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#alors j'ai arrêté et j'ai oublié beaucoup
piedoesnotequalpi · 28 days
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vous êtes française?
Non, je suis américaine. @spyld a dit qu'on peut utiliser ce jour pour pratiquer une langue si on veut ! Je parlais français au lycée assez bien et maintenant je parle assez mal alors j'essaie à m'améliorer
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mel-et-ses-histoires · 2 months
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Alors,
Petit point lecture et serie.
J'ai commencé la serie Fallout d'Amazone. Pour ce qui ne connaissent pas c'est une adaptation d'une tres vieille serie de jeux vidéo (1994, au mon dieu je suis vieille) qui, pour faire simple, est un jeu de role dans un univers post apo : le monde s'est arrêté au niveau culturelle et politique aux années 50,gros conflit entre les USA et la Chine jusqu'à ce que pleins de bombes atomiques viennent faire des bisous à toutes les grandes villes.
200 ans plus tard les USA sont une terre radioactive et désolée ou des gens survivent comme ils peuvent. Certains abri antiatomiques ont permis a des groupes de survivrent sous terre pendant des générations sans trop savoir ce qui se passent a l'exterieur. Le jeu était violent, tres libre niveau choix moraux et c'était tres bien. C'est un jeux qui m'avait beaucoup beaucoup marqué pour son univers.
Du coup la serie repose sur exactement les même bases et c'est une série que je n'attendais pas du tout du tout du tout du tout du tout du tout.
Car en fait les adaptions en film ou serie de jv il y en a déjà eu pas mal et c'était pas souvent top top (pas de budget, pas d'écriture, on considère que la cible est un ado debile de 14 ans). Donc je n'en attendais rien. J'etais légitimement en droit de me dire que la serie serait tres gentille niveau moralité (des gentils tout gentils, des méchants tout mechants, on tappe pas sur les enfants toussa), sans trop de violence ou quelque chose de trop "propre".
J'ai commencé a regardé et en fait c'est une très bonne surprise. Niveau effet speciaux ils ont fait le bon choix : pas trop de budget donc on fait pas semblant d'en avoir. Un peu de FX et le reste en effet reel.
Il y a de la violence. Dont de la violence gratuite, car dans cet univers il n'y a pas de raison qu'il n'y en ai pas. Le personnage principal n'est pas une princesse, elle est ultra naive mais c'est justifié mais si il faut découper une tete a la tronçonneuse ( oui oui) elle souffle un coup, sort un "oki doki" et vroum vroum.
Parce ce que dans ma méfiance j'avais oublié quelque chose : la serie The last of Us a montré qu'on pouvais faire une adaptation de jv sans que ce soit comique ou pour enfant, qu'on pouvait essayer de fairz ca aec serieux.
Donc, je n'ai pas fini la serie donc pas d'avis définitif mais pour l'instant j'ai l'impression qu'on ne se moque ps de moi et qu'on me parle pas comme une debile quand je regarde donc ca me vas.
Niveau lecture je suis (encore) en train de (re) lire Les annales de la compagnie noire, une longue serie de romans qui racontent les perigrinations d'une troupe de mercenaires. Les perso ne sont pas des gentils, ceux qui les engagent non plus, ceux qu'ils combattent encore moins. Il y a plus de morts que dans un marriage à Westeros d'autant que l'histoire se deroule sur quelques dizaines d'annes.
Et voila ti pas qu'une nouvelle m'arrive : une adaptation en jeu de role papier est en préparation !
C'est pas beau tout ça ?
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swedesinstockholm · 6 months
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26 novembre
jour 4 du futur navigable et fertile mmh qu'est-ce que j'ai fait aujourd'hui? hier je me suis couchée à trois heures du matin parce que je me suis perdue dans mon journal du lycée à la recherche des cochons et de yannick mais c'est surtout mes jérémiades sans fin sur p. que j'ai trouvées et elle sont insupportables à lire. j'avais envie de me pousser violemment et de me dire mais vas-y PARLE-LUI BORDEL. ça aurait pu se passer tellement différemment. j'aurais pu être amie avec lui et avec d. et sécher les cours avec eux pour aller à tous les concerts d'indie rock des alentours au lieu de toujours y traîner f. but it didn't. j'avais envie de me pousser mais en même temps je me rappelle exactement de ce que je ressentais, de comment je voyais les choses, je me rappelle très bien du mur entre moi et le monde, entre moi et ce que je veux. je mentionne aussi un rdv chez une psy où je suis allée qu'une seule fois et qui m'avait dit comme tous les autres que j'étais pas d'une nature timide à la base et je me dis que peut être que je finirai par être une vieille extravertie et que ça me servira bien pour me faire facilement des amis quand on en aura besoin pour survivre collectivement à l'apocalypse en 2060.
cet après-midi après m'être plongée dans mon passé puis celui de n. (j'ai commencé son livre ce matin, un jour à berlin elle m'avait dit you're so weird. but in a good away! et vu ce qu'elle raconte dans son livre, je comprends pourquoi elle me trouve bizarre), je me suis plongée dans le passé de r. sans vraiment en avoir l'intention, j'écoutais le groupe dans lequel il joue pour voir si c'était bien et puis je me suis retrouvée à regarder des lives de 2014 où il était tout bébé et tout fou mais il est toujours tout fou, ils jouaient à l'ab et c'était en janvier et j'ai pas pu m'empêcher de comparer à mon janvier 2014 en crise absolue à paris, prête à abandonner mes études pour me laisser glisser dans ce qui allait devenir La Situation. et puis j'ai regardé des clips de son ancien groupe, des clips vraiment cool réalisés par une fille qui est suivie par toutes la lesbosphère francophone d'instagram et je me suis de nouveau dit mais qu'est-ce que t'as fabriqué pendant toutes ces années lara? dans un des clips il danse sur le toit d'un immeuble et puis il danse sur un chantier il danse mais il DANSE et je lui enviais sa liberté, sa façon d'être sans retenue, d'exploser dans tous les sens comme un feu d'artifice ou une chanson d'animal collective. la joie qu'il dégage aussi.
c'est une joie contagieuse parce que vers le soir je suis descendue dans la cuisine et j'y ai trouvée maman qui jurait en faisant claquer les casseroles mais elle avait allumé la radio qui passait du jazz joyeux et ça faisait un décalage bizarre, alors je suis discrètement remontée dans ma chambre et j'ai mis france musique pour continuer à écouter le jazz joyeux et j'ai commencé à danser, je dansais tellement fort que j'ai du poser mon pull parce que j'étais en nage. et puis j'ai commencé à trop me regarder dans la glace et à être prise de dégoût par mon corps, mon corps que je déteste de toutes mes forces parce que je me prive de sucre depuis un mois et rien ne change et je le déteste de me faire ça, ça me remplit de colère, je suis remplie de colère contre mon corps, et donc mon corps est en colère contre lui-même, ou je suis en colère contre moi-même, ou mon corps est en colère contre moi?? je sais pas, dans tous les cas y a beaucoup de colère. et puis j'ai arrêté de danser parce que j'étais démoralisée.
27 novembre
hier soir j'ai enfin regardé split que j'avais hautement anticipée mais j'avais visiblement oublié que ça restait une série france télévision et donc c'était un peu nul et j'étais un peu déçue. non seulement c'était filmé comme une série france télévision mais en plus c'était plus un manifeste qu'une série, on aurait dit que la série servait de prétexte pour dire et montrer des trucs qui sont très peu ou jamais représentés dans les médias, et évidemment que c'est très bien de faire ça, mais ça suffit pas pour faire une bonne oeuvre de fiction, je pense, sorry iris brey. en plus les actrices jouaient mal. voilà donc j'étais déçue et ça a pas du tout réussi à me détourner de mon chemin hétérosexuel comme ce que la série m'avait promis, mais y a tout de même une scène qui m'a marquée. on y voit le personnage joué par jehnny beth dire à alma jodorowsky qu'elle pas l'habitude, quand alma pose ses bagues pour s'apprêter à la pénétrer, mais elle dit qu'elle en a envie donc elle la laisse faire et on dirait qu'elle jouit, mais après elle se met à pleurer et puis le perso d'alma lui demande si elle pense que c'est à cause de son viol quand elle avait douze ans qu'elle est devenue lesbienne, parce qu'elle dit qu'elle a jamais couché avec un homme, mais je sais plus si c'est la même scène. ce matin dans la salle de bain quand j'ai changé ma serviette j'y ai repensé et j'avais envie de lui demander si elle non plus elle mettait jamais de tampons.
jour 5 de mon futur FERTILE ET NAVIGABLE JE VAIS ÊTRE PUBLIÉE DANS LA REVUE SABIR!!!! j'y croyais absolument pas parce que je me disais que mon texte était pas assez expérimental master de création littéraire, et puis si. j'ai crié de joie en réalisant que c'était pas un mail de refus. je l'ai dit à personne sauf à a. ce soir. elle m'a dit qu'elle voulait écrire une comédie musicale mais que c'était vraiment dur et je lui racontais à quel point c'était compliqué et technique un synthé et elle me racontait à quel point c'était compliqué et technique de chanter et on se demandait toutes les deux pourquoi la musique avait autant de pouvoir. à un moment le proprio du bar qui était turc et qui parlait très peu français s'est incrusté à notre table pour discuter et au bout d'un moment il a fait remarquer que j'étais dans la lune et il arrêtait pas de dire elle pense à un monsieur! et ça m'agaçait donc je devais faire la grimace et a. rigolait parce qu'elle me prend pour une lesbienne mais la vérité c'est que j'y pense 24/24 et le fait que j'écoute que des chansons qu'il m'a conseillées ou que j'ai glanées dans ses stories n'arrange pas les choses. je suis rentrée à pied en dansant sur deerhoof dans le noir parce que j'étais contente.
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pauline-lewis · 10 months
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J'ai toujours eu l'intuition que j'aurai, dans le fond, toujours un peu 13 ans
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Je me souviens du regard de Kirsten Dunst sous ses paupières lourdes —
Je me souviens que j'avais 16 ou 17 ans quand j'ai vu le film pour la première fois, je me souviens que j'avais probablement l'âge de la plus grande des sœurs Lisbon, et que pourtant la scène de Virgin Suicides qui m'avait le plus frappée c"était celle où l'on voit la plus jeune des adolescentes, Cecilia, dire au psychiatre
"Obviously doctor you've never been a 13-year-old girl."
(J'ai toujours eu l'intuition que j'aurai, dans le fond, toujours un peu 13 ans)
Je me souviens que je voyais, pour la première fois, que quelqu'un comprenait ce qu'il y avait de meurtri tout au fond du fond de ce cœur d'adolescente que nous nous traînions ensuite pour toujours (et les regards et les attentes et les corps et la chose de l'enfance qu'on nous enlève brutalement et qu'on ne récupère jamais même en essayant mille fois).
Je voyais la tendresse mais aussi l'agressivité avec laquelle Sofia Coppola filmait ça — les bracelets en plastique qui cachent les coupures et qui menacent de tremper dans le punch et la voix de Cecilia (ces bracelets en plastique scotchés, j'y ai pensé si souvent), sa voix nette, son regard profond. J'avais le sentiment que Sofia Coppola n'essayait pas d'adoucir quoi que ce soit parce qu'elle aussi, elle savait.
(Relisant le journal de mes 13 ans chez mes parents j'ai ressenti un mélange de honte et de douleur face à la brutalité des sentiments, bons comme mauvais — j'ai arrêté d'écrire un journal après l'adolescence et je me suis racontée autrement — mais je me suis rappelé en lisant mes mots que beaucoup ne savent pas, en effet, ce que ça fait d'être une ado de 13 ans et que même moi, sans le vouloir, je l'ai souvent oublié)
Je me souviens — et pourtant je n'étais pas une adolescente blonde aux cheveux longs, pas une sœur Lisbon en somme, pas une Sofia Coppola non plus — je me souviens que même si on ne parlait pas de female gaze à l'époque, entre nous, nous avions compris que ce film racontait quelque chose que nous n'avions encore jamais vu. Ce film filmait différemment le désir silencieux. Les mains qui se touchent, se frôlent. L'urgence, aussi.
(Sur des feuilles de papier nous essayions alors de recopier les différentes écritures qui apparaissent au début de film et sur nos platines CD nous écoutions la musique d'Air qui ne ressemblait alors à rien de ce que nous connaissions — et quelque part j'ai continué toute ma vie à m'envelopper de ces mêmes sons vaporeux)
Je me souviens que ce film racontait aussi une forme de version années 70 de cette manière que nous avions de parler en chansons. Les sœurs Lisbon communiquent avec leurs voisins et passent des disque au téléphone — nous on vivait pour les musiques qu'on aimait et on recopiait des paroles de chansons dans nos statuts MSN. Cela formait des conversations irréelles pourtant plus vraies que tout ce que nous essayions de dire avec nos propres mots. Ce film racontait soudain l'étrangeté absolue d'habiter le corps en mouvement d'une adolescente dans un monde qui méprise nos passions, nos chuchotements et nos secrets. On apprend à être des femmes comme ça — mais dans un endroit très précieux on continue, parfois, à parler en chansons et en statuts MSN.
Ce que Virgin Suicides avait compris de nous c'était aussi — que nous faisons des montagnes des petits moments, nous avions comme cette compréhension profonde de l'importance de l'immédiat. Et ce n'était pas ridicule mais beau.
Quand j'ai revu le film c'est encore une fois la scène qui m'a le plus touchée, celle où les garçons lisent le journal de Cecilia. Ce journal qui consigne des dizaines de petits riens — les larmes de Lux, les arbres, les gestes. Les garçons ont l'air de donner corps à ses phrases avec une forme d'incompréhension mais Sofia Coppola, elle, met en images ces instants volés au temps avec une fantaisie qui n'existe que dans cette séquence. Une licorne, des paillettes. C'est une ode courte aux petits instants, ceux que Cecilia voit, et à l'esthétique de l'adolescence qui s'effleure du bout des doigts comme les flacons observés dans la salle de bain par un invité. Dans la séquence du journal, la voix off des garçons disparaît au profit de celle de Cecilia et c'est l'une de mes idées préférées — une manière de nous dire qu'au ton amusé des garçons la réalisatrice préfère la profondeur de l'adolescente.
Et quand on revoit ce film, adulte, on se souvient de quelque chose que l'on avait trop longtemps oublié.
Lisant plus tard le roman d'Eugenides (qui a inspiré le film) je serai déçue de la place que les personnages masculins prennent dans la narration. Pour moi ils n'existent pas, expulsés à la marge. Dans le regard de Sofia Coppola ils sont, mais peut-être que j'extrapole, très secondaires.
Peut-être que c'est la manière dont mon regard de jeune femme tout juste sortie de l'adolescence a corrigé le film. Et je continue, par fidélité, à lui faire honneur. J'oublie leurs scènes et leur fascination ne m'intéresse pas.
Lisant le journal de Cecilia, l'un des garçons demande : "How many pages can you write about dying trees ? Relisant mon journal, je retrouve trois pages consacrées à une remarque anodine faite par une camarade de classe, de longues vexations tournées dans tous les sens. Je me dis que c'est parce qu'elle a capturé exactement ce sentiment-là que ça que j'ai gardé pour Sofia Coppola une forme de loyauté aussi bizarre qu'éternelle. À la vie, à la mort.
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L'Alliance de Tulla
Quand j'ai commencé à jouer Noria, nos scénarios se limitaient à quelques aventres dans lesquelles se retrouvaient nos personnages. Cependant, le MJ (inspiré par le JDR de son père) a décidé de lancer quelques chose de nouveau, où nos personnages allaient créer une petite communauté et s'établir. Très vite, après avoir aidé un noble, nos personnages ont reçu une terre : la motte de Tulla.
Alors que le temps s'écoulait et que nos parties s'enchaînaient, l'Alliance de Tulla a grandit, avec de plus en plus de personnages qui s'y sont installés, un conseil a été créé, et des relations avec d'autres villes forgées.
Malheureusement, cet ancien MJ avait ses humeurs, et après un an de jeu il s'en est ennuyé (ce fut le cas pour d'autres jdr qu'on a pu faire avec cette personne). De plus, il faisait son possible pour nous mettre des bâtons dans les roues lors de la construction de l'Alliance, la rendant aussi difficile qu'il pouvait (ce qui était très pénible pour le groupe), donc avant même que nous ayons pu atteindre une forme de stabilité, il a décidé de tout finir avec un scénario de guerre qui devait tuer la moitié des personnages, avec des éléments extremement incohérent (j'avais alors quitté le groupe, je n'ai pas connu ce scénario là mais j'en ai beaucoup entendu parler). Finalement, il a tout arrêté et quitté le groupe, qui m'a par la suite demandé de revenir. Nous étions tous frustrés car nous aimions beaucoup nos personnages, on était très investis dans la construction de l'alliance et on voulait vraiment faire ce jeu pendant des années ! Beaucoup d'intrigues avaient également été placées, dont on n'aura jamais le fin mot. Ce MJ, en dehors de ces détails, a été très problématique sur divers points en JDR. J'en parlerais peut-être plus un jour car JDR ou non, des limites existent pour le bon déroulement des sessions.
Hormis ces soucis, l'alliance était un concept très prometteur, de quoi faire rêver les joueurs ! Comment tout celà fonctionnait-il ?
Nous avions tous une personnage à nous, qui ne pouvait être joué que par nous ( moi c'était évidemment Noria). Ces personnages étaient les Compagnons, des nobles ou des mages, qui avaient tous une place au conseil de l'Alliance. Il y avait ensuite les Serviteurs, des personnages jouables par tout le groupe. D'une session à l'autre, un serviteur pouvait être joué par different joueurs. Cependant, les secrets des serviteurs devaient rester... Secrets. Notre groupe avait un joueur un peu trop bavard qui dévoilait tout sur les serviteurs ! Bien entendu, plusieurs serviteurs étaient joués par un même joueur qui l'affectionnait particulièrement et avait un roleplay très adapté. De mon côté, il s'agissait du Sergent Uc !, je crois que j'ai été la seule à jouer ce serviteur...
Donc à chaque scénario, tout le monde choisissait un personnage, soit son Compagnon, soit une Serviteur. C'était un excellent concept, mais il y avait beaucoup de travail (mais j'ai prit soin de noter beaucoup de choses). Contrairement à la Guilde de Chroniques Oubliées dont font partie @salaad-dronnoc et @nikita-deimos, c'était les joueurs qui organisaient et géraient l'Alliance de Tulla.
Durant ces scénarios, nos personnages se sont fait des alliés et des ennemis. Il fallait se prémunir de potentielles attaques de leur part : nous avions entendu parler d'une alliance plus puissante que la nôtre, et quelques villes nous appréciaient peu.
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Ronnie "John & Yoko"
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Je vous invite à voir le clip de Ronnie (paroles intégrées) ci dessous.
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Il y a beaucoup de douceur dans cette melodie et ces paroles.
Le clip est un zoom fabuleux sur nous aînés bien trop souvent oubliés.
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Un hommage à celles et ceux qui vieillissent trop souvent dans l'ombre. A celles et ceux pour qui il ne reste, la plupart du temps, que des bribes de leur passé et qui sont confrontés bien trop de solitude.
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On ressent dans ce clip une infinie bienveillance et énorme respect envers celles et ceux qui nous ont tout transmis.
Voici les paroles :
J'ai vu du vent tomber de ses yeux
Puis autour, voler les mots bleus
Le monde peut s'écrouler
Le monde couvert de buée
La Lune alors est devenue bleue
L'univers nous poussait au jeu
J'ai vu du vent tomber de ses yeux
Puis autour, voler les mots bleus
Le monde peut s'écrouler
Le monde couvert de buée
La Lune alors est devenue bleue
L'univers nous poussait au jeu
Le monde peut s'écrouler
Le monde couvert de buée
Le monde, le monde
Le monde, le monde
En silence, j'ai ouvert les yeux
La nuit a gardé les mots bleus
Et le monde s'est arrêté
Le monde couvert de rosée
Le monde, le monde
Le monde, le monde"
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eamjournal · 1 year
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Lettre 29
Dimanche 5 Mars 2023
Cher Hugo,
Comme tu le sais de la lettre précédente, nous nous sommes couchés vers 8h. Alors évidemment une bonne partie de la journée est passée à la trappe tant nous étions fatigués. Ainsi la journée du dimanche n'a vraiment démarré qu'à partir de 13h.
Avec Liam on s'est fait un giga petit déjeuner en se racontant tout ce qu'il s'était passé la veille. Que ce soit les impressions, les moments forts et ce que l'on avait pensé des gens. Il etait véritablement très content d'avoir passé cette soirée même s'il en ressortait très fatigué. Il aurait même aimé passer plus de temps à discuter avec certaines personnes afin de mieux les connaître parce qu'elles avaient l'air vraiment cools.
A la suite de ce moment il etait temps de passer se laver et pour Liam, de faire ses bagages. Il repartirait dans quelques heures. Il a longuement expliqué combien il etait content d'avoir passé ce week-end avec moi. C'est vrai que nous n'avions jamais passé autant de temps ensemble, je pense que ca nous a beaucoup rapproché. J'étais vraiment très contente de l'avoir avec moi, avec les années j'ai le sentiment que Liam fait partie de mes vrais amis. Amis que je ne perdrai surement jamais, même avec l'écoulement du temps et ça, c'est super rassurant et plaisant. J'aime à penser que c'est une personne idéale pour moi, pour être dans mon entourage, il est super positif et très bon ami.
Nous avons décidé de prolonger notre temps ensemble quand il a décidé de m'emmener chercher de l'essence pour sa voiture peu avant qu'il s'en aille. Le trajet était super marrant d'ailleurs, nous avons beaucoup ri, dit beaucoup de bêtises. Les routes du Havre sont décidément de grandes sources de fous rires et de blagues plus débiles les unes que les autres. Il y a toujours des choses absurdes qui rendent un rien vraiment loufoque. Et je pense que même si on s'y ennuie, je l'aime bien pour les moments comme ceux-là qu'elle peut offrir.
Après m'avoir ramené, Liam est reparti. Je me retrouvais toute seule et j'avoue qu'après une bonne douche et une épisode de série, je me suis complètement endormie. Je n'avais ni la foi de travailler, ni la foi de regarder la télé. Le décalage horaire provoqué par la nuit blanche m'avait assommé.
J'ai oublié de mentionner que du moment de son départ, jusqu'à la fin de cette journée, Thibault et moi n'avons pas arrêté de discuter et de nous chamailler en privé.
Enfin, cette lettre n'est pas la plus longue mais elle est pleine de réflexion. Saches que je pense à toi malgré tout et que je vois tes story ou tu découvres et t'amuses. Je repense aussi à ce que Liam m'a révélé à ton sujet, sur tes pensées.. enfin, passes une bonne nuit Zugot, je t'aime fort.
M.
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auda-isarn · 1 year
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Ça faisais assez longtemps que je n'avais pas fais de fiche de lecture. La dernière fois nous parlions de Pierre Benoît, un romancier assez peu connu aujourd'hui. J'ai décidé ce soir de parler de Henri Béraud, un auteur souvent très aimé, mais aussi souvent très détesté. Il faut dire que c'était un grand polémiste, ses écrits en témoigne.
Henri Béraud : Polémiste sorti du peuple :
Voici un demi-siècle paraissait un petit livre de souvenirs romancés d'à peine deux cents page. Son titre : << Qu'as-tu fait de ta jeunesse ? >>. Son auteur : Henri Béraud. Il était alors au faite de sa renommé. Trois ans plus tard, il était arrêté, condamné à mort, grâcié de justesse et libéré en 1950 du bagne de Ré. Quand il mourut en 1958, au début de la Ve République, il était assez oublié par les partisans d'un bord politique qui n'était d'ailleurs pas tout à fait le sien. En pleine guerre d'Algérie, on se souciait peu de la disparition de ce romancier-journaliste qui reussit le coup de force de s'être vu accusé d'intelligence avec l'ennemi, alors qu'il n'avait jamais éprouvé la moindre sympathie pour les Allemands. Il les détestait un peu près autant que les Anglais ( qu'il rêvait de << réduire en esclavage >> ). Mais ce redoutable polémiste, fils du peuple si il en fut, plutôt anarchiste, était revenu pacifiste de la guerre de 14. Il manifesta toujours un franc-parlé et un goût de l'outrance qui le possèrent à épouser sans prudence quelques une des querelles les plus dangereuses d'une époque dont il fut le meilleur témoin. A le relire, on s'aperçoit qu'il fut surtout un merveilleux enquêteur et un robuste écrivain.
Qu'as-tu fait de ta jeunesse, qui ce déroule avant la grande tuerie fratricide de 14, est la suite du meilleur livre de Béraud, cette " Gerbe d'Or ", où il raconte son enfance de fils d'un boulanger de la rue Ferrandière, à Lyon, où il est né le 21 septembre 1885, entre les Terreaux et la place Bellecour.
Cette presque île entre Saône et Rhône sera toujours pour lui le cœur de son univers sentimental. Et si il fut un grand voyageur, " flâneur salarié ", à travers le monde, comme il disait lui-même de son métier de reporter globe-trotter, il restera toute sa vie fidèle au petit " gone " qu'il fut enfant d'un milieu populaire, encore très proche du village dauphinois de ses grands-parents paysans. Peu d'écrivains sont aussi enracinés que ce citadin d'une grande ville, qui dispute à Marseille le rang de seconde de France et garde à travers tout les orages le même aspect un peu fermé sur elle-même.
Par reaction contre le côté radin et dévot de la plupart des bourgeois de leur ville industrieuse et embrumée, beaucoup de Lyonnais manie comme personne l'irrespect, dont Guignol est l'ironique porte-parole. Amoureux de cette cité que l'on dit " la plus au Sud des ville du Nord ", le jeune Béraud devient vite le rassembleur des garçons qui y mènent comme lui la vie de bohème au début de notre siècle. Passionnés de théâtre et de musique, ils aiment Wagner avec passion. Comme il faut travailler quand on n'appartient pas aux dynasties marchandes, le fils de boulanger sera tour à tour dessinandier en soieries, clerc d'avoué, commis en assurances, antiquaire , du genre brocanteur, et journaliste, surtout journaliste.
Son sens inné de la polémique, parfois la plus féroce mais toujours la plus drôle, fait merveille dans les petits joumaux de Lyon, où il se rend indispensable. Un entracte de quatre ans, dans l'artillerie, le marque à jamais. Parti insouciant, il devient pacifiste. Mais aussi bien décidé à quitter sa ville natale pour partir à la conquête de Paris, comme ses amis le comédien Charles Dullin et le journaliste Albert Londres.
Très vite, il va s'imposer comme le maître incontesté du grand reportage. Nul ne sait comme lui transcrire les atmosphères et les rencontres en ces pays étrangers que la télévision n'a pas encore rendus faussement familiers. L' entre-deux guerres voit le triomphe de ces envoyés spéciaux qui n'ont pour eux que leur stylo, beaucoup de culot et de confortables notes de frais consenties par des patrons de presse intelligents. On verra Henri Béraud à Moscou et à Berlin, à Rome et à Vienne, à Dublin et à Madrid, partout où il se passe quelque chose. Il raconte ce qu'il voit, ce qu'il entend, ce qu'il croit, se montrant toujours bon observateur et parfois bon prophète. L' Europe en pleine crise le fascine, car il sent à chaque enquête la guerre venir, inéluctablement.
Écrivant au sommet de sa carrière dans Gringoire, le grand hebdomadaire conservateur, il réserve ses élans populistes pour son œuvre littéraire. Il dénonce la littérature hermétique et lugubre de ceux qu'il nomme " les longues figures " et defend la langue claire et la vie simple des " bons vivants ". En politique, il s'affirme sans hésiter républicain, chantre du 14 juillet et admirateur de Robespierre. Celà ne l'empêchera pas de denoncer le gouvernement radical dans " Pavés Rouges " ( 1934 ), et la gauche dans " Front-popu " ( 1936 ). En politique extérieur, il ce montre volontiers cocardier et poursuit les Britanniques d'une haine qui lui coûtera un jour très cher.
L' Académie Goncourt lui a décerné en 1922 son prix pour " Le martyre de l'obèse ", essaie romanesque sur son impressionnant tour de taille, qui est loin, très loin d'être son meilleur livre. Il réussit mieux dans le roman historique : " Le vitriol de lune " et " Au capucin gourmand ", annoncent la fantastique maîtrise d'une trilogie ( qui devait comporter au départ une dizaine de volumes ), " Le bois du Templiers pendu ", " Les lurons de Sabolas " , et " Ciel de suie ".
Le premier surtout est un incontestable chef-d'œuvre, roman paysan, à la fois joyeux et sanglant, hymne païen aux paysages et aux de son Dauphiné ancestral. Un jour, ces ruraux quitteront la terre pour la ville et participeront aux insurrections lyonnaises parmi les canuts révoltés contre la rapacité des possédants et l'ignominie des politiciens.
Quand viendra la défaite de 40, Béraud aurait pu se taire. Ce n'était pas son genre. De Lyon, il continuera à dire ce qu'il pense, en bon patriote. Tout aussi opposé à la << dissidence gaulliste >> qu'à la collaboration << parisienne >>. Il ne comprendra pas que son directeur et ami Carbuccia décide un jour, par prudence, de saborder son hebdomadaire. Lui, Béraud, continuera à hurler ce qu'il croit. Il le payera, dans une cellule de Fresnes, chaînes aux pieds. Il meurt le 24 octobre 1958, dans la solitude et dans la misère.
Principales œuvres :
Poèmes ambulants, poésie (Le Monde lyonnais, 1903). Les jardins évanouis ( Le Tout-Lyon, 1904). L' héritage des symbolistes, critique (Sansot, 1906). L'école moderne de peinture lyonnaise, essai (Basset, 1912). Les morts lyriques, contes (Basset, 1912 ) Le trial de lune, roman historique (Albin Michel, 1921). Le martyre de l'obèse, roman prix Goncourt (Albin Michel, 1922). La croisade des longues figures, articles (Editions du Siècle, 1924). Lazare, roman (Albin Michel, 1924). Retour à pied, articles (Crès 1920 ). Au capucin gourmand, roman (Albin Michel, 1925). Le bois du templier pendu, roman (Editions de France, 1926). Mon ami Robespierre, récit romancé (Plon, 1927) La gerbe d'or, souvenirs (Editions de France, 1927). Le 14 juillet, récit (Hachette, 1928 ) Leurons de Sabolas, roman (Editions de France, 1932). Souvenirs d'avril, articles (Editions de France, 1932). Ciel de suie, roman (Editions de France, 1933). Dictateurs d'aujourd hui, essai (Flammarion, 1933). Pavés rouges, chroniques (Editions de France, 1934), Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ?, chroniques (Editions de France, 1935). Trois ans de colère, chroniques (Editions de France, 1936). Popu-Roi chroniques (Editions de France, 1938). Qu'as-tu fait de ta jeunesse ? souvenirs (Editions de France, 1941). Sans haine et sans crainte, chroniques (Editions de France 1942). Le nœud au mouchoir, chroniques (Editions de France, 1944). Vous ne connaissez pas mon pays, souvenirs (Lardanchet, 1944). On tue pour moins que ça, roman policier (Plon, 1950). Quinze jours avec la mort, souvenirs (Plon, 1951). La chasse lampiste, souvenirs (Plon, 1951). Les derniers beaux jours, souvenirs (Plon, 1953) Les flâneurs salariés, reportages (10-18, 1985).
A consulter :
R. CARDINNE-PETIT: Le martyre de Henri Béraud (L'Elan, 1949). Jean BUTIN: Béraud (Horvath, 1979). Georges FERRATO: Henri Béraud, le flâneur salarié (Le Loriot rêveur, 1985). Henri Béraud, Qui suis-je Pardès édition.
Il me semble que ses articles ont étés publiés aujourd'hui dans des ouvrages, à vérifier. On peut également trouver ces ouvrages dans des librairies parisiennes lors de flâneries.
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skip-chiantos · 3 years
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Le jour où j'ai oublié
30 jours pour écrire/Jour 6/06.08.2021
Thème : Le jour où j'ai oublié
Je m’appelle Charlotte, et je suis Secrétaire de direction/assistante/comptable dans une entreprise de prestations de services spécialisé dans l’événementielle. Je travaille chez Nasty8, depuis le début de l’année, et jamais je n’aurai pensé que mon cursus professionnel m’amènerait à travailler dans l’événementielle. C’est un milieu totalement unique. Depuis mon embauche, j’ai renouvelé les logiciels de gestion de stock, de fiches de payes, aider à faire remonter les problèmes entre les employés des locaux et les employés des prestas, je me suis assurée que les chauffeurs ne fasse pas trop d’heures de routes, j’ai organisé des réunions en amont des prestations avec l’ensemble des équipes, j’ai fait du café, j’ai recruté de nouvelles équipes de secours, j’ai même retapé tous les documents pros pour leur donné un aspect plus moderne.
Nous arrivons dans la période de rushs ; les festivals de l’été. Toutes les scènes sont sorties, le matériel de son/lumières passe du camion au local puis au camion suivant en quelques heures, tous les ingénieurs, régisseurs et technicien sont booké, c’est la folie furieuse. Et aujourd’hui, j’ai commis une erreur qui à mener à un chaos indescriptible.
Je suis arrivé à 7.03, soit 1 h avant l’arrivée théorique du premier camion. Quel ne fut pas ma surprise de voir Gilbert, trépignant sur place. Il m’accosta par un chaleureux “Putain, j’ai besoin de chier” alors que j’ouvrais les locaux. Je me dirigeai alors vers mon bureau et écouté immédiatement la messagerie : la scène qui venait de revenir devais repartir en urgence à l’autre bout de la France, avec un second PL de matériels. Gilbert ne pouvait repartir, il avait déjà fait trop de route, et il était difficilement concevable qu’il ait pu arriver avec une heure d’avance, en respectant ses temps de pause. Il fallait agir vite, contacter les gars du local pour qu’ils viennent en avance, booker des techniciens en plus, je ne pouvais quitter mon bureau pour gérer l’accueil. Les événements qui vont suivre m’ont ainsi été rapporté.
Gilbert, ayant finis son affaire, s’est dirigé vers la salle de pause afin d’y boire un café, amplement mérité. Devant l’absence de café dans le percolateur, Gilbert commence à chercher autre chose à boire. C’est qu’il a encore de la route à faire. Gilbert ouvre le frigo, et se saisie d’une boisson dont le packaging lui fait penser à une boisson énergisante, bien qu’écrit dans une langue qui lui est inconnue. Gilbert n’a pas vu le bout de scotch papier qui indique ; “réservé à Spooky, danger, ne pas boire”. Gilbert ouvre la canette et va fumer une cigarette dehors.
Danny, technicien appelé en catastrophe pour préparer le second PL, est arrivé et s’est directement dirigé vers la salle de pause. La journée sera longue et un café ne lui ferait pas de mal. Lui aussi surpris qu’il n’y ait pas de café, il vérifie si la machine est bien branchée ; cette dernière est reliée à une antique multiprise, surchargée, dans le fil dénudé par endroit l’inquiète. Il cherche du Barnier pour la réparer, mais n’en as pas. Il sort alors en chercher dans les locaux.
Mark, technicien local, arrive à son tour à l’entreprise. Il est d’une humeur massacrante. Il a été réveillé beaucoup trop tôt après une nuit beaucoup trop courte. Il n’y avait plus de café chez lui. Ça allait être une journée de merde. Ses écouteurs sur les oreilles, il passe devant Gilbert, qui s’agite de plus en plus, et se dirige vers la précieuse cafetière. Sa colère monte encore d’un cran lorsqu’il découvre qu’il n’y à plus de café. Il ouvre un meuble de rangement, attrape un pot de café, qui s’avère vide. Jurant comme un charretier, il donne un grand coup de pieds dans le meuble, qui vole en éclat et sort voir s’il peut piquer un peu de boisson énergisante à Gilbert.
Nono, régisseuse arrive, son thermos de café à la main et salut Gilbert, qui danse désormais avec Mark. Étonnant, Gilbert danse pourtant rarement. Tout comme Mark. Elle entre dans la salle de pause, constate qu’il n’y aura pas plus de café ce matin, que le meuble est cassé, se retourne pour sortir, lorsque la porte s’ouvre violemment sur son nez. Danny entre en s’excusant, et se précipite pour l’aider. Il cherche une serviette pour éponger le nez sanglant de Nono, quand il trébucha sur un morceau du meuble et tombe. Son poignet fait un angle étrange. Les deux éclopés sortent et Mark prend sa voiture pour les emmener à l’hôpital. Gilbert ne se sent pas très bien, son cœur bat trop vite à son gout.
Spooky arrive à son tour, évite de justesse la voiture de Mark qui pars en trompe, et se dirige droit vers Gilbert ; il lui explique en rigolant que la boisson qu’il est en train de consommer est en fait totalement interdite à la vente, contenant des taux de caféine, taurine et autres éléments proches des amphétamines qui pourrait tuer un cheval. Gilbert cesse de danser. Un gargouillement sinistre s’échappe de son ventre. Les deux hommes se regardent, et Gilbert court, pétant dangereusement vers les toilettes.
Spooky rigole, et se dirige vers la salle de pause. Il entend Gilbert pulvérisé la porte des toilettes, et malheureusement, ce qui s’y passe. Spooky s’arrête soudain de rire ; Pourquoi le meuble de rangement est cassé et plein de sang ? Pourquoi il n’y à plus de café ? Pourquoi il y a du sang sur la porte ? Alors qu’il referme prudemment la salle de pause, et se dirige vers mon bureau, il entend Gilbert hurlé que les toilettes sont bouchés et qu’il déborde. Spooky explose de rire, cette journée est absurde.
En attendant le cri de Gilbert, je me précipite alors hors de mon bureau, pour trouver Spooky effondré de rire, Gilbert tenant de trouver l’arrivée d’eau alors que celle-ci inonde dangereusement les couloirs. Dans un instant de lucidité, Spooky bondit vers le disjoncteur, mais il est trop tard. Tout s’éteint. Mon téléphone sonne alors ; Mark n’a plus son permis, il a était arrêté à son arrivée à l’hôpital, flashé en excès de vitesse alors qu’il y emmené Nono et Danny à l’hôpital. Il ne reste donc personne pour conduire les PL. Spooky explose de rire, Gilbert râle, je commence à faire une crise d’angoisse, quand Angus, le grand Patron entre dans l’entreprise. Il regarde autour de lui, regarde l’eau qui s’écoule par la porte d’entrée, Gilbert et son pantalon mal remonté, moi qui suis en plein accès de panique, regarde Spooky et lui demande
“Quelqu’un à encore oublié de faire du café ?”
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theoppositeofadults · 4 years
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En 2014, des camps d'internement ont été construits dans la province du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Le but étant d'y enfermer des centaines de milliers de musulmans Ouïghours, Kirghiz, Hui et Kazakhs. Selon Amnesty International, un million de Ouïghours seraient actuellement détenus sans procès, ni raison particulière. Mais en plus de travail forcé dans ces camps, les organes des détenus seraient prélevés pour être revendus.
Depuis 2016, le gouvernement chinois a lancé une vaste campagne de bilan médical dans la province du Xinjiang. Des tests uniquement obligatoires pour ses habitants Ouïghours âgés de 12 à 65 ans. Dans la batterie de tests proposés, du sang est prélevé mais aussi des examens échographiques sont parfois réalisés. Ces derniers permettent de visualiser la taille, la forme et la structure interne d'un organe. Des bilans médicaux douteux que la Chine n'a jamais cherché à justifier.
Erkin Sidick, conseiller du World Uyghur Congress, est l'un des premiers à avoir alerté sur l'existence d'organes halal en croisant plusieurs sources : « Dernièrement, on m'a appris que le Parti communiste chinois avait récemment commencé à transporter une grande quantité d'organes de Ouïghours entre Shanghai et l'Arabie saoudite. Le gouvernement chinois fait la promotion de ces organes halal en Arabie Saoudite pour attirer les musulmans. » Selon lui, il s'agirait de l'une des raisons pour lesquelles plusieurs pays du Golfe (Koweït, Oman, Qatar, Arabie Saoudite, Émirats arabes Unis) ont signé une lettre de soutien à la politique chinoise. 
Ethan Gutmann a également travaillé sur les nombreuses disparitions des minorités Ouïghours et Kazakh dans le Xinjiang. Son constat est effarant. 25 000 Ouïghours de 25 à 35 ans seraient tués chaque année pour leurs organes selon le journaliste. Si une telle pratique existe, le nombre de corps doit être tout aussi impressionnant. Toutes nos sources ont affirmé que les cadavres étaient brûlés pour éviter toute preuve. 
Le journaliste reste stupéfait par le peu d'intérêt accordé par la communauté internationale pour ce qui s'avère être un crime contre l'humanité : « Angela Merkel n'a pas l'air de comprendre ce que tout cela signifie. Peut-être que l'économie passe en premier pour elle. L'histoire se répète et l'Europe ne fait rien. Cela me rend malade. »
Vient alors la question difficile des enfants Ouïghours et des autres minorités enfermées dans des camps. Que deviennent-ils lorsque leurs parents sont arrêtés ? Les mineurs sont envoyés dans des camps d'endoctrinement pour y recevoir une "éducation patriotique" avec l'interdiction formelle d'y parler ouïghour. Plus de 500 000 enfants seraient actuellement dans ce genre de camp.
Si quelques trafics d'organes d'enfants existent en Chine, rien n'indique pour l'instant que des prélèvements d'organes à grande échelle sont organisés. « Il y a beaucoup de rumeurs autour des enfants dans les camps d'endoctrinement mais il n'y a aucune preuve directe. J'ai seulement connaissance de la mort de deux enfants qui ont été battu à mort d'une manière si violente que leurs organes ne pouvaient pas être récupérés après. » Selon le journaliste, ces enfants peuvent servir à alimenter un autre marché, celui des esclaves sexuels. 
Alors que les preuves s'accumulent autour de cette épuration ethnique, la communauté internationale est encore frileuse à l'idée de condamner la Chine pour ces pratiques qui ressemblent à s'y méprendre aux camps de concentration nazis. « Les gens ont l'air d'avoir oublié l'Holocauste. Pourtant c'est bien un Holocauste qui se passe sous nos yeux au 21ème siècle. On enferme des hommes dans camps de concentration où ils font du travail forcé, on fait des tests sur eux, on leur prélève leurs organes et on force les femmes à se marier à des Han » raconte Erkin Sidick, membre World Uyghur Congress, épouvanté par ces camps. 
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supercorpkarad · 3 years
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A Thousand Years
Point de vu de Kara :
Je suis assise sur mon canapé depuis déjà plusieurs heures. Mon regard ne cesse de fixer la photo que je tiens entre mes doigts. Cette photo qui représente les derniers moments de notre amitié. Lena a toujours été tellement importante pour moi, que ma vie sans elle n'a plus aucun sens. Mon esprit dérive pour me remettre en mémoire ce fameux soir. Celui où je lui ai révéler être Supergirl.
Flash-back...
Lena : Je ne voulais pas rater une occasion de dire au monde entier combien tu es merveilleuse.
Moi : Non je... Lena je ne peux pas te laisser faire ça. Je ne le mérite pas.
Lena : Tu rigoles ? Je sais mieux que quiconque combien tu le mérites. Je t'ai vu risquer ta vie pour révéler les crimes de Lex...
Moi : Je suis Supergirl... Je m'exclame en lui coupant la parole.
Lena me regarde, abasourdie. Elle fronce ses sourcils, la bouche entre-ouverte. Je vois ses yeux devenir brillants de larmes comme les miens. Je ne peux plus faire marche arrière maintenant, alors je décide de retirer mes lunettes.
Moi : J'ai toujours été Supergirl... j'aurais dû te le dire il y a longtemps, je le sais. Je m'inventais des excuses, car on t'a fait du mal si souvent, et... Je me suis convaincue que je te protégeais. Et une journée tu étais tellement fâchée contre moi, contre Supergirl. Mais tu aimais toujours Kara. Et je pensais... Que si je pouvais être Kara, rien que Kara... Qu'on pourrait rester amies. J'ai été égoïste, j'avais peur. Et je ne voulais pas te perdre. Donc j'ai continué à faire semblant et je n'ai jamais arrêté. A chaque fois que je te cachais mon secret, je ne te protégeais pas, je te faisais du mal, comme le reste du monde, et j'en suis vraiment désolée. Je suis tellement désolée... Je t'en prie, dis quelque chose...
Fin Flashback
Mais elle ne m'avait pas répondue. Elle m'avait simplement regardé, les larmes aux yeux, avant de partir. Et aujourd'hui elle ne veut plus m'adresser la parole. Ce que je comprends parfaitement car je l'ai trahis, comme sa famille. La seule fois où j'ai revue la brune après cet épisode c'est lorsqu'elle est venue me voir à Cat Co après la mort de mon père. Elle m'avait simplement dit qu'elle était désolée. Ces simple mots avaient légèrement réchauffés mon cœur. Mais par la suite elle avait quitté les locaux et ne m'avait plus donnée de signe de vie.
Mes larmes dévalent mes joues quand je pense à tout ce que j'ai perdue. Mon amitié avec Lena faisait partie des choses les plus précieuses de ma vie. Aujourd'hui je n'ai plus rien. Winn est partie dans le futur avec Mon El, ma sœur à trouver l'amour, James a quitté Cat Co et j'ai perdu ma seule véritable amie.
Alex : Kara on a besoin de toi, un incendie vient de se déclarer à l'Ouest de la ville.
Je pose la photo sur ma table basse, et m'envole par la fenêtre de mon salon après m'être rapidement changée. Je plane au-dessus des immeubles, écoutant chaque bruit qui parvient à mes oreilles. Et c'est là que je réalise. Si je n'avais pas décidé de devenir une super héroïne, tout ça ne serait jamais arrivé...
Ellipse de plusieurs semaines...
Comme tous les jours, mon nom résonne à travers l'écran de ma télévision. Ou plutôt celui de Supergirl.
« Nous sommes toujours sans nouvelles de la dernière fille de Krypton. La fille d'acier n'est plus apparue à National City depuis maintenant trois semaines, laissant les crimes et délits reprendre le dessus. »
La ville se portait très bien avant Supergirl, alors j'ai décidé de laisser tomber ma cape. La police et les habitants n'ont pas besoin de moi.
??? : Kara, ouvre-moi s'il te plaît !
La voix de ma sœur résonne derrière la porte en bois blanc. Je n'ai pas vraiment envie d'avoir de compagnie mais les coups répétitifs qu'elle donne contre celle-ci, me force à me lever de mon canapé.
Je tourne le verrou et entre-ouvre la porte avant de revenir sur mon canapé, me faufilant sous mon plaid. Alex referme la porte et soupir lorsqu'elle me voit.
Alex : Tu ne peux pas rester comme ça...
Moi : Pourquoi ? Je suis très bien « comme ça » ! Je lui réponds sèchement.
Alex : Je ne reconnais plus ma sœur et je m'inquiète terriblement pour toi. Je n'ai pas abordé le sujet « Lena » parce que je savais que ça te ferait du mal, mais là j'en peux plus. Kara Danvers n'abandonne jamais. Et Supergirl non plus...
Moi : Je ne veux plus être Supergirl ! La ville se débrouille beaucoup mieux sans moi.
Alex : Tu sais que c'est faux. Tu as toujours aidé les habitants, on a besoin de Supergirl et on a besoin de Kara Danvers pour rétablir la vérité.
Moi : Rétablir la vérité ? Je suis la plus grosse menteuse de la ville ! Tu ne trouves pas ça un peu ironique ? Je ne sauve pas les gens, je ne fais que les blessés. Supergirl et Kara Danvers sont exactement les mêmes. Pas parce que les deux représentent la même personne, mais simplement parce qu'elles sont toutes les deux hypocrites.
Alex : Tu n'es pas hypocrite. Tu as simplement voulu protéger une personne cher à tes yeux. Tu ne devrais pas t'en vouloir pour ça. Et en tant que meilleure amie, Lena devrait comprendre pourquoi tu as fait ça. Elle devrait te soutenir. Je ne dis pas ça seulement parce que tu es ma sœur mais parce que c'est la vérité.
Moi : Elle a raison de m'en vouloir. Je ne lui ai pas fait confiance. Depuis son enfance, les gens la trahissent les uns après les autres. Et j'ai continuée.
Alex : Tu ne l'as pas trahie Kara. Arrête de penser à ça. Supergirl est une femme forte mais Kara Danvers l'est encore plus. Je connais ma sœur et je sais qu'elle se battrait jour et nuit pour regagner la confiance de sa meilleure amie, qu'elle ferait n'importe quoi pour protéger les gens qu'elle aime. Prouve-moi que je ne me trompe pas, que cette personne existe toujours.
Sur ses dernières paroles, elle se retourne et quitte mon appartement, me laissant seule avec mes pensées.
Je me rappelle alors les dernières paroles de Cat Grant avant qu'elle ne s'envole pour Washington. Celles qu'elle m'a dites lorsque j'ai perdu Mon El.
Flash-back...
Cat : Votre douleur finira par passer. Voyez-vous, la chose qui fait que les femmes sont fortes, c'est parce qu'elles ont le crans d'être vulnérable. Nous avons la capacité d'aller au plus profond de nos émotions tout en sachant que quoi qu'il arrive nous referons toujours surface.
Fin flash-back...
Ellipse de quelques jours...
J'avais oublié à quel point voler pouvait m'aider à me sentir mieux, même sans ma cape. Je continue de croire que National City n'a pas besoin d'une super héroïne, mais Alex avait raison sur une chose. Je ne peux pas laisser Lena disparaître de ma vie sans m'être battue.
Je reste de longues minutes devant le balcon du bureau de la brune, stagnant au-dessus du vide. Je l'observe, assise sur le sofa blanc, sa tablette entre les doigts. Je pense qu'elle doit sentir ma présence car elle relève son visage dans ma direction. Quand nos regards se croisent mon cœur s'emballe. J'hésite entre partir et retourner me cacher dans mon petit appartement ou bien l'affronter.
Je finis par opter pour la deuxième option. Je me pose en douceur sur le grand balcon et prend une profonde inspiration avant de pénétrer dans le bâtiment. La PDG de LCorp ne bouge pas d'un centimètre. Elle me regarde avancer dans la pièce sans dire le moindre mots. Pendant de longues secondes nous nous regardons sans qu'aucune de nous n'ouvre la bouche. Son calme et son regard insistant me rendent de plus en plus nerveuse, me faisant baisser la tête.
Lena : Qu'est-ce que tu veux Kara ?
Sa voix est dure. Je relève les yeux et tombe sur ses iris vertes. Son regard remplis de dégoût glace mon sang d'ordinaire si chaud. J'avance de quelques pas vers elle avant de me stopper et de me lancer.
Moi : Je sais que je t'ai déçue, Lena, que j'ai trahie ta confiance. Tu as parfaitement le droit de m'en vouloir. Mais sache que malgré tout je serais toujours là pour toi, pour te protéger. Et je ferais tout pour que tu me pardonnes. Même si ça doit prendre plusieurs milliers années. C'est pourquoi je viens de publier une vidéo sur le site de Cat Co, révélant qui je suis. Après tout, la ville entière mérite de savoir qui est réellement Supergirl même si ça me met en danger. J'ai été lâche, mais à partir de maintenant, ce défaut ne fera plus partie de moi. Tu me manques Lena. Je ne te demande pas de me pardonner, juste de... Juste de ne plus m'ignorer...
Lena : Lex avait raison. Vous les Kryptoniens, vous pensez être meilleurs que tout le monde alors qu'en réalité, vous ne valaient pas mieux. Vous n'êtes que des hypocrites. Tu veux savoir la vérité Kara ? Je sais qui tu es depuis des mois, depuis que j'ai tué mon propre frère.
Ses paroles me font l'effet d'une bombe de kryptonite.
Moi : Pourquoi est-ce que tu n'as rien dit ?
Lena : Je voulais voir pendant combien de temps tu allais encore te moquer de moi, ta soi-disant meilleure amie ! Tu sais ce que ça fait de se sentir humilier, déçue par une personne qui prêtant être ton amie ? Je pensais que tu étais différente des autres, mais j'avais tort.
Moi : Tu crois que je t'ai mentis par plaisir ? Tu crois que ça été simple pour moi ? Tu penses que je n'avais pas réfléchis aux conséquences de mes actes ? Je n'ai jamais demandé à ce que tout ça arrive. Je n'ai jamais voulu que ma planète explose, je n'ai pas demandé à atterrir sur terre et à avoir des pouvoirs, je n'ai jamais voulu te faire de mal. Je n'ai rien demandé de tout ça et pourtant c'est arrivé. Et si Supergirl n'avait pas existait, tu serais morte aujourd'hui. Personne ne t'aurait sauvée lorsque tu es tombée de se balcon, ou lorsque Edge ta mis dans un avion pour te tuer et détruire la ville et j'ai failli mourir pour sauver Sam. Alors oui, je t'ai mentis sur mon identité, mais mes sentiments pour toi on toujours étaient sincères.
Des perles salées dévalent mes joues à toute vitesse. Je suis blessée mais aussi en colère contre la brune. Lorsqu'elle se rend compte de mon état, elle fait un pas vers moi mais je ne la laisse pas faire. Je cours jusqu'à son balcon et m'envole en direction mon appartement. Je me pose dans mon salon des larmes pleins les yeux, avant d'être propulsée à l'autre bout de celui-ci.
Ellipse...
Je me réveille, étourdie, faible. Je regarde autour moi, mais je ne reconnais pas l'endroit où je me trouve. On dirait un ancien entrepôt. Je suis assise, les mains attachée dans le dos. À plusieurs centimètres devant moi, est posé un tube de couleur verte.
??? : De la kryptonite. Il n'y en a pas assez pour vous tuer, mais la quantité est parfaite pour vous affaiblir, Kara Zor El. Du moins, pour l'instant. S'exclame un homme en marchant vers moi.
Moi : Agent Liberty !
Liberty : Divulguer votre véritable identité était une erreur pour vous, mais une excellente idée pour moi. Vous n'avez pas idée à quel point je me réjouis de pouvoir vous éliminer ! A cause de vous, j'ai perdu tout ce à quoi je tenais. Ma femme est morte et mon fils ne veut plus me voir !
Moi : Ce sont vos actes qui ont tués votre femme, je n'y suis pour rien !
Liberty : C'est faux, si vous n'aviez pas atterri ici, aucun autre Alien n'aurait fait la même chose et nous aurions été en paix. Maintenant je vais pouvoir en finir avec vous...
Au même moment au DEO... Point de vu externe :
Alex : Brainiac est-ce que tu peux me localiser Kara ? Je n'arrive pas à la joindre et elle n'est pas chez elle.
Brainiac : Les radars détecte une présence extraterrestre dans un vieille entrepôt à trois rue d'ici, ainsi qu'une faible quantité de kryptonite !
Alex : Oh non Kara ! Ok les gars on se bougent, Supergirl est danger, à nous de jouer.
Point de vu de Kara :
Liberty : J'ai une dernière question à vous poser avant d'en finir avec vous. Pourquoi avoir pris un tel risque ? Vous saviez quand divulguant votre identité vous seriez en danger ! Oh non laissez-moi deviner. Je paris que c'est pour Lena Luthor, n'est-ce pas ?
Il se tient là, juste devant moi. Une lame de kryptonite dans la main gauche. Mon corps est tellement affaibli, que je sais que suis devenue humaine. Si cette lame transperce ma peau, alors ma vie sera terminée.
Moi : J'ai fais ce que j'avais à faire et je ne regrette rien. On m'a envoyée sur Terre pour faire le bien autour de moi et c'est ce que j'ai fait. Vous pouvez m'enlever la vie si vous le souhaitez, je n'ai pas peur de la mort ! Ça apaisera certainement votre conscience mais cela ne fera pas revenir votre femme.
Liberty : Ne parlait pas d'elle !
Alex : Agent Liberty éloignez-vous et posez votre arme immédiatement !
Ma sœur se tient là, debout, à quelques mètres de nous, une arme entre les mains. Son regard est dur mais j'arrive aussi à y lire de la peur.
Liberty : Vous pensez être forte mais vous ne l'êtes pas.
Alex : KARA NON !
Alex tire à plusieurs reprise, faisant s'écrouler l'homme devant moi. Elle se précipite vers moi mais c'est trop tard. La lame de kryptonite est enfoncée profondément dans mon ventre.
Alex : Accroche-toi Kara, on va te soigner ! Elle s'exclame en retirant la lame avant d'appuyer sa main sur la plaie saignante.
Moi : Non Alex c'est trop tard ! Je lui réponds alors que je sens le goût du sang envahir ma bouche.
Alex : Non ne dis pas de bêtises, on va t'emmener au DEO et te soigner. Tu as déjà survécu à pire que ça.
Moi : Alex écoute moi. La kryptonite m'a trop affaiblie, je suis humaine et aucun humain ne peut survivre à ça. S'il te plait, promet-moi que tu vas tout faire pour garder Kelly auprès de toi et que tu vas veiller sur Lena...
Alex : Non Kara arrête de parler comme si tu allais mourir, je refuse de te promettre quoi que ce soit !
Je n'ai pas le temps de lui répondre que je m'écroule sous la douleur incessante de mon ventre. Mes yeux se ferment et je me retrouve plongé dans le noir complet.
Ellipse...
Mon corps me fait atrocement mal, je ne peux pas bouger sans ressentir une douleur atroce dans chacun de mes membres. Au loin j'entends des voix mais je ne comprends pas ce qu'elles disent. Doucement mes paupières se soulèvent et papillonnent pour s'habituer à la forte lumière. Est-ce que je suis morte ? Si c'est le cas, pourquoi est-ce que mon corps me fait aussi mal.
Mes membres tressaillent lorsque je sens une main se poser sur la mienne. Je tourne lentement ma tête vers celle-ci et aperçois ma sœur.
Alex : Kara ? Est-ce que tu m'entends ?
J'incline doucement ma tête pour lui dire que oui. Elle sourit avant de m'expliquer la situation. Au fur et à mesure de ses paroles mes souvenirs reviennent. Elle l'a fait, elle a réussi à me sauver alors que je me sentais mourir. Cette fille m'étonnera toujours. Je souris bêtement avant de fermer mes yeux et de me rendormir.
Ellipse de quelques jours...
Ce matin Alex m'a laissée sortir de ma capsule solaire. J'ai repris suffisamment de force pour pouvoir rentrer me reposer chez moi. Je suis allongée sur mon canapé lorsque quelqu'un frappe à ma porte. Étant la plus prudente possible je regarde à travers celle-ci avant de me lever pour l'ouvrir.
Quand je l'ouvre je tombe nez à nez avec Lena. Je laisse la porte ouverte et marche jusqu'à mon frigo pour me servir à boire. La brune rentre dans mon appartement d'un pas hésitant. Nous restons de longues minutes face à face sans rien dire. Finalement Lena finit par briser ce silence pesant.
Lena : Comment est-ce que tu te sens ? Alex m'a prévenue que tu étais rentré chez toi !
Moi : J'ai connu mieux mais je vais bien, merci !
Lena : Écoute Kara je... Je suis désolée. Tu avais raison, sans toi je serais morte. Tu me protèges depuis qu'on se connait, et tu n'as pas arrêter quand j'étais en colère contre toi, enfin Supergirl. J'ai été déçue c'est vrai mais tu viens encore de me prouver que j'avais tort. Tu as révélé ton identité au monde entier pour moi, tu as pris des risques, tu as failli mourir, pour essayer d'avoir mon pardon. Au final c'est moi qui ne te mérites pas. J'aurais dû te soutenir au lieu de te tourner le dos. Aujourd'hui c'est moi qui vient te demander de me pardonner ! Et je comprendrais très bien que tu ne veuilles pas le faire...
Elle à l'air tellement sincère. Son regard émeraude est brillant de larmes, et sa lèvre inférieure est coincée entre ses dents, signe qu'elle est nerveuse. C'est vrai qu'elle m'a blessée, mais au final c'était un retour mérité. Mais maintenant j'en ai marre, je ne veux me battre contre elle, je ne veux plus qu'on passe notre temps à se disputer.
Je pose mon verre sur la table et m'approche d'elle avant de la prendre dans mes bras. Son contact m'avait terriblement manqué. Et même si elle me rend mon étreinte avec enthousiasme et soulagement, je sais qu'il va lui falloir du temps pour avoir de nouveau confiance en moi. Mais je serais là et je ferais ce qu'il faut pour la protéger. Tout comme les habitants de National City. Supergirl va faire son grand retour.
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clubstyleeurope · 4 years
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#cse • @alex_tyx_ « J'ai acheté une moto pour un rêve personnel. Un jour, alors que je serai très vieux et que je ne pourrai plus marcher, elle sera dans mon garage comme un trophée de mes souvenirs. J'ai rencontré des gens qui m'ont appris quelque chose et qui partagent le même esprit. J'ai rencontré d'autres personnes que je suis content d'avoir oubliées. Je me suis mouillé, J'ai eu froid, Et j'ai eu chaud, J'ai eu peur, Je l'ai échappée au sol, Et je l'ai relevé, J'ai parfois ris à haute voix à l'intérieur du casque. J'ai parlé mille fois avec moi-même. J'ai chanté et crié de joie comme un fou. Parfois j'ai pleuré en pensant à ceux qui me regardent de là-haut et qui me protègent... J'ai vu des endroits merveilleux et vécu des expériences inoubliables. J'ai souvent fait des courbes dont j'étais fier. d'autres fois, j'ai fait des courbes un peu effrayantes. Je me suis arrêté mille fois pour voir un paysage et le partager avec mes amis. J'ai parlé avec de parfaits inconnus et j'ai oublié les personnes que je vois tous les jours. Je suis sorti avec mes démons à l'intérieur et je suis rentré chez moi avec un sentiment de paix absolue dans mon cœur. J'ai toujours pensé à quel point c'était dangereux, sachant que le sens du courage était d'avancer même en ressentant la peur. Chaque fois que je monte sur ma machine, je pense à quel point c'est merveilleux. J'ai arrêté de parler à ceux qui ne comprennent pas (ils ne comprennent tout simplement pas) et j'ai appris par des gestes à communiquer avec les autres passionnés de moto. J'ai dépensé de l'argent que je n'avais pas, abandonnant beaucoup de choses, mais toutes ces choses ne valent même pas un moment sans ma moto. Ce n'est pas un moyen de transport ou un morceau de fer avec des roues, cela fait partie de mon âme, de mon esprit. C'est mon ADN. Si jamais je meurs de cette passion, sachez que j'aurais été des plus heureux jusqu'à la dernière seconde... Marcher vers sa moto ...seules les personnes qui les aiment le comprennent. J'aime mes amis et leur joie de vivre formidable! Et l'aventure continue... » — view on Instagram https://ift.tt/37UceES
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lesarchivesmagnus · 4 years
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Les Archives Magnus - Episode 9 : L’amour d’un père
                                                ARCHIVISTE
Déposition de Julia Montauk, concernant les actions et les motivations de son père, le tueur en série Robert Montauk. Déposition originale faite le 3 décembre 2002. Enregistrement audio par Jonathan Sims, archiviste en chef de l'Institut Magnus, Londres.
Début de la déposition.
                              ARCHIVISTE (DEPOSITION)
Mon père était un meurtrier. Je ne peux pas raisonnablement le nier à ce stade ; les preuves fournies par la police étaient accablantes, et j'ai vu sa remise moi-même. Je ne suis pas ici pour essayer de laver son nom. Il n'y aurait pas beaucoup d'intérêt, de toute façon, car je suis sûre que vous savez qu'il est mort en prison l'année dernière. Sept ans, ce n'est pas beaucoup pour une peine d'emprisonnement à vie, mais je doute que ce soit la libération conditionnelle anticipée qu'il espérait.
Désolé, ce n'était peut-être pas de bon goût. Pourtant, sa mort me donne l'impression de pouvoir raconter cette histoire, ce que je m'étais jamais vraiment sentie comme libre de faire avant. Je m'attendais toujours à ce qu'il en parle pendant la frénésie médiatique qui a entouré son procès, mais pour une raison quelconque, il s'est tu. Je pense que je comprends un peu mieux maintenant pourquoi il n'en a jamais parlé, préférant que les gens tirent leurs propres conclusions, mais à l'époque, je ne pouvais pas comprendre pourquoi il restait assis là en silence, laissant les autres parler à sa place.
Mais j'aimerais le raconter à quelqu'un maintenant, et je n'ai que récemment terminé mes séances de thérapie prescrites par le tribunal. Je préfère donc ne pas le dire aux tabloïds et voir "MON PÈRE TUAIT POUR ALIMENTER UN POUVOIR SECTAIRE, DÉCLARE LA FILLE DU MONSTRE" apparaître en page 7 de l'édition du week-end. Il ne reste donc plus que vous. Respectable n'est pas le mot que j'emploierais, mais c'est mieux que rien.
Alors oui, mon père a tué au moins 40 personnes au cours des cinq années qui ont précédé son arrestation en 1995. Je ne vous raconterai pas les détails les plus horribles - si cela vous intéresse, vous pouvez chercher Robert Montauk dans les archives des journaux de n'importe quelle bibliothèque. Il y en aura beaucoup : les journaux ne se sont manifestement pas beaucoup souciés de l'attentat américain, car en avril de cette année-là, ils semblaient ne parler que de mon père. Il y a également quelques livres sur lui, dont aucun ne peut être vraiment recommandé, mais je suppose que "Aucun Corps dans la Remise" de Ray Cowan est le livre le plus proche de ce que je considère comme exact, même s'il implique que j'étais complice, malgré le fait que j'avais douze ans à l'époque.
Honnêtement, j'ai découvert la plupart des détails dans les journaux et au tribunal, comme tout le monde. Mon père a passé les années où j'étais à l'école à tuer des dizaines de personnes et je n'en avais aucune idée. Mais plus je repense à mon enfance, plus je suis sûre que quelque chose clochait. Je n'ai pas de théorie sur ce que cela signifie, mais je dois juste écrire cela quelque part. Et ici me semble être un endroit tout à fait approprié.
J'ai toujours vécu dans la même maison sur York Road à Dartford. Même maintenant, après tout ce qui est arrivé, et tout ce que je sais de ce qui s'est passé là-bas, je ne peux pas me résoudre à partir. Autant que je sache, la remise venait avec la maison ; elle a toujours été dans le jardin. Faite en bois, vieille et silencieuse. Je ne me souviens pas qu'elle ait été utilisée avant la nuit où ma mère a disparu. C'est là que tout a commencé à devenir étrange.
Mes souvenirs des premières années de mon enfance sont vagues - des images et des impressions isolées pour la plupart - mais je me souviens de la nuit où elle a disparu comme si c'était hier. J'avais sept ans et j'étais allée au cinéma ce soir-là pour la toute première fois de ma vie. Nous étions allés voir Les Sorcières à ce qui était alors l'ABC, sur Shaftesbury Avenue. J'avais déjà vu des films auparavant, bien sûr, sur la télévision de notre petit salon, mais voir un film sur grand écran était impressionnant. Mais le film lui-même était terrifiant, et même maintenant, je dirais qu'il est bien plus effrayant que n'importe quel "film pour enfants" a le droit de l'être. Je me souviens que j'ai passé quasi la totalité le film au bord des larmes, mais j'étais fière de ne pas avoir craqué et pleuré. Quand nous sommes rentrés à la maison, je suis resté longtemps éveillée. Cette scène où Luke est transformé en souris n'arrêtait pas de me trotter dans la tête, et pour une raison quelconque, elle me faisait trop peur pour que je m'endorme.
C'est alors que j'ai entendu un bruit sourd venant d'en bas, comme si quelque chose de lourd était tombé. Je n'avais pas d'horloge dans ma chambre, donc je n'avais aucune idée de l'heure, mais je me souviens avoir regardé par la fenêtre et le paysage était sombre et totalement silencieux. Le bruit sourd s'est à nouveau fait entendre, et j'ai décidé de descendre pour voir ce que c'était.
Le palier était presque complètement plongé dans le noir, et j'ai essayé d'être aussi silencieuse que possible pour que personne ne sache que j'étais là. La quatrième marche en partant du haut grinçait toujours, et c'est toujours le cas, mais je ne pense pas l'avoir un jour entendu grincer aussi fort que cette nuit-là, alors que je descendais terriblement lentement. Les lumières en bas étaient toutes éteintes, sauf celle de la cuisine, que je pouvais voir du bas de l'escalier.
Je suis entrée dans la cuisine et l'ai trouvé vide. La porte arrière était ouverte, et une brise fraîche en provenait et me faisait frissonner malgré mon pyjama. J'ai vu quelque chose de brillant posé sur la table. En m'approchant, j'ai vu que c'était le pendentif de ma mère. Le motif m'avait toujours paru beau : il était en argent, une forme abstraite de main avec un symbole dessus qui, je crois, était censé représenter un œil fermé. Je ne l'avais jamais vue l'enlever. Avec mon cerveau d'enfant, je supposais qu'elle l'avait juste oublié sur la table, par accident, et que la porte ouverte ne signifiait rien. Je suis retournée à l'étage, le collier serré fermement dans ma main, pour le lui rendre. Elle n'était pas au lit, bien sûr. La place à côté de l'endroit où mon père était couché, endormi, était vide.
J'ai doucement touché l'épaule de mon père endormi, et il s'est réveillé lentement. Je lui ai demandé où était maman, et il commençait à répondre quand il a vu la chaîne en argent que je tenais. Il est vite sorti du lit et a commencé à s'habiller. En enfilant une chemise, il m'a demandé où je l'avais trouvée, et je lui ai dit, sur la table de la cuisine. En me suivant en bas, son regard s'est immédiatement arrêté sur la porte ouverte, et il a marqué une pause. Au lieu de sortir, il s'est dirigé vers l'évier de la cuisine et a ouvert un des robinets. Aussitôt, un liquide sombre et sale s'est mis à couler et l'odeur salée et fétide de l'eau boueuse m'a frappé le nez, bien qu'à ce moment-là je n'aie pas compris ce que c'était.
La lumière de la cuisine s'est éteinte à ce moment-là et la pièce est devenue entièrement sombre. Mon père m'a dit que tout allait bien, que je devais retourner me coucher. Ses mains tremblaient légèrement lorsqu'il m'a pris le pendentif des mains, et je ne l'ai pas cru, mais j'ai quand même fait ce qu'il m'a dit. Je ne sais pas combien de temps je suis restée allongée, à attendre le retour de mon père cette nuit-là, mais je sais qu'il faisait jour quand je me suis finalement endormie.
J'ai fini par me réveiller. La maison était calme et vide. J'avais manqué le début de l'école de plusieurs heures, mais ce n'était pas grave, parce que je ne voulais pas quitter la maison. Je suis juste restée assise dans le salon, silencieuse et immobile.
C'était presque le soir quand mon père est revenu. Son visage était pâle et il me regardait à peine, il s'est dirigé tout droit vers le placard et s'est versé un verre de scotch. Il s'est assis à côté de moi, a vidé le verre et m'a dit que ma mère était partie. Je n'ai pas compris. Je ne comprends toujours pas, en réalité. Mais il l'a dit avec une telle finalité que je me suis mise à pleurer, et je n'ai pas arrêté pendant un long moment.
Mon père était policier, comme je suis sûr que vous l'avez lu, alors enfant, j'ai supposé que la police avait cherché ma mère et ne l'avait pas trouvée. Ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai découvert qu'ils n'avaient jamais fait de signalement de disparition à son sujet. Pour autant que je sache, je n'ai jamais eu de grands-parents vivants, et apparemment personne n'a remarqué qu'elle était partie - ce qui est étrange, car j'ai de vagues souvenirs de ses nombreux amis avant qu'elle ne disparaisse. Tout le monde suppose qu'elle a été l'une des premières victimes de mon père, mais il n'y a jamais eu assez de preuves pour l'ajouter au compte officiel. Cela n'a pas vraiment d'importance.
En tout cas, je ne pense pas qu'il l'ait tuée. Je ne nie pas que cela fasse sens, mais je me souviens à quel point il était dévasté lorsqu'elle a disparu. Il s'est mis à boire beaucoup. Je pense qu'il a essayé de s'occuper de moi du mieux qu'il pouvait, mais la plupart des nuits, il finissait par s'endormir sur sa chaise.
C'est aussi à cette époque qu'il a commencé à passer beaucoup de temps dans la remise. Je n'y avais jamais vraiment prêté attention auparavant. En ce qui me concerne, la solide structure en bois n'était pour moi que la demeure d'araignées et d'outils de jardin rouillés que mes parents utilisaient une fois par an pour combattre la végétation sauvage qui constituait notre arrière-jardin. Mais peu après la disparition de ma mère, un nouveau cadenas solide a été placé sur la porte, et mon père passait beaucoup de temps à l'intérieur.
Il me disait qu'il travaillait le bois, et parfois j'entendais le bruit d'outils électriques de l'intérieur, et il me présentait un petit jeton en bois qu'il avait fabriqué, mais la plupart du temps c'était silencieux. Cela aurait probablement dû me déranger plus que cela, les heures qu'il passait là-dedans, et cette odeur étrange que je remarquais parfois, comme celle de la viande en boîte. Mais je n'y ai jamais vraiment prêté attention, et je devais faire face à mon propre chagrin.
Il était également absent la plupart des nuits. Souvent, je me réveillais d'un de mes cauchemars pour constater que la maison était silencieuse et vide. Je le cherchais mais il était parti. Je n'ai jamais désespéré, pour une raison ou une autre, pas comme je l'avais fait lorsque ma mère a disparu. Je savais qu'il finirait par revenir, lorsqu'il en aurait fini avec ce que j'avais décidé être du "travail de police". Parfois, je restais éveillée jusqu'à ce qu'il revienne.
Une fois, alors que je restais éveillée, je l'ai entendu entrer dans ma chambre. J'ai fait semblant de dormir. Je ne sais pas pourquoi, mais je pensais que j'aurais des ennuis s'il découvrait que j'étais réveillée. Il s'est approché de moi et m'a caressé le visage avec douceur. Ses mains sentaient bizarre. À l'époque, je ne connaissais pas l'odeur du sang, en plus mélangée à cette faible odeur saline d'eau souillée. Il m'a alors murmuré, alors qu'il me croyait endormie, qu'il promettait de me protéger, de s'assurer que "ça ne me prendrait pas aussi".
Il semblait que ses paroles étaient étranglées ; je crois qu'il pleurait. Quand il est parti, j'ai ouvert les yeux juste assez pour le voir. Il se tenait près de la porte, le visage dans les mains, portant une salopette gris clair tachée d'une substance noire et épaisse. J'aurais souvent souhaité lui poser des questions sur cette nuit-là. Je me demande, s'il avait su que j'étais réveillé, si je lui avais demandé dans ce moment de faiblesse... Bon, c'est bien trop tard pour ça maintenant.
Au cours des deux années qui ont suivi, j'ai remarqué que mon père semblait être souvent blessé, et il était rare qu'il n'ait pas de plâtre, de pansement ou d'ecchymose visible. Il m'arrivait aussi de trouver de petites taches de sang sur le sol ou les tables, surtout dans le hall. Je suis devenu très douée pour les nettoyer, et il ne m'est jamais venu à l'esprit de réfléchir à leur origine - j'ai juste supposé que le sang était celui de mon père.
Il a commencé à rester à la maison pendant la journée et m'a dit qu'il avait été affecté définitivement à l'équipe de nuit. Je l'ai cru, bien sûr, et ce n'est qu'après son arrestation que j'ai découvert qu'il avait démissionné de son poste dans la police. Je ne sais pas d'où venait l'argent après cela, mais il semblait que nous en avions toujours assez.
Sachant ce que je sais maintenant, cela semble horrible à dire, mais ce furent quelques-unes des années les plus heureuses de mon enfance. J'avais perdu ma mère, mais mon père s'occupait de moi, et ensemble, nous semblions pouvoir surmonter notre douleur. Je sais que je l'ai fait passer pour un reclus alcoolique qui vivait dans la remise, mais c'était généralement des activités nocturnes pour lui. Pendant la journée, il passait son temps avec moi.
Je ne me souviens que d'une seule fois où il est entré dans la remise pendant la journée. C'était quelques années après la disparition de ma mère, et je devais avoir une dizaine d'années. Le téléphone de la cuisine s'est mis à sonner, et mon père était à l'étage. J'avais récemment eu son l'autorisation pour répondre au téléphone, j'étais donc excitée à l'idée de prendre mes nouvelles responsabilités. J'ai saisi le combiné et j'ai prononcé mon texte mémorisé dans le récepteur : "Bonjour, résidence Montauk !"
Une voix d'homme a demandé à parler à mon père. C'était une voix haletante, comme celle d'un vieil homme, et à l'époque, j'ai décidé qu'il avait un accent allemand, bien que, lorsque j'étais jeune, beaucoup de nationalités et d'accents différents étaient regroupés dans mon esprit sous l'étiquette "allemand". "C'est à quel sujet ?" lui ai-je demandé, car j'avais mémorisé toute une conversation téléphonique et je voulais l'utiliser le plus possible. L'homme a eu l'air surpris et m'a dit avec hésitation qu'il était du travail de mon père. Je lui ai demandé s'il était de la police et après une pause, il a dit "Oui". Il m'a demandé de dire à mon père que c'était l'inspecteur Rayner qui était en ligne, avec une nouvelle affaire pour lui.
A ce moment-là, mon père était descendu à la cuisine pour voir qui appelait. Je lui ai dit, et il a visiblement pâli. Il m'a pris le combiné et l'a placé à son oreille, sans parler mais en écoutant très attentivement. Au bout d'un moment, il m'a dit de monter dans ma chambre, car c'était une conversation "d'adulte". Je me suis tournée pour partir, mais alors que je montais les escaliers, l'ampoule du palier a explosé.
Les ampoules dans notre maison se cassaient souvent - mon père disait que nous avions un câblage défectueux - donc même à cet âge, j'étais assez habile pour les changer. Je donc fait demi-tout et je suis retournée en bas pour aller chercher une nouvelle ampoule. En m'approchant de l'armoire où nous les gardions, j'ai entendu la voix de mon père depuis la cuisine. Il était toujours au téléphone et il avait l'air en colère. Je l'ai entendu dire : "Non, pas encore. Faites-le vous-même." Puis il est resté très silencieux et a écouté, avant de finalement dire d'accord, qu'il le ferait dès que possible. Il a posé le téléphone, puis il a ouvert le placard et s'est servi un verre. Il a passé le reste de la journée dans la remise.
La seule question qu'ils n'ont cessé de me poser pendant l'enquête sur mon père était si je savais où se trouvaient les autres corps. Je leur ai dit la vérité, que je n'en avais aucune idée. Ils ont affirmé qu'ils voulaient confirmer l'identité des victimes, ce qu'ils ne pouvaient pas faire facilement avec ce qui en restait.
Je ne savais pas où se trouvaient les corps, mais je ne leur ai pas non plus parlé de l'autre façon dont ils auraient pu identifier les victimes : les photos de mon père. Je n'ai rien dit, parce que je ne savais pas où il les gardait, et je pensais que ça ne ferait qu'empirer les choses s'ils ne les trouvaient pas, mais, oui, mon père prenait des photos.
Pendant ces cinq années, j'avais progressivement commencé à remarquer qu'il y avait de plus en plus de boîtes de pellicule photographique dans la maison. Cela me rendait perplexe car, bien que mon père et moi allions parfois en vacances, nous ne prenions jamais beaucoup de photos. En lui posant la question, mon père m'a dit qu'il avait essayé d'apprendre la photographie, mais qu'il ne faisait pas confiance aux développeurs pour ne pas abîmer ses films, car il avait apparemment déjà eu des problèmes auparavant.
Je lui ai suggéré de se créer une chambre noire pour les développer lui-même. J'en avais vu une dans Ghostbusters 2 à la télévision le Noël précédent, et j'avais adoré l'idée d'avoir une pièce comme ça. Son visage s'est illuminé, et il a dit qu'il allait transformer la chambre d'amis. Il m'a ensuite averti qu'une fois que ce serait fait, je ne pourrais jamais y entrer sans sa supervision - il y aurait beaucoup de produits chimiques dangereux. Je m'en fichais ; j'étais juste ravie qu'une de mes idées ait rendu mon père si heureux.
Cet été-là, mon père a transformé la chambre d'amis en chambre noire pour le développement de photos. Comme la remise, elle était presque toujours fermée à clé, mais il arrivait que mon père m'emmène à l'intérieur et que nous développions des photos de voitures ou d'arbres, ou de tout ce qu'un enfant de dix ou onze ans avec un appareil photo prend en photo. Mais la plupart du temps, mon père travaillait seul à l'intérieur et gardait la porte fermée à clé quand il y était. Il semblait presque heureux ces deux dernières années.
Ce n'est que quelques semaines avant que mon père ne soit arrêté que j'ai pu jeter un coup d'œil à l'intérieur sans surveillance. C'était un samedi soir à la fin de l'automne et mon père était absent. J'ai passé la journée à regarder la télévision et à lire, mais quand la nuit a commencé à tomber, je me sentais seule et m'ennuyais. En passant devant la porte de ce qui était maintenant la chambre noire, j'ai remarqué que la clé était restée dans la serrure.
Je repense parfois à ce jour et je me demande si mon père l'a laissée délibérément. Il avait été si prudent pendant tant d'années, et puis il avait soudainement oublié ? J'étais consciente du danger, mais quelque chose en moi ne pouvait pas résister à l'envie d'y entrer.
Il n'y avait pas de photos rangées à l'intérieur. Jusqu'à ce jour, je ne sais pas où mon père gardait ses photos développées. Mais il y avait une douzaine d'images suspendues en train de sécher. Elles sont toujours vives dans mon esprit - en noir et blanc et baignées dans le rouge profond de la chambre noire. Chaque photo représentait le visage d'une personne, en gros plan et sans expression, les yeux étaient ternes et vitreux.
Je n'avais jamais vu de cadavres avant, donc je ne comprenais pas vraiment ce que je regardais. Sur chaque visage, il y avait d'épaisses lignes noires qui formaient ces symboles que je ne reconnaissais pas, mais ils étaient clairement dessinés sur les visages eux-mêmes, et pas seulement sur les photographies. Je ne me souviens pas des symboles dans leurs moindres détails, j'en ai peur, mais seulement des visages sur lesquels ils étaient dessinés, même si ce n'étaient pas des personnes que je reconnaissais. Ils ne correspondaient pas non plus aux photos que la police m'a montrées plus tard.
Je ne suis jamais retourné dans la chambre noire après avoir fermé et verrouillé la porte derrière moi ce jour-là. J'ai passé les semaines suivantes à me demander si je devais dire à mon père ce que j'avais vu. Je ne savais pas ce que j'avais vu - pas vraiment - mais cela me semblait être un terrible secret, et je ne savais pas quoi faire.
Finalement, j'ai décidé de le lui dire. Il buvait assis sur le canapé à ce moment-là, et il a éteint la télévision dès que j'ai dit être entrée dans la chambre noire. Il n'a pas dit un mot quand je lui ai dit ce que j'avais vu, il m'a juste regardée avec une expression que je n'avais jamais vue auparavant. Quand j'ai eu fini de parler, il s'est levé et a marché vers moi, avant de me prendre dans ses bras et de me donner la dernière et la plus longue étreinte que je n'ai jamais reçue de lui. Il m'a demandé de ne pas le détester, et m'a dit que ce serait bientôt fini, puis il s'est détourné pour partir. Je n'avais aucune idée de ce dont il parlait, mais quand je lui ai demandé, il m'a simplement dit que je devais rester dans ma chambre jusqu'à son retour. Puis il est parti.
J'ai fait ce qu'il m'a dit. Je suis monté dans ma chambre et je me suis allongée dans mon lit, et ai essayé de dormir. L'air était pesant et j'ai fini par passer la nuit à regarder la rue par la fenêtre. J'attendais quelque chose, mais je ne savais pas quoi.
Je me souviens qu'il était 2h47 du matin quand ça a commencé. J'avais enfin un réveil, et l'image est encore nette dans ma mémoire. J'avais soif et je suis descendue chercher un verre d'eau. J'ai ouvert le robinet, mais il s'est écoulé un épais torrent d'eau boueuse, brune et salée. Cela sentait très mauvais et je me suis figé en me souvenant de la dernière fois que cela s'était produit. Mon père n'était toujours pas rentré, et je suis allé dans le salon pour regarder désespérément par la fenêtre, cherchant dans la rue pour voir s'il rentrait. J'étais terrifiée.
En regardant la rue, j'ai été frappé par la taille des petites flaques de lumière des lampadaires, qui s'étendaient au loin. Mais pas aussi loin qu'elles auraient dû aller. Il y avait moins de lumière qu'il ne devait y en avoir, j'en étais sûre. Puis j'ai vu la lumière au bout de la route s'éteindre. Il n'y avait pas de lune cette nuit-là, et toutes les maisons étaient silencieuses ; quand les lampadaires se sont coupés, il n'y avait plus que l'obscurité. Le réverbère le plus proche s'est éteint. Puis le suivant. Et le suivant. Une lente vague d'obscurité mouvante se dirigeait vers moi en toute tranquillité. Les quelques lumières encore allumées dans les maisons le long de la route ont également disparu à l'approche de la marée. Je suis resté assise là, incapable de regarder autre chose. Finalement, elle a atteint notre maison, et tout à coup, les lumières ont disparu et l'obscurité était à l'intérieur.
J'ai entendu un coup à la porte d'entrée. Ferme, lent et insistant. Silence. Je n'ai pas bougé. Les coups sont revenus, plus forts cette fois, et j'ai entendu la porte cogner sur ses gonds. Plus le bruit augmentait, moins il ressemblait à celui d'une personne qui frappe et plus il ressemblait à... de la viande mouillée que l'on claquait sur le bois de la porte d'entrée.
Je me suis tournée et j'ai couru vers le téléphone. En le décrochant, j'ai entendu une tonalité, et j'aurais pleuré de soulagement si je n'étais pas déjà en train de pleurer de peur. J'ai appelé la police, et dès qu'ils ont décroché, j'ai commencé à bafouiller à propos de ce qui se passait. La dame à l'autre bout a été patiente avec moi, et a continué à insister gentiment pour que je lui donne l'adresse jusqu'à ce que je sois enfin assez calme pour le faire. Presque aussitôt que je lui ai dit où j'étais, j'ai entendu la porte commencer à se fendre. J'ai laissé tomber le téléphone et j'ai couru vers l'arrière de la maison. Au même moment, j'ai entendu la porte d'entrée se briser derrière moi et j'ai entendu un... grognement - ça grondait profondément et respirait comme un animal sauvage, mais avait un timbre étrange que je n'ai jamais été capable d'identifier. Peu importe la direction vers laquelle je me tournais, on aurait dit qu'il venait de l'obscurité, juste derrière moi. Je n'ai pas eu le temps d'y penser lorsque j'ai couru vers le jardin de derrière, et vers une lumière à laquelle je ne m'attendais pas. Devant moi, il y avait la remise. Elle brillait, d'un bleu terne et vibrant à travers chaque fissure. Mais je ne me suis pas arrêté, car j'ai entendu à nouveau ce grognement derrière moi. J'ai couru vers la remise et j'ai tiré la porte.
La remise n'était pas fermée à clé cette nuit-là, et encore aujourd'hui, je ne sais pas si je le regrette. La première chose que j'ai vue en ouvrant cette porte, c'est mon père, baigné dans la lumière bleu pâle. Je ne voyais aucune source de lumière, mais elle était tellement brillante. Il était agenouillé au centre d'un motif de craie orné, griffonné sur le bois brut du sol. Devant lui gisait un homme que je ne connaissais pas, mais il était manifestement mort - sa poitrine avait été ouverte, et il était encore en train de saigner faiblement. D'une main, mon père tenait un effroyable couteau, et de l'autre, il tenait le cœur de l'homme.
Mon père chantait, et alors que le chant résonnait, le cœur dans sa main battait au rythme du chant, et la lumière bleue s'est mise à briller intensément puis a diminué progressivement. J'ai regardé les murs et j'ai remarqué qu'ils étaient couverts d'étagères, chacune contenant des bocaux en verre, remplis de ce que j'apprendrai plus tard comme étant du formol contenant un unique cœur - qui battait au même rythme que celui qui dégoulinait de la main de mon père. C'était une chose bizarre à remarquer à ce moment, mais je me souviens que le mort portait le même pendentif que ma mère - une main en argent avec un dessin d'œil fermé.
Je ne sais pas combien de temps je suis restée là à regarder. Cela a pu durer des heures ou seulement une minute ou deux. Mais soudain, j'ai entendu ce grognement derrière moi et j'ai senti une présence si proche que je pouvais sentir l'obscurité dans mon dos. Avant que je ne puisse réagir, bouger ou crier, le chant de mon père est monté en puissance et il a plongé le poignard dans le cœur battant. D'un seul coup, la présence a disparu et la lueur bleue s'est éteinte. Je ne pouvais plus entendre les battements des cœurs. Dans le silence, j'ai réalisé que je pouvais entendre les sirènes de police au loin. J'ai entendu mon père me dire qu'il était désolé, et puis il s'est mis à courir.
Vous connaissez la suite. Chasse à l'homme, procès, prison, mort. On dit qu'il y avait 40 cœurs dans cette remise, sans compter sa dernière victime, mais bien sûr, la police n'est arrivée que lorsqu'il ne restait plus qu'une horrible armoire à trophées. Quoi que j'aie vu mon père y faire, ses effets avaient disparu depuis longtemps. Je ne sais pas pourquoi mon père a fait ce qu'il a fait, et je doute que je le sache un jour, mais plus je repense à ces événements, plus je suis sûre qu'il avait ses raisons.
                                                 ARCHIVISTE
Fin de la déposition.
Il n'y a pas grand-chose à ajouter. Les rapports de police sur Robert Montauk sont, comme on peut s'y attendre, complets, et il y a peu de détails à ajouter. La grande majorité des recherches sur cette affaire a déjà été effectuée par la communauté des passionnés de tueurs en série qui, bien que bizarre et profondément inquiétante, s'avère souvent étonnamment utile dans des affaires très médiatisées comme celle-ci.
Outre le corps d'un certain Christopher Lorne, 40 coeurs préservés ont été récupérés dans la remise de Robert Montauk. Ils étaient disposés sur les murs, sur des étagères individuelles, formant des motifs de onze cœurs sur chaque mur intérieur et de sept sur le mur avec la porte. Les photos des motifs correspondent aux différentes formules de la géométrie sacrée mais ne semblent pas correspondre exactement à une école spécifique. Le fait que les autres corps n'aient jamais été retrouvés est également significatif.
Le symbole sur les deux pendentifs est celui de l'Eglise Populaire de l’Hôte Divin, un petite secte qui s'est développé autour du pasteur pentecôtiste Maxwell Rayner à Londres à la fin des années 80 et début des années 90. Je savais que j'avais reconnu le nom dans la déclaration 1106922, mais actuellement, cela ressemble à une coïncidence.
Christopher Lorne était membre de l'église et sa famille n'avait pas eu de nouvelles de lui pendant les six années qui ont précédé son meurtre. M. Rayner lui-même a disparu de la scène publique en 1994, et le groupe s'est fragmenté peu après. La police a tenté à de nombreuses reprises de suivre cette piste dans l'affaire Montauk, mais n'a jamais réussi à retrouver des membres disposés à faire des dépositions.
La maison de York Road est toujours habitée, bien que les propriétaires actuels aient démoli la remise il y a plus de dix ans et l'aient remplacée par un jardin.
Robert Montauk est mort dans la prison de Wakefield le 1er novembre 2002. Il a été poignardé à quarante-sept reprises et s'est vidé de son sang avant qu'on ne le retrouve. Après avoir lu cette déposition, trois points intéressants se présentent : aucun coupable ou arme n'a jamais été trouvé en lien avec le meurtre ; il était apparemment seul dans sa cellule à ce moment-là, qui était censée être fermée à clé ; et au moment de sa mort, on a découvert que l'ampoule de sa cellule avait explosé, le laissant dans l'obscurité.
Fin de l'enregistrement.
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arcadiasarchives · 4 years
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Le Prix du Souvenir
C'était étrange d’être assis avec mes amis après tout ce qui s'était passé. Le vieux pub dans lequel nous nous étions pratiquement installés depuis l'université avait toujours la même apparence. La table que nous avions toujours réquisitionnée, même si l'endroit était bondé, avait toujours la petite pancarte "réservé" écrite en rouge que la propriétaire avait installée quand nous étions devenus ses meilleurs clients. La table était encore tachée, et à un endroit brûlée là où les filles avaient tenté une petite expérience qui s'était déroulée aussi bien qu'on pouvait s'y attendre. Mes amis étaient toujours les mêmes, ils faisaient toujours les choses stupides, attachantes et exaspérantes qu'ils avaient toujours faites et qu'ils feraient probablement toujours. Mais bon, pourquoi seraient-ils différents ? Lorsque tout à commencé nous nous étions tous promis que rien ne serait différent et rien ne s'est produit pour changer cela. Pas vraiment. Mais il y avait quand même quelque chose de différent. C'était moi qui étais différent. Parce qu’ils pensaient que j'avais oublié, mais je me souviens. De tout.
Je me souviens du début, de la magie et des secrets que nous avons tous gardés. Je me souviens de l'adrénaline et du bonheur de faire partie de quelque chose, même si c’était dangereux. Je me souviens de l'obscurité, des batailles, de la guerre. Mais je ne suis pas censé, je m'en souviens de ça aussi. C'est terrible de continuer cette mascarade alors qu'ils sont tous si manifestement inquiets pour moi. Même le vieux grincheux Samael fait de temps en temps un voyage spécial pour voir discrètement si je vais mieux. Sous prétexte de déposer des devoirs oubliés ou de rechercher des papiers manquants. Il est difficile pour les autres de m'emmener à l'université pour le voir pour des examens secrets, car je ne prends pas de "cours du soir" comme eux. Bien sûr, sa magie, aussi sournoise soit-elle, n'a rien détecté parce qu'il n'y a rien à trouver. Il n'y avait pas de vieux sorts qui entravaient ma mémoire. Aucun traumatisme cérébral. Pas de malédiction, ou d'esprit, ou autre chose de ce genre. Non, juste de bonnes vieilles menaces et de la violence. C'était étonnant de voir à quel point ces choses fonctionnent encore. C'est un peu choquant qu'un homme avec autant de pouvoir au bout des doigts y ait toujours recours, mais il a toujours eu l'air d'un type traditionnel. Me voici donc assis dans un coin pendant que Jax et Kieran tentent de se disputer discrètement à l'autre bout de la table sur la façon de se débarrasser d'un liche. Alice fait de son mieux pour parler par-dessus leurs voix, en me racontant un truc vraiment bizarre qui s'est passé à la librairie aujourd'hui. C'est intéressant mais je suis sûr que la vraie histoire est encore meilleure, la façon dont elle traîne par endroits et doit réfléchir pendant une seconde signifie que c'est toute la magie qui a été retirée pour moi. Mais c'est le prix que je paie pour les garder en sécurité. Ou du moins plus en sécurité. Je sais qu'Adrian n'a pas été renversé par une voiture en traversant la route et que Maya ne s'est pas brûlée les mains en cuisinant. Mais je ne peux pas les protéger de tout. Pas avec ce dans quoi ils fourrent leur nez tout le temps et au moins de cette façon, il n'y a pas de grands méchants qui attendent à chaque coin de rue.  Juste à tout les autres coins de rue.
Nicolai, Seth et Grace débarquent en ayant l'air plus qu'un peu plus fatigués au moment où Alice s'apprête à dire aux garçons d'aller se faire foutre. Je peux le deviner parce qu'elle a toujours ce regard vraiment énervé juste avant de le dire. Ils devenaient un peu trop bruyants pour qu'on les ignore et j'allais bientôt devoir leur demander de quoi il s'agissait. Je n'aime pas le faire mais je ne peux que faire semblant d'être si inconscient pendant si longtemps avant qu'ils ne commencent à réaliser que c'est intentionnel. Ils ne viennent pas à la table et mon cœur saute un battement quand Jax va leur parler. Ça ne peut pas être bon, ce n'est jamais bon, et je me sens croiser les doigts sous la table. Je n'ai jamais cru à la chance, je n'y crois toujours pas la plupart du temps, mais j'ai commencé à la tester de temps en temps, juste au cas où.
"Hé, apparemment Samael a dû déplacer notre cm, donc on va devoir partir maintenant si on veut tous pouvoir prendre nos affaires." Jax me regarde avec un air apologétique, c'était après tout la première soirée que nous étions tous censés passer ensemble depuis un bon moment. "Je suis désolé, mec."
"C'est bon, vous contrôlez pas vos cours." Je souriais pendant qu'Alice se levait, me hérissant les cheveux en même temps. Samael réorganisant les cm était un code pour : information, possibilité de combat, donc pas de quoi s'inquiéter mais mon estomac se tordait quand même à l'idée.
"On va le faire demain ou après-demain, promis." dit-elle en faisant le tour de la table pour prendre son manteau, les autres faisant tous un signe de tête enthousiaste.
"Je vous y tiendrai." Je me demande si ma joie est aussi fausse à leurs yeux qu'à mes propres oreilles. Si c'est le cas, ils ne disent rien et je les regarde partir, ignorant la façon dont mon estomac se tord à l'idée que cela pourrait très bien être le moment où l'un d'eux ne reviendra pas.
Ma Ginger Beer a tout à coup l'air beaucoup moins attirante. Les bulles qui éclatent de temps en temps me rappellent combien tout était fragile. Comme la vie était fragile. La vie de mes amis. Et voilà que disparaît ma résolution d'arrêter de boire. Je vais décevoir Alice et Adrian. Ils sont si heureux que j'ai arrêté de boire qu'ils n'ont même pas posé de questions. Ce qui est bien parce que je n'ai pas trouvé de raison valable et, bien qu'ils m'aiment, aucun d'entre eux ne va acheter les trucs génériques que les gens proposent. Moi, ma raison est purement logique. Quand je suis bourré, je ne peux pas toujours contrôler mon cerveau. Si je n'ai pas le contrôle de mon cerveau, je peux dire ou faire quelque chose qui me trahit. Alors maintenant, je ne bois que quand je suis seul, ce qui est assez triste, mais même ça, c'est une chose rare. Ce soir, ce sera une de ces choses rares. Je serai sobre bien avant de voir qui que ce soit.
"Quand exactement vas-tu mettre fin à toutes ces absurdités ?"
En levant les yeux de ce qui n'est probablement que mon troisième verre de whisky, je trouve Maggie, les mains sur les hanches, me lançant un de ces regards. Ces regards réservés aux personnes qui la contrarient ou à celles qui ont besoin qu'on leur donne une leçon sur la vie. J'ai déjà eu ce regard auparavant, pour ces deux raisons, mais je ne vois pas pourquoi je le justifierais maintenant.
"Hein ?"
Ce n'est certainement pas une de mes réponses les plus éloquentes, mais c'est la première fois que je bois depuis un certain temps, mon cerveau est un peu léthargique.
"Vous m'avez entendu jeune homme. Ce n'est pas bien ce que vous leur faites." Elle m'a réprimandé alors qu'elle s'asseyait en face de moi.
Je ne pense pas que mon sang ait jamais refroidi aussi vite de toute ma vie.  Et cela inclut la fois où je me suis accidentellement retrouvé face à face avec un chien de l'enfer. Ce fut aussi la première fois que je me suis retrouvé face à face avec un chien de l'enfer, ce qui n'a pas vraiment aidé. Par contre, le point positif, c'est que j'étais pratiquement sobre maintenant.
"Je suis désolé quoi." Le regard qu'elle m'a lancé aurait pu faire fondre la pierre et j'ai immédiatement levé les mains en signe de capitulation. Maggie n'était pas quelqu'un que vous vouliez voir en colère. "Désolé, désolé, je voulais juste..."
Son visage s'est adouci alors que j'essayais désespérément de trouver quoi dire. Elle ne pouvait pas savoir ce qui se passait. Pour commencer, elle n'avait aucune idée de tous les trucs bizarres dans lesquels on s'était fourré. Si elle avait remarqué quelque chose, cela ressemblait probablement à une sorte de jeu cruel auquel je joue aux dépens de mes amis. Rien que d'y penser, j'ai envie de vomir.
"Chéri, parfois je me demande ce qui a bien pu pousser Samael à vous choisir."
Ok, c'était bizarre, elle ne devait pas connaître Samael, elle n'avait aucune raison de connaître Samael plus qu'elle ne nous connaissait. Certainement aucune raison pour ce commentaire très précis. Peut-être que j'ai déjà trop bu. Si ma tolérance à l'alcool est aussi faible, ma vie est vraiment merdique. Maggie secoue la tête comme elle le fait quand elle surprend des gens qui se comportent mal dans son bar. C'est ce visage déçu de la mère avec un soupçon de défi que personne n'a jamais osé contrer. Je ne suis certainement pas sur le point de commencer.
"Comment pensez-vous que Samael trouve des gens doués avec du potentiel. Ce n'est pas comme s'il allait les chercher."
Et oui, ça a beaucoup de sens.  Le panneau réservé avait été mis en place peu de temps après que Samael ait commencé à donner des cours de magie à Kieran, Grace et Ace. Il a fallu un peu de temps avant que nous autres n'apprenions ou ne nous joignions à eux, mais oui, c'était à peu près au même moment. J'ai pris mon verre, mais je n'étais pas complètement convaincu que l'alcool était la bonne réponse. Tant de petites choses que j'avais remarquées au fil des ans commençaient à prendre une toute nouvelle vie. Le fait que les chaises et les bancs froids en bois dur avaient soudainement été remplacés par des chaises et des bancs rembourrés juste après qu'Alice et Alec aient passé la nuit à être jetés à travers des murs. Personne ne remarquait jamais quand l'un de nous ressemblait à la mort. Ace étant interdit d'accès. Je me suis rapidement détourné de cette dernière pensée pour revenir à l'affaire en cours.
"Tu l'as dit à Samael ?" Ce qui était certainement ma préoccupation la plus pressante, car non seulement je n'avais aucun moyen de l'expliquer sans me trahir, mais son cerveau allait immédiatement sauter à la pire conclusion possible.
"Bien sûr que non." dit Maggie avec un air plutôt agacé, comme s'il était évident qu'elle ne (le) lui dirait pas.  Vu qu'elle m'avait dit il n'y a pas une minute qu'elle était la raison pour laquelle il nous avait choisis, je pense qu'elle aurait pu me donner un peu de mou. "Je suis sûr que vous avez des raisons. De très bonnes raisons même."
"Oui."
Maintenant, elle me regarde de façon impatiente et je sais qu'elle veut que je lui dise. Je ne devrais pas, c'est trop dangereux, ça pourrait tout détruire. Mais en même temps, je veux le faire. J'ai besoin de conseils, je dois savoir quoi faire parce qu'il n'y a pas moyen de continuer comme ça indéfiniment. A part un parfait inconnu, je ne vois personne de mieux à qui le dire. Si elle dit la vérité - personne ne sait rien d'elle, je doute que quelqu'un ait des soupçons, et si elle n'a pas encore parlé à Samael, elle ne le fera pas maintenant. Mais tout se résume à cela, n'est-ce pas, si elle dit la vérité. Parce que si elle ne le fait pas, cela signifie qu'elle fait partie du groupe de Kyle, ce qui va tout détruire. Je déteste vraiment ma vie parfois, et quand je pense que tout allait très bien il y a quelques mois à peine. Bien sûr, c'est Maggie, donc si je ne lui dis pas, elle va tout faire sortir de moi d'une manière ou d'une autre. En plus, je veux lui faire confiance.
Cela ne me prend pas autant de temps que je l'aurais cru, mais suffisamment pour que je sache que c'est la bonne chose à faire pour moi, même si je le regrette un peu. Maggie semble compatissante, sa main reposant sur la mienne, et c'est l'un des sentiments les plus réconfortants qui soient. Je m'éloigne de l'idée de ne pas savoir quoi faire et je termine ce qui est maintenant mon cinquième whisky en me demandant où je pourrais aller en chercher d'autres si cela finit vraiment mal.
"Je suis si fière de toi Xander, je sais que rien de tout cela ne peut être facile." Elle sourit au petit bruit que je fais, bien que je ne puisse même pas dire si le bruit est un accord ou non. "Mais je pense que la meilleure chose à faire maintenant est de tout dire à Samael."  La panique a dû se manifester sur mon visage car elle a immédiatement levé la main pour mettre fin à mes contestations. "Pas les autres, juste Samael. Vous pensez qu'on peut faire ça ? C'est possible de dire non."
J'y pense un instant, ma tête commence déjà à acquiescer. Samael saura quoi faire. Samael a toujours une réponse.
"Oui, je pense qu'on peut faire ça."
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pauline-lewis · 3 years
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Just take it easy, we're going home
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J'attends quelque chose mais je ne sais pas quoi, ni pour quand. On s'habitue à tout paraît-il. Je pense à cette cicatrice dans mon œil que j'ai arrêté de voir. Je fais confiance à mes oreilles et espère qu'elles vont arrêter d'entendre les bruits fantômes de mon chat et le poids léger de ses coussinets qui faisaient grincer le parquet. Mes yeux, qui ont déjà effacé la cicatrice par le passé, arrêteront peut-être de le voir dans chaque plaid roulé en boule.
Le mois de janvier a toujours été pour moi le plus glauque de l'année. J'ai abandonné l'idée de me projeter alors je repense aux petites joies des temps passés, même si elles semblent minuscules : chanter Rocket Man au karaoké, boire un chocolat chaud sur une terrasse froide, sortir du cinéma et voir Notre-Dame, acheter un livre que je n'aurai pas le temps de lire.
Allongée dans mon lit la nuit, aux moments où la présence de mon chat me manque le plus, car je sais qu'il venait toujours me voir pendant mes angoisses, je voyage dans mes souvenirs et je marche dans le sable, je rebois un cocktail sans alcool sur une plage en Normandie, je dessine des Moomin avec mes neveux, le vent me claque au visage et j'écoute le bruit de la mer siffler dans mes oreilles. En janvier dernier, je ne dormais plus. Cette année, je dors plus que de raison. Je crois que mon corps entier veut hiberner.
Je vois des films et des séries, et j'ai beaucoup de gratitude quand un plan, une scène, un élément scénaristique minuscule arrive à remuer mon cerveau qui est, la plupart du temps, au calme plat.
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Mon cerveau a pourtant ressorti de ses tréfonds la chanson de Morning Star Going Home que j'écoutais beaucoup dans mes jeunes années. Cette chanson dit que tout irait mieux si l'on rentrait à la maison. It's so hard to keep on fighting, when it could be so easy to go home J'aimais bien cette pop sautillante en 2007. À l'époque où j'écoutais ce groupe je sentais, comme aujourd'hui, que je tournais une page et j'avais un peu peur. Je réfléchis(sais) aux contours de ce qu'on appelle "la maison". There's no place like home.
J'avais emprunté My place in the dust à la médiathèque de Brest et écouté mille fois la chanson Hereafter, qui semble pleine de larmes et qui ne pouvait bien évidemment que me plaire. Elle a été, à l'époque, de toutes mes playlist et de toutes mes séances d'écriture. Et c'est un peu une chanson de janvier d'ailleurs : So many shades of grey — and you and me
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Au hasard d'un roman de la rentrée littéraire j'ai eu envie de réécouter un de mes disques préférés, Blood on the Tracks de Bob Dylan. Je crois que le texte de la première chanson de l’album (Tangled up in blue) est l'un de ceux qui me touchent le plus au monde, je l'ai dit mille fois mais ce sont des mots qui, enchaînés les uns aux autres, sont d'un incroyable réconfort et qui semblent m'ouvrir les portes d'un autre monde. À chaque fois que je l'écoute, je suis fascinée par le rythme des phrases, par la force absolue de tout ce qu'elle raconte, par cette poésie qui irradie. J'ai beau avoir entendu mille fois cette chanson, elle me bouleverse toujours
Pouring of every page like it was written in my soul, from me to you
Je regarde par la fenêtre en entendant les couplets se fondre les uns dans les autres.
J'essaie de trier les bons des mauvais souvenirs, mais les mauvais reviennent et forcent la porte.
Alors je chante, je rechante et je rerechante
When it all came crashing down, I became withdrawn
The only thing I knew how to do was to keep on keepin on like a bird that flew
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Ministry of Fear, Fritz Lang, 1944
J'ai regardé une série de films qui n'a rien éveillé en moi qu'une forme d'indifférence molle (les 6/10 sur SensCritique, franchement quoi de pire) et puis il y a eu Ministry of Fear de Fritz Lang qui est venu s'aligner un peu à mon humeur générale. C'est un film sur la paranoïa, l'angoisse du nazisme, la confiance et la culpabilité. Un vrai bon petit bingo de début d'année, donc.
J'ai vraiment aimé la manière dont le personnage principal est une sorte de anti-héros, qui essaie de se racheter d'une culpabilité passée en se lançant dans une enquête qui le dépasse totalement. Chaque personnage qui croise sa route est ambigu et complexe, et comme le spectateur ne peut pas faire confiance au héros indécis un du film, il joue un rôle actif pour débusquer le vrai du faux.
Il y a surtout une scène de spiritisme qui est 100% la raison pour laquelle je regarde des films : pour ces teintes de gris, ces visages fantomatiques, ce suspense intenable, surtout pour ce mystère qui se niche dans les images. Cette scène appuie sur le sentiment de culpabilité du personnage principal, elle joue sur la dualité entre ce que nous savons et ce que nous ne faisons que deviner. Et plus tard, elle sera complètement retournée. Vraiment sublime.
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Un papillon, un scarabée, une rose (Aimee Bender). Éditions de l'Olivier, traduit par Céline Leroy
En décembre j'ai commencé à m'atteler à la lecture de la rentrée littéraire. J'ai choisi d'entamer ce cheminement par Un papillon, un scarabée, une rose d'Aimee Bender, parce que le titre m'intriguait. Le roman raconte l'histoire de Francie, une jeune fille de huit ans qui voit sa vie changer du jour au lendemain quand sa mère doit être internée. Elle part vivre avec son oncle, sa tante, et leur bébé. Nous la suivons tandis qu'elle grandit et que la peur de perdre pied comme sa mère la hante chaque jour.
L'écriture d'Aimee Bender est toujours sur le fil. Elle pourrait basculer d'un côté, le récit de la santé mentale de la mère, ou de l'autre, une histoire de reconstruction, mais elle trouve un terrain entre les deux. Où le symbole n'est jamais là où on l'attend. Où la profondeur est toujours de mise. J'ai été sans cesse déroutée par ce récit qui ne m'emmenait jamais où je le pensais. Et en laissant assez de non-dits dans l'état psychologique de la narratrice, assez de place pour l'interprétation, j'ai trouvé qu'Aimee Bender trouvait une voie passionnante pour parler du passage à l'âge adulte et du rapport d'une jeune fille à sa santé mentale.
C'est un livre que j'ai vraiment ressenti, au plus profondément de mon être, surtout aux moments où je ne le comprenais plus et où j'essayais de faire corps avec la narratrice sans succès, ces pages où elle m’échappait. Aimee Bender raconte les cabanes, mentales et physiques, que l'on se construit pour survivre. Le rapport d'une fille à sa mère malade. Les mensonges que l'on se raconte. Les espoirs. Et elle témoigne aussi d’une guérison partielle, sans imposer de leçon de vie, en acceptant la singularité absolue de son personnage. C'est le récit d'une obsession, d'une idée fixe, l'ode à tous ces détails auxquels on s'accroche. Aimee Bender explore les multiples manières dont l'impalpable, la métaphore, la fiction même infusent dans nos existences.
Ce récit m'a habitée pendant toute la semaine où je l'ai lu. Il se trouve que j'étais moi-même sur le fil, que j'allais basculer. Que ce récit prophétique me préparait aux détails auxquels j'allais moi-même me raccrocher. Un superbe roman.
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Parks and Recreation
Ce mois de janvier est donc encore plus glauque que les autres mais nous revoyons Parks and Recreation et je trouve, dans ces 22 minutes de la vie de tout ce petit monde, une petite dose de réconfort qui ne me semble pas un luxe en ces temps franchement merdiques. Les fictions sont devenues un peu étranges (l'autre jour je regardais un épisode de Sex and the City et je me suis surprise à m'étonner de les voir s'étreindre, comme s'il s'agissait du rite d'une ancienne civilisation)(il faut souligner que ce n'est pas la seule chose qui m'étonne dans SATC) mais certaines font tout de même du bien.
J'avais oublié que Parks and Recreation faisait émerger autant de sentiments positifs. Elle me donne envie de sortir de mon "funk" comme je l'appelle, de ma "marée noire" comme l'a définie quelqu'un d'autre, pour retrouver ces microscopiques joies du quotidien et ces petites interactions avec des êtres aimés.
Si en ce mois de janvier vous avez une louse toute particulière, je ne peux que vous conseiller un visionnage ou revisionnage, les petits problèmes de Pawnee et les grands idéaux de Leslie Knope (et les multiples histoires d'amour, moi j'aime ça personnellement, mais vous vous faites ce que vous voulez) sont un baume au cœur particulièrement bienvenus.
Et tandis que je finis ce texte, Bob Dylan a avancé jusqu'à You're Gonna Make Me Lonesome When You Go, je me sens comme Jack Black dans High Fidelity qui tendait Blonde on Blonde à un client qui ne possédait pas encore ce classique en lui disant "It's gonna be okay".
Bob me chante sa remontrance ultime : "You're going to make me give myself a good talking to"
Yup Bob, it's gonna be okay.
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fallenrazziel · 5 years
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Les Chroniques de Livaï #427 ~ L'HISTOIRE EST A CEUX QUI L'ECRIVENT (décembre 845) Livaï
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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J'me balade dans le marché de Trost, les mains dans les poches, sans savoir réellement où aller. C'est parfois agréable de simplement laisser mes pieds me porter au hasard.
Je constate que les gens ont commencé à changer de tenue. Le temps a fraichi et je me rappelle alors que je n'ai pas racheté de vêtements de saison depuis l'année dernière. Alors je me mets en quête d'une échoppe vendant ce genre de truc, mais aucune ne me tombe sous le nez. J'ai pas envie de chercher trop longtemps, si aucune ne se présente, je vais pas m'emmerder...
Je suis passé à la banque militaire avant de venir, sans trop savoir quoi faire de mon fric. J'en ai pas pris beaucoup, et maintenant que j'y pense, je doute d'avoir assez pour une garde-robe neuve... Je vais revoir mes ambitions à la baisse alors. Au coin d'une rue, j'avise l'étal d'un bouquiniste et les vieilles reliures semblent me faire de l'oeil. Alors je décide d'y aller.
Cela me ramène au corps de bonnes vieilles sensations ; quand je me rendais au marché noir pour acheter des livres volés. Cet étalage n'est pas très différent. On y trouve le même genre d'ouvrages, accompagnés de cette agréable odeur de vieux papiers. La lumière rend les couvertures plus éclatantes de couleurs, mais c'est tout.
Je scrute les titres en passant mes doigts sur les tranches - je serais pas contre un truc nouveau - mais comme d'habitude, mes bonnes vieilles copines se repointent. En plus, le tome que j'ai pas lu, le sixième. J'ai fini le précédent il y a plus d'une semaine alors je tends la main pour le saisir. Dans le mouvement, je heurte une main qui semble avoir eu la même idée. Hé, c'est à moi, bas les pattes.
Je lève les yeux, la main toujours posée sur le livre, et observe l'homme qui s'imagine pouvoir me piquer ma prochaine acquisition. Tout d'abord, je ne vois qu'un petit chapeau melon d'un gris clair défraichi ; mais il tourne la tête dans ma direction et je peux enfin détailler son visage. C'est un vieux bonhomme a l'air tout à fait sympathique. Il porte sur le nez des petites lunettes dont on distingue à peine la monture. Une barbiche blanche pend de son menton et deux touffes de cheveux blancs moutonneux trônent sur ses tempes. Son costume vieilli, qui semble dater d'il y a plusieurs années, lui donne un air fatigué et hors du temps. Je distingue même des trous à ses coudes...
Bizarrement, il me semble l'avoir déjà vu quelque part...
Il se met à tirer sur le livre pour me le prendre mais il fait pas le poids. Je tire de mon côté et j'ai aucun mal à m'en emparer. Il enlève alors son chapeau, le serre devant lui et me demande avec politesse si je peux lui donner le livre. Euh, non, pourquoi ? Je le veux, c'est un problème ? Tout en gardant son attitude humble, il m'informe que c'est la première édition et qu'il est collectionneur. Je baisse les yeux sur ma prise et je remarque alors que la reliure est en effet un peu différente de celles que je connais. Hum... Ok, mais c'est pas mon problème. J'adore cette série et je compte bien la terminer.
Le bonhomme me propose alors de m'échanger le même tome de l'édition récente contre celui-ci si seul le texte m'intéresse. Vous lâchez pas l'affaire, hein ? Mais vous avez raison, je veux juste le lire, pas le zieuter pour la frime. Vous avez l'autre sur vous ?
Le bonhomme me sourit, remet son chapeau et se met à m'observer plus attentivement par-dessus ses verres. Il me demande pourquoi je suis si passionné par cette série. Ben... c'est une bonne question. Je la lis depuis des années mais j'ai eu du mal à trouver les volumes, alors ça me prend du temps. J'aime bien ce que ça raconte ; j'ai l'impression qu'il y a des infos cachées dedans.
Ses sourcils blancs se soulèvent et ses traits se détendent subitement. Il se dirige vers le bouquiniste, lui paie le prix du volume, mais ne cherche pas à me le prendre. Il réussit à m'inciter à m'éloigner avec lui vers une autre rue, et je remarque vite qu'elle est isolée, même déserte, et mes vieux réflexes de survie se mettent en éveil. Mais c'est qu'un vieillard qui doit avoir dans les soixante ans, je me doute bien qu'il va pas tenter de m'agresser. Je sens aucune menace émaner de lui, et son intérêt paraît s'être déplacé du livre sur moi. Ses questions étaient bizarres, mais quelque chose me dit que j'en ai pas fini.
Nous marchons dans une ruelle sombre et il recommence à me demander des trucs. J'y réponds comme je peux. Je lui dis pas qui je suis, mais je l'informe quand même que je suis un explorateur. Il me répond qu'il l'avait deviné car j'ai l'allure d'un militaire. Ah bon ? Et vous alors, vous faites quoi dans la vie ? Il reste silencieux un moment, en me scrutant à la dérobée ; je sens ses yeux intelligents posés sur moi. Il m'effraie pas du tout. J'ai même l'impression que c'est lui qui un peu effrayé... De quoi ? Il me demande si j'ai décelé quelque chose de spécial dans la série du "Royaume des Trois Déesses". Me rappelant de la mise en garde d'Erwin d'éviter de parler de ça, je reste évasif. J'évoque des petits détails qui me paraissent douteux sans aller plus loin. Le bonhomme s'anime soudain et se met à parler très vite avec enthousiasme.
Il me raconte qu'il était écrivain autrefois, et qu'il a produit il y a des années un livre que le gouvernement a classé comme "hérétique". Je commence à comprendre où il veut en venir. Que s'est-il passé ? Vous avez été arrêté ? Il répond que non, mais son collègue, qui s'était occupé des illustrations, a disparu peu de temps après. Il a eu peur et s'est exilé dans les bas-fonds afin que personne ne le retrouve. Dans les bas-fonds, hein... Ce serait pas là que je vous ai vu ? Euh... non, rien, oubliez. Et que s'est-il passé ensuite ?
Apparemment, il y est resté caché des années avant de se décider à refaire surface. Le temps a effacé ses traces, les autorités ont oublié cette affaire. Il me révèle alors qu'il n'était pas le seul dans sa situation, d'autres écrivains comme lui ont tenté de révéler des secrets à travers des ouvrages, des textes codés ou des dessins mystérieux. Ils étaient tout un cercle d'initiés... Il éveille ma curiosité. Quels secrets ? Vous les connaissez ?
Il reprend son calme et avoue que lui-même n'a que des spéculations. Sa spécialité, c'était l'étude des Murs. Son ouvrage parlait de leur origine, de leur nature, de leur construction, tout ça. Ca a pas plu en haut lieu apparemment. Vous avez bien fait de vous planquer. Mais à part ça, que pouvez-vous nous dire sur les Murs ? Ca intéresserait beaucoup le bataillon...
Là, il semble de nouveau se renfermer et hésite à dire un mot de trop. Hé, ayez pas peur, je vais pas vous dénoncer. Vous avez dû le sentir, sinon vous m'auriez pas parlé de tout ça, non ? Il admet que le fait que je sois un explorateur l'a incité à se confier, qu'il languissait de ne pouvoir parler à personne de ses théories fascinantes. J'ai encore mieux pour vous. Vous voulez réellement vous rendre utile sans prendre de risque ?
Nous débouchons de l'autre côté de la rue en plein soleil de début d'hiver. Les passants insouciants flânent sans noter notre présence, mais moi je remarque quelque chose qui me fait bondir. Adossés au mur d'un immeuble, une femme et son enfant tendent la main pour demander la charité. Ca n'existait pas avant la chute de Maria. Moi, j'en ai l'habitude, j'ai grandi avec, et même dedans, mais ici, à la surface, la misère ne s'affiche pas ainsi. Elle existe même sous le ciel... La vue des vêtements usés et des joues sales de l'enfant remuent quelque chose dans ma poitrine...
Je me dirige vers la femme, fouille dans ma poche, et lui file deux pièces. Elle me remercie du bout des lèvres et j'entraîne le vieux un peu plus loin. C'est parce que ce foutu Mur a cédé que ces gens en sont là, vous comprenez ? Alors plus on en saura à leur sujet, mieux ce sera. Je vous propose un deal. J'aimerais que vous rencontriez quelqu'un ; une personne foutrement intéressée par tout ça et qui a pas mal de soucis sur le dos. Si vous acceptez de la rencontrer et de lui raconter tout ce que vous savez, vous aideriez beaucoup le bataillon, mais aussi tous ces gens, vous comprenez ?
Il ne répond pas et semble hésiter. Je vous laisse le choix de l'endroit, choisissez un lieu tranquille où vous vous sentez en sécurité, et où on pourra pas nous entendre. Vous en avez un ? Il murmure doucement le nom d'un café pas très loin. Ok, je vois où c'est. Je vous donne rendez-vous dans trois jours là-bas, à la même heure. Je viendrai pas seul. Je garde le bouquin, je vous le donnerai si vous venez. Après, que vous veniez ou pas, ça vous regarde. Vous avez le droit d'être méfiant, de pas me croire et de craindre un piège. Mais souvenez-vous que c'est vous qui m'avez abordé et qui avez tout déballé. J'ai aucune raison de vous nuire, mais plutôt de me méfier de vous. Mais je vais vous faire confiance parce que vous allez l'air d'un type réglo. Ca vous va ?
Il hoche la tête lentement et je le plante sur place sans même lui avoir demandé son nom. Mais quelque chose me dit qu'il me l'aurait peut-être pas donné. Le livre bien serré sous ma veste, je me demande alors si je reverrai cet homme...
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