Tumgik
#dix-huit mensonges
Text
Dix-huit mensonges ou débilités qui empoisonnent l’atmosphère
Par exemple, le chômage non seulement n’a pas baissé mais la France reste un pays dont la situation de l’emploi est la plus désastreuse de l’Europe. Par Maxime Tandonnet Continue reading Untitled
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
delta-rpg · 9 months
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
CHRONOLOGIE - PARTIE 1
● ANNEE 354 AVANT J.C - Hécate, pour remercier les humains les plus fidèles aux dieux, leur offre la magie et créé donc les premiers sorciers. ● ANNEE 986 APRES J-C - L'empereur Basile II, effrayé par ce dont les sorciers sont capables et persuadé qu'ils veulent s'emparer du pouvoir, lance des chasses aux sorciers dans tout l'empire.   ● ANNEE 1002 - Persécutés depuis plus d'une décennie, les sorciers, aidés par Hécate, fuient l'Europe pour aller vers l'ouest et se retrouvent sur ce qu'on connait aujourd'hui comme l'Amérique. Ils sont alors accueillis par les peuples natifs américains et vivent dans l'ensemble plutôt pacifiquement avec eux jusqu'à la colonisation des européens au 16e siècle. ● FIN DU DIX-SEPTIEME SIECLE - Face à la colonisation rapide des européens sur les terres qu'ils partagent depuis des siècles avec les natifs américains et aux conséquences des cette colonisation, la peur monte parmi les sorciers. Alors qu'ils vivaient en petites communautés, dirigées généralement par un chef pour chacune d'elles jusqu'à présent, des discussions concernant un éventuel souverain commun débutent. ● ANNEE 1692 - Suite aux débuts des procès de Salem, les sorciers, terrifiés de ce qu'il pourrait leur arriver, se décident enfin à choisir un souverain pour unifier leur peuple et les protéger. C'est donc Jocaste Lazos qui sera élue première reine sorcière, prétendument choisie lors d'un rituel par Hécate elle-même. ● ANNEE 1695 - Prenant les chasses aux sorcières comme excuse, Jocaste Lazos interdit aux sorciers tout contact avec les humains. Les villes sorcières sont scellées, et même s'il possible de voyager de l'une vers l'autre, rares sont ceux que Jocaste autorise à sortir dans le monde humain. ● ANNEE 1703 - Création de l'Académie par la famille Hemming, sur ordre de Jocaste, qui n'accueille pour le moment que les élèves de quatorze à dix-huit ans et surtout, les familles sorcières les plus fortunées. L'école étant payante, une grande majorité du peuple sorcier ne peut pas se permettre d'y envoyer ses enfants. ● ANNEE 1711 - Les différences entre les sorciers se creusent encore plus quand Jocaste décide de nommer la cour royale ; principalement composée des familles les proches des Lazos mais aussi les plus influentes. Les sorciers de la cour ont accès à de nombreux avantages, comme l'accès au monde humain, même si restreint, ou encore une place d'office à l'Académie pour les enfants de leurs familles. ● ANNEE 1716 - Profondément offensée par les actes et mensonges de Jocaste et sa façon de diriger le peuple magique, Hécate lui apparait un soir pour la punir. Aucun sorcier n'avait vu la déesse depuis qu'elle leur avait offert le don de la magie. Son égoïsme et despotisme mènerait sa famille à sa perte, ainsi que le royaume qu'elle avait créé. Hécate maudit les Lazos et Jocaste finira ses jours terrifiée de ce qui pourrait arriver aux siens.
8 notes · View notes
mediathequecarcosa · 2 years
Text
Entremorts chez les Troglodytes
Les ambitions démesurées n’étaient pas dans ma nature. Ni l’économie, ni la littérature et encore moins la politique ne m’intéressait foncièrement. Je n’avais pas envie de devenir riche, ni connu et encore moins important. Des responsabilités ? À quoi bon donner de l’énergie à un monde qui ne m’avait pas attendu pour courir et qui attendrait de moi ma mise au pas ? Je ne suis ni un chien, ni un soldat et encore moins l’un des futurs rouages d’une termitière au bord de l’explosion.
Évidemment, je faisais des études de géologie, la seule discipline à mes yeux qui cherchait la Beauté, la vraie. La géologie, c’était une beauté naturelle, sans apparat, un sublime naît des entrailles de la Terre, un sublime qui ne trompe pas et qui n’a jamais été entravé par l’Homme. En faisant ces études, je m’assurais un apport en bourses gouvernementales mensuel afin de financer mes activités extra-scolaires, si je puis les nommer ainsi. Je n’allais jamais à l’université, de toute façon mon rythme de vie n’était pas compatible avec les horaires que ce milieu me demandait. Je me couchais généralement à cinq heures du matin, pour me réveiller à dix-sept heures. Je ne vivais pas en journée, d’ailleurs, je détestais cela, la journée. Prendre le métro avec des femmes en tailleurs, garçons en chemises, noyés dans les effluves d’eau de parfum, de déodorant et de dentifrice. Manger à midi avec tous ces travailleurs affamés, faire la queue à la boulangerie pour grignoter un panini sans âme, et retourner s’affairer jusqu’à dix-huit heures pour le compte d’une multi-nationale tentaculaire, ou pour des professeurs oubliables, recrachant des cours oubliés afin d’accéder à un diplôme inutile ; tout cela, je le refusais catégoriquement. Je ne comptais pas m’inscrire dans la continuité de ce monde, préférant la flânerie aux problématiques sociales de mon époque. Ce que j’aimais, c’étaient les gens. Les gens qui se trémoussent, les gens qui discutent un peu éméchés, les gens qui suent sur une piste de danse, les débits de boisson, la musique qui sonne les oreilles, les sols qui collent et les murs qui vibrent. J’aimais ce que la nuit, en ville, offrait comme étrange poésie. Ceux qui le matin sentaient le dentifrice, puaient la bière quand le soleil avait tourné. C’est ce que la nuit offrait comme intimité à tous les peuples de la Terre que je chérissais le plus. Inconnus les uns aux autres dans les bus, dans les bureaux ou les salles de classe ; amis pour la vie, amoureux foudroyé et ennemis jurés la nuit. Je vivais dans l’obscurité pour l’authenticité sociale qu’elle offrait, la journée était un monde sans beauté, sans vérité, sans âme, et c’est bien cela que je lui reprochais à la journée : son mensonge en plein jour. Plus il faisait clair, moins l’on était soi-même, et je ne pouvais supporter de parler à des acteurs ou à des menteurs. J’aimais que l’on me prenne à part en soirée et que l’on me raconte toute sa vie, sans voile, totalement déchiré. J’écoutais le monde qui chuchote, le monde d’en dessous, celui qui ne se dévoile que sous les étoiles, ce monde que l’on veut tant faire taire et qui parle le plus franchement.
Je séjournais dans un minuscule appartement, aux toilettes sur le pallier et aux draps sales. Je m’y effondrais en rentrant et m’y réveillais en sueur. Un local d’appoint, ou je contrôlais mon style vestimentaire, mon hygiène et ma faim. Je ne faisais que m’y préparer ou décuver, je n’y vivais presque jamais. C’est dans la rue que je passais le plus clair de mon temps, dans les caves des bars ou sur les comptoirs ; dans le regard de mes amis ou les paroles des filles. Cette vie noctambule me ravissait et une sensation d’excentricité me parcourait quand je rentrais en zigzags dans mon local moisi, comme le sentiment d’être en adéquation avec ce que je voulais faire du monde dans lequel l’on m’avait projeté il y a de cela vingt ans déjà.
Agnès m’avait appelé à seize heures pour discuter de la soirée passée. J’avais la tête au fond de mon cul et le cul au fond de mon lit ; je décuvais d’une soirée masquée au Café des Cimes où j’avais roulé des patins à un inconnu et refait le monde avec deux SDF qui passaient quand je fumais une cigarette.
"T’étais aux Cimes hier soir non, tu portais quoi comme masque ?" J’ai répondu y avoir été avec Elsa et Fanfan, tous les trois masqués en Guy Fawks. J’ai continué en lui disant avoir passé une excellente soirée, ce qui était vrai, puis j’ai pris une dizaine de minutes pour lui expliquer à quel point ces dernières semaines avaient été agréables et comment assumer mon style de vie m’avait fait du bien, ce qui était partiellement faux, brodant ma vie en omettant les angoisses existentielles. Elle se montra ravie de me sentir dans cet état-là sans poser plus de questions, et me proposa rapidement une soirée techno dans les catacombes de la ville.
"Ça ne te fera pas de mal de danser dans les profondeurs après avoir parcouru les cimes !" M’avait-elle dit, ce à quoi j’avais ricané et lui avais demandé ce qui la motivait à aller crapahuter dans la poussière.
"Le son mec. C'est les "Enter the Trix" qui posent ce soir; qu’est-ce qu’ils sont bons, ça va taper à mort, on va s’éclater, j’ai pas mieux à te dire !" Sur quoi j’avais accepté sans broncher. Attiré par les vagues détails qu’Agnès m’avait fourni, je me suis préparé en conséquences : tout de noir vêtu et chaussures de sécurité. Pas friand de ces soirées en général, j’avais accepté parce que rien de mieux ne m’avait été proposé. J’ai mangé un steak congelé et avalé d’un coup un grand verre de lait, ce qui m’avait, d’un coup sec, allègrement retourné l’estomac.
Nous avions rendez-vous aux abords de la Place des Oubliés, à deux stations de métro de chez moi. Agnès avait un chapeau de cow-boy entortillé de leds, signe distinctif afin de reconnaître les dealers des non-dealers. Devant les monolithes de sons, le dealer se faisait phare impétueux et illuminait par ses drogues ces si festifs rassemblements. Je ne croyais pas vraiment que la drogue ait été le centre des soirées illégales comme celle-ci, mais forcé de constater qu’elles constituaient le cœur de la pratique, en tout cas une part importante. C’était arrangeant de sortir avec Agnès, elle m’offrait de la drogue et savait, par sa douceur d’âme, tenir une conversation enrichissante et gérer les accros en manque. Nous partagions une philosophie commune, celle du monde nocturne et de cette authenticité dont je vous ai déjà parlé.
Place des Oubliés, nous avions fumé une clope alors que je lui expliquais ma discussion passionnée avec les deux SDF d’hier, les problèmes qu’ils m’avaient raconté et notre accord sur le mensonge général que le monde de la journée reflétait. Notre porte d’entrée était un compteur électrique tagué par une certaine "Arkéron", pseudonyme de l’organisatrice, et quand on l’ouvrait s’avérait être un passage secret vers les catacombes. Nous entrâmes dans les entrailles de la ville à 21 heures.
Pendant que nous avancions à tâtons dans les tunnels, ma camarade m’expliqua le chemin de retour : " D’abord à droite, puis tu fais gauche gauche, droite, tout droit et au fond du tunnel à gauche. T’as capté ?" À ce moment, j’ai acquiescé, tout en sachant que je resterais collé aux basques d’Agnès toute la soirée et qu’elle me sortirait de là sans sourciller, habituée comme elle était. Plus on s’enfonçait entre les ossements, plus la musique se faisait forte et réveillait les morts par cette techno tant anachronique. Arrivé à destination, la salle s’est ouverte à nos yeux : un vaste espace poussiéreux ou des dizaines de personnes tapaient du pied devant un mur noir de sub. Surélevés, les DJs surplombaient l’attroupement, mais en scrutant bien, les platines cachaient un couloir, un couloir sans fond. Ce couloir m’a intrigué dès notre arrivée.
Agnès arriva comme le messie, un petit groupe se détacha de la foule et ayant reconnu la signification des lumières sur son chapeau, se jetèrent à son cou pour lui acheter des taz. Je ne faisais plus attention à la musique, et encore moins à la peuplade gigotante, mon regard était inexorablement attiré par ce tunnel, ce tunnel si sombre et sans fin, comme si au bout de cette noirceur se trouvait mon salut. La clé de ma curiosité s’offrit à moi sans même que je le demande : Arkéron était une amie du lycée, nous venions tous les deux d’une banlieue, et elle se trouvait justement sur le piédestal, devant l’entrée du tunnel. Dans le tumulte des camés, je réussis à placer à Agnès que j’allais checker Sharon (Arkéron) et que je revenais en vitesse ; je ne sus jamais si elle m’avait entendu. J’ai traversé la foule doucement, en essayant de déranger le moins possible tous ces gens galvanisés par la musique, et après quelques regards mécontents, j’arrivai à côté des marches de l’estrade. Sharon me repéra instantanément et me fit signe de monter. L’on se serra dans les bras en haussant le ton pour s’entendre entre les lignes de bass et l’on se raconta rapidement nos vies.
J’ai ramené la conversation autour du tunnel à l’arrière, ce qui la fît bien rire. "T’es toujours attiré par les plans foireux toi c’est pas possible !" Me dit-elle en riant. "Tu peux y aller, je vais pas t’en empêcher, mais personne ne sait ce qu’il y a derrière, c’est la première fois qu’on pose ici. Prends une lampe et surtout, si tu commences à te sentir perdu, tu reviens sur tes pas et tu ne t’enfonces pas plus." C’est sur ces maigres précautions que je m’engouffrai dans le tunnel.
Plus j’avançais, plus la musique faiblissait, plus l’obscurité était épaisse. La noirceur d’un monde sans lumière, d’un univers inconnu et enivrant, ou seule la nuit règne. Tout n’était plus que silence, et je me sentis fondre dans cette obscurité, me confondre avec elle. Je respirais un air chargé en putréfié, un air qui transpirait la seule vérité de ce monde, un air de mort. Voilà où se trouvait la Beauté que je cherchais tant, dans le noir monochrome des souterrains. Alors que j’avançais sans lumière, défiant les conseils d’Arkéron, ce même sentiment qui m’animait en rentrant torché tous les soirs me vint, celui d’avoir enfin trouvé ma place. Comme un passereau sur sa branche, je sifflotais de bonheur, accélérant le pas dans ces couloirs, errant sans but dans ce lieu dégueulant la peur. J’empruntais un couloir, puis un autre, en chantonnant l’air d’une chanson de Sam Cooke. Je ne sus quelle chanson me vint sur le moment, mais après coup, je pus en déterminer son titre : A Change is Gonna Come.
Brusquement, mon chant se fit plus ample, résonnant dans un espace infini. J’étais tombé sur une salle gigantesque et ça, grâce à Sam Cooke. J’ai allumé la lampe de mon téléphone à ce moment là, je m’en souviens. La salle m’apparut en partie, une voûte titanesque où la lumière se perdait dans la hauteur et dans la profondeur. Une pièce aux murs lisses, en béton ciré. Je foulais le sol jonché de pierres d’une pièce dénotant drastiquement par son architecture du reste des goulots que j’avais traversé. En m’avançant, quelque chose de grand m’attirait, quelque chose sans fin, attirant comme l’odeur d’un gâteau sortit du four. Ce qui se cachait dans la pénombre, c’était un puits, un puits circulaire et sans fin.
Qui avait pu creuser une chose pareille, une chose si parfaite, d’une circulaire sans défaut que seule une machine était capable de faire, ou les nains des meilleures mines de Tolkien ? Beaucoup de choses éveillaient ma curiosité, mais l’atmosphère m’empêchait de faire des liens, d’avoir peur ou même de fuir.
Je me suis souvenu que dans Voyage au centre de la Terre, un des explorateurs jetait un caillou dans un trou pour en déterminer la profondeur : ce que je fisse. Le caillou ne me renvoya pas de bruit pendant cinq bonnes minutes, puis un "plouf" lointain m’affirma que le fond de ce puits était aqueux, ce qui me rassura au cas où j’y glisserais.
Vous me sentez venir, une histoire pareille n’annonce qu’une chose : que je glisse dans le puits. C’est exactement ce qu’il se passa, mais d’abord, je me mis à rebrousser chemin. Ma raison s’était éveillée à la vue de ce puits, une telle perfection concentrique me mettait mal à l’aise. Sans rire, qui était capable, ici dans ces catacombes oubliées, de construire un puits si profond et si lisse ? En y pensant, mes jambes sans que je leur demande d’agir se mirent à reculer, en toute autonomie, pour m’éloigner du trou. C’est en me mettant à me perdre dans les couloirs qu’un faible pépiement m’interpella. En me dirigeant vers le bruit, je reconnus distinctement le chant d’un petit oiseau. J’étais sauvé, un oiseau me tenait compagnie et m’aiderait à retrouver mon chemin. Je suivis ses gazouillis et lorsqu’au détour d’un tunnel saturé d’obscurité, je fis une pause, le passereau apparu dans le champ de ma lumière. Un tout petit oiseau brun et tout perdu, posé sur une pierre. Quand il me vit, il se figea, et s’envola sans attendre en passant par-dessus mon épaule. C’était ma chance, je devais suivre son instinct animal, il devait sentir le courant d’air en provenance de la surface. Je me mis à détaler derrière l’oiseau qui piaillait, me narguant par son impressionnante rapidité. À court de batterie pendant la course, mon téléphone s’éteignit, me projetant dans le noir le plus complet, ne pouvant désormais me fier qu’à mon ouïe pour suivre le passereau. C’est alors qu’après une course effrénée, le chant du petit oiseau se perdît dans l’écho d’une salle gigantesque, et qu’il se jeta dans le puits que je ne voyais plus.
Et c’est ainsi que j’y glissai, dans ce puits sans fond.
La terreur de la mort me transi et je fis une chute interminable de plusieurs secondes. L’air glaciale qui nichait dans les catacombes disparues, et avant que je puisse me demander "pourquoi", j’étais au fond de l’eau. À ma grande surprise, l’eau était tiède, presque agréable de s’y baigner. Une eau si plaisante que la peur s’évanouit, laissant place à cette même curiosité qui m’avait attiré dans les tréfonds. Il ne faisait pas noir ici, le bassin était éclairé par le fond d’une myriade de roches qui m’étaient inconnues : des rouges, des bleu et des vertes, comme de l’agate luminescente. Je flottais dans une eau clair "comme de l’eau de roche", c’était le cas de le dire. Il faisait calme, et c’est dans ce bassin que je me sentais le mieux, mieux qu’à la soirée techno, qu’en compagnie d'Agnès ou de Sharon, comme chez moi. J’ai barbotté quelques minutes dans la mare souterraine, scrutant, benêt, ébloui par la splendeur du lieu. Une caverne au plafond ondulé, taillé dans la roche, et en son centre ce bassin lumineux à l’eau tiède, ou de petits axolotls souriaient à la vie, jouant entre les algues. L’atmosphère de la pièce était humide et tiède, la même lourdeur qu’une grosse douche chaude en plein hiver, où les miroirs sont tout embués, où l’on se rase en sifflant. Trempé comme un nourrisson au sortir de sa mère, j’essayait de me sécher sans y arriver ; en face de moi, j’eus remarqué une petite sortie en voûte, percée dans la pierre, de la lumière en son fond. En y pénétrant, le couloir fit résonner mes pas. Il était lui aussi éclairé par de petits amas d’agates rouges vert et bleu. En essayant de deviner de quelle espèce était ces roches, des voix distinctes se firent entendre au fond du couloir.
"Quelqu’un se baigne ? J’ai cru entendre des clapotements dans le bassin." Ces voix étaient sans nul doute humaines ! Ils parlaient distinctement la même langue que moi, j’étais sauvé et j’avais quelques questions à poser à ces gens vivants dans les entrailles de la ville. J’eus la présence d’esprit d’appeler dans le couloir, que l’on me vienne en aide :
"Aidez-moi ! Je me suis perdu et j’ai glissé dans le puits, vous savez comment remonter ?" Puis un grand silence s’installa, et les voix qui se rapprochaient pouffèrent de rire :
"Qu’est-ce qu’il dit celui-là, la surface. Je ne reconnais pas ta voix, mais tu dois être un sacré rigolo ! C’est l’heure des Mélopées, qu’est-ce que tu fais à barboter aux Laveries ?"
Sentant que quelque chose ne tournait pas rond, je pris une pause, entendant les voix se rapprocher de plus en plus. Qui c’étaient ces habitants des cavernes, des troglodytes ?
C’est alors qu’ils apparurent. Ce n’était pas des humains, rien de cela. Pas de nez, pas d’yeux, pas de cheveux ni de poils. Ces êtres étaient blancs, d’un blanc diaphane, comme les axolotls du fond du bassin. Ils étaient humanoïdes, se tenaient sur leurs deux jambes et remuant leurs deux bras pour marcher certes, mais ils étaient semblables, presque clones. Deux bonshommes blancs, à la peau translucide, une bouche fendant leur tête toute ronde. L’on aurait dit ces personnages qu’un enfant de maternelle dessinerait, les personnages bariolés de Keith Haring, lisses et sans expression du visage. Ils étaient nus, mais n’avaient pas de parties génitales, du lisse et du plat, voilà ce qu’était leur corps. Je restais figé, transi d’incompréhension. Ils se marraient tous les deux, visiblement très amis. Ces êtres parlaient mon dialecte, et pourtant, ils n’étaient pas mes contemporains. Ils étaient aveugles, mais marchaient droit, sans s’aider d’une canne ou de quoi que ce soit d’autre, voyant sans yeux. Quand ils m’approchèrent, ils marquèrent une pause aussi, à quelques mètres de moi. "Toi, tu n’es pas de chez nous, ça, c’est sûr. Décline ton identité étranger !" En parlant, il dévoila de son sourire plusieurs rangées de petites dents pointues ; dans sa voix traînait un semblant d’assurance. Il avait aussi peur que moi, je le sentais, il ne riait plus du tout malgré son vaste sourire figé.
"Qui êtes-vous ? C’est quoi cet endroit ? Je suis où bordel !"
Il est vrai qu’avec le recul que j’emploie pour raconter cette histoire, je m’en veux d’avoir réagis si brusquement, mais que voulez-vous, l’on ne rencontre pas des êtres surnaturels si souvent. Pourtant des monstres j’en avais croisé plus d’une fois la nuit, mais des êtres de ce genre, c’était bien la première fois. Ils étaient terrifiés aussi, et se mirent à courir dans le sens inverse. Ils détalèrent et je ne sais pas pour quelle raison, je les suivis, les poursuivant comme une bête avide d’explications. Je beuglais :
"Qui êtes-vous ? Ou je suis ? C’est quoi ce délire ?" Et eux, ils courraient. Nous filions les uns derrière les autres dans ces étranges grottes. De la roche lisse et noire au mur, sillonnée, comme taillée par la tête d’un grand pinceau, le tout toujours baigné par les lueurs de ces étranges pierres colorées. Ils tentaient de me perdre dans les tunnels, contre-tunnels et sous-tunnels de la caverne, mais j’avais des yeux, contrairement à eux, et il m’était simple de les repérer lorsqu’ils m’échappaient. L’habitude de courir leur manquait, ils se blessaient à chaque foulée. Je croisais dans ma folle chevauchée de nombreux lambeaux de peau, sans compter les gouttes de sang de plus en plus importantes.
C’est alors que l’un d’eux trébucha violemment contre une pierre du chemin tandis que l’autre continua à s’enfuir, disparaissant dans le labyrinthe. Je m’arrêtais alors aux abords du blessé qui me supplia de ne pas le tuer. Ce à quoi je rétorquais que je n’étais pas ici pour le tuer, que je cherchais mon chemin, que j’étais perdu. Il ne se releva pas, et je m’accroupis près de lui sans qu’il ne le remarque. Je pus voir de plus près sa blessure. Une entaille d’où émergeait une Beauté sans pareille. Sa jambe svelte, blanche comme la neige, était ouverte de part et d’autre. Une jolie déchirure qui baillait sur les muscles de son mollet. De la fissure, s’écoulait un liquide orange blafard, qui giclait de sa plaie.
"Laissez-moi regarder cela" Lui dis-je. "Regarder ?" Me répondit-il. "Oui, vous ne pouvez pas le savoir, mais je ne suis pas fait comme vous, j’ai ce qui s’appelle des "yeux", ce sont deux petits organes au milieu de mon visage, comme vous votre sourire, qui me permettent de regarder, de voir ce qui m’entoure. Comment faites-vous pour ne pas vous perdre dans ce labyrinthe sans yeux ?" Il souffrait, mais se montra incrédule face à ma compassion.
"Voir, voir, voir… Comme les Anciens…" Je ne saisis pas bien ce qu’il voulait dire et avant même que je puisse lui poser une question, il reprit.
"Et bien… Et bien les cristaux ! Vous avez eu la délicatesse de m’expliquer votre condition, vais-je faire de même. Vous savez à quoi ressemble ces cavernes, vous devez sûrement les voir, si c’est comme ça que vous le dîtes. Ces roches froides qui sont partout dans ces caves. Et bien, ce sont elles qui nous permettent de nous repérer. Nous ne voyons pas comme vous, mais nous sentons. Nous sentons leur rayonnement, et selon leur emplacement nous sentons un rayonnement différent. Par exemple, je sais que nous sommes dans le couloir menant aux dortoirs externes, car le rayonnement est disons, plus tropical, vous me comprenez. Vous parlez mon langage, donc devait aussi avoir une bouche pour le faire ? Je me trompe ? Il n’attend pas que je lui réponde pour continuer. Représentez vous cela comme le goût, vous sentez sur votre palais les ondes que cela procure en vous, et bien, c’est ainsi que nous sentons ces cristaux. Ce sont comme des goûts, mais plus… Spatialisé."
Cet être était d’une impressionnante courtoisie, et me calma tandis que je l'écoutais. Je pris de ma poche un tissu que j’avais mis là pour me protéger (dans le cas où la police viendrait à gazer la soirée techno), avec lequel j’ai embaumé sa blessure. Il sursauta et posa sa main sur la mienne, action qui le rassura instantanément. Il faisait naître entre nous une tendresse distraite et naturelle.
"Vous avez un prénom, quelque chose ?" Lui demandai-je. "Je ne vois pas, mais je me nomme : je suis Étang, de la tribu des Troglodytes. Et vous qui êtes-vous ?" Ils s’appelaient eux-mêmes les Troglodytes, et cette question du langage m’interpella de plus en plus. "Je suis Mathias, de la surface." Son sourire revint, je l’aidais à se relever, le soutenais par l’épaule en direction de ce que je compris après être leurs pénates.
Désormais, la techno semblait si lointaine ; à la surface, muette et invisible aux Troglodytes. Étang était un être charmant. Au cours de la longue marche dans les tunnels, il m’en apprit plus sur son monde. Selon lui, ses ancêtres s’étaient enterrés, il y a de cela plusieurs "sencé" d’années (des millénaires pour nous), parce que la surface devenait trop dangereuse. Ils s’étaient construit un réseau de cités souterraines et générations après génération, au contact des cristaux de ces galeries, leur morphologie changea.
Ils avaient remplacé la vue par des sensations plus intérieures, et ressentaient plus qu’ils ne verraient jamais. Ils sentaient la lumière, et se reconnaissaient par le timbre de leurs voix, mais surtout par leurs personnalités et réactions langagières. Lentement, ils arrêtèrent de se reproduire, préférant des formes de reproduction plus spirituelles, qui marchaient ici dans les profondeurs. Il n’osa pas entrer dans les détails, alors que les questions ne faisaient qu’affluer dans mon caisson. La chaleur se fit de plus en plus intense et l’humidité de plus en plus dense. Étang me fît remarquer que nous approchions du centre. Nous passâmes une voûte noire qui ouvrît le tunnel sur une salle immense en forme d’œuf et creusant dans la pierre sur une bonne centaine de mètre de hauteur. La salle en œuf était baignée par un puits de cristaux, toujours les mêmes, mais cette fois de la taille d’un baobab, pendant du plafond et éclairant toute la voûte caverneuse. Des balcons, des terrasses, des ponts creusés dans les parois et des fenêtres concentriques, l’architecture de cet espace était d’une remarquable splendeur. Tout était élégamment relié, sans fioritures ; de la roche lisse ondulée, des lucarnes çà et là, pointillant les prodigieuses parois. Je me perdais dans le détail.
J’en oubliais la surface.
Outre l’armée de Troglodytes qui nous attendait, tous transi de peur, ces êtres ne dégageaient aucune forme de violence, dans un environnement complètement aseptisé. Des mousses placardées sur la roche les empêchaient de se faire mal pour protéger leurs peaux de veau. Collée contre les falaises, des bulles mandarines d’à peu près toute les tailles, et certaines accrochées au sol comme des mauvaises herbes. Ce lieu était un oasis écrasant de grandeur qui faisait l’effet d’une merveille apaisant. Je n’étais qu’ébahi, rien que médusé de stupéfaction.
Étang leur expliqua la situation en haussant le ton pour que la majeure partie de la tribu entende. Rapidement et sans trop de présentations, je fus appelé dans le quartier des Longéins (les sages), pour discuter. Nous prîmes un dédale d’escaliers et de couloirs humides ruisselants d’eaux chaudes, pour enfin accéder à une salle matelassée et très haute, recouverte par de millions de banderoles de couleurs partant du plafond et tombant à hauteur de bras. Les livres textiles d’une civilisation ne comprenant qu’en touchant. C’est ici que je trouvais la seule trace de technologie de ce pays : un mur semblable à la soirée que j’avais laissé, des enceintes jonchées çà et là sur le sol et dans la roche, branchées à quelques "lecteurs de cristaux", comme ils appelaient cela ici. L’on m’expliqua que les Sages gardaient ici les reliques du passé de ce monde, archives qu’ils avaient cousu dans de la toile de cristaux pour pouvoir les écouter pour toujours.
Ce lieu, la douceur de ces gens, la chaleur de cette ville, tout ici réparait mes blessures et rien ne me déplaisait. Ni bus, ni dentifrice et pas même d’université. Pas de nuit, pas de jours que des aveugles se protégeant des malheurs de la surface. Ils n’étaient pas laids, au contraire, ils étaient la définition d’une forme de pureté, l’essence d’eux-mêmes. Ils étaient déchargés de la vue, et donc déchargés du regard et de ses aprioris. Ils se reconnaissaient par leur humour, par leur sensibilité. Ils s’aimaient pour ce qu’ils ressentaient les uns envers les autres, et rien chez eux ne cherchaient à la déliaison, à la contradiction ni à la méchanceté. C’est ce que le Sage m’expliqua, visiblement ravis de parler à un être de la surface :
"En creusant ces cités, nous avons fait le vœu de laisser au ciel la cruauté et la souffrance, en s’enfonçant dans les entrailles de notre Terre-Mère nous avons découvert que le Paradis ne se trouvait pas, ne se méritait pas, mais qu’il se creusait." Je frissonnais. "Nous avons laissé la nécessité et les besoins en surface, ici notre peau "sucrénize " (photo-synthétise.) la lueur de ces orbes qui jonchent notre cité, et nous ne dormons quand nous le voulons. Il n’y a ni contrainte de temps, ni d’espace puisque que nous n’avons rien d’autre à faire que de creuser selon nos envies. Les enfants passent la journée à jouer entre eux, dans les nappes phréatiques, les adultes arrosent les mousses, écoutent les archives du passé et discutent. La vie est simple, ni métier, ni fonction, chacun a la place pour être pleinement lui-même, se comprendre et sonder les merveilles de sa conscience. Nous méditons, nous pleurons les malheurs de notre tumultueux passé, et nous nous baignons."
La vie que les Troglodytes menaient était sensiblement celle qui me faisait rêver : ils n’avaient pas à se battre pour se faire une place, ils étaient accueillis pour eux-mêmes, pour leurs êtres et pas pour l’emploi qu’ils faisaient de celui-ci. Ils ne se lavaient pas, ne mangeaient pas et passaient leur temps à discuter, tordre et retourner les problèmes de l’existence ensemble, dénouer les situations amicales et amoureuses complexes, se faisaient des amis et se prélassaient ensemble.
Ils me firent visiter la cité. Me montrèrent les nappes phréatiques, d’immenses bassins où de longs silures aveugles nageaient paisiblement entre les fougères aquatiques. Des eaux chaudes et claires remplies par de longs ruisseaux coulant depuis les rochers ou de hautes cascades s’écrasant dans de profonds puits. Ils m’amenèrent aussi aux salles de Hasphass (rêveries), des cavernes aux plafonds de milliers de cristaux arc-en-ciel, et de sols molletonnés d’une tiédeur sans pareille. Ces êtres étaient retournés dans le ventre de leur mère et y avaient trouvé la paix : enfin, je saisissais le but de mon existence, il fallait que je vienne vivre ici, les étudier, montrer à la surface que la paix avait été possible quelque part dans ce monde. Il existait ici une forme d’authenticité sans pareille, et si la vérité avait logé quelque part dans ce bas-monde ce devait être sûrement ici.
Je leur parlais de mon monde, du brouhaha, de l’argent, concept qu’ils eurent du mal à comprendre ; des filles, des garçons, du jour et de la nuit, sujet lui qui les fascina. Mon monde leur parut "froid", un monde sans douceur, sans amour, ou les gens n’étaient que des outils employés par la nécessité aux services de plus puissants, de plus possédants. J’étais d’accord avec eux, mais avant qu’ils figent leurs opinions, je leur ai parlé de la fête. De cet espace libre ou chacun cherche son plaisir et le partage avec d’autres. La fête était une enclave protégée, régulièrement attaquée, mais qui fleurissait un peu partout, comme de la mauvaise herbe. La musique accompagnait ces moments, et ils en déduisirent que la musique et la fête étaient une seule et même chose. Rétissant à l’exploration de la surface, ils m’invitèrent néanmoins à ramener un jour une "fête" chez eux, que je les fasse danser. C’est la larme à l’oeil que je m’imaginais dans ce rêve éveillé : tous mes amis réunis dans ce pays merveilleux, partageant la boisson et la discussion avec ces êtres si doux. Je nous voyais investir les balcons et les cascades, nous baigner et chanter en cœur.
Ils m’invitèrent ensuite à me baigner avec eux, avant qu’ils m’aident à repartir. Nous nous baignâmes et jamais je ne me sentis aussi bien. Ils étaient d’une intelligence fulgurante. En barbotant dans les bassins chauds, nous discutâmes de l’âme et de son existence, de l’amour entre les peuples, de la puissance énergétique de la conscience, de la friabilité du langage, puis l’on se lança dans une grande explication de nos sensations, eux de leurs ressentis, et moi des miens. Jamais, je dis bien jamais je ne m’étais senti aussi compris, aussi respecté et aussi chéri, personne en surface n’avait leur sensibilité ni leur amabilité. Ils avaient développé toute une grammaire de la sensation, me sortant des mots comme "Élitrise" ou "Monadorés" qui signifiaient successivement la chaleur dans le crâne lorsque l’on est fier de ce que l’on fait, et le serrement du cœur quand l’on sait qu’une époque bénie touche à sa fin. Ils lisaient en moi comme dans un livre ouvert, comprenant chacun de mes états, et ne remettant jamais en question ce qui pouvait se tramer en mon for intérieur. Ils me rassurèrent sur l’existence, en me prouvant qu’elle n'était pas une suite de souffrances ponctuées de brefs moments de bonheur, mais bien l’inverse pour celui qui se permet de le sentir ainsi. Ils avaient la vie simple, mais l’esprit complexe, et leurs inter-relations me paraissaient être un mystère.
Certains s’étaient aimé profondément par périodes, me trouvant toujours un mot différent pour qualifier l’amour qu’ils avaient eu, d’autres étaient amis depuis plusieurs années sans jamais se parler et d’autres encore chérissaient comme leurs enfants des êtres plus âgés qu’eux. Des amours pluriels, différents en fonction du temps, du lieu et du moment, une espèce qui fonctionnait non pas sur l’édification et la ruine, mais bien sur l’approfondissement et la pérennisation. Leur cité était gavée de mémoires et de souvenirs, les parois des galeries étaient toute gravées de petits mots, qu’ils reconnaissaient par le toucher.
Après un temps qui parut durer une semaine comme une petite heure, ils me raccompagnèrent, Les Longéins, Étang et quelques autres qui étaient devenus mes amis, au bassin où j’étais tombé en arrivant. Ils avaient construit une échelle dans la roche qui remontait dans les catacombes pour moi, et je sentis la tristesse que leur provoquait cette séparation. Après moultes embrassades, Étang me tendît un cristal bleu luminescent et pris la parole :
"Mathias de la surface, ta rencontre a, à jamais, changé la figure de notre monde. Tu nous as aujourd’hui prouvé que dans la différence, une forme de ressemblance existe, celle de l’amour entre les peuples, et qu’une entente est possible entre nos deux mondes, si froid semble être le tiens. Nous t’accueillerons avec plaisir si tu veux revenir jeter tes yeux dans notre humble cité, ou d’y convier la Fête pour que nous la rencontrions en personne. Ces grottes sont magiques, et quand l’amour anime un être, elles sont capables de le changer, même physiquement. Si un jour, tu veux nous rejoindre, il te faudra perdre tes yeux, comme nous, pour être des nôtres. Rien de plus simple. Reviens-nous, Mathias de la Surface, reviens-nous aveugle et le cœur ouvert à la rencontre. Nous avons hâte de te revoir. Rentre dire adieu à ceux que tu aimes, et quitte définitivement ton monde glacial. "
Sur ses paroles, j’ai pleuré, de mes yeux pleurés et l’ai enlacé de toutes mes forces, comme l’on embrasse une cause, comme l’on retrouve une maîtresse à la gare. Je saluais mes camarades Troglodytes, et me mis à monter à l’échelle qui devait me ramener à la surface.
Plus je remontais, plus je quittais la chaleur maternelle des entrailles de la cité, plus mon choix se confirmait : j’irais vivre chez les Troglodytes. En arrivant dans la noirceur polaire de la salle toute en voûte, je pris mon cristal pour me repérer.
J’avançais sans me soucier de mon chemin, et au fil de ma course, je semblais reconnaître les tags et les tombes. En débarquant dans la salle où la musique grondait, je ne fus pas surpris de la voir déserte. Combien de temps étais-je resté dans les entrailles de la Terre à me prélasser ? Je le saurais en sortant des catacombes, j’espérais qu’Agnès ne s'était pas trop inquiétée pour moi. Je devais me rappeler ses indications pour remonter : à droite, puis à gauche, encore à gauche, à droite, tout droit et au fond du tunnel à gauche. C’était cela ? Non, je me trompais sûrement, ça commençait par "gauche", oui voilà, à gauche, puis à droite, encore à droite, à gauche, tout droit et au fond du tunnel à droite, j’avais inversé le sens avec toute ces histoires. Que je pouvais être bête parfois !
Donc je pris à gauche, puis à droite, à gauche et il n’y avait pas de tunnel. Un croisement, pas de tunnel. Bon, je m’étais sûrement trompé, je rebroussais chemin comme Sharon me l’avait conseillé. Deux heures après, j’étais perdu et mes yeux souffraient du manque de lumière. J’étais desséché, crevant de froid et de faim, courant comme un passereau perdu dans les mines. Je ne reconnaissais plus rien, la gauche et la droite n’avait plus de sens pour moi. Je me fondais dans la pénombre, peinant à apercevoir la lueur du cristal que je tenais en main. Je devenais fou, entendais la musique techno que j’avais perdue en quittant la soirée, j’entendais Agnès rire et Sharon mixer. Je ne verrais bientôt plus la lumière, aveuglé par la noirceur des ténèbres de ces maudites catacombes.
Et puis quelques heures après, presque aveugle, hystérique et en pleurs, j’entendis que mes cris de terreur résonnaient d’une bien étrange façon, comme si j’étais tombé sur une salle en voûte, au plafond immense. J’eus craché de soulagement : je ne remonterais jamais à la surface, ne reverrais jamais mes amis, non mon salut se trouvait dans les entrailles de la Terre, chez les Troglodytes.
J’irais les rejoindre de ce pas, sans passer par la case "Adieu Maman, adieu Papa." Avant même de trouver le puits, je me suis empressé d’employer le cristal luminescent pour me crever les yeux, afin de ne jamais plus revenir dans ce monde que je haïssais tant, avec ce dentifrice et ces chemisiers. Après une courte hésitation, je me transperçais le globe oculaire et m’époumonant de douleur. Mon globe me gicla dans les mains et j’eu à peine le temps de m’enfoncer le pieu cristallin dans l’autre que la douleur me coucha sur le sol. Avec mes dernières forces, je me traînais jusqu’au puits. Ramper, ramper, ramper jusqu’au paradis, jusqu’au vrai, jusqu’au monde qui m’attend, jusqu’à l’amour, jusqu’à la beauté. J’étais arrivé sur le puits. Mais quel puits ?
Pas de puits. Plus de puits. Du béton ciré, mais pas de puits. Avais-je rêvé ?
Avais-je été drogué ? Où étais-je ? Je les ai vu ces êtres blafards, nous avons passé la nuit ensemble, je le sais, je les ai enlacés, je le sais : je l’ai vu ! Où était ce puits ? Pas de puits. Pas de puits. Rien que du béton froid. Rien. Rien que du béton, du béton froid. Et le puits alors ? Où le puits ? Où est le puits ? Et le puits alors ? Le puits ? Là, il était ! Le puits, le voilà. Non, du béton. Du béton ciré, du béton ciré et froid. Donc pas de puits ? Et le puits alors ? Je l’ai vu ce puits, il était là, juste là, de mes yeux… Mes yeux… Mes yeux…
Je me vidais de mon sang sur le béton froid, suffocant de douleur.
Putain de monde de merde. Putain de froid de merde. Putain de connerie de merde. Putain de chemisiers, putain de réalité de merde, putain d’idéal, putain de genres de merde, putain de putain de putain de putain…
Étendu dans une gigantesque salle, Mathias de la surface tenait l’arme qui l’avait aveuglé dans la main droite, et grattait le sol de ses ongles avec la gauche. Mathias chercha le puits, mais le puits s’était rebouché. Personne ne retrouva le puits, et l’on retrouva le jeune homme 24 heures après, les ongles en poussière, les deux yeux crevés, un bout de rocher badigeonné de sang dans les mains. Agnès et Sharon avaient appelé les secours après la soirée, à onze heures du matin. Une équipe de pompier habituée aux catacombes avaient parcouru le dédale, et été tombé sur Mathias, étendu dans une salle couverte de mousses. Il s’était crevé les yeux. Les journaux mirent cela sur le compte de la drogue, des "free party", de la jeunesse, que des conneries.
- Entremorts chez les Troglodytes, Vincent Hatem, 09/12/22, 13:35.
2 notes · View notes
Text
Tumblr media
𝐡𝐢𝐬 𝐬𝐭𝐨𝐫𝐲;
Junseo naît le 20 mars à l’hôpital d’Incheon, et il semble ravir ses deux parents, accueilli dans ce monde par des embrassades et de larges sourires. Ils n’ont pas grand-chose, ses deux parents, ouvriers tous deux, et la famille est modeste, mais il va sans dire que l’entièreté de leur vie tourne autour du petit garçon qui, à peine né, pousse son premier cri contre le monde. Peut-être que c’est parce qu’il est autant aimé qu’en grandissant, il se sent de plus en plus sous pression. Ce n’est jamais directement par ses parents, qui le félicitent pour tout et pour rien, mais Junseo sait. Il voit dans les yeux de ses parents à quel point ils l’aiment, et il est terrifié à l’idée que cette lueur disparaisse s’il échoue quelque part. Enfant unique, il est incapable d’expliquer pourquoi il sent ses épaules s’affaisser quand il n’arrive pas, tout de suite, à écrire son nom, quand il n’arrive pas immédiatement à faire du vélo, ou quand ses résultats ne sont pas parfaits. Junseo veut donner l’impression qu’il est assez bien pour tout le monde, qu’il vaut le coup qu’on continue de le regarder. Il s’empêche de grandir normalement, et quand son désir de perfection se fait trop grand, c’est son propre psychisme qu’il expose à la destruction inévitable. Et cette destruction se révèle sous la forme de crises d’angoisses répétées : le diagnostic tombe. Junseo souffre d’un trouble anxieux généralisé. C’est un premier échec pour le brun, qui ne supporte pas que ses parents le regardent comme s’il était en sucre. Alors, il décide de tout donner, pour dépasser son trouble, pour enfin être le meilleur.
A l’école, s’il n’est pas le premier, il se fustige, et ses parents sont dépassés, parce qu’ils voient les sourires forcés, et les mains tremblantes, mais Junseo ne leur parle plus, plus comme avant, ne parvient plus à se confier. Obsédé par sa propre perfection, Junseo devient un faux extraverti. Il veut juste être aimé, apprécié des autres, et se forge une personnalité entièrement factice, qui lui permet de se constituer un entourage tout aussi faux. Véritable caméléon, le garçon réalise, durant ses années lycée, qu’il peut aisément devenir la personne dont son interlocuteur a besoin - dans ce processus, Junseo se perd lui-même, ne sait plus vraiment qui il est. Mais Junseo a enfin tout pour plaire : un physique agréable, d’excellentes notes, un bon cadre familial. Il touche la perfection du bout des doigts, alors finalement, peu importe s’il pleure tous les soirs, terrifié qu’on l’abandonne un jour. 
Junseo a seize ans quand son trouble alimentaire commence vraiment : il avait toujours été regardant sur son physique, n’avait de toute façon jamais été porté sur les petites douceurs, mais il est soudainement terrifié de voir sa popularité s’envoler s’il ne maintient pas son physique idéal - c’est trop facilement qu’il commence à sauter les repas, qu’il enfonce les doigts dans sa gorge. Junseo fait absolument tout pour pouvoir contrôler chaque instant de son quotidien, jusqu’au moindre gramme, jusqu’à la moindre interaction de sa journée. Ça l’apaise, parce qu’il a l’impression qu’il sait où il va, qu’il a le contrôle, et ça laisse son trouble anxieux s’apaiser, un temps.
Mais Junseo n’est plus que la coquille vide d’un adolescent, et sans le vouloir, il commet l’acte qui le terrifie le plus : il déçoit ses parents. Entre les mensonges, les faux sourires, et le poids sur la balance qui diminue drastiquement, il est évident que la situation ne peut plus durer. Et Junseo, qui n’encaisse pas le fait de les décevoir, réplique plus fort que ses parents. Il a dix-huit ans quand la dispute éclate, et sous le coup de l’énervement, il prend quelques affaires avec lui, et claque la porte de la maison familiale. Quand la honte reprend le dessus, dépasse l’anxiété, Junseo sait qu’il ne pourra plus jamais y retourner, parce que déjà, il ne sait plus se regarder en face. 
Junseo peut au moins remercier ses années lycées pour ses excellentes notes, et c’est presque les mains dans les poches qu’il rejoint Séoul, et son université, mais son anxiété n’a jamais été aussi grande, alors que pour la première fois, il est vraiment seul, et il enchaîne les petits boulots, de quoi se payer un appartement. Un an après son arrivée à Séoul, il fait la rencontre de Sulli. Il commente l’apparence miteuse du bar, les deux s’échangent des blagues déplacées - et instinctivement, une complicité se met en place. Et même s’il est resté lui-même, Sulli n’a pas fui. Alors, quand l’aîné lui propose de les rejoindre, Ujin et lui, dans leur gang un peu bancal, Junseo n’hésite pas une seconde. Tout pour être avec ses nouveaux amis. Junseo se consacre corps et âme au gang, laissant sa scolarité lui filer entre les doigts, mais ça n’est pas pour déplaire à celui qui n’aime pas tant que ça les sciences humaines.
Ce qu’il aime, Junseo, c’est peindre - mais artiste, ça n’assure pas un avenir, alors que négocier pour le gang, avec ses yeux de biche, et sa façon de tourner ses mots, si. Par la force des choses, il recrute Rei, pauvre petite brune, et puis, il se rapproche de Cordelia - rapidement, les deux femmes prennent une place importante dans sa vie. Il les forme, évidemment, mais il est d’une fierté sans nom quand il voit qu’elles n’ont plus besoin de lui. Les fréquenter révèle une nouvelle facette de la personnalité de Junseo : lui qui avait toujours été enfant unique traite les deux femmes comme ses sœurs, et se montre protecteur.
Ça n’est pas parce qu’il va mieux que ses troubles ont disparu - personne n’est réellement au courant qu’à son grand âge, il ne mange toujours pas correctement, et refuse de prendre un gramme. Pour l’anxiété, néanmoins, une bonne partie du gang est au fait, après une méchante dispute avec Sam qui a provoqué des crises d’angoisses chez les deux hommes. Junseo, dans le fond, souffre encore d’avoir tourné le dos à sa famille biologique, et est terrifié de perdre le gang. C’est pour cela que sa rencontre avec Bambi vient chambouler son avenir - il doit la protéger pour le gang, mais Junseo, romantique dans l’âme, ne peut que tomber amoureux d’elle. Et quand vient le moment de choisir, entre le gang ou Bambi, Junseo ne fait aucun choix. Il ment, aux deux partis, jusqu’à ce que ça lui pète au visage - et pour le gang, ça prendra du temps, mais pour Bambi, Junseo est prêt à remuer ciel et terre.
Tumblr media
𝐡𝐢𝐬 𝐭𝐫𝐢𝐯𝐢𝐚;
⁕ Junseo est quelqu’un d’excessivement tactile et affectueux - il a de multiples façons de prouver son amour aux membres du gang. Il est toujours blotti contre Minsu, sa chambre d’amis, qui lui sert de studio pour sa peinture, est en réalité réservée à Cordelia et Rei, il parie souvent avec Sam et Minjae, et il garde toujours un œil vigilant sur chacun des membres.
⁕ Contrecoup de son anxiété et de ses troubles alimentaires, Junseo a plus souvent froid que la moyenne, et a toujours l’air abattu par la fatigue. Il est capable de s’endormir dans les endroits les plus aléatoires, lunettes sur le nez, et c’est toujours Bambi qui sauve ces dernières in extremis de la casse. 
⁕ Bambi pousse Junseo à arrêter ses études, qui lui déplaisent, pour qu’il puisse se consacrer à sa passion : la peinture. Il finira par ouvrir sa propre galerie d’art, dans laquelle il expose ses propres tableaux, mais aussi ceux de jeunes artistes comme lui. Sa première exposition est d’ailleurs entièrement dédiée à Bambi. 
⁕ Junseo fait partie des premiers arrivants dans le gang - le premier, à vrai dire, juste après que le leader Sulli et son bras droit Ujin l’ait formé; il est directement recruté par Sulli. Au sein des Serpents, Junseo est chargé des différentes négociations concernant les pièces de moto, ce qui finit par l’ennuyer - ça explique également pourquoi il s’est tourné vers le recrutement. Il trouve cela bien plus intéressant, en tant que bras droit, d’avoir un œil sur de potentielles recrues. Comme tous les autres Serpents, Junseo a un tatouage représentant le gang - pire que ça, c’était son idée, même s’il a voulu se rétracter au dernier moment, et il se retrouve désormais avec un serpent entourant sa cuisse droite.
𝐚𝐩𝐩𝐞𝐚𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞;
Physiquement, Junseo est certes musclé, d’apparence, mais il a pourtant un physique et une taille amincie, conséquence directe de ses troubles alimentaires et de son anxiété. S’il a originellement les cheveux noirs, il finit par les teindre en rouge après sa rupture avec Bambi, puis en blond, avec l’impression de devoir tourner la page sur quelque chose de sombre. Junseo, de manière générale, fait très attention à son physique et à son apparence, parce qu’il veut toujours donner l’impression d’être parfait. Il a cependant de nombreuses petites cicatrices sur les mains, résultats de ses nombreuses crises d’angoisse. 
𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐚𝐥𝐢𝐭𝐲;
Junseo est plutôt charismatique, jouant régulièrement la carte de la séduction pour parvenir à ses fins. En réalité, c’est surtout un grand romantique, dévoué à son amour et à sa famille qu’est le gang. Junseo, sous ses grands airs dramatiques, est en réalité très observateur, et est très protecteur de ses proches. Il est préférable d’être dans ses bonnes grâces, parce que Junseo peut se montrer manipulateur, sans avoir trop de scrupules. Cependant, il est très souvent rattrapé par sa très faible estime de lui-même.
Tumblr media
0 notes
lepartidelamort · 23 days
Text
Les juifs signent un appel aux états du « monde entier » à arrêter Musk
Et bien, c’est allé vite.
Je le disais le 31 août, après Durov, Musk est le prochain sur la liste des démocraties.
Aujoud’hui, c’est le juif Robert Reich qui appelle les gouvernements à arrêter Musk au plus vite.
Tumblr media
Le juif Robert Reich est un activiste éprouvé de la révolution raciale aux États-Unis à laquelle il participe dès 1964 en mobilisant les nègres contre les Blancs dans l’état du Mississippi
C’est bien sûr la presse britannique, un des bras de la propagande juive, qui diffuse cet appel qui est en fait une annonce.
Ce texte transpire de haine et d’hypocrisie sémitiques comme rarement.
The Guardian :
Elon Musk est en train de transformer rapidement son énorme richesse – il est la personne la plus riche du monde – en une énorme source de pouvoir politique qui n’a pas à rendre de comptes et qui soutient maintenant Trump et d’autres autoritaires dans le monde.
Comme on sait, les juifs n’aiment pas que des gens transforment « leur énorme richesse » en « énorme source de pouvoir politique.
Du moins, s’ils ne sont pas juifs.
On se souvient de la campagne de haine alimentée par ces juifs contre Henri Ford dans les années 30.
Tumblr media
« Isoler les 50 juifs les plus riches du monde et il n’y aura plus de guerres » – Henry Ford
C’était déjà la même engeance qui cherchait à entraîner l’Amérique dans la guerre. La lecture du livre Le juif international de Henri Ford sera éclairante pour nos lecteurs.
Musk est loin d’avoir la profondeur de vue de Ford, mais le peu qu’il tolère est déjà trop pour la juiverie qui entend détruire tous les pays blancs par l’immigration, sans exception.
Musk soutient des causes d’extrême droite dans le monde entier. Au Royaume-Uni, des voyous d’extrême droite ont brûlé, pillé et terrorisé des communautés minoritaires alors que le X de Musk diffusait des informations erronées sur une attaque mortelle contre des écolières. Non seulement Musk a permis aux instigateurs de cette haine de répandre ces mensonges, mais il les a retweetés et soutenus.
Entendre les juifs se lamenter des « mensonges » des goyim prouve à quel outrancier niveau d’insolence leur impunité les a portés.
Le juif Reich n’a certainement pas digéré la rapidité avec laquelle les mensonges de la propagande israélienne ont été démontés par les utilisateurs de Twitter, à commencer par cette histoire de bébés jetés vivants dans des « fours » par le Hamas.
Au reste, il n’y a pas eu de « mensonges » à propos des écolières blanches assassinées par un immigré du Rwanda. C’est la vérité sans filtre qui a déstabilisé l’ordre cosmopolite sur lequel le juif est assis en Grande-Bretagne.
Au moins huit fois au cours des dix derniers mois, Elon Musk a prophétisé une future guerre civile liée à l’immigration. Lorsque des émeutes anti-immigration ont éclaté en Grande-Bretagne, il a écrit : « la guerre civile est inévitable ». Le commissaire européen Thierry Breton a envoyé à Musk une lettre ouverte lui rappelant les lois de l’UE contre l’amplification de contenus nuisibles « qui promeuvent la haine, le désordre, l’incitation à la violence ou certains cas de désinformation » et l’avertissant que l’UE « sera extrêmement vigilante » pour protéger « les citoyens de l’UE contre de graves préjudices ». La réponse de Musk a été un mème qui disait : « RECULEZ D’UN GRAND PAS ET NIQUEZ LITTÉRALEMENT VOTRE PROPRE GUEULE ! ». Il est peut-être l’homme le plus riche du monde. Il possède peut-être l’une des plateformes de médias sociaux les plus influentes au monde. Mais cela ne signifie pas que nous sommes impuissants à l’arrêter.
Les juifs seraient donc plus puissants que l’homme le plus riche du monde ?
Les régulateurs du monde entier devraient menacer Musk d’arrestation s’il n’arrête pas de diffuser des mensonges et de la haine sur X. Les régulateurs mondiaux sont peut-être sur le point de le faire, comme en témoigne l’arrestation en France, le 24 août, de Pavel Durov, fondateur de l’outil de communication en ligne Telegram, que les autorités françaises ont jugé complice de crimes haineux et de désinformation. Comme Musk, Durov s’est présenté comme un absolutiste de la liberté d’expression.
Ces menaces démontrent que la danse du ventre à laquelle Musk se livre avec cette race ne lui est d’aucun secours.
Tumblr media
Les juifs sont des carnassiers.
Ils n’ont pas d’amis, ni d’alliés, uniquement des victimes.
Ces juifs se répartissent les rôles. Certains temporisent auprès de Musk pour en extorquer autant de choses que possible, et Musk a montré qu’il était prêt à céder de nombreuses choses à ces juifs, tandis que le reste de ces conspirateurs travaillent à sa perte.
Faire arrêter Musk est une action de terreur qui vise à menacer l’humanité entière.
Les juifs ne peuvent pas s’accommoder d’une modeste fenêtre de liberté. La liberté est incompatible avec le juif. Dans un monde libre, tout le monde peut voir et dire ce que fait le juif, paralysant son action. Comme le vampire, le juif ne peut prospérer que dans la pénombre.
En France, nous voyons ce qu’un état juif produit : de la censure, la répression de la moindre opposition, la destruction de toutes les valeurs nobles et, à la fin, l’anéantissement de toute forme de culture au sens où l’homme blanc l’entend. L’abrutissement par la propagande juive maintient la victime dans un état de sidération.
En un siècle, la France livrée aux juifs par Dreyfus est passée d’un des états les plus civilisés du monde à une dictature multiraciale où il est interdit à l’autochtone de dire le moindre mot sur les races les plus viles de la terre qui rampent désormais sur la terre de ses ancêtres.
Telle est la « démocratie » du juif, le sens de la « liberté » juive : la tyrannie et la barbarie.
Les juifs rêveraient de pouvoir revenir en arrière et empêcher l’apparition d’internet.
0 notes
quentinyhk · 6 months
Text
Décalogue reformulé, fidèle au modèle d'origine :
01. Tu n'adoreras qu'un seul Dieu.
02. Tu fuiras le blasphème.
03. Le dimanche, tu ne feras preuve d'Acédie.
04. Tu honoreras tes supérieurs en âge et en puissance.
05. Tu ne tueras pas.
06. Tu ne seras point luxurieux.
07. Tu ne voleras point.
08. Tu ne mentiras pas.
09. Tu n'useras nullement d'Envie.
10. Tu ne seras point jaloux.
*       *       *
Les Dix Commandements, formulés au futur, ont ceci de prophétique et universel que chacun finira bel et bien par les observer le plus rigoureusement possible, et ce, beaucoup moins en se montrant vertueux qu'en devenant un cadavre, la mort de l'individu coïncidant avec une possibilité de salut et une stricte impossibilité de faute.
Il convient de noter que ces Commandements, en complétant de notions d'égoïsme, de vol, de meurtre et de mensonge la liste des sept Péchés Capitaux (traditionnellement au nombre de huit, si l'on tient compte du péché de Vaine Gloire, que l'on peut rapprocher de l'esprit dévastateur de Conquête), constituent un catalogue des plus instructifs quant aux comportements répugnants auxquels l'espèce humaine s'adonne éhontément depuis son existence : assassinat, hypocrisie, inceste, tromperie, paresse, goinfrerie et gloutonnerie, calomnie, viol, grossièreté, etc, etc.
Interprétation personnelle / appropriation :
Le premier Commandement condamne fermement tant l'animisme que le polythéisme, la vénération d'idoles et celle d'individus.
Le deuxième Commandement invite à prendre garde au sens de ses paroles (reniements, jurons, verbiage irréfléchi) et à considérer le danger que représente toute utilisation insensée du langage oral. (Par exemple, la Colère peut aveugler le croyant jusqu'à l'amener à maudire le Christ ou la Vierge Marie.)
Le troisième Commandement oblige à consacrer chaque semaine une journée entière au culte de Dieu, sans aucun esprit de paresse, de calcul ou de procrastination : prière, dévotion et rituels sont à l'ordre de ce jour - dominical ou non.
Le quatrième Commandement est une incitation au respect de nos aînés, et des personnes à la foi plus profonde que la nôtre. (L'enfant encore proche de l'état de bête, d'animal inconséquent, se doit ainsi d'écouter les adultes raisonnables et sensés, qui peuvent le guider.)
Le cinquième Commandement renvoie explicitement au Premier Meurtre (Caïn assassinant son frère Abel) et peut être entendu de diverses manières : si l'on ne doit bien évidemment pas tuer physiquement son prochain, il est également interdit de le tuer métaphoriquement. Le harcèlement (qui est une forme de meurtre insidieuse pouvant engendrer un péché de suicide est donc condamné par l’Église).
Le sixième Commandement qui, dans sa formulation initiale inclut le terme "adultère" est un avertissement : la bestiole humaine, méprisable dans ses passions et ses désirs, bafoue allègrement les règles morales, ne respectant pas même les liens sacrés du mariage, association physique et morale de deux êtres qui, dès lors, sont censés ne faire qu'un, non pour copuler mais pour servir Dieu. Fort heureusement, les maladies vénériennes sont des punitions infaillibles pour les transgressions de ce Commandement révélateur d'une nature humaine profondément déplorable.
Le septième Commandement concerne le vol, qui est un acte primitif égoïste, observable chez les animaux. Concernant la bête humaine, vile et idiote, il s'agit aussi bien de vol matériel que de vol spirituel. Ce commandement s'oppose ainsi aux moqueries, qui dépouillent un être de sa dignité, aux menaces ou aux lamentations, qui prennent à l'entourage de la personne qui inquiète ou se plaint sa tranquillité d'esprit, sa paix intérieure, etc.
Le huitième Commandement révèle que l'Humanité est menteuse, péchant naturellement en ne tenant pas ses promesses, en proférant volontiers des calomnies, en dissimulant, en déformant ou en exagérant des faits avec des mots ou des pensées, en se fardant d'hypocrisie, par orgueil ou malveillance.
Le neuvième Commandement concerne la tendance fâcheuse qu'a l'être humain à imposer sa volonté en formulant plus ou moins consciemment des souhaits, des vœux allant à l'encontre de la volonté divine. C'est le péché d'Envie qui est pris pour cible par ce Commandement. (Rappel : "Vouloir ce que Dieu veut est la seule science Qui nous met en repos".)
Le Dixième Commandement, quant à lui, invite moins à ne pas être jaloux des biens spirituels ou matériels d'autrui, qu'à savoir se satisfaire de ce que l'on possède, qui est toujours beaucoup plus abondant qu'on ne le mérite réellement, en toutes circonstances.
*       *       *
Réflexion personnelle : celui ou celle qui bien agit rencontrera meilleure personne qu'elle ou lui ; et quiconque désobéit aux Commandements, se trouvera confronté à des gens bien pires et plus méchants. En somme, quiconque me nuit le paye de sa vie, en proportion du mal commis.
Quentin Cavellier, misanthrope autodidacte.
0 notes
ousontlesfemmes · 1 year
Text
Hélène Grimaud
Tumblr media
Pianiste surdouée et auteure de trois livres, Hélène Grimaud est bien plus que cela. Elle nous raconte dans Variations sauvages, son premier roman largement autobiographique, sa rencontre dans la Floride sauvage avec un vétéran du Vietnam qui élève une louve dont elle hérite à la mort du vieil homme.
Née en 1969 à Aix-en-Provence, elle découvre la musique et le piano à l’âge de sept ans, entre au conservatoire à onze ans, et donne son premier concert à quatorze ans. À quinze ans, elle obtient son premier prix de piano, puis à dix-huit ans, elle donne ses premiers concerts en dehors du conservatoire.
Tokyo, Paris, Cleveland, puis une tournée aux Etats-Unis. Âgée de seulement 21 ans, Hélène Grimaud choisit de s’établir à Tallahassee, en Floride. Elle rencontre un vétéran du Vietnam qui élève une louve au rez-de-chaussée de sa maison, qui lui est consacré. A la mort de son ami, Hélène s’occupe de sa louve, et commence à se passionner pour les loups, étudie leurs mœurs et leur comportement, et entame des études d’éthologie qu’elle achève avec succès afin d’ouvrir une fondation et un parc destiné à leur étude et leur réhabilitation : le Wolf Conservation Center, cofondé avec le photographe J. Henry Fair.
Musicalement parlant, Hélène Grimaud joue des morceaux de Rachmaninov, Chopin, Schumann, Brahms, Beethoven, Bartok, Mozart… Sa palette d’interprétation est large. 
Dans Variations sauvages, récit initiatique qui a une grande part autobiographique, Hélène Grimaud parle autant de sa passion pour la musique que celle, grandissante, pour les loups, en racontant cette rencontre avec Alawa à un moment de doute, rencontre qui mènera à une renaissance pour l’auteur.
Extraits (Variations sauvages) : 
“En fait, une seule culture a respecté le loup, et encore dans la mythologie seulement car sur ses terres aussi, il était impitoyablement chassé pour sa fourrure. Les pays celtes et les contrées scandinaves aux nuits infinies d’hiver, aux ciels d’une pureté cristalline dans la rhapsodie blanche du Nord lui ont attribué, dans leurs légendes, le symbole de la lumière. Là où d’autres le font hurler sous la lune, le loup y incarne le soleil. Au cœur de ces grands espaces saisis, dans leur aveuglante vérité, par le froid, dans cet autre éden, ce paradis préadamique où ne fleurit aucun mensonge ni imposture, dans ce Grand Nord qui n’admet aucun relâchement, interdit toute langueur sauf en l’amour, le loup est la vie, plus mordante que le gel. La vie, dans une acuité énorme.”
“L’homme doit trouver son élément, le 5e, le seul dont nous ne serons jamais exclus. L’art est cet élément sans lequel nous errons, orphelins malheureux, sans lequel nous nous coupons de la nature et du cosmos, parce que nous devenons sourds, aveugles, insensibles, désensibilisés.”
Fun-fact : 
Hélène Grimaud est synesthète, elle voit une couleur en écoutant ou même en pensant à la musique. Ses sens de l’ouïe et de la vue s’entremêlent alors.
Bibliographie : 
Variations sauvages, Hélène Grimaud, Robert-Laffont (2003)
Leçons particulières, Hélène Grimaud, Robert-Laffont (2005)
Retour à Salem, Hélène Grimaud, Albin Michel (2013)
Sites : 
Hélène Grimaud, site officiel
Wolf Conservation Center
CRÉDIT IMAGE : L’illustration de cet article est une image modifiée de la photographie présente sur la couverture de Variations Sauvages.
0 notes
Text
LES COMPAGNONS ET LES TABI'UN : Partie 3.2
Le père de Urwa ibn Zubayr ibn al-Awwam faisait partie des dix bienheureux à qui le Paradis avait été promis de leur vivant. La grand-mère de Urwa était Safiyya, la tante paternelle du Prophète, et la mère de Asma bint Abou Bakr, qui passa une grande partie de sa vie avec Aïcha. Urwa peut être considéré comme un élève de sa tante Aïcha. Il reçut aussi des enseignements de Sa'id ibn al-Musayyib, qui avait sept ou huit ans de plus que lui.
Urwa était l'un des sept plus grands juristes de son temps. Il transmit la majorité des Traditions rapportées par Aïcha. Il reçut aussi des hadiths de Ali, Omar, Ibn Abbas, Abou Ayyub al-Ansari et beaucoup d'autres Compagnons. De nombreuses grandes figures parmi les générations suivantes, dont Qatada ibn Di'ama, Ibn Shihab az-Zuhri, Yahya ibn Sa'id al-Ansari et Zayd ibn Aslam, rapportèrent des hadiths de lui.
Comme ses contemporains, Urwa était extrêmement pieux. Par exemple, l'un de ses pieds était infecté avec la gangrène et devait être amputé. Lors de l'amputation, il ne se plaignit pas et dit seulement: Nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage. (18:62)
Quand l'un de ses quatre fils mourut quelques temps plus tard, il leva les bras devant la Ka'ba et glorifia Dieu: «Ô Dieu, Tu m'as donné quatre membres, deux bras et deux jambes, et quatre fils. Tu as repris l'un de chaque groupe et Tu m'as laissé les trois autres restants. Lounges à Toi par milliers!» Urwa était certainement inclus dans le sens de: Dieu les agrée et ils L'agréent. (98:8)
Muhammad ibn Muslim ibn Shihab az-Zuhri, appelé Ibn Shihab az-Zuhri, rapporta un quart des Traditions Prophétiques venant des Tabi'un. Son père, Muslim, avait lutté contre les Omeyyades, et surtout contre Hajjaj. Par suite, le gouvernement omeyyade le surveillait de près. Contrairement à ce que certains prétendent, il ne soutint jamais les Omeyyades.
Comme d'autres honorés par Dieu en étant parmi les rapporteurs les plus fiables de hadiths, Ibn Shibab az-Zuhri avait une mémoire extraordinaire. Il mémorisa le Coran entier avant d'avoir 7 ans et en seulement huit jours. À 18 ans, il commença à pratiquer l'ijtihad (émettre des jugements sur des questions religieuses ou légales en se basant sur les principes établis par le Coran et la Sounna). Il n'oubliait jamais rien: «Je n'ai rien trahi de ce que Dieu a placé dans mon cœur comme un précieux dépôt.»
Ibn Shihab az-Zuhri reçut sa première éducation de Sa'id ibn al-Musayyib, qui le forma pendant 8 ans. Il fut aussi l'élève de Ubaydullah ibn Abd Allah ibn Utba, l'un des sept plus grands juristes de l'époque. Il consacra toute sa vie au Hadith: «J'ai voyagé sans cesse entre le Hedjaz et Damas pendant 40 ans juste pour le Hadith.»
D'aucuns l'accusent d'avoir flatté les Omeyyades. Ce mensonge est contredit par les faits historiques. Il est vrai qu'il donna des leçons aux fils du calife Hisham. Toutefois, ce n'est pas une faute et cela n'implique pas pour autant qu'il ait soutenu les Omeyyades. Au contraire, il devrait être loué pour avoir essayé de guider les futurs dirigeants de la communauté musulmane vers la vérité.
Lors de sa première rencontre avec Ibn Shihab az-Zuhri, le calife Abd al-Malik lui rappela que son père avait soutenu Abd Allah ibn Zubayr dans sa dispute avec les Omeyyades pendant de longues années. Mais Ibn Shihab az-Zuhri ne craignit jamais de dire la vérité aux dirigeants omeyyades.
 Certains Omeyyades prétendirent qu'il était fait référence à Ali dans ce verset:
CEUX QUI SONT VENUS AVEC LA CALOMNIE SONT UN GROUPE D'ENTRE VOUS. NE PENSEZ PAS QUE C'EST UN MAL POUR VOUS, MAIS PLUTÔT, C'EST UN BIEN POUR VOUS. À CHACUN D'EUX CE QU'IL S'EST ACQUIS COMME PÉCHÉ. CELUI D'ENTRE EUX QUI S'EST CHARGÉ DE LA PLUS GRANDE PART AURA UN ÉNORME CHÂTIMENT. (24:11) [CE VERSET FUT RÉVÉLÉ À L'OCCASION DE LA CALOMNIE FAITE À L'ENCONTRE D'AÏCHA.]
Cela était naturellement un énorme mensonge prononcé contre Ali. Ibn Shihab az-Zuhri déclara ouvertement dans une cour omeyyade que ce verset faisait allusion à Abd Allah ibn Ubayy ibn Salul, le leader des Hypocrites de Médine. Quand le calife se renfrogna, Ibn Shihab az-Zuhri rétorqua: «Ô sans père! Je jure par Dieu que même si un héraut venant des cieux annonçait que Dieu permettait de mentir, je ne mentirais jamais!»
Bien que Ibn Shihab az-Zuhri défendit Ali contre les Omeyyades, il fut accusé par Ya'qubi, un historien chiite, de fabriquer des hadiths pro-Omeyyades. Abou Ja'far al-Iskafi, un autre historien chiite, clama la même chose contre Abou Houraïra. Selon le faux rapport de Ya'qubi, le calife Abd al-Malik aurait fait réparer la Mosquée d'al-Aqsa' à Jérusalem dans le but d'encourager les musulmans à accomplir les tournées rituelles autour d'elle et non pas autour de la Ka'ba. Il demanda à Ibn Shihab az-Zuhri de fabriquer un hadith à cet effet, ce qu'il aurait prétendument fait: «Il ne vaut pas la peine de voyager [pour prier] sauf vers les trois mosquées: Masjid al-Haram, Masjid al-Aqsa' et ma Masjid (mosquée) ici [à Médine].»
Plus tôt dans ce livre, j'ai argumenté en faveur de l'authenticité de ce hadith. En fait, Ya'qubi s'est lui-même ridiculisé à travers un tel récit insensé, car:
Aucun livre d'histoire juif, chrétien ou islamique n'a rapporté que quiconque aurait fait des tournées rituelles autour de Masjid al-Aqsa' comme cela est fait autour de la Ka'ba.
Le Coran l'exalte et par conséquent les musulmans la révèrent; il n'est nul besoin d'un hadith fabriqué pour en assurer la révérence.
Les califes Omar et Abd al-Malik, Nur ad-Din az-Zanki et Salah ad-Din al-Ayyubi l'avaient tous réparée.
Ibn Shihab az-Zuhri n'aurait pas pu avoir rencontré Abd al-Malik pendant son règne et fabriqué un hadith pour lui à une époque où son propre père (avec Abd Allah ibn Zubayr) se battait contre ce même calife.
Ibn Shihab az-Zuhri n'était pas encore un célèbre Traditioniste à cette époque. Il ne commença à compiler les hadiths de façon officielle que durant le califat de Omar ibn Abd al-Aziz.
Abd al-Malik n'était pas du genre à tenter de commettre une tromperie aussi absurde. Avant son califat, il était très pieux, une autorité dans le domaine du Hadith, et connaissait bien les savants de sa génération. Bien qu'il ne réussît pas en tant que calife, gardant sa réputation précédente de piété parmi les savants, il n'aurait pas pu se rabaisser au point de fabriquer un hadith.
Malgré son absurdité, Goldziher utilisa le récit de Ya'qubi pour calomnier Ibn Shihab az-Zuhri, le premier compilateur officiel des Traditions et rapporteur d'un quart d'entre eux. Les chercheurs «modernes» du monde musulman comme Ahmad Amin, Ali Hasan Abd al-Qadir et Abou Rayya, qui sont des portes-paroles des Orientalistes, répètent les mêmes allégations.
La science du Hadith se fonde sur les piliers les plus sûrs et les plus solides, et ses sources originales sont là pour quiconque veut les étudier. Or, Goldziher et ses acolytes se basent sur des ouvrages folkloriques et poétiques comme al-Iqd al-Farid et Al-Aghani (Chansons), et sur des livres traitant des animaux comme Kitab al-Hayawan. Ces livres, et tous ceux qui leur ressemblent, n'ont rien à voir avec le Hadith et n'ont pas d'approche scientifique.
Ibn Shihab az-Zuhri est l'une des plus grandes autorités du Hadith. Les experts en Hadith les plus en vue tels que Ibn al-Madini, Ibn Hibban, Abou Hatim, Hafiz adh-Dhahabi et Ibn Hajar al-Asqalani, s'accordent sur son autorité incontestable. Il reçut des hadiths de nombreux Compagnons, et beaucoup de savants parmi la première et la deuxième génération après les Compagnons ont rapporté des hadiths de lui.
Beaucoup d'autres Tabi'un mériteraient d'être mentionnés: Aswad ibn Yazid an-Nakha'i, Nafi (qui fut le maître de Imam Malik, fondateur de l'école juridique Malékite), et Tawus ibn Qaysan, qui ne dormit pas pendant quarante ans entre les prières de la nuit et de l'aube. Or, les limites de ce livre ne permettant d'aller plus en détail, nous en resterons là.
0 notes
christophe76460 · 2 years
Text
Tumblr media
Fête de la Vierge ou Fête des Lumières (le 8 décembre)
La fête de l'Immaculée Conception découle d'une croyance populaire qui remonte à Byzance et au haut Moyen Âge.
Selon celle-ci, la mère du Christ aurait été «conçue avant tous les siècles» et épargnée dès sa conception par le péché originel. Elle serait donc née sans péché et sans souillure (immaculée), à la différence des autres descendants d'Adam et Ève.
NB : ne confondons pas cette immaculée conception avec la conception virginale de son fils Jésus-Christ, «né de la Vierge Marie».
Mettant un terme à plusieurs siècles de débats théologiques, le pape Pie IX fait de la croyance en l'Immaculée Conception un dogme officiel de l'Église catholique le 8 décembre 1854, dans sa bulle Ineffabilis Deus. Quatre ans après, les dix-huit apparitions de la Vierge à Lourdes lui valent une publicité exceptionnelle. À Bernadette Soubirous, dans la grotte de Massabielle, la Vierge se serait ainsi présentée (en gascon) : «Que soy era immaculada councepciou» (Je suis l'Immaculée Conception).
La fête de la Vierge est très populaire à Lyon depuis le 8 décembre 1852 et chaque année célébrée avec abondance de bougies par les habitants.
*******
1 Samuel, 15:23
En effet, la désobéissance est aussi grave que la divination, et l'insoumission aussi grave que l'idolâtrie. Ainsi, puisque tu as rejeté les ordres du Seigneur, le Seigneur te rejette aussi: tu ne seras plus roi de son peuple.
Romains, 3:9‭-‬12
Mais quoi? Sommes-nous, nous les Juifs, supérieurs aux autres? Pas du tout! J'ai déjà démontré que tous, Juifs et non-Juifs, sont également sous la domination du péché. L'Écriture le déclare: « Il n'y a pas d'homme juste, pas même un seul, il n'y a personne qui comprenne, personne qui recherche Dieu. Tous ont quitté le bon chemin, ensemble ils se sont égarés. Il n'y a personne qui fasse le bien, pas même un seul.
Romains, 3:23‭-‬24
tous ont péché et sont privés de la présence glorieuse de Dieu. Mais Dieu, dans sa bonté, les rend justes à ses yeux, gratuitement, par Jésus-Christ qui les délivre du péché.
Jean, 8:12
Jésus adressa de nouveau la parole à la foule et dit: « Je suis la LUMIÈRE du monde. Celui qui me suit aura la lumière de la vie et ne marchera plus jamais dans l'obscurité. »
Apocalypse, 21:22‭-‬27
Je ne vis pas de temple dans cette ville, car elle a pour temple le Seigneur, le Dieu tout-puissant, ainsi que l'Agneau. La ville n'a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer, car la gloire de Dieu l'illumine et l'Agneau est sa lampe. Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leurs richesses. Les portes de la ville resteront ouvertes pendant toute la journée; et même, elles ne seront jamais fermées, car là il n'y aura plus de nuit. On y apportera la splendeur et la richesse des nations. Mais rien d'impur n'entrera dans cette ville, ni personne qui se livre à des pratiques abominables et au mensonge. Seuls entreront ceux dont le nom est inscrit dans le livre de vie, qui est celui de l'Agneau.
Colossiens, 2:8
Prenez garde que personne ne vous séduise par les arguments trompeurs et vides de la sagesse humaine: elle se fonde sur les traditions des hommes, sur les forces spirituelles du monde, et non sur le Christ.
Celui qui cherche trouve...
0 notes
rapaixamour · 3 years
Quote
L'ironie de la vie fait qu'à l'instant même Où mon encre pose les premiers mots de ce poème J'aurai tant aimé qu'elle puisse l'écouter Il y a une heure, petite maman, le ciel vient de te rappeler Sur mon t-shirt quelques larmes se dessinent J'ai vu l'abeille, la colombe, Dieu, j'ai vu les signes Ma mère a voué sa vie aux autres et les autres ont voué leur vie à eux-mêmes Lui laissant leurs chariots de peine Ses patrons, des fonctionnaires S'demandaient comment ils pouvaient stopper les actions de cette petite militante Ils l'ont assise un an et demi sous une trappe ouverte D'où tombait sans s'arrêter une pluie d'amiante Eux ont su dorer leur parapluie À cinquante ans, maman est tombée dans la maladie Elle m'a laissé ces quelques mots en héritage Alors je marche sur le champ d'honneur pour un combat véritable C'est l'économie qu'on vante et qu'on canonise Les forêts s'couchent et les animaux agonisent D'vant la télé, chacun veulent sauver la Terre Et ça pleure quand on prend dix eus' sur leur salaire Alors le poison est dans l'air, il en tue cinquante mille Mais c'est plus simple de fixer la peur sur le Covid C'qui nous arrive, c'est pas étonnant, c'est logique C'est la course poursuite où l'économie tue l'écologie J'crois toujours en Dieu si tu en doutes mais comme Ces vers l'expriment, j'ai fini d'avoir foi en l'homme Faut croire que c'est ainsi, faut croire qu'on le mérite De la toundra s'évadera la huitième plaie d'Égypte Quand je suis né, j'ai pas ri, j'ai pleuré Au fond, j'devais savoir où je mettais les pieds Un sacrifice, autel de la bêtise humaine Les insectes qu'on écrase font plus pour l'homme que l'homme lui-même Le système du capital tiendra Si les plats posés sur la table ont un partage injuste Capitalisme 2020 C'est Judas qui boit tout le vin, mange tout le pain et Jésus qui l'excuse De nos jours, on décrie des hyper-marchés Y a cinquante ans, le peuple a fait leur succès Et pour tirer les prx ils ont fait de la bouffe "chio" Comment les croire eux et leurs fausses étiquettes Bio Nous sommes responsables de cette situation On vote, on manifeste, on hait ce qui arrive On hait ceux qui arrivent, on rame à la dérive Mais la révolution s'fait par la consommation En France, santé, prévention, c'est divorce Du coup patient, client, c'est la même chose L'alimentation n'est pas c'médicament cher La sécu sera plus tard la consolation à ton cancer Combien de fois j'ai parlé au docteur vaniteux Combien de fois j'ai erré dans l'hôpital miteux Combien d'fois les miens ont subi la calamité De lutter pour leur vie en ces lieux privés d'humanité Notre médecine est à un tournant fragmenté Les docteurs fidèles à leur serment d'un côté De l'autre ceux que les labos ont transformés En associés du plus grand cartel du crime organisé Notre superbe, un homme sous stéroïde Qui ne veut pas mourir ni souffrir se shoote aux opioïdes Le dealer a une blouse blanche, un chercheur Qui ne trouve rien sur une terre de souffrance Quand tout se barre, seules comptes les intentions On peut se tromper si longtemps sans bouger d'position C'est que le plan alors diffère du remède J'pense à nos enfants, putain ! On est dans la merde Un carnaval consenti étalé sur le long terme Un bal masqué où les gamins sont déguisés pareil Un naufrage où survivent ceux qui peuvent La réussite de la répétition ratée de 2009 Des plateaux où les docteurs deviennent journalistes Et des journalistes docteurs en tenue affoliste Ca crucifie, ça juge, ça dépend qui On aimerait tout cet entrain pour Mediator et Dépakine Il n'y aura jamais d'entente Si certains cherchent le buzz et d'autres font de la science J'aurais jamais cru y assister Voir des sommités dénigrées par des amateurs matelassiers Le nul de la classe s'autoproclame génie Un peu d'ADN en commun avec les méchants terroristes Où la crème de la télé imbécile Chant de merde, la Star Academy d'la médecine Si on n'sait pas, on applique pas la mesure Dont les conséquences peuvent être la pire des choses Le mal est à venir, ce n'sera pas le virus Les perroquets ne sauront pas lier les dégâts à la cause À la vue de ces rageux athées je ris Inconscients que la peur de la mort est devenue leur Église La course au vaccin rend le monde solidaire ? Non, c'monde a faim et alimente un ver solitaire Ils veulent que pour les anciens, rien n'aille mal Et dépensent des milliards pour l'atome dans l'arsenal Les maths remplacent les mots, veulent expliquer les maux Quand ça les arrange, nos vies sont rangées dans les tableaux Lorsque ça les dérange, hop, coup d'éponge efface Les chiffres des vérités que leurs lettres voient les masques Où sont les procès ? S'il y en a pas, rideau, allez on a capté On vit avec des drogues dures légales dans l'armoire On peut insulter, menacer mais pas parler d'armoise Nos villes subissent la loi de douze salopards J'allume la télé, j'vois vociférer un cluster de connards Prise d'otage de l'émotion en live Le doute vient quand on chasse la raison pour la peur primale Portes ouvertes aux fachos, vannes ouvertes au max Arme absolue sur les terres du Xanax Monsieur l'ministre, nos mains n'arrêteront pas le sable Combien d'gens dorment dehors par ce froid ? Vous êtes irresponsables Tour de force des comploteurs Dénoncer leurs détracteurs comme des vilains complotistes Tout au long de l'histoire, tout n'est que guerres, pleures, beurs Désolé, le complot ça existe Ses pieds foulent nos corps, son destin est funeste Habillé en gentil, il s'appelle business Mensonge, arme de distraction massive Deux millions de morts, le complot ça existe On vend la guerre propre, sale, chirurgicale Chirurgie du pétrole lors d'opérations brutales Ça crie "sus à la drogue" et puis "sus au communisme" La drogue attendra, on tue les cocos contre la cocaïne Le crack dépasse les ghettos, rien ne les maîtrise Années 80 j'y étais, le complot ça existe Au mois d'mars débutèrent les analyses Aux heures de grandes écoutes ils annonçaient l'apocalypse Genre : "un million de morts c'est p't-être c'qui nous attend" Et eux alors, dis-moi, c'est pas des charlatans ? Alerte rouge au mercure, neige, à la pluie et au vent Ils font trembler les gens avec un souffle d'harmattan Un peu d'ramadan, la main sur la gégène C'est faux philosophes mènent un Milgram à grande échelle Tant de mensonges qui chacun ne croient plus en rien Chacun a sa vérité qui lui va bien Et ouais, la peur, la paranoïa sont addictives À chaque échec elles fouillent et trouvent un motif La division est telle que l'espoir est mince de recoller Notre société du verre brisé Honnêtement si t'as le temps de poster mille avis dénigrants C'est que t'en fous très peu dans ta vie des migrants Tu dis "pourquoi chez moi la Terre est vaste ?" T'y a pensé bourré à deux-cent sur l'autoroute avec ton masque Avec le masque tu porteras la veste Pour mieux la retourner quand le vent soufflera de l'Est Et Veust, j'ai encore la main sur le bouton Les porcs, les moutons, t'inquiète, j'ai leur temps d'cuisson Si c'est la mort qu'ils veulent nous éviter Un pour cent du budget de l'armement mondial suffit à sauver chaque année Huit ou neuf millions de vies En donnant accès à l'eau potable et pas contaminée Va faire accepter ça aux ploucs à carabine Les ventes de rafales ont de beaux jours en Arabie On fait un feu d'artifice en séjour mortifère La BST c'est pas Blake et Mortimer La vie, c'est pas blanc ou noir, c'est un joyeux bordel Vive la vie, l'amour la joie, car la vie c'est mortel Sur la selle qu'on chevauche le sort Combien sont morts de la mort en attendant le vaccin contre la mort ? Hypocrisie sur le visage On va aux enterrements de gens qu'on détestait pour lisser sa propre image Il me semble que beaucoup ont oublié qu'on n'est pas des ordis On ne peut pas nous réparer à souhait Dans nos pays, l'enchaînement des années belles A ancré dans les cœurs le sentiment d'être immortel Et lorsque tout bascule on dit "l'artiste est-il utile ?" Et pour traverser les épreuves la musique est trop futile Ca veut des noms pour collecter les fonds Quand ça va mal, on s'essuie les pieds sur nous comme sur un paillasson C'n'est pas nouveau, non, même pas ça m'éprouve Dans c'pays, un vrai métier, c'est un taf où on souffre Peu importe, si on coule, on filme La détresse de chacun est l'illusion d'sa couronne d'épine Il y a vingt ans les enfants du commerce ont violé la musique Le schéma s'est répété pour l'hôpital public Devant les yeux, l'unité un faux cil Dis merci aux philanthropes de la clique à Sarkozy Nos filles ne respirent plus et nos fils de respirent plus non plus Marche sur le fil, un futur de funambule J'vois le monde de main sur leurs visages On les trie, on les frappe et moi je sens qu'je m'ensauvage Parqués entre clichés, terreur et hommage Tôt ou tard déferlera un tsunami de dommage Car la France du papier est un tas de belles phrases Notre France du réel, on la subit de guerre lasse Ok, ne versons pas dans le communautarisme Les chiffres de l'INSEE sont là et l'État fait du walouisme À l'image d'un p'tit ministre mesquin Qui fait passer notre avenir bien après son destin Coincés dans un bras de fer infantile On est pas forcés d'blesser les autres pour montrer qu'on est libre Comme tous ces gens qui s'croient de gauche car Ils vont boire un coup assis au bar au milieu des noirs Et croisent ces gens tous les jours, ignorent tous d'eux Seulement, ici le loyer est divisé par deux Jusqu'au soir où ça reçoit une claque Une grosse tarte et ça passe de gauche direct à l'extrême-droite Je juge pas, enfin chacun peut changer J'suis un enfant de la violence donc un adulte de la paix Mes impôts s'évadent pas, ils restent Ouais, j'me sens plus français que tous ces chanteurs de Marseillaise Fais ton p'tit livre sur le roi du Maroc Et peu d'choses sur tes potes, qu'ont des lois et les fuck Insupportable ces leçons à l'Afrique Clientélisme.fr, bananière devient la République "Nous sommes égaux" : pipeau ; "Nous sommes frères" : pipeau "Écoutez" : pipeau ; "Considérez" : pipeau Méprisé comme un seul bloc dans la balance Y a pas égalité des chances mais fatalité d'échéances Libéraux réacs grimés en socialistes ou gaullistes Inventent des mots de merde genre "islamo-gauchistes" Si j'fais l'idiot j'réponds "athéo-fascistes" Étrange comme la guerre des pauvres garantit la paix des riches Déforestation, démantèlement d'usine Un œil sur la bourse et l'index pointé sur le crime Capitaux forgés par les travaux d'esclaves Palaces en Amérique avec en Afrique une escale Entassés dans ces rafiots, c'monde se fout d'eux On a tout pris dans leurs pays, ils doivent crever chez eux Nous on signe des contrats, on s'démène On s'en fout, on encaisse, amen, tant pis pour le Yémen Mais qui veut de l'obus ou du canon César Combien de gamins morts par jour, pourtant aucun ministre crie Allahu Akbar Comme le Cambodge, avec le temps ils digèrent Que c'monde a statufié Kissinger sans le juger Comme quoi on peut tuer quatre cent mille d'innocents Et être Nobel de la paix, décoré pour autant Les civils effrayés n'ont que faire de la théorie Ca s'appelle pas la guerre, ça porte un nom : le terrorisme Articulé des idées devient compliqué Dans ces situations où l'émotion est impliquée Et que demain, ce seront des larmes qu'on versera Oui, pour revenir ne serait-ce que là où on est aujourd'hui Je repense au pilote de la Germanwings Et à celui qui a foncé dans la foule à Nice Même colère, même folie derrière un pare-brise, suivez la flèche "Lui c'est la dépression et le bronzé là c'est Daesh" C'est la culture de nos contrées qui est en cause Où il faut faire le buzz, être quelque chose À être quelqu'un, sortir enfin de l'anonymat Où la mauvaise nouvelle dope la courbe de l'audimat Où on met ses chiottes sur Facebook, pour du vent on tweet Photos d'vacances, on scénarise sa vie On montre cette plage, on y a vu la cour Diaporama, mise en scène de notre amour, puis Mots d'insultes pour un scénario de rupture Exhibe sur YouTube un pauvre talent sans futur Et quand la dépression et la haine s'abordent Ils tuent, scénario glorieux de la mort Ne cherche pas de causes, de convictions à tout ça L'incendie se cache derrière un feu de broussailles Et tout ce qui importe, c'est que reste le nom Pour ne pas crever à la piaule, seul comme un con J'y réfléchis, ne vois pas le remède Face à une armée de cons tous centrés sur eux-mêmes Qui confondent leur vie avec le Big-Bang Inspiré par le destin de mythes de brigands Aux infos, les hooligans moi j'les ai pas vu Anglais et Russes, à Marseille criaient "ISIS où es-tu ?" Depuis des mois sur le net, ils planifiaient la bastonnade Qui devait terminer en ratonnade Ca n'fait même pas une ligne, même pas un mot Et si des gars les avait shooté, c'était Guantanamo Nous aussi on en a marre, chaque fois batailler On n'veut pas la main au fion et parler comme Tatayet Du coup, silencieux en cent-quarante caractères, j'm'exprime en rimes Avec un flot d'amour dans les artères À l'heure où le discours fasciste est banal C'n'est pas dans les stades mais à l'Assemblée qu'on nous jette des bananes Depuis les tours jumelles en 2001, l'esprit étriqué Me sachant musulman de confession me somme de m'expliquer À chaque tuerie, le téléphone sonne Comme si j'connaissais les raisons d'ce foutu boxon Les mêmes actes, différentes chroniques Joseph Kony tue en silence, sur Arte à minuit Peu à peu, on prend le siège du rival La France ignorante nous regarde comme si on priait Shiva Dans la victoire, peu importe la peau C'est dans le sport et le rêve qu'on se rallie au drapeau Je suis fatigué de chanter les mêmes problèmes trente ans Vendre un monde binaire est tentant Si on lit l'histoire en bloc, ça devient easy Artisan de notre défaite, auto-biaisés On n'fait plus rien en public, on sécurise les cœurs Et chaque seconde qu'on vit est régie par la peur C'est l'but du terroriste, non ? Effrayer Si c'est ça, on y est, on peut le dire : "les armes, elles ont gagné" Et on nous hèle comme des Français honnis Avec des mots de maîtres d'école méprisants dans les colonies Et la liste des crimes auxquels il n'y a pas d'solution À part les châtiments corporels Sans bruit aucun, loin de votre réalité Combien de potes portés en terre et que j'ai dû pleurer ? Combien de proches trop jeunes, brutalement fauchés ? C'n'est pas un pays en guerre, mais vie et mort dans les quartiers français Pour qui n'a pas vécu ça, dur de comprendre Comme de se faire contrôler au faciès sans arrêt Voilà donc le monde par le "no future" menacé Sauf que la douleur, c'est vers les autres qu'elle dirigée On ne l'inflige plus à soi, ça suscite Des futurs assassins, ex-candidats au suicide Discriminés à l'emploi, aux études aux logements Aux loisirs, au sport et à la culture Les mômes finissent par croire qu'être français n'est pas possible Et s'tournent peu à peu vers la culture des origines En même temps, par les écrans émerveillés Copies de délinquant en col blanc au pays des yéyés Les bons sentiments ont tellement été moqués Que même les plus jeunes pouffent à la lecture des mots de Guy Môquet Les mots, on nous les a volés Et les fachos, ils en ont joué Kidnappeurs de la laïcité, ils l'ont changé en laïcisme Le fondamentalisme athée Une société où eux seuls sont bien Et ceux qui croient en Dieu sont des crétins Vraie guerre d'imbéciles, je refuse d'y adhérer Comme à la mécanique brutale et sanguinaire de petits bandits ratés Il ne peut y avoir que deux camps en tout "Je suis Charlie ou ne le suit pas", mec, je suis, c'est tout Comment des blessés ont-ils pu shooter l'ambulance ? Comment un peuple si fin a pu gommer les nuances ? Changer sa vie en chronique nécrologique Avec l'esprit inondé de négativité pathologique Depuis qu'j'suis né, j'entends "on est en crise" Les anciens me disent qu'c'est pareil depuis 46 La compassion fuit, déserte les villes On retrouve la nation qui avait peur de l'an mil Face au drame, le peuple cherche des coupables Telle religion, tel élu, l'ENA est responsable Il serait sage de dire qu'il n'y a pas de parade On est libre et quand on est libre, on est vulnérable Imagine si j'disjoncte, rien n'arrêtera le massacre On me tuera mais mon arme aura craché la salve Je sais c'est navrant Consolation, l'opinion dira "il s'est radicalisé cinq minutes avant" On prend note, la ferme et subit La police n'est plus ici pour jouer au rugby Les assos sur le terrain n'ont plus un sou et le crient Aujourd'hui, la société entière en paie le prix Quel système pour s'faire entendre, je n'sais pas Aucun candidat nous ressemble, ni nous rassemble Nos vies c'est comme les feux du 31 décembre Et même si on a rien à voir on nous prie d'balayer les cendres Trois-quarts des gens croient le pays en guerre Mais la guerre c'est quand sur les têtes il pleut du fer Où sont les sages qui ont subit les méfaits nazis ? Les vieux aujourd'hui ont connu la guerre, oui, mais celle d'Algérie Sur les sujets sécurité, économie À demi-mot j'entends qu'il était bon le temps des colonies Tout est ramené au choc des civilisations Violence globale, effet d'mondialisation Le fric passe les frontières, l'info passe les frontières La drogue passe les frontières, le brut passe les frontières L'argent ne voyagera seul alors sans surprise Le sang et les larmes aussi passent les frontières En treize ans et trois présidents On a rejoint les ricains autour du globe dans le rôle du méchant On demande pas grand chose vraiment Si c'n'est que mère France aime tous ses enfants Merci d'avoir accueilli si bien les miens Quand ils ont quitté le pays alors qu'ils crevaient de faim À chaque fois que des personnes meurent, des larmes pleuvent Et nous on chante avec les tripes les couplets d'United De la paix seulement, j'ferai l'apologie Je pense juste qu'on subit le poids d'la technologie En dix ans, on a prit un siècle, c'est la gifle, l'échec Les mœurs n'ont pas réussi à suivre Les générations ne parlent pas le même dialecte J'imagine trente ans en arrière avec Internet On peut débattre et affirmer c'qu'on veut Les membres d'Action Directe auraient été mille fois plus nombreux Les politiques ne passeront pas à l'action On ne touche pas à la toile par peur du vote sanction Donc les idées tordues ont l'espace pour ramper Les intolérants du globe peuvent y gerber en paix Et chacun veut réduire tous les autres au silence Les comptes au Panama et tous leurs grands laïus en France On prend leurs minerais, "pas grave, c'est des nègres" Et ouais, notre appétit d'oiseau, c'est celui d'un aigle Avec la téléréalité ils ont vidé les têtes Avec des amalgames, ils ont vidé les cœurs Avec YouTube, Facebook, ils ont dopé l'égo Et ont comblé tout ce vide avec des mots de fachos Est-ce que ce monde va plus mal ? J'en doute, c'est que notre mal-être Et le mauvais en nous qui passe en boucle Ils tournent dans nos âmes et ce pendant des heures On entend rien des autres, juste l'écho de leur peur Assis d'vant un doc, pensées bleues, j'préfère voir des singes Que des hommes parce que j'y ressens Dieu en eux Si je meurs, c'est en aimant sans arme ni bombe J'attends toujours la fin de ce monde
Akhenaton - La faim de leur monde
11 notes · View notes
lapleiade · 3 years
Text
Le Feu follet, Pierre Drieu la Rochelle
 “Les hommes, quelles brutes ! Toutes pareilles, attachées non pas à la vie mais à leurs besognes. Et quelles besognes ! L’égyptologie, la religion, la littérature. Mais il y a les hommes d’argent : voilà les vrais hommes.
Leur monde m’est fermé, décidément fermé. Et c’est là que sont les femmes. Contre le monde des hommes et des femmes, il n’y à rien à dire, c’est un monde de brutes. Et si je me tue, c’est parce que je ne suis pas une brute réussie. Mais le reste, la pensée, la littérature, ah ! Je me tue parce que j’ai été blessé de ce coté-là par un mensonge abominable. Mensonge, mensonge. Ils savent qu’aucune sincérité n’est possible et pourtant ils en parlent. Ils en parlent les salauds. Si je meurs, c’est parce que je n’ai pas d’argent.
La drogue ? Mais non, regardez. Je ne me suis piqué qu’une fois, ce soir. Alors ? Je ne suis saoul que d’alcool et d’ailleurs je ne suis même pas saoul. Au fait je vais me repiquer, il faut pourtant que cette héroïne serve à quelque chose.”
[…] La destruction, c’est le revers de la foi dans la vie ; si un homme, au-delà de dix-huit ans, parvient à se tuer, c’est qu’il est doué d’un certain sens de l’action.
Le suicide, c’est la ressource des hommes dont le ressort a été rongé par la rouille, la rouille du quotidien. Ils sont nés pour l’action, mais ils ont retardé l’action ; alors l’action revient sur eux en retour de bâton. Le suicide c’est un acte, l’acte de ceux qui n’ont pu en accomplir d’autres.
3 notes · View notes
blog59-world · 3 years
Text
Ali Rahni 2 octobre, 09:51 ·
Il est vraiment en mode campagne le président.. A lire « Vous êtes une projection de la France » : Emmanuel Macron s’adresse aux « petits-enfants » de la guerre d’Algérie Par Mustapha Kessous Le chef de l’Etat a reçu, jeudi, dix-huit jeunes, pour nourrir sa réflexion sur la « réconciliation des peuples ». S’il entend faire de la diaspora algérienne un pont pour réconcilier les mémoires, le président critique ouvertement la « rente mémorielle » entretenue par le système politico-militaire algérien et la « réécriture de l’histoire » par la Turquie. Il y a un invité qui s’est imposé sans bruit à ce déjeuner présidentiel : la souffrance. La souffrance d’appartenir à une histoire oublieuse, faite de non-dits, de dénis, de silences, de malentendus. Et de mensonges aussi. La souffrance de porter une mémoire lointaine qui brûle les âmes, génération après génération, depuis la fin de la guerre d’Algérie, en 1962. Même Emmanuel Macron le concède : « J’étais frappé, durant ces dernières années, de voir à quel point l’histoire et les mémoires de la guerre d’Algérie étaient la matrice d’une grande partie de nos traumatismes. Il y a des souffrances qui ont été tues, et qui se sont construites comme étant irréconciliables. Or, je pense tout l’inverse. » Jeudi 30 septembre, le chef de l’Etat a convié à l’Elysée, pendant deux heures, dix-huit jeunes gens – Français d’origine algérienne, binationaux et pour certains Algériens – pour échanger « librement » sur ce conflit. Avec un objectif : apaiser « cette blessure mémorielle », comme le rappelle l’historien Benjamin Stora, également présent. Pourquoi s’adresser à ces jeunes en particulier ? Parce que Nour, Amine, Lina, Gauthier, Lucie ou encore Yoann sont les petits-enfants de ces mémoires froissées entre les deux pays de la Méditerranée. En effet, leurs grands-parents ont été combattants du Front de libération nationale (FLN), militaires français, appelés, harkis ou rapatriés (pieds-noirs et juifs). L’un d’eux est même l’arrière-petit-fils du général Salan, ancien chef de l’Organisation de l’armée secrète (OAS). Depuis juin, dans une salle de Sciences Po Paris, ces jeunes, étudiants pour la plupart, se voient et réfléchissent à la manière de rapprocher toutes ces mémoires dont ils sont les héritiers. Ils ne se connaissaient pas auparavant, ils ont été réunis par Cécile Renault, chargée de mettre en œuvre les préconisations du rapport de Benjamin Stora sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie », remis en janvier. Ils se sont donné pour mission de présenter, d’ici à la fin octobre, dix messages au président de la République, censés nourrir sa réflexion autour de « la réconciliation entre les peuples français et algérien ». « On n’a pas réglé le problème » Le déjeuner à l’Elysée est en quelque sorte un point d’étape, et une occasion pour le chef de l’Etat de se confronter à cette « troisième génération » si précieuse à ses yeux. « Vous portez une part d’histoire et aussi un fardeau, leur lance-t-il. Un fardeau car on n’a pas réglé le problème. Nos générations n’ont pas vécu cette guerre, ça nous libère de beaucoup de choses. Vous êtes une projection de la France, votre identité est une addition à la citoyenneté française. C’est une chance pour la France, une chance inouïe. Et pour moi, ce n’est pas un problème, on l’a fait trop vivre comme tel. » Emmanuel Macron veut faire de la diaspora algérienne en France un pont pour rejoindre l’autre rive. Pour y arriver, il a multiplié les gestes mémoriels depuis qu’il est à l’Elysée. Il a, entre autres, reconnu la responsabilité de l’armée française dans la mort d’Ali Boumendjel, avocat nationaliste algérien « torturé puis assassiné » par les militaires en pleine bataille d’Alger en 1957. D’ailleurs, son petit-fils, Mehdi Ali Boumendjel, est présent au déjeuner. Emmanuel Macron écoute ces jeunes, prend des notes sans les couper. Yohann, 35 ans, petit-fils de rapatriés juifs, propose la « coconstruction » de lieux de mémoire sur le territoire. Pour y parvenir, il demande qu’on facilite la délivrance de visas pour
que les jeunes de l’autre rive puissent venir les visiter. C’est l’actualité du moment. En effet, Paris vient de durcir drastiquement l’octroi de visas aux Algériens – mesure partagée avec les Marocains et les Tunisiens – face au refus du pays de rapatrier leurs ressortissants en situation irrégulière en France. M. Macron veut rassurer : « Il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder. On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement », explique-t-il. Un moyen de pression pour dire à ces « dirigeants » que « si vous ne coopérez pas pour éloigner des gens qui sont en situation irrégulière et dangereux, on ne va pas vous faciliter la vie ». La crainte d’un « éloignement » avec l’Algérie La discussion avance. Rajaa, 20 ans, arrière-petite-fille d’indépendantiste, la tête couverte d’un voile noir, souhaite que l’Algérie, de sa colonisation à la guerre, constitue « un thème incontournable dans le cursus scolaire français ». Lucie, 27 ans, petite-fille de harki, propose au président de faire un grand discours sur la guerre d’Algérie « tourné vers l’avenir », intégrant toutes les mémoires et « pas nécessairement fondé sur des excuses »… Puis, Emmanuel Macron leur pose une question : « Il y a le 17 octobre qui arrive, qu’est-ce que vous me conseillez ? » Ce jour-là, le président devrait commémorer les 60 ans de la sanglante répression par la police parisienne d’une manifestation pacifique d’Algériens réclamant l’indépendance de leur pays. « Un discours ». « La vérité sur les chiffres. » Voire dénoncer le système politique colonial. Amine, 18 ans, de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), prend la parole : « J’ai mon grand-oncle qui a été assassiné ce jour-là. Et je porte son héritage. Il me paraît très important qu’il y ait une reconnaissance et une condamnation de ce qui a été fait. » C’est au tour du chef de l’Etat de leur répondre et de leur livrer le fond de sa pensée. Il se félicite que la France, « pays d’immigration », se soit emparée des mémoires franco-algériennes ; mais il regrette que les autorités de l’autre rive n’aient pas emprunté « ce chemin ». Il dénonce une « histoire officielle » selon lui « totalement réécrit[e] qui ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui, il faut bien le dire, repose sur une haine de la France ». « La nation algérienne post-1962 s’est construite sur une rente mémorielle, assure-t-il, et qui dit : tout le problème, c’est la France. » Cette « réécriture » l’inquiète et il craint « un renfermement » de cette mémoire et « un éloignement » avec le peuple algérien. D’ailleurs, le président souhaiterait une production éditoriale portée par la France, plus offensive, en arabe et en berbère, pour contrer au Maghreb « une désinformation » et « une propagande » qui sont « plutôt portée[s] par les Turcs » et qui « réécri[vent] complètement l’histoire ». Il ajoute : « La construction de l’Algérie comme nation est un phénomène à regarder. Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c’est la question. Il y avait de précédentes colonisations. Moi, je suis fasciné de voir la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée. Et d’expliquer qu’on est les seuls colonisateurs, c’est génial. Les Algériens y croient. » « Le système algérien est fatigué » Autour d’un café, Nour, qui a grandi à Alger, indique au président que la jeunesse algérienne n’a pas de « haine » envers la France. Emmanuel Macron lui répond : « Je ne parle pas de la société algérienne dans ses profondeurs mais du système politico-militaire qui s’est construit sur cette rente mémorielle. On voit que le système algérien est fatigué, le Hirak l’a fragilisé. J’ai un bon dialogue avec le président Tebboune, mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur. » Avant de partir, Lina, 18 ans, née à Marseille, tient à dire qu’elle se sent Française depuis
peu. Les contrôles de police, les mots de responsables politiques, la tendance, selon elle, de l’Etat et des médias à propager des discours de haine l’ont usée. A ce moment-là, le nom d’Eric Zemmour est prononcé. « Il n’est pas Algérien ? », lance en souriant Emmanuel Macron. Rire général. On fait remarquer que l’histoire familiale du polémiste s’inscrit aussi dans cette mémoire… Et s’adressant à ces jeunes, Emmanuel Macron semble vouloir reconnaître la part algérienne de la France, et la part française de l’Algérie. « Ce n’est pas une mauvaise formule », dit-il au Monde. Est-ce audible à six mois de la présidentielle ? « C’est à fond audible, insiste-t-il. C’est en ce moment qu’il faut le dire. Le pays est confronté à des pulsions contradictoires. Ces pulsions viennent de loin. Il y a une fragmentation de guerre civile ou de générosité. Il ne faut rien céder. Ce qu’on est en train de faire est un combat civilisationnel pour ce que représente la France. »
1 note · View note
claudehenrion · 4 years
Text
Bonne et heureuse année - ( II ): retour sur des images insupportables
NB  un grave problème d’ordinateur me pose un problème au dessus de mes compétences Ne sachant pas très bien o j’en suis je préfère envoyer deux ‘’billets’’ presque identiques plutôt que pas du tout Pardon amis lecteurs pour le cas o celui-ci doublonnerait l’’officiel’’ 
Si les sujets évoqués ces jours derniers (et l'idée qui les sous-tend, qui est d'élargir et de prolonger sine die l'état de mort cérébrale où nos nuls sont en train de plonger la France) étaient seuls en cause, il n'y aurait que “demi-mal” et on pourrait conserver une lueur d'espoir ! Mais les casseroles qui menacent ce début d'année risquent d'en faire un millésime encore pire que celui –pourtant si peu regretté– que nous venons de quitter… Nos vœux de “Bonne et heureuse année” ont dû manquer de conviction, pour que nous en soyons réduits, déjà, à démarrer avec de tels déficits initiaux (et pas que ceux relatifs à “la dette”, qui a largement dépassé les limites de ce qui peut être compréhensible à un esprit humain!).
   J'avais commencé à dresser une liste des points qui me paraissent  susceptibles de devenir des sources d'échecs et de “cassages de gueule” probables en 2021: société du ‘’tout interdit’’, restaurants menés à la faillite, expositions censurées, théâtres assassinés, bonne littérature interdite ou ré-écrite en volapûk “woke” –mensonger et insane–, lois liberticides en tout genre, relance massive des radars vicieux sur nos routes, surveillance d'internet, procès et lynchages médiatiques, “dé-zemmourisation” et “ernottisation” du PAF… au point que la vraie liberté d'expression se retrouve frappée d'interdit. Vaste projet !
  Heureusement pour moi, j'ai eu la chance de tomber (c'est l'expression consacrée) sur un livre qui vient de “sortir” (Ed Ring). C'estun “retour sur images” de beaucoup supérieur à ce que j'aurais pu faire. Cette authentique “pépite”, “Endoctrinement”, est signée par une Marie Limès, que je n'ai pas la chance de connaître, mais dont le Web m'apprend qu'elle est née en 1982 à Dijon, qu'elle est professeur d'histoire et de géographie dans un collège de ZEPet que, pour des raisons de sécurité physique, (car dans notre ex-démocratie, les citoyens qui ne suivent pas le mortifère “main Stream” de la pensée officielle ou du “woke” ont à craindre pour leurs jours et leur intégrité physique), elle préfère rester dans l'ombre. Ce serait-là, disent les biographes, son premier livre. C'est un coup de maître.
  Ce n'est pas vraiment un livre, car il contient très peu de texte, mais est surtout fait de captures d'écran que Marie Limès a intelligemment commentées, parfois même avec une pointe d'humour fort bien venue (et en se recommandant d'auteurs fort fréquentables). L'ouvrage foisonne donc d'articles tirés de la presse main-stream, de publications empruntées à Facebook, de tweets, de publicités et, en gros, de tout ce qui défile sur votre portable et sur vos écrans,tout ce que la média-sphère nous enfourne dans le crâne à longueur de journée, jusqu'à façonner à notre insu notre pensée et celle de nos semblables, plus ou moins lentement, mais très sûrement. C’est ce qu’on appelle “l’endoctrinement”. (NDLR : j'ai eu la curiosité de rechercher la définition de ce mot, et j'ai trouvé l'item suivant : ’‘Les synonymes de ’'endoctrinement’’ sont : catéchisation, intoxication et (tenez-vous bien) “instruction” –ce qui permet de comprendre enfin le triste sort réservé à nos chers petits par des générations de faux pédagogues marqués à Gauche).
  Mais revenons à notre sujet: Marie Limès ose décrire la manipulation de masse en cours,qui fait passer pour “minimalistes” les horreurs comparables de la Propagandastaffel ou de la Guépéou et de la Loubianka. Cette manipulation est permanente, brutale, et hypnotique, dans sa dangereuse perversité. “Née dans une famille votant à gauche”, elle a ouvert les yeux, explique-t-elle, “lors du mandat de François Hollande, devant les déclarations de Taubira et Vallaud-Belkacem.  J’ai été prise de vertige devant la malhonnêteté intellectuelle de ces gens, leur haine de notre histoire, leur critique biaisée de la civilisation occidentale, ou leur promotion continuelle de l’Afrique et de l’islam. Mes études d’histoire m’ont permis de conserver une certaine lucidité, et j’ai compris l’énormité de l'enjeu : la mort de la civilisation occidentale et pas seulement son déclin. L'inventaire est complet et net.
  Seul motif d’espoir : les gens s’en rendent compte, désormais, comme on le constate sur les réseaux sociaux. Le peuple a plus de bon sens que nos élites politiques et médiatiques, totalement soumises à l'idéologie dite post-moderne, qui n'est qu'outrancièrement ’'correcte”. Par exemple les délires de la pensée soi-disant décoloniale et la théorie du genre, qu'on pensait réservées aux seuls militants névrosés des campus américains, ont profondément imprégné la mentalité des hommes politiques français, et les organes de presse qui étaient autrefois “de référence”, comme le journal Le Monde ou la radio publique France Culture, ont abandonné toute objectivité, toute distance critique, toute rigueur, toute mise en perspectives historiques et toute ressemblance avec la vérité’’. Marie Limès précise même : “la presse, prise dans la marée de la propagande du progressisme, est devenue un agent d’endoctrinement et de propagation de cette idéologie”.
  Quelques exemples: que France Culture programme une émission à la gloire de l’islam passe encore. Mais quand c’est en permanence que la religion historique de notre pays est dénigrée par principe, on change de registre. Ou encore la présence d'hommes noirs (on doit dire, paraît-il, “black”. Pourquoi ?) dans la publicité : qu’il y en ait un de temps en temps, c’est normal, et ça ne pose de problème à personne, et pas à moi. Mais la sur-représentativité de “noirs-blacks” est devenue systémique. C'est un matraquage racial (raciste ?), qui tend à faire croire à une disparition de l’homme blanc (sauf s’il est homosexuel), et ce à travers un perpétuel éloge du métissage..  comme si le seul mal, en ce moment, était un racisme ré-inventé… et alors que le tabou du racisme derrière lequel se cachent les endoctrineurs, comme derrière une armure exclusive et indiscutable, est infiniment plus annonciateur de tempêtes à venir. Si vous critiquez une publicité avec un noir ou une émission louangeuse de l’Islam sur France Culture, vous vous retrouvez aussitôt affublés de l’accusation suprême : le racisme. C'est faux, c'est idiot, et c'est très dangereux.
  Bien sûr, ce n'est pas la présence d'un noir-black sur une ou des publicité(s) qui pose problème, ni même une émission partiale sur l’islam à France Culture, mais c'est le flot continuel d'une propagande exagérée à en devenir contre-productive : leurs excès desservent la cause qu'ils disent vouloir défendre.  Mais il y a plus tragique encore, c’est l’absence de solution politique : à dix-huit mois des présidentielles, aucune personnalité n’émerge, et c’est catastrophique car si aucune évolution n'a lieu dans de très brefs délais, c'est d'un Grand effondrement de la civilisation occidentale qu'il faudra parler, et plus de son “Endoctrinement”.
  Et puisque nous évoquons une réelle prise de conscience de cet “état d'excès”, signalons aussi quelques livres, lus récemment : “L’imposture décoloniale : science imaginaire et pseudo-antiracisme” (oct 2020), de Pierre-André Taguieff, qui cite “les clameurs de la haine d’une part et les plaidoyers de la mauvaise conscience d’autre part” de Camus … et “Liberté d’inexpression : des formes contemporaines de la censure” (sept 2020), de Anne-Sophie Chazaud, excellents antidotes à un monde devenu fou. (NDLR : au passage, et sur un autre thème, aussi récurrent –le coronavirus–  citons “L'Incident” de Nicolas Levine (encore un pseudonyme), magistralement non-conformiste (Extrait :“les institutions internationales ont failli, les gouvernements ont paniqué et les peuples ont été abreuvés de mensonges puis couverts de reproches” !). C’est une complotiste !    
  Pourtant, tout bien réfléchi, et malgré toutes les menaces qui se précisent,je maintiens et je réitère tous mes vœux de bonne santé pour vous et les vôtres, en 2021. Si ce seul vœu se réalise, l'année entière vous sera douce et légère. Plus que 358 jours, et on saura qui a gagné, du pire, du meilleur, ou du néant.
H-Cl
3 notes · View notes
frenchdrarry · 4 years
Text
Au début, c’étaient des brimades. Des mots « taquins », des plaisanteries, de l’humour. Elle riait avec les autres, puis le soir, elle se regardait droit dans les yeux devant son miroir et ne se reconnaissait plus. Elle avait l’impression de se redécouvrir, d’enfin pouvoir voir tous les défauts qu’elle avait manqué pendant plus de dix ans.
Et elle se trouvait vraiment laide.
Le surnom « pékinois » est resté et Pansy avait envie d’hurler. En fin de collège, elle commençait à se maquiller, avec des traits maladroits et beaucoup de tentatives ratées, et « la beurette » avait été ajouté à ses surnoms.
Pansy se regardait toujours autant dans le miroir, mais cette fois-ci, elle passait des heures à se maquiller à l’aide d’astuces trouvées sur Internet.
Sa famille était partagée, pendant les repas de famille, les uns disaient qu’elle devenait une femme, et Pansy avait envie de leur hurler qu’une femme n’était pas obligée de se maquiller, que c’était ridicule, qu’elle ne devenait rien du tout sinon moins laide, mais elle se taisait et écoutait les autres membres de sa famille qui la trouvait vulgaire et qui la préférait « au naturel », et elle avait encore envie de leur dire qu’elle faisait quand même ce qu’elle voulait de son corps, d’autant plus qu’elle portait pour l’occasion une longue jupe noire et un joli chemisier classique pour ne pas être « vulgaire ».
Ni ses amis, ni sa famille ne s’étaient demandé pourquoi elle se maquillait, et traitait déjà les faits. Le cœur de Pansy se brisa un peu, car au fond, tout le monde s’en fichait. Ils ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez, seule comptait l’apparence. Elle ressemblait à un Pékinois ? Les gens n’allaient jamais plus loin. Elle se maquillait ? De même. Ils voyaient, mais ne tiraient pas d’informations sur ce qu’ils voyaient.
La clé, c’était les apparences.
Pendant les vacances d’été marquant son passage du collège au lycée, Pansy prit la résolution de changer. Elle s’entraîna à se maquiller, encore et encore, et se mit au sport pour être plus belle. Quand elle arriverait au lycée, elle serait jolie et personne ne l’appellerait par autre chose que son prénom.
Pansy arriva au lycée et rien ne se passa comme prévu. Elle était juste mortifiée à l’idée de parler aux autres, n’avait pas confiance en elle et eut tôt fait de se retrouver assez isolée. Elle ignora la sensation de naufrage au creux de son ventre et se concentra sur ses études, mais n’oublia jamais sa trousse de maquillage au fond de son sac.
Un jour, alors qu’elle se remaquillait aux toilettes, un petit groupe vint lui parler et bientôt, elles induisirent que Pansy aimait le maquillage pour le maquillage en lui-même.
Pansy ne leur dit jamais qu’elle ne connaissait rien en maquillage à part ses propres produits et décida de jouer le jeu, rusant pour répondre ou esquiver habilement leurs questions, et elle se renseigna plus amplement sur les marques, les effigies et les stars du maquillage.
Pansy avait des nouvelles amies et une nouvelle personnalité, et elle se trouva perdu entre l’illusion qu’elle maintenait au lycée et son goût pour les traditions. Elle se maquillait avec de plus en plus d’extravagance et de style, ses paupières étaient devenues des toiles sur lesquelles elle faisait des dégradés de plus en plus beaux, voyants, impeccables, mais elle portait toujours les vêtements stricts qu’affectionnaient sa famille.
Ses nouvelles amies la tiraient de sa coquille, lui donnait confiance en elle, mais jamais Pansy ne s’était sentie aussi peu à sa place. Et pourtant, son cercle d’amies s’élargissait.
La clé, c’était l’attitude.
Et Pansy excellait à cela. Elle devenait arrogante, vicieuse, ne se laisser plus marcher sur les pieds, se pavanaient à côté de ses nouveaux amis, remettait ostensiblement du rouge à lèvres en plein cours.
Les gens l’aimaient.
Et sa famille désapprouvait. Elle avait des notes impeccables, mais se prenait des retenues pour mauvaise attitude. Pour provocation.
Ses repas de famille étaient de nouveau unifié : tous la pensait vulgaire, et Pansy en avait assez.
Elle appela ses amies, et deux semaines plus tard, elle avait acheté les jupes les plus courtes et provocantes auxquelles elle pouvait penser. Elle avait des collants, de petits hauts, des jupes, des robes, tout ce à quoi elle pouvait penser que sa famille haïrait, elle l’avait acheté.
Ses cheveux ont été coupé en un carré noir.
Et tout sens de la tradition, du classique, de la bonne tenue inculquée par sa famille avait volé au vent.
Sa popularité explosa, les garçons et quelques filles, à son plus grand choc, lui courait après.
À son plus grand choc encore, alors que ses amies étaient horrifiées et riaient d’elles, Pansy trouvait les filles qui lui courraient après vraiment magnifiques. Elle se gifla mentalement et les écourta tous.
En revanche, si sa vie sociale était à son meilleur, sa situation familiale était glaciale.
Et Pansy continuait, parce qu’il fallait maintenir son rôle, parce que la clé, c’était les apparences, et que l’apparence passait par le comportement. Elle était toujours maquillée, s’améliorait même à son plus grand choc, parce qu’elle ne pensa pas pouvoir faire mieux, et qu’elle faisait mieux. Se maquiller était une sorte d’art, où tu pouvais certes avoir les bases, mais où tu devais sans cesse innover pour surprendre et embellir une partie de ton visage.
Pansy excellait à cela, et la seule chose qui devint vrai dans le tissu de mensonges qu’elle avait habilement tracé, c’était son amour pour le maquillage. Tout le reste, tout ce qu’elle avait toujours désiré, elle l’avait eut, et elle ne savait pas quoi en faire. Elle avait voulu des amies, de la popularité, du respect. Elle avait eut tout cela, avait affûté sa langue, marchait avec de hauts talons et irradiait de confiance, mais elle n’était pas aussi heureuse qu’elle aurait dû l’être.
Pansy avait dix-huit ans, et elle ne s’était jamais sentie aussi seule et étrangère à elle-même que ces dernières années. Sa famille la critiquait constamment. Elle n’aimait pas ses amies. Parfois, elle pensait que si, et puis elle rentrait le soir et pleurait, pleurait, pleurait encore et encore et ajoutait une couche de maquillage le lendemain et tout repartait.
Et maintenant, elle allait faire des études de commerce, parce qu’elle ne savait pas quoi faire de sa vie et que c’était ce que ses parents voulaient qu’elle fasse et Pansy avait envie de les rendre fier, même un peu. Elle voulait qu’on loue ses efforts durant les repas de famille, que l’on parle de ses notes au lieu de son apparence.
C’était raté, et Pansy se retrouva dans une énorme fac sans personne, parce que toutes ses amies étaient ailleurs, et elle se sentie incroyablement lasse.
Mais elle ne le montra jamais, évidemment, au lieu de cela, elle était toujours habillée ostensiblement, son maquillage fermement maintenu à grand coup de spray fixateur, et tout recommença.
Cette fois-ci, elle pouvait sans problème parler aux gens, mais elle avait pris l’habitude que ce soit les autres qui viennent la voir, et elle se retrouva encore une fois seule.
Sauf que cette fois-ci, elle s’en fichait pas mal, parce qu’elle en avait assez de courir après l’approbation des gens quand personne ne lui la donnait jamais.
Et puis des mois plus tard, elle rencontra un garçon aux cheveux magnifiques, et Pansy eut envie de lui demander comment diable faisait-il pour avoir des cheveux aussi beaux, et se souvenait qu’elle était sûre d’elle, alors elle alla le voir.
Il se retourna et il était juste le plus bel homme qu’elle n’avait jamais rencontré. Il avait des habits propres, classiques et incontestablement chers et chics, il était bien plus grand qu’elle et avait les plus beaux yeux qu’elle n’ait jamais vu, leur nuance de gris étant rehaussé...par du mascara et du fard à paupière bleu, le choix de couleur par excellence avec des yeux pareils. Et son fard à paupière était assorti à sa chemise.
Pansy le trouva magnifique, et puis se rendit compte qu’elle ne ressentait aucun désir envers lui. Elle était vraiment lesbienne jusqu’à l’os, le doute n’était même plus permis. Et ses parents allaient encore être déçus. Et ses amies ne devraient jamais le savoir.
Bientôt, l’homme blond s’appelait Draco et ils traînaient ensemble, et Pansy l’aimait bien.
C’était la première fois qu’elle aimait passer du temps avec quelqu’un sans s’y contraindre, et c’était très étrange. Elle était vicieuse, mais il l’était encore plus. Elle était arrogante, mais haussait un sourcil et paraissant, sans même le vouloir, encore plus hautain qu’elle. Elle était provocante, il la regardait toujours platement, son visage froid et inexpressif, et continuait de lire ses propres cours.
C’était un homme étrange. Froid, arrogant, brillant. Incontestablement riche. Il avait toujours des habits chers, des pantalons de costard et des chemises incroyables, et se maquillait sans le moindre des soucis. Il était tout ce que Pansy aurait voulu être.
Et puis un jour, il vint en robe, et Pansy cru qu’elle allait s’étrangler.
—Un problème ?
Sa voix était glaciale, traînante, sans intonation particulière. Pansy se souvenait que c’était son seul ami, qu’il ne l’avait jamais jugé, et qu’elle l’aimait bien, alors elle dit la seule chose à laquelle elle pouvait penser :
—J’aime bien tes talons.
Et Draco sourit. Et ils étaient devenus meilleurs amis.
Pansy n’osa jamais lui demander pourquoi il mettait des robes - de belles robes longues, élégantes, qui cintraient sa taille élancée - jusqu’à ce qu’ils aillent faire du shopping tous les deux et que Draco sélectionne des vêtements dans les deux parties du magasin.
—J’aime les robes, dit-il simplement, et Pansy hocha la tête parce qu’elle aussi, elle aimait les robes.
Mais elle préférait les costumes. Et...et elle alla chez les hommes, prit la plus petite taille de costume et alla l’essayer. Et Draco sourit narquoisement avant de lui dire de ne prendre que la veste et de lui donner l’adresse d’une couturière.
Alors Pansy, pour la deuxième fois de sa vie, appela ses proches (juste Draco) et refit entièrement sa garde-robe...mais seule. Elle prenait tout ce qui lui passait par la tête, tout ce qu’elle aimait, ne prenant en compte que l’avis de Draco parce qu’il était objectif et franc, et pour la première fois, le dressing de Pansy lui convenait.
Et elle était terrifié, parce qu’elle ne savait plus ce qu’elle jouait. Elle était elle-même, et refusait de l’admettre. Parce qu’être elle-même n’apportait vraiment que des problèmes.
Les semaines suivantes, ses maquillages étaient plus tape-à-l’œil, et Draco ne dit rien, sauf :
—Demain, c’est le jour où j’ai rencontré mon petit-ami. Je jure devant ce putain de code pénal que s’il a oublié, je vais faire de sa vie un véritable enfer terrestre. Veux-tu m’aider à choisir ma tenue ?
Et le lendemain, alors que Draco était vêtu d’un joli costume et maquillé par les soins de Pansy, un homme aux cheveux emmêlés débarqua de nulle part, embrassa Draco avec une passion qui fit détourner des yeux Pansy, et souhaita d’un ton joyeux un « joyeux anniversaire mon ange ! » auquel Draco répondit « c’est notre anniversaire aujourd’hui ? Je n’avais pas fais attention aux dates. » et Pansy avait juste envie de rire, et puis les yeux verts de l’inconnu se tournèrent vers elle et il ne la dévisagea même pas, tendant simplement une main hâlée :
—Je m’appelle Harry Potter, et tu es...?
—Pansy Parkinson. Enchanté.
Ils se serrèrent la main et Harry lui lança un sourire lumineux, et Pansy se sentait juste...bien. Acceptée. Ce Harry Potter ne l’avait pas dévisagé, pas regardé de haut en bas, l’avait juste regardé droit dans les yeux et lui avait sourit sans la connaître et Pansy décida qu’elle l’aimait déjà.
Elle avait deux amis. Et ils étaient incroyables. (et chiants, têtus, fiers, drôles et provocants)
Des mois plus tard, Pansy tomba sur une femme aux cheveux crépus à la bibliothèque, et presque toutes les parties de son corps s’asséchèrent.
Elle en parla à Harry et Draco, Harry lui dit de lui proposer directement un rendez-vous, Draco lui dit de se faire désirer, et Pansy fit les deux.
Elle n’était jamais sortie avec quelqu’un, alors elle y alla à la ruse, reprit son masque de confiance, envoya des regards intéressés à cette femme et lui échangea deux trois mots. Elle s’appelait Hermione Granger, et étudiait le droit.
Elle exigea presque un rendez-vous, l’étudiante en droit la frappa avec un livre.
Elle s’excusa, et Hermione lui demanda une heure. Le cœur de Pansy loupa un battement.
Pansy sortit le grand jeu avec l’aide de Draco (et Harry bouda dans un coin de la chambre parce qu’on ne demandait pas son avis) et quand elle arriva devant le café, elle avait une robe sublime, révélant son dos pâle et fin tandis que la dentelle sublimait son corps, et elle ne s’était jamais maquillée aussi longtemps pour avoir un smoky aussi parfait.
Hermione arriva à l’heure dans un jean basique et ses gros pulls, ses cheveux n’étaient toujours pas coiffés, et elles se regardèrent droit dans les yeux avant de partir en fou rire.
À leur prochain rendez-vous, Pansy ne fit pas d’efforts, et elles se retrouvèrent côte à côte à manger une pizza chez Hermione devant un film.
À leur troisième rendez-vous, elles s’embrassèrent. C’était un tout petit baiser, quelque chose de léger, de doux, de rapide, et Pansy sentit ses joues chauffer et son ventre se nouer.
Hermione avait comprit qu’elle n’avait pas d’expérience, mais sourit et lui prit la main, et Pansy bénit tout ce à quoi elle pouvait penser pour avoir une future petite-amie aussi simple et compréhensive que Hermione.
Et puis un mois plus tard, elle se refit frapper avec un livre pour avoir dit une grossièreté, et elle alla dramatiquement bouder dans la salle de bain.
Un jour, Hermione voulut dormir avec elle, et le cœur de Pansy se stoppa.
Parce que Hermione ne pouvait pas la voir sans maquillage. Jamais.
Et elle n’était même pas sûre d’être prête à avoir des relations sexuelles. À laisser quelqu’un entrer autant dans son intimité.
Pansy se demanda, effarée, pourquoi avait-elle commencé à sortir avec quelqu’un, mais Hermione haussa des épaules et lui demanda de lui passer le sel, et Pansy se sentait mal, coupable et rassurée.
Elle aborda ses peurs à Draco, qui la regarda longuement avant de lui dire :
—Que penses-tu que j’ai ressenti quand j’ai découvert que j’aimais mettre des robes ? Au final, j’ai décidé d’aller voir Harry en robe sans le prévenir. Il a cligné des yeux, m’a regardé longuement, très longuement, et puis il m’a sourit, m’a embrassé et m’a dit « t’es en retard, gros con, le film a commencé depuis vingt minutes » et c’était tout.
—Harry est la définition de « tolérance », ça ne compte pas.
—Pansy, si Hermione ne t’accepte pas comme tu es, tu n’as pas de temps à perdre avec elle. Si tu veux, tu peux déjà te démaquiller devant moi.
Pansy refusa mais remercia son meilleur ami, parce qu’elle ne pouvait pas prendre le risque de le perdre, et décida d’appliquer ses conseils.
Elle invita Hermione à dormir chez elle, puis raccrocha et fondit en larmes, se demandant ce que diable elle avait fait. Hermione arriva en gros jogging, l’embrassa tranquillement et fila directement sur le canapé parce qu’elle « devait absolument terminer ce livre » et le bruit des pages apaisa légèrement Pansy.
Elles mangèrent dans un silence relatif, Pansy étant trop angoissée pour faire la discussion.
Puis elle décida de couper court à toute cette merde, pensa qu’elle pouvait soit fuir son propre appartement soit se démaquiller maintenant et crever l’abcès, et elle fila à la salle de bain.
Elle y resta vingt minutes, et se demanda brièvement si elle ne devait pas se remaquiller.
Et puis elle sortit avec tout le courage qu’elle pouvait rassembler, prête à se défendre, prête à insulter Hermione aussi vicieusement que possible, mais une fois devant elle, elle évita juste son regard.
—Tu ne t’assoies pas mon cœur ? Il y a un documentaire sur les phoques qui va bientôt passer.
Le cœur de Pansy battit à mille à l’heure tandis qu’elle s’asseyait, mortifiée. Si Hermione n’avait rien vu, elle allait forcément voir sa tête avec la lumière de la télévision.
Mais rien. Hermione regardait simplement le documentaire, s’exclamant régulièrement, donnant de plus amples informations à Pansy, bougeant des mains (et elles étaient encore tachées d’encre) et commença à s’assoupir sur l’épaule de Pansy après deux heures à regarder des phoques.
—On va se coucher ? J’ai sommeil...
Hermione bailla et Pansy souffla un « oui », et elles se couchèrent dans le lit. Pansy était raide, ne comprenant rien, et Hermione se blottit contre elle, soufflant un « bonne nuit ma belle » avant de fermer les yeux et Pansy sentit qu’elle pleurait. Elle tourna son visage pour que ses larmes tombent sur l’oreiller et tena fort Hermione.
Le lendemain, Hermione lui embrassait le visage, lui sourit et lui dit qu’elle avait acheté des croissants.
Elle lui tenda un verre de jus d’orange, et Pansy était sûre à 100% que Hermione ne pouvait pas ne pas voir son visage.
Et en effet, Hermione la regarda droit dans les yeux, roula des yeux et lui dit :
—Tu comptes prendre ce verre ou me laisser tendre le bras comme une idiote encore longtemps ?
Et Pansy sut qu’aucune femme sur cette Terre ne pourrait être aussi parfaite que Hermione Granger.
Quand Pansy rentra chez elle après un an d’étude, elle avait deux amis dont l’un était aussi gay qu’elle, se maquillait et mettait des robes parce que c’était beau, et un autre qui était bisexuel, complètement extraverti et beaucoup trop énergique. Et elle avait une petite-amie incroyable qui l’appelait « ma belle » et lui disait des compliments sans cesse, qui lui avait fait une place dans son propre appartement pour mettre le maquillage de Pansy (et Pansy avait beaucoup trop de livres chez elle, alors elle avait commandé une étagère pour Hermione) et puis Hermione dormait avec elle et récitait des articles de lois en marmonnant et Pansy était juste tellement amoureuse de cette femme.
Ses parents, quand Pansy revint à la maison, virent une femme aux cheveux toujours aussi courts, au maquillage toujours aussi voyant, avec un costard féminin élégant, des talons trop hauts et un sourire éblouissant.
Parce qu’à présent, Pansy était une jeune adulte, et elle avait accepté ce qu’elle était, avec le corps qu’elle avait. Elle se maquillait, aimait les costards comme les robes courtes, elle aimait les filles, surtout une certaine Hermione Granger, et ses études de commerce s’étaient avérées plutôt intéressantes, bien qu’elle envisageait une réorientation. C’était elle. Et même si elle ne sortirait pas d’aussi tôt dans la rue sans maquillage, elle avait trois personnes fabuleuses dans son entourage, et elle n’avait jamais été aussi épanouie de toute sa vie.
9 notes · View notes
thesecondwasp · 5 years
Text
Pendant le mois de juillet de deux-mille-neuf, je suis morte.
Une merveilleux titre, par vrai ? Je ne suis pas totalement morte à vrai dire, mais une partie de moi a été tuée cet été-là. Que je mette un peu de contexte, j'avais tout juste sept ans, j'étais en vacances en France, en Bretagne pour être exact et j'ai été abusé sexuellement.
Il avait dix ans de plus que moi, on était seul sans adulte et c'est tout ce que vous avez besoin de savoir.
Sur le moment, je n'ai pas réalisé ce qui s'était passé, ça n'avait pas l’air grave. On ne m'aurait pas laissé avec s'il était dangereux. Quand on est rentré, je suis devenu une enfant plus calme, plus discret, plus apte à garder un mensonge et silencieuse, je m'efforçais pour les autres. Du faite que j'étais une enfant, mon cerveau a enterré ce qui s'était passé sous des couches et des couches de silences épais et je l'ai oublié. Ça m'a rendu vivante, silencieuse mais vivante, comme si rien ne s'était passé.
Puis un jour, il y a près de deux ans, tout m'est revenu. Tout. Cette nuit-là j'ai pleureur au point où les deux jours suivants j’étais une masse vide de toutes émotions, le regard flou, et n'enregistrant rien. Et une seule phrase en tête le son de sa voix me disant que je pouvais, qu'il n'avait rien à craindre.
J’ai lu beaucoup par rapport à ce que je pouvais faire, mes options. Aucune ne me convient.
Le dénoncer ? Pour qu'on me dise que je mens, non merci. Ou encore qu'on me charge pour diffamation, encore moins envie. Surtout que maintenant ça fait dix ans, donc il y a prescription.
Je n'ai pas de preuves surtout, c'est sa parole contre la mienne et on sait très bien comment ça finit.
Puis, quand je pense aux conséquences que ça aurait maintenant, j'aurais aussi mal que lui. Il y a une femme et une fille. Putain ... Ça créerait juste des emmerdes.
Mais l'autre chose c'est qu'il fallait que je m'en remette et spolier, c'est toujours pas le cas. Je suis à mis-chemin, ou presque. La chose que j'ai remarquée c'est que je fais un deuil, parce que oui, je suis morte cette journée. Parce qu'on m'a pris une partie de moi que je ne retrouverais jamais.
Je fais un deuil, un deuil qui m'a déjà pris deux ans et je n'ai même pas fini.
Et comme la perte d'un proche, il y a cinq étapes à ce deuil, pas si différente du deuil classique :
Le Déni/Le Choc
J'ai eu les deux dans mon cas, presque huit ans de déni et quelque temps de choc.
Pendant huit années mon esprit a effacé ses quelques heures dramatiques. Je me rappelais qu'on avait été en vacances, je savais avec qui j'étais et je pense que si je m'étais concentré je me serais vaguement rappelé de quelque chose. Puis un jour, un matin, un samedi, en plein hiver lors du pire moment de ma dépression, je m'en suis rappelé. Tout est revenu, je sais pas pourquoi à ce moment précis, je sais pas ce qui a été l'élément déclencheur, peut-être le fait qu'il allait avoir un enfant dans les mois qui allait suivre où peut-être que mon esprit à penser que je pouvais supporter ça maintenant.
Et honnêtement le pourquoi je m'en fichais sur le moment, j'ai juste été envahie par cette vague blanche mentale, quelque d'indomptable. J'ai passé le reste de la journée avec les lèvres scellées avec juste ses images qui remontait à la surface et ses mots qui ont continué à me tourner en tête pendant quasi une semaine : « C'est rien, tu risques rien. Ça va pas te faire de mal. »
Ma mère avait remarqué que ça allait pas, elle avait essayé de m'en parler après le repas du soir. Mais j'ai fait comme si de rien n'était, répondant juste des ''hum'' à toutes ses questions. Elle a dû penser que j'avais une mauvaise journée à cause de ma dépression et de mon anxiété qui venait d'être diagnostiqué à l'époque.
Quand j'ai été me coucher ce soir-là, cette vague blanche m'a enveloppé. Tout était là, tout, tous les détails. Les odeurs de l'endroit, les sons, ce qu'il disait, ce qu'il m'avait fait. Et, en plus de subir une de mes pires crise d’anxiété de cette période, j'ai pleureur à m'en vidé. Après ça j'étais vide; vide de toutes émotions, de toutes sensations, de toutes envies, vide de vie. Le jour suivant a été pareil, mais aux yeux de ma famille c'était une autre jour avec moi et ma dépression. Et le jour d'après pareil, sauf que j'avais l'école, je n'ai pas mangé, j'ai à peine parlé et je suis incapable de me souvenir d'une seule chose de cette semaine qui a suivi. Et finalement, j'ai lu des centaines de témoignages de gens à qui c'était arrivé avant moi. Et j’admets que ce qu'il m'a fait vivre est faible par rapport à ce que d'autres ont vécu et c'est là qu'à commencer l'étape suivante.
Le Doute
Au vue des témoignages que j'avais lus, je me demandais même si j'avais vécu un abus. Et la réponse est oui, selon la loi de mon pays oui, j'ai été abusé. Mais j'en ai douté, pendant le mois qui à suivi je n'ai fait que ça, douté.
Est-ce que je l'avais vraiment vécu ?
Est-ce que j'exagère ?
Est-ce que ça valait la peine de me faire si mal pour quelques choses de si commun ?
Est-ce que c'était ma faute ?
J'ai maintenant les réponses à toutes ses questions, elles sont finit par venir ma ça a été un mois très long. Et avec ses doutes sont venus d'autres questions :
Est-ce que j'en parle à ma mère ?
Non, ça la détruirait de savoir qu'elle n'a pas pu me protéger
Est-ce que je portes plainte une fois majeure ?
Non, ça ferait passer dix ans, la prescription serait passer.
Et il y en a des tonnes d'autres qui me sont passées par la tête mais je ne vais pas les lister. Le doute n'a pas été la partie la plus dur, clairement c'était juste beaucoup de questionnement, c'était calme comme période, la suivant la beaucoup moins été.
La Colère
Qu'on commence par être honnête, cette partie va avec les autres, elle est présente dans toutes les autres. Personnellement elle a aussi été à part, un moment où je n'ai été que ça, un concentré de haie, de furie et de rage.
J'étais en colère contre tout le monde, contre tout. Contre le fait qu'on m'avait enlevé le droit d'explorer ma sexualité comme n'importe quelle ado de seize ans. Dès que j'étais seule je voulais frapper quelque chose, je voulais hurler à m'en faire exploser les poumons. Et vu que je ne pouvais pas faire ça, parce que j’avais décidé de garder tout ça pour moi, j'avais décidé d'en faire mon secret. Je hurlais dans mes oreillers, je frappais mes meubles, lançais mes carnet de cours, me privais de nourriture, frappais mes côtes à me faire des bleus de la taille de ma main, me tailladais les mains avec un mini opinel. J'ai presque tout fait pour faire disparaître cette sensation.
Puis soudainement, j'ai eu des sentiments pour une amie à moi et j'ai essayé de cacher tout ça, pour paraître bien à ses yeux. Et je me suis même mis en couple avec. Elle était, elle l'est probablement toujours, asexuelle. Ce qui veut dire, si je le résume grossièrement qu'elle ne voulait pas de relations sexuelles de toute sorte, et ça m'allait très bien, parce que clairement je n'aurais jamais pu le faire à cette époque avec toute cette colère en moi.
Mais éventuellement, à force d'essayer de cacher tout ça, j'ai fini par moins les faire et voir arrêter pour la plupart. Il m'arrive encore d'être en colère contre lui et contre moi et ma faiblesse mais ça va mieux, ce n'est pas parfait mais c'est mieux.
La Négociation
C'est la partie la plus compliquée, la plus longue et je ne suis même pas sûr qu'on en sorte totalement, parce que je suis encore dedans. C'est compliqué parce que la négociation se fait entre deux mêmes parties de soi.
J'ai commencé cette phase quand j'ai quitté mon ex, ironiquement. Mais j'avais décidé que j'allais apprendre à vivre avec. Non, je n'allais pas pardonner celui qu'il m'avait pris cette partie de moi mais j'ai commencé à me dire que je pouvais vivre avec.
Je n'en ai pas parlé, ni à un psychologue, ni à ma mère, ni à mes meilleurs amis, même si je sais qu'il pourrait tous m'aider mais c'est mon combat et je ne veux pas ajouter ce poids. C'est le mien et c'est à moi d'apprendre comment le porter mais je n'en fait plus mon petit secret noir.
Quelques personnes sont au courant, une collègue de travail qui a vécu quelque chose de similaire, deux connaissances et ma petit-amie actuelle. Parce que j'ai réussi à suffisamment apprendre à vivre avec ce poids pour pouvoir me laisser imaginer une relation où je pourrais aller plus loin.
Mais je n'ai clairement pas fini de me battre avec ça, il m'arrive encore d'avoir des crises et de paniquer pour des choses qu'on jugerait simples dans une relation. Mais j'y travail, je me suis offerte de la lingerie pour apprendre à l'apprécier dans un contexte plus sexy et surtout, après des années d'hésitation, j'ai osé me commander un sex-toy, je sais pas si je l'utiliserai un jour mais la possibilité est là. Parce que je dois, non je veux m'accaparer ma sexualité, je veux être celle qui définit comment je ressens les choses. Et je sais que je vais encore hésiter, paniquer et vouloir me cacher avec ma honte parce que à dix-sept ans je suis toujours vierge et que je ne contrôle pas mes réactions. Mais ça viendra.
D'ailleurs ma copine est une personne à qui je veux dire un million de merci, parce qu'elle me supporte, qu'elle m'aide, me soutient et est compréhensive et je ne suis pas sûr qu'elle ait conscience d'à quel point elle m'apprend à m’accepter et à m'aimer un peu dans ce processus et à quel point je ne pourrais jamais assez la remercier pour ça.
L'Acceptation
Je n'ai pas encore atteint cette phase. Je ne sais pas quand j'y arriverai, ni comment mais je pense qu'il y a des chances que j'y arrive.
Ça deviendra une partie de moi, mais une partie avec lequel je serais d'accord de cohabiter. Qui sera là un peu tous les jours mais ça ira.J'aurais peut-être encore des doutes, de la colère, des larmes et des crises de panique mais ça voudra dire que si j'ai pu y arriver une fois, pourquoi pas deux ?
J'ai déjà fait des progrès, même si je refuse de m'en accorder le crédit pour le moment, il y en a. Mes petites victoires, le fait que je me sourisse dans le miroir quand je pense à mes presque progrès, les quelques acceptations que je me fait envers moi-même. Cette négociation envers moi-même est un progrès, même si parfois j'ai l'impression de faire plus un pas en arrière qu'en avant parfois mais ça devient plus léger à porter.
Et ça prendra son temps, peut-être toute ma vie. Je ne l'accepterai jamais complètement, parce qu'on m'a en partie tué ce jour là, mais c'est qui je suis.
2 notes · View notes
furiefrancaise · 6 years
Photo
Tumblr media
Dominique ERULIN : une vie d'aventure.
(Du combat en algérie, l'algérie française, l'OAS, l'afrique et cette cavale de 14 ans en amérique du sud.)
"A soixante huit ans (en 2006), le para Dominique Erulin saute encore chaque jour. Colonel honoraire dans l’armée paraguayenne, il assure l’instruction des forces spéciales qui idolâtrent et redoutent ce colosse taillé dans le granit de sa Lorraine natale et toujours vice champion du monde de Taekwondo (boxe coréenne).
Pendant des années il fut un des personnages mythiques de la droite nationale française. Au point que ce petit gang que l’on appela "la cellule élyséenne" allait bâtir autour de lui un autre mythe : celui de l’homme qui voulait tuer Mitterrand.
C’est de cette fable et de la peur qu’elle avait ancrée au cour du vieux satrape de l’Elysée que des gendarmes-voyous, des policiers pourris et des blattes de cabinet tirèrent la puissance de méfaire qui, finalement, allait les conduire devant les Tribunaux pour l’affaire des écoutes clandestines de l’Elysée.
Dans "Gibier d’Etat", Erulin a raconté précédemment (et avec quelle verve !) ce que cette forgerie grotesque lui avait coûté : l’exil, la ruine, la dislocation de sa famille, la solitude, la misère.
Il ne pouvait pas en rester là.
Il devait dire à quel prix il a recouvré son honneur, sa liberté d’action et même le grade qui est comme un apanage familial. Chez les Erulin, on est colonel de génération en génération. Son père fut avec Vanuxem, Edon, Castries et d’autres un des "maréchaux" de Lattre, et trouva la mort en Indochine à la tête de ses groupes mobiles. Son frère, le fameux Colonel Erulin, "Soleil" de l’opération Kolwezi, fut sans doute assassiné par "raison d’Etat" quelque temps plus tard ; son autre frère François, pilote d’élite broyé dans le crash de son appareil, survécut contre tout attente grâce à sa vitalité surhumaine.
C’est pour ceux-là, sans doute, et pour moucher les larbins en uniforme que Dominique Erulin a entrepris de jeter sur le papier l’histoire d’une vie digne en tous points d’un nom illustré par le courage, le dévouement et la passion de la patrie.
Sa "grande piste", selon le nom que donne à son chemin de vie, celui que nous appelions Brutus l’a tracée au milieu de la brousse des hommes et des jungles inextricables de l’histoire. Elle débouche toujours, quels qu’en soient les détours, sur un événement historique ou politique capital de la seconde moitié du vingtième siècle.
Le premier volume, explosif par sa franchise brutale et par les révélations qu’il apporte, couvre les années 1938 à 1968. Enfant de la guerre, ce cadet d’une fratrie de cinq enfants est le témoin muet et admiratif des aventures de ses parents dans la Résistance. Pour autant, il n’a pas oublié l’émotion qui l’étreignit le jour où, à cinq ans à peine, il serra la main du Maréchal Pétain : "Il ne m’avait guère paru plus grand que moi..."
Très tôt, le cuir déjà tanné par les raclées paternelles, le cœur bronzé par le désamour maternel, et les poings affermis par les bagarres entre sales gosses, "Marcassin noir", (le surnom que lui donnaient les siens) va se frotter aux bandes communistes.
A dix-huit ans à peine, il est de ceux qui investissent le siège du Parti stalinien, Place Kossuth, en passant par des toits et en défonçant une cloison. Puis c’est la guerre d’Algérie pour laquelle il laisse mourir son rêve de casoar et gants blancs ; les combats contre une hiérarchie bornée ; la rencontre avec Château-Jobert ; la navrante issue du Putsch d’Alger ; les mensonges gaulliens et la candeur des officiers trompés ; les grimaces du « traître Messmer » et la venette de Debré le « nabot hystérique » ; la blessure inguérissable d’avoir vu des Français en uniforme mitrailler, sur ordre d’un général félon, une foule dont le crime était de vouloir rester française et de prétendre garder intact le territoire national ; tout naturellement, la lutte pour l’Algérie française ; l’attentat du Petit Clamart dont il analyse l’échec tragique avec une clairvoyance et une sûreté de jugement stupéfiante, et de nouveau le combat politique au coté d’un homme qui ne lui mesurera jamais son amitié et sa fidélité : Jean-Marie Le Pen.
Il faut ici donner la parole à l’éditeur, qui résume à la perfection la façon dont on doit lire ce livre : « Nous demandons au lecteur de faire un effort d’imagination et d’adaptation. Oui, imaginez que ce texte nous vienne de l’antiquité, qu’il émane d’un valeureux centurion qui contemple derrière lui sa vie, et nous la raconte simplement et sincèrement, avec le langage de son temps ; ce texte mérite de prendre cette distance pour en retirer toutes les leçons. »
On ne saurait mieux exprimer la force d’un livre qui est à la fois l’histoire, la confession, la profession de foi et le testament spirituel d’un homme comme on n’en fait plus.
En dépit des épreuves, des trahisons, des déceptions, des écœurements, Erulin reste le même baroudeur enthousiaste, enragé, rieur, taillant sa piste à grands coups de machette et allant de l’avant. Sans céder au découragement ni a la fatigue. Toujours lucide, déterminé, actif, il irradie ce calme étrange qui annonce les ouragans.
Je n’ai jamais pu regarder Dominique Erulin sans penser au Grand Ferré ou au fameux capitaine du Combat des Trente ("Bois ton sang, Beaumanoir !")
Quant au style, l’éditeur, visiblement fier d’avoir rencontré cet écrivain, le définit en peu de mots : « L’auteur n’use jamais de circonvolutions, il appelle un chat un chat, un trouillard un trouillard, un fell un fell, un salopard un salopard. Et ses phrases sont comme des actions commandos : on bouge, on voit, on attaque, on conquiert. »
Pourtant, l’humour n’est pas absent de ces pages. Le récit épique de la campagne Tixier tire littéralement des larmes de rire et les aventures rocambolesques d’Erulin cascadeur sur le tournage de la "Grande Vadrouille" puis aux Etats-Unis apportent dans ces pages pleines de panache, de fidélité, et d’Histoire, une note vraiment inattendue.
Le livre se termine en 1968. On attend avec impatience le récit des quarante années suivantes."
Serge de Beketch dans Le Libre Journal n°369 daté du 2 février 2006
Bibliographie :
"La grande piste" tome1 "La grande piste" tome 2 "Gibier d'état" "Justice est faite"
Conférence de Dominique Erulin : https://www.medias-presse.info/notre-temps-a-besoin-de-h…/…/
15 notes · View notes