Tumgik
#paulbpreciado
rizomaticamente · 10 months
Text
En la historia de la psiquiatría, la extención de la noción de disforia coincide con la reforma neoliberal del sistema de salud pública y la privatización de los regímenes de seguro médico en Estados Unidos e Inglaterra. La modernidad disciplinaria era histérica; el fordismo, heredero de las secuelas de la violencia de las dos guerras mundiales sobre el psiquismo, era, como Deleuze y Guattari pusieron de manifiesto, esquizofrénico; el neoliberalismo cibernético y farmacopornográfico es disfórico. La llegada al poder de Ronald Reagan y de Margaret Thatcher respectivamente supuso el recorte de los fondos para el tratamiento institucional de «enfermedades mentales» consideradas como crónicas y favoreció las terapias químicas y comportamentales frente a las terapias de la palabra, los talleres de grupo y todas aquellas práticas en las que el supuesto enfermo y su voz (pero también su encierro y su brutalización) estaban implicados de forma directa. Como señala el historiador de la psiquiatría Jacques Hochmann, «con el objetivo de llevar a cabo las evaluaciones que reclamaban las compañías de seguros y los laboratorios farmacéuticos, los psiquiatras americanos establecieron, después de largas negociaciones, un nuevo sistema de diagnóstico conocido como el DSM». [...] Los síndromes o estados que son registrados en el actual DSM como disforia y trastorno permiten hacer un archivo de la fabricación/destrucción necropolítica del alma en la modernidad, pero también dibujar una cartografía de posibles prácticas de emancipación. [...] Es preciso entender la dysphoria mundi como una condición somatopolítica general, el dolor que produce la gestión necropolítica de la subjetividad, al mismo tiempo que señala la potencia (no el poder) de los cuerpos vivos del planeta (incluido el propio planeta como cuerpo vido) de extraerse de la genealogía capitalista, patriarcal y colonial a través de prácticas de inadecuación, de disidencia y de desidentificación.
Paul B. Preciado
Tumblr media
0 notes
cartelesdecine · 1 year
Text
Tumblr media
Documental francés de #PaulBPreciado. En #Orlandomibiografíapolítica el director organiza un casting y reúne a 26 personas trans y no binarias contemporáneas, de entre 8 y 70 años, para representar al Orlando de Virginia Woolf. 11 de octubre en cines https://wp.me/p31Uqp-1jvN
0 notes
carolinedejoie · 5 years
Text
Les Sorcières ne sont pas des femmes
Tumblr media
J'ai la peau qui gratte. J'ai des boules qui poussent sur les épaules et sur les cuisses. On dirait qu'il y a quelque chose qui demande à sortir de moi. Mon corps se transforme ou en tous cas demande à devenir autrement. Ça me démange, je gratte le vernis sur les ongles, regarde j'ai des bourgeons qui poussent au bout des doigts ! Sous la peau, les écailles, sous la jupe les poils, l'écorce, la sève et la peau d'agrumes. Jeudi j'ai trouvé un essaim d'abeilles dans mon chignon. Hier soir encore il a percé mon front et une corne en est sortie. N'est pas licorne qui veut mais sur le coup ça m'a fait bizarre j'avoue. Je me transforme je transitionne je deviens autre chose et sans trop savoir ce que c'est j'aime bien ça me chatouille sous la peau et peu à peu je prends plus de place. C'est agréable de m'étendre, de me répandre, de laisser s'éloigner les limites de mon corps. Je crois que c'est parce que j'ai beaucoup lu ces derniers temps. Simone m'a dit qu' « on ne naît pas femme mais [qu']on le devient ». Je ne voyais pas trop le rapport avec moi jusqu'à ce que je décide de laisser pousser les poils sous mes aisselles, et puis qu'un jour des plumes en soient sorties, j'étais un peu estomaquée. Parlons-en de mon estomac. Clairement quelque chose ne va pas ça bouge dans tous les sens et ça circule en forme de spirale. Je mange je mange je mange c'est peut-être pour ça que je déborde de partout ? Ma peau ne suffit plus à contenir tout ce qu’il y à l’intérieur, jamais je n'aurais pensé être aussi grande, la peau s'étire et se craquelle au dehors pour laisser grossir le dedans. Judith m'a expliqué qu’on n’en finissait jamais de devenir femme, que c’était un processus, un devenir, une expression en construction permanente. Une boucle. Un masque, un rôle, une mascarade. Une arnaque. Elle appelle ça la performativité. Et il n’y a même pas que les femmes : on jouerait toustes à devenir quelque-chose en permanence. Jouer le jeu du genre auquel on nous a assigné.e à la naissance, ou bien un autre, ou bien plusieurs, ou bien tout mélanger. Je choisis de tout mélanger parce que ça me permet de me réconcilier avec mes différentes facettes. Alors j’ai eu envie d’abandonner le rôle de femme auquel je commençais pourtant à m'habituer. On s'habitue à se ratatiner. J'ai d'abord redoublé la couche de mascara jusqu'à ce que mes cils m’en tombent, puis j’ai constaté qu’à la place de mes cils, des branches de cerisier ont poussé, et quand au printemps mes cils ont fleuri, je n’y voyais plus grand-chose mais j’ai trouvé ça beau. A force de marcher pieds nus j'ai de la corne sous les talons. Rien d'anormal me direz-vous alors je ne me suis pas inquiétée mais l'autre matin j'ai constaté que des racines avaient poussé sous mes pieds. Enracinée, j'ai failli m'offusquer du cliché : une belle plante. Mais, plantée dans ma moquette et sous la terre deux étages plus bas, et les bras écarquillés vers le ciel imaginaire de mon plafond, j'ai senti un drôle de truc : j'étais pile entre les deux. J'étais comme la fleur qui puise l'énergie de la terre en même temps qu'elle capte celle du soleil. Au bout de quelques jours même si des fourmis me grimpaient sur les hanches et que mon menton bourgeonnait pas mal, j'ai développé quelques beaux pétales tout autour de la tête. Ma peau s'ouvre, elle est poreuse comme jamais, et si je pense à m'arroser régulièrement j'aurai bientôt toute une pelouse sur les mollets. Les limites de mon corps s'étendent, et même en me concentrant j'arrive à toucher du bout des branches le cœur des autres. Niveau vulve je surveillais, j'avais hâte de voir les changements, jambes ouvertes devant mon miroir de poche. Au début j'avais espéré des lys à la Georgia O'Keefe, j'y croyais encore quand j'ai vu la tige mais au final j'ai eu un gland. Un très beau gland. Rond et brillant, rose écarlate et tendu vers le monde, plein d'électricité. Une merveille ! Et ma voix aussi a changé : j'ai mué. Jusqu'ici haut perchée et couverte par le bruit du vent et des hommes qui m'expliquent la vie, elle gagne en fermeté, neutralité et universalité. J'ai la voix qui part en sucette. Ça part du ventre et ça n'a pas de tête. Une voix hachée, désincarnée, une voix sans bouche ou avec toutes les bouches. Ce n'est plus tout à fait ma voix, j'aime à penser que c'est la nôtre, à nous toustes. Avec tout ça j'ai compris que ma transformation allait au-delà d'un soi-disant retour à la nature. Retour vers quand ? Monique me dit « fais un effort pour te souvenir », mais je veux aller ailleurs. Nature de quoi ? Ça n'avait pas beaucoup de sens depuis le début, ma chatte n'est pas un potager à cultiver et j'étais déjà cocotte poulette bécasse chienne cochonne et féline à la fois merci pour ça. Non je ne veux pas être Gaïa ou une de ses jumelles parce que j'ai bien écouté quand Dona a dit qu' « il vaut mieux être cyborg que déesse». Je suis cyborg. Je suis hybride. Je suis plurielle. Je suis tout à la fois. J'ai abandonné la condition de femme parce qu'elle était incompatible avec nos libertés. Je renonce à m'objectifier, je m'animalise, me végétalise, me masculinise, me démasculinise, me minéralise, me robotise, me déféminise, me reféminise, me surféminise. Je ne choisis pas. Je prends et je ne jette rien alors forcément je gonfle un peu mais comme ça on me voit mieux. Je te montre que ça n'a aucun sens puisque je vais dans tous les sens. Je m'indigne, je pleure et je suis allongée par terre, je m'étends partout, je répands mes liquides, je suis en train de devenir autre chose. Je mêle mon désir d'horizontalité à mes envies d'hybridité. Je mute, je lute pour me sortir de ta binarité qui me fait mal aux yeux qui me fait mal au dos et écrabouille mon plexus solaire. Je m'articule à toi et à toustes les autres, humains, humaines, non-humains, non-humaines. Paul B. pense qu'il faut « établir une alliance transversale et universelle des corps qui veulent s'extraire des normes. » J'ai porté mon corps volontaire pour participer à amorcer cette alliance. Mi-femme-mi-homme-mi-bête-mi-plante-mi-pierre-mi-machine-mi-tout. C’est une histoire de trait d’union. Je reste là, sur le pont, entre-deux, entre-plus-que-deux en fait. Je ne choisis plus de côtés et c'est tant mieux. Comme ça je suis plus grande et on m'entend mieux quand j’appelle mes soeurs sorcières sirènes centaurEs fantômettes méduses amazones et putains en tout genre. Toustes ensemble on mute, on précipite l’apocalypse et tant mieux : qu’il crève ce monde fatiguant ! Qu’il laisse nos multitudes kaléidoscopales éclore et s’exhiber, s’exciter toutes seules et toutes ensemble, exercer leurs puissances trans, briller sans retenue, déblatérer leurs histoires pas encore écrites ou bien jamais écoutées, et vivre.
Caroline Dejoie, octobre 2019
4 notes · View notes
BODY
BP was reflecting on gender . From experiment to performance, the body and the substance, a metamorphosis, the camera’s light blinking.
Transformed bodies, controlled subjectivities, sex and its corollaries are the ressources of capitalism.
The body is an artifact, gender a sociocultural construction, the tape is burried. 
0 notes
kikamod · 8 years
Photo
Tumblr media
#AndreasAngelidakis, #AntonioNegri and #PaulBPreciado during the second #exercise of #freedom at the #opening of the #public events of #documenta14 (at To Parko Eleftherias)
Photo by Kikamod
1 note · View note
abridurif · 5 years
Audio
(Fabrice Bourlez)
0 notes
cuadernomutaciones · 7 years
Text
“I wish you no longer have the strength to repeat the norm, to no longer have the energy to make identity, to lose faith in what your papers say about you. And once you have lost all courage, cowards of joy, I wish you to invent a manual for your body.“ #PaulBPreciado
0 notes
allael · 2 years
Text
"The temporal logic of the genders is asymmetric. Femininity loses value three times faster than does masculinity. In other words, a woman (whether cis- or trans-) is out of the heterosexual market at forty-five, whereas a man can reach sixty-five before becoming obsolete. To calculate the true age of a woman in the heterocapitalist economy, it’s necessary to add fifteen years to make her equal to her male equivalent; then two years can be subtracted for each beauty advantage (breast size, thinness, length and thickness of the hair, etc.), and two years must be added for each social handicap (divorce, number of children—each counting two years more—unemployment, etc.)."
📚 Testo Junkie: Sex, Drugs, and Biopolitics in the Pharmacopornographic Era, #PaulBPreciado, 2013.
1 note · View note
uverivera · 5 years
Photo
Tumblr media
Hace algún tiempo tuve el placer de colaborar en un proyecto bueniiiiiiiiiiiiiísimo y, ¡por fin se va a publicar de la mano de @contintametienes dentro de la colección La pasión de Mary Read! 'SuperBollo contra la L.E.F.A. (Liga Exterminadora de Feminazis Antisistema)' es una novela gráfica transfeminista, queer, anticapitalista y antiespecista colaborativa con guión de Irene Sala i Brotons y @parolerubia (Parole de Queer), comisariada por @belo.atance y @carlunsky, ilustrada por 11 artistas y colectivos artisticos del estado Español, Argentina, México y Canadá: @carlunsky, @msdearcos, @belo.atance, @coco_riot, @uvethekid , @amandagorozco, @xxorgiaxx ,@sariandpol, @dana.noche , @andonella y @femimutancia , y prologada por Paul B. Preciado. ¡De momento se va a imprenta! ¡Muy pronto más info sobre dónde y cuándo podréis haceros con ella! #novelagrafica #contintametienes #superbollo #queer #lgbt #comic #graphicnovel #bookstagram #librosrecomendados #novedadesliterarias #literaturalgtb #Igtbliterature #superheroinas #superheroines #gay #antiespecista #artistsoninstagram #comicbooks #zine #fanzines #paulbpreciado #lesbian #lesbianart #lesbianoninstagram #publication #queertattooer #queertattooartist #queerbarcelona (at Barcelona, Spain) https://www.instagram.com/p/B9pB1apIxLJ/?igshid=1siu6oslsynk8
0 notes
allael · 2 years
Text
"In place of the “strengthened orgasm” promised by Intrinsa (formulated with testosterone), the FDA proposed a range of legal drugs (whose effectiveness is doubtful) to stimulate the sexual function for cis-females: vaginal creams with vasodilator properties (Orexia, Provesta, Vigorelle, Estravil . . .).
Nevertheless, the potential market for Intrinsa is enormous. A study of the market recently conducted in the US by a pharmaceutical company focusing on sexual stimulants for cis-females delivered the following results: 46 percent of women say they have never had an orgasm, and 64 percent of married heterosexual women think their sex life is unsatisfying.
Another sign of biopolitical displacement: whereas the disciplinary regime of the eighteenth and nineteenth centuries pathologized and medicalized the sexual desire of women as a cause of hysteria, masturbation, nymphomania, perversion, or homosexuality, the new pharmacopornographic regime for the first time sanctions the lack of sexual pleasure and desire in women and plans its technical production. And here is the name of that new illness (or somato-political fiction): FSD, female sexual dysfunction. According to these estimates, ten million women in the United States could be candidates for a therapy to promote sexual desire and sexual functioning, in addition to thirty million menopausal women who could gradually attain the status of potential consumers of the product."
📚 Testo Junkie: Sex, Drugs, and Biopolitics in the Pharmacopornographic Era, #PaulBPreciado, 2013.
0 notes
lamujerdigital · 9 years
Photo
Tumblr media
“Hubo el tiempo del halcón y de la paloma, pero ahora ya estamos en el tiempo del dron y dei tuit”
Llamando a los ajayu. Paul B. Preciado sobre transgénero, tecnologías y Bruce Jenner en El Estado Mental
0 notes