Tumgik
#cohabitation avec son ex
monannee2016etc · 1 year
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S4 - TV, Fr2
En début de Saison 4, Melissa et Gaëlle sont désespérément seules. Cyril et Franck sont repartis en métropole. Mais, surprise, lors d’une enquête, Melissa tombe sur Cyril, secrètement revenu en Martinique pour infiltrer l’univers d’un homme d’affaire impliqué dans divers trafics. Entre danger et trouble amoureux, les deux infiltrés sont démasqués et Melissa va sauver Cyril de la mort. Ils retombent dans les bras l’un de l’autre, mais le retour de Pascal, l’ex-mari de Melissa, tout juste sorti de prison, bouleverse leur amour. Melissa va tout faire pour résister aux manipulations de son ex-mari…
Ce n’est pas à un homme que Gaëlle sera confrontée, mais à une petite voleuse de 15 ans, Thaïs, qu’elle surprend en train de cambrioler un bateau. Gaëlle la remet aux services sociaux mais la jeune fille fugue à nouveau et demande à Gaëlle de la garder provisoirement avec elle… Drôle de cohabitation pour Gaëlle qui doit apprendre à assumer un peu d’autorité et de responsabilité vis-à-vis de l’adolescente. Gaëlle semble transformée par cette nouvelle expérience mère-fille, mais le bruit court qu’elle est menacée : un contrat serait conclu sur elle…
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latribune · 2 months
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antigonegone · 5 months
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Hier après-midi, avec une copine, ex collègue dans le K, nous sommes sorties sous la pluie, pour mieux savourer ce lieu magnifique qu’est la Maison Européenne de la Photographie au 5/7 rue de Fourcy, derrière St Paul, dans le Marais. Cet hôtel particulier 18 ème se laisse regarder après une éclaircie. Une fois à l’intérieur, l’espace d’exposition ressemble à un dédale, un entrelac de petites pièces sur 3 niveaux et demi, (ce qui me fait penser au film génial “dans la Peau de John Malkovitch” avec John Cusack). Forcément peu fonctionnel, l’important est de savoir, qu’ici, les flux circulent en double sens, ce qui vous rapproche étroitement de vos congénères lors du passage des portes. En ce moment, plusieurs expositions y cohabitent. Je ne vous parlerai pas de celle des photos accrochées en regard de l’œuvre d’Annie Ernaux qui n’est pas ma tasse de thé…Celle qui a suscité mon intérêt porte sur 170 clichés de Lisa Fonssagrives-Penn, principalement des photos de mode en noir et blanc des années 30 à 50. Elle est née en 1911 en Suède, à Göteborg et a commencé sa carrière dans la danse comme son 1er mari, Fernand Fonssagrives. Ce dernier s’est blessé et a appris le métier de photographe. Lisa est devenue une des 1ères top model de l’histoire. Elle savait tenir des poses sur des durées très longues. Vous la verrez à la une de Vogue et du Harper’s Bazar américains. Blonde, des yeux clairs, un corps et un visage parfaits, des jambes longues, les photos de mode de l’époque la montrait dans des tenues très habillées par des grands couturiers. Elle a appris à piloter un avion, a créé sa ligne de vêtements, était aussi photographe, et sculpteur … Son côté casse cou ressort sur une série de photos d’Edward Blumfield. Nous la voyons se tenir à la Tour Eiffel une jambe en l’air et une partie de son corps dans le vide comme si elle esquissait un mouvement de danse. Elle est tombée amoureuse d’Irving Penn, et réciproquement, immense photographe, lors de séries prises toujours pour des magazines à la fin des années 40. Elle assurait grave, quelle classe ! Difficile de ne pas aller voir l’expo. Elle est partie en 1992, à 81 ans.
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streampourvous · 1 year
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Le meilleur pays du monde (2021)
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Regarder Le meilleur pays du monde 2021 Film complet en streaming français VF et gratuit – Le meilleur pays du monde (2021) Suite à l’élection d’un gouvernement d’extrême-droite au Canada, un homme décide de vendre son commerce et sa maison pour retourner au Viet-Nâm. Mais son ex-beau-fils vient chercher refuge chez lui, avec, à sa traîne, un enfant. Ensemble, ces trois hommes doivent cohabiter durant quelques semaines de grande transformation. Read the full article
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kawaiinekoj · 3 years
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en recherche d’amour et d‘hoes fraîches ! (2.0) 😏🥶🤍
bonjour bonsoir tumblr, j’pose mes bagages en long large et en travers pour trouver de beaux gens à qui offrir mes scénarios et pré-liens sur @no-humanity-forum​ (lien forum) pour mes deux bébés du moment 😩👌 toutes les infos plus bas, promis j’suis mims et aux petits soins 🤍
disclaimers concernant les tw: mes deux persos et une grande partie des sc/pl proposés tournent beaucoup autour de la violence et des séquelles engendrés par le contexte post-apocalyptique/de survie et leurs conséquences. keeping it short below histoire de pas causer malaise mais une fois sur le forum même, les tw sont listés et les contenus graphiques voire choquants sont tous sous hide 🤝
baron kushwaha
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quarante-huit ans / célibataire qui cope / ancien trafiquant de drogues, ancien taulard / leader des légionnaires / groupe: trois rivières.
cst le gros caïd qui fout les chocottes aux étrangers mais qui s’avère boute-en-train dès qu’il se sent comme chez lui. trop imprévisible pour son propre bien, il vous menace de vous faire la peau si vous faites une connerie sous son toit mais c’est le premier à redevenir ado écervelé qui fout le bordel tout sourire dès qu’il est lancé.
je lui cherche:
le faux prophète (m/nb) -- un mec qu’il croit mort et qui va pourtant revenir dans sa vie comme si de rien n’était (je crois 😬). thee significant ex, celui pour qui il a littéralement remué ciel et terre durant la fin du monde, à l’époque aveuglé par ses sentiments et en plein dans la matrixe du groupuscule sectaire dans lequel il se trouvait. c’est que trop tard que baron se rend compte de son erreur et ce au prix de nombreuses vies. [pas un lien endgame mais ça promet fort dans le drama moi j’dis 😗😭]
les originels (8 à 10 places) -- dont ren xiaoxu (lien pv). clique hétéroclite d’ancien.es prisonnier.es, gardes, visiteur.ses qui ont dû se serrer les coudes en dépit de leurs différences quand la prison des trois rivières est tombée et que baron s’est chargé de la préserver dans sa totalité. s’illes se tiennent plus ou moins tous.tes sous sa bannière, l’arrivée des troyens cinq ans plus tard et leur cohabitation à ce jour n'ont pas su les laisser de marbre: y’en a qui s’y complaisent, ou qui préfèrent ne rien dire, d’autres qui s’impatientent, restent ceci dit toujours fidèles à baron ou cherchent carrément à changer le cours des choses. [l’odeur de révolte sous isaac bauman vous la sentez? 👀]
honey quaid
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vingt-trois ans / mère célibataire de trois mômes / ancienne enfant actrice / nouvelle recrue, service militaire / groupe: district onze.
une autre gosse trop jeune pour connaître les atrocités de la guerre et les retombées de celle-ci. honorée inspire pas confiance puisqu’elle-même ne la donne pas en retour: elle cherche à se protéger elle et sa petite famille comme elle peut, au point de plus vraiment prêter grande attention aux sacrifices que ça demande, bien souvent aux dépends de celleux qui se trouvent malencontreusement sur son chemin.
je lui cherche:
adriel (m/nb) -- c’est son meilleur ami depuis un moment déjà, le seul qui a accès à ses pensées, ses peines et ses joies. il a toujours été à ses côtés quand elle en avait le plus besoin, en dépit de tout ce qu’elle ait pu dire ou faire pour saboter leur amitié. c’est juste qu’avec lui, tout semble plus clair, plus serein, plus tendre. pourtant hors de question de tacler ce qu’illes ont su construire avec le temps et les épreuves. ici on déteste le changement, pas vrai? mais genre, et si.. et si tous deux acceptaient de lâcher prise, ne serait-ce qu’une fois? histoire de, ‘fin qui sait? [hashtag slow burn hashtag need!!! 😭]
lea revenant.e (f/m/nb) -- laissé.e derrière pour mort.e parce qu’iel avait osé insister qu’on abandonne tous les gosses à bord du bus d’évacuation suite à la brèche de saint-johnsbury. qu’illes se soient connu.es là-bas ou à peine parlé.es, honey n’a pas hésité à trancher pour tout le monde, et s’en est allée l’abandonner sans en dire quoique ce soit aux autres. depuis pas de nouvelle, donc bonne nouvelle, non? [kill bill siren hein hein]
le trio sauvetage (3 places) -- illes se sont tirés d’un enfer sans nom avec honey, adriel et leurs enfants au bord d’un jeep volé: frères d’armes, sœurs d’armes au sein d’un groupe super chaotique et malveillant, toxique off the roof et juste exécrable. illes ont tous.tes les mains sales au final, mais d’une certaine manière y’a le cœur en dessous de toute cette crasse qui a su demeurer pur selon les morceaux. [du swag, du sel, et un peu de miel 🐸]
imani quaid (f/nb) -- maman d’honey, une bg comme on en fait plus, qui sature comme tant d’autres de perdre encore et encore et toujours plus. après avoir perdu les membres de sa famille un à un ces dernières années, d’ignorer si sa fille est toujours en vie et en bonne santé, si elle donne l’impression de toujours tout pouvoir surmonter, d’avoir les épaules bien assez larges pour tout endurer, imani a tout autant le droit de recevoir toute la douceur du monde et c’est ce qu’on va faire 😤🥰 [les retrouvailles vont être bien moins roses qu’on le pense mais bon, faut bien commencer quelque part -oops]
ET VOILA C TOUT POUR MOI, ET C DEJA PAS MAL N’EST-CE PAS. 😂😭 y’en a pour tout le monde i swear, venez comme vous êtes!!!! moi j’attends patiemment oklm 👀🤍🤍🤍🤍🤍
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claudehenrion · 3 years
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Une autre lecture de l'actualité
  ''La fin de la Chrétienté'' (Ed du Cerf), est un ouvrage très récent de la philosophe Chantal Delsol, où elle propose un diagnostic sur les crises les plus grandement responsables de notre mal-être, de notre impression de perte de sens, de notre divorce avec le siècle et de notre retrait systématique (passivité, abstention) de la vie publique... comme, à l'échelle individuelle, de notre renfermement et de notre claustration volontaire (ce qui explique sans la justifier la facilité avec laquelle nos apprentis tyranneaux peuvent ‘’se payer’’ notre incarcération massive et notre séquestration inutiles mais drastiques). Cette analyse mérite qu'on s'y attarde.
Partons d'un constat que peu vont contester : le monde est entré dans une zone de turbulences qui, pour n'avoir pas encore toutes éclaté, n'en sont pas moins parmi les plus ouvertes qui aient jamais été, quant à leurs conséquences. Il est rare, à travers l'Histoire, qu'un pays, voire un continent tout entier, se soient trouvés devant des lendemains aussi imprévisibles : tout peut arriver à tout instant, du plus terrible au plus régénérateur. Tout... sauf ''rien'' : il n’est pas impossible de continuer comme ça, c'est certain... mais personne n'a la moindre idée d’où peuvent nous entraîner les voies qui semblent encore pouvoir s'ouvrir.
Dans ce bric-à-brac indescriptible, Chantal Delsol émet une théorie qui --me semble-t-il-- n'a jamais été proposée par quelqu'un d'intelligent, de sérieux, et de cultivé : ‘'La chrétienté, en tant que moment majeur et que moteur dans le mouvement actuel des civilisations du monde, est à la veille de disparaître'', affirme cette chrétienne sincère, qui précise : pas le Christ, pas le christianisme...  mais tout ou presque ce qui a servi de matériau de base pour bâtir ''la civilisation occidentale, fille d'Athènes, Rome et Jérusalem'' --nous y reviendrons demain.
Chantal Delsol n'a rien à voir avec ces ''penseurs-sic'' de dîners-en-ville, dont la vacuité le dispute à la prétention : pour eux, la critique du christianisme, de la foi en général et de l'église en particulier --dont ils ne savent rien, ce qui explique sans les justifier les bêtises qu'ils éructent-- tient lieu d'opinion. Chez elle, rien de tel : c'est une intelligence supérieure, soulignée par une culture encyclopédique, une honnêteté jamais prise en défaut et... une solide connaissance du ''fait religieux'', qui émet cette hypothèse. Comment ne pas s'y arrêter, en ces jours où l'église en tant que structure humaine manque à ses engagements et à ses devoirs, et se recroqueville (dans un refus de toutes ses chances de redressement) dans tout ce qui est responsable de sa perte actuelle, erreur qu'il faut espérer conjoncturelle ?
Depuis la seconde moitié du siècle précédent, l'influence chrétienne sur la société et sur la vie de tous les jours n'est plus ce qu'elle a été. Mais le déclin de son influence avait commencé bien longtemps avant cet effondrement, qu'il faut bien reconnaître. Certains font remonter le début de cette chute à la Renaissance, d'autres à la Réforme, à Descartes, aux Libertins... aux ''Lumières'' et, bien sûr, à 1789 et à ses suites. Arrêtons-nous sur ces deux derniers vecteurs du changement dont nous parlons : dans les pays soumis à  forte influence catholique, l'Eglise s'est défendue de toute sa force contre les ''Lumières'' qui lui avaient déclaré une guerre sans merci (ex. : le mortifère ''Ecrasons  l'infâme !'' de Voltaire). C'est à partir de ce rejet frontal que Dieu a été perçu comme l’ennemi n°1 par la République et les gouvernants... ces lumignons qui se prenaient et se prennent pour des Lumières !
C'est là sans doute que doit être trouvé le déclencheur du ''début de la fin'' du rôle prépondérant de l'église dans la vie quotidienne des français (chaque pays européen ayant eu son cheminement à lui, vers des résultats finalement assez proches). L'intelligence de quelques ''hommes de bonne volonté'', des 2 côtés, a permis que se poursuive une cohabitation pas toujours pacifique, mais globalement pacifiée. Mais la modernité demandait la liberté de conscience, et le catholicisme récusait à la fois l'individualisme et le libéralisme... ce qui était difficile à réconcilier. Peu à peu, la demande de liberté personnelle, encouragée par le confort, la facilité, et la disparition progressive de conditions de vie qui conféraient toute leur force aux préceptes chrétiens, est devenue trop forte : dans la seconde partie du XXè siècle, les derniers barrages ont craqué, et l’ancienne influence chrétienne a été peu ou prou balayée de ce qui était visible, public et officiel. Ce sont désormais des soi-disant ''Comités d'éthique'' soumis aux idées du jour, et où se retrouvent toutes les convictions du moment... à l'exclusion, toutefois, des cathos, qui sont perçus comme des empêcheurs de tourner en rond et de faire tout ce qu'on nous fait croire qu'on veut), qui définissent toute ‘’légitimité morale’’.
Les choses ne devraient pas bouger sensiblement, à court terme, puisque la foi et la pratique tendent à rester à l'écart de la morale citoyenne même dans les pays où l'influence du message christique est en pleine ascension (Afrique, Sud-Amérique, Asie... c'est juste énorme ! Au moment où l'Occident gavé de conformisme et de confort, mais se souvenant encore de son influence passée, évoque souvent un effondrement de l'Eglise, les chrétiens et les catholiques, pour la première fois dans l'Histoire, se comptent par milliards (plus de 2,5 Mrds, en forte hausse, pour les premiers, et de 1,7 Mrd, en forte hausse, aussi, pour les seconds. Du ''jamais vu'').
Les chiffres sont clairs : le christianisme et sa variante catholique, qui est la plus attaquée, sont très loin d'être en déclin, et ne sont donc pas condamnés. Ils ont surmonté tant de crises, explique Chantal Delsol, qu'ils viendront à bout de celle-là ! ''L'Eglise a de beaux jours devant elle, espère-t-elle, pour peu qu'elle s'adapte à un monde qui, fondamentalement, devient de moins en moins le sien''. Il faut qu’elle accepte ''de voir disparaître sa capacité à régenter les mœurs au regard de ses normes'', même si, sans le dire, l'influence des siècles passés est et restera vivace jusque dans les détails. Par exemple, le riche et fécond  humanisme chrétien a engendré l’humanitarisme actuel --et ses excès... Autre exemple : la belle charité chrétienne (''Aimez-vous les uns les autres'') reste un modèle inatteignable pour nos larmoiements impudiques, notre (in-) tolérance sélective et nos démonstrations disproportionnées et de mauvais goût... de même que pour la soif d'égalité, la compassion (même dévoyée en ''compassionnite'', le plus souvent) ou le repentir (dont notre Président use et abuse... sans avoir rien compris à ses règles, à ses limites et à ses champs d'application)... L'immense GK Chesterton avait forgé ce mot superbe : “Le monde moderne est plein d'anciennes vertus chrétiennes devenues folles. Elles sont devenues folles, parce qu'isolées l'une de l'autre et parce qu'elles vagabondent toutes seules”. Nous en sommes là, hélas !
La grande question que pose l’hypothèse de ‘’fin de la chrétienté’’ est : ''Et quid de la civilisation occidentale, si liée, si intimement mêlée au christianisme ?''. Pour Chantal Delsol, ''elle va être secouée, mais elle s'adaptera, in fine''. Pour d'autres --dont moi, mais c'est sans intérêt-- les transformations nécessaires pour absorber tous ces chocs, si elles s'imposent, la videront de toute sa substance, et ce qui en restera sera ce qu'un squelette est à un être de chair : la forme, mais plus le fond. Déjà, en croyant avoir conservé des ''fondamentaux'' (charité, humanisme, espoir, ou nos ''vertus cardinales'') mais en les ayant vidés de leur transcendance, le monde moderne en a fait des gadgets dénués de sens... un peu comme Pierre Boule, dans ''La planète des singes'', faisait utiliser toutes les inventions humaines par les primates humanoïdes, successeurs de l'humanité... Ils utilisaient tout... mais sans savoir pourquoi... Survie ou dénaturation ? Je vais bien me garder de me prononcer : Qui vivra, verra, dit le proverbe. Que sera, sera, dit la chanson.
H-Cl.
PS : en revanche, il ne me semble pas inintéressant, dans un désir de balancier et d'équilibre avec ce ''faire part de décès'', de republier, pendant l'Avent, une série de ''billets'' qui avait eu un gros succès à Noël 2016, et m'avait valu un grand courrier, signe d'intérêt et, à 99 %, d'approbation. Son titre était ''Le message christique'', mais les lecteurs d'alors l'ont oubliée : il y a prescription ! Elle doit être mise à jour, pour tenir compte de tout ce qui s'est passé depuis (et  changée de titre ?)... mais j'espère que le plus grand nombre d'entre vous sera intéressé par cette réédition.
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stripnblues · 4 years
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La sombre, sombre histoire du couvercle de casserole
Aujourd’hui, je vais vous parler de rupture. Eh ouais, ça me prend, comme ça. Je cherchais un thème pour ce premier article de 2021 et je me suis dit “pourquoi pas”. Après avoir parlé de voisins pénibles et de chats mourants, il fallait un peu de joie et de gaudriole en ce bas monde. 
Avant toute chose, il faut savoir que je suis de ces personnes qui pensent que la vie est matière à littérature, et que tout ou presque vaut la peine d’être raconté, même les épisodes sous le signe de la Lose. Et qui y croient en permanence. Y compris quand ça ne va pas. Ce détail est important à retenir pour la suite de ce récit.
L'anecdote que je veux conter ici me trottait dans la tête depuis un bout de temps, et j’estime avoir assez de recul à présent sur la période qui l’entoure.
En effet, pour parler pudiquement, ma relation amoureuse venait de s’achever. 
De cette histoire et des raisons de la rupture, il ne saurait être question, n’en déplaise aux commères. C’est somme toute classique. On rencontre quelqu’un, on se découvre des points communs, des affinités, on se découvre dans tous les sens du terme. Il y a émulsion sur une durée plus ou moins longue, des mots d’amour, des moments précieux partagés. Puis tout cela s’affadit, s’évanouit, disparaît, se brise brutalement, peu importe mais il y a une fin. Fin qui entraîne une séparation, parfois d’un commun accord, parfois avec le sentiment que l’un est plus d’accord que l’autre. Peu importe. Et l’on se retrouve comme deux couillons, assis sur un banc, les larmes aux yeux, à se rendre nos affaires laissées chez l'un et l'autre, tandis que la vie continue autour de nous. Les enfants jouent, les passants défilent, indifférents à cette micro-tragédie. Une rupture comme une autre.
Ici, je veux plutôt évoquer la phase juste après la rupture, après l’instant R. La phase où on se vide de toute sa morve dans une boîte de mouchoirs ou sur une épaule compatissante (épaule qui recueillera vos complaintes et doléances par ailleurs). La phase où l’on écoute plein de morceaux tristes. La phase où l’on passe par tous les états d’esprit possibles et des sommets d’absurdité, souvent à cause de la rupture. Comme le dit si bien Titiou Lecoq : “Une rupture amoureuse, ça s’apparente à une maladie auto-immune. Vous vous retrouvez à lutter contre un élément qui était naturellement constitutif de votre vie - le couple.”
Autant le dire, je luttais sévère.
La phase, illustration :
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Sachant que les éléments constitutifs de cette phase (la morve, les chansons tristes, le bazar émotionnel) n’ont rien de passager pour moi et font partie de ma vie à intervalles réguliers. Non pas que j’enchaîne les relations sentimentales. Seulement, je suis un être sensible et un poil anxieux, du genre à me demander au moins une fois par semaine quel est le sens de mon existence, qui suis-je et dans quel état j’erre. Alors les phases de rupture… Disons que je ne les gère pas très bien (comme tout un chacun, me direz-vous, mais laissez-moi croire que je suis unique, s’il vous plaît). Cette anecdote en est le parfait exemple. 
Advient donc la rupture.
Deux semaines plus tard, on se fait confiner nos gueules pour la deuxième fois. Oui, parce que tout ceci se déroulait évidemment dans un contexte de pandémie mondiale propice à la joyeuseté et à la bamboche, pas du tout anxiogène au quotidien. J’ai pu relativiser en me disant que, vivant seule, je n’allais pas cohabiter avec l’ex juste après s’être séparés. Une autre chose qui a aidé, c’est que peu de temps après le début du Confinement 2e édition, j'ai appris que j’aurai un nouvel appart. Une nouvelle que je n’attendais plus. J’allais pouvoir quitter mon studio-boîte à chaussures. 
D’un point de vue calendaire, on était pas mal. D’un point de vue émotionnel, même en étant coutumière des montagnes russes, j’avais un peu de mal.
Séparation-confinement-déménagement-à-préparer. En soi, c’était chouette. J’avais l’occasion de prendre un nouveau départ. D’aller de l’avant, de faire un bon ménage dans mes affaires et dans ma tête pour partir légère. Mais quand même. Je n’étais pas tout à fait sortie des Marais de la Désolation de la Rupture.
Advient le jour de l’anecdote.
J’étais d’humeur massacrante et massacrée, la faute au cumul de l’Après-Rupture, des élections présidentielles américaines et d'une overdose de PowerPoints à préparer (les joies du télétravail en confinement). S’ajoutaient à cela les voisins, eux-mêmes confinés, dont l’un avait pris l’initiative douteuse de faire des travaux. Travaux qui, conséquemment, résonnaient dans tout l’immeuble.
On comprendra que je n’allais pas très bien.
Dans ma tête, c’était Earth Died Screaming. Je traînais des pieds. Même le gâteau que je m'étais préparé le matin ne me redonnait pas le sourire.
J’essayai néanmoins de me ressaisir. Je devais trouver quelque chose de constructif. Trier mes affaires, par exemple. Comme j’étais censée changer d’appartement, ça pouvait être bien de s’y mettre. En plus, mes journées de non-travail me laissaient un peu de temps, autant le mettre à profit.
Pour me dégourdir, j’allai faire un petit tour dans la (petite) cuisine. Je commençai à regarder ce dont je pouvais me débarrasser. Allez, les merdes en plastique, ça dégage, les emballages vides, pareil. Puis j’examine l'étagère des casseroles. J’y trouve un couvercle de poêle que je ne reconnais pas. Je le fixe. Il est large, mal nettoyé. Il ne va avec aucune de mes casseroles. 
La lumière se fait. Me revient en mémoire la veille du premier confinement. Mon mec se dit à la dernière minute que ce serait pas mal de se confiner ensemble, je le regarde préparer sa valise. Par-dessus ses affaires, il met un couvercle de poêle. Et de m'affirmer : “Tu verras, il sera très pratique pour la cuisine, je m’en sers tout le temps”. Fin du flash-back. Me voilà de retour dans ma cuisine, ledit couvercle à la main. Visiblement, son propriétaire l’a oublié, tout comme moi.
Je soupire. 
Il va falloir prendre une décision. 
Je refuse de le garder chez moi, hors de question que ce truc prenne de la place dans mes futurs cartons.
Trois options me viennent en tête :
1) Se voir pour rendre le couvercle.
En plus, l'ex-copain tout frais a encore mon mètre-ruban et, déménagement imminent oblige, je risque d’en avoir besoin. Mais je n'ai pas envie de revivre l'étape "rendre ses affaires à son ex". La première était déjà assez pénible, alors une deuxième, très peu pour moi. Toute interaction est inenvisageable. De toute façon, avec le confinement, ça l’est de facto. Donc nope, option rayée.
2) Jeter le couvercle.
La solution est expéditive, en plus de constituer un exutoire à court-terme. Mais ce n'est pas mon genre, je me dis que l’ex en aura peut-être besoin. J’imagine déjà le moment où l’on reprendra contact (l’optimisme post-rupture). On discute, tout se passe bien, jusqu’à ce qu’il me dise : “Au fait, je n’ai jamais retrouvé mon couvercle de casserole, il ne serait pas chez toi ?”  Mon sang se glacerait dans mes veines. Que ferais-je alors ? Je serais pétrifiée de honte. 
3) Envoyer le couvercle.
Un bureau de poste se trouve à une dizaine de minutes de chez moi. Comme j’avais prévu d’y passer, je n’ai qu’à emporter le couvercle, trouver une enveloppe ou un carton, me fendre d’un petit mot poli et faire partir tout ça. Et, par la même occasion, je tirerai un trait définitif sur cette histoire. La rupture sera pour une dernière fois concrétisée et j’irai de l’avant, le cœur fier. On cherche la symbolique où l’on peut, y compris dans les couvercles de casserole.
Arrive la pause déjeuner. 
Je pars pour la Poste, mon Couvercle de la Rupture dans un sac. J’ai un doute, car il est assez large. Mais je me dis qu’il y aura là-bas ce qu’il faut, je me débrouillerai. J’étais naïve.
Sur le chemin, je suis bougon. C’est tout de même triste d’en arriver là. La passion et les sentiments heureux se voient remplacés par le silence, l’amertume, l’espoir de l’indifférence pour soigner les cœurs blessés, et les trajets pour poster des objets.
Mais bon.
Je vois l’enseigne de la Poste et, à l’entrée, une demi-douzaine de personnes. Je panique. Si en plus, je dois attendre trois plombes pour poster ce putain de couvercle… Mais les personnes sont à l’extérieur à cause des restrictions sanitaires. La file avance relativement vite, me voilà à l’intérieur. Et re-panique. Les enveloppes et les cartons ont l’air bien petits, en plus de coûter un rein. Il va falloir que je sorte le couvercle de son sac pour les essayer. Devant tout le monde. Angoisse. J’imagine les réactions des autres, entre moquerie, perplexité et jugement, leurs regards me collant à la peau. Un peu comme dans ce fameux rêve où vous sortez sans pantalon et vous le réalisez trop tard. Double angoisse. Je pense à ceux qui attendent leur tour dehors, pestant contre ceux à l’intérieur qui prennent leur temps pour faire leurs envois, y compris la folle avec son couvercle de casserole. Triple angoisse. Je tourne autour du présentoir, cherchant un employé du regard.
Une bonne âme remarque mes coups d’oeil apeurés et vient s'enquérir de ma requête. “Euh… Je veux poster ça et je voulais savoir si vous aviez un carton ou un truc du genre”, je bafouille, en montrant le sac et l’arme du crime. L’employée, qui en a vu d’autres, réfléchit sérieusement. Elle me présente son modèle le plus large. Rien à faire, le couvercle ne rentre pas. Elle me conseille d’aller trouver un carton dans un magasin de bricolage. Sauf que je n’ai pas beaucoup de temps devant moi. Puis je n’ai pas envie de dépenser plus de thunes et de faire 15 000 aller-retours à cause d’un couvercle à la con laissé par un mec qui ne veut plus de moi dans sa vie. Mais ça, l’employée ne le sait pas et n’y peut rien. Je sors de la Poste quelque peu dépitée. Pas de temps à perdre, je dois trouver une solution. Tout d’un coup, au loin, j’aperçois des cartons usagés. L’un d’entre eux paraît convenir, même s’il est déjà ouvert. Au pire, me dis-je, ils auront du scotch ou du gaffer à la Poste. Même après ces péripéties du pauvre, ma naïveté n’était pas entamée. A ce stade, je relevais du déni. 
Je retourne à la Poste avec couvercle et carton. L’employée me congratule. “Ah ben c’est bien ! Mais vous devez le fermer.” Je la regarde, l'œil larmoyant. “Et vous n’avez pas de scotch ?” “Non, désolée.”
Je crois qu’à ce moment-là, mon esprit s'est affranchi de toute notion de rationalité. Envoyer ce putain de couvercle était devenu une obsession. À vrai dire, elle se formulait ainsi : je ne rentrerai pas chez moi tant que je n’aurai pas envoyé ce foutu couvercle. Il n’était pas question que je rentre avec, auquel cas cela aurait symbolisé non seulement l’échec de cette relation, mais aussi mon échec de la gestion de cette rupture, mon échec en tant qu'adulte, mon échec existentiel, mon échec face à la Vie. Tout cela ne tenait qu’à un rouleau de scotch.
Certains diront que je me prends un peu trop la tête. 
Je sortis de la Poste encore plus dépitée, mais résolue. Je devais me mettre en quête du Gaffer Sacré. Après tout, j’allais déménager bientôt. J’aurais bien besoin de scotch à ce moment-là. D'une pierre deux coups, tout ça. Sauf que vu le raisonnement évoqué plus haut, je devais avoir reçu plus d'une caillasse en pleine poire. 
Je tentai le Franprix d’en face, puis le Casino. Deux grandes surfaces, pas un seul rouleau de scotch ou de gaffer dans les rayons. Pas de doute, notre pays occidental riche faisait face à une pénurie qui ne disait pas son nom. Je me rabattis sur une quincaillerie loin de la Poste. Tout cela, bien sûr, avec mon pauvre carton et mon Couvercle de la Rupture sous le bras. Lorsque je sortis de quoi payer mon rouleau, j’étais loin d’être fière.
Je finis par trouver un banc où je m’affalai avec mes trésors durement acquis. Mes clés firent office de ciseaux pour couper le gaffer. 
Et je retournai à la Poste, prête à en finir avec ces conneries. 
C’était oublier la malice de l’adversité. Comme je voulais faire partir la chose avec accusé de réception, je dus remplir un formulaire sur la borne d’affranchissement. Ce fut la dernière étape de mon calvaire. Je bataillai contre un clavier tactile récalcitrant sur un écran soviétique pour taper  mon adresse, celle du destinataire, nos coordonnées respectives. Ce fut laborieux, mais j’y parvins. Je confiai le couvercle empaqueté et mon cœur en miettes aux bons soins de l’employée, qui en avait vu d’autres. Et je rentrai à l'heure pour reprendre ma journée de non-travail. 
Deux jours plus tard, je reçus une notification. Le colis était bien arrivé, chez le gardien de l'immeuble.
Et ce fut tout. Aucune nouvelle du couvercle. Peut-être est-il encore chez le gardien. Ce dernier s’est pris d’affection pour lui et, à présent, ils mènent une vie faite de soirées devant la télé et de plats mijotés. Puisse ce couvercle de casserole connaître le bonheur qu’il mérite... Mais je m’égare. Son sort n’est plus lié au mien, désormais.
Le temps s’écoula et je décidai de coucher cette histoire sur le papier. Me venaient des bouts de phrase, des mots. Autant de petites choses à rassembler en un récit.
Forte de cette épreuve franchie avec succès et de ma volonté d’en faire du matériau à écriture, je voulus en vérifier le bien fondé en contant le tout à un ami. Celui-ci a littéralement hurlé. “Quoi, mais t’as fait ÇA ?! Mais MEUF ! Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi tu te respectes pas, putain ?”
Avant d’ajouter : “T’intègres ce que je viens de dire dans ton texte, hein ?”
Le test était concluant.
La prochaine fois, je vous raconterai comment j'ai monté mes étagères.
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🅙🅔🅤🅧 🅘🅝🅢🅞🅛🅔🅝🅣🅢 par @emmagreenauteure aux éditions ⁣ @ed_addictives ⁣ ✔️Résumé⁣ Définition de Tristan Quinn : nom masculin évoquant l’arrogance et le sex-appeal. Synonymes : ex-petit copain, mais surtout roi des emmerdeurs.⁣ « À 15 ans, il était mon pire ennemi. À 18 ans, mon premier amour. À 25 ans, je le retrouve, par le plus triste hasard de la vie… Sauf qu’il est redevenu tout ce que je déteste. Que je dois à nouveau cohabiter avec lui. Que les drames nous poursuivent et qu’aucun de nous ne s’en est jamais remis. »⁣ Liv Sawyer et Tristan Quinn se déchirent autant qu’ils s’attirent, et ça fait dix ans que ça dure ! Le fantôme d’Harry, le petit dernier du clan Quinn mystérieusement disparu des années plus tôt, plane encore sur leur histoire d’amour impossible. C’était sans compter sur le contrat qui les lie désormais : pour honorer les dernières volontés de Craig, le père de Liv, ils doivent vivre 365 jours sous le même toit. La passion renaît, les cœurs s’ouvrent à nouveau, plus rien ne saurait interdire leur passion. Et pourtant, le destin n’a pas dit son dernier mot…⁣ ⁣ ✔️Mon avis⁣ Quel bonheur de retrouver Liv et Tristan. Ces je t'aime moi non plus on parfois eu raison de mon petit cœur de lectrice mais au final et comme toujours on est sous le charme des personnages.⁣ ⁣ #newromance #bookstagram #lecturedumoment #romance #loverluv (à Clermont-Ferrand, France) https://www.instagram.com/p/CBVE7DPHpwd/?igshid=1m1acsqtnvkgm
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thesecondwasp · 5 years
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Pendant le mois de juillet de deux-mille-neuf, je suis morte.
Une merveilleux titre, par vrai ? Je ne suis pas totalement morte à vrai dire, mais une partie de moi a été tuée cet été-là. Que je mette un peu de contexte, j'avais tout juste sept ans, j'étais en vacances en France, en Bretagne pour être exact et j'ai été abusé sexuellement.
Il avait dix ans de plus que moi, on était seul sans adulte et c'est tout ce que vous avez besoin de savoir.
Sur le moment, je n'ai pas réalisé ce qui s'était passé, ça n'avait pas l’air grave. On ne m'aurait pas laissé avec s'il était dangereux. Quand on est rentré, je suis devenu une enfant plus calme, plus discret, plus apte à garder un mensonge et silencieuse, je m'efforçais pour les autres. Du faite que j'étais une enfant, mon cerveau a enterré ce qui s'était passé sous des couches et des couches de silences épais et je l'ai oublié. Ça m'a rendu vivante, silencieuse mais vivante, comme si rien ne s'était passé.
Puis un jour, il y a près de deux ans, tout m'est revenu. Tout. Cette nuit-là j'ai pleureur au point où les deux jours suivants j’étais une masse vide de toutes émotions, le regard flou, et n'enregistrant rien. Et une seule phrase en tête le son de sa voix me disant que je pouvais, qu'il n'avait rien à craindre.
J’ai lu beaucoup par rapport à ce que je pouvais faire, mes options. Aucune ne me convient.
Le dénoncer ? Pour qu'on me dise que je mens, non merci. Ou encore qu'on me charge pour diffamation, encore moins envie. Surtout que maintenant ça fait dix ans, donc il y a prescription.
Je n'ai pas de preuves surtout, c'est sa parole contre la mienne et on sait très bien comment ça finit.
Puis, quand je pense aux conséquences que ça aurait maintenant, j'aurais aussi mal que lui. Il y a une femme et une fille. Putain ... Ça créerait juste des emmerdes.
Mais l'autre chose c'est qu'il fallait que je m'en remette et spolier, c'est toujours pas le cas. Je suis à mis-chemin, ou presque. La chose que j'ai remarquée c'est que je fais un deuil, parce que oui, je suis morte cette journée. Parce qu'on m'a pris une partie de moi que je ne retrouverais jamais.
Je fais un deuil, un deuil qui m'a déjà pris deux ans et je n'ai même pas fini.
Et comme la perte d'un proche, il y a cinq étapes à ce deuil, pas si différente du deuil classique :
Le Déni/Le Choc
J'ai eu les deux dans mon cas, presque huit ans de déni et quelque temps de choc.
Pendant huit années mon esprit a effacé ses quelques heures dramatiques. Je me rappelais qu'on avait été en vacances, je savais avec qui j'étais et je pense que si je m'étais concentré je me serais vaguement rappelé de quelque chose. Puis un jour, un matin, un samedi, en plein hiver lors du pire moment de ma dépression, je m'en suis rappelé. Tout est revenu, je sais pas pourquoi à ce moment précis, je sais pas ce qui a été l'élément déclencheur, peut-être le fait qu'il allait avoir un enfant dans les mois qui allait suivre où peut-être que mon esprit à penser que je pouvais supporter ça maintenant.
Et honnêtement le pourquoi je m'en fichais sur le moment, j'ai juste été envahie par cette vague blanche mentale, quelque d'indomptable. J'ai passé le reste de la journée avec les lèvres scellées avec juste ses images qui remontait à la surface et ses mots qui ont continué à me tourner en tête pendant quasi une semaine : « C'est rien, tu risques rien. Ça va pas te faire de mal. »
Ma mère avait remarqué que ça allait pas, elle avait essayé de m'en parler après le repas du soir. Mais j'ai fait comme si de rien n'était, répondant juste des ''hum'' à toutes ses questions. Elle a dû penser que j'avais une mauvaise journée à cause de ma dépression et de mon anxiété qui venait d'être diagnostiqué à l'époque.
Quand j'ai été me coucher ce soir-là, cette vague blanche m'a enveloppé. Tout était là, tout, tous les détails. Les odeurs de l'endroit, les sons, ce qu'il disait, ce qu'il m'avait fait. Et, en plus de subir une de mes pires crise d’anxiété de cette période, j'ai pleureur à m'en vidé. Après ça j'étais vide; vide de toutes émotions, de toutes sensations, de toutes envies, vide de vie. Le jour suivant a été pareil, mais aux yeux de ma famille c'était une autre jour avec moi et ma dépression. Et le jour d'après pareil, sauf que j'avais l'école, je n'ai pas mangé, j'ai à peine parlé et je suis incapable de me souvenir d'une seule chose de cette semaine qui a suivi. Et finalement, j'ai lu des centaines de témoignages de gens à qui c'était arrivé avant moi. Et j’admets que ce qu'il m'a fait vivre est faible par rapport à ce que d'autres ont vécu et c'est là qu'à commencer l'étape suivante.
Le Doute
Au vue des témoignages que j'avais lus, je me demandais même si j'avais vécu un abus. Et la réponse est oui, selon la loi de mon pays oui, j'ai été abusé. Mais j'en ai douté, pendant le mois qui à suivi je n'ai fait que ça, douté.
Est-ce que je l'avais vraiment vécu ?
Est-ce que j'exagère ?
Est-ce que ça valait la peine de me faire si mal pour quelques choses de si commun ?
Est-ce que c'était ma faute ?
J'ai maintenant les réponses à toutes ses questions, elles sont finit par venir ma ça a été un mois très long. Et avec ses doutes sont venus d'autres questions :
Est-ce que j'en parle à ma mère ?
Non, ça la détruirait de savoir qu'elle n'a pas pu me protéger
Est-ce que je portes plainte une fois majeure ?
Non, ça ferait passer dix ans, la prescription serait passer.
Et il y en a des tonnes d'autres qui me sont passées par la tête mais je ne vais pas les lister. Le doute n'a pas été la partie la plus dur, clairement c'était juste beaucoup de questionnement, c'était calme comme période, la suivant la beaucoup moins été.
La Colère
Qu'on commence par être honnête, cette partie va avec les autres, elle est présente dans toutes les autres. Personnellement elle a aussi été à part, un moment où je n'ai été que ça, un concentré de haie, de furie et de rage.
J'étais en colère contre tout le monde, contre tout. Contre le fait qu'on m'avait enlevé le droit d'explorer ma sexualité comme n'importe quelle ado de seize ans. Dès que j'étais seule je voulais frapper quelque chose, je voulais hurler à m'en faire exploser les poumons. Et vu que je ne pouvais pas faire ça, parce que j’avais décidé de garder tout ça pour moi, j'avais décidé d'en faire mon secret. Je hurlais dans mes oreillers, je frappais mes meubles, lançais mes carnet de cours, me privais de nourriture, frappais mes côtes à me faire des bleus de la taille de ma main, me tailladais les mains avec un mini opinel. J'ai presque tout fait pour faire disparaître cette sensation.
Puis soudainement, j'ai eu des sentiments pour une amie à moi et j'ai essayé de cacher tout ça, pour paraître bien à ses yeux. Et je me suis même mis en couple avec. Elle était, elle l'est probablement toujours, asexuelle. Ce qui veut dire, si je le résume grossièrement qu'elle ne voulait pas de relations sexuelles de toute sorte, et ça m'allait très bien, parce que clairement je n'aurais jamais pu le faire à cette époque avec toute cette colère en moi.
Mais éventuellement, à force d'essayer de cacher tout ça, j'ai fini par moins les faire et voir arrêter pour la plupart. Il m'arrive encore d'être en colère contre lui et contre moi et ma faiblesse mais ça va mieux, ce n'est pas parfait mais c'est mieux.
La Négociation
C'est la partie la plus compliquée, la plus longue et je ne suis même pas sûr qu'on en sorte totalement, parce que je suis encore dedans. C'est compliqué parce que la négociation se fait entre deux mêmes parties de soi.
J'ai commencé cette phase quand j'ai quitté mon ex, ironiquement. Mais j'avais décidé que j'allais apprendre à vivre avec. Non, je n'allais pas pardonner celui qu'il m'avait pris cette partie de moi mais j'ai commencé à me dire que je pouvais vivre avec.
Je n'en ai pas parlé, ni à un psychologue, ni à ma mère, ni à mes meilleurs amis, même si je sais qu'il pourrait tous m'aider mais c'est mon combat et je ne veux pas ajouter ce poids. C'est le mien et c'est à moi d'apprendre comment le porter mais je n'en fait plus mon petit secret noir.
Quelques personnes sont au courant, une collègue de travail qui a vécu quelque chose de similaire, deux connaissances et ma petit-amie actuelle. Parce que j'ai réussi à suffisamment apprendre à vivre avec ce poids pour pouvoir me laisser imaginer une relation où je pourrais aller plus loin.
Mais je n'ai clairement pas fini de me battre avec ça, il m'arrive encore d'avoir des crises et de paniquer pour des choses qu'on jugerait simples dans une relation. Mais j'y travail, je me suis offerte de la lingerie pour apprendre à l'apprécier dans un contexte plus sexy et surtout, après des années d'hésitation, j'ai osé me commander un sex-toy, je sais pas si je l'utiliserai un jour mais la possibilité est là. Parce que je dois, non je veux m'accaparer ma sexualité, je veux être celle qui définit comment je ressens les choses. Et je sais que je vais encore hésiter, paniquer et vouloir me cacher avec ma honte parce que à dix-sept ans je suis toujours vierge et que je ne contrôle pas mes réactions. Mais ça viendra.
D'ailleurs ma copine est une personne à qui je veux dire un million de merci, parce qu'elle me supporte, qu'elle m'aide, me soutient et est compréhensive et je ne suis pas sûr qu'elle ait conscience d'à quel point elle m'apprend à m’accepter et à m'aimer un peu dans ce processus et à quel point je ne pourrais jamais assez la remercier pour ça.
L'Acceptation
Je n'ai pas encore atteint cette phase. Je ne sais pas quand j'y arriverai, ni comment mais je pense qu'il y a des chances que j'y arrive.
Ça deviendra une partie de moi, mais une partie avec lequel je serais d'accord de cohabiter. Qui sera là un peu tous les jours mais ça ira.J'aurais peut-être encore des doutes, de la colère, des larmes et des crises de panique mais ça voudra dire que si j'ai pu y arriver une fois, pourquoi pas deux ?
J'ai déjà fait des progrès, même si je refuse de m'en accorder le crédit pour le moment, il y en a. Mes petites victoires, le fait que je me sourisse dans le miroir quand je pense à mes presque progrès, les quelques acceptations que je me fait envers moi-même. Cette négociation envers moi-même est un progrès, même si parfois j'ai l'impression de faire plus un pas en arrière qu'en avant parfois mais ça devient plus léger à porter.
Et ça prendra son temps, peut-être toute ma vie. Je ne l'accepterai jamais complètement, parce qu'on m'a en partie tué ce jour là, mais c'est qui je suis.
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uelartnumerique · 5 years
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Whatsapp : Un réseau social à double Facette.
WhatsApp est une application qui fournit un système de messagerie instantanée par le biais d'une connexion internet (wi-fi, réseau mobiles). L'application créée en 2009  par les américains pour remplacer les SMS et améliorer la rapidité de la communication entre deux ou plusieurs personnes en même temps. Depuis 2014 le plate-forme FACEBOOK en est le propriétaire par achat de plusieurs milliards de dollars (20milliards de dollars environ).
WhatsApp est aujourd'hui un réseau sociale qui suscite de nombreuse débats du fait d’un constat insécuritaire au sein de l’application. Sur sa confidentialité on note une faiblesse informatique et une divulgation de l'identité de l'utilisateur au seins de facebook sans consentement de la personne.
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Quelles sont les enjeux du whatsApp ?
Déja comme tous les applications de messagerie instantanée, whatsApp nous permet d'envoyer des messages vocales, écrites, ainsi que des documents de plusieurs natures. Il nous permet aussi de passer des appels dans tout les coin du monde a celui qui a la même application notamment. L’identification se fait a partir d'un numéro de téléphone qui nous permet d'avoir une base de donnée qui est le répertoire de contact des personnes qui l'utilisent en même temps que nous.
Comment utiliser ces avantages ?
Au sein du plate-forme se crée des groupe de discussion. Ces derniers permettent de rester en contact permanent avec tout les participant et de partager des informations(Quoi qu'il en soit les information véhiculer sur whatsApp sont pas toujours fiable : par exemple en  2017 au élection présidentielles du Sénégal de fausses informations sur whatsApp ont créer beaucoup de soulèvement dans une région au nord du pays (MATAM)). 
Pour les membres d'une famille dispersée géographiquement, l'application semble être une opportunité ; cependant, le recours intensif à l'application pour solliciter l'avis de la famille sur les décisions quotidiennes peut finir par créer une dépendance et par dégrader l'autonomie individuelle en matière de prise de décision.Ainsi, dans d'autre lieu comme à l'université ça permettent de faire passé des information pédagogique et des supports des cours pour les étudiants d'une même promo.
Deplus dans l'option « STATU » se fait l'actualité personnelle qui sera vu par nos contact.
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Quelques points marquants de cette double facette.
WhatsApp crée des raccourcis dans le cadre familiale par la consolidation des liens familiales. Il rapproche les individus de même famille qui sont loin exemple les appels vidéos. De même dans le cadre amical renforce les liens d'amitié de cohésion sociale entre le agents de la société. Mais aussi dans milieu professionnelle on voit par whatsApp un confort de travail a distance peut rendre facile le transfert de documents : Ex : les TELETRAVAIL du au COVID-19.
Par contre, ce réseau peut être un obstacle sur la cohabitation sociale entre les membres de famille ou d'amis... sur l'absence d’échange paroles. Cette réduction de rapport a l'autre évoque le replis sur son écran et ignoré son entourage. Même si dans quelques années passes les individus se concentrés sur des papiers de journal et se préoccupent pas de leurs entourages les nouveaux plate-formes on renforcés.
Cependant la disparition de la cohésion  sociale sur la vie collective des individus avec plus de réseau sociale. Les sociétés pourront-elles revivre en lien comme avant.
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Sources :
http://pointvirgulefrance.com/lire-le-journal/
https://www.gridam.com/2020/01/comment-utiliser-whatsapp-sans-numero-ou-carte-sim/
https://www.journaldugeek.com/2018/09/27/jai-vendu-vie-de-utilisateurs-cofondateur-de-whatsapp-tacle-facebook/amp/
ABDOULAYE LAH L2socio
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o-anna-o · 5 years
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Quoi ? Le Rolling Thunder Revue de Martin Scorcese emprunte les voies du documenteur sans nous révéler l’ampleur du forfait ? Quoi ? Le réalisateur, par ailleurs grand admirateur de Dylan (à qui il a déjà consacré un documentaire quasi-définitif), nous la fait plus Spinal Tap que Gimme Shelter ? Il faut se rendre alors à l’évidence (le magazine Rolling Stone s’est chargé de nous mettre les pièces à conviction sous le nez) : mythe et vérité cohabitent dans ce Rolling Thunder Revue : a Bob Dylan Story, film-fleuve de 2h30, consacré à la tournée éponyme de Dylan et sa troupe de talentueux allumés qui sillonnèrent l’Amérique entre 1975 et 1976. La fiction entre par effraction et  nous n’y voyons que du feu, malgré des indices dispersés par ce petit malin de Scorcese – par exemple, cette vue Méliès (un tour de magie comme il avait l’habitude d’en filmer) en introduction aurait dû nous mettre la puce à l’oreille quant à l’entreprise de mystification à l’oeuvre. Lumière Vs Méliès : Scorcese prend parti et donne le ton...
Pour notre défense, Scorcese avance des bobards de premier choix : Sharon Stone, repérée à cause de son tee-shirt Kiss ? Invitée à suivre le barnum musical et poétique de Dylan ? Qui repasse les chemises de Joan Baez, le soir dans sa loge ? Géant, mais du flan. Quid de cet improbable réalisateur, au passé porno soft prêtant à sourire, qui revendique les images tournées en 1975 ? Improbable, justement, c’est le mot. Quant au sympathique sénateur Tanner qui se voit offrir des billets de concert par Jimmy Carter, oublions-le, un comédien (Michael Murphy) qui reprend un rôle joué 30 ans plus tôt devant la caméra de Robert Altman…
«Efforcez-vous, ici, de paraître fidèle / Et je m’efforcerai, moi, de vous croire telle» (Molière, Le Misanthrope, Acte III, scène 4). Tant pis pour nous, devant le cinéma de Scorcese nous ne valons pas mieux que ces grands amoureux vaincus qui s’étourdissent de beaux discours et d’illusions romanesques, pas rancuniers le moins du monde à l’égard du baratineur, au contraire on l’en remercierait presque de nous faire sentir aussi vivant. Cinéphile tout autant que cinéaste, Scorcese se réapproprie un pur mantra de cinéma, délivré autrefois par André Bazin – “le cinéma substitue à notre regard un monde qui s’accorde à nos désirs” –illustré en son temps par John Ford - “Quand la légende dépasse la réalité, imprimer la légende”, et que l’on finissait par trouver un poil «vintage», convenons-en : soudain sous nos yeux le voilà revivifié par Scorcese. Nous en apprécions de nouveau tout le suc, et toute l’histoire du cinéma qu’il contient en son sein…
Bidouille et confusion se trouvent déjà dans le matériel d’origine ; les images d’époque ( en grande partie filmées par Dylan lui-même en vue de son film Renaldo et Clara) relèvent de régimes hétéroclites (difficile de séparer le spontané et le mis en scène) et façonnent des séquences un peu dingues, impossibles à identifier, comme cet hallucinant moment où Ginsberg déclame sa poésie enragée, dans une salle des fêtes plus Bingo- que Beat-Generation, devant un parterre de bonnes dames fort perplexes. Pas étonnant que cinéaste et témoins s’arrangent avec la réalité et enfoncent le clou du mythe 40 ans plus tard. Tous ces mensonges n’altèrent en rien le plaisir que l’on prend à plonger dans l’épopée Rolling Thunder Revue. Car il y a plus basique aussi et plus sincère, le bonheur tout bête, de croiser la faune d’une époque, l’émotion au bout du coeur, Joni Mitchell, Sam Shepard, le roi Ginsberg ou encore (une vraie révélation) la violoncelliste Scarlet Rivera et d’autres sublimes fantômes de cette abracadabrante aventure, réunis autour d’une légende (ou du moins un chanteur qui se donne comme tel), Bob Dylan…
Le tour de passe-passe convient au cas Dylan. En 50 ans de carrière, celui-ci aura eu la fâcheuse tendance à nous la faire à l’envers à plusieurs occasions et ce n’est pas dans ce film qui prend ses aises avec la vérité qu’il va virer droit, ce serait malvenu... Complice de Scorcese, Dylan ne cille pas quand il avoue que son maquillage de scène était inspiré par Gene Simmons, le leader de Kiss (en réalité, un hommage au mime Deburau des Enfants du Paradis). Avec le même aplomb, il fait l’éloge de la jeune Sharon Stone (« At that time, she was a nice kid »… tu parles !). Même coupée aux boniments, on goûte la parole rare de Dylan. Mais, pour une authenticité brute, on repassera… ou alors on se tournera vers les séquences de concert : en 1975, Dylan n’a jamais aussi bien chanté et dès qu’il se lance dans les premiers accords de One Cup of Coffee, on s’en tape un peu de savoir si oui ou non une folle nuit en compagnie de Manitas de Platas a inspiré la chanson.
Aux deux-tiers du film, une scène accoude Joan et Bob à un bar. Ils discutent boulot, compo, un peu maladroits, un peu timides… un souvenir de vie commune s’échappe des non-dits. On la connaît l’histoire : ils se sont aimés 15 ans plus tôt, puis Bob est parti épouser Sara (en 75, il est en instance de divorce), parti sans même avertir Joan, la laissant à son chagrin… On dirait le résumé d’un soap... “Oh Bob” lâche la jeune femme, en actrice de mélo qui s’ignore… Devant la caméra, Bob joue la victime et demande à son ex-compagne pourquoi elle s’est mariée. Un peu pathétique, Dylan, n’est carrément pas à la hauteur du moment, il prend la pose du gosse boudeur, au fond il n’est qu’un ingrat. Elle, en revanche, reste majestueuse, surtout quand elle répond qu’elle a épousé un homme qu’elle croyait aimer. Moment beau et juste de cinéma dont on se refuse à questionner la sincérité. « Je lui pardonnais tout quand je voyais Bob chanter », avoue Joan Baez et nous avec.
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unanencore · 6 years
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agression sexuelle
Je souhaitais discuter avec vous de quelque chose de très important dans ma vie, dont je ne peux parler réellement librement que depuis aujourd'hui, puisqu'une affaire vient d'être classée.
Recommençons l'histoire à son commencement. Dernier week-end d'août 2017, anniversaire de nos trois de mes amies, soirée habituelle. Fin de soirée, je me retrouve seule avec un de mes amis dans le salon. Je ne vais sans doute pas vous raconter l'histoire en détails, parce que ce n'est pas ça qui est réellement intéressant dans tout ça. Je subis une agression sexuelle par un de mes amis donc. Ce qui est bien de préciser, c'est qu'après avoir réussi à partir et me lever du canapé, le jeune homme en question me dit en pleurant : "Je pensais que tu étais mon ami. En fait tu ne m'aimes pas...". Déjà tout pour me faire culpabiliser. Je finis par "dormir" dans la cuisine, en réalité m'y cacher. Lendemain matin, je me lève tôt chercher croissants pour tout le monde et pars le plus vite possible.
Quelques jours passent, j'évoque cette histoire avec humour et légèreté à des amis à la rentrée en disant qu'il avait essayé quelque chose mais que je n'avais pas voulu, sans parler du caractère agressif de l'instant. J'essaie d'en discuter avec le garçon en question qui évite la conversation en disant qu'il ne s'en souvient pas.
Les mois passent. Consciemment, je n'y pense jamais. Mais dans mes nuits, j'en rêve avec des bribes de l'instant. Parfois, je rêve qu'il se repasse la même chose dans d'autres circonstances ou d'autres personnes. Clairement, sans vouloir faire ma victime, je suis traumatisée. J'ai une relation amoureuse avec une personne adorable que j'appréciais réellement énormément mais j'avais tellement peur que j'ai mis fin à cette relation. Pendant environ 9 mois, ma vie amoureuse et sexuelle a été un néant par peur. Je vous passe de nombreuses anecdotes.
En mars 2018, en plein contrôle de maths, après le décès de mon oncle, je craque totalement. Face à ma CPE, je lui raconte tout. Tout s'enchaîne vite : je le dis à ma mère, j'en parle vraiment à mes amies et je rencontre l'infirmière scolaire. Les établissements scolaires sont obligés d'effectuer une IP (Information Préoccupante) au procureur lorsque ce genre de témoignage leur arrive. Souvent, les IPs n'aboutissent pas réellement, on me prévient que peu de chances que cela vienne jusqu'à une enquête judiciaire. J'en parle également à mon psychologue. Ma peine et mon traumatisme se transforment en colère. J'avais aussi envie de me prouver à moi-même que je pouvais parler et affirmer en tant que femme mes souffrances, un peu dans le prolongement #Metoo. C'était bien facile d'inciter mes amies ou des tweetos de porter plainte mais j'en étais incapable. Je me confrontais à la rumeur lycéenne, à l'avis de personnes inconnues et pire de mes parents, ma famille, etc., à une enquête longue et compliquée, aux auditions policières : rien d'enviable.
Finalement, l'IP aboutit. Une enquête est ouverte à la gendarmerie du village voisin du domicile de mes parents. Un vendredi, ma mère est appelée par une gendarme pour m'auditionner le dimanche matin. Cela se passe très bien. Elle m'informe qu'il y a peu de chances que cette enquête aille plus loin que quelques auditions, puisque le doute bénéficie toujours à l'accusé et qu'il n'y a aucune preuve donc sa parole contre la mienne. Je dois prendre la décision de porter plainte ou non : ce que je ne fais pas puisque mon agresseur s'est excusé et semble vraiment sincère, que je souhaite passer à autre chose et pas me lancer dans une poursuite judiciaire. Elle doit également interroger mon agresseur, deux de mes amies et mon ex.
Petite parenthèse sur mon ex qui paraît importante : magnifique relation amoureuse qui termine très mal. C'est l'un de mes premiers à qui je me confie car cela me paraissait logique vu que c'était la seule personne avec qui j'avais un passé sexuel, la moins bonne idée de ma vie. Il affirme que je fais tout ça pour attirer son attention et/ou le récupérer. Très grand manipulateur, très intelligent et me connaissant par coeur, il réussit à me pourrir la vie et il aura un très grand rôle dans cette affaire alors qu'il n'en est pas du tout acteur à la base.
Avant les auditions, je préviens mes amies. Je préviens également mon agresseur car cela étant un ancien ami, cela me parait évident, même si avec le recul, cela l'est moins. Cela se passe très bien, il assure qu'il ne s'en souvient plus, qu'il irait à l'audition, qu'il ne m'en voulait pas, qu'il souhaitait qu'on reste amis, qu'il était désolé... bon, gros baratin.
Les auditions de mes amies et de mon ex se passent biens, coïncident plutôt puisque de toute façon, personne était là au moment des faits, juste une histoire de contexte où tout le monde est d'accord : on a tous vécu la même soirée, la même rupture, la même IP...
Mon agresseur a toujours affirmé ne se souvenir de rien et s'est excusé à multiples reprises. Gros théâtre : à l'audition, il nie tout. Il raconte exactement la même soirée en oubliant 5 minutes de l'histoire. Il affirme qu'il s'est excusé parce qu'ayant fait une tentative de suicide un an plutôt, il a peur que je le refasse (...très intelligent, non ?). Et qu'il pense que je fais ça pour attirer l'attention et récupérer mon ex (encore plus intelligent). Je suis ré-auditionnée, je confirme ma première version. La gendarme me dit qu'il n'y aura sûrement pas de suite.
La vie continue... Je rentre un garçon avec qui tout se passe bien. Je réussis à passer à autre chose. Aucune nouvelle ni de mon agresseur ni de mon ex. Tout va bien dans le meilleur des mondes.
Vendredi, un gendarme appelle ma mère en lui disant qu'une confrontation est organisée le samedi car l'enquête a été réouverte par un autre procureur. Choquée, je décide d'y aller pour avoir une explication avec mon agresseur qui, depuis sa dernière audition, n'avait pas donné signe de vie. Face à lui, j'essaie de ne pas m'effondrer et de rester digne (ce qui sera moyennement réussi). Le gendarme nous interroge, on est d'accord sur tout sauf sur les cinq minutes qu'il a oubliées... Et il cherche à me culpabiliser et jouer avec mes sentiments en me disant que je suis en train de le gâcher la vie alors qu'on n'a que 18 ans, qu'il n'a pas pu étudier dans la ville qu'il voulait pour ne pas être avec moi (alors qu'on pouvait bien cohabiter dans une université avec des centaines d'étudiants), qu'il est donc loin de sa famille à cause de moi... Il essaie de me faire passer pour une personne déséquilibrée devant le gendarme en insistant sur le fait que je suis quelqu'un de "détruit par ma relation passée", que je suis "capable de tout", que donc je fais tout ça pour récupérer mon ex, que j'ai besoin de toujours toute l'attention sur moi... un joli tableau en tout cas. Je vous promets que j'attendais mon ex parler, il répétait très certainement le discours qu'il entendait depuis un an et demi de mon ex. Je prends complètement mes moyens...
Je suis totalement bouleversée par tout ça. En réalité, désormais plus que l'agression en elle-même qui est déjà un fort traumatisme, je suis touchée par ce que l'on peut penser de moi et par la méchanceté que l'on peut dire et essayer de véhiculer sur moi, surtout lorsque c'est particulièrement faux. Je suis énervée contre mon ex qui a magnifiquement réussi à manipuler mon ami-agresseur, sûrement parce que je ne réalise toujours pas.
Enfin, aujourd'hui, je peux vous en parler car le gendarme vient de téléphoner à ma mère : l'affaire est classée. Aucune preuve de sa culpabilité, il est innocent. Je ne suis pas une victime face à la justice et à la loi, je me sens doublement victime.
Je vous omis mille détails, car l'histoire est longue mais le fond y est. Je la publie ici, car peu de chances qu'il tombe dessus et cela me libère.
Si je dois vous faire passer un message en essayant de camoufler toutes mes souffrances, mes frustrations et mes désillusions : si vous avez subi voire même que vous subissez encore des agressions sexuelles voire des viols, vous devez en parler. Je ne vous dit pas de porter plainte, si vous le faites, soyez conscientes de tout ce que ça engendre (peu de chances de réussite, possiblement une confrontation, parfois tomber sur des gendarmes pas faciles voire culpabilisants même pour les victimes, souvent une longue enquête sur plusieurs années...). Mais parlez-en à une amie, à un psy, à quelqu'un de confiance. N'ayez pas honte. Il faut réussir à être heureuse. Et plein d'amour et de courage.
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christophe76460 · 2 years
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*Méditation du 01 Juillet 2022*
*LE MARIAGE SELON LA BIBLE*
*C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.*
Ge 2:24
*Si un homme séduit une vierge qui n’est point fiancée, et qu’il couche avec elle, il paiera sa dot et la prendra pour femme. Si le père refuse de la lui accorder, il paiera en argent la valeur de la dot des vierges.*
Ex 22:16‭-‬17
*Si un homme, qui a pris une femme et est allé vers elle, éprouve ensuite de l’aversion pour sa personne, s’il lui impute des choses criminelles et porte atteinte à sa réputation, en disant: J’ai pris cette femme, je me suis approché d’elle, et je ne l’ai pas trouvée vierge, alors le père et la mère de la jeune femme prendront les signes de sa virginité et les produiront devant les anciens de la ville, à la porte. Le père de la jeune femme dira aux anciens: J’ai donné ma fille pour femme à cet homme, et il l’a prise en aversion; il lui impute des choses criminelles, en disant : Je n’ai pas trouvé ta fille vierge. Or voici les signes de virginité de ma fille. Et ils déploieront son vêtement devant les anciens de la ville. Les anciens de la ville saisiront alors cet homme et le châtieront; et, parce qu’il a porté atteinte à la réputation d’une vierge d’Israël, ils le condamneront à une amende de cent sicles d’argent, qu’ils donneront au père de la jeune femme. Elle restera sa femme, et il ne pourra pas la renvoyer, tant qu’il vivra. Mais si le fait est vrai, si la jeune femme ne s’est point trouvée vierge, on fera sortir la jeune femme à l’entrée de la maison de son père; elle sera lapidée par les gens de la ville, et elle mourra, parce qu’elle a commis une infamie en Israël, en se prostituant dans la maison de son père. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.*
De 22:13‭-‬21
Dans le contexte juif, un homme qui séduisait une fille vierge non fiancée et couchait avec elle, commettait une faute, et pour réparer sa faute, il était obligé de payer la dot au père de la fille, et l'épouser.
La faute de cet homme n'était pas un exemple à suivre.
En lisant De 22.13 -21 , nous comprenons que le sexe avant mariage était proscrit dès l'Ancien Testament.
Dans le contexte chrétien, c'est pareil. Le sexe doit venir après le mariage ( mariage coutumier, mariage civil ). Le mariage religieux n'est pas biblique. Dans l'Ancien Testament, aucun sacrificateur, aucun prophète n'a officié à une cérémonie de mariage. La prétendue bénédiction nuptiale qui se fait dans la plupart des communautés chrétiennes est une invention humaine.Cette pratique n'a aucun fondement biblique. Dieu n'a pas donné mandat à ses serviteurs d'unir les couples. Dans le nouveau Testament, ni le Seigneur Jésus, ni les apôtres n'avaient béni ou uni un couple. Dans le mariage de Cana , Jésus n'était qu'un invité ( Jean 1.1-2). Jésus ne s'y est pas rendu pour procéder à une quelconque bénédiction nuptiale. Le mariage est déjà béni par Dieu depuis la création ( Genèse 1.27 - 28 ). C'est un accord entre deux familles ( celle de l'homme et celle de la femme ) qui doit être légalisé par une autorité civile compétente ( selon les lois du pays ).
Le modèle que le monde nous présente et qui veut que l'homme couche d'abord avec la femme ou cohabite avec elle, avant le mariage, ne vient pas de Dieu. L'inconduite sexuelle avant mariage, le concubinage, les rapports sexuels pendant les fiançailles, tout cela est une vie de péché que la Bible condamne ( 1 Cor 6.18-19; 1 Cor 7.2 ).
Le modèle biblique du mariage nous est présenté dans le cas de Joseph et de Marie. Ils étaient fiancés, mais n'avaient pas de rapports sexuels avant le mariage ( Math 1.18-25).
C'est ce modèle que les véritables enfants de Dieu doivent suivre et non le modèle du monde.
La Bible dit que le monde entier est plongé dans le mal ( 1 Jean 5.19 ).
La relation conjugale est la première institution humaine établie par Dieu. La responsabilité d'honorer nos parents ( Ex 20:12 ) ne prend pas fin lorsque nous les quittons pour nous marier ( Mt 19:5 ; Mc 10:7-8 ; 1 Cor 6:16 ; Ep 5:31), mais il y a inauguration d'une responsabilité fondamentale nouvelle. Le verbe << s'attacher >> implique une union permanente et indissoluble, sans que le divorce soit envisagé. L'expression << une seule chair >> décrit une unité complète de parties qui forment un tout , à l'exemple d'une grappe de raisin composée de plusieurs grains ( No 13:23 ) ou d'un seul Dieu en trois personnes ( De 6:4) ; ainsi, cette union conjugale est complète et entière avec deux personnes. Cela implique aussi leur complémentarité sexuelle : un homme et une femme constituent le couple reproducteur. L'aspect << une seule chair >> est plus particulièrement visible dans l'enfant qui naît d'eux , fruit parfait de l'union de deux personnes. La monogamie permanente était et continue d'être le dessein et la loi de Dieu pour le mariage.
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streampourvous · 1 year
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Le meilleur pays du monde (2021)
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Regarder Le meilleur pays du monde 2021 Film complet en streaming français VF et gratuit – Le meilleur pays du monde (2021) Suite à l’élection d’un gouvernement d’extrême-droite au Canada, un homme décide de vendre son commerce et sa maison pour retourner au Viet-Nâm. Mais son ex-beau-fils vient chercher refuge chez lui, avec, à sa traîne, un enfant. Ensemble, ces trois hommes doivent cohabiter durant quelques semaines de grande transformation. Read the full article
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SÉANCE #10 -Les différents enjeux sociaux des algorithmes d'intelligence artificielle.
Avez-vous déjà vu le film Ex machina du réalisateur Alex Garland? C’est un film de science-fiction qui met en lumière une relation entre un humain et un robot. Le personnage principal interagi tout au long du film avec le représentant d'une nouvelle intelligence artificielle qui apparaît sous les traits d'une femme robot nommée Ava. En 2021, on peut sentir qu’on se rapproche d’un univers qui ressemble à ça. 
Le deep learning, c’est un type d'intelligence artificielle dérivé du machine learning. La dite machine est capable d'apprendre par elle-même et c’est d’ailleurs cette technique qui a permis des progrès importants dans les domaines de l'analyse du signal sonore et visuel et notamment de la reconnaissance faciale, de la reconnaissance vocale. Aujourd’hui, pour ouvrir notre cellulaire, suffit de montrer son visage à l’écran et hop, le système de reconnaissance faciale va automatiquement reconnaître ou non les traits du propriétaire du téléphone. Il y a 10 ans, jamais je n’aurais pensé que l’intelligence artificielle serait aussi développée. Où serons-nous en 2030? Une machine qui peut effectuer n'importe quelle tâche intellectuelle comme les humains ou même mieux que les humains? C’est apeurant de voir ça aller, non?
Selon moi, Nous avons beaucoup plus d’instinct et nous sommes capable de voir les différentes manières de résoudre un problème et même d'établir le contact sans être visible. Même en 2030, je crois que nous aurons encore besoin d’interventions humaines. L’intelligence artificielle va-t-elle nous voler nos emplois? Va-t-ont encore pouvoir aller au restaurant et établir une connexion humaine avec le serveur ou nous auront des interactions avec seulement des robots? Je crois qu’on peut s'attendre à toute une gamme de réactions venant des humains lorsqu’il faudra accueillir de nouvelles machines intellectuelles. 
Ito Shigei, directeur du laboratoire de recherche du Massachusetts Institute of Technology, a déjà mentionné que selon lui, la cohabitation entre les humains et les machines sera un rapport digne du yin et du yang. En effet, nous allons profiter de l'efficacité des machines tandis que celles-ci vont bénéficier de notre intelligence émotionnelle un peu désordonnée. Avec l’avancement rapide de l’intelligence artificielle, pensez-vous que le film Ex machina pourrait devenir notre réalité? Je commence à penser que le fameux robot Ava du film de science-fiction ressemble drôlement à notre Google Home, Siri ou même Amazon Alexa, qui sont tous des assistants personnels intelligents. À suivre...
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eglise22 · 3 years
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Homélie du dimanche 4 juillet 2021 - Le Jour du Seigneur -
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Qui suis-je pour être envoyé à ciel ouvert
La renommée précède le Christ dans tout ce qu'il a accompli d'extraordinaire à Capharnaüm. Il rentre chez lui, à Nazareth, et, là, se produit le blocage ! Aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays ! C'en est même devenu un proverbe ! Tant de personnes, des saints, des fondateurs d'ordres, saint François lui-même, et à l'heure actuelle, tant peuvent être des victimes, au travail, dans leur mission d'une persécution directe ou sournoise voire être rejetés par leurs plus proches ! Si c'est arrivé au Christ, l'ami du Christ peut ne pas en être épargné.
Cette force, cette sagesse… d'où cela lui vient-il ? De ses qualités, si belles soient-elles ? Et moi qui suis-je pour être envoyé vers ce peuple rebelle ?
Avec le psaume 117, le Christ répond : « La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs, c'est elle qui est devenue la pierre angulaire ; c'est là l'œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux. »
Saint Paul sait, lorsqu'il parle au nom de Dieu, c'est bien cela être prophète, qu'il risque de se surestimer, de se prendre pour bien meilleur qu'il ne l'est en réalité. L'écharde dans sa chair est là pour lui rappeler qu'un serviteur de Dieu ne peut rien faire de lui-même, mais qu'il reçoit tout de Celui qui l'envoie. « Ma grâce te suffit » ! Mets donc toute ta confiance dans l'amour du Christ pour être son témoin. Mets-toi à l'écoute profonde de la Parole de Dieu, tiens-toi debout et sois envoyé à ciel ouvert, au milieu d'un peuple rebelle à la cause de Dieu. Tu subis faiblesses, insultes, persécutions et des situations angoissantes ? Je t'envoie quand même pour épouser la cause de Dieu Lui-même !
Pensons à toutes ces personnes qui ont réalisé ces ex-voto accrochés dans la chapelle de la Garoupe en représentant les situations angoissantes qu'elles ont vécues. En faisant ainsi, elles ont déposé leurs épreuves, les ont fait sortir d'elles-mêmes ; elles ont tout confié à Dieu, vainqueur de tout. Pour que Dieu prenne soin d'elles.
Quand Dieu envoie Abraham : « va vers le pays que je t'indiquerai », il lui dit littéralement : « va vers toi ». Deviens qui tu es, surtout dans les situations les plus angoissantes, pour être mon prophète. Deviens la belle personne que tu es, même avec ces loups et celui qui cohabite en toi.
Et si ce loup occupe trop de place jusqu'à t'empêcher d'être toi-même, ne le refoule pas ou il reviendra au galop. Prends le temps de l'identifier. Apprivoise-le pour qu'un jour tu l'appelles ‘frère'. Tu lui diras : Frère Loup, couché ! Je t'en prie, n'occupe pas en moi toute la place ; je te donnerai juste ce qu'il te faut pour te nourrir, mais laisse la présence d'amour du Christ faire en moi toute sa demeure. Laisse l'Esprit du Christ animer ma vie pour « me faire tenir debout ». Me faire tenir debout… Avec mes frères détenus, j'aime leur dire que se mettre régulièrement debout pendant la messe signifie cette liberté que le Christ donne à ses amis qu'il envoie au milieu des loups. Ma liberté de conscience est bien plus grande que les barreaux de mes prisons intérieures bâties précisément par ces loups intérieurs ou extérieurs. Cette liberté va même s'agrandir à l'écoute de la Parole de Dieu pour que je devienne son prophète au milieu des siens. Même s'ils ne l'écoutent pas. Car nous croyons qu'au milieu des angoisses, de la violence, des épreuves et des persécutions de ceux qui refusent les envoyés de Dieu, les ténèbres ne peuvent arrêter la lumière du Christ.
D'où cela lui vient-il ? Eh bien, de l'amitié avec notre Père des cieux et de l'amitié avec tous. Quand sainte Claire bénissait ses sœurs, elle leur disait : « soyez toujours les amis de Dieu, les amis de vous-mêmes et les amis de tous vos proches ». Pour être un homme, une femme, debout et libre au service des autres. A ciel ouvert !
Qui es-tu, Seigneur, et moi qui suis-je pour être ton envoyé ? Même méprisé ou esclave de mes propres loups, « j'ai les yeux levés vers toi », Seigneur. Tu es la pierre angulaire de ma vie. A partir de ce qui est modeste dans ma vie pour que je ne m'enorgueillisse pas, je mets en toi, Seigneur, toute ma confiance. Qu'en moi, ton amour donne toute sa mesure. Pour servir les autres.
Je conclue avec saint François devant le crucifix de saint Damien : « Seigneur, viens éclairer les ténèbres de mon cœur : donne-moi une foi droite, une espérance solide et une parfaite charité ».
Prédicateur : Frère Benoît DubigeonParoisse : Sanctuaire de la Garoupe Notre-Dame de Bon PortVille : Antibes
via Communauté pastorale du Littoral Ouest https://ift.tt/3yt9AAd
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