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#littérature féministe
aforcedelire · 11 months
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Les Grandes oubliées. Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes, Titiou Lecocq
Première incursion pour moi dans les sciences-humaines, et DAMN !
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« Les femmes ont fait l'histoire, elles ont régné, elles ont gouverné, combattu, elles ont milité, écrit, crié parfois. Elles n'ont jamais été les spectatrices d'un monde que les hommes dirigeaient. Ça, c'est une fable historique. Même quand elles ont été exclues des sphères de pouvoir, elles ont continué à résister. C'est aussi cela, notre histoire commune. Et l'histoire des femmes, ce n'est pas que l'histoire des femmes. C'est également la vôtre, messieurs. Vous êtes, vous aussi, les descendants de ces femmes qu'on a oubliées et réduites au silence. »
Je sors de ma lecture des Grandes oubliées avec le cerveau en compote et un goût d’injustice. Je connaissais Titou Lecocq de nom, je défendais déjà ses ouvrages à la librairie et encore plus celui-ci, et j’ai enfin pris le temps de le lire. Je sais pas pourquoi, je pensais avoir compris qu’on allait nous parler des femmes oubliées, genre les inventeuses, les autrices, etc. (Désolée !) En fait, pas du tout, enfin, si, mais pas tellement. C’est l’histoire des femmes. Point.
Des femmes dans l’Histoire. Vous saviez que les femmes pendant la Préhistoire n’étaient pas enfermées dans les grottes avec l’éducation des marmots, mais qu’elles chassaient, cueillaient et peignaient aussi ? Et que tout le monde s’occupait des enfants ? Et que les femmes pendant l’Antiquité avaient (aussi) un rite de passage à l’âge adulte qui consistait à se déguiser en ourses, sacrifier une chèvre et courir nues ? Et qu’au Moyen Âge, les femmes régnaient, étaient autrices, enlumineuses, bardes, chevaleresses, bâtisseuses de cathédrales et j’en passe ? Et que la chasse aux sorcières du XVIe siècle vient des hommes du clergé qui… quoi d’ailleurs ? avaient peur des femmes ? Et que c’est sévère parti en cacahouètes avec les Lumières et Napoléon ?
Encore un autre exemple hyper parlant (pour moi), désolée l’extrait est un peu long :
« Il faut également parler d'Émilienne Moreau-Évrard. Sacrée femme, Émilienne. Elle est née en 1898 dans le Pas-de-Calais. Elle habite dans la ville de Loos, près de Lille, et veut être institutrice quand éclate la Première Guerre mondiale. Loos est occupée par les Allemands, et Émilienne décide d'organiser dans une cave une école clandestine pour les enfants. Elle a 17 ans. En septembre 1915, alors que les Écossais attaquent pour reprendre la ville, elle va à leur rencontre pour leur donner les positions des troupes allemandes. Puis, avec un médecin écossais, elle organise dans sa propre maison un poste de secours et y soigne les blessés de l'assaut. Ensuite, je cite sa fiche biographique sur le site de l'ordre du Mérite : ‘‘Pour sauver un soldat anglais pris sous la mitraille, elle n'hésite pas à sortir de chez elle, armée de grenades, et parvient, avec l'aide de quelques soldats anglais, à mettre hors d'état de nuire deux soldats alle-mands, embusqués dans une maison voisine. Un peu plus tard, alors que la maison est cernée, elle se saisit d'un révol ver et abat à travers la porte deux fantassins ennemis.’’ »
Comment diable est-ce qu’après avoir passé 15 ans de ma vie à vivre juste à côté de Loos je n’entends parler de cette femme que maintenant ?????
Bon, je m’arrête là avec les exemples, mais vous voyez le topo : Titiou Lecocq nous invite à nous pencher et à redécouvrir l’Histoire des femmes, et comment on les a invisibilisées, réduites au silence et oubliées. Le tout en s’appuyant sur des exemples concrets et des travaux d’historiennes et de quelques historiens. C’est hyper hyper intéressant, j’ai appris énormément de choses et mon cerveau a surchauffé. J’ai adoré. J’ai mis du temps à me pencher dessus, mais alors je ne regrette absolument pas ! J’avais aussi peur que, étant un ouvrage de sciences-humaines, ce soit incompréhensible et/ou compliqué à lire comme des articles universitaires, mais pas du tout ! C’est hyper fluide, très bien écrit, bien construit, et abordé presque comme une histoire. C’est un grand coup de cœur inattendu ! Et maintenant j’ai très envie de lire son dernier ouvrage Le couple et l’argent 👀
05/11/2023 - 11/11/2023
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Adèle Bréau - L'heure des femmes
RENTRÉE LITTÉRAIRE HIVER 2023 Le roman L’heure des femmes d’Adèle Bréau rend compte, à travers trois axes, de l’évolution des droits des femmes de la période des années 70 jusqu’à notre époque et dresse le portrait de la première personne qui a parlé de sexualité féminine sur les ondes françaises, Menie Grégoire. La narratrice est journaliste. Rapidement, elle confie qu’elle est dans une période…
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lesoleilseranoir · 2 years
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Quel.le est le.a premier.e a vous avoir vu.e
nu.e renversé.e sur le dos – moi
c’est mon père qui d’un enchaînement
coup droit
revers
coup droit digne du tennisman qu’il
s’est toujours rêvé être
me balance à l’autre bout de la salle
de bain – rebond contre le mur et m’étale
sur le sol carrelé froid blanc
pur-e et virginal-e – pour avoir haussé le ton
de peur comme il m’a pourtant si bien appris
à le faire et c’est mon père qui depuis a affirmé ne pas
se souvenir et c’est en moi que survit
cette salissure entre toutes
mes lèvres et sous tous mes seins.
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ousontlesfemmes · 1 year
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Audre Lorde
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Audre Lorde (1934-1992) était une poétesse, écrivaine et militante américaine. Elle était connue pour son militantisme en faveur des droits des femmes, des personnes de couleur et de la communauté LBTQIA+
Née à New York, elle a grandi dans une famille caribéenne et a commencé à écrire de la poésie à un jeune âge. Après des études à l'université de Columbia, Lorde a travaillé comme bibliothécaire et enseignante à New York et a commencé à publier des poèmes.
Lorde est rapidement devenue une voix importante dans le mouvement féministe, la lutte pour les droits civiques et le mouvement LGBTQIA+. Elle a publié plusieurs recueils de poésie, notamment The First Cities et Cables to Rage, ainsi que des essais tels que Sister Outsider et The Cancer Journals, qui ont abordé des sujets tels que la race, la sexualité, la classe sociale et la féminité.
En plus de son travail littéraire, Lorde était une militante active. Elle a participé à des manifestations pour les droits civiques, la justice sociale et les droits des femmes, et a cofondé “Kitchen Table: Women of Color Press”, qui a publié des œuvres de femmes de couleur et a contribué à donner une voix à cette communauté.
Audre Lorde est décédée d'un cancer du sein en 1992, mais son héritage en tant qu'écrivaine, poétesse et militante est resté une source d'inspiration pour de nombreuses personnes. Elle est connue pour son langage puissant, sa vision intersectionnelle de la justice sociale et son dévouement à la lutte pour l'égalité.
Extrait :
Une femme parle - Audre Lorde (trad. Getty Dambury)
Marquée par la lune touchée par le soleil mon charme est implicite mais quand la mer se retirera elle abandonnera mon corps je ne cherche pas l’approbation indifférente au sang implacable comme le fléau de l’amour aussi têtue que mes erreurs ou ma fierté je ne confonds pas l’amour et la pitié ni la haine et le mépris et si vous voulez me connaître fouillez les entrailles d’Uranus où les océans inlassables se fracassent.  
Je n’habite ni ma naissance ni mes divinités moi qui suis sans âge et même pas adulte cherchant encore mes soeurs sorcières du Dahomey me portent dans leurs toiles nouées comme autrefois notre mère endeuillée.  
J’ai été femme durant longtemps méfiez-vous de mon sourire je suis trompeuse grâce à la vieille magie et la nouvelle démence de midi promise à tous vos vastes projets je suis femme et non-blanche.
Fun fact :
Audre Lorde était passionnée par la photographie et aimait documenter les lieux qu'elle visitait. Elle a souvent inclus des photographies dans ses présentations de conférences et d'ateliers. En outre, elle a également utilisé la photographie comme un moyen d'explorer sa propre identité et sa relation avec le monde qui l'entourait. Certaines de ses photographies ont été publiées dans des livres posthumes tels que The Marvelous Arithmetics of Distance et Eye to Eye: Black Women, Hatred, and Anger.
SOURCES : https://fr.wikipedia.org/wiki/Audre_Lorde CRÉDIT PHOTO : K. Kendall
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mamanmamouth · 2 years
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Notes de lecture : Station Eleven de Emily St. John Mandel
Station Eleven de Emily St John Mandel est sorti en 2014 en anglais au Canada. Il a été récompensé du prestigieux prix Arthur-C.-Clarke en 2015 et a été adapté en série télévisée par HBO. Le bouquin est incroyablement bien écrit, un petit bijou =>
Emily St John Mandel source Commons cc-by sa 4,0 par librairie mollat J’ai lu ce livre le 24 janvier 2023 après l’avoir emprunté à la Bibliothèque Forum Meyrin. Mes lectures de science-fiction, plus particulièrement de science-fiction féministe s’inscrivent dans un projet personnel de documentation de la SF féministe sur la Wikipédia francophone. J’essaie de lire un maximum d’ouvrages que je…
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NOTE DE LECTURE : La chair est triste hélas. Ovidie. 2023
Un livre coup de poing pour continuer à découvrir la littérature féministe. Je ne connais pas Ovidie autrement que par sa réputation sulfureuse d'ancienne star du porno, mais surtout pour ses derniers travaux et engagements féministes. C'est donc avec curiosité que je me suis procurée ce bouquin témoignage d'années d'abstinence et de son analyse de comment en être arrivée là. Et puis il y a ce titre "La chair est triste hélas" tiré d'un poème de Mallarmé dont je me souviens encore des premiers vers. 
Un livre coup de poing, disais-je, puisque la violence du propos est tout d'abord insupportable, jusqu'à la nausée. Et puis le souvenir de mon propre vécu dans mes relations de couple, de ce rapport de force inévitable entre amour et mort.  Violence physique avec les rapports sexuels non consentis / viols ordinaires et objectification du corps féminin, violence psychologique avec les rapports humiliants de soumission / dépendance au regard de l'autre mâle et assujettissement de l'esprit féminin à son désir à lui. 
Un livre coup de coeur, finalement, puisque nous sommes de la même génération et que je partage sa position quant au féminisme dont je ne me revendiquais pas jusqu'à présent, mais qui fait tellement écho à mon ressenti de femme, aux thèmes qui me travaillent depuis toujours : féminité, identité, sexualité, et à la paix que j'ai trouvée depuis que je suis seule et libre, autonome et indépendante. 
Merci à Ovidie et toutes les autrices qui nous accompagnent dans la démarche et sur le chemin, puisque je n'ai pas encore lu tous les livres...
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wickedwitches · 20 days
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tag game du rp
j'ai pris le tag libre de @jepeuxpasjairoleplay (bc i like to talk oui oui)
règles du jeu: créer un nouveau billet en copiant-collant les questions ci-dessous, y répondre, puis tagger d'autres rpgistes !
depuis combien de temps fais-tu du rp? — sur forum j'ai commencé en 2010 donc 14 ans. techniquement, j'ai débuté avant via skyrock (ouéoué). je vais partir sur forum, tho.
quel était le premier personnage que tu as créé? — Natasha Williams sur un forum esprits criminels (si y en a qui ont connu, forever nostalgique de cette époque mdr)
quels sont les faceclaims que tu utilisais souvent à tes débuts? — alors au tout début je reprenais jamais le même 2 fois (mais j'étais sur un seul forum donc mdr). puis après j'ai découvert Benedict Cumberbatch et il a empiré ma créativité mdrrr
y a-t-il un genre/univers dans lequel tu n'aimes pas du tout rp? — jamais été attirée par les univers illustrés ou ceux où on incarne des animaux (ça me perturbe bcp) et j'ai souvent du mal avec les univers totalement inventés et/ou magiques (trop peur de faire une connerie qui soit différent du lore, bref, mon anxiété le vit mal)
quelles sont les dynamiques entre personnages/types de liens que tu aimes le plus? — platonique le famous found family et en romantique CLAIREMENT le friends to lovers (bonus point si ça goes enemies to friends to lovers mdrrr) (colleagues to lovers marche aussi). j'aime aussi bcp quand la nana est petite et fierce et smart et que le mec est un grand dumbass deeply in love
dans quels fandoms ou univers aimes-tu le plus rp? — si on me lance dans un city classique je me débrouille pour ne pas tourner en rond, je suis une fille simple
un personnage que tu ne joues plus actuellement mais que tu aimerais reprendre? — tous lol Juliet me manquera tout le temps, toujours et prob que je ferai jamais complètement mon deuil d'Avalon non plus
y a-t-il des archétypes de personnages que tu joues souvent? — je sais pas si c'est un archétype mais j'ai remarqué que mes nanas sont toutes ultra féministes. chez les mecs c'est souvent celui qui est considéré (ou se considère, en tout cas) comme le raté de la famille/de sa bande de potes, dépressif, en recherche de réponses. si je jour un perso de 50+ ans, il est dépressif, a eu une vie pourrie dès la naissance, souvent un bouffon (ou aime se prétendre bouffon) (et souvent il a la tronche de Mark Ruffalo car je l'aime d'amour).
y a-t-il un livre ou un écrit autre qui t'as beaucoup influencé·e pour écrire? — j'écrivais déjà avant car j'ai toujours écris et inventé des histoires mais Pierre Bottero restera l'une des plus grosses influences littéraires de ma vie.
une recommandation pour finir (livre, film, ou pourquoi pas un forum)? — y en a bcp niveau livres mais je pense que Sorj Chalandon est encore trop peu connu et je trouve ça scandaleux mdr c'est une littérature blanche (française) absolument divine, des sujets toujours réels, inspirants et déchirants et sa plume est à jalouser for real donc lisez-le. si vous voulez le découvrir, Le Quatrième Mur ou Enfant de salaud sont mes deux préférés (et les deux pour lesquels il aurait du avoir le prix Goncourt idc). et sinon en sf et pour les amateurs de space opera : Becky Chambers. that's it.
☞ je tag: personne ou les personnes qui veulent faire le jeu et qui aiment papoter
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rosesinvalley · 1 month
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Ciseaux Fanzine
Des fanzines queer mais pas que…
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Pourquoi pas interviewer des acteurs du DIY ?
J’ai rencontré Ophélie au Salon « DIE or DIY » en décembre 2021, une autre fanzineuse posée à coté de mon stand. Nous avons donc pris le temps de discuter, échanger nos fanzines et ça a accroché.
Le caractère éclectique et du genre LGBT / Queer m’a interpellé ainsi que le style punkzine à l’ancienne. Elle a donc susciter ma curiosité sur son travail de longue haleine et je lui ai proposé une interview. 
Elle m’a aussi appris le mot « DYKE »  qui n’est pas dans le contexte une lame de roche magmatique à vous de chercher.
Elle a posé avec un tee shirt RIV qui lui va à ravir dans la thématique Cult of ride. Merci !!!
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Peux-tu présenter « Les Ciseaux Fanzine » ?
« Les Ciseaux Fanzine », c’est un ensemble de fanzines autour des thématiques féministes et queer et de façon plus générale, sur la culture, le cinéma, la littérature, la musique avec parfois un humour décalé.
J’utilise le terme « queer », signifiant à l’origine « bizarre », « inadapté », pour désigner une identité, une culture et une communauté aussi qui remet en question les genres et une société dans laquelle le patriarcat est le modèle dominant. Pour moi, c’est un terme avec un sens politique qui sous-entend un certain engagement. Se revendiquer « queer » revient à politiser sa sexualité en remettant en question la société dans laquelle cette dernière doit/essaie de s’épanouir. Être « queer », c’est remettre en question les injonctions genrées de notre société. 
J’ai choisi le format du fanzine à l’ère du numérique car j’aime énormément l’objet livre et la liberté qu’offre ce moyen d’autoédition (mise en page, distribution, thèmes, écriture etc.) à travers le DIY et j’adore aussi l’esthétique « punk ».
Quand et pourquoi avoir commencé à écrire ?
Vers l’âge de 10-11 ans j’ai commencé à écrire mes premiers textes et des sortes de fanzines. Je créais mes propres magazines de A à Z. J’avais envie de partager des articles, des illustrations, des jeux, et surtout un objet « livre ». J’étais fascinée par cet objet et par l’univers de l’édition. J’aimais l’idée d’être libre, d’illustrer mes propres histoires et de les partager. Je me réfugiais aussi dans l’écriture pour réfléchir aux premières attirances, à une identité en construction. La fiction permettait davantage de libertés, on ose davantage écrire ce que l’on a peur de dire. Ainsi, mon premier « roman » racontait une histoire d’amour entre deux ados. C’était une sorte de refuge.
Tes ources d’inspiration ? Pour qui ?
J’ai toujours été inspirée par la culture féministe et lesbienne. J’avais lu Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir en 3ème. C’était un peu complexe mais je l’avais dévoré avec passion. Dans la bibliothèque familiale, vers l’âge de 16 ans je suis tombée sur Claudine à l’école de Colette et ce fut une révélation. J’ai ensuite imprimé les poèmes de Sappho traduits par Renée Vivien puis les poèmes d’amour lesbien de Renée Vivien elle-même. J’ai ensuite découvert, via internet, d’autres artistes, auteures, réalisatrices lesbiennes et féministes. Et j’ai eu envie d’écrire pour partager toutes ces découvertes car souvent c’étaient des femmes peu connues du grand public. J’avais envie de partager ces références dans les cultures féministe et lesbienne. Ado, j’aurais aimé tomber sur un fanzine me présentant toutes ces icônes inspirantes. C’est vrai qu’à présent il y a les séries et les influenceuses des réseaux sociaux…
Le public visé est principalement les femmes, les personnes queer mais en réalité, il est important que chacun·e se sente concerné·e et curieux·se de toute cette culture pour déconstruire les préjugés et vivre dans une société plus inclusive et donc égalitaire. On revient ici à l’idée d’engagement liée au terme « queer ».
Tu as de multiples facettes parfois satirique puis poétique dans ton écriture ?
Documentaires, poétiques et parfois satiriques, il y a un peu de tout dans mes fanzines. La tonalité peut varier parfois d’une page à l’autre. J’ai une petite préférence pour la poésie pour la beauté du mot et des images.
Concernant l’aspect satirique, l’idée est de faire bouger les lignes, d’heurter le lecteur ou la lectrice pour le/la faire sortir de sa zone de confort et réfléchir…
Le Statut LGBT revendiqué ? Vulve féministe ? Sororité ? Explique nous?
Oui, je revendique le statut d’artiste LGBT+, queer même, parfois lesbien-queer. C’est vrai qu’il y a beaucoup de termes mais les sexualités et cultures liées à ces identités sont elles-mêmes extrêmement variées. Je ne me reconnais pas dans la culture « mainstream » tr��s hétéronormée avec un humour qui repose très souvent sur des stéréotypes sexistes ou de genres qui, moi, ne me font pas vraiment rire, sur des rapports de domination homme/femme dans lesquels je ne me reconnais pas, et avec lesquels je suis en désaccord. Et comme je le disais plus haut, je me définis également comme une artiste queer dans le sens où je souhaite également lutter pour déconstruire les clichés de genre et faire exister, rayonner, grâce à mes mots, mes collages, mes dessins les cultures LGBT+ trop souvent écartées.
Plus que « vulve féministe », je n’avais encore jamais entendu cette expression, je dirai « clitoris féministe » car cet organe a trop longtemps été mis à part, oublié volontairement. Actuellement on en entend beaucoup parler, il était temps !
Et oui pour la sororité. C’est un mot extrêmement important dont encore certaines personnes méconnaissent encore l’existence. Il existe une fraternité dans notre société que l’on trouve presque naturelle, inconsciemment. Une union masculine est quelque chose de communément admis que l’on n’interroge jamais (on le voit bien au travail ou dans les émissions de télé-réalité ou de divertissement qui reflètent merveilleusement bien notre société). Tandis que la moindre union de femmes est immédiatement vue comme une dangereuse coalition à détruire le plus rapidement possible… car ce serait le signe d’un « féminisme » contre les hommes… Il y a un vrai problème sociétal à ce niveau-là. Une peur et un rejet des unions de femmes. Insister sur la sororité est pour moi un chemin vers l’égalité de tous, hommes, femmes, personnes non-binaires. Dans un idéal d’adelphité, terme sans dimension genrée.
La Place des femmes dans la société actuelle ? les femmes sont-elles biens dans leurs corps ?
Non, je ne pense pas que la plupart des femmes soient si bien dans leurs corps. C’est d’ailleurs encore une chose difficilement acceptée car cela passe pour un discours « victimisant ». Mais c’est un fait : le corps des femmes est encore trop souvent instrumentalisé, commenté et sexualisé dans tous les domaines. Dans le monde du ride, par exemple, on voit encore trop de meufs hyper sexualisées vs des mecs en t-shirts et pantalons larges… A quel moment on fait du skate ou du bmx en string et soutif ?!
Tu as fait un fanzine spécial Roller Derby, rider pour toi cela épanoui la femme ? Que penses-tu de notre  fanzine Cult of ride justement ?
Vous la retrouverez dans les salons DIY et les fanzinothèques lyonnaises comme Café Rosa ou La luttine ainsi que sur Etsy.
Et son univers sur instagram.
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mmepastel · 5 months
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Rholala, quelle merveille.
Je n’aurais pas cru me passionner pour une histoire de mariage à la cour des Médicis au XVIe siècle, mais la magie de Maggie O’Farrell a encore frappé. Comme pour Hamnet, elle s’est emparé d’un personnage un peu oublié de l’histoire, ici Lucrèce de Médicis, et s’est intéressée à elle, aux silences de l’histoire. Elle est allée dans le sens des rumeurs qui entourent sa mort, un an après ses noces, et a vraiment réussi à faire revivre une époque, des mœurs, des lieux très éloignés de nous, le tout dans une prose éblouissante. Le texte est vraiment très beau, presque précieux, érudit, orné, tout autant que son héroïne est nue, seule, comme une bête sauvage en cage (une tigresse par exemple ?), qui doit pourtant s’efforcer de complaire à tous, et notamment à son ombrageux mari, le duc de Ferrare.
Imaginez, mariée à quinze ans, morte à seize. Ayant vécu certes parmi les privilégiés de son temps, mais entièrement soumise à sa fonction : étendre le pouvoir de ses parents, puis celui de son mari.
C’est drôle, parce qu’au fond, j’ai un peu eu l’impression de lire du Lola Lafon : la fillette, dont on scrute les menstrues avant de lui faire épouser le duc (puisque sa promise -la sœur de Lucrèce ! -est morte de tuberculose), la femme qui doit se taire, obéir à son époux même lorsqu’il se montre effrayant, l’utérus sur pattes qu’elle devient avec son mariage, sommée de donner naissance à un héritier, vite !
Le corps comprimé dans des habits, ou dans les rideaux du lit à baldaquin, sous le corps musculeux de son mari enfiévré, ou entre les murs d’un palais glacial, ou encore empêché, figé, pour permettre une peinture luxueuse, le fameux portrait qui donne le titre au livre.
Malgré toutes ces entraves, ces noeuds serrés autour d’elle, elle réussit, dans la souffrance mais avec un panache intérieur, à s’échapper artistiquement, à saisir la beauté, à comprendre les cœurs, à laisser le sien invincible. Sa force -que lui donne la fiction de l’autrice - est très émouvante. Son histoire devient un conte féministe anachronique, nié par les faits, mais auquel on croit, dur comme fer, même si ce n’est que littérature…
C’est aussi à ça que servent les histoires, réécrire, transformer la laideur en beauté… ce récit est son tombeau, aussi impressionnant que digne et lumineux.
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thezame-barreme · 10 months
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Quand la poésie de Thézame Barrême et de "Parce que les arbres marchent" est comparée à "Rêver l'obscur" de la célèbre écrivaine poétesse éco-féministe américaine, philosophe et sorcière Starhawk.
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"Devenir féminin" par Nox, Mouvement.net
Thézame Barrême est l’auteure de Parce que les arbres marchent, paru aux éditions Moires en 2016.
Artiste pluridisciplinaire, elle livre avec ce dernier ouvrage la traversée de 32 phases d’écriture, comme autant de reflet de combats. Les combats que Thézame Barrême déploie dans Parce que les arbres marchent, sont ceux du devenir de la question féminine face aux invectives d’un monde qui se targue de normaliser nos relations en faisant des concerné.e.s les cibles d’une oppression. Retour sur les mouvements d’une puissance féminine qui en actes, a su combattre sans admettre ni embrasser le mimétisme d’un conflit engendré par un virilisme établi. C’est par la poésie et les rythmes de chaque phase que Thézame Barrême s’emploie à donner le ton, tragique mais non pas résigné de son combat. Face à la norme et l’oppression patriarcale, l’auteure conçoit une résistance hors cadre de ce que l’on pourrait envisager comme les débâcles d’un couple en perdition. Chaque violence est empreinte de beauté sans se défaire de la fragilité assumée d’un vécu qui ne se laisse pas prendre au dépourvu. En effet, lorsqu’elle est face aux agressions de l’Homme supérieur – marqué des lettres majuscules tout au long de l’œuvre, non pas dans l’écriture littérale mais au sens sémiologique – on remarque la puissance créatrice que la résistance de sa féminité déploie. Peu importent les stratégies de l’ennemi.e, Thézame Barrême invente toute une élaboration quant à l’écoute de son corps et de ses affects, notamment par le lien de parenté qui la lie à son enfant, socle des divers mouvements de lutte de ses écrits et mise en pratique. Il est le territoire d’un imaginaire arborescent, qui s’étend lors de la réalisation de l’identité femme-arbre. Les blessures n’en sont pas moins des stigmates douloureux. Et c’est souvent à ce moment-là que l’expression de sa poésie change de forme : mutation des mots et des phrases courtes, épurées (qui de fait ne nécessitent pas de grands discours pour toucher le lecteur.ice) qui si, un minimum se faut, se plonge dans la réalité sociale problématique de devenir féminin face aux invectives normatives véhiculées par un patriarcat totalitaire et tout aussi collaborateur lorsque les liens de familles unissent par-delà les solidarités de genres possibles. Un récit qui ne se donne pas de trame particulière à respecter, on est là dans une dynamique qui se conçoit presque de façon thérapeutique, si l’on cherche à comprendre la démarche de l’auteure. Néanmoins, la victimisation n’est pas ce qui nous entraîne à réflexion. Effectivement, les différentes étapes, toutes liées à des forces qui se rapprochent presque d’une mystique proche de "Rêver l’obscur" de Starhawk, nous indiquent clairement que si cette aventure est avant tout force de vie, c’est par un lien de causalité à une destruction première ; nommer la peur avant de la combattre.
Face à cette oppression qu’elle dénonce dans un souci du détail des plus réaliste et cohérent, Thézame Barrême s’emploie à sa propre volonté, engendrant une puissance qui se distingue parmi une multitude de formes de résistance effective et envisageable face à l’ennemi. La poésie, et de fait les variations de rythmes, une phonétique traversée par une certaine musicalité, un ton qui se remarque et un imaginaire qui sait remettre sur pied celle qui compte sur ses sœurs. Et ce pour une cavalcade salvatrice. Le tout est établi en corrélation aux rites cathartiques de son écriture. Qu’importe la stratégie politique, Parce que les arbres marchent est l’expression d’un rapport de force modal en constant devenir. Les armes sont à imaginer et la littérature de Thézame Barrême est à la fois le moyen et la force première de cette lutte.
Thézame Barrême, Parce que les arbres marchent, éditions Moires, 2016
https://www.mouvement.net/devenir-feminin
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aforcedelire · 1 month
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Eliza est féministe, Michelle Quach
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Eliza s’attendait à être élue rédactrice en chef du journal du lycée, mais c’était sans compter Len DiMartile. L’ancien joueur star de base-ball vient de lui ravir le job, et Eliza est furieuse. Contrairement à lui, elle participe au journal depuis des années, elle s’est tuée à la tâche, et elle est bien plus qualifiée que lui. Mais elle n’est pas un homme… qu’à cela ne tienne, elle va leur montrer, à tous ! Eliza a tout prévu… sauf de tomber amoureuse de Len.
J’avais entendu parler de ce roman à sa sortie et je n’avais pas forcément eu l’occasion de le lire jusque-là, mais c’est désormais chose faite ! Je l’ai trouvé bien sympa. J’ai beaucoup aimé le côté comédie romantique, et assister au rapprochement d’Eliza et Len m’a plu, même si vers la fin j’ai trouvé qu’il y avait un tout peu trop de « on est ensemble mais en fait non mais ptetre que oui mais ah on sait pas ». Mais bon, à part ce léger détail franchement c’était chouette.
Ce que j’ai par contre beaucoup aimé, c’est que ce roman permet de s’interroger sur le féminisme. On parle beaucoup de l’égalité entre les filles et les garçons, on se questionne sur les « vraies » féministes et les « fausses » féministes (notamment à travers Eliza qui se proclame féministe mais qui tombe amoureuse de son rival, ou encore de Serena qui est jolie et plaît aux garçons), et on aborde aussi beaucoup la question de la rivalité féminine. Et ça, c’était hyper cool !
Mais ça va plus loin, et Michelle Quach en profite aussi pour aborder l’immigration et le rapport des enfants d’immigrés avec leurs parents, qui leur mettent parfois la pression parce qu’ils voudraient un avenir différent du leur pour eux. J’ai trouvé ça chouette d’avoir autant de personnages racisés, ça change un peu de ce qu’on peut trouver d’habitude !
C’est pas un grand coup de cœur, mais j’ai passé un bon moment. Je recommande aux ados dès 13-14 ans !
17/08/2024 - 18/08/2024
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C. Chabaud - De femme et d'acier
Rentrée littéraire 2024 : Cécile Chabaud revient avec son roman De femme et d'acier, sur la première femme médecin de l'armée lors de la 1ère guerre mondiale.
Rentrée littéraire 2024 Histoire de la première femme médecin dans l’armée durant la première guerre mondiale Cécile Chabaud ressuscite sous nos yeux la première femme médecin, dans l’armée, durant la grande guerre. Nicole Girard Mangin consacra son combat à lutter contre la maladie et les ravages du conflit. Il était temps de faire connaître et reconnaître son travail, ses influences dans le…
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soitamespieds · 1 year
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FLR : Dirigée par elle, épanoui ensemble
Au cœur de Paris, dans le paisible quartier du Marais, Adèle tenait une librairie spécialisée dans la littérature féministe. Chaque étagère regorgeait de tomes sur l'émancipation des femmes, le pouvoir féminin et la révolution des genres. Le lieu était devenu un sanctuaire pour de nombreuses âmes en quête de réponses et de perspectives nouvelles.
Un jour d'automne, alors que le vent faisait virevolter les feuilles dorées à l'extérieur, Lucas, un professeur d'histoire, entra dans la librairie. Guidé par sa curiosité pour le sujet, il cherchait des ouvrages pour un nouveau cours qu'il préparait sur l'évolution des rôles des genres à travers les siècles.
Alors que Lucas feuilletait un livre, Adèle s'approcha pour lui recommander certains de ses titres préférés. Une conversation animée s'ensuivit. Adèle, avec sa connaissance profonde du sujet et Lucas, avec son désir d'apprendre, ont découvert une harmonie naturelle entre eux.
Leur amitié s'est rapidement transformée en amour. Au fur et à mesure qu'ils apprenaient à se connaître, Lucas a été impressionné par la force et la détermination d'Adèle. Elle, de son côté, appréciait la volonté de Lucas de remettre en question les normes établies et d'embrasser une nouvelle perspective sur la vie et l'amour.
Ils ont naturellement glissé dans une relation FLR. Adèle, avec sa nature assertive et son désir de guider, est devenue la figure dominante de leur relation. Lucas, reconnaissant sa force et sa sagesse, était plus qu'heureux de la suivre, trouvant une liberté inattendue dans cette dynamique.
Guidée par elle, leur relation a prospéré. Ils ont appris ensemble, se sont soutenus mutuellement dans leurs aspirations et ont bâti une vie riche en amour et en compréhension mutuelle. Loin d'être limités par des rôles traditionnels, ils ont découvert que la vraie force réside dans l'adaptabilité, la confiance et la croissance commune.
Avec le temps, la librairie d'Adèle est devenue non seulement un lieu de découverte littéraire mais aussi un endroit où de nombreux couples venaient chercher des conseils et des perspectives sur les relations FLR. Adèle et Lucas, avec leur histoire inspirante, sont devenus le symbole d'un amour qui transcende les normes et prouve que lorsque l'on est guidé par le cœur, tout est possible.
la relation dirigée par la femme (FLR, pour Female-Led Relationship) se distingue comme un témoignage de l'évolution de l'amour, de la confiance et du partenariat. Ancrée dans l'idée que la partenaire féminine prend le rôle de leader principal, une FLR défie les rôles traditionnels des genres, donnant du pouvoir aux femmes tout en créant un équilibre harmonieux entre les partenaires. "Guidés par elle, épanouissement ensemble" capture l'essence de cette dynamique, une phrase qui célèbre la croissance mutuelle et l'interdépendance.
Autonomisation & Leadership
Traditionnellement, la société a souvent considéré les hommes comme les leaders par défaut, non seulement au travail, mais aussi à la maison. L'émergence de la FLR offre cependant un changement rafraîchissant. En choisissant consciemment de laisser la femme diriger, les couples font une déclaration puissante. Il ne s'agit pas de subvertir le statu quo pour le plaisir, mais de reconnaître que le leadership d'une femme peut être tout aussi précieux, stratégique et bienveillant que celui d'un homme.
Confiance & Vulnérabilité
Pour qu'une FLR prospère, un degré inégalé de confiance et de vulnérabilité doit exister. Le partenaire masculin, se détachant du rôle attendu de leader, place sa confiance entre les mains de son homologue féminin. Ce renoncement n'est pas un signe de faiblesse, mais de force. Reconnaissant que la confiance est réciproque, la partenaire féminine doit également comprendre le poids de son leadership et s'assurer qu'il est exercé avec amour, respect et équité.
Croissance & Interdépendance
"Épanouissement ensemble" n'est pas seulement un idéal plein d'espoir - c'est un résultat concret de nombreuses FLR. Avec des rôles et responsabilités distincts, les partenaires peuvent se concentrer sur leurs points forts, ce qui conduit souvent à une croissance personnelle et à une fondation relationnelle plus solide. Au lieu de se perdre dans des luttes de pouvoir, les couples peuvent canaliser leurs énergies vers des objectifs mutuels et des rêves partagés. La beauté d'une FLR est que même si un partenaire dirige, les deux individus grandissent - personnellement, professionnellement et romantiquement.
Conclusion
La FLR est plus qu'une simple dynamique relationnelle - c'est le reflet des changements dans notre compréhension du genre, du pouvoir et de l'amour. Elle prouve que le leadership n'a pas de genre et qu'en embrassant de nouveaux paradigmes, nous pouvons trouver harmonie et équilibre. "Guidés par elle, épanouissement ensemble" n'est pas qu'une affirmation - c'est un phare pour tous les couples cherchant un chemin vers le respect mutuel et la croissance.
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MARDI 18 OCTOBRE 2022 (Billet 1 / 3)
A tout seigneur, tout honneur - en l’occurrence ici une « seigneuresse », commençons donc l’édition de notre Blog de ce matin par un petit article publié dans un grand magazine au sujet de celle qui vient de remporter le Prix Nobel de Littérature.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’au contraire de tous les hagiographes et/ou thuriféraires multi-présents dans tous les médias depuis l'annonce de son Prix, c’est que ce journaliste ne la caresse pas dans le sens du poil !
Lisez plutôt…
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[…] Le 6 octobre 2022, Annie Ernaux reçoit le prix Nobel de Littérature. […] Wikipédia résume ainsi l’intitulé de cette récompense selon son fondateur, le Suédois Alfred Nobel (en 1901) : « Le prix Nobel de Littérature récompense annuellement un écrivain ayant rendu de grands services à l’humanité grâce à une œuvre littéraire. » Oups ! Annie Ernaux a rendu de grands services à l’humanité : elle parle d’elle depuis 1974 ! C’est long. On appelle cela « l’autofiction ». Son dernier livre, « Le Jeune Homme », fait 27 pages. C’est peu.
Il ne faut surtout pas la critiquer, c’est « mâle ». Elle n’a pas un style plat, elle refuse de « faire beau ». Son œuvre est nulle, qu’importe, le public l’adore. Elle a dénazifié Gallimard : opération spéciale contre l’éditeur et écrivain Richard Millet, qui avait publié « Les Bienveillantes », prix Goncourt 2006, viré après les coups de boutoir de notre humaniste (la délation sous couvert de pétitions fonctionne encore). Elle n’aime pas Israël, mais, selon ses thuriféraires, le rappeler équivaut à atteindre le « point Godwin », habituellement réservé à Adolph Hitler, c’est amusant. Elle est féministe mais défend le voile. Elle soutient l’indigéniste Houria Bouteldja, qui le lui rend bien. 730 000 euros de dotation pour son Nobel : de quoi se payer une belle thalasso au Hamas ou à Téhéran, où tout le monde est pour la liberté des femmes.
(Source : « Nicolas Ungemuth - journaliste – critique littéraire »)
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No comment, il a tout dit.
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teumbeleur · 20 days
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Soudain, ils se sont mis à ne jurer que par lui. As-tu lu le dernier "..."? Est-ce que nous n'irions pas voir la lecture de "..."? Il était devenu nouveau maître à penser et sa littérature jemenfoutiste, d'arraché sous keta, l'œil hagard d'un mannequin Balenciaga en descente sur un podium les atisait. Etait-il beau? Peut-être. Il avait de cette allure d'homme tantôt blasé, clope au bec, tantôt soucieux, corps d'éphèbe qui préservait sa frêle jeunesse. Sa moue était constamment indolente, bafouée, son regard observait le monde avec paresse et désinvolture, il se foutait de tout sans aucun rictus moqueur, comme si il connaissait déjà les futurs, leur terreur, leur chaos et n'en avait complètement rien à foutre.
Il trimballait une vieille aura rimbaldienne ou nietschienne ou Schopenhaueusienne. Il n'était pas sain, on l'imaginait mal se nourrir de snack graisseux mais il avait la gueule d'un type qui s'en prenait plein les narines en engloutissant goulument des huîtres jaunes offertes par des hôtes avides de sa prose.
Malgré tout, sa masculinité était offerte. Et sans doute, en cela il les fascinait, sa dégaine de nouveaux poète moderne qui empruntait tous des anciens, en y ajoutant un peu de flemme, un peu de drogue, un peu de mode, un peu de nude, un peu de sexe, un peu de.
Un chien qui se mordait la queue. Un air de déjà vu mais toujours tendance, jamais dépassé.
Il était tout ce que nous voulions oublier, le jeune bourgeois esseulé, perdu parmi ses maîtresses à qui il obligeait de le sucer avidement, jusqu'au rebut d'étranglement tandis qu'il les regardait dans les yeux, lorsqu'il se masturbait dans leur bouche.
Oui, il devait être adulé par de nombreuses femmes, toutes belles forcément. Oui, il devait faire l'amour comme dans un porno puis écrire quelques vers sur un assureur triste au suicide raté. Oui, il avait les réussites et les groupies déjà à sa cause.
Il n'était que le descendant de ces lignées d'Houellbecq qui pour passer inaperçu, tuait le père tout en lui astiquant le phallus, plantait de ci de là leur texte, quelques bribes pseudo-féministe pour attendrir les viandes avant de mieux les dévorer.
Il me rebutait autant qu'il me fascinait. Là était sa réussite et son poison; même absent, nous parlions de lui. Nous nous délections de critique à son égard et à juste titre, mais nous n'avions ni son audience, ni son postulat. Il était l'une des grandes réussites du patriarcat ; nous faire aimer et détester un énième bourreau flamboyant dont la chaire resterait inlassablement prise.
Je suis en train de lire "..." Tu m'envoyes quelques photos des pages, tu es heureux de me partager cette lecture. Tu es toujours heureux lorsque tu es en famille et ce sont ces rares moments où j'ai de tes nouvelles et de ta présence, apaisé, je reprends une place dans ton cœur.
Je grimace à la lecture; un enième roman d'auto-fiction, écrit à la première personne, d'un antiheros en marge qui philosophe d'un ton cynique sur les bassesses de ses pairs. Trop hautain pour les bourgeois, pas assez soucieux pour les pauvres.
Je souffle, j'ai toujours déteste les "too cool for school" et ces pages en sont un brûlot vivace.
Je voudrais, d'un ton d'une mère aimante te dire "Mon Chéri ne soit pas trop fasciner par cette lecture, au-delà du geste de l'écrit et de l'aura, tu n'as rien à envier à ce jeune crétin". Je réussi pourtant à critiquer le fond, que je trouves diablement bourgeois et pédant, caché sous un vocabulaire racé.
Tu abondes dans mon sens et l'enthousiasme de ton début de message fait place peu à peu à ton libre arbitre.
"Oui c'est quelque peu exagéré".
J'ose espéré que ma remarque ait pu te remettre les idées en place. Je te quitte sur cette lecture.
J'en avais trop entendu de ce type.
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bibliocvm · 3 months
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La cloche de détresse
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Sylvia Plath
PS3566 L27 B4414 2003
Avertissement de contenu : Hôpitaux psychiatriques, dépression, suicide, traitements de choc, violences conjugales
« Esther Greenwood, dix-neuf ans, est à New York avec d'autres lauréates d'un concours de poésie organisé par un magazine de mode. De réceptions en soirées passées pour tuer le temps, ce sont quelques jours d'une existence agitée et futile que vit la narratrice. En même temps, elle se souvient de son enfance, de son adolescence d'étudiante américaine, des amours qu'elle a connues. Tout bascule lorsque Esther quitte New York. » (Les Libraires)
Classique de la littérature féministe, j’aime tout particulièrement cette histoire car on ne reste pas en surface, on plonge dans les méandres de la vie d’Esther, de la réalité qui l’attend en tant que femme dans l’Amérique des années 1950. Poignant, parfois suffocant, ce livre, d’inspiration autobiographique, détient son pouvoir dans le fait qu’il sera le dernier écrit de l’autrice, qui s’ôtera la vie quelques mois plus tard. Pour un public averti.
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