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dadaisme · 5 months
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malibuzz · 9 months
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Cérémonie de remise de drones à l’Armée de l’Air par le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA.
Le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, Chef Suprême des Armées, a présidé ce jeudi 4 janvier 2024, au Pavillon présidentiel de l’Aéroport international Président Modibo KÉÏTA de Bamako-Sénou, la cérémonie de remise des drones de surveillance et de combat de type TB2 à l’Armée de l’Air. Cette cérémonie de grande envergure a enregistré la présence du…
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levagabondecarlate · 4 months
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CHAPITRE 1 : Alistair
La nuit s’annonçait chaude, l’atmosphère était lourde. Il y avait de l’orage dans l’air. Tant mieux, se dit Alistair, pour qui les affaires n’avaient pas été au beau fixe ces derniers jours. Les navires allaient chercher refuge avant d’être pris dans la tempête, le port allait se remplir. Bientôt, la petite ville côtière serait noire de monde, et Alistair n’aurait plus qu’à se baisser pour se remplir les poches.
Pour lui qui n’était pas très costaud, pas très sociable et pas très serviable, il y avait peu de voies professionnelles qui s’ouvraient dans les eaux des Caraïbes. Ses anciens talents de chasse à l’arc ne rivalisaient pas avec ceux des boucaniers et leurs fusils, et lorsqu’il ressortait son violon ou sa flûte pour amuser la galerie, il gagnait souvent à peine de quoi payer son repas du soir. Pour ne pas finir sous les ponts, il avait dû considérer sérieusement ses options la première fois qu’il était arrivé dans cette région. Une épiphanie lui était alors venue, au terme d’une réflexion courte mais intense : il se trouvait dans l’une des zones de non-droit les plus fameuses des sept mers. Et puisqu’ici n’y avait pas d’or propre, pourquoi aurait-il fallu que le sien soit bien acquis ?
Alistair était gâté par la nature, il le savait : il avait un joli visage, une voix envoûtante et des gestes élégants. Il plaisait aux femmes autant qu’aux hommes, et tant mieux, car les femmes lui plaisaient autant que les hommes. Il avait toujours eu l’intelligence de se servir de ce cadeau de la nature pour se sortir de mauvaises situations ou encourager les gens à faire ce qu’il voulait, mais maintenant, il pouvait s’en servir pour leur vider les poches.
Sa petite arnaque était bien rodée : il fallait d’abord attendre qu’un nouveau navire arrive au port, de préférence un navire pirate. En effet, les pirates s’étaient engagés dans une sorte de pacte étrange avec la vie : ils acceptaient qu’elle leur soit courte, à condition qu’elle soit bien remplie. A ce titre, rares étaient les pirates qui soient très séduits par le concept d’économie : dès qu’ils mettaient pied à terre, la paie qu’on venait de leur donner disparaissait ; souvent dans la boisson et les corps, parfois dans les possessions. Il s’agissait donc de les attraper dès la sortie du navire, quand leurs poches étaient pleines et qu’il leur pressait de les vider.
Pour son arnaque, Alistair avait besoin d’une victime assez intelligente pour comprendre les règles d’un jeu très simple, mais assez bête pour en sortir toujours perdante. Pour ça, il aimait choisir des hommes, souvent plus bas du front que les femmes : il suffisait souvent aux hommes d’exister pour être embauchés sur un navire, alors que les femmes devaient prouver qu’elles valaient cinq hommes pour qu’on les laisse monter. Par un processus de sélection naturelle, les femmes marins étaient donc souvent bien plus intelligentes que leurs collègues masculins. En tous cas, c’était ce que l’expérience lui avait montré.
Une fois qu’il avait repéré sa victime, il lui suffisait alors de lui attraper le bras, et son sort était scellé ; armé de son sourire le plus mielleux, il l’orientait l’air de rien vers son bar préféré, en lui faisant croire que c’était lui qui choisissait son chemin. Arrivés là, il lui offrait toujours sa première pinte ; celle-ci se finissait toujours vite, car c’était la première, et qu’après des mois à boire de l’eau croupie assaisonnée au vin, il faisait soif. Dès que le verre était vide, Alistair faisait signe qu’on le remplisse. Il réglait celui-là aussi, puis autant qu’il en fallait jusqu’à ce que son nouvel ami imite son geste machinalement sans même plus se rendre compte qu’Alistair ne payait plus (et avait discrètement glissé au tavernier de mettre la suite sur une note). C’était un investissement, certes, mais vite rentabilisé. Quand le visage du marin était devenu bien rouge, c’était le signe pour Alistair qu’il n’avait plus qu’à faucher les blés : il sortait son matériel du moment (ce mois-ci, un verre truqué et une simple pièce d’or), et il proposait un petit jeu innocent à sa pauvre victime imbibée d’alcool.
- Tu veux voir quelque chose de dingue ? Retourne ton verre et essaye de faire comme moi.
Alistair retournait son verre et, sous les yeux d’un marin qui maintenant voyait triple, y faisait tenir debout une pièce d’or. C’était souvent le moment où le spectateur ricanait : et alors, qu’est-ce que ça avait d’incroyable ? Même avec sept pintes dans le nez, n’importe qui pourrait faire tenir une pièce debout au derrière d’un verre.
Alors il vidait son fond de bière, retournait son gobelet et posait sa pièce... qui tombait aussitôt sur la table, son grand sourire hagard avec. Il réessayait immédiatement, mais cette fois en fronçant les sourcils, tout bouffi de concentration, et encore une fois, la pièce roulait, finissant souvent sa course entre les doigts fins d’Alistair. C’était à ce moment-là que la soirée prenait un tournant lucratif, quand, les lèvres retroussées sur ses canines dans un sourire malicieux, le filou proposait alors :
- Et si on pariait ?
“Je peux faire tenir la pièce debout cinq fois d’affilée”, “Je te laisse dix coups pour y arriver”, “Celui dont la pièce tient le plus longtemps”... Quand venait l’heure d’ouvrir les paris, Alistair avait eu tout le temps de trouver la provocation qui convenait à sa victime. Elle tombait dans le panneau, voulait récupérer la première pièce qu’elle avait déjà perdue, et les dizaines d’autres qui suivraient bientôt.
Bien sûr, elle ne savait pas qu’elle n’avait aucune chance ; elle ne savait pas qu’Alistair avait creusé une légère, très discrète encoche au derrière de son verre, dans laquelle il s’assurait toujours de placer sa pièce. Ainsi maintenue, elle ne tombait jamais. Si la plupart de ses victimes étaient souvent trop soûls pour se rendre compte qu’elles se faisaient plumer, il arrivait qu’on l’accuse de tricherie (à juste titre).
- Donne voir ton verre ! - Mais bien sûr, échangeons donc.
Le compagnon de jeu lui arrachait le verre des mains et l’examinait sous tous les angles, sans rien trouver (l’alcool n’aidant pas ses sens d’enquêteur). Il essayait de poser la pièce, mais ne connaissant pas l’existence de l’encoche, elle roulait quand même par terre... L’air ahuri, il laissait Alistair récupérer son verre sans broncher.
- Tu vois, c’est qu’une histoire de talent.
La petite tacle à l’égo était tout ce qu’il fallait pour le convaincre de rester dans le jeu. S’il abandonnait trop vite, Alistair aurait à peine gagné de quoi rembourser les verres qu’il lui avait offerts. Pour beaucoup de ces grands gaillards costauds et bourrus, l’idée qu’un rachitique petit bonhomme imberbe puisse les surpasser dans quoique ce soit était inconcevable. Ils devaient alors se prouver ; à eux-mêmes, mais aussi au monde entier. Très vite, le jeu devenait un spectacle, et il devenait difficile de respirer tant la foule qui se formait devenait compacte. Tout le monde voulait essayer, trouver le truc, devenir le héros de la soirée qui allait rabattre le clapet d’Alistair. Mais l’artiste maîtrisait parfaitement son script, il était maître de chacun de ses gestes. Il savait quand il devait faire semblant de perdre, quand il devait faire croire à sa victime qu’elle avait une chance, et bien sûr, il savait quand il fallait prendre la poudre d’escampette. Il arrivait toujours un moment dans la soirée où l’une de ses victimes se rendait compte qu’elle n’avait plus un sou en poche, et il n’était alors plus question de la raisonner sur la supposée non existence de la tricherie. Il ne restait plus qu’à filer par la sortie de secours qu’Alistair avait déjà repérée une demie-heure avant. Il se jetait dans le public, disparaissait dans la masse, provoquait une bonne vieille bagarre de taverne si besoin ; et si tout se passait bien, il ne revoyait plus jamais aucune des personnes qu’il avait rencontrées ce soir-là.
Bien sûr, cette petite affaire si bien ficelée ne fonctionnait pas toujours. Il lui arrivait de tomber sur quelqu’un qui connaissait le truc (souvent quelqu’un qui s’était déjà fait avoir), ou de tomber sur quelqu’un de pas très joueur, et il lui était déjà arrivé de ne pas réussir à s’enfuir sans y laisser son butin. Sans compter les nombreuses fois, au tout début, où il ne connaissait pas encore assez bien les équipages et leurs réputations pour savoir qui allait le rendre riche et qui allait lui faire perdre son temps. C’était du travail spéculatif, et il lui arrivait encore assez souvent de rentrer bredouille.
Mais le jeu en valait la chandelle. Parce que c’était drôle, parce qu’il savait le faire, et parce qu’il aimait le faire. En plus, ça n’avait aucune conséquence sur le long terme pour lui : il ne restait jamais assez longtemps au même endroit pour se faire une réputation. Si on commençait à retenir son visage, c’était qu’il était temps de partir. Les vrais bons arnaqueurs savaient rester anonymes pour toujours. Avant de partir, et surtout si ses petites affaires n’avaient pas été assez rentables, il lui restait un dernier art subtil à partager avec les locaux : celui de faire les poches, à l’ancienne, du genre attraper avec ses petites mains des choses qui ne lui appartenaient pas et qu’il n’avait pas l’intention de rendre. Il faisait ça sur le chemin du port, juste avant de monter dans le bateau qu’il avait choisi pour l’emmener à sa prochaine destination. Avant même que ses victimes ne se rendent compte que leurs poches s’étaient allégées, il se trouvait déjà en des eaux d’une autre couleur.
Mais revenons à notre soirée chaude, et son air lourd. La nuit était déjà bien tombée et voilait le paysage tropical d’une teinte bleutée, toutes les chandelles des commerces encore ouverts étaient allumées et réchauffaient la ville côtière de leur lumière rougeâtre. Comme il le pensait, la promesse d’un orage avait forcé une bonne dizaine de navires à s’arrêter contre leur gré au premier port qu’ils pouvaient trouver, et toutes les tavernes se gavaient le gosier de marins plus ou moins honnêtes bien décidés à profiter de cette soirée imprévue mais bienvenue. Bien sûr, Alistair n’était pas en reste et s’était dépêché d’harponner sa nouvelle victime.
Un petit public s’était déjà amassé autour de la table où il s’était installé avec son gagne pain. A peine une dizaine de curieux, qui lançaient des théories et proposaient des stratégies chancelantes au compétiteur, dont la bourse avait déjà bien fondu. Alistair s’était déjà fait insulter de tricheur, il avait déjà prêté son verre : tout se passait bien.
Mais l’escroc voyait poindre l’ombre d’un perturbateur à l’horizon. Ça faisait bien une dizaine de minutes qu’il l’avait remarqué. Un homme resté au comptoir, qui fixait leur petit jeu depuis un bon moment. Alistair ne se rappelait pas l’avoir vu quand il était entré dans cette taverne, et il ne se rappelait pas non plus l’avoir vu entrer et s’asseoir. Ce soir, il y avait trop de paquets de marins qui entraient, sortaient et s’agglutinaient pour qu’il note attentivement les va et viens de chacun. Ainsi, il ne savait pas depuis combien de temps il se tenait témoin silencieux de l’entourloupe, mais Alistair ne s’y trompait pas : il avait appris à repérer cette expression qu’ils avaient, ce sourire en coin, ces yeux légèrement plissés sous leurs sourcils froncés. Soit il savait, soit il croyait savoir.
D’habitude, Alistair ne s’en inquiétait pas. Le plus souvent, ces fanfarons arrivaient tout bouffis d’ego, donnaient un essai à leur théorie, et tous les orifices de leur visage s’arrondissaient en regardant tomber la pièce. Bien sûr, il arrivait que quelqu’un comprenne vraiment, et c’était le signe pour Alistair qu’il était temps de décamper (et de sauter dans le premier bateau). Mais ces idiots géniaux, souvent appâtés par la promesse d’un instant de gloire, ne tardaient pas d’ordinaire à venir se faire remarquer. Celui qu’Alistair avait dans le collimateur restait obstinément le derrière vissé à son tabouret, à jeter des coups d’œil provocateurs à Alistair chaque fois qu’il empochait ses gains. Peut-être avait-il une idée en tête. Peut-être avait-il un collègue parmi les pauvres ères en train de se faire plumer, et qu’il comptait tendre un piège à l’escroc.
Que ce fût-ce le cas ou non, Alistair sentait qu’il était temps de prendre la situation en main. Au mieux, il lui damerait le pion, au pire, il se serait enfin débarrassé de cet insupportable sourire qui le narguait dans le coin de son œil. Il se tourna vers le spectateur indésirable, son sourire le plus large au visage, et désigna sa table de jeu d’un geste ample de la main.
- Monsieur nous observe depuis un moment, est-ce qu’il voudrait tenter sa chance ?
Le rictus de l’homme disparu quand toutes les têtes se tournèrent vers lui, et qu’on le regardait tantôt les yeux ronds, tantôt les sourcils froncés. Il avait l’air d’un enfant surpris à jeter des boulettes en papier depuis le fond de la classe, et à qui on demandait de réciter la dernière phrase de la leçon. Malgré tout, sa joue se décolla de sa main, son coude se décolla du comptoir, et il se décolla du tabouret pour s’approcher de la table. Il se pencha au-dessus du jeu, grattant sa lèvre supérieure du bout de l’index pour feindre qu’il réfléchissait (Alistair savait très bien qu’il avait déjà eu tout le temps de réfléchir). Après quelques courtes secondes de cette comédie, il prit la parole, s’adressant à la victime du filou :
- ‘Permettez ?
Sourcils froncés, l’intéressé secoua lentement la tête en soupirant et en écarquillant les yeux. Il avait visiblement déjà arbitré que ce jeu était un casse-tête sans résolution, et que s’il n’y arrivait pas, il n’y avait aucune raison que quelqu’un d’autre y arrive. Malgré tout, il se leva pour céder sa place au nouveau venu, et il s’attendait sûrement à la récupérer rapidement.
- Si tu t’crois plus malin que moi... grogna-t-il en s’installant derrière la chaise qu’il venait de quitter.
L’autre homme lui tapota le bras avec camaraderie alors qu’il s’installait, approchant sa chaise avec le sérieux et la minutie d’un étudiant en train de se préparer pour un examen important. Une fois qu’il fut bien installé devant lui, Alistair eu tout à loisir de mieux étudier ses traits.
D’abord, il fallait remarquer de formidables oreilles. D’aussi grosses, rondes et décollées, Alistair en avait rarement vu ailleurs que sur des caricatures. Elles tranchaient comiquement avec la silhouette parfaitement carrée de sa mâchoire, dont la forme tenait presque de la brique. Ses yeux étaient profondément enfoncés dans son crâne, cachés sous l’ombre de ses sourcils bas et de son front proéminent, si bien qu’il ne put même pas en deviner la couleur. Lorsqu’il ouvrait la bouche, Alistair pouvait voir qu’il lui manquait une dent, une canine ou une incisive sur la droite. Il avait de longs cheveux noirs à peu près aussi ordonnés qu’une litière de foin, abîmés par le soleil et l’eau, et il essayait tant bien que mal de les tenir au respect à l’aide d’un ruban attaché en haut de sa nuque (le résultat ressemblait à une queue de raton laveur effrayé). Une courte barbe mal entretenue, deux boucles noires sur ses oreilles disproportionnées, et des dizaines de bijoux faits en cordages, en bois et en coquillages autour des poignets et du cou terminaient la décoration de son visage. Il avait la carrure de ceux qui travaillaient sur un navire, et l’odeur aussi, mais Alistair dû reconnaître que s’il sentait bien le sel et le soleil, lui au moins s’était débrouillé pour se débarrasser de l’odeur de basse marée. Ses ongles étaient noircis par les blessures et les hématomes, qu’il devait probablement aux échardes, aux cordages et aux doigts écrasés entre les tonneaux. Parmi les nombreuses cicatrices qui taillaient dans sa peau, il en notait une presque parfaitement droite, à l’horizontale, qui courait en travers de la trompette retroussée qui lui servait de nez. Alistair ne put s’empêcher de se demander quelle mésaventure avait put lui valoir celle-ci.
S’il aurait voulu s’attarder plus longtemps à étudier le torse velu et rebondi de l’homme, que son surprenant décolleté plongeant offrait aux yeux de tous, il ne put pas, car quelque chose dans l’attitude de ce pirate le dérangeait et le déconcentrait. Une sorte de script, de calcul constant de sa posture et de ses gestes, comme si rien ne lui venait naturellement et que chaque mouvement devait découler d’un choix hyper conscient. Alistair avait déjà vu ça, à l’époque où il côtoyait les planches de théâtre : chez les débutants qui récitaient leur premier texte. Le filou lutta pour réprimer un début de sourire, se trouvant soudain bête d’avoir presque eu peur d’un homme qui croyait si peu en lui-même qu’il devait conscientiser chaque mouvement de doigt.
Alors qu’Alistair le décortiquait des yeux, l’autre homme avait finit de s’installer et d’inspecter le matériel. Il leva les yeux vers Alistair (il vit alors qu’il les avait noirs) et demanda, semblant presque innocent :
- Les règles ?
- Faire tenir la pièce debout sur un verre retourné.
Alistair avait presque chantonné tant son cœur s’était allégé, maintenant rassuré sur le potentiel danger que représentait son adversaire. Il mettait trop d’efforts à prétendre qu’il était à l’aise dans ses bottes pour l’être vraiment, et ce qu’Alistair avait pris pour des rictus moqueurs n’étaient probablement que les expressions faciales non maîtrisées d’un pauvre bougre asocial vivant 250 jours de l’année dans la cale d’un bateau.
- Et on peut s’y prendre comme on veut ? continua l’autre homme.
- Tant que tu touches pas la pièce avec tes doigts, oui, ricana Alistair, et sa réflexion entraîna les rires d’autres spectateurs avec lui.
- La mise ? persista-t-il sans se laisser démonter par les moqueries.
- A toi de voir. Je devrais pouvoir te suivre.
Il avait répondu ça en faisant sauter dans sa main la bourse qu’il avait gavée de l’or mal acquis de ce soir, et que l’ancien propriétaire fusillait du regard avec rancœur et envie. La nouvelle victime porta la main à sa ceinture, et jeta alors sur la table sa propre bourse encore pleine et fermement scellée par sa cordelette. Une boule d’avidité se forma dans la gorge d’Alistair, qu’il eut du mal à avaler.
- Si ça te va, bien sûr... s’enquit faussement le challengeur.
- Ça me va, répondit Alistair, les yeux rivés sur la mise, alors qu’il sollicitait toutes les fibres de son corps pour ne pas sauter dessus et s’enfuir avec.
- Je parie que je peux la faire tenir debout quinze secondes.
Alistair se mordit les joues de toutes ses forces pour ne pas rire. Autour d’eux, il se murmurait entre les badauds que cet homme était totalement inconscient et qu’il pouvait dire adieu à son or.
- Admettons. Je suis.
Et il lança sa propre bourse sur celle déjà présente, dans un cliquettement mélodieux et sonnant bon l’opulence. Finalement excédé, l’ancien propriétaire de cet or sortit de la foule pour taper violemment du poing sur la table, le visage rougit et gonflé par la colère, ses petits yeux ronds injectés de sang braqués sur un Alistair qui était prêt à bondir pour sa vie.
- Putain, c’est MON or ! rugit-il, la multitude de postillons qu’il venait de cracher s’écrasant sur la table (et un peu sur Alistair, aussi).
- Si je le gagne, je te le rends, intervint l’autre homme avant qu’Alistair n’ait pu se justifier de quoique ce soit.
Tous furent surpris, à commencer par Alistair, qui pendant un très court instant ne put s’empêcher de ressentir sympathie et reconnaissance pour cet homme qui venait de prendre une dynamite à mains nues pour la jeter à l’eau. La dynamite en question perdit totalement Alistair des yeux pour s’intéresser à cet espèce de sauveur prophétique qui, s’il réussissait le miracle de faire tenir une pièce debout sur un verre, promettait de lui rendre sa paie durement acquise. Il fronça d’abord les sourcils, car pour lui comme pour beaucoup d’autres, le concept de générosité héroïque et désintéressée était une légende pas plus concrète que l’existence des fées. Finalement, au bout de quelques secondes à fixer son collègue, il dû le croire assez honnête pour tenir parole ; ses yeux rentrèrent dans leurs orbites et son visage retrouva une couleur normale, puis il sembla à Alistair qu’il essaya de marmonner une sorte de remerciement alors qu’il retournait s’assombrir au milieu de la foule en regardant ses pieds.
La catastrophe évitée, le jeu pouvait maintenant commencer. Le cœur d’Alistair retrouva un rythme normal, et après un court raclement de gorge (et un discret hochement de tête reconnaissant à l’encontre de son adversaire), il fit signe à l’autre homme d’engager les hostilités. Il avait hâte de voir quelle idée géniale il croyait avoir trouvée, et quelle excuse bidon il bredouillerait pour demander une seconde chance de récupérer sa mise. Avec les sourcils froncés d’un homme en train d’étudier une idée, le marin se mit à fouiller dans les gigantesques poches de ce qui lui servait de pantalon... pour en sortir un petit couteau, qu’il déplia du bout du pouce avec tout le naturel du monde, comme si sa peau était à l’épreuve de l’acier. Le sourire d’Alistair disparu et il se redressa sur sa chaise.
- Tu peux pas non plus tenir la pièce en équilibre en te servant de quelque chose, crut-il alors bon de préciser.
- J’y comptais pas, répondit l’homme avec désinvolture. Est-ce qu’il faut que je sache autre chose ?
Leurs regards se croisèrent à nouveau, et Alistair comprit qu’il avait rendu son jugement trop vite. Il était piégé, parce qu’il savait parfaitement ce que cet imbécile allait faire avec ce couteau, mais s’il le mentionnait, il risquait de devenir suspect. Le temps s’écoula silencieusement, une pincée de secondes qui passèrent comme des heures, jusqu’à ce qu’Alistair retourna s’adosser au fond de sa chaise en croisant les bras. Derrière une a priori nonchalance, quelque chose crevait les yeux : il l’avait mauvaise.
- Non, vas-y. Joue.
Et le marin put enfin sourire, d’une oreille à l’autre, en se saisissant de son verre dans lequel il se mit à tailler une petite encoche. Les soupirs de surprise et d’admiration explosèrent autour de lui, alors que les protestations indignées se mêlaient à des rires gras et sonores. Quand il reposa son verre maintenant trafiqué sur la table, il haussa les épaules en s’adressant à Alistair d’un air faussement ingénu :
- Ça m’est venu comme ça. Ça te va ?
Il ne fallait absolument pas qu’Alistair ait l’air de connaître la combine. Il devait rentrer dans son jeu, feindre la surprise et l’admiration devant tant de créativité. Il se força à sourire comme rarement il l’avait fait.
- C’est pas interdit par les règles.
L’autre homme retrouva son sourire, fait de satisfaction et de fierté, puis posa délicatement la tranche de sa pièce dans l’encoche fraîchement taillée. Tout le petit public, que l’agitation récente avait d’ailleurs fait grossir, retenait sa respiration, immobile comme un troupeau d’épouvantails. Une seconde passa, puis deux, puis trois. Alistair regardait la pièce tenir et le temps passer sans le moindre espoir que l’une tombe et que l’autre s’écoule plus vite. Il savait qu’au bout de quinze secondes, la pièce serait toujours debout et que son pécule allait s’envoler. Si au moins le destin pouvait l’accabler plus vite.
La foule éclata en célébrations quand, effectivement, les quinze secondes finirent de s’écouler sans que la pièce ne chute. Le grand gaillard qui avait failli exploser de colère attrapa le vainqueur par les épaules pour le secouer sur sa chaise, avant de se s’emparer de l’or qui lui appartenait à nouveau et de repartir avec sans perdre son temps (craignant sûrement que son collègue ne change d’avis). Ce dernier, redressant difficilement l’axe de ses yeux après s’être ainsi fait agiter sans cérémonie, récupéra sa propre bourse et la remit à sa ceinture.
Pour Alistair, cet or était anecdotique maintenant. Qu’à cela ne tienne, ce soir il rentrerait bredouille ; il lui restait encore assez d’or pour se payer une place sur un navire et s’en aller quelque part où on ne les connaissait pas, lui et ses combines douteuses. Mais déjà fallait-il l’atteindre, ce navire. Pour l’instant, les badauds étaient trop occupés à féliciter le vainqueur et à tester son verre magique pour se préoccuper de lui, mais ça n’allait pas durer, et il fallait qu’il trouve à s’éclipser discrètement avant que...
- Eh, attends voir, comment tu faisais toi ? clama la voix d’une femme dans le public.
Alistair ferma les yeux, pinça les lèvres et dû se rasseoir sur la chaise qu’il avait mine de rien commencé à quitter. La question de cette spectatrice était tout à fait pertinente, comme en prit conscience le reste de l’audience, dont l’attention bifurqua d’un bout de la table jusqu’à l’autre. Alors qu’il entendait la question se répéter comme un écho à travers les différents membres du public, il sentait également que la foule redevenait soudain compacte, derrière lui comme autour, se resserrant sur lui comme un piège humain. Il s’arma de son sourire le plus convainquant (parce qu’il lui fallait aussi se convaincre lui-même), sachant qu’aucun mensonge ne le sortirait de là et qu’il devait juste gagner du temps jusqu’à ce qu’une ouverture s’offre à lui. Il n’avait besoin que de quelques centimètres de couloir dans lesquels s’engouffrer, d’une opportunité de provoquer le chaos, n’importe quelle excuse pour disparaître avant qu’on l’attrape par les épaules et qu’on lui fasse, et bien, ce qu’on pourrait imaginer qu’on fasse à un escroc.
- Beaucoup de chance, j’imagine, s’entendit-il répondre la gorge nouée.
Évidemment, la réponse ne convainc pas. Les grognements et les protestations s’élevèrent dans la foule, l’un jeta l’idée qu’on prenne son verre pour l’examiner, et la suggestion prit comme un feu de forêt. C’était la fin, ils allaient inspecter son verre à la lumière des bougies, trouver l’encoche et le passer à tabac. S’il avait de la chance, on retrouverait son corps sur une plage de l’île voisine quelques jours plus tard, craché par les vagues après que les crabes aient coupé les cordes qui reliaient ses chevilles à un gros rocher. S’il n’en avait pas, il serait tellement défiguré qu’il ne pourrait plus jamais compter sur son joli minois pour gagner sa vie, et il en serait réduit à faire la manche à l’entrée des quais jusqu’à la fin de ses jours.
Une main jaillit de la foule pour s’emparer de son verre. Ses mâchoires se crispèrent, sa gorge était si sèche qu’il se la froissa en essayant de déglutir en vain. Mais l’homme en face de lui, qui était resté assis à sa place, tendit alors le bras si vite qu’Alistair eut peine à remarquer qu’il l’avait même bougé. Il avait attrapé le verre avant l’homme du public, feignant de ne même pas avoir remarqué l’autre main dont il venait de frôler la peau. Il porta l’objet de la triche devant ses yeux, le retournant dans tous les sens avec un air très sérieux au visage, se frottant la moustache comme il l’avait fait en rejoignant la table un peu plus tôt.
- Hmm... soupira-t-il comme en profonde réflexion.
Puis, au terme d’une courte mais très sérieuse inspection, il reposa le verre à l’envers sur la table, devant lui. Il se pencha à gauche, son oreille presque collée contre le bois de la table, fermant un œil pour s’aider à viser et sortant un bout de langue pour... Dieu sait quelle raison. Il prit sa pièce, la tenant rigoureusement au-dessus du verre, puis abaissa lentement sa main jusqu’à ce que l’or touche le gobelet. Arrivé là, il fit encore de grandes manières pendant de longues secondes pour s’assurer que sa pièce resterait bien debout en équilibre, puis la lâcha... et sous les exclamations d’indignation et de surprise de la foule, elle tomba du verre et roula sur la table.
L’homme se redressa en haussant les épaules, l’air désolé de sa performance. Il récupéra sa pièce et retenta l’expérience deux ou trois fois, sous l’œil stupéfait et déconcerté d’Alistair qui ne comprenait rien à son petit manège. Une fois mis dans la confidence, l’encoche était évidente à repérer même au milieu des traces d’usure légitimes, et Alistair était convaincu que l’autre homme l’avait vue. Il était clair qu’il feignait le contraire, mais dans quel but, il n’en avait aucune idée.
Au bout de la troisième tentative infructueuse, alors que la surprise agitait encore le public, le marin finit par hausser les épaules une dernière fois en signe d’abandon.
- Nan, je vois pas, j’y arrive pas. Je crois que le verre est réglo, hein. Alors comment tu fais, montre-moi !
Il avait posé la question en reposant le verre au centre de la table, et en tendant sa pièce à Alistair. Celui-ci laissa passer une seconde en suspens, ses yeux rivés dans ceux de l’autre homme, essayant de flairer le piège s’il y en avait un. Mais s’il y avait quelque chose dont il devait se méfier, il ne le vit pas, et de toute façon ça lui semblait trop tard : il était déjà dedans jusqu’au cou.
Il tendit la main pour attraper la pièce, et sans singer les cérémonies exagérées dont son partenaire de jeu s’était fait l’acteur, il la posa simplement sur le verre, la lâcha, et la laissa tomber par terre. Des gloussements d’indignation et de surprise s’élevèrent à nouveau du public, mais Alistair ne s’en alarma pas, ne lâchant toujours pas des yeux le marin qui l’avait mis dans ce pétrin.
- Oups, finit-il par dire. Je crois que j’ai perdu ma concentration.
Le visage de l’autre homme se fendit d’un sourire, narquois et complice, et avant que qui que ce soit ne puisse dire ou faire autre chose, il attrapa les deux verres, attendit que passe à côté de lui une serveuse munie d’un plateau débordant déjà de vaisselle sale, et il y jeta les maudites preuves de leurs tricheries respectives.
- Oh, et on s’en fout, s’exclama-t-il. A boire, nom de Dieu ! Je paye ma tournée !
Alors la foule rugit de joie d’une seule voix, et enfin, au plus grand soulagement d’Alistair, elle oublia sa présence et éclata à travers toute la taverne (convergeant surtout vers le comptoir pour profiter de la générosité de ce bien aimable collègue). Un semblant de normalité retomba dans l’établissement, le temps reprit son cours, et aussi vrai qu’à l’instant leur petit jeu avait été au centre de toute l’attention, on semblait déjà les avoir oubliés tous les deux. Mais eux n’avaient pas bougé, se fixant toujours l’un l’autre et chacun depuis son extrémité de table ; le marin les bras croisés contre son torse, Alistair le menton posé sur ses mains jointes, coudes sur la table. L’ombre d’un sourire, amusé et curieux, transparaissait sur leurs deux visages. Ce fut Alistair qui brisa leur silence :
- Tu viens de me donner une super bonne idée.
- Ah oui ? répondit l’autre homme, souriant toujours.
- Une super combine d’arnaques en duo. On pourrait arriver dans un nouveau bar tous les soirs, toi et moi, prétendre qu’on se connaît pas...
Les mains d’Alistair bougeaient dans tous les sens, comme pour illustrer ses explications. Il y avait quelque chose d’hypnotique dans la fluidité de ses mouvements, il semblait jeter des sortilèges dans tous les coins du bout de ses doigts.
- Moi, je suis celui qui est évidemment en train d’arnaquer, et toi tu arrives, tu fais celui qui a compris ma triche, tu pourrais refaire ta petite comédie là, c’était très convaincant...
- Hmm hmm... interjecta simplement son interlocuteur en se grattant la joue.
Lui, en contraste, se tenait parfaitement immobile, comme s’il était fait d’un seul bloc rigide de pierre. Manifestement, il avait fini de prétendre qu’il savait bouger son corps.
- T’es le héros qui me fait miser tout ce que je viens de voler, tu gagnes, les gens sont trop heureux de t’avoir vu me remettre à ma place pour penser à m’étriper, je m’enfuis sans risque, et on se retrouve dehors pour partager le butin.
- Pas mal, pas mal.
- Qu’est-ce que t’en dis, tu marches ?
- Merci pour l’opportunité, mais je vais devoir passer. J’ai un vrai travail.
Le rictus d’Alistair s’élargit comme si sa bouche allait lui couper le visage en deux.
- J’en doute pas. A dépouiller les navires marchands j’imagine ?
- Seulement les anglais. Ils l’ont bien cherché.
- A chaque voleur son sens de l’honneur. D’ailleurs, pourquoi tu m’as sauvé les fesses ? Après t’être donné tout ce mal pour m’humilier.
- C’est toi qui m’as provoqué, j’avais pas l’intention d’intervenir à la base. Les gens comme toi me dégoûtent, mais il y en a dans tous les bars, et si on est assez bête pour se faire avoir par des tours de passe passe d’enfant de cinq ans, on mérite de se faire dépouiller. Mais j’étais pas d’humeur à avoir du sang sur les mains ce soir.
Il avait dit ça en dépliant ses bras et en croisant les poings sur la table. Il y avait une honnêteté candide dans son regard, comme s’il avait vidé toutes ses forces de menteur pour flouer leur public et qu’il n’était plus capable maintenant que de dire la vérité. Amusé, Alistair souffla du nez, se rendant compte que leur duo d’arnaqueurs atteindrait bien vite ses limites.
- Tu veux qu’on s’en aille avant qu’ils te demandent d’honorer ta tournée ?
- Volontiers. Où ça ?
- Je connais un coin, mais faut se dépêcher avant que l’orage tombe.
---
Alistair les avait entraînés loin des quais. Après être sortis de la taverne, ils avaient remonté la rue à contresens comme pour retourner au port, mais arrivés là ils avaient disparu dans une ruelle un peu dérobée sur la gauche, dans laquelle plus ils avançaient, plus ils laissaient derrière eux les bruits du bourg. A un moment, ils n’entendaient plus rien, toutes les lumières étaient éteintes, et ils ne croisèrent plus gère que quelques formes sombres dont les yeux, qui brillaient dans le noir, étaient tout ce qui trahissaient leur nature humaine. Ils se rapprochaient de plus en plus de la forêt tropicale environnante, et des sentiers qui menaient aux gigantesques montagnes dans le creux desquelles la ville était blottie. Mais Alistair n’alla pas jusque là. Un peu avant que la ville s’arrête pour de bon, il se remit à descendre vers la mer. Là, plus de port, mais il restait encore un quai en pierre pour délimiter un semblant de rivage civilisé.
Le voleur était surpris de constater que son nouvel “ami” l’avait suivi jusqu’ici sans rien dire, sans objecter et sans poser de question. Pas la moindre suspicion de piège ou de guet-apens ; soit il était très naïf, soit il avait parfaitement confiance en lui pour se sortir d’un mauvais pas. Il s’avérait de toute façon, qu’Alistair n’avait pas prévu de lui trancher la gorge ou de le pousser dans l’eau. Il allait lui montrer un petit endroit qu’il avait trouvé lors d’un de ses nombreux séjours sur cette île, et dans lequel il aimait disparaître lors des rares moments où il aspirait au silence.
Il ne restait plus que quelques pas qui les séparaient de deux escaliers descendants dans le sol, convergeant vers la même destination. Autour d’eux, il n’y avait plus guère que quelques bicoques délabrées, dont la plupart était probablement à l’abandon et squattées, et il aurait suffit de continuer sur la gauche pour pénétrer dans la forêt. Alistair se tourna vers l’animal étrangement docile qui le suivait depuis vingt minutes.
- C’est là.
L’homme leva la tête en écoutant le grondement du tonnerre au-dessus d’eux. L’orage menaçait maintenant d’exploser à tout instant.
- A la bonne heure, grommela-t-il. On a intérêt à être au sec.
- A peu près, oui.
Alistair lui fit signe de suivre alors qu’il s’engouffrait dans l’un des escaliers. A l’instant où son invité posa le pied sur la première marche, la pierre commença à se noircir de gouttes de pluie, mais dès qu’ils eurent fini de descendre et qu’ils furent bien abrités sous l’alcôve souterraine, c’est un véritable déluge qui se déchaîna. Malgré lui, Alistair ne put s’empêcher de penser que le ciel s’était abstenu avec courtoisie, attendant qu’ils soient au sec pour déverser sa rage sur Terre. Il lui en fut reconnaissant.
C’était un petit étage posé presque à même l’eau, au point que quand l’orage se mit à remuer la mer, l’écume menaçait d’inonder ce qu’il leur restait de sol sec. En restant assez loin du bord, cependant, on s’épargnait les éclaboussures. Deux bittes d’amarrages trahissaient que cet endroit devait autrefois servir à arrimer de petites barques, et il sembla à Alistair que l’autre homme avait remarqué la sorte de porte condamnée derrière eux, sans daigner s’y intéresser davantage. C’était froid, humide et étroit ; mais à perte de vue, on ne voyait que des trombes d’eau se jeter dans la mer déchaînée. C’était un peu irréel de se trouver à la fois si près et si loin du chaos. Sans un mot, les deux hommes s’assirent à même le sol et profitèrent du spectacle, à une distance respectable l’un de l’autre.
- Je m’attendais pas à ça, finit par dire l’autre homme à mi-voix, coupant un silence long de plusieurs minutes.
- C’est quoi, “ça” ?
Le pirate jeta un regard autour de lui, comme s’il n’était pas sûr lui-même de ce qu’il était en train de regarder, et de ce qu’il en tirait.
- C’est plutôt joli, “ça”.
Alistair éclata d’un court rire mélodieux.
- Content que ça te plaise.
A nouveau, ils ne se dirent plus rien, et continuèrent d’apprécier en silence le spectacle chaotique de l’orage déchaînant la mer. Parfois, un éclair fendait le tableau, le temps de les éblouir comme en plein jour en faisant rugir le ciel. A part ça, tout n’était que nuances de gris, divergeant si subtilement l’une de l’autre qu’il fallait se fier à leur place sur le tableau et le caractère de leurs mouvements pour savoir si c’était le gris du ciel, de la mer ou de la pluie. C’était pourtant magnifique, pensait Alistair, et il savait que son compagnon pensait pareil. Il était peu d’endroits d’où l’on pouvait observer dans une relative sécurité un phénomène de la nature si destructeur. C’était comme avoir une petite victoire sur quelque chose qui ne perdait jamais.
Le temps s’écoula. Quand le froid commença à raidir les doigts d’Alistair et à lui mouiller le bout du nez, il se dit qu’il était temps de passer à la deuxième moitié de soirée.
- Bon, allez, lança-t-il en se levant, époussetant le derrière sali de son pantalon. J’ai besoin de toi pour un truc.
- Hein ? hoqueta l’autre homme en sortant de sa torpeur.
Il lança des yeux ronds à Alistair, se demandant sûrement s’il avait malgré lui accepté un insidieux marché. Le filou secoua la tête en souriant avant de désigner la porte derrière eux, que son acolyte avait probablement eu le temps d’oublier.
- Y’a un réseau de tunnels qui court sous toute la ville, de l’autre côté. Je pense qu’on devait s’en servir comme passages secrets à une époque, une fois j’ai fait le tour et je suis tombé sur d’autres points d’amarrages un peu planqués comme celui-là.
- Et alors ? grommela le pirate en se relevant à son tour, sourcils froncés. Si t’as un plan foireux en tête, ça m’intéresse pas.
- Et rester au sec, ça t’intéresse ? On peut passer par là pour regagner une auberge, je me rappelle encore des chemins. Par contre, la dernière fois que je suis venu ici, j’ai pas pu ouvrir la porte, elle avait trop rouillé dans ses gonds. Mais je me suis dit que pour un grand gaillard comme toi, une p’tite porte en métal comme ça...
Le grand gaillard en question secoua la tête d’un air désapprobateur, un coin de la bouche tiré vers le haut de manière comique comme s’il s’apprêtait à sermonner un enfant. Il s’approcha toutefois de la porte en invitant Alistair à lui faire place.
- Pousse-toi, je vais voir ce que je peux faire.
Le filou obtempéra sans rechigner et alla s’asseoir sur la dernière marche de l’un des escaliers pour profiter du spectacle. Le pirate commença, bien sûr, par essayer d’utiliser la poignée, qui lui resta dans les mains comme si elle avait attendu depuis des années qu’on l’achève. Alistair éclata de rire en le regardant secouer la tête avec dépit, grommelant dans sa barbe alors qu’il jetait derrière son épaule la poignée devenue inutile. Il entreprit alors de pousser la porte avec ses mains, là encore sans grand succès.
- Merde, elle est vraiment bien coincée... ! souffla-t-il entre deux efforts.
- Vas-y avec l’épaule, ça sert à rien ce que tu fais ! s’exclama Alistair.
- Laisse-moi faire, ok ?!
Malgré ça, et sûrement parce que c’était sa prochaine idée et pas parce qu’on lui avait ordonné, il se mit de côté et commença à donner de bons coups d’épaules dans la porte, y allant avec une force un peu plus croissante à chaque fois que le métal refusait de se plier à sa volonté.
- Putain, tu vas t’ouvrir espèce de... !
Il ne finit pas sa phrase, recula d’aussi loin que le sol le lui permettait, et Alistair ne put que soupirer de surprise en le regardant se jeter sur la porte avec la force et la hardiesse d’un buffle. Dans un “BONK !” retentissant, il vit l’homme et la porte s’écraser ensemble tels une seule entité contre le sol du tunnel. Il sauta sur ses pieds puis jusqu’à l’ouverture presque d’un seul geste, et s’écria malgré lui :
- Ça va ?!
Il n’eut d’abord pour seule réponse que son propre écho, avant qu’un râle ne s’élève du silence.
- Aaaïe, putain...
Malgré la pénombre qui étouffait les tunnels dès l’entrée, il réussit à discerner la masse sombre qu’il devinait être son acolyte se redresser difficilement, une vertèbre après l’autre, accoudée au mur. Le regardant faire, un rire commença à s’échapper d’Alistair, d’abord nerveux, puis presque hystérique.
- Mais qu’est-ce qui t’a pris de faire ça ? réussit-il à articuler entre deux gloussements.
- J’en sais rien... répondit le pirate en massant ses membres endoloris par l’impact, presque penaud. Elle était en train de gagner. J’étais vexé.
- T’aurais pu essayer plus longtemps avec l’épaule avant de faire ça, soupira Alistair alors qu’il retrouvait son calme. Enfin, c’est le résultat qui compte, merci d’avoir ouvert la porte.
Il passa devant l’homme en contournant comme il put la porte restée au sol, puis il fouilla l’intérieur de sa veste pour en sortir un petit briquet en argent, richement ouvragé. Il l’ouvrit, et la lumière, si pâle et faible fut-elle, fut.
---
Les couloirs étaient étroits et la lueur du briquet ne portait pas bien loin, elle n’illuminait même qu’à peine assez de distance pour qu’Alistair puisse voir où il mettait les pieds. Derrière eux, les bruits des vagues et de la pluie s’étaient faits distants, mais au-dessus de leur tête, ils entendaient encore gronder le tonnerre. Parfois, l’impact de la foudre était si près qu’ils sentaient trembler le sol et les murs autour d’eux.
- J’espère ne plus être là quand tout va s’effondrer, grommela le pirate dans le dos d’Alistair.
- T’en fais pas, on sera au chaud et au sec avant que ça n’arrive, le rassura le voleur avec un sourire en coin.
La taille des couloirs et la timide flamme du briquet forçaient les deux compagnons à marcher presque l’un sur des pieds de l’autre, le pirate étant resté derrière pour que son acolyte puisse tant bien que mal guider leurs pas. Alistair aurait menti s’il avait dit que cette proximité lui déplaisait. Le temps passant, la compagnie de son nouvel ami lui plaisait de plus en plus, et il le trouvait non dénué d’un certain charme “au naturel”. Alors qu’il fouillait sa mémoire musculaire pour retrouver son chemin dans la pénombre, il sentait parfois son cou amorcer un geste vers l’arrière quand il sentait le souffle de l’autre homme caresser sa nuque de trop près. Il devait alors serrer les mâchoires et interrompre le mouvement de sa tête dans un effort conscient, et faire de son mieux pour rester concentré.
- C’est encore loin ? demanda son compagnon, chez qui il sentait poindre un début d’impatience.
- Pas du tout. Si je me rappelle bien, c’est... juste là !
Sa main était restée collée contre le mur depuis le début de leur expédition, et il se repérait grâce à des signes et des symboles qu’il avait gravés dans la pierre lors de ses précédents passages. Sous ses doigts, il venait de sentir la marque qui lui indiquait la présence toute proche de sa petite chambre privée. Il ne restait plus qu’à tourner à gauche au prochain croisement, et oubliant soudain que sa lumière était pour eux deux, il se précipita en avant pour traverser les quelques pas qui les séparaient d’un lit chaud.
- Eh ! s’exclama l’autre homme, abandonné dans le noir.
- Oups, pardon ! ricana Alistair. C’est par là, suis ma voix.
Il tourna son briquet vers l’arrière pour guider son ami, et il dû se mordre les joues pour ne pas rire en le voyant entrer dans la lumière, un air désapprobateur au visage. Une fois rassuré qu’il l’avait bien rejoint, il illumina à nouveau le chemin devant eux, dévoilant les marches d’un escalier.
- Par là, on remonte et il y a une porte en haut. Tiens, écoute.
Alistair fit silence et tendit l’oreille pour encourager le pirate à l’imiter. Entre le distant son de la pluie et parfois les grondements du tonnerre, on pouvait entendre des voix et des bruits de pas, la rumeur d’une auberge.
- Et elle mène où la porte ? demanda le pirate sans perdre le nord. Personne va s’étonner de voir deux goules sortir d’un tunnel souterrain ?
- On arrive dans une sorte de débarras inutilisé, répondit calmement Alistair. Je suis presque sûr qu’ils ont perdu la clé et qu’ils ont oublié qu’ils avaient cette pièce. Je m’en sers comme créchoir pour dormir au sec gratuitement.
Il avait expliqué ça en gravissant les quelques marches qui les séparaient du rez-de-chaussée et en fouillant sa sacoche à la recherche de son kit de crochetage. Arrivés en haut des escaliers, il tendit son briquet à son acolyte :
- Tiens, éclaire-moi.
Une fois les mains libres, il déroula son étui au sol, choisit les outils appropriés, puis se pencha sur la serrure.
- Plus près, j’y vois rien là...
- Je vais te cramer les cheveux si je m’approche plus. Comment tu fais quand t’es seul d’habitude ?
Il sourit sans répondre. Il n’avait pas besoin qu’il approche le briquet, il voulait juste le sentir collé dans son dos.
Clic !, fit la serrure en cédant, et la porte s’ouvrit devant eux, dans un grincement caractéristique des portes qui ne sont jamais ouvertes. Après avoir rangé ses outils, Alistair entra le premier, et chercha sa torche murale à tâtons.
- Te voilà, murmura-t-il lorsqu’il mit enfin la main dessus.
Il fouilla encore ses poches, cette fois à la recherche d’un morceau d’amadou et de sa petite fiole d’huile. Il enduit l’un de l’autre, blottit le résultat dans le nid de la torche, puis, enfin, dans un geste vif, il y transféra la flamme de son briquet et inonda la pièce de lumière.
Ce n’était pas très grand, à peine plus spacieux qu’un gros placard. Lorsqu’il avait trouvé l’endroit pour la première fois, il n’avait même pas pu y mettre un pied : on y avait entassé des caisses vides, des vieux tonneaux remplis de restes pourris, des planches en bois déchiquetés et des draps jaunis et troués. Ça lui avait pris une journée pour tout sortir discrètement et entasser ça plus loin dans le tunnel, et il avait cramé une dizaine de bâtons d’encens pour se débarrasser de l’odeur de moisi, mais ça en avait valu la peine.
Au milieu de la pièce trônait un lit de fortune : un simple drap cousu rembourré de plumes d’oies pour matelas, recouvert d’une épaisse couverture et quelques oreillers, le tout posé sur une large planche en bois. Le plafond en bois laissait passer la chaleur des chambres de l’étage, chaleur que les murs en pierre retenaient bien. A chaque fois qu’il revenait, bien sûr, il devait chasser l’odeur de renfermé et voler des draps propres à l’aubergiste, mais il pouvait alors dormir confortablement sans dépenser une seule pièce de son argent mal acquis. Un luxe pas négligeable, quand les taverniers doublaient les prix de leurs chambres chaque fois que le nombre de navires amarrés au port dépassait trois.
Il jeta un coup d’œil vers son invité, pas peu fier de lui montrer sa débrouillardise, et fut déçu de voir qu’il n’avait même pas l’air surpris. Peut-être s’attendait-il à une cheminée et des tapis de fourrure. Avant qu’il puisse commenter son manque de réaction et faire montre de sa vexation, le pirate remarqua à mi-voix :
- Je vois qu’il n’y a qu’un lit dans cette chambre.
Alistair détourna alors rapidement le regard pour cacher son sourire.
- Mais il y a assez de place pour tenir à deux, répondit-il à voix tout aussi basse.
Il retira ses bottines et, presque dans le même geste, se laissa tomber dans le matelas avec la fluidité d’une vague léchant la rive. Alors qu’il venait de dire qu’ils tiendraient à deux, il s’était étalé en diagonal de tout son long pour occuper presque tout le lit. D’un sourire provocateur, il invitait son ami à venir partager avec lui l’espace qu’il restait.
A première vue, le pirate ne réagissait pas. Rien ne transparaissait sur son visage ; quoiqu’il pensait, Alistair ne pouvait pas le deviner. Puis, au bout de quelques secondes, il retira également ses bottes de marin, s’agenouilla dans le matelas et rejoint la hauteur d’Alistair à quatre pattes. Là, leurs lèvres se rencontrèrent pour la première fois, avec l’assurance de celles d’amants qui se seraient déjà embrassés des dizaines de fois.
---
- Tu veux manger quelque chose ?
Sa question avait réveillé l’autre homme, ou l’avait empêché de s’endormir tout du moins. Malgré tout, d’une voix déjà enraillée par le sommeil, il répondit :
- Ouais.
- J’arrive.
Il lui tapota le torse avant de s’en décoller, puis fouilla le sol à la recherche de quelque chose pour cacher son corps. Pas assez motivé pour se rhabiller entièrement, il opta pour la chemise de son amant, assez large et longue pour lui tomber jusque sous les fesses. Il attrapa à nouveau ses outils de crochetage, et se dirigea cette fois vers la porte qui menait au reste de l’auberge. Après avoir gardé son oreille contre la porte assez longtemps pour s’assurer que le reste du bâtiment dormait, il força la serrure et s’introduit dans la réserve. S’éclairant à la lumière de son briquet, il arpentait à tâtons, pieds nus, les différents étalages de nourriture autour de lui. Il avait l’embarras du choix, et d’ordinaire il aurait évité les produits de luxe, dont la disparition ne serait pas passé inaperçue, mais ce soir il se sentait l’âme généreuse : il avait un invité à régaler. Il se chargea donc les bras de pains, fromages et viandes séchées, puis fit quelques allers retours pour ramener également quelques pichets de lait et des bouteilles de vin, s’assurant de refermer la porte derrière lui une fois son larcin accompli.
La table enfin dressée à même le matelas, son ami se redressa à peine, juste assez pour ne pas manger allongé, et ils s’empiffrèrent alors en silence, se rendant compte tous les deux qu’ils étaient en fait affamés.
- Je me sens mal pour l’aubergiste, articula le pirate la bouche pleine. Ça va lui coûter cher tout ça.
- T’en fais pas, au prix qu’il vend sa soupe, il rentabilise vite, le rassura Alistair en ouvrant une bouteille de vin qu’il tendit à l’autre homme. Tiens, ça c’est la tienne.
Il accepta la bouteille sans pouvoir retenir un rire nasal, apparemment amusé que chacun ait sa propre bouteille à descendre.
- Comment tu t’appelles ? demanda-t-il finalement après s’être nettoyé le gosier d’une bonne gorgée de vin.
La mâchoire d’Alistair s’interrompit dans sa mastication machinale. Il se rendit compte qu’on ne lui avait plus posé cette question depuis longtemps. Il essaya de dissimuler l’effet que la question avait eu sur lui avec un sourire.
- Pourquoi, tu veux me dénoncer à quelqu’un ? répondit-il sur un faux ton de plaisanterie, sans cacher son intention d’ignorer la question.
- J’ai compris. Pas mes oignons.
S’il avait eut la délicatesse de saisir le message et de ne pas insister, Alistair dû bien se rendre compte que sa réponse avait quelque peu refroidit l’attitude de son invité à son égard. Sans trop comprendre pourquoi cela le touchait, il se sentit malgré tout obligé de ralléger l’ambiance, de la seule manière qu’il connaissait.
- Tu peux m’appeler comme tu veux si tu me refais ce truc avec ta langue.
Avec des plaisanteries de mauvais goût. Leur nature, si clivante soit-elle, promettait toujours un effet, et il n’aurait qu’à continuer de rebondir dessus jusqu’à ce qu’on oublie qu’il refusait de donner son nom.
- Je vais avoir du mal à t’appeler, tout court, si j’ai la bouche pleine.
Alistair éclata d’un rire court qu’il dû contenir de son mieux (ils étaient toujours en effraction chez quelqu’un d’autre). Il avait bien senti que sa remarque n’avait pas particulièrement amusé son invité, et que sa réponse relevait plus du sarcasme que d’une vraie complicité, mais ça lui suffisait. Le sujet avait été dévié, et il avait plus de souplesse pour réchauffer l’ambiance. Il décida néanmoins de clore la conversation une bonne fois pour toutes, pour s’assurer que la question ne revienne pas :
- J’évite de donner mon nom aux gens que je ne suis pas censé revoir. C’est pas contre toi.
- Ça va, j’ai compris. T’as tes raisons, ça se tient.
Leur banquet achevé, il poussa les restes hors du lit pour ne garder que le vin, épousseta les miettes des draps et ouvrit les bras en s’allongeant, invitant Alistair à le rejoindre comme pour prouver que l’incident était clôt et qu’il n’en prenait pas ombrage. Le voleur sourit doucement avant de revenir se blottir contre lui, rassuré que cette soirée puisse finir aussi agréable qu’elle avait commencé. Ils ne dirent plus rien et, sirotant toujours leurs vins, attendirent patiemment que le sommeil les emporte.
---
Alistair n’avait bu que quelques gorgées, et s’était débrouillé pour que son convive finisse sa bouteille à sa place. L’oreille collée à son torse, il avait feint de s’endormir en même temps que lui, surveillant de près le rythme de sa respiration. Le pirate avait sombré, profondément accablé par l’alcool, le poids de leur repas et la nature de leurs activités. Alistair, lui, était resté parfaitement éveillé.
Il se redressa lentement, se libérant de l’emprise des bras du marin, et sortit du lit sans un bruit. Toujours sans un bruit, il ramassa ses vêtements et se glissa dedans ; bandages, chemise, corset, collants, pantalon, puis une bottine après l’autre. Une fois rhabillé, enfin, il se tourna vers le tas de linge qui appartenait à son amant. Il n’eut pas à fouiller longtemps dedans pour trouver ce qu’il cherchait, et un large sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il sentait ses doigts se refermer sur la bourse d’or du pirate.
- Merci bien, murmura-t-il en la déliant du pantalon pour l’attacher à sa ceinture.
Enfin, il ramassa sa sacoche et se dirigea à pas feutrés vers la porte qui menait aux tunnels. Juste alors qu’il s’apprêtait à l’ouvrir, quelque chose lui traversa l’esprit. S’il avait une dernière chose à faire avant de partir, il fallait le faire maintenant, car il risquait de réveiller l’autre homme à chaque grincement de porte. Il se tourna vers le pauvre ère, toujours accablé du sommeil des justes, s’enfonçant dans le matelas comme une pierre dans l’eau. Il souffla du nez, amusé par le tableau, et revint sur ses pas. De sa sacoche, il sortit un bout de charbon et déchira un coin de parchemin dans lequel il écrit un mot ; puis, son regard s’arrêtant à nouveau sur le spectacle du corps nu paisiblement endormi dans les draps, il se pencha lentement au-dessus de lui. Il sentait le sel, le soleil et le vin. Il laissa un ultime baiser sur ses lèvres.
- Sans rancune, beau brun.
Il se leva, flotta de nouveau vers la porte, se glissa dans l’ouverture la plus petite qu’il puisse faire, et rabattit fermement la porte derrière lui. Était-ce cruel de l’enfermer ici, à lui laisser le choix entre défoncer la porte pour se perdre dans les tunnels, ou affronter la colère de l’aubergiste dont ils venaient de vider la cuisine ? Peut-être. Mais, pensa-t-il avec un sourire en coin, c’était de bonne guerre, après le petit tour qu’il lui avait joué dans la taverne. Il n’y aurait pas mort d’homme, s’il était assez intelligent pour choisir l’aubergiste plutôt que les tunnels.
Il lui fallu quelques minutes pour faire à l’inverse le chemin qu’ils avaient fait ensemble quelques heures plus tôt. Dans le silence et l’obscurité, il laissa son esprit vagabonder, réfléchir à son futur proche. Maintenant que sa petite arnaque était tombée à l’eau chez les locaux, il allait devoir déménager. C’était normal, il avait l’habitude, il se déracinait toute l’année et parfois même plusieurs fois par mois. Mais il repensait à la frayeur qu’il avait eue en début de soirée, convaincu qu’il vivait ses derniers instants sur Terre et qu’il allait mourir. Il se rendait compte qu’au fil des dernières années, il s’était mis à croire qu’il était invincible, et qu’il arriverait à mourir de vieillesse après avoir passé sa vie à voler celle des autres. Ce petit retour à la réalité lui avait fait prendre conscience qu’il s’était bien amusé, mais qu’il était peut-être temps de changer de stratégie. Peut-être qu’il avait besoin d’une retraite anticipée, mais pour ça, il lui fallait mettre un patrimoine de côté. Peut-être qu’il avait besoin d’un “vrai travail”.
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womeninspace · 2 years
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Meet Sophie Adenot, one of the new ESA career Astronauts. Born in 1982 in France, she seems to have done everything right to get in this position. After studying spacecraft dynamics in France, she did a master of science at MIT specifically on centrifuge training for astronauts.
Right after she joined the France Air Force to become a helicopter pilot. In this role she worked as search and rescue pilot, formation flight leader, team captain and as experimental test pilot.
Sophie has received multiple distinctions for her work as young leader and her outreach for gender equality.
Can't wait to see her float in Space!
Image source: Armée de l’air et de l’espace
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simbelmyneswriting · 1 year
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Jour 11 - La vie d’un pigeon
Ah. Évidemment. Ça parade, ça parade, ça s’installe et puis ça mange. Se goinfre, même, devant nos yeux affamés. Et ça rigole de nos efforts pour grappiller des miettes. Ah oui, ça a bon dos, hein. Ça nous insulte même. Rats volants. Voilà comment ça nous appelle. Je trouve cela honteux, nous qui apportons une touche pittoresque et joyeuse au centre-ville ! Oh bien sûr, il y a les moineaux, qui sont bien plus petits et donc plus mignons - juste parce que je suis un pigeon ne veut pas dire que je suis insensible à l’esthétique et aveugle aux préférences. Bien sûr que ça a l’air tout doux et tout rond et tout choupinet, un moineau. On a envie de lui donner des bouts de pain trop gros pour le voir s’affairer à le manger. Mais moi je pense et je le dis tout haut, que les pigeons sont beaux ET drôles ! Oui m’sieurs-dames ! Nos reflets métallisés brillent dans les rayons du soleil et nous faisons rire les enfants ! C’est tout aussi important que d’être mignon, je trouve.
En tout cas, nous sommes bien plus polis que les mouettes. Nous tournicotons autour des bancs, espérant que nos petites danses et attitudes nous remplissent l’estomac. Mais peut-être que la solution est là, en réalité… Utiliser la force pour, enfin, prendre ce qui nous est dû ! Alors bien entendu, nous n’avons pas la violence quasi-démoniaque d’une mouette, mais nous avons le nombre… Oui… C’est cela ! L’union fait la force ! Pigeons de tous les quartiers, unissons-nous ! Le Grand Soir viendra ! A nous de saisir les moyens de la production boulangère ! Tous ensemble ! Personne ne pourra nous arrêter, une armée grise et bleue se répandant sur la ville !
A nous le pain sans limite ! Les grains à tous les recoins ! La dominat - oh quoi ? Oh ! Une boulette de mie ! A moi
A moi !!!
A MOIII !!!
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traitor-for-hire · 1 year
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Coeur de soldat, chapitre 8 est en ligne !
La faim finit par les tirer du lit. Pour leur petit-déjeuner, Cassian tient sa promesse de faire la cuisine et prépare de simples tacos aux pommes de terre et aux œufs pendant que Jyn le regarde, assise sur le comptoir, les jambes battant dans le vide. Il sort son comal et le laisse chauffer sur le feu avant de préparer les tortillas, récoltant des louanges exagérées pour sa bravoure à chaque fois qu’il en retourne une avec les doigts. « Quand on est sarcastique, on reste l’estomac vide », l’informe-t-il quand un autre retournement est salué par des applaudissements polis et un hochement de tête neutre. « C’est rarement le cas des personnes bien armées », rétorque-t-elle, en dérobant un couteau de cuisine sur la planche à découper, qu’elle jette dans les airs avec le même geste blasé que la veille avec l’emballage de capote. Les yeux de Cassian suivent la lame pendant deux autres jets, incapable qu’il est de détourner le regard en dépit de ses efforts. « Jyn », dit-il, d’une voix moins assurée qu’il ne l’aimerait. « Pas de lancer de couteaux, s’il te plaît. » L’air coupable, les yeux de Jyn se braquent sur lui, et il éprouve un éclair de pure panique quand elle ne fait plus attention au couteau. Heureusement, elle est bien la fille de Saw, et même avec les yeux sur lui elle rattrape le couteau sans problème. Rapidement, elle le remet là où elle l’a trouvé. « Tu ne risquais rien, tu sais. Je ne le lancerais pas si je ne pensais pas pouvoir le rattraper », dit-elle, les yeux rivés au sol de la cuisine, en balançant les pieds, un brin acerbe. Soudain, elle pousse un soupir spectaculaire qui la laisse les joues roses et les lèvres boudeuses. « Argh, je suis pourtant pas si bête. » Cassian s’approche, se penche sur elle jusqu’à ce que leurs fronts se touchent « Merci. »
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Les Grisha
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Historiquement, les Grisha étaient considérés comme des sorciers, et le sont encore dans certaines régions du monde. Les Grisha sont capables de manipuler la matière, ce qu'ils appellent la Petite Science. Les Grisha ne créés pas de matière à partir de rien et voient leurs capacités comme des extensions du monde qui les entoure. Par exemple, les Inferni ne peuvent pas produire de feu mais peuvent manipuler les gaz combustibles naturels, et les Durasts ne créent pas de métal : ils ont simplement la capacité de le modifier.
Techniquement, il est possible pour eux de produire ces éléments mais le sujet est non seulement gardé secret, il est également tabou. Il s'agit d'une magie appelée merzost et le prix à payer est toujours très élevé et particulièrement dangereux.
La plupart des Grisha prennent conscience de leurs dons durant l’enfance. Bien qu'il s'agisse généralement d'un héritage familial, il est possible qu’un enfant né de parents Grisha ne développe aucun don. À l’inverse, un enfant peut naître Grisha sans que ses parents ne le soient.  
Les Grisha qui usent fréquemment de la Petite Science sont "nourries" par celle-ci et vieillissent ainsi plus lentement que les autres humains. Dans de rares cas, les Grisha les plus puissants peuvent vivre pendant des centaines d’années. Les Grisha qui n’usent pas de leurs dons pendant une période de temps importante s’affaiblissent, semblent malades et peuvent même perdre leur don.
Les Grisha sont divisés en plusieurs Ordres selon la nature de leurs dons. Au sein de la Seconde Armée, les Grisha portent le traditionnel kefta ravkan. La couleur de ce dernier indique l'ordre auxquels ils appartiennent.
CORPORALKI 
The Order of the Living and the Dead
Les pouvoirs des Corporalki (Corporalnik au singulier) se concentrent sur le corps humain. On dénombre trois castes dans cet ordre : les healers, les tailors et les heartrenders. Contrairement aux autres ordres, les Corporalki sont capables d'user des talents au-delà de leur caste. À Ravka, au sein du Petit Palais, tous les Corporalki suivent les mêmes cours durant les deux premières années de leur éducation. Ce n’est qu’ensuite que leurs entraînements respectifs divergent. Ils sont considérés comme les membres les plus importants de la Seconde Armée et sont souvent haut-gradés.
Les healers sont capables de guérir des blessures et de réparer des os cassés. Leur don n'a cependant aucun effet sur les maladies. Ils sont reconnaissables à leurs keftas rouge brodés de gris. Illimités.
Les tailors ont la capacité de changer leur apparence ainsi que celle des autres. Très rares, les tailors sont généralement peu considérés. Leur valeur est pourtant inestimable, les mieux entraînés peuvent modifier l’apparence d’une personne durant plusieurs heures voire plusieurs jours. Leur kefta est rouge avec des broderies bleues. Limités.
Les heartrenders sont sans doute les Grisha les plus dangereux et sont de ce fait craint par tous. Capables de manipuler le corps humain, ils peuvent influencer le rythme cardiaque de leur cible, la priver d’air et littéralement faire exploser son cœur. Les meilleurs heartrenders pourront influencer les émotions d’une cible en encourageant le relâchement de certaines toxines dans le corps. Ils portent un kefta rouge brodé de noir. Illimités.
ETHEREALKI 
the Order of Summoners
Liés à la nature, les Etherealki (Etherealnik au singulier) sont capables de manipuler les éléments naturels autour d’eux. Ils ne créent pas mais commandent, plient à leur volonté les éléments. L’ordre est divisé en cinq castes :
Les squallers ont la capacité de manipulé le vent et l’air tout autour d’eux. Ils peuvent ainsi projeter des objets ou encore se protéger d’attaques en créant une bulle d’air tout autour d’eux. Très prisés par la Seconde Armée, les squallers sont bien souvent réquisitionnés pour naviguer les bateaux à travers le Fold. Ils portent des keftas bleu aux broderies argentées. Illimités.
Les tidemakers sont capables de contrôler l’eau et de commander sa structure. Ils peuvent ainsi changer sa température mais aussi et surtout jouer avec ses molécules. Il n'est pas rare de trouver un tidemaker tout proche d'un squaller. Ils portent des keftas bleu aux broderies bleu pales. Illimités.
Les inferni sont capable de manipuler le feu en faisant appel aux gaz naturels qui flottent tout autour d’eux. Néanmoins, ils ont besoin d’une étincelle pour initier la combustion, c’est pourquoi ils portent toujours sur eux un silex ou un vêtement créé dans cette matière. Les inferni portent un kefta bleu brodé de rouge. Illimités.
Les shadow summoners ont la capacité de manipuler les ombres. Seule la lignée de l'Hérétique Noir, créateur du Shadow Fold, est connue pour posséder ce don. Le Général de la Seconde Armée et descendant de ce dernier, Miran Arsenyev, est le seul shadow summoner connu. Son kefta est noire. La lignée s'est cependant séparée en deux il y a des centaines d'années, diluant le don mais le gardant bien vivant à travers les âges. S'il existe d'autres shadow summoners, ils se cachent ou disparaissent mystérieusement avant d'atteindre le Petit Palais...  Jouables, limités. S'ils n'ont pas nécessairement conscience de l'existence des uns et des autres, les shadow summoners sont tous apparentés à des degrés différents.
L'existence des sun summoners n'est qu'une légende populaire. Selon le folklore, ils seraient capables de manipuler la lumière et de détruire le Shadow Fold. Non-jouables à ce stade du jeu.
MATERIALKI 
The Order of Fabrikators
Grisha les moins respectés, les Materialki sont pourtant d’une valeur inestimable. Experts en créations et innovations en tout genre, leurs pouvoirs se concentrent sur les matériaux brutes et chimiques. Leur ordre se divise en deux castes : les durasts et les alkemi. Les deux ordres  sont souvent assimilés l’un à l’autre.
Les durasts travaillent la matière brute comme le métal, les textiles, le verre, le bois ou encore la pierre. Ils sont surtout connus pour développer des inventions servant la Seconde Armée. Certains choisissent de s’entraîner afin d’être utilisé de façon offensive. Ils portent des keftas de couleur violette aux broderies grises.
Les alkemi sont capables de séparer les différents composants chimiques et de les manipuler. Au sein de la Seconde Armée, la plupart des alkemis sont des chimistes spécialisés dans la création de poisons et d’explosifs et ne quittent que rarement leurs laboratoires. Leur kefta est violet aux broderies rouges.
RELATIONS
Ravka dépend énormément des Grisha, bien que toute la population ne leur soit pas favorable. La Seconde Armée est entièrement composée de Grisha. Malgré tout, de nombreux ravkans ne leur accordent aucune confiance. Il n'est pas rare de voir des Grisha d'autres contrées sur le sol de Ravka. La plupart ayant été recrutés par l'armée.
Fjerda considère les Grisha comme des sorciers. Ils sont pourchassés sans relâche par les Drüskelles, des soldats d'élite. Les Grisha capturés sont ensuite jugés puis exécutés par la Cour de Glace.
Novyi Zem est un rare havre de paix pour les Grisha. Ils y sont bien traités et même appelés zowa qui se traduit par béni. De nombreux Grisha y trouvent refuge et sont entraînés par des enseignants venus de l’Ouest.
Kerch est un repère de criminels. Neutre dans les conflits, ses habitants voient les Grisha comme une opportunité et une marchandise comme une autre. Les Grisha sont donc bien souvent capturés et vendus comme esclaves bien que certains parviennent à s'adapter sans tomber dans le piège tendu par la cupidité.
Shu Han n’est pas favorable aux Grisha et n’hésite pas à les capturer pour expérimenter sur eux. Les scientifiques et le pouvoir en charge cherchent à déterminer la source des pouvoirs des Grisha.
Les Wandering isles sont réputés pour tuer les Grisha afin d’en boire le sang. Ses habitants pensent qu'ils peuvent ainsi se guérir de tous les maux.
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les-portes-du-sud · 2 years
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Je connais un charmant ivrogne,
Autant vous le nommer, ma foi !
Dire que vous avez la trogne,
Ce serait mentir sans vergogne.
Pourtant, un soir, écoutez-moi !
Vous aviez bu trop de champagne,
Ça se lisait dans vos yeux pers.
Vous battiez un peu la campagne,
Sans feuille de figuier ni pagne
À votre esprit, vraiment, sans pairs.
(...)
Vous aviez l’air gai d’une chatte
Qui joue et sent son ongle armé,
Forte, ambigüe, et délicate,
Comme une rime sous la patte
Magistrale de Mallarmé !
(...)
Tu t’endormais sur mon épaule.
Alors, je fis signe au cocher.
Ces choses-là, c’est toujours drôle !
J’entrais d’autant mieux dans ce rôle
Que j’aurais eu peine à marcher ;
Quand on nous déposa sur terre,
Vous fîtes un léger faux pas,
Le seul qu’on vous vit jamais faire ;
Encor, même à l’œil trop sévère,
Peut-être ne l’était-il pas ?
Car, dans l’ombre où s’éteint le rêve
De mes désirs réalisés,
Ton ivresse que l’Art relève
Ouvrait, ô noble Fille d’Ève,
La volière à tous les baisers !
Germain Nouveau
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usafphantom2 · 1 year
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Curtiss H-75A-1 Hawk wears the Armée de l’Air standard three-tone scheme, with her GC 11/5 markings on her port, and the Lafeyette Escadrille Sioux Indian head motif (the TFC logo) on her starboard side.
@ron_eisele via Twitter
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malibuzz · 9 months
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Cérémonie de remise de drones à l’Armée de l’Air par le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOITA.
Le Président de la Transition, Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, Chef Suprême des Armées, a présidé ce jeudi 4 janvier 2024, au Pavillon présidentiel de l’Aéroport international Président Modibo KÉÏTA de Bamako-Sénou, la cérémonie de remise des drones de surveillance et de combat de type TB2 à l’Armée de l’Air. Cette cérémonie de grande envergure a enregistré la présence du…
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claudehenrion · 2 years
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La chienlit ou... pire ?
  On a beau avoir envie de ne pas trop ''coller'' à l'actualité, il arrive un moment où il devient difficile de ''se défiler" : si l'on écoute bien ce que disent les gens chez la boulangère ou dans les queues immenses des stations-service, et si on va au delà des mensonges de nos hommes politiques et  de nos plumitifs si prompts à dire n'importe quoi, il est évident que nous vivons une sorte de ''tournant de l'Histoire'' après lequel ''plus rien, sans doute, ne sera comme avant''...  Tous les éléments semblent réunis pour qu'on se réveille bientôt avec une gueule de bois ''XXL'' !
On a beau fermer tout grands les yeux : il n'y a pas une seule catégorie sociale qui, en France, soit satisfaite de son sort... et chacun de brandir les motifs de son mécontentement, en paraissant sûr du bien fondé de ses récriminations, malgré la variété des situations. Policiers, magistrats, soignants, enseignants, pompiers, artisans, ouvriers, retraités, fonctionnaires,  éboueurs... il ne reste guère que les vendeurs de vélos électriques, les marins au long cours (absents, par définition !) et les Chevaliers du Tastevin qui n'égrainent pas leur rancœur et leur ras-le-bol (encore que, pour cette dernière catégorie, je ne suis pas aussi certain que j'en ai l'air...). Et aussi, bien sûr, les prébendiers du macronisme, qui auraient tout à perdre dans une remise à plat de ce qui cloche dans le pays...(NB : en ce qui concerne cette catégorie-là --petite en nombre et grande en pouvoir de nuisance--, je n'ai aucun doute : ils sont prêts à tout, pour que le bordel général continue !).
Devant un mal-être en voie de généralisation tous azimuts, osons poser la question : ''A quoi est due cette crise existentielle ?'' –qui, en plus, a l’air de vouloir durer ''un certain temps'', et engloutir peu à peu tous les secteurs de la société... Eh ! bien, de manière qui va paraître surprenante à certains, elle est due avant tout à la décision criminelle qu'ont prise nos hommes politiques d'écouter le chant mortel des sirènes écologistes qui de Charybde à Scylla, sèment le mal pour que nous récoltions la tempête. De manière moins décisive, elle doit beaucoup à l'actuelle guerre en Ukraine –ce qui revient à redire (bis) : ''à la décision criminelle qu'ont prise nos hommes politiques d'écouter le chant mortel des sirènes’’ démocrates américaines, dont l’inculture transperce les décennies et déconstruit les siècles...
L'intervention mortifère des écologistes dans la logique gouvernementale, d'abord. De Gaulle avait ''compris demain'' et avait, en conséquence, armé la France d'un bouclier énergétique à la hauteur du monde qu'il voyait venir... et des besoins d'énergie (à l'époque difficilement prévisibles, mais déjà en filigrane) : notre formidable réseau de centrales nucléaires, qui nous ouvrait un futur plutôt plus heureux que tous les autres pays. Sous l'influence pernicieuse des dangereux ''Grünen'' allemands (''Atomkraft ? Nein, Danke !''), nos lamentables ''zécolos'', bien plus intéressés par la destruction de notre civilisation que par le sauvetage de la planète –qui n'est pour eux qu'un gadget de comm' destiné à leurrer le gogo-- ont convaincu (en un ou deux mots !) les dirigeants archi-nuls dont nous nous sommes dotés, élection après élection, d'écouter leurs contre arguments pernicieux. Nous payons cher la réélection de Macron, qui, après avoir tout fait pour être réélu... ne sait que faire de ce ''rab'' de pouvoir qu’il gaspille et qui se perd dans le ''rien''.
Vous rendez-vous compte du mal que Nicolas Hulot, le faux illuminé / vrai essoufflé de Ushuaïa, un temps l'homme le plus populaire de France d'après un sondage truqué, a causé à notre pays ? On lui doit tout, à celui-là : le projet de fermeture des centrales, le plan ''50% d'énergie renouvelable'', la chute vertigineuse des budgets d'entretien de nos 19 centrales et de leurs 58 réacteurs, la perte d'un ''corps'' de spécialistes que le monde nous enviait... et par voie de conséquence, la ''mise à poil'' complète d'EDF, et l'état déplorable où se retrouve aujourd'hui cet ex-fleuron, qui ne peut plus faire face aux besoins du pays... Rappelons que les contrôles et la maintenance préventive ont conduit ce même EDF à prolonger l’arrêt des réacteurs de Civaux 1, Civaux 2, Chooz 1, Chooz 2 et Penly 1 etc etc...  On lui doit aussi l'enlaidissement irrattrapable de toutes nos ex-belles campagnes où s'est déployé son génie malfaisant : foutre en l'air, et pour longtemps, tous nos paysages... pour produire moins de 1,6% d'électricité dite ''éolienne''. Il y a de quoi en pleurer...
On aurait pu admettre cette écologie ‘’que punitive’’ si nos privations avaient eu la plus petite utilité... Mais on sait maintenant que si toute activité humaine s'arrêtait en France en un instant, ce ''manque'' ne serait même pas perceptible à l'échelle terrestre, notre nuisance totale étant inférieure à 0,9 % de ce que consomment ou fabriquent ''tous les autres'' ! Autrement dit : tous les efforts qu'on nous impose ''quoi qu'il en coûte'' et à grande souffrance (je pense aux milliards dépensés pour nous interdire la voiture... qui est plébiscitée sans limite à chaque fois que le peuple peut s'exprimer sans contrainte et dire ce qu'il a sur le cœur –dans ce cas : ''gros sur la patate'' !)... ne sont d'aucune utilité, et tout l'argent dépensé sur ce chapitre serait mieux utilisé ailleurs, pour un résultat écologique plus substantiel, une preuve supplémentaire de ce grand décalage entre slogans et vérité étant fourni aujourd'hui même : la Nupes, jamais en retard d'une bataille –ou deux !-- trouve qu'il faut faire plus... sur ce non-sujet totalement dépassé et démodé.
De manière étrange, le même échec prévisible se concrétise à propos de la crise générale et illimitée que nous avons fabriquée autour de la guerre russo-ukrainienne : nos Nuls au Pouvoir, sans expérience ni jugeote, ont choisi le ''blocus'' et l'humiliation comme armes pour faire céder Poutine : les deux seules vouées à l'échec ! Un minimum de culture leur aurait permis de savoir que aucun blocus, jamais, nulle part, n'est arrivé aux objectifs qui l'avaient ''justifié'' (sic !). Que croyez-vous ? Pan ! Rebelote ! Et nos benêts persistent, contre vents et marées : ils sont prêts à affronter une guerre nucléaire... dont ''l'autre'' sera seul responsable, disent-ils.... mais nous, tous morts ! (NDLR : une fois que je serai vitrifié, ça me fera belle jambe de savoir que ce qui restera de la communauté internationale Mad Max --dont, bien sûr, pas un seul européen, pas un seul occidental... et une poignée d'hommes blancs, en Nouvelle Zélande-- aura dit que Poutine était responsable !)
Il est évident que les seuls chemins qui restent ouverts si on veut s'en sortir sans trop de casse, c'est l'abandon de toutes les effroyables raisons qui continuent, ''quoi qu'il en coûte'' à fabriquer des gouffres infinis entre les populations et ceux qui persistent à se dire ''leurs représentants'' alors que, à la seconde-même où ils sont élus, ils deviennent les défenseurs de causes idiotes dont personne (ou presque) ne veut, et mauvaises pour l'humanité qui est malheureuse par leur faute, comme nous le vérifions 50 fois par jour !
Mais que croyez-vous qu'il va se passer ? ''Ils'' (Macron et ses ultimes soutiens) vont continuer à nous emmerder avec leurs dadas anti-bagnole, leur vitesse à epsilon km/h, leur manque total de prévision et de ''vista'', leurs analyses à l'opposé du réel, et leur incompréhension encyclopédique de ce qui va arriver... Et Macron, bien décidé à ne rien changer à sa pauvre prestation, va nous confirmer (en deux mots, dans ce cas !) que l'auto est et sera un péché, le chauffage une ignominie, les soins une marotte, les vaccins inutiles (mais s'ajoutant les uns aux autres, 4, 5, 6, toujours sans gêner en rien la transmission ou la contagion –comme c'est le cas depuis 2 ans...) un mieux être pour les ''Big Pharma''...  et le ''plan éoliennes'' un moindre mal... alors qu'il est de toute première urgence de l'abandonner en totalité, et d'oublier le plan ''50% de ‘’réutilisable’’ avant 2035'', cette imbécillité ''XXL'' !
Et pendant ce temps, chaque jour que le bon Dieu fait, des villes charmantes, où il faisait bon vivre jusqu'à Macron, basculent dans une vraie violence, islamo-portée : Douai, Lens, Agde, Arras, Maubeuge, Montbéliard, Auxerre ou Angoulême se retrouvent au coude à coude avec Avignon, la Courneuve, Bobigny et tout le Neuf-trois, pour ''les coups et blessures volontaires hors du cadre familial'' recensés par la police et la gendarmerie. Et tous nos commentateurs officiels (''donc’’ (?) nuls, menteurs et ''hors sol'') s'étonnent du ras-le-bol qui grandit. Jusqu'à quand ? De grâce, messieurs les faux tout puissants/vrais nuls, sortez de vos grilles de lecture périmées (qui, ayant leur inspiration à gauche, ont toujours été des horreurs ne correspondant à rien de ce qu'il aurait fallu...). Je vous en supplie : faites montre d'un peu de courage ! Demain, après demain, le jour d'après... il sera trop tard ! Ouvrez les yeux : c'est l'horreur autour de vous, et vous regardez ailleurs !
H-Cl.
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J9▪️Ebergötzen - Göttingen
20,0 km [186,1]▫️+370 m [+3 240]▫️21 °C
En arrivant à Ebergötzen à l’hôtel, la première chose que nous avions faite était de mettre la télé pour voir le Tour de France, un petit rituel idéal pour la sieste post-marche. Et comme d’habitude, je passais 50 chaînes du bouquet satellite avant de trouver la bonne. Et donc ce matin, au moment de partir, je replace la télécommande là où elle était posée hier, sur une feuille de papier imprimée. Et que vois-je sur la feuille de papier ? Écrit en douze langues ? « Veuillez NE PAS changer de chaîne de télévision, merci ». Ah bon ? Mince alors. En plus, si c'est écrit en douze langues, c’est que ça doit être important ! Oups ! Il ne me reste plus qu’à trouver une petite ritournelle à siffloter, l’air détaché, en allant régler notre chambre. Tiens, pourquoi pas du Barbara ?
Mais revenons aux fondamentaux : l’étape du jour (pas comme ces feignants de cyclistes qui ont déjà fini). Je dirais qu’elle était bien sympa avec un chemin qui monte tranquillement dans une large vallée agricole puis une bonne grimpette pour rejoindre la vaste forêt qui nous mènera sans discontinuer jusqu’à Göttingen. Ah Göttingen ! Bien sûr, ce n'est pas la Seine, ce n'est pas le bois de Vincennes, mais c'est bien joli tout de même, à Göttingen !
Le soir, nous retrouvons Klaus, un vieux collègue et ami (grand fan de Barbara et dont un lointain ancêtre qui travaillait le métal dans le massif du Harz fit fortune en fabriquant des boîtes de conserve pour les armées de Napoléon), qui, entre un repas dans les caves du Altes Rathaus (l’hôtel de ville) et un verre de vin blanc dans les jardins du théâtre, nous fera visiter cette vieille ville qui doit à son exceptionnelle université sa renommée et à ses étudiants indisciplinés moultes anecdotes (le saviez-vous ? Il y avait à Göttingen deux polices, une pour les étudiants et une pour les habitants, sans pouvoir de l’une sur la juridiction de l’autre).
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DIMANCHE 7 MAI 2023 (Billet 1 / 3)
Paradoxalement, revenus d’une semaine passée à Rabat, nous n’allons pas vous parler ce matin de Rabat mais de Casablanca… et plus précisément de la grande Mosquée Hassan II que nous avons visitée avec nos amis Fatiah, Mostéfa et leur fille, Sara, rbatis tous les trois, et qui ont par ailleurs été nos adorables guides durant tout notre séjour.
Si nous devions ne choisir qu’un adjectif pour définir cette Mosquée, nous dirions : « EPOUSTOUFLANTE !!! ». Epoustouflante dans tous les domaines : sa situation au bord de l’océan, ses dimensions, la beauté de son architecture, de sa salle prière (« COLOSSALE !!! »), sa décoration (sol, murs, plafonds, lustres…) et ses équipements ultra-modernes, pour ne citer qu’eux.
Pour ceux qui veulent en savoir davantage, nous avons demandé à ChatGPT d’écrire un petit topo récapitulatif à son sujet. Vous le trouverez ci-dessous, après nos photos. Nous nous sommes juste permis de vérifier tout ce qu’« IL » avait écrit en comparant ses données avec celles trouvées sur Wikipédia. Elles sont justes, nous avons seulement relevé plusieurs fautes d’orthographe et quelques-unes de syntaxe sur Wikipédia, ChatGPT, quant à lui, n’en a commises aucune.
Si vous allez un jour au Maroc, notre conseil : ne ratez surtout pas la visite de la grande Mosquée Hassan II… vous allez être émerveillés !
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La Mosquée Hassan II de Casablanca est l’une des plus grandes mosquées du monde, elle est considérée comme l’un des joyaux architecturaux du Maroc. Elle a été construite à l’embouchure du Bouregreg, sur une surface de 9 hectares sous le règne et les directives du roi Hassan II. Avec ses dimensions impressionnantes et sa beauté remarquable, la mosquée est devenue l’une des principales attractions touristiques de Casablanca.
La construction de la mosquée a commencé le 12 juillet 1986 et son inauguration a eu lieu le 30 août 1993, après 7 ans de travaux. Elle a été conçue par l’architecte français Michel Pinseau, qui a travaillé en étroite collaboration avec 18 ingénieurs marocains pour donner vie à cette merveille architecturale. La mosquée est construite sur une plate-forme surélevée de 9 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui la rend visible depuis de nombreux endroits de la ville.
La salle des prières a une superficie totale de 20 000 mètres carrés, une hauteur de plafond de 60 mètres et une capacité d’accueil de 25 000 fidèles. Elle est surmontée d’une structure métallique recouverte de bois de cèdre sculpté et peint qui peut s’ouvrir en 5 minutes grâce à un système de roulement à roues automotrices qui permet (selon le vœu de feu le roi Hassan II) de relier cet édifice à l’air, considéré comme l’un des quatre éléments bénéfiques à la vie : la terre, l’eau, le feu et l’air. L’esplanade extérieure, elle, peut accueillir 80 000 fidèles. La mosquée est dotée d’un minaret de 210 mètres de hauteur, le plus haut du monde, également équipé d’un rayon laser indiquant la direction de La Mecque d’une portée de 30 kilomètres.
Les structures de l'ensemble de la mosquée sont en béton armé habillé de décors issus de l'artisanat marocain. La réalisation de l'ensemble de l'œuvre a mobilisé environ 10 000 ouvriers et artisans effectuant plus de 80 millions d'heures de travail. Des artisans recrutés dans toutes les villes du royaume avaient sculpté 53 000 m2 de bois et assemblé plus de 10 000 m2 de zellige (céramiques) pour le lieu de culte. Pour la finition et les objets religieux, des artisans de tout le royaume ont contribué à couvrir plus de 53 000 m2 de bois sculpté et assemblé plus de 10 000 m2 de zellige représentant 80 motifs originaux. Le plâtre sculpté et peint, a été entièrement travaillé sur place par 1500 artistes sur plus de 67 000 m2. Les coupoles en bois de cèdre ont été fixées sur des charpentes réalisées avec 971 tonnes d'acier inoxydable et suspendues à la structure en béton armé. Les revêtements de marbre et granit d'origine marocaine représentent 50 hectares de superficie avec une épaisseur moyenne de 14 cm.
La mosquée Hassan-II dispose d'une salle d'ablutions dont la superficie est de 4 800 m2, les lustres qui s'y trouvent sont en cuivre, fabriqués à Fès. C'est une salle décorée de zellige et de tadelakt, elle abrite quarante et une fontaines illustrant une fleur de lotus : trois fontaines sont grandes et imposantes, tandis que les trente-huit restantes sont petites avec une centaine de robinets sur la périphérie.
La mosquée Hassan II de Casablanca, construite selon les normes antisismiques, est également dotée de nombreux équipements modernes, tels que le chauffage, des climatiseurs, un système de sonorisation de pointe et des installations de purification d’air pour assurer un confort optimal aux fidèles.
La mosquée Hassan II est ouverte aux non-musulmans et des visites guidées sont disponibles pour les visiteurs intéressés par une visite plus approfondie.
En conclusion, la mosquée Hassan II de Casablanca est une véritable merveille architecturale qui attire des milliers de visiteurs chaque année. Avec sa taille impressionnante, son design élégant et ses équipements modernes, la mosquée est un symbole de la culture et de la tradition du Maroc. Elle est un endroit de culte pour les musulmans, mais aussi un lieu de découverte pour les touristes qui souhaitent en savoir plus sur la religion et l’histoire de la région.
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jeanspire · 1 day
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Automne 2
Déstabilisant la distillation du destin condensé en petites gouttelettes sur la paroi arbitrée par un grain de maïs soufflé dans le blé des champs aux grands vents où la feuillée de l’automne a commencé sur les rues de pavés pas pavées en béton armé jusqu’au Mars des champs et à la Melancholia de la Terre dans les galaxies du printemps par un temps de guerre sans faim ni fin qui n’a pas l’air d’avoir l’air de vouloir avoir un modèle de corps textural qui chante l’hiver comme l’été.
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blogdukosova · 23 days
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Recrutement Militaire 2024 en Côte d’Ivoire : Tout Ce Qu’il Faut Savoir
L’année 2024 marque le lancement d’une nouvelle campagne de recrutement militaire en Côte d’Ivoire, couvrant plusieurs branches des forces armées ivoiriennes, y compris l’armée de terre, l’armée de l’air, la gendarmerie, et la marine. Ce processus de recrutement attire de nombreux jeunes Ivoiriens désireux de servir leur pays. Voici un guide détaillé sur les inscriptions et les étapes à suivre…
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jogallice · 1 month
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Aujourd’hui, lundi 26/08/24, Journée mondiale du chien 🐕 Si les propriétaires de chiens à Annecy pouvaient les tenir en laisse près des cygnes, ce serait vraiment une superbe Journée 🤩 Je n'ai rien contre les chiens mais j'adore les cygnes du lac d'Annecy 😍
Deuxième jour du festival le plus tendre de l’été : Au Bonheur des Mômes 🐄 32e édition 🎫 Pass semaine 23 €, Pass journée 6 €, gratuit -4 ans et personnes en situation de handicap, spectacles payants et sur réservation de 4 à 15 € 📆 Du 25 au jeudi 29 août 2024📍Le Grand-Bornand, Aravis ⛰️
Olympic Breakshow (danse) : lors d'ateliers, compose la musique des JO en utilisant la MAO et crée une chorégraphie breakdance avec Antonin Hirtz de la cie Terre de Break ℹ️ Dans le cadre d'Un été culturel 🎫 Gratuit (spécial adolescents) 📆 Du lundi 26 au vendredi 30/08/24 de 10h à 12h📍L’Auditorium Seynod 🎼
Quartier des Trois Fontaines - Friche des Rails : visite guidée gratuite conduite par Céline Barbier-Kezel, guide-conférencière de la ville d'Annecy "Ville d'Art et d'Histoire" 📆 Ce lundi 26/08/24 de 17h à 18h (RDV à la Friche des Rails, 2 rue de la Cité) 🛤️
Lundi des rails : Cowboys et Cowgirls Party 🤠 Dress code : stetson & chemise à carreaux ℹ️ Dans le cadre de la 4e édition de la Friche des rails : animations, concerts, foodtruck et bartruck sur place 🎫 Accès gratuit (tout public) 📆 Ce lundi 26/08/24 de 18h à 22h📍2 rue de la Cité, quartier des Trois Fontaines 🛤️
Les horaires de ce Lundi des Rails ⌚️ 18h : initiation danse zydeco ; 18h30 : Fara del Ouyra (western folk) ; 19h30 : Les Frères Bandini (moonshine, love & oldtime music), 20h45 : Turbo Zarico (funk zydeco bluesy de Louisiane) et entre 18h et 19h30 atelier “customise ton chapeau de cowboys” avec M. Morice 🛤️
Jeux des Places : en famille ou entre amis, Cran-Gevrier Animation propose un après-midi jeux en bois et jeux de sociétés ℹ️ Bar à sirop et café sur place 🎫 Accès libre (spécial adolescents) 📆 Ce lundi 26/08/24 de 18h à 20h📍Jardin du 8 Mai 1945 🪅
Maria Luma (musique brésilienne) ℹ️ Dans le cadre du 6e Toujours Festival (du 20 au samedi 31/08/24) 🎫 13 € (tarif unique) 📆 Ce lundi 26/08/24 à 18h30📍Jardins du Château de Menthon (Menthon-Saint-Bernard, Grand Annecy) 🎶
Les lundis du Prieuré ℹ️ Conférence tenue par Nathalie Genet-Rouffiac, archiviste paléographe, chef du Service Historique de la Défense au ministère des Armées 🎫 10 €, gratuit pour les étudiant·es 📆 Ce lundi 26/08/24 à 20h30📍Prieuré de Talloires (chemin de la Colombière, Talloires-Montmin, Grand Annecy) 🤩
Kermesse avec le collectif la Cabale (théâtre) ℹ️ Dans le cadre du 6e Toujours Festival (du 20 au samedi 31/08/24) 🎫 26,40 € & 17,60 € 📆 Ce lundi 26/08/24 à 21h📍Esplanade du Château de Menthon, Menthon-Saint-Bernard, Grand Annecy 📽️
Lent retour de conditions météorologiques de saison entraînant une formation progressive d'ozone 📈 Cependant, le vent du nord et des nuages encore présents limiteront la hausse 💨 Les indices ATMO pour ce polluant devraient être moyens dans l'ensemble, localement dégradés là où le soleil sera le plus présent ☀
Dans la cité lacustre et ailleurs, au niveau de vos déplacements, privilégiez vélo, trottinette, marche à pied, etc. et au niveau de vos activités physiques, privilégiez les parcs, les zones piétonnes et les rues peu circulantes pour vos activités de plein air 🌬️
L’indice de risque pollinique à Annecy est moyen (niveau 2). Ambroisies, graminées, plantain et urticacées : niveau 1. Platane et saule : niveau 0 ➡️ Indice communal valable du 24/08/24 au vendredi 30/08/2024 inclus 🤧 Personnes allergiques : le chlore irrite vos muqueuses fragilisées par les pollens, évitez les piscines 😷
Quatre dictons du jour pour le prix de trois : « En août, la sainte Natacha arrange ou défait tout. » 🤔 « En août sec, gros nuage en l’air. » ☁️ « Soleil rouge en août, c’est du bien partout. » 🌞 « Si la fourmi emporte ses œufs, fermière allume ton feu. » 🐜
Je vous souhaite une très bonne journée annécienne et un très bel été à Annecy, dans les 33 autres communes du Grand Annecy, en Savoie ou ailleurs 🏖️
⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠⁠Bon premier jour de la semaine à tous et à toutes 🌱
Bonne fête aux Natacha et demain aux Monique 😘
📷 JamesO PhotO à Annecy le 26/08/24 📸
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