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#maison pour deux jeunes hommes
thomas-querqy · 10 months
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A Brno (Tchéquie), la villa Tugendhat tient la vedette auprès de tous ceux qui s'intéressent à l'architecture du XXe siècle, en particulier à l'architecture de l'entre deux guerres, moment d'émergence de l'architecture moderne, avec notamment l'école du Bauhaus. Ludwig van der Rohe, qui en fut l'un des directeurs, l'a conçue en 1930.
Son inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO a permis une belle rénovation en 2001, mais pour la visiter (en petit groupe), il faut s'y prendre plusieurs mois à l'avance. A défaut, comme nous, vous pourrez l'admirez de l'extérieur puisque l'accès au jardin reliant la villa Löw-Beer en contre-bas est libre.
Quoi qu'il en soit, vous vous consolerez sans difficulté avec pas moins de 760 constructions référencées sur ce site :
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Parmi elles, cette villa a titillé ma curiosité par son nom : "villa pour deux jeunes hommes". L'architecte Otto Eisler l'a faite construire pour lui et son frère Mořic, une maison pensée parfaite pour deux jeunes passionnés de sport, de musique et collectionneurs, recevant en nombre intellectuels et artistes.
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R.A. Dvorský et ses Melody boys
Je ne fus guère étonné de lire dans la fiche wikipédia d'Otto Eisler qu'il a été persécuté par les nazis pendant l'occupation allemande de la Tchécoslovaquie parce qu'il était à la fois juif et présumé homosexuel. "En avril 1939, il fut arrêté par la Gestapo et incarcéré à la prison de Špilberk, où il fut apparemment torturé. Lorsqu'il fut mis en congé, il s'enfuit en Norvège, où il arriva le 21 février 1940. Après l'invasion de la Norvège par l'Allemagne, il tenta de fuir vers la Suède mais fut blessé par balle à quelques mètres seulement de la frontière, puis déporté à Auschwitz à bord du SS. Donau. Là, il retrouve son frère Mořic (Moriz), avec qui il survit à la marche de la mort vers Buchenwald."
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“Les frères” Rudolf Koppitz, 1928.
Ces deux frères qui vivaient ensemble m'ont rappelé une visite à l'hôtel Martel dans le XVIe arrondissement de Paris, construit peu avant, par un autre grand architecte du "Mouvement moderne", Robert Mallet-Stevens :
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voluxpa · 2 years
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tw; manipulation, mensonges, menaces, harcèlement. (et autres sûrement)
bonjour à tous,
je n’ai jamais fait de post discussion sur mon tumblr, que je réserve uniquement au graphisme mais il me semble que c’est du devoir de tous de prévenir d’un potentiel danger pour protéger la communauté; c’est vraiment une première pour moi, et pour conserver l’anonymat des victimes, leurs prénoms seront remplacés. 
en revanche, je n’ai aucun mal divulguer la véritable identité de cet homme, qui s’appelle benjamin (de pseudo sano/benji quand nous l’avons connu; individu dans la trentaine). il est fort probable qu’il se fasse appeler autrement maintenant, mais il a un mode opératoire repérable puisqu’il reproduit le même schéma. si vous remarquez des similitudes avec une personne de votre entourage, je laisse à votre discernement le soin de l’identifier.
pervers sans aucun doute, cet homme approche des femmes de tout âge, la plus jeune étant âgée de 20 ans. de même, il n’hésite pas à viser des femmes mariées, ou en relation depuis longtemps. mais il semblerait qu’il jette principalement son dévolu sur celles qui traversent des passes difficiles. celles qu’il imagine, à tort ou à raison, « vulnérables » (mais nous le sommes tous après tout, dans une mesure différente j’imagine)
ça commence avec une drague inoffensive, un jeu de séduction léger qui rapidement évolue vers des exigences plus malsaines. l’une de ses victimes, qu’on nommera mélissa, a subit une pression rapidement pour quitter son compagnon et venir emménager avec lui. ne répondant pas positivement à ses avances, il menace dès lors de contacter ses proches pour prétendre qu’elle est en relation avec lui depuis plusieurs mois, qu’elle lui a envoyé des sextos/nudes. à savoir qu’elle n’avait donné aucune information personnelle mais qu’il aura été capable de trouver sur internet son lieu de travail, des informations sur ses proches et son conjoint. de même, les nudes n’étaient pas les siens mais il semblerait que ce malade a compris que ce n'est pas nécessaire d’être dans le vrai pour faire du mal. et avant tout pour effrayer. 
cette mélissa avait un très bon contact avec une joueuse que l’on nommera ici estelle. estelle fût elle aussi une victime de benjamin, qui prétendit à cette dernière que mélissa était très insistante avec lui mais qu’il refusait ses avances. entre temps mélissa a été effrayée par les menaces du joueur et a quitté le forum sans donner d’explications, puisqu’il lui faisait croire qu’elle serait très mal reçue et qu’elle était déjà détestée de ma communauté (faux, évidemment). après avoir gâché cette amitié, il a rapidement profité de l’état dépressif d’estelle qui se confiait sur son mal être. une vulnérabilité qui ressemble à une porte ouverte pour un malade comme lui j’imagine.
lui envoyant cadeaux par la poste et mots d’amours; prétextant qu’il voulait faire sa vie avec elle, qu’il voulait l’épouser. mais refusant toujours d’officialiser leur relation, fermement, au point où il se disputera avec elle quand elle me mettra dans la confidence de leur union. finalement la relation se termine après plusieurs semaines d’un commun accord à cause de la distance.
estelle, très bien entourée irl, finira par apprendre par ses amis qui ont fouillés facebook (que benjamin prétendait ne pas avoir), qu’il était en réalité en couple depuis dix ans avec une femme, et qu’ils avaient même une maison. elle le confronte, il nie, prétend qu’ils sont séparés mais que rien n’a été officialisé auprès de leurs parents respectifs et qu’il n’en parlait pas pour ne pas la faire fuir. si elle ne le croit pas, elle finira cependant par lui envoyer une lettre dans laquelle elle se confie sur ses sentiments et émotions suite à cette altercation.
la conjointe de benjamin tombera sur la lettre avant lui et contactera estelle pour avoir des explications; suite à une conversation téléphonique entre les deux femmes, benjamin se retrouvera célibataire, et évidemment il le prendra mal et réagira avec violence.
en parallèle, cet homme discutait avec une joueuse que l’on appellera julie. cette julie a été elle aussi, hélas, manipulée par ce pervers. qui lui aura prétendu qu’estelle se faisait des films sur eux, qu’elle voulait forcer une relation et que s’il ne lui donnait pas gain de cause, elle menaçait de se suicider. évidemment, pas besoin de préciser que ce mythomane a tout inventé. mais julie un matin me contacte en me disant qu’elle est très inquiète pour estelle parce qu’après cette lettre envoyée à sa compagne, il l’a perdu et qu’en représailles, il souhaite divulguer des photos compromettantes d’estelle sur la toile. 
de là j’ai contacté des proches gendarmes pour savoir quelles mesures pouvaient être prises pour calmer ce grand malade. ils m’ont demandé de pousser estelle à porter plainte parce que je ne pouvais, hélas, à mon échelle, rien faire de plus. elle semblait déterminée à le faire, mais à ce jour je n’ai plus de nouvelles d’elle donc je ne sais pas ce qu’il en est. 
j’apprends aujourd’hui par mélissa, que ce fou furieux prétend à mon sujet (malgré la situation j’ai pas mal gloussé) qu’il aurait refusé d’interpréter mes scénarios parce que je lui faisais des avances. alors que plusieurs pourront l’attester, je lui ai refusé les rôles moi-même. pour diverses raisons dont son instabilité sur le forum, donc vraiment aucun rapport. je précise que je n’ai jamais causé à ce type autrement que pour discuter de liens possibles. pas d’ambiguïté, encore moins de drague.  
il faut savoir aussi, comme je l’ai dit plus tôt, qu’il s’est montré très insistant auprès d’une joueuse qui lui avait fait part de son jeune âge. il faut croire que rien ne l’arrête.
inutile d’ailleurs de préciser que des mesures ont été prises et qu’une sanction immédiate est tombée. bannissement définitif, évidemment. 
je vous demanderai à tous, s’il vous plait, de rester vigilants sur internet. ce n’est pas parce que vous partagez un rp et des échanges discord avec un joueur que vous le connaissez. aussi, divulguez le moins d’informations possibles à votre sujet et surtout, je vous recommande fortement d’éviter d’envoyer des photos exposants votre nudité à de parfaits inconnus via internet. on ne sait jamais sur qui on tombe et ce qu’ils pourraient en faire. (d’une façon générale je ne peux que vous aviser de ne jamais le faire).
j’appelle aussi à votre courage, si vous ressentez une quelconque pression de la part d’un joueur (je parle au masculin mais ça concerne tout le monde hein), si vous trouvez ses requêtes déplacées, si vous trouvez qu’il va trop loin… parlez-en à un administrateur (ou au moins à d’autres joueurs qui pourront eux, remonter l’information). j’ai conscience que parfois c’est difficile, qu’on se dit qu’on sera mal reçus (et on peut l’être, c’est vrai) mais si jamais vous êtes sur un forum et que vous n’avez pas l’impression que vous pourrez être protégé par les fondateurs et modérateurs.. sans vous dire quoi faire, je vous conseille de remettre en question votre présence sur ce rpg. 
je sais qu’en tant qu’admin, et pour l’être d’un très gros forum d’ailleurs depuis un moment, nous n’avons pas à vocation d’être juge ou flic. mais je (à titre personnel, donc, notez bien l’emploi de la première personne du singulier avant de monter sur vos grands chevaux) pars du principe que créer un forum vient avec son lot de responsabilités. je ne cherche pas à ouvrir un débat sur la nature de ces devoirs, j’imagine que chacun gère ça comme il veut. pour certains il s’agira juste de créer un univers et de laisser les joueurs se débrouiller entre eux. je ne dénonce aucun admin. ce n’est pas le but de ce post. et j’ai franchement la flemme d’ouvrir une discussion à ce sujet, vous faites bien comme vous voulez. mais je sais qu’il est important d’être entouré de personnes à qui on peut se confier si une histoire comme celle-ci nous arrive et je vous souhaite sincèrement d’être sur un forum avec une équipe qui saura être à l’écoute mais aussi, qui sera capable d’intervenir. 
malheureusement je vous rappelle aussi qu’à part bannir (ou faire des posts de prévention comme celui-ci) l’individu nous ne pouvons pas faire grand chose de plus. dans des cas comme celui-ci, sachez, qu’il est fortement recommandé d’aller voir les autorités compétentes pour en discuter. pour connaître très bien le milieu de la gendarmerie notamment, je vous assure qu’à moins de tomber sur un abruti fini (et dans ce cas allez juste dans un autre poste) il vous aidera à gérer ce cas. si vous ne trouvez pas le courage en vous de le faire, ou que vous avez tendance à minimiser ce qui vous arrive : parlez-en à votre entourage, et à autant de personnes qu’il le faudra pour qu’elles vous montrent que la situation n’a rien de normal. et qu’elles vous encouragent à faire le nécessaire.
j’ajouterai que si vous avez besoin de me contacter par messagerie privée ou sur discord; je reste à votre disponibilité pour ce cas ou un cas similaire. on fait parti de la même humanité, de la même communauté. et malgré les différences et divergences d’opinions, je serais disponible et ouverte, même si vous ne faites pas partie de mon forum. 
et enfin, je termine pour vous dire que ce post n’a aucun autre but que celui de dénoncer cet individu. j’ai pas la prétention de dire que je sais ce qui est bien/mieux, je suis personne pour vous dire ce qui l’est de ce qui ne l’est pas. j’ai ma morale, vous avez la votre. tout comme vous avez votre histoire et que j’ai la mienne. ici, je vous partage seulement un extrait de mon point de vu personnel (j’ai essayé d’être la plus neutre possible tho).
bonne journée à tous, et restez vigilants.
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alexar60 · 1 year
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Le musicien fantôme
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L’averse me réveilla subitement. Karen ne semblait pas dormir non plus. Ses yeux mi-clos laissèrent plutôt à penser qu’elle somnolait. Soudain, je réalisai une chose importante. Elle leva la tête en même temps que moi.
Merde, le coffre !
Aussitôt, je me levai et sortis de la tente suivi par ma compagne. Effectivement, j’avais oublié la bâche de la petite carriole attachée à mon vélo. Elle servait pour mettre nos affaires pendant notre voyage. C’était l’idée de Karen que de faire un road-trip entre Prague et Paris…à bicyclette. C’était aussi son idée du camping sauvage. Surtout que nous étions perdus en pleine campagne autrichienne.
Bien qu’elle fut déjà rempli et nos affaires trempées, je m’acharnai à recouvrir la carriole. Karen récupéra son sac fourre-tout pour en sortir une lampe qui m’aida à y voir mieux. Tout-à-coup un éclair illumina le ciel. Je vis la foudre tomber sur un arbre qui prit feu instantanément. En dessous, notre tente n’échappa à l’incendie, s’enflammant aussi rapidement que l’éclair suivant, qui était déjà à plusieurs kilomètres.
Pétrifiés par cet accident naturel, trempés, fatigués, nous restâmes à regarder la tente se réduire en cendre. Cependant, la pluie continuait de tomber. Ma copine regarda son téléphone, il n’y avait pas de réseau. Le mien était resté à côté de mon sac de couchage…dans la tente, avec mes papiers, mon portefeuille… Bref, je me retrouvai perdu dans un pays étranger sans papier.
Il y avait un mur ! Je me souviens qu’il y avait un mur plus loin quand nous sommes arrivés, dit Karen.
Hé ?
Qui dit mur, dit maison. Ajouta-t-elle en haussant les épaules. C’est évident !
Nous partîmes éclairés par les lampes de nos vélos. La charrette que je tirai parut lourde à cause de l’eau. Aussi, je me retrouvai à aller moins vite que mon amie. Après quelques kilomètres, nous aperçûmes le fameux mur. Il nous a suffi de le longer pour trouver son entrée. La chance fut de notre côté car la grille n’était pas fermée.
Dès lors, nous pénétrâmes dans l’enceinte. Curieusement, des lampadaires éclairaient la route amenant à un grand manoir. Avec ses tours sur le côté, il aurait eu sa place parmi les châteaux de la Loire. Nous descendîmes et posâmes nos vélos contre un muret, avant de grimper un escalier. La porte principale était grande ouverte. Le hall éclairé par un lustre semblait vide si ce n’est cet étrange personnage habillé d’un costume de domestique. Il restait debout, les jambes raides, le dos droit tel un mannequin de devanture.
Karen expliqua nos déboires dans un allemand imparfait. Mais, l’homme sourit et répondit en français. Je trouvais que sa barbiche n’allait pas avec sa tenue de maitre d’hôtel.
Soyez les bienvenus, le concert va bientôt commencer.
Il nous pria de le suivre. Aussitôt nous entrâmes dans une grande salle aux plafonds profonds. Une vingtaine de personnes attendaient silencieusement, assis sur des chaises aux pieds de fer. Nous étions en plein contraste avec eux. Nous étions trempés, les cheveux dégoulinant d’eau. Je portais un bermuda et un sweet-shirt à capuche, Karen était habillée d’un short et d’un pull marin. Tandis que les vêtements des spectateurs semblaient sortir des plus grands magasins de vêtements de luxe de Paris ou de Vienne.
Je me retournai pour demander une serviette, mais notre hôte était déjà parti. Alors, nous avançâmes sous les regards curieux. Ils semblaient blafards, le teint d’une pâleur extrême. Tout leur corps parut voilé. De même, un léger bourdonnement agaça mon esprit. Nous marchâmes dans un silence glacial. Hélas, les deux seules places disponibles étaient devant. Elles n’attendaient que nous.
A ton avis, c’est quel genre de spectacle, murmura ma chérie.
Le bal des vampires, répondis-je.
Elle pouffa de rire, mais fut réprimandée par un « chut » qui imposa de nouveau le silence. C’est à ce moment qu’une porte, au fond de la salle, s’ouvrit. Un homme de taille moyenne, le visage jeune, les cheveux bruns coiffés en arrière, le regard d’un bleu profond, entra. Il avait aussi le visage blanc, et une sorte de voile se déplaça en même temps que lui. Je remarquai la présence d’un piano.
Cependant, le musicien tenait un violon. Il posa son instrument sur son épaule, et à l’aide son archet, il commença à jouer. Dès les premières notes, je fus subjugué par la musique. Elle m’envahissait, me prenait les tripes. Il jouait merveilleusement bien. Il impressionnait si bien que je ne pus retenir une larme, je sentis un frisson parcourir les poils de mes bras. J’écoutais dieu qui jouait du violon.
Il joua de tout, Chopin, Haendel, Brahms, Vivaldi, Tchaïkovski…Chaque mouvement était juste et touchait le cœur. Chaque note reflétait sur le mur, se transformait en personnage et dansait au rythme de la musique. Elle racontait une histoire. Mon amie posa sa tête sur mon épaule tout en serrant mon bras. Elle était fascinée par cette harmonie. Jamais nous n’aurions pensé écouter pareil concerto et jamais, nous n’aurions pensé ressentir autant d’émotion en écoutant un artiste jouer. Etonnamment, peut-être par respect, personne n’applaudissait entre les morceaux.
Je ne peux dire combien de temps cela dura exactement. Il finit son concert par le canon de Pachelbel. Encore une fois, sa musique toucha les âmes. Il glissait avec son archet sur les cordes de son violon. Je ne réalisai pas que personne ne jouait au piano. Il était seul et pourtant, j’entendais aussi le piano jouer.
Puis, il s’arrêta subitement. Il écarta les bras en croix avant de baisser la tête en signe de remerciement et de salut. Je me mis à applaudir, accompagné par Karen. Surpris de ne pas entendre les autres, faire de même, je tournai la tête et fus stupéfait de ne voir personne. Il ne restait que des chaises vides.
Où sont-ils passés ? demanda ma compagne.
Et lui ? demandai-je aussi en pointant le doigt vers la petite estrade.
Le violoniste avait aussi disparu. Je ne m’étais pas non plus rendu compte que les bourdonnements venaient de cesser. Nous restâmes abasourdis et seuls dans la salle qui devint  tout-à-coup immense.
Soudain, trois gros coups résonnèrent, puis un rire…un rire glacial…un rire qu’on n’oublie pas. Karen se colla à moi. Nous regardâmes les portes mais personne n’entra. Nous restâmes un long moment dans le silence à attendre sans savoir quoi faire. Nous entendîmes un oiseau piailler. Dès lors, nous comprîmes que le jour se levait. Nous profitâmes de cet instant pour quitter la salle. Mon amie constata les énormes toiles d’araignées un peu partout dans la salle et le hall. Je découvris la porte à moitié abimée, Nous quittâmes le lieu qui paraissait abandonnée. D’ailleurs la majeure partie des fenêtres n’avait plus de carreau intact. Cependant, j’aperçus un rideau s’écarter mais aucune silhouette visible.
La pluie ayant cessé, nous pûmes regagner un village proche. On nous dirigea vers un poste de police, car j’avais besoin de déclarer la perte de mes papiers suite à l’incendie de la tente. Je racontai en anglais notre nuit. Le policier demanda à mon amie, ensuite à un traducteur leur version. Il semblait horriblement embêté. Il se leva discuta avec un collègue, prit ma déposition, au moins pour l’assurance, et nous conseilla un bon hôtel restaurant.
Après une douche, un peu de repos, nous descendîmes nous restaurer. La patronne, qui parlait français, nous interpela tout en nous installant à une table.
Donc, vous avez passé la nuit au Rotes Herrenhaus? Tout le monde a peur d’aller là-bas. Il parait qu’il est hanté.
Mais, il est bien habité ? Questionna mon amie.
Ah non ! Plus depuis au moins la guerre.
Nous restâmes muets tout en la dévisageant. Nous ne savions pas si elle se moquait de nous, si elle avait discuté avec les policiers, les seuls qui étaient au courant de notre nuit. Mais elle interrompit notre silence :
Il parait que le dernier propriétaire était si bon musicien qu’un jour, le diable serait venu lui proposer un défi musical. S’il gagnait, il obtiendrait ce qu’il voudrait. Mais s’il perdait, son âme et son don appartiendrait au diable. Il aurait gagné, mais le diable, mauvais perdant, lui vola tout, le poussant au suicide. Ce qui l’envoya en enfer. Le diable, se sentant coupable d’avoir obtenu une âme aussi facilement, accepta qu’il revienne dans son château chaque nuit d’orage pour jouer.
Et il y a eu un orage cette nuit. Ajouta-t-elle avec un petit sourire.
Je remerciais la dame pour ses explications, ajoutant que c’était une belle histoire. Je préférais laisser cette histoire aux légendes du coin. D’ailleurs, Karen était d’accord : Confirmer une histoire de fantôme pouvait nous être nuisible ainsi qu’au fantôme. Dès lors, je pris le menu et commandai une escalope viennoise. Elle était succulente.
Alex@r60 – août 2023
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the-ninth-moon · 5 months
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𝟿𝔱𝔥 𝔪𝔬𝔬𝔫 𝔰𝔢𝔞𝔯𝔠𝔥𝔦𝔫𝔤
Instant pub, les ami·es. Car 9th moon, c'est la maison, un forum rpg med-fan cosy à la commu a-do-rable. Des inspirations à la frontière entre the witcher, bottero, lotr, the fitz and the fool. On attend plus que v o u s. Je vous présente ici quelques recherches, magnifiées par les icons de memory card VIII.
🗨️ 𝔴𝔢 𝔴𝔢𝔯𝔢 𝔞 𝔣𝔞𝔪𝔦𝔩𝑦. ( Lil, 1f )
attendue par Nelis et Jasper Aurdoza.
Rêveuse, elle en avait le caractère avant d'embrasser le pouvoir de l'imagination et du dessin. [...] Elle a disparu depuis ce début d'année, sans qu'on sache si c'est un enlèvement.
🔥 𝔡 𝔦 𝔳 𝔦 𝔫 𝔢 𝔬𝔯𝔭𝔥𝔞𝔫𝔰. ( m ; f ; n ; 1 / 5 )
KEYWORDS. orphan, gosses comme des armes, chaos, f i m j i r, sorcellerie, sacrifices, flames. attendu·es par Elio, Nithya, Morwen et Ashara.
L'orphelinat d i v i n e, murs éclatés aux froideurs noctambules, le brasier toujours avivé aux abords du jardin, les cris des gamins qui se sont tus. Il y a là quête d'une armée, gosses récupéré·es sur les bords de la route, esseulé·es, éperdu·es, qui finissent par se vautrer dans le silence et la peur, avant les ardeurs de la mort.
🌙 𝔪𝔬𝔬𝔫 𝔞𝔫𝔡 𝔰𝔱𝔞𝔯. ( 2f )
(en cours) KEYWORDS. famille, troubled peace, soldats, gathering storm, équilibre attendues par Beren Azantys.
The Moon. f 50yo+ ;; Elle est la glace, il est le feu. Elle est son phare dans la tempête, celle qui le raccroche aux choses essentielles. Il doute parfois, Beren. Elle, jamais. The Star. f 25yo ;; Tempérament flamboyant, petite fille devenue jeune femme. Son père éprouve des difficultés à la laisser voler de ses propres ailes. Il veut la protéger, elle le défie.
🏴󠁧󠁢󠁳󠁣󠁴󠁿 𝔭𝔬𝔲𝔡𝔯𝔢 𝔫𝔬𝔦𝔯𝔢. ( m ; f ; n )
KEYWORDS. dark flames, cœur de lion, homme de l'ombre, secret lies. attendu·e pa Ringer Bellona.
Il garde le corps et les cœurs, ombre parmi les ombres, la plus loyale de toutes, celle qui a tout vu, tout compris, tout acquis, sans pour autant avoir pris parti. Le laëris est connu pour son goût prononcé pour les secrets et la droiture.
🗯️ 𝔲𝔫𝔠𝔥𝔬𝔬𝔰𝔢𝔫 𝔣𝔞𝔪𝔦𝔩𝑦. ( 2m )
KEYWORDS. famille dysfonctionnelle, laeris, politique, riche, âmes en peine, rage, docilité attendu·es par Iris Dragan.
Père. m 50yo+ ;; Homme riche, statut élevé, il a pourtant fait un mariage d'amour. Sa femme, c'était son joyaux, sa lumière. [...] Retrouvailles... Elle, libre et lui, ivre de rage qu'elle soit partie. Jumeau. m 31yo ;; Iris et lui étaient proche, fusionnels. Et puis, elle l'a abandonné. Juste une note dans son lit pour lui dire au revoir. Parce que ça aurait été trop dur pour eux deux. Elle ne sait pas s'il lui en veut, aujourd'hui. Peut-être. Il en aurait le droit.
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aisakalegacy · 2 months
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Printemps 1922, Hylewood, Canada (1/7)
Chère Albertine,
Je réponds enfin à votre lettre. Je suis bien contente que la recette de ma mère vous ait plue, ces crêpes sont pour moi étroitement associées à des souvenirs d’enfance. Jules ne veut pas que je cuisine, il dit que sa mère n’a jamais cuisiné, mais cela me manque parfois. Je vous remercie de votre confiance concernant les confidences que vous m’avez faite au sujet de votre enfance. Je suis navrée et atterrée des mauvais traitements qui vous ont été faite quand vous étiez si jeune, et je comprends d’autant mieux pourquoi il a été important pour vous de vous entourer d’une si grande famille aimante.
[Transcription] Eugénie LeBris : Vous avez fait un bon voyage ? Jules LeBris : Très bon, merci. Le retour avec la petite était plus compliqué, elle a eu du mal avec les quatre jours de train avant notre changement à Toronto. Lucien LeBris : Quand même, confier une si petite fille à un homme seul… Ils auraient pu envoyer une infirmière avec vous. Jules LeBris : L’institut manque trop de personnel, Heather ne pouvait pas se permettre de détacher quelqu’un juste pour accompagner la petite pendant deux semaines. Eugénie LeBris : Vous auriez pu emmener Maria. Ça fait longtemps, mais je sais encore tenir une maison. Layla Bahar : On peut aller la voir ? Eugénie LeBris : Po encore, ma chérie. Elle dort, elle est fatiguée.
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lefeusacre-editions · 3 months
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PAPY A FAIT L'ALGÉRIE, par Maud Bachotet (1/2)
Première partie d'une chronique à la fois familiale et historique, du portrait d'un homme et d'une guerre, "Papy a fait l'Algérie" convoque un réseau d'images gardées secrètes que l'écriture se charge de donner à voir, de transmettre, relier, faire parler. C'est un voyage de recouvrance à la fois physique et mental aux deux pôles Nord/Sud. Maud Bachotet est écrivaine et éditrice, ses travaux d'écriture récents ont pour points de départ l'enquête psycho-géographique, l'imagerie populaire et anonyme, ou encore l'autofiction "psychopompe" (le récit intime se lovant dans celui d'une figure réelle dont l'écrit est leur point de rencontre). "Papy a fait l'Algérie" est sa première contribution au blog du Feu Sacré. Gooble Gobble, bienvenue à elle !
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Les Parapluies de Cherbourg, Jacques Demy.
J’ai tant grandi que la maison d’enfance me semble devenue de poupée. Je déborde aussi bien du lit que de la baignoire, me cogne le crâne dans la largeur de la trémie chaque fois que je descends l’escalier et peux sans peine m’accouder à la table du séjour depuis le canapé tout en ayant un pied dans la cuisine. C’est un peu comme de vivre dans un voilier à jamais amarré.
Je me souviens du jour où la grande marée avait envoyé le fleuve valser dans les ruelles du village. Mon père, craignant le naufrage, avait pulvérisé de la mousse expansive sur le pas de la porte. Depuis la fenêtre, j’espérais que l’eau monte assez pour emporter notre bicoque au loin. Peut-être aurions-nous ainsi pu rendre visite à nos « cousins des îles ». Mais l’eau s’était arrêtée à une dizaine de centimètres seulement de notre porte. Comme pour me narguer. J’étais dévastée. Autant que je le suis aujourd’hui de me coucher bredouille dans mes draps de petit mousse. Après trois années passées sur les bancs de l’université à ne pas chercher à regarder plus loin que l’horizon de la licence (mes parents n’avaient pas su me payer de longue-vue en laiton ni me conseiller dans mon orientation), j’ai dû me résoudre à m’échouer sur le banc de sable bordant mon bled littoral. Me voici donc ensevelie sous une mer de cartons que je me refuse à ouvrir. Quitte à faire trois pas en arrière (un par année passée loin d’ici), je préfère encore m’immerger dans l’hier. Je retourne placards et tiroirs, relie chaque objet, vêtement ou feuille volante à une image de mon enfance ou de mon adolescence – je fais bien plus confiance aux récits de l’inanimé qu’à mes propres souvenirs. Dans la maigre bibliothèque, je tombe sur un livre de Jéromine Pasteur, Chaveta. Entre les pages, tournées à la volée, je feuillette ma mémoire qui se supplée à celles de l’exploratrice. C’est mon grand-père, dont je n’ai jamais vu le nez dans un bouquin, qui me l’avait donné à lire. Je me souviens d’un bateau construit des mains d’une jeune femme sans expérience. Je me souviens de ce même bateau engloutis quelque part sous l’Atlantique et des larmes de la jeune femme sans expérience. Je me souviens aussi d’un plan élaboré à la récré – au fil de ma lecture, peut-être ? – ayant pour dessein une virée à deux (pré-adolescentes sans autre expérience qu’une poignée d’heures de cours de voile) en catamaran. En revanche, je ne me souviens pas sur-le-champ de la forêt péruvienne, des Asháninkas ni des guérilleros. Ce n’était pas tant le prolongement de l’arrivée qui m’avait fascinée que l’urgence du départ.
Cette urgence, je l’avais toujours eue en moi. Enfant, j’avais vidé une valisette en plastique rouge (un jouet) de son contenu (des jouets) pour la remplir de ce qui me semblait nécessaire à la fuite, à savoir deux culottes blanches, un crayon télévision à double mines rouge et bleue et mon ours en peluche rose. Une fois sur le trottoir, tétanisée par le grondement des voitures, j’avais pris conscience qu’il n’était pas si simple de partir et étais rentrée affronter la peur de ma mère assourdie par le vrombissement du Moulinex. Plus tard, j’avais fini par accepter les vacances de la Toussaint, de Noël, d’hiver et d’été à demeure. Mes amies me postaient des cartes où tout était blanc, les pistes de neige comme les plages, et qui me réconfortaient lorsque le vert des champs, des dunes et de la mer me donnait la nausée.
Mon grand-père ne s’est jamais lassé des paysages de son enfance. Tous les matins, il prend sa voiture pour aller saluer la baie et prévoir le temps qu’il fera selon le niveau d’ennuagement du mont. Le samedi, il se laisse conduire par ma grand-mère jusqu’au sémaphore de Granville où il occupe son après-midi à inventorier les bateaux du port. À quoi pense-t-il depuis son banc de guet public ? Au jeune pêcheur en partance pour les grands bancs de Terre-Neuve ? Au jeune appelé sur le point d’embarquer sur l’El Djezaïr ? Au petit garçon rêvant de marcher dans les sabots de son grand-père ? Peut-être m’avait-il mis le livre de Jéromine Pasteur entre les mains pour cultiver chez moi ce désir héréditaire du grand large et qui semblait toujours sauter une génération.
Un jour, ma mère m’a dit : « Je ne comprends pas d’où te viens cette envie de voyager. Moi, je n’ai jamais eu envie de partir. » Je rêvais alors de contrées lointaines, de coutumes exotiques et de langues imprononçables. Je nourrissais une passion dévorante pour la Chine, ensuite détrônée par l’Inde, tandis que ma mère s’était contentée de ne jamais quitter le village qui l’avait vue grandir. Quant à mon père, il n’avait eu qu’à parcourir moins de quatre kilomètres pour l’épouser. La seule personne de mon noyau familial à n’avoir jamais franchi les frontières du village et du pays tout entier se trouvait être mon grand-père. Plus qu’une guerre, l’Algérie avait été pour moi un voyage dans sa jeunesse. Ce n’était pas la Chine, mais ça m’allait bien aussi. C’était un autre continent et on y parlait une langue qui se peint. Quelque part, j’enviais mon grand-père d’avoir « fait l’Algérie ». « Faire l’Algérie », à mes oreilles, ça ne signifiait pas « faire la guerre ». Avec l’innocence de l’enfance, je posais des questions sur le pays et il traçait devant mes yeux des paysages étrangers. Je posais des questions sur la langue et il posait sur la mienne des mots arabes. Je notais déjà sur des feuilles volantes à moitié noircies de dessins tout ce qu’il voulait bien me raconter. Mais j’ai beau fouiller la chambre de fond en comble, je ne parviens pas à mettre la main sur ces premiers témoignages recueillis à l’encre pailletée, peut-être même parfumée. Cette fois, il me faut me fier à ma mémoire.
Je repense à la boîte cartonnée. Plus tôt dans la semaine, mon grand-père m’a demandé au téléphone « dis, la boîte avec mes photos, sais-tu où qu’elle est ? » « C’est moi qui l’ai, papy. Rappelle-toi, tu me l’as prêtée… Je te la rends la prochaine fois que je passe ! » « Ah ! Bon, bon… » Je me suis demandée si ça lui prenait souvent de parcourir ces images. Avant de les lui rendre, je me lance dans un grand inventaire. Je dénombre un total de 190 photographies, 11 cartes postales et photos-cartes et 4 documents. Je distingue les photos de famille des photos que j’associe au service militaire. En attendant que mon grand-père accepte de poser des mots sur ces images, je me contente de les trier à l’estime :
FAMILLE (66)
· Baptême maman (14)
· Maman (15)
· Chantiers (5)
· Chiens (10)
· Fête de mariage (5)
· Autres (17)
SERVICE MILITAIRE (124)
· France (11)
· Algérie (113)
CARTES POSTALES & PHOTOS-CARTES (11)
· Deux femmes devant un décor peint (1)
· Carnaval (1)
· Le vieux pont (1)
· Rue du Pavé (1)
· Gavarnie (1)
· Algérois (1)
· Alger, casbah (1)
· Heureuse année (1)
· Souvenir de mon passage sur l’El Djezaïr (1)
· Souvenir de mon passage sur le Kairouan (1)
· Souvenir de mon passage sur le Ville de Tunis (1)
DOCUMENTS (4)
· Ordre de mission (1)
· Permission (1)
· Ticket de pesage de la grande pharmacie de Bab El Oued (1)
· Carte de prière Sœur Marie-Céline de la Présentation (1)
Les photos ainsi répertoriées, je les scanne une par une. Zoomées et rétroéclairées par l’écran de mon ordinateur, j’en découvre les détails.
Une vue en plongée du pont. Une mer vide occupe quasi entièrement la moitié supérieure du cadre. Au premier plan, deux rangées de valises bon marché, trop petites pour contenir des vies entières. Près des valises, trois hommes en uniforme. L’un d’eux a remarqué la présence du photographe. Il y a de la méfiance dans son regard. Ou peut-être est-ce un rayon de soleil. Sur la gauche de l’image, des civils, trois hommes et une fillette dont la tête est masquée par un foulard, s’appuient au garde-corps pour suivre du regard la trajectoire du bateau. Sur la droite de l’image, un jeune garçon et deux soldats les imitent. Au centre de l’image, deux autres soldats fixent l’objectif. Leur air penaud semble avoir été saisi par surprise. Sans doute le photographe les a-t-il sifflés depuis son nid perché avant de déclencher l’obturateur. Le mauvais cadrage donne à l’image une impression de mouvement.
À force de fixer la photo, je vois la houle onduler, les cheveux ondoyer, les corps tanguer. Surtout, je vois les valises. Le sujet de ce cliché, ce sont elles. C’est le départ. L’ailleurs. L’inconnu. Que met-on dans une valise quand on n’a rien ? Quand on nous somme de tout laisser derrière soi ? De ne prendre que le stricte nécessaire ? Une carte de prière confiée par les mains d’une mère inquiète et qui a marginé au dos « Réciter cette prière pendant neuf jours. N’oublie pas. » ? Moi, dans ma valise, je glisserai cette photo de deux inconnus surpris par le regard de mon grand-père. Il ne remarquera pas qu’elle a disparu.
À faire défiler sur l’écran de mon ordinateur ces paysages en noir et blanc, l’urgence du départ se fait plus que jamais ressentir. Comme l’ont fait avant moi Jéromine, papy, Zachary – la première par défi, le deuxième par devoir, le dernier par nécessité –, je m’en vais prendre la mer. Par dérobade. À une vitesse de 21,5 nœuds, soit 39,8 km/h, il me semble que je pourrais mettre à bonne distance le futur qui s’entête à me rattraper.
Le choix de la destination est simple : 1) il me faut un pays où me rendre par bateau ; 2) il me faut un port d’arrivée au départ de Cherbourg. De tous les pays qui peuplent mes fantasmes d’ailleurs, il ne reste donc plus que la Grande-Bretagne et l’Irlande. Je choisis les rebelles aux colons, la république à la monarchie, la patate à la Marmite, les Pogues à Police.
Pour se rendre à Cork, il n’est pas nécessaire de construire son propre bateau, pas plus qu’il n’est requis de posséder un ordre de mission ou des compétences en matière de pêche à la morue. Il suffit simplement de sélectionner au clic avec ou sans cabine, standard ou supérieure, avec ou sans hublot. Parce que je rêve d’aventure – qui a l’avantage d’être plus à portée de porte-monnaie que le confort –, j’opte pour l’expérience du grand large sans cabine, option hublots à volonté, dix-sept heures de traversée. Débarquée à Rosslare Harbour, il ne me restera ensuite qu’à prendre un premier bus pour Waterford et un second pour Cork. Quatre à cinq heures de route, trois comtés (Wexford, Waterford, Cork), vingt-six arrêts.
Arrivée à Cherbourg, il pleut. Je ne m’en étonne pas. Car l’économie cherbourgeoise repose sur l’eau dans tous ses états. D’un côté la mer, dont quatre ports (militaire, de pêche, de commerce et de plaisance) permettent de tirer profit, de l’autre la pluie, que Jean-Pierre Yvon a l’idée (soufflée par Jacques Demy) d’exploiter en créant en 1986 « Le Véritable Cherbourg », un parapluie haut de gamme multiprimé qui voyagera jusqu’au Japon couvrir la tête de l’actuel empereur Hiro-no-miya Nahurito dont la notice Wikipédia nous apprend qu’il a été décoré Grand maître de l’ordre du Soleil levant mais malheureusement pas de celui de la Pluie tombante. L’Antibourrasque étant à 149 euros, le Pébroque à 299 euros et le Milady en Moire à 650 euros, je prends la pluie. Et je me demande si Geneviève (Catherine Deneuve) aurait pu se refuser à Roland (Marc Michel) et lui jeter ses pierres précieuses à la moustache si seulement elle avait fait une école de commerce et vendu des parapluies de Cherbourg à des princes héritiers.
Je pense à Guy (Nino Castelnuovo), appelé en Algérie dans la première partie du film, en novembre 1957. J’entends ses paroles : Oh... Tu sais, maintenant, ça n’a plus d’importance... / Nous avons même tout notre temps... / Ce matin, j’ai reçu cette feuille de route / et je dois partir pour deux ans... / Alors, le mariage, on en reparlera plus tard... / Avec ce qui se passe en Algérie en ce moment, / je ne reviendrai pas d’ici longtemps... Je pense alors à mon grand-père, Normand lui aussi, ouvrier lui aussi, appelé lui aussi, au même âge, à l’été 1959. C’est drôle, je cours à l’aveugle derrière cette histoire que personne ne veut regarder droit dans les yeux et la voilà qui me devance sur le quai du port de Cherbourg tandis que j’embrasse ma mère, comme tant d’autres l’ont fait avant moi.
Sur la passerelle d’embarquement, je me demande si, là-bas, du côté de la mer Celtique, je trouverais des réponses dans mon disque dur saturé de photos. Sans doute trouverais-je plutôt des questions à poser dans le micro de mon téléphone, que mon interlocuteur, rejetant la faute sur la mauvaise qualité du réseau, pourra ignorer comme bon lui semble.
Depuis le pont, j’observe le quai. Ça fourmille d’adieux en bas. Je distingue mon grand-père, dans son uniforme foncé. Nous ne sommes plus à Cherbourg mais à Marseille. Derrière lui se dresse La Major. Il n’a ni mère à consoler – elle tient son café en Normandie –, ni fiancée à qui chanter des adieux – il ne l’a pas encore rencontrée.
Je sens une présence à mon côté. C’est lui, qui s’accoude au bastingage. Il considère la cathédrale d’un œil déformé à la fois par les rayons du soleil et par un professionnalisme juvénile. À 20 ans déjà, il ne peut s’empêcher de détailler la structure d’un édifice aussi digne – lui qui s’apprête à rejoindre un conflit qui l’est si peu –, de se figurer, sans posséder aucune connaissance de l’histoire de l’art et de l’architecture, quelles techniques les ouvriers de l’époque ont-ils utilisées. Bien plus tard, lorsqu’il sera transporté par taxi à Reims pour qu’un spécialiste de renom pulvérise au laser la tumeur venue se loger dans son oreille, il rendra chaque jour visite (du lundi au vendredi, pendant plusieurs semaines) à la cathédrale de Reims, sans jamais laisser faiblir son admiration.
Je me souviens de la présence de deux photos de La Major, la cathédrale de Marseille, dans la boîte, prises depuis le bateau. Il y en a également trois qui font le tour presque complet (nord, ouest, sud) de Notre-Dame-d’Afrique, à l’ouest d’Alger. Il n’y aucune piété chez mon grand-père. Ces édifices religieux sont pour lui comme des phares. Des points de départ. Et d’arrivée. Des témoins familiers parce que taillés dans le plus noble des matériaux : la pierre.
Je voudrais lui pointer du doigt le Mucem, ce cube posé sur la jetée et voilé d’une mantille de béton. Mais lui ne peut pas la voir. Il ne sait pas encore qu’un musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée verra le jour en 2013 à Marseille et qu’il s’enrichira en 2017 d’une collection d’œuvres et d’objets rassemblée en vue de l’ouverture d’un musée d’histoire de la France et de l’Algérie qui n’aura pas lieu. Alors je me contente de lui dire « est-ce que tu vas finir par me parler ? » Mais lui ne semble pas m’entendre. Son regard s’est posé à son tour sur le quai devenu celui du port de Granville. Il scrute un homme à l’accoutrement d’un autre temps : gros chandail, veste et pantalon cirés, bottes cuissardes, suroît en toile brune, mitaines en laine, baluchon. Zachary, le terre-neuvas. Un peu plus loin, une chorale d’hommes avinés entonne : Ceux qui ont nommé les Bancs / les ont bien mal nommés / ils en font des louanges / ils y ont jamais été. À son côté, une femme fixe la mer avec défi. Derrière eux, une fillette à qui l’on a dit de ne pas se retourner, sous peine de ne pas voir revenir son père, caresse un énorme chien à robe noire qui bientôt s’endort. Je me tourne vers mon grand-père. Je voudrais lui poser des questions sur Zachary, ce grand-père qu’il aimait tant. Mais il a disparu. Je suis de retour à Cherbourg. Et le ferry lève l’ancre.
La seconde partie sera publiée la semaine prochaine.
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sweetika · 25 days
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~Deux cœurs, Deux mondes~
Orion et Max - 1/5
Chapitre 1 : Le sacrifice
Orion marche dans les rues du dôme, une ville endormie sous ses murs métalliques et transparents. Autrefois animée, la ville semble maintenant figée. Les gens vaquent à leurs occupations, fatigués, et les enfants jouent dans des zones sécurisées. L'air est lourd de l'odeur du détergent, mélange de propreté et d'humidité. Orion, un jeune homme de vingt-quatre ans, est accablé. Ses yeux parcourent les visages familiers en quête de réconfort dans un monde devenu hostile. Orphelin depuis toujours, il a toujours vécu seul dans la solitude. Ses seules véritables relations sont ses amis d'enfance, qui lui ont montré une certaine camaraderie.
Le protecteur du dôme, un homme froid et distant, a convoqué Orion pour une réunion. Les murs de son bureau sont couverts de graphiques et de plans, une image de l'ordre et de la discipline qui règnent dans ce sanctuaire technologique. Le protecteur fixe Orion sans aucune chaleur dans ses yeux.
- Bonjour Monsieur le protecteur, vous m'avez convoqué ? Demande Orion
- Asseyez-vous Orion. Dit sèchement sans dire bonjour.
Orion s'assoit calmement, le protecteur écrit et signe des papiers silencieusement, un long silence submerge dans ce bureau, seul l'horloge fonctionne et fait tic-tac tic-tac. Soudain le protecteur tousse et commence à parler.
- Orion, commence le protecteur d'une voix sèche, si je vous ai convoqué dans mon bureau c'est pour vous annoncer une nouvelle. Je vous ai choisi pour être transféré à un autre dôme. Le cœur d'Orion bat, il ne s'attend pas à cette annonce.
- Je vous demande pardon ? Orion suggère qui n'avait pas bien entendu. Le protecteur se met debout et regarde à la fenêtre de la tour et regarde la ville.
- Comme vous le savez au sujet du dôme, un bébé est né et nous sommes limité pour une population de 3000 personnes et non 3001. Je vous ai convoqué ici car je vous ai choisi pour vous mutez au dôme 25.
- Monsieur le protecteur ! Demande Orion très perturbé.
- Vous êtes le seul orphelin du dôme monsieur Hale, et avec la population limitée ici, nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir un surplus.
- Et que comptez-vous pour la protection du dôme 13 ? Vous manquerez un protégé dans le groupe. Mon travail ? Et ma maison ?
- Vous serez déjà embauché pour protéger le dôme 25 et vous serez déjà hébergé dans un appartement.
Orion hoche la tête, comprenant que sa situation est désespérée. Il est un sacrifice nécessaire pour maintenir l'équilibre de la société enfermée. Aucun mot de réconfort n'est échangé. Le protecteur se contente de le regarder, indifférent.
- Je comprends, murmure Orion, sa voix tremblante légèrement. Quand dois-je partir ?
- Dès que possible. Vous serez escorté au centre de transit avec une voiture automatique dans une heure. Préparez-vous pour le voyage. 
Sans attendre de réponse, le protecteur retourne à ses documents. Orion se tourne lentement et quitte le bureau. Ses pas résonnent dans les couloirs vides, chaque écho lui rappelant les moments passés dans ce dôme.
- Alors c'est comme ça que cela termine ? Est-ce je vais avoir une meilleure vie ? Se demanda en marmonnant.
Il retourne à son appartement modeste, avec des meubles simples et des murs blanchis. Il prend un moment pour regarder autour de lui, comme s'il essayait de capturer les souvenirs de sa vie ici. Son regard se pose sur un vieux livre, un vestige d'un temps où il espérait quelque chose de mieux. L'heure du départ approche. Orion se prépare, vérifiant son équipement et ses affaires.
- Adieu maison, j'espère que cette nouvelle vie sera meilleure. Puis Orion ferme la porte pour la dernière fois.
Chaque geste est empreint de mélancolie. Il essaie de ne pas penser aux amis qu'il laisse derrière lui et à la vie qu'il abandonne. Lorsque l'heure arrive, il se dirige vers le centre de transit. Le dôme, avec ses murs imposants et ses protections, se dresse autour de lui comme une forteresse. Le véhicule automatique l'attend, prêt à l'emmener vers un avenir incertain.
Orion ne voit personne. Seul la voiture est là.
Personne n'est venu pour lui dire adieu, Orion se sent trahit, les amis ont une vie et n'ont pas à prit le temps de dire un adieu. Il se tourne une dernière fois vers le dôme en mettant son masque respiratoire, les yeux remplis de tristesse qu'il essaie de cacher. Il monte dans le véhicule, sa silhouette se détachant à peine dans l'ombre de la ville qu'il quitte.
Alors qu'il s'installe dans le siège, il ressent un vide immense dans son cœur. Le véhicule démarre lentement, s'éloignant vers l'inconnu. Orion regarde par la fenêtre, les contours du dôme s'effaçant peu à peu. La réalité de son départ le frappe pleinement. Il n'a plus qu'un espoir fragile : celui de trouver une place dans ce monde qui lui semble étranger et impitoyable.
- Allez-vous faire foutre. Dit Orion, en ne regardant plus le dôme mais à sa destinée.
____________________________________________________________
Voilà mon premier chapitre est arrivée !
J'espère que vous avez aimé et n'hésitez pas à me donner votre avis au sujet de mon écriture, à l'histoire ou même des questions.
La partie 2 arrive bientôt.
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sango691-fan-hl · 1 month
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Chapitre 02 : Le nouveau colocataire chez les serpents
Note auteur: Bonjour ^^ Voila le second chapitre de HL - The Lost Dragon ! Je le sors plus tôt que prévu :) C'est un petit chapitre mais j'espère que vous l’apprécierez ! Bonne lecture . _______________
Le professeur Fig rejoignit Helena et Nolan en compagnie de Weasley. “Bonsoir Fig, eh bien voilà une arrivée spectaculaire, j’espère que tu m’expliquera en détails tout cette affaire. - Bonsoir Matilda…euh … oui bien sûr mais peut-être un peu plus tard. Je crois bien que les enfants ont bien besoin d’une bonne nuit de sommeil après ce qu’ils ont pu traverser … Du repos serait priorisé,” répondit le vieil homme avec un bon prétexte pour ne pas lui expliquer les vraies raisons. Il lui fallait gagner du temps afin de réfléchir à excuse. “Oui cela va de soit …” La directrice adjointe n’était pas dupe que son collègue lui cachait certaines choses mais elle devait avouer qu’il n’avait pas tort que les deux nouveaux arrivants avaient vécu une rentrée assez mouvementée et peu commune. L’attaque du dragon et la mort de George Osric a dû être éprouvant même si Nolan et sa sœur ne montraient pas leur visage éprouvé afin de ne pas inquiéter le monde. Ils étaient assez au centre de nombreuses conversations, il ne voulait pas en rajouter davantage. La dame pivota sur ses talons vers Helena avec un sourire amical. “Venez ma chère, je vais vous accompagner dans votre salle commune. Et quant à vous Mr Drake, le professeur Fig pourra vous montrer la votre chez les serpentard. Sur ce, messieurs, je vous souhaite une bonne soirée. - Merci professeur, bonne soirée à vous aussi. “ Nolan remercia doucement l’adjointe qui partit en direction de  la tour des Serdaigles.
“Bonne soirée professeur Fig, salua Helena avant de suivre Weasley.” Nolan fit un clin d'œil à sa sœur avant de rejoindre le professeur Fig qui le conduit chez les Serpentards, après une brève visite de la salle commune, le vieil homme vers la partie des dortoirs puis il toqua à une porte avant d’entrer. “Bonsoir, messieurs, pardon de vous déranger mais à partir d’aujourd’hui vous allez accueillir le nouvel élève. Nolan Drake.J’espère que cela ne vous dérangera pas ?” Fig laissa Nolan rentrer qui salua ses deux camarades de chambre. “Non, professeur, ça ira et il serait dommage que ce lit prenne la poussière. Un nouveau coloc devrait animer un peu plus la chambre. Par vrai Ominis ? “Oui …” soupira doucement Ominis qui semblait légèrement contrarié. Lui qui ne voulait pas partager son dortoir avec d’autres camarades à l’exception de son meilleur ami Sebastian. Il avait pourtant eu une dérogation grâce au directeur Black. Comment diable ce nouveau pouvait-il faire pour que le directeur déroge à sa demande. “Parfait. Je ne vous retiens pas plus longtemps, Nolan nous verrons demain pour vos affaires et d’autres détails. Après cette rude journée, allez vite vous reposer. - Merci professeur, ne vous inquiétez pas pour moi ça ira. “ Le jeune Drake sourit  pour rassurer Fig avant de se tourner vers ces nouveaux colocataires de chambre. Dès la sortie du professeur, Sebastian se dirigea vers lui sans plus attendre pour l'aborder. “Bienvenue chez les Serpentards, tu es tombé sur la meilleure maison qui soit. Sebastian Sallow et lui le grincheux c’est Ominis Gaunt, mon meilleur ami. Ne lui en veux pas s’il est un grognon car il pensait qu’on allait avoir le dortoir rien que pour nous deux. Mais apparemment ça ne sera pas le cas cette année . - Nolan Drake… enfin …vous le savez déjà, enchanté. Alors je suis plutôt chanceux d’être bien tombé,” dit timidement le nouvel Serpentard en se grattant doucement la joue avant d’ajouter. “Mmmh aussi … Je suis navré, je voulais pas imposer ma présence dans votre dortoir mais si vous voulez, demain je peux demander à changer… - Non! C’est bon, tu peux rester … “coupa Ominis en soupirant, résolu à laisser le nouvel étudiant intégrer leur chambre mais en vrai il était intrigué par la famille Drake, tellement de rumeurs couraient à leur sujet, difficile pour le blond de ne chercher à savoir pourquoi sa famille, la prestigieuse maison Gaunt avait si peur de cette famille de dragon. Il est vrai que les dragons étaient un bon arguments pour effrayer n’importe quel sorcier mais le blond suspectait d’autres raisons. “Tant que tu n’empiètes pas sur mon espace et que tu ne ronfles pas comme un troll.Tu pourras rester… “souffla le jeune Gaunt. “Ok, je ferai attention. Merci,” Nolan sourit, content d’être accepté par ses camarades de chambre avant de poser sa cape sur son lit. “Tu n’as pas d’affaires ?” Demanda Sebastian, interrogé de ne pas voir les affaires du nouveau colocataire. “Eh bien, je pense qu’une partie est dans l'estomac d’un dragon … et l’autre perdu sur le chemin de Poudlard. “Oh … oui, vrai, ce n’est pas pratique. Pardon mais ça va aller pour ta soeur et toi ? Mmmh si tu veux je peux te prêter un pyjama le temps d’avoir de nouveau d’affaires. - Oui ça va aller pour nous, merci de t’inquiéter pour Helena et moi.” hocha la tête Nolan, un peu gêné à devoir emprunter des affaires pour son premier jour. Mais aussi il était inquiet et préoccupé par le dragon qui les avait attaqué. Beaucoup de questions lui montaient à la tête mais la fatigue était plus que pesante pour avoir les idées claires. “Merci, je veux bien t'emprunter un pyjama pour cette nuit mais je vais devoir vite acheter des nouvelles affaires si je veux tenir cette année. Je te rendrai une fois que je l’aurai nettoyé. - Nettoyer ?” s'étonna Sebastian.
“Oui, c’est la moindre des choses que je le lave après l’avoir porté. - Tu peux juste demander à un elfe de maison de s’en occuper de ça … - Ah! Oui, c’est vrai … pardon , vieille habitude hahaha.” Rougit légèrement le garçon aux cheveux corbeau, un peu honteux. Nolan oubliait qu’il n’était plus dans une école moldue et qu’il devait réapprendre à vivre avec les habitudes et codes de la société magique. “Tu comptais le laver comment ?” Demanda Ominis surpris par le comportement de Nolan. Il avait du mal à croire qu’il faisait partie de la prestigieuse famille de Dragon. “Eh bien, tout simplement avec de l’eau et de la lessive. Pour quelle raison ?” Le jeune Drake répondit de manière naturelle, comme si cela était normal pour tout le monde. “Attends tu es vraiment de la très ancienne famille de sorcier, ceux avec les Dragons ? C’est pas pour t’offenser mais on dirait que tu as pas vraiment connu le monde magique,” interrogea Sebastian un peu confus après lui avoir donné un pyjama. En observant de plus près, le brun remarqua que Nolan n’avait pas un physique fragile mais semblait beaucoup plus robuste et était légèrement plus grand que lui.  “ Désolé il va être un peu petit pour toi. 
- …Oui …C’est bien ma famille … Comment expliquer cela …” Le nouvel Serpentard cherchait à bien s’expliquer cependant  il tira une petite mine, en raison de la fatigue mais il voulait tenir bon.
“Ah ! Je suis désolé je voulais pas te mettre dans l’embarras si tu ne veux pas en parler je comprendrai …
- Non, non… c’est bon, pas d’inquiétude,” secoua la tête. “Je comprends que vous soyez tous curieux à propos de ma famille. Il est préférable de vous expliquer certains points si je veux rester avec vous. Encore merci pour le pyjama, je pense que ça va aller même si c’est pour une nuit.” Nolan réfléchit puis il prend une petite inspiration avant de s’expliquer. “Par où commencer … Mmmmh… Comme vous le savez ma famille a quelque peu vécu à l’égard de la société magique … enfin nous nous montrons très discrets.Il y a plusieurs raisons que nous soyons dans l’ombre mais je ne les connaîtrai pas pour toutes, j’en saurai plus qu’à la fin de mes études mais je sais que l’une d’elle, est que nous soyons proche des moldus.” Nolan semblait un peu triste qu’un bon nombre de sorciers voient d’un mauvais œil les moldus. “La famille a jugé bon que Helena et moi découvrons en premier le monde Moldus avant le monde magique. Du coup nous avons eu une première éducation dite ‘moldu’ en suivant divers enseignements et en voyageant dans le monde.” Il prit une petite pause avant de reprendre son explication. “Bien sûr nous avons quelques petites notions sur le monde magique mais pas autant qu’un jeune sorcier normal. Les parents ne voulaient pas qu’on s’encombre de pression magique ou de fardeau familial avant nos 15 - 16 ans. Ils voulaient qu’on profite de simples choses et je dois dire que ma sœur et moi, nous ne regrettons pas cette décision.”  Nolan sourit en repensant à ces beaux souvenirs à travers le monde moldu et ces nombreuses rencontres. Cela eut l’effet d’une douce chaleur réconfortante avant de relever la tête et terminer son explication. “Puis il a été décidé qu’il était temps de rentrer dans le monde magique, c’est pourquoi nous ne rentrons que maintenant à Poudlard et que nous soyons novice du monde magique malgré le grand nom de sorcier que nous portons.” Nolan se retient pour l’instant de ne pas parler des dragons, c’était le seul sujet magique dont il était bien informé mais il valait mieux leur dire un autre jour. “Pourtant, l'été dernier, nous avons essayé de rattraper notre retard en apprenant un maximum de choses mais ça n'a pas été facile… et nous avons encore beaucoup de choses à connaitre du monde magique,” termina le garçon. “Je vois … Je comprends un peu mieux pourquoi,” s’exclama Sebastian, toujours aussi intrigué, il avait bien d'autres questions mais il se disait d'attendre et de les poser petit à petit. Ce n’est pas comme s'il allait s’envoler. “Mais pourquoi vos prédécesseurs n’ont pas intégré Poudlard ou d'autres écoles comme vous en 5e années depuis plusieurs décennies ?” Demanda Ominis dont la question lui démangeait le cerveau. “Mmmmh,  il est vrai qu’on aurait pu apprendre la magie à la maison mais le Do… ” Il se tut un brève instant puis il reprit. “ … une divinatrice de la famille nous a prédit que l’école avait besoin de nous et inversement … Que nous trouverons certaines réponses ici.
- Des réponses ? A quoi ?” questionna le serpentard blond. Encore plus de mystère. A chaque réponse, de nouvelles questions se formaient dans sa tête. La famille Drake était fascinante, bon à intrigué n’importe qui. 
“Navré c’est assez personnel et je ne peux en parler à la place de ma sœur ou je risque sa fureur. 
- Oh, oui ta sœur … j’ai du mal à imaginer ta jolie sœur en colère.” s’exprima Sebastian avec un sourire rêveur.
“Sebastian …” tenta Ominis de le corriger.
“Hahaha. C’est rien Ominis, Je me suis habitué à ce que ma sœur attire beaucoup les regards ces derniers temps. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir sa beauté …
- Et bien tu peux compter sur moi pour ça … - C'est-à-dire ?” demanda Nolan, interrogé par la réponse de son camarade blond. “Je suis né aveugle donc bon ta sœur n'a pas trop à s'inquiéter sur mon cas. - Pardon … je n’avais pas remarqué que … enfin pardon … mais pourquoi tu utilises pas la magie pour voir ? Le sort est si difficile.
“Il n'existe aucune magie pour ça … ne t'inquiète pas, j’utilise ma baguette pour me repérer dans le château.” Ominis était sceptique par la remarque de Nolan , il sentit dans sa voix comme un message caché. Que voulait-il insinuer par le sort si difficile ? Il valait mieux le connaître avant de continuer cette conversation. “Ok …Sebastian si tu veux un bon conseil, évite de la draguer ouvertement et trop complimenter sur son physique. Devient ami et apprends à la connaître avant tout, si tu veux avoir tes chances avec elle. Sinon tu vas finir comme tous les autres prétendants, dans la case de l’ignorance éternelle hahaha.” Ria doucement le jeune homme en pensant aux nombreux râteaux que sa sœur avait pu donner ces 2 dernières années.
“Bien …bien c’est noté, merci du conseil. Mais ça ne te dérange pas que….
- Bref il se fait tard, on devrait dormir,” coupa Ominis pour éviter de partir de nouveau dans une conversation sans fin. Nolan et Helena n’allaient pas s’enfuir. Ils auront bien d'autres occasions pour discuter de ça.
“Oui c’est vrai, je suis épuisé. Et bien, bonne nuit à vous deux. “ Nolan partit se changer avant de dormir comme une masse au lit. Il ne fallut que quelques secondes au nouveau serpentard pour tomber dans les bras de Morphée avec des rêves étranges sur l’ancienne magie. C’était l’une des raisons pour lesquelles le Doyen de la famille avait permis à Helena et lui d’aller à Poudlard? ------------- Fin du chapitre: Le prochain arrivera le 26/08/2024 ou avant. Retrouver les liens des chapitres et avancement ici
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JAMES BOND 007 CONTRE DR.NO (1962)
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En 1962, dans la capitale jamaïcaine, Kingston, le chef de la section jamaïcaine du MI6, John Strangways, est assassiné par un trio de faux aveugles connus sous le nom de Three Blind Mice. Après s'être introduits dans la villa de Strangways et avoir assassiné sa secrétaire Mary, les assassins subtilisent deux dossiers, respectivement intitulés Crab Key et Doctor No.
À Londres, l'agent secret James Bond, de matricule 007, est convoqué dans le bureau de son supérieur, M. Bond reçoit pour ordre d'enquêter sur la disparition de Strangways et de déterminer si elle est liée ou non à une affaire sur laquelle il travaillait avec la CIA, portant sur la perturbation par ondes radio de lancements de fusées depuis Cap Canaveral. Pour cette mission, l'agent voit son arme Beretta remplacée par le Walter PPK (Bond ayant été blessé dans sa précédente mission).
À son arrivée à l'aéroport de Kingston, une photographe tente de le prendre en photo, et il est aussitôt pris en filature par deux hommes. D'autre part, un conducteur suspect lui propose ses services alors qu'il n'avait demandé aucun chauffeur. Bond lui intime de quitter la route principale et, après un bref combat, l'homme refuse de révéler le nom de son employeur avant de se suicider avec une cigarette au cyanure.
Au cours de l’enquête à la villa de Strangways, Bond remarque la photo d'un pêcheur avec Strangways. Après avoir repéré le dénommé Quarrel, Bond discute avec lui mais le trouve peu coopératif. Bond le reconnaît comme étant le conducteur de la voiture l'ayant pris en filature la veille. Il le suit et commence à se battre avec lui et un ami lorsque le combat est interrompu par le second homme ayant attendu Bond à l'aéroport : il affirme se nommer Felix Leiter, agent à la CIA, et explique que non seulement les deux agents travaillent sur la même mission, mais aussi que Quarrel l'assiste dans sa tâche. Il informe Bond que la CIA a réussi à remonter le brouillage jusqu'à la Jamaïque, mais que les reconnaissances aériennes n'ont pas permis de localiser sa provenance. Quarrel révèle alors qu'il a emmené Strangways sur les îles proches afin de collecter des échantillons de minéraux. Il parle également du Dr No, qui possède l'île de Crab Key sur laquelle se trouve une mine de bauxite : l'île est activement protégée des intrus par une force armée de sécurité, assistée d'un radar.
Pendant la fouille de la maison de Strangways, Bond avait trouvé un reçu signé du professeur Dent. Après avoir survécu à une tentative d'assassinat de la part des Three Blind Mice, Bond se rend aux laboratoires Dent : selon le professeur, les échantillons apportés par Stragways ne valaient rien. Sur ce, Dent se rend immédiatement sur Crab Key, où le Dr No lui fait part de son déplaisir quant à sa venue sur l'île en plein jour et son échec à tuer Bond. Il lui ordonne d'essayer de nouveau, cette fois-ci avec une tarentule. La nuit, Bond parvient à tuer l'araignée. Le lendemain, il sympathise avec la secrétaire à la maison du Gouvernement, Mlle Taro, qui est également complice de l’organisation secrète avec Dent. Elle lui donne rendez-vous chez elle.
Mais en cours de route, l'espion est pourchassé par un corbillard conduit par les Three Blind Mice qu'il arrive à les conduire à leur propre enterrement en les sortant de la route et arrive chez la secrétaire. Cette dernière, très surprise, couche avec lui. Mais l'espion, sûr de sa culpabilité, la fait arrêter et tend un piège au professeur chez elle, qu'il parvient à capturer, interroger et qu'il élimine froidement de deux balles, alors que le pistolet du docteur Dent est vide, illustrant ainsi sa licence de tuer, rappelée par M lors de leur entrevue avant la mission.
Ayant détecté des traces de radioactivité des échantillons de Strangways dans le bateau de Quarrel, Bond persuade le Jamaïcain réticent de l'emmener sur Crab Key. Il y rencontre Honey Ryder, une jeune femme cherchant des coquillages et seulement vêtue d'un bikini blanc. Malgré un accueil hostile, elle accepte d'aider Bond et emmène les deux hommes dans les marais intérieurs de l'île. Après la tombée de la nuit, ils sont attaqués par le faux dragon du Dr No, qui terrorisait l'île de Crab Key. Pris d'assaut par Bond et Quarrel, l'engin est responsable de la mort de ce dernier pour voir 007 et son amie être faits prisonniers. Bond et Honey sont décontaminés,ils apprennent que l'eau des marais est contaminée. Puis ils sont emmenés dans une prison dorée puis drogués.
À leur réveil, ils sont escortés jusqu'à la salle à manger du Dr No. Il révèle alors qu'il est membre du SPECTRE (SPecial Executive for Counter-intelligence, Terrorism, Revenge and Extortion) et prévoit de perturber le programme Mercury de Cap Canaveral grâce à un faisceau d'ondes atomiques. Après le dîner, Honey est emmenée et Bond frappé par les gardes.
Emprisonné dans une cellule, Bond parvient à s'évader par le système de ventilation. Déguisé en technicien, il se rend dans la salle de contrôle, une salle pleine d'instruments high-tech dotée d'un réacteur atomique enfoncé dans le sol, le tout supervisé par le Dr No en personne. Bond parvient à dérégler le réacteur nucléaire alors que la fusée américaine est en train de décoller. Il engage un combat au corps à corps avec un garde qui l'a repéré, puis avec le Dr No alors que la salle est en cours d'évacuation : poussé dans le bassin nucléaire en ébullition, le scientifique meurt ébouillanté, incapable de s'agripper à l'échelle métallique avec ses mains humides. Bond réussit à trouver Honey et à s'enfuir en bateau avec elle juste avant que la base n'explose.
James Bond et Honey se retrouvent donc sur le bateau. Alors qu’ils commençaient à se faire des câlins, la marine anglaise les aperçoit, et décide de les aider en les traînant derrière leur bateau, avec une corde. Mais James retire cette dernière assez rapidement, laissant les deux compagnons perdus en mer, continuant à se faire des câlins, sous le regard amusé des marins.
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arypurple · 1 year
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Résumé des jeux Diabolik Lovers
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Alors, non, ce ne sera pas un résumé foireux. Cet article sera là pour résumer le synopsis de chacun des jeux. Attention, je ne fais que dire le synopsis du début car le reste de l'histoire, c'est aux joueurs de décider en choisissant de faire la route d'un quelconque personnage et en faisant des choix avec l'héroïne. Il y a sept jeux en tout si on inclut pas les CD's drama.
Haunted Dark Bridal: Yui Komori, 17 ans et fille d'un prêtre, se rend dans la ville de Kaminashi car son père est en déplacement à cause de son travail. Elle sera envoyée dans un étrange manoir car son père lui a dit qu'un parent éloigné allait l'accueillir. Mais Yui va tomber sur une fratrie de six jeunes hommes, les Sakamaki, et découvrira bien vite qu'ils sont des vampires. Commencera alors sa nouvelle vie dans le monde des ténèbres. Yui décidera alors de choisir qui aura le droit de boire son sang.
More Blood: La vie continue pour Yui alors qu'elle vit encore avec les Sakamaki, tentant tant bien que mal de se faire à cette vie. Alors qu'ils se mettent en route pour l'école, quelque chose provoque l'accident de leur limousine et Yui fait ensuite un étrange rêve. Quatre individus vont ensuite entrer en scène: les Mukami. Leur but étant d'obtenir Yui afin de devenir Adam.
Vandead Carnival: Les Sakamaki, les Mukami et Yui sont invités par Karlheinz à un carnaval qui aura lieu dans le monde démon. De plus, dans cette invitation, il est dit que Yui sera la reine du carnaval. Les deux familles vont alors se rendre sur place afin de profiter des festivités avec Yui et comme d'habitude, cette dernière doit choisir qui elle va accompagner afin d'être protégée, étant tout de même une humaine qui s'aventure dans le monde démon.
Dark Fate: Une éclipse lunaire survint. Alors que Yui est mêlée aux conflits des Sakamaki et des Mukami qui veulent sucer son sang, deux individus débarquent dans l'académie: les frères Tsukinami. Ces derniers auraient été auparavant transférés dans une école du Royaume-Uni et sont de retour au Japon. Mais les motivations des deux jeunes hommes sont bien obscures et les origines concernant le cœur de Yui referont bien évidemment surface.
Lunatic Parade: Yui fait un étrange rêve où un homme lui dit que sa possession la plus précieuse lui a été confisquée. À son réveil, on constate très vite qu'elle n'a plus d'odeur... ni de cœur. Son cœur a été volé par le comte Walter et a été remplacé par une pierre appelée "Kleinod". Mais l'effet de cette pierre s'estompe petit à petit, ce qui risque de tuer Yui. Par la même occasion, ils ont reçu une invitation et les frères vont donc devoir se rendre dans le monde démon afin de récupérer son cœur. Mais il y a un défilé en même temps et Yui devra choisir qui va l'aider pour ses recherches.
Lost Eden: Karlheinz n'est plus, ayant confié son pouvoir à l'un de ses fils. Dans le monde des humains, des vampires sont tués les uns après les autres. Quelque chose est en train de se préparer et l'équilibre dans le monde démoniaque s'effondre petit à petit. Un individu au nom de Kino entrera en scène, prêt à tout afin de s'approprier Yui, et ne reculera absolument devant rien pour y parvenir.
Chaos Lineage: Les trois maisons, Scarlet, Violet et Orange, se livrent bataille. Yui se réveille dans une église et complètement amnésique. Des vampires arrivent alors et se disputent pour avoir cette fille qu'ils appellent "Eve", dans l'espoir de devenir le souverain suprême. Il s'agit en fait des Sakamaki, des Mukami, des Tsukinami ainsi que de Kino qui semblent tous avoir perdu la mémoire. Yui essayera alors de retrouver ses souvenirs.
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« Quand j’étais petit je n’étais pas grand. Avec les copains, nous jouions dehors toutes les fois que c’était possible. Dès avril, les culottes courtes étaient de rigueur et les genoux s’ornaient de belles plaques rouges artistement badigeonnées sur des écorchures d’anthologie par des mamans attentionnées. Normal, nous courions comme des dératés. Nous jouions aux cow-boys et aux Indiens, à Thibaud ou les croisades ou à la petite guerre sur tous les thèmes. Mais ça courait dans tous les cas.
Nous grimpions dans les arbres. Nous nous battions à l’occasion, d’homme à homme, entourés d’un cercle de témoins. Les billes en terre coûtaient un centime pièce. Les malabars se partageaient en quatre et les autos étaient à pédales. Ma famille n’avait pas de télévision et les kangourous n’avaient pas d’arêtes, mais j’ai quand même vu Zorro et Kit Carson et surtout Saturnin le canard et La
Maison de Toutou (nos vieilles voisines étaient tellement gentilles et les tartines pain- beurre-confiture-de-fraise tellement bonnes, j’ai souvent une pensée pour elles).
Les filles restaient d’étranges créatures qui jouaient à la dînette. L’école était publique mais pas mixte. Nous y allions à pied, seuls ou en groupes bruyants. Nos instituteurs étaient des demi-dieux omniscients qui n’hésitaient pas à sortir la règle ou à ouvrir la boîte à torgnoles pour nous remettre les idées en place. Nous apprenions l’histoire avec les planches pédagogiques Vidal-Lablache. Les Gaulois n’avaient pas grand chose à part un trou pour laisser passer la fumée et les seigneurs du moyen âge piétinaient les récoltes (ma première incursion dans le scepticisme historique et j’en suis très fier).
Les fables venaient de chez La Fontaine et les dictées de chez Alphonse Daudet. Une faute, un point. Il y avait encore des baignoires qui partaient à l’heure et des trains qui fuyaient devant des cyclistes dégonflés, et il était interdit de compter sur ses doigts. Tout ça rédigé au porte-plume à l’encre violette.
Il y avait aussi des ardoises et d’horribles crayons grinçants à vous déchausser les molaires. Avec dix bons-points on avait une image. L’instruction civique s’appelait cours de morale, il fallait céder sa place aux vieilles dames et aider les aveugles à traverser. Il y avait des notes et un classement (je ne dirai pas quelle était ma place habituelle par simple pudeur).
Nous lisions des livres de la bibliothèque de la classe, des histoires d’aventures en Afrique ou dans la pampa, de chevaliers héroïques ou de corsaires fougueux. Collection verte pour les garçons et rose pour les filles, il y avait aussi des Rouge et Or, mais sans la jaquette, j’y ai découvert Garneray, Vercel et Jack London, merci l’Instruction Publique. Chez moi, les bandes dessinées étaient interdites sauf pendant les vacances, avec une dérogation pour Tintin, Astérix et L’homme qui tire plus vite que son ombre (le reste : «c’est plein de fautes d’orthographe !»).
À la kermesse de fin d’année à l’école il y avait deux buvettes (ça biberonnait ferme au gros plant je ne dis que ça) et un stand de tir à la bosquette, et la semaine suivante une hécatombe de poissons rouges intoxiqués par l’ozone municipal. Nous avons tous survécu.
Nous habitions une ZUP. En 1968 notre immeuble ressemblait à un premier mai sur la Place Rouge, mais tout le monde partait faire bronzette sur les plages franquistes. Mon père préférait le camping sauvage du côté de Narbonne-Plage. L’esprit de contradiction, ça s’apprend jeune et c’est de famille, c’est comme ça, merci papa et maman. Dans le fond, je m’en suis sorti à temps. Ça m’a épargné le casque obligatoire pour faire du patin à roulettes, les pompiers au moindre bobo dans la cour de récré, les maths modernes, la notation sur cinq lettres et la méthode globale, les cours de repentance et de recyclage, le référant bondissant et les géniteurs d’apprenants, et la visite scolaire de l’expo sur les cultures du monde à la médiathèque municipale.
C’était mieux avant ? Je ne suis pas convaincu, mais là, j’évoque, c’est tout… non, non, juste j’évoque …. »
(Marc Vidal)
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kamomille9 · 1 year
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Fanfic Pendranièvre : Le Coeur a ses Raisons... Chapitre 5
Hello Everybody !
Oui, je sais je vous ai fait attendre mais je ne vous oublie pas !!
Bonne lecture et dites-moi ce que vous en pensez !!!  
Chapitre 5 : La Conviction
Guenièvre de Carmélide n’aurait jamais pensé apprécier autant ce voyage avec le chevalier gallois. Il était un peu simple d’esprit et pas très adroit mais d’une gentillesse incroyable et d’un humour tordant. Toute sa vie, elle avait été habituée aux hommes bougons et repliés sur eux-mêmes. A contrario, Perceval ne se privait pas pour dire ce qu’il pensait. Il n’avait aucun filtre, ses émotions étaient toujours sincères et ses paroles dépourvues de toute méchanceté.
Oui, Guenièvre n’avait vraiment pas l’habitude…
Ainsi, ils discutèrent de tout et de rien, ne s’arrêtant que la nuit pour se reposer, jusqu’à ce qu’enfin ils aperçoivent la grande maison bourgeoise appartenant à sa tante.
Ils se présentèrent aux gardes à l’entrée qui firent relayer l’information. Quelques minutes plus tard, une petite dame brune, coiffée d’un chignon compliqué, vêtue d’une robe rouge bordeaux et or, se précipitait vers eux.
_ Ma Reine ! Pourquoi ne m’avez-vous donc pas prévenu de votre visite ? Cela vous aurait épargné cette attente !
Les gardes laissèrent entrer les deux voyageurs et Guenièvre en profita pour prendre sa tante dans ses bras.
_ Ma très chère tante, comme je suis heureuse de vous voir ! Toutes ses formalités sont à présent inutiles, je ne suis plus Reine et je viens humblement vous demander refuge…
Fraganan ouvrit grand les yeux mais préféra se taire en jetant un coup d’œil furtif aux gardes.
_ Venez, entrez donc ! Vous devez êtres épuisés après ce long voyage.
_ Je vous présente le Seigneur Perceval, un chevalier du Roi, qui a tenu à m’accompagner jusque chez vous.
_ Je vous remercie Seigneur Perceval d’avoir pris soin de ma nièce durant ce long voyage.
Le chevalier gallois exécuta une brève révérence avant de répondre :
_ J’allais pas la laisser toute seule quand même ! Elle dit qu’elle est plus la Reine mais pour moi elle sera toujours l’épouse du Roi Arthur et donc notre Reine à tous !
_ Quelle fidélité ! Je dois dire que c’est agréable d’avoir encore de valeureux chevaliers capables d’une telle qualité !
Guenièvre sourit doucement à Perceval en secouant la tête.
_ Perceval a tendance à dire ce qu’il pense sans réfléchir. Je lui suis reconnaissant mais il sait très bien que ma décision d’annuler ce mariage est complètement justifiée !
_ Vous allez me raconter tout ça devant un bon déjeuner ! Vous devez avoir faim !
Alors que Perceval acquiesçait joyeusement, Guenièvre ne pouvait s’empêcher de penser que la boule formée dans sa gorge, même après trois jours de marche, n’était pas encore descendue…
-o-
Le repas fut plaisant. Guenièvre était ravie de revoir son oncle Owen, duc de Lindon. Il était le seul homme de sa famille à préférer la parole aux actes. C’est un érudit qui aime les livres et le calme. Rien à voir avec son père ou son grand-père ! Yvain restait un cas à part… Mais après ce qu’elle avait vécu, c’était ce dont elle avait besoin : le calme. Après avoir mangé, Fraganan accompagna Guenièvre à sa chambre laissant son mari avec Perceval.
_ Seigneur Perceval, je vous remercie d’avoir amener ma nièce ici. Je pense que c’est le meilleur endroit pour qu’elle puisse faire le point et se ressourcer.
_ C’est pas faux. Je souhaitai vous demander un service que je préfère que la Reine ne m’entende pas.
_ Guenièvre n’est plus Reine mais je vous écoute.
_ Non mais laissez tomber, elle sera toujours la Reine pour moi ! Je voudrais prévenir la bonniche de la Reine que nous sommes bien arrivés sans encombre mais je ne sais pas écrire…
_ Je vois… N’avez-vous point peur qu’écrivant à cette jeune femme, le roi finisse par l’apprendre ?
_ Bah si… mais justement, je voudrais aussi rassurer le Roi… Je suis certain qu’il doit s’inquiéter pour sa femme…
_ Seigneur Perceval, Guenièvre n’est plus la femme du Roi !
_ Oui mais ça c’est comme le fait d’être Reine, pour moi elle sera toujours la femme du Roi Arthur et je sais qu’il aime sa femme le roi.
_ Vous avez l’air bien sûr de vous…
_ Je sais pas pourquoi tout le monde pense que le Roi il aime pas sa femme. Moi j’ai toujours su qu’il aimait Guenièvre.
Owen regarda intensément ce chevalier plein de convictions. Sa femme était très proche de la Reine. Il savait donc que Guenièvre, même si elle ne leur avait jamais clairement dit, n’était pas heureuse avec son mari. Il avait donc du mal à croire et comprendre ce que lui disait Perceval. Toutefois, une telle conviction, une telle foi, une telle confiance en ses propos, faisaient douter le duc de Lindon…
_ Très bien Seigneur Perceval. Nous allons écrire ensemble cette lettre et nous l’enverrons par la suite sans que ma nièce ne le sache…
_ Ça me gène un peu de pas lui dire mais j’ai peur qu’elle soit pas très joisse si elle l’apprend…
_ Non, vous avez raison ce n’est pas nécessaire qu’elle le sache… Et puis, comme elle le dit si bien, elle n’est plus la Reine, elle n’a donc aucun ordre à vous donner en la matière !
Perceval esquissa un sourire. Il ne comprenait pas tous les mots du duc mais il en saisissait le sens. Guenièvre avait eu raison de venir ici. C’était beaucoup plus calme que Kaamelott. La preuve : il n’y avait eu aucun cri pendant le repas…
-o-
_ Comment as-tu fait pour faire annuler ton mariage ? C’est un vrai tour de force !
En tête à tête avec sa nièce, Fraganan ne s’était jamais formalisée avec les formules de politesse. Guenièvre en avait toujours été sincèrement heureuse. Ses parents ne l’avaient jamais respecté même en tant que Reine mais avec Fraganan c’était différent. Elle aimait que sa tante si douce et calme reste aussi proche d’elle malgré son accession au trône, si on peut appeler ça comme ça…
Guenièvre expliqua donc à sa tante ce qu’il s’était exactement passé. Elle n’omit aucun détail et s’autorisa même à vider son sac pour toutes les années de maltraitances émotionnelles qu’elle avait subi. Elle n’avait jamais abordé tout ça avec personne, autre que Lancelot, car elle ne voulait pas que la rumeur puisse se propager sur le sujet. Le peuple était déjà conscient que le Roi n’était pas amoureux de la Reine et cette humiliation était bien suffisante à son goût.
Une fois le récit terminé, Fraganan se contenta de s’approcher de la jeune femme et l’a pris dans ses bras. Elle l’avait laissé parler et avait bien écouté tous les déboires qu’elle n’avait jamais su voir lorsque Guenièvre venait leur rendre visite. Là, bercée tendrement par sa tante, Guenièvre soupira de soulagement, comme si elle avait retenu sa respiration durant toute son histoire, et pleura. Elle pleura sur sa vie, sur son mariage, sur son ex-mari qu’elle aimait malgré tout et sur son impuissance à le rendre heureux.
_ Pourquoi ne pas avoir tenté ta chance avec Lancelot au lieu de venir ici ? demanda Fraganan quand sa nièce fut calmée.
_ J’ai besoin de réfléchir… Je ne suis pas amoureuse de Lancelot. Je suis peut-être naïve mais en quinze ans je n’ai pas su voir qu’il était amoureux de moi…
_ Il y a une raison à ça ?
_ Une simple, évidente et triste : je suis amoureuse d’Arthur…
La sœur de Léodagan acquiesça doucement. Elle le savait mais était-ce bien raisonnable de continuer à aimer quelqu’un qui vous a fait tant de mal…
_ J’ai besoin de me poser loin de tout ça. De peser le pour et le contre. Je ne sais pas si cet amour que je voue à Arthur pourra partir en jour… Je ne sais pas non plus si je suis capable d’aimer sincèrement Lancelot. Tout ce que je sais c’est que je veux être heureuse, aimer et être aimée complètement. Je ne veux plus de demi-mesure. Arthur ne m’a jamais aimé… Je dois donc simplement savoir si je veux donner une chance à Lancelot ou pas…
_ Je comprends… Reste ici autant que tu le souhaites. Tu sais que tu es la bienvenue ici…
_ Merci beaucoup…
_ Néanmoins, es-tu consciente qu’en annulant ton mariage, tu as également ouvert la porte à tous les bons partis du pays qui vont vouloir épouser la princesse de Carmélide ?
_ Je sais… C’est pour ça que je suis partie sans dire où j’allais.
_ La rumeur va finir par se répandre Guenièvre. Nos serviteurs vont forcément en parler autour d’eux et la nouvelle atteindra tout le pays. Comment feras-tu alors ?
_ J’ai encore un peu de temps avant que cela n’arrive et tous ses prétendants devront d’abord passer par mon père !
_ Le connaissant, il voudra sélectionner le meilleur parti possible…
_ Ou faire tout ce qu’il peut pour que je redevienne Reine…
_ Tu serais prête à envisager cette possibilité ?
_ Un mariage sans amour, sans respect, sans gentillesse ? Certainement pas non…
Guenièvre soupira bruyamment sous le triste regard de sa tante. Elle n’était certainement pas opposée à redevenir la femme d’Arthur Pendragon… Cependant, elle ne voulait plus de sa vie d’avant… Depuis trois jours, elle retournait cette histoire dans sa tête. Elle savait qu’elle avait pris la bonne décision. Elle l’assumait et si elle devait rester malheureuse toute sa vie autant qu’elle soit libre plutôt qu’enchaîner à son Roi.
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Quelques trucs bien. Juillet 2023
Ces “Quelques trucs bien” s’inspirent directement des “3 trucs bien” de Fabienne Yvert, publié au Tripode.
Pas 3 par jour pour ma part, mais une volonté régulière de gratitude et d’optimisme.
M’entraîner à la poésie et redécouvrir les poèmes à forme fixe
Tenir bon face à maman qui lutte et demande (exige parfois) de continuer de faire « comme avant » alors qu’elle n’en a plus la capacité physique et mentale. Savoir que l’enjeu est une question de vie ou de mort. L’accepter pour elle, qui est dans le déni et le chantage affectif
Refaire le monde tard dans la nuit. Revenir avec humilité sur les rêves de jeunesse et le principe de réalité. Et puis me taire et laisser parler les donneurs de leçons
S’habiller dans toutes les nuances de la « Pink Party » et porter des lunettes extravagantes. Décorer le jardin de papier. Siroter un cocktail au romarin. Préparer une playlist de musiques entraînantes. Danser jusqu’à minuit dans le jardin. Faire un peu semblant de voir la vie en rose
Penser la poésie comme un casse-tête, bref me prendre au jeu du son et du sens
Recevoir mon parrain et ma marraine à la maison afin qu’ils prennent conscience de l’état dégradé de maman. Profiter de la vie tant qu’on peut. Les trouver heureusement inchangés, eux
Recommencer à écrire de la poésie. Commencer à s’entraîner pour les #30jourspourécrire
Organiser une Pink Party avec les copines
Aller au cinéma entre filles (ma sœur et mes deux nièces) pour voir Barbie. Rire et pleurer en conscience des injonctions paradoxales. S’en trouver regonflée et rassérénée avec l’espérance d’un avenir d’égalité homme femme
Perdre la face en amenant maman à son activité de bénévole, alors qu’elle n’en est plus capable. Rester en doublon jusqu’à ce qu’elle demande de rentrer à la maison. L’expérience aura duré deux fois 45 minutes, à deux jours d’intervalle. Décider pour elle et moi que c’est la dernière fois
Passer trois jours avec ma fille, son compagnon et le bébé. Pouponner (les trois)
Recommencer à écrire aussi. Tout doucement avec un haïku
Recommencer à lire. Enfin, plaisir des vacances
Dormir, puis faire la grasse matinée, et encore la sieste pour récupérer du sommeil en retard. Étaler la cure sur 3 jours
Finir l’année scolaire sur les rotules et sur les nerfs. Laisser couler les larmes lors de la dernière soirée. Me sentir bizarre encore mais trouver des collègues empathiques
Manger une paella lors d’une tablée à 25 personnes. Me souvenir des repas de famille où c’est ma grand-mère qui était aux fourneaux
Fêter des anniversaires en dizaines. Laisser un paquet cadeau incognito et recevoir un message de remerciement le lendemain matin
Attendre le mois prochain pour le défi en écriture annuel. Me sentir pourtant sans ressources
Préparer de nouveaux outils pour les collègues à la rentrée. Tirer bénéfices de la dernière formation avec des pictogrammes
Choisir sur cintre une robe par jour, varier les couleurs avec l’humeur estivale
Apprendre par hasard que mon ex est dans une nouvelle relation sentimentale et qu’il a pris un 3ème poste professionnel. Rien de surprenant, rien à envier. Me sentir soulagée d’être dans ma vie
Acheter un album messager pour mon petit-fils qui grandira avec le regard et les mots de ses parents. Écrire son histoire avec le temps qui passe
Rencontrer la médiatrice des ateliers pédagogiques du Musee d’art concret. Faire des projets ensemble sur la même perspective, celle de la valeur de la culture et de l’art accessible à tous
Écouter les cigales chanter l’été dès le lever du jour : 5h45. Il fait déjà trop chaud
Fêter le départ de la cheffe de service. Me laisser emporter par ses larmes de regret et de reconnaissance. Partager l’émotion
Manger au restaurant d’application et d’insertion dans un cadre magnifique. Trouver une équipe bienveillante et efficace. Prendre des contacts pour le réseau professionnel. Envisager d’en faire un lieu de stage pour les jeunes
Bénéficier d’une formation théorique et pratique, de qualité. Se sentir renforcée pour les nouveaux projets. Envisager des lectures offertes de mythes
Améliorer la maison. S’y sentir confortable
Profiter de l’absence de mon fils pour faire le tri dans les vieilleries : photos, souvenirs, fringues, etc. Me sentir allégée et soulagée
Passer des stridulations des cigales à celles des grillons, plus subtiles. Écouter venir la nuit dans la splendeur rose et bleue du crépuscule
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CONTEXTE • Dragées Surprises
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Année deux mille.
La Grande Guerre a laissé des traces indélébiles que les plus jeunes ont la fortune de pouvoir ignorer. Si les familles se sont reconstituées tant bien que mal après de lourdes pertes, les Ministères du monde entier y ont vu une faille dans leur système, au point de le revoir de bout en bout. Les choses se devaient de changer et pour cela, les écoles magiques également. C’est ainsi qu’une collaboration magique mondiale fit son apparition, bouleversant Poudlard dans ses fondements même. Les Ministères du monde entier s’étaient mis d’accord sur un fait important : faire entrer des enfants dans une école magique était bien trop dangereux pour que cela ne reste ainsi.
Terminée l’école de Poudlard, c’était désormais une université où tout élève Sorcier, Sang-pur, Sang-mêlé, ou même Né-Moldu pouvait entrer à l’âge de dix-sept ans. Ainsi, tous pouvaient se voir offrir une éducation moins stricte que celle de l’école et y faire leurs premiers pas en tant que sorciers déjà accomplis
Les Ministères voulaient éviter de répéter les erreurs du passé en mettant en danger des enfants; trop jeunes pour pouvoir se défendre en cas d’attaque.
Il aura fallu sept ans pour que la nouvelle année d’entrée dans les écoles magiques soit mise en place à travers le monde. Sept ans, pour permettre aux élèves arrivant à peine de terminer leur scolarité, enfin que chacun soit diplômé avant que tout ne change pour le meilleur.
Deux mille seize.
Nicholas Lawson est un jeune sorcier dont la plupart ignorent le nom. Sa famille n’est pas connue, ses faits d’armes inconnus au bataillon et pourtant, c’est lui qui a été désigné pour diriger la toute nouvelle Université de Poudlard. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit très justement d’un illustre inconnu. Ainsi, il ne souffre d’aucune discrimination dûe à son statut, il ne souffre pas du nom de sa famille ou de quelques rumeurs à son sujet. Nicholas Lawson est un homme droit qui souhaite faire de Poudlard un lieu où tout élève, quelle que soit la nature de son sang, peut se sentir chez lui. Pour lui, il semble évident que les Maisons, telles qu'elles ont toujours existé, ne sont plus d’actualité.
Il ne s’agit plus de ranger un élève quant à son courage ou son intelligence. Désormais, les maisons changent. On ne parle plus des braves et des loyaux, des leaders et des rusés, des justes et travailleurs et des créatifs et intelligents; désormais, les maisons porteront le nom des sucreries préférées du nouveau directeur de l’école. C’est en tout cas ce qu’il a révélé à la Gazette du Sorcier. Ainsi, les classes sociales disparaissent au profit d’un enseignement plus sain. Son mot d’ordre ? Que chacun ici se sente à l’aise et en confiance.
Deux mille vingt-trois.
Cela fait maintenant sept ans que Nicholas Lawson, actuel directeur de l’école de Poudlard, dirige l’établissement d’une main de fer. Son objectif est, et ce depuis sa nomination à la tête de l’école, de faire de Poudlard un endroit bien plus vivant et bien plus sécurisant pour quiconque y mettrait les pieds.
Aujourd’hui encore, Poudlard est entachée par sa réputation, car elle y a vu naître les Sorciers les plus malfaisants du monde sorcier. Nicholas veut redorer le blason de l’excellence Écossaise, car l’école souffre toujours des rumeurs du passé, des dégâts commis en son sein il y a vingt trois ans de cela. Pourtant, dans l’ombre, un complot plus grand se prépare. Quelque chose de sombre se rapproche, quelque chose qui pourrait bien menacer la stabilité de Poudlard et de tout l’équilibre magique.
Saurez-vous brandir votre baguette et vous battre, lorsque viendra l’heure ?
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aisakalegacy · 1 year
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Automne 1914, Saint-Jean-sur-Richelieu, Canada (8/22)
Outre cela, l’entrainement se passe bien. Je sens jour après jour mon corps devenir plus fort, plus endurant. Je suis capable de soulever des charges plus lourdes que lorsque je suis arrivé. Je cours plus longtemps, je saute plus haut et plus loin. Je sens également mes liens se resserrer avec mes compagnons de peloton, et tout particulièrement avec les autres hommes d’Hylewood. Ce sentiment est curieux, car je n’ai jamais particulièrement cultivé d’amitiés sur mon île natale. Pas d’inimitiés non plus, ceci dit ; c’est simplement que mes rapports aux habitants de l’île s’en étaient toujours tenus à une entente cordiale, bien en-deçà de ce qui nous unit actuellement. Les jeunes gens de mon peloton ne sont pas de ma génération, et pourtant, nous sommes liés par des forces tangibles, celle du sang et celle du sol, qui nous rendent solidaires. Nous parlons la même langue, nous venons du même endroit. Dans ce territoire si loin du nôtre, c’est notre présence aux uns et aux autres, qui nous permet de se sentir quand même un peu chez nous.
[Transcription] Bert Simmon : On est là depuis un mois seulement, et je n’ai pas un muscle qui ne me fasse pas souffrir. J’en découvre que je ne savais même pas que j’avais ! Bert Simmon : Je cogne des clous… Franchement, ce que je ne donnerai pas pour une bonne nuit de sommeil. Arthur Rumédier : C’est nécessaire, Simmon. Le Capitaine est obligé de nous pousser. Il vaut mieux qu’il le fasse ici, dans la sécurité du camp, que dans une tranchée en France. Zéphir Rumédier : Vous pensez que ce sera pire au front ? Tout le monde : (silence) Arthur Rumédier : Je ne sais pas. Jules LeBris : Je pense qu’il ne sert à rien de s’en inquiéter maintenant. Quoi qu’il arrive, tout ce que nous pouvons faire, c’est nous assurer d’être prêts à toute éventualité. Et donc, à nous entrainer. Bert Simmon : Moi, tout ça m’épuise… À ton âge, je ne sais même pas comment tu fais, LeBris. Zéphir Rumédier : Pardon, Oncle Arthur, mais je suis d’accord avec Simmon. Si tu n’étais pas là, je serais déjà rentré à la maison. Jules LeBris : Quel était ton maximum de tractions avant d’arriver au camp ? Zéphir Rumédier : Je ne sais pas… Deux ? Jules LeBris : Et combien en as-tu fait aujourd’hui ? Zéphir Rumédier : Dix. Mais pas les unes à la suite des autres. Jules LeBris : Ça veut dire que depuis ton arrivée, tu t’es dépassé cinq fois. Et je crois que pour cela, Zéphir, même sans la présence de ton oncle Arthur, tu serais resté avec nous.
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sh0esuke · 1 year
Text
" Cold Night "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Roronoa Zoro 'Pirate Hunter'
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Zoro est désormais un fugitif connu sur l'île de Wano. Il essaie donc de faire profil bas, de plus qu'il est blessé. Heureusement plus lui, quelqu'un s'occupe déjà de veiller à ce qu'il reste en sécurité.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : violence, réconfort, premier amour.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟑,𝟖𝟔𝟒.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Après s'être réfugié dans une des résidences abandonnées de la région de Ringo, Zorojuro s'y était assoupi aux côtés de deux curieuses demoiselles. Une jeune femme et enfant. Gravement blessé, le sabreur sut que ces quelques heures de repos s'en iraient lui faire un grand bien. Il y dormit le temps de reprendre des forces. Zorojuro se sentait à l'aise, accueilli chaleureusement par les bras de Morphée, il ne pouvait pas rêver mieux pour se remettre de ses deux précédents combats. La journée avait été très éprouvante pour tout le monde, les demoiselles à son chevet, ses compagnons récemment arrivés sur l'île, et ceux déjà présents qui n'allaient pas tarder à devoir réparer les pots cassés. Personne n'avait été épargné. Zorojuro profitait. Les mains derrière la tête, les yeux clos, la respiration calme, il fut apte en ce moment, à sentir les moindres muscles et nerfs de son propre corps.
Le silence dans lequel l'instant était plongé fut cependant de courte durée. Cela se produisit rapidement. D'une vitesse qui le prit de court.
Zorojuro entendit des éclats de voix. Un gloussement machiavélique retentir.
« Je t'avais dit qu'ils se trouvaient ici. Jackpot, mon pote ! »
Le bois de la vieille maison grinça bruyamment, le vent soufflait au travers des planches, créant en même temps de désagréables courants d'air. Le sabreur tendit l'oreille. Il se redressa sur ses coudes, ignora la blessure à son épaule et plissa l'œil. Ses sens étourdis, il eut grand mal à savoir d'où provenaient le bruit.
« On attache le mec en premier ? Il m'a l'air dangereux. »
« Tu rigoles ? Vu son état il passera pas la nuit. Ça m'étonnerait qu'il se réveille.. »
La porte d'entrée grinça. Zorojuro la vit s'entrouvrir.
« Mieux vaut être prudent, moi je dis. »
« Ouais bah, mon vieux, c'est pas en étant prudent que Kaido fera de nous des Tobbi Ropo. Alors tu ferais mieux de te magner le cul, avant que l'un d'eux ne se⸺ AAAAAH⸺ »
La porte se referma. Elle se claqua fermement, le bruit fut suffisamment fort pour faire arquer un sourcil à Zorojuro, mais pas assez pour réveiller les deux filles à ses côtés, toujours paisiblement endormies. L'une ronflait, la petite rosée, une grosse bulle brillante coincée dans une de ses narines. Elle grossissait, puis rapetissait. L'autre était recroquevillée sur elle-même.
Au pied de la porte, de l'eau.
Dans l'air, une mélodie.
Le cris des hommes s'étaient tut, mais la musique persistait. L'eau, quant à elle, s'infiltrait dans l'entrée de la maison en guise de flaque. Zorojuro ne sembla pas effrayé. Pas le moins du monde. Avec indifférence, presque un éclat de curiosité dans le regard, il retira la couverture ⸺plutôt un manteau⸺ remontée sur son torse heurté et se redressa sur ses pieds nus. Il marcha sur des planches muettes, s'étant échappé de son lit de fortune, et quitta son refuge pour la nuit. Il ouvrit la porte d'entrée, entrant en contact avec la flaque d'eau à ses pieds, et sortit en prenant soin de refermer la porte derrière lui. Il tourna la poignée rondelette, fronça les traits de son visage, effrayé qu'elle ne se mette à grincer, et se retourna ensuite.
« Pi—Pitié ! O—On vous j—jure qu'on allait r—r—rien faire ! »
« C'est p—p—promis ! »
Autour d'elle, ils dansaient.
« À—À l'aide ! Je sens plus m—mes pieds ! J—J'ai si mal ! »
Les deux détenteurs de SMILE se trouvaient à quelques mètres de la maison, devant celle-ci, Zorojuro reconnut leurs vêtements. Ses soupçons se confirmèrent. Ils étaient à la solde de Kaido, envoyés en repérage, ou peut-être chargés de garder la zone ? L'expression sur leur visage faisait peur à voir, ils pleuraient, le menton trempé de bave et les pieds nus rougis par la froideur de la neige. Néanmoins, contrastant avec leur mal-être évident, ils dansaient. Ils se dandinaient, les mains en l'air, les genoux repliés et bougeant en rythme l'un devant-derrière l'autre, tournant inlassablement en rond.
Au milieu, Zorojuro y aperçu une créature.
Un monstre.
Elle était assise sur un rocher, en tailleur. Sa peau était noire, tachée par la saleté, des branches d'algues, et sa longue chevelure sombre retombait jusque dans le bas de son dos, complètement trempée. Ou plutôt, complètement poisseuse.
« A—Aidez-nous, s—s—s—seigneur Ka—Kaido ! Par p—pitié ! »
Un autre détail que Zorojuro remarqua : elle jouait d'un instrument. Du violon.
Elle avait de jolis longs doigts aux griffes acérées, eux aussi noirs. Les éclats des rayons lunaires se reflétaient joliment sur sa peau trempée, elle était de profil à lui, permettant au sabreur d'admirer la forme de son nez, celle de ses lèvres et la manière avec laquelle elle maniait à la perfection son instrument. La tête penchée dans sa direction, elle jouait merveilleusement. De l'eau coulait sur la roche. Tout autour d'elle. Comme si... Comme si cela provenait d'elle.
« Je me doutais bien que c'était toi. »
La musique se stoppa dans un grincement strident. La tête de la créature fit brusquement volte-face dans sa direction, faisant sursauter le cœur de Zorojuro. Aux pieds de la créature, reposaient les corps des deux vermines. Morts de fatigue, l'idée de prendre leurs jambes à leur cou ne leur traversa pas un seul instant l'esprit.
« Tu m'as suivi ? »
Zorojuro avança, le torse découvert ⸺outre ses bandages qui le couvraient largement⸺, sa veste oubliée à l'intérieur de la maison.  Il apporta ses bras et les croisa autour de son torse, grinçant des dents au passage. Malgré ses dires, son désir de vouloir se donner des grands airs, il était entièrement congelé.
« Tu me fais une place ? »
La créature ne répondit pas.
« Autant pour moi. Tu peux le garder, ton cailloux. »
Zorojuro la regarda attentivement déposer son instrument sur ses cuisses nues. Outre les algues recouvrant sa poitrine et entrejambe, elle était entièrement nue. Ses cheveux aussi aidaient pas mal. Elle n'était pas spécialement très jolie. Elle sentait le marais, n'était pas propre, et n'était même pas capable de parler. Zorojuro se doutait que cela remontait à sa naissance. Elle n'était capable que de pousser des plaintes ou de grogner. Tout aurait dû le repousser. Mais sa capacité à manier son violon, à envoûter ses ennemis, l'intriguait. Cela ne remontait pas à hier, plutôt au jour où lui et son équipage avaient fait escale sur une île recouverte uniquement de marais. Le jour où elle s'était attaquée à son capitaine et où celui-ci s'était tant amusé qu'il l'avait suppliée de les rejoindre dans leurs aventures. Elle avait accepté. Cela le surprenait même encore aujourd'hui. Elle s'était levée, et avait fait comme chez elle sur leur navire.
La créature avait beau être laide, elle restait pour autant dotée d'une élégance majestueuse. La fluidité avec laquelle elle se mouvait n'avait d'égale que sa cruauté.
« Les autres vont bien ? »
Les yeux rivés sur ses pieds, plongés dans la neige, elle acquiesça.
« Tant mieux. » songea-t-il. « Avec le retour de Luffy, on va devoir s'attendre au pire. Mais... » il grimaça, posa sa main gauche sur son épaule droite meurtrie. « Je sais pas si dans mon état actuel je pourrais l'aider. »
La Näcken le regarda en coin. Elle zieuta sa blessure, soudain intriguée, bientôt horrifiée. Mordue par l'inquiétude, la créature hoqueta.
« Je suis encore trop faible. » affirma le sabreur. « Il me faut devenir plus fort. »
Sous elle, les deux intrus reprirent conscience. Ils gémirent, s'étirèrent. La chose les remarqua immédiatement, sa prise sur son instrument immédiatement se raffermit et sa mine se fit sévère, offrant à son front des plissements ⸺semblables à des rides⸺ encore jamais vus auparavant. De même pour son nez. Ses yeux blancs s'écarquillèrent de colère.
« Eh, tu m'écoutes ? »
La Näcken s'arma de son violon. Elle patienta.
Lorsque les deux hommes de Kaido se relevèrent, encore étourdis et épuisés, elle apporta l'archet de son violon aux cordes de ceux-ci, puis, elle attendit de nouveau. Elle patienta jusqu'au bon moment. Elle leur laissa une dernière chance toutefois, lorsqu'elle les vit s'apprêter à se jeter sur elle, elle joua de son instrument. Elle glissa son archet sur les cordes et, de ce geste, vit le jour une dévastatrice onde de choc. Elle balaya non seulement la neige devant elle, mais aussi les malotru.
L'onde de choc était semblable à un tsunami, tout aussi puissante. Elle était d'ailleurs légèrement colorée. Elle était principalement puissante, tant que, même à moitié invisible, il était possible de la voir s'approcher. Mais aussi de la sentir : elle faisait trembler le sol.
Les yeux des deux hommes roulèrent en arrière, tandis que leur sang explosa depuis leur bouche. Ils s'étouffèrent dedans. À cinq mètres d'eux, les cadavres des soldats s'effondrèrent au sol, ils s'éclatèrent contre de la pierre, la cervelle giclant à leurs pieds et les yeux entièrement blancs, à vous en glacer le sang. Cela ne surprit point le sabreur à ses côtés. Bien qu'il affiche une expression indifférente, il sembla tout de même quelque peu ébranlé. Pas par son geste, mais plutôt par sa cruauté. La Näcken, elle, déposa soigneusement son arme sur ses genoux. Muette comme une carpe, elle observa son crime. Le résultat du sang noir qui coulait dans ses veines, de ses racines putrides.
Zorojuro s'assura que les deux demoiselles à l'intérieur de leur refuge temporaire étaient toujours endormies. La porte menant à la maison n'était pas ouverte. Hormis l'onde de choc qui avait sévi quelques minutes plutôt, l'endroit était désormais aussi muet que la demoiselle qui lui tenait compagnie. Il n'y avait rien. Pas même le bruit du vent, la neige piétinée ou les créatures traversant des parties de la région. C'était comme si l'attaque du Näcken avait réduit au silence la région entière, la confinant de manière étroite dans un état de mutisme.
Zorojuro fut soudain épris d'un sentiment d'effroi. Un frisson lui parcouru l'échine.
Il remarqua qu'il était trempé au niveau des pieds, de l'eau salée lui était parvenue. Sa camarade, elle, ne fit rien. Elle regardait dans le vide, ne sachant quoi faire de ses mains, ne sachant quoi dire ⸺malgré sa condition⸺, ne sachant comment réagir.
Finalement, le sabreur s'en alla.
Il retourna dans son refuge pour la nuit, abandonnant la Näcken ainsi à son triste sort, au centre de toute cette neige, recroquevillée sur ce morceau de roche, trempée et noire jusqu'aux os. Luisant ainsi de manière splendide sous les jets de lumière amené par son amie la lune, donnant ainsi à sa peau un éclat brillant, presque bleuté, pâle. Néanmoins, à sa plus grande surprise, la créature ne tarda pas à sentir quelque chose couvrir ses épaules.
C'était une veste. Le vêtement du sabreur.
« Je sais pas si tu peux attraper froid, mais on ne sait jamais. »
Son long manteau vert retombait jusqu'au sol, il la couvrait mal, uniquement de dos et un peu ses bras, mais ni sa poitrine, ses jambes et pieds, ainsi que son ventre et sexe. Cependant, il était chaud. Il sentait bon. Étrangement, il ne finit pas trempé. Il garda la Näcken au sec. Zorojuro la détailla avec grande attention, toujours surpris de ne pas la voir réagir. Depuis tout ce temps, il aurait sûrement dû abandonner, mettre un terme à ce jeu du chat et la souris.
Son regard n'était braqué que devant elle.
Elle ne voyait que ses deux victimes, son violon proche d'elle. Elle était enfermée dans sa bulle, dans son propre monde, un univers auquel Zorojuro ainsi que ses autres compagnons étaient totalement inconnus. Le sabreur restait intrigué.
Une telle puissance... Cette chose était forte, bien plus qu'elle ne le laissait croire sûrement. Tout chez elle était fait pour tuer, de ses dents jusqu'à ses doigts, et son physique osseux. Zorojuro ne parvenait pas à savoir si elle était maigre, grosse ou entre les deux. Tout ce qu'il voyait ressortir était ses os. Ses gros os osseux lui donnant un air cadavérique monstrueux. L'ont aurait pu la comparer à Soul King, Brook, la star iconique des chapeau de paille. Mais un Näcken n'avait rien à voir avec un mort.
Un Näcken était bien plus que cela.
Zorojuro l'avait compris depuis longtemps.
« Tu veux bien me faire de la place, maintenant ? »
La créature secoua la tête.
« Tu refuserais à un blessé de se reposer ? »
Sa taquinerie tomba dans l'oreille d'un sourd.
Zorojuro soupira lourdement. Il grogna de frustration. Le sabreur aurait tout aussi bien pu partir, rejoindre la charmante jeune demoiselle qui l'attendait dans la lugubre demeure récemment habitée. Il y aurait trouvé réconfort et chaleur. Tout cela dans les bras de cette divinité à l'aura charmante. Malgré cette certitude, il refusa de quitter les côtés de la créature. Serrant les dents, il s'assit à côté d'elle à même le sol. Zorojuro colla son dos contre la roche. Il s'assit juste en dessous de la Näcken. Et celle-ci ne dit rien.
Beaucoup s'en seraient allés. Ne serait-ce que par peur. Puis après, par ennui ou frustration.
Elle ne disait rien. Elle n'était que violence.
Mais Zorojuro comprenait des choses qui n'étaient pas visibles à l'œil nu.
La chose ne le repoussait pas. Elle n'était pas répugnée par lui, ou ne le méprisait pas. Dans le cas contraire, pourquoi l'aurait-elle suivi ? L'aurait-elle protégé ? Elle veillait sur lui. Et, ça n'était, à vrai dire, pas la première fois que cela se produisait. Zorojuro ne comptait plus les fois où, folle de rage, la Näcken avait levé vents et marées pour qu'aucune balle ne soit en capacité de l'atteindre. Elle s'était attachée à lui, à sa propre manière.
Le sabreur ne la pensait pas éprise, plutôt possessive.
Alors, en effet, il aurait préféré mille fois sa compagnie pour le moins glauque plutôt que celle d'une parfaite inconnue qui, pour l'instant à ses yeux, n'avait à offrir que sa splendeur.
« Je sens que la nuit va être longue.. »
Zorojuro cogna sa tête contre la roche, il poussa en même temps un petit soupir, celui-ci se transforma en un joli nuage blanc. Il fut glacé. Puis, disparu.
Au même moment, la Näcken déplia ses jambes.
Zorojuro lui jeta un coup d'œil.
Toujours sans un mot, elle se laissa glisser jusqu'à atterrir au sol les fesses en première. Sa poitrine en fut secouée, de même pour sa longue chevelure poisseuse et son instrument de musique qui tressaillit sur ses cuisses.
La chose était à présent assise à côté du sabreur, tout deux encerclés par un tas de neige, celui-ci éparpillé en longueur et largeur partout autour d'eux. De même, de la neige commençait à tomber du ciel. Quelques flocons s'en allèrent se poser sur le sommet de leur crâne et y fondre.
La Näcken grogna.
Elle gémit d'inconfort, resserrant la veste posée sur ses épaules autour d'elle, ce qui força son compagnon à lui jeter un coup d'œil intrigué. Zorojuro était à présent muet. Lui aussi, aussi bavard qu'une carpe extirpée hors de son habitat naturel. Il regardait devant lui. Observait les dégâts qu'avait causé la chose, les vies qu'elle avait prises. La créature, quant à elle, avait tourné sa tête dans sa direction. Ses yeux lugubres d'une blancheur malade le contemplaient. Elle se sentait étrange. Aux côtés d'un humain pour le moins banal, partagée entre plusieurs sentiments confus, elle fut incapable de réagir davantage. C'était le mieux qu'elle pouvait faire en cet instant. Jusqu'à ce que Zorojuro se mette lui aussi à la regarder.
Ainsi alors, elle força et lui offrit un sourire absolument abominable, dépassant l'entendement, lui révélant sa dentition monstrueuse.
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