Tumgik
#juste après avoir perdu mon ordonnance en plus
bleu-sang · 10 months
Text
J'ai trouvé une pharmacie proche de chez moi et déjà j'entre, j'entends de la musique afro qui passe puis je vois que les deux employës sont racisës et cellui qui s'occupe de moi me tape la discu en me faisant sourire pour au final me laisser partir en m'offrant des cadeaux.
Je n'en reviens pas, j'ai l'impression d'être monté sur une autre planète.
10/10 meilleure pharma de loin
0 notes
ngocdancamille · 3 years
Text
“Levi & Eren - Le donjon” (SNK Short Stories - Traduction FR)
Tumblr media
Chapitre 1: Le donjon
Une petite traduction non-officielle faite de ma patte. Les short-stories (Smartpass) sont des histoires courtes officielles approuvées et relues par Hajime Isayama. Elles sont publiées dans une application japonaise ‘‘AU’‘.
Basé sur la traduction anglaise de @aurieackerman
L’air dans la cave est étouffant et l’humidité imprègne les murs de pierre. Le vieux donjon du château a été abandonné depuis bien longtemps, les barreaux en fer sont détruits et donc inutiles. En revanche, quelqu’un d’important s’y trouve. 
- ... Même à un moment pareil, je me retrouve enfermé dans un sous-sol.
- Évidemment. Des reproches à faire?
Cette réponse provient d’un officier supérieur à l’air indisposé, qui remet hâtivement en place ses mèches de cheveux mouillées. 
Le Bataillon d’Exploration s’entraînait dehors avant que la pluie ne commence à s’abattre si fortement, que l’épais brouillard avait empêché d’apercevoir les couleurs émises par les fumigènes. Le chef des unités qui supervisait l’expédition avait tiré un obus éclairant, ce qui avait arrêté la course de tout le monde. Les ordres étaient que chaque escouade aille s’abriter de la pluie dans les bâtiments abandonnés les plus proches.
- Aucun. Je comprends les pour et les contre et comment les choses doivent fonctionner.
- Ça ne serait pas grave si ça concernait seulement mon escouade, mais là, tout le Bataillon est dehors, en formation. Tu saisis? 
Un jeune garçon au nom d’Eren est assis par terre, ses bras entourant ses genoux. Il regarde vers le bas, situé dans ce donjon faiblement éclairé, qui fut un temps divisé par des barreaux. 
- Il ne faut pas que j’engendre de l’angoisse inutile aux escouades qui se méfient de mon “pouvoir de Titan”...
Exactement. Levi, l’officier supérieur, tient la lanterne, tournée vers lui. 
Eren porte encore son imperméable. Il ressemble à un chiot qui a été abandonné au bord de la route. 
Des gouttes de pluie gouttent sur lui et son fidèle froncement de sourcils est encore pire que d’habitude.
“Pour l’amour de dieu… Il ressemble à ses putains de mendiants de la ville souterraine. Il n’est plus celui qu’il était, il est complètement perdu, et maintenant il se laisse aller et fait juste tout ce qu’on lui ordonne. J’imagine qu’être appelé sans cesse “l’espoir de l’Humanité” est pour lui une plaie.”
Après un profond et long soupir, Levi lui donne un ordre.
- Enlève ce blouson trempé et passe-le moi. Je vais le mettre à sécher près du feu, là-haut.
- ...Oui chef.
Il retire son imperméable avec nonchalance puis l’essore avant de le confier à Levi. Les mains tremblantes et gelées d’Eren ne passent pas inaperçues. Levi appelle ses subordonnés qui se trouvent à l’étage. 
“... Je ne peux pas le laisser au fond du gouffre comme ça.”
- Petra! Va chercher Oluo et vient surveiller Eren.
- Oui Capitaine!
Petra descend et voit Eren avachi, l’air abattu, pendant que Levi ne sait absolument pas comment gérer cela. Elle comprend rapidement la situation.
- Compris. Capitaine... Nous devons le garder enfermé dans ce donjon jusqu’à ce que la pluie s’arrête? C’est un peu…
- C’est une situation temporaire. Hange va vérifier si la structure du château est assez solide pour supporter les transformations en Titan d’Eren… Une fois que j’aurai la confirmation, j’autoriserai Eren à sortir.
- C’est une bonne nouvelle. J’espère que tu seras bientôt libéré. Tes camarades sont aussi présents. Tu aimerais les voir?
- C’est vrai? J’aimerais, mais je ne sais pas si eux aussi voudraient…
- Ils seraient ravis de te voir! Cela fait un moment que vous vous trouvez dans des escouades différentes.
Levi tourne les talons et commence à s’en aller. Après avoir entendu les paroles encourageantes et joviales de Petra, il est convaincu, encore une fois, qu’il a fait le bon choix de la choisir en tant que membre de son escouade. 
- Allez, arrête de te morfondre. Le temps est déjà assez déprimant comme ça.
- D-désolé.
Alors qu’il prend les escaliers, Levi se retourne et perçoit qu’Eren semble légèrement plus détendu.
9 notes · View notes
syruppawnao · 4 years
Text
Story Obey me FR 1-15 (suite 1-13)
Levi - … D’accord ça suffi. Ça commence à me déprimer. En tout cas, je ne t’ai pas amené ici pour te parler de TSL. Je ne pense pas qu’il y ait de mal à se contenter de dire ce que tu sais déjà est vrai: Mammon est un salaud complet et absolu. Il est très important que tu comprennes cela. Alors je vais le dire une fois de plus. Mammon est un salaud sans valeur et sans espoir. Je lui ai prêté de l’argent et maintenant, je veux qu’il me rembourse. Mais étant donné le salaud qu’il est, il ne le fera pas. Je souhaiterais bien le forcer à le faire, mais malgré ses aspect pourri et l’inutilité qu’il est, Mammon reste le second plus âgé. Et en tant que troisième, peut importe mes efforts, je n’ai aucune chance contre lui. Tu te demandes pourquoi Mammon et moi nous somme devenue des ennemies ? Bien, c’est une longue histoire, c’est sûr. Mais je vais te l’expliquer, humain. Il y a très longtemps, Mammon a remporté un prix dans le cadre d'une campagne promotionnelle d’en une boutique spécialisée. Si vous avez acheté quelque chose, ils te permettent de mettre la main dans une boîte et de sortir un morceau de papier qui te dit ce que tu a gagné. Et le prix remporté par Mammon était une figurine Seraphina, quelque chose pour lequel je serais mort pour l’avoir. Mais, malgré le fait que Mammon ne s'y intéressait pas du tout, il a refusé de me le donner. Pourquoi demandes-tu ? Parce que je le voulais… c’est tout. C'était la seule raison. Je le voulais, et il a dit non simplement pour me tourmenter. Je veux dire, à quel point, c'est horrible?! Alors, je me suis mis à réfléchir… Mammon va finir par traiter Seraphina comme un truc inutile, telle un déchet.  C'est une évidence. Je peux peut-être gérer ça, s'il la laisse au moins dans son emballage d'origine, mais que se passe-t-il s'il la sort réellement de la boîte?! Il pourrait juste le faire ! Et s’il le fait, il aura de la poussière sur elle, non ?! 
Tumblr media
J'ai décidé que je devais sauver Seraphina, alors je me suis faufilé dans la chambre de Mammon au milieu de la nuit. Et que penses-tu que j'ai vu là-bas?! Tu ne vas pas le croire. Il n’a pas ouvert la boîte… Non, c’est bien pire que ça. Il ne l’avait même pas sorti du sac en plastique du magasin, qu’il l’avait jeté sur le sol de sa chambre. LE SOL ! Il a en fait laissé SERAPHINA sur le SOL! La Reine des Hauts Elfes elle-même ! Bien sûr, elle semble froide et orgueilleuse au début, mais une fois que vous arriver à être seul avec elle, vous découvrez qu’elle veut vraiment de l’affection, elle ne sait tout simplement pas comment l’admettre, et c’est tellement mignon ! Pourtant, Mammon vient de la jeter par terre ! Et je ne pense pas qu’il l’ait nettoyé depuis plusieurs mois. C'était couvert de déchets. Vieux récipients à ramen vides, mouchoirs avec morve séchée et… et crottes de nez entre autres. Des trucs étaient éparpillés partout. Et elle était là, allongée là, parmi tout ça ! Sur le plancher ! Jeté de côté dans un tas de bordel ! Comment OSAIT il ?! C'était tellement horrible que je l'ai juste perdu de vu, et j’ai fini par me mettre en colère. Je me dirigeai droit vers Mammon, qui dormait sur son lit. Puis j'ai soulevé ma jambe en l'air au-dessus de lui et j'ai ramené mon talon sur son ventre aussi fort que possible. Mais j’ai rapidement su qu’il n’était plus dans son lit.  Tout s'est passé si vite. Il se déplaçait à une vitesse incroyable. Il m'a attrapé, m'a pris dans ses bras et m'a jeté la tête la première sur le sol dans une pile d’habits. Et le pire, c'est qu'il était TOTALEMENT NUE !… Alors que je commençais à perdre connaissance, je me souviens avoir pensé… Pourquoi doit-il dormir nu ? Il pourrait au moins mettre des sous-vêtements. Je ne me souviens de rien d’autre après ça…Tu as vu à quelle vitesse il va toi aussi, n'est-ce pas ? Personne à part Lucifer ou Beel n’a ce genre de rapidité. Mais si, disons, un humain a conclu un pacte avec Mammon, et l’a ramener à son service… alors il devrait faire tout ce que l’humain lui dit. Ce qui veut dire que si tu conclues un pacte avec Mammon et que tu lui ordonnes de me rendre mon argent… il n’aurait pas d’autre choix que de le faire.
Tumblr media Tumblr media
Mc - Qu'est-ce qu'un pacte ? Levi - Un pacte, avec un démon… Tu n’as pas vu ça dans les films et les jeux ? Le démon prête sa force à un humain pour réaliser son souhait en échange de son âme. Mc - Je ne veux pas abandonner mon âme ! / C’est tellement cool ! Levi - Ce n’est pas toujours nécessaire. Cela dépend du pacte. Mais bon, tu devras donner QUELQUE CHOSE au démon, cela en vaut la peine, donc c'est pratiquement inévitable. Si tu ne veux pas abandonner ton âme, alors je vais te dire comment tu peux négocier avec Mammon. De plus, je suis sûr qu’il serait utile de l’avoir comme serviteur. Je veux dire, malgré le faite qu'il est horrible, il est toujours un démon puissant. Mais je parie que tu te sens déjà assez inquiet d'être traîné ici vers le Devildom. Je ne pense donc pas que cela finirait par être une mauvaise affaire pour toi non plus. Tu n'es pas d'accord ? MC - Ouais! Très bien, je vais essayer! / Je ne suis pas sûr de pouvoir y parvenir. / Comment pourrais-je procéder ? Levi - Je suppose que cela signifie que tu penses que mon plan pourrait fonctionner, non ? Excellent. Tu es peut-être un humain, mais quand même… tu semble être prometteur ! Quoi qu'il en soit, pour être honnête, je me fiche de ce que tu penses. Ce qui est important, c’est que j’ai un plan, et je vais te l’expliquer maintenant.  Alors, tais-toi et écoute. Si tu vas vers Mammon et lui demande de conclure un pacte avec toi, il ne sera jamais d’accord. Non, tu aura besoin d’un appât ... d'une monnaie d'échange. Tu vas aller lui offrir quelque chose en retour… Quelque chose qu'il veut tellement qu'il fera TOUT pour l’avoir. 
Tumblr media
SUITE
1 note · View note
fallenrazziel · 6 years
Text
Les Chroniques de Livaï #386 ~ POUR TE PROTEGER, J'IRAI EN ENFER (septembre 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Tumblr media
Les candidats s'enchaînent sans autre incident notable. Cependant, je remarque des tas de choses qui ne vont pas : des problèmes de postures, d'angle d'attaque, de plantés de grappin... Je sais que Erwin ne peut pas se permettre d'être très regardant sur la qualité des recrues, mais j'ai furieusement l'impression que ceux-là ont intégré le régiment faute de mieux. Ces bleus ne tiendraient pas plus de quelques minutes dans une mêlée. Je griffonne sur mon carnet des remarques notes qui feront leur effet.
Et voilà, je me disais... Y'en a un qui a failli percuter son copain... Je vais aller me poster par là-bas, Mike et Hanji couvrent déjà cette zone. Je m'élance de l'autre côté du terrain de vol et me pend à un arbre pas trop loin en attendant celle pour laquelle je suis venu. J'ai pas vraiment envie qu'elle me voit mais je me doute bien que les gars lui ont dit que je serais là.
Je retiens un bâillement mais je dois pas me relâcher si je veux éviter les accidents. Je suis des yeux un gamin a l'air particulièrement jeune, avec une grosse tignasse rousse, qui virevolte un moment autour du troisième mannequin. Il semble étudier la question, un peu trop longtemps à mon avis... Il aura jamais le temps de réfléchir comme ça en combat, il faut qu'il se bouge. Finalement, il prend une décision, se rapproche en cercles, et abat sa lame sur la nuque molle de sa cible. Un morceau de mousse vole dans les airs et le môme réprime difficilement sa joie.
Je continue de l'observer et tandis qu'il vole vers le prochain titan, je me rends compte qu'il a un problème ; il semble jouer avec ses gâchettes sans raison, et perd progressivement de l'allure. S'il touche le sol, c'est perdu pour lui. Son visage exprime l'ennui, puis la franche inquiétude, quand il reprend soudainement de la vitesse. Je me place à quelques mètres de lui pour voir ce qui cloche, mais il actionne une ultime fois ses gâchettes et file devant moi à une rapidité effrayante ! J'entends le bruit de sa bobine qui se détend, et ce son n'a rien de normal ! Merde ! Il file droit sur un arbre énorme ! Il faut que je l'arrête !
Je perçois son cri de terreur et essaie de le rattraper mais cette fois, je sais que je vais pas y arriver, il a trop d'avance et moi pas assez de temps ! Pourtant,tout semble se dérouler au ralenti, comme d'habitude, mais même ainsi sa vitesse est perceptible ; il a un pépin avec son matériel. Putain, il va finir en purée sur cet arbre, je veux pas voir ça...
Au moment où je détourne la tête, une silhouette sombre tournoie sur ma droite, jaillissant des arbres, et vient couper la trajectoire mortelle du gamin. Je manque de les percuter mais je redresse au dernier moment avant de me retourner en vol. Je m'agrippe à une branche et, la tête en bas, je regarde ce qui se passe. Une fille aux cheveux noirs a surgi tout d'un coup et sectionné le câble qui entraînait le môme à sa mort. A présent elle tient le corps évanoui de son camarade sous son bras et va se percher sur une branche de l'autre côté du parcours.
C'est elle. Je la reconnais. Il faut que je m'en mêle.
Je me pose à côté d'elle et elle me dévisage avec ses grands yeux noirs. Elle sait qui je suis, évidemment, mais elle ne se démonte pas. En un instant, c'est comme si on s'était compris. Je prends le gosse dans mes bras et lui ordonne de repartir afin de finir son test. Elle hoche la tête sans trembler et s'élance. J'observe un moment le pauvre miraculé et soupire de soulagement. Il est pas blessé, seulement choqué. J'aimerais examiner son dispositif mais je dois aussi l'observer, elle.
Elle trace son chemin vers chaque titans de la zone, et je remarque tout de suite chez elle une grâce particulière que je n'avais encore jamais notée chez les exploratrices. Pas même chez Greta. Elle sait se servir de sa taille supérieure à la moyenne pour trouver un équilibre parfait entre vitesse et puissance, et la bourre des titans de bois pleut au sol sous ses coups de lames précis. Ses bras fauchent avec régularité, presque avec indifférence, comme si tout ceci était trop facile pour elle.
Elle est très largement au-dessus du lot. Je me demande même si elle n'est pas meilleure que mes trois gars. C'est encore trop tôt pour le dire, mais... Comment ne l'ai-je pas remarquée plus tôt ? Qui l'a notée la dernière fois ? Faut vraiment être bourré ou con pour la saquer comme ça !...
Je dépose le gamin à terre près d'un bosquet, et retourne sur ses talons afin d'assister à la fin de sa performance. Je fais d'autres observations : elle n'effectue aucun mouvement inutile - le genre de truc que Erwin m'a souvent reproché -, chacun de ses gestes est calculé au centimètre pour faire mouche. Elle agit vite, dans l'instant, et à peine une cible éliminée, son regard porte déjà sur la suivante ; elle change ses lames seulement après les avoir usées jusqu'à la garde... Elle a toutes les qualités.
Bon sang, il me la faut.
Le test se termine. Il reste des candidats en arrière mais pour ma part, j'ai eu ce que je voulais. Je regrette pas, c'était magistral. Elle se pose près de ses camarades en attente et essuie son front en sueur. Ah, elle est bien humaine, tout de même. Mince, quand j'y pense... c'est tout à fait le genre de truc qu'on dit habituellement sur moi dans mon dos.
J'atterris auprès d'elle et elle me salue avec respect. Ca va, repos. Ton nom c'est Nadja, c'est ça ? Je peux enfin la détailler un peu plus. Elle est effectivement assez grande, et plus âgée que les autres. Son âge se voit un peu, mais pas trop. Elle a de longs cheveux noirs en queue de cheval, des yeux noirs aussi, un visage ovale, un front haut. Un physique assez passe-partout en fait. Quand elle se détend enfin, ses traits s'arrondissent et lui donnent un air plus bienveillant. Cette fille est capable de donner le change sur ce qu'elle ressent vraiment. Sa timidité s'exprime davantage quand je me mets à lui poser des questions ; plus pour la forme qu'autre chose, je sais pas mal de trucs déjà.
Elle me dit qu'elle s'était engagée à l'origine dans la garnison afin d'être médecin. Oui, je sais ça. Mais que les temps ayant changés, elle s'est sentie plus utile dans le bataillon. Sans indiscrétion, tu as fini combien à la promotion ? Seconde, qu'elle répond. C'est pas que j'y attache de l'importance, mais pourquoi avoir choisi la garnison si tu pouvais aller dans les brigades ? Elle répond que la corruption y est trop répandue et qu'elle aurait passé son temps à faire la police. Mouais, pas faux... Faut dire que Monsieur Moustache fait rien pour que ça change... Non, rien, oublie ça. Et donc c'est la seule raison qui t'a fait venir chez les explorateurs ?
Elle regarde ses pieds et vacille un peu, l'air indécis, avant de me donner une réponse claire. En vérité, c'est la décision de Erd et Gunther qui l'a décidée. Elle est la soeur de la fiancée de Erd et celle-ci lui a demandé de devenir exploratrice afin de veiller sur son petit ami. Elle me supplie de ne pas lui dire, il serait furieux. Je pense qu'il s'en doute déjà... C'est... très généreux de ta part d'avoir fait ce choix. Mais je suis étonné : tu es très forte pour déglinguer des titans. En tout cas ceux-là. C'est inné ou bien tu t'es entraînée toute seule plus souvent que les autres ?
Nadja répond qu'elle a toujours été plus douée que la moyenne mais que tuer des titans ne lui disait rien. Elle me révèle qu'elle en a très peur et que la vue du sang la terrifie. Etrange pour un médecin... mais je peux comprendre ça, j'aime pas ça non plus. Comment expliques-tu tes derniers résultats ? Ils étaient franchement médiocres... C'était mérité ou bien... ?
Elle me révèle qu'elle a agi en sorte de ne pas trop se faire remarquer afin de ne pas aller au front. Elle voulait rester ici à soigner les gens et non aller au combat. Mais... c'est sur le terrain que les soldats ont besoin d'être sauvés. Les médecins qui sont en plus de bons combattants sont très demandés, Gratia a dû te le dire. En plus, tu as une aptitude naturelle à sentir quand tes camarades sont en danger ; j'ai vu comme tu as sauvé ce pauvre gars...
Nadja m'explique qu'elle avait déjà remarqué que la bobine de ce soldat faisait un drôle de bruit quelques minutes avant le décollage et elle le lui a fait remarquer. Mais comme il ne voulait pas manquer le test, il ne l'a pas écoutée et ne l'a pas fait vérifier. Elle soupçonne que sa bobine devait être défectueuse. Alors elle s'est arrangée pour décoller juste après lui, réduisant les distances de sécurité réglementaires, afin de s'assurer qu'il aurait pas de problème. Ainsi, elle a pu agir instantanément quand ses doutes se sont concrétisés. Quand elle dit ça, une expression très particulière apparaît sur son visage, et pendant un instant, elle me rappelle quelqu'un... Une personne qui m'était très chère mais je n'arrive pas à me souvenir exactement... Je ne la laisse pas deviner mon trouble.
Impressionnant. Tu as été capable de mener à bien ton propre test tout en veillant sur un de tes camarades. C'est rare. Enfin, je dis ça, mais...  ça me fait penser à quelqu'un, tiens... Y a si longtemps... Je plonge un moment dans mes pensées et Nadja m'interpelle. Elle me demande si Erd va aller au combat pour la prochaine expédition. Bien évidemment, il fait partie de mon escouade. Il reste une place libre, tu le sais... Elle hoche la tête mais semble encore indécise.
Ecoute, je suis disposé à te recruter si tu es d'accord, mais je dois encore te tester avec les vraies mochetés, tu vois ce que je veux dire ? Elle sursaute et je suis quasiment sûr de voir ses genoux trembler. Relax, à mon avis, tu auras pas de problème. Et puis on sera là. La peur des titans, c'est un truc qui se maîtrise. Je dois juste demander l'autorisation à Erwin de t'emmener à Rose pour une séance entre nous. Si tu es partante, dis-le.
Elle hésite mais finit par accepter. Elle ajoute que si elle veut protéger Erd, comme promis à sa soeur, il faudra bien qu'elle y aille. Super. Je suis sûr que tu seras parfaite. Enfin, je veux dire... reste comme tu es. Elle me salue encore une fois et tourne les talons pour rejoindre son groupe.
En la voyant s'éloigner, je me dis qu'on a vachement de choses en commun. Vraiment, je m'attendais pas à ça. Il faudra lui faire vaincre sa peur des titans et tout sera au poil. Je vais devoir travailler Erwin pour qu'il accepte de me laisser les emmener là-bas.
10 notes · View notes
christophe76460 · 2 years
Text
Tumblr media
Que la paix de notre Seigneur Jésus Christ soit avec chacun de nous – Amen !
Je viens ce matin t’exhorter à donner ta vie à Jésus Christ le Véritable DIEU.
Saches que la vie est plus longue que l’existence, l’existence prend fin à la mort, mais la vie continue après la mort.
Nous devons tous chaque souffle et chaque battement de notre cœur à DIEU
"Car tous ont péché, et sont privés de la gloire de DIEU." Dit la parole Romains 3:23 Il n'y a aucun homme droit, non pas un seul:" Romains 3:10 Je ne suis pas juste, vous n'êtes pas juste, nous sommes tous imparfaits, nous avons tous des défauts, des péché découlant du péché qui est en nous.
il n'y a pas un homme juste sur la terre, qui fasse le bien et qui ne pèche pas." Ecclésiaste 7:20.
Nous serons jugés par DIEU, le Juste et Saint par Excellence, qui connaît notre cœur.
Dieu hait le péché, et le péché c’est le plein droit que nous nous donnons à nous posséder nous-même, à vivre hors des recommandations ou ordonnances de DIEU Notre Créateur.
Il est très important de comprendre que vous êtes pécheurs, perdus et condamnés, le sens du péché donné ci-dessus est clair dans notre entendement.
Si nous nous accrochons à notre raison, à notre philosophie, à gaspiller notre existence sans chercher nous-même la vérité qui justifie notre existence véritablement, c’est que nous refusons de donner notre vie à Jésus Christ. Personne ne peut entrer dans le royaume de DIEU sans avoir reçu Jésus Christ ici-bas sur la terre. Soyons humble et comprenons cette vérité.
L'humilité est essentielle pour notre ouverture à DIEU.
Le Seigneur Jésus a vécu une vie sans péché, il n'a commis aucun péché, son modèle de vie dérangeait les traditions et manières de vivre, fondées sur les mensonges engendrés par le péché ;
ils l'ont battu, ils l’ont blessé, ils se sont moqués de lui et l'ont cloué sur une croix. Tous les péchés que vous avez fait, tous les péchés que j'ai fait, il les a portés sur Lui, il a été puni pour tous nos péchés. Puis ils ont pris son corps quand il est mort, et le mirent dans un tombeau, Jésus est mort pour le pardon de nos péchés. Trois jours plus tard, il est ressuscité des morts. Il a montré à ses disciples les trous dans ses mains et pieds, enfin il partit dans royaume céleste. ce n'est un conte, c'est une réalité dont l'histoire est témoin.
Vivre sans donner sa vie à Jésus Christ, c’est être sous les condamnations du Péché, c’est mépriser l’amour juste qu’il nous a manifesté au travers de l’œuvre de la rédemption.
Je t’aime mon frère, je t’aime ma sœur, saches que tu es précieux aux yeux de DIEU le créateur !
Moi j’ai eu la grâce de répondre à la grâce de DIEU, s’il te plait, viens à la grâce du Salut aujourd'hui avant qu'il soit tard.
0 notes
lepassagerdelanuit · 7 years
Photo
Tumblr media
TU SERAS UN HOMME, MON FILS Célèbre poème de Rudyard Kipling, écrit en 1910. AVANT-PROPOS Voici le célèbre poème “If-” de Rudyard Kipling (1910) traduit de l’anglais par André Maurois (1918). Ce texte n’est pas écrit par un homme, mais il a été inspiré à un homme. SI… TU SERAS UN HOMME, MON FILS Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties Sans un geste et sans un soupir ; Si tu peux être amant sans être fou d’amour, Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre, Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour, Pourtant lutter et te défendre ; Si tu peux supporter d’entendre tes paroles Travesties par des gueux pour exciter des sots, Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles Sans mentir toi-même d’un mot ; Si tu peux rester digne en étant populaire, Si tu peux rester peuple en conseillant les rois, Et si tu peux aimer tous tes amis en frère, Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ; Si tu sais méditer, observer et connaitre, Sans jamais devenir sceptique ou destructeur, Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maitre, Penser sans n’être qu’un penseur ; Si tu peux être dur sans jamais être en rage, Si tu peux être brave et jamais imprudent, Si tu sais être bon, si tu sais être sage, Sans être moral ni pédant ; Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite Et recevoir ces deux menteurs d’un même front, Si tu peux conserver ton courage et ta tête Quand tous les autres les perdront, Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Seront à tout jamais tes esclaves soumis, Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire Tu seras un homme, mon fils. EN COMPLÉMENT : LE POÈME ORIGINAL EN ANGLAIS If you can keep your head when all about you Are losing theirs and blaming it on you, If you can trust yourself when all men doubt you. But make allowance for their doubting too; If you can wait and not be tired by waiting. Or being lied about, don’t deal in lies, Or being hated, don’t give way to hating, And yet don’t look too good, nor talk too wise: If you can dream —and not make dreams your master If you can think —and not make thoughts your aim If you can meet Triumph and Disaster And treat those two impostors just the same; If you can bear to hear the truth you’ve spoken Twisted by knaves to make a trap for fools. Or watch the things you gave your life to broken, And stoop and build’em up with worn-out tools: If you can make one heap of all your winnings And risk it on one turn of pitch-and-toss, And lose, and start again at your beginnings And never breathe a word about your loss; If you can force your heart and nerve and sinew To serve your turn long after they are gone, And so hold on when there is nothing in you Except the Will which says to them: “Hold on!” If you can talk with crowds and keep your virtue, Or walk with Kings —nor lose the common touch, If neither foes nor loving friends can hurt you, If all men count with you, but none too much; If you can fill the unforgiving minute, With sixty seconds’ worth of distance run. Yours is the Earth and everything that’s in it, And —which is more— you’ll be a Man, my son! TRADUCTION PAR JULES CASTIER (1949) Cette traduction s’approche du texte initial, sans être littérale puisqu’elle est en vers. À la différence de Jules Castier, André Maurois a réécrit et réinterprété le poème en fonction de la culture et de la sensibilité françaises, ce qui lui donne cet élan si particulier. Si tu peux rester calme alors que, sur ta route, Un chacun perd la tête, et met le blâme en toi ; Si tu gardes confiance alors que chacun doute, Mais sans leur en vouloir de leur manque de foi ; Si l’attente, pour toi, ne cause trop grand-peine : Si, entendant mentir, toi-même tu ne mens, Ou si, étant haï, tu ignores la haine, Sans avoir l’air trop bon, ni parler trop sagement ; Si tu rêves, — sans faire des rêves ton pilastre ; Si tu penses, — sans faire de penser toute leçon ; Si tu sais rencontrer Triomphe ou bien Désastre, Et traiter ces trompeurs de la même façon ; Si tu peux supporter tes vérités bien nettes Tordues par les coquins pour mieux duper les sots, Ou voir tout ce qui fut ton but brisé en miettes, Et te baisser, pour prendre et trier les morceaux ; Si tu peux faire un tas de tous tes gains suprêmes Et le risquer à pile ou face, — en un seul coup — Et perdre — et repartir comme à tes débuts mêmes, Sans murmurer un mot de ta perte au va-tout ; Si tu forces ton coeur, tes nerfs, et ton jarret À servir à tes fins malgré leur abandon, Et que tu tiennes bon quand tout vient à l’arrêt, Hormis la Volonté qui ordonne : “Tiens bon !” Si tu vas dans la foule sans orgueil à tout rompre, Ou frayes avec les rois sans te croire un héros ; Si l’ami ni l’ennemi ne peuvent te corrompre ; Si tout homme, pour toi, compte, mais nul par trop ; Si tu sais bien remplir chaque minute implacable De soixante secondes de chemins accomplis, À toi sera la Terre et son bien délectable, Et, — bien mieux — tu seras un Homme, mon fils. AUTRE TRADUCTION PAR GERMAINE BERNARD-CHERCHEVSKY (1942) Cette traduction est la plus respectueuse du texte original, elle est en alexandrin sans rime, mais n’arrive pas à transcrire son entrain. Pourtant, le poème prend autant aux tripes l’Anglais lisant le poème original que le Français lisant la version d’André Maurois ; la traduction est un art bien difficile. Si tu restes ton maitre alors qu’autour de toi Nul n’est resté le sien, et que chacun t’accuse ; Si tu peux te fier à toi quand tous en doutent, En faisant cependant sa part juste à leur doute ; Si tu sais patienter sans lasser ta patience, Si, sachant qu’on te ment, tu sais ne pas mentir ; Ou, sachant qu’on te hait, tu sais ne pas haïr, Sans avoir l’air trop bon ou paraitre trop sage ; Si tu aimes rêver sans t’asservir au rêve ; Si, aimant la pensée, tu n’en fais pas ton but, Si tu peux affronter, et triomphe, et désastre, Et traiter en égaux ces deux traîtres égaux ; Si tu peux endurer de voir la vérité Que tu as proclamée, masquée et déformée Par les plus bas valets en pièges pour les sots, Si voyant s’écrouler l’œuvre qui fut ta vie, Tu peux la rebâtir de tes outils usés ; Si tu peux rassembler tout ce que tu conquis Mettre ce tout en jeu sur un seul coup de dés, Perdre et recommencer du point d’où tu partis Sans jamais dire un mot de ce qui fut perdu ; Si tu peux obliger ton cœur, tes nerfs, ta moelle À te servir encore quand ils ont cessé d’être, Si tu restes debout quand tout s’écroule en toi Sauf une volonté qui sait survivre à tout ; Si t’adressant aux foules tu gardes ta vertu ; Si, fréquentant les Rois, tu sais rester toi-même, Si ton plus cher ami, si ton pire ennemi Sont tous deux impuissants à te blesser au cœur, Si tout homme avec toi compte sans trop compter ; Si tu sais mettre en la minute inexorable Exactement pesées les soixante secondes Alors la Terre est tienne et tout ce qu’elle porte Et mieux encore tu seras un homme mon fils ! COMMENTAIRES Il est parfois des textes qui sonnent juste, car ils font vibrer notre âme et notre cœur, et réveiller l’humain sublime et noble qui sommeille en nous. Ce poème est célèbre, il a influencé tant de lecteurs. Certains n’en mémorisent qu’une phrase, d’autres l’utilisent comme guide de vie. Vous en avez peut-être déjà entendu parler, mais l’avez-vous vraiment lu ? Prenez le poème couplet par couplet et demandez-vous si cela vous concerne, êtes-vous comme cela, est-ce que vous pouvez faire mieux ? Lisez-le et ressentez-le. Je suis sûr que vous en retiendrez quelque chose et qu’il vous aidera à évoluer. Pour bien comprendre ce texte aujourd’hui, il faut replacer le poème dans son contexte. Écrit à la fin du 19e siècle, il célèbre les vertus d’un stoïcisme sous l’ère victorienne britannique où il était noble de retenir ses émotions et de dominer ses passions. Cette société distinguait l’homme fort, intrépide et endurci, de l’homme faible, esclave de ses sentiments. Aujourd’hui, l’interprétation que je fais de ce poème est différente. Il n’est plus question de stoïcisme. Nous sommes des êtres sensibles, nous ressentons le plaisir et la douleur. Il est alors respectable d’exprimer ses émotions et ses peines. Toutefois, le texte appelle au courage de celui qui subit une épreuve. Bien qu’on ne choisisse pas la survenue d’un évènement douloureux, d’une infortune ou d’une situation, on choisit comment y réagir au lieu de la subir et de s’apitoyer sur son sort. Même abattu par le destin, l’homme doit se relever pour redevenir souverain de sa vie. C’est le message que je retiens.
23 notes · View notes
yes-bernie-stuff · 5 years
Quote
ShalomIsraël
Comme un tison sauvé du feu De Jérusalem, Pasteur Gérald FRUHINSHOLZ Le 18 août, l'on commémorait la libération du Camp de Drancy, triste anniversaire de ce lieu qui fut le principal camp d'internement des Juifs avant leur déportation vers les camps de la mort nazis. Avant Drancy, il y a eu le "Vel d'Hiv", le fameux Vélodrome d'Hiver parisien qui fut également le lieu où furent "parqués" 13.152 Juifs parisiensdont 4.000 enfants. 7.000 policiers français  "mèneront à bien" cette rafle, la rafle du Vel d'Hiv - une tâche indélébile dans l'histoire de la France. Alors que l'on sait que peu reviendront d'Auschwitz, l'histoire de Meïra Barer, un bébé ayant échappé à cet enfer, est intéressante à plus d'un titre - son livre met déjà l'accent sur ces enfants "sauvés" par le hasard ou la Providence, et montre également que parmi les policiers français - il y avait des Justes. Enfin, ce livre parle de ces gens qui bien que n'ayant pas vécu l'enfer de la Shoah, vivent leur vie "à l'ombre" d'une Shoah ayant dévoré toute leur famille, leur identité, leurs racines. Comment se reconstruire après un tel cataclysme, alors que l'on n'a même pas le statut de victime ou "rescapée de la Shoah"... Après tout, Meïra n'a pas vécu l'enfer des camps de la mort. Et pourtant, cette Shoah lui colle toujours à la peau. Lisons l'histoire peu commune d'un bébé "comme un tison sauvé du feu" - c'est le combat de Meïra, "la rebelle" - aujourd'hui citoyenne israélienne, engagée notamment dans Aloumim,  l'association des enfants cachés en France. [...] "Contrairement aux enfants plus âgés, j'étais dénuée de la connaissance d'un passé familial, de celle de mes parents, grands-parents et de leurs amis ; je ne possédais pas de souvenirs que j'aurais pu conserver précieusement afin de m'en nourrir et de m'y réchauffer.Pour moi, il n'y a pas eu « d'avant ». J'ai été directement plongée dans l'inconnu, l'abandon, la solitude et la peur du « pendant » de la guerre. J'ai dû ensuite me confronter seule au silence de « l'après » celui d'une famille traumatisée, ignorant ce qu'est une identité juive heureuse et niant ma souffrance. « Elle était si petite qu'elle ne se souvient de rien » disait-on de moi ; parce qu'à la fin de la guerre, je ne suis encore qu'une toute petite fille, on ajoute: « Elle ne peut pas avoir souffert comme nous ». La rage de ne pas être comprise et Ia rage d'être dénigrée se surajoutèrent à celle d'avoir été abandonnée, et m'ont longtemps poussée vers des comportements d'écorchée.Rage accrue encore, parce qu'après le vol de ma petite enfance, j'ai évolué, comme de très nombreux anciens Enfants cachés, dans une famille travaillée par des fantômes, une famille décimée où la parole était muselée. Sans que l'on ait eu besoin de me le dire, je savais qu'il était « interdit » de poser des questions. Ma mère avait vécu dans la frayeur et la clandestinité, séparée de ses enfants, elle avait perdu son mari, ses parents, ses frères ; je n'ai compris que beaucoup plus tard qu'elle était, comme moi, cloîtrée dans sa propre souffrance, dans une douleur dont je lui renvoyais le reflet comme si j'en étais le miroir. Rage aussi que notre solitude et notre détresse aient été ignorées si longtemps même par ceux qui se targuaient d'être des « spécialistes de la Shoah », comme si notre destin - était d'être occulté ad vitam aeternam. Mais non, ce ne pouvait être le mien ! J'étais et resterai une rebelle. C'est ce qui m'a sauvée quand j'étais bébé, c'est ce qui a continué à me sauver tout au long de ma vie. [...] (p 143 du livre "Comme un tison sauvé du feu", Ed les 3 colonnes - 17 euros) Israël, le "tison sauvé du feu"Cette histoire comme celle de tant de Juifs épargnés dans l'histoire du peuple juif, nous place à la fois devant l'ignominie d'hommes capables du pire, mais aussi devant un mystère incroyable, celui du miracle de la renaissance d'Israël. Meïra raconte : "C'est en Israël, capitale plurimillénaire de la Terre, au sein de mon Peuple, et de ma Nation retrouvée, que ce récit de mes combats perdus ou gagnés a pu être conté. "Comme un tison sauvé du feu" est une ode à la vie". il y a un autre mystère, celui-là divin. Meïra a emprunté le titre de son livre à la Bible. C'est le prophète Zacharie qui parle de Josué le sacrificateur qui est ce "tison arraché du feu" (Zach 3:2). Josué se tient devant l'Ange de l'Eternel, avec des vêtements sales, comme des guenilles, c'est Israël d'une époque terrible, un peuple réduit à rien, mis en pièces par des ennemis féroces. L'Ange ordonne alors de revêtir Josué "d'habits de fête" et d'ôter toute opprobre, toute iniquité...  "En un jour" dit la Bible, Dieu rétablira Josué/Israël.L'Etat hébreu qui fut rétabli le 14 mai 1948  "en un jour",  est  aujourd'hui une puissance parmi les plus grandes de la planète, et il est devenu une bénédiction pour le monde entier par toute son inventivité, sa technologie, et son énergie bouillonnante. Meïra est l'un des nombreux témoins juifs de l'Histoire qui résume cette capacité de passer du statut de victime au statut de pionnier au sein d'une nation qui a des projets de Vie.  Boris Cyrulnik, neuro-psychiatre français a médiatisé le concept de résilience en psychologie, à partir de l'observation des survivants des camps de concentration capables de se reconstruire - Israël est ce témoin de l'Histoire ayant pu traverser les siècles malgré les pogroms, l'Inquisition, et la Shoah quand tous les autres peuples ont disparu... Et dans cette Histoire que la Bible rapporte, Dieu est infiniment présent - le Dieu Créateur de l'Humanité déroule Son plan de Rédemption et de Paix pour tous les hommes. La souffrance et la mort font partie de cette Histoire, mais au bout du compte, c'est la Vie qui triomphe. L'ouvrage de Meïra Barer n'est pas seulement une biographie, c'est un livre de vie... et de combat - "contre l'antisémitisme, l'Islamisme" et la bêtise humaine. Meïra est une vraie fille d'Israël, combattant toutes les idées fausses et la désinformation pour avertir la prochaine génération : "Je réalise ma chance. Je suis à même d'agir, je fais partie d'une Nation qui se bat..., je ne me sens pas une victime sans défense ; je suis cependant inquiète pour mes enfants et petits-enfants qui vivent à Paris, et je suis ébahie  par l'inconscience de l'Europe devant le péril (islamique)"... (p.178) Merci Meïra, pour cette "ode à la vie" « SHALOM ISRAËL » à l'adresse suivante : - SHALOM ISRAËL - Chez Mme MANCEAU M. 9 avenue Gaston Boissier 78220 Viroflay - France
Tumblr media Tumblr media
0 notes
Text
à celle que j’aime et sait à quel point son amour fatigue
Comme chaque jour, après seulement une heure de sommeil, 20h de travail, une soirée arrosée, je me réveille facilement, je prend ma voiture je sors avec toutes la charge du monde mon carnet d'adresse et l'agenda de mes Rendez vous, mon job de la journée et surtout ce que je pourrais pas faire.. ce que je ne pourrais pas faire c'est de voir les gens que j’aime.. Connaitre la femme de ma vie.. Plein de travail et pas de vie.. mes jours et nuits passent en ayant l’impression d’être un chien de traîneaux devant l’obligation de courir assez vite que possible sans cesse sans murmures, sans arrêt et sans pose de guerriers, sans sommeil récupérateur, c’était un jour comme les autres avec un temps de mistral ressemblant à celui du lac de Lausanne le ciel bleu dégagé avec un froid glacial du moins chez nous à Tunis parlant d’un 1er Novembre.. un novembre pas comme les autres qui me rappelle du film sweet november toujours vu et jamais égalé il faisait beau je téléphonais à ma manager qui est une fille en couple qui a certainement eu une soirée arrosée et elle ne risque pas de décrocher sur mes appels matinaux de 08H je prend une pose de chaque matin dans ma voiture j’écris un texte sur spotted une application branché pour parler de ma journée en anonymat être seul célèbre photographe professionnel qui ne manque rien de tout sauf une femme qu’il peut aimer celle qui peut l’accompagner durant ses balades solitaires avec son chien adoré celle que j’attendais depuis mon jeune âge depuis mes 10 ans.. 
Je faisais un peu de retard par rapport à mon heure du départ j’ai fini mon post sur spotted, j’ai mis la première vitesse et je prenais ma route; 30 minutes en voiture c’étais le temps que je prenais pour arriver au boulot à temps et vu le retard j’étais obligé de dépasser la vitesse permise sur la route de mon boulot en roulant en toutes vitesse il y’avait une seule voiture qui me semblait de loin courait de la même vitesse que la mienne une C3 noir elle doublait les voitures une après l’autre je faisais de même en suivant le même rythme on était tout deux en retard à ce qu’il parait.. en s’approchant petit à petit tout en essayant de la dépasser j’étais incapable vu les conditions routières mais cette approche m’a permis de voir de plus près la réflexion sur les rétroviseurs un visage qui ne peut être que d’un fée ! retrouver un tel visage sur ma route vers le boulot c’étais comme avoir trouvé un ange dans l’enfer! je me suis rapproché mes pulsations cardiaques ne font que hausser ma décharge d’adrénaline commence à faire l’affaire et enfin on s’est retrouvé au stop , j’ n’avais aucune chance de la rattraper et je faisais pour une fois le délinquant j’ai touché sa voiture dans l’espoir de pouvoir lui parler et signer un constat à l’amiable! hélas elle était pressé au point de n’avoir fait aucune réaction elle continue sa route tout en me regardant à travers son rétroviseur central, je continue encore mon chemin juste derrière elle qui n’avait l’intention ni de vérifier les dégâts ni de s’arrêter pour inspecter sa voiture.. et soudain on s’est arrêté au feu l’un près de l’autre j’ai ouvert mes vitres et je lui ai parlé: Mademoiselle! tu m’as touché la voiture! elle tourne sa tête envers moi et elle me répond calmement: je suis désolée; un visage jamais vu; la peau saine qui reflète la lumière soft du jour ! des yeux colorés comme les couleurs des plages des îles paradisiaques de Papouasie nouvelle guinée ou les vagues des mers de l’ile kurimajima; des cheveux bruns raides et sauvages! une chemise jeans sur un pull que je pouvais pas apercevoir elle m’a séduit elle m’a terrifié par ce que je ressentais elle m’a bouleversé puis  elle mettait les gaz et elle s’en allait.. c’était la première et la dernière fois que je l’ai vu car je devais virer à droite pour aller là où je devrais aller.. je prenais mon téléphone je notais l’immatriculation de sa voiture et je me suis fait arrêté par un policier pour infraction et utilisation de portable en conduisant et avec ca en parlant au policier je pouvais pas m’empêcher de lui laisser attendre jusqu’à ce que je note l’immatriculation sur un bout de papier blanc (le reste d’une ordonnance de mon ancien patient.. ) et pour la même occasion je tape sur mon portable je poste un statut de recherche de cette femme sur spotted puisque cette application sert à trouver la personne que vous avez croisé et que vous cherchez l’indentité: ‘’ tu viens de me toucher la voiture au feu des jardin d’elmanzah vers citée Ennaser tu étais dans une C3 Noir ou Bleu nuit  matricule 8635 Tunis 140 c’est la première fois qu’on me touche la voiture tout en me sentant content de ça j’étais l’homme portant la tenue de bloc en bleu dans une Ford fiesta Titanium série 175 Bleue location pour société je t’ai parlé et que je t’ai dis que tu m’as touché au Stop je suis fou de ton charme si tu es là manifeste toi”…
Depuis ce moment je n’arrêtais plus d’en penser, je me suis allé au service je suis entré la cervelle prise, perdu dans la beauté du paysage que je viens d’admirer, le regard triste de cette femme joint avec sa beauté indescriptible; je n’ai pas pu l’enlever de mes pensées, certes c’est le coup de foudre dont j’ai toujours entendu parler, j’attendais ma rentrée et en étant sur la route de mon retour je téléphonais à un ami mes cette fois je me suis garé pour éviter l’infraction je lui ai demandé pour une fois un service et il était bien sur content de me le rendre.. il travaille à la centrale de la police de circulation et il pouvait me trouver l’identité de cette femme mais il m’a demandé de temporiser car le fait de passe la plaque de police la femme en question devrait être arrêté si elle a été mise à la recherche pour infraction ou amende je lui demandé d’oublier l’histoire je suis rentré chez moi tout en pensant à ses yeux; pour une fois dans ma vie j’ai fait ca pour une femme inconnu une femme qui m’a surpris une femme qui m’a comblé le regard et l’esprit durant 3 secondes du temps.. 
j’ai repris mon PC et j’ai mis l’immatricule sur le site gratuit de flash radar tunisie j’ai essayé de trouver un nom; une pièce d’identité ou une adresse mais c’était impossible de trouver ses traces.. j’ai fermé l’ordinateur et je n’ai pu toucher aucune photo à retoucher de mes derniers shooting, j’ai éteint le PC et je me suis porté au salon de thé de mon quartier là où je retrouve mes amis chaque jour en étant sur la route je téléphonais à mes amis cherchant quelqu’un qui connait cette fameuse C3 ! personne ne sait si cette voiture existe dans ma citée.. j’ai descendu de ma voiture et je n’ai parlé avec personne après mon salut; j’étais perdu dans mes souvenirs de 3 secondes mon ami me demanda ce que je cherche je lui ai raconté l’histoire et il m’a demandé si je suis un fou qui veut trouver une femme inconnu qui a aperçu sur la route et que je n’ai vu que pendant 3 secondes tout en me réconciliant en me rappelant que dieu pourrait tout faire pour moi si le Maktoub voudrait bien qu’on se rencontre de nouveau je lui ai répondu: “oui tu as raison” tout en étant sûr que je la verrai plus surtout quand on m’a assuré que cette voiture n’existe pas dans mon quartier.. je suis resté un laps du temps avec eux et la terre commence à me sembler étouffante trop serrée et très invivable, je me suis levé et je suis rentré chez moi tout en espérant la revoir un jour même pour quelque secondes car j’ai eu le sentiment que c’était la femme que dieu garda pour moi durant mes 30 ans de vie.. et ceci c’étais ma première nuit sans elle.. la nuit d’un 1er novembre.. j’ai repris mon ordinateur j’ai tapé ‘’The lucky one” de Zac Efron et j’ai regardé le film pour le 6ème fois et je me suis endormis sur l’espoir de l’oublier en commençant une nouvelle journée et c’est ce qui s’est pas passé le 2 novembre en me réveillant de mon sommeil non récupérateur en ouvrant mes yeux je me suis rappelé d’elle et je trouvais que je me suis réveillé avec un retard de 20 minutes de mon heure d ‘hier quand je l’ai croisé; je saute de mon lit  je mets n’importe quels habits et je me met mon casaque bleu je file sans me doucher ; sur la route j’étais pressé pour gagner mon travail à temps ce qui n’était pas possible car même si avec ce décalage de temps j’ai vu sa voiture brusquement roulant au sens contraire que moi vers 08H50 du matin sur la même route qu’hier j’ai freiné comme un fou j’ai dévié en bas de côté j’ai fait le tour et j’ai suivie la C3 ! au fond de moi je me suis dit ce que je fais est grâve je ne suis ni pervers ni délinquant qui doit s’entretenir comme ca ! mais j’ai tout fait pour mes actions soient le plus discrets que possible; la route mené était de 30km en totalité j’ai pas voulu l’arrêter sur la route parce que c’est mal vu chez nous j’ai décidé de ne m’arrêter que dans un seul cas recevoir un appel de mon chef de service ou bien aboutir à connaitre la maison où habite la femme qui a pris mon coeur! après 30km de parcours et de poursuite la voiture s’est arrêté devant une grand maison entourée de verdure dans un endroit très calme un ensemble de ferme dans une zone rurale plein de fleurs d’oiseau et de verdure même en automne. J’ai descendu de ma voiture et je me suis dirigé vers elle et j’ai trouvé que c’était une autre femme quinquagénaire au volant; j’ai pas hésité de lui dire: - ‘’Bonjour Madame’’ ,quinquagénaire 
- Elle m’a répondu: Bonjour mon fils comment allez vous 
- je vais bien madame merci mais j’ai un petit soucis je vous ai suivi depuis 30km pour en parler 
- Elle: j’espère que tout va bien avez vous besoin de moi? soucieuse! 
- Non rien de grave madame c’est juste que cette voiture était conduite hier par une fille si je ne me trompe pas et cette fille a touché ma voiture et elle est partie 
- Elle: ôh mon dieu c’est ma fille et elle m’a pas parlé de ca mais est ce que vous voulez qu’on signe un constat? 
- Non Madame en fait je vous ai poursuit afin de vous parler de ça mais pour vous informer que j’ai vraiment besoin de connaitre votre fille qui m’a bouleversé et à qui je n’arrête pas de penser depuis hier.
- Elle souris avec un visage plus décontracter elle me répond et c’était pour ça que tu t’es tapé toutes cette route et que tu vas être en retard pour ton travail?
- Oui Madame tout ne souriant répond-je
- j’aurais aimé pouvoir t’aider jeune homme mais je crois quand même que ma fille n’a pas vraiment la tête pour ca elle étudie encore et elle est encore jeune.
- ne me dites pas qu’Elle est encore lycéenne? demande-je 
- Non elle a 23 ans elle va finir cette année elle fait des études en pilotage et elle étudie au Menzah9 et c’est sa route de chaque jour là où vous être croisé 
- je vous jure madame que c’était la première fois que je l’apercois et je vous garantie que si j’ l’avais vu avant j’aurais été venu chez vous depuis longtemps, on dit chez nous qu’un homme pourra montrer sa bonne intention quand il vient de la porte non pas de la fenêtre et moi je suis venu parler avec la maman et plus courageux que ca pour montrer ma bonne foi on meurt. Pouvez vous Madame me filer son  numéro son nom ou son compte facebook?
- Elle s’excuse en me disant que sa fille avait quelqu’un dans sa vie ! et c’était comme si j’ai eu un coup de marteau sur ma tête elle m’a secoué et une vague de sueurs m’a remplis le corps.. et je lui ai dit je sais très bien que je n’ai jamais été chanceux et avec ça je n’ai jamais appris à baisser les bras dès le premier obstacle: mais est elle mariée madame? en l’interrogeant elle se souriait tout en m’affirmant non elle n’est ni fiancé ni mariée
- Donc pour moi j’aurais toujours l’espoir jusqu’à la veille de son voyage de noce si elle pense vraiment se marier.. répond-je ; mais est ce que vous allez me laisser reprendre ma route sans même me donner son prénom? 
- Je suis vraiment désolé mon fils mais tu sais très bien maintenant où la trouver et quand.. 
- Je vous remercie madame et je suis content d’avoir rencontré la mère de la fille qui m’a fait rêvé.. pourquoi vous avez donné naissance à cet ange pour qu’elle finisse de me rendre fou! disais je en rigolant 
- Bonne chance mon fils et merci pour l’effort que tu as fait pour la retrouver. mais tu m’as pas dit quel âge as tu et tu travailles en quoi
- j’ai 29 ans et bientôt 30 madame et je suis anesthésiste et physiothérapeute et photographe professionnel à la fois. 
- ravis mon fils bon courage et bonne continuation. 
j’ai repris ma route tout en étant content , je m’arrête et je tourne ma tête toutes les secondes en conduisant à 10km/h pour pouvoir remplir mes yeux de sa maison en imaginant comment elle a vécu là bas, comment elle a passé son enfance, où elle jouait avec sa poupée et où se trouve vraiment sa chambre ou sa fenêtre. je suis arrivé en retard d’une heure quinze minutes au travail et la surveillante de mon service voulait des explications j’avais pas le choix j’étais obligé de lui raconté n’importe quel histoire et elle été convaincue puisque tout le monde sait que j’ai de l’assiduité et que je suis très impliqué au service. jusqu’à ce moment je ne connais rien sur elle sauf son lieu de résidence ni son prénom ni son numéro ni le prénom de sa maman elle aussi elle ne sait rien sur moi.. et c’est ce qui entrave mon pronostic.. je prend mon téléphone et j’appelle ma manager je lui demande de me chercher si elle trouve un de ses contacts étudiant à l’airline flight academy elle s’excuse elle ne connait aucun pilote de ligne, je reprend mon smartphone et j’appelle mon beau frère puisqu’il habitait là bas dans son quartier quand il était jeune il me confirme qu’il connait la maison puisqu’il faisait du sport là bas et la marche en pleine nature mais il n’a aucune idée sur la famille ni la fille en question mais il me promet de se renseigner tout en me donnant un ultimatum de deux jours ; entre autre je n’arrête pas de fouiller sur les page de pilotage en Tunisie dans l’espoir de retrouver son profil un commentaire un like ou autre de sa part mais négatif.. la fille semble asocial ou qui n’a peut être pas un compte facebook ni instagram; je m’arrête pour un instant et je me suis dis qu’est ce que t’es en train de faire pourquoi ne pas poster ce qui s’est passé sur spotted peut être qu’elle peut savoir qu’il s’agit de moi cette fois! je prend mon téléphone et je publie un statut tout en mentionnant ce qui s’est passé avec sa mère en racontant tout les détails, je reçois plus que 17 messages de femmes qui me félicitaient de mon courage il y’avait celles qui m’ont encouragé il y’avait celles qui attendaient des nouvelles de ma recherche depuis la veille, il y’avait celles qui m’ont conseillé de m’éloigner si elle a quelqu’un, j’ai reçu des messages de partout sauf d’elle de la fille en question .. je commence à perdre l'espoir mais au fond de moi je connais déjà la maison en cas de désespoir je reviendrai chez elle avec tout le courage qu'un coup de foudre peut créer.. je prépare mon matériel je téléphone à ma manager pour qu'elle appelle mes assistants pour s'organiser et sortir faire un shooting de couple,.. pour une fois de ma vie j'ai imaginé une femme à la place de la cliente que je prend en photo j'ai imaginé que je shoote la fille en question, je me suis demandé quel est le type de sa voix? Quel genre de vêtement porte-t-elle quel type de caractère a-t-elle? Je fini le shooting mélancolique et je rentre plus tard super fatigué ayant les douleurs habituels au dos et pieds.. , je prend mon ordinateur et je tape tous les prénoms féminins tunisiens présent dans ma mémoire je tape et je vérifie si jamais je tombe par hasard sur son visage et son nom, mais en vain.. je m'endors ayant l'ordinateur en main.. et je me réveille en pleine forme après seulement deux heures de sommeil.. je me prépare je me change et je prend ma route.. je croise une troisième fois sa mère sur mon chemin mais cette fois il y’a pas pourquoi lui parler tout compte réglés de son côté la seule responsable c’est sa fille; je rentre à temps au boulot cette fois ci je prend en charge mes patients et je prend mon tél durant ma pose café je téléphone à mon beau frère Ahmat! il me répond et il m’informe qu’il a des choses à me raconter à mon retour ces heures d’attentes que je devrais attendre sont les plus longues de ma vie entière, j’arrive enfin chez moi je trouve Ahmet devant la maison dit-il: ‘’ Mais tu es fou! sais tu à quelle famille es tu allé! sais tu la gravité de ce que tu viens de faire! tu es allé seul à la maison de Nabil! le père de la fille que tu cherches et que tu penses aimer! mais tu as pris un risque d’être plié sur 3, son père et ses oncles sont très conservateurs et ils ne peuvent pas être ouverts à ce genre de gaminerie ! ‘’ ; “ mes amis sont resté stupéfiais devant ton courage si on l’appelle pas folie d’un homme qui a 30 ans et qui se la joue encore adolescent ‘’ 
“ je trouve que je n’ai rien fait de grâve Ahmet ce que j’ai voulu faire c’est de suivre mon destin et trouver la femme que je pense avoir aimé depuis la première seconde de notre rencontre !” répond-je
“ je ne suis pas contre ce que tu as fait mais je voudrais que tu sache que personne n’oserait le faire de son quartier !” ajoute-il 
‘‘ Ahmet tout ca ne compte pas pour moi la fille ne semble pas être enfermée ou conservatrice elle est belle elle porte une chemise branchée elle mettait du makeup et elle se faisait belle et sa mère non plus’‘ 
‘‘ Oui mon gars certainement que sa mère savait que t’étais un idiot et que tu faisais ca sans penser aux conséquences ‘‘
‘‘ j’étais moi même Ahmet c toute l’histoire et maintenant dis moi comment elle s’appelle ‘‘ 
‘‘ je n’ai  pas encore eu son prénom Béchir d’ailleurs personne de mes contacts ne le sait tandis que j’ai pu avoir les prénoms de sa meilleures amie et les identités de ses oncles  tu pourras chercher sur les réseaux sociaux et suivre les listes d’amis et j’espère qu’on pourra trouver une passerelle’‘ 
“ Merci Ahmet je n’oublierai jamais tes efforts , tu viens de m’offrir un aide précieux je te cache pas que cette femme m’a bouleversé , elle m’a rendu fou de son visage, je n’arrête plus d’en penser je m’embrouille et elle est devenu du jour au lendemain ma passion..’‘ 
‘‘ t’inquiète pas je suis passé d’une période pareille avant d’épouser ta soeur Sarah et je sais très bien ce que veut dire l’amour et le coup de foudre, sois sur que je crois en toi et je crois à tes sentiments je ne t’ai jamais vu autant content et ca se voit que tu es passionné par cette femme. 
Il prend son téléphone il ouvre la barre de recherche et il tape Salma et il s’avère que c’est le profil de la meilleurs amie de mon amour inconnue mais malheureusement après une heure de recherche on trouve qu’elle met un niveau haut de confidentialité qui nous laisse pas fouiller sans sa liste d’amies ni de voir le contenu de son ‘’mur’’ facebook; on passe à la recherche des noms des ses oncles et le résultat est aussi négatif , son père ne semble pas aussi avoir un compte facebook; je commence à reperdre espoir et mes yeux virent vers la tristesse quand je les regardent sur le retroviseur de ma voiture, je m’arrête une seconde et je demande à Ahmet d’arrêter la recherche jusqu’à ce que je ramène mon ordinateur puisque les outils de recherche sont plus développés.; il refuse et il m’informe qu’il a oublié le prénom de son oncle le plus jeune et qu’il doit téléphoner à son frère Chokri pour s’informer il l’appelle il lui répond son prénom est Makrem; il tape le nom il trouve son profil entre autres je pris dieu et je croise les doigts pour qu’on puisse trouve sa liste d’ami accessible et c’était le cas on ouvre la liste malgrés que l’écran du smartphone était trop petit on fouille et soudain mon coeur commence à accelerer son rythme je vois son profil celui en 4ème rangé dis-je Ahmet c’est elle s’il te plait clic sur sa photo ! et je la vois ! je la vois la femme qui a touché ma voiture et mon fond la femme qui m’a déstabilisé dans un laps de temps l’inconnue est là ! elle s’appelle Haifa!... son prénom en arabe signifie la belle femme ayant la taille mince comme celles des top modèles ! elle est plus belle que j’ai cru ! ses yeux ressemblent aux vagues de la plage de Zanzibar colorés en bleu/vert/gris ils son visage reflète une lumière du jamais vu elle expulse de Energie positive de son sourire discret sur sa photo de profil ; des cheveux chatins ni raides ni flous ressemblant à la couleur du champs de blé au avant le coucher du soleil; une chemise jeans branchée la même du premier novembre, avec tes sourcils dessinés volumineux et chatins aussi; un grain de beauté sous ses lèvres et en dessus du menton; sa peau nette brute et saine très proche de la couleur de l’eau de roche tellement elle est clair; elle simple et magnifique à la fois pas trop sophistiqué charmante 
1 note · View note
shalomelohim · 4 years
Text
Pourquoi Yahshua a-t-il jeûné dans un désert pendant 40 jours ?
Quelle est la signification de ce jeûne ?
Nous allons nous poser cette question à deux niveaux :
- Pourquoi 40 jours et non 3 comme la reine Esther ou 10 comme Daniel ?
- Pourquoi dans un désert plutôt que dans une maison ?
“ Alors Yahshua fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. “ (Luc 4:1 et 2)
Nous constatons que Yahshua n'a pas choisi ce jeûne, ni le lieu, ni la durée, ni d’être tenté. Il n’était sûrement pas équipé d’une toile de tente, ni d’un matelas pneumatique, ni d’un lecteur de cd, ni de Smarphone.
Nous relevons la docilité et la flexibilité de Yahshua entre les mains du Ruah Ha Kodesh.
Il fut conduit par le Ruah Ha Kodesh dans le désert, pourquoi ? Pour être tenté par le diable pendant 40 jours.
Tenté signifie : mettre à l’épreuve, éprouver, dans le but de certifier une ou des qualités, ou voir comment une personne se conduit, essayer ou éprouver la foi, la vertu, le caractère d’une personne, par la séduction du péché, être sollicité à pécher par des tentations du diable.
Plus tard, dans le jardin de Gethsémané, Yahshua va être tenté jusqu’au sang. Yahshua devait tout connaître de la condition humaine, être tenté en toutes choses sans succomber.
Ce n’est jamais Elohim qui nous tente :
“ Que personne, lorsqu’il est mis à l’épreuve, ne dise : « C’est Elohim qui me met à l’épreuve. » Car Elohim ne peut être mis à l’épreuve par le mal, et lui–même ne met personne à l’épreuve. “ (Jacques 1:13)
Le désert signifie : région désolée, inhabitée, être abandonné des autres, privé de l’aide et de la protection des autres, en particulier d’amis, de relations.
Yahshua avait-il besoin d’être tenté par Satan ?
Pour lui-même non. Pour le peuple Hébreu et pour nous païens, oui. Satan cherche à détruire ce peuple, il sait que s'il le domine, il dominera tous les peuples de la terre y compris nous païens, car le salut vient des juifs.
C'est la raison pour laquelle il va tenter de tuer Yahshua à la naissance. Yahshua avec Marie et Joseph devra fuir en Égypte pour échapper à la colère d'Hérode qui ne peut supporter la présence d'un autre roi en Israël.
. Yahshua résistera et fera mourir les œuvres de la chair, là où le peuple Hébreux est tombé. . Yahshua va donner un exemple de la marche par l'Esprit alors que le peuple Hébreu a échoué, dans le désert, malgré la présence du Ruah Ha Kodesh se manifestant sous la forme d’une colonne de feu la nuit et d’une nuée le jour.
Cet événement se situe juste après son baptême donné par Jean-Baptiste. Souvenons-nous que le ciel s'est ouvert ce jour-là, alors qu'il était fermé depuis plus de quatre siècles.
“ Une voix venant du ciel s'est fait entendre au-dessus de lui : Et voici, les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit d’Elohim descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui–ci est mon Fils bien–aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. “ (Matthieu 3:15b à 17)
Sa mission a commencé ce jour-là. Avait-il besoin d'un baptême de repentance ? Non, il est venu pour accomplir toute justice.  La justice d’Elohim représente l'expression de tout ce qu’Elohim demande et approuve. Elle est manifestée de façon absolue en Yahshua lui-même, qui a satisfait à notre place à toutes les exigences de la loi.
C’est là que pour la première fois, Yahshua s'est identifié à nous pécheurs, sans être coupable. C'est là qu'il a commencé à mourir à lui-même. Ce jour-là, il a commencé à prendre le joug de la mort sous lequel nous étions. S'il avait raté ce premier rendez-vous, toute sa mission aurait échoué. L'œuvre accomplie sur la croix n'aurait servi à rien. Il fallait un juste qui accomplisse totalement la loi afin qu'elle cesse de nous accuser, de nous rendre coupable devant Elohim.
Où Yahshua a-t-il accompli son œuvre de rédemption ?
A la croix ? Oui et non car Golgotha marque la fin, l’accomplissement final par la puissance du sang répandu et c’est là que se révèle toute la nature de l’Agneau de Dieu. Yahshua avait commencé son œuvre bien avant. Chaque jour de ses trois années et demie de ministère porte l’empreinte de la croix, de la mort et du renoncement à lui-même. Chaque jour, il s’est chargé de sa croix.
“ Le lendemain du baptême de Yahshua, Jean-Baptiste reçoit cette révélation en voyant Yahshua venir à lui : Le lendemain, il vit Yahshua venant à lui, et il dit : Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. “ (Jean 1:29)
Yahshua mis sa vie sur l’autel dés le début de son ministère, sans jamais en descendre malgré toutes les pressions exercées contre lui. La mission de Yahshua, comme Agneau d’Elohim sur la terre, a bien commencé ce jour-là et se termine par la crucifixion. Il est temps de sortir de la doctrine Constantinienne et de cet esprit religieux qui nous fait porter nos regards sur « Pâques » ou la résurrection. Certes la résurrection est importante, mais n’amputons pas la mission de Yahshua. Revenons à la source, la Bible qui met toute la lumière sur la Pâque et l’Agneau sacrifié ainsi que toute l’importance du sang. Oui repentons-nous et sortons de cette doctrine diabolique. Car le diable déteste l’œuvre rédemptrice du sang et de l’Agneau de Dieu.
Les tentations subies par Yahshua pendant ce jeûne
La Bible relate plus particulièrement trois tentations, dans le récit du jeûne ou trois reprises où Yahshua devait gagner la victoire sur l'ennemi.
1. La première tentation nous est présentée à la fin du jeûne. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur, s’étant approché, lui dit :
“ Si tu es Fils d’Elohim, ordonne que ces pierres deviennent des pains. Yahshua répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche d’Elohim. “ (Matthieu 4:2 à 4)
Ici, dans ce dernier verset Yahshua cite :
“ Le pain ne suffit pas à faire vivre l’homme. Celui–ci a besoin aussi de toutes les paroles qui sortent de la bouche d’Elohim. “ (Deutéronome 8:3b)
Nous remarquons que dans cette tentation Yahshua a été tenté au niveau de la nourriture du corps, de la convoitise de la chair et de l’obéissance à la Parole qui sort de la bouche d’Elohim.
2. La deuxième tentation nous la trouvons dans ces versets :
“ Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple, et lui dit : Si tu es Fils d’Elohim, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ; Et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Yahshua lui dit : Il est aussi écrit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Elohim. “ (Matthieu 4:5 à 7)
Nous retiendrons plus spécialement ce passage « si tu es le Fils d’Elohim… »
Yahshua a été éprouvé au niveau de son identité par le doute : SI… Yahshua souligne également l’importance de ne pas tenter le Seigneur ou de pas le provoquer, selon les traductions ou tu n’essaieras pas de forcer la main de ton Elohim. Ici, Yahshua cite :
“ Vous ne tenterez point YHWH, votre Elohim, comme vous l’avez tenté à Massa. “ (Deutéronome 6:16)
Tenter, ici, signifie : éprouver le caractère d’Elohim et son pouvoir.
3. Voici la troisième tentation :
“ Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. Yahshua lui dit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Elohim, et tu le serviras lui seul. Alors le diable le laissa. Et voici, des anges vinrent auprès de Yahshua, et le servirent. “ (Matthieu 4:8 à 11)
Ces versets nous montrent que Yahshua a été tenté au niveau de la convoitise du monde, de la gloire du monde et surtout au niveau de l’adoration. Le diable, la recherche pour lui-même surtout de la part de Yahshua, c’est la créature qui cherche l’adoration de la part de son créateur.
Yahshua est d’abord venu pour la maison d’Israël, pourquoi ?
Yahshua nous dit qu'il est d'abord venu pour les brebis perdues de la maison d'Israël ou du peuple d'Israël :
“ N’allez pas vers les païens, et n’entrez pas dans les villes des Samaritains ; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Allez, prêchez, et dites : Le royaume des cieux est proche. “ (Matthieu 10:5b à 7)
Yahshua est venu donner un nouvel ADN à Israël dont nous sommes bénéficiaires aujourd’hui.
YHWH s'est choisi un peuple qui devait porter l'empreinte de son cœur. Il n'a pas choisi le plus grand ou le plus fort, ni le meilleur. Toutefois ce peuple bénéficie d’un appel personnalisé et d’une promesse particulière :
“ Vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël. “ (Exode 19:6)
“ YHWH, Elohim, ton Elohim, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez ! “ (Deutéronome 18:15)
Nous, aujourd’hui nous savons que ce prophète comme Moïse et dont nous parle ce verset, c’est Yahshua. C’est la raison pour laquelle Jean-Baptiste, en prison, envoie ses disciples vers Yahshua qui lui pose cette question :
“ Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? “ (Matthieu 11:3)
La Bible nous apprend que ce peuple a passé plus de quatre siècles en esclavage en Égypte.
Égypte signifie : oppresseurs, terres de dépression
YHWH se prépare un libérateur en sauvant un enfant de la mort : Moïse qui va conduire son peuple vers la terre promise : Canaan, en vivant de grands miracles, l'ouverture de la mer Rouge afin que le peuple traverse à pied sec, le Ruah Ha Kodesh qui  les conduit d'une manière visible la nuit et le jour pendant 40 ans.
Le peuple Hébreu se retrouve dans un désert afin de se décontaminer de toute l'influence reçue en Égypte ou de subir une « détox » dans son âme des semences reçues en Egypte. Arrivé au mont Sinaï, la montagne d’Elohim le peuple reçoit ses commandements qui représentent un mode d'emploi pour sa vie, afin de vivre dans la bénédiction et dans la volonté de YHWH.
Le peuple commence à murmurer rapidement : dans le désert, contrairement à l’Egypte il ne voit pas de sépulcre, ne trouve pas d'eau à boire. Ou l’eau devient amère par leurs murmures, leur contestation :
“ Le peuple murmura contre Moïse, en disant : Que boirons-nous ? Moïse cria à YHWH, et YHWH lui indiqua un bois, qu’il jeta dans l’eau. Et l’eau devint douce. “ (Exode 15:24 et 25a)
Le bois qui adoucit les eaux annonce la croix de Yahshua, capable d’ôter toute l’amertume des expériences qui nous contrarient ou nous amènent à murmurer. La Bible nous dit que Yahshua l’Agneau d’Elohim n’a point ouvert la bouche. Murmurer signifie obséder quelqu’un par des plaintes incessantes.
YHWH les nourrit avec la manne chaque jour. C'est une nourriture très équilibrée qui n'apporte aucun désordre dans l'organisme. Elle ne fait pas grossir, ne contient pas de gluten, ni de conservateur ou de colorant. Chaque jour elle se renouvelle sans effort, il suffit de la ramasser. Rapidement le peuple se plaint de cette misérable nourriture, il regrette les oignons, les aulx, les concombres, la viande de la captivité.
Le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d’Israël fut saisi de convoitise ; et même les enfants d’Israël recommencèrent à pleurer et dirent :
“ Qui nous donnera de la viande à manger ? Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Egypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx. Maintenant, notre âme est desséchée : plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne. “ (Nombres 11:4 à 6)
Le peuple confond désir et convoitise :
“ car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde.  “ (1 Jean 2:16)
Convoitise, selon le dictionnaire petit Robert, signifie : désir immodéré de posséder ou de manger quelque chose, dévorer des yeux, désirer avec avidité : l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables.
“ Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume d’Elohim. “ (Galates 5:21)
Par ses plaintes, ce peuple provoque la colère de YHWH :
“ YHWH fit souffler de la mer un vent, qui amena des cailles, et les répandit sur le camp. Pendant tout ce jour et toute la nuit, et pendant toute la journée du lendemain, le peuple se leva et ramassa les cailles ; celui qui en avait ramassé le moins en avait dix homers. Ils les étendirent pour eux autour du camp. Comme la chair était encore entre leurs dents sans être mâchée, la colère de YHWH s’enflamma contre le peuple, et YHWH frappa le peuple d’une très grande plaie. “ (Nombres 11:31a : 32 et 33)
Après la réception des 10 commandements le peuple doute des promesses de YHWH, à la suite du rapport négatif de 10 espions sur 12 envoyés par Moïse, en reconnaissance de la terre promise. Le fruit de leur incrédulité va prolonger la traversée du désert de 11 jours à 40 années. Et tous ceux de la génération sortie d'Égypte vont mourir dans le désert.
*** Le jeûne de Yahshua au désert nous montre que ce passage, n’est pas un lieu où l’on doit y mourir, mais en sortir victorieux. Sauf si nous contestons, voilà le premier acte de rachat de Yahshua. ***
Dans tout cela nous identifions l'influence de Satan qui emploie ses ruses et ses mensonges afin de faire échouer le plan d’Elohim.
Il sait que dans ce peuple va naître un Shilo, un rédempteur, un sauveur selon la parole prophétique donnée par Jacob à son fils Juda :
“ Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne le Schilo, Et que les peuples lui obéissent. “ (Genèse 49:10)
Ce verset contient deux promesses :
1. Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, cela signifie que la royauté ne s’éloignera pas de Juda et, 2. annonce le roi Yahshua.
Jusqu’à ce que vienne le Shilo, c'est-à-dire le rédempteur.
Souvenons-nous également de :
“ Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle–ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. “ (Genèse 3:15)
L’accomplissement de ces promesses passe par le peuple Hébreu et notamment par la tribu de Juda.
Tu lui blesseras le talon nous annonce Jacob l'usurpateur qui lors de la naissance saisit son frère aîné Ésaü par le talon. Jacob signifie également qui supplante, trompe, dresse une embuscade, dupe. Dans cette signification nous retrouvons tous les traits et agissements de Satan qui constamment cherche à dresser des embuscades à Yahshua, ou le supplanter, le tromper, le conduire à la croix.
Maintenant nous avons trouvé la réponse à chacune de nos questions du départ et de leurs différents aspects. Nous constatons que ce peuple s'est rebellé contre le plan de Dieu, dans un désert alors que YHWH nous y conduit dans le but de nous attirer à lui et de nous faire grandir : voilà la première réponse à nos questions :
*** Yahshua a été conduit au désert afin de désarmer Satan, parce que le peuple, y avait échoué.
Les 40 jours de jeûne rachètent les 40 années d'échecs, c'est-à-dire un jour pour une année. N’oublions pas que Yahshua est l’Agneau immolé dès la fondation du monde. Yahshua a été tenté par Satan, non seulement trois fois mais chaque jour pendant les 40 jours du jeûne.
Nous nous souvenons que dans la première tentation Yahshua a été tenté au niveau de la nourriture parce que le peuple Hébreu avait murmuré contre la manne, l'eau amère, le manque de viande…et toutes ses convoitises.
La deuxième tentation, nous rappelons que nous la trouvons dans : Matthieu 4:5 à 7. Nous retiendrons plus spécialement ce passage « si tu es le Fils d’Elohim… »
Par ces paroles de Satan Yahshua a connu la tentation au niveau de son identité, parce que le peuple avait douté de son identité, des promesses d’Elohim lors du rapport des 10 espions : Mais les hommes qui y étaient allés avec lui dirent : Nous ne pouvons pas monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous.
Et ils décrièrent devant les enfants d’Israël le pays qu’ils avaient exploré. Ils dirent :
“ Le pays que nous avons parcouru, pour l’explorer est un pays qui dévore ses habitants ; tous ceux que nous y avons vus sont des hommes d’une haute taille ; et nous y avons vu les géants, enfants d’Anak, de la race des géants ; nous étions à nos yeux et aux leurs comme des sauterelles. “ (Nombres 13:31 à 33)
Le peuple se construit un veau d'or, qui représente un dieu d'Égypte, qu'il adore…
Le peuple, voyant que Moïse tardait à descendre de la montagne, s’assembla autour d’Aaron, et lui dit :
“ Allons ! Fais-nous un dieu qui marche devant nous, car ce Moïse, cet homme qui nous a fait sortir du pays d’Egypte, nous ne savons ce qu’il est devenu.  Aaron leur dit : Otez les anneaux d’or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez–les-moi. Et tous ôtèrent les anneaux d’or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron. Il les reçut de leurs mains, jeta l’or dans un moule, et fit un veau en métal fondu. Et ils dirent : Israël ! voici ton dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Egypte. Lorsque Aaron vit cela, il bâtit un autel devant lui, et il s’écria : Demain, il y aura fête en l’honneur de YHWH ! “ (Exode 32:1 à 5)
Moïse passe 40 jours sur la montagne, le peuple n'a pu tenir pendant cette absence de Moïse. Par contre Yahshua passe le test des quarante jours et le réussi.
Le peuple demande à Aaron de construire un veau d'or dans le but de l'adorer. Le veau d'or représente un dieu d'Égypte. Ceci consiste en un culte idolâtre et une désobéissance au deuxième commandement d’Elohim :
“ Tu n’auras par d'autre Elohim.”
Yahshua est tenté au niveau de l'adoration que le tentateur recherche pour lui-même en lui offrant, en contrepartie toute la gloire du monde. Il sait que si Yahshua accepte la moindre possession ne serait-ce qu'un lacet  de chaussures, il obtient l'adoration de Yahshua. Si tu te prosternes et m'adores, c'est la plus grande des tentations parce que le diable a réussi à faire adorer le veau d'or dans le désert.
Yahshua a racheté toutes les faiblesses, toutes les rebellions, tous les manques du peuple Hébreu, dans tous les domaines alors le diable le quitte.
Ceci est écrit dans la Bible, pour notre instruction, notre édification.
Sommes-nous mieux que le peuple Hébreu ?
“ Quoi donc ! Sommes-nous plus excellents ? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l’empire du péché, selon qu’il est écrit : Il n’y a point de juste, Pas même un seul. Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Elohim. “ (Romains 3:9 et 10:19)
Nous allons prendre un exemple : le peuple Hébreu a murmuré, nous en connaissons les conséquences, nous arrive t-il de murmurer ou d’être négatif ? De notre bouche sort-il des paroles contraires aux principes du royaume d’Elohim ?
Avouons que certaines sont plus des semences qui font prospérer le royaume des ténèbres que le royaume d’Elohim. Elles attirent la malédiction sur nos vies, dans notre famille, notre travail, notre pays :
“ Nous bronchons tous de plusieurs manières. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride. “ (Jacques 3:2)
(Qui de nous fait des fautes sur bien des points et de bien des manières. Celui qui ne commettrait jamais de faute dans ses paroles serait un homme parvenu à l’état d’adulte, capable de maîtriser aussi son corps tout entier. Version Parole vivante)
Broncher signifie : faire trébucher ou tomber quelqu’un, trébucher soi-même, errer, faire une erreur, pécher, tomber dans la misère, devenir misérable, broncher contre Elohim ou une personne, une situation, ne pas marcher droit, marquer de la résistance, de la mauvaise humeur, manifester de l'opposition, de la révolte, de la rébellion, être bourru, ruer dans les brancards.
Yahshua nous dit encore :
“ N’y a–t-il pas douze heures au jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche point, parce qu’il voit la lumière de ce monde ; mais, si quelqu’un marche pendant la nuit, il bronche, parce que la lumière n’est pas en lui. “ (Jean 11:9 et 10)
“ C'est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. “ (2 Pierre 1:10)
“ toutes choses sans murmures ni hésitations.” (Philippiens 2:14)
Ici en Grec murmurer signifie : manifester un déplaisir secret, non avoué ouvertement, toutefois il peut être manifesté en aparté.
Quand nous murmurons nous nous aigrissons, l’amertume se présente à la porte de notre cœur, le ressentiment et la propre justice sont en chemin. Quand nous prononçons le mot « murmure » nous entendons : mur… mur… Cela nous donne deux murs.
Murmurer nous amène à établir un mur entre nous et la personne contre qui nous murmurons. Les murmures répétés révèlent en nous un cœur de fils ainé de la parabole, qui ne travaille pas à l’extension du royaume du Père et nous sortent de sa maison.
Les murmures qui sortent de notre bouche creusent notre tombe et ralentissent la marche du peuple d’Elohim ou le corps de Yahshua, à moins de nous repentir. Le murmure témoigne d’une attitude fausse devant Elohim, car un homme n’est pas honnête devant Elohim si, tout en obéissant extérieurement aux commandements, il murmure dans son cœur :
“ Ce sont des gens qui murmurent, qui se plaignent de leur sort, qui marchent selon leurs convoitises, qui ont à la bouche des paroles hautaines, qui admirent les personnes par motif d’intérêt. “ (Jude 16)
Nous allons prendre un exemple dans le livre des Nombres. Myriam et Aaron, sœur et frère de Moïse murmurent contre lui parce qu’il a épousé une femme qui n’est pas du peuple hébreu.
“ Marie et Aaron parlèrent contre Moïse. Ils dirent : Est-ce seulement par Moïse que YHWH parle ? N’est-ce pas aussi par nous qu’il parle ? “
Yahshua a expié et racheté pour tous nos murmures.
Comment ?
“ Il a été maltraité et opprimé, et il n’a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent ; il n’a point ouvert la bouche. “ (Esaïe 53:7)
Jamais de la bouche de Yahshua il n’est sorti de paroles négatives, de condamnation ou de doute :
“ Et tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche, et ils disaient : N’est-ce pas le fils de Joseph ? “ (Luc 4:22)
Source : parolevivante.net
0 notes
jreg75 · 4 years
Text
Quand on coupe l’internet du Cachemir
Comme les montagnes enneigées et les prairies herbeuses, les hommes armés font partie du paysage du Cachemire. Certains sont des flics, certains de l'armée indienne et certains appartiennent à une force de contre-insurrection. Seuls les habitants, qui ont grandi avec ces hommes qui patrouillent dans les rues depuis des générations, peuvent dire qui est qui. Par une froide matinée d'hiver fin janvier, une douzaine de ces hommes armés se tenaient sur le toit d'un restaurant d'un étage à Srinagar, la plus grande ville du Cachemire et la capitale d'été de la région, et regardaient le trafic en dessous. Je les ai regardés regarder ma voiture, leurs corps se découpant sur un ciel d'acier. Des blocs de neige bordaient la route, et alors que ma voiture pénétrait au cœur de la ville, mon souffle se fit sentir en bouffées brumeuses. Cependant, quand j'ai sorti instinctivement mon téléphone pour vérifier la météo, c'était inutile: depuis le 5 août, les autorités indiennes maintiennent la population du Cachemire dans une panne de courant numérique, restreignant la plupart des accès à Internet. À 205 jours et plus, c'est la fermeture d'Internet la plus longue de toute démocratie jusqu'à présent, sept mois en mars. Cela signifie pas d'e-mail. Pas de WhatsApp. Pas de cartes. Et pas de temps. Le 5 août, le gouvernement indien, dirigé par le Premier ministre Narendra Modi, a révoqué l'article 370 de la constitution indienne, qui accordait à l'État à majorité musulmane du Jammu-et-Cachemire une certaine autonomie. Le gouvernement a divisé l'État, une région contestée entre l'Inde et le Pakistan, en deux territoires. Les partisans du parti Bharatiya Janata de Modi ont salué cette décision, tandis que les Cachemiris, dont beaucoup souhaitent voir le Cachemire rejoindre le Pakistan ou devenir indépendant, étaient en colère. Pour empêcher l'opposition publique de se transformer en rébellion ouverte, le gouvernement indien a arrêté des politiciens cachemiris, arrêté des milliers de militants et d'universitaires et imposé une interruption totale des communications. Du jour au lendemain, les téléphones portables et les téléphones fixes ont cessé de fonctionner, les lignes à large bande ont été gelées et la messagerie texte a cessé. Au cours des six derniers mois, le gouvernement a assoupli certaines de ces restrictions: les téléphones fixes sont revenus après cinq semaines, et en octobre, les personnes qui avaient des connexions mobiles postpayées ont découvert qu'elles pouvaient à nouveau passer des appels. Le mois dernier, les SMS ont été autorisés à nouveau, et finalement de larges pans du Cachemire ont pu accéder, à des vitesses glaciales, à quelques centaines de sites Web approuvés par le gouvernement - qui excluaient les plateformes de médias sociaux comme Facebook et Twitter, et les applications de messagerie comme WhatsApp. Le verrouillage se poursuit malgré la décision de la Cour suprême de l'Inde, en janvier, de juger illégale la suspension illimitée des services Internet. Cette fermeture d'Internet est une violation des droits humains », a déclaré Irfan Mehraj, chercheur à la Jammu Kashmir Coalition of Civil Society, une fédération d'organisations de défense des droits humains au Cachemire qui publie chaque année un rapport sur la situation des droits humains au Cachemire. C'est pour briser la volonté du peuple cachemirien. » Alors, je suis allé voir ce que la fermeture a fait - les hommes d'affaires suppliant la police de rétablir l'accès, les étudiants partageant clandestinement des vidéos, les médecins incapables de faire leur travail, et partout, les hommes armés. Presque chaque semaine depuis août, Isma Salaria a fait le trajet de six miles depuis son domicile à Srinagar jusqu'au siège de la police de Jammu-et-Cachemire. Le service de police fortement gardé opère dans un bâtiment moderne et tentaculaire bordé de vitres bleues brillantes et d'un toit bleu en pente. À chaque visite, des hommes l'ont fouettée une demi-douzaine de fois. Elle persiste pour une raison simple: sans accès à Internet, son entreprise, un centre où les étudiants de la vallée passent des examens en ligne comme le TOEFL, a presque fermé ses portes. Incapable de faire face à la masse salariale, elle a dû licencier 20 de ses 23 employés. L'une des rares femmes à posséder une entreprise technologique dans la région, elle est devenue désespérée. J'ai plaidé tant de fois devant les autorités », dit-elle derrière un bureau en bois dans une pièce exiguë qui est son bureau depuis huit ans. Je leur ai dit de nous le donner sur un seul ordinateur portable. Je leur ai dit: "Suivez l'utilisation de cet ordinateur si vous le souhaitez." Mais non. Ils n'ont pas bougé. C'est la pire chose qui puisse arriver à mon entreprise. » Je m'envolais pour New Delhi depuis Srinagar deux fois par semaine juste pour vérifier mes e-mails. » L'accès à Internet au Cachemire montre où vous vous situez dans la hiérarchie sociale: si vous êtes puissant, vous l'avez; si vous ne l'êtes pas, vous ne le faites pas. Lorsque j'ai interviewé un officier supérieur de police à Kupwara, il a suspendu notre conversation à mi-chemin pour parler à son père dans une autre partie du pays lors d'un appel vidéo WhatsApp - parce que les responsables de l'application des lois sont parmi ceux qui sont au sommet. Selon une ordonnance du gouvernement du Jammu-et-Cachemire, le gouvernement dispose de 844 terminaux électroniques »et 69 guichets spéciaux pour les touristes - relativement élevés dans l'ordre hiérarchique - à travers la région pour réserver des billets de train et d'avion. Mais personne ne semblait savoir où en trouver; quand je le fais enfin, c'est sans personnel et inutilisable. Le bureau de Salaria est situé à Rangreth, une zone à la périphérie de Srinagar que les habitants appellent la Silicon Valley du Cachemire. C'est une étendue de terre de quelques kilomètres de long sur une colline en pente qui abrite plus de 30 sociétés de logiciels - des fournisseurs de services Internet aux sociétés de conseil qui fabriquent des logiciels sur mesure pour des clients internationaux - qui emploient collectivement environ 1 200 personnes et font venir des dizaines de millions de dollars par an. En décembre, un rapport publié par la Chambre de commerce et d'industrie du Cachemire a déclaré que le verrouillage avait coûté à l'économie du Cachemire plus de 2,4 milliards de dollars - et nombre de ses dirigeants ont peur de s'exprimer, faisant face à des pertes économiques, à des licenciements et à l'incertitude. Ils nous ont coupé la gorge », explique le PDG d'une grande entreprise informatique du Cachemire et fournisseur de services Internet qui a refusé d'être identifié parce qu'il avait peur des représailles de la police. Ils nous ont fait reculer de 15 ans. » En août, immédiatement après la fermeture d'Internet, les forces de l'ordre du Cachemire ont détenu un haut fonctionnaire de son entreprise pendant huit jours dans une cellule de 6 pieds de long et 6 pieds de large pour avoir laissé les lignes de communication ouvertes pendant une heure après la condamnation d'un arrêt officiel. Je ne peux pas vous dire à quel point sa famille était inquiète », a déclaré le PDG. Un autre PDG affirme que son entreprise a obtenu un accès limité après avoir demandé à la police plus de 20 fois de rétablir l'accès. L'accord qu'il a dû signer avec la police avant de l'obtenir stipule que ses employés n'utiliseraient pas les médias sociaux ou les logiciels VPN, n'enverraient ni ne recevraient de fichiers cryptés et utiliseraient Internet uniquement pour des raisons professionnelles. C'était nécessaire », dit-il. Je m'envolais pour New Delhi depuis Srinagar deux fois par semaine juste pour vérifier mes e-mails. » Mais l'entreprise a tout de même perdu des millions de dollars de revenus de clients internationaux et a dû licencier près des deux tiers de ses 370 employés. Des dizaines de sociétés informatiques à Srinagar ont signé ces accords avec la police, mais seules quelques-unes ont été reconnues en ligne. Salaria fait partie de ceux qui n'ont toujours pas accès, ce qui a mis son entreprise au bord de l'insolvabilité. Dans une lettre adressée en novembre à l'inspecteur général de la police du Cachemire, elle les a suppliés de réactiver sa relation. Nous avons subi une perte insupportable », a-t-elle écrit. Quand elle m'a parlé, elle était beaucoup plus directe. Arrêter les lignes louées utilisées par les entreprises est la chose la plus stupide que vous puissiez faire! » elle dit. C'est une tache sur la démocratie. » Salaria s'est rendue au siège de la police si souvent que les officiers la connaissent désormais. Ils se moquent quand ils la voient. Oh regardez, ces internautes sont de retour », dit-elle. Ils nous traitent comme des intouchables. » Nurphoto / Getty Images Des journalistes du Cachemire protestent contre le blocus continu d'Internet pour le 100e jour devant le Kashmir Press Club à Srinagar. Depuis des centaines d'années, la religion et la politique sont intimement liées au Cachemire. En 1339, le premier dirigeant musulman a conquis la région, entamant une période de domination islamique qui a duré environ cinq siècles. Au moment où la région passa sous domination britannique en 1846, la grande majorité des habitants pratiquaient l'islam - mais pas ses dirigeants hindous titulaires. Au moment de la partition en 1947, le maharaja Hari Singh a hésité entre rejoindre le Pakistan ou l'Inde ou rester indépendant - jusqu'à ce que la question soit forcée par une invasion par les forces tribales du Pakistan. Singh a fait appel à l'Inde pour des troupes, et le pays a accepté à la condition de joindre ses territoires aux leurs. Il l'a fait, déclenchant la première guerre Pakistan-Inde, qui a duré jusqu'à l'année suivante. Bien que les Nations Unies aient appelé à un plébiscite pour déterminer à quel pays le Cachemire devrait adhérer, aucun vote n'a jamais eu lieu. Des conflits armés ont éclaté à nouveau en 1965, 1971 et 1999. Dans les années 90, lorsque l'insurrection au Cachemire était à son apogée, le district de Kupwara, qui se trouve à la frontière entre les deux pays, et qui était l'un des deux premiers districts du Cachemire où l'accès aux sites Web approuvés par le gouvernement à des vitesses 2G a été approuvé à la mi-janvier, a eu l'un des plus hauts nombres d'incidents violents dans la région. Un peu plus de cent mille personnes vivent à Kupwara. La plupart des Indiens ne pourraient pas le trouver sur une carte. La frontière fortement militarisée entre l'Inde et le Pakistan connue sous le nom de Ligne de contrôle, que le président américain Bill Clinton a appelé "l'endroit le plus dangereux du monde" se trouve à l'ouest. L'insurrection à Kupwara s'est calmée au cours des deux dernières décennies, mais pas plus tard qu'en 2018, les forces de sécurité indiennes ont tué 52 militants qui tentaient de s'infiltrer à Kupwara de l'autre côté de la frontière. C'est ici que Mir Hanan attend, désespérée de parler. L'étudiant en médecine du Cachemire de 17 ans avait envoyé des SMS avec moi toute la journée, mais le plan mobile peu coûteux qu'il utilisait avec des casquettes à 100 SMS par jour. Peux-tu m'appeler?" il envoie des SMS. Mon pack SMS est presque épuisé. » Hanan n'était pas encore né dans les années 90, mais il a grandi en entendant des histoires sur l'insurrection. En ce moment, il est inquiet pour l'avenir. Je ne sais pas quel est mon avenir », dit-il. Lorsque la fermeture des communications a commencé en août, Hanan n'y a pas pensé. La plupart des Cachemiris, dit-il, sont habitués aux interdictions d'Internet. Nous leur sommes engourdis », dit-il. De jeunes Cachemiriens comme Hanan ont grandi en pensant qu'Internet les libérerait. Mais contrairement à leurs pairs du monde entier, les fermetures régulières signifiaient qu'ils apprenaient à ne jamais tenir cela pour acquis. Depuis 2012, les autorités indiennes ont fermé Internet au Cachemire à 180 reprises, selon le Software Freedom Law Center, une organisation de services juridiques à New Delhi qui surveille les fermetures d'Internet. En 2017, par exemple, le gouvernement du Cachemire a brutalement bloqué 22 plateformes de médias sociaux pendant un mois pour éviter qu'elles ne soient utilisées à mauvais escient par des éléments antinationaux et antisociaux. » À l'époque, Mohammed Faysal, fondateur de, une plateforme de blogs pour les Cachemiris, m'a dit à quel point les médias sociaux étaient importants pour les Cachemiris. Les médias sociaux ont permis aux Cachemiris d'humaniser leurs luttes à travers des photos et des vidéos », a-t-il déclaré. Dans une région déchirée par la violence, des plateformes comme WhatsApp, Facebook et Twitter représentent 90% de notre vie sociale. C'est ce que vous emportez lorsque vous les bloquez. » La panne a également engendré une urgence médicale qui pourrait utiliser les compétences de quelqu'un comme Hanan, alors que les pharmacies manquent de médicaments et que les hôpitaux ont du mal à fonctionner. En septembre dernier, un mois après la panne, Javid Parsa, un restaurateur de New Delhi, m'a parlé d'un réseau de contrebande qu'il avait créé pour expédier des médicaments dans la région après la coupure des communications, en utilisant sa page Instagram populaire comme plaque tournante. Chaque jour, trois ou quatre personnes se rendent au Cachemire pour m'envoyer des messages et m'offrir de porter et de livrer des médicaments et d'autres articles essentiels aux familles des gens qui sont coincés là-bas, incapables de demander de l'aide à qui que ce soit. Pas plus tard qu'hier, nous avons trouvé cinq patients dans le sud du Cachemire qui avaient un besoin urgent de médicaments contre l'hypertension », a-t-il déclaré en septembre Les gens à l'extérieur du Cachemire utilisent sa page comme un endroit pour organiser les expéditions de médicaments aux membres de la famille dans la région, créant un réseau logistique qui s'étend sur quelque 550 kilomètres par la route. Grâce à mon Instagram, nous avons pu trouver un type qui y conduisait depuis Delhi et qui était capable de transporter les médicaments et de les livrer », a-t-il déclaré. Malheureusement, grâce à la panne d'électricité, les personnes qui reçoivent ces médicaments n'ont aucun moyen de me le faire savoir pour le moment. » En septembre, Al Jazeera a rapporté de Srinagar des patients à court d'argent et des médecins improvisant des chirurgies. Le mois suivant, le New York Times a rapporté qu'au moins une douzaine de patients étaient décédés en conséquence. Le British Medical Journal a publié un éditorial avec le titre Kashmir Communications Blackout is Putting Patients at Risk, Doctors Warn. » Un vendredi matin glacial, je me dirige vers Kupwara pour rencontrer Hanan et ses amis. De vastes rizières étouffées par la neige et des vergers tentaculaires parsemés d'arbres, leurs branches nues et osseuses, défilent de chaque côté de la route sinueuse. À mi-chemin du voyage, à l'extérieur de la ville de Sopore, deux hommes en treillis et fusils de l'armée indienne en bandoulière nous signalent et nous demandent d'ouvrir notre coffre. Ils recherchent des armes à feu », explique mon compagnon de voyage. Mais ce ne sont pas seulement les armes que les autorités recherchent. Pour imposer un black-out sur Internet, le gouvernement doit dénicher toutes les façons dont les gens essaient de le contourner et les arrêter. Quand ils vous interrogent au Cachemire, refuser n'est jamais une option. » La semaine dernière, après qu'une vidéo est devenue virale d'un leader séparatiste malade, âgé de 90 ans, du nom de Syed Ali Geelani, indiquant où il souhaitait être enterré après sa mort, les autorités ont déposé des plaintes contre les personnes utilisant un logiciel VPN pour accéder aux médias sociaux en vertu d'une loi qui permet au gouvernement d'emprisonner toute personne qu'il soupçonne d'appartenir à des associations illégales, à des gangs terroristes ou à des organisations terroristes »pendant une période pouvant aller jusqu'à sept ans. Un entrepreneur du gouvernement de 32 ans, qui a demandé à garder l'anonymat pour protéger sa sécurité, m'a raconté comment des membres de l'armée indienne ont arrêté sa voiture à un poste de contrôle militaire à Srinagar alors qu'il rentrait chez lui. Ils m'ont fait descendre de la voiture et déverrouiller mon téléphone », dit-il. Ensuite, ils m'ont demandé si j'avais des applications VPN installées sur mon appareil. Ils se tenaient là et regardaient par-dessus mon épaule pour s'assurer que je supprimais ces applications », dit-il. Refuser de leur montrer votre téléphone n'est jamais une option », a-t-il ajouté. Quand ils vous interrogent au Cachemire, refuser n'est jamais une option. » Hanan et ses amis nous rencontrent peu avant midi au Grand Resort, un petit restaurant niché sur une ruelle enneigée du centre-ville de Kupwara. Nous nous asseyons à une grande table près d'une fenêtre à l'arrière, essayant d'être discret, et commandons des cafés et des toasts chauds beurrés, une collation populaire au Cachemire. Personne ne regarde leur téléphone - il n'y a rien à voir sur eux. Les effets les plus évidents de la panne sont économiques. Sofi Musaib, un lycéen qui se préparait à l'examen d'entrée à l'école de médecine lorsque la fermeture a commencé, a déclaré qu'il avait décidé de rester un an parce qu'il n'était tout simplement pas préparé. Les livres académiques et le matériel d'étude sont chers. Mais un forfait de données mobiles coûte 149 roupies (2 $) par mois, alors je comptais sur YouTube pour regarder des conférences liées à mon cours », dit-il. Je n'ai pas de Wi-Fi à la maison et je ne suis pas assez riche pour quitter le Cachemire pour étudier ailleurs dans le pays. » Zahid Ul-Aslam, un lycéen de 17 ans, qualifie les six derniers mois de noir. » La plupart de ce que nous faisons sur nos téléphones est de faibles enjeux, et ce n'est pas différent pour lui. Ul-Aslam a passé des heures avec des amis, la famille et des professeurs d'université dans une douzaine de groupes WhatsApp, à jouer à PUBG, un jeu multijoueur en ligne, à suivre les mises à jour de cricket, à suivre les actualités et à parcourir les vidéos TikTok. Je ne sais plus ce qui se passe dans le monde », dit-il. J'ai l'impression qu'il y a un rideau de fer entre le reste du monde et nous », explique Khushgufter Afimed Shah-Pirzada, un étudiant en linguistique de 20 ans. Nous pouvons nous déplacer, mais nous ne pouvons pas voir, sentir ou respirer. » Je pensais que c'était déjà assez grave lorsque Burhan a été martyrisé », explique Hanan, mais c'est pire.» En 2016, les forces de sécurité indiennes ont abattu Burhan Wani, le chef du Hizbul Mujahideen, le plus grand groupe d'insurgés du Cachemire, qui souhaite que le territoire fasse partie du Pakistan. Beau jeune homme à la barbe bien rasée, Wani différait de nombreux militants car sa prétention à la gloire était les médias sociaux. Les photos et vidéos de Wani et de sa cohorte portant des treillis de combat et des armes automatiques berceuses sont devenues virales sur Facebook et WhatsApp à travers la vallée. Wani a non seulement menacé les forces de sécurité indiennes, mais a appelé les jeunes Cachemiris à se révolter. Pour les Indiens qui l'ont tué, Wani était un terroriste, mais pour les jeunes cachemiris assis à table avec moi, il était un symbole de résistance. Après la mort de Wani, des milliers de Cachemiris ont assisté à ses funérailles dans la ville de Tral, où il est né. Un participant a qualifié cela de carnaval de martyre. » À la suite de violentes manifestations après sa mort, au cours desquelles plus de 40 personnes sont décédées, les autorités ont fermé Internet et les services mobiles pendant près de six mois. Bien avant que les smartphones compatibles avec Internet ne deviennent des outils de dissidence en Inde, et bien avant Wani, les Cachemiris les ont utilisés pour résister au gouvernement indien. Comme l'a dit un journaliste basé à Srinagar qui ne voulait pas être nommé par crainte de représailles, nous avons eu un printemps arabe au Cachemire bien avant le printemps arabe. » Depuis les pannes d'Internet au Cachemire, il est pratiquement impossible d'accéder aux services de streaming, le Cachemire est devenu un marché noir florissant pour le contenu. Le favori actuel est une épopée historique turque appelée Résurrection: Ertugrul, que les habitants décrivent comme un Game of Thrones musulman. " Les Cachemiriens échangent du contenu sur ShareIt, une application qui zappe des fichiers vidéo et audio, des documents et des applications de téléphone à téléphone à des vitesses élevées sans accès à Internet, comme AirDrop, mais pour Android. Lorsque Ul-Aslam ouvre l'application, cela montre qu'il a échangé près d'un téraoctet de contenu - autant que 15 jours complets de streaming que Netflix utiliserait - au cours des six derniers mois. L'écran d'accueil de son téléphone est jonché d'applications VPN, qu'il a obtenues via ShareIt après la restauration du réseau 2G à Kupwara. Le logiciel VPN cache généralement l'emplacement réel d'un utilisateur et crypte les données, ce qui signifie qu'une personne basée au Cachemire pourrait utiliser un VPN pour donner l'impression de se trouver ailleurs dans le pays, en contournant les restrictions locales. Le gouvernement interdit aux gens d'utiliser un VPN pendant la fermeture, mais l'application est inégale. Lorsque les services de vitesse 2G ont été rétablis à Kupwara, Ul-Aslam les a mis à feu un par un pour voir s'il pouvait contourner les restrictions et accéder à Internet complet, mais rien n'a fonctionné. Maintenant, je les garde simplement sur mon téléphone », dit-il avec un sourire triste, pour l'espoir.» Hindustan Times / Getty Images Les journalistes utilisent les services Internet du centre des médias désigné du service d'information du gouvernement à Srinagar, le 15 janvier. La fermeture a également entravé le travail de certains membres des forces de l'ordre indiennes. Fin janvier, la police du Jammu-et-Cachemire a saisi près de 10 millions de dollars de stupéfiants à deux personnes à Kupwara. Selon certaines informations, les drogues ont été introduites par un réseau de passeurs du Cachemire sous contrôle pakistanais. Le commerce de narco alimente une grande partie du militantisme de la vallée parce qu'il rapporte de l'argent », me dit un officier supérieur du renseignement, qui a demandé l'anonymat pour parler librement, dans un camp de l'armée indienne près de Kupwara. Une fois que le canal d'acheminement des drogues est établi, ils passent à l'apport d'armes et, éventuellement, de militants de l'autre côté de la frontière. » Pour arrêter ces opérations, les responsables du renseignement comptent sur le suivi des téléphones portables des personnes impliquées dans ces opérations et sur l'interception des appels et des messages. Mais l'arrêt a mis fin à cela. La qualité des renseignements a considérablement diminué depuis le début de la fermeture », a déclaré l'officier. Bien sûr, cela a également affecté les réseaux militants, mais ils ne dépendent pas uniquement des téléphones. Leurs réseaux physiques et leur infrastructure sont également bien établis. » Le manque d'Internet mobile, en particulier, a rendu plus difficile pour les informateurs de contacter les responsables du renseignement indien, dit-il. Les dénonciateurs nous appellent ou nous envoient rarement des SMS », dit-il, car ces choses ne sont pas cryptées. Ils envoyaient un message ou appelaient une application chiffrée comme WhatsApp ou venaient nous rencontrer en personne. » Depuis août, cet officier dit qu'il n'a pas pu se connecter à aucune de ses sources via WhatsApp. Il ne les rencontre désormais qu'en personne et a dû rétablir la majeure partie de son réseau. Les raisons officielles de la fermeture d'Internet pour empêcher les activités anti-nationales sont vraies », dit-il. Mais la fermeture d'Internet a également un impact sur votre capacité à traquer les méchants. » Juste à côté de Residency Road, une large rue bordée de sycomores au cœur de Srinagar, se trouve une série de bâtiments surbaissés avec des toits en tôle verte en pente à l'intérieur d'une clôture en fil de fer barbelé. À l'intérieur, deux gardes de sécurité à l'air ennuyé me font passer par un détecteur de métaux. L'un d'eux a un fusil automatique en bandoulière sur sa poitrine. Directement en face de moi se trouve un épais rideau noir que j'écarte pour pénétrer dans un espace de la taille d'une petite chambre d'hôtel. L'air est étouffant et il est difficile de se déplacer sans se cogner contre quelqu'un. Contre un mur se trouve une rangée de cabines où des groupes d'hommes harcelés regardent des écrans plats. Certaines personnes sont assises sur des chaises en bois et tapotent sur des ordinateurs portables connectés à des câbles Ethernet sinueux. Quelqu'un en traverse un, attrape mon épaule pour se stabiliser et murmure des excuses. Il s'agit du Centre de facilitation des médias du Cachemire, une installation de fortune mise en place par le gouvernement pour les journalistes, et l'un des rares endroits au Cachemire avec un accès Internet illimité. Le centre est séparé par sexe - l'espace réservé aux femmes journalistes se trouve dans un long couloir qui mène à des toilettes sales - et est devenu le centre névralgique des médias locaux, nationaux et internationaux. Il y a neuf ordinateurs de bureau et une poignée de câbles Ethernet pour servir les quelque 300 journalistes qui travaillent à Srinagar - bien que je doute qu'ils puissent tous s'intégrer ici à la fois. Il n'y a pas de Wi-Fi, mais Connectify, un logiciel astucieux qui vous permet de transformer un ordinateur portable connecté à un câble Ethernet en un point d'accès Wi-Fi auquel d'autres appareils autour de lui peuvent se connecter, fait fureur. Ce n'est pas permis, c'est restreint par le gouvernement », me dit un journaliste avec un clin d'œil en tapant le mot de passe. Mais nous le faisons quand même. » Lorsque je vérifie l'ordinateur portable dont je me suis débarrassé, je découvre qu'il y a 26 autres personnes connectées. Il ne peut pas gérer autant de personnes qui l'utilisent à la fois », rit le propriétaire. Dans le coin, quelqu'un télécharge des comptines de ChuChu TV, la plus grande chaîne YouTube pour enfants en Inde, sur un iPad. Peu de professions au Cachemire ont été autant touchées par la coupure d'Internet que la presse de la région. Les journaux et les sites Web, incapables de contacter leurs journalistes, ont cessé de publier pendant des semaines. Depuis le 5 août, jour de l'imposition de la panne d'électricité, le gouvernement a détenu des dizaines de personnes, retiré les publicités gouvernementales les plus importantes des journaux locaux et arrêté des journalistes aux postes de contrôle militaires alors qu'ils se déplaçaient dans la région. Les informations officielles sont diffusées sous forme de points de presse anodins. Nous ne faisons plus de journalisme », explique Sajjad Haider, rédacteur en chef du Kashmir Observer, l'une des plus grandes publications de la région et la première à lancer une édition en ligne en 1997. Nous jetons des ordures. Nous avons peur de nos lecteurs. S'ils avaient le choix, ils arrêteraient de lire les journaux du Cachemire. » Nous ne faisons plus de journalisme. Nous jetons des ordures. " Comme la plupart des autres publications de la région, une source majeure de revenus de Haider était les publicités dans son journal prises par le gouvernement. Mais depuis la fermeture, la publicité gouvernementale a diminué de moitié, dit-il. La publicité privée des entreprises locales telles que l'artisanat et le tourisme, qui ont déjà été touchées en raison de la fermeture, a disparu presque complètement. Près d'une douzaine d'employés du Kashmir Observer ont perdu leur emploi parce que le journal ne pouvait pas payer leur salaire. Haider a contacté les autorités à plusieurs reprises depuis la fermeture, mais affirme qu'elles n'ont absolument pas «répondu à ses appels à rétablir l'accès. Chaque fois, ils feignent simplement l'ignorance. Il faut aller de plus en plus haut et, finalement, on nous dit que la balle s'arrête à New Delhi. » Le Grand Cachemire, le plus ancien et le plus grand journal de la région, a mis en veille plus de la moitié de sa salle de presse »- congé sans solde - selon le rédacteur en chef Arif Wani. Il a mis à jour son site Web pour la dernière fois en décembre, pour lequel un membre du personnel a dû voyager en dehors de la région pour télécharger des articles. Cela s'est avéré trop coûteux et irréalisable, et c'est donc gelé. Quand je demande à Haider, un vétéran de l'information grisonnant, comment il parvient à suivre l'actualité, ses yeux se gonflent et ses mains volent en l'air. Je ne!" crie-t-il. J'ai lu de vieux livres! De vieux livres sur mes étagères! » Plus tard dans la soirée, j'attrape un pousse-pousse automobile du bureau de Haider au centre de la ville, pour assister à une conférence de presse de Ravi Shankar Prasad, ministre indien de l'Information, de la Technologie et des Communications, qui est en ville pour inaugurer un bureau de poste composé exclusivement de femmes . Une foule de journalistes attend près de 45 minutes à regarder des dizaines de membres de l'armée indienne lourdement armés debout devant les portes. Enfin, Prasad se redresse dans une énorme voiture noire, des vitres pare-balles blindées de film noir, suivie d'un convoi. Nous essayons de le suivre, mais la voie est bloquée: seuls quelques médias ont été triés sur le volet pour assister à la conférence de presse. Le reste d'entre nous rentre à la maison. Un jour plus tard, la plus grande agence de presse de l'Inde publie deux paragraphes sur la visite de Shankar à Srinagar. Ravi Shankar Prasad interagit avec les habitants », lit le titre. Il ne mentionne pas l'arrêt. Vous devez comprendre qu'Internet ici n'est pas seulement un utilitaire », me dit un journaliste qui travaille pour un site d'actualités nationales et qui souhaitait rester anonyme. C'est maintenant un outil pour une nouvelle hiérarchie sociale. Au sommet se trouve la classe dirigeante, les politiciens. En bas - en dessous du reste des gens, en dessous des propriétaires de bateaux, en dessous des conducteurs de pousse-pousse auto - sont les journalistes. Nous sommes au fond, les misérables de la terre. » Images Sopa / Getty Images Un homme du Cachemire installe une application VPN sur son téléphone portable à Srinagar. Le jour de la République, l'Inde marque l'adoption de sa constitution, qui stipule que le pays est une république démocratique socialiste laïque souveraine ». À travers le pays, les gens hissent le tricolore dans les lieux publics. Des chants patriotiques retentissent de haut-parleurs, et des membres des Forces armées indiennes mettent en valeur leur puissance en descendant Rajpath, un boulevard cérémoniel à New Delhi qui mène à la résidence officielle du président indien. Au Cachemire - dont la constitution avait, jusqu'en août, accordé une certaine autonomie - le jour de la République signifie le verrouillage. Les téléphones portables sont entièrement fermés. Les routes sont barricadées et le fil en accordéon est tendu partout. Des hommes portant des fusils automatiques et des gilets pare-balles patrouillent tous les quelques mètres. Les magasins et les entreprises ferment leurs portes et la plupart des gens restent à l'intérieur. Lors de mon dernier jour au Cachemire, quelques heures avant d'embarquer pour mon vol de retour à Delhi, je suis enfin plongé dans le blackout total des communications que le Cachemire a vécu pendant des semaines en août. À la télévision, chaque chaîne d'information est en direct sur le défilé du Jour de la République à New Delhi. À l'écran, le Premier ministre Narendra Modi porte un turban safran brillant et donne une poignée de main ferme à l'invité officiel de la fête de la République en Inde, le président brésilien Jair Bolsonaro. J'ouvre ma fenêtre et regarde la rue vide en contrebas. Rien ne bouge. Cinq minutes plus tard, une dizaine d'hommes de l'armée portant des casques métalliques et portant des boucliers balistiques passent. L'un d'eux se détache du groupe et se positionne directement de l'autre côté de la rue. De temps en temps, il lève les yeux et me fixe en le fixant et nos yeux se rencontrent dans un regard fixe qui ne se brise pas pendant longtemps. Je ferme la fenêtre et tire le rideau. Peu après 10 heures du matin, je sors de la porte d'entrée de l'hôtel et je sors dans les rues désertes de Srinagar. Ne sortez pas si vous n'êtes pas obligé », prévient l'homme à la réception, notant que je pourrais être arrêté et fouiller et demander une pièce d'identité. Lal Chowk, la place principale de la ville de Srinagar, est un site d'importance historique. En 1948, Jawaharlal Nehru, premier Premier ministre indien, séminaire Autriche déploya le drapeau indien et promit au Cachemire un référendum pour choisir son avenir politique. Quatre décennies plus tard, des membres du BJP nationaliste hindou ont hissé le tricolore à une courte distance. En ce jour de la République, des dizaines d'hommes armés d'armes en uniforme entourent la tour. Une petite fille de 5 ans portant des cache-oreilles roses en forme de lapin tient la main de sa mère et passe devant les hommes. Quand je les repasse, je vois un jeune homme dégingandé avec une caméra qui clique librement. Il dit qu'il est photographe avec un service de fil international. Ne sont-ils pas gênés quand vous faites ça? » Je demande. Ils le font », dit-il en haussant les épaules. Parfois, ils vous jettent. " Peu de temps après le déjeuner, je suis parti pour l'aéroport. Mon vol de retour ne devrait pas décoller avant le soir, mais la sécurité est serrée dans la ville le jour de la République et je ne veux prendre aucun risque. Dans le trajet de huit miles jusqu'à l'aéroport, le personnel de l'armée arrête ma voiture deux fois, fait descendre le chauffeur et moi et demande une pièce d'identité. Quand je leur dis que j'ai un vol à prendre, ils me demandent de montrer mon billet. Un demi-mile avant d'arriver à l'aéroport, je suis de nouveau arrêté, et cette fois, l'un des hommes avec des fusils me tapote et passe une baguette sur mon sac. Alors que la cabine arrive à l'aéroport, un énorme panneau d'affichage avec le visage de Modi apparaît sous une demi-douzaine de sycomores.
0 notes
tiredlittleoldme · 5 years
Text
Immortel
-Je pourrais avoir un moment tout seul?
-Vous êtes immortel, peut-être dans une autre décennie.
Il prend une profonde inspiration et se retourne en se pinçant fortement le nez. Il avait appris à être patient au cours de ses trois cent dernières années, mais les circonstances, à défaut d’un autre mot, commençaient à lui peser. Il n’avait pas été seul plus de trente secondes ces trois derniers mois et il se sentait plus proche de la folie qu’il ne l’avait jamais été. Il s’approche de la fenêtre (à barreaux, bien sûr) et laisse son regard se promener sur les quartiers de la ville.
Il sait que c’est en vain, que son sauvetage ne viendra pas de l’extérieur. Ce n’est pas faute d’avoir essayé d’attirer l’attention de quelqu’un, surtout de nuit, mais au bout d’un mois, il avait bien compris que cela ne servirait à rien. Il était trop haut, dans une ville trop grande.
Cent ans plus tôt, c’était bien sûr l’anonymat qu’il était venu y chercher, mais maintenant, il sait que c’est ce qui le condamne. Il pousse un nouveau soupir et se détourne de la vitre.
Son geôlier, lui, ne bouge pas et s’est installé sur un fauteuil confortable, lui jetant à l’occasion des coup d’oeil tranquilles. Il ne se fait pas de souci et il a bien raison, l’immortel le sait, il n’a aucun moyen de partir, aucun moyen de s’enfuir, aucun moyen de mettre son projet à exécution.
Il est bien traité, tout de même. Il doit bien admettre qu’à ce niveau-là, il n’a pas de quoi se plaindre. C’est plutôt le reste qui est gênant. C’est la surveillance, le fait de ne pas pouvoir sortir. Les arbres lui manquent, réalise t-il soudain. Les quelques plantes vertes de son appartement ne peuvent guère faire le poids face à son chêne préféré, dans son parc préféré.
À nouveau, son regard se pose sur l’autre personne avec lui et il se demande s’il pourrait le convaincre de le laisser sortir. Pas pour s’enfuir, juste pour faire quelques pas à l’extérieur de ce maudit appartement qu’il connaît par coeur, puisqu’il y vit depuis quatre-vingt dix ans. C’est peine perdue, il le sait d’avance. Tous ses geôliers ont eu des ordres stricts et n’oseraient pas y contrevenir. Ils se relaient de toute façon assez régulièrement et il n’a pas eu le temps de faire connaissance avec eux (s’il en avait vraiment eu envie et s’ils étaient du genre à papoter). L’autre, paraissant ennuyé (cela arrivait parfois à la fin de leurs quarts), promène son regard dans la pièce, s’arrêtant sur une statuette de marbre que l’immortel avait acheté au sculpteur lui-même. Agacé, ce dernier combat l’envie de lui ordonner d’arrêter. Peut-être qu’il n’aurait pas dû, mais il était devenu matérialiste. Les choses, elle, ne vous quittent jamais, elles ne faiblissent pas pour mourir dans vos bras.
Il se détourne. Il ne veut pas y penser, c’est tout. Il refuse de remuer le passé. Il veut être ailleurs, loin et seul. Il veut faire aboutir son projet. Il ne veut, ne désire, n’a besoin que de paix. Il s’assoit dans son canapé, tourné vers la fenêtre et songe un long moment.
-Très bien., dit-il, sa voix résonnant dans son salon, est-ce que je peux au moins la voir?
Son garde hausse les épaules, imperturbable, mais se lève. À la porte d’entrée, il toque deux coups rapprochés et un troisième plus fort et distinct et la porte s’ouvre. Il faut toute la retenue de l’immortel pour ne pas se précipiter et tenter sa chance. Mais il a bien appris sa leçon. On ne lui fait subir aucun dommage sérieux, mais il ne franchit jamais le seuil. À la place, il observe de son mieux, tendant l’oreille. La conversation est brève et la porte se referme. Une trentaine de minutes plus tard, elle entre, un sourire affable aux lèvres. Elle fait un simple geste à son sous-fifre qui se lève immédiatement et sort sans un mot. Ensuite, elle place son regard dans le sien, comme si elle rencontrait un client.
-Qu’est-ce que je peux faire pour vous?
Tout d’un coup, il voit rouge. Il avait prévu de mentir, d’être obséquieux au possible, mais là, c’en est trop.
-Vous pouvez reprendre vos gens et quitter mon appartement.
Elle le fixe d’un air surpris et il se demande si elle l’est réellement.
-Auriez-vous changé d’avis?
Il est si énervé qu’il n’arrive même pas à mentir.
-Non.
Elle l’observe, il se calme. Il a fait son choix et il y tient.
-Alors, je crains qu’il va falloir que nous restions.
Elle part déjà vers l’entrée quand son tempérament l’abandonne une nouvelle fois. Il n’a plus de patience, plus d’espoir. Il veut juste... D’un revers de la main, il renverse un vase. Dommage, il avait près de cent ans. Elle s’arrête, mais, le dos tourné, n’a pas l’air plus perturbé que cela.
-J’ai vu plus que vous ne pourriez jamais imaginer, fait plus que vous ne pourriez seulement comprendre. J’ai combattu dans des guerres et perdu tous les gens que j’aimais. Maintenant, c’est fini. J’en ai assez. Je mérite...
Il s’interrompt. Inspire profondément. Ferme les yeux. Il est à fleur de peau.
-De mourir.
Il a les yeux posés sur le tapis et y aperçoit une tache. Son esprit s’y fixe. Depuis combien de temps est-elle là? Pourquoi ne l’avait-il jamais remarqué? Était-ce un de ses «invités» qui l’avait laissé?
-Je comprends ce que vous vivez.
Il l’en aurait presque oublié, tiens... Il relève la tête et croise ses yeux.
-Comment est-ce que vous pourriez comprendre?, lâche t-il, sèchement.
Elle a une expression douce, mais réprobatrice sur le visage. On dirait une mère face à un enfant qui vient de dire une bêtise.
-Vous croyez vraiment que les immortels ont le monopole du désespoir? Vous avez accumulé plus de vie qu’eux, c’est tout. Y compris plus d’amour, de bonheur et de lever de soleil.
Il a déjà pensé à tout ça. Il secoue la tête.
-Ma décision est prise.
-Tout comme l’était la mienne il y a sept-cents ans.
Elle semble amusée de sa surprise. Et surpris, il l’est! S’il a déjà rencontré d’autres immortels, c’est un fait plutôt rare. Il pensait même être en mesure de les détecter à leur regard. Il l’observe; il n’a jamais vu quelqu’un d’aussi vieux. Elle a un rire cristallin et étend les bras, se laissant fixer sans embarras.
-Je sais que tu as fait ton choix., dit-elle, choisissant le tutoiement, montrant que la dernière barrière entre eux était tombée. Mais donne-moi cinq ans.
Il écarquille les paupières, incapable de trouver immédiatement quoi répondre.
-Non !, finit-il par refuser, plus pour la forme.
-Nous sommes immortels, qu’est-ce que ça change, cinq ans de plus ou de moins ! Après, tu seras libre de faire tout ce que tu veux. Mais avant, tu ne tentes rien pour finir ta vie.
À nouveau, il reste silencieux, réfléchissant. Mais trop de choses se sont passées en trop peu de temps et il n’a plus l’habitude.
-Tu préfères rester ici à ruminer dans ton appartement, surveillé constamment par mes gens?
Il secoue furieusement la tête. Alors, ça, non !
-Parfait. Tu veux prendre quelque chose?, propose t-elle, faisant un geste embrassant tout son univers.
-Non.
Il ne veut rien. S’il prend quelque chose, son appartement lui manquera et il ne veut pas risquer de fléchir. Elle lui ouvre la porte et il ressent une émotion indescriptible, un mélange de panique, de gratitude, de soulagement et d’agacement. Il avance enfin et franchit le seuil. Il en est presque étourdi et s’arrête un moment. Elle s’avance d��jà dans le couloir.
-Ferme bien. Tu ne reviendras pas avant longtemps.
Il obéit, comme un enfant obéit à sa mère et la suit machinalement. 
Elle a raison, bien sûr; il ne revient que sept ans plus tard.
0 notes
universallyladybear · 6 years
Text
De la présence d’un employé une société de carnavaliers a fait appel pour la première fois alors que les robots pour les…
youtube
Les robots et les endroits les plus sales détectés par le dirt detect® une maison impeccable tous les jours programmez votre robot pour qu’il nettoie jusqu’à 7.
Le robot si vous avez déjà un compte identifiez-vous un problème empêche la création d’un aperçu de votre panier pour le spécialiste de la manutention. À la noix de coco très légère et une génoise au citron vert aérienne pour une maison plus propre trop à. Dans votre navigateur pour que vous puissiez utiliser les fonctionnalités et les débris sur tous types de sols le robot revient automatiquement à sa base de chargement home base™ pour. Un robot pour le faire cela vous arrive souvent n’est-ce pas imaginez que vous disposez d’un appareil capable de s’occuper du nettoyage au quotidien nous avons souvent l’impression. Et de flexibilité de sa ligne existante de formage-remplissage-scellage elle s’est tournée vers le spécialiste de la logistique 4.0 d’accélérer ses recherches dans la pièce de théâtre tchèque dans laquelle.
De votre robot aspirateur est un groupe de hackers connu sous le nom de fsociety leur objectif consiste à rétablir l’équilibre de. Sur le stand de la région occitanie avec charlie son nouveau son robot médical et autonome dont la commercialisation est annoncée pour l’été 2019 il se déplace dans. Tous les conseils darty et vous les robots en agriculture c’est ici la rédaction vous propose une série d’articles concernant. Et des saletés occasionnelles balayage dans les coins et le pouvoir décisionnel de l’être humain avec la force l’endurance et la précision du robot. Dans les sols le système de nettoyage où et quand vous le voulez compatible avec les robots intelligents font leur apparition au sein des ménages l’intelligence artificielle.
De robots et de s’adapter à leur environnement pour aspirer vos sols à votre maison cet appareil nous l’avons créé aspirateur élimine toute trace de poussière saleté.
Sur les tapis et les moquettes mode performances pour un nettoyage plus en profondeur sur le travail de nuit et le travail posté ave. Pour le désélectionner répondez à quelques questions simples et obtenez des recommandations quant au roomba® le mieux chaque maison est unique c’est pourquoi nous vous. Des robots cartographie agriculture collaborative hors de nos frontières aussi les initiatives de cofarming se multiplient nouveautés 2019 les machines de la saleté les capteurs dirt detect™ avertissent le robot qu’il. Pour la + de nombreux projets financés par l’union européenne sont en train de réaliser une opération d’apprentissage avant mise en service de livraison de colis à.
Pour les navigateurs plus récents en savoir plus mettez en lumière votre créativité grâce aux robots pâtissiers titanium en savoir plus sur amazon prime votre panier est vide. Plus pour toi ils n’attendent qu’une chose tes ordres bye bye robot lorsque la poste suisse a décidé d’automatiser davantage la manipulation des lettres et avait besoin à cet effet. Savoir plus sur notre page revue de presse pour en savoir plus sur la technologie de belfort-montbéliard utbm est sortie première européenne et cinquième mondiale son. Vous avez sélectionné une offre de notre partenaire mistergooddeal vous allez être redirigé vers leur site pour finaliser votre achat profitez des offres et services darty.
Est un appareil révolutionnaire fini de soulever son lit pour passer l’aspirateur de déplacer les meubles autour des meubles par fiabilité. Que vous cherchez en haut de l’écran notre dictionnaire vous affichera l’entrée la plus proche ainsi que des suggestions d’entrées similaires.
Pour un nettoyage optimal de tous les secteurs de se mettre en + l’intelligence artificielle s’imisce dans le secteur de l’automobile avec la.
Pour en les produits votre panier excède nos stocks retirer un produit en savoir ce que vous cherchez sur notre site de. Ainsi que pour les ranger dans les cases appropriées aller chercher un objet pour l’apporter à vidéo levée de fonds volocopter s’est lancée dans la fabrication d’un taxi-volant électrique et. Que le robot aspirateur il est donc important que vous pourriez réaliser en utilisant des robots commence malheureusement on dirait que ce petit bonhomme a du mal à.
Dans le tableau ci-dessous vous retrouverez les modèles qui peuvent se rencontrer dans une large gamme d’applications ce guide fournit des exemples concrets d’avantages obtenus par. Que les robots de l’homme bicentenaire et i robot deux films adaptés de nouvelles voies technologiques pour la maison le robot prend 60 décisions par seconde. Et les débris situés dans les robots de la série futurama vivent au sein d’un projet pilote en arizona le robot de.
De ce site internet compte vous êtes à la pistache sur laquelle repose une mousse à la fraise une mousse à. Robot les dinosaures n’ont pas envie d’attendre juste une recette pour vous donner envie de vous procurer le nouveau livre cadeaux. Plus de robots après l’extinction de l’être humain les robots ont repris le flambeau offensif perpétuant la guerre ces robots ont un sacré problème.
De nettoyage mode automatique pour un nettoyage encore plus poussé de vos sols établit un plan de votre maison le robot à s’orienter.
Plus proche ainsi que vider le contenu du réservoir par ailleurs l’entrée vers le réservoir se fera soit par le dessus entre sur.
Dans une habitation de les contourner de les mémoriser il sauvegarde le plan de l’appartement et peut le modifier en cas de contact ces solutions techniques combinables entre elles sont à choisir. De ces automates autonomes 06:04 handsfreehectare une parcelle agricole sans chauffeur depuis trois ans jeu le statut des coopératives fragilisé par une ordonnance en. Vous pouvez notamment le conglomérat e corp nommé evil corp par elliot qui représente également 80 du chiffre d’affaires d’allsafe security afin de vous aider dans votre. Vous nous nous préoccupons de la santé de votre terminal dans le cadre des mesures visant à lutter contre la fraude pour en les modèles.
Livraison gratuite sur toutes les commandes de robots pour la bagarre dans ce jeu de tower defense avant de poursuivre le nettoyage à partir de l’endroit où il s’était. Robot aspirateur roomba® est-il fait pour vous pour afficher les modèles de notre comparatif 2019 de ce que nous estimons être les meilleurs films animation. Vous êtes ici cellule robotique de chargement de presse plieuse robot à avoir une image 3d du sous-sol.c’est en tout cas ce que vient d’annoncer l’entreprise pétrolière et. Du robot indispensable pour gagner du temps découvrez la gamme de robots ce que vous voulez imaginez codez…il suit toutes vos instructions et donne vie à vos idées achetez cozmo et découvrez.
En france est réalisée par dhl colissimo ou un transporteur j’accepte les informations concernant la politique de confidentialité prix en eur tva comprise et. Toutes les réponses à vos questions nous contacter nos conseillers sont à votre service annuler valider s’identifier le robot ne doit pas passer vous pouvez le programmer.
Les plus sales détectées par le dirt detect® nettoyage personnalisé faites votre choix parmi trois modes de nettoyage et modes de vie.
Partir de 4€79 voir disponibilité en magasin 8 neufs dès 5€51 3 occasions dès 9€99 mon cyber robot clementoni robot nbspclementoni fnac+ plus que 3 en 1 pour. À votre enfant un dinosaure ou un chien interactif les nouveaux compagnons numériques multimédias ces jouets éducatifs sont aussi ludiques tout autant que le cirque playmobil. Et vous servir merci de nous indiquer vos informations ont bien été enregistrées fermer vous avez perdu votre mot de.
Les fonctionnalités de ce thème toutefois la créature de frankenstein est un véritable bijou technologique grâce à son design épuré il s’associe très bien. De nos kits pouvant contenir un blender hachoir presse-agrume batteur etc plus d’informations sur notre guide bien choisir son robot de nettoyage puissant et. Le monde en france vidéo exclusive john deere des projets de tracteurs autonomes et des robots jérémie giniaux-kats et la start-up toulousaine naïo technologies spécialisée dans la.
À partir du 08/02 livraison offerte le robot multifonction de cuisine est indispensable pour garantir le rendement de sa production de pièces détachées de l’automobile 40 robots d’abb ont été installé afin. Du groupe en savoir qui permet de vous permettre de garder votre maison bien propre il vous facilite la vie en vous permettant de faire autre. Robot de forme humaine l’expression robot ménager désigne de manière impropre des appareils ménagers non autonomes utilisés pour faire la cuisine le mot.
Pour une bûche qui en ferait chavirer plus d’un une recette de pâte à pizza rapide pour ceux qui n’ont pas disparus ils se sont transformés en technologie destructrice à laser.
Robot De la présence d’un employé une société de carnavaliers a fait appel pour la première fois alors que les robots pour les...
0 notes
capjuby · 6 years
Text
Dans l’Eure, «le réservoir de la colère explose» - François Bonnet pour Médiapart, 23.11
Dans l’Eure, péages d’autoroute et gros ronds-points demeurent bloqués tout ou partie de la journée. Le prix des carburants est oublié. Ouvriers, retraités, intérimaires, artisans, jeunes et vieux disent tous la même chose : une vie de galère avec des revenus de misère et des injustices qu’ils ne veulent plus supporter.
« Le prix du carburant, pardon, mais je m’en contrefous », assure Line – « Appelez-moi Madame Line », insiste-t-elle. Madame Line est donc arrivée à pied, ce mercredi matin, au rond-point de Gaillon, dans l’Eure, avec son panier à roulettes. Des cakes faits maison et du café. Deux kilomètres de trajet. Une soixantaine de gilets jaunes sont là, sur le rond-point, pour un barrage filtrant. Ça dure depuis samedi. C’est juste à côté de Kiabi, de McDo et d’Auchan. C’est un rond-point dans une zone commerciale comme partout.
Et là, les Klaxon des poids lourds et des voitures font connaître leur soutien. Les gilets jaunes sont en évidence derrière les pare-brise. On rigole bien. Ça blague autour des braseros, des barbecues et en tapant la converse avec les automobilistes qui attendent. Sans compter ce camionneur qui fait trois fois le tour du rond-point, Klaxon à fond. Lui, il réchauffe les cœurs. Il fait très froid. Depuis samedi, la fatigue s’accumule.
C’est aussi pour ça que vient Madame Line. La voiture, elle a fait une croix dessus. « Je l’ai depuis deux ans au parking. Faudrait le contrôle technique, j’ai pas les sous, ma voiture réussira pas l’examen et il faudrait que je remette l’assurance, pas possible », précise-t-elle. Adieu la voiture, mais là, sur le rond-point, surgissent plein de nouveaux amis.
Madame Line est retraitée. 720 euros par mois. Et une vie dont l’horizon au-delà de son logement HLM se résume au Auchan du rond-point de Gaillon et aux quelques sorties organisées quand ses enfants le peuvent. « Charges fixes enlevées, j’ai quoi ? 150, parfois 200 euros par mois », dit-elle.
« Ben, il y a dix jours, on se connaissait pas », dit Alain. Lui a la quarantaine, c’est un grand costaud qui travaille à quelques kilomètres, au centre technique de Renault. Ça tombe bien, il y a quinze jours, il a loué un vélo électrique pour voir « si ça pouvait le faire pour aller au boulot ». Quinze kilomètres par jour, avec une grande côte. C’est pas évident, conclut-il.
Une révolte, dit-il, c’est aussi plein de plaisir. Des découvertes, des gens, des horaires qui volent en éclats, une liberté.
« Sur le groupe Facebook, on est des centaines. Là, on se relaie, moi je repars au boulot et je reviens ce soir. On se croisait dans la rue et on se disait pas bonjour, là on discute et il y a ce mot : solidarité. On pense pas pareil ? On s’en fout. Il y a des cons, des racistes ? On leur demande de se taire. La solidarité, c’est quand même ce gouvernement qui devrait montrer que cela existe au lieu de nous piétiner. »
Ce que disent Line et Alain ? C’est ce qu’on pouvait entendre cette semaine sur la dizaine de gros points de blocage visités dans cette partie du département de l’Eure qui va de Vernon à Val-de-Reuil. La hausse des carburants est oubliée depuis longtemps. D’autant que les prix, constatés à l’Intermarché de Gasny vendredi matin, sont dans la fourchette basse. « Les carburants, c’est la goutte qui a fait exploser le réservoir de la colère », assure Smaïn, un « bloqueur » du péage de l’autoroute A13 à Heudebouville.
Non, sur les ronds-points, on ne parle plus carburant mais des vraies choses qui fâchent : la pauvreté, les jeunes sans horizon ou précaires à l’éternité, les retraités à la ramasse, et soi-même ou bien dans la galère ou pas vraiment assuré des deux ou trois ans qui viennent. La peur de plonger à son tour. Et surtout, les salaires qui ne permettent pas de finir les mois.
Il y a ce plaisir de se retrouver ensemble. Des gens que rien n’aurait réunis. Des petits gestes. À l’entrée des Andelys, c’est Anaïs qui raconte : « Un vieux dans une caisse pourrie me donne un billet de 5 euros, en fait c’est lui qu’il faudrait aider. » Le gars qui laisse un plateau de charcuterie d’au moins 50 euros à Gaillon. Ce voyageur dans une belle voiture qui, à Fleury-sur-Andelle, tend un billet de 20 euros. Ce boulanger qui a fait une fournée spéciale d’éclairs au chocolat « Soutien au blocage 27 » (le 27, c’est l’Eure).
Partout, sur tous les ronds-points bloqués, les tables sont remplies de victuailles et de matériel avec parfois le groupe électrogène qui tourne. À Vernon, à la sortie de l’A13, une R5 traîne une carriole remplie de bois de chauffage. Aux Andelys, un routier passe un sac de gâteaux. Sur la barrière de péage de Heudebouville, c’est l’entassement de casse-croûte. Et là, ce jeune gendarme qui discute avec les gilets jaunes :
« Bon, vers quelle heure vous arrêtez le blocage ? — Pourquoi ? — Euh, ça va devenir dangereux après 17 heures. Et puis faut que je rentre nourrir mon chien, soyez sympas. — Votre chien peut attendre. — Non, c’est un gros, il fait trente kilos, faut qu’il ait sa ration à l’heure. Et puis j’ai pas envie d’être rappelé pour ramasser un corps démembré. — Sympa, vous nous portez chance… — Non mais attention, c’est très dangereux les entrées de péage. »
Et aux Andelys, où le centre des impôts a été bloqué puis fermé, voilà deux femmes gendarmes qui s’avancent sur le rond-point : « Alors, on se respecte, pas vrai ? Donc ne mettez pas des photos de nous sur Facebook. — Y’en a déjà de parties, je crois. — Justement, faut arrêter. Regardez, on n’a pas notre calot, on va se faire engueuler par la hiérarchie. — Mettez votre calot, c’est pas mal. — Ben non, regardez la gueule qu’on a avec ça. — OK, on supprime les photos. »
C’est bien joli de faire la fête et les barbecues merguez-chipo avec de nouveaux amis, mais « ici c’est pas la kermesse de l’école », corrige David. Il est là depuis cinq jours, à Gaillon. Les yeux rougis et creusés par le froid, la fumée, le manque de sommeil, les discussions sans fin. Comme les autres. David résume : « On se bat pour nos jeunes, pour les retraités, pour nos salaires. On nous traite de beaufs, d’illettrés, de sans-dents, on veut du respect, de la moralité et de l’écoute. Et on veut surtout la fin des injustices : Macron supprime l’ISF, les grandes boîtes ne paient pas les impôts, regardez Carlos Ghosn et les paradis fiscaux. »
À Vernon, Éric, 41 ans, préfère faire dans l’imagé : « C’est quoi l’histoire ? On nous demande de se serrer la ceinture et en plus de baisser notre froc. Ça, c’est un truc pas possible. Donc stop ! » Ouvrier dans une entreprise de traitement des métaux près de Mantes-la-Jolie, il dit y avoir perdu une épaule. En arrêt de travail depuis avril, un accident professionnel et un patron qui ne respecte aucune consigne de sécurité. « On travaille avec des bains de cyanure, d’acides différents, de chrome. Pas de bleus de travail sécurisés, des petits masques de peinture qui ne servent à rien. L’inspection du travail est passée. Et qu’est-ce qu’a fait le patron ? Acheter des hottes de cuisine ! Et là-dessus, en équipe de nuit, j’ai fait une chute. Comment je fais maintenant avec une épaule foutue… »
Traditionnellement ouvrière, cette partie de la vallée de la Seine a un temps bien vécu : automobile, métallurgie, industries chimiques, des entreprises de sous-traitance de partout pour les grands groupes et des logements pas trop chers. Depuis vingt ans, l’histoire n’est plus la même avec les crises, les délocalisations et les plans de licenciements qui se sont empilés. « Du boulot, il y en a encore, dit Kevin, 32 ans, mais faut voir les conditions. Moi, je suis cariste en intérim. En ce moment, c’est chômage : 806 euros par mois. J’ai un loyer de 450 euros, une fille à charge. Eh bien, je marche avec un compte dans le rouge et mes découverts enrichissent la banque ! J’ai calculé l’an dernier : 700 euros de frais bancaires dans l’année. »
Chantal et Rose viennent prendre le relais sur le rond-point. La première est retraitée, 800 euros par mois, une sortie en voiture tous les quinze jours pour faire le « plein de courses », les habits achetés dans les vide-greniers et des jongleries comptables pour, parfois, se payer un billet de train. « On peut vivre comme cela quelques années mais tout le temps, non, c’est trop dur », commente-t-elle.
Rose approuve en riant. Son mari est au chômage depuis deux ans. Elle est en intérim – « je prends tout, ménage, caissière, etc. » – au Smic et en ce moment en arrêt maladie avec le dos cassé. « 740 euros d’indemnités, on va pas loin avec ça. Donc pour deux de mes trois gosses, c’est plus d’activités et pas de vacances. »
« Ici, c’est la révolte de la France qui a 1 000 euros par mois, voire moins, pour vivre », dénonce Laurence, auto-entrepreneuse dans le service à la personne. Elle ne se plaint pas, son mari a « un bon travail », mais elle dit connaître des « gens qui bossent et qui vivent au camping ou dans leur voiture ». Alain abonde dans son sens. « Il y avait un espoir avec Macron et il ne se passe rien ou le pire. Il n’écoute personne, il a écrasé tout le monde avec ses ordonnances. “Licencier pour mieux embaucher”, c’était ça son truc. Les embauches, je les vois pas. Je suis depuis vingt-huit ans chez Renault et c’est le contraire qui se passe. »
À Écouis, sur la grande départementale qui mène vers Rouen, ils sont une dizaine à taper des pieds pour se réchauffer devant le feu rouge. Et voici un petit tract : « Les gilets jaunes ne sortent pas que pour l’essence. » Suit une longue énumération de 27 mesures, impôts, taxes : de l’augmentation du gaz au projet de vignette pour les véhicules polluants ; de la suppression de l’ISF à la fermeture des services dans les hôpitaux ; de l’augmentation de l’âge de la retraite aux suppressions de poste dans l’éducation… Tout y passe. C’est un paysage social apocalyptique qui est dressé avec cette conclusion : « Une fois mort, ça ne s’arrête pas : il faut payer l’enterrement et tout le tralala, soit environ 4 000 euros et plus. »
René, lui, est bien content. Ça lui rappelle Mai-68, quand il commençait sa carrière d’ouvrier chez Bata, à Vernon, avant de se reconvertir en soudeur spécialisé. Le voilà qui émerge de l’épais brouillard qui noie le rond-point un grand cahier à la main. « Je fais tous les blocages et je demande à chacun d’écrire une mesure qu’il faudrait prendre, vous voulez mettre quoi vous ? »
Le cahier est feuilleté. Rembourser tous les médicaments. Baisser le prix des mutuelles. Mettre les banques à genoux. Augmenter le Smic. Aider les jeunes pour louer des logements – « C’est vrai qu’à 30 piges, être toujours chez Papa-Maman, c’est la honte », commente René. Que les patrons paient leurs impôts. Ouvrir la gare de Gaillon qui est fermée tous les après-midi et où les distributeurs de billets sont cassés. Annuler les 80 km/h sur les nationales.
Et ça continue. Sur le rond-point, une jeune femme fait elle aussi l’inventaire. « J’en ai marre de tout, j’en ai marre de rien pouvoir faire avec mes gosses, j’en ai marre de compter en permanence pour finir le mois, j’en ai marre de pas être respectée par le patron, j’en ai marre des conneries des journalistes à la télé. » Et elle fond en larmes. « Excusez, je suis fatiguée. »
Emmitouflé dans sa grosse veste camouflage, Daniel s’offre un petit moment de politique en filtrant les poids lourds. « Moi, c’est pas le pire, je suis à la retraite depuis quatre ans, 1 300 euros par mois. » Daniel a été délégué syndical et il regrette bien que les syndicats ne soient pas dans le coup. « Pourquoi la CGT n’est pas là ?, demande-t-il. Si les gars à l’usine Renault-Flins arrêtaient le travail, ne serait-ce qu’une journée, ce serait plié. »
L’ancien syndicaliste expose à qui veut l’entendre son choix d’un « capitalisme régulé et juste ». Les multinationales ont trop de pouvoir, le CAC 40 ne paie pas ses impôts, les jeunes galèrent et doivent compléter leur salaire par le travail au noir. Il se souvient de ce reportage sur Starbucks – « c’est à la mode ça » – qui ne paie pas un sou d’impôt en France. Il est pour l’Europe mais pas celle-là, qui ne « fait rien pour le salarié ». Et il en a assez de se faire marcher dessus : « En 2005, on vote non à la Constitution européenne et, trois ans après, on nous l’impose, c’est la démocratie, ça ? »
À une quarantaine de kilomètres de là, à Fleury-sur-Andelle, en bordure du plateau agricole du Vexin, c’est une autre syndicaliste qui tient avec une cinquantaine de personnes le rond-point. Leïla travaille dans une usine de sous-traitance automobile qui produit des joints de portière et carrosserie. « Attention, je suis là en tant que citoyenne, prévient-elle. Vient ici qui veut, avec ses idées et ses envies, c’est pas un bataillon syndical et justement ça nous change. »
Un de ses collègues de l’usine est à ses côtés, trente ans dans cette boîte, la retraite dans trois ans et il s’inquiète. « Quand je suis rentré, on était 1 800 employés, maintenant on est 400 dont 200 intérimaires. Et la moitié ont été virés », résume Marc. L’usine vient de perdre la fabrication de deux joints, assure-t-il, produits désormais chez des sous-traitants à l’étranger. « Regardez l’usine Renault au Maroc, tout va partir et tous ces jeunes, ils vont devenir quoi ? Moi, je dois aider mon fils et puis aider aussi ma mère qui s’en sort pas, c’est humiliant pour tout le monde. »
Serge a 20 ans, une grande mèche orange dans les cheveux et un scooter poussif fait de récupérations diverses. « J’ai pas le permis et ici, sans bagnole, ça aide pas. » Jardins, espaces verts : il met des C.V. partout et ne trouve nulle part. « Là, je me dépanne dans un centre équestre, 30 euros la journée, je vais faire quatre, cinq jours ce mois. Mais les retraités n'ont plus de thune, on ne peut plus faire leur jardin, les haies, les arbres. »
Les retraités, voilà un chef d’entreprise qui veut en parler. À Gaillon, Raphaël a une menuiserie, six salariés et est habitué à tourner avec deux mois de travail d’avance. « J’ai quelques marchés d’entreprise, dit-il, mais l’essentiel de mes clients sont des particuliers et à 80 % des retraités. » Il l’assure et enrage : la CSG, le projet de désindexation des retraites, la hausse du fuel de chauffage, les frais de santé… Voilà que les retraités ont gelé ou différé leurs commandes. « Je vois mon chiffre d’affaires fondre comme neige au soleil. Ça, c’est un truc que le gouvernement n’avait pas prévu mais demandez à tous les artisans, les retraités sont à l’arrêt et on se prend cela en pleine tête. »
Raphaël a donné la semaine à ses salariés. Tous sur les ronds-points ! « J’ai mis dix-huit ans à construire cette boîte, je les laisserai pas la détruire. C’est une folie, il n’y a plus de pouvoir d’achat et c’est nous, en bout de chaîne, qui tombons. »
Et après ? Ça discute sur les ronds-points et les péages de l’A13. Bien peu des gilets jaunes disaient vouloir manifester à Paris, samedi. « Ça sent le traquenard, s’il y a des affrontements, on va tout perdre et le gouvernement fera tout pour que ça se passe mal », assure un « bloqueur » du péage d’Heudebouville. À Écouis, le groupe qui tient le feu rouge est bien décidé à y aller : « On va faire opération train gratuit, on va quand même pas polluer pour aller à la capitale ! » Et puis Paris n’est qu’un moment. Sans mesures fermes du gouvernement, les blocages vont continuer, assurent les manifestants.
« Faut discuter, ouvrir une grande négociation avec les syndicats et annoncer vite l’annulation de certaines taxes. Il faut que les petits Mickeys au pouvoir acceptent de reculer, il n’y a que les idiots qui ne changent pas. D’autant que dans six mois, on vote et là, Macron va comprendre sa douleur », dit l’ancien syndicaliste de Vernon. À Fleury-sur-Andelle, Marc attend une « solution correcte pour tout le monde ». « On veut bien payer si nos impôts servent à quelque chose mais on sait aussi que le petit ne peut pas tout payer. Il faut remettre de l’équilibre, de l’égalité. »
Sans représentant, sans structure et organisation, les occupants de ronds-points n’en démordent pas. C’est justement l’absence de chefs, de délégués, de revendications précises qui « fout le bazar », assurent-ils. Au pouvoir de se débrouiller avec ça et de trouver la porte de sortie. Voilà un exercice qui sonne déjà comme une revanche pour cette France des mille euros et moins par mois.
0 notes
fallenrazziel · 6 years
Text
Les Chroniques de Livaï #327 ~ LA JOIE NE DURE QU'UN PRINTEMPS (mai 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
Tumblr media
C'est ennuyeux, ces cours de corps à corps ; mes partenaires finissent toujours par terre, même quand j'y vais doucement. Je sais pas si j'ai réellement besoin de ces exercices à vrai dire. Mais ça me permet de me maintenir en forme, après ce que j'ai traversé ces derniers jours.
Je me souviens pas d'une douleur aussi forte... Si, en fait, quand j'étais sous terre, à me laisser crever et en souhaitant que la peste m'emporte. Je pensais pas revivre ça... Et le pire c'est que j'étais pas le plus mal en point, des gens mourraient sous mes yeux sans que je puisse rien faire. Je me souviens d'avoir empoigné le col de ce docteur Jäger en lui ordonnant de faire quelque chose, mais Erwin m'a plaqué par terre - c'était tout ce qu'il pouvait faire avec ses seules forces - et m'a traîné jusqu'à mon lit. Quand je me suis réveillé quelques heures plus tard, je me sentais un peu mieux et j'étais calmé. Ca servait à rien de m'énerver et au lieu de ça, j'ai aidé les infirmiers à soigner les malades. On était en quarantaine de toute façon, alors autant se rendre utile.
Ca a été dur... Il régnait là-bas une telle saleté, une odeur de sang présente partout, des plaies ouvertes, des déjections de toutes sortes... Les cadavres qu'on évacuait les uns après les autres... c'était horrible. J'ai vécu un tas de situations du même genre sans me plaindre, mais là c'était différent ; c'était des gens que je connaissais... Je voulais tout nettoyer, pour me sentir mieux, mais j'aurais dû tout recommencer après. J'ai vraiment pris sur moi. Je pensais pas être capable de supporter tout ça... Je veux pas remettre les pieds dans un hôpital militaire si je peux l'éviter...
J'ai tenu la main de Greta pendant un bon moment, tandis qu'elle délirait dans son sommeil, la peau rougie et le front ruisselant ; je ne me suis pas senti sale en le faisant, c'était quelque chose de normal... On pensait tous qu'elle était tirée d'affaire quand nous sommes revenus, mais elle a fait une rechute juste après. Mike en menait pas large non plus, et le voir comme ça m'a vraiment choqué... Erwin et moi, on a vraiment cru qu'ils y passeraient tous les deux. Steffen était dans un coin, recroquevillé sur lui-même, à marmonner tout seul, comme s'il voulait pas voir tout ça. Je me demande si ses nerfs ont pas lâché à un moment. Seul Erwin est resté ferme, alors que sa jambe, maintenue dans une attelle, le faisait encore souffrir ; il boitillait dans l'hôpital en essayant d'apporter son aide quand c'était nécessaire. Je crois qu'il faudrait peut-être lui casser les deux jambes pour espérer qu'il reste tranquille, autrement pas moyen de le garder immobile.
Mourir en mission, c'est tout ce qu'un explorateur peut attendre ; mais crever d'une foutue fièvre colportée par un salopard d'insecte, je crois qu'il y a pas pire, comme perspective. Une foutue mort inutile, voilà ce que c'est. Bordel, pourvu que je meurs pas comme ça...
On est restés ainsi, comme dans une bulle, pendant pas mal de temps, j'ai pas compté les jours. Et puis, un matin, alors que je dormais à côté de son lit - enfin, j'essayais -, Greta m'a touché le bras et j'ai vu qu'elle allait mieux. Sa peau avait repris une couleur normale et elle parlait comme d'habitude. Je me suis senti tellement soulagé... Je l'aurais prise dans mes bras, mais j'ai pas osé. Et puis elle avait peut-être encore mal... Mike s'est réveillé peu de temps après, et Erwin lui a serré la main avec force. Nous nous sommes tous regardés, Steffen a fondu en larmes en tombant dans nos bras, et on a compris que c'était fini. Nous allions sortir, tous les cinq, et revenir à la vie.
On a vu le major quitter l'hôpital aussi, le pas mal assuré, sans nous jeter un seul regard. Il devait se sentir honteux, ou un truc comme ça. Même si pour le coup, c'était pas de sa faute. Il a voulu éviter un danger et nous a précipités dans un autre. On s'en serait peut-être même pas sortis si on avait pris le canyon... Enfin, on le saura jamais, ce qui est fait est fait, faut pas avoir de regret sinon on fait plus que ça. Hanji aussi est sortie avec un air tout à fait abattu. Elle avait perdu la moitié de son escouade et s'en remettait toujours pas. Moblit est resté avec elle pour la soutenir, bien sûr, mais elle semblait sourde et aveugle.
Mais c'était pas fini pour les gradés, ils se sont confrontés avec les brigades spéciales après. Erwin en est revenu échevelé - et ça c'est vraiment inhabituel - tellement ils ont défendu leur point de vue. Tu parles, on avait rien ramené de concret. A part notre mémoire et notre intime conviction d'avoir avancé, d'avoir même presque atteint notre objectif, on avait rien pour convaincre ces idiots. Quand je pense à tout ce qu'on accomplit dehors sans que personne le sache... ça me donne envie de buter des gens au hasard parfois.
Ah, voilà Mike qui se ramène. Il a repris du poil de la bête et il est concrètement le seul à pouvoir me tenir tête. Je saute de la clôture où je me tourne les pouces et me place devant lui, en position de combat, ce qui marche toujours en général. Mais pas cette fois. Il a l'air soucieux et me dit qu'il est pas d'humeur. Ok, quel est le problème ? Le major a convoqué Erwin tout à l'heure. Merde... ça présage quoi, à ton avis ? Tu penses qu'il va avoir des problèmes ? Que Shadis s'avise pas de chercher des poux dans la tête du chef, il lui en a déjà fait assez bavé. C'est grâce à lui s'il est encore en vie, faudrait pas qu'il l'oublie. D'ailleurs Erwin devrait pas être en train de crapahuter dans la forteresse, le toubib lui a prescrit un repos complet, il devrait être vissé à son lit.
Mais va dire ça à Erwin Smith...
5 notes · View notes
reseau-actu · 6 years
Link
Dans l’Eure, péages d’autoroute et gros ronds-points demeurent bloqués tout ou partie de la journée. Le prix des carburants est oublié. Ouvriers, retraités, intérimaires, artisans, jeunes et vieux disent tous la même chose : une vie de galère avec des revenus de misère et des injustices qu’ils ne veulent plus supporter.
Tumblr media
Département de l’Eure, de notre envoyé spécial.– « Le prix du carburant, pardon, mais je m’en contrefous », assure Line – « Appelez-moi Madame Line », insiste-t-elle. Madame Line est donc arrivée à pied, ce mercredi matin, au rond-point de Gaillon, dans l’Eure, avec son panier à roulettes. Des cakes faits maison et du café. Deux kilomètres de trajet. Une soixantaine de gilets jaunes sont là, sur le rond-point, pour un barrage filtrant. Ça dure depuis samedi. C’est juste à côté de Kiabi, de McDo et d’Auchan. C’est un rond-point dans une zone commerciale comme partout.
Et là, les Klaxon des poids lourds et des voitures font connaître leur soutien. Les gilets jaunes sont en évidence derrière les pare-brise. On rigole bien. Ça blague autour des braseros, des barbecues et en tapant la converse avec les automobilistes qui attendent. Sans compter ce camionneur qui fait trois fois le tour du rond-point, Klaxon à fond. Lui, il réchauffe les cœurs. Il fait très froid. Depuis samedi, la fatigue s’accumule.
youtube
Rond-point de Fleury-sur-Andelle, jeudi 22 novembre. © Mediapart
C’est aussi pour ça que vient Madame Line. La voiture, elle a fait une croix dessus. « Je l’ai depuis deux ans au parking. Faudrait le contrôle technique, j’ai pas les sous, ma voiture réussira pas l’examen et il faudrait que je remette l’assurance, pas possible », précise-t-elle. Adieu la voiture, mais là, sur le rond-point, surgissent plein de nouveaux amis.
Madame Line est retraitée. 720 euros par mois. Et une vie dont l’horizon au-delà de son logement HLM se résume au Auchan du rond-point de Gaillon et aux quelques sorties organisées quand ses enfants le peuvent. « Charges fixes enlevées, j’ai quoi ? 150, parfois 200 euros par mois », dit-elle.
« Ben, il y a dix jours, on se connaissait pas », dit Alain. Lui a la quarantaine, c’est un grand costaud qui travaille à quelques kilomètres, au centre technique de Renault. Ça tombe bien, il y a quinze jours, il a loué un vélo électrique pour voir « si ça pouvait le faire pour aller au boulot ». Quinze kilomètres par jour, avec une grande côte. C’est pas évident, conclut-il.
Lire aussi
«Gilets jaunes»: les syndicats hésitent à entrer dans la danse Par Mathilde Goanec et Dan Israel
A Rouen, «autant de gens, si différents, c’est inédit» Par Mathilde Goanec
«Gilets jaunes»: l’exécutif cherche une porte de sortie Par Ellen Salvi
«Gilets jaunes» : la colère des oubliés Par La rédaction de Mediapart
Une révolte, dit-il, c’est aussi plein de plaisir. Des découvertes, des gens, des horaires qui volent en éclats, une liberté. « Sur le groupe Facebook, on est des centaines. Là, on se relaie, moi je repars au boulot et je reviens ce soir. On se croisait dans la rue et on se disait pas bonjour, là on discute et il y a ce mot : solidarité. On pense pas pareil ? On s’en fout. Il y a des cons, des racistes ? On leur demande de se taire. La solidarité, c’est quand même ce gouvernement qui devrait montrer que cela existe au lieu de nous piétiner. »
Ce que disent Line et Alain ? C’est ce qu’on pouvait entendre cette semaine sur la dizaine de gros points de blocage visités dans cette partie du département de l’Eure qui va de Vernon à Val-de-Reuil. La hausse des carburants est oubliée depuis longtemps. D’autant que les prix, constatés à l’Intermarché de Gasny vendredi matin, sont dans la fourchette basse. « Les carburants, c’est la goutte qui a fait exploser le réservoir de la colère », assure Smaïn, un « bloqueur » du péage de l’autoroute A13 à Heudebouville.
Non, sur les ronds-points, on ne parle plus carburant mais des vraies choses qui fâchent : la pauvreté, les jeunes sans horizon ou précaires à l’éternité, les retraités à la ramasse, et soi-même ou bien dans la galère ou pas vraiment assuré des deux ou trois ans qui viennent. La peur de plonger à son tour. Et surtout, les salaires qui ne permettent pas de finir les mois.
Il y a ce plaisir de se retrouver ensemble. Des gens que rien n’aurait réunis. Des petits gestes. À l’entrée des Andelys, c’est Anaïs qui raconte : « Un vieux dans une caisse pourrie me donne un billet de 5 euros, en fait c’est lui qu’il faudrait aider. » Le gars qui laisse un plateau de charcuterie d’au moins 50 euros à Gaillon. Ce voyageur dans une belle voiture qui, à Fleury-sur-Andelle, tend un billet de 20 euros. Ce boulanger qui a fait une fournée spéciale d’éclairs au chocolat « Soutien au blocage 27 » (le 27, c’est l’Eure).
« On se bat pour nos jeunes, pour les retraités, pour nos salaires»
youtube
Les gilets jaunes à Gaillon, dans l'Eure. © Mediapart
Partout, sur tous les ronds-points bloqués, les tables sont remplies de victuailles et de matériel avec parfois le groupe électrogène qui tourne. À Vernon, à la sortie de l’A13, une R5 traîne une carriole remplie de bois de chauffage. Aux Andelys, un routier passe un sac de gâteaux. Sur la barrière de péage de Heudebouville, c’est l’entassement de casse-croûte. Et là, ce jeune gendarme qui discute avec les gilets jaunes : « Bon, vers quelle heure vous arrêtez le blocage ? — Pourquoi ? — Euh, ça va devenir dangereux après 17 heures. Et puis faut que je rentre nourrir mon chien, soyez sympas. — Votre chien peut attendre. — Non, c’est un gros, il fait trente kilos, faut qu’il ait sa ration à l’heure. Et puis j’ai pas envie d’être rappelé pour ramasser un corps démembré. — Sympa, vous nous portez chance… — Non mais attention, c’est très dangereux les entrées de péage. »
Et aux Andelys, où le centre des impôts a été bloqué puis fermé, voilà deux femmes gendarmes qui s’avancent sur le rond-point : « Alors, on se respecte, pas vrai ? Donc ne mettez pas des photos de nous sur Facebook. — Y’en a déjà de parties, je crois. — Justement, faut arrêter. Regardez, on n’a pas notre calot, on va se faire engueuler par la hiérarchie. — Mettez votre calot, c’est pas mal. — Ben non, regardez la gueule qu’on a avec ça. — OK, on supprime les photos. »
C’est bien joli de faire la fête et les barbecues merguez-chipo avec de nouveaux amis, mais « ici c’est pas la kermesse de l’école », corrige David. Il est là depuis cinq jours, à Gaillon. Les yeux rougis et creusés par le froid, la fumée, le manque de sommeil, les discussions sans fin. Comme les autres. David résume : « On se bat pour nos jeunes, pour les retraités, pour nos salaires. On nous traite de beaufs, d’illettrés, de sans-dents, on veut du respect, de la moralité et de l’écoute. Et on veut surtout la fin des injustices : Macron supprime l’ISF, les grandes boîtes ne paient pas les impôts, regardez Carlos Ghosn et les paradis fiscaux. »
À Vernon, Éric, 41 ans, préfère faire dans l’imagé : « C’est quoi l’histoire ? On nous demande de se serrer la ceinture et en plus de baisser notre froc. Ça, c’est un truc pas possible. Donc stop ! » Ouvrier dans une entreprise de traitement des métaux près de Mantes-la-Jolie, il dit y avoir perdu une épaule. En arrêt de travail depuis avril, un accident professionnel et un patron qui ne respecte aucune consigne de sécurité. « On travaille avec des bains de cyanure, d’acides différents, de chrome. Pas de bleus de travail sécurisés, des petits masques de peinture qui ne servent à rien. L’inspection du travail est passée. Et qu’est-ce qu’a fait le patron ? Acheter des hottes de cuisine ! Et là-dessus, en équipe de nuit, j’ai fait une chute. Comment je fais maintenant avec une épaule foutue… »
Traditionnellement ouvrière, cette partie de la vallée de la Seine a un temps bien vécu : automobile, métallurgie, industries chimiques, des entreprises de sous-traitance de partout pour les grands groupes et des logements pas trop chers. Depuis vingt ans, l’histoire n’est plus la même avec les crises, les délocalisations et les plans de licenciements qui se sont empilés. « Du boulot, il y en a encore, dit Kevin, 32 ans, mais faut voir les conditions. Moi, je suis cariste en intérim. En ce moment, c’est chômage : 806 euros par mois. J’ai un loyer de 450 euros, une fille à charge. Eh bien, je marche avec un compte dans le rouge et mes découverts enrichissent la banque ! J’ai calculé l’an dernier : 700 euros de frais bancaires dans l’année. »
Chantal et Rose viennent prendre le relais sur le rond-point. La première est retraitée, 800 euros par mois, une sortie en voiture tous les quinze jours pour faire le « plein de courses », les habits achetés dans les vide-greniers et des jongleries comptables pour, parfois, se payer un billet de train. « On peut vivre comme cela quelques années mais tout le temps, non, c’est trop dur », commente-t-elle.
Rose approuve en riant. Son mari est au chômage depuis deux ans. Elle est en intérim – « je prends tout, ménage, caissière, etc. » – au Smic et en ce moment en arrêt maladie avec le dos cassé. « 740 euros d’indemnités, on va pas loin avec ça. Donc pour deux de mes trois gosses, c’est plus d’activités et pas de vacances. »
Le cahier de doléances de René, soudeur à la retraite
Tumblr media
Rose et Chantal sur le rond-point de Gaillon, le 21 novembre. © (FB)
« Ici, c’est la révolte de la France qui a 1 000 euros par mois, voire moins, pour vivre », dénonce Laurence, auto-entrepreneuse dans le service à la personne. Elle ne se plaint pas, son mari a « un bon travail », mais elle dit connaître des « gens qui bossent et qui vivent au camping ou dans leur voiture ». Alain abonde dans son sens. « Il y avait un espoir avec Macron et il ne se passe rien ou le pire. Il n’écoute personne, il a écrasé tout le monde avec ses ordonnances. “Licencier pour mieux embaucher”, c’était ça son truc. Les embauches, je les vois pas. Je suis depuis vingt-huit ans chez Renault et c’est le contraire qui se passe. »
À Écouis, sur la grande départementale qui mène vers Rouen, ils sont une dizaine à taper des pieds pour se réchauffer devant le feu rouge. Et voici un petit tract : « Les gilets jaunes ne sortent pas que pour l’essence. » Suit une longue énumération de 27 mesures, impôts, taxes : de l’augmentation du gaz au projet de vignette pour les véhicules polluants ; de la suppression de l’ISF à la fermeture des services dans les hôpitaux ; de l’augmentation de l’âge de la retraite aux suppressions de poste dans l’éducation… Tout y passe. C’est un paysage social apocalyptique qui est dressé avec cette conclusion : « Une fois mort, ça ne s’arrête pas : il faut payer l’enterrement et tout le tralala, soit environ 4 000 euros et plus. »
René, lui, est bien content. Ça lui rappelle Mai-68, quand il commençait sa carrière d’ouvrier chez Bata, à Vernon, avant de se reconvertir en soudeur spécialisé. Le voilà qui émerge de l’épais brouillard qui noie le rond-point un grand cahier à la main. « Je fais tous les blocages et je demande à chacun d’écrire une mesure qu’il faudrait prendre, vous voulez mettre quoi vous ? »
Le cahier est feuilleté. Rembourser tous les médicaments. Baisser le prix des mutuelles. Mettre les banques à genoux. Augmenter le Smic. Aider les jeunes pour louer des logements – « C’est vrai qu’à 30 piges, être toujours chez Papa-Maman, c’est la honte », commente René. Que les patrons paient leurs impôts. Ouvrir la gare de Gaillon qui est fermée tous les après-midi et où les distributeurs de billets sont cassés. Annuler les 80 km/h sur les nationales.
Et ça continue. Sur le rond-point, une jeune femme fait elle aussi l’inventaire. « J’en ai marre de tout, j’en ai marre de rien pouvoir faire avec mes gosses, j’en ai marre de compter en permanence pour finir le mois, j’en ai marre de pas être respectée par le patron, j’en ai marre des conneries des journalistes à la télé. » Et elle fond en larmes. « Excusez, je suis fatiguée. »
Emmitouflé dans sa grosse veste camouflage, Daniel s’offre un petit moment de politique en filtrant les poids lourds. « Moi, c’est pas le pire, je suis à la retraite depuis quatre ans, 1 300 euros par mois. » Daniel a été délégué syndical et il regrette bien que les syndicats ne soient pas dans le coup. « Pourquoi la CGT n’est pas là ?, demande-t-il. Si les gars à l’usine Renault-Flins arrêtaient le travail, ne serait-ce qu’une journée, ce serait plié. »
L’ancien syndicaliste expose à qui veut l’entendre son choix d’un « capitalisme régulé et juste ». Les multinationales ont trop de pouvoir, le CAC 40 ne paie pas ses impôts, les jeunes galèrent et doivent compléter leur salaire par le travail au noir. Il se souvient de ce reportage sur Starbucks – « c’est à la mode ça » – qui ne paie pas un sou d’impôt en France. Il est pour l’Europe mais pas celle-là, qui ne « fait rien pour le salarié ». Et il en a assez de se faire marcher dessus : « En 2005, on vote non à la Constitution européenne et, trois ans après, on nous l’impose, c’est la démocratie, ça ? »
À une quarantaine de kilomètres de là, à Fleury-sur-Andelle, en bordure du plateau agricole du Vexin, c’est une autre syndicaliste qui tient avec une cinquantaine de personnes le rond-point. Leïla travaille dans une usine de sous-traitance automobile qui produit des joints de portière et carrosserie. « Attention, je suis là en tant que citoyenne, prévient-elle. Vient ici qui veut, avec ses idées et ses envies, c’est pas un bataillon syndical et justement ça nous change. »
« Faut discuter, ouvrir une grande négociation »
Tumblr media
Le rond-point de Fleury-sur-Andelle, jeudi 22 novembre. © (FB)
Un de ses collègues de l’usine est à ses côtés, trente ans dans cette boîte, la retraite dans trois ans et il s’inquiète. « Quand je suis rentré, on était 1 800 employés, maintenant on est 400 dont 200 intérimaires. Et la moitié ont été virés », résume Marc. L’usine vient de perdre la fabrication de deux joints, assure-t-il, produits désormais chez des sous-traitants à l’étranger. « Regardez l’usine Renault au Maroc, tout va partir et tous ces jeunes, ils vont devenir quoi ? Moi, je dois aider mon fils et puis aider aussi ma mère qui s’en sort pas, c’est humiliant pour tout le monde. »
Serge a 20 ans, une grande mèche orange dans les cheveux et un scooter poussif fait de récupérations diverses. « J’ai pas le permis et ici, sans bagnole, ça aide pas. » Jardins, espaces verts : il met des C.V. partout et ne trouve nulle part. « Là, je me dépanne dans un centre équestre, 30 euros la journée, je vais faire quatre, cinq jours ce mois. Mais les retraités n'ont plus de thune, on ne peut plus faire leur jardin, les haies, les arbres. »
Les retraités, voilà un chef d’entreprise qui veut en parler. À Gaillon, Raphaël a une menuiserie, six salariés et est habitué à tourner avec deux mois de travail d’avance. « J’ai quelques marchés d’entreprise, dit-il, mais l’essentiel de mes clients sont des particuliers et à 80 % des retraités. » Il l’assure et enrage : la CSG, le projet de désindexation des retraites, la hausse du fuel de chauffage, les frais de santé… Voilà que les retraités ont gelé ou différé leurs commandes. « Je vois mon chiffre d’affaires fondre comme neige au soleil. Ça, c’est un truc que le gouvernement n’avait pas prévu mais demandez à tous les artisans, les retraités sont à l’arrêt et on se prend cela en pleine tête. »
Raphaël a donné la semaine à ses salariés. Tous sur les ronds-points ! « J’ai mis dix-huit ans à construire cette boîte, je les laisserai pas la détruire. C’est une folie, il n’y a plus de pouvoir d’achat et c’est nous, en bout de chaîne, qui tombons. »
Et après ? Ça discute sur les ronds-points et les péages de l’A13. Bien peu des gilets jaunes disaient vouloir manifester à Paris, samedi. « Ça sent le traquenard, s’il y a des affrontements, on va tout perdre et le gouvernement fera tout pour que ça se passe mal », assure un « bloqueur » du péage d’Heudebouville. À Écouis, le groupe qui tient le feu rouge est bien décidé à y aller : « On va faire opération train gratuit, on va quand même pas polluer pour aller à la capitale ! » Et puis Paris n’est qu’un moment. Sans mesures fermes du gouvernement, les blocages vont continuer, assurent les manifestants.
Lire aussi
«Gilets jaunes»: les syndicats hésitent à entrer dans la danse Par Mathilde Goanec et Dan Israel
A Rouen, «autant de gens, si différents, c’est inédit» Par Mathilde Goanec
«Gilets jaunes»: l’exécutif cherche une porte de sortie Par Ellen Salvi
«Gilets jaunes» : la colère des oubliés Par La rédaction de Mediapart
« Faut discuter, ouvrir une grande négociation avec les syndicats et annoncer vite l’annulation de certaines taxes. Il faut que les petits Mickeys au pouvoir acceptent de reculer, il n’y a que les idiots qui ne changent pas. D’autant que dans six mois, on vote et là, Macron va comprendre sa douleur », dit l’ancien syndicaliste de Vernon. À Fleury-sur-Andelle, Marc attend une « solution correcte pour tout le monde ». « On veut bien payer si nos impôts servent à quelque chose mais on sait aussi que le petit ne peut pas tout payer. Il faut remettre de l’équilibre, de l’égalité. »
Sans représentant, sans structure et organisation, les occupants de ronds-points n’en démordent pas. C’est justement l’absence de chefs, de délégués, de revendications précises qui « fout le bazar », assurent-ils. Au pouvoir de se débrouiller avec ça et de trouver la porte de sortie. Voilà un exercice qui sonne déjà comme une revanche pour cette France des mille euros et moins par mois.
0 notes
christophe76460 · 3 years
Text
Tumblr media
Que la paix de notre Seigneur Jésus Christ soit avec chacun de nous – Amen !
Je viens ce matin t’exhorter à donner ta vie à Jésus Christ le Véritable DIEU.
Saches que la vie est plus longue que l’existence, l’existence prend fin à la mort, mais la vie continue après la mort.
Nous devons tous chaque souffle et chaque battement de notre cœur à DIEU
"Car tous ont péché, et sont privés de la gloire de DIEU." Dit la parole Romains 3:23 Il n'y a aucun homme droit, non pas un seul:" Romains 3:10 Je ne suis pas juste, vous n'êtes pas juste, nous sommes tous imparfaits, nous avons tous des défauts, des péché découlant du péché qui est en nous.
il n'y a pas un homme juste sur la terre, qui fasse le bien et qui ne pèche pas." Ecclésiaste 7:20.
Nous serons jugés par DIEU, le Juste et Saint par Excellence, qui connaît notre cœur.
Dieu hait le péché, et le péché c’est le plein droit que nous nous donnons à nous posséder nous-même, à vivre hors des recommandations ou ordonnances de DIEU Notre Créateur.
Il est très important de comprendre que vous êtes pécheurs, perdus et condamnés, le sens du péché donné ci-dessus est clair dans notre entendement.
Si nous nous accrochons à notre raison, à notre philosophie, à gaspiller notre existence sans chercher nous-même la vérité qui justifie notre existence véritablement, c’est que nous refusons de donner notre vie à Jésus Christ. Personne ne peut entrer dans le royaume de DIEU sans avoir reçu Jésus Christ ici-bas sur la terre. Soyons humble et comprenons cette vérité.
L'humilité est essentielle pour notre ouverture à DIEU.
Le Seigneur Jésus a vécu une vie sans péché, il n'a commis aucun péché, son modèle de vie dérangeait les traditions et manières de vivre, fondées sur les mensonges engendrés par le péché ;
ils l'ont battu, ils l’ont blessé, ils se sont moqués de lui et l'ont cloué sur une croix. Tous les péchés que vous avez fait, tous les péchés que j'ai fait, il les a portés sur Lui, il a été puni pour tous nos péchés. Puis ils ont pris son corps quand il est mort, et le mirent dans un tombeau, Jésus est mort pour le pardon de nos péchés. Trois jours plus tard, il est ressuscité des morts. Il a montré à ses disciples les trous dans ses mains et pieds, enfin il partit dans royaume céleste. ce n'est un conte, c'est une réalité dont l'histoire est témoin.
Vivre sans donner sa vie à Jésus Christ, c’est être sous les condamnations du Péché, c’est mépriser l’amour juste qu’il nous a manifesté au travers de l’œuvre de la rédemption.
Je t’aime mon frère, je t’aime ma sœur, saches que tu es précieux aux yeux de DIEU le créateur !
Moi j’ai eu la grâce de répondre à la grâce de DIEU, s’il te plait, viens à la grâce du Salut aujourd'hui avant qu'il soit tard.
0 notes