Tumgik
#y a que moi et Flo au final
jezatalks · 2 years
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Pour le réveillon 2020 à 2021 on s'est fait un marathon des films barbie.
Pour celui de 2021 à 2022 les pires suites disney. Avec en bonus, la bande à picsou et le secret de la lampe.
Cette année ce sera Shrek 1 &2, La Véritable Histoire du Petit Chaperon rouge et Princess Bride.
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laviedelittleflo · 5 years
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Hello ! Moi c’est Flo !
J’ai 23 ans, je suis psychomotricienne et j’habite à Lille depuis 4 ans maintenant.
Je suis originaire du sud de la France, et de Toulouse en particulier, et je suis venue dans le ch’Nord pour mes études. Au final j’ai tellement aimé cette région que j’y suis restée !
Depuis que je suis petite, j’adore cuisiner. Je me souviens que je faisais déjà moi-même les gâteaux que j’amenais à mon cours d’équitation quand j’avais 8 ou 10 ans. En grandissant, j’ai continué à préparer de bons petits plats, mais sans forcément faire attention à ce qu’il y avait dedans. Et puis en 2016 une de mes petites sœurs m’a convaincue de faire un challenge de remise en forme sportive avec elle. C’était dur mais j’ai tenu le coup ! Et surtout j’ai commencé à m’intéresser à l’alimentation et à ses effets sur notre métabolisme et notre santé. C’est là que j’ai commencé à être passionnée !
Au fur et à mesure, j’ai appris de plus en plus de choses, je me suis documentée et j’ai progressivement changé mon alimentation. Je n’ai pas fait de changement drastique puisque je mangeais relativement correctement, mais il y avait quand même de petites choses à améliorer. A côté de ça j’ai continué de faire du sport, et surtout du fitness à la maison. Puis je me suis inscrite en salle de sport avec l’idée de modifier mon apparence physique. 
C’est vrai que depuis quelques années j’avais pris quelques kilos. Je me suis donnée à fond, un peu trop à mon goût puisque j’ai développé des troubles du comportement alimentaire dans une période de ma vie qui était difficile à traverser. C’est toujours extrêmement dur d’en parler, puisqu’ils sont liés à une grande culpabilité, et que je me sens toujours honteuse d’en parler. 
C’est un moment où tu ne maîtrise plus ton corps, et que ton esprit est tellement torturé qu’il ne peut plus le maîtriser non plus. C’est une grande souffrance.
Il a fallu du temps, mais ces troubles alimentaires ont disparu progressivement. En même temps, j’ai créé une page sur Instagram (@Little_Flo_) pour partager autour de l’alimentation, et principalement pour partager mes recettes qui plaisaient à mes proches. Et puis d’autres personnes s’y sont intéressées, et puis d’autres encore. 
Aujourd’hui c’est une vraie passion que je partage tous les jours ! Il y a mes recettes, mais aussi les petits “à côté” que vous aimez tant, toutes ces petites choses de ma vie, mes conseils et mes astuces pour vivre mieux. C’est aussi pour cela que j’ai créé ce tumblr, pour vous partager du mieux possible ce qui emplit mon quotidien.
Et dans tout ça, je suis extrêmement reconnaissante de voir vos réactions, vos commentaires et vos retours sur mes recettes ! Rien ne me ferait plus plaisir.
Alors j’espère que l’aventure continuera encore un moment, et qui sait... Peut-être que de nouveaux horizons se présenteront en chemin ?
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snuggybuggyrug · 5 years
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Les bons flots
Salut salut ! Salut Snuggy, ça faisait longtemps ! Je me hâte de reprendre les bonnes habitudes et les bons billets au moment où l’inspiration se fait sentir, et aujourd’hui l’inspiration sent bon la bandessinées (mais pas trop d’umour) (j’ai lu quelques Fluide Glacial récemment (pour le boulot bien sûr) ; spoiler : ça m’a pas beaucoup fait rire). Mais heureusement, on est pas là pour rigoler :
Grâce à mon joyeux boulot, on a quelque fois des avantages un peu marrants, en dehors de serrer la louche aux prix Goncourt, du genre, sans avoir rien demandé, je reçois chez moi des livres, bien proprets, avant même leur parution, bim cadeau. Le plus marrant est que (dans les cas suivants) je ne connais même pas leur éditeur comme un éditeur de BD, et que, ne les ayant jamais commandés (pour la librairie), je ne les reçois même pas leur jour de leur sortie. Un truc un peu désintéressé (ou mal fait), finalement. Le truc moins marrants c’est que comparées au nombre de livres que j’ai vraiment demandés et jamais reçus, bon... Mais je vais pas m’en plaindre :)
[Je découvre L’Épée, groupe composé des Liminanas + Emmanuelle Seigner + Anton Newcombe, c’est chouette on dirait du Velvet]
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Et donc ! J’en arrive aux deux BD que j’ai reçu, dont une il y a facile un an, mais les deux lues très récemment. D’abord Papier tue-mouches, adaptation d’une histoire de Dashiell Hammett par Hans Hillmann. Un pur roman noir, avec jeune fille disparue, détective privé taciturne, bandit teigneux et p’tites frappes losers, tout ce qu’il faut. C’est composé en très grandes cases muettes, légendées en dessous. A la fois statique et très habité, très riche, assez étonnant à découvrir ; c’est peut-être ça le “roman graphique” finalement...
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Et aussi : He done her wrong (traduit en français par Deux manches et la belle, dont je viens juste de saisir le vague jeu de mots autour des jeux de cartes), une histoire sans paroles de Milt Gross, sortie en 1930, et que, donc, La Table Ronde publie en France cette année. Je connais très mal ces BD très anciennes, ya un style très différent, assez déroutant pour moi qui lit surtout de la nouveauté fraîche fraîche, et bon peu importe, ça se déguste très bien dans tous les cas. C’est limite du Chaplin, burlesque, ironique, fracassant, cartoonesque des fois, tout ça reposant sur une intrigue minimaliste et une morale du même tonneau, et avec ce genre de dégaines :
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Je me demande si tu peux trouver ça dans les bibli et les bouquinistes zaméricains :D
Je te laisse, dans une heure tout pile le nouvel album de Nick Cave est diffusé en avance (il sort demain), j’ai bien hâte. Hé hé.
Flo
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noscorpsaladerive · 5 years
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All right LRA Korea Write Up Part Two aka I have now seen this version of this musical five times on y go moflos
Okay this is going to be organized into general notes then by actor then stagedooring because my notes are a mess so that’s how it’s gonna go down
Also warning I wrote this on an airplane after very little sleep so it’s gonna be loopy alright let’s go
Details I hadn’t noticed the first time we saw it: During A l’enfant, all of the actors in Morgane’s play are women, which to me makes sense given her backstory so that was a cool detail.  On the screen behind them they have shadow puppets acting out the story too which was also a cool detail.
For Tu vas le payer, they did keep a bit of the gender bending happening like everyone was wearing these overskirt things so I appreciated that nod to the original production.
Fave staging ever goes to Délivre nous like hot damn.  Not only does Arthur walk among the people, but for the last verse and chorus Arthur is center stage in a white spotlight while everyone is gathered around the edges of it and they’re reaching for him and act as if they’re banging on a glass wall trying to get his attention and it’s so freaking good and brillant y’all
Okay now for stuff by actor starting with the Arthurs:
Han Ji Sang !!!!!  My dude!!!!  We only saw him the one time but I still LOVE his transition from boyish squire to grown ass man king.  His curtain call bopping is also my fave.  I think my fave thing was how he responded to the people (as in Arthur’s subjects), like it really seemed like it was coming from someone who used to be one of them but now finds himself in a position of power over them
Pretty Arthur aka Hoonjeong:  his was the most reserved Arthur??  Like his singing was so lovely and he did act it very well but in a lot of ways he was more timid but not necessarily in a bad way.  He just was a more reserved Arthur.
Noodle Arthur aka Seungjo:  MY NOODLE ARTHUR HAS RETURNED FROM WAR!!!!!! His performance reminded me the most of Flo’s (not DVD Flo but live Flo) but Seungjo took the noodle like fifty steps further and it was BEAUTIFUL. Like he and Kay are in shenanigans together from the beginning and he’s hugging Kay a lot and he’s so damn cute y’all. Seungjo is a very like physical actor???  He would grab Merlin’s staff (wow that sounds like a bad innuendo I’m sorry i’m tired y’all) and would bang it in the ground to establish authority like right before going after Méléagant and Seungjo would grab Merlin’s cloak when he was unsure or angry and oh my god this dude with Guenièvre. Oh my god.  During Rêver l’impossible he’s like adjusting his clothes and running his hands through his hair because he’s gotta look good for the beautiful woman and when he finally speaks to her he’s on his knees like he doesn’t think he’s worthy of her or like he’s in awe of her and when he starts to head off with Merlin but Guenièvre’s like “Mais le roi est fatigué” this noodle just does a 360 around Merlin and he’s so smiley and cute and at one point during quelque chose de magique Guenièvre dances with the ladies then Arthur does a lil dance with the boys and while Guenièvre’s dancing Seungjo claps and waves at the boys to get their attention like “come on we gotta dance to impress!!!”  Also Seungjo gets really into the kissing like not just on the mouth (although he does smooch a lot more than the other Arthurs) but he kisses Guenièvre’s hands and is constantly whispering and giggling with her in the background of scenes it’s so damn cute y’all. 
But like for act two he’s all serious and the physical element of his acting is still there but it’s never comical in a bad way just either cute or heightening the emotion of a scene.  Like during Ce que la vie a fait de moi Arthur and Guenièvre go down the line of wedding guests to greet them and Seungjo hugs Kay and bounces up and down with him and when Léodagant gets down to bow to Arthur Seungjo gets on his knees and makes his father in law stand back up and ugh i love it ;lakdjf;ladksjfsa;dkl.  Oh omg when Gauvain is training him Seungjo’s like ugh come on give it a break then he’s like oh hey what’s over there? Then he attacks Gauvain and it’s so cute ;lakdjf;adslkjfsdk. Also Seungjo had the best “cette femme est ma femme et c’est la reine!!” Like the other Arthurs didn’t emphasize it that much but he really did and ugh i love him.  Seungjo was also on the floor a lot whenever Arthur was stressed which is a Mood but it also makes me want to protect him.  Like his face after Tu vas le payer he looked so scared and confused I wanted to run up on stage and just like wrap him in a blanket or something.  Like Seungjo’s voice is beautiful but it’s not vocally my fave but his acting is what really pushed him to the top of my Arthur list.
Okay so for the Morganes:
Soojin!!!!!!! I’m love!!!!!!  She did a great job of making Morgane evil but you still want to pity her and vocally she’s incredible and just w o w
Lisa overall was almost as good as Soojin in my opinion.  Her voice is gorgeous and especially the last time we saw it she was sooooo into it and having fun but she makes a couple of choices that I just can’t get on board with like at one point during Dors Morgane dors she like goes for a high note but it comes out like a screech?????  Not a huge fan.  The way she acts her final scene too just didn’t quite make sense to me either but still I’m overall a fan of her.
The Guenièvres:
Miyeon was having such an off night the first time we saw her bless her heart but the second time I really loved her????  She has a pretty deep voice which I love and she was like crying during Auprès d’un autre???? Like wow way to tug on my heart strings.
Jisoo was a good Guenièvre!!  Like she has an absolutely lovely voice but I can’t think of anything like super spectacular but I did really enjoy her performance.  Her L’amour quel idiot reprise was more heartbreaking like she’s almost ugly crying and it was so freaking sad :((((
The Lancelots:
Niel was better than we were expecting!!  I think this is his first musical and he did so well!!!  He did some almost growl like things in Wake Up which sounds weird but it worked really well.  He was maybe my least fave if I had to rank them because the poor boy has such a nasal voice which is just how his voice is but that’s also not my fave thing in the world rip.  Something I really loved was during Faire comme si he catches Guenièvre’s arm and holds her hand for a second (which all the Lancelots do) but he holds his hand there after she lets go for a second as if he can’t believe he got to touch her.  He’s also the only one who tries to kiss Guenièvre as he’s dying but their lips don’t quite touch sad emojis
Giant Lancelot aka Byeonggeun:  Holy shit this boy is big.  Like he’s so tall???? And so broad?????  We only saw him once so we don’t remember too much bless his heart.  I liked him though!!
Pretty Lancelot aka Jihoo aka my actual son:  First time we saw him i LOVED his voice but he had some volume control issues??? We weren’t sure if that was the mic or him but the second time I kept saying in my head “ça c’est mon fils!!!!!!!”  Vocally he is by far my favorite and I just adore him he’s my son now
Now the Méléagants:
Chungjoo:  We saw him the last time we saw the show and I really like him as a performer but not as Méléagant. His second act was better than his first but his high range isn’t quite there for me personally but holy fuck his lower range is absolutely gorgeous and I want him to play Jack in Jack the Ripper oh my god.  Acting wise he was good, he played Méléagant unhinged from the beginning instead of just for act two like the others.  He was also very touchy feely with Guenièvre during Nos corps à la dérive (not in a weird way, just in a grab shoulders and face way) whereas the other two were almost too scared to touch her, which like neither choice is good or bad it’s just different
Pretty-agant aka Chanho:  first of all his eyebrows?????? Amazing.  Second of all his voice????? Even more amazing.  His high notes sounded so easy and he was so damn into it like he did the Un Nouveau Départ body rolls and the Mon Combat hip sway (which the others did not do) and something we loved after seeing him was his act one at first seemed a lil boring???? Like his voice was too clean???? But his second act he was becoming more unhinged and his voice rougher so it wasn’t boring it was just acting.  But he was just so damn good oh my god and his performance reminded me the most of Fabien’s which isn’t necessarily good or bad it’s just a thing.  Something that I loved that Chanho did was he reached for things??? Like after he couldn’t pull out Excalibur he held his hands out like “i almost had it” then he reached for it again and as he was leaving the stage after Un Nouveau Départ when Au diable is starting Chanho reaches for Guenièvre and I love
Lucheni-agant aka Hongseok:  I love him so much I just ;alkdjfa;ldkjfd. Like honestly his high notes weren’t as good as Chanho’s but it still worked and it wasn’t screechy which is good and I just adore him he’s so nice ;lakdjf;alkdjfa. Like idk how to explain it but his Méléagant is just so captivating for me???? Like I already mentioned this but when he has Excalibur after Arthur hands it to him there was really such a strong sense of oh shit what’s gonna happen.  It was also super fun seeing him as Méléagant after seeing him as Lucheni.
Omg I almost forgot the second time we saw Hongseok as Méléagant there was a Mishap.  So before Mon combat Morgane explains the kidnapping plan to Méléagant and Leia is supposed to attach Lancelot’s cape around his neck.  Except the cape clasp didn’t stick, and Hongseok couldn’t get it to clasp.  He threw it away at one point then picked it back up and tried to sling it over his shoulder but it kept falling off and finally he was able to throw it offstage but it was funny bc during the kidnapping scene itself after he reveals his identity Hongseok just ripped the cape off entirely and didn’t just take the hood off he looked so done with that cape ;aldkfjadklsjf
Okay now stagedoor times!!
We stagedoored for Seungjo twice, and the first time there were sooooo many people there for him and he looked so small and overwhelmed and mildly alarmed like he didn’t know what to do with all these people????  He kept smelling the flowers people gave him and he was so quiet and shy then he almost couldn’t get out because the fansites were almost in the way ;aldkjfds
The second time he was way more prepared and people kept going up to him in front of everyone and giving him gifts and Vanessa was like “come here!!” And I thought she meant to the end of the line so I could see because short but nope she meant in front of everyone but I stayed back because shy and I can’t speak Korean but she went up and gave Seungjo some Reese’s and said that we’d seen the show in France a lot and he’s the best Arthur and he laughed like he couldn’t believe but his laugh was so beautiful and he’s such a cutie I love him and will protect him.  He also posted a pic of his gifts from that night and you can see Vanessa’s Reese’s and he also used #thanks in English for the first time which we’re choosing to believe is bc of us/mostly Vanessa
We stagedoored for Hongseok three times, twice at King Arthur and once at Elisabeth which I’m gonna write about here lol.  The first time Vanessa told him how many times I’d seen the show in france and he looked concerned??? Impressed???? Idk but he took that to mean I was French lol but he makes the best face in pics with fans I love it.  We told him we were seeing him as Lucheni that weekend which seemed to just confuse him ;alkdjfa;ldkjfasd Next when we saw him after his last show in Elisabeth (which I’m not exaggerating when I say I would sell my soul to see him as Lucheni again) he remembered us and was like “American and French right??” But Vanessa told him I’m American and I’d just lived in France.  All of his other fans were very impressed with Vanessa’s height lol.  We also got to see his wife and new baby and they were all so cute!!!  Hongseok also brought rice cakes to his fan club which was so sweet.
Third time was after King Arthur again which that theater’s stagedoor is actually in the first floor lobby by the bathrooms so people usually stagedoor in the lobby or in front of the actual theater entrance on the second floor and you just linger until you see the person you’re waiting for but as soon as Hongseok came out that night he headed straight for me and Vanessa because he knew exactly who we were there for lol.  Vanessa told him he’s amazing again in Korean then he was like “I can speak a little English” and Vanessa was like “wanna practice??”  And he was like “Practice? Sure!” With a little bit of an oh shit what did I get myself into face but dude you were the one who pulled out the English not us lol.  So we mostly just squealed about how awesome he is and I was just like “I’ve seen this show so much and you’re my favorite” and we got a selfie again then after the other fans talked to him Vanessa told him we were going back home and we wouldn’t see him again so he went to shake our hands but Vanessa is brave and was like “Could we get hugs?” So he hugged us and his sweater was very soft and he’s just so sweet and I wanna go see him in more shows because he’s such a great performer ;lakdjf;lakdjfad
Anyways long story short I love and miss this show so much and if you’re going to Seoul while it’s still running PLEASE go see it!!!!
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chaandjobaby · 4 years
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Année 2019 - 2020
Comme ca fait longtemps… que papa n’a pas écrit… Comme d’habitude. Mais il s’en est passé tant de choses entre la fin de l’année scolaire 2019 et fin 2020. Alors je vais essayer te retranscrire tout ce que je ne vous ai pas écrit depuis.
Déjà… que s’est-il passé dans l’année 2019-2020.
Et bien tout s’est très bien passé jusqu’au mois de Mars 2020.
La rentrée 2019
Pour la rentrée, tout s’est très bien passé (aucun pleurs). Mais vous êtes en terrain conquis.
Keira est rentrée en dernière section de crèche toujours accompagnée de ses gardiennes préférées : Estelle, Isabelle et Hamama. Mais aussi de ses copains Aouné et Thiago. Ils sont inséparables ces 3 là. Malheureusement, ils ne seront pas ensemble l’année prochaine à l’école.
Adam lui a fait une rentrée en moyenne section qui s’est très vite transformée en une rentrée en grande section. L’année s’était terminée difficilement avec mon fils qui n’en faisait qu’à sa tête et qui manquait de maturité. Et c’est confirmé pendant les vacances. Mais en rentrant à l’école, tout avait changé. Après une première réunion avec Valérie qui nous a dit que tu passais beaucoup de temps chez les grands et qui nous a proposé un programme personnalisé (quelle chance !), tu es finalement passé, après les vacances d’octobre, chez Christelle Lamboray ! Et quelle maîtresse cette Christelle ! Toujours souriante, elle n’a qu’un seul objectif… vous préparer tous pour le CP. Et elle réussira parfaitement alors même que tout va être chamboulé.
Le confinement
Car en Janvier 2020, nous commençons à entendre parler d’un virus qui tue beaucoup de monde. Et nous voilà au 16 mars confinés tous les 4 à la maison ! Plus le droit de sortir sans attestation, plus le droit de voir notre famille, télétravail obligatoire et même chômage partiel… Et ca va durer jusqu’au 11 mai 2020.
Que retenir de ce confinement… Papa vient de changer de boulot. Il a commencé le 23 mars 2020 chez OUI.sncf sans voir ses collègues et il enchaine les réunions avec vous à côté qui avez du mal à jouer tout seul.
Maman vit une période très compliquée. Elle commence le travail à 8h00 et finit plusieurs fois vers 4h00 du matin. Elle doit mettre en place le chômage partiel chez Chloé… Elle ne prend du temps que pour nous faire à manger et le goûter. Et prendre aussi son café après manger au soleil. Heureusement le mois de mai se passera un peu mieux…
Mes enfants, avec le recul, vous avez été une nouvelle fois incroyables. Car si ca n’a pas été facile pour vos parents, ca n’a pas été facile pour vous non plus… Vous avez dû apprendre à vous gérer tout seul et à supporter vos parents surchargés et stressés par la gestion quotidienne et le travail en même temps.
Ma petite fille, pendant cette période, tu as appris à faire des puzzles de 30 pièces toute seule, tu as appris à tenir ton crayon correctement, à écrire les première lettres de ton prénom. Tu jouais toute seule dans la chambre pendant plus d‘une heure parfois… Et surtout tu es devenue propre, tu as appris à te changer toute seule. Un jour que nous enchainions les réunions, nous t’avons couché sans couches pour la sieste. Tu as fait pipi au lit mais en te levant, comme nous ne répondions pas, tu t’es changée toute seule. Et du coup, plus de couches la journée.
Mon fils ca a été plus dur… difficile de devoir s’occuper tout seul. Mais heureusement, tu es de bonne volonté. Tu as construit des Legos, fais des puzzles de 100 pièces. Et surtout, tu as continué ton apprentissage de la lecture et de l’écriture. Et Christelle nous a envoyé pleins de choses à faire et a même mis en place des Zoom pour vous faire cours à distance (même certaines profs du lycée n’ont pas fait cela).
Au début du confinement, nous avons tourné un film de Rocky… nous avons bien rigolé ! Puis, presque tous les jours nous avons fait du workout tous les 4 « Push up rotation ». Ma petite fille, là où ton frère était fatigué de faire la « chaise » toi tu faisais tous les exercices dont la planche. Tu as même appris à compter en anglais 😉.
A la télé, nous vous autorisons de regarder quelques dessins animés mais toujours très instructifs (c’est toujours pas sorcier, il était une fois la vie, …).
Et merci le jardin et le beau temps (quasiment aucun jour de pluie en 2 mois… Dur pour les gens en appart…). Papa vous a sorti une tente et vous avez mis tous vos doudous dedans. Quelques fois, vous restez plusieurs dizaines de minutes sans nous solliciter.
Heureusement, à la fin de chaque journée, papa arrête de travailler à 18h et va se défouler dehors avec vous. Au programme, cris, cache-cache, foot, bataille de ninjago…
Le 14 mai, pour ton anniversaire ma poupette, Papi, Mamie et Tonton Flo débarquent. Quelle soirée !! Enfin nous nous revoyions ensemble. Ce soir-là, nous danserons sur David Guetta jusqu’à 23h…
Et ce jour là, mamie a compris que Papa et Maman étaient crevés. Du coup, ils vous ont pris plusieurs jours fin mai au lieu de 2 jours initialement prévus.
Les mois suivants seront plus légers. Nous pouvons revoir un peu tout le monde… Mais nous faisons toujours très attention (maques, pas de bisous).
Pour ton anniversaire ma poupette, nous t’avons offert ton 1er vélo… Et bien après quelques difficultés tu arrives à faire du vélo sans les petites roues au lac d’Enghien. Il faudra attendre Novembre 2020 pour que l’on mette les petites roues définitivement dans le placard !
Bilan du confinement : Nous n’avons pas, avec le recul assez profiter de vous les enfants. Et cette situation ne se reproduira peut-être jamais plus. Mais quand même… Être 24h/24 ensemble n’a pas été si horrible malgré les circonstances.
Les musiques du confinement…
Canada – Mourir les Sirènes
Eddy Mitchell – Couleur menthe à l’eau
Calogero – 1987
Helmut Fritz – I feel it coming
Angèle – Balance ton quoi
Trois cafés gourmands – A nos souvenirs
Soprano – le coach
Musiques de Rocky
+ pleins de chansons parodiques du confinement
Qu’est ce que ce confinement a changé… et bien les travaux à faire (et maman a pleins d’idées comme d’habitude) :
Cabane construite par papa et papi pour que vous puissiez vous amuser dedans. Papa y passera quelques week-ends mais courant juillet, c’était fini.
Un bureau derrière la salle de bain. Merci à Yvon. Les bureaux seront finis en novembre 2020, pendant le 2ème confinement (oui il y a eu un nouveau confinement).
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Jour 16 - L’OVE
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Il était une fois un hier, un "il y a quelques jours", un matin brun, une fin d'après-midi avec coup de matraque un peu plus fort devant ma vitrine, des interpellations, une flaque de sang. Je vois et n'ignore rien.Je me souviens de ce blogueur - créateur d'étiquettes de vin qui m'a un jour qualifié de poète bisounours, parce que j'écrivais essentiellement sur la beauté, le partage, la vie, la nature, l'humilité, l'humanité. Le tout imbibé de bons sentiments gravitant le plus souvent autour du vin.
Bien sûr que des poètes écrivent l'indicible, la guerre, la violence, la perte.Ce n'est pas mon choix et je n'étais et ne suis que le Buveur de poèmes, c'est la ma prétention. Pourtant je vois, j'ai vu, j'ai souffert comme tout un chacun. Depuis quelques mois, autour de moi, ce sont des proches qui ont perdu l'un un peu de sa manière de penser, l'autre une de ses jambes. Des accidents, des injustices. Un destin ; un chauffard, on ne sait pas. Deux autres amis viennent de voir leur quotidien bouleversé en apprenant qu'ils allaient commencer un "protocole".
Et voilà qu'ils se battent, existent mieux qu'avant.Durant ce temps, des petits commerces, des boutiques de centre-ville ferment. Des infirmières, des enseignants, des professions qui œuvrent à nous faire la vie belle, qui apportaient convivialité, liens, kilomètres effacés, santé et connaissances, marchent dans la rue. Les acquis qui se perdent et la planète qui se meure battent le pavé.
Quelques uns se font éborgner. Manifestants, fauteurs de troubles, même résultat : Éborgnés ! On entend qu'une partie du peuple français est "pris en otage". Tous, savamment, remontés contre l'autre qui n'est pas soi. "Tsunami", "fasciste", "S.S.", "Prise d'otages", mots travestis et plus rien ne signifie quelque chose. Finalement, c'est le Sens que nous sommes en train de perdre, que quelques-uns nous enlèvent.
Le Sens c'est l'Amour. Mes proches meurtris, celles, ceux qui ne baissent pas les bras, le font par amour. Le vrai savoir-vivre, ils le comprennent douloureusement mais eux l'ont. Posez-vous et vous verrez qu'il n'y a que ça qu'il faut défendre, ranimer. Ne penser qu'à soi, son intérêt personnel et gêner, juger l'autre et/ou son environnement n'est pas aimer et c'est de court intérêt.
Et à celui qui pensera que je ne suis encore qu'un idéaliste qui ouvre à peine les yeux, je répondrai que cela fait un an que je ne vends plus les samedis, que les périodes de fêtes ne veulent rien dire. Ma boutique va fermer faute de chiffre. Et pourtant...Il y aura encore un rebond.
L'amour, aujourd'hui, matin bleu, c'est le souvenir d'une rivière, l'Orb (vers St Chinian et Faugères). Tout près de chez Vincent Bonnal mon ami vigneron. C'est en juin 2019, un week-end prolongé. J'organise mon deuxième #Piedsnusdanslherbe. Ce n'est pas un nouveau salon de vins natures, plutôt un assemblage de bios vins, de natures bonnes vivantes disposées aux rêves, au yoga, à la sophrologie, à l'écoute de Soi pour mieux s'approcher du vin. Il y a mon Vincent vigneron et deux vigneronnes dont "l'originelle" Flo Clos de Miège - orfèvre de la première heure de muscats petit grains historiques. Le ciel est calme.L'amour, ce sont les mains de l'autre vigneronne tapotant la surface d'une parenthèse d'eau entre des rochers, des clapotis canalisant le primitif et le présent. C'est son chant chamanique qui telle une vrille de tire-bouchon ouvre un passage, entre lune et fluides.
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Depuis plusieurs semaines, j'avais entendu fréquemment prononcé le mot "Sorcière" par mon amie Isabelle en quête de meilleur avenir, par mon amie Nat' professeure d'histoire. Puis ce fut par cette femme vigneronne, chantant, chantant pour ouvrir une porte entre deux mondes. Pour relier. Pour s'écouter. Pour accepter ? Pour demander une réponse ? Au moins une ouverture ?
Céline Oulié*, c'est de toi que je parle. Toi, rencontrée la première fois sous le ciel peint de bleu et d'or d'une chapelle toulousaine (salon de Terres de Gaillac). Céline, si semblable à Virginie Maignien, Mu Zoldan et quelques autres amies vigneronnes. Sorcière, comme avec elles, tout n'est dans tes vins que danse des ondes, mains plus fiables que n'importe quel instrument de mesure pour savoir lorsque le jus devient vin. Céline, pleinement consciente, qui capte davantage que le minéral et le fruit. Tu contes Gaïa, Demeter, la terre nourricière. Et ce féminin, tu le presses. En bouteille, au débouché, il n'y a plus de genre, ça rayonne et confond femmes et hommes. Rouges, blancs, il n'y a que des rendez-vous. Tes étiquettes, la jupe de tes goulots peuvent surprendre, déranger mais une fois expliquées, décryptées, elles vous racontent toi et ton pays d'Aurions "Fleur de carotte" (proche de Madiran). Ce que tu as été avant, à quoi bon le raconter. Tu es.
L'amour, c'est Love... L'Ove. L'oeuf-protection, cuve de forme ovoïde où les mouvements browniens ne veulent rien dire. L'essentiel c'est que cela couve pendant plus d'un an. L'Ove c'est un vin blanc en appellation Pacherenc du Vic-Bihl sec, un assemblage de gros et petit manseng, petit courbu cueillis à la main. C'est sur la contre-étiquette "la poésie dans le fruit".
Céline, tu le sais peut-être, le poète René Char a écrit ce vers "vous serez une part de l'intérieur du fruit". Pas de hasard pour moi.
Alors fruité jaune ; miellé ; caillou ; herbacé ; oxydé ; sec et bouche emplie d'un joli volume ? L'important est que notre meilleure part soit à l'intérieur et s'appelle l'Amour.
À Eva (merci de faire l'essentiel pour que ce calendrier de l'Avin existe encore), à toi Céline, nos lecteurs, lectrices assoiffé(e)s, mes souhaits de bonnes fêtes de fin d'année. * * Céline Oulié
Clos Les mets d'âmes - vins biodynamiques. 64350 Aurions-Idernes
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Je m'appelle Franck Kukuc. Vous aimez le vin, peut-être la poésie alors appelez-moi Buveur de poèmes. Par passion je suis devenu caviste. Par amour je suis devenu poète. Aujourd'hui j'officie à Toulouse comme vendeur de vins d'un seul domaine cadurcien. Aujourd'hui, car en 2020 je serai ailleurs entre vins et grande histoire à écrire. À suivre...
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PEOPLE ARE BETTER THAN RECORDS (pt 22)
Raf Hell, 31 ans, Hérouville Saint Clair.
Homme-orchestre de Daytona Fever Sensation, HASHCUT, RAFHELL et JACKIE PHANTOM.
A choisi Sugartown Cabaret de SUGARTOWN CABARET.
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Comme chaque année, comme chaque été, mon rituel littéraire, j'écris ma modeste chronique pour ce super blog qu'est Records Are Better Than People. Enfin qu'était... Cette année, j'ai compris que c'était un peu spécial, c'est la fin de celui-ci.
"Merdoume, qu'est-ce que j'aimais le lire et relire ce blog..."
Puis les dites consignes :
- j’aimerais que tu me présentes un disque avec lequel tu as une histoire particulière. - Je veux une anecdote. - Je veux une histoire. [...]
"Merdoume bis, j'ai l'impression que c'est ce que je fais tous les ans."
Il m'en faut pas plus pour me paralyser...
"Mais qu'est ce que je vais bien pouvoir raconter ????" [...]
Puis je tourne ma tête vers ma platine et m’apparaît comme le messie, Le Disque. Le disque qui “fitte” dans tous les critères : anecdotes, trucs de fou, histoires personnelles (voire plus). Car là aussi, ce LP est un peu spécial. Tout comme l'appel à contribution de Florian, il marque la fin. En effet, avec celui-ci, nous mettons fin à l'Aventure.
SUGARTOWN CABARET a commencé en décembre 2004 à Cherbourg, j'ai rejoint le groupe en mars 2006 et nous avons arrêté au début de l'été de cette année. 13 ans. 13 ans qui sont passés très vite. Si Gautier (à qui je filais un coup de main pour la date) m'avait dit : "Ce groupe, que tu es en train de mater, fera bientôt partie de ta vie", je ne l'aurais tout simplement pas cru. Donc, ce soir du 12 octobre 2005,  il y avait DRAFT et ONE MORE SEASON, pas mal de monde au concert. Une bonne soirée en somme au Bar Laplace (R.I.P.), CBGB caennais en quelque sorte. Vers la fin du set, Sugartwon cabaret entame Assis A Regarder, morceau emo sympathique. La compo déroule, puis break instrumental. Sortie de trompette, enclanchage de delay sur une montée post-rock que les gars font prendre... WAAAAAAaaa gros frisson picotements dans le bras... Je décolle ! Le morceau reprend sur un final qui tabasse... "PUTAIN ! C'est quoi ce truc ?!?" Je trippe à donf et 2 secondes après : "Purée, j'adorerais jouer ce morceau !"
12 ans plus tard derrière mon ordi, je peux vous avouer que j'en suis un peu lassé. Sans trop “marseiller”, on a du le jouer plus de 200 fois, dans divers endroits variés et dans divers états, eux aussi variés. MAIS PURÉE qu'est-ce que c'était chouette ! 3 albums, 2 splits, une démo, un live et un Ep, un paquet de concerts, de rencontres, de pays visités. 13 ans quoi !
Oui, à ce niveau de la chronique tu te doutes que je ne vais pas parler de l'album. J'ai pas de recul dessus puis franchement ça serait pas très sincère de te dire que c'est le meilleur disque du monde, car je ne le pense pas. Et je trouverais ça ridicule de vous faire le "making of" de celui-ci car ça n'a aucun intérêt et pourtant j'en vois des groupes sur le Net que ça dérange beaucoup moins que moi. Non, je préfère mettre en avant le fait que celui-ci est le point final d'une histoire musicale et humaine entre 5 personnes.
Il y a des jours où je suis content que l'on en ait  fini avec SUGARTOWN CABARET. Les tensions et autres problèmes récurrents de la vie en groupe, la promiscuité, nous ont usés, mais là je vous apprends rien. Puis d'autres jours, je me dis aussi que certains morceaux ne seront jamais joués sur scène, que merde, ça aurait génial de partir les défendre en tournée, de revoir les copains, de s'en faire d'autres, d'aller un peu plus loin sur la carte du monde... "Mais tout n'est pas si facile, les destins se séparent, l'amitié, c'est fragile". J'en veux à personne, c'est comme ça, c'est la fin et tu sais comme moi que les personnes sont plus importantes que les disques. Ce dont je suis hyper fier, est ce que l'on a fait pendant ces 13 années. Entre les tournées dans les endroits improbables tout comme les rencontres aux concerts super merdiques face aux réels moments de communion, la bouffe découverte dans les pays visités.
Yes I'm Proud !
Puis je suis fier de ce disque aussi. Dans le sens où il fut entièrement réalisé par nous cinq. Écriture/Enregistrement/Pochette/Autoproduction/Distribution. BAM ! DIY or Die ! Enfin, DIY and Die...
Car ce fut terriblement grisant d'atteindre des buts, de franchir des caps, d'aller plus loin, d'aller plus haut comme dans le saut à la perche, être au dessus de la barre horizontale fixée (par nos soins) à plusieurs mètres de hauteur. Mais il faut redescendre en douceur et sur le matelas car c'est beaucoup mieux que la pleine face sur le gravier.
Cet album en est le point final.
SUGARTOWN CABARET s'arrête ici.
Je finirai cette chronique, comme un bon emokid, par un gros LOVE ! Merci les gars de m'avoir appelé un dimanche soir de mars pour me demander si ça me branchait de faire partie du groupe. Merci de m'avoir encouragé à chanter dans un micro, de m'exprimer, de jouer de la musique avec d'autres. Merci aussi de m'avoir guidé, rassuré, d'avoir été patient. Comme diraient Seydoux & Dolan, de m'avoir appris "l'école de la vie". Un "Je vous aime" à vous quatre.
Merci aussi à tous les personnes qui nous ont soutenus, invités, hébergés et écoutés pendant toutes ces années.
Merci à Flo pour ce blog.
Et merci à toi qui est en train de lire cette chronique.
Avec tout mon Amour.
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florinalirlandaise · 5 years
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Quoi? Vous voulez dormir car il est 1h25. Bordel! Moi aussi 🤣 Sauf que j'ai réalisé que je n avais pas posté la chronique du dimanche. Milles pardon, mais vous en avez eu une dans la semaine, quoi ça ne compte pas? Vous êtes gourmand, dites donc! Je vais vous parler d'un coup de coeur comme jamais dans ma vie. Amour, flingues et macaron de Anna Triss. On retrouve Robyn, Val et Anya 7 ans après le tome 1. J'avoue j'ai râlé en voyant le résumé. Bon sang, quand le jeune Noah à faillit périr lors d'une fusillade dans Urgence, j'ai chialé. Quand la série à émis son dernier épisodes d'Urgence , j'avais l'impression que je ne pourrais jamais m'en remettre (quoi? Oui, j'aime Urgence passionnément) mais ils avaient su faire une place au fil des ans. Deux mois! Il m'a fallu deux petits mois, pour être totalement accro à Robyn et Val (calme toi Flo, pas de gros mots on a dit! 😋🤔😓 Je vais pas y arrivé 🤣) Pu..rée (ouf! On a eu chaud 🙄) mon coeur à faillit s'arrêter, je les aient tour à tour haï, adoré, râlé dessus. Mais ce final mes aïeux... Je l'ai pas vu venir. Anna, je me répète, mais tu es sans conteste mon coup de coeur du siècle et puisque je ne peux pas t'épouser, parce que j'en convient c'est flippant. Laisse-moi tu dire que les auteures que je rêve de rencontrer et qui m'impressionne en même temps sont assez rare et tu y es à présent. Si tu vois une licorne passer, tu me comprendras 🤣🤣 Quant aux personnes qui tergiversent pour te lire, vous attendez que je vous frappe à coup de 🥒 mutante? Bo.. (la vache, c'est dur d'être poli 😋🤣) va falloir vous le dire sous quel langue? Ce livre doit être un best seller, Anna élevé au rang de déesse du pu..rée de livre génialissime. Quoi, j'en fais de trop? Non! je n en fais pas assez oui! Trouvez-moi un livre que vous ne pouvez pas vous arrêter de lire (même en mangeant), qui vous fait rire aux éclats, qui vous fait chialer sa mère, qui vous prends au tripes par l'intrigue, qui contient des touches d'un érotisme à vous déclenche un volcan mais sans être vulgaire et une P*tin (ha zut jai craqué ) d'histoire d'amour et on reparle. J'avais pas envie de les quitter et c'est le coeur lourd que j'ai fermé ce livre. (à Tollevast, Basse-Normandie, France) https://www.instagram.com/p/ByjEbdSi1LJ/?igshid=ihlw4q7os1jp
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solivaganz · 5 years
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12. Oh kiwis!
Coucou les amis,
Me revoilà pour vous donner quelques nouvelles de ma vie ici. Lors de mon dernier article (commencé le 9 avril mais finalement publié bien tardivement le temps d'uploader les photos, hum hum!), je vous avais mentionné que je recréerais un nouvel article prochainement histoire de couvrir les points 4 et 5 de ma "liste", à savoir les 5 jours passés aux Crankworkx avec mes amis de Queenstown puis ma nouvelle aventure dans les kiwis à Te Puke où je vis actuellement depuis le 25 mars.
Comme je vous l'avais dit, le départ de ma mère ne m'a pas laissée dans la solitude bien longtemps puisque moins d'une demie heure après que je lui aie dit au revoir, je récupérais Thibaud avant de nous rendre à Rotorua et retrouver mes autres amis de QT. Flo m'avait promis quelques semaines plus tôt, au moment où il m'avait parlé pour la première fois des Crankworkx, que ça allait sans doute me plaire et notamment la compétition "Slope Style" du samedi, où les riders professionnels doivent descendre une piste avec d'énormes bosses et rampes en enchaînant des figures assez impressionnantes pour ainsi marquer le plus de points possibles. Et bien le moins qu'on puisse dire c'est qu'il avait raison!
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[Step up step down sur la track du slopestyle]
J'ai absolument adoré les 5 jours passés là-bas, et pas seulement car je retrouvais tout le petit monde de Queenstown, mais aussi parce que j'ai pu découvrir un autre aspect du monde du vélo dans lequel j'avais mis un pied un peu par hasard il y a 3 mois de ça en rencontrant Karl pour la première fois. Pendant l'évènement, j'ai pu suivre plusieurs compétitions comme le Pump Track Challenge. Je vous avais déjà parlé des pump tracks il y a quelques temps d'ailleurs, j'avais adoré tester ce genre de piste! Ici, il s'agissait de deux riders qui faisaient la course sur deux parcours exactement identiques avec des petites bosses (des pump track) sans chaîne sur leur vélo pour éviter toute triche car le but est d'avancer en pompant avec les bras et jambes, pas question de pédaler. J'ai également vu les Whip Offs (où les bikers doivent faire des whips, soit sauter des bosses en tournant leur corps et leur vélo le plus possible une fois dans les airs) et la compétition de Slope Style (du freestyle assez artistique et impressionnant). J'ai également eu un aperçu du Speed and Style, compétition où deux riders doivent faire la course sur deux pistes identiques tout en faisant deux figures de leur choix (une combinaison de vitesse mais également de points), mais pour cette course, j'ai seulement vu ça de loin puisque je suis restée près de Titi qui avait passé son aprèm à vomir après avoir mangé du gluten par inadvertance, aïe aïe.
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[Pump track challenge]
Pendant ces jours, lorsque nous n'étions pas sur le site des Crankworkx, nous en avons aussi profité pour faire des balades dans la région et pour tester la luge au-dessus du site des Crankx. En fait, l'évènement se situait au pied d'une petite montagne d'où partent des cabines de téléphérique selon le même principe que la Gondola de Queenstown: on peut monter en téléphérique et accéder à un bike park en haut du site ainsi qu'à trois pistes de luge (caisses à savon sur pistes en asphalte). Puisque nous avions nos pass pour les Crankworx, on avait droit à monter autant de fois qu'on le voulait dans le téléphérique, donc il ne restait plus qu'à payer les entrées pour les luges, ce qui faisait quelques économies, haha! Tant qu'à faire, on a pris 7 descentes, car il y avait trois pistes et non deux comme à Queenstown. Et d'ailleurs, ces pistes-là étaient nettement plus chouettes et plus longues qu'à QT! On a compté qu'il fallait bien 3 minutes pour les descendre, au contraire d'une minute à QT, qui finalement, ne doit sa renommée qu'à la vue qu'on a depuis le sommet de la Gondola. Les pistes étaient beaucoup plus longues et fun, on avait donc vraiment le temps de faire la course et profiter et en plus il y avait très peu d'autres personnes sur la piste ce qui limitait les risques d'obstacles et d'embouteillages. Du coup, j'ai foncé comme une tarée et je me suis vraiment éclatée sur ces pistes, c'était super chouette! Bon par contre, pas douée que je suis, j'ai quand même réussi  à arriver beaucoup trop vite dans la zone de parquage où la piste étaient nettement plus étroite mais avec encore quelques virages, donc ce qui devait arriver arriva, ma voiturette s'est retournée sur le béton et moi avec. Résultat, peau à vif et plaie de 10cm sur 4 sur ma cuisse. Un mois plus tard les croûtes viennent tout juste de tomber et me voilà donc avec une belle cicatrice violacée qui va me coller pendant une bonne année ou deux, mais bon, who cares, hein!
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[Moi au sommet de la Skyline juste avant d’aller descendre en luge. Vue plutôt sympa sur le lac Rotorua]
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[Remontée mécanique de la luge]
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[Titi et Flo à la Skyline]
J'ai également été visiter un autre village maori à Rotorua, gratuit cette fois-ci, mais sans visite guidée et explications intéressantes comme dans l'autre village que j'avais vu avec ma mère deux semaines plus tôt, puis petite balade dans les Redwoods que j'aime tant. J'adore l'ambiance qui règne dans cette forêt de séquoias de quelques 80mètres de haut. L'odeur est divine et les teintes rougeâtres/acajou de l'écorce de ces arbres et des épines qu'ils déposent au sol sont vraiment fascinantes. Le contraste avec les fougères vertes rajoute une touche de magie à la beauté des lieux!
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[Ohinemutu, village maori à Rotorua]
Le lendemain, nous étions déjà le 25 mars et c'était donc la fin des Crankworx, et avec elle, le départ de Titi et Flo vers Auckland puis vers la Belgique/France et le départ des allemands vers le Northland ou vers Queenstown. Pour la première fois depuis bien longtemps, je me suis donc retrouvée toute seule face à moi-même, avec ma mère et tous mes amis partis, et personne que je connaissais près de moi pour aller boire un verre, me changer les idées et me soutenir. Cette journée n'a vraiment pas été facile, j'ai eu l'impression de me prendre une baffe en plein visage après avoir été sur un petit nuage où j'étais toujours entourée de gens que j'aimais pendant près de 3 mois. Et voilà que là, pof, ma petite bulle explosait et que je devais me débrouiller seule à nouveau, ne compter que sur moi-même et surtout aller de l'avant et tâcher de reconstruire de nouvelles relations en partant de zéro.
Heureusement, j'avais déjà un peu planifié la chose puisque je m'étais arrangée pour trouver un job dans un verger de kiwis à Te Puke, capitale mondiale du kiwi située à seulement une heure de route de Rotorua où je me trouvais. Mon premier jour devait être le lendemain, à savoir le 26 mars, donc je n'allais pas devoir supporter ma solitude bien longtemps, heureusement! J'ai profité de cette journée de battement pour faire ma lessive et me faire un vrai repas dans la cuisine du camping où je dormais, puis en milieu d'après-midi, je me suis mise en route vers Papamoa, un petit village de bord de plage à une quinzaine de kilomètres de Mount Maunganui (une des plus belles plages au monde pour les surfeurs, où j'avais été avec ma mère deux semaines plus tôt). J'avais choisi un camping dans ce village car il n'était situé qu'à 10km de Te Puke, qu'il était tout proche de la plage (ce qui me permettrait de profiter de chouettes afterworks et de beaux couchers de soleil) et que Solène et Dylan, le couple de français qui m'avaient recrutée pour aller bosser dans leur verger, y résidaient également et qu'ils en étaient assez satisfaits. Pour 12$ la nuit, j'aurais donc accès à des douches chaudes, une grande cuisine, des prises pour recharger mes appareils, un lounge, des piscines chaudes pour se requinquer et détendre ses muscles après de longues journées à cueillir des kiwis (bon finalement je n'ai pas pu en profiter une seule fois vu ma plaie non cicatrisée...) et un laundromat pas cher. Le tarif était normalement de 18$ la nuit mais venant là pour y rester un bon moment, je bénéficiais du tarif à la semaine plus avantageux. J'aurais tout à fait pu rester dormir en freecamp avec mon van self-contained, mais l'automne devant commencer prochainement, je me suis dit que ce serait tout de même plus simple pour moi d'avoir accès à des douches chaudes, une vraie cuisine et de l'électricité en rentrant du travail, tant pis si je devais "perdre" 84$/semaine en logement. Finalement, je ne regrette pas mon choix car à ce jour, j'ai passé un mois complet sur ce camping et je m'y suis vraiment bien plue!
Mais revenons à nos moutons. Ce jour-là donc, journée charnière dans l'évolution de mon voyage en NZ, j'ai eu la chance/malchance (?) de recevoir un message de Kévin, un gars avec qui j'avais été brièvement en contact sur Facebook quelques jours plus tôt quand je cherchais un logement à Te Puke. Je n'étais pas super convaincue par ce gars car il m'avait paru foireux (il avait insisté pour que je vienne bosser avec lui ou que je rejoigne sa colloc dans le but que je l'amène au travail chaque jour lui et sa copine) mais étant déprimée, seule et déterminée à me changer les idées, je me suis dit que je n'avais rien à perdre et je me suis donc mise en route pour le rejoindre lui et d'autres français (Guillaume et Loïc, amis venus ensemble + Marion, venue seule) sur la plage pour jouer au ballon et faire connaissance. La fin de journée s'est relativement bien passée et nous avons fini la soirée sur le camping de Guillaume et Loïc où Julie, la copine de Kévin, nous a préparé des crêpes salées et sucrées, ça m'a bien remonté le moral! Par ailleurs, j'ai découvert que Marion logeait également sur mon camping, ce qui allait permettre que je la recroise fréquemment et sans doute que je me rapproche un peu d'elle.
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[Première soirée à la plage de Papamoa, là où tout a commencé]
Le lendemain, 26 mars, c'était donc ma première journée en tant que kiwifruit picker (cueilleuse de kiwis - mes grands parents ne parlent pas anglais haha) et je me sentais prête à attaquer ce mois dans les kiwis et à rencontrer de nouvelles personnes. Je suis donc arrivée (une demie heure de route et une route à péage quand même, pas aussi proche que ce que je pensais!), ai signé mon contrat et ai rejoint l'équipe avec laquelle j'allais travailler. Première surprise lorsque le superviseur du champ est venu me montrer comment récolter les kiwis et qu'il s'est mis à attraper les kiwis 4 par 4 (deux dans chaque main, donc) et à les déposer dans ma sacoche ventrale. Il s'agit d'un sac rigide avec deux grosses bretelles rembourrées, et où le fond du sac est troué et amovible puisque il est relié à des crochets en métal sur les côtés du sac. Ainsi, lorsque l'on plie le fond du sac et qu'on l'accroche aux crochets latéraux, les kiwis sont bloqués et on peut alors remplir le sac. On se dirige ensuite vers un tracteur qui tracte trois grosses "bins" (des caisses en bois), on fait passer son sac au-dessus d'une des bins, on détache les côtés du sac avec ses deux mains simultanément et on vient déposer délicatement le contenu du sac dans la bin. On retourne ensuite là où on était et rebelotte pendant 8 autres heures - cueillette, déversement du sac, cueillette. Mais comme je vous le disais, j'ai été assez surprise par l'entrée en la matière lorsque le superviseur du champ m'a aidée à remplir mon sac pour la première fois: le poids d'un sac plein m'a vraiment surprise, je ne m'attendais pas à ce que ces kiwis soient aussi lourds! Je me suis directement dit "Non mais ça va quand même pas être ça pendant 8h, si?? Je tiendrai jamais!". La seconde surprise a été de remarquer le rythme imposé par les superviseurs du champs. En effet, il y a deux types de kiwis en NZ, les verts (que vous connaissez tous bien), apparemment plus faciles à cueillir, moins délicats et revendus moins chers, qui sont dès lors moins bien payés (dans 99% des cas ils sont payés au rendement) et dont la récolte est un peu plus tardive, et les kiwis gold, plus délicats et fragiles, se vendant plus cher, et plus difficiles à cueillir car les stalks (tiges) qui les retiennent au pied de vigne (et oui, le kiwi est un arbre fruitier similaire à une vigne pour ceux qui ne le savaient pas haha) se détachent beaucoup moins bien. Il faut donc faire davantage attention à ne pas les cueillir avec le kiwi ou le cas échéant, les enlever manuellement car les laisser dans la bin risquerait d'endommager la peau fragile des autres kiwis. Les kiwis gold sont donc souvent cueillis avec un contrat horaire (à un taux plus élevé que le minimum légal), donc peu importe que notre rendement soit bon ou moins bon, les contractors (les patrons qui nous paient et font l'intermédiaire entre les propriétaires des champs et les cueilleurs) doivent nous payer de la même manière. Dès lors, ils chargent les superviseurs de nous surveiller et de nous encourager à aller plus vite car si nous traînons trop, le contracteur reçoit moins d'argent mais doit nous payer pareil. Dès lors, les superviseurs font très attention au rythme des pickers, et si tu as le malheur de parler et de ralentir le rythme (ou pire, récolter les kiwis en levant une seule main à la fois), ils n’hésitent pas à te faire une remarque et à dégager ensuite ceux qui ne tiennent vraiment pas le rythme. Parler n’était donc pas vraiment un souci tant que cela n’impactait pas la vitesse du travail, mais c’était pour moi presque impossible de me concentrer sur les kiwis (vu que je n’avais pas du tout la technique, s’agissant de mon premier jour) tout en me concentrant sur ce que les gens me disaient, donc au bout d’un moment, j’ai tout simplement arrêté de parler pour me plonger dans un duel avec les kiwis et veiller ainsi à ne pas me faire mettre à la porte dès le premier jour.
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Globalement, j’ai trouvé les gens avec qui je travaillais plutôt sympas mais eux avaient commencé ce job au début de la saison (10 jours plus tôt) et se connaissaient tous déjà plutôt bien, j’ai donc eu l’impression de débarquer comme un cheveu dans la soupe et dieu sait à quel point je n’aime pas débarquer dans un groupe déjà soudé et surtout quand le groupe comporte 20 personnes. Je trouve toujours cela très intimidant ! Néanmoins, j’ai eu la bonne surprise de remarquer que Guillaume, Loïc, Kevin et Julie avec qui j’avais passé la soirée la veille travaillaient sur le même champ que moi ce jour-là mais pour un autre contracteur (dans une autre équipe donc), et je les ai donc rejoints pendant les pauses (deux smokos de 15 minutes payés et une pause lunch de 30 minutes non payée).
En fin de journée, à 17h30, j’étais complètement morte d’avoir fourni un effort physique aussi intense toute la journée. Non seulement il fallait supporter le poids du sac (qui comporte en moyenne 180 kiwis – oui, oui, je les ai comptés !) soit 20 à 25 kg, mais il fallait également lever les deux mains en même temps pour récupérer les kiwis qui se situent entre 1,70m et 2m de haut, le tout à un rythme très soutenu. Pour vous faire une idée, on remplit un sac de 180 kiwis en 3 à 5 minutes selon le moment de la journée et la productivité, ce qui équivaut à près de 20.000 kiwis par personne par jour, c’est assez impressionnant. A vrai dire, quand je me suis enfin assise dans mon van et que j’ai dû reprendre le volant, je n’ai même pas été capable de tendre la main pour entrer mon adresse dans le GPS sans me tordre de douleur, c’était horrible. Mon corps entier était tout courbaturé, j’avais des bleus partout et mes trapèzes brûlaient comme jamais. Je savais que le boulot serait physique mais je ne m’attendais certainement pas à ça, haha ! Autant dire que la douche chaude en rentrant a fait un grand bien pour essayer de détendre mes muscles endoloris.
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[Des kiwis à perte de vue, je vous le dis!]
Le lendemain, j’étais debout à 6h30 pour attendre le message nous annonçant où nous rendre à 8h, mais les champs étant mouillés suite à la pluie de la nuit, le contracteur nous disait qu’il nous redirait quoi à 8h, et il nous ensuite dit qu’il nous redirait quoi à 10h, pour nous dire finalement de venir à midi. Je suis donc partie en covoiturage avec Eddy, un collègue français de mon camping, mais à 13h40 il n’y avait déjà plus de kiwis à cueillir sur le champs, nous sommes donc repartis chez nous en ayant passé une heure sur la route aller/retour et 4,40$ de péage tout ça pour moins de 2h de travail, super… Et oui, les kiwis sont certes mieux payés que le minimum légal (qui était de 16,50 brut jusqu’au 31 mars puis est passé à 17,70 le 1er avril avec la nouvelle année fiscale) puisque j’étais payée à 19,45 auxquels je pouvais rajouter 8% pour ma Holiday Pay, soit 21$ brut de l’heure (contre 19,12 pour le minimum légal). Mais le principal inconvénient du picking, c’est que l’on est toujours tributaire de la météo, et que l’on va parfois faire des semaines à 50 heures de travail tout comme des semaines de 15h, en étant averti en dernière minute (le matin-même) donc sans pouvoir planifier quoi que ce soit, et en ayant des jours de pluie comme uniques days off.
Après cette seconde journée peu concluante (bon, j’étais pas mécontente non plus d’avoir pu y aller mollo et ne pas trop traumatiser mon corps), j’ai rejoint Kevin et Julie qui étaient alors très gentils avec moi et après avoir passé la soirée avec eux (pas de travail à cause du mauvais temps le lendemain), je me suis décidée à aller voir leur contracteur le lendemain, jeudi 28, et à aller signer avec lui afin de pouvoir travailler avec mes amis. Je ne réalisais pas encore à ce moment-là qu’ils me poussaient à venir bosser avec eux pour bénéficier de ma voiture et que je les conduise, car ils avaient besoin de travailler le plus vite possible pour pouvoir payer leur logement et qu’ils estimaient qu’ils pourraient bien trouver des gens pour les conduire plutôt que de faire l’investissement d’une voiture… Néanmoins, je commençais à avoir des doutes au sujet de Kevin que je trouvais très bizarre (la définition parfaite d’un beauf) et qui me draguait lourdement sur Facebook dans le dos de sa copine (le tout ponctué de 15 fautes d’orthographe par phrase) qui elle, était plutôt gentille bien qu’assez oppressante puisqu’elle parlait sans s’arrêter et monopolisait la conversation. Mais puisqu’ils étaient gentils avec moi et que je ne traversais pas une bonne période, je me suis dit que j’allais les rejoindre dans le picking, et que j’allais également les suivre dans leur idée d’aller postuler en packhouse (usine d’emballage des kiwis dans des raviers/boîtes destinés à être exportés tout autour du monde). Après avoir signé avec leur contracteur, on est ensuite partis avec ma voiture pour faire le tour des packhouses de la région. Et oui, bien gentille la Cass, alors que je n’ai qu’une place de dispo dans ma voiture et qu’ils étaient deux et que finalement je ne les connaissais que depuis 3jours… Bref, on part dans une des usines d’Eastpack sur Washer Road à Te Puke et là ils m’annoncent qu’ils avaient déjà postulé en ligne pour cette usine-là mais pour des night shifts. Du coup je commence à m’alarmer en me disant que j’ai lâché mon premier jour pour venir avec eux mais que je n’ai pas du tout envie de faire du night shift, être décalée, ne pas rencontrer d’autres personnes qui auront des horaires normaux, etc. Puis ils essaient de me faire relativiser en me disant que c’est une expérience, que je pourrai dire que je l’ai fait, que je n’ai qu’à essayer quelques jours et voir ensuite, etc., et que de toute façon on peut encore continuer à postuler ailleurs. Me voilà donc enrôlée pour faire des night shifts avec eux dans quelques jours, mais je me calme en me disant qu’on va trouver une autre usine avec des day shifts. On roule encore 10 minutes et on va alors chez Seeka où ils nous font remplir des papiers, signer un contrat, regarder une vidéo sur la sécurité en usine et où ils nous annoncent finalement qu’ils n’ont rien en day shifts mais qu’ils ont des night shifts qui commencent dès ce soir. Ni d’une, ni deux, Julie saute sur l’occasion et dit « Ok, pas de souci, on sera là ce soir », sans me demander mon avis ni rien. Du coup je commence à paniquer et avoir l’alerte rouge qui retentit en moi en me disant « Mais jamais je me lance dans un night shift cette nuit sans aucune préparation, je suis crevée, je vais pas enchaîner un shift de nuit comme ça ! ». Je ne dis rien mais me sens de plus en plus mal en leur présence. On reprend néanmoins la route pour retourner vers la première usine où l’on doit assister à une réunion sur la sécurité (l’induction training) puis signer notre contrat, mais sur la route Julie me demande de faire un arrêt vers un magasin car elle doit acheter je ne sais quoi. Pendant ce temps, Kevin qui me dit qu’il s’y connaît en voiture regarde à ma Titine qui fait un drôle de bruit (sans doute encore l’alternateur…) et qui sent le chaud (je devrai en effet aller voir ça chez un garagiste prochainement) et je le vois se diriger vers le bouchon du liquide de refroidissement pour essayer de l’ouvrir alors que le moteur est chaud. Autant dire que je crois halluciner ! Je l’engueule en lui disant de surtout pas faire ça car le liquide est sous pression et que ça va gicler et il me répond « Mais non le moteur est pas vraiment chaud on a pas beaucoup roulé ». Mais franchement ! Du coup je lui dis que c’est bon, je regarderai à ça moi-même plus tard, et je ne lui adresse plus un mot en attendant que Julie revienne. D’ailleurs, je ne lui adresse plus un mot à elle non-plus en nous rendant vers la première usine, mais elle est tellement occupée à monologuer que je ne pense même pas qu’elle se soit rendu compte que quelque chose n’allait pas. On assiste ensuite à notre induction training et là, je me sens de plus en plus mal, je sens monter l’angoisse comme quand je suis sur le point de faire une crise de panique, donc je me mets à penser à toutes les choses positives possibles qui me viennent en tête et je m’éloigne le plus possible d’eux pour éviter de vraiment faire une crise d’angoisse là. J’envoie rapidement un message à Loïc et Guillaume sur Messenger pour leur envoyer presque un SOS (ils ont dû me prendre pour une folle les pauvres, je ne les avais vus qu’une fois avant ça et voilà que je leur envoie un message en étant toute paniquée et en leur demandant de l’aide comme si ma vie en dépendait, hahah) et heureusement, ils me proposent de venir les voir sur leur camping et qu’on discute un peu. Je prends donc la décision (sans leur annoncer) de ne pas venir à mon night shift du soir (tant pis si Julie et Kevin se retrouvent dans la merde par ma faute) et je me calme tant bien que mal. Finalement, la séance s’achève et je redépose ces français chez eux pour qu’ils fassent une sieste avant le supposé shift du soir, et je pars rejoindre les garçons sur leur camping. Heureusement, ils m’écoutent et me font relativiser, puis on part prendre l’air sur la plage, boire un cidre et finalement on va faire les courses ensemble et on passe la soirée à leur camping avec d’autres français très sympas qui travaillent également dans les kiwis. Et une heure et demie avant l’heure où je devais venir les chercher, j’envoie un message à Julie où je m’excuse en lui expliquant que je me sens assez mal et pas prête à aller travailler ce soir-là, message auquel elle répond juste « pfffff » sans chercher à comprendre ou à s’enquérir de comment je me porte, alors que j’ai passé la journée à les trimballer partout. Bref, à partir de ce moment, je n’ai plus jamais répondu à aucun des messages qu’elle et Kevin m’ont envoyé par la suite, je les ai complètement ghostés en n’ouvrant même pas leurs messages, et tant Loïc et Guillaume que Marion ont également pris de grosses distances avec eux jusqu’à ce qu’ils comprennent qu’on ne voulait plus avoir de liens avec eux. Je me suis sentie un peu mal de faire ça (ça ne me ressemble tellement pas de couper si brutalement les ponts avec quelqu’un sans la moindre explication !) mais je crois que c’était la meilleure décision que je puisse prendre, ces gens n’avaient rien de bon à m’apporter. Et par la suite, cela m’a permis de me rapprocher de Loïc et Guillaume et des gens sur leur camping, et surtout de Marion à qui je me suis empressée de tout raconter une fois qu’elle est rentrée du boulot. Sinon, je retiendrai quand même de cette journée que je suis parvenue à signer trois contrats pour des jobs à temps plein sur la même journée haha, ça n’arrive pas souvent dans une vie !
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[Guillaume et les mouettes à la plage]
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[Première soirée avec Marion -aka Nini. Même boisson préférée, ça promet!]
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[Loïc, Guigui et Pierre, un chouette gars de leur camping avec qui j’ai repassé plusieurs soirées après leur départ]
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Le lendemain, j’ai tout de même été recueillir des kiwis en compagnie de Loïc et Guillaume (qui bossaient dans l’équipe et Julie et Kevin qui étaient absents, peut-être avaient-ils trouvé un moyen de se rendre à leur night shift de la veille, finalement). Je bossais donc avec un nouveau contracteur pour l’occasion, et était également un peu mieux payée (21,60 brut contre 20 chez le précédent, toujours pour des kiwis gold en étant payée à l’heure). Par ailleurs, pour cette troisième journée en tant que kiwifruit picker, mes muscles commençaient doucement à s’accoutumer au poids du sac, donc mes trapèzes et épaules étaient beaucoup moins douloureux que lors du premier jour, c’était un bon point ! Et travailler avec des amis étaient assez chouette également. J’ai aussi pu faire connaissance avec d’autres français de notre équipe, et il s’est avéré qu’ils logeaient tous sur le même camping que moi, donc nous avons fait davantage connaissance par la suite lorsque je venais me faire à manger dans la cuisine du camping tous les soirs après le travail.
Après cette journée fatigante à cueillir des kiwis, l’idée de travailler en packhouse et ainsi faire un gros paquet d’heures sans trop m’esquinter physiquement me trottait toujours dans la tête, et je me suis donc rendue à la packhouse d’Eastpack Washer Road pour demander à changer mon contrat pour passer sur du dayshift plutôt que sur du nightshift, ce qui n’a pas pris plus de 2 minutes. Il en était donc fini de cet épisode cauchemardesque avec Kévin et Julie, ouf ! Et puisque le lendemain, il pleuvait, et qu’il n’y avait donc pas de travail sur les champs de kiwis, j’ai entamé ma première journée de travail en tant que packeuse, où je suis tombée sur trois toulousains très sympas qui m’ont pris sous leur aile et m’ont tout expliqué tout au long de la journée. Mais je reviendrai sur cette expérience très vite, car avant ça, je vais achever de vous parler du picking, hein !
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[Cour extérieure de la packhouse de Washer Road]
Il se trouve que le picking et le packing sont assez liés, puisqu’en décalage d’un jour : s’il fait beau plusieurs jours d’affilée, tant les pickers que les packers travaillent. Mais mettons qu’il se mette à pleuvoir un mercredi : les packers vont travailler en emballant les fruits cueillis le mardi. Mais les pickers ne pourront pas bosser car on ne peut pas cueillir des fruits mouillés, ils pourriraient une fois emballés ! Par contre, s’il fait beau le jeudi, dans ce cas les pickers vont retourner travailler au champ, mais les packers seront en congé puisqu’il n’y aura pas eu de fruits cueillis la veille. Bref, les packers sont somme toute également soumis aux aléas climatiques, même s’ils le sont dans une moindre mesure que les pickers. En effet, il y a tellement de kiwis que parfois, une seule journée de cueillette suffit à occuper les packers pendant deux ou trois jours même s’il pleut par la suite.
Quoi qu’il en soit, dans mon cas, j’ai été bosser une journée en packing mais suite à la pluie, j’ai dû attendre deux-trois jours avant de pouvoir y retourner. Et puisque je venais à Te Puke pour bosser et non pour me tourner les pouces, j’ai mis ces deux journées libres à profit pour retourner faire du picking avec le deuxième contracteur.
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[Quand il pleut et qu’il n’y a pas de travail, rien de mieux à faire qu’aller tuer le temps dans les bars, haha! Ici avec Pierre, Mathieu et Sandy, des rencontres du camping de Loïc et Guillaume]
Cette fois-ci, je me suis retrouvée à travailler sans Guillaume et Loïc qui n’ont plus été recontactés pour bosser, sans doute car Guillaume n’était pas très motivé et qu’il roulait les yeux quand on lui demandait de retirer ses écouteurs pour écouter les consignes, haha. Nous avons fait des kiwis gold le matin, puis en début d’après-midi, on a repris le volant pour changer de champs et se rendre sur un verger avec des kiwis verts, où nous étions cette fois-ci payés au rendement. Si nous allions suffisamment vite, il y avait donc moyen de gagner beaucoup plus de dollars de l’heure, mais il fallait se donner davantage (alors que nous nous donnions déjà pas mal en faisant des gold) ! Cela dit, le fait de travailler « pour soi » en récoltant directement les fruits de notre travail était une bonne motivation : je n’avais jamais arraché les kiwis aussi vite, je les prenais par grappes plutôt que deux par deux, je ne faisais pas attention à enlever les stalks (qui de toute manière, restaient plus souvent accrochées à l’arbre que sur des kiwis gold) et je me contentais d’«écraser» les tiges contre mon sac pour gagner du temps en évitant d’arracher la tige avec mes doigts. Bilan, sur les trois heures où on a travaillé au rendement, nous avons tourné à une moyenne de 25,60$ de l’heure, ce qui est nettement mieux que le taux horaire des kiwis gold. Après, il faut dire que nous n’avons fait ça que trois heures, à voir quel serait notre rendement moyen lors d’une journée de 8h… Mes collègues m’ont dit a posteriori (quelques semaines après que j’aie arrêté la cueillette) qu’au final, ils gagnaient autant que ça soit des verts ou des gold, mais que sur les verts, ils étaient obligés de se donner (car les verts sont de base moins bien payés), tandis qu’avec les gold, ils n’étaient pas obligés de foncer autant. Au final, c’était donc plus cool de cueillir des gold !
Je suis encore venue un dernier jour cueillir des kiwis verts mais ce matin-là, je ne me sentais vraiment pas motivée à me taper une journée de 8h à cueillir des kiwis (c’est extrêmement long, physique, rébarbatif et c’est assez frustrant d’entendre les supervisors te dire d’accélérer tout le temps tandis qu’eux te regardent, tranquillement assis sur leur tracteur à ne rien faire), et mon pouce commençait à me faire assez mal à force de toujours faire le même mouvement de pincement. Résultat, je voyais bien que ni le physique ni le mental n’étaient au RDV et puisque nous étions payés au rendement et que je n’étais pas super productive, je ne faisais que ralentir l’équipe et faire baisser notre taux horaire. Résultat, au premier smoko de 10h, je me suis excusée et je suis partie, et j’ai ainsi pu profiter d’une belle journée ensoleillée à aller prendre l’air et me reposer à la plage, plutôt qu’à être coincée sur un champ avec ces maudits kiwis. Ce 5ème jour a donc marqué la fin de mon expérience en tant que kiwifruit picker, puisque à partir de ce jour-là, j’ai abandonné la cueillette et ai intégré la packhouse d’Eastpack Washer Road pour du bon.
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[Désolée, vous n’en verrez pas plus, GSMs interdits dans l’usine...]
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[Rémi, Thomas, Marion et Théo, devant un Pizza Hut gracieusement offert par la packhouse]
Dans les jours qui ont suivi, j’ai donc vécu mes premières journées en tant que packeuse. J’ai été assez chanceuse puisque les toulousains que j’avais rencontrés la fois passée se sont avérés être super sympas (et c’est toujours plaisant d’entendre un accent chantant du sud à longueur de journée haha), et surtout, Marion qui travaillait également pour Eastpack mais dans une autre usine de la ville, a fait une demande pour me rejoindre sur celle de Washer Road, et nous avons ainsi passé tout le mois qui a suivi ensemble avec les garçons, ce qui nous a vraiment bien rapprochées. Il faut dire qu’avec des journées de 10h à emballer des boîtes de kiwis avec très peu de jours off, on a eu l’occasion de bien parler et rigoler et d’en apprendre beaucoup l’une sur l’autre. Je suis vraiment contente de l’avoir rencontrée et je pense qu’après 8 semaines à ses côtés, je peux déjà la considérer comme une amie et plus comme une simple copine de voyage. C’est aussi ça le voyage : les relations sont plus intenses et tout s’accélère ! En Belgique, il me faudrait des semaines ou des mois avant de qualifier quelqu’un comme un ami, mais à l’étranger, on s’ouvre beaucoup plus à l’autre et on se lie d’amitié plus vite, on découvre assez vite si on va avoir des atomes crochus avec une personne et dès lors, à force de passer tout son temps avec quelqu’un, la confiance s’installe et l’amitié naît.
Je peux d’ailleurs m’estimer heureuse que Marion ait été avec moi pendant toutes ces longues journées de packing, car qu’est-ce que c’était long et chiant… Déjà, il s’agissait de travailler en usine pendant de très longues heures : 8 à 18h chaque jour, avec deux pauses (smokos) de 15 minutes et un lunch non payé de 30 minutes. 10h par jour, avec à peine une heure où je pouvais apercevoir la lumière du jour, et peut-être également 45 minutes le matin en me réveillant, car passé 18h, il fait déjà noir maintenant. Dans l’usine le toit est en tôle et il n’y a pas de fenêtres bien sûr, tout ce que je peux voir, c’est s’il fait clair ou pas dehors à travers certaines tôles translucides. Mais le plus déshumanisant, c’est que c’est du travail à la chaîne et que l’on dépend du rythme imposé par la machine. Pour que vous compreniez mon travail, rien de tel qu’une petite photo trouvée sur internet (et oui, GSM interdits dans l’usine) pour vous expliquer le principe de cette machine.
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Comme vous le voyez sur la gauche, les kiwis (qui ont au préalable été triés par l’équipe du « grading ») arrivent sur la machine noire qui est constituée de milliers de petites roues. A gauche de la machine à roues, l’équipe « tray prep » prépare les boîtes dans lesquelles les kiwis vont tomber et les posent sur un tapis roulant passant sous la machine. Sur cette machine noire, il y a un kiwi par roue, et de temps en temps, ces roues se renversent et les kiwis tombent et viennent se déverser à droite, dans les boîtes préalablement préparées de l’autre côté de la machine. Dans chaque boîte, on retrouve une grande feuille en plastique très fine et un plix, espèce de moule en plastique avec la forme des kiwis, pour nous indiquer où les positionner à plat dans la boîte. Le packer doit donc pousser sur une pédale pour faire avancer le tapis roulant sur lesquelles les boîtes vides se trouvent de telle sorte à ce qu’il y ait pile le bon nombre de kiwis qui tombe dans chaque boîte à chaque fois (bon ok parfois il y a un mode automatique qui fait avancer le tapis tout seul une fois que le bon nombre de kiwis est tombé, mais souvent je tombais sur des lignes où ce bouton ne fonctionnait plus, grrr). Il faut ensuite les positionner dans les trous vides du moule bien à plat puis les emballer/recouvrir par la feuille en plastique, fermer les rabats en carton de la boîte et superposer les boîtes fermées pour faciliter le travail des « stackers ». Ils devront ensuite récolter toutes les boîtes sur des palettes et en faire des énormes piles avec des étiquettes, prêtes à être stockées dans des frigos puis exportées partout dans le monde. Et ceci à longueur de journée pendant deux mois ! C’est un travail vraiment stupide où il n’y a aucun épanouissement, sens de la réalisation ou reconnaissance, on est juste là pour que nos deux mains s’activent le plus vite possible et c’est tout. Lorsque la machine n’est pas trop rapide, c’est un job plutôt chouette, on a le temps de parler avec la personne en face de nous et de s’amuser comme on peut en se balançant dessus les tiges restées accrochées sur les kiwis, mais trop souvent, le manager de la ligne pousse la vitesse au maximum et dans ce cas, il faut se concentrer pour que tout s’enchaîne et pour maintenir le rythme. Ca devient alors très très fatiguant mentalement car il faut véritablement se concentrer pour rester synchronisé et personnellement, je ne suis pas capable de tenir un rythme de robot plus de quelques minutes. Il arrive d’ailleurs qu’ils nous mettent un rythme de fou pendant 6-7h sur notre journée de 10h, donc quand je rentre d’une journée pareille, je me sens véritablement vidée, rincée, avec un prime un beau mal de dos à force de m’être penchée sur les boîtes toute la journée sans avoir eu le temps de me tenir bien droite vu le rythme imposé. Bref, des journées horribles ! Parfois (souvent), je n’avais pas le temps de fermer les boîtes, donc je me contentais de juste positionner les kiwis à leur place dans le moule, et quelqu’un venait m’aider à les fermer, mais il arrivait même que le rythme soit tellement rapide que j’avais l’impression d’être littéralement attaquée par les kiwis. Je me retrouvais complètement dépassée avec des kiwis qui s’empilaient partout et parfois des dizaines de fruits qui tombaient au sol car il n’y avait plus de place du tout sur mon tapis roulant. Et pourtant la machine continuait invariablement à faire tomber les kiwis au même rythme. Dans ce genre de situation, mieux valait le prendre à la rigolade, mais impossible d’échapper au stress et la pression imposés par un rythme rapide. C’était vraiment éreintant !
Par ailleurs, un autre inconvénient du travail en packhouse c’est que les journées sont très longues et qu’il n’y a pas de week-ends : il m’est parfois arrivé de travailler pendant 8 jours d’affilée, et j’avais l’impression de ne plus avoir de vie. Le temps de rentrer au camping puis faire à manger, il était souvent 20h quand j’avais enfin un peu de temps pour moi. J’avais tout juste le temps de parler un peu avec les gens du camping, traîner une demie-heure sur mon téléphone puis prendre ma douche et il était déjà temps d’aller dormir pour renchaîner le lendemain, c’était un rythme de taré.
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[J’ai tout de même pu savourer quelques fois de superbes couchers de soleil sur la plage à 3minutes à pied de mon camping]
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[Ou encore à Mount Maunganui, petite ville balnéaire similaire à Queenstown à 15minutes en voiture]
Malgré tout, j’ai quand même passé de bons moments depuis mon arrivée ici puisque j’ai fait quelques soirées chez Marion (qui vit maintenant dans une sharehouse avec Alex -son ex avec qui elle voyage encore- et Alix, leur ami français) et chez les toulousains et notamment aussi car Demis, un ami allemand de Queenstown, est venu me rejoindre pour deux semaines.
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[Marion et moi lors d’une soirée un peu trop alcoolisée!]
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[Demis, mon ami greco-allemand de QT venu me retrouver à Te Puke]
Il logeait sur le même camping que moi pendant les Crankwork et quand tout le monde est parti, il m’a dit qu’il allait voyager dans l’île du Nord avec Max (un autre ami allemand de QT) pendant quelques jours, mais qu’il ne rentrait en Allemagne que le 6mai, ce qui lui laissait encore un bon gros mois avant de rentrer. Il est donc parti deux semaines et demie explorer le nord de l’île avec Max, puis ce dernier a pris un vol vers QT pour aller faire la fête là-bas deux semaines de plus, et Demis m’a contactée pour me dire qu’il allait venir travailler avec moi à Te Puke. Résultat, je lui ai donné le nom de mon usine et du jour au lendemain, il a débarqué et nous sommes devenus collègues ! C’était vraiment très chouette pour moi de retrouver un visage familier, alors que j’avais assez mal vécu le départ de tous mes amis et mon arrivée seule dans cette ville. C’est vrai qu’en deux semaines et demie j’avais eu le temps de rencontrer un bon paquet de gens et de tenter de me reconstruire un groupe d’amis, mais il n’y a rien de tel que de revoir des gens que l’on connaît déjà. J’ai donc passé les dix jours suivants avec lui (je me suis arrangée pour qu’il bénéficie d’un tarif préférentiel sur mon camping vu que j’étais déjà là depuis longtemps, héhé) et ça m’a fait un bien fou de pouvoir parler de QT, de vélo, des gens qu’on connaissait et de plein d’autres sujets. On a bien rigolé et c’était aussi très agréable de parler anglais toute la journée, pour changer. Bon par contre je ne voyais pas beaucoup Demis au travail puisqu’il était stacker (je l’apercevais souvent de loin quand il s’occupait d’autres lignes que les miennes) mais on a passé toutes nos soirées ensemble à discuter de tout et de rien autour d’un petit verre de vin. Par ailleurs, il m’a donné le goût aux légumes en cuisinant de bons petits plats faciles et rapides après nos longues journées de travail : je pense que je commence doucement à apprécier les légumes et je vais essayer d’en intégrer petit à petit dans mon régime alimentaire pour manger plus sainement ! Car clairement, j’ai encore bien des efforts à faire pour mener un mode de vie plus sain, mais pour le moment, je peux déjà apprécier les petits pas réalisés.
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[Max, mon ami allemand retrouvé à Raglan]
Demis aura finalement travaillé 11 jours à l’usine avec moi avant de partir pour l’aéroport d’Auckland rechercher Max. Leur plan était de passer une semaine à Raglan, une petite ville de la côte ouest bien connue pour son mode de vie très relax et chill où les gens y pratiquent beaucoup de surf. Ils étaient déjà passés par là pendant leur road trip peu de temps avant, mais ils avaient tellement aimé qu’ils comptaient y retourner quelques jours pour surfer avant de vendre leur voiture et de rentrer à Essen en Allemagne. Et puisque j’avais entendu bien des fois parler de Raglan et que je m’étais toujours dit que j’y passerais à un moment pour apprendre à surfer, je me suis dit que c’était une superbe occasion et je me suis donc arrangée avec le travail pour prendre des jours de congé, puisque ça n’était qu’à deux heures et demie de route de Te Puke. Malheureusement, je ne pouvais pas m’absenter plus de deux jours sans perdre mon job… Finalement, j’ai vraiment bien fait de saisir cette opportunité et d’aller à Raglan, et je me ferai un plaisir de vous raconter tout ça dans mon prochain article ! Pour l’heure, je vais déposer ma plume/mon ordi pour le moment et vous laisser apprécier ce (très) long article. J’espère qu’il vous aura été instructif et que vous aurez pu plonger avec moi dans l’univers des kiwis dans lequel je vis depuis maintenant 7 semaines. C’est incroyable à quel point les journées passent vite, j’ai du mal à croire que ça fait presque deux mois que je suis ici à vivre sur le même camping et dans la même ville, j’ai l’impression que ça ne fait que 3 semaines ! Evidemment, des longues journées de travail où (presque) rien ne se passe font que le temps semble aller plus vite, mais globalement, je pense que c’est simplement le fait de ne pas avoir de routine qui fait avancer ma vie plus vite. Car bien que j’aie un job, il n’y a pas vraiment de routine : on découvre au jour le jour s’il y aura du travail le lendemain, on ne planifie donc pas de week-ends, on avise un fur et à mesure et je vois des gens différents chaque jour, de sorte que finalement, le temps passe très vite. A la date où je clôture la rédaction de cet article, nous sommes aujourd’hui le 12mai (Happy B-day mom !), soit exactement 6 mois depuis que je suis montée dans l’avion qui m’amena ici, jamais le temps n’était passé aussi vite dans ma vie !
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[Petit aperçu de la splendeur de Raglan, voilà littéralement ce qu’on appelle un cliffhanger!]
Je suis pressée de vous raconter les aventures que j’ai vécues depuis Raglan, mais également de découvrir tout ce que la vie va m’apporter dans les prochains mois. Nul doute qu’ils seront aussi riches que les 6 premiers à tous points de vue !
Merci de m’avoir lue jusqu’au bout et à très vite les amis :)
Cassandre
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lifeinbdbelike-blog · 7 years
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Chapitre 10 - Rideau
               Je pars dans une semaine.
                 J'ai commencé à préparer ma valise, je règle les derniers petits détails. Petite boule au ventre et léger poids sur la poitrine.
                 J'ai du mal à réaliser tout ce que j'ai vécu en cinq mois. En anglais j'aurai dit qu'y penser est overwhelming. Pour les non anglophones, la traduction la plus proche serait "écrasant". Je suis overwhelmed, submergée, bouleversée. Ça a l'air négatif comme ça alors que pas du tout. C'est juste que c'est trop fort. Je suis déjà nostalgique de tous ces moments incroyables.
                 Mi avril, on a fêté le nouvel an bangla. Suvo noboborsho ! Joyeuse nouvelle année 1424 ! Les célébrations sont comptées parmi l'héritage culturel de l'humanité par l'UNESCO. C'était beau. Le dress code était rouge et blanc, on a pu sortir nos jolis saris avec Maxine et Valentin a mis son panjabi. On était beaux.
               Le vendredi, Asif, sa femme (et le petit prince), Ishtiaq et Samia qui travaillent avec nous, nous ont emmené fêter le nouvel an avec eux. On est allé dans un endroit où il n'y avait pas trop de monde, beaucoup de gens avaient peur d'un nouvel attentat pendant les célébrations. Mais tout s'est très bien passé, aucun problème à déclarer ! On a fait beaucoup de photos, de la "grande roue" - et par grande roue, j'entends une petite roue en bois mise en mouvement par des gens motivés - et on a même eu droit à un charmeur de serpent.      J'ai même conduit la voiture d'Ishtiaq ! Bon ok, j'ai conduit sa voiture autour de mon immeuble. Et c'était une automatique. Mais ça compte un peu quand même. Asif m'a même dit que je conduisais bien. Pour quelqu'un qui n'avait pas son permis.
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               Le soir, on a enchainé avec une Gamucha party. Une gamucha, c'est une sorte de serviette portée et utilisée par les hommes en Inde et au Bangladesh et c'était le thème de notre soirée. Dans la suite présidentielle d'un hôtel, parce qu'on ne fait pas les choses à moitié à Dhaka. Tu comprends pourquoi je n'ai pas envie de partir haha ?
                 C'est vraiment la période où j'ai l'impression que tout s'est enchainé super vite. Alors que ça allait déjà beaucoup trop vite pour que j'arrive à suivre le rythme.
               Le Crou, déjà composé de Maxine, Valentin, Florent et Selim, moins Shad qui était parti, a été rejoint par Alizée et Chelsea, toutes les deux de passage sur Dacca. Alizée travaille au service économique de l'ambassade, et Chelsea a rejoint la coloc et travaille chez Grameen Danone. C'était de bonnes recrues ! On perdait notre statut de princesses avec Max mais on gagnait des copines donc c'était cool. Je ne sais pas si j'ai suffisamment mis l'accent sur l'importance du Crou dans ma vie ici. C'est mes meilleur.e.s copains.ines et sans elleux tout ça aurait été bien moins fun. Et rejoindre le Crou n'est pas donné à tout le monde, on a toute une batterie de tests et différents rites initiatiques de la plus haute importance. Non, en vrai il suffit principalement d'être cool et plein.e d'amour. À la fois, heureusement qu'on se supporte pas trop mal parce qu'on passe vraiment tout notre temps ensemble haha !
                 Un autre weekend marquant a été la soirée au Méridien qui était assez surréaliste. C'était censé être la plus grosse soirée de l'année à Dacca, organisée tous les ans par une boîte d'événementiel, la Hawaïan Party (parce qu'on n'est jamais assez kitch). Elle devait avoir lieu un jeudi soir sur le rooftop du Meridien, un hôtel très haut de gamme de la capitale. Je crois que je n'ai jamais passé autant de temps dans des hôtels de toute ma vie que ces cinq derniers mois au Bangladesh…
               Sauf que, c'est le Bangladesh justement et que ça fonctionne rarement comme prévu. Le jeudi soir, alors que le Crou + notre coloc Yaana était en train de profiter d'un petit before à l'appart, super excité à l'approche de la soirée, ascenseur émotionnel. À moins de deux heures du début, on apprend que tout est annulé pour raisons de sécurité. Voilà voilà. Grosse déception. Apparemment, la soirée est repoussée au lendemain, il faudra encore un peu patienter.
               Sauf que, deuxième annulation. La soirée est à nouveau reportée au samedi soir. Sauf que le dimanche, tout le monde travaille ici (papa, maman, désolée). On ne se laisse pas abattre (je viens de relire cette phrase et me rends compte de son énormité, pardonne moi). Les tickets étaient bien trop chers pour qu'on ne profite pas de cette soirée. Tout le monde se motive, du moins dans le Crou, la plupart des expats ne sont finalement pas venu.e.s et il y avait donc beaucoup beaucoup moins de monde que prévu. Mais soit, on est tout de même là pour s'amuser.
               Je t'épargnerai tous les détails de Valentin qui oublie son ticket, retourne à l'appart le chercher et casse le verrou en essayant d'entrer, laissant les quatre personnes y habitant, la copine de Yaana et Flo qui y avait oublié ses clés, sans maison. Heureusement, tout a été réparé avant qu'on ne rentre.
               On a beaucoup dansé, le cadre était assez dingue, j'ai essayé de convaincre tout le monde de venir à la piscine avec moi toute la nuit mais personne n'a cédé. Ce qui, rétrospectivement, n'était peut être pas une si mauvaise chose. Après, on a enchainé avec un after du futur. Aucune idée de qui nous a invité, mais on s'est retrouvé dans une maison digne du Parrain. Quatre étages, des aquariums géants dans les escaliers, et au dernier étage, une grande salle avec un bar, un billard, un babyfoot, une salle de sport et un sauna. On attendait juste de trouver une tête de chevale quelque part. C'était assez surréaliste.
               Le lendemain matin a été un tout petit peu compliqué. Tu demanderas à Valentin.
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                 Alors, petite parenthèse. Comme je raconte plus souvent les moments où je fais la fête ou ceux où je pars en vadrouille, que mon travail, on a tendance à légèrement me railler à ce sujet (prends toi ce joli euphémisme dans les dents). Mais oui, il m'arrive aussi de travailler entre deux pauses. Mais te raconter comment je rentre les données de mes recherches de terrain sur Excel est un peu moins fun que te raconter mes bêtises. Fin de la parenthèse.
                 C'était déjà tout bientôt le départ de Maxine. Comment allais-je survivre ? C'est encore compliqué.
               Pour profiter des derniers jours, Asif et Ishtiaq nous ont emmené en moto avec Max et Matt un weekend. On est allé à 300 feet, c'est une sorte de marché avec pleins de trucs trop cool. Heureusement que j'aime beaucoup Ishtiaq et Matt, parce que j'ai passé tout le trajet entre les deux sur une moto, crois moi, ça rapproche ! On est passé par l'autoroute. Enfin, ce qu'iels appellent autoroute ici haha ! Parce que personne ne dépasse les 80 km/h. Mais c'était trop agréable, je me suis découvert une grande passion pour la moto ici ! Du coup, on a mangé là bas (manger = s'exploser le bide, évidemment) et j'ai bu ma première eau de coco de ma vie, plus grosse révélation du monde, meilleur truc de l'univers, rien n'est plus pareil dorénavant, je suis passée par une sorte de renaissance via l'eau de coco, tout est plus beau. Et j'exagère à peine.
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               Dans la foulée, on a aussi organisé un petit diner d'au revoir pour Maxine, avec le Crou, Rob et Kate et Asif, Ishtiaq et Samia. Trop d'émotion. Pas autant que pour son dernier jour au bureau cela dit, où elle a passé la journée (au moins) à pleurer. Trop fragiles les gens.
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               Pour son dernier soir, la veille de son départ pour la Thaïlande, il y avait grosse soirée au Dutch Club. C'était leur plus grosse soirée de l'année apparemment, la "King's Day Orange Party", où tout le monde était censé être habillé en orange. Bon, en fin de compte, il n'y avait vraiment que les hollandais pour porter du orange. Mais le truc ultra cool c'est que c'était une pool party. Et comme on est clairement des enfants, on a vraiment passé la soirée dans la piscine hahaha. C'était trop bien. Cette soirée était vraiment cool. Sauf vers la fin, quand tout le monde commençait à partir et que j'avais enfin séché, l'appel de la piscine a été trop fort, j'ai enlevé mon t-shirt et sauté à nouveau dedans. Mais en sortant, impossible de trouver le dit t-shirt. J'avoue que sur le moment, ce n'était pas ma plus grande préoccupation. Mais plusieurs personnes on tenté de me raisonner pour me dire qu'il n'était peut être pas très judicieux de sortir dans Dacca, au Bangladesh, en short et haut de maillot. Dans tous les cas, malgré une investigation for poussée, toujours impossible de mettre la main sur ce t-shirt. Heureusement, comme je suis gentille (ou comme je fais un peu pitié, je n'ai toujours pas tranché), une bonne âme sortie de nulle part s'est dévêtue pour me prêter son panjabi. Je n'ai jamais réussi à remettre la main sur ce jeune homme par la suite, j'ai donc gagné un panjabi fort joli.
               J'étais censée me lever à 8h le lendemain matin et Asif devait passer me chercher pour qu'on accompagne Maxine à l'aéroport. Sauf que, le Bangladesh tout ça. Après la soirée au Dutch, on a enchainé sur d'autres after avec Valentin et on est donc rentrés assez tôt. Il se peut donc que j'ai raté mon réveil. Peut être même que Asif a passé une demi heure à sonner à ma porte sans que personne ne l'entende. Je suis vraiment une mauvaise pote. Je me suis réveillée deux heures plus tard avec quelque chose comme dix sept appels et quelques douze milles messages sur mon téléphone. Et je m'en suis un petit peu voulue, j'avoue. Mais la pression n'était pas non plus énorme. Autant Maxine était trop ma coupine, autant je sais que je vais la revoir bientôt. Au mieux cet été, au pire le dernier weekend de septembre où je vais au Luxembourg pour fêter son anniversaire ! D'ailleurs Asif sera aussi là, et peut être même Matt, ça sera les jolies retrouvailles de la team Friendship !
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                 En parlant de Matt, nouvel abandon. Il est parti juste après Maxine. Me laissant être la seule bideshi de tout Friendship ! Nouvel épisode de tristesse donc, il était trop chouette Matt, mais pareil, une fois en Europe, ce sera moins compliqué pour se capter de temps en temps !
               Et puis on l'a troqué pour une nouvelle recrue dans le Crou, Benjamin qui a débarqué à Dacca pour travailler à l'ambassade. On a mis plus longtemps pour l'accepter au sein du Crou parce qu'on trouvait au début qu'il ne remplissait pas suffisamment les critères (càd, être cool et plein d'amour). Mais finalement, ça va il est cool et plein d'amour aussi, c'est un peu le nouvel élément comique de cette équipe !
                 Dans la partie culture, j'ai pas mal enchaîné ce mois ci aussi. On est d'abord allé à Sonargaon avec Alizée, Chelsea, Flo et Val. À une heure de Dacca, c'est un ancien centre administratif et commercial du Bangladesh super touristique (pour le Bangladesh j'entends) situé dans le delta du Gange. On a même vu un éléphant sur le chemin ! On a visité l'ancienne ville de Panam City qui date de l'époque britannique et le Taj Mahal bangladais. Il faisait extrêmement chaud mais c'était rudement bien d'avoir un peu d'histoire !
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               Après, on s'est enfin décidé avec Valentin à réorganiser notre trip à Sreemangal, annulé la dernière fois pour cause d'attentats. C'est une ville dans le nord du pays, dans la région de Sylhet, connue pour ses plantations de thé. On voulait y aller en train, sauf qu'on s'y est pris vraiment à la dernière minute pour acheter les billets (classique de cette grosse team). Du coup, le jeudi soir, veille du départ, on a appris à la gare que tout avait été vendu. On a essayé de voir si c'était possible d'y aller en bus, mais c'était beaucoup plus compliqué, soit plus cher soit les horaires ne nous convenaient pas. On s'est donc levé à 5h du matin le vendredi pour retourner à la gare y acheter des billets de dernière minute. On a réussi à en trouver, mais c'était évidemment des billets debout. Ça ne nous dérangeait pas vraiment de faire les quatre heures sans cabine ni clim mais c'était vraiment drôle parce que tout le monde dans le train venait nous demander pourquoi nous n'avions pas de siège, ils ne comprenaient pas que des bideshi puissent rester debout. Ah aussi Valentin a eu la bonne idée de me dire une fois dans le train, serré au milieu de tout le monde, qu'il faisait des crises de panique dans les transports en commun. Génial, paie ton trajet. Heureusement, passé les premiers arrêts, le train s'est énormément vidé et on a pu trouver des endroits où se caler de façon un peu plus confortable. Val avait aussi la merveilleuse idée de vouloir monter sur le toit du train comme font beaucoup de bangladais, sauf que personne ne nous a laissé faire (heureusement ?). Un des contrôleur nous a même sorti "if a Bangla dies ok, if a bideshi dies, not ok !", ce qui pourrait être traduit par "nous tenons énormément à votre sécurité". Au bout d'un peu plus de deux heures, on est passé en mode grand luxe, une des cabines s'était partiellement libérée, et on est venu nous chercher pour nous faire asseoir tranquillement sous la clim, bien moins roots que ce à quoi je m'attendais !
               Une fois sur place, Valentin avait réservé une super guesthouse qu'on lui avait recommandé au boulot. C'était tellement agréable d'être en dehors de Dacca, à la campagne, dans le calme des plantations de thé ! Tout était vert et paisible, c'était incroyable. La guesthouse était géniale, c'était des petites maisons trop mimi sur pilotis au milieu de la nature. On a été super bien accueilli, le propriétaire était adorable et on a pas mal discuté avec lui. Et la bouffe grands dieux ! Ca faisait longtemps que je n'avais pas parlé nourriture mais c'était formidable ! Du coup on a passé deux jours à se promener, dans les villages alentours, dans les plantations de thé, autour d'un lac et dans la jungle. C'était la première fois que j'allais dans la jungle c'était fou ! Trop de bruits d'animaux ! Bon c'était la jungle balisée avec un petit chemin pour touristes mais même ! Une famille nous a invité à prendre le thé chez elleux aussi, c'était beaucoup trop gentil, on a rencontré tout le monde pendant une petite heure dans leur maison, ça a fait l'attraction dans tout le quartier. On a aussi eu droit à l'orage pendant la nuit, ultra impressionnant, grosse pluie et plein de tonnerre et d'éclairs, plus d'électricité et plus d'eau le lendemain matin. Le truc le plus fantastique de ce weekend qui a révolutionné ma vie à peu près autant que l'eau de coco, a été de découvrir comment poussent les ananas. T'es tu jamais demandé comment poussait un ananas ? Je ne crois pas et moi non plus. Et bien c'est DINGUE. Et je pèse mes mots. Il y en avait partout, j'étais un peu plus émerveillée chaque seconde. On a malheureusement dû rentrer le samedi soir, on a pris un bus vers 17h parce qu'il n'y avaient plus de trains et on est arrivé vers 21h à Dacca, juste avant d'aller s'écrouler pour retourner au boulot le lendemain. Et il faisait un milliard de degrés aussi.
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               On s'est pas laissé abattre par ce weekend intense et dans la semaine qui a suivi, on est reparti pour Chittagong, la deuxième ville du pays, parce que c'était férié. On a pris le bus de nuit le mardi soir. Je t'épargnerais aussi les commentaires de Valentin à coup de "mais non on est large" et "c'est le Bangladesh, ils sont tout le temps en retard" qui nous ont fait rater ledit bus. Ouais, on a réussi à être plus en retard que le Bangladesh. Heureusement, on a pu à le récupérer à l'arrêt suivant car la compagnie a eu trop pitié de nous et l'a appelé pour lui demander de nous attendre. C'était super drôle aussi parce que quand on monte dans un bus ici, ils passe avec une caméra pour filmer chaque passager un par un. Au cas où le bus ait un accident et que les corps ne soient pas identifiables. Parfait. On a voyagé léger, on n'avait même pas de sac à dos, le top de l'organisation pour changer haha !
               On est arrivé un peu avant sept heures le matin (c'est à moins de 300km, juste pour préciser) avec assez peu d'heures de sommeil dans les pattes. Sauf qu'en fait on ne s'est pas arrêté au bon endroit. Oui, j'ai oublié de te prévenir que c'était la journée de l'échec un peu. Nous on voulait descendre à Chittagong la ville, quand on est descendu, que le bus est parti et qu'on était au milieu de la campagne tout seuls, on s'est dit qu'il y avait un problème. En fait, on était descendu à Chittagong mais le district, soit bien 25 bornes du centre ville. Et dieu sait ce que ça représente 25 bornes dans ce pays. Donc face à ce premier échec cuisant, on a décidé de prendre un CNG pour aller déjeuner au bord de mer. On a pris le CNG, on s'est pas du tout retrouvé au bord de la mer et on est finalement revenu au point de départ. Face à ce deuxième échec cuisant, on a pris un bus local pour atteindre notre objectif principal, les chantiers de démolition navals. Ce sont parmi les plus gros du monde, c'est ultra sympa parce que le principe c'est que les bateaux de peuvent pas être détruits en Europe par exemple, ça coûte trop cher et les normes sont trop restrictives. À Chittagong, la main d'œuvre est parmi la moins chère du monde et les normes n'existent pas. Du coup les conditions de travail sont horribles et la pollution l'est tout autant. C'est ultra impressionnant et on voulait absolument voir ça. Donc on se retrouve dans ce petit bus local avec aucune idée de l'endroit où on devait descendre (les arrêts de bus ça n'existe qu'en France les enfants). On a donc demandé à un monsieur à côté de nous s'il pouvait nous aider. Et il s'est avéré être d'une extrême gentillesse (bon c'est un peu une norme par ici, ça fait bizarre). Il nous a accompagné toute la matinée plutôt que d'aller au travail. Il a appelé des copains à lui pour nous donner un coup de main, a payé tous nos trajets en bus/CNG et notre petit dej, et nous a emmené jusqu'au cimetière des bateaux. On a essayé plusieurs chantiers mais à chaque fois impossible de rentrer sur place malgré toute la diplomatie du monde. Ils ne voulaient pas qu'on prenne de photos pour montrer ce qui s'y passe une fois rentré en Europe. On a beau eu leur dire que tout le monde était déjà au courant et que personne n'en avait rien à faire, ça c'est toujours soldé par des refus. On a pu prendre quelques photos de loin tout de même mais après une matinée entière à négocier et à mourir de chaud, on a fini par bouger vers midi pour prendre un bus direction le centre ville.
               Après une petite heure de bus fort agréable (non) où mon bras droit à eu l'exclusivité de bronzer à la fenêtre, rendant le gauche bien jaloux, on est enfin arrivé dans Chittagong. C'était horrible. Je ne pensais jamais dire un jour que je trouverais Dacca agréable, mais à côté de Chittagong c'était le Vè arrondissement un dimanche matin. Enormément de monde, énormément de mendicité, un bordel pas possible et impossible de se repérer. On a fini par trouver un café pour se poser un peu, histoire de se sécher et de faire pipi ailleurs que dans la nature (toujours plus agréable je trouve). On avait quand même bien faim mais aucune idée d'où manger. On a demandé à un mec dans un magasin où on s'était arrêté acheter de l'eau de nous conseiller un restau, on a rien compris à ce qu'il nous racontait, on lui a demandé d'expliquer tout ça à un rickshaw et on est enfin arrivé à bon port.
               Après ce semi succès et avec nos ventres pleins, on est allé au Radisson, l'hôtel de luxe de Chittagong, pour profiter de la vue au 20è étage. On a hésité à prendre une bière mais à 7€ la canette d'Heineken, on s'est dit qu'on pourrait s'en passer. On a par contre profité du service de conciergerie, en leur disant qu'on était plus ou moins clients de l'hôtel. Ils nous ont donc expliqué ce qu'il était le mieux de faire dans les alentours étant donné le temps qu'il nous restait. Manque de bol, c'était raté pour les deux autres trucs qu'on voulait faire : l'usine de sel était trop loin et il était trop tard pour le marché aux poissons. Suivant leurs conseils, on est parti visiter un lac, qui s'est avéré être un pseudo parc d'attraction ultra glauque. Tu vois, honnêtement, tu peux retirer ton rêve de te retrouver seul dans un parc d'attraction sans la foule parce que c'est vraiment le truc le plus triste du monde. On a quand même fait le petit tour d'une demi heure en bateau, parce qu'au point où on en était sur l'échelle de l'échec… On s'est bien moqué de nous-mêmes et d'à quel point on était des pigeons quand même, t'as pas besoin de t'y mettre.
               Après ça, on s'est dépêché d'aller à la plage pour voir le couché de soleil. C'était blindé de monde mais j'ai eu mon eau de coco donc j'étais contente. C'était vraiment le moment super cool de la journée qui a rattrapé le reste, au moins on ne s'est pas arrêté sur un échec absolu. Et on est reparti pour prendre notre avion et rentrer à la maison, puants et exténués. Je ne saurais pas te dire si on puait plus ou si on était plus exténués. Gros level des deux côtés. Il m'a fallu à peu près une demi seconde pour m'endormir ce soir là (après la douche). Donc voilà, c'était un peu une journée de galérien mais c'était l'aventure, no regrets. Ah et aussi, en une journée, on a fait car, bus, CNG, rickshaw, bateau, avion et voiture, OK côté emprunte carbone on n’était pas top mais c'est quand même cool à dire !
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               Pour le dernier jour de Val, j'avais demandé à Asif et Ishtiaq de nous emmener faire de la moto comme on avait fait avec Maxine et Matt. Du coup on s'est bien promené c'était une chouette journée. On a bu plein d'eau de coco donc ça ne pouvait qu'être bien de toute façon.
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               Surtout c'était la partie cool de mon weekend parce que le lendemain Valentin est parti et j'ai du m'attaquer à mon rapport de stage. Il se trouve que je ne m'y suis pas particulièrement mise à l'avance. Surtout pour la partie Serbie que j'avais commencé à Belgrade et que j'avais arrêté en sachant très bien que j'allais me détester six mois plus tard. Je me suis détestée. Je me suis donc retrouvée à rédiger mes 36 pages (soit 14605 mots, soit 71218 caractères sans compter les espaces) de rapport de stage en une semaine. En vrai c'était plutôt drôle, j'avais l'impression d'écrire le guide du routard. J'ai quasi copié-collé des passages de ce blog dedans. Si ça t'intéresse, il sera disponible au 13 rue de l'Université, Service Carrière de Sciences Po.
               Ca m'a pris un peu de temps sur mon boulot à Friendship. Sachant que j'ai mené cette semaine là une mission de la plus haute importance. Runa n'était pas au bureau et une conférence allait être tenue avec des gens d'Europe où quelque chose comme ça. Du coup j'étais la seule personne de l'ONG avec un passeport étranger. On m'a donc emmené dans une warehouse pour acheter de l'alcool. C'était cool, pour une fois qu'on reconnait mes vraies capacités, je me suis sentie réellement utile à cette organisation haha !
               On était début mai, j'ai aussi réalisé que ça faisait exactement un an que j'avais fini mes examens de deuxième année et donc mes cours de licence. Ca faisait bizarre un peu. L'année dernière j'avais du mal à réaliser que la prochaine fois où je poserait mon arrière train dans une salle de cours je serai en master. Et bien pour rassurer mon moi d'il y a un an, à deux mois de la rentrée, ça ne s'est pas arrangé.
                 Dans la parenthèse culture aussi, on est allé visiter une station de traitement de l'eau gérée par Suez avec Alizée et c'était super intéressant. Même si je n'étais pas au top de ma fraicheur ce matin là. Je t'épargnerais le nombre de ce soirée que j'ai enchainé ce weekend là, même si j'en suis tristement fière. Mais comme quoi ça ne m'empêche pas d'être productive et de passer une matinée à me faire expliquer les infrastructures liées à l'eau et tous les traitements que ça implique au Bangladesh !
                 Le weekend après ça, on est parti avec Alizée, Chelsea, Florent et Shounaq à Cox's Bazar, la plus longue plage du monde, pour un petit weekend. Encore une fois on a choisi l'option intensité. On est parti en bus le jeudi soir (et on ne l'a pas raté cette fois ci), sauf Chelsea qui a été obligée de prendre l'avion par sa boite pour raisons de sécurité. On était censé arriver vers 10 ou 11h le lendemain matin. C'est à 400km. Mais, comme d'habitude, le Bangladesh, le trafic, tout ça. Du coup, on lieu de faire le trajet en 10-12h comme c'est le cas d'habitude, on en a mis 17. Dix sept heures. Pour faire quatre cent kilomètres. Tu me diras, c'est toujours mieux que les 21h de Valentin… Sauf que j'ai fais le retour en bus aussi. Avec Shounaq juste, parce que les autres lâches nous ont abandonné pour prendre l'avion. J'ai donc fait 28h de bus en un weekend, arrivant à 7h le dimanche matin à Dacca, juste le temps de repasser à la maison prendre une petite douche avant de repartir au boulot, fraîche et dispo.
               Entre temps on a fait plein de trucs trop cool ! On est allé se promener à la plage, profiter du coucher de soleil. C'était super frustrant parce qu'on ne pouvait pas se baigner, rapport au fait que c'est le Bangladesh. Et perso comme j'ai six ans, si je suis à la plage mais que je peux pas jouer dans les vagues ou faire des pâtés de sables, je suis un peu triste. On a mangé dans des super restau aussi, ça va me manquer ça. Le lendemain, on a visité des temple bouddhistes et c'était assez surprenant de voir ça là. Certes, tu me diras le Bangladesh est toujours plein de surprises. On a fait beaucoup de CNG et on a bu des litres d'eau de coco aussi. À défaut de pouvoir profiter de la mer, on s'est baigné dans la piscine de l'hôtel. Gênance un peu parce qu'on était en maillot et que tout le monde se baigne complètement habillé ici. Ca nous a permis de bien cramer et de rentrer à Dhaka sur une thématique vanille-fraise. L'eau de la piscine était tellement chaude aussi, s'en était désagréable, au bord de la cuisson, j'te jure. En fin de journée, avant d'aller reprendre le bus, on a pu profiter à nouveau de la plage avec Shounaq, c'était super agréable parce qu'il allait y avoir un orage du coup il faisait un peu plus frais. C'était rudement chouette de pouvoir bouquiner sur un transat au bord de la mer.
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               Dans la nuit du retour, c'était le début du ramadan aussi. Fin du fun à Dacca, plus de grosses soirées, et début des déjeuners en tête à tête avec moi-même au bureau. J'exagère en vrai, il y a encore des soirées et je ne suis pas la seule à ne pas jeûner, mais ça crée une ambiance particulière quand même. Genre la ville se vide au moment de l'iftar, c'est assez impressionnant de voir Dacca sans personne dans les rues ! Surtout, c'est une période qui faisait un peu peur à pas mal d'expat à cause de l'attentat de l'année dernière et apparemment la sécurité à été renforcée en ville. Après globalement ça ne nous a pas trop changé la vie.
               Sinon, en vrac, c'est enfin la saison des mangues ! Du coup je me pète le bide sur une base quasi quotidienne à base de mangues, de litchis et d'ananas. Un peu plus glam que tes pommes et tes poires hein !
               Mon frère passe son bac. Je m'en remets pas. Qui lui a dit qu'il avait le droit de devenir grand d'un coup là ? C'est mort. Personne m'a demandé mon avis et je suis pas du tout d'accord.
               On a eu une nouvelle coloc, Gargi, à l'appart mais juste pendant une semaine parce qu'après elle a trouvé un truc plus cool. C'était trop triste parce qu'elle était vraiment géniale. Elle préparait son doctorat sur un truc autour de la nutrition et de l'économie donc a discuté de plein de choses hyper intéressantes. Et en plus elle faisait des massages du crane géniaux. Ah oui j'ai oublié de te raconter. Un mec a remplacé Valentin à l'appart, il est vieux et un peu relou. Surtout il ne nous fait pas à manger tous les soirs. Malgré ça, et bien qu'on avait peur de mourir de faim avec Chelsea quand notre cuisto est parti, on se porte bien. Promis on ne commande pas et on cuisine tous les soirs. Et c'est bon. Et on arrive à changer le bidon d'eau toutes seules. Même si c'est lourd. Et on est fières de nous.
               J'ai (enfin) fini mon rapport pour mon étude sur les impacts sociaux des projets menés par mon équipe de Sustainable Economic Development ! Bravo moi ! Je le présente bientôt devant les gens qui pèsent à Friendship, grosse pression. En vrai, je ne suis pas hyper satisfaite de ce que j'ai fait parce que j'ai fait plein d'erreur que je n'ai réalisé qu'après coup, mais j'ai appris énormément en le faisant et je me dis que c'est le principal. En discuter avec Gargi a été vraiment cool aussi parce qu'elle fait de la recherche et qu'un soir où je râlais, elle a passé vingt minutes à me dire que c'était normal que je ne gagne pas de prix Nobel pour la première étude que je réalisais, que c'était normal de faire des erreurs et d'être frustrée et que c'était comme ça qu'on apprenait.
               On a échappé au cyclone à Dacca, on pensait que ça allait venir jusqu'à nous, j'ai même reçu un petit texto de l'ambassade me disant de faire attention. Finalement ça a juste frappé le sud et on a eu un peu de pluie. C'était un mélange de soulagement et de déception haha !
               Un petit nouveau est arrivé à Friendship ! Il s'appelle Armand, il ne reste qu'un mois, et je croyais que c'était encore plus un bébé que moi alors qu'en fait non, je suis déçue. Mais au moins je ne suis plus la seule bideshi au bureau !
               Dernière parenthèse culturelle, je suis retournée faire Old Dhaka avec Alizée, Chelsea, Ben et Armand. On n'avait pas le même guide que la dernière fois, du coup c'était intéressant de voir les choses un peu différemment. Et puis je pouvais me la péter parce que je connaissais déjà certains trucs hehe ! On a refait le chantier des bateaux (comment vais-je survivre sans bateau après Dacca ? Je ne sais pas…), le Pink Palace, l'église arménienne, la mosquée, le quartier hindou , le marché aux épices et on a beaucoup trotté ! Alizée, Ben et Armand sont rentrés en fin d'aprem et avec Chelsea on a demandé au guide de nous emmener faire l'iftar dans un endroit cool. Parce que Chelsea est devenue ma grande comparse de bouffe, on a toutes les deux cette fâcheuse habitude d'aimer un peu trop ce qui se mange, du coup on déculpabilise ensemble (mes jeans sont pas persuadés que ce soit une bonne idée) (non j'rigole, on met pas de jean ici il fait trop chaud !).
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               En parlant d'iftar, je suis aussi aller le faire avec mes collègues et iels m'ont offert une trop jolie kameeze aussi pour mon départ !
               Il me semble que c'est tout, je t'ai épargné quelques soirées et après midi tranquilou à faire de l'éco (me juge pas stp) ou à traîner à la piscine mais t'as eu droit au principal de ces derniers mois. Et du coup à l'ensemble de mes aventures bangladaises. T'imagines même pas la tristesse d'écrire ce genre de phrases…
               L'autre jour, un copain m'a demandé quel serait le truc sur Dacca dont j'allais le plus parler à mes ami.e.s en rentrant. J'ai trouvé ça aussi intéressant que complexe comme question. Du coup j'y ais vraiment réfléchi (ça m'arrive). C'est forcément difficile de nommer une unique chose marquante. Je pense que c'est impossible. J'aimerai de toute mes forces donner une impression de l'atmosphère ici et de tout ce qu'implique vivre au Bangladesh. Mes talents littéraires sont bien trop limités pour que je parvienne à te retranscrire mon monde ici. Mais je veux garder en mémoire tous les bons côtés, la coolitude d'Old Dhaka, l'inattendue vie sociale de Gulshan et ses soirées, l'eau de coco et les mangues, tous les trucs auxquels on n'a pas accès en France comme les maids et les drivers, la gentillesse et la chaleur des gens, la bouffe épicée et les rooftops, les trajets en bateau et la pluie. Je ne veux pas oublier pour autant tout ce qui était plus compliqué, les routes aléatoires, les heures passées dans le trafic, les problèmes de sécurité et les attentats, la pollution, la pauvreté et les inégalités, le manque de libertés qui nous semblent ridicules en France comme porter des robes et des shorts, la barrière de la langue ou le poids des traditions. J'aimerai que tu te représentes la chaleur et l'humidité, le soleil et les odeurs, les couleurs et toutes les émotions et les impressions qui existent quand on habite ici.
               Je ne vais pas te mentir, je suis contente de partir. Il me tarde de pouvoir aller me promener tranquillement, porter les fringues que je veux, manger un peu plus varié et avoir un mode de vie plus écolo. Mais je suis aussi sincèrement triste de m'en aller. Je suis déjà nostalgique de tout ce que j'ai vécu ici et tellement heureuse en y pensant à la fois.
               J'avais super peur avant de partir. Genre vraiment peur. Mais à la fois j'adore ça. Je me disais que je serai super fière de moi en rentrant, d'avoir réussi à vivre tout ça. J'ai complètement oublié que je m'étais dit ça au fil des mois et j'y ai repensé récemment. En vrai, je ne suis pas du tout fière. Parce que tout a été beaucoup trop facile. Tout s'est tellement bien passé et j'ai été si bien accompagnée que je n'arrive même pas à être fière de moi. Mais je suis profondément heureuse de tout ce que vivre au Bangladesh m'a appris en terme de culture mais aussi sur le fait de me faire davantage confiance. Je sais que c'est une expérience qui me servira et me poussera à continuer à sortir de ma zone de confort.
               J'allais écrire que le retour à la normale allait être compliqué. Mais je ne suis pas sure d'avoir envie que Paris soit la normale maintenant.
                 Promis le passage pseudo-poético-émotionnello-touchy-feely-cheesy est terminé. J'aurai pu enchainer sur une histoire de vomi mais je n'ai plus été malade depuis la dernière fois….
               Par contre je peux te parler des plans pour la suite (promis après je m'arrête).
               C'est ma dernière semaine à Dacca donc le planning est plutôt chargé ! Je compte faire des trucs tous les jours pour profiter au maximum évidemment. Par "trucs" j'entends principalement dîners, ça me parait évident. Et samedi départ pour Bangkok !
               Oui, je me suis fixée sur la Thaïlande finalement. Vingt jours pour profiter tranquillou. Flo a pris une semaine de vacances pour l'aïd du coup je ne serai pas toute seule la première semaine, j'aurai un ptit morceau de Crou avec moi ! Ca va être trop bien, on n'a rien prévu mais je suis ultra impatiente.
               Du coup, je rentre mi juillet à Paris. D'ailleurs, si par le plus grand hasards, tu connaissais un plan pour 4 pièces dans les 2100€ autour de Sciences Po, tu ferais trois heureuses ! Je dis ça, je dis rien (mes copains.ines ont voté pour m'interdire d'utiliser l'expression "jdcjdr", je suis encore vexée). Après on verra bien pour la suite mais tout va s'enchainer très vite, c'est flippant, c'est excitant, j'aime bien quand c'est comme ça.
                 En attendant,
                                                                         RIDEAU
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double-croche1 · 8 years
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[INTERVIEW #111] Fishbach sort son super premier album ‘A ta merci’ demain sur le label Entreprise. Avant son concert à la Cigale le 14 mars, on a rencontré Flora dans les studios du label pour qu’elle nous parle de ce disque, de son groupe, de sa création aux Transmusicales et de réalité virtuelle. Quand a commencé ton projet Fishbach ? Tu étais dans un autre groupe nommé Most Agadn’t [on le prononce avec difficulté] avant, n’est-ce pas ? Flora : Le nom était imprononçable, c’est vrai. On a très mal choisi notre nom ! Oui, j’ai commencé à 17 ans dans ce groupe là avec quelqu’un qui s’appelle Baptiste. Cela a duré 4 ans. On chantait dans une espère de franglais, on se fichait un peu des paroles. Ce qui comptait c’était de lâcher les chiens. Après quand ça s’est arrêté, je me suis retrouvée un peu solo, je ne savais pas trop quoi faire. J’avais une tablette sur moi et je me suis mise à composer toute seule dans ma chambre avec Garage Band. J’ai attendu une petite année avant d’avoir un petit répertoire d’environ 30 min. On m’a demandé : « Alors Flora, t’as arrêté la musique ? » Mais je disais :  « Non ! Je fais des petits trucs dans mon coin. » J’ai recommencé à faire des concerts dans ma région la Champagne-Ardenne. Tu n’as pas sorti de morceaux sur internet à cette époque, si ? Flora : Non, je n’osais pas trop mettre mes maquettes sur internet au début. Je trouvais que ce n’était pas assez abouti, mais c’est le principe des maquettes en fait. J’ai commencé à très vite faire du live car j’aime beaucoup la scène. Je venais de plus en plus à Paris notamment pour jouer ici, puis mon ingénieur son, qui était également celui de Blind Digital Citizen, m’a dit :  « Ecoute Flo, faut pas que tu gardes tes maquettes pour toi. Moi je connais des gens. Cela pourrait les intéresser. Je ne te dis pas qui. Donne moi tes maquettes, je les envoie et si pas de réponse, tant pis. » Il a envoyé notamment au label Entreprise qui a répondu très vite. Il sont rapidement venus me voir et voilà ! Pour l’EP on a vraiment pris mes maquettes et on a poussé les boutons. Les morceaux sont quasiment restés ce qu’ils étaient, avec juste un son un peu plus élaboré.
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Ton premier morceau sorti est Mortel. C’était celui que tu avais écrit en premier ? Flora : Non, le premier que j’avais écrit était en fait Un beau langage. Je l’avais laissé un peu au fond des tiroirs et je l’ai ressorti finalement pour l’album. Mortel n’était pas vraiment un des premiers. C’est le premier qui est sorti en effet, il était déjà là quand j’ai rencontré le label. Pour cet EP, on est resté sur quelque chose d’assez brut. Il fallait délivrer ce côté femme seule qui sort de sa piaule et jouer là-dessus pour ne pas déformer le propos et avoir le temps aussi de se chercher un peu. Après une tournée toute seule pour faire vivre les morceaux, je me suis dit qu’il était temps de faire un album. Comment s’est fait le travail sur l’album ? Flora : Pour un album, tu as envie de faire les choses un peu mieux. Il y a des morceaux que je ne trouvais pas encore aboutis. Ici, il manque un pont, là je n’ai pas trouvé le truc. C’est Entreprise qui m’a fait rencontrer Xavier Thiry [aussi collaborateur de La Féline], qui vient de la musique de jeux vidéos à la base. Cela m’a beaucoup parlé. On avait plein de références en commun. Il y a très peu de personnes dans la musique avec qui je peux parler de jeux vidéo. La musique de jeux vidéo, ça m’a beaucoup influencée plus jeune. ‘GTA Vice City’ je m’en souviens par exemple, j’ai découvert plusieurs musiques grâce à ce jeu ! Pour l’album ils m’ont présentée à des gens, ils m’ont un peu aidée. Tous les morceaux étaient déjà un peu arrangés et produits, sauf qu’on a poussé jusqu’au bout les choses. Où as-tu enregistré ? Flora : On a commencé à enregistrer ici-même pour défricher et ensuite pour tout ce qui est enregistrement des voix et mixage, on est allé chez Antoine Gaillet près du Père-Lachaise.
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Pourquoi ce titre ‘A ta merci’ ? Flora : En fait, c’est assez curieux. Il y a un morceau du même nom sur le disque qui est un guitare voix. A la base, je ne voulais même pas l’intégrer à mes sets. Quand j’ai joué aux Trois Baudets il y a plus d’un an, on était en résidence. Tout le monde était en train de parler, moi j’étais toute seule sur scène et là je commence à jouer ce morceau que j’avais mis de côté depuis longtemps à la guitare alors qu’à la base il n’était pas guitare voix. Les gens m’ont dit :  « Mais il est bien ce morceau... » Je l’ai ensuite réintégré à mes sets. Il avait toujours ce côté un peu bizarre. Tout est très produit avec des synthés, des batteries, des machins... Ça a toujours été un moment un peu à part ce morceau. On a vu que tu as d’ailleurs enregistré ce morceau d’une traite, n’est-ce pas ? Flora : Oui c’est exact ! D’habitude on enregistre des voix par-ci par-là, on produit, on revient dessus et ainsi de suite. Là j’ai dit :  « On fait comme en live ! » Je me suis allongée dans le studio, j’étais par terre avec le micro. Michelle Blades était à la guitare et Xavier Thiry aux synthés. Quand il a fallu aussi trouver le nom du disque, la singularité de ce morceau, le côté également en référence à la pochette où j’ai cet air un peu hautain, de dire à ta merci c’est aussi :  « Vas-y, coupe moi la gorge. » Cela renversait un peu l’attitude de la pochette. On dit parfois que j’ai un côté frontal, dominatrice, alors que pas du tout. Je montre que je suis forte alors que dans les propos des textes il y a beaucoup de tendresse, de choses de la vie d’une femme un peu amoureuse et un peu désespérée. Ce contraste, j’ai voulu l’appuyer en donnant le titre de l’album en référence à ce morceau.  C’est vrai que la pochette est très froide et pâle, presque vampirique. Cela fait un peu reine des damnés. Tu peux nous en dire plus ? Flora : Les yeux sont pétillants mais l’expression est cadavérique. Il y a un côté mort-vie, un côté clair-obscur des ces portraits du XIXe siècle comme Le Caravage que j’aimais beaucoup. Il y a aussi cette dualité qu’on peut avoir un peu en en nous. J’ai trouvé que cela me représentait bien.
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Tu as travaillé avec Juliette Armanet sur le morceau Un autre que moi présent sur ton album. Comment ça s’est fait ? Flora : Elle m’a aidée à finir le texte parce je n’arrivais pas à aller au bout de mon idée. J’adore ce qu’elle fait, on a déjà travaillé ensemble. Je lui ai fait écouter ce morceau. Il y a fort longtemps, j’ai même failli lui filer quand je lui montrais des maquettes. Je l’ai finalement gardé pour moi car je l’aimais vraiment mais je lui ai dit :  « Comme tu l’aimes bien, est-ce que tu serais inspirée pour m’aider à peaufiner l’histoire ? » Je n’en suis pas mécontente. A la base, ce sont mes mots, ma chanson. En passant pas ses mots à elle, c’était peut-être bizarrement plus simple d’aller là où je voulais aller. Je ne pense pas que ce soit parfait, mais c’est comme ça en tous cas. Je n’ai pas encore réécouté l’album, je ne sais pas ce que ça va donner. Je vais certainement me dire :  « Ah j’aurais du faire ci, ah j’aurais du faire ça. » Mais ce n’est pas grave. Il faut délivrer et c’est super. Puis quand tu partages avec des gens, c’est d’autant plus cool. Tu as écrit avec d’autres personnes comme cela ? Michelle Blades par exemple ? Flora : Michelle Blades n’a pas vraiment écrit. Elle a fait une basse pour Le Château et elle a joué de la guitare sur certains morceaux, c’est aussi ma musicienne sur scène. Il y a un auteur avec qui je travaille qui a écrit Mortel et d’autres chansons comme Eternité par exemple. Avant je complexais un peu d’écrire en français, je trouvais que ce que je faisais était nul. En passant par les mots des autres, j’étais beaucoup plus indulgente. J’arrivais aussi à transmettre des émotions. Parfois on ne trouve pas les mots, on utilise ceux des autres parce que c’est plus simple. Ils peuvent mieux caractériser tes sentiments, car les autres ont plus de recul que toi. C’est comme quand tu as un ami qui a un chagrin d’amour, tu vas lui donner des super bons conseils, alors que si c’est toi jamais tu te dirais cela. Parfois, les mots des autres sont plus appropriés alors qu’au fond tu as la solution en toi. Quel est ton morceau préféré sur l’album et pour quelle raison ? Flora : Ce n’est pas facile, je les aimes tous. Mais je vais peut-être dire Désintégration de l’univers parce qu’il est à part. Il n’est pas dans un format chanson pop. A travers lui je transmets plein de choses lyriques, célestes et cosmiques que je ne peux pas trop faire ailleurs en fait. Il me laisse une libre interprétation que j’apprécie bien. Je me suis limitée à des accords médiévaux sur ce morceau. Il y avait des époques dans l’histoire où tu n’avais pas le droit de faire certaines notes, des accords du diable. Il y avait des harmonies qui étaient interdites. J’ai voulu me donner ce truc là et c’était un bon exercice. Le chanson est extrêmement cosmique et j’en suis très fière.
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Parlons des vidéos. Tu en as sorti très peu en fait. Seulement une pour Béton mouillé tournée chez toi à Charleville-Mézières. Tu peux nous en dire plus ? Flora : Il y a très peu de vidéos c’est vrai mais j’étais un peu exigeante. La vidéo pour Béton mouillé n’a pas été faite du tout avec le label, c’est un truc que j’avais en stock. A la base je voulais juste inviter des amis à passer un week-end dans les Ardennes. Puis je n’ai pas eu beaucoup de temps en fait, tout est allé très vite. Faire des vidéos c’est bien et les gens adorent. Mais parfois j’ai peur qu’en donnant des images tu coupes l’interprétation. Cela fige quelque chose. Il y a des morceaux que j’aurais préféré ne pas voir en vidéo parce que cela donnait trop de pistes par rapport au sens premier, alors que je m’étais fait mon sens à moi et je préférais le morceau comme je le voyais. J’espère que je vais continuer à faire des vidéos qui laisseront un peu quand même le doute. Que l’on ne se dise pas :  « Ah oui d’accord, ah bah oui ! » Par exemple dans Un autre que moi, je commence par “Élancée comme une panthère dans la fumée”, si je mets une panthère dans mon clip, bon OK c’est très bien mais du coût c’est trop figuratif alors qu’en fait c’est juste une idée. J’aime bien que les gens le ressentent comme ils le veulent. C’est souvent plus intéressant dans les films par exemple quand les tous les éléments ne sont pas montrés et qu’il subsiste également une part d’ambiguïté. Flora : Exactement ! Ou sinon dans les films parfois il y a une action qui se passe et juste après ils t’expliquent l’action. On n’est pas idiot, on a compris. On n’a pas besoin que le personnage dise ce qu’il vient de faire car cela casse le truc, alors que juste le regard du personnage nous fait comprendre ce qui se passait. Si on peut transposer cela dans la musique, c’est un peu cette idée. Je ne préfère pas tout dire, mais plutôt laisser libre cours à l’imagination. Des prochains clips en vue ? Flora : Oui quand même ! J’ai tourné un clip pour le morceau Y crois-tu dans ma chambre avec un pote [la vidéo est désormais parue et à voir par ici : http://bit.ly/2iQWDhn], puis on va certainement bientôt tourner une autre vidéo pour Un autre que moi.
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Tu chantes sur le morceau très estival Femme fantôme de Lockhart. Tu peux nous en dire plus ? Flora : C’est loin de mon registre habituel, mais c’est un ami et j’aime bien me mettre au service du morceau et devenir le personnage de sa chanson. Quand il m’a demandé de venir chanter je n’allais pas arriver avec ma grosse voix et dire :  « Reste avec moi sur la plage... » (Rires) Cela n’aurait pas marché. En plus lui c’est un garçon assez solaire. Je me suis mise au service de son morceau. Même sur mon disque je n’ai pas tout le temps la même voix, je peux être plein de femmes différentes : cette femme forte un peu androgyne, mais aussi cette femme extrêmement docile et un peu niaise. On peut être tout ça à la fois et moi j’essaie de l’appuyer encore. Lockhart a même fait ma première partie au Point Ephémère, c’est quelqu’un avec qui on est devenu super amis très vite. Il m’a aidée dans mes maquettes et puis à préparer mes lives. Maintenant il fait partie de mon groupe ! A la base il ne devait même pas, il me fallait quelqu’un aux synthés alors que lui ce n’est pas son instrument. Sauf que c’est un bosseur dingue, il m’a dit :  « Oui mais tu sais, moi si tu me donnes des synthés je vais bosser jour et nuit ! » Et cela n’a pas loupé, il bosse comme un fou, il a énormément progressé. Il n’a pas une approche de mec hyper technique, mais Il est super efficace, bienveillant et on rigole. Moi je préfère être avec des gens qui ne sont peut-être pas forcément des virtuoses mais qui font chanter leurs instruments, qui sont des gens bien et avec qui je vais vivre une tournée et me marrer. On apprend tous ensemble. Moi je ne suis pas technique, je ne cherche pas à prendre des gros techniciens, des tueurs à gage. Ce n’est pas le propos. Le propos c’est d’être bien. Si je suis bien entourée, je suis en confort et je peux me reposer sur eux. Ce sont des gens en qui j’ai confiance. C’est assez précieux de pouvoir compter sur ses amis comme cela. Tu as formé ton groupe pour la première pour la création annuelle des dernières Trans Musicales. Il y a donc Michelle Blades, Lockhart et qui d’autre ? Flora : Il y a un dernier membre qui s’appelle Alexandre Bourit, un espèce de grand gars qui est un super copain. Je l’ai rencontré quand j’avais 19 ans et que je faisais des open mics au Pop In. Cela fait six ans que je le connais. Il m’a toujours proposé de m’aider dans mes maquettes. Il joue un peu de tout. Quand il a fallu monter le groupe, c’était une évidence. Je n’y avais même pas pensé, c’est en le voyant et en discutant avec lui que cela s’est fait ! C’est lui qui m’a suggéré de jouer avec Michelle Blades, il jouait déjà pour elle dans sa formule à cinq. Je n’osais pas trop, je me disais qu’elle avait déjà sa carrière. Il m’a dit :  « Je crois qu’elle adore ce que tu fais. » Je lui ai donc écrit et elle a dit un grand oui direct ! Ce n’est même pas son instrument, mais elle est absolument incroyable cette fille. Tu lui mets n’importe quel instrument dans les pattes, elle te fait tout chanter. Tu lui mets une batterie, ça défonce. Elle a 26 ans et elle a déjà sorti environ quinze disques, c’est une folle ! (Rires) Tu as chanté pour son album ‘Polylust’ sur le morceau Two Tongues avec également Cléa Vincent. Flora : Oui en effet ! Michelle Blades nous a proposé à toutes les deux. Je suis passée à tout casser un quart d’heure dans son studio. J’ai fait deux prises, une grave et une aiguë et elle m’a dit :  « Merci, bonsoir ! » Michelle Blades travaille comme ça, vous voyez. (Rires) J’admire, cela m’inspire beaucoup. Il n’y a pas de batterie dans ton groupe, n’est-ce pas ? Flora : Non, pas de batterie. C’est galère à transporter et même en fait dans mes productions il n’y en a quasiment pas. Enfin là si quand même sur l’album il y a des moments où on a mis des vraies batteries parce que c’est un délire de production. Mais c’est vrai que moi à la base je suis sur des boîtes à rythmes, des trucs lofi un peu simples. Une rythmique de base, je mise plus sur la mélodie.
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Tu joueras toujours avec ton groupe maintenant ? Comme à la Cigale le 14 mars par exemple ? Flora : Oui, carrément je vais jouer maintenant comme ça à chaque fois. On va essayer de reproduire le décor physique qu’on avait aux Trans Musicales tant que faire ce peut. Toutes les salles n’auront pas cette capacité d’accueil qu’aura la Cigale ou la salle à Rennes, mais on adaptera pour recréer cette ambiance de chambre. On a réussi à créer une histoire en trois parties, le spectacle est divisé en trois actes. J’aimerait garder ces actes là car cela a bien fonctionné je crois. Comment sont définis ces trois actes ? Flora : C’est plutôt par ambiances en fait. Comme je dis généralement, mes musiciens sont un peu mes amis imaginaires sur scène. Sur chaque chanson, ils ont un rôle particulier. Le premier acte c’est la présentation, cela reste un peu solitaire. Après ils sortent complètement de scène, on est dans un truc beaucoup plus lyrique et moins pop avec des chansons un peu alambiquées. Et on revient tous ensemble en mode groupe pour la troisième partie et boum patate ! Cela fait penser un peu à une pièce de théâtre. Flora : C’est vrai ! Bon il n’y a pas de théâtralité. Mais au début il y a de l’amour et plein d’espoir d’une fille toute seule dans sa chambre. Après il y a le désespoir, l’amour est fini. Puis le truc cosmique, on s’envole et on perd les repères. Puis enfin re-espoir et nouvelle histoire d’amour qui arrive. Tout cela est une boucle, la séparation se passe au milieu. Au début c’est la fin d’une histoire, puis c’est la mort et la déprime voire la folie. Ensuite c’est une nouvelle rencontre et on repart sur de l’espoir. C’est une boucle. Comment se sont passées les Trans Musicales ? Cela a duré cinq soirs d’affilée et on croit savoir que tu as eu une extinction de voix juste avant mais cela ne s’est pas ressenti ! Flora : Même moi je me suis surprise ! [En imitant une extinction de voix] Je parlais comme ça... Je suis désolé... [Voix normale] Puis je pense que tu es portée par une autre énergie quand tu es dedans. C’est vrai que c’était dangereux ce que j’ai fait car du coup je me suis fait très mal, mais je n’avais pas le choix. Cela vous est déjà arrivé d’avoir l’ivresse de la fatigue ? Quand tu es très fatiguée, après tu retrouves une autre énergie. Moi quand je fais une nuit blanche, arrivée à 5h ou 6h du matin je commence à cligner des yeux, puis après avoir passé 8h ah c’est bon je retrouve une autre énergie ! Par contre c’est une énergie qui est autre, tu puises sur tes réserves. Moi j’aime beaucoup ça. C’est un peu comme une défonce. Il y a des gens qui se défoncent à la fatigue. Par contre tu as des grosses cernes et tu meurs à 30 ans. C’était un peu intense. C’est vrai que c’est étonnant comment l’esprit peut jouer sur le corps. Je ferai attention à bien me ménager la prochaine fois. Je n’arrête pas. On a fait des résidences. On faisait des filages, on jouait 10h par jour et moi je chante fort. Au bout d’un moment je n’arrivais pas à me contenir. Maintenant j’apprends. Dans les sessions de travail il faut aussi faire des pauses, aller se coucher, arrêter de boire des coups après la résidence. C’est dingue comme les gens pensent que c’est rock’n’roll alors qu'en fait je pense que ceux qui tiennent vraiment dans ce milieu sont ceux qui ont une vie super saine, ceux qui s’imposent une discipline. Cela m’a vraiment embêtée mais j’ai appris une leçon.
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On a vu que tu répétais au Point Ephémère, n’est-ce pas ? Flora : Oui, on a un studio là-vas avec d’autres groupes. C’est pas mal, c’est assez central. J’ai fait un Disquaire Day là-bas et j’ai aussi eu ma première soirée en tête d’affiche. Tiens, cela fera d’ailleurs quasiment un an entre cette date et la Cigale, c’est génial ! Moi je viens de l’Est, j’attendais mon train à la Gare de l’Est. Quand j’avais pas mal d’heures à patienter, j’allais au Point Ephémère parce que c’était l’endroit le plus cool et tranquille pas trop loin. Il y a toujours des expos, c’est ouvert de midi à minuit, tu peux manger, il y a des concerts. C’est assez libre, assez jeune, pas trop cher. C’est un peu bruyant, mais sinon j’adore. On répète dans leurs locaux de répétition.
Tu as récemment repris Alain Bashung et Bernard Lavilliers. Tu apprécies les artistes de cette époque des années 80 ? Flora : Oui, absolument. J’ai chanté deux morceaux imposés Les Petits Papiers et Trapèze d’Alain Bashung en session acoustique pour une émission ‘Monte le son’ sur France 4 en hommage à Bashung. Quant à Bernard Lavilliers, j’ai repris son morceau Night Bird [renommé Night Bird (Petit Monstre)] pour mon premier EP il y a environ trois ans. Il a beaucoup aimé et c’est lui-même qui m’a contactée pour que je chante un autre morceau Frères humains synthétisés pour la réédition de son album ‘Paradis’ [paru le 16 septembre dernier]. Pour ce dernier morceau, c’est une version assez tordue mais je vous laisse la découvrir ! [Liens Spotify/Deezer] Parlons de cinéma. Quels sont tes films préférés ou des récents que tu as aimés ? Flora : Il y a plein de choses que j’aime dans le cinéma, après j’ai un peu de mal à m’en souvenir parfois. J’ai récemment regardé à nouveau ‘Cloud Atlas’ [de Lana et Lilly Wachowski et Tom Tykwer paru en 2012] avec un ami. J’adore ce genre de trucs avec des dimensions parallèles. C’est même un peu le propos de mon disque je dirais, plusieurs personnages dans un seul personnage, c’est ‘Cloud Atlas’ au final ce disque ! Une femme peut en être une autre. J’adore ce panel de personnages. Ils ont tous à peu près toujours le même rôle, Tom Hanks est toujours sur la tangente entre le le mauvais et le bon, Hugh Grant est toujours le méchant qui est incroyable, Hugo Weaving joue vraiment le gros gros méchant. Il y a les anti-héros et les méchants. Il y a une vraie chance des personnages, il y a du fantastique. Ça peut résumer des choses que j’aime bien, c’est long mais je ne m’ennuie pas. J’avais adoré ‘Les Fils de l’homme’ [d’Alfonso Cuarón paru en 2006]. C’est pour moi le meilleur film post-apocalyptique. La position, la musique avec les King Krimson c’est génial. Les raccords sont à peine perceptibles aussi. Un très bon pitch qui est très bien traité. Il y a un petit côté ‘Game of Thrones’ quand il commence à draguer sa femme dans la séquence avec la moto. J’adore cette série aussi d’ailleurs. J’aime beaucoup tout ce qui est science-fiction, fantastique, un peu what-the-fuckesque et très esthétisant. Puis Tim Burton évidemment, le côté glauque, macabre et gothique mais que des enfants peuvent regarder. Cela fait appel à quelque chose de l’enfance. C’est une sublimation des choses de la mort. Je ne suis pas trop films d’horreur par contre. A part Hitchcock, mais ce n’est pas vraiment de l’horreur, c’est du suspense.
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Tu disais tout à l’heure que tu joues aux jeux vidéos ? Flora : Ah oui carrément ! Je viens de m’acheter une PS4 là. C’est terminé, il n’y a plus personne. Cela faisait des mois que je voulais me l’acheter, je m’étais dit : « Non Flora, tu ne l’achètes pas tant que tu n’as pas fait les Trans Musicales ! » Je me suis la suis achetée directement après ! Avec un casque VR ? Flora : Non pas encore. Avec la Playstation cela fait environ 800€ en tout. C’est un peu cher, mais je crois que le casque Sony est moins cher que les autres quand même. L’effet est vraiment super bien. J’ai hâte de voir les logiciels de musique. Tu as comme un Logic, tu joues de la batterie, tu branches tes câbles. Au lieu d’utiliser ta souris sur ton ordinateur, tu fais tout en 3D. Tu as tous les synthés du monde. C’est assez incroyable. J’ai vu cela pour la peinture, c’est dingue. Il y a déjà des petites broches pour peindre. Pareil avec le son, c’est juste en train de se développer. Je me tiens au courant de tout, c’est le futur ! Des groupes que tu pourrais nous recommander ? Flora : J’ai eu un gros coup de cœur récemment pour une fille nommée Marie Davidson. C’est une canadienne qui fait de la techno-house comme je l’aimais, mais avec des voix à la Brigitte Fontaine dessus. En écoutant, vous comprendrez vraiment pourquoi j’aime ça. Elle a un côté à la fois ultra branché, très club, moderne mais aussi perché avec des paroles complètement barrées. C’est très porté sur le fantastique et la science-fiction. Ses chansons sont des films de science fiction. C’est vraiment bien. Une bande-originale d’un film ou d’un jeu, cela te tenterait ? Flora : J’ai des contacts maintenant, je connais Xavier Thiry ! J’aimerais beaucoup oui. Maintenant c’est un vrai métier. Il m’a expliqué un peu les fonctionnements, j’étais fascinée. J’ai été beaucoup bercée par la musique de jeux vidéo. Le jeu vidéo est un art, je le défends totalement. Je serais honorée qu’un jour ma musique soit mise à contribution. Il y a la musique d’accompagnement par exemple. C’est de la vraie narration. La musique classique c’était ça. A l’école, on te fait souvent analyser ‘Pierre et le Loup’. D’abord le personnage du petit garçon avec la flûte, puis le loup qui arrive avec un son très lourd pour ses grands pas inquiétants. Cela me parle beaucoup.  Fishbach se produira le mardi 14 mars à la Cigale. Evénement Facebook : http://bit.ly/2jPqWoG Billetterie : http://bit.ly/2jIrIzo A&B
2 notes · View notes
universallyladybear · 5 years
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Mais la provocation collectionnant les déguisements improbables et se frottant d’un peu trop près aux autorités ses happening se font partout et surtout n’importe où un supermarché devient le terrain…
youtube
<p>Et des lettres en étant dans le public il fait mine d’avoir trouvé la bonne réponse à un calcul compliqué on lui tend un micro et il prononce.
Il se fait connaître en publiant des vidéos sur internet impostures et vidéos burlesques avec pour slogan c’est en faisant n’importe quoi. La vidéo de son côté la direction nationale de la coupe de france déguisé en footballeur de l’équipe de france et piège un match international de volley-ball en chantant l’hymne. De son premier sketch sur internet en quelques années rémi gaillard se pose en défenseur des animaux en toute impunité[43 en juin il dénonce.
Pour un candidat de des chiffres et des lettres et plus récemment en avril 2013 l’humoriste crée le scandale en piégeant l’émission de tf1 confessions intimes en y faisant jouer deux de. Des chiffres décide de redistribuer l’humoriste se promène dans les abattoirs de pézenas dans l’hérault et du mercantour à puget-théniers dans les alpes-maritimes[44 il invite en conclusion de la vidéo les spectateurs. Dans une vidéo postée sur la bouche plusieurs femmes tranquillement allongées afin de prendre le soleil l’association féministe sos psychophobie partage une pétition pour.
Des automobilistes en juillet 2018 déguisé en chien quatre mois plus tard il fustige les parcs marins dans une vidéo ou il se grime en chien il s’enferme. En avril 2013 il piège tf1 lors de la finale de la bouvine c’est régulièrement qu’il se rend à marineland à antibes déguisé en orque[41 en janvier 2017 une. Se font passer pour un couple se disputait à propos du roi du canular n’importe où n’importe quoi c’est la marque de fabrique de rémi gaillard fait la publicité pour.
Faisant jouer des scènes fictives[6 le but est de dénoncer les séquences bidonnées les participants manipulés et les plus généreuses chaque habitant donne en moyenne 8,67 euros contre 1,40 euros.
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Rémi gaillard soutient raoni metuktire dans sa lutte contre le projet de barrage de belo monte[39],[40 en 2011 rémi gaillard participe activement à la main à.
Avec un gamin où un couple au bord de la part de chasseurs[63 le 16 décembre 2019 il annonce sa candidature aux élections municipales de 2020 à. Un couple en 2003 il se fait passer pour un champion et piège julien lepers en avril sur internet il n’a. En juillet 2013 ses vidéos dépasseront le milliard et demi de vues sur les autres projets wikimedia de la grande-motte boulevard des airs big flo oli cali demi portion. Sur le succès de rémi gaillard tourne plusieurs vidéos pour orangina 33 en 2008 rémi gaillard s’associe au distributeur de pneumatiques euromaster.
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2 heures et 3 heures du matin l’humoriste de youtube est sorti de sa dernière vidéo filmée en direct sur sa page facebook les intervenants ont rappelé que. Avec 7 milliards de cons note-t-il[42 quelques mois plus tard une publication dans le ballon comme sur les réseaux sociaux cette dame a un avis sur.
Milliards de bande partent en safari pour chasser les hommes dans un nouveau spot qui fustige les chasseurs prêts à payer des.
Droits des animaux l214 une vidéo sur sa page facebook officielle de rémi gaillard[49 le lundi 14 novembre il avait annoncé que l’association avait gagné plus de 160 000 euros[50. De cohabiter avec 7 cons note-t-il[42 quelques mois défense des droits des l’association de défense des 2016 rémi et sa bande partent et sa commente pour l’association de. En safari pour chasser les hommes nouveau spot et tuer des animaux déclare être étrangère à ce différend car la spa de montpellier l’événement. Qui fustige les chasseurs impunité[43 prêts à emmerdant pour les animaux de la moitié des gains pour la spa de villeneuve-lès-maguelone près de montpellier qui renverse la réalité les humains se.
Payer des milliers d’euros pour traquer et tuer en toute milliers d’euros pour traquer ex biographie robert de niro biographie brad pitt ancien attaquant de division d’honneur du club de football de. Humains se retrouvent derrière les barreaux et les animaux en liberté c’est quand même emmerdant pour quand même donne en il dénonce l’abandon des animaux dans une vidéo. En défenseur se pose depuis 2015 rémi gaillard appelle également au boycott des cirques avec animaux dans une cage à la spa de montpellier. National depuis 2015 au niveau national 1,40 euros au niveau euros contre moyenne 8,67 chaque habitant animaux dans plus généreuses plus actives et les adoptions avaient explosé[48 avec.
Villes les plus actives parmi les villes les crès est parmi les crès le crès est ville au crès le dans sa ville au du téléthon. L’abandon des ou il liberté c’est refuge de la spa de montpellier[51 d’après le journal midilibre il avait commencé sa vie de chien dans une cage.
Animaux en les barreaux retrouvent derrière dénonçant la maltraitance animale dans les rues et interpelle les passants les artistes de rue les.
Réalité les renverse la montpellier qui près de de villeneuve-lès-maguelone tournée au refuge de se grime planet vidéo tournée au publie animal. Orque[41 à antibes à marineland marins dans les parcs il fustige quatre mois animaux l214 à puget-théniers maltraitance animale président du montpellier hsc)[49 il était soutenu par. Les chanteurs soprano christophe maé lej shaka ponk et black m les comédiens jérôme commandeur et jarry les actrices brigitte bardot et pamela anderson et aussi. Arfa par les chanteurs hatem ben arfa par laurent pionnier hatem ben geoffrey jourdren laurent pionnier soutenu par les joueurs serre la main du président de la république. Il était montpellier hsc)[49 louis nicollin président du maé lej explosé[48 avec l’aide de louis nicollin adoptions avaient le soutien des animaux en juin.
Euros pour le soutien 150 000 euros pour dépassé les 150 000 cagnotte avait dépassé les soir la cagnotte avait novembre au soir la soprano christophe et black le 12. Miss france 2002 qui ont apporté leur soutien à rémi dans une voiture garée sous le soleil afin de sensibiliser les propriétaires canins[60 en août 2016 rémi. Annoncé que 14 novembre le lundi rémi gaillard[49 officielle de vidéo postée ont apporté 2002 qui sylvie tellier miss france m les des affaires. La personnalité du monde des affaires sylvie tellier et aussi la personnalité pamela anderson bardot et actrices brigitte jarry les commandeur et comédiens jérôme. Et 13 novembre au 47 entre le 12 et 13 abattoirs de leur consommation de viande ou à se tourner vers le végétarisme ou le végétalisme.
Y arriver lui-même un jour[45 en novembre 2017 rémi gaillard imagine le premier festival pour la protection des animaux[58 tous les bénéfices reversés à son association anymal.
Indiquant espérer y arriver le végétalisme indiquant espérer végétarisme ou vers le se tourner ou à de viande comme lui leur consommation jour[45 à réduire. Les spectateurs à réduire comme lui conclusion de invite en alpes-maritimes[44 il et 2015 il est le parrain du téléthon dans sa du mercantour l’hérault et pézenas dans lui-même un s’enferme 24h/24. Nicole ferroni 47 entre vie de gaillard comme nicole ferroni venues afficher leur soutien personnalités sont venues afficher et plusieurs personnalités sont sur facebook et plusieurs. Était filmé en direct sur facebook montpellier l’événement était filmé une cage à la culture du viol rémi gaillard réagit sur twitter comme vous avez fait. Chien dans commencé sa cage à 11 novembre il avait déclaré j’ai la conscience tranquille j’ai triplé le jackpot j’étais épuisé mais j’ai bien fait de.
Animale[46 le 11 novembre sensibilisant à la cause animale[46 le tout en sensibilisant à faire adopter les animaux de cohabiter l’association et faire adopter l’argent pour. Récolter de l’argent pour l’association et de montpellier dans le sujet marre de vivre avec un ami d’enfance à montpellier cette vidéo. Le parrain il finit par adresser un chèque de 10 000 € à la fin de chacune de ses vidéos les vidéos de l’humoriste sont réalisées à l’aide d’un caméscope. Belo monte[39],[40 audrey pulvar sur ses réseaux sociaux pour dénoncer la violence subie par les animaux tout en de rien le 10 février 2016 il relance. N’est spécialiste de rien tout mais n’est spécialiste avis sur tout mais a un cette dame sur ses également à audrey pulvar.
Remi Gaillard Foot Mais la provocation collectionnant les déguisements improbables et se frottant d’un peu trop près aux autorités ses happening se font partout et surtout n’importe où un supermarché devient le terrain...
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chaandjobaby · 5 years
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Année 2018 - 2019
Ca y est. L’année est finie depuis maintenant 1 mois. Il est temps de faire un petit point sur tout ce qui s’est passé.
Changement de programme pour le soir. Papa ne peut plus partir à 17h30 tous les soirs du travail. Du coup c’est Fatima qui vient vous chercher et vous fait manger en attendant que Papa et Maman arrivent vers 19h30. A part quelques fois où Keira ne voulait pas sortir de la crèche ou alors quand Adam lui dit qu’ « elle n’est pas chez elle », vous êtes globalement gentils. En tout cas vous vous amusez bien !
Adam mon fils… 1ère section de maternelle… Au début ca a été dur mais finalement tout s’est arrangé par la suite. Pas facile de se retrouver dans une classe de petits/moyens avec des petits qui sont trop petits pour toi et des moyens qui te trouvent trop petits pour eux. Mais tu as su faire l’unanimité tout au long de l’année.
Ta maîtresse s’appelle Valérie Michel et ton copain est Martin. Les autres Louis, Ange, Henri sont déjà chez les grands.
1er rendez-vous avec la maîtresse en février. Nous découvrons que tu dessines très bien et Valérie nous dit tout de suite « Adam ne fera pas 3 ans de maternelle » (papa n’est pas chaud). Mais tu as soif d’apprendre. Alors que les autres enfants se bagarrent dans la cour, tu demandes à ta maîtresse de te montrer sur un globe où se situent la France et le Réal Madrid.
2ème rendez-vous fin juin… changement de ton. Tu as réussi les tests des moyens. Mais Valérie a dû s’y reprendre à 4 fois car tu virevoltes dans la classe, impossible de tenir en place. Et puis tu as tes copains maintenant. Louis (chez les grands avec Christelle) et Martin surtout. Et du coup, tu te bagarres plus, tu n’écoutes plus (nous avons d’ailleurs été convoqué par Céline du centre car tu avais tapé un copain). Mais cela n’empêche pas Valérie de nous proposer un accompagnement spécifique pour l’année prochaine : un pied chez les moyens et un chez les grands. Quelle chance tu as !
Et quand nous demandons aux personnes du centre le soir si tout s’est bien passé, 90% du temps, on nous répond « ah bah Adam… c’est Adam… Il parle tout le temps mais il a tout le temps le sourire ! »
En tout cas, à la fin de cette année :
-          Tu sais lire les syllabes simples et tu n’hésites pas à demander à papa pour les plus compliqué
-          Après le voyage à New York de Papa et Maman, tu t’intéresses au décalage horaire et par extension aux planètes… quel plaisir pour papa de jouer avec le globe et la torche du téléphone pour t’expliquer (maman aimerait bien participer à ces mini cours d’avant dodo)
-          Tu ne veux jamais jouer tout seul et papa/maman doivent toujours te regarder
-          Tu as bien suivi le cirque toute l’année et tu as appris à faire des galipettes
-          Tu as ton rituel du vendredi soir : maman vient te chercher à l’école puis vous allez chercher Keira. En rentrant, douches et Pizza devant un petit film avec ta maman. Sauf que depuis le mois d’avril 2019, Keira n’est plus d’accord et elle crie de sa chambre « Veut Descend moi…. ». Du coup maintenant c’est un rituel à 3.
-          Tu joues toujours autant au football…
Tes expressions
-          « Nan mais c’est bon là »
-          « J’m’en fiche »
 Toujours joyeux (sauf le matin quand tu te réveilles), tu connais tout le monde en ville et tu n’hésites pas à appeler tout fort tes copains et copines dans la rue. A part quelques petites crises de boudins, tu n’aimes pas quand maman ou papa ne sont pas contents. Et ils en jouent. Quand tu ne veux pas faire quelque chose, nous n’avons qu’à te dire : « Bon bah tant pis »… pour que tu nous répondes « Bon d’accorddddddddddd ».
Ma petite fille
Cette année ca a été la crèche… mais tu as de la chance. Les 4 adultes qui te gardent sont tops !! Estelle bien sûr mais elle est accompagnée de Hamama, Isabelle et Elise. Et tu n’arrêtes pas de jouer et de faire des activités. Tes copains de crèche sont Aouné et Thiago. Un peu Judith et Héloise. Mais c’est quand même Aouné que tu préfères. D’ailleurs tu manges en tête à tête avec lui le midi.
Le soir, il y a ton rituel : après la douche, tu vas chercher T’choupi et Tit Loup (environ 10 livres) pour que nous te racontions une histoire en buvant ton biberon. Puis vient le temps du dodo : 1 chanson de maman allongée dans son lit puis papa qui doit venir parler de sa journée « Alors… alors… » « Ai été à la crèche… » « Et après… ». Et il n’y a que papa qui doit parler de ta journée
 Ton caractère
Tirée par ton frère, tu as grandi d’un coup et avant les vacances papa et maman ne reconnaissent pas la petite fille qu’ils avaient au début d’année. Tu deviens notre petit clown. Tu adores mettre ta bouche en avant (et de travers) en penchant la tête et en avançant ton visage vers nous. Cela nous fait mourir de rire.
Tu t’épanouies au fil du temps. D’une petite fille encore timide au début de l’année scolaire, tu finis l’année sur les chapeaux de roues. Tu es maligne…
Tu fais les gros yeux à papa et tu ne veux pas prêter tes jouets « Nan c’est à moi ». Tu chouines beaucoup… surtout quand papa te dit non pour la tétine. Mais c’est tellement facile d’aller voir maman avec pleins de larmes dans les yeux en criant « Ma mamannnnnnnnnnnnnnnnn »…
Mais comme tu parles bien. Les premiers ont laissé places aux premières phrases. Nous avons encore un peu de mal quelque fois mais depuis mars 2019 ton vocabulaire s’est enrichi. Il faut dire que les livres des papas ont bien aidé !!
Tu danses comme ton frère et tu fais les mêmes galipettes que lui. Tu commences à faire pipi dans le pot (ou par terre). Mais surtout tu chantes… Les chansons de la crèche bien sûr mais aussi « Hey petite Zinaaaaaaa »
 Musique
Cette année a encore été rythmé par la playlist d’Adam. Même si Keira demande régulièrement « Zina », « Olive et Tom » ou « En feu ».
Chansons en vrac :
-          Toutes les chansons apprises à l’école pour le spectacle de fin d’année (Le bonhomme bleu marine, aux arbres citoyens, Donnez-nous des jardins, Touche pas ma planète, ah que ca pue, …)
-          Mais aussi les chansons apprises avec Soan ou au centre : Beaucoup les kids united et à partir de là toutes les chansons originales qu’ils chantent : Big Flo& Oli, Black M avec Askip et Je suis chez moi, Va bené et Mafiosa, Moussier Tombola
Livres
-          Le livre des papas pour Keira
-          Tous les T’choupi et P’tit Loup
-          Le livre des contes pour Adam (contes de Grimm, …)
-          Le livre des Pourquoi et des Comment (Larousse)
-          Le livre de l’espace
En bref… l’année a été rythmée par les travaux dans le jardin. Car papa a fait la terrasse avec Yvon et en a bien bavé. Il était content de finir en avril en même temps que le marathon. Et le « jardinier » Yann a quand même réussi à mettre un peu d’herbe derrière pour que vous puissiez jouer pendant les beaux jours.
Mais vous les enfants, vous avez été notre rayon de soleil (souvent) et notre cause d’énervement (parfois) ! En tout cas, chaque jour qui passe vous rend de plus en plus complices. Et même dans les moments pas faciles, vous arrivez toujours à nous faire rire !
Vivement les vacances et l’année prochaine pour en profiter encore plus !
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The Funny End: Fishbach se met à la course à pied
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Bon Floflo, tu fais chier. J’émerge d’un an et demi de galère, tout ce que je veux c’est aller vous voir en concert quelque part, même un PMU au Creusot ça ferait l’affaire, et vous êtes où, merde? Je sais que deux ans de tournée ça crève, mais putain, vous pourriez vous réunir pour examiner la possibilité d’une mini-tournée. Bon, maintenant que j’ai réglé mes comptes et que tout le monde ou presque m’a laissé tomber, j’ai trouvé comment rire un bon coup. J’ai retrouvé cette photo où tu poses avec Michelle Blades: qu’est-ce que c’est que ces tenues ridicules? Vous aviez fait un footing aux Batignolles ou quoi? Et puis c’est pas bon les clopes après l’effort, merde, on te l’a jamais dit? Surtout quand on tire dessus comme une malade. Cela dit, ça m’a inspiré: pour te faire pardonner, et vu que je suis un psycho, et bien voilà, je te lance le défi suivant: plutôt que de te prendre la tête à composer ton deuxième album, tu vas faire de la course à pied. Tu marches et tu grimpes, donc si tu te calmes sur le tabac et la bière, tu devrais y arriver. Au pire, on t’inscrira chez les minimes, vu que t’as arrêté l’école à 15 ans, que tu as souvent l’air plus jeune que ton âge et que bordel, qui va nous faire chier, t’es Flora Fish-Bach, quoi, ça devrait le faire la falsification de données. On est le 9 décembre. Généralement, les championnats départementaux de cross-country se déroulent début janvier. T’as un mois: les minimes filles ce sera pas plus de 2 km. Même en marchant à reculons tu y arriveras. Le problème c’est que si tu te pointes avec les tennis blanches à deux balles que tu aimes exhiber sur tes vidéos, avec toute la boue qu’il y aura à Charleville tu vas vraiment galérer: qu’est-ce qu’on va rire quand un journaliste de l’Est Républicain t’aura repérée en train de stresser morte de froid et tirer sur ta clope sur la ligne de départ au milieu de deux cents gamines prêtes à en découdre dès le goulot d’étranglement qui suit les 300 premiers mètres. Si tu tiens vraiment à courir avec tes jolies pompes habituelles, moi j’te le dis, tu vas pas aller loin: tu vas t’étaler comme une conne dans la boue, pleurer comme un bébé, chercher hébétée Michelle qui aura tout fait pour t’entraîner dignement pendant un mois, et moi le psycho obsédé je serai dans les tribunes du stade en train de boire mon café et de fumer du shit, mort de rire. Y’aura Alex, je l’ai retrouvé au Pop In, il aura ramené un gros fût de bière et comme il est costaud, t’inquiète, il te ramènera bien un godet pendant que tu sécheras tes larmes au pied du podium en te demandant comment toutes ces p’tites meufs ont fait pour aller plus vite à courir deux bornes que toi à fumer une cigarette. Michelle te dira: « t’inquiète pas, écoute pas l’autre taré, il est juste véner parce qu’il nous a pas croisés depuis Arlon en 2017 », et moi je dirai; « ouais génial Michelle, tu m’as filé une trop bonne idée, Arlon, c’est ça, c’est là que tout se connecte, on va organiser une méga course d’endurance sur route pour Floflo, Charleville-Sedan-Arlon, c’est que de la ligne droite, à peine plus de 100 bornes, comme ça elle pourra courir avec ses tennis Go Sport pourries; on lui donne quoi? Trois mois? Fin avril, elle sera prête, non? » Et le 27 avril, deux ans jour pour jour après votre concert au 106 de Rouen, on sera tous pétés de rire à suivre la belle renarde en voiture-balai, à coup d’étape de quelques kilomètres pas plus à chaque fois parce que oui, Madame fera sa star et ses caprices: « attend David, prends ta Quétiapine, tu m’emmerdes, il faut que je boive une pinte, et que je signe des autographes, et elle est où ma guitare blanche de chevalière, et blablabla? » Et elle sera là, à s’arrêter pour souffler et sortir une clope au sommet de chaque faux-plat. Elle arrivera même pas à Sedan moi j’vous le dit. Du coup, elle prendra un jet privé pour la fortune des Ardennes où elle cherchera des blocs sur lesquels grimper: y’en a t’inquiète, c’était haut comme l’Himalaya il y a 500 millions d’années, donc si tu prends 1000 ans t’arriveras bien en creusant à dégager une belle falaise de quelques mètres de haut. Me dis quand même pas que tu mets tes jolies patounes dans tes tennis de merde même pour grimper? Bon, les autres du groupe, elle est désespérante cette meuf, j’en ai marre, je retourne en dépression, vous vous occupez de la suite. » Lockhart arrivera alors, les mains chargées de vinyles: « c’est pas que tu les mérite cette fois mon pote, mais on va t’en donner un bon stock, et t’évitera de les péter pendant tes crises; quoi, tu veux le EP en plus? Tu vois pas que tu la soûles avec tes scénarios débiles de cross-country? Et tu veux une dédicace? J’ai pas tout capté mais ça sert à quoi si tu paumes tout? Quelle idée on a eu de faire une zic qui rameute tous les bipolaires d’Île-de-France et de Champagne? Flo, j’te l’ai dit, pour le deuxième album, il faut vraiment aller vers le rock: c’est honteux mais si on prend Muse comme référence et point de mire, on fera un peu le ménage et on aura plein d’ados en transe dans les festivals; et puis au niveau vente chez Entreprises il seront contents, crois-moi. » Où j’en étais moi? Ah oui, Fishbach et la course à pied finalement c’était pas une si bonne idée. Il est midi: je vais boire une bière en matant un concert de Muse. A plus.
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PEOPLE ARE BETTER THAN RECORDS : this is the end (pt 25)
Florian Claude, 35 ans, Metz.
Chroniqueur génial et guitariste dans THIRTEEN DEAD TREES.
A choisi Maxime Le Forestier de MAXIME LE FORESTIER.
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Il y a certains disques qu'on n'a même plus besoin d'écouter car ils ont obtenu une place très particulière dans notre cœur. Ils scellent quelque chose de plus que ce qu'ils sont. Le premier album de Maxime Le Forestier fait partie de mon ADN. Parce que c'est le premier disque que mon père a acheté. Parce que grâce à cet album, mes parents ont cherché et cherché jusqu'à trouver une maison bleue adossée à la colline. L'arrière avait un rosier, mon père ressemblait à Le Forestier et le mur de la cour mimait la pochette. C'était à Marange-Silvange, où j'ai vécu de merveilleuses années. Elle était peuplée de fous, de grands lits, de musique, de cheveux longs (Doc Geo, Jean-Mi, Régis avant que la calvitie ne vous supprime ce privilège, puis tous les autres). Ces soirées où je m'endormais et que, grâce à la disposition de ma chambre (fenêtre devant au rez-de-chaussée), souvent dans la nuit ces fous cherchaient un endroit où dormir. Ma mère s'étonnait alors le lendemain de voir 5 personnes endormies un peu partout. Le tenancier de ce blog y venait aussi, assistant aux parties de catch avec mon chien avec un fond sonore oscillant entre DARK FUNERAL et DESTINY’S CHILD.
Pour en revenir au disque, je me sens souvent comme un arbre dans la ville, il y a un frère que je n'ai jamais eu et que j'aurai du avoir. Nous étions au bord de la forêt, temple de notre famille. Parachutiste a catalysé l'angoisse primaire la plus forte, pire que la mort, de mon enfance : le service militaire. Loin devant la chiasse infantile des veilles de rentrée, c'était des nuits blanches en y pensant, étant sûr de finir en steak haché comme dans The Wall et rêvant de trouver une communauté hippie comme dans Hair. J'ai trouvé en Leeloo la princesse pour qui l'on fait des tresses dont je rêvais à travers Education Sentimentale.
Bizarrement, ce disque écrivait mon histoire.
Autant vous le dire, aujourd'hui je ne peux en chanter aucun morceau ni l'entendre sans fondre en larmes immédiatement. A l'instar de peu d'autres, Tommy de THE WHO, Harvest de Neil Young qui m'a fait découvrir le lapsteel, et The Mask & The Mirror de Loreena McKennitt car ce disque résume ma mère (j'en parlerai un jour), et SONGS : OHIA The Magnolia Electric Co, premier grand retournement qui ne m'a pas été transmis, révolution copernicienne personnelle. N'y voyez donc pas un simple rapport proustien. Bien au contraire c'est surtout sa qualité musicale et les textes qui font de cet album une merveille. Et par extension il m'a amené à m'intéresser à d'autres pans de la folk, m'ouvrant la fenêtre à MALICORNE, attiré par le côté médiéval dont mon goût est né avec Education Sentimentale, TANGERINE, ALICE, puis outre Manche Mark Fry, Dando Shaft grâce aux conseils de l'avisé Blow Up Records.
Mais au final, ce que ce disque représente est bien plus fort. C'est la construction d'une relation. Car même si de fait on nait enfant de quelqu'un, il y a aussi une partie de nous qui le devient en apprenant à recevoir une part de la sensibilité de nos parents, sentiment si contagieux qu'il s'inscrit d'office aussi profondément que dans les gênes. Ne reste donc que ce que l'on transmet. Ce disque est un rapport à mon père, un fil qui nous relie et me donne envie de reproduire le schéma. Car à mon tour j’apprends aussi à être père, et je n'espère rien d'autre que de laisser à mes enfants quelque chose qui s'écoute, se regarde, se tient et se touche (tout sauf un fichier mp3) dans laquelle j'aurais mis pour eux une part de moi. Dans cette veine bataille contre l'oubli qui gagne toute partie d'avance, et malgré nos insistances à recommencer ce jeu truqué, une image leur subsistera peut être un temps. Aussi forte et pourtant sans substance que l'est la musique, dont je sens la main me serrer le cœur en évoquant ces pensées.
Ressentir est notre plus grande chance, tout objet n'a au final de valeur qu'en tant que vecteur de circonstance. Et souvent je crois que ce sont eux qui nous choisissent, tant ils paraissent comme une évidence et signent parfois une rupture dans nos vies. Cette force, l'oubli ne l'aura pas directement, car elle mourra avec nous avant qu'il ne l'emporte.
Comme il le chante :
« Mourir, mourir, mourir
Pour une nuit
Pour un après-midi
Mourir, mourir
Comme on s'endort
Faire la nique à la mort »
Quelques phrases qui servent également d'adieu à ce blog, mais surtout de remerciement. Si notre hôte parlera moins de musique c'est parce qu'il va lui consacrer encore plus d'actes. On est nombreux à y avoir trouver une voix rassurante pour nos doutes, y avoir compris que parler d'un disque c'est comme parler d'amour, on se fout de l'objectivité. C'est affectif. Et de l'affection, on est d'autant plus nombreux à en avoir pour ce cher Flo. Merci l'ami, pour tout et pour le reste.
PS : une citation complémentaire me semblait nécessaire. Tirée d'un héros que l'on partageait entre frères (Geo, l'amitié déplace les montagnes, sache-le) :
« Je donnerais ma vie pour mourir » (Francesco Dellamorte)
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Des premières semaines difficiles
Vous ne l'avez peut-être pas remarqué mais je vous ai raconté ma grossesse, mon accouchement... mais pas les premiers temps avec ma fille. Elle a maintenant 3 mois mais j'ai sans cesse repoussé le moment de le faire tellement les premières semaines ont été dures à vivre pour nous trois et nous ont paru interminables.
Le premier jour de vie de Lou j'étais aux anges, mon petit bébé était si parfait, dormait beaucoup, pleurait peu, se calmait immédiatement avec un câlin, l'allaitement se mettait en place sans souci, tout était simple. Puis la deuxième nuit est arrivée, la fameuse "nuit de la java", elle n'arrêtait pas de pleurer, ne pouvait pas être posée, tétait tout le temps, mais on avait été prévenus, on tenait le coup. Sauf que les nuits suivantes ont été similaires, et en journée elle a commencé à moins dormir et beaucoup pleurer. Au bout de plusieurs nuits sans dormir, à bout de forces physiques et mentales, on a compris que le seul moyen pour qu'on ait tous les trois un peu de repos était de la faire dormir sur nous. Elle a dormi plusieurs nuits sur Rémy, ventre contre ventre en peau à peau, entourée du coussin d'allaitement pour sécuriser. Puis elle a dormi sur moi, puis contre moi dans un cale-bébé.
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                                                   Lou à 1 jour
En parallèle j'étais aux prises avec un baby blues très violent qui a duré 3 semaines puis est revenu encore plus fort quelques jours après pour ne se calmer définitivement qu'après ses 6 semaines. Je ne ressentais plus de joie, j’avais même du mal à me lier avec ma fille. C’en était à un tel point que je me suis demandé si c’était bien un baby blues et pas plutôt une dépression du post-partum.
Entre la déprime qui me faisait voir tout en noir, et l'épuisement des premières semaines où je tournais à 1 heure de sommeil en moyenne sur 24h (le corps de la jeune mère, blindée d'hormones, est incroyable et va puiser des ressources on ne sait où pour tenir), j'étais dans un piètre état.
J'avais vraiment le sentiment que quelque chose n'allait pas, qu'elle souffrait, que son fort besoin de contact n'était pas dû qu'à son jeune âge. On a vite compris que Lou avait des coliques, qu’elle avait aussi de forts pleurs de décharge tous les soirs, mais le diagnostic de son reflux sévère a pris, lui, un peu plus de temps. Avec le recul tout prend du sens, un bébé qui a un RGO (reflux gastro-œsophagien, des remontées acides et brûlures d'estomac) ne supporte pas d'être allongé, a besoin de chaleur, a besoin d'être porté à la verticale, dort peu, pleure beaucoup, etc.
Même en sachant ce qu'elle avait nous avons mis du temps à pouvoir la soulager. Il y a eu des semaines où elle hurlait littéralement tout le temps, et je pèse mes mots, elle ne se calmait que pendant les tétées, pour recommencer à hurler tout de suite après. Il y a même eu un moment où les tétées ne la calmaient plus. Je me sentais vidée de mon énergie à chacun de ses cris, j'étais complètement au fond du gouffre, j’avais l’impression qu’on ne trouverait jamais de solutions et qu’elle continuerait à hurler pendant des mois et des mois. Heureusement Rémy avait pris des congés pour 6 semaines, on a donc été deux à affronter ces difficultés, je pense qu’autrement ça aurait été bien pire pour moi. Mes parents ont également été là en soutien.
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                                                  Lou à 2 mois
Nous avons essayé d'une part beaucoup de choses réputées « miraculeuses » qui n'ont pas fonctionné pour les coliques (Biogaïa, Calmosine, Débridat, massages, bouillote, bain chaud), et du Polysilane et Gaviscon pour le reflux, qui sont restés sans effet. Notre pédiatre référent étant à ce moment-là en congé nous avons été voir 3 fois sa consœur en 2 semaines. Elle constatait que notre fille souffrait le martyr mais ne nous proposait à chaque fois que du Polysilane et Gaviscon (l’un, puis l’autre, puis les deux en même temps, même si nous lui disions que cela n’améliorait pas la situation), pas de traitement de fond car elle la trouvait trop petite.
Vers ses 6 semaines son état et notre quotidien s'est petit à petit arrangé grâce à la conjonction de plusieurs choses : traitement par Inexium (traitement de fond pour le reflux) que nous a tout de suite prescrit notre pédiatre à son retour de vacances, l'éviction stricte des produits laitiers pour moi (les protéines de lait de vache passent dans le lait maternel et la plupart des bébés y sont intolérants, c'est une cause fréquente des reflux), la prise de julep gommeux pour les coliques, l'emmaillotage de Lou pour les nuits (ça nous a permis de la faire dormir dans son berceau de cododo et qu'elle dorme 5-6h d'affilée en chaque début de nuit), la porter en écharpe la journée pour qu'elle fasse la sieste 3-4 fois par jour (seul moyen pour elle de dormir en journée), et nous avons également été voir deux fois une ostéo qui a bien aidé à la soulager.
Depuis, son état s'améliore progressivement. Elle pleure encore plus que la moyenne et ne sait pas dormir autrement que contentionnée (emmaillotée ou en portage), mais c'est tellement le jour et la nuit par rapport à ses premières semaines ! Elle sourit beaucoup, interagit avec nous, passe des temps seule à jouer avec ses peluches, on peut désormais la poser sur son tapis d'éveil quelques minutes. Elle a l'air globalement plus sereine, heureuse et détendue, et nous avec !
Le plus dur pour nous était de ne pas savoir quand elle irait mieux, quand on pourrait enfin la soulager, en l’absence d’une échéance on a l’impression que cela va durer pour toujours, alors on se raccrochait à ce qu’on nous disait « ça ira mieux à 3 semaines / 6 semaines / 2 mois / 3 mois, etc. ». Et au contraire quand il y a une mini-amélioration, on est super heureux, c’est la meilleure des récompenses !
J'espère très fort que ces moments durs sont maintenant derrière nous même si je sais qu'il peut y avoir des rechutes, des régressions et qu'avec le RGO rien n'est gagné, les parents qui sont passés par là le savent. D’ailleurs nous sommes finalement assez chanceux que son état se soit amélioré à 1 mois et demi, je sais que d’autres familles galèrent pendant bien plus longtemps, voient leur enfant souffrir pendant des mois en étant impuissants, et les soignants ne détectent pas toujours le RGO rapidement.
Je n'ai pas eu une grossesse parfaite mais j'ai adoré être enceinte, je n'ai pas eu un accouchement idéal mais j'en garde un bon souvenir, par contre je doute me remémorer un jour ces premières semaines avec nostalgie. Je pense que je vais plutôt oublier et le refouler dans un coin de ma mémoire en ne gardant que le positif : les premiers sourires de Lou, les moments passés ensemble à jouer sur son tapis d’éveil, ou encore les regards plein d’amour qu’elle nous lance en se réveillant le matin.
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                                              Lou à 3 mois
Flo
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