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#genre je sais pas comment expliquer mais les femmes. bref
anaalnathrakhs · 1 year
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j'ai eu le malheur d'être dans la pièce commune chez moi pendant que mon père écoute sa radio du matin, et j'ai envie de m'arracher les oreilles putain, y'a un politique, j'ai pas saisi qui et je veux franchement pas savoir, il est venu déblatérer un discours mais monstrueux sur l'abaya.
il commence par te dire que les élèves qui en portent vont se faire "exclure", je sais pas si ça veut dire qu'elles sont refusées à l'entrée ou si ça s'applique sur d'autres jours aussi (ce qui serait vraiment incroyablement astronomiquement débile, mais bon, on s'attend à tout), excellent début déjà, refuser des élèves à l'entrée c'est vraiment la mission de l'éducation nationale et ça fait plaiz de voir que les politiques ont ça à coeur surtout /s
ensuite on lui demande si ça va pas causer des frictions avec la population des élèves, le mec il dit "bah faut respecter l'autorité aussi, il faut réinstaurer un respect du prof" comme si c'était putain de NORMAL de suggérer que les décisions des politiques en charge sont juste pas contestables. "ta gueule et obéis" c'est pas du respect vous êtes juste en train de faire des rêves mouillés d'un monde où tout le monde marche à la baguette au rythme de vos décisions géniales et objectivement bénéfiques. y'a aucun irrespect à résister à une décision politique avec laquelle on est pas d'accord, c'est vraiment juste une tournure de phrase qui essaye de faire passer les pauv petits élèves débiles pour des singes au zoo qui font chier les profs juste parce que, de présenter leur résistance comme une faille morale, les accuser de pas respecter l'opposition. dégueulasse à tous les étages.
et puis après il sort des trucs incroyables genre "la fille en abaya qui vient au lycée pour faire du prosélytisme" formulation plus ou moins exacte mais bref. ça se voit que non seulement il y croit (politiquement en tout cas) que l'abaya c'est la même chose que d'être nonne, mais en plus il te villifie des putains d'ADOS, comme si même porter un truc qui serait objectivement un signe religieux ostentatoire c'était faire du prosélytisme. tu l'entends entre les ligne "oouuuuh les méchantes filles musulmannes qui viennent répandre l'islam dans les écoles" quand on défend ça avec un pseudo féminisme, une pseudo défense des mineurs vulnérables.
il peut expliquer au calme sa petite logique qui va à l'encontre de tous les principes d'égalité et d'accès à l'éducation et d'aide aux mineurs qu'on s'est visiblement fait chier à mettre en place pour rien, et ça passe crème. admettons l'ado en abaya elle est vraiment forcée par ses parents de porter ça pour des raisons religieuses. bon. ça doit arriver aussi, les parents religieux abusifs ça existe partout. en quoi est-ce que ça l'aide de lui refuser l'entrée à l'école ? en quoi est-ce que ça l'aide d'entraver son éducation et sa vie sociale, on rappelle deux trucs extrêmement important particulièrement pour les enfants avec des parents qui les contrôlent trop par exemple ? en quoi est-ce que ça l'aide de la FORCER à retirer un truc qui lui est imposé par l'autorité parentale ET potentiellement l'autorité religieuse en plus, comme ça tranquille, et surtout de faire en sorte que les parents soient bien au courant qu'ils ont le choix entre mettre leur fille à l'école ou contrôler son comportement, son habillement, etc ?
admettons l'ado en abaya n'est pas forcée par ses parents mais est religieuse elle-même, et porte l'abaya par conviction de principes de modestie. c'est toujours pas du prosélytisme, c'est juste de l'islamophobie. une catho qui s'habille conservateur avec des vêtements de type "européen" elle est complètement tranquille dans un établissement scolaire, personne la fait chier. oui le concept de modestie est controversé et occupe une position particulière dans le débat sur les droits des femmes, mais justement les femmes ont désormais et encore le droit de choisir comment elles vivent et comment elles s'habillent. c'est pas du féminisme de leur donner un règlement de tenues féministes à respecter. et je réitère, au delà de modifier la définition de prosélytisme pour vouloir dire "être visiblement musulman dans un lieu public", si vraiment il y avait un élève qui essayait de convertir les gens de manière répétée, est-ce que c'est vraiment une solution constructive de le refuser à la porte ? c'est vraiment par là qu'on commence ? au lieu de faire un travail perso avec lui comme on le fait ou devrait le faire pour les élèves qui ont des comportements inappropriés dans leurs interactions avec les autres ?
bref j'ai envie de péter la radio, bonne journée
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kalincka · 2 years
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en sortant du film je m'attendais à ne penser qu'à henry mais la vérité il n'y a que constance, louise et alice qui tournent dans ma tête
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navisseli · 3 years
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Rougemuraille : Cluny le Fléau
/!\ Attention : cette critique contient des spoilers mineurs sur l’intrigue. /!\
Pour une raison qui m’échappe (l’argent *kof kof*), en France, on aime bien découper en plusieurs tome des livres qu’on va ensuite nommer “intégrales”, afin de pouvoir vendre 30 euros un livre qui n’en vaudrait qu’entre 16 et 22, en persuadant læ lecteurice qu’iel fait une bonne affaire (mais si, 10 € le tome au lieu de 30 !!!). Cette review en trois partie est en fait celle d’un seul et même livre, à savoir le neuvième tome de la saga Rougemuraille (Redwall en anglais) de Brian Jacques.
Ca faisait un bail que je voulais lire Rougemuraille. Depuis le collège, à vrai dire. Il faut dire que les couvertures sont magnifiques : au CDI, Les Ombrenards et La Forteresse en péril m’avaient tout de suite tapés dans l’oeil. S., ma compagne de lecture dont je vous parle tout le temps, y ayant été plus sensible encore que moi : elle avait donc lu La Forteresse en péril, donc le tout premier tome de la saga, et m’avait dit de renoncer en avançant comme argument que le style était plat, et que ce n’était pas aussi bien qu’il n’y paraissait.
Il y a plusieurs milliers d’années, en septembre 2019, j’apercevais tous les tomes de la saga sur les étagères d’un ami dont c’était l’anniversaire. Je lui fis part de mes regrets de n’avoir pas cédé à l’époque à l’appel de ces jolies couvertures animalières médiévalisantes, et il me confia immédiatement neuf tomes (donc trois), en me disant que je les lui rendrai la prochaine fois qu’on se verrait. 
Je les ai toujours...
J’avais lu deux tomes, puis j’avais un peu laissé tombé vu que je n’accrochais pas. Mais comme je compte bien les lui rendre, j’ai décidé de me sortir les doigts du... menton, et de les lire une bonne fois pour toutes ! C’est chose faite pour le tiers (trois tomes, donc un... vous suivez toujours ?), puisque j’ai enfin fini hier Cluny le Fléau !
Tome 1 : Le Seigneur de la guerre
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Auteur : Brian Jacques
Maison d’édition : Mango
Date de publication : 1999 (édition), 1986 (original)
Nombre de pages : 190
Genre : Fantasy, historique
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Ce qu’en pense Naviss :
I. Une traduction française plat et inconstante
En lisant ce livre, j’ai compris ce que voulait dire mon amie S. lorsqu’elle me rapportait que le style est plat. Je ne sais pas si c’est la faute de l’auteur ou de la traductrice car je n’ai pas lu le livre en VO, donc il faudrait voir ce qu’en pense le lectorat anglo-saxon... Je penche quand même pour la traductrice, car il y a un certain nombre d’inconsistances au sein du livre qui me semblent vraiment être liées à des problèmes de traduction. Je pense notamment à la fouine Sac-d’os, le lieutenant du rat Cluny. Sac-d’os est genré au féminin jusqu’à ce qu’il ait enfin la parole, et se genre lui-même au masculin. Donc deux possibilités :
Ou bien l’auteur s’est dit en cours de route qu’une femme à un poste militaire, ça ne va pas. Je ne penche pas pour cette théorie, étant donné qu’on trouve plus tard des guerrières comme le moineau Becquerelle au tome 2 ou la musaraigne Ugmuray au tome 3.
Ou bien la traductrice est inconsistante, ce qui me parait être la théorie la plus vraisemblable.
Toujours sur la forme, j’ai apprécié des originalités comme le fait que la moitié des chapitres sont centrés sur Cluny, l’antagoniste, et en point de vue interne. Je ne vois pas ça souvent et j’ai trouvé cela intéressant.
II. Un lore prometteur, mais trop confus !
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Source. Sans déconner, ça donne pas envie ?
Ce qui fait la force de Rougemuraille, son attrait principal, si je puis dire, c’est la combinaison entre des animaux vaguement anthropomorphes et une Angleterre basse-médiévale voire de la première modernité pré-Réforme. Moi qui suis un fan du Robin des Bois de Disney, j’en suis ravi ! 
Le soucis, c’est qu’aucun de ces deux aspects ne semble avoir été pensé jusqu’au bout, ce qui crée un certain nombre de confusions, d’incohérences et d’anachronisme.
Sur le plan historique, d’une part, le roman collectionne les anachronismes. Cela ne me gênerait pas dans un univers purement fantasy, mais comme je l’ai dit, il nous pose un contexte réaliste historique : on est en Angleterre, on sait que la France existe puisqu’on nous la mentionne, on sait que le monastère de Rougemuraille est d’obédience catholique et qu’on y prie la Vierge et Jésus. Le roman cherche à recréer un réalisme médiéval, mais malheureusement ne va pas jusqu’au bout. Ainsi, les personnages mangent avec une fourchette alors que celle-ci ne se diffuse dans la société qu’au XVIIIe siècle. Avant cela, elle reste l’apanage exclusif des cours royales. La nourriture qui est consommée ne fonctionne pas du tout, il s’agit essentiellement de produits d’importation américaine qui n’étaient pas encore consommés à l’époque : la pomme de terre et la tomate par exemple. Le roman commence par un grand repas organisé à l’abbaye où tout le village semble être convié, ce qui donne lieu à des aberrations comme par exemple le fait que les hommes, dans l’abbaye, soient mélangés aux femmes, ou bien qu’on laisse performer des saltimbanques (dont un illusionniste !!) dans l’abbaye . 
Et parfois, certains éléments nous sortent complètement de ce bas Moyen Âge anglais réaliste, comme par exemple lorsque l’abbé nous parle tantôt de Dieu, tantôt des dieux, comme si l’auteur était incapable de se décider entre un univers de fantasy et un univers réaliste. 
Bref, même si la saga Rougemuraille a le potentiel d’introduire un jeune lectorat à l’histoire médiévale, elle échoue à cela à cause de son aspect incomplet. Ces romans utilisent des lieux communs ahistoriques concernant la société médiévale afin de créer un contexte exotique mais pas trop quand même, qui reste familier de ce que le lectorat croit connaître sur la période, mais elle demeure en fin de compte une introduction superficielle à l’histoire médiévale. Pour aller plus loin sur ce sujet, je vous conseille l’article de Cynthia Rostankowski publié en 2003, The Monastic Life and the Warrior's Quest: The Middle Ages from the Viewpoint of Animals in Brian Jacques's Redwall Novels.
Cette indécision se sent également dans tout ce qui touche à l’animalité. Les tailles n’ont aucun sens. Par exemple, on nous explique que 400 rats sont stationnés à l’église Saint-Ninien, une petite église de campagne, ce qui signifie que l’église est à taille humaine et que les animaux ont des tailles d’animaux. Mais un peu plus tard, ces mêmes rats sont décrits comme montant à cheval - des chevaux adaptés à leur taille, j’entends. 
Parfois, tout le monde a l’air de faire plus ou moins la même taille, comme sur cette charte :
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Mais parfois, la différence de taille est vraiment tangible, comme ici.
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Et malheureusement, je trouve que ces inconsistances rendent difficiles le fait de se projeter dans cet univers : comment le faire quand tout change en permanence, quand on n’est jamais sûr-e ne serait-ce que de la taille des personnages les uns par rapport aux autres ?
III. Des personnages trop souvent sans saveur
Je vais déjà commencer par le protagoniste, la souris Mathieu, novice de Rougemuraille qui se découvre un lien avec le fondateur de l’ordre, le guerrier légendaire Martin. Je... n’aime pas Mathieu pour de multiples raisons, la principale étant qu’il est un Gary Stu. Il est l’Elu et ça sort de nulle part, il n’a pas le moindre défaut, il passe de souris timide à super guerrier de ouf sans transition, tout le monde l’aime, il contre les plans de Cluny sur des pressentiments...
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Est-ce que vous voyez son sourcil droit se froncer, alors qu’il essaie de paraître gentil et inoffensif ? Ton numéro ne marche pas avec moi, Mathieu !
Je n’aime pas du tout sa relation à Florine, une villageoise de l’âge de Mathieu et son intérêt romantique. Je la trouve d’une part inconsistante, comme si l’auteur ne savait pas très bien quel était le rapport entre ses personnages et que leur relation changeait d’une scène à l’autre. Et d’autre part, est-ce que c’était nécessaire de coller une romance à un futur moine ? C’est super forcé, on dirait que l’auteur voulait à tout prix caser un personnage romançable, mais sans faire l’effort de développer ladite romance. 
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En vrai j’ai bien envie de voir le dessin animé, leur romance y a l’air un peu plus intéressante...
Je trouve aussi super malaisant la façon qu’ont les personnages de « sexualiser » constamment Mathieu et Florine, en mode « regardez on dirait un couple s’occupant de leurs bébés » lorsqu’ils sont avec les jumeaux Souricis. Ce sont des enfants... ils ont 13 ans !! C’est pas mignon du tout de les imaginer avec des gosses à leur âge...
Les autres personnages secondaires sont sympathiques, sans plus. Un seul est véritablement au dessus du lot : Basile Lelièvre-Cerf. Il est stylé, grandiloquent, drôle, et c’est le plus caractérisé dans ses dialogues !
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Ne déborde-t-il pas de charisme ?
L’autre grand défaut, c’est Cluny. Cluny est un méchant cliché et sans aucune perspective. Je rigole pas, son objectif c’est, comme énoncé par lui-même, d’avoir un domaine avec des esclaves qui le servent, et son moyen pour y parvenir c’est de tuer tout le monde... Moins creusé, comme objectif, tu meurs !! Tous les antagonistes sont extrêmement décevants. Ils sont tellement tous montrés comme bêtes, incapables et désunis que c’est à se demander comment ils en sont arrivés jusque là, et en quoi ils représentent vraiment une menace...
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GREUHAHAHEUEHAHEUHHEU JE SUIS MÉCHAAAAANT.
Bref, pour résumer : un premier tome (ou un début de tome) plutôt plat, qui manque cruellement d’enjeux, et qui est d’autant plus décevant qu’il était prometteur.
Ma note : 3/20.
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alexar60 · 4 years
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Mon conte utopique
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A force d’observer l’absurdité qui m’entoure, je commence à espérer en l’existence d’un autre monde. Je ne sais pas comment y accéder ni où il se trouve. Je le devine différent du nôtre sur certains points, Meilleur en apparence car nous ne le connaissons pas, de plus, l’exotique nous attire tel un Eden aux portes ouvertes. Mais aussi pire car l’inconnu fait peur, le changement fait peur. Alors, j’aime l’imaginer à ma façon.
Comme tout le monde, j’imagine ce monde parallèle accueillant car je m’y sentirais bien. Ce ne serait pas un monde froid et triste mais plutôt quelque-chose de rétro-futuriste. Il n’y aurait pas de machines telles que nous les connaissons ; elles seraient plus sophistiquées genre automates ayant des capacités intellectuelles certes limitées. Ces robots auraient leur propre société, leur propre vie, bien sûr ils seraient aux services de l’homme mais pas que. Ils seraient une partie de leur vie, parfois domestiques, parfois amis, ils vivraient dans l’ombre de notre présence tout en harmonisant notre vie en améliorant la qualité.
J’imagine un monde où la première guerre n’a jamais eu lieu. En fait, les idées d’Europe commune et sociale, les idées d’internationalisme, de partage des richesses seraient apparues très tôt, au début du XIXe siècle. Dès lors, le système économique ne serait pas modelé sur les cotations boursières mais bien sur des valeurs de travail. L’argent apporterait sa part, mais l’essentiel aurait pour valeur la reconnaissance, l’humanisme et le bonheur. J’avoue, tout ceci est utopique, cela ressemble même aux programmes qui ont abouti à des fascismes. Cependant, j’imagine ce monde où le cœur des hommes n’est pas corrompu et sait accepter le juste au détriment de l’injuste. Il sait protéger le faible tout en remettant à sa place le fort s’il cherche à imposer sa loi.
J’imagine des villes volantes, des villes souterraines, des villes sous-marines, des villes en harmonie avec la nature. Le pétrole n’aurait pas sa place, il n’y a pas eu de révolution industrielle telle qu’on l’entend. L’homme utiliserait d’autres moyens moins polluants comme l’huile végétale, la vapeur ou le jus de betterave comme carburant… bref des idées oubliées à cause de financiers peu scrupuleux. Ce monde n’aurait pas connu de colonisation, alors les peuples d’Afrique vivraient encore sans influence européenne. Le point noir serait l’esclavage arrêté tardivement avec la pression de l’humanisme, et pour pallier le manque de main d’œuvre, l’homme aurait construit ces fameux automates.
Et puis, il y aurait Elle.  Elle ressemblerait à celle qui a pris mon cœur et qui préfère vivre une histoire avec un autre. Elle ressemblerait trait pour trait, à cette femme rencontrée pour la première fois, un jour de février. Il ne faisait pas froid ce jour-là, c’était même ensoleillé. Je sortis de son bureau totalement bouleversé en me demandant pourquoi j’étais dans cet état. Aussi qui était-elle pour apparaitre subitement dans ma vie ? Elle serait son portrait craché. Je suppose sa vie dans une cité lacustre. Elle habiterait sur un plateau cerné de montagnes. Elle travaillerait comme ingénieure ou directrice des ressources humaines pour une entreprise de développement aérien, un truc du genre… Oui, comme dans mon monde, elle ne peut qu’être intelligente en plus d’être belle !
Dans ce monde, j’existerais aussi. Par contre, je n’aurais pas le même cadre de vie. Pas meilleur ni moins bon, je serais juste légèrement différent ; je serais insensible à elle, comme elle est insensible à moi dans mon monde. Dès lors, ce n’est plus moi qui cherche, essaie ou attend, mais bien elle ! Je ne serais pas le gars à l’imagination débordante mais un monsieur tout le monde qui aurait retrouvé un amour perdu. Elle ne serait pas celle qui vit une histoire d’amour mais plutôt celle qui aime la solitude et se demande soudainement pourquoi elle m’a rencontré. Alors, le soir, pendant qu’elle écouterait de la musique, discuterait avec ses automates ou s’occuperait de coudre quelques tissus utiles, elle lèverait la tête en se demandant pourquoi elle pense autant à moi.
Nos deux mondes seraient connectés. Toutefois, sans pouvoir expliquer comment cela arriverait, je me retrouverais projeter dans son monde. Ainsi, l’un comme l’autre, on se trouverait pour le meilleur et pour le pire. J’imagine une histoire pleine de quiproquos et d’incompréhension. J’imagine de nombreux moments antipathiques parce que nous ne serions pas mutuellement l’Autre désiré. Mais l’affection, l’attirance réciproque l’emporterait. Et dès lors, cela se finirait comme un conte de fées à la Walt Disney avec les petites cuillères et les tasses à thé en train de faire un ballet pendant que les automates danseraient avec les souris sur une chanson interprétée par un ours jovial.
Alex@r60 – juillet 2020
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poesieordinaire · 6 years
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R comme résistance (”fuck ta morale et ta sympathie”)
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Je ne sais pas toi, mais perso, j’ai la désagréable impression que l’Histoire se répète inlassablement. Par exemple, en ce moment : un petit président qui fait la morale aux pauvres et le kéké avec des cailles de cités ? Mmmm, attends… Ouais, je confirme, déjà vu. Un gouvernement qui fait mine de se soucier à la fois de l’état de la planète et de la santé de ses habitants mais qui refuse de bannir l’interdiction pure et simple du glyphosate, mortel désherbant ? Ah ben oui, c’est fou, déjà vu aussi ! Des abrutis qui remettent sans cesse en cause le droit des femmes à disposer librement de leur corps, entre autres inepties ? Oh putain, j’y crois pas, déjà vu aussi ! Et tous les ans, bordel ! Depuis presque quarante ans maintenant… Tu comprendras donc que je commence à être légèrement fatiguée par le sujet.
Car oui, si tu as Internet, une radio ou une télé, tu sais comme moi que depuis sa dépénalisation en 1975, l’avortement n’est toujours pas facile d’accès pour la totalité de la population française qui pourrait en avoir besoin (êtres humains pourvus d’un utérus et être humains pourvus d’un pénis qui ne souhaitent pas avoir d’enfant tout court ou pas d’enfant là tout de suite présentement ; et je résume l’affaire à la France parce que sinon, on est encore là après-demain, hein). La faute, pêle-mêle, non-exhaustivement mais principalement, au manque d’information, à la désinformation, au manque de spécialistes, aux déserts médicaux et à la clause de conscience dont jouissent les praticiens. En clair : s’ils jugent qu’un acte va à l’encontre de leur éthique, ils ont le droit de la faire jouer et donc tout simplement de refuser de le pratiquer. Ou de multiplier les rendez-vous inutiles pour pousser ni vu ni connu les patientes à dépasser la date légale d’intervention et donc ne pas avoir à admettre qu’ils veulent l’utiliser. Pratique, non ?
Bon. Si vous le voulez bien, posons-nous ici quelques lignes pour un plus ou moins court aparté. Et demandons-nous quelles pourraient être les raisons d’un tel refus. J’ai beau réfléchir, je n’en vois que deux. Allez, trois en poussant un peu. 1. Le médecin en question a une définition toute personnelle du mot « éthique » et il considère que si ça ne le fait pas kiffer (genre, il préfèrerait largement faire des touchers rectaux), il n’est pas obligé de le faire. 2. Le médecin en question a été forcé de choisir la gynécologie, il déteste les femmes, elles le font grave chier à tomber enceintes sans le vouloir à tout bout de champ et pour les punir d’être si connes, il décide que c’est un acte d’éducation médicale (et donc de prévention, puisqu’elles risquent de recommencer si on les laisse faire librement) que de leur refuser l’avortement, un peu comme on refuserait de céder aux caprices d’un enfant. 3. Le médecin en question croit en dieu et au Nouveau Testament. Et donc à l’immaculée conception. Et franchement, quelle femme aurait envie de consulter un gynéco qui croit dur comme fer qu’un jour, y a une meuf qui est tombée enceinte sans sperme mais par la grâce d’un simple coup de vent ? Nan mais sérieux, j’veux dire, même ma nièce de huit ans, elle sait comment ça marche ! Et elle n’a manifestement pas fait huit à dix ans d’études pour en arriver là… Enfin bref, finissons-en avec ça et précisons simplement que, dans ces trois cas, à mon humble avis, ces gens n’ont rien à faire en école de médecine. L’orientation scolaire est un véritable problème en France, je suis au moins d’accord avec le contenu de ce marronnier-ci.
On ne s’est pas beaucoup éloignés de la bergerie, mais revenons tout de même à nos moutons et à aujourd’hui (enfin, à hier au moment où je publie), avec l’archevêque de Paris qui s’insurge contre la possible suppression de ladite clause de conscience. Alors, euh, comment dire… Déjà, ça commence à faire beaucoup, là... Mais j’essaye de garder mon calme. Fun fact n° 1 : l’État et les Églises sont séparés par la loi depuis 1905. Donc, ta gueule. Fun fact n° 2 : ton organisation compte en son sein un nombre pas croyable de pédophiles de par le monde et tes sbires protègent invariablement les coupables. Donc, ta gueule. Et puis d’abord, de quoi tu parles, bonhomme ? Qu’est-ce que t’y connais aux gonzesses et à ce qu’elles ont à l’intérieur ? T’es gynécologue ? Petit copain ? Mari ? Père d’enfants en bas âge ? Femme ? Femme enceinte ? Je ne crois pas prendre trop de risque si je réponds « a priori non ». Donc, ta gueule, putain ! Si y a vraiment un truc qui m’exaspère plus que d’autres en ce moment, plus que les catholiques non progressistes, c’est les mecs qui interviennent pour expliquer aux filles comment vivre leur vie. À toi qui penses savoir mieux qu’une femme ce que ça fait que d’être une femme, qui penses comprendre ce que c’est que de saigner tous les mois, d’avoir constamment peur pour son intégrité physique et de craindre, chaque jour que le dieu de merde de l’archevêque de Paris fait, de perdre des droits fondamentaux durement gagnés (et je ne parle même pas d’une hypothétique égalité ; ah t’as vu, j’ai perdu mon calme, voilà !), je t’invite à t’asseoir, à boire un grand verre d’eau et à essayer de toutes tes petites forces d’envisager que les femmes puissent avoir un avis prévalent sur la question. Puis, quand elles ont quelque chose à dire, à les écouter sagement. Et si vraiment tu n’en es pas capable, si malgré tes efforts, tu n’y arrives pas, alors je t’invite à t’asseoir, à boire un grand verre d’eau et à essayer de t’auto-sucer. Ça t’évitera au moins de déblatérer des conneries.
Après tout ça, tu me diras « Y a pire : y a les femmes qui pensent comme ça… ». Ce à quoi je répondrais : « Oh eh, c’est bon, je suis déjà assez énervée comme ça, ne m’emmène pas sur ce terrain-là ! ». Sur celui de « tous les hommes ne sont pas comme ça » non plus, s’il te plait. On avait remarqué, on n’est pas complètement écervelées et ça ne fait qu’une fois de plus que déplacer, minimiser voire éviter le débat (je te rappelle la date de la loi Veil ou t’as compris que c’était juste pas normal qu’on en soit aujourd’hui encore là ?). Alors non, tous les hommes ne sont pas comme ça, mais on oublie tous ceux qui, en plus, n’aiment pas les enfants. Et là, ça vaut pour les femmes aussi (ah ben, super, on en parle quand même, finalement) : être contre l’avortement, c’est globalement être pour le malheur des enfants. J’essaye d’imaginer ce que c’est que d’être élevé par des (mais souvent juste un) parents qui ne t’a pas désiré… Et je ne crois pas avoir besoin de pousser plus loin le raisonnement.
Allez, on va tout de même finir sur des mecs bien. Il y a peu, mon ami Barclau me faisait remarquer à quel point aucun droit n’était « naturel » et combien il était, en gros, important d’être vigilant pour ne pas se les faire sucrer. Il y a quelques semaines de cela, mon ami Ben me faisait lui remarquer que Margaret Atwood, l’auteure de The Handmaid’s Tale, avait toujours avancé qu’elle n’avait rien inventé des tourments infligés aux femmes dans son roman ; tous existent ou ont existé à un moment quelque part sur Terre. T’as lu le livre ou vu la série ? Moi j’ai passé mon temps à serrer le périnée et à me tortiller devant la première saison, puis à retenir mes larmes devant la seconde et tous les parallèles que j’ai pu faire avec ce que nous vivons encore à notre époque. C’est pas pour te raconter ma vie, c’est juste que tout cela m’amène à deux conclusions. La première : science sans conscience n’est que ruine de l’âme, certes, mais conscience sans acceptation de la science, c’est juste la porte ouverte à tous les cons qui pensent avoir toujours raison : la terre est plate, les migrants volent le travail des Français et les femmes n’existent que pour être dominées par le patriarcat. La suivante est encore plus importante : sœurs de galère, entrez en résistance maintenant. On nous a déjà fait passer pour des sorcières, l’obscurantisme n’a pas disparu comme par enchantement et il suffit d’une loi, une seule, pour qu’il nous rattrape à tout moment.
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el-hazar · 4 years
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You’re mad Im back my team ! 1-Enfin de retour la stars alors quoi de neuf mon igo? «Ouais j'suis là et vas'y y'a rien de spécial en ce moment.» 2-Facebook ta manquer? «Oui large de ouf!» 3-Pourquoi tu mettez plus de story? «J'avais pas respecter les règles de sensibilité (Vidéo de twerk à moitié nue tu connais!» 4-Putain j'en était sur que t'avais fais fais un truc hard. «Et oui bro mais t'inquiète ça va ce calmer hein!»  5-Yes t'es là tu vas nous faire rire car sa ma manquer moi de voir tes story. «Si voir des twerks te fais rire vas'y envoie moi aussi pour que je rigole un peu!» 6-Askip tu préparé ton mariage raison pour la quelle t'était hors ligne c'est vrai? «Mariage? lol non c'est faux et qui ta dis ça?» 7-Tu préfère Nicky ou Cardi B? «Les 2 je kiffe de ouf!» 8-J'avoue que tu ma manqué petit génie. «T'inquiète pas j'suis 2retour!» 9-T'attend quoi pour balancer des stotys twerk là? «J'attend que tu m'envoie les tienne aha!» 10-Alors t'es plutot Fanta ou Cocca? «Fanta après le foot» 11-Tu deviens quoi frérot? «J'suis le même rien n'a changer. » 12-Alors tu veux toujour pas que je sois ta Finbi? «Non Orochimaru a scellé mon cœur.» 13-DaBaby ou 6ix9ine? «Les 2 c'est les goat après tout!» 14-Et moi j'attend toujours un message de monsieur? «Force a toi pour cette attente désespérant.»  15-Je te propose un plan cul avec 3 nana et moi bien sur t'en pense quoi? «Lieu, date et heure? j'rigole bouge.» 16-Putain éviter moi à votre plan cul là! «Y'a pas de plan cul bitch.» 17-T'es du genre à faire les shopping avec ta copine? «Ouii large c'est romantique wesh, je vous le recommande.»  18-Tu pense que tu peux me faire du mal? «Comment ça te faire du mal?» 19-Ouais tu es mignon mais tu me tresses.. «Et pourquoi je te “Stresses y'a quoi?» 20-Comment ta vie va? «J'ai pas à me plaindre c'est tout ce que je sais.» 21-J'aime ta personnalité. «Merci» 23-J'était là pour toi. Souviens-toi de ça. «Ne t'inquiète pas j'me souviens de tout.» 24-Tu as déjà tellement aimé quelqu'un que personne d'autre ne t'attiré? «Oui quand j'était en 3éme.» 25-Tu pense que tu peux blesser mes sentiments?? «Je ne suis pas ce genre de mec la.» 26-Je crois que je t'aime car t'es incroyable jour après jour. «Décale en privé quand tu veux hein.» 27-J'ai besoin de toi dans ma vie. «Et moi j'avais besoin de toi avant mais plus maintenant.» 28-Tu as des putes? «A par toi a ta remè non. La ferme merci!» 29-Dans Naruto tu es dans quel clean? «La volonté du feu bien sur Senju!» 30-Tu préfère mourir ou tuer quelqu'un? «Sa dépend de la situation.»  31-Pourquoi t'aime trop les twerks toi? «C'est naturel je pense.» 32-Tu es du genre à partager ta copine? «Non c'est mort mort.» 33-Tu sais que je pourrais te traitée comme je t'aime. «J'en doute pas et j'en douterais jamais.» 34-Depuis que je te connais j'ai du mal à aimer une autre personne. «Mais non vas'y bonne leurs une chance quand-même.»  35-Tu préfère Kendrick Lamar ou Drake? «Kendrick Lamar large.» 36-Vas'y viens on s’éclipse à l'autre bout du monde. «Car tu maîtrise la technique du Dieu du Tonnerre Volant de Minato?» 37-Je te lance un jutsu de l'amour peut-être que tu pourra m'aimer en retour. «Les jutsu ne marche pas sur moi.» 38-C'est quand notre mariage sérieux mon garçon? «Dans 50 ans si tout ce passe bien entre nous.» 39-C'est ouf à quel point je t'admire wesh je vais faire pareil.. «Et tu vas faire quoi? Explique toi.» 40-Enzo c'est quoi ta technique préféré dans Naruto? «Mode Chakra de Kyûbi» 41-L'argent après l'amour ou le contraire? «L'amour je zappe pour l’instant.»  42-Ta déjà des destinations de voyage? «Japon, Sydney et les Maldives.» 43-Je nous s’imagine déjà au Philippines juste nous deux.. «Vas'y on bouge et tu paye.» 44-C'est quoi l'appli que t’utilise le plus? «Je passe tout mon temps sur Tumblr et Naruto Wiki.» 45-C'est qui ton actrice préféré? «Megan Fox je la kiffe à mort.» 46-Moi j'suis plus belle que Megan Fox Lol.. «C'est ça mdr, bref ta le droit de dire ce que tu veux après tout.» 47-T'aimerais avoir une femme comme Hinata ou Sakura? «Sakura je kiffe mais bon je préfère Hinata largement.» 48-Imagine tu rentre du boulot et tu retrouve Cardi B toute nue chez toi wesh.. «Je lui demande si elle veux bien faire un featuring avec moi.» 49-Les formes chez une femme comptent pour toi? «Perso rien n'a foutre c'est le délire qui compte pour moi.» 50-Je déteste ce sentiment de cœur lourd depuis ton départ.. «Tu pourrais en profiter pour refaire ta vie non?» 51-Enzo tu seras toujours mon toujours petit ange.. «Sa fais plaisir à savoir merci.» 52-Depuis que je te suis j'ai peur de te perdre.. «Tu ne vas jamais me perdre à par si je meurs hein.» 53-Je ne perdrai jamais de sentiments pour toi. «Continue d'avoir un bon cœur je t'adore.«» 54-Quand tu te sens mal tu fait quoi pour oublier? «C'est simple le dors ou je regarde des vidéos de Megan Thee Stallion.» 55-Alors plutôt Kendall ou Kylie Jenner? «C'est compliqué car j'aime bien les 2.» 56-Dis-toi juste que je fantasme sur toi.. «Et c'est quoi comme fantasme j'veux s'avoir moi.» 57-Pourrais-tu aller en date en claquette et survette? «Déjà fait donc oui mais c'est ps très ouf je trouve.» 58-T'oserais coucher avec une copine de ta meuf? «Non impossible quand-même pas.» 59-Emma Watson et Megan Fox t'élimine qui? «Oh lourd je crois que je les garde les 2 là je kiffe a mort.» 60-Pauline influenceuse qu'est ce que t'en pense?  «Rien n'a dire sinon c'est cool non?» 61-Les applis que t'utilise le +? «Tumblr, Twitter and Wattpad pour mes dessins et mes écrits.» 62-Ta un programme sur Netflix en ce moment? «J'attend le 10sep pour regarder Babysister Kill The Queen.» 63-C'est quoi le surnom de Julia car j'ai cru comprendre que c'est Juju non? «...C'est logique vue sont prénom et oui c'est bien Juju.» 64-T'es très impliqué t'écoute du Billieh Eilish? «Ouiiiii à 100% par jour.»
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norellenilia · 4 years
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Eldarya épisode 22
Originellement publié ici le 8 novembre 2018.
« Hein quoi t’es là toi finalement ? » Eh ui c’est moi, avec mon sarcasme et mon humour nul !
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Alors la vérité vraie, c’est que j’ai joué cet épisode le jour de sa sortie, mais j’ai juste… Pas eu envie de dépenser de l’énergie pour émettre un avis. Genre zéro, nada, niente. Je n’ai pas passé un mauvais moment devant cet épisode, hein, mais j’ai pas non plus passé un moment génial. Je crois qu’on peut littéralement résumer mon ressenti de cet épisode par ça : ._. En fait je me suis dit que c’était toujours la même recette, de beaux décors mais des persos stupides, du léchage de botte de la Garde d’Eel et de Miiko, et un peu d’action pour que les gens qui arrivent à se contenter de peu (c’pas un reproche, hein, grand bien vous en fasse) puissent se dire « WOW y’avait de l’action c’était COOL ! » Cet épisode il se résume très bien par cette simple formulation : « ça va, ça aurait pu être pire. » Ce qui, vous vous en doutez, n’est pas spécialement une bonne nouvelle. Pour tout vous dire, cet épisode j’en ai surtout retenu votre interprétation magistrale de la girouette à propos des fonds en boutique, mais je me suis déjà assez énervée sur le sujet sur le topic adéquat mdr. L’appel de la rédaction a cependant été le plus fort, alors me voilà. Du coup j’ai dû revoir l’épisode sur Youtube (merci à Sana9874), parce que si je m’en souvenais dans les grandes lignes, ben c’était à peu près tout. Je crois que j’ai dépensé un truc comme 2700 maanas, ça va c’était correct, je préfère ça plutôt que les 3000+ maanas à courir n’importe où comme dans le 21. J’vous dis, le fil rouge de cet avis ce sera vraiment « ça va, ça aurait pu être pire. »
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Déjà, on commence avec un avertissement pour le contenu violent de l’épisode, c’est bien. Ce qui aurait été encore mieux, ça aurait été de vous dire à l’épisode précédent, « hmm, on va tuer un enfant, peut-être qu’on devrait prévenir qu’il y a des scènes violentes, vous croyez pas ? » au lieu de vous contenter de « woah on est trop EDGY on tue un ENFANT. » Pour le résumé, déjà laissez donc la créature de Frankenstein tranquille, et ensuite, pourquoi nous donner le nom de la chimère ? Ça n’a jamais été dit dans le 21, c’est censé être introduit dans le corps de cet épisode, pas dans le résumé. Et aussi vu que je ne respecte rien, j’ai décidé de l’appeler Marie-Jeanne tout au long de cet avis. J’ai aussi pas compris pourquoi on dit qu’on a été d’un soutien sans faille à Ezarel puisqu’on l’a surtout regardé bêtement sans savoir quoi dire mdr. Bon c’est tipar, et Miiko commence bien la journée puisqu’elle hurle sur Ezarel après qu’il a dit connaître la meurtrière. Perso je serais partie sur un « Comment ça tu la connais ?! » mais j’imagine que « Tu te fiches de moi ?? » c’est censé marcher aussi. Sauf que non puisqu’Ez commence à se barrer et ne veut plus rien dire. Sauf que bon, gars, y’a des gosses qui sont morts et des gens en danger de manière générale, alors tu serais bien aimable de partager des infos. Il commence son récit, et juste ça m’a fait rire le « J’étais en train de cueillir des baies, quand soudain… » Je sais que c’est pour poser le contexte, mais ça faisait un peu « lalala, je me baladais tranquillement, quand soudain » et ça me fait rire (moi aussi il m’en faut peu) x) Il nous raconte comme il a voulu protéger Marie-Jeanne, parce que comprenez, chez les elfes on est pas sympa avec les humain-e-s. Tu as de la chance, Erika, d’être tombée dans la Mââââgnifique et Grââââânde Garde d’Eel. « Ah ouais, ça va, ça aurait pu être pire, » se dit alors Erika.
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Le retour de la subtilité, mesdames et messieurs.
D’ailleurs elle me fait marrer avec son « oh j’aurais pas pensé qu’on traiterait les humain-e-s comme ça à Eldarya » si, on t’en a déjà parlé dans de précédents épisodes, concentre-toi un peu tu es malaisante de sottise. Bref, Ez a voulu ouvrir un portail pour renvoyer Marie-Jeanne sur Terre, mais elle l’a dupée. Du coup lui il ouvre des portails oklm et nous on nous dit « non tu resteras crever ici on préfère te faire boire une potion pour être oubliée de ta famille c’est mieux. » J’suis jalouse que personne se batte pour Erika comme ça pour la renvoyer chez elle mdr. Après Ez nous fait une crise de culpabilite aiguë (c’est contagieux, ce truc, dites) et on nous raconte son arrivée au QG, avec Miiko la grande et belle qui accorde sa confiance à un inconnu. On devine aussi que finalement, le QG c’est un peu le Mur dans Game of Thrones : on y ramasse les rebus de la société, on abandonne son titre et son passé, et on vit ensemble dans la joie et l’harmonie de l’amitié. Apeupré. Nous avons enfin le premier objectif de l’épisode… Où il faut demander son avis à tout le monde sur l’affaire Ez !! Palpitant. Je n’en attendais pas moins d’un premier objectif d’épisode. Cela dit, à votre décharge, c’est l’un des seuls objectifs bouffe-maanas de l’épisode, sinon le seul. On va dire que ça compense. D’ailleurs j’ai bien aimé qu’on refile une mission inutile à Valkyon ptdr. Flemme de détailler les réactions des gens, à part Nevra qui nous dit qu’à force, on connaît un peu Ez, donc on doit savoir qu’il est du genre à culpabiliser autant que nous. Sauf que non, Ez on le connaît à peine, donc non on sait pas qu’il culpabilise autant. Nous, on nous l’a présenté comme un sale glandu qui fait des blagues nulles (cette moustache était tellement pas drôle sérieux), qui a la répartie d’un enfant de 10 ans et qui n’aime pas qu’on le touche. Point. Moi je sais rien de plus sur lui. Ah si, il est doué en alchimie, pardon. On finit par le retrouver, et il nous sert encore une soupe de « ouin ouin je suis un méchant coupable haïssez-moi svp, » puis il se met à nous insulter quand on parle de Marie-Jeanne comme de son « ex-copine. » Erika, voyons, elle avait 10 ans au moment des faits, tu es une ignoble personne !!! Scuse-nous Jean-Relou, quand on l’a vue elle a fait « Tu m’as remplacée par cette pétasse » tu voulais qu’on interprète ça comment hors contexte, exactement ? Bolosse. Après on aurait pu rétorquer qu’on nous a dit plus tôt que c’était y’a 10-15 ans, et notre ennemie n’a pas l’air très âgée. Sauf que eh, la meuf est plus recousue qu’un Globulosaurus, qui nous dit qu’elle a pas intégré un sang qui l’empêche de vieillir comme une humaine ? Et TOC. Après sur l’image Ezounet est très content de lui alors qu’il nous balance des horreurs, pensez à vérifier les renders que vous utilisez, ça commence à se multiplier, ce genre de maladresses.
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Erika ne parvient pas à dormir, alors elle s’en va prendre l’air, mais pas avant de se souvenir que les joueuses avaient reproché à l’épisode 21 son apparent manque total de réaction face à la mort de Mery, du coup elle y repense maintenant et elle pleure. Après les pleurs et la réalisation ça peut arriver après coup je dis pas, mais de la façon dont c’est présenté ça ressemble vraiment à du rattrapage. Manque de bol, Erika n’est pas la seule à sortir de son antre en pleine nuit, quelqu’un du refuge a eu la même idée. Et oh là là, mais qui donc que ça peut être ? Je ne reconnais pas, mais qui qu’est-ce donc ? Aucune idée ! Dans le doute on va la suivre, hein !
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En tout cas c’est sûrement pas la mère de Mery !
J’apprécie le raccourci QG-plage. Ainsi que le design de Twylda, elle est vraiment belle. Cependant, elle s’avance dans l’eau glaciale en pleurant, et Erika se demande bien ce qu’elle fabrique ! Moi j’suis sûre qu’elle va faire un rituel chelou à la lune ! Raté, Twylda veut en fait se suicider, je n’aurais jamais cru. Après le fait de s’enfoncer une lame dans le cœur j’lui souhaite bon courage parce que c’est franchement pas là où c’est le plus simple à faire soi-même mdr. Après, je suis plutôt rassurée par la façon dont cette tentative a été traitée. On tombe facilement dans la culpabilisation à deux sous à base de « tu n’as pas le droit d’abandonner tes proches » ou je ne sais quoi. Y’a quand même le « vous devez être forte et continuer d’avancer » qui pour moi n’est pas vraiment à dire à une personne qui vient tout juste d’essayer de se tuer, mais vous nous avez déjà tellement habitué-e-s à pire que je ne peux rien me dire d’autre, encore une fois, que ça va, ça aurait pu être pire. Miiko la Grande Sage prend le relai et nous explique comme Twylda est une citoyenne modèle, qui aide tout le monde dès qu’elle le peut, etc. Alors j’veux bien mais une fois de plus, c’est pas du tout comme ça qu’on nous l’a présentée : j’ai surtout le souvenir d’une femme enfermée dans son chagrin, à tel point qu’on doit parfois s’occuper de son fils à sa place pendant plusieurs jours tant ses crises de panique la handicapent. Bon du coup on devient rapidement sa nounou, mais vous savez, je sais que pour l’épisode 21 on vous a dit qu’on comprenait pas pourquoi Erika n’essayait même pas de s’occuper de Twylda, mais ça veut pas dire qu’il faut qu’elle se mette à la surveiller H24 non plus lol. J’ai l’impression qu’il n’y a pas de demi-mesure, avec vous. Et euh par contre, Eweleïn elle la sort d’où sa tablette ? Nan parce qu’à lire ce passage de l’épisode, j’ai pas l’impression qu’elle parle d’une tablette genre un support pour des papiers ??? Enfin au moins, pour une fois, on nous dit de dégager parce qu’on n’a pas les compétences pour aider Ewe. On a ensuite la réunion, j’ai un peu ri à l’évocation des paniers-repas là. Et aussi c’est mignon de pas vouloir réveiller les chefs qui dorment mais c’est pas une colo ici, y’a une réunion importante donc ils sont quand même censés se pointer, faudrait aller les chercher. La réunion se passe, et l’on réalise qu’Ez a disparu. Nous partons donc à sa recherche, et quand on passe au refuge, on se dit « hmm on va pas y aller il est encore tôt » La réunion était à 13h les bichons, y’a une sieste générale en début d’après-midi au refuge ou bien quelqu’un a encore oublié de relire son scénar ? Nous faisons ensuite la rencontre du magnifique Alfeli d’Ezarel, qui finit par nous indiquer un mot sur la porte de la maison de Twylda : il a décidé d’aller jouer les héros et de défoncer Marie-Jeanne tout seul comme un grand. C’est alors que Miiko décide de dépêcher une équipe spéciale sur l’île immédiatement, car même s’il faut assister à l’enterrement des enfants, on ne peut pas se permettre de laisser le chef de la garde Absynthe vadrouiller seul dans l’inconnu et prendre trop d’av-
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Nan j’rigole elle fait n’imp.
Au cas où vous ne seriez pas au courant, je déteste Miiko.
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Après une vanne sur la blanchisserie d’Eel, on va rendre visite à Twylda, qui se sent un peu mieux (et on peut dragouiller Ewe hihi ça c’est cool). Par contre, Erika qui dit « sa décision » pour parler du fait qu’elle ait voulu se suicider, ça me gène. Une décision implique un choix, et le suicide n’est jamais un choix. Peut-on dire qu’on a choisi de mourir quand on pense que la mort est l’unique solution possible ? Non. Donc faites attention aux mots que vous employez. Leiftan nous traîne dans sa chambre, entraînant une illu avec une Erika qui arbore un air complètement teubé, puis après une partie de uc, il est temps d’aller à l’enterrement. Quand soudain, une comparaison saugrenue des douleurs fait son apparition : en effet, Erika est face à une mère qui vient de perdre son enfant, du coup « ça remet certains drames de ma vie en perspective, finalement la potion c’était pas si dramatique que ça hihihihi ! » La subtilité est toujours aussi subtile, n’est-ce pas. La vérité, c’est que là, ça aurait été le bon moment pour faire l’épisode de la potion. Erika aurait peut-être accepté, justement pour ses proches. Mais bon, le carnage est déjà fait, malheureusement. On a la description des nomades et juste, une toge ça recouvre pas un visage, hein. Un voile ça recouvre un visage, par contre mdr. L’enterrement se fait, et Milo était touchant. Même si je pense que vous l’avez encore fait trop naïf, comme dans le 21. Les Umbra exécutent leurs rites, puis il est l’heure pour nous de partir à l’aventure retrouver l’autre andouille d’Ezarel dans une ancienne cité grecque. Sans surprise, les nouveaux décors sont magnifiques. Ça m’a fait marrer que la statue de Mnémosyne ait les yeux ouverts le jour et fermés la nuit, même si de jour son visage a l’air de sortir d’un shoujo x) On récite notre cours sur la mythologie grecque, et on nous dit que Zeus a eu « de nombreuses femmes et maîtresses, » oui c’est une jolie façon de dire qu’il a violé un gros paquet de femmes. Mais bon j’ai appris dans le topic du spin-off de Leiftan qu’il fallait arrêter de transposer notre logique humaine sur des personnages non-humains, du coup j’imagine que ça veut dire que c’est pas grave, c’est Zeus, c’est un dieu cépapareil (:
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Je divague.
Après on nous parle des monuments terriens volés, et j’ai pas trop compris quand Leif parle de l’Atlantide, Babylone & Co qui auraient été volés pré-Sacrifice Bleu. Du coup c’est passé où ? C’est arrivé sur Eldarya après coup ? En attendant c’était où ? Ça a disparu dans l’éther ? Vraie question je pige pas trop. Nous explorons les environs, et nous découvrons que les imbéciles qui nous servent de chefs de garde n’ont même pris le temps de prendre de quoi faire du FEU. C’est quoi ces baltringues qui n’ont même pas l’Equipement de Base de l’Aventurier (aussi connu sous le nom d’EBA dans le milieu mdr) ?? Heureusement, Erika a regardé tous les épisodes de Man versus Wild, ce qui lui confère d’office le skill nécessaire pour faire du feu à partir de bois sec. Fun fact : c’est super chaud à faire (sans mauvais jeu de mot). J’ai bien aimé qu’il y ait un QTE pour réaliser l’action. D’ailleurs pourquoi les chefs de garde ils savent pas faire ? Ils partent régulièrement en mission, me faites pas croire qu’ils ont jamais eu à faire un feu… Leiftan les sépare ensuite en plusieurs groupes pour les recherches, et Erika a « la chance » d’être sa partenaire. C’est dingue, c’est presque comme s’il l’avait probablement fait exprès parce que j’suis dans la route où ils sont ensemble, dis. La nuit venue, Erika sent qu’il faut qu’elle retourne à la falaise. Et d’un coup, elle voit Ezarel, tel un mirage dans le désert… Ses cheveux reflétant le clair de lune dans une teinte turquoise. J’suis désolée les descriptions poétiques qui sortent de nulle part ça me met terriblement mal à l’aise x) Mais nos charmantes retrouvailles sont interrompues par notre pote Marie-Jeanne.
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De nouveaux pouvoirs semblent s’éveiller chez Erika. Est-ce que ça vient directement du sang de Leiftan, ou bien ce sang n’a-t-il fait que servir de catalyseur à ces pouvoirs comme le théorise le daemon, seul l’avenir nous le dira. Le lendemain, il est temps de confronter Ezarel, et je dois bien avouer que j’étais fortement d’accord avec Nevra quand il a fait « A un moment, il faut grandir, Ezarel. » Même si je suis pas sûre qu’on l’ait pensé pour la même raison :’) Lorsque Leif demande à Ez s’il a vu quelque chose qui pourrait les aider à trouver la planque de Marie-Jeanne, la bulle censée être dirigée vers Ez est dirigée vers Leiftan, faites gaffe. On trouve ensuite l’entrée de la planque avec Erika qui fait une blague meta sur les éléments de décor qui se dégagent du reste quand y’a un truc à cliquer mdr. Nous arrivons vite au labo de Marie-Jeanne et la scène est particulièrement sale. Et d’où Erika compare ça au labo du docteur Frankenstein ? Vous avez cru que Frankenstein c’était un roman d’horreur ou quoi ?!
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Mary Shelley does not approve
Déso je m’énerve quand les gens semblent réduire ce roman à une histoire d’horreur ça m’horripile. Bon Leif pète un câble et on se retrouve tout-e-s à errer dans le labyrinthe de la planque à éviter les attaques de Marie-Jeanne. Nous finissons par la coincer, et elle prend Ez en otage, prétextant que si elle ne peut pas l’avoir, personne ne l’aura. Ses intentions sont définitivement floues. J’espère qu’elle fait pas tout ce foin juste pour avoir Ezarel pour elle. Elle se casse et on la retrouve, et Erika se bat en complète harmonie avec Leiftan… Qui sait si y’a pas un lien avec le sang, N’EST-CE PAS. On parvient à calmer Erika avant qu’elle ne tue Marie-Jeanne, puis on ligote la chimère pour l’emmener au bateau. Après un aller-retour un peu relou pour ramasser du « on s’en Feu » et la « on s’en Tente » et ne pas écouter les excuses d’Ezarel, nous repartons pour Eel. Et forcément, alors qu’on emmène Marie-Jeanne vers les geôles, on croise Twylda. On fait durer le suspense en mode « hihi elle l’a pas encore vue, » mais elle la reconnaît, et l’épisode se finit sur son regard rempli de haine pour la meurtrière de son enfant (la vérité c’est que j’en avais carrément oublié la fin avant de revoir l’épisode sur Youtube mdr). Le petit encart sur le suicide à la fin c’est très bien. Contrairement à ce que j'ai pu lire çà et là, c'est pas parce qu'on est dans une fiction que ça n'est pas important. Et au moins c’est pas un obscure site qui n’a rien à voir, comme pour la prévention sur la sexualité.
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- « Il me rejetta » -> rejeta - « Tu ne penses pas ce que tu dis » « Non justement, je suis tout à fait conscient de ce que je suis en train de te dire » -> « Si, justement, » sinon c’est un contresens - « Celle-ci est maintenant quelque part dans l'eau » -> encore une fois c’est inutilement lourd, « elle » ça suffit… - « Le peu d'heures de sommeil que j'avais eu » -> que j’avais eues - « Je prendrais un exemple très personnel » -> je prendrai - « Il semblait m’indiquait » -> ouch, indiquer, pas vraiment d’excuse pour celui-là !! - « J’ai vu un mot accrochée » -> accroché - « Qui a pu m’écrire ? » -> J’crois que c’est une faute de frappe et que vous vouliez mettre « l’écrire » lol - « Je tiens à ce que chacun d’entre vous soyez présents » -> soit présent - « J’ai rejoins Twylda » -> rejoint - « La mère qui perdu son enfant » -> qui a perdu - « Le père de nombre d’autres dieux » -> c’est pas faux mais c’est pas très beau, ça fait inutilement pompeux - « D’immense pouvoirs » -> d’immenses - « Quelques émissions qui expliquait comment faire » -> expliquaient - « Comment as-tu pu croire que nous te laisserions tomber ? Que JE te laisserai tomber ? » -> je te laisserais, faut que ce soit au conditionnel, comme la phrase précédente - « Ce pouvoir pourrvait » -> :’) - « Je voulais lui apporter un peu de lumière, aussi faible fut-elle » -> fût-elle - « On est pas tous aussi débile que toi » -> débiles - « Instruments de tortures » -> torture - « Un souffle glacial à fendu l’espace » -> a fendu - « Je ne crus jamais pouvoir sortir » -> j’aurais plutôt mis « je crus ne jamais pouvoir sortir, » ça me semble plus naturel dans cet ordre-là - « Je n’arrivais pas à, Je… » -> pas de majuscule à je Y’a du relâchement, dites ! :’) Cessez d’être aussi inutilement pompeux dans votre rédaction, ça rend la lecture lourde et gênante. J’ai aussi remarqué pas mal de soucis avec les points de suspension, dans cet épisode. Des fois y’en avait que deux, des fois y’en avait quatre, etc.
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Ben… Rien de plus à dire que ce que j’ai dit au début. Ni bon, ni mauvais, y’a rien qui m’a transcendée (à part les décors de Mémoria), mais y’a rien qui m’a fait bondir non plus. C’était pas génial, mais ça aurait pu être pire, si vous me permettez cette répétition de punchline. Je sais que c’est monnaie courante à Beemoov de vouloir qu’on se contente de ce qu’on a, m’enfin je trouve ça particulièrement triste de devoir me contenter d’un épisode qui ne m’aura pas fait hurler de désespoir, que ce soit parce que les thèmes sont mal abordés, parce que les personnages sont des idiot-e-s fini-e-s, ou parce qu’on doit jeter nos maanas par les fenêtres pour d’inutiles aller-retour. En espérant que le prochain épisode me donne plus envie d’écrire dessus… Avec un peu de chance, ce sera pour de bonnes raisons, sait-on jamais.
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patern29 · 5 years
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Alexis, l'homme libre
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En mer, on peut croiser des personnages atypiques. On peut aussi croiser des personnages très, très, très, atypiques. Alexis fait partie des seconds. Interview.
Peux-tu te présenter en quelques mots ? Je m'appelle Alexis, je viens de Corse, à Bastia et j'ai cinquante et un ans. Ma grand-mère était sage-femme et je ne suis pas né à l'hopital. C'est elle qui m'a accouché et je suis né à la maison, dans la chambre de l'appartement, à l'ancienne, roulé sous les aisselles !Ceci expliquant peut-être qui je suis ... J'ai commencé à bosser à dix-sept ans, juste après m'être fait virer de l'école... J'ai donc accumulé les petits boulots : aide-glacier, apprenti sérigraphiste, apprenti peintre-en-lettres, graphiste dans une boite de pub, serveur dans un restaurant... tatoueur pour finir. Je suis parti à Paris car mon rêve c'était la bande-dessinée, et bien sûr il fallait « monter à Paris pour réussir » car à cette époque-là internet n'éxistait pas ! De mes vingt-cinq ans jusqu'à mes trente ans, j'ai réussi tant bien que mal à bosser dans des milieux divers et variés tels que le milieu du jeu de rôle avec des magazines tels que « Casus Belli » ou « Lotus Noir »... J'ai même illustré l'intégralité d'un jeu de rôle tiré du roman de Phillip Jose Farmer « La saga des hommes-dieux ». J'ai aussi fait des couvertures de romans pour l'éditeur belge « Lefrancq Editions ». J'ai un peu honte de le dire -mais en fait pas du tout- mais le truc qui m'a permis de gagner ma vie presque décemment durant toute cette période, c'est la BD érotique (voire pornographique pour être tout-à fait honnête) dans les magazines « BDX » et « BD adulte ». Qu'est ce qui t'a fait changer de vie, Ce qui m'a fait changer de vie, c'est qu'au bout de cinq ans de vie parisienne à essayer de « percer », comme on dit vulgairement, j'étais devenu une loque humaine ! Je me réveillais et m'endormais au rythme des bouteilles de rhum que je m'envoyais, perdu là au fond de ma chambre de bonne. J'avais bien sûr démarché tous les éditeurs à maintes reprises (Dargaud, Delcourt, Dupuis, Casterman, vents d'Ouest, etc...), mais à chaque fois on me disait : « la science-fiction ça ne marche pas en bande-dessinée, il faut faire autre chose, à moins évidemment que vous ne vous appeliez Druillet, Moebius ou Mezière! ». Il s'est avéré que la science fiction a très bien marché quelques années plus tard, mais bon... Game over ! Pourquoi choisir la voile ? Pourquoi le voilier ? Difficile à dire... Cependant il y a deux facteurs importants qui entrent en jeu : Lorsque j'avais 25 ans, ma sœur et son copain de l'époque m'ont proposé une ballade jusqu'à Gilio en passant par l'île d'Elbe sur le voilier de ce dernier, un karaté. Je n'avais encore jamais foutu les pieds sur un habitable. Je ne sais pas pourquoi mais cette petite escapade a déclenché quelque-chose au fond de moi. Peut-être ce sentiment de liberté qu'inconsciemment je recherchais. Je ne sais pas...
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photo: Alexis Le deuxième facteur important, c'est lors de la période parisienne dont je viens de parler : Je faisais aussi du body painting (de la peinture sur corps), et nous avions décroché avec « Planet Color », la boite avec laquelle je bossais, un contrat pour le carnaval de Fort de France. C'est là-bas que j'ai connu un marin breton de Saint Malo, Dominique Thomas, qui était cuisto pour des grosses unités et avec lequel je suis devenu ami. Je pense que c'est vraiment là que le rêve de la mer a pris corps en moi de manière plus précise. Lorsqu'une fois de retour je suis arrivé au bout de ma vie parisienne, que je n'en pouvais plus, je n'avais plus qu'une idée en tête : retourner en Martinique pour faire du bateau ! ...Et pour répondre vraiment à la question essentielle « pourquoi le voilier » ? Je n'en ai absolument aucune idée ! Je n'aime pas le vent, ça me donne mal à la tête. Je nage très mal. Je ne suis pas sportif et je viens d'un milieu qui n'a absolument rien à voir avec la mer... En un mot comme en cent, je ne suis pas un marin ! Et pourtant, depuis que je suis sur mon bateau, j'ai l'impression d'être à ma place dans ce monde : j'aime le vent quand il gonfle mes voiles, il ne me donne plus mal à la tête. J'aime le soleil lorsqu'il se lève et qu'il vient me réchauffer après une longue nuit passée à la barre. J'apprends à aimer nager... Bref, je réapprends à vivre d'une manière différente ! Quel est le nom de ton navire, et pourquoi l'avoir choisi ? Je dois avouer que le nom du bateau m'a beaucoup perturbé lorsque j'en ai fait l'acquisition : Weak ! En fait, le voilier s'appelait déjà ainsi lorsque je l'ai eu. Simplement, j'ai promis au précédent propriétaire que je ne changerai pas le nom.  J'ai vérifié dans le dictionnaire la signification du mot et y'a rien à faire : « Weak », ça veut dire « Faible » en anglais ! J'ai quand même rappelé le propriétaire pour lui demander s'il n'y avait pas une autre signification. Il m'a dit : « Je crois que ça veut dire « Cool, Tranquille »... Quelque-chose comme ça ! » OK ! Comme ça continuait à me perturber, j'ai demandé à un ami anglais si « Weak » voulait dire autre chose que « faible » en anglais, genre un truc d'argot qui aurait une autre signification. Il m'a dit : « non non, « Weak » ça veut dire « faible » et rien d'autre ! ». J'ai continué mon enquête et j'ai demandé à un ami irlandais. Il m'a dit : « Faible » ! Pour conclure, j'ai demandé à une amie New-Yorkaise en me disant qu'elle aurait sans doute une autre réponse. Elle m'a dit : « Weak ça veut dire Faible et rien d'autre, de ce que j'en sais » ! J'ai donc fini par faire fonctionner mon petit cerveau en me demandant s'il n'y avait pas une faute d'orthographe à la base, et j'ai trouvé le mot « Wake », qui signifie « sillage ». Je pense donc que le premier propriétaire a tout simplement fait une faute d'orthographe lorsqu'il a fait les papiers : Il avait malencontreusement inversé une lettre, et « WAKE le sillage » est devenu « WEAK le faible ». Je m'en suis accomodé, d'une part par respect pour la personne à laquelle j'avais promis de ne pas changer le nom, et d'autre part car il faut se souvenir que face aux éléments nous devons tous rester humbles, car nous sommes effectivement très faibles face à leur puissance ! Par ailleurs, et j'en parlais il y a quelques temps déjà à Olivier Giraud, un autre marin breton de mes grands amis, qui m'avait dit : « Mais c'est génial ! Y'en a plein qui appellent leurs bateaux Leviatan, Kraken, Poseidon, Master of the seas... Et toi tu as un bateau qui s'apelle Weak ! C'est génial !!! » Il avait peut-être pas tort, finalement ! Pour conclure sur le nom, je sais que mon bateau m'aime et qu'il essaie de me protéger dans toute la mesure de son possible ! Pour un bateau faible, il m'a déjà emmené jusqu'ici ! Je pense effectivemment qu'il est « cool », « tranquille », et qu'il gère son affaire ! Je ne changerai pas le nom. Pourquoi avoir choisi ce bateau, et comment s'est conclue l'affaire ?
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photo: Alexis Ce n'est pas une question de choix. J'avais un appartement et j'en avais marre. J'ai eu vent de l 'opportunité d'un bateau et j'ai sauté dessus ! Il s'avère que c'était un Dufour 31, modèle que je ne connaissais pas du tout ! Je n'ai pas beaucoup de chance dans la vie. Non pas que j'aie de la malchance, mais je suis en quelques sortes transparent... A part quand il s'agit de bateaux ! Dès que je veux un bateau, je l'ai, et j'en suis à mon deuxième, alors que je n'aurais pas les moyens de m'acheter un vélo ! Pour ce qui concerne mon Weak, j'avais sympathisé il y a bien des années avec mes voisins de ponton qui en étaient les propriétaires à l'époque, alors que moi-même j'étais sur mon premier bateau. Plusieurs années plus tard, alors que j'avais repris une vie terrestre et que je commençais sérieusement à m'ennuyer, j'appris qu'ils avaient eu deux enfants, s'étaient séparés, et que le bateau était plus ou moins à l'abandon sur corps-mort dans le sud de la Corse. J'ai donc contacté le propriétaire du Weak en lui expliquant que je n'avais pas beaucoup de sous mais que son bateau m'intéressait  pour partir naviguer au long cours... Il m'expliqua que le voilier ne lui appartenait pas officiellement, mais qu'il était à son père... Au final, je suis tombé sur deux personnes pleines d'humanité, père et fils, et j'ai fini par acquerrir le Weak III ! Je ne peux même pas dire que je l'ai acheté à proprement parler car c'est plus un cadeau qu'autre chose ! Je les en remercie encore aujourd'hui ! Quels sont les points forts de ce bateau Je suis loin d'être un spécialiste mais je vais essayer : Le Dufour 31 est un excellent voilier ! Le mien date de 78. A cette époque, les coques étaient faites à la main, résinées avec amour : ce sont des coques qui font dans les 27 millimètres d'épaisseur alors que les bateaux d'aujourd'hui font peut-être 7 millimètres d'épaisseur roulés dans des centrifugeuses controlées par ordinateur ! C'est peut-être du plastique, mais c'est vraiment du solide : faut frapper super fort sur du cailloux pour lui faire vraiment mal ! Ce bateau est très bien agencé : il y a des coffres partout, des espaces de rangement en veux-tu en voilà ! C'est un bateau qui est à force humaine, c'est-à dire qu'on peut hisser sa grand-voile sans finir au winch, et d'autres choses dans le genre... Avec mon Karaté (CNSO), c'était moins évident ! Pour les personnes de grande taille, c'est un bateau qui, pour une si petite longueur (9,40m), a une grande hauteur sous le barrault. Les personnes qui font 1m90 y tiennent debout sans avoir à courber l'échine ! C'est un bateau très ventru donc on s'y sent à l'aise à l'intérieur car il y a de l'espace ! Idéal pour un solitaire ou un couple. Les points faibles ? Il perd un peu de puissance au pré serré. Au début je prenais ça comme un point faible mais en fait ça m'arrange : un petit ralenti avant le frein... Donc je ne suis plus certain que ça soit un point faible ! Le seul truc qui me dérange vraiment pour la navigation (même si pour l'instant ça ne m'a pas posé de problème) : J'avais l'habitude du rail d'écoute de grand voile, avec le taquet coinceur... et là, il n'y en n'a pas ! Alors on pourrait dire que c'est un point positif car du coup on n'a pas ce rail d'écoute qui vient couper le cockpit en deux ou qui est juste devant l'entrée : c'est plus confortable et on peut boire l'apéro tranquille à plusieurs ! En contrepartie, on se retrouve avec deux garcettes merdeuses d'un côté et de l'autre du point d'écoute de la grand voile (je sais pas si c'est très clair ce que je raconte). Il y a bien une sorte de rail d'écoute qui ne prend aucune place mais franchement c'est un peu batard ! Il y a des fois, en navigation, ou il faut choquer la GV d'un coup sans avoir à se poser de question et là... ben... ça le fait pas pareil ! Quelle préparation as tu effectué avant de partir ? Franchement, j'ai tellement galéré et travaillé sur mon premier bateau que lorsque je me suis rendu compte que celui-ci, contre toute attente, était à peu près opérationnel, je me suis un peu laissé vivre ! Evidemment, j'ai fait plein de choses dessus, mais pas autant que je ne l'aurais pu, et surtout pas autant que je ne l'aurais du ! Quelques conseils pour la vie à bord ? J'ai dù être un troglodythe dans un vie antérieure : au port ou au mouillage, je ne sors jamais du carré, je reste toujours à l'intérieur. Il peut faire un soleil radieux, je ne sors pas dans le cockpit profiter de cette magnifique journée... Je ne sais pas pourquoi, c'est comme ça ! Quelle est ta route ? Je suis donc parti de Corse il y a presque un an et demi. Je voulais avant tout sortir de la Méditerranée ! Corse, Minorque, Majorque, Ibiza, côte espagnole... J'ai eu la bonne idée de me casser la hanche en décembre 2018 à Tarifa, je tiens à préciser que ça n'était pas sur le bateau. Je me suis retrouvé au final au Maroc, à Tanger, en janvier 2019. J'avais fière allure avec mes béquilles ! Deux autres escales marocaines : Rabat et El Jadida. La destination était simple : traverser l'Atlantique, mais j'ai raté le bus l'année dernière ! Je m'apprète  pour une traversée de l'Atlantique. Je ne sais pas encore si je m'arrêterai au Cap Vert.   Tes galères, tes meilleurs moments ? Les galères il y en a trop, mais je suppose que toutes les personnes qui naviguent pourraient dire la même chose ! On s'est tous dit à un moment ou à un autre : « mais qu'est-ce que je fous là ? Le bateau plus jamais, j'achète un chalet au sommet de la montagne ! » Et parfois il y a des moments de grâce, et c'est pour ça qu'on a toujours envie de continuer et d'aller plus loin !Pour ma part, l'un des meilleurs moments a été lorsque j'étais au large de Cartagène. Je m'étais mis à la cape pour me reposer, j'avais une baisse de moral, et à un moment j'ai entendu un souffle qui ressemblait à celui que font les dauphins, mais en plus grave... Il faisait nuit et la lune était pleine. Au bout d'un moment j'ai bien vu deux ou trois silhouettes de cétacés, ce dont je me doutais, mais elles étaient bien sombres.... et bien grosses ! Rien à voir avec les dauphins communs que tous les navigateurs sont accoutumés à voir en navigation. En fait il s'agissait de globicéphales. Ça a l'air con de dire ça comme ça, mais c'était assez impressionnant, ils tournaient autour du bateau. J'étais partagé entre une sorte d'émerveillement et une forme d'inquiétude ! Les globicéphales c'est spécial, ils peuvent être de mauvaise humeur, parait-il... Je me demandais si je les dérangeais, peut-être étais-je entré sur leur territoire ? J'ai pensé à allumer le moteur pour dégager mais je me suis dit aussitôt que de toutes manières ils vont plus vite que moi et qu'un moteur, s'ils se sentent déjà agressés, ne fera que les irriter encore plus ! En même temps je me sentais ridicule car a t-on jamais vu un dauphin, fut t-il un globicéphale, couler un voilier ? Je suis donc allé me coucher, car j'avais besoin de me reposer, en me disant que je ne devais pas trop les déranger puisqu'ils avaient l'air assez tranquilles... Une ou deux heures plus tard, je me réveillais en entendant des souffles puissants autour du bateau, des sifflements, des petits cris... Je sors la tête du carré et là je vois au moins un vingtaine de globicéphales se laissant dériver en même temps que moi, puisque j'étais à la cape dans un nuit immobile et parfaite, avec à peine un souffle d'air pour gonfler mon génois. Tout autour du bateau, ils étaient là, la pleine lune venant couronner ce spectacle parfait ! Je suis bien resté une heure à les regarder et à leur parler, mon inquiétude s'estompant au fur et à mesure que mon émerveillement grandissait ! J'avais compris que je ne les dérangeais pas ! J'ai fini par retourner me coucher à regret, non sans leur avoir souhaité une bonne nuit plus d'une fois, mais j'étais vraiment fatigué. Peut-être une heure plus tard, j'entends des sifflements persistants qui me réveillent ! Des sifflements qui semblaient m'appeler dans le genre : « He mec ? Qu'est-ce que tu fous ? On t'attend ! » C'était très étrange ! Je sors la tête et là je vois toute la tribu : il y avait une myriade de globicéphales ! Ils étaient tous autour du bateau et la mer autour de moi était noire de globicéphales ! C'était merveilleux ! Le truc, c'est que j'étais pas en nav' à proprement parler. On a tous vu les dauphins nager autour du bateau alors qu'on est à cinq ou six nœuds, mais là c'était différent ! J'étais à la cape dans une nuit immobile. Les globicéphales ne nageaient pas, ils ne bougeaient pas, ils ne partaient pas sous l'eau : ils étaient tous immobiles à la surface et ils se laissaient dériver exactement à la même allure que mon bateau. Ils sont tous restés avec moi jusqu'au lever du jour et après ils sont partis. Ca m'a fait de la peine quand j'ai vu qu'ils n'étaient plus là... Je pense franchement qu'ils ont senti que j'étais angoissé et qu'ils ont voulu me protéger. Quel beau souvenir ! Quelles erreurs tu ne reproduirais pas ? J'ai fait tellement d'erreurs dans ma (petite) vie de navigateur que je ne saurais le dire... Le problème ce n'est pas tant les erreurs que j'ai faites, mais plutôt ce qui les a généré : je suis trop laxiste, trop paresseux, et parfois j'ai du mal à anticiper, ce qui est sans doute le plus gros défaut... Cependant, je n'ai rien fait d'irrémédiable, c'est le principal : je suis sauf, le bateau aussi... et je n'ai jamais causé de dommages à autrui durant mes pérégrinations nautiques ! Il paraît que c'est en faisant des erreurs que l'on apprend, la fameuse méthode empirique ! Dans ce cas j 'ai dù beaucoup apprendre ces dernières années... Comment se passe ta vie de couple, l'éloignement familiale ? J'ai une grande famille en Corse. J'ai cinq sœurs, six nièces, deux neveux et une filleule avec lesquels je suis très proche. Après pour la vie en couple, bah, je suis un solitaire et franchement je ne pense pas beaucoup à ça... Bon, après, si un sirène se prend dans ma ligne de traine, je ne sais pas si je la laisserai repartir à l'eau ! Quelles destinations pour la suite ? Les Antilles, bien sûr, et surtout la Martinique, l'endroit où j'ai vraiment commencé à faire de la voile ! La Martinique, l'ile du retour, 22 ans après ! Peux tu nous parler de ton livre ? J'ai commencé à écrire ce livre il y a presque une quinzaine d'années. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais besoin de coucher ma petite expérience maritime sur le papier. J'ai eu vent il y a quelques temps de nouveaux moyens d'édition et je me suis dit : pourquoi ne pas tenter d'éditer une première mouture ?
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Je savais que je n'avais ni l'énergie, ni les conditions pour finaliser le bouquin dans son intégralité, et j'ai donc décidé d'écrire il y a quelques mois le dernier chapitre du premier épisode de mes fabuleuses aventures, en espérant bien sûr trouver l'inspiration pour écrire la suite. J'étais alors à Porto Santo, dans l'archipel de Madère. Bien evidemment, je pensais aussi à gagner un peu de sous car c'est un peu dur pour moi en ce moment financièrement ! Voila donc le premier volume de « Chroniques d'un voyage annoncé » ! J'espère sincèrement écrire la suite, mais franchement, pour l'instant, j'ai d'autres chats à fouetter ! Pourquoi écrire ? Parce que j'ai l'impression d'avoir quelque-chose à dire, tout simplement... même si je sais que ça peut paraître présomptueux de ma part ! C'est juste l'histoire d'un gars qui aimerait bien larguer les amarres mais qui ne sait pas vraiment comment faire ! Un conseil pour les prétendants a la vie de marin ? Larguez les amarres , c'est ce qu'il y a de plus difficile à faire ! La plus grande ennemie du futur marin, c'est la peur de partir ! 3 livres qui t'ont inspirés ? Je dirais au hasard : Un vagabond des mers du sudLa ballade de la mer salée (c'est permis les bandes-dessinées ?)L'odyssée du Kon Tiki Une conclusion ? Je ne sais pas où tout cela me mène ni jusqu'où j'irai, mais c'est une belle vie, même si elle n'est pas toujours facile ! Plus on avance, et plus on a envie d'aller plus loin ! Comme dirait mon ami Dom de St Malo : - « En avant, vent !!! » Merci :) Suivez Alexis sur les réseaux : Eskif, Youtube, Facebook Read the full article
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VLADIVOSTOK, RUSSIE - 14 SEPTEMBRE 2017
Une fille de notre classe de Paris, qui avait passé un an en échange à Vladi nous avait filé le contact d'Éléonora en nous disant que c'était une dame haute en couleurs et qu'elle nous aiderait sûrement. Elle avait raison, surtout pour les couleurs. Dans le Transib on lui envoie un msg et elle nous dit qu'elle viendra nous chercher à la sortie du train et qu'elle nous logera. Ça nous va. En sortant du train une dame nous attendait avec une pancarte avec marqué "Rotary". Sur le coup j'ai pas capté je savais pas ce que c'était. Moi qui me disais que je serai très certainement jamais ce genre de personne qu'on attend avec une pancarte... Elle nous accoste et nous emmène dans un taxi qu'elle a commandé. Elle nous explique que c'est une amie d'Éleonore, elle est très proutprout et elle a l'air très riche. En Russie toutes les femmes ont des faux ongles. Vraiment c'est une généralité. Le business de la manucure se porte hyper bien. Bref, on traverse Vladi en taxi en se demandant où on nous emmène avec Matis, on rigole d'avance, pcq on se sent embarqués dans un truc loufoque.
On se retrouve dans une maison aux murs décorés de chapeaux extravagants dans la salle, mais surtout tapissés d'assiettes souvenirs de TOUS les pays du monde, avec chacune son étiquette de certification "24 kt gold", dans le salon, la cuisine, l'escalier et presque dans toutes les pièces de l'étage. Et ça en fait de la surface à couvrir. Ya des bibelots partout. Des lustres. Du lineolum imitation grande demeure (dédicasse taton) au plafond. Jme sens pas hyper à l'aise mais y'a des graaandes tapisseries au sol comme chez ma nourrice ça me rassure un peu. J'essaie de pas paraître trop sale quand même pcq ça fait 4j sur je me suis pas lavée avec le train, et je pue la mort, vraiment.
Cette dame de transition nous prépare un super repas avec plein d'herbes-salade que j'ai jamais mangé. Je regarde comment elle fait, comment elle épluche pour faire comme elle et pas manger la mauvaise partie. Y'a un ado que je pensais être le fils mais en fait c'est le neveu. On est un peu paumés.
Le soir, le monsieur et la dame rentrent. On discute et la situation s'éclaircit. Le monsieur porte une grosse moustache qui redescend style américain et a un peu les mains comme mon père, alors je me dis qu'il doit être ouvrier aussi. En fait il est ingénieur dans l'armement et fabrique des torpilles, des "bombes" comme il dit, pour la force Marine russe. OK. La dame quand à elle est directrice d'un prestigieux lycée privé de Vladi, où y'a 10 élèves par classe et ils font des voyages de ouf trois fois par an, mais surtout elle est Présidente de la section échanges culturels et jeunesse du Rotary. Le Rotary de ce que j'ai compris c'est un club de riches. Comme une association de gens thunés - elle nous explique que Bill Gates a donné jsaispucombien de millions à l'association pour une campagne de vaccination en Afrique, tu sais, le pays pauvre, l'Afrique. Ahhhh! - qui fait des trucs philanthropes, genre "aider les pauvres". En vrai de tout ce qu'elle nous à raconté, surtout en dehors de l'explication sur le club, on a compris que c'est surtout un réseau de riches qui fait que quand tu voyages à l'étranger tu peux rester entre riches et que chez toi tu peux te rendre des services entre riches. Elle nous raconte qu'elle voyage beaucoup, elle a beaucoup d'amis partout dans le monde, elle a un musée dans sa chambre.
Aujourd'hui elle nous conduit en ville, elle va travailler et nous on va visiter. On parle beaucoup sur le trajet. Pour elle, époque socialiste ou capitalisme, "sa vie n'a pas changé. Pour d'autres peut-être, pour les pauvres peut-être, mais elle n'en sait rien. Elle a toujours bien vécu", peu importe les changements politiques, elle nous explique avec les mains posés sur les diamants de son volant, parmi ceux du levier de vitesse et du rétro. Poutine ou pas c'est pareil. Elle l'aime bien, toutes ses décisions politiques sont bien à ses yeux, pour elle tout est bien toute façon, puisqu'aucune décision ne viendra jamais rien changer à sa vie.
"Un gentil mari, militaire qui gagne bien, une voiture, un chien qu'elle aime comme ses fils, un bel appartement". Voilà comment elle explique que sa vie va bien. Tout sur le meme plan. Le mari la voiture la maison et le chien.
J'sais pas si ça a un rapport mais en sortant de la voiture j'me suis aperçue que j'avais le dos bloqué. J'suis restée toute la journée en pls à galèrer à bouger et respirer. J'suis sûre que j'ai fait une réaction.
N'empêche elle nous loge et on est grave libres pcq elle nous parle pas des masses non plus et on peut faire ce qu'on vaut toute la journée alors on en profite.
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for-old-tiimes-sake · 7 years
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Çà a commencé, y'a 3 ans.
Bon... 4 ans si je pars d'aujourd'hu. Mais globalement 3 ans. J'ai envie d'écrire des tats de choses. Il est apparu dans ma vie, un jour de rentrée. Le premier cour, pas là. Le deuxième cours 1 semaines après, il était là. Oh oui il était là... la je vais vous dire un truc... je suis en train de pleurer en ce moment même. Je vais tout raconter.
Il est blond. Les cheveux bouclés. Les yeux bleus. Les sourcils épais. Bouclés eux aussi.
Il avait un air arrogant, le genre de personne qui quand on le voit, on a l'impression que c'est un véritable connard.
Il a parlé. Il a prononcé un mot. Une phrase. Il a fait l'appel. Il s'est présenté. Il a dit qu'on a pris du retard sur le programme. Tout ce que je vous raconte là, c'était y'a 4 ans. Aujourd'hui, depuis quelques semaines, c'est ma 4° rentrée depuis que je le connais. Le temps ne cesse de passer. Et j'ai envie de pleurer. Bref. Je vais continuer d'expliquer vous n'avez pas toute la journée. Donc au début, je ne savais pas quoi penser de lui. Je ne pouvais pas le juger sans apprendre à le connaître. Il avait l'air sérieux, le genre de personne qui sait ce qu'il veut. Quand il a une idée, il l'a dans la tête et pas ailleurs. On a des points en communs. Mais pas notre âge. Ça je ne peux pas vous mentir la dessus. Vous avez sûrement dû comprendre que c'était un professeur. Il est né le : Neuf Décembre Mille-Neuf-Cents Soixante-Douzes. Oui. Il a 45 ans. C'est vieux... je sais. Il n'est pas vieux à l'échelle mondiale des habitants, mais à côté de mon âge, c'est certes, il est plus âgé que moi. Je l'ai rencontré quand j'avais 14 ans.
Le son de sa voix est... tout simplement.... Je ne sais pas en fait. Je n'ai pas les mots. Mais ca s'entend dans le son de sa voix, qu'il a connu beaucoup de chose dans sa vie. Qu'il a pas mal voyagé, pas mal vécu. Et pas mal pleuré non plus. Ouai. Je l'ai entendu moi. Et quand nos regards se sont croisés, on s'est fixés. Et j'ai tout compris de lui. On se ressemblait. Sans même se connaître. On le savait. Il y allait se passer quelque chose. On s'était découvert au premier regard. On allait apprendre à se connaître. Et pendant ce moment, quelque chose s'est retourné dans mon ventre. J'ai baissé le regard machinalement. Cette sensation de tomber dans le vide que je venais de ressentir voulait dire quelque chose. Et j'ai eu une idée de ce que ça pouvait être. Mais j'avais peur de ne pas me tromper. Alors je l'ai regardé à nouveau, il me regardait toujours. Un sourire sur nos lèvres. J'ai détournée le regard encore une fois, et j'ai fait ce qu'il fallait que je fasse. Mes exercices. Je n'ai fait que penser. À lui. Je n'osais plus le regarder. J'avais honte de moi. J'avais peur qu'il comprenne tout. Alors, je l'ai détesté. À chaques fois qu'on sd croisait dans les regards, je le regardais de travers, ou l'ignorait. En cour, je rentrais dans la salle sans dire bonjour. Et j'ai fait ça, aussi longtemps que je pouvais. Mais le vendredi soir, une fois rentrée chez moi, j'ai voulu faire mes devoirs. Parce que j'allais avoir contrôle le lundi de 16h à 17h. Mais j'avais peur de toucher mon cahier rouge. Parce que je ressentais quelque chose de bisarre qui me reliait à lui. Et j'ai passée ma soirée à pleure. Le samedi matin, je me réveille, et la je me décide à prendre mon cahier, à l'ouvrir, à tourner les pages, à relire ma leçon. J'ai lu dans ma tête. Et les souvenirs me reviennent. J'avais cru même entendre sa voix un bref instant dans ma tête. J'ai continué de lire, et là, son visage m'est apparu. Je refermé mon cahier brutalement, je l'ai fait voler, et j'ai pleurer à chaudes larmes sur mon lit. J'ai repensé à tous ces moments oû je le méprisait. J'ai commencé à regretter. Alors je me suis levée, je suis allée récupérer mon cahier que j'avais jetter par terre, je suis retournée sur mon lit, et j'ai fait un câlin à mon cahier. J'ai ressenti quelque chose de plus fort. Alors j'ai posée mon cahier à côté de moi. Et j'ai eu cette folle envie de l'embrasser. À lui. Cet homme. Omniprésent dans ma tête. J'ai culpabilisée d'avoir eu penser une telle chose. J'ai culpabilisée. Et quand je culpabilise, dieux sait quelles genre de choses je suis capable de me faire-faire. Alors j'ai ouvert mon tiroir, pris un objet fin, souple, j'ai remontée ma manche, et je me suis taillée les bras. C'est à ce moment là précis que je me suis rendue compte que j'étais amoureuse de lui. Que je m'étais imprégnée de lui.
Bien éviemment, il l'a remarqué en cour. On écrivait la leçon, et j'entends à côté de moi,
" C'est vachement dangereux ce que tu fais. "
Au début, je n'y croyais pas. Je pensais que c'était ma tête qui me jouait un rôle. Puis il l'a répété. Tous les stylos se sont arrêtés de gratter le papier. Un silence ainsi que des regards et des chuchottements pesaient sur moi. J'ai alors arrêter d'écrire à mon tour, et j'ai défiée son regard. Oh mon dieux, putin d'ascensseur de mon cœur ! Je ressentais à nouveau cette sensation de tomber dans le vide, ma respiration se coupait. J'ai repris assez bruyemment mon souffle. Je l'ai reregarder, qui me regardait encore. Oui, oui j'avais compris qu'il s'adressait à moi. Toute la classe l'avait comprit. Tout le monde l'a comprit ! Mais moi, j'avais peur ! Le cour continu jusqu'à la sonnerie. Tout le monde range ses affaires et je fais de même. Je les ranges le plus rapidement possible, puis je le vois qui se met en travers de la porte. Comme pour bloquer le passage. Il me regzrdait, je l'avais compris ça aussi. Qu'il voulait que je reste à la fin du cour pour me parler. Mais moi je ne voulais pas. J'avais trop peur de lui, de ressentir à nouveau ces assensseurs dans mon ventre. Ces sensations. Alors une élève est allée le voir pour lui delander des explications sur le cour, il s'est alors dirigé vers le bureau, j'ai mis mon sac sur mon épaule, mes gembes à mon coup, et j'ai pris la fuite. Je me suis retourée une fois la porte dépassée, il me regardait avec colère. Il avait comprit que j'avait compris.
Puis.... un autre jour, il est venu me voir, pour me parler. Pour me raconter qu'il avait parlé avec sa femme de ce qu'il avait vu, qu'il ne pouvait pas le garder pour lui, qu'elle lui a conseillé d'en parler à l'infirmière, et que j'avais le droit d'être en colère contre lui si il le faisait. Je lui ai répondu : Pourquoi voulez-vous que je sois en colère contre vous ? Avec un regard un peu trop mignon il me semble et une phrase qui voulait tout dire... quelle idiote. Bref. Et c'est comme ça, que je suis partie en famille d'accuille. Parce qu'il m'a compris. Le seul qui a pu le faire. Il m'a sauvé. Alors on a beaucoup discuté lui et moi, plusieurs fois, à plusieurs reprises. Je lui avait explique comment ca se passait chez moi. Mais ça, je ne vous en parlerez pas. Depuis ce jour, le jour ou tout à commencé, il est devenu mon sauveur. On à vécu beaucoup de chose ensemble. Des regards, des sourires, des paroles, j'ai analysée chacun de ses gestes, même quand il se mouchait. Il était séduisant q croquer. Des alarmes incendies pour perturber nos regards plongés, qui voulaient eux aussi tout dire d'ailleurs. Mais bon. Et le temps à passé, je suis allées en 3°, on s'est perdu de vue, très rapidement, des bonjours dans les couloirs, des salles, des murs, et des couloirs remplies de souvenirs. Je l'ai toujours aimé. Puis en 2°, en 1° . Et ça, depuis ma 4°.
Je sais tout de lui. De sa vie présente. De ses passions, de son passé, de sa famille. Tout. J'ai appris à le connaître de loin. Il est bourré de qualités, si vous savez. Je l'aime. Et j'ai fait des tentatives de suicides à cause de çà. Je n'ai jamais arrêter de me scarifier. L'amour nous rend fou. L'amour nois fait croire en l'impossible, en l'espoir. Mais par-dessus tout, l'amour nous fait vivre. Ne jugez pas. Ne me jugez pas. Je ne l'ai pas aimé parce qu'il m'a sauvé, je l'ai aimé bien avant cela. Je suis tombée erperduement amoureuse de cet homme. Nous sommes tous fou à partir du moment que nous aimons. Aimer est une folie.
T•D•S
*Souvenirs.
*76 ♤
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**Première Croisade**
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La première fois que tu décides de partir en croisade pour l’amour, en général tu ne sais pas trop ce qui t’attends. Tu te fais totalement enrôler contre ton gré, dans une bataille dont tu ne connais pas l’issue, et avec une armure trois fois trop petite pour ton gros cœur fragile et naïf…
Ce n’est pas dans tes plans, tu as d’autres projets, toi la jeune, fraîche et insouciante adolescente.
Ton plus gros problème dans la vie c’est de savoir ce que tu vas porter demain pour aller au lycée.
OK, j’exagère, on a quand même de vrais problèmes à 15 ans : L’adolescence n’est pas une partie de plaisir et cela pour n’importe quel être humain. C’est la période de notre vie où l’on se cherche, on se teste, on défie les lois et l’autorité et de ce fait, tomber amoureuse en pleine ébullition d’hormones et de transformation de soi, ça devient très vite une mission commando pour laquelle on part en se convaincant que l’on peut aisément donner notre vie pour l’autre sans sourciller.
En tout cas, cela a été la ligne conductrice de ma première grande histoire d’amour qui comme ce mot sacré se composait de 5 lettres : Malek. Je sais, mon introduction sonne comme une mauvaise réplique de série B façon ‘’Beverly Hills’’ - les trentenaires savent de quoi je parle- mais c’est vraiment comme cela que je l’ai ressentie et malgré le fait que de l’eau ait coulé sous les ponts - et sur mes joues durant cette relation - qui peut me dire que sa première vraie romance n’est pas gravée dans sa tête et dans son corps ?
Dans ta tête, par le fait que souvent, même 15 ans plus tard, dès que je tombe sur des playlists des années 2000 sur YouTube, et bien 95% du temps, l’image de Malek me revient. Je revois une place, un parc, un bar, une soirée, un film, un cinéma, un arrêt de bus sous la pluie, un sourire, des pleurs, du calme, des cris selon le titre qui joue.
Dans ton corps, parce qu’avec les images et le son viennent les ressentis. Les plaies ont cicatrisé, certes, mais elles sont toujours visibles et ne disparaîtront jamais. C’est comme du marketing sensoriel : une note de musique joue sur tout ton inconscient refoulé et tu surfes en équilibre sur la vague de la nostalgie. Puis la cerise sur le gâteau, c’est que même aujourd’hui je pense à lui, presque à chaque mois…et oui, une de mes questions récupératrices de mot de passe pour la moitié de mes applications c’est ‘’Quel était le prénom de votre premier amour?’’ #merci la technologie : tu es vraiment une petite garce malfaisante.
Malek est à lui seul, beaucoup de mes premières fois, et la relation que nous avons entretenue ensemble définit en grande partie, la femme que je suis aujourd’hui.
Première rencontre
C’est la rentrée des classes, j’ai 15 ans, je quitte le collège pour rentrer au Lycée Je me rapproche à petits pas de la majorité, de l’indépendance et c’est assez excitant je dois l’avouer mais très effrayant aussi. Nouvel établissement, dans un nouveau quartier, nouveaux visages, nouvelle routine, remise des compteurs à zéro. Je quitte un statut de ‘’plus âgée du collège’’, de ‘’groupe le plus cool de meufs’’ pour redevenir ‘’un bébé’’ dans un environnement étranger. Heureusement, je suis entourée de mes amies, la confiance reprend un peu le dessus au fur et à mesure sans trop de facilité malgré tout.
On nous fait visiter les locaux, nous donne nos emplois du temps nous explique les règles.
C’est déjà l’heure du déjeuner, direction le réfectoire, attente devant la porte et BOUM !! Je tourne la tête et le vois, lui, nonchalant, sourire charmeur aux lèvres, peau caramel et yeux noisette, la foudre me tombe dessus, des frissons me parcourent la colonne vertébrale, mes joues rougissent, mon cœur s’emballe : oui je suis une rescapée de l’E.A.F. expérience d’amour foudroyante et non pas l’expérience de mort imminente…quoique à bien y réfléchir…bref passons!
Pour une première journée de lycéenne, cela fait beaucoup d’informations à assimiler.
Je ne peux pas expliquer ce sentiment, même après toutes ces années, le fait de savoir que c’est lui, sans même connaitre son prénom, ni le son de sa voix, ni aucun détail de sa vie. J’avais donc décider de lui donner un surnom, juste entre mes copines et moi pour le désigner dans nos conversations : DIA*, parce qu’il portait souvent un sweat de cette fameuse marque de vêtements : pas très originale la fille, je vous l’accorde mais je mets un point quand même pour l’idée…
*Vêtements M.DIA, une marque de streetwear phare de la fin des années 90 et début des années 2000 porter notamment par les rappeurs au sommet de l’époque comme les membres du Secteur A
Ça te frappe de plein fouet dans tes tripes, t’as le gout de rire et de pleurer en même temps, mais c’est de cette manière que je l’ai vécu.
Après de longues et interminables semaines, à fantasmer ma vie avec lui, à fantasmer le fait d’être sa copine, l’inattendu se produisit. Enfin l’inattendu… avec l’aide de deux nos amis respectifs.
C’est un mardi, fin de journée. Je sors d’un cours de physique-chimie, ce genre de matière que lorsque tu as 15 ans et que tu n’es pas un personnage de ‘’THE BIG BANG THEORY’’, clairement ça te fait chier.
Donc je sors enfin de ce calvaire, il est 17 heures, je me sens libre et délivrée (aucune similitude à faire avec la Reine des neiges !) lorsque j’arrive au portail du lycée et le voit. Nos regards se croisent, longtemps, intensément.
Mon dieu, il me regarde-moi ! Mon sang se fige, mon cœur s’emballe, je baisse le regard, j’abdique et m’esquive pour aller m’asseoir beaucoup plus loin attendre mon bus l’air de rien mais complètement tremblante.
Il se rapproche, me rejoint, se dresse juste devant moi.
‘’Salut! Moi c’est Malek ! ‘’ me lance-t-il.
Je lève la tête dans sa direction, le fixe, toujours liquéfiée de l’intérieur mais essayant de garder une contenance car malgré tout, je ne suis pas du genre à montrer mes faiblesses.
Un rire sort de ma gorge…un peu étouffé…
- Hum, OK salut ! et bien moi c’est Marine, lâchais-je dans un souffle
- Ça va, tranquille ? enchaîna-t-il
- Oui merci et toi
- Tu fais quoi mercredi ? un verre quelque part ça te dit ?
J’ai l’impression de me perdre dans cette phrase, j’avoue que je ne comprends pas très bien ce qui m’arrive.
- Un verre ? pourquoi ? en quel honneur ?
- Ben je crois savoir que je te plais alors pourquoi pas ?
- Que tu me plais ? comment ça ?
- Bon allez un verre mercredi ? après les cours ? tu n’as pas de raison de dire non. Voilà mon numéro, on se dira à quel endroit on se retrouve. Bye !
En cinq minutes seulement, après des semaines de fantasmes sur ce mec dont je ne connais rien à part son prénom, son âge et qu’il porte souvent un sweat shirt de la marque DIA…me voilà avec son numéro sans avoir eu le temps de dire oui à notre ‘’premier’’ rendez-vous. Que c’était facile à l’époque ! Les temps ont bien changé…ah non c’est faux, maintenant il y a Tinder ! Tu peux avoir un rencard en deux secondes aussi, mais c’est pas le même scénario en général.
Bon j’avoue que ce premier rencard, ne s’est finalement pas fait, enfin, plutôt on ne s’est pas vraiment attendu au bon endroit l’un et l’autre. J’ai pensé qu’il m’avait posé un lapin, qu’il s’était bien marré avec ses potes à faire un sale coup à la ‘’petite’’ qui craquait sur lui…donc mon sang n’a fait qu’un tour, et mon caractère foudroyant est revenu au galop.
Le lendemain matin, je passe devant lui durant notre pause, sans un regard, l’ignorance totale, mais je sens le sien sur moi.
Il me rejoint.
- Hey salut, ça va ?
- Salut, non pas vraiment, je n’aime pas les plans galère du genre que tu m’as fait hier, vois-tu !
- Quoi ? c’est toi qui n’es pas venue !! je t’ai attendu au moins une heure ! Demande à Jamel, il était avec moi !
- Écoute je ne vais pas aller voir ton pote et lui demander si c’est vrai que tu m’as bien prise pour une conne avec lui ! Ce n’est pas grave, regarde j’espère que vous avez bien rigoler, sans rancune !
- Hé mais t’es folle ! dit-il en riant. Non mais sérieusement je te promets j’étais là, je pense que l’on s’est mal compris sur l’endroit exact. On peut remettre cela samedi après-midi si tu veux et promis je vais me rattraper.
Mon dieu, ce sourire et ces yeux… je ne peux pas faire la dure plus longtemps, je n’ai pas la force, puis je rappelle que je n’ai que quinze ans les gars à cet instant = je reste ben gnangnan et fleur bleue ! Je croyais encore aux belles histoires d’amours des téléfilms…où la seule raison pour laquelle cela se termine ‘’mal’’, c’est à cause de la mort d’un des deux amants. Maintenant, avec l’expérience, on sait qu’en général cela peut se terminer en 3e Guerre Mondiale parce que la soupe n’est pas assez chaude ou pas assez salée!
- Bon ok, une deuxième chance, mais je te préviens, c’est la dernière, donc ne me refais pas ce plan s’il te plaît. On se voit samedi.
Samedi, nouveau point de rencontre, on rembobine le film qui avait mal commencé et le fantasme devient réalité, mon beau prince métissé pour moi, en vrai, pas de plans galère.
Je ne pourrais jamais oublier cette plénitude de bien être que j’ai ressenti ce jour-là, le jour de notre premier baiser, l’odeur de sa peau, ses lèvres… son regard, sa voix et ce moment fatidique ou le monde s’arrête de tourner. Cet instant de porcelaine ou tout est si fragile, qu’on n’ose pas bouger de peur qu’il se brise.
Ce genre de rendez-vous si naturel, ou l’on se dit les choses avec simplicité : tu me plais, je te plais, allons boire un verre, discutons, effleurons-nous, on s’embrasse, on se cherche, on joue, on se séduit avec la légèreté de nos 15 ans.
À toi, jeune né après l’an 2000, ce n’est pas de la science-fiction, cela se passait bien comme ça dans notre ancien temps moyenâgeux ! Je te le jure !
Je sais bien que maintenant tu likes, tu twittes, tu Snapchat et Instagram, tu flirtes virtuellement et tu t’inventes des vies, tu mens, tu joues, tu paries, tu mises, tu ignores, tu harcèles, tu stalkes, pour au final en général, ne jamais rencontrer les gens en chair et en os. Waouh belle avancée ! C’est vrai que les vrais rapports humains c’est dégueu…À mon grand damne, quand je sens que je glisse dans les abysses des nouvelles technologies, je repense à ce baiser.
Ce baiser à l’arrêt de bus un samedi après-midi d’octobre, avec la chaleur d’un soleil d’automne sur nos visages, rempli d’insouciance et de ce qu’on allait appeler AMOUR lui et moi pendant 8 ans après cela.
8 années d’une relation passionnelle, irrationnelle, et destructrice pour nous deux. Je pourrais écrire un roman en entier sur notre histoire, un jour peut-être...qui sait ? Mais si je parle seulement de ce premier baiser aujourd’hui, c’est qu’il est mon plus beau trésor, mon seul souvenir pur et vierge puisque pas mal d’autres ont été ternis par nos drames, nos tromperies, nos manipulations et nos engueulades.
J’avais 15 ans, j’en ai maintenant 34, fais le calcul…oui 19 ans déjà, et je me souviens de chaque détail de cette relation. C’est la plus marquante, gravée au fer rouge sur mon âme. C’est comme si j’étais une alpiniste et que mon Everest à moi, c’était Malek. Depuis, j’ai gravi plusieurs autres ‘’sommets’’ et même si je n’ai pas réussi à atteindre tous ceux que je convoitais, il y en a aussi une bonne coupe dont je me serais bien passé. Cela m’aurait évité tous les maux ou obligations qui découlent de la préparation de ces différentes ascensions :
Le claquage de ton porte-monnaie pour les dépenses inutiles en shopping, pour te faire belle et désirable
La course à la montre pour le temps investi à te faire des brushings et te maquiller
Les entorses à l’index à force d’envoyer des textos ou autres conneries de gifs pour faire monter la mayonnaise…
Les insomnies dues aux conversations nocturnes passées au téléphone.
Et surtout les chutes au sol, avec écorchement de certaines parties de ton corps quand tu te rends compte à quel point lui et toi êtes pas du tout mais pas du tout compatibles !!
Et enfin le dur régime que tu devras faire après tout cela, car tu auras fini le nez dans ton pot de glace ou pire encore…de Nutella pour faire passer la défaite de ton ascension inachevée…où tu essaie de te persuader que plus jamais tu ne tomberas en amour !
Je suis cynique hein ? Mais avoue que c’est pas mal la vérité.
Puis finalement on rempile, on ressors ses chaussures de randonnées abîmées, usées par les années, on repars en croisade, on réessaie, car que serait notre vie sans amour ?
Dédicacé à mon premier amour, c’est pas ce qui est beau qu’on aime, c’est ce qu’on aime qui est beau :-)
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jackiedebelle-blog · 5 years
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Un Noël Sans Gluten, Partie 2
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V.
« - Papa… C’est pas une bonne idée que je participe au concours. Les gens vont se demander s’il y a des magouilles …
Je veux pas lancer ma carrière de super-pâtissier-de-ouf comme ça ! Je veux y arriver seul, à la sueur de mon front, les mains pleines de farine et de beurre ! Je veux être sale, manquer de sommeil, avoir l’air défoncé alors que pas du tout ! Tu peux comprendre quand même, non ?!
Non, bien sûr… Comment le pourrais tu : tu ne t’es pas fait tout seul.
Tu as seulement hérité de l’entreprise familiale…
- Je ne te comprends pas Tristan. J’essaie simplement de t’aider tout en aidant l’entreprise !
Je crois en ton talent, mais je ne sais pas comment faire pour être honnête ! Comment le pourrais-je : cela fait des décennies que j’évolue dans un milieu de requins, avec des tornades de mensonges capitalistes !
Tu es la seule personne sincère que je connaisse Tristan, dis moi comment faire au lieu de me repousser ! Je te promet de faire comme tu l’entends !
- Comment te croire… tu m’as toujours déçu. Ma décision est prise : je ne participerai pas au Plus Grand Concours de Pâtisseries de New York de Tous Les Temps. »
Ne pouvant soutenir plus longtemps le regard de son père, Tristan baisse les yeux. L’air est devenu irrespirable. Il préfère partir errer dans les rues de New York, baignées des lueurs orangées du Soleil de fin septembre qui se couche derrière les gratte-ciel…
Et puis flûte quoi, comment croire en ce père qui l’a toujours immanquablement déçu ?
A-t’il été présent à un seul de ses anniversaires ? haha, non, jamais… Toujours trop occupé à faire de l’entreprise familiale de Grand-Père Cookie une multinationale tentaculaire, avec ses huit grands bras visqueux qui brassent de la tune, et de la tune… Sans aucun amour.
Ni pour les pâtisseries, ni pour son fils…
C’est Grand-Père Cookie qui a crée la boîte.
il adorait cuisiner, et il adorait le sucre. Ça l’a tué d’ailleurs.
Ça a bouché ses artères et épuisé son pancréas. Il était devenu tellement énorme qu’il avait fallu lui faire faire un cercueil sur mesure pour l’enterrement… Ça n’avait pas suffit à retenir son corps gigantesquement mort dans sa boîte.
Il la voit encore, cette boule informe et sans vie qui avait été son Grand-Père, rouler en bas du cimetière, comme un gros donut bien gras…
Étrange souvenir d’enfance pour notre Tristan.
Il aimait tellement son Grand-Père Cookie.
C’est à lui qu’il doit sa passion pour la pâtisserie…
Si seulement son père pouvait comprendre qu’il ne s’agit pas d’argent, mais d’amour…
VI.
Alors que Tristan errait comme un clodo dans les rues de New York, en tirant une tronche de trois kilomètres de long et en shootant dans les détritus, Mandy, de son coté, sortait de son entraînement de catch.
Après avoir bien sué comme une truie, elle allait se faire plaisir avec un bon burger bien gras, bien luisant, bien sale.
Alors qu’elle s’approche du NYP, LA cantine burger où il faut être vu avec de la sauce BBQ maison au coin de la bouche et une frite collée sur la joue, Mandy se prend une canette écrabouillée dans le mollet.
« -What the **** ??? Tristan ? Mais qu’est-ce que vous faites là, à errer comme un clodo avec cette tronche de trois kilomètres de long, à shooter dans des détritus ?
-Oh, pardon mademoiselle ! Je ne voulais pas porter atteinte à votre intégrité physique… Je tentais simplement d’exprimer ma tristesse et ma frustration à travers un geste brusque et nonchalant à la fois, je ne voulais blesser personne… Comment puis-je me faire pardonner et espérer trouver grâce à vos yeux ? »
Mandy, émue par le mal être évident de ce jeune homme qui lui rappelait les rock stars écorchées vives qu’elle écoutait ado, décide d’être, une fois n’est pas coutume, sympa.
Et puis faut bien faire avancer l’histoire.
« - Offrez moi un burger sans gluten et on sera quitte !
-Sans gluten ? »
Une fois installés, Mandy explique à Tristan que le gluten, c’est le diable.
Ça fait mal au ventre des gens. Mêmes les non-malades. Ça leur fait faire des cacas dégoûtants qui sentent pas bien bon. C’est d’autant plus triste et sale qu’il y a d’autres alternatives ! En plus, le gluten, ça bourre le bide. Alors que sans, on peut engouffrer plus de pâtisseries !
Comment les industriels peuvent ne pas y avoir pensé ? Çà fait des produits plus chers, et les gens auraient toujours faim, donc ils en rachèteraient !
« - Vous devriez en parler à mon père, c’est lui le magnat, pas moi… Moi je… Je ne suis qu’une merde… Comme je le déteste !!! » Est il nécessaire de préciser que cette réplique est extrêmement mal jouée par son interprète ?
Tristan explique alors à Mandy le pourquoi du comment il ne peut pas blairer son paternel. C’est la première fois qu’il arrive à parler comme ça de lui, de son père, de son amour pour les gâteaux…
Tristan est sous le charme, fasciné par cette femme qui sue et chie, comme tout à chacun, mais qui en plus… réfléchi…
Une fois les burgers ingurgités, Tristan sent une vague de tristesse le noyer : comment la revoir sans passer pour un mec lourd, pervers, dangereux ???
Comme si elle avait lu dans ses pensées, ou avait conscience d’être dans une pathétique tentative de téléfilm de Noël, Mandy plonge ses yeux dans ceux de Tristan et lui dit :
« Participez au concours. Je m’assurerai que tout se déroule dans les règles. »
Sur ces paroles motivantes, elle part, roulant ostensiblement son petit boule dans son pantalon de sport moulant.
VII.
Posées dans un bistrot cosy réputé de New York, Mandy et Marlène prennent une pause déjeuner bien méritée. Habituellement, elles se font livrer au bureau. Mais aujourd’hui, Mandy a voulu casser la routine, briser ces chênes qui l’entravent dans un quotidien parfois trop monotone.
« - J’ai beau essayé de connecter mes synapses, je ne vois pas l’intérêt d’avoir échangé nos rôles… Je sais que je ne suis pas aussi intelligente que toi et qu’il m’est souvent difficile de comprendre les concepts abstraits que tu te tue à m’expliquer… Mais là, quand même…
-Marlène, tu as raison. Je crois que je n’ai pas eu suffisant foi en l’Esprit de Noël. »
Alors qu’elle admet son erreur, quelqu’un se met à lui tapoter délicatement l’épaule du bout du doigt…
« - Bonjour Mandy !
-Mariah Carey ? Mais qu’est-ce que vous foutez là ?
-Je viens sauver ton conte de Noël !
Ne t’es tu jamais demandé ce que pouvaient bien devenir les stars déchues des années 90 ? Et bien nous devenons, en quelque sorte, les sauveurs des mauvaises productions audiovisuelles ! Quand on sent que le téléspectateur commence à décrocher, à ne plus adhérer au propos, à ne plus attendre la pub pour aller mouler un cake, HOP ! On apparaît !
Et là, le téléspectateur, il est comme un con : « oh mais c’est qui elle déjà ? Je suis sûr de l’avoir vu quelque part ! » et il cherche pendant tout le reste du film, et parfois il attend même le générique de fin pour voir mon nom !
Ou alors, il me reconnaît et il est trop fier de lui, ou simplement heureux de me revoir !
Surtout s’il a pratiqué ses premières branlettes en pensant à moi…
Bref.
Pourquoi n’as-tu plus confiance en l’Esprit de Noël, Mandy ?
C’est tout de même lui qui a mis Tristan sur ton chemin !
-Mais Mariah, je suis gluten-free ! et il est pâtissier ! Comment pourrais-je vivre une histoire d’amour avec un homme tellement plein de farine que son pénis est un épi de blé mortel pour moi ?
-Mandy. Tu dois avoir confiance. Tu ne peux pas contrôler le scénario de ta vie ! Regarde, quand tu tentes de le faire, même Marlène se rend compte que ça ne marche pas !
-C’est vrai ce que tu dis Mariah… »
VIII.
C’est le jour des inscriptions pour Le Plus Grand Concours de Pâtisserie de New York de Tous Les Temps…
« - Tristan ? Je croyais que tu ne participais pas au Plus Grand Concours de Pâtisserie de New York de Tous Les temps ! Je suis tellement heureux de te voir ! Depuis notre dispute, je…
-Je t’arrête tout de suite Papa, je ne suis pas là pour toi. Ni pour moi d’ailleurs. Mais par amour et esprit de contradiction puisque, de toute évidence, il y a certains problèmes liés à l’adolescence que je n’ai pas réglé.
-Qu’importe les raisons qui te font participer, mon fils, je suis fier de toi, et je n’influencerai pas ton parcours. Je t’observerai de loin, l’œil humecté d’émotion.
-Papa… Attend. Je suis curieux tout à coup, et te donne, par la même occasion une opportunité de raconter ta vie : qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis quand à l’influence néfaste que tu voulais faire peser sur ma carrière ?
-J’ai rencontré quelqu’un qui m’a ouvert les yeux. Mais aujourd’hui, il s’agit de toi. Je t’expliquerai tout le jour du Grand Final. Bonne chance, mon fils. »
Tristan était très étonné de voir son père comme ça : simple, sensible…
En fait, il ne le reconnaissait pas.
Était-ce une bonne chose ? Pouvait il se laisser aller à croire que son père avait changé ? Ou n’était-ce qu’une passade de vieux beau obsédé par la peur de mourir seul, sans personne pour lui tenir la main quand la Grande Faucheuse viendra lui arracher son âme sèche et vide d’amour ?
Ce n’était pas le moment de se poser ce genre de question. Il devait se concentrer sur la première épreuve du Plus Grand Concours de Pâtisserie de New York de Tous les Temps.
Marlène se dirige vers lui, toujours avec sa gueule de conne béate. Elle énervait vachement Tristan, mais sans savoir pourquoi, il l’aimait bien. Il faut dire que Marlène est hyper efficace au boulot, et pas de si mauvaise compagnie quand on évite de trop regarder sa tronche ébahie pour un rien.
Elle et Mandy leur avait avoué à lui et son géniteur, dans une scène longue et chiante, pleine de mauvais acting et de longs silences illustrant l’incompréhension, qu’elles avaient, pour des raisons étranges, échangé leur rôles.
Cela n’avait que renforcé les sentiments de Tristan envers Mandy. Pourquoi, on ne sait pas.
« - C’est bon Tristan, tout le monde est ok pour que tu participes au Plus Grand Concours de Pâtisserie de New York de Tous Les temps. Ton idée de faire du gluten-free… Je sais pas comment ça t’est venu, mais c’est brillant ! Ton père doit être tellement fier de toi… il est venu te parler ? Oui ? C’est bien. Ça va s’arranger, ne t’inquiète pas ! L’Esprit de Noël est avec nous !
-Merci Marlène… »
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navisseli · 6 years
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Kabu Kabu
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Auteurice : Nnedi Okorafor
Maison d’édition : Les éditions de l’instant
Date de publication : 2013 (US), 2018 (France)
Nombre de pages : 355
Genre : Nouvelles, afrofuturisme, science-fiction, fantasy
Ce qu’en pense Naviss : 
Kabu Kabu fait partie de ces livres avec lesquels j’ai fait connaissance aux Imaginales d’Epinal en 2018, dont j’ai déjà parlé lors de ma critique de Qui a peur de la mort ?, par la même autrice. J’ai acheté Kabu Kabu pour de mauvaises raisons : l’éditrice française de Nnedi Okorafor, dont j’ignore le nom, me l’avait présenté comme la suite de Qui a peur de la mort ?, comme un autre temps de la vie de l’héroïne. Je viens de le finir, et je peux vous dire que c’est entièrement faux. La nouvelle “La tache noire” se passe en effet dans le même univers que Qui a peur de la mort ?, mais bien plus tôt, puisqu’elle relate la création des premiers ewus, ces humains à la peau de sable qui naissent de l’union des peuples en guerre Nurus et des Okekes, auxquels tout le monde prête des attributs maléfiques. Ecrite comme un conte, cette nouvelle ne fait aucunement référence à Qui a peur de la mort ? ni à ses protagonistes. Si vous vous attendiez à une suite, passez votre chemin, ça n’existe pas, arrêtez de vous plaindre et apprenez comme moi à vivre avec votre frustration, allez, zou !
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Moi lorsque j’ai réalisé que Kabu Kabu ne m’apprendrait rien sur ce qu’il est advenu du Royaume des Sept rivières.
Je vais continuer sur ma lancée et parler davantage de ce qui ne concerne pas directement l’autrice, mais l’édition. Tout d’abord, l’objet livre est magnifique. Le papier est agréable au toucher, et j’admets sans aucune honte avoir acheté ce livre pour sa couverture - outre ce que je disais plus haut. Je ne sais pas qui est Katarzyna Wimanska, læ photographe, mais en tout cas iel fait du super boulot.
(Parenthèse : j’ai donc recherché qui était cette personne, et il s’agit d’une dame dont je vous invite à aller consulter les autres travaux, c’est très beau, allez donc voir sa page Facebook) (il faut cliquer sur la partie en gras ;) )
Quant à l’intérieur de l’objet... C’est un bordel sans nom. Entendons-nous bien : je ne suis pas du genre à relever pour rien les problèmes de typo dans un livre. Ce sont des choses qui arrivent, les correcteurices sont des gens comme les autres et parfois iels sont fatigué.es, iels font des erreurs, ça arrive, que celui qui n’a jamais fauté lance la première pierre, tout ça tout ça. Mais là, on parle d’une typo toutes les quelques pages : fautes de grammaires (é/er, ça/sa), parfois carrément oubli de mots, problèmes de mise en page qu’on a modifié plus oublié de corriger, avec des tirets pour faire des liaisons lors d’un retour à la ligne mais en plein milieu de la dite ligne... Page 136, c’est carrément la numérotation qu’on a oublié d’enlever.
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Désolé pour la qualité toute cracra.
On compte également quelques petits soucis de traduction un peu trop mot à mot : par exemple, “dude” est systématiquement traduit en “mec” (ce qui donne des dialogues bizarres ou deux gamines s’appellent “mec” entre elles). 
Bref, quelques problèmes et erreurs, je veux bien, mais autant, c’est de la négligence. Et en tant que gros radin, oui, payer 22.50€ dont l’autrice ne touchera que 5 à 20% car la maison d’édition touche le reste précisément pour éviter ce genre de problèmes, eh bien oui, cela me tape un peu sur le système, voyez-vous. Je ne regrette pas d’avoir acheté ce livre, je suis content d’avoir pu soutenir le travail de Nnedi Okorafor, mais je regrette sincèrement que le produit vendu par les Editions de l’instant soit aussi négligé.
Voilà pour ce qui ne concerne pas directement l’autrice, mais l’édition française. Je vais maintenant parler de ce qui relève vraiment des choix de l’autrice, et celleux qui ont déjà lu ma chronique sur Qui a peur de la mort ? observeront des redondances et des similarités dans les critiques que je vais faire de Kabu Kabu. 
Kabu Kabu est un recueil de nouvelles qui regroupe 22 histoires, dont certaines ont une continuité entre elles mais qui ne sont pas toutes liées. On notera que Nnedi Okorafor est une femme noire, qui écrit des histoires dont les héroïnes (car ce sont surtout des héroïnes) et les quelques héros sont tou.tes noir.es, ce qui est je pense assez rare pour être marqué, notamment dans les milieux de la science fiction et de la fantasy. J’ai apprécié la multiplicité des genres littéraires qui apparaissent dans ce recueil : comme on pourrait s’y attendre, Nnedi Okorafor utilise beaucoup les genres de la science-fiction, de la fantasy et du post-apocalyptique, mais aussi celui du conte, du fantastique au sens de Maupassant, de l’autobiographie... Ce recueil est très divers, et je pense que même les monomaniaques de la littérature de l’imaginaire, celleux qui refusent de lire autre chose que tel genre ultra-précis, peuvent y trouver leur compte. Rigolez si vous voulez mais j’en connais quelques uns !
Si on voulait vraiment classer ce recueil sous un seul genre littéraire, je pense que je plus pertinent serait celui de l’afrofuturisme. Dans L’afro-futurisme est partout, Daja Henry écrit :
“ L’afro-futurisme explore le futur dans un contexte noir, associant technologie et fantastique pour fournir, à travers la musique, les arts plastiques et la littérature, une échappatoire à un passé d’oppression et de malaises quotidiens. “
Et ces deux dernières thématiques sont omniprésentes dans le recueil. Les personnages (féminins et noirs) sont toujours dans des situations d’oppression et d’altérité : par rapport aux Blancs dans “Le nègre magique”, “Zula, de la cour de récré de quatrième” ou “La fille qui court” ; par rapport à l’Occident représenté par les Etats-Unis noirs comme blancs, dans “Icône” ; par rapport aux autres Noir.es enfin, dans le triptyque des coureuses de vent “Comment Inyang obtint ses ailes”/”Les vents de l’harmattan”/”Les coureurs de vent”. 
Anticolonial, ce livre s’attaque à la gangrène des économies africaines à cause de la colonisation européenne, à travers un exemple que l’autrice connait, celui du Nigéria. Dans “L’artiste araignée”, l’autrice dénonce le vol des ressources par l’occident qui ne se préoccupent pas des conséquences écologiques ; dans “Popular mechanic”, elle s’attaque au fait que l’industrie pharmaceutique et paramédicale prenne les Africains comme cobayes ; elle pointe du doigt dans “Bakasi” la complicité des leaders politiques africains. Ce livre est très politique, mais s’inscrit également dans une nostalgie panafricaine des traditions perdues et oubliées, de la nature et du panel de divinités et esprits qui l’accompagnent et dont se sont coupés les êtres humains... tout en restant résolument afroféministe, et en dénonçant la justification de pratiques misogynes au nom de la tradition, comme l’excision dans “Comment Inyang obtint ses ailes”, les accusations de sorcellerie dans “Les vents de l’harmattan”,  l’interdiction aux femmes de certaines pratiques dans “Le bandit des palmiers”... Parmi les sujets qui sont abordés, il y a également la violence éducative contre les enfants, les violences conjugal et le viol conjugal - et je m’agaçais que celui-ci ne fut pas dénoncé dans Qui a peur de la mort ? - ainsi que les doubles standards concernant la sexualité qui déshonore les femmes tandis que personne n’y trouve à redire quand il s’agit des hommes. L’autrice dénonce également dans “Les vents de l’harmattan” le remplacement de personnages féminins par des personnages masculins pour des raisons d’identification dans la fiction... comme s’il était impossible de s’identifier à un personnage féminin. Dans “Sur la route”, elle pointe du doigt le sexisme de l’imagerie des “femmes sans tête”, ces publicités où les femmes sont réduites à des corps au point qu’on leur coupe la tête pour ne garder que leur buste, souvent en mettant en avant les seins, avec éventuellement des jambes.
Malheureusement, ce livre ne va pas jusqu’au bout en ce qui concerne le féminisme. En terme d’intersectionnalité, il ne va pas plus loin que les femmes noires valides et cis hétérosexuelles. Toutes les autres femmes noires sont oubliées des perspectives de l’autrice. Je note également que de nombreux ponts positifs sont très rapidement contrebalancés par des points négatifs...
Tumaki (”Tumaki”), femme portant la burqa, est présentée comme autonome, forte et compétente. Puis on réalise qu’elle ne porte le voile qu’à moitié par choix. Je crois que les femmes musulmanes aux Etats-Unis sont moins discriminées que celles en France, mais cette discrimination existe quand même, et je trouve ça regrettable que l’intégralité des représentations qui existent à leur sujet les présentent comme des victimes.
Nnedi Okorafor parle de sexualité de manière très libératrice, et c’est important de montrer que le sexe, pour les femmes, ce n’est pas sale. Le truc, c’est qu’elle parle aussi de la sexualité de gamines à peine pubères (genre Inyang, dans “Comment Inyang obtint ses ailes), qui n’a pas encore ses règles) en les faisant coucher avec des chefs de villages qui ont entre 30 et 40 ans alors qu’elles en ont moins de 15, et c’est montré comme libérateur.
La sexualité est montré comme positive, mais jamais si elle est monnayé. “Prostituée” est une insulte fréquente, et les travailleuses du sexe ne semblent pas vraiment inclues dans le féminisme de Nnedi Okorafor...
Dans “Commet Inyang obtint ses ailes”, on nous présente une société où les normes de beauté ne sont pas celles occidentales. On nous explique que les femmes considérées comme belles sont les plus grosses, et les descriptions ne cherchent pas à cacher cette graisse comme j’ai pu le voir ailleurs (genre elle est grosse mais aux seins et aux fesses...). Non, là, on nous parle de graisse qui bouge, de bras gros, de grosses cuisses, de gros ventres, et cette graisse est montrée positivement, puisque dans la société de l’héroïne, c’est comme ça qu’elle est vue. Et ça c’est vraiment bien, parce que de tête, je suis incapable de citer un roman qui parle de graisse de manière vraiment positive. Quand une personne grosse, dans un roman, est montrée comme belle, il est dit qu’elle n’est pas si grosse en fait, ou que ça se voit pas tant que ça. Là non, ces femmes SONT grosses, elles sont mêmes obèses, ce n’est pas caché, et elles sont grosses sans s’excuser. Sauf que l’héroïne est mince. Malgré tout. Dans “Les vents de l’harmattan” qui se passe dans la même société, l’héroïne n’est toujours pas grosse mais curvy...
Cette minceur malgré tout est d’ailleurs importante dans le nouveau point que je veux relever : la compétition entre les femmes pour les hommes, basée sur leur capacité à donner du plaisir. Quand Inyang couche avec le chef du village, on nous explique que comme elle est mince, elle est aussi plus souple et gracile, ce qui lui permet de séduire le chef grâce à sa danse, puis de le mettre dans son lit, et de lui faire connaître le coup de sa vie grâce aux positions les plus acrobatiques. Et de l’autrice de conclure : 
“ Il était perdu pour toute autre femme. “ 
Mh. Formidable message.
Dernier point sur Inyang : cette nouvelle est une ode à la liberté. On parle d’une jeune femme qui, du fait de son apparence et les pouvoirs que celle-ci implique, doit accepter d’être évacuée du circuit du mariage, et embrasse la liberté que cela implique à travers la sexualité, puis l’érudition, et on nous montre qu’elle trouve le bonheur comme ça. Mais là, sa grand-mère qui est comme elle lui dit : « Et tu dois trouver ton autre et fonder une famille avec lui. Ce n’est que de cette manière que tu trouveras le bonheur ». Et d’un coup tout ça n’a plus d’importance, l’héroïne se languit sur son chi (ledit autre, son âme soeur), et c’est finalement tout de même à cela qu’elle aspire.
La notion d’âme soeur est très présente dans les travaux de Nnedi Okorafor, et je n’aime pas du tout ce qu’elle en fait. Le chi, c'est “l’homme qui te complète et fait mieux que toi”. Les personnages masculins ont toujours une forme d’ascendance sur leur âme soeur féminine. Ils sont là, mystérieux, ils ont beaucoup voyagé et ont vu des choses, et c’est eux qui vont chercher leur âme soeur. Les âmes soeurs ne peuvent être que de genre binaire différents, déjà parce que les autres genres n’existent pas, mais aussi parce que l’homosexualité non plus, elle n’est même pas ne serait-ce qu’envisagée dans le domaine du possible. Cependant, à ce sujet, “Les coureurs de vents” est une agréable surprise car le personnage principal renonce à son âme soeur par choix et par amour de sa liberté. De plus, dans “Séparés”, l’autrice casse l’idée que l’amour parfait signifie n’être plus qu’un monstre à deux tête dépossédé de toute individualité, mais au contraire, être deux individus séparés mais qui chérissent cette distinction, en tant qu’il ne s’aime pas soi-même, mais qu’il aime ce de quoi il est composé.
Ce livre regorge de personnages féminins forts et combatifs (je pense notamment à l’héroïne de “Zula, de la cour de récré de quatrième”), mais l’autrice semble sans cesse douter de la force des femmes. Par exemple, dans “Sur la route”, j’ai été plutôt contrarié par le passage où l’héroïne subit une agression sexuelle. Celle-ci, pour justifier le fait qu’elle n’a rien pu faire, dit :
“ J’étais une femme plutôt grande et plutôt forte, mais une femme néanmoins. “
C’est-à-dire que son incapacité à se défendre est mise sur le compte du fait qu’elle est une femme et non pas de la sidération, alors que cette dernière est décrite immédiatement après...  Par ailleurs, la morale du conte “Homme au long juju” est particulièrement ambigu. On nous présente une héroïne très fière, confiante en ses capacités. “Je suis très intelligente”, dit-elle, lorsque ledit homme, un espère de sorcier qui veut lui donner une leçon, l’accuse d’être stupide. Il essaye de lui prouver qu’elle est peu prudente, mais celle-ci répond systématiquement à ses accusations en signalant qu’elle a un bon sens de l’orientation, qu’elle sait faire telle ou telle chose... Elle ne sort pas l’apanage de ses capacités dans le vide, elle le sort parce que ces capacités sont remises en cause. Et la moralité du conte, c’est en gros “il ne faut pas être trop orgueilleux”. Donc une fille qui a confiance en ce qu’elle sait faire est orgueilleuse ?
L’autrice tombe dans les discriminations qui ne la concernent pas. Par exemple, le seul personnage asiatique qui apparait dans le livre a des vêtements avec un dragon (”Sur la route”). Il n’est pas un personnage à part entière, il performe sa race, qui est sa seule caractéristiques. Nnedi Okorafor semble avoir un réel problème avec le validisme, les personnes à qui il manque des membres étant qualifiées dans “La maison des difformités” de “difforme{s}”, “monstrueu{se}”, “incomplet{e}”. Dans “Bakasi”, où il est question d’un bossu, le personnage est complètement déshumanisé et réduit à une sorte de gobelin. Elle n’a pas l’air de réaliser que quand elle écrit de cette manière, elle parle de vraies personnes, qui existent vraiment pour de vrai, et qui subissent des discriminations elles-mêmes...
J’ai encore peu parlé de ce qui concerne la qualité du récit, de son intrigue, de ses personnages. Concernant le style, je dirai qu’il est meh. Mais je n’ai pas lu la version originale, il peut tout à fait s’agir d’un problème de traduction, donc je ne peux pas dire que le style de Nnedi Okorafor est meh. Celui de la version française de son livre, par contre, l’est. Il aurait pu dégager beaucoup, par son vocabulaire, par ses tournures, mais il sonne faux, et parfois même un peu lame. Je pense notamment à la nouvelle “Le nègre magique”, qui traite pourtant du “syndrome” du white-savior, ce phénomène qui fait que nous autres blanc.hes nous sentons indispensables pour sauver une situation, notamment lorsque les personnes concernées par ladite situation sont racisées. Dans cette nouvelle, on suit Lance, un espèce de chevalier martyr blanc aux yeux bleus et aux longs cheveux longs parfaitement imbu de lui-même, qui se fait sauver les fesses par un homme noir, qui, à ce stade, semble être “l’altérité qui vient en aide au héros” (lequel perçoit cette aide comment remettant en cause son état de martyr), avant de réaliser à quel point notre héros est nul et de, complètement lassé, l’abandonner à son sort en mode “fuck that shit I’m out of here”. Tout ça aurait pu être très drôle (pour une fois qu’on rit des Blancs), mais le style sonne tellement faux que l’humour de la situation tombe un peu à plat.
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Moi, lisant “Le nègre magique”.
Par ailleurs, les dialogues (notamment ceux qui donnent la parole à des enfants) sonnent souvent faux eux aussi, car on a l’impression qu’on a collé des propos d’adultes dans leur bouche. Je pense ici à Adoabi, dans “La maison des difformités”, qui, pour décrire quelque chose à sa soeur, parle (à l’oral donc) de “monstres aux gros yeux bleus pédonculés”, et dont l’intégralité des dialogues avec sa soeur semblent empruntés. Il s’agit peut-être ici d’un problème de traduction.
Kabu Kabu a un côté très fouillis par certains côtés. On ne voit pas le but de la plupart des nouvelles, et il semble, dans certaines (je pense à “Tumaki), que pour comprendre l’univers, il faut avoir lu ses autres oeuvres pour vraiment saisir ce qu’il se passe. Certaines nouvelles ont des dénouements qui sont juste bizarres, comme par exemple “Biafra” ou “L’affreux oiseau”. Cependant, d’autres sont au contraire très bien rythmées (je pense notamment à “Kabu Kabu”, ma favorite) et ont une continuité entre elles, ce qui permet de mieux se plonger dans les univers qu’elles dépeignent (la trilogie des coureuses de vent). Ngozi, de “Kabu Kabu”, se rencontre à nouveau dans “La maison des difformités”, et on réalise qu’il s’agit également du prénom de la grande soeur de Nnedi Okorafor dans “La fille qui court”.
Je voulais écrire sur les personnages de Kabu Kabu, et parler de Ngozi me permet justement de faire une transition. Les héroïnes sont très peu démarquées les unes des autres, c'est un reproche qu'on peut faire aussi pour les personnages romançables masculins : toutes les héroïnes ressemblent à Inyang, et tous les personnages masculins à Mwita de Qui a peur de la mort ?. Les personnages, en général, ne sont pas très attachants... sauf pour Ngozi, et je peux avancer une théorie sur le pourquoi. Si Ngozi est la soeur de Nnedi Okorafor, il est possible qu’elle y ait mis du sien dedans, bien sûr, mais peut-être qu’elle avait en tête sa soeur en la construisant, si bien que Ngozi est la seule qui se démarque des autres personnages de Kabu Kabu, là où toutes les autres héroïnes semblent interchangeables... parce qu’il s’agit peut-être davantage de personnages basés sur leur autrice. Bien entendu, tout cela n’est qu’une théorie et n’est pas à prendre comme canon : ce n’est que mon interprétation !
Cependant, Nnedi Okorafor maîtrise ses ambiances. ma nouvelle préférée est, comme je l’ai dit, “Kabu Kabu”. Très bien rythmée, surprenante et fantasque, elle m’a fait penser au Voyage de Chiriro, et si vous ne devez en lire qu’une, lisez celle-là. “La maison des difformités” a une ambiance un peu similaire dans le sens bizarre et fantastique, mais rajoute en plus de cela plein de détails civilisationnels sur la vie au Nigéria que j’ai trouvé passionnants et qui m’ont donné envie de me renseigner davantage sur ce pays. La trilogie des coureuses de vents, même si je râle, est plutôt sympa et construit vraiment l’univers où se passe l’intrigue, et “La guerre des babouins” est originale, intriguante et loufoque.
Il reste quelques détails dans mon bloc-notes, mais je pense que j’ai fait le tour de l’essentiel, et que ce qu’il reste à dire serait redondant. Je pense qu’il est important de rappeler que même si les oeuvres de Nnedi Okorafor ne sont pas parfaites, elle est l’une des seules qui proposent des héroïnes de fantasy, de SF et de post-apo noires. A nouveau, oui, ses oeuvres ne sont pas parfaites. Je critique beaucoup, mais ses oeuvres sont infiniment moins sexistes que celles de 90% des bouquins de fantasy que je lis, Outlander compris, et j’adore Outlander. Je dirai que j’ai tendance à être plus exigeants avec les bouquins dont j’attends une irréprochabilité militante, et qui du coup ne me satisfont pas autant que ce que j’aurais voulu, alors que quand je lis autre chose, comme je n’en attends rien, je prends ce qu’on me donne. Nnedi Okorafor est une autrice importante, car il y a trop peu de voix féminines noires dans la littérature de l’imaginaire, et je pense vraiment que leurs imaginaires devraient occuper beaucoup plus de place que le peu qu’on leur accorde aujourd’hui. Nnedi Okorafor a plein d’idées, dont plein de bonnes idées, et surtout, elle a des idées  à laquelle nous, qui sommes uniquement abreuvés en fantasy de narration blanche, ne sommes pas habitué.es. Diversifer les voix de la littérature de l’imaginaire, c’est aussi s’assurer que cette imaginaire se renouvelle et pousse toujours plus loin les frontières de l’imagination en introduisant de nouveaux éléments, de nouveaux concepts, de nouveaux décors. Et sortir de notre zone de confort, n’est-ce pas cela que l’on attend lorsque nous lisons ?
Ma note : 15/20
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lagonzeducycliste · 7 years
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Mon Paris Brest Paris, mon Tour de France, mon tout
Enceinte, on en a parlé plusieurs fois, que l’accouchement, ce serait comme une course de vélo. Qu’il faudra pas avoir peur de rentrer dedans, dans la douleur on entend. J’ai déjà évoqué une amie qui m’avait dit ça. A quatre pattes, elle essayait de contrôler, et sa kyné lui avait fait remarquer que le travail qu’elles avaient fait ensemble, c’était pour rentrer dedans, pas pour l’esquiver. Ça m’était revenu en tête quand j’avais essayé de comprendre la douleur qu’on peut ressentir après 200 bornes, dans une ènième bosse. Mais je pouvais pas me rendre compte, ni pour les 200 bornes ni pour l’accouchement. Aujourd’hui, je vois un peu plus clair… Et je suis pas pour la douleur, y’a pas à dire !
J’ai commencé à écrire ce texte il y a un an. Le 22 juin précisément. 9 jours après. Elle avait 9 jours. Mesurait 50 cm. Pesait 3,180 kg.
C’était il y a un an. Et je m’en souviens comme si c’était hier. Hier c’était son anniversaire.
 Flash back. Ecrit entre hier et aujourd’hui.
 Samedi passé, 22h. Denis boit un coup après représentation. Il fête Stephen Roch qui est venu voir son spectacle (oui, oui, LE Stephen Roch, son idole, son chouchou). Et y’a une autre fête aussi. Bref, après des mois d’abstinence, il va boire 2 gin tonic (ou ça c’est ce qu’il me dit). Moi, 22h, j’éteinds l’ordi et je me dis que ces douleurs-là, elles sont quand même rapprochées, non ?
1h du mat, je vais prendre un bain. 2h, Denis passe la tête par la porte et se rend compte que je dors pas du tout. Non, je dors pas, je contracte ! Mais voilà, c’est pas spécialement régulier, mais ça se rapproche. Denis fait une sieste alcoolisée et moi je dors par intermittence en me demandant si c’est donc ça les fameuses “contractions”. Ça me parait gérable. C’est bizarre. Ça doit quand même pas être ça. Si ?
Vers 5h, je me dis que quand même qu’il serait bon d’aller faire un tour à l’hôpital. C’est pas que je sais pas dans quoi je m’embarque mais quand même. Alors nous voilà, les romanichels dans le premier tram, valisette et sac à dos, la gueule un peu de traviole, mais moins de traviole que celles de ceux qui nous entourent. Les ombres de la nuit regardent le soleil poindre. Ils n’ont pas encore dormis. Il n’y a pas si longtemps c’était moi. Mais putain, ça fait déjà une éternité. Et là, je contracte. Et je les regarde, les zombies, dormir sur pied. Je regarde leurs corps épuisés et imbibés d’alcool. Et moi, je continue à contracter “grave” (enfin ça c’est ce que je pense).
 On arrive à l’hopital. Le petit matin sent aussi la fin de la fête. Bruxelles se réveille d’un lendemain de match, je sais plus lequel. La lumière est belle.
On nous fait patienter. Oui ce sont bien des contractions (1 heure de monitoring) mais “par contre votre col est à peine ouvert, merci, vous pouvez rentrer à la maison.” (Pour ceux qui ne le savent pas, le col doit être ouvert à 10 (doigts ? centimètres ? que sais-je. Mais 10, c’est le chiffre attendu).
Donc, on refait le chemin inverse. Et je me passe une journée contractions. Bien à l’aise chez moi. On tient informée ma prof de yoga qui fait l’aide à l’accouchement. Ma deuxième coach quoi. Et de temps en temps, avec Denis, on fait des exercices pour préparer le terrain. Elle, elle nous rejoint vers 22h. ça fait 24h que le “travail” a commencé.
Et c’est parti pour les tisanes à la sauge, les exercices plus intensifs, les huiles essentielles, tout ça. Faut que ça avance, on s’endormirait presque (sauf moi)
Minuit et demi, là on se dit que c’est bon. Moi je sens mon bassin en feu. Mobile à souhait. Prêt à laisser sortir notre petite fille. Les contractions sont régulières et intenses. On devrait pas être loin. Hôpital. On a voulu nous mettre à côté d’une femme qui perdait “a lot of blood”. Ils l’ont emmenée d’urgence en salle de césarienne. Nous laissant sur le carreau et son mec avec. Seul. Dans le couloir. En 5 minutes ils venaient lui annoncer la naissance de son enfant. Tout le monde allait bien.
Et puis on me réexamine pour m’annoncer que je suis à 3… Ok, alors c’est combien encore qu’il faut? 10 putain, 10.
Une salle s’est libérée, ballon, espaliers pour se pendre (au propre ou au figuré?). On peut aussi me faire couler un bain. Ok. Denis, sors ton maillot on va dans la baignoire kingsize. C’est moins agréable que prévu, voire carrément l’enfer (enfin pas vraiment au vu de ce qu’il m’attend).
A la sortie du bain, petit touché vaginal (toujours pour mesurer les centimètres). Ben ouais les gars, c’est pas joli joli d’être une femme sur le point d’accoucher. Je suis à 5, j’aurais fait le plus dur. Enfin, y’a le dernier centimètre aussi, mais là, 5 c’est bien.
Bref.
Je suis hors du temps. Il s’est dilaté. Dilué. Entre douleur et retenue. Je fais ce que je peux pour… ne pas rentrer dedans. Je gère les contractions, je gère la respiration, mais, dans le fond, je ne suis pas prête à faire ça comme ça. Ma gestion de la douleur, elle est limitée. Enfin, je dis ça à posteriori, parce que là, le cul sur le ballon, je trouve que la douleur je suis assez dedans.
Les heures se suivent et se ressemblent. Plus rien ne bouge dans mon col. 5 pauvres centimètres restent 5 pauvres centimètres.
Il est 5 ou 6 ou 7 heures du mat. Je sais plus. Je sais pas. Je m’en fous. Il faut faire quelque chose, il faut qu’elle sorte. Que ça s’arrête, merde !
Des doigts pénètrent dans ce lieu qui se voudrait prêt à laisser passer une tête, des épaules, un petit cul et les jambes qui pédalaient dans mon ventre. Et les annoncent des sages femmes qui se succèdent tout au long de la nuit sont déprimantes : 5, voir 6.
Johanne et Denis continuent leurs boulots de coatch sportif. Ils sont aux petits soins. Mais, eux, contrairement à moi, n’ont rien de matériel à quoi s’accrocher pour pas sombrer. Je commence à perdre patience, j’en ai marre qu’on me colle, qu’on me serre, qu’on soit trop proche. Je sens que là, je devrais lâcher prise. Mais je ne le fais pas. Je veux pas.
Vers 8h, Johanne me glisse à l’oreille, que quand même, je pourrais y penser à la péridurale, non ?
Je pense à la taille de l’aiguille. Je lui explique que c’est pas possible. La taille de l’aiguille, franchement. S’ils me loupent je peux rester infirme à vie. Comment tu veux ?!
Mais elle finit par me dire : “Tu sais, tu pourrais dormir”.
Même si je n’ai plus d’espace temps, je sais que dormir je ne l’ai plus fait depuis longtemps. Les contractions ont commencée avant hier soir !
Alors je craque. A 9h on demande une péridurale. Arbeit putain !
Il faudra 2h pour l’avoir en vrai. Le monsieur a été appelé ailleurs.
C’est pas stressant une péridurale. Donc tu peux rester paraplégique si on te loupe et on te dit de “ne SURTOUT pas bouger” et “ne plus respirer” pendant qu’il rentre une seringue entre 8 et 10 centimètres (largeur d’une pédale de vélo, d’un frein, du diamètre d’un pot de miel), et on te rentre ça à côté de ta colonne vertébrale. Le tout, pendant des contractions, sinon c’est moins drôle.
J’aurais embrassé le mec qui m’a fait la péri. J’ai rien senti. On m’a couchée, et genre instantanément mes jambes sont devenues picotements. Je les touchais du bout des doigts. Et je me demandais si l’info était envoyée par mon doigt ou si vraiment la jambe ne sentait plus rien.
Incroyable. La drogue, c’est incroyable. J’avais voulu me la jouer réglo, bio, bobo. Je finissait droguée comme un cheval. Comme un cycliste ?
 On a tous pu faire une petite sieste. A part que la péri, ça déplace juste les contractions. Tu ressens une sorte de pression au niveau des poumons. Mais bon, on a dormi. Tous les trois. Je me demandais ce qu’elle ressentais, là, à l’intérieur. Elle voulait sortir non ? Est-ce qu’elle avait mal ? Est-ce qu’elle était fatiguée ?
 A mon réveil, mauvaise nouvelle, on n’est pas beaucoup plus avancé. On me perce la poche des eaux. Naturel ? Tu voulais naturel ?
 Johanne revient et me dit qu’il va falloir rebosser parce que sinon… Ce sera une césarienne, c’est sûr. Quand même, je viens de me cogner 35 heures de quatre pattes, respirations, ballons et espaliers, c’est pas pour finir avec un trou dans le bide.
Après une heure, amen, on y est. Mais on juge bon de me faire encore poirauter. La médicine à ses raisons que ma fatigue ignore.
 Après un petit accrochage entre Johanne et la sage femme qui vient d’arriver. On me dit qu’on va commencer à pousser. (Enfin, je, moi). Sur le côté, Denis au niveau de ma tête, un bras sur son torse et un bébé que je sens glisser. D’une main je peux toucher le haut de son crâne entre mes jambes. On ne sait plus l’heure, on ne sait plus le lieu, on ne sait plus son corps. Tout se concentre à expuser, sortir, laisser sortir.
En une demi heure (parait que c’est peu. Mon gyné me dira d’ailleurs quelques jours plus tard : que “c’était un accouchement express, trop bien !” Heu, ouais mec, y’avait juste eu 39 heures avant…) je sens un poids sortir de moi. Quelque chose de chaud vient de glisser hors de moi.
Elle est là.
Contre moi.
Avec nous.
 Elle a eu un an hier.
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paysagesinterieurs · 5 years
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Texte 309 - Telle le Pape
Feb 10, 20 Hollywood Babylon Nicodim et Jeffrey Deitch Los Anhgeles _ Voir circuler l’info de l’opening Night d’Hollywood Babylon. Sans l’horaire de l’événement et ça, ça veut dire que c’est un Opening privé. Et se dire qu’il sera difficile de s’y incruster Hollywood Babylon: re-inauguration Curatée par Benjamin Lee Ritchie Handler et Jeffrey Deitch. Aaron me renvoie l’info qu’il faudrait y aller. Mais lui non plus n’a pas l’horaire. Entre temps suite à mon post sur insta l’artiste Alison Blickle qui participe à All Of Them Witches chez Jeff’ D. s’abonne à mon compte, et reposte la photo avec Miley Cyrus J’avais taguée Alison Blickle puisque son œuvre est sur la photo. Et j’ai bien fait car cette meuf a un super mental, tu vois quand elle sent bien quelqu’un elle hésite pas elle se connecte. Très sympa. Je lui avais écrit pour la féliciter pour son travail et pour savoir si elle allait à la Frieze, histoire qu’on se rencontre physiquement. Elle irait le jeudi, puis elle me parlait d’Hollywood Babylon et m’y invitait! Voilà comment je m’y suis incrustée en donnant son nom. Alison Blickle m’a ouvert les portes de ce paradis où l’on circule de biais en se frottant aux autres. Cela plaît beaucoup à mon personnage de se frotter aux autres comme si elle était assurée ainsi de réellement exister. Elle aime non pas jouer des coudes, mais je dirais plutôt frétiller des épaules. Elle s’imagine toujours frappée par la grâce. Maintenant elle a soif, elle parvient à atteindre le bar et se prend un cocktail. Elle voit passer Alison emportée par la foule, elle boit un coup, lève la tête. Alison a disparu. Je croise Heather Benjamin, tu te souviens elle m’avait refusé froidement le selfy, c’est une autre artiste d’All Of Them Witches, un tempérament opposé à celui d’Alison, mais La Bambina ne se laisse jamais abattre par les hautain-e-s et du coup lui demande si elle sait dans quelle direction est allée Alison. Le temps de lui poser ma question et j’étais passée de son côté gauche à son côté droit. Le temps qu’elle se remémore qu’elle m’avait refusé un selfy et que peut-être elle aurait pas dû, qu’elle me réponde « i don’t know » et j’étais au pied de l’escalier à 3 mètres d’elle. Je grimpe. Vous le savez que La Bambina ne passe pas inaperçue, hein? Il faut toujours avoir en tête que lorsque je décris ce que je vis en La Bambina, j’hypnotise, fais rire de bon cœur et me fais photographier, on me demande même de caresser la tête des enfants. Telle le Pape. Et je revois mémé, petite femme originaire de Vénétie, devant son poste de télé, fan de Jean Paul II, avec son petit chien engraissé à ses pieds. Genre, son arrière petite-fille est là comme comme environ une fois par mois, elle la saluera chaleureusement plus tard. Pour le moment y’a Jean Paul II à la télé, rdv dominical à coup de larmes écrasées par un mouchoir de tissus, et de bouches entrouvertes pour mieux atteindre l’état transcendantal. Bref, tout ça pour dire qu’il faut toujours avoir en tête le pouvoir de La Bambina, pas au point que des mémés pleurassent à son passage, mais pas loin. La Bambina visite les différents espaces et retrouve enfin Alison. Elles s’embrassent et sont contentes de se rencontrer. Yeux étincelants de part et d’autre. Elles papotent. Alison est une véritable alliée pour le mental de la meuf que je suis derrière La Bambina, elle me file l’info du jour. Le charmant mec dans son imper beige, avec des tatouages surgissant par endroits, qui laisse s’exprimer son corps en maître des lieux, c’est Ben Lee. Elle lui dit même son nom entier, mais que tout le monde l’appelle Ben. Elle lui explique qu’il gère Nicodim. Waou. C’est The pro à suivre absolument, c’est le mec important de l’art à LA à se mettre dans la pocket, à essayer d’approcher, voire présenter son boulot, être connectés à lui en tout cas.Je salue mon amie en espérant la revoir vite pour continuer la visite. Ben Lee se retourne à mon passage et me dit : You! I know you! I’ve ever seen you! Je ne sais pas pourquoi, j’ai envie de mimer qu’on est de vieux potes de longues soirées  drag’show ou je ne sais plus ce qui me passe par la tête. Hey! How are you Ben! La Bambina aime me faire croire que je suis hyper cool comme meuf. On s’enlace puis il réalise qu’il se trompe, il ne me connaît pas, je le sens dans son raidissement corporel, je veux donc parler de ses bras, de ses pattes, de son buste, de son cou, de ses poignets, de ses tatouages qui semblent se retirer à l’intérieur des fringues et même sa longue mèche de cheveux se défrise. Enthousiaste je lui dis : Congratulation for the show Ben! Il répète « congratulation » comme si c’était quelque chose qu’il avait entendu toute la soirée. Ce froid m’aurait personnellement fait m’effondrer, mais La Bambina ne se démonte jamais, c’est comme si elle transformait les humiliations en mises en lumière puis en gloire. Elle va pour quitter la pièce, elle se retourne, genre Rita Hayworth, le cherche du regarde, le salue de sa main aux doigts virevoltants, il lui renvoie un sourire de plastique. Elle retient uniquement qu’il lui a sourit. Pour elle, les présentations sont faites et bien faites. Elle va sur la terrasse, elle regarde viteuf le film de Kenneth Anger tourne la tête à gauche et elle le reconnaît dans la pénombre, son visage s’illumine. Job est en train de faire une captation de son film préféré. Elle l’interrompt, car elle n’a pas de pitié face à ses propres émerveillements. Ils se saluent chaleureusement. La Bambina lui dit que Sea l’avait prévenue qu’il venait pour la Frieze Artweek, il est surpris que je sois connectée à une proche amie des Goldberg, ils discutent, il est total détendu, et hyper sympa, c’est la première fois qu’ils se parlent. La Bambina l’avait trouvé un peu froid à New York lorsqu’elle avait notamment participé au workshop de Kia LaBeija à Performa 19. Mais là, c’est hyper cool, elle veut fixer cette rencontre, comme si la mémoire ne lui suffisait plus, elle lui demande un selfy. Job l’amène là où il y a le plus de lumière sur la terrasse. Et ça la met dans une joie indescriptible, comme si la faille de San Andreas se réveillait et réunissait à jamais Los Angeles et New York Comme si RoseLee Goldberg me prenait dans ses bras, et que nous dansions ensemble un fox-trot. Musicals Lifestyle.
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deuildenoms · 5 years
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[5/6] L’automne de l’obscène
Il rêve.
 Il flotte.
 Grâce au trou dans sa poitrine, il n’a jamais respiré aussi bien, depuis des années. Quelle paix, quelle limpidité, à en rendre un homme adulte heureux comme un bébé.
 Pourtant, il sait bien qu’il n’est pas mort. Même léger, privé d’une bonne partie de sa masse corporelle, son corps tangue, rattaché à des forces physiques. Droite… gauche. Droite… gauche. Tout doucement.
 Presque comme dans un bateau.
 Qui pilote le bateau ?
 Inconnu à cette adresse, pas la moindre trace de toi…
Oh, que pourrais-je donner pour y voir ton visage…
 Ses yeux, ses oreilles, sont-ils ouverts, sont-ils fermés ? Il entend et voit si clairement, même en étant si loin. La chanson lui permet de se concentrer. Le trou dans son torse ronronne.
 Inconnu à cette adresse, à quel point fus-je aveugle
Jamais je n’aurais pensé pouvoir te perdre à ce point…
 C’est ce qui lui est magique, en réalité – le trou a peut-être toujours été là. Un autre point de convergence qu’il n’avait jamais vu, mais qui a maintenant du sens. La douleur béante ne lui est pas si étrangère.
 J’ai cherché, pour n’y trouver, qu’un parfait inconnu…
 De là où il est, allongé quelque part par terre, il ne peut que la voir de dos. Son long manteau d’automne blanc – ou beige, selon la lumière – ses longs cheveux remontés en un chignon tressé extrêmement serré.
Mais – en même temps, il parvient à apercevoir son visage ; elle a l’air paisible, entonnant sa douce mélodie d’une mélancolie pourtant déchirante.
 Ses yeux sont encore rouges ; elle reste pourtant si digne. Il aimerait ne pas se souvenir pourquoi, attribuer la salle de réunion décrépie, l’odeur abominable, le cadavre de cette horrible personne, à un autre de ses cauchemars.
 Mais ses cauchemars ne portent pas la même signature, et il y a une urne à côté d’elle à l’avant du bateau.
 Maintenant, il est vrai, le cimetière est accessible en bateau.
 Un professionnel, hospitalier ou croquemort, est venu s’occuper du corps, pendant qu’elle a pu reprendre ses esprits, retrouver cette posture immuable. Étant seule témoin du décès, la seule personne qui ait été disponible à ce moment précis pour transporter ses cendres, elles lui ont été rendues. C’est le seul scénario valable à ses yeux.
 Il n’est pertinemment pas vrai.
 J’ai brûlé le corps. J’ai tout brûlé.
 Elle lui parle ; sa voix vient de partout et nulle part à la fois, tout autour de lui. Il n’a pas besoin d’émettre un son pour lui répondre. Un dialogue indéfini fait irruption dans sa tête, sans qu’il puisse en délimiter les interlocuteurs.
 Les cendres sont mélangées. Il y a là femme morte et restes de mobilier générique bon marché.
Elle faisait partie de la même entité. C’est en partie ce qui les a engendrées, elle et la violence qu’elle a causée. Tout se mêle quand rien n’est plus. Tu donnes une sépulture à quelqu’un qui a commis des atrocités, c’est quand même très proche du pardon. Je ne lui ai pas donné la mort mais je la retire de ce monde.
Elle est du mauvais côté, celui qui finit effectivement au cimetière, celui qui ne peut être compensé avant même de voir le jour. Je n’ai pas de pitié mais la volonté d’effacer ce qui aurait dû partir auparavant.
Combien de coups a-t-elle portés ? Combien de coups as-tu portés ?
D’où vient ce trou dans ta poitrine ? Es-tu pourtant du bon côté ?
 Il est seul.
 Il demeure seul.
 Des souvenirs s’emmêlent, si seulement son état ne lui permettait pas de les voir. Il met sa main dans son torse, ramasse quelque chose, le lance nonchalamment à l’horizon, pour ensuite se faire transpercer par l’arrière. Il recommence deux ou trois fois, puis abandonne, se laisse bercer par la voix quelque part devant lui.
 Les ruines sont derrière lui – elles peuvent l’être.                            
Il dort.
  --
 Toujours à moitié à l’extérieur, toujours à moitié omniscient, il se réveille poursuivi par des sons de discorde.
Il met peu de temps à identifier son entourage – le cimetière. L’urne stationne dans la barque. Dehors, l’altercation se déroule entre elle et l’illuminé des ruines. Il a visiblement échappé à l’incendie et a appris à nager.
 -       … s’il-te-plaît.
 Non. Arrête… Je vais enterrer ce que je dois enterrer, et partir. Je n’ai pas grand-chose à voir avec toi, ni avec ce que tu as fait.
 -       Je serai bref.
 Il ne peut toujours pas bouger, ni parler, une faiblesse lointaine le lui interdit. C’est sa voix, la voix qui chante, qui sort du trou dans sa poitrine en même temps qu’il déchiffre les mouvements de ses lèvres.
 -       Appelle ceci comme tu le voudras. J’ai des visions. Je pense être voyant, depuis toujours.
 Elle soupire.
 -       Depuis toujours, je vois bien plus que ce que je ne devrais. Je vois d’autres gens. D’autres époques. D’autres réalités. J’ai vu tellement, tellement de choses, je ne peux juste pas m’en empêcher.
J’ai vu la guerre. La torture… j’étais à leur place. À leur place. J’ai tout senti, je n’ai jamais pu savoir pourquoi. Maintenant, je sais, ça a à voir avec toi.
 Non. Ses côtes résonnent de fermeté.
 -       Avec, sans doute, ta famille. Ce sont eux, que j’ai vu. Je ne peux pas mentir, je le sais.
 Des millions sont morts, et tu penses pouvoir parler pour ma famille ? Te « mettre à leur place » ? Tu oses… tu oses.
 Le voyant soupire.
 -       Ce n’est pas sorti comme il faut… Je devrais être plus diplomate. Expliquer tout cela... correctement.
 À cela, elle retient sa rage, et ne répond rien. Elle le laisse s’asseoir en tailleur, se massant les tempes. Il s’accroupit dans les graviers.
 -       Je m’appelle… non… ça n’a aucun intérêt. Ma vie ici n’a pas vraiment d’intérêt par rapport à ce que j’ai vu. Parce que c’est bien de cela qu’il s’agit ; depuis toujours, des visions viennent à moi. Peu de gens le savent et encore moins le comprennent, en quelque sorte, j’ai toujours dû le cacher.
 Que vois-tu ?
 Il ricane doucement.
 -       Je serais loin de pouvoir tout dire… Parfois, je me retrouve aux « commandes » de quelqu’un d’autre. J’arrive rarement à tout analyser, encore moins à tout comprendre. C’est comme dans un jeu vidéo. Je sens ce qu’ont vécu d’autres personnes, à différents instants, mais je ne les « suis » jamais. Un psy m’a une fois parlé d’épigénétique… mais je ne crois pas qu’il s’agisse de moi.
 -       Je sens aussi des choses chez les gens. Je sais tout de suite quand une personne va me mentir, quand une fille va me faire de faux espoirs, ce genre de choses, je le sens. Généralement c’est quand je rêve…
 -       Je t’ai vue passer dans les ruines. Tu portais en toi quelque chose de malsain, d’étrange. Quelque chose que je ne pensais jamais trouver, chez personne. Quelque chose que j’avais aperçu dans mes visions. Je me suis rapidement demandé où est-ce que j’avais pu te voir avant.
 Elle reste de marbre.
 -       Je me disais que tu devais avoir le sang de gens que j’avais vu, senti, souffrir. Ce type de souffrance, de colère, ça commence rarement avec toi.
 Ma famille a souffert, mais ça n’a rien à voir avec moi, ni avec ce que tu as vu.
 Il l’interrompt d’un doigt levé en regardant autour d’eux.
 -       Il y a autre chose. Cet endroit…
 Le visage de la jeune femme se couvre d’exaspération.
 Tu n’as nullement besoin de me parler de ce que tu as fait ici.
 -       Là, là. Ça s’intensifie quand tu en parles, immédiatement. Je pourrais penser que ça te dégoûte mais je suis sûr qu’il n’en est rien.
 Le voyant se lève et virevolte lentement autour des tombes, l’air goguenard et émerveillé.
 -       Ici j’ai vécu l’indescriptible. Ça n’est pas donné à tout le monde. J’ai connu… le fait d’être tiré à petit feu dans le monde des morts, de sentir l’emprise qu’ils ont sur moi, leur impatience, leur misère. Tout en me tenant bien au-dessus d’eux, dans la forme de Vie la plus ultime qui nous soit donnée d’expérimenter.
 Il ferme les yeux, se perdant un long moment dans les souvenirs lointains qu’il décrit.
 -       Pendant l’acte, j’ai senti une force… qu’il ne m’a jamais été donné de revoir avant de poser les yeux sur toi. Étais-tu là ? M’as-tu visité aussi ce soir-là ?
 Jamais.
 -       Alors je veux savoir comment. Pourquoi. D’où cela vient-il.
 Il lève les yeux vers elle avec un rictus.
 -       Je me trompe, si j’insinue que nous avons quelque chose… quelqu’un en commun ? Je n’ai, voilà, jamais vu ou senti quelqu’un d’aussi intense que toi. Puis j’ai vu qui tu étais… rapidement, j’ai pu le découvrir. Je te laisserai tranquille, je le promets. Mais je veux juste comprendre…
 Il est absorbé par leur joute verbale, il en a oublié son torse. Derrière ses vêtements, le trou s’est mis à ronronner, vibrer, bourdonner. Un silence règne sur le cimetière. Le voyant a cessé de parler, il attend son explication.
 Lentement, sûrement, difficilement, elle attrape l’urne toujours dans le bateau, et s’en va la déposer à un endroit qu’elle juge approprié. Elle passe ses doigts dessus délicatement, comme pour rendre un dernier hommage aux cendres.
 Il y a quelque chose que tu n’as pas tout à fait compris.
 Ce n’est pas un hommage qu’elle rend à cette horrible femme. Les doigts quittent l’urne pour venir déboutonner son long manteau, le faire tomber à terre. Le trou s’est mis à battre à un rythme étrange, dicté par autre chose que son propre cœur.
 Tu penses que ce qui fait ta force, ce qui te confère ton pouvoir, c’est d’avoir chevauché le monde des vivants et celui des morts. Mais tu te trompes.
 C’est une admission de supériorité.
 Elle se retourne, à demi nue. Le voyant étouffe un cri.
 Entre ses seins, là où son sternum devrait être, se trouve une chose… pire qu’un trou béant. Un amas de chair qui, sans entraver ses mouvements, vibre et bat au même rythme que son propre torse, de bas en haut, en se dépliant, se repliant.
La chair est-elle morte ou vivante ? De la vapeur s’en dégage dans l’air frais, emportée par le vent. Elle ne souffre pas. À force de le regarder, il peut se rendre compte que ce n’est pas si putride.
 Elle converge.
 Les deux, fait-il la déduction.
 Il a peur pour elle, bien évidemment. Mais la confiance, appuyée par son regard profond à peine masqué par les vapeurs fumantes, prend le dessus. Elle répond enfin, doucement et fermement.
 Il ne suffit pas de danser sur une ligne entre le mort et le vivant. Ce n’est pas ça qui compte.
 Il est lui-même beaucoup moins choqué qu’il aurait dû l’être – après tout, il respire depuis un certain moment avec un trou dans sa propre poitrine. Mais le voyant est terrifié, à juste titre. Il a dû comprendre bien trop vite qu’il a commis une erreur, et la sensation est terrifiante. L’écran entre ce qu’il croyait voir et ce qui lui est montré s’est évanoui en une seule seconde.
 Elle se rapproche de lui, les dents dehors, son triomphe consumé, prend de force une de ses mains qu’elle colle à l’amas de pouls brûlant au centre de son corps.
 Prends quelque chose de mort, et ramène-le à la vie. Recommence.
Voilà ce qui compte. La transition.
 De bas en haut. Un cœur parallèle immonde, dont il ne peut détacher les yeux.
 Et là est la différence entre toi et moi.
 Prends quelque chose de mort, et ramène-le à la vie. Recommence.
Prends quelque chose de mort, et ramène-le à la vie. Recommence.
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