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#oralité
etudiantfantome · 4 months
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"Lire, c'est changer de corps; c'est faire un acte d'échange respiratoire, c'est respirer dans le corps d'un autre. Il n'y a pas de lecteur, d'écrivain, mais deux voyageurs arrachés à un monde, départis, l'un et l'autre vêtus de langues, toute leur chair n'étant que de mots. Entre les deux, en lisant, en écrivant, il se produit de l'homme, il naît de l'homme en parlant. Il y a une naissance et une renaissance, un croisement d'amour, et un resurgissement perpétuel dans l'écriture. L'écriture est résurrectionnelle." V. Novarina, "Chaos", Le théâtre des paroles, 1989.
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loeilafaim · 2 years
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8 juin 22 | codicille à l'aronde (et entrée dans Dâh), 7
8 juin 22 | codicille à l’aronde (et entrée dans Dâh), 7
487. « L’Arundell des faubourgs ». Si le personnage d’Avine a du mal avec les portes (« La porte des toilettes / j’oublie mes doigts entre dormant et battant, côté charnières / ma cousine referme soudainement la porte / je hurle / tous mes ongles ont sauté. » (Dâh, p. 16) , « Avine a un problème avec les portes (…) Avine oublie toujours de fermer les portes » (p. 17), il faut le comprendre…
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leehamwriting · 8 months
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Guenn Goor - Brigitte GNAMY - 2022 - Ed. L'Harmattan
Quatrième de couverture GUENN GOOR est l’histoire d’un enfant qui détient un grand héritage qu’il doit faire fructifier, contre vents et marées, sous le regard vigilant de ses parents qui ne lui laissent aucune autre alternative que celle de se préparer à être utile à la société dans la dignité et l’honneur. Sera-t-il à la hauteur de leurs attentes dans ce contexte particulier où, dès sa…
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gnatepeweb · 2 years
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Togo : voici les dates officielles de la 4è édition du Festival International des Nuits de l'Oralité
Togo : voici les dates officielles de la 4è édition du Festival International des Nuits de l’Oralité
La Direction du Festival International des Nuits de l’Oralité a le plaisir de vous annoncer les dates officielles de la 4èm édition dudit festival. Ainsi la ville de Kara (450km au nord de la capitale Lomé du Togo) abritera du 21 au 26 Novembre 2022 la 4em édition du Festival International Les Nuits de l’Oralité. Célébration annuelle de l’oralité a Kara qui depuis sa 1ère édition rassemble des…
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mmepastel · 11 months
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J’ai entendu hier que ce livre avait obtenu le Prix Inter, après avoir remporté celui du Monde. Le sujet m’intéresse : la colonisation de l’Algérie, pour des raisons familiales, originelles, couvertes d’un voile de gêne et de tristesse.
J’ai donc lu, rapidement car il est court et intense, ce roman puissant de Mathieu Belezi.
Sans introduction ou détours, on est plongés dans l’Algérie du XIXe siècle, aux alentours probablement de 1830-1840, à travers les voix de deux personnages : Séraphine, mère de famille venue chercher l’Eldorado promis par la République avec son mari, ses trois enfants, sa sœur et son neveu, et celle d’un soldat chargé de « pacifier », parmi son escadron, les barbares d’Afrique. Ce sont leurs voix que l’on nous donne à lire et grâce au talent de l’auteur, à entendre. Brutes. Sans contextualisation autre que celle de notre esprit, étourdi par tant de malheurs.
Les voix parlent, et l’écriture se trouve à mi chemin entre oralité et poésie en prose, conférant aux mots lyrisme, souffle, élan, avec rythme lancinant, charriant mots et sensations comme un feu qui emporte tout, qui consume littéralement la page.
Ce livre est assez stupéfiant. Remarquablement écrit, extrêmement puissant.
Ne connaissant pas vraiment ce pan de l’Histoire, j’ai été profondément choquée de la violence des faits relatés. Évidemment, je me doutais que la colonisation, toute colonisation n’a pas dû (n’a pas pu, ne peut PAS) se faire dans la douceur ; mais je ne m’imaginais pas la barbarie des actes des soldats français, convaincus qu’ils incarnaient les Lumières, la civilisation, et que le peuple à conquérir, inculte, devait se soumettre par la force et la peur, donc par la violence. Galvanisés par la certitude de la nécessité de leur cause, ainsi que par des instincts virils et sanguinaires moins aisément justifiables, assommés par l’alcool et la griserie de conquête des villages et des corps, le plaisir du vol, pur, la jouissance de la possession arrachée, ils se livrèrent à un massacre étourdissant. J’ai vérifié, ces informations ne semblent pas exagérées.
La voix de Séraphine offre un contrepoint troublant, celui des colons agricoles, d’abord logés en plein hiver sous des tentes sommaires, vivant dans la promiscuité, la crasse, le froid, la puanteur, puis dans des cabanes, chargés d’apporter la culture sur des terres arides et dures. Lourde tâche, pour tous dont on devine que nombre d’entre eux se demandent, comme Séraphine ce qu’ils font là, face à des dangers nouveaux : craintes des algériens voulant se rebeller, épidémie de choléra, dysenterie, maladies diverses, solitude, épuisement. En fait de paradis, ils se retrouvent en enfer, malgré leurs efforts, malgré l’espoir qui essaie de tenir comme une flamme vacillante.
Bref, vous l’aurez compris, ce livre est puissant et ce, d’une atroce manière. On ne peut même pas lui en vouloir d’être fictionnel, car on devine qu’il est proche de la vérité, celle que les cours ne nous ont pas appris.
J’ai été dérangée, profondément. J’ai réfléchi à mon malaise. Il vient sans doute d’une forme de dénuement psychologique chez les deux personnages. Ils semblent ne pas penser. N’être que dans leurs sensations et intuitions. Soif sanguinaire de conquête pour le soldat, désir de survie pour la mère de famille. Ça me laisse perplexe. Au XIXe siècle, en choisissant cette vie de colon, était-on forcément démuni de toute considération pour un autre peuple ? L’aveuglement nécessaire à cette mission était-il forcément aussi total ? Peut-être bien. Ou peut-être que l’écrivain voulait juste écrire ce récit-là, sans nuance, façon coup de poing, pour dire l’horreur de cette guerre absurde, injustifiable, la folie des hommes qui fantasment leurs vies. Peut-être que c’est tout simplement difficile à croire, aussi insupportable que de contempler le soleil en face.
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Un jour je serai sorti de 'ça'
Ce présent
Ce temps
Oralité
Du moment où j'ai envie de CRIER
AILLEURS
Ailleurs ailleurs ailleurs
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katakaal · 1 year
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L’art oratoire est l’art de la prise de parole en public, pour un public-cible, pour la presse ou pour le grand public. La rédaction vous propose les principales techniques d’art oratoire. Art oratoire en cinq (05) règles d’or et principales techniques L’art oratoire vise à faire de vous un « porte-parole », c’est-à-dire vous prononcer au nom d’une entité physique ou morale, ou en votre propre nom, pour expliquer une cause, porter un sujet qui vous tient à coeur ou qui fait l’actualité et pour lequel vous allez devoir vous exprimer. shéma de l'art oratoire www.kafunel.com pop-athenienne A lire aussi Querelles et langage pour parler de la maladie chez les patients du Cameroun [article] La prise de parole en public implique d’être maître de son sujet, de l’avoir préparé et répété, d’adopter une posture charismatique, de ne pas être effrayé, d’avoir anticipé toutes les questions de l’auditoire pour y faire face, en restant maître de soi, mesuré et posé. L’art oratoire, c’est l’art d’être convaincu donc convaincant. D’où vient l’art oratoire ? L’art oratoire consiste à se familiariser avec un certain nombre de techniques et de principes pour devenir un orateur éloquent, un tribun rompu aux codes de la scène, à l’instar des acteurs de théâtre. L’art oratoire est décliné du théâtre de Jean Vilar, qui impliquait une verticalité pour un discours vivant et incarné, une manière de s’approprier l’espace scénique et d’y évoluer avec amplitude et souplesse, un phrasé lent et précis ponctué de traits d’humour et de respirations, une complicité avec son auditoire. A lire aussi Pouvez-vous réellement parler les langues que vous indiquez sur votre CV ? art oratoire C’est à vous de conduire le public vers le message que vous voulez lui adresser. Votre posture et votre message vont ensemble. Qu’est-ce que l’art oratoire aujourd’hui ? L’art oratoire n’a pas tant évolué depuis Jean Vilar et le théâtre. Il s’est transposé à tous les milieux : institutionnels, médiatiques, entrepreneuriaux. Il implique de se soucier du public auquel l’orateur, autrement dit vous, allez devoir vous adresser, afin de préparer votre sujet. A lire aussi Comment parler de la pandémie de Covid-19 avec un enfant ? Préparer un sujet nécessite de trouver le bon angle, l’accroche et le fil conducteur qui vont vous permettre d’embarquer un auditoire. Cela nécessite de vous documenter et de savoir vous positionner en avocat du diable pour en cerner toutes les dimensions. Tendances_Art-oratoire_00 Il s’agit aussi de cerner, si possible, la place et le traitement qui seront accordés par les médias ou le public, à votre discours, pour en évaluer sa durée d’intervention et le degré d’informations que vous allez délivrer. Quels sont les cinq axes majeurs pour pratiquer l’art oratoire ? L’étape majeure consiste à préparer votre message. Cinq préceptes sont requis : ♦ Simplifier votre discours. Informer, c’est choisir. N’oubliez pas que trop d’informations noie l’information. Ecrivez votre discours sur des fiches bristol, une technique éprouvée.♦ Inscrivez le coeur de votre message, étayez par des exemples précis, quelques chiffres significatifs. Soyez concrets. Le public, votre auditoire, doit se sentir concerné par votre propos, qui devient, par l’intermédiaire de votre oralité, le sien. Vous lui transmettez votre message.♦ Anticipez toutes les questions, en identifiant les « pourquoi » et les « comment » et, pour y répondre, raccrochez-vous à l’actualité, à des informations qui feront sens dans les esprits. Avant votre prise de parole, répétez votre discours et minutez-le.♦ Ecoutez-vous et réécoutez-vous jusqu’à ce parveniez à une maîtrise de votre propos. Vos fiches bristol ne seront plus que des supports-repères. Vous y aurez surligné les deux ou trois idées forces et les mots-clés.♦ Enfin, n’oubliez pas de vous positionner en expliquant un sujet. Il n’est pas question pour vous de chercher à justifier un sujet.
Les cinq règles d’or microtrac Si vous deviez retenir cinq principes ? Cadrez votre sujet pour ne pas vous laisser emporter sur des terrains glissants. ♦ 1- Si une question vous semble trop éloignée, recentrez pour demeurer dans votre cadre.♦ 2- Répondez aux journalistes ou au public, mais… n’oubliez jamais votre fil conducteur, l’ossature de votre propos.♦ 3- Laissez parler les faits : ils sont têtus ! Le public aime les discours pragmatiques qui répondent à des préoccupations qu’ils connaissent ou auxquelles ils vont pouvoir s’identifier.♦ 4- Ne soyez pas techniques, n’employez pas d’acronymes et autres sigles, demeurez clairs et précis, au moyen d’exemples « universels ».♦ 5- Enfin, demeurez synthétiques : vous vous adressez à un public qui ne maîtrise pas votre sujet et qui doit, après vous avoir écouté, être en capacité d’en écrire une synthèse sans dévoyer le sens. Quelques conseils supplémentaires vous seront utiles : ♦ ⇔ Ne parasitez pas votre propos avec des adverbes ou des phrases périphériques qui donneraient l’impression que vous cherchez à vous dérober ou à gagner du temps par un manque de maîtrise de votre sujet.♦ ⇔ Oubliez les « tout simplement », « c’est très clair », « très franchement », « vous me demandez si… », « je vais vous répondre ».♦ ⇔ Oubliez également des phrases de contexte du type « éléments de langage » : « Sachez que notre institution met tout en œuvre pour répondre à la demande… » ou « Dans le cadre de la nouvelle organisation que nous mettons en place… ».♦ ⇔ Ne pratiquez pas la langue de bois, mais allez droit au but, au moyen de phrases simples et directes.♦ ⇔ Enfin, sachez gérer votre trac. Quelques exercices faciles à appliquer sont inhérents à la pratique de l’art oratoire : respirez par le ventre.♦ ⇔ Conservez les épaules basses pour libérer votre nuque et écartez vos pieds, pour davantage d’assise.♦ ⇔ Imaginez votre crâne relié au ciel par un fil, pour conserver cette verticalité rassurante.♦ ⇔ Parlez avec vos bras, vous racontez une histoire captivante et investissez l’espace !♦ ⇔ Regardez votre auditoire en face et, si besoin, prenez appui dans le regard de l’un ou de l’autre des personnes du public, comme une ancre.♦ ⇔ N’oubliez pas, cependant, de balayer l’auditoire : vous vous adressez à chacun d’entre eux. En amont, projetez-vous et visualisez-vous en train de prendre la parole. Le plus important : Soyez vous-même et surtout, faites-vous plaisir ! Ne vivez pas ce moment comme une épreuve. Le public ressentira votre état d’âme et s’y conformera. ♦ ⇔ Si vous êtes nerveux ou agressif, ses questions le seront. Si vous êtes à l’aise et détendu, le public sera plus réceptif, conquis et acquis.♦ ⇔ Si une question vous dérange, n’hésitez pas à la reformuler. Cette astuce vous permet de gagner du temps, vous recentrer et vous raccrocher à votre fil rouge. En conclusion Pour respecter la pratique de l’art oratoire avec aisance, mettez-vous à la place de votre public. maitriser son trac lors d’un entretien d’embauche Capture Ce que l’autre va retenir se résume en cinq points : ♦ ⇔ 1- que cherchez-vous à dire,♦ ⇔ 2- que dites-vous,♦ ⇔ 3- que va entendre votre auditoire,♦ ⇔ 4- que va-t-il en comprendre,♦ ⇔ 5- que va-t-il en restituer. Pour en savoir davantage, vous former ou affirmer votre pratique de l’art oratoire, inscrivez-vous aux sessions. Les formations de Beauparleur sont animées par des comédiens, réalisateurs, scénaristes et journalistes. Beauparleur constitue une référence depuis 20 ans, intervenant auprès des comédiens et des acteurs, des réalisateurs, des scénaristes, des journalistes, des chefs d’entreprises et directeurs opérationnels. Auprès de tous ceux qui comme vous, un jour, devront s’exprimer en public…
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reflexionsfle · 1 year
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Le théâtre dans la salle de classe
Cette année, j'ai eu l'occasion, avec d'autres collègues de la formation initiale d'enseignants, d'animer l'atelier "La (corp)oralité en jeu", au sein de la 2ème journée "Nous les Étudiants".
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Divisé en quatre parties, chacune animée par un.e étudiant.e de la Licence ès Lettres, dominantes Portugais-Français de la FFLCH-USP, l'atelier proposait, en suivant une démarche didactique centrée sur des pratiques théâtrales au sens strict du terme (MASSARO, 2001, 2007 et 2008), de mener les participants à s’engager corporellement à des activités de mise en route, de mise en bouche rythmique, de mise en voix musicale de fragments textuels, de mise en espace imagétique afin de déclencher des jeux dramatiques (RYNGAERT, 1998).
Au lieu de chercher un texte théâtral (canonique ou non), nous avons choisi de baser toutes les propositions d'activités sur les paroles de la chanson "Envole-moi" de Goldman, interprétée par les artistes français contemporains M. Pokora et TAL.
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L'atelier a été appliqué à deux groupes, extrêmement hétérogènes en termes de maîtrise de la langue française, ce qui nous a amenés à apporter des modifications au fur et à mesure du déroulement des activités. Le second groupe, composé d'étudiants d'un centre de langues de São Paulo, était débutant complet, nous avons donc dû réduire les vers proposés à des phrases afin de décomplexifier l'exécution des jeux d'appropriation textuelle.
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L'expérience a été extrêmement enrichissante, notamment en ce qui concerne ma formation d'enseignant. Le fait de devoir improviser et adapter l'atelier en fonction des élèves réels - et non plus idéaux - m'a fait réaliser à quel point les consignations et les contraintes bien formulées et structurées sont essentielles dans le travail de l'enseignant.
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kn1dognose · 2 years
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Composition cellulaire du cerveau chez le chien. Le système Limbique ( partie 1 )
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Elevage familial de chiens Bergers Belges Malinois dans le Var 83 & Bouches du Rhône région Provence Côte d'Azur. Dresseur, éducateur Comportementaliste Canin à Bandol, Cuers, La valette du Var, La garde, Hyères.
De la naissance à deux mois
Ruby et ses chiots. Les chiots ont 30 jours ( La socialisation primaire 3 à 5 semaines)
Le système Limbique ( partie 1 )
Le système limbique est une boucle complexe de structures neuronales et de circuits impliqués dans l'expression et l'expérience des émotions. Ce système omniprésent et influent joue également un rôle important dans l'apprentissage et la mémoire. Les structures primaires composant le système limbique comprennent le complexe amygdaloïde, le système septo-hippocampique (zone septale et hippocampe), le diencéphale (hypothalamus et thalamus) et le cortex limbique. Le système limbique a été étudié principalement en observant les effets de la stimulation électrique ou chimique intracrânienne ou de l'ablation des zones cibles. Le système limbique semble avoir évolué à partir de structures primitives impliquées dans l'analyse (intensité, qualité et direction) et l'interprétation des informations olfactives. Cette fonction du système limbique est particulièrement évidente chez les espèces reptiliennes, dans lesquelles le limbique fournit des informations olfactives vitales régulant le comportement appétitif et sexuel, ainsi que diverses manifestations agonistiques. En plus, chez les vertébrés comme les chiens, le système limbique s'est diversifié pour servir un certain nombre de fonctions émotionnelles nouvelles et plus complexes. Parmi de nombreuses autres activités, les fonctions interprétatives olfactives sont encore assurées par l'amygdale. L'amygdale est un complexe de noyaux en forme d'amande intégré dans la substance blanche du lobe temporal, juste en dessous du cortex et en avant de l'hippocampe. Les noyaux formant l'amygdale sont divisés en trois groupes principaux : les noyaux basolatéraux (reçoivent les entrées sensorielles relayées du thalamus ainsi que les entrées sensorielles analysées du cortex), les noyaux corticomédiaux (reçoivent les entrées afférentes du bulbe olfactif et médiatisent l'analyse corticale supérieure des informations olfactives), et le noyau central (projets sur le tronc cérébral et l'hypothalamus et médiatise l'expression de la peur). L'amygdale est interconnectée avec l'hypothalamus par un faisceau de fibres appelé la strie terminale et un ensemble de fibres appelée la voie amygdalofuge ventrale. Chez les chiens et autres mammifères, l'amygdale est le médiateur de l'expression de la peur et de la modulation de l'agressivité. La stimulation électrique de certaines zones de l'amygdale évoque une vigilance intense ainsi que des réactions généralisées de peur ou de rage. D'autre part, l'ablation chirurgicale de l'amygdale entraîne une hyperactivité, un intérêt hypersexuel marqué, une oralité compulsive et une perte de peur et d'agressivité. Les animaux auparavant craintifs ou agressifs sont «apprivoisés» par amygdalectomie, permettant le contact et les caresses sans signes visibles de nervosité ou de peur. Moyer rapporte une réduction spectaculaire de la peur chez un rat amygdalectomisé :
Les rats albinos normaux gèlent et restent immobiles en présence d'un chat même s'ils n'ont eu aucune expérience préalable avec cet animal. Cependant, si le rat est amygdalectomisé, son comportement en présence du chat n'est pas inhibé et il s'approche du chat sans réticence. Dans un cas, un rat amygdalectomisé a grimpé sur le dos et la tête du chat et a commencé à grignoter l'oreille du chat. L'attaque résultante par le chat n'a que momentanément inhibé le rat, qui a de nouveau rampé sur le dos du chat dès qu'il a été relâché.
De nombreux neurones trouvés dans l'amygdale présentent un faible seuil d'excitabilité et sont sujets aux crises, avec une irradiation corticale collatérale et une possible perte de conscience. Les chiens subissant des crises d'épilepsie psychomotrices peuvent présenter un schéma prononcé et imprévisible d'agressivité explosive périodique suivie d'une désorientation. L'activité convulsive dans l'amygdale a été associée avec le développement de la psychomotricité. Grâce à l'utilisation d'électroencéphalogrammes (EEG), une activité électrique anormale a été identifiée dans l'amygdale de personnes agressives. Il semble raisonnable que certaines activités épileptiques dans le complexe amygdaloïde puissent entraîner une agressivité, une vigilance, une intolérance, une désorientation accrues et l'exposition périodique d'une rage explosive inappropriée. Une étude menée par Holliday et ses collègues (1970) sur l'épilepsie chez les chiens confirme que les chiens épileptiques présentent fréquemment un comportement anormal collatéral (parfois comme leur symptôme le plus important), y compris une rage épisodique, des appétits voraces ou une inappétence, des vocalisations inappropriées, des déplacements et des cercles sans but, une méchanceté envers des objets inanimés, des réactions de peur intenses, mouvements de léchage persistants, agitation et « cécité apparente ». Bien que l'activité de crise psychomotrice puisse être associée à un comportement agressif collatéral (Borchelt et Voith, 1985), le comportement agressif est rarement diagnostiqué comme un symptôme direct de maladie organique (Parker, 1990). Moyer (1976) rapporte plusieurs études indiquant que l'amygdale joue un rôle important dans la modulation de la prédation et d'autres formes d'agression chez diverses espèces animales, probablement par la modulation de la peur. La stimulation électrique de différentes zones de l'amygdale inhibe ou excite le comportement prédateur. De même, d'autres localisations amygdaloïdes modulent (inhibent ou excitent différemment) les manifestations agressives irritables ou induites par la peur. Par exemple, les lésions dans le noyau central produisent un seuil inférieur d'agressivité irritable chez le chien. Une fois provoquée, une telle agression semble s'intensifier rapidement sans signes de peur ou de fuite. Chez le chien, l'attaque spontanée observée chez les chats présentant des lésions amygdaliennes identiques (ces chats attaquent leurs congénères sans aucune provocation de la part de la cible) ne se produit pas. Au lieu de cela, les chiens présentent des signes croissants d'irritabilité et d'excitation frustrante qui s'accumulent rapidement et finalement précipite une réponse complète et intense - un syndrome d'avalanche (Fonberg, rapporté dans Moyer, 1976). Ces changements de comportement suggèrent que le noyau central peut exercer une forte influence inhibitrice (peur) sur l'agressivité affective-irritable, la désinhibition se produisant lorsqu'il est endommagé. L'amygdale travaille en conjonction avec d'autres structures limbiques, les zones d'association corticale, les noyaux thalamiques, l'hippocampe (fournissant des souvenirs et une spécificité contextuelle aux réponses de peur) et les ganglions de la base (donnant à l'effecteur de l'amygdale l'accès aux programmes moteurs typiques de l'espèce). Comme indiqué ci-dessus, l'amygdale forme également des connexions directes et diverses avec l'hypothalamus, y compris les noyaux hypothalamiques qui contrôlent la pression artérielle, la sécrétion d'hormones de stress et la réaction de sursaut (LeDoux, 1996). La majorité de ces projections sont bidirectionnelles avec des structures cibles se projetant vers l'amygdale, fournissant un standard d'échange entre ces différentes zones du cerveau. Le résultat est un système de contrôles et d'équilibres sur les fonctions amygdaloïdes, y compris l'affichage d'agressivité et de peur. En plus de la peur, l'amygdale semble jouer un rôle important dans la médiation du comportement social et motivationnel. Fonberg et Kostarczyk (1960) ont observé divers changements dans la motivation sociale et le comportement des chiens après lésion de l'amygdale dorso-médiale et/ou de l'hypothalamus latéral. En plus de la perte d'appétit attendue, les chiens ont perdu leur capacité à montrer une réactivité sociale normale aux gens, à n'exprimer aucune émotion, à ne faire aucun contact physique ou effort pour regarder les gens, à ne pas répondre aux caresses et à s'éloigner souvent lorsqu'on les caressait, à perdre leur comportement normal de remuer la queue, à être facilement distrait, à être apathique et à se déplacer lentement, et, en général, étaient indifférents à l'environnement social. Apparemment, les chiens lésés ont perdu leur capacité à tirer du plaisir de l'interaction sociale.
Articles annexes :
Tout savoir sur l'élevage des chiens de la naissance à deux mois
La socialisation primaire ou intraspécifique chez le chiot ( partie 1)
La socialisation primaire ou intraspécifique chez le chiot ( partie 2)
La socialisation primaire ou intraspécifique chez le chiot ( partie 3)
Adaptation environnementale du chiot. (3 à 16 semaines)
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abridurif · 5 years
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Malgré les apparences, écriture et poésie sont deux termes dont l’association ne va pas de soi : comme l’eau et le feu, ils furent même opposés dans toutes les traditions où la poésie était orale. L’oralité ressemble à l’eau, perpétuellement fluide et renouvelée elle épouse la pente du temps, toujours vivante elle est fidèle à elle-même en prenant la couleur des terrains traversés, de la lumière changeante à toutes les heures, de la mémoire du récitant qui la détourne en improvisant. L’écriture ressemble au feu, elle laisse des traces aussi noires, aussi nettes que les ruines d’un incendie : c’est une éternité ambiguë, qui permet au poème de vivre au loin, de se propager dans l’espace et dans le temps (malgré les affres de la traduction ou l’évolution des mentalités), mais ce qu’elle sauve de l’oubli est en partie mort, comme une fleur séchée entre les pages d’un livre.
Gérard Macé, Colportage, Gallimard, 2018
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lecturesdefemmes · 5 years
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Ce que murmurent les collines, Scholastique Mukasonga
« Pourquoi Viviane, même nue, porte-t-elle autour de la taille une cordelette où s’accroche un minuscule morceau de bois ? Et puis, entre la Bible et les aventures de Titicarabi, y a-t-il d’autres livres ? Le règne d’un roi peut-il nous être conté par une vache ? Et si l’on chasse de la colline celle sur qui s’accumulent les malheurs, chasser-a-ton grâce à ce bouc émissent le Malheur inhérent à la condition humaine ? Et si un fier destin attendait Cyprien le Pygmée, rejeté de presque tous ? »
Une rivière, une vache, un petit morceau de bois… sont autant de points de départ de ces nouvelles où s’enchevêtrent la vie individuelle et l’Histoire, la mémoire et les oublis, l’innocence et le tragique. Des textes ciselés où des courants d’histoires jaillissent à partir de ce qui semble être un détail.
C’est une narratrice qui replonge depuis son exil dans le souvenir des lieux de son enfance. Ou alors c’est un aïeul, chérissant rien tant que son unique vache, qui raconte à sa petite-fille les vies de personnages qu’elle pas connus, qu’elle ferait mieux d’oublier peut-être. Ou encore c’est le concile de femmes du village qui se réunissent pour échanger leurs visions sur l’origine du Malheur.
On traverse, par ces multiples regards, des périodes d’histoire charnières du Rwanda. L’arrivée des Belges avec leurs Bibles, leurs missionnaires, leurs fusils et décisions autoritaires sur ce qui doit ou ne pas doit être fait ; arrivée à laquelle, en écho, émerge la mémoire orale de récits pluriséculaires - réels ou inventés. Celles du roi Musinga, du chien Titicarabi, et de l’arbre Kivumu…
La première page nous fait nous tenir sur la rive de la rivière Rukarara ; dès la deuxième j’étais emportée par son courant. Les mots coulent, limpides, chaque nouvelle formant comme un affluent de cette vision historique non-figée, entre l’horreur et l’espoir, de tout un peuple. Magnifique recueil.
G.C.
Ce que murmurent les collines, Shcolastique Mukasonga. Éditions Gallimard, 2014.
Scholastique Mukasonga, née au Rwanda, vit et travaille en Basse-Normandie. Son premier ouvrage, Inyenzi ou les Cafards, a paru en 2006 ; sa traduction américaine, Cockroaches, est nominée pour le Los Angeles Times Book Prize de 2016 dans la catégorie des autobiographies. Elle remporte en 2012 le prix Renaudot et le prix Ahmadou-Kourouma pour son quatrième roman Notre-Dame du Nil. Finaliste en 2015 du Dublin Literary Award et du Los Angeles Times Book Prize, elle est récompensée en 2014 par le prix Seligman contre le racisme et l'intolérance et en 2015 par le prix Société des gens de lettres pour Ce que murmurent les colline. Le prix Francine et Antoine Bernheim pour les lettres et les arts de la Fondation du judaïsme français a été attribué à Scholastique Mukasonga pour l’ensemble de son oeuvre en 2015.
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unepommeverte · 6 years
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Festival - Culturoscope
Mi-octobre a eu lieu la troisième édition du festival Culturoscope, organisé par l’Ecole de l’oralité. Festival interculturel, Culturoscope a proposé plusieurs actions : ateliers, contes, concerts. L’occasion de se promener dans divers endroits du monde, Afrique, le bassin méditerranéen, ou encore les Caraïbes, sans quitter Saint-Etienne. Une Pomme Verte a profité de deux événements.  
Ville en Mythorama #9 de Julien Tauber : Mercredi, pour le début du festival, le soleil brillait haut dans le ciel. Pour en profiter, il fallait monter au sommet de la ville, à Montreynaud, et participer à la Ville en Mythorama #9 de Julien Tauber. L’idée du conteur ? Le temps d’une histoire, transformer Montreynaud en Grèce Antique, Mont Olympe et Ville de Troie. Les paysages de tous les jours sont devenus scènes mythologiques, où Pâris rencontra les déesses, où Ménélas appela son frère à l’aide après la disparition d’Hélène, où Ulysse fit semblant d’avoir perdu la raison pour ne pas partir à la guerre.
Julien Tauber arrive avec justesse à placer les étapes de sa mythologie dans la géographie de Montreynaud, et les personnages s’animent dans notre imagination. On regretterait presque de ne pas rester un peu plus longtemps dans chaque spot pour faire durer un peu l’histoire.   Je ne connaissais pas Montreynaud, et cela m’a donné l’impression d’un monde à part, perché sur sa colline, dominant Saint-Etienne. Evidemment, une des plus belle vue sur la ville.
Cette ville en Mythorama #9 a totalement fait son effet sur moi. Attention, il ne reste qu’une seule étape avant la fin des Mythorama. Rendez-vous à la Cotonne en novembre pour la #10.
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Pour l’anecdote, j’avais prévu d’aller écouter le conte musical de Boubacar Ndiaye en suivant, mais l’attaque d’une bête vicieuse m’en a malheureusement empêchée…
Concert de Commandant Coustou : Samedi, pour la clôture du festival (oui, j’ai fait uniquement le début et la fin, je suis comme ça moi), Culturoscope nous avait concocté un bal calypso avec le quintet Commandant Coustou. D’une joyeuse énergie, l’ambiance était au rendez-vous et les spectateurs ne sont pas restés assis sur leur siège bien longtemps. Le groupe nous a emmené dans un voyage aux coeurs des musiques afro-caribéennes. Trinité-et-Tobago, Cuba, Haïti ou encore la Martinique, nos têtes, nos coeurs et nos pieds se sont envolés vers d’autres horizons colorés.
Le saviez-vous ? Le Calypso est un genre musical de Trinité-et-Tobago qui s’est répandu par la suite dans les Antilles. Il désigne à la fois une chanson de commentaire social et le rythme caractéristique de son accompagnement instrumental.
Avec le regret de ne pas avoir pu faire plus d’activités dans ce joli festival, une chose est sûre, j’y retournerai avec beaucoup de plaisir et d’anticipation l’année prochaine !
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solangedjenabakasee · 4 years
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J’aimais l’air. #gémellaire #double #origine #légèreté #air #retour #fleuve #intranquilité #solaire #oralité #solangedjenab #artbrut #artintime #carnetderoute #jour21 (à L’ère du Pyjama.) https://www.instagram.com/p/B-pW5Q-oP_5/?igshid=9ytfd8mya9ll
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viedemaigre · 5 years
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#5 À vous, profs de l’être
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Aujourd’hui je veux vous rendre hommage, enseignant(e)s qui me sollicitez pour mener des ateliers d’écriture et d’expression orale au sein de vos classes.
Voilà huit ans que je vous côtoie, vous qui êtes de de toutes les générations, de toutes les matières, de tous les niveaux, du privé comme du public. Et si j’ai pu remarquer une chose, c’est que vous avez toutes et tous deux points communs : l’amour de votre métier et le souci de vos élèves.
 Ce sont les établissements qui allouent les budgets (souvent dans des contextes économiques complexes, j’en suis conscient) mais c’est vous qui portez ces projets d’éducation artistique.
 Car vous avez compris ce qu’est le slam. À savoir une voie ludique et progressiste pour s’exprimer. Développement de l’imagination, stimulation de la mémoire, concentration, cohésion de groupe, références à la littérature et par extension incitation à la lecture, ces bienfaits ne sont pas anodins dans une société toujours plus anonymisante et compétitive.
 J’en suis la preuve vivante : issu d’une famille de classe moyenne (ma mère est secrétaire, mon père est formateur routier), j'ai voulu faire un lycée théâtre, on m'a recalé. J'ai voulu faire une école de journalisme, on m'a recalé. Aujourd'hui, je suis intermittent du spectacle et j'écris pour deux magazines nationaux.
 Ce n’est pas un objectif universel mais en passant par cette voie détournée, en apprenant à m’exprimer, j’ai pu arriver à mes fins. Et je suis persuadé que c’est accessible à tout le monde.
 Je veux également vous rendre hommage car quand je vois l’énergie que nécessite un atelier ponctuel alors que vous-mêmes assurez des cours toute la semaine, j’ai envie de dire à celles et ceux qui vous traitent de feignant(e)s de venir sur le terrain pour voir la réalité des choses.
  Merci pour votre confiance.
Ne changez pas.
Ne lâchons rien.
   - Photo : Nathalie Ledain
- Musique : « Tomorrow never knows » - Alison Mosshart (cover Beatles)
- Lien : Pour la sauvegarde des enseignements artistiques au lycée
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"Mon enfant ne mange presque rien!" - Rencontre avec une spécialiste des TOA
“Mon enfant ne mange presque rien!” – Rencontre avec une spécialiste des TOA
1 enfant sur 4 présente ou a présenté un trouble de l’oralité alimentaire : Votre enfant est sélectif ? Il ne mange qu’un nombre d’aliments restreints ? Il refuse certains aliments ou certaines textures ? Il refuse les morceaux ? Il vomit ou a des haut-le-cœur ? Il n’aime pas toucher certaines matières ou avoir les mains sales ? Il ne prend aucun plaisir à manger ? Les repas sont longs et…
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leehamwriting · 4 years
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Sophie ADONON la reine Béninoise du Polar – 1964 J'ai découvert cette écrivaine par hasard, au cours de mes déambulations dans les rayons d'un paradis pour lecteurs compulsifs (chacun de vous peut imaginer son propre paradis, je ne vous en voudrai pas). 
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