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#théories françaises
lisa972kdlz · 9 months
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(Bon, il fallait quand même que je mette la version française par solidarité pour mes congénères qui auraient du mal avec l'anglais et qui passeraient par là pour des raisons obscures xD)
Théories Dreamtale :
Voici une liste de quelques théories à propos de l'histoire de Dreamtale qui laisse encore des trous très intéressants à essayer de combler. Pensées philosophiques et scientifiques m'ont amenées à concrétiser ces théories, pourtant, si je m'y suis inspirée, ce n'est pas sur ces points de vue que je me porterai, mais bien sur un point de vue purement artiste. Petit à petit la philo et la science s'est perdue dans mes divagations pour laisser place à des imaginations qui semblent s'emboîter. L'artiste imagine. Il triche, il ment, il n'a cure des réalités concrètes. La seule science sur laquelle je me positionne, finalement, ce sont les éléments apportés du canon de Dreamtale, du moins ceux que j'ai réussi à piocher. Peut-être aurais-je manqué certaines informations qui iraient détromper ces hypothèses, auquel cas il serait courtois de me le faire savoir.
De manière plus chill, je suis juste une ado avec un esprit débordant qui adore élaborer des théories tarabiscotées avec ce que j'ai sous la main, et que j'écris ça principalement pour m'amuser ^^
Ce n'est absolument pas parce que je pense que c'est vrai, en fait je ne pense pas une seconde avoir raison, donc on ne peut pas trop appeler ça des théories... Juste des spéculations, des idées à propos de Dreamtale que je voulais partager. Presque des headcanons, mais tout de même basé sur des éléments concrets du canon.
Mais commençons, première théorie !
☁︎ Canon/Fanon :
Tout d'abord, pourquoi est-ce que j'insiste autant sur la canonicité ? Parce que concernant Dreamtale, la frontière entre le Fanon et Canon n'est pas toujours très comprise, étant donnée qu'il y a pas mal d'idées reçues à ce sujet.
Le fait est que je considère le Fanon et le Canon de Dreamtale comme deux mondes totalement distincts, et pourtant, comprenez que je déteste adhérer à des variantes de ci et de ça pour tout et n'importe quoi. L'idée de séparer viscéralement le côté Canon et le côté Fanon d'une œuvre me semble dénué de sens, surtout dans la carde d'un monde ouvert où chaque univers est une pièce d'un puzzle plus grand, où le monde qu'on nous présente est fait pour être un immense terrain de jeu.
Et puis à ce stade, si on fait cela avec cet univers, on pourrait faire de même pour toutes les histoires existantes. Néanmoins, pour CE monde en particulier, ça me paraît important.
Car il y a une différence cruciale qui sépare C!Dreamtale et F!Dreamtale, une différence qui modifie complètement l'interprétation de l'œuvre. Le Fanon ne fait pas juste quelques modifications d'interprétation... Il change carrément la nature même d'un personnage : Nightmare Corrompu.
Et ça, bah... C'est un peu compliqué de ne pas séparer, surtout quand la version Fanon est aussi populaire... Canon, il est mort et son corps appartient à un autre personnage qui a lui-même une personnalité et un Background à lui. Fanon, il est vivant. Piégé, emprisonné, manipulé, séparé en deux personnalités (Night et Mare) ou foncièrement mauvais selon les cas, mais vivant.
Night vit un peu le syndrome d'Asriel. C'est parce que les fans d'Undertale n'ont pas pu accepter sa mort que les premiers AU's ont été créés. Et pour Dreamtale, il y a eu une telle mésentente à ce propos (car en lisant le Prologue, tout le monde était d'accord sur le fait que Nightmare Corrompu était...bah... Nightmare (je vous rassure c'était pas évident–)), que la majorité pense que c'est ça l'officiel.
On peut ajouter à cela le fait que la plupart du temps, dans les histoires très fanons, les deux autres arbres n'existent pas ou ne sont jamais mentionnés, que Corrompu (je refuse de l'appeler "Nightmare" tout simplement parce que ce n'est pas Nightmare), n'est pas une personne à part entière, voire n'existe pas du tout, que Dreamtale est un AU d'Undertale et donc fait de codes comme les autres AU's, mais tout cela dépend encore des gens selon leur interprétation et leurs connaissances vis-à-vis du vrai Dreamtale.
De manière plus tranchante, et si la frontière est toujours confuse : F!Dreamtale appartient au Multivers d'Undertale tandis que C!Dreamtale est son propre univers.
Vu que j'aime autant ces deux aspects l'un que l'autre et afin de mettre tout le monde d'accord, j'ai élaboré une mini théorie :
Le Dreamtale Fanon, étant le Dreamtale développé par les fans se basant sur la croyance que Nightmare Corrompu est plus ou moins Night, s'est tellement éloigné de son histoire d'origine (Il se consacre davantage sur la relation "frères brisés" des deux jumeaux, leur développement mutuel et leurs relations avec les personnages du Fandom Undertelien), qu'au fur et à mesure, en posant racines dans le monde d'Undertale et par l'influence des créateurs, Dreamtale se serait "dédoublé". Cette doublure aurait ensuite fusionné avec les codes du Multivers d'Undertale, parce que Dreamtale s'y est tellement bien intégré que cette version de lui a fini par s'imprimer au sein même du noyau et des codes. C'est pour ça qu'on ne mentionne pas toujours les autres arbres, étant donné qu'eux n'ont jamais rejoint le Multivers d'Undertale, voire qu'on ne les mentionne JAMAIS pour les AU's de Dreamtale comme Swapdream ou les Multivers alternatifs comme Dreamswap, Swapverse, etc. C'est pour ça que Dream et Nightmare existent dans les Multivers/AU's alternatifs et pas le reste (Vampireverse, Empireverse, Minuscultale et Cie)
Au final, cela donne deux Dreamtale :
Le Dreamtale Canon, qui appartient à Joku,
Le Dreamtale Fanon, qui appartient au FandomÀ Joku aussi.
Bah oui, ça reste Dreamtale en fait, donc ça appartient toujours à Joku quoi que veuillent les haters ◖눈ᴥ눈⁠◗
Duh.
Également, cela n'empêche certainement pas d'imaginer des fanfics fanons qui se basent sur le C!Dreamtale, c'est même conseillé pour le mettre en avant comme il le mérite. D'où l'idée de séparer complètement ces versions, car les fans peuvent faire des fanfictions sur le Canon, et bien que fanon, ce ne sera pas la version F!Dreamtale.
Deux mondes prenant des chemins thématiques différents créés par l'incertitude de la mort de Night (comme un "Night de Schrodinger"  ͡⁠°⁠ ͜ · ͡⁠°⁠)
Théorie suivante !
☁︎ Lien Arbre des Sentiments/Créateurs :
C'est une question que je me suis posée en m'interrogeant sur les diverses attaques de Dream et Corrompu. Là où Dream a besoin d'un corps pour tenir, Corrompu possède tellement de pommes noires qu'il tient physiquement en place sans enveloppe charnelle, et à peu près correctement. Énergies positive et négative ont des fonctionnements différents ? Est-ce parce que Corrompu possède plus de pommes qu'il tient mieux ? Qu'est-ce l'énergie positive et négative dans Dreamtale ?
Au début, j'étais partie du principe que l'énergie, étant ce qui compose absolument toutes les choses existantes, les humains comme les monstres, pouvait être utilisée par Dream et Corrompu pour être convertie soit en énergie magique, soit en énergie physique. Comme Dream n'a qu'une pomme et possède un corps, il convertit cette énergie en énergie magique, ce pourquoi il possède une âme similaire à celle des humains et serait en mesure de guérir comme le fait la magie verte, ou faire des dégâts comme avec la magie blanche. Quant à Corrompu, ne possédant pas de corps propre et ayant amassé assez de puissance avec ses centaines de pommes, il serait obligé de convertir l'énergie négative en énergie physique. Cela nécessiterait beaucoup de puissance, et donc expliquerait pourquoi, malgré le fait qu'il soit plus fort que Dream, il n'est pas 999X plus fort que lui. Il utilise déjà une grande partie de son énergie à simplement... Tenir en place sans fondre.
J'avais également suggéré que si l'un venait à acquérir toutes les pommes, non seulement il bénéficierait d'un corps stable, mais en plus il serait capable de convertir cette énergie comme bon lui semblerait. Corrompu pourrait alors générer des attaques magiques ET avoir un corps physique.
Le truc, c'est que... Dreamtale ne fait pas partie d'Undertale en réalité. Donc il n'y a pas de dualité Magie/Physique. Et même en admettant que Dream convertisse cette énergie en énergie magique parce qu'il copie inconsciemment le fonctionnement de son monde d'adoption, j'ai vérifié et il attaque bien canoniquement avec de L'ÉNERGIE positive et pas de la magie à base d'énergie positive. Son âme est intégralement d'énergie positive étant donné que personne ne peut l'atteindre à par Corrompu. L'énergie apparaît sous plusieurs formes, mais je ne pense pas qu'on puisse maîtriser avec une forme aussi pure...
Tout cela peut encore tenir en place, mais ce qui me gêne le plus serait que l'énergie pure aurait... Un côté positif et un côté négatif ? Relatif aux sentiments qui plus est ? Pourquoi pas, mais ça me plaît pas trop.
Cette énergie est matérielle, palpable. On pourrait s'arrêter sur le fait que ce n'est qu'une énergie magique comme on en trouve partout dans les histoires et ne pas se poser plus de questions, et... Ouais, qu'on s'en fout un peu au final.
Mais j'adore me creuser la tête pour trouver des réponses aux questions que personne ne se pose alors je continue èwé–
À quelle sorte d'énergie cela ferait-il référence ? Pas l'énergie dans le sens scientifique, car elle est indépendante de quelconque émotion, tandis que dans Dreamtale, l'énergie positive par exemple, est reliée directement aux sentiments positifs.
Parce que arbre des SENTIMENTS–
Le plus plausible que j'ai trouvé, ce serait que les énergies positives et négatives soient liées à l'énergie spirituelle : les auras, la méditation, dont les preuves d'existence sont assez floue dans le monde des créateurs. Mais dans le monde de la fiction...? Et si ?
Cette énergie de la conscience existe, qu'elle soit réelle ou non. Et si elle ne se trouve pas dans le monde réel, tant qu'il y a des gens pour y croire, c'est qu'elle se trouve dans le monde de la fiction. Et si les fruits de l'arbre des sentiments étaient la manifestation physique et matérielle de cette énergie spirituelle produite par la conscience des créateurs ? Tout comme un monde est créé par un esprit créateur, et si Dream et Nightmare étaient les gardiens des sentiments de la fiction en tant qu'incarnation directe des émotions que les créateurs inculquent dans leurs œuvres ? Ça pourrait être la raison pour laquelle Dreamtale n'est pas fait de codes, car il est l'incarnation directe d'une philosophie et pas simple un univers de fiction parmi tant d'autres.
J'arrive pas à savoir si ça paraît trop évident ou au contraire trop tiré par les cheveux ^^"
C'est le concept dans Underverse qui m'y a fait penser... Il y a des références entre ce que sous-entend Nightmare dans 0.6 et les créateurs qui déchirent leurs propres univers, car ils sont emplis d'émotions négatives. Underverse n'est pas canon, mais rien n'empêche d'appliquer cette idée de lien créateur/sentiments dans Dreamtale.
Surtout que ça permet d'imaginer quelque chose d'encore plus gros et qui pourrait marcher par rapport aux trois arbres...
Mais avant cela, petite théorie sur Corrompu parce que plus on en apprend sur lui, plus ce personnage est... Mystérieux.
☁︎ Y'a quelque chose de pourri au Royaume de Dreamtale :
Depuis que j'ai su que les trois arbres faisaient partie non pas du Multivers d'Undertale mais de tous les autres Multivers, je me suis demandée pourquoi ce serait Corrompu qui incarnerait le Mal absolu, lui et pas un autre. Après tout, des seigneurs du mal, on en connait plein, n'est-ce pas ? N'est-ce pas un peu prétentieux de se dire au-dessus de tout le monde ?
Un détail cependant, une nuance, marque toute la différence.
Par définition, Corrompu n'incarne pas le Mal, mais les sentiments négatifs. Il les incarne parce qu'il est devenu leur gardien, leur porteur. Ce que je veux dire, c'est que les pommes noires et le Mal ne sont pas liés... Les pommes noires ne sont pas fondamentalement mauvaises, elles n'ont pas de conscience, elles sont neutres, elles existent pour l'équilibre et ont une utilité propre.
Corrompu est le Mal pour une autre raison. Il l'est parce qu'il est tout simplement mauvais. Si l'incarnation des sentiments négatifs est méchante, ce n'est pas parce que les émotions négatives ou les pommes sont méchantes, mais parce qu'elles sont elles-mêmes corrompues, aliénées par une conscience qui les manipule de façon irresponsable. Pourquoi l'Entité ressentirait-elle de la haine ? De la haine et pas du désespoir ou de l'effroi ? Parce qu'elle était déjà emplie de haine, ou bien qu'elle a une personnalité battante qui lui permettent d'exploiter cette émotion pour ses sombres projets. Signe que Corrompu ne serait pas digne d'être leur porteur ? Après tout il n'est pas leur gardien de base, c'était Nim, puis Nightmare.
Donc de ce point de vue là, cela ne l'empêche pas d'être une allégorie à l'échelle de toutes les dimensions (ou d'une grande zone des dimensions, si on n'aime pas le fait que Dreamtale soit lié à tous les univers de fiction.) Une allégorie des sentiments négatifs qui n'a pas lieu d'être et qui donne une image erronée de ce que sont les sentiments négatifs en réalité. Les sentiments négatifs ne sont ni bons ni mauvais, ils ne veulent aucun mal aux autres. Celui qui leur veut du mal, c'est l'Entité.
C'est un simple méchant qui a mis la main sur un pouvoir qui ne lui appartient pas.
...
Peut-être pas un "simple" méchant non plus ?
Car, autre théorie, je pense que Corrompu est ce quatrième gardien dont a parlé Joku. Premièrement parce que je ne sais pas qui il pourrait être d'autre, mais aussi parce qu'il est au courant pour les autres dimensions hors Undertale. Comment le saurait-il s'il ne venait pas de l'extérieur ? Qui serait ce quatrième gardien sinon, et pourquoi Joku le mentionnerait ? De plus, avec cette théorie, certains éléments s'emboitent, notamment sa stratégie de manipuler Nim (Nim est loin d'être idiote, il n'aurait sans doute pas réussi aussi facilement s'il ne la connaissait pas déjà un minimum), afin de créer Dream et Nightmare, divisant les forces, tout cela dans le but de trouver une enveloppe tout en prenant possession de l'arbre des Sentiments...
Comme un plan réfléchi depuis des années et des années. Ajoutant l'anecdote que les gardiens des arbres ne seraient pas les gardiens originaux et que Nim aurait appris quelque chose d'affreux à propos d'eux avant de partir pour Undertale, on pourrait penser qu'une menace pourrie tirait déjà les ficelles dans l'ombre, bien avant la naissance de nos chers jumeaux.
Mais alors, que chercherait Corrompu ? Quel serait son plan final ? Répandre la négativité sur toutes les dimensions et régner en maître en tant que Dieu vivant ?
Très beau programme... Mais et si on poussait légèrement plus loin ?
☁︎ Les Sentiments, la Vie, la Magie :
Pourquoi trois arbres ? Pourquoi CES trois arbres ? Pourquoi les placer au centre des Multivers ? Pourquoi les sentiments, la vie et la magie sont le cœur des mondes ? Quel lien peut-on leur donner ?
Les sentiments, bon ok, ça marche... La vie et la mort, logique... La magie ? Pourquoi la magie ? La magie n'est pas un élément nécessaire dans les Multivers, parfois elle est même inexistante... Pourquoi un arbre de la magie et pas un arbre des âmes, ou encore un arbre des vertus et des péchés par exemple ? Undertale est très lié à la magie, mais c'est pas le cas de tous les mondes...
C'est là qu'on reprend l'idée comme quoi les pommes sont les formes matérialisées des sentiments que les créateurs appliquent à leurs œuvres... Est-ce que ça marche aussi avec la Magie et la Vie ?
Et oui. Les arbres ne se contentent pas de s'occuper des Sentiments, de la Vie et de la Mort et de la Magie... Ils reflètent ce dont ont besoin les créateurs pour créer.
Les sentiments, comme on l'a dit, sont exactement ce qui permet de trouver l'inspiration, d'alimenter l'imagination comme on entretient un feu. Tant que les sentiments demeurent, la passion et l'inspiration aussi.
La vie, elle, est tout simplement ce qui permet à une œuvre d'être, de rester. La vie est le nid dans lequel baigne l'esprit, elle rassemble les expériences du créateur, les loge, les préserve. On pourrait aussi dire que plus il y a de vies pour être témoin d'une œuvre, plus une œuvre est dite réelle.
L'inspiration, d'accord... Le terrain, d'accord... Mais qu'est-ce qui manque pour créer quelque chose à partir de rien ? Pour rendre vrai l'irréel ? Matériel l'immatériel ?
Rien de plus qu'un peu de magie ✨ !
Pas la magie qu'on trouve en fiction avec des sorciers et qui suit une pseudo logique scientifique, non... La magie dans le sens : croire en quelque chose d'irrationnel. Croire que ces mondes existent, avoir foi sans avoir besoin de preuve. Accepter l'imagination. Pas dans une connotation religieuse, mais plus dans le sens : Magie = Suspension consentie d'incrédulité.
Les Sentiments : Le combustible.
La Vie : Le comburant.
La Magie : L'étincelle.
Le triangle du feu est complet.
À eux trois, et si ces arbres formaient l'équivalent de la Triforce de la Création elle-même ?
Les Sentiments pour la stimuler, la Vie pour la maintenir, la Magie pour la concrétiser.
Que se passerait-il, si par malheur, un être mal attentionné parvenait à s'emparer du pouvoir de ces trois arbres ? Quelles en seraient les conséquences ? Au final, peut-être que cette Entité mystérieuse ne désire pas seulement la pomme dorée dont Dream a la garde ?
Et si ces trois arbres marchent très bien ensemble, de quoi s'occuperait le quatrième gardien ?
Il serait le gardien originel ?
Ou l'exact opposé de la Création : la Destruction et le Néant ?
(Et vous, qu'en pensez-vous :3 ? Avez-vous des théories à propos de ce qui va se passer dans la suite de Dreamtale ?)
Dreamtale appartient à Jokublog
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prosedumonde · 8 months
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C’est bizarre, les livres, ça parle tout seul. 
Pascal Garnier, La Théorie du panda
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jules-and-company · 11 months
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another supporting evidence pour la théorie de la bipolarité : un gros coup d’éclat (picture 1) le laisse complètement épuisé, à tel point qu’il doit s’assoir (picture 2) ; on voit à quel point il a l’air de se sentir physiquement mal après cela (picture 3), et philinte semble plus désolé qu’autre chose (picture 4), désolé d’avoir donné dans son p’tit jeu vicieux, et d’avoir gueulé aussi alors qu’il aurait plutôt dû essayer de calmer alceste ?
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bonus : alceste fidgets
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etudegenerale · 1 year
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✍️Emmanuel Kant (1724-1804), est un philosophe prussien, fondateur du criticisme et de la doctrine dite « idéalisme transcendantal ».  
etude-generale.com  
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demots · 2 years
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Théorie politique du début du 21e siècle
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Michel Houellebecq, Anéantir
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empiredesimparte · 1 year
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Joachim: Oyez oyez! The Emperor is back from Compiègne! Aimery: And in very good company!
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Napoléon V: Who could resist such beauty? I'll give her my hand, and... my life
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Philippe: A rare beauty, indeed, with a lot of character.
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Napoléon V: Just the way we like them, eh Philippe? Joachim: Are you jealous, Phil?
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Philippe: Not at all, I'm happy for Louis Grégoire: How does it feel, your last night as a free man?
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Napoléon V: I must admit, I don't feel much difference. Is that a good sign?
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Oliver: Don't worry, Louis, you'll soon feel the difference
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Joachim (laughs) Napoléon V: It should go well with a bit of your whisky
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Joachim: Between the whisky and Charlotte, our Emperor's in no position to reign! Thank you Oliver!
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Oliver: Well, I hope the Emperor is sure of himself. He'll soon be looking like a sober man with his soda, surrounded by tempting and delicious spirits
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Napoléon V (teasing): What women are you talking about, my dear friend? Shall I tell my sister?
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Oliver: I just want to point out that once you're married, you'll attract all the more women. Many want the benefits of a wife, without the official duties associated with it. And… In view of your ancestors, my theory seems to be borne out
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Napoléon V: Really?
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Grégoire: Charlotte can look after herself, don't worry Louis
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Napoléon V (can't resist the whisky, drunk): Anyway, I don't need your help, I'm guided by Providence Oliver: Come on
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Napoléon V: I'm doing all this for Phil', poor chap, he nearly became Emperor of the French
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Philippe: Don't talk nonsense Louis Joachim: It's nothing Phil', he's already completely drunk Napoléon V: Shut up!
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⚜ Le Cabinet Noir | Palais des Tuileries, 20 Prairial An 230
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Napoléon V and a few friends celebrated his bachelor party at the palace. Joachim, his best friend and organizer, wanted to make it a rococo party, as he couldn't have fun outside the palace for security reasons.
(Thanks @officalroyalsofpierreland !)
⚜ Traduction française
Napoléon V et quelques proches fêtent son enterrement de vie de jeune homme au palais. Joachim, son meilleur ami et organisateur, a souhaité en faire une soirée rococo, à défaut de pouvoir s'amuser à l'extérieur du palais pour des raisons de sécurité.
Joachim : Oyez oyez! L'Empereur est de retour de Compiègne! Aimery : Et en très bonne compagnie!
Napoléon V : Qui aurait pu résister à une telle beauté? Je veux bien y laisser ma main
Philippe : Une rare beauté, en effet, avec beaucoup de caractère
Napoléon V : Comme on les aime, n'est-ce pas Philippe? Joachim : Tu es jaloux Phil' ?
Philippe : Nullement, je suis heureux pour Louis Grégoire : Ca fait quoi, ta dernière nuit comme homme libre ?
Napoléon V : Je ne ressens pas trop de différence, je dois l'avouer. Est-ce bon signe ?
Oliver : Ne t'en fais pas Louis, tu sentiras rapidement la différence
Joachim (rigole) Napoléon V : Ca devrait aller avec un peu de ton whisky
Joachim : Entre le whisky et Charlotte, notre Empereur est mal barré pour régner! Merci Oliver!
Oliver : Hé bien, j'espère que l'Empereur est sûr de lui. Il aura bientôt l'air d'un homme sobre avec son soda, entouré d'alcools tentants et délicieux
Napoléon V (taquine) : De quelles femmes parlez-vous, très cher ami? Dois-je en avertir ma soeur?
Oliver : Je veux simplement souligner qu'une fois marié, tu attireras d'autant plus de femmes. Beaucoup souhaitent les avantages d'une épouse, sans les devoirs officiels associés. Et... Au-vu de tes ancêtres, ma théorie semble se confirmer
Napoléon V : Vraiment ? Je ne souhaite pas faire de mal à Charlotte
Grégoire : Charlotte saura se défendre toute seule, ne t'en fais pas Louis
Napoléon V (ne résiste pas au whisky, bourré) : De toute façon, j'ai pas besoin de votre aide, je suis guidé par la Providence Oliver : Allons donc
Napoléon V : Je fais tout ça pour Phil', le pauvre, il a failli être Empereur des Français
Philippe : Ne dis pas n'importe quoi Louis Joachim : C'est rien Phil', il est déjà complètement saoul Napoléon V : Ta gueule toi!
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sieclesetcieux · 1 year
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Collaborative Masterpost on Saint-Just
Primary Sources
Oeuvres complètes available online: Volume 1 and Volume 2
A few speeches
L'esprit de la révolution et de la constitution de la France (1791)
Transcription of the Fragments sur les institutions républicaines (1800) kept at the BNF by Pierre Palpant
Alain Liénard's edition and transcription of his works in Théorie politique (1976)
Some letters kept in Papiers inédits trouvés chez Robespierre, Saint-Just, Payan, etc. (1828)
Fragment autographe des Institutions républicaines
Une lettre autographe signée de Saint-Just, L. B. Guyton et Gillet (not his writing but still interesting)
Two files at the BNF with his writing (and other strange random stuff):
Notes et fragments autographes - NAF 24136
Fragments de manuscrits autographes, avec pièces annexes provenant de Bertrand Barère, de V. Expert et d'H. Carnot - NAF 24158
Albert Soboul's transcription of the Institutions républicaines + explanation of what's in these files at the BNF
Anne Quenneday's philological note on the manuscript by Saint Just, wrongly entitled De la Nature (NAF 12947)
Masterpost (inventory, anecdotes, etc.) - by obscurehistoricalinterests
Chronology
Chronology from Bernard Vinot's biography
Testimonies
Élisabeth Duplay-Le Bas on Saint-Just, as reported by David d'Angers - by frevandrest and robespapier
Élisabeth Duplay-Le Bas corrects Alphonse de Lamartine’s Histoire des girondins (1847) - by anotherhumaninthisworld
Many testimonies by contemporaries (in French) on antoine-saint-just.fr
Representations
Everything Wrong with Saint-Just's Introductory Scene in La Révolution française (1989) - by frevandrest
On Saint-Just's strange representation of "throwing tantrums" - by saintjustitude and frevandrest
Saint-Just as "goth/emo boy"? - by needsmoreresearch, frevandrest and sieclesetcieux
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"La révolution au village, avec Saint-Just, d'après le registre des délibérations communales de Blérancourt", Annales historiques de la Révolution française, No. 335, Janvier-Mars 2004, p. 97-110
Alexis Philonenko:
"Réflexions sur Saint-Just et l'existence légendaire", Revue de Métaphysique et de Morale, 77e Année, No. 3, Juillet-Septembre 1972, p. 339-355
Miguel Abensour:
"Saint-Just, Les paradoxes de l'héroïsme révolutionnaire", Esprit, No. 147 (2), Février 1989, p. 60-81
"Saint-Just and the Problem of Heroism in the French Revolution", Social Research, Vol. 56, No. 1, "The French Revolution and the Birth of Modernity", Spring 1989, p. 187-211
"La philosophie politique de Saint-Just: Problématique et cadres sociaux". Annales historiques de la Révolution française, 38e Année, No. 183, Janvier-Mars 1966, p. 1-32. (première partie)
"La philosophie politique de Saint-Just: Problématique et cadres sociaux", Annales historiques de la Révolution française, 38e Année, No. 185, Juillet-Septembre 1966, p. 341-358 (suite et fin)
Louise Ampilova-Tuil, Catherine Gosselin et Anne Quennedey:
"La bibliothèque de Saint-Just: catalogue et essai d'interprétation critique", Annales historiques de la Révolution française, No. 379, Janvier-mars 2015, p. 203-222
Jean-Pierre Gross:
"Saint-Just en mission. La naissance d'un mythe", Annales historiques de la Révolution française, Année 1968, no. 191 p. 27-59
Marie-Christine Bacquès:
"Le double mythe de Saint-Just à travers ses mises en scène", Siècles, no. 23, 2006, p. 9-30
Marisa Linton:
"The man of virtue: the role of antiquity in the political trajectory of L. A. Saint-Just", French History, Volume 24, Issue 3, September 2010, p. 393–419
Misc
Saint-Just in Five Sentences - by sieclesetcieux
On Saint-Just's Personality: An Introduction - by sieclesetcieux
Pictures of Saint-Just's former school, with the original gate - by obscurehistoricalinterests
Saint-Just vs Desmoulins (the letter to d'Aubigny and other details) - by frevandrest
Saint-Just's sisters - by frevandrest
On Thérèse Gellé and Henriette Le Bas - by frevandrest
Saint-Just and Gellé being godparents - by frevandrest and robespapier
On Saint-Just "stealing" and running away to Paris and the correction house - by frevandrest and sieclesetcieux
How was/is Saint-Just pronounced - Additional commentary in French by Anne Quenneday
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Nous sommes en juillet 2024, et les Jeux Olympiques de Paris battent leur plein. La ville lumière est un melting-pot de cultures et de célébrations, accueillant des millions de visiteurs du monde entier. Mais derrière les festivités, une ombre inquiétante plane. Le député britannique Andrew Bridgen, lors d'une réunion secrète au Parlement, apprend l’existence d’un complot d'une portée inédite. Un groupe de conspirateurs au sein de l'OTAN élabore un plan diabolique pour orchestrer une attaque sous faux drapeau pendant les Jeux. Leur objectif est de faire exploser une bombe nucléaire au cœur de Paris, en accusant la Russie de l’attaque. Cette explosion serait un prétexte pour déclencher une intervention militaire massive contre la Russie, justifiée par la défense de l’Europe. L'attentat est minutieusement planifié pour se produire lors de la cérémonie de clôture, un moment où les yeux du monde entier seront rivés sur la capitale française. Alors que la date fatidique approche, Andrew Bridgen, rongé par l’angoisse, décide de révéler la vérité. Il contacte un journaliste de confiance et lui remet des documents confidentiels prouvant l’existence du complot. Le journaliste, à la recherche de la vérité, commence à enquêter, mais il est rapidement poursuivi par des agents des services secrets qui veulent étouffer l’affaire. À Paris, la tension monte alors que les autorités mettent en place des mesures de sécurité sans précédent pour les Jeux. Des indices commencent à émerger, mais ils sont immédiatement dissimulés ou dénigrés comme étant des théories du complot. La panique commence à s’emparer de la population lorsque des rumeurs d’une attaque nucléaire se répandent. Le jour de la cérémonie de clôture arrive 11 août 2024. La ville est en effervescence, les athlètes et les spectateurs se préparent pour un moment historique, inconscients du danger qui les guette. Tandis que la bombe est secrètement transportée à travers Paris, Andrew et le journaliste se lancent dans une course contre la montre pour exposer la vérité. Ils doivent faire face à des poursuites effrénées, des trahisons et des obstacles presque insurmontables. Finalement, alors que la bombe est sur le point d’être déclenchée, Andrew et le journaliste parviennent à pénétrer dans la zone de sécurité. Dans une confrontation dramatique, ils parviennent à révéler l'existence de la bombe aux autorités à la dernière seconde. Mais il est trop tard. L'explosion retentit, semant la panique et la désolation dans la capitale française. Les radiations se propagent, plongeant Paris et le monde entier dans un chaos sans précédent. Dans un contexte de panique mondiale après l'explosion, tout le monde crie au complot. Les médias et les réseaux sociaux sont saturés de théories accusant les gouvernements et les agences internationales de manipulation. Les fact-checkeurs démentent ces rumeurs, les qualifiant de pure fantaisie et de paranoïa infondée. Cependant, dans un retournement de situation stupéfiant, des preuves irréfutables émergent, démontrant que la conspiration était bel et bien réelle. Les démentis se révèlent alors embarrassants pour les fact-checkeurs, pris au piège de leur propre certitude. Le complot est enfin révélé, mais les ramifications politiques sont énormes. Les responsables de l’OTAN impliqués dans le complot sont arrêtés, et un débat international s'ouvre sur la transparence et la sécurité. Paris, tout en étant marquée par la catastrophe, se retrouve au centre d'une controverse mondiale sur la manipulation et la vérité. À suivre.
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Les Jeux Olympiques de Paris 2024 seront le plus grand événement jamais organisé en France. Ils se tiendront du 26 juillet au 11 août 2024, durant 16 jours hors du temps pendant lesquels Paris 2024 sera le cœur du monde. Les Jeux, c’est du sport, mais tellement plus encore… Une combinaison de rendez-vous culturels, de programmation artistique, et de performances diverses qui créent une expérience unique en son genre. Les Jeux, c’est un festival populaire et multiculturel qui s’adresse au monde entier. C’est une aventure qui va embarquer la France entière pour une expérience inédite. Et Paralympiques le 13 septembre 2017
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Psychanalyse, enfance et sexualité …ou sexuation?
(Partie 1)
«Nous nous sommes détachés d’une origine qui ne nous lâche pas. Il faut rater, s’y remettre, et rater mieux.»
Samuel Beckett
1 - Comment aborder ce que depuis Freud on appelle — au risque des pires confusions et de leurs désastreuses conséquences — ladite "sexualité infantile"?
En faisant retour à Freud.
2 - Le lecteur attentif y découvrira que les traductions françaises (tout comme celle de la Standard Edition) sont laxistes, consternantes et même catastrophiques, ne faisant pas la différence entre les termes allemands Sexualtrieb – que Freud emploie pour désigner la pulsion sexuelle adulte (ou pulsion sexuelle devenue autonome)  – et Geschlechtstrieb, que Freud utilise dans ses propos sur la "sexualité infantile", ce dernier syntagme lui-même étant à manier avec précaution car dans tout l’enseignement freudien, il n’apparaît jamais comme signifiant directement "la sexualité des enfants" (ce qui laisserait croire que les enfants ont une sexualité effective, rapportable à celle des adultes), mais est toujours inclus dans une dimension à proprement parler psychique, répondant de l’ordre symbolique: théorie, rêve, rêverie, pensée, fantasme… comme par exemple dans les Trois essais sur la théorie sexuelle de 1905 (Drei Abhandlungen zur Sexualtheorie)... Car ce "sexuel" qui apparaît sous la plume de Freud ne vise pas tant "la sexualité" dans l’acception courante que lui donnent les adultes (à savoir la jouissance indépendamment de la procréation) mais est plutôt à entendre au sens de la sexuation (même étymologie que sectionner ou sécateur) c’est à dire la coupure qui logiquement débouche sur la question de l’origine, toujours au travail dans le psychisme des enfants, point d’origine du fantasme: «D’où est ce que je viens?», «Où étais-je avant d’être né?» « D’où viennent les enfants ? » (Woher die Kinder kommen ?)
3 - Les termes Sexualtrieb et Geschlechtstrieb sont donc restés indistinctement traduits par «pulsion sexuelle» (ou «sexual instinct» en anglais) jusqu’à la traduction des Œuvres complètes de Freud aux PUF, première édition à différencier les deux types de pulsion, mais où malheureusement Geschlechtstrieb est traduit par «pulsion sexuée», ce qui est encore une erreur, la pulsion dite Geschlechtstrieb n’étant ni sexuelle ni sexuée…
En effet le terme Geschlecht étant traduit par "genre" au sens de "l’espèce humaine" (qui n’a rien à voir avec l’usage anglo-saxon du mot "gender" qui désigne la façon dont seraient vécus "l’être homme" ou "l’être femme"), Geschlechtstrieb la "pulsion de genre" ou "pulsion identitaire" est à considérer comme visant l’image du corps humain unifié, antérieurement à la différence des sexes et à l’apparition des objets, renvoyant à la seule dimension du fantasme, et donc du sujet, réalisé seulement au plan symbolique, à savoir du langage (les "pensées" au sens freudien), tandis que "Sexualtrieb" désigne l’expérience sexuelle réelle…
4 - Traduire Geschlechtstrieb par «pulsion sexuelle» ou «pulsion sexuée», trahit donc une profonde méconnaissance de la lettre comme de l’esprit de Freud, en particulier la découverte freudienne que cette pulsion prend racine dans le psychisme enfantin qui n’est pas embarrassé de la division sexuelle, ni des objets, et encore moins de la sexualité adulte…
5 - Essayons dans un premier temps de nous rapprocher de la forme de la pensée de Freud, puis nous tenterons de retrouver la logique qui prévaut à l’apparition de cette Geschlechtstrieb…
La démarche de Freud n’est pas de l’ordre d’une spéculation abstraite, la psychanalyse est toujours et en premier lieu une praxis, une cure par la parole (une clinique du discours et un discours pourra-t-on en déduire de l’enseignement de Lacan) d’où peut être extraite, après-coup, une théorie…
Freud s’appuie toujours d’abord sur ce qu’il a pu et peut observer lui-même, ce qu’il en tire en termes conceptuels reste parcellaire, non-définitif, soumis à réexamen et réinterprétation constante dans une démarche d’expérimentation et de recherche logique permanentes, comme en témoigne sa lettre à Lou Andreas-Salomé: «L’élaboration systématique d’une matière m’est impossible, la nature fragmentaire de mes expériences et le caractère sporadique de mon inspiration ne le permettent pas. Mais si je vis encore dix ans, que durant cette période, je reste capable de travailler, ne meurs pas de faim, ne suis pas tué ni trop fortement étreint par la détresse des miens ou de ceux qui m’entourent – trop de conditions peut-être – je peux vous promettre d’y ajouter d’autres contributions. (Une des premières de ce genre sera contenue dans Au-delà du principe de plaisir sur lequel je m’attends de votre part à une appréciation synthético-critique).»
La précautions de Freud, son souci de précision lexicale placent délibérément son travail de recherche sous le signe du "symbolique", à savoir la dimension psychique à proprement parler, comme en témoigne son invention de la Geschlechtstrieb: approximativement traduite par "pulsion de genre".
6 - La "pulsion de genre" que je préfère traduire par "pulsion d’espèce" est en tant que telle a-sexuée, c’est à dire qu’à la différence de la pulsion sexuelle, elle ne se définit pas en rapport à des objets externes et donc déjà ex-(s)istants, elle va au contraire permettre de constituer des objets dans un souci d’adéquation imaginaire au sujet en cours de construction…
Nous voilà dès lors en mesure de lever une autre erreur de traduction et de lecture: on lit un peu partout que pour Freud l’enfant est un "pervers polymorphe", mais Freud constatant que chez l’enfant la pulsion (Geschlechtstrieb) antécède les objets, cela a pour conséquence que les modalités de sa jouissance n’étant pas fixées, l’enfant est dit «polymorphiquement pervers», à savoir pas encore déterminé par des choix d’objet, ce qui le situe à l’opposé du pervers tel qu’il apparaît dans le langage courant, notamment ce qui se couvre des noms de "sadisme", "masochisme", "fétichisme", "transvestisme", etc. qui définissent une palette d’attitudes et de comportements par rapport à un objet sexuel extérieur…
7 - Pour saisir quelque chose de la genèse de la (mal nommée et mal traduite) "sexualité infantile", à laquelle il serait nécessaire de substituer "pulsions corrélatives de la sexuation chez l’enfant" pour nommer mieux les choses, encore convient-il de revenir aux premières observations freudiennes selon lesquelles c’est à partir de l’expérience de la séparation du corps maternel que l’image du corps propre peut commencer à s’élaborer chez l’enfant, notamment au travers de ce que Freud appelle les "théories sexuelles infantiles" que l’enfant élucubre en secret pour arriver à penser la séparation (Scheidung) du corps maternel, et grâce auxquelles il fait l’expérience de son corps séparé comme unité signifiante…
8 - Il est ici nécessaire d’ouvrir une parenthèse pour rappeler que si la fin d’une analyse menée jusqu’à son terme logique amène le sujet à assumer la castration symbolique — à savoir que ce n’est pas seulement la castration qui est symbolique mais bien le symbolique qui est castration, l’Autre lui-même étant castré — cela suppose qu’il aura dû dépasser, selon les mots de Freud, «le refus de la position féminine (l’action qui constitue à adopter une attitude passive) pour les deux sexes» (que Lacan traduira par: "se faire la dupe du Discours Analytique"), compte tenu qu’au départ, la mère aura été considérée comme le premier objet libidinal des enfants des deux sexes, qui auront donc — qu’ils soient fille ou garçon! — commencé par occuper une position phallique-active vis à vis de leur mère, et que cela n’avait pour autant rien avoir avec la "sexualité" dans son acception courante puisqu’il ne s’agissait pas du tout d’une quête de jouissance indépendamment de la procréation, mais simplement la continuation des effets de la pulsation propre aux contractions maternelles qui ayant expulsé l’enfant hors d’elle, l’erre du mouvement lui-même aura porté l’enfant à retourner d’où il vient… Ne pouvant "rentrer" dans la mère d’où il est sorti, son recours est de la faire littéralement entrer en lui en tétant et en avalant son lait, par une de ces inversions logiques (transposition) qui caractérise, avec le déplacement et la condensation, le mouvement propre aux rapports substitutifs du fantasme (pensées) au réel (être)…
9 - Cette séparation progressive du corps originel, du corps de la mère [« l’enfant ne connaît qu’à partir de son propre corps » (der Knabe von eigenen Körper kennt), écrit Freud dans « Les théories sexuelles infantiles»] ne saurait être opérée sans une séparation des pensées. Un autre corps implique une autre pensée… et c’est là que l’enseignement lacanien, s’inscrivant dans le strict prolongement de la découverte freudienne, en dégage les perspectives induites et inédites: si la mère en tant que corps parlant incarne le premier Autre pour l’enfant (l’Autre avec un grand A en tant que lieu des signifiants), ce qui est corroboré par l’expérience, c’est que cela se sera passé dans un moment inaugural que nous pouvons considérer comme la véritable naissance du sujet, celui où l’enfant s’aperçoit que sa mère ne connaît pas ses pensées: en effet, jusqu’à ce moment là — les mots appartenant à l’Autre! — l’enfant ne pouvait pas dissocier ses pensées de celles de l’autre, et ne pouvait pas ne pas croire que l’Autre savait ce qu’il pensait, mais l’expérience lui ayant montré qu’elle ne sait pas (ce qu’il pense), il sait désormais qu’elle n’en sait rien! Les adultes ne savent pas! Et apparemment, ils ne savent pas qu’ils ne savent pas… (l’inconscient – das Unbewußte – restant toujours corrélé à un "ne-pas-savoir" qui le précède partout comme son ombre)
10 - Cette émergence du sujet, corrélative de l’élaboration de l’image du corps, passe donc par plusieurs étapes, l’enfant aura commencé par se sentir en osmose avec des bouts du corps maternel qui lui procurent apaisement et satisfaction après qu’un certain manque se sera fait sentir, avec la désagréable sensation d’avoir subi une perte initiale qui heureusement peut se trouver compensée par l’autre maternel secourable dont les soins viennent colmater son corps vécu comme incomplet, fragmenté, troué. Ainsi la première rencontre du plaisir chez le nourrisson apparaît-elle non pas sous la forme d’une recherche active de plaisir, mais bien plutôt sous la forme de l’expérience plaisante d’une cessation du déplaisir. Raison pour laquelle Freud l’évoque en terme de satisfaction (Befriedigung), et non pas de plaisir (Lust) ni de jouissance (Genuss)…
11 - Cette expérience vécue de satisfaction (satisfaire signifie étymologiquement: faire assez, indiquant une "juste mesure") du nourrisson passe par l’action maternante d’un apaisement psychique et physique des tensions internes.
À ce stade (et bien que le corps maternel, rappelons-le, soit originellement à considérer comme le premier objet libidinal pour le nourrisson) il ne saurait être question du fantasme d’un "objet sexuel" externe qui viendrait combler les sensations de vide éprouvées de son corps, c’est l’amour de la mère, ses paroles aimantes, le fait qu’elle le nourrisse avec attention, qu’elle prodigue des soins affectueux au corps du bébé vécu comme inachevé… que se calme l’excès de tensions traversant l’enfant, ses états d’hyperexcitation faisant écho à une séparation de corps assimilable à un déchirement, le soin maternel transforme ses trous en orifices, lui ménageant ainsi la possibilité d’apprendre à distinguer progressivement extérieur et intérieur. «Je suis né troué» note Henri Michaux dans un saisissant raccourci.
12 - Pour pousser un peu plus loin la précision, remarquons que Freud évoque cette «expérience vécue de satisfaction» mettant en scène l’action spécifique maternelle comme introduisant une modification dans le monde extérieur qui consiste en l’introduction de nourriture, produisant le double apaisement, physique et psychique, action qui sera une fois de plus trahie dans la transcription: Freud écrit d’abord Nahrungseinfuhr (introduction de nourriture), qui sera curieusement "corrigé" dans les deux éditions allemandes (Anf. et NB) par Nahrungzufuhr (apport de nourriture), terme plus courant qui passe sous silence la dimension de l’intrusion (du sein ou de la tétine) susceptible de provoquer chez le nourrisson une première différenciation entre son corps propre et les fragments du corps maternel qui jusqu’alors ne pouvait avoir lieu. Cette différenciation trouve sa correspondance dans l’écart entre son état corporel et son vécu psychique que sera venu corroborer l’écart progressivement instauré entre extérieur et intérieur…
13 - C’est ainsi que commence à se mettre en place pour le nourrisson le passage de la chair (der Körper) au corps animé (der Leib) et c’est aussi ici que die Lust (le plaisir) fait son apparition en tant que terme complexe puisqu’il désigne à la fois les excitations, sources de tension et l’apaisement de ces tensions dans l’expérience de la satisfaction.
Pour Freud, en effet, le plaisir du petit enfant ne fait pas d’emblée l’objet d’une recherche orientée vers l’extérieur, il arrive toujours d’abord comme cessation des tensions ayant provoqué le déplaisir, la satisfaction se manifestant de prime abord comme abolition du déplaisir.
14 - Il n’y a donc pas a priori dans la perspective freudienne de quête active du plaisir, et c’est seulement après avoir pu établir une première différence entre les bouts du corps maternel et les fragments du corps propre qu’entre en jeu la première possibilité du plaisir (Lust) à proprement parler, avec l’apaisement des tensions dans le fait de sucer, téter ou aspirer (saugen) que l’enfant peut désormais provoquer pour lui-même par l’action de suçoter (lutschen) son pouce ou un objet extérieur.
Il sera dès lors entré de plain-pied dans ce qui a été annoncé plus haut comme pulsion de genre (der Geschlechtstrieb) qu’il est encore tout à fait fautif de traduire par "pulsion sexuée" pour la bonne raison que que le genre que signifie Geschlecht n’est rien d’autre que le genre humain, l’espèce humaine en tant qu’elle est corrélée à l’image d’un corps humain unifié (Françoise Dolto parlera d’"image inconsciente du corps"), qui antécède la division sexuelle, non-encore intervenue à ce stade des possibilités de conceptions et représentations infantiles.
15 - La Geschlechtstrieb constitue donc une découverte décisive de Freud dans la saisie de la construction de l’enfant: « Aucun auteur à ma connaissance n’a clairement reconnu la régularité d’une pulsion de genre (der Geschlechtstrieb) durant l’enfance. […] Une fois adulte, nous ne savons rien de tout cela par nous-mêmes» remarque-t-il dans ses Trois essais sur la sexualité infantile.
Or cette "pulsion de genre" freudienne reste encore à ce jour non seulement négligée dans les traductions mais encore pratiquement jamais prise en compte par la littérature psychanalytique.
Or Freud insiste pour différencier la Geschlechtstrieb et la Sexualtrieb, la "pulsion de genre" lui apparaissant à proprement parler comme anobjectale, non marquée à priori par des objets extérieurs, comme c’est le cas dans la culture grecque antique où la pulsion antécède les objets et prévaut donc sur eux, à la différence de la pensée judéo-chrétienne pour qui l’objet extérieur est valorisé aux dépens de la pulsion en la surdéterminant au point de faire oublier que la pulsion tourne toujours autour d’un trou…
16 - Ouvrons ici une autre parenthèse: pour observer, à travers une illustration empruntée à Slavoj Zizek, combien l’apparition du boomerang peut illustrer le premier moment d'émergence de la subjectivité, son "invention" marquant la division élémentaire entre désir et pulsion. Le maniement particulier du boomerang, qui consiste à savoir rattraper l'arme lorsque j'ai raté la cible, annonce le temps de la culture, le passage "impossible" d’un instinct (animal) à la pulsion (mythique).
Le simple fait de lancer le boomerang met en scène la division entre le but et la cible; le vrai but n'est plus d'atteindre la cible mais de perpétuer le mouvement circulaire répétitif qui consiste à la manquer.
Voilà comment la pulsion, qui consiste à tourner sans fin autour d’un objet — ou de sa place vide – sans jamais l'atteindre, génère par ce mouvement même une jouissance dont il devient impossible de se défaire.
Le désir vise un objet impossible à atteindre (l'objet petit a de Lacan qui "n'existe pas" dans la réalité) et ne renonce jamais à réussir - ce qui fait que le désir est tragique ; tandis que la pulsion, qui trouve sa jouissance dans l'échec même à atteindre l'objet, ne renonce jamais à échouer, ce en quoi la pulsion ouvre à la dimension comique. La vie est donc, dans sa dimension la plus fondamentale, de l'ordre d'une expérience comique.
Ce comique qui s’articule au tragique tient à la substitution de la chose par le mot, ou du "monde extérieur" par la pensée, du réel en tant qu’inaccessible à l’imaginaire qui vient sur un mode compensatoire y simuler un accès, à l’image du nourrisson qui s’imagine en train de téter un sein absent et jouit du mouvement pulsatile de ses lèvres qu’il associe à un certain type de pensées…
17 - Ces pensées qui apparaissent comme compensatoires représentent pour l’enfant les premiers moments de la formation de son psychisme, où se conçoit l’image du corps en construction, un corps ressenti comme manquant, troué, incomplet, à réparer après la séparation du corps maternel, dans une élaboration fantasmatique à partir de la façon dont ce corps aura été affecté, apaisé, érotisé par les attentions maternantes (ses substituts dans le soin).
Dans ses Trois essais sur la théorie sexuelle (1905), et Les théories sexuelles infantiles (1908), Freud met en évidence que «L’enfant ne connaît qu’à partir de son propre corps » (der Knabe von eigenen Körper kennt), soulignant ainsi que l’enfant ne cherche ni ne reconnaît aucun objet sexuel extérieur à lui. C’est là qu’il convient encore d’insister sur le fait que cette décidément mal nommée "sexualité infantile", qui pourrait être plus justement décrite par "la compensation psychique — à savoir imaginaire et destinée à rester au strict plan du fantasme — des effets réels de la sexuation" ouvre à l’enfant l’espace psychique pour des élaborations fantasmagoriques qui lui permettent de se donner une image du corps propre, antérieure à toute division sexuelle, avant l’apparition des objets…
18 - Voilà comment il convient d’entendre le "sexuel" lorsque Freud parle de l’enfant. «Le but sexuel, écrit Freud, est soumis d’abord à la domination d’une zone érogène qui sera comblée par un fragment du corps maternel», à savoir le pouvoir de colmatage et d’apaisement des sein, bouche, peau, main, etc. Les pulsions dites "sexuelles" sont partielles et se mettent en place indépendamment de tout objet sexuel externe pour permettre à l’enfant de produire les "théories sexuelles infantiles" qu’il s’invente à partir des stimulations symboliques lui permettant de compenser la séparation (die Scheidung) d’avec le corps de la mère.
Dans Les théories sexuelles infantiles, Freud avance: «Il me semble découler de nombreuses informations que les enfants refusent de croire à la théorie de la cigogne, mais après avoir été ainsi une première fois trompés et repoussés, ils en viennent à soupçonner qu’il y a quelque chose d’interdit que les “grandes personnes” gardent pour elles, et, pour cette raison, ils enveloppent de secret leurs recherches ultérieures.»
19 - Freud repère trois types de scénarios dans lesquels s’inscrivent les "théories sexuelles infantiles" élaborées par l’enfant, hors les propos lénifiants des adultes, à des fins d’élucidation du mystère d’où viennent les bébés:
-la mère dotée d’un pénis (déni de la division sexuelle)
-l’enfant comme bout du corps excrété de sa mère (représentation cloacale de la naissance)
-un coït sadique mettant en scène une tension fort-faible (le fort ex-siste, le faible n’est rien)…
20 - Ce que démontre à l’évidence la survenue précoce de ces "théories sexuelles infantiles" c’est que l’activité symbolique, le fait même de penser, de s’imaginer par devers soi, indépendamment des parents, comment viennent les enfants, est cruciale dans la construction du corps propre en tant que séparé du corps maternel, et que si ces pensées s’élaborent en secret (Geheimnis), à l’abri du regard parental tout en produisant une mise en scène intérieure, c’est que les premiers scénarios fantasmatiques apparaissent comme une défense contre le «corps étranger» (Fremdkörper) qui vient de l’extérieur, les parents, les autres et «préviennent le retour d’événements redoutés» en fantasmant un corps déjà consolidé, unifié.
Ses élaborations secrètes ne vont pas sans engendrer chez l’enfant un conflit psychique entre ce qu’il considère comme un savoir issu de son corps propre et le savoir des grandes personnes, cette tension générant un clivage (Spaltung) chez l’enfant qui navigue entre l’obligation de faire plaisir aux adultes en leur obéissant (ce qui dispense de l’effort de réflexion), et se laisser porter par ses imaginations (tout en dissimulant ses recherches).
Ainsi s’élaborent les "théories sexuelles infantiles" qui tentent de percer le mystère de la venue des bébés tout en permettant à l’enfant d’élaborer une image du corps par le fantasme, afin de prévenir et anticiper les rencontres avec d’autres corps.
21 - Ces élucubrations infantiles participent de la construction du corps propre par élaboration d’une image qui vient en compensation de la sexuation, de la coupure, de la césure d’avec le corps maternel.
Pour Freud ces "théories" comportent, selon ses propres termes, un «fragment de pure vérité». Examinons de plus près les trois scénarios:
1/ La mère dotée d’un pénis ou le fantasme qui consiste à attribuer un pénis à tous les êtres humains, y compris féminins, préserve l’enfant de la question de la différence des genres (Geschletsunterschiede) en figurant un corps plein, entier, sans trous, sans vide…
2/ La représentation cloacale de la naissance marque une continuité avec ce qui précède. En niant l’existence de la cavité vaginale, il n’y a qu’un orifice par lequel  l’enfant doit être évacué comme un excrément, une selle. Freud cite la formule latine abusivement attribuée à Saint Augustin : «Inter urinas et faeces nascimur» (nous naissons entre l’urine et les fèces). Cette représentation élude la différence entre le corps maternel et celui de l’enfant en modulant la séparation par l’idée que l’enfant serait un bout détaché du corps de la mère excrété. Que l’enfant se considère comme un fragment du corps de sa mère indique que la séparation entre sa pensée et celle de sa mère n’a pas encore eu lieu. L’unité corporelle mise en scène dans la première "théorie sexuelle infantile" s’est déplacée au niveau psychique: il n’y pas de séparation des psychés, l’enfant en est au stade d’un appareil psychique pour deux corps…
3/ La troisième "théorie" poursuit la logique compensatoire des deux premières, en préservant l’idée du "un", de la place unique. Cette conception plus tardive est étiquetée de "sadique", le coït est perçu comme une violence dont l’enfant trouve témoignage par les cris et gémissements qu’il aura cru entendre, les traces suspectes sur la couche des parents… Cette représentation met en scène ce qui semble une opposition ou le faible-passif disparaît sous la domination du corps fort-actif. La poursuite de l’idée d’unité du corps propre se soutient du déni de la différence sexuelle car il n’est question ici que d’affirmer une position identitaire répondant de la pulsion identitaire (Geschleschtstrieb) mise à jour par Freud et traduite par pulsion de genre, qui ne saurait être confondue avec la pulsion sexuelle puisqu’elle antécède, et de fait dénie la différence des sexes. Cette pulsion qui permet à l’homme-en-devenir – au sens générique du terme – de s’imaginer un corps à partir d’une image.
(à suivre…)
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claudehenrion · 8 months
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La mondialisation heureuse ou la fin d'un mythe...
Pour bien comprendre le sens de l'évolution du monde actuel, que certains qualifient de ''moderne'' (en perdant de vue que la modernité, dit Larousse, est un concept désignant l’idée d'agir en conformité avec son temps et non plus en fonction de valeurs, considérées de facto comme ''dépassées''), il faut remonter à Napoléon Ier. Même si cela peut paraître étrange à certains, cet immense génie, aujourd'hui décrié, vilipendé et ostracisé par une Gauche qui a entre temps perdu son âme, toute justification, et sa raison d'être (ceci expliquant sans doute cela !), fut en son temps assimilé au libérateur de toute humanité...
Un vent de liberté avait alors soufflé de France, et le monde entier allait en profiter –naissance de dangereux thème du ''paradis sur terre'', laïcisé par les Lumières : à la seule annonce de la bonne nouvelle, les armées s'effondreraient, les rois s'enfuiraient, les sociétés se déliteraient, les vieux interdits sauteraient à la grande satisfaction des opprimés, les religions disparaîtraient.. Hegel, reflet de son temps, dira que ''devant l'entreprise napoléonienne, il savait qu'il assistait à la fin de l'Histoire'', raconte Alexandre Kojève, spécialiste de ce philosophe : il voyait là l'unification des peuples et 'entrée du monde dans une paix perpétuelle... Et lorsqu'il a entendu les sabots du cheval de l'Empereur en route pour Iéna (où la Prusse allait être écrasée) frapper le sol devant sa maison, il a écrit ''la Phénoménologie de l'esprit'' (1807) : le monde, l'humanité, l'esprit et l'Histoire prenaient enfin un sens, leur sens. Cette idée du ''sens de l'histoire'' va ruiner les 250 ans suivants.
Dans cet ouvrage qui l'a rendu célèbre, il développe une théorie de l'histoire universelle qui trouve sa réalisation objective dans l'État, qu'il voit comme une organisation juridique capable de réaliser la liberté qui est son essence, c'est-à-dire : dans ce qu'elle était déjà, en germe. ''Ce qui est rationnel est réel, et ce qui est réel est rationnel'', explique Hegel dans ''Principes de la philosophie du droit'', 1820), formule qui condense l'audace philosophique de cet homme dont l'ambition aura été de surmonter la déchirure entre l'esprit et le monde et de réconcilier définitivement la raison et le réel. En ce sens, on peut voir en lui un père historique de toute ''mondialisation''.Le vecteur indirect qu'était le triomphe napoléonien de la Révolution française, outre rendre leur sens à l'Histoire et à la Liberté, allait tout rendre clair et possible : c'était la fin des conflits, la fin de la dialectique, Napoléon était ''l'âme du monde'' qui allait enfin se réaliser, sous les drapeaux de sa victoire... (NDLR - On retrouve là des intonations du début de l'Ouverture ''1812'' de Tchaïkowski, avant l'effondrement final). Après la fin catastrophique de l'aventure napoléonienne, Hegel admit s'être trompé mais n'abandonna pas pour autant sa foi dans une Raison qui gouvernerait l'Histoire (les majuscules sont de lui).
Dans les années 1970, il aurait fini par déchanter devant l'échec incompréhensible (et retentissant) de l'Occident cultivé à faire advenir le règne de la raison, la fin de la barbarie et le temps de la paix... alors que De Gaulle, Schuman, Adenauer, Spaak et de Gasperi tentaient de démontrer le contraire, grâce à une paix et une harmonie qui durent depuis bientôt 80 ans, mais uniquement à cause de la menace nucléaire qui établit une ligne rouge à ce jour infranchissable, même dans l'imbroglio russo-ukrainien.
D'ailleurs, souvenez-vous : lorsque le mur de Berlin est tombé, entraînant l'enfer communiste dans sa géhenne, le monde s'est remis à croire aux chimères, et Francis Fukuyama a écrit en 1992, à l'antipode des analyses marxistes, un des livres marquants du XXème siècle, ''La fin de l'Histoire'' : le communisme mort, plus rien ne ralentirait la marche du monde vers la paix, et tous les peuples ''sous développés'', Chine en tête, allaient enfin devenir ''des américains comme les autres'', des démocrates, des capitalistes... et que sais-je, encore ! Tiens : des mondialistes heureux, peut-être ? 
C'était trop beau ! Dès 1996, un autre livre marquant du XX ème siècle, ''Le Choc des Civilisations'', de Samuel Huntington, remettait à nouveau en question le mythe mortifère de la ''Mondialisation heureuse'', et le 11 septembre 2001 ouvrait grands les yeux des derniers rêveurs : ''Le choc des civilisations'' était la seule réalité palpable ! Le monde se réveille trop lentement de ce long cauchemar : la soi-disant ''mondialisation heureuse'' --qui sert encore de drogue à toute la génération qui s'est installée aux commandes pour notre malheur, dont notre Président, ce ''progressiste-rétrograde'' bon teint--, était une vue de l'esprit et, pire encore, vraiment pas souhaitable : les faux ''artisans de la Paix'' n'étaient que des esprits pervers, des faiseurs de mythes, des prêcheurs de vent, des prophètes de malheur... et de piètres ''leaders''.
Aujourd'hui, l'Occident déchante : il s'est trompé sur à peu près tout –ou... on l'a trompé : les ''valeurs'' qu'on lui a imposées n'en étaient pas, et il n'était ''un modèle'' pour personne ! Comme chaque année, avant la réunion des puissants de la planète à Davos pour fabriquer d'autres non-solutions épouvantables, le World Economic Forum vient de publier son Global Risk Report 2024, et la conclusion des 1 500 experts (?) internationaux interrogés est inquiétante : "Les perspectives mondiales se dégradent", et 30% du panel s’attend à "une catastrophe mondiale" dans les 2 ans --53% dans les 10 ans. Ambiance ! Et nos paysans qui, histoire d'enfoncer encore plus le clou, confirment que nos ''intelligences'' stupides avaient tout faux !
Parallèlement, le baromètre annuel d’Ipsos : "Prédictions dans 33 pays de l’OCDE'' nous apprend que ''les français (restent) plus pessimistes que les autres''. Il faut dire que nos dirigeants, confits dans leur absurde dévotion pour une Europe qui n'existera jamais telle qu'ils la fantasment (et c'est tant mieux) se propulsent systématiquement aux avant-postes de... tout ce qu'il ne faut surtout pas faire... Depuis le temps qu'on l'annonçait, le monde des fous est parmi nous !
Nous avons laissé être construit ou plutôt dé-construit autour de nous un enfer qui ressemble plus à une dystopie inventée par des ''cavaliers de l'apocalypse'' mandatés par les puissances infernales, qu'à un pas de plus vers le Paradis, quel qu'il soit. On doit le regretter... mais on ne peut pas rester ''les deux pieds dans le même sabot'', car il est temps, encore, de sortir de ce piège diabolique dans lequel nos gouvernants et une ''l'intelligentzia'' bête à en pleurer et indignes de leurs missions, voulaient nous enfermer, dans un grand plongeon dans le néant qu'ils nous ont préparé... sans voir que c'est devant eux, qu'ils l'ouvraient, ces cons !
Le résultat est là : la coupe est pleine, partout, pour tous, dans tous les pays, et il va falloir ''replier la voilure'' dans l'improvisation... car dans leur certitude d'avoir raison à quelques uns contre le monde entier... ils n'ont pas de ''Plan B''. Tant pis : mieux vaut une improvisation que le cul-de-sac mortel auquel la poursuite des errements actuels nous condamnait... L'immense majorité des européens se réveille ? Juste avant les élections, c'est bon signe : ''la mondialisation heureuse'' était un mensonge. Comme tout le reste. Nous le répétons presque chaque jour depuis 10 ans !
H-Cl.
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aurevoirmonty · 6 months
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Au nom de la lutte contre les discriminations, une vague d’intolérance submerge le monde occidental. Venue des universités américaines, la religion woke, la religion des « éveillés », emporte tout sur son passage : médias et culture, entreprises, écoles, universités.
De la théorie du genre à la théorie critique de la race, le but des wokes est de « déconstruire » tout l’héritage culturel d’un Occident accusé d’être « systémiquement » sexiste, raciste et colonialiste. Leur enthousiasme évoque bien plus les « réveils » religieux protestants américains que la philosophie française des années 1970. C’est la première fois dans l’histoire moderne qu’un culte prend naissance dans les universités. Tout est réuni pour que se mette en place une dictature au nom du « bien » et de la « justice sociale ».
Jean-François Braunstein s’appuie sur des textes, des conférences et des essais afin de dénoncer cette religion nouvelle et destructrice pour la liberté. Un essai choc.
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prosedumonde · 7 months
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Le ciel est bien forcé de faire le jour mais on sent qu’il n’en a pas particulièrement envie. C’est un ciel de : « Vivement ce soir qu’on se couche. »
Pascal Garnier, La Théorie du panda
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droitsdesfemmes · 9 months
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Alix Payen, née le 18 mai 1842, a marqué l'histoire comme ambulancière et épistolière durant la Commune de Paris en 1871. Son engagement dans l'un des épisodes les plus tumultueux de l'histoire française marque une rupture avec les conventions sociales de son époque.
Issue d'une famille bourgeoise et socialiste, elle passe son enfance en Savoie, région alors indépendante du régime de Napoléon III. Dès son plus jeune âge, Alix se distingue par son esprit indépendant et son intérêt pour les questions sociales et politiques, influencée en partie par les idéaux révolutionnaires qui circulent dans la France du XIXe siècle.
Cependant, c'est la Commune de Paris qui devient le catalyseur de son engagement actif. En 1871, lors de l'insurrection populaire qui prend le contrôle de Paris, Alix se joint aux communards, montrant un courage et une détermination exceptionnels. Durant le siège de Paris par les Prussiens en 1870-1871, puis lors de la Commune de Paris, elle s'implique activement comme ambulancière, accompagnant le bataillon de son époux et portant secours tant aux combattants de la Commune qu'aux soldats versaillais. Elle partage ainsi les conditions éprouvantes des communards, intervenant en première ligne dans les tranchées à l'ouest de Paris dès avril 1871. Sa détermination ne s'arrête pas là : elle endosse également le rôle de combattante, se battant aux côtés des hommes pour défendre les idéaux de la Commune. Son engagement va à l'encontre des normes de genre de son temps, où les rôles de combat sont presque exclusivement réservés aux hommes. Cependant, elle doit mettre un terme à son engagement sur le front à la suite de la grave blessure de son mari en mai 1871.
Après la défaite de la Commune, Alix Payen est arrêtée et fait face à la répression brutale qui s'abat sur les communards. Malgré les risques et les menaces, elle ne renonce pas à ses convictions et continue de défendre les principes pour lesquels elle a combattu.
Sa participation à la Commune est principalement documentée grâce à la correspondance qu'elle envoie à sa famille, dans laquelle elle détaille la vie quotidienne des communards et souligne le rôle des femmes dans ce mouvement insurrectionnel.
Veuve et sans ressources après la chute de la Commune, Alix se tourne vers l'art pour subvenir à ses besoins, notamment en peignant et en coloriant des photographies. Dans les années 1880, elle rejoint sa famille dans une communauté fouriériste, connue sous le nom de « La Colonie », établie dans un phalanstère à Condé-sur-Vesgre (Yvelines). Ce phalanstère, inspiré des théories socialistes utopiques de Charles Fourier, fonctionne sur le principe de coopération et de vie communautaire.
Alix continue à écrire des lettres sur sa vie au sein de cette communauté, témoignant de son parcours et de ses convictions. Sa correspondance fut ultérieurement incluse dans une biographie familiale publiée par son frère cadet dans une revue de l'époque.
Alix Payen s'éteint en 1903 à l'âge de 61 ans, laissant derrière elle un héritage important en tant que témoin et actrice de l'un des événements majeurs de l'histoire de France. Elle demeure non seulement un symbole de la participation des femmes dans les mouvements révolutionnaires, mais aussi un témoignage de la lutte pour l'égalité et la justice sociale. Sa vie, marquée par le courage, la résilience et la fidélité à ses convictions, inspire encore aujourd'hui ceux et celles qui luttent pour le changement social et l'égalité des sexes.
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Portrait d'Alix Payen par son frère Paul Milliet.
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capitaine-du-terror · 9 months
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Revue de presse : le voyage de l'Erèbe et de la Terreur
Je vous présente ici les résultats de mes recherches concernant la presse française et francophone contemporaine de l'expédition de 1845.
Les français se sentaient-ils concernés par cette expédition scientifique britannique, dans un contexte géopolitique qui reste tendu, si peu de temps après les guerres napoléoniennes (1803-1815) ?
Pour y répondre, j'ai utilisé la base de données Gallica et Google Books afin de créer un corpus le plus exhaustif possible. Il est donc important de considérer les limites de ces ressources, notamment car les journaux des années 1840 et 1850 n'étaient généralement pas disponibles.
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1 – L'EREBE OU L'EREBUS ?
Tout d'abord, parlons des navires : les contemporains les appellent souvent « L'Erèbe et la Terreur ». Cette orthographe est utilisée dans plusieurs dictionnaires et encyclopédies :
-Dictionnaire des noms propres, ou Encyclopédie illustrée de biographie, de géographie, d'histoire et de mythologie, par Dupiney de Vorepierre, Jean-Franc̜ois-Marie Bertet, 1876-1879
-Le Pôle et l'équateur: études sur les dernières explorations du globe, par Lucien Dubois, 1863
-Etudes sur les dernières Explorations du Pôle-Nord in L'Echo du cabinet de lecture paroissial de Montréal, Volumes 5-6, 1863
-Le Correspondant : revue mensuelle : religion, philosophie, politique, 1861
-Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.... T. 13, par M. Pierre Larousse, 1866-1877
>Le Larousse gagne le prix de la cohérence pour avoir utilisé, dans le même volume, à la fois les noms anglais et les noms français !
Mais on parle aussi de « l'Erebus » et du « Terror », même si certaines de ces occurrences concernent les volcans ainsi nommés.
-Au pôle nord : nouveaux voyages au pays des glaces par H. Manceaux (Mons), 1890
L'auteur choisit les noms anglais, mais l'ouvrage contient un nombre important de coquilles telles que « Francis Richard Crozier » et de « J.R.M. Crozier », ce qui permet de douter du sérieux de l'éditeur. D'autant plus qu'il ajoute, en parlant des conserves, un peu d'antisémitisme :
« il avait fallu jeter par-dessus bord l'énorme quantité de viande conservée sur laquelle on avait tant compté; elle avait été livrée par un misérable trafiquant, juif allemand, appelé Goldner, à qui ce fait coupable et bien d'autres encore, découverts dans la marine anglaise, valurent un juste châtiment. »
Alors, Erèbe ou Erebus ? Faut-il traduire les noms propres ? Voilà une question de traductologie fort intéressante mais qui nous éloigne du sujet. L'ouvrage de Mathieu Guidère (Introduction à la traductologie. Penser la traduction: hier, aujourd'hui, demain) est une bonne synthèse des différentes théories, mais je le conseille à un public familier de la linguistique.
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2 – LE JOUR J
Les journaux de presse : recherche sur la semaine du 19 au 25 mai 1845 dans les quotidiens disponibles, à savoir :
-Journal des débats politiques et littéraires (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k446928x)
-La Presse (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k429944f)
-Le Siècle (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32868136g)
Malgré plusieurs colonnes dédiées à la politique britannique, rien sur l'expédition. On notera tout de même que le sujet de l'Irlande est fortement présent, notamment en lien avec les déclarations de Daniel O'Connell sur l'éducation académique et l'Acte d'Union.
Les grands quotidiens de l'époque ne semblent pas prêter attention au départ de l'expédition, mais le manque de journaux disponibles en version numérisée pour l'année 1845 est à prendre en compte et pourrait expliquer ces résultats.
3 – LES RECHERCHES
-24 août 1845
L'Echo du monde savant : journal analytique des nouvelles et des cours scientifiques
Dans « faits divers »
« Le bâtiment de transport le Baretto-Junior, qui avait accompagné les navires l'Erebus et le Terror en mission scientifique dans les mers arctiques, vient de revenir en Angleterre, où il apporte des nouvelles de l'expédition. Il a quitté les deux navires à l'île Disco, dans la mer de Baffin, après leur avoir remis des provisions pour un voyage de trois ans. Ils avaient été assaillis par les glaces sur la côte occidentale du Groenland; mais poussés par un bon vent,(ils sont parvenus facilement à se dégager, et ont pu, à l'aide d'un temps favorable, poursuivre leur route. Voici, au surplus, l'extrait d'une lettre, datée du bord de l'Erebus, le 8 juillet, et qui donne sur cette expédition quelques détails intéressants : « Nous sommes en ce moment fort occupés à décharger le bâtiment de transport, car la saison est assez avancée, et nous sommes pressés de voir du pays en profitant du beau temps qui semble devoir se maintenir. Nous pensons que notre absence durera deux ans et demi au plus, à moins que nous ne puissions pas gagner l'Océan-Pacifique; car alors notre voyage se prolongera près de quatre ans. Nous nous portons tous très-bien, et nous sommes très heureux. Les naturels sont assez civilisés, et, dans leurs marchés, ils sont aussi adroits que nos commerçants de la métropole. Le département de la marine des Etats-Unis a publié un ordre recommandant aux capitaines et officiers de la marine américaine de donner tous les secours qui seraient en leur pouvoir aux deux bâtiment composant l'expédition, chaque fois que l'occasion s'en présentera. »
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327622829 )
-22 décembre 1849
La Province : journal des départements du Centre
Dans la rubrique faits divers, envoi d'une nouvelle expédition de recherche qui passera par la mer Pacifique et le Behring.
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32845269k )
-31 janvier 1850
Le Constitutionnel : journal politique, littéraire, universel
En première page, l'amirauté anglaise vient de publier les instructions qu'elle a données au capitaine Collinson, chargé de diriger une nouvelle expédition à la recherche de sir John Franklin.
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p )
-11 janvier 1854
Le Mémorial bordelais : feuille politique et littéraire
Deuxième page, article consacré à sir John Franklin, revient sur la chronologie des expéditions de recherche, beaucoup de détails et une meilleure rédaction que dans les autres articles. Plusieurs parallèles sont faits avec les explorateurs français.
«  […] alors une anxiété pareille à celle qui avait ému la France au temps de la disparition de Lapeyrouse, concentra sur Franklin et ses compagnons les vœux du monde civilisé. »
«  […] et celui du jeune Français Bellot*, qui vient de périr glorieusement au milieu d'eux. »
(*voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph-Ren%C3%A9_Bellot)
« Celui qui se sacrifie pour son pays emporte justement les regrets de ses concitoyens; mais celui qui succombe martyr de l'humanité et de la science, a droit aux sympathies du monde entier. »
> Une belle explication de l'intérêt que pouvaient porter les français à l'expédition une fois que celle-ci avait été déclarée en danger.
« Si donc de l’expédition de Franklin rien de vivant ou d’inanimé n’est apparu ou n’a laissé de trace, n’est-on pas conduit à cette conclusion déplorable, que les montagnes de glace qui ont écrasé les navires ont tout scellé dans leurs flancs ? Cette sinistre conjecture inspire un rapprochement involontaire. Pendant que sir John Franklin était gouverneur de la terre de Van-Diémen, les deux vaisseaux commandés par Dumont d'Urville relâchèrent deux fois dans cette colonie. Les équipages français, épuisés par une longue navigation sur les côtes pestilentielles de la Malaisie et dans les glaces du pôle sud, reçurent du marin anglais l’accueil le plus empressé et l’hospitalité la plus bienveillante. Lorsque, à ces antipodes de l’Europe, d’Urville et Franklin, les deux plus illustres représentants de la science navale de leur époque, se séparèrent pour ne plus se revoir, quel pressentiment eût pu leur révéler qu’à quelques années de là, et après qu’ils auraient sillonné toutes les mers du globe, leurs patries redemanderaient en vain leurs restes disparus, ceux du premier dans les tourbillons de feu d’un chemin de fer de la banlieue de Paris*, ceux du second dans les abîmes de l’océan Arctique. »
(*Joseph Dumont d'Urville périt avec sa femme et son fils dans la catastrophe ferroviaire de Meudon en 1842)
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328137853 )
-30 septembre 1869
Journal officiel de l'Empire français
Section Amérique, découverte de la note de Victory Point.
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32802031s )
-2 octobre 1869
Le Messager du Midi : journal du soir
Dans nouvelles diverses, reprend l'article du Journal officiel du 30 septembre concernant la note de Victory Point.
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34407648z )
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-14 août 1875
Le Mercure d'Orthez et des Basses-Pyrénées
Première page, dans « nouvelles et faits », inauguration dans l'abbaye de Westminster du monument érigé par lady Franklin à la mémoire de son époux.
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344239007 )
-29 septembre 1880
Journal officiel de la République française
Dans « informations et faits », seule mention de cannibalisme dans le corpus étudié.
« Une seconde dépêche adressée de New-Bedford au New York Herald contient de nouveaux détails sur l'expédition américaine commandée par le lieutenant Schwatka, qui revient des mers polaires où elle a retrouvé quelques objets ayant appartenu à sir John Franklin ou à ses compagnons. Le lieutenant Schwatka et son équipage ont horriblement souffert pendant leur voyage à travers les glaces. Sur la terre du Roi-Guillaume et sur le continent voisin qu'ils ont explorés en suivant la même route que les vaisseaux anglais l'Erebus et le Terror, ils ont recueilli de la bouche des Esquimaux des détails sur sir John Franklin 'et les marins qui l'accompagnaient.
D'après le récit des indigènes, toute l'expédition anglaise est morte de faim et de froid, sans qu'il leur fût possible de la recourir. Ils assurent avoir vu les derniers survivants; ils étaient atteints du scorbut, réduits à l'état de squelette, et avaient la face toute noire; ils poussaient un bateau à travers la glace. On les perdit bientôt de vue. Quelques jours après, les Esquimaux trouvaient leurs cadavres sous le bateau et dans une tente. Des traces indiquaient d'une manière évidente que quelques-uns de ces infortunés avaient été mangés par leurs camarades. »
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328020909 )
-29 octobre 1892
La Liberté
Dans « guerre, marine et colonies »
« La Pall Mail rapporte une histoire bien étrange relative à un événement qui passionna le monde il y a de longues années déjà : l'expédition Franklin au pôle Nord, et les efforts tentés pour retrouver ses deux navires l'Erebe et la Terreur. Aucune trace de ces navires n'avait jamais été. découverte; or, le Révérend Young qui, depuis vingt-huit ans est missionnaire dans les régions arctiques, vient de faire savoir qu'un indigène mourant venait de lui confesser qu'ayant fait partie de l'expédition de secours envoyée à la recherche de Franklin, il avait un jour reçu l'ordre d'aller avec un camarade explorer un certain point d'une direction donnée. Il aurait aperçu dans le lointain les mâts d'un navire, mais il se serait bien gardé de faire part de ce qu'il avait vu, parce que les vivres de l'expédition de secours touchaient à leur fin et qu'il avait hate de voir l'expédition de secours quitter ces parages inhospitaliers. M. Young a la conviction que les mâts ainsi aperçus étaient ceux de l'Erèbe ou de la Terreur. »
-26 novembre 1907
La Croix
Dans « Lettre d'Angleterre », la mort de l'amiral sir Léopold Mac-Clintock, revient sur les expéditions de recherche et ses découvertes.
(http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418 )
CONCLUSION
Face à un corpus aussi réduit, est-il seulement possible de tirer quelque conclusion ? Je vais donc poursuivre mes recherches en me déplaçant directement à la BNF et en continuant sur les pistes des ouvrages d'histoire et de géographie publiés au XIXe siècle, car certains traitaient spécifiquement de l'expédition Franklin.
Mais, je vous dois au moins un semblant de conclusion... Comme l'écrit de Lanoye, l'expédition Franklin dépasse les frontières et les nationalités, il s'agit d'une histoire tragique et héroïque dans une période en plein romantisme et, dans le cas de la France, passionnée par les récits de Jules Verne. L'intérêt des Français semble présent, mais ne touche pas non plus des foules entières...
PS : N'oubliez pas de citer mon travail, merci !
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a-room-of-my-own · 2 years
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Dans mes recommandations Tomblère ce matin figuraient des blogs consacrés à la version française de la célèbre émission de télé-réalité américaine mettant en lice des drag-queens. Je ne suis qu'une faible femme, j'ai passé environ une heure à me promener parmi les images et les .gifsets colorés et tout pleins de paillettes, à admirer les costumes extravagants et le maquillage élaboré — et puis j'ai cogité un peu en prêtant plus d'attention aux discours des participants comme à celui de ceux qui se passionnent pour l'émission.
Je ne sais toujours pas ce que je pense de l'art du drag en tant que tel, très franchement. J'ai toujours eu de l'intérêt pour l'idée qu'un homme joue des codes de la féminité la plus artificielle en troublant le regard de la société sur ce qui constitue la nature de la féminité même ; et quand je parle de la société je pense surtout aux hommes, mais pas seulement, dans la mesure où l'affectation et le surmaquillage ont fait un retour en force dans certains cercles cependant que s'éloignaient les aspects les plus fondamentaux de la féminité, ceux qui font que les femmes sont prises en mauvaise part dans encore trop de sociétés. Bref.
https://youtu.be/CjvKtCfz0mk
J'aimerais lancer une discussion dans ces parages à ce sujet parce que je ne cesse de m'interroger non seulement sur la nature et les implications du drag mais aussi sur les réactions, positives et négatives, du public face au mouvement. Je voudrais sonder les cœurs du Carré Français de Tumblr sur la question mais je crains que tout questionnement ne provoque de hauts cris... J'ai l'impression que le drag, en réalité, sous l'égide du récent mouvement transidentitaire, a changé.
J'avais très honnêtement rien contre le drag tant que c'était une subculture lié aux mouvements gays. De la même façon que je n'avais rien contre la théorie queer quand elle aussi était une micro niche pas du tout destinée à être appliquée à la société toute entière.
Le drag a une fonction cathartique pour des hommes qui ne peuvent pas exprimer leur féminité - des comportements associés à la féminité plutôt - en public. C'est aussi un retournement du stigmate : vous m'avez humilié en me traitant de femme (en m'associant au féminin) donc je vais être féminin de la manière la plus exubérante possible, et la plus caricaturale. Donc évidemment que le drag joue sur les stéréotypes misogynes, le but n'étant pas d'incarner des femmes mais des caricatures de femmes telles qu'elles sont vues par des hommes sexistes. C'est aussi une manière d'exprimer certaines choses à travers cette féminité surjouée: l'envie de séduire ouvertement les hommes, d'être courtisé, etc...
Dans cette idée là, le drag a sa place en tant que performance dans un contexte bien particulier. En revanche quand il passe dans la culture populaire en tant que divertissement, il perd son côté subversif et cathartique et devient tout simplement misogyne. D'autant plus comme tu dis avec l'activisme trans qui a simplifié à mort l'idée du genre en tant que performance. On a finalement des hommes qui viennent montrer qu'ils sont des "surfemmes".
L'influence se sent déjà rien que dans le maquillage : le contouring par exemple est du maquillage de scène, très utilisé justement par les drag queens pour imiter les traits féminins. D'ailleurs dans la mode 'populaire' des influenceuses, tu as une drag-ification avec des corsets, du contouring, des implants fessiers etc...
Et à l'opposé en haute couture c'est la négation totale du féminin, avec des femmes adultes qu'on affame et transforme en adolescents malingres.
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loric2020 · 1 year
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Townsville, du 30/3 au 1/4 🐟
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Nous quittons Mission beach avec entrain dans une voiture de bon aloi. Merci Tata Yota. Nos ventres crient famine et nous improvisons une pause petit déjeuner à 10h30 dans un café du coin à Cardwell. Sont déjà présents, un motard blouson noir qui a garé son bolide à 3 roues (oui ça existe 😉) et un geek à casquette qui déjeune en faisant une visio derrière son écran. La serveuse nous sert avec beaucoup de sympathie. A croire que la sympathie, l'Australie est tombée dedans toute petite quand elle était déjà grande : 14 fois la France !
Nous traversons un territoire marqué par un réseau hydrographique dense. Nous sommes sur la Bruce highway. Nous ne comptons plus le nombre de creeks (ruisseaux) franchies avec des noms comme Alligator Ck, Christmas Ck ou encore Rollingstone Ck. Les autorités australiennes prennent soin des conducteurs. Des panneaux nous rappellent la prudence régulièrement : "break the drive, stay alive", "Survive this drive" ... Il est 15h quand nous arrivons à Townsville, au bed and breakfast "Coral lodge" que nous avons réservé. Nous avons la chambre 10 avec un lit double, une table, une petite télé, un réfrigérateur. Les sanitaires sont à l'extérieur qui sont communs mais distincts entre sexe opposé. Enfin, en théorie car Lore va tomber nez à nez à 5h du matin avec un homme nu dans la douche des filles. Non mais !
Le premier soir,au restaurant Shorehouse, nous sommes accueillis par une jeune française originaire de Leers. Elle a un visa vacances-travail. Il n'est pas rare de rencontrer de jeunes français que l'Australie attire.
Nous profitons de la journée entière du 31 avril pour visiter Magnetic Island. Rien que le nom fait sensation. C'est psychédélique ! Nous nous attendions à découvrir quelques spécimens de koala après qu'on nous ait vendu que l'île abrite la plus grande communauté de koalas sauvages d'Australie. Crois-tu ?! Nous sommes rentrés bredouilles à la fin de la journée. Mais l'Australie c'est l'Australie. Pendant la "balade des forts", c'est le nom du sentier long de 2 km aller, nous aurons la bonne surprise de croiser un rock wallabie et son petit. En fin d'après-midi, de retour à Townsville, nous rencontrons à la terrasse du marchand de glaces, une dame retraitée, australienne, qui engage la discussion avec nous. Elle nous dit qu'elle est née en France, qu'elle a été adoptée par une famille Australienne ...
Le mot de la fin en forme de devinette sur l'origine du nom Townsville. Nous avons un peu déliré avec Lore. Townsville : la ville de la ville, les villes en villes ... On apprend en lisant sur internet que cette zone était peuplée avant l'arrivée des européens de groupes indigènes multiples, comme les Wulgurukaba, les Bindal, les Girrugubba, les Warakamai et les Nawagi. C'est un entrepreneur et homme d'affaires, du début des années 1860, du nom de Robert Towns qui influencera le nom de la ville.
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