Tumgik
#sur le même thème mais pas exactement pareil
luma-az · 1 year
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Mon renard
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 2 août 
Thème : Apprivoiser/ce que cache un masque
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Peut-on apprivoiser un renard ?
Imaginons que j’en ai envie. Juste pour l’idée. Mettons que, par exemple, j’ai rencontré ce renard, et que j’ai envie de l’apprivoiser. Comment est-ce que je devrais m’y prendre ?
Non, non, ce n’est pas un renard à quatre pattes qui vient creuser sous les poulaillers pour se faire un banquet de volaille. Je ne vous parle pas de ce genre de renard. Non, la question était plutôt à propos des renards à deux pattes. Vous savez. Ceux qui ont l’air humain, très aimables, rusés mais sympathiques, ceux qui ont toujours un petit mot amusant à vous murmurer à l’oreille pour médire discrètement du reste de la société… Ceux qui connaissent très bien les conventions et s’en amusent, ceux qui savent faire danser les autres à leur rythme, pas après pas, jusqu’à ce qu’ils les aient amené exactement là où ils le souhaitaient. Et ensuite les dévorent, j’imagine. Après tout, un renard est un renard.
Ils portent tous des masques, ces renards-là, de beaux masques dont on ne voit pas les ficelles – la seule chose qui les trahit, au final, est de voir leur queue touffue cachée sous leurs vêtements d’humain. Vous savez de quoi je veux parler. Vous connaissez les signes, vous aussi. Comment je le sais ? Oh, disons que ça se sait. J’ai demandé à gauche, à droite, et me voilà. De toutes manières, quelle importance ? Je n’ai pas l’intention de vous faire du tort.
Non, c’est d’un tout autre renard que je viens vous parler – je ne suppose absolument pas que vous êtes un renard vous-même, bien entendu, jamais je n’oserais dire une chose pareille, vous pensez bien. Non, je vous parle d’un autre renard. Un très, très beau renard. Séduisant, amusant, captivant. Je sais très bien comment attirer son attention, il suffirait d’être une jolie proie. Mais je veux plus. Je veux l’apprivoiser. Je veux qu’il devienne mien. Comment pourrais-je m’y prendre ?
Allons. Vous pouvez me le dire. Nous sommes entre nous. Quel risque y a-t-il ?
De la nourriture, peut-être ? De la viande crue, ou au contraire des plats délicats ? De l’extraordinaire ou du réconfortant ? Qu’est-ce qui pourrait détendre mon renard toujours sur ses gardes ?
Du charme, alors ? C’est lui le maitre charmeur, mais peut-être a-t-il envie d’être courtisé à son tour. Tenue experte ou naturel désarmant, qu’est-ce qui peut faire mouche et faire tomber le masque ?
Et si je me contentais d’être honnête, après tout ? J’ai deviné ce qui se cache derrière son masque, mais peut-être sera-t-il touché que j’enlève le mien. J’hésite. J’ai peur de lui faire peur. Vous, depuis que je suis là, je vois bien que vous n’êtes pas du tout à l’aise. Je le sens, même. Alors que tout de même, nous ne sommes plus au moyen-age. Soyez moderne et cessez de trembler, que diable.
De nos jours, qui a encore peur du loup ?
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christophe76460 · 3 months
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Donnez… et vous serez heureux !
Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir !
Actes 20.35
Dans ce passage du livre des Actes, l’apôtre Paul attribue ces paroles au Seigneur Jésus. Nous ne retrouvons pas dans les Évangiles ces paroles exactes, mais Jésus insiste régulièrement sur ce thème :
"Lorsque tu organises un dîner ou un souper, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu’ils ne t’invitent à leur tour pour te rendre la pareille. Lorsque tu organises un festin, invite au contraire des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles, et tu seras heureux, car ils ne peuvent pas te rendre la pareille. En effet, cela te sera rendu à la résurrection des justes" (Luc 14.12-14).
Le temps employé dans ces deux passages est l’impératif. Ce n’est donc pas un conseil, mais un ordre de la part de Jésus.
En tant qu’aînée d’une fratrie, j’ai passé mon enfance à partager… malgré moi : d’abord mes parents, puis beaucoup de choses. Arrivée à l’âge adulte, j’ai dû me démarquer et décider par moi-même, dans un premier temps de partager, puis de donner gratuitement.
"Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement" (Matthieu 10.8). Cette nouvelle parole de Jésus est aussi à l’impératif.
Je peux en témoigner : plus je donne, plus je suis heureuse. Et plus je donne, plus j’ai envie de donner, même des choses auxquelles je tenais et que je pensais garder pour moi.
Il y a mille et une manières de donner, sans aller jusqu’à vous démunir et mettre votre famille en difficulté. Vous trouverez bien la vôtre.
Alors faites plaisir et faites-vous plaisir : donnez. En plus, vous obéirez au Seigneur !
Elisabeth Dugas
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swedesinstockholm · 1 year
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21 février
j’ai passé la soirée seule, m. était à louvain chez son copain. j’ai perdu l’habitude de vivre seule. j’ai fait du houmous et j’ai regardé des vidéos d’humoristes pour préparer mes deux minutes de stand-up pour le workshop de demain, au secours. depuis ce weekend je me casse la tête avec thomas mann mais hier pendant l’impro finale j’ai quand même glissé vers rebeka w en parlant du désastre du concert du mois d’octobre. peut être que je devrais juste parler d’elle à chaque fois que je dois dire quelque chose. c’est quoi le grand thème qui sous-tend le fait d’être fan? la solitude? l’amour? pascal obispo? c’est un peu flou cette histoire de thème, j’arrive pas à mettre la main sur ce que je veux dire exactement. j’étais partie sur le rapport au temps dans la montagne magique qui me rappelle mes sept années de dépression, le temps qui s’étire et se contracte en même temps, tout est monotone et uniforme et les jours se ressemblent et le mouvement d’un point à un autre n’est plus un mouvement puisque tout est pareil et quand un mouvement n’est plus un mouvement, le temps n’existe pas. voilà ma thèse. ou plutôt celle de thomas mann. mais cette histoire de temps fait partie d’un tout, l’histoire du concert c’est pour montrer les ravages de l’absence de mouvement, et donc de temps, et c’est lié à la montagne magique à cause de rebeka w, et c’est lié à la solitude, et aussi au désir, toutes sortes de désirs empêchés, mon désir pour les filles, la scène, la musique, la fête, la vie, etc. mais je crois que comme d’habitude, je prends cette histoire beaucoup trop au sérieux.
quand j’ai raconté l’histoire du concert, le prof (c’est pas un prof c’est un acteur mais on va l’appeler le prof) a dit qu’au-delà de ce que je racontais, rien qu’en me regardant, on sentait qu’y avait autre chose de plus profond qui se jouait derrière et je sais pas si ç’a un rapport avec la fois où on m’avait dit que je portais la tristesse sur mon visage.
22 février
alerte rêve hétéro j’ai rêvé de mon fan musicien de la soirée à la maison poème, je faisais semblant de pas le voir, comme dans la vraie vie quand quelqu’un me plaît, il venait de jouer un set et je lui ai rien dit alors il est venu me voir et il m’a dit on peut faire un truc ensemble demain si tu veux et puis il a dit je peux t’embrasser? mais il a tout de suite embrayé sur un autre sujet pour noyer le poisson, je reviens tout à l’heure pour qu’on décide ce qu’on fait demain ok? et j’ai dit ok et puis j’ai dit attends qu’est-ce que t’as dit avant? je peux t’embrasser? et je savais pas si je devais lui dire que j’étais lesbienne ou juste accepter ma bisexualité, mais est-ce que je suis vraiment bi? c’était un véritable dilemme dans ma tête et je savais pas quoi faire et je sais pas ce que j’ai fait parce que je me suis réveillée. j’ai réfléchi à lui écrire un message pour lui proposer d’aller boire un verre parce que je cherche des musiciens pour m’expliquer la musique mais j’ose pas.
troisième jour de workshop, j’ai raté mon stand-up lors que j’avais préparé tout un texte sur les vidéos de visites de maisons de stars et j’ai passé tout le trajet en tram à réviser avec mon bloc-notes sur les genoux mais une fois devant le micro j’ai perdu tous mes moyens. je m’en veux un peu parce que toute opportunité d’avoir un micro entre les mains est bonne à prendre et celle-là je l’ai un peu gâchée. mais je reste fière de ma persévérance dans ma quête de me libérer de moi-même, de mon acharnement qui a fini par payer puisque cet après-midi à l’entracte de la session de stand-up le prof a mis une chanson de lady gaga et il a dit and now we’re gonna dance et moi je me suis levée avec les autres et j’ai commencé à danser sans la moindre hésitation comme si j’étais dans un film de science-fiction, une réalité alternative, une réalité post quelque chose, j’étais dans le futur. je dansais et la fille qui me fait très fort penser à montse a dansé avec moi et je pensais à la moi de 2015 au studio algera de reykjavik collée à mon matelas avec de la glue et à montse qui s’approche de moi en dansant sur l’acid techno du groupe de ludvig pour essayer de m’inclure à la fête. c’est magique, c’est de la magie, c’est cybille, c’est son cul collé au mien sur la scène du grand théâtre.
je me suis trouvé une autre danseuse cette semaine: laura a. je lui ai pas encore dit que l’été dernier après mon cours de yoga à p.a.r.t.s. je me mettais toujours dans le couloir pour regarder la fin de son cours dans la salle d’à côté et que c’était mon moment préféré de la journée. elle me jette tout le temps des regards et ce matin elle est venue se mettre par terre à côté de moi et on faisait toutes les deux une espèce de danse séductrice et délicate sans se regarder, puis on s’est éloignées et j’ai commencé à imiter ses mouvements de tremblement et elle me regardait et quand on a du changer de danse je suis tombée à genoux de plaisir et elle m’a suivie en tombant à genoux avec moi. quand miguel a demandé qui était gay dans la salle pendant son numéro de stand-up j’ai pas osé regarder à droite pour voir si elle levait la main. mais au moins j’ai levé la main. ça m’a donné un petit rush d’excitation. joues enflammées etc. à la fin du cours elle est partie aux toilettes et j’avais envie de faire pipi moi aussi mais j’ai pas osé la suivre alors j’ai attendu un peu et quand j’ai ouvert la porte des premiers wc à côté du bar je me suis retrouvée nez à nez avec elle en train de rentrer son tshirt dans son jean. je me suis confondue en excuses et elle a dit non c’est moi j’oublie toujours de fermer à clé, j’ai l’habitude, et pendant que je me regardais faire pipi dans l’énorme miroir en pied en face de moi je l’entendais parler avec le type de tic tac et je me disais qu’elle l’avait fait exprès c’est pas possible, elle attendait que je vienne la rejoindre dans les wc comme dans les films. à tête reposée, je reconnais que je me suis probablement un peu monté le chou.
j’ai essayé de discuter avec elle après le cours mais elle était occupée à parler espagnol avec miguel, alors je suis partie avec annicka qui m’a félicitée pour mon stand-up raté, elle m’a dit que c’était beau parce que c’était vrai et que c’était agréable de m’entendre parler parce que j’avais un bon flow. hier on parlait des addictions et moi mon addiction numéro un c’est les compliments. lundi en sortant du cours c’est laura qui m’a fait des compliments mais comme la débile profonde que je suis j’étais fixée sur la porte qui était fermée à clé alors on est parties sur le problème de la porte fermée et j’ai plus pu revenir sur ce qu’elle m’avait dit. j’en peux plus d’être moi. il me reste deux jours. ce qui m’excite le plus, je crois: qu’elle soit plus âgée que moi.
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emiliehistory · 3 years
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1°#               Présentation
Bonjour à toutes et à tous, je m’appelle Emilie et je viens de me lancer sur Tumblr. Dans ma vie il y a deux choses qui me passionnent plus que d’autres. Ces deux choses sont la déco et l’écriture. Les deux n’ont, à première vue, aucune chose en commun mais lorsque l’on se creuse un peu le cerveau, on trouve quand même un sujet : la créativité.
Et oui, la créativité dans la décoration d’une pièce crée un charme inoubliable. C’est exactement pareil pour les histoires. Sans créativité, l’histoire n’aboutit à rien et sans créativité, l’histoire n’est qu’un malheureux copier-coller d’une autre. Vous allez me dire : “oui mais comment on fait pour avoir une créativité ?”. On en a tous une, certains l’ont bien enfouit en eux et d’autres bien révélée au grand jour. La créativité se développe au fil des aventures de notre vie passé, les moments dramatiques, fantastiques, paranormaux etc. Ces évènements construisent notre vie. 
Revenons-en à la présentation de mon blog. Sur cette page je publierais des petites histoires (j’essaierais de ne pas les faires trop longues) faites par moi-même mais pas que. En effet, vous aurez la possibilité de m’envoyer vos histoires que j’aurais le plaisir de lire et de publier ensuite. Toutes les conditions de contributions sont expliquées dans la rubrique vos publications. 
Les petites histoires que je publierais seront parfois inspirées de séries (tout type), elles seront parfois aussi inspirées de mon passé / de mon enfance. Elles seront inspirées des histoires de mes proches etc. Et se seront aussi des thèmes variés: dramatiques, fantastiques, romantiques etc.
J’allais oublier, les publications seront régulières mais pas tous les jours.
Ce sera tout pour la présentation de mon blog, j’espère que vous passerais un agréable moment sur ma page à lire toutes mes histoires et celles de nos contributeurs également. Passez d’agréables vacances et prenez soin de vous et de vos proche surtout en cette période de pandémie. 
INFORMATION: je créerais peut être un compte twitter, je vous préviendrais si je tiens cette idée ou non et si je la tiens, je vous donnerais toutes les infos nécessaires !
😁😊
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markbeomfrance · 3 years
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(JJ PROJECT) INTERVIEW • Juillet 2017 | STAR CAST
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De 2007 à aujourd’hui - 17ème audition tenue par la JYP. A ces auditions, une place est toujours prise par une personne, mais pendant la 17ème audition, pour la première et dernière fois, une place a été prise par un duo. A l’époque, ils n’avaient que 15 ans, performant sur ‘Turn and Look at Me’ de Deux sur scène - Lim Jaebeom (JB) et Park Jinyoung (Jinyoung). Les deux ont parcouru un long chemin côte à côte, en commençant par être à la première place de l’audition de 2009 de la JYP jusqu’au drama de KBS ‘Dream High 2’ en 2012 et ils ont fait leur début ensemble en tant que JJ Project avec leur tout premier single. Après ça, en 2014, en faisant leur début dans le groupe à 7 membres GOT7, ils ont exactement la même filmographie et discographie. Et maintenant, une autre ligne sera ajoutée à leur discographie partagée.
Un ami, un frère, un collègue et parfois même un rival, qui est depuis le plus longtemps à tes côtés - c’est eux. C’est JB et Jinyoung, qui reviennent après 5 ans parlant honnêtement de leur nouvel album.
Quand on écoute l’album, il y a un thème ou une émotion que vous pouvez ressentir, surtout dans les paroles. Chaque personne, qui l’écoute, aura naturellement une interprétation différente de ces sentiments, mais en tant que créateurs, comment vous expliquez ce thème et ces émotions ?
JINYOUNG : Dans cet album, plutôt que de choisir un certain thème, on a décidé d’écrire des paroles sur ce qu’on pensait ou ressentait. C’est pourquoi je pense qu’il y a plein de sentiments et pensées qu’une personne dans la vingtaine peut avoir.
JB : Vu qu’on a mis nos histoires réelles dedans, il semblait que l’album faisait naturellement une unité.
Je pense que vous avez beaucoup d’efforts à délivrer une certaine unité même dans le genre musical. Vous pouvez l’expliquer ?
JB : Il y a un thème qui parcourt tout l’album, mais les genres musicaux sont différents. Comparé à la musique que nous avons sorti en tant que GOT7 c’est évident, mais en réalité les genres de chansons changent.
JINYOUNG : Alors pour résumé, l’atmosphère est toujours la même.
Thème, émotions, genres musicaux, c’est ce de quoi on parle, et toutes les parties en général sont vraiment différentes des albums des GOT7. Vous pouvez expliquer la différence ? Et la raison pour laquelle c’est si différent ?
JINYOUNG : On a aussi essayé beaucoup de choses avec les albums des GOT7. L’une de ses tentatives étaient de sortir une série et quand on a terminé notre dernier album, nous avons eu beaucoup d’inquiétudes quant au genre de musique qu’on devait faire maintenant. Alors pendant les préparations de l’album des JJ Project, on a pensé “Prenons de la force des performances, des danses principales et des chansons, qu’on a faites en tant que GOT7”.
JB : En toute honnêteté, nous avons eu beaucoup d’inquiétudes. A la base, il y a 5 ans, la musique des JJ Project était dynamique, avec des chansons rythmées. Ce n’était pas vraiment différent de la musique des GOT7. Mais j’ai pensé que comme on revenait en tant que JJ Project, ça devait être différent. Nous deux sommes naturellement sincère et calme, quand il s'agit de nos personnalités. Dans le cas des GOT7, on peut faire, disons des performances et des chorégraphies “dures”, mais les JJ Project, la situation est différente.
Dans les crédits de chacune des chansons, j’ai pu trouver des noms comme DefSoul et Jinyoung. Trouver du temps n’est pas chose facile pour une idole qui fait de la promotion internationale. En même temps, il y a beaucoup de compositeurs qui aimeraient vous donner de bonnes chansons, alors pourquoi est-ce que vous vous embêtez à composer de la musique et à écrire des paroles vous-mêmes ?
JINYOUNG : Si on est impliqué un petit peu, le sentiment de la chanson change radicalement. Parce que c’est différent de lire un journal intime, écrit par un autre, et son propre journal intime. Alors on voulait s'impliquer autant que possible. C’était important.
JB : Je travaille tous les jours sur de la musique. Parce que j’aime faire de la musique.
JINYOUNG : Hyung est presque une machine.
JB : Trouver du temps peut être difficile, mais en fait ce n’est pas vrai. Je suis toujours en contact avec les amis avec lesquels je travaille sur des chansons, alors je le fais quand c’est le bon moment.
Néanmoins, la chanson titre est composée par le compositeur de la JYP Lee Woo Min et un producteur représentant de Park Jinyoung (JYP) a été impliqué dans l’écriture des paroles. Pourquoi ?
JINYOUNG : Tout d’abord, ‘Tomorrow, Today’ était une bonne chanson rythmée sur laquelle on pouvait danser. Une fois que la chanson titre a été fixée, on a d’abord écrit les paroles et quand Park Jinyoung PD-nim les a vues, il a fait quelques corrections.
JB : Une piste secondaire, ‘Icarus’, était une possible chanson titre tout comme ‘Tomorrow, Today’, mais ce n’était pas une chanson assez émotionnelle, ni une populaire. Les paroles pour ‘Tomorrow, Today’ avaient été écrites avec Jinyoung du début à la fin. On a essayé dur, mais Park Jinyoung PD-nim les a beaucoup corrigées. (Rires)
JINYOUNG : Comme ça, ça fait beaucoup de corrections… mais la façon de la corriger de PD-nim était le meilleur moyen.
Pour la toute première fois, vos chansons en solo ont été ajoutées à l’album. Dans chacune des chansons secondaires, votre propre style musical et votre style de chant nuancé sont ressentis mais qu’est-ce que vous pouvez dire de vos chansons solos ? Et qu’est-ce que vous pouvez dire de la chanson de l’autre ?
JINYOUNG : Les paroles racontent mon histoire. Dans ma vie de tous les jours, j’ai beaucoup de pensées du genre “Il y a de bons jours, mais il y a aussi des mauvais jours. Les choses que j’aime n’étaient pas bonnes. Les choses que je n’aime pas ne sont pas mauvaises” alors cette fois, je voulais parler de ça aux gens. Ma voix est plutôt moyenne, pas particulièrement puissante, alors cette fois plutôt que de choisir mon style préféré, j’ai pris un genre qui semblait le mieux aller avec ma voix. De toutes les chansons que j’ai faites jusque là, celle-ci est celle qui me va le mieux. C’est nouveau.
JB : ‘Fade Away’ est une chanson au style R’n’B que je poursuis toujours. Une chanson avec 20% de angst, 70% de souffrance et 10% de tristesse. Au premier coup d’oeil, ça peut être considéré comme une chanson d’amour, mais j’ai écrit les paroles de façon à ce que vous puissiez la penser d’une autre manière. Les autres gens pensent beaucoup de cette manière “ma vie est comme ça ou comme ça” alors c’est à propos d’être fatigué de tout ça ?
JINYOUNG : J’ai entendu la chanson de hyung quand hyung prenait sa douche et je suis entré dans la pièce pour me brosser les dents. Hyung fait toujours vraiment bien, même si de mon point de vue, je n’ai toujours pas rencontré de chansons qui ait vraiment montré la couleur individuelle de la voix de hyung, mais quand j’ai entendu cette chanson, j’ai beaucoup aimé. Je pense que c’est vraiment impressionnant dans le sens du rythme, la voix est superbe et les couleurs de la chanson sont bien aussi.
JB : J’ai aussi entendu la chanson de Jinyoung en prenant une douche. Ca lui va bien, évidemment. Je pense que ça correspond à sa personnalité.
De toutes les chansons secondaires, laquelle est-ce que vous recommanderiez le plus ? Pourquoi ?
JINYOUNG : ‘Icarus’, ‘Don’t Wanna Know’.
JB : Oh, on est pareil ? Je choisirais ces deux chansons aussi.
JINYOUNG : ‘Icarus’ a été écrite par hyung. Elle a un sentiment unique, étrange mais aussi cool. On dirait qu’il faudrait l’écouter proche de la mer ou dans une prairie. Quand vous l’écoutez, c’est rafraichissant et vous aimez ça.
JB : Quand vous écoutez ‘Icarus’, c’est comme si vous étiez dans les nuages, c’est ce genre de sentiments. Quand j’étais inquiet de savoir comment écrire des paroles, j’ai choisi ‘Icarus’. Vous pouvez penser que ça a une fin triste, mais ça peut aussi aller très bien à une personne qui rêve beaucoup. Pour parler de ‘Don’t Wanna Know’, on a écrit les paroles ensemble et pendant qu’on travaillait dessus, je pensais sans arrêt que la chanson pourrait être vraiment bonne.
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Quel artiste, chansons, album, vous appréciez en ce moment et que vous voulez recommander ?
JB : ‘Goosebumps’ de Travis Scott. Une fois, je l’ai écouté en boucle longtemps.
JINYOUNG : ‘Myself Reflected In My Heart’ de Yoo Jae Ha. Je l’aime beaucoup. Vraiment beaucoup.
Qu’est-ce que vous trouvez de plus satisfaisant dans cet album ? Il y a quelque chose que vous regrettez ?
JINYOUNG : On a fait toutes les chansons qu’on voulait. Il n’y a aucun regret.
JB : A chaque fois qu’on sort un album, j’ai toujours ce sentiment, quand je l’écoute juste avant qu’il sorte, genre “Ah… La prochaine fois, je devrais faire mieux.” Des regrets succincts se manifestent toujours à ce moment-là. Quand le CD est prêt et qu’il va sortir.
JB. Les chansons des mixtapes que tu sors publiquement mais en ton propre nom sont différentes des chansons de l’album. Pas seulement émotionnellement, mais aussi les paroles, le genre musical. Pourquoi ?
JB : Je travaille sur les mixtapes moi-même, en pensent seulement à moi. Je fais les choses que je veux faire. Mais c’est différent quand je travaille sur les chansons des GOT7. J’écris en pensant à l’image des GOT7. C’est pourquoi c’est différent. Il y a aussi quelques petites chansons ‘compromis’ comme ‘Prove It’ dans le second album et ‘Fade Away’, la chanson solo de cet album. Quand il s’agit des chansons des GOT7, ce n’est pas seulement moi qui travaille sur la chanson, ça sort sous le nom du groupe et de la compagnie auxquels j’appartiens, c’est pourquoi j’écoute l’opinion de tout le monde, je m’adapte et fait des compromis après ça.
Jinyoung. Les main vocals sont JB et Youngjae alors qu’en fait Jinyoung ne l’est pas. (Dans le passé, tu étais le rappeur des JJ Project). Mais dans cet album tu es plus vocal qu’on aurait cru. Qu’est-ce que tu as fait pour ça ?
JINYOUNG : Je ne voulais pas nuire au groupe. Je me suis continuellement entraîné. Je n’ai actuellement pas de compétences vocales ou de style. Même pendant les enregistrements de la chanson, j’ai juste chanté dans le genre et le style que les producteurs m’ont demandé de chanter. Je n’ai pas ce genre de chose comme “Mon propre style”, pas plus que j’ai de l’obstination ou des habitudes. Je l’ai fait comme le producteur le voulait, parce qu’il est le spécialiste contrairement à moi, alors j’ai pu apprendre d’eux. Alors j’ai choisi cette voie. En préférant cette voie depuis longtemps, j’ai absorbé plusieurs styles, j’ai gagné de l’expérience. Ma voix semble avoir évolué à sa propre manière. Parce que j’ai engrangé de l’expérience, j’ai aussi appris. Plutôt que de faire quelque chose en particulier, j’ai facilement accepté les savoir-faire des autres personnes avec un coeur libre et aussi je me suis entraîné sans cesse. Spécialement, cette fois, parce que ça faisait longtemps que nous deux n’avions pas travaillé ensemble. Je pense que nous avons une chance de montrer notre nouvelle image et plein d’autres choses d’un seul coup.
J’ai entendu dire qu’avec l’album vous alliez sortir un photo essay et lancer une exposition. Vous étiez occupé à la préparation de l’album mais vous avez fait ça, pourquoi ?
JB : Prendre des photos est mon loisir. Jinyoung s’est montré intéressé aussi.
JINYOUNG : A travers cet album, à travers notre musique, nous voulions parler de nos histoires. On a aussi pensé à comment nous pourrions le faire visuellement et nous en sommes arrivés aux photos. Nous ne sommes pas des experts en photographie, surtout moi, mais on a pensé à un autre moyen de montrer notre vision et notre monde - en le filmant et en l’écrivant, nous pouvions un peu plus exprimer nos pensées.
C’était surprenant de voir que les paroles étaient écrites par vous mais c’était encore plus surprenant et inattendu de voir des écrits dans le photo essay. Vous avez fait des efforts pas seulement dans la composition de la musique, mais aussi dans l’écriture des paroles et des lettres, n’est-ce pas ?
JINYOUNG : Je pense personnellement que les paroles sont la partie la plus importante d’une chanson mais actuellement, il semble que je n’ai pas de compétences à améliorer les paroles. Ce sont juste des paroles simples. Des paroles honnêtes. Par exemple, hyung l’a dit tout à l’heure, c’est une chanson d’amour, mais vous pouvez l’interpréter différemment - c’est une chose que je ne fais pas très bien. Peu importe comment je le regarde, c’est toujours la même histoire honnête. C’est pourquoi j’essaie de faire de mon mieux à mettre plus de sincérité et de chaleur.
JB : Dans la musique, tout est important mais les paroles vous offrent un plus grand éventail de possibilités pour vous exprimer. Je prends juste des notes dans mon carnet sur les émotions et les expressions que je ressens à un moment ou à un autre pour que je puisse m’en souvenir.
Vos photos, aussi, ne paraissent pas être celles d’amateur. Vous avez habituellement beaucoup d’intérêt dans la prise de photos ?
JB : J’ai particulièrement un grand intérêt pour la photographie. Dans le passé, si je le sentais comme ça, je prenais mon appareil photo et faisais des photos. Je n’ai pas écrit d’essais mais j’ai laissé des notes sur mes sentiments derrière les photographies.
JINYOUNG : Je suis juste comme les autres, quand je vais quelque part et que je me dis “Prenons une photo de ça”, je prends une photo, comme une personne qui documente le moment. Cette fois, puisque nous allons les publier, nous avions l’intention de prendre des photos, mais comme le paysage d’Hokkaido est vraiment fascinant alors il n’y a pas eu beaucoup d’efforts à faire pour que les photos soient bonnes. Une petite ironie, mais moi et hyung avons beaucoup en commun, on aime tous les deux prendre des photos, mais prendre des selfies par lui-même… il n’aime pas ça.
JB : Je n’aime pas être pris en photo en général. Je ne devrais pas être un peu gêné ? Jinyoung est le plus populaire avec les selfies entre nous deux. Dans notre groupe aussi.
En ce moment, les jeunes dans la vingtaine, particulièrement ceux qui ont 20 ans et qui s’intéressent à la photographie, ils prennent des photos et partagent des choses avec les autres à travers les réseaux sociaux, mais vous deux, vous êtes connus pour vous servir peu des réseaux sociaux. C’est même encore plus inhabituel vu que vous êtes des célébrités. Quelle en est la raison ?
JINYOUNG : Ma personnalité ne va pas très bien avec les réseaux sociaux. J’essaie d’être fidèle à ma vie. C’est ironique comment mon monde peut être jugé en se basant sur des photos. Plus que tout, je ne veux pas juger le monde d’un autre aussi facilement non plus. C’est pourquoi je n’utilise pas beaucoup les réseaux sociaux.
JB : Quand on apparaît dans des concerts ou à la télé, nous sommes des célébrités, mais en dehors de la scène, quand on vit une vie normale, je ne pense pas à moi-même comme à une célébrité. Je ne veux rien dire de mal, c’est juste que j’ai ma propre vie. Mais honnêtement, récemment, j’en ressens la nécessité. Il semble plus facile et plus pratique de communiquer avec les fans via les réseaux sociaux.
JINYOUNG : J’en ressens la nécessité seulement quand ça concerne les fans aussi.
Vous avez un appareil photo que vous utilisez personnellement ?
JB : Quand je choisis un appareil, tout d’abord je regarde les photos que je peux prendre avec l’appareil. Il n’y a pas longtemps, j’ai acheté le Ricoh GR1, j’ai utilisé de vieilles pellicules pour cet appareil afin de pouvoir prendre des photos avec le ressenti exact que j’aime. Après ça, j’ai cherché des appareils photos argentiques. J’ai commencé à prendre des photos grâce au film japonais ‘Collage of our life’, les appareils photos utilisés dans le film étaient tous des Canon. Alors au début, j’en ai acheté un, puis doucement, j’ai commencé à regarder les autres appareils aussi.
J’ai entendu dire que Jinyoung aimait les films, quel genre de film tu aimes ?
JINYOUNG : Récemment, je suis à fond dans les films de Hong Kong. Je recherche des films de Hong Kong des années 90-2000 comme ‘Chungking Express’, ‘In the Mood for Love’. Maintenant je sais pourquoi les gens sont très enthousiastes avec les films de Hong Kong. Le plus souvent, j’ai regardé des films coréens et américains, mais par hasard je suis tombé sur ceux de Hong Kong et l’ambiance m’a donné envie d’en voir plus. Je regarde beaucoup de films avec l’acteur Tony Leung Chiu-wai ou du réalisateur Wong Kar-wai.
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Comme déjà indiqué ci-dessus, vous avez des loisirs comme la photographie, la lecture et l’écriture et vous vous débrouillez très bien dans ces passe-temps, alors y a-t-il autre chose que vous voulez faire ensuite ?
JB : Ce qui me vient à l’esprit, c’est de rassembler tous les livres que j’aime et de faire quelque chose comme une librairie à l’ancienne, quelque chose de vieillot mais également décoré comme un café, où vous pourrez boire un café (tout en lisant).
JINYOUNG : Vieillot à quel point ?
JB : Au point qu’il n’y a pas de porte et qu’il y a des fuites quand il pleut. (Sérieux)
JINYOUNG : Je voudrais écrire quelques notes… Je pense que ça serait intéressant si je pouvais écrire pour quelque chose comme un magazine régulier. Et plus tard, quand je serai plus vieux, je veux écrire un vrai livre. J’ai regardé le film ‘Midnight in Paris’, dedans Hemingway dit “Tout sujet est bon, alors écris”. Je pense à ça continuellement depuis que je l’ai regardé. Mais je pense que ça serait difficile, parce qu’écrire n’est pas une chose facile.
Récemment, les choses comme les expositions, les expositions photos, tout ça, sont très tendances pour les jeunes dans la vingtaine. Vous avez déjà été à une exposition ? Quelles étaient les plus récentes ?
JB : ‘Pattie Boyd’s photo exhibition’. Pattie Boyd était une muse des Beatles et la femme de George Harrison, alors c’était bien de voir les photos qu’elle a prises pendant le voyage des Beatles. L’endroit était vraiment bien aussi, il y avait des tonnes de photos vintage que j’adore. Il y a aussi une exposition que je veux visiter. L’exposition des studios ‘Pixar’. Je n’ai pas encore eu la chance de la voir.
Après avoir tourné pendant 3 ans avec les GOT7, c’est à nouveau les JJ Project. Comment vous vous sentez ?
JB : Surprenament, beaucoup de gens étaient curieux de voir l’apparence des JJ Project après 5 ans. On est toujours reconnaissants et fiers que des gens se souviennent de nous. Je pense qu’on doit être super pour ceux qui nous ont attendu, mais je suis aussi inquiet qu’ils n’aiment pas parce que notre musique n’est pas comme ‘Bounce’. Mais même comme ça, il y a des chansons que beaucoup de gens peuvent apprécier.
JINYOUNG : Comment dire ça… Avec les GOT7, nous savions des choses que nous ne savions pas avant. A quel point les employés de la compagnie et notre staff ont souffert pour nous. Je le savais avant, mais je ne le ressentais pas clairement. Parce que l’attention est toujours attirée ailleurs. Je suis tellement reconnaissant que je mets encore plus d’efforts. Quelque soit le résultat que nous aurons, je pense que le résultat en vaut la peine.
Quelle était la réaction des membres ? S’il vous plaît, dites-leurs quelque chose.
JINYOUNG : Les membres étaient encore plus excités et très impatients, alors je suis très heureux, surtout Mark hyung, il l’attend avec une extrême impatience.
JB : Ça donnait l’impression que Mark sortait son propre album. Mark-ya, tu es déjà disque de platine ? Préparons-nous dur pour le prochain album des GOT7, hehe. Quand la décision de la sous-unit JJ Project a été prise, aucun membre ne s’y est opposé, ils ont aimé et juste pour ça, je leur en suis reconnaissant. Parce que tous les membres ont des compétences et des personnalités exceptionnelles, je pense à nous (JJ Project) comme à un début pour que chaque membre puisse faire des solos et sous-units. Fighting !
Quels objectifs et buts vous avez pour les activités promotionnelles de cet album ?
JINYOUNG : On ne peut pas être aimé par tout le monde, mais on ne veut pas décevoir ceux qui nous aiment. Continuons de les protéger - c’est notre état d’esprit. Ce que j’espère de hyung… j’espère juste que tu te raseras un peu pour le V Live.
JB : Parce que nous avons beaucoup été à l’étranger pour nos activités, ça fait longtemps que les GOT7 n’ont pas fait d’émissions de radio et fait d’émissions musicales tous ensemble. Et quand nous y étions, je ne sais pas pourquoi tout à coup à ce moment-là, j’étais terrifié. C’était une émission qu’on a toujours fait, mais j’avais peur… Je veux juste que ces activités soient sans encombre, amusantes et bonnes.
Vous pouvez dire brièvement quelque chose à propos des activités des GOT7 ?
JINYOUNG : Il y aura un autre départ à part entière pour GOT7. Avant ça, d’abord, on veut dire “On est actuellement ce genre de personne. On pense de cette manière”. J’espère donc que grâce à ça, les gens auront une meilleure compréhension des GOT7.
Il y a quelque chose que vous voulez dire aux fans ?
JB : Je pense à ces activités non pas comme à celles de moi et Jinyoung en tant que sous-unit mais à des activités au nom de nous 7. Je ne pense que ça serait approprié pour vous de ressentir l’absence des autres membres, alors on y a beaucoup réfléchi et on travaillera dur pour ne pas vous décevoir. Et toujours, merci.
JINYOUNG : Je pense que l’album s’est très bien terminé. Il y a beaucoup de bonnes chansons, photos et vidéos. Alors je ne me sens pas vraiment gêné envers vous tous. Je suis vraiment reconnaissant envers ceux qui nous ont attendu, on fera de la promotion pendant un mois environ, pour que nous puissions compenser et étancher votre soif et vos attentes pendant ces années. C’est pourquoi, s’il vous plaît, ne vous inquiétez pas. Et, même si nous sommes une sous-unit, nous sommes tous les GOT7, alors à ceux qui aiment plus les GOT7, s’il vous plaît, ne vous inquiétez pas non plus et j’espère que vous aurez hâte également.
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hikarinokusari · 5 years
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100 Thèmes - #2 : Amour
• Masterlist • Masterlist ( mobile )          Les thèmes se basent sur la liste Variation 1, du groupe DeviantArt : 100 Themes Challenge.             Ces extraits courts sont de simples exercices, réalisés dans l'idée de me forcer une certaine discipline lorsque j’écris. Ils ont également pour but de me forcer à ne pas corriger chaque mot pendant des mois.
                              # 002 : Amour
          Haurchefant lui avait un jour demandé ce qu’était l’amour.
          C’était une de ses soirées étranges, où l’Elézéen avait délaissé son travail de bureau pour l’attendre, une tasse de chocolat dans une main, avec un grand sourire aux lèvres pour récompenser ses efforts à se plier au rythme de vie du camp.
          Une question aussi soudaine qu’inattendue, après une discussion qui avait dérivé sur les histoires d’enfants qu’on leur avait contées autrefois. Les variations entre leurs deux cultures, si différentes, les fascinait tous les deux. Et une surprise lorsque Spectral avait fini par lui narrer – lui résumer très brièvement plus exactement – le conte de l’été et de l’hiver. Une histoire adorable et nouvelle pour l’Elézéen, découpée en plusieurs actes qui racontait les différends entre les deux amants du feu et de la glace, Ifrit et Shiva.
          Une histoire inconnue du chevalier, pour qui Shiva n'était encore que le nom d’une impie qui avait frayé avec les dragons. Une histoire amusante sur les affres du mariage selon le Miqo’te.           Alors que Spectral allait lui demander des détails sur Shiva dans la culture élézéenne, cette femme dont il n’avait pas le droit de parler en dehors des murs du Manoir, Haurchefant l’avait interrogé sur le sujet le plus improbable qui soit pour lui.
          L’amour. Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien en savoir de l’amour, franchement ?
          Il était guerrier.Il était chasseur. Il était même devenu soldat, pour une guerre qui n’était pas la sienne.           Le chevalier aurait pu lui poser des questions sur tous ces domaines qu’il maîtrisait.
          Mais il n’était pas amoureux. Il ne maitrisait pas ce sujet là. Il n'en savait même rien. Alors cette question soudaine, qui n’avait aucun sens ni réponse à ses yeux, n'avait pas lieu à être posée.           Encore moins à lui être posée à lui. Et ça, il n'avait pas manqué de le dire à Haurchefant.           Sérieusement, à quel genre de réponse de sa part s'attendait-il ce crétin ?
          Le Miqo'te avait senti ses joues chauffer tout en avouant son manque d'expérience sur la question amoureuse. Pour une raison qu’il lui avait  échappée, elles étaient devenues presque brûlantes quand il avait vu le sourire croissant de l’Elézéen qui n’avait eu de cesse de le fixer pendant sa tirade.           Apparemment, le voir ainsi contrarié par sa question idiote l'amusait beaucoup.
          Qu’est-ce qu’il en savait lui ? Pas plus qu'Haurchefant apparemment, sinon pourquoi le soldat lui aurait-il posé pareille question ? Haurchefant n'était pas du genre à s'amuser aux détriments des autres.
          En temps normal, du moins.
          Le Miqo'te avait fini par éviter le regard appuyé du chevalier qu'il sentait sur lui, se concentrant sur la réponse qu'il pourrait bien donner en maudissant la chaleur insupportable qu'il ressentait sur son visage.
          Fichue fièvre.           Ça lui apprendrait, tiens, à sortir la nuit dans la neige. À chaque fois qu'il revenait d'expédition pour rejoindre l'Elézéen, il prenait froid et restait désagréablement fiévreux pour le reste de la soirée.                     Heureusement, le corps du Miqo'te ne laissait jamais la maladie l'emporter.
          Le lendemain, lorsqu'il repartirait sur le dos de Crimson, ses symptômes auraient disparu. Son rhume étrange se stopperait alors un temps puis se manifesterait au petit matin, lorsqu'il retrouverait son ami au coin du feu.
          Tout en pensant au coup de froid qu'il avait attrapé, Spectral se dit alors que l’amour n’était ni plus ni moins qu’une maladie du cœur, qui affaiblissait l’esprit jusqu’à en corrompre les mécanismes. Qui altérait le raisonnement pour ne plus vous faire penser qu’à l’autre. Des palpitations. De la fièvre. Des frissons. Comme ce qu’il ressentait à présent, comme à chaque fois qu'il rentrait de ses longues expéditions nocturnes pour être accueilli au petit matin par cet Elézéen aux questions étrange.s
          L’amour, c’était comme ce satané coup de froid qui durait depuis des mois maintenant à force de traîner dehors. Quoi qu'un peu plus dangereux encore aux yeux du chasseur, car cette maladie du cœur orientait vos pensées vers un individu ou un objet donné.           Comme à chaque fois qu'il sentait la fièvre poindre lorsqu'il passait le pas de la porte du chevalier.           Spectral devait bien admettre qu'il ne pensait alors  qu'à une seule chose : boire un satané chocolat comme seul le chevalier savait les faire.           Une sale habitude qu'il avait prise là, par la faute de cet homme stupide.
          À force d'habitude, cet Elézéen était en train de lui donner des goûts dignes d'un chat de salon. Et il était hors de question que lui, Spectral, devienne un chat de salon pour gens d'Ishgard. On commençait par un chocolat tous les soirs, et on finissait par fréquenter les cercles d'Emmanelain Fortemps. Ce qui n'aurait certainement pas déplu à Haurchefant. Le chevalier voulait, après tout, tant l'instruire sur les bonnes manières et l'étiquette d'Ishgard avant de demander à son Comte de père un laisser passer pour qu'il puisse entrer dans la ville et y proposer ses services. Tout ça pour qu'il chasse selon le bon plaisir du Clan Centurio à la solde des notables Ishgardais, trop peureux et trop engoncés dans leur manteau de fourrure à boire du chocolat pour aller chasser les Ixal de leurs terres eux-mêmes.
          Il faudrait qu'il lui en parle un jour afin qu'Haurchefant cesse d'essayer de le transformer en chat de salon avec ses satanées tasses de chocolat. Mais comment résister à une attention pareille ?           Force était de constater que ce délice cacaoté apaisait la fièvre du chasseur les quelques instants où ils se croisaient, avant que lui éreinté par sa nuit n'aille se coucher, et avant la prise d'armes du Chevalier pour la journée.
          Alors qu'il sentait ses pensées défiler à toute allure pour répondre à la question qu'Haurchefant venait de lui poser, Spectral sut quel mot il allait employer pour décrire ce sentiment : "maladie". C'était en définitive, le meilleur des termes qu'il puisse trouver pour définir 'amour. Et si Haurchefant se risquait à vouloir le contredire, le Miqo'te se servirait de la comparaison parfaite entre son rhume et les supposés signes qu'un individu était amoureux.
          L'analogie était parfaite : l'amour était une sorte de gros coup de froid. Mais au lieu de penser à du chocolat, l'infecté ne finissait plus qu'à penser à l'être aimé.
          Les pupilles oranges  du Miqo'te se risquèrent alors  à croiser de nouveau le regard plus qu'amusé de l'Elézéen :             - «  Une m… »
          Lorsqu’il allait finalement répondre, un doigt était venu se poser sur ses lèvres entrouvertes, dans un geste intimant le silence. Ses oreilles agitées s’étaient figées de surprise alors qu’un frisson était remonté du bout de sa queue jusque dans sa nuque et que ses joues déjà rougies prenaient une teinte plus prononcée.           Et voilà sa fièvre qui reprenait le dessus. Ce soir encore ne ferait donc pas exception aux autres.           - « Tu me répondras lorsque tu seras amoureux. »
Bah tiens.
          Si jamais il tombait amoureux un jour, Spectral se promit qu'il irait d'abord chercher un moyen de soigner cette foutue maladie.           Il était déjà suffisamment agacé par son coup de froid chronique.
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Comment expliquer cette histoire de banane scotchée à 1m39 du sol, vendue en tant qu’œuvre d’art à 120 000$, qu’un autre artiste, se «conceptualisant» pour l’occasion en «hungry artist» mange, et l’œuvre conserve cependant sa valeur marchande, la galerie ayant remplacé la banane moins d’une heure après déclarant que ce n’est pas la banane qui compte, mais l’idée ...et le certificat d’authenticité de l’œuvre.
«Une œuvre comme ça (dit le galeriste) si vous ne la vendez pas, ce n'est pas une œuvre d'art.»
Alors qu’est-ce qu’une œuvre d’art aujourd’hui, sinon quelque chose qui se vend sur ce qui s’appelle le marché de l’art?
Comment comprendre cela?
Comment en est-on arrivé là?
L'art aura connu sa bascule décisive au début du vingtième siècle, entre le Carré noir sur fond blanc de Kasimir Malevitch et les Ready-made de Marcel Duchamp, qui fait de l'objet "sublime" un objet quotidien, contingent, occupant incidemment la place de l'impossible objet du désir ; il nous faut reconnaître que cette place est un fait de structure, autrement dit un fait de logique plus que d'esthétique, car ce ne sont pas les qualités intrinsèques d'un objet qui font de lui un objet sublime, et donc artistique, mais bien le fait qu'il se trouve à occuper la place sacrée/interdite de la jouissance, ce qui nous amène sur la piste de l'ombre du sujet projetée dans le monde des objets, autrement dit l'objet petit a de Lacan, qui a la faculté de passer du statut d'objet sublime du désir à ...une merde répugnante.
C'est ainsi que les œuvres de l'art contemporain nous apparaissent souvent comme extravagantes, voire déroutantes, mettant en scène des excréments, des cadavres, l'auto-mutilation d'artistes, etc.
La leçon de Lacan concernant la perversion, c'est que loin de subvertir le règne de la loi symbolique, les rituels pervers représentent au contraire une tentative désespérée d'inscrire les règles de l'ordre symbolique sur le corps même du sujet ; cet éclairage nous permet ainsi de saisir que les récentes performances artistiques mettant en scène des rituels masochistes constituent en vérité une volonté de compenser la désintégration de l'ordre symbolique, une manière ultime de restaurer l'interdit symbolique qui définit la loi : puisque la loi a perdu sa capacité à prohiber la dimension incestueuse de la jouissance, la seule manière de la soutenir est de mettre en scène l'identité spéculative dérangeante, obscène, abjecte de la Loi avec la Chose elle-même incarnant la jouissance impossible.
Alors, que nous raconte donc cette histoire de banane ?
Il nous faudra pour cela faire encore un petit détour par l'approche psychanalytique, dont la singularité absolue consiste à pouvoir mettre en rapport – notamment par la notion de "jouissance" telle qu’elle fut déployée par Lacan – l’horreur du réel qui se rencontre dans la clinique, avec la convoitise du réel propre à l'art ...mais aussi à la science dont l’idéologie consiste à laisser croire que "tout le réel" finira bien (un jour) par entrer dans le Symbolique, ce qui est bien entendu impossible, puisqu’il n’y a pas de "tout le réel"...
C’est par la notion de "das Ding" (la Chose) telle qu’elle apparaît tout au long du texte freudien, que la psychanalyse permettra de passer de la conception du Réel pour Einstein ("J'aime penser que la lune est la même si je ne la regarde pas") au Réel de Lacan, en tant qu’il est "l’impossible" qui marque à jamais la jouissance pour le sujet: impossible à atteindre pour le désir, impossible de s’en défaire pour la pulsion.
On retrouve ici la dimension à proprement parler spirituelle de la psychanalyse, qui a toujours eu à apprendre de l’art, et si Baudelaire confessait: "je veux représenter les choses telles qu'elles sont, ou bien qu'elles seraient en supposant que je n'existe pas"), en peignant des pommes, Cézanne disait, lui, qu’il voulait atteindre la "pomméité" de la pomme...
Qu’est-ce à dire?
Que nous aurions affaire ici à la bananéité de la banane?
Pas si vite...
Il y a dans l’art depuis ses origines un écart entre l’œuvre et sa finalité, et l’art — en tant qu’il s’agit réellement d’art — ne perd jamais de vue sa finalité...
C’est là qu’il convient de chercher les motifs de l’apparition au XVIIe siècle de l’anamorphose telle qu’on la trouve par exemple dans le célèbre tableau d’Holbein "Les ambassadeurs"...
Écoutons Lacan et essayons d’y attraper un petit bout de réel: «Qu’on soit arrivé à la construction d’un objet pareil, et à y trouver du plaisir, c’est tout de même quelque chose qui n’est pas sans nécessiter quelques détours.
Je vais vous le décrire. C’est un objet qu’on appelle un objet d’anamorphose.
Je pense que beaucoup savent ce que c’est que l’anamorphose. C’est toute espèce de construction faite de telle sorte que, par une certaine transposition optique, une certaine forme qui au premier abord n’est même pas perceptible, se rassemble en image, se trouve ainsi lisible, satisfaisante pour l’expérience, d’où le plaisir qui consiste à la voir surgir de quelque chose qui au premier abord est comme forme indéchiffrable.
La chose est extrêmement répandue dans l’histoire de l’art. Il suffit d’aller au Louvre, vous verrez le tableau des ambassadeurs d’Holbein. Et aux pieds de l’ambassadeur, fort bien constitué comme vous et moi, vous verrez sur le sol une espèce de forme allongée qui a à peu près la forme des oeufs sur le plat, qui se présente avec un aspect énigmatique.
Si vous ne savez pas qu’en vous plaçant sous un certain angle où le tableau lui–même disparaît sur son relief en raison des lignes de fuite de la perspective, vous voyez les choses se rassembler dans des formes dont je n’ai pas exactement à l’esprit lesquelles, il s’agit d’une tête de mort et de quelques autres insignes de la Vanitas, qui est un thème classique.
Ceci dans un tableau tout à fait bien, un tableau de commande des ambassadeurs d’Angleterre, qui ont dû être très contents de la peinture d’Holbein, et ce qui était au bas a dû aussi beaucoup les amuser.
Ce phénomène, dites-vous que c’est daté.»
Revenons à notre fameuse "banane à 120000$" mangée par un quidam autoproclamé "hungry artist": comment peut-on, si on l’aborde sous une certaine perspective «historique», la reconnaître en effet comme digne de se voir attribuer le prestigieux statut — de toute évidence massivement controversé — d’œuvre d’art?
L'apparition de cette "banane", amovible et consommable, fait suite à une longue série d’objets excrémentiels sur la scène de l’art contemporain, ce genre d’installations étant strictement corrélatif de la notion de "place vide", à savoir le lieu symbolique, vide de tout objet (que n’importe quel autre objet peut donc venir remplir), ce "concept artistique" étant apparu il y a un peu plus d’un siècle par ce qu’on pourrait appeler un processus de "sublimation" — au sens psychanalytique du terme (qui apparaît à la même époque sous la plume de Freud) — lors du passage opéré entre le travail artistique de Casimir Malevitch et celui de Marcel Duchamp...
L’art contemporain se situe toujours dans la perspective logique de cet effet de coupure instauré par un Duchamp qui aura définitivement accompli le renversement du rapport convenu entre sujet et objet, présidant à l'élévation d'un objet ordinaire au statut d'œuvre d'art, selon cette idée que ce qui fait l'œuvre d'art, ce ne sont pas les qualités inhérentes de l'objet, mais que c'est l'artiste lui-même qui, en préemptant l'objet (n'importe quel objet...) et en le situant à une certaine place, a le pouvoir d’en faire une œuvre d'art.
Être une œuvre d'art n'est donc plus dès lors une question de pourquoi ni de comment, mais de place.
L'opération "magique" qui permet de pouvoir transformer n'importe quel objet en œuvre d'art, voilà ce qu'aura permis originellement le Carré noir sur fond blanc de Kasimir Malevitch, à l'aide de son dispositif minimaliste qui consiste à isoler la place en tant que telle, en opacifiant le contenu de façon à ce n'importe quel contenu puisse s'y substituer (le carré noir) et en lui fournissant un cadre (le fond blanc) à l'intérieur duquel n'importe quel autre objet peut prendre place.
Ce n'est qu'après que la pratique artistique soit parvenue à isoler le cadre / la place (et en l'ayant vidé de tout contenu) que n'importe quel objet occupant cette place peut s'y voir élevé au statut d'objet d'art ("un objet élevé à la dignité de la Chose" étant la définition lacanienne de la sublimation...) suivant la procédure du ready-made initiée par Marcel Duchamp.
Comment pouvons-nous dès lors situer la puissance de cette «logique» dans la perspective «historique» de l’art depuis ses origines "grottesques"? voici qui s’annonce passionnant, rendu possible par l’exploration de la notion de "das Ding" telle qu’elle parcourt le texte freudien de bout en bout et qui amènera Lacan à en faire le pivot de l’éthique de la psychanalyse...
Si l’on peut avancer que l’art a eu pour fonction première de révéler la structure de l’espace dans lequel vit l’homme, le point auquel l’art nous convoque est toujours ...l’illusion, et en premier lieu l’illusion de l’espace (qui est tout autre chose que l’occupation du vide...)
Dans le procédé de l’anamorphose que décrit Lacan dans son approche du tableau Les ambassadeurs (cf. supra) ce qui importe c’est que de cette illusion de l’espace en quoi consiste un tableau, l’artiste en ait retourné l’utilisation, pour s’efforcer de le faire entrer dans ce que nous pouvons appeler "rejoindre son but primitif", à savoir: se faire le support de cette réalité en tant qu’elle est cachée, cette fin de l’art, pour autant que c’est, dans toute œuvre d’art digne de ce nom, toujours d’une certaine façon de cerner la Chose qu’il s’agit...
C’est Platon qui a ouvert la question de savoir si les œuvres d’art imitent ou pas les objets qu’elles représentent, et l’art lui-même imite-t-il ce qu’il représente, si sa fin n’est justement pas de représenter des objets?
En produisant l’imitation de l’objet, les œuvres d’art font toujours de cet objet autre chose: en vérité, elle ne font que feindre d’imiter les objets.
Et c’est pour autant que l’objet est instauré dans un certain rapport avec la Chose, qu’il est fait pour cerner, pour présentifier et à la fois absentifier la Chose.
Si C��zanne fait des pommes, c’est bien évidemment parce qu’en faisant des pommes il fait
tout autre chose que d’imiter des pommes.
Quand Cézanne faisait des pommes, il le faisait par un certain rapport au réel, tel qu’alors il se renouvelle dans l’art une certaine façon de faire surgir l’objet qui est nouvelle, qui est lustrale, qui est un renouveau de sa dignité par où, si l’on peut dire, sont dansés d’une nouvelle façon ces insertions imaginaires, en tant qu’au moment précis de l’histoire de l’art dont il s’agit, certaines de ces insertions imaginaires sont choisies et, comme on l’a remarqué, elles ne peuvent pas être détachées de ce qui jusqu’alors a composé pour les artistes qui ont précédé, dans leurs précédents efforts de réaliser cette fin de l’art, ce qui a été choisi et repris d’une autre façon.
Avant de produire ce dispositif, l’artiste Maurizio Cattelan confie avoir essayé depuis longtemps à travers plusieurs techniques de mettre en scène une banane...
Il y aurait bien des choses à dire là-dessus, et en particulier que la notion d’historicité ici ne saurait être employée sans la plus extrême prudence.
Le terme d’«histoire de l’art» est bien ce qu’il y a de plus captieux et l’on peut dire que chaque émergence de ce mode d’opérer consiste pour toujours à renverser l’opération illusoire, la faire retourner vers sa fin première qui est de projeter une réalité qui n’est point celle de l’objet qui est représenté, qui est une réalité vers laquelle cette façon de traiter l’objet est tournée.
Nous verrions que dans l’«histoire de l’art» il n’y a au contraire - par la nécessité même qui la supporte - que substructure, que même à l’histoire du temps, je veux dire du temps où il se manifeste, l’artiste est toujours aussi dans un rapport contradictoire.
C’est contre les normes et les schèmes régnant, politiques par exemple, voire les schèmes de pensée, c’est en quelque sorte à contre-courant que l’art, toujours, essaie de ré-opérer son miracle.
Voici en somme pourquoi nous nous trouvons là, devant un jeu qui peut vous paraître assez vain en effet comme exercice si l’on suppose les raffinements opératoires que nécessite cette petite réussite de mise en scène du dispositif.
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Napoleon dynamite, comédie de Jared Hess, 2004 (1h26min)
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En bon millennial, à un chouia du xennial, lorsque je recherche un titre, un nom, l’anniversaire du chat que je n’ai jamais eu la chance d’avoir, je le recherche via un moteur de recherche. Ça ne m’arrive pour ainsi dire jamais, moi qui me targue de posséder une mémoire infaillible mais parfois ces recherches donnent dans le vague, puisqu’il me faut immédiatement une réponse. Cela a été le cas avec Napoleon Dynamite. Jugez-en : “ crazy dance scene film”. Tout en tapant ces mots, je me demandais pourquoi ceux-ci exactement ? Parce que l’expression circule ainsi me disai-je. Parce que je l’ai vue ainsi sur IMDB. A mon grand dam, je suis possédé !
Danse laborieuse
Cette scène, je l’attendais donc au tournant. Pauvre de moi ! Vendue comme l’attraction principale du film écrit et réalisé par Jared Hess, elle tient la route mais sa mise en scène la hache tellement que non, l'intérêt n’est pas là.
Une teen comedy, une !
Hess tente en effet une variation autour d’un même thème : l’histoire d’un cul-terreux un peu simple, au physique peu ragoûtant, que la famille de cassos ne fait que tirer vers le bas et dont les amours sont inexistantes. Jusqu'à ce que… Avec un pitch pareil, déjà lu et vu une centaine de fois par an rien que chez les Ricains, on n’est pas sorti de l’auberge espagnole me direz-vous ! Malgré tout, cela marche pas mal.
Années 80, jusqu’au bout des seins
Tout y est : voitures, moustaches, bande originale, pattes d’eph sur la retour. Jared Hess est né en 1979 ? Sans rire !
Des comédiens francs du collier
Plus ou moins au diapason, le casting s’en donne à coeur joie, sans crever l'écran non plus. John Heder (Napoleon), dissimulé sous des lunettes à double foyer et une perruque de rouquin, oripeaux bien pratiques, s’en sort avec les honneurs. Sa petite amie Deb, tout en retenue, convainc assez facilement, tout comme son frère et son oncle, weirdos bienvenus. Oublions Pedro, personnage gênant s’il en est.
Un scénar pas prétentieux pour un sou
Le tout mélangé, vous obtenez une galerie de personnages déjà vus mais pas tout à fait, dans une histoire où les gags sont relayés au second plan au profit de scènes drôles, qui prêtent plus à sourire qu'à rire. En ce sens le générique d’ouverture, où le héros présente les noms de l'équipe du film intégrés dans la panoplie du lycéen geek standard ne mentait pas : inventif, mignon, frais et rétro, Napoleon Dynamite vous permettra de passer un agréable samedi soir en gueule de bois du vendredi (ma préférée), sans brusqueries !
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🗓 Mardi 02 Juin 2020
⛪ Le mardi de Marie ✝️
📝 Thème : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2, 5)
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2, 5b). Telle est l’invitation de la Très Sainte Vierge Marie aux serviteurs, à une imitation sans détour et à une obéissance confiante envers Jésus. Cette phrase avait déjà été prononcée par le Pharaon, lorsqu'il demandait aux Egyptiens de suivre à la lettre les instructions de Joseph devenu gouverneur en Egypte (pour être plus juste, Pharaon établit Joseph sur tout le pays d’Egypte) quand ceux-ci connurent la famine… (Cf. Gn 41, 55).
Ces mots du Pharaon sur les lèvres de la Mère de l'Église, n'ont pas la même portée et la même valeur, puisque cette phrase « Ὅ τι ἂν λέγῃ ὑμῖν, ποιήσατε. » (Jn 2, 5b) est tantôt traduite par «Tout ce qu'il vous dira, faites-le » ou « Quoi qu'Il vous dira de faire, faites-le », tantôt par « Quoi qu'Il vous dise, faites-le » (Bible chrétienne, II Commentaires, 1988) ou encore « Peu importe ce qu'Il vous dira de faire, faites-le »
Dans cette perspective, la Vierge Marie, ne dit pas seulement "de tout faire", mais de faire même jusqu'à l'irrationnel, l'illogique et le déraisonnable ; elle recommande d'agir suivant les directives du Maître sans se demander si, c'est la solution ou non, ou encore sans préjuger de la solution : elle exhorte juste de faire...
Les Écritures Saintes ne nous renseignent pas assez sur la relation de Marie avec son fils. Mais, il est certain que Marie savait que Jésus n'était pas un homme ordinaire. Sa requête faite à Jésus de pourvoir au vin des convives (Cf. Jn 2, 3), reflète sa conviction qu'il pouvait faire ce que personne d'autre n'aurait pu faire. Car Il est Celui à qui rien n'est impossible (Cf. Lc 1, 37).
Elle devait savoir que son Fils était le fruit de l'action divine de l'Esprit Saint (Cf. Lc 1, 35). Plus encore, l'ange lui avait fait comprendre que la conception de son Fils, viendrait exclusivement de la puissance de l'Esprit-Saint, cet Esprit qui était déjà à l'œuvre lors de la création de l'Univers (Cf. Gn 1, 2).
De fait, les instructions faites à aux serviteurs démontrent deux choses fondamentales :
Non seulement la Sainte Vierge Marie savait que Jésus pouvait faire des miracles, mais également qu'elle savait que sa façon de faire les choses n'était pas toujours conforme à la pensée conventionnelle. Car l'agir de Dieu n'est pas toujours perceptible et saisissable par notre entendement humain.
Et la suite de l'histoire va clairement nous le montrer. En effet, Jésus dit aux serviteurs de remplir les vases avec de l'eau, et ensuite de les apporter au maître du repas (Cf. Jn 2, 8). Cela surpassait la logique ! Tout le monde savait que les invités voulaient plus de vin, et non de l'eau. Pourtant, ces serviteurs, à la requête de Marie ont fait exactement ce que Jésus leur avait dit, et les résultats furent extraordinaires. L'obéissance est la clé du miracle !
Si les serviteurs sont à féliciter pour leur foi et leur obéissance confiante en Jésus, il reste que la Vierge leur avait déjà donné un coup de pousse en disant : « Quoi qu'Il vous dise, faites-le ». En effet, lorsqu'on dit "quoi que" la possibilité de l'irrationnel est déjà inscrite dans la demande, ou encore la possibilité que la chose qui arrive ne soit pas normale y est insinuée. Tandis que si on dit "Tout" on entend généralement et éventuellement que la demande soit rationnelle même si l'exhaustivité y est marquée fortement ...
Donc Marie avait déjà laissé entendre aux serviteurs que son Fils pourrait faire une chose qui ne se comprend pas avec la raison humaine, mais grâce à la foi en Lui parce qu'il est né de Dieu et est Dieu. La Sainte Vierge n'a pas seulement donné une instruction, elle a également donné un indice qui a incité à suivre consciemment, et avec confiance son Fils. Et c'est ce qu'elle continue de faire avec chacun de nous aujourd'hui...
Dès lors, par cette instruction donnée aux serviteurs et grâce à leur obéissance confiante qui mena à la réalisation du miracle, la Mère de notre Seigneur « nous apprend encore qu'il faut être fidèle et exact à accomplir tous les ordres de son fils pour obtenir de lui de grandes grâces » (François Libermann, Commentaire de Saint Jean, 1987). Ce qui est vrai, parce que ce miracle n'aurait pas eu lieu si les serviteurs n'avaient pas fait fidèlement et scrupuleusement ce qui semblait être une folie pour eux, et pour nous.
Pour dire que dans notre vie, nous devons avoir une obéissance confiante envers Jésus, c'est-à-dire nous devons suivre les instructions du Seigneur à la lettre, et non commencer à faire nos raisonnements qui ne nous mènent souvent que dans le péché, et dans l'erreur. Le Seigneur sait mieux que quiconque ce qu'il faut pour nous, ce qu'il veut pour nous et ce qui est bien pour nous. Car ses pensées sont bien au-delà des nôtres (Cf. Isaïe 55, 8-9). Quand nous voulons pour nous ce qui est bien, le Seigneur veut ce qui est mieux ...
Dès lors, nous sommes invités à faire totalement confiance au Seigneur, même quand les chemins qu'il emprunte semblent sans sens et sans issue, et aussi sachons écouter la Vierge Marie qui nous dit chaque jour de suivre son fils ...
Ainsi prions le Seigneur, afin qu'à l'exemple des serviteurs des noces nous puissions suivre le Seigneur avec une obéissance confiante peu importe le chemin qu'il veut prendre avec nous et la façon de le prendre. Que le Saint-Esprit nous donne une fidélité sans pareille envers ce Dieu qui nous aime malgré les difficultés de la vie.
✍🏽 Sir Lyham
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darkpalmor · 5 years
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5 FEVRIER 2020
Programme à dada ?
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Gonflette (10 minutes) : Petite phrase deviendra paragraphe. On remplira cette courte phrase, entre son premier et son dernier mot, de manière à lui faire raconter une histoire bonne pour un mois de février. Contrainte forte : On n’a pas le droit de changer la forme d’un seul des mots initiaux, ni d’ôter un seul mot, mais on peut ponctuer à volonté et faire autant de phrases que l’on veut. Phrase choisie dans Le grand Meaulnes d’Alain-Fournier : « À deux ou trois reprises, durant le mois de janvier et la première quinzaine de février, je fus ainsi tiré de mon sommeil. »
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À chaque nouvel an, deux ou trois amis venaient nous souhaiter la bonne année, et à plusieurs reprises, durant cette semaine festive et digestive, il fallait leur rendre la pareille, aller chez eux, à tour de rôle, pour s’enfiler des apéros, si bien que le mois devenait une sorte de picole permanente. Janvier était donc une gueule de bois renouvelée, et ma femme s’en était lassée la première. Au bout d’une quinzaine d’années, cette coutume de poivrots se poursuivait jusqu’en février, et je fus bien étonné le jour où mon médecin m’annonça une « cirrhose de fêtard ». Ainsi tiré de mon inconscience volontaire sur cet état d’alcoolique invétéré, je me mis à boire plus régulièrement, jusqu’en mars, puis en avril, et je plongeai bientôt dans un état quasi permanent de douleur hépatique, dans l’attente calme de mon dernier sommeil.
À deux on y arrive, ou pas du tout. À trois, on rate toujours n’importe quelle histoire d’amour. On se déchire, et on ne fait pas de reprises dans un tissu foutu. Durant quelque temps on fait semblant, on fait le job, comme disent les technocrates. Et au bout de quelques mois de trêve tacite, les crises commencent. C’est aussi prévisible que janvier après les fêtes de Noël et la bonne année. On croit que la première dispute s’oubliera, on patiente une quinzaine  de jours. Mais c’est aussi prévisible que février après janvier : on craque. C’est comme ça que je fus ballotté entre des pulsions contradictoires, c’est ainsi que j’ai tiré la conclusion philosophique de mon histoire personnelle. Rien ne vaut, après un ratage sentimental, un bon gros sommeil.
À deux ans ou un peu plus tard, avec mes trois dents et ma démarche chancelante, il paraît que je tombai sur le carrelage de la cuisine à plusieurs reprises, durant le temps que ma mère ne me surveillait pas. On était au mois  de janvier, et le sol était très froid, j’y restai longtemps, et devins gravement malade. On fit venir un médecin, et la première parole qu’il prononça fut le reproche à mes parents de ne pas m’avoir réchauffé plus vite. Il allait me falloir une quinzaine de jours au moins pour me remettre, selon lui. À la fin février, tout de même, alors que tout le monde me croyait perdu, je fus guéri, mais restai faible de constitution jusqu’à un âge avancé. Ainsi, m’a-t-on dit, je n’avais été tiré du risque de mourir que pour tomber dans une apathie permanente qui me donnait l’air bête. Mon avenir tout entier fut ainsi gâché, et lorsque beaucoup plus tard on me raconta l’affaire, j’eus envie de me retirer de cette vie et de plonger définitivement dans le grand sommeil.
À la Chandeleur, on invite deux ou trois amis et on fait des crêpes. Il faut s’y prendre à plusieurs reprises pour bien les faire sauter. Durant le repas, cidre à volonté, confitures, chocolat : le mois de janvier convient très bien, et même si la fête des chandelles tombe dans la première quinzaine de février, ça n’a pas d’importance. Les crêpes, c’est toujours bon. Je fus un champion de la poêle à crêpes, dans mon enfance, avec de magnifiques ratés : ainsi j’avais laissé tomber une crêpe dans le feu, j’avais tiré trop fort sur le manche de la crêpière. Mon avenir professionnel dans cette direction est sans doute bouché, à mon âge, et bientôt je le mettrai en sommeil…
Un mot, un thème (10 minutes) : « Faire des cartons ». On décrira ce que représente cette expression, librement, sans chichis.
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La fête du village, début août, c’était les balançoires, pour les plus jeunes, les autos tamponneuses pour les excités, les galettes pour tous les gourmands, et le stand de tir. On y allait avec un adulte, pas forcément un chasseur, mais un qui surveillait qu’on ne tourne pas le canon de la carabine dans la mauvaise direction. Je me rappelle exactement comment ça se passait. On reçoit cinq balles, dans le couvercle d’une boîte de pastilles pour la gorge, et une carabine sûrement déréglée par le patron du stand. On tire sur un levier, on place une balle, on repousse, on verrouille, on épaule, on vise en fermant un œil, on tire, et on regarde si on a troué le carton rouge et blanc. On retire la douille (on essaie d’en chiper une ou deux, car elles font d’excellents sifflets quand on les coince entre deux phalanges), on recharge, on rectifie la visée, on continue. Et au bout des cinq balles, le patron abaisse un levier, le support métallique du carton arrive dans un grincement horrible, on nous donne notre cible trouée, et on la conserve fièrement, pour la montrer aux copains. Et on remet cinq francs dans la machine, jusqu’à épuisement de l’argent de poche. On est devenu grand.
Baobab bolet (10-15 minutes) : Texte saturé de syllabes en « beau » et « laid », contrainte proposée par Jacques Roubaud. On écrira un petit éloge de la beauté, ou de la laideur, au choix, en le saturant de mots contenant les sonorités « bô » et « lê ». Toute approximation de la sonorité » est la bienvenue : accent jurassien, espagnol, italien, bressan… Longueur du texte : une dizaine de lignes suffiront.
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Le ballet de Calais, avec ses danseuses en petits sabots, j’y allais pour le plaisir de la musique et de la danse. Spectacle pour beaufs ou pour bobos cabots, ces puissants mollets me parlaient et m’emballaient. Mieux que ma tasse de thé, c’était le flambeau de mes beaux-arts, mon bol de lait nourricier, je me croyais dans un palais. On revenait au beau milieu de la nuit, pour déguster une alléchante soupe de bolets, avec le beaujolais auquel mon beau-père était abonné. Loin de là, laboratoire de la beauté parfaite, le célèbre Bolchoï représentait l’emblème du bonheur, mais la Russie, c’était beaucoup trop loin. Alors, sans colère, on laissait aller les regrets : c’est trop laid ! Du balai !
Écriture longue : Logorallye aléatoire. On prend un dictionnaire et un dé à 20 faces pour choisir les mots. On ouvre le dictionnaire au hasard, ou une page d’un livre, on lance le dé, et on prend le énième mot correspondant au nombre affiché. On trouve à tour de rôle chacun un ou deux mots, puis on écrit une histoire brève, d’une dizaine de lignes. Le thème sera lié au mot tiré par le dernier participant.
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C'est le Dictionnaire du Scrabble qui a été pris, et voici les mots tombés : Citrique, Gentillesse, Délover, Piratage, Bette, Épierrer, Revue, Réincarcérer, Complaisance, Hauban. C'est donc le thème de la marine à voiles qui a été choisi...
Le quartier-maître ne brillait pas par la gentillesse ou la complaisance. Si un mousse ne savait pas délover correctement un cordage, il était de la revue ! « Dans les haubans ! Et en vitesse ! » Voilà ce qui lui pendait au nez. Au bout de deux ou trois bavures, c’était la cuisine pour le bon à rien : « Tu éplucheras dix kilos de bettes, tu les feras bouillir, ça t’occupera ! Et n’oublie pas l’acide citrique, hein ? Après ça, au trou jusqu’à demain ! » Généralement, le mousse se demandait si le piratage était un bon choix de carrière, mais on ne descend pas d’un bateau comme d’un cheval. Le lendemain, s’il ratait encore un nœud, ou une épissure, on le réincarcérait, et la série des brimades reprenait. C’est pour toutes ces raisons que vous me voyez ici : je n’ai plus le mal de mer, simplement des ampoules aux mains. Après la capture de notre bateau par les lieutenants du Roy, on m’a envoyé au bagne, et je passerai le reste de mes jours à épierrer des talus, empierrer des chemins vicinaux. Je regrette un peu la mer, parfois.
L’infra ordinaire (5 minutes au maximum) : Une plongée dans les détails qu’on ne regarde plus. On essaiera de dire comment on se représente quelque chose que l’on voit sans doute tous les jours, mais que l’on ne regarde peut-être plus. Un détail : le plafond de ma chambre à coucher.
Au plafond de ma chambre, la fissure du revêtement que j’aurais dû colmater voici quinze ans, au bas mot, est restée inchangée. Cette fissure, c’est une minute de honte et de mauvaise conscience, devant mon incapacité technique et ma négligence. Peu à peu, elle est devenue une partie de moi-même, elle a sans doute tourné au gris clair, puis au gris ou au noir. Mais je dors à plat ventre, et sans lumière. Et le matin, je ne lève pas les yeux : je sors de la chambre au radar, tête baissée…
Écriture mi-longue et expérimentale (15 minutes) : Mnémotechnie. Inventer un moyen complexe, mais infaillible, pour permettre la mémorisation de quelque chose de simple (numéro de carte bleue, liste des sept nains, adresse du médecin, numéro de téléphone, mot de passe informatique, etc.). Le procédé doit être tordu, étrange, plus compliqué que l’apprentissage par cœur de ce qu’on cherche à mémoriser, mais aboutir au résultat souhaité … Formule à mémoriser : La première manifestation à Paris (au Grand Palais) du mouvement Dada, le 5 février 1920.
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Comment retenir les dates historiques importantes, celles qui feront de vous un érudit admiré dans les cercles d’intellectuels ? C’est facile. Il suffit de mémoriser quelques trucs. Prenons la première manifestation du mouvement Dada à Paris. Comme ce n’était pas la première, car le mouvement avait débuté ailleurs, on ajoutera une unité et on pensera que c’est la deuxième. Donc on saura que c’était en février, deuxième mois de l’année. Ensuite, on prend le mot « Dada » lui-même : il est composé de quatre lettres. Donc comme on sait qu’on ne l’a pas inventé soi-même, on lui ajoutera aussi une unité : cela fait cinq. On pourra donc dire que cette manifestation a eu lieu le 5 février. On peut donc mémoriser le petit poème suivant : Épelle Dada : Dada est premier Compte sur tes doigts sans être premier. Il faut aussi mémoriser le moyen de trouver facilement l’année. Là c’est facile : on sait que Dada est premier puisque c’est dans la comptine qui précède, donc Dada = 1. On sait aussi que février = 2, et que Dada + 1 = 5. Il suffit de multiplier : 2 x 5 = 10, et on a la première syllabe, Dix. On sait toujours que Dada est premier, que Dada est neuf. On a donc la deuxième syllabe : Neuf. On peut donc mémoriser la suite du petit poème : Dada parle-moi, Dada tu es neuf. On saura qu’il faut multiplier le nombre de Dada par le nombre du mois, pour trouver le Dix, puis on y ajoutera le Neuf du petit compliment. On mémorisera aussi la suite : Dada est venu, Dada n’a rien bu. Et là on utilise la double révélation du quatrième vers : Dada s’en vint, et Dada sans vin. On n’aura plus qu’à ajouter Dix Neuf s’en vint, ou Dix Neuf sans vin, et on aura l’année : 1920. Reprenons donc cette comptine à Dada : Épelle Dada : Dada est premier Compte sur tes doigts sans être premier. Dada parle-moi, Dada tu es neuf. Dada est venu, Dada n’a rien bu.
Dada, c’est un mouvement littéraire et artistique si connu qu’on doit absolument pouvoir en parler aisément dans les salons, citer ses membres les plus célèbres, son fondateur, Tristan Tzara, en espérant qu’on ne se fera pas interroger sur sa nationalité. On peut parler de Dali, on n’est pas obligé de savoir sa date de naissance, puisqu’il avait de si longues moustaches : la conversation peut démarrer. En revanche, si on veut vraiment faire pédant, il faut se rappeler quand tout cela a commencé : pendant la première guerre mondiale, ou juste après ? C’est si compliqué qu’il faut choisir une date, et s’y tenir : celle de la première manifestation à Paris. Méthode facile : Dada c’est un cheval mais un cheval bizarre, disons un cheval à cinq pattes. C’est facile à mémoriser, non ? Un cheval malade, en quelque sorte. Donc on se rappelle que ce cheval a la fièvre, et la fièvre, c’est bien connu, vient d’un mot latin qui avait servi à nommer un des mois de l’année, celui de février. Cette manifestation a eu lieu le 5 février. Pour se rappeler sans faute l’année, on pensera à l’histoire bête avec laquelle tous les grands-parents ont bassiné les petits enfants en faisant semblant de leur apprendre à compter : « Vingt cent mille ânes dans un pré, et cent vingt dans l’autre : combien y a-t-il d’ânes ? » On répond n’importe quoi, on a toujours faux et on s’entend dire : « Il n’y en a qu’un, d’âne, et c’est toi. » Et ensuite il faut subir la phrase casse-pieds où un certain Vincent se balade d’un pâturage à l’autre. On ne retient que le morceau de phrase qui est arithmétiquement valable : « et cent vingt dans l’autre ». C’est facile, non ? Un cheval malade comme un âne s’en vint à l’exposition, et Vincent repartit à dada. On a donc un cheval malade qui devient un âne fiévreux, on a cent vingt, donc on peut dire qu’il y a exactement cent ans aujourd’hui, nous étions le 5 février 1920.
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temperance-b · 5 years
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Les vieux VS les jeunes...vraiment ?
Ce soir, il m’est arrivé quelque chose d’incroyable…Enfin…..Suffisamment marquant pour mériter un long billet. Ma vision stéréotypée est tombée avec fracas comme le mur de Game of Thrones. Je replace le contexte : je m’intéresse depuis un certain temps déjà à l’écologie et au développement durable. Particulièrement à la Collapsologie et tout le questionnement d’ordre scientifique, philosophique, sociétale et politique que cela représente. J’en parlais souvent avec des gens de mon âge, sur des groupes Facebook, forum, au bar du coin ou à l’occasion des marches pour le climat.
Ce soir, je me suis rendu à une conférence sur le thème suivant “La théorie de l’effondrement” présentant entre autres différents modèle mathématique/économique / anthropologique (modèle de MEADOWS, modèle de HANDY etc.) tentant d’anticiper la manière et le pourquoi de l’effondrement de notre société.
Le sujet m’était assez familier et j’avais envie de voir d’autre personne (avec peut-être des avis divergents) échanger sur le sujet.
Finalement, ce n’est pas tant ce que j’ai appris est retenu du contenu de la conférence qui m’as marqué, mais son public, et le fait que ce public par sa seule existence a foutu un énorme coup de pied à mes stéréotypes.
Stéréotype Numéro 1 : les gens ne se préoccupent pas de l’effondrement de la société ni de l’écologie et du développement durable.
FAUX ! La salle de conférence était pleine à craquer (et pourtant Albi est une ville de taille modeste, et le conférencier n’était pas connus du grand public).
Stéréotype numéro 2 et le plus important : les vieux ne se préoccupe que très peu de ce sujet.
Je ne vous raconte pas ma surprise quand je suis arrivée en salle de conférence pleine à craquer de vieux (je qualifie de vieux tous ceux qui ont passé la quarantaine, est ce n’est aucunement péjoratif.). Dans mon “imaginaire” (et je reprends là le terme employé par le conférencier, Loïc Steffan.) j’avais fini par me persuader que les gens nés avant les années 80 étaient globalement peu sensible à des sujets comme l’écologie, le développement durable et la collapsologie. Cette conférence m’a donné l’occasion de me questionner sur les raisons pour lesquelles j’avais manifestement tout FAUX !
1 - Comme beaucoup de gens tout âges confondus, le premier représentant que nous ayons de nos aînés sont nos parents et grands-parents, j’ai sans doute eu tendance à me dire que si mes parents et mes grands-parents présentent eux même un intérêt très minime pour la question c’est que toute leur génération est pareille.
2 - C’est un sujet dont je conversais essentiellement avec des gens de mon âge et ce sont aussi des gens de mon âge que je croisais le plus fréquemment en manif ou sur les réseaux sociaux, De plus j’écoute beaucoup la radio (notamment France inter) et j’ai souvenir que lorsque des sujets comme l’écologie ou le réchauffement climatique étaient évoqués, je pense notamment aux chroniques de Guillaume Meurice. Le climato-sceptique prit pour témoins est très souvent au moins quadragénaire. C’est en tout cas le souvenir que j’en ai gardé.
Je me suis donc aperçu à cette conférence que mon cerveau avait fini par faire des généralités sur la seule base de mon vécu (ce que tous les cerveaux font si on y prête pas attention). Mais j’ai aussi appris, par l’intervention d’un des spectateurs de la conférence que certains “vieux” pensaient, exactement l’opposé : que les jeunes s’en foutent et ne s’engagent pas. Piquée à vif, j’ai alors pris la parole pour partager avec tout le public ce que je venais moi-même de comprendre.
- Oui, les jeunes ne sont pas présents aux conférences, peut-être parce qu’on passe déjà suffisamment de temps en amphi pendant nos études.
- Oui, les vieux sont moins visibles sur les réseaux sociaux, peut-être parce qu'ils sont moins coutumiers de cette méthode d’échange.
- Oui, les jeunes se sont montrés très peu motivés lors des élections européennes, par inexpériences de l’urne ou par défiance envers le système de gouvernance actuel.
- Oui, les vieux gueulent moins fort lors des marches pour le climat, peut être justement pour laisser les plus jeunes s’exprimer.
BREF.
J’ai donc compris ce soir que les vieux, comme les jeunes montrent un vrai intérêt pour notre futur, pour l’écologie le développement durable, la résilience de notre société… Tout comme j’ai pu le voir chez les jeunes. Mais nous nous croisons qu’à de rares occasions, parce que le jeune et le vieux se battent pour la même chose, mais chacun a choisis ses armes de prédilections. L’un vote aux élections et échange dans un milieu associatif, l’autre tweet ses inquiétudes, ses questions, et se réunit dans la rue pour faire du bruit. Mais finalement, quel que soit notre âge, on veut la même chose :
Un avenir durable          
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christophe76460 · 4 years
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ENSEIGNEMENT DU JOUR :
THÈME : LES 5 PAINS ET LES 2 POISSONS !
Texte :
Jean 6:8-13 : « Un de ses disciples, André, frère de Simon Pierre, lui dit : Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de gens ? Jésus dit : Faites-les asseoir. Il y avait dans ce lieu beaucoup d’herbe. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Jésus prit les pains, rendit grâces, et les distribua à ceux qui étaient assis ; il leur donna de même des poissons, autant qu’ils en voulurent. Lorsqu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Ramassez les morceau qui restent, afin que rien ne se perde. Ils les ramassèrent donc, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restèrent des cinq pains d’orge, après que tous eurent mangé. »
Bien-aimés dans le Seigneur, la paix soit avec vous !
J’imagine que plusieurs qui ont lu le texte se demanderont : « Ah ! Encore ce texte. Que va-t-il encore nous dire sur cette histoire ? ».
Eh bien, ce jour encore, vous réaliserez que la bible est le plus grand des mystères.
L’histoire de cette multiplication des pains, nombreux la connaissent, car, cela reste l’un des plus grands miracles de Jésus. Comment avec juste 5 pains et 2 poissons, Jésus a-t-il pu nourrir une foule de plus de 5000 hommes, sans compter les femmes et les enfants ?
Bien-aimés dans le Seigneur, par cette histoire, Dieu a voulu nous montrer qu’en plus du fait que rien ne lui est impossible, il reste un Dieu de grâces.
Car souvenons-nous, dans le désert, Dieu a nourri son peuple par la manne qui tombait du ciel. Et s’il avait accompli un tel miracle auparavant, c’est nourrir une foule de quelques milliers de personnes qui pouvait le dépasser ?
Si Dieu a accompli tant de miracles dans le passé, et qu’il est allé jusqu’à rendre la vie à des morts, que penses-tu qu’il ne puisse pas faire, pour toi mon frère, ma sœur ?
Ce Dieu ne peut-il pas répondre à tes prières ? Ne peut-il pas te donner un enfant, lui pourtant qui nous a donné la vie ? Ne peut-il pas t’accorder la réussite ? Ne peut-il pas te donner une femme, alors qu’il en a données à Salomon jusqu’à 700 ?
Alors, tout ce qu’il te suffit, c’est d’y croire.
Dans cette même histoire de la multiplication des pains, l’évangile de Luc apporte plus de précisions en montrant la conduite qu’ont eue les disciples, face à cette foule. Au lieu de croire en leur Maître, ceux-ci se sont mis à douter, et ont même proposé au Seigneur de renvoyer tous ces gens chez eux (Luc 9:12).
Oui bien-aimés, nous sommes aussi pareils que ces disciples. Nous prétendons avoir la foi, mais quand vient le moment de lui faire produire des fruits, nous l’éteignons par nos peurs et nos doutes.
Dieu nous a dit d’évangéliser, mais face à la moindre difficulté, nous perdons la foi, et nous comportons exactement comme Jonas, qui ne voyait pas comment ce qu’il allait dire pouvait sauver des gens aussi perdus qu’étaient les habitants de Ninive.
Mon frère, ma sœur, au travers de son Évangile, Christ veut qu’aujourd’hui, plus que jamais tu croies.
• Ce Dieu qui t’a donné une famille, c’est ce même Dieu qui te demande de croire, qu’il te donnera les moyens de t’en occuper.
• Oui, Il t’a donné des diplômes, il te permettra de travailler.
• Si tu as bien étudié et travaillé, cher élève et étudiant, tu réussiras. Crois-y juste, et mets à l’épreuve ta foi. Car, Ce Dieu qui marche avec toi, ne te laissera jamais tomber.
Rien n’est impossible à Dieu, et de même, rien n’est impossible à celui qui croit (Marc 9:23).
Bien-aimés, cessons donc de douter, et devant chaque épreuve, faisons comme Jésus lui-même a fait. Il a pris les moyens qu’il avait à sa disposition (les 5 pains et les 2 poissons), et les a présentés à son Père pour que celui-ci se charge du reste.
Il en est de même avec nous. Sachons-le, la prière n’est pas une formule magique. Dans l’histoire, pourquoi Jésus a-t-il eu besoin d’abord de ces « petits pains » ? Ne pouvait-il pas nourrir la foule sans (En faisant tomber la nourriture du ciel) ?
Il l’a fait en effet pour nous montrer que, Dieu a certes tous les pouvoirs, mais nous devons aussi fournir des efforts pour obtenir ce que nous voulons.
• Toi qui veux le succès à ton examen, si tu ne te bats pas déjà pour l’avoir, qui viendra le faire ? Si tu n’étudies pas, à quoi t’attends-tu ?
• Toi qui veux une chose aujourd’hui, bats-toi et travaille dur, tout en priant avec foi, et Dieu te le donnera.
Oui bien-aimés, avec les moyens qu’il avait, Christ a cru, et a su mettre sa confiance en son Père.
Tout comme la veuve de Sarepta, à qui, il ne restait plus qu’un pot de farine et un peu d’huile, a su mettre sa confiance en l’Éternel en nourrissant Élie. Et au final, a-t-elle été déçue ? (1 Rois 17:8-24)
Faisons donc de même, et sachons garder foi en Dieu. Même si nous voyons qu’il serait vain d’espérer encore, et que tout semble fini, ressaisissons-nous et croyons. Car, tout laissait penser qu’au moment où on jetait Daniel dans la fosse au lions, tout était fini. Mais, cela n’a point été le cas, car, Dieu ne délaisse pas les tiens.
Crois donc fermement, et comme il a multiplié ces pains et ces poissons, ainsi Dieu multipliera les miracles, les grâces et les bénédictions dans ta vie.
Maintenant, voyons la dimension absolue de cette histoire.
Oui, Christ a multiplié 5 pains et 2 poissons. Mais, que représente réellement ces pains et ces poissons ? Qu’est-ce qu’au travers de cette histoire, Christ a voulu nous enseigner d’autre ?
Bien-aimés, les cinq pains et les deux poissons représentent nous-mêmes. Ils représentent, comme cela a été dit plus haut, les moyens dont nous disposons pour accomplir nos buts. Ils représentent aussi les talents que nous avons, pour honorer le Seigneur et pour accomplir notre mission d’évangélisation.
Ainsi, tous tes talents, les présentes-tu au Seigneur pour qu’il te permettent de sauver la multitude des hommes de la terre ?
Non, nous avons souvent l’habitude de douter et de nous demander à quoi bon. Comment pourrais-je sauver les autres ? Moi seul je ne peux pas sauver le monde. Est-ce même possible ? Est-ce que les gens m’accepteraient, m’écouteraient, est-ce que, est-ce que, … Mille questions, pour au final, ne rien faire.
Non mon frère, ne te crois pas faible et incapable d’accomplir tes buts et missions. Aie juste la foi et jette-toi à l’eau. Prends tes moyens et présente-les aux Seigneur, et il t’exaucera à l’infini. Présente ce que tu as, comme Jésus et comme cette veuve, et surtout, partage cela avec les autres, et Dieu te bénira.
Quand il faut venir en aide aux autres, nous disons souvent, « je n’ai même pas beaucoup... », pourtant nous ne voyons pas que le peu que nous avons déjà peut servir à sauver plus d’un.
Ne soyons donc pas égoïstes, et ne cherchons pas de prétextes pour ne pas aider !
Quand ton frère est dans le besoin, quand il faut participer à l’église par des offrandes, tu te contentes de dire que tu n’as rien, alors que, l’offrande ce n’est pas seulement l’argent. Ce n’est pas qu’avec l’or que l’on sert le Seigneur, mais aussi et surtout avec son cœur, son corps, son temps et sa disponibilité.
Ainsi, sois disponible, et sache que tu n’auras pas de prétexte au dernier jour. Même si tu n’as pas d’argent, si tu as au-moins la santé pourquoi ne pas aller assister celui qui est malade et dans le besoin ? Si tu as déjà la vie, pourquoi ne pas la mettre au service de Dieu et des autres ?
Jésus avait-il des richesses et des comptes en banque quelque part ? Mais n’a-t-il pas pour autant pu sauver le monde entier ?
Oui bien-aimé, Jésus avait les véritables pains et les véritables poissons.
Les 5 pains et 2 poissons représentent aussi nos cinq doigts et nos 2 yeux, nos deux mains et nos deux lèvres.
Si tu as donc déjà tes 5 doigts de la main, tes yeux, ta bouche, qu’est-ce qui t’est impossible ? Quel travail tes mains ne peuvent pas faire ? Sur quel chemin tes 2 pieds ne peuvent pas te guider ? Et si tu as donc déjà tout cela, qu’est-ce qui t’empêche de prospérer ?
Pourquoi dis-tu que tu souffres de faim (galère), si tu as une tête et des mains ? Que tu t’es perdu alors que tu avais une bouche pour demander de l’aide ? Que tes enfants se sont égarés, alors que tu avais une bouche pour les éclairer ?
Bien-aimés, Christ nous a envoyés sauver le monde entier avec nos 5 pains et nos 2 poissons. Si nous nous en servons, et puisqu’il marche avec nous, rien ne nous sera impossible.
Et au final, pourquoi Christ n’a juste pas pris 1 pain ? Il en a pris plusieurs car, seul, on ne peut rien accomplir.
Ainsi, soyons unis et rien ne nous sera impossible. Les pains et les poissons représentent la famille, les 2 parents que tu as, et tes frères avec qui tu dois rester unis comme les 5 doigts de la main. Les pains également représentent l’église, c’est-à-dire, les deux que nous formons moi et Christ depuis le Temple qu’est mon corps, jusqu’à la multitude de mes frères.
Si nous savons rester unis, et travailler ensemble, nous déplacerons des montagnes. Et si nous avons le cœur d’un petit enfant, et sachons partager comme ce petit garçon qui a offert ces pains et poissons, nous pourrons un jour vivre aux cieux.
Mettons donc à la disposition de Dieu, nos 5 pains et nos 2 poissons : tout ce que nous avons, ainsi que notre famille, et nous serons bénis à l’infini.
Et comme Jésus a dit à ses disciples de ne pas négliger ce qui est resté, ainsi, nos œuvres ne seront pas oubliées et elles témoigneront de nous à toujours.
Ayons donc la foi, et mettons au service de Dieu, tous nos dons et offrandes, pour accomplir la mission qui nous incombe à chaque Chrétien, et au dernier jour, comme il resta 12 paniers de pains (les 12 tribus d’Israël), ainsi nous aurons la grâce de faire partie, du reste de Jacob, d’Israël, des élus que Dieu rassemblera des 4 vents pour nous amener dans son royaume éternel.
Amen !
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reseau-actu · 5 years
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"Extraordinaire !", "L'Italie est consternante de beauté, mais je n'ai jamais été aussi soufflée", "Pure beauté"... La Vierge voilée, une sculpture du milieu du XIXe siècle que l'on doit à Giovanni Strazza, suscite régulièrement des commentaires extatiques sur les réseaux sociaux. Pourtant, de ce sculpteur lombard formé à Rome par Pietro Terenari, on ne sait pas grand chose... pas plus que sur cette oeuvre aux effets textiles virtuoses, venue de Rome à Terre-Neuve en 1856, et aujourd'hui conservée chez des soeurs de la Présentation de l'archidiocèse de St. John's, au Canada. Pour lever le voile, nous avons rencontré Claire Barbillon, directrice de l'Ecole du Louvre, spécialisée dans la sculpture du XIXe siècle et auteur de Comment regarder la sculpture (2017).
Cette sculpture en marbre "Vierge voilée" du XIXe siècle est impressionnante par son effet de transparence. Elle est due à l'italien Giovanni Strazza. (Imaginez la difficulté de modeler un voile sur un visage dans un matériau parmi les plus durs de la planète,... pic.twitter.com/yVrUztAc60
— MoSWaa (@moswaa) March 31, 2018
En tant qu'historienne de l'art, quel regard portez-vous sur cette "Vierge voilée" ?
Quand je regarde cette œuvre de Strazza, je ne peux quand même pas oublier qu’il s’agit d’une sculpture religieuse. Je ne sais pas grand chose de l’œuvre. Je pense malgré tout que c’est la Vierge Marie, même si on pourrait aussi penser qu’il s’agit d’une vierge, la virginité étant toujours un gage de pureté et de spiritualité. Qu’il s’agisse de la Vierge Marie ou d’une vierge, comme étaient vierges par exemple les vestales, il y a l’idée d’une pureté, d’un rapport au divin qui n’est pas entaché par la sensualité et la sexualité. La première chose qui frappe quand on regarde ce visage, c’est l'ambiguïté entre un souci de figurer la spiritualité par les yeux fermés, par ce qu’on devine d’émotion contenue, et le contraire qui est cette perturbation par les degrés divers de l’épaisseur du voile, qui crée comme une sorte de vague, de mouvance qui brouille l’image.
Que sait-on sur cette œuvre, et plus largement sur cet art de tailler des voiles dans le marbre ?
C'est une œuvre très caractéristique d’une tradition italienne qui remonte plutôt au XVIIIe siècle, et plus particulièrement à la tradition napolitaine, qui consiste à travailler, tailler de manière virtuose le marbre, et à jouer sur l'ambiguïté entre ce qui est révélé de la figure humaine et ce qui est dissimulé au regard. Si on veut vraiment en faire l’archéologie, c’est la tradition du "drapé mouillé" qu’on trouve déjà dans la sculpture grecque hellénistique. C’est un défi que se jettent les sculpteurs depuis toujours, car c’est une façon de travailler sur la figure humaine, la précision de son rendu anatomique, et sur son dévoilement au regard, qui est un jeu perpétuel de dissimulation et de révélation.
Pourquoi, à votre avis, cette œuvre suscite-t-elle un pareil engouement à chaque fois qu'elle est postée sur les réseaux sociaux ?
La virtuosité produit toujours son effet, et c’est bien normal. Ce qui est beaucoup commenté, c’est la perfection de la maîtrise technique, et elle est incontestable. Il y a un travail de taille, et c’est vrai qu’il est effectué avec une virtuosité fascinante. Là aussi il y a un effet de contraste : le marbre est un matériau dur, qui résiste au ciseau, à la taille, et il semble ici d’une souplesse et d’une légèreté qui créent un paradoxe. À mon avis, la raison de la fascination c’est la combinaison de tous ces paradoxes, toutes ces ambiguïtés, entre force et fragilité, pureté et sensualité…
Un siècle plus tôt, Giuseppe Sanmartino sculptait un Christ voilé considéré comme un, sinon le chef-d'œuvre du genre. On peut toujours le voir à la Cappella Sansevero, à Naples... 
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Le visage du Christ voilé (Cristo velato) de Giuseppe Sanmartino, 1753• Crédits : David Sivyer, CC BY-SA 2.0
Tout à fait, il y a ce Christ voilé, et il y a aussi une Femme voilée d’Antonio Corradini qui donne cette sensation extraordinaire de légèreté fondée sur l’illusion. C’est d’autant plus fort que la sculpture, plus que la peinture, est un art de la vérité. Elle a été pratiquée au service de l’effigie, de la ressemblance, d’une certaine fidélité au modèle. Certains théoriciens du XIXe siècle disaient que la peinture était un art du mensonge. David d'Angers, qui a été un très grand sculpteur de la première moitié du XIXe siècle, disait dans les aphorismes qu’il nous a laissés dans ses carnets : “Je ne veux pas quitter la sculpture pour la peinture, je veux rester attaché à la vérité, et non pas au mensonge.” Là, avec ce type d’œuvre, ce qui est intéressant est de comprendre que ce motif de la draperie mouillée et du voile, sur les visages et les corps, est une façon de jouer de l'ambiguïté. En fait il y a un certain érotisme du voile.
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La Femme voilée (Donna velata) d'Antonio Corradini (1668 - 1752). Musée du Louvre• Crédits : I, Sailko, CC BY 2.5
Pourquoi ce retour à une technique utilisée dans l’Antiquité ?
Dans l'histoire de la sculpture, il y a une oscillation générale entre la sévérité et la simplicité, qui sont toujours un apanage du classicisme, et la subtilité et la virtuosité, qui sont celui d’un certain goût baroque. Et cette oscillation entre classicisme et baroque se retrouve à beaucoup d’époques. Au moment où on quitte le Ve siècle pour l'hellénisme, il y a déjà une évolution : d’une rigueur et d’une plasticité destinées à traduire la grandeur simple des modèles, on passe à quelque chose de plus virtuose, et donc souvent de plus sensuel. En fait, le baroque, à la toute fin du XVIIe et au XVIIIe siècle, permet aux sculpteurs de rivaliser en virtuosité. Cette tendance s’exerce notamment par ces draperies outrancièrement arrangées qui dissimulent la forme du corps humain. Le fondement du classicisme c’est le corps nu comme microcosme, qui se réfère au macrocosme du monde. Et finalement, la draperie avec toutes ses séductions et subtilités appartient à la tendance baroque, à ce moment-là.
Quels autres artistes du XVIIIe et XIXe ont utilisé cette technique ?
Le drapé est une tradition dans la sculpture, mais il peut être pratiqué de façon très différente sur le plan formel. Il y a d'ailleurs une différence entre le drapé et le voilé. Prenons par exemple une sculpture très célèbre, qui est L’Hiver, de Houdon [1783, NDR] : c’est une allégorie de l’hiver représenté par une jeune femme, très charmante, dont la partie inférieure du corps est dénudée, mais dont la partie supérieure est enveloppée dans un tissu. Ici il s’agit vraiment d’un drapé. La différence c’est que l’étoffe affecte la forme du nu, considérablement. Il y a une recherche formelle qui se superpose et se substitue à la morphologie du corps féminin. Si on la compare à la Femme voilée de Corranini par exemple, on voit qu’ici la nudité se devine sous le voile. Le voile révèle tout en cachant, il joue avec la coiffure, le visage, alors que le drapé crée une forme qui se substitue. Évidemment, le drapé est une technique que l'on retrouve dans toute l'histoire de la sculpture, depuis la Vierge noire d'Orcival, vers 1170, jusqu'au Balzac de Rodin, en 1898. Pour résumer : la figure humaine, qui est de toute façon le sujet fondamental de la sculpture, n’est pas toujours traitée sous la forme du nu. Une des constantes de la représentation du drapé perdure comme une sorte d’alternative au costume contemporain. Le corps humain peut aussi être habillé, et dans ce cas, on va vers la tendance réaliste qui elle aussi s’exprime à travers toute l’histoire de la sculpture. D’une certaine manière, on peut considérer que le drapé relève du sculptural, alors que le voilé est un effet pictural. 
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L'Hiver, ou La Frileuse, Jean-Antoine Houdon, 1783. Musée Fabre (Montpellier)• Crédits : Creative Commons
Concernant Giovanni Strazza, pensez-vous qu’il faisait poser ses modèle nus, ou voilés ?
La pratique du modèle nu, au XIXe siècle en tout cas, est extrêmement courante. Donc je pense que le modèle posait nu et qu’il y avait des effets de voile ajoutés à la fantaisie du sculpteur. 
Strazza a également fait des sculptures profanes, à la dimension érotique, avec cette technique du voilé. Il était pionnier en la matière ?
Non, pas du tout, le glissement du sacré au profane est aussi une caractéristique du baroque dans son ensemble. Peut-être peut-on même considérer que ce glissement du sacré au profane à travers le nu féminin en particulier, et le voile, est là dès la Renaissance, dès le moment où la redécouverte de l’Antiquité classique se superpose et donne un vocabulaire parallèle à celui des thèmes bibliques et religieux. On peut peut-être considérer par exemple que les Vénus sont des sœurs des Suzanne de l’Ancien Testament.
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Sainte Suzanne, François Duquesnoy, 1629-1633, Notre-Dame-de-Lorette (Rome)• Crédits : @ArtMeUp
Une vingtaine d'années après la mort de Giovanni Strazza, survenue en 1875, c'était l'avènement du futurisme italien... L'œuvre du sculpteur devient démodée ?
En effet, ce genre de virtuosité qui peut confiner à la mièvrerie provoque à la fin du XIXe siècle une espèce de nausée, qu’exprime le Manifeste du futurisme [écrit par l'écrivain italien Filippo Tommaso Marinetti et publié d’abord en France, dans le Figaro, NDR] en 1909. Le futurisme, c’est aussi un rejet d’une espèce de permanence du modèle classique. De mémoire, quand on dit qu’une voiture de course est plus belle que la Vénus de Milo par exemple, il y a une forme de provocation futuriste qui rejette pêle-mêle à la fois l’académisme virtuose, et toute la référence à l’Antique. Il y a une espèce de violence et d’agressivité dans ce manifeste qui témoigne d'un ras-le-bol. La phrase exacte dit : “Une automobile de course, avec son coffre orné de gros tuyaux, est plus belle que la Victoire de Samothrace”. Ce n’est pas un hasard si cette provocation s’exprime à l’égard d’une sculpture antique, et drapée. 
Quelle fut la réception de la Vierge voilée, à l’époque de Strazza ?
Au milieu du XIXe siècle, c’est quand même le triomphe de ce genre d’œuvre. Il y a un goût extrêmement fort pour l’érotisme en sculpture. Dans toute l’Europe, il y a un triomphe d’un art virtuose que contre l’émergence du réalisme ; et cette sculpture est faite effectivement pour séduire tout public. Il ne faut pas oublier que c’est l’Italie, et qu’à mon avis, plus encore qu’en France, cette esthétique s’inscrit dans la suite de cette tendance napolitaine dont on parlait avec le Christ de Sanmartino, vers une virtuosité extrême, une prouesse technique.
Pourquoi existe-t-il très peu de documents sur l’œuvre et le sculpteur ?
D’abord, la sculpture est un art, surtout concernant le XIXe siècle, dont la redécouverte est récente. Jusqu’aux années 1970, on n’aimait pas la sculpture de cette époque. On tirait quelques grands noms, Rodin, bien sûr, Rude et de Carpeaux... et on s’arrêtait là. La redécouverte des sculpteurs très nombreux de ce siècle s’est vraiment orchestrée grâce à la réévaluation qu’a portée le musée d’Orsay, ouvert en décembre 1986, avec des travaux de documentation nombreux sur la sculpture. Mais le chantier est encore ouvert et Orsay, parce qu’il était aussi dépositaire des collections nationales, a surtout mis l’accent sur la sculpture française. Il y avait déjà beaucoup à redécouvrir et à sauver. Il ne faut pas oublier par exemple le sauvetage des "Six Continents", les grandes statues de bronze que l’on voit sur le parvis d’Orsay, qui étaient dans une décharge à Nantes. Parallèlement à ce travail de sauvetage, il y a eu un travail de connaissance, centré sur la sculpture française. C'est seulement dans un deuxième temps, dans les années 1990-2000, qu'il y a eu beaucoup d’achats de sculptures étrangères. Mais il faut reconnaître que les sculpteurs italiens du XIXe siècle ne sont pas très bien connus en France : vous trouverez davantage de documentation en Italie. 
Il y a une autre explication, vraiment factuelle : Strazza est né en 1818, deux ans avant le couperet qui tombe pour que les artistes soient documentés dans l’admirable documentation du musée d’Orsay. C’est donc un artiste qui émarge au Louvre, mais comme le Louvre doit documenter la sculpture depuis le Moyen Âge... Mais c’est un domaine dans lequel on peut continuer à donner des thèses de doctorat, un domaine vivant à l’Université, comme dans les musées, donc rien n’est perdu !
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Hélène Combis Source: France Culture
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opalinisation · 7 years
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recherche moi-même désespérément (ou Narcisse au XXIème siècle)
bonjour à tous (ça faisait longtemps, hein?), je n’ai pas été super présente cette année, pour plein de raisons, et principalement parce que j’ai créé un blogger, sur lequel j’ai déjà posté quelques articles divers et variés. néanmoins, je souhaitais conserver ce tumblr, qui est un peu mon espace cocon, dans lequel je peux me pelotonner à loisir, avec une tasse de thé et un plaid — même si c’est le jour de trucs à éviter en ce moment vu la chaleur mais bon, vous avez compris l’idée.
alors me voici, face à l’écran de mon ordinateur portable, me demandant ce que je pourrais bien dire parce que j’ai envie slash besoin d’écrire un post mais que, comme souvent, j’agis avant de réfléchir. je vais donc vous raconter quelque chose, une histoire si vous préférez.
il y a un an ou deux, je ne sais plus très bien, j’avais écrit une espèce de longue nouvelle, dont j’étais assez peu fière, mais là n’est pas le sujet. je vous la résume en bref (c’est vraiment THE scénario classique et cliché) : l’action se déroule dans les années 90, dans une petite ville française dont on ignore le nom. une fille, la principale protagoniste, tout ce qu’il y a de plus normale, traverse un passage à vide durant l’été. elle ne sait plus où elle en est, ses parents (profs) hésitent même à l’emmener chez un psy bref, c’est la catastrophe dans sa tête, alors elle essaie d’exister tant bien que mal. peu de temps avant sa rentrée en terminale — alors qu’elle se porte beaucoup mieux — elle rencontre un garçon étrange, promenant son chien dans le parking désaffecté dans lequel elle a pris l’habitude d’aller. ils ont une conversation assez loufoque et elle en garde un bon souvenir, regrettant même de ne probablement jamais revoir dudit garçon pour avoir d’autres discussions du genre. et soudain coup de théâtre le jour de la rentrée des classes : il se retrouve dans son lycée — parce qu’il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous comme dirait l’autre (Paul Eluard pour être exacte). ils s’engagent alors dans une relation moitié amoureuse moitié amicale assez tortueuse, qui débouche sur une impasse à cause de l’instabilité émotionnelle du type en question, et de l’apparition de son meilleur ami. bien évidemment, la fille se retrouve à nouveau assez mal à la fin. ce bref résumé n’est pas vraiment l’histoire dont je souhaitais vous parler. celle que je voulais raconter, c’était mon processus d’écriture, parce qu’il a été assez riche — malgré la pauvreté du projet, avouons-le. 
je me souviens avoir écrit cette nouvelle d’une traite, presque d’un seul souffle, c’est l’un des seuls projets d’écriture que j’aie jamais réussi à terminer, parce que je ne termine quasiment rien d’habitude. c’est peut-être parce que c’est à ce moment là que j’ai compris que le seul moyen d’arriver vraiment à écrire, c’était de s’inspirer de soi, que l’histoire jaillisse littéralement de soi-même, et qu’elle s’impose comme une évidence. cette nouvelle n’est pas autobiographique, elle comporte des éléments certes vécus, mais souvent romancés, rarement racontés de manière exacte, également inspirés de personnes que j’ai pu connaitre, ou de récits que j’ai entendus, au détour d’un film, d’un livre, d’une chanson parfois, mais elle s’est imposée à moi pendant une période de ma vie où j’avais besoin de l’écrire. je ne me suis pas creusée les méninges des heures devant un carnet de 96 pages à petits carreaux en me demandant ce que je pourrais bien écrire à présent. je me suis simplement rendue compte que je n’avais pas à réfléchir beaucoup, que l’histoire était là, que je n’avais plus qu’à la reconstituer, à la dérouler et à mettre quelques mots là-dessus. ce n’est de loin pas la meilleure que j’aie écrite, je ne la montrerai probablement jamais à personne mais je l’ai gardée et je la relis de temps en temps. cette nouvelle a été l’élément déclencheur qui m’a prouvé qu’il fallait que j’arrête de chercher midi à quatorze heures, et d’arrêter de m’éloigner autant de moi-même en écrivant.
 avant cela, j’avais tendance à “rester en dehors” de mes projets d’écriture, parce qu’ils portaient sur des choses qui m’étaient totalement étrangères. tenez, par exemple, je me souviens avoir préparé des heures l’intrigue d’une ébauche de roman policier, se déroulant dans un lycée anglais, avec une bande d’amis dont l’un des membres disparaissait brusquement. un mélange de Skins, de Glu et d’Agatha Christie (en toute modestie bien sûr... je plaisante). j’ai passé tellement de temps à m’interroger sur le profil des personnages, leur physique, le déroulement chapitre par chapitre, les lieux de l’histoire, sans oublier quelques menues recherches sur le système scolaire anglais, que je m’en suis dégoûtée. je me suis rendue compte que j’étais loin de mes personnages, de l’histoire. je n’avais jamais vécu un truc pareil ou connu des gens qui m’avaient raconté une histoire semblable, alors ça ne pouvait pas marcher ! lorsqu’il m’arrive de parler de ce sujet avec des gens, j’évoque toujours le cas de Kerouac, qui est un de mes préférés : cet écrivain icône de la Beat Generation a écrit quasiment tout le temps sur lui-même, ou sur ses amis. On the road, son bouquin le plus réputé, a été écrit “en temps réel”, alors qu’il voyageait en compagnie de Neal Cassady, et qu’il côtoyait Ginsberg, Burroughs, Carolyn Cassady ou encore LuAnne Henderson. il gribouillait ce qu’il vivait sur des pages de carnet et les a ensuite tapées à la machine (le fameux rouleau de 36 mètres et quelques). bref, tout ça pour dire que Kerouac n’a pas sorti On the road de nulle part puisque c’est le récit d’une partie de sa vie, “sa vie sur la route” — même s’il a changé les noms des protagonistes, mais ça, c’est encore une autre histoire. il a procédé de la même manière pour pour The Dharma Bums ou encore Vanity of Duluoz. on ne peut pas écrire sans connaitre, sans se connaitre, au moins un minimum, je crois que c’est là où je voulais en venir. bien entendu, il existe des écrivains qui arrivent à écrire sur des mondes de fiction (comme les dystopies par exemple, ou la science fiction de manière générale). néanmoins, ils mettent toujours un peu d’eux-mêmes, et le thème est finalement assez secondaire. je ne me compare pas du tout à Kerouac parce que c’est un véritable génie et que je ne lui arrive même pas à l’orteil (même s’il est mort), mais sa manière de procéder est très juste, c’est celle qui permet d’éviter le manque d’inspiration, ou le vertige de la page blanche.
voilà, ce post carrément mégalo touche à sa fin ! alors n’oubliez pas de vous chercher un peu partout (et de vous trouver aussi, parce que sinon c’est assez frustrant quand même)
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maxlamalice · 7 years
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Et la musique du Pôle Express...
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Elle faisait partie de ces filles toujours trop belles pour toi, qui mettent trois tonnes de rouge à lèvre et cinq couches de fond de teint sans pour autant en avoir besoin. Dont le sourire et les yeux suffisent pour attraper dans leur filet le plus volatile des garçons papillons.
 Et comme je l’ai dis, pas le genre qui s’intéresse à moi, plutôt de celles qui se lient avec les plus sportifs, les plus talentueux, les plus « virils » (dieu que je te hais sale mot de con créé pour rabaisser les cœurs tendres). La perfection attire la perfection comme on dit. En fait je ne sais pas trop si on dit vraiment ça…enfin bref.
 Pourtant, ce jour - là, nous nous trouvions côte à côte pendant près d’une heure et demi, au cours d’un partiel éprouvant où je ne connaissais pas plus les réponses que le nombre d’habitants du Guatemala. Au gré de mes inventions de dates, de lieux et de personnages, je gardais un œil sur l’étrange fée venue se placer juste à mes côtés. Elle était parfaitement concentrée sur son travail, et son stylo vrillait sur la feuille à une vitesse tourmentée, tandis que je me demandais pourquoi avait-elle décidée de s’asseoir près de moi.
 La salle est grande, d’une capacité de 40 personnes pour être exact. Nous sommes actuellement 26 en train de composer. Je suis en bout de rangée, sur les 39 places dont elle disposait, il y avait 38 chances qu’elle ne vienne pas s’asseoir à côté de moi. Qui-plus-est, nous sommes rentrés parmi les premiers, elle avait donc d’autant plus le choix de s’écarter de ma face de con. Et elle n’est pas venue pour copier. Entre nous, même si c’est moi qui lui ai passé les cours il y a quelques jours, je suis celui des deux qui aurait le plus besoin d’un coup de pouce clandestin aujourd’hui.
 Le grattement constant de son stylo qui faisait chanter la surface de son bureau se stoppe tout à coup. Elle réfléchit. La solution a du mal à lui venir. Et moi je craque, je fonds. Moi qui la pensais au-dessus de tout et de tous, nous voici maintenant pareillement bloqués sur le même problème. Elle aussi est limitée. Elle aussi est humaine. C’est juste qu’elle le montre moins. Et le chant de son stylo repart tandis que l’encre du mien se cristallise peu à peu sur la mine. Je vais avoir une sale note. Mais pourquoi s’est-elle donc assise à côté de moi ?
 Arrive la fin de l’épreuve et le retour de ma liberté, je rends ma copie alors qu’elle profite des derniers instants dont elle dispose pour corriger quelques-unes de ses réponses. Devant la salle, pendant quelques minutes, je fais le bilan avec mes potes, en surveillant toujours la porte du coin de l’œil. Elle n’est pas encore sortie. Mes comparses s’en vont. Qu’est-ce que je croyais au fond ? Je m’en retourne chez moi comme d’habitude, suivant le chemin opposé à celui de la plupart des autres. Et voici que je sens dans mon dos comme une ombre qui me rattrape. C’est elle. Avec son sac, avec son rouge à lèvre, avec ses cheveux. Tout elle. Rien qu’elle qui me regarde de ses yeux craquants.
 Elle ne dit rien alors j’interroge. Elle m’explique qu’elle avait envie de changer ses habitudes et de prendre ce chemin pour une fois. D’accord, je prends. Mais ça reste suspect comme comportement. Et plus c’est suspect, plus j’ai espoir. Nous sortons de l’enceinte de l’université. Je me prépare à lui dire au revoir, elle me propose de venir goûter chez elle. Ok désormais mes soupçons se transforment un à un en certitudes. Elle a un problème avec moi. Et puis j’adore la manière dont elle prononce le mot « goûter ». Et puis qui dit « goûter » à notre âge ? Et puis comment refuser face à cette bouille qui hantait mes pensées et qui aujourd’hui, s’adressant à moi, me demande de la suivre ? Je me sens comme un paraplégique escaladant l’Everest. Et me voici acceptant avec une joie non-dissimulée son invitation.
 Nous entamons notre chemin à travers la ville. Tout à coup, elle se stoppe pour regarder la vitrine d’un magasin. Je me retourne vers elle pour voir ce qui l’intrigue. Un automate de père Noël sur son traineau capte toute son attention. Elle n’a pas vu que je m’étais approché. Elle tourne son visage brusquement vers moi. Nous nous retrouvons face à face. Yeux dans les yeux. Nez contre nez. Bouche contre bouche. Les yeux fermés je goûte enfin au bonheur. Une musique résonne tout à coup dans la rue. Je la reconnais, c’est le thème du « Pôle Express ». C’est un peu étrange mais c’est quand même vachement romantique. Notre baiser dure un moment. Sa bouche a un goût singulier. Nos lèvres se détachent. Je la fixe l’air hagard, elle me rend un de ses magnifiques sourires dont elle seule a le secret. Elle m’explique alors qu’elle en a assez de se faire briser le cœur par des athlètes qui n’en ont pas. Elle me dit que mes textes sur Facebook l’ont beaucoup touché et que c’est ce qui la faisait craquer chez moi. Et qu’en plus, elle me trouvait beau finalement. Qu’elle se trompait avant, que j’étais vraiment trop beau en vérité. J’exulte intérieurement, je ferme les yeux et l’embrasse à nouveau. J’ai presque du mal à y croire. La musique se relance de plus belle et une fête de tous les diables s’organise dans ma tête.
 Et là une porte claque. Une putain de merde de porte claque. La musique s’arrête. Le baiser s’arrête. Mes yeux se rouvrent. L’oreiller que je serre contre moi amoureusement me jette un regard réprobateur. Ma sœur vient de partir au collège. C’est même pas Noël c’est bientôt l’été. Et je suis seul. Tragiquement seul. La fille n’est plus là et n’a jamais existé d’ailleurs. J’ai déjà oublié son visage. Putain de merde. Sur le coup je maudis ma sœur, je maudis son collège et je maudis cette porte. Je maudis ma solitude et je maudis ce bordel de con de merde de rêve. Je maudis la nuit et je maudis le sommeil.
 Et puis je leur pardonne tous dans la foulée et je lance la musique du « Pôle Express » dans mes écouteurs. 
Il faut que j’écrive ça. Ça pourrait être marrant.
Nota Bene : Les rêves sont parfois très trompeurs qu’on se le dise. Pour le coup, je n’ai fait que retranscrire quelque chose que j’ai vraiment rêvé et l’énorme seum que j’ai pu ressentir au réveil. Putain.
Pour ceux qui veulent écouter la musique du Pôle Express en question : https://www.youtube.com/watch?v=Sv_hesiWjgQ
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parlonsanime-blog · 7 years
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Alors que j’étais à la recherche d’un anime sympa et pas trop prise de tête, je suis tombé sur Fuuka, un anime dont le synopsis me plaisait bien, et qui semblait prometteur! L’histoire nous fait suivre Yû Haruna, un accro aux réseaux sociaux nouvellement arrivé à Tokyo, qui rencontre une jeune fille passionnée par la musique du nom de Fuuka Akitsuki. Jusque là, ça semble vraiment cool, alors dans les faits, qu’est-ce que ça donne?
HISTOIRE: 1,5/5
!! ATTENTION SPOILERS !! Vous pouvez sauter cette partie pour éviter de trop en découvrir sur l’anime.
Un raté. Tout simplement. L’histoire commence bien, vraiment, avec une mise en place lente du groupe que Fuuka et Yû montent, et même l’idée d’un groupe prend son temps à germer. En plus, on a droit aux prémices d’un triangle amoureux, chose toujours appréciable dans l’anime, car même si c’est un concept bateau et simple, ça donne toujours un peu de profondeur. Le problème? L’histoire évolue mal, notamment par des rebondissements ahurissants et totalement incompréhensible. Quelques exemples: la prof de Yû et Fuuka  faisait partie du groupe dont ils sont fan, les Hedgehogs, en tant que claviériste; qui plus est elle les envoie faire un boulot d’été chez un ami à elle, qui lui était le batteur du groupe; on rajoute à ça un personnage (Nachi Kazuya) qui se révèle comme par magie être batteur alors qu’il voulait intégrer Fuuka au club d’athlétisme; pour la route, une Fuuka qui dit qu’elle se séparera jamais de son groupe dans un épisode et change d’avis l’épisode d’après; et enfin on peut aussi noter deux membres du groupe Hedgehogs, évanouis dans la nature depuis 6 ans, qui réapparaissent pile poil lorsque le groupe de Fuuka donne un concert avec leur première chanson originale. Non, clairement, ça n’a aucun sens, aucune logique, on a l’impression d’avoir affaire à un enfant qui ne veut pas perdre un jeu et invente des règles pour justifier ses tricheries.
!! FIN DU SPOILER ALERT !! (quelques petits autres spoilers restent cependant à prévoir pour la suite, mais ils restent mineurs)
PERSONNAGES: 1,5/5
Encore une fois, c’est raté. Les personnages sont d’une débilité phénoménale. Sérieusement, Yû et Fuuka, fans du groupe The Hedgehogs, ne reconnaissent même pas en leur prof la claviériste du groupe, qui a EXACTEMENT la même tête depuis tout le temps passé depuis la séparation du groupe? Non, on y croit pas. On n’y croit pas non plus quand ils ne reconnaissent pas le batteur. Sérieusement, la première rencontre de Yû et Fuuka, elle le gifle et casse son téléphone car elle croit (à tort) qu’il a pris une photo de sous sa jupe, et ensuite cet abruti essaie quand même d’être ami avec elle? Est-ce qu’il a un minimum de caractère de fierté? Et surtout, la décision de Fuuka de quitter le groupe qu’elle a monté elle-même après avoir affirmé qu’elle ne le quitterait jamais... C’est quoi ça? Les personnages peuvent avoir des personnalités complexes, certes, mais là ça retourne beaucoup plus du changement complet d’état d’esprit et de mentalité qu’autre chose! Et attendez, à ça, vous pouvez rajouter ces gens qui viennent à un concert du groupe de Fuuka pour le gâcher car ils sont furieux que Yû refuse les avances de son amie d’enfance qui est aussi leur idole, Koyuki... et qui finalement se mettent à adorer la musique que le groupe joue..??? Est-ce que l’auteur a conscience de ce que c’est qu’un humain, ou est-ce qu’il vit dans une utopie où tout le monde redevient gentil grâce au pouvoir de la musique?! Le seul personnage vraiment intéressant, intelligent et qui semble bien construit, c’est Makoto, qui, en plus, a la chance de faire partie des rares personnages homosexuels de mangas et animes qui sont représentés comme des gens tout à fait normaux. Le reste, c’est à jeter.
ANIMATION: 2,5/5
Encore un petit raté pour la route? Mais évidemment! Alors que les dessins sont jolis, colorés, que les images sont fluides et les réactions le sont à peu près aussi (quelques petites lenteurs par-ci par-là mais ce n’est pas non plus une horreur)... Eh bien les raccords sont affreusement mal gérés! Eh oui, les enfants, quand on a une musique avec des chœurs derrière la chanteuse, on fait attention à dessiner des micros aux autres membres du groupe, car c’est littéralement impossible qu’on entende ces chœurs sans micro par dessus les instruments qui eux ont des amplis... Pareil lorsqu’une musique nous fait entendre de la basse... Alors que le bassiste ne touche pas à une seule corde et reste planté comme un débile là où il est. Ah et puis quand un camion s’arrête à côté de la personne qu’il aurait pu renverser s’il n’avait pas freiné et décalé sa route, on ne met pas dans l’animation un effet de suspense pour faire croire à un accident, c’est maladroit et on n’y croit pas. Dommage.
BANDE SON: 2/5
Comme c’est un anime musical, je m’attendais à une excellente bande son. Et je n’ai pas été déçu... Quoique. Honnêtement, l’opening et l’ending sont nickels, bien gérés et vraiment cools à écouter. Le problème ne réside pas ici. Le problème, c’est qu’on a affaire à un anime musical, avec un groupe qui, en attendant d’avoir son propre répertoire, reprend les chansons du groupe The Hedgehogs... Toujours les mêmes. On a droit aux 3 mêmes foutues chansons pendant 12 épisodes, ponctuées par-ci par-là des chansons de Koyuki. C’est d’une monotonie mortelle. Et rajoutez à ça les erreurs de raccord, avec un bassiste immobile dans l’animation mais de la basse dans la musique qu’on entend; et les chœurs qui ne sont pas sur scènes mais qui sont dans la bande son. Quelques points viennent remonter tout juste la note grâce aux chansons de Koyuki qui, elles sont vraiment excellentes et très belles. Et même si elles ont toujours le même thème, elles ne versent pas dans la répétition incessante, elles.
NOTE FINALE: 7,5/20 ! Grosse déception.
En conclusion, Fuuka, c’est l’histoire d’un anime qui part bien, qui vend bien son concept, mais qui a des bases fragiles et illogiques, aussi bien dans l’histoire bourrée de rebondissements maladroits, que dans les personnages vides et abrutis qu’on a envie de baffer toutes les 2 secondes. On ajoute à cette recette des faux raccords d’animation assez flagrants et très énervants, une bande son qui donne toujours la même chose à entendre, ou presque... Et on obtient le nouvel anime musical qui ne marquera pas l’histoire alors qu’il aurait pu! Personnellement, je me suis arrêté à l’épisode 10, tant cette démonstration de nullité m’a dégoûté.
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