Tumgik
#deVien Prompts
sofya-fanfics · 1 month
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Te revoir une dernière fois
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Fandom : Doctor Who
Relationship : Eleven x Rose
Voici ma participation pour le Aug-kissed 2024 pour le prompt : Un baiser sur la main.
J’espère que ça vous plaira.
Résumé : « Je suis fier de toi Rose Tyler. Je sais que tu feras des choses extraordinaires. -J’ai l’impression que vous êtes en train de me dire adieu. »
Il lui prit la main et la porta à ses lèvres.
« Tout ira bien Rose. Je te le promets. »
Il ferma les yeux, essayant de profiter de ces derniers instants avec elle.
Disclaimer : Doctor Who est une série de la BBC.
@aug-kissed
AO3 / FF.NET
Le docteur et Clara se dirigèrent vers le TARDIS. Ils venaient d'empêcher une invasion de Sontariens. Le docteur croyait bien qu'ils ne s'en sortiraient pas, mais heureusement le pire avait été évité et la Terre et ses habitants avaient été sauvés. Ils tournèrent au coin d'une rue, lorsque le Docteur entendit au loin :
« John ! »
Il se figea. Il reconnaissait cette voix. Même s’il ne l’avait pas entendu depuis des siècles, il savait qui venait de l’appeler. Alors que le nom de John Smith était le nom qu’il donnait lorsqu’il en avait besoin, une seule personne l’appelait ainsi sous cette forme. Clara se tourna vers lui et le regarda avec inquiétude.
« Docteur ? Tout va bien ?
-Tout va bien. Je vous retrouve au TARDIS. »
Clara acquiesça. Elle voyait bien qu’il se passait quelque chose. Mais si le Docteur ne voulait rien lui dire, elle n’allait pas le forcer. Elle continua son chemin vers le TARDIS, laissant le Docteur seul. Celui-ci prit une profonde inspiration et se retourna. Il sourit jusqu’aux oreilles, mais il espérait que son regard n’exprime pas la tristesse qu’il pouvait ressentir à cet instant.
« Rose Tyler ! S’exprima-t-il joyeusement. Mon élève préférée ! »
Il y a bien longtemps, il était devenu professeur particulier et il aidait Rose à faire ses devoirs lorsqu’elle était entrée au lycée. Il avait essayé de passer le plus de temps possible avec elle, mais il savait que cela ne pouvait pas durer. Alors un jour, il lui avait dit qu’il devait partir à l’étranger pendant un long moment et il était sorti de sa vie. Pour lui, tout cela c’était passé il y a plusieurs siècles. Pour Rose, cela devait faire à peine deux ans.
« Depuis quand êtes-vous revenu ? Demanda-t-elle. »
Elle avait un immense sourire aux lèvres, heureuse de le revoir après tout ce temps.
« Depuis peu, répondit rapidement le Docteur. Je ne suis que de passage, je dois repartir. »
Rose avait l’air à la fois déçue et triste. Le Docteur avait toujours détesté la voir ainsi. Il changea de sujet. Il voulait savoir où il se trouvait dans sa ligne temporelle. Est-ce qu'elle l'avait déjà rencontré, où devrait-il dire, a-t-elle rencontré une de ses anciennes régénérations ?
« Dis-moi, que deviens-tu ? Je veux tout savoir. »
Elle détourna légèrement le regard, gênée.
« À vrai dire, peu de temps après votre départ, j’ai arrêté le lycée. »
Elle ne voulait pas voir la déception sur son visage. Il n'arrêtait pas de lui répéter à quel point elle était intelligente et la première chose qu'elle avait fait après son départ était de se mettre en couple avec Jimmy Stone et d'arrêter le lycée. Le docteur prit son visage entre ses mains et la regarda droit dans les yeux.
« Rose, n'oublie pas ce que je te disais. Tu es intelligente et fantastique. N’en doute jamais. »
Un immense sourire illumina le visage de Rose.
« Quoi ? Demanda le Docteur.
-C’est juste que lorsque vous avez dit que j’étais fantastique, ça m’a fait penser à mon nouvel ami.
-Vraiment ? Dit-il en souriant à son tour. »
Rose acquiesça.
« Je l’ai rencontré... »
Elle se tut quelques secondes, cherchant ses mots.
« Au travail, finit-elle par dire. Cela fait peu de temps que l’on voyage ensemble.
-Vraiment ? Répéta le Docteur, en souriant de plus en plus. »
Rose ne put s’empêcher de rire.
« Vraiment. »
Le Docteur savait où il se trouvait dans la ligne temporelle de Rose. Ils venaient de se rencontrer, alors qu’il avait de grandes oreilles et portait un blouson en cuir.
« Je suis fier de toi Rose Tyler. Je sais que tu feras des choses extraordinaires.
-J’ai l’impression que vous êtes en train de me dire adieu. »
Il lui prit la main et la porta à ses lèvres.
« Tout ira bien Rose. Je te le promets. »
Il ferma les yeux, essayant de profiter de ces derniers instants avec elle.
« Je vais devoir partir et je suis sûr que ton ami t’attend.
-Est-ce que l’on se reverra ?
-Peut-être. »
Il lui mentait. Il ne devait plus la revoir, sinon il risquerait de changer quelque chose. Pourtant, cela lui serait tellement facile de tout changer pour que Rose reste auprès de lui. Pour toujours. Mais il ne devait pas. Il lui embrassa une dernière fois la main et la lâcha. Il recula doucement.
« Au revoir Rose Tyler.
-Au revoir John. »
Le Docteur s’éloigna. Il se retint de toutes ses forces pour ne pas se retourner et demander à Rose de partir avec lui. Il regarda au loin et vie sa précédente régénération. Celui-ci le regardait, surpris. Il l’avait reconnu. Le Docteur se souvint de ce moment. Il lui fit un clin d’œil et continua son chemin vers le TARDIS. Il devait continuer à avancer sans jamais s’arrêter, comme il l’avait toujours fait. Et il avait un autre mystère à résoudre. Découvrir qui était Clara. Il entra dans le TARDIS et programma une nouvelle destination pour lui et la fille impossible.
Fin
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madamedevien · 5 years
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Yay! Ok can you do #6 w beel!
Of course, Anon! I hope you enjoy some of our hungry boy and I hope this helps to sate your Beel-ish hunger this Valentine’s Day 💕6. “Give me a minute, I’m going to tickle the shit out of you.” Contains: SFW Beelzebub, hungry Beel (surprise surprise), playful Beel, tickling (a very loose Friends reference - soz). Contains 446 words and, as per usual, very un-beta’d with a Gender Neutral MC. 
The Avatar of Gluttony was, unsurprisingly, hungry. Except that it wasn’t just his normal hunger. The redhead had been trying to hold back because the two of you were spending the day together and he didn’t want you to feel like you were being overlooked for his gourmand needs. He hadn’t done too poorly, until his stomach betrayed him with its loud complaint (stupid hunger). When you looked over at Beel, he couldn’t contain the look of shame that hotly covered his face. “Sorry. Can we get some food? I’m hungry.”Your smile brought him to ease almost immediately. It warmed his heart that you were happy to tag along to one of his favourite fast food restaurants and to wait as his piles and piles of sustenance were being cooked. And you didn’t seem to mind that he was constantly looking for more…but you did seem to mind when he was without. Ravenous, he couldn’t help but dig into his burger as the two of you sauntered toward the house. This was good. Maybe not the day out that you’d planned out, but still good for Beel. He was happy. Food? Good. Bonding time? Good. Bonding time with you? Good. Bonding time with you and food? Gooood.It was decided that the two of you would finish off the food up in Beelzebub’s room, so you very kindly helped him to carry everything up despite the fact that your own food got lost in the mass. Once in the room, the Avatar of Gluttony left you to most of the talking. He was genuinely listening, but he was also genuinely hungry. The appropriate sounds left him at the appropriate time while listening to you tell your story as he inhaled. The chicken was nearly finished when his amethyst eyes caught on to the fact that you were starting to pick at the food. You weren’t particularly hungry, just mindlessly grazing. He didn’t actually mind - until you popped the last fry in your mouth. The last fry. “Hmmm,” The humm caused you to stop narrating to look over. “Beel?”“Gimme a minute.” “A minute for what?” You cocked your head and watched as he quickly sucked his fingers clean before he wiped them on the paper napkins from the food bags, his expression solemn.“I’m going to tickle the shit out of you for taking the last fry.”Anyone passing the House of Lamentation may have easily mistaken the screeches, cackles, and bangs coming from the abode as some kind of torture; in reality, it was the sounds of you and Beel running through the hallways as the demon chased you down for ticklish retribution.
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circumdatanocte · 4 years
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art poétique, nicolas boileau (1701)
Chant I 
C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur / Pense de l’art des vers atteindre la hauteur : / S’il ne sent point du ciel l’influence secrète, / Si son astre en naissant ne l’a formé poète, / Dans son génie étroit il est toujours captif : / Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif.”
“Craignez d’un vain plaisir les trompeuses amorces, / Et consultez longtemps votre esprit et vos forces.”
“Mais souvent un esprit qui se flatte et qui s’aime / Méconnaît son génie et s’ignore soi-même.”
“Quelque sujet qu’on traite, ou plaisant, ou sublime, / Que toujours le bon sens s’accorde avec la rime : / L’un l’autre vainement ils semblent se haïr ; / La rime n’est qu’une esclave, et ne doit qu’obéir.”
“Aimez donc la raison ; que toujours vos écrits / Empruntent d’elle seule et leur luxe et leur prix.”
“Ils croiraient s’abaisser, dans leurs vers monstrueux, / S’ils pensaient ce qu’un autre a pu penser comme eux.”
“Tout doit tendre au bon sens : mais, pour y parvenir, / Le chemin est glissant et pénible à tenir : / Pour peu qu’on s’en écarte aussitôt on se noie. / La raison pour marcher n’a souvent qu’une voie.”
“Fuyez de ces auteurs l’abondance stérile, / Et ne vous chargez point d’un détail inutile. / Tout ce qu’on dit de trop est fade et rebutant ; / L’esprit rassasié le rejette à l’instant. / Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire. / Souvent la peur d’un mal nous conduit dans un pire.”
“J’évite d’être long, et je deviens obscur”
“Voulez-vous du public mériter les amours, / Sans cesse en écrivant variez vos discours. / Un style trop égal et toujours uniforme / En vain brille à nos yeux, il faut qu’il nous endorme. / On lit peu ces auteurs, nés pour nous ennuyer, / Qui toujours sur un ton semblent psalmodier. / Heureux qui, dans ses vers, sait d’une voix légère / Passer du grave au doux, du plaisant au sévère !”
“Quoi que vous écriviez, évitez la bassesse / [...] Au mépris du bon sens, le burlesque effronté / Trompa les yeux d’abord, plut par sa nouveauté : / On ne vit plus en vers que pointes triviales ; / Le Parnasse parla le langage des halles”
“Le plus mauvais plaisant eut des approbateurs”
“Que ce style ne souille jamais votre ouvrage. / Imitons de Marot l’élégant badinage, / Et laissons le burlesque aux plaisants du Pont-Neuf.”
“Prenez mieux votre ton. Soyez simple avec art, / Sublime sans orgueil, agréable sans fard. / N’offrez rien au lecteur que ce qui peut lui plaire. / Ayez pour la cadence une oreille sévère : / Que toujours dans vos vers le sens coupant les mots, / Suspende l’hémistiche, en marque le repos. / Gardez qu’une voyelle à courir trop hâtée / Ne soit d’une voyelle en son chemin heurtée. / Il est un heureux choix de mots harmonieux. / Fuyez des mauvais sons les concours odieux : / Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée / Ne peut plaire à l’esprit quand l’oreille est blessée.”
“Enfin Malherbe vint, et le premier en France, / Fit sentir dans les vers une juste cadence, / D’un mot mis à sa place enseigna le pouvoir, / Et réduisit la muse aux règles du devoir. / Par ce sage écrivain la langue réparée / N’offrit plus rien de rude à l’oreille épurée.”
“Et le vers sur le vers n’osa plus enjamber”
“Tout reconnut ses lois ; et ce guide fidèle / Aux auteurs de ce temps sert encore de modèle. / Marchez donc sur ses pas ; aimez sa pureté, / Et de son tour heureux imitez la clarté.”
“Si le sens de vos vers tarde à se faire entendre, / Mon esprit aussitôt commence à se détendre, / Et, de vos vains discours prompt à se détacher, / Ne suit point un auteur qu’il faut toujours chercher.”
“Avant donc que d’écrire, apprenez à penser. / Selon que votre idée est plus ou moins obscure, / L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure. / Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, / Et les mots pour le dire arrivent aisément.”
“Sans la langue, en un mot, l’auteur le plus divin, / Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant écrivain. / Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse / Et ne vous piquer point d’une folle vitesse”
“J’aime mieux un ruisseau [...] / Qu’un torrent débordé [...]”
“Hâtez vous lentement ; et, sans perdre courage / Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : / Polissez-le sans cesse et repolissez ; / Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.”
“Il faut que chaque chose y soit mise en son lieu ; / Que le début, la fin, répondent au milieu ; / Que d’un art délicat les pièces assorties / N’y forment qu’un seul tout de diverses parties”
“Craignez-vous pour vos vers la censure publique ? / Soyez à vous-mêmes un sévère critique. / L’ignorance est toujours prête à s’admirer. / Faites-vous des amis prompts à vous censurer. / Qu’ils soient de vos écrits les confidents sincères, / Et de tous vos défauts les zélés adversaires.”
“Mais sachez de l’ami discerner le flatteur : / Tel vous semble applaudir qui vous raille et vous joue. / Aimez qu’on vous conseille et non pas qu’on vous loue.”
“Un saga ami, toujours rigoureux, inflexible, / Sur vos fautes jamais ne vous laisse paisible.”
“Et, pour finir enfin par un trait de satire / Un sot trouve toujours un plus sot qui l’admire.”
Chant II
“Telle, aimable en son air, mais humble dans son style, / Doit éclater sans pompe une élégante idylle.”
“Entre ces deux excès la route est difficile. / Suivez, pour la trouver, Théocrite et Virgile : / Que leurs tendres écrits, par les Grâces dictés, / Ne quittent point vos mains, jour et nuit feuilletés.”
“Dans un ton un peu plus haut, mais pourtant sans audace, / La plaintive élégie en longs habits de deuil / Sait, les cheveux épars, gémir sur un cercueil.”
“Mais, pour bien exprimer ces caprices heureux, / C’est peu d’être poète, il faut être amoureux. / Je hais ces vains auteurs, dont la muse forcée / M’entretient de ses feux, toujours froide et glacée”
“Leurs transports les plus doux ne sont que phrases vaines”
“Ce n’était pas jadis sur ce ton ridicule / Qu’Amour dictait les vers que soupirait Tibulle”
“Il faut que le coeur seul parle dans l’élégie”
“L’ode, avec plus d’éclat, et non moins d’énergie, / Élevant jusqu’au ciel son vol ambitieux, / Entretient dans ses vers commerce avec les cieux. / [...] Son style impétueux souvent marche au hasard. / Chez elle un beau désordre est l’effet de l’art.”
“On dit, à ce propos, qu’un jour ce dieu bizarre [Apollon] / Voulant pousser à bout tous les rimeurs françois, / Inventa du sonnet les rigoureuses lois / [...] Défendit qu’un vers faible y pût jamais entrer, / Ni qu’un mot déjà mis osa s’y remontrer.”
“Un sonnet sans défaut vaut seul un long poème.”
“L’épigramme, plus libre en son tour plus borné, / N’est souvent qu’un bon mot de deux rimes orné.”
“Chaque mot eut toujours deux visages divers”
“La raison outragée enfin ouvrit les yeux, / La [la pointe] chassa pour jamais des discours sérieux ; / Et, dans tous ces écrits la déclarant infâme / Par grâce lui laissa l’entrée dans l’épigramme, / Pourvu que sa finesse, éclatant à propos, / Roulât sur la pensée, et non pas sur les mots. / Ainsi de toutes parts les désordres cessèrent.”
“Ce n’est pas quelquefois qu’une muse un peu fine / Sur un mot, en passant, ne joue et ne badine, / Et d’un sens détourné n’abuse avec succès ; / Mais fuyez sur ce point un ridicule excès, / Et n’allez pas toujours d’une pointe frivole / Aiguiser par la queue une épigramme folle. / Tout poème est brillant de sa propre beauté.”
“L’ardeur de se montrer, et non pas de médire, / Arma la Vérité du vers de la satire.”
“Lucile le premier osa la faire voir, / Aux vices des Romains présenta le miroir, / Vengea l’humble vertu, de la richesse altière, / Et l’honnête homme altier, du faquin en litière.”
“Horace à cette aigreur mêla son enjoûment ; / On ne fut plus ni fat ni sot impunément ; / Et malheur à tout nom, qui, propre à la censure, / Put entrer dans un vers sans rompre la mesure !”
“Perse, en ses vers obscurs, mais serrés et pressants, / Affecta d’enfermer moins de mots que de sens.”
“Juvénal, élevé dans les cris de l’école, / Poussa jusqu’à l’excès sa mordante hyperbole. / Ses ouvrages, pleins d’affreuse vérité, / Étincellent pourtant de sublimes beautés. / [...] Ses écrits pleins de feu partout brillent aux yeux.”
“De ces maîtres savants disciple ingénieux, / Régnier seul parmi nous formé sur leurs modèles, / Dans son vieux style encore a des grâces nouvelles.”
“Je veux dans la satire un esprit de candeur, / Et fuis un effronté qui prêche la pudeur.”
“Le Français, né malin, forma le vaudeville”
“Toutefois n’allez pas, goguenard dangereux / Faire Dieu le sujet d’un badinage affreux. / [...] Il faut, même en chanson, du bon sens et de l’art. / Mais pourtant on a vu le vin et le hasard / Inspirer quelquefois une muse grossière / Et fournir, sans génie, un couplet à Lignière.”
Chant III
“D’un pinceau délicat, l’artifice agréable / Du plus affreux objet fait un objet aimable.”
“Ainsi, pour nous charmer, la Tragédie en pleurs / D’Oedipe tout sanglant fit parler les douleurs, / D’Oreste parricide exprima les alarmes / Et, pour nous divertir, nous arracha des larmes.”
“Que dans tous vos discours la passion émue / Aille chercher le cœur, l’échauffe et le remue.”
“Le secret est d’abord de plaire et de toucher : / Inventez des ressorts qui puissent m’attacher / Que dès les premiers vers l’action préparée / Sans peine du sujet aplanisse l’entrée. / Je me ris d’un acteur qui, lent à s’exprimer / De ce qu’il veut, d’abord ne sait pas m’informer, / Et qui débrouillant mal une pénible intrigue / D’un divertissement me fait une fatigue.”
“Le sujet n’est jamais assez tôt expliqué. / Que le lieu de la scène y soit fixe et marqué.”
“Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli / Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli.”
“Jamais au spectateur n’offrez rien d’incroyable / Le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable. / Une merveille absurde est pour moi sans appas : / L’esprit n’est point ému de ce qu’il ne croit pas.”
“Ce qu’on ne doit point voir, qu’un récit nous l’expose. / Les yeux en le voyant saisiraient mieux la chose ; / Mais il est des objets que l’art judicieux / Doit offrir à l’oreille et reculer des yeux.”
“Que le trouble, toujours croissant de scène en scène, / A son comble arrivé se débrouille sans peine.”
“Sophocle enfin, donnant l’essor à son génie, / Accrut encore la pompe, augmenta l’harmonie, / Intéressa le chœur dans toute l’action, / Des vers trop raboteux polit l’expression, / Lui donna chez les Grecs cette hauteur divine / Où jamais n’atteignit la faiblesse latine.”
“Bientôt l’amour fertile en tendres sentiments, / S’empara du théâtre ainsi que des romans. / De cette passion la sensible peinture / Est pour aller au cœur la route la plus sûre. / Peignez donc, j’y consens, les héros amoureux : / Mais ne formez pas des bergers doucereux / [...] Et que l’amour, souvent de remords combattu / Paraisse une faiblesse et non une vertu. / Des héros de roman fuyez les petitesses / Toutefois aux grands cœurs donnez quelques faiblesses”
“Conservez à chacun son propre caractère. / Des siècles, des pays, étudiez les mœurs. / Les climats font souvent les diverses humeurs. / Gardez donc de donner, ainsi que dans Clélie, / L’air, ni l’esprit français, à l’antique Italie.”
“Mais la scène demande une exacte raison, / L’étroite bienséance y veut être gardée.”
“Souvent sans y penser un écrivain qui s’aime / Forme tous ses héros semblables à soi-même : / Tout à l’humeur gasconne en un auteur gascon. [...] La nature est en nous plus diverse et plus sage / Chaque passion parle un différent langage.”
“Il faut dans la douleur que vous vous abaissiez. / Pour me tirer des pleurs il faut que vous pleuriez.”
“Un auteur n’y [au théâtre] fait pas de faciles conquêtes ; / Il trouve à le siffler des bouches toujours prêtes. / Chacun le peut traiter de fat et d’ignorant ; / C’est un droit qu’à la porte on achète en entrant.”
“Et que tout ce qu’il dit, facile à retenir, / De son ouvrage en nous laisse un long souvenir. / Ainsi la Tragédie agit, marche et s’explique.”
“Là [dans la poésie épique] pour nous enchanter tout est mis en usage ; / Tout prend un corps, une âme, un esprit, un visage.” (Minerve, Vénus, Jupiter, Neptune, Echo, Narcisse, Enée, Junon, Eole)
“C’est là ce qui surprend, frappe, saisit, attache. / Sans tous ces ornements, le vers tombe en langueur, / La poésie est morte, ou rampe sans vigueur ; / Le poète n’est plus qu’un orateur timide, / Qu’un froid historien d’une fable inspirée.”
“La fable offre à l’esprit mille agréments divers : / Là, tous les noms heureux semblent nés pour leurs vers”
“Ô le plaisant projet d’un poète ignorant, / Qui de tant de héros va choisir Childebrant ! / D’un seul nom quelquefois le son dur ou bizarre / Rend un poème entier, ou burlesque ou barbare !”
“Voulez-vous longtemps plaire, et jamais ne lasser ? / Faites choix d’un héros propre à m’intéresser, / En valeur éclatant, en vertus magnifique : / Qu’en lui jusqu’aux défauts, tout se trouve héroïque ; / Que ses faits surprenants soient dignes d’être ouïs ; / Qu’il soit tel que César, Alexandre ou Louis, / Non tel que Polynice et son perfide frère. / On s’ennuie aux exploits d’un conquérant vulgaire.”
“N’offrez point un sujet d’incidents trop chargé. / Le seul courroux d’Achille, avec art ménagé, / Remplit abondamment une Iliade entière. / Souvent trop d’abondance appauvrit la matière.”
“Soyez vif et pressé dans vos narrations / Soyez riche et pompeux dans vos descriptions. / C’est là qu’il faut des vers étaler l’élégance. / N’y présentez jamais de basses circonstances.”
“Donnez à votre ouvrage une juste étendue. / Que le début soit simple et n’ait rien d’affecté.”
“Que produira l’auteur après tous ces grands cris ? / La montagne en travail enfante une souris.”
“Sa muse en arrivant ne met pas tout en feu, / Et pour donner beaucoup, ne nous promet que peu.” (247)
“De figures sans nombre égayez votre ouvrage / Que tout y fasse aux yeux une riante image : / On peut être à la fois et pompeux et plaisant ; / Et je hais un sublime ennuyeux et pesant. / J’aime mieux Arioste et ses fables comiques, / Que ces auteurs toujours froids et mélancoliques, / Qui dans leur sombre humeur se croiraient faire affront / Si les Grâces jamais leur déridaient le front.”
Homère : “Tout reçoit dans ses mains une nouvelle grâce : / Partout il divertit et jamais il ne lasse. / Une heureuse chaleur anime ses discours : / Il ne s’égare point en de trop longs détours.”
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yes-bernie-stuff · 4 years
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PRIEZ POUR L’INTELLIGENCE SPIRITUELLE
VENDREDI 17 JUILLET
PRIEZ POUR L’INTELLIGENCE SPIRITUELLE
« UN CONSEIL DANS LE CŒUR DE L'HOMME EST COMME DES EAUX PROFONDES, L'HOMME INTELLIGENT SAIT Y PUISER » PROVERBES 20.5
Les proches de Simon savaient qu’il était impul­sif et par­lait sou­vent à tort et à tra­vers. Mais Jésus voy­ait autre chose en lui. Il l’a donc rebap­tisé Pierre, un bon élé­ment pour une fon­da­tion. Imag­inez la tête des autres dis­ci­ples lorsque Jésus lui annonce : « Je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâti­rai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne pré­vau­dront pas con­tre elle » (Mt 16.18). Et pour­tant, Pierre devien­dra un pili­er fon­da­teur de l’Église. Et tout ça grâce à la capac­ité du Christ de regarder au-delà de la sur­face et de voir au dedans. Pour recon­naître et extraire le poten­tiel incroy­able que Dieu donne à ses enfants, il faut une per­son­ne dotée d’intelligence spir­ituelle. Trop de gens se con­tentent d’un regard super­fi­ciel. Ils sont donc prompts à cri­ti­quer les autres. Mais avec l’intelligence spir­ituelle, ils dis­cer­nent les espoirs et les craintes der­rière chaque com­porte­ment. Stop à la cri­tique, même légitime ! On a besoin : 1) de par­ents qui prient pour leurs enfants, oublient leurs défauts et val­orisent leur orig­i­nal­ité, 2) de con­joints qui cherchent le tré­sor caché dans leur parte­naire, 3) de patrons qui trait­ent leurs employés avec respect et leur don­nent des respon­s­abil­ités con­formes à leurs com­pé­tences, 4) de croy­ants indul­gents avec les jeunes chré­tiens qui trébuchent, et dis­posés à les faire grandir dans la foi. 5) de pêcheurs d’âmes qui voient les per­dus à tra­vers les yeux de Jésus et savent à quel point sa puis­sance trans­forme. Alors priez pour l’intelligence spir­ituelle.
B365 — Plan de lecture
Néhémie 10-11, Romains 9.1-15
Prière du jour
Seigneur, accorde-moi le discernement pour que je comprenne mieux les autres.
The Word for Today écrit par Bob et Debby Gass © UCB UK 2020
Publication
Parole du jour
© PHARE MEDIA 2020
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Language fiction challenge #3
Prompt: We can't be friends, yet
Bah oui, elle est là. Un train avec la foule, comme d'habitude, mais il y a un visage que je peux toujours trouver dans problème. Elle me remarque et je lui salue d'un signe de tête en souriant. Ce n'est pas là première fois mais elle rougit un peu quand elle sourit timidement. J'adore ce moment, cependant je deviens un peu mélancolique. Son sourire fera mon cœur battre avec force mais on ne parlera pas. Je ne sais pas même pourquoi. Peut-être on est juste trop intimidés de faire ça. Si un sourire seulement apporté beaucoup d'émotions... Mais je crois qu'un jour on se trouvera vraiment dans cette foule et nos sourires fleuriront. J'y attendrai...
No pairing this time, just a loose concept... Corrections are always welcome!
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uccellita-epinette · 4 years
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Ne le dites à personne, à l'exception des sages Car la multitude est prompte à railler Je veux louer l'être vivant Qui aspire à mourir dans la flamme Dans la fraicheur des nuits d'amour Où tu reçus, où tu donnas la vie Un sentiment étrange te saisit, Quand brille l'immobile flambeau Tu ne restes plus enfermé Dans l'ombre ténébreuse Et un désir nouveau t'emporte Vers des épousailles plus hautes Toute distance ne te rebute Tu accours en volant, fasciné par la flamme Et finalement, amant de la lumière Ô papillon, te voilà consumé Et tant que tu n'as pas compris Ce " Meurs et deviens" Tu n'es qu'un obscur passager Sur cette terre ténébreuse.
Goethe. Meurs et deviens
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lux-morningstar · 7 years
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La Longue Semaine, ou La Semaine Où R Essaya de Faire Rire Enjolras
Cette fic fut écrite pour mon amie @castorlovescourgette en collaboration avec @yumenofude (dont le fanart est visible ici) et d’après ce prompt: “Personne A ne rit jamais et Personne B est le clown dans leur groupe d’amis. Un jour, Personne C dit à Personne B qu’il ne peut pas faire rire Personne A. Personne B relève le défi.” Personne A est Enjolras (bien sûr), Personne B est Grantaire (duh) et Personne C est Courfeyrac aidé par Combeferre, le tout dans un UA contemporain.
- Est-ce que quelqu’un a déjà vu Enjolras rire ?
   Courfeyrac n’eût ni le temps de soupirer, ni le temps de l’arrêter, ni même le temps de se retourner vers Combeferre pour le supplier de lui venir en aide que Grantaire bondit sur ses pieds, un immense sourire aux lèvres, et s’écria :
- DEFI RELEVE.
   Ainsi commença la Longue Semaine que les Amis baptisèrent par la suite « La semaine où R essaya de faire rire Enjolras ».
Jour 1
- C’était un échec, Courf’, un échec !
- Je t’avais prévenu qu’il était impossible à faire rire…
- Ah, mais ce n’était que le début ! Je n’abonnerais pas aussi facilement. Je n’ai fait que relever quelques jeux de mots, rien de bien drôle.
- Je les ai trouvés drôle.
- T’es facile à faire rire. Avec toi, il suffit de bien placer un « ma bite » et tu deviens tout rouge tout en te tordant de rire.
- C’est pas –
- Si, coupa son copain Combeferre, si.
   Courfeyrac croisa les bras et se laissa glisser dans le fond de son siège, boudeur.
- Demain, continua Grantaire, je ferais plus. Demain je le ferais rire.
- Bonne chance, lui souhaita Combeferre sans lever les yeux de son journal.
- Je n’ai pas besoin de chance, mon cher Ferre. La chance, ça n’existe pas. Non, il faut du talent : et ça, j’en ai.
Jour 2
- Peut-être que les jeux de mots ne sont pas la manière d’y aller, réfléchit sérieusement Grantaire avec un verre à la main, peut-être qu’il ne trouve juste pas ça drôle.
- La seule chose qu’Enjolras trouve drôle est de voir Valls s’enfoncer tout seul dans son merdier, dit Combeferre.
- Donc quoi, je devrais ramener Valls et le laisser faire un discours devant Enjolras ?
   Le visage de Courfeyrac s’illumina tandis qu’il s’apprêtait à parler, mais Combeferre fut plus rapide et parvint à le couper sèchement :
- Non.
- Mais…
- Non. Tu laisses Valls là où il est.
- D’un autre côté, commença Grantaire.
- Non.
   Grantaire soupira.
- Soit. Je vais donc devoir essayer autre chose.
Jour 3
- Même pas un sourire ! Même pas un ! Pas l’ombre d’un sourire, rien ! Que dalle !
   Grantaire s’avachit dramatiquement sur le canapé.
- Je veux mourir.
- Qui ne le veut pas ? marmonna Combeferre.
- Tu ne comprends pas ! Je n’ai plus qu’une raison d’être, et cette raison c’est de le faire rire ! Juste de voir son visage se détendre, la flamme dans ses yeux se calmer, et les coins de ses lèvres remonter pour former ne serait-ce qu’un minuscule sourire…
   Il tenait un coussin contre lui qu’il resserrait plus il parlait.
- Tu veux le faire rire ou tu veux qu’il couche avec toi ? demanda Courfeyrac.
- Concentrons-nous sur une chose à la fois, dit Combeferre, tout d’abord, le faire rire.
- Tu vas nous aider ?
- « Nous » ? répéta Grantaire, d’où tu m’as aidé toi ?
- J’ai ri à tes blagues ! Même celle sur le chou-fleur !
- Celle du chou-fleur était la meilleure !
- Meh.
   Combeferre les coupa :
- Les jeux de mots ne marchent pas, c’est une évidence. Nous devons faire des blagues sur ce qu’il tient à cœur.
- La France ?
- Je pensais plutôt à la politique, mais pourquoi pas.
- Des blagues sur la politique ? Je peux faire ça, dit Grantaire avec un sourire aux lèvres et un nouvel espoir.
Jour 4
- Je regrette tout et ne prendrais plus aucune décision de ma vie.
   Grantaire s’était avachi sur la table, désespéré, une bouteille de vin qu’il s’était approprié à la main.
- Je t’avoue que je n’avais pas vu ça venir, avoua Combeferre assis à côté de lui, une blague sur Trump et il s’emporte comme un rien...
- Je ne l’ai jamais vu aussi rouge, dit Courfeyrac, presque autant que sa veste !
- Je crois qu’il était à deux doigts d’aller commettre un meurtre.
- Tu crois qu’il est parti en commettre un maintenant ?
- Bossuet et Joly le surveillent. Au cas où, on ne sait jamais.
   Grantaire les interrompit avec un gémissement, histoire qu’ils ne l’oublient pas.
- Il ne me reste plus rien à faire, marmonna-t-il, rien ne marche. Je ne suis pas drôle.
- Mais si tu l’es ! le rassura Courfeyrac, c’est juste lui qui n’a pas d’humour. Il parle bien, mais personne ne lui a appris à rire une fois de temps en temps.
- La solution n’est donc pas la politique, dit Combeferre, ni les jeux de mots.
- L’humour noir ?
- J’en doute.
   Grantaire grogna et but une grande gorgée de vin. C’est alors que Courfeyrac et Combeferre se regardèrent, pour une fois d’accord l’un avec l’autre.
- Grantaire, ça te dit d’être bourré avant midi demain ? demanda Courfeyrac.
Jour 5
- J’abandonne ! cria Grantaire plus fort que prévu.
   Il tourna le dos à Enjolras pour regarder Courfeyrac et Combeferre. La situation avait tourné plus mal qu’ils ne l’avaient prévu, et les deux essayaient désespérément de se cacher dans leur siège respectif.
- J’abandonne j’vous dis ! répéta Grantaire, il est impossible à faire rire ! Rien ! Pas l’ombre d’un putain de sourire !
   Il se retourna pour faire de nouveau face à Enjolras. Ce dernier n’avait pas bougé, mais son expression, elle, avait changé : il ne portait plus un visage sévère, mais une expression de surprise et de complète incompréhension.
- Ça fait 5 jours que j’essaye de te faire rire ! lui cria Grantaire, 5 jours !
   Il ne tenait pas droit, vacillait de droite à gauche, et sentait l’alcool. Pas complètement saoul, mais bien pompette.
- J’ai tout essayé, tout ! Mais rien ne te fait rire, rien ! T’as un cœur de pierre c’est ça ? Ou t’as juste pas d’humour ? T’as échangé ton sens de l’humour pour plus de beauté à la naissance, c’est ça ?
   Soudain, il fut saisi par un moment de lucidité et se tut. Venait-il de crier à la figure d’Enjolras ? Il venait de crier à la figure d’Enjolras. Il venait. De crier. À la figure. D’Enjolras. Il venait de crier à la figure d’Enjolras ! Dans le café ! Devant tout le monde ! Il était presque sûr que Bahorel avait sorti son portable pour filmer et l’ajouter dans ses dossiers. Personne n’osait parler, et lui n’osait même pas respirer. Avec un peu de chance, il s’évanouirait et serait envoyé à l’hôpital où il pourrait terminer ses jours, tranquille. Ou mieux, tout ceci n’était qu’un rêve et il allait se réveiller sur le canapé de Courf’ et Ferre.
   Alors qu’il se faisait plusieurs films intérieurement, quelque chose d’étrange et d’unique se passa, quelque chose que ni Grantaire, ni qui que ce soit dans la salle crut un jour voir de leurs yeux : Enjolras rit. Il rit doucement, et Grantaire sentit son cœur fondre. Il manqua de s’effondrer, par manque d’équilibre mais aussi touché par ce miracle, mais se rattrapa sur les bras d’Enjolras. Ses esprits un peu retrouvés, il se retourna vers le reste de la salle et s’écria :
- J’ai réussi ! Il a ri ! Vous avez vu, il a ri !
   Il leva les poings en l’air en signe de victoire, chose à ne pas faire : il s’étala de tout son long au sol. Courfeyrac et Combeferre lui vinrent tout-de-suite en aide, ainsi qu’Enjolras.
   Ainsi se termina La Longue Semaine : une semaine que Grantaire n’oublia jamais et qu’il ajouta fièrement à son CV.
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blogpresso · 7 years
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12e dimanche après la Pentecôte
Deus, in adjutórium meum inténde : Dómine, ad adjuvándum me festína : confundántur et revereántur inimíci mei, qui quærunt ánimam meam. Avertántur retrórsum et erubéscant : qui cógitant mihi mala.
O Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir : que mes ennemis, ceux qui cherchent à m’ôter la vie, soient confondus et couverts de honte. Qu’ils soient contraints de retourner en arrière et réduits à rougir, ceux qui méditent de me faire du mal.
L’introït de la messe de ce dimanche est composé sur le début du psaume 69. Le premier verset, « Deus in adjutorium meum intende, Domine ad adjuvandum me festina », est le début de toutes les heures du bréviaire. Cela vient des pères du désert. Cette formule, dit l’abbé Isaac dans la 10e conférence de Jean Cassien, est « un secret que les rares survivants des pères du premier âge nous ont appris », c’est le modèle de prière qu’il faut répéter et méditer sans cesse. Il poursuit :
Ce verset, choisi dans toute l’Écriture, renferme tous les sentiments que peut concevoir la nature humaine; il convient parfaitement à tous les états et à toutes les tentations. On y trouve l’invocation de Dieu contre tous les dangers, l’humilité d’une sincère confession, la vigilance de la sollicitude et de la crainte, la considération de notre faiblesse, l’espérance d’être exaucé, la confiance en un secours présent et certain; car celui qui invoque son protecteur est toujours certain de sa présence. On y trouve l’ardeur de l’amour et de la charité, la vigilance contre les pièges qui nous environnent et contre les ennemis qui nous attaquent nuit et jour, et l’âme confesse qu’elle ne peut en triompher sans le secours de son défenseur. Ce verset, pour ceux que les démons tourmentent, est un rempart inexpugnable, une cuirasse impénétrable, un bouclier qui nous couvrira toujours lorsque la paresse, l’ennui, la tristesse, le découragement nous accablent; il nous empêche de désespérer de notre salut, en nous montrant Celui que nous invoquons présent à nos combats et entendant nos supplications.
Voici cette supplication, qui fait monter la mélodie grégorienne jusqu’en haut de la gamme du 7e mode.
vimeo
12th Sunday after Pentecost: Introit from Corpus Christi Watershed on Vimeo.
On trouvera ci-après la suite du texte de Cassien, qui détaille les situations où ce verset de psaume peut être utile. (Dans la traduction de « E. Cartier », 1868, qui me paraît bonne, à ceci près qu’il met curieusement au futur ce qui dans le texte est au présent).
Lorsque les joies spirituelles inondent notre cœur, il nous avertit de ne pas nous élever et nous enorgueillir de ce bonheur que nous ne pourrions conserver sans la protection de Dieu, dont nous implorons sans cesse le prompt secours. Ainsi, dans quelque état que nous nous trouvions, ce verset nous sera toujours utile et nécessaire. Celui qui désire être secouru toujours et en toute chose, confesse qu’il a besoin de Dieu dans la prospérité comme dans le malheur ; car Dieu seul peut le tirer de la peine ou le conserver dans la joie, et, sans son secours, la faiblesse humaine succomberait de toute manière.
Si je suis tenté de gourmandise, je désirerai des aliments que le désert ne connaît pas; et, dans la plus affreuse solitude, je sentirai d’odeur des mets qu’on sert sur la table des rois; je serai entraîné malgré moi à en souhaiter de semblables. C’est l’occasion de dire : « Mon Dieu, venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Je serai tenté d’avancer l’heure du repas, ou j’éprouverai un violent désir d’augmenter la quantité ordinaire de ma nourriture; je dois dire en gémissant : « Mon Dieu, venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Les révoltes de la chair m’obligeront à des jeûnes plus rigoureux, mais la faiblesse de mon estomac et l’état de ma santé m’arrêteront; pour obtenir de pouvoir jeûner ou d’apaiser sans ce moyen les ardeurs de la concupiscence, je recourrai à la prière : « Mon Dieu, venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » En me mettant à table, à l’heure accoutumée, j’aurai horreur du pain et je voudrai pouvoir me passer de nourriture; je dirai encore en soupirant : « Mon Dieu, venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. »
Lorsque je voudrai, par la lecture, fixer mon attention et mon cœur, le mal de tête m’en empêchera; ou dès la neuvième heure le sommeil m’envahira et me fera pencher sur mon livre, je serai porté à cesser ou à prévenir l’heure du repos, et la pesanteur de mes yeux me fera entrecouper la récitation des psaumes et de l’office, je crierai encore: « Mon Dieu, venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Quelquefois, au contraire, le sommeil fuira mes yeux, et le démon, pour me fatiguer, prolongera mes veilles, et m’ôtera, pendant la nuit, toute espèce de repos; je prierai alors et je dirai en soupirant : « Mon Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. »
Je lutterai contre les vices et les tentations de la chair, qui tâchent de me séduire au milieu de mon sommeil. Que faire pour empêcher la flamme étrangère de consumer les fleurs odorantes de la chasteté, si ce n’est de crier : « Mon Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous vous de me secourir. » Si les mouvements de la concupiscence sont apaisés, comment conserver cet état, ou plutôt cette grâce que la bonté de Dieu m’accorde? je dirai avec ferveur : « Mon Dieu , venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » La colère, l’avarice, la tristesse me tourmentent; je perds cette douceur que je cherchais et que j’aimais tant, et je deviens amer comme le fiel, agité comme la tempête; je crierai en gémissant : « Mon Dieu, venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. »
Quelquefois l’orgueil, la vaine gloire me travailleront, et je ressentirai une secrète complaisance en voyant la négligence et la tiédeur des autres; je combattrai les suggestions dangereuses de l’ennemi, en disant de toute la conviction de mon cœur : « Mon Dieu, venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » Lorsque j’aurai vaincu l’orgueil et obtenu par la componction la grâce de l’humilité et de la simplicité, pour empêcher l’orgueil de revenir, et la main du pécheur de m’ébranler (Ps. XXXV, 12) ; pour que la joie de la victoire ne me cause pas une défaite plus honteuse, je crierai de toutes mes forces : « Mon Dieu, venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. »
Mes distractions seront continuelles, infinies; je souffrirai de la légèreté de mon pauvre cœur, je ne pourrai retenir l’égarement de mes pensées, et toute ma prière sera traversée par les rêves et les fantômes de mon imagination, sans que je puisse écarter ce souvenir de mes paroles et de mes actions. Je me sentirai dans une stérilité, une aridité si grande, qu’il me sera impossible d’exciter en moi le moindre mouvement vers Dieu. Pour me délivrer de ces ténèbres de mon âme, que ne peuvent dissiper mes soupirs et mes larmes, je crierai encore : « Mon Dieu, venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. »
Je rentrerai, au contraire, dans la possession de mon âme et dans la stabilité de mes pensées; mon cœur sera inondé d’une joie ineffable, et la visite de l’Esprit Saint me donnera des lumières surabondantes, et me fera pénétrer les secrets divins et comprendre tout à coup avec évidence ce que j’apercevais à peine. Pour jouir longtemps de ces grâces, je dirai avec ferveur et souvent : « Mon Dieu, venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. »
Les démons m’entoureront de terreurs pendant la nuit, et les esprits impurs me troubleront de leurs fantômes ; la crainte me fera perdre l’espérance de mon salut et de ma vie. Je me réfugierai dans la prière comme au port, et je crierai de toutes mes forces : « Mon Dieu, venez à mon aide ; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. » La consolation de Dieu viendra me ranimer, et je me sentirai , à sa présence, comme environné d’une multitude d’anges. Les démons, que je craignais plus que la mort, et qui me glaçaient d’épouvante, ne me paraîtront plus si redoutables, et j’oserai moi-même les attaquer. Pour conserver cette force que la grâce me donne, je crierai encore de toute mon âme : « Mon Dieu, venez à mon aide; Seigneur, hâtez-vous de me secourir. »
Ainsi, nous devons sans cesse adresser à Dieu cette courte prière , afin de n’être pas abattus par l’adversité, ou orgueilleux dans la prospérité. Oui, méditez sans cesse ce verset dans votre cœur, récitez-le pendant votre travail, au milieu de vos occupations et lorsque vous êtes en voyage. Que votre esprit s’en nourrisse, en dormant, en mangeant, en subissant toutes les nécessités de la nature; que sa méditation devienne pour vous comme une formule puissante et salutaire qui non seulement vous préservera de toutes les attaques du démon, mais encore vous purifiera des vices et de la contagion de la terre, pour vous élever à la contemplation des choses invisibles et célestes, et vous faire arriver à cette ineffable ardeur de la prière, que bien peu connaissent.
Endormez-vous en récitant ce verset, de manière que, par habitude, vous le disiez encore pendant votre sommeil ; et lorsque vous vous réveillerez, que ce soit la première chose qui se présente à votre esprit. Dites-le en vous agenouillant, dès que vous quittez votre lit, et qu’il vous accompagne ainsi d’action en action pendant tout le cours de la journée. Méditez-le selon le précepte divin : soit que vous reposiez dans votre maison, soit que vous soyez en voyage , soit que vous dormiez , soit que vous vous leviez. Ecrivez-le sur vos lèvres et sur votre porte ; gravez-le sur les murs de votre demeure et au plus profond de votre âme», afin qu’il en découle naturellement, lorsque vous vous mettez en prière, et qu’il vous accompagne ensuite comme une oraison fervente et continuelle dans toutes les occupations de votre vie.
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madamedevien · 5 years
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9 with Levi or Satan please!
Levi OR Satan?? Anon, I couldn’t possibly choose between the two boys - so have both! Done in order: Levi and then Satan. (Apologies for the delay - this was partially due to me trying to pick just one and the other was writing for the two of them, hahahaha!)9. “I don’t like people, but you’re an exception.” Levi and SatanLevi’s contains: SFW, nerdiness, Leviathan’s bad at emotions (as per usual), Levi is an embarrassed mess, also an awkward loveable tsundere, questionable Yoda-speak. 489 word drabble.Satan’s contains: SFW, books, Satan can’t help but be a bit of a snide tease (not that kind of tease, get your mind out of the gutter), he’s a scheister but we love him, fluff, he likes to wind you up, you’re both cute okay?, this is so freaking fluffy and self-indulgent. 668 word drabble.
At first, he didn’t hear his D.D.D. go off. Leviathan was so absorbed in his raid battle that he was oblivious to anything outside of the Treacherous Dungeon of Loorg - until the second notification. His phone didn’t often go off often, so for it to happen more than once in a row was worthy of his attention. Golden eyes flicked over to the phone screen on his desk, and he smiled. To see your face flash up was a pleasant surprise. 
The Avatar of Envy was quick to accept your call. “Hey - what’s up?” In the background, it was easy enough to hear the quick clacking of his buttons as he continued on his quest.“Hi - I was just wondering if you’re busy? I thought that maybe we could hang out?”That made Leviathan blush. The thought that you wanted to spend time with him always got him flustered.“Uh, well, I’m kinda in the middle of a raid here…”“Oh.” Oh no. Why did he say that? In that kind of tone?? It made it sound like he didn’t want to see you - and he did!! He really did! You sounded disappointed and, crap, what was he gonna do how was he gonna make up for this and were you going to go and hang out with one of his other brothers instead of watching him kick Loorg’s ass?! Lord of Shadows help him…“But I guess you could come and watch if you wanted.” So that’s how you ended up in Levi’s room, sat on one of his spare chairs while he totally smashed his way through the raid. The silence between you both was amicable, which was a surprise to the demon. He kind of didn’t even really mind when you asked questions, although you seemed pretty good at not being too annoying although did he ever find you annoying? Don’t ask him complicated questions like that. The time passed by quickly. He blushed and partially hid under blue bangs when you cheered at his victory, choosing to stuff his mouth full of snacks rather than acknowledge your praise…even if it made his heart swell with pride. “That was awesome, Levi!! I think you ought to invite your brothers next time -” You didn’t even get to finish your thought before Leviathan scoffed.“They’re just normies. They wouldn’t get it.”“But…you think I’m just a normie.”Golden eyes nearly rolled into the back of his head. “Urgh - an exception, you are. Suck, they do. People suck in general. Why do you think I’m such a shut-in? But you’re different. I like you.”Complete silence overtook the room as Leviathan’s words sunk. His ears were practically glowing red once he realised what he’d actually said - “NOT THAT THAT MEANS ANYTHING, OKAY?!”A brief moment of bravery allowed him to look over to you and your beaming face. “I like you too, Levi. How about you choose a two-player? Dinner’s not for a few more hours.”Yeah, you were definitely an exception. The Henry to his Lord of Shadows, you were. —It was always a pleasure to watch Satan perusing books; to see his face truly serene for once, a gentle smile tugging at the corner of his mouth. A genuinely beautiful sight. However, as you watched him and reflected on your time with the demon, you realised quite quickly that very rarely did he ever join you and the other brothers for anything. Well, with the exception of the mandatory presence at any of Diavolo’s gatherings or RAD events… Still. Sometimes you wondered whether he was lonely. The blond did seem to regularly ask you to accompany him on outings. Walks in the park, trips to the library, reading sessions in his room…A soft murmur of your name stirred you from your thoughts, only to realise that Satan’s deep eyes were looking at you with concern. “Are you alright?”You nodded with a smile. “Of course. Sorry. Was just thinking.”That caused one of his eyebrows to crook as he smirked. “A dangerous pastime for you.” He chuckled warmly when you shot him a look. “What were you thinking about?”As you shook your head, ready to brush off his question, the Avatar of Wrath fixed you with a firm stare with that ever present smile - although this was not his true smile. “Come now - you can tell me. Perhaps I can help you in your futile pursuit of knowledge.” He was clearly annoyed that you weren’t being forthcoming. “Excuse me?!”Your indignation did make his smile morph into something more genuine. “I said what I meant and I meant what I said - your futile pursuit of knowledge. As a human, you appear to retain so little…”When you shoved his shoulder with a laugh, Satan took the opportunity to grasp your hand and hold it to his chest. “Genuinely. Tell me what you were thinking, kitten.”The pet name was nice, but you were fairly certain it was either to throw you off or butter you up. You weren’t sure which. “Promise not to laugh?”“I refuse to make any promises that I’m certain I won’t be able to keep.” The two of you were on the verge of laughter, both aware that Satan was purposefully being difficult, almost purposefully trying to get a rise out of you - it was his weird version of humour with people that he seemed to like. “Whatever, you pain. I was just…” Now it felt a bit uncomfortable to say and you were worried that the blond that you liked so much would take your query the wrong way, “I was just worried that you might be lonely.”His expression was wiped quite blank at that and it made you look away. “Now why might you think something like that, kitten?”“Ah…” You felt like a fool. “I was just thinking about how it’s always just you and me. You don’t seem to hang out much with your brothers, I can’t recall any time that I’ve seen you voluntarily interacting with others…and I guess I was just a bit worried.”Your eyes shyly traced back to Satan’s face…and you were more than a little surprised to see him absolutely beaming at you.“You were worried about me?”“Pssht. Go on then, laugh-” “Don’t. While I do find it amusing that you would worry about a demon, not to mention such a powerful demon as myself…I’m touched.” His fingers twined with yours and you felt the pink dusting your cheeks - but Satan’s were a mirror reflection. “However, I do have an answer for you.”“Oh?”The Avatar of Wrath nodded, still smiling, “I wouldn’t say that I’m lonely. I very simply don’t like people - but you’re an exception.”His warm laughter filled the room when your face properly flushed. Although you had no way of knowing, your conversation made Satan’s heart swell. To know that you genuinely cared about his welfare only cemented the knowledge that he had made a good choice in choosing you as his exception. 
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madamedevien · 5 years
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#4 w levi please!
Anon - ask, and you shall receive. Hope you enjoy! 😊
4. “STOP BEING SO CUTE, IT’S NOT FAIR!”Contains: SFW, Leviathan, Gender-neutral MC, Leviathan in denial, the Avatar of Envy is bad at emotions, Leviachan.exe has stopped working. 669 word drabble. 
The Avatar of Envy would deny that he was pouting, if asked. Because he didn’t pout. And he wouldn’t pout over a stupid normie like you. There was no point. Right?
But it wasn’t fair. The way that you smiled when Satan whispered a joke to you or how you would reciprocate if Beel gave you one of his famous bear hugs or like how you’d flush when Asmo suggested altering your clothes so that they’d fit better - it was just…
It was cute, dammit.
Not that it meant that _you _were cute. Of course not. That would just be stupid - and the stupid one in the family was Mammon. He was nothing like Mammon, thank you very much.
So he decided to continue pouting get on with his life. Leviathan didn’t have to deal with you all that regularly, so there would be nothing to pout about get jealous over worry about. He just played his videogames and stayed locked up in his room, as per usual.
And then you made the pact.
At first, he didn’t think too much about it. But as time passed he realised that the two of you were starting to spend more and more time together and…well, how was he supposed to avoid his attraction to you jealousy over your relationship with his brothers how you made his heart flutter human without causing offense? Leviathan liked you. You were the Henry to his Lord of Shadows but…Henry and the Lord of Shadows were true friends - and Leviathan was fairly certain that he wanted the two of you to be more than true friends. 
This was all your fault. 
If you didn’t have such a cute laugh, or such a cute smile, or such a cute face, or be so generally likeable, this wouldn’t have been an issue. 
But here you were, in his bedroom and distracting him from his games. And he almost didn’t care because your company was somehow better than his game and he liked that you were enjoying watching him play even when he wasn’t at his best because you were distracting him was disgruntled. 
“Don’t you have anything better to do?” Another slice of pizza was hanging out of his mouth as he asked, trying to keep his golden faze focused on the screen rather than on you. 
In reply, you gave him one of those heart-melting cute smiles - although he wasn’t facing you, he could just feel it. “I like watching you play.” 
He wasn’t expecting that and very nearly choked on his pizza crust. How could you just say things like that?! Surely you knew what that kind of thing did to an otaku-shut-in like him?!
When he did finally look at you, he snapped. There you were, sitting in his room in your comfy casual weekend clothes, allegedly happy to sit there and watch him play his games and just being so damn-
“STOP BEING SO CUTE! IT’S NOT FAIR! YOU’VE GOTTA WARN ME BEFORE YOU SAY THINGS LIKE THAT!” Leviathan had thrown his controller before starting on his tirade, throwing his arms about like some madman. “SURELY YOU REALISE THIS?! IT’S PAINFUL HOW CUTE YOU ARE - AND THEN YOU GO SAYING THINGS LIKE THAT AND IT’S LIKE THAT ONE ANIME, ‘_I GOT ABDUCTED TO THE NETHER REALM AND NOW I HAVE TO GO TO HIGH SCHOOL WITH ACTUAL DEMONS BUT I THINK I MIGHT BE FALLING IN LOVE BUT CAN A DEMON AND A HUMAN LOVE EACH OTHER?’, _WHERE THE MAIN CHARACTER KEEPS BEING ALL SWEET AND LIKEABLE LIKE YOU’RE DOING AND THEN THEY-”
Oh. Your hand was suddenly on his cheek and he stopped dead in his tracks when he realised. He could feel the heat rising to his face, causing pink to cover his features. “Wh-what are you-”, your voice gently interrupted before he could continue. 
“I think you’re cute too, Levi.”
Leviachan.exe stopped working. A problem caused the program to stop working correctly. Please close the program. 
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madamedevien · 5 years
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Writing Masterlist
So, I figured that there’s enough going on now that I’d better do a masterlist!
Drabbles
“Stop being so cute, it’s not fair!” | Leviathan | (SFW)
“I don’t like people, but you’re an exception.” | Leviathan | Satan | (SFW)
“Give me a minute, I’m going to tickle the shit out of you.” | Beelzebub | (SFW)
“Hi, I’ve been subtle at hinting that I want your attention all day and you haven’t noticed once and now I’m pissed.” | Lucifer | (SFW) Infernal Heat (AKA Smutty smutty monster demon smut) | Mammon | NSFW Fic  (Preview of some of my favourite excerpts so far can be found here)
Rambles
Levi in Uniform
Almost 100 followers?!
In The Works
Awkward feelings after the kiss in Chapter 19 | Leviathan | SFW HC
“Please shut up. Just shut up.” | Mammon | SFW Drabble
“I told you not to fall in love with me.” | Lucifer | SFW Drabble
MC Reluctant Make-over | Asmodeus | SFW Drabble/Fic (depending on how long this gets, hahaha!) “You make me feel alive.” | Belphegor | SFW Drabble
"This is going to hurt." | Leviathan | SFW Drabble
'Baby, you're worth it!' - MC showering Mammon in luxury on his birthday | Mammon | SFW Drabble
The human makes the perfect House Spouse | Lucifer | Satan | Beelzebub | Belphegor | SFW Reactions Sinder decisions | Asmodeus | Mostly SFW Drabble
Infernal Heat (AKA Smutty smutty monster demon smut) | Mammon | NSFW Fic  (Preview of some of my favourite excerpts so far can be found here)
Ask and Request Info
You can find all of the info here, but to summarise:
I am always happy to receive Asks and Requests for Obey Me! I tend to only post/write on the weekends due to work.
You can send in general prompts, or you can just send me an idea that’s been rattling around your head! One boy or several, it’s all good (as individuals or poly) - but I will not write for Solomon or Barbatos (at the very least as mains) simply because I don’t feel that I know them well enough to do so. 
I don’t mind getting NSFW all up in here (the tag will be ‘deVien writes for Asmo’), but if you are under 18 years old do not request anything NSFW from me.  Thank you lovelies for all of your support!
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