Tumgik
#Canards indiens
Text
Tumblr media
Canard Orpington - La race a été développée en 1897 à Orpington dans le Kent, pour répondre à une demande de canards de couleurs chamois. Elle est le résultat du croisements de plusieurs races dont le coureur indien, le canard rouen anglais, le canard d'Aylesbury ou le cayuga.
Lieu : Ferme de Noisette au Beau Thym, Sin-le-Noble
2 notes · View notes
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
SAMEDI 24 SEPTEMBRE 2022 (Billet 4/4)
C’est dans l’environnement du Château La Framboise que tout s’est passé. Toutes nos félicitations aux mariés d’avoir choisi ce lieu pour le cocktail et la soirée.
Ils ont eu beaucoup de chance avec le temps, le ciel était d’un bleu quasi-immaculé et contrairement à la semaine précédente (où le thermomètre a frôlé les 40°), il a fait chaud juste ce qu’il fallait. Et ce week-end, il pleut à Dumes !
Les convives ont déambulé d’un stand à l’autre où leur étaient proposés saumon fumé-blinis-crème fraîche, huîtres (d’une fraîcheur remarquable !), des brochettes de cœurs de canard landais (une tuerie !), des supions marinés, des brochettes de blancs de poulet safranés et sûrement d’autres spécialités… le tout cuisiné sur une superbe plancha, sans compter de sympathiques jeunes gens qui passaient régulièrement parmi les convives avec des plateaux de succulentes mises en bouches. Il y avait un van Volkswagen où l’on pouvait « tirer » 3 ou 4 sortes de bières, un stand « Special Mojito » (le cocktail préféré de la grand-mère paternelle de Maïlys, récemment décédée) et un comptoir où l’on vous servait 3 sortes de vin et toutes sortes de boissons non alcoolisées.
Comme il y avait beaucoup d’enfants (35 nous a-t-on dit) et de bébés, le couple avait prévu 5 animatrices et 2 nurses. Ils ont pu dessiner et colorier sur un livret conçu spécialement pour l’occasion et s’ébattre dans la propriété, dotée en plus de 2 grands vrais tipis indiens.
Pour finir, mais on oublie certainement d’autres détails, il y avait un stand photo genre « Polaroïd » où l’on pouvait se faire photographier avec des accessoires rigolos mis à disposition.
Quelques palettes de bois servant de tables basses et des bottes de foin comme sièges (recouverts d’une serviette pour faire plus chic) étaient disséminées au milieu des stands. Près d’un beau barnum où allaient se dérouler le repas et la soirée, un petit orchestre pour mettre de l’ambiance...
Voilà, on vous a à peu près tout dit. Quand la nuit a commencé à tomber (la fraîcheur aussi), les invités se sont dirigés vers le barnum. A partir de ce moment, JM n’aimant pas trop les photos prises au flash avec son iPhone, a pratiquement cessé de photographier, sans remord, sachant qu’on allait pouvoir dans quelques semaines admirer le travail des professionnels.
Nous restait-il de la place après ce très gourmand et copieux cocktail pour apprécier la suite du dîner ? Pas sûr ! Mais le grenadin de veau et son accompagnement de légumes étaient excellents. Discours des mariés, desserts, Champagne, ouverture de la danse avec une chorégraphie INCROYABLE des mariés (on vous la montrera la semaine prochaine si les mariés nous y autorisent) et puis la fête…
Voilà, vous savez tout ou presque. Ça a donné même à JM l’envie de se remarier… avec Marina bien sûr car les mariages sont souvent des événements familiaux et amicaux très intenses, en général réussis, et très particulièrement celui-ci !
Nous savons que le voyage de noce se fera à Zanzibar et sûrement en décembre. Nicolas (K), notre ami (lecteur/abonné du Blog depuis sa création) et directeur du superbe Melià Zanzibar en est bien sûr informé. Nul doute que tout se passera pour le mieux, nous penserons très fort à eux…
Mais avant Zanzibar, c’est le départ demain dimanche pour Rome car mercredi matin les jeunes mariés ont rendez-vous… avec le Saint-Père.
« Audiences papales à Rome : une étape importante pour les jeunes mariés.
Les jeunes mariés ont la possibilité d’assister à une audience papale dans les 3 mois qui suivent leur mariage. Ces derniers ont le droit à des places de choix réservées pour eux au premier rang. Pour ce faire, les mariés doivent s’inscrire au préalable et remplir un formulaire supplémentaire. Trop beau pour être vrai ? Presque, puisque les mariés doivent se présenter à l’audience papale avec leurs tenues de mariage ! »
__________________________________
Vous n’êtes pas mariés ou vous êtes mariés depuis bien longtemps mais vous désirez connaître toutes les possibilités pour rencontrer le Saint-Père, cliquez sur le lien ci-dessous :
1 note · View note
Text
« Quand j’étais petit je n’étais pas grand. Avec les copains, nous jouions dehors toutes les fois que c’était possible. Dès avril, les culottes courtes étaient de rigueur et les genoux s’ornaient de belles plaques rouges artistement badigeonnées sur des écorchures d’anthologie par des mamans attentionnées. Normal, nous courions comme des dératés. Nous jouions aux cow-boys et aux Indiens, à Thibaud ou les croisades ou à la petite guerre sur tous les thèmes. Mais ça courait dans tous les cas.
Nous grimpions dans les arbres. Nous nous battions à l’occasion, d’homme à homme, entourés d’un cercle de témoins. Les billes en terre coûtaient un centime pièce. Les malabars se partageaient en quatre et les autos étaient à pédales. Ma famille n’avait pas de télévision et les kangourous n’avaient pas d’arêtes, mais j’ai quand même vu Zorro et Kit Carson et surtout Saturnin le canard et La
Maison de Toutou (nos vieilles voisines étaient tellement gentilles et les tartines pain- beurre-confiture-de-fraise tellement bonnes, j’ai souvent une pensée pour elles).
Les filles restaient d’étranges créatures qui jouaient à la dînette. L’école était publique mais pas mixte. Nous y allions à pied, seuls ou en groupes bruyants. Nos instituteurs étaient des demi-dieux omniscients qui n’hésitaient pas à sortir la règle ou à ouvrir la boîte à torgnoles pour nous remettre les idées en place. Nous apprenions l’histoire avec les planches pédagogiques Vidal-Lablache. Les Gaulois n’avaient pas grand chose à part un trou pour laisser passer la fumée et les seigneurs du moyen âge piétinaient les récoltes (ma première incursion dans le scepticisme historique et j’en suis très fier).
Les fables venaient de chez La Fontaine et les dictées de chez Alphonse Daudet. Une faute, un point. Il y avait encore des baignoires qui partaient à l’heure et des trains qui fuyaient devant des cyclistes dégonflés, et il était interdit de compter sur ses doigts. Tout ça rédigé au porte-plume à l’encre violette.
Il y avait aussi des ardoises et d’horribles crayons grinçants à vous déchausser les molaires. Avec dix bons-points on avait une image. L’instruction civique s’appelait cours de morale, il fallait céder sa place aux vieilles dames et aider les aveugles à traverser. Il y avait des notes et un classement (je ne dirai pas quelle était ma place habituelle par simple pudeur).
Nous lisions des livres de la bibliothèque de la classe, des histoires d’aventures en Afrique ou dans la pampa, de chevaliers héroïques ou de corsaires fougueux. Collection verte pour les garçons et rose pour les filles, il y avait aussi des Rouge et Or, mais sans la jaquette, j’y ai découvert Garneray, Vercel et Jack London, merci l’Instruction Publique. Chez moi, les bandes dessinées étaient interdites sauf pendant les vacances, avec une dérogation pour Tintin, Astérix et L’homme qui tire plus vite que son ombre (le reste : «c’est plein de fautes d’orthographe !»).
À la kermesse de fin d’année à l’école il y avait deux buvettes (ça biberonnait ferme au gros plant je ne dis que ça) et un stand de tir à la bosquette, et la semaine suivante une hécatombe de poissons rouges intoxiqués par l’ozone municipal. Nous avons tous survécu.
Nous habitions une ZUP. En 1968 notre immeuble ressemblait à un premier mai sur la Place Rouge, mais tout le monde partait faire bronzette sur les plages franquistes. Mon père préférait le camping sauvage du côté de Narbonne-Plage. L’esprit de contradiction, ça s’apprend jeune et c’est de famille, c’est comme ça, merci papa et maman. Dans le fond, je m’en suis sorti à temps. Ça m’a épargné le casque obligatoire pour faire du patin à roulettes, les pompiers au moindre bobo dans la cour de récré, les maths modernes, la notation sur cinq lettres et la méthode globale, les cours de repentance et de recyclage, le référant bondissant et les géniteurs d’apprenants, et la visite scolaire de l’expo sur les cultures du monde à la médiathèque municipale.
C’était mieux avant ? Je ne suis pas convaincu, mais là, j’évoque, c’est tout… non, non, juste j’évoque …. »
(Marc Vidal)
1 note · View note
lephotomarion · 1 year
Photo
Tumblr media
“Abricot, Acajou, Aigue Marine, Amande, Amarante, Ambre, Améthyste, Antracite, Argent (héraldique), Aubergine, Aurore, Avocat, Azur, Basané (teint), Beurre, Bis, Bisque, Bistre, Bitume (pigment), Blanc cassé, Blanc lunaire, Blé, Bleu acier, Bleu bleuet ou barbeau, Bleu canard, Bleu charrette, Bleu ciel, Bleu de cobalt, Bleu de Prusse, de Berlin ou bleu hussard, Bleu électrique, Bleu givré, Bleu marine, Bleu nuit, Bleu outremer (pigment) Bleu paon, Bleu persan, Bleu pétrole, Bleu roi ou de France, Bleu saphir, Bleu turquin, Bouton d’or, Brique, Bronze, Brou de noix, Caca d’oie, Cacao, Cachou (pigments), Café, Cannelle, Capucine, Caramel (pigments), Carmin (pigment), Carotte, Chamois, Chartreuse, Chaudron, Chocolat, Cinabre (pigment), Citrouille, Coeruleum ou bleu céleste, Coquille d’oeuf, Corail, Cramoisi, Cuisse de nymphe, Cuivre, Cyan, Ecarlate, Ecrue, Emeraude (pigment), Fauve, Flave, Fraise, Framboise, Fumée, Garance (teinture), Glauque, Glycine, Grège, Grenadine, Grenat, Gris acier, Gris de Payne, Gris fer, Gris perle, Gris souris, Groseille, Gueules (héraldique), Héliotrope, Incarnat, Indigo, Isabelle, Jaune canari, Jaune citron, Jaune de cobalt, Jaune de Mars (pigment), Jaune de Naples (pigment), Jaune impérial, Jaune mimosa, Lapis-lazuli, Lavallière (reliure), Lavande, Lie de vin, Lilas, Lime ou vert citron, Lin, Magenta, Maïs, Malachite, Mandarine, Marron, Mastic, Mauve, Menthe, Moutarde, Nacarat, Nankin, Noisette, Ocre jaune, Ocre rouge, Olive, Or (couleur), Orange brûlé, Orchidée, Orpiment (pigment), Paille, Parme, Pelure d’oignon, Pervenche, Pistache, Poil de chameau, Ponceau ou Coquelicot, Pourpre (héraldique), Prasin, Prune, Puce, Rose Mountbatten, Rouge anglais (pigment), Rouge cardinal, Rouge cerise, Rouge d’Andrinople (teinture), Rouge de Falun (pigment), Rouge feu, Rouge indien (pigment), Rouge sang, Rouge tomate, Rouge tomette, Rouille, Rubis, Sable, Safre, Sang de boeuf, Sanguine, Sarcelle, Saumon, Sépia, Sinople (héraldique), Smalt, Soufre, Tabac, Taupe, Terre d’ombre, Topaze, Tourterelle ou Colombin, Turquoise, Vanille, Vermeil, Vermillon, Vert bouteille, Vert céladon, Vert d’eau, Vert-de-gris, Vert de Hooker, Vert de vessie, Vert épinard, Vert impérial, Vert lichen, Vert oxyde de chrome, Vert perroquet, Vert poireau, Vert pomme, Vert prairie, Vert printemps, Vert sapin, Vert sauge, Vert tilleul, Vert Véronèse, Violet, Violet d’évêque, Viride, Zinzolin. “
Source des noms des couleurs: https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_noms_de_couleur
0 notes
sitting-on-me-bum · 3 years
Video
Black Indian Runner Duck : a chick
flickr
Black Indian Runner Duck : a chick by Franck Zumella Via Flickr: a last month photo when they was only few days old (this is survivor when he was few days old, the last still alive) (_DSC0062_DxO-2048N-SH5050msk-DN1500msk+crb+S20+crb+crbE+BG+cdr)
11 notes · View notes
wavepets · 5 years
Photo
Tumblr media
VIDEO – Ma chèvre avait des bébés! | Blake & # 39; sExoticAnimalRanch Macaroon a été la première du troupeau à avoir ses enfants et elle a eu des triplés, ce sont toutes des femelles, ce qui n'arrive jamais vraiment et c'est génial!
0 notes
tourbrune · 5 years
Text
Depuis plus d’un mois maintenant, je compte sur l’aide de cinq poules et deux canards pour me seconder dans la tonte, le désherbage, la régulation des petites bébêtes, l’amendement et le travail du sol. C’est un grand changement qui a été facilité par une erreur de cadastre en ma faveur. J’ai récupéré une bordure de 2 m avec quelques frênes le long des cabernets francs. Un emplacement parfait pour un poulailler et un petit bassin ! Pour le moment, les poules gèrent bien leur territoire. Elles laissent les vignes tranquilles et s’attaquent au sol. J’ai même quelques œufs frais en supplément. Leur nombre ne doit rien au hasard. C’est pile ce qu’il faut pour apporter les 2,4 unités d’azote annuelles nécessaires aux 12 ares de vignes. J’ai clôturé le tout pour les protéger des renards et chiens errants. Et tout se passe au mieux pour l’instant.
Côté vignes, j’avais choisi de ne plus travailler les sols mais mon voisin pensant bien faire a repassé un dernier coup de cultivateur entre les rangs. J’ai testé le couchage sous le rang dans la parcelle de Pineau d’Aunis, en prévision d’un été chaud et sec. Top quand c’est du trèfle mais pas terrible avec les graminées. Il faut que je trouve un autre outil que la bêche. Sinon vive la débroussailleuse !
L’ébourgeonnage est terminé et la fleur débute. Le mois frais a ralenti la pousse mais la vigne est belle. C’est le temps des cueillettes, tisanes et pulvérisations de 500 et 501.
Côté cave, pas grand chose. Zetian goûte super bien. J’en profite pour me mettre à jour sur l’administratif et relancer les impayés…
Les renforts sont arrivés Depuis plus d'un mois maintenant, je compte sur l'aide de cinq poules et deux canards pour me seconder dans la tonte, le désherbage, la régulation des petites bébêtes, l'amendement et le travail du sol.
0 notes
bornutyboisson · 5 years
Text
Epilogue de la fille du président
Tumblr media
(conte de noël érotique pour backpackers névrosés)
Île du Soleil, lac Titicaca, 24 décembre au soir, Bolivie.
La fille du président prenait son bus pour aller à la frontière du Chili, en passant par Arequipa, la grande ville péruvienne du sud du pays, le soir-même. Elle m'a embrassé en se levant.
Il faut que j'aille voir mes deux amis pour prendre des billets pour le bus de ce soir. Je te laisse Bornu. Quelle nuit nous avons passé! N'est-ce pas mon chou ? Je l'oublierai jamais, tu peux en être sûr. Et elle se donna une claque sur la fesse en rigolant. On se voit en fin d'après midi ?
D'accord ma belle, j'ai répondu. On se retrouve avant que tu partes. Promis.
Je me suis rendormi une petite heure puis je suis allé prendre un café dans la cuisine de l’hôtel. Marina y était. Elle avait le regard sombre et, sans cérémonie, elle a dit, tu es sans doute fier de toi ? Baiser avec une gamine poilue comme un singe. Vous n'étiez pas beau à voir tous les deux sur ce lit.
Bonjour d'abord, Marina. Il y a un problème ?
Oui, je trouve cela dégueulasse. C'est bien connu, les françaises ce sont toutes des putes.
Oh non Marina, pas ma mère. Ma mère n'est pas une pute, je peux te le certifier.
Fais pas le malin avec moi Bornu. Ta mère, comme les autres, une pute. Sinon, elle se serait abstenue de mettre au monde un type comme toi. Et puis, se faire tailler une pipe dans la rue par une gamine et laisser tomber sa canne, ce n'est pas très fin tout ça.
C'était donc toi, la personne qui nous matait dans ce passage. C'est toi la dégueulasse, pas nous.
J'arrivais pas à dormir, alors je suis partie vous rejoindre au Lukuku. Je vous ai vus au loin prendre ce passage. Je voulais vous rejoindre. J'étais loin de penser à ce que vous avez fait. Si tu crois que je prends mon plaisir à regarder ces horreurs là, tu te trompes.
Mais qu'est-ce qu'il t'arrive à monter sur tes grands chevaux, j'ai dit. Excuse pour le bruit, si c'est ce que tu veux, des excuses. Mais pour le reste, c'est ma vie. Cela ne te regarde pas.
Jusqu'ici, elle avait une tasse dans la main et s'était tapotée les lèvres avec une serviette deux ou trois fois. Je remarquai qu'entre ses doigts, maintenant, la tasse tremblait. Elle la reposa et me foudroya du regard.
Bien sûr que ça me concerne. Si tu avais la moindre jugeote, tu ne poserais pas ce type de question. Puis elle a dit, d'une voix haute et froide, tu passes la soirée avec moi et tu baises avec une gamine quasiment sous mon nez. Tu me crois insensible ?
Je n'ai jamais dit cela.
Elle ne  m'a pas écouté et elle a ajouté, d'une voix éteinte, je ne te plais donc pas ?
Ce n'est pas la question, Marina. Tu sais mon âge ? Tu es bien trop jeune pour moi.
Je sais que ce n’était pas très fin de dire cela, mais je le pensais réellement. Elle s'est mise à hurler.
Tu baises avec une pute de singe française qui a tout juste 18 ans et moi, qui ai 32 ans, je serais trop vieille pour toi. Tu n'es qu'un gros con le Frenchie, et elle tapa du poing sur la table.
Je suis resté coi. J'aurais jamais imaginé Marina tapant du poing sur une table.
Marina, calme toi. On est amis tous les deux.
Non, Bornu. Pourquoi tu n'as pas essayé avec moi? Tu n'as pas eu un geste depuis que je te connais, pour me monter que je te plais. Tu détestes peut-être les filles comme moi ?
Au contraire, Marina. Je te trouve superbe, et j'ai eu plus d'une fois envie de t'embrasser. Plus même, je pensais que je n'avais aucune chance avec toi. C'est juste pour cette raison. Tu es beaucoup trop belle pour moi.
Cette dernière phrase était stupide aussi, je le savais. Marina est une femme au-dessus du commun. Dans la rue, même les filles s'arrêtent pour l'admirer. Et sans doute que si j'avais eu 20 ou 30 ans de moins, j'aurais agi autrement, j’aurais laissé aller mes sentiments et me serais battu comme un lion pour elle. Aujourd'hui, je n'étais pas de taille face à des beaux mecs de son âge. Moi avec elle, je croyais que je n'avais pas  une chance sur un million.
Je me suis approché d'elle et j'ai posé une main sur son épaule. Excuse-moi, Marina. Si j'avais su.
Me touche pas, Frenchie, elle a crié en se tournant d'un quart vers moi. C'est trop tard et tu comprends rien.
J'ai fait un bon en arrière. Marina s'est levée et m'a fait face.
C'est toujours la même chose avec vous les garçons. Vous baisez avec n'importe qui et à moi, vous dites que je suis trop belle pour vous. Je me retrouve toujours seule à la fin. Tu sais, c'est dur et douloureux à porter d'être la plus belle.
À mon tour, je me suis énervé. Elle aussi disait des phrases bateau que je ne supportais pas.
Marina, j'ai dit, arrête de faire ta malheureuse. Je connais des centaines, voire des milliers de filles, qui rêveraient être rien que le quart aussi belle que toi. Alors, ne fais pas ta narcissique malheureuse. Personne ne m'aime parce que je suis la plus belle, j'ai fait, en imitant sa voix. Marina, c'est des conneries. C'est dans ton esprit que cela se passe. Tu te prends pour une princesse ou je ne sais trop quoi d'autre. Tu te regardes trop dans le miroir et tu ne regardes pas assez les filles et les garçons de la rue. Tu n'as qu’à faire comme nous, si tu as envie de quelqu’un, bats-toi pour lui montrer tes sentiments et arrête avec ton narcissisme de petite fille bien élevée.
J'ai juste eu le temps de finir ma phrase que je recevais une baffe monumentale. Une seule. Mon oreille en sifflait, mais j'ai quand-même compris ce qu'elle m'a dit, avant de faire demi-tour.
Tu as raison.
Ensuite, elle est retournée dans le dortoir et a fait ses bagages. Elle a payé la nuit et est partie. Je ne l'ai plus revue.
Tumblr media
Mais, une semaine plus tard, j'ai eu des nouvelles. J'étais dans la ville de Puno, dernière ville péruvienne, à la frontière avec la Bolivie, au bord du lac Titicaca et berceau de la civilisation inca. Je buvais un café dans un bar, dans la rue principale, quand la Française de l'Hostel Lucky, qui jusqu'ici n'avait pas quitté les bras de son superbe Péruvien, rentra et me vit. Je lui proposai un café. Elle travaillait comme volontaire dans un hôtel sur la place de la cathédrale et attendait de l'argent de France. Elle avait les traits tirés. Il n'y avait plus aucune trace de bonheur sur son visage. Ce n'était pas difficile à deviner, elle le portait sur elle. Elle s'était faite larguer par son mec. Dehors, il faisait un froid de canard. Depuis deux heures, il pleuvait des cordes. Par la fenêtre du café, je voyais les gens dans la rue, pliés en deux, faisant des grimaces sous leurs parapluies, et beaucoup étaient coiffés, le plus souvent avec classe, de leurs chapeaux melons, leurs hautes-forme ou leurs bonnets à oreillettes traditionnels des indiens Quechuas et Aymaras du  lac Titicaca. Sur les carreaux, la buée laissait des traces qui ressemblaient à de la bave. Je me sentais bien au sec et au chaud. Elle a commencé très fort et je me suis dit. Ça y est, on recommence.
Toutes des putes, les Colombiennes et les Américaines (déjà, j'avais compris ce qu'il s'était passé). Tu te rappelles le bar à coté de la place San Blas, elle m'a demandé.
Oui, je vois bien, le Km Zéro.
C'est ça. Donc, elle a quitté notre hôtel. Tu vois, le jour où toi et la petite Française et le pitbull...
Je l'ai coupée, je ne voulais plus entendre parler de pitbull. Oui oui, je vois très bien. Elle a donc pris un autre hôtel, avec une chambre perso. Pas un dortoir. Elle savait ce qu'elle faisait, la sale pute.
J'avais envie de lui dire, bon, c'est fini les insultes entre filles, ça vous grandit pas, ni toi, ni elle. Mais la haine était trop forte. Cette fille était salement blessée. Elle avait dû l'aimer du plus profond d'elle-même, son Péruvien. D'un coup, son monde  s’écroulait. Elle s'était transformée en une bombe attendant d'exploser sa haine. Elle aurait été capable de déchiqueter le beau Péruvien et Marina.
C'est donc au Km Zéro qu'ils se sont vus pour la première fois. Dès que je suis rentrée dans le bar, car j'avais rendez-vous avec Mario, la chienne perverse m'a vue. Elle m'a fait un sourire sournois et elle est partie en douce. J'avais compris son jeu. De toute façon, Carlos n'était déjà plus le même. Je sentais qu'il était sous le charme de cette sorcière. Si vite, quand-même ! Non, j'aurais pas cru cela de Carlos. Le soir même. Tu comprends ce que ça veut dire ? Deux heures plus tard, il me larguait comme une vieille chaussette. Il m'a dit qu'il ne m'aimait plus et, sans autre explication, il a fait son sac et a changé d’hôtel. Je l'ai suivi, je me suis traînée à ses genoux, je lui ai promis tout ce qu'il voulait. Mais non, rien, il n'a plus dit un mot. Il m'a abandonnée dans la rue.
Elle avait les larmes aux yeux. Il n'y avait rien à dire. Se faire larguer par quelqu'un qu'on aime au bout de deux mois ou de vingt ans ne change rien. La même douleur vous déchire les entrailles et il n'y a aucun baume pour vous soulager, excepté le temps, ce foutu temps de l’absence et de la souffrance, avec lesquelles vous allez vous coucher en boule, le poing dans le ventre, nuit après nuit, sans pouvoir dormir avant de longues et douloureuses heures. Avec la haine qui était en elle, je lui souhaitais bon courage. Il allait lui en falloir.
Oui, elle a repris, on était bien tous les deux, avant que cette salope de sorcière ne l'ensorcelle. Je ne vois pas d'autre raison. Elle est peut-être belle, pour vous les mecs. Mais quand on la regarde de près, on voit bien que ce n'est que du vent. Elle finira toute ridée, seule et ce sera bien fait pour cette pute colombienne.
J'avais envie de lui dire que c'était le lot de toutes et de tous, salopes ou pas, de finir  ridés et seuls. C’était peut-être moche aux yeux de personnes âgées de seulement 30 ans, mais avec les années, la démolition et la solitude, personne n'y échappait. Cette Française me déprimait. À la fin, dans ce bar, elle parlait autant à elle-même qu'à moi. Toutefois, j'appris que tous les deux étaient partis à Lima. Carlos avait toute sa famille dans la capitale et la Française connaissait son adresse. Elle n'allait pas se laisser tondre la laine sur le dos sans réagir, a-t-elle dit. Ils vont en chier, je peux te le jurer. Je pars dans huit jours à Lima. Je ne vais pas les lâcher d'un pas. Si moi je suis malheureuse, je ne vois pas pourquoi la pute et lui seraient heureux. Tu n'es pas d'accord, elle m'a demandé. J'ai juste dit si si, pour avoir la paix et j'ai ajouté qu'il fallait que j'y aille, j'avais mon blog à écrire. Elle est restée assise et je suis allé au comptoir payer nos deux cafés.
Avant de sortir, je me suis retourné. Elle regardait fixement par la fenêtre du bar. Des larmes mouillaient le coin de ses yeux et elle avait les dents serrées. Les poings aussi. J'ai ouvert la porte du café et être happé par la pluie froide des rues de Puno fut un soulagement.
Même si je ne pouvais pas être heureux de la douleur de cette fille, j'étais content pour Marina. Le Péruvien était un type sympa et attentionné. Ils formaient un magnifique couple. Contrairement à ce que disait la française, je ne voyais pas Marina plonger dans les bras de Mario dès le premier jour. Je crois que cette fille a une éthique de l'amour. Elle n'irait pas coucher avec un homme qui a déjà une histoire. J'imagine plutôt que Mario a dû donner de sacrés gages avant que Marina l'accepte, comme par exemple de se séparer immédiatement de la Française. C'est cela, j'imagine. Elle a attendu deux ou trois jours avant de coucher avec lui. Et, ensuite, elle a  tout donné. Je suis sûr que Marina fait une merveilleuse amoureuse. Et j'avais certainement tort (mais je n'ai pas eu le temps de m'expliquer). Elle n'est pas une grande narcissique, elle est juste un peu paumée avec toutes ces images merdiques que véhicule une société d'hommes au sujet des femmes. Je suis sûr que tous les deux vivent une très belle histoire. En tout cas, je leur souhaite, ce serait un très beau cadeau ce soir, puisque c'est le soir de noël.
Tumblr media
Je suis sur l'Île du Soleil, sur le lac Titicaca. À part en faisant les courses ou en croisant les Indiens sur les chemins de l'île, je n'ai parlé avec personne depuis 6 jours. Je pense beaucoup à la fille du président. Souvent, elle me manque, sa présence me manque. En même temps, son fantôme est souvent à coté de moi. Quand je marche dans l'île, canne à la main, je souris. Je vois ma canne tomber pendant qu'elle me fait une petite gâterie. Je me suis aussi surpris à rire en me rappelant qu'elle m'avait appelé Pépé. C'était la première fois qu'on m'appelait Pépé. Faut bien en passer par là aussi, non ? Surtout quand on a une canne ! Je la vois se mettre une main devant la bouche et s'excuser tandis que je la regarde, furieux. Aujourd'hui, je peux en rire, ce qui n'était du tout le cas à Cuzco. Le seul souvenir qui ne me fait toujours pas rire et, au contraire, qui me donne encore des frissons d'horreur, c'est de me rappeler Lula en train de me renifler le trou de balle. Si je peux dire ainsi, je n'arrive pas à prendre du recul avec cette image. Ça doit être mon coté mec. J'associe immédiatement l'image de mon cul et ce pitbull avec l'image de mes couilles et de Lula en train de les bouffer. C'est d'un désagréable !
La fille du président me manque, aucun doute. La raison est peut-être due au fait que nous n'avons pas pu nous revoir avant son départ pour le Chili. Elle et ses deux amis avaient avancé l'heure de leur départ parce qu'il y avait une promo sur les prix des bus de l'après-midi. Elle m'a dit sur Messenger, viens tout de suite Bornu, nous partons dans une heure. Hélas, le temps que je lise le message et que je coure à la station d'autobus, je la ratais de 5 minutes. Cela fait 15 jours exactement et, depuis, je n'ai reçu aucune nouvelle d'elle. Des fois, je me demande si c'est à cause de cette nuit où nous avons fait l'amour. Je n'étais pas trop fier de moi et j'ai un peu, un peu seulement, mauvaise conscience. Ça avait été une nuit sauvage et elle n'a que 18 ans, tout compte fait. Presque 19, elle m'avait dit au lit, dans 4 mois mon chou.
Nous y sommes donc, au 24 décembre, le jour le plus terrible de l'année, tout le monde est en famille, exceptés quelques millions d'hommes et de femmes seuls, immensément seuls. Je me suis promené plusieurs heures sur les chemins de l’Île du Soleil. Mon dos tenait, je faisais des photos de lamas, d'alpagas, d’ânes, des couleurs sur le lac, des montagnes enneigées au loin, des pierres et des fleurs de l'île, mais pas des hommes et des femmes. Je n'ai jamais su photographier des hommes. Je ne m’en sens pas légitime. Et puis je crois, comme certains peuples, que faire une photo d'une personne, c’est lui voler son âme. J'ai fait quand-même quelques photos d'enfants mais j'étais pas fier de moi, car, sur une photo, vous verrez si vous regardez mon blog, une enfant tend la main pour que je la paie.
Tumblr media
Le soir approche et, avec lui, je sens grandir un nœud de tension dans mon ventre. Chaque année, à la même heure, entre 4 et 6 heures, c'est la même chose. L'angoisse de la solitude me saisit et ne me lâche plus, jusqu'à ce que je trouve le sommeil, au milieu de la nuit, souvent après avoir bu une ou deux bouteilles de vin. Je me pose toujours la même question. Est-ce que cette année encore, je vais réussir l'épreuve et en sortir vivant ? Noël, c'est la mort sans la fête des morts et, de toute façon, a-t-on vu quelqu'un mourir une nuit de noël parce qu'il vient de prendre conscience de l'absolue solitude de tout être vivant ? Que cette solitude est le côté irréductible à notre désir du commun, d'être avec des amis, des amours, de la famille ? Goûter à la solitude d'un soir de noël ne serait-il pas plutôt la souffrance nécessaire pour que nous puissions vivre 364 jours de l'année en paix? Je ne sais plus. Mais je crois que oui.
Je vais, comme tous les soirs, au restaurant Pachamama, en haut du village. Il y a la fille et la maman. Ce sont des Guatémaltèques en vacances au Pérou et en Bolivie.  Elles ont une chambre dans un hôtel pas très loin du mien. Je les ai saluées et j'ai été m’asseoir face à la baie vitrée qui donne sur le lac, du côté nord-ouest, et donc du côté Pérou. À l'horizon, il y a une immense masse de nuages noirs sous laquelle un soleil d'un rouge fluo et en même temps d'un rouge d'une douceur incroyable  subsiste encore en entier, au dessus des montagnes. Dès que le soleil disparaît, les couleurs du ciel s'intensifient et celles de la terre de l’île deviennent plus charnelles, comme une révérence à la lumière, avant que, évanescente, celle-ci ne se meure dans la nuit. Il n'y a personne d'autre dans le resto. À côté du Pachamama, dans l'autre restaurant ouvert, un groupe de 6 personnes sont en train de prendre leur repas, peut-être des Américains ou des Canadiens car, dans l'après-midi, je les ai entendus parler anglais. Il y a aussi deux filles, des Allemandes, qui faisaient des photos du coucher de soleil dans le village. C'était la première fois que je les voyais et elle sont vite rentrées dans leur hôtel. Les deux petites filles que j'ai prises en photo tout à l’heure, dont une me tendait la main pour que je lui donne de l'argent, ont conduit leurs  lamas, qui étaient à la pointe de l’île, dans la petite étable de la maison de leurs parents. Il n'y a donc  plus personne dehors. La nuit arrive, il est 19h30 en Bolivie, une heure de moins au Pérou. Quand j'ai eu fini de manger la truite avec du riz, unique plat de cette soirée, j'ai eu envie d'un truc de sucré parce que nous étions le soir de noël. La patronne a ramené quelque chose qui ressemblait à de la crème brûlée, et c'était excellent. Je suis encore resté regarder le paysage à travers la baie vitrée du Pachamama. Dans le ciel, les couleurs vives s'étaient dissoutes en quelques  traits oranges et grenats qui résistaient encore à l'encre de la nuit. Et puis, soudain, le ciel s'est illuminé, comme chaque soir. Il est redevenu comme en plein jour. On voyait le lac et, à l'horizon, les montagnes à des centaines de kilomètres. Cela a duré une fraction de seconde, ce ciel zébré d'un éclair furieux puis la nuit est tombée, noire, intense. On sentait venir la pluie. J'ai remercié la patronne et le serveur et je leur ai souhaité bon Noël. J'ai fait aussi une bise aux deux Guatémaltèque, puis j'ai mis mes gants, mon foulard et mon bonnet à oreillettes et j'ai pris ma canne. Des le premier pas, j'ai senti le froid de cette nuit-là. Un froid différent des autres nuits, le froid de l'homme seul. Il y avait de la lumière dans les quelques maisons du village mais, déjà, les trois petits magasins fermaient leurs portes. J'ai eu juste le temps d’acheter, au double du prix du continent, une bouteille de rhum et une de coca, le vin étant hors de prix. Mais, avec la bouteille de rhum, j'avais largement assez pour combattre contre la mort, la solitude et même le père Noël, s'il venait à déposer des cadeaux dans mon soulier. Ça faisait longtemps que je ne croyait plus au père Noël. Si toutefois je me trompais et qu'il passait me voir, j'espère qu'il savait boxer car j'avais la haine contre lui, et le seul cadeau que j'allais lui offrir, c'est un uppercut bien placé. Je posais avec précaution ma canne entre les pierres du chemin pour ne pas glisser, je redescendais du côté est de l'île et il ne restait plus aucune lumière, exceptée celle, blafarde, qui s'échappait des fenêtres de quelques maisons. Si tôt dans la soirée et il était déjà impossible de marcher sans une torche. Pendant les 10 minutes qui séparaient l'hôtel du village, je n'ai rencontré qu'un vieil Indien qui remontait avec ses trois ânes. Il m'a juste dit bonne nuit et j'ai répondu bonne nuit, mais le ton n'y était pas. Je savais que cette nuit n'était pas une bonne nuit.
La Bolivie comme le Pérou sont des pays pauvres. Le chauffage est un luxe que ne peut se permettre ni la majorité de la population ni les hôtels pour petits budgets. Sur l'île du soleil, dans la journée, il fait bon et on peut marcher en short, avec son pull autour de la taille. Cependant, à quatre mille mètres d’altitude, la nuit, les températures sont plutôt proches de zéro. Ma chambre avait conservé la chaleur de la journée. Quand j'ai refermé la porte derrière moi, je me suis senti au chaud. J'ai enlevé mon pull mais, très vite, je me suis rendu compte que ce n'était qu'une illusion due au contraste avec l'extérieur. Il ne faisait pas si chaud que ça et je l'ai vite remis. Je me suis servi un grand verre de rhum avec un peu de coca et, machinalement, j'ai allumé mon ordinateur. Depuis trois mois, je n'avais lu aucun livre. Je ne lisais que des journaux et des revues en espagnol, avec un stylo à coté de moi, et une application de traduction espagnol/français allumée sur mon smartphone ou sur mon ordinateur. Je traduisais des articles avec une lenteur exaspérante et, au bout d'une heure, j'étais complètement crevé, je n’avais plus aucune envie de lire. Ce n'est pas ce soir que j'allais m'y mettre, même si la lecture d'un roman ou d'une poésie me manquait.
Internet ne passait déjà plus et je me suis surpris à penser que j'étais coupé du monde. Des bêtises. L'ordinateur n'a jamais été le lien unique avec le monde. Il était si tôt, je n'avais rien à faire et je n'avais pas de télé pour boucher ce gouffre d'ennui qui s'ouvrait devant moi. Aussitôt après avoir bu mon verre de rhum coca, je me suis resservi un verre de rhum sans coca et je l'ai bu cul sec. J'ai soufflé, je me sentais mieux et j'ai commencé à écrire cette histoire.
Tumblr media
Je n'avais pas écrit plus de deux lignes que j'ai entendu les premières gouttes tomber sur les marches de bois de l'escalier extérieur. C'étaient des gouttes lourdes comme l'annonce de la fin du monde. Plouc plouc plouc, elles faisaient et elles résonnaient jusque dans mon crâne. J'ai été ouvrir la porte et j'ai vu que la masse de nuages qui était à l'horizon quand je mangeais au Pachamama s'approchait de l'île, le vent s'était levé. Il y avait des éclairs et il y a eu le tonnerre. J'ai compté 6 secondes de décalage. Cela devenait sérieux, surtout que ça s'est mis à péter trois fois, très fort, et que la pluie s'est précipitée sur l'hôtel et a crépité sur le toit. On n'entendait plus rien d'autre. J'ai commencé à trembler. J 'avais une peur bleue de l'orage.
Putain de Noël ! Pas d'Internet et de l'orage, il ne manquerait plus que le père Noël fasse son apparition et je faisais un infarctus, tandis que la foudre tombait sur l'hôtel, explosait mon ordinateur et me grillait les neurones.
On m'a toujours dit de faire comme ça et c’est ce que j'ai fait. J'ai refermé la porte et j'ai vite éteint mon ordinateur. Ça n'a d'ailleurs servi à rien car, moins de trente secondes plus tard, il y a eu une coupure généralisée d’électricité. J'étais dans le noir complet et je flippais encore plus. Les éclairs se multipliaient et je comptais l'écart avec le bruit du tonnerre. On était rendu à 4 secondes, puis à trois, deux et même une seconde. C’est une toute petite île que celle du Soleil, au milieu d'un lac qui fait plus de 100km de long. Quand l'orage éclate, le son se propage sur l'eau et sur  toute cette étendue d'air, sans aucun obstacle. J'avais l'impression que le son était la voix d'un ogre affamé et fou qui avalait l'espace, la terre et le lac, en éclatant de rire. Le ciel se couvrait d'éclairs. Parfois, on voyait plus loin qu'en plein jour par flash et, parfois, c'était des salves de trois ou quatre éclairs, suivies de  roulements de tambours infernaux et de coups de canons si proches qu'ils semblaient exploser sur votre peau.  En dehors des éclairs, tout était d'encre dans l'île et l'atmosphère était chargée à bloc de je sais trop quoi qui vibrait dangereusement comme une bête invisible et monstrueuse qui allait  bientôt apparaître en crachant du feu, monsieur, que Noël est une torture ! J'ai vite été me réfugier sous les couvertures du lit. J'aurais voulu que quelqu'un me prenne dans ses bras. L’orage augmentait. La pression se faisait sentir jusque dans la pièce. La lumière des éclairs jaillissait dans la chambre. Je comptais encore  deux secondes puis une, ça n’arrêtait pas, cette guerre du ciel et  de la terre. Je crois que les couvertures, les draps, les murs et surtout mes cheveux vibraient. J'aurais mis mes doigts dans une prise, je m'imagine avoir la même sensation, de n'être plus qu'à  un instant de brûler.
Puis, après, il n'y a même plus eu de tonnerre, ce n'était presque que le silence, mais je savais qu'on était au cœur de cet orage et qu'entre le bruit du tonnerre et l'éclair, il n'y avait plus rien d'autre que le toit. À ce moment-là, j'ai entendu des cracs. Trois  fois. Je savais ce que c'était. La foudre tombait aux alentours, à moins de 30 mètres, j'aurais pu la toucher de la main. Mais j’étais tétanisé, aucun doigt ne bougeait, mon cœur ne battait plus pendant que mes cheveux se dressaient et accusait le ciel. Je tremblais de toute mon âme, mon corps refusait tout mouvement. Il me demandait de le rendre invisible.
Puis, à nouveau, il y a eu un décalage entre le son de l'orage et la lumière. Une seconde puis deux secondes. L'orage s'éloignait, il quittait l’île. Il y avait encore toute la masse de nuages au dessus de l'hôtel, mais le cœur électrique de la bête nous avait dépassés. L'eau tombait encore à une incroyable vitesse et elle tambourinait sur le toit, comme si la pluie désirait me cabosser la tête. Mon Dieu, cela avait duré 15 minutes tout au plus, mais, parfois, il y a des minutes qui nous révulsent comme l'éternité de la mort.
Je n'ai jamais eu aussi peur de noël que ce soir-là. Je me suis dit, la bonne droite que je vais lui mettre au P'tit Père des cadeaux. Dans son intérêt, valait mieux pas qu'il vienne.
Et pourtant, en quelque sorte, c'est ce qu'il a fait.
Il ne s'est pas réellement pointé, vous vous en doutez. Mais néanmoins, il m'a fait un   cadeau.
Il a fait nuit noire encore vingt minutes. Je suis sorti de ma chambre. On aurait dit que l'orage n'était jamais passé par l'Île du Soleil. On sentait juste le froid et cette humidité lourde de la pluie qui s'était posée sur toute chose. J'ai mis mon bonnet, mes gants et ma veste. Il y avait quelques étoiles au-dessus de nous. Ici et là, la lumière des petits villages autour du lac aidait à en deviner les contours. Ça a fait ploc, un petit bruit, et la lumière est apparue dans ma chambre. Dans les maisons voisines aussi. Dans l’hôtel, j'étais seul. Les propriétaires et leurs deux enfants vivaient de l'autre côté. J'aurais aimé avoir un peu de présence, mais non. Dans l’hôtel où il y avait les deux Guatémaltèques, il n'y avait pas de lumière. La fille et la mère devaient dormir avec des boules Quiès ou alors elles avaient un sommeil de plomb. Il y a des personnes que rien ne dérange pendant leur sommeil. De toute évidence, c'était le cas de ces deux femmes. Même l'enfer ne les empêchait pas de dormir.  Je suis rentré à nouveau dans ma chambre, il y faisait froid mais j’étais habitué au froid de ces hôtels de montagne. C’était juste un peu dur pour les mains. Si vous vouliez écrire la nuit, ce qui était mon cas, j’étais obligé de les réchauffer toutes les cinq minutes.
Soudain, j'ai dressé l'oreille. J'entendis l'universel petit son de mon smartphone indiquant que j'avais un appel.
Miracle. Internet fonctionnait et on m'appelait.
J'ai sauté sur mon smartphone et ouvert Messenger, c'était Lou, mon fils. Il avait écrit Bon noël Papa et il envoyait une photo de lui et de sa maman. J'ai été surpris de trouver sa mère très belle, toujours. Elle avait des cheveux blonds et longs, aussi beaux qu'au moment où je l'avais connue. Ses yeux pétillaient. Je savais qu'elle avait bu ses deux verres de champagne. Lou, qui allait avoir 19 ans, portait une longue barbe rousse. Je le reconnaissais à peine. J'ai répondu aussitôt. Qui est cette jolie jeune femme un peu pompette a côte de ce très vieux père Noël ? Bon Noël à vous deux ! Bien qu'il fut six heures du matin en France, il a répondu dans la seconde, LOL !
Et puis encore une sonnerie? C'était qui ????
C'était mes amis Nico et Marianne. Ils étaient maintenant à Grenoble et Nico essayait de réparer les conneries faites par les chirurgiens de cette clinique de Popayan, en Colombie
Je leur avais envoyé un bon noël quelques heures plus tôt. Ils me répondaient.
Oui, moche et dégueulasse. Je ne sais pas si cela va te remonter le moral mais voilà ce qu en disait à raison le bon vieux Bukowski.
Tumblr media
On t'embrasse fort.
Ce poème était une vrai piqûre de rappel. Bukowski n'avait pas besoin de milliers de mots pour dire exactement ce que nombreux, nous pensions. Je me suis promis de le relire au moins un fois par an.
Je leur ai répondu aussitôt que j'avais justement envie de lire un poème de Bukowski une nuit de noël pour me sentir mieux, et c'est fait. Je me sens mieux ! Merci les amis. Et j'ai ajouté une dizaine de stickers de bisou.
Encore ! Quelle adorable sonnerie. C'était qui ? Qui ? Qui ? C'était elle !!!  J'ai vite ouvert.
Salut mon chou, va vite sur ton mél.
J'ai retenu ma respiration, j'ai fermé l’application Messenger, ouvert mon mél et j'ai vite trouvé le sien, elle l'avait intitulé, la fille du président. Bien sûr. Je ne l'ai pas lu tout de suite. Je me suis levé, j'ai remis ma veste, mes gants, un bonnet. Je suis retourné dehors, ai regardé le ciel. On y voyait un peu plus d'étoiles. L'orage avait disparu et j' étais encore vivant. La nuit était loin d'être finie, mais j'avais l'intime conviction que cette fois ci encore, je devrais survivre. J'avais plus du tout envie de boxer le père Noël. Mon fils, des ami-es et la fille du président dans le même soulier, il ne pouvait pas me faire un plus beau cadeau. J'ai regardé le ciel. J'étais connecté au monde, un être sacré. L'univers était sacré. Je me suis dit qu'est-ce que c'est que ce charabia New-age que j'ai dans la tête ? Ce n'est pas parce que tu es sur le lac Titicaca, à 4000 mètres d'altitude, un soir de noël, qu'il faut te prendre pour un gourou. Tu es juste excité comme une puce parce que tu viens de recevoir un mél de la fille du président et que tu penses, n'est-ce pas! En fait, une petite pipe, hein  Bornu? Une petite pipe, Pépé, un soir de noël, ça te dirait?  
Oui, je me suis dit, c'est certain. Cela m'intéresse plus que les étoiles et l'univers entier.
Je suis rentré dans ma chambre, j'ai balancé mes affaires sur le lit et j'ai sauté sur l'ordinateur.
"SALUT MON CHOU"
C’était d'un nul d'appeler tout le monde mon chou. En même temps, j'adorais quand elle disait mon chou, en avançant ses lèvres et qu'on dirait une trompette. J'ai rebu un verre de rhum et je me suis mis à dévorer ses mots.
"Quelle connerie ces bus ! On n'a pas pu s'embrasser avant de partir de Cusco. Bornu Bornu Bornu, mille excuses de ne pas t'avoir donné de nouvelles parce que, à Arequipa, je me suis faite tirer mon téléphone à la gare routière et, tu sais, je n'ai pas beaucoup d'argent. Mais hier, on m'en a donné un autre et tu es la première personne à qui j'écris. Chéri, bon noël !
Je vais rentrer tout de suite dans le gras du sujet.
Quelle nuit j'ai passé avec toi.  Et Lula ! Quel gros con cet asthmatique ! Et puis mon œil, asthmatique ! C'est juste un truc pour faire pleurer dans les chaumières et gagner du fric. Il n'est pas plus asthmatique que toi et moi. Je t'écris surtout pour te parler de l'après Lula, quand tu m'as enculée, mon chou."
C'est bien ce que je pensais, je n'allais pas lire une lettre de Chateaubriand. J'ai repris ma lecture, avec un enthousiasme hésitant.
"Tu me l'as vraiment bien mise tout au fond, ta jolie petite bite que n'avait pas dévorée le camarade Lula."
En effet, la fille du président ne faisait pas dans la dentelle. Elle avait vraiment pris une année sabbatique avec le parler correct de son école de prépa. J'ai continué à lire.
" Oh ne t'inquiète pas. Tu ne m'as pas violée. C'est bien moi qui ai écarté mes fesses au maximum et qui ai passé la tête à travers la fenêtre ouverte, moi qui t'ai guidé à l’intérieur et c'est encore moi qui ai crié dans la rue, je veux ta grosse queue.  Hum mon  chou, c'était ma première enculade. Tu m'as défoncé le trou duc et j'étais mouillée comme une petite fille qui  vient de faire pipi dans sa culotte. J'ai adoré, encore plus la deuxième fois. Tu sais que j'en rêve encore la nuit. Je ne savais pas que c'était si bon. J'ai joui,  jusqu'au fond de mon ventre et de mon cul à la fois. Quelle surprise pour moi qui n'avais fait que l'amour à la papa et taillé quelques  innocentes petites pipes par-ci par-là. Pas beaucoup mon chou. Pas à tous les garçons à trente kilomètres à la ronde, comme tu me l'a dit, quand tu étais furieux, à Cusco. Non, à quatre seulement, mon grand-père, mon père, toi, et aussi le directeur du lycée Henry IV pour qu'il augmente ma moyenne. Claro que no !  Es una broma, amor ! Bien sûr que non, c'est une plaisanterie amour ! C'est quand même ta queue que j'ai préférée, même si elle avait un petit goût de caca après son gentil passage dans mon petit cul de jeune fille en fleur de chou. MDR !
Promis, je n'ai rien bu et n'ai pris aucune drogue. Une question très philosophique maintenant.
À part baiser et se faire sodomiser, à quoi d'autre peut penser une jeune fille bien élevée, ce qui est mon cas ? Et bien à rien d'autre.  Et tout ça, c'est de ta faute si je deviens accro au sexe. C'est trop bon. Merci merci merci.
La plupart des garçons que j'ai connus n'aiment pas faire ça . Ils trouvent ça dégueulasse parce qu'il y a de la merde mais c'est des cons qui comprennent rien. Moi, je dis et je crois qu'il y en a beaucoup avant moi qui l'ont déjà dit.  Là où il y a de la merde, il y a de la vie. Voilà Bornu. Depuis cette nuit-là, je ne suis plus la même. Je ne sais pas comment le dire. Je suis comment ? Plus large, plus épaisse. J'ai pris du volume, du muscle, de la profondeur. C'est bête de dire que je me sens une autre femme parce que j'ai pas les mots pour le dire. Je me sens plus qu'avant, j'ai quelque chose non en moins mais en plus. Quoi ? Impossible à dire. Ce que je sais, c'est qu'en me défleurant par derrière, tu m'as aidée à grandir. Sérieusement.
Je me suis repris une rasade de rhum. J'avais vraiment peur d'avoir été trop loin avec la fille du président. À la lire, elle m'enlevait toute mauvaise conscience et je savais que quand j'aurai fini cette lettre, j'irai me coucher. Je dormirai beaucoup mieux et noël sera passé.
Cette fille était la plus belle chose qui m'était arrivée depuis longtemps. J'avais envie de prendre à bras le corps mon ordinateur, de l'embrasser. Il y avait quelque chose d'elle là-dedans. J'ai continué.
"Il faut que je sois honnête avec toi Bornu. Je t'aime énormément et dès que je t'ai vu la première fois à Cali, j'étais trempée. Oh la la, il aurait fallu que je change de petite culotte toutes les trente secondes (J'exagère toujours un peu, tu as remarqué ?). Surtout que j'étais en short et tu cherchais ma chatte avec tes yeux qui étaient déjà en moi. Je savais que tu avais envie de moi... et moi de toi . Et qu'on allait coucher.
J'ai un petit copain. Il s'appelle Mario et c'est un Argentin, mais c'est un Argentin sympa, pas un arrogant comme beaucoup d'autres. Tu le connais, tu l'as vu une fois à Cusco. Il voyage avec moi et mon ami chilienne. Mais, à Cusco, je n'étais pas encore avec lui. Depuis notre nuit, j'ai envie de faire l'amour tout le temps et Mario est beau et très cool avec moi, et puis, à 22 ans, les queues des garçons sont un peu plus rapides à l'allumage que celles des plus vieux. Elles ont juste un petit défaut, ça se met à cracher tout de suite. Tandis que toi mon chou, tu tiens bien les longues distances. Sauf pour ma première p'tite pipe ! Ce ne seraient pas des images toutes faites sur la sexualité des hommes jeunes et vieux ce que je viens d'écrire ?
SI!
J'avais dit si, à haute voix, de toute ma conviction. En fait, j'en savais rien. J'avais toujours entendu des plaisanteries douteuses sur les queues des jeunes et des vieux. Tout bien réfléchi, peut-être que la fille du président avait raison. On est plus lent en vieillissant et aussi, même si elle ne l'a pas dit, on a moins de capacité de répétition  qu''un jeune. Quand on a baisé une fois, au mieux deux, alors on est heureux. On sait qu'on ne pourra pas donner beaucoup plus. Tandis qu'à vingt ans, si je me rappelle bien... Fait chier les souvenirs ! J'ai ajusté  mes lunettes et j'ai collé mon nez sur l'écran. Elle avait écrit.
"Je suis bien avec Mario. Surtout que toi, de toute façon, tu ne serais pas resté avec moi. Tu me l'as dit je ne sais plus combien de fois cette nuit-là. Je n'avais pas  d'avenir avec toi, j'allais m'ennuyer, perdre mes meilleures années. Bornu, tu m'en as dit des conneries pour que je ne m'accroche pas à toi. Tu ne le sais pas, mais quand on s'est ratés à la gare routière, j'en ai pleuré.
Je ne crois pas du tout que je n'ai pas un avenir parce que j'aime me faire sauter par un pépé. Pardon Bornu, mais c'est bien cette question du pépé qui est importante. Ce n'est pas parce que j'ai dix huit ans que l'avenir est quelque chose qui se dessine sur dix ou vingt ou trente ans. Je peux aussi revendiquer un petit avenir de trois mois par exemple. Trois mois à faire l'amour avec toi et voyager avec toi. Cela aurait été très beau, fantastique peut-être. Tu n'en as pas voulu, alors j'ai pleuré dans le bus . J'ai pleuré, mais j'étais heureuse aussi. Tu m'avais bien défoncé le cul mon cochon, et puis je suis passée à autre chose, Mario. La vie est comme ça, Bornu chéri.
Tu sais d'où je t'écris, mon amour d'une nuit ? Non, bien sûr. On est sur l'île de chiloé dans la famille à Fausto, c'est dans le sud du Chili. Sa famille est comme Fausto, très chou. Je l'adore. Je suis bien avec Mario, mais toi, tu me manques. Mario est comme les autres garçons que j'ai connus avant, il n'aime pas faire ces choses-là. C'est peut-être la raison pour laquelle tu me manques tant.
Demain, on retourne sur le continent et on descend jusqu'à la Terre de Feu. J'ai hâte  d'aller si loin dans le sud, j'en trépigne d'impatience. J'ai trouvé le livre que tu m'as indiqué, de Francisco Coloanne. C'est génial son Tierra del Fuego. Je ne voyais pas du tout la Terre de Feu dans les années 30 comme ça, avec ces bandits de grands chemins, ces milliers d'aventuriers venant à la chasse à la baleine, les derniers Indiens et, l'été, les étudiants de Santiago du Chili qui traversaient le pays pour aller faire une saison dans des immenses fermes isolées de tout. J'ai adoré et je vais lire ses autres livres.
J'ai beaucoup réfléchi aussi concernant mon année de prépa. J'ai toujours été bonne en sciences et en maths. Je suis une fille très rationnelle, même si ce n'est pas ce côté de moi que tu as vu. Je ne crois pas pour autant que je serais heureuse en choisissant une voix scientifique. J'aimerais faire de la philosophie, du journalisme. J'écris bien non ? Et puis, même si je n'écris pas bien, c'est cela que je veux faire aujourd’hui, étudier les sciences politiques, la philo, écrire pour des journaux. Quand je rentrerai à Paris, tu pourras m'aider ? Dis, tu viendras me voir ? Je te promets, je ne te toucherai pas.
Voila chéri pour l'essentiel des nouvelles. Ah j'allais oublier ! J'ai perdu au moins trois kilos grâce ou à cause de Mario. Il n'aime pas le poil. Lui ne me voit pas comme une ligne de coke ou de la MD ou une ecstasy. Il trouve que le poil ça fait sale. Je sais que je suis stupide. Cela fait un peu femme soumise. Pour lui plaire, j'ai tout rasé partout, même mes cheveux. Je n'ai plus un poil sur le caillou. Plus rien à déclarer. Rien sous les bras, rien sur les pattes, rien sur la foufoune et rien sur la tête. Cela l'excite comme un fou, Mario.
En attendant, moi j'ai une drôle de tronche. Elle est toute ronde. Je ne sais pas si tu m'aimerais ainsi. Oui ?
Je pense très fort à toi, et je t'embrasse d'un million de bisous de noël.
On se reverra Bornu, n'est-ce pas ?
Et elle avait signé d'un prénom qui ne correspondait pas à celui de son adresses mél.
Éloïse
Comment j'avais pu oublier un tel prénom ? Il était magnifique. Aujourd'hui, je dirais un prénom inoubliable.
Le matin, quand j'ai ouvert la porte de ma chambre, la lumière éblouissante du lac et du ciel réunis me fit cligner des yeux. Il faisait encore frais, mais j'avais mis mon pull, je me suis étiré et j'ai respiré à fond. J'avais passé une nuit à dormir d'une traite et sans rêves. Je me sentais en pleine forme. Le bateau pour le continent partait dans deux heure. Il était temps de me laver et de plier bagages. Éloïse, son nom, je l'avais en bouche comme un bonbon, je l'ai répété plusieurs fois et il fondait sous ma langue. Il avait un goût sucré et doux et en même temps âpre et ambré, comme son joli minois. J'étais heureux que son voyage se déroule parfaitement bien et j'étais encore tout surpris qu'elle ait adoré notre unique nuit alors que j’étais certain d'avoir été  un goujat. La sodomie lui avait plu (Là aussi, elle exagérait, nous ne l'avions fait qu'une fois. J'avais juste pris une petite pause). N'empêche, c'était un beau cadeau qu'elle me faisait en m'écrivant qu'elle avait aimé. Je ne sais pas encore si de retour dans ma ville, j'irai la voir. Je me reposerai la question dans plusieurs mois, quand le temps aura décanté notre rencontre. Au fond de moi, je crois que oui, j'aurai envie de la voir. Éloïse m'avait offert une nuit incroyable de surprises et d'amour, mais elle ne pouvait être grande que si elle ne se répétait pas. On ne pouvait pas construire un avenir sur cette nuit de Cusco.
Elle me demandait un petit avenir de 3 mois. Je  lui avait dit non. J'avais bien fait. Cela aurait été une catastrophe. J'aurai fini le voyage en tirant la langue et elle, les mains sur les hanches en me disant  alors Pépé on assure plus ?... Peut-être pas ?
Personne n'est préparé à vivre avec une autre personne. On ne peut jamais rien en dire d’avance, cela aurait pu être  bien  ou catastrophique, un désastre ou une merveille. C'était un risque à prendre et pour être honnête, je me rappelai le visage de ces backpackers dans ce bar vénézuélien de Cusco quand  je la tenais d'une main par la taille et de l'autre je m’appuyais sur ma canne.  Ils avaient des têtes à vouloir nous écraser sous leurs réprobations et leurs préjugés.  Je n'avais donc pas   eu le courage de suivre la voie qu'elle m'avait proposée. C'est Eloïse qui ne manquait pas de courage, qui allait de l'avant, qui rejetait tout les préjugés Elle est forte, généreuse et elle se donne à fond. Je l'avait déçu en refusant de rester avec elle et parfois j'ai des regrets. Parfois seulement. A d'autres moments je me dit que j'avais eu mille fois raison de refuser. C'était important qu'elle fasse son voyage  et qu'elle aime une  personne de sa génération, pas de la mienne.
Éloïse est une femme petite, moins d'un mètre soixante, avec des yeux comme des billes, des seins ronds  et fermes, une peau blanche, légèrement laiteuse des dents blanches aussi et régulière, une bouche un peu boudeuse qui fait que les garçons  toute de suite pensent à plein de choses cochonnes, une jambe dont la cuisse est ferme et élastique, un cul comme un ballon bien gonflé, et son minois est adorable dont l'odeur est comme un tas de bonnes drogues  dont on ne se lasse pas.  Elle avait des cheveux châtains qui lui tombaient sur les épaulent et ondulaient quand elle faisait l'amour dans cette nuit de Cusco.
Quel con ce Mario !
Pas besoin de décanter longtemps cette rencontre avec la fille du président. J'étais maintenant certain. Je la reverrai.
                    fin
Depuis tout petit, le nom du lac Titicaca me fait rêver. Je voyais un océan sur le toit du monde, des Indiens philosophes, un ciel pur comme un diamant et je rêvais qu'un jour viendra où je pourrais vérifier si mes images correspondaient à la réalité. C'est fait !
La réalité est plus sublime encore que le rêve du lac Titicaca. Ce paysage dans lequel je m'étais fondu pendant six jours était devenu une partie de ma chair. Sans tomber  dans le spiritualisme de bac à sable, je suis un peu de cette terre, de ce lac et de ce ciel. Pour toujours, ce paysage sera en moi. J'avais le cœur serré en quittant l'Île du Soleil.
Ce voyage arrive bientôt à sa fin. Une fois le bateau accosté au port de Copacabana, je prends un bus qui, en trois heures, va m’amener au plus loin et le plus au sud de mon voyage, à La Paz.
En ce jour de Noël,  je vais arriver dans la capitale de la Bolivie, dont je ne connais rien, excepté le nom de son président, un Indien socialiste, Evo Morales. Ensuite, en repassant par le Mexique, j'aurai trois mois avant de rentrer chez moi, à Paris. Le compte à rebours commençait.
Et, pour finir, je vous envoie une chanson des Rolling Stones, de 1974. Je viens juste de la redécouvrir et il me semble qu'elle fait une bonne conclusion à cette histoire.
Time waits for no one
Bonne lecture et bonne musique j'espère. Si c'est possible,  bon noël et surtout, prenez soin de vous.
Merci mille fois à Sylvain et Sarah pour leur patience et leurs corrections de ce texte
2 notes · View notes
marko-dwight · 2 years
Text
Virat Kohli est trop cuit en jouant trop au cricket : Wasim Jaffer
Virat Kohli est trop cuit en jouant trop au cricket : Wasim Jaffer
Virat Kohli subit une période de maigreur avec la batte et les courses ne sont pas venues de la batte de l’ancien skipper indien cette saison. Le joueur de 33 ans n’a marqué que 216 points en 12 matches. L’édition 2022 l’a également vu remporter trois canards, le dernier étant le dernier match de RCB contre Sunrisers Hyderabad, où il a été expulsé du premier ballon. Virat Kohli a du mal avec la…
Tumblr media
View On WordPress
0 notes
katakaal · 2 years
Text
La cuisine chinoise à découvrir dans cette rubrique culinaire. De la street food aux restaurants gastronomiques, la cuisine chinoise sort de chez le traiteur. Derrière les buffets à volonté de nombre de restaurants chinois se cache un univers culinaire d’une grande variété. Des spécialités régionales qui arrivent de plus en plus sur les tables occidentales dans une version 100 % chinoise, ou presque. Petit quiz. Parmi les plats suivants : nem, bo bun, beignet de crevettes, samoussa, quelles sont les spécialités authentiquement qualifiées cuisine chinoises ? Réponse : aucune. Nem et bo bun sont d’origine vietnamienne (comme le rouleau de printemps, d’ailleurs). Le beignet de crevette (cuisine chinoise), lié à la technique du tempura, vient du Japon. Et le samoussa est issu du continent indien. Les spécialités  de la cuisine chinoise « asiatiques » des buffets à volonté encadrés par des lanternes défraîchies et des tableaux lumineux de cascades dissimulent un univers culinaire d’une grande richesse. Dès le VIe siècle, près de 300 recettes étaient réunies dans un traité d’agriculture comme le rappellent les sinologues Françoise Sabban et Jean-Paul Desroches (Les séductions du palais. Cuisine chinoise : Cuisiner et manger en Chine, Musée du quai Branly/Actes Sud, 2012). Cet art s’est complexifié et étendu dans un territoire (plus de 17 fois la superficie de la France…) regroupant actuellement huit écoles régionales, qui se déclinent en une infinité de variantes locales. « Il y a des plats du Sichuan si pimentés qu’un Français ne pourrait pas les manger » – André Yang, patron du Tsé Yang « Ce qui est vendu chez les traiteurs est très éloigné de ce que nous mangeons chez nous », regrette Xiao Rong Duan-Coutin, la vibrionnante patronne de la minichaîne Les Pâtes vivantes. En 2007, cette Franco-Chinoise ouvrait avec son mari Gérard Coutin un petit restaurant de cinquante-trois couverts rue du Faubourg-Montmartre, à Paris. En quelques semaines, les passants agglutinés encombraient le trottoir, curieux de la voir pétrir, façonner, étirer, et étirer encore, à la main ses longues pâtes à la farine de blé, avant de les servir dans de grands bols de bouillon ou sautées. « Ce sont des nouilles typiques de Lanzhou [mégalopole du centre de la Chine], je faisais simplement comme ma grand-mère m’avait appris. Mais pour les Français, c’était nouveau ! », rigole « Madame Coutin », comme la nomment avec un soupçon de révérence ses employés. La patronne, aujourd’hui âgée de 65 printemps, a étendu son « empire » : on peut déguster ses pâtes (pour une dizaine d’euros seulement) à Lyon, rue Mercière ; à Montréal, avenue de l’Union ; et dans une autre adresse parisienne, rue de Turbigo. A lire aussi Soupe de nouilles aux asperges et aux crevettes chez "Les Pâtes vivantes".Soupe de nouilles aux asperges et aux crevettes chez "Les Pâtes vivantes". LES PÂTES VIVANTES C’est là, dans le cadre chaleureux de sa cantine à la façade vermillon que l’on goûte ses spécialités en compagnie de son mari aux allures de gentleman-farmer débonnaire, Gérard Coutin. Interviewée pour les besoins de l’article, elle a tenu à nous faire goûter dans son établissement, théoriquement fermé : au contraire de la grande majorité des restaurants cités ici, le sien ne fait pas de livraison et de vente à emporter : les pâtes se consomment « vivantes », aussitôt sorties des cuisines. Sur la table s’accumulent une farandole de plats tous plus succulents les uns que les autres : aubergines sautées sauce soja, canard croustillant, nouilles aux asperges et aux crevettes… Un univers de saveurs et de textures nouvelles que la patronne espère proposer rapidement à sa clientèle, en terrasse.
0 notes
devenirmilliardaire · 2 years
Text
La cuisine chinoise à découvrir dans cette rubrique culinaire. De la street food aux restaurants gastronomiques, la cuisine chinoise sort de chez le traiteur. Derrière les buffets à volonté de nombre de restaurants chinois se cache un univers culinaire d’une grande variété. Des spécialités régionales qui arrivent de plus en plus sur les tables occidentales dans une version 100 % chinoise, ou presque. Petit quiz. Parmi les plats suivants : nem, bo bun, beignet de crevettes, samoussa, quelles sont les spécialités authentiquement qualifiées cuisine chinoises ? Réponse : aucune. Nem et bo bun sont d’origine vietnamienne (comme le rouleau de printemps, d’ailleurs). Le beignet de crevette (cuisine chinoise), lié à la technique du tempura, vient du Japon. Et le samoussa est issu du continent indien. Les spécialités  de la cuisine chinoise « asiatiques » des buffets à volonté encadrés par des lanternes défraîchies et des tableaux lumineux de cascades dissimulent un univers culinaire d’une grande richesse. Dès le VIe siècle, près de 300 recettes étaient réunies dans un traité d’agriculture comme le rappellent les sinologues Françoise Sabban et Jean-Paul Desroches (Les séductions du palais. Cuisine chinoise : Cuisiner et manger en Chine, Musée du quai Branly/Actes Sud, 2012). Cet art s’est complexifié et étendu dans un territoire (plus de 17 fois la superficie de la France…) regroupant actuellement huit écoles régionales, qui se déclinent en une infinité de variantes locales. « Il y a des plats du Sichuan si pimentés qu’un Français ne pourrait pas les manger » – André Yang, patron du Tsé Yang « Ce qui est vendu chez les traiteurs est très éloigné de ce que nous mangeons chez nous », regrette Xiao Rong Duan-Coutin, la vibrionnante patronne de la minichaîne Les Pâtes vivantes. En 2007, cette Franco-Chinoise ouvrait avec son mari Gérard Coutin un petit restaurant de cinquante-trois couverts rue du Faubourg-Montmartre, à Paris. En quelques semaines, les passants agglutinés encombraient le trottoir, curieux de la voir pétrir, façonner, étirer, et étirer encore, à la main ses longues pâtes à la farine de blé, avant de les servir dans de grands bols de bouillon ou sautées. « Ce sont des nouilles typiques de Lanzhou [mégalopole du centre de la Chine], je faisais simplement comme ma grand-mère m’avait appris. Mais pour les Français, c’était nouveau ! », rigole « Madame Coutin », comme la nomment avec un soupçon de révérence ses employés. La patronne, aujourd’hui âgée de 65 printemps, a étendu son « empire » : on peut déguster ses pâtes (pour une dizaine d’euros seulement) à Lyon, rue Mercière ; à Montréal, avenue de l’Union ; et dans une autre adresse parisienne, rue de Turbigo. A lire aussi Soupe de nouilles aux asperges et aux crevettes chez "Les Pâtes vivantes".Soupe de nouilles aux asperges et aux crevettes chez "Les Pâtes vivantes". LES PÂTES VIVANTES C’est là, dans le cadre chaleureux de sa cantine à la façade vermillon que l’on goûte ses spécialités en compagnie de son mari aux allures de gentleman-farmer débonnaire, Gérard Coutin. Interviewée pour les besoins de l’article, elle a tenu à nous faire goûter dans son établissement, théoriquement fermé : au contraire de la grande majorité des restaurants cités ici, le sien ne fait pas de livraison et de vente à emporter : les pâtes se consomment « vivantes », aussitôt sorties des cuisines. Sur la table s’accumulent une farandole de plats tous plus succulents les uns que les autres : aubergines sautées sauce soja, canard croustillant, nouilles aux asperges et aux crevettes… Un univers de saveurs et de textures nouvelles que la patronne espère proposer rapidement à sa clientèle, en terrasse.
0 notes
sitting-on-me-bum · 3 years
Video
Black Indian Runner Duck : chick (2/2)
flickr
Black Indian Runner Duck : chick (2/2) by Franck Zumella Via Flickr: This year the black Indian runner ducks that live near to my home had 5 chicks: a yellow ; a white/yellow (this one) ; a black ; a black/Yellow and a brown.Only One survived and will grow up I hope , it's not this one but the yellow on the other photo. This one is dead, he lived only one week. Cette année les coureurs indiens du lac pres de chez moi ont eu 5 petits : un jaune, un blanc/jaune (celui ci), un noir, un noir et jaune et un marron. Un seul a survécu pour le moment et j'espère qu'il va pouvoir grandir, ce n'est pas celui ci mais le tout jaune que j'ai déjà pris en photos. Celui ci est mort au bout d'une semaine. (_DSC0049_DxO-2048N-SH5050msk DN1500+crbsat12+crbe+16002+2)
6 notes · View notes
belifii · 2 years
Text
La cuisine chinoise à découvrir dans cette rubrique culinaire. De la street food aux restaurants gastronomiques, la cuisine chinoise sort de chez le traiteur. Derrière les buffets à volonté de nombre de restaurants chinois se cache un univers culinaire d’une grande variété. Des spécialités régionales qui arrivent de plus en plus sur les tables occidentales dans une version 100 % chinoise, ou presque. Petit quiz. Parmi les plats suivants : nem, bo bun, beignet de crevettes, samoussa, quelles sont les spécialités authentiquement qualifiées cuisine chinoises ? Réponse : aucune. Nem et bo bun sont d’origine vietnamienne (comme le rouleau de printemps, d’ailleurs). Le beignet de crevette (cuisine chinoise), lié à la technique du tempura, vient du Japon. Et le samoussa est issu du continent indien. Les spécialités  de la cuisine chinoise « asiatiques » des buffets à volonté encadrés par des lanternes défraîchies et des tableaux lumineux de cascades dissimulent un univers culinaire d’une grande richesse. Dès le VIe siècle, près de 300 recettes étaient réunies dans un traité d’agriculture comme le rappellent les sinologues Françoise Sabban et Jean-Paul Desroches (Les séductions du palais. Cuisine chinoise : Cuisiner et manger en Chine, Musée du quai Branly/Actes Sud, 2012). Cet art s’est complexifié et étendu dans un territoire (plus de 17 fois la superficie de la France…) regroupant actuellement huit écoles régionales, qui se déclinent en une infinité de variantes locales. « Il y a des plats du Sichuan si pimentés qu’un Français ne pourrait pas les manger » – André Yang, patron du Tsé Yang « Ce qui est vendu chez les traiteurs est très éloigné de ce que nous mangeons chez nous », regrette Xiao Rong Duan-Coutin, la vibrionnante patronne de la minichaîne Les Pâtes vivantes. En 2007, cette Franco-Chinoise ouvrait avec son mari Gérard Coutin un petit restaurant de cinquante-trois couverts rue du Faubourg-Montmartre, à Paris. En quelques semaines, les passants agglutinés encombraient le trottoir, curieux de la voir pétrir, façonner, étirer, et étirer encore, à la main ses longues pâtes à la farine de blé, avant de les servir dans de grands bols de bouillon ou sautées. « Ce sont des nouilles typiques de Lanzhou [mégalopole du centre de la Chine], je faisais simplement comme ma grand-mère m’avait appris. Mais pour les Français, c’était nouveau ! », rigole « Madame Coutin », comme la nomment avec un soupçon de révérence ses employés. La patronne, aujourd’hui âgée de 65 printemps, a étendu son « empire » : on peut déguster ses pâtes (pour une dizaine d’euros seulement) à Lyon, rue Mercière ; à Montréal, avenue de l’Union ; et dans une autre adresse parisienne, rue de Turbigo. A lire aussi Soupe de nouilles aux asperges et aux crevettes chez "Les Pâtes vivantes".Soupe de nouilles aux asperges et aux crevettes chez "Les Pâtes vivantes". LES PÂTES VIVANTES C’est là, dans le cadre chaleureux de sa cantine à la façade vermillon que l’on goûte ses spécialités en compagnie de son mari aux allures de gentleman-farmer débonnaire, Gérard Coutin. Interviewée pour les besoins de l’article, elle a tenu à nous faire goûter dans son établissement, théoriquement fermé : au contraire de la grande majorité des restaurants cités ici, le sien ne fait pas de livraison et de vente à emporter : les pâtes se consomment « vivantes », aussitôt sorties des cuisines. Sur la table s’accumulent une farandole de plats tous plus succulents les uns que les autres : aubergines sautées sauce soja, canard croustillant, nouilles aux asperges et aux crevettes… Un univers de saveurs et de textures nouvelles que la patronne espère proposer rapidement à sa clientèle, en terrasse.
0 notes
ka9oukeuktakal · 2 years
Text
La cuisine chinoise à découvrir dans cette rubrique culinaire. De la street food aux restaurants gastronomiques, la cuisine chinoise sort de chez le traiteur. Derrière les buffets à volonté de nombre de restaurants chinois se cache un univers culinaire d’une grande variété. Des spécialités régionales qui arrivent de plus en plus sur les tables occidentales dans une version 100 % chinoise, ou presque. Petit quiz. Parmi les plats suivants : nem, bo bun, beignet de crevettes, samoussa, quelles sont les spécialités authentiquement qualifiées cuisine chinoises ? Réponse : aucune. Nem et bo bun sont d’origine vietnamienne (comme le rouleau de printemps, d’ailleurs). Le beignet de crevette (cuisine chinoise), lié à la technique du tempura, vient du Japon. Et le samoussa est issu du continent indien. Les spécialités  de la cuisine chinoise « asiatiques » des buffets à volonté encadrés par des lanternes défraîchies et des tableaux lumineux de cascades dissimulent un univers culinaire d’une grande richesse. Dès le VIe siècle, près de 300 recettes étaient réunies dans un traité d’agriculture comme le rappellent les sinologues Françoise Sabban et Jean-Paul Desroches (Les séductions du palais. Cuisine chinoise : Cuisiner et manger en Chine, Musée du quai Branly/Actes Sud, 2012). Cet art s’est complexifié et étendu dans un territoire (plus de 17 fois la superficie de la France…) regroupant actuellement huit écoles régionales, qui se déclinent en une infinité de variantes locales. « Il y a des plats du Sichuan si pimentés qu’un Français ne pourrait pas les manger » – André Yang, patron du Tsé Yang « Ce qui est vendu chez les traiteurs est très éloigné de ce que nous mangeons chez nous », regrette Xiao Rong Duan-Coutin, la vibrionnante patronne de la minichaîne Les Pâtes vivantes. En 2007, cette Franco-Chinoise ouvrait avec son mari Gérard Coutin un petit restaurant de cinquante-trois couverts rue du Faubourg-Montmartre, à Paris. En quelques semaines, les passants agglutinés encombraient le trottoir, curieux de la voir pétrir, façonner, étirer, et étirer encore, à la main ses longues pâtes à la farine de blé, avant de les servir dans de grands bols de bouillon ou sautées. « Ce sont des nouilles typiques de Lanzhou [mégalopole du centre de la Chine], je faisais simplement comme ma grand-mère m’avait appris. Mais pour les Français, c’était nouveau ! », rigole « Madame Coutin », comme la nomment avec un soupçon de révérence ses employés. La patronne, aujourd’hui âgée de 65 printemps, a étendu son « empire » : on peut déguster ses pâtes (pour une dizaine d’euros seulement) à Lyon, rue Mercière ; à Montréal, avenue de l’Union ; et dans une autre adresse parisienne, rue de Turbigo. A lire aussi Soupe de nouilles aux asperges et aux crevettes chez "Les Pâtes vivantes".Soupe de nouilles aux asperges et aux crevettes chez "Les Pâtes vivantes". LES PÂTES VIVANTES C’est là, dans le cadre chaleureux de sa cantine à la façade vermillon que l’on goûte ses spécialités en compagnie de son mari aux allures de gentleman-farmer débonnaire, Gérard Coutin. Interviewée pour les besoins de l’article, elle a tenu à nous faire goûter dans son établissement, théoriquement fermé : au contraire de la grande majorité des restaurants cités ici, le sien ne fait pas de livraison et de vente à emporter : les pâtes se consomment « vivantes », aussitôt sorties des cuisines. Sur la table s’accumulent une farandole de plats tous plus succulents les uns que les autres : aubergines sautées sauce soja, canard croustillant, nouilles aux asperges et aux crevettes… Un univers de saveurs et de textures nouvelles que la patronne espère proposer rapidement à sa clientèle, en terrasse.
0 notes
lejackier · 4 years
Photo
Tumblr media
Je sais que pour vous aussi c’est très difficile, mais je ne sais pas vers qui me tourner. Une petite association n’a pas le droit aux aides, et si il n’y aurait pas mes animaux en jeu, cela ne me dérangerai pas, mais aujourd’hui, entre soins vétérinaire, maréchal ferrant, agriculteur pour le foin, paille et location de pâture, compléments alimentaire pour les différents animaux (4 Ânes, 3 chèvres, 3 oies, 4 canards coureur indien, Dindons, Pintades, lapins, poules, chien chat.) et payer aussi, équarrisseur ☹. Normalement à cette période je réalise des salons artisanaux, marchés, foire pour vendre mes produits au lait d’ânesse, mais confinement oblige ils s’annulent tous au fur et à mesure que celui-ci dur) J’en suis déjà à des fond propre important pour y remédier, mais même mes poches sont vides. Je lance une collecte, vous pouvez y participer, même en versant qu’une petite somme (les petites rivières font les grands fleuves) Cliquez sur ce lien et donnez ce que vous pouvez ou voulez https://www.okpal.com/animaux-en-detresses/?utm_campaign=01E58DJXVHQS9D2FVT8B1RAHRE&utm_medium=campaign_edit-okpuid_01E58DJX5KA97267S7M3ED4Z0M-20200406&utm_source=share_directlink Je vous souhaite une bonne semaine, prenez soin de vous et vos proches !
0 notes
lespetitspedestres · 7 years
Text
“Enjoy the calm”...
Pour notre deuxième woofing on se rend chez Pat, Mandy et leurs deux filles Tierra, 8 ans et Shesa, 9 ans. Ils habitent à 1h de tous commerces, perdus au milieu des collines. Ce n’est pas moins de 30 km de gravel road (Si si vous savez ces routes non goudronnées ou sont balancés des graviers, c’est la spécialité néo-zélandaise) suivit de 3 km de chemin pentu que notre Josy a bien du mal à monter. Loin de chez Che ici l’accueil est chaleureux. Nous découvrons une petite maison construite par leurs soins : mélange de poutre en bois et grillage à poule recouvert de béton. Tout est fait de brick et de Brock : un joyeux bordel.  
Tumblr media
Sur le terrain se balade le chien, les canards, les poulets et les veaux qui sont en semi liberté. 
Tumblr media
Ici pas d'électricité au quotidien, seul un vieux générateur est allumé 1h par jour le temps de recharger les batteries qui fournissent la lumière. L’eau de la douche est chauffée grâce à la cheminée qui chauffe des tuyaux en cuivre et pour les toilettes c’est les toilettes sèches dont il faut vider le contenu au compost. Après avoir fait le tour du propriétaire, ils nous informent de nos missions. Mandy partant cinq semaines en Angleterre pour rendre visite à sa famille nous serons là pour aider Path à gérer la maison et les animaux. Tous les jours nous devrons promener le chien et nourrir tous les animaux de la maison, mais aussi maintenir un peu d’ordre dans la maison déjà bien en bordel (on sent que ce n’est pas les rois de l’organisation ici, oui-oui pire que nous c’est possible) et faire un peu de cuisine. Ils nous montrent aussi quelques travaux de jardinage à faire mais aucune pression ne nous est mise, l’ambiance est tranquille et la consigne la plus importante est « enjoy the calm ». Les jours passent et se ressemblent : on se lève (pas très tôt), prenons le temps de déjeuner puis viens l'heure si difficile de promener  Punga, un jeune labrador noir débordant d’énergie. Avec lui on grimpe en haut de la colline, d’ici la vue est superbe sur les collines environnantes  et on peut même apercevoir la mer au loin. Pour ne rien gâcher du paysage des chevaux semi sauvages viennes nous rendre visite tous les jours. 
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Sur le chemin du retour nous passons nourrir les poules et les canards. L'après-midi est calme. Un peu de jardinage, désherbage et construction d’une barrière. Un peu de rangement et c’est déjà le retour de la petite famille. A peine arrivé et on met les pieds sous la table, ici le repas se prend tôt. 
Tumblr media Tumblr media
 Cuisson au feu de bois
 Dîner qui commence par la prière ! Tout le monde se donne la main et entame le bénédicité. Le premier jour on a eu un peu du mal à se retenir de rire mais heureusement ça n'a pas duré longtemps. Après ça vient le temps de déboucher une bouteille de bière fabrication maison. Pas de folles aventures pour nous ici, mais on a su profiter de la quiétude du lieu.
Tumblr media
  Un petit bain chauffé au feux de bois sous une nuit étoilée
C’est quand même avec le plaisir de reprendre un semblant de vie sociale que l’on accepte de rester quelques jours de plus avec Léa et Pierre, les woofeurs qui nous relaient pour leur montrer le fonctionnement de la maison. On passe donc trois jours de plus avec ce couple de français bien sympathiques. Discussion sur la Nouvelle-Zélande, parties de cartes ça fait du bien de voir des gens un peu plus longtemps que le temps d’une soirée.
Au détour d’une discussion on apprend que Path a un ami forgeron qui fabrique des couteaux et qu’il accueille des woofeurs. C’est donc tout excité que Thibault prend contact avec lui. C’est ainsi qu’on passera une petite semaine chez Peter et sa fille Pepita. On retrouve chez eux le confort d’une maison néo-zélandaise traditionnelle : wifi, eau courante et électricité! Nourrir les poules, ramasser les fruits du jardin dont notamment des noix de macadamia qu’on passera de longues heures à décortiquer. S’installe vite le super jeu de qui décortiquera le plus de noix en moins de temps ! Chloé en sort grande gagnante. 
Thibault est un peu déçu parce qu’il se rend vite compte que Peter n’est pas du tout forgeron et qu’il se contente de découper des lames de couteaux de formes très simples dans de vieilles scies que celui-ci récupère à droite à gauche. Il participera tout de même le temps d’une demi-journée à la découpe et au polissage des lames. Il prendra également par à l’abattage et au dépeçage d’une vache en plein champs aux côtés de Peter et de ses amis paysans. Inutile de dire que je suis restée avec joie en compagnie de mes noix de macadamia le temps de la réalisation de cette sombre besogne.
Le temps des woofings est terminé et malgré ces deux supers expériences ont est bien content de bouger un peu et de reprendre la route! Nous retrouvons alors Emma et Yann (copain de faculté rencontré à Lyon) pour quelques jours. Avec eux on profite de l’été indien en bord de mer mais malheureusement la pluie nous rattrape vite.
Tumblr media
 Nous prenons alors le parti d’aller admirer les forêts de  kauris géants, immense arbre autochtones en voie de disparition du fait de leur surexploitation au cours du siècle passé.
Tumblr media Tumblr media
 Ces mêmes forêts abritent le kiwi, oiseau emblématique de la Nouvelle-Zélande. C’est un des rares endroits où l’on peut observer cet oiseau qui ne vol pas à l’état sauvage. Nous n’avons alors qu’une idée en tête apercevoir le fameux kiwi ! Nocturne et très effrayé par la lumière, c’est de nuit que nous partons à leur recherche, armés de nos lampes frontales qui diffusent de la lumière rouge (que le kiwi ne peut voir). Le premier soir c’est sous la pluie que nous arpentons les petits sentiers, on sent que les kiwis sont près de nous et nous les entendons crier mais les gouttes de pluie sur les arbres nous empêchent de les localiser. C’est donc bredouille que nous rentrons au campement. Le lendemain le temps est plus clément et les bruits de la foret sont de suite plus perceptibles. Tout d’un coup un grand fracas se fait entendre. Et nous voilà en train d’admirer le derrière d’un kiwi qui s’enfuie dans la foret, effrayé par nos lumières blanches. On passe alors en lumière rouge et nous engageons sur une passerelle en bois. Tandis que nous progressons sans bruit nous entendons un léger bruissement juste à côté de nous. Nous pointons alors notre lumière  sur un kiwi qui cherche des vers dans la terre. Nous avons le loisir de l’observer une dizaine de minutes avant qu’il s’éloigne tranquillement. C’est tout groggi que nous prenons le chemin du retour. Tandis que les garçons trainent la pâte derrière, un troisième kiwi apparait dans le faisceau de notre lampe. Un moment magique puisque ce dernier, un peu pateau, comme un humain qui courrait les mains dans les poches, se casse la margoulette devant nous. Bim bam boum, le bec dans la terre et les fesses en l’air ! Nous repartons tout fiers puisque ce n’est pas un, mais trois kiwi que l’on on aura vu !
Le retour en France pour Emma et Yann approchant c’est avec eux que nous prenons la direction d’Auckland pour 2-3 jours, occasion parfaite pour fêter mon anniversaire et acheter un vélo pour Thibault. Nous logerons deux nuits chez Sid, qui accueille chez lui de nombreux voyageurs. Nos journées n’aurons pas été très fructueuses ici, il faut dire que nos soirées étaient bien portées sur la binouse. Le dernier jour avant de se quitter nous faisont un petit esape game. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe : enfermé dans une pièce ou sont dissimulés une multitude d’indices, il faut résoudre des énigmes pour trouver la solution à une enquête et sortir de la pièce. Tout ça en un temps limité et en anglais ! On a eu chaud mais c’est vainqueur que nous sortons 5 minutes avant la fin. Une supère découverte que nous avons tous les deux adorée.
Il ne nous reste plus qu’à passer récupérer le vélo que Thibault à repérer et nous prenons la direction de Rotorua en quête d’un travail.
#nz
2 notes · View notes