Tumgik
#épingle droite
maraboutsassou · 2 years
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Jeter un sort d’amour a quelqu’un-rituel d'amour puissant avec photo
Jeter un sort d’amour a quelqu’un-rituel d’amour puissant avec photo
Jeter un sort d’amour à quelqu’un à pour objectif de faire revenir quelqu’un dans notre vie.Il peut s’agit d’un ex que nous n’arrivons pas à oublier ou suite à un malentendu,une dispute qui s’est mal tournée. Comment jeter un sort d’amour à quelqu’un ? Voilà une question à laquelle répondra pour vous le maitre Sassou Vinongbé. Jeter un sort d’amour a quelqu’un-Pourquoi devons-nous jeter un sort…
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olympic-paris · 2 days
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saga: Soumission & Domination 274
Espagne - 2 soirées chaudes(2013)
Juan nous emmène (PH, Ernesto et moi) sur la plage à l'heure où les Gogos des boites la parcourent à la recherche de clients à appâter.
Par 3 ou 4, dans leurs maillots blancs portés bas sur les hanches, tirés vers le sable par des sexes lourds, musclés comme sur des publicités pour protéines et bien sûr, tout bronzés, ils sont rapidement le point de mire de toute l'étendue de sable.
Nous jouons les indifférents mais le carré que nous faisons, avec nos petits culs musclés serrés dans nos maillots à la taille calculée au plus juste, attire leurs regards. Ils dévient vers nous et je vois se pencher au dessus de nous le plus beau gosse du groupe, tout sourire, dévoilant deux rangées de dents blanches. Il nous apostrophe en anglais nous proposant des entrées pour la soirée qui vient. Mes trois collègues se retournent et matent leur petit groupe. Comme on tarde à répondre, un des autres s'accroupi à nos cotés et ajoute que, pour nous, ils pourraient aller jusqu'à nous offrir  les boissons toute la nuit.
Comme il nous voit encore hésiter, il m'attrape le poignet et clipse son bracelet " tout compris ". Quand Ernesto leur demande le dress-code, ils nous répondent que nos maillots seront bien suffisants, les kpotes et le gel sont fournis en libre service. On leur garde un flyer et comme nous leur promettons d'y venir, ils bouclent le reste de mon groupe.
Nous rentrons à la villa, tout contents. Nous racontons l'invitation à nos mecs et que nous avons même décrochés le sésame conso. Ils rigolent, comme si nous n'avions pas les moyens de payer. Je leur dis que c'était une question de principe. Hervé dit reconnaitre là ma façon de me vendre au plus offrant. C'est dit gentiment et je ne le prends pas comme une insulte. Sauf avec mes quatre amours (Marc, PH, Ernesto et Emma), je n'ai aucun scrupule à faire payer très cher mes services.
Le reste de l'après midi, nous préparons nos corps à la débauche du soir. Epilations et rasages, muscu et, pour mettre en valeur nos corps déjà bien bronzés, petits massages au lait après soleil. La pose des cockrings met en avant nos " atouts " et l'emballage du tout dans nos maillots ES de la collection 2013 complète notre attractivité. J'en prête un en caoutchouc à Juan. Son petit paquet prend tout de suite meilleur allure dans son Aussiebum. Quand nous nous présentons à Marc et Hervé, nous avons droit à des sifflements approbateurs. Dans notre dos, nous parviennent ceux de Paco. C'est rien mais ça nous mets tous les 4 en joie. Ils nous disent qu'ils viendront aussi à la soirée pour pouvoir nous surveiller un peu. Marc appelle Paco et lui dit qu'il devra nous accompagner pour surveiller son Juan et  ajoute que c'est lui qui offre.
Quand nous arrivons à la boite, nos " laisser- passer " font leur effet auprès du physionomiste et les euros agités par Marc assurent leurs entrées.
La musique est trop forte et il est quasi impossible de s'entendre parler. Par contre la population n'est constituée que des plus beaux gosses de la station balnéaire. Physiquement ils paraissent tous entre 16 et 30/35 ans. Si nous tirons notre épingle du jeu, nous ne sommes pas les seuls beaux-gosses de la soirée. Ça évite d'attraper le melon !
Je me fais draguer par un mec dans les 25-30 ans parmi les plus musclés avec un maillot bien rempli, même s'il bande un peu déjà. Il n'y a pas été par 4 chemins. Ses mains sur mes fesses, il me plaque tout contre lui pour que je sente bien son " intérêt " pour moi grandir. Je pose mes mains sur ses pecs. Il les contracte pour m'en mettre plein la vue. Ok, ils sont bien épais, tout comme la barre que je sens se développer contre ma hanche. Il va vite mais nous avons toute la nuit devant nous. Je l'entraine vers le bar et me commande une bière. Le mec annule ma demande et me dit m'offrir du champagne. Le serveur qui a vu mon poignet, me fait signe d'accepter. Il sort une bouteille de champagne français que l'autre règle avec un billet de 500€ tout neuf sorti de son slip. Je prends une coupe alors qu'il s'enfile le reste de la bouteille. Je me dis alors que ce plan ne va pas tarder à me filer entre les doigts ! L'alcool et le sexe c'est rarement compatible. Pour le moment il reste bien raide. Alors que je sirote la coupe, je jette un coup d'oeil pour voir où sont mes amis. Marc entreprend un p'tit mec tout mignon alors qu'Hervé s'approche d'une copie conforme d'Ernesto. On se refait pas !
Quand je reviens à mon " cas ", la bouteille est vidée mais pas d'effets visible sur le comportement du mec. Il bande toujours, son élocution est nette et le regard bien clair. Nous nous déplaçons sur la piste et sautons avec tous les autres au rythme de la musique. Il me colle un peu trop. Je lui dis qu'il est pas mal mais que j'ai pas encore fait mon choix. Ça le dégrise, je pense qu'il avait cru que c'était du tout cuit et qu'il m'en avait mis plein la vue avec sa grosse coupure. Du coup il me lâche et s'attaque à une autre proie. Je retourne au bar et le mec qui nous avait servi me dit que si je continu sur le même rythme, je serais invité toute la durée de mon séjour. Il est étonné quand je dis que cela ne m'intéresse pas. Je sens alors contre mes fesses se plaquer une grosse bite et des mains sur mes hanches qui la compresse. Je me retourne c'est le mec de tout à l'heure. Il commande une 2ème bouteille et comme je proteste, il me dit de laisser faire, que cela ne l'empêchera pas de bander.  Avant qu'il la finisse, je l'entraine dans les WC. Ils sont déjà bien occupé mais il déniche le dernier m² de libre et me colle au mur avant de me rouler un patin. Contrairement à ce que craignait, sa bouche est fraiche et sa langue agile. Entre deux pelles, il me dit qu'il m'avait remarqué dès mon entrée dans la boite, que mon corps musclé et huilé l'avait attiré et que quand il avait eu mon cul sous ses mains, il s'était dit que j'étais pour lui. Je le remercie de tant de compliment et pousse un peu pour voir jusqu'où il serait capable d'aller. Comme nous parlons espagnol depuis le début, je lui fais croire que je suis sans travail. Il me propose aussitôt de m'aider un peu. Je fais semblant d'hésiter, lui dit que je ne suis pas vénal et que j'ai jamais fait ça. Il me dit me croire mais reste très pressant contre mon bassin. Finalement il me propose de sortir de la boite et de finir la soirée chez lui. Comme il me plait bien, je lui dis que c'est d'accord mais que je dois prévenir un copain d'où je serais. Nous nous approchons d'Ernesto (autant prendre le plus massif pour l'impressionner un peu) et alors que je lui dis que j'accompagne ce monsieur à son hôtel, ce dernier lui donne son nom et l'adresse. C'est à deux pas de la boite et nous passons l'accueil sans autre remarque qu'un clin d'oeil appuyé du standardiste.
Il occupe une suite assez grande. Le lit King-size n'attend que nos ébats. Je me jette dessus et le mec me rejoint. Il me caresse, prenant un temps infini pour parcourir le moindre cm² de ma peau découverte. Sa langue remplace ses mains. C'est assez bon. Arrivé au bord de mon maillot, il finit de dénouer le lacet et pousse le rebord sous mes couilles. Quand il voit mon cockring en or, il me questionne sur qui me l'a offert. Là, j'invente un " service " rendu à un prince arabe. Je le vois avaler l'imposture et ça lui rappelle qu'il m'avait attiré financièrement. Il se relève et va chercher dans le coffre au fond du placard, un paquet d'Euro. Il en détache quelques billets et les pose sur la table basse sous le cendrier en verre. Il en compte 5 de 200, me regarde et en ajoute 2 autres avant de me demander si c'est suffisant. Je fais l'impressionné. J'ouvre de grands yeux en lui demandant ce qu'il fait. Quand il me dit être Trader, je lui dis en riant qu'il aurait pu arrondir. Il me regarde à nouveau ajoute 3 billets et me dit que je vais devoir quand même les mériter. Alors que j'avais remonté mon maillot, je fais quelques déhanchements avant de le retirer en lui tournant le dos et en me penchant pour bien mettre mon cul devant ses yeux. Je sens aussitôt ses deux mains se poser sur mes fesses et il me dit de ne plus bouger. Je me laisse guider. Il pousse sur mes chevilles pour me faire comprendre d'écarter les pieds. Je sens alors sa bouche se poser sur ma peau et sa langue sinuer sur ma fesse droite jusqu'à se poser sur ma rondelle. C'est un pro du léchage de cul. Il me travaille la rondelle un bon momentµ. Il me fait me poser sur le lit le cul en l'air et les épaules sur le matelas. Il fait ça trop bien. Limite qu'il me ferait jouir avec sa langue ! De temps en temps il aspire mes boules dans sa bouche pour les faire rouler sur sa langue. Je bande à en avoir mal. Quand il me lâche, j'ai la rondelle ouverte à trois doigts ! A mon tour de jouer. Il est debout et je caresse son corps. Mes mains s'attardent sur ses muscles qu'il bande les uns après les autres. A genoux devant lui, je lui retire son boxer de bain déformé par son excitation. J'avais bien estimé. Se dresse devant mes yeux un sexe d'environ 22cm bien épais, dans les 6,5. Blanc par rapport au reste de son corps bien bronzé, circoncise, sa bite est bien droite légèrement courbée vers le bas. Son gland rose vif est aussi gros que ses boules. Ces dernières, rasées, pendent bas en dessous, au moins à 5/6cm. Je ne me dégonfle pas et lui prouve que là aussi il a bien investi son argent.
Je me penche en avant et doucement m'enfile sa bite dans la gorge ne m'arrêtant que quand mes dents se sont posées sur son pubis. J'ai senti que ça lui faisait de l'effet alors qu'il avait du mal à rester debout ! Je recule, respire un bon coup et remets ça. Là, ses mains sur ma tête accompagnent ma plongée. Il est impressionné. Je l'entends se dire en anglais qu'il s'est trouvé une sacrée bonne pute. Je fais semblant de ne pas comprendre, ça pourra me servir plus tard.
En attendant il apprécie au plus haut point l'hébergement de son gros gland dans ma gorge. Je le laisse mener ses coups de reins. J'ai l'impression qu'il cherche à voir combien de temps je peux tenir en apnée car il reste de plus en plus longtemps tout au fond de ma gorge, ses mains maintenant ma tête contre lui. Comme j'ai une bonne expérience de cette pratique et une bonne cage thoracique, il prend sont pied à me malmener un peu. Ses propos virent coté " salope " et " chienne ", " bouche à bite " et " pute " reviennent souvent dans sa bouche.
Il se retire avant de juter. Il me repousse et me regarde fixement. Sans m'inquiéter, je m'interroge sur ses motivations. Il me demande alors de tourner doucement devant lui, pour se repaitre de mon physique. Il me demande quels sports je fais et ne s'étonne pas quand je lui dis faire beaucoup de muscu. Lui me dit qu'il passe 1h2/2 par jours à la salle. Je m'émerveille et ajoute que cela lui fait un corps superbe. Il boit mes paroles comme du miel ! J'ai l'impression qu'il jouit d'un égo surdimensionné ! Il me le prouve aussitôt en prenant des poses faisant ressortir ses différents groupes musculaires. Ok je dois admettre qu'il à toutes les raisons d'être fier de lui. Son corps est harmonieusement très musclé et sa bite de 22cm ne parait pas ridicule pour autant.
En Espagnol il me demande comment je le trouve. Je continu sur le mode " mon dieu qu'il est beau ". Je m'approche et caresse son corps. Il ne demandait que cela, trouver un jeune mec à impressionner. Il me quitte soudain et fouille dans son coffre et ajoute une liasse de billets à ceux déjà sur la table basse. Il me dit qu'avec la prime qu'il s'était fait cette année, il pouvait me couvrir de billet qu'il lui en resterait encore suffisamment. J'aime ce genre de propos.
Il revient vers moi, me caresse et pousse ses doigts entre mes fesses. Comme il me trouve resserré, il me pousse sur le lit et me demande de prendre mes jambes sous les genoux pour relever mon cul et écarter mes fesses. Il se couche alors et ventouse ma rondelle. Sa langue refait merveille. Il salive un max et je laisse mon sphincter se déplisser. Il fait entrer sa langue et lèche les 2/3 premiers cm de mon ampoule anale. C'est bon surtout qu'il salive beaucoup et pousse cette dernières dans mon trou.
Je ne me branle pas car ça me ferait juter direct. J'ai perdu la notion du temps quand je le sens se redresser, passer son torse entre mes cuisses et m'écrasant, me donne sa langue à téter. Bien que lubrifié et préparé, je sens son gland chercher ma porte arrière. Pas de Kpote, je serre mon anneau et il bloque. Ça le surprend. Je lui glisse dans l'oreille que je suis une pute mais de celles qui se font prendre avec Kpote. Il fouille sous son oreiller et s'équipe rapidement. Je me détends et le laisse entrer. Pour lui donner plus de plaisir et en prendre aussi ma part, je maîtrise sa vitesse de pénétration en variant ma pression anale. Quand il arrive à coller son bassin à mes fesses, il a l'air d'avoir gravi l'Everest ! Je continu mon jeu de jeune impressionné. Je lui dis " c'est trop bon ", " je ne me suis jamais pris une bite aussi belle " et il me croit !
Il s'agenouille et ses mains me prennent les hanches pour initier s'enculage.
Je fais le fier mais il est réellement bon à ce petit jeu.
Il me baise comme une reine. J'ai l'impression quand même de visiter tout le Kamasoutra. Régulièrement il change nos positions. J'ai beau pulser de ma rondelle, il tient le choc grave. Je suis plus d'une fois à la limite de juter mais il s'en aperçoit et cesse alors tout mouvement le temps que la pression redescende.
Pendant ces moments là, il m'embrasse et nos langues se battent entre elles.
Il me baise comme ça pendant presque 2h avant d'exploser dans sa kpote. Nous sommes alors assis tous les deux, moi planté sur sa queue bien sûr. Il me fait sauter dessus, ses mains sous mes aisselles me soulevant aussi facilement que si j'étais une poupée gonflable. Au moment où il jouit, il pousse sur mes épaules pour se planter encore plus loin en moi. je me laisse aller à juter à mon tour et lui en fout des litres, jusque dans les cheveux.
Je bascule sur le coté et m'éloigne avant qu'il ne débande. Je tâte ma rondelle, il l'a bien élargie le salaud ! À lui tout seul il me l'a défoncée comme lors des touzes maison où je me fais sauter par une bonne demi-douzaine de mecs dont Eric !
Sur le dos, il me demande si je serais encore libre durant la semaine. J'hésite puis lui réponds que non. Il me demande alors si je n'aurais pas quelques amis qui pourraient le dépanner comme je venais de le faire.
Je glisse jusqu'à la table basse et m'empare des billets et les compte. Il y en avait pour 2 000 avant qu'il ne fasse le rajout. Là maintenant j'en compte 10 de 500 en plus. Même si le jour se lève, se faire 7 000 € en une nuit et avec un seul mec, je ne crois pas avoir jamais gagné cela moi-même.
Je lui demande s'il sera aussi généreux. Il me répond que si mes amis sont aussi bons que moi, ce sera oui.  Je cogite vite et pense que mes deux Escorts lutteurs Espagnols feraient bien son affaire. Je lui prends son numéro de portable et lui promet de le rappeler avant midi.
Quand je rentre à la villa, j'apporte des churros frais trouvés sur le chemin. Ils dorment tous. Je pose mon salaire sur la table de chevet et m'endors aux cotés de mon PH et de Marc.
Jardinier
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chic-a-gigot · 4 months
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Le Petit écho de la mode, no. 21, vol. 16, 27 mai 1894, Paris. 9. Description du patron de plastron. La veste. Ville de Paris / Bibliothèque Forney
(9.) Description du patron de plastron. — Nous croyons être agréable à nos lectrices en leur offrant un patron de plastron pouvant se mettre avec veste figaro, rien n’est plus simple que ce modèle et cependant combien il change et embellit l'aspect d’une toilette par sa variété de couleurs, car, vu sa simplicité, on peut en faire de toutes nuances; comme façon il se compose d'un lé de soie froncé du haut sur un col droit fil, ce col est froncé à tète au milieu et garni de chaque côté par des choux, il s’agrafe derrière par deux agrafes et portes, le bas est simplement ourlé et rentré dans la jupe, pour le maintenir on met de chaque côté une épingle qui le tient au cache-corset.
(9.) Description of the bib pattern. — We believe we are pleasing our readers by offering them a bib pattern that can be worn with a figaro jacket, nothing is simpler than this model and yet how much it changes and embellishes the appearance of a toilet with its variety of colors , because, given its simplicity, we can make it in all shades; as a way it is composed of a length of silk gathered from the top on a straight thread collar, this collar is gathered at the head in the middle and garnished on each side with cabbages, it is stapled behind by two hooks and doors, the bottom is simply hemmed and tucked into the skirt, to hold it you put a pin on each side which holds it to the corset cover.
Matériaux : 0m,75 de soie ou crépon.
La veste que représente la gravure est en drap léger gris très doux, doublée de soie blanche, les devants sont garnis de grands revers doublés de revers de moire, 3 boutons nacre de chaque côté de la veste. Manche très ample du haut étroite du bas.
The jacket represented by the engraving is made of very soft light gray cloth, lined with white silk, the fronts are trimmed with large lapels lined with moire lapels, 3 mother-of-pearl buttons on each side of the jacket. Very loose sleeve at the top, narrow at the bottom.
Matériaux: 2m,50 de drap.
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swedesinstockholm · 1 month
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14 août
encore au lit avant onze heures, j'aime mon nouveau rythme. merveilleuse journée allongée au bord de l'eau à lire jenny diski, à regarder les branches des saules pleureurs onduler au dessus de moi et les bateaux et les pédalos passer sur la spree et les mouettes voler au dessus de l'eau comme si j'étais à la mer, est-ce que j'ai encore besoin d'aller à la mer en septembre? j'ai enfin senti ma chance aujourd'hui. comment je peux avoir le droit de passer toute une journée allongée dans l'herbe comme si la canicule n'existait pas à me faire bercer par la brise en lisant et en mangeant des cookies? au milieu de la journée j'ai reçu un mail de point de chute qui me demandaient si je voulais faire une lecture au poetik bazar en septembre, cadeau sur le cadeau. je vais revoir l. et peut être je verrai r. et quand je retournerai à berlin ce sera l'automne et tout ira bien.
17 août
de retour au cimetière sur la presqu'île de stralau. à force de parler de presqu'îles j'ai l'impression d'être en vacances en bretagne. le bus m'a déposée juste devant l'entrée. parfois quand je prends le bus je me sens comme une reine transportée à travers la ville à moindre effort. surtout quand je suis assise tout devant le dos tourné à la plèbe.
une dame tirée à quatre épingles est en train d'arroser une tombe à côté de moi. elle porte des escarpins en python à lanières sur des fins collants noirs, une jupe bleue canard au genou, une blouse noire transparente qui laisse voir son soutien-gorge et un chapeau de paille avec un ruban noir. ça doit pas être pratique pour faire du jardinage. je me demande si elle s'est habillée exprès pour venir au cimetière. pour son mari mort, je sais pas. je me suis rendu compte que je disais très facilement le mot mort. il est mort. elle est morte. là où maman utilise des euphémismes comme il est parti ou elle n'est plus là. elle dit "depuis que loki n'est plus là" par exemple. dans des contextes plus formels, elle dit décédé. mon mari est décédé. c'est quoi ce mot. dcd. on dirait un acronyme. dans le texte sur ma famille que j'ai envoyé à la revue sève je dis d'entrée de jeu "il est mort" en parlant de mon père. je l'ai relu y a pas longtemps et je l'ai trouvé violent. cru. frontal. pas délicat du tout. je me suis dit mais pourquoi j'ai écrit ça? pourquoi j'ai écrit ça comme ça?
un jour maman m'a raconté que quand mon père était mort elle était venue le dire à ma maîtresse d'école pour qu'elle soit au courant et que quand j'avais dit mon père est mort! elle m'avait dit de me taire. plus tard elle a regretté de pas m'avoir laissée m'exprimer. quand je l'ai raconté à mes psys elles ont dit aïe aïe aïe. peut être que j'aime dire les choses comme elles sont en réaction à l'attitude de maman. peut être que mon amour de la franchise et mon refus du tabou viennent de là. depuis qu'elle sait que j'aime les filles par exemple elle m'en a pas parlé une seule fois. jamais. ça doit venir de son éducation, mais moi j'en veux pas de cette éducation. moi je veux dire, alors j'écris. bon voilà j'ai fini d'être pompeuse.
avant de partir j. m'a demandé où j'allais et je lui ai parlé de mon nouveau cimetière, j'ai dit i love writing in graveyards i'm a romantic et il a dit you write so much!! il m'a rappelé que je lui avais toujours pas dit de quoi parlait mon livre et j'ai dit ohlala my book is in a crisis. ils s'imaginent que je fais qu'y travailler toute la journée alors qu'en vérité je fais tout sauf y travailler parce que je suis trop occupée par mon journal qui est mon véritable livre et mon obsession. j'espère qu'il va oublier de me reposer la question. j'aime pas les non-dits mais j'ai des limites dans la révélation de mes secrets. dans la littérature ça va, dans la vraie vie c'est plus compliqué. parfois au lieu de raconter des trucs aux gens j'aimerais juste leur faire lire mon tumblr. comme à f. par exemple. je lui ai jamais parlé de r. j'aimerais bien lui raconter mais j'y arrive pas. je crois que c'est parce qu'elle me pose jamais de questions et quand on me pose pas de questions j'ai du mal à raconter des trucs parce que je me dis, inconsciemment, et si la personne n'en a rien à foutre? mieux vaut ne pas prendre le risque. peut être que c'est aussi pour ça que je ressens le besoin de publier mon journal sur tumblr. pour pouvoir raconter ma vie sans avoir peur d'ennuyer mon interlocuteur.ice. je force personne à me lire. mais je crois que c'est aussi une question de prendre de la place. raconter sa vie c'est prendre de la place et prendre de la place, ça me pose problème.
hier pour compenser ma non sortie de jeudi j'avais décidé de faire une excursion sur la côte baltique. je m'étais couchée super tôt pour être en forme, j'avais commencé à regarder when harry met sally mais j'ai abandonné à mi-chemin parce qu'y avait trop de bruit dans la cour (combien de temps je vais supporter ça?) alors je suis allée au lit et j'ai commencé le livre que n. m'avait passé avant de partir. je me suis masturbée en lisant la scène de sexe d'ouverture, comme un retour aux sources de mes débuts (la première fois que je me suis masturbée hors la douche c'était en lisant une scène de sexe dans lunar park de bret easton ellis). j'avais mis le réveil à 7h20 mais j'ai pas réussi à me lever alors j'ai pris le train d'après avec la correspondance. évidemment le train a pris du retard et la correspondance était loupée, ce qui rajoutait une heure à mon trajet de trois heures, et puis je suis devenue complètement claustrophobe quand deux familles se sont installées à côté avec leurs enfants insupportables et qu'ils ont commencé à déballer mille contenants de nourriture indienne dont l'odeur a envahi tout le wagon. j'ai pensé à tout ce qui pouvait encore se produire pendant le long trajet de retour et j'ai décidé de faire une miranda july et de couper court à mon voyage en descendant à la première gare dans laquelle on s'est arrêtés (dans all fours la narratrice ne va pas plus loin qu'une petite ville de la banlieue de los angeles alors qu'elle était censée conduire jusqu'à new york). j'ai poussé un soupir de soulagement en me retrouvant sur le quai à l'air libre.
il faisait très chaud à oranienburg et je commençais déjà à regretter les 23 degrés du bord de mer baltique promis par la météo de mon téléphone. j'ai marché jusqu'à la rivière et je me suis rendu compte que c'était la havel, la même qu'à pichelswerder le weekend dernier. mes deux meilleures amies depuis que n. est partie c'est la havel et la spree. merci d'exister rivières d'amour. je me suis assise sous un saule pour manger mes biscuits à l'avoine et j'ai tendu le bras pour toucher ses branches poussées vers moi par la brise, persuadée qu'elles le faisaient de leur propre volonté et qu'elles voulaient vraiment me toucher. j'ai marché le long de la rivière pendant un moment, longé le chateau (bof) jusqu'au petit port dont j'ai fait deux fois le tour en plein soleil parce que je savais plus où aller et j'arrêtais pas de changer d'avis. j'étais de nouveau la fille confuse, totalement paumée (sie laufen da verwirrt rum). la fille qui sait pas ce qu'elle veut. j'ai traversé trois fois le même pont avant de me décider à juste retourner m'assoir sous le saule pour attendre le prochain train vers berlin parce que j'avais trop chaud pour faire quoique ce soit, me maudissant pour mes décisions à la con.
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automata-pi · 4 months
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J'ai automatisé 1000 épingles Pinterest à 100%. Au début, j'étais sceptique, mais 5 minutes après mes premiers uploads, j'avais déjà 3 clics. Un ami me parlait de Pinterest et à quel point c'était un réseau social sous-coté. Et je t'avoue, je ne le croyais pas. Il paraît même que dès tes 50 premiers euros de pub dépensés, tu peux parler à de vrais humains de chez Pinterest qui te conseillent gratuitement. La seule expérience de publicité que j'ai eue, c'était avec Meta, où en deux semaines mon compte a été bloqué trois fois. J'étais donc intrigué. Il se trouve que j'ai maintenant un blog, et l'idée d'une automatisation s'est tout de suite mise en branle dans mon cerveau d'ingénieur. (Cerveau gauche pour l'ingénierie, le droit c'est pour l'entrepreneuriat) Pour chaque article -> Associer des cibles -> Pour chaque cible -> Créer un titre et une description adaptés avec GPT-4 -> Prendre une image jolie et y coller le titre -> Uploader avec un lien vers l'article -> Basta ! Tu vois ? Eh bien, en une phrase, c'est l'automatisation que j'ai réalisée. Pour qu'à la fin, j'ai plus qu'à appuyer sur un bouton et 1000 épingles soient créées et uploadées. Évidemment, je ne suis pas assez bourrin pour uploader 1000 épingles d'un coup sur Pinterest. Ça va se faire progressivement, chaque jour. Pinterest est un réseau social qui est avant tout un moteur de recherche à long terme. La durée de vie du contenu est grande. Mais dès les premières images uploadées, j'avais déjà quelques clics, ce qui est très encourageant. Je te dirai ce que ça donne sur le long terme. J'explique techniquement toutes les étapes en détail dans un article qui contient toutes les ressources pour faire exactement la même chose. Si tu veux que je t'envoie le lien : 👍 Like. 💬 Commente "Je veux automatiser mon acquisition, merci Paul. Cdlt" (je déconne, mets ce que tu veux) À bientôt,
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nietp · 1 year
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17 septembre 2023 | Par Caroline Coq-Chodorge
Le psychiatre Mathieu Bellahsen dénonce, dans le livre « Abolir la contention », la banalisation de cette pratique en psychiatrie, présentée comme un soin, alors qu’elle consiste à attacher les patients. À ses yeux, elle relève d’une « culture de l’entrave », un penchant naturel de la psychiatrie, qui exige des contre-pouvoirs.
« Abolir la contention », c’est la proposition du psychiatre Mathieu Bellahsen, dans un livre qui vient de paraître. Elle est provocatrice tant cette pratique – qui consiste à immobiliser, en les attachant, les patientes et les patients jugé·es trop agité·es – est répandue : en psychiatrie, dans les Ehpad ou aux urgences. En 2021, 10 000 personnes auraient subi une contention en établissement psychiatrique, un chiffre très en-deça de la réalité puisque ces pratiques ne sont pas toujours déclarées. Régulièrement, la contrôleuse générale des lieux de privation épingle des établissements de santé pour des atteintes aux droits humains dans leur pratique de la contention.
Pour le Dr. Bellahsen, ces pratiques relèvent d’une culture de l’entrave, une autre forme de culture de la domination, propre à la psychiatrie. Il affirme que la contention n’est pas indispensable : il l’avait bannie dans le pôle qu’il a dirigé à l’hôpital de Moisselles (Val-d’Oise). Environ 15 % des établissements psychiatriques n’y auraient pas recours. Mais loin d’être encouragés pour leurs bonnes pratiques, ils sont souvent sanctionnés ou menacés.
Pour écrire votre livre, vous avez recueilli les témoignages de personnes qui ont vécu la contention. Ils décrivent tous une expérience violente, douloureuse, traumatisante, qui a parfois brisé toute confiance dans l’institution psychiatrique. Ces récits vous ont-ils surpris ?
Mathieu Bellahsen : J’ai souhaité apporter ma pierre à l’édifice, sur un point qui n’est jamais abordé : comment se passe-t-on de ces pratiques ? Ma femme [la psychiatre Loriane Bellahsen – ndlr] m’a soufflé l’idée des témoignages, car c’est ce à quoi nous œuvrons depuis longtemps : que les premiers concernés prennent la parole, pour sortir de l’ordinaire de la psychiatrie, écrite par ceux qui ont le pouvoir… Et cela a été permis par les associations HumaPsy, Comme des fous et le Cercle de réflexion et de proposition d’actions sur la psychiatrie (CRPA).
Cette culture de l’entrave est un penchant naturel de la psychiatrie, qui se développe quand les conditions politiques y sont favorables.
Je savais que la contention était une expérience traumatique. En premier lieu pour les patients et aussi pour certains soignants. Ce qui m’a frappé, c’est à quel point les récits de ces violences ressemblent aux récits des violences sexuelles, de viol, d’inceste. On est sur un lit, attaché, des gens nous font des choses et on ne peut pas se défendre. Pour des personnes qui ont vécu des violences sexuelles – et elles sont nombreuses en psychiatrie – l’expérience de la contention réactive leur traumatisme.
J’ai aussi recueilli le témoignage d’un ami d’une personne morte en contention. C’était important d’avoir le récit de proches, et d’évoquer les morts. D’après un rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), il y aurait eu 42 morts en contention entre 2011 et 2019. Mais l’agence reconnaît elle-même que ce sont des décès volontairement signalés. Combien ne sont pas déclarés ? Les patients craignent des représailles, et leur parole est très souvent invalidée.
Dans votre travail de recherche, vous avez constaté qu’il y a très peu d’études sur ces pratiques, leur efficacité éventuelle ou leurs risques.
J’ai trouvé 300 articles dans la littérature internationale depuis les années 1970, et dans tous ces articles, il y a une constante : le manque de données. Par comparaison, il y a 110 000 articles sur les psychotropes. Cela indique que la contention mécanique est une pratique honteuse. Des études s’intéressent au vécu des soignants, très peu au vécu des patients.
En 2016, il y a eu un engagement politique à réduire les pratiques d’isolement et de contention. Elles n’ont en réalité cessé d’augmenter, comme le montre une étude récente.
En France, ces données sur l’isolement et la contention sont très récentes. Elles ne sont recueillies que depuis 2016 et réellement analysées que depuis quelques mois par des chercheurs. Et elles ne sont pas complètes : le récent rapport de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) sur le centre hospitalier de Niort relève que les mesures d’isolement et de contention n’y sont pas enregistrées.
Vous parlez d’une culture de l’entrave, par analogie avec la culture du viol. De la même manière, elle se dévoile parfois, comme à l’hôpital Sainte-Anne à Paris en 2010.
Deux services de l’hôpital Sainte-Anne à Paris ont accepté qu’un documentaire – Sainte-Anne, hôpital psychiatrique de Ilan Klipper – soit tourné dans ses murs. Avant sa diffusion, en 2010 sur Arte, il a été présenté au personnel et à la direction. Aucun patient n’était présent. Il a été reçu positivement, ces premiers spectateurs ont trouvé que de l’humanité se dégageait du film.
Mais à sa diffusion, il a fait scandale : les spectateurs ont découvert de la maltraitance ordinaire, des brimades, des mesures de rétorsion. Le documentaire montre des personnes attachées, parfois presque nues, malmenées verbalement par des soignants. Ce documentaire a été retiré et interdit de diffusion. Les chefs de service, dont l’un était aussi président de la commission médicale d’établissement de l’hôpital Sainte-Anne, ont été sanctionnés par l’Ordre des médecins de peines d’interdiction d’exercice.
Cela illustre bien la culture de l’entrave, cette culture de la domination, qui conduit à attacher les patients « pour leur bien ». Les soignants et la direction de cet hôpital n’ont pas vu l’horreur de ce qui était montré.
Cette culture de l’entrave est un penchant naturel de la psychiatrie, qui se développe quand les conditions politiques y sont favorables. C’est la phrase de Lucien Bonnafé : « On juge du degré de civilisation d’une société à la façon dont elle traite ses fous. » Elle a régressé à des moments clés, politiques : après la Révolution française avec Philippe Pinel, le libérateur des aliénés ; après la Seconde Guerre mondiale et l’horreur concentrationnaire, avec le développement de pratiques désaliénistes et de la psychothérapie institutionnelle.
Aujourd’hui, on vit dans une société traversée par l’obsession sécuritaire, la peur des migrants, des fous. Les soignants sont aussi traversés par tout ça. L’emmurement du monde produit un emmurement des relations humaines.
De nombreux psychiatres présentent la contention comme un soin, une manière de contenir le patient. Pourquoi est-ce que cela vous révolte ?
La psychiatrie actuelle enrobe ses pratiques douteuses, voire sadiques, sous des concepts progressistes et positifs. En 2021, Olivier Véran, alors ministre de la santé, a parlé devant l’Assemblée nationale de « la dimension thérapeutique de l’isolement ». La contention mécanique est une mesure de contrôle. Peut-être que l’on ne peut pas faire autrement dans certaines situations, mais de là dire que c’est « un soin »…
Cette culture de l’entrave est soutenue de manière officielle.
Des psychiatres argumentent que la contention apporte de la « contenance psychique ». Qu’est-ce que c’est que la contenance ? C’est la manière dont l’enfant, parce qu’il est regardé, porté, bercé, prend conscience des limites de son corps. Le bébé, au départ, ne distingue pas son corps du monde environnant. Chez certains malades psychiatriques, leur corps vécu n’est pas limité à leur corps charnel. On le voit notamment chez des personnes qui se promènent avec des tas de sacs, d’objets, qu’ils perçoivent comme des parties de leur corps. Contention vient du latin contentio, « tension », tandis que la contenance provient de continere, « maintenir uni ». Cela n’a rien à voir. Amalgamer la contention à la contenance est une entreprise de banalisation de la violence.
En psychiatrie, il y a une autre manière de travailler sur la contenance : le « packing », qui a été fortement décrié. Vous racontez avoir utilisé cette technique.
Le packing permet de se passer de la contention. La différence essentielle est que le patient y consent. Par exemple, je raconte que lors d’une garde, j’ai été appelé dans un autre service pour contentionner un patient. Heureusement, j’y allais avec des collègues qui étaient aussi formés au packing. On l’a proposé au patient, qui l’a accepté : à quatre soignants, on l’a enveloppé, massé, bercé, il a pu se détendre. On a pu comprendre que ce patient était furieux parce que sa famille n’était pas venue le voir. Après ce soin corporel psychothérapique, il n’a pas eu besoin de contention mécanique.
Au niveau juridique, des avocats et des associations d’usagers bataillent pour un encadrement des pratiques d’isolement et de contention. Chaque isolement, et a fortiori toute contention, doit être encadré par un certificat médical, et peut être contesté devant le juge des libertés et de la détention. Mais là encore, ce combat est perverti : vous estimez qu’en encadrant ces pratiques, on les a légitimées.
Oui, parce qu’il n’y a pas eu de débat de fond sur ces pratiques, on en est restés à de la pure forme. En psychiatrie, on devrait dire ce qu’on fait, et rendre des comptes. Mais qu’a fait le gouvernement ? Dans le même temps où on demande à l’hôpital psychiatrique de fournir des certificats, on diminue ses moyens. Aujourd’hui, dans nombre d’hôpitaux, ce sont des intérimaires, qui ne connaissent pas les patients, qui font des certificats à la chaîne. Il fallait au contraire investir dans le service public de psychiatrie, pour moins isoler, attacher, médicamenter et hospitaliser sans consentement.
Aujourd’hui, ces certificats sont souvent vécus comme une contrainte administrative supplémentaire.
Environ 15 % des établissements ne pratiquent pas la contention. C’était le cas du service que vous avez dirigé à l’hôpital de Moisselles. Mediapart a enquêté sur la façon dont vous avez été démis de vos fonctions par la direction, dans le cadre d’un conflit sur la pratique de l’isolement au moment du confinement en mars 2020.
Mathieu Bellahsen, psychiatre. © Photo Sébastien Calvet / Mediapart
Dans notre secteur, la contention était bannie. Les portes restaient ouvertes, même pour les personnes hospitalisées sans consentement. On pratiquait l’isolement, mais de manière aussi courte et séquentielle que possible. Et on essayait d’en faire un moment qui crée du lien. On contactait tout de suite la famille, l’entourage. Et pour que le patient s’acclimate au service, on autorisait d’emblée la pause clope, voire la participation aux repas.
Nous tentions de développer une contre-culture du soin, les patients étaient au cœur de nos pratiques, on était au point de bascule où certains des dispositifs de soins se construisaient avec eux. Mais cela bousculait l’ordre établi.
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Collectivement, nous avons été naïfs : nous pensions qu’il y avait suffisamment de contre-pouvoirs dans l’établissement et en dehors pour qu’on soit soutenu. La Haute autorité de santé, le CGLPL, nous félicitaient régulièrement pour nos pratiques respectueuses des droits des patients. Cela flattait la direction, j’ai même été nommé « pilote droit des patients » avant le Covid.
Quand le premier confinement a commencé, la plupart des patients comprenaient la nécessité de l’isolement volontaire. Un de nos patients, dès février 2020, quand personne ne prenait ce virus au sérieux, nous a même dit : « Vous les soignants, n’approchez pas, vous allez me contaminer ! » Prescience du délire, il avait tout pigé avant tout le monde.
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Pourtant, dans plusieurs services de cet hôpital, les patients étaient systématiquement isolés dans leur chambre, porte fermée à clé notamment dans l’unité Covid.  J’ai saisi la CGLPL avec des collègues du collectif de soin, pour alerter sur cette confusion entre le confinement sanitaire et l’isolement psychiatrique. Elle nous a donné raison, et elle a publié une recommandation en urgence de portée nationale. J’ai pensé que l’hôpital ferait amende honorable comme l’avait fait le Centre psychothérapique de l’Ain, qui s’est remis en question de fond en comble (lire notre article). Il n’en a rien été. Et cela s’est retourné contre nous.
Une plainte devant le tribunal administratif est en cours pour dénonciation calomnieuse et harcèlement, retrait de chefferie abusive. Je suis aidé par le Défenseur des droits et la Maison des lanceurs d’alerte, car mon statut est compatible avec celui de lanceur d’alerte.
Vous n’êtes pas seul à subir des rétorsions.
Cette culture de l’entrave est soutenue de manière officielle, il y a de nombreux autres exemples. Le CGLPL a écrit en mars 2022 au ministre de la santé Olivier Véran, pour l’alerter sur la restructuration de l’hôpital de Chinon (Indre-et-Loire), qui menace les pratiques exemplaires de l’établissement, où il n’y a ni isolement ni contention. Olivier Véran a choisi de soutenir la restructuration, pour résorber la dette de l’établissement.
L’hôpital de Laragne (Hautes-Alpes) développe depuis des années une contre-culture. Il a refusé les crédits alloués pour créer des chambres d’isolement. Pour cette raison, l’Agence régionale de santé menace aujourd’hui de lui retirer son agrément pour des hospitalisations sans consentement. Par contre, les hôpitaux épinglés par le CGLPL pour leurs pratiques n’ont eux pas de problème… On étouffe ceux qui essaient de faire autrement.
En écrivant ce livre, j’ai compris qu’il y a un fourmillement d’initiatives de soignants et de patients, partout dans le monde. Localement, les gens essaient d’avoir d’autres imaginaires, allant de l’anti-psychiatrie à des pratiques de psychiatrie critique. La psychiatrie a besoin de contre-pouvoirs pour limiter ses penchants asilaires.
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Cet article a été modifié, le 18 septembre à 11h, pour intégrer quelques précisions. Le chiffre officiel de 10 000 contentions pratiquées en France en 2021 est largement sous-estimé, car seuls les établissements psychiatriques ayant une autorisation d'hospitalisation sous contrainte ont une obligation de déclaration. Or la contention est pratiquée bien plus largement.
Ensuite, l'encadrement juridique de l'isolement et de la contention fait suite à des procédures portées par des avocats défendant des personnes ayant subi ses pratiques, soutenus par des associations d'usagers, notamment le Cercle de réflexion et de proposition d’actions sur la psychiatrie (CRPA).
Enfin, ce n'est pas en 2011, mais en 2016, par la loi de modernisation de notre système de santé, qu'a été fixé un objectif de réduction des pratiques d'isolement et de contention.
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Aux trois questions qui sous-tendent les demandes du sujet en analyse:
•pouvoir aimer et être aimé,
•l’authenticité,
•l’indépendance,
c’est le deuxième point sur lequel nous voudrions attirer l’attention aujourd’hui, à savoir l’authenticité, pour essayer de dissiper un contresens massif, que Freud dénonce avec la plus grande force dans son Malaise dans la civilisation, et sur lequel Lacan revient pour y insister dans L’éthique... il s’agit du statut des "émotions".
Le discours dominant exalte le culte des émotions.
En témoigne l’aura du signifiant «émotion» dans les médias où la viabilité d’une émission (et même d’une information) se juge au degré d'émotion qu’elle est susceptible de susciter.
Cette dérive s’est propagée jusque dans l'enseignement où "l'émotion" des élèves est valorisée au détriment de leurs connaissances: "ce n'est pas ce que je ressens" est une objection qui autorise désormais l'élève à contredire son prof de philo...
C’est ainsi que par une curieuse rétroversion qui prend le contrepied d’un aboutissement logique de trente siècles de civilisation, on dit désormais se croire vivant "parce qu’on ressent", alors qu’il est connu depuis la haute antiquité que "le ressenti ment" et que les sensations manifestent, par leur fixation dans une signification, un etat de mort psychique, dû au fait que l’é-motion est "status", un mouvement immobilisé, qui s’oppose à la pensée logique, dialectique qui, elle, reste du côté du mouvement, du jeu incessant des métamorphoses et de la vie.
Si l’émotion est devenue à ce point un signifiant-phare du capitalisme de la bien-pensance, c’est que la communion par «les émotions» est ce qui vient se substituer à l’absence de lien social, et si des matchs de football ou des obsèques de vedettes de variétés suscitent tant de ferveur, c’est par l’illusion que ces "événements" montés en épingle nourrissent chez le spectateur l’illusion d’appartenir de plein droit à une communauté organique, le rassurant sur son "identité" toujours en souffrance...
Freud, qui dès L’esquisse (Entwurf) en 1895 décrivait avec précision la topologie de la subjectivité en tant qu’appareil neuronique soumis au principe de plaisir et au principe de réalité (processus primaire et processus secondaire), n’a jamais varié sur ce point: les émotions masquent au sujet la vérité de son désir, là où se joue le théâtre vrai qui déroule les fils de sa destinée.
Toutes les émotions sont menteuses (sauf l’angoisse, qui est un affect qui ne ment pas...), qu’est ce que ça veut dire?
Laissons la parole à Lacan, dans L’éthique..: "Je dirai, le Chœur, ce sont les gens qui s’émeuvent.
Donc, regardez-y à deux fois avant de vous dire que c’est vos émotions qui sont en jeu dans cette purification.
Elles sont en jeu quant à la fin, à savoir que non seulement elles, mais bien d’autres, doivent être par quelque artifice apaisées, mais ce n’est pas pour autant qu’elles sont plus ou moins directement mises en jeu.
Elles y sont sans aucun doute, vous êtes là à l’état - en principe - de matière disponible, mais d’un autre côté aussi, de matière tout à fait indifférente.
Quand vous êtes le soir au théâtre, vous pensez à vos petites affaires, au stylo que vous avez perdu dans la journée et au chèque que vous aurez à signer le lendemain.
Ne nous faisons donc pas trop de crédit.
Vos émotions sont prises en charge dans une saine disposition de la scène.
C’est le Chœur qui s’en charge.
Le commentaire émotionnel est fait, c’est ce qui fait la plus grande chance de survie de la tragédie antique.
Il est fait, il est juste ce qu’il faut bêta, il n’est pas sans fermeté non plus, il est bien humain.
Vous êtes donc délivrés de tous soucis."
Et encore:
"Quand Freud est en cours de son auto-analyse, il écrit, dans une courte lettre, la lettre 73 [lettre 144, 31 Oct. 1897, p. 349, PUF 2006.] :
«Meine Analyse geht weiter. Mon analyse se poursuit, elle reste mon intérêt principal. Tout en restant encore obscurs,
certains problèmes appellent, mais le problème dont il s’agit met là-dessus quelque chose, un sentiment de confortable.
C’est - dit-il - comme si on avait à prendre, à puiser dans une chambre à provision, et à en tirer des choses, ce dont on a besoin.
Le désagréable - dit-il - ce sont die Stimmungen».
[À savoir les états - au sens le plus général que nous pouvons donner à ce mot qui a sa résonance spéciale en allemand - les états d’humeur.
Il s’agit à proprement parler des sentiments, des états de sentiment qui de leur nature, essentiellement, couvrent, cachent - quoi ? - die Wirklichkeit, la réalité.
C’est en termes d’interrogation sur cette Wirklichkeit, sur cette réalité, que Freud interroge
ce qui se présente à lui comme Stimmung.
Et la Stimmung, de par sa nature, est ce qui lui dévoile ce ce qu’il a là dans son auto-analyse à chercher."
Le recours aux émotions laisse croire à une vérité d’ordre supérieur qui serait contenue dans la spontanéité, associée à l’authenticité, qui prendrait le pas sur la réflexion et sur la pensée, or ce qui dans nos sociétés infantilisées, se couvre sous le nom trompeur de "spontanéité" n'est en vérité rien d'autre que la propension infantile à se laisser aller à ses impulsions immédiates...
Pour Kant, "se laisser aller à ses impulsions immédiates" est l'indice que nous ne sommes pas libres mais enchaînés au lien causal qui nous relie à la chaîne des causes et des effets.
La spontanéité authentique, telle qu'elle fut redéfinie par l'idéalisme allemand, ne peut pas avoir lieu sans un moment de réflexivité: ce qui semble me venir de l'extérieur ne me détermine que dans la mesure où je l'aurai toujours déjà fait mien, autrement dit les raisons externes (les prétextes à mes actes) ne comptent que si je les "accepte déjà comme miennes", ainsi la détermination de mon sujet par autre chose (cause), que je présente comme extérieure («ce n’est pas de ma faute,,,») est toujours déjà une autodétermination de mon sujet lui-même.
C'est ainsi que toute référence à ma nature immédiate («je suis comme ça, qu'y puis-je...».) est fausse, mon rapport à mes propres impulsions ne me détermine que dans la mesure où je les ai déjà reconnues comme miennes, où je les assume comme miennes, voilà pourquoi je suis entièrement responsable de mes actes (et de mes paroles) même si je ne peux jamais en connaître, à l'avance, les conséquences...
Les émotions, comme les sensations, les sentiments, les affects, les perceptions... restent donc à interpréter, de la même manière qu’on interprète un rêve, grâce aux procédés mis à jour par Freud du déplacement, de la condensation, de l’inversion, car si les «émotions» nous trompent, c’est en nous masquant la réalité en tant que Wirklichkeit, en constituant une échappatoire commode, rationnalisante et cependant imaginaire, de ce qui est réellement en jeu à ce moment-là dans le Symbolique, la logique des pensées qui s’enchaînent dans l’inconscient...
Si l'esclavage antique tenait sa main d’œuvre avec de vraies chaînes, le servage avec l'impossibilité d’accéder à la propriété, la "démocratie" du capitalisme de la bien-pensance tient son peuple à l’aide de ses propres "émotions", car l'émotion est aujourd’hui la plus sûre garantie contre la pensée de l’inconscient...
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aspho-dele · 1 year
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[…] La principale organisation de défense des Droits de l'Homme en Europe dénonce « la violation des droits des personnes en situation de handicap par l'Etat français »…[…]
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FICHE PERSO : CY AETÓS
Apparaît dans : Danse Macabre (perso principal) & Run Away (perso secondaire)
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☆☆☆
Infos générales
Nom complet : Cy Aetós Date de naissance : 21.02.1992 Birth chart : ☀︎ poissons - ☾ balance - ↗️ scorpion MBTI + énnéagramme : INFJ + 4w5
Pronoms : il/lui Genre : homme (cis) Orientation sexuelle : aromantique, queer
☆☆☆
Description physique
Go-to outfit : crop-top ou muscle tank, jeans noir slim taille basse, studded belt, Doc Martens, veste en cuir personnalisée, pendentif doré
Taille : 1.98m
Yeux : gris Cheveux : bruns à l'origine, mais teints en blond très clair avec racines apparentes
Autres détails : grain de beauté sur la pommette droite
Piercings : Oreille gauche • industriel • tragus • écarteur (+ une épingle à nourrice qui le traverse) Oreille droite • double hélix • lobe • écarteur (+ un anneau avec une grosse croix qui le traverse) Visage • double arcade (anneaux) • bridge • labret
Tatouages : Cou • couronne de laurier Bras gauche • logo de Danse Macabre (oeil transpercé d'une flèche) (intérieur biceps) • "κοψοφλεβικα" (= mot grec qui signifie littéralement "vein-cutter" utilisé pour parler de chansons très mélancoliques) (poignet) • toile d'araignée (poignet + dos de la main) • "LOST SOUL" (phalanges) Bras droit • ancre (épaule) • parapluie avec des gouttes tombant à l'intérieur (biceps) • initiales entremêlées de Cass, Hart, Pete et Cy (intérieur biceps) Torse • sigle anarchiste (pectoral gauche) • serpent (ventre, descend jusqu'à sa cuisse) • fantôme (flanc gauche) • abeille (hanche gauche) Dos • icarus de Led Zep (omoplates)
☆☆☆
Ses goûts
Couleur préférée : rouge Animal préféré : green bush viper ("atheris squamigera") Comfort object : son journal
Groupe préféré : Richard Hell & The Voidoids Album préféré : Transatlanticism - Death Cab For Cutie Chanson préférée : American Idiot - Green Day
Son top 5 d'activités préf : 1. Composer 2. Traîner avec ses ami-es 3. Écrire dans son journal 4. Analyser des paroles 5. Surfer
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lesgenouxdanslegif · 1 year
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10 TRUCS QUI VIENNENT POURRIR L`EXISTENCE DES COUREUSES ET COUREURS DE TRAIL.
• 1. Les phrases du genre « tu en fais trop » ou « tu vas t’abîmer pour le reste de ta vie ».
• 2. Les gels qui coulent dans les poches du sac.
• 3. Les gels qui provoquent des maux de ventre tellement infâmes qu’on a envie de se mettre en boule sur le sentier en mâchouillant les oreilles d’une peluche.
• 4. Le bénévole qui balance « Ok, mais prenez juste une épingle. Il en faut pour tout le monde » alors que la boîte contient 18 milliards d’épingles.
• 5. Les « Plus que de la descente ! Tu peux dérouler ! » alors qu’il reste deux bosses dont un véritable mur qu’il faudra grimper à 4 pattes.
• 6. Les records sur Strava qui sont dérobés pour une seconde et dont le titre du chapardeur est « sortie cool en endurance fondamentale » ou « récup avec grand-mère ».
• 7. Ces soirées où personne ne fait du trail et où il faut donc parler d’autre chose que de drop ou de vitesse ascensionnelle.
• 8. Les certificats médicaux, l’échauffement et les toilettes 15 minutes avant le départ qui sont dans un état à la limite de l’humanité.
• 9. Ces gens qui pensent que le trail est de la rando ou des compétitions de moto.
• 10. Les chevilles qui se plient à angle droit la veille de l’objectif de l’année.
Oui, l’existence du coureur de trail est terriblement difficile.
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Photo Alexis Berg
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maraboutdjemey · 4 months
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RETOUR D’AFFECTION AMOUREUSE
A quoi peut-on s’attendre après avoir effectué un rituel de retour amoureux ? Sont-ils immédiats ? Définitifs ? Et l’être aimé…. reste-t-il envouté ?
Cela dépend d’une part de la qualité des rituels et d’autre part de la réceptivité de chacun. De manière générale, voici les signes indiquant qu’un retour amoureux commence à fonctionner : Si vous êtes encore en couple, il s’agira d’une modification de son comportement (dans son regard, ses paroles, son attitude…) S’il vous a quitté, alors il s’agira très certainement d’un contact de sa part,…
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male-spirit · 1 year
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Regardez "L'ONU épingle la France : des critiques du Conseil des Droits de l'Homme • FRANCE 24" sur YouTube
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olympic-paris · 1 month
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saga: soumission & Domination 241
Piercings et livraison...
Je profite du cours de krav maga suivant pour les prévenir du jour où ils se feront tous percer.
Pas un manquant le jour dit. Pour plus de pratique nous étions les derniers clients. Quand le tatoueur nous a tous vu dans sa boutique/atelier/salle d'opération, là il y a vraiment cru. Il lui restait des doutes sur mon sérieux.
Il a proposé une insensibilisation en nous prévenant que cela pouvait entrainer un saignement plus important. Le refus de Jona a entrainé celui des autres. Il les a tous fait mettre torse nu et a examiné leur tétons. A part celui de Maxou qu'il a trouvé un peu petit, tous les autres, bien développés lui ont paru facile à percer.
Comme on me l'avait dit, coté hygiène tout était parfait. Matériel stérilisé et /ou à usage unique sous blister, désinfection large de la zone d'intervention et gants jetables.
Jona est le premier à s'y coller. Sur le fauteuil, de l'autre bout de la pièce, je le vois serrer les dents alors que l'aiguille perce son téton droit idem quand le tatoueur enfile l'anneau en inox. Passage de l'ensemble à la Bétadine puis pansement protecteur.
Les autres serrent tout pareil les dents, pas question de laisser échapper un gémissement. Je les engueule gentiment et PH ajoute que ce n'est pas déchoir que de se laisser un peu aller. Maxou est le dernier à passer. Le tatoueur prend son temps pour bien le préparer et choisit une aiguille un peu plus fine.
Alors qu'ils se rhabillent, Jona me demande pourquoi, étant donné que je suis leur patron, je ne porterais pas moi-même la même chose qu'eux. Il ajoute que je pourrai avoir un anneau avec deux têtes de tigre puisque personne n'avait choisi ce motif.
Tous de renchérir, ils aimeraient beaucoup me savoir comme eux. Quand PH ajoute sa voix, je me rends et passe à mon tour sur la chaise. 10mn plus tard et j'arborais le même anneau en inox qu'eux tous. Moi aussi j'ai serré les dents. La douleur est brève et le sang peu abondant. PH ayant décliné leurs demandes, nous sommes tous rentrés chacun chez soi, avec les recommandations du tatoueur pour une bonne cicatrisation. Je l'assure que je veillerais personnellement à ce que ses recommandations soient suivies.
Le soir même je laissais un message à mon orfèvre pour ajouter un onzième disque à la commande.
Il faudra bien quinze jours pour que nos anneaux coulissent facilement au travers de nos tétons cicatrisés. La semaine suivante j'allais chercher les disques. Bien qu'ils soient en or, ils sont très légers et ne risquent pas de tirer nos tétons vers le sol. Les disques sont fournis avec une " épingle " qui, une fois passée dans le piercing, le maintiendra en place.
Pas un de mes Escorts n'a pu attendre le cours suivant et ils ont déboulés au Blockhaus les uns après les autres. J'ai vérifié que les trous étaient tous bien cicatrisés avant de placer moi-même les disques. Je suis très content du résultat. Les disques ne sont pas énormes mais justes assez grands. Les découpes des têtes sont bien réalisées et l'ensemble est très joli sur nos pecs bronzé. Du coup, à me voir pareillement équipé, PH se demande s'il ne va pas nous imiter.
Hors nos cours de Krav maga et, pour certains, le sport co, ces nouveaux bijoux ne quittent pas nos poitrines. Le retour que j'ai de mes clients est très favorable. Ils aiment ce point commun à tous mes employés et lui trouve un petit coté " tribal " amusant.
Quand Ric apprend la chose, il me supplie de l'autoriser à en porter un lui aussi, bien qu'il ne fasse partie, qu'à temps partiel, de mon " écurie ". J'en parle à André, son père, bien qu'il soit majeur. Ce dernier me donne aussitôt son accord. Nous sommes devenus très proche, depuis le jour où j'avais découvert que sa femme martyrisait son fils, puis comme conseiller fiscal et banquier de ma société. Il sait que je ne proposerais jamais rien dangereux, même dans les plans " hards " que j'organise pour Ric, tout est maitrisé. Il me propose même de régler l'achat du bijou. Ric me demande alors de mettre une tête de bison. Ça lui correspond bien : épaules larges et hanches étroites !
Ma sculpture nous est livrée après cet épisode. Je prends mon vendredi pour assister à la pose. Alban est arrivé en fin de matiné. Il apprécie le court trajet, gare - blockhaus, dans la 300SLS. L'aspect extérieur de la " maison " le surprend un peu, surtout les successions de meurtrières. Je lui fais la visite guidée en laissant les commodités du rez de chaussé de coté. Le premier dédié au taf, le second au sport. Là, il trouve l'idée de séparer la salle de muscu de la piscine par les sanitaires très intelligente. Nous parcourons rapidement le troisième dévolu à la nuit pour débouler au dernier étage. Là, il est bluffé par l'aménagement des 200m². La cuisine sous la piscine de la terrasse le surprend, surtout l'éclairage que le filtre de l'eau diffuse dans la pièce par le coté vitré. Il capte de suite l'oeuvre de Moitié et applaudit aux versions " en chairs " projetées à ses cotés. Et, comme les diaporamas défilent, je vois son pantalon se déformer sous la pression interne, en proportion du degré " sexe " croissant des poses.
Ammed, qui vient nous servir le café, est déshabillé du regard (ce n'est pas trop difficile vu qu'il ne porte qu'un simple boxer en cuir comme d'habitude).
Après le café, je l'emmène sur la terrasse où un socle en béton à été coulé pour recevoir sa sculpture. Il admire la verrière et s'inquiète de son ouverture. Une petite démonstration le rassure. Alban s'inquiète de son oeuvre et téléphone au transporteur pour savoir où en est le camion. Je le rassure aussi et lui dit que tout est prévu pour 15h, le camion de livraison et la grue télescopique. PH nous rejoint pour déjeuner. Le camion et la grue arrivent quasiment en même temps. Alban discute avec le grutyier alors que nous le faisons monter, avec son collègue, sur la terrasse. Ils rassurent Alban et lui dit que c'est un travail facile. Une heure plus tard la sculpture occupait le centre de notre jardin suspendu et le toit était refermé.je suis trop content du résultat. Alban a profité qu'il y avait un rayon de soleil pour choisir l'orientation idéale. Quand PH revient de ses cours de l'après midi, il peut admirer à son tour l'oeuvre d'Alban en place. Je prends quelques photos et les envoie à Marc. Réponse par retour pour nous féliciter de notre choix.
Pour nous remettre de toutes ses émotions, je propose un passage dans la piscine du second (il y fait beaucoup plus chaud !). Je prête un maillot à Alban qu'il a du mal à enfiler vu la gaule qu'il a.
Il admire au passage le bijou accroché à mon téton. En deux mots je lui explique que le sien en a été l'inspiration. Il trouve l'idée des découpes du disque intéressantes et bien réalisées. Du coup son propre disque inox en étoile fait un peu cheap.
Nous barbotons dans l'eau chaude et ça dégénère ! Les maillots volent sur les rebords et tous els trois nous nous frottons, roulons des pelles... bref, nous nous mettons en condition. Une fois bien excités, je propose la salle de muscu pour continuer nos " attouchements ". Le tatami central accueil nos ébats. PH rappelle que c'est son tour de gouter à la bite d'Alban dans son cul. Je le prépare à grand renfort de coups de langue et de salive. Mon amour s'ouvre bien, impatient de tester les 21cm x 6 de notre artiste.
Alban se kpote et profite que je fasse sniffer du poppers à mon H pour l'enfiler d'une traite. PH se cabre sous l'assaut mais apprécie son coté impératif. Je les laisse trouver leur rythme puis entre a mon tour dans la danse. Ma bite kpotée, je me place derrière Alban et je profite qu'il soit bien au fond de PH pour l'enculer à mon tour. Je suis entré assez facilement même si je sens bien la compression de son anneau et les parois de son boyau. Je pose mes mains sur ses épauler et vérifie par un bon coup de rein que mes 20cm y sont bien tous rentrés. Alban souffle un peu sous ma prise un peu brutale mais m'assure qu'il a bien apprécié. PH et moi laissons Alban trouver la bionne distance entre nos deux corps afin qu'il puisse profiter au maximum de la rondelle de PH et de ma queue. Son anneau est bien musclé et il me masse sans discontinuer ma hampe. Chaque va et vient m''approche un peu plus de l'orgasme. Pendant un bon moment ne sortent de nos bouches que des gémissements de plaisir. Je me retiens et sors de lui au dernier moment pour juter sur son dos. Il fait de même sur PH. J'ai juste le temps de prendre son gland en bouche et mon amour me gave de son bon jus que nous partageons ensuite par une bonne et longue pelle. Comme nous sommes étalés à reprendre nos esprits, Ammed arrive avec de quoi nous essuyer. Puis direction les douches et retour à la piscine. Nous discutons tout en barbotant. Alban nous dit que nous sommes les premiers clients d'une de ses grosses oeuvres. Je lui dis qu'il doit être prêt à en sortir d'autres car je pense que certains de nos amis seront intéressés après avoir vu la notre. Il me dit que le patron de Kev avait déjà passé commande d'une sculpture de grande dimension pour le hall de sa société et avait acquis une plus petite à la galerie de Bo-gosse.
Nous discutons aussi du WE à venir. Il me rappelle la promesse d'une touze provinciale. Je lui dis de garder le provincial pour lui et le prévient que mon homme a moi rentre ce soir de voyage et que demain il verra ce que la province peut offrir.
Je laisse Alban avec PH le temps d'aller chercher Marc à l'aéroport. S'il a enlevé la cravate, il est encore en costume trois pièces. Je le vois sortir des couloirs, Dieu qu'il est beau ! Je me fous de l'entourage et lui saute au cou. Nous nous roulons une pelle d'affamés. C'est à peine si j'entends un " veinard " d'un type passant à coté de nous. Quand nous arrivons à nous décoller, je fais un 380° et remarque que, si certains me font un clin d'oeil, d'autres expriment silencieusement leur désapprobation. Alors que nous partons, le bras de Marc sur mon épaule et un des miens sur ses reins, nous nous faisons interpeller par une charmante petite vielle aux cheveux blancs qui pose sa main du mon bras et nous félicite d'être aussi heureux. Elle est si gentille que je lui fais une bise.
A notre arrivé au blockhaus, PH saute dans les bras de Marc et, aussi content que moi tout à l'heure, lui roule une pelle. J'attends qu'il ait fini pour présenter Alban. Mais tout d'abord Marc veut se changer. Je l'accompagne à notre chambre. Dès qu'il est nu, je me jette sur sa queue et me l'enfile dans la gorge. Trop bonne ! Je me fais traiter d'obsédé mais la raideur qui se développe sur ma langue me démontre que je ne suis pas le seul. Comme si j'étais en manque, je défais les boutons de mon jeans et le baisse sous mes fesses. Marc crache sur ses doigts et m'en care deux dans le cul. Un peu brutal mais trop bon. Il me tourne rapidement et m'enfile ses 22cm. Putain que j'aime cette queue et le mec qui la porte ! A 4 pattes je me fais saillir et j'aime trop ça. Je ferme les yeux et me concentre sur mon anus. Je joue de mon anneau pour sentir la moindre aspérité de sa hampe et le renflement de la couronne de son gland. Marc apprécie la pression en continu qui s'exerce sur sa bite et me le fait savoir en me traitant de salope. Ça me motive encore plus et c'est moi qui prends en compte le limage. Je le plaque sur le lit et vient le chevaucher. Je maitrise le rythme et la profondeur. J'alterne de grands limages sur toute la longueur de sa queue avec un emprisonnement spécifique de son gland que je masse avec ma rondelle. Mon regard rivé dans le sien, je fais monter la pression et quand je sens les premières giclées dans mon ventre, je jute à mon tour.
Un rapide passage sous la douche et nous rejoignons les autres. Remarque de PH comme quoi mettre 3/4 d'heure pour juste se changer c'était un peu long. Avec un grand sourire, je lui dis que quand j'avais vu mon Marc nu, je n'avais pu résister à me faire enculer par sa grosse bite. PH rit surtout de la tête que fait Alban à ma sortie.
Ensemble nous montons sur la terrasse pour faire admirer l'oeuvre. Marc est ravi de notre choix et félicite l'artiste. Il lui demande s'il l'a réalisée d'après modèles. Alban confirme tout en ajoutant qu'il avait extrapolé car ils n'étaient pas aussi musclés. Je vois Marc cogiter puis il lui demande s'il pouvait sculpter une cariatide dont on ferait un tirage de plusieurs exemplaires pour intégrer au blockhaus. Nous redescendons au salon pour en discuter. Marc nous demande ce que nous pensons d'avoir deux grands mecs, nus, qui, placés de part de d'autre de la cuisine, sembleraient soutenir la piscine. Nous cherchons sur internet des sources d'inspiration. En fait il nous faudrait un mélange d'Atlas soutenant le monde et des cariatides d'Erechthéion. Alban est enthousiasmé par l'idée. Il nous demande un papier et un crayon et croque en quelques traits les idées qui lui passent par la tête et par les nôtres aussi.
Nous lui demandons de garder ce style académique soviétique du type de l'ouvrier surplombant le pavillon soviétique de l'expo universelle de 1937 mais sans la salopette.
Il prend aussitôt les mesures et s'inquiète quand même un peu car il n'a encore jamais réalisé d'oeuvre aussi grande. Un mec de 2m80, ça va donner dans la pièce. Du coup il nous propose plutôt de réaliser la cariatide sur socle tout en la gardant dans les 2m.
Marc lui dit que nous lui faisons confiance. Nous passons la soirée à discuter " arts ". Alban trouve très intéressant les versions du tableau de Moitié réalisées par nos amis et leurs développements hard. PH propose que nous fassions de même avec sa sculpture et de nous photographier en couple dans la même position. L'idée nous séduit tous. Alban demande un exemplaire des photos pour son dossier personnel.
Nous laissons Alban dormir seul. PH et moi sommes trop content de retrouver notre Marc pour le partager dès le premier soir.
Jardinier
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Art collector bought 2 sculptures to put in his park
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visitors to Art park
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theatre improvisation
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chic-a-gigot · 7 months
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La Mode illustrée, no. 8, 21 février 1897, Paris.
Toilette de promenade. Modèle de chez Mme Gradoz, rue de Provence, 67.
Tablier suédois pour jeune fille. Modèle de chez Mlle Rimbot, rue de Richelieu, 73.
Robe d'intérieur en cachemire uni et cachemire brodé. Modèle de chez Mmes Coussinet-Piret, rue Richer, 43.
Toilette de jeune fille en mohair gris. Mod. de chez Mmes Brun-Cailleux, r. de la Victoire, 48.
Robe en serge d'Irlande vert. Modèle de chez Mmes Coussinet-Piret, rue Richer, 43.
Robe en mohair bleu marine. Modèle de chez Mme Gradoz, rue de Provence, 67.
Ville de Paris / Bibliothèque Forney
Toilette de promenade.
Robe en drap mastic. Un galon de passementerie simule sur la jupe une robe de dessus aux deux coins de laquelle se trouvent des ornements en passementerie. Le corsage plat fait à pointe s'ouvre avec de larges revers sur un plastron plissé en soie de nuance claire, terminé au bord supérieur par un col droit plissé en soie. Les revers encadrés de galons en passementerie se rattachent derrière à un col carré; on rattache aux devants une ceinture Médicis en velours, ornée de grands boutons de nacre. Les manches garnies de galons en passementerie, ont des bouillonnés courts.
Mastic cloth dress. A trimming braid on the skirt simulates an outer dress on both corners of which are trimmings ornaments. The flat pointed bodice opens with wide lapels onto a pleated light silk bib, finished at the upper edge with a straight pleated silk collar. The lapels framed with braids are attached behind to a square collar; A Medici velvet belt is attached to the front, decorated with large mother-of-pearl buttons. The sleeves, trimmed with trimmings, have short ruffles.
Tablier suédois pour jeune fille.
Ce tablier suédois est fait en drap léger jaune soufre foncé; il se compose d'un seul morceau droit ayant 65 centimètres de largeur, 1 mètre 12 de longueur; ce morceau est froncé deux fois au bord supérieur, de façon à lui laiser 26 centimètres de largeur; on l'orne avec un morceau replié en dessus, triangulaire coupé en drap brun clair, ayant 16 centimètres de largeur au milieu, 4 centimètres sur les côtés, orné d'une bordure brodée étroite. On fixe sur le bord inférieur une bordure en drap brun clair ayant 26 centimètres de largeur, et l'on coud en même temps au bord inférieur du tablier une double bande de drap soufre, ayant 4 centimètres de hauteur, brodée de légères courbes au point de cordonnet. Les motifs ronds et ovales des deux bordures, dont les fig. 36 et 37 représentent le dessin, sont appliqués partie en soie vert olive, partie en soie blanche; on les brode en soie de cordonnet blanche, jaune, bleue au passé et points de fantaisie; les autres motifs sont faits avec les mêmes couleurs au passé et au point de cordonnet. Le tablier est retenu à la taille par une ceinture en drap jaune; le plastron du tablier est fixé au corsage par des épingles de fantaisie.
Le tablier peut être également exécuté en toile de couleur, et orné de bordures au point de cordonnet ou bien au point de croix.
This Swedish apron is made of light dark sulfur yellow cloth; it consists of a single straight piece 65 centimeters wide, 1 meter 12 long; this piece is gathered twice at the upper edge, so as to leave it 26 centimeters wide; it is decorated with a piece folded on top, triangular cut from light brown cloth, 16 centimeters wide in the middle, 4 centimeters on the sides, decorated with a narrow embroidered border. We attach to the lower edge a border of light brown cloth 26 centimeters wide, and at the same time we sew to the lower edge of the apron a double strip of sulfur cloth, 4 centimeters high, embroidered with slight curves in stitch. cord. The round and oval patterns of the two borders, including figs. 36 and 37 represent the design, are applied partly in olive green silk, partly in white silk; they are embroidered in white, yellow, blue cord silk with paste and fancy stitches; the other patterns are made with the same colors in past and cord stitch. The apron is held at the waist by a yellow cloth belt; the bib of the apron is attached to the bodice with fancy pins.
The apron can also be made in colored canvas, and decorated with cord stitch or cross stitch borders.
Robe d'intérieur en cachemire uni et cachemire brodé.
Cette robe est faite en cachemire bleu pâle uni, et cachemire brodé de même couleur. La robe-princesse est faite en cachemire uni; le plastron, les manches et la garniture sont faits en cachemire brodé. Les devants sont croisés et terminés à gauche sous une draperie formant écharpe. Le col et les manches sont entourés d'une fraise en cachemire.
This dress is made in plain pale blue cashmere, and embroidered cashmere of the same color. The princess dress is made of plain cashmere; the bib, sleeves and trim are made of embroidered cashmere. The fronts are crossed and finished on the left under a drapery forming a scarf. The collar and sleeves are surrounded by a cashmere ruff.
Toilette de jeune fille en mohair gris.
La jupe en mohair gris est entourée de six rangs de galons-mohair gris foncé; le corsage-blouse est orné devant et derrière de quatre rangs de galons. La fermeture du corsage sur le côté est couverte par un double volant de velours. Ceinture et col droit en velours; la ceinture est ornée d'un nœud sur le côté, on fait retomber une fraise en dentelle sur le col droit. Les manches terminées par un volant de dentelle sont garnies de bouillonnés courts au bord supérieur.
Le chapeau rond en paille noire, est garnie de soie mauve et de gloxinias.
​The gray mohair skirt is surrounded by six rows of dark gray mohair braid; the bodice-blouse is decorated front and back with four rows of braid. The bodice closure on the side is covered by a double velvet ruffle. Belt and straight collar in velvet; the belt is decorated with a bow on the side, a lace ruff falls on the right collar. The sleeves ending with a lace ruffle are trimmed with short bubbles at the upper edge.
The round black straw hat is trimmed with mauve silk and gloxinias.
Robe en serge d'Irlande vert.
Cette robe faite en serge d'Irlande verte, est garnie de rubans de velours noir, qui ornent le côtés gauche et le bord inférieur de la jupe. On fixe sur les côtés trois beaux boutons et des boutonnières simulées. le corsage plat fermé devant en biais, est garni sur le devant de gauche, avec des rubans de velours posés horizontalement; on pose sur le devant un morceau plissé, formant revers, orné de ruban de velours. Une ceinture de velours entoure la taille et se termine sur le côté par un nœud. Le haut col droit est garni en ruban de velours. Les manches sont garnies de ruban de velours, et ornées au bord supérieur avec deux volants.
This dress, made in green Irish twill, is trimmed with black velvet ribbons, which adorn the left sides and the lower edge of the skirt. Three beautiful buttons and simulated buttonholes are attached to the sides. the flat bodice closed at the front at an angle, is trimmed on the left front, with velvet ribbons placed horizontally; we place on the front a pleated piece, forming a lapel, decorated with velvet ribbon. A velvet belt surrounds the waist and ends on the side with a bow. The high, straight collar is trimmed with velvet ribbon. The sleeves are trimmed with velvet ribbon, and decorated at the upper edge with two ruffles.
Robe en mohair bleu marine.
Cette robe en mohair bleu marine est garnie au bord inférieur de la jupe avec plusieurs rangées de galons et de soutaches. Cette garniture se reproduit sur la veste courte à revers carrés, ornée de beaux boutons. La veste à manches est posée sur une blouse sans manches en soie rouge plissée, terminée par une ceinture et un col droit en velours bleu marine.
This navy blue mohair dress is trimmed at the bottom edge of the skirt with several rows of braid and soutache. This trim is reproduced on the short jacket with square lapels, decorated with beautiful buttons. The sleeved jacket is placed over a sleeveless blouse in pleated red silk, finished with a navy blue velvet belt and stand-up collar.
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swedesinstockholm · 1 year
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26 juin
j’ai répondu à ses messages et l’orage a éclaté, il pleut averse. je me suis assise sur le rebord de la fenêtre pour regarder la pluie tomber dans la cour. le ciel s’est assombri d’un coup et des plastiques se sont mis à voler en l’air et la voisine d’en face est sortie sur son balcon dans sa robe jaune pour mettre les fauteuils à l’abri. elle a la lumière allumée chez elle, il a l’air d’y faire très sombre. hier j’ai dit à n. que ça me rappelait mon dernier appart à paris et la dépression et elle a fait une grimace de compassion et je me suis de nouveau dit que j’étais too much dans ma misère.
ça va un peu mieux maintenant que je lui ai écrit, j’ai l’impression d’être sur la bonne voie. dans ses messages il dit que c’est pas la première fois que ça lui arrive, que quelqu’un développe des sentiments amoureux pour lui suite à une relation épistolaire, et qu’il commence à se poser des questions parce que ça le fait flipper de causer de la souffrance. il dit que c’est pour ça qu’il a mis autant de temps à me répondre et qu’il s’excusait si ç’avait été angoissant pour moi. je suis qu’à moitié convaincue par son excuse mais samedi soir ses longues réflexions et ses questionnements et ses excuses n’ont fait qu’empirer mon désespoir parce que je trouvais ça tellement gentil qu’il ait mis autant de soin et d’attention dans sa réponse. même si ça lui a pris quatre jours.
hier soir dans la cour ombragée de la pizzeria avec des grosses tables en bois on discutait d’écriture et je lui racontais comment avec le journal, la vie se transformait en fiction et comment les deux se nourrissaient l’un l’autre et comment c’était à double tranchant parce que 1. écrire est cathartique et permet de mettre de la clarté dans ses pensées/ne pas devenir folle, et puis ça donne de la forme aux choses, ça leur donne un sens, et donc c’est rassurant, mais 2. ça nourrit la bête du drame et ça monte les choses en épingle, et elle était tout à fait d’accord avec moi et c’est tellement cool de pouvoir discuter de ça avec quelqu’un qui sait de quoi je parle. elle m’a dit qu’elle m’enverrait le pdf de son roman d’autofiction. ça parle d’une fille de 27 ans qui se cherche à berlin. on a dit qu’on allait faire une performance pour le 48h neukölln de l’année prochaine, elle va essayer de devenir amie avec le collectif queer féministe qui a fait l’installation qu’on a vue ce matin avec les projections et le papier mâché et les phrases écrites au mur tout droit sorties de staying with the trouble de donna haraway, vocabulaire compris, et puis moi j’ai dit que je savais où gratter des soutiens financiers au luxembourg et c’est parti mon kiki. peut être que je devrais vraiment venir ici au lieu d’aller à bruxelles. mais berlin a trop de gens qui m’agacent. trop de gens tout court.
27 juin
bon j’allais plus ou moins bien et voilà que r. a répondu à mes messages de hier par yeah et merci de tes réponses et ç’a suffit à me faire retomber dans la spirale de l’angoisse, l’angoisse qu’il veuille plus rien avoir affaire avec moi, que j’aie tout fait foirer avec mes réponses, que c’était pas les bonnes, que j’aie pas répondu ce qu’il fallait, qu’il veuille même plus être mon ami maintenant, que je l’aie totalement perdu. comme a. everyone is always leaving. j’en ai marre qu’il monopolise toutes mes pensées. mais le pire c’est qu’il monopolise 85% de ce journal aussi. dans ses messages vocaux il se demandait s’il avait fait ou dit des trucs équivoques qui auraient pu me faire penser qu’il flirtait, et je lui ai dit non à posteriori non, et puis j’ai pensé à mon journal, où toute notre relation est documentée depuis le début et où on voit mon illusion se mettre en place, on voit mon cerveau dysfonctionnel à l’oeuvre, mon cerveau rempli de vers tout troué comme un vieux volcan.
30 juin
dernier jour de ce mois de juin très citadin mi figue mi raisin, le seul truc figue étant r. qui m’aime pas et le truc le plus raisin ma perf à la bellone évidemment. je mets quand même ma rencontre avec r. dans les trucs raisin aussi, malgré la nature différente de notre intérêt l’un pour l’autre, j’ai bien aimé le rencontrer. n. me disait qu’elle avait commencé à faire des demandes claires à l’univers et que les deux dernières fois ç’avait marché. mais peut être que le pouvoir de l’univers n’est pas assez grand pour faire tomber quelqu’un amoureux.se de moi. qu’est-ce qui est plus grand que l’univers alors? rien? on parlait de ses histoires d’amour malheureuses et elle disait qu’une histoire d’amour n’avait pas besoin de bien se terminer pour être belle et j’ai dit ohlala j’en demande pas tant, déjà un début ce serait bien, et elle m’a regardée avec un air de grande commisération. samedi soir je lui ai raconté que j’avais essayé de sentir l’amour de jésus à la messe polonaise mais que ç’avait pas marché et puis je lui ai raconté la fois où paule s. m’avait envoyée chez un prêtre parce qu’elle savait plus comment m’aider et qu’elle pensait que tout ce dont j’avais besoin pour guérir c’était peut être de l’amour. n. était morte de rire mais moi ça continue à m’angoisser cette histoire. je lui ai dit que j’avais peur de finir par mourir de manque d’amour et je lui demandais comment on en mourrait, concrètement? en développant un cancer? elle m’a dit qu’on pouvait mourir d’un coeur brisé aussi mais j’ai pas l’impression que c’est ça mon problème, ou alors c’est plutôt une histoire d’usure, à force de pas être aimée en retour. mais concrètement, comment on en meurt? à part le suicide?
sous la photo où je mange une glace menthe chocolat que j’ai postée sur ig j’ai mis: lara mange une glace menthe chocolat à berlin 2 euros la boule le soleil vient de se coucher je suis en vie. c’était samedi soir, avant d’avoir écouté les messages de r., je sais plus pourquoi je me sentais vivante et j’étais un peu déçue qu’on rentre avant minuit, mais j’ose jamais proposer aux gens de sortir si ça vient pas d’eux parce que, comme je bois pas et je danse pas et je suis pas fun, j’ai toujours peur que la personne me dise mais tu veux faire quoi alors? on s’est assises sur le bord du trottoir de la admiralbrücke pour discuter, quand j’avais vingt ans c’était mon deuxième pont préféré de berlin (après la oberbaumbrücke) parce que j’étais fascinée par tous les gens assis par terre au milieu de la route et y avait toujours quelqu’un qui lisait ou qui jouait de la guitare perché sur un des piliers et je trouvais ça très cool parce que j’étais jeune et impressionnable. samedi j’ai trouvé ça un peu bof et j’en avais un peu marre d’être assise par terre. n. m’a demandé what kind of guys do you like? et j’ai dit tall and skinny with curly hair comme quand j’avais seize ans et puis je lui ai montré une photo de r. et elle a dit oh wow he’s so pretty! i thought you didn’t like pretty boys! et comme à ce moment-là j’avais encore un petit espoir, j’ai senti une petite pointe de fierté et j’ai dit well he’s cute, mais maintenant que j’y repense, je me sens complètement ridicule et tellement naïve d’avoir pu penser un instant qu’un mec comme lui puisse être attiré par une fille comme moi. même si je sais que c’est pas comme ça qu’il faut penser. mais est-ce que c’est pas comme ça que marche le monde? est-ce que je ne suis qu’une énième victime de la longue liste de filles qu’il a fait chavirer avec ses points d’exclamation et ses tiktok débiles?
et puis elle m’a demandé quel genre de filles j’aimais et j’ai dit toutes. je lui ai montré rebeka w. et elle a dit she looks old! et j’arrivais pas à croire que ce soit ça sa première réaction. old?? j’ai dit i like older women. lol. un jour je lui ai demandé comment elle pouvait pas aimer les filles et elle a dit i like the unknown. mais les filles c’est pas autant l’inconnu que les garçons? si ce n’est plus, puisqu’il existe à peu près un milliard de fois plus de représentations de sexe hétéro que lesbien. même si on a biologiquement le même corps, pour moi y a pas de territoire plus lointain et exotique que le sexe lesbien. c’est la jungle amazonienne, c’est les tropiques et l’hémisphère sud et l’arctique et l’antarctique en même temps, des endroits qui me semblent totalement inaccessibles mais je sais qu’ils existent et peut être qu’un jour j’irai, qui sait. peut être que le prochain date sera le bon. déjà si c’est un vrai, je serai contente. god is change. j’ai parlé d’ocatvia butler à n. et elle disait for me god is love et j’ai dit ok mais alors l’amour des arbres et des fleurs et de la mer et de la terre et tout ça et elle a dit yes of course.
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pauline-lewis · 1 year
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It should happen to you
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Bon, ça n’a pas été un mois très facile (but Captain it’s le 18 avril). J’ai essayé de ne pas trop écrire parce que j’avais l’impression que mon état mental me poussait au mensonge et j’essaie de ne pas mentir, pas trop consciemment du moins. Les épisodes anxieux ne sont pas propices à l’écriture parce qu’ils s’accompagnent d’un état brumeux qui mélange tous les mots. Mais comme on voit tout le monde continuer pendant qu’on est à l’arrêt sur la bande d’arrêt d’urgence, on s’inquiète.
Enough about that. Samedi j’ai vu un film qui m’a donné envie d’écrire, comme le font souvent les films de George Cukor qui, à la longue, devient je crois bien l’un de mes cinéastes préférés. (J’ai acheté quand j’étais partie enregistrer un podcast à Tours un vieux numéro des Cahiers du Cinéma qui datait du moment de sa mort. Dans l’hommage, le critique écrivait que les femmes n’étaient pas si importantes dans ses films, du moins qu’on avait tort de dire que son cinéma tournait autour d’elles ou qu’elles avaient toujours le beau rôle. En somme : arrêtons de le “limiter” à ses portraits de femmes. Ça me met occasionnellement en colère, quand j’y pense.) Bref, j’ai donc vu It should happen to you qui met en scène deux de mes acteurices préféré·es : Jack Lemmon, que j’aime à la vie à la mort depuis que j’ai vu Certains l’aiment chaud au lycée, et Judy Holliday dont j’ai vu et adoré deux films l’année dernière Born Yesterday de Cukor et The Bells are Ringing de Minnelli. [et je vous recommande le super épisode de podcast de You Must Remember This à son sujet]
Donc. It should happen to you raconte ce genre d’histoires qui, comme Born Yesterday, donne lieu à toutes sortes de leçons de morale pensées par le scénariste Garson Kanin. On y suit Gladys Glover (Judy Holliday), une femme qui a soif de gloire et qui décide de louer pendant trois mois un énorme panneau publicitaire pour y inscrire son nom en lettres géantes. Le film m’a d’ailleurs fait penser à la BD Le grand vide de Léa Murawiec dont l’un des enjeux était, pour chacun·e, de ne pas se faire oublier. Dans cet univers dystopique, faire connaître son nom devenait une problématique très importante. Revenons à nos panneaux publicitaires. Le contre-point de Gladys Glover est incarné par Pete, un homme très droit moralement, joué par Jack Lemmon (dans son premier rôle à l’écran). Il campe un réalisateur de documentaires complètement fauché qui a l’élégance de ne pas apparaître dans ses films et se laisse donc disparaître derrière ce qu’il raconte. (On a envie d’être agacé par lui, mais c’est Jack Lemmon donc that’s that) Il tombe amoureux de Gladys Glover/Holliday tout en étant, évidemment, très critique de sa démarche. Il lui explique qu’elle ferait mieux d’apprendre à faire partie de la foule plutôt que d’essayer de tirer son épingle du jeu. Qu’il n’y a rien de mal à être simplement une personne “normale”.
Évidemment, avec un sujet pareil, c’est la fête aux leçons de morale sur la célébrité, sur ses dangers et ses mensonges — et parfois c’est bien vu, voire même pertinent aujourd’hui. Pourtant, j’ai eu le sentiment que quelque chose de plus radical s’y jouait et que, exactement comme dans Born Yesterday, nous étions plutôt invité·es à nous mettre du côté d’Holliday. De mon côté j’ai mis ça sur l’incroyable jeu de cette actrice que je trouve toujours d’une justesse folle. J’ai l’impression que dans chacun de ses films elle opère quelque chose de parallèle. Qu’elle fait mentir le scénario, qu’elle donne à son personnage plus de corps que ce qui était prévu pour elle. Et puis j’ai lu cet article de Brad Stevens que j’ai trouvé très intéressant sur le fait que George Cukor développe en réalité un message parallèle, qui ne correspond pas à la vision du scénariste. Parce que Cukor décide de dire quelque chose du désir féminin sans cesse empêché (et il est vrai que les sous-entendus sexuels sont légion dans ce film, notamment quand Gladys regarde le panneau en train d’être peint en s’exclamant « Faster ! Please ! Faster ! ») et parce que, n’en déplaise aux Cahiers du Cinéma, il me semble qu’il est toujours du côté de ses héroïnes. Et c’est même pour cette raison que je l’aime tant.
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Ce que raconte It Should Happen To You ce n’est pas tant le désir de gloire que l’impossibilité pour une femme d’exister dans le monde que le film décrit. Tout son entourage essaie de profiter de Gladys : le patron d’une marque qui essaie de récupérer le panneau d’affichage qu’elle utilise, le personnage de Lemmon qui veut qu’elle rentre dans le rang, son impresario improvisé qui veut qu’elle lui rapporte toujours plus d’argent… Partout elle est victime du regard des hommes voire de leurs mains lorsqu’elle doit inaugurer un avion qui porte son nom. Il est facile pour Pete/Lemmon de lui dire comment être plus vertueuse, de lui expliquer encore et encore ce qu’elle devrait faire (et Cukor aime les filmer quand elle le surplombe). Il est un homme, dans un monde d’hommes. La gloire était son désir à elle, mais elle ne récolte aucun de ses bénéfices.
Tout au long du film, Gladys tente simplement de reprendre la main sur sa vie en utilisant les outils du patriarcat. L’entreprise ne fonctionne pas pour autant. Elle veut se faire un nom mais ne devient qu’un corps réduit à un symbole, celui de l’américaine lambda, dans une campagne d’affichage. On l’instrumentalise pour vendre des produits de régime qui feront souffrir ses congénères. Et la voilà sortie de l’anonymat tout cela pour être privée, encore une fois, de sa singularité. Les hommes autour d’elle ont réussi leur coup. Mais Cukor (comme l’explique l’article que je citais plus haut) a tenu à ajouter un petit segment, une fin en forme de clin d’œil qui lui rend un peu de son agentivité. Qui nous montre que, peut-être, elle n’a pas dit son dernier mot. Dans l’espace confiné de la voiture, alors qu’elle chantonne, elle a des désirs de liberté.
Toute l’entreprise du personnage d’Holliday me semble être une forme de performance, la démonstration par A+B de ce qu’elle a le droit ou non d’incarner. Mais elle n’est jamais dupe. Elle veut juste l’exposer au grand jour. À chaque fois que je la vois, je me dis qu’il y a dans le jeu de cette actrice quelque chose de radical qui me fascine (et vraiment, Born Yesterday est aussi une merveille sur ce niveau) – j’allais dire qui me séduit mais la vérité est ailleurs. Elle hante ces films d’une façon singulière, qui me donne envie de me mettre à jamais du côté des personnages qu’elle incarne. Elle a ce sourire qui veut tout dire. Le sourire d’une joie, de la joie radicale de celle qui sait parfaitement ce qu’elle fait.
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