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#c'est pas arrivé depuis la révolution
wengenn · 10 months
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parler de roman empire dans le cadre de kaamelott c'est vachement ironique quand même
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claudehenrion · 9 months
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Noël 2023
Depuis que ce blog existe (le 15 novembre 2013), nous avons toujours, à cette époque de l'année, célébré Noël, sans nous arrêter à ou sur une année particulière : l'important, c'était Noël en tant que immense Fête planétaire et éternelle, à la fois exaltation de la naissance, de l'enfance, de la maternité pour tous les humains, et de la pérennité de la race humaine ''tirée'' en avant par ce qui lui est arrivé de plus beau, de plus prometteur, de plus libérateur : sa foi chrétienne, pour ceux qui ont la chance de croire. Cette année, en revanche, c'est ''Noël 2023'' qui est à la fête : personne ne peut jurer qu'il y aura un Noël 2024... ou un de ses suivants immédiats, et sous quelle forme.
En ces temps de deuil ''tous azimuts'' où le Beau, l'Eternel, le Vrai et le Bon (pour l'humanité) semblent avoir temporairement cédé le pas au Laid, au Faux, au consommable et au vénal-revendicatif-mensonger-haîneux... il semble urgentissime de rétablir les ''fondamentaux'' (qu'on appelle aussi : les vérités premières) pour que nos contemporains redeviennent conscients de ce qu'ils risquent de perdre... et qu'ils ont, hélas, déjà commencé à perdre pour de bon... En ce temps de l'Avent, je viens de terminer ma crèche provençale, tout un petit peuple de ''santouns'' qui sont tellement jolis qu'ils ont fini par attirer l'attention (qui ne peut être que haineuse) de spécialistes de la déconstruction qui n'ont, dans leur ligne de mire, que de la laideur, qu'un faux égalitarisme et que des sentiments vulgaires, qu'ils ont bien du mal à déguiser sous des oripeaux trompeurs.
Dans un monde qui n'est menacé sérieusement que par l'islam --les autres menaces étant le fait de pays (Chine, Russie, Corée du nord, Turquie, Azerbaïdjan, et quelques autres), qui dépendent de dirigeants hystériques ou de vengeances historiques--- la haine pour les chrétiens atteint de plus en plus souvent des sommets inacceptables (d'autant plus ''moches'' que des meneurs-menteurs éhontés baptisent ces horreurs ''de l'islamophobie'', ce qui est à la fois un mensonge pour les émetteurs et une double peine pour les récepteurs de ces vilenies...). Je vous invite à une escapade poétique, devenue si rare, en dehors des sphères privées...
Dans ce monde que nous avons –par notre passivité et notre ''je-m'en-fichisme''-- permis à des mauvais dirigeants sans foi ni loi d'ériger contre nous, une simple crèche provençale est un moment de beauté, de grâce et de douceur dans un monde de brutalité et de violence, où les destructeurs, les ravageurs, les progressistes, les menteurs et les soi-disant-libres-soi-disant penseurs (ce sont souvent les mêmes !) et les djihadistes, sont remplacés par des personnages traditionnels de la Provence, les santons (santoun = petit saint, en provençal), s'inspirant de scènes de la vie locale telle qu'elle était au XVIII ème siècle. D'abord ''crèches d'Eglises'', on les trouve en Provence au début du XIV ème siècle, dans le sillage de la Contre-réforme, importées d’Italie par les Oratoriens (très attachés à la dévotion à la Sainte Enfance). Partie visible de notre patrimoine, elles constituent une partie invisible de notre salut, et c'est pourquoi les destructeurs les haïssent si fort et les pourchassent de leur haine. Je vous propose d'en faire, cette année, le symbole de notre lutte vitale contre la forme dépravée de l'actuel obscurantisme athéiste.
Les crèches domestiques n'ont fait leur apparition qu'à la fin du XVIII ème siècle sous la forme de niches ou de boites vitrées présentant la nativité entourée de saints personnages, la ''chapelle''. Ce n’est qu’à la révolution et a cause de l'interdiction de toute pratique religieuse que cette chapelle évoluera en crèche domestique telle que nous la connaissons, principalement grâce à l’invention par Jean-Louis Lagnel (1764-1822) du santon d’argile crue, moulé en série, qui est toujours utilisé par les santonniers actuels, même s'ils utilisent l'argile cuite plus résistante. Cette crèche domestique est donc un symbole et un vecteur de Liberté contre l'absolutisme de ceux qui se disent ''tolérants'', qu'ils soient laïcs, progressistes ou, pire encore, ''libres'' (sic !) et ''penseurs'' (re-sic !) et elle va, comme telle, se répandre peu à peu en Provence, et de là un peu partout en France et hors de France... au pont de susciter les foudres et la haine confite (en un ou deux mots ?) des ennemis de la liberté.
Cette crèche provençale est, en fait, le fruit d'un itinéraire unique, ''mêlant au fil du temps le profane au religieux''... comme le dit joliment Marcel Carbonel, prestigieux santonnier provençal. Les jolis santons évoquent des personnages typiques ou célèbres du folklore des pays d'Oc, ou représentent les petits métiers du temps : le berger et ses moutons, le meunier, le boulanger, le rémouleur, le pêcheur, la lavandière, la poissonnière, le chasseur, le ramoneur et lou Conse (= le Consul, le Maire), l'ange Boufarèu (qui souffle dans sa trompette pour prévenir les bergers), l'arlésienne, l'aveugle et son fils, le tambourinaire, le boumian et la boumiane (les bohémiens) et lou ravi (accent tonique fort sur le ''a'', s'il vous plaît !) et tout un peuple de gens pauvres, qui apportent ce qu'ils on trouvé chez eux pour aider ''lou Pitchoun'' (= le tout-petit) : qui une bercelonnette, qui de la nourriture, des œufs ou une poule, et qui, bien sûr, un agneau...
La tradition veut que chaque année, la crèche soit mise en place peu avant Noël pour n'être défaite qu'au début février, à la Chandeleur. Chacune se singularise par le choix de ses santons, des accessoires utilisés, des représentations des maisons villageoises et par la variété de la végétation choisie (mousse, lichen, houx, branches de pin, etc.). Pour harmoniser la crèche et simuler la perspective, des santons de différentes tailles sont utilisés. Les plus grands sont placés sur le devant, ce sont traditionnellement le berger et son troupeau, ensuite rejoints par les rois mages. Les santons dits ''puces'' sont mis dans le fond de la crèche, pour figurer le lointain.
Au début du XIX ème siècle, dès après le Concordat de 1802, les crèches traditionnelles avaient retrouvé leur place dans les villes, et la commune de Paris les a souvent mis à l'honneur dans divers lieux de la capitale, en particulier sur le parvis de la Place de l'Hôtel de Ville avant que l'espace vert bordé de voies de circulation qui existait naguère devant la façade du bâtiment ne devienne la place goudronnée actuelle. Autres temps, autres mœurs ! Pourtant, c'est à cette riche page de notre roman national qu'une poignée de destructeurs idiots, qui font le jeu de l'islam –qui les égorgera les tout premiers comme ennemis de Dieu ou d'Allah-- suivis, encouragés et soutenus dans cette tâche (qui est une tache) par des juges dénués de toute... jugeote et par des maires qui mériteraient bien de se voir attribuer leur titre en provençal, --car ce sont de vrais... ''conses''-- tournent le dos à tout ce qui constitue notre seule chance de nous sortir un jour de la m...fange dans laquelle ils rêvent de nous voir enterrer notre civilisation.
Le pire –leur rêve, notre cauchemar-- n'étant jamais la seule issue, il n'est jamais inévitable. Vous verrez : les santons, ces ''petits saints'' vont réussir à nous sauver de l'absolutisme de la ''bien-pensance'' et du ''politiquement correct'' (sic, encore !) –mais pas sans notre aide active, bien sûr. Il est temps de se réveiller, de ''se mouiller'' et de se ''bouger''. Alors... Un très ''JOYEUX NOEL''.
H-Cl.
PS : Avec cet ''éditorial'' se clôt pour nous l'année 2023, ''annus horribilis'' s'il en fut, pour moi. Nous nous retrouverons le 9 janvier 2024 au matin, si Dieu le veut, prêts pour de nouvelles aventures, de nouveaux partages, de nouvelles analyses, de nouveaux clins d'oeil. D'ici-là, je vous souhaite de jolies vacances, un très joyeux Noël et un bon début d'année... Et je nous souhaite à tous que, pendant cette ''trêve des confiseurs'', tous les malfaisants, les mal-pensants, les destructeurs et les progressistes (ce sont les mêmes !) qui polluent nos palais nationaux, nous laissent un peu respirer librement, c'est-à-dire sans eux ! Au lieu de ne penser qu'à ''ce qui pourrait faire ou pas le jeu du RN'' –ce qui semble être la seule préoccupation de tous nos ''conses'', à quelque niveau que soit leur siège (de plus en plus souvent... percé, hélas pour nous !)-- n'ayons pas peur de chanter en chœur ces jolis mots, que ces anachroniques croient démodés : '' JOYEUX NOËL ''...
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franckdoutrery · 1 year
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C'est la vie !
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Quel est le sens d’une vie ? De ma vie surtout ? Je suis né dans un coin perdu d’un petit pays de l’Europe occidentale, à une époque où se préparait une conflagration planétaire appelée plus tard la Deuxième guerre mondiale. Je n’avais pas choisi de naître, ni à cette époque ni à cet endroit. Je crois que même mes parents n’avaient rien choisi. Ils avaient laissé faire la nature avec la bénédiction de l’Église et sans compter sur Ogino-Knaus. Autant dire que s’ils avaient vécu un demi-siècle plus tard, j’aurais eu l’inconvénient de ne pas exister. Et ils auraient dit comme Cioran : « Les enfants que nous n’avons pas eus ne savent pas ce qu’ils nous doivent. »
Mais avec un peu de malchance, j’aurais pu naître aussi ailleurs. Par exemple en Ukraine pendant la guerre civile russe au début des années 1920. J’aurais eu une douzaine d’années vers 1932, quand Staline y organisa la « Holodomor », la grande famine qui devait punir les Ukrainiens rétifs à la collectivisation des terres en kolkhozes. Mon père aurait travaillé dur sur son lopin pour avoir de quoi nourrir sa famille. Comme les commissaires du peuple risquaient de confisquer les récoltes, il aurait enterré des sacs de blé dans la grange. Mais les nervis rouges les auraient trouvés et emportés. Depuis lors, plus de pain chez nous, plus de galettes, plus de pampouchkys. Tout le monde aurait maigri à vue d’œil. La peau sur les os serait devenue délavée, terreuse. Les dents déchaussées seraient tombées en rafales. Bientôt les rues seraient jonchées de cadavres. On raconterait même qu’un père avait failli manger ses enfants. Peut-être était-il inspiré par Ugolin, dont la légende dit qu’il dévora sa progéniture « pour lui conserver un père digne de ce nom ».
Mais foin de pessimisme, j’aurais pu naître aussi en Extrême-Orient. Par exemple en Chine, à l’époque de la Grande révolution culturelle. J’aurais eu les yeux bridés et au lieu de dire bonjour comme tout enfant bien élevé, j’aurais dit « Ni hao ! » Tous les matins mes parents m’auraient déposé à la crèche communale pour aller trimer aux champs. Ou pour construire des fours artisanaux et y faire fondre la quincaillerie de la cuisine, afin de rattraper en quelques années notre retard sur l’industrie de l’Occident. Ou bien encore pour chasser et tuer les oiseaux qui mangeaient les céréales destinées aux travailleurs utiles. Lorsqu’au soir mes parents rentreraient du travail, ce ne serait pas pour me consoler d’une si longue absence, mais pour étudier la « pensée de Mao Zedong ». C’est à la même crèche que j’aurais appris à aimer et vénérer notre Grand timonier, à me préparer à devenir garde rouge, à flétrir mes maîtres dans des dazibaos, à leur faire subir des « séances de lutte » jusqu’à ce que mort s’ensuive. J’aurais même appris à surveiller mes parents et à les dénoncer, si au lieu de lire le « petit livre rouge » jusqu’à tard dans la nuit, ils s’endormaient épuisés d’une longue journée de labeur. 
Or, le sort n’a pas non plus voulu que je naisse Chinois. En dernier ressort, si tel avait été son choix, j’aurais pu voir le jour en Allemagne, à la même époque que ma vraie naissance, c’est-à-dire quand Hitler se mettait à tenir tout ce qu’il avait promis dans Mein Kampf. Mes parents se seraient appelés Finkelstein, Mandelstam ou Seligman et auraient géré un commerce prospère, auquel ils nous auraient initiés, mon frère jumeau et moi. Puis seraient arrivées les lois raciales et toutes sortes de vexations visant les juifs. Mes parents n’auraient pas voulu quitter le pays, même après le pogrom antisémite de la Kristallnacht en novembre 1938. Quatre ans plus tard, toute la famille serait arrivée à Auschwitz, avec comme destination finale les chambres à gaz pour les parents et le labo du docteur Mengele pour les jumeaux. Ce monsieur en blouse blanche nous aurait utilisés pour ses expériences très prometteuses visant à accroître la fertilité. Nous aurions été des cobayes, qu’on peut torturer à volonté pour le plus grand bien de la race aryenne. Enfin, le docteur nous aurait « libérés » par une piqure mortelle, livrant nos corps à une autopsie riche en renseignements. 
Mais dame Fortune n’a pas voulu que je voie le jour dans toutes ces contrées exotiques ou mortifères. « Tu naîtras dans ce trou-là ! » m’a-telle dit. - « Oui mais, dis-je, quel sera alors le sens de ma vie ? » - « Question d’enfant gâté, me répond-elle. Sois déjà content que le père Staline ne t’ait pas affamé avant ta naissance, que tes parents aux yeux bridés ne t’aient pas noyé dans le Yangtsé ou que le docteur Mengele ne t’ait pas utilisé comme rat de laboratoire pour tester les poisons de sa pharmacie. Le sens de ta vie ? Et puis, quoi encore ? Elle n’a d’autre sens que celui que tu lui donneras. Arrête de gamberger, de ratiociner, de tirer des plans sur la comète. Et écoute le vieil Horace. Carpe diem, cueille le jour, sans te soucier du lendemain ! » 
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auteuranoumou · 1 year
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Nous sommes en 2091. Enfin, je crois. Je ne sais pas. Des fumées noires s'élèvent ça et là dans un silence à faire blêmir les diables. Au milieu des décombres, dans la pénombre, je peine à reconnaître les rues de ma splendide ville natale. La guerre est-elle finie ? Plus personne ne tire, mais les corps s'éteignent.
Ce n'est pas comme un match de football où à la fin, on sait qui a gagné. Les sanglots que je perçois alentour ne me rassurent guère. Alors, je saisis une rare bouffée d'oxygène et accélère mes pas traînant ma cheville fracturée.
La destination n'est pas claire dans ma tête. Beaucoup de sang a dû me monter au cerveau. La seule vision à laquelle s'accroche mon esprit reste la recherche de cette réponse. Et elle doit bien se trouver quelque part. Où n'est pas important. “Quoi” ! Oui, le “quoi” ! C'est tout ce qui compte.
Perdu dans mes pensées, je n'ai pas remarqué l'ombre sans vie qui se tient devant moi. Arrivé à sa hauteur, j'ai un haut-le-cœur, tellement il est amoché. L'homme, ou du moins ce qu'il en reste, lève péniblement ses paupières pour me voir. C'est la première fois que je vois un lever de paupières si long et si douloureux. Il rassemble, tant que possible, ses dernières forces de zombie et me lance un carnet qu'il tient dans sa main. Enfin, ce n'est pas vraiment un lancer. Disons plutôt que le carnet lui est tombé des mains. Là, maintenant, je comprends que je suis arrivé à une réponse. Est-ce “la” réponse ? Je me baisse et ramasse le carnet. L'humain qui l'a laissé tomber est toujours debout face à moi. La vie le quitte à chacune de ses respirations. Les trous dans son torse révèlent des impacts de balles. Il tangue au gré du vent mais ne tombe pas. Mes yeux s'illuminent face à une telle détermination, un tel charisme. Les nuages s'écartent tout doucement et les premiers rayons de soleil se hâtent de nous embrasser. Je découvre avec émerveillement le visage du héros de cette révolution. Je m'empresse de jeter un œil à la couverture du carnet. Le titre “Amnésie Générale” est signé “Edoh”.
Ma découverte semble émouvoir dame nature, car en effet, un grand vent, tout de go, balaie la zone entière. Un vent fort, sans être violent. Imposant et bienfaisant. Mes genoux flanchent et je tombe à la renverse. Sur ma gauche, le vent a emporté des débris, dévoilant un spectacle effroyable. Les corps de mes frères tombés au combat tombent en ruine sous l'effet des brûlures extrêmes qu'ils ont subies. Je détourne le regard pour effacer cette image, mais sur ma droite, une mère est allongée dos au sol. On dirait qu'elle dort.
Mama ! Mama! Réveille-toi, mama.
Elle reste sourde à mes cris. Le vent, dans son passage, emporte le pagne qui recouvre son bébé qu'elle serre fort contre sa poitrine. Je découvre le corps de l'enfant qui a déjà commencé à se décomposer. Elle l'a donc perdu depuis longtemps avant de rendre son dernier souffle. Cette image me fait mal et des larmes viennent perler sur mes joues. Je lance un regard à la momie de Edoh et il est toujours debout. Malgré ce vent qui m'a fait tomber, il reste debout.
Le voir dans cette posture m'ouvre les yeux. J'ai trouvé ma réponse. Nous avons gagné. Le héros de notre lutte reste debout et la nature même s'en émeut. Je ne peux rester assis à pleurer face à lui. Quel déshonneur ! Je tombe en essayant de me redresser. Je reprends l'exercice. Et rebelote. Je n'ose regarder Edoh, de peur de lire l'indignation sur son visage. C'est à moi qu'il a remis son carnet. Ça doit avoir un sens profond. Cette pensée me donne de l'énergie et je me relève. Je regarde le grand homme dans les yeux et je pousse un grand cri de victoire. Je répartis mal mes forces dans mon corps et mes pieds se dérobent à nouveau. Retour au départ. Je suis de nouveau affaissé comme un idiot mais je n'en ai cure. Je crie de plus bel, tant et si bien que ma gorge se dessèche et je tousse. Je crache du sang. Mes poumons me compriment le cœur. J'ai mal mais il ne s'agit plus de moi. Il faut que j'agisse. Je me relève, j'observe Edoh. Il est mort. Je déambule ça et là et je rassemble des portes en bois, en fer, peu importe. Je les dispose autour du héros et j'en fais un monument improvisé. Plus loin, je vois des flammes gourmandes dévorer du bois ou un corps. Je m'en approche et c'est en effet un corps empalé sur du bois. Je prends un bout de bois enflammé, je rends un dernier hommage au pauvre corps et je retourne vers le monument Edoh. Je m'agenouille face à sa dépouille et je place au pied du monument le bois enflammé.
J'entends un bruit venant de derrière moi. Je me retourne et je vois un homme ayant perdu ses deux jambes se traîner au sol essayant de me rejoindre. Je me précipite pour l'aider mais il me le défend. Il parvient jusqu'à ma hauteur et laisse ses larmes couler en regardant Edoh. J'ai maintenant un compagnon. Et nous resterons ici jusqu'à savoir quoi faire pour la suite des événements.
Un bon bout de temps a passé. Je ne saurai dire combien de temps. J'entends beaucoup de voix qui approchent. Je lève la tête. Dans chaque direction, un groupe avance vers nous. Ils se rapprochent et je vois beaucoup de blessés. Enfin, il n'y a que des blessés. Il n'y en a pas un seul qui ne saigne. Des hommes, des femmes et des enfants. Ils étaient des milliers. Ils ont entendu mon cri de victoire.
Ils forment un cercle autour du grand héros et une minute de silence s'impose naturellement. Je ferme les yeux et encore une fois je perds la notion du temps. Tout à coup, une voix douce et vibrante entonne un chant. C'est un requiem à la gloire du héros tombé. Comme on sait si bien le faire en Afrique, on l'accompagne et ensemble on chante et pleure avec elle. Pendant que tout le monde chante, je réfléchis. Quand nous irons chercher les survivants, il faudra que je trouve une caméra survivante pour immortaliser ce moment. Et après cela, je devrai me retirer pour écrire mot après mot les louanges du grand héros et décrire comment dans ses derniers moments et même après sa mort, il nous a rassemblés.
Mon rêve en tête, je me redresse et suggère à toute la bande, la recherche des survivants et de toute ressource utile. En me redressant, un carnet tombe de ma poche. C'est celui d'Edoh. Je le ramasse et part m'adosser contre un pilier plus solide qu'il en a l'air. Quelque chose au sujet de ce carnet m'intrigue. J'ouvre et découvre les premières lignes écrites des mains de notre héros.
“Aux générations futures africaines, et à toutes les générations du monde. À toi qui lis en premier ce carnet. Voici les raisons d'une guerre. “ Edoh Amah.
À Suivre...
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Mercato de Manchester : Ten Hag veut se séparer de 6 joueurs !
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Manchester United se tourne déjà vers le prochain mercato. Le tacticien néerlandais souhaite faire le ménage dans son effectif. Il cherche à se séparer de pas moins de 6 joueurs. Après un début de saison difficile, Ten Hag s'est peu à peu installé à son poste. Qui sont ces indésirables ? Manchester United sur une bonne dynamique Manchester United se prépare pour un grand changement. Erik ten Hag, qui a été nommé entraîneur des Red Devils l'été dernier, a apporté avec lui des espoirs et des aspirations en arrivant à Old Trafford. C'est un coach qui possède une véritable philosophie de jeu et une forte personnalité. Les supporters de MU se sont permis de rêver. Bien que le début de l'aventure n'ait pas été facile pour le Néerlandais en Angleterre, les choses s'améliorent. Aujourd'hui, l'équipe de MU est presque imbattable. Les Red Devils comptent seulement une défaite, contre Arsenal, lors des 13 derniers matchs. Lire aussi : Manchester United à fond sur Victor Osimhen et Gonçalo Ramos ! Manchester United se classe désormais 4e en Premier League en raison d'une différence de buts favorable à Newcastle. Le club a des aspirations pour la fin de la saison, notamment lors de son 16e de finale de la Ligue Europa face au FC Barcelone. De plus, l'équipe a également des ambitions pour l'avenir. Afin de laisser place à de nouveaux talents à Man United, une révolution pourrait avoir lieu au Théâtre des Rêves. Selon les informations, pas moins de six joueurs pourraient partir l'été prochain. Ce ne sont pas nécessairement les remplaçants et ceux qui jouent moins. Mercato de Manchester : Martial et Maguire parmi les indésirables ! Des informations provenant d'un quotidien britannique indiquent que des joueurs clés pourraient être invités à partir à la fin de la saison. On parle entre autres d'Anthony Martial et du capitaine Harry Maguire. Bien que l'attaquant français soit apprécié, ses récurrentes blessures incitent le coach néerlandais à changer d'avis à son sujet. À côté de cela, le défenseur central anglais ne fait pas partie des plans du coach. Ses prestations n'ont pas justifié son coûteux transfert (87 millions d'euros en 2019). Lire aussi : Edouard Mendy à Manchester pour remplacer David de Gea ? En plus de Martial et Maguire, Scott McTominay, relégué à un rôle secondaire, devrait également quitter Manchester United. Everton, Fulham et Aston Villa tenteraient de le récupérer lors du prochain mercato estival. De même pour Donny van de Beek  qui a déçu et n'a jamais réussi à s'imposer en Premier League. Depuis son arrivée en provenance de l'Ajax pour 39 millions d'euros en 2020, il n'a pas su donner satisfaction. Enfin, selon les mêmes informations, deux joueurs actuellement en prêt ne devraient pas faire leur retour. Bailly et Telles ne seront pas conservés par Man United Le manager d'United, Erik ten Hag, a l'intention de poursuivre son plan de reconstruction au club. D'après certaines sources, il voudrait se séparer d'Eric Bailly et Alex Telles, qui sont en prêt. De plus, la situation contractuelle d'Eric Bailly ne lui permet pas de rester à MU plus longtemps. De son côté, Telles n'a jamais convaincu le coach néerlandais. Ten Hag prévoit d'investir dans la défense, le milieu de terrain et l'attaque. Le nom de l'attaquant barcelonais Ansu Fati est déjà sur les tablettes. Lire aussi : Manchester United : Erik Ten Hag impose des règles strictes à ces joueurs. ________ Pour retrouver toute l'actu foot, rendez-vous sur notre site web ou sur notre page Twitter. Read the full article
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northernmariette · 3 years
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Countess Potocka Visits the Davouts
The moment is drawing near when I will say goodbye to Countess Potocka. In my next post she will share the scene with another memoir-writer, both of them describing the same person in quite contrasting ways. For now, the Countess is still starring on her own, compelled by good manners to accept an invitation to a meal she would have given her left arm to be able to refuse. Marie-Louise being absent, the Countess finds another handy target for her barbs.  
The Countess, having ascertained whether her visit will be more convenient in the daytime or in the evening (daytime), gets dressed in new, fashionable and expensive attire, though she is much bothered by her shoes (too small?). I can't help but think that this outfit was meant to impress the Davouts with her superior status and unimpeachable pedigree - something simpler would have been preferable, as we shall see. Since it's already three in the afternoon when she appears at her hosts' door, maybe they were not expecting her anymore, even if we assume she had advised them this was the day of her visit. At least the Countess is honest enough to state Madame Davout had treated her well in the past.
C'est ainsi que j'allai chez la maréchale Davout, qui m'avait comblée de prévenances pendant son séjour à Varsovie, du temps où son mari commandait en Pologne. Comme elle passait les étés à Savigny (1), c'est là qu'il fallut aller la chercher. J'envoyai à son hôtel en ville quelle serait l'heure la plus convenable pour faire ma visite, - on me répondit que ce serait dans la matinée. Je me rendis donc à Savigny par un soleil brûlant, mal garantie par un très petit chapeau orné de violettes, et très gênée dans mes brodequins lilas parfaitement assortis à une robe montante en gros de Naples de même couleur ; - madame Germont, oracle de la mode, avait elle-même combiné toute ma toilette.
[...]
[J]e me promettais une visite agréable. L'hôtel de la maréchale, à Paris, m'avait donné une grande idée de son goût et de son opulence, et je pensais la trouver luxueusement établie à Savigny. J'arrivai vers trois heures. Le château, entouré d'un fossé et d'un mur, avait pour entrée une porte hermétiquement fermée. L'herbe croissait dans les fossés ; - on eût dit une habitation abandonnée depuis maintes années. Mon laquais, ayant enfin trouvé le cordon de la sonnette, une petite fille assez mal vêtue vint, au bout de quelques minutes, demander ce qu'on désirait.
- Madame la maréchale est-elle à la maison?
- Oh ! pardonnez-moi, qu'ils y sont, et M. le maréchal aussi, répondit la fillette.
Et vite elle accourut appeler un des hommes du château, qui se mit à la suivre sans se presser et tout en ajustant sa livrée.
Je me fis annoncer, et blottie dans la voiture, j'attendis encore assez longtemps, ne sachant trop si je devais insister ou simplement laisser une carte.  
Au bout d'un petit quart d'heure un valet de chambre se présenta enfin à la portière du carrosse et me fit entrer dans une vaste cour ; il s'excusa des lenteurs du service, m'avouant sans façons qu'à l'instant où j'étais arrivée, les gens travaillaient au jardin, et que lui-même était occupé à nettoyer le verger.
On me fit traverser plusieurs salons complètement démeublés ; la pièce où l'on m'introduisit n'était guère plus ornée que les précédentes, mais au moins il y avait un canapé et des chaises ! La maréchale ne tarda pas à apparaître. Je m'aperçus aisément qu'elle avait fait toilette pour moi, car elle attachait encore quelques épingles à son corsage. Après quelques minutes d'une conversation languissante, elle sonna pour faire prévenir son mari. Puis nous reprîmes notre entretien pénible. Ce n'est pas que madame Davout manquât d'usage ou fût dépourvue de cette sorte d'esprit qui facilite les rapports entre deux personnes du même monde, mais il y avait en elle une certaine roideur qui pouvait être prise pour de la morgue. Elle ne perdait jamais de vue le maréchalat ; jamais un sourire gracieux ne venait animer les traits de sa beauté sévère. [...]
Le maréchal arriva enfin dans un état de transpiration qui attestait son empressement ; il s'assit tout essoufflé, et, tenant son mouchoir de poche pour s'essuyer le front, il eut soin de le mouiller de salive afin d'enlever plus sûrement la poussière dont sa figure était couverte. Cet abandon un peu soldatesque cadrait mal avec les manières empesées de son épouse ; elle en fut visiblement contrariée. Me trouvant de trop dans cette scène muette, je me levai et voulus prendre congé, mais on me pria de rester à déjeuner. En attendant que le repas fût servi, nous fîmes une promenade dans le parc... Il n'y avait aucun chemin tracé, les gazons étaient de hautes herbes toutes prêtes à devenir des meules de foin, les arbres coupés pendant la Révolution repoussaient en manière de broussaille ; je laissais à chaque buisson des fragments de mes volants, et mes brodequins lilas avaient pris une teinte verdâtre. Le maréchal nous encourageait de la voix et du geste, nous promettant une surprise charmante !... Quel ne fut pas mon désappointement lorsque, au détour d'un massif de chênes adolescents, nous nous trouvâmes en face de trois petites huttes en osier ! Le duc mit un genou en terre et s'écria :
- Ah! les voilà... les voilà !...
Puis, modulant sa voix :
- Pi... pi... pi...
Aussitôt une nuée de perdreaux se mit à voltiger autour de la tête du maréchal.
- Ne laissez sortir les autres qu'au moment où les plus jeunes seront rentrés, et donnez du pain à ces dames... Elles vont s'amuser comme des reines, dit-il à un rustre qui remplissait les fonctions de garde-chasse.
Et nous voilà, par un soleil brûlant, donnant la becquée aux perdreaux !
La duchesse vida, avec un calme et une dignité imperturbable, le panier qu'on lui avait présenté. Quant à moi, je faillis me trouver mal, et, n'y tenant plus, je fis observer que le ciel se couvrait et que nous étions menacés d'un orage.
[...]
Le déjeuner fini, je m'esquivai en toute hâte, jurant, mais un peu tard, qu'on ne m'y prendrait plus.
Thus I went to the home of Maréchale Davout, who had showered me with courtesies during her stay in Warsaw, when her husband was in command in Poland. As she spent the summers in Savigny (1), it is there that I had to go and find her. I wrote to her Paris house to find out the most convenient time to visit her, and was told that it would be in the daytime. So I went to Savigny on a broiling hot day, little protected from the sun by a very small hat adorned with violets, and very uncomfortable in my lilac booties perfectly matched with a high dress in taffeta in the same color; - Madame Germont, the oracle of fashion, had herself arranged my costume.
[...]
I had promised myself this would be a pleasant visit. The Maréchale's Paris residence had much impressed me with her taste and love of fashion, and I thought I would find her luxuriously settled in Savigny. I arrived at about three o'clock. The door of the chateau, which was encircled by a moat and an enclosure, was hermetically sealed. Tall grasses were growing in the moat; the chateau had the appearance of having been deserted for many years. My footman having finally found the doorbell, a little girl, rather ill-dressed, appeared, after a few minutes, to ask what was wanted.
- "Is Madame la Maréchale at home?"
- "Oh, but yes, they are there, and so is the Marshal," answered the little girl.
And she hurried to summon one of the servants of the chateau, who proceeded to follow her at a leisurely pace, adjusting his livery as he went.
I had myself announced, and huddling in the carriage, I waited for quite a while, wondering whether I should insist or whether I ought to simply leave a visiting card.
After a mere quarter of an hour, a manservant finally appeared at the door of my carriage and led me into a vast courtyard; he apologized for the slowness of the service, informing me without particular deference that at the moment I arrived, the household staff was working in the garden, and that he himself had been engaged in tidying the orchard.
I was led through several completely unfurnished salons; the room into which I was ushered was hardly more ornate than the previous ones, but at least it had a sofa and chairs! The Maréchale presently appeared. I could easily perceive that she had just dressed up for me, because she was still busy fastening some pins to her bodice. After a few minutes of languishing conversation, she pulled the bellcord so her husband could be apprised of my presence. She and I then resumed our awkward conversation. It is not that Madame Davout's manners were lacking, or that she was deprived of that sort of wit which facilitates exchages between people of similar backgrounds, but there was in her manner a kind of stiffness which might be mistaken for arrogance. She never forgot about the marshalate; never did a gracious smile enliven the features of her austerely beautiful face. [...]
The Marshal finally arrived, his haste reflected in his heavy perspiration; out of breath, he sat down and, using his pocket handkerchief to wipe his forehead, he moistened it with saliva in order to more efficiently remove the dust from his face. This casualness, a bit too soldierly, contrasted sharply with the starchy demeanor of his wife; she was noticeably annoyed about it. Finding myself de trop in this silent scene, I rose and tried to take my leave, but I was enjoined to stay for a mid-day meal. While waiting for this to be served, we went a walk in the grounds... There were no paths, the lawn was covered with high grass ready to be turned into haystacks, the trees, cut down during the Revolution, were growing back as scrub; I left shreds of my dress's ruffles on each bush, and my lilac booties had taken on a greenish tinge. The Marshal encouraged us by voice and by gesture with the promise of a charming surprise!... What disappointment when, at the bend of a clump of stripling oaks, we finally stood in front of three small wicker huts! The Duke went down on one knee and exclaimed:
- "Ah! here they are... here they are!..."
Then, modulating his voice:
- "Pi... pi... pi..."
And at once a swarm of partridges began to flutter around the Marshal’s head.
- "Don't let the others go out until the youngest have returned, and give the ladies some bread... They are going to enjoy themselves like queens", he said to a roughneck who was the gamekeeper.
And there we were, under scorching sunshine, feeding partridges!
With unruffled and imperturbable dignity, the Duchess emptied the basket of bread she had been given. I, on the other hand, came close to fainting, and this being beyond my endurance, I pointed out that clouds were moving in and that a storm threatened.
[...]
Once we had finished eating, I left in greatest haste, swearing to myself that this visit would not be repeated.
(1) Savigny-sur-Orge [this note appears in the original text]
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5463019n/f278.item  pp. 229-234.
So there went the Countess’s pleasant visit, just not quite as pleasant as foreseen. I confess that I share her feelings about the spit-moistened handkerchief. And I too have been in the excruciating position of trying to make conversation when there is nothing to converse about. But she did not expect  to have her fancy dress shredded by unkempt scrub. All this while traipsing in uncomfortable booties ruined by grass stains, the reward for this being to witness Davout calling his partridges in a falsetto voice, and a final indignity, bringing her close to fainting (or was it the foot-pinching booties?): having to feed breadcrumbs to partridges, while being expected to have fun doing it. Pass the smelling salts.
The food must have been good, because she does not have a word of criticism about it. No word whatsoever about it, in fact. I suppose no artichokes were served.
My little finger tells me the Davouts were not sorry to see the back of her, unless her manners were so exquisite that she was able to feign delight through her visit. But then again there was this laboured conversation, so... no. They were glad she left.
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xjoyce66 · 4 years
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Ne Confondez Pas Relation, Couple et Amour !
Osho, voudrais-tu nous parler de nos partenaires : nos femmes, nos maris, nos amants ? Quand devrions-nous maintenir la relation avec un partenaire et quand devrions-nous l'arrêter parce qu'elle est sans espoir ou même destructrice ?
La relation compte parmi les mystères. Et comme elle existe entre deux personnes, elle dépend de l'une et de l'autre.
Chaque fois que deux personnes se rencontrent, un monde nouveau est créé. Rien que par leur rencontre, un nouveau phénomène voit le jour - un phénomène qui n'existait pas auparavant, qui n'avait jamais existé. Et par ce phénomène nouveau, les personnes sont toutes deux changées et transformées. Sans relation, vous êtes une chose ; sitôt en relation, vous en devenez une autre. Quelque chose de nouveau est apparu. Lorsqu'une femme devient amoureuse, elle n'est plus la même femme. Lorsqu'un homme devient père, il n'est plus le même homme.
Un enfant vient au monde, mais nous perdons complètement de vue un point : au moment où naît l'enfant, naît également la mère. Celle-ci n'existait pas avant. La femme existait, mais la mère n'avait jamais existé. Et une mère est quelque chose d'absolument nouveau. La relation est crée par vous et ensuite, à son tour, la relation vous crée.
Deux personnes qui se rencontrent, c'est deux mondes qui se rencontrent. La chose n'est pas simple, mais au contraire très complexe, la plus complexe qui soit. Chaque personne est un monde en elle-même : un mystère complexe, avec un lointain passé et un futur éternel.
Au départ de la relation, seules les périphéries se rencontrent. Mais si la relation croît en intimité, devient plus proche, devient plus profonde, alors peu à peu, les centres commencent à se rejoindre. Lorsque les centres se rejoignent, c'est ce qu'on appelle l'amour. Lorsque les périphéries se rencontrent, cela s'appelle faire connaissance. Vous prenez contact avec l'autre, de l'extérieur, juste à partir du bord : vous faîtes alors connaissance. Fréquemment, vous vous mettez à appeler votre rencontre amour. Vous êtes alors dans l'erreur. Faire connaissance n'est pas aimer.
L'amour est chose très rare. Rencontrer quelqu'un en son centre, c'est passer soi-même par une révolution, car si vous voulez rencontrer quelqu'un en son centre, il vous faudra lui permettre d'arriver, lui aussi à votre centre. Il vous faudra devenir vulnérable, absolument vulnérable, ouvert. C'est risqué. Laisser arriver quelqu'un à votre centre est risqué, dangereux, car vous ne savez pas ce qu'il va vous faire. Et une fois tous vos secrets connus, une fois votre intimité dévoilée, une fois que vous êtes complètement exposée, que fera-t-il ? Vous ne le savez pas. Et la peur est là. C'est pourquoi nous nous ouvrons jamais.
Une simple rencontre, et nous pensons que l'amour est arrivé. Les périphéries se touchent et nous croyons que nous sommes rencontrés. Vous n'êtes pas votre périphérie. En réalité, la périphérie est la frontière où vous finissez, c'est la palissade qui vous entoure. Ce n'est pas vous ! La périphérie est le lieu où vous finissez et où commence le monde. Même des maris et des femmes qui auraient vécu ensemble depuis de nombreuses années peuvent être des étrangers, ils ne se connaissent pas l'un l'autre. Et plus longtemps vous vivez avec quelqu'un, plus vous oubliez complètement que vos centres sont restés inconnus.
La première chose à comprendre est donc : ne confondez pas relation, couple et amour. Même si vous faites l'amour, même si vous avez une relation sexuelle, le sexe est, lui aussi, à la périphérie. A moins que les centres se rencontrent, le sexe n'est que la rencontre de deux corps. Et la rencontre de deux corps n'est pas votre rencontre. Le sexe, lui aussi, reste une relation superficielle - physique, corporelle, mais toujours superficielle. Mais vous ne pouvez permettre à quelqu'un de pénétrer jusqu'en votre centre que si vous n'avez pas peur, que si vous n'avez aucune crainte.
Aussi, je vous dis qu'il y a deux sortes d'existence. L'une est dirigée par la peur, l'autre par l'amour. Vivre dans la peur ne pourra jamais vous permettre une relation profonde. Vous restez craintif et vous ne pouvez laisser faire l'autre : vous ne pouvez lui permettre d'entrer en vous vraiment jusqu'à votre cœur. Vous tolérez l'autre jusqu'à un certain point, et puis c'est le mur et tout s'arrête.
Celui dont la vie est tournée vers l'amour est l'être religieux et spirituel. Etre tourné vers l'amour veut dire : ne pas avoir peur de l'avenir, ne pas avoir peur du résultat ni des conséquences : vivre ici et maintenant. (…)
— Osho - Mon chemin, le chemin des nuages blancs.
Illustration @onism_thelabel
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camilleauquebec · 3 years
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La SAQ: la meilleure alliée des vins français
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La SAQ, Société des Alcools du Québec, est un élément inconnu au bataillon en France mais un moyen essentiel au Québec pour arroser ses repas. En 2020, cette société de juridiction provinciale a acheté tant de vins français qu'elle a permis de sauver des vignobles.
La SAQ au Québec, c'est là qu'on achète le vin et alcools fort, tandis qu'on "magasine" la bière au dépanneur ou au supermarché. En France, en effet, tous les alcools, spiritueux et vins s'achètent en supermarché autant que chez le caviste. Quand vous allez vous acheter un poulet et des légumes donc, vous avez accès à plus de trois rayons dédiés aux dites bouteilles. Et autant vous dire qu'il y a du stock.
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Si je parle autant de vin, c'est non seulement que je suis Française, mais aussi car mon père m'a transmis sa passion pour l’œnologie. Je me souviens encore de nos marches, moi toute jeune du retour du centre équestre, à travers des cultures d'arbres fruitiers. Il me donna une unique framboise qu'il cueillit sur un arbre, en me conseillant de la laisser fondre sur ma langue. Il me montra la démarche, ses mâchoires immobiles, laissant les arômes du fruit lui dire toute la symphonie de la terre dans laquelle il avait poussé.
Cette petite anecdote m'a toujours suivie, car qu'est-ce que du vin si ce n'est du raisin. Dès lors que j'avais l'âge de boire, mon père me fit donc part des autres répertoires fruités, alcoolisés cette fois-ci, mais toujours dans la noblesse du produit, et la mesure. Collectionnant les vins depuis plusieurs décennies, il ne manqua jamais de m'envoyer ses meilleurs nectars afin qu'on puisse les partager et s'en délecter.
Il est très intéressant pour un québécois de comprendre la culture du vin en France. Avant l'industrialisation, à pied ou à cheval, un voyageur français tenait trois choses dans sa poche: une miche de pain, un bout de fromage, et une bouteille de vin. Dilapidés en trois jours de marche, mangés et bu à chaque repas.
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Le Français aujourd'hui répond au même principe même s'il est doté d'une oreillette bluetooth et d'une trottinette électrique qui lui permet de rendre visite aux bistrots ou au supermarché pour sa pitance. On boit du vin à table, à la maison ou au restaurant, en apéritif ou pour accompagner tous les plats -de l'entrée au dessert-. Tous les vins sont choisis pour accompagner les saveurs, donc un saut d'une bouteille à l'autre peut vite être légitimé (du blanc pour une entrée à la Saint-Jacques n'accompagnera pas un rôti au plat principal, qui laissera place à un rouge).
En 2020, pendant le confinement en France, on ne pouvait plus aller au restaurant ni au bar, comme partout. Or, le Français lambda boit déjà du vin chez lui, et a donc bien souvent des bouteilles d'avance. Les vignerons ont perdu une grande partie de leur recette française, qui se faisait dans les bouteilles bues au restaurant ou au bar.
Heureusement, la SAQ est arrivée à la rescousse. Les québécois n'ont jamais acheté autant de vins et spiritueux français que l'année passée: en tout, 621 millions d'euros de recettes ! Pourquoi ? Parce que la SAQ est le seul organisme qui vend de l'alcool au Québec, et qu'il était surtout le seul ouvert pendant les confinements.
Les québécois boivent d'ailleurs chaque année 75% des vins français importés au Canada. 1500 producteurs français sont référencés à la SAQ, un beau florilège !
Mais alors d'où vient la SAQ, qui fête cette année son centenaire ?
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Une carte postale éditée pendant la prohibition. Source: collection du centre d'histoire de Montréal.
En 1919, alors que la prohibition touche les États-Unis, les douze provinces canadiennes décident de voter si l'alcool restera légal ou non. Dans la province du Québec, c'est le oui qui l'emporte. La vente et la consommation d'alcool restent donc autorisés, sans pour autant être libre: un monopole d’État est mis en place. C'est ainsi en 1921 que nait l'ancêtre de la SAQ: la Commission des Liqueurs.
Or, l’Église à cette époque est encore très influente. On cache les bouteilles, et on met en place des grilles sur les comptoirs, qui rappellent les confessionnaux.
C'est seulement en 1961, avec l'arrivée de la Révolution Tranquille (une période de réformes et de modernisation du Québec), que la fameuse société des alcools change de visage. L’Église perd de son influence, on change de nom et de visage: la Commission des Liqueurs devient la Régie des Alcools du Québec. Les bouteilles ne sont plus cachées, et les grilles de confessionnal sont retirées. Par contre, la vente se fait encore derrière un comptoir, où sont rangées les bouteilles.
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Source: Radio Canada
Les employés de la Régie des Alcools du Québec sont d'ailleurs les premiers à se syndiquer. Ils réclament certes de meilleurs salaires, mais aussi de mettre en place des formations.
Les nombreuses grèves menées pendant les années 60 mettent à l'épreuve les québécois et leur soif, à tel point que les caricatures fleurissent dans tous les médias.
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Source: BAnQ, Fonds Jean-Pierre Girard via Radio Canada.
En 1968, un scandale éclate après que des camions remplis de milliers de bouteilles sont interceptés par la police près de Québec, dans le quartier Vanier. On apprend alors que c'est la Régie des Alcools du Québec elle-même qui en est responsable: elle continuait de passer l'alcool alors que ses employés étaient en grève.
Une commission d'enquête est mise en place pour trouver un moyen de transformer la société d’État. Suite à cette enquête, menée par le juge Thinel, l'âge légal pour consommer de l'alcool passe de 20 à 18 ans. La Régie des Alcools est aussi scindée en deux:
- La Régie des alcools, des courses et des jeux: qui est en charge de l’aspect légal et des permis.
- La Société des alcools du Québec: en charge du commerce.
En 1971, la SAQ voit son premier président prendre sa tête, Jacques Desmeules. Sa première mission: transformer la SAQ en espace libre-service, où les clients peuvent enfin choisir et emmener leur bouteille.
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Source: SAQ via Radio Canada
Si les supermarchés en France vendent tous du vin, ici au Québec, seulement quelques comptoirs détiennent les droits de la SAQ de vendre de l'alcool. Une solution pour couvrir les besoins dans certaines régions au lieu d'ouvrir une succursale.
Toutefois, c'est seulement en 1970 que les ventes de vin dépassent celles du gin, le petit chouchou des québécois ! Il faudra également attendre 1996 pour voir le premier vin de fabrication québécoise arriver sur les étagères de la SAQ: les vins de l'Orpailleur.
Tout cela m'a donné soif, je vais aller faire un petit tour à la SAQ de Baie-Comeau, qui détient des bouteilles bien familières à mon palet.
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radcaen · 4 years
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Écouter les concernées
"Le féminisme c’est de la politique, la sociologie c’est du domaine de l’université et ça ne peut pas remplacer des siècles de lutte, de formulation de principes dans l’expérience de l’émancipation. Or, l’appel permanent à l’expression des concernés c’est un appel à la subjectivité qui tend à l’effacement de ces grands principes alors qu’il faudrait les consolider et poursuivre l’expérience collective."
Récemment j'ai demandé quels sujets intéresseraient ma communauté Instagram, et le fait d'écouter les concernées est arrivé en deuxième place dans le sondage (loin derrière le terme cisgenre). En conséquence, nous avons un peu discuté du sujet entre radfems dans le serveur discord, et j'écris cet article dans le but de partager les réflexions qui ont été faites.
Le sujet des personnes concernées est devenu tendu depuis qu'il sert à fermer une conversation plutôt qu'à l'enrichir. S'enquérir de l'avis des personnes qui sont touchées directement par une situation ou un problème est essentiel en politique et en science, mais cela ne peut se faire qu'en gardant un esprit critique.
Personnes concernées et activisme
Dans le féminisme, on accorde une grande importance à l'avis et l'expérience des concernées. Les femmes n'ont pas beaucoup de voix dans notre monde, et les faire entendre est important, surtout quand on parle de femmes marginalisées : femmes noires, femmes pauvres, femmes handicapées... En conséquence, le féminisme libéral à commencé à accorder un crédit énorme aux voix des personnes concernées, mettant la pensée critique de côté par la même occasion.
Le but d'écouter les concernées est de prendre en compte leur difficultés dans l'activisme et dans les planifications d'actions et de révolutions qu'un mouvement cherche à accomplir. Par exemple, le modèle nordique (qui lutte contre la prostitution) a été mit au point suite à des centaines d'interviews avec des femmes prostituées. C'est ce qui le rend si efficace dans la lutte contre le proxénétisme.
Malheureusement, comme l'appel aux concernées est devenu une barrière au dialogue, ce fait est ignoré quand on parle de prostitution, et les associations comme le STRASS mettent en avant des témoignages de prostituées qui ne font que répéter leurs mantras. Sont mises en avant des "travailleuses du sexe" de luxe, qui ne font que de l'escorting très bien payé, qui n'en dépendent pas pour vivre, ou encore qui ne touchent jamais de clients et ne font "que" vendre des vidéos. Ces "concernées" ne vivent pas la même chose que la majorité des prostituées, qui sont immigrantes et souvent trafiquées. Mais leur témoignage suffit à fermer le dialogue.
Pour cette raison, de nombreuses activistes qui écoutent les concernées (peu importe le sujet d'ailleurs) en arrivent à la conclusion que les concernées ont tort, ou qu'elles se trompent. C'est ce qui pousse de nombreuses féministes libérales à faire un peak trans et à devenir critique du genre : à force d'écouter ce que disent les trans de leur expérience, on réalise qu'ils se trompent.
Les activistes ont besoin d'écouter les concernées pour mieux comprendre les dynamiques qui sont en place et les enjeux d'une situation, mais cela ne veut pas forcément dire être d'accord.
La place des expertes
La parole des concernées a de la valeur, mais elle n'a pas autant de valeur que l'avis d'une experte sur le sujet. Certaines personnes passent de nombreuses années à apprendre et analyser le fonctionnement des dynamiques sociales, d'une religion, d'une culture, d'un mouvement, et sont donc plus qualifiée que les sujets pour en parler. Cela ne signifie pas que la parole des concernées n'a pas d'importance, au contraire : une experte qui n'a pas donné parole au groupe concerné pendant ses recherches n'est pas vraiment experte de son domaine.
Il existe aussi une autre catégorie de personnes dont l'analyse et l'avis sont plus précieux que la moyenne : les expertes concernées. Ici, on parle par exemple de patientes expertes, qui ont une maladie sur laquelle elles ont fait tellement de recherches qu'il leur arrive d'apprendre des choses aux médecins. Ces expertes sont à prendre avec esprit critique tout autant que n'importe quelle concernée ou experte.
Quand on parle de prostitution, les expertes concernées sont d'anciennes prostituées qui ont un recul sur leur position et qui se sont éduquées sur la question. Quand on parle de transidentité, les expertes concernées sont les personnes trans qui détransitionnent ou qui sont capable d'avoir une pensée critique sur leur identité (je pense notamment à Buck Angel et Fionne Orlander qui sont sur Twitter, en anglais).
Les féministes s'intéressent beaucoup aux expertes et aux expertes concernées parce que nous recherchons une analyse de classe et que pour ça il est essentiel d'avoir l'avis de personnes éduquées sur les sujets. Au fil des ans, de nombreuses féministes deviennent expertes (de par leur recherches ou en faisant des études), et nombre d'entre elles sont également des expertes concernées.
Le biais de validation
Nous écoutons toutes avec plus d'intérêt les voix qui nous confortent dans nos idéaux que celles qui nous confrontent, et les féministes radicales, même si elles essayent de résister à ce biais, en sont aussi victimes. En revanche, nous le sommes beaucoup moins que les féministes libérales. Il s'agit d'un des aspects les plus complexes de l'activisme, celui de combattre ses propres biais.
En écoutant une voix avec laquelle on est en désaccord, il est plus simple de vouloir chercher des sources que quand la personne dit quelque chose qui nous paraît censé. Pour autant, écouter toutes les voix est essentiel, ne serais-ce que pour savoir pourquoi on est pas d'accord. C'est en écoutant les dires du STRASS puis d'abolitionnistes et de prostituées que les féministes radicales se rangent du côté abolitionniste, et il en est de même pour touts les points que touchent le féminisme.
Que l'on parle de mutilations génitales, de violences sexuelles et d'enlèvements ou de meurtres, le raisonnement est le même que quand nous parlons de culture du régime, de maquillage, de féminité compulsive et de gestation pour autrui. L'important est de ne pas se fermer aux discours qui vont à contre-sens, tant que l'on est pas sûre de son raisonnement. Avoir des réflexions sur ses propres positions est un facteur positif de changement, et une remise en question est nécessaire pour être une activiste efficace.
Conclusion
La voix des concernées est d'une grande importance. Mais elle n'est pas non plus toute-puissante, exempte de critique ou de questionnements. Une personne qui cherche à éviter les questions ou qui les punis est quelqu'un qui cherche à éviter la vérité, pas à la trouver. Le rôle des féministes est de passer la société entière à la loupe pour comprendre son fonctionnement et les mille manières dont les femmes sont victimes de l'oppression masculine.
Nous accordons une grande importance aux personnes concernées, que ce soit pour relayer leurs voix ou pour comprendre notre position sur un sujet donné. Nous accordons également une grande importance aux expertes qui apportent une analyse critique des situations. Les deux sont complémentaires, pas opposées.
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blood-salt-rust · 4 years
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Pourquoi parler cartographie en premier avant même d'effleurer ce qu'est un Grisha ou d'en dire plus sur le contexte politique ?
Parce que l'univers de Sea of Bones c'est avant tout un plateau de jeu complet à la disposition de vos aventures. Avant de parler personnages, intrigues, catégories de population et guildes il est important de comprendre dans quel monde physique tout ceci va s'inscrire. Sans pour autant aller dans la présentation complète de sa géopolitique (pour l'instant), on jugeait intéressant de vous faire un petit préambule rapide sur l'histoire ancienne de l'Empire des îles.
Tout d'abord il est important de comprendre qu'historiquement, l'archipel actuel constituait un seul continent peuplé par une toute autre population. Cependant la société qui occupe ce continent devenu archipel est quant à elle originaire d'un autre super-continent (à présent disparu), c'est-à-dire que chaque être humain présent sur les îles est un descendant d'un exode massif qui a mené à la colonisation de ces terres. Les natifs devenus peu nombreux suite à une catastrophe mondiale pré-datant cet exode, se sont mêlés avec ces nouvelles populations à leur arrivée (non sans quelques frictions) jusqu'à donner l'humanité actuelle peuplant l'empire des îles.
TYVIA
C'est l'île la plus au nord de l'archipel. Son climat particulièrement rude n'en fait pas la destination parfaite de carte postale et son activité volcanique au nord de Balenbaatar ne suffit pas à réchauffer le reste de ses terres. Île la moins développée technologiquement, on s'y déplace encore à cheval "l'été" et à bord de traîneaux l'hiver. C'est aussi l'île la moins peuplée et la plus divisée politiquement, depuis toujours empreinte de féodalité. La moitié de sa population est nomade et bouge au fil des saisons au cœur de la toundra, tandis que dans les villes on vit sédentaire et un peu plus tourné vers le reste du monde.
De règle générale Tyvia s'entend peu avec le reste du monde, en particulier Gristol car l'île du Nord rejette toute forme de "magie".
Inspirations principales: Mongolie, Islande, Groenland, Finlande.
MORLEY
C'est l'île au Nord Est de l'archipel, la plus proche géographiquement de Tyvia. Son climat particulièrement humide la couvre de nombreux marécages et d'un brouillard souvent persistant aux inter-saisons. Sa capitale Ketterdam est un joyaux d'ingéniosité et de modernisme, bien que les canaux qui la traversent refoulent souvent les vapeurs de l'industrie. Île la plus avancée scientifiquement, c'est toute la population Morlésienne qui tourne ses efforts vers les sciences et les arts. Île opportuniste, Morley émerveille l'empire avec ses trouvailles mécaniques, ses zeppelins et ses soldats horloge. Troisième île la plus peuplée, elle a vu sa population baisser drastiquement suite à un grave incident qui lui a valu la surveillance constante de la part des autres îles. On trouve très peu de "magie" à Morley, les rares détenteurs préférant ne pas s'y risquer.
De règle générale Morley s'entend bien avec le reste de l'empire, en particulier Serkonos grâce à des accords marchands privilégiés.
Inspirations principales: Pays-Bas, Écosse.
GRISTOL
Centrale à l'empire, l'île est la plus peuplée et vaste de celui-ci. Possédant presque son propre micro-climat, les paysages sont les plus dramatiquement variés de tout l'archipel. Des montages aux sommets constamment enneigés au nord de l'île, en passant par les vastes plaines verdoyantes jusqu'aux falaises imposantes du sud, Gristol s'impose de par sa taille. Mais aussi de par sa puissance, seule île à disposer de deux armées et possédant la majorité des utilisateurs de "magie" de l'empire. En pleine révolution industrielle, c'est une île de fer et de charbon où se côtoient briques et pierres très ancienne. Dunwall, sa capitale, est également celle de l'empire et fondée sur les vestiges d'une ancienne civilisation. C'est à Gristol que l'on trouve le système de transport le plus développé après Morley, en particulier le chemin de fer.
Le pouvoir de Gristol est indéniable auprès des autres îles, bien qu'elle ait souvent du mal à le faire respecter. Principalement tournée vers le sud et la richesse provenant de Serkonos, l'île garde toutefois des accords diplomatiques avec Morley, les relations avec Tyvia étant complexes depuis des siècles.
Inspirations principales: Russie, France, Chine
SERKONOS
C'est l'île la plus au sud de l'archipel. Elle dispose d'un climat qui oscille entre tropical et désertique, balayant parfois ses côtes et son désert de tempêtes. Première île colonisée lors du grand exode, la cité état de Karnaca est la plus vieille colonie humaine et la deuxième île la plus peuplées. Cité historique et marchande, il n'est rien qui ne sache trouver son prix en ces rues. Gouvernée par la guilde des banques, la ville se balance entre modernité et vieilles traditions, étant toutefois souvent synonyme d'un nouveau départ pour beaucoup de personnes. Première force maritime mondiale loin devant Gristol et Morley malgré ses navires mois performants, Serkonos vit constamment au son de la houle et à l'odeur des marées.
Disposant de la plupart des richesses de l'archipel et surtout des banques, Serkonos est une force presque tranquille uniquement intéressée par la prospérité financière.
Inspirations principales: Portugal, Caraïbes, Méditerranée.
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claudehenrion · 3 years
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D'autres manières de voir le monde
  Les actions et les réactions de nos dirigeants sont parfois difficiles à comprendre et à interpréter : c'est à se demander si eux et nous habitons sur la même planète, traversons les mêmes épreuves, assistons aux mêmes événements. Les décisions (prises ou maintenues) par Biden sur l'Afghanistan, par Macron dans à peu près tous les domaines (de la loi dite “sur les séparatismes” qui punit ami et ennemi, à tout ce qui a eu trait au Covid, qui punit tout le monde), ou par Merkel (qui fait comme si ce n'était pas elle la responsable de l'immense “bordel” démographique depuis 2015) posent un problème : nos dirigeants vivent-ils dans le monde “réel” ?
Il faut reconnaître que la représentation que la modernité fait de l'Homme et de son histoire à travers les âges est rien moins que susceptible d'empêcher quelqu'un qui voudrait ne rien comprendre de percevoir le monde tel qu'il a évolué. Dans “le monde d'avant”, tout semblait se dérouler comme si seul avait compté l'Occident : notre civilisation judéo-chrétienne a pris une telle avance sur l'histoire des hommes qu'il était possible de croire que rien d'autre n'avait jamais existé, sauf “il y a très longtemps”, presque sur une autre planète. Cette manière de résumer l'in-résumable avait l'avantage de rendre compréhensible, sous un certain angle, le déroulement de l'Histoire. Pour faire simple, une immense civilisation, l'Egypte, s'était effondrée sous son propre poids, et la Grèce avait pris le relais, illuminant le monde de sa beauté, de sa langue si parfaite, de ses grands hommes et de leurs visions de la Cité, de la politique, des rapports entre les hommes et des relations avec les dieux –en tout cas, ses dieux à elle, coquins mais sympathiques
Par Alexandre de Macédoine, justement dit “le grand”, (par ses conquêtes et parce qu'il a été le seul dans l'histoire à endiguer les hordes qui deviendraient un jour des “taliban”), la Grèce avait subjugué tout ce qui était à l'Est, car en ce temps-là, il n'y avait rien à l'ouest qui mérite d'être conquis, et même… il n'y avait rien du tout : les richesses, les cultures, les royaumes n'étaient pas chez nous, mais à l'Orient, proche ou lointain. Après sa mort inexpliquée –certains pensent au covid : il n'était pas vacciné, ce con (plotiste ?) !–, la Grèce a engendré Rome, d'où naîtra, dans une continuité quasi-magique, l'Europe chrétienne. Celle-ci “inventera”, plus tard, la Renaissance… qui a elle-même ouvert la porte aux Lumières… qui ont entraîné l'invention de la démocratie politique, puis la révolution industrielle… qui a “créé” les Etats-Unis et de là, le monde moderne, avec le droit à la vie, à la liberté, à une recherche du bonheur… Déroulement simple –d'aucuns diront ‘’simpliste’’– mais finalement plus crédible que tout ce qui nous a été proposé, plus récemment.
Ce bel édifice (tel qu'il est ainsi résumé) a fait long feu, a trahi ses objectifs et, pour notre malheur actuel, a été remplacé par… rien. Or c'est ce récit qui, raconté presque à l'identique aux enfants du monde, qui a façonné une tranche de l'Histoire moderne qui est en train de disparaître, entraînant dans sa chute interminable ce qu'était devenu le christianisme (un exemple ? “Nos ancêtres les gaulois” ne sont plus qu'un sujet d'ironie trop facile pour la gauche, qui n'a jamais compris que ce raccourci permettait aux enfants de tout notre “Empire” d'avoir les mêmes livres d'école que les petits métropolitains, mais sans bourse délier, eux, j'en atteste !).
Ayant eu la chance de naître et de grandir au Maroc, j'avais été frappé, dès mon plus jeune âge, par le nombre, la puissance et la beauté des monuments que je voyais chaque jour… et que j'aimais tant, déjà : aucun d'eux ne cadrait dans ce que m'expliquaient MM. Malet et Isaac, mais que la République, alors fière de valeurs sagement empruntées au christianisme, avait érigé en cadre unique à la vérité. Contre cette marée culturelle, l'Eglise essayait timidement de rétablir quelques vérités, en déplaçant le centre d'intérêt majeur vers ce Moyen-Orient qui a été, bien avant que l'Europe ne sorte de sa longue nuit civilisationnelle, la source de toute vie.  Mais la coexistence de Rome avec l'Orient rendait son discours peu audible.
Plus tard, mes voyages au proche et au moyen Orient m'ont convaincu que c'est bien là qu'avait été le berceau de… tout ce qui a suivi… et dont nous avons toute raison d'être extrêmement fiers : notre belle civilisation européenne est bien la fille d'Athènes, de Rome… et de Jérusalem –il faut le rappeler sans cesse, contre les cuistres, ennemis et démolisseurs de toute vérité historique. Le Nouveau Testament ne s'y est pas trompé, qui avait “situé” le jardin d'Eden entre le Tigre et l'Euphrate, dans ce triangle d'or qui a vu naître les premières religions dignes de ce nom, donc les premières structures sociales, les premières récoltes, les premiers alphabets, les premières cités (Sumer, Ur, Babylone, Urak, Akkad, Ninive, Ougarit, et plus tard Byblos, Mossoul, Alep ou Homs, tous ces lieux si aimés et où mon imagination a fait tant de beaux rêves… ), et aussi, car toute médaille a un revers, les premières guerres et les premiers conflits (cf. Caïn et Abel, sans doute le premier récit (très expurgé) du massacre, frère contre frère, des Néanderthaliens par les Sapiens)
C'est bien simple : avant les ravages des crises actuelles, qui réduisent à néant des pans entiers de l'Histoire de l'humanité au nom des faux principes, tous pervers et mortifères, que notre indigence a rendu possibles, il était difficile de “crapahuter” dans ces contrées –comme j'ai tant aimé le faire– sans découvrir, au sens strict du terme, quelque site archéologique encore inviolé… ou refermé, faute de temps et de moyens pour l'explorer autant qu'il l'aurait mérité. Mais pour voir et comprendre ces signes du destin, encore fallait-il ne pas avoir été déformé par le matraquage des théories et du vocabulaire qui ont, en réalité, entraîné l'Humanité dans plus de régressions que d'avancées (mais bien entendu, “au nom du progrès”, qui serait sensé faire partie intégrante de tout ce qui pollue et déglingue le monde moderne).
La question que tout le monde devrait se poser désormais est : “Comment se pourrait-il que des esprits déformés à jamais par toutes les notions fausses qui constituent le soi-disant ’‘bagage” culturel, universitaire, intellectuel et conceptuel actuel (qui sonne creux, comme le tonneau vide de la fable) puissent comprendre comment, pourquoi, jusqu'où et dans quel sens l'Histoire pourrait reprendre ses droits ?“. Aujourd’hui, sans toujours nous en rendre pleinement compte, nous sommes arrivés à une vraie croisée de chemins.
  Des décisions que nous prenons en ce moment-même –ou bien que nous remettons à demain en refusant de voir quelles n'attendront pas : le réel ne procrastine pas !– dépend le futur de l'humanité… ou ce qui restera de ce beau rêve qui ouvrait sur des espoirs tellement dignes d'être vécus, hélas… et dont notre inaptitude à comprendre le fond des choses (et notre folle soumission à des idées fausses et perverses) est en train de priver nos enfants. Pour toujours et à jamais…
H-Cl.
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seniorfall · 4 years
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COMMENT ARRIGO SACCHI A T-IL MARQUÉ L'HISTOIRE DU FOOTBALL ?
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La fin des années 1980 a été marquée par un nouveau style de jeu amené par l'entraîneur Italien Arrigo Sacchi. L'emprunte qu'il a laissé sur le football est très grande et toujours très perceptible de nos jours. Pourquoi celui qu'on surnomme Le mage de Fusignano est considéré comme l'un des plus grands tacticiens de l'histoire ? Comment et à quel point a t-il influencé le football de son époque et celui d'aujourd'hui ?
Plusieurs joueurs entraînés par Arrigo Sacchi sont devenus plus tard des entraîneurs. Parmi ces techniciens on peut citer Carlo Ancelotti, Marco Van Basten, Frank Rijkaard, Mauro Tassoti, Roberto Donadoni...tous considèrent le technicien Italien comme celui qui aura le plus marqué leur carrière. Mais son impact est allé encore plus loin : plusieurs autres grands entraîneurs actuels s'inspirent aussi énormément de lui: Jürgen Klopp, Diego Simeone, Christian Gourcuff...
Aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands entraîneurs révolutionnaires du football, au même titre que Rinus Michels, comment Arrigo Sacchi s'est forgé cette renommée ? Qu'apporta t-il véritablement à notre cher football ?
Son histoire
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Tout a commencé très vite pour Arrigo Sacchi. "J'ai arrêté de jouer au football à l'âge de 19 ans car j'ai rapidement compris que je n'aurais jamais été un champion." C'est ainsi que Sacchi justifiait l'arrêt précoce de sa carrière de joueur et déjà une ambition: champion ou rien. Et il rétorqua souvent à ses détracteurs :"Je n’avais jamais réalisé que pour devenir jockey, il fallait d’abord avoir été un cheval..." Une preuve qu'un entraîneur peut avoir du succès même sans avoir été un grand joueur et il n'est pas le seul à avoir démontrer cela (Jürgen Klopp, José Mourinho...). C'est ainsi que le natif de Fusignano (commune italienne) s'en va très vite en Hollande étudier le football sur un plan théorique. Il reviendra en Italie en tant qu'entraîneur et il dirigea d'abord des équipes jeunes (AC Cesena, AC Fiorentina) et des équipes de divisions inférieures (Rimini calcio, FC Parme), avant de se faire remarquer par le récent President du Milan AC Silvio Berlusconi, alors impressionné par les idées novatrices du technicien Italien. "Lorsque je suis arrivé à Milan, Berlusconi m’a dit : ‘Je te donne trois ans’ et j’ai répondu : ‘C’est trop’." Il ne lui faudra qu’un an pour remporter la Serie A, et deux pour soulever la Coupe d’Europe des Clubs Champions (2 fois de suite). Mais les débuts de Sacchi sur le banc du club lombard ont été assez délicats. En effet, tout commence lors de la saison 1986-1987, lorsque le football Italien prônait le marquage individuel, la défense centrale à trois avec la présence d'un libero et plus globalement un jeu ultra défensif, Sacchi, lui, imposait aux rossoneri un tout nouveau style de jeu complètement différent qui était très offensif et très spectaculaire basé sur un pressing très haut et la défense de zone en 4-4-2. "J’ai dû convaincre, dans un pays qui pensait le foot en mode défensif, qu’une autre philosophie était possible, celle d’un jeu d’attaque. Il fallait convaincre que le foot était un jeu reposant d’abord sur une certaine idée du collectif. Un collectif tourné vers l’attaque. Il a fallu expliquer à des gens vivant et approchant le football d’une certaine façon que les connexions, les liaisons entre les joueurs, pouvaient renforcer finalement la sécurité et donc indirectement aussi le jeu défensif." déclarait Sacchi pour expliquer comment il a dû faire face à ceux qui rejetaient sa philosophie mais aussi ses méthodes, des méthodes très strictes et toutes aussi inédites comme avoir deux séances d'entraînements par jour, ce qui heutèrent ses joueurs. Les mauvais résultats s'en suivent donc, tant ses joueurs sont les premiers détracteurs de son style de jeu et de ses méthodes. Il aura fallu que le Président Berlusconi lui-même dise aux joueurs ceci: "Entre Sacchi et vous, je choisis Sacchi." Ce fut le déclic et le club entama une série incroyable qui lui permit de remporter la Série A 1987-1988 puis deux Coupes d’Europe des clubs champions en 89 et 90, deux Supercoupes d’Europe en 89 et 90, deux Coupes intercontinentales 90 et 91, une Coupe d’Italie en 89 et une Supercoupe d’Italie en 89. C'est ainsi qu'Arrigo Sacchi transforma le Milan AC en "le grand Milan AC". Quelques années plus tard, le mage de Fusignano dira: "on ne se souvient pas de mon Milan pour ses victoires, mais pour la façon dont il les a obtenu." Effectivement au delà de tous les titres remportés, le Milan AC a pratiqué un football nouveau, magnifique qui marqua et inspira plusieurs personnes (entraîneurs comme joueurs devenus entraîneurs plus tard). Justement ses successeurs tels que Lippi et Capello réprendront ses idées. Malheureusement après son passage à Milan, aucune autre équipe ne réussira à valoriser son génie et à s'adapter à ses méthodes très particulières. En effet, il a fait 3 ans (1991-1994) à la tête de la Squadra Azzura sans grand succès (il atteint tout de même la finale du mondial 94 qu'il perd aux tirs aux buts contre le Brésil). Puis il officiera aussi dans quelques autres clubs comme l'Atletico et Parme.
Sa philosophie
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Dans cette partie on va considérer exclusivement son passage à Milan pour illustrer ses principes de jeu.
Comme mentionné plus haut, Arrigo Sacchi utilisait un 4-4-2 à plat sans libero (ce qui était inédit au pays du Catenaccio) et un pressing très haut: la première ligne (Gullit et Van Basten) empêchait les passes vers les milieux axiaux, le pressing était déclenché par la transmission pour le latéral, le milieu excentré (Donadoni ou Colombo) sortait agressivement, ses coéquipiers couvraient toutes les solutions autour, l'ailier opposé refermait jusque dans le rond central pour préserver la densité, l'étau se refermait. Illustration :
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Un pressing si haut et permanent implique un bloc positionné très haut sur le terrain avec les 10 joueurs de champ régulièrement dans le camp adverse. Ce nouveau système mis en place par Sacchi est tellement efficace que lors de certains matchs, le gardien Galli ne touchera pas un seul ballon offensif. Le grand Milan d'Arrigo Sacchi finira même le championnat avec juste 14 buts encaissés terminant ainsi meilleure défense d'Italie sans avoir besoin d'une défense à 3 centraux : une véritable révolution au pays du Catenaccio. Mais on peut se demander comment Arrigo Sacchi gérait les contre attaques adverses (le revers de jouer en bloc haut : beaucoup d'espaces dans le dos de la défense que l'équipe adverse peut exploiter) ? Sacchi avait tout un Arsenal d'armes tactiques : le piège du hors-jeu, le double marquage, la diagonale défensive... aussi bien au niveau de la ligne arrière que la ligne médiane.
Des principes très strictes et très difficile à appliquer donc, pas étonnant que ses autres équipes ont eu beaucoup de mal à les assimiler.
Plusieurs entraîneurs actuels ont repris ces préceptes de jeu (notamment cette façon de défendre en 4-4-2). Illustrations :
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Ici c'est le Dortmund de Jürgen Klopp ;
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Et ici, l'Atletico de Diego Simeone (lorsqu'il veut presser haut).
Mais malheureusement, même si plusieurs coach affectionnent l'idée de jouer un football offensif avec un bloc très haut comme Arrigo Sacchi, très peu réussissent à appliquer à la lettre ses principes, surtout ceux défensifs précités plus haut. Celui qui les applique le mieux de nos jours c'est certainement Jürgen Klopp. Il déclara justement "l'entraîneur dont j'ai le plus appris est Arrigo Sacchi (...) Pour tout ce qu'il a fait avec son AC Milan, ces choses ont été mises en œuvre dans notre équipe. Quand je suis devenu entraîneur, je n'avais pas le temps de regarder à gauche ou à droite, mais la base de tout ce que je fais est ce qu'Arrigo a fait." Même si depuis un moment le technicien Allemand ne defend plus en 4-4-2 (mais en 4-3-3), à Mayence, à Dortmund et à ses débuts à Liverpool il pressait en 4-4-2 comme le mythique entraîneur Italien et il applique aussi plusieurs autres thèses de jeu que Sacchi a développé comme le piège du hors jeu (ce qui est très peu utilisé par les autres techniciens de nos jours mais pourtant très efficace).
Arrigo Sacchi considérait que le schéma est plus important que les hommes. Ses détracteurs diront qu'il préfère les schémas de jeu aux joueurs parce qu'il n'avait pas été vraiment joueur lui-même mais la réalité est plus profonde : son football demandait une très grande discipline aux joueurs, il donnait une grande importance à chaque joueur et son instinct mais tout en respectant le schéma de jeu. Par-exemple : le latéral pouvait faire tout ce qu'il voulait sur son aile, à condition de ne pas le faire dans une autre partie du champ de jeu. Sacchi prônait le fait que : "Un groupe ne se forme que si tout le monde parle le même langage et si tout le monde est apte au jeu collectif. On n’obtient rien tout seul, ou alors que des résultats éphémères. Je me réfère souvent à ce que disait Michelange : ‘l’esprit guide la main’" Toute une philosophie...il ne s'agit donc pas d'un principe qui limite l'exploit individuel mais qui limite l'anarchie. Des individualités au service d'un collectif. Ses joueurs appliquaient donc ces principes à la lettre et les gens disaient qu'ils se dopent pour expliquer le fait qu'ils courent tant mais à Arrigo Sacchi de leur répondre :"Nous ne courrons pas plus que les autres, nous courrons mieux qu'eux."
Pour terminer, la définition d'un entraîneur selon Arrigo Sacchi : "Un maestro qui donne un style. Il faut viser la qualité, pas le superficiel et la facilité. Je ne vais pas dans une boulangerie pour la boulangère mais pour le pain… L’exigence absolue, la rigueur, c’est ça un maestro."
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adrienmeunier · 4 years
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Automne
1
Chaque jour ressemble à celui de la veille. Arrivé l'heure du couché, j'espère inconsciemment que le lendemain sera excitant, que je serai parcouru par un frisson électrique aussi puissant que la mort, mais non, la terre tourne toujours sur elle-même et le soleil reproduit sa danse et les jours n'en finissent jamais d'être identiques.
Enfant, je cultivais la folle idée que mon destin serait différent. Je me voyais plus beau, plus riche et plus intelligent que tous ces adultes qui m'entouraient. Cette pensée, en phase avec l'époque publicitaire naissante, m'a conduit à l'âge adulte à être un client régulier des asiles psychiatriques. « Sous les pavés, la plage. » Pour moi, cela à plutôt été : « sous la plage, les pavés. »
J'ai croisé un homme dans la rue qui portait sa grosse tête comme un trophée. Il avait l'air triste dans la lumière d'automne. Il était congestionné et alors que j'arrivais à son niveau, il a regardé en l'air et a fixé un point dans le ciel avec des yeux navrés. J'ai également levé les yeux et je ne vis qu'un nuage sombre qui infusait dans une lumière de pâle soleil et de demie lune. J'ai repris ma route et me suis demandé ce qui pouvait pousser un homme de soixante ans à scruter le vide qui surplombe nos êtres. En fait, les hommes regardent encore le ciel car c'est la frontière qui nous sépare de l'infini qui sera notre ultime far-west. Régulièrement, poussés par l'angoisse de l'inconnu, des hommes fatigués et à tête de trophée s'arrêtent et méditent un instant sur le mystère de l'univers.
Ce mystère m'habite depuis toujours. Je suis fasciné par une réalité : nous sommes entourés par des espaces sans fin qu'entourent d'autres espaces sans fin. Quand une heure passée au travail me semble une éternité, il m'arrive de penser qu'une heure, une journée, une semaine, une décade ou une vie ne sont que des micros pulsations à l'échelle du temps et de l'espace infini. Et pourtant, ces poussières de temps que nous vivons sont souvent longues, cruelles et parfois physiquement insupportables.
La meilleure métaphore du temps long est la poésie. Un vers de Verlaine et le temps est suspendu. Certaines images poétiques sont aussi fortes que le mystère de l'infini et dans le monde brutal et rapide qui nous entoure et prospère, cela est devenu rare -pour ne pas dire que cela a disparu complètement. Les âmes de poète du 21ème siècle errent, vagabondes, entre deux prises de neuroleptiques. La publicité est totale et Hollywood vend du bonheur prêt à vivre si éloigné du réel que les communautés d'individus ne savent plus vivre ensemble et portent haut des cris de malheur et de solitude à faire péter les tympans et avorter les parturientes. La publicité complice et rigolarde façonne les comportements et les êtres ne relèvent plus du vivant mais de quelques grands vecteurs de communication imaginés par des publicitaires cocaïnomanes de Paris, Londres ou New-York.
Je ne suis plus désespéré mais ma vie défaite de toute injonction matérialiste fait de moi un marginal. Mon bonheur se joue au cours d'une partie de carte avec des amis ou au beau milieu d'un dîner si un bon mot fuse. Ma joie éclate devant un film qui porte une pensée ou à la lecture d'un livre qui a du sens et une forme esthétique. Autant dire que je suis un imbécile. Je vomis les centres commerciaux et les cancers architecturaux des zones commerciales qui envahissent et dénaturent nos villes et leur histoire.
L'enfance est un piège cruel, un mirage. Chaque enfant croit volontiers les billevesées de ses parents angoissés par le réel. Les parents déplient un parapluie rose bonbon devant les visages crispés de sa progéniture. Ce n'est qu'après les études et le début de la vie d'adulte que ces enfants réalisent à quel point l'existence est faite de mensonges anesthésiants et lubrificateurs qu'ils s'empressent de colporter à leurs propres rejetons.
Les banques ont galvaudé la réalité. Comme tout citoyen peut devenir emprunteur, les raccourcis créés repoussent l'échéance du temps présents mais le précipite dans la spirale de l'usure qui le rend esclave du présent qu'il a voulu voler ou tromper. Nous sommes tous esclaves des banquiers.
Les femmes sont des êtres anormaux. Certains pensent qu'elles n'ont pas d'âme, personnellement, j'en suis persuadé. Elles traversent l'existence avec leur ventre à chair humaine et s'en sortent avec des artifices tels que : « jupes courtes » ou « bas nylon ». Elles ont une faculté de parole infinie et peuvent vous déverser quantité de niaiseries sans discontinuer et au rythme de la valse à mille temps. Leur sexe est une hérésie car il n'existe pas. Ce n'est qu'une fois dedans et après avoir joui que l'on s'aperçoit qu'elles nous tiennent avec leurs vulves pleine de sperme qu'elle vont s'empresser de transformer en nourrissons aliénants.
Une femme a sans cesse des états d'âme et elle veut viscéralement exterminer l'homme qu'elle hait parce qu'il peut pisser debout ou ramener, sans aucune aide, deux packs d'eau minérale et un poulet rôti, chaud. J'ai décidé de ne plus leur adresser la parole et attends que les islamistes français imposent à ces animaux-là le privilège de la burka intégrale à grillage. Je suis sûr que toutes les femmes qui liront ces lignes entreront en révolution et je m'estime bien supérieur à elles car je le prédis ici. Elles sont ennuyeuses et prévisibles. Elles manquent d'humour, dans le fond.
Paradoxe appréciable, je ne travaille qu'avec des femmes et ne supporte pas les ambiances de travail qui ressemblent à des concours de bite. Est-ce à dire que je suis un misanthrope consumé ? C'est possible mais l'épithète est un peu pauvre car il désigne une personne qui hait ses semblables. Moi, non seulement je ne les supporte guère mais j'abhorre mon époque polie et compassée, hygiéniste et médicale, compliquée et procédurière. Je suis un « époquophobe », un être mal à l'aise avec son temps et les personnes qui la façonnent. Je suis un amer, un raté, un looser.
Ô, il y a bien des histoires que je souhaiterais raconter mais je suis trop paresseux. J'ai du Molière en moi -mais sans la patience et du Céline aussi -mais sans le génie pathologique. Je me dois de trouver une forme pour faire éclater les quelques grands cris qui naissent en moi et les rares joies divines qui me touchent. Cette forme sera celle-là, un répertoire désorganisé des quelques flèches qui me transpercent de part en part.
2
Je ne sais plus quand j'ai écrit les lignes précédentes. Je me demande même si ce n'est pas un autre que moi. Je me reconnais bien dans le propos mais il me semble étranger, à quelques mois de différence. Certes, ma condition de looser s'est confirmée. J'ai réussi à pirater deux ans d'efforts dans mon boulot, deux ans d'économies, deux années pleines : en l'espace d'un mois. J'ai à nouveau rencontré une personne de sexe féminin. Encore, une autre. Et à nouveau ses cheveux ont mis le feu à mes poussières d'homme blessé en mal de tendresse. Je me suis cramé, littéralement. Je lui ai annoncé que je voulais me marier avec elle en l'espace de trois phrases... Le pire, c'est qu'elle m'avait annoncé deux minutes auparavant qu'elle se mariait deux semaines plus tard... Je ne sais pas expliquer ces bouleversement d'âme. Elle est cependant suffisamment hors du commun que, encore aujourd'hui, j'ai du mal à en faire le deuil. Il le faudra cependant. Oublier faire comme avec Elise, Marie, Alexandra. Ilke donc, nouvelle proie de mon pitoyable tableau de chasse d'amour.
Aujourd'hui, je ne suis ni déprimé ni particulièrement enjoué. Je suis neutre. Je fais du sport régulièrement, pour maigrir mais aussi et surtout pour évacuer le stress. Autant il y avait quelque chose de pourri au royaume de Danemark, autant il y a quelques chose de louche en république de France. Je m'accroche à cette bizarrerie qui fait que je me sens en de bonnes mains. Je serais bien incapable de dire ce qui se trame. Mentalement, j'ai exploré toutes les possibilités. La plus savoureuse étant celle où j'ai imaginé que notre globe n'était rien d'autre qu'une sorte de télévision pour des martiens lointains en mal de divertissement. C'est la plus savoureuse.
Dans tout ce chaos quotidien, un souvenir particulièrement riche : mon heure avec Anya, la Kôll Girl. Je n'avais jamais joui autant. Quelle délivrance, quel plaisir, quel bonheur. Si j'avais encore 250 euros, j'y retournerais sans réfléchir. Je me suis concentré sur ses mains. Dès qu'elle les bougeait je gémissais et donnais libre cours à mon plaisir. Mais dès qu'elle les figeait, je passais en mode tantrique et retenais la jouissance. J'ai dû tenir 10 minutes mais c'était grandiose.
Il est vrai qu'un geste d'Ilke m'a beaucoup touché. Elle était partie chercher des cigarettes au Québec alors que je l'attendais aux Deux Magots devant deux tasses vides et son téléphone. J'ai dû resté interdit cinq minutes et c'est Ilke qui m'a tiré de mes pensées. Elle est arrivée par derrière et m'a grattouillé l'épaule. Ce geste familier m'a ému car il semblait montrer qu'une intimité naissance existait, presque une complicité. Ça m'a mis dedans, positivement....
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ghostandbot · 4 years
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Suis-je un robot ? Métaphore absurde ou questionnement pour un changement de vie ?
Version 2 du 6/10/2020
Version 3 du 22/11/2020
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Suis-je un robot ? Métaphore absurde ou questionnement pour un changement de vie ? Je suis un robot mais puis-je changer ? Quelle drôle de question pour une personne de plus de cinquante ans, cadre de la fonction publique, mais aujourd’hui c’est bien celle-ci que je me pose et ainsi que je me définis.  J’entends déjà les premières critiques tomber comme « Une métaphore inutile de plus » ou « Encore un informaticien fan de science-fiction ». Pourtant, je pense que la question mérite d’être développée.  Le robot : Habituellement on considère qu’à la différence d'un robot qui n'éprouve aucune émotion propre mais est programmé pour les simuler (au sens propre du terme), l'être humain a ses propres émotions et ne cesse normalement jamais de les développer. C'est la logique de sa biochimie, ancrée dans son ADN.  « Ce qu'on appelle un robot, c'est quelque chose produit par un être humain, c'est un artefact non biologique. Évidemment, on peut étendre le concept de robot et nous décrire comme robots biologiques, mais ce n'est qu'une métaphore. Il n'y a pas d'intériorité dans un robot, il y a zéro conscience » [Markus Gabriel]  À ce stade, mon qualificatif ne tient donc pas et tout cela reste métaphore de comptoir.  Mais un robot peut être aussi « une machine à l'aspect humain, capable de se mouvoir, d'exécuter des opérations, de parler… » [Larousse].  À l’origine, c’est une machine faite pour gérer des tâches répétitives, longues, complexes, fatigantes et qui ne l’enrichissent pas lui, car il n’a pas de conscience, mais sert la cause publique.  Depuis quelques dizaines années est apparue la notion d’intelligence artificielle (IA). Elle est très implantée dans les jeux vidéo (World of warcraft, jeux de poker, Starcraft…) Mais on la retrouve aussi dans Google car c’est bien lui qui optimise votre recherche et arrive à traduire très souvent et efficacement des demandes très imprécises et mal orthographiés. SIRI (d’Apple) ou CORTANA (de Microsoft) utilisent bien sur eux aussi l’IA pour analyser et traiter vos demandes vocales. Plus récemment, une distillerie suédoise a créé le premier whisky produit entièrement par de l'intelligence artificielle. Il est aussi reconnu que beaucoup de jurys de recrutement utilisent des logiciels pour choisir leurs candidats. De quoi bien prouver que cette révolution technologique touche tous les aspects de notre vie, des plus sérieux aux plus légers.  « La recherche sur l’intelligence artificielle consiste, grâce à l’informatique, à la neurologie et à la psychologie, à recréer les fonctionnalités techniques du cerveau. L’approche de l’intelligence artificielle remet profondément en question notre conception de l’humanité et de ce que nous appelons l’intelligence. » (IONOS).  Le concept n’est pas récent, car ce fut l’équipe de Geoffrey Hinton qui, en 1986, développa le concept d’intelligence artificielle neuronale, amenant le concept d’IA « forte » et créa les fondations de ce que l’on connaît aujourd’hui car Il existe deux familles d’IA, la « forte » et la « faible ».  Le postulat de l’IA forte est qu’elle pourrait développer une conscience autonome et une volonté propre, ce qui ne manque déjà pas de soulever plusieurs questions éthiques et légales. Nous sommes encore dans la science-fiction, mais le chemin semble tracé.  C’est Elon Musk, fondateur de Tesla et de SpaceX, pourtant très impliqué dans la haute technologie, qui lance un pavé dans la mare : « L'intelligence artificielle est l'un des rares cas où je pense que nous devons être proactifs dans la régulation, au lieu d'êtres réactifs. Car le temps que nous réagissions, il sera trop tard ». Ce qui est clair dans ces propos est que la question homme/robot est loin d’être une simple métaphore. Aujourd’hui, la recherche et l’innovation se basent sur des super logiciels capables d’apprendre par eux-mêmes, qu’il s’agisse d’apprendre une langue, de conduire (comme on le voit en Asie notamment), ou de reconnaître une écriture manuscrite que l’on trouve aujourd’hui dans le domaine grand public.  Je ne rentrerai pas plus ici dans la technique car elle risque de dépasser de trop loin ma question initiale qui reste « suis je un robot ? »  Alors prenons un exemple. Un cadre par définition est en charge de prendre les décisions. Un agent vient le voir et lui dit « j’ai un gros souci je dois partir en urgence ». S’il fait mon travail correctement, il cherche dans son cerveau une règle, basée sur plusieurs critères : 1/ quelle est l’urgence ? 2/ est-ce une attitude habituelle de l’agent ? 3/ a-t-elle une urgence professionnelle immédiate qui perturberait l’entreprise si elle n’absentait ? En fonction de ces trois éléments, il peut donner sa réponse. Cette mécanique mentale est normée, fait fi de toute émotion. Il cherche une règle juste qui s’appliquera à tout le monde en tenant compte cependant de certaines particularités individuelles car on parle bien d’équité par d’égalité . Il n’y a pas de place aux sentiments. C’est forcément binaire sans quoi c’est forcément injuste. Pourquoi lui faire une faveur ? Parce qu’elle est sympathique, parce qu’il est un copain ? Ne pas appliquer de règle matricielle et binaire amène le favoritisme, le clientélisme et tous les dégâts qui en découlent. Dans ce cas, le robot à l’avantage de pas pouvoir être un pervers narcissique, car il n’a pas d’image de lui, et il n’est pas corrompu ni ne se complaît à faire du mal. Je ne dis cependant pas que tout le monde doit être traité de la même manière. L’équité conduit à des traitements différenciés mais à même situation humaine, traitement similaire
Attention cependant à la remarque de Elon Musk, les choses pourraient changer et, dans tous les cas, un modèle déviant pourrait déjà être implanté dans un robot. Pour ma part, les algorithmes boursiers sont depuis des années « amoraux ». 
Mais revenons à notre exemple, la méthode de traitement de la demande peut relever, je dirais même relève, de la mécanique d’intelligence artificielle qui aura l’avantage d’engranger et traiter bien plus de paramètres et ce bien plus rapidement. Cela est sans surprise, on parle intelligence artificielle neuronale, elle est donc basée sur qui nous est familier.  Prenons un autre cas, Il doit décider de choisir entre tel ou tel gros investissement sur des bâtiments. La méthode est la même avec juste plus de critères. Il ne va pas le choisir car l’ouvrage lui plaît plus, car il est réalisé par un copain, ou parce qu’il laissera la trace de son passage sur cette terre. Non, un ensemble de critères factuels, combinés et pondérés, donneront le bon choix. Une décision qu’un robot peut prendre en ayant en plus l’avantage de sa constance, car peu touché par la notion de fatigue, de non-concentration, ou de problèmes personnels qui peuvent envahir son esprit.  Dans tous mes métiers, pour ma part, j’ai procédé de cette manière en engrangeant de l’information, en la croisant, en la classifiant et en mettant des règles. C’était pour moi la seule manière d’être juste et efficace, et sans même en avoir conscience, je me suis robotisé.  Pourtant Jerôme Capirossi écrit « S’agissant du diagnostic médical, l’IA sera capable de distinguer parmi des causes multiples les plus probables. Cependant sera-t-elle en mesure de prescrire certains traitements lourds en appréciant la probabilité de bénéfice par rapport au risque ? L’homme sait faire cela, en se trompant souvent, alors que la machine, sans règle précise, est incapable d’un tel niveau de spéculation, car elle ne peut se reposer sur un système émotionnel aussi complexe que celui de l’homme. »  L’homme sait faire en se trompant souvent ! C’est malheureusement vrai. On se trompe souvent quand on n’a pas de règles précises sur certains diagnostics. Pour autant, cela ne  rend pas plus efficace que l’IA qui pourrait elle aussi se tromper car ses règles sont incomplètes. Sur quoi s’appuie l’appréciation de la probabilité de bénéfice par rapport au risque propre à l’homme dont parle Jérôme Capirossi ? Le plus souvent sur l’analyse des cas passés et des occurrences de situations similaires, favorables ou défavorables. Un robot le fait très bien, bien mieux que l’homme d’ailleurs. Sinon c’est du pile ou face, et ça, tout le monde sait le faire.  Comment expliquer qu’en me qualifiant de robot, automatiquement je me différencie des autres et comment puis-je le faire ? En quoi suis je différent car pour mesurer cela ? Il faut avoir la notion de la « comparaison » et regarder autour de soi. Est-ce antinomique avec le fait d’être un robot ?  J’observe, je constate des différences souvent futiles : il est 19 h 30, tout le monde est à l’apéritif, et moi je continue ma tâche au téléphone pour finir le travail de la journée. Ou, lors d’un moment de convivialité, ma tête est ailleurs, je ne partage pas, je ne suis pas là, je n’en profite pas car mon cerveau continue mon métier à mon insu. Je traite mes dossiers en tâche de fond, ils traitent de la vie de tous les jours en présentiel. Les autres sont différents, ils vivent des choses que je ne vis pas et dont très souvent je ne comprends même pas l’utilité. Pour autant un robot observe, il sait parfaitement analyser les différences. Une caméra intelligente discerne un véhicule qui roule à 80 en ville d’une autre qui roule à 40, pour autant il continue sa tâche et passe aux voitures suivantes. Il n’intervient pas pour arrêter le véhicule, au mieux il informe de la situation. Il en est de même pour moi, car en agissant comme je l’ai fait, je constate la différence mais je continue sur mon modèle, sur mon schéma de pensée qu’est mon programme.  M’est-il arrivé de pleurer, d’avoir peur, d’avoir des émotions ? Si oui, mon analyse se complique. Bien sûr que cela m’est arrivé, mais pleurer et avoir peur sont le plus souvent des émotions bloquantes voire paralysantes. Elles sont comparables à un plantage nécessitant un REBOOT (redémarrage) chez un robot. Une fois redémarré, le cours du programme reprend mais, quelques nuits de sommeil après, la vie continue, seul le délai de « réparation » a changé. Pour les émotions, le bât blesse. Un robot n’est pas ému, il ne tremble pas en essayant d’approcher un autre robot (e).C’est une partie qui ne peut être effectivement comparée, mais quelle part représente-t-elle ou plutôt, quelle place le programme principal va-t-il lui laisser utiliser comme espace, combien de neurones va-t-il lui concéder ? En informatique, les ressources système sont attribuées prioritairement au logiciel principal en premier plan, les autres tâches étant « sous-allouées ». Au plus la mission principale (donc le programme) est importante, au moins l’émotion a sa place hors du processus robot et elle doit donc optimiser ses tâches afin de les traiter dans les plus courts délais. L’émotion devient un résidu qui échappe au robot – certes – mais devient une part congrue inversement proportionnelle à la performance du processus principal.  Le robot peut-il aimer ? Aimer, c’est désintéressé, c’est donner la priorité à l’autre, c’est être « père » dans son rôle de conseiller, c’est être « frère » pour le rôle de consolateur, c’est être « ami » car il faut partager les mêmes valeurs.  Est-ce la part résiduelle, émotionnelle, ou le robot lui-même qui va aimer ? Au vu de la définition d’aimer, un programme permet de gérer cela, toujours en appliquant des règles normées rationnelles, factuelles et mesurables. Le conjoint demande, souhaite, quelque chose, J’ai les moyens de le faire, c’est une vraie demande, pas un caprice, alors je fais. Le rôle de conseiller relève de la même logique. Tu as ce problème, on va le résoudre de telle et telle manière. Partager les mêmes valeurs c’est simplement comparer et choisir la personne avec qui on va vivre et qui a une distribution de valeurs compatibles et surtout aucune incompatibilité majeure. Le rôle de consolateur est plus complexe pour le robot car il l’oblige à appréhender des émotions qu’il ne maîtrise pas et là il va devoir utiliser la part congrue que lui laisse son cerveau hors de son enveloppe de robot. C’est certainement son point faible dans sa capacité d’aimer.  Peux il être amoureux ? Être amoureux, c’est une commodité, c’est avoir besoin de quelqu’un pour satisfaire ses besoins, c’est être là quand c’est pratique, amusant, excitant, valorisant. C’est d’être un être bien quand tout est facile.  Ce n’est bien sûr pas là son terrain de prédilection. Il doit manipuler des données « floues », désordonnées, difficilement mesurables et qui vont obligatoirement à l’inverse de ses règles justes dites « sans affect » et qui le conduisent de facto le plus souvent à son blocage ou son inaction.  Comment peut-on en arriver là ? Sans un événement majeur dans ma vie, je n’aurais jamais pu analyser cela aussi froidement. Ma matrice mentale n’avait pas la place pour les « futilités ». Un robot ne cherche pas à savoir comment il a été conçu, il est, c’est tout, et fait ce pour quoi il est programmé, aussi vastes soient ses champs d’action.  Quatre semaines à l’isolement dans une clinique que l’on qualifiera de « psychiatrique », quelques petites gélules pour apaiser, pour dormir et pour se vider le cerveau, du temps, beaucoup de temps à penser et de nombreuses séances avec psychiatres et psychologues m’ont permis une véritable introspection. Comme tout robot, il y a un bouton « RAZ - Remise à Zéro », pas « REINIT » qui ne fait que redémarrer le processus dans les conditions identiques programmées. Celui-là, je l’avais déjà utilisé très souvent. J’ai enfin appuyé dessus. Plus un seul mail travail, plus un seul appel téléphonique, plus une seule pensée de ce que je dois faire dans les deux heures qui suivent. Mon système neuronal s’est soudainement vidé de son programme principal, laissant la place à... ? Et là sera la probablement la question.  Alors, j’ai passé des jours à faire mon autobiographie, en levant tous les filtres car mon cerveau était comme neuf et ma mémoire encore très bonne car élément essentiel d’un robot.  Dans cet état zéro, l’enfance, la préadolescence, la majorité, deviennent de manière évidente, les bases de se que l’on est devenu et peut-être de ce que l’on sera. On s’aperçoit alors que l’avoir ignoré a eu comme conséquence de se perdre au milieu des humains.  J’ai pris le temps de tout décortiquer en moi, non pas par narcissisme, mais pour me comprendre et expliquer cette dérive car un robot au milieu des humains est forcément source de complexité et d’incompréhension. Une enfance asociale, lié à une entrée à l’école très tardive, une adolescence en quartier de haute sécurité dans ma famille, sans ami, sans hobbies, sans vie. Si on rajoute à cela une très faible estime de ma personne physique et morale, la sortie des études direction le travail a été le seul terrain ou je me sentais bien. Doté de compétences techniques correctes, on me donnait les informations, je les traitais. Un module complémentaire m’a été ajouté, celui de vérifier les sources et de les contrôler. Un troisième est rapidement venu, consolider et diffuser. Puis un autre, le module d’optimisation. D’une mono activité je suis passé à la gestion d’une quarantaine avec toujours le mème cerveau. Les processeurs ont tourné plus vite grâce à l’adrénaline, la mémoire a été optimisée et exit les tâches secondaires, entre autres les sentiments. Quand il a fallu passer à 120 services et 1 800 agents, la machine a quasiment supprimé la possibilité d’accéder à la case sentiment en rendant nulle les ressources  allouées.  Vous devienez ainsi un robot au service de la cause publique, mais vous, vous n’êtes plus, votre part humaine a été vampirisée.  Comment s’en sortir ? Pour commencer, la question majeure est « et ce que l’on veut changer ? ». Veut-on passer de robot à humain car cela va avoir des conséquences importantes ? Un robot de haut niveau est généralement assez bien payé. Soit il est seul et il peut épargner car il n’a que peu de temps pour les dépenses, soit il est en couple et dépense pour sa famille, pensant sincèrement combler les manques évidents car aimer, c’est désintéressé, c’est donner la priorité à l’autre. Cela peut durer longtemps, souvent à quel prix, mais moi ça a cassé.  Être un robot a des conséquences qui découlent de tout ce que l’on vient de lire. Un Homme Robot (homme au sens générique bien sûr) est un outil magique pour une entreprise. Elle va vite comprendre que son mode de fonctionnement va lui permettre d’absorber de plus en plus de tâches sans grandes contreparties. Un salaire correct oui, mais sans plus car un robot a des règles dont une est celle des grilles salariales dont il ne voudra pas sortir car une règle ne se transgresse pas (ou que dans des cas très exceptionnels préprogrammés). Au plus il prend de services, au plus il limite son côté « humain émotionnel », au moins il ne pose de congés, au plus il garantit la fiabilité des opérations qu’il gère. N’étant pas narcissique, il ne perturbe en rien les guerres intestines de pouvoir. Il ne se valorise et ne se nourrit que par la réalisation la plus optimale des services aux publics.  Pour le robot, lui, c’est une chute aux enfers garantie. Vie sociale quasi inexistante qui ira de mal en pis, vie familiale vouée à l’échec et souvent source de liaisons extraconjugales pour la personne délaissée, enfants quelque peu abandonnés, alcoolisme, drogue et j’en passe, le tout sans même s’en apercevoir. Il s’agit d’une forme inconsciente de suicide (sujet d’un prochain essai) et la chute fait alors très mal.  Chacun peut faire son choix, encore faut-il, je pense, faire cette analyse le plus tôt possible car cela peut être malheureusement trop tard.  Mois j’ai décidé de faire un RAZ du robot et réutiliser l’espace gigantesque libéré pour une autre vie, pour moi et ceux avec qui je vais pouvoir partager, ou plutôt ceux qui seront restés. Ce changement brut et majeur ne peut être fait seul, et va nécessiter un accompagnement sur mesure, pas des consultations de forme, de vrais travaux où on doit être 100 % ouvert, donner 100 % d’informations et totalement volontaire.  Avec quelle garantie que cela fonctionne ? L’avenir me le dira mais une chose est sûre pour moi, l’analyse homme/robot n’est en aucun cas absurde. « L’expérience de l’absurde est celle de l’authenticité., le non-sens des choses doit être assumé avec sérénité. » [Albert Camu]. L’absurde est donc de ne pas voir les non-sens de sa vie, faute d’authenticité si on ne se connaît pas soi-même.  Bibliographie L’intelligence artificielle, bientôt notre meilleur rival de jeu - Siècle Digital Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ? - IONOS Voici le premier whisky généré par une intelligence artificielle - JDG L’étranger (1 942) et le Mythe de Sisyphe (1942) Albert Camus Les limites de l'intelligence artificielle – les Échos Jérôme Capirossi .
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Dimanche 29 mars 2020
Linda
L'Assemblée Nationale a voté un texte d'urgence sanitaire :
Sur le territoire déterminé, certaines libertés sont limitées et notamment :"la liberté d'aller et venir, la liberté d'entreprendre et la liberté de réunion".
L'application est limitée à une durée d'un mois.
On comprend qu'il s'agit là de mesures exceptionnelles, mais ça fait tout de même froid dans le dos. Si on ajoute à cela l'attirail de sanctions qui, comme les cas de virus sont exponentielles, je ne peux m'empêcher de penser que les libertés sont peu de choses. Difficile d'être en désaccord avec les mesures prises. Pourtant, il est flagrant que ce qu'il fallait faire — tester, isoler les porteurs de virus et un masque pour les soignants et les personnes infectées — n'a pas été fait. Là où cela a été fait (en Corée, en Allemagne), le nombre de mort est incroyablement plus faible.
Comment accorder les pleins pouvoirs à un gouvernement qui n'a pas fait au départ, ce qu'il fallait faire ? On comptabilise les morts mais on oublie ceux qui meurent en EHPAD ou à la maison, on appelle d'un grand nom "Opération Résilience" le simple transfert de malades depuis les hôpitaux débordés à des hôpitaux moins chargés, on annonce une commande d'un million de masques qui étaient censés être arrivés...
C'est à ce gouvernement qu'est confié notre avenir !
Dieu merci, je ne crois pas à la liberté démocratique. Elle est certes nécessaire mais elle ne constitue qu'un palier à une autre liberté, celle qui nous permettra d'affronter le virus quelles que soient les mesures imposées.
Aujourd'hui tout le monde vise une sortie de crise, une décroissance des cas, un retour à la normale. Pourtant, j'ai le sentiment que quelque chose s'est craquelé dans la carapace de nos vies et qu'il n'y a plus d'échappatoire.  
 René
J'ai terminé mon écrit précédant sur une question : Comment définir les fins de l’homme par rapport aux virus qui en sont l’amorce ? Reprenons donc ce problème de logique qui est assumé par le concept d'évolution ayant pris corps dans la suite de la révolution darwinienne.
Le terme d’évolution désigne un processus d’enchaînement des formes suivant la croissance de leur complexification. Cette tendance évolutive qui va des formes simples à des formes de plus en plus complexes est donc censée porter en soi une certaine finalité sinon le terme d’évolution perdrait sa signification. Le seul indice de la complexification chez l’homme est celui de la conscience, ce qui explique la place fondamentale qu’elle occupe dans les édifices philosophiques aussi bien orientaux qu’occidentaux. 
Il nous faut donc comprendre la finalité de la conscience, ce qui n’est en rien évident car la conscience possède une tonalité aussi bien singulière qu’universelle : chacun peut prétendre en savoir quelque chose sur son usage. Par ailleurs, on a le réflexe notamment dans une approche philosophico-biologique, d'associer le développement de la conscience à celui de l'intelligence ce qui apporte une confusion complémentaire. 
En effet, l’intelligence déployée par une abeille ou une fourmi est sans commune mesure avec le comportement tâtonnant de l’homme. Évidemment, cette intelligence animale est instinctuelle, sans véritable extension, et ne fait que révéler l’incroyable subtilité et complexité de la toile naturelle de la vie. 
La survenue de l’homme correspond donc à une extraction de l’intelligence de la nature, une mise à nu hors de la nature mettant l’homme en devoir de signifier le nouvel ordre dont il est le messager. 
Pour atteindre cet objectif, il est possible de s’accorder sur le fait que le vrai pouvoir de la conscience est celui de la réflexion : réfléchir le monde, c’est faire venir en soi son image et dans le même mouvement s’approprier la raison secrète qui anime ce monde, c’est-à-dire qui le fait être ce qu’il est. Ainsi, le premier effet de la réflexion est l’apparition d’un soi : avoir une conscience de soi suffit à être et cela demeure un étonnement perpétuel. Il suffit pour se rendre compte de cette incroyable venue de l’être en sa présence, d’observer les modifications du regard du nourrisson prenant peu à peu conscience de lui-même sous un mode aussi bien jubilatoire que craintif.
Cependant, avoir ce soi faisant office d’être, d’être là, ne permet pas d’inaugurer du sens de l’existence de l’homme. Ce soi n’a pas d’autre consistance que celle d’une sphère réfléchissant et unifiant la totalité du divers sensible. Cette sphère satisfait certes à la constitution d’un premier noyau subjectif, mais ce dernier est nébuleux et amène l’être en sa présence au monde sous une forme semi-hallucinatoire.
Si on en restait là, et cela a probablement été le cas durant des milliers d’années, l’évolution n’aurait fait qu’un minuscule pas car le soi n’inaugure aucune grande capacité à pousser plus avant la raison dont il se constitue dans le phénomène captatif de la réflexion. Le soi s’auto-engendre en permanence sous un mode d’être en prise avec le néant, telle une unité oscillante entre être et ne pas être comme le jour et la nuit. Le soi n’est in fine qu’un état d’âme comme l’on disait autrefois ou encore une atmosphère. Il fallait donc que la conscience évolue à son tour pour que l’être acquière une véritable possibilité de s’annoncer comme messager de la raison qui l’habite. 
Cette possibilité appartient à la naissance de la parole qui inaugure d’une nouvelle effectivité, celle de donner du sens au monde et à l’homme en retour. On touche du doigt un début de finalité de la complexification avec la parole et cela fut déjà une évidence chez Aristote. Terminons toujours par une question : en quoi la parole représenterait une finalité pour un commencement viral de la vie ?
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monsieurloutre · 4 years
Text
T01EⅡ : Raisigue
“Ces Messieurs me disent Tellement de bêtises”
~ Une souris verte in Zen, Zazie
(Note : la numérotation romaine indique les épisodes à l’INSPÉ. Chouette.)
Chaque semaine, je dois, comme tous les autres stagiaires, passer deux jours à l’INSPÉ. Et c’est une véritable tempête. Hier soir, je ne savais plus où j’en étais, quel était le sens de cette formation, quel était le sens du métier. 
Devant mes élèves, avec mes collègues, je n’ai aucun mal à le savoir. Je pense sans problème à mes progressions, les (très) mauvais résultats de mes élèves me motivent, me poussent à m’améliorer pour leur montrer et leur enseigner les SPC. Je discute et échange avec les collègues, à qui prête un TP, à qui échange une évaluation, à qui propose une astuce. Mais deux jours par semaine, c’est un autre monde qui se présente, et hier soir, j'étais perdu.
Cette semaine, la formation à l’INSPÉ avait pourtant (étonnamment) bien commencé. Nous avons rencontré Monsieur Chinchilla, qui (accrochez-vous) est enseignant cette année. Il a donc, comme nous, de vrais élèves, contrairement à d’autres parmi nos formateurs. 
Monsieur Chinchilla nous a présenté la nomenclature SAMR, censée aider à comprendre et (re)penser l’inclusion des TICE dans les séquences. Nous avons dû, en groupe, analyser des séquences ou des propositions pédagogiques, et rationaliser l’emploi des technologies et du numérique au sein de ces séquences. En dépit de l’utilisation d’un peu de jargon (“La posture d’accompagnement est caractérisée par l’émergence et la dévolution dans l’apprentissage.”), cette séance, si elle n’était pas non plus une grande révolution, a permis de prendre du recul sur l’utilisation du numérique. Monsieur Chinchilla, en particulier, nous a fermement rappelé qu’il convenait, avant tout de réfléchir et de prendre en compte la réalité : n’utiliser que des outils dont on a besoin, et pas pour le plaisir d’utiliser des outils. Une rasade de bon sens et de sens pratique ; je l’aurais presque applaudi. 
Hélas, hélas, l’après-midi, ce fut Monsieur Octodon que nous retrouvâmes. Monsieur Octodon nous avait préparé une classe inversée pour ce cours. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le concept : lors d’une classe inversée, les élèves doivent lire (s’APProprier) le cours avant la séance, laquelle sera structurée par les questions des élèves, sous la bienveillante égide du professeur (souvenez-vous : notre collègue). Ce cours allait porter sur les compétences. 
Les compétences sont un concept qui a été introduit au collège pour remplacer les notes. De ce que j’en avais compris, en discutant avec les collègues PE de cycle 3 ou les collègues du secondaire qui récupéraient des élèves sortant du collège, il s’agissait de supprimer les classements (dévalorisants) et de permettre une notation plus fine, en terme de compétences, et plus seulement de connaissances. Je n’en savais pas plus ; j’émettais personnellement beaucoup de réserves sur l’idée, notamment la suppression des notes, même si je reconnaissais que vouloir évaluer des compétences techniques semblait être une bonne idée. Ou, pour être plus précis, une réinvention de la roue : quand j’étais moi-même au collège, j’appelais ça des savoir-faire. 
Par acquit de conscience, j’ai souhaité rentrer dans ce cours sans a priori aucun, seulement lire les documents de Monsieur Octodon, pour saisir ce qu’était une compétence, en comprendre l’intérêt, et savoir comment les utiliser.
Comment vous dire.
Je suis arrivé en classe avec une petite bordée de questions, n’ayant absolument rien compris (un exemple : “Le cahier de l’élève doit rendre compte d’un parcours intellectuels (sic) permettant à l’élève de se situer dans son parcours.”). J’ai l’impression que mes collègues stagiaires me trouvent divertissant. Contrairement à ce que je pensais initialement, ils ne buvaient pas les paroles des formateurs pendant les premières séances : ils s’ennuyaient à en crever. Mon ignorance didactique permet donc finalement un certain apport de fraîcheur dans les cours — ou en tout cas d’animation. Je ne sais par contre pas si Monsieur Octodon, lui, apprécie mes interventions. 
Avant même que la séance ne commence, je ne savais pas non seulement si Monsieur Octodon allait apporter une réponse à mes questions… ni s’il allait me laisser finir mes phrases. Quelle douce musique pour lui que le son de sa voix. 
Dès les premières minutes, je sens que tout ne va pas se dérouler comme prévu. Il ne compte initialement pas forcément reprendre tout ce qu’il y avait dans les documents. Je commence à me demander si le vrai nom d’une “classe inversée” n’est pas en fait une “classe évacuée” ; j’insiste pour qu’il reprenne, et commence mes questions.
La première d’entre elles est somme toute assez logique : qu’est-ce qu’une compétence ? C’est que non, je ne le sais pas, et à ma plus grande surprise (…) les documents qui nous ont été distribués n’ont fait que rajouter au grand flou qui régnait déjà dans mon esprit autour de ce mot. 
Au fur et à mesure de l’échange, beaucoup d’éléments de langage ou de rhétorique sont revenus. “Oui, dans ce cas-là, tu as raison, mais […]” ou encore “Non, une compétence ce n’est pas exactement ça.” sans finalement de réponse précise. Je ne réussis pas à être convaincu, quand apparaît à l’écran une image qui m’avait interpellé la veille : sur la différence entre savoir-faire, savoir et compétence. Quand soudain, la conversation suivante :
M. Octodon — Et donc les savoir-faire, qui avant n’étaient pas évalués, sont maintenant considérés par les enseignants. M. Loutre — Quoi ?! Mais… ça fait partie du métier dans tous les cas ! M. Octodon — Parce que tu peux me dire que quand tu étais élève, tu as eu au moins un enseignant de physique-chimie qui s’intéressait à ce que tu savais faire, en termes techniques, ou aux raisonnements que tu avais pour arriver à un résultat ? M. Loutre — Eh bien… oui, bien sûr ! Environ tous, à vrai dire. M. Octodon — Bah tu as eu de la chance. M. Loutre — Bien sûr… Mais bref, qu’est-ce que c’est, finalement, la différence entre savoir-faire et compétence ? Par exemple pour une compétence expérimentale ? M. Octodon — C’est globalement pareil, mais avant quand ça s’appelait savoir-faire, ce n’était pas évalué par les professeurs. M. Loutre — Du coup parce qu'une même chose, qui s'appelait avant savoir-faire et n'était pas évaluée alors qu’elle aurait dû l’être, s'appelle désormais compétence, elle va maintenant être évaluée ? M. Octodon — Oui. M. Loutre — Mais ça n’a aucun sens ! M. Octodon — Peut-être mais c'est ça qu'on vous demande de faire.
Que répondre ? En dépit (ou peut-être en raison) de son incapacité à expliquer clairement ce qu’était une compétence, Monsieur Octodon a quand même eu la grâce, de répondre honnêtement. Oui, le système est absurde. Non, ce n’est pas lui qui l’a créé — ce dont je me doutais. Oui, c’est ce qu’il faut utiliser, contre vents et marées. Mais il n’arrivera pas à m’en expliquer les motivations, ni les tenants, ni les aboutissants. Une différence bien plus fine que deux simples lettres.
À l’issue de cette fantastique journée, pendant les dernières minutes du cours, contemplant mon dépit ainsi que la faillite de ses explications, Monsieur Octodon a envoyé un mail (“Objet : HELP”) à une de ses collègues, afin qu’elle lui donne un coup de patte : pour me donner les définitions de ce que sont un savoir, une compétence, un savoir-faire, vu qu’il en était manifestement incapable. À quelle collègue a-t-il demandé des définitions ? À Madame Tamia. L’ironie de la situation n’échappera à personne. 
Le lendemain matin, ce matin, donc, nous avons retrouvé Monsieur Octodon. La nuit portant conseil, je me suis réveillé avec une certitude : ce formateur sera incapable de répondre aux questions que je lui poserai. Pour partie parce qu’il préfère s’écouter plutôt qu’entendre un stagiaire lui poser une question en entier ; pour partie en raison de la méconnaissance navrante des concepts qu’il est censé nous expliquer. J’ai donc passé la matinée en mode automatique, sans l’écouter, à discuter avec mes voisines et en réalisant plus ou moins mollement les tâches qu’il nous astreignait à faire. Et c’est une utilisation du temps beaucoup plus agréable. En bonus, même, à la fin du cours, je réussis même à avoir une discussion très intéressante avec Monsieur Octodon, en parlant de son expérience personnelle. J’arrivai ce midi à la conclusion que c’est un collègue aussi intéressant en tant que personne qu’il est mauvais formateur. 
Cet après-midi, c’est Madame Tamia qui nous faisait cours, sur les représentations et les points de vue en chimie. Et c’était, somme toute, assez intéressant. Parce qu’il y avait un côté disciplinaire ? Parce que je suis chimiste ? Et donc que je ne suis pas du tout objectif ? Parce que la question de la représentation et de la formalisation faisait écho à des problématiques que j’avais rencontrées en design ? Probablement. Mais quand même. 
Et, vers la fin du cours, avec le regard de Madame Tamia rivé dans le mien — personne dans la salle n’était dupe : c’est à cause de moi qu’elle devait le faire — nous avons eu droit à des définitions formelles des compétences, des connaissances, des savoir-faire. 
En moins de dix minutes, Madame Tamia a été infiniment plus efficace que Monsieur Octodon en deux heures trente. Les définitions ont été posées, les limites mises en lumière, les besoins explicités. Je ne dirai pas que c’est un exemple flagrant de la nécessité des définitions ; je préférerai plutôt remercier Madame Tamia et son formalisme. Maintenant, je sais avec clarté ce que sont les compétences, et je peux donc formuler précisément mon avis sur leur utilisation : quelques bonnes idées, mais dont la possibilité de mise en œuvre est illusoire en l’état. Je ne m’attarderai pas là-dessus. Je mentionnerai simplement qu’un de mes collègues, qui a eu des cours de pédagogie et de didactique sur les compétences depuis deux ans, a ponctué l’explication de Madame Tamia par la phrase suivante : “Ah ! Mais c’était ça que ça voulait dire, en fait ?!”.
Hier soir, je ne savais plus où j’en étais. Ce soir, je pense qu’en réalité, sur certains aspects, personne n’en sait rien. Nos formateurs, et probablement pas qu’eux, sont aussi confrontés à de grands flous, et doivent faire bonne figure. Certains, comme Madame Tamia, s’appuient sur du formalisme ; d’autres, comme Monsieur Octodon, se conforment à l’usage et aux obligations. Et il n’y a pas forcément ni de vraie, ni de bonne solution. Et en dépit de cette conclusion, qui me laisse mi-figue mi-raisin, ce soir, je me sens beaucoup mieux. 
Si je me pose trop de questions ? Sans doute. Si je vais continuer ? Probablement. Mais maintenant, j’ai revu mes attentes à la baisse : à néant. Après tout je ne fais pas cours pour mes formateurs, ni pour des compétences, ni pour des mots de quatre syllabes. 
Je fais cours pour mes élèves.
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