Tumgik
#j’aime trop manger
absolutnoam · 2 years
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De Emma à Bruce
Cher Bruce,
Nous avons réussi ! La malédiction est brisée ! Rupert est libre ! Longue vie à Rupert !
En y repensant, c’est dingue que nous ayons essayé de faire plein de choses nous-mêmes. Nous aurions dû nous douter que lorsque nous réussirions enfin, ce serait avec toute l’équipe présente – en l’occurrence, Jem, Tessa, Kit et Magnus. (Mina a aidé en nous remontant le moral et aussi en dessinant partout avec sa petite stèle.)
Tout le monde est encore là, et nous pouvons nous détendre un peu dans notre nouvelle maison dé-maudite. (Elle est assez chaleureuse, maintenant que nous avons fait le ménage et que, tu sais, nous nous sommes débarrassés de son aura démoniaque.) Tout le monde sauf Magnus, qui est reparti à New York en quatrième vitesse cet après-midi.
Nouveau paragraphe à ce sujet. Parce que j’ai beaucoup de questions qui restent sans réponse et je ne peux les poser qu’à toi, Bruce. Bon, Magnus était pressé de rentrer pour assister à une réunion qu’Alec a organisée avec Luke et quelques autres Créatures Obscures au sujet des négociations avec la Cohorte. D’accord, mais je trouve que la Cohorte n’a pas grand-chose à faire peser dans la balance. La situation est bien pire pour eux que pour nous. Nous devrions pouvoir attendre qu’ils se décident à sortir… tu ne crois pas ?
Enfin, je suppose qu’ils ont un avantage symbolique. Nous sommes tous des Chasseurs d’Ombres et Idris, Alicante et le Lac Lyn nous manquent à tous. Nous sommes certainement nombreux à avoir laissé des affaires là-bas que nous ne pourrons pas récupérer et puis, c’est vrai, il y a aussi beaucoup de gens qui vivaient là-bas et qui ont dû évacuer pour aller aux quatre coins du monde et qui veulent rentrer chez eux. Je comprends ça. Mais, je veux dire… qu’est-ce que la Cohorte peut bien manger là-bas ? Il n’y a pas vraiment de cultures à Idris. Est-ce qu’ils sont tous devenus fermiers ? Pour s’occuper des récoltes ? Et battre le beurre ? C’est difficile d’imaginer Zara faire tout ça. Mais on ne sait jamais. C’est-à-dire qu’il n’y a même pas de démons à chasser. Ce qui nous rappelle que les Chasseurs d’Ombres ne sont absolument pas censés s’enterrer à Idris là où il n’y a aucun démon à chasser. Il me semble que Raziel a été très clair sur ce point-là.
Ils doivent devenir fous dans leur enclos. J’espère qu’ils ont trouvé des jeux de société ou quelque chose pour s’occuper.
Peut-être que Zara s’est déclarée Reine à Vie et qu’elle n’a pas à cultiver quoi que ce soit parce qu’elle se contente de parader en menaçant de tuer quiconque ne lui fait pas pousser une pomme de terre à l’instant.
Ou peut-être que nous n’avons pas de nouvelles parce qu’ils sont tous devenus cannibales. Ou peut-être qu’ils se sont tous retournés contre Zara et c’est quelqu’un d’autre qui menace de tuer les gens maintenant.
Bon, assez de théories sur la Cohorte. Je suis de bonne humeur, ou du moins, je l’étais avant de commencer à écrire cette page. Nous passons du temps avec Jem, Tessa et Kit et c’est vraiment génial. Nous avons commandé chinois (les livreurs ont toujours un peu peur de monter l’allée, mais nous leur donnons d’énormes pourboires alors nous avons commencé à être connus depuis notre arrivée). Nous avons allumé des bougies (pour l’ambiance et pas pour de la magie noire, qui l’eut cru ?) et avons mangé des raviolis chinois jusqu’à être trop rassasiés pour simplement nous lever, ce que je n’avais pas fait depuis le mariage de Magnus et Alec. Il faut croire que si on me propose des raviolis, j’en mangerai jusqu’à en devenir un moi-même. Moi, ce que j’en pense, c’est que je ne refuserai jamais de devenir ce que j’aime le plus.
Bref. Même Kit était moins morose ce soir par rapport à d’habitude ! Il discutait avec Round Tom et ils semblaient bien s’entendre. Ah, j’allais presque oublier ! Comment puis-je oublier ? Les entrepreneurs ont trouvé un cercueil enterré dans le jardin. Mais il n’y avait pas du tout un épouvantable cadavre à l’intérieur, mais plutôt un tas de vieux trucs ! ça m’a semblé bizarre d’utiliser un cercueil en tant que capsule temporelle, mais aux têtes qu’ont fait Tessa et Jem et à ce qu’ils ont marmonné, j’ai cru comprendre que c’était une histoire assez longue que nous leur demanderons de nous raconter plus tard.
Enfin bref, dans le cercueil se trouvait UN FOURREAU POUR CORTANA. C’est incroyable ! Tu le crois, ça ? Tessa a dit qu’il avait appartenu à Cordélia Carstairs, qui était la propriétaire de Cortana il y a plusieurs générations. Le fourreau doit être bien nettoyé (vraiment bien nettoyé) mais ensuite il pourra être réuni avec Cortana. (D’ailleurs, je crois qu’il est plus la propriété de Cortana que de quiconque ; peut-être qu’ils seront contents d’être réunis.)
Il y avait aussi une épée pour Julian : ce qui était auparavant une épée de la famille Blackthorn, mais il n’y a plus que la garde, la lame a complètement disparue, je ne sais pas du tout pourquoi. Il songe à la faire reforger. Surprise : Round Tom connait quelqu’un. Triangular Jerry. Non, je blague pour le nom, mais Round Tom connait effectivement un forgeron et lui et Julian ont commencé à planifier ça. (En fait, ce que Round Tom veut faire, c’est installer une forge à Chiswick, ce qui est sympa, mais est-ce que nous voulons rajouter un chantier à tous les autres ? Enfin, peut-être… avoir une forge à la maison serait assez cool.)
Tu te demandes peut-être ce qui est arrivé à la bague de Rupert, puisque ce n’est pas comme s’il pouvait l’emmener avec lui, et il n’est pas revenu la chercher d’une manière fantomatique. Magnus a vérifié et a dit qu’elle n’avait plus rien de magique, c’est juste une bague ordinaire que Tatiana a dû ensorceler pour retenir Rupert. Mais personne ne va la porter, bien évidemment. Alors nous l’avons posée sur le manteau de la cheminée dans le salon. Où elle va rester.
Les Gray-Carstairs-Herondale repartent à Cirenworth demain. C’était très agréable de les avoir à la maison, mais tu sais, ce sera sympa quand il n’y aura plus que Julian et moi ici, sans que ce soit effrayant tout le temps. Je pense que nous allons passer de bons moments.
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Bruce, les bons moments, on annule. Tout va de travers. Je crois que le fait que tout aille bien m’a rendu un peu trop suffisante ; il fallait que l’univers vienne tout bouleverser.
Mina a disparue.
Et par disparue, je veux dire qu’elle a été kidnappée.
Et par kidnappée, je veux dire que le kidnapper a laissé à sa place une vieille poupée en porcelaine inquiétante (avec de grands yeux vides, beurk !), avec une note.
Je venais juste de finir d’écrire ce qu’il y a avant quand j’ai entendu un horrible cri venant d’en haut et des pas très bruyants. Quand je suis arrivée, tout le monde était réuni dans la chambre de Mina, frappé d’effroi.
Je me suis tout de suite dit : « Oh non, une autre malédiction, ou la même malédiction, nous n’en avons pas fini avec la malédiction. » Et peut-être que toi aussi, mais ce n’est pas ça. Ça n’a rien à voir. Ça a à voir avec les Fées. Avec le Royaume des Fées.
Tessa a pris la note, l’a lue et l’a donnée à Jem avec un regard sinistre. Julian ouvrait déjà la fenêtre pour voir s’il y avait quelqu’un dehors, et j’ai lu par-dessus l’épaule de Jem :
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Texte original de Cassandra Clare ©
Traduction d’Eurydice Bluenight ©
Illustration de Cassandra Jean ©
Photomontage d’Eurydice Bluenight ©
Le texte original est à lire ici : https://secretsofblackthornhall.tumblr.com/post/694568297733177344/emma-to-bruce
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yumewan · 10 months
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Je me présente, Philippe, blanc au pelage doux mais pas trop non plus, je ne saurais pas dire pourquoi. J’aime bien faire ma toilette mais pas trop non plus comme les autres chats. J’aime traîner dehors mais pas trop non plus, je préfère dormir sur les genoux des humains qui me prêtent leur toit. Je porte fièrement le collier rouge que mon ancien maître m’a accroché autour du cou, mes nouveaux propriétaires me l’ont laissé au cas où je me perdrais car j’ai autant de sens d’orientation qu’une vache. Je ne sais pas d’où sort cette rumeur que les vaches ne sont pas capables de se repérer mais je n’ai jamais osé m’approcher de l’une d’entre elles du champ d’à côté pour demander si c’est la vérité vraie.
Tout est bien, j’ai à manger, une grande maison servant de terrain d’exploration même si j’ai compris qu’il ne faut pas que je me rends dans certaines pièces sinon je me fais gronder ou porter jusqu’à mon coussin. J’ai de nombreux endroits pour dormir, les genoux de l’humain le plus âgé et du plus jeune, les autres ne savent pas vraiment me supporter sans se gratter énormément les bras. Aussi on m’ouvre la porte lorsque j’ai une envie pressante ou une soudaine envie de me détendre le bout des pattes sur un arbre, je me sens comme un roi. Mais ce week-end quelle horreur ! J’ai entendu des cris stridents à m’en tordre les oreilles ! Il y avait des bruits de pas partout, je ne les avais pas vu au départ ces monstres. Ils sont plus petits que les humains de ma maison et à peine plus grands que moi. Ils se trémoussent, me miaulent dessus dans une langue incompréhensible et en veulent à mon pelage doux mais pas trop non plus. Ils me courent après lorsque je me trouve dans leur champ de vision, je ne peux plus venir manger tranquillement.
Même si les humains de mon toit leur ont appris à ne pas me courser ou à tirer mes précieux poils, je préfère plutôt rester dehors ou sur le bord de la fenêtre, j’y suis plus tranquille pour méditer et roupiller.
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sarahaubel · 8 months
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Gégère
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Chez Jaeger-Lecoultre. Marquons une pause. Les ennuis commencent là. Je vous vois lire «Jäger», «Jaégère», «Djager». Les lèvres qui se retroussent, la langue qui sait pas où se foutre. Je vais vous aider un peu. Prononcez «Gégère». Oui je sais on dirait le surnom d’un copain de pétanque mais c’est comme ça. Puis parce que c’était trop simple oubliez le L de LecouLtre. Dites «Lecoutre». «Gégère-Lecoutre». Voilà, c’est mieux. Maintenant que vous avez les bases pour être au top du top restez-en à «Gégère». Ça fait connaisseur, familier. Ça en jète.
Le reportage je l’ai fait en Suisse pour un magazine qui recadre tout le temps beaucoup trop mes photos mais que j’aime bien quand même. La Suisse. Le pays propre où les gens sont sympas et où je vous déconseille fortement d’acheter votre parfum en pensant faire une affaire alors que vous le paierez 25% plus cher qu’en France (non c’est faux j’ai pas fait ça). On répète après moi : la Suisse c’est pas l’Andorre, la Suisse c’est pas l’Andorre, la Suisse c’est pas l’Andorre. Je me souviens y avoir logé dans un hôtel plutôt moche mais très chic. M’être dit « je vais profiter de cette nuit seule pour lire des heures, prendre un bain, manger des choses formidables au petit déjeuner ». J’ai pris une douche, zoné sur mon tel et englouti un croissant. J’ai piqué un stylo et deux paires de chaussons jetables avant de partir. Juste pour le plaisir de ramener un peu de luxe à la maison. Je me souviens aussi avoir été accompagnée de Français aussi gentils que les Suisses (sur un malentendu, une erreur dans l’ADN, ça peut arriver qu’un français soit aimable). Le journaliste avait attrapé 12 fois le covid. Il m’aurait dit qu’il savait tricoter avec ses oreilles j’aurais pas été plus impressionnée. J’ai pris ce qu’il y avait de plus cher sur la carte parce que c’était offert. Du coup j’ai mangé un truc que j’aimais pas trop. Puis pendant le reportage mon objectif s’est éclaté au sol. 700€ de réparations. C’est comme si j’avais bossé pour gratos en fin de compte. Tant pis. Pas grave. J’adore la Suisse.
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selidren · 1 year
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Eté 1901 - Champs-les-Sims
4/25
Grand-Mère m’a rapporté avoir principalement échangé avec votre soeur durant le souper. J’imaginais que la vie de jeune veuve devait fortement lui peser, surtout avec tant d’enfants dont il faut s’occuper. Pour ma part, je ne sais pas si je pourrai supporter de me retrouver seule sans mari, ou la savoir seule alors que je suis parti. Je sais que les rapports entre votre soeur et votre beau-frère n’étaient pas toujours au beau fixe, mais je pensais que tout cela serait bien plus dur pour elle. Ma grand-mère m’a assuré, et je la cite que “Cousine Jeanne fait preuve d’une grande force, qui est la caractéristique des femmes résilientes et solides”.
Transcription :
Jeanne : Oh, il est déjà si tard. Je n’ai plus l’habitude des soupers si longs. N’êtes vous pas fatiguée Cousine Eugénie ?
Eugénie : Ma foi, je dois avouer que j’aime beaucoup ce genre de soirées pour ma part. Cela me rappelle mon adolescence, le soir où ma mère m’a enfin permis de manger avec les adultes plutôt qu’à la table des enfants. Cela m’a beaucoup manqué pendant mon mariage. 
Jeanne : Je n’en ai pas un souvenir aussi nostalgique de vous. Et c’est la première fois que je laisse les jumeaux seuls toute une soirée. J’avoue que je ne peux m’empêcher d’être inquiète. 
Eugénie : N’avez vous pas une gouvernante ?
Jeanne : Si bien sur, et même une jeune préceptrice pour Thomas et Honoré. Elle fait des merveilles avec ces enfants. Mais c’est toujours moi qui m’occupe des petits le soir. 
Eugénie : Je comprend. J’ai moi même mes habitudes avec Alexandre. Et j’ai passé des années entières à m’inquiéter pour mes enfants, puis mes petits-enfants et enfin pour mon arrière-petit-fils. C’est bien parce que je suis là que nous n’avons jamais eu de gouvernante. Je préfère m’occuper moi-même des enfants.
Jeanne : C’est bien que Joseph avait tant de mal à comprendre, et maintenant...
Jeanne : Je... heu... pardonnez moi Cousine Eugénie, ce n’est pas ce que je voulais dire...
Eugénie : Vous n’avez rien dit. Et ne vous flagellez pas pour le penser, cela ne sert à rien. Quand à moi, je ne le condamnerai pas. Je sais comment étaient vos rapports avec Joseph durant les dernières années. 
Jeanne : C’est simplement que je ne veux pas être une de ces femmes qu’on regarde de travers parce qu’elles acceptent trop bien le veuvage. Ce n’est pas moi. Bien sur que j’aimais mon mari et qu’il me manque mais...
Eugénie : Mais le veuvage vous apporte quelque chose que lui n’a jamais pu vous offrir, n’est-ce pas ? J’y pense d’ailleurs, vous m’avez toujours connue veuve, et je ne vous ai jamais parlé d’André, mon époux. Il est peut être temps de vous parler de mon expérience du mariage. 
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leseffrontesfr · 2 years
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— Et voiciiiii… Mon fameux cappuccino de petits pois, ciboulette et noisettes torréfiées avec des graines de chia. Un délice ! Tout le monde adore, c’est plein d’énergie. — Tu n’as rien de plus… heu… pétillant ? — Du fermenté ? Si, j’ai du kombucha maison à la menthe. — C’est pas pire. — J’ai préparé des croquettes de butternut à la quinoa avec du houmous de betterave, et en dessert… Ta-dam ! Mon irrésistible carrot-cake à la cannelle et au sirop de violette ! Ça te plaît ? — Ça tombe plutôt bien, je comptais manger léger ce soir. — Parfait ! Je sentais déjà des ondes positives dans ton profil Tinder. Moi, je vis tout simplement. Surtout la nourriture : je ne mange que des choses saines. Mais pas de gluten, je suis allergique. — Comme on dit : ça ne mange pas de pain. — Et pas de produits carnés bien sûr. Quelle horreur ! — Ben oui, quelle horreur, « pas de produits carnés »… Même pas des œufs ? — Surtout pas ! Les pauvres poules ! Imagine devoir pondre un œuf — un gros œuf d’homme — tous les jours. — J’imagine. Faut pas abuser du riz… — Oui, d’ailleurs les céréales je limite de plus en plus. Je voudrais passer au régime cétogène. Pareil pour les légumineuses et les fruits sucrés, je réduis. Enfin, le sucre et le chocolat, je n’y arrive pas encore, hi hi hi ! Tu aimes l’avocat ? — Quand j’ai besoin de lui et qu’il n’est pas trop cher. — C’est vrai que tout est hors de prix au Biocoop casher… — Casher ? — Oui, je suis en plein renouveau spirituel. Le bouddhisme ne me faisait plus rien, et là c’est comme une renaissance ! Je me sens de plus en plus légère. Comme illuminée de l’intérieur. — Tu as la dalle ? — Très. Le ramadan a vraiment été long, je n’ai pas encore récupéré. D’ailleurs il me reste des bières. — Des bières ? Du ramadan ? Je ne pige pas. — Elles sont sans alcool, rassure-toi. — Zut. — Tu as faim ? — Plus du tout. Pomone, je vais être franc avec toi… — Oh non ! Ça va trop vite ! Nous n’avons même pas fait l’amour et je ne t’ai pas présenté à mes copines. C’est trop tôt pour une proposition. — Il ne s’agit pas de ça. — Alors tu peux tout me dire ! Tu es bi ? Circoncis ? Tu aimes des trucs spéciaux ? — J’aime bouffer et boire normalement, sans m’emmerder avec des régimes à la con. Une relation avec une fille qui mange végane-cétogène-casher-hallal me déprime comme la mort et donc, pour ne faire souffrir davantage ni toi ni moi, notre rendez-vous se termine là. Merci pour l’accueil plein de bonnes intentions. Rend-moi mon pantalon. https://leseffrontes.fr/index.php/2022/10/31/leffrontee-du-mois-doctobre-2022-pomone/
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ralfa10 · 2 years
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J’ai honte!
Ce matin, dans mon lit, je crois que j’ai poussé un petit cri en me réveillant, une drôle de sensation entre les jambes, et surtout, une petite flaque sur mes cuisses et sur les draps. Ce n’est pas du pipi, c’est un peu collant. Mon zizi est encore un peu dur. J’espère que maman ne va pas voir la tâche sur mes draps.
Je me lève, il y a école aujourd’hui. Depuis la rentrée, je suis au collège, tout neuf, plusieurs bâtiments tout rectangulaires de trois étages, bleu et blanc.
Maman a acheté du Nesquik pour mon petit déjeuner, avant c’était toujours du Van Houten, je crois que je préférais avant. Trois tartines beurrées et de la confiture de fraises. Un coup de brosse à dents rapide, car j’aime pas trop ça et direction le garage pour sortir le mini-vélo que papa a rafistolé après l’avoir récupéré chez ma grand mère.
Dans mon sac à dos en cuir, il y a mes cahiers, livres et trousses. Au collège, on fait des mathématiques modernes, je n’aime pas du tout ça, alors que j’aime bien le calcul mental, mais ça n’a rien à voir. Je crois que je n’aime pas l’école, car je n’attends qu’une chose, la récréation.
Là je sors mon tac-tac, un nouveau jeu où il faut taper deux boules, mais on se détruit les poignets avec. C’est aussi la première année où je suis en classe avec des filles. Devant moi, il y a Véronique, elle est heureuse, ça fait une semaine qu’elle met un soutien-gorge, comme mes sœurs.
À midi, je repars manger à la maison. Il reste du poulet du dimanche.
Puis retour à l’école. Sport cet après-midi. Course sur le stade et grimper à la corde. Je suis nul à ça.
Papa a acheté une nouvelle voiture, une Simca 1100. Maman râle parce qu’il ne fait que de rouler avec et l’essence coûte cher. Moi ça me fait rire. La R8, c’est l’abruti qui traîne avec ma sœur qui l’a achetée.
Le soir après le supplice des devoirs, on va faire les fous avec Patrick et Thierry en vélo dans les chemins de la forêt. Évidemment, je rentre sale comme un cochon, il va falloir passer du temps à se débarbouiller dans l’évier de la cuisine, et subir les moqueries des frangines. On a le droit de prendre un bain que le samedi.
Après le dîner, j’ai pas le droit de regarder la télé, à part le samedi. A 9 heures, direction la chambre que je partage avec ma sœur la plus jeune, mais qui a le droit de se coucher plus tard.
J’entends PopCorn à la télé, c’est chouette cette musique. Je sors le catalogue de la redoute que j’ai caché dans mon armoire pour regarder les femmes en soutien-gorge et culotte. Ça me fait durcir le zizi. C’est drôle, parce que quand je vois maman en soutien-gorge, ça fait pas pareil.
La tâche sur les draps à séché, c’est tout raide maintenant, on dirait une carte. Maman a rien dit, elle a pas dû la voir en faisant le lit. Mais j’aimais bien la sensation que ça m’a fait, j’aimerais bien que ça recommence demain matin ou même ce soir... Peut-être que je deviens grand! On est quand même en 1972.
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stories-of-c · 1 year
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A.
Trader analyst - 28 ans - français - sagittaire
Sacré A. 
Bon j’ai écrit ce texte il y a deux jours. Et malheureusement ou heureusement il s’est supprimé de mes notes, alors je dois le ré-ecrire. 
C’est la première fois ou j’écris un texte alors que je fréquente l’édit garçon qui le concerne. 
A. 
Nous nous sommes rencontrés un dimanche ensoleillé. 
A partir du jour où nous nous sommes rencontrés, nous nous sommes un peu adoptés, plus quittés, dévorés.
A.  Le jour où nous nous sommes rencontrés, nous avons erré dans les rues de Paris pendant des heures, à marcher, nous promener, lessiver les terrasses de café à discuter et à regarder les gens passer. 
Ca faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi bien avec un garçon.  A. est particulier. 
A. est beau. 
A. n’est pas beau comme un garçon à dévorer. Il est beau, simplement beau. Il ne fait pas partie des garçons sur lesquels je me serais retournée dans la rue mais il est simple, doux, délicat, dur et ferme. 
Nous nous ressemblons beaucoup. Nous sommes tous les deux grands, les yeux bleus, les cheveux longs blonds.  Il porte le même nom de famille que ma meilleure amie. Je joue souvent à lui dire qu’il est son cousin. Et lorsque la première fois, je montra des photos de A. à C., notre ressemblance la frappa et c’est elle qui me fit la remarque et qui me fit le réaliser.  A. est HPI.  Lorsque nous sommes ensemble, nous vivons l’osmose. Lorsque nous ne sommes pas ensemble, cela se traduit par un enfer agréable : il m’harc��le de message un jour puis, plus rien le lendemain.  A. est simple, pur, poli, généreux, courtois, facile, élégant.  A. est complexe, triste, dur, profond, noir, fragile.  Je me souviens encore, un jour quand il m' a dis "C., j'ai rarement vu une personne avec autant de prestance, autant d'élégance. Et en même temps tu pues le sexe". Nous nous sommes vus presque tous les jours pendant une période. Lorsque nous avons couché la première fois ensemble. C’était relativement explosif - ca faisait également longtemps que je n'avais pas attendu aussi longtemps avant de coucher (avec un type.) Je me souviens, avoir passé une nuit entière avec lui, à jouir. Puis de 8 heures du matin à 15 heures, nous nous sommes ensuite décidés à sortir parce que nous devions manger. Nos corps étaient meurtris par le sexe.  Nous avons eu quelques soirées et week-end comme celui-là. Sur une échelle de T. A. est juste à côté. Pas le même sexe. Je crois que j’aurais toujours celui de T. comme ma référence ultime.  Mais A. m’a fait véritablement jouir. Ce qui n’est clairement pas donné à tous les hommes (juste à T. en fait). A ce moment même ou j'écris, je me rends compte que j'ai passé 4 ans avec F. que j'ai aimé, sans jamais avoir ce sentiment, cette connexion que l'on peut avoir avec un personne - en une nuit. A. me fait sourire, rire et jouir.  A. est trop triste pour moi. Ce qui m’embête avec lui, c’est qu’il est trop intense et trop émotionnel. C’est-à-dire que j’ai constamment l’impression qu’il attend de moi que je le sauve de sa propre situation. C’est un garçon que j’aime beaucoup. J’ai des sentiments pour lui. 
Je ne sais pas encore à quelle hauteur et je pense que je vais devoir l’oublier.  J’essaie de prendre mes distances. A. est trop pour moi. A. - Tu es formidable.  Prends soin de toi.  Je t’embrasse.  04-23
C. 
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wittylittle · 1 year
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J’ai passé la soirée avec Le voisin hier. On a regardé une émission sur le libertinage en buvant du vin et après on est allés au Karaoké, tel que prévu.
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Il s’est empressé de m’embrasser devant tout le monde, comme pour marquer son territoire. Il a fait quelques chansons, il était vraiment cute à chanter avec une voix très basse et a faire des petits moves de danse pendant les bouts sans paroles.
On a bu pas mal, on cliquait vraiment bien, à s’embrasser souvent et à se prendre par la taille, très naturellement. On rigole bien et j’aime discuter avec lui de nos dates et des gens qu’on trouve à notre goût.
Après on est allés manger du McDo au Parc Émilie Gamelin et il m’a dit qu’il y avait trop de sans abris dans notre quartier, que c’était devenu un fléau. Que certaines filles ne voulaient pas venir chez lui parce qu’elles ne se sentent pas en sécurité.
Je suis partie dans une diatribe en disant que c’est pas les pauvres toxicos le problème, c’est ceux qui attendent magiquement que le gouvernement s’en occupe. Celles qui ont peur devant la misère humaine. Et que si vraiment il trouvait ça lourd, il avait juste à s’impliquer, ou à déménager.
Il a trouvé ça raide et on s’est laissés sur une drôle de note.
Ça aurait été une belle soirée.
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mauditcherubin · 1 year
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adieu quand même même quand le lierre joue l’acrobate sur la façade de l’hôtel adieu quand même le soleil est joli sur ma joue caressée adieu quand même le carrelage m’a sucré les adieux j’ai une nouvelle lubie les carrelages partout pareils pas ordinaires azulejos et calçadas curieux plus curieux que les plis de mes jours accidentés traumatophiles comme un homme qui veut le sida adieu les carreaux sont les derniers qu’on voit avant d’être jetée sur le bord de la route vers une autre embolie embellie pas jolie jetée sur le trottoir comme un clope amputé jetée sur la chaussée s’écraser comme les rats raplaplas sur la chaussée avec les organes bien visibles j’en ai vu deux comme ça en deux jours dessous la rue mouffetard et j’ai dit tiens voilà de quoi manger ce soir donc les rats et les amours carapatés dans l’escalier j’ai trop vu les colimaçons adieu quand même parce que j’ai mal dans les flancs et adieu même si je ne mérite pas adieu toi aussi tu as pris ce que tu devais prendre ses pommettes faisaient des découpes bien nettes entre les reins il avait cet air nonchalant qu’ont tous les parisiens devenus trop parisiens moitié interessé par mes beaux yeux moitié je m’en foutiste daronne guedro elle m’a chébran et il parle de Sysiphe ensuite adieu va rouler ton cailloux ailleurs ici c’est déjà pas la joie ensuite je dessine le carrelage au flanc de ma poitrine la vie c’est du désir et désir et souffrance et ennui et désir oui je l’ai lu schopenhauer mais j’espère qu’il est con et les profs finalement je les ai trop aimés ou haïs comme j’aime ou je hais tout ce qui réfléchit j’ai encore sous les yeux le noir de mes miroirs et sur moi ne déteint que ce dont je dépends
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toutletemps · 1 year
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Comment je me suis perdue autant
Je me perds dans les autres
Dans leurs avis
Dans leurs manières de vouloir vivre
J’arrive pas à prendre de décisions
Je suis : perdue
Et ça fait : des mois
Que c’est la crise
Que j’ai perdu le sommeil
Je me dis que je peux avancer
Faire des pas
Et peut-être qu’au bout d’un moment
Je me retrouverai
Ou au moins je ferai des pas vers moi
Vers mes envies profondes
Mais c’est dur quand on a ces voix dans la tête
Et ses obligations
Vlad il s’en fiche des obligations
Je trouve ça pire beau
J’aimerais penser pareil
Qu’on est libre de tout
Mais la société capitaliste est pas très d’acc
Il fait bleu dans le ciel
Je crois pas que je fais une dépression
Je crois juste que je sais pas ce que je veux
Et que je suis épuisée
De trop écouter les autres et me perdre dedans
Pourtant je fais ce que j’aime
Enfin la bd
Mais je sais pas je veux du libre dans l’art je veux pas apprendre comment le faire ou l’analyser en long en large
Je veux l’intuition dans le dessin, je veux éprouver les textes pas les décortiquer
Et en même temps je veux me sentir entourée
Et je me suis jamais sentie aussi seule
Alors que y a des gens qui m’aiment
Mais je me juge trop
J’aimerais faire une retraite spirituelle où j’apprends à m’aimer
On fait comment pour se porter avec douceur
En plus j’essaie tellement
Toujours maintenant
Me porter dans mes tourments
Mais je veux une vie riche aussi
Des amours
Des amis
Des rires
Faire l’amour
Mais je sais pas je me prive d’une grande légèreté ces temps
Tout est trop lourd
Je veux me marrer jouer aux cartes et tout
Voir des montagnes
Être saine, manger bien, prendre le temps
Je veux trouver mes gens
Vivre en communauté
Et j’ai failli
J’ai juste pas osé
Parce que je sais pas ce que je veux
Et je crois pas que c’est des antidépresseurs qui vont régler ça
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gryaun · 1 year
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tu t’habilles classe pour Nöel ? 
ça dépend mais oui j’aime bien être un peu moins schlag que d’habitude je te laisse m’habiller comme tu veux
alors une chemise blanche les manches sont courtes j’ai regardé le col j’ai pensé c’est bien pour ton collier celui-là tu peux le laisser tes bagues aussi tu les laisses tes cheveux tu les touches pas le pantalon est noir celui avec les plis marqués du reste mets tes baskets tes chaussettes blanches c’est bien comme ça 
tu mets le haut noir à boutons on voit tes épaules le rouge à lèvres le pantalon n’importe lequel par contre tes bagues ça bouge pas non plus et laisse le caleçon apparent c’est marrant
la table est nappée les serviettes sont en tissus tout est blanc sauf les bougeoirs dorés le rouge dans les verres ma grand-mère ne met pas les petits sapins synthétiques elle dit c’est neuneu elle a l’air chiante mais le kitsch à table c’est elle
je sors du salon pour aller chercher le vin je me lève tu mets ton doigt dans une boucle de ceinture tu tires doucement je remarque pas tout de suite tu tires plus fort je comprends je vois la porte de la petite chambre tu ne la regardes pas tu sais où tu vas je sais où tu vas dans ta tête dans la mienne aussi j’y suis déjà je sens le mur contre mon dos tu défais ma ceinture tu défais les premiers boutons du col on respire fort en s’embrassant je pense c’est insoutenable d’être assis dans la même pièce dans ce contexte je dis le mot à haute voix je dis insoutenable pendant que tu prends ma bouche pendant que les autres ils continuent d’être sérieux pendant qu’ils continuent de faire la fête pendant qu’ils croient qu’ils la font pendant qu’ils ne fêtent rien sauf leur violence dans ce qu’ils disent de trop dans ce qu’ils ne disent pas pendant qu’ils disent leur vide qui n’est pas si vide puisqu’on le sent pendant qu’on ne dit rien pendant qu’on se débrouille pour être dans nos têtes ailleurs dans la petite chambre ailleurs avec ta langue au fond de ma bouche c’est urgent
je passe mes mains sous ta chemise les tiennes sont contre la tapisserie je commence à te toucher je touche ta peau avec les paumes je les presse tu dois sentir tout de mes mains je dis je veux que tu sentes tout de mes mains tu dis je sens tout de tes mains je les descends contre ton dos il est humide je les passe sur ton caleçon il est humide je deviens taré je pense au vin je pense à la table sérieuse je te sens descendre je sens tes lèvres sur mon torse je leur ai dit j’amène le vin je sens tes lèvres contre mon ventre je me demande combien de temps ça fait que je leur ai dit je te sens descendre mes sous-vêtements je me refais la scène depuis la boucle de ceinture je me dis environ dix minutes je sens ta bouche contre mon pubis je vois ta bouche sur moi je regarde ta bouche tu sais que je te regarde tu commences à me sucer je me dis je dois y retourner je me dis insoutenable je me dis intenable je me dis le vin je vais le chercher et je vais le descendre je vais tout boire tu te relèves tu me regardes comme un con tu me souris tu es fier 
tu mets tes doigts en moi tu sais que tu vas très vite arrêter je sais que tu vas très vite arrêter on sait que tu le fais pour me faire chier 
tu arrêtes ça me fait chier je le dis je dis tu fais chier 
tu te tais tu souris tu es fier aussi tu quittes la pièce 
j’attends trois minutes je sors les autres ont bougé du salon pour la salle à manger tu as déjà servi le vin je t’imagine tu t’es empressé de le faire ça m’excite les autres sont toujours chiants toujours dans leurs conversations le contraste m’excite 
ils ont choisi nos places on est l’un en face de l’autre je me dis relou je me dis ça va être quelque chose ça ne manque pas puisque tu essuies le bord de ta bouche puisque tu fais ça en me regardant je me dis tellement relou ça me fait crever je prends mon verre rempli je le porte à ma bouche dans l’urgence toujours je le bois comme je te bois 
tu joues avec ton pied sur moi je regarde avec qui je pourrais échanger ma place que ce soit supportable je me dis de toutes façon ça sera insupportable si c’est pas en face ça sera dans ma tête d’un bout de la table à l’autre c’est la même mais non tu es en face et c’est quand-même pire ton coude est sur la nappe ton menton est appuyé contre ta main quelqu’un te parle ça a l’air chiant de toutes façons tu n’écoutes pas tu fais comme si sur le vide on fait toujours comme si mais ton pied entre mes jambes ne fait pas semblant je sens que je mouille que j’en ai plein de la petite chambre que là ça devient pire si ça peut l’être si tu peux me tremper encore plus je suis trempe tu me trempes pendant que tu dis des banalités pendant que tu fais mmh mmh pour répondre mmh mmh mmh en me regardant c’est insoutenable intenable je me demande comment il fait pour rien capter au fait que tu te fous de ce qu’il dit qu’on se fout toujours de ce qu’ils disent mes yeux te disent je veux te baiser je veux que tu me baises tu sais qu’ils disent ça
je sais qu’ils disent ça je sais que tu veux que j’arrête avec mon pied sur ton sexe je ne vais pas arrêter je vais continuer mes yeux disent je m’en branle si t’en crèves il y’a interêt qu’on soit dans le même enfer où je pense à te déshabiller d’une traite on se boit d’une traites-moi comme tu veux fais ce que tu veux tant que tu fais quelque chose de moi qui n’attends que ça ta bouche sur moi tes mains partout à n’en pas finir je te dis finis tout prends tout tout est à prendre moi d’abord prends-moi là je n’en peux plus je le dis à haute voix je dis là je n’en peux plus à haute voix il ne comprend pas il parlait des ressources humaines de son travail ça ne fait pas de sens dans sa tête ça il ne comprend pas tout ça il ne comprendra pas dans ses ressources humaines humaines mon cul bouffe-le d’ailleurs s’il te plaît arrête de mâcher ta viande comme tu la mâches c’est excitant à ce stade tout l’est ta fourchette qui joue sur ton assiette c’est nonchalant tu sais que ça m’excite quand c’est nonchalant quand on se fout de tout comme moi là qui dis de la merde à haute-voix juste pour t’exciter c’en est ridicule je me fous de leurs gueules béantes je n’en cire rien
oui je la mâche ma viande mes dents dans l’animal mort c’est animal comme je te veux ta chaire il n’y a que ça de toutes façons l’animal si on ne le mangeait pas on ne mangerait pas ils s’en foutent du tofu alors on s’en fout aussi tu vois vraiment c’est sans culpa que je dis baise-moi à haute voix ils s’en foutent ils nous laisseraient là sur notre faim après les flûtes les flûtes sèches tellement sur notre faim après la petite chambre après les dips de légumes de l’apéro vous voyez on pense à vous les végés haha vous mangez de l’herbe non là j’avoue j’ai ri tellement c’est gênant leurs blagues la tante rit je me dis peut-être qu’elle cringe aussi peut-être qu’elle comprend avec ses pantalons de lesbienne son mari la soûle ça se voit mon dieu je suis ivre je dis n’importe quoi comme eux ça devient marrant ce repas tout le monde est torché on arrive au moment marrant le seul de cette fête avec toujours les mêmes blagues leurs mêmes gueules je mâche ma viande je te baise tu entends là tout le monde crie personne n’entend de toutes façons sauf toi qui entends tout de mon ivresse de mes blagues que je lâche pour t’exciter tu entends tout de mon désir écoute-bien 
je dis stop là ça suffit toi ça suffit ce que tu fais tu ne peux pas dire tout ça alors qu’il y a encore le dessert que le fromage avec le pain toujours sec n’est pas terminé qu’il y a encore trop à attendre pour que je te prenne beaucoup trop je suis beaucoup trop rempli de leur bouffe de ce qu’ils nous servent comme conneries j’en ai la nausée mais toi remplis-moi de tes doigts remplis tout prends-moi entier dans la bouche je te prie de le faire toi pas Dieu ni le christ de mes couilles qu’on fête mais oui qu’on fête allez et qu’on le fête lui et sa naissance maintenant qu’on célèbre les nôtres il est temps là il est temps que il est temps que que que baise-moi toi et le christ baisez-moi mes mains sur la croix j’en saigne c’est bon pourtant tu sais ma foi est vraie tu le sais toi aussi le ciel tu le sais on le sait que ça va tourner qu’ils vont se reprendre arrêter d’être cons nous épargner c’est faux on le sait que c’est faux qu’on attendra qu’ils crèvent avec leur confiance ils crèveront confiants pendant qu’on meurt qu’on brûle de désir puisque c’est tout ce qu’il nous reste je brûle là j’ai tellement chaud je suis en rage ça me donne envie de te baiser je les hais regarde comme ils sont cons c’est intenable ton clit dans ma bouche c’est intenable qu’ils crèvent avec leur bonne conscience leurs dips de légumes dans le cercueil des ressources humaines par contre notre commu elle j’ai espoir j’ai encore espoir qu’elle se reprenne c’est tout ce qu’il nous reste c’est de l’ordre du devoir sinon j’abandonne on sait qu’on abandonne si on ne vire pas si on n’arrête pas nos conneries les nôtres qu’on monte contre nous comme des débiles ils nous inspirent avec leurs conneries j’en ai la gerbe là j’ai trop bu là je veux gerber je me demande si c’est l’alcool ou leurs phrases comme des débiles ils nous inspirent à se renvoyer la balle à jouer le jeu des apparences à miser le capital de la bêtise on met tout sur la table c’est un poker leurs délires leurs conjonctures leurs hasards ils font ça au bol leur connerie sur la table mon cul je te demande de l’imaginer mon cul sur la table comme la dernière fois quand c’était pas le caleçon mais la culotte en dentelle noire sur la table du manoir rappelle-toi rappelle-toi bien fort de la nappe mouillée la nappe mouillée de ton cul de la pièce cachée qu’on avait trouvé puisqu’on fait tout en cachette tout en secret pas par honte mais parce qu’ils ne méritent pas de savoir le souterrain qu’on construit sous leurs pieds toujours sous eux pourtant tellement hauts en dessus dans l’imaginaire dans celui qui n’aura pas le temps d’exister parce qu’ils détruisent tout je ne sais pas si j’ai espoir je crois que j’ai espoir je m’en fiche du ciel maintenant on quitte la table et tout le reste tu prends ton clit et ton cul et tu viens
merci j’allais te dire de te taire tu philosophais trop comme eux ils philosophent qui philosophent comme si on était de la philosophie de la philosophie pas des corps vivants oui lalala moi je pense que moi je pense que ça serait bien que puis non il y a trop de ça je suis tolérant mais quand-même je suis ouvert mais quand-même comme si on était des enjeux pas des corps vivants des concepts pas des corps vivants des débats pas des corps vivants des lois écrites juste écrites pas réelles pas de la souffrance et tout le reste pas des corps vivants putain ton corps est vivant transpirant rougi tremblant sous mes doigts on est dans la petite chambre ils nous ont pas vu partir ils rangent comme on range leur bordel tout ce qu’ils laissent derrière l’héritage la porcelaine de ta grand-mère c’est vrai elle est pas chiante même marrante au final dans le lave vaisselle l’assiette en porcelaine avec les liserés peints dans le lave vaisselle la tasse avec ses fleurs pourries ils rangent leur bordel ils essaient regarde ils sont chous à essayer d’organiser leur merdier à essayer de faire du sens à se faire croire plein de choses pour que tout tienne parce qu’ils savent que ça s’effondre fissa si ils nous écoutaient ils verraient comme ça s’effrite se dérobe se pète la gueule littéralement ça se défonce la gueule même comme nous on se défonce la gueule de drogues on se défonce la gueule on est bien obligés de langues on se défonce la gueule on est bien obligés on touche la gorge on se bouffe on voit les cadres au mur on ne les voyait pas c’est étonnant qu’on les voie maintenant qu’on est bourrés on les voit leurs gueules encadrées pendant qu’on bande qu’on baise fort devant leurs gueules des années trente ils sont tous alignés on dirait des soldats je me demande où est ma tante la lesbienne comme tu dis ou alors ça date de ma grand-mère et le papier-peint vu que c’est important pour le contexte comme tu dis le papier-peint il est important les bougeoirs dorés ils sont importants la nappe blanche elle est importante pour le contexte qui je le rappelle c’est quand-même moi qui te baise pendant la fête sainte dans une piaule glauque avec leurs gueules de morts aux murs et mort aux rats ça je le glisse parce que ça me fait marrer ça me fait marrer mais je ne rigole pas de tes reins je soupire je gémis je me tords sur les draps des morts c’est vrai c’est le lit de mon grand-père mort le petit lit une place qu’il avait ils faisaient chambre à part sur la fin ma grand-mère le disait pendant une autre ivresse de cette fête à deux balles on se serre son lit est petit mais tout ce qu’il avait étant grand à commencer par ma grand-mère
le contexte donc c’est tu me baises pendant que tu parles de tes grands-parents tu es conscient tu dis oui je suis conscient ivre mais tout à fait conscient de tout ce que tu fais sur ma peau avec tes doigts tes mains ta bouche je te demande encore je te dis s’il te plaît s’il te plaît n’arrête pas tu entends mal tu crois que je dis arrête alors tu arrêtes tu arrêtes direct je pense merci c’est cool pour le consentement par contre là non n’arrête pas je dis t’es con arrête pas j’ai dit continue je dis j’ai envie de jouir dans ta bouche avec tes doigts qui me baisent ils viennent et sortent mon souffle est haletant saccadé il change de rythme mon pouls aussi que je sens entre mes jambes tout le sang est entre mes jambes il donne la vie là c’est flagrant qu’il donne la vie mon sang dans mon sexe gonflé de toi gonflé de nos batailles pour la vie à la guerre comme à la vie on se bat ça pulse tellement entre mes jambes si j’étais à l’hôpital entre la vie et la mort je leur dirais prenez mon pouls dans mon sexe ça ira plus vite faites-moi crever plus vite fais-moi crever maintenant maintenant je veux jouir je te le dis avec ton nom dans la phrase je dis fais-moi jouir avec ton nom qui suit ils doivent connaitre nos noms ceux du cadre comme on connait trop bien les leurs là je dis Debré je dis son nom il m’en voudrait avec son nom sur la page de garde qui n’en dit aucun puisque ce sont tous les mêmes il m’en voudrait mais c’était hier maintenant pour demain alors je le remercie lui et Tara avec ce livre qu’elle me souffle depuis le ciel d’où viennent ses cartes qui disent juste qui disent lâche tout pourvu que tu lâches je lâche regarde comme je lâche sous tes doigts je viens sous ta langue tes doigts je leur dis merci tes doigts parce que même s’ils ne sont que le cul ils font sens contre les cons contre les queers qui font contresens pourtant qui portent l’espoir je soupire je soupire tellement fort pendant que je les entends derrière la porte dans le corridor
on a loupé le dessert ils partent. 
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yaminahsaini · 2 years
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Mercredi 31 août 2022: Je suis partie pour la première fois dans une salle d’escalade. C’était vraiment sympa! J’avais déjà fais de l’escalade au collège (donc ça fait très longtemps) et sinon j’avais aussi déjà fais de l’accrobranche. Bref j’aime trop les sensations forte/être en altitude! J’étais avec mon frère donc après on décide d’aller manger des glaces. C’était un plaisir à manger mais très compliqué à cause des symptômes. Ce matin-là j’avais un peu vomis donc j’ai eu peur de vomir également ce soir à cause de cette glace mais finalement ça m’a tout fait sauf vomir donc ça va on va dire!
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journhale · 11 days
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L’incertitude
Actuellement c’est l’incertitude. Voici ou j’en suis :
J’ai un taff lambda, qui paye bien - je travaille aussi le dimanche donc ça aide - des collègues tres cool et une petite equipe de meme pas 10 personnes. J’ai coopté mon pote depuis juin dernier, on bosse donc ensemble et on s’amuse bien. Mais ça ne peut plus durer.
Ça use complètement le mental, je suis arrivé au bout de ce que je pouvais donner a ce taff, ou plutot, aux gens que j’aide.
Qui sont tous complètement cons et incapables
Mais maintenant la question est : vers quoi me diriger ?
J’ai aucune envie qui se dégage, la formation de base que j’ai fait pour devenir community manager ne m’intéresse plus, les réseaux sociaux sont devenus un moulin a merde, le partage, l’humanité et la bienveillance n’existe plus, peut etre encore un peu sur reddit. Je m’en éloigne de plus en plus.
Mais voila, si je change pour un autre taff lambda, je serai certainement moins payé et plus contraint à faire des choses.
Les journées passent vite en plus, mais se ressemblent toutes, aucune stimulation dans ce taf, juste à répéter en boucle les memes choses, un taf que chat gpt pourra mieux faire que moi.
Toujours le meme trajet, mes plus de 8 000 pas, mon arrivée a 9h46 au bureau. Extérieur au centre de la ville et a coté de la nationale, rien pour manger à part une boulangerie moyenne et picard. En boucle.
Juste apres, le mardi, jeudi et samedi on va au sport. La logistique est longue et chiante.
Finir a 18h, avoir le train à 18h17, mettre 15 minutes a pied pour rejoindre la gare, c’est un sprint permanent. 30 minutes plus tard on arrive, on marche 10 minutes pour aller chez mon pote, on se change, on va a la salle en voiture. Encore une dizaine de minutes de plus.
On fait du cardio pour s’échauffer puis ensuite de la musculation, des abdos, du gainage.
Voila bientôt 8 mois qu’on fait ça, je complexe toujours sur mon bidon, toujours aussi gros (pour moi), on voit quelques changements physiques mais cela reste léger et c’est frustrant, meme si j’avoue nos séances de sport ne sont pas très complètes et précises.
J’avais 3 objectifs personnels :
Court-terme : me remettre en forme
Moyen terme : me muscler
Long terme : perdre mon bidon
J’en suis au moyen terme. Et les changements sur mon bidon sont encore loin d’être la, même si je sais qu’a l’intérieur, cela doit etre mieux, je sens davantage d’abdos.
Mais voila, c’est toujours aussi la même routine, les memes machines. Il faudrait aussi que je fasse du sport en club comme du tennis, que j’ai fait pendant 15 ans, mais j’ai pas forcément non plus envie de revenir dans un club, simplement jouer avec un.e partenaire pour s’amuser et faire du sport autrement. Ça peut etre aussi du badminton ou du tennis de table, oui j’aime bien les sports de raquette.
Je cherche aussi un appartement mais c’est compliqué en ile de France. D’ailleurs cette région, je n’en peux plus aussi, j’aimerais bien y sortir. Je ne peux plus faire de long trajet en train et métro, j’ai passé mes journées à en faire 3h par jour post bac, c’est épuisant et usant aussi mentalement du fait de rater le dernier train (qui est assez tôt), de prendre le bus de remplacement qui met 2h pour rentrer car t’habites au bout du bout, tout ça, je ne peux plus le faire. J’ai déjà trop donné.
Bref, voila c’est l’incertitude. Tout est flou, j’ai besoin de signes, d’un guide, d’une lumière.
(Et aussi un peu de courage)
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HELLRAISER - acte 1
Au commencement.
La Terre brûle. Le Monde s'écroule. Mon cœur bat vite, trop vite. La rage m'embrume.
Je suis morte.
Je m’appelle Alessya Bartolli. Ceci est mon journal de bord. Mes réflexions. Mon évasion dans le monde imaginaire. Le reflet de mon univers intérieur. On m'a diagnostiquée Asperger, à quinze ans. Pourtant, je suis une fille ordinaire. Comme tout le monde, je rêve d’une vie simple : un métier que j’aime, un homme qui m’aime, trouver ma place dans ce monde, trouver le bonheur, en somme... Mais j'ai choisi le chemin le plus long. Le chemin semé d’embûches, celui que j'ai dû parcourir seule, sans l'aide de personne. Ni psychologues ni psychiatres, personne. Rien n’est évident dans la société. Les codes sont alambiqués. Alors j'apprends, à mon rythme. Je voyage par la pensée, je découvre d’autres pays, d’autres cultures, d'autres esprits. Je voyage entre les univers de chacun. Je voyage entre les lignes de ce que je lis, de mes écrits, de mes esquisses. Entre réalité et imaginaire, je voyage.
Je suis en dernière année de lycée, j'ai hâte de quitter la maison. J'ai hâte de partir loin de cette existence médiocre, sans espoir. Je m'échappe dans l'instant présent, je n'attends rien de la vie.
Mon péché est la colère.
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Ce voyage de fin d'année, je l'attendais depuis si longtemps. Fuir la maison. Fuir cette folle qui me sert de mère. Cette obsédée du contrôle de ma vie. Mais c'est MA vie !
Deux classes de notre lycée et deux classes d'un autre. C'est bien, ça permet de faire de nouvelles connaissances, j'en ai assez de voir les mêmes têtes ! Dans l'avion, je me suis ruée sur le siège côté hublot. Sara est venue s'assoir à côté de moi.
— Hey, l'Alien, t'as vu le sexy boy trop badass de l'autre école ? me demande-t-elle le regard en feu.
— Non, je lui réponds en continuant d'admirer le paysage qui défile devant moi.
Et à vrai dire, je m'en contre-fiche !
Je rêve d'être seule, de vivre seule, de disparaître au fin fond d'une grotte, de partir si loin qu'elle ne me retrouvera jamais (pas Sara, vous l'aurez compris). Jamais. Il a fallu que la directrice propose aux parents de jouer les accompagnateurs. Deux places disponibles, seulement. Elle y a planté ses crocs ! Et voilà ! Comment gâcher les vacances de sa fille ? Simple : poursuivez-la où qu'elle aille. Etouffez-la et prétendez surtout que c'est pour son bien-être, parce qu'elle est malade...
— Il est chaud bouillant, il faut absolument que j'arrive à lui parler et plus, si affinité !
— T'as qu'à le plaquer contre le mur et lui fourrer ta langue dans sa gorge !
Elle m'énerve ! La fille la plus populaire du lycée et elle croit que tous les mecs vont lui manger dans la main ! Mais le pire, c'est que c'est vrai !
Je ne rêve que d'une chose : m'installer en Nouvelle Zélande. La Nouvelle Zélande, ça c'est MON histoire d'amour. Heureusement, ma meilleure amie ne m'a pas rebattu les oreilles durant tout le voyage avec son beau gosse. Sara a de la conversation, mais parfois (non, souvent) c'est le réchauffement climatique dans sa tête (et le reste du corps) ! Quand nous sommes enfin arrivés à l'hôtel, nous avons pu faire une pause pendant une heure afin de nous installer dans nos chambres. Par deux, comme les étudiants américains. J'ai pris une douche et me suis changée.
— Ce look de rockeur des années cinquante ! Mais ça t'arrive de t'habiller comme une fille ?
Elle adorerait faire de moi une poupée sexy. Cette métisse irano-sud-africaine atomique estime que je gâche mon potentiel de sexitude. Elle me trouve tout simplement belle avec ce petit quelque chose en plus qui, si je me mettais en avant, lui ferait « une concurrence des plus stimulantes », comme elle aime à me le répéter. J'ai toujours voulu être un mec. Les activités de filles ne m'intéressent pas. J'aime le rugby, les sports de combat, le parkour, les jeux de guerre ultra violents, les films d'horreur et d'action où ça tabasse si fort qu'on croirait qu'ils vont casser l'écran. J'aimerais bien qu'on m'aime. Mais qui voudrait de moi ? À moins de me faire pousser ce qu'il faut entre les jambes et devenir gay. Les hommes n'aiment pas les garçons manqués. Aujourd'hui on visite le Grand Théâtre de Genève, puis la ville avec un guide touristique. Je me suis arrangée pour ne pas être dans le groupe de ma mère. J'esquive mes camarades au bout de cinq minutes. J'aime me perdre dans les couloirs de ce type d'édifice, ressentir la solitude. Le vide absolu. Soudain, je sens une main se glisser dans la mienne. Il m'entraîne vers un escalier dont l'accès est interdit par un de ces cordons de velours rouge. Nous aboutissons dans un corridor étroit serti d'une multitude de portes en bois.
— A quoi bon s'égarer dans un pareil endroit si l'on ne peut pas profiter de la magie de ce qui est défendu ? me lance-t-il à mi-voix, se tenant dans mon dos.
Je reste là, figée, curieuse de découvrir le visage de cet inconnu, mais souhaitant aussi garder le mystère de cette rencontre insolite. Soudain, j'éprouve un frisson dans tout le corps. Passant ses doigts sur ma nuque, il dégage délicatement mes cheveux. Son souffle chaud m'effleure la peau.
— Le fantôme de l'opéra... je chuchote en me retournant lentement.
Il me fixe du regard, un léger sourire aux lèvres. Ce doit être le « sexy boy » dont Sara m'a parlé dans le train. Cette longue toison épaisse couleur de jais, ses yeux argentés lui donnent un look d'un autre monde. Il s'habille dans le même style que moi, à un détail près : lui c'est noir intégral, moi j'aime les chemises à carreaux rouges. Elle a raison, il donne chaud !
— On va nous...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, il m'embrasse. Avec délicatesse, comme s'il avait peur de me froisser un pétale. J'aurais aimé que ça dure une éternité, mais si nos profs nous cherchent, ma mère risque de faire scandale. Je n'ai pas envie d'une humiliation publique, suivie d'une restriction sévère de ma liberté de mouvement. Je le repousse doucement, puis m'enfuis dans l'escalier pour rejoindre le groupe.
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J'adore Genève, c'est vraiment une belle ville ! Après la visite guidée, nous avons droit à une heure de temps libre. À peine les instructions nous ont-elle été données, que je m'éclipse, sans que personne ne s'en rende compte. Je suis allée loin. Jusqu'à Carouge. Heureusement que j'ai un bon sens de l'orientation, sans ça je serais arrivée en retard au point de rendez-vous. Après, nous sommes allés au musée d'histoire naturelle. Demain, nous passerons la journée à Montreux. Le programme de la semaine est intéressant : visite du château fort, puis promenade le long du lac Léman. Mercredi, journée pique-nique et randonnée au lac Gruyère. Jeudi, nous prendrons le car pour visiter Bern. Vendredi, nous aurons temps-libre, dans la capitale, toute la matinée avant de rentrer en avion, à Londres.
Le soir, nous avons mangé au restaurant de l'hôtel. C'était bon. L'établissement a une configuration particulière : des chambres séparées, mais les douches et les toilettes sont communes à tous. Mixtes. Le soir, les élèves font la queue attendant avec leur serviettes de bain. Tout à l'heure, j'ai dû courir pour ne pas être en retard au repas de midi. Je me sens toujours sale après un voyage. C'est comme un TOC. C'est amusant, j'ai l'impression d'être dans une cité U des Etats Unis. Quelle cohue dans les toilettes, entre les filles qui papotent près des lavabos, celles qui vont faire pipi à deux, quelques garçons qui attendent leur tour en admirant les nymphettes qui se partagent des conseils de beauté et les adultes surveillant nos faits et gestes, on se croirait dans un poulailler. Ma mère ne peut pas s'empêcher de donner des ordres. Sara donne son cours de fashion aux copines, je me prends la tête avec Simon qui veut s'incruster, il y a trop de monde, je n'en peux plus. Puis je sens qu'on me tire par le bras. En un rien de temps, je me retrouve enfermée dans une cabine.
— C'est un peu plus calme ici, chuchote le « sexy boy » de Sara, se tenant tout contre moi, comme pour me protéger, son regard rivé sur le mien.
Simon monte le volume de sa voix, continuant de me parler comme si sa conversation m'intéressait. Quelqu'un essaie d'ouvrir la porte avec insistance. Soudain, le brun ténébreux à la toison de rêve donne un coup à la paroi des toilettes, puis tourne la tête vers l'ouverture :
— On peut pisser tranquille, ici ? Bande de bœufs !
Charismatique. Énigmatique. Il passe ses doigts dans mes cheveux pour me dégager le visage :
— C'est mieux comme ça...
Me caressant tendrement la joue de son pouce, il continue de m'observer, puis sourit. Nous restons ainsi, jusqu'à ce que tout le monde sorte. Puis il me prend par la main, entrouvre la porte de la cabine, jette un coup d'œil à l'extérieur et m'entraîne derrière lui. Enfin libre, dans le calme. Chacun rejoint sa chambre, discrètement. Personne ne s'est aperçu que nous étions enfermés ensemble. Je réalise soudain qu'il est réel. Que ce n'est pas un inconnu venu d'ailleurs que j'aurais rencontré au Grand Théatre. Il est du voyage. Je me surprends à sourir. J'aime ce que je suis en train de vivre. Je ne sais même pas comment il s'appelle, mais ça m'est égal.
— Qu'est-ce que t'as ma poule, tu rêves encore de ta Nouvelle Zélande adorée ?
— Non...
— Non ?? Balance le scoop l'Alien !
— J'ai pas envie d'en parler.
— Comme tu voudras...
Sara sais comment je fonctionne. Nous sommes diamétralement opposées, j'aime la solitude, elle aime la solicitude. C'est une enquiquineuse, mais je suis la seule qu'elle laisse tranquille.
La journée promet d'être insupportable. Au petit déjeuner, ma mère me prend la tête sans raison. C'est son sport favori de me pourrir l'existence ! Et dans le car, Simon est venu s'asseoir à côté de moi, puisque Sara m'a lâchée pour aller draguer son « sexy boy ». Si elle arrive à sortir avec, je serais contente pour elle, mais j'aurais de la peine pour lui. Encore un garçon qui finira à la poubelle, comme tous les autres. Il me soule, Simsim ! Depuis que je lui ai accordé un peu d'attention, il croit qu'on va un jour se marier et passer des commandes aux cigognes...
Il profite du séjour pour essayer de mettre le grappin sur moi, ou quoi ??
Quand on arrive au château de Chillon, il pleut. Décidément, journée de merde ! Par contre, quelle merveille ! Quand je lève les yeux sur la façade, j'ai l'impression de faire un bond dans le temps et de me retrouver au moyen âge. Je n'aime pas le moyen âge. Période de sauvages ! Mais l'architecture de cette époque me plait beaucoup. J'aime la sobriété. Là encore, j'en profite pour m'éclipser afin d'aller me perdre dans les couloirs de cet endroit fabuleux. La magie continue quand je tombe sur mon bel inconnu, qui se tient juste en face de moi, sorti de l'ombre d'une galerie. Il s'approche, me prend délicatement la main, puis l’effleure de ses lèvres. Levant ses yeux argent, il plonge son regard dans le mien (comme il sait si bien le faire). Ce garçon me tétanise. Je n'en ai pas peur, mais j'ai du mal à croire qu'un tel canon puisse s'intéresser à moi. Qu'est-ce qu'il me veut ? Je suis sans doute parano, mais au collège, le beau gosse de la classe a fait semblant de vouloir sortir avec moi pour se moquer. Il s'est pris une salade de phalanges de mon cru (et elle dévisse la tête !), toutes les filles m'ont félicitée, pour une fois que quelqu'un osait le remettre à sa place, sa popularité lui était montée à la tête. Bien sûr, j'ai envie d'y croire, mais c'est plus fort que moi, je ne comprends pas comment ce superbe spécimen a pu, ne serait-ce que, me remarquer. Il sourit, glisse une main autour de ma taille pour m'attirer vers lui.
— Votre majesté... ordonnez et j'obéirai...
Oh mon Dieu ! Il aime les jeux de rôles ?? Il y joue ?? Il...
Je ne sais pas quoi répondre. C'est troublant. J'ai par moment l'impression qu'il lit dans mes pensées. Nous nous sommes croisés plusieurs fois, depuis notre rencontre au Théâtre. Il me sourit toujours, je l'évite pourtant. Il revient, dès que se présente l'opportunité d'être seuls tous les deux. Ou il ne veut pas qu'on sache qu'il s'intéresse à moi, ou il comprend que je n'ai pas envie qu'on me voie avec quelqu'un. Les gens posent trop de questions, ils se mêlent toujours de ce qui ne les regarde pas, détruisant tout autour d'eux. Cette fois-ci, c'est moi qui le prend par la main et l'emmène dans une autre salle. Soudain il m'arrête. Posant son index sur ses lèvres, il écoute les voix qui résonnent non loin de nous. Il m'attire vers une galerie aboutissant à une toute petite pièce avec un trou donnant sur les rives du lac Léman.
— Encore des toilettes ! Décidément... je lui lance avec humour.
— Celle-ci sont plus propres, elles n'ont pas été utilisées depuis des siècles...
Il se rapproche de moi, lentement. Je recule jusqu'à ce que mon dos bute contre la parois de roche. Il passe ses mains sur ma gorge, comme s’il cherchait à s'emparer d'un pouvoir mystique dont je serais la seule à connaître le secret. Nerveux, cette fois il m'embrasse avec ardeur.
Les latrines, d'accord... mais les latrines d'un château tout de même !
Il enroule son bras autour de mes hanches, me presse fort contre lui. J'ai l'impression d'être un jouet en tissu, qu'il peut manipuler selon ses désirs. J'aime ça. Ses doigts sur mon cou, je devine qu'il les serre par moment, quand sa respiration s'intensifie tandis qu'il me dévore sans retenue. Il s'arrête soudain :
— Tu me sens ? murmure-t-il, posant son front contre le mien.
— Pas ici... pas sans capote...
Il commence à me faire peur. Je ne veux pas. En fait si, il me fait perdre mes moyens. S'il me le demandait, j'accepterais. C'est plutôt ça qui m'effraie.
— C'est pas la question... est-ce que tu me sens ?
— Oui... je réponds d'une manière quasiment inintelligible.
— Je n'ai rien entendu.
— Oui !
À ce moment, il devient plus tendre. Il m'enlace, plonge son visage dans mes cheveux, puis pose ses lèvres sur ma nuque. Je sens son souffle chaud, comme le jour de notre rencontre.
Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ? Il est toujours là, chaque fois que j'ai besoin de lui. Il m'a fait ma journée !... Et je ne sais toujours pas comment il s'appelle !
La visite du château terminée, les profs nous laissent une demi-heure pour ceux qui veulent s'acheter des souvenirs. Je sors, j'ai envie de voir les douves. Je me perds dans mes rêveries de conquête. Je suis une fan des jeux de guerre. C'est toujours la guerre dans ma tête. La pluie s'est arrêtée, mais il fait toujours moche. Pas de soleil pour aujourd'hui. J'ai froid.
— Alien !
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Je me retourne, c'est Sara qui m'invite à rejoindre son groupe, pour la promenade le long du lac Léman.
— Je suis déçue !
— Qu'est-ce qui t'arrive Sissi l'impératrice ? je lui lance, ironique.
Les problèmes existentiels de ma meilleure amie, c'est tout un roman de futilités. Mais elle me fait rire avec ses histoires idiotes, j'apprécie la légèreté. J'en ai besoin.
— Sexy Boy n'est pas disponible ! Quel gâchis !
Le concept de gâchis chez Sara est assez particulier : si elle ne peut pas profiter de l'objet de ses désirs, c'est une grande perte pour l'humanité. Comme si briser le cœur de ces pauvres mâles qu'elle jette sans vergogne était un bienfait pour leur santé mentale ! Au moins, avec elle j'ai appris que même les beaux gosses avaient un cœur.
— Comment il s'appelle ?
— Sam. Pour ce que ça me sert de le savoir, pff !
— Allez, t'en auras d'autres ! Te mine pas pour si peu...
— Tu ne te rends pas compte, c'est mon orgueil qui en prend un coup ! Et puis, c'est exotique un mec qui ne vient pas de notre lycée !
— Exotique ? Tu me tues de rire ! Alors toi, il te suffit qu'il vienne d'un autre quartier et ça y est c'est un extra-terrestre...
— Bah, oui, l'Alien ! Toi je t'ai bien mise dans ma collection des merveilles de l'univers !
— De l'univers, carrément ! je m'esclaffe.
Tout nous oppose, elle peut avoir tous les garçons qu'elle veut, j'attire les cas sociaux. Elle est obsédée par sa garde robe et son look girly, moi, je me contente de m'habiller comme un mec (il faut que je puisse envoyer un kick, si on vient me chercher des poux !). Elle se maquille, moi pas. Elle aime faire les boutiques, moi pas. Elle aime Disney, je déteste. Elle est bonne élève, moi pas. Elle aime les chansons d'amour, moi le rock (métal, indie, psychédélique... le rock). Mais nous avons une chose en commun : les romans de science fiction et les Marvel/DC comics.
— C'est un spécimen millésimé ! Tant pis !
Ce soir, c'est décidé, je fais le mur ! Besoin de souffler...
Après une bonne douche bien chaude, je rejoins ma chambre pour récupérer ma flashette de whisky pour aller la siroter dehors. J'ai repéré une sortie de secours au bout du couloir, qui n'est pas connecté à l'alarme de l'hôtel (j'ai vérifié, hier). Sara me couvre, comme d'habitude. Je mets ma doudoune Sergio Tacchini que j'ai hérité de mon père, puis je m'éclipse discrètement. Arrivée à la porte, je constate qu'une chaussure est calée pour qu'elle ne se referme pas.
Quelqu'un a eu la même idée que moi ?
Je passe la tête par l'ouverture. En effet, une ombre se tient adossée au mur, consultant son smartphone.
— Salut, Alessya...
— Sam ?
— Je vois que tu as fait ton enquête !
— Comme toi, je réponds en souriant.
— Hé...
Je dévisse le bouchon de ma petite bouteille, boit une gorgée et lui propose mon breuvage.
— Ma reine !
Il lève le flacon à ma santé, prend une bonne goulée, puis me le rend aussitôt. Il range son téléphone dans la poche de sa veste, s'assoie en tapotant le bitume à côté de lui pour m'inviter à faire de même.
Soyons fous !
Il profite que je m'installe pour passer son bras autour de mes épaules.
— Demain, il va faire beau...
— Heureusement, la randonnée serait un calvaire, sinon, je lui lance, enfouissant machinalement mon visage dans ses cheveux.
Il ne me laisse pas le temps de me rétracter, se tourne vers moi, puis pose son front contre le mien.
— Tu sens bon, me dit-il, la voix emprunte de volupté.
— Pourquoi moi ?
— J'ai l'impression de te connaître depuis toujours...
J'ai envie de le croire, mais ma paranoïa continue de me ronger l'esprit. Soudain il me prend la main est l'attire vers son entrejambe.
C'est osé, ça ! Le cochon !
— Tu me fais de l'effet, tu l'as senti tout à l'heure, au château... tu peux la retirer maintenant... si tu veux...
— C'est facile ça, tu tentes le diable et après tu le mets à la diète !
— Je ne veux pas te forcer, c'est tout. Mais tu me perturbes...
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Ce matin, je comate dans mon lit, attendant que le réveil sonne. J'ai peu dormi. J'ai rêvé de lui. J'aime ce sentiment qui évolue en moi, mais ça m'effraie. La sonnerie de mon smartphone retentit enfin. La journée peut commencer. Après le rituel désordonné des douches et toilettes, nous descendons tous au restaurant de l'hôtel pour prendre notre petit déjeuner. Sara et moi nous sommes installées à une table près de la fenêtre donnant sur la rue. Simon s'est incrusté. Après tout, pourquoi pas ? Sam arrive plus tard. Il traverse la salle pour rejoindre ses amis, installés au fond. Il échange sa place avec l'un des garçons afin d'avoir une vue panoramique sur... moi. Il ne m'a pas quittée des yeux depuis qu'il est entré. Je l'observe du coin de l'œil, faisant mine d'écouter la conversation de mes deux camarades de tablée.
— Moi je pense que Bucky va se souvenir de Steve et qu'il va même rejoindre les Avengers plus tard ! s'exclame Sara.
— Bah moi je pense qu'il vont le tuer ! lance Sam campé dans ses certitudes.
— Impossible, illogique ! C'est débile de ressusciter un personnage resté mort dans les comics et le tuer tout de suite après l'avoir retrouvé, n'est-ce pas l'Alien ?
A ce moment là, je suis en train de sourire à Sam. Ma façon de le saluer. Je coupe le contact visuel pour répondre à Sara, je n'aimerais pas que l'on découvre ma relation. Si on peut appeler ce que je vis, une relation.
— On saura la semaine prochaine, ça vient de sortir... Rogers ne laissera jamais tomber son meilleur ami, ça ferait de lui un salop, sinon.
Je n'ai pas envie de parler. J'ai envie d'être dans les bras de mon bel inconnu. A part son prénom, je ne sais rien de lui. Qu'est-ce qu'il aime, les films qu'il regarde, les livres qu'il lit, la musique qu'il écoute ? De quoi parle-t-il avec ses amis, à cet instant ? Il me lance des regards discrets tout en participant à leur conversation. Il rit, il chahute, il est différent quand il est avec moi.
A neuf heures, le car nous attend pour nous emmener au lac Gruyère. Il fait beau. Sam avait raison. Le long du trajet Sara et Simon continuent leur débat sur les films Avengers. Placé juste derrière moi, il a glissé sa tête entre les deux sièges. Tournée vers lui, ma métisse atomique énonce ses théories. Sam est assis devant moi, côté fenêtre. Je regarde le paysage défiler sous mes yeux, quand j'aperçois sa main se faufiler entre la vitre et le dossier, bougeant ses doigts pour m'inviter à lui offrir les miens. Discrètement j'avance mon bras. Au contact de sa peau, mon esprit s'embrase. Deux heures de caresses, sans que personne ne s'en rende compte. C'est excitant. J'ai l'impression de vivre en plein rêve. Je n'ai pas envie de me réveiller.
Arrivé sur place, tout le monde s'installe près des rives du lac pour déjeuner. Simon s'incruste encore avec nous. Je n'ai pas faim. Je vois ma mère rire en compagnie des profs et du père de Gaëlle, l'une des amies de la fashion team de Sara.
Quelle comédienne ! Très forte pour me faire passer pour un monstre aux yeux des autres ! Toujours à me prendre la tête, à diriger ma vie !
J'ai envie de pleurer, puis je croise le regard de monsieur mystère, qui me sourit. Je me sens moins seule, tout à coup. Il ne me reste plus que quelques mois à supporter ce calvaire, bientôt la Nouvelle Zélande. J'ai mis assez d'argent de côté, en travaillant aux vendanges, avec le ménage et le bricolage chez les particuliers (les parents de ma meilleure amie sont riches et ils ont des relations qui cherchent souvent quelqu'un pour entretenir leur maison). Je m'allonge sur le gazon grignotant mon sandwich sans grande conviction. Le ciel est bleu, il n'y a presque aucun nuage. C'est agréable. Après le pique nique, tout le monde se lève pour ranger. chacun s'organise pour laisser place nette, ma mère donne des ordres, comme d'habitude, faisant des commentaires désobligeants sur la façon de faire des adolescents.
Bien sûr, nous sommes tous des nuls qui ne savent rien faire ! Mais comment les adultes peuvent être aussi aveugles ?? Elle ne cherche qu'à dominer, humilier !! Elle me gonfle !!
Soudain, Sam m'attire derrière un arbre, tandis que les groupes de randonnée se forment, le tronc est assez large pour nous cacher. Il me relève les bras au-dessus de la tête, les tenant par les poignets.
— Bouge pas... me chuchote-t-il en me regardant intensément.
Mais qu'est-ce qu'il me veut ? Ça m'agace de ne pas savoir ! Il me fascine...
Approchant doucement son visage du mien, il passe lentement sa langue sur mes lèvres. Les yeux grand ouverts, guettant la moindre de mes réactions. Très lentement. Je frissonne. Mon nom résonne, il me laisse partir. La journée semblait si bien commencer, je me retrouve sous l'autorité de ma mère.
Génial !
Au dîner je mange rapidement une salade. Sans demander mon reste, je monte prendre une douche, puis m'enferme dans la chambre. Je mets mon casque, pousse la musique à fond, puis m'écroule dans mon lit. L'après-midi au lac de la Gruyère n'a pas été une sinécure. Je préfère oublier, me vider la tête en écoutant du bon rock. Au bout d'une chanson, j'en ai assez, alors j'éteins mon mp3 et prend mon smartphone pour jouer à mon game favori. Chimeron, un jeu de conquêtes, stratégie, dans un univers cyberpunk/fantasy. Je lance les entraînements pour que mon personnage gagne en force d'attaque, je level up mes bâtiments pour améliorer ma cité... Soudain j'entends frapper à la porte.
— Depuis quand tu toques pour entrer, bombasse ? je lance sans quitter l'écran des yeux.
La cloison de bois s'ouvre, laissant apparaître Sam. Je lève la tête.
Arrêt sur image. Je fais quoi ? Je dis quoi ? Il est fou de venir ici, si Sara se pointe... elle serait ravie pour moi, en fait... mais elle ne finirait pas de me rebattre les oreilles avec cette histoire et de me harceler de questions indiscrètes !
Il s'approche, je me redresse pour m'asseoir au bord du lit. Il se passe nerveusement la main dans les cheveux :
— Vendredi... c'est temps libre dans la ville... tu veux venir avec moi ?
— Je... euh...
Il me prend mon téléphone, le pose délicatement sur la table de chevet, puis s'agenouille devant moi, glissant ses mains sur mes cuisses, plongeant son regard dans le mien.
L'argument incontestable !!! Je fonds !!!
— D'accord... mais... tu ne devrais pas rester ici, si on nous voit...
— Ça va jaser, je sais. Arthur's, un lounge café en face du fleuve, pas loin de Jonction, le carrefour de lignes de bus et de tramway. Je t'attendrai là-bas.
Il connaît Genève ??
Il se relève en me faisant un clin d'œil, puis disparaît aussitôt. Je n'arrive pas à réaliser ce qu'il vient de se produire. Je suis en plein rêve. A ce moment, Sara entre :
— Ah, bah, t'es là, Alien ! Oh, j'ai croisé le sexy boy dans le couloir ! Il est chaud ! s'écrie-t-elle en se laissant tomber sur son lit.
— Tu l'as violé, je lance en pouffant de rire.
— Naaan... c'est mort, c'est mort !
— Tu lâches l'affaire ??
— Tente ta chance, poussinette !
A cet instant je pense avoir piqué un fard si impressionnant que la température de la chambre à dû monter de dix degrés.
— Je l'ai vu te regarder, quand on était au musée d'histoire naturelle... c'était bouillant !
— Mais, mais... n'importe quoi !
— Si, si ! Et au dîner, hier soir ! Quand je te dis qu'il faut que tu te mettes en valeur...
— Arrête avec ça !
Je saisis mon smartphone, puis reprends le jeu où je l'ai laissé. Je repense à Sam et à son invitation. Il va falloir que je trouve Arthur's, mais ses indications sont claires, je ne devrais pas me perdre, je suis assez douée pour m'orienter, je n'aurais qu'à lire une carte. Je n'ai pas envie d'exploser mon forfait en consultant internet.
Mais je joue en ligne... avec la wifi de l'hôtel ! Mon Dieu, quelle quiche !!... Flemme. Je consulterai une carte vendredi.
Sara raconte son après-midi, nous n'étions pas dans le même groupe de randonnée. Je préfère faire l'impasse sur le calvaire que j'ai vécu. L'écouter, me change les idées. Au bout d'un moment, je décroche pour me perdre dans mes rêveries. Je me souviens de ses gestes délicats, de cette attention particulière qu'il me porte. Son visage, comme sculpté par Michel-Ange. Son odeur. Sa peau. Si chaud, si ferme.
Sara, sors de ce corps !!!
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Aujourd'hui je me suis levée une heure plus tôt, pour me laver tranquillement et éviter la cohue. Je rêvasse sous le jet d'eau, imaginant Sam venant me rejoindre sous la douche. Mais je me reprends avant que mes fantasmes ne m'emmènent trop loin.
Bientôt la fin du séjour, te fais pas de fausses idées, patate !
Je me sèche, puis sors de la cabine après avoir enfilé un T-shirt et enroulé ma serviette autour de la taille. Je croise Sara dans le couloir. C'est une lève-tôt, comme moi. Nous nous claquons la main comme pour passer le relais. Je rentre dans la chambre, puis me prépare tranquillement.
A huit heures et demi, le car nous attend. Les élèves s'y engouffrent les uns après les autres. Neuf heures nous sommes sur la route pour Bern. Comme d'habitude je suis assise côté fenêtre à observer le paysage défilant sous mes yeux. Sam est installé devant moi. Sara lui fait la conversation. Le sujet : littérature de science fiction. Elle lui parle Clarke, Azimov, Bradbery, il lui raconte les origines du genre littéraire. Un certain Cyrano de Bergerac qui a écrit Histoire comique des états et empires de la Lune.
— Oui, certains disent que la SF est née de la satire et pour critiquer plus ou moins ouvertement la société il suffisait de placer le récit dans un autre monde... Donc Bergerac serait le père de la SF, mais, certains affirment que les récits de Gilgamesh... plusieurs siècles avant JC, mésopotamien je crois ? je m'interroge à haute voix.
— Oui ! L'épopée de Gilgamesh, écrite vers le XVIII siècle avant J.C. ! Il s'y réfère dans Star Trek Nouvelle Génération ! me lance Sam, enthousiaste.
— Personnellement, je pense que c'est Bergerac le père de la SF, j'annonce solennellement.
— Top là, ma poule, s'exclame Sara en levant la main, que je frappe en guise d'acquiescement. Et toi Sam ? le relance-t-elle.
— Idem, les filles.
Les deux heures de trajet passent très vite et en un rien de temps nous nous retrouvons dans les rues de Bern, sous un soleil radieux. Cette ville est incroyablement jolie, on se serait cru dans un conte d'Anderson ! Après avoir piqueniqué au Rosengarten, un parc offrant une vue imprenable sur la capitale de la Suisse, nous avons visité la maison d'Einstein.
Ah, la théorie de la relativité ! Le temps, l'espace -temps... et ma bulle dimensionnelle avec Sam...
A ce moment-là je me demande ce qu'il pense ? S'il aime la science-fiction, il est forcément passionné de physique quantique, il a sans doute lu la Théorie du Chaos. En ce moment, je lis La zone du dehors, d'Alain Damasio. J'aime beaucoup ! J'ai envie de regarder Star Trek, ce soir. Les films de J.J. Abrams. J'ai pris mon ordinateur portable, je crois que Sara sera ravie de le revoir. Elle fantasme sur Zachary Quinto, moi sur Karl Urban. En plus, il est néo-zélandais !
— « You have to learn to pace yourself. Pressure. You're just like everybody else. Pressure. You've only had to run so far. So good. But you will come to a place where the only thing you feel are loaded guns in your face and you'll have to deal with. Pressure... », me fredonne Sara, en me donnant un coup d'épaule pour que je chante avec elle.
J'éclate de rire. Nous continuons en canon. Elle sait mettre l'ambiance. Et surtout me sortir de mon beurk-mood. C'est une grande fan de Pitch Perfect et regrette de ne pas être née aux Etats Unis à cause des bals de fin d'années, que l'on ne pratique pas au Royaume Uni alors qu'Halloween est entrée dans les mœurs, même en France ! Sara rêverait d'être élue reine du bal et de pousser la chansonnette devant son public d'admirateurs.
— « Won't you come see about me ? I'll be alone, dancing, you know it, baby. Tell me your troubles and doubts, give them everything, inside and out and love's strange, so real in the dark think of the tender things that we were working on, slow change may pull us apart, when the light gets into your heart, baby. Don't you forget about me... », je chante juste après notre interprétation de Pessure de Billy Joel, Sara me suit aussitôt.
Mon Dieu ! Demain, je passe la matinée avec Sam...
Extrait INFINITE tome 2 - Dune LASSITER
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happy-traditional-mom · 3 months
Text
Bon lundi !
Une nouvelle semaine commence !
Et j’aimerais vous partager aujourd’hui, la façon dont je rythme mes journées, afin de ne pas me sentir trop dépassé en fin de journée
2 . plan des journées
Le ménage !
C’est pendant que ma fille joue que je fait le plus bruyant ! Passer l’aspirateur partout, faire la vaisselle, et ranger ce qui traîne dans les grand lignes. Ensuite chaque jour est dédié à une tâches plus ou moins importantes :
Laver par terre, ranger les placards, nettoyer les sanitaires, changer les draps… etc …
Pendant que ma fille dors, je fais les choses le moins bruyant : laver par terre, faire le repassage, lancer les machine étendre et retirer le linge, préparer les repas … et bien sûr ! Je me pose un peu !
Finalement quand tout est bien rôdé, on arrive à contrôler son environnement « , et surtout éviter le trop plein de bazar…
En tant qu’autiste je suis très frigique quand au ménage, je fonce tête baissé dedans, et j’ai besoin de continuellement être dans une maison rangée et propre.
Ensuite et non pas des moindres le plan des repas de la semaine ! La aussi je laisse peu de place à l’improvisation, car je peux mettre des heures à chercher ce que je peux/veux/dois faire à manger
Et comme ma fille mange désormais plus ou moins la même chose que nous! Je fais un seul plat, et nous mangeons toute les deux le midi, et autant que possible, tous ensemble le soir et les week-ends ! (Merci l’application Jow pour cela)
Tout est défini dans un planning, car je déteste les imprévus, j’aime les choses planifier, j’ai affreusement besoin de m’organiser au mieux pour pallier au monter de stress… car sans planification, je tourne autour de ce que je dois faire, et je veux TOUT faire d’un coup.
J’ai beaucoup réduit mon anxiété grâce au pas à pas ;) et c’est pour cela que je partage avec vous ces choses !
Je pense que même les personne neurotypique peuvent y trouver leur compte, même si je parle avant tout de mon parcours d’autiste !
Voilà voilà ! Demain je vous parlerais du troisième point ! Les habitudes !
Des choses qui prennent peu de places dans le quotidien, mais qui au fil du temps m’aide grandement à réduire le stress, et surtout réguler mes tensions…
À demain !
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