Tumgik
#touché en plein cœur
lord-betty · 2 years
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Le cœur tremblant, la joue en feu, J'emporte dans mes cheveux Tes lèvres encore tièdes
Tes baisers restent suspendus Sur mon front et mes bras nus Comme des papillons humides.
Je garde aussi ton bras d'amant, Autoritaire enlacement, Comme une ceinture à ma taille.
— Cécile Sauvage, Recueil Primevère, 1913
Issu du recueil de poèmes de Diglee Je serai le feu paru en 2021 chez La ville Brûle
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vhscorp · 11 months
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MON AME TE CHERCHAIT…
Par-delà les montagnes et les forêts obscures, les vallées où serpentent les ruisseaux d’or pur, les champs et les prairies caressées par le vent, mon âme te cherchait déjà depuis longtemps.
Elle guettait un signe, un éclair, un reflet, un éclat de lumière, une aura singulière, une douce musique émanant de la terre pour la guider enfin vers tes tendres secrets.
Un soir d’été, soudain, elle entendit ton rire, qui montait vers le ciel comme un pressant appel, et touchée en plein vol, elle inclina ses ailes pour regagner le sol, filant vers l’avenir.
Elle alla se blottir, épuisée, sur ton sein, et quand ton âme vint, contre elle, se lover, elle sut que son grand voyage prenait fin, sa longue quête, enfin, venait de s’achever.
Depuis lors, nous vivons, unis par la passion, nos deux cœurs éperdus battant à l’unisson, et au-dessus de nous, dans un ciel lumineux, planent nos âmes-sœurs, sous un soleil radieux…
V. H. SCORP
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mariannaszymanska · 4 months
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Il était si différent des autres.
Il n'a pas fait le beau avec sa roue
Mais m'a fusillée de ses cents yeux bleu paon.
Pan !
Il m'a touchée en plein cœur.
J'etais bleue de lui :
Transie, en transit vers l'enfer.
Je me suis faite avoir comme une bleue !
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sofya-fanfics · 9 months
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Noël ensemble
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Fandom : Fairy Tail
Relationship : Gray x Juvia
Voici ma participation pour le Year of the OTP 2023 pour le prompt : passer les fêtes ensemble.
J’espère que ça vous plaira.
Résumé : Gray regarda à nouveau vers la vitre. Les nuages étaient blancs, la neige allait bientôt tomber. Il espérait que cela n’allait pas retarder leur retour à Magnolia. Il ne le dirait à personne, mais il était impatient de rentrer, en particulier pour retrouver Juvia. Les vacances de Noël approchaient et Gray voulait les passer avec elle.
Disclaimer : Fairy Tail appartient à Hiro Mashima.
@yearoftheotpevent
AO3 / FF.NET
Le train roulait à pleine vitesse. Gray regardait le paysage défiler. Il restait encore une heure avant d’arriver à Magnolia. L’équipe Natsu revenait d’une mission qui avait duré plusieurs jours. Il regarda vers ses compagnons. Erza dormait à côté de lui. Wendy, qui était assise en face de lui, tenait sa tête entre ses mains, essayant d’ignorer son mal des transports. Carla avait sa patte posé sur son bras, tentant de lui apporter un peu de réconfort. La pauvre Wendy, pensa Gray. Si seulement il connaissait un moyen de l’aider à se sentir mieux. Par contre, il ne ressentait aucune empathie pour Natsu qui gémissait sur la banquette à côté de la sienne. Plus le train avançait et plus il était malade. Sa tête était posée sur les genoux de Lucy, qui lui caressait les cheveux. Happy lui faisait de l’air avec un magazine que la constellationniste avait acheté à la gare.
Gray regarda à nouveau vers la vitre. Les nuages étaient blancs, la neige allait bientôt tomber. Il espérait que cela n’allait pas retarder leur retour à Magnolia. Il ne le dirait à personne, mais il était impatient de rentrer, en particulier pour retrouver Juvia. Ces derniers temps, il pensait souvent à elle. Il avait l’impression qu’elle était constamment dans sa tête et dans son cœur. Ses sentiments ne faisaient que s’accentuer depuis les six mois qu’ils avaient passé ensemble avant qu’il n’infiltre Avatar. Les vacances de Noël approchaient et Gray voulait les passer avec Juvia.
Le train arriva en gare et lorsqu’il s’arrêta, Natsu sortit en courant. Gray se leva de la banquette et sortit sur le quai. Ils étaient enfin rentrés. Il sourit et se dit qu’il était temps pour lui de retrouver Juvia.
******
Après avoir fait leur rapport à Makarof, l’équipe Natsu était enfin libre de fêter Noël. La guilde avait été décorée pour l’occasion. Il y avait des guirlandes, des lumières, des figurines de rennes, de Père Noël et de bonhommes de neige. Un grand sapin était installé au centre de la salle. Une atmosphère joyeuse et festive régnait dans la guilde. Gray était assis à une table avec Erza. Il n’avait toujours pas touché à la chope que Mirajane lui avait servi. Il était occupé à regarder les personnes qui entraient dans la guilde.
« Elle ne va pas tarder à arriver, dit Erza. »
Gray sursauta. Il était tellement concentré sur la porte de la guilde, qu’il avait oublié qu’Erza était avec lui. Mais il ne lui avouerait jamais. Il avait bien trop peur qu’elle se vexe.
« De qui tu parles ? Demanda-t-il en feignant l’ignorance.
-De Juvia. C’est elle que tu attends. »
Gray rougit. Il ne pouvait pas la contre-dire. Erza ne put s’empêcher de rire légèrement.
« C’était évident, dit-elle en buvant une gorgé. »
Gray écarquilla les yeux. Est-ce qu’il était si transparent ? Il sentit soudain quelqu’un s’approcher de lui et des bras l’enlacer par derrière. Un parfum qu’il ne connaissait que trop bien l’enivra.
« Gray-sama ! Juvia est tellement heureuse de vous voir. Vous lui avez tellement manqué. »
Gray sourit. Il posa sa main sur la sienne et la serra.
« Tu m’as manqué aussi. »
Il n’aurait jamais cru que Juvia lui aurait manqué à ce point. Alors qu’elle avait ses bras autour de lui, il avait l’impression d’avoir trouvé sa place, que c’était le seul endroit où il se sentait bien. Erza s’en alla discrètement pour leur laisser plus d’intimité. Juvia s’assit à côté de Gray et un immense sourire illumina son visage lorsqu’elle se rendit compte que le mage de glace ne lui avait pas lâché la main. Elle lui posa des question sur sa mission et Gray lui répondit.
Une musique de Noël se fit entendre. D’habitude, Gray se moquait de Noël. Pour lui, ce n’était qu’une journée comme les autres. Mais pour la première fois de sa vie, il avait envi de le fêter.
« Est-ce que tu as prévu quelque chose pour Noël ? Demanda-t-il. »
Juvia secoua négativement la tête.
« D’habitude, Juvia le fête avec Gajeel. Mais cette année, il a prévu de le fêter avec Levy.
-Alors… Est-ce que ça te dirait qu’on passe les fêtes ensemble ? »
Il rougit et détourna le regard, gêné. Il n’avait pas l’habitude de faire ce genre de demande. Il jeta un coup d’œil vers Juvia. Elle avait ses mains devant sa bouche et était émue.
« Juvia en serait très heureuse. »
Elle se jeta dans ses bras. Gray réussit à se rattraper pour ne pas tomber de sa chaise et il passa ses bras autour de sa taille. Cette année, pour lui Noël sera spécial grâce à Juvia.
Fin
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plume-libre · 1 year
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Immobile devant cette vitrine, je ne peux contenir mes larmes.
Un manège, aux rouages apparent, donne le tempo aux autres automates présents dans ce décor. En plein milieu du bal équin, un cheval doré attire mon attention. Je n'arrive pas à le croire. Il est là, juste devant moi. Depuis le départ de ma grand-mère, je n'ai jamais réussi à le retrouver. L'annonce de son décès n'avait même pas eu le temps de faire le tour de la famille, que sa maison était vide... Ce jouet tournant, je n'avais jamais pu le retrouver.
Je me précipite alors à l'intérieur de la boutique afin de l'examiner de plus près. J'attrape cet objet comme si celui-ci pouvait disparaître à nouveau, et regarde sous le socle si l'inscription dont je crois me souvenir y est encore. " Rose-Marie Borowsky". Mamie...
Le directeur de cette enseigne, ayant vu la scène, vient à moi afin d'avoir le fin mot de mes larmes. Après avoir repris mes esprits, je lui explique la tragique histoire familiale que garde précieusement le manège. En effet, l'équidé doré peut se retirer car c'est une clé ! Celle-ci ouvre le journal intime de ma grand-mère. Par chance, "les rats" n'avaient pas touché au carton du grenier dans lequel il était rangé.
Étant ému par mon récit et me confiant qu'il était heureux d'avoir l'historique d'un des objets de sa boutique, il me céda l'automate. Ce geste, jamais je ne pourrai l'oublier. Grâce à cela, je vais pouvoir lire les mémoires de celle qui m'avait élevé. Je quitte les lieux, le cœur au bord des yeux, impatiente d'en apprendre plus sur la personne que j'ai toujours admirée !
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mmepastel · 6 months
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youtube
Whaou.
Je regarde beaucoup de séries, et j’en ai vu un paquet de super bien. Cette fois, avec cette celle-ci, j’ai été touchée en plein cœur. Pourtant, je connais à peine Truman Capote, je n’ai rien lu de lui, j’ignorais tout de cette querelle dont il est question dans ce récit qui raconte la deuxième partie de sa vie. Je connaissais son visage, sa réputation sulfureuse, son intérêt pour les mondains, et l’impact de son roman De sang froid.
Honnêtement, je n’aurais pas cru me passionner pour son existence ni pour celles des « Swans », c’est à dire ces « socialities », célébrités mondaines pleines aux as et oisives au possible, qui faisaient la pluie et le beau temps sur la mode à New-York dans les années 60 et 70. D’ailleurs, il me semble bien qu’on les a oubliées. Elles ont leurs fiches Wikipedia, mais je ne suis pas sûre qu’elles aient laissé une trace inouïe ni dans l’art, ni dans la mode.
C’est Gus Van Sant qui filme, et sans doute la qualité de la série y est pour beaucoup. Le casting est dingue aussi, entre Naomi Watts, Calista Flockart, Chloë Sevigny, Jessica Lange… et Tom Hollander qui incarne Capote d’une façon extraordinaire. Il a réussi à créer un personnage à la fois ridicule et profondément touchant, avec ses cheveux jaunes plaqués sur un front de plus en plus dégarni, une gestuelle maniérée et outrée, une voix haut perchée, et un rire incroyable… irritant et désarmant. Une performance géniale, proche de l’original (j’ai regardé des vidéos pour écouter la vraie voix de l’auteur), et une création sensible.
La première partie de la vie de l’écrivain, de sa jeunesse chaotique (mère sans égards, puis alcoolique, père violent puis absent), à son succès précoce, est sacrément passionnante (maintenant que je suis renseignée). Mais la série se concentre sur l’après. Lorsque, précisément, Truman Capote est à son apogée, et que tout le monde s’arrache cet homosexuel mondain qui est drôle, cruel, attentif et doux avec ceux (celles surtout) qu’il aime. Sa relation avec Babe m’a bouleversée. J’ai pleuré tout le long de l’avant-dernier épisode, devant la beauté de leur lien, devant le tragique du gâchis.
Cette série est évidemment complètement proustienne, avec l’œil acéré sur les faux-semblants des riches, les amitiés qui n’empêchent pas la clairvoyance, la cruauté de ladite clairvoyance lorsque celle-ci se mue en récit public et donc en trahison. Il est question de mondes dont on veut être ; dont Capote devient le centre puis en est évincé. De solitude. D’alcool. De création. De l’attirance du papillon vers l’ampoule qui va le brûler, le petit garçon esseulé d’Alabama ébloui par le faste new-yorkais, puis les talk-shows. Et le fantôme maternel qui rôde, encore, qui empoisonne chacun de ses gestes.
C’est le récit d’un déclin collectif, mais dans lequel chacun est seul. C’est troublant de finesse, de délicatesse. Malgré les belles robes, les colliers de perles et les mets raffinés, il y a quelque chose de nu qui transparaît, quelque chose de cru, de vrai où se mélange les regrets d’un gâchis immense et la beauté impalpable de moments dérisoires. Une vie, à la fin de laquelle on appelle en vain sa maman, comme un petit enfant effrayé.
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jeanchrisosme · 11 months
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Sais-tu ce que c'est que d'être heureux ? C'est d'avoir ces étincelles plein les yeux De voir toute cette joie qui scintille Où notre regard brille Quand subitement se dessine ce sourire Finissant parfois en éclats de rire Sais-tu ce que c'est que la tendresse ? C'est de savoir donner des caresses Des caresses tendres par des mots Des mots qui sonnent vrais, pas faux ! Des petites phrases que l'on glisse à l'oreille Qui sans l'ombre d'un soupir, où tout est merveille Sais-tu ce que c'est que l'amour ? Ce sentiment intérieur que l'on savoure Que l'on déguste avec cet être que notre coeur a choisi Cet être avec qui on se sent bien et peut être pour la vie L'union de deux personnes qui s'aiment et profitent ensemble de chaque instant Afin que grandissent ce bien précieux et essentiel sentiment Sais-tu ce que c'est que de souffrir ? Souffrir quand notre coeur n'a pas ce qu'il désire Quand à l'intérieur ça nous déchire Où l'on arrive plus à se ressaisir C'est à ce moment, que les yeux se plissent Et sur les joues, les larmes glissent Sais-tu ce que c'est que la colère ? Ce sentiment de vouloir tout foutre en l'air Où parfois notre langage devient châtié Sans aucun scrupule, les mots sont jetés Ce sentiment où tout nous irrite Ne supportant plus, la moindre critique Sais-tu ce que c'est que la peur ? Celle nous poignant le cœur La peur de ne plus vivre les instants que l'on aime Où toutes ses minutes et heures s'égrainent C'est pour cela qu'il faut profiter de la vie Tout ce qui est bon doit être pris Par tant d'émotions, l'être humain est touché Quelque soit notre histoire ou destinée Grâce à elles, on apprend À cause d'elles, on ressent Avec elles, on avance Elles font partie de notre existence.
Nathalie Dos Santos
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Écouter : l'art de se mettre en veilleuse...
Écouter est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu’un. D’une certaine façon, c’est lui dire : « Tu es important pour moi, tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là. Je suis disponible à ta présence. Je me sens touché par ce que tu es, parce que tu dis. »
Écouter, c’est commencer par se taire. Avez-vous remarqué combien de tentatives d’échange ou de pseudo-dialogues sont remplis d’expressions du genre : « Ah oui, c’est comme moi ! » ou « Moi aussi, j’ai eu affaire à telle situation. » Cette pseudo-compréhension, qui s’approprie le dit de l’autre pour mieux le phagocyter, n’est qu’une occasion pour parler de soi, pour s’emparer du discours de l’autre et développer le sien.
Écouter, c’est commencer par arrêter son petit cinéma intérieur, son monologue portatif, pour se laisser rejoindre et peut-être transformer par l’autre. C’est accepter qu’autrui entre dans notre intimité et mette en veilleuse nos pensées, nos ressentis, comme il entrerait dans notre maison et s’y installerait un instant, s’asseyant dans notre fauteuil et prenant ses aises, en sollicitant notre attention pour lui seul.
Écouter, c’est accepter. C’est laisser tomber ce qui nous occupe pour donner son temps à l’autre. L’écoute ouverte est semblable à une promenade avec un ami. On marche à son pas, proche mais sans gêner, on se laisse conduire par lui, on s’arrête à sa discrétion, on repart avec lui, on est là pour lui. Cela s’appelle cheminer en compagnie.
Écouter, ce n’est pas chercher à répondre à celui qui se cherche, se dit ou résonne devant nous. Il convient surtout de lui permettre de s’entendre, de se reconnaître, de se retrouver dans les errances ou le labyrinthe de ses pensées. C’est refuser de penser à sa place, de donner des conseils, et même de vouloir comprendre. C’est simplement entendre.
Écouter, c’est accueillir l’autre, le reconnaître tel qu’il se définit, sans se substituer à lui pour lui dire ce qu’il doit être. Bien sûr, il y a différents niveaux d’écoute. L’écoute active sera celle qui permet à celui qui parle d’entendre ce qu’il dit. L’écoute miroir, la plus rare et donc la plus recherchée, sera inconditionnelle; elle permet de vider les trop-pleins d’amertume et de regrets. L’écoute résonance sera celle qui amplifie le dit de l’autre en restant ouvert et positif à toutes les idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interpréter, sans juger, laissant à celui qui s’exprime le temps et l’espace de trouver sa voie.
Écouter, ce n’est pas vouloir que quelqu’un soit comme ceci ou comme cela, c’est apprendre à se positionner silencieusement dans ce léger décalage entre ce qui est dit et ce qui est entendu.
Être attentif à quelqu’un qui souffre, ce n’est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c’est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son chemin pour s’en libérer ou continuer à la porter.
Apprendre à écouter dans cette liberté d’être, c’est l’exercice le plus utile que nous puissions faire pour nous libérer de nos détresses, en retrouvant la part d’universel dans l’unicité de chacun.
Écouter, c’est donner à l’autre ce que l’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence bienveillante. C’est en apprenant à écouter les autres que nous arrivons à nous écouter nous-mêmes, dans notre corps, dans nos émotions. C’est le chemin pour apprendre à écouter la terre et la vie ardente. C’est devenir un poète de l’« humanitude », qui sent le cœur et voit l’âme des choses.
À celui qui sait écouter est donné de ne plus vivre à la surface : il communie à la vibration intérieure du vivant, il commence à découvrir l’infini qui vit à la fois la richesse et l’originalité de l’autre. C’est alors qu’il entrevoit combien la rencontre est source d’être et non pas d’avoir.
Jacques Salomé
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tournesolaire · 1 year
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J'étais vraiment superbe hier (imbue de moi même ?), chaque fois que je vois Jess ça me donne cette impression peut-être un peu étrange d'être la femme que j'ai toujours voulue être, d'être splendide et invincible haha
C'était vraiment une soirée incroyable
J'étais très touchée, je pensais qu'il revenait de Reims pour voir ses copains, pour faire un peu la fête avec tout le monde, voir sa famille etc et qu'il m'avait prévenue pour qu'on se voit "au passage" mais enfait non
Il est revenu hier en fin d'après-midi, on est arrivés chez lui en même temps et il est reparti cet après-midi en même temps que moi, il voulait juste me voir moi et ça m'a vraiment fait super plaisir
Quand je suis arrivée on a pas mal papoté dans sa chambre (elle m'avait vraiment manqué) en buvant des Heinekens comme à chaque fois, ça me fait rire
On a fini par partir en vélo jusqu'au drop comme d'habitude et le trajet avait un petit air de nostalgie pour lui comme pour moi, parce que c'est la dernière fois qu'on le faisait, la dernière fois que j'étais sur le porte bagage accrochée à lui, la dernière fois de l'année pour lui c'est sur et peut-être la dernière fois pour toujours pour moi
C'était touchant et étrange ce trajet, on reparlait de notre rencontre et tout ce qu'il s'était passé entre temps, a quel point le temps était passé vite
Et c'était bizarre de se rendre compte qu'au début il faisait grand soleil pendant les balades et que maintenant, on avait nos gros pulls et on regardait les étoiles les cheveux dans le vent frais et humide
Le temps est passé vite
"J'ai l'impression qu'on se connait depuis toujours"
Au drop aussi on s'est rendus compte que l'été était fini, on est montés a l'étage au lieu d'aller en terrasse
Il a mangé une poutine et prit une barbare comme a chaque fois alors pour la petite routine j'ai pris une Licorne Pills, pour retrouver un peu le goût de nos premières soirées hehe
Un copain a lui a finit par nous rejoindre, il s'appelle Roman et il est vraiment super super sympa
Apparemment mon haut leur faisait penser à la pochette d'un album des Smashing Pumpkins hehe
Au final dans la soirée on a quand même fini par aller se poser dehors, et je me suis retrouvée a un peu (beaucoup) trauma dump a propos de Batiste et plus largement des agressions sexuelles que j'ai vécu et c'était touchant de voir comme il était touché lui même et très à l'écoute
A un moment je suis partie vomir sans qu'il me voit alors quand je suis revenue les yeux humides il s'est inquiété parce qu'il croyait que ça allait pas a cause de notre discussion
Suite à ça on est rentrés, le trajet est passé vite et j'ai profité de l'air frais de l'automne pour me coller à lui pour le réchauffer et aussi pour me réconforter
On s'est posé au calme dans sa chambre, évidemment on l'a fait, une dernière fois, et j'ai failli pleurer parce que je savais que c'était la dernière fois et je voulais pas abandonner tout ça
Malgré tout c'était génial, c'était chouette d'expérimenter de nouveaux trucs et de se rendre compte que vraiment maintenant on se connait presque par cœur, on sait sur le bout des doigts ce que l'autre aime sans gêne, aucune
Après ça on a beaucoup beaucoup discuté
Jusqu'à 5h du matin
Il m'a parlé de Reims et de Justine
Ça m'a fait plaisir qu'il m'en parle
Ça m'a fait plaisir qu'il me dise qu'il pensait être amoureux, et j'étais vraiment étonnée d'être seulement très heureuse pour lui, sans jalousie
J'espère qu'il finira par vivre quelque chose de joli avec elle, même si pour l'instant ça se passe un peu mal parce qu'il fait n'importe quoi et qu'elle cherche pas du sérieux
Je lui ai donné plein de conseils sincères, mais malgré tout
J'ai senti un élan d'amour dans mon coeur
Peut-être du vrai amour, je sais pas trop
Quand il m'a raconté comment ça se passait, que c'était compliqué, qu'il retenait jamais rien a propos d'elle, qu'il proposait pas vraiment de trucs à faire ou quoi
J'étais touchée et étonnée parce que
"Oui mais toi je retiens tout sur toi, les moindres petits détails, je crois que t'es plus intéressante qu'elle enfait, mais oui je retiens tout, regarde je me suis souvenu que tu veux aller à Londres, que Mr Park te pistonne, que t'aimes le jaune, que t'as un peu honte mais que t'écoutes Fauve "
Et puis il a dit qu'avec moi c'était simple
On se prend pas la tête et on vit juste des jolis moments doux, on fait le tour des friperies, on boit des coups, on se promène, on fait des photos a l'argentique, on va boire des milkshakes
Je sais pas si c'est moi qui sur-interprete ce qu'il a dit
Mais je pense qu'au fond de lui il ressent un peu la même chose que moi
Je sais pas si on s'aime
Mais en tous cas ce qu'on ressent c'est joli
On s'est endormis dans les bras l'un de l'autre et j'aurais aimé que la nuit ne s'arrête jamais
Le matin s'est encore étiré jusqu'à environ 13h30
On a fait comme d'habitude, on a traîné au lit en écoutant de la musique et je l'écoutais me raconter des anecdotes sur ses groupes préférés
Il m'a montré plein de photos et vidéos aussi
Et puis au final
C'était pas la dernière fois hier soir
Il m'a serré fort dans ses bras et nos lèvres se sont égarées
On l'a fait tout doucement, avec tendresse
On a prit notre temps
On a fait l'amour avec un grand A et c'était beau, c'était beau "parce que c'était vrai et parce que c'était sincère, parce que c'était nous"
J'ai mangé chez lui du coup, on a fumé quelques cigarettes qu'il tenait à allumer au bord de mes lèvres avec son zippo
On a beaucoup ri et beaucoup discuté de ce qui allait se passer maintenant dans nos vies
On s'est promis de se donner des nouvelles et de parler à l'autre si jamais ça allait pas où qu'il se passait quelque chose
On s'est fait la bise
Et puis je suis partie
On se reverra à sa pendaison de crémaillère le 14 octobre mais ça y est
C'est fini
La jolie parenthèse est fermée
C'était vraiment joli à vivre
C'était joli les moments avec lui
Peut-être qu'un jour on se retrouvera qui sait
Peut-être qu'un jour
On vivra une belle histoire
Ou peut-être pas
Seul l'avenir nous le dira
Mais je suis reconnaissante pour tout ça
Je pense que je penserai toujours un peu à lui au fond de mon coeur, même s'il ne s'est rien passé, je pense que quand j'aurais 40 ans je penserai encore a ses beaux yeux bleus, sa petite barbe mal rasée, son sourire angélique, son t-shirt Johnnie carwash et ses cheveux doux
Je crois que je l'aime
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bluthoughts · 1 year
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J’ai une peur bleue de toi.
Une peur mélancolique, parce que tu m’as touchée en plein cœur. Je pensais pas pouvoir encore à nouveau ressentir ça aussi vite, et je me suis fait rattrapée sans le voir venir.
J’ai peur de ce que tu peux me faire vivre.
L’amour fou, la folie, une fièvre dansante, un sentiment inconditionnel. Je donne trop de moi. Je me donne trop, pour toi.
C’est un plan foireux.
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douceconstellation · 1 year
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Åtte år senere.
Tu disais que je t'aimais d'un amour sans défaut,
Pourquoi ne plus être mon alter égo ?
Tu disais te demander si la pluie saurait effacer tes regrets une fois que tu m'auras perdu,
Pourquoi ne comprends-tu pas que de toi je suis éperdu ?
Tu disais que l'amour porte mon prénom,
Pourquoi ne nous aimons-nous pas à nouveau sous les néons ?
Tu disais vouloir m'aimer dans tous les lieux du monde,
Pourquoi ne pas croire que de chance, nous en méritons une seconde ?
Tu disais que les battements pressés de ton cœur semblait faire écho à mon prénom,
Pourquoi ne pas continuer à me guider, moi jeune marin en détresse, à l'instar de Palémon ?
Tu disais qu'une statue de moi érigeait le royaume de ton cœur,
Pourquoi ne pas me relaisser devenir ivre de ton odeur ?
Tu disais te demander combien de fois dans une vie tu pouvais tomber amoureux de moi,
Pourquoi quant à moi, dans tes yeux encore après tout ce temps je me noie ?
Tu disais en vouloir à la vie de nous avoir arraché l'un à l'autre,
Pourquoi ne pas affronter main dans la main la marée haute ?
Tu disais m'en vouloir pour la façon dont un avenir commun dansait de façon idyllique dans mes yeux,
Pourquoi tout me ramène à toi lorsqu'il pleut ?
Tu disais te damner de me vouloir,
Pourquoi ton visage hante-t-il encore mes jours, et ce, même en plein brouillard ?
Tu disais que notre histoire était inachevée et incomplète,
Pourquoi est-ce que je t'aime encore plus les soirs de tempête ?
Tu disais que nous devions connaître la fin de notre histoire,
Pourquoi nos ambitions doivent-elles être si contradictoires ?
Tu disais que ton idée du bonheur était de voir le monde près de moi,
Pourquoi suis-je encore capable de me remémorer le son de ta voix ?
Tu disais que je te manquais tant que tu parvenais à effleurer ma peau dans ton esprit,
Pourquoi m'aimes-tu uniquement dans mes rêveries ?
Tu disais que j'étais ta mélodie préférée qui était toujours dans ta tête,
Pourquoi mon âme continue à t'associer à la plus belle des comètes ?
Tu disais oublier que je t'aime lorsque je n'étais pas là pour te le montrer,
Pourquoi ne me laisses-tu pas la chance de te combler ?
Tu disais préférer subir ma rage que de supporter mon oubli,
Pourquoi ne pas être capable de t'avouer qu'il n'y a qu'avec toi que je me sentais épanoui ?
Tu disais savoir être foutu et condamné à l'instant où mes lèvres ont touché les tiennes,
Pourquoi ne pas comprendre qu'il n'y a qu'à toi à qui, depuis ce jour, elles appartiennent ?
Tu disais croire que tout n'était pas perdu mais plutôt à refaire,
Pourquoi ne pas chérir à deux ton petit prince couronné des enfers ?
Tu disais que tout était bleu tout comme la nuance de mes yeux,
Pourquoi sans toi le ciel paraît si nébuleux ?
Tu disais que j'étais ton plus grand bonheur,
Pourquoi ne pas envoyer en l'air tout leur déshonneur ?
Tu disais que l'univers était grand et qu'il tenait pourtant en entier dans le creux de ma main,
Pourquoi es-tu devenu le plus addictif des venins ?
Tu disais vouloir m'aimer une fraction de seconde de plus,
Pourquoi ne pas vivre à tes côtés sous le regard jaloux des cirrocumulus ?
Tu disais que je colorais ta vie grâce à mes yeux et que mon bleu était la seule couleur à atteindre ton cœur,
Pourquoi ne pas laisser s'envoler les peurs ?
Tu disais vouloir m'aimer comme si nous avions toute l'éternité devant nous,
Pourquoi ne plus croire en un avenir doux ?
Tu disais me lire dans tous les poèmes du monde,
Pourquoi te vois-je au travers de toutes ces âmes vagabondes ?
Tu disais que ton amour à toi avait les yeux bleus, d'un bleu indéfinissable entre le ciel et la tristesse,
Pourquoi es-tu devenu mon ivresse ?
Tu disais que tu étais condamné à aimer mon reflet dans chaque personne que tu rencontres afin de retrouver l'ivresse que je t'apportais,
Pourquoi avoir tant voulu trouver une explication quant à mon cœur qui auprès de toi s'affolait ?
Tu disais me chercher partout, tant dans les silences que dans les mots,
Pourquoi le fais-je pour ma part toujours, surtout lorsque mes doigts courent sur les touches d'un piano ?
Tu disais rêver de partir loin avec moi et de disparaître ailleurs pour que la réalité ne nous rattrape pas,
Pourquoi encore aujourd'hui dans ma poitrine, ce fichu muscle pour toi bât ?
Tu disais que le choc de nos cœurs aurait pu créer un brasier,
Pourquoi ne pas tenter de faire fondre les plus hauts glaciers ?
Tu disais que dans mes yeux le ciel n'était pas si grand,
Pourquoi n'ai-je jamais réussi à te dire que dans les tiens, aucun astre ne me semblait être plus vibrant ?
Tu disais que chaque tâche d'encre sur le papier me ressemble,
Pourquoi ne pas croire en l'univers qui nous rassemble ?
Tu disais que tu n'oublierais jamais notre date, à 02:02 le dix mai,
Pourquoi ne pas gravir à nouveau, ensemble, les plus beaux sommets, faire disparaître de notre vocabulaire le mot "jamais" ?
Pourquoi mon âme t'aime,
Pourquoi mon cœur te dédie tous ses poèmes,
Pourquoi fais-tu écho au plus beau requiem ?
Pourquoi ne pas fêter ensemble ce huitième ?
Pourquoi ne pas souhaiter que tout cela ne soit qu'un unième ?
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              samedi 17 juin 2023 : ¤
Emmanuel
   Il faut que fasse ce post aujourd’hui, ce soir. Je viens d’être touchée, en plein cœur. J’ai pleuré, de reconnaissance.
   Il fallait que je fasse ce post sur ce que j’ai vécu durant la campagne du pasteur Dag Heward-Mills à Libreville, jeudi et vendredi. Je repoussais l’écriture de ce post, pour prendre le temps de le faire, au moment venu. Cette campagne s’intitulait “Jésus qui guérit”.
   Je bénis tellement le Seigneur. Je le bénis pour tout ce qu’il fait dans ma vie, pour les endroits dans lesquels il m’amène, je lui rends grâce, parce qu’à chaque prière que je fais, chaque demande que je fais, il répond, à sa manière, avec le temps qui lui correspond. Son plan est parfait. Si je lui demande de me fortifier, il le fait. Si je lui demande de me rassurer, il le fait. Si je lui demande de me confirmer une pensée, il ne se fait pas attendre, il me montre, il m’enseigne, il me guide, je loue le Seigneur, je loue son nom, je rends grâce pour la façon dont il me transforme, et me fait miroiter la joie d’être dans ses commandements.
   Le week-end dernier, je parlais à mon homme de cette campagne. J’avais trouvé la biographie du pasteur sur EMCI, pour moi, ça attestait d’une certaine crédibilité. J’envoyais à No, je lui en parlais, je lui proposais de regarder une vidéo. Il me dit “Non”, assez catégoriquement. Bon. Moi ça m’intriguait quand même. Lundi, alors que j’étais au travail, je demandai à mon chéri les plans de sa soirée car j’avais invité un ami qui venait d’être quitté par sa copine, il me répondit qu’il irait en fait au stade de Nzeng Ayong pour la campagne du pasteur. What. Je lui en parlais depuis des jours ! Je ressentis une certaine irritation. Je lui en fis part. Je lui dis que j’aimerais y aller dans la semaine. Je ne crois pas avoir pensé à y aller en fait auparavant. Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit cela. C’est comme si le fait que lui voulait finalement y aller m’avait motivée. Mais j’étais dans l’amertume, seule dans ma salle de classe. J’ai demandé au Saint-Esprit d’apaiser mon cœur, ce qu’il fit. Calmée, je demandai à mon homme s’il avait reçu qu’il devait y seul. Il me dit qu’il le pensait peut-être, que l’idée lui était venue ce jour, après avoir prié et lu la Bible. Avec douceur, je lui fis cette fois part de ma compréhension. Je sais qu’il faut écouter les commandements de Dieu, ce sont les plus importants. Alors je n’eus rien à redire à cela. Je dis à No que j’irais certainement avec mon ami Wilson dans la semaine, que je lui proposerai. Il me dit de venir ce soir, que ça lui serait sûrement profitable. Mais ce soir j’avais envie d’être au calme à discuter. C’était ok pour moi. Mon chéri partit donc pour le stade, tandis que moi je retrouvai chez moi mon ami pour manger et discuter. A 22h mon homme rentra, nous précisant qu’en fait il était arrivé à la fin, mais qu’il y avait de la force là-bas. Il avait cependant marché depuis le stade jusqu’à la maison, faute de taxis disponibles, il était très fatigué, mais il semblait touché aussi. Wilson partit, et je parlai un peu à No. Wilson ne pouvait pas se libérer jeudi, jour durant lequel j’aurais aimé aller écouter le pasteur. Mais je n’ai confiance qu’en Wilson et lui pour faire attention à moi dans le quartier un peu chaud de Nzeng Ayong, avec la foule. “Alors nous irons jeudi.”
   Le lendemain et le surlendemain, trop occupé, il ne put partir. Le mardi soir, il me parla de ce qu’il avait reçu, ce qu’on peut retrouver dans mon post “Abba, Père”.
   Le jeudi après-midi, donc, il vint me chercher au travail, et nous allâmes ensemble au stade. Je ne savais pas trop dans quel esprit j’allais là-bas. C’était la première fois pour moi que j’allais assister à un tel événement, une véritable croisade africaine, campagne d’évangélisation. Le genre d’événement que l’Occident voit d’un très mauvais œil, qui nuit à l’Afrique selon un très grand nombre d’Européens, de Français, même de mon entourage. C’est aussi ce que je pensais je crois, avant. Je n’y allais pas dans cet esprit. Mais j’avais comme une sorte de curiosité. Cependant, j’espérais trouver quelque chose. Quoi ? Je ne savais pas. Je n’allais pas chercher une onction spécifique. J’allais pour constater. Quelque chose.
   Lorsque nous avons posé le pied sur la pelouse, j’ai senti. Le Saint-Esprit. C’était fort, vraiment très fort. Il y avait étrangement peu de monde. En fait, l’horaire avait changé, nous ne le savions pas mais nous avions deux heures d’attente devant nous. Mais comme tout arrive pour une raison, c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés assez près de la scène, sur la pelouse. Nous avons pu nous reposer un peu avant le début. Je sentais, je ressentais la présence de Dieu ! Et pourtant, je ne me sentais pas très bien non plus. Je compris qu’il se passait quelque chose à l’intérieur, comme si des démons, le Diable, tentaient désespérément de me dissuader d’être ici, ou à défaut, de croire, de conserver ma foi. C’était très déroutant. 
   Les chants ont commencé. Je me suis placée devant No. Je ne le voyais pas derrière moi. J’avais mis du coton dans mes oreilles car le son était très fort et me faisait mal aux oreilles, encore fragiles de ma dernière otite. Les louanges ont pris de plus en plus d’ampleur, sur scène, dans la foule, et dans mon cœur. La joie a commencé à m’envahir, les doutes et appréhensions, à me quitter. Je dansais un peu, je chantais un peu aussi, puis un peu plus. La joie montait. Je commençais à comprendre que je devais être ici. Soudain, je reçus une forte pensée, je l’entendis clairement, elle n’était pas de moi : “Crois seulement. Le reste, à Dieu. Crois seulement, tu seras sauvée.” Cette pensée m’a atteinte durant toute le temps que nous avons passé sur cette pelouse, parmi ce peuple de Dieu, envahi de grâce, touché par l’Esprit, en communion totale. J’ai senti cette force. 
   Les prières ont commencé, j’ai levé malgré moi les deux mains au-dessus de ma tête, je sais ce que suis venue chercher, je comprends, je vois, je reçois. Le Seigneur m’a déjà annoncé ma guérison, maintenant il est là pour me montrer, il va me guérir, et pas seulement mon corps. En fait, tu peux être rassurée du fait que tu es guérie. Le Seigneur ne te dit pas forcément sur le moment quand tu pourras observer les effets. Mais il t’assure que tu es guérie, parce que tu es en lui, parce que ses promesses sont irrévocables ! Je reçois c’est fort ! Le pasteur Dag Heward-Mills a alors commencé sa prédication.
   Ici j’aimerais à nouveau bénir le Seigneur, me prosterner devant lui pour lui rendre grâce, louer sa grandeur éternelle. Le Seigneur est vivant. Et il était présent au milieu de nous, des milliers de ses disciples.
   Le pasteur nous demande de poser nos mains sur les parties de notre corps qui nous font souffrir. Sans même y penser, je prends mes mains l’une dans l’autre, je ferme les yeux, et je reçois cette onction de guérison vers mon eczéma. Je lève les mains au-dessus de ma tête, je sens comme une vibration à leur niveau, je sens que ça me traverse le corps. Des pensées parasites veulent me faire croire que c’est l’ambiance du lieu, les chants, l’éloquence du pasteur, mon esprit qui est troublé... Mais la brise légère qui traverse le stade, contrastant avec la chaleur qui me remplit le cœur me conforte. Je reçois !
   “La maladie de ton père ne t’atteindra pas”. Oh comme je reçois cette parole. Moi qui parfois vivait dans la crainte des prédispositions à la dépression que mon père pourrait me léguer. Mais non ! Quelle crainte inutile. Jésus a pris cela à la croix. Elle ne me touchera jamais. Jamais !
   Jésus a fait sortir le démon de l’enfant, dans Matthieu, dit le pasteur, mais c’est bien dans Marc 9:18 que la Bible précise que l’enfant grinçait des dents. Il grinçait des dents, le pasteur a rappelé cela. En allant chercher tout de suite la référence de la Bible, je tombe aujourd’hui sur plein de versets de la Bible qui précise ceci : ce sont des démons qui grincent des dents, qui font grincer des dents. Je reçois, même si peut-être ça ne m’était pas destiné, je reçois. Je grince des dents, jour et nuit, et c’est ce qui a prolongé mes inflammations aux oreilles. Je suis stressée, crispée, tendue, et je serre les dents. Depuis que je ne serre plus autant mes dents, cela a bien diminué mais j’avais conservé l’hyperacousie, qui est une forte sensibilité aux sons aigus. D’où le fait que je mette jeudi des cotons dans mes oreilles. Mais je reçois, je reçois qu’un démon en moi me tourmente depuis un moment, je reconnais sa marque.
   On amène des gens qui se roulent par terre, crient, serrent leurs mains, devant le pasteur. Je les vois passer dans les allées, portés par la sécurité. J’entends la pensée “Crois seulement”. Je me rappelle qu’en Afrique plus qu’ailleurs les démons sont présents, la sorcellerie. Je crois. Je commence à prier pour eux, pour tous ceux qui, présents ici, cherchent l’onction de guérison. Les anges de Dieu sont là, ils sont présents, il y en a tellement ! Le Saint-Esprit s’étend sur nous.
   Le pasteur continue, avec foi, et force. “Jésus, restaure et sauve mon âme !” Ah. La guérison n’est pas seulement celle du corps, et c’est fort, Jésus vient toucher notre âme, vient panser nos blessures, et surtout, il vient prendre nos péchés. Nous sortirons justifiés. J’entends, je comprends, et je crois les paroles inspirées du pasteur qui assure que nous n’allons peut-être pas voir de suite les bénédictions du Seigneur ce soir, mais que nous allons être transformés. Je ressens que Jésus touche mon âme de son amour.
   J’entends les “Amen” de No derrière moi. Parfois, je suis tellement concentrée dans ma prière, que j’oublie qu’il est là. Nous sommes venus pour notre bénédiction individuelle. Cependant, le savoir derrière moi me remplit aussi de joie. Nous vivons enfin cela à deux, pour la première fois, nous qui allons vivre toute notre vie ensemble. J’en profite pour rendre grâce d’être là, en couple ce soir. 
   Soudain, quelque chose se passe en moi, physiquement. Je ne me sens pas de l’expliquer dans un post, mais quelque chose m’arrive. Un peu comme des larmes que je n’avais toujours pas versées jusqu’ici, mais de manière différente. J’avais une telle foi à ce moment. Et j’eus une révélation. Jésus a guéri mon corps, a restauré mon âme, à présent, il m’envoyait et me confirmait une promesse. J’en parle dans le post d’aujourd’hui que j’ai écrit tantôt. Une telle promesse. J’entendis aussi que ma place était ici, cette place qui était encore si indécise il y a trois ans ! Il y a trois ans j’ai dit à mon entourage qui me questionnait à ce sujet, que je ne saurais dire à quoi j’aspirerais à trente ans, après mes trois ans au Gabon. Dieu m’envoya que ma place, celle à laquelle il m’avait destinée, aujourd’hui (car selon son plan je serai peut-être amenée plus tard à être ailleurs), ma place était bel et bien ici, auprès de ces gens qui croient, auprès de mon homme, qui a la foi, et qui m’aide spirituellement à faire grandir la mienne, et surtout, auprès de Jésus, qui guérit. Quelques larmes ont coulé, je les ai accueillies avec joie. Jésus n’est pas ému par tes larmes, il est ému par ta foi obéissante, et j’ai senti que véritablement il l’était.
   Nous sommes partis, bénis, remplis, nous sommes montés en voiture, et pendant un certain moment nous n’avons pas trop parlé. Puis, mon homme m’a parlé de certaines choses, des choses saines, saintes, selon l’Esprit. Pas selon certaines conceptions que j’avais pu évoquer dans le passé, par rapport à des relations. J’avais une telle douceur dans le cœur, j’ai reçu ses paroles avec beaucoup de calme, et j’ai expliqué que j’étais en train de changer. Oui. Je change, mais cela ne me fait plus peur car le Saint-Esprit m’indique avec beaucoup de paix la direction. Je l’ai rassuré comme j’ai pu. Il a raison de profiter de ces moments pour me parler, parce que, touchée par l’Esprit, j’entends beaucoup mieux sa parole, plus clairement.
   Vendredi, je suis retournée au stade avec Wilson. J’avais une telle joie d’y retourner. D’abord, le Diable a tenté de m’en empêcher, j’étais épuisée par la semaine de travail. Mais en parlant de l’onction incroyable que j’avais reçue la veille, et de la puissance avec laquelle la communion se fait là-bas, avec le Saint-Esprit, je me suis fortifiée, j’ai donné le goût à Wilson, et nous sommes partis. Les louanges nous ont remplis de joie, la prière nous a touchés, parfois je voyais Wilson qui levait ses mains, priait, il cherchait Jésus. Cela m’a touchée. J’ai vu une amie, puis un autre ami qui vient les dimanches à l’orphelinat. Dieu me montre mes frères et sœurs en Christ. Nous avons dansé sur les louanges, puis, comme j’avais mal aux pieds, nous sommes allés plus loin mais sur la pelouse, car auparavant nous étions sur le béton. Le pasteur a commencé sa prédication. Pour moi, c’était différent d’hier. Comme si je n’étais plus là pour l’onction de guérison, parce que j’avais reçu, j’avais la ferme assurance que j’étais guérie. Cette confirmation m’a remplie de joie. Le pasteur nous a à nouveau demandé de fermer les yeux, de placer nos mains sur une partie du corps qui souffre, et il a prié. Il a commencé par dire “Je sens que quelqu’un qui souffre, au niveau des yeux, va être touché !”, et moi, j’ai ouvert les yeux. A dix mètres, il y avait un homme, en bleu, il avait la main gauche levée, et le pouce et l’index de sa main droite sur les yeux. Quand mon regard s’est posé sur lui, j’ai pleuré. J’ai senti qu’il était guéri, j’ai reçu qu’il était guéri ! Alléluia. J’avais envie d’aller lui dire ! Je n’avais pas besoin. Il est guéri ! Alors je me suis mise à prier pour les autres dans le stade, à prier pour mes proches aussi. Je sentais la paix, la grâce du Seigneur, je me sentais baignée dans le sang du Christ. Inatteignable. J’aurais aimé rester encore, mais Wilson me pressa. L’heure. Il avait raison, il y avait beaucoup de monde qui allait sortir après. En sortant, il me dit qu’il comprenait ce que je disais tout à l’heure, la puissance du lieu, l’onction ! Mais il me demanda presque dans la minute si nous pouvions aller boire une bière. Je n’étais pas du tout disposée à la fête, mais alors pas du tout. Cependant, j’étais aussi dans un état de douceur relatif au Saint-Esprit en moi, alors je lui expliquai donc gentiment. Nous prîmes un taxi, et il continua à parler de choses... du monde. Sauf qu’une femme monta dans le taxi, et alors que nous étions en train de parler de Jésus et de la campagne au stade, elle entama une véritable évangélisation ! Sur la véritable identité des églises, comme au stade, sur Jésus, qui est le Christ pour tous, sans distinction, c’était fort ! Nous sommes descendus et avons marché avec Wilson. Au moment de se quitter, je lui dis : “Essaie quand même de prier sur ce que tu as reçu en rentrant.” Il me répondit “Toujours ! Et le plus important, c’est même de lire la Bible. J’ai dans le sac là un petit ouvrage du Nouveau Testament, et à la maison, la Bible ouverte dans la chambre. C’est important.” Sa parole m’a fortifiée. Il m’a aussi écrit en rentrant “Vraiment merci pour cette sortie vers la voix du Christ”. Je ne sais pas s’il voulait écrire “voix” ou “voie”, peu importe. J’ai alors compris l’importance d’élever vers Christ ses amis, il n’y a pas de plus belle preuve d’amitié que de les sauver, en les aidant à se placer sur son chemin, sa voie, sa vérité. Cela m’a aussi fortifiée.
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“Il faut que fasse ce post aujourd’hui, ce soir. Je viens d’être touchée, en plein cœur. J’ai pleuré, de reconnaissance.”
   C’est ce que j’ai écrit pour commencer ce post. Je suis devant mon ordinateur, j’étais en train de passer des commandes pour mon retour en France. Dans mon téléphone, j’ai un album, dans mes photos, avec des captures d’écran de certains produits. Un des albums s’appelle “Eczéma”. J’ai cherché certains produits, et, machinalement, j’ai passé toutes les photos de l’album. Je suis tombée sur des photos très dures de ma peau à vif, il y a quelques mois. J’ai regardé mes mains aujourd’hui. J’étais en train d’écouter des louanges, et passait le chant “Emmanuel”. J’avais mis la musique quand même forte. 
La musique.
Forte.
Mais,
Aucune douleur aux oreilles.
Ma peau est presque unie sur mes mains, à peine un peu sèche.
   Je ne dis pas que les épreuves ne reviendront pas, je ne dis pas que le plan de Dieu, si je me refuse encore à lui obéir, ne sera pas à nouveau, par mes péchés, de laisser le Diable agir pour m’éprouver. 
   Mais ce soir, je n’ai aucune crainte, aucune peur, j’ai l’assurance, la joie, la confiance, la foi, que Dieu m’a guérie, je témoigne de ses bienfaits, je rends grâce de sa grandeur, de sa miséricorde, je prouve au monde que je suis guérie. Et si je le suis physiquement, imaginez un peu à l’intérieur !
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xmyrmidon · 2 years
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Parfois je reste un moment debout devant ta photo. Je m’imagine un océan. Les vagues percutent la rive avec poésie et pleines de vérité. Je pense souvent à toi, je te porte partout avec moi et j’espère que là où tu te trouves tu le sens. La mer est rarement calme. Ma mer à moi, tumultueuse, ta mer à toi, sublime. Deux océans qui coexistent avec tous ceux des autres autour. Je m’imagine sur la plage avec toi, en silence. Tu poses sur moi le même regard que ce jour-là, sur cette photo alors que je n’étais qu’une larve. C’est fou d’aimer quelqu’un qui n’a encore rien accompli juste parce qu’il existe, merci de l’avoir fait et de ne jamais avoir arrêté. Pourquoi a-t-on peur d’oublier ? C’est parce que les souvenirs c’est tout ce qu’il nous reste, tout ce qui nous lie encore à toi. Cette toile invisible tissé par nos neurones, entretenue par le cœur. Mon cœur est à l’ouvrage. Dans mon salon, debout devant la photo dans le cadre bleu ciel. J’espère que ton ciel est bleu et que ta mer est calme. Je ne sais même pas si tu préfères la mer ou la montagne. Il y a des poissons dans la mer. Je ferme les yeux et ta grosse moustache se change en poisson voguant à toute vitesse remuant de vigoureuses nageoires. Je ne relirais pas ce texte, comment me relever. J’espère que tu m’as entendu ce mercredi là. Cette fois là a été la fois où j’ai été le plus reconnaissant envers mon corps de faire fonctionner mes cordes vocales et envers mes yeux de ne pas m’étouffer. Je devais dire ça, j’espère que ça t’a touché, comme une plume. Je ne sais pas si tu es dans un ciel cotonneux ou dans la cité millénaire de profondeurs merveilleuses. Tu n’es pas là. Je suis fort. Parfois faible, j’essaye de faire de mon mieux et ça, c’est promis
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mariannaszymanska · 4 months
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Il était si différent des autres.
Il n'a pas fait le beau avec sa roue
Mais m'a fusillée de ses cents yeux bleu paon.
Pan !
Il m'a touchée en plein cœur.
J'étais bleue de lui :
Transie, en transit vers l'enfer.
Je me suis faite avoir comme une bleue !
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secundus-rabies · 2 years
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Camus, D. et moi
L’Homme Révolté est un pacte de non-suicide passé entre deux amis, et on a juste l’infinie chance d’avoir été dans la confidence. 
Camus, c’était déjà l’amour d’un style que je ne comprenais pas. Au lycée, avec D., je ne voyais que la simplicité et le découragement, l’absurde n’était qu’une vague idée proche du nihilisme, Meursault un personnage aussi détestable que les racistes post-Charlie Hebdo, nous confondions tout, le terrorisme se mêlait à l’islamophobie, le lycée avec la vie. Et on a adapté l’Etranger en court-métrage. Comme l’effort de style, pourquoi est-ce que deux ados plein de dégoût ont-ils fait un effort sur la mise-en-scène, ont-ils eu l’urgence de rassembler pour rendre un objet duquel nous serions, même des années après, fiers ?
C’est pour D. que j’ai lu l’Homme Révolté, un an après le bac. Camus me manquait car en réalité, lui me manquait. Nous n’étions peut-être pas si amis que ça, pour des lycéens. Jamais aux soirées l’un de l’autre, jamais assis ensemble, nous passions les récréations séparés. Pourtant il m’a touchée en plein cœur et en pleine tête. J’étais féministe, il m’a poussée vers le marxisme ; j’étais idéaliste, il m’a rappelée à la terre ; j’étais mondaine, il m’a montré à quel point j’étais seule. Je ne comprenais pas tout chez lui ; son désespoir n’était pas le même que le mien, parce que chaque fois que j’étais à ses côtés, j’apprenais tant de choses que j’aurais pu en pleurer d’émotion. Face au puits je n’étais qu’un seau tout vide. Il pouvait exister sans moi, je survivais à force de descendre et remonter toute cette eau vers mon foyer. 
Je suis devenue un puits un an après, et j’avais usé toute l’eau que je lui avais volé. 
Camus me manquait, alors j’ai ouvert l’Homme Révolté. 
J’avais lu Marx bien sûr, 2016 l’Agitée avait eu le temps de me le mettre entre les mains. Il ne m’a apporté que la possibilité de décrypter le monde avec autre chose que mon cœur, et décrypter le monde me le brisait chaque jour un peu plus fort. J’étais seule en manifestation, je ne chantais pas, je voulais simplement “y être”. Camus m’a demandé pourquoi, alors que je voulais me donner la mort. Je n’ai pas su répondre. 
Comme j’aurais aimé envoyer un message à D., lui dire que nous nous étions trompés, qu’il fallait se tordre entre le nihilisme qu’on nous avait assigné et sa négation rayonnante. 
“L’obsession de la moisson et l’indifférence à l’histoire, écrit admirablement René Char, sont les deux extrémités de mon arc”. Si le temps de l’histoire n’est pas fait du temps de la moisson, l’histoire n’est en effet qu’une ombre fugace et cruelle où l’homme n’a plus sa part. Qui se donne à cette histoire ne se donne à rien et à son tour n’est rien. Mais qui se donne au temps de sa vie, à la maison qu’il défend, à la dignité des vivants, celui-là se donne à la terre et en reçoit la moisson qui ensemence et nourrit à nouveau. Pour finir, ceux-là font avancer l’histoire qui savent , au moment voulu, se révolter contre elle aussi. Cela suppose une interminable tension et la sérénité crispée dont parle le même poète. Mais la vraie vie est présente au cœur de ce déchirement. Elle est ce déchirement lui-même, l’esprit qui plane sur des volcans de lumière, la folie de l’équité, l’intransigeance exténuante de la mesure. Ce qui retentit pour nous aux confins de cette longue aventure révoltée, ce ne sont pas des formules d’optimisme, dont nous n’avons que faire dans l’extrémité de notre malheur, mais des paroles de courage et d’intelligence qui, près de la mer, sont même vertu. "Au-delà du nihilisme” p. 377-378. 
En 2016, je lisais l’Homme Révolté après t’avoir hélas enfin compris. 
En 2017, je m’engageais au NPA, qui un mandat après implosera lentement, me laissant de nouveau seule avec une volonté d’annihilation de moi-même et des autres. 
J’écris de l’hôpital où je veux de nouveau mourir. 
Je relis Camus, et en même temps je nous relis, nous, et notre volonté désespérée de le faire ce film. Et de le faire bien. 
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ayanna-tired · 2 years
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Mot de l'auteure
Je suis retombée sur les quelques mots que j'avais écris en guise d'intro à mon roman, je les poste ici...
Du combat ordinaire. Partout autour de moi, des personnes parlent de la peur qu'elles ont de mourir. Pour ma part, je n'ai jamais eu ce genre de peur (ce qui est étrange selon la plupart des gens). D'ailleurs, je suis même allée suivre une formation dans le funéraire lorsque j'avais vingt-et-un ans ! J'ai constaté en leur en parlant que souvent, les personnes qui ont peur de mourir se brident. Elles se laissent ronger par l'inquiétude du temps qui passe, se protègent de leurs propres sentiments ou régissent leurs vies par des habitudes et des rituels très stricts. Nous sommes nombreux à nous contenter de survivre plutôt que de réellement vivre. A refuser d'avoir quelque-chose à perdre, à nous préserver des dangers et des surprises de la vie. Aussi me suis-je souvent demandé : pourquoi on s'interrogeait tant sur ce qu'il y a dans la mort, alors que nous ignorons tout de ce que peut être la Vie. Cette dernière phrase ne m'a pas quittée des années durant ! Et c'est alors que j'étais encore au collège que j'ai commencé à imaginer les réflexions de quelqu'un qui est dominé par ce genre de peurs —ce qui n'était pas bien difficile vu ma mentalité de l'époque— Il me fallait inventer un personnage qui s'interdise de vivre mais qui avait une "excuse" à cela. Mais qu'est-ce qui pourrait bien pousser quelqu'un à renoncer à ce point au bonheur ? Une personne en pleine dépression certainement, touchée par le Spleen Baudelairien ! Mais cela nous l'avons déjà tous déjà vu, ou même tous vécu... Un mal qui ne s'explique pas n'est pas intéressant d'un point de vue strictement littéraire. Il fallait une excuse à cette fuite, pour que je puisse parler de la fuite en elle-même et non du problème qui était insoluble ; aussi, plutôt que “quelqu'un qui ne se bat pas”, j'ai créé “quelqu'un qui se bat mal”. Nathaniel naissait alors lentement dans ma tête, et il existait désormais pour se tromper de combat. Il ne devait pas se battre pour essayer de vivre heureux et épanoui, il devait lutter pour se persuader qu'il menait ce combat. Nath existait dans ma tête... et dans la sienne, j'avais mis la maladie.
Je me suis renseignée sur ce mal, je voulais être crédible. Mais je ne me doutais pas de ce que j'allais découvrir. Ce combat acharné, cette lutte pour la survie, pour la vie... J'ai lu des témoignages, des articles et des informations et me suis sentie étrangement concernée par tout cela. Certains malades se battent jusqu'au bout, ou décident de faire le tour du monde, de vivre pleinement avant la mort. Cette volonté farouche de vivre “pour de vrai” m'a touchée au cœur... et m'a rendue triste aussi. Mais pourquoi donc faut-il être malade pour se battre enfin ? Pourquoi ce courage ne nous touche-t-il pas tous, même ceux qui sont en bonne santé ? Pourquoi encore perdons-nous tant de temps à attendre, à avoir peur ?
Ce roman ne traite pas de la maladie, ni de la mort. Il parle d'un combat que nous avons tous à mener. Un combat pour la liberté de l'esprit, pour la Vie pleine et entière, pour le risque, le bonheur, le pardon... pour l'amour sous toutes ses formes.
Mon récit se devait d'être réaliste, le plus possible. C'est pour cette raison que les passages rudes se marient avec les moments paisibles du quotidien. Je voulais montrer un univers où le désespoir, la peur et la solitude côtoient l'espoir sincère, l'effort, le soutien, la fidélité et l'amour. Et la fin de mon roman est à l'image de cet univers : rien n'est tout blanc, rien n'est tout noir. Tout tourne autour de cette lutte infinie entre la peur et la Vie, ce combat salvateur et essentiel mais aussi terrible, douloureux et éprouvant.
A nous de faire le choix de le mener...
©Ayanna
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