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#fleurs-et-furets
minashiro-mcl-etc · 1 year
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Amour sucré (Pâques 2023) - solution
Évènement: Lundi 03/04 - Lundi 10/04 = 8 jours
Mini jeu
But: S’occuper de la poule Nombre de parties: 5 par jour Coût d’un oeuf: 40 PA Coût pour TOUT les oeufs: 1200PA Gain: 30 Oeufs
Tenue Sweet Hunt
Obtention: CRUSH Top 30G, Panier 30G, Chaussures 50G, Jeans 45G, Gilet 55G + Perruque 75G Coût en boutique: 285G
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Tenue Like a colorful egg
Obtention: CRUSH Chaussures 45G, Jupe 55G, Top 50G, bracelet 20G, Sac 45G + Perruque 65G Coût en boutique: 280 G
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Item BONUS: Balancelle Oeuf
Obtention: Jauge commune 100%
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Tenue PAYANTE: Late bunny
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Dialogue avec la poule
Jour n°1
A. Des pomme de terre crues? B. Une orage? C. Un reste de lasagnes aux épinards?
Jour n°2
A. 3? B. 2? C. 1?
Jour n°3
A. En haut de l’étagère?! B. Par la fenêtre?! C. Dans mon pot de fleur?
Jour n°4
A. La chaleur et le soleil, ça doit te manquer... B. Je sais que tes amis les furets doivent te manquer... C. Mais tu dois être en manque d’herbe non?
Jour n°5
A. J’imagine que tu détestes être seule, et que tu me le fais payer... B. J’imagine que tu préfères être seule... C. J’imagine que tu apprécies la solitude, mais que tu aimes bien quand je suis là de temps en temps.
Jour n°6
A. 2 mois? B. 6 mois? C. 4 mois?
Jour n°7
A. Des fèves? B. Les cabosses? C. Des graines?
Illustrations
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24 notes · View notes
quortknei · 4 years
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heard you were looking for a goth gf ⛓🥀
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hqdomesticzine · 3 years
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🌸 CONTRIBUTOR LINEUP 🌸
Introducing the wonderful contributors behind Welcome Home: A Haikyuu!! Domestic Zine! Click keep reading to view the full lineup!
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First up is our amazing page artists! They'll be gracing the zine's pages with so much warmth and talent 🌸
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Next up is our lovely merch artists! They'll be designing cute digital merchandise that will make your hearts drop in awe 🌸
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Last but not least, our incredible writers! The zine will never be complete without their heartwarming stories — perfect with the company of a warm cup of tea 🌸
➪ OUR CONTRIBUTORS' SOCIALS
🌻 Page Artists — 1/4 🌻
@mugiwaraaya ✩ @fleurs-et-furets ✩ @/hhyukii ✩ @/rinnette88_ ✩ @boblievird ✩ @/AkaRKGK ✩ @/alli_omi
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🌻 Writers 🌻
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kenmazine · 4 years
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✨ CONTRIBUTOR SPOTLIGHT - @fleurs-et-furets ✨
Hey there!~ My name is Fleur and I mostly draw fanart (sometimes original works too here and there), and my love for Kenma transcends the need for language. I don’t think words perfect capture how much I am unconditionally infatuated with that boy. In the beginning, I didn’t really like him that much but as I watched and read more of HQ, my love and appreciation for him grew so strong. He’s my ultimate comfort character and he gives me so much happiness! I cry every time I see him or he’s mentioned it’s not even funny anymore. He’s such an interesting character and I relate to him a lot: introverted, perceptive, feral, lethargic, plays video games a lot, may seem distant and cold but will slowly open up to you in their own way, and just... AHHH!!! Like I said, I could probably write a whole novel about him and never get tired. Also, cats hehe :) I’ve recently been grinding on Genshin Impact right now and the Zhongli banner has Razor and Chongyun, two of which I really wanna get! So I am hopeful that if I don’t get Zhongli, those two will do! Or the new pyro rock girl. Xiao... I wanna get him too, but I need to save up primogems and grind a lot. I can’t get over the visuals, environment, and open world the game offers! Every angle, location, and even time makes a great photoshoots—especially in Liyue which is easily one of my favorite cities! I can also talk about Genshin Impact for a long time, but that’s concludes one of my many rambles!
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c-etait-ailleurs · 6 years
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Avant la disparition des abeilles…
Ô miel de merveille ! Goûter encore la fleur offerte. Venir butiner le subtil nectar de sa pulpe ; s’en gorger avant la fin, défaillir en la sentant s’épanouir sous le butinage gourmand ; ô émois, éblouissements. Instant suspendu, essentiel, enivrement surélevant, liqueur de bonheur dont on ne saurait être privé, quand, abeille près de disparaître, on est assoiffé du désir de plonger au plus profond de la corolle de la fleur.
Est-il est convenable, alors, de ne pas donner, avant de mourir, à la langue altérée de savourer le fruit offert pour l’ultime découverte de son être intime ? Est-il envisageable qu’abeille ne savoure pas les effluves de la pulpe vermeille ? Est-il même recevable que le fruit succulent ne connaisse pas l’heur d’être dégusté avec délectation !? de s’ouvrir à la plénitude et de laisser l’abeille butinante au pur ravissement !
Avant que vienne la fin, s’approcher insensiblement de la source du délice floral. La frôler, de loin en loin, délicatement, lentement, veillant à éviter d’abord la région du fruit ouvert. Puis par petites touches, de petits baisers en légers effleurements, se rapprocher de la zone merveilleuse… Et se focaliser sur ce cœur de sa saveur…
Batifoler dans son pollen, variant les cadences. Lécher, la langue déployée, de bas en haut, jusqu’au pédoncule, engager toute la zone essentielle. Du doux dessous de la langue, redescendre du bourgeon vers les pétales. Fureter de la langue et redessiner les lèvres du fruit écarté. La fouir passionnément. En pénétrer l’ouverture et stimuler tout le pourtour. Unir la bouche au fruit : plaquer sa bouche sur le fruit ouvert pour en lécher l’efflorescence en promesse de miel…
Sucer le pistil, le découvrant de son étui pour le téter gourmandement. Caressant longuement la fleur épanouie, la sentir à l’abandon, s’oubliant dans l’offrande généreuse de son essence ; son cœur pulpeux se gonflant, offrant toute la richesse de son suc sous le déploiement des mouvements et pressions... Et au seuil du mourir, au rythme intense et appliqué à l’approche de l’éclat final, s’inonder déjà de la splendeur éclatant sans fin en milliers de bouquets, savourer une dernière fois la fleur généreuse libérant tout son miel, ivre de ses parfums avant de disparaître…
CT Ailleurs
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helshades · 6 years
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Chère Hel, j'ai une requête : pour Noel, un parent attentionné m'a offert une carte de 50€ à dépenser chez Sephora, connaissant mon amour des parfums. Je viens donc te demander conseil car je trouve tes avis en la matière fascinants et plein de sagesse, et je crois que mon nez n'est pas encore le plus affuté (bien qu'il s'améliore de jour en jour). À ce prix là (et mettons que j'y ajoute un peu), que puis-je trouver de beau et bon ? Comme je suis curieuse, je suis ouverte à toute suggestion !
Gloire à ce proche attentionné ! Il aurait pu pousser un peu plus loin, que je t’envoie le ruiner en Hermès, mais on ne peut pas tout avoir, je suppose… Ahem.
50€, hein ? Tu sais que les prix pratiqués par la parfumerie contemporaine nous interdisent de faire trop de folies à un tarif qui ne contraigne pas le commun des mortels à hypothéquer son premier-né, ça nous laisse assez peu de marge. Je dirais… va glisser sous tes cellules olfactives quelques colognes par Jo Malone London, il y a de jolies choses pour 55€ les 30ml. Oui, je sais. Je viens de jeter un œil sur les prix en ligne et je suis outrée. Et moi qui croyais dépenser le P.I.B. du Guatemala en parfums de niche, j’apprends que les gens normaux payent encore plus que moi !! Out-rée, je suis.
Bon, si tu veux rajouter 16€, tu peux obtenir un flacon de 50ml de la très belle Eau d’orange verte d’Hermès : un classique ultra-chic, follement frais et piquant, intemporel, parfaitement unisexe. À l’origine une création de Françoise Caron sortie en 1979, la recréation de Jean-Claude Ellena (l’ancien parfumeur maison) de 2009 est, dit-on, fidèle. Elle est de toute façon merveilleuse.
Pour ainsi dire aux antipodes, tu peux essayer Amor Amor de Cacharel, une eau de toilette gourmande mais pas écœurante (un prodige en soi), fruitée, très rouge, avec du muguet, un petit fond de santal vanillé lacté qui est d’une grande douceur. C’est un gentil parfum qui n’est pas si porté que ça et que je préfère à Anaïs, trop mièvre à mon goût. (43€/30ml)
Classique et sage, tu as aussi CK One de Calvin Klein (46€ pour 50ml), qui devient enfin portable depuis qu’il n’est plus porté par absolument tout le monde, et qui est assez intéressant… Frais d’abord, façon thé blanc citronné aux fleurs, avant de livrer un fond plus solide. Propre et calibré à l’américaine, unisexe, discret mais pas timide.
Vachement moins timide, voire carrément tapageur, il y a Alien, de Mügler, et son sillage est, selon la formule consacrée, nucléaire ! Comme son aîné Angel, sorti en 1992, mais Alien est plus élégant, et puis je trouve que depuis sa création en 2005 la formulation n’a pas trop bougé. Il faut absolument le tester sur peau parce qu’il est aussi étrange que capiteux. Sensuel, c’est le mot ! Tu peux compter 49€ pour 30ml d’eau de toilette. La bonne nouvelle, c’est qu’un parfum puissant dure plus longtemps puisqu’on ne s’en arrose pas…
Si tu prends peur devant le précédent, je peux te proposer quelque chose de moins agressif mais qui a plein de personnalité : Very Irresistible de Givenchy, un bouquet de rose et de pivoine mêlée à des notes aromatiques assez surprenantes d’anis et de verveine. De mémoire, il se tient très bien, surtout sur tissu. (En passant, il a été créé par le même nez qui a fait Amor Amor) Comme d’habitude, un flacon de 30ml, 52€.
Ensuite… j’étais sur le point de glisser un mot sur Flower de Kenzo, un grand classique propre et sage, mais mon regard a glissé sur la colombe miniature d’un petit flacon (55€) de L’Air du Temps de Nina Ricci et, franchement, même les reformulations contemporaines n’ont pas entamé sa superbe. Il s’agit d’un floral poudré follement classe, un œillet crémeux, sans doute le plus beau de la parfumerie encore à ce jour. À sentir absolument !
Maintenant, une remarque d’importance : tu sais que chez Sephora tu peux avoir 20€ de réduction sur un parfum si tu leur apportes un ancien flacon à remplir… Donc, je te conseille vivement de fureter sur EBay à la recherche d’un flacon vide du parfum de ton choix (tu en trouveras assez facilement parce que le monde est rempli de collectionneurs fous) puis de te présenter au magasin avec le flacon vide et un grand sourire plein de dents. La condition : que le flacon soit en verre.
À bientôt pour de nouvelles aventures odoriférantes ! Je pars en quête d’un Air du Temps en eau de parfum à un prix amical. Souhaite-moi bonne chance.
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cuisinedegrandpere · 3 years
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Micro-nouvelle : Le meilleur goûter du monde
La tempête avait désorienté le capitaine, et l'orage éclaira des matelots mouillés par la pluie et la peur. Les vagues nous poussèrent vers l'ombre immense à tribord et la coque se brisa contre une muraille de récifs, puis tout s'évanouit dans le vacarme et la nuit.
Je m'éveillais dans une crique, étendu sur la moitié d'une chaloupe en proie au ressac. Une fade lumière rose et bleue annonçait l'aube. Je passais la main dans mes cheveux et aperçus à cent pas les restes du navire, dispersés comme un rêve.
Le jour apporta sa clarté et son calme. Je distinguais une rivière qui s'enfonçait dans l'île. Avec douceur, le courant m'emporta sans que j'aie à ramer. Des poissons dorés m'escortèrent. Bientôt une jungle épaisse et brillante enveloppa la rive, où j'aperçus des yeux rouges s'allumer immobiles. C'était de petits crabes aux airs de cerises.
La rivière fit un coude et j'accostais sur une plage ombragée. Je m'accordais un instant de répit pour songer à mes parents, à ma femme et à mes jouets restés à Cadix. J'ôtais des feuilles d'algues de ma chemise et m'avançais vers les bois, où je dénichais des fruits étranges et sucrés.
Je me reposais sur la pelouse quand une odeur de fille m'éveilla. Je me levais. L'arôme émanait d'un buisson mauve. Je m'approchais prudemment en écartant les branches. Un rugissement me fit tomber en arrière : une bête féroce bondit vers moi et j'eus à peine le temps de dégainer un poignard que j'enfonçais désespéramment dans sa chair. L'animal s'écroula sur moi dans un râle d'agonie et expira en plongeant ses griffes tout près de moi. J'entendis quelques battements d'ailes, puis le calme revint. Le dernier souffle du fauve réchauffa mon visage. Je m'endormis en caressant son pelage taché de sang.
J'ouvris les yeux sur un tout autre spectacle. On m'observait. Souris, taupes, furets, musaraignes, rats de mer et loutres des bois, tout un monde de rongeurs m'encerclait dans le calme inquiétant de la forêt. Je me relevais avec peine, et dans un couinement général ils reculèrent tous d'un pas. J'écartais le cadavre du fauve, qui était un jaguar, et me levais finalement. Les rongeurs portaient des tissus multicolores auxquels pendaient des clochettes. Ils couinèrent et sautillèrent à la vue d'un si grand jeune homme. Rien de tout cela ne m'étonna. Mais alors je vis de petits êtres accroupis dans les buissons et cachés dans les arbres, leurs yeux rivés sur moi, comme leurs sarbacanes.
- Qui êtes v...
Un sifflement suivi d'une violente piqûre sur la jambe m'empêcha de finir ma question. Je baissai les yeux et sortis de ma cuisse une fléchette ou plutôt un cure-dents, serti d'étoffes. Je reconnus mon agresseur : on le réprimandait sévèrement. C'était un enfant minuscule, qui me regardait tout effrayé en murmurant des sons inaudibles. Ses congénères avaient l'air de poupées pleines de poils. Étaient-ils humains ? L'un deux s'avança vers moi et se lança dans une longue déclaration, illustrée par des gestes indiquant le jaguar. Par ses mimes je compris que l'animal était leur ennemi et qu'on m'invitait à fêter sa mort dans leur royaume au cœur de la jungle.
Nous y allâmes à dos de tapir en emmenant le jaguar. Ces pygmées les montaient à cinq ou six comme des carrosses, jouant de la flûte et du tambour pour les faire avancer. J'eus droit à une bête à moi seul. Les rongeurs suivaient le cortège en courant et couinant tout autour. Je me laissais bercer par ce nouveau monde.
Des cabanes innombrables, éparpillées à perte de vue sous des manguiers constituaient l'essentiel de leur royaume. Des messagers nous ayant précédés, notre arrivée fut accueillie par une pluie de pétales de fleurs tombant des arbres ou du ciel, et couvrant bientôt la terre d'une fine pellicule molle et multicolore. Des fillettes en robe de paille apportèrent des fruits gros comme leurs têtes.
Je mis pied à terre et mon petit agresseur me prit par la main en gloussant, puis me guida sous un arbre où un lit de coussins m'attendait. Une fois allongé tel un prince d'orient, des furets s'installèrent sur mon ventre. On m'offrit des breuvages tandis que deux loutres jumelles m'éventaient avec des feuilles de bananiers. Puis on déposa en face de nous la dépouille du jaguar qu'une taupe à binocle dépeça rituellement. Des souris tournaient autour frénétiquement. Je savourais le spectacle avec amusement.
Un défilé de souriceaux transportait des objets et des fruits inconnus vers un lieu que je ne pouvais voir et où nous nous dirigeâmes. Apparemment une cueillette extraordinaire avait été ordonnée. Je me levais. Les furets s'aggripèrent à mes habits et je posais une loutre sur chaque épaule. Des odeurs exquises exhalaient de ce lieu qui attirait vers lui toute la forêt.
Au creux d'une clairière éloignée et délimitée par des chapiteaux mauves et jaunes, un monde s'activait autour d'une gigantesque marmite. Sous celle-ci, des ratons alimentaient un grand feu en y jetant des bûches et de la poudre. Les poupées en transe murmuraient des incantations. Je m'asseyais avec mes amis sur un tronc d'arbre couvert de mousse et de tapis. Depuis trois échelles posées sur le rebord de la marmite, trois grosses taupes à toque tournaient des cuillères grandes comme des lances dans la compote géante. Des papillons venaient chercher refuge dans les grands rayons de lumière, et sur la pelouse des souris dansaient en agitant des tambourins. Le reste de la tribu parsemait les flancs de la clairière, assis ou debout, agitant haut leurs bras ou grignotant des baies et des noix. Un détachement de campagnols armait chaque assistant d'un verre de bière ou d'hydromel.
Après notre arrivée, des lièvres apportèrent fièrement les morceaux de jaguar empaquetés dans des tissus bleus ; puis, après un roulement de tambour, ils les lancèrent un à un dans la marmite. Alors un hourra retentit dans toute la clairière et gagna la forêt entière. Mais au même instant, un bruit de tonnerre assourdit l'atmosphère. Les hourras reprirent de plus belle et le même bruit fracassa mes oreilles. Je m'étonnais d'être le seul effrayé. Un à un, les membres de la tribu se tournèrent vers moi en me dévisageant. Le tonnerre s'approchait, les hourras s'amplifiaient. L'air sembla se charger d'alcool ; les rongeurs affolés se mirent à grimper sur mes jambes ; je sentis mon corps s'immobiliser et tomber très lentement en arrière sans pouvoir les repousser ou même de crier, et ma chute interminable s’accéléra quand une pénombre assombrit la clairière et plongea mon corps dans un abîme de guilis.
Je m'éveillais en sueur, le visage collé au plastique de la nappe. J'écarquillais les yeux. Grisou jetait par terre mes petits soldats. Je le poussais de la table : il miaula d'agacement. Je me relevais en me débarbouillant la figure quand tatie entra dans la cuisine en chantant. Elle tira la queue de Grisou en le menaçant comme toujours d'en faire une compote. « Eh bien, je vois que tu rêvasses comme toujours » me dit-elle. Puis elle sortit du four, encore fumante, sa délicieuse tarte aux mirabelles et je poussais un gloussement de joie, car sa tarte aux mirabelles, c'est vraiment le meilleur goûter du monde.
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lavegetarienne · 3 years
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je n'en suis pas à brouter sur les ronds-points, hein, je vous rassure (ou pas d'ailleurs? il y a beaucoup de ronds-points très fleuris et arborés aux alentours!) mais comme j'achète plein de plantes comestibles à Kévin mon petit maraîcher bio, beh après je les mange!
donc là, petite salade de fleurs et de feuilles, et petite infusion... beh de fleurs et de feuilles.
cela dit, si vous invitez Grain de Moutarde, Fleur des Pois ou Toile d'Araignée, ils seront ravis! 
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    salade du potager (des bonnes soeurs ou des fées! ça fait moins rêver, mais j'ai cueilli tout ça au jardin partagé de mon quartier, c'est chouette quand même, y avait une vieille arabe qui parlait pas français mais qui voulait savoir pourquoi je cueillais des fleurs, j'ai dû en manger une devant elle pour lui prouver que c'était comestible, mdr)
- pissenlit - salade "reine des glaces" (aucun lien avec Elsa) - oseille - fleurs de bourrache - oeillet d'inde (c'est pas trop bon, lol, c'est amer mais bon, c'est joli et c'est bon pour la santé) - ciboulette - pourpier - bon le piment je suis pas y allée à Espelette, je l'avais chez moi j'ai mis de l'huile de noisette et mon vinaigre des quatre voleurs pour assaisonner
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    infusion des fées (ça, ça vient de mon maraîcher Kévin, je lui achète la plante sur pied)
- fleur d'agastache (je connaissais pas avant, mais c'est joli et bon!) - verveine
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    et puis ma petite récolte de mauve, trèèèèès abondante cette année sur mon balcon. j'en récolte à peu près cette quantité tous les trois jours. (à faire sécher et à garder pour cet hiver, contre la toux!)
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    et pour finir, je vous emmène en forêt, dans un petit coin que j'ai découvert en allant fureter comme à mon habitude (j'ai dû être dora l'exploratrice dans une autre vie), et qui m'a particulièrement appelée.
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hqdomesticzine · 3 years
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☕❝ GUEST ARTIST SPOTLIGHT ❞☕
Meet our next guest artist: FLEUR! You may have seen her amazing, breathtaking artworks in various fandoms~ ʕ˵• ᴥ •˵ʔ
🐾 IG: @/fleurs.et.furets
🐾 Tumblr: @fleurs-et-furets
🐾 Twitter: @/fleursetfurets
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marinebouquine · 5 years
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La guitare de diamants et autres nouvelles - Truman Capote
“Être vivant c'était se souvenir des rivières brunes où courent les poissons et du soleil sur des cheveux de femmes.”
Toujours dans la lancée des concours, j’ai adopté officiellement la collection Folio 2€ ! Cela faisait quelques mois que je m’intéressais au travail de Truman Capote, un grand auteur de la littérature américaine, et j’ai enfin sauté le pas avec La guitare de diamants, un recueil de trois nouvelles. 
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Qu’est-ce que ça raconte ? 
La bonbonne d’argent nous conte la folle histoire qui a animé un bourg américain. Le propriétaire d’un drugstore remplit une bonbonne de pièces de cinq et dix cents et propose aux habitants alentours de deviner la quantité d’argent qui s’y trouve : la personne qui s’approchera le plus du montant en gagnera la totalité ! Le mystérieux Pépin-de-pomme, un petit garçon qui a annoncé qu’il compterait les pièces pour trouver la somme contenue dans la bonbonne, a-t-il seulement la moindre chance ? 
La guitare de diamants nous rapporte la rencontre de Mr Schaeffer, un meurtrier condamné à perpétuité, et Tico Feo, un jeune Cubain équipé d’une guitare aux diamants de verre, dans une ferme-prison. Le jeune hispanique aux yeux bleus et aux cheveux de blé retourne le quotidien du vieux prisonnier, jusqu’à le faire rêver d’évasion... 
La maison de fleurs traite d’une jeune fille indigène qui vit à Port-au-Prince. Alors qu’elle travaille au sein d’une maison close et séduit tous les clients, elle rencontre un homme issu des mêmes montagnes qu’elle. Elle finit par quitter la ville pour suivre ce jeune homme, qu’elle épouse quelques jours après l’avoir rencontré. Un grand bonheur en perspective, mais à quel prix ? 
Ma première rencontre avec Truman Capote se solde par un succès ! J’ai trouvé ces trois nouvelles vraiment agréables à lire, originales, avec des personnages atypiques. Les quelques pages proposées suffisent à nous plonger dans l’univers de chaque histoire et on s’approprie ainsi assez vite les personnages. J’avais acheté ce livre car La guitare de diamants était un nom très poétique qui attisait ma curiosité, mais finalement c’est La bonbonne d’argent qui a su s’attiré mes faveurs.  J’ai trouvé cette nouvelle tout particulièrement bien écrite, elle m’a même rappelé un peu les histoires de Roald Dahl que je lisais dans mon enfance et ce doux retour à l’innocence m’a charmée. Je recommande vivement ce tout petite livre ! 
Vous voulez l’acheter ? Ce recueil est disponible pour 2€ à la Fnac, au Furet et sur Amazon. Ces nouvelles peuvent aussi être trouvées dans d’autres ouvrages donc essayez d’éviter les doublons ! 
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La maison de la montagne Episode 9
Il me faut te faire une autre confession, lecteur impitoyable… Je ne reconnaissais pas l’écriture qui courait sur les centaines de pages de ce carnet hanté. Il occupait pourtant presque tout mon temps (depuis mon arrivée sur ces hauts versants, je n’avais pas pris un seul repas digne de ce nom). Je me nourrissais de cette encre bleue pâlie, presque mauve à force d’être diluée par la poussière – ce halo impénétrable d’ombre et de lumière qui flotte sous les poutres...
Incapable d’en percer le secret, si imperceptible que les lettres semblaient tracées par les doigts minuscules d’un Lilliputien, j’entendais les hypothèses fureter dans mon esprit. Refusant de m’accorder le moindre répit, les visages penchés sur leur page, les doigts cajolant la plume, défilaient dans le double-fond de mes yeux en faisant grincer le plancher. De qui étais-je donc en train de lire la prose embrumée ? Mon grand-père, peut-être, que mes tantes m’ont toujours décrit comme inconsidérément fleur bleue ? Serait-ce ma grand-mère, qui avait la manie de tout conserver ? Ou ce passant insondable, pour le moins mégalomane, qui avait chapardé leurs vies ?
Car, à y regarder de plus près, les choses se compliquaient encore. On aurait dit que plusieurs écritures se tressaient pour se voler la vedette : intriquée aux pattes de mouche violettes, une calligraphie moins nette, plus ronde et plus tremblée, se dessinait sous mes yeux.
Plus mon enquête avançait, plus elle reculait. Le grenier devenait son tombeau.
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29/11/2013 - Un vendredi plus près des étoiles
Chers collègues, aujourd'hui, nous allons décortiquer tout ce que les astres vous prédisent pour cette fin de semaine, dans une analyse sans concession des mouvements des planètes, étoiles et autres bizarreries cosmiques géantes. Une approche rigoureusement scientifique (ou presque) pour découvrir que tout n'est peut-être pas perdu pour vous! Pour bien se préparer au week-end, voici donc l'horoscope de ce vendredi. Pourquoi? Parce que j'ai envie de faire un truc voyant (et aussi par pure flemme d'inventer un truc décent). N.B.: comme on parle de prédictions basées sur des étoiles, l'humour sera à plusieurs millions de degrés (des blagues plus "biafine" que fines, donc). Vous êtes prévenus. Bélier Avec la fin de Mercure rétrograde en poissons, irez-vous au paradis après votre mort ? Non. Taureau Humeur : Bonjour tristesse. Ça ressemble à du Françoise Sagan mais c’est seulement votre horoscope. Travail : Jupiter vous met sur la bonne voie et vous foncez... dans le mauvais sens. Amour : Vous pensiez qu’une guitare pouvait servir à draguer ? Encore faut-il savoir en jouer. Gémeaux Les astres dessinent une casserole. Avez-vous trop mangé ? Allez-vous renverser de l’eau bouillante ? Notre comité d’astrologues reste perplexe. Lion Vous allez mourir un jour. Mais au fond, est-ce que vous ne le méritez pas un peu ? Cancer Santé : L'aspirine reste le remède universel. Travail : L'enfer, c'est vous. Vierge Humeur/Chance : Le ciel est bleu. Espérons que les oiseaux n'en profiteront pas pour vous déféquer sur la tête pour cette fois. Travail : Demain, c'est sûr, vous allez apporter de la motivation et remettre de l’ambiance au bureau. Ah, on sera samedi, dommage! Animal de la semaine: le pigeon. Balance La disparition des pandas est un danger pour vous. Pour nous tous. Scorpion Santé : Votre vie est pleine de piment, aliment qui aggrave l’état de patients souffrant d’hémorroïdes en provoquant douleur, démangeaisons et saignements. Amour : Certaines portes s’ouvrent. Celles des toilettes. (Cf. Santé). Furet Votre constellation astrale est le toucan neurasthénique. Signification : ça vous fait une belle jambe! Fleur de la semaine : le pissenlit. Sagittaire Humeur : Né(e) avant le 29, encore 12 mois à attendre pour votre anniversaire, c’est long et triste. Travail : trouvez-en un. Amour : un(e) partenaire passioné(e) ? Non. Chance : Les étoiles sont formelles : la roue tourne. Dans le bon sens? Non. Stagiaire Travail : Avant d’être vous, vous êtes stagiaire. Et ceci illustre parfaitement votre manque total de goût. Humeur : Vous avez tendance à voir le verre d’eau à moitié plein. Dommage qu'en fait il n’y ait plus une seule goutte dedans. Amour: Vénus est en scorpion. Hein ? Vous n’êtes pas scorpion ? Dommage. Ustensile de cuisine de la semaine : la pince à cornichons. Capricorne Un horoscope en citations, pour souligner le manque d'originalité de votre signe. Chance : "De l’inconvénient d’être né." Emil Cioran Humeur : "Je cherchais mon plus lourd fardeau. C’est moi que j’ai trouvé." Nietzsche Amour : "Sous les cocotiers de l’amour, c’est sur vous que tombe la noix." Le Gorafi Travail : "La vie est un départ, l’existence est un trajet. Soyez libre. Mais faites vos imputs sinon ça va barder." Coralie H. Verseau Je n’arrive pas à vraiment bien lire dans les étoiles. Peut-être allez-vous rencontrer l’amour? Ou peut être que vous allez mourir, une chance sur deux. Poisson Pas de bol, le vendredi, on mange Sushi au Yoki. Et pour finir, retrouvons nous tous sous le signe du jour, qui est le Bar (poisson rare du deuxième décan): Humeur/Chance : Vous avez envie de vous détendre après une semaine chargée? Ça tombe bien, Neptune est juste au-dessus du bistro du coin. Faire un petit saut là-bas vous serait sûrement profitable! Travail : Ça tombe bien, on est vendredi! Amour : En plus vous aimez la bière? Elle vous le rend bien! Venez vérifier ça ce soir au Coq en Pâte, départ des bureaux aux alentours de 18h15. -- AmVal Ingénieur des astres et désastres Open Source Prédictions
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jbrasseul · 5 years
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Lisbonne dans les années 1950, vue par Botelho, en bas à l’est de la Place du Commerce, en haut à l’ouest jusqu’à Belem
Le Tage est amant de Lisbonne. Amant jaloux, car il est partout. Dès qu’on s’accoude à une fenêtre, à la rampe d’un mirador, On le découvre, à deux pas, et ses poissonnières, pour qu’on ne l’oublie pas, Vont jusqu’au fond des plus lointains quartiers porter dans leur panier sa robuste haleine. Amant violent, car il eut des colères, mais tendre, car il baigne longuement les quais, les places, et devant le Terreiro do Paço, où la ville se met au balcon, il s’attarde et, pour crâner, fait croire qu’il est la mer. Amant généreux, car il a offert à Lisbonne une fortune : un des plus beaux ports d’Europe. Amant délicat, car il a orné sa rive de palais et d’églises, de jardins et de fontaines. Amant fidèle enfin, car lorsqu’il a perdu Lisbonne il va, inconsolable, se jeter dans la mer.
Catherine Domain a ouvert dans l’île Saint-Louis à Paris une librairie de voyages qui est rapidement devenue un lieu culte, c’est la librairie Ulysse. L’été, c’est une annexe, une autre librairie Ulysse, à Hendaye, sur la plage, devant les vagues et les surfeurs, qui ouvre ses portes, un cadre étonnant, le dernier endroit qu’on s’attendrait à trouver là, entre les restaurants, les écoles de surfeurs et les boutiques de souvenirs/bouées/parasols/cartes postales, mais où on reste à fureter et dont on ne peut sortir sans quelques livres sous le bras… Une véritable mine de livres rares, autour du monde, de tous les pays du monde.
C’est ici qu’un livre sur le Portugal, de 1950, à une époque où aucun pont ne traversait le Tage, non pas un guide touristique, mais un livre sur l’histoire, les arts, la culture, les provinces, les mœurs, etc., coincé au fond des rayons, me tombe dans les mains, pour un prix modique, en parfait état, écrit dans un style éblouissant, tout au long de ses 440 pages remplies d’illustrations. Un côté suranné, d’un Portugal d’autrefois, qui a bien changé depuis, surtout de façon extérieure, car le peuple et sa culture sont les mêmes. Il s’agit des éditions Odé, spécialisée dans les livres de voyage.
Les auteurs des textes sont Doré Ogrizek, Suzanne Chantal et son mari, José Augusto dos Santos. Le premier est un auteur mystérieux, dont les initiales inversées on donné le nom de l’édition, la seconde est beaucoup plus connue, comme journaliste, auteur de romans, dans l’après-guerre, notamment une grande saga sur la région de Porto, sur deux siècles, de l’invasion napoléonienne aux années 1960.
Catherine Domain dans Le Monde. A France Inter. Vidéos sur le site de la librairie.
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Un extrait du livre, Estoril et Cascais en 1950, “entre Copacabana et Deauville”. Pour donner une idée de la façon dont on écrivait encore à cette époque…
L’esplanade qui descend du Casino d’Estoril jusqu’aux Arcades est un tapis de fleurs éclatantes : sauges, canas flamboyants, pavots cornus, dessinant des mosaïques sur fond de gazon. Des géraniums roses grimpent au tronc velu des palmiers. Des automobiles allongées comme des cigares glissent sur le gravier crissant, où flânent des joueurs de tennis en flanelle blanche, des femmes en short, des caniches pomponnés. Il y a toujours foule au bar du Palace Hôtel et à la terrasse des tamaris qui domine la plage, croissant de sable peigné au peigne fin, fleuri de parasols, jonché de jolies étrangères un peu surprise que la police interdit les maillots deux-pièces et les slips. Des vélos nautiques font mousser les petites vagues indisciplinées qui déferlent sans violence sur les rochers plats. On apporte des boissons glacées aux dames qui se dorent, étendues sur des chaises longues. On potine languissamment. Le train électrique, qui vient de Lisbonne en vingt minutes, amène les maris que leurs affaires obligent à aller en ville tous les jours, des curieux, des amis venus dire bonjour, et que l’on retient pour dîner. Les soirées sont d’une suavité de miel. A la vérité, les grands hôtels et surtout le casino, construits hâtivement et à une assez mauvaise époque, alors que la fondation d’Estoril apparaissait comme une folie, ne sont pas d’un style excellent, mais sont très assidûment et élégamment fréquentés. On s’habille beaucoup car les nuits sont brillantes, illustrées de galas, de fêtes de charité, avec l’animation jamais ralentie des salons de jeux. Estoril est l’étape fleurie entre Cobacabana dont elle a le rivage lumineux et Deauville avec qui elle peut rivaliser par l’éclat de sa clientèle. Vedettes d’Hollywood, milliardaires des deux Amériques, rois et princes en exil, se croisent dans les allées de palmiers et sur les pistes de danse du Wonder Bar.
On fait à Estoril de l’équitation (un des sports les plus en faveur), du tennis, des régates sur la côte, et le golf est admirable, entre les vastes pinèdes qui autrefois glissaient comme une chevelure des contreforts de la Serra jusqu’à la mer, et où l’on a taillé les parcs de milliers de villas, luxueuses et presque toutes ravissantes, qui ont pris d’assaut les collines d’alentour, jusqu’à Monte Estoril, bouquet capiteux de tamariniers, de bambous, de pins parasols, avec des terrasses, des balcons, des murailles ruisselant d’héliotropes, de bougainvilliers et de clématites à plumets.
Les hivers d’Estoril sont extraordinairement doux, plus tièdes que ceux de la riviera italienne ou française. Il arrive souvent qu’il pleut ou bruine à Lisbonne et que le ciel d’Estoril soit radieux, nuages et brouillard se déchirant comme un manteau gris pour que le soleil baigne à flot sa terre d’élection. On peut reprocher à l’endroit d’être snob, mais c’est pour beaucoup un charme de plus. Ceux qui préfèrent le pittoresque à la mondanité n’ont qu’un bout de route à faire pour arriver à Cascais, avec sa jolie baie incurvée que dominent un cap rocheux et la forteresse où D. Diogo de Meneses résista au duc d’Albe et fut pour cela décapité. Rose au milieu d’une rugueuse enceinte de remparts gris, le palais de Cascais a été la résidence favorite du président Carmona.
Cascais ne fut longtemps qu’un village de pêcheurs. Les estivants, les peintres, l’ont découverte, et les villas ont foisonné, un peu au hasard. Beaucoup de maisonnettes de sardiniers ont été aménagées et ouvrent au ras de l’eau des baies ourlées de pélargoniums et de chintz glacé. Mais la plupart des gens de Cascais ont continué à vivre dans leurs maisons basses, en enfilade au long des rues raboteuses qui vont vers la mer. Chaque jour les barques sortent, ramènent au soir tombant de pleins filets de soles, de daurades, de calmars qu’on vend à la nuitée sur de grands étals en plein vent, sous la lumière crue des lampes électriques. Parfois des dames en robe du soir s’arrêtent, car le spectacle est animé, par les belles nuits, avec les pêcheurs en chemise de laine, les poissonnières aux gestes prompts, le glissant scintillement des écailles, et les pantelants soubresauts des grands turbots qu’on dépèce au couteau.
Estoril a l’apanage des banquets d’apparat, mais c’est à Cascais qu’on organise les déjeuners gourmands, de crustacés et de poisson grillé, les goûters merveilleux, à base de sucreries de coing, d’amandes, de gâteaux fourrés.
La messe du dimanche mêle les deux populations de Cascais, femmes du peuple et dames de la ville, la tête pareillement couverte du châle de dentelle noire. La petite église de l’Ascenção contient quatre primitifs attribués à Gregorio Lopes et inspirés par la vie de la Vierge. On la visite moins que la Bouche de l’Enfer, sur la route de corniche qui domine de vingt mètres la mer, et où s’ouvre une entaille profonde où les vagues s’engouffrent en mugissant, jetant par gros temps des gerbes d’écume qui jaillissent comme des geysers. Le site est grandiose, d’une beauté angoissante. On y compta de nombreux suicides, généralement passionnels.
Ode au Tage Lisbonne dans les années 1950, vue par Botelho, en bas à l'est de la Place du Commerce, en haut à l'ouest jusqu'à Belem…
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gracieuserobert · 6 years
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Horoscope de la Saint-Valentin 2019
L’année 2017, nous l’avions passée à nous réunir, entre signes pour les frustrés de la Saint Valentin, dans un bar. L’année dernière, en 2018, j’ai laissé mon assistant écrire l’horoscope sous ma supervision. Je sais, j’ai été faible, et je le regrette.
Cette année 2019, je vais travailler avec mon assistant à ce nouvel horoscope pour vous faire apprécier la Saint Valentin à sa juste mesure. Vous ne croyez quand même pas que je sois encore stupide au point de lui laisser toute liberté sur le clavier ? Non non, on va juste la jouer autrement. Vous allez voir, c’est très simple.
La Saint Valentin est la fête des amoureux ? Eh bien fêtons les amoureux. C’est parti. C’est la fête de l’amour, mais qui a dit que c’est l’amour d’un autre être humain que l’on doit célébrer en ce jour ?
 Pour vous rafraîchir la mémoire :
Horoscope de 2017 
Horoscope de 2018 
 BÉLIER
En 2017, nous parlions d’aller boire une bière, le nectar des dieux, pour passer ce mauvais moment. En 2018, l’assistant parlait de restaurants proposent des menus de Saint-Valentin pour déguster des mets fins, savourer des vins délicieux et se regarder dans les yeux en mangeant. De quoi va-t-on parler, en 2019, d’après vous ? Ben oui ! Des amoureux de la gastronomie, voyons !
Le jour de la Saint-Valentin, que l’on y aille entre amoureux ou pas, les menus sont très intéressants. Pour le portefeuille, un peu moins. Mais justement ! Si vous y allez entre amis, vous n’avez à payer que votre part. En gérant bien, faites-vous inviter pour un anniversaire ou une autre occasion, et l’affaire est dans le sac. Voyez ce que je veux dire ? Bien sûr, la base est d’y aller avec l’objet de votre convoitise. Et un être humain pour l’utiliser, c’est mieux.
 TAUREAU
En 2017, vous alliez vous ré-jouïr avec les béliers, qui avaient l’air de vouloir foncer sur tout ce qui portait une jupe ou un pantalon.
En 2018, vous aviez fait un cadeau à votre amoureux (se), si vous aviez écouté les conseils de mon assistant, en donnant une paupière, avec un budget de 100 € minimum. J’espère au moins que ça en valait le coup !
En 2019, amoureux de la littérature, offrez un livre, à votre concierge, votre voisin ou votre boulanger ! Faites partager votre amour des livres, surtout si vous aimez des livres d’auto-édités. Les miens aussi, bien sûr, il faut partager les bons livres.
Voix off : ‒ Autopromotion, me voici !
 GÉMEAUX
En 2017, je vous apprenais que la Saint-Valentin dispense des images fausses de sentiments entre personnes du même sexe ou non. Alors qu’ils ne veulent qu’une chose, c’est honorer leur partenaire (de toutes les manières non avouables possibles).
En 2018, mon assistant vous proposait de profiter d’organiser une séance de lecture romantique de jolies histoires d’amour ou de choisir un film romantique pour passer un moment avec votre prince (sse). Je me gausse encore à l’idée, sauf, si ça vous a mis dans l’ambiance pour ce qui se passe après qu’on ait sauvé la personne qui vous récompense.
En 2019, déjà, j’espère que vous avez profité d’érotisme à d’autres dates que le 14 février. Ensuite, amoureux de l’érotisme, en peinture ou en images, profitez pour aller au musée, seul (e) ou accompagné, c’est toujours agréable de regarder des belles images, puis d’en reparler en se…
‒ Bref ! On ne donnera pas de détails !
‒ Je te signale que je n’ai pas parlé de se faire culbuter ou de besogner !
 CANCER
En 2017, nous nous apercevions que la Saint-Valentin est une fête de fleuristes qui en profitent pour vous fourguer des fleurs hors de prix. Ça ne se mange même pas. Et c’est cher pour rien. Parce que l’aspirine n’est même pas fournie avec le bouquet.
En 2018, l’assistant avait l’idée de la tradition américaine de fabriquer une carte de Saint-Valentin.
Voix off : ‒ D’ailleurs, merci pour vos photos de réalisations. J’en ai copié certaines. Fort belles. Maman a apprécié.
En 2019, Amoureux des furets, vous pouvez vous retrouver lors d’une balade en forêt, bucolique, et ainsi, ramener votre repas du soir s’il arrive à vous ramener quelques lapins.
Voix off : ‒ non, mais… Mais… Vous êtes…
 LION ?
En 2017, nous étions d’accord pour dire que la Saint-Valentin est faite pour les couples. Et faire déprimer les célibataires. Certains tentent de draguer le jour même, en calculant la rentabilité d’une soirée pour pouvoir jouer au docteur. J’espère que vous l’appliquez toujours, cette technique ! Même aux autres dates que le 14 février, bien sûr.
En 2018, vous êtes en panne d’idée de cadeau ? Pourquoi pas un cadeau qui se mange comme une boîte de chocolats fins ? Du Pierre Hermé ou Marcolini.
En 2019, je tiens à signaler que je n’ai pas reçu beaucoup de boîtes de chocolats de Saint-Valentin. Ce n’est pas parce que je ne célèbre pas cette fête commerciale que je suis contre un bon petit chocolat ! D’abord. Amoureux du chocolat, vous pouvez recouvrir votre partenaire de ce nectar pour ensuite le déguster tranquillement.
Voix off : ‒ Gracieuse !
‒ Quoi encore ? Je n’ai pas dit où ni comment le chocolat pouvait être dégusté ! Laisse aux lecteurs leur imagination et leurs bonnes idées ! Toutefois, si vous en manquez, vous savez par où me contacter…
VIERGE
En 2017, je vous disais que la Saint-Valentin, c’est fait pour relancer le commerce après les fêtes. On cherche des cadeaux, on tente parfois un cadeau personnalisé, comme une poésie…
En 2018, je proposais d’offrir donc à votre adoré (e) une journée ou un week-end coquin ou romantique, selon mon rêveur assistant. C’était à vous de voir ce que la personne préfère. Et vous surtout, comment vous pouviez lui vendre ce que vous préférez.
En 2019, amoureux des expériences fortes, vous pouvez passer cette Saint-Valentin avec un saut en parachute, du parapente, ou un survol d’une ville en hélicoptère. Surtout si vous avez le vertige, vous allez voir, vous allez avoir le cœur qui bat à cent à l’heure. Il paraît que c’est comme quand on est amoureux, les sueurs froides en prime. Et le testament à signer avant le grand saut.
 BALANCE
En 2017, nous étions d’accord sur le fait que la Saint-Valentin, c’est une période de déprime sur l’amour. Il ne faut aimer que sa bière et son chocolat. Et l’offrir à un autre pour l’inviter à les déguster au lit...
En 2018, je vous conseillais, si vous étiez en manque de finances, d’opter pour un cadeau à fabriquer soi-même comme un collier de pâtes ou une boîte à bijoux en boîte à camembert. En 2019, parlons de l’amour, l’amour des bêtes et celui que vous voyez dans ses yeux lorsque vous lui tendez sa gamelle de croquettes.
Puis, une fois que Médor ou Sweety est rassasié, vu qu’il vous a oublié(e), vous pouvez sortir et aller vous éclater comme une bête en faisant l’am…
‒ Gracieuse ! Nous parlions de nos chers compagnons à 4 pattes ! Un peu de tenue en cette fête de l’amour !
 SCORPION
En 2017, je vous rappelais, selon le grand JJG, La Saint-Valentin, c’est l’hystérie du moment, ça dégouline de tous les magazines, ça colle aux doigts, ça colle au cœur, c’est dégoûtant.*
En 2018, vous avez certainement vu une publicité que votre passionné (e) aura laissée à votre vue intentionnellement pour vous aider à trouver le cadeau idéal. Et vous l’avez acheté, bien sûr.
En 2019, les amoureux transis, oubliez les cadeaux qui se revendent sur eBay, Marketplace ou Vinted, contentez-vous d’honorer l’être aimé à distance, par des courriers ou des extraits de beaux textes que vous déposez délicatement dans sa boîte aux lettres ou sa boîte email, avec un nom comme jesuisfoudevous. Moins cher, la personne ne saura pas que c’est vous et vous pourrez continuer à vous consumer en vain.
Voix off : ‒ mais c’est là tout le romantisme de cet amour, voyons !
‒ Si on ne consomme pas, c’est inutile. Rien à ajouter. Signe suivant.
 SAGITTAIRE
En 2017, nous parlions de cette fête où on doit chercher quoi offrir à l’être aimé (ou convoité) pendant des heures et finalement terminer au restaurant en espérant de pouvoir s’amuser entre adultes dans la voiture après...
En 2018, nous nous disions que seul, la Saint-Valentin était bien plus tranquille. Vous l’avez certainement fêtée autour d’une bière, en devisant sur le dernier match ou les derniers potins de votre magazine préféré.
Voix off : ‒ Ah ? Je ne me rappelle pas de ce conseil !
Amoureux du cinéma, en 2019, vous pouvez aller voir un petit film, accompagné(e), dans le noir, il peut se passer beaucoup de choses, comme dans « Ma vie en blog », toujours disponible auprès de l’auteur. (entre autres)
 CAPRICORNE En 2017, nous apprenions que la Saint-Valentin, c’est ce jour où on a des papillons dans le ventre, qu’on ouvre sa boîte aux lettres pour y trouver une lettre d’amour, des impôts, qui donnent le montant du cadeau à offrir, et où on rentre chez soi pour prendre des médicaments, parce que c’est pas des papillons qu’on a, mais une bonne gastro. Et qu’on rate ce précieux jour qu’on a tant attendu !
En 2018, nous découvrions qu’il existe aussi des soirées Saint-Valentin pour les célibataires. Peut-être y avez-vous trouvé une personne qui a ravi votre corps. Oups, j’ai fait un lapsus, je parlais de votre cœur, bien sûr.
Voix off : ‒ Mais bien sûr !
En 2019, vous pouvez aussi aller fêter ce jour d’amoureux de la danse, en les entraînant dans une bonne salsa endiablée ou un bon petit zouk lancinant.
Voix off : ‒ Silence ! Le tome des « voyages forment la jeunesse » doit sortir le mois prochain ! Ne commencez pas à raconter l’histoire, voyons !
 VERSEAU
En 2017, nous vous conseillions d’utiliser la Saint-Valentin pour dire à l’autre qu’on l’aime avec une bonne séance de...
En 2018, vous avez pu prévoir un dîner aux chandelles avec des accessoires supplémentaires, comme des fleurs partout dans l’appartement/la maison/le loft.
En 2019, amoureux des jeux, en tout genre, vous pouvez aussi fêter la Saint-Valentin avec une panoplie de jeux comme subito, astro, Win for life… Une chance au grattage, une chance au tirage !
Voix off : ‒ Gracieuse !
‒ Ben quoi ? Tu vois des sous-entendus partout, mon p’tit bouchon, je crois que je déteins sur toi…
 POISSONS
En 2017, un moment de douceur, partagé avec l’être aimé où l’on en profite pour se déclamer des poèmes d’amour en mangeant des douceurs, au... 
En 2018, mon assistant fou a proposé d’écrire un poème sur un air de Nana Mouskouri ou André Rieux pour l’objet de vos pensées.
Amoureux des astres, la Saint-Valentin de 2019 est l’occasion de regarder les étoiles, et de voir les signes du zodiaque en repensant au recueil d’horoscopes, disponible sur…
Voix off : ‒ Disponible sur quel support ? Rien n’a encore été publié !
‒ Mais qu’est-ce que tu as fait ? Tu es en retard ! On devait avoir cet horoscope en exclusivité !
Voix off : ‒ Et donc, il n’y a rien qui vous dérange ?
‒ Bah ça, si tu traînes… Je ne peux rien y faire, moi !
‒ Dois-je comprendre que nous publierons ce recueil en mars, avant l’horoscope de Pâques ?
‒ Oui, tu n’as pas de temps à perdre. Prends ton clavier, et vas-y.
‒ De toute manière, vous allez encore reprendre les horoscopes des années précédentes pour gagner du temps ?
‒ Silence, Gracieuse réfléchit.
 * JJG, chanson d’amour, Frédériks, Goldman, Jones
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jeremsteph · 7 years
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Jour 8 : Upper Peninsula.
Samedi 13 mai, 4ème jour du road trip. Aujourd'hui, beaucoup de miles nous attendent. Nous allons sur la péninsule supérieure et pour ça, il nous faut traverser le Mackinac Bridge. Je trouve toujours ça impressionnant de passer sous les deux énormes piliers. De chaque côté, l'eau est d'un bleu profond, avec des zones turquoise, et le soleil scintille dessus. On a emmené à boire et à manger, le plein de la voiture est fait. Il vaut mieux prévoir ; la péninsule supérieure est principalement composée de milliers d'hectares de forêts de sapins et les villes se font rares. On se dirige vers Tahquamenon Falls, en croisant de moins en moins de véhicules. Sur la route, nous apercevons un magnifique busard qui s'envole à notre passage. Arrivés sur place, nous commençons par les Lower Falls. Il y a peu de monde, il fait chaud, l'endroit est très beau. Il y a un magasin de souvenirs où Jeremy m'offre la plus belle paire de boucles d'oreille du monde. Ce sont de véritables petites feuilles d'érable ramassées, séchées et recouverte de cuivre. Elles brillent des couleurs de l'automne, et je les mets tout de suite tellement je les adore. Qui dit Lower Falls, dit forcément Upper Falls un peu plus loin. Nous nous y rendons donc et cela vaut le déplacement ! Le bruit des chutes et le débit de l'eau nous impressionnent, nous restons sur le ponton de bois à les admirer longuement. Quand la brise se lève par moment et souffle vers nous, nous recevons une fine bruine pas désagréable du tout vu la chaleur (et la marche + les escaliers qu'on gravit régulièrement). Nous retournons à la voiture pour l'étape suivante, Whitefish Point. C'est un détour purement personnel : en 2013, nous y étions allés pour disperser les cendres de mes frères dans le lac Supérieur. C'est un endroit très retiré, paisible, et la plage de sable est bordée de galets plein de couleurs et de paillettes. Bien sûr, les repères que nous avions placés ne sont plus là, j'ai l'impression que le niveau de l'eau est plus haut que la dernière fois. Jeremy choisit les plus beaux galets qu'il trouve et nous dessinons un F et un G avant de s'asseoir pour contempler les vagues limpides qui viennent clapoter sur le sable. Pas un bruit à la ronde, si ce n'est le cri d'animaux impossibles à identifier (et que nous, européens, n'avons même jamais entendu auparavant). Nous sommes en retard sur notre plan de route, et nous n'avons toujours rien mangé. Pour ne pas perdre de temps, nous nous arrêtons acheter des sandwiches dans le seul magasin qu'on trouve, perdu au milieu de cette immensité de sapin. On ne peut plus traîner si on veut avoir une chance de faire un maximum de points d'intérêt à l'étape suivante : Pictured Rocks National Lakeshore. Des dizaines de kilomètres de littoral sur le lac Supérieur, érodés par l'eau, surplombant une eau turquoise et avec une multitude de chutes qui valent vraiment la peine d'être vues. Pour y arriver, il nous faut encore parcourir des dizaines et des dizaines de miles à travers la forêt. Il n'y a rien que nous et la route à perte de vue devant, le soleil qui fait miroiter le bitume au loin. Mon iPhone ne capte plus le moindre réseau téléphonique, le GPS de la voiture ne sait pas trop où on est, la radio peine à transmettre correctement la seule station qu'elle reçoit. On est au milieu de nulle part. Les routes n'ont même plus de nom, elles portent des numéros. Mais malgré tout, impossible de se perdre ; tout est toujours impeccablement indiqué quand c'est nécessaire. Je me sens reposée, détendue, heureuse et calme, loin du quotidien. Je ne pourrais pas vivre aussi retirée, mais pour faire une pause c'est l'idéal. D'ailleurs, nous nous arrêtons sur un tout petit roadside, moteur coupé, juste pour le plaisir de ne rien entendre. À part le pépiement des oiseaux. Notre premier arrêt est pour Miners Castle, je suis subjuguée par la beauté de l'eau, la couleur de la roche, la luxuriance de la végétation. On part ensuite pour Miners Falls (encore une superbe cascade), puis on pousse jusqu'à Chapel Falls et Munising Falls, qui sont toutes très belles. Pour accéder à ces cascades, il faut souvent parcourir à pied un bon bout de chemin sur sentier en pleine forêt (Chapel Falls nous a pris une heure). C'est l'occasion de faire d'adorables rencontres : les forêts sont remplies de petits chipmunks vraiment trop mignons qui courent à nos pieds. Difficile de les photographier, ils sont incroyablement rapides et à peine l'appareil photo sorti, ils sont déjà partis. En plus, leur pelage se confond avec les troncs des arbres et les feuilles au sol. J'essaie quand même de faire quelques vidéos, peut-être qu'on les verra se déplacer. On en profite également pour admirer la végétation, et notamment les milliers de petites fleurs jaunes ou blanches qui recouvrent le sol et qu'on ne connaît pas. Magique. Il fait presque nuit quand on quitte Munising pour revenir à notre hôtel sur la péninsule inférieur. Il y a un peu plus de deux heures de route, presque tout le temps en ligne droite et à 99% à travers la forêt, sans éclairage public. Après cette longue journée de marche, la route est particulièrement fatigante, hypnotique tellement elle est répétitive. Il fait nuit noire, on ne voit presque pas d'autres voitures. On est obligés de s'arrêter pour ne pas s'endormir. C'est le moment de couper les phares et le moteur pour regarder les étoiles, puisqu'aucune pollution lumineuse ne vient troubler notre observation. On peut apercevoir des constellations qu'on ne voit pas depuis le ciel européen. Il fait tellement calme qu'on entend le chant des grenouilles plus loin au bord de l'eau. Il doit y en avoir des centaines. L'obscurité est presque trop dense, et le silence est tel que je sursaute en entendant le claquement du moteur de la voiture qui refroidit. J'ai un peu peur quand même. Je ne me suis jamais retrouvée dans un endroit aussi isolé et sombre à la fois, jamais de ma vie je n'ai emprunté une route de ce genre, où que ce soit en Europe (et pourtant, j'en ai fait de la route). Chez nous les aires de repos sont éclairées et on n'est jamais très loin d'une grande ville qui irradie son halo orangé jusqu'à des kilomètres à la ronde, et on est encore moins loin d'un village ou d'un axe routier fréquenté. Ici, rien de tout ça. Juste les sapins de part et d'autre de la route, l'obscurité, le silence de la civilisation et le chant des grenouilles. Ça me fait penser à tous ces films d'horreur vus quand j'étais ado et mon cerveau fatigué commence à flipper qu'un tueur en série ne sorte des bois avec une tronçonneuse ou une hache (ouais bon. Je ne suis pas toujours rationnelle). Je presse Jeremy de remonter en voiture, fermer sa portière et démarrer. Je me demandais pourquoi sur ces routes pourtant larges, désertes et en ligne droite, la speed limit était fixée à 55 mph (un tout petit peu moins de 90km/h). En regardant un peu mieux sur les côtés, j'ai vite compris : les animaux. On est passé devant plusieurs chevreuils en train de manger, un renard a traversé devant nous un peu plus loin. Heureusement, on n'a percuté aucun animal depuis qu'on est parti mercredi, mais j'ai vu un bon nombre d'animaux morts sur le bord des routes. Qui servaient d'ailleurs du coup de repas aux busards. Rien ne se perd. En moins d'une semaine, j'ai vu plus de faune qu'en une vie chez nous (aller au zoo ne compte pas hein). Même en ville, ici on peut voir plein d'écureuils (des noirs, des roux et des argentés), des gros lapins, des opossums, et des mignons ratons laveurs. On a aussi vu ce qui ressemblait à un tout petit furet (une belette ?). Plus haut dans le Michigan, on a pu voir des chipmunks, des busards, des renards, des aigles, des chevreuils. Il y a également des ours noirs, des serpents et des coyotes mais ça, je suis plutôt contente de ne pas en avoir croisé. Quand on arrive enfin à l'hôtel après avoir retraversé le pont, il est plus de minuit. Le dernier jour du road trip c'est demain…
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marinebouquine · 6 years
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Angor - Franck Thilliez
“C’est sur les champs de bataille dévastés qu’éclosent les plus belles fleurs…Il faut garder espoir en notre monde”
Cela fait quelques années maintenant que je dévore les œuvres de Franck Thilliez, un ingénieur reconverti en auteur de romans policiers. Il fait aujourd’hui partie des grands noms du roman noir français, et je ne me lasse pas de lire ses livres. 
Un de mes plaisirs estivaux est certainement de retrouver chaque année Franck Sharko, dont je suis les enquêtes depuis Train d’Enfer pour Ange Rouge, et Lucie Henebelle, que j’ai rencontrée pour la première fois dans La Chambre des Morts. Ces deux policiers fracassés par la vie, comme Thilliez aime nous le rappeler, se retrouvent une nouvelle fois face à une affaire des plus compliquées dans Angor.
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Qu’est-ce que ça raconte ? 
Une jeune gendarme villeneuvoise, Camille Thibault, est hantée par un cauchemar terrible depuis sa greffe de cœur. Toutes les nuits, une femme séquestrée semble lui demander son aide à travers ses rêves. Tourmentée par cette jeune femme en détresse, Camille commence à mener l’enquête, persuadée que, plus qu’un cauchemar, il s’agit d’un souvenir de la personne qui lui a permis de vivre, un souvenir de celle ou celui qui lui a laissé son cœur. Et qu’en apprenant l’identité de son donneur, elle pourra sauver celle qui hante ses nuits. 
Quelques dizaines de kilomètres plus loin, notre couple de policiers du 36 Quai des Orfèvres, que la naissance de leurs jumeaux, Jules et Adrien, n’a pas empêché de rester des flics carnassiers, sont mis sur une enquête. Une femme a été retrouvée sous un arbre déraciné après une tempête, les yeux presque blancs après avoir été abandonné sous terre. Comme souvent, aucune piste ne leur échappe, et pourtant, ils semblent devancés par une femme mystérieuse, qu’ils découvrent être une gendarme du Nord...
Comme toujours, Franck Thilliez nous emmène dans les profondeurs les plus terribles de l’âme humaine. Après avoir abordé le sadomasochisme, la violence, génétique ou née de l’environnement naturel, l’hypothermie, nous voici face à un réseau de trafic d’organes. J’ai trouvé ce sujet intéressant, tout comme l’introduction d’un nouveau personnage dans le petit cercle fermé de la Crime. Mais en même temps, cet opus m’a paru moins bien rédigé que les précédents. Moi qui trouvais dans ses premiers romans que Franck Thilliez insistait beaucoup sur les figures de style et des métaphores plus ou moins intéressantes, j’ai trouvé Angor un peu trop lisse, et son écriture peu recherchée (ce qui ne l’empêche pas d’être fluide). Et alors que l’écriture devient un peu plate, le scénario en lui-même déborde de violence, et je dirais peut-être même de surenchère dans l’invraisemblable. Un jumeau maléfique, des voyages aux quatre coins du monde, Franck attaqué par un gang dans les marais... 
Une chose est certaine, ce Thilliez n’est pas mon préféré, mais il se lit très vite. Et il sert surtout à l’introduction d’une nouvelle intrigue pour le prochain roman : celle de l’homme en noir ! Il reste indispensable de lire cet opus pour comprendre la suite des péripéties de Franck et Lucie, notre couple de policiers préféré. 
Vous voulez l’acheter ? J’ai choisi cette édition car elle réunissait Angor et Pandemia, ce qui est économiquement avantageux (12€ pour deux romans), et la couverture me plaisait bien. J’ai trouvé cette “édition limitée” au Furet du Nord de Lille, et elle est toujours disponible sur leur site, ainsi qu’à la Fnac ou sur Amazon. 
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