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Abelhe's
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abelhe-blog1 · 8 years ago
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Never use this phrase. Think about it
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abelhe-blog1 · 8 years ago
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Mind in the sky
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abelhe-blog1 · 8 years ago
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Short story : Sans titre
                                                   Ceci est l’histoire d’une jeune fille.
            La nuit sans lune ne lui permet pas de distinguer autre chose que la végétation qui l’entoure. Tout autour d’elle n’est que mirages et arbres. Elle est émerveillée par ce qu’elle voit, et pourtant elle est perplexe : elle ne sait plus d’où elle vient, mais elle veut y retourner. Impossible. La seule option qu’elle a est d’avancer ; alors c’est ce qu’elle fait : tout droit, devant elle.
          Au début elle marche d’un pas lent, et tandis que ses yeux s’habituent à l’obscurité, elle distingue les différents conifères qui bordent le chemin. Des petits vents frais viennent lui chatouiller son cou. Arrêt.  
        Quelque chose de complètement inconnu commence à grandir à l’intérieur d’elle. Elle a peur, son pouls s’accélère : elle se met alors à marcher plus vite. Cependant la chose devient plus forte, plus intense elle aussi. Elle lui laisse une sensation étrange, comme si elle n’était pas uniquement à l’intérieur d’elle, mais partout dans son corps : ses pieds, ses jambes, ses hanches, son ventre, ses bras, son buste, son visage, partout. Prise de panique, sa vue se brouille pendants quelques secondes, qui lui paraissent durer une éternité, puis le souffle court, elle se remet à marcher plus vite ; elle court désormais.
            Et là, immédiatement, le sentiment explose. Comme des feux d’artifices : c’est violent et beau à la fois. Tout ce qu’elle ressentait auparavant est balayé par la puissance de l’explosion ; tout a été rasé au bulldozer, son être entier est devenu un no man’s land. Alors elle inspire, profondément. Elle a l’impression d’avoir tout oublié, sauf une chose, la plus importante sans doute. Elle sait d’où elle vient, et où elle va : elle était chez elle, et cherche un moyen d’y retourner. Elle pense qu’elle a trouvé le moyen d’y parvenir.
           Chaque fois que ses pieds foulent le bitume, cela provoque un tremblement à l’intérieur de son organisme ; mais elle s’en fiche : elle sait où elle va. Tout va s’arranger pour elle, les planètes vont de nouveau s’aligner, et tout va aller pour le mieux. Elle accélère, folle de joie d’avoir enfin compris, le no man’s land est remplacé par un tourbillon de bonheur, d’excitation, d’euphorie. C’est alors qu’elle trébuche et tombe par terre. Arrêt.
Elle ne cherche pas un moyen de rentrer chez elle, ou un quelconque chemin. Elle s’est trompée. Non elle ne cherchait rien de tout ça, mais pourtant elle a trouvé. Tout est devenu limpide, comme si la douleur causée par sa chute venait de lever un voile ; elle a trouvé l’harmonie.
             Elle se relève et se remet en route, mais quelque chose à changer. Elle ne court plus sur le chemin, elle court avec lui. Elle ne cherche pas une quelconque issue, elle est l’issue. Harmonie. Elle est à la foi le sapin sur le bord du chemin, le bitume sur lequel elle marche, le nuage là-haut dans le ciel. Harmonie. Elle se met alors à danser, à danser très lentement. Elle commence par dessiner gracieusement des cercles au-dessus de sa tête, puis tout son corps se met en action : comme un danseur, comme un guerrier. Harmonie. Tous ces mirages et ces arbres sont là pour elle. Avec elle. Ensemble, ils construisent ses rêves : rêves destinés à devenir réalité. Elle n’est plus un simple pantin manipulé par les bras du destin. Harmonie.
 Elle ouvre les yeux et sourit : enfin elle peut commencer.
Abelhe
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abelhe-blog1 · 8 years ago
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Short Story : (Des)espoir
Mais arrête de réfléchir, tu te poses trop de questions. Putain de monde de merde, j’essayes du mieux que je peux d’être quelqu’un de fiable, de bienveillant, quelqu’un sur qui on peut compter, tu sais, ce qu’on appelle un gars bien, mais ma putain de nature humaine reprends le dessus à chaque fois. J’essaye, crois-moi, j’essaye. Je sais que j’aurais dû faire les choses différemment, j’aurais pas dû te faire autant de mal, j’aurais pas dû tout gâcher. Mais j’ai pas pu m’en empêcher, c’était trop parfait pour moi, tellement irréel que j’avais besoin de voir si c’était vrai nous deux. Si c’était pas un de ces trips qui durent toute la nuit. J’avais besoin de souffrir pour me rendre compte que t’étais vraie. Putain mais quelle fatalité de merde. Tu crois que je sais pas que j’ai été un vrai un connard. Que t’es la meilleure chose qui me sois arrivée.
Mais arrête de t’apitoyer sur ton sort, et parle lui. Tu crois que je suis fier de moi ? Et pourquoi tu reste stoïque à me regarder comme ça, mais fais quelque chose merde ! Bouge, cris, insulte-moi, frappe-moi, je sais pas mais reste pas comme ça, inerte. On dirait que t’as perdu tout espoir. On dirait que je suis invisible pour toi, que j’existe plus.
 Regarde là, tu ne la mérite même pas. Laisse-moi au moins une chance de t’expliquer que tout ceci n’avait aucun sens pour moi. Tous ces mensonges c’étaient parce que je n’ai jamais trouvé le courage de te dire à quel point je suis lâche. Toutes ces filles, c’étaient purement sexuel, du physique à l’état brut, animal. Elles ne représentaient rien pour moi. J’étais satisfait les cinq minutes que duraient l’éjaculation, après quoi putain, je me sentais mal. Parce qu’une fois ce désir de mec des cavernes assouvi, la culpabilité revenait au galop, et tes yeux me hantaient. Mon Dieu, putain que je m’en veux.  
Elle devrait te plaindre maintenant ? Putain mais ferme-la-toi, et puis t’étais où quand j’avais besoin qu’on me remette dans le droit chemin ? Quand j’avais besoin qu’on me dise que je me détournais sévère de la route ? Que je déconnais grave ?  Hein t’étais-où ? Quand j’avais besoin qu’on raisonne mes pulsions ? Putain qu’est-ce que je me hais, mais toi je t’aime.
  Anna je t’aime. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée ; avant toi c’était le néant, le vide intersidéral. C’est putain cliché ce que je vais te dire, mais tu as donné un sens à ma vie Anna. J’étais une épave échouée à la mer, à la dérive, mais t’as su me ramener sur le rivage, et me tirer de ce merdier qu’était ma vie. J’étais perdu entre mes névroses, mes obsessions et mes pulsions, mais tu m’as donné une autre perspective ; une nouvelle façon d’aborder ce putain de monde. J’ai peur que tu m’abandonne Anna ; je t’aime.
 Alors oui je suis trop vulgaire, je dis pas les bonnes blagues quand on va chez tes parents, j’aime pas tes copines, je fume beaucoup trop, je finis toujours le papier toilette sans jamais en remettre, je suis pas un maniaque du ménage, j’ai tout le temps besoin que tu me rassures, je suis pas Albin, ton ex tout parfait, qui aurait fait un gendre idéal pour ta grand-mère ; de toute façon elle m’a jamais aimé, moi, mon teint basané, et mes tatouages; mais malgré toutes nos différences je t’aime.
Je t’aime Anna, j’aime tes petits yeux marrons-verts, j’aime le fait que quand tu souris, tu ressembles à une chinoise, j’aime ces grains de beauté sur ton visage, j’aime tes petits bourrelets, j’aime quand tu te mords la lèvre pour ne pas rigoler à mes blagues débiles, j’aime t’observer quand tu regardes un film, et que ton visage trahit toutes tes émotions, j’aime que tu connaisses par cœur toutes les chansons pourries de Disney, j’aime ta manie de te sentir tout le temps les cheveux, j’aime le fait que tu sois complétement une tordue de l’organisation, j’aime quand tu me caresses les cheveux, j’aime quand tu te colles à moi comme si j’étais ta bouée de secours dans ce monde de merde (comme si j’étais ta bouteille d’oxygène, et que toi, t’étais à cours d’air), j’aime la façon que tu as de me regarder, de me toucher, de me ressentir, j’aime qu’on fasse qu’un. Pour toutes ces raisons je t’aime Anna, toi, toute entière. Et je sais que tu m’aimes aussi.
   C’est bien, arrêtes de la fixer maintenant, et dis lui. Non je ne peux pas, car ma putain de lâcheté emprisonne mes mots, et qu’au fond je sais qu’elle se portera bien mieux sans moi. C’est ça tournes toi, prends ton sac, et casses toi. Retiens-la. Non. Je peux pas abandonner comme ça, qu’est-ce que je vais faire sans elle. Attends, si elle me bouscule en passant à côté, j’ai une chance qu’elle me reparle. Elle me contourne en passant derrière la table à manger. Putain il faut que je lâche prise. J’étais pas prêt à rencontrer l’amour de ma vie. Inconscient que j’étais, j’ai tout foutu en l’air.
 Si elle se retourne, et me regarde avant de quitter le salon, alors j’ai encore une chance avec elle. Elle passe devant le lampe de l’entrée, marque une pause. Oui ! Merci mon Dieu, vas-y Anna tourne ta tête. S’il-te-plaît, tourne ta tête, et montre-moi que « nous » avons encore un avenir ; je t’en supplie. Elle s’arrête 5 longues minutes, tourne sa tête légèrement vers la droite, puis a un imperceptible mouvement d’épaule, et quitte la pièce. Sans un regard.
Putain.
Abelhe
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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Honeymoon
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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Short story : Le pin Bristlecone
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Je rêve d’un monde où tu serais moi. Le grain de ta peau se resserre, jusqu’à devenir plus sombre, plus lisse. Tes longs cheveux soyeux, où les rayons du soleil s’entrelacent avec tes mèches blondes pour former un halo de lumière, s’assombrissent, comme une fin de journée jusqu’à devenir noir de jais. Tes courbes s’arrondissent pour devenir celle d’une femme. Une femme qui aurait grandi avant l’âge. Mes jeans informes remplacent tes robes à fleurs. Mes sweats à capuche tes hauts en laine, en satin, qui laissaient voir juste ce qu’il fallait de ton anatomie. Ce n’est plus ton scooter qui te ramène à la maison, mais le bus 673.
           Décembre 17h00. La nuit est déjà tombée, mais il est encore bien trop tôt pour que tu rentres chez toi. Tu ne rejoins pas tes copines Lena, Camille et Sarah au café, parce que la seule amie que tu as, est déjà rentrée chez elle. Tu attends à l’angle de la rue, que ton petit copain vienne te chercher pour t’emmener faire un tour. Il est un peu plus vieux, mais c’est ce qui ta plu au départ : qu’un mec de 19 ans s’intéresse à toi, une gamine de 14 ans. Vous aviez rendez-vous à 16h30 mais il n’est toujours pas là. Encore en retard tu te dis, mais c’est normal il doit beaucoup travailler. Donc t’attends, dans le froid et dans la nuit. Toute seule. 17h30 tu vois sa voiture approcher. Arrivé à ta hauteur, il se penche vers la portière pour l’ouvrir. Tu te dépêches de rentrer dans la voiture, tant le froid a mordu tout ton corps. Il t’embrasse, avant même que tu ne mettes ta ceinture. Il sent la bière. Tu lui demandes où il était, pourquoi il a mis si longtemps à venir. Il te répond qu’il n’avait pas cours cette aprèm, qu’il est resté tout l’après-midi avec son pote Tarik à jouer à fifa, et qu’il n’a pas vu l’heure. Tu lui dis que ce n’est pas grave, que de toute façon t’as pas attendu si longtemps. Tu lui demandes s’il a bu. Te répond alors qu’il a probablement dû boire deux ou trois bières. Il démarre la voiture. Il te propose d’aller chez lui, vous serez tranquille,  sa coloc est partie voir ses parents à Toulon. Tu réfléchis un instant. Ca va être la première fois que vous vous retrouverez tout seul. T’appréhendes un peu, mais tu te dis que tu peux lui faire confiance. S’il avait voulu faire quelque chose, il l’aurait déjà fait ces deux derniers mois. Puis tu penses à ta mère. Tu lui réponds alors « ok pas de soucis, on va chez toi ». Sa résidence se trouve de l’autre côté de la ville. Vous arrivez chez lui vingt minutes plus tard. Il habite au 3e étage.
           L’appartement est assez grand. Tu te vois habiter avec lui, lui préparer son petit-déjeuner, passer vos dimanches à regarder des films emmitouflés dans des couvertures, en buvant des chocolats chauds. Il te propose une bière. La seule fois où tu en as bu, c’était pour le barbecue que papa avait fait, avant qu’il ne parte avec l’autre. Tu n’avais pas aimé le goût âpre de la boisson. Tu te dis que c’est sûrement un truc de grands. Pour faire plus mature, tu lui dis « oui vas-y passes moi en une ». La première gorgée est toujours aussi dégoutante que dans tes souvenirs. Il sourit devant ta moue, te dit que tu es mignonne. Il t’observe pendant quelques secondes. Tu rougis et baisses les yeux, impossible de soutenir son regard. Il se dirige vers la fenêtre, et te dis de faire comme chez toi, qu’il va s’en griller une. Tu jettes un regard autour de toi, et décide de t’asseoir sur le canapé. Tiens, il a l’air plus confortable qu’il ne laissait présager. T’attends cinq bonnes minutes, puis il vient s’asseoir à côté de toi. Il pue. L’odeur de la clope mélangée à celle de la bière est insoutenable. Tu t’écartes de lui. Il passe alors le bras autour de tes épaules, et se rapproche de toi. Il allume la télé. Il passe de chaînes en chaînes sans vraiment regarder ce qu’il y a. Mais toi tu ne le remarques même pas. T’es troublée de ce bras sur tes épaules, de la promiscuité de son corps à côté du tien. Ton pouls s’accélère, tu ressens quelque chose en toi. T’es troublée. Mais pour je ne sais quelle raisons tu ne bouges pas. T’es en train de réfléchir, quand tu sens un mouvement.  Son bras ne se trouve plus sur tes épaules, mais plus bas dans ton dos.
             Il tourne sa tête vers toi et t’embrasse. Mais ce n’est pas comme les autres fois. Il est plus pressé, plus avide. A bout de souffle, il décide finalement de s’éloigner de ta bouche. Il t’observe, intensément. Tu vois une lueur que tu ne connaissais pas avant danser dans ces yeux. Il t’observe, et te dis que tu es vraiment belle. Une nouvelle fois tu baisses les yeux, gênée. Il prend ton menton entre son pouce et son index, et doucement il relève ta tête. Il te répète en murmurant que tu es belle, et qu’il te veut. De toute les manières.  Le trouble que tu ressentais auparavant se transforme en mal à l’aise. Une voix au fond de toi te dit qu’il faut partir, que tu es en danger. Mais tétanisée tu ne bouges pas. Toujours en te tenant par le menton, il recommence à t’embrasser avidement. Son autre main remonte sous ton sweat. Un sentiment d’excitation remplace la gêne que tu éprouvais il y a quelques minutes. Une boule de chaleur apparaît dans le creux de ton intestin. Ton pouls recommence à s’accélérer. Tu as chaud. Tu t’éloignes un peu de lui pour avoir plus d’espace pour enlever ton sweat. Ton débardeur blanc semble lui faire de l’effet. Ca te plaît : tu te sens désirée, femme. Il se remet à t’embrasser. Plus pressant encore, plus agressif. La  boule de chaleur s’éteint d’un coup. Sa main se pose sur tes seins. Tu le repousses, mais il revient à la charge. Tu t’éloignes cette fois-ci, en lui disant qu’il faut que tu t’en ailles. Il te dit de rester encore un peu, il te ramènera après. Il revient vers toi. Tout en t’embrassant, il te pousse pour que tu t’allonges. Son poids t’écrase, t’as du mal à respirer. Tu lui dit que tu ne veux pas, que tu n’es pas prête. Il te dit que lui l’est, qu’il te guidera, il ne faut pas que tu aies peur. Tu lui dis que tu veux encore attendre, qu’il est encore tôt. Il te répond d’un ton menaçant qu’il a déjà attendu deux mois. Que c’est long. Tu essayes de t’extirper, mais il s’allonge encore plus sur toi, à la limite de l’étouffement. Tu fermes alors les yeux, te disant que ça sera bientôt fini. Acceptation.
  Mars, 12h00. Je rêve d’un monde où tu serais moi, et je serais toi. Face à face à la cafétéria, mais séparées par deux tables vides. Je te regarderais du coin de l’œil, puis je dirais à Sarah « Regarde la fille là-bas. A ce qui paraît elle couche avec n’importe qui. D’ailleurs elle a couché avec un homme marié ! Même sa copine reste plus avec elle, tellement elle craint. ». Tu me fixeras longuement sans détourner les yeux, te doutant de ce que j’ai bien pu raconter à ma copine. De toute façon tout le collège savait. Mais ce qu’ils savaient n’était pas la vérité. Seuls elle, Zoé et lui savaient. Zoé n’avait pas compris. Elle pensait que c’était de ta faute, que tu n’avais pas à aller chez lui toute seule, à le provoquer. Dégoutée elle s’était éloignée de toi, et avait racontée à tout le monde. Tu me fixeras longuement sans baisser les yeux. Plus jamais.
  Je rêve d'un monde ou tu serais moi, elles, toutes ces princesses qui ont perdu leurs couronnes mais qui ont su se relever. Parce que dans cette jungle de prédateurs on serait deux princesses guerrières chevauchant avec la force d'un arbre qui tient plus de mille ans : un pin bristlecone.
Abelhe
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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SHORT STORY : Une Naissance
-T'es prête ? -Oui Elle attend quelques secondes. Puis lorsque ses pieds rentrent en contact avec l'air, cela lui provoque un choc. Elle sent des petits fourmillements, sensation qu'elle n'a jamais vécu auparavant : l'impression que ses pieds dansent dans un immense océan invisible. Elle les bougent un peu, attend, puis recommence. Elle sent soudainement un léger courant d'air le long de sa plant. Courant d'air insolent lorsqu'il se faufile entre ses orteils. Elle a l'impression que ces pieds sont comme deux oiseaux qui volent, libres et inconscient. Quand ses jambes sortent à leur tour, elle comprend que ces deux oiseaux ne sont pas épris de liberté. Quelque chose les maintient à elle, les empêchant de voler plus haut. D'abord la jambe droite. Celle de gauche attend. Quelques minutes s'écoulent quand un événement improbable survient : quelqu'un lui tire son pied gauche. Quelqu'un qu'elle ne connaît et qui n'est pas elle, exerce une force sur ce petit oiseau enchaîné pour faire sortir cette jambe qui se fait attendre. Il tire tellement fort, que le bas de son ventre est, maintenant, parcouru par un courant d'air. D'ailleurs cette position lui est plutôt inconfortable.
        Elle est en train de maudire ce quelqu'un quand le malotru tire cette fois ci sur sa jambe droite. Tout son buste est à l'air libre à présent. Elle sent des légers chatouillements le long de son plexus. Et ses bras, pris de folie, gigotent dans tous les sens. Elle semble avoir perdu le contrôle. Prise de panique, elle commence à étouffer dans cet endroit sombre et humide. Par bonheur, ou malheur, une nouvelle pression sur ses jambes la fait sortir de cet endroit, qui au fil du temps lui a paru de plus en plus petit. La première chose qu'elle fait est de prendre une grande inspiration. L'air qu'elle avale passe d'abord dans sa bouche, puis dans son œsophage, descend le long de son cou, pour se diriger vers le torse. Il va si vite que lorsqu'il arrive aux poumons, c’est une incroyable explosion. Étincelante comme des feux d'artifice. Explosive comme une bombe H. Féroce comme une lionne. Elle a l'impression que tout commence, et que tout finis. Elle a l'impression que tout devient possible.
       Quelqu'un, ce devait être le malotru en question, la soulève comme si elle pesait le poids d'une plume, l'a prend dans ses bras pour la mettre dans ceux d'une femme. Elle ne discerne pas bien son visage, tout est encore très flou. Il faut dire qu'elle a passé neuf mois dans la plus sombre obscurité, et d'un coup elle se retrouve dans ce royaume lumineux. Pendant quelques minutes elle fixe celle qui la porte. Elle arrête même de cligner des yeux. Elle sent quelque chose de bizarre naître dans le creux de son intestin. -Qu'est ce que je dois faire maintenant ? -Oublis, vis et aime
Abelhe
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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Moins de cowboys, plus d'apaches !
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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Farmhouse in the Pyrenees - Roy de Maistre
1930
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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Lecture du soir, bonsoir.
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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Tout le monde me disait qu’à dix huit ans, c’était la liberté, le nouveau monde s’ouvrait à nous, on devenait des adultes. Mon anniversaire étant pendant l’été, tous mes amis étaient en vacances. J’ai pas fait grand chose pour ce jour là. Est-ce pour ça que je n’ai ressenti aucun changement ? SI mon âge avait augmenté d’une année, je me sentais toujours la même : pas plus femme que la veille. Ni plus mature d’ailleurs. Pourtant le fait d’aller à la fac à la rentrée, de changement complétement d’environnement, d’avoir plus de libertés auraient pu faire que .. Mais en vrai non.
Je me sentais la même. Je me suis dit alors que c’était normal, que lorsque septembre commencera, oui, là je sentirais ce changement. Septembre est donc arrivé. A la fac je connaissais personne, toute ma bande de pote était dispersée un peu partout dans la ville. On allait se boire  de temps en temps des verres le soir, mais un truc clochait. Je savais pas si c’était moi , ou eux mais aller boire un verre avec eux ça me faisait chier. C’était les mêmes conversations qu’au lycée, aux soirées c’étaient toujours la même chose : à 22.00 tout le monde était déjà torché. Si ça avait été torché drôle, soit, ça aurait pu être cool, mais là la plupart nageaient dans leur vomi. Du coup petit à petit j’ai pris mes distances. Jusqu’au jour où j’ai appelé une amie pour avoir des nouvelles. Au fil de la conversation elle me fit comprendre que moi et la bande (c’est plus facile de parler au nom d’un groupe que de parler pour soi-même) on était plus sur la même longueur d’onde, qu’ils avaient tous mûris, et que moi, j’étais resté dans les délires du lycée. J’écoutais tout ce qu’elle avait à me dire sans m’énerver. Au contraire ce revirement de situation m’arrangeait. Je pouvais arrêter de culpabiliser pour eux, dans l’hypothèse que je l’avais fait.
Désormais libre de mes attaches passées, je pouvais enfin profiter des soirées étudiantes où on parlerait politique, cinéma, où on ne nagerais pas dans son vomi à dix heures passées. Vous devez sûrement vous dire “quelle naïve !”. Et vous avez parfaitement raisons. Les soirées étudiantes ne sont pas plus qu’un prolongement des soirées lycéennes, mais en un peu plus cheap, car ce ne sont plus les parents qui achètent les crackers, chips, etc, mais toi l’étudiant fauché,qui va à LIDL pour essayer de trouver le premier prix moins cher. On est plus dans la grande maison de maman et papa, mais on se retrouve a 20 dans un 17 m2. Et les soirées étudiantes un peu plus cosy, étaient remplies de bien pensant, qui sous pretexte d’avoir vu l’émission politique de france 2, s’auto-proclame maître de la bonne-pensée. Ils te ressortent le fameux discours te disant qu’un tel parti est pourri, basés sur des arguments, qui pour la plupart viennent de leurs parents.
Enfin bref tout ça pour vous dire qu’a 18 ans j’ai pas vu de grandes différences. Non cette différence, je l’ai sentie le jour de mes 20 ans, où je quittais le monde adolescent pour celui des adulescents.
Abelhe
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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mojo mojo mojo
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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Son du soir, bonsoir.
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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Photo du soir, bonsoir
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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Son du soir, bonsoir.
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abelhe-blog1 · 9 years ago
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Short story : Les aventures de Pee et Meegue
Chapitre 2
“-Mais où on est Meegue? demanda Pee.
- Je sais pas. Mais j'ai affreusement mal à la peau.
- Moi aussi j'ai mal à la peau, maugréa Pee tout en se caressant le haut de sa tête de fruit, tu crois que les Rouges nous ont attrapés? "
Meegue regarda autour de lui : la pièce où il se trouvait était assez sombre. Seule la lueur de la Lune au travers de la minuscule ouverture située au plafond leur permettait de voir ce qu'il y avait autour d'eux.
"-M... Me.... Me dit pas que c'est un cadavre, bégaya Meegue.
- Où ?
- La-bas dans le coin, et tout en parlant Meegue pointa du doigt l'endroit en question.
Pee s'approcha tout doucement du coin que son ami lui montrait. Et tout doucement il approcha sa main de ce qui semblait être un amati de peau jaune un peu pourrie.
- Oh mon Dieu ! s'exclama Meegue, tu as raison c'... c'est la peau du .... C'EST LE COUSIN EARLES !!! Ils ont tué le cousin Earles !
- Oh non ! Ils ont tué le cousin Earles ! Et ils vont sûrement nous tuer aussi... Qu'est ce qu'on va faire?"
Les deux comparses se lamentèrent et pleurèrent beaucoup pendant très très très longtemps (grosso modo vingt minutes). Puis s'écroulèrent d'un coup.
Lorsque le Soleil se fut bien installé là-haut dans le ciel, les deux frères avaient les yeux encore plus gros que le ventre du Grand Teenhee, et aussi rouge que Meegue lorsqu'il voyait la belle Myrthille. Ils ont passé toute la nuit à se rappeler leurs longues après-midis avec le cousin Earles. Ce dernier étaient, certes un peu plus lent que les autres, un peu maladroit et avec une fâcheuse addiction à l’eau de fruit, mais il était le meilleur ami des deux frères. Ensemble ils jouaient à cache-cache, allaient embêter Bruhn l'ours-marteau, allaient espionner Mme Plantin lorsqu'elle allait prendre son bain à la rivière Bleue.
Perdus dans leurs souvenirs, Pee et Meegue sursautèrent lorsque la porte s'ouvrit brusquement. Ils ne parvinrent pas à distinguer qui venait d’entrer. Tout ce qu’il voyait c’était une ombre gigantesque. Mais qui cela pouvait bien être ?
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