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#jeun sec
fitnessmith · 11 months
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Le jeûne sec peut aider à perdre de la graisse plus rapidement ?
NOUVEAU 👉 Le jeûne sec peut aider à perdre de la graisse plus rapidement ?
Le jeûne sec est-il une bonne idée pour maigrir ? J’ai hésité à mettre cet article dans la partie nutrition, car il me semble que le jeûne sec, c’est justement ne rien manger, ni boire. La science n’a malheureusement pas beaucoup d’information à nous donner sur le jeune sec, pour des raisons éthiques, parce qu’il est bien plus dangereux que le jeune hydrique. Personnellement, je vous donnerais…
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th3lost4uthor · 3 months
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (9.1/15)
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« Aoutch… !
- Q-qilby ? Est-ce que tout va bien ? »
Le nom sonnait presque étrange dans la bouche du jeune Éliatrope. Comme s’il n’avait toujours pas le droit de le prononcer, ce, du moins, sans subir les remontrances de Phaéris ou les colères d’Adamaï. Ce-dernier, toutefois, avait également relevé la tête de son livre à l’exclamation du plus âgé, intrigué par la commotion.
« Oui, oui… » Répondit l’intéressé, qui massait à présent mécaniquement son flanc gauche. « Un faux mouvement, c’est tout.
- Oh ! On pourrait… peut-être faire une pause dans ce cas ?
- Bonne idée ! » S’exclama le dragonnet, délaissant ses lectures runiques. « Le dernier aux cuisines est un Tofu mouillé ! »
Sans attendre de réponse, Adamaï décolla alors à la vitesse de l’éclair en direction des basses-branches, dans l’espoir d’atteindre avant son frère les brioches fourrées au miel qu’il appréciait tant. Il fallait bien lui reconnaître que trois longues heures passées à réviser les écrits de vos ancêtres avaient de quoi vous ouvrir l’appétit. Préférant prendre son temps pour s’extirper du lourd fauteuil de cuir où il s’était laissé absorber, le scientifique pris soin d’étirer une à une chacune de ses vertèbres avant de songer à se relever. Le temps et des chaises d’études bien trop rudes avaient marqué son corps plus qu’il ne l’aurait voulu dans cette existence-ci, mais il n’écartait pas non plus l’hypothèse que ses… « séjours » dans la Dimension Blanche avaient également leur part d’importance. Un dernier craquement sec se fit entendre et il sentit sa nuque libérée d’un poids invisible : il ne devait pas avoir dépassé les 400 ou 450 cycles, et pourtant, il avait l’impression d’en avoir entretenu le double !
Tss… Foutu collier.
« Hey... » Ses yeux tombèrent alors sur ceux de son cadet. Il semblait soucieux. « Tu es sûr que ça va ? »
La question était simple. La réponse qui devait lui succéder, elle, l’était beaucoup moins. Il aurait été aisé de rassurer, de maintenir ce statu quo qu’il avait mis tant de temps et d’énergie à construire au fil de ces derniers jours où la disparition de Phaéris lui avait permis de se rapprocher davantage des deux jeunes âmes. Cependant, il aurait également été hypocrite de sa part d’affirmer qu’il ne se sentait pas lui-même concerné par la situation. Et comme si son corps craignait qu’il ne l’oublie (-ha !), voilà qu’il avait désormais l’impression que chaque douleur, aussi insignifiante soit-elle, se voyait amplifiée… démesurée… Une mise en garde contre celle, bien plus sévère qui menaçait chacun de ses nerfs à chaque perturbation du Wakfu environnant. L’équivalent des bourrasques venant ronger sa patience, vague après vague, décharge après décharge… avant que le cœur de la tempête ne s’abatte.
Yugo n’avait pas bougé de son coussin de laine verte, qu’il semblait favoriser à n’importe laquelle des places qu’offrait la minuscule cellule. Il aimait clamer que celle-ci était particulièrement bien située, à bonne distance qu’elle était de la table où trônait continuellement plateaux de pâtisseries et bols de fruits secs, de la lucarne d’où provenait un léger courant d’air, même en étant fermée (Qilby songeait sérieusement à interroger ses hôtes quant à l’isolation de cette souche percée qu’ils osaient appeler « Palais ») ainsi qu’unique source de lumière naturelle. Que cette place se trouve exactement au pied du large fauteuil que son aîné avait fini par faire sien n’était, toujours selon ses dires qu’une « heureuse coïncidence », qui lui permettait d’ailleurs de « mieux suivre ses leçons ». Le vieil Éliatrope n’en était pas dupe pour autant…
Il s’inquiète.
.
Il a toujours été plus « collant » dans
ces moments-là, mais s’il en vient à rechercher ma présence
plutôt que celle des autres, alors soit je suis
parvenu à regagner sa confiance plus vite que prévu, soit il
est vraiment désespéré.
Hum…
.
Deuxième option. Définitivement.
« Je te remercie de ta bienveillance, Yugo, mais je t’assure… » Les mouvements apaisants cessèrent, comme pour appuyer son propos. « … ce n’est rien de grave.
- C’est peut-être l’humidité ? » S’enquit alors le benjamin. « Je sais que ses articulations font parfois souffrir Papa lorsqu’il pleut… ou ses vieilles blessures de quand il était aventurier. »
La phrase fut laissée en suspens. Une invitation à, qui sait, prolonger l’échange vers un ailleurs commun ; oublié de l’un et porté par l’autre.
« Ah, ce cher Alibert était donc un aventurier ? » Le second ne semblait pas disposé à entretenir les espoirs du premier. « Il faut croire qu’il a su te transmettre sa vocation alors, hum ?
- Oui, je suppose qu’on peut dire ça, hé-hé ! »
C’était mal connaître la détermination tout comme la curiosité sans bornes de la petite coiffe turquoise. Particulièrement après ces après-midis dédiés à l’étude des peuples éliatropes et draconiques sensés tromper l’ennui… et l’attente de nouvelles.
« Mais dis… Avant que je ne sois déposé par Grougaloragran, o-ou même bien avant notre réincarnation avec Adamaï… Qui… ? »
Ses sourcils s’étaient froncés derrière les épaisses mèches blondes, les yeux, perdus dans les reliefs que dessinaient les franges du tapis rugueux. Qilby ne put empêcher un soupir de s’échapper : il savait quelle question torturait l’esprit de son cadet à l’instant même. Après réflexion, il se dit qu’il aurait finalement préféré devoir s’occuper de la discussion sur « le miel et les abeilles ». Au moins celle-ci avait-elle le mérite d’être courte…
« Hum, eh bien… Je suppose que tu as déjà entendu parler de « La Grande Déesse » ainsi que du « Grand Dragon » ? Ne serait-ce que de nom ? »
Yugo hocha à l’affirmative. Il préféra garder pour lui le fait que, plus récemment, les rares fois où il avait pu en avoir un écho, étaient par les jurons du savant lui-même.
« Dans la tradition de nos peuples, ces deux figures sont vénérées comme des Dieux. Les premières générations, ignorantes du Krosmoz et de sa diversité, commencèrent à les vénérer en tant que figures protectrices et, par extension, comme nos parents…
- E-et toi… ? » S’aventura le plus jeune. « Je veux dire… Au début ?
- Au début ? Qu’est-ce qui te fait croire que je les considère autrement ? »
La petite coiffe turquoise le dévisagea, visiblement peu convaincue par cette remarque. Il y avait tant de raisons : le ton, les termes employés, le passif qu’il lui connaissait… L’autre se rendit bien vite compte que son acte ne prenait pas :
« Humpf… Je n’arriverai pas à te faire croire le contraire, hein ? » Sourire malicieux et las. « Non, je… J’y ai cru au début, comme tout le monde, mais… Mais au bout d’un moment, je pense que je… je n’en ai plus été capable.
- Pourquoi ? » Il s’empressa de reformuler. « Enfin, qu’est-ce qui… Il y a quelque chose de précis ? »
Il ne répondit pas. Son regard s’était perdu…
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Une nouvelle addition à la fratrie, c’est incroyable non, Shinonomé ?
Pourquoi…
Nous allons devoir agrandir le dortoir. Oh et puis- !
Pourquoi… ?
Mais- ?! Pourquoi est-ce que la coquille se fissure-t-elle ainsi ?!
Shin’, aide-moi à- !
Pourquoi ?
I-ils… Ils ne seront pas capables de se réincarner. Qu’est-ce que…
Est-ce que c’est moi qui… ?
Pour-
Ils ne reviendront pas, Qilby… C’est terminé.
-QUOI ?!?
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« Je ne sais pas. C’est… une accumulation.
- Tu… Tu leur en veux ? » La voix était timide, les yeux à peine visibles derrière les rebords turquoise. « Pour ton… enfin, tu sais. Tu leur en veux de… t’avoir fait différent de nous ? »
Il dut se retenir. De quoi ? Là non plus, il ne savait pas. Ces derniers temps, son champ d’expertise semblait s’être considérablement réduit. À moins que cela ne soit l’univers qui se soit agrandit ? Difficile à dire.
Il n’a jamais… Pas comme ça en tous cas.
« Non. » Finit-il par déclarer en voyant que l’autre attendait sa réponse, toujours dans ce calme imperturbable. Respectueux même. « Peut-être ? Je… Pour moi, nous ne sommes que le fruit d’un, disons, « heureux hasard ». La rencontre entre deux forces cosmiques… Si nous avons pu leur donner des traits, des noms, personnalités et que sais-je, c’était par manque de repères.
- Hum, oui. » Approuva soudainement Yugo. « Je vois !
- Ah ! Vrai- ?
- Oui ! » S’exclama-t-il, presque enjoué devant la réplique sarcastique. « C’est un peu comme Xav’ le boulanger qui remerciait la terre et la pluie pour lui offrir un pain aussi délicieux ! O-ou encore les singes de l’île de Moon qui adoraient un mulou comme grand Dieu ! Tout ça c’est pour… donner un sens à leur existence ? Pour appartenir à quelque chose de plus grand ? »
Il avait pris le ton de l’élève qui tendait à son professeur sa réflexion dans l’attente anxieuse que celui-ci ne la juge. Qilby en était proprement… ébahi. Il n’avait pas la moindre idée de qui pouvait bien être ce fameux « Xav’ », ni quelle place il avait pu tenir dans les péripéties de son cadet, voire ce que des primates pouvaient vouer à un canidé, cependant, jamais son frère n’avait-il, en ces millénaires d’existence, fait preuve d’autant d’écoute, ni même de… sagesse ?
« Oui, c’est une… une très bonne analyse. » Deux doigts vinrent écraser sa tempe gauche. Le script- « Je pense que l’on peut en effet comparer tes… « expériences » à ce qui a pu survenir à nos débuts. D’ailleurs, il s’agit là d’une réaction assez courante à la naissance de toute civilisation, du moins, pour des espèces dotées de la conscience de la mort.
- Ha-hum, c’est… logique je suppose ? Après tout, comprendre d’où l’on vient, c’est ce qui nous permet de mieux savoir qui l’on est. C’est pour ça que j’ai commencé à voyager ! »
Qilby n’avait pas les mots. Son frère avait déjà pu tenir de tels discours, mais ces-derniers n’apparaissaient généralement qu’au crépuscule de ses existences, lorsque l’Éliatrope fasciné par les voyages et dont la soif d’aventure n’avait d’égal que son penchant pour le danger, avait fini par s’assagir. Le temps, comme à son habitude, faisant son œuvre… Pourtant, là il se tenait, le visage encore rond d’un enfant, les mains à peine usées par le Wakfu, mais les yeux déjà teintés par la noirceur que pouvait contenir cet univers.
Et j’en suis également responsable…
La pensée lui était intolérable. Certes, éduquer les nouvelles générations avait toujours été l’une de ses missions, bien que les leçons de Glip étaient plus célèbres que les siennes, et sa pédagogie s’éloignait d’ailleurs bien assez de celle « humaniste » de ce dernier… Cependant, il n’avait jamais pensé qu’il deviendrait lui-même un jour ce « mauvais exemple », cette antithèse… Cette exception à la règle. N’y avait-il donc pas une once de discernement dans la question du plus jeune ? N’était-ce pas à cause de sa propre « condition » qu’il avait été forcé de s’éloigner du chemin suivi par l’ensemble de ses frères et sœurs ? Avait-il été condamné, et ce dès le départ, par leurs parents ? Si chacun d’entre eux avait été conçu avec un rôle bien précis afin de servir au mieux leur peuple et famille, alors que dire du sien… ? Être le porteur des temps anciens ? L’historien à la mémoire insondable ? Les livres et autres encyclopédies ne pouvaient-ils pas déjà remplir ce poste… ? Scientifique alors ? Après tout, sans ses inventions et ses connaissances médicales, les siens auraient enduré de bien lourdes épreuves ; pour certaines, avec une fin plus funeste que celle rencontrée. Mais… Chibi aurait bien fini par se laisser tenter par les équations et les éprouvettes après avoir épuisé le vaste champ de la technologie, si ce n'est Glip souhaitant peaufiner son enseignement ! De même pour la médecine, pour laquelle Nora et Efrim parvenaient toujours à maîtriser les rudiments avant leur centième cycle… Mais alors… Si jamais tous ses accomplissements auraient pu être ceux d’autres que lui…
À quoi… ?
Quelle est mon utilité ?
Un mot s’imposa à son esprit. Il le détestait.
Traître.
Était-ce… ? Était-ce donc vraiment cela ? Ce que leurs… « parents »… lui avaient réservé comme seul avenir ? Tout comme Yugo était le chevalier blanc, le preux aventurier ne cessant de repousser les limites du monde connu pour en offrir les richesses à son peuple loyal et admirateur, le sauveur… Le « roi légitime » … Lui serait…
« Et après ? Tu… Tu as réussi à t’en défaire ?
- H-hein ? » L’interpellation le sortit de ses pensées macabres. Il lui en serait presque reconnaissant. « Comment ça ?
- Cela ne doit pas être un sentiment facile – Enfin, je ne veux pas dire que je… comprends ce que tu ressens, mais juste que… Je compatis ? » Il attendit le hochement de tête de son aîné pour poursuivre. « Donc… Quand toi aussi tu as eu des enfants, comment… ? Comment tu t’y es pris ?
- Oh. » Évidemment. « Eh bien c’est assez facile, je-…
- Hey-mpf !!! »
Alors que les deux Éliatropes s’étaient perdus dans un échange qu’ils n’avaient plus eu depuis des millénaires, Adamaï fit irruption dans la chambre, pris dans un dangereux équilibre avec un plateau chargé de victuailles et une tartine entre ses crocs.
« Quand je disais « le dernier aux cuisines », c’est parce que je m’attendais à ce qu’au moins l’un d’entre vous me suive ! » Grommela le dragon en rattrapant un écart de justesse.
« Attends, Ad’, laisse-moi… ! » Aussitôt rentré, son frère vint lui prêter assistance en le délivrant d’une partie de sa charge. « D-désolé, on était en train de discuter et…
- Oui, ça je l’imagine bien ! Et de quoi parliez-vous de si intéressant pour ne pas m’accompagner trouver de quoi manger, s’il-te-plaît ?
- Ah, e-eh bien… » Avec un regard pour le scientifique, qui lui renvoya un haussement d’épaule permissif : « Je demandais à Qilby comment il s’y prenait avec ses enf-
- Quoiiii ?! » Le dragonnet pris une expression alliant surprise et colère de manière presque élégante. « Tu veux dire que t’allais oser aborder des questions gênantes sans que ton frère préféré soit présent pour profiter du spectacle ?! »
La coiffe crème laissa échapper un discret pouffement de rire devant les facéties des jumeaux ; Adamaï en éternel contestataire, tandis que Yugo lui, cherchait inlassablement le compromis.
Chacun son rô- ~
Assez.
« Doonc… ?
- Donc ? » Répéta le savant, un air sarcastique dans la voix.
« Moi aussi je veux savoir ! » Adamaï repris sa place sur l’un des tabourets surmontés d’une épaisse couverture, les griffes décortiquant méticuleusement un feuilleté aux raisins. « Comment on élève un dragon ? À quel âge il peut commencer à voler ? Et comment un Dofus éclot avec deux créatures à l’intérieur : l’un des deux vient en premier, ou alors tous les deux en même temps ? Oh-oh ! Attends, ça veut dire que tu as dû changer des couches, non ? Ha-ha-ha ! Je vois bien le grand Qil-… !
- Je n’ai pas de descendance. »
Le silence tomba aussi rapidement que la pâtisserie contre le tapis.
« Tu… ? » Yugo tenta de rationnaliser. « Tu n’as jamais eu d’enfants ?
- En effet. » Soupira l’aîné. « Chibi, Mina, Glip, Nora et toi-même êtes les seuls de la première, disons, « portée » à avoir contribuer à l’accroissement de notre famille.
- Pour- ?
- Première portée ?! » Adamaï interjecta. « Comment ça ? Tu veux dire que tous les Éliatropes et tous les Dragons ne viennent pas de nos premières existences ? Grougal’ disait pourtant que-…
« Avec tout le respect que j’ai pour Grougaloragran… » Mitiger les tempéraments. « Il ne devait pas avoir grand souvenir de cette époque. Moi, oui. » Le ton se fit presque sévère. « Le fait est que… Après avoir créé les Douze Primordiaux – dont nous faisons partis – la Grande Déesse et le Grand Dragon ont donné naissance à d’autres Dofus. Il faut dire que lors de votre première incarnation, le lien familial était encore extrêmement fort entre vous : il était peu probable qu’en l’absence d’individus extérieurs, vous vous soyez aventurés à… eh bien disons, « essayer la chose » avec les autres. » Il fut récompensé de son explication par des moues dégoutées. « Il est également probable qu’ils aient voulu éviter un trop fort risque de consanguinité dès les premières unions, bien que j’avouerai ne pas m’être trop penché en détails sur ce point lors de mes études… Je n’en ai… jamais eu le besoin après tout. »
Je vous ai toujours considéré comme ma famille.
« D’accord, ça… ça se tient, je suppose. » En déduit le dragonnet, toujours sur la défensive. « Mais ça n’explique pas pourquoi tu n’as pas cherché à avoir d’enfants toi aussi. Toi qui aimes toujours autant « expérimenter », tu n’as jamais voulu savoir ce que cela faisait ? Rien que pour voir ? »
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… Vraiment ? Cela ne t’ait jamais venu à l’esprit ?
Si. Bien sûr… Me prendrais-tu pour un insensible, Adamaï ?
Non, non, bien sûr que non !
Ha, ha ! Calme-toi, tu veux ? Ce n’était qu’une plaisanterie.
Tout de même. Quand je te vois interagir avec Izios, Bahl ou même le petit Ogur… Je me dis que tu ne ferais pas un si mauvais travail.
Hum, je vais prendre ça comme un compliment.
Après tout, toi et Shinonomé vous êtes bien occupé de Mina et Phaéris pour leur dernière réincarnation. On aurait presque dit que vous aviez fait ça toute votre vie !
C’est simplement que…
Laisse-moi deviner, tu te fais du souci pour le pauvre rat de laboratoire que je suis, c’est ça ?
Tss, et je ne suis pas le seul figure-toi !
Oui, je sais, je sais… Chibi m’a encore tenu un discours paternaliste pas plus tard qu’il y a deux jours…
Et qu’en as-tu retenu ?
Que si vous voulez procréer, grand bien vous fasse, mais que personnellement, je préfère m’en passer ! De toutes manières, je trouve la position « d’oncle » bien plus confortable si tu veux mon avis : j’ai tous les avantages de la relation sans avoir à en porter les responsabilités – Ha, ha, ha !
Hum… Ce n’est pas moi qui te contredirais sur ce point. Je jure qu’Erzan est une enfant brillante, mais quand je vois comment Yugo la laisse monter Malakath… Il va la laisser se tuer un de ces jours !
Je comprends tes inquiétudes, frère de mon frère, mais rassure-toi : Yugo a beau être intrépide, il tient la sécurité de ceux qu’il aime en point d’honneur. Erzan ne risque rien. Du moins pas plus que quelques bleus et égratignures…
Tss ! On en rediscutera quand ils reviendront de leur future session de vol.
Avec plaisir ~
.
.
Mais plus sérieusement…
… Hum… ?
Shinonomé est d’accord ?
Et maintenant, voilà que tu m’accuses de ne pas prendre en considération les sentiments de ma très chère sœur…
Non, mais c’est simplement qu’elle-
Attention, Adamaï. Je n’aime pas où cette discussion nous mène actuellement. J’apprécierai que tu mesures tes paroles s’il-te-plaît.
Tss ! Pas besoin de prendre la mouche non plus.
.
Et cela ne te pèse pas trop ?
Quoi donc ?
La sol-
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« Tu ne t’es jamais senti seul ? »
Yugo le regardait comme ces casse-têtes dont on cherche à percer le secret des rouages. Que devait-il répondre ?
Sois honnête pour une fois ?
Ça changera.
« Le prix à payer aurait été trop élevé. » L’attention des deux frères était rivée sur lui. « Vous… Vous devez comprendre de quoi je veux parler, non ?
- Hein ? Tu- ?
- Oui. » Coupa la coiffe turquoise. « Je crois que c’est clair. »
Et si le dragonnet ivoire lançait des regards interrogateurs à son jumeau, n’ayant pas encore saisi l’implication des propos du scientifique, le jeune Éliatrope, quant à lui, se souvenait parfaitement de leur précédent échange :
Imagine te lever un jour pour découvrir un monde identique à celui de la veille…
Les mêmes personnes
Les mêmes discussions
Les mêmes parfums
Les mêmes couleurs
Rien n’a changé.
Et pourtant, rien n’est pareil…
Car la seule chose qui n’est plus la même…
.
C’est toi.
« Merci… »
Être séparé de sa moitié pendant plusieurs siècles jusqu’à la prochaine réincarnation était une épreuve douloureuse. Se voir arracher ceux que vous chérissiez pour l’éternité, sans avoir ne serait-ce que l’espoir de les retrouver dans un ailleurs meilleur… C’était de la torture.
Il était terrible pour Yugo que d’en venir à questionner des parents qu’il n’avait jamais eu la chance de connaître, et il savait à présent qu’il ne pouvait se contenter que d’une seule des faces de l’Histoire pour se permettre d’émettre un quelconque jugement envers eux… Toutefois, plus il y pensait et plus il éprouvait de l’empathie pour l’homme qui se tenait en face de lui. Pas de cette compassion mielleuse et bourrée de naïveté, non. Juste… Il comprenait. Et ça faisait mal. Comprendre faisait mal. Ce qui l’amena à une nouvelle réflexion : si comprendre autrui pouvait faire autant souffrir, alors… alors il n’était pas si étonnant que certaines personnes ne cherchent pas à essayer, trop prises qu’elles étaient dans leur propre douleur. Attendant elles-aussi qu’un autre leur tende main, oreille, épaule ou cœur. Le problème étant que, dans le cas où la souffrance de chacun viendrait à les submerger, plus aucune âme ne souhaiterait faire le premier pas vers celles autour d’elle.
« Bon, les garçons, ce n’est pas que votre présence m’importune… » Qilby annonça, souhaitant visiblement mettre un terme à la séance d’étude de manière prématurée. « … mais il me faut encore revoir quelques équations, et- »
Alors pour éviter cela, même si cela était difficile, il fallait oser le faire… Ce premier pas.
« Et des élèves ? »
Qilby haussa un sourcil, visiblement surpris par ce changement de sujet.
« Des élèves ?
- O-oui ! Est-ce que tu as eu… d’autres apprentis, un peu comme Ad’ et moi ? » Tenta d’amadouer le plus jeune. « Est-ce qu’il y en a qui t’ont… marqué ? Est-ce que tu les partageais forcément avec Glip ? J-j’ai cru comprendre que c’était lui qui… s’occupait plutôt de ce genre de chose – enfin, c’est ce que nous a raconté Balthazar !»
L’aîné sentait que le plus jeune cherchait à gagner davantage de temps en sa compagnie. Il fallait dire que depuis quelques jours, l’occupation venait cruellement à manquer, la plupart des résidents du Palais ayant préféré se consacrer à leurs obligations quotidiennes plutôt qu’à celles de groupe ; il fallait bien avouer que ces dernières ramenaient à l’inévitable constat… Quelqu’un manquait autours de la table. S’il pouvait leur éviter d’errer à nouveau dans les couloirs dans l’attente d’une distraction… et s’il pouvait se soustraire à ce maudit silence… Reprenant place contre l’inconfortable dossier, ce sans faire craquer quelques vertèbres au passage, il redressa les lunettes qui avaient fini par glisser sur son nez :
« Glip a toujours possédé un don pour l’enseignement, mais cela ne signifie pas qu’il avait la prérogative sur le fait d’avoir des « élèves ». » Commença-t-il. « Pour être tout à fait exact, chacun des Six Primordiaux avait le devoir de prendre sous son aile, et ce à chaque existence, un de nos… un autre Éliatrope, ce en tant que disciple. »
« Tout Premier né devra, au cours de son cent-cinquantième cycle d'existence,
porter son dévolu sur un membre de son peuple pour lui transmettre
ses connaissances, sa philosophie et son savoir-faire…
« Hein ? Mais pour quoi faire au juste ? » S’enquit Adamaï. « Vous n’étiez pas capables de gérer les problèmes par vous-mêmes ?
- Dans la plupart des situations rencontrées, nous l’étions. Toutefois… »
… Ainsi, malgré la mort de ses gardiens,
le peuple Éliatrope saura être à l'abri de tout malheur, attendant sereinement leur retour... »
« … il est déjà arrivé que nous ne soyons pas « disponibles ». Les cycles de régénération entre deux incarnations peuvent grandement varier en fonction des flux de Wakfu environnant nos Dofus… » Son regard quitta furtivement les deux frères. « … et de la manière dont leurs porteurs ont trouvé la mort. »
Cette déclaration sembla particulièrement résonner chez Yugo, dont la coiffe se releva. Grougaloragran ne leur avait-il pas dit que leur retour sur l’actuel Monde des Douze avait été retardé en raison d’un terrible combat… ? Balthazar avait secondé, en précisant plus tard qu’il avait bien été celui à ouvrir la Dim-… le Portail. Comme s’il avait pu lire dans ses pensées, Qilby redonna quelques frictions vigoureuses à son flanc gauche.
« Ah ! C’est vrai que c’est une bonne idée. On devrait peut-être reprendre ce genre de rituel une fois que les autres seront revenus d’Emrub : qu’est-ce que tu en dis Yugo ?
- O-oui, en effet Ad’… »
Mais si jamais nous sommes autorisés à transmettre…
Alors, par principe, il faudra aussi que…
Le savant ne disait rien, attendant visiblement de pouvoir reprendre la discussion où elle avait été laissée par cette énième interruption.
Jamais Balthazar n’acceptera ça.
Il faut dire que derrière les deux cercles de verre et d’acier jauni, c’était un tout autre dilemme qui avait accaparé son esprit. Un problème qu’il aurait dû résoudre…
Tu vois ?! Tu souffres comme n'importe quel mortel, alors cesse de te croire supérieur !
Cela va faire trois ans que je suis votre élève attitrée : me croyez-vous incapable de reconnaître les traits de celui qui m'a tout appris ?
Se prétendre martyr ne t'autorise pas à agir comme tel !
.
.
Qilby...
Professeur !
.
Ta tendance au sacrifice est néfaste...
Vous n'étiez pas disponible pendant un long moment... Mais je ne vous en veux pas : vous deviez avoir vos raisons, et puis...
Pour les autres, comme pour toi-même...
.
Surtout pour toi-même...
Pourquoi, Professeur ? Pourquoi a-t-il fallu que cela soit cette… cette chose ?!
C'est pour cela que je t'accompagnerai aux Rocheuses Incarnates.
.
.
.
Et ceci n'était pas une proposition.
… il y a de cela des millénaires.
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La matinée était resplendissante. Derrière les larges vitres du laboratoire, la forêt primaire s’étendait à perte de vue, et le ciel n’était rompu que par quelques nuages vagabonds. L’air était frais, il faisait bon. Le tintement cristallin des fioles suivait un rythme mécanique, une danse qui ne connaissait aucun faux-pas, tandis que les alambics sifflaient en cœur. Cela faisait exactement une semaine aujourd’hui.
Qilby fixait l’étrange mélange contenu dans l’éprouvette qu’il maniait d’une main experte. Inlassablement, l’épais liquide aux âcres relents pouvant néanmoins évoquer la prune venait se heurter contre les parois. Cela allait bien faire une dizaine de minutes que la transe avait débuté, mais depuis son poste d’observation près des fenêtres, l’Énutrof, alors désigné pour monter la garde ce jour, demeurait perplexe. Il n’y connaissait pas plus à la chimie qu’à ces histoires de potions (trop proches d’une sorte de magie noire à son goût), toutefois, cela ne l’empêchait pas d’être observateur… Et le temps passé à cette ridicule émulsion était beaucoup trop long. Tout comme les cernes du scientifique étaient bien trop profondes…
« Dites doc’, vous allez finir par la poser cette fiole ?
- Hum ? » Grommela l’intéressé. « Pas tant que la décoction n’aura pas pris des tons orangés, non… Pourquoi cette question ? »
Ruel aurait bien aimé lui rétorquer, ce sur le même ton dédaigneux, que sa foutue fiole avait, depuis bien longtemps viré orange-carotte, et que s’il continuait à la secouer ainsi dans tous les sens, elle ne tarderait pas à devenir citrouille… ! Cependant, il se souvenait de la discussion qu’il avait tenu avec Yugo après le déjeuner de la veille.
« Simple curiosité : pas besoin de vous énerver ainsi voyons ! J’sais bien qu’tout n’est pas pardonné entre vous et… eh bien disons le reste, mais j’me disais que nous étions plutôt en bons termes.
- Ah oui ? » Ses yeux n’avaient pas dévié d’un millimètre. « Vous m’en voyez vraiment ra- »
Le scientifique dû ravaler son ironie maussade, car bientôt, le souffle lui manqua. Soudain, il y eut l’étincelle.
Non… !
Il eut à peine le temps de reposer l’instrument en verre, qui manqua d’ailleurs de se briser tant il fut placer de force dans son support de bois, que les contractions se firent ressentir. Sa vision se troubla, les sons s’étouffèrent pour ne laisser qu’un magma informe. À un moment, l’autre homme avait dû le rejoindre, car il était toujours debout malgré la sensation de vertige qui avait commencé à le submerger. Sa main droite tenait fermement les pans de sa tunique blanche, pourtant repassée avec tant de soins par les lavandières la veille. Il avait envie de l’enfoncer dans son torse jusqu’à cet organe rouge et brûlant qui battait bien trop vite, bien trop fort. Lentement, il avait crû sentir qu’il changeait de position : on l’avait fait s’asseoir à même le sol et on le tenait par les épaules comme pour l’empêcher de s’effondrer davantage.
Non… Pas…
Il… !
Ses poumons se contractaient. S’affaissaient. Il ne respirait pas : il inspirait… expirait. C’était déjà ça. Les points qui avaient envahi son champ de vision reculaient à présent. Une migraine tiraillait ses tempes et lorsqu’il tenta de l’en chasser, le contact de sa propre peau fut aussi violent qu’une décharge du collier. Peut-être celui-ci s’était-il, lui aussi, déclenché à un moment donné ; difficile à dire dans son état.
« Hey- ‘oc ? … Endez ? R- ec- moi ! »
La voix éraillée de l’Énutrof atteint finalement les rives de sa conscience. Le poids qu’il sentait peser sur ces entrailles comme du plomb quelques instants auparavant s’était lui aussi fait plus supportable… et il bougeait nerveusement. Junior, le jeune Phorreur, semblait aussi alarmé que son Maître et compagnon. Sa petite truffe humide ne cessait d’inspecter le vieil Éliatrope dans l’espoir de trouver l’origine du mal qui l’avait foudroyé.
« -oc’ ? Vous ê- là ? » Le son se faisait à présent plus distinct, la scène également. « Doc’ ! Par les Douze, mais qu’est-ce qui vous a- ?
- Il… Il est…
- Quoi ? Qui ça « il » ? » On releva une mèche empoissée de sueur de son front. « Parlez pas trop, v-vous avez dû faire un malaise ou que’que chose du genre ! J-j’vais aller chercher un Eniripsa royal, d’accord ? Bougez surtout pas ! Junior : tu gardes un œil sur lui ! »
Mais alors qu’il s’apprêtait à franchir le seuil du laboratoire dans l’espoir de quérir du secours, le vieil Éliatrope parvint à rassembler les quelques forces qui lui restaient, et, les yeux étrangement humides, finit par murmurer :
« Pha-é-ris - il - Pha-éris est… Phaéris est mort… »
~ Fin de la partie 1/2 du chapitre 9
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dostoyevsky-official · 5 months
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For the monthly poem challenge, I'm starting off with The Venal Muse by Baudelaire.
Ô muse de mon coeur, amante des palais, Auras-tu, quand Janvier lâchera ses Borées, Durant les noirs ennuis des neigeuses soirées, Un tison pour chauffer tes deux pieds violets?
Ranimeras-tu donc tes épaules marbrées Aux nocturnes rayons qui percent les volets? Sentant ta bourse à sec autant que ton palais Récolteras-tu l'or des voûtes azurées?
II te faut, pour gagner ton pain de chaque soir, Comme un enfant de choeur, jouer de l'encensoir, Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère,
Ou, saltimbanque à jeun, étaler tes appas Et ton rire trempé de pleurs qu'on ne voit pas, Pour faire épanouir la rate du vulgaire.
///
Muse of my heart, so fond of palaces, reply: When January sends those blizzards wild and white, Shall you have any fire at all to huddle by, Chafing your violet feet in the black snowy night?
Think: when the moon shines through the window, shall you try To thaw your marble shoulders in her square of light? Think: when your purse is empty and your palate dry, Can you from the starred heaven snatch all the gold in sight?
No, no; if you would earn your bread, you have no choice But to become a choir-boy, and chant in a loud voice Te Deums you have no faith in, and swing your censer high;
Or be a mountebank, employing all your art — Yes, on an empty stomach and with an anguished heart — To chase the boredom of the liverish gallery.
transl. Edna St. Vincent Millay
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homomenhommes · 3 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 93
Dimanche prévu calme, pas de visite.
Ça fait longtemps que nous n'avons sorti les motos. Il fait sec à défaut de faire très chaud et après le footing (sage) et une bonne douche, Marc décide que nous allons déjeuner au bord de la mer.
Sous vêtement polaires (pour tenir chaud), combis cuirs, casqués et bottés, nous enfourchons nos bolides. Je prends ma Ducat et Marc opte pour le VFR. 3/4 heure plus tard, gelés nous contemplons l'océan depuis la promenade d'une grande station balnéaire.
Bon c'est pas le tout mais on se les cailles ! Je suis sûr que mes belles " noix " sont devenue de pauvres petites olives, si je les retrouve !
Nous avisons un bar ouvert. Notre arrivée jette un froid ;(ouverture de porte oblige). Pas grand monde, quelques habitués dans le fond et au bar trois jeunes en train de discuter.
Nous nous posons à une table. Je dépose mon casque sur ma chaise et décide d'aller au WC (le froid ça donne envie de pisser).
Deux urinoirs et deux toilettes fermés. Je choisis un urinoir. Je dé zippe ma combi jusque sous les couilles et sort mon service trois pièces. Effectivement il est tout rabougri ! Le fait d'uriner le réchauffe et avant que j'ai fini, je suis de nouveau " présentable ". Derrière moi la porte s'ouvre, je jette un coup d'oeil sachant que Marc n'aurait pas laisser nos affaires sans surveillance, je vois un des trois jeunes. Il s'installe à l'urinoir d'à coté et commence à pisser.
Je reste quelques instants à faire tomber la dernière goutte laissant discrètement le champ libre pour qu'il puisse mater. Ce qui ne manque pas de faire ! j'entame la conversation par un " pas chaud, ça nous avantage pas ! " en donnant un coup de menton vers mon sexe. Il acquiesce et me renvoie un " ça doit donner pas mal alors quand elle est chaude " en fixant ma bite. Je lui propose alors de voir et nous passons à une cabine. Elle est suffisamment grande pour notre affaire.
Il s'assoit sur le siège et se penche pour prendre sans chichis ma bite dans sa bouche. Ca suffit pour me faire bander immédiatement. Je le détaille pendant qu'il me suce. Environ 18 ans, blond, fin avec la mèche qui lui couvre la moitié du visage. En attendant il suce comme un pro. Je ne suis pas son premier. Après m'avoir bien agacé le gland, il se l'envoi direct dans la gorge sans tousser. Je le félicite et plaque une mains sur sa nuque pour lui donner le rythme. Il profite d'un retrait pour me dire qu' " elle est bonne " avant de se re jeter dessus. Pendant qu'il me suce, il se branle (je vois une bite de 15/16 cm entre ses mains).
Je sens la sauce monter. Je le préviens. Il cesse alors de se branler et ses deux mains sur mes fesses, me pompe de plus belle. Il veut mon jus !! il est fou, il me connaît même pas ! Au bord de l'explosion, j'arrive à sortir de sa bouche et explose sur le carrelage. Si j'avais juté sur son visage, il aurait été capable de tout ramener à sa bouche avec ses doigts !! Il se branle deux coups et ajoute son sperme à la flaque que j'ai faite au sol. Nous nous essuyons, je le félicite pour la pipe et surtout de sa gorge profonde mais j'ajoute qu'il est fou d'avoir voulu me " boire ". Il s'excuse et me dit qu'il avait été emporté, tellement elle était bonne (ma pine).
Je rentre le premier dans la salle. Marc me dit que j'ai pris mon temps pour pisser. Comme le jeune rentre à son tour, je lui répond que c'était lui qui avait pris mon temps en me vidant les couilles.
Marc décide alors d'y aller à son tour. Je sirote un grand chocolat et surveille du coin de l'oeil les trois jeunes du bar. 1mn après que Marc soit entré aux toilettes un des copains de mon suceur y va à son tour (même style que le mien mais en brun).
Je compte le temps en lisant un journal de la veille qui traîne. Marc ne me rejoint que 20mn plus tard. Je paye les consos et nous partons chercher un restaurant. En chemin il me raconte ce qui s'est passé.
le petit mec est entré, s'est installé à l'urinoir d'à coté de lui et à carrément descendu son pantalon sous ses fesses en lui demandant si ces dernières l'intéressaient.
Ses 22cm bien raides l'ayant trahi, il l'a poussé dans une cabine et kpoté (on en a toujours dans une des poches de nos combis), l'à enculé direct.
Quand je lui ai demandé " sans préparation ?" il me dit " oui direct, et sans difficultés ".
il l'a donc enfilé debout alors que le minet s'arqueboutait au mur. Il m'a dit que c'était une vraie salope et qu'il n'était sûrement pas son premier vu son appétit de sexe. En attendant il avait bien rempli la kpote alors que son enculé jutait direct dans la cuvette.
Nous continuions à marcher quand, nous sentant suivis, je me suis retourné. Le trio du bar nous suivait ! Nous les avons attendus et c'est le " mien " (mon suceur) qui a pris la parole nous demandant si on était partant pour initier leur pote (le troisième) qui s'était enfin décidé à sauter le pas. Marc leur a fait remarquer que pour une première fois des chiottes de bar c'était pas ce qui était le plus pratique. Le brun nous a dit alors qu'ils habitaient pas loin. Nous avons repris nos motos et les avons suivit quelques centaines de mètres. Ils habitaient en fait la maison de vacances d'un des parents car leur IUT n'est qu'à 20mn en voiture, située juste derrière le front de mer et ses immeubles.
Les motos sur leurs béquilles, nous sommes entrés à leur suite. Après le froid du dehors, nous avons tous eu l'impression qu'il y faisait une chaleur torride. Nous nous sommes débarrassés de nos cuirs et nous de la couche de polaire pour nous retrouver en shorty. Les mec se sont déshabillés aussi histoire qu'on soit pas les seuls. Apéro, le jeune à initier, un peu tendu, s'est enfiler direct un grand whisky. Je lui ai dit de pas trop forcer, être détendu ok, être soul non !
Le brun est aller chercher les kpotes et le gel pendant que nous discutions de l'envie d'essayer du plus jeune. De toute façon son slip ne pouvait cacher l'intérêt qu'il portait à la chose, une belle barre partait sur son coté gauche déformant le tissus de belle façon. Marc lui a pris le menton dans sa mains et l'a attiré à lui pour lui rouler une pelle. Il est très fort à ce jeu là et le petit mec à fondu direct. De mon coté je m'occupais du bas, faisant glisser son slip à ses pieds. Son pote (mon suceur) me disant que cela faisait un bout de temps qu'il en rêvait quand ils prenaient leurs douches ensemble au foot, s'est jeté sur la bite. Au fond du canapé, son mouvement de recul n'est pas allé bien loin et son pote a pu lui bouffer la bite jusqu'à l'os. Du coup je m'occupais de ses tétons qu'il avait suffisamment gros pour que je puisse les prendre entre les dents. Au bout de 10mn environ, nous l'avons " relâché " pour savoir si il avait envie de continuer. Devant sa réponse positive et même plus, enthousiaste, nous avons repris le taf. Marc et moi avons dirigé les deux plus expérimentés pour qu'ils nous prépare le puceau. De la pipe (passif) nous l'avons initié au 69 puis au 69 avec les couilles bouffées par son autre copain. Nous les avons calmés lorsqu'il était trop près de jouir. Puis j'ai dit au bouffeur de couilles de s'attaquer à sa rondelle.
Aussitôt dit aussitôt fait. A grands coups de langue, le brun lui a mouillé l ;"anus, puis dardant sa langue, a commencé à lui travailler le trou. Bientôt la langue est entrée de quelques mm puis d'un bon cm. Je lui ai dit alors de passer aux doigts. Chose faite sans douleur quelques 10mn plus tard avec alternance : doigts - langue - salive... Les gémissements de l'intéressé sont parvenus à nos oreilles, nous étions sur la bonne voie. Quand Marc a décidé qu'il était prêt, je me suis rapproché. Nous l'avons mis en levrette, le blond (suceur de compétition dessous à lui téter la bite), et kpoté, couvert de gel, je me suis posé sur son anus. Marc à sa tête lui a dit de pousser. J'en ai profité pour enfoncer mon gland d'un coup. Le puceau a accusé le coup d'un bref cri.
Pour le distraire, Marc lui a donner sa queue à sucer. Ça le changeait de celle du blond au niveau dimensions ! mais plein de bonne volonté, il s'est mis à téter bruyamment. Le voyant distrait, j'ai continué ma progression. Que c'est bon un cul vierge ! ça faisait longtemps que je n'avais plus connu cette sensation, serré, très serré, avec des difficultés pour m'enfoncer, vraiment très bon !!
Je me suis enfoncé lentement jusqu'à ce que mes couilles touchent le front du blond en train de le sucer (jusqu'au fond quoi !). Retrait en douceur, nouvelle couche de gel, et ré intromission, ce coup ci plus facile. L'ex puceau ne savait plus où donner de la tête, sa bite lui envoyait plein d'excitation, son cul d'autres différentes et le gland de Marc en lui bourrant la gueule un troisième point de stimuli. J'ai cédé rapidement la place à Marc, avant que notre jeunot explose et j'ai pris la sienne. J'avais bien préparé le passage et les 22cm ce sont enfoncés avec un minimum de grimaces. J'ai vite abandonné sa bouche pour le cul du brun qui était très en manque et n'osait pas demander vu qu'on était occupé par son pote. Je l'ai placé juste en face du jeunot pour qu'ils puissent se rouler des pelles et ensemble sucer le blond .
Puis ça a été la cascade. L'ex puceau s'est vidé en hurlant de plaisir, le blond a tout mangé et il lui a juté au visage. Mon brun s'est redressé et son sperme est venu s'ajouter à celui du blond pendant que je remplissais ma kpote bien calé au fond de son cul. Marc quand à lui avait rempli sa propre Kpote avant que notre fraîchement initié n'ai fini de se vider.
Douches pour tout le monde, et nos " nouveaux amis " ont commandé des pizzas. C'était tout juste car il était presque 15h et leur service à domicile terminait.
Il aurait été sympa que le livreur soit une petite bombe sexuelle et que nous ayons remis ça, mais ça n'est resté qu'un fantasme ! le mec était petit mais plein de boutons !
Nous sommes rentrés pas trop tard. Pendant tout le retour, j'ai pensé à Marc et à sa queue dans mon cul. Je ne l'avais pas encore eu de la journée et elle me manquait. Ça va être dur la semaine prochaine ! Marc sera en déplacement du lundi au vendredi soir !!! Juste descendu de moto, je laissais mon casque sur le rétro et m'approchais de lui pour lui retirer le sien. Ce dernier posé sur son étagère, je me suis collé à Marc et lui ai roulé un patin d'anthologie. Malgré le froid du garage, je l'ai senti chauffer sous son cuir. Son sexe c'est gonflé et dressé contre le mien déjà déployé. Plus nos salives se sont mélangées et plus nous étions excités. Nous nous sommes réfugiés dans le donjon (puisqu'il jouxte le garage), au chaud.
Je l'ai " désincarcéré " de sa combi et très vite mis à nu. Ma propre combi sur les hanches, je me suis agenouillé devant lui laissant ma langue en contact avec sa peau tout pendant la descente vers son sexe. Elle a glissée le long de son menton puis de son larynx. Au niveau des pecs, elle s'est perdu à droite et à gauche jusqu'aux tétons pour les faire se dresser puis a continué son chemin vers le bas, passant dans le sillon de ses abdos pour atterrire sur le gland qui cachait son nombril. Délicatement j'ai pris ses couilles dans une main et les tirant légèrement vers le bas, ai décollé sa bite de ses abdos. Là j'ai pu chapeauter son gland de ma bouche.
Dans un premier temps, je ne me suis occupé que de lui. Faisant tourner ma langue dessus, l'enduisant de salive, excitant l'ensemble par de fréquent étirements de son frein, essayant d'enfiler le bout dans son meat. Quand la peau de son gland s'est trouvé tendu à son maxi et sous l'impulsion de ses mains posées sur mes épaules, je me le suis enfoncé jusqu'à la glotte puis après une bonne respiration l'ai fait passé dans ma gorge. J'aime me sentir à sa merci. Là, si il ne me relâchait pas, je m'étoufferais sur place, les voies respiratoires bouchées par son gland. Il relâche la pression sur mes épaules le temps que je le désengage et que je renouvelle mon oxygène puis appuie de nouveau. Trop bon !!
Cette position ne me permet pas de prendre ses 22cm entiers, ça m'énerve car j'aime ça et lui aussi. Je me redresse et nous nous roulons de nouveau un patin. Je quitte vite mes bottes et le reste de ma combi. Nu je me place vite dans un des sling, à l'envers pour avoir, sans réglages, ma bouche à la bonne hauteur. Je rejette ma tête en arrière et Marc vient enfoncer dedans son sexe. Là, je peux vraiment profiter de sa longueur complète. Il s'enfonce, s'enfonce et je sens ses couilles me boucher le nez.
Marc ne peut se retenir plus longtemps et se met à me bourrer la gueule (y'a pas d'autres mots). Je cale ma respiration sur son rythme et j'arrive à tenir le coup. Je sens des coups de pression dans sa bite. il est très excité et doit se retenir de jouir. Il se couche au dessus de moi et tirant mon cul ver lui, me bouffe l'oignon. Il salive bien et je m'ouvre sous sa langue. il me crache dans le cul pour bien me lubrifier. Quand il se retire de moi, c'est pour me faire pivoter et m'enculer direct. Heureusement que c'est lui ! je suis très détendu et m'ouvre sans problème sous la poussée de ses reins.
Je ferme les yeux pour concentrer mon attention sur le seul sens du toucher. Je sens alors de façon plus intense sa bite coulisser en moi, son gland écarter mon boyau puis ses abdos écraser mes couilles quand les siennes (de couilles) se collent à mes fesses. Trop bon, trop trop bon ! ;Marc m'encule ainsi un bon 1/4 heure en variant les vitesses et le taux de pénétration. Plusieurs fois déjà, à ma demande, il a stoppé ma montée de jus et appuyant fortement sur le périnée. Je veux jouir en même temps que lui et comme il sait parfaitement se maîtriser, je sais que je vais en prendre encore un bon moment.
Comme il aperçoit une petite tache sur son gland à la faveur d'un va et vient plus complet, je reçois l'ordre d'aller me laver. Je vais vite aux bloc sanitaire et m'octrois le lavement nécessaire. Comme je suis déjà bien dilaté, je fais attention et suis de retour 5mn plus tard l'intérieur nickel.
Marc prend la précaution de me graisser à nouveau le cul avant de réinvestir mon trou. Je me place au travers d'une des selles, plié en deux au niveau des abdos. J'écarte bien les jambes. Je sens ses mains écarter mes deux globes et un courant d'air froid me lécher la rondelle. Cela ne dure pas car il pose aussitôt dessus son gland. Quand je " rue " pour le faire entrer plus vite, il se recule et une de ses mains quitte mon épaule pour me donner une petite claque sur la tête, j'ai compris, je me calme !
Je referme les yeux, de toute manière, mon horizon est limité au pavés du sol et j'attend. Je sens qu'il prend encore plus de temps que tout à l'heure pour me prendre. C'est un supplice !! j'ai l'impression qu'il met une heure pour faire entrer son gland ! Je ressens chaque millimètre de sa chair conquérante. J'en hurlerais tellement c'est bon et que je voudrais qu'il aille plus vite ! d'ailleurs je le fais nous sommes suffisamment isolés pour que personne ne m'entende. Mais cela ne le fait pas accélérer pour autant ! Je subis alors " stoïquement " mon supplice. Enfin je sens ses couilles toucher les miennes, son gland est au plus profond de moi, c'est trop bon (je sais je me répète !).
Là, il se déchaîne. Ses mains ancrées à mes hanches, il me pilonne. Il profite totalement de ses 22cm sortant entièrement pour rentrer encore plus brusquement. Je souffle mais j'adore quand il me prend à la hussarde. Sans me toucher je me sens monter en pression et bientôt je ne peux plus me retenir et graisse le cuir de la selle avec mon sperme. A chaque fois que j'éjacule je serre ma rondelle et bloque Marc dans son mouvement. Ça fait trembler le chevalet sur lequel est posée la selle ! quand je jute pour la troisième fois, je sens couler son sperme au fond de moi. Il ne bouge plus, collé sur mon dos. J'attend, je suis bien sous le poids de son torse, aimé, protégé je somnole à moitié. Il commence à débander. Mon anus se resserre et quand il sort je ne laisse échapper aucune goutte. Une douche rapide et, nus, nos cuir sur l'épaule, nous regagnons la maison.
Ça va être dur une semaine sans lui !
JARDINIER
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dures-annees · 6 months
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L'osier (3)
Dans la région, certains ouvriers travaillent sous la coupe d’un Maistre chargé de les surveiller et de les stimuler. Le procédé est simple et éprouvé : le Maistre suit l'ouvrier de près, ne le quitte pas d’une semelle, et le frappe d’un coup sec sur ses parties les plus sensibles, à intervalles réguliers, afin qu’il conserve tout le jour son ardeur au travail. Les jeunes garçons de confiance et rigoureux sont des Maistres très recherchés et fort honorablement payés.
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leparfumdesreves · 8 months
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"ÊTRE RAISIN" C'est une expression qui signifie...
🍇 Les jeunes filles sont des raisins frais et les vieilles filles des raisins secs"
Proverbe allemand
🍇"Le présomptueux devient raisin sec avant d’avoir été raisin mûr"
Proverbe Berbère
🍇 "Celui qui vit loin des hommes ressemble aux raisins mûrs. Et celui qui vit avec eux, ressemble aux raisins verts"
Les Pères du désert
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icariebzh · 2 months
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"Le bonheur c'est tout se rappeler mais plus précisément tout oublier c'est l'illusion de la neige d'un cerisier en fleur qui aime l'hiver c'est un salaud de ruisseau qui ne coule qu'à sa tête c'est la pluie sur la mer c'est la rivière qui loin des villes baise avec l'océan c'est après le dégel et avant l'avalanche se baigner nu dans la boue arroser les enfants l'été avec des tuyaux percés L'eau c'est l'eau l'eau c'est l'eau le bonheur le bonheur c'est l'eau C'est une grande ville cristalline qui ruisselle vers le ciel c'est des adolescents secs qui plongent d'une falaise dans un trou vert c'est un baigneur solitaire qui se noie sans résister un naufragé accroché  à une planche glissante des jeunes orques insolents qui attaquent un yacht de milliardaire L'eau c'est l'eau l'eau c'est l'eau le bonheur le bonheur c'est l'eau c'est des milliards de méduses ivres qui dérivent dans un flot tiède c'est un bain chaud où l'on redevient foetus de luxe dans placenta océanique c'est le liquide de ta bouche et tes larmes sur ma langue c'est l'eau quoi qu'il arrive le bonheur c'est l'eau c'est l'eau quoi qu'il arrive le bonheur le bonheur c'est l'eau  l'eau c'est l'eau l'eau c'est l'eau le bonheur le bonheur c'est l'eau" Arthur H "Le bonheur c'est l'eau"
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swedesinstockholm · 5 months
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12 novembre
j'ai du m'arracher à mes collages sur photoshop pour aller dormir ce soir. ça me rassure de pouvoir éprouver autant de plaisir à faire quelque chose. écouter de la musique aussi me procure du plaisir x1000. ce matin après avoir déjeuné je suis remontée dans ma chambre et j'ai écouté les trois premiers albums de muse par ordre décroissant assise sur mon lit. quand maman est rentrée dans ma chambre en disant qu'est-ce que tu fais là? j'avais l'impression d'avoir douze ans et d'écouter avril lavigne sur mon lecteur cd assise en tailleur sur la moquette. je me suis rendu compte à quel point muse me réconfortaient encore, presque vingt ans après, en les écoutant bien fort, ils restent un refuge. tellement d'anniversaires à fêter l'année prochaine. vingt ans de muse, vingt ans du journal, vingt ans de ma non tumeur à l'oeil. j'espère que ça va mettre en branle des forces géologiques ou des forces cosmiques ou n'importe quelles forces qui me feront sortir d'ici.
l'autre jour j'ai regardé un film sur une femme de 63 ans qui a traversé la mer à la nage entre cuba et la floride, après avoir échoué à 28, 60, 61 et 62 ans, et puis le même jour j'ai appris que jenna lyons avait embrassé une femme pour la première fois à 42 ans AND LOOK AT HER NOW, icône lesbienne en couple avec cass bird. je vais essayer d'aborder mon anniversaire avec ces deux histoires en tête.
14 novembre
j'ai fait un rêve tellement long ce matin que j'ai l'impression de m'être perdue en chemin. de m'être perdue moi je veux dire. je me suis réveillée à 11h14, je sais pas si c'est normal. tout d'un coup à la veille de mes 33 ans mon corps me dit que je suis pas SI vieille que ça et que je suis encore tout à fait capable de faire des grasses matinées. à part ça on est mardi et je me tiens absolument pas à ma nouvelle routine que j'étais censée instaurer mais c'est pas grave parce que c'est la semaine de mon anniversaire et j'ai décidé de me laisser luxurier dans mon luxe mon luxe absolu de pouvoir hiberner et me lever à 11h14 parce que c'est ce que mon corps réclame, mon luxe de pouvoir décider de ne pas sortir dehors sous la pluie et la tempête sans fin et de commencer ma journée doucement en répondant aux messages de r. de m. et d f. qui visiblement ne m'en veut pas pour dimanche soir parce qu'elle est intelligente et qu'elle doit avoir compris que c'était mon cerveau dysfonctionnel à l'oeuvre. je me suis laissée faire des collages photo tout l'après-midi, même si j'ai rien produit de grandiose.
15 novembre
9h50, je fais des progrès. j'ai lu jusqu'à 2h11, j'ai temporairement laissé tomber le livre académique très sec sur violette leduc et le temps de l'autobiographie pour lire the cost of living de deborah levy et j'aurais pu lire toute la nuit, mais ne pas dormir me fait peur. ça s'écarte trop de l'ordre quotidien des choses. la nuit c'est fait pour dormir. j'ai passé la matinée à lire et je pensais à la femme au mascara bleu électrique avec qui j'avais discuté sur le trottoir devant la bellone qui m'avait dit qu'elle considérait le temps qu'elle passait à lire comme du temps consacré à son travail d'écrivaine. je me demande si je suis trop jeune pour écrire un livre dans le style de the cost of living ou si maintenant que j'ai presque 33 ans ça va, j'ai l'âge.
16 novembre
10h24, mes progrès reculent. hier soir j'ai vu que la chambre de c.b. dans la coloc à bruxelles était toujours libre et j'ai été prise de panique, d'un sentiment d'urgence, d'urgence absolue c'est maintenant ou jamais lara si je veux m'échapper du marasme qu'est mon quotidien de la maison avec maman, tout luxueux et confortable soit-il, et commencer une nouvelle vie avec du mouvement et de la stimulation et des relations sociales et des responsabilités et des obligations et du fun et du partage. mais au lieu de lui écrire j'ai entrepris une exploration approfondie du tumblr d'une des colocataires parce que son pseudo me disait quelque chose, j'ai remonté ses archives jusqu'en 2011 et j'ai trouvé des posts à moi, je suis sûre qu'elle faisait partie de la blogo mais je me rappelle plus de qui c'était. j'ai peur de leur écrire et de leur dire que je débarque à bruxelles sans travail sans revenus et sans perspectives avec un cv bancal et une forte instabilité mentale, mais si je commence à raisonner comme ça je bougerai jamais.
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flashbic · 10 months
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Leur premier duel! Avec un petit bout de one-shot/machin sous le read-more, for funsies
“Monseigneur, est-ce que je ne pourrais pas plutôt m’entraîner avec d’Argenson?” Louis du Châtelet sourit, frondeur. “Ce serait plus aimable de laisser un nouvel élève combattre d’abord quelqu’un de moins expérimenté, peut-être.”
Le comte de Mansur, qui pourtant avait l’habitude de considérer avec intérêt les propositions de son élève le plus doué, rejeta cette demande d’un simple petit geste de la main. Préférant ne pas insister, Louis alla donc rejoindre le nouveau, de fort mauvaise humeur et anticipant déjà un entraînement sans le moindre intérêt. Jaugeant du regard son coéquipier, peu impressionné par sa mine blafarde et sa carrure mince, il dégaina son épée et salua.
“Tu as un nom?”
“Nero Falconi,” répondit le jeune homme d’une voix qui s’éleva à peine plus haut qu’un murmure, et il salua à son tour, ses longs doigts pâles se crispant sur la poignée de son arme. 
À cette réponse, Louis fronça les sourcils. Il ne s’agissait pas là d’un nom de noblesse. Ce nouveau venu, contre toute attente, n’était qu’un vulgaire roturier. Comment le Comte pouvait-il le juger digne de mettre les pieds à son école? Digne d’affronter la plus fine lame parmi tous ses apprentis? C’était là un manque de respect, décida Louis sur-le-champ. Nero Falconi, qui qu’il fut, n’avait rien à faire ici.
“Très bien, Nero,” répondit-il, prononçant ce nom ridicule avec dédain, “Ne t’attends pas à ce que j’y aille doucement pour te laisser une chance.”
Falconi lui répondit d’un simple signe de tête, ses yeux noirs fixés sur Louis et observant le moindre de ses gestes avec une froide intensité qui le laissa mal à l’aise. Son visage anguleux avait quelque chose de dur, et Louis comprit soudain que ces silences et cette voix douce n’étaient pas indicateurs de crainte ou même de nervosité, mais bien de confiance. Cet imbécile croyait avoir la moindre chance. Cela aurait été risible si sa situation n’avait pas été aussi pathétique.
Alors que Louis se mettait en garde, imité par son adversaire, il résolut d’en finir rapidement avec tout ceci. Il attaqua donc le premier, réduisant en un instant la distance entre lui et Falconi en s’avançant d’un pas, étirant le bras en une fente impeccable qui visait le cœur de son adversaire…
Avant même qu’il n’ait eu le temps d’ajuster son geste, la lame de Falconi déchira l'air et dévia la sienne. Le coup fut sec et si inattendu que ses réverbérations dans le poignet de Louis lui firent presque lâcher son arme, et c’est de justesse qu’il bondit en arrière pour éviter d’être touché par la pointe de l’épée de Falconi. Ce dernier, pas désarçonné le moins du monde lorsque son attaque ne toucha rien, se contenta de charger à nouveau, multipliant les coups et les parades avec une agilité qui laissa Louis déconcerté. 
Il se ressaisit et riposta, mais sans parvenir à retrouver son aisance habituelle, forcé à rester sur ses gardes jusqu’à ce que, enfin, Falconi s’avance en une fente rapide qui le laissa vulnérable. Saisissant cette opportunité au vol, Louis attaqua à son tour, exaspéré par ce combat qui s’était révélé plus long que prévu, prêt à en finir.
Leurs épées s’entrecroisèrent et, avant même que Louis ait pu saisir ce qui s’était passé, son attaque fut déviée et il se retrouva avec la lame de Falconi sous la gorge, pantois. 
Falconi eut l’audace de lui adresser un sourire victorieux. Louis se promit de le lui faire regretter.
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miung-dreamer · 1 year
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Parfois j'essaie d'imaginer comment Arthur ferait pour prouver à Guenièvre qu'il tient vraiment à elle post KV1. Du coup j'ai pensé que peut être dans KV2, on aurait le retour d'Ygerne et Cryda qui, dès qu'elles se pointent direct parlent mariage "maintenant qu'Arthur est enfin revenu comme Roi et qu'il faut refédérer le pays". Mais comme Guenièvre n'est plus vraiment sa femme (sous entendu à la fin du livre V avec les galères de la non annulation de l'échange d'épouse et dans KV1 que c'est "compliqué") et qu'en plus "elle n'est plus tout jeune", je parie que la mère et la tante d'Arthur pousseraient pour qu'il se marie avec une femme plus jeune et de meilleure lignée ("les dignitaires de Vannes... le gratin!"). Pour l'héritier. ET DONC ça blablate ça blablate sévère et ça crache sur Guenièvre, mais au bout d'un moment Arthur pète un cable et finit par balancer "nan mais c'est bon, je suis stérile donc toute façon y'aura pas d'héritier ce qui veut dire que je peux épouser qui je veux". Et c'est LA que tout le monde pige à quel point Guenièvre est importante pour lui. Voilà c'est dit.
Coucou anon !
Déjà je suis toute contente d'avoir reçu ton message. Ca fait très plaisir qu'on vienne me parler de Kaamelott 😊
Hummmm je pense qu'on est plusieurs à se demander comment va se passer le post-KV1 entre Arthur et Guenièvre. Je ne serais pas surprise qu'Astier installe le prochain film un an ou deux après la fin de KV1. En tout cas, je serais très étonnée que KV2 se passe tout juste après le premier film.
Ceci dit, il a prévu KV2 en deux parties et pour des raisons scénaristiques, il n'aura peut être pas le "choix" de mettre un gap de qq semaines / mois entre KV1 et KV2.1. Surtout si tout KV2 se passent sur une période "assez longue" (genre environ un an). Mais compliqué avec le loustique de deviner ce qu'il peut nous pondre lol.
Je le sens tout à fait capable de ne pas aborder le juste après-KV1 (avec la question du (re)mariage avec Guenièvre justement). Le plan final du premier film montre un couple présenté comme (seuls près du Rocher) unis et proches face aux épreuves à venir.
Et un couple symboliquement marié : Arthur en noir // Guenièvre en blanc (alors que dans la scène précédente, elle a une tenue totalement différente et dans la scène du Rocher, elle ne porte pas cette robe). Ce plan rappelle qu'ils sont à nouveau les souverains du royaume de Logres.
Pour toutes ces raisons, je doute qu'il aborde la question du remariage dans la suite. Il y aura peut être une référence au fait que ça a été acté (genre par un papier signé ou une petite cérémonie), mais je ne pense pas que ce sera montré à l'écran.
Je pencherais plus pour un retour direct dans le quotidien du roi et de la reine (ils repartagent une chambre) SAUF QUE plein de choses ont changé...... Leurs rapports doivent normalement être très sensiblement différents de la série (sinon à quoi sert KV1?). On aura toujours les engueulades (parce qu'on aime ça et elles font partie de leur mode de communication). Mais on doit sentir qu'Arthur agit avec plus de patience avec elle (plus de douceur ?).
Quelque part, c'est un peu frustrant car ça aurait été très intéressant d'assister au "juste après". Comme toi, je n'ai pas de mal à imaginer les dames de Tintagel enquiquiner Arthur pour qu'il épouse une nouvelle fille, plus jeune 😁 Par contre, je vois le roi les envoyer bouler sec et net sans donner de raison (comme dans le livre V). Je n'imagine pas Arthur évoquer son infertilité (SI elle est avérée... Meleagant, we are watching you 👀). C'est trop douloureux pour lui (une des raisons de son suicide...). Il ne veut déjà pas qu'on voit ses cicatrices donc avouer ce lourd secret serait difficile pour lui.
Ce n'est que mon humble avis... Je peux être complètement à côté de la plaque 😅
Enfin comment le roi va montrer son affection à la reine ?? Ouhlalala très bonne question! Je pencherais lourdement pour des actes (il l'a déjà fait dans le premier opus) ; Arthur a bcp de mal avec le verbe pour exprimer des sentiments (avec qui que ce soit d'ailleurs), comme s'il avait un blocage (peur de montrer sa vulnérabilité ? peur d'être moqué ou rejeté ?).
Les actes semblent peser plus "lourd" pour lui (ou alors ça l'arrange car il n'a pas besoin de dire les choses du coup...). Mais je l'imagine faire des petits trucs pour montrer qu'il tient à elle : déjeuner seul à seul avec elle, se promener dans les jardins à ses côtés, l'accompagner dans un endroit qui lui fait plaisir, etc.
MAIS à la différence de ses précédents amours (Mevanwi et Aconia, qui semblent plus porter sur les actes que sur les paroles selon moi... c'est pas une critique, juste un ressenti), Guenièvre aime les deux. Elle ose parler ouvertement de ses sentiments et elle aime les gestes romantiques ; je pense qu'elle a besoin des deux (les mots tendres et les actes d'amour). Arthur va devoir ouvrir sa carapace et lui dire les choses.
Je me suis d'ailleurs fait une réflexion y a peu : les deux fois où le roi dit "je vous aime", c'est devant témoin (Bohort pour Mevanwi, Drusilla pour Aconia). Etrange non ? Il ne profite pas d'un moment d'intimité pour le leur dire face à face, yeux dans les yeux. Comme s'il voulait faire les choses avec une certain solennité. Ou alors il se dit que devant témoin, l'autre ne pourra pas le rejeter ? Mais ça en perd en naturel du coup....
Même si ça aurait de la force qu'Arthur fasse la même chose avec la reine (assumer ses sentiments devant leurs familles et la cour), ce serait bien plus romantique qu'il le lui dise, seul à seul.
Une déclaration qui n'appartiendrait qu'à elle, qu'à eux.
****
Je suis navrée pour ce pavé. Si tu n'as pas été saoûlé, n'hésites pas à revenir par ici. Comme tu as vu, j'aime bcp (trop) parler de ça 😅
Donc je suis partante pour d'autres discussions, quand tu veux ! (en anon ou pas en anon)
N'hésites pas non plus à donner ton avis à mes idées. C'est toujours intéressant d'avoir d'autres approches 😊
Have a nice day!
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leslarmesdesmorts · 10 months
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@lepalaisdeslarmes — Sofia to Diego
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Cette dernière mission les avait complétement secoués. Depuis quelque temps, l'activité des démons avait augmenté de manière fulgurante. Les missions étaient donc plus récurrentes. Sofia passa sa main dans les cheveux pour se les attacher, avant de se tourner vers son parabataï, qui avait visiblement décider de partir de son côté.
— Alors Sofia, Diego est encore partis de son côté ? Demanda un des shadowhunters qui se trouvaient avec eux pendant la mission. — Je ne suis pas sa mère, il peut faire ce qu'il veut. Dit-elle haussant ses épaules.
Elle jeta un coup d'œil vers son parabataï, qui s'éloigner en compagnie de sa sœur. Elle aimait sa sœur, mais ce genre de scène la rendait jalouse.
— Sof', ce soir Crista fait une soirée. Informas Evan. — Ouais, je vais passer. — Mademoiselle Rosales va enfin se dévergonder. Cria Evan.
Elle ne put que sourire a cette remarque. Evan Lightmore passa son bras autour des épaules de la jeune Rosales tout en continuant à marcher vers l'institut.
Sofia ne laissait que très peu les gens se rapprochait d'elle, mais Evan était l'une des rares personne avec qui elle s'entendait plutôt bien, ce qui avait plus à sa sœur aînée, qui voulait absolument que les deux se mettent ensemble.
La brune regarda du coin de l'œil Evan, en effet, il était plutôt bel homme. Il avait un sourire assez agréable, mais rien comparé à Diego. Diego la seule personne qu'elle aimait, tache assez compliquée quand ce dernier était un coureur de jupon professionnel.
Après un moment de marche les deux sahdowhuters arrivaient enfin à l'institut. Sofia informa qu'elle irait se refaire une beauté avant de rejoindre tout le monde dans la chambre de Crista. Ce qu'elle fit plus rapidement qu'elle ne se l'était imaginée.
— Visiblement, j'ai vraiment envie de sortir. Se dit-elle avec amusement.
Elle se regarda une dernière fois dans le miroir et retoucha son eye-liner qui avait légèrement coulé. Elle regarda son téléphone un moment, aucun nouveau message... Sofia l'attrapa et le fourra dans sa poche arrière de jeans et se rendit à la chambre de Crista. Il était assez tard et elle pouvait déjà entendre la musique et des rires.
Elle frappa et n'attendit pas qu'on vienne lui ouvrir, elle entra tout simplement. Crista arriva vers elle un verre à la main et lui mit dans ses propres mains.
— Aller Sof' cul sec ! Ordana-t-elle.
Elle s'exécuta.
— Whaou ! Mais vous avez mis quoi là-dedans ? Ça arrache ! Toussota-t-elle. — Que de l'amour ! Affirma Evan. — Tu es sûre ? Je pensais que j'allais crever oui ! Ria Sofia. — Aller ce n'est pas ça qui va te tuer ! Dit Crista en levant les yeux au ciel.
Elle ne put que rire à cette remarque. En effet, il était peu probable qu'un verre d'alcool puisse la tuer. La brune alla s'installer près d'Evan et croisa ses jambes lui faisant de remplir son verre.
Plusieurs shadowhunters furent assez surpris des actions de Sofia, il était plutôt rare de la voir toucher à l'alcool, ou faire la fête. Pour une fois, il se disait qu'elle profitait de la vie comme une fille de 21 ans.
La soirée passa à une vitesse impressionnante. Sofia se leva du canapé où elle se trouvait, la pièce tournait presque sur elle-même.
— Les enfants, je vais y aller... Murmura-t-elle. — Tu es sérieuse meuf ? Demanda Crista. — Laisse-la rentrée ! Compatis Evan. — Je vous aime beaucoup ! Rigola Sofia.
Elle leur fit un signe de la main et sortie de la chambre de Crista. Elle s'appuyait tant bien que mal contre les murs pour avancer. Elle sortit son téléphone et appuya sur le nom de Diego avant de mettre le téléphone à son oreille. Elle attendit qu'il décroche.
— Tu sais... Tu sais que tu es nul ! Cria-t-elle dans le téléphone. Genre vraiment ! Tu pars... Et tu me laisses ! C'est toujours la même chose ! Tu m'énerves.
Elle raccrocha et se dirigea vers sa chambre en zigzagant dans le couloir.
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th3lost4uthor · 8 months
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (8.2/15)
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          L’air était tiède, un soleil d’été déjà levé depuis plusieurs heures mais un vent du Nord rafraichissant agréablement l’atmosphère. La petite forme emmitouflée dans le duvet de satin émeraude roula avec plaisir sur le matelas de lierre rembourré, se délectant encore un peu de ce demi-sommeil… avant de s’écraser lourdement sur le plancher.
« Q-que… Hein ? Y-yugo… ? C’est toi ? »
          La voix fluette mais encore endormie d’Adamaï fit émerger son frère de la pile de draps emportée dans l’accident, celui-ci massant son crâne vigoureusement.
« O-oui, c’est moi, je -aoutch ! T-tout va bien, Ad’ !
- Tss… » Soupira le dragonnet. « T’es encore tombé du lit, pas vrai ?
- Hey, ne fais pas comme si c’était quelque chose de régulier ! » S’indigna l’autre, qui tentait tant bien que mal de s’extirper des couvertures.
« Ah ouaip ? Il m’semble pourtant que c’est aussi ce qui est arrivé avant-hier ! » On pouvait presque entendre son sourire. « Et le jour d’avant, et celui d’-… !
- C’est bon, c’est bon ! T’as gagné ! » Ricana Yugo.
« J’espère bien ! Et pour gage de ma victoire, j’attends bien un croissant à la confiture, un bol de myrtilles, avec un jus d’o- Humpf ! »
          Un oreiller parfaitement ajusté força Adamaï à écourter sa liste d’exigences matinales. De l’autre côté de la pièce, Yugo, qui avait fini de remettre un peu d’ordre de son côté et avait commencé à s’habiller, se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire devant l’état de choc du dragon ivoire. Il comptait descendre aux cuisines quoi qu’il arrive, et ce n’était pas non plus la première fois qu’il jouait les coursiers, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’il ne pouvait pas se rebeller un peu !
« Un jus d’orange sanguine - t’inquiète frérot, je te connais, non ? 
- Toi… » De la fumée s’éleva des narines bleutées. « Tu vas voir ce qu’il en coûte d’attaquer un véritable dra- !
- Bye, Ad’ ! On se voit tout à l’heure ! »
          Un portail plus tard, et le jeune Éliatrope se retrouvait à plusieurs couloirs de leur chambre commune, où il savait que son frère n’aurait pas la motivation de poursuivre leur petite rivalité ; il y avait plutôt fort à parier que celui-ci n’ait préféré se rendormir en attendant le petit-déjeuner. En parlant de nourriture, son ventre se mit à gronder. Il faut dire que le dîner de la veille, plus « végétarien » qu’à l’accoutumée n’avait pas vraiment su contenter son estomac, et ni les entremets de légumes sautés, ni les escalopes d’aubergines braisées ou même les veloutés de mangue servis sur leur trop maigre biscuit, malgré toute leur saveur et délicatesse, n’étaient parvenus à le sustenter. Phaéris et Adamaï, de même que Tristepin, avaient également avalé leur « maigre repas », regrettant plus ou moins vocalement l’absence de viande dans leur assiette. Cependant, Yugo gardait un bon souvenir de cette soirée, car même s’il ne s’été pas agi d’un festin pour sa part… Il avait été rassuré de voir Qilby manger un peu plus qu’à l’accoutumée.
          De manière générale, le scientifique était assez avare en termes de quantités. Cela ne semblait pas l’empêcher d’apprécier le fait de manger, et il lui arrivait même d’émettre parfois des commentaires appréciatifs ; fait qui ne manquait pas d’attirer l’attention autour de la table, et qui se faisait, de ce fait, assez rare. Non, le problème venait de la quantité à laquelle son aînée se restreignait : même Amalia et Évangéline, qui prenaient également toutes deux soin de leur alimentation, l’une pour une question esthétique (bien que Yugo la trouvait jolie peu importe son apparence), l’autre pour maintenir son agilité de combattante, avaient des assiettes largement plus garnies ! Une salade, une ou deux tranches de pain de seigle et, si l’humeur y était, quelques cuillérées de l’accompagnement du jour, mais autrement… Par les Douze, on n’a pas idée de se nourrir de thé et de gâteaux secs ! Le régime du savant, au-delà de potentielles aversions en raison de ses « expériences passées », avait sérieusement commencé à inquiéter Yugo. Il s’apprêtait d’ailleurs à lui en toucher deux mots, quitte à prévoir une nouvelle intervention de force avec Ruel, quand, la veille, la grande coiffe blanche avait fait son entrée dans la grande salle, l’air… détendue. Ses traits arboraient un sourire que l’on aurait pu méprendre pour un rictus, il tenait sa tête plus haute, et sa main ne présentait pas la même agitation nerveuse qu’à son habitude. Un brin surpris par ce changement, le plus jeune n’avait pas hésité à se rapprocher :
« Euh, Qilby ? Pardon, mais… Tout va bien ? »
« Hum ? Ah, bonsoir Yugo. Oui, il n’y a pas de problèmes - pourquoi cette question ? »
« P-pour rien ! C’est juste que tu parais plus… »
« … ? »
          Le regard lourd d’interrogation du vieil Éliatrope, davantage dû à la panique du plus jeune qu’au motif même de sa question, força Yugo à préférer s’enquérir de la pluie et du beau temps : son après-midi, ses découvertes et progrès, les éventuelles visites qu’il avait reçues… Le changement n’échappa pas à l’autre, mais il semblait plutôt habitué au malaise que pouvait générer ses interactions et ne s’en alarma donc pas plus que de mesure. Le repas s’était résumé par une discussion sympathique, bien que sans réelle chaleur.
Je me demande tout de même si…
Non !
Qilby n’a… Il est toujours assez réservé et
est encore sur la défensive sur beaucoup de points, mais…
          C’était là la source de bon nombre de ses tourments nocturnes. Depuis qu’il avait pris la décision de sortir son frère de sa prison, sa conscience ne cessait d’imaginer chaque conséquence qu’il pourrait en découler… chaque fin inévitable que ses espoirs peut-être un peu trop naïfs avaient débloquée. Dans ses rêves, il voyait le Royaume Sadida réduit à brasier infernal, les cris de ses habitants faisant écho à ceux de ses amis, sa famille, tous périssant de manière tragique. Dans le ciel, d’immenses portails reproduisaient l’assaut des Griffes Pourpres, à la seule différence que ce n’était pas des Shushus qui se déversaient sur les terres des Douze comme une vague de peste noire… Il s’agissait de monstrueuses créatures mécaniques, aux yeux flamboyants et au souffle chargé de souffre. La petite coiffe turquoise était incapable de leur donner un nom, et pourtant, il avait cette étrange impression de déjà-vu, comme si…
Comme si
je les avais déjà rencontrés…
Hum…
Peut-être que Qil-
          Qilby, dans ces cauchemars, se tenait debout sur une colline, un plateau, la branche d’un arbre, cela pouvait changer selon les nuits, mais son sourire demeurait identique. Chaque fois que Yugo parvenait à le retrouver, les yeux emplis de larmes et les poumons de rage, le sommant de répondre de ses actes… le savant se retournait, ses amples vêtements beiges contrastant avec ses cheveux bruns-dorés, pour lui offrir le plus doux des sourires. Aucune trace de malice, ses yeux noisette le figeaient alors sur place malgré leur tendresse.
« J’ai peut-être condamné nos vies et nos rêves,
mais je ne supporte plus nos mensonges… »
          Yugo le confrontait alors, pointant le paysage de désolation en arrière-plan comme pour appuyer son propos : pourquoi donc en être arrivé à de telles extrémités ? N’y avait-il donc aucun autre moyen pour le savant de communiquer ?! Néanmoins, à peine lui répliquait-il que la posture du scientifique changeait radicalement. Il reculait de quelques pas, ses pupilles se dilataient, ses épaules s’affaissaient et sa main valide venait enserrer son flanc blessé. Le timbre de sa voix muait en ces notes aiguës, désespérées, qui rappelaient que trop bien à Yugo le démon noir et blanc qu’il avait dû affronter :
« La vérité est trop lourde ! »
          Il avait bien tenté de poursuivre, de comprendre ce que ces « mensonges » pouvaient receler. Il s’était avancé vers son aîné, l’avait parfois supplié de lui parler, l’avait certaines nuits, même, poussé à combattre, ou encore d’autres fois, lui avait promis qu’il acceptait de « lui pardonner » s’il l’aidait à mettre un terme à cette folie destructrice… Mais aucune de ces réponses n’avait convenu à cette version fantôme, car elle reprenait alors ces mots terribles…
« C’est vous qui m’avez trahi et pas l’inverse…
Frères indignes !! »
          … et le rêve s’achevait. Dans les flammes et le sang. De manière brutale pour son esprit, plus ou moins pour son corps selon sa capacité à rester sur son lit. Après plusieurs nuits passées à revivre la même trame, impuissant, Yugo était épuisé ; le seul avantage qu’il en tirait était qu’il pouvait ressentir un peu plus d’empathie pour l’autre, prisonnier de ses souvenirs. Cependant, ces « visions » ne l’aidaient pas à se sentir pleinement serein quant aux chances de repentir du vieil Éliatrope. Il ne se voyait pas se confier à lui, par crainte de briser le semblant de relation qu’il était parvenu à créer, mais il ne lui donnait que peu de temps avant de sentir que quelque chose clochait dans son attitude. Il n’y avait qu’à voir sa réaction lors de leur séance d’entraînement la semaine dernière ! Qilby était capable d’interpréter le moindre de ses mouvements, la moindre de ses expressions : cela ne faisait qu’ajouter plus de crédit au fait qu’il avait vécu plusieurs millénaires à les côtoyer, tout en le rendant par la même occasion impossible à manipuler !
Non !
          Yugo ferma les yeux et secoua la tête : il ne tomberait pas dans les travers qui ont pu mener leur peuple à sa perte autrefois ! Il se refusait à user de telles méthodes, indignes d’un roi. De plus, cette méfiance ne risquait que d’aggraver celle de Qilby… S’il souhait un jour pouvoir réunir sa famille, les deux frères allaient devoir faire un pas vers l’autre, et Yugo ne savait que trop bien que son frère était bien plus orgueilleux qu’il voulait bien le laissait paraître. Quoi qu’il ait pu advenir lors de sa précédente existence, ces évènements avaient profondément impacté le scientifique au point qu’il en renie les siens ; c’était donc à lui de faire le premier geste.
Il faut juste que je lui laisse
un peu plus de temps…
Il finira bien par… changer ?
          Transformer un être pétri par des siècles d’amertume grâce à de belles paroles, des confiseries et des arcs-en-ciel ? L’idée était risible, mais il se devait de la tenter. De toutes manières, maintenant sorti de la Dimension Blanche, il n’avait plus vraiment le choix…
J’espère juste que
je n’ai pas fait une erreur…
Encore…
          Et, plongé dans ses pensées, Yugo descendit vers les cuisines dans l’espoir de trouver un peu de réconfort dans un solide petit-déjeuner.
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          Les hauts fourneaux crachaient à pleine gorge d’épaisses volutes de fumées, où l’écorce de cèdre rivalisait avec moult épices et parfums fruités, avant de s’échapper par les hautes fenêtres pour allécher les passants en contre-bas. Les larges tables étaient couvertes de sacs de farine et sucre de toutes les variétés, de poêles et marmites n’attendant qu’à sauter sur le feu, les corbeilles d’être garnies de fruits provenant des quatre cardinaux. Dans les étagères, confitures, miel et gelées voyaient les portes s’ouvrir pour se refermer dans une valse chaotique, au grès des petites mains du Palais. Comme d’habitude, à l’aurore, toutes s’étaient éveillées, et bien avant que les plus matinaux des résidents ne songent à ouvrir une paupière, elles auraient déjà préparé la grande salle pour les accueillir par un buffet digne des dieux eux-mêmes ! Comme chaque jour, le martèlement des sandales contre l’écorce et l’entrechoquement des ustensiles pouvaient se faire entendre depuis l’étroit escalier en colimaçon menant aux cuisines. Cependant, lorsque Yugo parvint enfin à sa destination, il fut instantanément choqué par… le silence. En dehors du bruit de fond habituel qui régnait en permanence sur ces lieux, il y manquait…
Pourquoi tout le monde semble
si calme aujourd’hui ?
          Serveurs, chefs, assistants : pas un seul cri n’était lancé à travers la pièce, pas une seule remarque, critique, excuse, pas un ragot royal échangé entre deux casseroles ni même une complainte sur un travail trop pénible ou une paye trop basse au détour d’une sauce ! Les théières sifflaient mais aucun marmiton ne donnait la cadence avec un air populaire. L’on aurait pu se croire au cœur d’un rite gastronomique où la parole était bannie par crainte qu’elle ne détériore les plats !
« Hum, excusez-moi... ? » La Sadida à la longue tresse bardée de fleurs sauvages sursauta presque, rattrapant de justesse la cruche qu’elle tenait. « P-pourquoi est-ce que tout est si… « tranquille » aujourd’hui ?
- Ah ! Maître Yugo, c’est vous ! Pardonnez-moi je ne vous avais pas vu ! » Il n’était toujours pas à l’aise avec ces titres jetés à tout va, préférant toutefois s’abstenir de tout commentaire. « Non, tout va bien ! C’est juste que… » La servante se mordit la lèvre.
« Quoi ? Il y a eu quelque chose de grave ? » Il cherchait désespérément son regard.
« Non, non, non ! R-rien de grave ! » Bégaya l’autre. « C’est… Enfin… »
          Elle indiqua alors le fond de la salle d’un geste de tête discret, où de larges placards et saloirs avaient été creusés à même le tronc. C’est là qu’il l’aperçut :
« Qilby ?! 
- Hum… ? » L’intéressé redressa soudainement la tête en entendant son nom, ce qui s’apparentait à une boite en fer blanc dans la main. « Oh, Yugo : c’est toi ! Déjà debout ? »
          En quelques enjambées, le cadet rejoint son aînée, chose assez aisée compte tenue de la distance plus que respectable que les membres du personnel tenaient à garder avec le second. Celui-ci, s’il paraissait toujours aussi désintéressé par son environnement, arborait néanmoins un léger sourire depuis qu’il avait remarqué son frère.
« C’est plutôt moi qui devrais te faire la remarque ! » S’exclama Yugo. « Depuis quand es-tu arrivé ? Comment as-tu seulement trouvé ton chemin jusqu’ici ?!
- Héhé, toujours suspicieux à mon égard, n’est-ce pas ? » Un sourire bien moins sympathique se dessina sur ses traits. « Peur que je vole une recette ancestrale de tarte aux fraises ou décide d’invoquer un golem de guimauve, hein, Yugo ? »
          La plaisanterie n’était apparemment, pour filer la métaphore, pas au goût de tout le monde, car plusieurs paires d’yeux alarmés se figèrent subitement sur les deux Éliatropes. Peu importe qu’elle soit tournée en dérision, la menace demeurait bien réelle…
« Ha ! Pas besoin de me faire cette tête, voyons ! » Au moins, le savant n’était pas insensible à la tension ambiante. « Je me suis simplement retrouvé à cours de thé et cette charmante personne s’est proposée pour m’accompagner jusqu’à la réserve ! »
          Il désigna alors du doigt un garde dont la face impassible donnait une toute nouvelle définition à « charmant ». Ce-dernier adressa un hochement de tête sec à Yugo en guise de salutations, avant de fixer à nouveau les moindres gestes du scientifique. Le jeune Éliatrope répondit d’un geste de la main gêné. Il ne pouvait pas en vouloir aux Sadidas d’adopter une telle posture face à la large coiffe ivoire, mais il ne pouvait s’empêcher de trouver l’atmosphère pesante… si ce n’est disproportionnée. Après tout, sans sa maîtrise du Wakfu, Qilby ne représentait guère une menace : à première vue, n’importe laquelle de ces lavandières pourrait mettre à terre l’être pluri-millénaire qu’il était.
Enfin, maintenant que j’y pense,
Phaéris et Qilby ont dit que le collier
servait autrefois lors d’entraînements spéciaux…
Notre peuple savait-il donc
se battre sans l’aide du Wakfu ?
Et par rapport à ces créatures dans mes rêves…
Je me demande si…
« Hum, dis-moi Qilby…
- Oui ? » S’enquit l’autre, partiellement absorbé dans sa sélection rigoureuse de biscuits.
« Tu es disponible cet après-midi ?
- Disponible est un bien grand mot. » Ricana l’autre, inspectant une pâtisserie à la prune noire avant de la reposer avec une mine de dégoût. « Je serai présent dans ma cellule jusqu’au souper si c’est que tu souhaites savoir. Donc si toi ou l’un de tes « compagnons » avez besoin d’ennuyer quelqu’un aujourd’hui, je suppose que… »
          Il s’arrêta soudainement, ayant senti plus que perçu le changement d’attitude chez son jeune frère. Yugo n’avait pourtant pas bougé, ses traits étaient les mêmes, et pourtant, derrière ses grandes iris noisette, se trouvait un sentiment que Qilby avait appris à craindre… La déception.
Oh Déesse…
« À moins… » Relança-t-il doucement. « À moins que tu n’aies quelque chose d’important à me dire… ? 
- Hein ? Je – non ! Enfin, c’est-à-dire que… »
          Le plus jeune jeta un coup d’œil nerveux derrière l’épaule du scientifique, qui n’eut pas besoin de le suivre pour comprendre d’où venait l’inconfort de son cadet.
« Pourriez-vous nous laisser un instant ? » Adressa-t-il au garde sans se retourner. « Mon frère et moi-même devons nous entretenir un instant… »
          Le Sadida à l’armure de cuir et d’écorce émis un grognement qui devait s’apparenter à un accord quelconque, car le savant tira alors le plus jeune hors des cuisines, ses quelques provisions précautionneusement rangées dans une besace pendant sous sa capeline. Son attitude, si elle continuait à dégager complaisance et agacement envers le monde extérieur, trahissait cependant une nouvelle posture : celle de l’aîné, anxieux.
          Très vite, ils se retrouvèrent sous les hautes voutes des corridors, avec, comme ultime destination, la salle-à-manger où le reste des hôtes et invités de marque les y attendraient. Le pas se ralentit, maintenant que le vacarme des fourneaux qui avait repris avec leur départ s’estompait dans leur dos. Seule la marche cadencée du garde escortant le savant les suivait, ce à une distance respectueuse ; assez proche pour garder le prisonnier à l’œil, mais avec la distance nécessaire pour accorder à l’un de leur sauveur la discrétion qu’il désirait.
« Donc… » La coiffe crème croisa brièvement son regard. « Nuit difficile, hum ? 
- Une n- quoi ?! C-Comment peux-tu savoir que j’ai- ?
- Allons bon, Yugo… » Rétorqua l’autre, une pointe de fatigue comme d’amusement dans la voix. « Je suis ton.. » Son regard se perdit brusquement et son échine se raidit. Un battement de cil. « Je t’ai côtoyé durant des millénaires. » Il baissa d’un ton. « Tu ne peux pas me cacher ce genre de choses… Tu ne l’as jamais su d’ailleurs… »
          Yugo, qui s’était jusqu’alors laissé porter par le mouvement, encore décontenancé par ce début de journée peu banal, s’arrêta en plein milieu de la traverse de bois suspendue. L’autre l’imita, penchant la tête sur le côté en guise d’interrogation :
« Yugo… ? »
          Cela ne pouvait pas… Non. Son frère était un manipulateur renommé : feindre la sympathie était parfaitement dans ses cordes. Il l’avait d’ailleurs prouvé à maintes reprises ! Et pourtant, là, sous ces sourcils froncés par une légère inquiétude, derrière cet empressement à l’éloigner d’un lieu bondé au premier signe d’angoisse de sa part… Se pourrait-il que celui qui ne cessait de le repousser dans ses tentatives de réunion… ? Se pourrait-il qu’il demeure encore un peu d’attention ? D’espoir ?
« Je-hum, oui ! U-un instant !» Une brève secousse pour écarter les dernières torpeurs. « J’avais juste besoin d-d’un peu d’air… Ça va mieux !
- Tu en es certain ? » Reprit le savant. « Nous pouvons encore prendre quelques minutes si tu veux.
- Non, non ! On peut y aller : marcher me fera du bien je pense.
- Comme tu l’entends… » Conclut le plus vieux, haussant les épaules avant de reprendre la tête du cortège.
          Un bref regard en arrière indiqua à Yugo que le garde avait automatiquement emboité le pas de celui dont il avait la charge. Voyant que ce-dernier l’avait déjà distancé de quelques mètres, il entreprit de le rattraper en faisant appel à un ou deux portails. Une fois à sa hauteur, pourtant, l’autre ne lui accorda pas davantage d’attention, comme si son élan de générosité s’était arrêté à lui laisser un peu plus d’espace. Enfin…
C’est peut-être justement ça… ?
Peut-être qu’il préfère que… j’y aille à mon rythme ?
          En s’y attardant davantage, le jeune Éliatrope fut surpris de constater que le scientifique ne cherchait pas à écourter leur temps en commun, comme si cette interruption l’avait froissé, bien au contraire… Son regard n’était pas fixé au-devant de leur objectif, mais errait plutôt sur le décor, une expression neutre. S’il évitait soigneusement de s’arrêter là où se trouvait son jeune frère, il semblait s’être rapproché de lui ; leurs mains pouvant presque se frôler par inadvertance.
Bon, eh bien,
qui ne tente rien… !
« Il y avait d’énormes créatures de métal. » Un raclement de gorge affirmatif se fit entendre sur sa gauche, sans commentaire. « Cette nuit, je veux dire, dans mon r-… Enfin, cauchemar plutôt. Je… J’y ai vu des espèces de géants, mais entièrement faits de métal, et ils avaient c-ces yeux rouges ! Ils tiraient des rayons d’énergie, comme du Wakfu, qui détruisaient absolument tout sur leur passage et je… » Le souffle lui manquait, les ombres de cette nuit revenant à l’assaut de sa conscience. « Je ne pouvais rien faire ! Chaque fois que je créais un portail pour les détourner, i-ils se… Ils se brisaient tout simplement ! Et tout le monde criait, t-tout le m-monde…
-Yugo… » L’autre prit en fin la parole. « C’est fini. Ce n’était qu’un mauvais rêve…
- Mais c’était si réel ! » S’exclama-t-il. « Ces… Ces choses, c’était des Méchasmes, pas vrai ? Comme ceux dont tu parlais ? Comment cela se fait-il que je les ai vu ?! Est-ce que cela signifie qu’ils peuvent… revenir… ?
- Oui, Yugo, d’après ta description, ces « créatures » devaient très certainement être des Méchasmes. Du moins, une version de ceux-ci… » Si différente de ce qu’ils- de ce que nous avons pu être. « Cependant, tu n’as rien à craindre d’eux : le dernier de nos poursuivants, Orgonax, a été détruit à la fin de la seconde guerre qui nous a opposés. En aurait-il été autrement, nous ne serions pas ici pour en parler…
- E-et les autres ? Tu as bien dit « le dernier de nos poursuivants », cela signifie-t-il qu’il y en aurait d’autres qui… qui seraient toujours quelque part, tu sais… là-haut ? »
Enfant -De- L’Étoile Bleue
Nos Route -Aujourd’hui- Se Séparer
Mais -Notre Cœur- Avec Toi -Demeurer-
-
Et -Le Tien-
-Avec- Nous
« Peut-être… » Soupir. « Pour être tout à fait honnête, je ne sais pas. 
- J-je vois… »
« La vérité est trop lourde ! »
« Et si c’était le cas, hum… Tu… Tu aimerais ça ?
-  Pardon ?! »
          Cette fois-ci, ce fut le tour du savant que de mettre un stop à leur progression.
« Insinuerais-tu que je… ? » Grinça-t-il.
« Non ! Je n’insinue rien du tout, c’est toi qui- humpf… » Yugo ne put retenir un soupir : pourquoi fallait-il toujours se méfier de prétendus sous-entendus cachés ? « Je n’ai pas dit que tu y étais associé ou quoi que ce soit, simplement…
- Simplement… ? » L’autre reprit, suspicieux.
« Tu n’es pas obligé d’avoir le même ressenti que tout le monde ? » Devant l’air ahuri, il s’empressa de préciser : « Ce que j’essaye de dire, c’est que… Je sais pas – tu as l’air de les avoir étudié plus que nous autre ? Donc peut-être que leur disparition ne t’a pas… » Été profitable ? « … fait plaisir ? »
          Nul Xélor n’aurait pu suspendre le temps aussi parfaitement qu’il le fut en cet instant. Sans pour autant avoir été introduit dans la discussion, le garde qui suivait les deux Éliatropes avait de lui-même décidé de reculer de quelques pas.
« … Oui et non. » Finit par lâcher Qilby. « Je ne peux pas dire que je ne suis pas soulagé que cette maudite guerre ait pu prendre fin…
- Mais… ? 
- Mais. » Regard noir. « Je… J’aurai souhaité… Juste pour… »
« J’aimerai tellement que ça se passe différemment pour une fois…
Mais l’histoire se répète
inlassablement. »
« Ils n’étaient pas tous comme… Lui. » À ses côtés, son poing se serra. « Certains ne méritaient pas de finir ainsi. Nous… Nous ne méritions pas de finir ainsi. » Rire forcé. « Tu sais, je pense que tu aurais aimé les rencontrer lors de leur arrivée sur notre planète, ils… Ils ont voyagé à travers tant de galaxies, avaient tant d’histoire à partager… » Nostalgie. « Non, vraiment, je suis sûr que tu les aurais adorés… »
          Yugo n’en croyait plus ses sens : était-ce bien son frère aîné qui lui faisait face ? Le paria égocentrique et malade ? Celui-là même qui, en cet instant, décrivait avec tant de douceur, de bienveillance, un peuple qui avait pourtant réduit le leur en cendres ? Les traits du scientifique étaient détendus, un léger sourire au coin des lèvres.
« P-pas tous comme… Orgonax, c’est ça ? » Tenta-t-il d’approfondir. « E-et je suppose, enfin d’après ce que tu viens d’expliquer, qu’il y en avait des, hum… « des gentils » ?
- Hé, hé, oui bien sûr… Comme pour l’ensemble des êtres vivants : on ne peut se permettre de tirer une loi générale d’un seul spécimen. Tous les Méchasmes n’étaient pas comme Orgonax… » Les iris du savant prirent une teinte plus sombre. « … et tous les Éliatropes ne sont pas les mêmes non plus.
- Et… Et toi, Qilby ?
- Et moi, Yugo ? » Imita l’autre, sur le ton d’une vieille plaisanterie.
« Si on y réfléchit, tu as eu le temps d’observer et de vivre avec les deux… espèces ? Races ?
- Communautés.
- Oui, hum, c’est ça. Donc… » Inspiration. « Est-ce qu’il y en a une que tu, peut-être, préfères ? »
Tu ne penses tout de même pas à… ?
Un parfait irresponsable : voilà ce que tu es !!
Mon frère, tu sais à quel point je t’aime et te soutiens dans tes travaux, mais…
Non ! Tout mais pas ça, Maître !
Qui va nous protéger de la peste ?! Nos récoltes des parasites ?!
Pouvons-nous nous permettre de les abandonner ainsi ?
Pitié… Ne me laissez pas derrière…
Tu veux tous nous condamner c’est ça ?!
Tu es libre de partir, bien sûr…
En as-tu encore seulement quelque chose à faire de nous ?!
Juste…
Réfléchis-y encore un peu, d’accord ?
« Qilby… ? Qilby ! 
- Hum – hein, quoi ?! » Sursaut. « Oh, pardon, je… J’ai dû me perdre dans mes pensées. »
          Devant eux, à quelques enjambées à peine, se dressaient les deux imposantes portes sculptées menant à la grande salle de réception dont s’échappaient déjà des voix familières. Le choix du savant fut rapide :
« Et si l’on remettait cette discussion à plus tard, hum ? Tes amis doivent t’attendre. » Fuyant autant le sujet que son interlocuteur, il tenta malgré tout d’adoucir sa réponse. « Tu as bien dit que tu voulais me voir cet après-midi, non ?
- Je… Oui ? » Répliqua le benjamin, qui n’était pas assez naïf pour ne pas comprendre l’esquive de l’autre. Chaque chose en son temps.
« Très bien, faisons ainsi alors. »
          Et juste comme cela, ils firent leur entrée parmi le reste de la Confrérie et de la famille royale, attablé autours de ce qui s’apparentait, comme chaque matin, au plus fastueux des petits-déjeuners. 
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« Et moi je te dis que c’est un de ses tours machio…machiavil… Enfin un de ses tours !
- Pinpin, tu sais que j’t’aime bien, mais parfois je me dis que tu as reçu trop de coup sur ton crâne de Iop. » Ruel profita de cette pause dans le monologue de l’autre pour se resservir. « Comment veux-tu qu’il puisse jeter un sort alors qu’il porte ce fameux collier magique, hein ?
- J’en sais rien, moi ! I-il a peut-être trouver une faille ? C’est bien ce qu’il sait faire : manigancer, trouver des points faibles, tout ça !
- D’accord, D’accord, mais cela n’enlève rien au fai’t qu’il ne peut pas manier le Wakfu dans son état.
- Tss… De toutes manières, je suis certain que toi aussi, il a réussi à t’envouter ! » Commença à maugréer le guerrier. « Tout comme il a réussi à entrer dans le cerveau d’Eva pour la forcer à aller lui rendre visite ! Je n’sais pas ce qu’il trame, mais laisse-moi te dire une chose : je vais découvrir ce que ce vieux crouton manigance avant de lui donner une bonne raison d’arrêter ses… ses plans… !
- Machiavéliques… ?
- C’est ça ! »
          Le mineur soupira longuement devant l’enthousiasme du rouquin, préférant glisser des tranches de brioche à la confiture vers son familier, Junior, qui n’en faisait alors qu’une bouchée. Il aurait bien voulu rassurer son compagnon de voyage quant aux motivations d’Evangéline (il avait d’ailleurs les siennes), mais le problème était, d’une part, qu’il n’en avait pas lui-même connaissance, et de l’autre, que la perspective que d’autres membres de leur troupe aient commencé à se rapprocher du scientifique n’était pas pour lui déplaire. Fut un temps, il se serait peut-être inquiété de cette soudaine empathie pour celui qui avait presque mené leur monde à sa perte. Enutrof savait que ces doutes l’habitaient toujours. Cependant, après plusieurs semaines passées à ses côtés, après tout ce qu’il avait pu voir, entendre, constater… ce qu’il avait pu déduire des non-dits, soutirer des silences et arracher aux mensonges… son opinion s’était, disons, équilibrée.
Pas un bon gars, définitivement.
Mais pas un mauvais bougre non plus…
Quelqu’un qui a beaucoup perdu, ça, c’est sûr.
          Tristepin s’apprêtait à repartir dans l’une de ses théories farfelues, Ruel, à prier les Divins pour l’extraire de cette situation, quand il fut exaucé. Les deux battants de la salle-à-manger royale s’ouvrirent, laissant passer deux coiffes familières.
« Ah, Yugo ! Comment ça va aujourd’hui, gamin ? » Se tournant vers l’autre. « Et vous, Doc’ ? C’est rare de vous voir ici-bas dès le réveil ! Vous ne vous êtes pas trop fait mal en tombant d’vot’ lit j’espère ? »
          La plaisanterie provoqua quelques sourires dans l’assemblée, mais nul ne portait la trace de la moquerie. Exception faite du Iop, qui préféra conserver son air boudeur. Fait encore plus remarquable, la cible de cette pique se prit au jeu :
« Je vous remercie de votre bienveillance, mais ne vous en faites donc pas pour ces vieux os : j’ai pris toutes les dispositions nécessaires avant de me coucher hier. » Rictus. Retour à l’envoyeur. « Peut-être pourrai-je vous donner quelques conseils à l’occasion pour vous occuper des vôtres… ? »
          On put entendre quelques rires étouffés, notamment dû à l’expression outrée mais exagérément dramatique prise par le mineur. Il était clair que celui-ci versait dans le théâtralisme, et qu’aucune rancœur ne serait gardée.
          Les deux Éliatropes prient places autours des larges tablées, impatient pour l’un de pouvoir se substanter, l’autre plus intéressé par la compagnie. Nous arrivions à la fin de la semaine, et comme à son habitude, Maître Joris n’allait pas tarder à venir faire son rapport concernant l’état de la Nation « du Bien et de la Justice » - un nom quelque peu provocateur et pompeux avait jugé le scientifique. Il était certain qu’une étude approfondie des comptes de certains nobles bontariens, voire une courte promenade dans les coulisses du palais, seraient toutes deux riches d’enseignements concernant cette soi-disante « justice ». Il avait arpenté ces mêmes couloirs plusieurs milliers d’années auparavant et savait que, derrière ces rideaux de velours, se peignaient les fresques les plus sombres, celles que le peuple n’aura jamais l’occasion d’admirer car leur simple mention risquerait de fragiliser ces vieilles colonnes qui avaient supporté tant de dynasties auparavant. L’huile ne cessait pourtant de s’infiltrer dans la moindre nervure, n’attendant qu’une étincelle pour dévorer forts et cités… qu’un mot interdit pour souffler sur les braises de la guerre. Ainsi, il ne s’aviserait pas d’en débattre avec le messager pour le moment ; ne sachant si sa loyauté à la couronne surpassait son esprit critique, mieux valait ne pas tenter Rushu sur la question des éventuels travers de ses supérieurs. Il se réservait ça pour plus tard, quand…
Plus tard ?
Ha !
Plus tard…
          Comme prévu, le petit être encapuchonné finit par faire son entrée, son visage dans l’ombre mais des yeux perçants, qui se mirent immédiatement à détailler la scène qui se présentait à lui. Une habitude très certainement tirée d’une vie militaire, voire d’espion, nota Qilby, une tasse de thé au bord des lèvres. Maître Joris pris un soin particulier à saluer la famille Sheram Sharm, avant que son attention ne se reporter sur le vieil Éliatrope. Celui-ci en profita pour lui rendre un sourire éclatant, ignorant par cela même le regard gêné de son frère. Toutefois, l’autre ne sembla pas prendre ombrage de son attitude, la considérant comme une énième bravade envers ses « geôliers » comme il aimait à le répéter. Car ce que ne savait pas Qilby, ou ce qu’il préférait ignorer, c’est que si son expérience lui permettait de lire ouvertement Maître Joris, l’intelligence et la perspicacité de ce-dernier lui offrait les mêmes capacités…
Hum…
Barbe taillée, cernes moins visibles,
main droite posée sur la table - absence d’agitation nerveuse - ,
s’autorise un brin d’ironie ou de cynisme contre l’autorité,
mais surtout,
assis à côté de son frère.
Pas de tension apparente entre les deux.
Eh bien, il semblerait que notre « invité » soit bien disposé aujourd’hui.
          Sur ces observations, l’émissaire alla se poster à l’avant de la salle, tirant de son imposant paquetage un parchemin dans lequel il ne manquait jamais de consigner le moindre avancement dans leur quête. Il y tenait également compte des nouvelles envoyées par la Cité-État, et dont il s’apprêtait à faire la lecture… quand il releva la tête, interrogateur :
« Sir Phaéris ne nous a pas encore rejoint ? »
          Tous les yeux se dirigèrent alors vers la place vacante aux côtés d’Adamaï, celle-là même que le large dragon turquoise aimait occuper d’habitude.
« Adamaï. » C’était Évangéline qui tentait de couvrir les interrogations vocales de ses camarades. « Vous n’aviez pas d’entraînement matinaux aujourd’hui ?
- Non, non ! On en a déjà fait plusieurs d’affilés et Phaéris m’a même dit hier que je pouvais me reposer aujourd’hui !
- Je confirme ! » Appuya Yugo. « Il était encore avec moi lorsque je suis sorti pour aller aux cuisines ce matin.
- Il est peut-être simplement aller se dégourdir les ailes ? » Proposa Ruel. « Il tourne parfois ‘tours du Palais à l’aube.
- Si c’est ça, on l’aurait croisé avec Rubi’ ! » S’exclama alors le Iop à ses côtés. « On est parti se défouler sur quelques monstres dans la forêt et je l’aurais entendu !
- Oui, enfin, c’est plutôt toi qui a décidé pour nous deux que nous allions découper de pauvres souches innocentes dans les bois, et tu criais tellement fort à chaque coup que je doute fort que tu aies pu entendre un Trool mugir derrière un buisson… » Se permit d’ajouter Rubilax.
          Les hypothèses allaient bon train autours de la grande table, au point où même le scientifique, pourtant favorable à ce que Phaéris se tienne loin de lui, ne serait-ce le temps qu’il ne termine ses frugales tartines, commença à s’inquiéter de cette absence. Il était rare que le Puissant fasse preuve d’un tel laxisme… Inhabituel… Anormal. Le script ne suivait pas son cours.
          De manière tout aussi surprenante, alors même que le Roi Sadida envisageait de demander à la garde de mander le dragon, la réponse s’incarna dans une voix timide, presque entièrement dissimulée derrière l’imposante jarre de confiture qu’elle portait.
« Messire Phaéris ? » Demanda le domestique. « Il vient à peine de partir, il y a de cela… Une vingtaine de minutes ? Trente peut-être ? Mais nous pensions que vous étiez au courant, Maître Joris, étant donné qu’il s’agit d’un agent de Bonta qui…
- Un agent de Bonta ? » Répéta l’intéressé, visiblement perturbé. « Quel agent ?
- J-je ne saurais pas trop v-vous répondre, Maître Joris, il… C’était u-un agent de Bonta ?
- C’est impossible : aucun agent n’a été détaché de la garnison. Je suis le seul habilité au Royaume pour la durée de cette mission. Un changement, aurait-il dû advenir, j’en aurais été informé. 
- E-eh bien… J-je suis vraiment navré, j-je ne savais p-pas que… !
- Mais il vous a donné son identité au moins ? Ou vous ne lui avez pas demandé vous-même ?! » S’impatienta alors le Prince Armand. « À quoi ressemblait-il ? Était-il accompagné ? D’autres personnes l’ont-elles vu entrer et sortir du Palais ?! »
          Le pauvre servant tremblait à présent des branches aux racines, persuadé de finir dans les cachots le soir même. Posant une main sur le bras de son fils aîné, le Roi ramena le calme, ce sans que son regard ne perde le sérieux que les évènements avaient projeté sur les gaufres et croissants, désormais délaissés sur leurs plateaux d’argent.
« Méryn… c’est bien cela ? » Le domestique, tétanisé, ne put qu’hocher la tête. « Je suis certain que tu ne cherchais qu’à accomplir ton devoir. Quelques rappels sur les principes premiers de sécurité devront néanmoins être menés, nous sommes bien d’accord ? » Le ton était ferme, mais la bienveillance demeurait. L’autre sembla se détendre. « Maintenant, pourrais-tu raconter, avec le plus de détails possibles, la venue de cet « agent » ? Et plus encore, ce qu’il souhaitait transmettre…»
          Le dénommé Méryn, se débarrassant prestement de son chargement sur la table la plus proche, époussetant machinalement son tablier, débuta son récit :
« C-cela devait être le soir où Dame Amalya ainsi que ses compagnons sont revenus de la Foire de la Science. Tout le monde était retourné dans ses appartements, e-et je vaquais aux préparations du d-diner. C’est alors qu’en revenant vers les cuisines, un des g-gardes m’a interpellé : un agent de B-bonta était à ses côtés.
- Comment l’avez-vous reconnu ? » S’enquit Maître Joris, le regard aussi incisif que soucieux.
« I-il portait la t-tunique officielle des envoyés de la Cité ! Bleu et argent ! » S’empressa de préciser le domestique. « Il semblait a-avoir longtemps v-voyagé, couvert qu’il était de boue et de poussière… Mais ce qui était le plus a-alarmant était… » Il ravala bruyamment sa salive. « L-le sang.
- Le… ? Vous vouliez dire qu’il était blessé ? 
- Je n’en suis p-pas certain, Princesse, m-mais c’est ce que son état laissait paraître : du sang et des m-marques de batailles sur ses vêtements ! J-j’ai donc dans un premier temps s-souhaité l’escorter à l’infirmerie : p-pour qu’ils puissent l’assister s-si nécessaire !
- Pourquoi se fait-il donc que vous n’y soyez jamais parvenus ? » Reprit Joris. « Nul doute que les Eniripsa auraient pu voir à ces prétendues blessures tout en m’interpellant pour que je vienne à la rencontre de cet émissaire… ?
- J-je ne sais pas ! » Il commençait de nouveau à paniquer. « M-mais il a insisté pour parler a-avec un r-représentant de la Cour ! Il a lui m-même demandé à vous voir, vous, Maître Joris, la famille royale… » Voix étranglée. « … ou Sir Phaéris… »
          L’histoire avait beau se dérouler devant eux, les nœuds de ce mystère ne semblaient pas pour autant disposés à relâcher leur étreinte.
« Ce que je ne comprends pas… » Énonça le Prince Armand, une once de nervosité diluée dans la voix. « … c’est pourquoi nous n’avons pas été tenus au courant de sa venue. Pourquoi le mener uniquement auprès de Phaéris ?
- I-il était le seul présent à cet instant ! Et il paraissait si pressé ! » Tenta de défendre le malheureux domestique. « A-après avoir trouvé Sir Phaéris, qui a-arpentait l’aile Ouest, j-j’ai à nouveau insisté pour a-aller visiter l’infirmerie. C-cette fois-ci, le m-messager a accepté e-et je l’ai donc laissé aux gardes q-qui en g-gardent l’accès de nuit ! » Il se prosterna alors contre l’écorce. « J-je suis sincèrement d-désolé de ne p-pas vous avoir averti ! M-mais le sujet s-semblait i-important, e-et vous nous aviez avertis du caractère c-confidentiel de cette m-mission ! Je pensais qu’a-après avoir appris la n-nouvelles, Sir Phaéris é-était directement allé v-vous trouver pour vous a-avertir également ! »
          Le voilà qui sanglotait à présent, implorant à demi-mot le pardon de son suzerain, mais aussi de l’ensemble des héros, comme héraults, présents. Avant de murmurer quelques directions à l’une des servantes restées en retrait pour qu’elle puisse raccompagner Méryn dans les branches basses où se trouvaient leurs quartiers, le Roi lui demanda néanmoins :
« Et cette nouvelle… Cette nouvelle de la plus haute importance… Quelle était-elle ? »
          Se relevant péniblement avec l’appui de l’une de ses camarades, le Sadida dont le feuillage avait pris une teinte jaunâtre articula :
« L-les praires de M-montay… La bête les a r-ravagées. »
          Derrière les regards, à présent emplis de terreur, les interrogations se bousculaient ; une succession de rouages qui tentaient tant bien que mal de s’emboiter, de donner du ressort à cette machine incomplète… incompréhensible.
« C-c’est impossible. » Finit par décréter Maître Joris dans un murmure qui, dans ce silence, résonnait comme un cri. « Le gros de nos forces sont basées dans les régions du Sud… Nous au-… !
          Un claquement assourdissant l’interrompit soudain. Un des bancs de chêne venait de s’écraser au sol.
« Q-qilby… ?! » S’étonna Yugo, se massant les vertèbres qui l’avaient suivi dans sa chute. « Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu… ? »
          Mais le scientifique ne l’écoutait plus. Debout, les yeux perdus dans le vague mais pourtant dotés d’un vif éclat, sa mémoire rejouait les scènes de ces derniers jours. Il avait résolu l’énigme.  
Hey ! Le Traître !
Le poison contre la créature : quand l’auras-tu terminé ?
Un Nephylis…
Dans une d-dizaine de jours. Je devrai avoir fini dans une dizaine de jours…
J’image certainement, à l’image de certains ici présents, que ceux-ci se sont lancés tête baissée dans la bataille, hum ?
La bête les as r-ravagées.
Or, il s’agit là exactement de ce que la créature désire…
.
Nous ne pourrons probablement pas nous permettre d’attendre plus longtemps.
.
.
Déjà debout ?
C’est plutôt moi qui devrais te faire la remarque !
« Sombre imbécile ! » Hurla-t-il alors devant les Douziens, médusés.
          Sans plus d’explication, l’Éliatrope se mit à courir. On pouvait entendre, talonnant de près le claquement de ses semelles, les exclamations surprises accompagnées des ordres de s’arrêter. Il n’y répondit pas, réservant son souffle pour conserver son allure effrénée. Les longs couloirs avalés en quelques foulées laissèrent leur place aux marches dévalées en trois ou quatre sauts. Un instant, il crut remarquer un éclat azuré dans son champ périphérique, très certainement son frère tentant d’ouvrir un portail pour le rattraper, mais son cadet n’était malheureusement pas encore habitué à se déplacer dans un espace aussi réduit…
          Lorsque la Confrérie du Tofu, épaulée par Maître Joris, le Prince Armand et une demi-douzaine de gardes finirent par retrouver le scientifique, ils venaient de franchir le seuil du laboratoire improvisé pour les besoins de leur mission. À première vue, celui-ci ne semblait pas différer de l’ordinaire, ce, bien entendu, si ce n’est la coiffe ivoire qui déambulait frénétiquement de paillasses en paillasses, les pupilles sautant frénétiquement de la plus ridicule éprouvette à la plus étrange des fioles. Ses lèvres murmuraient simultanément des termes étranges, certains évocateurs et d’autres issus de langues presque oubliées, tandis que sa main droite s’agitait fébrilement, les doigts se levant et s’abaissant dans une valse mécanique. Il comptait.
« Ha… Qil-… Haaa… Qilby ! » L’interpella Yugo, se remettant de leur course.
          L’intéressé hocha la tête.
« Veratrum album : trois onces d’huile. Bien. Poudre de magnésium : un bocal. Ici. Hysopus officinalis : huile fine et macérat. Intacts. Soufre et Chlore : sur l’étagère. Parfait… »
          C’était à se demander comment il lui était possible de se déplacer aussi aisément dans cet amoncellement de bois, de verre et de métal.
« Hum, Doc’, avec tout vot’ respect… »
          La tentative du mineur fut tout aussi sèchement écartée par un geste agacé. Soudain, alors que le Prince Armand ne s’apprêtait à faire lui-même cesser cette folie, la transe s’arrêta. Son regard venait de se figer sur un présentoir en chêne grossier. Certains des espaces étaient occupés par des instruments, d’autres, des ingrédients attendant patiemment leur transformation, mélange ou encore maturation… Cependant, ce n’était pas tant le matériel présent qui avait saisi le scientifique… mais celui qui manquait.
« Non… Non ! » En deux enjambées, il atteint le plan de travail, écartant notes et rouleaux comme s’ils pouvaient dissimuler l’objet de ses recherches. « Non, non, non ! »
          Il avait levé la voix, celle-ci ayant repris les notes aigues trahissant sa frustration.
« Il… Il n’est plus là. » Ses épaules s’abaissèrent. « Il l’a pris avec lui…
- Quoi donc ? » Interrogea Amalia, les yeux ronds de terreur. « Qu’est-ce qu’il se passe enfin ? »
          Lentement, Qilby se retourna vers la troupe qui s’était amassée aux portes du laboratoire de fortune. Il paraissait avoir pris dix ans, soit peut-être un millénaire en équivalent Éliatrope.
« L’a-antidote. » Finit-il par déglutir. « Phaéris est parti avec l’antidote. »
~ Fin de la partie 2/3 du chapitre 8
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The Last Kingdom - Dame Hyacinth.
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~ Dame Hyacinth est la jeune soeur de Finan l'Agile. Après un long voyage pour fuir la famille de son défunt mari, elle retrouve enfin son frère et lui demande protection. Seulement depuis son arrivée, Sihtric n'a d'yeux que pour elle. ~
~ ~ ~
-Comment va-t-elle ? Demande Uhtred. 
Finan laisse son cheval à Osferth, les lèvres pincées alors qu’il se lave les mains dans un seau d’eau froide. Il hausse simplement des épaules alors que Sihtric et Uhtred échangent un regard inquiet. 
-Finan. 
-Elle ne dort pas. Et je ne peux pas l’aider. Elle refuse de me parler, je ne sais pas ce qu’il se passe dans sa tête. Qu’est-ce que je peux faire ? 
-Peut-être puis-je l’emmener dehors ? Propose Sihtric.
-Elle ne sortira pas d’ici, c’est trop dangereux. S’agace-t-il.
-Sauf que ta dame souhaite se balader depuis des jours. Le contre le danois.
-Ce n’est pas ma dame, Sihtric. Et je vois très bien ton petit jeu autour d’elle, si tu la touches je te coupe les bourses. 
-Seigneur, calmez-le ou c’est moi qui m’en charge…
Sihtric lance un regard de tueur à Finan avant de rentrer dans l’auberge dans laquelle ils logent depuis des jours à présent.
–Il ne pense pas à mal.
-Il veut la baiser.
-Non, il s’est épris d’elle. 
-Comme il s’éprend de toutes les putains qu’il croise. 
-Finan, tu es rude. Autant avec elle qu’avec lui, laisse-les passer du temps ensemble. Cela pourrait faire du bien à Hyacinth.
-Pas sans chaperon. 
-Alors je serais leur chaperon. 
Finan lève les yeux au ciel, soupirant rageusement alors qu’il lance un regard à son frère d’arme l’air de dire “Tu es vraiment sérieux ?”. Uhtred lui sourit, fier de son idée. Il n’attend plus la réponse de l’irlandais et pars à la poursuite de Sihtric. Il le trouve rapidement attablé avec une bière à la main alors qu’il observe sans vergogne la jeune Hyacinth lire un livre dans un coin reculé. 
-Je pense sincèrement que tu devrais tenter ta chance avec elle.
-Finan me ferait la peau.
-Je ne pense pas que tu aies peur de Finan. Ricane le seigneur. 
Sihtric baisse instinctivement les yeux sur la table en bois, jouant avec son poignard sur la table en bois. 
-C’est une dame de rang supérieur au mien. Murmure-t-il alors qu’il s’enfonce dans la frustration que lui fait éprouver cette fille. 
-Je me suis marié à des femmes avec un rang supérieur au mien. Répond Uhtred, maintenant concerné par la situation de son jeune frère d’arme.
-Ce n’est pas pareil, tu es Uhtred, un seigneur, le tueur de danois. Tu as une réputation et la confiance de tout le monde. Je ne suis rien de tout ça, juste un homme de main du seigneur Uhtred. 
-Eh, tu es plus que ça. Tu sais quoi ? Sortons, emmenons la dame en balade. 
-Finan refuse. 
-Finan n’a pas son mot à dire, j’ai décidé de sortir la dame alors je sors la dame. 
Sihtric le regarde à présent avant qu’un sourire effronté s’installe sur ses lèvres. 
-Va la chercher, je vous attends dehors avec les chevaux. 
Le jeune Danois se lève de sa place, finit sa bière cul sec et s’approche de la jeune dame.
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homomenhommes · 2 months
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 140
Une fois la surprise (pour Daniel le vendeur) passée d'avoir vu Ammed (en shorty cuir et tong) nous ouvrir la porte, Marc nous envoya nous laver pendant qu'il se changeait. J'emmenais alors notre nouvel ami au sous sol. Nouvel ébahissement et blocage à la porte. Je le poussais jusqu'aux sanitaires où nous avons pris une douche cote à cote. Une fois secs, j'enfilais un jock et lui en tendais un autre. Il a fallu que j'insiste un peu car il voulait remettre ses vêtements. Je lui expliquais que nous étions un couple assez libéré comme il avait pu s'en apercevoir et que nos hommes de service avaient été choisis en fonction et donc qu'il ne choquerait personne. Il a fallu que je fouille dans le placard à jock pour lui en trouver un à sa taille. Poche moyenne (c'est toujours plus bandant quand elle est étirée par un sexe un peu à l'étroit) mais taille fine (34/36). J'ai fini par trouver dans les jocks achetés pour Jimmy. Couvert de la sorte il était d'un coup beaucoup plus timide, se demandant certainement, malgré mes explications, où il avait bien pu tomber. Voyant son désarroi, je lui assurais qu'il ne ferait que ce qu'il désirerait et rien d'autre et en plaisantant, j'ajoutais que nous n'avions jamais violé que des mecs consentants.
Nous sommes remontés au salon. Marc nous attendais en shorty Aussiebum dans un canapé un apéro à la main. De l'autre coté de la baie vitrée, la piscine éclairée a attiré le regard de Daniel. Je lui proposais un bains avant le diner. Il a hésité puis m'a dit non. Marc a alors appelé Samir pour qu'il nous serve. Comme moi, Daniel a pris un whisky, servi bien tassé. Discussion sur tout et rien. Nous en avons appris un peu plus sur notre invité. Notamment que son patron le baisait régulièrement depuis sa première année d'apprentissage de mécano chez lui. Puis formation en vente, il est devenu son meilleur vendeur. Mais depuis un an, il se faisait à son tour le dernier apprenti mécano que son boss avait embauché, un jeune mec mignon come tout (d'après ses dires). Issu d'une famille d'ouvrier (certaines tournures de phrase nous le rappelaient), il n'avait plus que sa mère. Marc lui dit comprendre son boss car il (Daniel) est très " sexe " et quelque soit le client, homo ou hétéro, son magnétisme attire et fait merveille dans la vente.
Samir vient nous prévenir que nous sommes servis. A table il perd un peu de sa timidité et commence à nous questionner à son tour. Marc décrit en quelques mots son taf et moi je lui dis que je suis Escort (c'est toujours mieux que pute quand même !). Ça l'intrigue, il me demande en quoi cela consiste. Je lui dis qu'il suffit d'être jeune, bien foutu et pas trop moche ni trop con puis de sortir au bras de meufs ou de mecs et presque toujours de finir dans leur lit, tout ça de façon bien rémunérée. Il rigole et me dit que c'est pas vrai. Je l'assure du contraire, confirmé par Marc. J'ajoute qu'avec son physique et ses goûts, il pourrait le faire sans problème. Il me dit que lui sa passion c'est la moto, mécanique, pilotage... que c'est surement incompatible et puis qu'il faut connaître les gens. Je le sens quand même intéressé. Je me promets de lui en reparler le lendemain matin.
Le diner se termine et je propose à Daniel de rester dormir ici car l'apéro plus le vin à table, il dépasse allègrement les 0,5g. Du coup, au salon nous prenons café et alcool. Marc m'appelle à ses cotés. Il me prend la tête et la plaque sur son paquet. Je dégage son sexe, passant le bord du shorty juste sous les couilles et commence une pipe comme je sais qu'il aime. D'abord le gland, un bon moment, puis cm par cm je l'enfonce dans ma bouche puis ma gorge. A quatre pattes entre ses jambes, j'en suis encore à titiller ses terminaisons nerveuses que je sens la grande langue de Daniel me lécher le trou. Je bande et distend la poche de mon Bike. La main de Daniel vient vérifier mon état et accompagne le bouffage de mon oignon par une branlette. Sous l'excitation, j'avale rapidement mon homme jusqu'aux couilles. Il me maintient la tête enfoncée dessus jusqu'à ce que je manque d'air. Ça me fait monter encore plus vite en pression. Marc demande alors à Daniel de m'enculer et lui dit où il peut trouver kpote et gel à portée. La bouche toujours prise, je sens le froid du gel sur mon trou précéder la douce chaleur de sa bite. Je me détends pour qu'il entre facilement. Ses mains sur mes hanches il commence à me limer le trou. En un an d'actif, il a bien pris le coup pour sodomiser avec efficacité. Je sens bien sa queue, toute sa longueur comme son diamètre intéressant. Marc se retire et nous demande d'aller sur la table basse. Je m'y place sur le dos et à genoux, Daniel se replace dans mon anus. Marc alors se positionne au dessus de moi et après m'avoir mis ses couilles dans ma bouche demande à Daniel de le sucer. Il s'exécute sans cesser de me défoncer le cul. Marc apprécie la langue hors du commun de Daniel et de son efficacité sur son gland. Plusieurs fois Marc monte aux portes de l'éjaculation mais se retient. Marc se dégage et se kpote pour enculer Daniel. Il le couche sur moi et tête contre tête nous nous roulons un patin ou sa langue vient me chatouiller la glotte. Je sens les coups de reins de Marc en Daniel de mon cul à ma bouche. C'est trop bon !
Après un bon moment de ce régime, je jute entre nos abdos, serrant spasmodiquement la queue de Daniel. Ça le fait jouir à son tour et il entraine Marc avec lui. Alors que nous désaccouplons Daniel nous dit qu'il avait jamais pris son pied comme ça. Nous le croyons sans problème.
Nous discutons encore quelques instants puis nous allons nous coucher. Daniel dans une des chambres d'amis.
Le lendemain matin, nous étions tous debout de bonne heure (enfin 8h). Marc s'est pressé et nous nous sommes retrouvés Daniel et moi seul devant nos bols de café. Avant la fin du petit déj, Daniel avait repris de lui même le sujet de mon travail avoué. Il voulait savoir si j'étais sérieux quand la veille je lui avais dit que son physique lui permettrait d'être Escort. Question culture générale, ce serait probablement un peu juste mais j'en ai rencontré des plus moches et plus con !
Je confirmais mes propos de la veille et il me demanda si ça payait bien. Car même meilleur vendeur de la concession ce n'était quand même pas le Pérou.
Je lui demandais jusqu'où il était capable d'aller avec un mec d'un certain âge. Il me dit ne rien en savoir puisqu'il n'y avait jamais pensé. Je réfléchissais à savoir comment aborder ce point. Ne voyant que dans mes clients fortement teubés, je lui demandais s'il s'était déjà fait enculé par du gros calibre. Il me dit que son boss était équipé d'un 22 x 7 et me demanda si ça en faisait partie (des grosses bites). Comme je trouve que le diamètre est plus important que la longueur, je lui dis oui et je lui proposais de rencontrer André mon banquier et le père de Ric. il est assez âgé et exigeant. De plus j'ai confiance en son jugement. Lui saura me dire si Daniel est capable ou pas.
J'expliquais mon plan à Daniel, tout en lui précisant que même cet essai lui rapporterait de l'argent. Quand je lui ai dit le montant, il en est resté sur le cul, pas loin d'1/4 de son salaire mensuel en une seule rencontre. Il me demanda alors combien je me faisais par mois. Après quelques hésitation je lui donnais un chiffre un peu en deçà de la réalité. il me dit alors mieux comprendre. Il me demanda s'il pourrait faire une prestation par semaine, ça doublerait son salaire. Je lui dis que cela dépendrait de ses clients. Avant qu'il ne parte au travail, j'appelais André pas pour savoir s'il était preneur, ça j'en étais sûr, mais pour quand. Après 5mn à parler à l'un et l'autre, je leur ai trouvé un soir commun rapproché.
Avant qu'il ne parte, je lui ai glissé l'adresse et le n° de tel d'André.
J'ai appelé ce dernier dans la soirée du rendez vous, impatient d'en savoir plus (mon coté voyeur probablement). Daniel lui avait donné entière satisfaction et même s'il était un peu léger comme Escort, son coté sexe brut emporterait l'adhésion. Cela nécessitait quand même quelques conseils qu'il me savait capable de lui donner. Par contre il me dit qu'il ferait une bonne pute.
J'ai demandé comment il s'en était sorti coté sexe justement. André m'a raconté qu'il avait trouvé devant sa porte un ptit gars tout en cuir, casque sur la hanche, un peu stressé. Il l'avait fait entré et lui avait demandé de se déshabiller. Après quelques contorsions dues à la combi une pièce, il l'avait fait tourner devant lui en t-shirt et shorty, puis shorty seul et enfin à poil. Il avait été surpris par l'étroitesse de son bassin et comme moi s'était trompé sur la taille de sa bite qui du coup paraissait beaucoup plus grande. Il avait aimé son petit cul rond et le reste de son corps. André avait remarqué que sa timidité s'était envolé avec ses vêtements et qu'il ne faisait aucun problème à se montrer sous toutes ses coutures. Avant de passer au sexe, il l'a un peu fait parler et il m'a confirmé que si son coté classe ouvrière avait un certain charme, son phrasé était quand même un peu trop " basse extraction " et que sorti du domaine mécanique, il n'y avait pas grand chose. ; A moins qu'il ne trouve un client que le voudra quasi muet, il serait meilleur en sexe uniquement. Je le pressais de tout me raconter, je connais André, il a du bien en profiter. Ce qu'il m'a dit, m'a conforté dans mon opinion. Après une pipe des plus correcte pour une première devant une bite pareille, avec beaucoup de gel et de poppers (que Daniel découvrait pour la première fois), il lui a mis ses 27cm tout entier dans le cul. Effectivement pour le diamètre et sur 22/23cm ça a été assez facile mais il avait du le travailler pour les 4 derniers cm. Comme un bon petit soldat, Daniel avait serré les dents et encaissé comme un pro. Ils étaient encore emboités quand Ric est rentré. Même si Daniel avait voulu se dégager, l'emprise du 27x7 dans son anus l'en aurait empêché. Ric s'est mis aussitôt à poil et les a rejoint. Daniel du coup a profité de ce dernier. Pipe jusqu'à l'os, puis enculage en règle à la demande d'André qui en a profité pour tester son coté actif. Là, il a passé le combiné à son fils pour qu'il m'en parle en direct. Ric m'a dit avoir bien apprécié Daniel, queue correcte, coups de reins bien menés, il avait bien aimé. Pendant qu'il se faisait enculer par lui, il lui a montré comment avaler un montre comme son père. Sans réussir complètement il a amélioré sa pipe. Puis André est revenu dans son cul pour s'y vider (dans la kpote). André m'a dit avoir bien aimé le rapide resserrage de sphincter. Cela ne l'a pas empêché de rouvrir le passage à coups de rein. Daniel lui a juté sur les abdos de Ric puis s'est effondré dessus pour lui rouler un patin. Surpris Ric s'est laissé faire et comme moi a été surpris par sa langue.
Je téléphonais après à Daniel pour avoir son avis. Après un même récit à quelques détail près, la fébrilité remplaçant le stress et le court instant de panique à la vue du sexe d'André au lieu du moment d'admiration, il me dit avoir super aimé ce plan. Surtout quand le fils est arrivé et qu'il a pu être actif aussi. Je lui demandais si la vue et la présence d'un " vieux " l'avait fait débander. Il m'a répondu que non il avait été raide depuis qu'il avait posé son cul sur sa moto en partant de chez lui jusqu'à ce qu'il se vide les couilles. Il a juste ajouté s'être fait engueulé par André car il n'avait pas réclamé son salaire avant de " jouer " avec son client.
Pour me remercier, il m'a dit qu'il surveillerait lui même les préparations qu'Eric demandera sur son GSXR. Avant de raccrocher, il m'a avoué n'avoir pas été à l'aise du tout avec les questions de " culture générale ". De mon coté je lui dis que c'était son point faible et que ça pourrait peu être le pénaliser coté Escort mais pas coté cul. Il m'a avoué être plus à l'aise dans cette partie de la relation. Je lui dis alors qu'il y avait des clients pour cela uniquement.
JARDINIER
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would you stop
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archer-vert · 2 years
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A l'orée de Grünewald
Mes yeux sont si secs La forêt semble encore plus touffue de loin Elle paraît si haute et si large à côté de nous On doit la traverser pour aller se baigner C'est juste l'histoire d'un quart d'heure et c'est bon Mais plus on s'en approche, et plus je me sens saisi La clarté du bois me coupe le souffle Et je sens mon esprit me quitter, sans résistance …
Je me retrouve dans cet espace sans fin Sans lumière, sans personne Je sens que mon âme se dilue dans ce lieu froid et familier Sans comprendre, je trouve un certain confort dans ce vide J'arrive à ressentir le vent dans les branches La fraîcheur du sol meuble, l'ombre qui tombe sur le passants Des siècles de sentiments, de rire et de silence me traversent Si bien que je finis par en oublier ma personne
Mon chagrin et ma fatigue s'assoupissent calmement Et c'est alors qu'un diablotin apparaît au bord d'un lac Tu ne devrais pas rester ici trop longtemps Tu es encore si jeune, n'accorde pas tant d'importance à la mort Je me sens alors aspiré par de grandes respirations Mes amis sont quelques mètres devant moi Ce lieu et ses habitants se nourrissent de notre joie de vivre Il est alors temps de les honorer de notre baignade
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unarbreenflandres · 9 months
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Un cousin DENAES, pensionnaire à l’hôtel des Invalides
Pierre Joseph DENAES est un petit-cousin de mon arrière-arrière-arrière-grand-père Jean François DENAES.
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Il a vu le jour le 13 mai 1776 à Hazebrouck.
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Son père Jacques DENAES était marchand. Beaucoup de ses frères et sœurs sont décédés en bas-âge. Du premier mariage de son père avec Rose ELIAS, en plus de Pierre Joseph, ont vécu jusqu’à l’âge adulte : Marie Angélique qui a épousé sur le tard, un veuf qui était tisserand à Zermezeele, Marie Françoise qui s’est mariée à un boucher de Cassel, Jacques WYON et Pierre Jean Baptiste qui était journalier à Hondeghem et qui a eu beaucoup d’enfants.
Pierre Joseph DENAES s’est probablement engagé dans l’armée vers l’âge de vingt ans. Il était fusilier dans la treizième demi-brigade. Il a vraisemblablement combattu en Italie puis en Egypte.
La vie de Pierre Joseph DENAES
A son retour de l’armée, Pierre Joseph DENAES qui avait perdu l’usage du bras droit a repris les activités de marchand de son père. Son père est mort le 29 mai 1802 et la deuxième épouse de son père, Marie Françoise PLOCKYN, le 4 novembre de la même année.
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Pierre Joseph DENAES a épousé le 12 vendémiaire an XII (5 octobre 1803) une jeune-fille de son âge qu’il avait mis enceinte. Il connaissait bien Marie Jeanne Cécile CLEP car le père de celle-ci, Guillaume CLEP (1716-1800) avait épousé en premières noces Marie Joseph CLEP (1719-1765) dont la nièce était Marie Françoise PLOCKYN (1748-1802), la deuxième épouse de Jacques DENAES.
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Caroline Sophie DENAES, la fille de Pierre Joseph et de Marie Cécile CLEP est née le 3 ventôse an XII (23 février 1804) à Hazebrouck. Il est à noter que son père était absent à sa naissance, sans doute pris par ses activités de marchand. Caroline n’a vécu que dix-neuf jours. Elle est décédée le 22 ventôse an XII (14 mars 1804) à Hazebrouck.
L’activité de marchand n’était sans doute pas assez florissante ou trop fatigante pour un homme handicapé ou encore l’épouse de Pierre Joseph DENAES aspirait-elle à ce que son mari ait une vie plus sédentaire comme l’un de leurs beaux-frères ? Toujours est-il qu’on retrouve Pierre Joseph DENAES, cabaretier à Morbecque, à la naissance de son fils Louis Alexandre Joseph, le 26 mars 1806.
Dans l’acte de mariage de ce fils, le 2 avril 1834, à Lille, celui-ci affirme qu’il réside à Lille, rue du Sec Arembault, depuis seize ans, soit depuis 1818. Des problèmes financiers ont sans doute conduit Pierre Joseph DENAES et sa famille à prendre le large à Lille.
Mais, dans une grande ville, la misère était encore plus rude, au XIX° siècle. Marie Cécile CLEP est décédée à l’âge de cinquante et un ans mais il est indiqué dans son acte de décès qu’elle en avait cinquante-cinq. Elle est morte le 29 août 1828, à l’hôpital Saint Sauveur de Lille. Ce sont deux infirmiers de l’hôpital qui ne savaient ni lire ni écrire qui ont déclaré son décès ! Le secrétaire de mairie a écrit le nom DENAES comme ça se prononçait, c’est-à-dire DENASSE et il a même déclaré que l’époux de Marie Cécile portait les prénoms d’Alexandre Joseph (ce sont ceux de son fils) au lieu de Pierre Joseph. Il y a fort à parier que son corps a été jeté dans la fosse commune.
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Un an avant la mort de son épouse, le 1° juin 1827, Pierre Joseph DENAES qui ne devait pas être bien vaillant non plus, était admis à l’Hôtel des Invalides. Il avait alors cinquante et un ans. Le registre d’entrée, consulté au Service Historique de la Défense, à Vincennes, nous indique que Pierre Joseph DENAES a été pensionné à partir du 6 février 1830 mais le montant de la pension n’est pas indiqué. Il est également fait mention d’une réadmission à l’hôtel des Invalides, le 22 août 1832. On peut donc penser que Pierre Joseph DENAES est retourné vivre à Lille pendant quelques temps ou qu’il s’est trouvé un petit logement à louer à Paris.
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source: SHD/GR/2XY272
Pierre Joseph DENAES est décédé le 9 février 1833 à l’hôtel des Invalides. Il avait cinquante-sept ans. Il a été inhumé le 12 février suivant, au cimetière du Montparnasse, dans la fosse commune.
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information donnée par Filae
A cette époque, de très nombreux soldats étaient admis à entrer à l’hôtel des Invalides. J’ai dénombré deux cent soixante-six entrées pour l’année 1827. La moyenne d’âge des entrants était d’un peu plus de cinquante ans, certains n’avaient qu’une vingtaine d’années et d’autres plus de soixante-dix ans.
La descendance de Pierre Joseph DENAES
Le fils de Pierre Joseph DENAES, Louis Alexandre Joseph qui était fileur de coton a donc épousé, en 1834, Florimonde Sophie Joseph BERNARD, couturière et de six ans sa cadette. Ce jeune-homme qui avait perdu ses deux parents allait donc se créer une nouvelle famille.
Ils ont eu un fils, Louis Romain DENAES, né le 23 mars 1836 à Lille mais la vie de ce pauvre enfant fut brève. Il est décédé à Lille, le 22 juin 1838.
J’ai remarqué que Louis Alexandre Joseph DENAES changeait souvent d’adresse. En 1828, il demeurait avec sa mère, 27 rue du Priez, en 1834, son adresse était rue du Sec Arembault, en 1836, il partageait avec sa femme un domicile au 23 rue Saint Nicaise et en 1838, ils étaient au 18 rue du Priez. Il est probable que lorsqu’ils ne pouvaient plus payer le loyer, ils étaient expulsés de leur modeste masure ou ils partaient à la cloche de bois et allaient s’installer un peu plus loin.
Je me demande si Louis Alexandre Joseph DENAES était encore à Lille, à la mort de son fils car ce sont deux voisins qui ont déclaré le décès. Louis Alexandre Joseph est mort le 30 juillet 1842 à l’asile d’aliénés d’Armentières, à seulement trente-quatre ans. Etait-il un trouble à l’ordre public, était-il trop souvent pris de boisson qu’il a dû être enfermé ?
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Ainsi s’éteint la descendance de Pierre Joseph DENAES.
Du côté de Marie Cécile CLEP
Alexandrine Bonaventure CLEP, une sœur de Marie Cécile CLEP avait épousé, en 1797, le chef du bureau des impositions à Hazebrouck, Pierre MERVAILLIE dont elle a eu un fils, Louis MERVAILLIE qui fut marchand d’épices. Celui-ci n’avait pas encore un an et demi lorsque son père est mort. Sa mère épousa, ensuite, en 1802, un cabaretier de Morbecque, Dominique HUBERT.
Il se trouve que l’un des arrière-petits-fils de Louis MERVAILLIE était un ami de mon père. Pierre MERVAILLIE était né le même jour que lui, le 5 mai 1914, mais à Hazebrouck. Ils se sont peut-être connus au collège Saint Jacques à Hazebrouck ou plus tard, lors de leur service militaire, au 91ème régiment d’infanterie. Avec un autre ami, André VANNOBEL, né aussi le même jour mais à Wormhout comme mon père, ils formaient un trio. André VANNOBEL organisait des excursions d’une dizaine de jours, chaque année au mois de juin, dans les années 70 et 80. J’ai eu l’occasion de les rencontrer, à Paris, place des Ternes, en 1991, et je peux dire que l’ambiance était joyeuse.
PS: Je remercie vivement mon cousin Arnaud DENAES qui m'a permis de finaliser cet article en me fournissant l'acte du mariage à Lille du fils de Pierre Joseph DENAES.
Je remercie également les bénévoles de la base de données HOTEL DES INVALIDES (https://www.hoteldesinvalides.org/) et tout particulièrement Denise RAY qui m'a bien guidée dans mes recherches au SHD.
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