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#petit rappel qui mange pas de pain
papillondusoir · 1 year
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C’est alors qu’apparut le renard :
« Bonjour, dit le renard.
– Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se tourna mais ne vit rien.
– Je suis là, dit la voix, sous le pommier…
– Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli…
– Je suis un renard, dit le renard.
– Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste…
– Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
– Ah ! pardon », fit le petit prince.
Mais après réflexion, il ajouta :
« Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– Tu n’es pas d’ici, dit le renard, que cherches-tu ?
– Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C’est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C’est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
– Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « Créer des liens… »
– Créer des liens ?
– Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…
– Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur… je crois qu’elle m’a apprivoisé…
– C’est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses…
– Oh ! ce n’est pas sur la Terre », dit le petit prince.
Le renard parut très intrigué :
« Sur une autre planète ?
– Oui.
– Il y a des chasseurs sur cette planète-là ?
– Non.
– Ça, c’est intéressant ! Et des poules ?
– Non.
– Rien n’est parfait », soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée :
« Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m’ennuie donc un peu. Mais si tu m’apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m’appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c’est triste ! Mais tu a des cheveux couleur d’or. Alors ce sera merveilleux quand tu m’auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j’aimerai le bruit du vent dans le blé… »
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
« S’il te plaît… apprivoise-moi ! dit-il.
– Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n’ai pas beaucoup de temps. J’ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
– On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Il achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
– Que faut-il faire ? dit le petit prince.
– Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près… »
Le lendemain revint le petit prince.
« Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l’après-midi, dès trois heures je commencerai d’être heureux. Plus l’heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m’agiterai et m’inquiéterai ; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le cœur… il faut des rites.
– Qu’est-ce qu’un rite ? dit le petit prince.
– C’est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu’à la vigne. Si les chasseurs dansaient n’importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n’aurais point de vacances. »
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l’heure du départ fut proche :
« Ah ! dit le renard… je pleurerai.
– C’est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t’apprivoise…
– Bien sûr, dit le renard.
– Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
– Bien sûr, dit le renard.
– Alors tu n’y gagnes rien !
– J’y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé. »
Puis il ajouta :
« Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d’un secret. »
Le petit prince s’en fut revoir les roses.
« Vous n’êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n’êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n’avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n’était qu’un renard semblable à cent mille autres. Mais j’en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde. »
Et les roses étaient bien gênées.
« Vous êtes belles mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu’elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c’est elle que j’ai arrosée. Puisque c’est elle que j’ai mise sous globe, Puisque c’est elle que j’ai abritée par le paravent. Puisque c’est elle dont j’ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c’est elle que j’ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c’est ma rose. »
Et il revint vers le renard :
« Adieu, dit-il…
– Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
– L’essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
– C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
– C’est le temps que j’ai perdu pour ma rose… fit le petit prince, afin de se souvenir.
– Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose…
– Je suis responsable de ma rose… » répéta le petit prince, afin de se souvenir.
Extrait, Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupery, 1943
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ondessiderales · 26 days
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Petit prince, chapitre XXI
C'est alors qu'apparut le renard:
- Bonjour, dit le renard.
- Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
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- Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli...
- Je suis un renard, dit le renard.
- Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
- Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
- Ah! pardon, fit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta:
- Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu ?
- Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
- Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?
- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens..."
- Créer des liens ?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
- Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
- Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince.
Le renard parut très intrigué :
- Sur une autre planète ?
- Oui.
- Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?
- Non.
- Ça, c'est intéressant ! Et des poules ?
- Non.
- Rien n'est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée:
- Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince:
- S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Le lendemain revint le petit prince.
- Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur... Il faut des rites.
- Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit prince.
- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche:
- Ah! dit le renard... Je pleurerai.
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
- Bien sûr, dit le renard.
- Alors tu n'y gagnes rien !
- J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
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Puis il ajouta:
- Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.
Le petit prince s'en fut revoir les roses:
- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient bien gênées.
- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.
Et il revint vers le renard:
- Adieu, dit-il...
- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.
- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.
Antoine de Saint-Exupéry
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christophe76460 · 7 months
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Voici un verset de la bible que j' aimerais partager avec vous: « Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? 27 Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie? » Mathieu 6 :26-27
En effet, les oiseaux sont les plus petites créatures de la nature et Dieu s’en occupe ; alors que nous sommes sa création majeure, il veux nous nourrit également, que se soit spirituellement ou physiquement.
Il faut se rappeler que Jésus a opéré la multiplication des 2 pains et 5 poissons pour 5 000 hommes. Ayons la foi dans la Providence, en effet, nous ne sommes pas dispensé de la lutte dans notre être contre le doute, mais la foi en Dieu nous libère de l’anxiété et de la peur du lendemain.
Ouvrons les yeux comme Jésus nous y invite. Observons dans la Création les petits témoins innombrables de la sollicitude touchante et de la bonté du Père céleste: les fleurs, les oiseaux…
Car les oiseaux ont de la valeur moindre que ses enfants et pourtant Dieu s’occupe de ce qui les concerne. Combien plus Dieu s’occupera t-il des siens qui ont à ses yeux un si grand prix?
Voici que Jésus nous dit que cette interrogation; Il ne dit pas qu’elles sont mauvaises, mais qu’elles ne peuvent devenir prioritaires. Il ne dit pas non plus qu’il ne faut pas s’occuper de ces choses car les oiseaux du ciel dont il parle ne se contentent pas d’ouvrir le bec pour que la nourriture tombe dedans! Ne pas s’inquiéter ne veut pas dire être insouciant. L’apôtre Paul le rappellera: « Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas. » Nous sommes si facilement soucieux du lendemain!
Et voici que soudain, sur la pente où nous commencions à glisser, retentit comme un coup de clairon cette parole de Jésus: « Ne vous inquiétez pas ». Un ordre qu’il répète. Il est vrai que l’inquiétude est souvent attachée à notre cœur. Par son insistance, Jésus veut nous faire sortir de ces sombres pensées et nous faire émerger dans son Royaume de lumière où tout cela est donné en plus, non pas comme un petit complément, mais comme des bienfaits infiniment meilleurs que tout ce qu’on peut imaginer. « Vous valez beaucoup plus que les oiseaux » dit le Seigneur.
Alors, entendons-le bien: « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et ce que Dieu demande. Il vous donnera tout le reste en plus. » Ceci est dirigé contre les soucis de la vie matérielle, la conséquence nécessaire de l’incompatibilité qu’il y a entre le service de Dieu et celui de Mammon. Son service implique une confiance absolue aussi bien qu’un complet détachement des soucis de la vie.
Car ces inquiétudes qui tirent la pensée en sens contraire, sont l’effet d’un cœur partagé entre le ciel et la terre, troublé par le doute au jour de l’épreuve.
Le remède à ce mal, c’est la confiance en Dieu que Jésus veut inspirer à ses disciples. C’est pour cela qu’il leur présente ces diverses considérations par ses paroles aussi élevées que puissantes.
Prenons ces paroles pour nous aujourd'hui et ne laissons pas les pensées contraire aux paroles de vérité de notre seigneur Jésus-Christ nous dominer ! Nous sommes plus que vainqueur dans ce combat ! Gardons Foi que Dieu lui-même prend soin de NOUS !
Soyez béni abondamment !
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epopoiia-leblog · 8 months
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Un quignon de pain
Il était une fois un quignon de pain. Dans la main d’un bébé, un bout de mie entre ses lèvres et quelques miettes sur son bavoir, elle l’observe. Le bébé le porte à sa bouche et machouille sa croûte, en chantonnant un petit air qui fait sourire les vieilles dames assises en face de lui. Un homme tient sa poussette, son père certainement, et mange aussi un morceau de pain. C’est même son deuxième depuis le dernier arrêt. La jeune fille qui les observe n’a pas pu s’empêcher de les compter. Quand il est rentré dans le bus, poussette et baguette en mains, alors qu’elle était plongée dans son livre, ses narines ont de suite été attirées par la délicieuse odeur de boulangerie qui l’accompagnait. Depuis, ses yeux n’ont cessé de les regarder, lui et son fils, en train de savourer tranquillement leurs morceaux de pain, au milieu des autres passagers, comme si c’était la chose la plus simple et naturelle au monde. Elle n’arrive pas à croire que ce soit si facile. Que manger dans un bus, sans craindre le jugement d’autrui et sans aucune culpabilité soit possible. Pour elle qui est constamment obsédée par la nourriture, par ce que mange les autres, par ce qu’on pourrait penser sur ce qu’elle mange, hantée par la peur de grossir et la perte de contrôle, constamment en train de culpabiliser, constamment en train de se priver, constamment affamée, elle ne peut croire que ce qui se passe devant ses yeux soit réel. Parce que si c’est vraiment la réalité, pourquoi n'arrive-t-elle à en faire la sienne ? Le bus s’arrête à nouveau et le bébé et son père s’en vont, avec les restes de leur baguette presque terminée. Elle les suit du regard jusqu’à ce qu’ils disparaissent au bout de la rue, avant de replonger son nez dans son livre. Drôle de coïncidence, le protagoniste de son histoire était aussi en train de savourer un morceau de pain lorsqu’elle l’a délaissé à l’arrivée de la poussette. En rentrant chez elle, ce soir-là, elle ne pourra s’empêcher de penser, d’espérer que quelqu'un - une fée ? sa bonne étoile ? - avait peut-être voulu lui transmettre un message. Comme si en amenant la présence de ce père et son fils dans le bus avec leur baguette de pain, on avait voulu lui rappeler que, oui, cette vie-là était possible et pouvait aussi être la sienne.
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yes-bernie-stuff · 10 months
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Proverbes 30 Paroles d’Agur
1 Paroles d’Agur, fils de Jaké. La sentence. Déclarations de l’homme à Ithiel, à Ithiel et Ukal ; 2 Car je suis plus stupide que personne Et je n’ai pas l’intelligence d’un homme ; 3 Et je n’ai pas appris la sagesse De manière à posséder la connaissance du Très-Saint. 4 Qui est monté aux cieux et en est descendu ? Qui a recueilli le vent dans ses mains ? Qui a serré l’eau d’ans son vêtement ? Qui a fixé toutes les extrémités de la terre ? Quel est son nom et le nom de son fils, si tu le sais ? 5 Toute parole de Dieu est éprouvée au feu. Il est un bouclier pour ceux qui se confient en lui : 6 N’ajoute rien à ses paroles, De peur qu’il ne te châtie et que tu ne sois trouvé menteur. 7 Il y a deux choses que je t’ai demandées ; Ne me les refuse pas avant que je meure : 8 Éloigne de moi fausseté et paroles mensongères ! Ne me donne ni pauvreté, ni richesses ! Dispense-moi le pain de mon ordinaire, 9 De peur qu’étant rassasié je ne te renie Et ne dise : Qui est l’Éternel ? Ou qu’étant devenu pauvre, je ne dérobe Et ne porte atteinte au nom de mon Dieu. 10 Ne calomnie pas un serviteur auprès de son maître, De peur qu’il ne te maudisse et que tu n’en portes la peine. 11 Il est une race qui maudit son père, Et qui ne bénit pas sa mère. 12 Il est une race qui est pure à ses propres yeux, Et qui n’est point lavée de sa souillure. 13 Il est une race… Que ses yeux sont altiers, Et ses paupières hautaines ! 14 Il est une race dont les dents sont des épées Et les molaires des couteaux, Pour dévorer les petits et les faire disparaître de la terre, Et les pauvres du milieu des hommes. 15 La sangsue a deux filles : Donne ! Donne ! Ce sont là trois choses qui ne sont jamais rassasiées, Quatre ne disent jamais : Assez ! Le sépulcre, le ventre stérile, Le sol, qui n’a jamais trop d’eau, Et le feu, qui ne dit jamais : Assez ! 16 Le sépulcre, le ventre stérile, Le sol, qui n’a jamais trop d’eau, Et le feu, qui ne dit jamais : Assez ! 17 L’œil qui se moque d’un père Et qui dédaigne d’obéir à une mère, Les corbeaux de la vallée le crèveront, Et les petits de l’aigle le dévoreront. 18 Il est trois choses qui sont, trop merveilleuses pour moi, Et quatre que je ne comprends pas : 19 Le chemin de l’aigle dans les cieux, Le chemin du serpent sur le rocher, Le chemin du navire au milieu de la mer Et le chemin de l’homme dans la femme. 20 Voici la conduite de la femme adultère Elle mange, s’essuie la bouche Et dit : Je n’ai pas fait de mal ! 21 Il est trois choses sous lesquelles la terre tremble, Et quatre qu’elle ne peut supporter : 22 Un esclave qui devient roi, Un insensé qui est rassasié de nourriture, 23 Une femme dédaignée qui devient l’épouse, Une servante qui supplante sa maîtresse. 24 Il est quatre animaux très petits sur la terre, Et cependant remplis de sagesse : 25 Les fourmis, peuple sans force, Qui préparent pendant l’été leur nourriture ; 26 Les gerboises, peuple peu vigoureux, Qui placent leur demeure dans le rocher ; 27 Les sauterelles qui, sans avoir de roi, S’avancent en bataillons rangés ; 28 Le lézard, que tu prends avec la main Et qui pénètre dans les palais des rois. 29 Il en est trois qui ont une belle démarche, Et quatre qui ont une superbe allure : 30 Le lion, un héros parmi les animaux, Qui ne recule devant personne, 31 [Le cheval] aux reins bien troussés, ou le bouc, Et le roi à la tête de ses troupes. 32 Que tu aies par folie cherché à t’élever, Ou que tu l’aies fait avec réflexion, [Mets] la main sur la bouche ! 33 Car la pression du lait produit la crème, La pression du nez produit du sang Et la pression de la colère produit des disputes.
Plan du commentaire biblique Proverbes 30 Paroles d’Agur Cette collection, attribuée à un sage dont nous ne connaissons que le nom, diffère sensiblement de ce que nous avons vu jusqu’ici. Voir Introduction. À côté de rares maximes isolées (versets 10, 17) rappelant le genre des collections déjà étudiées, à côté de doubles distiques (versets 5-6 ; 32-33) et de groupes plus considérables de versets développant telle ou telle idée spéciale (versets 2-4 ; 7-9), notre chapitre est en majeure partie composé de proverbes à nombres dont nous n’avons rencontré jusqu’ici qu’un seul exemple (Proverbes 6.16-19).
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anacampsis · 1 year
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TCA et autisme (4/4): Étude de cas de Lawrence «Larry» Fleinhardt
Dernier post du mois consacré aux TCA chez les personnes autistes! On finit sur une note légère avec une petite étude de cas, d'un personnage de série. En avant !
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Lawrence Fleinhardt, dit Larry, est l’un des personnages secondaires de la série Numb3rs. Il est interprété par l’acteur étasunien Peter MacNicol. Professeur de physique brillant (il fait partie des plus brillants du monde dans son domaine), il vient régulièrement en aide à l’un des personnages principaux, afin de trouver des nouveaux angles de réflexion, entre autres. Il manifeste, au cours de plusieurs épisodes, une étrange particularité, qui nous intéresse ici: il refuse de manger toute nourriture n’étant pas blanche (il refuse également d’en cuisiner).
Comme tous les génies de fiction, en particulier ceux écrits par des personnes de culture occidentale, Larry est «un peu autiste». Je chosis cette formulation exprès, car le stéréotype «on est tous et toutes un peu autistes» est une excuse souvent brandie par des personnes validistes pour ne pas se renseigner plus que ça sur les besoins spécifiques des personnes autistes, ou essayer de s’adapter (parce qu’après tout, si tout le monde est comme ça, pourquoi se fatiguer?). Enfin bref, ce n’est pas le sujet. Il se trouve que ce biais de réflexion amène à des amalgames, notamment entre autisme et haut potentiel intellectuel (HPI). Je ne nie pas les liens qui peuvent exister entre les 2, mais je tiens à rappeler qu’il existe également nombre de personnes autistes avec retard mental, et cela ne les rend ni plus autistes, ni moins autistes, ni d’un autisme «de moins bonne qualité».
Mais revenons au cas de Larry. Je ne dirais pas que son personnage est autiste, mais il présente sans aucun doute un certain nombre de traits autistiques. Outre les difficultés sociales, sa sensorialité atypique se manifeste plusieurs fois. Car elle est source de plusieurs phobies… et cela l’amène à craindre de tomber malade, ce qui explique certainement sa manie de ne manger que ce qui est blanc. À tel point qu’il ne mange que le blanc d’oeuf et la mie du pain bien blanche !
Le trouble d’évitement de la nourriture non-blanche est en fait assez courante. Non pas par suprémacisme ethnique, mais parce que dans la symbolique de nombreuses cultures, le blanc immaculé correspond à la notion de pureté sans faille, sans tache. Ainsi, symboliquement parlant, les aliments blancs peuvent sembler plus purs, et donc moins pollués par des agents nocifs pour la santé. C’est pourquoi les aliments blancs peuvent, consciemment ou non, être perçus comme les seuls n’étant pas dangereux. Bien sûr, cette perception du blanc varie d’une personne à l’autre: ce n’est pas forcément le côté sain qui revient, tout comme le blanc peut être source de phobie !
Pour résumer, Larry est un personnage neuro-atypique, se situant sur le spectre de l’autisme bien que n’étant probablement pas autiste à proprement parler. Son neuro-développement n’en est pas pour autant épargné par des particularités handicapantes, sources de phobies. Se réfugier dans une routine alimentaire pour éviter ces phobies est le moyen qu’il a trouvé pour vivre au mieux. S’il on peut s’inquiéter pour son équilibre alimentaire, toute moquerie à l’égard de ces phobies est malvenue ! Et même s’il est tentant de répondre à cela «bah oui, mais avoir peur des aliments à cause de leur couleur, ça n’est pas logique»: le principe des phobies, c’est d’être une peur irrationnelle. On ne choisit pas d’avoir une phobie, on la subit au quotidien (j’en sais quelque chose, j’ai moi-même plusieurs phobies, les chiens, les guêpes et la noyade en tête de liste).
Si vous êtes vous-même dans le cas de Larry, ne baissez pas les bras: des thérapies cognitivo-comportementales existent, ainsi que d’autres contre les phobies. Vous n’êtes pas seul(e)s. Je ne vous dis pas de vous contenter d’arrêter votre phobie, mais n’hésitez pas à rechercher de l’aide, que ce soit pour soigner votre phobie ou apprendre à vivre avec, en prenant par exemple conseil auprès de professionnel(le)s de la nutrition. Une vie sans avoir à esquiver, tel un(e) espion(ne) chevronné(e), les aliments sources de mal-être, est possible. Je ne dis pas que c’est facile, mais cela vaut au moins la peine d’essayer, de chercher des solutions.
Et voilà, c’était le dernier post de ce mois consacré à l’autisme ! Je remercie une nouvelle fois mon amie Aster pour ses relectures, et vous dit à bientôt pour d’autres posts sur les TCA.
Prenez soin de vous !
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Et si ...
Guenièvre avait été la fille du Roi Loth ?
(J'ai écris un peu comme ça au feeling, ce poste est mon brouillon, je suis parti très très loin là 😄)
Elle aurait été la fille d’un premier mariage de Loth quand il était très jeune et sa mère serait morte en couche. Elle aurait eu de long cheveux noir et la belle gueule de son père.
Anna aurait été la belle-sœur et la belle-mère d'Arthur (😂) et ils le vivent très mal tous les deux.
Loth aurait marié sa fille au futur roi de Bretagne pour se rapprocher de lui et plus facilement l'assassiner. Enfin, au début, c'était le plan mais l'occasion ne s'est jamais vraiment présentée ... En fait si pleins de fois mais il y avait toujours quelque chose pour retarder l'inévitable : Guenièvre dans la même pièce (elle est pas au courant et il n'est pas question qu'il traumatise son petit ange avec la vue du sang ou son mari mort) ou alors trop de témoin ou pleins d'autres excuses (certaines un peu bidons).
Et puis au final il laisse un peu tombé cette histoire d'assassinat. Il est pas si mal le fils Pendragon, il s'y est fait à son gendre dépressif et ça l'amuse beaucoup de le voir trimer avec ses chevaliers débiles. Recorda verita populi mundi Cesare. Ça veut rien dire mais y'a verita donc c'est bien.
Guenièvre est la préférée des enfants de Loth. Ses fils il s'en fout un peu mais sa fille il y tient comme à la prunelle de ses yeux, elle lui rappel sa mère dont il était éperdument amoureux. Le jour du mariage, il prend Arthur a part et lui fait comprendre avec plus ou moins de subtilité que Roi de Bretagne ou pas Roi de Bretagne, si il touche à sa fille il lui fait frire les noyaux à coup d'éclairs et que de toute façon il devrait pas trop s'installer confortablement parce qu'il va pas faire long feu ici. Il lui dit ça en toute amitié avec un sourire bienveillant, bien évidemment.
"En Bretagne quand quelque de... disons malencontreux arrive au Roi, c'est à la Reine de désigner son successeur. Souvenez-vous en bien à vos heures perdues."
Pour le mariage d'ailleurs, il a beaucoup hésité. Un grand et beau mariage, qui coûte cher pour faire plaisir à Guenièvre ou une petite cérémonie pas trop chère puisque de toute façon ce n'est pas un mariage qui va durer ? Après tout, on ne marie sa fille que 2 peut être 3 fois (si on a bien joué le coup avec le mari numéro 2) quand on est un bon père.
Très vite Arthur (qui n'en peut déjà plus) lance l'idée de prendre une maîtresse officiel. Quelques jours plus tard, il reçoit une invitation de la part de son beau-père qui le convie à 'Un Événement' en Orcanie. Il comprend au regard terrifié de Bohort et au visage inquiet de Léodagan que ce n'est pas une fête de village comme une autre mais quand il essaye d'en savoir plus aucun des deux ne veut lui dire en quoi ça consiste.
À peine arrivé et Arthur est déjà installé à table avec sa belle famille. Loth à l'air beaucoup trop content de lui à son goût.
"Allez-y mangez, mangez ! Avant que ça refroidisse."
Il mange mais se rend compte qu'il est bien le seul. Les assiettes devant les princes sont remplis mais il n'y touche pas, Guenièvre picore à peine son bout de pain et Loth n'a carrément pas de plat devant lui.
"Et vous, vous mangez pas ?"
"Non mais vous en faites pas, je me rattraperais à la collation … après."
Arthur pointe du doigt Gauvain et Gareth.
"Et eux, ils ne mangent pas non plus ?"
Loth hausse les épaules sans même leur jeter un regard.
"Ils ont l'estomac fragile."
Ses soupçons se confirment quand, Guenièvre décrète qu'il n'est pas question qu'elle assiste à l'exécution et qu'elle trouve ce procédé révoltant et barbare. Arthur se tourne vers Loth et lui demande d'un ton accusateur.
"On s'est tapé 1 semaine de voyage à travers la Bretagne pour une exécution ? Vous déconnez pas un peu beau-père là, c'est ça votre grand événement ?"
Le sourire que le Roi d'Orcanie lui envoie lui glace le sang et la main qu'il pose sur son épaule aurait pu être rassurante si ses doigts ne lui brouillez pas la clavicule.
"Oh mais faites moi confiance, c'est bien plus qu'une simple exécution."
Le moment de l'exécution arrive bien trop vite et c’est avec un mélange d'appréhension et de curiosité qu’Arthur s’assoie dans le cube royal, installé bien en hauteur pour ne rien rater du spectacle. Loth, qui est sur sa droite dans un siège à peine plus haut que le sien, se penche vers lui.
“Vous savez, on a plus trop ce genre d'exécution alors à chaque fois qu’il y en a un qui se fait pincer, c’est toujours un événement en soi. La dernière fois qu’on y a eu droit c’était il y a pfff…”
“Deux ans père.”
“Deux ans, déjà ! Vous vous rendez compte que le temps passe vite ?”
Arthur ne sait pas quoi répondre alors il acquiesce d’un hochement de tête.
"Laissez-moi vous expliquer comment tout cela va se dérouler. D’abord le condamné va sortir par cette porte, le peuple va le huée un peu, lui balancer quelques légumes ou des callaisses ou autres. La dernière fois c’était de la bouse, la cour avait empesté pendant des jours.”
Il se met à rire.
“Puis il monte sur l’estrade où le bourreau l’attend. On lui fait un petit laïus, il pleure un coup, demande pardon et c’est là que ça commence. Vous voyez les chiens là ?”
Plus bas, Galessin le Duc d’Orcanie, se tient debout avec 3 magnifiques chiens assis à ses pieds.
“Ce sont des chiens de guerre, une spécialité en Orcanie.”
“Ca et les friands à la saucisse qui pique.”
Ajoute Gauvain en aparté.
“Bon normalement, on fait plus les chiens de guerre depuis un moment mais avec la naissance de la petite, c’est revenu au goût du jour. Ceux-là sont ceux du Seigneur Galessin, qu’il a élevé lui-même. Vous voyez plus gros à gauche …”
“Le tout noir ?”
“Oui celui-là. C’est celui de ma fille, cadeau d’anniversaire pour ses 15 ans, il n’obéit qu’au duc et à elle.”
En dessous d’eux, la foule s’agite, un homme enchaîné est traîné vers une plateforme. Les huées et les projectiles commencent à voler.
“Quelle odeur ! Qu’est ce que c’est que ca ?!”
Arthur se bouche le nez avec une grimace de dégoût.
“Des oeufs pourries je crois bien mon oncle.”
“Ah j’ai failli oublié, il a un seau vide à côté c’est pour vous, n'hésitez pas à l’utiliser dès que le besoin vous prend.”
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“Donc là, maintenant qu’ils lui ont coupé les partis, ils vont les donner à manger aux chiens pour qu’ils aient un avant goût. Il va se faire fouetter pour la forme et plus tard on lui laissera quelques minutes d’avance avant de lâcher les ch…”
Il est interrompu par les bruit de vomissement d’Arthur, son seau fermement attaché sur ses genoux:
“Mais le pauvre homme, qu’est ce qu’il à fait de si grave pour mériter tout ça ?"
“Vous savez quelle est la plus grande force magique de ce monde ? Hormis les dragons et les dieux bien sûr. L’amour. Pour toi, femme chérie, Je crois Que j'offrirais ma vie Cent fois ; Mais, satisfait de suivre Ta loi, J'aime cent fois mieux vivre Pour toi.
Le mariage devant les dieux est sacré en Orcanie et il se fait ad vitam æternam. L’adultère est pris très au sérieux ici. Et comme on dit en en latin : Bis peccare in bello non licet.”
Cette fois ce n’est pas une phrase avec des mots au hasard, c’est un avertissement, une menace même. Arthur se retourne et tout d’un coup, l’homme en face de lui paraît aussi imposant qu’un géant. La détermination qu’il lis dans ses yeux lui donne des frissons dans la nuque.
“Nous ne sommes pas en guerre Seigneur Loth.”
Le Roi d’Orcanie penche la tête sur le côté puis hausse les épaules, son sourire ne quitte jamais ses lèvres même quand il feint l’ignorance.
“Boh, vous savez, moi et le latin … Ne faites pas attention c’est plus un genre que je me donne. La plupart du temps je ne sais même pas ce que je dis"
Arthur reste crispé sur son siège. Loth reprend d’un ton léger comme s'ils assistait à une danse de fête de village et pas à une scène d’une violence sans noms.
“Et dites-moi mon gendre, vous en êtes où avec cette histoire de maîtresse, vous en avez déjà choisie une ?”
Sur l’estrade, les cris de douleur du pauvre condamnés résonnent dans la cour. L’ironie de la scène n’est pas perdu pour Arthur, c’est lui qui pourrait être en train de hurler à la mort si il trompe sa femme.
“Je me suis peut être un peu précipité avec cette idée de maîtresse, je crois que ca vaut pas vraiment le coup tout compte fait.”
Le rire de Loth est sincère et l’accolade qu’il lui donne est chaleureuse.
“A la bonne heure ! J’avais peur de devoir vous persuader du contraire, tant mieux.”
Il se lève et lui fait signe de le suivre.
"Allez venez, on va boire un coup pour fêter la bonne nouvelle.”
“Et l'exécution ?”
“Quand on l’a vu une fois … Et puis, comme toujours, ma fille a raison, c’est un peu barbare comme procédé.”
Le Roi d’Orcanie fait signe au bourreau de continuer sans lui alors qu’il se dirige vers le château, le fils Pendragon sur ses talons. C’est en entendant les suppliques et les pleurs du pauvre homme s’effacer peu à peu derrière lui qu’Arthur se dit que cette fois il l’a échappé belle et que décidément, Loth cache bien son jeu. Même si ça lui fait mal de l’admettre, il est heureux d’avoir Loth en tant qu'allié parce qu’il à l’air d'être un ennemi redoutable.
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rapaixamour · 3 years
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L'ironie de la vie fait qu'à l'instant même Où mon encre pose les premiers mots de ce poème J'aurai tant aimé qu'elle puisse l'écouter Il y a une heure, petite maman, le ciel vient de te rappeler Sur mon t-shirt quelques larmes se dessinent J'ai vu l'abeille, la colombe, Dieu, j'ai vu les signes Ma mère a voué sa vie aux autres et les autres ont voué leur vie à eux-mêmes Lui laissant leurs chariots de peine Ses patrons, des fonctionnaires S'demandaient comment ils pouvaient stopper les actions de cette petite militante Ils l'ont assise un an et demi sous une trappe ouverte D'où tombait sans s'arrêter une pluie d'amiante Eux ont su dorer leur parapluie À cinquante ans, maman est tombée dans la maladie Elle m'a laissé ces quelques mots en héritage Alors je marche sur le champ d'honneur pour un combat véritable C'est l'économie qu'on vante et qu'on canonise Les forêts s'couchent et les animaux agonisent D'vant la télé, chacun veulent sauver la Terre Et ça pleure quand on prend dix eus' sur leur salaire Alors le poison est dans l'air, il en tue cinquante mille Mais c'est plus simple de fixer la peur sur le Covid C'qui nous arrive, c'est pas étonnant, c'est logique C'est la course poursuite où l'économie tue l'écologie J'crois toujours en Dieu si tu en doutes mais comme Ces vers l'expriment, j'ai fini d'avoir foi en l'homme Faut croire que c'est ainsi, faut croire qu'on le mérite De la toundra s'évadera la huitième plaie d'Égypte Quand je suis né, j'ai pas ri, j'ai pleuré Au fond, j'devais savoir où je mettais les pieds Un sacrifice, autel de la bêtise humaine Les insectes qu'on écrase font plus pour l'homme que l'homme lui-même Le système du capital tiendra Si les plats posés sur la table ont un partage injuste Capitalisme 2020 C'est Judas qui boit tout le vin, mange tout le pain et Jésus qui l'excuse De nos jours, on décrie des hyper-marchés Y a cinquante ans, le peuple a fait leur succès Et pour tirer les prx ils ont fait de la bouffe "chio" Comment les croire eux et leurs fausses étiquettes Bio Nous sommes responsables de cette situation On vote, on manifeste, on hait ce qui arrive On hait ceux qui arrivent, on rame à la dérive Mais la révolution s'fait par la consommation En France, santé, prévention, c'est divorce Du coup patient, client, c'est la même chose L'alimentation n'est pas c'médicament cher La sécu sera plus tard la consolation à ton cancer Combien de fois j'ai parlé au docteur vaniteux Combien de fois j'ai erré dans l'hôpital miteux Combien d'fois les miens ont subi la calamité De lutter pour leur vie en ces lieux privés d'humanité Notre médecine est à un tournant fragmenté Les docteurs fidèles à leur serment d'un côté De l'autre ceux que les labos ont transformés En associés du plus grand cartel du crime organisé Notre superbe, un homme sous stéroïde Qui ne veut pas mourir ni souffrir se shoote aux opioïdes Le dealer a une blouse blanche, un chercheur Qui ne trouve rien sur une terre de souffrance Quand tout se barre, seules comptes les intentions On peut se tromper si longtemps sans bouger d'position C'est que le plan alors diffère du remède J'pense à nos enfants, putain ! On est dans la merde Un carnaval consenti étalé sur le long terme Un bal masqué où les gamins sont déguisés pareil Un naufrage où survivent ceux qui peuvent La réussite de la répétition ratée de 2009 Des plateaux où les docteurs deviennent journalistes Et des journalistes docteurs en tenue affoliste Ca crucifie, ça juge, ça dépend qui On aimerait tout cet entrain pour Mediator et Dépakine Il n'y aura jamais d'entente Si certains cherchent le buzz et d'autres font de la science J'aurais jamais cru y assister Voir des sommités dénigrées par des amateurs matelassiers Le nul de la classe s'autoproclame génie Un peu d'ADN en commun avec les méchants terroristes Où la crème de la télé imbécile Chant de merde, la Star Academy d'la médecine Si on n'sait pas, on applique pas la mesure Dont les conséquences peuvent être la pire des choses Le mal est à venir, ce n'sera pas le virus Les perroquets ne sauront pas lier les dégâts à la cause À la vue de ces rageux athées je ris Inconscients que la peur de la mort est devenue leur Église La course au vaccin rend le monde solidaire ? Non, c'monde a faim et alimente un ver solitaire Ils veulent que pour les anciens, rien n'aille mal Et dépensent des milliards pour l'atome dans l'arsenal Les maths remplacent les mots, veulent expliquer les maux Quand ça les arrange, nos vies sont rangées dans les tableaux Lorsque ça les dérange, hop, coup d'éponge efface Les chiffres des vérités que leurs lettres voient les masques Où sont les procès ? S'il y en a pas, rideau, allez on a capté On vit avec des drogues dures légales dans l'armoire On peut insulter, menacer mais pas parler d'armoise Nos villes subissent la loi de douze salopards J'allume la télé, j'vois vociférer un cluster de connards Prise d'otage de l'émotion en live Le doute vient quand on chasse la raison pour la peur primale Portes ouvertes aux fachos, vannes ouvertes au max Arme absolue sur les terres du Xanax Monsieur l'ministre, nos mains n'arrêteront pas le sable Combien d'gens dorment dehors par ce froid ? Vous êtes irresponsables Tour de force des comploteurs Dénoncer leurs détracteurs comme des vilains complotistes Tout au long de l'histoire, tout n'est que guerres, pleures, beurs Désolé, le complot ça existe Ses pieds foulent nos corps, son destin est funeste Habillé en gentil, il s'appelle business Mensonge, arme de distraction massive Deux millions de morts, le complot ça existe On vend la guerre propre, sale, chirurgicale Chirurgie du pétrole lors d'opérations brutales Ça crie "sus à la drogue" et puis "sus au communisme" La drogue attendra, on tue les cocos contre la cocaïne Le crack dépasse les ghettos, rien ne les maîtrise Années 80 j'y étais, le complot ça existe Au mois d'mars débutèrent les analyses Aux heures de grandes écoutes ils annonçaient l'apocalypse Genre : "un million de morts c'est p't-être c'qui nous attend" Et eux alors, dis-moi, c'est pas des charlatans ? Alerte rouge au mercure, neige, à la pluie et au vent Ils font trembler les gens avec un souffle d'harmattan Un peu d'ramadan, la main sur la gégène C'est faux philosophes mènent un Milgram à grande échelle Tant de mensonges qui chacun ne croient plus en rien Chacun a sa vérité qui lui va bien Et ouais, la peur, la paranoïa sont addictives À chaque échec elles fouillent et trouvent un motif La division est telle que l'espoir est mince de recoller Notre société du verre brisé Honnêtement si t'as le temps de poster mille avis dénigrants C'est que t'en fous très peu dans ta vie des migrants Tu dis "pourquoi chez moi la Terre est vaste ?" T'y a pensé bourré à deux-cent sur l'autoroute avec ton masque Avec le masque tu porteras la veste Pour mieux la retourner quand le vent soufflera de l'Est Et Veust, j'ai encore la main sur le bouton Les porcs, les moutons, t'inquiète, j'ai leur temps d'cuisson Si c'est la mort qu'ils veulent nous éviter Un pour cent du budget de l'armement mondial suffit à sauver chaque année Huit ou neuf millions de vies En donnant accès à l'eau potable et pas contaminée Va faire accepter ça aux ploucs à carabine Les ventes de rafales ont de beaux jours en Arabie On fait un feu d'artifice en séjour mortifère La BST c'est pas Blake et Mortimer La vie, c'est pas blanc ou noir, c'est un joyeux bordel Vive la vie, l'amour la joie, car la vie c'est mortel Sur la selle qu'on chevauche le sort Combien sont morts de la mort en attendant le vaccin contre la mort ? Hypocrisie sur le visage On va aux enterrements de gens qu'on détestait pour lisser sa propre image Il me semble que beaucoup ont oublié qu'on n'est pas des ordis On ne peut pas nous réparer à souhait Dans nos pays, l'enchaînement des années belles A ancré dans les cœurs le sentiment d'être immortel Et lorsque tout bascule on dit "l'artiste est-il utile ?" Et pour traverser les épreuves la musique est trop futile Ca veut des noms pour collecter les fonds Quand ça va mal, on s'essuie les pieds sur nous comme sur un paillasson C'n'est pas nouveau, non, même pas ça m'éprouve Dans c'pays, un vrai métier, c'est un taf où on souffre Peu importe, si on coule, on filme La détresse de chacun est l'illusion d'sa couronne d'épine Il y a vingt ans les enfants du commerce ont violé la musique Le schéma s'est répété pour l'hôpital public Devant les yeux, l'unité un faux cil Dis merci aux philanthropes de la clique à Sarkozy Nos filles ne respirent plus et nos fils de respirent plus non plus Marche sur le fil, un futur de funambule J'vois le monde de main sur leurs visages On les trie, on les frappe et moi je sens qu'je m'ensauvage Parqués entre clichés, terreur et hommage Tôt ou tard déferlera un tsunami de dommage Car la France du papier est un tas de belles phrases Notre France du réel, on la subit de guerre lasse Ok, ne versons pas dans le communautarisme Les chiffres de l'INSEE sont là et l'État fait du walouisme À l'image d'un p'tit ministre mesquin Qui fait passer notre avenir bien après son destin Coincés dans un bras de fer infantile On est pas forcés d'blesser les autres pour montrer qu'on est libre Comme tous ces gens qui s'croient de gauche car Ils vont boire un coup assis au bar au milieu des noirs Et croisent ces gens tous les jours, ignorent tous d'eux Seulement, ici le loyer est divisé par deux Jusqu'au soir où ça reçoit une claque Une grosse tarte et ça passe de gauche direct à l'extrême-droite Je juge pas, enfin chacun peut changer J'suis un enfant de la violence donc un adulte de la paix Mes impôts s'évadent pas, ils restent Ouais, j'me sens plus français que tous ces chanteurs de Marseillaise Fais ton p'tit livre sur le roi du Maroc Et peu d'choses sur tes potes, qu'ont des lois et les fuck Insupportable ces leçons à l'Afrique Clientélisme.fr, bananière devient la République "Nous sommes égaux" : pipeau ; "Nous sommes frères" : pipeau "Écoutez" : pipeau ; "Considérez" : pipeau Méprisé comme un seul bloc dans la balance Y a pas égalité des chances mais fatalité d'échéances Libéraux réacs grimés en socialistes ou gaullistes Inventent des mots de merde genre "islamo-gauchistes" Si j'fais l'idiot j'réponds "athéo-fascistes" Étrange comme la guerre des pauvres garantit la paix des riches Déforestation, démantèlement d'usine Un œil sur la bourse et l'index pointé sur le crime Capitaux forgés par les travaux d'esclaves Palaces en Amérique avec en Afrique une escale Entassés dans ces rafiots, c'monde se fout d'eux On a tout pris dans leurs pays, ils doivent crever chez eux Nous on signe des contrats, on s'démène On s'en fout, on encaisse, amen, tant pis pour le Yémen Mais qui veut de l'obus ou du canon César Combien de gamins morts par jour, pourtant aucun ministre crie Allahu Akbar Comme le Cambodge, avec le temps ils digèrent Que c'monde a statufié Kissinger sans le juger Comme quoi on peut tuer quatre cent mille d'innocents Et être Nobel de la paix, décoré pour autant Les civils effrayés n'ont que faire de la théorie Ca s'appelle pas la guerre, ça porte un nom : le terrorisme Articulé des idées devient compliqué Dans ces situations où l'émotion est impliquée Et que demain, ce seront des larmes qu'on versera Oui, pour revenir ne serait-ce que là où on est aujourd'hui Je repense au pilote de la Germanwings Et à celui qui a foncé dans la foule à Nice Même colère, même folie derrière un pare-brise, suivez la flèche "Lui c'est la dépression et le bronzé là c'est Daesh" C'est la culture de nos contrées qui est en cause Où il faut faire le buzz, être quelque chose À être quelqu'un, sortir enfin de l'anonymat Où la mauvaise nouvelle dope la courbe de l'audimat Où on met ses chiottes sur Facebook, pour du vent on tweet Photos d'vacances, on scénarise sa vie On montre cette plage, on y a vu la cour Diaporama, mise en scène de notre amour, puis Mots d'insultes pour un scénario de rupture Exhibe sur YouTube un pauvre talent sans futur Et quand la dépression et la haine s'abordent Ils tuent, scénario glorieux de la mort Ne cherche pas de causes, de convictions à tout ça L'incendie se cache derrière un feu de broussailles Et tout ce qui importe, c'est que reste le nom Pour ne pas crever à la piaule, seul comme un con J'y réfléchis, ne vois pas le remède Face à une armée de cons tous centrés sur eux-mêmes Qui confondent leur vie avec le Big-Bang Inspiré par le destin de mythes de brigands Aux infos, les hooligans moi j'les ai pas vu Anglais et Russes, à Marseille criaient "ISIS où es-tu ?" Depuis des mois sur le net, ils planifiaient la bastonnade Qui devait terminer en ratonnade Ca n'fait même pas une ligne, même pas un mot Et si des gars les avait shooté, c'était Guantanamo Nous aussi on en a marre, chaque fois batailler On n'veut pas la main au fion et parler comme Tatayet Du coup, silencieux en cent-quarante caractères, j'm'exprime en rimes Avec un flot d'amour dans les artères À l'heure où le discours fasciste est banal C'n'est pas dans les stades mais à l'Assemblée qu'on nous jette des bananes Depuis les tours jumelles en 2001, l'esprit étriqué Me sachant musulman de confession me somme de m'expliquer À chaque tuerie, le téléphone sonne Comme si j'connaissais les raisons d'ce foutu boxon Les mêmes actes, différentes chroniques Joseph Kony tue en silence, sur Arte à minuit Peu à peu, on prend le siège du rival La France ignorante nous regarde comme si on priait Shiva Dans la victoire, peu importe la peau C'est dans le sport et le rêve qu'on se rallie au drapeau Je suis fatigué de chanter les mêmes problèmes trente ans Vendre un monde binaire est tentant Si on lit l'histoire en bloc, ça devient easy Artisan de notre défaite, auto-biaisés On n'fait plus rien en public, on sécurise les cœurs Et chaque seconde qu'on vit est régie par la peur C'est l'but du terroriste, non ? Effrayer Si c'est ça, on y est, on peut le dire : "les armes, elles ont gagné" Et on nous hèle comme des Français honnis Avec des mots de maîtres d'école méprisants dans les colonies Et la liste des crimes auxquels il n'y a pas d'solution À part les châtiments corporels Sans bruit aucun, loin de votre réalité Combien de potes portés en terre et que j'ai dû pleurer ? Combien de proches trop jeunes, brutalement fauchés ? C'n'est pas un pays en guerre, mais vie et mort dans les quartiers français Pour qui n'a pas vécu ça, dur de comprendre Comme de se faire contrôler au faciès sans arrêt Voilà donc le monde par le "no future" menacé Sauf que la douleur, c'est vers les autres qu'elle dirigée On ne l'inflige plus à soi, ça suscite Des futurs assassins, ex-candidats au suicide Discriminés à l'emploi, aux études aux logements Aux loisirs, au sport et à la culture Les mômes finissent par croire qu'être français n'est pas possible Et s'tournent peu à peu vers la culture des origines En même temps, par les écrans émerveillés Copies de délinquant en col blanc au pays des yéyés Les bons sentiments ont tellement été moqués Que même les plus jeunes pouffent à la lecture des mots de Guy Môquet Les mots, on nous les a volés Et les fachos, ils en ont joué Kidnappeurs de la laïcité, ils l'ont changé en laïcisme Le fondamentalisme athée Une société où eux seuls sont bien Et ceux qui croient en Dieu sont des crétins Vraie guerre d'imbéciles, je refuse d'y adhérer Comme à la mécanique brutale et sanguinaire de petits bandits ratés Il ne peut y avoir que deux camps en tout "Je suis Charlie ou ne le suit pas", mec, je suis, c'est tout Comment des blessés ont-ils pu shooter l'ambulance ? Comment un peuple si fin a pu gommer les nuances ? Changer sa vie en chronique nécrologique Avec l'esprit inondé de négativité pathologique Depuis qu'j'suis né, j'entends "on est en crise" Les anciens me disent qu'c'est pareil depuis 46 La compassion fuit, déserte les villes On retrouve la nation qui avait peur de l'an mil Face au drame, le peuple cherche des coupables Telle religion, tel élu, l'ENA est responsable Il serait sage de dire qu'il n'y a pas de parade On est libre et quand on est libre, on est vulnérable Imagine si j'disjoncte, rien n'arrêtera le massacre On me tuera mais mon arme aura craché la salve Je sais c'est navrant Consolation, l'opinion dira "il s'est radicalisé cinq minutes avant" On prend note, la ferme et subit La police n'est plus ici pour jouer au rugby Les assos sur le terrain n'ont plus un sou et le crient Aujourd'hui, la société entière en paie le prix Quel système pour s'faire entendre, je n'sais pas Aucun candidat nous ressemble, ni nous rassemble Nos vies c'est comme les feux du 31 décembre Et même si on a rien à voir on nous prie d'balayer les cendres Trois-quarts des gens croient le pays en guerre Mais la guerre c'est quand sur les têtes il pleut du fer Où sont les sages qui ont subit les méfaits nazis ? Les vieux aujourd'hui ont connu la guerre, oui, mais celle d'Algérie Sur les sujets sécurité, économie À demi-mot j'entends qu'il était bon le temps des colonies Tout est ramené au choc des civilisations Violence globale, effet d'mondialisation Le fric passe les frontières, l'info passe les frontières La drogue passe les frontières, le brut passe les frontières L'argent ne voyagera seul alors sans surprise Le sang et les larmes aussi passent les frontières En treize ans et trois présidents On a rejoint les ricains autour du globe dans le rôle du méchant On demande pas grand chose vraiment Si c'n'est que mère France aime tous ses enfants Merci d'avoir accueilli si bien les miens Quand ils ont quitté le pays alors qu'ils crevaient de faim À chaque fois que des personnes meurent, des larmes pleuvent Et nous on chante avec les tripes les couplets d'United De la paix seulement, j'ferai l'apologie Je pense juste qu'on subit le poids d'la technologie En dix ans, on a prit un siècle, c'est la gifle, l'échec Les mœurs n'ont pas réussi à suivre Les générations ne parlent pas le même dialecte J'imagine trente ans en arrière avec Internet On peut débattre et affirmer c'qu'on veut Les membres d'Action Directe auraient été mille fois plus nombreux Les politiques ne passeront pas à l'action On ne touche pas à la toile par peur du vote sanction Donc les idées tordues ont l'espace pour ramper Les intolérants du globe peuvent y gerber en paix Et chacun veut réduire tous les autres au silence Les comptes au Panama et tous leurs grands laïus en France On prend leurs minerais, "pas grave, c'est des nègres" Et ouais, notre appétit d'oiseau, c'est celui d'un aigle Avec la téléréalité ils ont vidé les têtes Avec des amalgames, ils ont vidé les cœurs Avec YouTube, Facebook, ils ont dopé l'égo Et ont comblé tout ce vide avec des mots de fachos Est-ce que ce monde va plus mal ? J'en doute, c'est que notre mal-être Et le mauvais en nous qui passe en boucle Ils tournent dans nos âmes et ce pendant des heures On entend rien des autres, juste l'écho de leur peur Assis d'vant un doc, pensées bleues, j'préfère voir des singes Que des hommes parce que j'y ressens Dieu en eux Si je meurs, c'est en aimant sans arme ni bombe J'attends toujours la fin de ce monde
Akhenaton - La faim de leur monde
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lelikonolife · 6 years
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Silent players can talk
J’ai commencé Amour Sucré en avril 2011, je n’ai pas participer à ses premiers jours mais je suis là depuis les débuts du jeu. J’ai vu beaucoup de choses se passer, changer, évoluer. J’ai participé à la communauté des jeux d’Amour Sucré et Eldarya, j’y ai fais de belles rencontres, j’ai eu à plusieurs reprises l’occasion de parler avec le staff que ce soit les modos du forum ou les membres de l’équipe qui travaillent sur le jeu (celle-ci s’est beaucoup renouvelée depuis). Je suis au courant de beaucoup de chose, j’ai été témoin de beaucoup de chose, certains évènements ont provoqué mon éloignement du jeu. Au bout d’un moment j’ai repris le jeu parce que je m’étais quand même attaché aux personnages, j’ai même fini par participer à la bêta d’Eldarya ! Mais après tout ce temps je suis restée une joueuse silencieuse, pour des raisons qui me regarde, même si j’avais des choses à dire.
Avec le soulèvement que provoque l’arrivée d’Amour Sucré - Campus Life je me sens obligée de briser ce silence et je ne parlerais pas que de ASCL dans le cas présent.
Je ne suis pas un monstre, même si j’ai toutes les raisons de l’être dans le cas présent, donc je vais m’efforcer d’être le plus « neutre » possible pendant la rédaction de cet avis. Je vais commencer par énumérer les différents points négatifs qui me chagrinent puis je finirais malgré tout sur une note positive.
Négatifs : 
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La communication : 
Point que beaucoup de personne partage, que ce soit la communication interne à l’entreprise ou celle avec les joueurs. Et c’est, d’après moi, un problème qui traîne en longueur depuis des années et qu’il est urgent de réglé avant que cela ne leur retombe dessus, parce que oui ça arrivera, soyez en certains. (Juste pour clarifier, ce n’est pas une menace, je n’ai aucun pouvoir, ce n’est pas de moi que ça viendra, mais je sais que ça arrivera tôt ou tard si n’est pas déjà arrivé)
Il y a un TRÈS gros problème dans la manière dont la communication est faite chez Beemoov. Il existe des stages/formations pour la communication et le management, ça ne mange pas de pain, certains membres de l’équipe en ont vraiment besoin. La communication ce n’est pas un don ça s’apprend et il y a des façons de dire les choses.
Depuis que ASCL a été annoncé il y a un très très gros problème d’informations mal communiquées, mal dîtes, prêtant à confusion. La sélection pour la bêta a été très floue, j’ai été sélectionnée, malgré le message j’ai eu des doutes et je n’ai pas été la seule à en avoir, on a tous été dans le flou total. J’ai la chance d’avoir toujours des contacts là où il faut donc j’ai pu avoir plus d’informations et savoir que la réception de ce message confirmait bien la participation à la bêta, mais j’étais la seule à le savoir, est-ce normal ? Non. Lors de la sortie de la bêta je n’ai pas fait partie des premiers jours comme beaucoup, ai-je été prévenue du système ? Non. Ai-je songer qu’on s’était moqué de moi ? Oui. Cela m’a-t-il donné une raison de m’énerver contre Beemoov ? Oui.  Ai-je été la seule dans ce cas-là ? Non.  Je comprends tout à fait le fait que l’arrivée des bêta-testeurs ce soit fait par vague, on évite les surcharges de serveurs, etc. Mais un petit MP te disant « La bêta arrive ! Pour éviter la surcharges des serveurs nous avons décider de mettre en place plusieurs vagues donc ne t’inquiète pas, ce n’est pas parce que tu n’as pas accès à la bêta dès le premier jour que tu n’y auras pas accès du tout, à très vite [blabla] ». Voilà, ça calme le jeu et les gens patientent tranquillement sachant où ils vont. Il en est de même pour la fermeture de la bêta, on reçoit le message 3h après sa fermeture ? Hum… ça aurait dû être l’inverse !
Ce problème de communication est l’un des derniers en date mais il y en a d’autre.
Les annonces rapides sont totalement inutiles, leur visibilité est divisée par 10 voire 100 par rapport à l’actualité, beaucoup de joueur ne vont tout simplement pas sur le forum et ne voient pas ces annonces. Encore une fois, un simple MP général serait bien plus efficace.
Les réseaux sociaux. C’est bien d’être actifs sur les réseaux sociaux mais comme pour le forum tous les joueurs ne sont pas concernés, toutes les annonces vis-à-vis du jeu devrait être sur le jeu lui-même !
Honnêtement c’est pour vous que je dis ça mais agissez, engagez quelqu’un qui ne fera que de la com’ je ne sais pas mais avec l’ampleur que vous avez aujourd’hui une erreur ne passe pas inaperçue. Et des personnes innocentes en pâtisse.
La transition :
Sur ce point là ce qui me chagrine c’est bien la transition entre HSL et CL. Problème aussi lié à la communication. On nous annonce qu’Amour Sucré ce n’est pas terminé qu’on va vivre nos aventures à l’université, on nous tease par-ci par-là, on nous laisse entendre que le jeu continue tout simplement, mais il n’en est rien. En effet, CL n’est plus tout à fait le même Amour Sucré et personne n’a été préparé. La transition entre HSL et CL a été mal faite, non, elle est carrément absente. La rupture (je parle des versions pas des relations) entre HSL et CL est assez conséquente et vous le saviez or vous n’avez rien fait pour l’amortir. Un bout d’épisode supplémentaire aurait été apprécié, avec plus de temps avec notre crush et une petite transition sur le départ de Sucrette. Vous l’avez en parti mentionner dans le début de CL après coup mais une « fin » sur la partie HSL aurait dû être présente puisque que CL prétendant être une autre version. Alors oui on se sent trahie et c’est normal parce que dans un sens c’est le cas. En faisant la première version de l’épisode pendant la bêta, j’ai eu un arrière-goût amer de culpabilité pour une rupture à laquelle je n’ai pas participé. Alors oui avoir modifié/rajouté des paroles c’est très bien mais encore une fois c’est sur HSL que ça aurait dû se produire. Par contre, vous auriez au moins pu donné une Happy End à tous les garçons, je sais que vous avez aussi changé les dialogues pour ça, mais ça reste assez « triste » malgré tout, surtout sachant qu’on ne sera plus amené à les revoir !
La précipitation :
Je sais que vous devez respecter des délais pour vos supérieurs, on le sait tous mais, à un moment donné faut trouver l’équilibre entre travail de qualité et réalisé rapidement. On le voit on le sent vous êtes toujours pris de court quand il y a un problème… Les bêta sont trop courtes, je me rappelle encore du lancement d’Eldarya, le jeu n’était pas prêt et en tant que bêta testeuse je n’avais pas eu le temps de donner mon avis dessus. Pour la bêta d’AS, même pas une semaine ? Etait-ce vraiment nécessaire pour un délai aussi court ? D’ailleurs le fait d’être bloqué à 2 rapports de bugs c’était bien rigolo… Et donc j’en reviens à la rapidité d’exécution, faire les choses vite oui, faire les choses dans la précipitation c’est non, vous faites encore plus d’erreur et on les pointe du doigt. La majorité d’entre nous préférera un travail correct, de qualité en retard qu’un travail dans les temps mais bâclé, parce que oui c’est ce qu’on ressent, beaucoup de chose sont bâclée, la com’ par exemple (oui j’insiste lourdement là dessus parce que c’est clairement votre plus gros défaut).
Et d’ailleurs, vous devriez arrêter de sortir des trucs en fin de semaine/journée, vous savez que les lancements se passent toujours mal donc évitez de faire ça avant de quitter le boulot et laisser les joueurs se plaindre, s’énerver, en faire des caisses, mariner parce que du coup c’est le WE donc vous êtes pas réactifs (et c’est normal).
Des arguments invalides :
Alors je comprends les arguments malheureusement ceux-ci sont caduques.
Castiel est à Amour Sucré ce que Pikachu est à Pokémon. Eh bien non et je vous laisse vous faire une idée avec ces graphiques qui représentent grossièrement les goûts des fans. (Les pourcentages peuvent être plus élevés pour Catsiel et Pikachu mais l’idée resterait la même)
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Et en passant la présence de Pikachu n’est pas conséquente dans tous les jeux Pokémon.
Amour Sucré – Campus Life est un peu comme un autre univers, comme les Marvel. Alors cet argument aurait pu fonctionné si CL n’avait pas été vendu en tant que suite. Et je rappelle que les reboot, remake, nouveaux univers de Marvel, DC Comics, Contes, etc. A chaque fois il y a des changements drastiques qui permettent de se détacher de l’histoire d’origine, le dessin n’est plus le même, les scénaristes, les acteurs, les réalisateurs,... ne sont plus les mêmes. Or, ici, ce n’est pas le cas, donc oui on aura du mal à penser que c’est un univers alternatif parce que c’en est pas vraiment un.
Et donc pour en revenir à la disparition des crushs du lycée, personnellement, j’aurais préféré tout le monde ou personne, quitte à ce que soit un renouveau fallait que ça le soit jusqu’au bout… Après mon jugement est peut-être biaisé à ce niveau là, puisque Castiel est celui que j’aime le moins. Mais bon je pense que même si le survivant aurait été Armin j’aurais dit la même chose malgré tout.
Enfin j’espère que le 5e crush n’est pas Nathaniel comme le 1er épisode le fait penser, toujours pour les mêmes raisons.
Mitigés :
Les PAs :
Personnellement, je préfère le nouveau système, je trouve le fait de « payer » les dialogues plus logique que les déplacements, cependant la limite me pose problème. On est limité à 1000 PAs « gratuit » or ayant fait la bêta je sais qu’un épisode vaut plus que 1000 PAs, de plus, si les épisodes suivent le rythme de 2 mois soit 60 jours en se connectant tous les jours on devrait cumuler un total de 1200 PAs mais avec cette limite à 1000, il n’y a plus aucun intérêt à se connecter tous les jours et donc vous perdez la fidélisation de vos « clients », il faudra donc encore une fois revoir ce système, malheureusement, soit augmenter la limite gratuite max soit réduire le coût des PAs. Enfin, on verra bien comment ça se passe en concret...
Le jonglage :
Qu’est-ce que j’entends par jonglage ? Le fait de pouvoir switcher entre HSL et CL semble une bonne idée, mais n’est-ce pas un peu suicidaire ? Beaucoup de joueurs ne feront jamais HSL sachant comment ça « finit ». De plus CL est clairement plus « attrayant » qu’HSL. Encore une fois on verra sur le long terme, j’espère pour vous que je me trompe.
Positifs :
Les nouveaux personnages :
J’AIME LES NOUVEAUX PERSO (Castiel il pue et il a toujours pué lol, je rigole). Même Rayan pour qui j’étais pas emballer lors du trailer mais j’avoue il m’intrigue. Juste une chose, moi personnellement ça ne ma pose pas de problème le fait qu’il soit un prof, je suis très ouverte d’esprit donc son statut ne me dérange pas, même si ce n’est pas lui que je choisirais. Par contre il faut faire gaffe aux problèmes de société et à la polémique que ça peut provoquer, surtout quand vous essayez malgré tout d’inculquer de bonnes pensées comme les avertissements contre la maltraitance infantile, le harcèlement, le cyber-harcèlement, le catfishing, etc.
Priya, je n’ai qu’un mot : PERFECTION. C’est une femme parfaite et puis voilà enfin un jeu où la route « gay » n’est pas une bad end. WOW. (Il existe des jeux yuri, je sais mais c’est différent)
Hyun, oh mon dieu : MAIS STAHP, j’en oublie presque Armin entre lui et Priya :’( par contre j’espère que ce que j’ai vu tourner sur les réseaux : « Ils ont pensé aux fans de Kpop » est complètement erroné. Je n’ai rien contre la Kpop, mais non, je ne veux pas de cette raison pour sa présence.
Chani, elle est juste magique.
Même le responsable administratif je l’aime lol
Les graphismes :
Je ne sais pas si les animations étaient vraiment nécessaire mais les graphismes sont un régale pour les yeux c’est vrai.
Voilà voilà, je ne me relis pas parce qu’il est tard et que ça m’a pris plusieurs jours à rédiger. Je ne souhaite offenser personne, je donne juste mon avis. Je suis quelqu’un de gentil (beaucoup trop en général d’ailleurs) donc désolée si ça ne se ressent pas dans ce message.
Bref, merci de m’avoir lu. En espérant que je n’ai rien oublié. 
Sorry for those who can’t understand french but I’m too lazy to translate this.
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letshavefunfr · 5 years
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On change pas une équipe qui gagne : après la bouffe... la bouffe ^^
Nous sommes allé à la Boudin Bakery, il s'agit de la boulangerie renommée sur San Francisco pour avoir le pain le plus proche du pain français. C'est aussi et surtout une grosse attraction touristique car les pains sont de nombreuses formes différentes (majoritairement en forme d'animaux, j'adore le crabe pour son réalisme mais jojo a craqué sur le nounours).
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Après une grande discussion très philosophique pour savoir quel était le type de vin que Robyn W. appréciait ils ont fait une petite photo ensemble.
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Merci Mme Tussaud
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On continue la balade en marchant à côté du port pour profiter un peu du soleil car l'air de rien il faisait 13° ce matin là.
Nous sommes également passé à la chocolaterie de San Francisco : Ghirardelli.
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Jojo : du chocolat ? Mais je vais rien en faire j'en mange pas que veux tu que j'en face ?
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Une heure plus tard on repars avec un sac de presque 8 kilos de chocolats
Après cet exercice matinal j'ai également pris une petite pause gourmande (ben non je change pas 😝).
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Inspection de ma glace par jojo qui n'a pas hésité à me rappeler tout le reste de la journée que je n'avais "rien mangé aujourd'hui".
La suite de cette journée dans un instant
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c-etait-ailleurs · 6 years
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- Bonjour, dit le renard. - Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien. - Je suis là, dit la voix, sous le pommier. - Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli… - Je suis un renard, dit le renard. - Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste… - Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé. - Ah! pardon, fit le petit prince. Mais, après réflexion, il ajouta: - Qu'est-ce que signifie “apprivoiser” ? - Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu ? - Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie “apprivoiser” ? - Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ? - Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie “apprivoiser” ? - C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie “créer des liens…” - Créer des liens ? - Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde… - Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur… je crois qu'elle m'a apprivoisé… - C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses… - Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince. Le renard parut très intrigué : - Sur une autre planète ? - Oui. - Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ? - Non. - Ça, c'est intéressant ! Et des poules ? - Non. - Rien n'est parfait, soupira le renard. Mais le renard revint à son idée: - Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé… Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince: - S'il te plaît… apprivoise-moi ! dit-il. - Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître. - On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi ! - Que faut-il faire? dit le petit prince. - Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près… Le lendemain revint le petit prince. - Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur… Il faut des rites. - Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit prince. - C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances. Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche: - Ah! dit le renard… Je pleurerai. - C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise… - Bien sûr, dit le renard. - Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince. - Bien sûr, dit le renard. - Alors tu n'y gagnes rien ! - J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé. Puis il ajouta: - Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret. Le petit prince s'en fut revoir les roses: - Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde. Et les roses étaient bien gênées. - Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose. Et il revint vers le renard: - Adieu, dit-il… - Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. - L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir. - C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. - C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose… fit le petit prince, afin de se souvenir. - Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose… - Je suis responsable de ma rose… répéta le petit prince, afin de se souvenir.
​Saint-Exupéry, Le Petit Prince
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luluinzesky · 2 years
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"Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé... Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince: - S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il…" 💛 Antoine de Saint-Exupéry Bon mercredi à Tous 😘 Mercredi est le jour des enfants et #jefaiscequilmeplait je paresse, je prends mon temps avec mon petit déjeuner tardif, c’est un peu le dimanche du milieu de la semaine … 🤣🤣 #challengephoto pour #lizbabethdecembre2021 🍃🌼 #petitdejeuner #breakfast #pequenoalmoço #lapoésieduquotidien #unbonheurparjour #love #yellow #lacouleurdujour #colouroftheday #petitsplaisirs #simplepleasures https://www.instagram.com/p/CXOK8ZSsUm_/?utm_medium=tumblr
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la mixtape de l’enfer.
quelqu’un.e se souvient de x factor ? si on prend l’exemple britannique, quelques noms ont réussi à faire carrière mondialement, coucou one direction et little mix. 
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par contre, on sous-estime grave la version italienne, en orbite depuis une quinzaine d’années (même si elle est diffusée sur la télé payante) et qui a amené des noms intéressants pour la scène locale actuelle : francesca michielin, måneskin ou même mahmood (même si son heure de gloire arrivera plus tard avec sanremo puis l’eurovision). 
la session des lives de la s14 avec les 12 candidat.e.s restant.e.s, a commencé avec des inédits en pagaille. du coup, petit florilège des titres à aller écouter et des artistes à aller stan sur les réseaux. 
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il y a un énorme côté billie eilish chez casadilego, notamment avec son titre ‘vittoria’ que j’aime beaucoup. cette fille m’a tapée dans l’oeil dès sa première audition. un peu de mélancolie be like girl in red. un peu d’audace pour un univers déjà marquant. du côté de la dark pop indie, il y a également melancholia qui m’a grave marquée avec ‘léon’ avec une prod assez ouf pour un premier single. 
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j’ai également kiffé le titre de mydrama ‘cornici bianche’ devenant de plus en plus imposant au fil des écoutes (et qui m’emporte telle une tornade) avec sa side radiofriendly. sinon, le titre de manitoba sonne très the kills avec une bonne sauce rétro des familles, ça ne mange pas de pain et c’est assez cool comme tune. 
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pour le reste, il y a des titres qui ne m’ont pas vraiment marquée, excepté le duo little pieces of marmelade qui rappelle de ouf les années où j’écoutais du rock à donf, c’est à dire entre 2011-2013. du coup j’voulais le mentionner hein, à toi de faire ton propre avis. 
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pour écouter l’intégralité de la mixtape, ça se passe par ici : https://bit.ly/32qry8P
pour suivre les insta des artistes mentionnés : casadilego / mydrama / melancholia / manitoba / little pieces of marmelade 
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pingou7 · 6 years
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Noël à Kaamelott
Une Fanfiction de pingou pour @calimera62.
Je souhaite un joyeux Noël à ma Marraine adorée @calimera62, à ma bonne fée @ambrena, aux petits croustis et à tous les fans de Kaamelott.
Lire sur AO3 ou ci-dessous
Déjà, le roi Arthur n’apprécie pas trop de se faire convoquer dans sa propre salle du trône. En tant que souverain c’est plutôt un souple, mais voir le père Blaise présider une réunion exceptionnelle ça a quelque chose d’inquiétant en soi. Correction, ce qui est inquiétant c’est surtout la belle brochette qui se trouve à ses côtés. La dernière fois qu’ils étaient si nombreux, c’était lors de son mariage avec Guenièvre, quinze ans plus tôt, et sérieusement ça ne présage rien de bon.
Côté famille — et il use le terme vraiment à contre cœur — on a sa mère, les beaux parents, Guenièvre, Yvain, Gauvain et même le roi Loth d’Orcanie ! Les seules qui manquent à l’appel sont Cryda et Anna, pas qu’Arthur s’en plaigne, au contraire...
Côté chevaliers on a Calogrenant, Bohort, Perceval, Karadoc, Galessin et Dagonet. Lancelot, par chance, est encore en train de battre la campagne pour jouer au "chevalier errant"... Là encore, Arthur ne s’en plaint pas. Oh, et puis il y a aussi Merlin, Venec et le Maître d’armes, étrangement.
"Je vous remercie d’avoir tous répondu présents," commence le Père avec un ton faussement enjoué qui aurait vite fait de gonfler toute l’assistance.
"Mais on a rien dit encore!" interrompt Perceval en croisant les bras.
"On a pas pu répondre, vous avez pas posé de questions," renchérit Karadoc en fronçant les sourcils.
"Le but de cette petite réunion informelle est de préparer ladite fête de Noël qui est censée se dérouler dans quelques jours," explique le prêtre en ignorant superbement les deux comparses. "Voilà, un concile à eu lieu au saint siège récemment et j’ai pensé qu’il était temps d’en faire bénéficier Kaamelott."
"Et alors, qu’est-ce que vous voulez que ça nous foute à nous," gronde Galessin avec humeur à côté de son Roi.
"Tempora aunque soli... ça veut rien dire, mais ça traduit bien la vacuité de cette entreprise. Nous faire déplacer pour ça, c’est de la foutaise... encore qu’il faille reconnaître que ça ne manque pas d’audace."
"C’est surtout que vous êtes le beau-frère du Roi, et que vu que la fête de la nativité est en quelque sorte une occasion de réunir tous ses proches autour de soi, famille et amis, vaillants compagnons. Autour d’un repas, accompagné d’un échange de dons ou de bénédictions, nous célébrons le nouvel espoir qui —"
"Et puis quoi encore, c’est non! Je me farcis déjà les trois quart des traîne-savates ici présents à longueur d’année, ce n’est pas la peine d’y ajouter les membres de ma famille et de faire tout un tas de simagrées supplémentaires !"
"Allez Sire, faites pas votre raclette, Père Blaise il dit que Noël c’est pour la famille et les amis, c’est joyeux, souriez un peu!" encouragea Perceval avec un grand sourire.
"Oui enfin c’est surtout pour fêter la venue au monde de notre Seigneur Jésus Christ."
"Mettons, encore que le 25 décembre, chez les Romains c’est surtout le lendemain de la fin des Saturnales."
Arthur se souvient bien d’avoir fêté ça, à Rome, avec deux-trois potes de la milice urbaine : Caius, Papinius, Verinus... Mani. Arthur serre les mâchoires et revient au sujet principal, c’est à dire cette andouille de Père Blaise qui se fait déjà déborder. Les commentaires et critiques fusent déjà, et pour une fois il peut rester en retrait.
"Ah vous commencez pas à nous briser les noix avec vos saloperies romaines, si on m’avait dit que ma fille unique épouserait un romain —"
"Les Saturnales, c’est Romain, ça veut dire que c’est l’hiver, c’est ça hein?" chuchote Guenièvre à côté de lui, soucieuse d’avoir retenu sa leçon de l’autre jour.
"Ouais," s’esclaffe Venec, "hormis mes voyages professionnels, j’étais à Rome plus jeune. Eh ben les festivités durent plusieurs jours, y’a du jaja qui coule à flots et pas mal de culs à l’air, j’aime autant vous le dire !"
"Je vous en prie," s’offusque Bohort, rosissant, "vous êtes en présence de plusieurs têtes couronnées et de représentants de la noblesse et d’ordres religieux, tenez votre langue."
"On a toujours pensé que les Romains c’était des dégénérés de toute façon. Du coup on se demande comment Arthur a fini comme il est," marmonne Léodagan, pas prêt à changer de sujet.
"Mais ça va oui, pour la centième fois, je ne suis pas romain! Si vous voulez vous plaindre, adressez vous donc à ma mère, c’est elle qui m’a envoyé en camp militaire !"
"Je n’ai pas de leçon à recevoir d’un petit parvenu de Carmélide," déclare sèchement Ygerne de Tintagel.
"Vous savez ce qu’ils vous disent les parvenus ?" grommelle Dame Séli en fixant sa traditionnelle ennemie d’un œil mauvais.
"Ah, s’il vous plaît, ne commencez pas à vous chamailler, on n’en verra pas le bout," soupire le Maître d’armes qui jusques là avait eu la bonne idée de ne pas la ramener.
"Vous voyez bien que votre plan de repas tous ensemble ça part déjà mal, père Blaise. Les gens se sont déjà pas habitués à tous vos rituels de christianisme...  La messe, le pape, patin couffin, explique Arthur avec un geste dédaigneux, ensuite je trouve que tous se réunir autour d’une table en plein hiver ça n’a rien de joyeux. Ça pèle en plus."
"Ça c’est vrai, mais un repas partagé est le meilleur moyen de réchauffer nos cœurs !"
La déclaration de Bohort ne reçut qu’un faible écho, seul Gauvain hocha la tête frénétiquement en signe d’assentiment. Les autres se contentent de lever les yeux pour la plupart, ou de froncer les sourcils.
"Pourtant, mon bon Arthur," intervient enfin le Père Blaise, "ça vous connait les rassemblements autour d’une table, je ne vois pas ce qui vous gêne."
"Il faut dire que ça fait un bon ramassis de clampins," commente Galessin sombrement.
"Vous en faites partie je vous signale, réplique Calogrenant avec philosophie, "moi ça me dérange pas plus que ça, dans le principe. Mais je suis pas chrétien."
"Du moment qu’il y a de la becquetance moi je suis partant!" enchaîne Karadoc, ce qui ne surprend personne.
"Tout ce qui est religieux, ça me coupe l’appétit," explique Galessin en jetant un regard noir au cureton.
"Allons, Seigneur Galessin, ne soyez pas si morose, le motif compte moins que l’esprit de camaraderie !" assure Gauvain en adressant un sourire qui se voulant encourageant au Duc.
"Voilà ce qu’on va faire," déclare le père Blaise en tapant dans les mains, "Chacun va s’exprimer à tour de rôle, je ne vais pas imposer quoi que ce soit."
"Il ferait beau voir tiens, je vous rappelle que le taulier ici c’est moi," réplique Arthur en posant ostensiblement sa main sur le pommeau d’Excalibur.
"Certes, alors commençons par les femmes, ma Reine, qu’en pensez-vous? Voulez vous partager le pain avec vos proches, échanger bénédictions et présents pour célébrer la naissance du Messie?"
"Moi, à vrai dire j’en ai pas grand chose à faire de vos histoires," dit Guenièvre en ayant l’air de s’ennuyer ferme.
"Ouais moi pareil, trop blasé," renchérit Yvain en s’endormant à moitié à côté de Gauvain.
"Dame Séli?"
"Je suis contre, vous rappelle à tous que c’est moi qui suis chargée de l’intendance du château, forcément, organiser une sauterie de plus avec plus d’une vingtaine de gusses, et encore j’ai pas compté Karadoc et la famille qu’il se trimballe... ça double les rations. Et puis pareil pour les autres chevaliers, le roi d’Orcanie, la mère du Roi, Merlin..."
"Puisqu’on parle de moi, je suis druide, j’ai pas à fêter la naissance de qui que ce soit, j’aime déjà pas qu’on me fête mon anniversaire... et puis nous autres, on fête Yule à ce moment là. Et c’est un rassemblement avec alcool cette fois, alors vous pensez bien que je passerai pas à côté !"
"Excusez-moi de m’incruster dans la conversation," interrompt Loth, "mais avant que ça aille plus loin, beau frère du Roi ou pas, je tiens à dire que j’ai PAS ENVIE de participer!"
"Alors qu’est-ce que vous vous fichez là ? Personne vous a forcé à venir, on peut toujours vous renvoyer en Orcanie, j’ai déjà la catapulte dans la cour du château, manque plus que vos miches!"
"En ce qui me concerne," intervient le Maître d’armes en se préparant déjà à partir, "se taper quatre heures de table après une messe interminable, ça ne me dit rien qui vaille. J’aime me coucher tôt et manger léger."
"Très bien," répondit le Père Blaise, clairement vexé par la tournure des événements, "Dame Ygerne?"
"Du temps de Pendragon..."
"Ah la barbe !" s’exclame Arthur en fuyant la salle du trône.
Bien sûr, Arthur a à peine le temps de compter jusqu’à dix qu’il entend Perceval l’appeler à grand cri. Aussi énervé qu’il soit, il n’a pas le cœur de le semer. Il ralentit le pas, laissant le chevalier le rattraper, de guerre lasse. Un peu essoufflé, le Gallois vient s’asseoir près de lui sur l’escalier.
"Sire, vous voulez pas qu’on échange des trucs nous tous? Moi je veux bien vous donner quelque chose, même si je vois pas le rapport avec le Père Blaise. C’est pas votre anniversaire, mais l’idée d’être tous ensemble ça à l’air chouette, non?"
Évidemment Perceval avait porté son attention sur le positif, entre son optimisme naturel et son cœur d’enfant, la perspective de recevoir un cadeau avait sans doute occulté tout le reste. Malgré la migraine qu’il sent poindre, Arthur esquisse un sourire pour son chevalier.
"Comme d’habitude, vous n’avez presque rien bité hein? C’est pas tant offrir qui me gonfle, c’est de se farcir la ribambelle de traîne patins, déjà on est même pas sûr que Jésus est né à ce moment-là, le Père Blaise n’était pas à Bethléem pour vérifier. Pour ce qu’on sait, il pourrait être né en avril..."
"Il a pas été par là bas, Dagonet ? Peut-être qu’il en sait plus, et pis moi je suis pas fort en date façon, avril ou décembre je vois pas ce que ça change. C’est pas ça qui compte, c’est les gens qu’on aime, moi ça me ferait plaisir de passer un bon moment avec vous Sire."
"On mange ensemble au moins une fois par semaine Perceval, et je vous ai déjà dit que le chantage affectif moi ça prend plus."
A en juger par son expression confuse, Arthur a été trop vite pour que le Chevalier capte son cheminement de pensée. Après une seconde ou deux de flottement, le Gallois reprend:
"C’est pas faux, mais moi naissance ou pas — je le connais pas moi après tout ce Jésus — je comprends pas pourquoi vous voulez pas faire la fête, moi j’adorerais vous voir sourire, ça fait longtemps, ce serait un chouette cadeau."
Cette fois, c’est au tour d’Arthur de rester coi. Entendre ça tout de go, il ne s’y attendait pas. L’affection l’envahit et d’un même élan il passe son bras autour des épaules de son compagnon. Ravi de ce geste d’affection, celui-ci lui renvoie un sourire rayonnant.
"Écoutez voir, même si le Père Blaise n’arrive pas à mettre tout le monde d’accord avec son histoire de Noël, de ce côté là, faut reconnaître que c’est plutôt daubé... vous et moi on se fera le repas, l’échange de cadeau, bénédiction et tout le tremblement. Qu’est-ce que vous dites de ça?"
"Rien que vous et moi Sire?"
Perceval tourna vers lui un visage plein d’espoir, ses grands yeux bleus pétillants de joie à l’idée d’un énième tête à tête. Peut-être qu’une fois arrivé le solstice, Yule, Noël ou Dieu sait quelle fiesta, Arthur regrettera cette décision, mais en cet instant, il ne peut penser à rien de mieux que ceci pour rendre le plus fidèle de ses chevaliers heureux.
Il a peut-être raison, l’important avec ces fins d’année, ce ne sont pas les simagrées autour, mais le bonheur de nos proches. Et personne à Kaamelott ne le mérite plus que Perceval.
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DE BONNES RAISONS D’ÉLIMINER LE SUCRE
produits naturels en ligneLe sucre n’a pas bonne réputation! En plus de nuire au maintien d’un bon poids et d’une glycémie stable, le sucre diminue aussi notre immunité, et il est responsable d’un bon nombre de problèmes de santé. Et pourtant, plusieurs personnes sont « accros » au sucre! On mange du sucre pour se donner de l’énergie, se remonter le moral, se réconforter ou tout simplement parce qu’il s’agit d’une mauvaise habitude alimentaire qui nous suit depuis des années !
Voici quelques trucs pour vous aider à éliminer cet « ennemi sucré » de votre alimentation tout en continuant à avoir du plaisir à manger.
SUCRE ET PLAISIR
En général, les produits riches en sucre sont associés au mot « plaisir ». En effet, le sucre nous rappelle notre enfance, les moments de fêtes, les gâteaux d’anniversaire, les gâteries et gourmandises de nos grand-mères, etc. En fait, le sucre agit sur certaines parties de notre cerveau et nous procure bien-être et réconfort.
Nous savons tous que le goût sucré nous procure beaucoup de satisfaction. Le problème est de trouver un équilibre entre nos envies de sucreries et une saine alimentation visant une santé optimale.
ÊTES-VOUS « ACCRO » AU SUCRE?
Si vous avez la dent sucrée ou salivez à l’idée d’un chocolat, d’un savoureux gâteau ou d’une tout autre pâtisserie ou gourmandise, il est possible que vous soyez « accro » au sucre. Mais d’où vient cette dépendance?
D’abord, sachez que lors d’une expérience que le cerveau associe au plaisir, celui-ci libère de la dopamine. Ce neurotransmetteur joue un rôle dans les dépendances. Libérée après avoir mangé des sucres ou aliments transformés, la dopamine provoque une sensation agréable de bien-être, de réconfort et même d’euphorie dans ’organisme. Plus vous continuez à manger cet aliment source de plaisir, et plus vous devenez « accros » et cherchez à retrouver cette agréable sensation.
 POURQUOI ÉLIMINER LE MAUVAIS SUCRE DE VOTRE ASSIETTE?
De nos jours, la grande majorité du sucre que nous consommons provient des produits transformés et souvent sous forme de glucose ou de fructose, par exemple : les céréales sucrées, gâteaux, biscuits et barres chocolatées. En somme, aujourd’hui, le sucre est omniprésent dans notre alimentation et camouflé partout.
Dans les pays industrialisés, la consommation de sucre a pris d’énormes proportions que notre corps a peine à métaboliser. Le foie transforme le sucre en gras pouvant mener à un surplus de poids et même à une stéatose hépatique (maladie du foie gras). De plus, en provoquant une forte montée du taux de glycémie, lorsque celle-ci redescend, les fringales se manifestent. L’excès de sucre fatigue le pancréas, ce qui peut mener éventuellement à l’apparition du diabète de type 2.
Par ailleurs, le sucre nourrit le candida albican et peut créer bon nombre de problèmes de santé. Il acidifie l’organisme, abîme les dents, subtilise des minéraux de l’organisme, vole de l’énergie, fournit des « calories vides », peut causer des calculs biliaires, fatigue les glandes surrénales, affaiblit le système immunitaire, accélère le processus de vieillissement des cellules, etc.
À partir du moment où vous commencez à éliminer le sucre raffiné de votre assiette et que vous y ajoutez de bons aliments tels des légumes verts, des légumineuses, vous perdez le goût du sucre et vous retrouvez une énergie nouvelle.
QUELS SONT LES BONS SUBSTITUTS DE SUCRE?
Riches en fibres et en nutriments, les fruits sont les meilleurs aliments sucrés. En croquant dans un fruit, on bénéficie d’un sucre naturel tout en perdant peu à peu l’habitude des sucreries.
Dans les recettes, on peut remplacer le sucre, par exemple, par du miel biologique, du sirop d’agave, de la stévia, du sucre de fleur de coco biologique, des dattes biologiques crues en purée ou de la poudre de caroube.
Une bonne solution pour lutter contre les envies de sucre est de manger des légumes en abondance et consommer plus d’aliments crus, complets et naturels.
Notez que si vous décidez d’éliminer les mauvais sucres de votre alimentation, il est possible que vous ressentiez des symptômes de sevrage en arrêtant de consommer ces produits. Il s’agit de symptômes temporaires, mais l’expérience en vaut le coût pour une meilleure santé.
Voici quelques trucs pour vous aider à limiter votre consommation de sucre et résister aux envies sucrées :
·         Buvez un grand verre d’eau : Avant de succomber à la tentation d’une gourmandise sucrée, sachez que les fringales sont parfois un signe de déshydratation de l’organisme.
·         Évitez les jus de fruits sucrés, les boissons gazeuses, boissons aux fruits, thés glacés et limonades : Ces boissons constituent l’une des principales causes de l’augmentation de la consommation de sucre et de l’obésité sur la planète. Elles incitent toujours à en consommer davantage. Remplacez-les par des tisanes ou des thés aromatisés sans sucre.
·         Évitez les produits dit « légers » ou « light » :  En consultant la fiche nutritionnelle de ces produits, vous serez surpris de constater le pourcentage de glucides et la quantité de sucre qu’ils contiennent.
·         Éliminez les produits transformés : L’industrie alimentaire utilise toute une panoplie de mots pour signifier la présence de sucre : fructose, glucose, maltose, dextrose, galactose, sucrose, lactose, sirop, sirop de maïs, sucre de canne, miel, mélasse, cassonade, etc. En fait, il y a du sucre dans la grande majorité des produits alimentaires industriels tels que les soupes en boîtes, les cornichons, les marinades et le pain. Le sucre est parfois ajouté pour améliorer la saveur ou pour prolonger la conservation du produit.
·         Éliminez les édulcorants artificiels et additifs alimentaires : Ces substances sont néfastes à la santé.
·         Mélangez fruits et légumes dans votre assiette :  Par exemple, ajouter des clémentines, des poires ou des pommes à une salade procure un bon petit goût sucré.
·         Apprenez à mieux gérer votre stress en respirant profondément : Vous éviterez ainsi les compulsions alimentaires. En terminant, ajoutons que l’envie de consommer du sucre signifie un besoin de réconfort et de douceur. Alors, plutôt que de vous gaver de sucreries, chocolats, gâteaux ou friandises, pourquoi ne pas choisir de combler ce manque d’une autre façon? Écouter une musique douce, lire un bon livre, appeler un proche, s’offrir un petit cadeau, partager un repas entre amis ou se rappeler de bons souvenirs : voilà de bonnes idées qui vous procureront bonheur et réconfort sans nuire à votre santé!
Les informations fournies dans cet article de produits naturels en ligne - boutique produit naturel, ne peuvent remplacer des conseils médicaux, un diagnostic ou un traitement.
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customprotocol · 4 years
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[PS4] Le point sur le fameux jailbreak pour 6.72 / 7.02
Un nouvel article a été publié sur https://www.customprotocol.com/ps4-point-fameux-jailbreak-6-72-7-02/
[PS4] Le point sur le fameux jailbreak pour 6.72 / 7.02
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Ce mois de juillet a été assez mouvementé pour la scène underground PS4. Entre la révélation d'une vulnérabilité présente jusque sur les versions 7.02 par TheFloW et la publication d'un jailbreak compatible avec la version 6.72 de la console, suivis de la publication de solutions alternatives et d'autres outils divers et variés, ça n'était peut-être pas facile pour tout le monde de s'y retrouver. On va donc tenter de vous y faire voir un peu plus clair là-dedans grâce à ce petit dossier fait avec amour et retraçant les derniers événements.
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Acte I : TheFloW révèle une vulnérabilité présente jusqu'à la 7.02
Le 6 juillet 2020, TheFloW (aussi connu sous son vrai nom Andy Nguyen) ouvre un rapport sur le site HackerOne faisant état d'une vulnérabilité présente jusque sur les versions 7.02 des firmwares de PS4 (cette dernière datant du 19 décembre 2019).
Malheureusement, seule la découverte de la faille et une preuve de concept de l'exploit furent partagés, il fallait donc qu'un développeur intègre cela à un jailbreak « complet » utilisant une faille userland.
C'est ce sur quoi avait donc décidé de commencer à plancher SpecterDev, qui avait par ailleurs aidé TheFloW dans ses recherches avec Kiwidog et flatz ; mais il fut rapidement rattrapé par Sleirsgoevy.
Acte II : Sleirsgoevy publie un premier jailbreak pour 6.72
Dix jours après le coup d'éclat de TheFloW (soit le 16 juillet 2020), le développeur Sleirsgoevy met en ligne ps4jb, son jailbreak utilisant une faille WebKit découverte en 2018. Il avait fallu attendre la toute fin 2019 pour que Fire30 mette au point un exploit (appelé bad_hoist) de cette vulnérabilité présente jusque sur les versions 6.72 des PlayStation 4.
C'est pour cette raison que ce premier jailbreak n'est compatible que pour les consoles en 6.72, alors que la faille trouvée par TheFloW concerne également les 7.00 et 7.02.
Comme indiqué sur le dépôt GitHub du projet, le hack est livré avec le projet Mira de la Team OpenOrbis, plutôt connu dans le milieu. En bref : il ouvre l'accès à tout ce qu'une PS4 hackée permet de faire, entre autres le lancement de homebrews (programmes faits « maison » par des programmeurs indépendants et amateurs), l'émulation d'autres consoles/machines, sans oublier bien sûr l'exécution de jeux piratés (ou légalement copiés).
Petit rappel qui ne mange pas de pain : le téléchargement de jeux ou logiciels par le biais de sites de warez est parfaitement illégal, Custom Protocol ne pourra pas être tenu responsable si votre compte se fait bannir et/ou si vous avez affaire à la justice, la peine endurée pouvant s’élever jusqu’à 300 000 euros d’amende (500 000 euros si vous êtes en bande) et 3 ans d’emprisonnement (5 ans si vous êtes en bande).
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Acte III : Rétro-portage de jeux nécessitant la 6.72 pour la 5.05
L'une des frustrations majeures des possesseurs de PS4 en 5.05 (la seule version qui bénéficiait d'un vrai hack jusqu'à maintenant) était l'impossibilité de lancer des jeux sortis après la 5.05 et requérant donc un firmware plus récent.
C'est sans compter sur la rapidité de flatz, qui très rapidement (le 18 juillet 2020) partage sur Twitter un script qu'il avait crée il y a longtemps — selon ses propres dires – pour « downgrader » un jeu depuis ses fichiers ELF et SFO. Ce dernier est accessible librement sur Pastebin.
Le script sera vite repris par d'autres afin de le coupler à une interface graphique, plus ergonomique et accessible pour le grand public, à l'instar de Noob404 et de son projet 1Click PS4 Downporter.
Parmi les jeux sortis après le firmware 5.05 (qui date d'il y a 2 ans et demi tout de même !), on peut citer entre autres Kingdom Hearts III, Death Stranding, Marvel's Spider-Man, Red Dead Redemption II, Assassin's Creed Odyssey...
Acte IV : Problèmes de stabilité, des solutions commencent à voir le jour
Malheureusement, la solution offerte par Sleirsgoevy manque de stabilité, et pour cause : les internautes l'ayant testé rapportent que le taux de réussite est seulement d'un sur dix. De quoi rappeler ce bon vieux ChickHEN sur PSP...
Mais le hack ne va pas en rester là : plusieurs personnes se penchent immédiatement sur des façons d'augmenter ce ratio. À commencer par Sleirsgoevy lui-même, qui pousse (push) une semaine plus tard (soit le 23 juillet 2020) sur son dépôt de nouvelles modifications dans un commit ayant pour description « Stable jailbreak ».
Un autre développeur, Vdsm_Vito, partage le 20 juillet 2020 sur son compte Twitter le lien de son site vitops4.ga où une version beaucoup plus stable du jailbreak est hébergée. Malheureusement, son code source n'est pas rendu public.
Beaucoup plus récemment (le 28 juillet 2020), c'est au tour du développeur Leeful74 de partager sur Twitter un lien vers son site, présentant une alternative également plus stable et livrée avec Mira.
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Conclusion
À l'heure actuelle, il est peut-être encore un peu trop tôt pour vous conseiller de passer en 6.72 si vous êtes encore en 5.05. Le jailbreak sur cette version en est encore à ses débuts, mais il progresse bien. En revanche, rien encore du côté des PS4 en 7.0 ou 7.02...
Il reste encore quelques problèmes à régler, comme l'impossibilité d'installer et lancer des back-ups de jeux prévus pour 5.05, quoique Vdsm_Vito semble déjà avoir trouvé une solution en lançant une version personnalisée « No HB » de Mira.
Nous allons essayer de vous publier un tutoriel pour hacker votre PS4 en 6.72 dans la semaine, qui vous permettra de suivre soit la méthode originelle de Sleirsgoevy soit celle proposée par Vdsm_Vito.
En attendant, bon hack à tous et portez-vous bien ! 🙂
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