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#çà y est
semena--mertvykh · 2 years
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Où notre héroïne a un gros béguin
Samedi soir à boire des mojitos avec Valérie, à Savigny-sur-Orge, en pleine vague de froid.
Savigny, ses richesses architecturales, son rayonnement culturel.
On a trottiné dans la nuit et les néons laiteux jusqu'au seul bar un peu classe du coin, pour le plaisir de se répéter la vanne immortelle de Lolita : "Heureusement qu'il y a du brouillard, çà cache un peu les crétins qui vivent ici".
Je voulais lui parler de cette histoire avec les boulets de la classe, qui me tombe sur le pied au moment où j'en ai le moins besoin ; et puis finalement, on s'est retrouvées à parler de Prof Sexy toute la soirée. Elle est heureuse en ménage et les fixettes de célibataires doivent lui rappeler des souvenirs.
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Le calcul que je traînais dans les reins, depuis l'après-midi, irradiait d'heure en d'heure, et elle m'a proposé de rouler un spliff en sortant. Elle a insisté pour qu'on le fume dans la voiture - "Thierry va me prendre la tête sinon" - alors on est restées devant son pavillon, dans sa petite rue transie, à attendre que çà fasse effet et que je puisse reprendre la route. On voit bien que ce ne sont pas des pavillons riches qu'il y a dans sa rue, certains ressemblent même plutôt à de petits immeubles mitoyens ; mais enfin, c'est déjà quelque chose. Une jardinière sur la façade de devant, un jardinet-couloir derrière : le début de l'accession à la propriété. On déglutissait, chaque fois qu'on tirait sur le cône, parce qu'elle l'avait bien chargé, et on soufflait la fumée par les vitres entrouvertes.
On essayait d'imaginer avec quel genre de fille Sexy était maqué. Val le voyait avec une bourge toute refaite de partout, le genre "Grande connasse, blonde en carton, les nichons sous le menton et le chihuahua dans les bras, genre le clébard il pose jamais les pattes par terre". J'ai dit que je le voyais bien cerné par des tas de doctorantes jeunes et sexy qui se battaient à coup de tablettes, en mode Matrix, pour obtenir une audience avec lui. Je sais pas si c'est les mojitos ou le THC, mais visualiser la scène nous a bien fait marrer. On a convenu ensuite que la réalité devait être un mix des deux.
Après, on a essayé de se mettre d'accord sur la chanson à lui envoyer pour lui faire comprendre mes intentions - des chansons de Q, évidemment. Les grandes idées humaines ne naissent jamais après un verre de jus d'orange. Elle voulait que je lui donne son mail pour lui envoyer le clip de Fatal Bazooka
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Je lui ai dit que c'était un message subtil mais que, si elle voulait coller à ma réalité, il valait mieux lui envoyer les paroles de Hey Lover, de LL Cool J.
Elle m'a encore proposé de dormir chez eux, mais je savais que j'allais être réveillée à 7h par leur bouledogue - rebaptisé le Chien Le Plus Con De La Planète depuis qu'il avait essayé de s'accoupler avec un kilo de pommes de terre en filet ; et encore après, à 7h30, par Enzo, leur fils de cinq ans. Je n'avais pas envie que : "Vas-y casse-toi le chien" sois la première phrase qui sorte de ma bouche un dimanche matin. Je ne sais pas pourquoi tout ce qui est en état de marche, à 7h, dans cette maison, n'a rien de mieux à faire que de venir étaler ses jouets gluants sur mon oreiller.
En rentrant, j'ai reçu le sms de Valérie qui me demandait si j'avais croisé des flics sur la route. Je lui ai écrit que tout était ok, que je gardais mon permis. Sa réponse m'a collé le sourire d'une oreille à l'autre :
"NEVER EVEN THOUGHT. MURRAY HEAD !!! "
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ninadove · 12 days
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🇫🇷 – Ah çà, mais…, continua Athos parlant moitié à lui-même, moitié à d’Artagnan, ah… çà, mais si je vous tue, j’aurai l’air d’un mangeur d’enfants, moi !
– Pas trop, monsieur, répondit d’Artagnan avec un salut qui ne manquait pas de dignité ; pas trop, puisque vous me faites l’honneur de tirer l’épée contre moi avec une blessure dont vous devez être fort incommodé.
– Très incommodé, sur ma parole, et vous m’avez fait un mal du diable, je dois le dire ; mais je prendrai la main gauche, c’est mon habitude en pareille circonstance. Ne croyez donc pas que je vous fasse une grâce, je tire proprement des deux mains ; et il y aura même désavantage pour vous : un gaucher est très gênant pour les gens qui ne sont pas prévenus. Je regrette de ne pas vous avoir fait part plus tôt de cette circonstance.
🇬🇧 ‘Well, but then,’ continued Athos, speaking half to himself, ‘if I kill you, I shall have the air of a boy-slayer.’
‘Not too much so,’ replied d’Artagnan, with a bow that was not deficient in dignity, ‘since you do me the honor to draw a sword with me while suffering from a wound which is very inconvenient.’
‘Very inconvenient, upon my word; and you hurt me devilishly, I can tell you. But I will take the left hand—it is my custom in such circumstances. Do not fancy that I do you a favor; I use either hand easily. And it will be even a disadvantage to you; a left-handed man is very troublesome to people who are not prepared for it. I regret I did not inform you sooner of this circumstance.’
— Alexandre Dumas père and Auguste Maquet, Les Trois Mousquetaires [Ch. 5]
Left hand symbolism in Western literature… Bad omens and death and all things devilish… I am taking notes.
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ernestinee · 8 months
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J'ai terminé "La maison aux sortilèges" d'Emilia Hart et j'ai adoré !
Je n'ai pas bien profité de la fin parce que c'est toujours à ce moment-là que l'ensemble du monde qui se tient habituellement autour de moi décide de venir gesticuler devant mes yeux, poser des questions, faire du bruit en mangeant ou simplement être là alors que je voudrais que tout disparaisse mais bon c'est contraire à l'usage quand on ne vit pas dans une grotte.
L'histoire se déroule sur 3 époques, et on rencontre trois femmes fortes. D'abord Kate en 2019, qui quitte un conjoint violent alors qu'elle est enceinte, elle se réfugie dans une petite maison à la campagne, léguée par sa tante. Il y a aussi Violet en 1942, une adolescente très proche de la nature, mais vivant avec un père riche et plus proche des convenances que du bien-être de sa fille. Et enfin Altha, dont on lit le journal datant du 17eme siècle et commençant par relater son procès pour sorcellerie.
Petit à petit, on apprend ce qui lie les trois femmes, cette puissance qui va pousser Kate à mieux se connaître, Violet à déterrer presque littéralement des secrets de famille et Altha à enfreindre la promesse faite à sa mère.
J'ai lu rapidement les 430 pages, on ne se prend pas la tête, on est face aux problématiques que les femmes vivent depuis des siècles. Altha, Kate et Violet sont des warriors au milieu de tout ce qui voudrait que les femmes marchent droit. Il y a des petites touches de magie çà et là et moi j'aime bien ça.
⭐⭐⭐⭐⭐ totalement 5 étoiles.
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jloisse · 1 year
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"La drogue, l'alcoolisme, l'irrespect de l'âge, le terrorisme des parents copains, la criminalité, les prisons bourrées servant d'universités du Mal, la pornographie, la pédérastie, la pédophilie, ça te plaît, à toi ? C'est tout ce que la civilisation européenne est capable de produire maintenant, et ça s'appelle comment ? Çà s'appelle le matérialisme. Il y avait le matérialisme agressif des communistes qui s'est effondré, le matérialisme lénifiant des Amerloques n'est pas préférable."
— Vladimir Volkoff, L'enlèvement
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selidren · 8 months
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Printemps 1916 - Champs-les-Sims
2/9
Je suis néanmoins heureuse de vous savoir, vous, auprès de votre famille. J'espère que vous souffrez moins que nous des privations et des réquisitions de la guerre. Jusqu'à peu nous n'étions pas tant touché que nous pouvions compter sur les fermiers alentours comme nous l'avions toujours fait. Même si Madame Eugénie s'est mis en tête il y a quelques années d'imiter les menus bourgeois de Paris (les mêmes qu'affectionnaient tant nos regrettés cousins de Chastel), les produits étaient aisés à se procurer et le talent culinaire de Madame Legens faisait le reste. Cependant, en quelques semaines, nous sommes passés à un quotidien plus simple et frugal.
Les Norel, qui nous fournissaient l'essentiel des produits animaliers subit maintenant les réquisitions militaires et il a fallut dire adieu à nos belles poulardes à la crème. De même, nous ne mangeons guère plus les délicieuses pâtisseries de Madame Legens, faute d'approvisionnement en sucre à l'épicerie et la farine est désormais exclusivement réservée à la fabrication du pain. J'ai connu une enfance modeste, et j'ai un peu honte d'avouer que je me suis trop vite habituée aux mets raffinés. Néanmoins, je me suis acclimatée tout aussi vite à notre nouvelle situation. Ce n'est malheureusement pas le cas des enfants, en particulier de Sélène et Cléo, qui se plaignent des menus à chaque repas. Antoine a bien vite compris de quoi il en retournait durant les leçons de morale à l'école. Quand à Noé, cette enfant ne se plaint jamais.
Transcription :
Sélène « Grand-Mère, qu’est-ce que c’est ? »
Eugénie « Une purée de pommes de terres. »
Cléopâtre « Quoi ? Pas de viande ? »
Eugénie « Voyons Cléopâtre, dans une telle période, Dieu conseille de ne pas consommer de viande à chaque repas. Et il y a tout de même du lait dans la préparation, et même un peu de muscade. »
Cléopâtre « Sélène, regarde… *beuargh* »
Sélène « Dégoutant... »
Eugénie « Mais enfin jeune fille ! Ce ne sont pas des manières à avoir à table ! »
Cléopâtre « Mais c’est pas bon, c’est tout. D’ordinaire nous mangeons mieux que ça. Nous avions de la poularde hier au déjeuner. »
Sélène « Çà c’est vrai ! »
Eugénie « De la poularde, il n’en a plus. Contentez-vous de ce que l’on vous sert et je ne veux entendre vos jérémia… Cléopâtre ! Arrête donc avec tes grimaces, tu as passé l’âge.»
Sélène « Hi...hi...hi. »
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aurevoirmonty · 1 year
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"La drogue, l'alcoolisme, l'irrespect de l'âge, le terrorisme des parents copains, la criminalité, les prisons bourrées servant d'universités du Mal, la pornographie, la pédérastie, la pédophilie, ça te plaît, à toi ? C'est tout ce que la civilisation européenne est capable de produire maintenant, et ça s'appelle comment ? Çà s'appelle le matérialisme. Il y avait le matérialisme agressif des communistes qui s'est effondré, le matérialisme lénifiant des Amerloques n'est pas préférable."
— Vladimir Volkoff, L'enlèvement
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francaistoutsimplement · 10 months
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Nantes : Depuis 2020, la Mairie de gôche est une Tambouille composée de Socialiste-Peau de lapin, communistes, autonomistes, divers scories du PS + Verts et groupuscules à connotation écolo.
Vu la criminalité du bled (jetez un coup d’œil à la presse locale, çà vaut des points..!! y a tous les jours du nouveau!! ), une assoc. locale tente de rassurer les bredins et joue les bons samaritains...). !! Hi hi hi !!! Lire ci dessus!!
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atticuswritersoul · 1 year
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10/12/18 : Les papillons
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Il est petit. La même peau hâlée, le même regard sombre, les mêmes cheveux corbeau. Sa voix est douce et aiguë, légèrement chantante. Son sourire innocent, ses yeux rieurs, ses fossettes qui apparaissent. Inconscient de son monde environnant, ne vivant que dans l'instant présent. Dan pourrait donner n'importe quoi pour goûter à nouveau, le temps d'une seconde, à cette douce enfance. Si simpliste, si aisée. Rien ne semble pouvoir atteindre le cœur du petit Tyler, occupé à chasser les papillons dans le champs.      Dan est installé contre le tronc d'un arbre, en train de surveiller le petit garçon, plongé dans ses pensées. Voilà cinq jours que les obsèques ont eu lieu. Aujourd'hui, il est désormais, aux yeux de la loi, le responsable légal de ce garçon qui court après les papillons.       Que la vie est drôle. Que la vie est amusante. Ironique, antipathique, insensible, voilà ce qu'elle est aussi. Incontrôlable, imprévisible et sadique, elle adore attaquer sa création. Une épidémie par-ci, un génocide par-là. Sans oublier, évidemment, les quelques têtes qu'elle prend par plaisir çà et là. C'est ce qu'elle lui avait fait. De sang froid, elle avait pris la mère de Tyler. La seule personne qui restait à l'enfant. Brighton.        Son cœur se serre, et il ferme rageusement les yeux. Il déteste être égoïste, encore plus lorsque ça concerne les personnes qu'il aime. Mais il n'y arrive pas, c'est impossible... à chaque fois que ses yeux azurs se posent sur ce petit bout d'humain, à chaque fois qu'il voit son sourire étincelant, à chaque fois qu'il entend sa petite voix douce... à chaque fois, il repense à elle. La petite Brighton de onze ans, celle qui devenait son amie. La Brighton qui se vantait d'être une sirène, qui détruisait ses ennemis avec un seul de ses cris. La Brighton enceinte, qui lui demandait d'être le parrain de son enfant. La Brighton morte, et Tyler.       - Hey...       Il rouvre brusquement les yeux en sursautant, et tombe sur deux billes bleues glacées. Un air maussade, des cheveux légèrement désordonnés et des pommettes rougies. Elle s'excuse pour son retard d'un ton plat. Elle est abattue, à terre, sa peine étalée à vue d'œil. Elle est détruite, tout comme il l'est. Il ouvre ses bras, et elle vient contre lui. Elle pose son front contre le sien, il referme sa prise sur elle, et ils se serrent très forts l'un à l'autre. Longtemps, intensément.        Le vent souffle fort, vient ébouriffer leurs cheveux. Il est doux, à la limite de l'affection. Un peu comme un vieil ami, qui serait venu les réconforter depuis loin, très loin. Sa mâchoire se décrispe doucement, et Dan laisse sa tête se reposer sur l'épaule de Lexie.     Brighton n'est plus parmi eux, mais le vent est là. Ainsi que Tyler, Lexie, et les papillons qui virevoltent dans les près et dans son ventre. Il inspire le parfum de la fille, son esprit apaisé. La mort le suit de près, il en a conscience. Mais tant qu'ils seraient là, il saurait y faire face. Parce qu'ils sont ensemble. Parce qu'ils sont sa nouvelle famille.
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domomir · 1 year
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L’expérience du handicap à l’école (dossier de la Revue internationale d’éducation de Sèvres)
Ce texte publié dans l’Expresso du Café pédagogique du vendredi 26 mai 2023 par François Jarraud rend compte du dossier de la Revue internationale d’éducation de Sèvres consacré au handicap à l’école. Après avoir interrogé les deux universitaires coordonnateurs de ce dossier, François Jarraud a sollicité mon regard.
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« Le bénéfice c’est amener les enseignants à croire que tout élève est éducable ». Abdeljalil Akkari (Université de Genève) et Jean-Claude Kalubi (Université de Sherbrooke) livrent un numéro de la Revue internationale d’éducation de Sèvres (n°92) qui s’attache aux pratiques des enseignants pour l’inclusion scolaire et « montre que le chemin à parcourir pour rendre positive l’expérience de scolarisation des enfants et des jeunes handicapés est semé d’embuches ». Dominique Momiron, spécialiste de l’inclusion scolaire, analyse ce numéro « intéressant » où il note deux thématiques absentes, notamment celle des finalités.
Le désarroi des enseignants
Pas moins de huit pays (Italie, France, Canada, RDC, Japon, Zambie, Bulgarie, Mexique) font l’objet d’articles dans ce numéro 92 de la revue de Sèvres. Il aborde la formation des enseignants spécialisés italiens, les pratiques enseignantes dans la voie professionnelle en France et dans l’éducation des jeunes sourds au Canada, la transformation des pratiques scolaires en Bulgarie et aussi les pratiques dans des pays très pauvres comme la RDC, la Zambie et le Mexique rural.
« On a fait des avancées un peu partout », nous dit Abdeljalil Akkari,  » y compris dans des régions les plus pauvres comme la Zambie. Mais l’absence de bonnes pratiques généralisées provient de la complexité de la question. Elle suppose des moyens qui ne sont pas toujours présents« .
Il ne nie pas « le désarroi des enseignants compte tenu de l’insuffisance des moyens offerts au système scolaire« . Pour les deux coordinateurs « on est dans une période d’ajustement » pour l’inclusion scolaire. Pour Abdeljalil Akkari, « on a mis en place la législation. On a expérimenté l’intégration… On se rend compte que certains types de handicap ne peuvent être pris en charge dans la classe ou demandent des moyens disproportionnés. On se rend compte des dysfonctionnements et on revient à une posture plus pragmatique. Mais ce débat est miné par la question des moyens« .
Un exemple de cet écart entre les objectifs législatifs et la faiblesse des moyens est la question des AESH. Pour les deux coordinateurs c’est un problème propre à la France. Dans les autres pays développés on fait appel à des spécialistes formés.
Un dossier intéressant
Pour Dominique Momiron, « ce dossier est intéressant dans la mesure où il montre plusieurs éléments majeurs qui caractérisent la question de l’éducation inclusive appliquée au système scolaire.
C’est un mouvement international contemporain relativement récent qui s’appuie sur des textes internationaux largement ratifiés (Convention internationale des droits de l’enfant, déclaration de Salamanque, convention internationale des droits des personnes handicapées).
Les huit exemples montrés dans le dossier concernent des pays très différents tant par leur géographie, que leur histoire, leur culture, leur niveau socio-économique. L’engagement de ces pays est progressif et contrasté en fonction du contexte, mais on retrouve des invariants.
Un enjeu idéologique
Les enjeux des concepts de handicap, d’inclusion et de participation des personnes en situation de handicap sont différemment connus et compris par les acteurs alors que les références internationales sont plutôt claires en la matière : le poids des cultures et des préjugés collectifs ou individuels est encore très fort à tous les niveaux : institutions locales, corps enseignant, parents. Les stratégies de mises en oeuvre des principes sont différenciées selon les pays avec çà et là une persévérance encore importante des tendances ségrégatives traditionnelles (le cas du Japon est intéressant à cet égard), notamment quand les élèves présentent des troubles complexes.
Beaucoup de pays et d’acteurs dans ces pays demeurent fixés sur une conception catégorielle et nosologique du handicap sans vraiment percevoir la dimension systémique de la cohérence inclusive pour le système scolaire concerné : il n’est pas compris partout et par tous les acteurs que l’école inclusive n’est pas l’école des élèves handicapés, mais l’école de tous les élèves, y compris les élèves handicapés parmi les élèves présentant des besoins éducatifs particuliers de manière conjoncturelle ou plus ou moins durable.
La question des moyens alloués au système éducatif afin qu’il soit pleinement inclusif demeure prégnante partout, quelle que soit l’idéologie qui sous-tend ce système. À cet égard, la formation des professeurs constitue encore et toujours un défi. Parallèlement, la question du partenariat des acteurs apparaît partout souhaitable et recherchée, mais encore imparfaitement appréhendée et engagée.
Enfin, aucun des pays, y compris l’Italie qui fut précurseur, n’a encore atteint un stade qui semble satisfaisant à ses propres observateurs. L’école n’est encore pleinement inclusive nulle part : elle tend à le devenir sans jamais l’être. C’est un projet en cours de construction plus ou moins avancée.
Deux thématiques absentes
Enfin, je note deux thématiques absentes dans ce dossier, ou à peine effleurées :
La question de l’accompagnement humain non pédagogique et non thérapeutique des élèves en situation de handicap n’est pas au cœur des préoccupations, alors qu’en France toute la problématique de l’école inclusive est phagocytée par la question des AESH jamais assez nombreux et toujours aussi mal rémunérés. Ailleurs, on ne se crispe pas comme chez nous sur cette thématique qui semble spécifique à la France.
La question des finalités idéologiques des systèmes scolaires concernés n’est pas abordée. Or on sait que la grande difficulté de transformation politique d’un système scolaire traditionnel en système scolaire inclusif relève de cette question. L’école française, par exemple, a toujours beaucoup de difficultés à sortir de son modèle traditionnel fondé sur la sélection progressive par l’échec scolaire jusqu’à la distillation d’une élite dite méritante, parée des vertus de l’excellence et du sens spontané de l’effort individuel. Dans cette conception, la logique de mise en accessibilité de la pédagogie n’a guère de place. C’est à l’élève de s’élever tout seul au niveau des maîtres. Vouloir prendre les élèves où ils sont est encore et largement soupçonné d’être l’expression d’un renoncement par rapport aux exigences salutaires de l’élitisme républicain. Pour beaucoup, l’école inclusive n’est qu’un prétexte démagogique pour engager un nivellement par le bas ».
Propos recueillis par François Jarraud
L’expérience du handicap à l’école, Revue internationale d’éducation de Sèvres, n°92
Le sommaire
Articles de D. Momiron
Que faudrait il pour que l’école soit vraiment inclusive ?
L’école inclusive et ses obstacles
L’éducabilité dans le débat idéologique
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margaret-love · 1 year
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Paris
Mon premier écrit sera sur Paris. J’aime traverser les petites rues et déambuler dans cette architecture magique. Mais ce que j’aime aussi à Paris, c’est le bruit de la ville, ce rare silence en pleine après-midi qui nous rappelle qu’ici aussi on peut entendre les oiseaux, toutes ces discussions…on entend beaucoup de langues différentes quand on se promène. Les gens viennent de loin et qu’ils passent ou restent, ce sont eux qui rendent cette ville aussi riche. Ce sont eux qui viennent jusqu’ici pour se créer des souvenirs, comme les miens, entre la rive gauche et la rive droite.
A Paris, on se réjouit quand il y a du silence mais pas trop longtemps car il devient facilement pesant, l’effervescence est rassurante. Tant qu’il se passe des choses alors on est toujours en vie. Et c’est là que je me demande si la solitude c’est la mort ?
Quand on marche à Paris on finit par tomber sur le périphérique. Peu importe la porte où l’on se trouve, il y a toujours cette ambiance morose, des grands espaces vides et des hauts immeubles gris. Il n’y a pas grand monde dans ces endroits car le lieu est trop bruyant, le bruit des voitures vient étouffer tout ce qui se trouve autour. En soi, ce sont des espaces silencieux car il n’y a pas de passants. On entend peu de choses et on croise peu de gens. Pourtant je les aime bien moi ces espaces, ils me rappellent que comme eux, je suis coincé entre plusieurs microcosmes que j’arrive jamais pénétrer, et que tout comme eux, je n’arrive pas à créer le miens. Je pourrais crier de toutes mes forces que personne ne m’entendrait. J’aime passer sous ce pont où passe le RER D, je m’en sens toute petite quand je regarde en haut et souvent les larmes me montent aux yeux. En général, si je me promène dans ces endroits c’est que j’ai décidé de marcher beaucoup aujourd’hui. Je suis en train de sortir de Paris après avoir voyagé dans les beaux quartiers, ceux où j’ai le plus de souvenirs, ceux qui m’ont vu grandir, rire, pleurer, fumer, boire, crier ou pisser entre les voitures. Ces promenades c’est comme un voyage, un film qui retracerait toute mon adolescence et quand j’arrive sous ce pont j’ai envie de crier de douleur. Grandir c’est aussi voir les souvenirs se transformer en regrets, et des regrets j’en ai beaucoup. Je sais pas comment on fait pour en venir à s’en vouloir d’être qui on est mais je sais qu’on passe par une phase où on accuse les autres. On accuse nos parents de nous avoir donné ces habitudes, nos amis de nous avoir parler comme çà, nos professeurs de nous avoir enseigné ça… puis on finit par se dire que si les autres ont réussi dans le même environnement alors c’est nous le problème. C’est là qu’on se sent vraiment seul et qu’on comprend que finalement les autres font juste partit de notre paysage. Tant qu’on respirera, il n’y aura pas d’autre coupable de nos erreurs.
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semena--mertvykh · 1 year
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Où l'on reparle du Canada
Truc de ouf, comme dirait Simon.
Juste au moment où je ne l'attendais plus, j'ai eu un retour de la responsable du Master Musico de l'Université de Louvain. Je l'avais contactée il y a bien... 300 ans, en lui décrivant succinctement mon niveau, pour lui demander si çà lui semblait suffisant pour intégrer son Master recherche.
Et la meuf ne m'avait mais JAMAIS recontactée. J'en ai déduit 1) qu'elle avait suivi le stage "C'est tellement fun de laisser les mails sans réponse" avec Sexy et que 2) je pouvais aller mourir en enfer.
Entre temps, comme vous le savez tous-tes, il y a eu :
-- le responsable du Master Musico de Saint-Etienne, qui a essayé de me vendre le cursus de sa collègue (fail)
-- la Licence Musico à Paris 8 que j'ai essayé d'accrocher au rattrapage, sur Parcoursup (re-fail)
-- et la réponse de l'EHESS, sur laquelle je jetterai un silence contrit (fail, fail, FAIL !!!!).
Subséquemment, après un léger passage à vide temps d'adaptation
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j'ai commencé à accepter la perspective de reprendre un poste dans mon ancienne administration. J'en avais même repéré un, pile dans ma nouvelle spécialité, et je me donnais deux ans pour mettre de l'argent de côté puis finir mes études au Québec (et ne jamais remettre les pieds dans ce vieux pays qui m'a si peu aimée et à qui je l'ai si bien rendu).
C'est, bien sûr, juste à ce moment-là, comme je renonçais à l'option Louvain, que j'ai été recontactée par la Responsable, qui reprenait le fil de l'échange comme si on s'était quittées la veille. Et j'ai compris que Louvain restait LE choix à faire quand j'ai vu l'effet de son mail sur mon moral
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et quelques jours après on se parlait sur zoom, et elle m'a tellement bien vendu le truc que j'ai signé tout de suite.
Le Fun Fact arrive maintenant :
Round 1 : il y a quelques mois, quand j'ai fait mes prévisions de transits planétaires pour 2023, j'ai repéré le passage d'Uranus sur le Milieu du Ciel, en juillet-août. J'en ai déduit : "Ah, il y aura un déménagement à cette date". Comme je prévoyais déjà, à l'époque, de poursuivre en Musicologie, et qu'il y avait très peu de chances que je sois acceptée sur la région parisienne, je n'ai pas été surprise. J'ai songé que le plan poursuite d'études en province se confirmait, la preuve : même les astres le disaient.
Round 2 : quand mes projets sont partis en sucette, les uns après les autres, et qu'il est devenu patent que j'allais rester sur Paris en 2023/2024, j'ai eu un peu de mal à y croire ; Uranus passera bien sur le méridien en juillet-août, c'est un fait, et on est d'accord :
Uranus conjoint à l'axe MC/FC = changement d'orientation professionnelle + de lieu de vie
Mais j'ai fini par l'accepter en mode fataliste, Et comme quoi, il faut pas prendre l'interprétation trop au pied de la lettre, et patati et patata.
Round 3 : quand la bonne nouvelle de Louvain est arrivée et que j'ai réalisé que j'allais passer les deux prochaines années de ma vie en Belgique, j'ai éprouvé un curieux mélange de satisfaction incrédule (DONC, l'interprétation était correcte !!) et d'effroi (mais alors, c'était vraiment écrit ??!!).
=> la fille qui s'amuse à faire des prédictions astro depuis des années et qui s'aperçoit que c'est méga flippant quand on prend çà au sérieux
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Du coup, j'ai embarqué mes éphémérides et on a passé toute la soirée d'hier, avec Yéti et Astrolab, à revérifier le pas d'Uranus aux axes, ces trente dernières années, puis à établir les prévisions au natal jusqu'en 2029, pour savoir quelle sera ma meilleure année pour m'expatrier au Québec. Le tout en vidant tranquillement la bouteille de Manzana
=> et çà se confirme, je reprends doucement mais sûrement le chemin de l'alcoolisme tout court mondain. Vous croyez quand même pas qu'il n'y a pas de prix à payer pour cette vie de rêve qui est la mienne ?
Et le nombre de fois où ces deux débiles attachants se sont payés ma tête parce que je continue à utiliser des tables papier imprimées dans un livre
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sauf qu'hier, astrodienst était en rideau pour maintenance et ("AH AH !! Vous êtes bien contents que j'aie ramené mes éphémérides papier !!"), j'ai eu mon petit triomphe mesquin.
(et la pensée, cette nuit, qui m'a traversée comme un éclair de chaleur au ras de l'horizon : c'est à cause de lui que tu veux partir ?
Disons que je voulais partir depuis longtemps, et que les évènements de cette année, c'est le déclencheur. C'est comme le harcèlement au Bureau des travaux, en 2018, qui m'a poussée à quitter mon administration. Il y a un moment où tout/tous semblent conspirer pour te renvoyer le même message, du début à la fin : tu n'es pas à ta place ici. Tu n'es pas des nôtres. On n'a pas de place pour toi.
Cette année, Sexy m'a juste servi une variante un peu plus raffinée : que tu sois là ou pas, çà ne fait aucune différence. T'as pas le bon âge, pas le bon parcours et tu viens pas du bon milieu : t'existes même pas en fait).
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dockcz · 2 years
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Chimiothérapie interstitielle 3
suite No 3: des essais concluants sur la souris. C'est efficace!!
Je reprends ici mes publications que personne ne lit sur la chimiothérapie sais-t-on jamais il suffirait d'un lecteur que çà intéresse et qui soit prêt à prendre le relais...
J'ai raconté précédemment comment m'est venue l'idée d'administrer la Chimio "localement", autour de la tumeur, en injectant le produit antimitotique dans les espaces intercellulaires dits espaces interstitiels afin d'avoir la concentration utile de produit actif autour des cellules ciblées, les cellules cancéreuses, et le moins possible de nocivité sur les autres cellules du corps, particulièrement celles qui font des divisions cellulaires pour produire les cellules du sang ou des parois digestives ou les cellules germinales chez l'homme. Chez l'homme, pas la femme! j'ai une anecdote à ce sujet que je raconterais plus tard.
Je parle de mon idée à un chirurgien de l'Institut Gustave-Roussy, L'IGR, le plus grand centre anti cancéreux d'Europe, paraît-il, et celui-ci me répond que çà a déjà été tenté et abandonné par ce que çà donne des nécroses. j'avais déjà cette notion et j'ai répliqué que c'est tout simplement parce que les dosages ont été trop élevés, on a tout simplement administré localement la dose entière donnée habituellement par voie générale. Voilà pourquoi il y a nécrose. En effet lorsque par accident une perfusion de chimiothérapie fuit autour du point d'entrée veineux, on a pu observer des nécroses. Ce n'est pas la dose totale administrée par voie générale qu'il faut utiliser localement, mais une dose calculée pour avoir localement la même concentration de molécules actives que lorsqu'elles atteignent leur cible par voie générale. Ce qui veut dire, chez un adulte de 70 Kg, pour 100 g de tissus que l'on voudrait inonder de chimiothérapie, une dose 700 fois moindre (70.000 g divisé par 100). Un peu incrédule, mon interlocuteur chirurgien de l'IGR, me dit qu'il va se documenter. A un rendez vous suivant, il convient que ce que je propose est logique, mais me dit qu'on ne peut en aucun cas en faire l'application clinique sans passer au préalable par un expérimentation animale. Je dis combien je suis surpris car il s'agit d'utiliser des médicament existants à des doses bien moins élevées que ce qui est fait quotidiennement à l'IGR, mais rien n'y fait. Bien, j'accepte, je veux bien, faisons!
Une réunion est organisée avec un têtu chenu chevronné chercheur du CNRS dont les laboratoires sont juxtaposés à l'IGR. Celui-ci accepte de faire des essais sur la souris. Je détaillerais plus tard comment il tenait têtu, mais très têtu, à y mêler ses propres recherches sur l'influence d'un courant électrique pour faciliter le passage des antimitotiques à travers la membrane cellulaire, ce qui aurait brouillé nos essais. Heureusement il accepte finalement un protocole qui compare, sur des souris toutes identiques, de vraies souris de laboratoire, des souris de la science, toutes avec les mêmes gênes, afin que les éléments de comparaison soient fiables, un lot de souris traitées par ma méthode à un lot traité conventionnellement.
Je me suis rendu à l'antenne du CNRS, régulièrement, suivre le travail délicat de mon collègue médecin chargé des manipulations. J'ai gardé les tableaux, les courbes, des photos, des vidéos en souvenir et preuves s'il le fallait!
Résultats inespérés!. Toutes les souris traitées par ma méthode sont guéries. Chez toutes les autres, la tumeur évolue et elles meurent.
Je suis sur un petit nuage. J'écris un mail très enthousiaste au chirurgien qui m'a permis de démontrer l'efficacité de ma méthode en me présentant à son collègue du CNRS. On peut passer à l'application chez l'homme!
Pas directement bien sûr! il faut faire des essais cliniques! Absurde! puisque je le répète les produits utilisés ne sont pas des molécules nouvelles et qu'on les utilise ici à des doses bien plus faibles.
Mais bon! va pour les essais cliniques! C'est un long protocole qu'il faut rédiger, très compliqué pour qui n'est pas habitué. Heureusement le chirurgien de l'IGR en a une grande habitude.
Ce protocole rédigé, il doit être soumis au "comité", sorte "d'organe des parties" pardon "organe du parti", qui se réunit à huis clos, en tous cas s'est réuni sans moi, sans me demander mon avis, et qui peut dire "oui" ou dire "non" et n'a aucune obligation de motiver sa décision. Et ce fut NON !!!
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claudehenrion · 2 years
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''Les tribulations d’un Naïf dans la Kasbah''...
  Outre les funérailles de la Reine Elisabeth, il est un sujet dont je n'ai pas rendu compte : Macron à Alger. (NB : il y en a d’autres, mais peu qui contiennent autant de charge explosive, de menaces à terme et de dangers immédiats que celui-là).  En fait, dès que Macron, pour le plus grand malheur de l'Histoire, de la Vérité... et de la France, effleure un des sujets ''Algérie'', ''colonies'', ''Islam'' ou ''immigration''; il est urgent d'adopter la procédure ORSEC et de se préparer au pire : il croit à tous les mensonges que profère Stora, son Conseiller ès-bobards, qui a réussi à lui faire croire qu'il était historien.  Rappel : ''Malheur au pays dont le roi est un enfant''...
Il est tout de même incroyable de lire dans les comptes-rendus du dernier voyage du Président de la République dans un pays dont un ministre algérien à osé dire, en avril 2021, ''la France est l'ennemi éternel et traditionnel de l'Algérie'' qu'il a rendu hommage aux terroristes qui massacraient nos soldats --c’était à Palaiseau-- , qui torturaient ceux des leurs qui gagnaient leur vie en travaillant pour nous --les pauvres Harkis--, et qui blessaient ou tuaient des civils, femmes et enfants, parce qu'ils étaient français ! La guerre, passe encore, à la rigueur. Mais la honte après coup, par ignorance, par suivisme ou par lâcheté, c'est plus difficile à avaler.
Car cette insulte à la vérité historique est commise ''sur les lieux du crime'', ce qui est un facteur aggravant. Pourquoi, alors qu'il est en position de force devant un pays dont les dirigeants sont parmi les plus corrompus, qui n'ont jamais su se sortir d'un marasme économique qui n'aurait jamais dû exister en regard de l’œuvre extraordinaire que nous leur avons laissée en partant, et qui n'ont comme seule arme pour ''tenir'' leur peuple que, précisément, jeter de l'huile sur le feu depuis 1/2 siècle et sans doute pour bien plus longtemps encore, notre Président se croit-il obligé de se laisser insulter, huer, maltraiter... sans aucun bénéfice à espérer (car ''nos'' hydrocarbures, il ne nous les vendront qu'au prix fort, celui de leur haine pathologique !) ? Et pourquoi, en 2017, a-t-il éprouvé le besoin de se servir de son mandat (qui ne va pas jusqu'à ''réécrire l'Histoire'') pour parler de soi-disant ''crimes contre l'humanité'' commis par la France contre l'Algérie ? Question annexe : par quel nom doit-on désigner un tel délit de mensonge caractérisé contre l'Histoire ?
La vérité, c'est (Bruno Retaillau le rappelait il y a peu) c'est que les caciques séniles du FLN ne sont pas intéressés par une réconciliation entre nos deux pays. Ils veulent voir la France pieds nus, en chemise et la corde au cou, venant supplier qu'on les pardonne. C'est leur syndrome ''bourgeois de Calais, version Rodin'' ! Si une telle infamie (que rien, bien sûr, ne peut justifier) arrivait, il ne resterait plus que la version historique (?) unilatérale de l'Algérie, que rien ne pourra jamais étayer, mis à part quelques excès individuels égarés çà et là mais noyés dans des océans de réalisations qui faisaient de l'Algérie, lors de son indépendance, ''le pays le plus développé de toute l'Afrique''... comme l'affirmait le premier Président algérien.
Un vrai historien de l'Afrique, Bernard Lugan, précise même --mais ''preuves et chiffres à l'appui'', lui, ce qui est une différence majeure avec le non-argumentaire adverse-- que ''tout ce que la France légua à l’Algérie en 1962 fut construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé et dont même le nom lui fut donné par le colonisateur… Tout avait été payé par les impôts des Français. En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait 20% du budget de l’État français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Éducation nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, et de l’Industrie et du Commerce !''.’’Crime contre l'humanité’’, disent les cuistres ?
Pourquoi personne ne s'étonne-t-il que, au terme d'une vraie guerre, autrement cruelle et autrement meurtrière, la France et son ex-colonie indochinoise --devenue ''le Viêt Nam'' depuis, aient pu faire l'économie de ces querelles ridicules et --redisons-le-- que rien ne peut justifier ? La réponse est simple et facile : c'est parce que le Viêt Nam a eu de vrais dirigeants, sérieux, compétents, et dignes de leurs responsabilités. Quand on pense que France et Allemagne ont su se réconcilier après les tueries sans nom de 1870-71, de 1914-18, et de 1939-45... comment ne pas se demander comment et pourquoi l'Algérie, seule au monde dans ce cas, persiste dans la haine, le mensonge, les inventions et le remâchage de fantasmes qui ne peuvent déboucher que sur davantage et plus encore de ressentiment, d'agressivité, de rancune et de haine ? Au fond, la France aussi, pourrait ressortir de ses vieux tiroirs les atrocités commises, année après année, par les assassins du FLN, et avant eux par des générations de sanglants pirates ''barbaresques'' qui rançonnaient et esclavagisaient notre belle Côte d'Azur ...
En 1957, j'étais étudiant à l'ESSEC. Un de mes oncles, alors Secrétaire Général de la Confédération de la Presse, la toute puissante ''PQR'', m'avait alors invité au ''lancement'' (?) par le Robert Lacoste, Gouverneur Général de l'Algérie, socialiste mais honnête (il en restait encore quelques uns, à l'époque !), d'un ''livre blanc'' sur les atrocités commises par le FLN.  J'ai toujours, dans ma bibliothèque, deux exemplaires de ce livre d'horreur, qui m'a valu plusieurs nuits blanches à chaque fois que je l'ai consulté. Bien entendu, Lacoste a disparu des références (alors qu'il avait été ministre dans plusieurs gouvernements), sans doute parce qu'il avait dit : ''J’ai quand même le droit de dire l'écœurement que j’ai en voyant que ceux-là qui ont tué femmes et enfants à la terrasse des cafés, aux arrêts d’autobus, à la sortie des écoles, dans les stades et dans les bals populaires, sont amnistiés'', attitude qui reste Impardonnable pour la Gauche, cette donneuse de leçons insensées.
Il n'empêche : quelle joie ce serait pour moi --et quel hommage rendu à tous nos assassinés par le FLN-- si Emmanuel Macron ou Benjamin Stora (entre autres) pouvaient, un jour, par hasard ou par chance, consulter ces centaines de photos, toutes insoutenables ! Existe-t-il d'autres manières possibles de leur ouvrir les yeux sur ''ce qui fut'' ? Je ne le pense pas : pour certains, la réalité et la vérité doivent toujours s'effacer devant la doxa, les petits livres rouges, les pseudo-catéchismes politiques et les fausses évidences portées par des modes --surtout lorsqu'elles sont perverses et mensongères. Ce ''billet'' est le cri sans espoir d’une ‘’vox clamantis in deserto’’... Tant pis : au moins, je n'aurai pas ce reproche-là à me faire, au jour du ''grand bilan'' !
H-Cl.
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histoirededire · 2 years
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L'arbre cache la forêt : Darkwood (2017)
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Se perdre dans une forêt a quelque chose d'effrayant. Les arbres se ressemblent et la façon dont le soleil teinte les feuilles nous fait perdre de vue le sol. D’un coup, les arbres semblent s’entremêler et on peut se sentir perdu rapidement. Nous avons tous vécu ce moment de solitude où on se sent tout seul dans la nature, à l'exception d’une présence inconnue qui semble nous observer secrètement.
Dans Darkwood (2017), on retrouve ce sentiment, mais il est décuplé. L’histoire, l’utilisation des sons diégétiques et de la musique, la narration floue font en sorte que le joueur est lancé dans ce monde. Ce jeu est en vue du dessus et on ne peut échapper à l’étrangeté et au mystère de cet univers. Le joueur voit du dessus, ce que voit le personnage est symbolisé par un rayon lumineux s’étendant devant lui. Même si l’on croit savoir ce qui se dessine aux alentours, dès que la lumière se braque sur un bosquet, la surprise de ce qu’on l’ont peut y découvrir est toujours là. La direction artistique est simple mais n’enlève rien à l’horreur et la panique que la narration provoque. 
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Crédits: Darkwood, 2017, Steam.
Lorsque le jeu commence, le joueur incarne un médecin qui vit dans une cabane à côté d’une petite clairière. Parti à la recherche d’essence pour alimenter son unique générateur, il tombe sur un homme portant un trench-coat et un chapeau allongé au sol. La première tâche est de s’emparer de sa clé et on se rend compte que le médecin séquestre cet homme. Ces premières scènes nous donnent certains éléments clés: tout le monde est bloqué dans cette forêt, sans issue; et tout est bon pour sortir, jusqu’à la torture. La forêt grandit de jour en jour, les racines et les troncs imposants bloquent les routes et toute sortie est inaccessible. 
Dès lors, on incarne cet étranger au trench-coat, qui se réveille dans une autre maison: Hideout 1. Au cours de Darkwood, le joueur est amené à découvrir quatre biomes différents. Le premier est sensiblement plus simple que les autres, autant du point de vue des ennemis rencontrés que de la narration. En effet, l’histoire progresse en fonction des personnages rencontrés et des actions effectuées par le joueur. Le world-building est richement confectionné car chaque interaction et lieu découvert se traduit dans un vaste puzzle, éclairant seulement au travers de séquences de cauchemars nocturnes. Il n’y a que la fin - imprévisible et déconcertante- qui permet d’éclaircir la trame principale. 
Les personnages qui vivent dans cette immense forêt ont des titres. Comme Mandalore l’explique dans son analyse sur le jeu, c’est un peu comme un conte obscure. On retrouve Wolfman (un homme-loup), Bike-man (l’Homme-vélo), Chicken-Lady (la Femme-Poulet), le Musicien, ou encore le marchand qui s’exprime en écrivant sur son avant bras à l’aide d’un charbon. Et tout à l’air enveloppé d’une certaine fantaisie très sombre et mystérieuse. L’autre indication d’une quelconque progression est un journal que tient le personnage incarné par le joueur et des objets qui peuvent être trouvés dans la forêt. Tout est déduction, exploration et surtout, survie. 
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Crédits: Darkwood, 2017.
L’histoire est simple: l’étranger doit trouver une clé ouvrant une épaisse porte en métal située dans les tunnels souterrains et s’enfuir de cette forêt qui semble s’épaissir de jour en jour et éviter cette peste qui transforme les habitants qui l’entourent. De jour en jour, l’environnement et ses habitants changent. Une folie s’empare des habitants et des animaux, tout est hostile à part quelques habitants rencontrés au détour d’une clairière dégagée. Le docteur fait quelques apparitions çà et là, mais lui aussi est attrapé par cette forêt qui ne pardonne aucun écart. Ce personnage n’est pas le seul à sombrer dans la profondeur obscure des bois. En effet, d’autres instances soulignent le temps qui passe et marquent ce mal qui progresse malgré -ou à cause - des actions du joueur. Un des exemples les plus saisissants est le choix donné au joueur par Wolfman: il aimerait que la truie alimentant le village soit tuée car elle le dérange grandement dans son quotidien. Ici, peu importe le choix, les habitants et le loup réagiront. Tout ce que je peux ajouter pour illustrer cet exemple sans trop divulgâcher l’expérience de jeu est que lors de la prochaine visite au village, l’accueil sera différent. 
Cependant, le temps qui passe irrémédiablement n’est pas marqué par l’action du joueur. Le Musicien est un enfant portant un masque en bois, essayant tant bien que mal de camoufler son visage débutant sa transformation causée par la peste. Personnellement, c’est la transformation qui m’a le plus marquée. Ce personnage est une victime de ces bois, son destin est rappel saisissant de l’importance d’avoir de bons personnages dans un récit. L’horreur et la tristesse qu’évoquent ce jeune garçon montre encore une fois le travail effectué par le studio pour produire une série d’illustrations montrant l’évolution physique et émotionnelle des personnages rencontrés tout au long de Darkwood.
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Crédits: Darkwood, 2017.
Le système de jeu est un peu plus compliqué. Le jeu est découpé en une phase de jour et une phase nocturne. Le but de la première est de partir explorer le biome autour du refuge en quête d’armes, de ressources pour construire des pièges ou remplir son générateur et d’avancer dans le récit. Il est possible de rencontrer quelques ennemis, qui possèdent tous leurs spécificités de combat ou de déplacement. Plusieurs difficultés se posent la journée: le temps qui passe, la distance entre le refuge et les ressources, les secrets de plus en plus opaques, et la gestion de l’inventaire. Effectivement, les jeux de survie reposent sur les ressources et leur utilité. L’essence est essentielle mais s’écoule rapidement, les armes n’ont pas une durée de vie très longue, les champignons et la viande peuvent tourner s' ils ne sont pas cuisinés. 
La nuit est bien plus anxiogène. Le premier geste à avoir est d’entretenir son générateur, car il permet d’avoir quelques lumières allumées et d’ainsi pouvoir observer ce qui se déroule dans le refuge précaire. La nuit, les événements sont aléatoires et il est impossible de décrire la stratégie à adopter. Tout sentiment est décuplé: survivre et user de ses ressources collectées est nécessaire. Pour finir sur le sujet de la difficulté du jeu, elle est exponentielle. Plus on avance dans l’histoire, dans les interactions, et dans l’environnement, plus on rencontre des ennemis forts et des nouveaux mécanismes de jeu. 
Il est difficile d’en expliquer plus sans révéler l’histoire percée à jour, donc je vous propose de regarder un playthrough (vidéo où une personne joue au jeu et partage son expérience en ligne) ou de visionner une analyse vidéo du jeu. Certains des points évoqués plus haut proviennent de ma propre expérience de jeu (qui a duré quelques heures), et inspirés des vidéos cités en sources ici. 
ALT : Stendhal Syndrome (sur l’artiste qui a inspiré l’art du jeu) https://www.youtube.com/watch?v=3vaq3Y_cnfQ
Mandalore : Darkwood review https://www.youtube.com/watch?v=5mQEhl6GXvM 
Markiplier: Darkwood playthrough : https://www.youtube.com/playlist?list=PL3tRBEVW0hiCjpQl2LpnE7IFS4ik3A0LX 
J’espère que cet article vous a donné envie d’en découvrir plus, que ce soit par les vidéos proposées ou en y jouant par vous même. Dans les deux cas, bon courage et ne vous perdez pas dans les bois.
Article mis à jour le 12/10/2022.
Article écrit par Chloé Schaeffer.
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12-edition · 12 days
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Ma version de toi, sixième chapitre : A distance
La lumière rentrait subrepticement par les interstices entre les volets, il devait être entre six et sept heures du matin, la chaleur était encore très présente même si un peu d'air frais passait entre les maillons de la moustiquaire. Les premières lueurs du jour éclairait faiblement les étagères des bibliothèques, depuis quelques années il avait fait de sa chambre une pièce de paix, aucun appareils connectés, juste des bouquins, beaucoup de bouquins, parfois il avait même l'impression de dormir dans une bibliothèque, il aimait cette sensation, les étagères débordés, des piles de livres s'élevaient çà et là, il se sentait à l'abri, à l'écart, comme dans une forêt. Il se réveillait doucement, paisiblement, en été il dormait souvent juste en caleçon et même parfois sans, il aimait ces instants de réveil, la peau était à la fois chaude et fraîche, c'était une sensation incomparable. Il aimait se caresser, chaque contact de ses mains faisait résonner un vrombissement dans ses oreilles, il sortait doucement de ses rêves, il se rappelait avoir fait un rêve pour le moins érotique, son caleçon en était encore gonflé de ses souvenirs, il passait sa main sur son ventre, ses épaules, dans sa nuque, son corps commençait enfin à ressembler à ce qu'il voulait qu'il soit. Depuis quelques temps il essayer de prendre soin de lui, en fait même si il se l'avouer difficilement, il faisait ça pour elle, car même si cela était quasiment utopique aujourd'hui, il ne voulais plus ressembler au gros tas qu'il devait être la dernière fois qu'ils s'étaient croisé dans un lit, il faisait attention à son alimentation et faisait régulièrement du sport. S'il y avait un deuxième rond, il voulait être à la hauteur du rendez-vous. Ces matins chauds, il pensait toujours à elle, à ses lèvres voluptueuses. Il ne voulait pas trop qu'elle sache ce genre de choses, ce qu'il voulait avant tout c'est son amitié, mais le sentiment de fantasme était toujours présent, il faisait partie de lui. Il savait bien que leur histoire avait été réglée il a bien longtemps et qu'il se battait depuis tout ce temps pour si peu, mais il est des combats que l'on ne peut abandonner de peur d'y perdre son âme. La dernière fois qu'ils s'étaient parlé, le cinéma, les mots échangés dans ce café, tout cela lui avait donné de l'espoir, mais comme souvent l'espoir avait laissé place à un insoutenable silence, plus de nouvelles d'elle, il se demandais à quoi elle pensait, si il existait là-bas où elle était, la même conclusion revenait à chaque fois, si elle ne venait pas, qu'elle ne parlais pas, c'est qu'elle n'en avait pas besoin, qu'il était inutile, et puis la dernière fois il y avait un homme dans sa vie, bien entendu.
Ce qu'il ne savait pas c'est que quelques heures plus tôt, chez elle, seule, elle était dans la même situation, en phase de réveil avant d'aller au boulot, elle pensait à lui, cela lui arrivait souvent même si elle lui parlait rarement, pas forcément par choix, mais il y avait le travail et toutes sortes de choses, qui lui prenait du temps, sur sa table de chevet il y avait leur livre, bien au chaud dans sa pile de livre de chevet, un endroit très important.
Pour A
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sebastienrobertblr · 16 days
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Cet acharnement contre l'Abbé Pierre, 17 ans après sa mort, devrait normalement permettre que tout le comprenne enfin qui est qui, et fait quoi.
Tout y est symptomatique de notre époque satanique. De qui çà vient. Les méthodes. Les condamnations médiatiques et déclassements, sans preuves ni procès. Les inversions : des crapules toutes pourries qui dénigrent un homme bon. Le parasitage, la vampirisation, l’appropriation de l’œuvre d’un homme 17 ans après sa mort. La soumission à la dictature sans limites du féminin sacré. C’est qui…
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