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PureCode company | Performance and Scalability
Performance and scalability are key considerations when choosing a JavaScript framework. These factors directly impact the user experience and the applicationâs ability to grow and handle increasing loads. React and Vue both use a virtual DOM to improve performance, which is a key factor in the development of web applications.
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Une caméra embarquée peut-elle enregistrer simultanément les vidéos avant et arriÚre ?
Les camĂ©ras embarquĂ©es sont le moyen idĂ©al de garder un Ćil sur votre vĂ©hicule sur la route ET hors route. Ces petites camĂ©ras sont fixĂ©es au tableau de bord de votre voiture et peuvent capturer des images claires de ce qui se passe sur la route. L'une des fonctionnalitĂ©s les plus demandĂ©es est une camĂ©ra embarquĂ©e qui peut enregistrer Ă la fois la vue avant et la vue arriĂšre.
Dans cet article de blog, nous verrons si une camĂ©ra embarquĂ©e Momento peut enregistrer les vues avant et arriĂšre en mĂȘme temps.
Une caméra embarquée peut-elle enregistrer simultanément les vidéos avant et arriÚre ?
Oui ! De nombreuses camĂ©ras embarquĂ©es disposent d'une entrĂ©e vidĂ©o supplĂ©mentaire pour connecter une camĂ©ra arriĂšre qui peut ĂȘtre montĂ©e sur le pare-brise arriĂšre. L'avantage d'avoir une seule camĂ©ra embarquĂ©e qui surveille simultanĂ©ment l'avant et l'arriĂšre est que chaque Ă©vĂ©nement d'enregistrement aura deux vidĂ©os liĂ©es : une pour la camĂ©ra avant et une pour l'arriĂšre.
Alors que de nombreuses caméras embarquées vendent la caméra arriÚre séparément, les systÚmes de caméras embarquées Momento incluent à la fois des caméras avant et arriÚre afin que vous ayez instantanément une couverture de surveillance complÚte autour de votre véhicule.
Cela signifie que chaque fois que la caméra de tableau de bord Momento commence à enregistrer, elle activera automatiquement les deux caméras.
Pourquoi ai-je besoin d'une caméra de tableau de bord orientée vers l'avant et vers l'arriÚre ?
Le principal avantage de possĂ©der une camĂ©ra de tableau de bord est que vous disposerez de preuves vidĂ©o en cas d'incident sur la route. Cela dit, des incidents peuvent survenir n'importe oĂč autour de votre vĂ©hicule. Par exemple, soyez tĂ©moin de cet accrochage qui a Ă©tĂ© capturĂ© par une camĂ©ra de tableau de bord orientĂ©e vers l'avant et vers l'arriĂšre de Momento.
Selon la NHTSA, 28 % de tous les accidents impliquent une collision arriÚre. Une caméra de tableau de bord orientée uniquement vers l'avant ne parviendrait pas à capturer le moment de l'impact par l'arriÚre.
Cependant, avec une camĂ©ra de tableau de bord avant et arriĂšre Momento, des dĂ©tails cruciaux peuvent ĂȘtre enregistrĂ©s, tels que les actions du vĂ©hicule arriĂšre menant Ă la collision. Ce type de preuve peut ĂȘtre inestimable pour prouver la faute ou l'innocence dans les rĂ©clamations d'assurance ou les procĂ©dures judiciaires.
Sans cette preuve vidéo concrÚte, le conducteur du camion devrait se fier à sa propre parole pour prouver son innocence. Heureusement, ils avaient installé une caméra embarquée Momento M4 pour capturer l'intégralité de l'incident en caméra !
Comment installer une caméra arriÚre ?
Bien que la connexion d'une caméra arriÚre à une caméra embarquée Momento implique généralement une seule connexion, l'acheminement correct du cùble de l'arriÚre au pare-brise avant nécessite une installation professionnelle.
Il est essentiel d'éviter toute interférence avec des composants critiques, tels que les cùbles, les airbags et les capteurs, qui sont souvent fixés dans la garniture de pavillon du véhicule.
Pour garantir une installation correcte qui préserve l'intégrité des systÚmes de sécurité du véhicule, il est recommandé de se rendre chez un concessionnaire Momento agréé. Ces professionnels ont l'expertise nécessaire pour acheminer le cùble en toute sécurité tout en éliminant tout risque potentiel.
Comment visionner une vidéo avant et arriÚre à partir d'une caméra embarquée Momento
Ătant donnĂ© que les camĂ©ras embarquĂ©es Momento enregistrent simultanĂ©ment la vidĂ©o avant et arriĂšre, les fichiers vidĂ©o doivent ĂȘtre visionnĂ©s Ă l'aide d'un logiciel spĂ©cifique. Heureusement, Momento propose plusieurs options gratuites pour visionner, tĂ©lĂ©charger et partager votre vidĂ©o.
Momento M6 (MD-6200) Viewer
Application pour smartphone M6 - Le M6 dispose d'une application pour smartphone gratuite pour iPhone et Android. L'application Momento sert de hub pour visualiser et éditer des fichiers vidéo, ainsi que pour configurer votre caméra embarquée M6. Vous pouvez connecter votre smartphone à votre Momento M6 en vous connectant au réseau Wi-Fi local de la caméra.
Application M6 Desktop Viewer - Le M6 dispose également d'une visionneuse de bureau pour PC et Mac. VLC Media Player - VLC est un logiciel tiers permettant de visualiser des fichiers AVI avec plusieurs canaux. Enfin, si vous ne pouvez pas accéder/télécharger ce logiciel, vous pouvez toujours extraire les fichiers vidéo directement de la carte micro-SD de votre caméra embarquée Momento
Momento M6 Viewer
Application M7 Desktop Viewer - Le M7 dispose d'une application de visualisation de bureau pour Mac et PC, qui vous permet de regarder jusqu'à trois canaux de vidéo simultanément. VLC Media Player - VLC est un logiciel tiers permettant de visualiser des fichiers AVI avec plusieurs canaux.
Enfin, si vous ne pouvez pas accĂ©der Ă ce logiciel/le tĂ©lĂ©charger, vous pouvez toujours rĂ©cupĂ©rer les fichiers vidĂ©o directement Ă partir de la carte micro-SD de votre camĂ©ra embarquĂ©e Momento. Voir aussi âCamĂ©ra embarquĂ©e DVR rĂ©troviseur»
Comment acheter une caméra embarquée Momento
En conclusion, si vous recherchez une camĂ©ra embarquĂ©e capable d'enregistrer Ă la fois les vues avant et arriĂšre, les camĂ©ras embarquĂ©es Momento sont un choix idĂ©al. GrĂące Ă leur technologie avancĂ©e, vous pouvez enregistrer les deux vues sans avoir Ă basculer entre les camĂ©ras. De plus, l'objectif grand angle vous garantit une vue claire de ce qui se passe sur la route. Les camĂ©ras embarquĂ©es Momento peuvent ĂȘtre achetĂ©es et installĂ©es exclusivement chez les revendeurs agréés dans notre localisateur de revendeurs. En visitant un revendeur agréé, vous vous
#Application M7 Desktop Viewer#enregistrer les deux vues#réseau Wi-Fi#l'objectif grand angle#caméra de tableau de bord
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As we move further into the digital age, frontend development continues to evolve rapidly, driven by the increasing demand for dynamic, high-performance, and user-friendly web applications. In 2024, several frontend development frameworks are set to dominate the landscape, each bringing unique capabilities and benefits to the table. This article will delve into the top frontend frameworks to watch in 2024, with a particular focus on Next.js, React, Vue, and others that are shaping the future of web development.
For more details, visits Ahex Technologies.
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Angular vs. React vs. Vue: Which Framework Dominates in 2024?

In 2024, the battle of JavaScript frameworks continues to be dominated by Angular vs. React vs. Vue, each bringing unique strengths to front-end development. Angular, backed by Google, remains a powerhouse with its comprehensive feature set and strong enterprise support. It excels in complex, large-scale applications requiring robust architecture and TypeScript integration.
React, maintained by Facebook, retains its popularity for its flexibility and virtual DOM efficiency, making it ideal for building interactive user interfaces. Its vast ecosystem and component-based structure empower developers to create scalable applications swiftly.
Meanwhile, Vue.js, known for its simplicity and ease of integration, has steadily gained ground with its progressive framework approach. It appeals to developers seeking a lightweight yet powerful solution for building modern UIs and single-page applications.
The decision between Angular, React, and Vue hinges primarily on the specific project demands, the proficiency of the team, and the scalability requirements. While Angular suits enterprise-grade applications, Reactâs flexibility caters well to diverse project scopes, and Vueâs simplicity attracts startups and small teams aiming for rapid development. In 2024, these three remain the cornerstone choices in the ever-evolving landscape of front-end development.
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At Sigma Solve, we are dedicated to providing exceptional VueJS development services that elevate your web experience. Our team of skilled VueJS experts leverages the power of this progressive JavaScript framework to create fast, interactive, and highly responsive web applications. With our expertise in application development and commitment to client satisfaction, we deliver customized solutions that meet your unique business needs.
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update to my roadmap of learning https://www.tumblr.com/akaicodes/744920785897111552/roadmap-of-learning-curriculum-related-so-far - 4 months later âĄ
âą C# - spent ~1 year so far practicing, more comfortable, can build whole sites/programs with little help
âą HTML & CSS - started ~5 months ago, confident in both, can style a site without help online, still much to learn
âą JavaScript + Vue - Axios - can build âfull stackâ applications where i do both backend & frontend and host online (love JS!!)
âą REST - experienced for 5 months! can build my own REST API, use someone elses with axios & test it thoughoutly with Postman (+Javascript code)
âą Unit testing & UI testing - learned so many better ways to unit test & UI test more indeph
âą Started leaning Git more with commands
âą SQL - can manipulate simple databases and more one from scratch
& huge thanks to my sister @niyacodes for being on this journey with me đ
++++ I went to a 5 hour exam for all these subjects (+- more) and got the highest grade possible đ„č (i failed my first programming exam in 1st sem!!!!) ((pic is my favorite after study-snack))

#programming#studying#studyblr#coding#cs student#exam season#100 days of productivity#codeblr#csharp#c
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Lore.FM, ou pourquoi créer un "Audible pour Archive of Our Own" n'est pas une bonne idée
Ce blog n'a pas l'habitude de couvrir des sujets d'actualitĂ©, mais qui sait, peut-ĂȘtre le devrait-il. Du fait du caractĂšre rĂ©cent des Ă©vĂšnements dont je vais parler ici, je ne peux pas espĂ©rer atteindre le niveau de dĂ©tachement et d'objectivitĂ© que je tente d'avoir dans mes autres posts, donc je vous invite Ă vous renseigner de votre propre cĂŽtĂ©. Je ferai de mon mieux pour ajouter des sources Ă ce post dans un avenir proche.
Que se passe-t-il ?
Lore.FM est un projet d'application mobile et de site web qui vise Ă produire des versions audio de fanfictions publiĂ©es sur le site Archive of Our Own. La crĂ©atrice du projet est particuliĂšrement active sur Tiktok, oĂč elle dĂ©crit le projet comme un "Audible pour Ao3". Le projet affirme avoir Ă©tĂ© créé dans une optique d'accessibilitĂ© pour les personnes malvoyantes ou celles qui prĂ©fĂšres les formats audio. U
Il y a pourtant quelques gros, GROS problÚmes inhérents à ce projet.
Le consentement des auteur.ices dont les fanfictions seraient importĂ©es sur lore.fm ne semble pas ĂȘtre un facteur pris en compte. C'est pour moi le plus gros problĂšme de ce projet, qui semble destiner Ă faire du profit sur le travail d'autres personnes, et ce sans leur accord.
Du fait que leur travail se trouverait sur une application sĂ©parĂ©e d'Ao3, les auteur.ices ne seraient pas en mesure de recevoir des retours sur leur travail. Ni commentaires, ni bookmarks, ni kudos, pas mĂȘme une simple vue.
D'aprÚs les propos de la créatrice, il serait possible de demander de faire retirer sa fic... en donnant des informations personnelles afin de prouver que l'on en est bien propriétaire, dont votre adresse, numéro de téléphone et adresse mail.
Je ne crois pas devoir expliquer pourquoi donner des informations de ce genre à des gens qui, on l'a établi, ne semblent pas se soucier du consentement d'autrui.
Quid des auteur.ices décédé.es ? Quid des personnes ayant cessé d'utiliser Ao3 ? Quid de celles qui fréquentent peu les réseaux sociaux, et pourraient ne pas avoir vu passer l'information ? Comment feront ces personnes pour défendre leur travail ?
Ce procĂ©dĂ© est malhonnĂȘte et irrespectueux. Ce n'est pas un projet au service de la communautĂ©, puisqu'il ne profite pas aux auteur.ices.
Un deuxiÚme axe qu'il me semble important de mentionner est le fait que le logiciel qui transformerait le texte des fics en média audio incorpore certainement de l'intelligence artificielle partiellement ou totalement. La créatrice affirme le contraire, mais de sérieux doutes ont été émis à ce sujet.
Dans une communauté qui tourne autour de la volonté des fans à créer de leur propres mains, je ne pense pas que l'IA mérite notre attention.
Que faire ?
Tout d'abord, ne pas paniquer. Il ne sert Ă rien de courir supprimer toutes ses fics et de s'enfermer dans une caverne tel un ermite parce le monde est trop dĂ©cevant. Ce projet, mĂȘme s'il est d'une Ă©thique douteuse, reste un simple projet, qui n'a pas encore Ă©tĂ© matĂ©rialisĂ©.
Si vous avez peur que vos fics se retrouvent sur cette application, il existe un moyen de défense : Verrouillez vos fics. Elles ne seront plus accessibles qu'aux utilisateur.ices possédant un compte Ao3, ce qui réduit grandement le risque que vos fanfictions soient collectées par des bots, ce qui sera probablement la méthode de collecte de ce projet.
(Si vous souhaitez un tutoriel à ce sujet, n'hésitez pas à envoyer un message ou une question à ce blog)
Si vous tenez Ă supprimer vos fics, assurez-vous d'en garder une sauvegarde. Rien ne vous interdit de le reposter Ă un moment plus propice, et il serait dommage de priver le monde de tant de belles Ćuvres.
Si l'idĂ©e de fanfictions audio vous tente et que vous souhaiteriez en faire l'expĂ©rience de maniĂšre Ă©thique, je vous encourage Ă vous pencher sur le travail de la communautĂ© des podficcers, des fans qui se spĂ©cialisent dans l'enregistrement de version audio de fanfics, avec le consentement des auteur.ices. Vous pouvez les trouver sur Ao3 via le tag Podfic et sur Tumblr sous le tag du mĂȘme nom.
Portez-vous bien, et à bientÎt pour des sujets plus agréables !
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ChopĂ© par les flics en flagrant dĂ©lit d'achat de drogue dure Ă un mineur dans une bouche de mĂ©tro le dĂ©putĂ© LFI de Nantes Andy Kerbrat a financĂ© ses achats de drogue de synthĂšse en vogue dans les milieux festifs de la capitale et souvent associĂ©e au chemsex avec l'argent du contribuable. Selon une enquĂȘte approfondie de Mediapart, Andy Kerbrat a effectuĂ© des retraits en espĂšces dâun montant total dĂ©passant 13 000 euros en 2023, souvent en pleine nuit. Ces fonds provenaient de son compte dâavance de frais de mandat (AFM), une enveloppe de 4 700 euros mensuels destinĂ©e Ă couvrir ses frais professionnels. LâĂ©lu aurait Ă©galement transfĂ©rĂ© des sommes importantes sur son compte personnel, pour un total de 25 000 euros, en utilisant des applications comme Paypal et Lydia. Son absentĂ©isme Ă lâAssemblĂ©e nationale a bien entendu Ă©tĂ© remarquĂ© mais si l'on en croit leurs "protestations" sans que ses collĂšgues en ait Ă©tĂ© offusquĂ©s.
Depuis sa garde Ă vue, notre chochotte LGBT est en arrĂȘt maladie et Ă©marge donc Ă la SĂ©cu! Ben voyons! Y a pas de petits profits....!! Et ces "couillons de français" sont si gĂ©nĂ©reux....!
Félicitations aux 34 341 imbéciles qui l'ont élu dÚs le 1° tour en juillet 2024.
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Ce nâest pas grand-chose: juste une cuve de fonte, ou de tout autre mĂ©tal rĂ©fractaire, couverte dâune grille et montĂ©e sur quatre pieds (du moins dans son expression la plus simple). Il en existe des versions plus sophistiquĂ©es, mais le principe demeure le mĂȘme pour ce compagnon des vacances et de la convivialitĂ© estivale. Les braises contenues dans la cuve cuiront au choix saucisses, sardines, piĂšces de viande ou crustacĂ©s. Vous lâavez tous reconnu, il sâagit de notre vieil ami le barbecue. Câest tout un art, le barbecue. Son allumage nĂ©cessite Ă lui seul un savoir-faire subtil: il faut savoir disposer le charbon de bois et lâallume-barbecue (naturel ou fourni par le supermarchĂ© local) afin dâobtenir un lit de braises homogĂšne. Ensuite, il faudra mettre le gril Ă la hauteur adĂ©quate afin dâobtenir la bonne chaleur et dâĂ©viter le contact Ă©ventuel des flammes. Le reste ne sera plus quâune affaire de gout. Le barbecue est une affaire dâhomme. On voit rarement les femmes attiser la braise ou retourner la viande. Elles apporteront les victuailles, prĂ©pareront au besoin la marinade, viendront tenir compagnie Ă lâofficiant, mais le feu semble rester en dehors de leur domaine. Faudrait-il y voir une application du principe chinois "Yang" (le feu, lâhomme, le chaud, le soleil) opposĂ© au "Yin" (lâeau, la femme, le froid, la lune)? La question mĂ©rite dâautant plus dâĂȘtre posĂ©e que le barbecue, pour lâessentiel, sert Ă griller de la viande, autre Ă©lĂ©ment clairement Yang. Cette masculinitĂ© peut ĂȘtre mise en relation avec une autre caractĂ©ristique: le barbecue, comme le mĂ©choui, est fondamentalement une cuisine du dehors. LĂ encore, on retrouve lâopposition entre Yang et Yin, entre extĂ©rieur et intĂ©rieur. Il ne sâagit plus du foyer autour duquel se structure la maison. Le feu nâest plus cachĂ©, il se montre, il invite. Car le barbecue, on lâa vu, est aussi convivial. Il casse la routine du repas habituel. Participer Ă un barbecue, câest participer Ă une fĂȘte. Il faut ĂȘtre relativement nombreux pour que le barbecue en vaille la peine. On ne fait pas un barbecue pour deux personnes. Cela vient dâailleurs de loin, dâaussi loin que le mot, attestĂ© en anglais dĂšs le XVII siĂšcle, et qui, Ă lâorigine, dĂ©signe, chez certains peuples caraĂŻbes, une claie de bois pour griller ou fumer la viande. Plus tard, il accompagnera gauchos argentins, vaqueros mexicains et leur Ă©quivalent amĂ©ricain. Le cowboy solitaire et loin de son foyer peut se contenter dâun modeste feu de camp oĂč il cuira sa saucisse et ses haricots dans une poĂȘle, mais ses collĂšgues rĂ©unis pour convoyer un troupeau sauront organiser leur barbecue rudimentaire. Quelque part, en dĂ©gustant cette viande que nous avons vue griller, nous nous prenons nous aussi pour des hommes (ou des femmes) de la pampa ou des grands espaces. Il y a dâailleurs quelque chose de particulier dans cette convivialitĂ©. Le barbecue nâest pas seulement collectif, il est vĂ©ritablement tribal. Il ne sâagit plus seulement de la famille Ă©largie ou dâun groupe dâamis. RĂ©unis autour dâun mode de cuisson sinon archaĂŻque, du moins archaĂŻsant (le contact direct avec le feu de lâaliment cru), les convives, le temps du banquet retrouvent les fonctions primitives de la tribu, Ă commencer par les responsables du feu. Le barbecue fait penser au festin rituel qui clĂŽt chaque aventure dâAstĂ©rix. Ses braises rĂ©veillent en nous une Ă©trange nostalgie, celle des anciennes solidaritĂ©s que le monde moderne a fait voler en Ă©clats. Câest sans doute lâune des raisons, ou peut-ĂȘtre la raison pour laquelle le barbecue est universel. Sous des noms diffĂ©rents, on le retrouve aussi bien en Russie quâen Afrique du Sud. Au Texas, il appartient Ă lâidentitĂ© locale. Partout, du reste, on le dĂ©finit plus comme un vĂ©ritable art de vivre que comme une simple spĂ©cialitĂ© culinaire. Mais cette convivialitĂ© provoque aussi lâhostilitĂ© de quelques hygiĂ©nistes sourcilleux qui commencent Ă trouver plein de dĂ©fauts et de dangers Ă notre barbecue.
De leur cotĂ©, les industriels sâacharnent Ă le moderniser en substituant au charbon de bois lâĂ©lectricitĂ© ou le gaz, plus sanitairement corrects⊠et moins salissants. Et si le vrai barbecue Ă©tait finalement un symbole de rĂ©sistance ?
Jean-Michel Diard dans Minute.
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Pourquoi que la gauche ou l'extrĂȘme droite gagne tu hais la France ? Si ça fait pas varier ton point de vue et que t'es en colĂšre de toute façon quel intĂ©rĂȘt ?
Parce que rien nâest jouĂ©. Câest pas parce que la gauche est mieux que lâextrĂȘme droite et que la vie est mieux sous la gauche que sous la droite quâon va juste effacer lâhistoire de suprĂ©matie blanche du pays ni le racisme du pays. Surtout que la gauche nâa pas eu la majoritĂ© absolue donc une bonne partie du programme risque de ne pas ĂȘtre applicable.
Ce que ça change avec une victoire de la gauche câest quâil y a moyen de rĂ©parer le pays et de tout arranger si on arrĂȘte pas de se battre sous prĂ©texte que la gauche a la majoritĂ©. Sous la gauche yâa moyen de rendre la France apprĂ©ciable et dâen faire le grand pays des Droits de lâHomme quâelle prĂ©tend ĂȘtre. Une victoire de la droite aurait juste continuĂ© Ă plonger le pays dans la haine sans possibilitĂ© de retour en arriĂšre.
Donc je nâai pas exactement la mĂȘme vision que la France soit sous la gauche ou sous la droite comme tu sembles le penser. Câest juste que pour moi ça sâarrĂȘte pas aux Ă©lections. Et au passage jâai pas dit que je dĂ©testais la France peu importe le rĂ©sultat jâai dit que si je me rĂ©veillais dans une France officiellement fascist je dĂ©testerai la Suisse et la Belgique tout autant pour mâavoir fait espĂ©rer.
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what do you do for work
I'm a frontend developer! :) web applications usually have two major parts: the backend and the frontend. the backend interacts with the database and handles other stuff behind the scenes, whereas the frontend is about what the user sees and interacts with on the page. I write on javascript with vue (a framework for javascript)
javascript is a cursed language but it turned out to be better than I expected
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Instagramâs Threads est une application de conversation basĂ©e sur le texte qui a Ă©tĂ© lancĂ©e le 5 juillet 2023. Ă premiĂšre vue, le fonctionnement de Threads ressemble beaucoup Ă celui de Twitter. Les deux plateformes proposent en effet un feed de messages textuels permettant aux utilisateurs de suivre lâactualitĂ© mondiale et dâentamer leurs propres conversations.
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đ«đ· Debout devant la cheminĂ©e Ă©tait un homme de moyenne taille, Ă la mine haute et fiĂšre, aux yeux perçants, au front large, Ă la figure amaigrie quâallongeait encore une royale surmontĂ©e dâune paire de moustaches. Quoique cet homme eĂ»t trente-six Ă trente-sept ans Ă peine, cheveux, moustache et royale sâen allaient grisonnant. Cet homme, moins lâĂ©pĂ©e, avait toute la mine dâun homme de guerre, et ses bottes de buffle encore lĂ©gĂšrement couvertes de poussiĂšre indiquaient quâil avait montĂ© Ă cheval dans la journĂ©e.
Cet homme, câĂ©tait Armand-Jean Duplessis, cardinal de Richelieu, non point tel quâon nous le reprĂ©sente, cassĂ© comme un vieillard, souffrant comme un martyr, le corps brisĂ©, la voix Ă©teinte, enterrĂ© dans un grand fauteuil comme dans une tombe anticipĂ©e, ne vivant plus que par la force de son gĂ©nie, et ne soutenant plus la lutte avec lâEurope que par lâĂ©ternelle application de sa pensĂ©e, mais tel quâil Ă©tait rĂ©ellement Ă cette Ă©poque, câest-Ă -dire adroit et galant cavalier, faible de corps dĂ©jĂ , mais soutenu par cette puissance morale qui a fait de lui un des hommes les plus extraordinaires qui aient existĂ© ; se prĂ©parant enfin, aprĂšs avoir soutenu le duc de Nevers dans son duchĂ© de Mantoue, aprĂšs avoir pris NĂźmes, Castres et UzĂšs, Ă chasser les Anglais de lâĂźle de RĂ© et Ă faire le siĂšge de La Rochelle.
à la premiÚre vue, rien ne dénotait donc le cardinal, et il était impossible à ceux-là qui ne connaissaient point son visage de deviner devant qui ils se trouvaient.
Standing before the chimney was a man of middle height, of a haughty, proud mien; with piercing eyes, a large brow, and a thin face, which was made still longer by a royal (or imperial, as it is now called), surmounted by a pair of mustaches. Although this man was scarcely thirty-six or thirty-seven years of age, hair, mustaches, and royal, all began to be gray. This man, except a sword, had all the appearance of a soldier; and his buff boots still slightly covered with dust, indicated that he had been on horseback in the course of the day.
This man was Armand-Jean Duplessis, Cardinal de Richelieu; not such as he is now representedâbroken down like an old man, suffering like a martyr, his body bent, his voice failing, buried in a large armchair as in an anticipated tomb; no longer living but by the strength of his genius, and no longer maintaining the struggle with Europe but by the eternal application of his thoughtsâbut such as he really was at this period; that is to say, an active and gallant cavalier, already weak of body, but sustained by that moral power which made of him one of the most extraordinary men that ever lived, preparing, after having supported the Duc de Nevers in his duchy of Mantua, after having taken Nimes, Castres, and Uzes, to drive the English from the Isle of Re and lay siege to La Rochelle.
At first sight, nothing denoted the cardinal; and it was impossible for those who did not know his face to guess in whose presence they were.
â Alexandre Dumas pĂšre and Auguste Maquet, Les Trois Mousquetaires [Ch. 14]
#LETâS FUCKING GOOOOO#literature#french literature#alexandre dumas pĂšre#auguste maquet#les trois mousquetaires#cardinal de richelieu
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" Couldn't Move On And Forget About You "
đ đČđ đČđ» đđ°đČÌđ»đČ : Jason Todd
đ„đČÌđđđșđČÌ : Cela faisait bientĂŽt un an que Jason avait disparu. Il Ă©tait mort. Il Ă©tait mort depuis bientĂŽt un an et j'avais enfin rĂ©ussi Ă aller de l'avant, j'avais tournĂ© la page, il n'Ă©tait plus que le cauchemar qui hantait mes nuits lorsque je fermais mes yeux. Et cette journĂ©e Ă©tait supposĂ©e ĂȘtre parfaite. Mais je ne comprenais pas, je n'arrivais pas Ă comprendre pourquoi je le revoyais. Cette fois-ci, il Ă©tait bel et bien rĂ©el.
đđđČđżđđ¶đđđČđșđČđ»đ : exes to lovers, arme Ă feu prĂ©sente, hurt/comfort
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
đœđđđđđ đđ đđđđ : đ,đđđ
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33


Une fraĂźcheur mortelle rĂ©gnait dans l'appartement. Elle en Ă©tait glaciale. L'obscuritĂ© dans laquelle Ă©taient plongĂ©es toutes les piĂšces du lieu n'aidait pas. Le tout Ă©tait peu accueillant, presque menaçant. Tout ce noir installĂ© dans les quatre recoins du lieu se traduisait par un mauvais prĂ©sage, tel un danger imminent incapable Ă repousser, implantĂ© ici et lĂ , prĂȘt Ă tout dĂ©truire sur son passage et Ă tout entraĂźner dans sa chute. Seules les lumiĂšres de la ville parvenaient un tant soit peu Ă Ă©clairer le tout, que ce soit par des hĂ©licoptĂšres, des panneaux publicitaires sur d'immenses buildings ou les phares de voitures. Elles Ă©taient projetĂ©es sur les murs du gigantesque salon á
łles baies vitrĂ©es non couvertes par les Ă©pais et lourds rideaux, laissant donc tout type de lumiĂšre y pĂ©nĂ©trerá
ł ainsi que sur le cĂŽtĂ© de plusieurs meubles. Ce ne fut alors, qu'avec ces maigres lueurs, que la jeune femme put se repĂ©rer dans le lieu, et Ă©viter de percuter, et briser, ses prĂ©cieux biens.
Elle passait entre le canapĂ© d'un cuir de couleur ensanglantĂ© et les tabourets rangĂ©s devant le plan de travail de la cuisine á
łouverte, d'un style amĂ©ricainá
ł. Elle manquait de heurter un vase Chinois, Ă cause des imposants bords de sa robe, malgrĂ© le fait qu'elle en tenait dĂ©jĂ une Ă©paisse quantitĂ© dans ses pauvres mains tremblantes. Le vase tremblait, tournait sur lui-mĂȘme, et au moment mĂȘme oĂč il manqua de s'effondrer au sol, il fut saisi par la jolie paire de mains de la demoiselle. Celles-ci recouvertes d'une Ă©poustouflante paire de gants blanc en dentelle.
« Merde, désolée. » elle articula difficilement, entre deux sanglots et avec le nez bouché.
Elle reposait l'objet à sa place, et continuait sa marche en direction du centre du salon. Elle forçait sa traßne à suivre le pas, sur ses immenses talons aiguilles ouverts sur ses orteils et la vue troublée par son voile rabattu sur les traits tiraillés de son sublime visage, ainsi que par ses larmes. Elle avait les lÚvres qui tremblaient, les joues tachées par deux lignes noirùtre, partant de ses cils jusqu'à sa mùchoire. Son mascaras avait été incapable de survivre à cette journée, tout comme elle. Et un mal de crùne lui martelait le cerveau, d'une violence criminelle.
La jeune femme déposait sa pochette d'un cuir blanchùtre sur une commode boisée proche de la grande baie vitrée dans le salon. Rapidement, elle y plongea ses doigts et en extirpait son cellulaire. De ses fins doigts habillés, elle débloqua l'écran de verrouillage et sélectionna l'icÎne "message" parmi toutes ses applications. Elle était celle qui contenait le plus de notifications, une bonne centaine de messages avaient été reçu dans le petit objet, provenant non seulement de sa famille, mais aussi de ses amis les plus proches, jusqu'à des collÚgues et vielles connaissances. La demoiselle remarquait immédiatement le numéro d'un contact en particulier, qui attirait son attention. Dick Grayson. La conversation entre elle et le jeune homme se trouvait en premiÚre place, signe qu'il était le dernier à avoir pris le temps de lui écrire. Dick lui avait envoyé un message il y avait une demie-heure, depuis le début de soirée; il en avait envoyé une vingtaine.
La jeune femme soupira. Elle faisait rapidement passer son voile en dentelle au dessus de sa tĂȘte, dĂ©voilant ainsi les traits somptueux de son visage tachĂ©s par un maquillage ruinĂ© par ses larmes. Elle cliqua sur sa conversation avec le noiraud de son pouce, poussant au mĂȘme moment un soupir hĂ©sitant. Son cĆur s'emballait lĂ©gĂšrement alors qu'elle sentait soudainement un poids s'accrochant Ă ses Ă©paules. Les remords s'emparaient enfin d'elle.
« Je vais passer à ton appartement. » était-il écrit. « J'ai juste besoin de savoir que tu vas bien. Tout le monde est inquiet pour toi. »
La jeune femme essuyait grossiÚrement une flopée de grosses larmes à l'aide de sa paume de main. Elle avait les yeux ronds comme des billes, trempés exagérément et la bouche tordue en une moue poignante.
« J'ai tout gùché. Je suis désolée. » répondit-elle au garçon.
Du tac au tac, Grayson lui avait envoyĂ© un message. Le petit bruit signalant l'arrivĂ©e d'une notification prenait de surprise la jeune femme, elle en hoquetait et en sursautait bĂȘtement.
« Tu as fait ce que tu jugeais le mieux pour toi, tu n'as pas à te sentir mal pour ça. »
« Je n'arrive pas à l'oublier. » elle écrivait en retour. « Je ne peux pas en épouser un autre que lui. Je ne peux pas en aimer un autre que lui. »
Dick ne répondait pas. Il restait muet, incapable de taper une quelconque réponse ; la demoiselle le compris immédiatement, voilà pourquoi elle quittait brusquement la conversation et fermait les yeux. Elle serra son cellulaire entre ses doigts, elle le fit violemment, le corps secoué par des sanglots douloureux.
Lorsqu'elle rouvrit finalement les yeux, ce fut Ă cause du bruit d'une nouvelle notification. Elle avait attirĂ© son attention. La jeune femme passa alors de nouveau la paume de sa main sur son visage á
łle gant Ă©tait dĂ©sormais noirá
ł et retira le reste des larmes ayant perlĂ© sur les traits torturĂ©s de son faciĂšs. Ensuite, elle regarda le nom du contact qui lui avait Ă©crit á
łcar ce n'Ă©tait pas Grayson. Wayne. C'Ă©tait Bruce Wayne. Il lui avait envoyĂ© plusieurs messages, chose Ă©trange venant du milliardaire qui avait pourtant la rĂ©putation d'ĂȘtre aussi froid que la glace, aussi bavard qu'un mur de briques et mĂ©prisant qu'une brute. Ses larmes noirĂątres retombaient sur le dĂ©colletĂ© de sa robe de mariĂ©e et la tachait sans merci. Elle ne pouvait plus s'arrĂȘter de pleurer, peu importait la conviction qu'elle y mettait, la force qu'elle insufflait en elle. Toutefois, elle rassembla la derniĂšre once de courage prĂ©sente dans ses veines, et cliqua sur le message du milliardaire.
« Passe au manoir dÚs que tu as besoin de quoi que ce soit. Tu seras toujours la bienvenue. »
La jeune femme Ă©mit un violent gĂ©missement. Elle sentait sa gorge ĂȘtre prise de tremblements et, en rĂ©ponse, elle plaqua violemment l'Ă©cran de son tĂ©lĂ©phone portable contre la surface boisĂ©e de la commode. Incapable de quitter la conversation á
łde peur de s'attirer les foudres de Bruceá
ł et tout autant de lui rĂ©pondre á
łelle avait bien trop honte, et Ă©tait bien trop Ă©nervĂ©e contre luiá
ł elle avait alors prĂ©fĂ©rĂ© fuir.
Elle se reculait, imposait une certaine distance entre son cellulaire et elle puis, soudainement, arracha son voile ainsi que le collier de perles laissĂ© Ă choir proche de sa gorge. Les boules blanchĂątre giclaient dans tous les sens, percutant le sol, allant se rĂ©fugier en dessous du canapĂ©, de la commode, auprĂšs de la baie vitrĂ©e, voire d'une lampe Ă©teinte Ă quelques mĂštres de lĂ . Tandis que le voile, lui, s'affaissait majestueusement au sol, sur la traĂźne de sa robe de mariĂ©e. Toutefois, elle ne lui laissa pas le temps de se reposer, car elle le dĂ©gageait d'un coup sec de son pied, prĂ©fĂ©rant le voir au sol, contre la surface du tapis, plutĂŽt que sur son vĂȘtement traditionnel. Elle le toisa avec colĂšre et menaça de le piĂ©tiner tant sa vue l'importunait. Lorsqu'elle relevait son visage en direction de l'immense salon, observant la porte menant Ă sa chambre Ă coucher, la salle de bain, son bureau, et la cuisine, elle sentit soudainement l'atmosphĂšre se faire plus lourde. Quelque chose flottait dans l'air, enfoui dans l'obscuritĂ© qui l'avait entourĂ©e depuis le dĂ©but, mais Ă laquelle elle n'avait pas su donner assez d'importance. Elle Ă©touffait, haletait, transpirait Ă grosse gouttes, cela la rendit davantage nerveuse.
AprĂšs un instant, lĂ oĂč elle s'Ă©tait raclĂ©e la gorge, la jeune femme dĂ©posa la paume de sa main contre sa poitrine et parla d'une voix terriblement hĂ©sitante. Elle papillonnait des yeux, avec la dĂ©sagrĂ©able sensation d'ĂȘtre observĂ©e de tous les cĂŽtĂ©s, sous tous les angles.
« Il y a quelqu'un ? »
Un sentiment de peur se frayait en elle, mĂȘlĂ© Ă la peur et la tristesse. Elle en avait les tripes retournĂ©es et le cĆur battant Ă vive allure. Il tambourinait fort contre sa poitrine, le bruit allant mĂȘme jusqu'Ă se rĂ©percuter dans ses tympans. De ses pupilles tremblantes et de son regard troublĂ© par ses pleurs, la jeune femme jetait un coup d'Ćil curieux au salon. Cette fois-ci, elle l'observa avec grande attention. En commençant par la cuisine, la porte d'entrĂ©e, ses cĂŽtĂ©s, et finissant par le coin bibliothĂšque sur sa gauche, complĂštement plongĂ© dans le noir.
La jeune femme plissait les yeux. Elle avait la désagréable impression de voir une forme y voir le jour dans tout ce noir si compact, et, le temps que ses yeux s'habituent finalement à l'obscurité, elle avait déjà avancé de plusieurs pas.
Sa traĂźne glissait sur le tapis, elle ne prenait mĂȘme pas la peine de relever les bords Ă©pais de sa robe afin d'allĂ©ger sa marche. Elle Ă©crasait les quelques perles de son collier au sol, manquant de chuter Ă rĂ©pĂ©tition. Elle les forçait alors Ă rouler, se percuter entre elles et rouler bruyamment jusqu'Ă rencontrer une nouvelle surface contre laquelle elles allaient de nouveau y ricocher. La jeune femme parvenait rapidement au coin bibliothĂšque de son appartement, habituellement composĂ© d'une petite table ronde dĂ©corĂ©e d'une lampe verdĂątre, de deux immenses bibliothĂšque collĂ©es contre le mur, et d'un gros fauteuil de cuir. Elle peinait Ă observer le tout, le noir brouillant sa vision.
Lorsqu'elle tendit la main afin d'allumer la petite lampe et d'enfin mettre le jour sur cette situation torturante, elle sursautait au contact d'un objet dur. Il Ă©tait frigorifiĂ©, semblable Ă du mĂ©tal. Au mĂȘme moment, la lumiĂšre l'Ă©claira et ses yeux s'Ă©carquillaient Ă la vue d'un parfait inconnu dans son salon. L'espace d'un instant, son coeur arrĂȘta de battre.
« Oh mon Dieu. » elle hurla.
La demoiselle n'eut besoin que d'une chose : croiser son regard envoĂ»tant, pour reconnaĂźtre Jason. Peu importait si les traits de son visage Ă©taient torturĂ©s par la fatigue et sĂ»rement la colĂšre, peu importait si il Ă©tait mutilĂ© par une immonde lettre J sur le cĂŽtĂ© droit de sa joue, juste en dessous de son Ćil. C'Ă©tait lui. C'Ă©tait Jason. Elle ne rĂȘvait pas, il Ă©tait bel et bien lĂ . A cette. simple constatation, elle en sentit ses tripes se tordre et son mal de crĂąne s'accentuer.
« Jason, c'est toi ? » balbutia-t-elle. « Je... Je rĂȘve ? »
Pour accentuer ses propos, la demoiselle allait jusqu'Ă se pincer l'avant-bras. Lorsqu'elle vit Jason cligner des yeux et Ă©carter davantage les jambes, elle manquait de s'en Ă©vanouir. Jason Ă©tait Ă©trangement vĂȘtu, une Ă©paisse armure sur les Ă©paules. Il avait relevĂ© son masque, son front lui restait tout de mĂȘme invisible. Mais c'Ă©tait bel et bien lui. Elle aurait pu le reconnaĂźtre entre mille.
« Je pensais pas que tu allais rentrer ce soir. » parla le noiraud.
« Jason. » elle le coupa brusquement. « Jason, tu es en vie ? Bruce m'avait pourtant dit que... Oh mon Dieu. J'ai cru que tu étais mort, depuis tout ce temps.. »
« Il t'a menti. Bruce m'a remplacé, je n'ai jamais compté pour lui. »
La jeune femme jetait un coup d'Ćil Ă la main de Jason, celle dont il s'Ă©tait servi pour allumer la petite lampe sur la table. Juste au dessous de son avant-bras, reposait une arme Ă feu. Contrainte, la demoiselle fit mine de rien, et replaçait son attention en direction du noiraud. Lorsque son regard croisa le sien, elle en sentit son cĆur se briser et ses tripes finir torturĂ©es dans tous les sens. Il avait l'air pitoyable, il avait l'air d'un homme brisĂ©.
« Qu'est-ce qui t'est arrivé, Jason ? Qui t'a fait ça ? »
« Il ne t'a rien dit ? » s'Ă©tonna-t-il. « Ăvidemment qu'il n'a rien dit, pourquoi faire ? » il rit. « C'est le Joker. »
« Le Joker ? » elle répéta. « Le Joker ? »
Jason pointa sa joue droite de son doigt recouvert de son armure. La jeune femme n'eut pas besoin d'y jeter un coup d'Ćil, le J Ă©tait tellement imposant et grossier, marquĂ© dans sa chair, qu'elle n'avait pas pu le manquer. NĂ©anmoins, elle ne put rĂ©sister Ă la tentation de le dĂ©visager de nouveau et cela manquait de la faire de nouveau pleurer.
« Tout ça, c'est la faute de Bruce. » articula Jason. « Si je suis mort, si j'ai tout perdu, si j'ai été remplacé, si j'ai été oublié, par toi, par lui, par vous tous, c'est par sa faute. »
Une sĂ©cheresse douloureuse voyait le jour dans la gorge de la jeune femme, embarrassĂ©e et apeurĂ©e, elle ne sut trouver les mots afin d'apaiser la rage bouillant au cĆur de la poitrine Jason. Ă la place, elle se contentait de laisser ses larmes rouler Ă grosses gouttes sur ses joues et ses mains trembler vigoureusement. Elle apportait ses doigts Ă ses lĂšvres et couvrait sa bouche avec, les yeux Ă©carquillĂ©s avec horreur et la poitrine Ă©crasĂ©e par ses poumons, alors qu'elle respirait avec panique.
« Jolie robe, au passage. » balança Jason. « Qui est l'heureux élu ? » demanda-t-il d'une voix tranchante en la toisant.
« Jason. » elle l'avertissait.
« Ouais, c'est mon prénom. »
La demoiselle tendait une main dans sa direction, dans un geste dĂ©sespĂ©rĂ© á
łavec pour but de s'assurer qu'il Ă©tait devant elle, que ce n'Ă©tait pas encore une de ces visions la hantant par pur dĂ©sir de vengeance provenant de sa propre cervelleá
ł toutefois, elle se pĂ©trifia avec horreur lorsqu'elle vit Jason sursauter. Ce fut lĂ©ger, Ă peine visible Ă l'Ćil nu, mais elle le remarqua immĂ©diatement. Elle remarqua la façon dont ses yeux s'Ă©taient mis Ă luire avec terreur, dont ses mains avaient reculĂ© d'un millimĂštres afin de protĂ©ger son visage et celle dont sa lĂšvre infĂ©rieure s'Ă©tait mise Ă trembler. La jeune femme s'Ă©tait arrĂȘtĂ©e brusquement, la respiration coupĂ©e et peinant Ă cligner des yeux tant elle Ă©tait surprise. La pensĂ©e qu'il n'Ă©tait plus le mĂȘme, qu'il n'Ă©tait plus le garçon dont elle avait autrefois Ă©tĂ© Ă©prise, lui brisa le cĆur. Il s'arracha de sa propre poitrine, s'effrita et manquait de la tuer.
« Toi aussi, tu m'as oublié. » l'accusa Jason. « Tu m'as remplacé avec cet avocat à la noix pendant que je pensais mourir. Je pensais ne plus jamais te revoir, mais je me suis accroché. Et pourquoi, au final, pour te voir en épouser un autre ? »
Jason serrait le poing. Le cuir de son gant grinçait, il donnait l'impression d'ĂȘtre Ă deux doigts de cĂ©der sous sa force. La jeune femme en dĂ©glutit avec embarras. Elle le contemplait, les sourcils froncĂ©s et la bouche entrouverte. Tandis que lui, la foudroyait du regard.
« Je ne l'ai pas épousé. » elle se défendait. « Je n'ai pas pu le faire. »
« Félicitation, je suppose. »
« Jason. »
Elle l'observait, le visage mutilĂ© Ă©bloui par la petite lampe posĂ©e Ă une cinquantaine de centimĂštres de son visage, les reflets orangĂ©s peignant joliment son faciĂšs et faisant ainsi s'enflammer l'Ă©clat accusateur dans sa paire de pupilles. Elle dĂ©visageait sa position; son coude dĂ©posĂ© sur la petite table, les jambes Ă©cartĂ©s et son autre bras dĂ©posĂ© sur l'accoudoir du fauteuil de cuir. Son poing serrĂ© se trouvait juste en dessous de la lampe, Ă©bloui de maniĂšre splendide, telle une torche enflammĂ©e, prĂȘte Ă crier sa rage et Ă mettre la lumiĂšre sur ce monde injuste et terrifiant.
« Tu es revenu, ne pars plus. Je t'en prie. Ne me quitte plus jamais. » elle murmurait, la voix secouée par des sanglots. « Reste auprÚs de moi. »
Jason la contempla. Il clignait des yeux et en profitait pour faire glisser son regard sur son entiĂšre personne. Quant Ă la jeune femme, elle restait stoĂŻque, rĂ©duite Ă l'Ă©tat d'objet sous le regard perçant de cet intrus. Le dit intrus, commençait par dĂ©tailler la traĂźne de sa robe de mariĂ©e du regard, puis, il remontait sur son corset dĂ©voilant sa sublime taille dĂ©corĂ©e de dentelle et d'un dĂ©colletĂ© en forme de cĆur, mettant en valeur la naissance de sa poitrine. Ses mains avaient l'air terriblement douce et Ă©lĂ©gantes, recouvertes d'une paire de gants en dentelle quelque peu tachĂ©es de noir. Sa nuque Ă©tait dĂ©vĂȘtue, et son maquillage, lui, ruinĂ©. Pourtant, Jason ne l'avait jamais autant trouvĂ© aussi sublime. Elle se trouvait face Ă lui, dans une robe de mariĂ©e ruinĂ©e, aprĂšs avoir fui son fiancĂ©, tout ça, parce qu'elle n'arrivait pas Ă le sortir de sa tĂȘte. Et ce, mĂȘme prĂ©sumĂ© mort. Tout comme lui : elle n'avait jamais pu tourner la page.
La demoiselle retirait soigneusement ses gants, elle les laissait tomber sur la petite table et avançait de trois pas jusqu'Ă Jason. Pris par surprise, le noiraud la laissait faire. Il se crispait lĂ©gĂšrement, le corps secouĂ© par un sentiment de terreur, apeurĂ© Ă l'idĂ©e d'ĂȘtre heurtĂ©, d'attiser sa mĂ©prise, son dĂ©goĂ»t, sa colĂšre. Il savait qu'elle en aurait Ă©tĂ© incapable, mais Jason n'Ă©tait plus le mĂȘme. Il n'Ă©tait dĂ©sormais que l'esclave de ses cauchemars. Il se perdit alors dans ses pensĂ©es, dĂ©glutissant bruyamment, tandis que la demoiselle arrivait Ă faire parvenir la paume de sa main sur la joue du garçon.
« Le Joker est mort. Il ne pourra plus jamais te faire de mal. »
Elle camouflait la cicatrice prĂ©sente sur sa joue dans un geste tendre. Elle caressait sa peau Ă©trangement douce de la sienne lĂ©gĂšrement froide. L'espace d'un instant, elle retrouvait le Jason d'autrefois. La peau vierge, cet Ă©clat familier dans le regard et cette atmosphĂšre apaisante prĂ©sente dans la piĂšce. Il n'Ă©tait plus le mĂȘme, elle en Ă©tait consciente, malgrĂ© tout, le simple fait de le retrouver, ainsi, suffisait Ă la troubler avec force.
« Est-ce que Bruce sait que tu es ici ? » se risqua-t-elle à demander.
« Bruce n'en a jamais eu rien à faire de moi, peu importe. »
« Oh, Jason, non. Ne dis pas ça, je t'en prie. » elle le coupa. « Bruce était tant bouleversé quand Alfred m'a appris la nouvelle de ta disparition, il en est presque tombé malade. »
Ses traits de visage se durcissaient soudainement. Pris par un sentiment de rage, Jason frappait du poing sur la table en se redressant furieusement sur le fauteuil. La jeune femme en sursautait, terrifiée.
« Ne parle pas de lui comme si tu le connaissais ! Tu ne sais rien. » beugla Jason avec colÚre. « Tu ne sais pas quel genre de monstre il est en réalité. Tout ça, c'est de sa faute ! De sa faute... »
Jason en avait les larmes aux yeux, la fatigue l'emportait sur lui. Il avait Ă©tĂ© rĂ©duit Ă nĂ©ant l'espace d'une annĂ©e entiĂšre, complĂštement brisĂ©, abandonnĂ© Ă son triste sort face Ă une crĂ©ature tout droit sortie des enfers, puis il avait Ă©tĂ© abandonnĂ© par son pĂšre, ses frĂšres, amis, et, Ă la recherche d'une derniĂšre once d'espoir, il avait vu la seule fille qu'il avait jamais aimĂ©, á
łpresqueá
ł se marier avec un autre que lui, sous ses propres yeux, alors que tout semblait bien aller pour eux, comme si il n'avait jamais existĂ©. Comme si il n'Ă©tait plus rien. Comme si il n'avait jamais rien Ă©tĂ©. Jason avait le cĆur rĂ©duit en miette, le corps recouvert de blessures, Ă peine apte Ă tenir debout sans sentir ses tendons gĂ©mir de douleur, ses os grincer et sa cervelle tirer des signaux d'alerte. Mais, alors qu'il se tenait devant elle, aprĂšs tout ce temps Ă prier, Ă espĂ©rer, Ă tenir, il se sentait soudainement mieux. Alors, il se calma, regrettant immĂ©diatement d'avoir Ă©lever la voix sur elle.
« Tu l'aimais ? »
Jason se raclait la gorge, embarrassé.
« Cet avocat à la noix, » il répétait. « tu l'aimais ? »
La jeune femme essuyait ses larmes et esquissait un petit sourire timide. Elle regardait Jason dans les yeux incapable de dĂ©tourner le regard alors que le garçon de ses rĂȘves se tenait devant elle. Il Ă©tait lĂ , assis tranquillement aprĂšs avoir fait effraction chez elle, Ă la regarder comme si elle Ă©tait le plus beau trĂ©sor de ce monde, ignorant les saletĂ©s sur son visage, son dĂ©colletĂ©, ses gants noircis, son collier arrachĂ©, son voile abandonnĂ© et ses yeux bouffis par le nombre de larmes qui avait tristement parcouru les traits somptueux de son visage. La façon dont il la regardait la laissait bouche bĂ©e. C'en Ă©tait d'une tendresse inouĂŻe.
« Pas une seule seconde. » avoua-t-elle. « Je n'ai jamais pu te sortir de ma tĂȘte. »
Et c'était vrai. La triste vérité.
« J'étais persuadée que tu étais mort, la nouvelle venait de ta famille aprÚs tout. Mais, contrairement à eux, je n'ai jamais réussi à faire mon deuil. »
Jason sentit son cĆur se gonfler de joie. Il en rougissait, comblĂ© de bonheur.
« Cole est gentil, je me suis dis que c'Ă©tait peut-ĂȘtre ce dont j'avais besoin pour convaincre Bruce que j'allais mieux, pour me convaincre. Mais, une fois devant l'autel, je.. Je sais pas ce qui s'est passĂ©. Je sais juste que ce n'est pas lui que j'aime, c'est toi, Jason. C'est toi dont je suis amoureuse. »
Jason l'écoutait attentivement, apaisé par le son de sa voix. Elle parlait doucement, une pointe de timidité par ici et là tandis qu'elle faisait se noyer son regard dans le sien, incapable de cesser de le contempler.
« Est-ce que... Désolée. Est-ce que je peux te toucher ? »
Jason se contentait de fermer les yeux. Il laissait alors la demoiselle poser son front contre le sien et le serrer doucement dans ses bras. Elle enlaçait sa nuque de son Ă©piderme nu, aidait ses doigts dĂ©vĂȘtus Ă se fondre sur le dos de son crĂąne recouvert de son armure tandis qu'elle laissait s'Ă©chapper un souffle saccadĂ© entre ses lĂšvres. Elle collait son dĂ©colletĂ© Ă son torse, flĂ©chissait les genoux sur ses haut talons aiguilles. Le contact physique engagĂ© la rendit faible, elle manquait de s'en Ă©vanouir. L'odeur de Jason restait quelque peu similaire Ă celle qu'il avait toujours eu, nĂ©anmoins, celle-ci avait un cĂŽtĂ© un peu plus mĂ©tallique, un peu moins artificielle. Ses yeux la brĂ»lait Ă force de pleurer, et pourtant, elle continuait de sentir des larmes lui tremper les joues. Les mains de Jason trouvaient rapidement sa taille, il s'y agrippait, plantant ses doigts sur le tissu reposant sur ses hanches. Sa mĂąchoire se contractait durement, il grinçait des dents.
« Jason, tu m'as tellement manqué. »
La jeune femme embrassait la pointe de son nez, sa joue gauche puis celle de droite. Elle sentait Jason se raidir, cependant il restait muet, alors elle poursuivit jusqu'à déposer un tendre baiser sur sa paire de lÚvres. Ensuite, elle se reculait et croisait son regard.
« Plus rien ne nous séparera maintenant, hein ? » demanda-t-elle.
Jason attrapait sa main, il entremĂȘlait leurs doigts ensemble et lui sourit. Elle n'avait pas hĂ©sitĂ©, Ă sa grande surprise : elle voulait encore de lui, elle acceptait sa prĂ©sence. Elle avait jetĂ© la seule chance qu'elle avait eu de tourner la page á
łse marier avec un autreá
ł pour le ramasser Ă la petite cuillĂšre, sans hĂ©siter l'espace d'un seul instant. Il en restait bouche bĂ©e.
« Je te le promets. » il répondait.
Jason serrait fermement sa main dans la sienne, le cĆur gonflĂ© d'amour et la tĂȘte dans les nuages.
« J'ai juste besoin d'un peu de temps avant. »
« Hein ? Pourquoi ça ? »
Jason grimaçait.
« Bruce et moi avons un compte Ă rĂ©gler, je dois me prĂ©parer. Ăa ne prendra que quelques semaines, mais ne t'en fais pas, je serai de retour. Je te le jure. »
« Quoi. »
Tandis que son sourire se fanait, la jeune femme le foudroyait du regard.
« Jason, tu repars ? »
« Le temps de régler cette histoire. » acquiesçait le garçon. « AprÚs ça, je pourrai enfin tourner la page. »
C'Ă©tait faux, mais Jason en Ă©tait malheureusement persuadĂ©. Il pensait que si Bruce Wayne disparaissait, si Batman Ă©chouait, alors cela lui rendrait justice, cela effacerait les horreurs que le Joker lui avait fait subir pendant cette monstrueuse annĂ©e. Comme si ces cauchemars disparaĂźtraient, ces cicatrices se fondraient dans sa chair, jusqu'Ă en devenir invisibles, comme si plus rien ne s'Ă©tait passĂ©. Jason voulait le punir car, Ă ses yeux, Bruce Ă©tait le seul et unique responsable de ce qui lui Ă©tait arrivĂ©. Il Ă©tait celui qui n'avait pas Ă©tĂ© capable de le protĂ©ger, celui qui l'avait abandonnĂ© et remplacĂ©. Celui qui lui avait tout offert, pour tout lui reprendre, et lui voler ce qui faisait de lui Jason Todd. Pour l'instant, il Ă©tait incapable de vivre et ce, mĂȘme avec elle, mĂȘme Ă ses cĂŽtĂ©s. Peu importait combien elle le rassurait, l'apaisait, Jason Ă©tait dĂ©sormais un homme de vengeance, et il ne s'arrĂȘterait pas avant d'avoir rendu justice.
« Je reviendrai te chercher. »
Jason se relevait, il surplombait la demoiselle et relĂąchait sa main.
« Maintenant que je sais que tu ne m'as pas oublié, que toi aussi tu as été manipulée par Bruce, je vais m'assurer que plus rien ne pourra nous séparer. » affirma-t-il.
La jeune femme fronçait les sourcils.
« Jason, je ne comprends pas. » elle avouait.
« Tu n'as pas besoin de comprendre. » il répliquait. « Contente toi de me faire confiance. »
« Je te fais confiance. C'est juste que... la façon dont tu parles m'inquiÚte. »
« Je sais. Je suis désolé »
Jason inspirait profondément puis, il expirait doucement. De son regard fatigué et troublé, il contemplait la jeune femme, il attrapait ensuite son visage en coupe, de ses deux mains, approchait son visage du sien, jusqu'à ce que leur nez se touche et finalement il lui offrait un petit sourire timide. Elle en sentit ses oreilles se réchauffer tandis qu'il imprégnait les traits de son visage dans son esprit et humait délicatement son odeur, déjà rendu ivre par celle-ci. Quelques minutes plus tard, Jason se sépara d'elle et détourna le regard.
« Je dois y aller. »
La demoiselle suivait son regard, il était rivé en direction de l'horloge, signe qu'il était sûrement déjà attendu quelque part. Jason semblait soudainement nerveux.
« DĂ©jĂ ? » s'Ă©tonna la jeune femme. « Mais, je viens Ă peine de te retrouver ! Et puis, quand est-ce que tu comptes revenir ? Je ne veux pas attendre. J"ai tellement eu peur de te perdre, je veux rester avec toi, pour toujours etá
ł »
D'un geste rapide, net et prĂ©cis, Jason avait attrapĂ© le menton de la demoiselle entre ses fins doigts habillĂ©s. Puis, il l'avait coupĂ© en dĂ©posant ses lĂšvres sur les siennes. Il lui avait volĂ© un baiser tout en passant son bras autour de sa taille afin de la plaquer contre son torse. La demoiselle n'avait pas tardĂ© Ă sentir ses yeux s'Ă©carquiller avant de finalement se laisser aller et de rĂ©pondre au baiser du garçon. Elle l'embrassait en retour, glissant ses paumes de mains sur ses joues et souriant grandement, le cĆur battant Ă vive allure et la tĂȘte noyĂ©e dans les nuages. Les deux jeunes adultes vinrent partager un baiser amoureux. Il Ă©tait d'une dĂ©licatesse et tendresse sans nom. L'un recouvert de mĂ©tal, mutilĂ© et Ă©puisĂ© par le temps, et l'autre vĂȘtue de blanc, l'air tout droit sortie d'un compte de fĂ©e, si l'on en oubliait son maquillage ruinĂ©, son nez bouchĂ© et ses yeux bouffis. Ils Ă©taient lĂ , enlacĂ©s l'un contre l'autre, le cĆur battant Ă vive allure et leur Ăąme finalement apaisĂ©es.
Le baiser aurait pu durer encore plus longtemps, il aurait pu s'éterniser jusqu'à se conclure dans un échange charnel, peau contre peau, larmes de joie échangées et bues à travers des baisers enflammés, langoureux, baveux, et finalement dans les bras de Morphée. Toutefois, le tout fut brusquement coupé lorsqu'on toqua à la porte d'entrée. Quelqu'un venait d'y donner quelques coups, attirant immédiatement l'attention de Jason et de sa bien-aimée. Le silence retombait soudainement dans la piÚce principale de l'appartement.
« Qui est là ? » cria la demoiselle, tirée de son état d'euphorie.
« C'est moi, Dick. » déclara Grayson à travers la porte d'entrée. « J'ai fait un détour pour nous prendre de quoi manger, tu m'ouvres ? »
« Oh, euh, oui. C'est vrai, mince. »
La demoiselle glissait une mĂšche de ses cheveux derriĂšre son oreille. Elle faisait nerveusement parcourir son regard sur la piĂšce, tout sauf sur Jason alors qu'elle se demandait comment elle pourrait le faire sortir d'ici sans attirer l'attention.
« Ăa te dĂ©range de me donner deux petites secondes ? »
Sans lui laisser le temps de rĂ©pondre, la jeune femme se tournait en direction du noiraud. DĂ©jĂ prĂȘte Ă lui hurler de se cacher dans sa chambre, elle ne sut quoi dire lorsque, Ă la place de Jason, ne se trouva que le nĂ©ant. Rien, ni personne. Il n'Ă©tait plus lĂ . Bouche bĂ©e, la demoiselle observait les alentours, persuadĂ©e qu'il n'avait pas pu se volatiliser comme ça, en un clin d'Ćil. Et pourtant c'Ă©tait le cas. C'Ă©tait Ă se demander si il avait vraiment Ă©tĂ© prĂ©sent, si elle ne l'avait pas de nouveau inventĂ© dans le seul but de se rassurer, de trouver rĂ©confort auprĂšs d'une agrĂ©able illusion, d'un sĂ©duisant mirage. Son odeur persistait dans la piĂšce, mais elle aurait tout aussi bien pu l'imaginer. Finalement, tandis que Dick commençait Ă s'impatienter derriĂšre la porte, terriblement inquiet par tout ce silence, la jeune femme se contentait de sourire. Elle se frottait les yeux, Ă©puisĂ©es et ses paupiĂšres la dĂ©mangeant terriblement.
Et alors qu'elle se tournait en direction de sa porte d'entrĂ©e á
łquelque peu agacĂ©e par l'insistance dont faisait preuve son amiá
ł, Ă une trentaine de mĂštres de lĂ , elle saisissait la jolie rose abandonnĂ©e sur la table proche de la bibliothĂšque, juste en dessous de sa paire de gants, et finissait par aller rejoindre Grayson. Elle y trottinait, le cĆur gonflĂ© d'amour et les pensĂ©es divaguant vers un seul et mĂȘme garçon. Le seul et l'unique : Jason Todd.

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