Tumgik
#salle de concert
monnichworld · 10 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Le Sucre, Lyon - France
Ouvert depuis l'été 2013, Le Sucre est un club et lieu culturel de 780 places, situé sur le toit de la Sucrière. Il accueille soirées club, concerts, apéros et événements tout au long de l'année.
Site Internet (FR)
50, quai Rambaud, 69002 Lyon
mardi : 19:00 — 01:00 vendredi : 23:00 — 05:00 samedi : 23:00 — 05:00 dimanche : 18:00 — 00:00
Bus S1 : arrêt La Sucrière Tram T1 : arrêt Hôtel de Région
4h46 en voiture depuis Vincennes 2h56 en transport en commun
0 notes
dixvinsblog · 4 months
Text
Saint-Etienne de bouche à oreilles - Association Assa Azekka - Concert Chants du Djurdjura - Salle Jacques Brel - 26 mai 2024 de 15 à 18 h
S’y rendre : Salle Jacques Brel de Terrenoire 3 Espace Christian Bail 42000 Saint-Etienne
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
sarahalainn · 6 months
Text
Tumblr media Tumblr media
Polymanga - Suisse. Quelle organisation ! Quelle gentillesse ! Quelle patience !
Chère Suisse, vous m’avez séduite ! Merci infiniment.
Les Suisses sont vraiment polis et gentils (j’ai été surprise d’entendre les jeunes dire "volontiers" à la dédicace).
Merci encore ! Quelle salle ! Vous étiez tous magnifiques ! J’espère avoir encore l’occasion de jouer devant vous.
Tumblr media
J’ai pu être moi-même grâce à un environnement très amical et positif. J’ai ressenti la même chose en rencontrant le public, ce qui est sans doute une caractéristique de la culture animés/jeux vidéo.
Je me suis vraiment senti à la maison et j’espère que je pourrai régulièrement revenir en Suisse.
Tumblr media
Thank you for such a warm welcome... especially when my voice failed me.
The concert on the first day was changed literally at the last minute to a talk show with a phenomenal solo performance by Benyamin Nuss - saved the day!
Tumblr media
One week after the convention and I am still recovering... I had a full anime/VGM vocal repertoire ready just for Polymanga, but due to "extinction de voix", I could only play the violin on the first day. One was my original piece "Animus", and I decided to play "Isabella's Theme" from "The Promised Neverland" too. Everything was improvised on stage - didn't even know what Benyamin was going to play but conveniently all his pieces were linked to very personal experiences I had with Japan. But people were so kind to say things like they discovered different sides to me. I somehow managed to talk, a lot more than what was originally planned!
It was difficult to accept that my voice completely disappeared (hasn't really happened since I was 13 in Australia?) especially after an extremely smooth rehearsal. But gosh the team who also do the Montreux Jazz Festival were la crème de la crème ! Their professionalism is truly unrivaled. Not to mention the completely improvised shows... so intuitive. No one knew what was going to happen over the next 2 days.
Tumblr media Tumblr media
À la dédicace le premier jour, so many Xenoblade fans came. Those who attended the second day will know I tried to sing just one excerpt of the ending theme "Beyond the Sky". The second day was originally meant to be a talk show, but I was still doing everything I could to sing and somehow managed to squeeze a few tunes out, including "Eight Melodies" from “Earthbound” (ou ‘Mother’ en japonais) and "Isabella's Lullaby" TPN. Again on the second day, I had no idea if I could sing and when I would do so, so a huge bravo to the team who were on point!
Tumblr media Tumblr media
My throat aside, I was surprised at how comfortable I was talking to you on stage and in person. Maybe it was a language thing. Maybe the Swiss/Polymanga audience were just so nice. Maybe the questions you all asked were interesting and different! I was able to be myself. Such a positive, friendly environment. I felt the same vibe from many of you too. I guess we all owe that in part to the anime, game, culture world.
youtube
I hope that there will be another opportunity to perform for you again.
I felt so at home that maybe one day in the future I'd like to call Switzerland a second home!
36 notes · View notes
clhook · 6 months
Text
Hier soir mon mec m'a emmenée à un concert il m'avait préparé un petit sandwich et un croissant donc pensez-vous que j'ai passé une bonne soirée ? eh bien pas du tout car je me suis refermé le coffre de la voiture sur les doigts puis on a marché 15 minutes sous la pluie pour aller à la salle de concert et puis finalement j'ai fait deux malaises dans la fosse super soirée 🔥🔥
28 notes · View notes
perduedansmatete · 3 months
Text
j’ai oublié d’écrire que j’ai vu air en concert hier soir, que j’ai écouté tout moon safari en vrai et aussi highschool lover etc etc etc le rêve sauf que j’étais tout en haut et qu’ils jouaient dans une structure rectangulaire qui les enfermait donc je ratais toute une partie de la scéno je comprends pas comment on peut faire cette scéno dans une salle pareille et j’ai bien le seum car ma sœur a réussi à se faufiler tout devant dans la fosse grrrrrr mais bon très contente malgré ça!!!
17 notes · View notes
girafeduvexin · 5 months
Text
je rebondis sur Taylor Swift et les gens qui se moquent des paroles - je les juge pas, elle gagne assez de thune pour supporter des moqueries sur internet mais. Bon déjà en tant que fan de Goldman, Dieu sait que certaines de ses chansons, quand tu les lis sans musique.... ça sonne moins bien mais au-delà du fait qu'une chanson, c'est fait pour être chantée et que la musique accompagne les paroles, que l'interprète joue beaucoup, que quand Goldman chante "Quand la musique est bonne, bonne, bonne" c'est un peu ridicule mais c'est cool quand tu es dans une salle de concert et que tu hurles avec lui, bref, au delà de ça...
Au delà de ça, c'est assez parlant je trouve de notre façon aujourd'hui de consommer de l'art et en particulier de la littérature. La mode est aux poèmes très courts, aux citations sur une thématique (les web weaving), aux scènes giffées, aux textes vraiment percutants en deux phrases, pas plus. Et je sais pas pour vous, même si j'adore le style de Proust, Borges, Bolaño, Racine, qu'il y a des citations que j'adore d'eux, je préfère quand même le livre dans sa globalité. "Car enfin, ma Princesse, il faut nous séparer" c'est beau, évidemment, mais c'est sublime dans le contexte, parce que Titus met une éternité à avouer à Bérénice qu'il faudrait qu'ils se quittent. Et c'est encore plus beau quand tu étudies la tirade et que tu te rends compte que Titus fait tout pour paraître fort et autoritaire, insensible mais il craque en disant "ma Princesse !" Et là, ça devient extraordinaire.
Je dis pas que c'est mal, c'est la mode du moment, peut-être que ça passera mais en tout cas, le décalage entre des œuvres faites pour être prises dans leur entièreté et une lecture volontairement sélective est intéressant. C'est ce qu'on fait en littérature après tout ! En cours, en 1ère, avec mes élèves, on étudie des œuvres dans leur globalité, on parle de la structure, de ce que les personnages représentent, des thématiques et on étudie également des extraits où là on va se pencher sur des détails du texte. Pour que le cours fonctionne, il faut un mélange des deux... que ce soit équilibré.
14 notes · View notes
jeanfrancoisrey · 9 months
Text
Tumblr media
La salle de concert, le Gibus…
20 notes · View notes
swedesinstockholm · 3 months
Text
17 juin
il m'a dit qu'il était attiré par les filles à problèmes. les filles qui ont besoin d'être sauvées. il a besoin de se sentir utile pour pouvoir se sentir digne d'être aimé, un truc comme ça. ce qui explique vraisemblablement l'intérêt qu'il me porte. avant de partir à la chorale je l'ai emmené au cimetière et on a commencé à parler de nos souvenirs d'enfance. on a monté les marches derrière la grande croix au fond près du champ, je lui ai raconté que mon grand-père m'y donnait toujours un morceau de chocolat quand j'étais petite. on regardait les petites araignées rouges qui fourmillaient sur le mur et je lui ai parlé de mon soupçon d'abus sexuel dans mon enfance, sans mentionner le mot abus sexuel. j'ai dit "quelque chose." il s'est peut être passé quelque chose. mais peut être pas. dans un coin tordu de ma tête je me disais peut être que ça va le faire tomber amoureux de moi? en voilà un gros problème à résoudre? mais non, il m'a juste conseillé d'aller voir un psy. je suis un trop gros dossier, ça dépasse ses compétences. je sais même pas pourquoi je suis méchante comme ça, il a été adorable et parfait dans sa réaction.
hier soir pendant qu'on se lavait les dents côte à côte dans la salle de bain je lui ai demandé si j'étais méchante et il m'a dit non, mais que je lançais parfois des petites piques et qu'il aimait bien quand je disais les trucs de manière franche et brute, que ça le prenait toujours par surprise. j'ai dit "elle se réveille" d'un ton autodépréciatif et il a dit oui c'est ça et je me suis dit merde ça veut dire que je suis vraiment un zombie alors. il m'a dit que j'étais dans son top 2 des personnes qui ont la meilleure répartie et je l'ai regardé avec des grands yeux parce que si y a une chose qui me complexe c'est bien mon manque de répartie. il m'a dit que j'avais une répartie de ouf, à l'écrit du moins, puisque c'est comme ça qu'on communique le plus souvent. there's the catch. si seulement je pouvais être aussi cool à l'oral qu'à l'écrit. on chuchotait à travers notre bave de dentifrice en faisant des blagues débiles, c'était trop mignon, ça m'a donné envie d'être sa meilleure pote et qu'y ait plus aucune ambiguïté entre nous, de pouvoir le regarder sans me consumer de désir jusqu'à l'os, de pouvoir lui faire des câlins sans que ce soit maladroit, de plus sans arrêt avoir peur de le mettre mal à l'aise avec mon amour débordant.
quand on est rentrées du concert avec maman il m'attendait en haut des escaliers comme une apparition divine, il était en train de faire réchauffer les pommes de terre et les haricots verts que je lui avais dit de prendre dans le frigo. je me suis assise à table avec lui en picorant des cerises parce que j'avais de la place pour rien d'autre alors que j'avais pratiquement rien mangé de la journée. même ce matin j'ai pas réussi à finir mon petit-déjeuner. on a discuté jusqu'à minuit et puis on est montés et on a continué à discuter jusqu'à une heure et demie dans ma chambre puis dans la sienne. on chuchotait pour pas réveiller maman mais parfois il faisait des bruits bizarres et on rigolait fort. il a regardé tous mes livres et il m'a demandé s'il pouvait en emprunter un, je lui ai donné ma mère rit de chantal akerman mais après il m'a dit que ça faisait un an qu'il avait le livre de william burroughs d'un ami et qu'il était un très mauvais rendeur de livres alors je lui ai dit de me rendre chantal et je lui ai donné clarice lispector à la place. il m'a dit je te le rendrai la prochaine fois et puis il s'est rappelé que je partais à berlin.
la mère de sa fille vivait à berlin quand elle a su qu'elle était enceinte. j'ai une espèce de fascination morbide pour leur histoire. ça me fascine la façon dont c'était voué au désastre depuis le début mais ils ont quand même essayé parce qu'il voulait absolument que ça marche (c'était une fille à problèmes). ça me donne envie de le sauver moi aussi. sauf que moi ça part pas d'un sentiment intéressé. lui il a besoin de sauver les gens pour se sentir bien vis-à-vis de lui même. moi je suis juste une fille.
depuis que j'ai vu un dessin de tara booth sur ig ce matin je me répète what you are feeling is normal comme un mantra, c'est normal d'aimer, c'est normal de ressentir les choses extra fort, c'est normal de pas vouloir le perdre, c'est normal de pas réussir à m'en remettre, et c'est normal de me mettre à sourire de soulagement parce qu'il vient de m'écrire qu'il avait commencé le livre de clarice lispector dans le train et qu'il était sous le charme parce que depuis qu'il est parti ce matin j'attendais qu'il m'écrive pour me rassurer qu'il m'en voulait pas, qu'il m'en voulait pas de pas avoir couru pour aller chercher sa gourde qu'il avait oubliée dans la cuisine pendant qu'on attendait le bus, qu'il m'en voulait pas de l'avoir regardé d'un air triste à fendre l'âme quand il est monté dans le bus, qu'il m'en voulait pas d'avoir oublié de lui rappeler que je vivais avec maman jusqu'à ce que je mette ma clé dans la serrure et qu'il me demande pourquoi y avait marqué nos deux noms sur la sonnette et que je le mette devant le fait accompli, you name it, je pourrais en ajouter trente mille autres. je trouverai toujours une raison qu'on m'en veuille. dans ma tête tout le monde m'en veut en permanence. il m'a dit qu'il demanderait à son psy s'il avait des contacts à berlin qui font de la gestalt thérapie à lui référer. je crois que c'est la méthode que pratiquait ma psy de la clinique. mais ça marche visiblement beaucoup mieux sur lui que sur moi. un peu trop même. est-ce qu'il a vraiment besoin de toute cette confiance en lui?
j'ai repleuré en parlant de lui à maman à midi. ce matin quand il m'a demandé si ça faisait longtemps qu'on vivait ensemble j'ai eu envie de me cacher dans un trou. hier quand elle lui a proposé un thé dans le salon j'avais envie de la jeter par la fenêtre parce qu'elle me volait du temps précieux avec lui et je voulais pas qu'il soit mal à l'aise. la première chose qu'il a faite en arrivant c'est demander où était le piano et il a joué un morceau de judee sill, puis je lui ai demandé de jouer scriabine et il m'a corrigé les accords de uncrazy que j'avais trouvés sur chordify et qui étaient pas tout à fait les bons. dans mes fantasmes je m'asseyais sur le tabouret à côté de lui et on faisait une main chacun en la chantant ensemble, mais dans la réalité je suis incapable d'ouvrir la bouche devant lui.
hier matin avant qu'il vienne (c'était hier matin?? j'ai l'impression que ça fait 150 ans) je regardais un documentaire sur brigitte fontaine et areski parce que j'étais incapable de faire autre chose et 1. brigitte fontaine est ma nouvelle idole 2. dans le doc rebeka warrior racontait qu'ils étaient tombés amoureux d'un coup après trois années passées à travailler ensemble et ça m'a donné un élan d'espoir. je veux qu'on soit aussi cool que brigitte fontaine et areski. hier soir dans la cuisine on parlait du fait de faire pleurer les gens et je lui racontais la première fois que j'avais fait pleurer quelqu'un en chantant une chanson de patsy cline en islande et puis je lui ai demandé s'il avait déjà fait pleurer des gens lui et pendant qu'il réfléchissait j'ai dit en tout cas moi tu m'as déjà fait pleurer et il m'a regardée avec des grands yeux choqués et il a dit ah quand je t'ai brisé le coeur? comme si c'était totalement accessoire. mais pas si accessoire que ça non plus puisque apparemment il y pense à chaque fois qu'il me demande un truc. mais le fait qu'il ait l'impression de se servir de moi tout le temps là c'est un peu humiliant pour moi, parce que ça veut dire qu'il part du principe que je fais les choses pour lui, et pas parce que j'en ai envie par exemple. ça doit être un coup de son égo surdimensionné ça encore.
10 notes · View notes
monnichworld · 1 year
Text
Tumblr media Tumblr media
Le Shed et La Cartonnerie, Reims - France
Le Shed : site internet (FR) C'est 1500 m2 de terrain de jeu artisanal et culturel dans un ancien bâtiment industriel qui propose : une microbrasserie, une salle de concert, un bar-cantine, un disquaire, des expositions et un espace de travail et de vie.
La Cartonnerie : site internet (FR) Salle de concert inaugurée en 2005.
1h35 en voiture depuis Vincennes 2h33 en transport en commun
1 note · View note
alexar60 · 1 year
Text
Le musicien fantôme
Tumblr media
L’averse me réveilla subitement. Karen ne semblait pas dormir non plus. Ses yeux mi-clos laissèrent plutôt à penser qu’elle somnolait. Soudain, je réalisai une chose importante. Elle leva la tête en même temps que moi.
Merde, le coffre !
Aussitôt, je me levai et sortis de la tente suivi par ma compagne. Effectivement, j’avais oublié la bâche de la petite carriole attachée à mon vélo. Elle servait pour mettre nos affaires pendant notre voyage. C’était l’idée de Karen que de faire un road-trip entre Prague et Paris…à bicyclette. C’était aussi son idée du camping sauvage. Surtout que nous étions perdus en pleine campagne autrichienne.
Bien qu’elle fut déjà rempli et nos affaires trempées, je m’acharnai à recouvrir la carriole. Karen récupéra son sac fourre-tout pour en sortir une lampe qui m’aida à y voir mieux. Tout-à-coup un éclair illumina le ciel. Je vis la foudre tomber sur un arbre qui prit feu instantanément. En dessous, notre tente n’échappa à l’incendie, s’enflammant aussi rapidement que l’éclair suivant, qui était déjà à plusieurs kilomètres.
Pétrifiés par cet accident naturel, trempés, fatigués, nous restâmes à regarder la tente se réduire en cendre. Cependant, la pluie continuait de tomber. Ma copine regarda son téléphone, il n’y avait pas de réseau. Le mien était resté à côté de mon sac de couchage…dans la tente, avec mes papiers, mon portefeuille… Bref, je me retrouvai perdu dans un pays étranger sans papier.
Il y avait un mur ! Je me souviens qu’il y avait un mur plus loin quand nous sommes arrivés, dit Karen.
Hé ?
Qui dit mur, dit maison. Ajouta-t-elle en haussant les épaules. C’est évident !
Nous partîmes éclairés par les lampes de nos vélos. La charrette que je tirai parut lourde à cause de l’eau. Aussi, je me retrouvai à aller moins vite que mon amie. Après quelques kilomètres, nous aperçûmes le fameux mur. Il nous a suffi de le longer pour trouver son entrée. La chance fut de notre côté car la grille n’était pas fermée.
Dès lors, nous pénétrâmes dans l’enceinte. Curieusement, des lampadaires éclairaient la route amenant à un grand manoir. Avec ses tours sur le côté, il aurait eu sa place parmi les châteaux de la Loire. Nous descendîmes et posâmes nos vélos contre un muret, avant de grimper un escalier. La porte principale était grande ouverte. Le hall éclairé par un lustre semblait vide si ce n’est cet étrange personnage habillé d’un costume de domestique. Il restait debout, les jambes raides, le dos droit tel un mannequin de devanture.
Karen expliqua nos déboires dans un allemand imparfait. Mais, l’homme sourit et répondit en français. Je trouvais que sa barbiche n’allait pas avec sa tenue de maitre d’hôtel.
Soyez les bienvenus, le concert va bientôt commencer.
Il nous pria de le suivre. Aussitôt nous entrâmes dans une grande salle aux plafonds profonds. Une vingtaine de personnes attendaient silencieusement, assis sur des chaises aux pieds de fer. Nous étions en plein contraste avec eux. Nous étions trempés, les cheveux dégoulinant d’eau. Je portais un bermuda et un sweet-shirt à capuche, Karen était habillée d’un short et d’un pull marin. Tandis que les vêtements des spectateurs semblaient sortir des plus grands magasins de vêtements de luxe de Paris ou de Vienne.
Je me retournai pour demander une serviette, mais notre hôte était déjà parti. Alors, nous avançâmes sous les regards curieux. Ils semblaient blafards, le teint d’une pâleur extrême. Tout leur corps parut voilé. De même, un léger bourdonnement agaça mon esprit. Nous marchâmes dans un silence glacial. Hélas, les deux seules places disponibles étaient devant. Elles n’attendaient que nous.
A ton avis, c’est quel genre de spectacle, murmura ma chérie.
Le bal des vampires, répondis-je.
Elle pouffa de rire, mais fut réprimandée par un « chut » qui imposa de nouveau le silence. C’est à ce moment qu’une porte, au fond de la salle, s’ouvrit. Un homme de taille moyenne, le visage jeune, les cheveux bruns coiffés en arrière, le regard d’un bleu profond, entra. Il avait aussi le visage blanc, et une sorte de voile se déplaça en même temps que lui. Je remarquai la présence d’un piano.
Cependant, le musicien tenait un violon. Il posa son instrument sur son épaule, et à l’aide son archet, il commença à jouer. Dès les premières notes, je fus subjugué par la musique. Elle m’envahissait, me prenait les tripes. Il jouait merveilleusement bien. Il impressionnait si bien que je ne pus retenir une larme, je sentis un frisson parcourir les poils de mes bras. J’écoutais dieu qui jouait du violon.
Il joua de tout, Chopin, Haendel, Brahms, Vivaldi, Tchaïkovski…Chaque mouvement était juste et touchait le cœur. Chaque note reflétait sur le mur, se transformait en personnage et dansait au rythme de la musique. Elle racontait une histoire. Mon amie posa sa tête sur mon épaule tout en serrant mon bras. Elle était fascinée par cette harmonie. Jamais nous n’aurions pensé écouter pareil concerto et jamais, nous n’aurions pensé ressentir autant d’émotion en écoutant un artiste jouer. Etonnamment, peut-être par respect, personne n’applaudissait entre les morceaux.
Je ne peux dire combien de temps cela dura exactement. Il finit son concert par le canon de Pachelbel. Encore une fois, sa musique toucha les âmes. Il glissait avec son archet sur les cordes de son violon. Je ne réalisai pas que personne ne jouait au piano. Il était seul et pourtant, j’entendais aussi le piano jouer.
Puis, il s’arrêta subitement. Il écarta les bras en croix avant de baisser la tête en signe de remerciement et de salut. Je me mis à applaudir, accompagné par Karen. Surpris de ne pas entendre les autres, faire de même, je tournai la tête et fus stupéfait de ne voir personne. Il ne restait que des chaises vides.
Où sont-ils passés ? demanda ma compagne.
Et lui ? demandai-je aussi en pointant le doigt vers la petite estrade.
Le violoniste avait aussi disparu. Je ne m’étais pas non plus rendu compte que les bourdonnements venaient de cesser. Nous restâmes abasourdis et seuls dans la salle qui devint  tout-à-coup immense.
Soudain, trois gros coups résonnèrent, puis un rire…un rire glacial…un rire qu’on n’oublie pas. Karen se colla à moi. Nous regardâmes les portes mais personne n’entra. Nous restâmes un long moment dans le silence à attendre sans savoir quoi faire. Nous entendîmes un oiseau piailler. Dès lors, nous comprîmes que le jour se levait. Nous profitâmes de cet instant pour quitter la salle. Mon amie constata les énormes toiles d’araignées un peu partout dans la salle et le hall. Je découvris la porte à moitié abimée, Nous quittâmes le lieu qui paraissait abandonnée. D’ailleurs la majeure partie des fenêtres n’avait plus de carreau intact. Cependant, j’aperçus un rideau s’écarter mais aucune silhouette visible.
La pluie ayant cessé, nous pûmes regagner un village proche. On nous dirigea vers un poste de police, car j’avais besoin de déclarer la perte de mes papiers suite à l’incendie de la tente. Je racontai en anglais notre nuit. Le policier demanda à mon amie, ensuite à un traducteur leur version. Il semblait horriblement embêté. Il se leva discuta avec un collègue, prit ma déposition, au moins pour l’assurance, et nous conseilla un bon hôtel restaurant.
Après une douche, un peu de repos, nous descendîmes nous restaurer. La patronne, qui parlait français, nous interpela tout en nous installant à une table.
Donc, vous avez passé la nuit au Rotes Herrenhaus? Tout le monde a peur d’aller là-bas. Il parait qu’il est hanté.
Mais, il est bien habité ? Questionna mon amie.
Ah non ! Plus depuis au moins la guerre.
Nous restâmes muets tout en la dévisageant. Nous ne savions pas si elle se moquait de nous, si elle avait discuté avec les policiers, les seuls qui étaient au courant de notre nuit. Mais elle interrompit notre silence :
Il parait que le dernier propriétaire était si bon musicien qu’un jour, le diable serait venu lui proposer un défi musical. S’il gagnait, il obtiendrait ce qu’il voudrait. Mais s’il perdait, son âme et son don appartiendrait au diable. Il aurait gagné, mais le diable, mauvais perdant, lui vola tout, le poussant au suicide. Ce qui l’envoya en enfer. Le diable, se sentant coupable d’avoir obtenu une âme aussi facilement, accepta qu’il revienne dans son château chaque nuit d’orage pour jouer.
Et il y a eu un orage cette nuit. Ajouta-t-elle avec un petit sourire.
Je remerciais la dame pour ses explications, ajoutant que c’était une belle histoire. Je préférais laisser cette histoire aux légendes du coin. D’ailleurs, Karen était d’accord : Confirmer une histoire de fantôme pouvait nous être nuisible ainsi qu’au fantôme. Dès lors, je pris le menu et commandai une escalope viennoise. Elle était succulente.
Alex@r60 – août 2023
33 notes · View notes
griplume · 4 months
Text
🌱 Maison Jeu de Base / Heure de Gloire 🌱
Id Origin : annein ; moveobjects on
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Maison construite uniquement avec le Jeu de base, le pack Heure de Gloire et les contenus gratuits. Une fois de plus la galerie tag Ile paradisiaque et Au travail mais si vous cliquez sur "afficher les éléments utilisés" vous verrez qu'il n'y a rien.
Le terrain est équipé de tout ce qu'il faut pour devenir LA famille de Superstars, dans une ambiance seventies luxueuse.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Terrain 50x40
Prix : 292 550 §
3 chambres : 1 lits double, 1 lit nourrisson et 1 lit simple
4 salles de bain avec wc
Grand espace de vie ouvert avec salle à manger et salon
Salle de sport
Jardin d'hiver avec bar
Potager
Garage aménagé en espace d'enregistrement/concert
Barbecue sur la terrasse
Piscine et jacuzzi paysagés
Cabanon de bricolage
Terrain testé et fonctionnel
Enjoy !
9 notes · View notes
19chloe96 · 11 months
Text
En direct du ciné concert et dans la salle j'ai déjà repéré le roi burgonde, le hun (Bo Gaultier de Kermoal) et LA REINE !!!
23 notes · View notes
Text
Tumblr media
Duke Ellington - Chateau De Goutelas, Goutelas-en-Forez, France, February 25, 1966
While the world burns — literally, figuratively, spiritually — let's chill out for a little bit with Duke Ellington on a chilly February night way back in 1966. It was an occasion the maestro remembered fondly.
"There are 50 children with torches on either side of the road leading up to the chateau," Ellington wrote in Music Is My Mistress. "The wind is so gusty that some burn their hands, but they say it does not matter, and the torches stay alight until we reach the portal of the majestic building ... the left wing has been entirely reconstructed, and it is ready for me to inaugurate this very night. In the salle de musique is the most beautiful piano I have ever seen or heard, a nine-foot Steinway concert grand which has been specially brought there for my performance. Despite the severe cold, the doors remain open throughout, and the people, crowded inside, remain silent and attentive."
A wise move from the audience! They're treated to a remarkable solo Ducal medley, kind of like a 12-minute wordless autobiography in song, each note played with vivacity and love, Ellington humming along happily to these brilliant miniatures. Even in the dead of winter, Duke was guaranteed to make you jump for joy.
30 notes · View notes
perduedansmatete · 4 months
Text
dans la lignée je rêve de trucs frustrants dans lesquels je n'arrive pas à aller au bout des choses, avant-hier c'était une balade à vélo impossible jusqu'à saumur pour aller manger une glace sur la place de l'église en buvant un diabolo avec ma grand-mère car on arrivait pas à partir, puis qu'une fois parties on était bloquées par des trains qui n'arrêtaient pas de passer devant nous sur la voie ferrée et ce n'était même pas des trains mais des remorques sur les rails puis on était revenues en arrière pour je ne sais quelle raison et cette nuit j'ai rêvé que j'étais à un concert (de ko ko mo mdr ils m'obsèdent) qui ne commençait jamais!!! que des problèmes on était jamais dans la bonne salle mais même eux étaient pas au courant que c'était pas la bonne salle, du coup on faisait que de bouger d'endroit mais c'était jamais le bon et au final c'était pas si mal car comme il n'y avait que nous qui ne savions pas où était le concert bah on avait passé la soirée ensemble à discuter
9 notes · View notes
journaldenimportequi · 2 months
Text
Dimanche 14 juillet 2024
Cat Power under the thunder : soirée de loser
Je n'étais plus aussi chaud qu'avant concernant ce concert de Cat Power. Je ne sais pas, enfin, peut être que la flemme jouait un rôle là dedans. L'idée de prendre le bus et d'aller me fourrer dans un hôtel à deux heures de chez moi ne m'enchantait guère trop. Mais, hé, après tout c'était gratuit, j'aurais été bête d'y renoncer et en plus mon frère n'aurait pas apprécié que je n'y aille pas, si je lui avait fait faux bond pour ce concert et l'article qui devait suivre, il aurait mit un moment à me le pardonner.
Le trajet ne me paru pas bien long, occupé que j'étais à écouter Bruce Springsteen et à lire ce bouquin tout juste entamé, passionnant, « Bukowski, une vie », par Neeli Cherkovski. Dans lequel j'ai appris des nombreuses choses comme par exemple le fait que Bukowski n'était nullement homophobe, une prouesse, pour un mec de son temps, ça ne me le fait que l'aimer encore plus... j'aime aussi beaucoup sa haine du conformisme. Je me retrouve en lui, qui n'a jamais su garder un travail et qui ne vivait que pour l'écriture...longue vie à son œuvre !
Une fois arrivé à Perrache, voilà que, exactement comme la dernière fois et malgré le fait que j'y sois allé trois ou quatre fois, j'ai manqué de ne pas trouve mon chemin pour accéder à ce foutu hôtel Victoria qui est pourtant situé à environ 3 minutes de marche de la gare. Je suis finalement arriver à bon port, transpirant déjà bien trop.
J'ai réglé le prix d'une nuit et j'ai filé au 4ème étage retrouver ma modeste chambre.
Il faisait très chaud, j'ai dû prendre une douche dans une minuscule salle de bain, ça n'a pas rendu la tâche particulièrement facile. Et puis je me suis posé sur mon lit, j'avais des heures à tuer avant d'aller au concert alors j'ai repris ma lecture sur la vie de mon écrivain alcoolique préféré, tournant les pages avec une passion non feinte. Le temps passe vite quand on a de quoi lire !
Le moment venu, je suis parti prendre un Uber (je me déplace toujours en Uber, vous le savez si vous me lisez régulièrement, je hais les transports en commun) et je fut vite amené à bon port.
Je me suis dirigé vers l'entré des invités, loin de l'entrée de la plèbe où les gens faisaient la queue, queue qui me semblait interminable, j'étais fatigué rien qu'en voyant sa longueur.
Et puis je me suis dirigé vers ce comptoir où les gens invités annonçaient leur nom pour récupérer un précieux ticket.
Devant moi, une dame assez âgée qui semblait ne plus avoir toute sa tête, ne cessait de parler de Bob Dylan. « Bob Dylan, Bon Dylan c'est pas Bob Dylan, quoi ? Mais c'est marqué Bob Dylan ?!  C'est qui Cat Power ?» (il était indiqué sur le ticket « Cat Power chante Bob Dylan »). Elle semblait très déçue.
Pendant ce temps j'ai annoncé mon nom, « Yann Pinguet pour Slowshow », et on m'a donné le ticket. J'ai pensé « ouf, je suis vraiment sur la liste, j'ai toujours du mal à y croire décidément! ».
Après ça j'ai foncé vers les stands de nourriture et j'étais le tout premier client. J'avais très faim mais ils n'avaient que de la nourriture exotique à me proposer, alors que moi je ne demandais qu'à engloutir un hot-dog de base, voir un burger., ce genre là... Faute de quoi j'ai décidé de me contenter d'une gaufre au chocolat que j'ai arrosée avec un Pepsi, à défaut de Coca Cola.
Après ça j'ai filé rejoindre ma place. La place en question était pas mal, j'étais pas loin et en face de la scène.
Les ennuis ont commencés à ce moment là. Il faisait gris et l'application météo de mon téléphone annonçait un orage imminent. Par chance, je portais un grand imperméable parce que ma mère me l'avait conseillé à plusieurs reprises jusqu'à que je finisse par lui faire confiance. Il a commencé à pleuvoir et j'ai mis ma capuche, en pensant « quelle bonne idée, cet imper ! ».
Il s'est mis à pleuvoir avec une intensité de plus en plus forte et au moment du début de la première partie du concert je commençais à m'inquiéter parce que mon imper ne couvrait que le haut de mon corps et mes genoux s'en trouvés progressivement trempés.
Sur scène, l'artiste nommé Blumi assurait un show que je commençais à trouver intéressant, lorsque la dernière chanson fut jouée. A ce moment là, je me suis mis debout, totalement hébété, j'avais tout le pantalon trempé et mes chaussures étaient dans le même état. J'ai songé à me casser de là tout de suite, je n'avais qu'une envie, c'était d'être au sec quelque part. Mais je suis resté et le concert a finit par commencer.
A ce moment la le ciel s'était assombrit. Deux musiciens sont arrivés sur la scène, suivis de celle qu'on attendait tous, Chan Marshall, alias Cat Power.
Premier constat : la dame a pris de l'âge, c'est évident,et la personne qui s'installait devant le micro était loin de l'image que je me faisais de Cat Power, à savoir une jolie brune aux cheveux longs coiffés d'une fameuse franche.
A la place se tenait une femme aux contours épais et aux cheveux courts.
Mais après tout, ces considérations esthétiques ne sont pas très importantes, l'important c'est la voix et quand elle a entonné la première chanson, j'ai constaté qu'elle l'avait conservée et en bon état, malgré la clope qu'elle avait cru bon de s'allumer en plein milieu de la chanson.
J'ai ainsi pu écouter cette première chanson, de Dylan, donc. C'était « She Belongs To Me ».
Merveilleux, j'en oubliais presque le fait que j'avais le cul mouillé et les pieds qui pataugeaient dans l'eau. La nuit était tombé et des premières éclairs se faisaient entendre.
Débuta ensuite la seconde chanson, « Fourth Time Around ».
Et là, la chanteuse a interrompu le concert une première fois, pour nous dire qu'elle était effrayé par l'orage, que ce n'était peut être pas prudent de continuer.
Elle a fini par déguerpir une première fois et les gens ont commencés à râler, à siffler... un responsable est arrivé sur la scène, bien embêté, pour nous dire qu'il ne savait pas trop comment allait se dérouler la suite, ce fut la confusion, et puis Cat Power est revenue, et puis elle a repris la chanson exactement là où elle l'avait arrêté, mais l'orage était toujours présent et après quelques éclairs elle a définitivement foutue le camp.
A ce stade là les gens étaient mécontents et ils ont commencés peu à peu à partir, toujours sous la pluie.
Je n'ai pas perdu de temps et je me suis cassé au plus vite, je n'avais qu'une idée en tête, me mettre à l'abri au plus vite, et pour ça il fallait rejoindre mon hôtel.
Tâche ardue, il faisait nuit et pleuvait de plus belle.
Je ne savais même pas quel chemin prendre, alors j'ai suivi des gens et j'ai rejoins une vieille rue étroite qui descendait très bas, et j'ai marché ainsi pendant un bon kilomètre. J'avais ces vieilles rues en souvenir, de l'époque où j'y étais passé avec Marz, mon ex amoureuse mexicaine... c'était beaucoup moins romantique désormais, la rue n'en finissait plus et j'ai fini par retrouver une route et donc, la civilisation, je pouvais enfin appeler un Uber. C'est ce que j'ai fait et je suis parti m'abriter sous un porche en attentant le véhicule.
Finalement j'ai pu enfin rentré à l'hôtel, avec le bas de mon corps totalement trempé.
Résultat des courses, je me suis retrouvé en caleçon sur le lit de ma modeste chambre d'hôtel, sans avoir la possibilité de porter des affaires de rechange et je me suis dit que, vraiment, il était désormais peu probable que je m'aventure un jour à aller revoir un concert de Cat Power !!!
Bande son : Born To Run, Bruce Springsteen
4 notes · View notes
pupurpupull · 10 months
Text
Texte écrit en début d’année pour une revue qui semble en pause/abandon
Il y'a des redondances (résonances ça fait plus classe) avec le petit chapitre “Gâteau de pute” du livre l'etoile de mer car écrit au même moment sur les base des même notes
Voilou
***
Celle qui sort.
La nuit a été ma première et ma seule vocation, le lieu et le foyer de toutes mes rêveries enfantines. Dans la cour de récré se distribuent les rôles du papa, de la maman et j'annonce aux camarades que moi je ne veux être ni le père ni la mère : je suis la jeune adulte, celle qui sort la nuit. On m'assigne le rôle du bébé.
Durant de longues heures passées dans les salles de concert et les trajets nocturnes, ma peau subit les résilles des collants, le vent, la pluie, les tabourets. Le bitume et le béton martèlent la chair de mes pieds. Les salles de concert sont pleines de filles tristes au corps fatigué.
Je flâne entre les toilettes et le bar, je cherche des pièces de monnaie, je vis ma timidité le plus pleinement qu’il est possible de le faire, je trouve une ombre dans laquelle m’asseoir. J’attends que quelque chose se passe et vienne me modifier. Quand je bois suffisamment, j'accepte des mains dans mon slip et des ébats grotesques dans les buissons. La nuit brutalise mon corps et mes organes, elle m’ennuie, me désespère, elle me remplit de rien. Il n’y a rien de plus vide et plus bête que mes nuits. Cela tombe bien : j'aime le vide et j’aime la bêtise. La nuit est mon âme sœur.
Voilà quelques semaines que je me promène avec ce qui ressemble à un petit ami. C’est si rare que je renifle la moindre tendresse. Mon museau sombre dans des coudes, de la nuque, de l’oreille et des mailles de tshirt sans que jamais l’odeur de la mort ne vienne à poindre. Un tel réconfort n'est pourtant jamais gratuit.
Je dis “mon mec” dans les conversations et personne ne réagit. C’est donc que je suis normale ! et donc il est normal pour les gens de me voir faire des choses normales. Personne ne semble avoir compris de quelles horreurs est fait l’amour.
En classe de cinquième j’ai constaté que mes seins tombaient déjà, l'idée d’être aux yeux des garçons un thon intouchable s’est installée dans chaque cellule de ma peau. Les séries TV et les romans ont continué de faire naître divers songes de romances. Je les ai cultivés comme les bactéries secrètes d'un laboratoire hermétique.
Je dis “mon mec” dans les conversations et j’ai le sentiment de répudier mon monde. Le monde des cageots et leurs élevages de moisissures.
Il est 4h30 et mon mec me demande pourquoi on ne rentre pas, qu’est-ce que je trouve ici d'intéressant ? Nous sommes fatigués, je ne sais pas quoi lui répondre.
一 Je suis désolée, je ne veux pas rentrer. Je préfère rester c’est toujours ça qu’ils n'auront pas !
一 Qui ça “ils” ? Moi je vais rentrer toi tu restes ?
Je lui demande de m’attendre et rassemble lentement mes affaires.
Dans le tramway, Un mec met un coup de sac à dos sur ma tête, et mon voisin me défend :
一 Eh ! Oh !
一 Oh la la désolé
一 T'as mis un p'tit coup là ! mais allez c'est pas grave !
Les deux parlent très peu le français. Ils se sourient. Le voisin sort de son sac une barquette cellophanée de poulet Le Gaulois. Il murmure quelque chose qui semble le rendre heureux.
Je prends la main de mon mec avec l’impression de contaminer le monde.
Il me semble que si je rentre (chez moi, dans mon foyer, dans mon lit, dans les bras de mon petit ami) mes progénitures clandestines s’éteindront. J’aimerais que le chauffeur de tramway m’emmène au dépôt et me recouvre d’une vieille couverture sale. Tant que je reste dehors…
Je tourne la clé dans la serrure de mon studio et la nuit se dissout dans une orgie de produit à lentilles et de dentifrice. Sous la couette, mon mec se colle à mon corps que je fige ; il touche une peau que je crispe. «Tu es ma paresseuse préférée». Je simule les modulations de l’endormissement. J'entends l’emballage d’une capote se déchirer et son sexe comprimé de latex se faufile dans l’obscurité menaçante des draps. Je marmonne : «Tu vois, tu as fini par rentrer.»
Ce n’est pas grave, rien n’est grave. Tout est normal et je suis normale. La prochaine nuit me repêchera. Toujours ça qu’ils n'auront pas.
11 notes · View notes