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#fin du temps de grâce
sabbathsermon · 6 months
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L'évènement final du temps de grâce et notre préparation
L’évènement final du temps de grâce et notre préparation La prophétie nous annonce un temps, non lointain, où l’État d’Israël se sera rendu si odieux et profondément exécrable aux peuples et pays du Moyen et Proche Orient, que les nations arabes, réunies en une ligue islamique avec à sa tête la Turquie, lui déclareront finalement la guerre et le dernier jihad. Voici les paroles solennelles…
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coolvieilledentelle · 6 months
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Le besoin d’un amour transcende toutes les époques, tous les pays, tous les âges, tous les sexes..À l’époque, il y avait maints dangers, dont le sida. Mais on n’avait pas peur. On était plus fous, plus insolents, plus inconscients, moins soucieux de notre représentation- Le bonheur ne dépend pas du temps. Mais il n’empêche que choisir sa vie, c’est choisir son bonheur. Nous sommes dans l’ère du ‘paraître toujours plus jeune’ malgré l’âge que nous avons. C’est un état d’esprit culpabilisant, comme si avoir son âge était une honte… Les femmes doivent se libérer de certaines valeurs dont nous abreuve la société. Car prendre des années, c’est aussi gagner en connaissance --*La maturité devrait nous permettre de dépasser ces peurs. C'est l'amour qui devrait gagner, nous faire aimer la personne encore plus, malgré le temps, ou plutôt grâce au temps. Je suis convaincue que, si l'on vivait à 100 % à tous les âges de sa vie, alors, à 50 ans, on n'aurait aucune envie de revenir en arrière Parce que, à 20 ans,  On fait connaissance avec ses premières émotions. Le sentiment que tout est possible ne  nous  quitte pas. Je pense que c'est quelque chose qui appartient à l'être humain, du début à la fin de sa vie. C'est notre trésor, et c'est à nous de l'entretenir. C'est aussi un état d'esprit. Comme on travaille la souplesse d'un corps qui, en vieillissant, a tendance à se rigidifier. C'est la même chose pour la pensée et le désir. A nous de nous ouvrir, de lire, d'échanger, de garder cette vibration intérieure, se réserver du temps à soi. Enfant, on grandit avec ce rêve-là. On a tous envie, au fond de soi, d'un nid d'amour, de chaleur, de protection et de communion. Et partager cette aspiration est l'une des plus belles choses qui soit. A condition que ce soit un amour vrai, honnête et libre. Qu'on ne s'accroche pas à l'autre comme à une bouée de sauvetage, par dépendance ou par convention sociale
Les Amandiers. Conversation entre présent et passé.
film de Valeria Bruni Tedeschi 
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vicnormansstuff · 1 month
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Eloge du fascisme.
Grand épouvantail de notre siècle, l’expérience fasciste fut le dernier sursaut de vie du génie européen précédant la longue agonie que nous lui connaissons.
Discipline de vie et façon d’être au monde plus encore que doctrine, elle érigea au rang de nécessités absolues  — ce qu’elles sont par ailleurs — grandeur, qualité, beauté, sacrifice et violence.
Elle parvint, bien qu’imparfaitement, à l’unique fin du politique : réaliser la synthèse de l’homme en vue du bien du Tout, réconcilier en son être le guerrier et le moine, le poète et l’ascète.
Reposant sur des réalités immuables, il est universel tout en demeurant intimement national car se devant d’être digéré et interprété par le génie propre des peuples qui l’embrassent ; le fascisme est la clef de la régénération du Vieux continent qui, comme à l’accoutumée, lorsqu’il renaîtra, entraînera l’humanité derrière lui.
Plus que compatible avec le catholicisme, la voie du faisceau est, à mon sens, sa plus juste actualisation politique, ni la grâce ni la nature n’y sont frustrées par la véracité de ses principes.
En somme, que « l’homme qui se sent une âme », qui aspire à la qualité et hait la bassesse sous toutes ses formes, se lève contre la débâcle de notre temps et prenne la bannière de la Croix et du Faisceau.
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homomenhommes · 5 days
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saga: SOUMISSION / DOMINATION 166
Cela faisait déjà quelque semaines que Xavier m'avait demandé de passer chez eux. Je savais qu'ils m'attendaient avec un cadeaux.
Nous finissons par trouver un soir alors que Marc est en déplacement.
Quand j'arrive Laure est encore seule. Bisou avec la langue. Collée contre moi, je la sens chaude. Je le lui dis. Elle m'avoue que quand elle sait que je viens, ça l'excite. ;L'idée de se faire prendre en même temps des deux cotés (cul et chatte) et même de voir son mec me sodomiser, ça l'excite un max.
Je passe ma main entre ses cuisses et je la retire trempée, elle n'a pas mis de culotte ! Sa main à elle est venue se plaquer sur mes jeans et masse la déformation du tissus que ma bite provoque vers la gauche. Je calme le jeu en attendant son mari.
Heureusement il ne tarde pas. Il vient directement me rouler un patin et enfile un doigt dans sa femme qui nous colle. Ils sont chauds tous les deux et nous passons directement au sexe ! Xavier nous emmène à sa salle de muscu et à poils nous commençons la partie de plaisir.
Comme à chaque fois nous débutons par Laure. Elle se laisse envahir par nos sexes. Bouche, chatte et anus nous voient passer plusieurs fois. Elle n'a maintenant plus de difficultés à se prendre les 26cm x 6,5 dans ses trous. Cela me vaut à chaque fin de séance un remerciement particulier.
Grâce à l'action conjuguée de nos bites et nos langues, nous la faisons jouir deux fois. Premier tableau : je la prends par derrière alors qu'elle chevauche son mari. Je m'introduis dans son cul alors qu'elle est toujours planté sur Xavier. C'est divin ! je sens au travers de ses muqueuses l'autre bite qui occupe son vagin. Quand Xavier reprend ses va et vient, nos glands se frottent l'un contre l'autre et nous sentons bien le passage de nos couronnes. Je dois me distraire un peu si je ne veux pas jouir aussitôt. Je me calme au moment où elle à son premier orgasme, sinon les compressions de ses muscles vaginaux m'achèveraient.
Deuxième tableau : inversion des rôles, je suis dans sa chatte, compressé par la queue de son mec en train de la sodomiser. Là, je ne crains pas de partir trop vite, je suis moins serré que dans son cul.
troisième tableau : Xavier délaisse sa femme, je prend sa place dans son cul. J'y suis quelques instants un peu au large, le temps que l'anneau se resserre sur ma queue. Je le sens venir dans mon dos. Je devine ce qui m'attend, sa grosse bite dans mon trou ! Il sait que je ne suis pas un coutumier de ses dimensions et commence par me bouffer l'oignon. Sa langue fait merveille, je m'ouvre et le sens la rentrer d'au moins un cm. Faut dire qu'il est habitué à manger la chatte et le cul de sa meuf. Après sa langue, il y va de ses doigts plein de gel et ne cesse que quand il en fait coulisser 3 sans résistance. Même ainsi je me sature en poppers ! Les 6,5cm de diamètre, plus encore que les 26 de long posent problème dans les premières minutes, bon après c'est bien sûr les 26cm qui ont un peu de mal à se frayer un passage ! Je me plante bien dans le cul de Laure et attend l'assaut de son mec. Alors que j'ai encore la tête bouillante (et le trou ramolli) par le poppers, il présente son gland sur ma rondelle. Excité, je veux en finir vite et recule sec. Son gland volumineux me pénètre. Je sens mon sphincter se refermer derrière la couronne. Xavier me prend alors par les hanches et pousse son bassin. Mm par mm, il fait entrer les 26cm de sa grosse pine. Je ne débande pas dans le trou de Laure. Je prend un plaisir fou à me faire écraser la prostate par son mandrin. Une fois au fond de mon cul, nous restons quelques instants sans bouger, tous les trois à écouter les sensations provoquées par le partenaire. Il recule me retenant contre son bassin jusqu'à ce que seul mon gland reste dans sa femme. Là, il me relâche et me dit d'y aller. Je vais passer comme cela un bon moment à coulisser dans le trou de sa meuf alors que le pieu de son mec me perfore l'anus. Je me plante au fond du cul de Laure, ça me libère l'anus. Je recule et m'enfonce le sexe de Xavier alors que la pression sur ma bite disparaît. Je ne jouis que quand, trop excité, Xavier me maintient planté dans sa femme et qu'il me laboure à fond. Je ne peux plus me retenir et explose. J'arrive à bloquer les mouvements de piston de Xavier et ça le fait juter à son tour. Je suis anéanti ! Xavier trouve encore la force de titiller de ses doigts le clito de madame et de lui tirer un troisième orgasme. Etalés sur le sol nous mettons 1/2 heure à récupérer.
Quand nous nous relevons, je boxe par jeux les pecs de Xavier en lui disant qu'il me ruine l'anus à chaque fois qu'il y passe. Il me répond que je ne dois pas détester cela car j'y revient régulièrement (ok, j'aime bien et aussi l'enveloppe qui va avec). Comme ils m'invitent à diner, je préviens Samir que je ne renterais pas très tôt. Nous mangeons très bien dans un restaurant 2* Michelin et au dessert, Xavier me tend un boite cubique noire. J'avais oublié qu'ils voulaient m'offrir un cadeaux pour les avoir " décoincé " de leur misère sexuelle. J'ouvre et trouve une montre super originale à une seule aiguille, Suisse bien sûr, la montre pas l'aiguille !
Je détache ma Tag-Heuer Monaco de tous les jours et la remplace par leur montre. Grand cadran noir, rond, qui virilise le poignet qui le porte. Très sobre elle est d'un chic fou, bien moins ostentatoire que le premier cadeau d'Emma (avec ses diamants roses), Je me lève et au risque de choquer les " bien pensants " embrasse Laure sur la bouche ainsi que Xavier.
Quelques jours plus tard, j'ai reçu un coup de fil de Daniel (mon vendeur Suzuki). On papote quelques instants sur le taf : vente et son taf : Escort. Il me dit qu'il commence à ne plus avoir de complexes rapport à sa culture et qu'il apprécie de plus en plus son " client ". Il me dit que bien qu'il ait été en combi moto ou à cause de cela, son " client " l'a emmené dernièrement dans un grand restaurant où son accoutrement faisait vraiment tâche ! Je lui demande si cela l'avait gêné. Il me dit que finalement il n'en n'avait rien eu à faire. Il avait même noté chez les serveurs, une certaine connivence. En attendant, ils avaient passé un bon moment, son " patron " s'amusant même des regards réprobateurs qui provenaient des tables voisines. Coté sexe, ça le fait bien aussi. Comme ils sont tous les deux recto/verso, il n'y a pas de manque (contrairement à Kev et son Boss). Je lui demande quand il pourra passer avec Cédric et nous tombons d'accord pour le WE qui suit, Marc sera présent. Il aime trop les ptits mecs pour que je le prive d'une baise avec Cédric.
Ils arrivent dès le vendredi soir (même si ils travaillent le samedi matin pour Cédric et toute la journée pour Daniel). J'irai d'ailleurs le chercher à midi (Cédric).
Nous les débarrassons de leurs combi moto, ils restent en shorty et t-shirt. Cédric est très à l'aise et saute alors dans les bras de Marc pour lui rouler un patin, pendu à son cou, les jambes autour de sa taille. Comme il ne veut pas en descendre, Marc le porte jusqu'au salon. Nous les suivons en échangeant les dernières nouvelles et les retrouvons Marc dans un canapé et Cédric en train de glisser le long des ses jambes. Quand il est à genoux, il lui écarte les cuisses et s'occupe à défaire les boutons du Jeans. Nous le regardons faire et j'appelle Ammed pour qu'il nous serve l'apéro.
Il n'a pas fallu beaucoup de temps à Cédric pour arriver à ses fin et qu'il libère le sexe de Marc. Il ne reste pas à l'air libre très longtemps et se retrouve couvert par la bouche vorace de Cédric. Je fais attention et je m'aperçois qu'il réussit à le manger en entier. J'en discute avec Daniel qui me confirme que tous les jours il lui fait la gorge pour qu'il s'entraine et maîtrise les réflexes associés au passage de la glotte. Je le félicite car le résultat est là. Marc apprécie les progrès. Devant tant de bonne volonté, il prend la tête de Cédric entre ses mains et gère le pompage de sa bite. Entre autre il teste la capacité respiratoire de son suceur en maintenant progressivement de plus en plus longtemps son gland au fond de sa gorge. Ce n'est pas Ric mais il arrive à tenir un bon moment sans respirer. Sans ôter la bite de Marc de sa bouche, il se défait de son shorty et de ses chaussettes et passe de la position sur les genoux à 4 pattes, nous présentant son petit cul étroit, véritable appel au viol. Marc nous demande de bouger et de lui préparer le cul. En vitesse nous nous mettons aussi à poil et commençons à lui travailler le trou. Bien souple, peu être un peu plus que dans mon souvenir. Daniel me rassure et me dit qu'il a été obligé de le sauter à midi, tellement il (Cédric) était excité de passer son premier WE chez nous.
Je passe en premier et Kpoté enfonce mes 20cm dans son cul. Bâillonné par la queue de Marc, il ne peut manifester. Je le prends par les hanches et le lime sèchement. A chaque fois que je suis au fond de son cul, je pousse encore pour qu'il s'enfonce la queue de Marc jusqu'à ce que son front butte sur les abdos. Il arrive a se dégager de Marc juste le temps de nous déclarer que c'est trop bon et de reprendre sa pipe là où il l'avait laissée. C'est vraiment adorable autant de bonne volonté ! Je vais pour céder ma placer à Daniel mais il me dit de continuer, lui a le privilège de l'enculer tous les jours. Il se place dans mon dos et glisse sa bite entre mes cuisses, son gland me caressant les couilles. Je lui dis de mettre une kpote et j'ai juste le temps de me mettre un peu de gel qu'il se présente à mon passage arrière et défonce la porte. Bon, très bon même ! Se faire enculer alors que soi même on est en train de faire la même chose c'est divin. Marc ne tient plus, il repousse Cédric et le prend par les épaules pour le relever. Je me retrouve la nouille à l'air ! Il se rassoit dans le canapé, se kpote et demande à Cédric de s'assoir sur sa bite en lui tournant le dos. Une fois Cédric bien planté dessus, il bascule en avant et le met à 4 pattes devant moi. J'ai juste à prendre sa tête entre mes mains pour lui indiquer le chemin de ma queue (dkpotée).
Photo : Daniel m'encule alors que je me fais sucer par Cédric lui même enculé par mon mec qui en se penchant un peu vient me rouler un patin. Trop bon cette situation ! Cédric s'applique à me sucer et à m'avaler le gland, même si les coups de rein de Marc désordonnent, de temps en temps, le rythme.
Marc, à force de taper dans sa prostate, fait jouir Cédric. Après ça part en cascade. Marc se verrouille au fond du cul de Cédric et large la sauce dans sa kpote, ce faisant il pousse Cédric à me manger entier et je ne peux me retenir et je lui envoi mon apéritif maison direct dans l'estomac. Il se recule juste pour accueillir ma dernière giclée dans sa bouche et la garder pour en tartiner mon gland avec sa langue. Mes éjaculation se sont accompagnées d'autant de contractions anales et le massage de celles ci sur la bite de Daniel qui était dedans l'a fait exploser. En ressortant brusquement, il a réussi à m'en foutre plein le dos.
Le dos essuyé avec sollicitude par Ammed, j'attends que nous ayons tous repris nos souffle pour proposer un douche.
Sous les jets d'eau, nous nous mettons à trois pour laver Cédric. Pas un mm² de sa peau ne nous aura échappé. Puis c'est le tour de Daniel, moi et nous finissons par Marc. Il avait eu le temps de recharger les batteries et nous a présenté ses 22cm raide au rinçage. Comme nous ne pouvions le laisser dans cet état pour le dîner, J'ai poussé sur la tête de Cédric et ce dernier, sans se faire prier, l'a gratifié d'une bonne pipe. Cette vue m'a fait bander à mon tour et Daniel, sans que je lui demande, s'est agenouillé à coté de Cédric et me sucer aussi.
Photo : Marc et moi, debout, épaule contre épaule, le dos en appui sur le carrelage de la douche avec entre nos pieds Daniel et Cédric à genoux en train de téter nos bites.
Marc à juté le premier sur les épaules de Cédric. Libéré, ce dernier s'est couché sur le carrelage pour sucer Daniel. Le ballet de sa langue sur mon gland et ma hampe a eu raison de ma résistance et j'ai, à mon tour, éjecté mon sperme sur ses épaules et le dos de Cédric. Peu de temps après ce dernier avalait la production de Daniel. Nous nous sommes mis à trois pour faire jouir Cédric. Coincé dans les bras de Marc, je l'ai sucer jusqu'à l'os pendant que Daniel lui bouffait les tétons. Il n'a pas fallut 5 minutes pour qu'il explose à son tour.
Nouvelles douches pour tous et nous sommes remontés diner.
JARDINIER
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sofya-fanfics · 3 months
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M’accorderais-tu cette danse ?
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Fandom : Frieren : Beyond Journey's End
Relationship : Himmel x Frieren
Voici ma participation pour le Fluffy February 2024 pour le prompt : Danse.
J’espère que ça vous plaira.
Résumé : « Je n’ai jamais dansé, dit Frieren. »
Himmel la regarda, surpris.
« Jamais ? »
Elle secoua négativement la tête. Elle se demandait pourquoi il était aussi surpris.
Disclaimer : Frieren appartient à Yamada Kanehito et Abe Tsukasa.
@fluffyfebruary
AO3 / FF.NET
Frieren regarda Stark qui invitait Fern à danser. Habillé de son beau costume et avec cette attitude, il ressemblait à un vrai prince. Fern mit sa main dans la sienne et se leva. Ils se dirigèrent vers le centre de la pièce, se mélangèrent aux autres invités et dansèrent. Tous deux bougèrent avec grâce et personne n’aurait pu croire qu’il y a encore quelques semaines, aucun d’eux ne savait danser.
Frieren ne put s’empêcher de sourire en voyant à quel point Fern était heureuse, même si elle essayait de le cacher. Un souvenir lui revint en mémoire. Cela s’était passé il y a plusieurs décennies, mais pour Frieren, qui n’avait pas la même conception du temps, c’était comme si ça s’était passé la veille.
Frieren et ses compagnons avaient aidé à la reconstruction d’un village qui avait été attaqué par des bandits. Une fête avait été organisée à la place centrale du village pour célébrer la fin de la reconstruction. Tout le monde mangeait, buvait, dansait. Tous s’amusaient.
Frieren se trouvait près de la table où était le buffet. Elle venait de se servir une grosse part de gâteau et s’apprêtait à le déguster lorsqu’elle entendit des pas derrière elle. Elle reconnut immédiatement Himmel. Elle avait la faculté de reconnaître chacun de ses compagnons lorsqu’ils s’approchaient d’elle. En particulier Himmel. Il était celui dont elle se sentait le plus proche. C’est étrange, se disait-elle, c’était la première fois qu’elle s’attachait ainsi à quelqu’un. Elle leva les yeux de son gâteau et se retourna. Himmel lui souriait.
« Tu ne danses pas ? Demanda-t-il.
-Je préfère manger ce gâteau. »
Elle piqua sa fourchette dans le gâteau et mangea un gros morceau. Il était délicieux. Rien qu’à manger cette merveille la mettait de bonne humeur. Son regard se posa sur les différents groupes de danseurs. Tous avaient l’air de s’amuser.
« Je n’ai jamais dansé, dit-elle. »
Himmel la regarda, surpris.
« Jamais ? »
Frieren secoua négativement la tête. Elle se demandait pourquoi il était aussi surpris.
« Je n’en ai jamais vu l’intérêt.
-S’amuser, passer un bon moment, partager un instant convivial avec ses amis. Quand tu les vois danser, tu n’as pas envie d’essayer ? »
Frieren haussa les épaules. Elle n’y avait jamais pensé et elle ne comprenait pas pourquoi cela avait l’air si important pour lui. Elle ne comprendrait jamais les humains. Himmel se plaça devant elle et lui tendit la main.
« M’accorderais-tu cette danse ? »
Frieren écarquilla les yeux, ne s’attendant pas à ce genre de demande. Elle observa sa main quelques secondes et finit par accepter. Elle voyait à quel point il voulait lui faire découvrir les joies de la danse et elle ne voulait pas lui faire de la peine en refusant. Elle posa son assiette sur la table du buffet et se laissa conduire par Himmel jusqu’au milieu de la piste improvisée par les habitants.
Ils dansèrent sur une musique rapide, puis plus lente. Frieren ne savait pas combien de danse elle avait dansé, mais elle devait avouer qu’Himmel avait raison. Elle s’amusait grâce à lui et elle s’amusa encore plus lorsque Heiter et Eisen les rejoignirent. C’était un beau moment que Frieren garderait en mémoire toute se longue vie. Comme tous les moments passés avec Himmel. Elle sortit de ses souvenirs lorsque Sein, qui était assis en face d’elle, lui parla.
« Une petite valse ? Demanda-t-il.
-J’ai un gâteau à manger. »
Elle ne détourna pas le regard de son assiette. Elle porta un morceau de gâteau jusqu’à ses lèvres et se régala. Sein n’insista pas et regarda Fern et Stark qui étaient toujours en train de danser.
La seule fois que Frieren avait dansé dans sa vie, c’était avec Himmel. Et elle n’avait aucune envie de danser avec quelqu’un d’autre.
Fin
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firebirdxvi · 5 months
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Fils du Feu 02 ~ Flamme d'Espoir
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Maître Cyril avait rassemblé tous les Immortels après que l'agitation générale se soit calmée. Dans la grande salle de réunion, celle qui leur servait à méditer ou à communier ensemble, les murmures allaient bon train. Cette ambiance était tout à fait inhabituelle, et il du attendre un moment pour obtenir le silence. Lui-même se sentait gagné par une fébrilité nouvelle, et il se força à garder le ton calme et monocorde que tout le monde lui connaissait. Son rôle allait devenir encore bien plus important...
Il tendit les mains et commença à parler :
- "Vous savez tous que le grand jour que nous attendions est arrivé : le sérénissime Phénix, flamme de vie, de mort et de renaissance, nous a fait la grâce de s'éveiller et de nous bénir de sa divine présence." Il ressentait un plaisir coupable à prononcer enfin ces mots. "Cependant, son voyage fut long et son retour dans son vaisseau charnel peut s'accompagner de quelques difficultés que nous devrons aider Sa Grâce à surmonter. Bien des années se sont écoulées, notre archiduché est détruit, la famille Rosfield anéantie, mais l'espoir de tout reconstruire perdure."
Des soupirs se firent entendre autour de lui.
- "Le secret absolu doit demeurer. Aucun d'entre vous ne doit évoquer le Phénix hors de ses murs. Celui qui s'en rendra coupable sera exécuté sur le champ. Tel est la loi de notre ordre dont je suis le garant."
Après ce rappel intimidant, un adepte leva la main avec révérence pour demander la parole.
- "Allons-nous le laisser sortir ? Il voudra sûrement découvrir comment le monde a changé en son absence... Comment se porte-t-il ?"
Cyril prit le temps de choisir ses mots.
- "Sa Grâce se remet à peine de son long coma. Des traumatismes physiques et mentaux semblent l'affecter, mais rien que nous ne pourrons surmonter. Si le Phénix est puissant, la chair est faible ; nous devons nous en accommoder. Pour le moment, sa guérisseuse attitrée" - il désigna la concernée - "continuera de s'occuper de sa santé."
- Vous avez parlé de problèmes... mentaux...", risqua un autre adepte sans avoir levé la main.
Il coupa court à sa question en notant le regard courroucé que Cyril lui lançait de dessous sa capuche. Le Maître consentit malgré tout à répondre :
- "Il est inutile de vous cacher la vérité : son esprit a été abîmé par la terrible expérience de Fort Phénix. Sa mémoire semble défaillante et il peine à se souvenir de ce qui s'est passé." Il attendit quelques instants avant de reprendre. "Nous faisons face à un autre problème que nous n'avions pas envisagé. Si son corps a changé, son esprit est toujours celui d'un enfant de dix ans... En plus de cela, il paraît avoir oublié beaucoup des usages de la vie quotidienne. Même parler lui est difficile. Il doit réapprendre tout ce qu'un enfant est censé assimiler en l'espace de plusieurs années. Il restera dans le Nid encore un moment je crois."
- "Mais c'est terrible !...", se plaignit une adepte prête à fondre en larmes.
- "Ses pouvoirs d'Emissaire semblent intacts, n'est-ce pas l'essentiel ?" répondit Cyril, sur la défensive. "Ce n'est qu'une question de temps avant que Sa Grâce ne retrouve toutes ses facultés. Il pourra marcher au milieu de vous quand le moment sera venu." Les adeptes joignirent les mains et quelques-uns tombèrent à genoux. "Continuez de le servir comme il se doit, et la meilleure manière pour vous de le faire, c'est de suivre mes ordres. Retournez à vos taches."
Il mit fin à la réunion et les Immortels se dispersèrent. Seuls restèrent dans la pièce Cyril, la soigneuse du Phénix et la jeune Jote. Elles avaient assisté à tout ce qui s'était passé et même à certaines choses qu'il n'avait pas révélées aux adeptes.
- "Il va sans dire que je vous ordonne le silence sur ce que j'ai moi-même tu", annonça-t-il. "Ils n'ont pas besoin de tout savoir. Et de toute façon, tout ceci passera. Il lui faut du temps..."
- Oui, Maître. Sa Grâce est restée endormie cinq ans...", soupira la soigneuse. "Imaginez le choc qu'il a eu en se levant de son lit et en voyant son image sur la surface polie du mur de sa chambre..."
- "Il vous l'a dit ?" s'étonna Cyril.
- "Pas vraiment. Il ne prononçait pas encore des sons... articulés quand je l'ai quitté. Mai je pense l'avoir deviné. Il se tenait tout près de ce miroir improvisé quand nous l'avons trouvé. Il sanglotait et essayait de se... déchirer le visage..."
- "Vous me l'avez déjà dit, ne prenez pas cet air dramatique", lui intima le Maître. Il détestait par-dessus tout les démonstrations de sensiblerie. "Vous lui avez donné des sédatifs ?"
- "Oui, même si je pense pour ma part qu'il a assez dormi. Mais je ne voulais pas qu'il se fasse du mal..."
- "Evidemment, ce serait désastreux. Il vaut mieux ne rien révéler de la détresse mentale de Sa Grâce aux adeptes. Je compte sur vous pour remédier à ce problème."
- "Je sais soigner les maux physiques, mais ceux de l'esprit me sont plus obscurs... Le savoir des Immortels n'inclut pas..."
- Je suis sûr que vous y arriverez, vous vous occupez de lui depuis longtemps." Il baissa les yeux sur Jote, qui avait écouté en silence jusque-là. "Il serait sans doute bon pour lui d'avoir à ses côtés la compagnie d'une jeune personne..."
La petite fille se raidit et son regard se fit déterminé.
- "C'est un grand honneur, Maître..."
- "Pas de familiarités avec Sa Grâce, cela va de soi. Vous n'êtes pas son amie mais sa servante. S'il vous demande l'impossible, vous obéissez ; s'il vous demande de mourir, vous le faites. Et il est inutile de le rappeler : personne ne doit lui parler de ce qui est advenu de sa famille. Pour l'instant. Quand la mémoire lui reviendra, nous aviserons."
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Jote hocha la tête machinalement, comme hypnotisée par le regard pénétrant du Maître des Immortels.
- "C'est ce que nous sommes tous disposés à faire, moi y compris. Nos vies ne servent qu'à son usage. Ne l'oubliez jamais : vous n'existez que pour permettre au Phénix de déployer à nouveau ses ailes."
Il leur indiqua de disposer, ce qui signifiait retourner au Nid. Les deux adeptes seraient même sans doute forcées d'y demeurer la plupart du temps, pour surveiller les moindres faits et gestes de l'Emissaire. Cependant, le Maître exprima son désir de les accompagner.
- "Je veux me rendre compte par moi-même de son état et lui rendre hommage, même s'il est inconscient", expliqua-t-il avant de les précéder dans le couloir.
Arrivés devant la porte en forme d'anneau, la soigneuse présenta de nouveau la clef et la chambre s'ouvrit. Une forte chaleur régnait dans la pièce, et ce qui ressemblait à de minuscules plumes de fin duvet blanc flottaient dans les airs... Cyril balaya l'espace devant lui de la main pour les écarter, se demandant bien d'où elles pouvaient venir...
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Joshua Rosfield ne dormait pas. Il était allongé dans son lit, le corps recouvert de son draps, et contemplait sa main au bout de son bras tendu vers le plafond. Il ne faisait pas attention à eux. Il tournait et retournait sa main tout en bougeant les doigts, de longs doigts fins et délicats... qui devaient lui apparaître comme tout à fait étrangers. Puis, il ramena sa main et en posa le dos sur son front en gémissant faiblement. La soigneuse eu de nouveau un mouvement de réconfort en se portant vers lui. Cyril l'arrêta.
- "Pas d'apitoiements inutiles, vous n'êtes pas sa mère."
- "Je devrais peut-être l'être si vous voulez que je guérisse son esprit", rétorqua-t-elle, avec un ton de défi à peine dissimulé.
Cyril ne répondit pas mais se dirigea vers le lit de son seigneur. S'arrêtant à une distance respectueuse, il s'inclina profondément devant l'Emissaire, qui se mit à le regarder sans comprendre ce qui se passait. Son regard faisait penser à une page vide...
- "Je suis Cyril, le Maître des Immortels. Permettez-moi, illustre Phénix, de vous rendre l'hommage que je vous dois. Sachez que ma vie et celle de tous les adeptes sont vôtres. Ordonnez, nous obéirons. Vous n'avez qu'un seul mot à dire..."
Mais Joshua ne dit rien, et le bleu-vert de ses yeux sous sa frange de cheveux blonds le transperça, comme s'il pouvait sonder son âme. C'était un regard d'enfant qui venait de naître, mais dans le visage émacié d'un adolescent qui s'éveillait d'un très long rêve. Cyril fut presque tenté de le plaindre... mais se reprit immédiatement. Il s'éloigna de la couche.
- "Prenez bien soin de lui. Je veux un rapport quotidien sur ses progrès. Dès qu'il sera capable de comprendre et de parler de façon correcte, je veux le savoir."
- "A vos ordres, Maître", s'exclamèrent ensemble les deux adeptes.
Cyril quitta alors la pièce, non sans un dernier regard et une ultime révérence vers Joshua qui avait entreprit à présent d'examiner la plante de ses pieds en dérangeant tout à fait l'agencement de ses draps. Il semblait avoir bien du mal à utiliser ses longs membres filiformes... Enfin, il laissa les deux adeptes avec leur patient.
La soigneuse se porta au chevet de l'Emissaire et l'invita à se couvrir de nouveau de son draps. Joshua obéit machinalement, comme un enfant grondé, et croisa sagement ses mains sur ses genoux. Mais on voyait bien qu'il était au bord des larmes. La soigneuse le rassura et balaya les mèches folles et humides de son front avant de l'observer plus attentivement.
- "N'ayez aucune crainte...", souffla-t-elle doucement. "Personne ici ne vous fera le moindre mal..."
Si elle était parvenue à conserver intactes ses fonctions vitales, l'Emissaire était très amaigri et sa peau avait pris la blancheur de la craie et la fragilité du papier. Ses cheveux blonds-roux avaient aussi considérablement poussés et lui tombaient dans le bas des reins. Elle n'avait pas eu le coeur de les couper car elle ignorait alors s'il désirerait les garder à cette longueur... Ils méritaient par contre un bon nettoyage.
Joshua ne fuyait pas devant elle, comme s'il la reconnaissait en quelque sorte. Mais il la laissa examiner le moindre recoin de son anatomie avec appréhension, d'abord ses cicatrices sur le torse, sur les cuisses, les bras ; puis celle sur son crâne, qui avait causé bien du souci à la soigneuse. Enfin, elle osa lui poser une question :
- "Avez-vous mal quelque part, Votre Grâce ?"
Elle avait parlé dans un doux murmure, comme une mère l'aurait fait pour son petit garçon malade. Il pencha la tête, comme s'il entendait un son familier et tenta à son tour de communiquer.
- "Grr.... rrr... aaaa..."
Cela resta coincé dans sa gorge et la soigneuse adopta alors un type de langage universel : celui des signes. Il sembla comprendre ce qu'elle lui demandait et indiqua son propre visage.
- "Il n'y a rien sur votre visage. Il a certes changé mais il n'a rien de laid... Aucune cicatrice n'y est restée, j'ai fais tout mon possible pour ça." Elle lui expliqua par signes.
Le patient se mit alors en tête d'attraper les plumes duveteuses qui semblaient avoir envahi la pièce. Il en saisit une et la regarda avec intérêt, puis la souleva dans les airs pour la voir flotter de nouveau. Comme effrayé par le phénomène, il se cacha le visage sous son draps. La soigneuse lui sourit.
- "C'est vous qui générez ces jolies petites choses douces et légères", lui expliqua-t-elle avec patience. "C'est votre pouvoir d'Emissaire. Vous ne le contrôlez plus très bien mais cela vous reviendra petit à petit."
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Joshua semblait un peu apaisé mais la fatigue le gagna. Avant de s'allonger de nouveau sur ses oreillers, il mima des signes dont la signification était évidente, même pour la petite Jote, qui observait tout avec intérêt.
- "Il a soif, c'est ça ?" s'exclama-t-elle.
- "Je crois que oui. Il faut dire qu'il fait une chaleur ici... C'est comme si l'essence du feu elle-même avait envahi la pièce. C'est sans doute bon signe, il n'a pas perdu le Phénix...", soupira la soigneuse, comme si elle avait vraiment craint que cela n'arrivât. "Va lui chercher de l'eau fraîche. Et ensuite, Votre Grâce, je vous ferais prendre un bon bain. Vous aimerez ça, vous verrez."
- "Je reviens vite !", s'écria Jote, toute heureuse de cette mission. "Je ne ferais pas tomber la cruche cette fois !"
Et elle sortit presque en sautillant, insoucieuse qu'on puisse la voir. Le Phénix apportait enfin dans sa vie le changement dont elle avait bien besoin. Elle avait hâte d'apprendre à le connaître.
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sous-le-saule · 8 months
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Au revoir
(Le musicien fantôme, épisode 8 et fin – parce que, contre toute attente et à ma grande surprise, j’ai réussi à terminer ce truc. Joie bonheur.)
C’est le moment de vérité. Jamais je ne me suis senti aussi nerveux de présenter une de mes compositions au public. Mais jamais non plus n’ai-je eu affaire à un auditoire si difficile. Une dizaine de sirènes se sont regroupées à bâbord, le visage fermé, après avoir calmé la tempête. Elles attendent sans un mot, dans la lumière de la lune montante, que l’équipage du Musicien fantôme entame son chant. Je sens les spectres fébriles, et même mon impassible grand-père montre des signes de nervosité. Je leur ai donné l’espoir que cette fois serait la bonne, et je n’ose imaginer ce qui se passerait en cas d’échec.
Je chasse cette éventualité de mon esprit. J’ai fait de mon mieux. Sans fausse modestie, cette pièce est mon chef-d’œuvre. Elle arracherait des larmes à une pierre. Quant aux paroles, si j’y ai ajouté une touche poétique, je suis resté le plus fidèle possible aux regrets exprimés par les spectres lors de nos conversations – je ne pouvais formuler d’authentiques excuses à leur place. Mon grand-père a écrit lui-même de longs passages dépeignant la grâce des sirènes, la beauté de leur chant et l’effroyable crime d’y avoir mis fin. Je dois dire qu’il n’a pas une mauvaise plume – et qu’il semblait sincère.
Je suis même parvenu à transformer cette bande de marins en un chœur plus qu’acceptable qui, à force de répétitions exigeantes, est capable d’une interprétation poignante, à défaut d’être toujours juste. Je ne pense pas que nous arriverions à un meilleur résultat avec plus de temps.
Alors, alea jacta est.
D’un geste, je donne le départ. Les premières notes montent dans l’air du soir, un peu tremblantes. Puis elles s’affirment, s’enchainent d’une façon si naturelle que c’en est presque magique et je ne peux m’empêcher, une fois de plus, de m’émerveiller face à cette transformation, quasi alchimique, des notes abstraitement agencées par mon cerveau en une émotion palpable. Concentré sur la direction du chœur, emporté par la musique, j’en oublie l’étrangeté de mes interprètes et la présence, en retrait, de l’équipage de l’Icare. J’en oublie même de me retourner pour scruter les réactions, pourtant capitales, de l’auditoire.
Ce n’est que lorsque le silence retombe, encore porteur de l’écho des dernières notes, que je me soucie enfin du verdict des sirènes.
Est-ce un rayon de lune qui fait briller leurs yeux, ou avons-nous réussi à les émouvoir ? Comme en réponse à ma question, une larme unique coule sur la joue d’une sirène au maintien solennel. Se tournant face à mon grand-père, elle incline lentement la tête dans un geste grave. A ce signal, toutes les sirènes disparaissent d’un même mouvement dans les profondeurs de l’océan, me laissant avec une douloureuse sensation de perte et l’impression de m’éveiller d’un rêve.
Les spectres poussent un long soupir, presque un gémissement, qui n’est pas sans évoquer le souffle glacé qui accompagne l’ouverture d’un tombeau. Je les vois pâlir et perdre leur consistance, ressemblant de plus en plus aux formes éthérées des récits de fantômes. La main sur le cœur, mon grand-père incline le buste vers moi, s’évaporant peu à peu dans la clarté lunaire, jusqu’à ce qu’il ne reste rien de lui.
Je reste planté là, à regarder longuement l’endroit où il se trouvait, jusqu’à ce qu’une main sur mon épaule me tire de mon engourdissement.
« Je ne connais pas grand-chose en matière de musique mais c’était quelque chose. » Esteban a les yeux rougis et, derrière lui, les membres de son équipage essuient furtivement des larmes. Je mentirais si je disais que je n’en retire pas une immense fierté.
Les privations de ces derniers jours, passés presque sans nourriture ni repos, ajoutées à la joie de retrouver Esteban après l’isolement que je me suis imposé pour conserver ma concentration, me laissent chancelant et je m’effondre lourdement dans ses bras. Il me guide précautionneusement jusqu’au bastingage où je m’appuie, pendant qu’il demande à l’un de ses hommes de me trouver quelque chose à manger.
- Tu devrais te reposer, dit Esteban en s’accoudant à mes côtés.
- Dans un moment.
Je veux admirer, aussi longtemps que je le peux, les flots sombres dans lesquels ont disparu les sirènes, les reflets de la lune sur les vagues maintenant apaisées, les étoiles qui brillent dans le firmament dégagé et pur. Nous restons un long moment dans un silence confortable, que je finis par briser :
- Je suis désolé pour ton bateau.
Il a un geste désabusé et semble s’absorber dans la contemplation de la voûte céleste, rétorquant d’un ton qui se veut léger :
- Je suppose qu’avec un nom pareil, il était destiné à se brûler les ailes tôt ou tard.
Ce n’est pas à moi qu’on peut cacher un tremblement dans la voix, si ténu soit-il. Je pose la main sur son avant-bras.
- Il semblerait que j’hérite de celui-ci et qu’il ait besoin d’un capitaine. Il est à toi. C’est le moins que je puisse faire, même si je sais qu’il ne remplacera pas l’Icare.
Il se tourne vers moi et cligne lentement des yeux, avant de me remercier d’un hochement de tête. Avec un léger haussement d’épaules, j’ajoute :
- Je ne sais même pas si c’est un bon navire. Je ne connais pas grand-chose en matière de bateaux.
Cela lui arrache un sourire en coin.
- J’ai eu plus que le temps de l’explorer ces derniers jours. C’est un bon bateau, oui. Même s’il a besoin d’un sérieux entretien. – Il s’étire. – Et d’un nouveau nom.
Il y réfléchit un moment avant de déclarer, catégorique :
- Il me semble qu’Orphée s’impose.
Je secoue la tête avec autant d’amusement que de tendresse. Il va falloir, sur le chemin du retour, que je l’interroge sur cette obsession pour la mythologie.
- Et tu ne crains pas que cela annonce une autre fin tragique ?
- Ah, il y a toujours une fin, plus ou moins tragique. Mais jusqu’à ce qu’elle survienne, ce nom me rappellera un autre musicien intrépide.
A son regard appuyé, je me sens rougir de plaisir.
- « Intrépide » ? Tu me prêtes beaucoup de crédit. Je n’ai cessé de trembler de terreur tout au long de cette aventure.
- Il n’y a pas de réelle aventure dont la peur serait absente, réplique-t-il simplement.
Je considère sa réponse un instant.
- Je ne sais pas si je suis taillé pour l’aventure, finis-je par soupirer. Regarde où ça a mené mon grand-père… et je t’ai fait perdre ton bateau…
Esteban me tapote l’épaule pour me rassurer.
- Je savais que je m’engageais dans une expédition risquée. Et tu as tenu ta part du marché. Je ne me suis pas ennuyé. Quant à moi, il me reste à respecter mon dernier engagement : te ramener à bon port. Je vais donner des ordres.
Il fait un pas vers l’arrière du navire et j’hésite à le retenir. Je voudrais lui dire… mais j’ai peur d’être ridicule. Peut-être a-t-il perçu mon hésitation car il se retourne, l’air incertain lui-même.
- Bien sûr… fait-il à mi-voix, comme s’il craignait de dire ces mots tout haut, si par hasard tu… enfin si tu voulais un peu plus de temps pour réfléchir à… hum… une éventuelle carrière d’aventurier… rien ne nous oblige à rentrer en droite ligne. On pourrait faire un détour…
Malgré l’obscurité, je pourrais jurer qu’il est en train de rougir. Adorable, définitivement adorable. Je souris.
- J’aimerais beaucoup.
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perduedansmatete · 3 months
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résumé de cette semaine lundi j’ai fait la morte pour cause d’urticaire, mardi je suis allée au restaurant avec mes meilleures amies pour avouer à l'une d'entre elles qu'on avait appris que son gars était le genre de facho qui avait voté zemmour aux présidentielles, on pensait que ça allait mettre fin à leur relation sachant qu'elle baigne dans le communisme depuis sa plus tendre enfance, qu'elle bosse dans un des seuls journaux qu'on peut encore qualifier de gauche et qu'elle avait dit que c'était un motif de rupture pour elle mais finalement non elle a estimé que c'était pas si grave qu'il lui ait caché ce gros détail pendant plus d'un an et demi et que pire que ça, apparemment il avait changé grâce à elle (il serait donc je cite « juste de droite avec quelques avis de gauche ») ce qui a l'air de beaucoup flatter son égo et c'est là que je me dis que la barre est vraiment très basse, le point positif de cette soirée étant qu'on s'est régalé et qu'on a rien payé car il y avait des problèmes de courant dans le restaurant, sinon je suis très peu allée en cours et j'ai beaucoup bu alors que j'aurais du être à la fac mais à partir de demain ça change (c'est faux les bières du lundi midi sont devenues une institution très rapidement) jeudi grève oblige 21 profs sur 27 absents dans mon collège alors qu'on est toujours en sous-effectif ce jour là et que cette fois-ci on était que deux surveillants, autant dire que c'était sportif mais la direction a quand même eu le temps de m'inviter à un « goûter » sur les coups de dix heures, ce qui m'a fait très peur car j'ai cru que c'était un piège et que j'avais fait une connerie mais non ils voulaient juste profiter d'un moment de calme pour manger de la brioche tous ensemble c'était vraiment très étrange j'espère ne plus jamais revivre ça puis vendredi je suis allée voir mon meilleur ami sur grand écran dans un petit cinéma car un de ses potes a monté un genre de documentaire sur l'amour et sur les nouvelles formes de relations blablabla c'était très marrant en vérité et je pensais rentrer directement après mais j'ai retrouvé des gens du passé et j'ai fini paumée au fin fond de ma banlieue dans le même genre de soirée que celles où j'allais à dix-sept ans c'était fatiguant, étonnant et plein de drogues auxquelles je n'ai pas du tout touché (trop forte) mais très bien en même temps même si j'ai appris qu'un ami de cette époque était un énorme violeur, c'est le point négatif mais à chaque fois qu'on m'apprend ce genre de nouvelle je suis jamais étonnée, sur une note plus positive hier j'ai enfin découvert l'appart d'une de mes meilleures amies après des mois à ne pas réussir à se voir autrement qu'au thé dansant d'anniversaire de ses parents... (la vie d'adulte apparemment) et je remercie infiniment son entorse car c'est son immobilisation qui nous a permis de passer enfin un moment ensemble à se raconter nos vies et à pas mal rire aussi, c'était super sympa et la suite l'était tout autant puisque j'ai rejoins tia avec mes meilleures amies pour leur faire découvrir notre bar préféré et par conséquent pour qu'elles rencontrent tia aussi, même si la raison pour laquelle on se voyait était officiellement l'exposé qu'on a à faire pour cette semaine et parce que c'était plus pratique de travailler aujourd'hui si on s'y mettait ensemble dès le réveil, chose que l'on a évidemment pas du tout fait car on s'est levées à pas d'heure et qu'on a ensuite préféré discuter du fait que les sociologues étaient quand même d'énormes prouveurs à écrire des textes insupportables et illisibles simplement parce qu'ils sont tous moches (c'est notre théorie, vive la sociologie)
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claudehenrion · 4 months
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La mondialisation heureuse ou la fin d'un mythe...
Pour bien comprendre le sens de l'évolution du monde actuel, que certains qualifient de ''moderne'' (en perdant de vue que la modernité, dit Larousse, est un concept désignant l’idée d'agir en conformité avec son temps et non plus en fonction de valeurs, considérées de facto comme ''dépassées''), il faut remonter à Napoléon Ier. Même si cela peut paraître étrange à certains, cet immense génie, aujourd'hui décrié, vilipendé et ostracisé par une Gauche qui a entre temps perdu son âme, toute justification, et sa raison d'être (ceci expliquant sans doute cela !), fut en son temps assimilé au libérateur de toute humanité...
Un vent de liberté avait alors soufflé de France, et le monde entier allait en profiter –naissance de dangereux thème du ''paradis sur terre'', laïcisé par les Lumières : à la seule annonce de la bonne nouvelle, les armées s'effondreraient, les rois s'enfuiraient, les sociétés se déliteraient, les vieux interdits sauteraient à la grande satisfaction des opprimés, les religions disparaîtraient.. Hegel, reflet de son temps, dira que ''devant l'entreprise napoléonienne, il savait qu'il assistait à la fin de l'Histoire'', raconte Alexandre Kojève, spécialiste de ce philosophe : il voyait là l'unification des peuples et 'entrée du monde dans une paix perpétuelle... Et lorsqu'il a entendu les sabots du cheval de l'Empereur en route pour Iéna (où la Prusse allait être écrasée) frapper le sol devant sa maison, il a écrit ''la Phénoménologie de l'esprit'' (1807) : le monde, l'humanité, l'esprit et l'Histoire prenaient enfin un sens, leur sens. Cette idée du ''sens de l'histoire'' va ruiner les 250 ans suivants.
Dans cet ouvrage qui l'a rendu célèbre, il développe une théorie de l'histoire universelle qui trouve sa réalisation objective dans l'État, qu'il voit comme une organisation juridique capable de réaliser la liberté qui est son essence, c'est-à-dire : dans ce qu'elle était déjà, en germe. ''Ce qui est rationnel est réel, et ce qui est réel est rationnel'', explique Hegel dans ''Principes de la philosophie du droit'', 1820), formule qui condense l'audace philosophique de cet homme dont l'ambition aura été de surmonter la déchirure entre l'esprit et le monde et de réconcilier définitivement la raison et le réel. En ce sens, on peut voir en lui un père historique de toute ''mondialisation''.Le vecteur indirect qu'était le triomphe napoléonien de la Révolution française, outre rendre leur sens à l'Histoire et à la Liberté, allait tout rendre clair et possible : c'était la fin des conflits, la fin de la dialectique, Napoléon était ''l'âme du monde'' qui allait enfin se réaliser, sous les drapeaux de sa victoire... (NDLR - On retrouve là des intonations du début de l'Ouverture ''1812'' de Tchaïkowski, avant l'effondrement final). Après la fin catastrophique de l'aventure napoléonienne, Hegel admit s'être trompé mais n'abandonna pas pour autant sa foi dans une Raison qui gouvernerait l'Histoire (les majuscules sont de lui).
Dans les années 1970, il aurait fini par déchanter devant l'échec incompréhensible (et retentissant) de l'Occident cultivé à faire advenir le règne de la raison, la fin de la barbarie et le temps de la paix... alors que De Gaulle, Schuman, Adenauer, Spaak et de Gasperi tentaient de démontrer le contraire, grâce à une paix et une harmonie qui durent depuis bientôt 80 ans, mais uniquement à cause de la menace nucléaire qui établit une ligne rouge à ce jour infranchissable, même dans l'imbroglio russo-ukrainien.
D'ailleurs, souvenez-vous : lorsque le mur de Berlin est tombé, entraînant l'enfer communiste dans sa géhenne, le monde s'est remis à croire aux chimères, et Francis Fukuyama a écrit en 1992, à l'antipode des analyses marxistes, un des livres marquants du XXème siècle, ''La fin de l'Histoire'' : le communisme mort, plus rien ne ralentirait la marche du monde vers la paix, et tous les peuples ''sous développés'', Chine en tête, allaient enfin devenir ''des américains comme les autres'', des démocrates, des capitalistes... et que sais-je, encore ! Tiens : des mondialistes heureux, peut-être ? 
C'était trop beau ! Dès 1996, un autre livre marquant du XX ème siècle, ''Le Choc des Civilisations'', de Samuel Huntington, remettait à nouveau en question le mythe mortifère de la ''Mondialisation heureuse'', et le 11 septembre 2001 ouvrait grands les yeux des derniers rêveurs : ''Le choc des civilisations'' était la seule réalité palpable ! Le monde se réveille trop lentement de ce long cauchemar : la soi-disant ''mondialisation heureuse'' --qui sert encore de drogue à toute la génération qui s'est installée aux commandes pour notre malheur, dont notre Président, ce ''progressiste-rétrograde'' bon teint--, était une vue de l'esprit et, pire encore, vraiment pas souhaitable : les faux ''artisans de la Paix'' n'étaient que des esprits pervers, des faiseurs de mythes, des prêcheurs de vent, des prophètes de malheur... et de piètres ''leaders''.
Aujourd'hui, l'Occident déchante : il s'est trompé sur à peu près tout –ou... on l'a trompé : les ''valeurs'' qu'on lui a imposées n'en étaient pas, et il n'était ''un modèle'' pour personne ! Comme chaque année, avant la réunion des puissants de la planète à Davos pour fabriquer d'autres non-solutions épouvantables, le World Economic Forum vient de publier son Global Risk Report 2024, et la conclusion des 1 500 experts (?) internationaux interrogés est inquiétante : "Les perspectives mondiales se dégradent", et 30% du panel s’attend à "une catastrophe mondiale" dans les 2 ans --53% dans les 10 ans. Ambiance ! Et nos paysans qui, histoire d'enfoncer encore plus le clou, confirment que nos ''intelligences'' stupides avaient tout faux !
Parallèlement, le baromètre annuel d’Ipsos : "Prédictions dans 33 pays de l’OCDE'' nous apprend que ''les français (restent) plus pessimistes que les autres''. Il faut dire que nos dirigeants, confits dans leur absurde dévotion pour une Europe qui n'existera jamais telle qu'ils la fantasment (et c'est tant mieux) se propulsent systématiquement aux avant-postes de... tout ce qu'il ne faut surtout pas faire... Depuis le temps qu'on l'annonçait, le monde des fous est parmi nous !
Nous avons laissé être construit ou plutôt dé-construit autour de nous un enfer qui ressemble plus à une dystopie inventée par des ''cavaliers de l'apocalypse'' mandatés par les puissances infernales, qu'à un pas de plus vers le Paradis, quel qu'il soit. On doit le regretter... mais on ne peut pas rester ''les deux pieds dans le même sabot'', car il est temps, encore, de sortir de ce piège diabolique dans lequel nos gouvernants et une ''l'intelligentzia'' bête à en pleurer et indignes de leurs missions, voulaient nous enfermer, dans un grand plongeon dans le néant qu'ils nous ont préparé... sans voir que c'est devant eux, qu'ils l'ouvraient, ces cons !
Le résultat est là : la coupe est pleine, partout, pour tous, dans tous les pays, et il va falloir ''replier la voilure'' dans l'improvisation... car dans leur certitude d'avoir raison à quelques uns contre le monde entier... ils n'ont pas de ''Plan B''. Tant pis : mieux vaut une improvisation que le cul-de-sac mortel auquel la poursuite des errements actuels nous condamnait... L'immense majorité des européens se réveille ? Juste avant les élections, c'est bon signe : ''la mondialisation heureuse'' était un mensonge. Comme tout le reste. Nous le répétons presque chaque jour depuis 10 ans !
H-Cl.
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ftf-rpg · 11 months
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✨ HOT FAE SUMMER HAS OFFICIALLY STARTED! ✨
— forum city low fantasy, 1 rp par mois, challenges d'écriture et paillettes rpgiques.
✨ ftf, en bref - ouvert depuis le 5 mars 2022. qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige - on est là. on a eu des périodes fastes, des creux énormes, et on continue de mener la barque quoi qu’il arrive, que notre qeel affiche complet ou pas. - no discord(e) (lol) (vive l’humour) (bref) - forum city low fantasy, avec ce qu’il faut de touche fantastique pour pimenter le rp, résolument tourné vers le slice of life, enrichi et sublimé par l’imagination et la créativité de nos membres. don’t let the sparkles fool you!  - un rythme tranquille, activité surtout en fin de semaine - au début, ça peut paraître déroutant mais juré, on s’y fait et c’est hyper reposant. 🫶 - 1 rp par mois, des joueur.eu.ses matures et bienveillant.e.s, ambiance chill et conviviale. viens parler jeux vidéo, livres ou séries entre deux rps! 
✨ tu peux m’expliquer un peu les fées ?  - sur ftf, tu peux incarner une fée (utilisé au féminin indépendamment du genre du perso, mais tu peux aussi utiliser fae), un.e bright (la progéniture d’une fée et d’un.e humain.e) ou un.e humain.e - les fées sont divisées en quatre maisons : l’Aurore (pouvoirs élémentaires, en rapport avec la nature, méfiantes envers les humains), le Crépuscule (pouvoirs psychiques, redoutées par leurs congénères fées, soi-disant victimes de malédictions en tous genres), la Comète (pouvoirs en rapport avec le temps et l’espace, à la réputation sulfureuse) et enfin, la Lune (pouvoirs liés au corps, épris.e.s de liberté). - chaque Maison possède ses us et coutumes, son tatouage féerique, sa pierre et son astre protecteur.  les fées doivent aussi vivre près d’une source magique pour conserver leurs pouvoirs : à Dupree, il s’agit de Cabeswater, la rivière surplombée d’un chêne blanc dissimulé au creux de la forêt de Sherdale.  - au creux de chaque source est dissimulé un Trésor, sur lequel les fées locales sont sensées veiller. à Dupree, pas de chance, ce Trésor a été découvert par des humains curieux et la ville est désormais prise d’assaut par tout un tas de chercheurs d’or et autres chasseurs de surnaturel...
✨ ça m’intéresse... mais je ne sais pas trop quoi jouer. des idées ?  - une fée de la Lune virtuellement immortelle grâce à son pouvoir - un.e humain.e qui a tout plaqué pour enquêter sur Dupree et ses mystères, au grand dam de sa famille/ses amis/son love interest - un.e Bright qui découvre tout juste ses pouvoirs et aurait bien besoin d’un.e mentor fae - une fée de la Comète en cavale - un.e humain.e qui habite à Dupree depuis toujours et est au courant de l’existence des fées pour de mystérieuses (et sombres ?) raisons - VILLAINS CROOKS THIEVES AND BASTARDS (we need more faes using their powers for evil and looking hot doing it!!!!) - on a aussi des pré-liens et une zone d’aide à la création ! - wanted: personnages de tous genres, orientations, origines, etc <3 venez seul.e en groupe, ressuscitez ce perso qui vous manque à la sauce féerique, bref, venez comme vous êtesTM
✨ et cette version 7 alors ? au programme : nos célébrissimes events, des prompts d’écriture, un rythme de croisière tranquillou pour l’été, des NOUVEAUX BADGES et puis juste du love quoi <3 ah oui et si vous venez et que vous avez un otp/ship/etc etc, je fais des crackships aux kilomètres (ftf members only sorry not sorry c’est le jeu ma pauv’ lucette) http://follow-the-fairies.forumactif.com http://follow-the-fairies.forumactif.com http://follow-the-fairies.forumactif.com much love, cabeswater
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sabbathsermon · 7 months
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Le sionisme, le démantèlement de l'État d'Israël et le dernier affrontement des nations
Le sionisme, le démantèlement de l’État d’Israël et le dernier affrontement des nations Quoique n’étant pas Juifs et n’ayant pas à coeur de faire la promotion du judaïsme, je tenais tout de même à partager et à commenter les propos suivants afin de pouvoir offrir une certaine éducation, tant sur l’histoire que sur les circonstances de la formation de l’État actuel d’Israël, mettant…
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laurierthefox · 4 months
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J'espère que vous avez toustes passé de bonnes fêtes de fin d'année, ou à défaut, pas trop épuisantes. Les miennes ont été sereines et joyeuses avec ma famille choisie, même si je suis complétement épuisé maintenant
Je profite de cette note pour faire un petit point annuel sur mon travail ! BILAN 2023
Cette année à été très riche en terme de rencontre, marchés, dédicaces, interventions, commandes ! Un atelier BD et une conférence dans une université à Amiens, le début de mes streams sur Twitch, des interventions auprès de lycéen'nes à Nantes, des dédicaces en Belgique, des marchés de créateurices à Nantes et au Havre, un salon du livre queer à Metz, Quai des Bulles à St Malo...etc
Cela fait 11 ans que je suis à mon compte et 2023 à été la première année ou j'ai pu enfin me dégager un vrai salaire ! Et c'est aussi en grande partie grâce à mes mécènes sur Patreon qui me soutienne depuis un an déjà. Ce soutien me permet de mieux choisir mes commandes ou interventions, de refuser du travail gratuit sous prétexte de visibilité et de pouvoir -parfois- prendre mes week end pour me reposer.
Dans les points moins joyeux, le stress et la fatigue m'ont amené à une crise violente de ma maladie de Crohn pendant les mois de Mars-Avril-Mai 2023 et j'ai dû changer de traitement, l'ancien ne faisant plus effet. Le nouveau est plus efficace mais à aussi plus d'effets secondaires du fait que c'est un immuno-modulateur. Il défonce mes défenses immunitaires, ce qui fait que le moindre rhume risque de me clouer au lit pour 15 jours.
Je vous parle de tout ça, non pour faire pleurer dans les chaumières mais juste pour vous tenir au courant.
RECONNAITRANS
Mon but en ouvrant une page Patreon, en plus de pouvoir payer mes factures pendant les mois ou je n'avais pas de commandes/BD/marchés..etc, était de pouvoir finir les derniers témoignages de ReconnaiTrans qui patientent dans ma boite mail depuis des mois et mettre un point final à ce projet (en tout cas pour l'instant). Mais comme cette année à été, de façon très positive, assez intense en terme de travail (mais aussi des soucis de santé) je n'ai pas réussi à atteindre cet objectif.
Je ne vais pas abandonner pour autant, ce projet est très important pour moi et surtout je ne veux pas laisser tomber les témoignant'es qui patientent pour que je fasse leur récits. Je vais donc essayer cette année de mieux maitriser mon emplois du temps pour pouvoir mener cela à bien et poster au moins tous les 2 mois un nouveau témoignage.
NOUVEAUX PROJETS ET RÉSOLUTION
Cette année j'aimerais beaucoup réussir à faire quelques unes des notes de blog / webcomics qui remplissent mes tiroirs. Niveau sujet il y à pèle-mêle : tranche de vie, sujets féministes, sujets LGBTIA+, sujets peronnels/autobio, fiction medfan (médieval fantastique).
Mon agente est toujours en train de démarcher plusieurs de mes projets BD et jeunesse mais pour l'instant cela n'a pas l'air d'intéresser les éditeurs. Je me dis que si ça continue je vais peut être devoir publier uniquement en ligne gratuitement, quitte à faire un Ulule si cela plait.
On viens enfin de nous installer la fibre, donc je vais pouvoir refaire des lives twitch de temps en temps. Mon objectif est surtout de streamer des dessins ou illus que j'aurais en cours, mais pour cela il faut que je me dégotte un meilleur micro que celui de mon casque et que je teste mon set up actuel. Donc si tout va bien (et selon mes finances pour le micro) peut être que je pourrais streamer correctement vers Mars/Avril.
CONCLUSION
Je sais qu'il ne faut pas que je me fixe des objectifs trop haut, qui du point de vue de ma santé et de ma vie quotidienne (gestion de la maison, ménage, animaux, administratifs, rendez vous médicaux, gestion de mon shop, dédicaces, commandes, relations amicales et amoureuses...) serait juste impossible à réaliser. Mais je vais faire du mieux que je peux ^^
Je vous souhaite une belle année 2024, pleine de promesses, douceur, bienveillance mais aussi de manifs, militantisme et d'humanité.
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kilfeur · 5 months
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La capacité d'adaptation d'Anya (Anya's capacity to adapt)
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Quelque chose que j'apprécie chez Anya c'est sa capacité d'adaptation. C'est une gamine de 4 ans qui est capable d'agir selon les situations. Déjà le fait qu'elle doit garder le secret des alter ego de leurs parents est déjà assez stressant. Mais Anya réussit toujours à trouver le truc qui permet d'éviter que le secret soit révélé. Quand Anya se retrouve avec des criminelles avec Bond. Elle comprend rapidement la situation à sa manière et réussit à se sauver grâce à Bond. Sans compter qu'elle a pu donner les indications à Loid pour éviter qu'il meure dans cet attentat. Dans l'arc de la croisière, elle essaie tant bien que mal de cacher le secret de Yor tout en profitant de la croisière. Cette croisière était la chose la plus amusante mais aussi la plus stressante qu'elle a dû vivre.
Mais ça c'est rien comparé l'arc du détournement de bus, Anya se retrouve dans une situation où d'autres élèves se retrouvent impliqués. Avec l'aide de ses amis, ils arrivent à envoyer un message à l'extérieur. Sans compter qu'elle a fait gagner suffisamment de temps pour que le bus puisse être arrêté. Anya n'est pas seule avec sa famille, ses parents s'en seraient sortis sans aucun problème. Mais les enfants, ils ne sont pas préparés pour ça ! Surtout qu'Anya commence à voir Damian sous un autre angle que juste être un sale gosse. D'ailleurs même à la fin, quand les enfants sont libérés, elle pleure dans les bras de sa mère. Relâchant tout le stress ainsi que la peur qui s'est accumulé.
Surtout qu'en voyant les réactions mitigés de Melinda concernant son fils. Elle commence à se questionner sur l'amour familial. Ce qui prouve qu'Anya grandit.
One thing I like about Anya is her adaptability. She's a 4-year-old who's able to act according to the situation. The fact that she has to keep the secret of their parents' alter egos is stressful enough. But Anya always manages to find the trick that prevents the secret from being revealed. When Anya finds herself with criminals with Bond. She quickly understands the situation in her own way and manages to save herself thanks to Bond. Not to mention the fact that she was able to give Loid the information he needed to prevent him dying in the attempt. In the cruise arc, she tries her best to hide Yor's secret while enjoying the cruise. The cruise was the most fun, but also the most stressful thing she's ever experienced.
But this is nothing compared to the arc of the bus hijacking, Anya finds herself in a situation where other students find themselves involved. With the help of her friends, they manage to send a message to the outside world. Not to mention buying enough time for the bus to be stopped. Anya isn't alone with her family; her parents would have made it through without a hitch. But children aren't prepared for that! Especially as Anya begins to see Damian as more than just a brat. In fact, even at the end, when the children are released, she cries in her mother's arms. Releasing all the stress and fear that has built up.
Especially when she sees Melinda's mixed reactions to her son. She begins to wonder about family love. Which proves that Anya is growing up.
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nowayout-rpg · 1 year
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NO WAY OUT | VERSION 2 (maj)
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Nous sommes ravies de vous présenter la première maj du forum. Cette deuxième version est signée Scylla, le header et les avatars ont été réalisés grâce aux ressources graphiques de @cavalierfou (gif et citation du header, police principale, texture de fleurs et squelette de l'avatar admin) qu'on remercie énormément pour ça (vous pourrez trouver ces pépites dans son pack d'halloween)
Le reste des crédits n'a pas changé par rapport à la première version du forum et vous pourrez les retrouver dans leur intégralité sur le forum ou dans ce billet. Le codage est issu du blank-theme de @gp-kim et de codes en libre service de @iceaxdfire ; avoir accès à des ressources aussi merveilleuses est une chance inouïe
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𝐋𝐄𝐒 𝐍𝐎𝐔𝐕𝐄𝐀𝐔𝐓𝐄́𝐒
— Un mini event de Noël et son rp commun, plus propice qu'une grosse intrigue en cette période de fin d'année (on remercie fort nos membres d'avoir pris le temps de répondre au questionnaire que nous avions mis en place pour préparer cette maj d'ailleurs et qui nous a permis de cerner les attentes de chacun·e)
— Des animations hors rp pour celleux n'ayant pas le temps ou l'envie de participer au rp commun ; une loterie avec des lots à gagner pour son personnage inrp et une chasse aux cadeaux (à défaut de pouvoir offrir de vrais cadeaux à nos membres blblbl)
— Une nouvelle annexe courte et récapitulative sur la situation dans le reste du monde (qui reprend les informations imaginées par les membres dans leurs fiches de présentation sur les autres zones de quarantaine ou communautés)
nowayout.forumactif.com
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ekman · 6 months
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Finalement, c’est une opération très réussie pour les enfants d’Abraham. Certes, il y a eu ce triste et terrible carnage qui fut la fin et le début de cette épopée. Qui pourrait-il réjouir, hormis une partie de ses auteurs, leurs commanditaires sans doute, et quelques dizaines de milliers d’exilés, spoliés, chassés, séparés, oubliés ? Non, pas oubliés. Pas oubliés de l’islam en armes qui a trouvé en eux un formidable véhicule à la détestation de tout et de tous. Les enturbanés fanatiques ont reçu en cadeau de leurs ennemis jurés un peuple martyr prêt à verser dans le fossé de la haine absolue, totale, sans retour. Bravo les gars. Belle opération, à la hauteur de vos multiples créations... Les gangs d’assassins islamo-prohétiques, payés, armés, formés et motivés par vos soins, via les habituels sous-traitants – appelés “proxys” ces derniers temps.
Bien utiles, ces désespérés qui n’ont plus rien, et moins encore grâce à la corruption de leurs édiles laïcs et modérés, baratineurs et pourris jusqu’à la moelle. À eux les villas somptueuses, à vous la poussière des désespérés. Au final, qui vous donne du pain, fait l’école coranique à vos enfants, forme vos garçons au maniement des cailloux et vous promet une parfaite vengeance ? Les élus de Dieu sur la voie de cet islam qui vous apporte l’espérance d’une Palestine libre et reconquise, en plus d’un toit, d’une gazinière et d’un coran. Il suffit juste de laisser votre aîné de quinze ans devenir un martyr du djihad.
De l’autre côté, une question sans réponse sensée s’impose. Comment l’Occident ose-t-il signer un blanc-seing à un gouvernement qui prétend défendre des valeurs éventées en déclarant à la face du monde qu’il engage “une guerre de la Lumière sur les Ténèbres” ? Que son but ultime est d’éradiquer le Mal ? Empêtré dans ses références bibliques à la con, l’exécutif israélien entame une course effreinée vers le chaos absolu, assumant enfin le costume du bourreau dans une sorte de Shoah à l’envers, “parce que Dieu nous a choisis et que nous sommes les seuls”, persifflent les rabins les plus abrutis.
De fait, hélas, le monde ne peut se gérer que par le chaos parce qu’il est lui-même le fruit du chaos, son expression la plus aboutie. Rien de pérenne dans le monde humain. Nul sentiment noble, aucun concept lumineux, aucune intelligence rationnelle ne survivront jamais au rêve prométhéen d’un homme qui se ressent l’égal de Dieu. Sur les chemins éclaboussés de lumière noire, le voilà qui baigne sa pauvre vie dans les ruisseaux répugnants, vomit son narcissisme sur les statues sacrées, engendre sa bestialité en forçant le ventre des femmes effacées.
Le Dieu des Juifs et des Chrétiens est descendu sur Terre pour y semer un désordre inouï, jurant qu’il était ici chez lui. Quelque part au firmament, loin derrière l’horizon, les Dieux qui savaient si bien parler aux hommes, les élever et se jouer d’eux, les frotter aux vents, les griser de parfums puis les abandonner à leurs vaines passions, rient tristement à l’écho de ce disgrâcieux capharnaüm.
J.-M. M.
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firebirdxvi · 5 months
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Fils du Feu 06 ~ Flamme reconnaissante
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Pour la seconde fois en l'espace de trois mois, les Immortels connurent la stupeur puis la liesse ; du moins, autant qu'ils étaient capables d'en exprimer.
Convoquées d'urgence par le Maître, Jote et la soigneuse avaient du tout expliquer en détail à Cyril. Assis dans son fauteuil, les mains crispées sur les accoudoirs, il avait écouté sans les interrompre. Lorsqu'elles en arrivèrent au moment où l'Emissaire avait entamé sa transformation, une expression de peur fugitive se peignit sur ses traits, en comprenant la catastrophe qu'ils avaient tous frôlée.
Toutes deux épuisées par l'épreuve, elles demandèrent la permission de se retirer afin de retourner au Nid s'occuper de l'Emissaire, lui aussi bien secoué. Mais Cyril n'entendait pas les congédier aussi facilement :
- "Comment va-t-il ? Son état n'a pas empiré ? Si c'est le cas, sachez que..."
- "Il va bien, à ce qu'il semble", répondit la femme. "Il a recouvré sa mémoire, sa voix et une partie de ses pouvoirs d'après ce que nous avons tous pu en juger. Mais je connais la question que vous allez me poser..."
- "Et bien ?"
- "Il sortira du Nid quand il le décidera. Il voudra sans doute se rendre présentable pour cette occasion. Cela ne devrait pas tarder, la chambre n'est plus aussi confortable qu'auparavant..."
- "Les dégâts sont si importants ? J'aimerai m'en rendre compte..."
- "Sauf votre respect, Maître, je vous déconseille de tenter d'y entrer. Sa Grâce n'est pas prêt à vous donner audience pour l'instant."
Cyril resta silencieux, se demandant s'il devait interpréter ces mots comme de l'insubordination ou s'y plier par respect pour son dieu. Il opta pour la seconde option.
- "Je... j'attendrais que Sa Grâce vienne à moi dans ce cas." Il y avait une telle humilité dans sa voix... "Et alors, je lui fournirai les informations qu'il souhaitera. Ses souvenirs ne lui ont pas donné toutes les réponses."
- "En effet. Quelques minutes après la fin de la thérapie, il a demandé à voir son frère..." La soigneuse baissa la tête. "Vous allez devoir lui annoncer ce qu'il en est. Pour ma part, je ne lui ai rien révélé ; j'ai prétendu ne rien savoir."
- "Vous avez fait ce qu'il fallait. Même si la décision que vous avez prise sans m'en parler aurait pu nous coûter la vie à tous..."
- "C'est pour cette raison que nous sommes les Immortels. Vivre et mourir pour le Phénix, n'est-ce pas ?"
La soigneuse avait atteint la porte, suivie de son assistante qui regardait la joute verbale sans intervenir.
- "Certes...", murmura Cyril.
Les deux Immortelles remontèrent le long couloir jusqu'au Nid sous les regards fixes de leurs acolytes. En chacun d'eux se disputaient l'incompréhension et l'admiration. Un espoir fou jalonnait chacun des pas de Jote et de sa supérieure ; l'espoir de voir le Phénix ouvrir de nouveau ses ailes et arpenter le monde aux côtés de ses fidèles serviteurs. Beaucoup voyaient déjà l'archiduché de Rosalia reconstruit, la gloire d'antan resplendir de nouveau sur Valisthéa. L'empire de Sanbrèque allait devoir répondre de nombreuses accusations...
Pour le moment, la seule pensée de Jote et de la soigneuse était de préserver Joshua durant le peu de temps où il pouvait encore l'être. Elles l'avaient laissé endormi sur le lit bancal, dans le Nid dévasté et répugnaient encore à trop s'en éloigner. Il allait encore avoir besoin d'elles. Et ensuite, et bien, ensuite...
- "Il s'envolera où il le voudra, je suppose...", soupira la femme.
Comment réagirait-il en apprenant que sa famille n'existait plus ? S'en doutait-il ? Elle aurait tant voulu lui dire tout ce qu'elle savait, ne pas le laisser sans défense face à Cyril... Elle refusait plus que tout qu'il continue de souffrir...
Elle pressa la clef contre la porte qui s'ouvrit par à-coups, car son dispositif avait été perturbé par l'onde de choc. La pièce était toujours dans un état lamentable. Assis sur le lit redressé à moitié, l'Emissaire leur tournait le dos et faisait face au miroir mural. Elle répugnait à interrompre cette confrontation, alors elle murmura à Jote :
- "Va rallumer les cristaux qui fonctionnent encore..."
La petite fille alla tapoter les appliques, mais la moitié ne répondait plus. Quand elle arriva près de Joshua, celui-ci se tourna vers elle et lui sourit tristement. Il n'avait pas beaucoup changé ; mais sa bouche avait un pli différent, et ses sourcils se contractaient plus souvent, lui donnant l'air plus âgé que ses quinze ans. Il continua de se contempler dans le miroir et toucha son visage.
- "Je suis affreux...", souffla-t-il douloureusement.
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Jote voulut immédiatement le contredire, mais sa supérieure le fit avec plus de tact. Elle s'assit sur le lit et prit l'adolescent par l'épaule avec douceur.
- "Mais que dites-vous là ?" s'exclama-t-elle en écartant une mèche de cheveux de devant le visage de Joshua. "Je ne sais pas de qui vous parlez. Je ne vois qu'un magnifique jeune homme..."
- "Je ressemble... à un mort..."
Sa voix avait entamé sa mue et se perdait parfois dans les aigus quand l'émotion le submergeait.
- "Vous reprendrez des couleurs quand vous verrez de nouveau le soleil. Vous allez devoir manger beaucoup de carottes."
- "Oh non ! je n'aime pas ça !" La spontanéité de l'Emissaire fit sourire Jote.
- "Je suis sûre que c'est parce qu'on ne vous les a jamais bien cuisinées", rétorqua-t-elle. "Je vous ferais goûter une recette personnelle, vous voudrez bien ? Pour me faire plaisir..."
Le jeune homme la regarda avec attention et c'était comme s'il la voyait pour la première fois. Son regard clair était si franc qu'elle déglutit discrètement.
- "J'essaierai, mais je ne promets rien..."
Il fut interrompu par une quinte de toux qui secoua son corps encore fragile.
- "Votre Grâce, vous allez bien ?!"
- "On dirait que je suis toujours malade...", répondit-il en se râclant la gorge.
- "Oui, je vois... J'en avais entendu parler... Votre santé a toujours été..."
- "Mauvaise, oui, depuis aussi longtemps que je me souvienne..."
Il ne donna pas plus de précisions, et se leva du lit qui s'affaissa sous la soigneuse : il venait de perdre un autre pied.
La femme remarqua en riant :
- "Vous avez cassé votre coquille, Votre Grâce..."
- "Désolé pour tout ça..."
- Vous n'y êtes pour rien. Tout s'est bien fini, c'est ce qui compte..."
- "Ma dame, je veux vous demander... Quel est votre nom ?"
La soigneuse porta la main à sa poitrine avec inquiétude ; elle ne s'était pas préparée à cette question. Et quand elle remarqua que la petite Jote semblait elle aussi en attente de sa réponse, elle comprit qu'elle était cernée.
- "Je n'ai pas de nom, Votre Grâce. Les Immortels n'ont pas de..."
- "Allons, c'est ridicule. Tout le monde a un nom, vous aussi vous en avez un", rétorqua-t-il en lui prenant les mains.
A son tour, l'Immortelle plongea dans ses souvenirs. Bien sûr, qu'elle avait eu un nom ; un nom que l'ordre n'était pas parvenu à effacer totalement de sa mémoire. Et puis, si l'Emissaire commandait, il fallait bien ob��ir, n'est-ce pas ?
Elle prit sa respiration, ferma les yeux et prononça des syllabes qu'elle avait gardées enfouies en elle pendant tant d'années :
- "Adalia. Je m'appelle Adalia."
- "Dame Adalia, je veux vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi."
Et le jeune homme se jeta dans ses bras sans aucune cérémonie, comme il l'aurait fait avec une amie. Elle garda les bras écartés, comme si elle avait craint d'avoir un geste déplacé, contraire à l'étiquette. Mais quelle étiquette subsistait-il encore dans cette pièce brisée comme une coquille d'oeuf ? Elle referma ses bras sur l'Emissaire et le berça comme une mère.
- "Vous n'avez pas à me remercier... Joshua...", souffla-t-elle. "Ma vie vous appartient..."
- "Je préfèrerais que vous viviez pour vous-même." Puis, il se tourna vers Jote, qui n'était pas aussi grande que lui. "Dame Jote, je vous remercie également. Vous avez été la plus agréables des compagnies."
Il la serra dans ses bras à son tour et la petite fille rougit comme une pivoine.
Essuyant discrètement ses yeux humides, Adalia reprit une contenance solennelle, digne d'une Immortelle.
- "Votre Grâce, que comptez-vous faire à présent ?"
- "Je crois que je suis prêt... à sortir", annonça-t-il fermement.
- "Aujourd'hui même ? Je vous conseille d'attendre demain. Vous devez vous préparer..."
- "Je peux passer une nuit de plus ici...", dit-il en regardant autour de lui. "Ce lit peut encore servir, je pense."
- "Il faudra enlever les deux derniers pieds qui lui restent et il sera assez confortable."
- "Pauvre lit...", soupira Joshua en riant.
La soirée était déjà bien avancée et les deux Immortelles comprenaient que l'Emissaire voulait être seul pour sa dernière nuit dans le Nid. Mais il semblait préoccupé.
- "Si je peux encore vous demander quelque chose..."
- "Tout ce que vous voudrez", répondit Adalia.
- "J'aimerais..." Il se tourna vers le miroir. "Mes cheveux... Ils sont trop longs. Je les voudrais courts... Comme avant..."
Adalia s'inclina avec empressement.
- "Mais bien sûr, Votre Grâce !" Elle tapa des mains à l'adresse de son assistante. "Jote ! Va chercher des ciseaux ! Tu le feras toi-même !"
- "Moi ?"
- "Oui, et tu as intérêt à t'appliquer."
La petite fille sortit en courant du Nid et fonça jusqu'à la réserve demander le nécessaire. Quand elle revint, l'Emissaire était de nouveau assis face au miroir et Adalia lui avait passé un linge autour des épaules. La petite Immortelle monta sur le lit derrière le garçon et se demanda par quoi commencer. Elle se rappelait de la coupe de cheveux du jeune Phénix au temps de sa gloire. C'était sans doute ce qu'il voulait.
Elle coupa avec précision et prudence une bonne longueur de chevelure blonde légèrement ondulée qui tomba sur le lit à côté d'elle. Elle se demanda ce que les autres Immortels seraient prêts à faire pour en obtenir ne serait-ce qu'une mèche... Elle tailla avec mesure, donnant de petits coups par-ci par-là, sous le regard concerné de sa supérieure. Il fallait éviter de blesser l'Emissaire et elle cru un instant lui avoir coupé l'oreille !
Elle remarqua alors les nombreuses cicatrices résultant de la Nuit des Flammes, qu'aucun soin n'était parvenu à faire disparaître totalement, ainsi que les multiples bleus qui parsemaient son dos et ses épaules, infligés durant ses convulsions. Il serait bon d'y appliquer quelques onguents. Adalia eut la même idée car elle se leva du lit pour aller chercher les produits adéquats dans une petite armoire, originellement accrochée au mur, mais qui reposait maintenant au sol au milieu d'un tas de débris. Le Nid avait vraiment souffert de la thérapie. L'oisillon qui y était demeuré trop longtemps y avait donné des coups de becs violents...
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Adalia étala les lotions sur le corps de Joshua tandis que Jote finissait son oeuvre. Pour finir, elle rassembla les mèches éparses dans le linge et le noua avec soin. Elle ne pouvait se résoudre à jeter les cheveux de l'Emissaire comme un vulgaire déchet... Elle était plutôt satisfaite, et il sembla que le jeune homme l'était aussi. Il approcha du miroir et se passa la main dans les cheveux.
- "J'ai l'air un peu moins laid comme ça."
- "Mais enfin ! Arrêtez ! " Jote n'en revenait pas de l'audace de son ton. "Vous n'êtes pas laid du tout !"
Elle s'arrêta là, craignant d'exprimer plus avant ce qu'elle pensait réellement...
- "Vous êtes gentille, Dame Jote."
Le sourire qu'il lui tendit était comme un soleil qui se lève par-dessus les nuages.
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