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#Le passé
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les sons contiennent tout l’été qui est passé, l’espoir qu’il contenait, la douleur qu’il évoquait, la chaleur ardente, sa lumière ; dans l’arrière monde qu’ils édifient, midi devient un trésor de souvenirs brûlant où le dernier se fait le début de la mémoire, le début de ce qui prend fin ; là se ressent encore ce qui n’a plus lieu ; le festin de la disparition est insaisissable
© Pierre Cressant
(dimanche 4 septembre 2022)
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uneessencesensible · 8 months
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N°2100 – Mardi 28 novembre 2023
Mon intuition me disait que cette formation allait me faire de l’effet. Je le sentais. Au plus profond de moi. C’est une thérapeute. Ils ont une sacrée approche, que beaucoup n’ont pas ou ne peuvent comprendre et ressentir. Quand on parle de soi, le peu qu’on puisse dire, ils ressentent les choses, comme si c’était inné chez eux.
La matinée s’était bien passée jusqu’à ce fameux moment. Elle parlé du harcèlement, de la journée mondiale qui y est dédiée et de cette vidéo pour l’occasion. Elle a demandé si nous souhaitions la regarder. Sur l’instant, je n’y voyais aucun mal à la visionner. Je pensais surtout être assez forte pour encaisser ça. Cette chose dont j’étais victime pendant des années. Sur quatre minutes de vidéo, j’ai tenu deux minutes. C’est beaucoup, mais je n’aurai pas pensé que l’impact aurait été si fort à mon égard. J’ai tourné la tête, elle l’a remarqué et m’a demandé si je souhaitais couper la vidéo. J’ai dit oui. Je n’ai même pas senti les larmes arriver. Elles sont sorties toutes seules. Libératrice de quelque chose, d’un ressentiment que je gardais au fond de moi.
J’ai géré comme j’ai pu. Quelques temps après, j’ai dû me recentrer sur moi-même. J’ai dû retourner dans ma bulle et je ne voulais pas qu’on me dérange. De base, j’aurai laissé couler, mais la formation n’était pas finie, alors il fallait encaisser le reste. Je lui ai dit à cette femme. Je ne m’y attendais pas. Je ne m’y attendais pas à ce que cela me fasse autant d’effet, puisque j’essaie toujours de me mettre à la page en ce qui concerne les maux de notre société, pour y faire face à mon travail. Le harcèlement continue toujours de briser, de faire souffrir. Il y a encore, et toujours, des personnes qui délient leur langue pour faire mal au plus profond de l’âme. J’en ai vu des vidéos, mais celle-ci a fait écho en moi et cela a réveillé certaines choses.
La coupure m’a fait beaucoup de bien. Les enfants m’ont beaucoup aidé à penser à autre chose. Ils m’ont tous fait un câlin, comme s’ils ressentaient que j’étais peinée.
La seconde partie de la journée à débuter avec un mal de ventre. Une digestion très compliquée, alors que le repas était léger. J’ai mis du temps avant de comprendre qu’il s’agissait d’un mal nerveux. Les effets de la vidéo étaient encore là et je sentais que ce n’était pas fini. J’ai laissé couler, je l’écoutais d’une oreille, mais j’avais hâte de rentrer chez moi. Tout ça, c’était sans compter que nous finissons par parler de la violence. De la violence que les enfants peuvent reproduire, à cause du modèle parental qu’ils ont. Encore heureux, ce ne sont pas tous les enfants, j’en suis la preuve vivante. Je gardais un bon cap, jusqu’à ce que le sujet de la violence des enfants bifurque sur la violence conjugale. Je me contenais. Elle a dit une phrase symbolique, selon moi, qui était « On sait que cette femme se fait frapper dessus et personne ne dit rien ? ». Et oui, je tremblais, c’est tellement vrai. Bien des fois, personne ne fait rien. Que ce soit pour le harcèlement, la violence, l’intimidation, et j’en passe.
J’avais peur d’un dérapage. La boule de chaleur que je vois comme de la rancœur revenait. Comme avant. Cela faisait longtemps qu’elle n’était pas venue me voir et elle ne m’avait pas manqué. Je ne me sentais pas. J’ai eu peur que mes collègues dérapent, disent quelque chose du style « Elles n’ont qu’à partir » ou toute sorte phrase toute faite qui ne rime à rien.
Quand nous avons fait le tour de table, je lui ai dit. Ce sujet-là était le sujet de trop. C’était un sujet qui faisait écho en moi, beaucoup trop pour que je puisse apprécier le moment. J’ai mis du temps avant de partir du travail, tant j’étais chamboulée. J’ai pleuré en rentrant et je suis restée un moment sans rien faire. C’est passé, mais j’ai compris que je n’avais pas totalement guéri de certaines choses. Même après plusieurs mois de thérapie, les blessures sont toujours présentes. Mais à force de travail, j’y arriverai. J’en suis sûre. Je dois me laisser du temps pour tout ça. Cela a été une journée assez dure, pleine de prise de conscience et je dois accepter que ce soit mon passé et que parfois, il refait surface, même quand je ne le souhaite pas.
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Le passé, 2013
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n-a-colia · 2 years
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Avoir le mal de son époque, c’est avoir le regret mélancolique de ne pas vivre. De manquer la chance de connaitre une époque que l’on a perdue sans jamais l’avoir trouvée. Mais inutile de se moquer d’un air intelligent de ceux qui l’ont en déclarant qu’à toute époque, des gens succombaient à ce mal, car la raison est simple : Depuis un temps déjà, chaque époque est plus déplorable que la précédente. Et nous avançons, têtes baissées, sur l’autoroute goudronneuse, fissurée et fragile du progrès progressiste améliorant les progrès d’amélioration des progrès progressistes par les avancées des améliorations du progrès passé… Encore et toujours la même soupe froide et amère au gout propagandiste des philosophes illuminés et désuets… Mais le plus triste dans tout cela, c’est que les avant-gardistes d’aujourd’hui sont ceux qui ressassent sans cesse une époque révolue.
N. A. Colia
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ineskimpe22-23 · 2 years
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ayanna-tired · 2 years
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Je voudrais oublier mon passé
Non, je ne te le conseille pas... tu manqueras d'un passé ainsi (je parle d'expérience, je n'ai pas de réels souvenirs d'avant mes 11 ans, ou seulement quelques bribes inintéressantes...).
On en meurt, de ne pas avoir de passé. Tu ne peux, hélas, pas "naître" de rien, ici, aujourd'hui.
Reviens au contraire sur ce passé, affronte-le (avec un psy pourquoi pas...?), défais les nœuds qui s'y sont formés, clos-le. Comme on ferme un bouquin qui nous a remué, un livre qu'on oubliera pas... mais que l'on a finit tout de même. Qui nous a apprit des choses, mais qui ne nous obsédera pas.
Et ensuite, tu pourras l'accepter, et avancer. Avancer sans vivre DANS le passé, mais AVEC ton passé. Et non pas comme un bagage trop lourd qui te freine, mais plutôt comme une force. Car tu y auras survécu, tu auras compris, appris, affronté et résolu. Tu te connaîtras, toi, la petite toi, l'ancienne toi, la toi actuelle, le pourquoi elle est comme ça... et donc, celle de demain, qui sera forte et en pleine connaissance d'elle-même.
Et forcément... tu en auras grandie.
"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort"
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Ayanna
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energiologue · 23 days
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Quand on se réveille, c’est une nouvelle partie qui commence
. . VOUS POUVEZ ENTENDRE CE TEXTE EN CLIQUANT SUR LE LIEN CI-DESSUS . Lorsque vous vous réveillez le matin, c’est comme une nouvelle partie de jeu vidéo qui commence. Contrairement à ce que nous avons tendance à croire, nous créons notre réalité. Le conditionnement que nous avons subi, nous fait penser « que va t-il encore m’arriver aujourd’hui?  » ou encore « c’est la routine, métro,…
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demots · 7 months
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Et ce, de touts temps…
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La voix d’outre-tombe d’Alexandre Dumas vient chatouiller quelques-uns de nos contemporains.
Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires
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Non mi scorderò mai quel che siamo stati..
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ozdeg · 2 years
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(Henri Coudoux, Seascape, photographers on tumblr)
nous sommes des corps en instance de vestige courbés sur des souvenirs, véritables virgules provisoires qui posent une respiration parmi le grand flot des évènements ; nous récitons du passé sans le savoir, nous en formons le combustible ; l’esprit qui a cette capacité instinctive de déceler l’instant qui a déjà eu lieu parmi l’innombrable du temps ; ce qui ramène au passé est souvent une terre invisible qui réduit nos tremblements à une force, qui nous pousse à lire des reculs là où il n'y a que proximité ; cette terre qui socle nos existences jusqu’a un épanouissement sans y mettre un terme
© Pierre Cressant
(mercredi 19 octobre 2022)
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uneessencesensible · 9 months
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N°0046 – Année 2010
Devenir adulte, c'est être enchaîné à la réalité sans moyen de pouvoir rêver pour y échapper le temps d'une seconde.
Tes yeux d'enfants plein d'innocence me rappelaient combien être un enfant, c'était merveilleux... Je l'avoue. L'avenir me fait peur. Je n'ai pas envie de grandir. La réalité des choses n'est pas si belle que ça. Le monde des adultes est dur à comprendre, dur à suivre. En vieillissant, les gens deviennent de plus en plus simplets et se basent que sur des futilités. La politique de leur monde est « Tais-toi et marche droit dans le rang qu'on t'a dicté ». Mais ils ne font qu'exister. Alors que le plus important c'est de vivre. Je refuse de grandir. Mais il le faut alors, je leur prouverai qu'ils ont tort. Tort de ne faire qu'exister, de penser qu'à leur travail, à leur monde, au lieu de profiter de la vie. De profiter de ceux qui sont autour d'eux, avant que le drame arrive.
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Le passé, 2013
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notsodumbww2captain · 6 months
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Quand même Kaamelott ça reste la meilleure fan fiction self insert faite à ce jour.
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