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prosedumonde · 2 years ago
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Je ne lutte pas contre le monde, je lutte contre une force plus grande, contre ma fatigue du monde.
Emil Cioran, Ébauches du vertige
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estiqatsi · 2 months ago
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brunettedelulu · 10 months ago
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The French New Wave: A Cinematic Revolution.
Introduction
The French New Wave, or Nouvelle Vague, is a cinematic movement that revolutionized French cinema and, by extension, global cinema. Emerging in the late 1950s, it marked a decisive break from the conventions of traditional filmmaking. This movement not only redefined the rules of directing but also spotlighted new talents who would go on to influence generations of filmmakers.
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Origins of the French New Wave
The movement was born out of criticism, particularly through journals like Cahiers du cinĂ©ma, where young cinephiles such as François Truffaut, Jean-Luc Godard, and Éric Rohmer began expressing their dissatisfaction with the rigidity of French cinema at the time. These critics soon transitioned behind the camera to materialize their innovative ideas.
Characteristics of the French New Wave
- Narrative Freedom : Films of the New Wave are characterized by non-linear storytelling and a liberated approach to narrative structure. Plot often takes a back seat, with emphasis placed on emotion and the moment.
- On-location Filming : Unlike traditional cinema, which predominantly relied on studio settings, New Wave directors favored natural locations, lending their films a more realistic and immediate feel.
- Innovative Camera Techniques : The directors experimented with groundbreaking camera techniques such as handheld shots, long takes, and rapid editing. This dynamic approach contributed to a unique aesthetic that often blurred the lines between fiction and documentary.
- Non-professional Actors and Improvised Dialogues : To enhance realism, many New Wave filmmakers cast non-professional actors and encouraged improvisation, resulting in more natural and spontaneous dialogue.
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Pioneering Figures
- Jean-Luc Godard : With films like Breathless (À bout de souffle, 1960), Godard introduced a bold and provocative style, challenging conventional editing and narrative techniques.
- François Truffaut : In The 400 Blows (Les 400 Coups, 1959), Truffaut explored autobiographical themes with a new sensibility, deeply resonating with audiences.
- AgnÚs Varda : Although sometimes considered on the periphery of the movement, Varda contributed significantly with works like Cléo from 5 to 7 (Cléo de 5 à 7, 1962), enriching the New Wave with a feminine and introspective perspective.
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Three Must-See Films of the French New Wave
1. Breathless (1960) - Jean-Luc Godard
One of the cornerstones of the French New Wave, Breathless tells the story of Michel Poiccard, a petty criminal on the run, and his love for a young American, Patricia. The film is renowned for its innovative editing style, with abrupt cuts and a frenetic pace. Godard disrupted traditional cinematic conventions, delivering a daring work that perfectly embodies the rebellious spirit of the movement.
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2. The 400 Blows (1959) - François Truffaut
Truffaut’s debut feature is an autobiographical masterpiece that follows the misadventures of Antoine Doinel, a young boy rebelling against authority. The 400 Blows is a poignant film that explores childhood, the misunderstanding of adults, and the quest for freedom. The film is distinguished by its realism and sensitivity, hallmarks of the New Wave.
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3. Cléo from 5 to 7 (1962) - AgnÚs Varda
Often referred to as the "grandmother" of the New Wave, AgnÚs Varda offers an introspective and feminist perspective with Cléo from 5 to 7. The film follows Cléo, a singer awaiting potentially grave medical test results. Over the course of two hours, we watch her traverse Paris, encountering various characters. The film is remarkable for its exploration of time, mortality, and identity, while also capturing the essence of Parisian life.
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The Impact of the French New Wave
The French New Wave profoundly influenced global cinema, paving the way for a new generation of directors willing to break conventions, both in Europe and in the United States. Filmmakers like Martin Scorsese, Quentin Tarantino, and Wong Kar-wai have frequently cited the New Wave as a major source of inspiration.
Conclusion
The French New Wave remains a pivotal movement in the history of cinema. By breaking with tradition and innovating both in form and content, these directors redefined what cinema could be. Even today, their influence is felt, proving that the New Wave has left an indelible mark on the art of filmmaking.
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(yes it is)
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grandboute · 6 months ago
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"SorciÚres et sorciers, histoire et mythes, lettre aux jeunes féministes" par Michelle Zancarini-Fournel, éditions Libertalia
A lire !
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llamarquessa · 1 month ago
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Une voix parmi tant d’autres
Ici, un essai personnel en rĂ©ponse Ă  une personne qui ne partage pas les mĂȘmes idĂ©es politiques que moi. Cela m’a permis un moment d’introspection mais aussi de rĂ©flĂ©chir au monde, ce que je veux.
Je comprends mieux maintenant, j’avais aussi oubliĂ© une autre de mes valeurs : lutter contre les rĂ©gimes autoritaires, et non pas communistes comme tu dis (je ne sais pas s’il pourrait exister un pays communiste non autoritaire mais en attendant tous ceux qui ont poursuivi cette idĂ©ologie sont devenus autoritaires. Donc forcĂ©ment quand tu parles que « la fin justifie les moyens » ça me fait directement tiquer. Vraiment tous les moyens ?
Et puis quand tu parles du fait que les nations ne naissent pas Ă©gales; ne considĂšrent tu pas que la France par exemple, qui Ă©tait une grande nation, n’a plus grande importance de nos jours, qu’elle n’a plus vraiment de poids dans la balance ?
Mais je comprends tout Ă  fait ce point de vue et il est tout a fait lĂ©gitime, bien que je ne pense pas que ce soit immuable; et je ne pense pas que ce soit intrinsĂšque Ă  un pays particulier, mais que ce sont les pays puissants qui font en sorte d’écraser les autres pour ne pas qu’ils puissent arriver Ă  leur niveau (mais donc tout est une question de qui est puissant; et si tu as le malheur de naĂźtre du mauvais cĂŽtĂ© alors ce sera compliquĂ©, mais pas impossible).
Ensuite, nous avons fondamentalement les mĂȘme valeurs, si ce n’est que je n’ai pas le mĂȘme point de vu sur l’immigration: rĂ©guler et contrĂŽler l’immigration clandestine oui, pas forcĂ©ment arrĂȘter l’immigration. Je pense qu’elle peut ĂȘtre nĂ©cessaire, et puis en France, les immigrĂ©s, tant qu’ils n’ont pas la nationalitĂ© (ce qui est plutĂŽt dur Ă  avoir) ne bĂ©nĂ©ficient d’aucune aide de l’état (pas de bourses pour les Ă©tudes; pas d’aides au logement,  etc). La plupart des gens qui viennent en France n’y viennent pas pour se tourner les pouces, mais ils occupent les postes ingrats donc les français ne veulent pas (travaux de nuit, poste en abattoir, ou employĂ© de mĂ©nage) avec des salaires trĂšs bas. Je parle surtout des migrants hors UE ou USA (pour l’asie je ne sais pas), parce que je pense qu’il y a dĂ©jĂ  beaucoup de barriĂšres et un espĂšce de racisme croissant envers eux (qui est non justifiĂ©e). Et puis d’autres pays comme l’Allemagne ont eu besoin de l’immigration parce que notre population est vieillissante.
Je comprends aussi le fait de vouloir prĂ©server sa culture; mais l’histoire de notre pays est fait d’évĂšnement qui ont apportĂ©s un changement, les mouvements littĂ©raires sont issus d’une volontĂ© de rĂ©former la plupart du temps ou d’une rĂ©action au changement (la littĂ©rature est politique) donc pour moi c’est le cours naturel des choses. On ne peut pas figer une nation.
Enfin, je ne sais pas si je pense rĂ©ellement au monde entier, sauf pour l’écologie puisque la planĂšte sur laquelle nous vivons est la mĂȘme pour tous, alors Ă©videmment que ce que fait le voisin aura un impact sur nous. Mais bon pour l’environnement il ne sert pas non plus de critiquer trop les voisins puisque nous mĂȘmes nous avons beaucoup Ă  faire (mais disons que quand des grosses dĂ©cisions sont prises sans regard pour la nature, ça fait mal au cƓur). Je voulais aussi revenir sur quelque chose que tu avais abordĂ© : le fait que l’Allemagne ait fermĂ© ses centrales nuclĂ©aires. Je pense aussi que c’est une Ă©norme erreur (dĂ©jĂ  s’ils sont devenus dĂ©pendants de la russie) mais aussi parce qu’ils ont recommencĂ© Ă  produire leur Ă©lectricitĂ© avec le charbon, qui est moins efficace et disons plus nocif pour l’environnement. Le nuclĂ©aire Ă  l’avantage de produire Ă©normĂ©ment d’électricitĂ©, le seul dĂ©savantage rĂ©side dans ses dĂ©chets, mais ils ne sont pas encore trop importants. Pour moi le nuclĂ©aire est un mode de production dont on ne peut se passer (enfin ce n’est pas de moi; ça vient « D’un monde sans fin » Ă©crit par Jean Marc Jancovici) et si on ne voulait produire que de l’énergie verte la quantitĂ© qu’il faudrait l’amĂšnerait Ă  ĂȘtre nocive pour les Ă©cosystĂšmes.
Je m’égare mais bref. En rĂ©sumĂ© je suis idĂ©aliste et peut ĂȘtre trop peu rĂ©aliste, et ça fait que c’est plutĂŽt dur de continuer Ă  avancer quand tu te rends comptes que les politiques font machine arriĂšre sur les sujets qui me tiennent Ă  coeur, et qu’au lieu d’avancer vers cet idĂ©al (non atteignable, mais c’est plutĂŽt le mouvement vers cet idĂ©al qui compte et non le rĂ©sultat) on s’en Ă©loigne. Ça me touche beaucoup (je ne sais pas comment expliquer ça), parfois j’ai des moments de dĂ©sespoir parce que j’ai l’impression que le monde n’a plus de sens, et que je ne sais pas comment continuer Ă  avancer dans quelque chose qui me ressemble de moins en moins.
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petit-atelier-de-poesie · 4 months ago
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NOTE DE LECTURE : La nuit sexuelle. Pascal Quignard. 2007
Il m'a fallu quelques jours pour rassembler mes pensées aprÚs la lecture de cet essai largement documenté de mythes et de peintures.  Pascal Quignard est d'une intelligence rare et nous entraine avec lui dans une réflexion sur La nuit sexuelle, c'est-à-dire la nuit de toutes les nuits, celle de la conception, avant aussi celle de la mort.  C'est donc une question fondamentale et profondément humaine qu'il explore avec nous. Une question faite de désir et de terreur, d'interdit et de folie, de fascination et d'illusion.  Il me faudrait certainement encore une autre lecture pour dépasser les premiÚres représentations et aller au-delà de cette tentative iconographique et iconoclaste, pour aller plus encore dans l'analyse. Je le relirai plus tard bien volontiers et continuerai à découvrir cet auteur bien mystérieux.
Je me souviens alors d'un trÚs vieux poÚme que j'avais composé et qui m'est revenu à la lecture de cet essai : Sonnet de l'origine.
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jackchambard · 30 days ago
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Bord de mer
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briselegeredansletemps · 7 months ago
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C'est une approche fascinante ! Reprendre ce moment du point de vue d’un personnage qui rĂ©frĂšne son excitation tout en Ă©tant immergĂ© dans cette scĂšne intense va permettre d’explorer les sensations internes, les pensĂ©es troublĂ©es, et le combat intĂ©rieur pour garder le contrĂŽle alors que tout dans le corps appelle Ă  cĂ©der Ă  la tension montante.
Brûlure Silencieuse
Je marchais dans la pĂ©nombre de cette ruelle, mais c’est Ă  peine si je sentais mes jambes avancer. L’air autour de moi Ă©tait lourd, presque poisseux, comme s’il portait une charge invisible, quelque chose qui collait Ă  ma peau, pĂ©nĂ©trait dans mes pores. Je le voyais lĂ , immobile, comme une ombre plus dense que les autres. Tout en lui semblait attirer, mais pas de maniĂšre naturelle. Il y avait quelque chose d’autre
 quelque chose de vital, de primal, qui pulsait dans l’air autour de lui.
Je pouvais entendre le souffle de l’autre Ă  cĂŽtĂ© de moi, tout aussi irrĂ©gulier que le mien. J’essayais de ne pas trop y penser, de rester concentrĂ©, mais quelque chose me brĂ»lait de l’intĂ©rieur. Ce n’était pas la peur. Ce n’était pas exactement ça. Mon cƓur battait trop fort, mais ce n’était pas seulement l’adrĂ©naline. C’était une chaleur plus sourde, plus intime. Une excitation, mal placĂ©e, mais prĂ©sente. Ma gorge se serrait, et chaque respiration me rappelait que j’étais vivant, terriblement vivant, comme si chaque parcelle de ma peau Ă©tait en Ă©veil.
Im bougea Ă  peine, mais cela me fit l’effet d’une onde de choc. Un simple mouvement de sa main vers son arme, et mon corps rĂ©agit. Mon ventre se serra, comme si une main invisible avait glissĂ© sous ma peau pour attraper mes tripes. J’essayais de rester calme, de ne pas trembler, mais chaque fibre de mon ĂȘtre voulait exploser, comme si quelque chose en moi voulait rejoindre cette Ă©nergie invisible qui vibrait dans l’air.
Mon regard glissait sur lui, presque malgrĂ© moi. Ses doigts caressaient la crosse de son arme avec une lenteur insupportable. Une caresse
, oui, c’était bien ça. Chaque geste semblait ĂȘtre plus qu’un simple mouvement. Il y avait une sensualitĂ© dans ce qu’il faisait, dans la maniĂšre dont ses muscles se tendaient sous sa veste, dans la maniĂšre dont il prenait possession de cet objet. Je pouvais presque sentir la texture du mĂ©tal sous mes propres doigts, comme si je vivais ce moment Ă  travers lui.
Ma respiration devint plus rapide, et je luttais contre ça. Mon corps me trahissait, me rappelait ce que je ne voulais pas admettre. Mon ventre se serrait encore, la chaleur remontant le long de ma colonne vertébrale jusqu'à ma nuque, comme si une fiÚvre invisible s'était emparée de moi. C'était indécent, presque honteux, mais impossible à ignorer.
Il leva son arme, et je savais que c’était fini. Mais au lieu de la peur, ce fut autre chose qui m’envahit. Une vague d’excitation presque insupportable. Mon cƓur battait contre mes cĂŽtes comme un tambour, chaque battement envoyant une dĂ©charge Ă  travers mon corps. Mon souffle devint saccadĂ©, difficile Ă  contenir. Il y avait cette fine ligne entre la peur et le dĂ©sir, et je venais de la franmchir sans comprendre pourquoi.
Le tir résonna comme un coup de tonnerre. Une brûlure vive traversa ma poitrine, mais la douleur se mélangea à cette sensation indescriptible. Mes jambes cédÚrent sous moi, et alors que je tombais, tout sembla se ralentir. Ma peau frémissait, mes muscles se contractaient sous la décharge de la balle, mais au lieu de seulement souffrir, il y avait cette étrange, perturbante jouissance, comme si mon corps, au lieu de lutter, se laissait aller.
Je n’arrivais plus Ă  penser clairement. L’air autour de moi vibrait, et dans ma chute, tout semblait ĂȘtre amplifiĂ©. La texture du sol sous mes doigts, la chaleur qui irradiait de ma blessure, le souffle chaud qui m’échappait — tout Ă©tait plus intense, plus profond. Chaque sensation se mĂȘlait dans une symphonie absurde de douleur et de plaisir, comme si mon corps ne savait plus comment rĂ©agir.
Le sol m’accueillit, mais ce ne fut pas brutal. C’était presque doux, comme si cette chute n’était qu’une Ă©tape dans ce voyage insensĂ©. Mes paupiĂšres se fermaient, et dans cet ultime instant de conscience, je sentais encore cette chaleur Ă©trange dans mes veines, ce feu qui continuait Ă  brĂ»ler malgrĂ© tout, comme un dernier battement de vie dans un corps qui s’abandonne.
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simulation050218 · 6 months ago
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PARABOLE DU DÉSIR DÉCHU
“Il y a des flammes innocentes que ni l’eau ni le temps ne peuvent Ă©teindre.”
PROLOGUE : Le Feu et l’Ombre
Dans l’immensitĂ© d’un royaume oubliĂ©, calcinĂ© sous l’écrasante Ă©treinte d’un soleil impitoyable, le vent souffle comme une litanie funĂšbre. Ce vent, chargĂ© de poussiĂšre et de cendres, porte avec lui les murmures d’anciens amours brisĂ©s, de vies consumĂ©es par le dĂ©sir interdit. C’est un pays oĂč le ciel semble peser sur la terre, oĂč chaque pas rĂ©sonne comme une priĂšre Ă  un dieu absent oĂč les Ăąmes Ă©garĂ©es s’abĂźment dans l’éternitĂ© d’une douleur muette. Sans un bruit.
C’est ici que je suis nĂ©. Ici que j’ai grandi, dans l’ombre d’un dĂ©sir que je ne comprenais pas encore mais que je sentais dĂ©jĂ  brĂ»ler, sournois, prĂȘt Ă  Ă©clore comme une fleur vĂ©nĂ©neuse sous un silence de plomb. La solitude, telle une compagne inexistante m’a tenue la main dĂšs l’enfance, et le poids du regard des autres m’a toujours semblĂ© insupportable. Pourtant, c’est dans cette solitude que s’est forgĂ© mon destin, dans ce dĂ©sert amoureux que j’ai appris Ă  Ă©couter la voix d’un feu intĂ©rieur.
Mais le feu consume tout. Il dĂ©vore les rĂȘves, il embrase les espoirs, et il laisse derriĂšre lui les restes d’une existence marquĂ©e par la douleur et l’exil. Tel est le rĂ©cit que je vais livrer, celui d’une lutte inĂ©gale entre le dĂ©sir et la peur, entre l’amour et la haine, entre la lumiĂšre et l’ombre. Ce rĂ©cit n’a ni fin ni dĂ©livrance. Il est une spirale infinie, une chute sans fin dans les abysses de l’ñme humaine.
Chapitre I : La GenĂšse des Tourments
Il est des enfances bĂ©nies par la douceur d’un foyer aimant, par la bienveillance d’un regard maternel, par la tendresse d’une caresse paternelle. La mienne n’en fut pas. DĂšs les premiers jours, j’ai compris que j’étais diffĂ©rent, et cette diffĂ©rence Ă©tait une faute inexpiable, un crime non commis mais dĂ©jĂ  puni. Dans les ruelles poussiĂ©reuses de mon village, les enfants jouaient, riaient, se poursuivaient, mais je restais Ă  l’écart, comme si une barriĂšre invisible me sĂ©parait d’eux. Cette barriĂšre, je ne la voyais pas, mais je la sentais, pesante, immuable, dressĂ©e comme un mur infranchissable.
Chaque matin, l’école devenait une arĂšne oĂč j’étais livrĂ© aux lions et aux crĂ©atures les plus ignobles. Les rires Ă©taient des crocs acĂ©rĂ©s, les murmures des poisons distillĂ©s dans l’air. Ils devinaient ce que je ne savais pas encore, ils nommaient ce que je n’osais imaginer. Et moi, prisonnier d’un corps qui portait dĂ©jĂ  les stigmates de l’exclusion, je ne pouvais que subir. La cruautĂ© des enfants est peut-ĂȘtre la plus implacable, car elle est instinctive, dĂ©nuĂ©e de raison, et elle ne s’embarrasse pas de pitiĂ©. Que de malheur.
Je marchais dans ces couloirs comme un spectre, un jeune fantĂŽme fuyant les regards, Ă©vitant les confrontations. Chaque sourire, chaque geste que je tentais de mimer Ă©tait une imposture, une tentative dĂ©sespĂ©rĂ©e d’entrer dans leur monde, mais tout Ă©tait vain. Ils sentaient la singularitĂ©, ils la flairaient comme une meute traque sa proie. Alors je me rĂ©fugiais dans le silence, dans cette prison interne oĂč je pouvais pleurer sans ĂȘtre vu, oĂč je pouvais crier sans ĂȘtre entendu.
C’est dans cet instant sans son ni respirations que les premiĂšres graines du tourment ont germĂ©. Je me dĂ©battais avec ce sentiment obscur qui grandissait en moi. Une Ă©motion que je n’osais nommer, que je n’osais comprendre, mais qui s’insinuait dans chaque fibre de mon ĂȘtre. Je ne savais point mais eux, en Ă©tait d’ores et dĂ©jĂ  certains. Le monde m’enseignait que ce dĂ©tail Ă©tait une honte, une tare, et je le croyais. J’étais dĂ©jĂ  damnĂ©, avant mĂȘme de savoir pourquoi.
Chapitre II : La Tyrannie du Silence
Le silence est une arme Ă  double tranchant. Il protĂšge autant qu’il enferme, il apaise autant qu’il ronge. Durant ces annĂ©es d’ignorance imposĂ©e, j’ai appris Ă  me taire. Chaque parole que je taisais Ă©tait une victoire sur moi-mĂȘme, chaque sourire forcĂ© Ă©tait une preuve de ma survie. Mais ce non-bruit je le portais comme un fardeau.
Je tentais d’aimer comme ils aimaient, de dĂ©sirer comme ils dĂ©siraient. Je fixais ces filles aux sourires Ă©clatants, je leur adressais des regards emprunts d’une tendresse factice. Mais mon cƓur restait de pierre. Il n’y avait rien dans ces regards, rien dans ces sourires, que la peur de ce que je ressentais vraiment. Chaque jour, je m’efforçais de nier l’évidence, de refouler ce feu qui me dĂ©vorait. Mais le silence, ce geĂŽlier implacable, me rappelait sans cesse que je vivais une vie qui n’était pas la mienne.
Chaque nuit, dans le secret de ma chambre, je m’interrogeais. Pourquoi Ă©tais-je ainsi ? Pourquoi ces envies me poursuivaient ? Pourquoi devais-je me cacher, me mentir, m’effacer ? Le vide en moi rĂ©pondait par un Ă©cho sans nom. Il n’y avait pas de rĂ©ponse, seulement le poids de ma propre solitude qui se nourrissaient de mes peines et mes peurs les plus profondes.
Chapitre III : La RĂ©vĂ©lation de l’ÉtĂ©
L’étĂ© fut toujours la saison de l’éveil et de la douleur. C’est sous le soleil brĂ»lant, dans l’éclat aveuglant de cette lumiĂšre cruelle, que je l’ai vu. Un regard. Un simple regard, et tout a changĂ©. Ce n’était pas un regard comme les autres. Il Ă©tait chargĂ© d’une promesse, d’un secret partagĂ©, d’une lueur d’espoir. Mais aussi d’une menace. Une vision nouvelle qui rĂ©veillait en moi une euphorie jamais ressentit, une seconde qui s’est Ă©coulĂ©e et mon cƓur s’est arrĂȘtĂ©, dorĂ©navant Ă©croulĂ©.
Dans le secret des ombres et de la nuit, loin des regards indiscrets, nous Ă©changions des sourires timides, des paroles murmurĂ©es. Chaque instant passĂ© Ă  ses cĂŽtĂ©s Ă©tait une bĂ©nĂ©diction et une malĂ©diction. Je dĂ©couvrais enfin ce que signifiait aimer. Mais cet amour, je savais qu’il Ă©tait condamnĂ©. Il portait en lui le poids de toutes les damnations anciennes, de tous les amours brisĂ©s qui avaient prĂ©cĂ©dĂ© le nĂŽtre. Une temporalitĂ© d’antan qui influence le prĂ©sent Ă  son tour.
Chaque geste Ă©tait une transgression, chaque baiser un dĂ©fi lancĂ© Ă  un monde qui nous rejetait. Et pourtant, je ne pouvais m’arrĂȘter. J’étais enchaĂźnĂ© Ă  cet amour, et ces chaĂźnes Ă©taient les seules qui me donnaient l’illusion de la libertĂ©. L’union Ă©tait bien trop puissante.
Chapitre IV : La Malédiction Ancestrale
Des lĂ©gendes existent que personne ne pourrait partager, qu’aucun ĂȘtre n’aurait le courage de vaincre. En face d’une lueur brĂ»lante bien que mourante, des rĂ©cits qui se nichent au creux des nuits Ă©touffĂ©es de silence. Il s’agit de ce feu tamisĂ© qui est le coupable de cet amour que je doit cacher Ă  tout prix. Ce sont des histoires de sorciers, de ceux qui ont aimĂ© contre le vent, les rĂ©cits de ceux contre les lois tacites de la sociĂ©tĂ©. Leurs diverses mĂ©moires habitent les pierres, rĂšgnent dans les ruines qui flottent dans l’air comme un parfum fĂ©tide d’interdit. Ces mĂ©moires sont les ombres que l’on croise sans le savoir, les figures tragiques qu’on Ă©voque Ă  voix basse, comme si la seule Ă©vocation risquait de faire vaciller l’ordre Ă©tabli. Mais moi je dois vivre dans le chaos.
Je sentais, dĂšs que nos regards se croisaient, que nous Ă©tions les hĂ©ritiers de ces punitions immĂ©moriales. Cet amour naissant portait en lui la trace indĂ©lĂ©bile de ceux qui avaient aimĂ© avant nous. Ceux qui subissent et qui vont continuer Ă  subir. Il y avait dans chaque mouvement une prĂ©caution maladive, une peur latente. Des doutes qui se sentaient. Nous vivions dans la clandestinitĂ© de nos propres Ăąmes, sachant que le monde qui s’étendait au-delĂ  de nos instants volĂ©s ne pardonnerait jamais notre audace.
Chaque Ă©treinte Ă©tait une priĂšre aux anciens martyrs, Ă  ces amants dĂ©chus dont les noms ont disparu mais dont la douleur demeure gravĂ©e dans la trame du temps. Ils nous avaient prĂ©cĂ©dĂ©s sur ce sentier sombre, ils avaient marchĂ© dans les mĂȘmes ombres, portĂ© les mĂȘmes chaĂźnes, avant que l’histoire ne les efface dans un linceul d’oubli. Et Ă  cause de cette part de nuit je me demandais : est-ce lĂ  notre destin ? Serons-nous, nous aussi, broyĂ©s par cette machine implacable qu’est la vision d’autrui ? Est ce nous allons devenir miettes, des ĂȘtres rĂ©duits Ă  des chuchotements, Ă  des spectres errants entre deux mondes ?
Il y avait pourtant en moi une lueur, un espoir fragile mais tenace. Une flamme vacillante qui refusait de s’éteindre, rien n’est jamais finit. Car si nous partagions le sort des amants punis, alors notre amour, mĂȘme Ă©phĂ©mĂšre, avait une valeur infinie. Il Ă©tait une insulte lancĂ©e au monde, un cri de dĂ©fi contre l’indiffĂ©rence glaciale de ceux qui nous jugeraient sans comprendre. Ces sentiments, maudits ou non sont peut-ĂȘtre les seules choses qui nous donnent un sens.
Chapitre V : La Peur et l’Errance
La peur, insidieuse, s’infiltrait partout. Elle Ă©tait dans chaque recoin, dans chaque prolongement de la vie, dans chaque regard croisĂ© trop longtemps ou dĂ©tournĂ© trop vite. Elle se tapissait sous la peau, remontait dans les veines comme un lent venin. Ce n’était pas un unique effroi mais une multitude de petites peurs entremĂȘlĂ©es, chacune s’enroulant autour de l’autre, formant une corde invisible qui m’étranglait un peu plus Ă  chaque instant.
Il y avait tout d’abord la peur primaire, viscĂ©rale, de la dĂ©couverte. La crainte d’ĂȘtre surpris, d’ĂȘtre vu pour ce que j’étais, un ĂȘtre dont le dĂ©sir seul constituait une faute. Chaque geste d’affection, chaque murmure tendre, chaque Ă©clat de rire partagĂ© Ă©tait empreint de cette angoisse latente. Dans le secret de nos rencontres, l’amour semblait toujours sur le point de se rompre, suspendu au bord de l’abĂźme, prĂȘt Ă  basculer Ă  la moindre Ă©tincelle. nous Ă©tions sur la corde, perdus au dessus du vide qui n’attendait qu’une seule chose, notre perte, notre tombĂ©e.
Mais il y avait une peur plus sourde, plus insidieuse encore : celle de moi-mĂȘme. J’avais peur de ce que je devenais, peur de ce que cet amour rĂ©vĂ©lait en moi. N’étais-je pas, comme ils le disaient, marquĂ© par une tare originelle ? Un monstre dĂ©guisĂ© en homme, incapable de se conformer Ă  la norme, vouĂ© Ă  l’exil intĂ©rieur ? Chaque moment de bonheur Ă©tait parasitĂ© par cette interrogation lancinante : Ă©tais-je en train de me condamner moi-mĂȘme Ă  un destin de solitude et de dĂ©sespoir ?
Alors je fuyais. Je fuyais les autres, mais j’étais Ă©galement en fuite de mon propre ĂȘtre. Je marchais seul, errant dans les rues dĂ©sertes aux heures oĂč la ville dormait, comme si l’obscuritĂ© pouvait m’offrir un rĂ©pit que le jour me refusait. Mais l’ombre ne m’apportait pas de rĂ©ponse, seulement le poids insupportable de mon errance. Je n’étais nulle part chez moi, ni dans la lumiĂšre ni dans la nuit. J’étais condamnĂ© Ă  arpenter un monde oĂč chaque pas m’éloignait un peu plus de la paix.
Chapitre VI : La Solitude du Paria
Il n’existe pas de solitude plus profonde que celle que l’on partage avec les autres. Ceux qui portaient en eux le mĂȘme secret, je les redoutais autant que je les dĂ©sirais. Nous Ă©tions liĂ©s par une douleur commune, mais aussi par une mĂ©fiance instinctive. Car reconnaĂźtre l’autre, c’était se reconnaĂźtre soi-mĂȘme. Et se reconnaĂźtre, c’était courir le risque d’ĂȘtre vu, d’ĂȘtre trahi.
Je les observais de loin, ces silhouettes furtives, ces regards baissĂ©s qui trahissaient une peur identique Ă  la mienne. Nous nous Ă©vitions avec soin, comme si notre proximitĂ© pouvait rĂ©veiller une force obscure, comme si le simple fait de croiser nos chemins risquait de briser le fragile Ă©quilibre que nous avions rĂ©ussi Ă  maintenir. Ils Ă©taient mes semblables, mes frĂšres d’ombre, mais je ne pouvais les approcher.
Je me construisais un monde silencieux et de distance, oĂč l’amour ne pouvait exister que dans l’absence, oĂč la tendresse ne survivait que dans l’imaginaire. La solitude Ă©tait mon refuge, mais aussi ma prison. Elle m’enveloppait de son Ă©treinte glaciale, me protĂ©geant du monde extĂ©rieur tout en m’étouffant lentement. Chaque jour, je me perdais un peu plus dans cette forteresse, hantĂ© par les spectres de ceux qui avaient aimĂ© avant moi et qui avaient disparu sans laisser de trace.
Chapitre VII : La Braise sous la Cendre
Pourtant, malgrĂ© tout, le dĂ©sir persistait. Comme une flamme sous la cendre, il refusait de mourir. Il survivait aux tempĂȘtes, Ă  la peur, Ă  la honte. Il brillait faiblement, mais il brillait encore, obstinĂ©, insoumis. Une rĂ©bellion du corps, il se bat, il est en bataille depuis bien trop de temps.
Il y avait des jours oĂč je songeais Ă  fuir, Ă  renier ce que j’étais, Ă  me fondre dans la masse pour Ă©chapper Ă  ce destin de paria. Mais la braise continuait de brĂ»ler, me rappelant que vivre sans dĂ©sir, c’était mourir lentement. Peut-ĂȘtre Ă©tais-je destinĂ© Ă  errer Ă  jamais dans les marges, Ă  n’ĂȘtre qu’une ombre parmi les ombres. Mais au fond de moi, je savais que cette flamme, si petite soit-elle, Ă©tait ma seule lumiĂšre. Je voulais rester fidĂšle Ă  mon Ăąme, ĂȘtre le petit que j’étais, rester la personne que j’ai toujours Ă©tĂ© et que j’étais Ă  mon tour en train de devenir, ĂȘtre coincĂ© dans la perte de cette personne n’était pas mon premier choix, je voulais m’enchaĂźner dans l’honnĂȘtetĂ© et l’authenticitĂ©.
Dans ce monde qui juge et condamne, aimer reste un acte de rĂ©bellion. Et si je devais pĂ©rir dans cette lutte, alors au moins j’aurai eu la chance d’aimĂ©. Aimer encore, aimer toujours, malgrĂ© la peur, malgrĂ© la haine. Car c’est lĂ  la seule vĂ©ritĂ© que je connaisse : le dĂ©sir, mĂȘme maudit, ne peut ĂȘtre Ă©teint.
ÉPILOGUE : L’Amour comme RĂ©sistance
Dans les replis de la nuit, lorsque le monde entier semble s’ĂȘtre tu, une pensĂ©e demeure. Peut-ĂȘtre ne suis-je qu’un chapitre supplĂ©mentaire dans une histoire millĂ©naire de souffrance et d’exil. Mais ce rĂ©cit, si douloureux soit-il, est aussi celui d’une flamme qui ne s’éteint jamais. Et tant qu’il brĂ»lera, je serai libre, mĂȘme dans la nuit la plus profonde.
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prosedumonde · 2 years ago
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L’espoir est la forme normale du dĂ©lire.
Emil Cioran, Ébauches du vertige
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clipper777 · 10 months ago
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Pourquoi pas 🔐🔐🔐💞💞💞
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datura21 · 1 year ago
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Teasing
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herupras · 1 year ago
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MENULIS DI-27
apa yang terlintas di kepalamu tentang 27?
saya rasa akan terjadi hal-hal menarik. bahkan film 3 Hari Untuk Selamanya menyinggung tentang fase ini. akan terdengar klise, tapi banyak figur dunia yang nampaknya mengalami hal ngeri di umur ini, seperti Jim Morrison, Jimi Hendrix sampai Kurt Cobain, mereka meninggal di umur 27. banyak sekali keputusan-keputusan tentang hidup yang harus diambil. pekerjaan yang terus merotasi memukul kepala, gaji yang hanya pas untuk hidup sederhana namun cukup (alhamdulillah), merasa kesepian, merasa tidak berguna bahkan dianggap tidak serius oleh pasangan. hal-hal tadi yang membuat saya berpikir jika banyak yang memutuskan untuk mengakhiri hidupnya di fase ini, saya rasa hal yang dialami oleh mereka jauh lebih pelik dari sekedar ditinggal pasangan saat sedang sayang-sayangnya. saya mencoba merenungi ini di pertengahan 27, apakah ini semua akan berujung bahagia? saya masih mencari tahu ujung dari semua ini.
hari demi hari saya lewati dengan terus berpikir, mencari kemungkinan-kemungkinan untuk hidup yang lebih syahdu. beberapa kesepian menjadi perangkap, memakan habis isi kepala dari waktu ke waktu. saya tidak punya pedoman yang pasti untuk melalui ini, saya kebingungan sebab semua baru pertama kali saya alami. jika mencoba memahami dari sudut pandang orang lain nampaknya akan terlihat abu-abu, karena setiap pribadi punya caranya masing-masing. saya akui, saya masih melihat dunia dengan santai dan tertawa. sebab dari itu, beberapa saya tanggapi dengan bercanda dan terkesan tidak serius. jauh dari itu, pikiran saya terus berputar memastikan berkali-kali apa yang saya ucap dan lempar ke orang lain sebelumnya apakah bakal menyakiti hatinya. beberapa hari atau minggu kemarin kepala saya penuh sekali. orang yang sepertinya saya cintai dengan kesadaran penuh ingin menyudahi hubungan ini. sebab, di matanya saya terkesan tidak serius dan tidak siap menjalani semua ini. setiap hari saya mencoba untuk memahami segalanya, menunggu dia memberi kabar berita. kesedihan memeluk sekali lagi, berkali-kali. saya sungguh tidak siap untuk menerima kenyataan ini.
semenjak lulus sekolah menengah kejuruan dan semasa kuliah saya sering bercerita tentang perihal hubungan yang lebih serius dengan ibu saya. saya memimpikan pesta yang biasa saja, dihadiri beberapa teman dekat dan kerabat. tapi bagaimana jika dari pihak lain menuntut perayaan yang megah? ucap ibu saya. lalu dia datang dengan menggebu, bercerita tentang mimpinya untuk menjalin hubungan yang lebih serius di usia muda. tidak muluk-muluk, belakangan saya tahu jika dia juga punya pemikiran yang mirip dengan saya, tidak usah terlalu meriah yang utama adalah sakral. entah sebenarnya itu yang ada di kepalanya atau saya yang salah lagi mengartikan itu. saya sempat menanyakan tentang ini ke beberapa teman, beberapa dari mereka bilang jika memang tidak ada yang pernah siap perihal hubungan yang lebih serius. maaf saya membela diri. mereka bilang, memang sudah waktunya. siap tidak siap harus di lakukan. yang bisa saya simpulkan adalah semua hal bisa dikompromikan dan disepakati bersama. selain komunikasi yang baik, mampu memahami ujung komunikasi juga penting. ternyata saya masih belum bisa memahami apa yang dia maksud. sebab, saya masih terlalu dungu untuk mengerti, hal yang dikomunikasikan terlalu general dan nampak tidak mengerucut ke arah saya. tapi ini sepenuhnya bukan salahnya, saya akui jika memang saya tidak inisiatif. seandainya dia mau meminta tolong dan bicara langsung, saya dengan senang hati rela untuk direpotkan. sungguh, saya berusaha untuk bisa diandalkan.
kemarin, nampaknya saya salah lagi memberi pendapat. saya berpendapat jika dia adalah orang yang mandiri, banyak hal yang bisa ia selesaikan sendiri dan tidak manja saya rasa, itu adalah alasan mengapa saya dengan suka rela melanjutkan ini. namun, baginya itu masalah. semenjak kecil dia sudah menjalani hidup yang teramat berat, banyak hal yang membuat dia terpaksa dewasa, mandiri dan kesepian. saya salah lagi, padahal maksud dari itu semua adalah mungkin jika hari-hari yang tidak baik datang menerpa kehidupan kami, dia dengan gagah mampu melewatinya sama-sama. dia berpikir jika sudah menanggung gelisah sedari kecil sendiri, manamungkin jika sudah bersama harus susah lagi. dia memimpikan kehidupan penuh suka cita yang tidak dia dapatkan semasa kecil. padahal bukan itu maksud saya sesungguhnya, bukan. petuah bijaksana tua yang membosankan bilang “roda terus berputar, kita tidak selalu berada di atas.” maksud saya adalah hidup tidak melulu tentang suka cita, kadang ada badai bajingan yang tidak tau waktu datang menyapu habis rumah dan seisinya. paling tidak jika badai itu datang dia mampu mengendalikan itu dan tidak terseret di pusarannya. saya merasa aman ketika tahu jika dia kuat untuk menghadapi pelik ini. memang siapa juga yang menjanjikan hidup bersama yang isinya huru-hara dan ketidaknyamanan? antisipasi perpecahan perlukan?
usaha-usaha yang saya lakukan akan selalu biasa saja di mata seseorang yang memang sudah tidak mau melihat lagi. tapi, sesungguhnya saya masih orang yang sama dengan cinta yang sama hebatnya seperti hari-hari kemarin.
sudah di pertengahan 27, kecemasan makin naik dan memerangi jam tidur. pikiran melayang jauh entah kamana. berkali bertanya tentang hidup macam apa ini? apa jalan ini sudah jalan yang paling baik?
banyak sekali pertanyaan yang tidak saya tahu jawaban pastinya. saya tahu betul ada masalah yang lebih hebat dari ini. tapi sejauh ini, masalah paling berpengaruh dalam hidup saya adalah “kau dijadikan opsi dan seolah dicintai dengan hebat.” saya terus membayangkan jika saya adalah satu-satunya. saya masih mendamba datang hari di mana saya dicintai dengan penuh untuk sekali saja, saya tahu saya memang tidak sehebat itu dalam melakukan usaha-usaha memenangkan hati seseorang dan mudah sekali untuk digantikan. tapi, bisakah saya diperlakukan dengan layak dan hati-hati? ah tapi memang begitulah hidup, semakin kau berharap semakin mudah kau dipatahkan.
sudah jam berapa pagi ini aku tidak mau tahu. menyedihkan, tapi hidup memang penuh dengan kepergian yang tiba-tiba.
sebagai penutup saya mengutip lirik lagu berjudul Timur dari The Adams:
Aku tak bisa menjanjikan surga
Atau bahagia untuk selamanya
Tetapi jika engkau terus percaya
Pasti akan ada jalan
bdg, mei 2024.
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abbedartigue · 1 year ago
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« Il faut rater, faillir. Il faut s’y remettre et rater mieux.» S Beckett
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lounesdarbois · 1 year ago
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