Tumgik
#Bar L’Atmosphère
raisongardee · 2 months
Text
Tumblr media
"Mais faut pas oublier l’Elite ! Elle existe ! Bordel ! Elle existe ! D’où qu’elle vient celle-là ? Elle vient de son village de même. Elle arrive à se faire consacrer… Humer l’atmosphère parisienne… la sophistication des choses, l’astuce, l’entendu raffiné… l’élégance qui s’improvise pas… Comment c’est la consécration ? C’est la maîtrise de faire : peutt ! peutt !... C’est pas si simple que ça a l’air… C’est toute une carrière, des épreuves… Faut d’abord aller à l’école. Sauter dans le bachot… La navigation commence !... Passer les éliminatoires… S’y reconnaître en géographie… en algèbre… en agronomie… se faire injecter les Pandectes… La Science Politique… Apprendre au poil l’Histoire de France bien juive et maçonne et pourrie, bien faisandée, bien contrefaite… Sortir de tout ça licencié… Déjà bien vache en petites lumières, babillard du pour et du contre… Le rudiment de la muflerie… le scepticisme élémentaire… le cœur déjà pas très vaillant de race épargnante et salope, se le racornir encore un peu… se le ratatiner forme bourse qu’il tinte vraiment plus que pour les sous… grâce à l’instruction frigidante, rationnelle et papyracée… Voici l’adolescent d’élite au point pour les cent mille profits, bien défendu contre sa jeunesse, contre les emballements de son âge… ayant bien retenu la morale de papa-maman… l’horreur des spontanéités… le déshonneur du sacrifice… Voici l’adolescent d’élite à point pour les cent mille profits… petit wagon pommes première classe… villageois snob montaignisé… cent fois plus avide que son père qu’était pourtant un fameux crabe… qui laissait pas grand’chose sur l’os… Voici fiston reniflant la ville… Dents longues, ficelle, yeux faux-fuyants. Il va entrer dans les relations, il va fréquenter les salons, la Loge des "Hirsutes réunis" (affiliée Brith-Brith), deux, trois bars en vogue. C’est lancé ! Là alors c’est du vrai peutt ! peutt !"
Louis-Ferdinand Céline, Les beaux draps, 1941.
16 notes · View notes
levagabondecarlate · 4 months
Text
CHAPITRE 1 : Alistair
La nuit s’annonçait chaude, l’atmosphère était lourde. Il y avait de l’orage dans l’air. Tant mieux, se dit Alistair, pour qui les affaires n’avaient pas été au beau fixe ces derniers jours. Les navires allaient chercher refuge avant d’être pris dans la tempête, le port allait se remplir. Bientôt, la petite ville côtière serait noire de monde, et Alistair n’aurait plus qu’à se baisser pour se remplir les poches.
Pour lui qui n’était pas très costaud, pas très sociable et pas très serviable, il y avait peu de voies professionnelles qui s’ouvraient dans les eaux des Caraïbes. Ses anciens talents de chasse à l’arc ne rivalisaient pas avec ceux des boucaniers et leurs fusils, et lorsqu’il ressortait son violon ou sa flûte pour amuser la galerie, il gagnait souvent à peine de quoi payer son repas du soir. Pour ne pas finir sous les ponts, il avait dû considérer sérieusement ses options la première fois qu’il était arrivé dans cette région. Une épiphanie lui était alors venue, au terme d’une réflexion courte mais intense : il se trouvait dans l’une des zones de non-droit les plus fameuses des sept mers. Et puisqu’ici n’y avait pas d’or propre, pourquoi aurait-il fallu que le sien soit bien acquis ?
Alistair était gâté par la nature, il le savait : il avait un joli visage, une voix envoûtante et des gestes élégants. Il plaisait aux femmes autant qu’aux hommes, et tant mieux, car les femmes lui plaisaient autant que les hommes. Il avait toujours eu l’intelligence de se servir de ce cadeau de la nature pour se sortir de mauvaises situations ou encourager les gens à faire ce qu’il voulait, mais maintenant, il pouvait s’en servir pour leur vider les poches.
Sa petite arnaque était bien rodée : il fallait d’abord attendre qu’un nouveau navire arrive au port, de préférence un navire pirate. En effet, les pirates s’étaient engagés dans une sorte de pacte étrange avec la vie : ils acceptaient qu’elle leur soit courte, à condition qu’elle soit bien remplie. A ce titre, rares étaient les pirates qui soient très séduits par le concept d’économie : dès qu’ils mettaient pied à terre, la paie qu’on venait de leur donner disparaissait ; souvent dans la boisson et les corps, parfois dans les possessions. Il s’agissait donc de les attraper dès la sortie du navire, quand leurs poches étaient pleines et qu’il leur pressait de les vider.
Pour son arnaque, Alistair avait besoin d’une victime assez intelligente pour comprendre les règles d’un jeu très simple, mais assez bête pour en sortir toujours perdante. Pour ça, il aimait choisir des hommes, souvent plus bas du front que les femmes : il suffisait souvent aux hommes d’exister pour être embauchés sur un navire, alors que les femmes devaient prouver qu’elles valaient cinq hommes pour qu’on les laisse monter. Par un processus de sélection naturelle, les femmes marins étaient donc souvent bien plus intelligentes que leurs collègues masculins. En tous cas, c’était ce que l’expérience lui avait montré.
Une fois qu’il avait repéré sa victime, il lui suffisait alors de lui attraper le bras, et son sort était scellé ; armé de son sourire le plus mielleux, il l’orientait l’air de rien vers son bar préféré, en lui faisant croire que c’était lui qui choisissait son chemin. Arrivés là, il lui offrait toujours sa première pinte ; celle-ci se finissait toujours vite, car c’était la première, et qu’après des mois à boire de l’eau croupie assaisonnée au vin, il faisait soif. Dès que le verre était vide, Alistair faisait signe qu’on le remplisse. Il réglait celui-là aussi, puis autant qu’il en fallait jusqu’à ce que son nouvel ami imite son geste machinalement sans même plus se rendre compte qu’Alistair ne payait plus (et avait discrètement glissé au tavernier de mettre la suite sur une note). C’était un investissement, certes, mais vite rentabilisé. Quand le visage du marin était devenu bien rouge, c’était le signe pour Alistair qu’il n’avait plus qu’à faucher les blés : il sortait son matériel du moment (ce mois-ci, un verre truqué et une simple pièce d’or), et il proposait un petit jeu innocent à sa pauvre victime imbibée d’alcool.
- Tu veux voir quelque chose de dingue ? Retourne ton verre et essaye de faire comme moi.
Alistair retournait son verre et, sous les yeux d’un marin qui maintenant voyait triple, y faisait tenir debout une pièce d’or. C’était souvent le moment où le spectateur ricanait : et alors, qu’est-ce que ça avait d’incroyable ? Même avec sept pintes dans le nez, n’importe qui pourrait faire tenir une pièce debout au derrière d’un verre.
Alors il vidait son fond de bière, retournait son gobelet et posait sa pièce... qui tombait aussitôt sur la table, son grand sourire hagard avec. Il réessayait immédiatement, mais cette fois en fronçant les sourcils, tout bouffi de concentration, et encore une fois, la pièce roulait, finissant souvent sa course entre les doigts fins d’Alistair. C’était à ce moment-là que la soirée prenait un tournant lucratif, quand, les lèvres retroussées sur ses canines dans un sourire malicieux, le filou proposait alors :
- Et si on pariait ?
“Je peux faire tenir la pièce debout cinq fois d’affilée”, “Je te laisse dix coups pour y arriver”, “Celui dont la pièce tient le plus longtemps”... Quand venait l’heure d’ouvrir les paris, Alistair avait eu tout le temps de trouver la provocation qui convenait à sa victime. Elle tombait dans le panneau, voulait récupérer la première pièce qu’elle avait déjà perdue, et les dizaines d’autres qui suivraient bientôt.
Bien sûr, elle ne savait pas qu’elle n’avait aucune chance ; elle ne savait pas qu’Alistair avait creusé une légère, très discrète encoche au derrière de son verre, dans laquelle il s’assurait toujours de placer sa pièce. Ainsi maintenue, elle ne tombait jamais. Si la plupart de ses victimes étaient souvent trop soûls pour se rendre compte qu’elles se faisaient plumer, il arrivait qu’on l’accuse de tricherie (à juste titre).
- Donne voir ton verre ! - Mais bien sûr, échangeons donc.
Le compagnon de jeu lui arrachait le verre des mains et l’examinait sous tous les angles, sans rien trouver (l’alcool n’aidant pas ses sens d’enquêteur). Il essayait de poser la pièce, mais ne connaissant pas l’existence de l’encoche, elle roulait quand même par terre... L’air ahuri, il laissait Alistair récupérer son verre sans broncher.
- Tu vois, c’est qu’une histoire de talent.
La petite tacle à l’égo était tout ce qu’il fallait pour le convaincre de rester dans le jeu. S’il abandonnait trop vite, Alistair aurait à peine gagné de quoi rembourser les verres qu’il lui avait offerts. Pour beaucoup de ces grands gaillards costauds et bourrus, l’idée qu’un rachitique petit bonhomme imberbe puisse les surpasser dans quoique ce soit était inconcevable. Ils devaient alors se prouver ; à eux-mêmes, mais aussi au monde entier. Très vite, le jeu devenait un spectacle, et il devenait difficile de respirer tant la foule qui se formait devenait compacte. Tout le monde voulait essayer, trouver le truc, devenir le héros de la soirée qui allait rabattre le clapet d’Alistair. Mais l’artiste maîtrisait parfaitement son script, il était maître de chacun de ses gestes. Il savait quand il devait faire semblant de perdre, quand il devait faire croire à sa victime qu’elle avait une chance, et bien sûr, il savait quand il fallait prendre la poudre d’escampette. Il arrivait toujours un moment dans la soirée où l’une de ses victimes se rendait compte qu’elle n’avait plus un sou en poche, et il n’était alors plus question de la raisonner sur la supposée non existence de la tricherie. Il ne restait plus qu’à filer par la sortie de secours qu’Alistair avait déjà repérée une demie-heure avant. Il se jetait dans le public, disparaissait dans la masse, provoquait une bonne vieille bagarre de taverne si besoin ; et si tout se passait bien, il ne revoyait plus jamais aucune des personnes qu’il avait rencontrées ce soir-là.
Bien sûr, cette petite affaire si bien ficelée ne fonctionnait pas toujours. Il lui arrivait de tomber sur quelqu’un qui connaissait le truc (souvent quelqu’un qui s’était déjà fait avoir), ou de tomber sur quelqu’un de pas très joueur, et il lui était déjà arrivé de ne pas réussir à s’enfuir sans y laisser son butin. Sans compter les nombreuses fois, au tout début, où il ne connaissait pas encore assez bien les équipages et leurs réputations pour savoir qui allait le rendre riche et qui allait lui faire perdre son temps. C’était du travail spéculatif, et il lui arrivait encore assez souvent de rentrer bredouille.
Mais le jeu en valait la chandelle. Parce que c’était drôle, parce qu’il savait le faire, et parce qu’il aimait le faire. En plus, ça n’avait aucune conséquence sur le long terme pour lui : il ne restait jamais assez longtemps au même endroit pour se faire une réputation. Si on commençait à retenir son visage, c’était qu’il était temps de partir. Les vrais bons arnaqueurs savaient rester anonymes pour toujours. Avant de partir, et surtout si ses petites affaires n’avaient pas été assez rentables, il lui restait un dernier art subtil à partager avec les locaux : celui de faire les poches, à l’ancienne, du genre attraper avec ses petites mains des choses qui ne lui appartenaient pas et qu’il n’avait pas l’intention de rendre. Il faisait ça sur le chemin du port, juste avant de monter dans le bateau qu’il avait choisi pour l’emmener à sa prochaine destination. Avant même que ses victimes ne se rendent compte que leurs poches s’étaient allégées, il se trouvait déjà en des eaux d’une autre couleur.
Mais revenons à notre soirée chaude, et son air lourd. La nuit était déjà bien tombée et voilait le paysage tropical d’une teinte bleutée, toutes les chandelles des commerces encore ouverts étaient allumées et réchauffaient la ville côtière de leur lumière rougeâtre. Comme il le pensait, la promesse d’un orage avait forcé une bonne dizaine de navires à s’arrêter contre leur gré au premier port qu’ils pouvaient trouver, et toutes les tavernes se gavaient le gosier de marins plus ou moins honnêtes bien décidés à profiter de cette soirée imprévue mais bienvenue. Bien sûr, Alistair n’était pas en reste et s’était dépêché d’harponner sa nouvelle victime.
Un petit public s’était déjà amassé autour de la table où il s’était installé avec son gagne pain. A peine une dizaine de curieux, qui lançaient des théories et proposaient des stratégies chancelantes au compétiteur, dont la bourse avait déjà bien fondu. Alistair s’était déjà fait insulter de tricheur, il avait déjà prêté son verre : tout se passait bien.
Mais l’escroc voyait poindre l’ombre d’un perturbateur à l’horizon. Ça faisait bien une dizaine de minutes qu’il l’avait remarqué. Un homme resté au comptoir, qui fixait leur petit jeu depuis un bon moment. Alistair ne se rappelait pas l’avoir vu quand il était entré dans cette taverne, et il ne se rappelait pas non plus l’avoir vu entrer et s’asseoir. Ce soir, il y avait trop de paquets de marins qui entraient, sortaient et s’agglutinaient pour qu’il note attentivement les va et viens de chacun. Ainsi, il ne savait pas depuis combien de temps il se tenait témoin silencieux de l’entourloupe, mais Alistair ne s’y trompait pas : il avait appris à repérer cette expression qu’ils avaient, ce sourire en coin, ces yeux légèrement plissés sous leurs sourcils froncés. Soit il savait, soit il croyait savoir.
D’habitude, Alistair ne s’en inquiétait pas. Le plus souvent, ces fanfarons arrivaient tout bouffis d’ego, donnaient un essai à leur théorie, et tous les orifices de leur visage s’arrondissaient en regardant tomber la pièce. Bien sûr, il arrivait que quelqu’un comprenne vraiment, et c’était le signe pour Alistair qu’il était temps de décamper (et de sauter dans le premier bateau). Mais ces idiots géniaux, souvent appâtés par la promesse d’un instant de gloire, ne tardaient pas d’ordinaire à venir se faire remarquer. Celui qu’Alistair avait dans le collimateur restait obstinément le derrière vissé à son tabouret, à jeter des coups d’œil provocateurs à Alistair chaque fois qu’il empochait ses gains. Peut-être avait-il une idée en tête. Peut-être avait-il un collègue parmi les pauvres ères en train de se faire plumer, et qu’il comptait tendre un piège à l’escroc.
Que ce fût-ce le cas ou non, Alistair sentait qu’il était temps de prendre la situation en main. Au mieux, il lui damerait le pion, au pire, il se serait enfin débarrassé de cet insupportable sourire qui le narguait dans le coin de son œil. Il se tourna vers le spectateur indésirable, son sourire le plus large au visage, et désigna sa table de jeu d’un geste ample de la main.
- Monsieur nous observe depuis un moment, est-ce qu’il voudrait tenter sa chance ?
Le rictus de l’homme disparu quand toutes les têtes se tournèrent vers lui, et qu’on le regardait tantôt les yeux ronds, tantôt les sourcils froncés. Il avait l’air d’un enfant surpris à jeter des boulettes en papier depuis le fond de la classe, et à qui on demandait de réciter la dernière phrase de la leçon. Malgré tout, sa joue se décolla de sa main, son coude se décolla du comptoir, et il se décolla du tabouret pour s’approcher de la table. Il se pencha au-dessus du jeu, grattant sa lèvre supérieure du bout de l’index pour feindre qu’il réfléchissait (Alistair savait très bien qu’il avait déjà eu tout le temps de réfléchir). Après quelques courtes secondes de cette comédie, il prit la parole, s’adressant à la victime du filou :
- ‘Permettez ?
Sourcils froncés, l’intéressé secoua lentement la tête en soupirant et en écarquillant les yeux. Il avait visiblement déjà arbitré que ce jeu était un casse-tête sans résolution, et que s’il n’y arrivait pas, il n’y avait aucune raison que quelqu’un d’autre y arrive. Malgré tout, il se leva pour céder sa place au nouveau venu, et il s’attendait sûrement à la récupérer rapidement.
- Si tu t’crois plus malin que moi... grogna-t-il en s’installant derrière la chaise qu’il venait de quitter.
L’autre homme lui tapota le bras avec camaraderie alors qu’il s’installait, approchant sa chaise avec le sérieux et la minutie d’un étudiant en train de se préparer pour un examen important. Une fois qu’il fut bien installé devant lui, Alistair eu tout à loisir de mieux étudier ses traits.
D’abord, il fallait remarquer de formidables oreilles. D’aussi grosses, rondes et décollées, Alistair en avait rarement vu ailleurs que sur des caricatures. Elles tranchaient comiquement avec la silhouette parfaitement carrée de sa mâchoire, dont la forme tenait presque de la brique. Ses yeux étaient profondément enfoncés dans son crâne, cachés sous l’ombre de ses sourcils bas et de son front proéminent, si bien qu’il ne put même pas en deviner la couleur. Lorsqu’il ouvrait la bouche, Alistair pouvait voir qu’il lui manquait une dent, une canine ou une incisive sur la droite. Il avait de longs cheveux noirs à peu près aussi ordonnés qu’une litière de foin, abîmés par le soleil et l’eau, et il essayait tant bien que mal de les tenir au respect à l’aide d’un ruban attaché en haut de sa nuque (le résultat ressemblait à une queue de raton laveur effrayé). Une courte barbe mal entretenue, deux boucles noires sur ses oreilles disproportionnées, et des dizaines de bijoux faits en cordages, en bois et en coquillages autour des poignets et du cou terminaient la décoration de son visage. Il avait la carrure de ceux qui travaillaient sur un navire, et l’odeur aussi, mais Alistair dû reconnaître que s’il sentait bien le sel et le soleil, lui au moins s’était débrouillé pour se débarrasser de l’odeur de basse marée. Ses ongles étaient noircis par les blessures et les hématomes, qu’il devait probablement aux échardes, aux cordages et aux doigts écrasés entre les tonneaux. Parmi les nombreuses cicatrices qui taillaient dans sa peau, il en notait une presque parfaitement droite, à l’horizontale, qui courait en travers de la trompette retroussée qui lui servait de nez. Alistair ne put s’empêcher de se demander quelle mésaventure avait put lui valoir celle-ci.
S’il aurait voulu s’attarder plus longtemps à étudier le torse velu et rebondi de l’homme, que son surprenant décolleté plongeant offrait aux yeux de tous, il ne put pas, car quelque chose dans l’attitude de ce pirate le dérangeait et le déconcentrait. Une sorte de script, de calcul constant de sa posture et de ses gestes, comme si rien ne lui venait naturellement et que chaque mouvement devait découler d’un choix hyper conscient. Alistair avait déjà vu ça, à l’époque où il côtoyait les planches de théâtre : chez les débutants qui récitaient leur premier texte. Le filou lutta pour réprimer un début de sourire, se trouvant soudain bête d’avoir presque eu peur d’un homme qui croyait si peu en lui-même qu’il devait conscientiser chaque mouvement de doigt.
Alors qu’Alistair le décortiquait des yeux, l’autre homme avait finit de s’installer et d’inspecter le matériel. Il leva les yeux vers Alistair (il vit alors qu’il les avait noirs) et demanda, semblant presque innocent :
- Les règles ?
- Faire tenir la pièce debout sur un verre retourné.
Alistair avait presque chantonné tant son cœur s’était allégé, maintenant rassuré sur le potentiel danger que représentait son adversaire. Il mettait trop d’efforts à prétendre qu’il était à l’aise dans ses bottes pour l’être vraiment, et ce qu’Alistair avait pris pour des rictus moqueurs n’étaient probablement que les expressions faciales non maîtrisées d’un pauvre bougre asocial vivant 250 jours de l’année dans la cale d’un bateau.
- Et on peut s’y prendre comme on veut ? continua l’autre homme.
- Tant que tu touches pas la pièce avec tes doigts, oui, ricana Alistair, et sa réflexion entraîna les rires d’autres spectateurs avec lui.
- La mise ? persista-t-il sans se laisser démonter par les moqueries.
- A toi de voir. Je devrais pouvoir te suivre.
Il avait répondu ça en faisant sauter dans sa main la bourse qu’il avait gavée de l’or mal acquis de ce soir, et que l’ancien propriétaire fusillait du regard avec rancœur et envie. La nouvelle victime porta la main à sa ceinture, et jeta alors sur la table sa propre bourse encore pleine et fermement scellée par sa cordelette. Une boule d’avidité se forma dans la gorge d’Alistair, qu’il eut du mal à avaler.
- Si ça te va, bien sûr... s’enquit faussement le challengeur.
- Ça me va, répondit Alistair, les yeux rivés sur la mise, alors qu’il sollicitait toutes les fibres de son corps pour ne pas sauter dessus et s’enfuir avec.
- Je parie que je peux la faire tenir debout quinze secondes.
Alistair se mordit les joues de toutes ses forces pour ne pas rire. Autour d’eux, il se murmurait entre les badauds que cet homme était totalement inconscient et qu’il pouvait dire adieu à son or.
- Admettons. Je suis.
Et il lança sa propre bourse sur celle déjà présente, dans un cliquettement mélodieux et sonnant bon l’opulence. Finalement excédé, l’ancien propriétaire de cet or sortit de la foule pour taper violemment du poing sur la table, le visage rougit et gonflé par la colère, ses petits yeux ronds injectés de sang braqués sur un Alistair qui était prêt à bondir pour sa vie.
- Putain, c’est MON or ! rugit-il, la multitude de postillons qu’il venait de cracher s’écrasant sur la table (et un peu sur Alistair, aussi).
- Si je le gagne, je te le rends, intervint l’autre homme avant qu’Alistair n’ait pu se justifier de quoique ce soit.
Tous furent surpris, à commencer par Alistair, qui pendant un très court instant ne put s’empêcher de ressentir sympathie et reconnaissance pour cet homme qui venait de prendre une dynamite à mains nues pour la jeter à l’eau. La dynamite en question perdit totalement Alistair des yeux pour s’intéresser à cet espèce de sauveur prophétique qui, s’il réussissait le miracle de faire tenir une pièce debout sur un verre, promettait de lui rendre sa paie durement acquise. Il fronça d’abord les sourcils, car pour lui comme pour beaucoup d’autres, le concept de générosité héroïque et désintéressée était une légende pas plus concrète que l’existence des fées. Finalement, au bout de quelques secondes à fixer son collègue, il dû le croire assez honnête pour tenir parole ; ses yeux rentrèrent dans leurs orbites et son visage retrouva une couleur normale, puis il sembla à Alistair qu’il essaya de marmonner une sorte de remerciement alors qu’il retournait s’assombrir au milieu de la foule en regardant ses pieds.
La catastrophe évitée, le jeu pouvait maintenant commencer. Le cœur d’Alistair retrouva un rythme normal, et après un court raclement de gorge (et un discret hochement de tête reconnaissant à l’encontre de son adversaire), il fit signe à l’autre homme d’engager les hostilités. Il avait hâte de voir quelle idée géniale il croyait avoir trouvée, et quelle excuse bidon il bredouillerait pour demander une seconde chance de récupérer sa mise. Avec les sourcils froncés d’un homme en train d’étudier une idée, le marin se mit à fouiller dans les gigantesques poches de ce qui lui servait de pantalon... pour en sortir un petit couteau, qu’il déplia du bout du pouce avec tout le naturel du monde, comme si sa peau était à l’épreuve de l’acier. Le sourire d’Alistair disparu et il se redressa sur sa chaise.
- Tu peux pas non plus tenir la pièce en équilibre en te servant de quelque chose, crut-il alors bon de préciser.
- J’y comptais pas, répondit l’homme avec désinvolture. Est-ce qu’il faut que je sache autre chose ?
Leurs regards se croisèrent à nouveau, et Alistair comprit qu’il avait rendu son jugement trop vite. Il était piégé, parce qu’il savait parfaitement ce que cet imbécile allait faire avec ce couteau, mais s’il le mentionnait, il risquait de devenir suspect. Le temps s’écoula silencieusement, une pincée de secondes qui passèrent comme des heures, jusqu’à ce qu’Alistair retourna s’adosser au fond de sa chaise en croisant les bras. Derrière une a priori nonchalance, quelque chose crevait les yeux : il l’avait mauvaise.
- Non, vas-y. Joue.
Et le marin put enfin sourire, d’une oreille à l’autre, en se saisissant de son verre dans lequel il se mit à tailler une petite encoche. Les soupirs de surprise et d’admiration explosèrent autour de lui, alors que les protestations indignées se mêlaient à des rires gras et sonores. Quand il reposa son verre maintenant trafiqué sur la table, il haussa les épaules en s’adressant à Alistair d’un air faussement ingénu :
- Ça m’est venu comme ça. Ça te va ?
Il ne fallait absolument pas qu’Alistair ait l’air de connaître la combine. Il devait rentrer dans son jeu, feindre la surprise et l’admiration devant tant de créativité. Il se força à sourire comme rarement il l’avait fait.
- C’est pas interdit par les règles.
L’autre homme retrouva son sourire, fait de satisfaction et de fierté, puis posa délicatement la tranche de sa pièce dans l’encoche fraîchement taillée. Tout le petit public, que l’agitation récente avait d’ailleurs fait grossir, retenait sa respiration, immobile comme un troupeau d’épouvantails. Une seconde passa, puis deux, puis trois. Alistair regardait la pièce tenir et le temps passer sans le moindre espoir que l’une tombe et que l’autre s’écoule plus vite. Il savait qu’au bout de quinze secondes, la pièce serait toujours debout et que son pécule allait s’envoler. Si au moins le destin pouvait l’accabler plus vite.
La foule éclata en célébrations quand, effectivement, les quinze secondes finirent de s’écouler sans que la pièce ne chute. Le grand gaillard qui avait failli exploser de colère attrapa le vainqueur par les épaules pour le secouer sur sa chaise, avant de se s’emparer de l’or qui lui appartenait à nouveau et de repartir avec sans perdre son temps (craignant sûrement que son collègue ne change d’avis). Ce dernier, redressant difficilement l’axe de ses yeux après s’être ainsi fait agiter sans cérémonie, récupéra sa propre bourse et la remit à sa ceinture.
Pour Alistair, cet or était anecdotique maintenant. Qu’à cela ne tienne, ce soir il rentrerait bredouille ; il lui restait encore assez d’or pour se payer une place sur un navire et s’en aller quelque part où on ne les connaissait pas, lui et ses combines douteuses. Mais déjà fallait-il l’atteindre, ce navire. Pour l’instant, les badauds étaient trop occupés à féliciter le vainqueur et à tester son verre magique pour se préoccuper de lui, mais ça n’allait pas durer, et il fallait qu’il trouve à s’éclipser discrètement avant que...
- Eh, attends voir, comment tu faisais toi ? clama la voix d’une femme dans le public.
Alistair ferma les yeux, pinça les lèvres et dû se rasseoir sur la chaise qu’il avait mine de rien commencé à quitter. La question de cette spectatrice était tout à fait pertinente, comme en prit conscience le reste de l’audience, dont l’attention bifurqua d’un bout de la table jusqu’à l’autre. Alors qu’il entendait la question se répéter comme un écho à travers les différents membres du public, il sentait également que la foule redevenait soudain compacte, derrière lui comme autour, se resserrant sur lui comme un piège humain. Il s’arma de son sourire le plus convainquant (parce qu’il lui fallait aussi se convaincre lui-même), sachant qu’aucun mensonge ne le sortirait de là et qu’il devait juste gagner du temps jusqu’à ce qu’une ouverture s’offre à lui. Il n’avait besoin que de quelques centimètres de couloir dans lesquels s’engouffrer, d’une opportunité de provoquer le chaos, n’importe quelle excuse pour disparaître avant qu’on l’attrape par les épaules et qu’on lui fasse, et bien, ce qu’on pourrait imaginer qu’on fasse à un escroc.
- Beaucoup de chance, j’imagine, s’entendit-il répondre la gorge nouée.
Évidemment, la réponse ne convainc pas. Les grognements et les protestations s’élevèrent dans la foule, l’un jeta l’idée qu’on prenne son verre pour l’examiner, et la suggestion prit comme un feu de forêt. C’était la fin, ils allaient inspecter son verre à la lumière des bougies, trouver l’encoche et le passer à tabac. S’il avait de la chance, on retrouverait son corps sur une plage de l’île voisine quelques jours plus tard, craché par les vagues après que les crabes aient coupé les cordes qui reliaient ses chevilles à un gros rocher. S’il n’en avait pas, il serait tellement défiguré qu’il ne pourrait plus jamais compter sur son joli minois pour gagner sa vie, et il en serait réduit à faire la manche à l’entrée des quais jusqu’à la fin de ses jours.
Une main jaillit de la foule pour s’emparer de son verre. Ses mâchoires se crispèrent, sa gorge était si sèche qu’il se la froissa en essayant de déglutir en vain. Mais l’homme en face de lui, qui était resté assis à sa place, tendit alors le bras si vite qu’Alistair eut peine à remarquer qu’il l’avait même bougé. Il avait attrapé le verre avant l’homme du public, feignant de ne même pas avoir remarqué l’autre main dont il venait de frôler la peau. Il porta l’objet de la triche devant ses yeux, le retournant dans tous les sens avec un air très sérieux au visage, se frottant la moustache comme il l’avait fait en rejoignant la table un peu plus tôt.
- Hmm... soupira-t-il comme en profonde réflexion.
Puis, au terme d’une courte mais très sérieuse inspection, il reposa le verre à l’envers sur la table, devant lui. Il se pencha à gauche, son oreille presque collée contre le bois de la table, fermant un œil pour s’aider à viser et sortant un bout de langue pour... Dieu sait quelle raison. Il prit sa pièce, la tenant rigoureusement au-dessus du verre, puis abaissa lentement sa main jusqu’à ce que l’or touche le gobelet. Arrivé là, il fit encore de grandes manières pendant de longues secondes pour s’assurer que sa pièce resterait bien debout en équilibre, puis la lâcha... et sous les exclamations d’indignation et de surprise de la foule, elle tomba du verre et roula sur la table.
L’homme se redressa en haussant les épaules, l’air désolé de sa performance. Il récupéra sa pièce et retenta l’expérience deux ou trois fois, sous l’œil stupéfait et déconcerté d’Alistair qui ne comprenait rien à son petit manège. Une fois mis dans la confidence, l’encoche était évidente à repérer même au milieu des traces d’usure légitimes, et Alistair était convaincu que l’autre homme l’avait vue. Il était clair qu’il feignait le contraire, mais dans quel but, il n’en avait aucune idée.
Au bout de la troisième tentative infructueuse, alors que la surprise agitait encore le public, le marin finit par hausser les épaules une dernière fois en signe d’abandon.
- Nan, je vois pas, j’y arrive pas. Je crois que le verre est réglo, hein. Alors comment tu fais, montre-moi !
Il avait posé la question en reposant le verre au centre de la table, et en tendant sa pièce à Alistair. Celui-ci laissa passer une seconde en suspens, ses yeux rivés dans ceux de l’autre homme, essayant de flairer le piège s’il y en avait un. Mais s’il y avait quelque chose dont il devait se méfier, il ne le vit pas, et de toute façon ça lui semblait trop tard : il était déjà dedans jusqu’au cou.
Il tendit la main pour attraper la pièce, et sans singer les cérémonies exagérées dont son partenaire de jeu s’était fait l’acteur, il la posa simplement sur le verre, la lâcha, et la laissa tomber par terre. Des gloussements d’indignation et de surprise s’élevèrent à nouveau du public, mais Alistair ne s’en alarma pas, ne lâchant toujours pas des yeux le marin qui l’avait mis dans ce pétrin.
- Oups, finit-il par dire. Je crois que j’ai perdu ma concentration.
Le visage de l’autre homme se fendit d’un sourire, narquois et complice, et avant que qui que ce soit ne puisse dire ou faire autre chose, il attrapa les deux verres, attendit que passe à côté de lui une serveuse munie d’un plateau débordant déjà de vaisselle sale, et il y jeta les maudites preuves de leurs tricheries respectives.
- Oh, et on s’en fout, s’exclama-t-il. A boire, nom de Dieu ! Je paye ma tournée !
Alors la foule rugit de joie d’une seule voix, et enfin, au plus grand soulagement d’Alistair, elle oublia sa présence et éclata à travers toute la taverne (convergeant surtout vers le comptoir pour profiter de la générosité de ce bien aimable collègue). Un semblant de normalité retomba dans l’établissement, le temps reprit son cours, et aussi vrai qu’à l’instant leur petit jeu avait été au centre de toute l’attention, on semblait déjà les avoir oubliés tous les deux. Mais eux n’avaient pas bougé, se fixant toujours l’un l’autre et chacun depuis son extrémité de table ; le marin les bras croisés contre son torse, Alistair le menton posé sur ses mains jointes, coudes sur la table. L’ombre d’un sourire, amusé et curieux, transparaissait sur leurs deux visages. Ce fut Alistair qui brisa leur silence :
- Tu viens de me donner une super bonne idée.
- Ah oui ? répondit l’autre homme, souriant toujours.
- Une super combine d’arnaques en duo. On pourrait arriver dans un nouveau bar tous les soirs, toi et moi, prétendre qu’on se connaît pas...
Les mains d’Alistair bougeaient dans tous les sens, comme pour illustrer ses explications. Il y avait quelque chose d’hypnotique dans la fluidité de ses mouvements, il semblait jeter des sortilèges dans tous les coins du bout de ses doigts.
- Moi, je suis celui qui est évidemment en train d’arnaquer, et toi tu arrives, tu fais celui qui a compris ma triche, tu pourrais refaire ta petite comédie là, c’était très convaincant...
- Hmm hmm... interjecta simplement son interlocuteur en se grattant la joue.
Lui, en contraste, se tenait parfaitement immobile, comme s’il était fait d’un seul bloc rigide de pierre. Manifestement, il avait fini de prétendre qu’il savait bouger son corps.
- T’es le héros qui me fait miser tout ce que je viens de voler, tu gagnes, les gens sont trop heureux de t’avoir vu me remettre à ma place pour penser à m’étriper, je m’enfuis sans risque, et on se retrouve dehors pour partager le butin.
- Pas mal, pas mal.
- Qu’est-ce que t’en dis, tu marches ?
- Merci pour l’opportunité, mais je vais devoir passer. J’ai un vrai travail.
Le rictus d’Alistair s’élargit comme si sa bouche allait lui couper le visage en deux.
- J’en doute pas. A dépouiller les navires marchands j’imagine ?
- Seulement les anglais. Ils l’ont bien cherché.
- A chaque voleur son sens de l’honneur. D’ailleurs, pourquoi tu m’as sauvé les fesses ? Après t’être donné tout ce mal pour m’humilier.
- C’est toi qui m’as provoqué, j’avais pas l’intention d’intervenir à la base. Les gens comme toi me dégoûtent, mais il y en a dans tous les bars, et si on est assez bête pour se faire avoir par des tours de passe passe d’enfant de cinq ans, on mérite de se faire dépouiller. Mais j’étais pas d’humeur à avoir du sang sur les mains ce soir.
Il avait dit ça en dépliant ses bras et en croisant les poings sur la table. Il y avait une honnêteté candide dans son regard, comme s’il avait vidé toutes ses forces de menteur pour flouer leur public et qu’il n’était plus capable maintenant que de dire la vérité. Amusé, Alistair souffla du nez, se rendant compte que leur duo d’arnaqueurs atteindrait bien vite ses limites.
- Tu veux qu’on s’en aille avant qu’ils te demandent d’honorer ta tournée ?
- Volontiers. Où ça ?
- Je connais un coin, mais faut se dépêcher avant que l’orage tombe.
---
Alistair les avait entraînés loin des quais. Après être sortis de la taverne, ils avaient remonté la rue à contresens comme pour retourner au port, mais arrivés là ils avaient disparu dans une ruelle un peu dérobée sur la gauche, dans laquelle plus ils avançaient, plus ils laissaient derrière eux les bruits du bourg. A un moment, ils n’entendaient plus rien, toutes les lumières étaient éteintes, et ils ne croisèrent plus gère que quelques formes sombres dont les yeux, qui brillaient dans le noir, étaient tout ce qui trahissaient leur nature humaine. Ils se rapprochaient de plus en plus de la forêt tropicale environnante, et des sentiers qui menaient aux gigantesques montagnes dans le creux desquelles la ville était blottie. Mais Alistair n’alla pas jusque là. Un peu avant que la ville s’arrête pour de bon, il se remit à descendre vers la mer. Là, plus de port, mais il restait encore un quai en pierre pour délimiter un semblant de rivage civilisé.
Le voleur était surpris de constater que son nouvel “ami” l’avait suivi jusqu’ici sans rien dire, sans objecter et sans poser de question. Pas la moindre suspicion de piège ou de guet-apens ; soit il était très naïf, soit il avait parfaitement confiance en lui pour se sortir d’un mauvais pas. Il s’avérait de toute façon, qu’Alistair n’avait pas prévu de lui trancher la gorge ou de le pousser dans l’eau. Il allait lui montrer un petit endroit qu’il avait trouvé lors d’un de ses nombreux séjours sur cette île, et dans lequel il aimait disparaître lors des rares moments où il aspirait au silence.
Il ne restait plus que quelques pas qui les séparaient de deux escaliers descendants dans le sol, convergeant vers la même destination. Autour d’eux, il n’y avait plus guère que quelques bicoques délabrées, dont la plupart était probablement à l’abandon et squattées, et il aurait suffit de continuer sur la gauche pour pénétrer dans la forêt. Alistair se tourna vers l’animal étrangement docile qui le suivait depuis vingt minutes.
- C’est là.
L’homme leva la tête en écoutant le grondement du tonnerre au-dessus d’eux. L’orage menaçait maintenant d’exploser à tout instant.
- A la bonne heure, grommela-t-il. On a intérêt à être au sec.
- A peu près, oui.
Alistair lui fit signe de suivre alors qu’il s’engouffrait dans l’un des escaliers. A l’instant où son invité posa le pied sur la première marche, la pierre commença à se noircir de gouttes de pluie, mais dès qu’ils eurent fini de descendre et qu’ils furent bien abrités sous l’alcôve souterraine, c’est un véritable déluge qui se déchaîna. Malgré lui, Alistair ne put s’empêcher de penser que le ciel s’était abstenu avec courtoisie, attendant qu’ils soient au sec pour déverser sa rage sur Terre. Il lui en fut reconnaissant.
C’était un petit étage posé presque à même l’eau, au point que quand l’orage se mit à remuer la mer, l’écume menaçait d’inonder ce qu’il leur restait de sol sec. En restant assez loin du bord, cependant, on s’épargnait les éclaboussures. Deux bittes d’amarrages trahissaient que cet endroit devait autrefois servir à arrimer de petites barques, et il sembla à Alistair que l’autre homme avait remarqué la sorte de porte condamnée derrière eux, sans daigner s’y intéresser davantage. C’était froid, humide et étroit ; mais à perte de vue, on ne voyait que des trombes d’eau se jeter dans la mer déchaînée. C’était un peu irréel de se trouver à la fois si près et si loin du chaos. Sans un mot, les deux hommes s’assirent à même le sol et profitèrent du spectacle, à une distance respectable l’un de l’autre.
- Je m’attendais pas à ça, finit par dire l’autre homme à mi-voix, coupant un silence long de plusieurs minutes.
- C’est quoi, “ça” ?
Le pirate jeta un regard autour de lui, comme s’il n’était pas sûr lui-même de ce qu’il était en train de regarder, et de ce qu’il en tirait.
- C’est plutôt joli, “ça”.
Alistair éclata d’un court rire mélodieux.
- Content que ça te plaise.
A nouveau, ils ne se dirent plus rien, et continuèrent d’apprécier en silence le spectacle chaotique de l’orage déchaînant la mer. Parfois, un éclair fendait le tableau, le temps de les éblouir comme en plein jour en faisant rugir le ciel. A part ça, tout n’était que nuances de gris, divergeant si subtilement l’une de l’autre qu’il fallait se fier à leur place sur le tableau et le caractère de leurs mouvements pour savoir si c’était le gris du ciel, de la mer ou de la pluie. C’était pourtant magnifique, pensait Alistair, et il savait que son compagnon pensait pareil. Il était peu d’endroits d’où l’on pouvait observer dans une relative sécurité un phénomène de la nature si destructeur. C’était comme avoir une petite victoire sur quelque chose qui ne perdait jamais.
Le temps s’écoula. Quand le froid commença à raidir les doigts d’Alistair et à lui mouiller le bout du nez, il se dit qu’il était temps de passer à la deuxième moitié de soirée.
- Bon, allez, lança-t-il en se levant, époussetant le derrière sali de son pantalon. J’ai besoin de toi pour un truc.
- Hein ? hoqueta l’autre homme en sortant de sa torpeur.
Il lança des yeux ronds à Alistair, se demandant sûrement s’il avait malgré lui accepté un insidieux marché. Le filou secoua la tête en souriant avant de désigner la porte derrière eux, que son acolyte avait probablement eu le temps d’oublier.
- Y’a un réseau de tunnels qui court sous toute la ville, de l’autre côté. Je pense qu’on devait s’en servir comme passages secrets à une époque, une fois j’ai fait le tour et je suis tombé sur d’autres points d’amarrages un peu planqués comme celui-là.
- Et alors ? grommela le pirate en se relevant à son tour, sourcils froncés. Si t’as un plan foireux en tête, ça m’intéresse pas.
- Et rester au sec, ça t’intéresse ? On peut passer par là pour regagner une auberge, je me rappelle encore des chemins. Par contre, la dernière fois que je suis venu ici, j’ai pas pu ouvrir la porte, elle avait trop rouillé dans ses gonds. Mais je me suis dit que pour un grand gaillard comme toi, une p’tite porte en métal comme ça...
Le grand gaillard en question secoua la tête d’un air désapprobateur, un coin de la bouche tiré vers le haut de manière comique comme s’il s’apprêtait à sermonner un enfant. Il s’approcha toutefois de la porte en invitant Alistair à lui faire place.
- Pousse-toi, je vais voir ce que je peux faire.
Le filou obtempéra sans rechigner et alla s’asseoir sur la dernière marche de l’un des escaliers pour profiter du spectacle. Le pirate commença, bien sûr, par essayer d’utiliser la poignée, qui lui resta dans les mains comme si elle avait attendu depuis des années qu’on l’achève. Alistair éclata de rire en le regardant secouer la tête avec dépit, grommelant dans sa barbe alors qu’il jetait derrière son épaule la poignée devenue inutile. Il entreprit alors de pousser la porte avec ses mains, là encore sans grand succès.
- Merde, elle est vraiment bien coincée... ! souffla-t-il entre deux efforts.
- Vas-y avec l’épaule, ça sert à rien ce que tu fais ! s’exclama Alistair.
- Laisse-moi faire, ok ?!
Malgré ça, et sûrement parce que c’était sa prochaine idée et pas parce qu’on lui avait ordonné, il se mit de côté et commença à donner de bons coups d’épaules dans la porte, y allant avec une force un peu plus croissante à chaque fois que le métal refusait de se plier à sa volonté.
- Putain, tu vas t’ouvrir espèce de... !
Il ne finit pas sa phrase, recula d’aussi loin que le sol le lui permettait, et Alistair ne put que soupirer de surprise en le regardant se jeter sur la porte avec la force et la hardiesse d’un buffle. Dans un “BONK !” retentissant, il vit l’homme et la porte s’écraser ensemble tels une seule entité contre le sol du tunnel. Il sauta sur ses pieds puis jusqu’à l’ouverture presque d’un seul geste, et s’écria malgré lui :
- Ça va ?!
Il n’eut d’abord pour seule réponse que son propre écho, avant qu’un râle ne s’élève du silence.
- Aaaïe, putain...
Malgré la pénombre qui étouffait les tunnels dès l’entrée, il réussit à discerner la masse sombre qu’il devinait être son acolyte se redresser difficilement, une vertèbre après l’autre, accoudée au mur. Le regardant faire, un rire commença à s’échapper d’Alistair, d’abord nerveux, puis presque hystérique.
- Mais qu’est-ce qui t’a pris de faire ça ? réussit-il à articuler entre deux gloussements.
- J’en sais rien... répondit le pirate en massant ses membres endoloris par l’impact, presque penaud. Elle était en train de gagner. J’étais vexé.
- T’aurais pu essayer plus longtemps avec l’épaule avant de faire ça, soupira Alistair alors qu’il retrouvait son calme. Enfin, c’est le résultat qui compte, merci d’avoir ouvert la porte.
Il passa devant l’homme en contournant comme il put la porte restée au sol, puis il fouilla l’intérieur de sa veste pour en sortir un petit briquet en argent, richement ouvragé. Il l’ouvrit, et la lumière, si pâle et faible fut-elle, fut.
---
Les couloirs étaient étroits et la lueur du briquet ne portait pas bien loin, elle n’illuminait même qu’à peine assez de distance pour qu’Alistair puisse voir où il mettait les pieds. Derrière eux, les bruits des vagues et de la pluie s’étaient faits distants, mais au-dessus de leur tête, ils entendaient encore gronder le tonnerre. Parfois, l’impact de la foudre était si près qu’ils sentaient trembler le sol et les murs autour d’eux.
- J’espère ne plus être là quand tout va s’effondrer, grommela le pirate dans le dos d’Alistair.
- T’en fais pas, on sera au chaud et au sec avant que ça n’arrive, le rassura le voleur avec un sourire en coin.
La taille des couloirs et la timide flamme du briquet forçaient les deux compagnons à marcher presque l’un sur des pieds de l’autre, le pirate étant resté derrière pour que son acolyte puisse tant bien que mal guider leurs pas. Alistair aurait menti s’il avait dit que cette proximité lui déplaisait. Le temps passant, la compagnie de son nouvel ami lui plaisait de plus en plus, et il le trouvait non dénué d’un certain charme “au naturel”. Alors qu’il fouillait sa mémoire musculaire pour retrouver son chemin dans la pénombre, il sentait parfois son cou amorcer un geste vers l’arrière quand il sentait le souffle de l’autre homme caresser sa nuque de trop près. Il devait alors serrer les mâchoires et interrompre le mouvement de sa tête dans un effort conscient, et faire de son mieux pour rester concentré.
- C’est encore loin ? demanda son compagnon, chez qui il sentait poindre un début d’impatience.
- Pas du tout. Si je me rappelle bien, c’est... juste là !
Sa main était restée collée contre le mur depuis le début de leur expédition, et il se repérait grâce à des signes et des symboles qu’il avait gravés dans la pierre lors de ses précédents passages. Sous ses doigts, il venait de sentir la marque qui lui indiquait la présence toute proche de sa petite chambre privée. Il ne restait plus qu’à tourner à gauche au prochain croisement, et oubliant soudain que sa lumière était pour eux deux, il se précipita en avant pour traverser les quelques pas qui les séparaient d’un lit chaud.
- Eh ! s’exclama l’autre homme, abandonné dans le noir.
- Oups, pardon ! ricana Alistair. C’est par là, suis ma voix.
Il tourna son briquet vers l’arrière pour guider son ami, et il dû se mordre les joues pour ne pas rire en le voyant entrer dans la lumière, un air désapprobateur au visage. Une fois rassuré qu’il l’avait bien rejoint, il illumina à nouveau le chemin devant eux, dévoilant les marches d’un escalier.
- Par là, on remonte et il y a une porte en haut. Tiens, écoute.
Alistair fit silence et tendit l’oreille pour encourager le pirate à l’imiter. Entre le distant son de la pluie et parfois les grondements du tonnerre, on pouvait entendre des voix et des bruits de pas, la rumeur d’une auberge.
- Et elle mène où la porte ? demanda le pirate sans perdre le nord. Personne va s’étonner de voir deux goules sortir d’un tunnel souterrain ?
- On arrive dans une sorte de débarras inutilisé, répondit calmement Alistair. Je suis presque sûr qu’ils ont perdu la clé et qu’ils ont oublié qu’ils avaient cette pièce. Je m’en sers comme créchoir pour dormir au sec gratuitement.
Il avait expliqué ça en gravissant les quelques marches qui les séparaient du rez-de-chaussée et en fouillant sa sacoche à la recherche de son kit de crochetage. Arrivés en haut des escaliers, il tendit son briquet à son acolyte :
- Tiens, éclaire-moi.
Une fois les mains libres, il déroula son étui au sol, choisit les outils appropriés, puis se pencha sur la serrure.
- Plus près, j’y vois rien là...
- Je vais te cramer les cheveux si je m’approche plus. Comment tu fais quand t’es seul d’habitude ?
Il sourit sans répondre. Il n’avait pas besoin qu’il approche le briquet, il voulait juste le sentir collé dans son dos.
Clic !, fit la serrure en cédant, et la porte s’ouvrit devant eux, dans un grincement caractéristique des portes qui ne sont jamais ouvertes. Après avoir rangé ses outils, Alistair entra le premier, et chercha sa torche murale à tâtons.
- Te voilà, murmura-t-il lorsqu’il mit enfin la main dessus.
Il fouilla encore ses poches, cette fois à la recherche d’un morceau d’amadou et de sa petite fiole d’huile. Il enduit l’un de l’autre, blottit le résultat dans le nid de la torche, puis, enfin, dans un geste vif, il y transféra la flamme de son briquet et inonda la pièce de lumière.
Ce n’était pas très grand, à peine plus spacieux qu’un gros placard. Lorsqu’il avait trouvé l’endroit pour la première fois, il n’avait même pas pu y mettre un pied : on y avait entassé des caisses vides, des vieux tonneaux remplis de restes pourris, des planches en bois déchiquetés et des draps jaunis et troués. Ça lui avait pris une journée pour tout sortir discrètement et entasser ça plus loin dans le tunnel, et il avait cramé une dizaine de bâtons d’encens pour se débarrasser de l’odeur de moisi, mais ça en avait valu la peine.
Au milieu de la pièce trônait un lit de fortune : un simple drap cousu rembourré de plumes d’oies pour matelas, recouvert d’une épaisse couverture et quelques oreillers, le tout posé sur une large planche en bois. Le plafond en bois laissait passer la chaleur des chambres de l’étage, chaleur que les murs en pierre retenaient bien. A chaque fois qu’il revenait, bien sûr, il devait chasser l’odeur de renfermé et voler des draps propres à l’aubergiste, mais il pouvait alors dormir confortablement sans dépenser une seule pièce de son argent mal acquis. Un luxe pas négligeable, quand les taverniers doublaient les prix de leurs chambres chaque fois que le nombre de navires amarrés au port dépassait trois.
Il jeta un coup d’œil vers son invité, pas peu fier de lui montrer sa débrouillardise, et fut déçu de voir qu’il n’avait même pas l’air surpris. Peut-être s’attendait-il à une cheminée et des tapis de fourrure. Avant qu’il puisse commenter son manque de réaction et faire montre de sa vexation, le pirate remarqua à mi-voix :
- Je vois qu’il n’y a qu’un lit dans cette chambre.
Alistair détourna alors rapidement le regard pour cacher son sourire.
- Mais il y a assez de place pour tenir à deux, répondit-il à voix tout aussi basse.
Il retira ses bottines et, presque dans le même geste, se laissa tomber dans le matelas avec la fluidité d’une vague léchant la rive. Alors qu’il venait de dire qu’ils tiendraient à deux, il s’était étalé en diagonal de tout son long pour occuper presque tout le lit. D’un sourire provocateur, il invitait son ami à venir partager avec lui l’espace qu’il restait.
A première vue, le pirate ne réagissait pas. Rien ne transparaissait sur son visage ; quoiqu’il pensait, Alistair ne pouvait pas le deviner. Puis, au bout de quelques secondes, il retira également ses bottes de marin, s’agenouilla dans le matelas et rejoint la hauteur d’Alistair à quatre pattes. Là, leurs lèvres se rencontrèrent pour la première fois, avec l’assurance de celles d’amants qui se seraient déjà embrassés des dizaines de fois.
---
- Tu veux manger quelque chose ?
Sa question avait réveillé l’autre homme, ou l’avait empêché de s’endormir tout du moins. Malgré tout, d’une voix déjà enraillée par le sommeil, il répondit :
- Ouais.
- J’arrive.
Il lui tapota le torse avant de s’en décoller, puis fouilla le sol à la recherche de quelque chose pour cacher son corps. Pas assez motivé pour se rhabiller entièrement, il opta pour la chemise de son amant, assez large et longue pour lui tomber jusque sous les fesses. Il attrapa à nouveau ses outils de crochetage, et se dirigea cette fois vers la porte qui menait au reste de l’auberge. Après avoir gardé son oreille contre la porte assez longtemps pour s’assurer que le reste du bâtiment dormait, il força la serrure et s’introduit dans la réserve. S’éclairant à la lumière de son briquet, il arpentait à tâtons, pieds nus, les différents étalages de nourriture autour de lui. Il avait l’embarras du choix, et d’ordinaire il aurait évité les produits de luxe, dont la disparition ne serait pas passé inaperçue, mais ce soir il se sentait l’âme généreuse : il avait un invité à régaler. Il se chargea donc les bras de pains, fromages et viandes séchées, puis fit quelques allers retours pour ramener également quelques pichets de lait et des bouteilles de vin, s’assurant de refermer la porte derrière lui une fois son larcin accompli.
La table enfin dressée à même le matelas, son ami se redressa à peine, juste assez pour ne pas manger allongé, et ils s’empiffrèrent alors en silence, se rendant compte tous les deux qu’ils étaient en fait affamés.
- Je me sens mal pour l’aubergiste, articula le pirate la bouche pleine. Ça va lui coûter cher tout ça.
- T’en fais pas, au prix qu’il vend sa soupe, il rentabilise vite, le rassura Alistair en ouvrant une bouteille de vin qu’il tendit à l’autre homme. Tiens, ça c’est la tienne.
Il accepta la bouteille sans pouvoir retenir un rire nasal, apparemment amusé que chacun ait sa propre bouteille à descendre.
- Comment tu t’appelles ? demanda-t-il finalement après s’être nettoyé le gosier d’une bonne gorgée de vin.
La mâchoire d’Alistair s’interrompit dans sa mastication machinale. Il se rendit compte qu’on ne lui avait plus posé cette question depuis longtemps. Il essaya de dissimuler l’effet que la question avait eu sur lui avec un sourire.
- Pourquoi, tu veux me dénoncer à quelqu’un ? répondit-il sur un faux ton de plaisanterie, sans cacher son intention d’ignorer la question.
- J’ai compris. Pas mes oignons.
S’il avait eut la délicatesse de saisir le message et de ne pas insister, Alistair dû bien se rendre compte que sa réponse avait quelque peu refroidit l’attitude de son invité à son égard. Sans trop comprendre pourquoi cela le touchait, il se sentit malgré tout obligé de ralléger l’ambiance, de la seule manière qu’il connaissait.
- Tu peux m’appeler comme tu veux si tu me refais ce truc avec ta langue.
Avec des plaisanteries de mauvais goût. Leur nature, si clivante soit-elle, promettait toujours un effet, et il n’aurait qu’à continuer de rebondir dessus jusqu’à ce qu’on oublie qu’il refusait de donner son nom.
- Je vais avoir du mal à t’appeler, tout court, si j’ai la bouche pleine.
Alistair éclata d’un rire court qu’il dû contenir de son mieux (ils étaient toujours en effraction chez quelqu’un d’autre). Il avait bien senti que sa remarque n’avait pas particulièrement amusé son invité, et que sa réponse relevait plus du sarcasme que d’une vraie complicité, mais ça lui suffisait. Le sujet avait été dévié, et il avait plus de souplesse pour réchauffer l’ambiance. Il décida néanmoins de clore la conversation une bonne fois pour toutes, pour s’assurer que la question ne revienne pas :
- J’évite de donner mon nom aux gens que je ne suis pas censé revoir. C’est pas contre toi.
- Ça va, j’ai compris. T’as tes raisons, ça se tient.
Leur banquet achevé, il poussa les restes hors du lit pour ne garder que le vin, épousseta les miettes des draps et ouvrit les bras en s’allongeant, invitant Alistair à le rejoindre comme pour prouver que l’incident était clôt et qu’il n’en prenait pas ombrage. Le voleur sourit doucement avant de revenir se blottir contre lui, rassuré que cette soirée puisse finir aussi agréable qu’elle avait commencé. Ils ne dirent plus rien et, sirotant toujours leurs vins, attendirent patiemment que le sommeil les emporte.
---
Alistair n’avait bu que quelques gorgées, et s’était débrouillé pour que son convive finisse sa bouteille à sa place. L’oreille collée à son torse, il avait feint de s’endormir en même temps que lui, surveillant de près le rythme de sa respiration. Le pirate avait sombré, profondément accablé par l’alcool, le poids de leur repas et la nature de leurs activités. Alistair, lui, était resté parfaitement éveillé.
Il se redressa lentement, se libérant de l’emprise des bras du marin, et sortit du lit sans un bruit. Toujours sans un bruit, il ramassa ses vêtements et se glissa dedans ; bandages, chemise, corset, collants, pantalon, puis une bottine après l’autre. Une fois rhabillé, enfin, il se tourna vers le tas de linge qui appartenait à son amant. Il n’eut pas à fouiller longtemps dedans pour trouver ce qu’il cherchait, et un large sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il sentait ses doigts se refermer sur la bourse d’or du pirate.
- Merci bien, murmura-t-il en la déliant du pantalon pour l’attacher à sa ceinture.
Enfin, il ramassa sa sacoche et se dirigea à pas feutrés vers la porte qui menait aux tunnels. Juste alors qu’il s’apprêtait à l’ouvrir, quelque chose lui traversa l’esprit. S’il avait une dernière chose à faire avant de partir, il fallait le faire maintenant, car il risquait de réveiller l’autre homme à chaque grincement de porte. Il se tourna vers le pauvre ère, toujours accablé du sommeil des justes, s’enfonçant dans le matelas comme une pierre dans l’eau. Il souffla du nez, amusé par le tableau, et revint sur ses pas. De sa sacoche, il sortit un bout de charbon et déchira un coin de parchemin dans lequel il écrit un mot ; puis, son regard s’arrêtant à nouveau sur le spectacle du corps nu paisiblement endormi dans les draps, il se pencha lentement au-dessus de lui. Il sentait le sel, le soleil et le vin. Il laissa un ultime baiser sur ses lèvres.
- Sans rancune, beau brun.
Il se leva, flotta de nouveau vers la porte, se glissa dans l’ouverture la plus petite qu’il puisse faire, et rabattit fermement la porte derrière lui. Était-ce cruel de l’enfermer ici, à lui laisser le choix entre défoncer la porte pour se perdre dans les tunnels, ou affronter la colère de l’aubergiste dont ils venaient de vider la cuisine ? Peut-être. Mais, pensa-t-il avec un sourire en coin, c’était de bonne guerre, après le petit tour qu’il lui avait joué dans la taverne. Il n’y aurait pas mort d’homme, s’il était assez intelligent pour choisir l’aubergiste plutôt que les tunnels.
Il lui fallu quelques minutes pour faire à l’inverse le chemin qu’ils avaient fait ensemble quelques heures plus tôt. Dans le silence et l’obscurité, il laissa son esprit vagabonder, réfléchir à son futur proche. Maintenant que sa petite arnaque était tombée à l’eau chez les locaux, il allait devoir déménager. C’était normal, il avait l’habitude, il se déracinait toute l’année et parfois même plusieurs fois par mois. Mais il repensait à la frayeur qu’il avait eue en début de soirée, convaincu qu’il vivait ses derniers instants sur Terre et qu’il allait mourir. Il se rendait compte qu’au fil des dernières années, il s’était mis à croire qu’il était invincible, et qu’il arriverait à mourir de vieillesse après avoir passé sa vie à voler celle des autres. Ce petit retour à la réalité lui avait fait prendre conscience qu’il s’était bien amusé, mais qu’il était peut-être temps de changer de stratégie. Peut-être qu’il avait besoin d’une retraite anticipée, mais pour ça, il lui fallait mettre un patrimoine de côté. Peut-être qu’il avait besoin d’un “vrai travail”.
5 notes · View notes
les-degustations-ugo · 8 months
Text
🇫🇷❓❓Hello les amoureux du tire-bouchon. Et vous, aimez-vous les Côtes de Bergerac blanc ❓❓🇫🇷
Tumblr media
🍇🍷Aop Côtes de Bergerac blanc 2020 du @chateau_monestier_la_tour 🍇🍷:
🍇 :
97% Sémillon (vignes de 70 ans)
3% Muscadelle (vignes de 26 ans)
Production de 3046 bouteilles
Sols Argilo calcaires
Fermentation en barriques
🌿:
Bio
👁️ :
Robe de couleur jaune avec quelques reflets verts
👃 :
Un nez sur des notes de fruits à chair blanche
💋 :
En bouche, on a un vin avec une belle fraîcheur. Sur des arômes de pêche, poires, fleurs blanches. Une belle longueur en bouche avec une finale sur des notes de pommes vertes et une belle tension qui fait saliver les papilles. Un régal.
📜En résumé📜 :
Un beau Bergerac blanc avec du fruit mûr et de la tension en bouche. Une belle cuvée avec un équilibre parfait.
🧆Dégusté sur du Saumon fumé🧆.
🍷Quelques accords mets et vin possible avec cette cuvée🍷 :Bouchées à la reine aux fruits de mer, Chair de crabe, Croustillants de saumon,...
📌N'oubliez pas, boire un canon c'est sauver
un vigneron. Allez voir le site internet du domaine pour voir toutes les cuvées et promotions du moment📌.
🔞« L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération »🔞 La plupart des vins ont était dégustés et recrachés.
#lesdegustationsugo #wine #winelover #vino #winetasting #winetime #winelovers #food #instawine #redwine #winestagram #winery #beer #wineoclock #vin #sommelier #love #vinho #foodporn #winelife #instagood #whitewine #cocktails #drinks #bar #wein #italie #foodie #wineporn #drink
___________________________________________
🇫🇷🗣️Description du Domaine 🇫🇷🗣️
Le vignoble de Bergerac s’étend dans le département de la Dordogne (sud-ouest de la France), autour de la ville de Bergerac, sur 93 communes, dont fait partie la commune de Monestier.
Le Château Monestier La Tour produit du vin sous trois appellations : Bergerac, Côtes de Bergerac et Saussignac. La surface totale exploitée est de près de 30 hectares, 17 hectares en cépages rouges (63% de Merlot, 30% de Cabernet Franc, 5% de Cabernet Sauvignon et 2% de Malbec) et 12,5 hectares en cépages blancs, secs et doux (61% de Sémillon, 30% de Sauvignon Blanc et 9% de Muscadelle).
La plus grande production annuelle du Château Monestier La Tour se fait sous l’appellation Bergerac, qui réunit environ 35 000 bouteilles de vin rouge, 30 000 bouteilles de vin blanc et 5 000 bouteilles de vin rosé (Cadran, Château Monestier La Tour).
L’AOC Bergerac est située au sud-ouest de la Dordogne, sur les bords de la rivière du même nom. La superficie du vignoble en production est proche des 13 000 hectares et s’étend sur 93 communes du département.
Le vignoble est implanté sur des sols variés de calcaires, de boulbènes, de sables, d’argiles et de limons. Le climat océanique, aidé dans le Bergeracois par les reliefs de la vallée de la Dordogne et les vents marins qui la remontent, tempère l’atmosphère et conserve une humidité élevée toute l’année. Cette dernière favorise le développement de la vigne, surtout lors des étés chauds et ensoleillés.
___________________________________________
⏬🇫🇷Français dans les commentaires🇫🇷🇮🇹Italiano nei commenti 🇮🇹⏬
🇬🇧❓❓Hello corkscrew lovers. And you, do you like white Côtes de Bergerac ❓❓🇬🇧
🍇🍷Aop Côtes de Bergerac white 2020 from @chateau_monestier_la_tour 🍇🍷:
🍇:
97% Sémillon (70 year old vines)
3% Muscadelle (26 year old vines)
Production of 3046 bottles
Clay-limestone soils
Fermentation in barrels
🌿:
Organic
👁️:
Yellow color with some green highlights
👃:
A nose with notes of white-fleshed fruit
💋:
On the palate, we have a wine with beautiful freshness. With aromas of peach, pears, white flowers. A nice length in the mouth with a finish with notes of green apples and a nice tension that makes the taste buds salivate. A delight.
📜In summary📜:
A beautiful white Bergerac with ripe fruit and tension on the palate. A beautiful vintage with perfect balance.
🧆Tasted with smoked salmon🧆.
🍷Some possible food and wine pairings with this vintage🍷: Seafood queen bites, Crab meat, Crispy salmon,...
📌Don't forget, drinking a barrel is saving a winemaker. Go to the estate's website to see all the current vintages and promotions📌.
🔞 “Alcohol abuse is dangerous for your health, consume in moderation”🔞 Most of the wines were tasted and spat out.
#lesdegustationsugo #wine #winelover #vino #winetasting #winetime #winelovers #food #instawine #redwine #winestagram #winery #beer #wineoclock #vin #sommelier #love #vinho #foodporn #winelife #instagood #whitewine #cocktails #drinks #bar #wein #italie #foodie #wineporn #drink
_____________________________________
🇬🇧🗣️Domain Description 🇬🇧🗣️
The Bergerac vineyard extends in the Dordogne department (south-west of France), around the town of Bergerac, over 93 municipalities, including the municipality of Monestier.
Château Monestier La Tour produces wine under three appellations: Bergerac, Côtes de Bergerac and Saussignac. The total area under cultivation is nearly 30 hectares, 17 hectares in red grape varieties (63% Merlot, 30% Cabernet Franc, 5% Cabernet Sauvignon and 2% Malbec) and 12.5 hectares in white, dry and sweet (61% Sémillon, 30% Sauvignon Blanc and 9% Muscadelle).
The largest annual production of Château Monestier La Tour is under the Bergerac appellation, which brings together around 35,000 bottles of red wine, 30,000 bottles of white wine and 5,000 bottles of rosé wine (Cadran, Château Monestier La Tour).
The AOC Bergerac is located in the south-west of the Dordogne, on the banks of the river of the same name. The area of ​​the vineyard in production is close to 13,000 hectares and extends over 93 communes in the department.
The vineyard is planted on varied soils of limestone, boulbènes, sand, clay and silt. The oceanic climate, helped in the Bergerac region by the reliefs of the Dordogne valley and the sea winds that go up it, tempers the atmosphere and maintains high humidity all year round. The latter favors the development of the vine, especially during hot and sunny summers.
___________________________________________
🇮🇹❓❓Ciao amanti dei cavatappi. E a te, ti piacciono le Côtes de Bergerac bianche ❓❓🇮🇹
🍇🍷Aop Côtes de Bergerac bianco 2020 di @chateau_monestier_la_tour 🍇🍷:
🍇:
97% Sémillon (viti di 70 anni)
3% Muscadelle (viti di 26 anni)
Produzione di 3046 bottiglie
Terreni argillosi-calcarei
Fermentazione in botti
🌿:
Biologico
👁️:
Colore giallo con alcuni riflessi verdi
👃:
Al naso presenta note di frutta a polpa bianca
💋:
Al palato abbiamo un vino di bella freschezza. Con aromi di pesca, pera, fiori bianchi. Bella persistenza in bocca con un finale con note di mela verde e una bella tensione che fa venire l'acquolina in bocca. Una delizia.
📜In sintesi📜:
Un bellissimo Bergerac bianco con frutta matura e tensione al palato. Una bella annata con un equilibrio perfetto.
🧆Gustato con salmone affumicato🧆.
🍷Alcuni possibili abbinamenti enogastronomici con questa annata🍷: Bocconcini di regina dei frutti di mare, Polpa di granchio, Salmone croccante,...
📌Non dimenticare, bere una botte fa risparmiare
un enologo. Vai al sito dell'azienda per vedere tutte le annate e le promozioni del momento📌.
🔞 “L'abuso di alcol è pericoloso per la salute, consumare con moderazione”🔞 La maggior parte dei vini sono stati assaggiati e sputati.
___________________________________________
🗣️🇮🇹Descrizione i Dominio 🗣️🇮🇹
Il vigneto di Bergerac si estende nel dipartimento della Dordogna (sud-ovest della Francia), intorno alla città di Bergerac, su 93 comuni, compreso il comune di Monestier.
Château Monestier La Tour produce vino con tre denominazioni: Bergerac, Côtes de Bergerac e Saussignac. La superficie totale sfruttata è di quasi 30 ettari, di cui 17 ettari a bacca rossa (63% Merlot, 30% Cabernet Franc, 5% Cabernet Sauvignon e 2% Malbec) e 12,5 ettari a bacca bianca, secca e dolce (61% Sémillon, 30% Sauvignon Blanc e 9% Muscadelle).
La più grande produzione annuale di Château Monestier La Tour è sotto la denominazione Bergerac, che riunisce circa 35.000 bottiglie di vino rosso, 30.000 bottiglie di vino bianco e 5.000 bottiglie di vino rosato (Cadran, Château Monestier La Tour).
L'AOC Bergerac si trova nel sud-ovest della Dordogna, sulle rive del fiume omonimo. La superficie del vigneto in produzione sfiora i 13.000 ettari e si estende su 93 comuni del dipartimento.
Il vigneto è piantato su terreni vari di calcare, boulbènes, sabbia, argilla e limo. Il clima oceanico, aiutato nella regione di Bergerac dai rilievi della valle della Dordogna e dai venti marini che la risalgono, tempera l'atmosfera e mantiene un'elevata umidità tutto l'anno. Quest'ultimo favorisce lo sviluppo della vite, soprattutto durante le estati calde e soleggiate.
4 notes · View notes
problematicseries · 11 months
Text
Tumblr media
NEW FANFIC SERIE - PROBLEMATIC SEASON 2
18+ content, minors dni
/!\ MAJOR SMUT, +18 CONTENT /!\
NOTE : this is all for fun, please keep in mind that no hate is sent to any of the people mentioned, THIS IS A FANFIC FOR FUN 🩷
All of the people mentioned in the fanfic are adults
synopsis : Suite à un bal de promo plus que désastreux, tu va passer tes vacances avec tes amies dans un hôtel luxueux réservé uniquement à l’élite de la jeunesse de Los Angeles. Vous croyez que les vacances allaient être de tout repos ? vous vous trompez.
FR FANFIC
Mentions de Jang Wonyoung (IVE), Woonggi (Boys Planet), Jay (Enhypen), Ningning (Aespa), Rosé (Blackpink), Intak (P1H), Jake (Enhypen), Zhang Hao (ZB1), Natty (Kiss of life), Chaewon (Le Sserafim), Kazuha (Le Sserafim), Mingi (Ateez), Keeho (P1H), San (Ateez), Sangyeon (The Boyz), Juyeon (The Boyz), Sumin (Xikers),Julie (KOL).
—————-
Episode 8 : New rules
“Pardon ?” tu réponds à Jang, confuse.
“Jay te passe le bonjour SALE PUTE, tu veux que j’appuie encore plus sur le ‘sale pute’ ?” te répond-t’elle, les mains sur les hanches.
Kazuha se lève du canapé et se place entre vous deux, elle demande d'un ton sérieux : "Qu'est-ce qui se passe avec Jay ?”
Jang prend un air hautain et répond : "Demandons-lui?" en te pointant du doigt. Son ton est teinté d'ironie.
“Je vois pas du tout de quoi on parle Jang” tu réponds.
Tu vois vraiment pas, tu sais pas si Jang parle du moment où Jay t’as dévoré dans la cabine d’essayage ou quand il s’est occupé de toi dans le placard d’entretien ou… en fait y’en a trop.
“il me faut de l’alcool” répond Jang avant de se diriger vers le bar du salon.
Jang se sert un cocktail composé à 90% de tequila, en réalité, le cocktail est juste un verre complet de tequila.
Elle l’engloutit en 5 secondes avant de balancer le verre vide à travers le salon.
“TU TE FOUS VRAIMENT DE MA GUEULE” hurle t’elle en te regardant dans les yeux.
Natty se rapproche de Jang tentant de détendre l’atmosphère avant de lui dire “Jang on se calme, j’étais là et Jay a juste dit de passer le bonjour, il a rien dit d’autre”
Jang enchérit “POURQUOI IL LUI DIRAIT BONJOUR SANS AUCUNE RAISON ?”
“parce qu’il veut te faire chier et il sait que passer par ta meilleure amie est une chose facile ?” réponds Natty en mangeant des chips sur le bar.
Jang baisse les yeux.
“Désolé de m’être emportée” réponds Jang en te regardant.
“T’es excusée, la situation était complexe” tu réponds à Jang en te rasseyant dans le canapé.
“Je pense qu’on devrait tous aller se coucher” dit San en prenant Jang dans ses bras.
Natty lève les yeux au ciel devant le geste de San.
Kazuha et Ning partent en premières en direction de leur chambre, suivies de San qui porte Jang dans ses bras.
Tu restes assise dans le canapé et regarde Natty encore au bar.
“Je suppose que je vais dormir sur le canapé ?” te dit Natty.
“Tu peux venir dormir avec moi si tu veux” tu lui réponds.
Natty se lève du tabouret avec son paquet de chips et vous vous dirigez vers ta chambre.
“Je vais me doucher” te dit Natty avant d’aller dans la salle de bain.
Tu te poses sur ton lit en sous vêtements et regardes tes notifications.
Natty sort de la salle de bain en peignoir, toute excitée, et te montre l'écran de son téléphone.
“Ning a de la concurrence !! un compte ‘Paradise Updates’ vient d’ouvrir et y’a déjà des photos compromettantes” dit elle en ricanant.
“quoi” tu lui réponds avant de prendre son téléphone pour mieux voir les photos.
Les premières photos postées par Paradise Updates sont des photos de Lucas prenant ce qu’il s’apparente à de la coke.
“prend ça dans les dents sale chien” dit Natty en se brossant les dents.
“plutôt prend ça dans le nez” réponds Jang en ouvrant la porte.
Tu regardes Jang et croise les bras en disant “Toc toc c’est pas optionnel”
Jang sort, referme la porte.
*Jang frappe à la porte*
tu réponds “entrez”
Jang entre, elle est vêtue d’une fine lingerie en dentelle noire transparente avec des petits noeuds.
Natty la dévore du regard.
Jang s’assoit sur le lit et prend le téléphone de Natty de tes mains et prends la parole “Ça, on avait vraiment pas besoin de ça”.
Natty répond “on a rien à se reprocher, on s’en fiche, tu te drogues ?” dit elle en regardant Jang.
“Tu crois vraiment qu’avec un corps pareil j’irais me droguer ?” répond t’elle à Natty en faisant glisser sa main de sa poitrine à ses hanches.
Certes Natty et Jang n’ont rien à se reprocher, toi en l’occurrence …
“Ce que je veux dire par là, c’est que la moindre erreur de notre part peut être relayée DIRECTEMENT en ligne, Ning peut rattraper certaines choses mais ça, c’est pas rattrapable” répond Jang en montrant les photos de Lucas du doigt.
“Oui après Lucas on s’en branle un peu non ?” répond Natty en baillant.
“Oui bien sûr que Lucas on s’en branle, mais admettons que on me surprenne à baiser dans la piscine avec san-“ dit elle avant que tu ne l’interrompes
“C’est genre, de l’exhibitionnisme Jang” tu lui réponds.
“C’EST PAS LE SUJET. Ce que je veux dire par là c’est que on peut être cancel très facilement, faut arrêter la personne qui se prend pour un paparazzi” réponds Jang avant de s’étaler sur ton lit.
“La poupée gonflable de San ne lui manque pas trop ?” dit Natty, voyant que Jang est couchée à sa place.
“C’est lui mon jouet, non l’inverse” réponds Jang en levant les yeux au ciel.
“Si tu le dis … je pense pas que ce soit lui qui soit habillé comme une pute de luxe en ce moment” répond Natty en ricanant.
“T‘as raison, je vais aller vous faire dons de mes cordes vocales dignes de Mariah Carey” dit elle avant de se faufiler dans l’ouverture de ta porte de chambre.
Elle revient, passe la tête dans l’entrouverture de la porte avant de dire “bonne nuit” en souriant et ferme la porte.
“Elle est cinglée” te dit Natty en se mettant sous la couverture.
“C’est pour ça que je l’aime” tu lui réponds avant de te coucher également.
“Dors bien” te dit Natty.
“Toi aussi” tu lui réponds en souriant.
Le soleil se lève sur Paradise, offrant une lumière douce qui baigne l'endroit d'une aura particulière. Rien ne pouvait te préparer à cette journée.
“Elle est dans la merde” tu entends.
Tu ouvres les yeux doucement et aperçois Natty assise dans le lit sur son téléphone.
“Hm ?” tu réponds à Natty.
“REGARDE” te répond Natty en te collant son portable à 5cm de ton visage.
Tu prends son téléphone et cligne des yeux plusieurs fois, c’est impossible.
La photo de ton string que tu avais oublié dans la chambre de Juyeon, postée sur Paradise Updates.
Tu lis la description.
“Une jolie jeune fille prend beaucoup de plaisir à Paradise depuis plusieurs semaines, elle ferait mieux de faire plus attention aux affaires qu’elle laisse traîner derrière elle, à faire comme le petit poucet, on va bientôt pouvoir découvrir son identité”
Tu ravales ta salive.
“AHAHAA je me demande qui c’est, petite cochonne” répond Natty en signalant le post.
“Tu le signales ?” tu dit à Natty.
“Ouais, a poster des petits strings comme ça je suis sûre que c’est un putain de mysogine encore” te répond t’elle.
Tu te lèves et va te doucher.
Tu arrives dans le salon et voit tout le monde à table en train de déjeuner.
Tu t’assoies à table avec eux et attrape deux viennoiseries ainsi qu’un jus d’orange.
Ning prend la parole “Je sais pas pour vous mais je passe la journée avec Hunter aujourd’hui, on va faire un tour en ville”
“Moi je dois aller me faire mes ongles donc je vais en vile aussi” répond Jang.
Tu envoies un message à Mingi.
Toi : “On peut se voir en fin de matinée ?”
Mingi : “Bien sûr, 11h ça te va ?”
Toi : “Parfait, on se voit au patio à 11h”
“Et toi ?” te demandes Jang
Tu poses ton téléphone et lui répond “Oh je vais traîner à Paradise, je vais aller faire un tour au spa”
“Si j’avais pas mes ongles à refaire je t’aurai bien accompagnée” répond Jang, faisant la moue.
Vous terminez de déjeuner, tu te prépares et rejoins le patio.
Mingi se tient au bar du patio de Paradise, dégageant une aura décontractée. Ses cheveux sont soigneusement coiffés, et sa chemise fluide laisse entrevoir ses pectoraux bien définis. Il porte des lunettes de soleil, ajoutant une touche de mystère qu’il aime tant.
Il sourit en te voyant arriver.
“Ahhhh mi principessa” dit-il avant que tu ne t’assoies à côté de lui.
“Arrête de faire le mafieux italien” tu lui réponds en ricanant.
Le serveur apporte un martini pour toi et un mojito pour Mingi.
“Y’a pas d’heure pour un martini c’est ça ?” il te dit en te faisant un clin d’œil.
“T’es si prévenant, ça me ferait presque peur” tu lui répond avant de trinquer avec lui.
“Alors, que me vaut ta petite demande de rendez vous ?” te demande t’il.
Tu prends une grande inspiration, et tu regardes le fond de ton verre avant de lui répondre “tu te souviens quand tu m’a dit de te prévenir si Intak me faisait du mal ?”
Mingi pose son verre et serre la mâchoire avant de te regarder et répondre “oui je me souviens, il a osé te faire du mal ?”
Tu lui réponds “Pas physiquement, mais il s’est bien foutu de moi oui, il couche régulièrement avec Chae….”
Mingi attrape ton menton avec sa main et te relève le visage afin que ton regard croise le sien.
“Si tu veux que je m’occupe de lui je vais le faire” te dit-il.
“Je veux pas que tu le blesses physiquement, je veux qu’il regrette ce qu’il fait” tu lui réponds.
Il soupire et te répond “Tu l’a déjà fait ça, tu te souviens pas ? le délire de ‘il va regretter et revenir à moi’ c’est déjà fait et ça a pas servi à grand chose”
Il marque un point.
Soudain te vient une idée.
“Tu veux pas aller draguer Chae ?” tu lui demandes.
Mingi retire ses lunettes et te regarde en levant un sourcil avant de répondre “Tu m’as bien regardé ?”
Tu souris, lui tape l’épaule légèrement avant de reprendre la parole “Intak agit comme ça car il a Chae, si il a plus personne il arrêtera”
Mingi remet ses lunettes avant de répondre “Pas faux, cependan-“ avant de se faire interrompre.
“Alors toi si jamais Kazuha te voit” dit Julie en sirotant son thé glacé.
Vous vous retournez tous les deux sur Julie.
“Oh bonjour Julie” tu lui dis en souriant.
“Tu m’as pas présenté à cette belle nymphe” répond Mingi avant de se lever et d’embrasser la main de Julie.
Tu lèves les yeux au ciel.
Julie ricanne avant de répondre “Grand, dragueur, charmant, bien élevé.. dommage que tu sois un homme”.
Mingi se redresse, ne comprenant pas là où Julie veut en venir.
“Elle est lesbienne” tu chuchotes à Mingi.
Mingi se racle la gorge avant de répondre “Évidemment, les plus belles créatures sont les moins accessibles”.
Julie donne une tape sur le torse de Mingi en souriant.
“Je flirtais pas avec lui” tu dis à Julie, tentant de te justifier.
“Oui, je suis un homme célibataire” répond Mingi en regardant Julie.
“MINGI” tu t’exclames en fronçant les sourcils.
“Je ne suis pas intéressée et le serais jamais mon beau” répond Julie avant de reprendre une gorgée de son thé à l’orchidée.
Elle passe sa main dans ses cheveux avant de continuer “Juyeon te cherchait plus tôt ce matin, j’ai pas voulu te déranger donc je l’ai pas envoyé à l’appartement de Jang, il avait l’air préoccupé”
C’est probablement suite au post de Paradise Updates …
“Dans tous les cas il y a une soirée bowling ce soir, vous vous verrez la bas !” continue t’elle “Une meuf me remplace ce soir donc je pourrais venir aussi !”
“Une lesbienne entourée de boules, quelle ironie” dit Mingi en prenant une gorgée de son mojito.
“Alors ça, très mauvais goût” répond Julie en faisant un clin d’œil et continuant “à ce soir”.
Julie s'éloigne en direction du bâtiment principal, une démarche assurée qui met en valeur ses courbes. Elle déguste son thé à l'orchidée avec une certaine nonchalance.
“Je t’en supplie, drague Chae ce soir” tu insistes en regardant Mingi avec des yeux de chien battu.
“J’y gagne quoi moi” te répond Mingi.
Sans réfléchir tu souris et lui réponds “Une nuit avec moi ?”
“Deal” dit-il avant de se diriger vers le bâtiment principal de Paradise sans même que tu ne puisses répondre.
Tu sais très bien que tu ne tiendras pas ta part du deal… mais Mingi n’oubliera pas lui.
Tu restes assise et réfléchis à la bombe que tu viens d’amorcer.
Soudain, Sumin vient s’assoir à côté de toi.
“Tu bois seule maintenant ?” dit-il d’un ton moqueur.
“Je préfère boire seule que boire avec toi” tu lui réponds.
“T’es si mauvaise avec moi, comme si on avait passé que des mauvais moments ensemble” dit-il, posant sa main sur ta main.
Tu retires ta main.
Sumin serre la mâchoire.
“Sumin tu te fous de moi” tu lui dis en le regardant.
“Quoi encore” dit-il en soupirant agressivement.
“Sumin ??? tu m’as frappé ?? tu t’en souviens pas ?” tu lui dis à voix haute.
Plusieurs personnes se retournent sur vous.
Sumin t’attrape le poignet en le serrant très fort et te réponds “C’était qu’une gifle”.
Tu lui réponds “C’était un coup de poing, un coup de poing au visage Sumin.”
Tu retires ton poignet de sa main et te lève afin de partir.
“Tu l’as mérité” dit-il alors que tu as le dos tourné.
Tu tournes les talons, t'approches de Sumin d'un pas déterminé, puis lui jettes le contenu de ton verre de martini au visage avec une certaine agressivité.
“SALE PUTE” crie t’il en se levant de son tabouret et levant la main sur toi.
Soudain, comme une impression de déjà vu, Jay attrapa le bras de Sumin.
Vous vous exclamez, Sumin et toi à l’unisson “Jay ?!”.
“Me dis pas que t’allais la frapper ?” demande Jay sur un ton calme, tout en levant un sourcil.
“C’est pas comme si c’était la première fois” tu réponds en regardant Sumin.
“Lâché moi bordel” réponds Sumin
Jay lâche le bras de Sumin avant de le pousser en ajoutant “dégage”.
Sumin s’éloigne en direction de la plage.
“Ça va ?” te demande Jay, inquiet, avant de venir caresser ta joue.
“Oui ça va, merci Jay” tu lui réponds en croisant son regard.
Jay te regarde intensément, son regard est empreint d'une profonde tendresse mêlée à une lueur de détermination. Tu sens sa main chaude contre ta joue, une sensation réconfortante qui te fait te sentir en sécurité. Ses yeux, d'un mélange captivant de nuances sombres, semblent plonger dans les tiens, comme s'il cherchait à lire tes émotions les plus profondes.
Il retire sa main avant de prendre la parole “Heureux que tu ailles bien, je serais avec les garçons au bowling ce soir, je risque de t’y croiser ?”
Tu fais glisser une mèche derrière ton oreille avant de répondre “Oui, j’y serais avec les filles”.
“À ce soir alors” te répond t’il en s’éloignant de toi.
Tu as été agréablement surprise par la manière dont Jay t'a défendue. Cela t'a montré une facette de sa personnalité que tu ne connaissais peut-être pas aussi bien.
Tu te diriges vers le spa de Paradise, tu as bien besoin de te détendre après tout ça.
Le spa de Paradise est une oasis de sérénité nichée au cœur de l’hôtel.
Il respire le luxe et l'élégance, avec des matériaux naturels, des lumières tamisées et une ambiance apaisante. Des senteurs exquises flottent dans l'air, créant une atmosphère relaxante.
Les murs sont ornés d'œuvres d'art apaisantes et des plantes exotiques ajoutent une touche de verdure à l'ensemble. Les bassins d'eau thermale, les saunas et les salles de relaxation vous invitent à vous détendre et à vous ressourcer, tandis que le personnel attentif est prêt à vous offrir des soins de classe mondiale.
C'est un véritable havre de paix où chaque détail a été soigneusement pensé.
Tu retires ton peignoir avant d’entrer dans le bain à remous.
Tu entends quelqu’un entrer dans la pièce mais pense que c’est un employé.
“C’est drôle qu’on se retrouve ici, comme l’année dernière”
C’est Juyeon.
Tu ouvres les yeux et le voit debout devant toi.
Complètement nu, une simple serviette blanche autour de la taille.
Il sort du sauna, les cheveux ébouriffés et humides, les vapeurs ont provoquées des petites gouttelettes qui ruissellent sur ses abdos massifs. Comme à son habitude et malgré lui, une aura sexy se dégage de lui.
“Ça te dérange si je me joins à toi ?” te demande t’il.
“Si tu ne viens pas pour m’embêter, tu peux venir” tu lui réponds en fermant les yeux, essayant de te détendre.
Tu entends la serviette de Juyeon toucher terre et lutte pour ne pas ouvrir les yeux afin de voir ce qu’il se passe en face de toi.
Juyeon entre dans le bain à remous et gémis.
“La température est parfaite” dit-il après son gémissement de plaisir.
Vous passez quelques minutes dans le calme.
Soudain, tu sens le mouvement de l’eau, et Juyeon est à côté de toi en une fraction de seconde.
Tu ouvres les yeux et le voit à tes côtés.
Juyeon prend une profonde inspiration, ses yeux plongés dans les tiens.
“Depuis l'été dernier, il y a quelque chose que je veux te dire... Je suis tombé amoureux de toi. Chaque moment que j'ai passé à tes côtés m'a fait réaliser à quel point tu es spéciale pour moi. Je ne peux plus cacher mes sentiments. Je suis prêt à tout pour te rendre heureuse. Je voulais que tu le saches.”
“En m’ignorant et étant totalement froid face à moi ?” tu lui réponds totalement indifférente.
“C’est un mécanisme de défense, je suis jaloux mais je ne veux pas le montrer, je m’en suis voulu de ne pas avoir gardé contact avec toi depuis l’été dernier, crois moi, je regrette énormément” continue t’il.
“Il m’en faudra beaucoup plus Juyeon” tu lui réponds, en ayant toujours les yeux fermés.
Juyeon prends ta main et la fais glisser sur le haut de son torse, ta main parcourant le dessus de ses pectoraux avant de se diriger vers sa zone abdominale.
“Je sais que c’est pas de ça que tu parlais, mais tu ne peux nier l’attirance que l’on ressent l’un pour l’autre” dit-il sur un ton très doux.
“Bien sûr que je parlais pas de ça Jueyon, si ça ne devait être que sexuel ça se serait déjà fait” tu lui réponds en te redressant.
"C'est tout sauf physique pour moi" commence Juyeon d'une voix sincère, "j'aime tout chez toi, ta façon d'être, ton sourire, la manière dont tu éclaires une pièce juste en y entrant.
Je suis tombé amoureux de chaque petit détail, de chaque nuance de ta personnalité.
Tu as une manière unique de faire briller même les jours les plus sombres.
Tu es forte, indépendante, et d'une beauté qui éclipse tout le reste.
Et je ne peux pas m'empêcher de me sentir privilégié d'être à tes côtés. Je veux te soutenir, te protéger, et partager chaque instant, chaque sourire et chaque larme avec toi. C'est un privilège que je ne prends pas à la légère, et je ferai tout en mon pouvoir pour te rendre heureuse.
Alors, voilà. C'est de l'amour, pur et simple. C'est bien plus que ce que les yeux peuvent voir, c'est ce que le cœur ressent, et le mien ne bat que pour toi."
Dans un mélange d'émotions, tu respires profondément pour absorber les mots sincères de Juyeon. Ton cœur bat la chamade, tes pensées tourbillonnent. Tu le regardes avec un mélange de surprise et d'appréhension.
Finalement, tu réponds "Juyeon... c'est tellement... je ne sais pas quoi dire" murmures-tu, le regard brillant d'émotion.
“Ne parles pas alors, laisses ton corps parler pour toi” te répond t-il avant de t’embrasser.
Tu te positionnes sur lui, vous vous embrassez longuement, tes mains passant dans ses cheveux, les lèvres de Juyeon sont telles de doux nuages mais cependant fermes.
Les mains de Juyeon parcourent ton dos, puis remontent à tes cheveux qu’il tire en arrière afin de pouvoir couvrir ta gorge de baisers.
Tu gémis sous la traction de tes cheveux en arrière et la deuxième main de Juyeon massant ta poitrine.
Tu avais vu juste, Juyeon était nu.
Tu ressens son érection contre tes fesses, légèrement couvertes d’un bas de bikini qu’il vient détacher et poser sur le rebord du bain à remous.
“Ton corps est si délicieux” dit-il avant de lécher tes tétons.
Tu fais bouger ton bassin de manière à former des vas et viens contre la queue de Juyeon, ce qui le fait gémir et mordiller tes tétons plus fort.
Juyeon te retourne, te plaque contre le rebord du bain à remous avant de te mettre plusieurs doigts dans ta fente.
Son regard est explicite sur sa détermination, il veut te prouver qu’il est capable.
Tu es sur le dos, ta tête reposant contre le rebord du bain à remous, Juyeon a sa main gauche posée sur ta gorge, sa main droite te doigtant, sa bouche mangeant ta poitrine.
Tu gémis de plus en plus fort, il est très doué.
Soudain, il relâche ta gorge et attrape ta taille pour te soulever sur le rebord du bain à remous.
Toujours les mains sur tes hanches, il fait entrer le bout de son gland en toi.
Il gémit lorsqu’il se rends compte de l’étroitesse de ton vagin.
“Putain, laisse moi te faire du bien” dit-il en soupirant.
Tu le regarde en souriant “Vas y Juyeon”
Juyeon pose ses mains sur ta taille afin de pouvoir te tenir et faire les vas et viens directement avec ton corps en te tirant vers lui.
Juyeon fait rentrer l’intégralité de la longueur de son pénis, à laquelle tu as poussé un bruyant gémissement en sentant qu’il pouvait toucher le fond de ton vagin.
Les vas et viens s’accélèrent, Juyeon transpire sous la chaleur du Spa.
Tu sens chaque centimètre de Juyeon te procurer une sensation que tu n’avais jamais ressentie auparavant.
Juyeon te poussa un peu plus sur le bord afin qu’il puisse prendre appui sur le rebord également, qu’il puisse gérer les vas et viens depuis ses coups de reins.
Après cet ajustement, les coups de reins de Juyeon s’accélèrent de plus en plus, te rendant complètement folle.
La sensation de Juyeon en toi est si bonne que des larmes coulent sur tes joues.
Remarquant l’effet qu’il a sur toi, Juyeon fait glisser ta jambe droite sur son épaule, qlors qu’il s’approche de toi pour t’embrasser langoureusement pendant qu’il détruit ton vagin de ses vas et viens.
Tu sens l’orgasme arriver “Juyeon je vais jouir” tu lui dis entre deux baisers.
Les coups de reins de Juyeon deviennent de plus en plus puissants, brutal, et rapides.
L’orgasme te submerge, des frissons parcourent ton dos alors que ton corps cambre suite à ce trop plein de sensations.
Ton vagin se resserrant sur la queue de Juyeon, il te fait savoir qu’il va bientôt éjaculer.
Après quelques vas et viens supplémentaires, il se retire et éjacule sur ton ventre jusqu’à tes seins.
Vous vous glissez tous les deux dans le bain à remous en entendant quelqu’un arriver dans la pièce.
“Oh je pensais qu’il n’y avait personne” s’exclame Jennie.
“Non non t’en fais pas on allait partir” tu lui réponds en récupérant ton bas de bikini sur le rebord.
“Je viendrais un autre jour, je vous le laisse” dit-elle, ayant compris, avant de partir.
Juyeon te regarde, vos regards se croissent et vous explosez de rire.
Vous allez vous doucher et décidez de terminer au sauna.
“Si tu savais depuis combien de temps je rêve de ça” dit-il en fermant les yeux.
Tu le regardes et lève un sourcil en disant “de me baiser ?”
“Non, de te faire l’amour, ça fait un an que je veux te montrer comment je t’aime” répond t’il.
“C’est mignon” tu réponds en regardant ailleurs.
Vous restez quelques minutes supplémentaires avant que Juyeon ne doive partir.
Tu remontes à l’appartement de Jang, toute détendue, prête pour la soirée bowling de ce soir.
Tu entres et voit toutes les filles assises sur le canapé.
Jang se tient debout, les bras croisés.
Tu fermes la porte et t’approche un peu plus.
“JE SAIS PAS QUOI METTRE CE SOIR POURQUOI ON M’INFORME D’UNE SOIRÉE 2H AVANT”
“Je te promets qu’il y a plus grave” répond Kazuha en buvant son thé matcha.
“Plus grave ? impossible” répond Jang d’un air hautain.
Natty prend la parole entre deux bouchées de chips “Genre le fait que y’ai Lucas, Intak, Chaewon et Jennie dans la même pièce que nous c’est pas plus grave qu’un problème de robe ?”
Jang se retourne vers Natty avant de répondre “Je déteste quand tu as raison” en fronçant les sourcils, se retenant de sourire.
Natty sourit en coin et regarde son téléphone.
Ning se lève avant de dire “Je vais me préparer, je dois me faire toute belle pour Hunter ce soir, c’est comme un date” avant de filer dans la salle de bain de Jang.
Vous suivez Ning et vous retrouvez à toutes vous préparer dans la salle de bain de Jang.
L'ambiance dans la salle de bain est électrique, empreinte de l'excitation de la soirée à venir. Le miroir est entouré de lumières douces qui mettent en valeur chaque trait de vos visages. Vous échangez des rires complices tout en vous préparant, partageant des conseils de maquillage et de coiffure.
De la musique R&B est diffusée dans la pièce, créant une atmosphère sensuelle et énergique. Chacune d'entre vous se concentre sur son look, sélectionnant avec soin les nuances de maquillage et les accessoires qui mettront en valeur vos tenue.
Natty, avec son talent pour la coiffure, crée des styles audacieux et élégants pour chacune d'entre vous. Jang apporte sa touche artistique au maquillage, mettant en valeur les atouts de chacune. Ning et Kazuha partagent des regards complices dans le miroir, impatientes de découvrir le résultat final.
Dans cette atmosphère de camaraderie et de préparation soignée, vous vous sentez plus que prêtes à briller lors de cette soirée à Paradise.
“Pas que j’aime les sujets qui fâchent … mais tu t’es calmée à propos de tes frères Kazu ?” demande Jang en s’appliquant son mascara.
“Tu aimes les sujets qui fâchent Jang” répond Kazuha sereinement.
“Moi qui m’attendais à me prendre une bouteille de laque au visage, je suis surprise que tu prennes la question si bien” répond Jang en ricanant.
“Maintenant que je vous ai vous, je me soucie moins d’avec qui Mingi couche, ça me fait du mal pour rien, donc je ne m’en soucie plus. Et pour Heeseung, il est bien trop préoccupé par sa liberté pour se caser donc aucun problème de son côté” répond Kazuha.
Jang ricanne.
“Pourquoi tu ris ?” demande Kazuha en prenant des ciseaux dans la main, les tenant comme si elle allait tuer Jang avec.
“Eh tout doux miss thé matcha” interpelle Natty en regardant Kazuha.
“C’était une blague les ciseaux” répond Kazuha en reposant les ciseaux.
Vous terminez de vous préparer dans une bonne ambiance avant de monter dans les voitures vous attendant devant Paradise afin de vous déposer au bowling.
Lorsque vous pénétrez dans le bowling, l'ambiance bruyante et animée vous enveloppe. Les néons multicolores illuminent la piste, créant une atmosphère vive et festive. Vous entendez les rires des autres joueurs, le bruit des quilles qui s'entrechoquent et la musique animée qui rythme l'endroit.
“Ahhh mes stars favorites” s’exclame Julie en vous voyant arriver.
Natty et Julie s’enlacent afin de se dire bonjour.
Ning court dans les bras d’Hunter en le voyant se diriger vers elle, sa tête blottie entre ses pectoraux.
“San ne voulait pas venir ?” demande Kazuha a Jang.
“Non il avait deux trois choses à finaliser administrativement avec l’héritage donc il m’a laissée SEULE” dit elle en tapant son talon aiguille sur le parquet du bowling.
“ON ENLÈVE LES TALONS SUR LES PISTES” cria un employé du bowling à Jang.
Jang le regarde dans les yeux et fait glisser son talon sur le parquet afin de laisser une énorme rayure avant de lui répondre “C’est bon je pense pas que je puisse faire pire maintenant”.
Chacune d’entre vous choisit une paire de chaussures de bowling ( sauf Jang qui reste avec ses Jimmy Choo à talons aiguilles) et se dirige vers une piste disponible. L’excitation est palpable, chacune de vous prête à relever le défi et à montrer ses talents de joueuse.
Ning prend la première boule et se prépare à lancer, suivie de près par Kazuha qui la taquine légèrement. Natty et toi observez avec anticipation, prêtes à encourager et à célébrer chaque lancer réussi.
“Y’a personne qui sert de cocktails ici ?” demande Jang en soupirant et en claquant des doigts.
Mingi arrive derrière elle et apporte avec lui un plateau avec vos cocktails favori.
“MAIS QU’IL EST SERVIABLE CE BEL ÉTALON” s’exclame Jang.
Kazuha lance sa boule de bowling et fait un strike, Ning et Natty l’applaudissent.
“Merci merci j’ai imaginé que c’était Jang au fond” répond Kazuha en faisant une révérence.
Mingi s’assoit à côté de toi.
“Alors, tu passes une bonne soirée princesse ?” te demande t’il, encore habillé de ses lunettes de soleil carrées à verres jaunes.
“Oui pour le moment ça peut aller, tant que je vois pas Chae et Intak ça me va” tu lui réponds en regardant autour de toi avant de continuer avec “et toi ? tu t’ennuies pas ?”
Il sourit en coin, s’approche de ton oreille et te réponds “Non, je me prépare a la fin de cette soirée, tu devrais te préparer mentalement également parce que tu va pas être indemne”.
Tu rougis et le tape sur son torse.
Il rit.
C’est ton tour de jouer, tu respires profondément, te concentres et délivres un lancer précis. La boule glisse avec grâce sur la piste et frappe les quilles, les renversant avec succès. Tu souris fièrement alors que Ning se jette sur toi pour te faire un câlin suite à ton Spare.
Tu aperçois Chaewon accompagnée sans grande surprise d’Intak comme s’ils formaient un petit couple depuis plusieurs années.
Tu jettes un coup d’œil à Mingi qui comprend tout de suite là ou tu veux en venir.
Après un quart d’heure de jeu, Chae se lève pour aller commander des boissons au bar. Mingi la rejoint la bas et commence à la draguer, ça se voit à sa posture et sa gesture.
Intak est assis sur son téléphone, il te regarde de temps en temps.
Vos regards se croisent.
Intak se lève et s’approche de toi.
“Je vais le défigurer avec mes ongles tout frais de cet après midi” te dit Jang, voyant Intak s’approcher de toi.
“Non laisse” tu réponds à Jang, ce à quoi elle prend une réaction surprise.
“Tu gagnes ?” te demande Intak, étant accoudé sur ton fauteuil, à quelques centimètres de ton visage.
“Oui, contrairement à toi qui perds tout” tu lui réponds.
Il sourit et te répond “Je suis joueur et j’ai perdu, cependant, tu es une très bonne joueuse également et tu ne peux le nier… Faisons une partie, si tu gagnes je te laisse tranquille, si je gagne tu m’accompagnes au restaurant demain soir”, le regard empli de challenge.
Tu te retournes sur lui, et vois son magnifique visage arborer un sourire en coin avec un regard joueur, il est sérieux.
Il te tend la main, tu prends sa main et le suit à une piste libre.
Il fait signe à un employé de vous activer une piste et lui glisse un billet vert dans la poche de son jean.
L'ambiance est électrique au bowling, l'enjeu est de taille : une invitation au restaurant avec Intak. Chaque lancer est empreint de concentration et de détermination. Intak montre ses talents de joueur, faisant des strikes impressionnants et marquant des points cruciaux.
De ton côté, tu te donnes à fond, essayant de maintenir le suspense. Chaque boule que tu lances est calculée, visant avec précision les quilles. Tu te rappelles des techniques et conseils que tu as appris au fil des parties de bowling passées.
Le match se joue au fil des lancers, les scores oscillent, créant une tension palpitante. Les regards entre toi et Intak sont chargés d'excitation et de défis mutuels. Chaque strike et chaque spare deviennent des moments cruciaux.
Soudain, Chaewon arrive derrière vous et dit “Je vous dérange pas ?”
Tu lui réponds “Si” en la regardant de haut en bas.
“INTAK !” répond t’elle en tapant du pied.
Intak la regarde et lève les yeux au ciel.
“J’y vais c’est bon” tu réponds, essayant d’éviter tout drama, tu aimerais prouver à Jang que tu peux passer une soirée sans provoquer de problèmes.
Tu entends Chae ricaner derrière toi, signe de sa victoire.
Tu reviens t’assoir vers les filles.
“Alors qui a gagné ?” demande Jang.
“Chae” tu réponds.
Jang secoue la tête et prends son téléphone
Vous continuez à jouer et commander des collations.
Natty regarde en direction de Chae et Intak avant de dire “Ils me donnent la nausée, surtout la petite pétasse avec son carré là”.
Chaewon se retourne et crie “C’est de moi que tu parles ?!”
“OUI C’EST DE TOI QUE JE PARLE LE MANGE BITE SUR PATTES” réponds Natty en hurlant.
Chaewon, le visage rouge de colère, avance d’un pas décidé vers Natty et toi. Sa voix résonne dans la pièce tandis qu’elle hurle “COMMENT TU VIENS DE M’APPELER ?”.
Les regards des personnes présentes se tournent vers vous, captivés par la scène qui se déroule.
Natty ne se laisse pas démonter, elle reste debout, le regard défiant, prête à faire face à Chaewon et lui répond calmement “le mange bite sur pattes, tu veux que je le répète encore une fois ma belle ?”. L’atmosphère est tendue, chacun retient son souffle, anticipant ce qui va se passer ensuite. Jang, Ning et les autres observent la situation, prêts à intervenir si nécessaire.
Tu aperçois Intak sourire derrière, se régalant de la petite scène qui se passe devant lui.
Natty retire ses créoles avec détermination, les tendant à Jang d'un geste rapide en lui disant “Tiens moi ça, ça fait un moment que j’ai envie de ce moment”.
Son regard est concentré, prêt à faire face à Chaewon.
Jang les prend, affichant une expression amusée, prête à intervenir si la situation dégénère davantage, elle interviendra avec GRAND PLAISIR.
La tension atteint son paroxysme alors que Chaewon se précipite vers Natty, sautant sur elle et déclenchant un combat intense. Les deux femmes se tirent les cheveux, échangeant des insultes acerbes dans un tourbillon de colère. Les autres regardent la scène, choqués par la soudaineté et l'intensité de la bagarre.
“UN GARAGE À BITE TRÈS TEIGNEUX JE DIRAIS” enchéris Natty.
“PAS PLUS QUE TA POTE JANG” répond Chaewon entre deux gifles.
Chaewon a lancé toute la bouteille d’huile sur le feu, Jang décide d'intervenir dans le combat.
Elle se joint à la mêlée et saisit les cheveux de Chaewon avec fermeté. La tension monte d'un cran, créant un tourbillon de gestes agressifs. La situation est devenue explosive, et le combat semble s'intensifier. Natty, Jang et Chaewon se retrouvent désormais toutes engagées dans une lutte féroce.
Jennie arrive pour s’interposer dans cette bagarre avant de dire “MAIS ÇA SUFFIT”.
La situation prend un tournant encore plus chaotique lorsque Jennie, touchée par accident par une gifle de la part de Natty, se joint à la mêlée. Elle réagit impulsivement en ripostant, frappant Natty à son tour.
La salle de bowling, autrefois un lieu élégant et paisible, s'est transformé en une arène de conflit. La tension est palpable, et chacun se demande comment cette situation va se résoudre.
Julie arrive à côté de toi, sirotant son thé glacé à l’hibiscus avant de te dire “j’adore cette soirée” en ricanant.
La sécurité arrive et sépare les filles alors que toutes les autres personnes présentes filmaient la scène.
“MAIS LÂCHEZ MOI” hurle Chaewon.
Alors qu’elle sont toutes séparées et que la sécurité leur demande de se calmer, Jang attrape sa chaussure et la lance sur le front de Chaewon.
Chaewon hurle et se débat pour que le vigile la lâche.
Jang ricanne alors que le vigile la regarde mal, ce auquel elle répond “roh ça va” et lui agite un billet violet sous le nez.
“Jang c’est littéralement 500€ et c’est illégal” lui dit Kazuha.
“J’ai déjà fait bien plus illégal que ça” dit elle en ricanant, recoiffant ses cheveux.
La soirée se termine et vous rentrez à Paradise, tout le petit groupe se retrouve dans l’appartement de Jang.
Natty s’affale dans le canapé avant de soupirer “Quelle soirée mouvementée”.
Kazuha lui répond ironiquement “Oui et tu n’y es absolument pour rien”.
Ning et Jang ricanent.
Tu t’assoies dans le canapé en entend la porte s’ouvrir.
“Coucou mes guerrières” crie Julie avec les bras pleins de snacks.
Elle s’avance et les déposes sur la table basse.
“Tu gères Julie” s’exclame Natty.
Elle sourit et répond “La stagiaire est de service jusqu’à demain matin donc je peux rester ici toute la nuit, vu ce qu’il s’est passé au bowling je ne pense pas qu’elle va être submergée de travail” en ricanant.
Vous discutez de ce qu’il s’est passé au bowling alors que Kazu et Ning imitent l’altercation entre Chae et Natty.
Jang se penche vers toi et te demande en chuchotant “Du coup, qui a gagné entre Intak et toi ?”
“Aucun des deux, Chae est arrivée avant que l’on puisse terminer la partie” tu lui réponds en mangeant un kinder bueno.
Elle pose sa tête sur ton épaule avant de répondre “C’est toi qui est partie, techniquement c’est lui qui a gagné”.
Tu soupires.
Ton téléphone vibre alors que Jang regarde la télé.
Tu vérifies que Jang ne regarde pas ton téléphone et le déverrouilles.
*1 NOUVEAU MESSAGE : MINGI*
Merde, tu avais oublié le deal avec mingi.
Tu ouvres le message : “J’ai respecté ma part du deal, maintenant c’est ton tour. Dans 30 mins dans ma chambre”.
FIN DE L’ÉPISODE 8
2 notes · View notes
latribune · 4 days
Link
0 notes
manue-ringo · 2 months
Text
Chapitre 129 : Réveil confus
Tumblr media
Parker se réveilla au petit matin avec un mal de tête carabiné. En tentant de se lever pour prendre un cachet, elle réalisa qu’elle n’était pas seule dans son lit. Elle se souvenu que Mulder était resté pour la nuit. Piégée dans les bras de son ami, elle se demanda comment elle en était arrivée là. Une vague de confusion et de gêne l’envahit. Oh, bon sang, marmonna-t-elle en se frottant le visage, se remémorant la soirée. Sentant de l’agitation, Mulder ouvrit les yeux, un grand sourire aux lèvres, visiblement ravi de la situation.
Salut. Dit-il doucement, ses yeux s’illuminant de malice.
Parker fit mine de l’ignorer et le repoussa gentiment pour se dégager de lui, son cœur battant plus vite que d’habitude.
Ça va ? Demanda-t-il, inquiet de la voir aussi agitée.
Oui, ça va, je te dis. J’ai juste mal au crâne. Répondit-elle sèchement, essayant de masquer son embarras.
Elle marqua une pause avant de poursuivre, un soupçon de crainte dans la voix :
Au fait, dis-moi, tu es resté dans ce lit toute la nuit ?
Il répondit avec un rire nerveux, la narguant du regard :
Euh… Quasiment oui. Mais rassure-toi, je me suis tenu à carreau. Dit-il en levant les sourcils, essayant de détendre l’atmosphère.
Parker eut une irrésistible envie de rire à ses provocations, mais elle se retint en répliquant, tentant de garder son sérieux :
Mulder, écoute, j’admets que ce qu’il s’est passé hier soir, c’était… Bref, ce n’est pas une raison pour venir t’affaler sur moi non plus. Ajouta-t-elle en tentant d’afficher un air sérieux, bien que ses joues rosissaient légèrement.
Il hocha la tête, faisant mine d’écouter ses paroles, puis ajouta, toujours souriant, visiblement amusé :
C’est pourtant toi qui as insisté pour que je vienne, je te signale.
Oh vraiment ? Si tu le dis. Répondit-elle, essayant tant bien que mal de se rappeler, encore migraineuse et légèrement inquiète.
Elle poursuivit, voulant se rassurer :
Tu es sûr qu’il ne s’est rien passé ? Je commence à en douter.
Mulder ria à nouveau, secouant la tête d’un air moqueur :
Je crois que tu t’en serais rappelé, non ? Dit-il avec un sourire taquin, avant d’être interrompu par la sonnerie du téléphone.
C’est le tien ? Demanda Parker à son ami, ignorant ses railleries, son irritation grandissante.
Non, je ne crois pas. Dit-il en se redressant, le regard joueur, en prenant le téléphone avec lui.
Bon, passe-le-moi ! Ordonna-t-elle, la main tendue, impatiente et agacée.
Mulder, d’humeur badine, répondit avec défi :
Je ne sais pas. Laisse-moi réfléchir.
Arrête ça, je ne suis pas d’humeur. Donne-moi ça ! Dit-elle avec agacement. Voyant qu’il ne réagissait pas, Parker dut l’enjamber pour se rapprocher du téléphone. Elle lui déroba l’appareil des mains en prenant soin de ne pas croiser son regard malicieux, puis décrocha :
Allô ? Dit-elle dans un soupir, se retrouvant à présent en califourchon sur lui, son cœur battant la chamade.
Parker ? C’est Skinner à l’appareil. Pardon d’être aussi matinal, mais il faudrait que l’on se voie au plus vite. Vous pouvez vous libérer ?
Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle, angoissée, une boule se formant dans son estomac.
Je préfère vous en parler de vive voix.
D’accord. Je passe vous voir en début d’après-midi, ça vous va ?
Parfait. Retrouvez-moi dans ce bar où vous aviez l’habitude d’aller, disons pour 13 heures ?
C’est noté, monsieur. À toute à l’heure. Elle raccrocha, son esprit tourbillonnant de questions.
Mulder la regardait, intrigué. Il demanda :
Tout va bien ? C’était Skinner ?
Oui. Visiblement, il a quelque chose à me dire. Ça sent encore les ennuis. Tu comprends pourquoi je n’arrive pas à me détendre ? S’indigna-t-elle, la frustration perçant dans sa voix.
Elle ajouta, dans un rire nerveux, réalisant la position dans laquelle elle se tenait :
Nom de Dieu, et moi qui suis là avec toi à faire, je ne sais quoi… Avoua-t-elle en rabattant ses cheveux en arrière, l’air tendu. Mulder ne put s’empêcher de la trouver vraiment très belle à cet instant. Voyant son malaise, il reprit, essayant de la rassurer :
Va falloir t’y habituer, dit-il, le regard complice. Non, plus sérieusement, essaie de tenir bon. Tu ne dois pas oublier que tu n’es pas seule. Tu nous as nous. Fais-en une force. Quoi qu’il adviendra de cette histoire, tu dois d’abord penser à toi, c’est important. Et cette migraine, ça va ? Demanda-t-il inquiet, en lui caressant la joue.
Bizarrement, oui. Reconnut-elle, surprise par l’apaisement qu’elle ressentait.
Elle ajouta, se mordillant nerveusement les lèvres :
Ta présence y est peut-être pour quelque chose. Osa-t-elle dire en lui touchant la cuisse affectueusement. Parker brûlait d’envie de se blottir contre lui. Sa présence lui faisait du bien au moral, elle semblait ne plus pouvoir le quitter. Parker dut redoubler d’efforts pour revenir à la raison en disant :
Bon, allez, la récréation est terminée. Je dois me remettre au travail avant ce rendez-vous avec Skinner. Lui confia-t-elle, en s’obligeant à se libérer de lui pour repartir à ses occupations.
Oui, tu as raison. J’ai à faire moi aussi. Tu me tiens au courant ? Dit-il en sortant du lit pour aller se préparer à partir.
Parker se prépara rapidement, son esprit encore embrouillé par les événements de la matinée. Elle se rendit à ce fameux bar où elle avait rendez-vous avec Skinner. En entrant, elle le repéra immédiatement, assis à une table dans un coin sombre. Il avait l’air préoccupé, ce qui n’augurait rien de bon. Elle marcha vers lui, le cœur serré, une boule d’angoisse grandissant dans son estomac. Parker était stressé et redoutait que quelque chose de mauvais se préparer. Qu'allait-elle découvrir cette fois ?
0 notes
christophe76460 · 5 months
Text
Tumblr media
Dieu, S’est-Il perdu ?
Dieu est-Il perdu ? Devrons-nous partir à sa recherche ?
Il y a presque deux semaines, une vague de souffrance a balayé les États-Unis quand le changement d’heure a officiellement frappé ses 320 millions d’habitants. Tu peux y soustraire les heureux habitants de l’Arizona et d’Hawaï et des quelques territoires américains qui ont le bon sens de laisser leurs horloges tranquilles.
Pour les autres, cependant, peux-tu imaginer la souffrance collective qui s’est répandue dans l’atmosphère de par ces 300 millions de gens torturés ? Si on avait pu assembler tous les gémissements qui se sont échappés de gorges à l’agonie quand le réveil a sonné, le son aurait été perceptible à une année-lumière de là.
Les petits martiens auraient levé le nez de la poussière de leur planète rouge et auraient demandé : « Maman, c’était quoi, ça ? »
En fait, une étrange question a flotté au milieu du brouillard qui envahissait ma tête après cette torture annuelle : « Comment le Roi David aurait-il réagi à un changement d’heure au Moyen-Orient ? » Après-tout, il avait l’habitude de s’agenouiller tôt le matin pour chercher Dieu.
« Dieu ! tu es mon Dieu ; je te cherche au point du jour ; mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau … » ( Psaumes 63:1 ; Darby ).
David, aurait-il appuyé sur le bouton du réveil avant de tirer la couverture sur ses oreilles : « Je recommence comme d’habitude dès demain, c’est promis Seigneur. Ce matin, je vais juste…. Rrrrrr pschhhhhh ! »
Peut-être ; il n’a écrit aucun psaume sur le sujet.
David pensait que chercher Dieu était important, vital même.
Dieu, est-Il perdu ?
« Chercher Dieu ? De quoi tu parles ? » J’ai effectivement entendu un prédicateur dire, une fois : « Dieu n’est pas perdu ! »
Il ne l’est pas mais moi, je le suis souvent. Chercher Dieu, ça veut dire s’approcher jusqu’à être dans Sa présence.
« Attends, attends David ! une minute ! Que veux-tu dire par : « jusqu’à être dans Sa présence ? Dieu, n’est-Il pas partout ? »
Oui, Il est partout mais Il n’est pas partout de la même façon. Il est dans le bar. Il est au match de foot. Il est dans le supermarché. Il est dans toutes sortes d’endroits où les gens seraient bien embarrassés de Le trouver. Mais Il n’est pas présent dans ces endroits comme Il l’est, là où deux ou trois membres de Son peuple sont assemblés pour célébrer leur amour pour Lui et pour L’adorer. ( voir Matthieu 18:20 ).
Dieu se manifeste d’une façon toute particulière lorsque Ses enfants se rassemblent. Cela devrait être une priorité dans nos vies.
Quand nous cherchons Dieu, nous avançons à travers tous les détritus qui hurlent pour obtenir notre attention, nous prenons à bras-le-corps notre paresse, nous diminuons un peu l’importance d’autres choses importantes et nous nous dirigeons vers Dieu.
Comment fait-on cela ?
Eh bien, il s’agit d’une attitude de cœur avant toute autre chose. Si tu peux vivre en laissant les choses telles qu’elles sont, tu vas rester là, à t’évaporer comme une flaque de neige fondue sous tes bottes.
Si tu t’intéresses davantage à ton travail, au sport, à l’amusement, à l’argent, au fait d’être connu et admiré ou à des milliers d’autres choses, tu feras juste le minimum, spirituellement parlant, pour que cela fonctionne.
Le dimanche matin : « Présent »
Quinze minutes de lecture de la Bible ? « Cinq, cela ira ... »
Dix minutes de prières ? « Hum, 30 secondes ; mais hé, c’est tout par grâce. »
Et tu sais quoi ? Tu pourrais prier une heure, lire une heure, aller à l’église sept fois par semaine sans être plus proche de Lui si ton attitude de cœur n’est pas la bonne.
Mais s’Il te manque, que tu te lèves et que tu vas vers Lui… si tu réalises que tes priorités ne sont plus ce qu’elles devraient être, que tu regardes devant et que tu vois que ton avion est sur le point de s’écraser… si tu désires les promesses que Dieu a faites à ceux qui sont proches de Lui, alors quelque chose va changer.
Tu apportes une chose essentielle au cœur de ton être, dans la présence de Dieu : « … ; Il y a d'abondantes joies devant ta face, Des délices éternelles à ta droite. » Psaumes 16:11
Comment entrer dans Sa présence ?
Regarde un jeune homme qui est tombé amoureux d’une jeune fille splendide. Comment entre-t-il dans sa présence ? Tu sais quoi ? Il l’aime tellement qu’il trouvera un moyen.
Ni les pères horribles, ni les frères de cent cinquante kilos, ni les mères qui le regardent comme s’il était une chose qu’elles viennent d’enlever de la semelle de leur chaussure, ni les tempêtes de neige de Sibérie ne l’arrêteront. Il veut être avec cette fille et il trouvera un moyen.
Si toi et moi souhaitons être avec Lui, nous trouverons un moyen, non ?
Une prière pour aujourd’hui
Seigneur, merci car Tu as tout accompli pour me permettre de goûter à Ta présence ; remplis-moi de Ton Esprit Saint afin que je puisse continuer à marcher pleinement dans Ta volonté. Amen
( Toutes les pensées quotidiennes sur : *viechretienne. net/pensee-du-jour* ). ☀️réduire l'espace entre le "point" et le "net"☀️ dans votre barre d’adresse.
0 notes
lecume-de-ces-jours · 10 months
Text
Aventures gaditanes
Tumblr media
Entre midi et deux, passer au marché central s’acheter une boîte de humus et une miche de pain chaud à 35 centimes.
Errer à travers le quartier d’El Populo, traverser celui de Santa Maria jusqu'à la plage, installer son bureau dehors, sur l’esplanade qui surplombe l’océan turquoise, pour travailler au paradis le temps d'un après-midi.
D’autres jours, travailler au co-working.
Partager quelques heures ou quelques jours l’open-space silencieux avec des voyageurs, des locaux, des expats ; parler anglais, espagnol et français avec un autrichiens, deux américaines, un hollandais. S’amuser de voir les espagnols partir déjeuner au milieu de l’après-midi, et revenir au moment où la journée de travail touche pour moi à sa fin. Le vendredi après-midi, travailler seule parce qu’ici, le weekend a déjà commencé.
Se dire qu’ils ont bien raison.
À 17h30, fermer l’ordi, remonter la calle Columela jusqu'à la Plaza de las Flores, où les étales de fleurs ont fermé le temps de la sieste quotidienne, contourner le marché central — lui aussi désert — emprunter la rue Marta Arteaga jusqu'à l’appartement. Troquer son sac à dos contre un sac de plage et enfiler un maillot de bain. Traverser la rue pour atteindre la plage de La Caleta. Passer ses soirées à bouquiner — en espagnol — sous le soleil ou le vent nuageux qui s’installe à mesure que novembre chasse octobre.
Se tremper dans l’eau quand on a trop chaud et bouquiner encore bercée par les sons lourds des tambours au loin, — vers la puerta del Sol — qui s’accélèrent lentement jusqu’à s’évanouir et finalement s’arrêtent complètement quand le ciel s’apprête à virer au orange.
Alors, étendre son tapis de Yoga dans le sable frais Et saluer le soleil qui s’en va déjà. Laisser sa respiration lente se fondre dans celle des vagues, au rythme où s’enchaînent les postures. S’ancrer, chaque seconde un peu plus, dans la magie du moment.
Enfin, s’arrêter.
Debout à l’extrémité du tapis recouvert de sable humide, faire face aux nuages qui, au bout de la digue, derrière le bastion de San Sebastián, prennent des teintes rose écarlate.
Regarder la mer se retirer pour laisser place aux ombres noires des rochers couverts d’algues, alors que des roulis qui ont, toute la journée, foulé le sable clair, il ne reste plus que des flaques d’eau, inertes et paisibles, dans lesquelles l’horizon brûlant projette ses reflets chauds.
Rouvrir les yeux. Tourner dos à la ville. S’avancer vers la mer et sans une hésitation, marcher sur l'écume encore tiède. S’imprégner toute entière de l’horizon, puis faire demi tour.S’engouffrer dans la moiteur de la plage, presque déserte à présent, en emportant les dernières lumières du jour. S’allonger face aux étoiles, sans parvenir à clore les paupières sous peine de les quitter des yeux.
Parfois aussi, — souvent — ressortir le soir. Au début, chercher désespérément les basses latinos qu’on a attendues beaucoup trop longtemps. Les retrouver, enfin, marcher le long de l’océan vers le Pelícano — le bar où les soirées latinos ont lieu tous les mercredis et vendredis — sentir son cœur bondir dans sa poitrine et ses jambes accélérer malgré moi.
Sourire et vibrer déjà.
Un-deux-trois, cinq-six-sept. Ou plutôt uno-dos-tres, cinquo-seis-siete.
Les premières fois, arriver trop tôt alors qu’ici, à 21h, l’apéro a à peine commencé. Attendre patiemment que le bar se remplisse.
Se délecter de l’atmosphère chaude de la salle de pierre où les chaises aux sièges de velours rouge, assorties au plafond et à l'intégralité de la décoration de la salle, attendent, sagement rangées en rang d'oignons contre les murs de bois sombre.
En sirotant une bière fade — mais pas chère —, se fondre dans les lumières chaudes qui parachèvent l'ambiance intime du bar étroit en se demandant avec scepticisme comment on va pouvoir danser sur ce parquet qui semble prêt à s’effriter.
Sortir sur la terrasse, s’asseoir près de l'un des tonneaux de bois éparpillés entre les groupes de jeunes habitués dont les mots sont (presque) aussi difficiles à déchiffrer qu'un texte de Suétone.
Regarder le vent fouetter les palmiers sur le fond noir du ciel.
Se laisser inviter, danser — enfin — et inviter à son tour.
Voir avec joie se remplir le vieux parquet sombre dont les lattes manquantes font de temps à autre trébucher une danseuse.
Se fondre dans les tourbillons enjoués des salseros effrénés qui succèdent aux ondulations langoureuses des bachatas, réchauffant la salle au plafond de pierre arqué.
Le mercredi suivant, revenir au Pelícano et retrouver les habitués. S’habituer, aussi. Parler espagnol — de moins en moins mal — et danser (beaucoup, — de moins en moins mal aussi). Attendre les jours de soirées latinos comme aucun autre.
Désespérer quand, un dimanche de tempête, après vingt minutes à affronter le vents et éviter les palmiers qui tombent — littéralement — on trouve les portes du Pelícano fermées, barricadées même, et la terrasse vide, sans tables ni chaises. Avoir peur que ça soit fini pour de bon.
Bondir de joie — littéralement, encore — en retrouvant, le mercredi suivant, Alfonso, Alejandro et les autres. Se dire que ça n’est pas fini, finalement.
Se rappeler qu’il ne reste plus que deux semaines avant de plier bagages à nouveau.
Danser pour oublier.
Les soirs où il n’y a pas salsa, retrouver des locaux au mercado central. S’émerveiller de ce concept, si typiquement espagnol, et se prêter au jeu. Arriver plus tard — cette fois — et retrouver Lorena alors que les groupes de jeunes fourmillent déjà entre les stands de pierre, une bière dans une main et un tapas dans l’autre. Rencontrer Teresa, Maria, Aitor, Vittorio et les autres. Se sentir accueillie et en être émue. Découvrir des bars aussi, aux musiques rock ou latino, à la bière fade ou aux cocktails trop chers. Rentrer trop tard et, le lendemain, boire trop de café pour compenser.
Quand octobre touche à sa fin, profiter encore plus des jours où les nuages ont déserté la côte. Sortir en short, le soir après le travail, et marcher sur le bord de mer, devant l’océan qui scintille comme si l’été était encore là, le long de la playa Santa Maria où, il y a plus de 10 ans, on buvait du Malibu à même la bouteille et de la Cruzcampo en cannettes à 50 centimes. Se rappeler avec ironie que c’est pour ça qu’on ne boit plus de Malibu.
Continuer à longer l’océan jusqu’à la playa Victoria pour retrouver Juan-Mi & cie qui jouent au “tennis de plage”. Essayer, et se surprendre à s’amuser. Rire quand il expliquent que c’est le meilleur sport, parce qu’il y a plage, et bañito y cerveza despues. Même si maintenant, il fait trop frais pour le bañito — heureusement, pas pour la cerveza devant le ciel qui rosit —.
Voir s’approcher dangereusement le jour du départ et pour oublier que ces moments sont les derniers, s’acharner à les vivre plus fort, moins vite, plus intensément.
Ne rien regretter.
Plier bagage, finalement. Quitter la ville, l’estomac serré et le cœur plein de l’amertume des dernières fois.
Se dire qu’on reviendra.
N’y croire qu’à moitié.
Sourire quand même, et continuer.
1 note · View note
jebloguemoinonplus · 11 months
Text
LE LÉGENDAIRE BOOZY BRUNCH EST DE RETOUR AU PANGEA DANS LE VIEUX-MONTRÉAL
Tumblr media
L’été 2012 a vu naître un événement désormais mythique qui allait redéfinir le brunch du dimanche: le Boozy Brunch, une expérience immersive mêlant joyeusement cuisine raffinée et boissons délicieuses. Le concept était simple mais révolutionnaire : un brunch où les verres coulaient à flots et l’atmosphère avait une énergie contagieuse. La combinaison mariant une cuisine au goût du jour, des cocktails exclusifs et une ambiance animée a rapidement fait du Boozy Brunch le rendez-vous dominical le plus populaire. Qu’il s’agisse de groupes d’amis, de familles ou de dîners en solo, le Boozy Brunch est devenu un rassemblement social incontournable. Le Tout-Montréal y était, on s’y est donné rendez-vous pendant une décennie. Au fil des ans, l’événement est devenu culte et s’est forgé la réputation du meilleur brunch du dimanche à Montréal.
En 2023, après une décennie de succès à son emplacement d’origine, les Terrasses Bonsecours ferment leurs portes. L’heure était venue de faire évoluer le Boozy Brunch, de le revamper, l’amener vers de nouveaux sommets et une nouvelle demeure. Embrasser la fin d’une époque et faire renaître cet événement emblématique dans un nouvel espace : le Pangea, le plus grand supperclub, avec son bistro et bar de style méditerranéen au cœur du Vieux-Montréal est l’endroit tout désigné. Avec une capacité globale de 615 places assises, le Pangea est le lieu par excellence pour le grand retour du Boozy Brunch avec son vibe méditerranéenne et sa signature animée par les rythmes de South Beach. Dorénavant, à chaque dimanche, la fête se poursuit le jour avec les rayons du soleil d’automne et un menu d’une fraîcheur inégalée ou l’alcool ne s’arrêtera pas de sitôt.
Brunch et service bouteille 14h à 17h 
Mimosa à volonté et gratuit entre 14h et 16h pour les dames
Bar et service bouteille de 17h à 20h
0 notes
jeanmagace-expat · 2 years
Text
16 - LISTE DES 13 MEILLEURES PLAGES POUR FAIRE DU TOPLESS, DU NUDISME ET DU NATURISME EN ESPAGNE
Au cours des dernières années, le nombre de partisans de la pratique du topless ou du nudisme n’a cessé d’augmenter en Espagne. Depuis longtemps toléré et pratiqué, le topless, le nudisme ainsi que le naturisme ne sont pas considérés comme des pratiques marginales en Espagne et les lieux et plages nudistes propices à l’exposition totale au soleil sont légions. Cependant il faut faire attention à bien respecter les pratiques du nudisme et du naturisme sur les plages espagnoles, et bien faire attention de ne pas se tromper de plage ! Il existe des plages officiellement et reconnues par les autorités et d’autres qui le sont moins, néanmoins tous ces endroits accueillent les naturistes et les nudistes les yeux fermés. Quelles sont les meilleures plages pour faire du topless et du nudisme en Espagne ? Quelles sont les usages et règles à respecter quant au naturisme sur les plages espagnoles ? Comment trouver une plage nudiste en Espagne ? LisBob, l’assistant des expats en Espagne vous dit tout sur les meilleures plages pour faire du topless, du nudisme ou du naturisme en terre espagnole, avec notre partenaire Mysexybackpack.com
1. MARBELLA – PLAYA DE CABO PINO
La plage nudiste de Cabo Pino a toujours bénéficié d’une popularité bien méritée ces dernières années et pour cause.  Située à seulement 13 km de Marbella, elle bénéficie d’équipements et des services de qualité qui en fait l’une des meilleures plages nudistes d’Espagne. La qualité de l’eau y est très propre, les plages sont de sable et il est possible des rester à l’abri des regards indiscrets. Vous trouverez toujours un coin au calme, et ce même si cette plage naturiste est très populaire. 
Tumblr media
2. TARIFA - PLAGE DE BOLONIA
La plage nudiste de Bolonia est sans aucun doute l’une des plus belles d’Espagne. Située à 17 km de la ville de Tarifa, cette plage fait face à la ville marocaine de Tanger. C’est l’une des rares plages vierges restantes de la région et c’est sûrement une des raisons pour lesquelles elle est appréciée par les pratiquants du topless, du nudisme et du naturisme. Longue de presque 4 km, cette plage nudiste ravira les amoureux de nature.
Tumblr media
3. ALICANTE - PLAYA DE LA CALA DE CANTALARS
La plage naturiste de Cala de Cantalars est située à Cabo de las Huertas en Andalousie. Cette plage de galets se situe dans une zone résidentielle calme. Elle est très appréciée par les naturistes et les amateurs de plongée d’Espagne et d’ailleurs. L'eau n'y est parfois pas très propre, et sa faible largeur (6m) en fait un lieu particulier pour les pratiquants du topless, du nudisme et du naturisme en Espagne.
Tumblr media
4. SITGES - CALA DE HOME MORT
Cette plage nudiste est très connue et fréquentée par les homosexuels. Située non loin de la fameuse boîte de nuit l’Atlantida, cette plage naturiste est très difficile d’accès car elle est coincée entre deux rochers et une ligne de chemin de fer. Attention : cette plage nudiste est en fait une plage de galet, et les équipements y sont très basiques : un bar de plage et quelques chaises longues. La plage nudiste de l’Homme mort (nom en français), saura donc ravir les pratiquant du nudisme et du naturisme de toute orientation.
Tumblr media
5. ALMUÑÉCAR - PLAGE DE EL MUERTO
Longue de 400 m, la plage de El Muerto est sûrement l’une des plus belles plages nudistes de la région de Grenade. Il s'agit en fait de deux plages qui sont reliées par un front de mer et qui permet d'accéder à la plage du Cotobro. Elles sont toutes deux officiellement répertoriées comme des plages nudistes et naturistes. La seconde plage, la plus éloignée, est la plus sauvage et la plus vierge de construction. L’atmosphère y est calme et reposante et on y pratique surtout le topless, nudisme et naturisme. Un des loisirs proposés dans la zone est la pêche.
Tumblr media
6. PUNTA UMBRÍA - PLAGE DE LOS ENEBRALES
En Andalousie, certains disent que c’est la meilleure plage nudiste. En arrivant à la plage de Los Enebrales à Punta Umbría, vous découvrirez une plage longue de 2300 m, typique du littoral de la province de Huelva. Il est possible d’y accéder à pied par un petit sentier (site naturel des Enebrales) depuis la plage de la Mata Negra ou avant d'arriver à Punta Umbría. Cette plage nudiste, de sable doré, possède des équipements qui raviront les pratiquants du naturisme et du topless.
Tumblr media
7. TENERIFE - PLAGE DE LA PELADA
L’une des plus belles plages nudistes d’Espagne ne se trouve pas sur le continent mais sur un île, plus précisément sur l’île des Canaries, près de Tenerife. Cette plage naturiste comporte néanmoins 2 inconvénients : elle est très petite (20 m sur 80 m) et très isolée. Les courageux naturistes qui se motiveront découvriront quand même une très belle plage de sable doré, légèrement venteuse mais idéale pour faire du nudisme ou du naturisme. 
Tumblr media
8. CUEVAS DEL CAMPO - PLAGE DE NEGRATIN
Retour en Andalousie, cette fois-ci pour découvrir la plage naturiste de Negratin. Il s’agit en fait d’un réservoir, et donc d’un lac. Negratin est une des alternatives les plus originales pour s’adonner aux joies du naturisme en Andalousie et en Espagne autre qu’à la mer. Cette plage artificielle est faite de sable blanc et a été aménagée pour répondre à la demande croissante des nudistes et naturistes de tous les environs.
Tumblr media
9. ROTA - PLAGE DE PUNTA CANDOR
La plage naturiste de Punta Candor, située non loin de Rota, est la seule de la région où il est possible de s’adonner au topless, au nudisme et au naturisme. Cette plage se situe au cœur d’un parc naturel et est donc préservée de toute construction et bénéficie de dunes propices au naturisme. Cependant, les eaux y sont sauvages et le fond marin très rocheux, rendant la baignade difficile voir déconseillée. Il sera néanmoins possible de profiter de cette plage nudiste qui a su garder son côté sauvage et qui bénéficie d’un parking gratuit. 
Tumblr media
10. SAN JOSE - PLAGE DEL BARRONAL
C’est une plage nudiste incontournable du parc naturel de Cabo de Gata, non loin d’Almeria. Réputée en Espagne comme à l’étranger, la plage naturiste del Barronal possède des eaux cristallines et un silence désertique. Encore préservée du tourisme de masse, les pratiquants du topless, du nudisme et du naturisme seront ravis de la Playa del Barronal. Attention cependant en été, la plage est victime de son succès et il faut arriver tôt pour trouver les meilleurs endroits.
Tumblr media
11. MAJORQUE - PLAGE ES TRENC
La plage Es Trenc, située sur l’île De Majorca, est souvent considérée comme l’une des plus belles d’Espagne voire même d’Europe. En effet, son eau bleu turquoise et son sable fin et blanc, nous font penser à un décor paradisiaque. C’est pourquoi elle est souvent appelée les Antilles de la Méditerranée. Il est possible de garer gratuitement, ou bien d’arriver en bus à 100 m de la plage nudiste. En fond, les pinèdes surplombent le sable blanc et fin transforment la playa d’Es Trenc en l’une des plus belles plages pour pratiquer le topless, le nudisme ou le naturisme en Espagne.
Ggggggggggghhhhggg
12. CONIL DE LA FRONTERA - PLAGE CALA DE CAMACHO ET CALAS DEL QUINTO
Il paraît que c’est la plage nudiste parfaite en Espagne. Entourées de criques et isolée des regards indiscrets, cette plage naturiste se situe le long des 14 km de criques et plages de Conil de la Frontera en Andalousie. La houle n’y est pas forte, et ne nombreuses petites plages et criques se dévoilent par marée basses : Cala Pitones, Cala Merchor et Cala Sudario. Les naturistes qui visitent ou habitent en Espagne y trouveront leur bonheur.
 
Conil de la Frontera - Plage nudiste Cala de Camacho et Calas del Quinto
13. PLAGE DE MEÑAKOZ
Si vous aimez les grands espaces naturels, alors la plage nudiste de Meñakoz est faite pour vous. Longue de 400 m et située dans le Pays Basque, cette plage naturiste est en fait une plage de galets. Cette plage de la côte biscaïenne permet aux pratiquants du naturisme et du nudisme de profiter de superbes ballades en pleine nature sauvage. Elle se trouve non loin de la ville de Barrika, et c’est l’une des plus belles plages nudistes de la région de Bilbao. 
Plage naturiste de Meñakoz
Marc Martin - Spain . LISBOB
October 31, 2021
1 note · View note
Text
Challenge écriture : Jour 1 - Première fois
C’est l’histoire d’un premier baiser. En fait, c’est plutôt l’histoire du souvenir d’un premier baiser.
La perspective n’est pas la même : douze années se sont passées depuis, j’ai changé, j’ai vécu de nombreuses autres premières fois, et parfois même des dernières fois, depuis ce premier baiser. Mes impressions en ont changé depuis. 
Ici, c’est l’histoire des souvenirs de mon premier baiser. 
Ce premier baiser a été accompagné de plusieurs premières fois.
J’allais en boîte de nuit pour la première fois, je sortais en semaine pour la première fois alors que j’étais au lycée, je mentais à mes parents pour la première fois sur ce que j’allais réellement faire ce soir là, j’étais entourée du regard d’hommes pour la première fois. J’embrassais un garçon pour la première fois. 
J’ai d’abord des flashs de cette soirée, parmi eux, plusieurs me reviennent : une grande salle noire, remplie de seulement une cinquantaine de personnes alors qu’elle aurait pu en accueillir largement cinq cent. Dans un coin, un couple qui se cache sans vraiment se cacher, puis qui se fait expulser par un des videurs pour être allé un peu trop loin dans ce soin sombre.
Les toilettes, un grand amas de lumières blanches qui font plisser les yeux, qui contrastent avec l’atmosphère et la couleur noire de la boîte. 
Le bar, couvert de boisson, sale et collant. 
Des odeurs aussi, celle de la vodka Redbull servie dans un grand pichet, celle des corps qui transpirent en dansant, celle de ce fameux garçon.
Et enfin, Elodie et moi, ne nous apercevant pas de tout ce qu’il y a autour, bougeant nos corps au rythme des musiques commerciales, rigolant, profitant, entourées des paillettes de nos vêtements. 
Et puis, il y a ce garçon. Il est assez beau, grand, brun, un t-shirt Adidas. Il me dit s’appeler Adrien, il danse avec moi. Ce n’est pas un bon danseur, mais le contact d’un homme contre moi est nouveau, je reste donc avec lui. 
Il me fait rire, essaie de m’embrasser plusieurs fois sur la piste de danse. Je suis gênée, d’un côté j’ai envie de l’embrasser, de l’autre, j’ai peur de décevoir car je ne sais pas embrasser. En plus, un premier baiser en boîte de nuit, ce n’est pas ce qu’il y a de plus romantique. 
Après plusieurs minutes de danse et de jeu, je décide de l’embrasser. Au moins, mon premier baiser sera passé. 
Je l’embrasse. C’est plutôt agréable, il est un peu rentre-dedans. Je découvre le jeu des baisers, des lèvres les unes contre les autres, le mélange et le manège de nos langues. 
Le monde autour me réveille de ces instants de premier baiser. Je ne veux pas continuer à l’embrasser dans cette boîte de nuit. 
La nuit se termine, Adrien m’accompagne à la sortie de la boîte de nuit, il part ensuite dans se retourner. Je retourne à l’arrêt de bus pour rentrer à la maison avec Elodie, afin de dormir une petite heure avant de prendre le chemin du lycée. 
Assises sur le trottoir, souriantes après notre première sortie en boîte, nous sommes heureuses,  libres et remplies de souvenirs.
2 notes · View notes
les-degustations-ugo · 10 months
Text
🇫🇷❓❓Hello les amoureux du tire-bouchon. Et vous, aimez-vous les Côtes de Bergerac rouge ❓❓🇫🇷
Tumblr media
🍇🍷Aop Côtes de Bergerac rouge 2018 du @chateau_monestier_la_tour 🍇🍷:
🍇 :
53% Cabernet Franc
45% Merlot
2% Malbec
🏺:
Vignoble étendu sur les pentes douces de la commune de Monestier. Sols argilo-calcaires. Élevage 1/3 barriques neuves, 1/3 barriques 2 vins et 1/3 barriques 3 vins pendant 16 mois.
🌿:
Bio
👁️ :
Robe de couleur rouge griotte soutenue
👃 :
Un nez sur des notes de fruits rouges, épices
💋 :
En bouche, on a un vin généreux aux tanins ronds, une belle attaque et de la fraîcheur. Sur des arômes de fraises des bois, cerises, cassis, mûres, épices (poivre blanc, la réglisse). Une bonne longueur en bouche avec une finale sur des notes de cacao et de vanille.
📜En résumé📜 :
Une belle cuvée avec un fort potentiel de vieillissement (8 à 10 ans). Étonnamment sur un millésime très chaud, je lui ai trouvé une belle fraîcheur. Un vin qui a ravi mes papilles et les vôtres, j'en suis certain. Très belle dégustation pour ma part.
🧆Dégusté sur du magret de canard saignant 🧆.
🍷Quelques accords mets et vin possible avec cette cuvée🍷 :Cailles à la moutarde et au miel, Cuisses de canard, Echine de porc rôtie, Entrecôte de boeuf grillée à la sauce Choron,....
📌N'oubliez pas, boire un canon c'est sauver
un vigneron. Allez voir le site internet du domaine  pour voir toutes les cuvées et promotions du moment📌. 
🔞« L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération »🔞 La plupart des vins ont était dégustés et recrachés.
#lesdegustationsugo #wine #winelover #vino #winetasting #winetime #winelovers #food #instawine #redwine #winestagram #winery #beer #wineoclock #vin #sommelier #love #vinho #foodporn #winelife #instagood #whitewine #cocktails #drinks #bar #wein #italie #foodie #wineporn #drink
___________________________________________
🇫🇷🗣️Description du Domaine 🇫🇷🗣️
Le vignoble de Bergerac s’étend dans le département de la Dordogne (sud-ouest de la France), autour de la ville de Bergerac, sur 93 communes, dont fait partie la commune de Monestier.
Le Château Monestier La Tour produit du vin sous trois appellations : Bergerac, Côtes de Bergerac et Saussignac. La surface totale exploitée est de près de 30 hectares, 17 hectares en cépages rouges (63% de Merlot, 30% de Cabernet Franc, 5% de Cabernet Sauvignon et 2% de Malbec) et 12,5 hectares en cépages blancs, secs et doux (61% de Sémillon, 30% de Sauvignon Blanc et 9% de Muscadelle).
La plus grande production annuelle du Château Monestier La Tour se fait sous l’appellation Bergerac, qui réunit environ 35 000 bouteilles de vin rouge, 30 000 bouteilles de vin blanc et 5 000 bouteilles de vin rosé (Cadran, Château Monestier La Tour).
L’AOC Bergerac est située au sud-ouest de la Dordogne, sur les bords de la rivière du même nom. La superficie du vignoble en production est proche des 13 000 hectares et s’étend sur 93 communes du département.
Le vignoble est implanté sur des sols variés de calcaires, de boulbènes, de sables, d’argiles et de limons. Le climat océanique, aidé dans le Bergeracois par les reliefs de la vallée de la Dordogne et les vents marins qui la remontent, tempère l’atmosphère et conserve une humidité élevée toute l’année. Cette dernière favorise le développement de la vigne, surtout lors des étés chauds et ensoleillés.
___________________________________________
⏬🇫🇷Français dans les commentaires🇫🇷🇮🇹Italiano nei commenti 🇮🇹⏬
🇬🇧❓❓Hello corkscrew lovers.  And you, do you like red Côtes de Bergerac ❓❓🇬🇧
🍇🍷Aop Côtes de Bergerac red 2018 from @chateau_monestier_la_tour 🍇🍷:
🍇:
53% Cabernet Franc
45% Merlot
2% Malbec
🏺:
Vineyard spread out on the gentle slopes of the commune of Monestier.  Clay-limestone soils.  Aging in 1/3 new barrels, 1/3 2-wine barrels and 1/3 3-wine barrels for 16 months.
🌿:
Organic
👁️:
Deep cherry red color
👃:
A nose with notes of red fruits and spices
💋:
On the palate, we have a generous wine with round tannins, a beautiful attack and freshness.  With aromas of wild strawberries, cherries, blackcurrants, blackberries, spices (white pepper, licorice).  Good length in the mouth with a finish of notes of cocoa and vanilla.
📜In summary📜:
A beautiful vintage with strong aging potential (8 to 10 years).  Surprisingly in a very hot vintage, I found it to have a nice freshness.  A wine that has delighted my taste buds and yours, I am sure.  Very nice tasting for me.
🧆Tasted on rare duck breast 🧆.
🍷Some possible food and wine pairings with this vintage🍷: Quails with mustard and honey, Duck legs, Roasted pork loin, Grilled beef entrecôte with Choron sauce,....
📌Don't forget, drinking a barrel is saving a winemaker.  Go to the estate's website to see all the current vintages and promotions📌.
🔞 “Alcohol abuse is dangerous for your health, consume in moderation”🔞 Most of the wines were tasted and spat out.
#lesdegustationsugo #wine #winelover #vino #winetasting #winetime #winelovers #food #instawine #redwine #winestagram #winery #beer #wineoclock #vin #sommelier #love #vinho #foodporn #winelife #instagood #whitewine #cocktails #drinks #bar #wein #italie #foodie #wineporn #drink
_____________________________________
🇬🇧🗣️Domain Description 🇬🇧🗣️
The Bergerac vineyard extends in the Dordogne department (south-west of France), around the town of Bergerac, over 93 municipalities, including the municipality of Monestier.
Château Monestier La Tour produces wine under three appellations: Bergerac, Côtes de Bergerac and Saussignac.  The total area under cultivation is nearly 30 hectares, 17 hectares in red grape varieties (63% Merlot, 30% Cabernet Franc, 5% Cabernet Sauvignon and 2% Malbec) and 12.5 hectares in white, dry and  sweet (61% Sémillon, 30% Sauvignon Blanc and 9% Muscadelle).
The largest annual production of Château Monestier La Tour is under the Bergerac appellation, which brings together around 35,000 bottles of red wine, 30,000 bottles of white wine and 5,000 bottles of rosé wine (Cadran, Château Monestier La Tour).
The AOC Bergerac is located in the south-west of the Dordogne, on the banks of the river of the same name.  The area of ​​the vineyard in production is close to 13,000 hectares and extends over 93 communes in the department.
The vineyard is planted on varied soils of limestone, boulbènes, sand, clay and silt.  The oceanic climate, helped in the Bergerac region by the reliefs of the Dordogne valley and the sea winds that go up it, tempers the atmosphere and maintains high humidity all year round.  The latter favors the development of the vine, especially during hot and sunny summers.
___________________________________________
🇮🇹❓❓Ciao amanti dei cavatappi.  E a te, ti piacciono le Côtes de Bergerac rosse ❓❓🇮🇹
🍇🍷Aop Côtes de Bergerac rosso 2018 di @chateau_monestier_la_tour 🍇🍷:
🍇:
53% Cabernet Franc
Merlot 45%.
Malbec al 2%.
🏺:
Vigneto disteso sui dolci pendii del comune di Monestier.  Terreni argillosi-calcarei.  Invecchiamento in 1/3 botti nuove, 1/3 botti da 2 vini e 1/3 botti da 3 vini per 16 mesi.
🌿:
Biologico
👁️:
Colore rosso ciliegia intenso
👃:
Al naso con note di frutti rossi e spezie
💋:
Al palato abbiamo un vino generoso con tannini rotondi, un bellissimo attacco e freschezza.  Con aromi di fragoline di bosco, ciliegie, ribes nero, more, spezie (pepe bianco, liquirizia).  Buona persistenza in bocca con un finale di note di cacao e vaniglia.
📜In sintesi📜:
Una bella annata con un forte potenziale di invecchiamento (da 8 a 10 anni).  Sorprendentemente in un'annata molto calda, ho trovato che avesse una bella freschezza.  Un vino che ha deliziato il mio palato e il vostro, ne sono certo.  Degustazione molto bella per me.
🧆Degustato su petto d'anatra al sangue 🧆.
🍷Alcuni possibili abbinamenti enogastronomici con questa annata🍷: Quaglie con senape e miele, Cosce d'anatra, Lombo di maiale arrosto, Entrecôte di manzo alla griglia con salsa Choron,....
📌Non dimenticare, bere una botte fa risparmiare un enologo.  Vai al sito dell'azienda per vedere tutte le annate e le promozioni del momento📌.
🔞 “L'abuso di alcol è pericoloso per la salute, consumare con moderazione”🔞 La maggior parte dei vini sono stati assaggiati e sputati.
___________________________________________
🗣️🇮🇹Descrizione i Dominio 🗣️🇮🇹
Il vigneto di Bergerac si estende nel dipartimento della Dordogna (sud-ovest della Francia), intorno alla città di Bergerac, su 93 comuni, compreso il comune di Monestier.
Château Monestier La Tour produce vino con tre denominazioni: Bergerac, Côtes de Bergerac e Saussignac.  La superficie totale sfruttata è di quasi 30 ettari, di cui 17 ettari a bacca rossa (63% Merlot, 30% Cabernet Franc, 5% Cabernet Sauvignon e 2% Malbec) e 12,5 ettari a bacca bianca, secca e dolce (61% Sémillon, 30% Sauvignon Blanc e 9% Muscadelle).
La più grande produzione annuale di Château Monestier La Tour è sotto la denominazione Bergerac, che riunisce circa 35.000 bottiglie di vino rosso, 30.000 bottiglie di vino bianco e 5.000 bottiglie di vino rosato (Cadran, Château Monestier La Tour).
L'AOC Bergerac si trova nel sud-ovest della Dordogna, sulle rive del fiume omonimo.  La superficie del vigneto in produzione sfiora i 13.000 ettari e si estende su 93 comuni del dipartimento.
Il vigneto è piantato su terreni vari di calcare, boulbènes, sabbia, argilla e limo.  Il clima oceanico, aiutato nella regione di Bergerac dai rilievi della valle della Dordogna e dai venti marini che la risalgono, tempera l'atmosfera e mantiene un'elevata umidità tutto l'anno.  Quest'ultimo favorisce lo sviluppo della vite, soprattutto durante le estati calde e soleggiate.
0 notes
alexar60 · 4 years
Text
L’hôtel particulier (31)
Tumblr media
Tous les chapitres précédents sont au lien suivant.
Chapitre 31 : Tatouage
En dehors du contact glacial de son corps, Diane avait quelque-chose de déjà-vu. Tout en elle sentait le souvenir perdu. Que ce soit dans son regard, dans ses gestes, dans ses baisers ou dans sa façon de jouir, je retrouvais en elle quelqu’un disparu depuis longtemps.
Nous venions de faire l’amour dans sa chambre. Je pouvais dire sa chambre car elle était décorée à sa façon. Le lit à baldaquin, le papier-peint rouge ainsi que la couverture et les meubles sentaient le passé. Nous venions de faire l’amour un peu partout et son parfum survolait là où nous étions. Sur la commode, sur une chaise, bien entendu sur le lit et devant la fenêtre où elle cogna contre le carreau pendant que je la pénétrais en levrette. L’excitation était telle que j’oubliais ma peur de voir le spectre revenir de l’autre côté de la vitre.
Je demeurai allongé sur le lit à regarder Diane se rhabiller. Elle réajusta ses bas, vérifiant au passage s’ils n’étaient pas filés. Puis, elle prit sa robe qu’elle enfila de bas en haut. J’admirai sa façon de se vêtir. Elle rappelait Marion au cours de notre première nuit. Elle s’était rhabillée de la même manière alors que nous étions chez elle. Marion m’invita à sortir peu après prétextant être fatiguée… à cause de l’alcool. Par contre, Diane ne dit rien, elle se contenta de sourire…un sourire qui rappelait des souvenirs.
Soudain, je remarquai sa rose bleue sur la hanche. Durant nos ébats, je ne fixai que ce tatouage qui interpelait au plus profond de mon âme. La rose ressemblait beaucoup au tatouage de Marion ainsi qu’à celles déposées sur le lit aux pieds de Tatiana. Je la regardai se cacher sous la robe noire mais sa présence était toujours visible.
-          Quelle est l’histoire de ce tatouage ?
-          C’est une longue histoire, répondit-elle.
-          J’aimerais bien l’entendre.
Je m’étendis sur le ventre la tête posée sur les mains, j’étais attentif au moindre de ses mots. Elle évita de croiser mon regard, se mit à rire et continua de s’habiller en reboutonnant sa robe, puis elle posa un pied sur la chaise afin de se chausser.
-          Je te la fais courte ! C’est un symbole de jeunesse éternelle. Et c’est en hommage à un homme exceptionnel. Il est  mon maitre. Chaque jour il m’offre une rose bleue dans le but de réaliser mes rêves et en échange…
Elle se tut, secoua la tête pour dire non. Puis elle mit la seconde chaussure à son autre pied. Je demeurai silencieux, l’observant en train de se pincer les lèvres pour affirmer qu’elle faisait une gaffe. Dès lors, je voulus en savoir plus.
-          En échange de quoi ? Elle ne répondit pas. C’est bien chaque matin qu’il apporte les fleurs et les dépose sur ton lit pendant ton sommeil ?
-          Comment sais-tu ça ? réagit-elle avec de grands yeux.
-          Je sais ! Ainsi il habite ici
Elle finit d’ajuster sa robe, se regarda dans le miroir pour rougir ses lèvres puis elle me fixa d’un regard timide comme si elle attendait quelque-chose de moi. Sur le coup, je pensai à de l’argent mais finalement, elle voulait juste quitter ensemble la chambre pour retourner au bar. Je n’avais pas réalisé mais d’ordinaire, je me réveillai lorsque les fantômes avaient disparus. Cependant, je pris mon temps pour remettre mes vêtements. Elle n’insista pas ni ne montra d’agacement. Elle attendait. Je poursuivis mon enquête.
-          J’hésite entre deux endroits. Est-ce qu’il vivrait dans la cave ? demandai-je au culot.
-          Il n’y a pas de cave ici ! affirma-t-elle.
-          Si, on y accède par la cuisine !
-          Je ne crois pas ! Ça nous arrive de cuisiner et on l’aurait vue. Il n’y a qu’une seule porte pour accéder à la cuisine en dehors de celle qui mène à la salle de spectacle.
Soucieuse, elle réfléchit en fronçant les sourcils. Encore une fois, je ressenti une impression de déjà-vu. Le plissement de ses yeux ressemblait beaucoup à celui de Marion quand elle réfléchissait. En fait, elle avait le regard de Marion. Ainsi, je compris que la cave était déjà fermée avant la transformation de la maison en bordel.
-          Alors, il vit dans la chambre au grenier, murmurai-je.
Elle sourit sans répondre. Je venais de chausser mes pieds dans mes crocs qui me servent habituellement de chaussons. Aussi, je réalisai qu’elle n’avait rien dit à leur sujet. Bien qu’ils aient la forme de sabots, ils étaient en plastique et n’existaient pas à son époque. Je quittai le lit et l’accompagnai dans le couloir. L’écho du piano résonnait dans la maison. C’était toujours « les roses de Picardie »… à croire que le pianiste ne connaissait que cette chanson. Arrivé devant l’escalier, je la regardai descendre. Elle ne porta pas attention à moi et disparut de ma vision lorsqu’elle atteignit le rez-de-chaussée. Dès lors, je me décidai de grimper au grenier, je voulais rencontrer cet homme qui offrait des roses bleues. J’avais des questions à lui poser, j’avais besoin de réponses.
La grimpette parut si longue que je pus penser à Marion. Ma mémoire joua des tours au point de la confondre avec Diane. Tantôt, Marion aux cheveux longs attendait assise patiemment devant le bar, tantôt, Diane aux cheveux courts attendait devant le portail que je vienne la récupérer. Je ne sus plus distinguer l’une de l’autre. Elles avaient les mêmes manières, la même démarche. Elles portaient les mêmes vêtements, le même tatouage. Elles étaient si blanche si froide, l’une par le contact, l’autre par l’isolement. Tout se mélangea jusqu’à ce que je me retrouve devant l’entrée du grenier.
J’ouvris la porte qui grinça lentement. Une lumière de mauvaise qualité, éclairait l’endroit. Je reconnus le corridor de  murailles en carton. Le grenier retrouvait son apparence d’origine. Enfin, l’apparence qu’il avait à ma première visite. J’entrai suivant le couloir. Je ne me sentis pas à l’aise, inquiet par cette ambiance malsaine. Une sensation d’être épié me dérangea si bien que j’avançai presque à reculons.
A chacun de mes pas, je pouvais entendre les battements de mon cœur ainsi que ma respiration. L’atmosphère devint suffocante en raison d’une forte odeur de poussière. Je marchai lentement quand soudain, un grand bruit me figea net ! C’était le bruit d’une corde qui tombait attachée à une poutre. Le fracas puis le mouvement de la corde tendue fit penser à une pendaison. L’idée de me retrouver nez-à-nez avec un cadavre m’angoissa au point d’avoir envie de quitter le grenier.
Pourtant, je devais aller au-delà de mes peurs. Je devais surmonter cette terreur qui me dominait. Je fis de nouveaux quelques pas lorsque le bruit fracassant d’une corde en train de se tendre résonna. Je marchai sur la pointe des pieds afin de ne pas faire craquer le bois du parquet. Je marchai le plus doucement possible, faisant attention à mon entourage. Parfois, j’observai par-dessus la cloison avec la crainte de découvrir les cordes accrochées à la charpente. Les tuiles étaient visibles, elles laissaient passer quelques sifflements du vent alors qu’il n’y en avait pas.
Je continuai de parcourir ce labyrinthe composé de séparations de bricolage. Elles parurent soudainement légères et trop fragiles pour empêcher un monstre d’attaquer en les traversant. Toutefois, je restai déterminé à entrer dans la chambre verte. Malgré la peur, je continuai d’avancer. Les jambes tremblèrent, je fermai les poings. Une troisième corde claqua signe qu’un objet se basculait dans le vide… à moins que ce soit quelqu’un.
La corde vibra fortement composant un mouvement musical grinçant pour les ouïes et le cœur. Je persistai à marcher, je tournai et vis enfin la porte de la chambre verte. Elle était fermée. Une quatrième corde tomba brutalement à quelques mètres derrière moi me faisant sursauter. Je crus mon cœur lâcher tellement le vacarme fut puissant. Cependant rien ne se présenta à mes yeux. Alors, après avoir repris mes esprits, je continuai mon chemin. Il ne restait plus que quelques mètres.
La porte n’avait pas changé. J’attrapai la poignée et ouvris le pêne. Je tirai ensuite afin d’entrouvrir la porte. Une curieuse lumière rouge éclairait la chambre. Je remarquai le lit couvert d’un drap vert bien plié. L’édredon semblait neuf en raison de son apparence lisse. J’ouvris donc entièrement la porte et entrai pour mieux constater l’absence de cet homme invisible.
Quoi que fermée, je devinai le contenu de l’armoire : Rien ! Alors, j’inspectai de plus près, approchant du bureau pour chercher une éventuelle trace de ce personnage. Je découvris quelques papiers sans importance. Des lettres jaunies par le temps, regroupées et attachées par une cordelette poussiéreuse. Je constatai l’absence de liquide dans l’encrier en verre. Toutefois, une plume au bord couvert d’encre noire séchée reposait à côté du petit récipient.
Tout-à-coup un claquement me fit tressaillir. Je m’attendis à le voir à l’entrée de la chambre pour m’empêcher de sortir. Le sang pressa contre mes tympans, mon cœur se transforma en tambour battant la retraite. Seulement, j’étais toujours seul ; un courant d’air venait de fermer la porte.
Ne trouvant rien, je sortis de la chambre. Mais devant le vide que présentait le grenier, je compris que la normale était de retour. Je descendis constater le silence ambiant dans la grande salle puis, je remontai dans ma chambre pour aller me coucher. Au passage, je fis un tour dans la chambre de Diane. Elle avait repris la décoration choisie sur les conseils de mon amie Blandine. Cependant, une étrange odeur imprégnait la chambre. C’était le parfum de Diane…le même que celui de Marion
Alex@r60 – mars 2021
23 notes · View notes
Photo
Tumblr media Tumblr media
Je suis à la ramasse, comme d’habitude, mais j’ai décidé sur un coup de tête de participer au 6 persos challenge de @mysterious-corvidae​ (@corvidae-challenge). Merci à toi pour ce chouette projet. Je ne suis pas certaine d’en trouver 6 étant donné que celui que je m’apprête à présenter regroupe plusieurs thèmes de la liste visant à nous inspirer et aussi parce que je joue sur les RPG depuis 2005 à peu près, je ne me souviens pas de tout le monde, pas même des personnages qui m’ont marquée à une époque et que j’adorais à ce moment-là. C’est probablement un avantage (ou un inconvénient, tout dépend du point de vue) pour moi de pouvoir faire table rase du passé avec mes personnages. Quand un forum ferme, mon perso disparaît avec lui et lorsque je trouve une nouvelle pépite qui m’inspire, je reprends depuis zéro ou adapte le caractère en fonction du lore et du camp (s’il y en a) dans lequel mon personnage se trouve. Je n’ai pas forcément l’envie de rejouer ce qui a déjà été poncé. Je vous présente donc :
ZAKARIA CARLSEN (ft. Timothy Granaderos)
31 ans (janvier 1990) • Barman gérant • Rebelle • Kick-boxeur •  Chaotic Good • Protagoniste (ENFJ) Moodboard • Theme songs (Trauma Ray)  • Personnage actuellement joué sur Les Enfants du Nord (fantastique / Île de Senja - Norvège).
Zakaria a de vagues souvenirs du début de sa vie. Il aurait commencé à grandir à Kobané, en Syrie, tout près de la frontière turque, là où aujourd’hui le peuple Kurde se reconstruit démocratiquement dans une région rebelle autonome qu’on appelle Le Rojava, autoproclamée en 2013 et qui s’organise contre l’oppression Turque, le joug de Bashar el-Assad et les offensives de Daesh afin de permettre à des minorités de survivre en dehors de la violence systémique que les kurdes subissent. En vérité – et ce que le personnage ignore – c’est qu’il est né en Asie du Sud-Est, plus précisément aux Philippines. Pourquoi ses parents ont-il migré de leur pays d’origine jusqu’en Syrie, puis de Syrie jusqu’en Norvège ? C’est un mystère qui taraude Zakaria depuis toujours et qu’il cherche à élucider depuis de nombreuses années, coincé dans une impasse en raison de son humanité de laquelle découle une situation fortement difficile à vivre à Senja.
L’île de Senja est composée de 8 districts qui, avec le temps, se sont accrochés aux mœurs d’une Caste en particulier. Certains districts sont neutres comme le centre-ville, d’autre penchent plus du côté de l’Ancien Monde et les autres du Nouveau Monde. Les Surnaturels ont la main mise sur le territoire tandis que les humains sont, aux yeux de l’Ancien Monde, considérés comme des êtres inférieurs. Pour cette raison, Zakaria n’a jamais pu mettre la main sur les traces de son passé. Son statut d’humain ne lui permet pas d’accéder aux archives de la ville, mais il pense pouvoir trouver une alternative à cela sans pour autant s’incliner devant un.e sublime ou surnaturel.le pour faire le travail à sa place. Il compte bien tout découvrir seul.
Arrivé à Senja en 1994, il a rapidement été illégalement confié à une famille de Surnaturels prospérant dans l’industrie du poisson. Ses parents adoptifs issus de la Case de la Tourmente (et dont les membres vénèrent la Déesse Hel) l’ont recueilli en passant par le trafic d’esclaves sous-jacent sur le territoire. Ils exigent de se faire appeler Monsieur et Madame et ont pour spécialité de composer une fratrie de 6 enfants pour les soumettre à l’esclavage à partir de l’âge de 16 ans. La fratrie Carlsen est au complet aux alentours de 1998. Elle se compose de 3 garçons et de 3 filles. Zakaria étant l’aîné, viennent ensuite Apollo, Magdalena, Lev, Solvi et Mariska. Les 6 sont parvenus à survivre dans une atmosphère étouffante, soumis à la violence psychologique de leurs adoptants. Aujourd’hui, toustes ont réussi à se défaire de leurs chaînes.
Zakaria a toujours été une personne difficile. Peu bavard, révolté, indiscipliné, refusant d’assimiler les préceptes de la famille depuis son plus jeune âge. C’est une attitude qu’il a retrouvé chez sa meilleure amie Mahaut qu’il connait depuis l’âge de 6-7 ans et avec qui il entretiendra une liaison difficile entre février et mai 2020. Il va constamment à contre-courant, prêt à payer le prix de ses choix. Il suivra toujours la direction de la liberté. Ce souhait, il doit en assumer les conséquences vers l’âge de 16 ans où il tombe profondément amoureux de l’une de ses camarades de classe, âgée de presque deux ans de moins que lui. Zakaria et Rebekka parviennent à dissimuler leur liaison des vieux Carlsen pendant de nombreux mois, mais ces derniers découvrent le pot aux roses et coupent court à l’éducation de l’aîné en l’envoyant travailler au cimetière du quartier malfamé de la ville. Il devient fossoyeur, assigné à la fosse commune. Monsieur et Madame jugent que cette méthode façonnera sa discipline, ce qui est indispensable pour devenir esclave. Pendant ce temps, il maintient sa relation avec Rebekka, mais il essuie les traumatismes en secret. Ce qu’il voit au cimetière le hante et l’atmosphère qui pèse dans la demeure familiale n’aide en rien. Il décide de prendre la fuite l’été de ses 18 ans sans prévenir personne d’autre que deux de ses sœurs. Il préfère tenir sa copine loin de sa famille, croyant que ses adoptants s’en prendraient à elle pour le retrouver.
Il erre pendant des semaines à Senja, sans rien. C’est le père de Rebekka, Henrik, qui le retrouve et l’invite à rejoindre une organisation qui n’a pas encore de nom. Ses opinions politiques sont déjà bien marquées même s’il manque encore de maturité pour les rendre plus solides. En 2008, Zakaria intègre la Rébellion de Sowilo et peu de temps après, il décroche un emploi de barman au Deep Blue, un bar du centre ville dissimulant sous son plancher les quartiers du collectif. En 2015, il occupe le rôle de recruteur de l’organisation et en 2020, il devient le gérant du bar, lorsque son ancienne propriétaire décide de fuir l’île après avoir secouru une enfant esclave du trafic.
Zakaria est un personnage extrêmement loyal qui fera passer la Rébellion et ses proches avant sa propre vie. La liaison qu’il avait abandonnée renaît lorsque Rebekka perd son mari à l’été 2020, mais ils doivent aussi réconcilier tout ce qu’ils ont manqué d’un côté comme de l’autre pendant 12 ans. Rebekka est toujours humaine, mais elle a passé un rituel lui permettant de devenir sublime en se liant à un surnaturel de la Caste de la Connaissance (vénérant le Dieu Mimir, Nouveau Monde).  Zakaria assimile difficilement cette idée, lui qui regrette que les humain.e doivent à ce point dépendre des êtres se considérant comme supérieurs puisqu’ils ont été choisis par les divinités du Panthéon Nordique pour mieux se hisser dans la hiérarchie sociale. Il craint d’avoir perdu une partie de ses amis, ses frères et sa sœur depuis que ces derniers ont décidé d’abandonner leur humanité pour passer le rituel leur permettant de devenir surnaturels. Il vit difficilement avec ses regrets et une culpabilité mordante, c’est un personnage sensible, empathique et aimant.
VU DE L’EXTERIEUR • Zakaria est mon personnage préféré. J’y suis grandement attachée puisqu’il est certainement celui que j’ai le plus développé depuis l’ouverture d’EDN en janvier 2020. Sans ses liens, je doute qu’il aurait pu aller aussi loin. Donc mes partenaires de RP ont aussi un rôle très important dans sa vie, qu’il s’agisse de sa famille (les 5 autres Carlsen sont joués), de sa copine, de ses amis et de ses ennemis. Il a consacré sa vie aux autres, délaissant son passé pour mieux y revenir à l’heure actuelle. J’adore exploiter son côté sanguin, il peut partir au quart de tour dès qu’il est contrarié. Il a aussi des manies qui révèlent facilement l’anxiété qui le submerge : il fume beaucoup et serre les dents lorsqu’il s’apprête à éclater. C’est aussi un personnage doué d’une répartie parfois insupportable, il devient facilement grossier, il peut aisément remettre les gens à leur place sans pour autant basculer dans une dimension oppressive. C’est aussi important pour moi de balayer les standards masculinistes avec ce personnage : Zakaria pleure lorsqu’il est triste et n’a aucune honte à fondre en larmes, à exposer sa peine aux autres. Il n’est pas étouffant, mais il a besoin de montrer et de recevoir de l’affection. En tant que personne, je déteste les personnages qui enchaînent les succès puisque je trouve que c’est un barrage à l’immersion, ça n’a rien de réaliste. Donc, je m’arrange toujours pour que Zak ne sorte pas indemne des missions qu’il peut entreprendre avec ses camarades de Sowilo ou à l’extérieur de la Rébellion. Il s’est déjà pris deux balles, dont l’une a laissé des séquelles qui le font encore souffrir, six mois plus tard. J’ai encore énormément de choses à explorer avec lui, c’est extrêmement épanouissant de le développer, d’inventer tout un tas de scénarios avec mes partenaires et leurs personnages. Donc big up à @sandraclyde, @nanamiavatars, @awonaa, @atomic-m, @suskindart, @wickedwednesdaythings et toustes les autres qui ne sont pas sur tumblr, mais qui m’ont permis d’aller aussi loin et de progresser plus que jamais à l’écrit.
19 notes · View notes
Text
La lettre (royai)
Version française de ma fic “Words left unspoken”.
C’est la version originale, si vous êtes francophones, c’est celle que je vous recommande. Lien AO3: https://archiveofourown.org/works/24664069
----------------------
Le deuxième dimanche du mois, les soldats du 4ème bataillon avaient la chance d’envoyer des lettres à leur famille loin du front. Chaque homme se prêtait à l’exercice; certains avec excès, comme Hughes et les romans qu’il envoyait à sa fiancée, et d’autres avec réserve, comme Pearson qui n’écrivait que quelques lignes à sa vieille mère ; mais tous envoyaient au moins quelque chose.
Tous, sauf leur plus haut gradé, le major Mustang.
Mustang avait bel et bien une famille et des amis à qui envoyer des lettres, mais la vérité était qu’il n’avait aucune envie de le faire. On écrivait à ses proches, se disait-il, pour leur offrir une petite partie d’un paysage découvert en voyage, ou bien pour les rassurer en donnant des nouvelles de soi. Mais il n’y avait aucune partie des déserts suffocants et des nuits glaciales d’Ishval qu’il ne souhaitait renvoyer à Central, et aucune nouvelle de lui-même qu’il désirait que ses proches n’apprennent. Vu l’état dans lequel il était, leur donner des nouvelles ne les rassureraient guère, de toute façon.
Non. Roy se corrigea. Il était en vie, et il n’était pas blessé ; c’était déjà un sort bien plus favorable que celui de plusieurs de ses camarades, et il se devait de dire au moins cela à ses proches. Il savait qu’une absence de lettres leur ferait supposer le pire ; autant leur sauver un peu de soucis s’il le pouvait.
Après tout, il avait déjà créé bien assez de souffrance ici.
En puis, comme lui avait fait remarquer Hughes, son absence de courrier avait commencé à se faire remarquer dans le bataillon. Les hommes spéculaient : le Major n’avait-il donc aucune famille? Ou bien se foutait-il d’eux complètement? Roy se faisait déjà traiter comme une arme humaine par ses supérieurs, et son apparente indifférence ne faisaient que renforcer cette idée dans l’esprit des soldats. « Il faut que tu leur montre que toi aussi, tu as des gens à qui tu tiens en dehors du front », lui avait conseillé Hughes. « Ça leur rappellera que tu n’es qu’un humain comme les autres. »
« Et peut-être », avait-il sûrement pensé, « que ça te le rappellera à toi-même ».
Et donc, quand vint le soir du deuxième samedi du mois, plutôt que d’aller se réchauffer avec les autres autour du feu, Roy emprunta un stylo et quelques feuilles à Hughes et se mit au travail.
Dû à son rang de Major, il avait le droit à une tente individuelle meublée d’un lit de camp et d’un petit pupitre en bois ; une installation spartiate mais qui offrait une intimité que plusieurs soldats lui enviaient. Éclairée simplement par une chandelle, Roy commença sa première lettre, destinée à ses sœurs. Il l’adressa à Vanessa, celle dont il était le plus proche, mais il savait bien que les autres filles de l’établissement s’empresseraient de lire le message par-dessus son épaule.
Alors qu’il était toujours si loquace en temps normal, Roy se trouvait soudainement en manque de mots. Les filles le connaissaient comme le garçon amusant et charmeur, qui trainait dans le bar de Madame Christmas depuis bien avant sa majorité et qui les émerveillaient en créant des fleurs grâce à son alchimie. Qu’avaient en commun ce garçon et l’homme qui écrivait la lettre? Que pouvait-il bien leur raconter sans leur révéler à quel point il avait changé? Il eut une fois de plus envie de froisser le papier en boule et d’en arrêter là. Plus que tout, il souhaitait que ses sœurs gardent comme seule image de lui le Roy adolescent qu’elles avaient connus, celui qui n’avaient pas encore de sang sur les mains. Mais il savait bien que ce n’était qu’un espoir illusoire : tôt ou tard, les nouvelles du Flame alchemist et de ses ravages feront leur chemin jusqu’à Central, et lorsque cela arriverait, il n’y aurait plus rien à cacher.
Autant qu’elles s’habituent tout de suite à l’idée d’un Roy en habit de soldat.
Il garda tout de même un ton léger tout au long de sa lettre. Il parla de la température, de son uniforme que ses sœurs trouvaient si laid et qui lui semblait constamment trop lourd ou trop léger. Il parla de la nourriture, qu’il qualifiait de pire que les plats de Madame Christmas, et des quelques bouteilles auxquels les soldats avaient droit de temps en temps. Il parla des longues soirées à discuter autour du feu et de la camaraderie qui existait dans son bataillon, sans préciser que le respect et la crainte qu’il inspirait chez ses hommes l’empêchait de réellement y prendre part.
Il ne parla de rien d’autre.
Dans sa lettre à Madame Christmas, il parla de la fatigue constante qu’il éprouvait et de la pression que lui imposaient ses supérieurs. Sa mère adoptive pourrait comprendre tout cela – mais elle n’avait jamais été dans l’armée, alors Roy ne lui parla pas de la situation militaire.
Au Colonel Barker, son ancien supérieur et mentor, il parla des pénuries de munition et des retards de ravitaillement qui les empêchait d’avancer pendant souvent plusieurs jours. Il parla du manque de troupe et des cadets à peine sortis de l’académie qui allaient être appelés au front pour combler les trous.
Puis, en regardant ses quelques feuilles restantes, Roy se demanda à qui envoyer sa dernière lettre. Il l’aurait sûrement envoyé à Hughes, et était bien reconnaissant de ne pas avoir à le faire : Ishval aurait été encore pire sans un visage familier à ses côtés.
Il hésita un moment, puis adressa la lettre à Miss Hawkeye.
Il n’était pas certain pourquoi, mais il sentait qu’il avait un devoir de lui écrire. Avant qu’il ne soit déployé, Roy avait pris l’habitude de lui envoyer des lettres quelques fois par mois, histoire de vérifier comment elle s’adaptait à la vie de Central. Avec l’examen de state alchemist et le travail qui avait accompagné son entrée dans l’armée, il n’avait guère eu le temps de faire plus pour l’aider.
Même si elle lui avait dit plusieurs fois qu’il n’avait aucune dette envers elle, Roy ne pouvait s’empêcher de ressentir une sorte d’obligation envers la jeune fille. C’était peut-être un peu chevaleresque – lui-même préférait se dire qu’il agissait en gentleman – mais il avait l’impression d’avoir la responsabilité de veiller sur elle. Après tout, il ne lui restait plus aucune famille sur laquelle s’appuyer, et elle ne connaissait personne dans la capitale. Surtout, c’était grâce à elle et à son père qu’il avait pu devenir un state alchemist ; Roy ne voulait pas donner l’impression d’avoir abandonné Miss Hawkeye après avoir eu accès aux recherches de son père, comme s’il n’avait fait que l’utiliser.
Mais quand elle répondait à ses lettres, la jeune fille avait toujours pris un ton poli et formel, restant délibérément vague sur ses occupations et ne lui demandant jamais de l’aide. Manifestement, elle souhaitait s’occuper elle-même de ses problèmes, et Roy n’avait pas insisté. Comme il était étrange, songea-t-il non pas pour la première fois, que malgré ce qu’ils avaient vécus, ils soient pratiquement toujours des étrangers l’un envers l’autre.
Ce n’était certainement pas la première chose d’étrange à propos de Miss Hawkeye. Roy avait grandi entourée de sœurs adoptives, et avait côtoyé toutes sortes de filles dans son école de Central. Il en avait connu des affirmées comme des timides, des sérieuses comme des comiques, mais il n’en avait jamais rencontré aucune ressemblant à la fille de son professeur.
Roy n’avait entrevue Miss Hawkeye que quelques fois pendant les années où il avait étudié chez elle : son père l’avait inscrit dans un collègue privé de la ville la plus proche, et rare occasions où elle rentrait chez elle coïncidaient étrangement avec les moments où Berthold renvoyait son apprenti vers Central, histoire de lui « donner un peu de vacance ». Ainsi, ils ne s’étaient réellement parlé qu’après la mort de son père, lorsque Roy avait pris en charge les funérailles.
Au premier abord, elle lui avait simplement semblée douce et réservée. Un peu naïve aussi, se disait-il maintenant – autant que lui-même l’avait été à l’époque. Mais c’est après qu’elle eut décidé de lui confier les recherches de son père que Roy découvrit l’autre facette de sa personnalité.
C’était un roc. Une fois qu’elle avait pris une décision, elle était imperturbable et rien ne pouvait lui faire douter de son choix. Et certes, elle était discrète, mais elle affichait sa volonté avec autant de fermeté que si elle l’avait crié à plein poumons. Elle lui avait laissé l’impression d’une personne à qui l’on avait donné beaucoup de responsabilité, mais peu de reconnaissance.
Après les funérailles, Miss Hawkeye avait commencé à organiser les possessions de son père de façon méthodique et efficace, comme si le dernier membre de sa famille ne venait pas tout juste de mourir. Elle avait demandé à ce que Roy commence à étudier les notes de recherches de son père immédiatement, dans la maison familiale. Au moment de lui dévoiler son dos, elle avait semblé gênée, certes, mais elle n’avait montré aucun signe d’hésitation, et aucune plainte ou rire nerveux n’avait passés ses lèvres. Si cela avait été n’importe qui d’autre, Roy aurait sûrement fait quelques blagues pour détendre l’atmosphère et la mettre à l’aise, mais la jeune fille traitait la recherche de son père avec tant de gravité que cela lui aurait semblé un sacrilège.
Roy n’avait pu s’empêcher de ressentir un profond malaise en découvrant le tatouage que lui avait laissé son père, mais il n’avait pas osé formuler à voix haute les questions qui lui avait brulé la gorge. Ce n’était pas sa place : il ignorait tout de sa relation avec son père, tout comme il ignorait à peu près tout d’elle. Ils étaient des inconnus, reliés par le devoir plutôt que par choix, et Miss Hawkeye semblait déterminée à s’acquitter de ce devoir sans faillir. La seule autre chose qui les reliait était un homme qui les avaient marqués tout deux à jamais et qui n’était aujourd’hui plus qu’un fantôme.
Et Roy pouvait sentir le regard désapprobateur de ce fantôme peser sur lui à chaque instant depuis son arrivée à Ishval. À chacun de ses claquements de doigts, il imaginait la colère de son professeur et sa déception de le voir souiller son alchimie de la sorte. Maitre Hawkeye avait eu raison : l’alchimie du feu avait été transformé en simple arme au service de l’état, et tout cela à cause de Roy, et de sa fille.
Son professeur était mort depuis longtemps, devait se rappeler Roy, et il n’avait aucun compte à lui rendre. Miss Hawkeye, cependant, était bien vivante, et c’était au final elle qui lui avait offert les secrets de l’alchimie du feu. À elle, Roy devait quelque chose : des explications, des excuses, il ne savait pas trop, mais il sentait qu’il devait lui dire *quelque chose* avant qu’elle ne découvre dans les journaux les ravages que son choix avait entrainé.
Surtout, Roy voulait qu’elle sache qu’il avait été sincère, ce jour là où il lui avait parlé de son rêve. Ce n’avait pas été un mensonge pour la manipuler ; il avait réellement eu l’intention d’utiliser l’alchimie pour le bien du peuple, et il avait réellement rejoint l’armée pour protéger son pays. Simplement…les circonstances en avaient décidé autrement.
Il prit son temps pour mettre ses pensées sur papier, pesant soigneusement chaque mot. Il n’adoucit pas la situation comme il l’avait fait avec ses sœurs – il savait qu’elle pourrait encaisser la réalité, et il le la lui devait. Il ajouta, cependant, que son alchimie avait contribué à sauver de nombreuses vies amenistrienne ; c’était une faible consolation, mais c’était tout ce qu’il avait à lui offrir. Il s’excusa ; cela ne changeait rien, mais il sentait qu’il devait le faire.
Le lendemain matin, les yeux cernés par le manque de sommeil, Roy accompagna ses hommes pour la première fois au wagon de courrier, ses lettres soigneusement pliées dans la poche de son uniforme. Alors qu’il attendait en ligne pour les remettre, il vu un groupe de nouvelles recrues débarquer du train venant de Central.
Il aperçut soudain un cadet aux cheveux blonds et aux yeux ambrés, et le sol se déroba sous ses pieds. Sa gorge était nouée ; il ne pouvait rien faire d’autre que de la fixer dans un silence mortifié. La cadette blonde ne regarda pas dans sa direction et suivit son régiment qui partait vers le campement avant que Roy ne puisse se décider à l’interpeller.
Bientôt, ce fut à lui de déposer son courrier. Sonné comme s’il venait de recevoir un coup, il sortit ses lettres de sa poche et les fixa. Il les déposa sur la pile devant lui, sauf une, qu’il garda serrée dans son poing.
Une fois en dehors de la ligne, il claqua des doigts, et toutes ses excuses, ses explications, ses consolations soigneusement rédigées partirent en fumée en un instant et s’effacèrent, comme des paroles coincées au fond de la gorge.
5 notes · View notes
valonfd · 4 years
Text
Jour 5: Mercredi 12 août - 168 km
(bande son: No Hope - The Vaccines)
Après soins du vélo et du bonhomme, je dis au revoir à ma Loge aux Chèvres et je décanille vers 5h. J’avale les 20kil vers Bar-sur-Seine où je retrouve Anne à l’arrêt boulangerie. Elle a passé la nuit à l’hôtel et a pris son temps pour se réveiller - besoin de récup. Elle décolle avant moi mais nous ferons l’accordéon toute la journée et en roulerons une bonne partie ensemble. Anne avance comme une horloge, super régulière, elle bouge pas de sa selle, gravit les montées les plus raides sans sourciller - solide.
Tumblr media
L’objectif aujourd’hui c’est au moins d’atteindre Avallon. Coach Stef me l’a dit et je suis d’accord. Alors pour continuer les jeux de mots pourris, avalons les kilomètres. La digestion va de mieux en mieux, je rebouffe, je revis. En fait c’est tout le corps qui semble avoir compris qu’il n’y aura rien à faire, il n‘échappera pas à la French. Du coup le moral monte en puissance. Pour la première fois je commence à y croire réellement, à me dire que je peux vraiment la boucler.
Je rattrape Anne, lui fait un coucou, mais comme c’est roulant et que j’ai la musique à fond dans les oreilles, je fais l’ours et je trace. Plus loin elle me rattrape à son tour et cette fois-ci j’ouvre les écoutilles. Nous commençons à bavasser. Ça fait du bien et nous partageons nos expériences des jours passés. Elle me parle de son copain Stefan Maertens que je connais un peu de réputation via Stef qui a participé à l’ACT5 qu’il organise. J’aurai le plaisir de rencontrer Stefan à l’arrivée : un passionné d’aventure à vélo bien marrant.
L’étape est faite d’une succession de bosses qui semblent prévenir de l’arrivée imminente du Morvan. Je commence à avoir quelques difficultés techniques dans les descentes raides. J’aime pas du tout ça, dès qu’il y a trop de vitesse, ça tabasse et en plus mon système de freinage est trop light. Ça va devenir une constante et mon principal problème dans les jours à venir, le problème étant que plus tu te crispes plus ça devient compliqué, c’est le cercle vicieux. Passer dans des chemins techniques comme je le ferai dans le Morvan, c’est pas trop un problème en soi, je me suis bien entrainé dans les alpes, mais quand la vitesse s’en mêle j’ai plus confiance en mon engin ni dans son pilote, alors je deviens encore plus mauvais, c’est la règle ma pauvre Lucette. Et comme à la French, on aime tout ce qui dépasse les 20% en montée comme en descente. En revanche, on reste en général en dessous en ce qui concerne l’alcool, parce qu’on préfère la bière.
Nous arrivons à Tonnerre et nous nous ravitaillons. Anne décide de trouver un coin ou manger et alors que je suis en train de faire mon paquetage, Simon, un des bénévoles de l’organisation, me dit que Clément m’attend avec sa caméra un peu plus loin. Mon instinct de star reprend le dessus et je me dis que je mangerai un bout un peu plus loin dans Tonnerre - erreur d’appréciation, l’appel des sirènes de la gloire est souvent fatal, j’aurai dû le savoir. Je décolle, ou plutôt je reste collé à la route qui grimpe salement pour sortir de la ville. Clément me shoot en me disant “alors ça te plait Tonnerre” - ahahahah - même pas drôle - même pas mal. Je suis bien forcé de poursuivre l’ascension, d’abord car je déteste m’arrêter en montée, et ensuite parce qu’il n’y a aucun endroit propice à une pause. Je m’arrêterai donc quelques kilomètres plus loin, à l’ombre d’une forêt, au bord du chemin. Comme j’en ai pris l’habitude, je me mets à poil (le gros avantage des chemins de la French c’est qu’on est vraiment peinard), je fais sécher ce qu’il faut, je panse, je bouffe, je me raconte des blagues tout seul, c’est la fête. Anne arrive à son rythme inflexible - “alors que revoilà la sous-préfète” - elle a d’abord peur que je sois un bandit de grand chemin (je vous rassure je ne suis plus à poil), puis elle me reconnait et se rassure.
Tumblr media
Je repars quelques minutes après son passage, direction Chablis - un nom prometteur et riche en tanin. J’y fais un arrêt rapide surtout qu’un orage se forme dans les parages. Je sors de la ville et ma route semble dangereusement s’approcher dudit orage. Je vois bien que dans sa zone ça drache sévère et je croise les doigts pour que nos chemins divergent. Ce n’est pourtant pas ce qui semble se profiler. Nous avançons inexorablement vers un point commun. L’orage arrive de ma gauche et la route va tout droit. Il n’y a pas d’abri à l’horizon. Je décide d’accélérer, je remets deux dents. Je vais tâter les frontières de l’orage : bourrasques violentes et pluie drue qui présage la grêle, mais ça passe. Je prends juste ce qu’il faut pour bénéficier d’un rafraichissement salvateur (car il fait encore très chaud aujourd’hui), sans dégâts. Un boulanger rencontré plus tard me racontera que ce même jour, des coureurs du Dauphiné prirent de gros grêlons sur le dos pendant leur course, ce qui aurait pu m’arriver vu qu’il n’y avait vraiment aucun endroit où m’abriter. L’orage se développe encore en largeur et je ne suis pas sûr d'en avoir fini. Aussi, comme j’ai de bonnes jambes, je remets une troisième dent. Je dépasse Anne en trombe, elle me rattrapera un peu plus loin. Elle n’a pas vu une goutte de pluie et n’a pas quittée quant à elle l’atmosphère caniculaire. C’est assez drôle de voir qu’à quelques minutes prêt, tu ne passes pas du tout par les mêmes ambiances. C’est aussi à ce moment que je me suis rendu compte que mon corps s’était transformé intérieurement en profondeur. Certaines de mes sensations semblent métamorphosées, particulièrement celle qui concerne la captation de fraicheur. Je m’explique. A partir de ce moment, à chaque fois que je suis face à une source de fraicheur (eau, ombre, boisson, ou même simplement le fait de voir une rivière ou un lac), tous les pores de ma peau s’ouvrent comme des fleurs qui éclosent, pour capter un maximum de cette fraicheur qui lui manque tant. Quand plus loin, à l’entrée de Sermizelles, je vois deux filles se baignant dans le fleuve, je profite par procuration de la fraicheur sur leur peau - weird. C’est très étrange et très agréable, quasi extatique. Je vais ressentir cette sensation pendant un bon moment sur la French et même encore parfois quelques jours après.  
Sur le reste aussi je sens que mon corps a pris une autre dimension. En échangeant avec Stef, il me dit que beaucoup de dividers ressentent ça, que je suis sans doute “rentré” vraiment dans ma divide - il appelle ça le “déblocage”.
Expérience mystique peut-être, quoiqu’il en soit la fin de journée et la fatigue se rappellent tout de même à moi. Il me reste une bonne heure pour rejoindre Avallon et les buttes s’enchainent plus raides les unes que les autres. J’ai envie d’arriver et je me décide pour la première fois à trouver un hôtel, pour bénéficier enfin d’une vraie nuit réparatrice.
Je roule de nouveau avec Anne, puis, je suis pris de cette furieuse envie d’en finir, je remets une dent et pars seul devant. Grosse fatigue, je m’endors sur le guidon. Je me fais quelques arrêts au stand cimetière pour m’arroser avec de l’eau fraiche afin de rester éveiller. Après quelques nouvelles bosses qui semblent avoir été placées spécifiquement pour l’occasion, histoire de ne pas arriver trop facilement à destination, j’entre dans Avallon et je reconnais le nom de l’hôtel où Anne m’a dit avoir réservé une chambre. Je vais à la réception, plus rien de dispo. Pendant toute la French je n’ai jamais voulu réserver à l’avance, c’est débile mais au fond de moi j’avais l’impression que ce n’était pas du jeu, qu’il fallait que je trouve sur place. Je crois surtout que je n’avais absolument pas envie de prévoir, ne serait-ce qu’une heure à l’avance et surtout pas tant que je n’étais pas sur place. C’est mon problème, ça fait partie des règles de mon contre-la-montre.
J’essaie d’appeler un autre hôtel qui fait un peu usine, ils me placent en attente téléphonique et je roule en même temps dans la ville pour voir si je trouve quelque chose. Je raccroche - marre d’attendre - et je vois un bistrot qui affiche “hôtel-bar-restaurant”. J’aborde le taulier, un petit bonhomme sympathique la soixantaine bien entamée, qui me dit qu’il est complet. Il a vraiment de la peine en me voyant pouilleux et affamé. Il me dit qu’il connait une Dame qui a des chambres d’hôte et il l’appelle. C’est bon ! “Elle arrive dans 5 minutes en voiture pour vous guider !” oups, j’espère que ce n’est pas trop loin de la trace. En l’attendant je bois mon 203ème San Pelegrino depuis le début de l’épreuve et je discute avec le barman qui vide gentiment ses copains en leur rappelant qu’il y a dix minutes il leur avait dit de partir dans cinq minutes. Je me dis qu’encore une fois, mon timing a été bien inspiré. Le gars me dit de revenir manger au restau chinois qui est en face “tu verras, il y a une formule à volonté, tu vas pouvoir manger du riz, des pâtes, tout ce qu’il faut”. Attendez le paragraphe suivant, ce mec aurait dû être coach sportif. La Dame arrive et je la suis. Sa maison n’est pas trop loin même s’il y a un bon raidard pour y arriver. Elle m’installe, je vais être bien, bon lit, bonne douche, j’en frémis d’avance. Elle me dit de ne pas trop m’attarder si je veux aller au restaurant car il est déjà tard. Je prends une douche et lave mes affaires en même temps, je mets mon short à tout faire, mon t-shirt de nuit et je me fais déposer au restau en voiture comme un roi. Je rentrerai à pied.
Et là, c’est le rêve éveillé. Pour 18 euros, une vraie formule à volonté, avec plein de bac rempli de sucres lents, de protéines, de crudités, de légumes cuits, de desserts, de tout ce qu’on veut : ma maison d’Hansel et Graetel. Je vais faire un vrai putain de bon repas. Les produits sont frais, j’apprécie particulièrement le croquant des pousses de soja (encore cette sensation de fraicheur), je mange des sushis à la pelle. Je prends le temps de manger, lentement, pour me refaire. Je crois que j’y suis resté 1h30. Bilan : deux assiettes pleines d’entrées et plats en tout genre + une assiette de dessert - le pied.
Tumblr media Tumblr media
Je rentre, je me couche repus et je dors comme un bienheureux. Je crois qu’à partir de cette nuit je n’aurai plus aucun problème à dormir où que ce soit par ailleurs. Ça y est, je suis vraiment rentré dans un autre monde, celui qui accompagne la longue distance en contre-la-montre.
2 notes · View notes