Tumgik
#je parle dans le vide
efteris · 2 months
Text
Tumblr media
Normal Friday night
1K notes · View notes
nayelleya · 4 months
Text
14 et 15 mai 2024
Je venais de quitter ma mère au téléphone lui disant que j'allais certainement rentrer à l'auberge ou bien me faire un trajet de métro et rentrer à pieds (j'adore me faire des tours de métro sachez-le).
Dans la station, je remarque un garçon qui m'a interpellé : son charme, ses nombreux tatouages et ce qu'il dégageait. J'écris directement à une amie "Je viens de trouver l'amour de ma vie, il est juste à coter de moi". Le métro arrive, peu de place on se serre tous, lui et moi comprit. Deux stations plus loin le métro se vide un peu, je savais que j'avais beaucoup de temps devant moi avant le terminus alors je décide de sortir mon livre "Rêveries du promeneur solitaire" de Rousseau. Je le vois se pencher, tentant de lire le titre. Alors, tout naturellement je lui montre ce que je lis. Puis il me dit "Tu lis ça pour la fac ou pour les cours" EN FRANÇAIS ? Je lui réponds que c'est pour le plaisir, lui me dit que personne ne lit du Rousseau pour le plaisir, que ce n'est pas possible.
On commence désormais à faire connaissance, me demandant qu'est-ce que je fais dans un métro à Vienne et à cette heure-ci (il devait être 21h30). On discute pendant deux trois arrêts jusqu'à que le chauffeur annonce que le métro a un soucis et que nous sommes tous obligés de descendre à la prochaine station. On se dit que c'est le destin, qu'on doit continuer cette conversation. Alors, on marche, on parle de nos vies, de nos auteurs préférés, de nos lectures.
On tombe sur un bar, par chance il fermait dans 30 min mais on a pu quand même commander. Heureusement, cet inconnu parle français car sa mère est née en France, qu'il a été au lycée français à Vienne et qu'il avait fait deux ans de prépa à Paris. Mais ce qui voulait dire qu'il était bilingue allemand (merci la vie j'en pouvais plus de commander et de commander en anglais surtout). Dès qu'on s'assoit, il sort son carnet et écrit directement la date du jour, mon prénom, la ligne de métro où on s'est rencontrés et écrit "couleur de cheveux inconnu" (nous n'avions pas réussit à déterminer si j'étais rousse ou si j'avais les cheveux rouges).
Je passe les détails sinon ce post ferait 10000 lignes. On finit par partir du bar, on marchait et il me lance un "Mais en fait on est dans Before Sunrise, on vit un rêve Leyan, je suis sûr que demain quand on va se lever rien de tout ça n'aura exister". Je lui avoue que je n'ai jamais vu ce film, film qui raconte l'histoire de deux inconnus qui se rencontrent dans le train et l'américain demande à la française si elle veut rester avec lui à Vienne le temps d'une nuit. C'était totalement nous, sauf que nous, l'amour était platonique. Comme il m'a dit "C'est la rencontre de nos deux âmes, pas de nos deux corps". Et, je pense que c'est la chose la plus merveilleuse que nos corps ne se soit pas rencontrés. De toute façon, on ne c'est pas parler pour se draguer. C'était spéciale.
Finalement, on se décide d'aller regarder le film dans le hall de mon auberge. Trop de bruits. Il réserve une chambre privative juste pour qu'on regarde le film. On a parler durant tout le film, on coupait le film pour se dire que par moment c'était vraiment nous. Après l'avoir vu, on s'est demandés "Et qu'est-ce qu'on fait quand le soleil va se lever ?". On a beaucoup réfléchit, on s'est dit que le meilleur moyen de continuer ce rêve ce n'était pas de prendre nos contacts. Juste un rendez-vous après ses examens de médecine. Il m'a écrit un poème de Pablo Neruda en espagnol, pour me montrer que je n'ai pas rêver de cette rencontre juste spectaculaire. Personnellement, je lui ai laissé une petite lettre, le remerciant d'avoir une âme aussi pure et saine. On avait l'impression de se connaître depuis toujours et en même temps pas du tout c'était très étrange. Je l'ai laissé dormir, je suis partie au lever du soleil. J'espère qu'il a prit mon message, qu'il a prit cette lettre. J'espère qu'il va venir au rendez-vous. Si un de nous deux ne peut pas finalement, on s'est dit qu'on allait se recroiser un jour de façon anodine, c'était sûr et certain. J'ai quand même mit à la fin de ma lettre "Et si on ne se revoit pas, souviens toi que tu as un visage pour être aimé". Car, c'est totalement vrai. Cet inconnu à un visage pour être aimé (et puis aussi lui rappeler qu'il doit lire du Paul Eluard).
20 notes · View notes
morphinedoutretombe · 2 months
Text
Tumblr media
Tu sais je suis déjà très loin... Quelque part perdue tout au fond de mon esprit torturé... Mon coeur bat mais mon âme s'en est allée depuis très longtemps... Je donne l'illusion d'être en vie sans en avoir vraiment l'air... Plus rien ne me fait envie dans votre monde... Dans le mien, je me sens enfin libre et en paix... Mes veines se sont vidées sans que tu le voies... Trop occupé à vouloir me changer... Me contrôler... Vous n'avez plus qu'une coquille vide face à vous... Aveuglés par vos mensonges, vous ne savez pas que la mort a plusieurs formes... Que j'ai cédé sous le poids des sévices... Que mon regard est vide... Que ma carcasse commence à pourrir... Devant vos yeux déçus par mon manque d'efforts... Je vous observe parfois au travers des miroirs et j'ignore qui de vous ou moi fait le plus pitié... Et toi qui crois me sauver en me traitant comme une aliénée... Mais qui parle à un cadavre?
14 notes · View notes
lisaalmeida · 8 months
Text
« La confiance est la clé. Sans elle, rien ne serait possible, le geste que je tente n’aurait pas lieu, je ne trouverais pas les mots que je cherche...
La confiance est le chemin sûr. Elle ouvre la voie, elle fleurit, elle parle. L’être humain a le choix entre trois chemins. Le premier est vide, obscur et impraticable. Il conduit vers le troisième, celui de la foule qui vit dans le va-et-vient de l’erreur. Seul le deuxième, pour celui qui maintient un violent désir de liberté, conduit à la vérité. Combien d’aventuriers inspirés sont passés par là ? Ils ont mis toute leur confiance dans cette direction qui les appelait. Elle n’est répertoriée sur aucune carte. Seul un désir très spécial la crée. »
- Philippe Sollers, désirs
Tumblr media
42 notes · View notes
brevesderp · 22 days
Text
La plaie de l'accueil sur forum
Bon faut qu'on parle, franchement. Ça me fusille l'ignorance qu'on peut se prendre dans la tronche en débarquant sur un forum sans avoir sa bande de potes déjà implantée, et surtout que tout ça paraisse super normal. On a pas tous·tes l'énergie pour accueillir tout le monde, mais le principe d'une communauté, c'est qu'en se partageant la tâche c'est sensé pouvoir s'équilibrer, non ?
J'pense honnêtement qu'on peut tous·tes se reconnaître dans les deux situations : on a sans doute tous·tes été ce·tte membre, posé·e depuis un bail dans un cocon, qui a vu passer tellement de personnes nouvelles (dont la plupart finissaient jamais leur fiche ou restaient deux semaines, admettons-le) qu'iel ne prête plus vraiment attention à qui arrive, qui part, parce qu'au bout de moment faut le reconnaître : une petite lassitude s'installe. On a tous·tes sans doute eu un peu la flemme, devant une fiche postée totalement vide, de complimenter le faceclaim ou le choix de pré-lien pour avoir un truc à dire ; de prendre ça comme un devoir à faire, et plus comme un plaisir.
Et puis de l'autre côté, on a sans doute aussi tous·tes un jour été ce·tte membre qui débarque, plein·e d'espoir sur un nouveau forum qu'iel trouve super cool, super beau, super actif. Un peu flippé·e peut-être, comme le jour d'une rentrée des classes, à se demander s'iel va se faire des potes. Qui poste sa fiche et qui attend, qui attend, genre des jours, et qui se récolte péniblement... 2 messages ? Allez, 3 ? Vous l'avez certainement déjà vécu : vous savez à quel point c'est frustrant, que c'est difficile de se sentir à sa place, d'aller vers les autres après ça.
Alors franchement je sais pas : coupons la poire en deux, non ? Evidemment qu'on est pas obligé·es de lire toutes les fiches de toutes les personnes qui arrivent, qu'on a pas l'énergie d'accueillir tout le monde. Mais j'sais pas, statistiquement – et surtout sur les grands forums – si tout le monde passait faire un coucou à ne serait-ce qu'une fiche sur deux, ça changerait tout, non ? Et j'dis pas, je suis la première à attendre qu'il y ait au moins une base d'infos sur la fiche en question pour avoir quelque chose de sympa à dire, et pour pouvoir mettre un petit mot plus personnalisé que "Bienvenue !" : mais quand les personnes qui arrivent font l'effort de poster des trucs déjà bien remplis et avec matière à lire, pitié, soyez cools. Ne niez pas ces personnes par flemme, surtout quand vous voyez que le reste de la communauté a déjà passé son chemin. Prenez une minutes, deux minutes, et accueillez cette personne : sinon vous pouvez être sûr·e que même si elle passe la validation, elle se sentira jamais totalement à l'aise chez vous, et c'est trop con.
18 notes · View notes
claudehenrion · 6 months
Text
De l'âme
Une surprise : plusieurs lecteurs, sans doute ébranlés par le vide abyssal qui caractérise notre temps –et avec une inquiétante tendance à l'aggravation– m'ont demandé récemment de “parler de l'âme”. Mais si je me sens très capable de donner un avis –qui n'est que le mien, corrigé par nombre de lectures et d'emprunts– … je tiens à préciser que je suis évidemment tout-à-fait incapable de répondre à la question multiple “Existe-telle ? Quelle est-elle ? Que recouvre-t-elle –ou pas ?”, et surtout de me livrer à cet exercice… en une page “A4’‘ ! Mais quel meilleur moment qu'une Semaine Sainte pour esquisser un début de réponse 
Le mot ’'âme” lui-même, tiré du latin (“anima = l'air, le souffle, la vie”), recouvre tant de notions différentes que “ne pas y croire” ne peut avoir aucun sens : qui parle de “croire” à l'air, au ciel bleu, au chocolat… ? S'agit-il de l'Ame des peuples (André Siegfried) ? de l'Ame des choses (Auguste Blondel) ? des “objets inanimés” de Lamartine ? de l'Ame du monde (Frédéric Lenoir) ? (NB : je pourrais continuer longtemps). Ecoutons plutôt Camus : “Ne pas croire à l'âme est une absurdité”.
A ce moment où l'humanité semble “flirter” avec sa chute dans des abîmes qu'on peut craindre définitifs, l'âme –qui était un peu sortie de nos préoccupations consumérisées– semble faire un retour sur le devant de la scène, et nos lecteurs ne s'y sont pas trompés, en m'en parlant. Il faut reconnaître que sa définition a bien varié à travers les siècles : dans l'Antiquité, les grecs en avaient une vision bipartite (“corps et âme”)… alors que pour la tradition biblique, la vision était tripartite (“corps, esprit –pneuma en grec et spiritus en latin–, et âme –psychè, en grec et anima en latin, ce dernier mot animant la vie intérieure et la personnalité, mais aussi ce qui donne vie au corps. Ne ’‘rend-on pas son âme”, au moment du grand départ ? Mais n'allons pas trop vite : avant de la “rendre”, il faut la définir.
Pour les philosophes, l'âme est souvent une notion qui permet de parler de l'être humain dans sa totalité. Pour Platon, l'âme est en conflit avec le corps qui l'emprisonne, alors qu'Aristote insiste sur une conception non dualiste entre “âme” et “corps”, chacun étant plus ou moins indépendant de l'autre. Plus tard, pour le christianisme, qui tient un rôle de toute première importance dans cette “dissertatio” (que je voudrais tellement ne pas être une “disputatio”!), le mot “Ame” veut décrire comment est formé un être humain dans et par ses expériences fondamentales : la vie, l'amour, le désir, la maladie et la souffrance, le questionnement sur “après la vie –ou après la mort”, et l'âme se définit donc comme “autre” que l'esprit : d'un côté, un principe de vie, “ce qui anime le corps”, siège des émotions et des passions, et de l'autre, vie intérieure, et personnalité. On peut dire : raison, ici et liberté, là…
Mais en 1621, Descartes introduit une rupture dans la conception traditionnelle, en traduisant “âme” par “mens” : l'homme est d'abord un être pensant, et le mens latin, qui désigne d'abord le cerveau, l'intelligence, la raison, l'esprit… va peu à peu replacer l'ancienne “âme” au profit de ce nouvel arrivant, le “cogito’' . Une nouvelle logique bipartite est née, le corps et la pensée, séparés mais liés : ’'Cogito, ergo sum”.
Le mouvement phénoménologique, qui se targue d'appréhender la réalité telle qu'elle se donne ou se montre, considère que le corps, seul, joue un rôle (“Le monde n’est pas pour moi autre chose que ce qui existe et vaut pour ma conscience”, écrit Husserl en 1937), ce contre quoi réagit la grande Edith Stern, juive devenue carmélite et morte à Dachau : “On ne peut vivre sans âme, c'est-à dire avec une âme paralysée ou en sommeil’’… phrase où nous retrouvons ce qui est visible tout autour de nous… et ce dont l'humanité est en train de crever
Il fallut attendre 1953 pour que Crick, Watson et Rosalind Franklin, découvrent l'ADN, cette part d'éternité qui est en chacun de nous. Inséparable de nous, elle nous contient tout entiers et nous résume, tout en nous rattachant à nos origines… Question jamais posée mais qui me taraude depuis longtemps : ’'Se pourrait-il que cet acronyme, l'ADN, soit, en fin de compte, le support matériel de notre âme ? Son caractère ’'iso-éternel’'et son identité parfaite avec notre ’'être”, notre “avoir été” mais aussi notre “devoir être”, en font une parfaite réponse à ce que pourrait être ce “Corps glorieux” si difficile à imaginer mais sous lequel, disent les chrétiens, nous entrerons un jour dans notre éternité
En 1979, Joseph Rätzinger, grand théologien et futur grand Pape Benoît XVI, posa (“La Mort et l'au-delà” )que “il n'y a aucune raison sérieuse de rejeter le mot âme , cet outil verbal indispensable dans la foi des chrétiens… ce qui se vérifie à travers la prise de conscience actuelle… que une conscience, justement, ne peut exister sans objet pour la percevoir et sans sujet pour la traduire et l'expliquer”. Et voilà l’ “âme” qui fait à nouveau partie du vocabulaire de la philosophie, le besoin de cet éditorial en étant un début de preuve en soi.
Un dernier point, peut-être : en 2016, l'académicien François Cheng avait écrit un fort beau “De l'Ame” (Albin Michel) où il écrivait “A part le bouddhisme dans sa version la plus extrême, toutes les grandes traditions spirituelles ont pour point commun d'affirmer une perspective de l'âme située au-delà de la mort corporelle : l'âme de chaque être est reliée au souffle primordial qui est le secret de la vie-même. Animée par un authentique désir d'être, elle nous rappelle donc, quelle que soit notre croyance –ou notre non-croyance– combien notre vie participe d'une aventure unique, le Tao –la Voie– qui ne connaît pas de fin, contrairement à la vie”.
J'admets que tout cela n'est pas simple… Mais le moyen, s'il vous plaît, de parler de sujets eschatologiques avec nos seuls mots humains, et en un temps et un espace si réduits ? Par prudence, je vais donc demander à d'autres que moi de conclure. D'abord George Meredith : ’ L'âme est tout, ici-bas; le reste n'est qu'illusio'n’’… Puis Rivarol : “Sans le corps, l'âme n'aurait pas de sensations, mais sans l'âme, le corps n'aurait pas de sentiment”... Libre à ceux qui ont décidé de ne pas y croire, de vivre “sans”. Mais qu'ils ne comptent pas sur moi : je suis si bien, “avec”, surtout en cette Semaine, qui est Sainte pour un bon tiers de l'Humanité.
H-Cl.
12 notes · View notes
didierleclair · 3 months
Text
Tumblr media
PAUL AUSTER, VOUS ÊTES DANS MES PENSÉES
L'écrivain Paul Auster me manque beaucoup. Il est décédé le dernier jour d'avril 2024. J'ai adoré certains de ses livres mais ce vide mérite une explication.
Permettez-moi de commencer par dire que comme la plupart des lecteurs qui aiment son travail, j'ai commencé avec « La Trilogie New Yorkaise » (1987). Je l'ai lue quand j'étais étudiant. J’ai trouvé l'œuvre mystérieuse. Toutes ces coïncidences inexpliquées, le pastiche d'un roman policier et la venue d’un personnage appelé Paul Auster. Tout cela m’a donné une bonne idée de l’homme derrière le livre. C’est un écrivain audacieux et curieux.
Cependant, je ne l'ai jamais suivi dans les labyrinthes qu'il a souvent créés dans plusieurs de ses livres. Par exemple, « Voyages dans le Scriptorium » est un livre dans un livre. La spirale a un effet claustrophobe sur moi et je n’aime pas une pièce pleine de miroirs.
Pourtant, j’ai adoré « A Man in the dark », « The Brooklyn Follies », « Moon Palace » et quelques autres dans une certaine mesure.
Maintenant, ce que j’ai le plus apprécié chez lui, ce sont ses interviews. L’homme était un magnifique communicateur. Il donnait tout ce qu’il pouvait à chaque fois qu’un micro était allumé. La franchise, l'honnêteté et la simplicité m'ont conquis. J'écoutais ses interviews sur ses livres, sur la vie ou la politique depuis des années.
Ses conseils aux jeunes écrivains n'ont pas de prix. « Oubliez votre ego ». J’aurais pu utiliser ce conseil dans ma jeunesse. « Ne soyez pas trop attachés aux choses que vous jugez intelligentes dans ce que vous faites. N'attendez rien de personne car le monde ne vous doit rien. »Il le dit avec affection, avec tendresse.
Lorsqu'on lui demande ce qui l'empêche de dormir la nuit, il admet que c'était autrefois savoir s’il pouvait payer le loyer. Est-ce quelque chose que de nombreux écrivains ont vécu ? Bien sûr. Il avait une manière simple de transmettre ses idées, ses pensées. C’est ce qui me manque chez lui et pour très longtemps. La capacité de viser l’essentiel de la vie et de vous le donner directement et sans méchanceté.
Je redoute le discours alambiqué des auteurs, le discours de vente du type égoïste ou celui de l’intellectuel torturé. Ils existent tous, mais Paul Auster n’en fait pas partie. Je suis toujours impressionné quand il parle des parties complexes et mystérieuses de la vie. Son écriture est louable. Mais ses conversations sont mémorables.
Grâce à la technologie, je peux reculer le temps, l'écouter et apprécier son approche humble de la vie. Humble mais audacieuse à la fois. Il partageait sa curiosité de la vie avec tous ceux qui voulaient bien l'écouter.
Dans le roman « Moon Palace », il dit : « Et maintenant, nous arrivons à la partie la plus difficile. Les fins, les adieux et les fameux derniers mots. Si vous n’avez pas souvent de mes nouvelles, n’oubliez pas que vous êtes dans mes pensées.
Vous êtes aussi dans les miennes, Paul.
Didier Leclair, écrivain
10 notes · View notes
girafeduvexin · 10 months
Text
J'écoute un podcast sur Proust et une femme qui a écrit un livre sur la Recherche explique qu'elle a compris le vide de la noblesse (étant elle-même extraite de ce milieu) en lisant Proust. Et elle dit "la noblesse dans Proust, c'est le vide, les nobles n'ont aucune culture" ce qui est vrai mais tout le monde est "wahou ! Révolutionnaire !" Et. Hm.
Je ne la critique pas du tout et d'ailleurs, j'ai envie d'acheter son livre parce qu'elle parle de sa propre famille et elle compare avec la Recherche, ce qui doit être fascinant(Proust, un roman familial). Je maintiens néanmoins que seuls les feujs et les homos peuvent comprendre Proust du premier coup parce que c'est évident qu'il n'y que Charlus et Swann qui ont un tant soit peu de culture dans ce bouquin ! La culture vient d'un mondain juif et d'un noble homosexuel et ils sont tous les deux rejetés, ingratitude suprême de la noblesse.
Et c'est tellement agaçant quand des films et des analyses fantasment sur la noblesse chez Proust alors que franchement. C'est une fausse piste. Ils tombent dans le même piège que le narrateur, persuadé que cette élite est à la hauteur de sa réputation. Mais ce n'est que du vent...
20 notes · View notes
sissa-arrows · 6 months
Text
Journalist: Don’t you feel that the Insoumis (political party) are using you because of what you are to get the votes from the ghetto’s youth?
Rima Hassan a Palestinian woman who is on the list of the party called France Insoumise for the European election: Your question is a bit inappropriate. I’m an adult woman I think I know what I’m doing. I did a lot of things in my life I worked as a jurist specializing in refugees’ rights. I worked on a lot of programs related to Human Rights. So when I take a decision I know what I’m doing. I know when people try to use me or when they give me a real power to act. Today which party gives a real possibility to act regarding the Palestinian subject but also more largely about human rights in general? It’s La France Insoumise.
Rima parle tellement bien c’est pour ça qu’ils la détestent et qu’ils essaient de la faire taire. Elle connaît le droit international et ils ont pas l’habitude de parler avec des gens qui connaissent leur sujet. Mais comme c’est une femme arabe et surtout une Palestinienne direct ça sous entend que le seul intérêt qu’elle a c’est attiré les votes des arabes. Déjà LFI a pas besoin d’ajouter Rima à sa liste pour avoir nos votes c’est le seul gros parti a pas nous insulter toute les deux semaines donc bon… mais en plus Rima a des bases solides elle est là pour ses compétences.
P.S: Oubliez pas de voter en juin aux Européennes parce qu’on est bien parti pour envoyer une majorité de députés FN/RN sinon. De préférence on vote France Insoumise ou Nouveau Parti Anticapitaliste parce que bon c’est les seuls avec des appuis solides en matière d’antiracisme. (Perso je suis en accord avec les deux sur de nombreux sujet mais je suis un peu plus orienté NPA. Mais comme faut être réaliste et pas balancer son vote dans le vide et qu’en plus j’aime bien la direction que prend la nouvelle génération de LFI avec Guiraud par exemple je vote LFI)
12 notes · View notes
rayondelun3 · 9 months
Text
Parler dans le vide et exister
Dans le vide.
Je parle aux murs et aux ombres
Des bâtiments
Abandonnés
Comme moi.
Et puis il y a ma chambre, remplie
De vide et de trop de choses.
Vite, vite,
Il faut se débarrasser de la version obsolète
De moi-même .
Tumblr media Tumblr media
14 notes · View notes
efteris · 3 months
Text
Sleeping ...
Good..
.
.
23 notes · View notes
e642 · 5 months
Text
Purée j'ai une barre au milieu de la tronche, qu'est ce que j'ai mal à la tête c'est terrible. J'me suis dit que c'était parce que j'étais restée enfermée plus de 4j dans mon appartement en mangeant aléatoirement et avec un Aqua de fumée permanent. Alors je suis sortie à la laverie (super). Du coup maintenant j'ai mal au crâne mais je suis à la laverie. En plus il fait 42 degré je suis en train de fondre sur place. Puis ya une fille qui parle fort au téléphone. Jlui ai demandé de baisser d'un ton elle m'a dit "tu vas faire quoi tfacon ?". Rien c'est vrai, j'ai partiel dans un jour, jpeux pas me permettre d'aller en GAV mais c'est pas l'envie qui me manque de lui éclater la gueule contre la vitre d'une machine et mettre à laver son cerveau atrophié. Bref, encore une journée où je suis d'excellente humeur. Mon mec se comporte de manière remarquable avec moi et je trouve ça suspect. C'est triste, maintenant, quand on me traite bien je me dit que c'est automatiquement pour se repentir. En même temps, fallait pas être un gros tocard ya 6 mois. Jvais pas commencer à me reprocher les traumas que les autres me lèguent sinon on va pas s'en sortir. J'ai les yeux qui piquent, mal au ventre, mal à la tête, je sais pas si je vais mourir ou si je suis angoissée (jpense que c'est malheureusement la deuxième option). La mairie m'a rappelée pour me donner du taff mais je sais que le chef de service a changé et ce mec m'insupporte. Il a même pas besoin de parler pour me rendre dingue. C'est la culture du vide, et comme j'en ai peur, j'aimerais pas être dans sa tête. Donc j'espère trouver autre chose sinon cet été jvais vraiment finir en taule.
14 notes · View notes
licoeur · 5 months
Text
Tu m'illumines de ta présence
Je brille quand je sens ta flamme
Sorcier tu luis dans mes veines
Aux contours magiques de tes lèvres je cède
Cette ride qui te fait sourire
Même dans l'horreur
Tu m'éteins tout autant
Tes yeux serpent
M'enrobent du maléfice malheureux
Qui nous lie dans la désolation
J'avale sans fin tes mots
Miel et poison
À genoux, sortillèges vides
Je te voue un culte siamois ;
J'accepte l'amour viscéral
J'accepte la rage indigeste.
Tu vis sous ma peau
Je te sens en moi palpiter de haine
Je te sens quand tu penses à moi
Je te sens quand tu hurles en priant
Je te sens quand tu pleures à l'aurore
Je te sens quand tu me parles à l'intérieur
Je te sens quand tu t'éloignes de nous
C'est parce que je t'aime que je suis partie
C'est parce que je te déteste que je suis partie
Rongée rongée rongée par l'absence
Rongée rongée rongée par la présence
Je quitte notre sanctuaire
Je quitte les draps amers
Les baisers les bougies la cire sous nos lèvres
De la flamme ne demeurent que sang et suie
J'éteins
Et je jette l'allumette dans la pénombre
Même si je ne veux pas faire l'amour
Avec un autre diable
Adieu
15 notes · View notes
lisaalmeida · 11 months
Text
La véritable attirance va au-delà du physique ou de l’intérieur, si difficile à définir...
L’authentique magie entre deux personnes s’inscrit dans la lecture émotionnelle de deux cœurs qui se paralysent et s’harmonisent, qui se comprennent...
C’est une attirance dont on ne se libère pas, même en fermant les yeux...
la clé de l’attirance se trouverait dans la compréhension mutuelle entre deux personnes...
L’attirance physique ne dure pas, elle est intense, vide et fugace, mais l’attirance de l’esprit et ce monde émotionnel qui bat au même rythme que notre musique intérieure fait de nous le plus beau couple de danseurs de l’amour...
“Je n’aime que celui ou celle qui me comprend”...
C’est sans aucun doute l’une des phrases les plus communes que nous lançons par désespoir quand nous échouons dans une relation affective...
Loin de demander l’impossible, notre requête est aussi logique que valide...
Car aucun amour ne sera authentique s’il n’existe pas cette empathie basée sur l’intuition des besoins et sur la correspondance des affects...
Au-delà du physique et de ces convulsions intérieures qui nous fait rester aux côtés de certaines personnes, nous cachons tous des besoins émotionnels qui soudain, sont identifiées, lus et même résolus avec la proximité de cette personne merveilleuse déguisée en personne normale...
Plus nous réussissons à être en harmonie avec le monde émotionnel de quelqu’un, au point de déchiffrer ses sentiments, plus l’attirance est forte...
Nous avons besoin d’une harmonie plus intime, où notre vocabulaire neuronal parle la même langue...
Où les besoins soient décodés à l’aide d’une lecture émotionnelle sage, intuitive et avant tout courageuse...
Capable de donner la réponse la plus pertinente à chaque moment et non pas celle qui est empreinte d’intérêts...
Nous avons besoin que l’autre fasse de nous de meilleures personnes et non pas des êtres incompris sous des carapaces solitaires...
Via "nos pensées"
Tumblr media
18 notes · View notes
Text
Tumblr media
«Je ne rendrai pas le vaccin obligatoire.»
(Emmanuel Macron, 24/11/2020)
La Verneinung se traduit le plus souvent en français par dénégation... L’exemple vient de Freud: lorsqu’un de ses analysants lui raconte un rêve et dit: "qui que soit cette femme dans mon rêve, ce n’est pas ma mère..." Freud en conclut que bien entendu il parle de sa mère. Dire en niant ne dit pas moins que dire en affirmant...
Comme remarque Lacan: «La Verneinung n’est que la pointe la plus affirmée de ce que je pourrais appeler "l’entre-dit", comme on dit l’entrevue.»
Notons également que le président parle au "je" : «Je ne rendrai pas le vaccin obligatoire.»
Le roi qui se prend pour le roi n’est il pas plus fou que le fou qui se prend pour le roi? Pour le psychanalyste, la normalité, c'est la psychose. Mais psychose et folie ne se recouvrent pas. Normal ça veut dire qu'il y a une norme, or il n'y a pas de norme sexuelle, et c'est bien pour ça qu'on passe son temps à inventer des normes sociales. La norme mâle... Névrose («je ne veux pas savoir»), psychose («je ne peux pas savoir») et perversion («je sais bien mais quand même») sont les trois structures de langage incorporé, nul sujet n’échappe à la structure.
NB: Le noyau psychotique est la norme, car c'est l’universel pour chaque sujet de ne pas pouvoir savoir...
Toujours dans la même allocution, Emmanuel Macron dit aussi: «Nos concitoyens ont besoin en effet d'avoir une vie, si je puis dire(...)»
Monseigneur est trop bon. Vraiment….
Tomber malade ou amoureux…
Toutes les gesticulations gouvernementales vides autour du covid (confinements, masques, couvre-feu, etc.) ont autant d’impact sur la propagation du virus que les danses tribales pour faire tomber la pluie... (En fin de compte, ce qui se sera passé en Suède en donnera la confirmation...)
Le véritable point saillant est toujours le rapport du sujet à la peur, la jouissance de la peur, l’instrumentalisation de la peur et son corrélât fantasmatique: l’illusion de la maîtrise.
Tomber malade n’est pas sans rapport avec tomber amoureux, cela n'arrive jamais pour des raisons "objectives", dans un premier temps, le sujet sent la maîtrise lui échapper, d’où l’impression de "tomber", et ensuite il (se) raconte une histoire pour tenter de "rationnaliser" ce qui aura échappé à la chaîne des causes et des effets...
Si je me questionne sur les "raisons" qui me font tomber amuoureux, j'ai beau énumérer ses qualités, je sais que ce n'est jamais "ça"... Ce qui m’aura attiré en l'autre, c'est un "je ne sais quoi" qui n'appartient pas à la série des raisons objectives, c'est peut être même l'index d'un défaut... Formellement, tomber amoureux a la structure d'une décision. Contrairement aux idées reçues, ce qui s'appelle à proprement parler "décision" est un acte qui pose rétroactivement ses raisons, le fameux "nachtrag" freudien que l’on retrouve dans la "performativité rétroactive du signifiant" chez Lacan...
C'est parce que suis déjà tombé amoureux (ou que j'ai toujours déjà décidé) qu'ensuite je me raconte des histoires pour essayer de rationnaliser (rendre "raisonnable") ce qui a effectivement échappé à la chaîne des causes et des effets, et qui se trouve dès lors marqué du sceau du Réel...
Dans "ce qui se passe", cela se passe sans que nous ayons l’impression d’y avoir été pour grand chose, ce n’est qu’après-coup que nous "reconstruisons l’histoire" pour essayer de donner du sens, un semblant de cohérence à notre existence, en produisant un récit plus ou moins convaincant qui nous donne l’illusion de maîtriser le cours de notre vie, alors que nous ne sommes le plus souvent que les observateurs passifs de ce qu’on appelle "le cours des choses" (ou "le destin"), raison pour laquelle nous passons notre temps à refouler l’inquiétude que notre radicale passivité génère en nous engageant dans toutes sortes de distractions, d’actions, de divertissements...
L’absence de maîtrise (et même de la moindre prise) dans ce qui se sera présenté à nous comme les événements les plus déterminants de notre vie nous apparaît si difficile à admettre qu’elle explique le succès de la posture de "victime" car elle offre une échappatoire au sentiment de culpabilité (si nous sommes coupables, cela veut dire que ce qui nous arrive aura dépendu de nous, donc nous aurions pu faire autrement et entreprendre de nous sauver nous-mêmes...)
L’impasse "culpabilité/victimisation" a été explorée par Kafka: d’un côté, dans la logique du Château, il n’existe aucun pardon pour les innocents (raison pour laquelle pour être entendu, tu dois d'abord trouver de quoi tu es coupable...), de l’autre: «...je ne prétends pas être un martyr. Ni même une victime de la société. Non, je ne suis pas une victime, je suis un membre de la société...» K. rejette le rôle de victime, il finit par déclarer que si l'on peut parler de conspiration (le "complotisme" d’aujourd’hui), c'est seulement dans la mesure où la fonction essentielle des gens du "pouvoir" est de persuader les sujets qu'ils sont les victimes de forces irrationnelles absurdes, que le monde est fou, dépourvu de sens et dangereux... Comment dès lors ne pas piger l’importance dans l’idéologie de la profusion et l’entretien des "informations" destinées à inquiéter les populations, en distillant la peur, en soufflant l’effroi, afin que le plus grand nombre possible de nos concitoyens soit maintenu en suggestion de victimisation (qui à tout prendre, puisqu’elle est "socialement reconnue" sera préférée aux affres de la culpabilité...)
Une psychanalyse menée jusqu’à son terme logique aura conclu à l’inconsistance de l’Autre, le grand Autre, avec un grand A, et il n’y a donc, pour le sujet qui en émerge, rien d’autre au monde qu’un objet petit a, conformément à l’écriture de son fantasme ($ <>a) par lequel il "voit le monde" — la psychanalyse, à l’instar du marxisme, n’étant pas une Weltanshauung. Le sujet s’y retrouve à assumer sa responsabilité, ce en quoi il échappe à l’impasse mortifère de l’alternative victimisation/culpabilité: être responsable cela veut simplement dire qu’il accepte de répondre de sa position de sujet, en tant qu’il est rejet de la chaîne signifiante: qu’on le veuille ou non, de notre position de sujet, nous sommes toujours responsable, ceci constitue le fondement indépassable de l’éthique psychanalytique, qui débouche et renouvelle la perspective formulée par Kant de la sortie de notre propre "minorité"...
En inventant la psychanalyse il y a plus d’un siècle, Freud nous interdit désormais de faire comme si nous ne savions pas que les mots savent de nous des choses que nous ignorons d’eux.
L’actualité du malaise dans la civilisation, c’est une époque malade comme jamais de la déliquescence du langage, et cette déréliction produit la vraie pollution, la pollution la plus toxique, la mère de toutes les pollutions.
Ce qui s’appelle Discours Capitaliste, dans l’acception lacanienne, ce n’est pas le discours tenu par des capitalistes, mais un effet de structure qui fait que le sujet croit qu’il est le maître des signifiants, et la langue en usage un simple instrument à sa disposition...
Nos sociétés occidentées soi-disant «progressistes et tolérantes» s’élèvent ainsi à des sommets de crétinerie autoflagellatoire jamais atteints historiquement...
Du temps des Grecs anciens, la «société» se mettait en scène pour les dieux, aujourd’hui elle se donne en spectacle à elle-même, dans une représentation permanente, répétant inlassablement dans les médias ou sur les réseaux dits sociaux le lexique et la syntaxe du discours dominant, s’imaginant qu’elle pourrait ainsi atteindre au «sourdre de la source» à partir de l'eau stagnante des égouts.
Le sujet du Discours Capitaliste qui croit s’opposer au capitalisme a autant conscience d’être pris dans un discours que le poisson a conscience de l’eau dans laquelle il baigne.
Se poser en s’opposant renforce ce à quoi on s’oppose.
La première révolution accessible au sujet est celle d’avoir osé faire un tour sur soi-même, à savoir le tour complet des quatre discours, aller et retour, afin de prendre en lui-même l’immarcescible sujet de l’énonciation dans ses propres énoncés.
Cela s’annonce avec le Discours de l’Analyste.
Comment la considération politique aujourd'hui pourrait-elle faire l’impasse sur ce qui, dans son acception stricte lacanienne, se définit d’être le Discours de l'Analyste?
Le Discours de l'Analyste ce n’est pas le discours tenu par les psychanalystes (rares parmi ceux qui se disent «psychanalyste» sont à la hauteur de ses exigences) c'est au contraire le Discours qui, en tant que structure interdéfinie avec les trois autres Discours (plus un), soutient le destin des quelques uns qui ont choisi de se mettre délibérément à son service ; le Discours de l’Analyste c’est avant tout le lien social déterminé par la pratique d’une analyse.
Pour que ce lien social ait été mis à jour, encore aura-t-il fallu que l'objectif de la cure ait été atteint, autrement dit la dissociation de a et A ait été correctement menée, car si cette «séparation» n'a pas eu lieu (étape logique succédant à l'aliénation) l'Autre continue de fonctionner comme un grand Autre non castré, non barré, entier, représentant absolu du domaine de la nécessité, qui contient sa propre raison, alors que l'opération qui sépare l'Autre de sa cause, place cette cause à la fois hors de la sphère du sujet, et hors de la sphère de l'Autre, c'est à dire au point de leur impossible intersection.
Le Discours de l'Analyste est ainsi le seul Discours qui permette au sujet, qui s’y prend délibérément, d’assumer sa division constitutive, tout en déterminant sa confrontation au Réel, à laquelle il est forcément convoqué puisqu’il en est partie prenante.
Le Discours de l’Analyste non seulement permet de rendre compte que de notre position de sujet, nous sommes toujours responsables, mais la position du psychanalyste ne laisse pas d'échappatoire puisqu'elle exclut la tendresse de la Belle Âme, comme elle exclut toute prétention à l’objectivité pure.
Le Discours de l'Analyste ne commande pas, et en ceci il est déjà l'envers du Discours du Maître, il ne commande ni ne recommande, ce qui permet de se dégager des sempiternelles pulsions de soumission et de domination, de séduction et de manipulation, une prise de distance avec l'Autre qui - grâce à un «jeu des places», où la place vide se différencie de ce qui l'occupe, sujet ou objet - offre la promesse d'un lien social authentique renouvelé, basé sur la parole qui engage, l'autre (qui est là) ayant pris le pas sur l'Autre (qui n’existe pas).
Lacan parle de sortie du Discours Capitaliste, ce qui ne signifie pas encore la sortie du capitalisme.
Raison pour laquelle il ne manque d’ajouter: «Plus on est de saints, plus on rit, c'est mon principe, voire la sortie du discours capitaliste, — ce qui ne constituera pas un progrès, si c'est seulement pour certains...» (Télévision)
Se mettre au service du Discours de l’Analyste implique pour nous que d'une part nous ayons compris que nous n'avons pas d'autre rayon d'action véritable et réel que d’intervenir sur les Discours, la psychanalyse étant une clinique du discours et un Discours, et d'autre part que nous refusons de végéter sur le «mode survie» – la survie utilitaro-hédoniste, pauvre en événements, principale préoccupation de beaucoup de nos contemporains: "un peu de poison par-ci par-là: cela donne des rêves agréables. Et beaucoup de poisons pour finir: cela donne une mort agréable. On a son petit plaisir pour le jour et son petit plaisir pour la nuit, mais l'on révère la santé. Nous avons inventé le bonheur, disent les derniers hommes, et ils clignent de l'œil." (Also sprach Z.)
Nous rejetons donc radicalement l'idéologie libérale de la victimisation, laquelle réduit la politique à un programme d'évitement du pire, au renoncement à tout projet positif et à la poursuite de l'option la moins mauvaise – car nous ne sommes pas sans savoir que, comme Arthur Feldmann, un écrivain juif viennois, l'a amèrement noté, "notre survie se paie généralement au prix de notre vie."
La survie vaut-elle le coup d’être survécue?
Aimer, c’est changer de discours.
11 notes · View notes
abridurif · 8 months
Text
L’ÉCART AU SUCRE
Monsieur P., homme à idées, tournait son sucre dans son café. À demi absent, il tournait et écrasait, écrasait et tournait, et il prolongeait cette opération au-delà de toute raison de la poursuivre, car tout le sucre était dissous. Mais le système vivant « Monsieur P. » ne pouvait absolument plus arrêter son mouvement : il était pris par l’infini ; tout acte local est par soi périodique et se reproduit indéfiniment ; comme on le voit par le balancement d’une jambe croisée sur l’autre. Cet acte, qui ne servait plus à rien dans l’affaire du café sucré, avait peut-être son utilité dans une autre série de causes. Il arrivait vaguement à Monsieur P. que cette répétition monotone absorbait quelque chose, de la nature d’une durée, et facilitait par là une certaine modification qui s’opérait en lui. Plus il faisait le vain geste de tourner et écraser son sucre, plus il se sentait approcher d’un certain point difficile à situer, mais contenu dans son crâne, en arrière de la région des visions et de la vue. Tout à coup ses regards rompent leur fixité, décrivent un arc, tombent sur un bouton de porte, reviennent à leur maître ; le tour de tasse s’interrompt – et l’Idée vient, se parle, existe – l’Idée-mère, qui fait que tout le corps se dresse, que l’œil brille comme une épée jaillie de son fourreau, que l’esprit a conquis son homme, vaincu la résistance du vide cérébral. Nous ne saurons jamais quelle était cette idée. Politique, science, affaires ? Problème résolu, projet conçu, expression atteinte, seuil franchi, commencement ou fin ? Il importe fort peu. Quel que soit le sujet, le sucre a joué son rôle, et le temps machinal du mouvement de la cuiller. Maintenant le regard se fait humain : il n’est plus ni absent, ni créateur. « Il faudrait cependant songer à Marthe », dit Monsieur P. « Elle est en âge… Elle n’est plus une enfant… » Un autre monde se déclare ; le monde n° Zéro, celui duquel toute chose remarquable nous écarte et auquel nous retournons fatalement. On dit que c’est le monde réel, mais ce n’est qu’une surface d’équilibre et le lieu des points les plus bas de je ne sais quel système de corps et d’esprit. Les roses du tapis renaissent, et les choses, de choses qu’elles étaient, redeviennent des êtres spécialisés, ornés de substantifs : piano, fauteuils, personnes qui parlent, personnes à qui l’on parle, et fantômes de personnes de qui l’on parle. Monsieur P. redevient Monsieur P. Paul Valéry, Mauvaises pensées et autres, in Œuvres II, Éditions Gallimard, 1960
7 notes · View notes