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#comment rendre folle une femme
roihangbe · 2 years
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Magie blanche flechée pour faire revenir l'amour perdu : puissant roi HANGBE
Magie blanche flechée pour faire revenir l’amour perdu : puissant roi HANGBE
Magie blanche flechée pour faire revenir l’amour perdu, sort pour ramener un amour perdu.Je peux vous récupérer votre ex avec la Magie blanche flechée pour faire revenir l’amour perdu et très rapidement. L’etre aimé a rompu avec vous et vous avez réalisé que c’était réellement l’amour de votre vie et qu’il faut très vite le/la reconquérir sans attendre. Une séparation douloureuse et imprévue peut…
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claudehenrion · 4 months
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Le passé simple, si compliqué...
Avec toutes les horreurs qui nous écorchent les oreilles au faux prétexte de Jeux Olympiques, on est ramené à la perte de sens de tout ce qui se dit, de nos jours : les mots n'ont, pour la plupart, plus aucune signification, et s'ils en ont gardé une, par hasard, c'est une dérive sémantique, souvent vulgaire, et destinée à égarer à la fois le locuteur et le récepteur. On sait que cette perte du sens des mots est le résultat d'une volonté de mettre nos contemporains dans un état où ils perdront peu à peu tout sens critique et, donc, toute possibilité de se révolter conte toute idéologie mal intentionnée...
Et s'il n'y avait que ça... Mais le désir de quelques ''clubs de malfaisants'' --car comment appeler autrement ces groupuscules de vrais complotistes (ce qu'ils sont ''pour de vrai'', eux, contrairement à ceux qu'ils parent de ce titre qu'eux seuls méritent) profitent de l'ascendant financier ou politique qu'ils on pris sur les organes de Presse et sur la caste des journalistes, toujours prêts à relayer toute idée qui ne tient pas la route, à condition qu'elle soit de Gauche, perverse et totalement mortifère à terme pour l'humanité, pour accélérer la mise au pas ou en danger de l'espèce humaine, mise en état de dépendance par ses soins pervers...
La disparition progressive des temps et des modes verbaux (passé simple, imparfait, futur composé, subjonctif…) a donné naissance à une pensée qui se retrouve limitée au moment présent, cantonnée dans l’instant, incapable de projections dans le temps, et qui devient donc de plus en plus inapte à comprendre le passé. Et comme on l'a rendue peu curieuse de l'avenir (au delà de la litanie des différentes apocalypses que nous annoncent ceux qui se sont toujours trompés sur tout), les prévisions qui forment la trame de nos terreurs iso-infantiles actuelles ne sont que des prolongations de quelques constatations instantanées que l'on étire pour le futur, comme si la ligne droite était le seul chemin que peuvent suivre ou emprunter les événements...
La généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation, ou la mode américaine qui consiste ramener une personne à son seul prénom... sont autant de coups mortels portés à la subtilité et à la richesse de l’expression. J'avais été très frappé, il y a quelques années, par la suppression jospinienne (NDLR : Ah ! Celui-là... quel mal ses idées perverses ont-elles fait à la civilisation !) du mot ''mademoiselle'' : c'était non seulement un renoncement à l’esthétique d’un mot et à une marque de respect, mais c'était une contribution à la promotion de cette idée folle qu’entre une petite fille et une femme il n’y a rien, ce qui n'est évidemment pas vrai, tout le monde le sait... au point que, dans des temps où les hommes pensaient encore --au lieu de se conformer aux ''diktats... dictatoriaux'' de modes stupides et infondées-- ils avaient encore recours au joli vocable de ''damoiseau'' pour expliquer que, entre l'enfance et l'âge adulte, il n'y a pas un simple ''saut quantique'' mais une lente et fructueuse évolution.
En cherchant un peu, on trouve que toutes ces pertes progressives de notre identité, notre alignement systémique sur un ''ppcm'' sémantique ou civilisationnel, l'obligation d'utiliser moins de mots pour pouvoir exprimer moins d'idées, et moins de verbes, conjugués à moins de ''temps'' pour rendre toute pensée émise plus floue, plus vague, plus confuse et moins précise, se traduisent ''en moins de capacités à exprimer les émotions et en moins de possibilité d’élaborer une pensée''... ce qui revient à dire :moins ''d'homme'', en nous. La presse scientifique est remplie d'articles, d'études et de statistiques qui démontrent ''jusqu'à plus soif'' qu’une partie majeure de la violence qui ''pourrit'' les sphères publique et privée provient directement de l’incapacité à mettre des mots sur les émotions, ce qui se comprend : plus le langage est pauvre, moins la pensée existe... Et de même qu'il n’y a pas de pensée critique sans pensée, il ne saurait exister de pensée sans phrases, sans verbes, sans mots.
Ces symptômes décrivent et expliquent les masses incultes et ignares qui peuplent nos banlieues. Il faut compéter cette phrase par ''mais pas que...'' : le nombre de problèmes devenant insolubles se multiplie avec l'arrivée de populations de plus en plus nombreuses et de moins en moins inhibées... qui refusent tout ce qui vient de nous (cf ''Boko Haram'', souvent cité dans ce Blog, qui ne peut vouloir dire que : ''Tout ce qui vient des livres est maudit'' !), et surtout l'idée-même d'intégration. Directement ou indirectement, cette courte analyse aide à comprendre la plupart des contre-vérités que répètent, en boucles insensées, nos responsables irresponsables –j'ai envie d'écrire, par amour de la vérité : au contraire.
Comment construire une pensée hypothético-déductive sans la maîtrise du conditionnel ? Comment envisager l’avenir sans conjugaison au futur? Comment appréhender une temporalité, une succession d’éléments dans le temps, qu’ils soient passés, présents ou à venir, ainsi que leur durée relative, sans une langue qui faisait si bien la différence entre ce qui aurait pu être, ce qui a été, ce qui est, ce qui pourrait advenir, et ce qui sera après que ce qui pourrait advenir... soit advenu ?
J'ai la chance d'avoir une famille plutôt nombreuse, et de côtoyer, chaque jour ou presque, une quinzaine de petits enfants et bientôt autant de ''petits-enfants-pièces-rapportées'', tous si chers à mon cœur. Le niveau scolaire et universitaire de cette petite armée est un reflet de ce qui se faisait de mieux en France (malgré l'effondrement du niveau de notre enseignement, totalement ravagé par un groupuscule de théoriciens malfaisants –donc (?) de Gauche ?-- qui se sont emparés des postes de décision de ce qui fut, jusqu'à eux, un Ministère de l'Instruction Publique --ce qu'il aurait dû rester-- et qui n'est plus ni ''de l'éducation'', ni ''nationale'' qu'il a prétendu devenir). Eh ! Bien, il m'arrive très (trop) souvent d'être surpris par leur ignorance de mots qui me paraissaient usuels à leur âge, et dont la maîtrise me semble nécessaire pour pouvoir m'exprimer aujourd'hui, pour penser, pour dire, pour exister... pour être. Comme il est loin, le ''Cogito, ergo sum'' cartésien du Discours de la méthode !
Si un cri d'alarme devait se faire entendre aujourd’hui, ce serait celui, adressé aux parents et aux enseignants : faites parler, lire et écrire vos enfants, vos élèves, vos étudiants... enseignez et pratiquez la langue dans ses formes les plus variées, même si elle semble compliquée, ce qu'elle n'est pas : elle est précise, pour mieux expliquer le réel, qui est compliqué, lui... et l'air compliqué qu'elle peut parfois revêtir n'est que la conséquence de son aptitude à décrire et raconter ce réel.
Dans ce véritable cri de détresse se trouvent les ultimes éléments de ce qui survit, péniblement, de ce qui fut notre Liberté, que notre hymne national qualifiait de ''chérie'', avant de la livrer, par système et par idéologie, à des forces obscures, perverses et malveillantes. Il faut ne jamais perdre de vue que tous ceux qui expliquent à longueur de temps qu’il faut simplifier l’orthographe, purger la langue de ses ''défauts'', raser tout ce qui est réputé –par eux-- créer de la complexité apparente, et abolir les temps, les nuances, les genres (les ''anciens'' genres, les vrais, bien sûr : les ''nouveaux''... ne sont que les résidus de pensées mortelles), sont les fossoyeurs de l’esprit.
L'apparente fuite en avant de nos contemporains devant le temps-qui-passe ne fait pas que ruiner, détruire et ravager la planète, infiniment plus –et plus sournoisement-- que le CO² ou les gaz à effet de serre. Car ce qu'on ne voit pas, c'est que ce refus de toute difficulté, ne fut-elle qu'apparente, “chosifie” de plus en plus les personnes : avec la fin de la politesse, de la galanterie, du “respect humain”, de “la bonne éducation”, de l'affabilité ou de la gentillesse, et même du souci de la langue employée… –qui étaient autant de marqueurs de ces temps oubliés où “l'autre” –que l'on appelait souvent : “mon prochain”– jouait un rôle primordial, c'est la joie de vivre qui disparaît. Et avec elle, toute possibilité de bonheur. On peut, on doit, le regretter ! Décidément, il n'y a vraiment rien de bon à garder dans le modernisme, dans le progressisme, et dans tous les errements pervers et mortifères qui en découlent...
H-Cl.
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castlesims · 8 months
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MAJ sur la vie de Tove Martin (aka ma simette pref qui me tient à coeur de sa naissance à aujourd'hui, vie adulte)
Après avoir mis un therme à sa relation amoureuse, Tove a essayer tant bien que mal d'avoir des relations amoureuses par ici et par là mais rien ne remplacera Paolo à ses yeux, c'est lui et personne d'autre, bon sang! Même si elle a été cocue, Tove continue d'avoir des sentiments pour lui. Elle tentera de le récupérer au mieux.... Jusqu'à ce fameux jour où lui, Paolo Rocca, se pointe devant la porte de l'appartement de Tove pour rendre visite à son nouveau née qu'il avait tant hâte de rencontrer, sauf que Tove l'a invité à entrer et lui à expliquer de A à Z cette histoire, Tove avait fait une fausse couche et n'avait plus leur enfant.
A ce moment présent, Tove avait cru voir une autre tout autre personne, Paolo n'était plus le même qu'avant, il était devenu bien trop différent. Il venait un peu plus souvent lui rendre visite, faisait de ses pieds et de ses mains pour inviter Tove au restaurant et autres... Tove avait l'impression de voir Paolo mais le Paolo de ses rêves et elle retombait folle amoureuse de lui comme elle l'a toujours été... Paolo a fait promettre à Tove qu'il allait lui rester fidèle... Tove a vit à vendre son ancien appartement qu'elle a payé seul pour vivre dans une maison vivable à deux. Tove est dans sa rêverie chaque jour à présent, elle revit ce dont elle a toujours voulu vivre avec son amour de toujours.... Les choses se passent tellement bien et de mieux en mieux et Tove tombe à nouveau enceinte, cette fois, Paolo est heureux et promet à Tove d'être présent pour elle ce nouveau née (en espérant que tout se passe pour le mieux dans la grossesse)
Tove accouche enfin d'un petit garçon, Bradley Rocca et les voilà vivre à trois. Les années passe, le petit Bradley devient nourrisson et Tove se rend compte qu'elle est à nouveau enceinte de Paolo et que la famille va s'agrandir d'avantage.... Elle veut lui en parler mais elle ne sait pas comment car leur relation s'éloigne depuis ce dernier jour de crac-crac, ils sont de plus en plus surchargé par le travail.
Les jours continuent de passer et le petit Bradley à souffler ses bougies et le voici bambin mais Paolo se fait plus distant de jour en jour....
Il avoue d'abord être dépasser par le travail, il s'absente en avouant s'évader quelques jours pour décompresser du à son lourde charge de travail... Et puis Paolo oublie son téléphone en sortant et Tove reçoit un appel d'un prénom féminin qui s'affiche sur l'écran... Paolo voit une autre femme, Tove à l'impression d'avoir fait un autre pas vers l'arrière alors qu'elle s'était mise en tête vouloir avancer avec lui, il lui avait promis... Mais Paolo reste Paolo, il ne sera jamais fidèle, jamais.... et Tove continuera d'espérer vivre son amour de toujours dans ses bras, mais Paolo ne cessera de recommencer... Tove doit absolument tourner la page, voir le chapitre! Toute sa famille lui dit, même ses plus fidèles amis!
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Avant que sa grossesse prenne trop d'ampleur, Paolo part avec laa femme qu'il aime depuis un certain temps dans la dos de Tove et ne reviendra plus jamais voir Tove jusqu'à ce que Bradley grandisse et devient enfant pour aller de temps en temps chez son père.
Pendant sa deuxième grossesse, Tove continue de travailler et cache cette grossesse à tout le monde, aux hommes qui elle fréquente pour tenter de retrouver l'amour mais aussi à sa mère et ses deux jeunes demi frères...
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Tove vient d'accoucher d'une petite fille nommée Laïa Rocca dans le dos de tous, elle est heureuse d'accueillir sa fille comme ci c'était son dernier miracle du peu de bonheur que la vie lui aurait donner et elle consacrera le restant de sa vie à ses deux enfants adorer, seul ou parfois accompagné quand l'envie se présentera... Tove en a assez bavé et est devenue une femme plus forte, elle ne se laissera plus guider par des sentiments amoureux pour un homme, elle a ses deux enfants et ça lui suffit pour être heureuse. D'ailleurs elle a réemménager dans un appartement qui lui coutera moins cher avec ses deux enfants ♥
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laplumedebrume · 1 year
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La valse des aiguilles
Il était comme une seconde peau. Aux premiers frissons de l'hiver, Prunelle enfilait son long manteau couleur émeraude. Elle le portait depuis des années et l'usure commençait à laisser ses marques. Un jour, le petit trou sur sa manche devint une longue déchirure. On lui conseilla aussitôt d'aller voir Madame Jeanne, la couturière du village voisin. – Elle fait des miracles ! Lui avait assuré sa mère.
Le lendemain, la jeune femme prit son vélo pour se rendre chez Madame Jeanne. La maison au petit portail vert fut facile à trouver. Prunelle s'avança puis toqua à la porte. Un instant plus tard, une dame élégante lui ouvrit. La jeune femme la salua avant de lui expliquer la raison de sa visite. – Entrez, répondit une dame chaleureuse tout en souriant. Prunelle découvrit une maison douillette. Une machine à coudre était installée sur la table de la cuisine. Madame Jeanne s'empara du manteau pour l'examiner en détails. – Pensez-vous pouvoir faire quelque chose ? Lui demanda Prunelle. – Absolument. Laissez-moi quelques jours, répondit la couturière. – Prenez le temps qu'il vous faudra !
Quand son téléphone sonna quatre jours plus tard, Prunelle se précipita pour répondre. Madame Jeanne avait terminé son travail. Sur place, Prunelle n'en crut pas ses yeux. Son manteau était comme neuf. – Il ne sera pas tout à fait comme avant… avait annoncé la couturière au départ de Prunelle. La jeune femme était heureuse du résultat. De retour chez elle, elle se contempla devant le miroir avant d'accrocher son manteau dans l'entrée. Elle s'apprêtait à manger lorsqu'un remue-ménage l'attira dans la pièce voisine. Médusée, elle découvrit son manteau en train de danser dans les airs. Les manches se heurtaient aux objets qui se fracassaient au sol. Prunelle reprit ses esprits et tenta d'attraper le trublion. Il survolait la maison de pièce en pièce. Après une course folle, Prunelle attrapa enfin son manteau. Un morceau de papier tomba de l'une des poches. Il était écrit "Je me calme dans l'obscurité". Sans réfléchir, la jeune femme l'enferma dans sa penderie. Elle n'entendit plus rien : le vêtement ne bougeait plus.
Le lendemain, elle ouvrit lentement la porte du meuble pour récupérer son manteau. Il frétillait de plaisir à l'idée de sortir. Elle avait décidé de rendre à nouveau visite à Madame Jeanne, qui ne fut pas surprise de la revoir. – Il finira par s'apaiser, dit-elle spontanément à Prunelle en l'invitant à entrer. – Mais comment est-ce possible ? rétorqua la jeune femme. – Avec une bonne machine à coudre et surtout… beaucoup d'amour, répondit humblement la couturière. Au même moment, elle ouvrit une vieille armoire au fond de la pièce. Une robe et un costume de mariés s'échappèrent aussitôt pour danser une valse au milieu du salon. Prunelle était fascinée par leur chorégraphie silencieuse.
Elle quitta Madame Jeanne les larmes aux yeux. Dehors, le soleil avait laissé place à l'orage. Elle enfila son vêtement fétiche. Doucement, sa capuche glissa d'elle-même sur ses cheveux pour protéger son visage de la pluie.
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christophe76460 · 2 years
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Histoire de Mary Jones, une petite fille qui rendit la Bible accessible à des millions de personnes.
Qui n’a jamais entendu parler de Mary Jones, cette petite fille du Pays de Galles qui, par à son désir ardent de posséder une Bible, fut à l’origine de la Société Biblique Britannique et Etrangère, rendant ainsi la Parole de Dieu accessible à des millions et des millions de personnes dans le monde entier. Une belle histoire à raconter aux enfants, mais pas seulement…
Nous sommes en 1784 , et en ce temps-là encore, un très petit nombre parmi le peuple a appris à lire. De plus, se procurer une Bible est un luxe, car les livres coûtent très cher, tellement cher que la plupart du temps, même les pasteurs n’en possèdent pas une personnellement. S’il y en a une dans le village, les gens viennent à l’église pour en écouter la lecture, et pour admirer ou toucher le Saint Livre de Dieu.
Avant de commencer notre histoire, il faut se souvenir que c’est seulement à partir des années 1450, donc plus de 300 ans avant la naissance de Mary Jones, que la Bible a pu être imprimée en plusieurs exemplaires à la fois, grâce à l’invention de Gutenberg en Allemagne. Auparavant, elle était recopiée à la main, sur des rouleaux de papyrus, puis sur du papier, qui fut inventé par les chinois, en l’an 105 après Jésus-Christ. Mais pour cela il fallait savoir lire et écrire, et il fallait aussi de l’encre, difficile à trouver en Europe. Ainsi, à la fin du Moyen-Âge, la Bible n’était disponible que dans 67 langues parlées dans le monde. Il y avait environ 7000 langues, cela ne représentait donc même pas 1% !
Tous ces gens qui ne pouvaient pas lire ne savaient donc pas ce qui était écrit dans la Bible, de la part de Dieu. Ils entendaient souvent des enseignements faussés; des rumeurs folles et beaucoup de superstition se répandaient par la religion. La misère, les famines, les épidémies, avaient plongé les populations dans le désespoir. Il fallait un grand réveil, et beaucoup de vrais chrétiens priaient pour que le Seigneur intervienne, en Europe particulièrement.
C’est alors que l’imprimerie fut inventée, amenant un nouveau zèle pour étudier la Parole de Dieu et pour la faire connaître au monde entier, comme au temps des apôtres après la résurrection du Seigneur Jésus. Dieu allait se servir d’une petite fille, comme Il s’était servi autrefois de jeunes enfants en Israël, pour faire du bien à beaucoup d’hommes et de femmes malheureux et complètement ignorants au sujet de la Bonne Nouvelle du salut.
« Ô Dieu ! Tu es grand et tu fais des prodiges ! » (Psaume 86:10)
Il y a plus de deux cents ans maintenant, la petite Marie Jones grandit dans une humble chaumière de la campagne galloise. Chaque dimanche elle se rend au village avec ses parents pour assister au culte dans la chapelle, et là elle écoute avec émerveillement ce que le pasteur lit dans sa vieille et grosse Bible. Un désir brûle de plus en plus fortement dans son coeur : apprendre à lire, afin de pouvoir découvrir elle-même tout ce qui est écrit dans ce Livre extraordinaire !
Mais comment apprendre à lire ? Il n’y a pas d’école dans son village, et personne qui puisse l’aider.
Mary vient d’avoir dix ans. Un soir, son père rentre à la maison avec un grand sourire aux lèvres : « Mary, une école s’est ouverte, à environ une heure de marche d’ici, et tu pourras t’y rendre si tu veux dès la semaine prochaine ! » Mary comprend que le Seigneur a exaucé la prière de son coeur, et par tous les temps, pieds nus quelquefois, elle va marcher deux heures en tout chaque jour, tellement heureuse et appliquée qu’elle se retrouve bientôt première de la classe.
Maintenant elle sait lire, mais où pourrait-elle trouver une Bible ? Un gentil voisin qui en possédait une en Gallois, à trois kilomètres de là, lui permet de venir chez lui chaque samedi soir, pour une heure environ. Plus elle lit la Bible, plus Mary désire s’en procurer une pour elle seule. C’ést un rêve fou, un achat hors de prix, mais elle commence à économiser dans ce but. Courageusement elle emploie tout son temps libre pour travailler – un sou par ci, un sou par là. Elle apprend à coudre, élève des poulets et vend des oeufs au marché; elle ramasse du bois mort pour ses voisins et aide les mamans, garde les jeunes enfants… Chaque petite pièce est précieusement déposée dans la tirelire. Mais un jour son père tombe malade, il ne peut plus travailler, et Mary va puiser dans ses économies pour aider ses parents. Pendant six longues années, elle travaille de toutes ses forces et réussit à rassembler la somme nécessaire à l’achat d’une Bible !
Mais où trouver une Bible en Gallois ?
Son instituteur lui apprend qu’elle peut en acheter une chez le pasteur Thomas Charles qui habite la ville de Bala, distante de quarante kilomètres. Un matin très tôt, elle se met en route, traverse rivières, monts et vallées, et tard dans la soirée elle arrive enfin à Bala, épuisée. La nuit tombe, elle frappe de porte en porte et demande où habite le pasteur Charles. C’est le pasteur local qui la loge pour la nuit et la conduit le lendemain matin chez Monsieur Charles. Celui-ci la reçoit avec bienveillance et écoute son histoire : « Vous savez, j’ai tellement aimé la Bible dès la première fois où j’en ai entendu la lecture ! J’étais toute petite, c’était lors d’une rencontre à laquelle mes parents assistaient. J’ai appris à lire à l’âge de dix ans, et maintenant j’aimerais avoir ma propre Bible ! »
Le pasteur Charles n’en croyait pas ses oreilles : « Veux-tu dire que tu as fait quarante kilomètres à pieds pour obtenir une Bible ? » demanda t-il.
– « Oui Monsieur, et j’ai l’argent nécessaire pour l’acheter !
– Jeune fille, comment as-tu pu réunir assez d’argent pour acheter une Bible ? Si j’ai bien compris, tes parents sont tisserands, et pauvres…
– Oh, j’ai travaillé et j’ai économisé pendant six ans, Monsieur; j’ai fait des raccommodages pour des voisins, j’ai élevé des poules pour vendre des oeufs, j’ai ramassé du bois mort, et aidé les gens de mon village… Finalement, j’ai réussi à rassembler la somme nécessaire ! »
Mary serre dans ses mains la bourse remplie de ses précieux sous. Thomas Charles est atterré et se tourne vers l’autre pasteur : « M. Edwards, je suis malheureux de voir cette jeune fille si intelligente et si vraie dans sa foi chrétienne; elle a fait tout ce chemin à pieds pour acheter une Bible, et je n’en ai aucune en réserve – pas une seule ! Et je n’en aurai plus, car la société de distribution de livres religieux refuse d’imprimer de nouvelles Bibles en Gallois ! »
En entendant ces paroles Mary est bouleversée. Elle éclate en sanglots sans pouvoir se contrôler, à la pensée qu’elle va devoir rentrer bredouille après avoir tant espéré, tant travaillé depuis des années. Le pasteur Charles, ému de compassion, se lève et pose sa main sur la tête de la jeune fille : « Mary, tu auras ta Bible. L’une des Bibles commandées est pour quelqu’un qui sait lire aussi l’anglais; je vais te la donner ! »
Il se dirige vers une étagère, saisit une Bible en Gallois et la tend à l’adolescente, maintenant submergée de joie et d’émotion. Mary entreprend aussitôt les quarante kilomètres du retour, avec son précieux trésor sous le bras. Que de jours merveilleux s’ouvrent désormais devant elle, et pour tous ceux qui l’entourent…
L’histore de cette jeune fille bouleversa le pasteur Charles. Il la raconta en 1802 aux membres de la Société de distribution de littérature religieuse et leur soumit l’idée de créer une nouvelle société qui imprimerait des Bibles en Gallois. Un pasteur baptiste, Joseph Hughes, fut très touché par l’expérience de Mary Jones. Il se leva et déclara : « Très certainement, une société peut être mise sur pied pour cela. Mais si nous le faisons pour le Pays de Galles, pourquoi ne pas le faire également pour toute la Grande Bretagne ? Et pourquoi pas pour le monde entier ? »
Ainsi naquit la Société Biblique Britannique et Étrangère… La foi et l’amour d’une humble jeune fille pour la Parole de Dieu ont préparé le chemin pour rendre cette Parole divine accessible à des millions de personnes dans le monde, redonnant un zèle nouveau pour l’étude de la prophétie biblique, pour l’essor des missions, et contribuant sans doute largement aux grands réveils qui suivirent cette époque, au Pays de Galles notamment. (Voir article « les marques d’un vrai réveil » )
Vous pouvez voir la Bible de Mary Jones, qui est gardée dans la bibliothèque de l’Université de Cambridge. Voici ce qu’elle a écrit sur la dernière page :
Mary Jones was born 16th of December 1784.
I Bought this in the 16th year of my age. I am Daughter of Jacob Jones and Mary Jones His wife. the Lord may give me grace. Amen.
Mary Jones His [is] The True Onour [owner] of this Bible. Bought In the Year 1800 Aged 16th.
(Mary Jones née le 16 décembre 1784. J’ai fait cet achat dans ma seizième année. Je suis la fille de Jacob Jones et de Mary Jones sa femme. Puisse le Seigneur m’accorder sa grâce. Amen. Mary Jones est le véritable propriétaire de cette Bible. Achetée en 1800, à l’âge de 16 ans.)
Cent ans plus tard, la Bible était éditée en 524 langues (au lieu des 67 traductions existantes lorsque Mary se procura la sienne), et 204 millions avaient été distribuées ! Qui pourra jamais en évaluer les résultats, partout et en toutes circonstances ? Aujourd’hui, la Bible est traduite en plus de 2000 langues, en entier pour la plupart ou en portions dans quelques dialectes, et elle demeure le Livre le plus imprimé au monde : plus de deux milliards d’exemplaires depuis l’époque de Gutemberg !
L’oeuvre n’est pas encore achevée, l’Eglise a toujours pour mission de répandre la Parole de Dieu, jusqu’à la venue du Messie dans sa gloire, Jésus Christ la Parole faite chair… Souvenons-nous toujours de Ses paroles dans l’Evangile de Jean et dans Apocalypse :
L’ équipe Connaître la Vérité.
« Si quelqu’ un m ’ aime il gardera ma Parole » ( Jean 14: 23 )
« Parce que tu as gardé la Parole de la persévérance en Moi , Moi aussi je te garderai hors de l ’ épreuve qui va venir sur tous les habitants de la terre ! » ( Apocalypse 3 : 10 )
Mission Apostolique E.A.J.C l'église l'amour de Jésus-Christ
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lucileaa · 3 years
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POST KV1 (fanfic)
Après avoir vu le film, il fallait que je comble “les trous” de l’histoire d’Arthur et Guenièvre. Je n’ai écrit que des moments qui les concernent. Je suis même allée un peu plus loin pour la fin... Certains diront trop, mais peu importe ! :) Bonne lecture.
1.    INT. TOUR DU ROI BAN – NUIT
ARTHUR et GUENIÈVRE échangent un baiser. Ils entendent du bruit à l’étage. ARTHUR prend GUENIÈVRE par la main et ils s’enfuient.
2.    EXT. FORÊT – NUIT
ARTHUR et GUENIÈVRE courent et s’enfoncent dans la forêt.
GUENIÈVRE (essoufflée) : On peut faire une pause ?
 Ils s’assoient côte à côte.
ARTHUR : Venez là, vous tremblez de froid.
GUENIÈVRE : Je peux vous poser une question ?
ARTHUR : Allez-y.
GUENIÈVRE : Vous avez eu pitié, c’est ça ?
ARTHUR : Pitié ? De ? … Attendez, pas du tout.
GUENIÈVRE : Alors, vous avez voulu me faire plaisir.
ARTHUR : Quoi ? Absolument pas. Enfin si, mais c’est pas…
Cris d’animaux.
GUENIÈVRE : C’était quoi, ça ?
ARTHUR : C’est rien, c’est un ours. Écoutez…
GUENIÈVRE : Mon dieu, un ours ?
ARTHUR : Oui, ou un loup, ou les deux, peu importe.
GUENIÈVRE est terrorisée.
ARTHUR : Qu’est-ce qu’il y a, vous voulez rentrer ?
GUENIÈVRE acquiesce, inquiète.
ARTHUR : Allez, venez… Vous avez vu, je râle pas.
3.   INT. CHÂTEAU DE CARMELIDE – NUIT
Le lendemain, après la fuite de LANCELOT. GUENIÈVRE est dans sa chambre, devant sa coiffeuse. On frappe.
GUENIÈVRE : Qui est-ce ?
ARTHUR : C’est moi.
GUENIÈVRE : Entrez… Vous non plus, vous arrivez pas à dormir ? (Timidement) Vous voulez qu’on discute ?
Ils s’assoient sur le lit.
ARTHUR : Quand vous étiez dans la tour, comment vous avez fait pour pas…
GUENIÈVRE : Pour pas devenir folle ou pour pas me jeter par la fenêtre ?
ARTHUR : Oui. Enfin, les deux, quoi.
GUENIÈVRE : Je sais pas trop. Je me récitais des poèmes, je lisais. Je discutais avec la petite. Je pensais à ma famille, à la Carmélide, à… (elle le regarde) À des choses. Et vous, là où vous étiez, vous pensiez à quoi ?
ARTHUR : À rien. Je tannais des peaux, je graillais, je dormais. C’est tout. Je réfléchissais pas.
GUENIÈVRE : Vous vous êtes jamais dit que, peut-être, vous pourriez revenir ?
ARTHUR : Non. Je vais pas vous mentir.
GUENIÈVRE : À aucun moment ?
ARTHUR secoue la tête.
GUENIÈVRE : Et maintenant ?
ARTHUR : Maintenant, je sais pas... Ce qui est sûr c’est qu’il va me falloir du temps.
GUENIÈVRE : Oh vous savez, je sais ce que c’est d’attendre, j’ai eu des années pour m’habituer.
ARTHUR : Justement, après tout ce que vous avez vécu, vous avez pas envie de, je sais pas, moi, de tout envoyer balader et de ficher le camp ?
GUENIÈVRE : Vous savez de quoi j’ai envie ?
ARTHUR (déglutit) : Dites toujours.
GUENIÈVRE : J’ai envie de vivre comme je l’entends, de me lever le matin et d’aller où bon semble, de parler à qui je veux, de faire ce que je veux, sans avoir peur, ni la gorge nouée. Je veux plus avoir à m’inquiéter pour quelqu’un. J’ai envie de faire des choses utiles, d’avoir des responsabilités, de rendre service aux gens. Mais surtout, j’ai envie de faire des choses pour moi, pour une fois.
ARTHUR : Vous avez raison. Je sais qu’on peut pas tout effacer ni revenir en arrière. Par contre, on peut aller de l’avant. On peut essayer, en tout cas. A notre rythme.
GUENIÈVRE : Ensemble ?
ARTHUR : Ensemble.
Ils se sourient.
GUENIÈVRE : Bon, ben je… Je vais aller me coucher.
ARTHUR : Oui, oui. Tout à fait. Moi aussi.
Ils se lèvent d’un bond, un peu intimidés.
GUENIÈVRE : Vous…
ARTHUR : Je… ?
GUENIÈVRE : Non, rien.
ARTHUR : Vous voulez que je parte ?
GUENIÈVRE : Non. Vous pouvez rester. Enfin, si vous voulez, je vous oblige pas.
ARTHUR : Non, non. Mais oui, je peux rester. Si c’est ce que vous voulez aussi, bien sûr.
GUENIÈVRE : Oui, vous… Vous pouvez peut-être m’aider à dénouer ma robe ?
ARTHUR : Je peux.
Il défait les lacets de sa robe, embrasse son épaule et l’enlace, de dos.
ARTHUR : Vous avez un truc dans les cheveux, là.
GUENIÈVRE (se retournant) : Ah bon, où ça ?
ARTHUR l’embrasse. GUENIÈVRE se laisse aller. Ils s’allongent sur le lit.
4.   INT. CHÂTEAU DE KAAMELOTT – JOUR
Deux semaines plus tard, les anciens et les nouveaux chevaliers attendent le roi autour de la Table Ronde.
LEODAGAN : Mais qu’est-ce qu’il fabrique encore celui-là, nom de nom ? C’est pas possible. Ça fait trois plombes qu’on attend.
LIONEL : En effet, avec tout le respect que je dois au Roi Arthur, ce serait bien qu’il se hâte.
CALOGRENANT (à Merlin) : Dites, on va devoir encore attendre longtemps ?
MERLIN : J’en sais rien, moi. Il m’a juste dit qu’il venait aujourd’hui.
CALOGRENANT : Non, parce que j’ai promis à ma femme que je rentrerais ce soir. On prépare les festivités d’hiver.
LEODAGAN : Y a des fêtes chez vous, maintenant ?
CALOGRENANT : Oui, enfin moi, j’y vais juste pour picoler.
YVAIN  : Ça commence sérieusement à me saouler d’attendre.
BOHORT : Notre bon Roi a beaucoup à faire. Il est occupé.
LEODAGAN : Vous rigolez ? Occupé à quoi, à pioncer ?
MERLIN : C’est vrai que ça fait deux semaines qu’on l’a pas vu. Il sort pas de sa piaule.
BOHORT : Il est avec la reine. J’imagine… (gêné) qu’ils ont beaucoup de choses à se dire.
LEODAGAN : Ah ben, c’est nouveau ça ! C’est vrai que ma fille non plus, je l’ai pas vue depuis 15 jours…
KARADOC : L’autre jour, on est allés frapper à la porte de leur chambre. On s’est fait carrément rembarrer. Arthur nous a dit d’aller voir ailleurs s’il y était.
PERCEVAL : Et il y était pas.
MERLIN : La 5e fois, il nous a même balancé une bassine en pleine tronche.
LEODAGAN : C’est dingue cette histoire, qu’est-ce qu’il fichent tous les deux ? Ils écrivent un bouquin ou quoi ?
GAUVAIN : Mon oncle compose peut-être un recueil de doux poèmes en l’honneur du retour de la reine.
BOHORT (romantique) : Ils rattrapent certainement le temps perdu…
PERCEVAL : Ou alors, ils rédigent les règles d’un nouveau jeu. Une fois, mon frère a mis deux mois à m’expliquer les règles de la Tariscouète. Ça se joue avec une balle et on doit décaniller 328 pots en terre.
KARADOC : Ou alors, ils parlent de bouffe.
HERVE DE RINEL : Non, mais je les ai vus sortir y a une heure. Ils allaient dans le jardin.
ARTHUR entre enfin, décoiffé, des fleurs dans les cheveux.
LEODAGAN : Ah ben, enfin ! C’est pas trop tôt. On a failli attendre.
LIONEL : Bonjour, Sire.
ARTHUR : Excusez le retard. J’avais une affaire urgente à régler.
BOHORT (lui faisant des signes) : Sire, vous avez… des pétales de rose dans les cheveux.
ARTHUR : Ah, oui. C’est rien, ça. Laissez. Alors, de… De quoi vous causez ?
LEODAGAN : Ben, ce serait plutôt à vous de nous le dire, non ? C’est pas comme si ça faisait une heure qu’on vous attendait.
GUENIÈVRE entre. Elle aussi est décoiffée, avec des fleurs dans les cheveux.
GUENIÈVRE : Bonjour, bonjour ! Pardonnez-moi d’interrompre la séance, mais vous avez oublié ça et quand on… discutait, j’ai cru comprendre que c’était important.
ARTHUR (prenant le parchemin) : Ah oui, merci.
Tous se regardent et sourient, sauf LEODAGAN.
GUENIÈVRE : Bon, ben, j’y vais. Travaillez bien !
GUENIÈVRE sort.
LEODAGAN : C’est moi ou on dirait deux ados complètement idiots ?
ARTHUR : Ça va bien aller, oui !
LEODAGAN : Bon, vu que vous daignez enfin nous faire l’honneur de votre présence, on pourrait peut-être commencer ?
ARTHUR : Vous, vous avez de la chance que je sois de bonne humeur ce matin.
MERLIN : On sait pourquoi…
Ricanements.
ARTHUR : Bon, allez, allez. Au boulot !
5.   EXT. CLOÎTRE DE KAAMELOTT – JOUR
Trois ans ont passé. ARTHUR revient d’une bataille. Un petit garçon court à sa rencontre.
LOHOT : Papa ! Papa !
ARTHUR : Eh ! Comment ça va, mon grand ?
L’enfant se jette dans ses bras.
ARTHUR : Tu vas bien, mon chéri ?
LOHOT dodeline de la tête.
ARTHUR : Où est maman ?
LOHOT montre du doigt GUENIÈVRE qui vient vers eux en souriant.
GUENIÈVRE : Il court plus vite que moi ! Vous voilà enfin de retour…
ARTHUR et GUENIÈVRE s’embrassent. LEODAGAN et SELI marchent pour les rejoindre.
LEODAGAN : Je sais pas si je préférais pas quand ils se gueulaient dessus jour et nuit.
SELI : Ben, quand même. Vous êtes heureux de l’avoir, votre petit-fils, non ?
LEODAGAN : Oui, bien sûr, ça, je dis pas ! Mais toutes leurs embrassades sucrées et leurs roucoulades mielleuses, ça me file du diabète. J’ai envie de gerber. Pas vous ?
SELI : Bof, non. J’ai enfin quelqu’un qui apprécie mes tartes et qui les mange.
LEODAGAN grimace.
6. INT. CHÂTEAU DE KAAMELOTT – NUIT
Quelques semaines plus tard. ARTHUR se prépare à aller se coucher. Alors qu’il entre dans sa chambre, il trouve GUENIÈVRE appuyée contre une commode, en robe de nuit.
ARTHUR : Ah ben, vous êtes là ? Je croyais que vous deviez partir quelques jours en Carmélide avec le petit ?
GUENIÈVRE : Ma mère est déjà là-bas avec Lohot. Je partirai demain. Je me suis dit qu’on pourrait passer une nuit tous les deux tranquilles, sans le petit. Ça fait longtemps qu’on n’a pas eu un moment rien qu’à nous.
ARTHUR : C’est vrai. Mais là, honnêtement, je rentre de mission, je suis crevé.
GUENIÈVRE : Vous êtes fatigué ?
ARTHUR : Je suis mort.
GUENIÈVRE (riant) : Non, pas encore… Il vous reste bien encore un peu de forces, non ? Oh non, zut, j’ai déchiré ma robe.
GUENIÈVRE dévoile ses jambes.
ARTHUR : OK, bon… Je peux peut-être faire un tout petit effort. Mais vraiment un tout petit…
ARTHUR caresse ses jambes et fait asseoir GUENIÈVRE sur la commode. Celle-ci ferme les yeux et quand elle les réouvre, une lumière étrange brille dans son regard. Elle ne sourit plus. Le visage d’ANNA apparaît l’espace d’un instant.
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mmepastel · 3 years
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Attention chef-d’œuvre !
C’est un bijou que ce roman. Je l’ai fini la gorge nouée.
Maggie O’Farrell avait envie d’écrire ce livre depuis de longues années, et je crois qu’on peut dire que cela se sent, dans l’intensité du récit ; depuis ses études littéraires, elle était étonnée par le mystère autour de Shakespeare, et notamment autour de la mention très allusive de la perte de son fils à l’âge de onze ans. Un fils prénommé Hamnet... puis une pièce avec un antihéros nommé Hamlet, des fantômes... elle a donc spéculé... et son imaginaire s’est emparé des trous de la biographie du roi du théâtre britannique pour redonner vie à la famille de William, qui ici, n’est finalement qu’une ombre, un personnage important mais secondaire, éclipsé pour une fois par sa femme et ses filles.
Agnes, sa femme (l’auteure a préféré lui rendre son nom consigné par son propre père), est ici auréolée de mille talents, celui de sentir les choses, de communiquer avec les esprits, de soigner avec les plantes, d’accoucher seule dans une forêt. Une âme en lien avec la nature, une âme passionnée, courageuse, têtue, furieusement féminine, jusqu’à la dimension sorcière tellement séduisante et romanesque. Elle aime son mari au point de le laisser quitter Stratford upon Avon où il subit la toxicité de son père et du reste de sa famille ; elle sait qu’il a mille monde en lui, et des mots à écrire. Elle le laisse partir à Londres et tenter avec succès, le théâtre, elle qui sait à peine griffonner quelques mots.
Mais la disparition de son fils adoré, le jumeau de Judith, manque de la rendre folle de douleur.
Ce deuil est raconté durement, c’est douloureux car cru. On sent que chaque mot est juste, à sa place. Pas d’ornements et de fioritures. Le corps aimé, désormais inanimé, est l’objet le plus central du livre, sa réalité, et au milieu de beaucoup d’autres moments très poétiques et d’une grande beauté, cette mort est terrible, et terriblement rendue. Comme une trou qui aspire le reste.
Le père s’éloigne si vite, Agnès est si seule avec ce deuil à faire... c’est dur. Mari et femme s’éloignent, les lettres s’espacent, et soudain, la nouvelle d’une pièce qui se nomme Hamlet. Agnes est folle de rage, comment son mari ose-t-il en faire un sujet ? Et pourtant... en voyant la pièce, Agnès comprend le deuil de son mari, la transcendance de sa douleur dans un étrange ballet où le fantôme d’un père parle à son fils, elle retrouve son fils sur une scène, tend les bras, comprend la magie du théâtre, son pouvoir.
Cet hommage fantasque à ce petit être inconnu est si beau. J’espère qu’il a vraiment été aimé par ces belles âmes, réelles et fantasmées...
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joaniepencil · 3 years
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Fantique de muffins
Chapitre 9
Capitaine Syverson X OFC Billie Morgan
Résumé : Le mariage de Luke et Jane arrive finalement, l'attirance de Billie et James atteint son paroxysme!
Avertissement : 18 ans et + Smut!
Langage des signes en italique.
Lundi matin très tôt, Sy levait des montagnes d’aciers avec ses jambes. Comme presque chaque jour, il s’entraînait au gym du poste de police.
Ses écouteurs crachaient du vieux rock dans ses oreilles. Morgan venait de le rejoindre son œil était toujours violacé mais il avait dégonflé un peu. Sy baissa ses écouteurs.
-Hey mec ...comment ça va?
Morgan ajusta la machine côté de lui.
-J’ai juste hâte que la semaine soit fini! Jane est en train de me rendre complètement fou!
Sy se mit à rire.
-Je te jure! On dirait que je ne reconnais plus ma copine, elle s’est transformée en monstre!
-Les femmes deviennent toutes folles à l’approche du mariage. Faith était pareille.
-Faith?
-Mon ex-femme. Mes frères ont tous dit la même chose. Heureusement ça va passer! Tu n’y penseras plus à ta nuit de noce.
-Si je m’en sors vivant! Je croyais que Bill était une tornade, Jane est bien pire.
Sy demanda subtilement.
-Comment elle va, Billie?
Luke s’arrêta et le fixa de son regard intense.
-Pourquoi tu veux savoir ça? Ma sœur t’intéresse?
Sy haussa les épaules. Bien sûr qu’elle l’intéressait, mais ça ne serait pas avec lui qu’il en discuterait.
- Je voulais seulement prendre de ses nouvelles après la visite de Chris elle avait l’air plutôt sonnée.
-Elle est encore sous le choc mais c’est du passé. Je vais m’assurer que ça le demeure.
Il ajusta les poids sur le rameur et prit place.
-Qu’est ce qui s’est passé. J’ai cru comprendre que la surdité de Billie le dérangeait?
Luke plissa des yeux en le jugeant avant de répondre.
- Chris a été son premier grand amour, ils ont été ensemble pendant 5 ans. Son handicap ne le dérangeait pas. Il avait même appris la langue de signe pour elle. Jusqu’à ce qu’il réalise 2 mois avant leur mariage que Billie ne pourrait jamais entendre leur bébé pleurer.
Sy fronça les sourcils.
-Il n’y avait pas penser avant?
Luke haussa les épaules.
-Je ne sais pas. Tous ce que je sais c’est que Billie est revenu à la maison après un voyage dans sa famille, absolument démolie. Le rêve de Chris d’avoir la parfaite petite épouse au foyer lui avait sauté au visage.
Sy sentit un élan de tendresse pour la jeune femme.
-Pourquoi elle ne pourrait pas être la parfaite épouse? Parce qu’elle est sourde? C’est ridicule!
Luke se mit à ramer tranquillement sur le rameur.
-Chris a été élevé dans la soie. La cuillère en argent dans la bouche. Il voulait la femme bibelot parfaite qui élève et éduque les enfants pendant qu’il faisait son boulot d’avocat. Être avec une personne sourde c’est différent.
-Pourquoi ? Billie a un travail comme tout le monde, des amis, des hobbies, je ne vois pas pourquoi se serait différent.
- Quand tu vas mieux la connaitre tu va-t’en rendre compte, elle fait d’énormes efforts pour que personne ne se rende compte qu'elle est sourde. C’est différent dans tous les aspects de la vie. Des choses aussi connes que parler au téléphone ou discuter en voiture, ce n’est pas possible. Tout est bien différent. Tu l’as entendu comme moi l’autre jour. Si elle ne fait pas de gros effort elle va finir par complètement arrêter de parler. J’adore ma sœur mais des fois c’est vraiment dur.
Sy avala une gorgé d’eau, il n’avait pas pensé à tout ça. Sa bite parlait toujours plus fort que tout le reste quand il s’agissait de Billie Morgan.
Dans le milieu de l’avant-midi, la jolie rousse entra dans le poste de police. Elle passa par la sécurité et le détecteur de métal, armée de son badge visiteur arriva près de son frère. Elle tenait un sac de nourriture et une housse à vêtements. Elle ne s’était pas maquillée et portait un jeans et un sweat noir extra grand. Elle fit un petit sourire à Sy dans son bureau vitré. Elle donna son dîner à Luke. Le poste de police était pratiquement désert.
-Une salade? Tu te fou de ma gueule? Elle haussa les épaules.
-Les ordres de madame la mariée! Luke passa les mains dans ses cheveux.
-Elle va me rendre dingue!
-Courage ! Elle veut que tu chois parfait pour votre grand chour. Déjà que chu vas avoir un beau cocard sur les photos…
Elle s’assit sur la chaise près de son bureau.
-Vous en êtes rendu où? Tas l’air épuisée?
Billie hocha la tête.
-La maison est nickel, les décorations sont presque fini. Mais …Prendre une semaine de vacances c’était la pire chose à faire! Jane est tyrannique! La maison est pleine de monde, bientôt tout tes vieux potes vos être là pour votre soirée.
--Super! Tu t’es sauvée?
-Oui, je chuis passé chez le tailleur récupéré ton habit. Tu peux l’essayer s’il te plaît? Edward voulait savoir si la taille était correcte.
--Maintenant? Ici?
-Oui ch’il te plaît, je dois le rapporter chi quelque chose cloche.
Il avala sa bouchée.
-Ok. Il prit la housse et se dirigea vers la salle de bain.
Billie en profita pour aller voir Sy, elle cogna timidement sur le cadre de sa porte ouverte. Son regard s’illumina et il lui fit signe d’entrer même s’il était au téléphone. Elle posa les fesses sur l’accoudoir de la chaise devant son bureau et regarda les photos accrocher à son mur. Il y avait une belle photo de famille. Les cinq frères Syverson, ils avaient tous la même silhouette musclée. Les mains dans sa poche de sweat elle essayait de se réchauffer. Le vent soufflait fort aujourd’hui et il faisait un froid de canard.
Sy la regarda à la dérobée, elle avait l’air encore plus jeune que ses 27 ans aujourd’hui avec son grand chandail qui appartenait sûrement à Luke et ses jeans trouée.
-Oui… je vous tiens au courant. Bye. Il raccrocha et attendit un instant qu’elle le regarde.
-Oh Bonjour Capitaine!
-Bonjour, qu’est ce qui me vaut le plaisir de te voir dans mon bureau aujourd’hui?
Ses yeux verts trahissaient sa fatigue. Les cernes sous ses yeux étaient violets.
-Tu sais que je t’avais dit que je parlais à des amis dans l’immobilier? Elle sortit une petite carte de sa poche. Mon ami Kevin à peut-être quelque chose qui pourrait t’intéresser. Une jolie maison avec une grande cour et des arbres près d’ici. Elle est pas aussi grande que la nôtre mais elle à l’air vraiment bien.
Sy haussa les sourcils et prit la carte.
-Vraiment? Fantastique! Je te dois un dîner. Elle sourit en se frottant le nez.
-Si on commençait par ce stupide mariage avant? Sy se mit à rire, avec elle il avait le rire facile.
-D’accord...Je crois que le marié est prêt…
Billie se retourna vers son frère et ses yeux se remplirent de larmes instantanément. Il était absolument sublime dans son habit noir 3 pièces coupé sur mesure pour lui. Il avait même mis la cravate assortie.
-Non non Elizabeth Rose Morgan tu ne vas pas te mettre à pleurer.
Il avait les yeux aussi mouillés qu’elle.
-Tu … beau! Elle essuyant les larmes de ses yeux. Papa et maman seraient tellement fiers de toi!
-Arrête ... Il ouvrit les bras et elle se jeta dedans.
Même Sy était ému. Les jumeaux Morgan s’étaient fait une place dans sa vie chacun à leur manière. Luke comme ami et Billie comme la femme qu’il souhaitait ardemment conquérir.
Luke la repoussa bien vite en chassant une larme de son pouce.
-Alors tu en pense quoi?
Elle respira à fond et fit le tour de son frère en l’inspectant des pieds à la tête.
-Enlève la veste. Il s’exécuta et la lança sur son épaule tel un mannequin. Elle s’assura que la taille était correcte et la longueur des pantalons était bonne. Elle prit quelques photos.
-Je vais les envoyer à Edward. Il voulait voir ton joli petit cul dans les pantalons qu’il a fait spécialement pour toi. Elle reprit avec un air sérieux pince sans rire. Ouais t’es pas trop moche. Jane devrait sûrement dire oui.
-Aller monsieur le marié va te changer avant que le téléphone sonne.
-Oui capitaine.
Luke retourna se changer.
-Et toi, monsieur mon cavalier as-tu trouver quelque chose de décent à porter?
-Ouais, j’ai trouvé quelque chose de convenable pour accompagner ma sublime cavalière. Tu vas toujours porter cette jolie chose bleu foncé?
Elle hocha la tête.
À vrai dire, il avait galéré comme un malade pour trouver un habit parfait pour sa taille de colosse. Il ne voulait surtout pas avoir l’air con à son bras.
Le téléphone de Billie se mit à vibrer et à clignoter comme un arbre de Noël.
-Désolée. Oui maîtresse? Dit-elle en ouvrant la conversation vidéo. Jane hurlait dans l’appareil.
-Où est ce que tu es bordel? Tu étais supposé revenir il y a 45 minutes!
Elle sortit du bureau de Sy en lui faisant un petit signe de la main.
-Bye.
-Je suis au bureau de Luke. Son habit est parfait. La jeune fiancée passa de la colère aux larmes de joie.
-Vraiment?
-Oui ne t’inquiète pas il va être beau comme un cœur.
-A part ce foutu œil au beurre noir!
-Ça lui donne un côté bad Boy sexy arrête de t’en faire. Photoshop est là pour ça!
-Tu es tellement une bonne amie! Je te revaudrais ça à ton mariage!
Billie se mit à rire.
-Jamais de la vie. J’arrive bientôt. Elle raccrocha.
Luke lui redonna son habit dans la housse.
-Alors vous avez prévu quoi comme fête d’enterrement de vie de fille?
-Une soirée au club de stripteaseurs je crois bien, Sarah et Marina se sont occupés de cette soirée. Je dois y aller avant que ta chère future rameute le SWAT pour me ramener.
-Tu vas aller aux stripteaseurs?
-Jamais de la vie!
Le grand jour arriva enfin. Debout aux petites heures du matin, Billie veilla à ce que tout soit fin prêt. Le marié jouait au golf avec ses amis pendant que la mariée se faisait coiffée et chouchouter par l’équipe beauté qui avait été engagé pour l’occasion.
La réception aurait lieu dans un magnifique parc derrière l’hôtel où aurait lieu la cérémonie. Tout était absolument parfait.
Billie avait très hâte que tout soit fini. Entre le dîner de réception, l’arrivée des nombreux invités, le stress de la mariée, elle était sur les rotules mais elle devait tenir.
On lui fit un sublime chignon et de jolis petits diamants dans ses cheveux rouges. Elle enfila sa robe cette fois-ci elle avait prévu des caches mamelons pour cacher un peu sa féminité.
Tout était parfait la cérémonie pouvait avoir lieu comme prévu. Les invités prirent place pour la cérémonie. Billie se tenait dans le fond de la salle, elle devait attendre Luke. Elle avait convenu avec Sy de se rejoindre après la cérémonie étant donné que Billie était demoiselle d’honneur et serait à l'avant. Billie était nerveuse d’être devant tous ses gens, heureusement ce n’était pas elle la mariée.
Elle faisait les 100 pas nerveusement en attendant, elle marcha la tête penchée. Elle buta sur un invité qui se tenait devant elle.
-Pardon.
L’homme ne bougea pas. Elle releva la tête et tomba sur le sourire en coin de Sy.
-Bonjour mademoiselle Morgan.
Il était renversant, il avait choisi un superbe costume 3 pièces gris perle coupé parfaitement pour son corps musclé. Il l’avait agencé avec une chemise blanche et avait rajouter un détail qui toucha Billie. Sa cravate et son mouchoir de poche était bleu nuit exactement comme sa robe. Ses yeux bleus brillaient de joie. Billie le trouvait magnifique, il avait fait tailler sa barbe et ses cheveux. Il s'était donné beaucoup de mal pour être beau pour elle. Ses yeux verts lui disait qu'il avait eu raison.
-Bonjour Monsieur Syverson. Elle était très heureuse de le voir et lui fit la bise pour la première fois. Sy se prêta au jeu avec joie et effleura sa joue de sa barbe bien taillée.
-Allez va t’assoir, dit-elle en le poussant un peu. Ça va bientôt commencer.
Cinq minutes plus tard, Luke arriva nerveux et excité à la fois.
-Tu es parfait Lulu. Jane va t’adorer.
Luke souffla longuement.
-Je t’aime petite sœur.
Il posa son front sur le sien. Il prit son bras. C’était convenu depuis le début que Billie accompagnerait son jumeau jusqu’à l’hôtel.
-Tu es prêt?
-Non. Allons-y.
La musique résonna dans la salle de réception et Luke se mit en marche en tenant sa sœur par la main.
Devant l’hôtel Billie sourit à son frère.
-Je suis fière de toi mon petit frère. Je t’aime.
Quelques personnes versèrent une larme, Billie et Luke étaient très touchant ensemble.
Puis la mariée fit son entrée. Jane était éblouissante dans sa longue robe blanc crème de dentelle. Sa silhouette de sirène était parfaite. Luke ne put s’empêcher de verser quelques larmes.
La cérémonie fut parfaite et émouvante. Luke prit Jane pour tendre épouse et l’embrassa avec joie. La réception avait lieu dans le jardin derrière l’hôtel. Billie retrouva facilement Sy au travers des invités et il ne lâcha pas son bras de toute la soirée.
Il était prévenant avec elle s’assurant qu’elle avait toujours un verre frais à la main. Il faisait une chaleur de folie pour un premier juin.
-Tu veux qu’on aille dehors tu dois avoir chaud avec ton habit?
Sy avait le front en sueur. Il hocha la tête.
-Oui. Si tu veux bien m’accompagner.
Il prenait son rôle de cavalier à cœur. Pas un seul homme n’osait l’approcher et elle en était très contente. Elle ne voulait que celui qui la tenait délicatement par la taille pour ce soir.
Les invités commençaient à danser sur la piste de danse. Rendu hors de la tente surchauffée, Sy ouvrit son veston, dénoua sa cravate et deux boutons de chemise.
-Ça me surprend, tu ne danse pas? Je croyais que tu adorais danser.
-Je ne suis pas terrible pour la danse de salon. Je suis un peu gênée devant tout ce monde.
-Danse avec moi. Il lui tendit la main. Ils venaient de rejoindre une petite terrasse déserte éclairé par une guirlande de petites lumières. Surprise elle s’arrêta de marcher.
-Tu es sûr? Tu veux danser ici?
-Oui! On est à un mariage, il faut danser! Danse avec moi Billie, je ne danse pas aussi bien que Luke mais je me débrouille. Il n’y a personne ici tu n’as pas à être gênée avec moi.
Billie se mordit la lèvre et accepta.
La noirceur commençait à descendre doucement. Il lui tendit la main et elle la prit. Il l’attira à lui, elle posa l’autre main sur son épaule.
Sy posa la main dans le creux de son dos et l’attira doucement à lui plus encore. Leurs corps se touchaient, Billie se sentait bien contre lui, la chaleur de son corps se diffusait au travers de son habit, la protégeant du froid de ce début de soirée.
Sy caressa son dos du bout de ses doigts un peu rugueux. Billie se lova encore plus dans ses bras, un petit gémissement de plaisir lui échappa. Sy sourit, il caressa sa joue et elle releva la tête vers lui. Ses yeux verts brillaient différemment, sa petite main vint caresser sa nuque se pressant encore plus contre lui. Sy n’hésita qu’un instant et posa ses lèvres sur sa belle bouche pulpeuse.
Au premier contact, se fut électrique des ondes de plaisir parcoururent le petit corps de la jeune femme. Billie ferma les yeux de plaisir, Sy envahit sa bouche sans résistance sa langue caressa la sienne avec une passion longtemps refoulée. Il mordilla sa lèvre lui arrachant un soupir. Ses mains sur ses joues jouaient dans ses cheveux et caressaient sa mâchoire. Il traça du bout des doigts le contour de ses oreilles.
La jeune femme fondait littéralement dans ses bras, elle gémissait et grognait dans sa bouche. Elle suça sa lèvre, caressant de sa langue la sienne, ses dents claquaient sur les siennes. Elle sentait le grondement dans son torse alors qu’elle se frottait contre lui, un bras contre sa taille et l’autre autour de son cou. Elle pouvait clairement sentir l’excitation dans son pantalon aussi grande que la sienne.
Puis en un instant il était loin d’elle, elle le regardait sans comprendre à bout de souffle. Il s’essuya le rouge à lèvre sur sa bouche.
-Luke te cherche… Il arrive.
Elle n’eut que le temps se reprendre en main avant de sentir la présence de son frère dans son dos.
-C’est ici que vous être? Qu’est-ce que vous foutez ici?
-Il fait une chaleur d’enfer sous la tente. Nous avions besoin d’air frais.
Luke les regarda successivement heureusement il avait trop bu pour remarquer le rouge sur les joues de Billie et le souffle court de Sy.
-Viens petite sœur, ma femme veut danser avec sa demoiselle d’honneur. Il lui prit la main et l’emmena avec lui. Elle n’eut que le temps de faire un petit sourire à Sy avait de partir vers la tente. Sy lui retourna son sourire. Il toucha ses lèvres qui pétillaient de son contact électrisant.
La soirée battait son plein, Billie avait avalé bien plus de champagne qu’elle n’aurait du mais ça lui était égale. Elle dansait avec plaisir et s’amusait follement. Elle sentait toujours le regard ardent de Sy sur elle et quelque part cela la rassurait. Après quelques danses Billie retourna s’assoir près de lui. Elle tituba légèrement et s’appuya sur son épaule pour ne pas lui tomber dessus.
-On dirait que tu as bu une coupe de champagne de trop toi…
Billie se mit à rire, un petit sourire en coin flottait sur les lèvres de Sy tandis qu’il regardait les danseurs évoluer sur la piste de danse.
-Non… peut- être…
Il se retourna franchement vers elle.
-Tu t’amuse? Elle hocha la tête.
- Oui beaucoup. Merci de m’avoir accompagné. C’est gentil de ta part d’être venu avec moi.
Sy sourit. Billie bu le verre d’eau qu’il lui tendait. Ils regardèrent les danseurs pendant quelques minutes. Billie avait un peu froid, elle frissonna et se colla sur Sy, il irradiait de chaleur.
Sans même sans rendre compte, elle mit la main sur le tronc d’arbre qui lui servait de cuisse sous la table.
Sy ne bougeait pas pendant un instant quand il sentit la petite main sur sa cuisse. Elle la retira quand un invité s’approcha de leur table et discuta un instant avec Billie. La petite main reprit sa place sur sa cuisse et Sy ne pu s’empêcher de soupirer de soulagement.
Enhardie par le manque de réaction négative de Sy, Billie fit remonter sa main lentement de l’intérieur de sa cuisse, elle sentait un renflement dans son pantalon quand Sy saisit son poignet brusquement. Il murmura :
-Qu’est-ce que tu fais?
-J’ai froid, je cherche la chaleur.
Le regard de Sy était brulant, il se mordit la lèvre. Il retira son veston et le mit sur ses épaules.
- Merci
-De rien. Docilement, elle garda sa main sur ses propres cuisses pendant un instant mais elle avait d’autres idées en tête. Timidement elle reposa la main sur la cuisse de Sy.
-Tu as encore froid? Elle hocha la tête. Alors remet-là à la chaleur… Il posa sa grande main sur la sienne et la fit remonter vers l’intérieur de sa cuisse. Billie effleura la bosse dans son pantalon, Sy frissonna sous son contact délicat, il ferma les yeux un instant.
-Depuis combien de temps personne n’a toucher ceci, dit-elle en tapotant l’énorme bosse dans le pantalon de costume de Sy. Un intense frisson le parcouru. Dieu que c’était bon, cette petite main sur lui!
-Trop longtemps.
-On devrait faire quelque chose pour ça.
- Qu’est-ce que tu veux dire? Elle haussa les sourcils et se mordit la lèvre de façon suggestive.
-Viens avec moi dans le jardin…
Il hésita un instant mais l’envie de soulager la tension qu'elle créait en lui depuis des semaines fut plus forte.
-Je te rejoint dans une minute….
Aussitôt arriver sous le couvert des arbres, Billie s’attaqua à son pantalon de ses mains fébrile, Sy se colla contre elle, embrassant son cou cherchant sa peau de ses mains, sa bouche chercha la sienne fébrilement. Sa langue caressa la sienne, son souffle se mélangeant au sien. Leurs dents claquaient ensemble. Sy était affamé de sa peau, de son goût sucrée.
Elle sortit son énorme verge de son pantalon et se mit à rire nerveusement. Sy la regarda. Il ne faisait pas cet effet d’habitude. C’était presque insultant.
-Pourquoi tu ris?
-C’est pas humain une grosseur pareille!
-Arrête de rire et mets ta main dessus s’il te plaît.
Elle le caressa de tout son long elle faisait à peine le tour. Sy soupira et appuya la joue sur sa tête. Elle sentait ses veines palpiter dans sa main. Il caressait doucement ses seins au travers de la soie de sa robe. Ses mamelons pointaient vers lui. Elle ne portait pas de culotte...
L’urgence de le sentir au fond de son ventre prit le dessus sur tout le reste.
-Baise-moi Sy…
Il ne se fit pas prier. Il prit ses fesses dans ses mains et la souleva facilement. Il l’appuya contre un arbre, la maintenant en équilibre sur son bassin. Elle saisit sa verge et la frotta sur sa fente trempée.
-Fuck, tu es tellement mouillée. Billie frissonna de plaisir la main accrocher à son épaule. Elle le guida vers son entrée intime et lui donna un coup de bassin en l’invitant à entrer. Ce qu’il fit.
-Merde ce que tu es immense!
Il n’avait que le gland d’entré et Billie se sentait déjà étirée, chaque centimètre de son vagin s’étirait pour laisser passer l’envahisseur qui faisait son chemin lentement.
Sy soupirait et grognait dans son oreille. Bien au fond, il lui laissa une petite minute pour s’habituer à lui en lui donnant des baisers dans le cou. Il lui donna quelques coups de nez sur son front pour qu’elle le regarde. Ses yeux luisaient de désir.
-Ça va ? Tu es tellement serrée. Je ne te fais pas mal?
Elle secoua la tête.
-Non c’est bon ça va.
Elle mit les mains sur sa nuque et bougea le bassin contre lui. Elle était chaude, douce et trempée autour de lui. Il se remit à l’embrasser pénétrant autant sa bouche que sa chatte.
Sy le sentait qu’il ne tiendra pas longtemps mais il voulait lui faire plaisir avant. Il la déposa au sol et se retira de son vagin si doux.
-Qu’est-ce que tu fais?
Il s’agenouilla devant elle.
-Je ne tiendrais pas longtemps… je veux te faire jouir avant… il souleva sa robe et passa une de ses cuisses sur son épaule. Elle n’avait pas trop compris jusqu’à ce qu’elle sente son souffle chaud sur sa chatte.
Elle gémit longuement quand il passa le plat de sa langue sur toute la longueur de sa fente trempée.
-Putain de merde!
Un grognement vibrant sur sa chatte lui répondit.
Il la dévora comme si elle était le meilleur dessert au monde, léchant et aspirant chaque goûte de son jus. Le bout de sa langue vibrait frénétiquement que son clitoris engorgé, elle était déjà au bord de l’extase. Elle murmura.
-Mets un doigt…
Il plongea son majeur au fond de sa caverne et toucha le petit point rond qui s’y cachait.
Billie cria presque. Les mains cramponnées à ses cheveux complément indifférente aux curieux qui pouvait les entendre.
-Fuck…. Je … vais…
L’orgasme fulgurant la surprit elle-même la laissant tout tremblante. Elle n’arrivait pas à tenir debout. Sy la soutint et l’étendit sur la pelouse douce. Elle respirait rapidement encore sous le choc, les yeux fermés. Sy lui donna des baisers sur le visage et inséra doucement son pénis douloureusement dur en elle. Elle était encore plus étroite et chaude.
-Fuck…. Elle bougea le bassin contre lui les yeux maintenant grand ouvert.
Elle enroula les jambes autour de lui et le serra dans ses bras, enfouissait son visage dans son cou.
-Baise-moi fort. … Il n’en fallait pas plus pour que Sy se déchaîne. Il la baisa si fort qu’elle sentait son gland cogner contre son utérus. Ça faisait mal mais c’était tellement bon en même temps.
Pour la première fois de sa vie, Billie sentait des coins de son vagin qu’elle n’avait jamais senti avant. Sy frottait partout en elle et c’était absolument délirant. Elle jouit pour la deuxième fois très fort. Ses muscles intimes massaient la verge de Sy qui glissa dans la jouissance. Elle le sentit grossir et durcir encore plus.
-Fuck..
-Sort de là!
Il sortit in extremis pour exploser sur sa cuisse satinée. Les gouttes de sueur perlaient sur son front alors qui se reposa sur un coude. Billie respirait rapidement, Sy passa une main chaude sur son ventre et lui donna un baiser sur l’épaule. Billie regardait les étoiles entres les branches de l’arbre. Elle retourna la tête pour le regarder.
-Ça va?
-Oui. Je pense qu’on devrait retourner à la fête.
-Oui… Il prit son mouchoir de poche et essuya sa cuisse. Allons-y.
La soirée battit son plein jusqu’à tard dans la nuit. Billie dansa avec Jane puis Sy l’invita à danser une nouvelle fois. Il n’était certes pas le meilleur danseur mais ils avaient du plaisir.
Vers 4h matin, Billie n’en pouvait plus, elle était littéralement vidée. Elle étouffa un bâillement qui n’échappa pas à Sy.
-Tu as l’air épuisée. Tu veux que je te raccompagne?
-Oui s’il te plaît.
Ils dirent bonne nuit au marié et prirent le chemin de la maison de Billie à bord du camion de Sy. Il n’eut même pas le temps de sortir du stationnement que Billie dormait déjà pelotonner dans son siège la tête sur la console centrale. Il la couvrit de son veston.
-Dors petite fée.
Il se stationna devant leur maison et fit le tour de son camion et ouvrit la portière. Il devait la réveillée. Il lui secoua doucement l’épaule et elle se mit à gémir.
-Non… s’il vous plaît... non. Rien …. fait… Jane…
Elle faisait un cauchemar. Il la secoua plus fort en espérant la réveiller.
- Merde, Billie ma belle réveille toi.
-Non! Non!!! Je veux pas mourir! Elle ouvrit les yeux subitement et le regarda. Elle était terrorisée! Sa respiration affolée s’emballa.
-C’est moi ma belle. Elle le repoussa et toucha sa bouche. Elle reprit pied dans la réalité lentement et regarda autour d’elle.
- J’ai fait un cauchemar…
-Tu vas bien?
-Quoi? Il alluma le plafonnier.
-Tu vas bien? Elle cligna des yeux, un peu perdue.
-Oui. Ça va maintenant. J’ai rêvé à Jones… quand je me suis réveillé tu étais là comme au chalet…
-Tu fais souvent des cauchemars? Elle hocha doucement la tête. Il lui donna un doux baiser sur le front. Tu as parlé à quelqu’un de tes cauchemars ? Un professionnel?
Elle secoua la tête.
-Non. Je pensais que ça passerait tout seul. Il pressa sa main dans la sienne.
-Tu fais un choc post-traumatique ma belle. Tu devrais vraiment parler à quelqu’un. Ça te ferait du bien.
Une autre voiture se gara derrière Sy et deux femmes en sortirent. Une jeune femme tituba et tomba sur la pelouse en riant. L’autre essaya de la relever mais peine perdu.
-Je crois bien que ma cousine Annie à besoin d’aide, je dois y aller.
Il ne lui répondit pas mais prit son visage entre ses grandes mains et l’embrassa une nouvelle fois profondément. Billie soupira contre lui. Il savait exactement comment l’embrasser pour qu’elle se transforme en jello dans ses bras. Il rompit leur baiser et se détacha d’elle.
-À la prochaine petite femme. Fais attention à toi.
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theoppositeofadults · 4 years
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Il n’est pas rentré de la nuit. D’habitude, lorsqu’il découche, il prend le temps de m’envoyer un texto pour me prévenir, parce que même s’il a dix-neuf ans, j’estime qu’il doit me respecter et ne pas prendre mon appartement pour un hôtel, un lieu de passage, un squat dans lequel balancer son linge sale, piller le réfrigérateur, puis disparaître comme un fantôme, un nugget entre les dents. Tant qu’il vivra ici, il devra se plier aux règles de sa mère, participer aux tâches communes, descendre la poubelle, m’avertir de ses allées et venues afin que je ne me fasse pas un sang d’encre lorsqu’il est absent, que je ne ronge pas le peu d’ongles qu’il reste encore au bout de ces doigts abîmés.
Tourmentée, je me retourne sur le flanc gauche puis sur le flanc droit, des fourmis dans les jambes, dans la tête, dans le ventre, au milieu d’un lit trop grand, dans une chambre où l’atmosphère est pesante, moite, après une journée caniculaire d’août et malgré l’arrivée imminente d’un orage. Un moustique kamikaze me provoque, survolant le haut de mon crâne, tentant de se poser sur mon avant-bras appétissant afin d’en sucer le nectar rouge qui pourrait lui permettre de survivre quelques heures encore, voir quelques jours, si ma main endormie ne le projette pas contre un mur à la tapisserie défraîchie. Le vecteur du paludisme, c’est le moustique, mais le vecteur de la folie, c’est l’Homme et je deviens folle d’attendre de ses nouvelles, narguée par un radio réveil muet qui indique déjà 4 h 03.
Les volets se mettent à battre des ailes cherchant à s’envoler vers un horizon autre que la tour en béton d’en face, que le ballet perpétuel des bagnoles qui klaxonnent et crachent une fumée étouffante, que les mollards verdâtres qui jonchent la station du tram. Le vent se lève, il faut s’abandonner à vivre écrivait Paul Valéry. C’est beau, mais la vie n’est pas un poème romantique dont les rimes cadencées paient le loyer. Dans deux heures, je serai à genoux, à lustrer la moquette tâchée d’un des bureaux d’un concessionnaire automobile, à vider des poubelles où les gobelets en plastique à l’agonie s’entassent sans émettre le moindre gémissement de protestation. La pluie se fait de plus en plus puissante malmenant les visages des passants courageux qui ne savent plus très bien ce qu’ils font là, à cette heure du petit matin. Un sachet au logo Auchan tente de contrôler sa trajectoire, mais termine empalé sur la branche tranchante d’un arbre dont les feuilles se tiennent la main pour ne pas finir comme un cerf-volant au milieu d’une tempête.
Un éclair jaillit de nulle part illuminant les nuages l’espace d’un instant. En comptant le nombre de secondes qui séparent la vision de l’éclair et le bruit du tonnerre et en divisant ce nombre par 3, j’aurais la distance me séparant de l’orage en kilomètres. Je faisais cela lorsque j’étais enfant, subjuguée par la force des éléments, me sentant vivante et invincible sous la pluie alors que mes parents craignaient pour ma sécurité. Les parents ont une petite tendance à oublier qu’ils ont été des enfants eux-mêmes. La lave de l’impatience bouillonne en moi. L’éruption de colère n’est pas loin, l’Etna gronde au milieu de ce T2 strasbourgeois. La rue ne ressemble plus qu’à un tambour de machine à laver dans lequel  les détritus dansent à quelques centimètres du sol.
« Mais où est-il donc encore bon sang ? », marmonnais-je intérieurement.
Le téléphone se mit soudainement à vibrer comme une délivrance inattendue, un électrochoc sans douleur. Je souris sans m’en rendre compte, imaginant l’excuse qu’il aura inventée cette fois. Une panne de batterie, un pneu crevé sur son vélo ou bien encore un accident de tram. Je ne sais pas et je ne veux pas savoir : ce qui m’importe d’abord, c’est qu’il soit sain et sauf, pour la sanction nous verrons lorsque je rentrerai de ma journée de travail.
Je décroche, décidée à écourter la discussion afin de profiter de quelques minutes supplémentaires de sommeil. Il est 4 h 57.
Je me souviendrai toute ma vie de ce moment, de la voix ferme et à la fois douce de cet homme au bout du fil, de ces minutes interminables où une enclume de plusieurs millions de kilos s’écrasa sur ma carcasse anesthésiée pour briser ma vie, celle d’une jeune femme et de sa mère à quelques kilomètres de là.
J’étais là sans être là. J’écoutais sans écouter.
Pas mon fils, il n’a pas pu faire ça. Les yeux rougis, comme si je venais de prendre une violente gifle en plein visage. J’ai certainement mal entendu. C’est une erreur, un malentendu. Je lui ai consacré dix-neuf ans de ma vie en tentant de lui donner le meilleur malgré un père absent, enchaînant deux emplois pour qu’il ne manque de rien, pour qu’il puisse avoir la vie que je n’ai pas eue et je m’aperçois qu’en fait, je ne sais rien de lui, que c’est un parfait inconnu, un étranger, un gamin sans histoire qui pourtant vient de basculer dans l’horreur, la barbarie. Lorsque je lui demandais si tout allait bien, il me répondait d’arrêter de lui prendre la tête, mais si j’avais su, aujourd’hui, je creuserais encore et encore pour savoir. J’ai peut-être été naïve parce que je l’aimais.
C’est dur pour une mère d’apprendre que son fils est un prédateur sexuel. C’est comme si j’avais transmis le diable à mon enfant, moi qui lui ai appris à lire, à marcher. Comment dois-je réagir ? Ai-je été une mauvaise mère ? J’ai essayé de faire au mieux. Je n’ai rien vu venir et je pense à cette jeune fille, Lucie, qui aurait pu être ma fille. C’est comme si c’était moi qui l’avais fait, ce mal. J’aimais penser, en tant que parent, que mon amour et ma patience le protégeraient et que si quelque chose clochait avec lui, je le saurais, mais je n’en savais rien, je n’ai pas été capable de l’empêcher de meurtrir cette étudiante dont la vie est détruite. Nos vies sont détruites. Celle de sa mère est détruite.
Je suis désolé pour ce que mon fils a fait et en même temps, je sais qu’être désolée est une réponse inadéquate à toute cette souffrance. Il n’y aura pas un jour qui passe sans que je pense à Lucie, à ses sanglots, à ces cris, aux bleus sur ses bras. Ce qu’il lui a fait est abominable.
Désormais, je suis une mère condamnée à perpétuité.
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bloon-art · 4 years
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Livre d’artiste - CORPS, processus actif.
Mon intention pour ce livre est de faire participer le lecteur à la recherche que j'ai effectuée. Qui est celle de la recherche de la forme du corps dans sa forme la plus pure, la plus simple et la plus véridique.
Le sous-titre « processus actif » renvoie à la fois au processus de réflexion artistique et de création que j'ai effectués, mais aussi au processus que devra effectuer le lecteur qui participera activement à cette réflexion.
J'ai gravé le rendu final sur la couverture en bois, ce choix est le résultat de la réflexion sur le corps, qui est que ce dernier n'est pas juste un contour qui définit une forme, il est épaisseur, ombre et lumière. Pour découvrir sa forme véritable je dois sortir de l'idée de le représenter avec un crayon ou de la peinture, le corps est surtout matière.
De plus cette technique de scarifier un matériau pour en dessiner une forme est directement liée à ce geste originel, celui des premiers hommes. Le marquage des parois n'était pas dans les lieux d'habitation comme on pourrait le penser, il était sans doute des peintures réalisées par les chamanes pour des échanges magiques. Ce n'était pas de l'art pour l'art ou pour que la chasse soit bonne ou par soucis artistique . Il y avait une volonté d'utiliser la paroi comme passage entre le monde vivant et les forces invisibles. De même ici comme mon travail est de rechercher la vérité du corps, je fends alors l'espace sensible, réel vers un autre espace invisible, un espace intelligible, celui de l'Idée platonicienne.
Je grave ainsi dessus, comme pour un ancien travail que j'avais réalisé qui était le résultat d'une envie de simplicité, de pureté. C'était la recherche d'un geste très important le geste et caetera, propos des calligraphes d'Extrême-Orient, « l'unique trait du pinceau », citation que l'on trouve dans Les propos sur la peinture du moine Citrouille Amère de Shitao, il parle de cette technique qui consiste en « un geste et les autres suivent implicitement ». Pour finir cette technique non industrielle utilisée, rend un effet organique, une variation dynamique des profondeurs et des contours que l'on peut retrouver dans la façon dont dessine Degas par exemple.
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Le livre suit chronologiquement le chemin de ma réflexion, celui-ci porte d'abord sur la forme et le rythme de mon livre. Je veux que son corps soit en accord avec l'idée que je me fais du corps. Je choisis le transparent car le lecteur découvre aussi des indices invisibles sans le calque, je m'approprie ici la révélation de 2015 sur le carré noir de Malevitch grâce aux rayons x. En effet derrière le carré noir réalisé en 1915, on y a découvert, derrière le tableau que l'on savait déjà recouvert, cubo-futuriste, un troisième tableau proto-suprematiste. La composition que j'effectue avec la page blanche est déterminante dans ce livre, tout comme sa typographie, elle constitue le rythme de mon livre. Je m'inspire ici du livre Un coup de dés jamais n'abolira le hasard de Mallarmé en 1897. Celui-ci étant aussi codé. C'est pour cela que pour représenter le cerveau en ébullition, j'ai choisi de dessiner un dé.
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Le blanc est aussi une décision réfléchie, car elle est la couleur qui peut le mieux projeter l'ombre du lecteur et avec le calque transparent, ce miroir est encore plus opérant. Je m'inspire ici de Robert Raushenberg avec ses White Painting, 1951. C'est pour cela que le contour d'une silhouette est dessinée avec toutes les réflexions qui ont découlé face à ce tableau. Tout comme le corps, ce livre varie de selon l'heure que je vais le feuilleter. Je trouve ça intéressant pour la recherche de la forme du corps, de s'inspirer du plus vieux mythe fondateur de l'histoire de la peinture Celui de Dibutade, raconté par Pline l'ancien dans son Histoire Naturelle publiée vers 77. Pour se souvenir de son amant qui part à la guerre, elle dessine le contour de son profil sur un mur.
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La deuxième page est une réflexion sur le dialogue. À la fois le dialogue qui est nécessaire pour le corps, à l'intérieur de lui, mais aussi à l'extérieur de lui avec son environnement. Mais aussi le dialogue qui s'opère avec le lecteur, qui est toujours dans cette recherche participative. Par exemple le 2015 avec la cage renvoie à l'inscription trouvée au crayon sous le Carré noir de Malevitch : « des nègres se battant dans une cage ». Ce tableau est très important pour la recherche, car il est superposition de couche invisible et une réflexion sur cette non-couleur qui est le noir. Le noir étant ce que j'utiliserai à la fin pour poser mon rendu, car il est le vide, il me permet de poser ma vérité sur un support qui n'en rajoute pas plus ( par exemple le rouge y ajouterait tout de suite une symbolique et c'est ce que je veux éviter). 
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Les deux visages face à face sont le résultat de deux références, celui de la photographie de Richard Avedonsur la couverture du magazine Harper's bazar en février 1955, que l'on retrouve au Musée des Arts décoratifs à Paris. Elle m'a donné l'idée de ce dialogue en miroir. Et du visage dessiné par Edgar Degas dans son dessin Femme sortant du bain en1900 . Ce tableau m'a fait beaucoup réfléchir sur les techniques utilisées pour justement lire le lire le corps et le reconnaître d'une manière non ordinaire.
Lire le corps 
C'est la deuxième étape de mon processus, qui est de rechercher comment l'esprit humain reconnaît le corps. Je me pose la question avec les vêtements notamment avec le tableau d'Eugène Boudin la plage de Trouville en 1865. Celui de représenter plutôt le corps au repos ou en mouvement, inspiré par l'oeuvre d'Auguste Rodin, centaure et enfant en 1890 et de propres essais de dessins personnels.
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Naissance 
Pour la création de ce corps, j'ai d'abord commencé par rechercher un modèle et je ne voulais pas utiliser d'image déjà existante, car c'est un travail de création entier, je ne veux donc pas m'approprier le travail ni l'image de quelqu'un d'autre. Donc j'ai pris et utilisé une photo de moi. J'ai dessiné plusieurs postures photographiées. J'ai d'abord pensé que celles où je suis en mouvement seraient le plus représentatif mais elles était trop fausse, car je savais que j'étais photographié et au lieu d'être, je jouais. Celle qui m'a marqué était celle où je suis dans une posture de repos, de dos et où je ressens une vérité de posture. De plus les formes et la lumière sur celle-ci me plaisent pour la réflexion suivante qui découlera. On y découvre donc beaucoup de découverte, notamment celle sur l'intention du trait que l'on doit toujours avoir en tête quand on dessine même si c'est minimaliste, justement c'est une difficulté en plus car chaque millimètre compte. On y retrouve l'Etc du trait des calligraphes du Moyen Orient.
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Mais après toute cette recherche il manquait toujours quelque chose. La réponse que je donne est situé dans le calque transparent, il est vide. Il manque le vide à mes créations, et je choisis de le créer avec la profondeur, la scarification de mon support. Un vrai vide, et non une couleur qui le symboliserait, puisque le corps c'est cette matière que l'on ne peut pas dessiner mais que l'on doit sculpter.
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Pour finir l'énigme, les numéros correspondent au numéro des pages ou rechercher les réponses. Enfin les dernières pages avec le calque sont des essais pour mieux se rendre compte de cette recherche du trait. Et la dernière page avec son calque est le rendu final. Il est donc ce trait blanc car il est récepteur de lumière, il est une énergie potentielle folle et développe sa force dans sa simplicité. Le choix du support noir que j'ai déjà expliqué plus haut. Et la scarification qui est ce vide manquant et surtout ce passage vers un monde intelligible, celui de la vérité, et celui de la magie, notion que l'on ne peut pas occulter quand on pense au corps La ligne directrice est donc la recherche sur le corps, son rythme est le jeu que s'effectue avec le calque, les indices que je laisse parsemé, la typographie qui varie et la composition avec le blanc de la page. Je vous explique ici page par page mes références et mes idées qui me font fait faire ce livre.
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claudehenrion · 3 years
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Islamophobie et autres appellations inappropriées...
  Depuis 2 ou 3 ans, on rencontre chaque jour le mot ''islamophobie'' dans la presse ou sur les ondes. Ce néologisme (qui ne repose que sur des fantasmes, sauf rare exception) fait partie du vocabulaire quotidien. ''Si on le dit... il doit bien y avoir une raison'' se dit, sans méchanceté, madame Michu : ''il n'y a pas de fumée ans feu'', n'est-ce pas ? Et tant pis si ce sont les chrétiens qui sont persécutés, partout dans le monde : mais on leur a appris ''à tendre l'autre joue'', pas à crier au loup, et leur silence est pris pour une forme de ''droit à les tuer''. Et puis... ils dérangent, à la fin, avec leur volonté de s'opposer à ce qui est mauvais pour l'Homme et l'humanité...
  ''Islamophobie'', répètent les aveugles-par-système. C'est à croire que les mots n'ont plus le moindre sens puisque c'est ''en continu'' que s'étalent, sans pudeur (avec la bienveillance des gouvernants, de la Presse, d'une partie de l'administration judiciaire, des pouvoirs publics et de l'Université, tous complices, donc tous coupables car ils ne peuvent pas ne pas savoir la vérité : elle  est là, partout, devant leur nez !) la liste effroyable des attaques contre la chrétienté et surtout contre sa composante catholique, comme le démontrent les chiffres cruels de l'augmentation des exactions commises par les militants de causes perverses, à effectifs confidentiels mais sur-relayés et sur-diffusés. Mais attention ! Il n'y a pas que les ''fous d'Allah'' qui se livrent à de telles horreurs, il s'en faut de beaucoup.
  Le sommet dans la provocation de mauvais goût atteint le 31 août 2018 n'a jamais été battu, dans la vulgarité sinon dans l'horreur : en plein sanctuaire de Lourdes, une “artiste” féministe (et très moche) a exposé sa vilaine nudité devant la Grotte qui est un  lieu sacré pour le milliard trois cent millions de catholiques du monde entier. Où est le courage, dans une telle agression, et où, le mépris de “l'autre” et du soi-disant “vivre ensemble’' ? Quel est le message, mise à part une agressivité sans grand danger, et la prétention illimitée de cette femme à croire que sa nudité est une œuvre d'art ? Car cette idiote a dit qu'elle ’'chantait un hymne à la vie’' en se foutant à poil ! Un hymne à la la bêtise, plutôt, et à la lâcheté : personne n'imagine ce geste idiot dans un sanctuaire de l'islam. Pas folle, la guêpe ! Cette Déborah de Robertis (c’est le nom de cette ’'œuvre d'art” self-auto-proclamée) est carrément laide, alors qu'il faut être belle (les ''Femen'’, ces strip-haineuses, le sont, au moins), à défaut d'être intelligente, pour se lancer dans de telles provocations !
   Question : pourquoi est-ce toujours dans des enceintes catholiques qu'ont lieu ces provocations-profanations aussi bêtes que méchantes ? En fait, je n'ai pas souvenance qu'une seule des ''Femen'' (qui sont jolies, elles, nous l'avons dit... à proportion de ce que leur âme doit être vilaine) ou de leurs imitatrices plus moches ait été se donner en spectacle dans une mosquée. Savez-vous pourquoi ?  Parce qu'elles auraient reçu sur-le-champ une punition à la hauteur de ce que mérite un tel acte. Mais nos tribunaux, qui sont impitoyables avec ceux qui osent critiquer ce traitement scandaleusement inégalitaire, relaxent par système ceux qui profanent une église ou un cimetière “chrétien”. Cherchez l'erreur… ou l'intention... Et en élargissant la question à toutes les autres horreurs (profanations, destructions, violations, dégradations et j'en oublie) qu'est-ce qui motive ceux qui se livrent à toutes ces violences, qui sont autant de preuves d'une véritable haine ? 
   Faut-il condamner les actes eux-mêmes, la lâcheté de ceux qui les commettent ou le silence coupable de ceux qui regardent ces crimes sans pousser des cris d'horreur, quand leur silence ne peut déboucher, à terme, que sur une situation ‘’à la Chrétiens d’Orient’’ ? Les trois sans doute, si on se place du point de vue de la morale, de l'humanité, de la civilisation ! Il n'empêche : quand les myopes sélectifs qui se croient intelligents de se réjouir des malheurs de ceux qui  sont rebelles à leur idéologie sans espoir et sans lendemain, ouvriront les yeux, il sera trop tard… pour eux aussi ! L'impossible “vivre ensemble” qu'ils appellent stupidement de leurs vœux se fera… sans eux et même --il est impossible d'en douter-- contre eux !
  Les chiffres, d'abord : selon l’association catholique AED (Aide à l’Eglise en Détresse, dont les chiffres ne sont jamais mis en doute par qui que ce soit), 75% des cas de persécution religieuse dans le monde concernent les chrétiens, chiffre qui ne prend en compte qu'une partie des persécutions subies par les chrétiens d’Orient de la part des islamistes et de leurs sectateurs… et là, on retrouve en grandeur nature, les méfaits des ''fous d'Allah''. Notre honteux ''Pas d'amalgame'' devient alors un crime contre la pensée : comment peut-on expliquer que le mot ''racisme'' évoque aussitôt l'antisémitisme et une islamophobie largement inventée sous nos latitudes... mais jamais la christianophobie ? Au delà des sourires bobo-méprisants pour ces pauvres ''cathos'' (qui croient encore à leurs sornettes... en 2021 !), nos fausses grandes consciences (sans science, si j'ose) leur refusent cet ''amalgame'' qui est ‘’de droit'’ pour tous les autres groupes sociaux ou religions.  
  Il n'est permis de parler de l'amalgame en question que pour rappeler (?) une hypothétique ''stigmatisation des musulmans'' qui, quand elle existe, est sans commune mesure avec l’autre : mis à part les ouïghours et les rohingyas, on a bien du mal à la trouver. Tout se passe comme si notre ''intelligentzia sans aucune intelligence’’ --et surtout sans aucun don pour l'observation honnête-- était victime d'un réflexe pavlovien : désigner une religion par mille actes qu'elle revendique sans fausse honte serait donc ''la critiquer'', comme si voir clair était synonyme de haïr ! Pourquoi si peu de réactions devant tant de massacres, d'enlèvement de petites filles par centaines, de viols, de tortures... tous filmés et diffusés sur des ''réseaux'' qui, dans ce cas-là, sont pleinement anti-sociaux, comme souvent ?
  Il existe une réponse, et elle est douloureuse : l'islam fait peur aux ''élites'' occidentales en général, et françaises en particulier. Nos ''leaders'', qui n'ont que 3 siècles de retard sur le temps-qui-passe, croient vivre encore dans un monde où le catholicisme était une religion d'Etat et imposait ses vues (bonnes ou mauvaises) à une société ''civile'' ramenée à très peu de choses. Les plus farouches promoteurs des lois de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat ont encore une trouille bleue de l'influence de l'Eglise, alors que le Concile Vatican II a fait baisser la fréquentation à la messe dominicale à quelque 2,5 % de la population...). On a de plus en plus souvent l'impression que la Gauche la plus rétrograde (celle qui se proclame ''progressiste'') vit comme sous la menace d'un coup d'Etat des ''calotins'' contre leurs ''libertés''  Leur cécité, leur manque de discernement, leur trouille de  fantômes (qui n'ont jamais existé en plus) sont pitoyables ! Et eux, lamentables.
  Alors que des flots de ''migrants'' envahissent l'Europe (le Larousse dit : ''Migrer = Se rendre en très grand nombre ou faire irruption dans un lieu de manière non autorisée...''), appeler ''chat'' un chat fait peur à nos cuistres multi-diplômés et les rend muets.  Pourtant, leur refus du réel ne changera rien à la réalité, et la question reste : que va-t-il se passer demain ? Que vont devenir ces masses que suivront familles, parentèles, villages, tribus ? Va-t-on continuer à les entasser à la périphérie de nos villes -- en ''vidant'' un de leurs bidonvilles ici ou là, le temps qu'ils reviennent ? Ce serait ignorer que la littérature islamique est claire sur l'ensemble du projet unique de ses théoriciens : notre disparition en tant que ce que nous sommes et notre remplacement par... ce qu'ils croient qu'ils sont. Le train est déjà lancé, et les premiers chapitres de ce programme (net, précis, connu, je le répète), sont déjà largement écrits, pour notre plus grand malheur : même un Michel Onfray l’affirme : “L’islam ne cache pas son désir de s’installer sur toute la planète".
  Des auteurs, plus clairvoyants que nos politiciens, ont annoncé ce qui allait se passer --et, en fait, ce qui se passe sous notre nez et à notre barbe : Houellebeck, Onfray, Zemmour, Bouallem Sansal et tant d'autres... Pourquoi, alors que tout démontre le bien-fondé de leurs prévisions, l'Occident continue-t-il à écouter les tenants de l'idéologie mortifère d'une capitulation par refus de livrer le combat ? Islamophobie, prétendent-ils ? Allons ! Qui est à l'attaque, et qui, sur la défensive ? Un pays qui prévient qu’il ne répondra à la haine qu’on lui voue que par des bisous et des ‘’mamours’’ (et qui le fait, ''quoi qu'il en coûte'') a déjà perdu ! 
H-Cl.
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floatingbook · 4 years
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L’hypersexualisation: scènes de danse et de vie quotidienne
- Visionnage: Mignonnes de Maïmouna Doucouré
Sexualisation: Action de sexualiser; fait d’être sexualisé. Sexualiser: Marquer de sexualité. Sexualité: Ensemble des phénomènes sexuels ou liés au sexe, que l'on peut observer dans le monde vivant. Hypersexualisation: Dans la société, fait d'accorder une place de plus en plus importante à la sexualité, en multipliant les références à celle-ci dans l'espace public (médias, publicité). En particulier. Représentation sexualisée des adolescents et des enfants (filles, particulièrement) à travers l'habillement, le maquillage, la gestuelle, qui exagère les stéréotypes de la féminité ou de la masculinité. (Elle constitue un phénomène social jugé préoccupant.)
L’hypersexualisation des petites filles et des jeunes adolescentes est un phénomène croissant et inquiétant. Inquiétant parce que normaliser une représentation sexualisée des jeunes filles conduit à légitimer la pédophilie: elles se comportent comme des femmes d’âge mûr, avec des tenues révélatrices, une façon d’être et une gestuelle sexualisée et provocatrice, des comportements copiés sur leurs aînées, c’est donc qu’elles le veulent. Par le j’entends se faire sexualiser, agresser et violer, qu’elles sont consentantes. Parce que si ces jeunes filles répètent les comportements sexualisés féminins qu’elles ont vu dans les média, où s’arrêtent-elles? Comment peuvent-elles réaliser qu’elles passent d’un comportement, certes dangereux mais compréhensible et excusable (un short très court — il fait 40°C à l’ombre, c’est pour pouvoir respirer; maquillée à outrance — elle s’entraîne pour plus tard), à d’autres qui les laisseront sans aucun doute traumatisées (discuter avec des hommes majeurs sur internet, leur envoyer des photos personnels, accepter des comportements pédophiles sans les questionner).
La pédophilie, tout le monde est censé savoir que c’est mal, n’empêche qu’elle n’est décriée que du bout des lèvres en France. Il a fallu attendre des dizaines d’années pour que Matzneff soit publiquement décrié. Personne ne parle de l’hypersexualisation des jeunes filles et des adolescentes, si ce n’est peut-être la droite catholique, entre deux articles homophobes ou contre l’avortement ou anti-migrants. Pas d’articles sur le sujet dans les média, pas de documentaires à la télévision, les livres sur le sujet ont très peu de visibilité. Résultat, les filles sont livrées à elles-mêmes; pas étonnant qu’elles suivent le troupeau.
Le premier élément d’hypersexualisation présent dans la totalité du film concerne l’habillement des Mignonnes. A l’exception d’Aminata au début du film, les jeunes filles du groupe portent toutes des vêtements très courts et/ou moulants, sont souvent affublées de talons et de maquillage outrancier. Alors qu’elles n’ont que onze ans, elles trouvent facilement dans les magasins des tenues de ce type à leur taille. Un passage dans les boutiques d’habillement pour les jeunes adolescentes confirme aisément ce constat: abondance de shorts et de jupes très cours, de crops tops, de décolletés plongeants, de vêtements moulants, de tenues de mauvaise qualité au tissu très transparent, et ce à destination de petites filles. L’existence de cette marchandise, très abordable en termes de prix, est en soit un problème. Pas étonnant que ce soit des tenues que ces jeunes filles plébiscitent, puisqu’elles rappellent celles des femmes qu’elles voient tous les jours à la télévision, dans la publicité dans la rues, et sur les réseaux sociaux. Pourquoi ce type de vêtement est-il autorisé et commercialisé? Pourquoi s’est-il généralisé? Pourquoi n’y a-t-il que si peu de critiques formulées sur ce problème, qui encourage les jeunes adolescentes sur une pente de sexualisation?
Alors que les Mignonnes répètent sur le terrain vague d’une voie ferrée abandonnée, Aminata montre à ses copines le clip musical aux danses extrêmes lascives et sexuelles, avec un comportement très soumis aux hommes des femmes représentées, qu’elle avait auparavant regardé en secret au groupe de prière. Amy leur fait une démonstration de ce type de danse et tente de leur apprendre à “rouler du cul”. La scène contient de nombreux gros plans sur leurs fesses en mouvement, contrastés par les crises de fous rires des Mignonnes qui ne parviennent pas à rester sérieuses et se trouvent ridicules.
Cette scène montre un mécanisme d’apprentissage courant: on apprend pas l’imitation, la répétition. Le côté complètement saugrenu et déplacé pour de très jeunes adolescentes de s’adonner à de tels mouvements sexualisés aurait pu être parfaitement porté par leur désinvolture, leurs rires, le peu de sérieux qu’elles donnent à la chose, sur le côté “non c’est pas comme ça, attends je vais te montrer” du processus où aucune d’elles n’arrive à avoir l’air d’autre chose qu’une gamine qui se trémousse. Le caractère enfantin, encore teinté d’innocence quand aux choses de la sexualité, est là et bien représenté, ce qui fait saisir au spectateur que ces adolescentes ne comprennent pas les enjeux de leur comportement. Le simple côté “expérimentation entre filles” dans un endroit à l’abris des regards masculins, avec des plans larges sur le groupe, en aurait fait une critique intéressante, en soulignant le côté totalement saugrenu de l’affaire. Mais le message est complètement brouillé par les plans serrés sur les fesses des Mignonnes. La critique bien construit devient un prétexte à la sexualisation des corps de jeunes adolescentes.
Lors du casting du concours, auquel Aminata arrive en retard et n’assiste donc qu’à travers la petite vitre de la porte qui donne sur la salle de casting, les trois Mignonnes restantes (Yasmine a été ostracisée pour une broutille) sont en train de finir leur chorégraphie, modifiée par les ajouts suggérés par Amy. Les trois jeunes filles sont à quatre pattes par terre, les fesses tournées vers le jury (une jeune femme, un jeune homme). Bien que l’on entende pas ce qui se dit à la fin puisque le spectateur assiste à la scène de derrière la porte, avec Amy, le jury semblent féliciter les trois adolescentes et ne semble pas du tout perplexe ou choqué par leur gestuelle suggestive.
Cette scène de sexualisation ne présente aucun élément d’opposition pour souligner le caractère déplacé de tels comportements chez de très jeunes adolescentes. Il n’y a aucune critique apparente dans le moment, juste une constatation de la banalité d’une telle scène, par le manque de réaction adverse du jury.
Après le casting, les Mignonnes confrontent Aminata sur son absence. Pour se réconcilier, les filles finissent par se rendre dans une arcade de laser game, en entrant par la porte de derrière. Quand elles sont sommées de quitter les lieux par le vigile qui les découvre, et qui menace d’appeler la police et leurs parents, les Mignonnes le supplie de ne pas le faire, parce qu’elles font de la danse et qu’elles vont sûrement être sélectionnées pour un concours. Amy commence à danser devant lui, faisant courir ses mains le long de son propre corps et adoptant une gestuelle lascive. Quand un deuxième agent de sécurité arrive et demande des explications, les Mignonnes accusent le premier vigile de les avoir touchés indécemment et le traitent de pervers. Les vigiles leur disent de vite filer, le second vigile demandant à son collègue ce qu’il fabriquait.
La rapidité avec laquelle Aminata décide de danser de façon suggestive devant le vigile implique directement qu’elle a été exposé, et ce de façon répétée, à des représentations où les femmes obtiennent ce qu’elles veulent grâce à leurs apparences, en jouant de leur corps et par des faveurs sexuelles. Son réflexe est de penser que son corps et l’attrait sexuel qu’il peut avoir pour les hommes est son seul moyen d’action. Cette conception de la femme comme seul object sexuel pour l’homme et non comme personne à part entière est tristement commune dans les média actuels. Avec des conséquences désastreuses pour les jeunes adolescentes, mais aussi pour les femmes de tout âge. En outre, le vigile, tant qu’il est le seul homme dans la pièce, se contente de profiter du spectacle. Cet état de fait d’objectivation sexuelle des femmes ne déplait pas aux hommes, qui en profitent joyeusement. Tous les hommes sont des pervers, d’autant plus s’ils ne risquent pas d’être attrapés. La rappel à la loi quand son collègue intervient—la pédophilie est un crime—ne suffit pas à rendre le moment édifiant. Il est rebutant au spectateur qui a une conscience, et la façon dont la danse d’Aminata est filmée est encore une fois trop du côté de la sexualisation et pas assez du côté de la critique, comme on pourrait l’attendre d’un film qui se veut dénonçant l’hypersexualisation des jeunes adolescentes.
Cette scène est à mettre en parallèle avec une qui survient après l’agression sexuelle dont est victime Aminata. De retour chez elle, elle est confrontée par le neveu de son père, qui se rend compte qu’Amy lui a volé son portable et exige qu’elle le lui rende. Là encore, le premier réflexe d’Aminata pour obtenir ce qu’elle veut (conserver le téléphone portable) est de se faire objet sexuel. Elle retire lentement son gilet, dévoilant un top à fines bretelles, et commence à défaire le bouton de son pantalon. Le neveu de son père l’arrête tout de suite, lui demandant si elle est folle, et tentant de lui arracher le téléphone. Le spectateur est censé se satisfaire du fait que l’homme adulte dans cette situation ne profite pas de l’enfant et est même horrifié par son comportement. Reste qu’Aminata ne réalise pas forcément pourquoi sa tentative de séduction est rejetée: elle pense que c’est parce qu’elle fait trop enfantine ou qu’elle n’est pas encore assez douée pour ça, sans réaliser que c’est l’acte même de séduction conduit par une fille de son âge qui est dégradant et intolérable.  
Lorsque les Mignonnes sont informées qu’elles ont été retenues pour le concours de danse, elles sont ravies et décident de tourner une vidéo de promotion de leur groupe, à destination des réseaux sociaux. Elles maquillent et s’affublent de vêtements très courts et moulants pour danser sur un escalier dans un passage public. La scène présentent de nombreux gros plans sur leurs fesses et leurs entre-jambes alors qu’elles se déhanchent; quelques plans fixes sur leurs visages, au regard vide, alors qu’elles dansent, ont beaucoup plus d’impact.
De nombreux commentaires sur Internet présentent la scène de danse au concours (nous allons y venir) comme la plus dérangeante des scènes hypersexualisées de ce film, mais je ne suis pas d’accord. Cette scène-ci l’est bien plus, puisqu’elle ne bénéficie d’aucun élément de critique, contrairement aux autres scènes de sexualisation (mise en parallèle avec les rires et l’incompréhension enfantine, rappel du caractère déplacé des regards pervers du vigile, réaction choquée du public et mal à l’aise du jury lors du concours). C’est une scène de sexualisation gratuite dans la manière dont elle est filmée. Le potentiel était pourtant là, puisque les plans sur les visages des Mignonnes lorsqu’elles dansent, avec leurs regard vides et le contenu de leurs mouvement suggérés par la façon dont leurs têtes oscillent, étaient suffisant pour traduire le caractère sexualisé de leurs danse sans le montrer directement à l’écran. Mais même ces plans sont en l’état poussés à l’extrême, avec les Mignonnes caressant suggestivement leurs lèvres dans certains d’entre eux.
La scène du concours voit les Mignonnes en tenues très courtes (celles qui ont fait scandale sur le premier poster Netflix), présenter au public et au jury leur chorégraphie clairement sexualisées. Les plans choisis dans le film sont vraiment dignes de clips sexuels, et ce malgré le fait qu’ils sont entrecoupés de plans du public. Ce dernier est au début encourageant pour les Mignonnes, mais ensuite se succèdent des plans de femmes adultes faisant non de la tête et qui sont (de façon compréhensible) outrées et scandalisées, ainsi que le plan d’une mère qui essaye de cacher les yeux de sa petite fille, puis un plan sur le jury à l’air mal à l’aise et qui discutent d’un air concerné de la scène qui est en train de se dérouler. L’expérience  tourne court quand Aminata éclate en sanglot au milieu de la chorégraphie et s’enfuit.
Ici, la sexualisation est moins gratuite que dans la scène décrite précédemment, mais elle reste poussée à l’extrême pour un film censé la dénoncer. Le regard porté par la caméra n’est pas dans la constatation, clinique et neutre, mais complètement dans l’accentuation du phénomène de sexualisation déjà bien entamé par le choix des mouvements dans la chorégraphie.
Mes conclusions sur le sujet ici.
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harritudur · 5 years
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fanfic post saison 1, sur le développement de la relation entre Adrienne de Lenverpré et Célestin Hennion en seize moments.
titre : Seize Fois
3 395 mots, tout en français
pg-14 : quelques moments un peu ‘graphiques’, mais rien de très méchant. vous et moi avons vu ou lu bien pire.
personne pour me relire *désolée pour les fautes*
vous pouvez aussi lire la fic sur ao3
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11 mai 1897
“Comment vous sentez-vous Madame de Lenverpré ?”
Elle grimaça. Il était inutile qu'elle soit ici, entre les mains d’un médecin vérifiant son pouls ou le réflexe de ses pupilles, le tout sous le regard de Monsieur Célestin Hennion.
“Je vais bien ! Je dois aller chercher ma fille.”
“Une fois que le médecin aura fini,” le chef de la Sûreté Générale répondit calmement, ses mains liées devant lui. “Et une fois que vous vous serez changée.”
L'odeur d'huile demeurait sur ses vêtements ainsi que dans ses cheveux, poisseux et collant. Les paupières de la jeune femme se fermèrent, et les dernières heures revinrent à sa mémoire : le craquement de l'allumette, le sourire sombre de Marc-Antoine, les suppliques pour qu'il ne l'immole pas, la peur viscérale de plus jamais revoir sa fille. Un frisson la traversa.
“Madame de Lenverpré ?”
Elle rouvrit les yeux. “Je vais bien !”
-
10 décembre 1897
Un millier de scénarii défila dans son crâne, aucun d’entre eux plaisant, et Adrienne décida en un quart-de-seconde de quitter sa calèche. Camille était sur le point de sortir de son école privée, tenue exclusivement par des sœurs, et même si la voiture de sa mère serait vide, la fillette attendrait son retour à l’intérieur.
La femme rousse s’avança vers l’homme en costume noir et le panache de fumée le suivant.
“Monsieur Hennion ?!”
L’homme se figea, peu habitué à être interpellé en pleine rue, et se retourna lentement.
“Madame de Lenverpré.”
“Que faites-vous ici ?”
“Bonjour à vous aussi.”
“Bonjour. Que faites-vous ici ?”
“Une… simple promenade.”
“Devant l’école de ma fille ?!”
“Oh ?,” il mit sa cigarette entre ses lèvres et inspira. “Vraiment ?”
“Oui, vraiment. Et vous le savez. A moins que vous ayez des enfants scolarisés ici ?”
“Non.”
“Une amante alors ?”
Il sourit en pensant au personnel de l’école, exclusivement composé de sœurs. “Ici ?”
“Monsieur Hennion, que se passe-t-il ? Des mois après ce qui s’est passé, vous êtes ici. Il se passe quelque chose !”
Sa mâchoire se resserra un instant. “Ça ne vous regarde pas.”
“Tout ce qui touche de près ou de loin Camille me concerne. Et voir le chef de la Sûreté Générale, qui plus est, en charge du dossier de mon traite de mari, roder autour de l’école de ma fille ne me rassure absolument pas !”
Célestin se rapprocha et Adrienne ne recula pas.
“Un conseil ?”
Elle hocha la tête, ses cheveux roux suivant le mouvement.
“Ne mettez pas votre fille à l'école demain.”
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25 janvier 1898
Son index et majeur saisirent la cigarette prise entre ses lèvres, et Célestin souffla.
“Je vais faire comme si je n'avais pas entendu ce que vous venez de dire.”
Adrienne eut un sourire fermé et elle posa ses mains autour du godet de vin devant elle. “Pourquoi ça ?”
“Parce que je suis un représentant de la loi. Je n'ai donc rien entendu.”
Les coudes sur une table mal nettoyée du Boucan, elle se pencha en avant et murmura : “Alors je vais vous le répéter. Le seul moyen pour moi de retrouver la paix est que je le tue de mes mains. Et je sais très bien que c'est ce que vous voulez également.”
Lentement, ses sourcils gris se froncèrent. “Madame de Lenverpré…”
“Non,” coupa-t-elle. “Ne m'appelez plus comme ça.”
L'air assuré qu'elle affichait il y avait de cela quelques secondes disparue en un instant et Célestin voulait platement s'excuser, même s’il ignorait pourquoi. Elle recula dans sa chaise.
“C'est juste— ce nom, c'est le sien. Pas le mien. Et, je ne veux plus rien avoir à faire avec lui,” soupira-t-elle avant de relever la tête, un voile de tristesse dans ses grands yeux opales. “Le divorce n'est pas encore prononcé, mais… s'il vous plaît, ne m'appelez plus comme ça.”
Elle avait raison. Célestin voulait le tuer de ses mains.
“Comment dois-je vous appeler ?”
“Juste Adrienne.”
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2 février 1898
Si un mot devait décrire Célestin Hennion, ce serait ‘méticuleux’. Du moins au travail.
Veste et manteau noirs impeccablement repassés sur une chemise blanche immaculée. Barbe fournie mais parfaitement coupée. Et son bureau ? Toujours ordonné, jamais dérangé. Ou bien s’il l'était, le responsable de ce fouillis ne pouvait être que son adjoint Martin Dorman. Célestin aimait l'organisation.
Alors quand Adrienne entra pour la première fois dans son appartement parisien, elle fut surprise par le désordre qui y régnait. Rien de déraisonnable. Néanmoins étonnant. Des livres posés sur la table basse du salon, une veste jetée négligemment sur le fauteuil près de la fenêtre, les cousins du sofa tous dépareillés et mélangés, une tasse vide de café sans dessous-de-tasse sur son bureau, un oiseau (un perroquet du Gabon reconnu-t-elle) volant en toute liberté dans le logement…
Troublant. Mais charmant. Parce qu'il y avait une âme dans ces petites pièces en enfilade. Elle, habituée aux grandes demeures luxueuses pleines d'harmonie, de beauté ou d'objets dispendieux, ne savait que trop bien que cela ne suffisait pas à créer le confort et la chaleur d'un foyer.
Adrienne s'assit sur le fauteuil pour observer l'officier qui lui tournait le dos. Il préparait deux tasses de thé, ses manches remontées jusqu'aux coudes, et ne bougea pas quand son perroquet se posa sur son épaule. Elle sourit doucement.
Charmant.
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18 février 1898
“…félicitations ?” hésita Célestin, incertain de la réaction à avoir. Après une dernière lecture du document, il lui rendit et Adrienne le rangea dans sa pochette.
“Je ne sais pas si je dois l'encadrer ou le brûler,” plaisanta-t-elle, son intonation un parfait équilibre d'ironie et d'optimiste. “Après tout, j'espérais cette officialisation de divorce depuis des mois. Et enfin, le jour tant attendu arrive, et je ne sais pas… comment réagir.”
Adrienne s'arrêta net, obligeant l'officier à faire de même. Célestin l'avait accompagnée au tribunal et, après plus de trois heures assis dans le bureau d'un juge, une marche le long de la Seine s'était imposait à eux.
“Je propose un verre,” il suggéra, “soit pour oublier, soit pour célébrer. Vous décidez. J'invite.”
“Pourquoi pas ?” répondit-elle, un timide sourire sur ses lèvres. “Je connais une brasserie agréable non loin de la Tour Eiffel.”
A son tour, Célestin devint soudainement immobile, un air critique, presque indisposé sur son visage.
“Que vous arrive-t-il ?”
“Près de dix ans,” marmonna-t-il, son regard fixant à l'horizon la structure de métal, “et je ne suis toujours pas habitué à cette verrue défigurant Paris.”
Adrienne rit.
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5 mars 1898
Des doigts s'enroulèrent autour de son poignet pour la stopper.
“Attendez—”
Elle se retourna pour trouver deux yeux azur la fixant, et Adrienne n'aimait pas ce qu'elle y lisait. De l'inquiétude. Oui —cette idée semblait folle et dangereuse —vraiment ! Mais après avoir pisté durant des semaines la moindre trace de son ex-époux, un indice tangible : une réception, à Genève, organisé par la veuve du frère de Marc-Antoine pour célébré le retour d'un ‘grand ami’. Adrienne devait s'y rendre, par tous les moyens. Ils décidèrent donc de partir tous les deux en Suisse.
Célestin se rapprocha d'elle, sa main toujours prise sur son poignet.
“Vous ne pouvez pas vous rendre dans ce nid de serpents sans quelque chose pour vous protéger.”
Un sourire passa sur les lèvres de la jeune femme. Elle savait qu'il aurait préféré dire ‘sans quelqu'un pour vous protéger’ et immédiatement après, aurait offert ses services.
“Je déteste les armes à feux.”
“Je sais.”
Ses doigts relâchèrent enfin son poignet, et Adrienne regretta la chaleur de sa peau contre la sienne. L'officier sortit de sa poche une dague et la tendit vers elle. Hésitante, Adrienne prit la lame. Petite, légère, tranchante. Son fourreau en argent massif la faisait ressembler à une longue pince à cheveux, pratique pour dissimuler dans une pochette.
“N'hésitez pas à vous en servir en cas de besoin,” murmura-t-il d'une voix fébrile, tentée d'autre chose. “Promettez-le moi.”
Elle serra son poing autour de la dague. “Je vous le promet Célestin.”
-
22 mars 1898
Une légère saveur de thé noir et de tabac. Mais cela ne la dérangeait pas.
Ses lèvres étaient plus douces qu’elle ne les imaginait : agréables, et conciliantes, et passionnées -juste comme l’était l’homme tout entier- et Adrienne en voulait encore. Elle glissa ses mains dans ses cheveux argentés, avant de les placer à l’arrière de son cou pour plus de contact, pour lui dire sans parole qu’elle en désirait davantage.
Les doigts de Célestin avaient trouvé leurs places autour de sa taille fine, et Adrienne pouvait les sentir commencer à monter le long de son dos, pour finalement se perdent dans ses mèches rousses.
Un soupir.
Elle pencha la tête.
Le baiser s’intensifia.
Et bien trop tôt, leurs lèvres se séparèrent.
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5 avril 1898
“Monsieur Hennion, vous avez déjà tirer sur quelqu'un ?”
“Camille !”
Il se figea de longues secondes, observant la mère et la fille, sa fourchette de petit pois immobile à quelques centimètres de sa bouche. La moue boudeuse de Camille amusa terriblement Célestin, tout comme le ton (faussement) horrifié de sa mère —car il se souvenait qu'il y avait moins d’un mois, Adrienne lui avait posé exactement la même question.
“Je suis désolée pour ça.”
“Ce n'est rien,” il sourit, et mit enfin ses petits pois dans la bouche.
“Excusez-la Célestin,” continua-t-elle avant de lancer un regard noir à la fillette. Vainement, Adrienne tenta d'être furieuse —une vraie demoiselle du monde doit savoir se tenir durant un repas avec un invité. Mais l’œil réjoui de Camille pouvait lui faire tout oublier. Et l'idée de savoir que pour poser une telle question sa fille n'éprouvait aucune peur ou gène à l'égard de Célestin, ravissait Adrienne.
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19 avril 1898
Ses doigts glissèrent le long de son dos jusqu'à ses hanches, qu'il saisit pour accompagner leurs mouvements de va-et-vient. La peau d'Adrienne était un ciel, une galaxie, étincelante de sueur et constellée de taches de rousseur que Célestin voulait embrasser les unes après les autres.
Elle plaça ses mains de chaque côté de sa tête argentée et se pencha sur lui pour saisir ses lèvres, sa poitrine pressée contre son torse. Une cascade de cheveux roux les isola du reste du monde un instant.
Doucement, Célestin repoussa sa longue chevelure sur une épaule et déposa un baiser juste au creux de son cou. Elle frissonna, une fois de plus.
“N'arrêtez pas,” murmura-t-elle à son oreille. Un nouveau gémissement. “…n'arrêtez pas.”
Il n'arrêta pas.
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2 mai 1898
Un carnage. Les rares officiers de la Sûreté avec un passé militaire comparaient la scène de crime à l’après bataille de Dogba. Célestin bénissait son habitude d’avoir toujours une cigarette entre ses dents. Vu l’état des corps, l’odeur devait être insupportable.
Des photos fut prises, et les victimes identifiées : les cinq ‘Apaches’ engagés un an auparavant par Monsieur De Lenverpré. Du travail de spécialiste. Des anarchistes ou des concurrents auraient fait exploser leur baraque, fait partir en fumée les preuves et les corps. Mais là, les cinq avaient péri d’une simple balle dans la tête. Pas de preuve. Pas de témoin. Un professionnel —probablement ancien soldat.
Marc-Antoine faisait le ménage.
“Je ne vous quitterai pas d’une semelle,” dit Célestin, son regard azur sur Adrienne, observant la moindre réaction durant sa lecture du rapport de police.
Elle déglutit et leva les yeux du dossier. “C’est moi qu’il veut.”
L’homme posa sa main sur la sienne au-dessus de la table. “Vous avez toujours le couteau que je vous ai donné ?”
“A chaque instant.”
“Bien.”
-
15 mai 1898
Célestin ne l'entendit pas approcher. Il sentit son parfum avant toutes choses, puis deux bras s'enroulèrent autour de sa taille par derrière. Dans son dos, juste entre ses deux omoplates, Adrienne posa sa joue et ils restèrent ainsi en silence, de longues secondes.
Il remplit une tasse de thé noir, puis une deuxième, et s'apprêtait à couper de la brioche quand il perçu une changement. Les doigts d'Adrienne s'étaient crispés légèrement, renforçant son étreinte autour de lui, et son corps, pressé contre son dos, se raidit.
“Qu’y at-t-il ?”
Célestin sentit un souffle sur sa nuque.
“… je porte malheur aux hommes.”
Une pause.
“Je -Hugues a été tué par ma faute. Je l'ai entraîné dans mes problèmes. Et -et puis Marc-Antoine. Il était fascinant, séduisant, prévenant au début. Vous auriez dû voir la cour qu'il m'a faite.” Sa voix s'étrangla un instant. “Et juste après m'avoir épousée, il changea du tout au tout…”
Les bras d’Adrienne se serrèrent à nouveaux autour de lui avant de doucement se détendre et commencer à s’éloigner.
“Et vous Célestin… je ne veux p—”
Il plaça ses mains sur les siennes pour la stopper, de peur qu’elle ne disparaisse, qu’elle ne soit plus là quand il se sera retourné. Célestin fit volte-face.
“Vous n’êtes responsable de rien de tout ça Adrienne.” Sa voix était calme, sure, apaisante. “Et je vous l’assure : rien ne va m’arriver. Rien.”
Il posa ses deux mains sur son visage et leurs yeux se mêlèrent. Adrienne le contempla, perplexe. Comment pouvait-il le savoir ?
-
6 juin 1898
“À quoi pensiez-vous ?!”, demanda Adrienne les deux mains sur ses hanches, tournant en rond comme une lionne en cage. “Deviez-vous vraiment y participer ?!”
Célestin leva son regard vers elle. L’impatience qu'il y vit l'aurait peut-être fait rire, mais une douleur dans les côtes le tiraillait toujours, et son bras gauche en écharpe ne permettait pas d'esclandres. Il se leva sans mouvement brusque (Adrienne fit un pas vers lui mais s'arrêta aussitôt, trop irritée pour montrer son affection) et ouvrit la fenêtre de son appartement. Il alluma une cigarette.
“Je devais, oui.”
Une réponse courte. Certaine. Sans appel. Elle ne fulmina que davantage.
“C'est insensé ! Cette bombe aurait pu vous—” tuer mais le mot resta coincé dans sa gorge. “ Je sais que cette affaire vous tient à cœur ! Et que cette nouvelle Ligue des Droits est importante mais—”
“Je suis un représentant de la loi Adrienne,” il dit avec hargne, non dirigée contre elle mais contre le reste du monde. “Il est de mon devoir de défendre et faire respecter la justice !”
“La justice ?!” Ses yeux roulèrent avec mépris. “Laquelle ? Celle qui vous avait jeté en prison sans preuve ? Ou bien celle qui était à la botte de mon mari ?!”
“Celle en laquelle je crois !”
“Et moi ?” Adrienne s'avança vers Célestin, les bras croisés sur sa poitrine par peur que si ils ne l'étaient pas, elle les serrerait autour de lui. “Croyez-vous-en moi ? Ou en nous ? Vous vous exposez pour la justice, mais qu'en est-il du reste ?!”
“Bon sang Adrienne, je donnerai ma vie pour toi ou ta fille !”
Il se figea, et vit l’étonnement dans le regard opale le fixant. Célestin ne l’avait jamais tutoyé. Non pas parce qu’il ne le voulait pas –par ses origines modestes, le ‘tu’ était évident pour lui et il aurait été facile de l’utiliser à chaque nouvelle journée passée en sa compagnie– mais parce qu’il attendait qu’elle commence. Et après leur premier baiser ou leur première nuit, Adrienne avait persisté avec le ‘vous’. Peut-être par peur ? Alors il fit de même.
“Excusez-moi.”
“Non, ne vous—”, elle s’avança jusqu’à lui, presque maladroitement, et mit sa main valide entre les deux siennes.  “Ne t’excuse pas.”
-
30 juin 1898
Elle aurait aimé le voir se faire attraper, aurait aimé voir son expression vaincue et sombre quand la Sûreté le prit et le mit aux fers. Mais la dernière chose dont elle se rappelait, c’était d’avoir enfoncé la lame de son couteau dans les côtes de Marc-Antoine alors qu’il la plaquait au sol, ses mains cruelles autour de sa gorge (“Tu m’as manqué mon amour,” souffla-t-il — Adrienne aurait pu vomir à ses mots).
Juste un coup sec dans son flanc, mais suffisant pour lui faire lâcher prise.
Il tressaillit, et s’enfuit grossièrement par la porte de son hôtel. Avec une telle blessure, son échappée ne fut pas bien longue.
Quelques minutes plus tard, Célestin la retrouva dans une autre chambre, entourée d’uniformes et de Martin déjà en train de prendre sa déposition. Il le remercia et s’assit aux côtés d’Adrienne.
“Ça va…,” haleta-t-elle, ses paupières se fermant lentement, “je… j’ai connu pire,”
Célestin aperçut les bleus naissants autour de sa gorge. Sa mâchoire se serra.
-
13 juillet 1898
Adrienne était restée dans le bureau de Célestin, assise dans son fauteuil de responsable de la Sûreté Générale. De dos aux fenêtres ouvertes qui donnaient sur la cour centrale, elle ne vit rien mais entendit tout, était témoin de tout. Des éclats de voix, une foule impatiente, des cris, des applaudissements -puis un silence de mort, un frémissement, le sifflement d'une chute, et le bruit sourd d'une lame tranchant des chairs vives.
Ses ongles s'enfoncèrent dans les accoudoirs matelassés de cuir.
Marc-Antoine n'était plus.
Un poids qu'elle ignorait porter, disparu de sa poitrine, et elle se mit à respirer mieux. Un air plus frais. Plus pur. Des larmes inattendues se mirent à couler.
Après de longues minutes, la porte du bureau s'ouvrit. Célestin s'avança sans un mot. Doucement, ses mains se posèrent sur ses joues humides.
“Adrienne…”
Elle respirait.
Adrienne l'enlaça alors, ses bras autour de sa nuque, et blottit son visage juste dans le creux de son cou. Elle sentit Célestin l'étreindre avec force. Elle respirait.
“Je vais bien,” murmura-t-elle, “Tout va bien.”
-
28 juillet 1898
Ça lui avait manqué. Non pas qu'il subsistait une blessure béante mais, de temps à autres, Célestin regrettait toutes ses années manquées sans son fils, sans Victor. Il avait veillé sur lui, de loin, même exilé dans les colonies. Des lettres, de l'argent, des photos, une vague présence… mais l'absence. Toujours l'absence.
Une chance manquée, parce qu’il aimait les gosses, il était adroit avec les eux, voire doué –une sorte de talent naturel– et il admirait cette franchise chez les enfants que les adultes délaissaient avec les années.
Alors oui, Célestin Hennion glorifiait l’honnêteté, mais des exceptions pouvaient exister, et se laisser battre délibérément au jeu de Dames par une gamine en était une.
“Gagné !” sourit Camille, sa dame entre les doigt après l'avoir fait sauter par-dessus le dernier pion de l’officier. “Il faudrait faire une revanche non ?”
Une grimace faussement exagérée. “Je pense malheureusement être plus un joueur d’échecs…”
“On peut faire un partie d’échecs alors ?”
“Il est tard Camille,” dit une voix familière aux deux joueurs. “Et nous déjeunons chez ta tante demain ma chérie.”
Adrienne entra dans la pièce et rejoignit sa fille, contrariée à l’idée de devoir déjà se coucher. La jeune demoiselle se leva néanmoins et embrassa sur la joue sa mère qui lui souhaita bonne nuit.
“Bonne nuit maman,” elle répéta, et se retourna sur son récent adversaire. “Bonne nuit Monsieur Hennion.”
“Bonne nuit et—,” Célestin s’arrêta juste un instant, ses yeux cherchant ceux d’Adrienne, souriants, avant de revenir sur la fillette. “Tu peux m’appeler Célestin.”
-
5 août 1898
Les rideaux de sa chambre étaient tirés et les fenêtres, ouvertes, pour laisser entrer la lumière de la lune et une légère brise d’été.
Ces nuits étaient nouvelles —un euphémisme pour ne pas dire que ni lui ni elle n'en avaient connu de telles auparavant. Des heures sans réelle but, juste leurs mains et leurs bouches mémorisant le corps de l'autre. Presque de façon paresseuse.
Plus rien n'importait pour Adrienne quand des doigts habiles explorés la moindre de ses courbes, et le monde extérieur et toute son agitation disparaissaient.
“S’il te plaît—” elle l’appela, l'attira vers elle pour prendre sa bouche et se cambra quand Célestin la recouvrit de tout son poids.
“Tu es si belle…,” répéta sa voix rauque encore et encore, une litanie lente au rythme de son va-et-vient entre ses hanches, “…si belle.”. La délicatesse de sa main sur sa joue était un contraste saisissant avec l’assurance de chacun de ses coups reins, et Adrienne lança sa tête en arrière dans son oreiller, offrant sa gorge moite à sa langue.
Ils restèrent allongés, épuisés et satisfaits, leurs membres nus mêlés. L’oreille posée sur son torse, elle entendait subtilement le cœur de Célestin reprendre une cadence normale, tandis que les doigts de son amant glissaient paisiblement dans sa chevelure rousse.
Durant de telles moments, Adrienne se prenait à imaginer finalement un avenir qu'elle était empressée de vivre.
~fin~
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wedekindstan · 5 years
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L’Éveil du Printemps: Scene 1 Part 2
THE FRENCH:
FRAU BERGMANN: Wendla !
WENDLA: Maman ?
FRAU BERGMANN: [Bon, t’es devine,] regarde-toi dans cette robe de petite fille. Tu es grande maintenant et les grandes filles ne peuvent plus porter ce—
WENDLA: Ah, Maman, laisse-moi porter cela au moins. Je l’adore. Avec elle, j’ai l’impression d’être … une fée [des champs]
FRAU BERGMANN: Mais tu es déjà … en fleur. Ah, shh, tu as fait oublier la bonne nouvelle que j’avais hâte d’annoncer. Rends-toi compte, Wenda. La cigogne rendait visite à ta sœur la nuit dernière et nous apportait un bien joli bébé ! Une fille.
WENDLA: Oh, j’ai hâte de la voir, Maman !
FRAU BERGMANN: Allons, allons, [enfaîte] une robe convenable et prends un chapeau.
WENDLA: Maman, te fâche pas, s’il te plaît mais … Je suis tata pour le second fois et je n’ai toujours aucun idée de comment ça marche. S’il te plaît ! J’ai honte de devoir te demander ça, mais qui d’autre que toi puisse répondre ?
FRAU BERGMANN: Wendla, ma fille, tu n’y penses pas !
WENDLA: Je ne pense pas qu’une cigogne a quelque chose à voir avec ça.
FRAU BERGMANN: Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? Et [un] jour comme celui-ci ! Allons, ma fille, va t’habiller !
WENDLA: Et si je courrai demander à Gregoire, notre ramoneur ?
FRAU BERGMANN: Très bien ! Parfait ! Je te dirai tout. Mais pas maintenant. Demain, ou le jour d’après. 
WENDLA: Non, maintenant, Maman.
FRAU BERGMANN: Tu vas me rendre folle !
WENDLA: Je me mettrai à genoux. Penché sur son jupon. Tu pourra faire comme si j’étais pas là. … S’il te plaît.
FRAU BERGMANN: D’accord. Je vais tout te dit.
WENDLA: Alors ?
FRAU BERGMANN: Enfant, je—
WENDLA: Maman ! 
FRAU BERGMANN: Bon. Oui. Pour qu’une femme puisse concevoir un enfant… Tu me suis toujours ?
WENDLA: Oui, Maman !
FRAU BERGMANN: Pour qu’une femme donne naissance à un enfant elle doit — [de façon] tout à fait personnel et intime — elle se doit d’aimer son mari. De l’aimer comme si elle ne pouvait aimer personne d’autre. Lui seulement ! Elle doit l’aimer de tout son cœur ! Voila, maintenant tu sais tout.
WENDLA: C’est tout !?
FRAU BERGMANN: Mais oui, c’est tout. Fiche-moi la paix.
WENDLA: Maman !
BACK TO ENGLISH:
FRAU BERGMANN: Wendla!
WENDLA: Mama?
FRAU BERGMANN: [Well you’re a sight,] look at you in this little girl’s dress. You are big now and big girls can no longer wear—
WENDLA: Oh, Mama, let me wear this one at least. I love it. With it, I have the feeling of being ... a [meadow] fairy!
FRAU BERGMANN: But you are already ... in bloom. Oh, shh, you made me forget the good news I couldn’t wait to tell you. Imagine, Wendla. The stork paid a visit to your sister last night and brought us quite a pretty baby! A girl.
WENDLA: Oh, I can’t wait to see her, Mama!
FRAU BERGMANN: Let’s go, let’s go, [cover up with] an appropriate dress and take a hat.
WENDLA: Mama, don’t be angry, please, but ... I’m an auntie for the second time and I still have no idea how it works. Please! I’m ashamed to have to ask you that, but who else but you could answer me?
FRAU BERGMANN: Wendla, my daughter, you can’t be thinking of that!
WENDLA: I’m not thinking the stork has anything to do with it.
FRAU BERGMANN: What have I done to deserve this? And [a] day like this! Let’s go, my daughter, go get yourself dressed!
WENDLA: And if I run to ask Gregoire, our chimneysweep? 
FRAU BERGMANN: Very well! Perfect! I will tell you everything. But not now. Tomorrow, or the day after that.
WENDLA: No, now, Mama.
FRAU BERGMANN: You are going to drive me mad!
WENDLA: I’ll set myself at your knee. Leaned over your skirt. You could go on as if I weren’t there. ... Please.
FRAU BERGMANN: Alright. I am going to tell you everything.
WENDLA: Well?
FRAU BERGMANN: Child, I—
WENDLA: Mama!
FRAU BERGMANN: Okay. Yes. So that a woman may conceive a child... Are you still following me?
WENDLA: Yes, Mama!
FRAU BERGMANN: So that a woman may give birth to a child she must — [in a way] completely personal and intimate — she must love her husband. Love him like she cannot love anyone else. Him only! She must love with all her heart! There it is, now you know everything.
WENDLA: That’s everything!?
FRAU BERGMANN: Oh yes, that’s everything. Let me be!
WENDLA: Mama!
NOTES:
this bit hasn’t changed much in translation. wendla is now a meadow fairy instead of a fairy queen and the humor on “only him” doesn’t land nearly as well, but otherwise not much to remark on here.
gotta say, though, i do love the exasperation of frau bergmann huffing “let me be” at the end instead of the stoic “so help me god” of the english text. it’s got comedic potential for sure.
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meyckal · 5 years
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Le livre d’or chapitre 6
CHAPITRE 6
 Treize ans après, la réincarnation d'Athéna fit parler d'elle. Une jeune adolescente, nommée Saori Kido, se présenta en possession de la pandora box du Sagittaire. Quand cette nouvelle arriva aux oreilles du Grand Pope, celui-ci fut pris d'une rage folle. Cette annonce redonna une lueur d'espoir à Inoya, de restituer l'honneur de son défunt frère. Le lion quant à lui, partie à la recherche de l'armure de son frère, mais en revint avec la conviction d'avoir rencontrée la véritable Athéna. Dès son retour au sanctuaire, il réclame audience auprès du Grand Pope pour avoir des explications quant à la survie d'Athéna, mais cette rencontre ne se déroula pas comme prévu. Il finit sous l'emprise total de l'imposteur et ce sous le regard de la déesse. Silencieuse dans l'ombre, elle bouillonnait d'envie de se jeter à la gorge du grand pope pour libérer l'esprit de son frère, mais tue son envie, elle avait prêté serment dans l’une de ses ancienne vie, et ne pouvais plus trahir sa parole.  Mordant ces lèvres et serrant les poings, elle détourna les talons et se rendis dans ses quartiers. Une fois seul, elle confondra en larme sur une terrasse pleurant son désespoir à la lune scintillante dans le soir.   Après quelques jours, la guerre du sanctuaire débuta. Les chevaliers de Bronze accompagnant Athéna  combattirent les chevaliers d'or. Inoya était assise dans l’herbe de son jardin. Elle gardait au maximum son esprit loin des combats  qui se déroulaient à ses pieds. Elle se sentait coupable de ce qui se passait. 
Elle chercha dans les fleurs qui l’entouraient un peu de réconfort, mais ramena son esprit vers le combat qui allait commencer entre son frère et le chevalier de pégase quand elle sentit le cosmo du lion brûler. Durant ces années d’étude avec l’ancien grand pope, elle avait eu entendu parler de la technique qu’as utilisée l’usurpateur sur son jumeau, et connaissait la seule solution pour briser l’enchantement. Heureusement elle senti une âme prête à se sacrifier, elle lui envoya une prière pour qu’un réussis dans sa quête, et lâcha un soupir de soulagement quand elle sentit le cosmo de son frère revenir à la normal. Et s’en retourna dans son isolement.  Les jeunes bronze ignoraient tout le l’existence de la princesse et de la douleur que leur croisade lui causait. Sans les avoir rencontrés directement, elle savait qu’elle ne les porterait jamais dans son cœur. Et s’empressera de leur faire comprendre.
Elle réagit de nouveau quand elle sentit le cosmo de son amant rugir des maisons et enregistra le cosmo de son ennemie, qui devenait trop puissant à son goût.
Inoya prit alors une décision, et domina sa déesse intérieure. Sans attendre elle court à travers de petit sentier en direction du combat, mais elle arriva une fois de plus trop tard. La technique de l’ultime dragon du bronze était lancée. Il avait propulsé les deux combattants dans les aires pour une mort certaine. 
Shura, ayant encore fois en son crédo ne pouvait se résoudre à laisser le jeune homme mourir et décida de se sacrifier laissant la garde de sa princesse à la jeune génération.
El délaissa son armure qui s'enveloppe sur le corps du bronze et lui donna une impulsion qui le fit retourner en direction de la terre.
Shura « Protège la comme je n’ai pas pu le faire. Elle ne mérite pas de souffrir. Protège ma princesse jeune chevalier. » Il était résolu à mourir. Seule. Loin d’Inoya. https://www.youtube.com/watch?v=atzySXm3z5I
Son corps était si douloureux à cause de la pression de l’espace qui s’abattait sur lui mais il partait serein. Il ne contrôlait plus rien, il ne ressentait plus que la douleur et son corps qui se désagréger. Puis une lumière vint l’envelopper, il se senti protéger et rassurer, mais il était déjà trop tard. Son regard se porta sur l’être qui venait à lui, c’était Inoya. Elle avait revêtue son armure pour se protéger et envoler pour récupérer l’espagnole. Et fondis en direction du sol. Où elle atterrie dans son jardin.
 Après avoir posé pieds à terre elle enlaça le corps meurtri du Shura. Il ne lui restait que peu de vie. Le temps autour d’eux était comme ralenti, ils se plongèrent  l’un l’autre dans leurs regards.
Shura leva difficilement le bras et effleura le visage sanglotant de la jeune femme.
Shura « Tu es là »
Inoya « Oui je suis là »
Shura « Je suis désoler princesse » Il cracha une mare de sang « Je n’ai pas réussi à te protéger. »
Inoya « chut, ne parle pas. Tu dois garder des forces s’il te plais » Elle resserra sur lui son étreinte. Elle ne voulait pas le laisser partir. Et pour contrer le sort lui fit partager un peu de son cosmos pour gagner quelques précieuses secondes.
Shura « Je suis si heureux que tu sois entré dans ma vie. Tu as été très importante pour moi. Merci d’être venue ma princesse ».
Inoya « Non ! Ne dis pas ça, reste avec moi c’est un ordre. J’ai besoin de toi Shura, Reste ! »
Shura posa sur les lèvres d'Inoya ses doigts en signe de silence.
Shura « Fait moi un dernier sourire princesse, le plus beau que je l’emporte avec moi vers l’enfer ». Inoya s’exécuta et souris du plus qu’elle le pouvait.
Shura essaya de lui rendre au mieux avant de laisser échapper sa vie de son corps.
La jeune femme ferma alors les yeux de son amant et déposa un dernier baiser sur ses lèvres froides avant d’éclater en sanglot.
Au loin son jumeau avait observé la scène et vint réconforter sa sœur qui ne voulait pas lâcher le corps du chevalier. 
Inoya « Je suis encore arrivé trop tard. Aiolia tout ça est de ma faute, toutes ses morts à causes de moi.  Pardonne-moi mon frère. Pardonnez-moi tous ». Le jeune lion ne put qu’enlacer sa sœur pour lui donner tout le réconfort qu’il pouvait.
Une fois que Saori affirma son statue divine, Inoya se présenta à elle dans la plus grande discrétion, elle lui prêtât allégeance, mais le regard d’Inoya était empli de haine pour la déesse principale et ses chevaliers de bronze.
  Inoya et Aiolia se retrouvèrent, le jeune lion sentit le vide qui se trouvait à la place du cœur de sa jumelle et tenta durant un temps incertain de lui redonner la joie de vivre qu'il lui connaissait.   Au fil du temps, différents Dieux déclarent la guerre à Athéna. La jeune Saori, qui était à chaque fois dans l'incapacité de régenté la guerre, ce fut à Inoya de donner ces ordres. Elle envoya donc en guerre les chevaliers de bronze qu'elle trouvait si arrogant. Ceux-ci se pensaient uniques à chacun et cela déplaisait grandement à la déesse. Pour protéger ses amis dorés encore en vie, elle interdit aux chevaliers d'or vivant de quitter le sanctuaire pour rejoindre les batailles. Ils ne devaient agirent que si le sanctuaire était directement attaquer.  Mais son amour pour ceux prêt à se sacrifier pour Athéna et ce qu'elle représente prenais le dessus à chaque fois que les bronze se retrouvaient en difficulté, elle leur envoyait donc à chaque fois l'armure de son frère pour leur sauver la vie, même si elle était répugner à l'idée qu'un chevalier tel que Seiya porte l'armure de son aîné.
Au fil des années Aiolia comprit la douleur de sa sœur ainsi que ses sentiments envers le meurtrier d’Alioros. Si lui n'avait pas pardonné au capricorne, comment elle pouvait-elle vivre avec ses sentiments tout en sachant ce qu'il a fait à leur frère. Et il comprit ainsi pourquoi elle était devenue si froide et sans vie dans son regard, même pour lui, mais qui se transformait en une chose qu’il espérait au plus ne jamais revoir, quand les « héros » du sanctuaire étaient cité ou que l’on entendait leurs louanges.
C'est au bout de quelques année, que le destin décida de refaire parler de lui de façon ironique. Quoi de mieux pour un cœur en pièce que de revoir l'homme que l'on aime revenir à la vie, mais qui veut attenter à la vie de celle que vous protégé?
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alicelacalisse · 5 years
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En ce moment, je me sens très très triste, ça va pas très fort mais je sais que ça va reprendre bientôt donc j'attends juste un peu et je sais que je vais aller mieux.
Les vacances viennent de commencer et il fait chaud et beau et il y a de plus en plus de mecs relous. Vendredi dernier avec Lorie et Julia, après les résultats du bac, on est parties s'acheter à manger et moi je suis partie prendre une bière et quand je suis revenue Lorie était en train de payer et il arrêtait pas de lui parler, lui demander son âge et être hyper chiant et lourd en train de parler super fort et de dire "ça c'est une belle femme !! Je peux les voir moi !!" des trucs de gros con comme ça et après il me l'a fait à moi et je lui ai dit qu'il voyait bien que ça nous faisait pas plaisir et la fille devant moi lui a dit et clairement il a l'habitude de faire ça parce que les caissiers le connaissaient et après on est allées sur les bords de l'Oise et Julia a donné une tomate à Lorie avec sa fourchette et il y a un mec qui est venu faire un commentaire dégueulasse et je me suis tournée vers lui pour lui dire de se casser mais putain c'est juste que j'en peux plus. J'avais 12 ans quand un mec s'est frotté à moi dans le bus pour la première fois, je me suis faite agressée à 14 et putain mais putain de putain de putain les regards les gestes les remarques qu'on se prend chaque jour parce qu'on a le malheur d'être une femme dans un espace public c'est en train de me rendre folle. Tarée. Aujourd'hui je portais un tee-shirt blanc où on voyait un peu la marque de mon soutien-gorge et je me suis demandée si j'allais sortir avec. Mais putain se poser ce genre de question pour aller acheter des yaourts du parmesan et du pain. Je vais partir 2 jours dans la baie de la Somme avec des amies et je me suis rasée le maillot pour pas qu'elles voient mes poils si on se baigne. Chaque jour est une bataille. Aujourd'hui il y a une femme qui est morte dans mon département, poignardée par son compagnon. Ce monde est tellement violent et remplie de haine envers les femmes. Il y a vraiment ces moments où je me demande comment partir d'ici parce que je me sens comme une bombe prête à exploser. J'ai juste envie d'hurler sur tous ces mecs dégueulasses, sur chaque personne et sur toutes ces idées de merde qu'on a sur les femmes et sur toutes ces statistiques, tous ces obstacles qui font que les femmes ne peuvent pas être qui elles doivent être. Il y a ces jours où j'ai juste envie de hurler hurler hurler et taper. Être hystérique. Sauf que ça ne marche pas. Ça ne change rien hurler se mettre à poil et taper. Je voudrais qu'ils se mettent à notre place, peut-être qu'ils comprendront. La vie des hommes est si facile et ça me rend malade. Le changement est si long et moi je ne peux pas attendre.
Chaque jour est une bataille.
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