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#l'eau de la seine
rrrauschen · 6 months
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Teo Hernández, {1983} L'Eau de la Seine
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luciegarcon · 2 years
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L'EAU DE LA SEINE
J'ai rédigé un essai autour du film L'eau de la Seine du cinéaste expérimental Teo Hernandez pour le numéro 8 de la revue scientifique Déméter, "Chercher l'or du temps", sous la direction de Jeanne-Bathilde Lacourt et Adriana Pena-Mejia. Il s'intitule Jeté entre nous sur le temps.
-> cliquez ici pour le lire.
Extrait :
À partir de cette série des Souvenirs à laquelle il appartient – et suivant la structure sérielle « à tiroir » selon laquelle croît alors l’œuvre d’Hernandez – le film Souvenirs Paris chapeaute une autre série, dédiée à des lieux emblématiques de la ville de Paris : Paris Saga. Sacré-Cœur, Foire du Trône, Parvis Beaubourg, Notre-Dame de Paris… Les courts métrages qui composent cette autre série sont l’occasion pour le cinéaste de renouer avec le domaine de l’architecture qu’il a étudiée à la fin des années 1950. Mais parmi tous ces films sur de grands artefacts urbains, on trouve L’Eau de la Seine qui fait exception. De substance liquide, la Seine n’est pas l’œuvre des Hommes, elle n’est pas non plus un site circonscrit dans Paris : elle coule entre de tels sites comme le montrent bien les travellings embarqués entre l’Île Saint-Louis et le Pont d’Iéna à la fin du film, elle coule à travers Paris comme à travers d’autres villes – ce pourquoi, d’ailleurs, elle apparaît en même temps dans Souvenirs Rouen (1983). Outre que ce motif fluvial introduit le spectre d’une transversale dans l’ensemble des films géographiquement localisés que Teo Hernandez réalise sur cette période, la Seine, en raison de son profil hydrographique et de son histoire poétique, transporte une charge de connotations particulières, liées à la question du temps et de la mémoire qui préoccupe alors le cinéaste.
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megaverserpg · 3 months
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Les êtres - peuple de l'eau
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HÉRÉDITÉ ‧₊˚ De nature héréditaire, le gène spécifique aux êtres de l’eau est transmis à la descendance, mais peut demeurer inactif. Ainsi, un·e sorcier·e issu·e d’un triton et/ou d’une sirène n’est pas forcément voué·e à l’être à la naissance. Iel demeurera alors similaire en tout point aux sorcier·e·s lambda et n’aura pas de réelle appartenance avec ce peuple, élevé·e à la surface par sa·on parent sorcier. En revanche, si le gène est actif et l’enfant naît sirène ou triton, iel dépendra du royaume sous-marin où iel sera élevé·e par son parent sirène/triton.
CARACTÉRISTIQUES ‧₊˚ Êtres de l’eau évoluant en son sein, iels possèdent — et ce, dès la naissance, une queue de poisson aux écailles duochromes, des branchies et doigts palmés leur permettant de se mouvoir. Il est vital pour elleux d’être placé·e·s dans l’eau une fois extraits du ventre maternel, sous peine de ne pas pouvoir respirer, ne maîtrisant pas encore leur transformation humaine.
Avec l’apprentissage vient la capacité de muer la queue en une paire de jambes, rétracter ses branchies et palmes, afin d’évoluer sur la terre ferme. Le moindre contact avec la substance aqueuse les ramène toutefois à leur forme d’origine s’iels ne possèdent pas l'entraînement adéquat. Pour pallier à cela, une potion a été créée, les maintenant sous leur forme humaine pour une durée limitée. Les contreparties sont cependant lourdes et les prises doivent être rapprochées pour que l’effet persiste, les saignements de nez récurrents se muant par la suite en aiguilles sous la plante des pieds puis en faiblesse généralisée, les jambes lâchant sans plus réussir à supporter le poids du corps.
L’appel de la mer reste dans tous les cas dévorant, qu’importe que l’individu soit en communion ou non avec ses racines et son identité. Il lui faudra s’immerger s’iel ne veut pas dégrader sa santé, risquant le cas échéant d’éprouver des malaises, étourdissements, maux de tête, ainsi qu’une faiblesse généralisée et persistante, et par la suite, développer diverses carences. Iel entrera alors en phase de déshydratation avancée, la sensation de soif inassouvie le·a drainant et le·a rongeant, forcé·e de boire environ 3L d’eau par jour afin de compenser le manque d’eau.
Leur voix est une arme dont la mélodie chantante est fortement persuasive, aptes à manipuler autrui sans qu’iels n’en aient conscience. D'un simple "j'ai entendu dire que…", tournure essentielle à l'enclenchement du don, la personne est sous influence. Le secret se transmet de sirène en sirène — rendant celui-ci inefficace sur elles, ces dernières se gardant bien de partager la clé aux sorcier·e·s qui ne se souviennent pas de ce qu'iels ont pu entendre. Attention toutefois à ne pas dépasser les limites, l’équilibre restant subtil entre persuasion et contrainte, sous peine de risquer de déclencher un mécanisme de défense.
RELATIONS AVEC LA COMMUNAUTÉ MAGIQUE ‧₊˚ peuple pratiquement autonome grâce au commerce de ressources sous-marines — comprenant ingrédients de potions, baguettes et trésors engloutis, l’entente avec les sorcier·e·s est cordiale. Leurs enfants sirènes/tritons sont scolarisés parmi eux, mais restent voués à retourner vivre dans leur cité engloutie, l’inverse étant très mal considéré.
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cendres-et-volcans · 2 months
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Mais moi dans la mer je pense a toi, c'est un souvenir immédiat absolument physique, une évidence lorsque je mets les pieds dans l'eau.
Je repense à la granularité si particulière de ta peau dans l'eau froide, a tes seins fiers et glacés écrasés sur ma poitrine, a ces boucles minuscules et éphémères dans ta nuque.
Je te revois reprendre ton souffle puis sourire et initier des jeux d'amoureux dans l'eau et même parfois des danses d'amour ton bassin collé contre le mien.
Je pense à ça.
Pourtant j'aime toujours la mer, j'aime me tenir sur le bord en attendant que tu arrives pour m'eclabousser et j'aime nager face aux vagues.
S'il m'arrive parfois de trop te voir parmi les nageuses anonymes, alors j'ouvre les yeux sous l'eau et tout se trouble dans un picotement de rappel.
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lisaalmeida · 10 months
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Elle se baignait nue en fredonnant
Dans l'Eau claire d'un tout petit Ruisseau
Où l'on voyait couler, Reflet charmant,
Dans le creux de ses Seins un Filet d'Eau.
Et le Soleil étincelait aussi,
Illuminant le Reflet de Paillettes ;
Ce Matin un Bonheur avait fleuri
Et ruisselait auprès de la Fillette.
Tu n'imaginais pas, qu'avec aussi peu d'Eau,
L'Eau d'un simple Ruisseau
Pourrait faire rêver
De Paradis entiers ?
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calydriarpg · 5 months
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L'environnement de Calydria
C'est toujours compliqué de se rendre compte le style vestimentaire, les paysages, les architectures dans lequel évoluent nos personnages lorsqu'on joue sur un forum rpg. Vous allez pouvoir avoir une plus grande vision de l'environnement esthétique de Calydria à travers ce guide.
Petit rappel : Calydria est le nom du monde sur lequel se trouve deux continents en guerre, Erydor d'un côté et Solastria de l'autre. Le jeu du forum se passe uniquement sur le premier (pour l'instant) et c'est sur lui qu'on va donc découvrir son environnement.
La capitale d'Erydor se trouve dans la région d'Argenfeels et se nomme Rharros. Considéré comme la plus belle des villes d'Erydor avec son château centrale servant de tour d'observation, mais aussi de phare au sein des terres grâce à son étoile fabriqué par les talents des alchimistes en collaborations avec des élémentaristes de lumière. Cette étoile brille jour et nuit afin de guider le peuple d'Erydor et leur donner de l'espoir. Elle est visible dans tout le continent, même sûr pour la plupart ce n'est qu'un point brillant d'une lumière dorée.
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La mode à Erydor se divise en plusieurs possibilités qui sont les suivantes :
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Il est important de noter que les vêtements se veulent non genrer une robe n'est pas considéré comme appartenant spécifiquement aux femmes et cela va de même pour les pantalons qui ne sont pas destinés uniquement aux hommes. L'identité du genre se définit par celle de la personne et des pronoms qu'iels à décider d'utiliser lors de son inscription aux registres de recensement au passage de sa majorité.
Cette mode est toutefois différente dans deux régions qui ont des climats très atypiques contrairement au reste d'Erydor qui fonctionne avec quatre saisons.
Helston est une région qui se veut désertique est chaude, il y a plusieurs grandes oasis naturelle qui ont été développés avec l'aide des alchimistes et élémentaristes de l'eau. La capitale est le point central de l'économie de la région, car c'est celle qui a la plus grande densité d'eau.
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Principal fabricant de soie, c'est sûr dernière que la mode à Heston s'appuie. En effet, il y a neuf mois d'été pour seulement trois mois de saison des pluies. Il fait néanmoins assez frais la nuit.
Les vêtements sont souvent de très longues robes ou pantalons cachant l'intégralité du corps afin d'éviter des brûlures, les matières sont légères et souples. Les couleurs sont principalement très colorées et les vêtements noirs sont fréquemment réservés pour les cérémonies.
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De son côté, Lysandria est une région désertique froide. En effet, elle est sous la neige pendant sept mois pour ensuite avoir une brève période ressemblant au printemps pour ensuite avoir un automne d'un mois avant le retour de l'hiver. La mode est plutôt à la condition de survie et à des vêtements qui se veulent chaud plutôt que beau. La capitale est une ville construite sur une falaise afin d'éviter d'être noyé dans les eaux nombreuses que regorge la région et qui dégèle lors du printemps.
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Fourrure et cuir seront les essentiellement attirails des vêtements des gens venant de cette région connue pour sa grande quantité de mine de pierre précieuse étant très utile pour les alchimistes et leur création. Chaque bâtiment contient une rune Rouge qui est une pierre permettant de chauffer les maisons grâce aux alchimistes et les élémentaristes de feu. Contenant de la magie, cette dernière nécessite d'être renouvelé au moins tous les deux hivers selon la dureté de ce dernier.
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Vous connaissez maintenant principalement les environs de Calydria ! Les détails des académies arrivent très très vite ♥
NDLR : ce sont évidemment des possibilités, propositions toutefois rien n'oblige votre personnage à porter ce type de vêtement et vous êtes tout à fait dans la possibilité de créer votre propre style vestimentaire
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memet-6 · 2 months
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Coffee made with 'clean' water from the Seine.
Café fait avec de l'eau "propre" de la Seine.
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sh0esuke · 10 months
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" Sous Le Clair De Lune "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Astarion
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Barbare Drow, Tav doit faire face aux conséquences de ses actes après s'être offerte à une séance de torture pour le moins violente. Cependant, Astarion n'est jamais bien loin lorsqu'il s'agit de l'épauler, dans les hauts comme dans les bas.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : référence aux morsures, nudité, description de sang et de chair meurtrie.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟐,𝟎𝟒𝟖.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Assise au bord de la rivière et accompagnée d'un verre d'argent trempé, je nettoyais mes blessures. Il était assez tard, je doutais que quiconque soit encore réveillé à cette heure-ci, le calme prônant les lieux ne faisait que me le confirmer. Le clair de lune m'illuminait. L'eau scintillait, les rayons lunaires m'éblouissaient parfois, lorsque les vagues se faisaient un peu trop fortes et qu'un jet de lumière se frayait un chemin jusqu'à ma rétine. Entendre l'eau gigoter, les arbres frissonner sous la légère brise et les animaux tourner autour de notre campement me faisait grand bien. Faerun était une jolie contrée. Surtout le soir, lorsque même les monstres les plus hideux retournaient chez eux et offraient du répit aux plus faibles.
J'avais profité de ce calme pour me recueillir ici, auprès de la petite rivière derrière notre campement. Outre Wyll, personne ne s'y rendait vraiment. Elle était généralement abandonnée.
Les blessures dans mon dos étaient profondes, elles étaient bien plus qu'incrustées dans ma chair. Mes vêtements étaient trempés de sang. J'en étais fière.
À l'aide de mon verre d'argent, je faisais couler l'eau claire le long de mon dos. Les deux liquides perlaient depuis mon épiderme jusqu'à rejoindre la rivière, elle était à présent tachée, colorée d'un rouge velours nuageux. Cette vue me rendit satisfaite. La douleur n'égalait pas ce sentiment de satisfaction qui s'était emparée de moi lorsque le drow du camp des gobelins m'avait charcutée. Abdirak, qu'il s'appelait, fier serviteur de notre déesse Lolth. Je n'avais pas hésité et lui avait demandé de me frapper, encore et encore, jusqu'à ce que lui-même salue mon courage et ma détermination.
Sa massue m'avait détruit le dos, elle s'était frottée à ma colonne vertébrale et avait manqué à plusieurs reprises de me faire m'effondrer à même le sol. Mes plaies étaient ouvertes, arrachées, trempées. Je les mouillais délicatement en cette douce soirée. L'eau claire ruisselait entre mes plaies. Mes pensées, quant à elles  étaient toutes dirigées vers ma déesse, la remerciant et vantant ses mérites aux moindres fibres et molécules de mon organisme. Comblée par cette journée fructueuse, je la savais responsable.
Mes paupières se refermèrent et mon épiderme fut pris d'une chair de poule. Frissonnant, je reposai le verre sur mes cuisses.
Mes chaussures, mon soutiens-gorge ainsi ma chemise reposaient sur le sable un peu plus loin, je ne portais que mon pantalon et ma culotte. J'étais de profil à la rivière, incapable de lui tourner le dos, ni de lui faire face, être positionnée ainsi me facilitait grandement la tâche. Mes genoux étaient collés contre mes seins nus, j'étais recroquevillée sur moi-même, frigorifiée mais tout autant brûlante. Je n'osais pas bouger davantage, peu charmée à l'idée d'élargir mes blessures.
Au moment où mes yeux se rouvrirent, je jetai un coup d'œil par dessus mon épaule. Je l'avais entendu arriver.
Astarion se rapprochait de moi, un sourcil arqué et l'expression curieuse.
« Je me disais bien que vous manquiez à l'appel, ma douce. »
J'esquissai un fin sourire.
« Je vous ai manqué ? »
Astarion s'accroupit derrière moi et poussa un profond soupir. Son souffle glacial retomba sur ma nuque, faisant ainsi remonter le long de mon échine un frisson gelé. Ma respiration se coinça dans ma gorge.
« Horriblement. » grogna-t-il.
Je sentis une pointe d'humour dans le ton de sa voix, cependant, l'expression froncée de son visage à la vue de mon dos me mit la puce à l'oreille.
Qu'il me rejoigne en ce soir n'était pas surprenant. Astarion avait la fâcheuse habitude de rester réveillé la nuit, parfois cela me forçait à lui tenir compagnie. Il avait encore du mal à s'habituer aux avantages qu'offraient nos larves. Je le laissais s'installer derrière moi, aucunement embarrassée. Au contraire, le savoir proche me faisait me sentir bien, j'étais comme apaisée, heureuse d'avoir un peu de compagnie.
« Vous m'avez trouvée à l'odeur ? »
Astarion hocha la tête.
« Je reconnaîtrais le sucrée de votre nectar entre mille. J'ai bien cru qu'une bête sauvage vous avait attaqué, mais ça me semblait étrange sachant que vous n'êtes pas du genre à vous laisser faire. »
J'acquiesçai. Curieuse, je le questionnai :
« Est-ce aussi effroyable que vous le laissez paraître ? »
Astarion cligna des yeux. Partagé entre mes plaies et mes yeux, il n'arrêtait pas de faire des allers-retours entre ceux-ci. Il se racla ensuite la gorge.
« Quelque peu. »
Sa main se fraya un chemin jusqu'à la mienne et se saisit de mon verre d'argent. Il me l'arracha gentiment et le passa sous l'eau, là où mon sang n'avait pas encore tâché la clarté de la rivière, le verre fut rapidement rempli. Astarion le remonta et renversa son contenu sur mon dos. Prise par surprise, j'eus serré les dents.
« Ce drow ne vous a pas ratée, c'est une chose sûre. »
Faiblement, je gloussai. Je m'arrêtai cependant en sentant ses doigts se frayer un chemin parmi mes blessures. Astarion toucha ma chair. Il la toucha à main nue et sa respiration s'accéléra d'un coup.
« Vous saignez. » constata-t-il.
« Vous pouvez vous servir, si vous voulez. »
Il étouffa un rire offensé.
« Ma douce, je ne suis pas désespéré à ce point. »
« Ça n'est pas ce que vous disiez deux nuits plus tôt. »
Il se racla la gorge.
« C'était différent. »
« Vous préféreriez ma nuque, alors ? »
J'avais accentué mes propos en lui dévoilant ma jugulaire meurtrie par ses canines. Elle n'avait pas encore cicatrisé. Les pupilles d'Astarion se dilatèrent sur le champ. Son regard pivota de haut en bas, partagé entre mes yeux et ma gorge, tremblant et hésitant. Astarion déglutit bruyamment, tout en faisant cela, il me dévoila sa dentition. Je souris à cela.
« Ça vous tente ? » j'insistai.
Persuadée qu'il était sur le point d'accepter, je fronçai mes sourcils en le voyant tourner la tête. Astarion ignora son festin pour me nettoyer de nouveau. Il abattit le contenu rempli du verre sur mon dos et pressa son index sur quelques endroits précis, il me fit grimacer et couiner d'inconfort, agissant avec une précision déconcertante. Il déplaça quelques mèches de ma chevelure qui le gênait et me lava avec patience.
« Vous n'êtes pas obligé de faire ça, vous savez. »
« J'en suis conscient. »
« Alors pourquoi⸺ »
Astarion me foudroya du regard.
« Ne me faites pas regretter d'être venu. »
« Entendu. » gloussai-je.
Le sentir prendre soin de moi me fit un bien fou. C'était flatteur en un sens, même si cela ne faisait que quelques jours que nous nous connaissions. Astarion était un être charmant, il en était conscient, il en jouait, et il aurait fallu que je sois aveugle pour refuser ses avances. Il était vraiment joli, plus que joli même, il était splendide. Sentir ses doigts parcourir ma chair rosée aurait dû m'embarrasser, d'autant plus que j'étais à moitié nue, toutefois, je me sentais en confiance. C'était étrange. J'étais parfaitement au courant qu'il se jouait de moi, j'aurais dû me méfier de lui et lui reprendre ma tasse des mains dès l'instant où il me l'avait volée, cependant, je ne ressentais aucune once de malice dans ses gestes. Ils étaient délicats, inquiets.
J'entourai mes jambes de mes bras, déposant ma tête sur mes genoux, et le laissai faire.
Astarion eut chouchouté mon dos pendant quelque temps, tout deux plongés dans un silence profond, seul le bruit de la rivière et des arbres à proximité nous accompagna. J'en eus profité pour fermer mes paupières et me reposer un peu.
Simultanément, je priai pour que rien ne vienne perturber ma sieste. Je m'étais simplement assoupie après quelques secondes.
Mes plaies ne me faisaient plus aussi mal qu'auparavant. Certes, elles me picotaient, mais la douleur était supportable, à chaque fois que Astarion les nettoyaient, à chaque fois qu'il les trempait de cette eau fraîche et pure, je ne fis que frissonner et m'endormir un peu plus. Je sombrais dans un sommeil réparateur. La sensation de ses doigts sur mon corps y contribua grandement. Les sentir parcourir mon épiderme, de mes plaies jusqu'à mes hanches, ma nuque.. Ce fut divin.
Lorsque je me réveillai, je constatai ne plus être au bord de la rivière.
Astarion me portait dans ses bras, un sous mes genoux et l'autre dans mon dos, j'étais recroquevillée contre son torse. Le moment où j'avais ouvert mes paupières, Astarion m'avait déposée à même le sol. Au dessus de moi, je ne voyais que du rouge, le tissu de sa tente luxueuse m'entourait, cela me fit rudement cligner des yeux et tenter de me redresser.
« Qu'est-ce que⸺ »
« Restez ici. »
Confuse, je le questionnai du regard.
Tout fut soudain, ce changement de décor, mon réveil, je me sentis soudain consciente de ce qui était en train de se dérouler.
« J'ai ma couche, je peux⸺ »
Astarion s'assit à côté de moi, il extirpa un livre de je ne savais où et me jeta un regard sévère.
« Je vais veiller sur vous. » expliqua-t-il. « Vos blessures sont plus sévères que je le pensais, il serait dangereux que je vous laisse dormir dehors. Une infection est vite arrivée. »
Un rire m'échappa. Je l'étouffai derrière ma main.
« Vous voulez que je dorme ici ? »
« Bien sûr. »
« Astarion, je peux me débrouiller seule, ça n'est pas ma première blessure, ni la dernière. »
J'essayai de me lever, mais il me retint en saisissant mon poignet. Mon cœur bondit dans ma poitrine au contact de sa peau glaciale.
« J'insiste, ma douce. »
Il me força à m'asseoir.
« Laissez moi veiller sur vous ce soir, je vous promets de ne rien faire. »
« Je ne vous accuse de rien. » contestai-je en posant ma main libre sur la sienne. « Je dis simplement que je peux me débrouiller seule, mon lit m'attend, je ne vais pas vous⸺ vous déranger.. »
« Oh, mais vous êtes loin de me déranger. »
Astarion me contraignit à me rallonger. Je ne désirais pas me laisser faire, mais la poigne de fer qu'il eut sur moi me prit au dépourvu.
« Maintenant couchez-vous, il se fait tard et je perds patience. »
« Vous êtes fou. »
Il se mit à rire.
« Moi ? » s'exclama-t-il. « Sûrement.. »
En m'allongeant sur le ventre, je remarquai que Astarion avait déposé une serviette fraîche sur mon dos. Elle absorbait le reste de sang qui coulait et m'avait protégée depuis tout ce temps. J'étais néanmoins toujours sans haut. Mes affaires reposaient à côtés de lui, pliées et attendant sagement dans leur coin. Je pliai mes bras sous mon menton et y collai ma joue, le regard dérivant sur sa silhouette. Astarion était assis en tailleurs juste à côté de moi, le nez déjà plongé dans son bouquin. Il lisait silencieusement, sans un bruit, tant que, parfois, j'en venais à me demander si je ne rêvais pas, même lorsqu'il tournait les pages, je n'entendais absolument rien.
De temps à autre, Astarion observait mon dos. L'odeur de sang devait le déconcentrer, je le voyais suivre la trajectoire d'une goutte qui, en dessous de la serviette, roulait jusqu'à mon nombril. Il se reprenait toujours, détournant le regard et prenant une profonde inspiration avant de s'en aller replonger son regard dans son livre. Il continua ce petit jeu longtemps. Et je l'eus regardé faire.
Toute la nuit, nous avions consacré nos heures à ce petit jeu. Jusqu'à ce que ses yeux tombent dans les miens. Un sourire timide échangé contre un plus séducteur, et Astarion détournait le regard, me laissant frustrée et désireuse de toujours plus.
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lilianvoyage · 2 months
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Ça bouge là-dessous !
Aujourd'hui, journée consacrée à des petites randos volcanesques.
Pour se mettre en jambe dès le matin, l'ascension et le tour du cratère Hverjfall. Décors lunaire au rendez-vous, offrant une vue impressionnante sur le lac et ses environs.
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Ensuite, en chemin pour le cratère Viti que je mentionnerai plus tard, nous avons été interpellés par des fumerolles au loin (on a vérifié le terme exact, je n'ai pas autant de vocabulaire géologique !). Il s'agissait du site Hverir et de sa montagne Námafjáll. Nous avons saisi l'opportunité de s'y arrêter et de faire la randonnée attenante, c'était un tout autre paysage à seulement quelques kilomètres du premier cratère. Enfin de la couleur !
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Le cratère Viti lui, a la particularité d'avoir en son sein de l'eau d'un bleu à faire pâlir un Schtroumpf !
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En parlant d'eau bleue, après toutes ces émotions, nous nous sommes reposés dans des bains chauds tout proches de là. Cela nous a fait un bien fou !
Pour finir, avant de rejoindre notre camping du soir, nous avons fait un arrêt pour voir... des des des... cascades ! Quel suspense !
Impressionnante de par son débit, Dettifoss nous a bien arrosé. Puis plus petite mais aussi plus "mignonne" (pas certain du qualificatif pour une cascade, mais bon c'est mon blog, je fais ce que je veux !), Selfoss s'est montrée à nous en amont de la cascade voisine.
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Une journée encore bien remplie et variée comme on les aime...
Bisous
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cloud-hoper · 1 year
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(jour 3)
c'est l'italienne la première qui m'a demandé de regarder des photos de moi enfant
classique subterfuge pour tenter de prendre la culpabilité à revers
j'avoue ne pas avoir encore trop pratiqué l'exercice
trop occupée à garder la tête hors de l'eau et à fermer dès que possible les yeux sur mes problèmes
je place sur cette enfant des années de savoir qu'elle ne possède pas encore
je n'arrive pas à me mettre à sa place : cela m'arrache le cœur
comment ai-je pu ne rien dire - oui, tous les jours je me pose la question
mais comment ont-ils pu ne rien voir ?
ceux qui étaient là tout autour
ceux qui ont vu sans comprendre
l'italienne dit qu'on peut tracer sur le visage de l'enfant que j'ai été les violences qu'elles a vécues
ce qui me frappe, c'est que je ne regarde plus l'objectif - mes yeux bleu lagon gardés obstinément baissés
je souris moins à partir de cet âge là
suis toujours plongée dans un livre
à l'écart de la pièce
j'écoute les conversations en catimini
je regarde mes sœurs jouer sans les rejoindre
on a tout mis sur le compte de l'adolescence qui arrivait
j'ai toujours dit que j'avais grandi très vite
que je m'étais retrouvée d'un jour à l'autre avec des hanches, des seins
en réalité j'en ai pris conscience à travers les yeux des hommes
il y avait certainement de ça, oui
l'adolescence
mais peut-être finalement quelque chose d'autre
aussi
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megaverserpg · 3 months
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Particularités et compétences liées
Sur Megaverse, nous avons pris la liberté d'importer/créer quatre grandes familles de particularités, certaines inspirées de l'univers Harry Potter et étoffées par nos soins, d'autres créées par nous.
Les fléaux - Iels n'ont pas choisi leur condition, ont été attaqués/contaminés contre leur gré. Vampires, loup-garous, daemonis et moldu·e·s contaminé·e·s ne peuvent que subir le changement, s'y adapter, et vivre avec pour le meilleur et pour le pire. Cette dernière catégorie est la conséquence directe de la catastrophe d'Elysium, en l'an 2000. (cf. contexte)
Les êtres - Peuples vivant en marge de la société générale (et on parle pas de la banque), chacun de ces êtres possède une communauté à part et leur particularité est héréditaire. On y note notamment le peuple de l'eau dans les profondeurs de leur cité sous-marine, le clan fae dans la dimension d'Altea, le peuple vélane dans les forêts luxuriantes qui composent leur cité, ou les harpies, êtres isolés et solitaires, ayant pour coutume de ne se reproduire qu'entre elleux.
Les particularités innées - Ces particularités viennent à la naissance, mais ne sont pas systématiques, plutôt aléatoires au sein d'une lignée généalogique. On y retrouvera les oracles, porteur·euse·s du troisième œil, guides des fléaux à l'instinct hors du commun, les legilimens, capables de lire les esprits et fouiller les souvenirs, et enfin les métamorphomages, capables de modeler leur apparence à volonté.
Les particularités acquises - D'une certaine façon, ce sont les seules particularités acquises par la volonté de son/sa possesseur·euse, à la suite d'un rituel précis et rigoureux. Deux catégories seront à y retrouver : les occlumens, capables d'ériger une barrière autour de leur esprit, pour les plus expérimenté·e·s, capables de moduler ce qu'iels laissent entrevoir de celui-ci, et enfin les animagi, sorcier·e·s ayant la capacité de se transformer en un animal totem, emblème de leur personnalité intérieure.
Système de compétences
Loup garou tout juste transformé, ou vampire depuis plus de cinquante ans ? Dans un souci de réalisme et d'immersion, nous avons instauré sur le forum un système de demandes de particularités (à remplir avant de demander ta validation) pour déterminer les compétences de ton personnage. Selon son âge, il disposera d'un certain nombre de points d'expérience à répartir sur différentes branches de compétences, que nous te détaillerons en temps voulu. Ces points te permettront de personnaliser les capacités de ton personnage, en choisissant les niveaux de maîtrise appropriés. Ainsi, tu auras une vision claire de ses compétences dès son entrée en jeu.
Cumul de particularités
Nous autorisons un maximum de deux particularités cumulées par personnage, à la condition que ces particularités soient de nature différente (cf. les quatre grandes catégories).
exemple : un vampire ne peut pas être daemonis ; un·e fae ne peut pas être vélane.
Toutefois, il est important de souligner qu'un·e moldu·e contaminé·e ne peut pas avoir d'autre particularité — iel n'étant pas sorcier et bénéficiant déjà de deux aptitudes (nous t'en dirons plus ultérieurement !) .
Reste à l'affut pour la présentation plus détaillée de chacune de ces particularités dans les jours à venir ~
Note importante : d'une dimension à l'autre, les particularités ne seront pas jouables de la même manière, le contexte politique et historique de chaque île variant de façon notable. Nous ne te donnerons cette semaine que les informations générales à connaître pour mieux appréhender et comprendre les particularités disponibles sur le forum, mais te recommandons de patienter rien qu'un peu avant de commencer à construire un personnage !
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urbansimlish-blog · 3 months
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🌇 Aujourd'hui, nous quittons le confort de nos chambres pour une aventure excitante dans la capitale ! 🌟
🇫🇷 Paris, nous voilà ! L'itinéraire du jour est rempli de découvertes et de rencontres. Nous commencerons par une promenade le long de la Seine, où les bateaux-mouches glissent gracieusement sur l'eau scintillante. Ensuite, direction la majestueuse Tour Eiffel, qui ne manque jamais d'impressionner avec sa vue panoramique sur la ville.
🥖 En route, nous prendrons le temps de savourer un délicieux croissant dans une charmante boulangerie du quartier. Rien de tel pour se sentir véritablement parisien !
🗣️ L'un des moments les plus excitants de la journée sera sans doute la rencontre avec les parisiens. Que ce soit un artiste de rue talentueux sur la place du Tertre, un libraire passionné sur les quais de la Seine, ou un habitant local partageant ses anecdotes au café du coin, chaque échange promet d'enrichir notre expérience et de nous immerger dans l'authenticité de la vie parisienne.
📸 Restez à l'affût pour des photos et des récits de notre exploration ! Paris est une ville de mille et une histoires, et aujourd'hui, nous allons en découvrir quelques-unes ensemble. À bientôt pour plus d'aventures parisiennes ! 🌟
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lisaalmeida · 11 months
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Sur l'Eau
Dans l'Eau
Résonne le Son
D'une Voyelle féminine
Cerclée de Perfection
Elle rassemble en son Coeur
Une Beauté emplie de Contradictions
Car son Centre est le Point exact
Où se rencontrent
La Violence des Torrents
Et le Calme apaisant des Étangs
La Virilité de l'Océan
Et l'Ambiguïté féminine des Mers
La Chaleur des Geysers
Et le Froid tranchant des Banquises
Le Bleu Marine des Fonds océaniques
Et l'Azur de la Pluie
Aux Reflets prophétiques
L'Eau est cette douce Tendresse
Pointée sur un Sein qu'on caresse
Et la parfaite Transparence
D'un Ciel à l'Horizon immense
Pourtant lorsque son Rire se vide
On y puise des Larmes acides
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swedesinstockholm · 11 months
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6 septembre
n. a liké mon dernier post sur ig, est-ce que ça veut dire qu'elle est pas ultra remontée contre moi? je lui ai toujours pas répondu et ça me hante. je suis hantée par mon propre ghosting. dans le livre de léa rivière elle parle de doulas de déménagement pour rigoler mais c'est un truc qui devrait vraiment exister. j'ai commencé le livre sur l'argent de christophe hanna aussi j'ai passé l'après-midi à lire le sans plus pouvoir m'arrêter, c'est passionnant de voir comment tous ces artistes s'en sortent avec l'argent, ça me fait dédramatiser ma situation de pauvresse sans revenus qui vit chez sa mère, même si aucune des personnes interviewées jusqu'à maintenant ne vit chez ses parents, beaucoup reçoivent leur aide financière. beaucoup ont renoncé au travail alimentaire aussi et se contentent de presque rien. enfin c'est ce qu'ils disent, c'est un peu facile de romanticiser ça cf. constance debré.
hier j'ai envoyé mes poèmes-radio à r. et j'ai pas pu m'empêcher d'ajouter déso de te forcer à lire mes textes! et il m'a dit t'es sérieuse quand tu dis ça?? et je suis partie dans mes jérémiades nanana j'ai pas confiance en moi et j'ai peur de faire chier les gens etc c'est QUAND que je vais arrêter avec ça? il m'a dit qu'il adorait mes textes et que j'hésite jamais à lui en envoyer. JAMAIS. en majuscules. j'étais à un demi doigt de lui répondre JE T'AIME. hier soir il m'a envoyé un selfie avec une grosse peluche minnie trouvée dans un fourré et j'ai bu mon verre de limoncello cul sec pour m'en remettre. il l'a gardée pour sa fille. je suis hantée par le moment dans son message vocal du camping hollandais où on entend sa fille soupirer dans son sommeil et il dit ah voilà que ma fille ronfle aussi... à sa manière. dans une vidéo de son écran d'ordi on voit des petits polaroids d'eux deux en noir et blanc. quand il m'a dit qu'il faisait du camping avec elle j'ai pensé au souvenir fin comme un voile que j'ai d'être montée sur une colline derrière mon père en chantant une chanson en luxembourgeois à propos d'un sorcier lors d'un séjour en camping seule avec lui. mais il me reste juste cette impression fugace. je sais pas si quelqu'un a déjà théorisé le cas de l'orpheline de père qui tombe amoureuse d'un jeune père et qui est obsédée par sa relation avec sa fille? mais l'orpheline est laide et le jeune père ne sort qu'avec des bombasses.
c'est le deuxième matin que je marche jusqu'au cap d'agde et puis je reviens, il m'attire comme un aimant, j'adore regarder les gens sur la plage en chemin, c'est mieux que le musée. je vois des photos partout avec des compositions parfaites et des accords de couleurs parfaits tout est BEAU et bouleversant mais hier j'avais pas mon téléphone et aujourd'hui j'osais pas prendre de photos de peur de me faire rabrouer/d'être invasive. j'adore regarder les retraités sur la plage, avec leurs corps vieux et fripés et mous et bronzés, j'adore les regarder se la couler douce, lire des livres et des magazines et faire des sudokus et des mots croisés sur leurs petits fauteuils, dormir étalés sur leur serviette, offerts au soleil, les femmes seins nus et insouciantes. ils sont magnifiques. j'avais l'impression d'être john wilson en marchant au bord de l'eau avec ma casquette et mon grand tshirt blanc, en réalisatrice de plage mais qui fait le film dans sa tête.
8 septembre
ce matin quand j'ai allumé mon téléphone j'ai eu un rush d'adrénaline que je voulais pas du tout avoir en voyant les messages vocaux de r., comme si mon corps savait ce qu'il allait me dire. je crois que j'ai un reste de ptsd du mois de juin, à chaque fois que je lui dis un truc et qu'il me répond par plusieurs messages vocaux je m'attends à être terrassée au sol. ce matin sur le canapé j'ai senti la tristesse tomber sur moi comme un dôme qui me coupe du reste du monde, ou comme une chape de plomb, la cape rigide de playmobil qui se clipse au niveau du cou. je lui avais lancé comme ça qu'on commençait quand il voulait à travailler et il m'a répondu qu'il avait mille casseroles sur le feu et moi j'en ai zéro et il s'en excuse platement, il dit désolé d'avoir mille casseroles sur le feu et pas toi, puis il dit que c'est pas ce qu'il a voulu dire, et il l'a pas dit comme ça non plus, mais je l'ai senti bien fort. il a essayé de me rassurer en me disant qu'il voulait toujours le faire mais qu'il savait juste pas à quel moment, et puis il ajoute enfin je sais pas à quel point c'est vraiment rassurant d'entendre ça, comme s'il présupposait que j'étais accrochée à cette collab comme une moule à son rocher, ce qui n'est pas faux, mais il est pas censé le savoir, ni même le supposer, et encore moins le suggérer, me le rappeler, me le FROTTER sous le NEZ. en attendant ça me fait encore passer pour la plus needy de nous deux, celle auprès de qui il doit s'excuser de pas être dispo, celle qui a besoin de lui et qui se retrouve donc en position inférieure.
mais y a pas que ça qui m'a plombée ce matin sur le canapé, l'autre truc qui m'a fait sentir l'abattement jusque dans les muscles de mes jambes, ou peut être que c'était les os, je sais pas faire la différence, j'en parle dans mon poème, de mes os marrons glacés que je traîne en faisant un bruit de rouille, damn je suis une bonne poète, la prochaine fois qu'on me demande ce que je fais je dis poète, je suis poète, le livre de christophe hanna m'a donné assez confiance dans ma condition de poète, en plus la poésie ça englobe tout, c'est parfait. et donc justement, ce qui m'a rouillé les os ce matin aussi c'est quand il m'a raconté qu'il avait commencé une formation pour avoir le statut d'artiste, l'équivalent du statut d'intermittent en france mais pas tout à fait pareil, pour avoir droit au chômage entre les contrats, et je sais pas pourquoi ça m'a déprimée. enfin si je sais, c'est toujours la même histoire, je m'en sors pas avec la vie et quand je vois que les autres avancent, prennent les devants, apprennent, ça me déprime. ça me déprime que eux fassent et pas moi.
parfois j'aimerais vraiment être j. qui a sept ans de moins que moi mais elle peut inviter toute la famille à un apéro dînatoire dans sa nouvelle maison, dans son jardin recouvert de moquette-gazon et d'asphalte, chef d'oeuvre de décor surréaliste, avec des petits ficus qui dépassent et les gamelles du chien rangées contre le mur blanc, nu. j'ai pris un million de photos mais j'avais peur d'être méprisante. j'espère qu'elle me déteste pas secrètement. personne a bitché sur la copine de s., j'étais un peu déçue. je me disais aussi, en parlant de couple, peut être que r. m'a sauvé la vie finalement en reléguant notre relation au stade de l'amitié, parce qu'il m'a encore parlé de son ex pendant trois heures, la mère de sa fille, pas la bombasse, mais peut être que la mère de sa fille aussi est une bombasse et que ça l'a aveuglé au fait que c'était une chieuse, d'après ce qu'il raconte en tout cas. et donc tout ça me fait penser que peut être que les relations avec lui sont compliquées et archi chiantes et qu'en restant son amie d'eau fraîche j'échappe à tout un tas de complications inutiles et de souffrance. même si j'ai déjà souffert pour une vie entière cet été.
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davidheulin · 5 months
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En attendant le bac pour traverser la Seine, mon regard s'évade vers cette majestueuse demeure qui trône fièrement sur ses rives, dominant le fleuve paisible. Dans ce parc verdoyant, où chaque arbre semble murmurer des histoires anciennes, le temps semble suspendu. Une pause bienvenue avant l'effervescence de la vie agitée. Dans ce moment de tranquillité, je m'imprègne de la sérénité du paysage, me laissant bercer par la douce mélodie de l'eau qui coule et le chant des oiseaux. Un instant hors du temps, où la nature et l'architecture se marient en une harmonie parfaite, apaisant l'esprit et ravivant l'âme. #seine #seinemaritime #seinemaritimetourisme #seinemaritimenormandie
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Scalp-El
Coup d'Esprit, dans la nuit, de scalpel, délicat comme un éclair de lune, un voile agité par le vent. Tranchant, froid et sec.
A moitié nu sur son balcon. Une clope. Avec une robe de chambre contre la marée montante. Armure de chevalier gueux paumé dans le temps, chaque parcelle de peau à vif, il se sent vivant. Une sorte de tourbillon qui prend forme, sensation fantôme d'être parti de lui et d'offrir à plus grand un intérieur infime. Et ainsi habité, de se recoucher.
Réveil, c'était un rêve, forcément, puisqu'il y a ce réveil. Et ce café, et le lendemain matin. Je me sens plein, les muscles, la nuque, les seins enfin la poitrine, le torse, marrant de parler de mes seins, jamais désignés comme "mes seins" mais des pointes tétonnesque sur une poitrine qui me couvre comme un gant. Hmm, ce gant, sur mes seins... C'est un matin étrange que de penser à ma propre sensualité m'était étranger, j'habite un corps comme s'il s'était donné à moi. Oh, je n'avais jamais... ça... non plus... A moitié habité de moi, normal qu'il y ait eu un tel vide, oh corps je ne te savais pas, excuse-moi. Il y a comme un pleur qui se change en douceur. Et autour, toutes ces sensations, filaments de sens qui relient, à l'organisme-temps; lui. Je me sens, et dans ce temps je le sais, lui. Appelons-le Leeil. La divinité soi, intégrée à son espace-temps.
Vivante chose vibrante, cordes tantriques de sensation temps qui relient, donc ; et en jouer, joue-t-on de cet instrument. Un danseur prend le pas. Danseur et donc il y a un chanteur, aux claviers noirs et blancs. Ambiance langoureuse des corps mi-homme mi-femme enfiévrés de désir.
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Trop neutres
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C'était encore un rêve, dans un rêve dans une nuit, mensonge qui masque l'irréalité du matin et d'un instant de créativité d'être à soi. je suis à moi et mon corps m'appartient. Très féminin comme sensation. Transformation comme lorsque un chant, d'une note, vrille l'espace jusqu'au tympan et se répand comme de l'encre sur l'eau, le son dessine dans mon cerveau une pensée-image de la perfection.
Il paraît que l'Univers est né de sons. Fondamentaux. Leurs vibrations dans la matière étaient celle de l'angoisse d'un être qui paraissait.
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Donc de la sensualité-moi, j'en suis arrivé à la théorie de l'univers-origine. Il y a résonance. Est-ce qu'y planer, c'est une question de vibration ? Alors Superman... Je me sens trop moi pour être lui ? (Heu, mec, c'est une évidence.)
Envie d'écrire, ce matin, intéressante forme, image-temps/image-mouvement, le fondement du cinéma est-il aussi celui de ma conscience ? A l'échelle de l'échelle de Planck ça doit avoir du sens. (Relire Deleuze - le dire, ça fait tellement classe : j'ai étudié Deleuze. En toute honnêteté, il faut avoir été confronté à de très très grands penseurs théoriciens pour faire sauter les limites. Ils étaient bien barrés dans leurs sensation-monde ! Comme de regarder Lynch en tentant de pénétrer sa pensée créatrice... Expérience transcendante, à ajouter au lâcher-prise total de son propre corps libéré de l'obligation d'être moi cet égo formé.
J'ai oublié une parenthèse
fermante
)
(Voilà c'est fait ne pas oublier de la refermer) (la parenthèse
Bon, je vais faire quoi aujourd'hui de cette sensation ? Lire. Passer l'aspirateur ? Lire et passer l'aspirateur. Etendre une lessive, non ? (Un doute, ai-je fait une lessive que je n'ai pas étendue ?)
J'aimerais... Avoir du bois à couper ! Et les êtres, ça vous dirait pas d'avoir du bois à couper pour préparer un grand feu ? Retour du totalitarisme humanitaire et du joueur de corde danseur invisible dans l'air. C'est lui superman ? Il danse entre les courants de vent ! 100 costumes multicolorés en gloire de paillettes les neutrinos me traversent, hurle-t-il de plaisir, d'avoir été créé.
J'ai pris une douche, hier soir ? Oui oui, j'ai pris une douche. Ca va, j'ai toujours des repères cohérents. Ou est cette robe de chambre ? J'ai pas de robe de chambre, la seule ici, c'est celle de mon fils, et l'autre quelque part il doit encore y avoir celle de sa mère ! Y'en a au moins deux encore de robes. Purée, ça me rappelle que j'ai essayé une robe et que j'ai envisagé d'aller à la fête de fin d'année de ma boite... en robe ? ! Heu, je manque de limites, moi on dirait, quand même.
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Ouais, si, si jamais je me demandais encore...
Café.
Et fermer la parenthèse)
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