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#Inken Art
inkenstabell · 6 months
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Birds in Winter
etching on copper, 2017
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greyskullz · 2 months
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date night!
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myrablurple · 1 year
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I drew @greyskullz Krets Inken! I love her design and they surprised me of sketching Aurora
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inkenart · 2 years
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My account was deleted out of nowhere but oh well, here's to a fresh start. So hi again, I'm Inken, an indie fine artist and illustrator who makes moody landscape etchings. Any reblogs are appreciated!
shop | patreon
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sarandipitywrites · 11 months
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last line tag
i was tagged by @lordfenric-writes - thank you! check out his last line here.
Rules: post the last sentence you've written and then tag as many of your followers as there are words in the sentence.
here's my last line from The Art of Empty Space:
"Well? What are you waiting for? Come get me!"
Lienzo might be in a bit over his head...
i'll send gentle tags to @squarebracket-trick, @aalinaaaaaa, @juliannepepper, @innocentlymacabre, @blind-the-winds, @inkening, @atbondolas, @moonscribbler, @kaiafosterwrites, and an open tag to anyone else who wants to join
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thecollectibles · 3 years
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“Winterreise” by Inken Stabell
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galacii-gallery · 3 years
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From a Valentines Discord RP event!
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I wanted to doodle what Apollyn was wearing, a suit with some of his Ink based magic interwieved into it... so it could shift appearances!
And of course there's ships to be involved-
Ash, and Pheonix belong to @artistic-license
And lastly Soz belongs to my friend Mana!
Apollyn and Brandon (The soul possessing Soz.) Belong to me-
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rina88acir · 6 years
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Angel the siren❤
I was confused about to draw just black and white, so I gave her red lips and blue eyes and I think it suits her really well. 😊
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wally-b-feed · 2 years
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Mutch & Robilliard (B 1981), Baker Abstract Inken, 2022
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rubykgrant · 2 years
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I wanted to do the CN color-palette with one of my Monster Mash characters, since I always imagined having pretty much the same colors in the design; this is Inken, and “Art Imp”! They are creatures that feed off imagination and dreams (mischievous ones can give people art-block, but nice ones give people inspiration and ideas). The colorful swirls on their dark fur can change depending on mood, and sometimes the patterns shift as well. When not in dreams/imagination realms, they take physical form on surfaces; they can appear as a tattoo on skin, drawings on paper, graffiti on a wall, etc. Art Imps will vary when it comes to their “true forms”, but are generally contain animal features, with multiple limbs/eyes. Inken is a bit fox-like, and able to stand bipedal (but can also sort of take a stance similar to a centaur; putting the lower set of arms on the ground for balance, functioning like front legs). Two sets of arms (four altogether), with three fingers and a thumb. The ears and tail hover and appear disconnected to the body (they are indeed part of Inken’s form and are solid). In addition to the two large main ears, Inken also has 2 smaller ones on each side. All Art Imps have a mask-like feature to their faces, and Inken has 3 eyes (the mouth is usually hidden, but can be seen below the face if they happen to be shouting or otherwise opening their mouths wide). In Inken has very long neck with sort of a mane around the shoulders. The black fur that covers Inkens body would feel silky.
Enjoy~
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inkenstabell · 8 months
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greyskullz · 1 month
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Kretina Playlist!
Cover Art by @myrablurple 😭💗
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s3a0fl0ve · 6 years
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and since that day she’s never been the same again.
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nuit-pourpre · 3 years
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Serment de vivre [Nouvelle]
[Fantasy]
Il y avait à l’est de l’Empire une vaste plaine dont les lieux-dits étaient inscrits sur les cartes en lettres imprécises, en cartouches évasés. La distance entre les collines, le respect des échelles variait d’une version à l’autre. Ce grand espace, quand on le voyait représenté sur un parchemin, avait tout d’une page brouillonne où l’on couche pêle-mêle les idées qui nous viennent en tête, et dont les mots restent là, indéfiniment, à attendre leur phrase. La plaine des Mintendeaden était ainsi. Une marge jaunie qui servait de brouillon à l’histoire. Une plage d’annotation pour les royaumes qui y avaient déversé ce qu’ils avaient de plus ignoble, ou de plus mythique. Mais jamais le reste.
Une cavalière, sortant tout juste des bois, arpentait depuis sept jours les Mintendeaden. Pas par hasard, évidemment. Elle était très jeune. Ses longues boucles brunes, cendrées, rappelaient le pelage d’un loup noir. On voyait à la musculeuse transpiration du vieux bai qu’elle chevauchait, combien avait été ardue sa traversée de la forêt. On voyait à ses longues tresses lestées de rubans noirs, couleur monastique, qu’elle appartenait aux Chevaliers de l’Inkenreiss. On voyait aux cernes légères sous ses yeux gris comme elle avait trouvé, la veille, un lourd sommeil, mais si peu de repos les nuits d’avant. On voyait aux éclats lustrés de ses trois sabres, soigneusement alignés sur l’arrière de sa selle, qu’elle se sentait enfin toucher au but.
Les sylves sauvages formaient un cycle épais autour du maquis, une muraille de bouleaux et d’épicéas entre lesquels les ronces s’élevaient très haut, chargées de mûres bien noires. Midi en répandait une lourdeur sucrée. Dans le regard périphérique, cette enceinte robuste de barbes mouchetées avait l’aspect d’une maçonnerie en ruine. La cuvette décharnée glissait vers son centre, comme un puits vers les Enfers. Mais à son arrivée, ni porte, ni trou béant, ni escalier. Juste un lac. Un vaste lac scintillant que l’uniformité ronde du paysage faisait sembler petit.
Elle s’avança dans la combe. Au rythme des sabots fatigués, elle dodelina de la tête, remuant en elle des pensées bien imprécises. C’était le moment où commençait sa vie d’adulte. Elle avait attendu son épreuve pendant les longues années d’entraînement. Elle trouverait là l’antre d’une bête, une terreur amphibie qui écumait, disait-on, la lande au clair de lune en quête de sang. Elle avait suivi ses traces à la manière des Inken.
On aurait dit que le l’eau frémissait sous le soleil. La surface exhalait des vibrations splendides. Elle toucha le sablon de ses bottes, laissa la vieille bête chargée de tout son paquetage, s’abreuver. Elle s’étendit le dos un instant dans la fraîcheur des brises qui remontaient du lac.
Elle se pencha pour boire entre les galets blancs, dans le creux tiède de ses mains. Les habitants des quelques bicoques reculées qu’elle avait croisées dans son sillage, prétendaient que cette combe était une source de jouvence. Que l’onde, miraculeuse, qu’on y trouvait, allongeait la vie des vieux ermites de la région ou des grabataires en quête d’un sursis. Elle trouvait seulement l’eau fraîche et désaltérante. Sans goût particulier. Elle était habituée aux superstitions paysannes. Tous les Inken devaient l’être. Ne fût-ce que pour détromper les pauvres hères qui les fabulaient. Au Fortin, elle était une disciple rouée de coups. Ici elle était à la fois érudite, missionnaire et chevalier errant. Elle savait qu’aucun bienfait ne découlait des forces de la nature, à moins qu’elles ne fussent domptées. Elle savait qu’ici-bas, il y avait soit l’empire des humains, soit ce qui le menaçait. Les monstruosités sourdes guettant depuis les ombres. Elle savait, pour l’avoir lu, que derrière chaque mystère du fond des bois, il y avait soit un pur hasard soit l’oeuvre d’une créature dévoyée. Parce que Dieu - le vrai Dieu - était ailleurs et partout. Du moins, elle savait qu’elle était censée le savoir. Elle avait pétri son âme de ces vérités, sans effort ni conviction. Parce que ce serait son métier et sa voie de le faire. Elle se ressaisit avec sévérité. Elle observa l’étang avec un profond calme.
Sa tête, à la dernière gorgée d’eau, fut envahie de pensées agréables. C’étaient des souvenirs. Elle ne les avait jamais trouvés aussi heureux que ce jour-là. Elle oublia un court instant la chaleur qui lui donnait mal au crâne, et jusqu’au motif même de sa venue. Le cheval buvait à grandes lampées. Il soufflait dans ses naseaux. Il s’aventura plus avant dans la source. Il secoua des gouttelettes blanches qui lui parvinrent comme une bruine fétide. Elle se releva pour le siffler, le rappeler à elle.
Ses trois sabres étaient encore sanglés à son bardas. L’animal se retourna alors, claudiqua et s’affaissa comme s’il était à bout de forces. Elle crut un instant qu’un monstre l’attaquait, et courut jusqu’à lui pour attraper son arme à temps, mais elle réalisa bientôt que c’était toute sa carrure, qui était ébranlée. Aucun amphibien, aucune aberration ne semblait remuer la vase. Pourtant le poil du hongre blanchissait à vue d'œil. Des touffes entières se perdirent avec les soubresauts de son être épuisé, et sa peau devint galeuse, comme s’il était frappé de maladie. Il rendit son dernier soupir et elle se précipita, vers la masse désormais squelettique dont la peau se tannait au soleil à une vitesse déconcertante.
Elle empoigna deux sabres au hasard, les tira de l’eau avant de ramper sur le sablon, jeta ses armes à ses côtés et vida son estomac. Elle n’avait rien avalé depuis la veille. L’eau acide sortit sous elle, dans un raclement d’oesophage. Elle se sentit douloureusement affaiblie. Elle se traîna sur la limite de l’eau pour observer le lac. La créature avait-elle répandu dans la source quelque poison ? Son regard tomba sur la surface dont le relief se lissait. L’eau lui montra son reflet et elle vît ses propres traits asséchés de rides ternes. Ses mains étaient frêles, tachetées par endroits comme celles d’une femme de cinquante ans. Les nattes de ses cheveux ternissaient et s’allongeaient encore. À vue d'œil, comme le poil de sa monture. Sa glotte fut nouée. Au lieu d’en offrir, ce lac arrachait des années à quiconque y étanchait par mégarde sa soif.
Ses pieds fripés sentirent craqueler sous eux la semelle rustre de ses bottes pourtant neuves. Le cuir s’émiettait, comme s’il était resté à l’air libre, au bord d’une route, pendant trente canicules et trente dégels successifs.
Elle suffoqua. Ses coudes et son dos lancinèrent, comme si des vers creusaient à l’intérieur. Elle mit un effort considérable à se lever après avoir saisi la sangle de ses gaines. Elle vit les plis de l’eau se dessiner de plus en plus férocement depuis le cœur du lac. Le sillon atteint la berge et une forme en sortit. C’était là son dernier acte. Elle honorerait son serment et finirait sa tâche. Une partie d’elle ironisa. Elle serait sans doute la première des Inken à mourir de vieillesse ! Le premier sabre fut tiré. Un sabre d’acier. Elle le déduisit en voyant le piteux crochet rouillé qui lui faisait office de lame. Aiguisée et aussi brillante qu’un miroir le matin même, elle était devenue plus émoussée que l’écorce d’un tronc pourri. Elle prit l’autre sabre qu’elle était parvenue à extraire du maléfice. Celui-ci était en akyrielle. L’akyrielle ne rouillait pas. On aurait dit l’essence même d’un ciel nocturne, pas tout à fait noir, une ou deux heures après le coucher du soleil. Le jour se diffractait en percutant sa profondeur vitrifiée, abyssale. Il répandit des auréoles d’azur et des arcs multicolores. Elle fut surprise. Elle n’avait jamais brandi cette telle arme en plein soleil. Avec elle, on pourfendait les êtres invisibles, les spectres qui hantaient l’obscurité en ignorant les armes profanes. Mais contre une abomination de chair, un monstre bien organique, elle serait plus inoffensive qu’une épée de bois.
Aucun espoir, songea-t-elle brièvement. Elle fut saisie par la chose, soulevée comme si elle n’était qu’un chiffon. Et la bête la jeta au loin, vers le fond du lac.
Elle regretta de ne pas avoir été assommée sur le coup, ou jetée contre un rocher où sa carcasse se serait vite brisée en concluant son agonie.
Au lieu de cela, un grand froid l’enveloppa. Elle se sentit basculer dans l’inconscience, mais elle remuait toujours, quêtant la surface dont les rayons brûlants s’évanouissaient. Tout passa du bleu au gris. Du clair au sombre. Le haut devint le bas et la surface, le fond. Elle trouva du bout des doigts un peu de vase et rampa jusqu’à la berge, les poumons vides.
Le ciel n’était plus le même. Le paysage était cauchemardesque, comme un orage sans pluie. Un brouillard léchait les herbes et les broussailles du maquis, voilait les bords de la combe tout autour d’elle. Et le lac lui-même gelait. De globuleuses pastilles de givre s’amoncelaient à la surface. Les bords rongeaient le centre des eaux d’une couronne marronnasse et visqueuse, comme au début de l’hiver. Et la température avait changé en conséquence.
Elle vit une femme du coin de son oeil, qui marchait dignement dans le givre Ses pieds étaient bleus de congestion, comme le reste de son corps. Elle était chauve, nue, pâle, et d’une perfection androgyne. Elle ne vit pas son visage. Elle entendit seulement une voix, entre les spasmes de son propre souffle.
Je ne m’attendais pas à ce qu’une chevaleresse vienne hanter mon domaine, murmura la créature.
L’Inken mit en pratique les arts de son mentor et se coupa des sensations qui l’empêchaient de se mouvoir. Elle commanda à son esprit d’ignorer le froid et ressentit ses muscles comme une machine, qu’elle mit en mouvement.
Qu’êtes-vous ?
L’humaine fut dévastée par le timbre qui venait de quitter sa bouche. C’était le son d’une charogne ambulante, d’une souffreteuse ou d’une pestiférée. L’éclat rauque et décisif de la jeune chasseresse s’entendait toujours, mais il était aussi usé que le reste de son corps.
Qu’êtes-vous ? prononça-t-elle à nouveau.
L’Hydriade des Mintendeaden.
Il y avait dans sa voix une épaisseur troublante. On entendait maints souffles différents, emprisonnés en elle. Les uns stridulaient. D’autres chuchotaient. Certains mouillaient leurs articulations comme autant de bouches collées à son oreille. D’autres sifflaient en sourdines intermittentes, comme des voix cassées.
Vous… Alors certaines Nymphes païennes gangrènent encore la région… Je pensais que mes confrères vous avaient toutes chassées il y a un siècle !
Je demeure là où des gens ont besoin de moi, et de ma magie, répondit simplement le spectre.
L’Inken sentit un frisson. Un espoir audacieux qui renaissait en elle. Son épreuve n’était peut-être pas là où elle le pensait. Elle se souvint des vieux écrits. Aucun Inken depuis deux générations n’était jamais venu à bout d’une Nymphe. Il fallait se glisser dans son havre. C’était ce lieu. Cette combe, pareille à celle de son monde, identique, même, et pourtant si lointaine… Le lac existait dans les deux mondes. Simple et double à la fois. Le sabre d’akyrielle gisait à quelques pas. Les nappes floues de la rive l’enveloppaient sans le toucher, comme si le brouillard même abhorrait cette matière.
C’est donc vrai, soupira l’humaine en esquissant un pas discret sur le côté. Le lac est véritablement enchanté !
J’échange du temps contre du temps.
Échanger ? Vous m’avez pris toutes mes années ! Je suis au seuil de la mort, pour m’être seulement désaltérée. Je ne voulais pas souiller votre domaine, ô Hydriade. Je cherchais ce monstre abject qui terrorise la région, sautant de point d’eau en point d’eau.
La Nymphe tourna la tête, ses yeux parurent. Ils ressemblaient à des étoiles d’argent, des pépites inquiétantes de mercure liquide en perpétuel remous, des gouffres où l’on pouvait entrevoir l’immense chaos des Limbes Extérieurs. Elle comprit d’où venait cette multitude de voix perdues. L’Inken n’avait jamais ressenti un tel vertige. Étreinte par le malaise, elle baissa le regard, et vit qu’elle se trouvait assez proche de son arme. Trahie par ses yeux, elle joua d’un coup sa destinée et bondit jusqu’au sabre. L’arme fut tirée dans la brume, face au spectre horrifié qui recula d’un pas.
Que comptez-vous faire de ce sabre ? Nulle arme mortelle ne peut m’atteindre.
L’humaine perçut une terreur dans ses mots. La Nymphe réagissait d’instinct à cette lame, mais ne pouvait en identifier clairement la raison. Elle siffla férocement :
J’ai de bonnes raisons d’essayer, monstre !
Je ne suis pas un monstre.
L’Inken ressentit un second malaise. Dans les voix entremêlées du timbre de la Nymphe, certaines avaient paru sangloter.
Quelle sorte de créature bienfaisante prend la forme d’un crapaud mangeur d’hommes pour enlever des vieillards et des enfants ?
Je ne sors jamais. Ce sont les gens qui viennent à moi. Je reçois et je donne des années. Les aînés rajeunissent en buvant mon eau. Les jeunes capricieux qui envient un délai dont ils n’ont pas encore besoin, paient leur arrogance avec leurs propres années. Cette bête, que vous traquez, l’avez-vous seulement aperçue ?
Non, balbutia l’Inken. J’ai entendu les récits des villageois, tout autour de cette combe, et…
Sa verve s’interrompit. La vérité venait de la heurter, comme une flèche fatale dans le brouillard. À l’œil crédule d’une novice certaine de ses leçons, toutes les traces et tous les signes auraient pu confirmer le passage d’une bête fantôme… La vraie menace de la région, le vrai fantôme, cette fois, se trouvait devant elle, à quelques pouces d’allonge de la pointe de son sabre.
Alors, vos adeptes se sont servis de moi ? On m’a orientée pour me conduire à toi !
Les années que je donne, je les reprend toujours quelque part. Ces pauvres gens le savent, et trouvent toujours un moyen de me rétribuer. Trop peu de jeunes enfants du pays sont envoyés là par leurs miséreuses familles. Mais les étrangers, eux, peuvent être dupés.
Ta magie est réversible. Tu ne contrôles pas le temps, tu ne fais que tricher avec la durée. J’ai lu des choses sur les êtres de ton espèce. Tout peut revenir à son état initial si je te tue, et c’est bien ce que j’ai l’intention de faire.
Je l’ai senti, oui, mais je te propose une alternative. Tu n’auras qu’à retourner de là où tu viens, gardienne de mon secret.
On n’achète pas une Inken. Je préfère la mort.
Ta figure a flétri en si peu de temps… Ton esprit, lui, est toujours aussi tourmenté qu’avant. Regarde-toi !
L’Hydriade fit un geste gracile vers l’étendue gelée. La glace s’uniformisa en une pellicule uniforme, où se reflétait la silhouette de l’Inken. Elle était restée jeune, dans l’image artificielle d’un paysage ensoleillé qui semblait l’entourer, là-dessous, de l’autre côté de la surface. Elle se vit dédoublée, avec étourdissement. Elle observa que ses mains, ses véritables mains crispées à l’origine de son sabre, étaient toujours cireuses et maigres.
Ton esprit a seize hivers à peine. Mais ce n’est qu’un grand vide balayé par les blizzards du passé. Si peu de temps derrière toi, déjà tant d’usure… Tu n’es qu’une arme, une arme qui souffre, et les années qui auraient encore été devant toi il y a dix minutes, ont disparu. Peut-on vraiment dire que tu y aies perdu autre chose que le velouté de ta peau et l’éclat de tes cheveux ? Voilà qui j’ai devant moi. Un corps marqué, dans un jeune esprit anxieux et glacé d’effroi. Tu n’as pas un métier facile. Même rajeunie, peu de temps te restera à vivre, et tu le passeras dans la douleur et l’amertume. J’ai assez vu les humains pour savoir que tu n’es pas heureuse. Te souviens-tu de ce sentiment, quand tu as bu mon eau ? C’est la félicité. Tous ces souvenirs agréables ont rempli le vide de ta vie passée.
Ils n’étaient pas réels… Je m’en rends compte désormais. Tu as seulement empoisonné ma mémoire, tu m’as fait croire à des instants précieux que je n’ai jamais connus !
Je t’ai rendue vieille, voilà tout. Vieille et heureuse en dedans. J’ai troqué tes maux contre d’autres. Crois-le ou non, même ceux qui, piégés par leur insouciance, perdent ici leur jeunesse, repartent sans regrets. Parce qu’une vie accomplie apporte le repos, et qu’une vie à venir n’apporte que la peur.
Et les vieux ? demanda-t-elle de sa voix chevrotante. Repartent-ils donc, à l’inverse, avec de nouvelles peurs ?
Tout se paie.
Sa respiration se contractait. Elle réalisa que la Nymphe, depuis le début de leur conversation, esquissait un sourire. Elle semblait même se rassurer en la voyant douter, et trembler à nouveau dans son brouillard éternel.
Tout se paie, et je souhaite payer ta clémence en t’offrant le meilleur des deux lots. Tu repartiras d’ici avec l’esprit d’une femme sage et sereine, mais le corps que tu avais en posant le pied dans cette plaine.
Le… corps que j’avais ? Bien essayé, mais je me moque… d’être jeune et belle !
Avec ce corps, c’est surtout du temps, que je t’accorde. Un temps d’une vie à la fois remplie et à remplir. La douceur de l’accomplissement, mais le délice d’une liberté à savourer encore.
Aucun… Inken… n’est libre.
Elle secoua la tête, comme opposant avec peine cet argument sans qu’il n’eût de force dans son cœur. Pourtant elle imaginait bien ce que lui proposait la Nymphe. Elle savait qu’une telle promesse n’avait rien d’un paradoxe piégeux, issu d’un pacte ingénieusement tourné par le Malin. Elle le savait, parce qu’elle avait déjà connu des hommes qui en étaient pourvus. Sans que les forces occultes n’y aient rien fait. Des gens qui avaient encore la vie devant eux sans pour autant la craindre. Des âmes à la fois contentes de ce qu’elles avaient découvert, et enthousiastes à l’idée de ce qu’il leur restait à découvrir. Qui n’envierait pas ces gens-là ? Et pour la première fois, investie du pouvoir terrible de cette lame tueuse de Nymphes, elle était face à un choix. Pour la première fois, sa vie dépendrait d’elle. Pourrait-elle retourner à son monde ? Au Fortin ? Voudrait-elle toujours être un Chevalier de l’Inkenreiss ? Elle connaissait la réponse. Pour elle, ce don de l’Hydriade était la première et dernière occasion d’une existence valable. Sa seule chance d’être vivante. Vraiment vivante.
Elle sut qu’elle devait accepter. Elle sut que cette engeance, ce monstre, cet être-ci, pour une fois, il ne fallait pas le tuer.
Mais elle émit un hurlement de rage, et abattit son sabre.
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sarandipitywrites · 10 months
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heads up 7 up
thanks for the tag, @tardisbird! go check out their lines here (i'm loving the banter between Emily and Adrian)
i'll send no-pressure tags to @snooeycatwrites, @finchwrites, @starlit-hopes-and-dreams, @inkening, @wildswrites, @innocentlymacabre, @oh-no-another-idea, and an open tag for anyone else who has some lines to share :)
this is from a recent session of The Art of Empty Space:
Silver light flooded the space with a brilliance that rivaled the sun. A great dome of fused glass arced overhead, encapsulating the roof of the House of the Sun. Penned by spires on the four corners of the keep, the space in between smelled of earth and nectar and life. While the outside world remained smothered in silent winter, the glasshouse whispered springtime. Vegetables in various states of growth; flowers hanging heavy from stems; the barest creak of life, shifting and sighing in the moonlight as they waited for the sun. Aisha moved between the planters, zir steps sure and gaze unyielding. Ze approached one of the planters — one that housed squashes in bright orange and green — and sat on the brick partition. Zir clothes pressed and shifted against the empty air; ze spoke to empty space with silent words. In all this time, ze hadn't made a single sound.
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Buchtipp für Retrofans #7 ...
Post #24: Vier Seiten des Computer-Comics von Rüdiger Baumann (Autor), Ulrich Bachmann (Zeichner), Inken Meyer (Coloristin), Abenteuer in BASIC, Ernst Klett Verlag, Stuttgart, 1. Auflage, 1984.
In diesem Computer-Comic erlebne die beiden Kinder “Uta” und “Ekkehard” Abenteuer mit dem Computer. Der Leser ist eingeladen, den beiden zu folgen und so auf vergnügliche Art die Programmiersprache BASIC zu lernen. Zahlreiche Aufgaben (mit Lösungen) ermöglichen dem Leser, das Erlernte zu vertiefen. Die Programme in diesem Buch sind für den C64 und VC20 geschrieben.
Four computer comic’s pages by Rüdiger Baumann (author), Ulrich Bachmann (draftsman), Inken Meyer (colorist), Adventures in BASIC, Ernst Klett Verlag, Stuttgart, 1st edition, 1984.
In this computer comic, the two children “Uta” and “Ekkehard” experience adventures with the computer. The reader is invited to follow the two and learn the programming language BASIC in a fun way. Numerous tasks (with solutions) allow the reader to deepen what they have learned. The programs in this book are written for the C64 and VC20.
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