#kelly and chelsea roberts
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Why did Kelly turn into Chelsea?
This sounds like the setup to a joke where the punchline is a pun I’m not sharp enough to create
But seriously, I’m not 100% sure if it’s confirmed, but the explanation that is widely accepted and seems to be most plausible is that it was to standardize the line internationally.
Prior to the Chelsea switch, Kelly was the official name of the doll character in the US and several international markets but in Europe she was released as Shelly for licensing reasons.

Because another toy company had the rights to the name “Kelly”.
But the time came that Mattel wanted a new standard worldwide so they changed the doll’s name in all markets to Chelsea.
And yes, it is canon that it is the same character who changed her name.

“Now using the name that everyone around the world knows” is strongly supportive of the idea that it was to close the Kelly/Shelly gap.
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Le séjour en Angleterre, l'hiver. 1/2
En 1998 Londres était une ville noire, le train se frayait un chemin via Brixton, Clapham, Lambeth avant de vous jeter avec les bagages dans un entrepôt gris appelé gare de Waterloo. Le wagon avait longé des heures semblait-il, les murs des habitations de Croydon par des couloirs de briques noires déglinguées, brunâtres, édentées sous la pluie, une vision qui vous glaçait le sang. C'était ça le plus riche pays d'Europe ? Cette ville de Londres était comme un camp de travail de damnés. En plein été une pluie noirâtre détrempait la zone. La pelouse des stades était noire, les églises, les rues étaient noires, ainsi durant des semaines, des mois, toute l'année, tout le temps.
Tout a changé depuis 2007. l'Eurostar entre désormais dans Londres par la gare Saint-Pancras, château néo-gothique bien frotté avec sa toiture en verre et ses marchands de fleurs. La brique est redevenue tendance, l'esthétique usine ancienne est soudain pass��e au premier plan et les bobos raffolent des lofts en brique et poutrelles d'acier depuis le grand tournant de l'année 2000.
Nous sommes vendredi, 8h du matin. À peine le pied posé commence la mission d'esquiver les touristes. À eux les magasins de souvenir, les photos devant Buckingham, les files d'attente à la Tour, à eux l'imagerie d'Épinal des cabines et des uniformes rouges, illustrations de nos manuels de langue de classe de sixième. Les touristes veulent voir "les choses à voir". Dans les voyages l'envers du décor seul est attirant. La rue du vrai peuple comme dans Nil by Mouth, Gosford Park, Scum, Get Carter. Les recoins, les embrasures, les jardins privés d'arrière-cour, les escaliers de service, les remises, les guérites de concierge, les fenêtres entrebaillées, les renfoncements, les appentis, la lucarne d'une tourelle, les portes dérobées, les cheminées fumantes, les sentiers de lotissement privé, les courettes d'anciennes écuries, les préaux, et toute cette vie prise sur le fait, cent fois plus parlante que les monuments pétrifiés.
Pourquoi des vacances en Angleterre ? Pour le repos. On se délasse très bien dans les villes affairées pendant que les gens travaillent. L'art du repos est un paradoxe, "Je vais dormir tranquille car je sais désormais que mon pire ennemi veille sur moi" dit Eastwood dans un western ancien. Londres est un lieu de méditation pour tout ce qui n'y existe plus: la ville en bois d'avant l'incendie, les docks, les entrepôts de marchandises "East India", le rêve colonial qui permettait d'importer sur un territoire sombre mille choses colorées, étonnantes et parfumées venues du bout du monde, débarquées par des centaines de bateaux à voile chaque jour. C'est la ville froide qui se chauffe au thé indien et aux tapis persans.
Londres est enfin la ville des églises et des stades, deux raisons valables de traverser la Manche quand on a rassemblé assez d'argent et de journées de congé payé. Vaste sujet que les sous, chose honteuse et cruciale, c'est la "partie honteuse" de notre être social, "one's private part". Les années de vaches maigres où l'on est bloqué chez soi au minimum vital sont des années perdues. La vie, c'est tout de suite. Il est trop tard pour voir White Hart Lane, Highbury et Boleyn Ground, tous démolis alors qu'ils comptaient parmi les plus beaux stades du monde avec leur déclivité splendide, leur premier rang à deux mètres de la ligne de touche. Samuel Pepys, William Thackeray, John Henry Newman, Antoine de Souroge, qui ont tous foulé le pavé de cette ville, ne sont plus lus par personne. Les époux Mosley sont voués à l'oubli pour le crime d'avoir eu raison contre Churchill, enfin Stuart Pearce, Paul Gascoigne et Darren Anderton ont pris leur retraite. Restent les kidney pies, les pintes, les chants d'église et les chants de stade, quelques îlots traditionnels de culture populaire qui feront l'affaire pour changer d'air quelques jours.

Bien que ce ne soit pas un "pays ami", le Royaume-Uni est un sujet d'étude pour qui cherche un passage dans la déglingue occidentale actuelle. Il est probablement invincible, dépositaire par une résolution mystérieuse de la Providence de quelque qualité de guide lorsque le continent va bien et de contrepoids lorsque le continent va mal, notamment parce qu'il est une synthèse du continent mais placé à l'écart de celui-ci. Contre toutes les certitudes statistiques je crois plausibles les thèses du style "Les anglo-saxons et l'alliance", en tout cas il est impensable que ce pays et ce peuple, nœud du premier empire mondial de 1066 à 1960, s'effondrent vraiment. Parions que tout ce que subit cette nation actuellement n'est qu'apparence, que sa substance protégée par la légendaire hypocrisie locale mieux que par la mer est intacte, vivace comme au temps des docks. Ces vacances seront l'occasion de s'en assurer sur le terrain.
Aller tous les 2 ans avec un thermomètre en Angleterre pour prendre sa température est le moyen de comprendre où en est notre pays à nous par comparaison. La France est ma filiation, elle seule m'importe, et tous les voyages loin d'elle me la font davantage aimer. Mais la France envahie est un bagne que je ne puis souffrir et je l'ai quitté d'abord pour prévenir un possible pétage de plombs. Peuple joli, pays artisanal, les voir chaque jour alors qu'ils sont mon seul repère ici bas, écrasés de merde industrielle, sadiquement retournés, souillés, dévorés, dans une atmosphère tantôt ricanante tantôt indifférente, dans un désastre à ce point monstrueux, à ce point diabolique, à ce point pornographique, répété chaque année pire avec le néant comme seul dieu, avec le déclin comme seul horizon pendant que tout le monde s'en fout… habiter là, voir cela, et ne rien faire? Je suis comme J*, j'ai le tempérament de Carthage, seul trait que j'ai gardé de l'autre filiation. J'aurais un jour difficile commis contre un cloporte pris au hasard un "acte désespéré" aussitôt traité dans les médias comme (etc)… Alors je suis parti. Ailleurs c'est moche, c'est sale, c'est nul, c'est envahi tout autant certes, mais ce n'est pas chez moi. Alors c'est supportable. C'est tout.
L'Angleterre est-elle envahie? Depuis 1989 à y faire des aller-retours, jamais là-bas je n'ai vu les quartiers pakistanais et jamaïcains prendre la forme de l'invasion massive, de ce dégueulage sans respect, de cette agression sur la France par millions et millions de resquilleurs. L'Angleterre a fait marcher au pas ses importations dés les temps élizabéthains, c'est la culture du dock et de l'entrepôt qui s'exprime: d'abord faire payer ce qui entre, marchandises, marchands, voyageurs, pour les calmer. Billingsgate. Après on parle. Ce qui rentre doit rapporter, doit payer, ou crever sous la pluie, ou dégager.
L'Angleterre n'est pas envahie au sens où on l'entend chez nous. C'est le lad local qui tient la rue, pas la racaille. Si la racaille bouge une seule oreille elle se fait repeindre en rouge d'abord par la rue puis par la loi, garde-fous redoutables qui vous écrasent et vous ruinent à la première incartade, et qui espèrent même que vous commettiez l'incartade pour pouvoir jouir de vous rosser. La racaille est plutôt sujet de dégoût chez la gent féminine qui a besoin d'hommes réfléchis et durs pour survivre dans le marche-ou-crève qu'est ce pays. L'Angleterre est un pays dur, la France aussi, mais la première est plan-plan, organisée pour que les profiteurs s'appauvrissent et se déshonorent. Les femmes toujours un peu chiennes renifleuses d'air du temps disait Céline, comprennent inconsciemment ce genre de ligne de force, et se marient en conséquence. Années 1980, au moment où ils remontaient durement la pente sous Thatcher nous coulions doucement sous Mitterand.
Qu'est-ce que la vraie bourgeoisie française a gagné depuis 1981 à part un peu d'argent dans le meilleur des cas? Elle est passée du prestige au dérisoire, du vêtement BCBG aux loques du rappeur américain. Elle a dit pardon à des gueunons qui prenaient les places assises dans le métro, en ajoutant "madame" pour se persuader de céder par politesse, non par soumission. Elle s'est déshonorée en élevant ses filles dans le coton quand il fallait sortir le fouet. Elle a tourné de plus en plus vite dans la cage à hamster, affolée de servitudes croissantes pour une rétribution en monnaie de singe. Elle s'est mise même à parler de plus en plus vite, perdant tous ses codes structurants, déposant son Littré sur le trottoir avec une pancarte "à donner" pendant que la pelouse de la maison de campagne se couvrait de ronces.
Le peuple qui va au pub et regarde le foot a intégré le slogan "No room for racism" autant que l'irruption des turbines à vent et des antennes 5G dans le paysage. Ils savent que c'est incongru, que c'est faux, que c'est forcé, que ça ne les concerne pas. La longue histoire anglaise nous apprendra que l'attitude d'approbation chez ces hypocrites-nés était feinte, que cette ruse de la raison les fera survivre aux dépens de beaucoup d'autres Blancs qui eux se sont laissés entraîner par cette propagande. Devancer et surexprimer une loi pour en faire un escabeau, permet de traverser le torrent à pied sec.
London loves. Réservation faite dans un hôtel victorien minuscule à Lancaster Gate, dans Paddington, juste au-dessus de Hyde Park. Un quartier immobile, inchangé depuis notre dernière venue ici en 2003. Les vêtements et les voitures ont seuls pris du plomb dans l'aile. Il y a 20 ans c'étaient encore les années de l'imperméable Burberrys et de la Jaguar XJ Sovereign, aujourd'hui ces sont les baskets en mousse et les quatre-quatre électriques. Désolants signes extérieurs de richesse des bourgeoisies actuelles, à vous écœurer de trimer pour un argent qui n'est plus dépensable qu'en horreurs.
Chambre d'hôtel soi-soi pour passer l'hiver. Etroite, feutrée, avec son chauffage et sa douche proprette, pourvue d’une fenêtre à guillotine donnant sur une place calme avec église, c'est la planque idéale pour voyageur transi de froid. Chaque palier de l'escalier prend jour par une fenêtre avec vue sur une cour vaste comme un parc, bordée d'anciennes écuries converties en maisonnettes. Elles sont peintes en rose pâle, en vert menthe, en bleu ciel dans le style Notting Hill, et sont typiques de l'impulsion vitaliste qui a remonté Londres du marécage à la fin des années 1980, phénomène qui coïncide avec le renouveau des quartiers de l'est, évoqué dans les films A Long Good Friday et dans Trainspotting ("Londres était la ville du boum").

Bagages posés, direction Brompton Oratory. On traverse cette campagne appelée Hyde Park, si grande qu'elle dissimule toute construction urbaine lorsque l'on se trouve en son centre. Ainsi était conçu le Luco, le plus charmant jardin du monde gâché en 1973 par la tour Montparnasse.
Brompton Oratory est la plus grande église catholique de la ville. Religion persécutée, puis déconsidérée, de nos jours anecdotique, la foi de l'Eglise catholique était chez les Anglo-Saxons associée aux Irlandais, peuple jugé ici comme les Bretons l'étaient par la troisième république, des gens pieux qui seraient arriérés, de bas standard, suspects de déloyauté envers le pouvoir central, et pour toutes ces raisons, tués en masse dans des famines et des guerres. La devise du cardinal Newman est gravée en lettres d'or près d'un vitrail. Cor ad cor loquitur. Elle n'a l'air de rien cette devise. Certaines sentences apparemment banales ne tombent sous le sens que dans certains moments de grâce, ou de crise. Fleurit là où Dieu t'a planté (S-F de Sales) est ce cette teneur. Dans la vie normale plus la chose est simple plus on passe à côté. Et puis l'on se figure mal aujourd'hui le sens du chemin spirituel parcouru par Newman, de l'anglicanisme à l'Eglise. C'était un grand bourgeois de l'establishment, il avait la voie royale pour une vie sacerdotale tranquille. La recherche de la vérité l'a exilé loin des cercles d'Oxford pour le placer dans la religion des Irlandais et des continentaux avec toute l'aura d'infamie que cet amoindrissement supposait.
La partie sainte de l'église est séparée du reste par une clôture. À dix mètres se trouve un monsieur longiligne occupé à allumer les hauts cierges de l'autel avec une tige spécialement conçue. Il me faut lui parler, je lui adresse un signe d'excuse, il vient. C'est un prêtre dans le style High Church, comme le Reverend Runt de Barry Lyndon, sans la perruque toutefois. Soutane noire, col oratorien. Je lui demande dans quelle chapelle latérale est enterré le corps de Newman. Il répond que sa sépulture n'est pas ici mais à Birmingham. Il ressemble beaucoup au Reverend Runt. Remerciements. Je réserve un billet pour Birmingham.

En sortant, étonnement de croiser la marmaille de l'école Saint-Philip voisine qui vient en sens contraire pour la messe. Cette école était le nec plus ultra des écoles RC de Londres, les écoles non-anglicanes, catholiques. Les temps ont changé. Dans un désordre banal de sortie scolaire une soixantaine de fils de consuls tropicaux repousse les portes d'entrée comme si c'étaient celles d'un saloon, sûrs de leurs droits, mal encadrés par trois types effeminés et autant de bonnes femmes qui portent des pantalons.
Admiré quelques gravures anciennes chez un antiquaire en face du parvis, puis un jardin privé fabuleux appelé Thurloe Square. Les entrepreneurs en rénovation sont à pied d'œuvre dans ce quartier de South Kensington et opèrent ici selon des directives que l'on devine strictes, résultat pas un seul dépôt improvisé, pas une poussière sur les murs, et partout du revêtement protecteur apposé le long des surfaces bâties. Sur la chaussée pas de congestion de trafic, les voitures se garent à distance les unes des autres, on sent qu'un règlement draconien fait marcher au pas tout ce beau monde. Un saut à Sloane Square pour entrer chez les marchands de mobilier. Des rayons entiers de meubles et tissus fabuleux attendent sagement que la vraie vie commence, que leur vocation de servir d'arrière-plan à quinze enfants d'une famille blonde commence, dans une maison pleine de musique et de lueurs de feu de cheminée, cela répété en centaines de foyers par milliers de rues. Mais nul souffle n'anime cette matière inerte dans les allées vides et en guise de clients potentiels déambulent en se donnant le bras deux misérables p*.



Un peu plus loin voici Stamford Bridge, l'un des seuls stades de Londres encore au milieu des habitations, et l'un des plus beaux du monde pour la déclivité des premiers gradins, pour la profondeur des virages et la proximité du premier rang avec la pelouse. Mais le plus beau stade du monde se trouve à Manchester, c'est Old Trafford hélas. Devise "Amare et servire" au fronton d'une école. Le goût pour le latinisme est ancien, il est comme le blasonnement, il permet de poser une institution, une marque, un nom. Les emblèmes des clubs rappellent la l'affection locale pour les animaux. Les enfants sont éduqués avec les chansons de Moondog et en grandissant ils voient chaque semaine jouer des équipes signalées par tout un bestiaire en écussons. Sheffield Wednesday a une chouette, Wolverhampton a un loup, Watford a un cerf, Millwall, Chelsea et Aston Villa ont un lion, Ipswich a un cheval, Crystal Palace a un aigle, Bristol City a un pinson, Leicester a un renard, Derby County a un bélier, West Bromwich Albion a une grive, Norwich a un canari, Brighton a une mouette, Brentford a une abeille, Tottenham a une poule, etc.
À Sheperd's Bush, un bref tour chez le vendeur de vêtements de sport classiques Stuarts London. Un peu plus loin je prends deux pintes dans un pub qui se remplit à toute vitesse. Nous sommes vendredi soir et la fête commence dans ce pays, et quelle fête, quand on sait de quoi les Anglaises sont capables. Je paie et vais à l'embarcadère du bateau-taxi.
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C'est la nuit. Le bateau met toute la gomme et fend les flots à l'allure d'une voiture sur la route. Les rivages de la ville défilent d'ouest en est. C'est un trajet qu'a souvent décrit Samuel Pepys dans son journal des années 1660, lorsque la ville était tellement encombrée que la longer en bateau à voile allait plus vite que la traverser à pied. Débarquement à Blackfriars, puis métro jusqu'à Mile End. Ce nom de quartier est le titre d'une chanson de Pulp que l'on peut entendre dans Trainspotting. Affamé je prends un maxi Fish & Chips dans une échoppe en préfabriqué, un "cheap chippy". Retour en métro avec Orbital, Bicep, Dido, Oasis dans les écouteurs, l'album de 1991 de Blur, et surtout Happy Mondays. Qui a parlé d'époque triste pour ces chères années 1990? Les Mondays sont le stéréotype de l'explosion de joie naïve, "laetitae" du début de la musique électronique, phase qui a culminé avec Dance Machine entre 1993 et 1995. Oh certes l'ecstasy y était pour beaucoup, et l'héroïne. Trainspotting n'est pas un film sur la drogue, c'est un panorama du changement qui s'est opéré entre 1986 et 1991 au plan du vêtement, des musiques, du rapport à l'argent, au travail, au sport, au loisir c'est un vrai film sur la Culture, un outil performant pour dater les us et coutumes. Les gens qui ont vécu la charnière dont Pierre-Marie et Alain Soral, plus critiques sur les années 1990, m'ont dit que l'année 1986 était la dernière pour vivre en vrai marginal. Après, le mainstream a tout emporté, il fallait obligatoirement engranger du fric, et les marqueurs comme Bernard Tapie, les Bains Douches, la montée des cailleras et du Sentier, les digicodes et les interphones, les néos-cons et les ringards-show-bizz sont autant de signes irréfutables dont on peut retracer la montée aujourd'hui.
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Retour tardif à l'hôtel. Voilà une journée comme elles devraient toutes se dérouler, consacrées aux découvertes, aux églises, à l'étude, aux stades, aux gens charitables qui connaissent leur place. Une vie dégagée, surtout. La bourgeoisie actuelle surjoue l'aisance? Elle est perclue de tracas. Nous avons un immense besoin de longues plages de temps données à la musique, à l'amitié, au paysage, à la peinture, au sport, de périodes complètement délivrées des servitudes administratives et matérielles. Nous rêvons d'une vie rustique et habitée, semée de brave gens, décorée de matériaux bruts. Après une soirée arrosée, se caler la faim avec un pie & mash dans une échoppe en regardant les résultats du foot, rentrer pompette en taxi et monter chez soi par des escaliers en bois à une chambrelle sans chauffage, se blottir dans un lit sous trois couverture de laine mérinos et dormir quinze heures.

SAMEDI
Déballage de valise. Il en tombe un adaptateur de prise électrique Europe/Grande-Bretagne qui date de l'aventure à Hong Kong, voici 18 ans, et qui fonctionne aujourd'hui sur les prises de l'hôtel. Un charme des colonies était d'y vivre comme chez soi, selon des mœurs, des rites et même des normes techniques conservées dans les plus petits détails. Nous n'avons pas assumé d'être nous La Civilisation, avons voulu croire à la relativité, aux civilisations. Contresens total. En reniant nos droits sur l'étranger chez lui qui y naissait grâce à nous, soudain notre chez-nous est devenu chez l'étranger. Nous propagions la vie, la nôtre donnant vie à la sienne, il propage la mort. Fort peu de connards de Blancs éteints et attentistes ont mit bout à bout ces évidences de statistiques médicales malgré leur arsenal d'arguments rationnels par milliers de lignes de tableaux Excel. La catégorie moderne c'est l'indifférence, "nous vaincrons car nous sommes les plus morts".
Marylebone. Joli, aisé, mais pas puissant comme à l'époque… Vague odeur de faisandé, et cette impression d'arriver trop tard. "J'arrive toujours quand on éteint" disait Morand. Penhaligon par exemple, est bien là, mais ouvert, putassier, racoleur, démocratisé. Le décor est là, mais où est cette distance, cette exclusivité, ce léché, ce feutré, cette légende sous-jacente, ce "meilleur à venir" qu'exhalait une seule de ces enseignes il y a seulement 15 ans? Vague ambiance de fast-fashion, de triche et de sauve-qui-peut commercial dans l'air.
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Midi, c'est bientôt l'heure du match. Direction la gare d'Euston déjà remplie de fans de Tottenham qui attendent le métro aérien. Dès confirmation du panneau d'affichage toute la foule bouge ensemble vers le quai et vient s'entasser dans les wagons tubulaires. Tension palpable mais ce ne sont pas non plus ces visages fermés qui en font des caisses, comme on en voit à Anderlecht, Lyon ou Paris. C'est familial, c'est bon enfant. Ce sont des bandes de potes de 60 ans qui ont esquivé leur femme, des lycéens, des enfants avec le grand-père, ce genre de public. Le métro aérien passe des ponts élevés au-dessus des rues, entre les bâtiments gris. Quartiers sans beauté notable mais sans vandalisme, qui se donnent tel qu'ils sont. Vie, ciel, vitesse, plein air, aperçu des perspectives, comme dans le premier clip de King Krule, avec les infrastructures nues. Enfant j'étais complètement émerveillé par Paris vu du métro numéro 6, celui qui traverse la Seine et qui est en "aérien" de Passy à Lamotte-Picquet. Les appartements éclairés que le wagons frôlait, la vie déclinée en mille possibilités partout qui nous était promise en héritage.
La raison de cette visite à Tottenham, tout au nord de la ville, est son nouveau stade de 62 000 places. Les ingénieurs en étagement des gradins, les scientifiques du terracing, ont trouvé le compromis entre l'ancien et le nouveau style. Gradation faible en bas, forte en haut, de sorte qu'un pan de tribune pris du lower au upper tier commence à 25% de déclivité pour finir à 33%. C'est une configuration médiane entre l'ancien et le nouveau style, en vogue depuis 15 ans. La pire étant celle répandue largement sur le continent avec ses pentes à 30% dont le plus bas gradin est à 3 mètres au-dessus du sol et à 10 mètres de distance du terrain. Ce n'est pas du stade c'est de la mise en cage par des invertis des ondes qui ne sentent pas, qui ne savent pas ce qu'est l'émotion grégaire (pour ce qu'il en reste).






On passe les tourniquets. Direction le bar. Le remplissage des pintes se fait par le fond du gobelet pourvu d'un clapet anti-retour où insérer le robinet. Plus vite, plus propre. J'en bois deux en binge sous les gradins dans ces hangars en béton bondés de monde, avant d'entrer dans le stade proprement dit. Strapontin réservé au local 107 comme dans Irishman, c'est un "lower block" situé à quelques rangées de la pelouse. Et bon sang, quel stade…
La proximité pelouse-gradins dans les stades c'est l'art de faire servir le peuple au club et le club au peuple. Tottenham bat Brighton 2-1. Assez sympa mais beaucoup de touristes et de Coréens amortis. Retour à pied par le long boulevard lugubre décrit dans Football Factory, bondé de foule à cette heure, et pause bière en chemin dans une auberge Tudor prise d'assaut.
Londres, moitié prison, moitié village. Sinistre ici, ravissant là. Quantités de plaques de rue en ancien français comme à Conduit Mews ou à Montagu Row, avec des constructions organiques où tous les équipements sont externes, où un pont sur les toits permet le passage d'un bâtiment à l'autre sans descendre en rue.



Dans cette manière de construire il y a quelque chose de chaleureux et de sécurisé qui vous charme d'autant mieux que le climat est lugubre. La vie possible. Enfant j'ai vaguement eut cette intuition en tombant dans un journal Spirou sur une page de la bande dessinée "Les chevaliers du pavé", plus tard avec le jeu "Versailles", plus tard encore avec "Les boucliers de Quetzalcoatl", notamment quand il fallait passer la guérite des quais du port. Londres s'est enrichie deux siècles durant grâce aux plus grands quais de marchandises du monde. Alors que j'étudiais le sujet dans des livres on m'apprit suite à des recherches généalogiques récentes que le père de mon arrière-arrière-grand-père travaillait aux tonneleries des docks de Bordeaux. "Ce que tu cherches te cherche".


DIMANCHE
Dans un monde qui pourrit on doit chercher la permanence d'une forme incorrompue, chercher une base arrière hors du temps, presque hors de l'espace. Quelle est cette citation vue chez Zentropa il y a deux ans, introuvable depuis, qui évoquait un lieu qui soit un refuge sûr, mais libre du temps et de l'espace, ou quelque chose comme cela. C'était bien amené.
Traversée de Hyde park vers l'église. Quelques nageurs font leurs longueurs dans la Serpentine. Le thermomètre affiche 7 degrés. Un crochet par l'église orthodoxe où officiait autrefois Antoine de Souroge. On comprend ici comme la beauté de ce parc et le charme feutré de ce quartier ont servi d'arrière-plan à ses trois conférences sur la stabilité intérieure (Le Temps, Le Silence, Le Corps). Quelque chose de profondément stable émane de ces lieux alors que tout y est jeune et frais comme les fleurs de saison. Ainsi de chaque mot du Métropolite Antoine. Cor ad cor loquitur aurait pu être sa devise, d'ailleurs il ne pouvait ignorer la proximité immédiate de Brompton Oratory. C'est comme si John Henry Newman avait déteint sur lui.

Dans l'église orthodoxe, quelques hommes durs à têtes rasées, style mafieux slaves, se tiennent immobiles sur un côté. Selon l'excellent usage des orthodoxes la dévotion est active, on peut entrer ou sortir pendant l'office, chaque membre de leur Eglise en est un sociétaire. Chuchotements, ambiance feutrée, dames voilées qui vont et viennent en bon ordre, ravissantes, visages déterminés lorsqu'elles embrassent leurs icônes sacrées. Grâce décontractée des femmes traditionnelles, les vraies, qui connaissent leur place, qui savent ce qu'elles doivent faire. Ces femmes servent leur religion et leur race comme on tient sa maison. Disposition qui leur confère ce charme visible aujourd'hui et qui suppose une rude éducation préalable, un arsenal complet d'habitudes prises dès l'enfance, une sorte de diète du mode de vie dont nous n'avons pas idée. Catholiques en carton, nous voulons la tradwife et enseignons à nos filles qu'elles ont par exception spéciale tous les droits en ce monde. Résultat, des empotées à la fois tyranniques et apeurées, qui "font carrière" et ne savent même pas servir un bœuf bourguignon correct. Une femme féminine c'est quelqu'un de propre, de souriante, de débrouillarde, c'est tout. Les autres sont les féministes.
Pendant les psalmodies, apaisante vision que celle des prêtres hiératiques avec leurs gestes coulés, leurs signes de croix, les inclinaisons, les mains qui touchent terre. Un jour on comprendra mieux l'initiative de Benoît XVI saluant un dignitaire orthodoxe, et concluant la rencontre non en bénissant le patriarche comme le supposait sa position de Primus Inter Pares mais en demandant à cet orthodoxe de le bénir, lui. Noble Benoît XVI, belles années d'espoir où l'on croyait une embellie possible.
Brompton Oratory, l'église de Newman. Sa prière Lead kindly light, dont la lecture peut faire pleurer. C'est la Messe du dimanche. Loin des touristes on peut se faire visiteur des rues qui n'intéressent personne et à l'encontre des troupeaux du parterre, le fidèle des chapelles latérales. Le désordre moderne qui suppure jusqu'en ce sanctuaire est agaçant et pourtant... et pourtant cette petite fille appliquée à son devoir de catéchisme, qui recopie Our Father avec soin sur un prie-Dieu qu'elle utilise comme un bureau, n'est-elle pas divine? Elle calligraphie ligne à ligne toute la prière et décore le titre avec des fleurs dessinées au crayon de couleur. N'est-il pas vrai qu'en certains cas l'on peut croire au Créateur par ses créatures ? Appelée par sa mère elle quitte à regret son beau dessin en faisant "rhooo, pfff so!", vissant son index sur la tempe dans un geste que faisaient les enfants de ma génération en Essonne il y a 35 ans et que je n'avais plus vu quiconque faire depuis.
Le monde est violent, le monde est méchant, la plupart des gens ont la scélératesse chevillée au corps et je n'ai aucune confiance en eux. La confiance, cela ne se gagne pas, au contraire cela s'éprouve par des imprévus et des revers, par des bastons, par tous ces moments où l'on découvre par les faits qui est qui. J'ai pour ces raisons été très ami avec la bande de Grenoble à l'époque. C'étaient de jeunes Français réchappés du déclassement, des divorces, de l'échec scolaire et de la drogue, de tout ce qui a tué à petit feu tant de braves gars. Ensemble nous menions grand train sans payer dans cette ville haïe, sans commettre une faute d'orthographe, sans nous mêler ni aux racailles ni aux gauchistes ni aux étudiants. L'amitié c'est d'être un Razoumikhine les uns pour les autres. Au premier coup dur vous verrez vos soi-disant amis s'enfuir comme une volée de moineaux, et vous apprendrez qu'ils n'étaient que des voisins de beuverie. Je n'ai jamais compris la confiance en la vie des gens du mainstream, les fêtes de collègues aux sourires confiants alors qu'ils peuvent se tuer socialement la semaine suivante. Je n'ai jamais compris qu'il faille rester civique lorsque les gens vous sortent leurs opinions sur la politique, l'athéisme, sur n'importe quoi, comme s'il était entendu que vous serez d'accord avec eux. Ils n'ont pas lu Gustave Le Bon ni Céline et ils parlent quand même. Toujours les mêmes opinions, les mêmes sujets vus mille fois, interprétés par automatisme. La manière qu'ils ont de croire en la vie, comme si l'invasion n'existait pas, comme si les atrocités en Afsud et Algérie n'avaient pas existé, comme si la partie en était à 0-0 et venait de commencer... Le score est à 0-36 et même davantage. "Les gens". Leur naïveté me fait pleurer. Leur indifférence m'exaspère. Leur méchanceté me fait vouloir les tuer. Je suis content d'être un f* et de n'avoir ainsi nulle commerce avec eux. Comme Schopenhauer j'ai souvent regretté d'avoir pris la parole en public pour "essayer d'être sympa avec les gens" mais jamais je n'ai regretté de m'être tu.

Au stade, à l'église, partout, être avec les autres mais en léger retrait, ne communiant que par le chant, l'écriture ou la prière. Cor ad cor loquitur, le reste est bavardage. Les mondanités déçoivent toujours: soit guindées, soit familières, toujours heurtées, pleines d'entorses aux saines hiérarchies. Le travail lui, ne déçoit jamais. Pour le reste il y a encore le stade et l'église, contrepoids d'un équilibre idéal. On s'est rendus fous dans ce pays par les mondanités, cela jamais mieux décrit que dans la pièce "L'après-dîner" de Sylvie Joly. Elle avait tout compris. Les relations sociales sont non pas le lieu de la charité mais une manière de se placer, d'obtenir, de dominer. "Dans n’importe quel salon, en dix minutes d’assemblage, il se commet plus d’impairs, d’horreurs de goût et de tact, que dans tous les Corps de garde de France en dix ans"(Céline). S'intéresser aux autres est impoli mais ne pas s'y intéresser l'est aussi. En somme on n'en sort pas. Par-delà ce champ clos il faut chercher les charités de réseau, les gens sur qui compter et qui puissent compter sur nous, les lieux exclusifs et gratuits "réservés aux membres".
Passion quasi-générale des jeunes Anglaises pour l'enlaidissement artificiel appelé maquillage, notamment pour l'assombrissement du visage à grandes peletées de fond de teint ocre. Finies les jeunes filles élisabethaines pures comme la neige des gravures de Lucas de Heere (Wives and daughters, 1560). Celle située à droite de l'œuvre avec son cache-gorge et son chapeau dissimule un type physique rare, qui persiste jusqu'à nos jours dans la vraie vie, et trouvable chez Kelly Rutherford, pour donner un point de repère, ou encore chez d'autres filles méconnues du grand public mais pas de moi, et dont le souvenir, les mots et l'odeur sont encore là 20 ans après.


West Ham. Ce club était autrefois logé à 20 minutes à pied des Royal docks, tout à l'est de la ville, à Boleyn Ground, de son vrai nom Upton Park, stade de 32 000 places. Depuis 2014 il est au London Stadium qui a 62 000 places. C'est un stade loin de la ville, neutre, normé, entouré de terrains vagues comme tous les nouveaux stades extirpés de leur terroir local. Signe des temps. On peut lire une époque par l'évolution du stade: règlement intérieur, prix des places, sociologie des spectateurs par stratification des gradins, domaine d'activité des sponsors, origine des spectateurs, des joueurs et des "femmes" de joueurs, des investisseurs et des employés, etc.
Dès les abords du London Stadium on est abasourdi du profil des supporters qui affluent. Majorité de vieux types assez gros et surtout très grands, le crâne rasé, en Stone Island, Lyle & Scott, Barbour, Fred Perry, mais Lacoste a presque disparu du paysage. Le vrai smart casual était le plus beau style jamais inventé. C'est écrit dans L'avenir de Lacoste. Discussion informelle avec un supporter pour en savoir davantage. Il dit notamment que l'aversion la plus notoire des Hammers n'est pas Chelsea ni Millwall comme le disent les médias, mais Tottenham. Ce derby, lorsqu'il a lieu, rappelle l'antagonisme ancien des ouvriers chrétiens et des bourgeois franc-maçons (et pire), la détestation est totale. Il est vrai que l'on entendait de curieux slogans hier ("y* army"). On entre. Siège attribué en bas d'un virage, à 10 mètres de la pelouse et à proximité immédiate du parcage visiteur. C'est West Ham contre Arsenal aujourd'hui. Les stades donnent à voir la vraie échelle des choses. Tout d'abord, la majorité des joueurs sont étonnamment petits. Le terrain lui aussi est nettement plus réduit que sur un écran. Par contre les gradins, les virages, les courbures des rangées de sièges garnis de spectateurs révèlent une immensité, une amplitude qui vous souffle. C'est particulièrement prégnant lorsque la foule ainsi ordonnée se met à chanter. La foule qui devient peuple c'est l'esthétique de l'empyrée.

Le vrai club de Londres est toutefois Chelsea à mon sens, surtout avant 1996, année de publication de Football Factory par l'un de leurs fans, étincelle qui a mis le feu aux poudres et ouvert le filon des livres de supporters. Avant 1996, Chelsea était ce club populaire anonyme dans un quartier d'élite, avec un maillot classe, un blason classe, une sorte de PSG des années 1980. Tottenham: truc de bourgeois franc-maçons et d'étrangers, mais très beau maillot, très beau stade. West Ham et Millwall, clubs historiques d'ouvriers des fonderies et des chantiers navals, réputation de cogneurs, forte culture, fort ancrage local. Arsenal, devenu après Wenger et Highbury un club de pakistanais et de jamaïcains, sans intérêt. Palace, club de banlieue plan-plan qui joue demain. Fulham, QPR, Charlton et Wimbledon, à découvrir, une autre fois.
Beaucoup de chants et de ferveur. West Ham ramasse un méchant score de tennis, 1-6 à domicile, et le stade se vide de moitié pendant la seconde période. Le parcage visiteur fait coucou de la main aux locaux parce que le doigt d'honneur est interdit et que tout est filmé. Il faudrait demander à ces gros durs s'ils sont vaccinnnés, s'ils se sont mis à genoux pendant BLM. En sortant, un petit Pie and Mash dans une échoppe ambulante puis une pinte dans un pub de centre commercial qui s'est rempli de tous les déçus du match.
Plus tard, Marylebone, de nuit. Trottoirs mouillés, fenêtres éclairées. Je me laisse choir en terrasse d'un bar à chicha protégée de la pluie par un store en tissu pour commander l'arôme pomme, un verre d'eau et un thé. Enfin goûter la grande paix des dimanche soir lorsqu'on ne travaille pas. La vie, voilà, que dire d'autre. I need the night, bonne petite chanson. Les tenanciers sont de gras Somaliens confortablement allanguis en des couches molassones, promontoires depuis lesquels ils jugent le monde qui passe en levant le menton, comme des pachas négriers (dont ils descendent peut-être). Dire que l'école nous contraignait d'offrir du riz pour sauver ces gens-là de leur famine en 1991 et qu'aujourd'hui ils se croient arrivés par eux-même. Sans nous, vivraient-ils seulement?
Ce soir j'observe cela sans affect, de loin, depuis ma plane. La rue est un spectacle à part entière dans ce quartier riche, avec la pluie dans le halo des lumières des fenêtres d'hôtel. Cette chicha me fait extrêmement plaisir. "Être ailleurs" disait Paul Morand, et dégagé de tout, sont des ambitions suffisantes en vacances. Il y a deux façons de se soulager. On peut essayer de jouir du monde et comme Pepys foncer sur "force gigot" et "jeunes filles bien propres à me divertir". On peut encore vivre sans besoin. Déposer le fardeau du rôle social. J'aurais depuis longtemps fait un heureux moine s'il n'y avait eu cette fascination pour les jeunes filles, notamment pour les beaux visages féminins, les belles jambes, les belles mains, le charme que leur confère l'éducation stricte, les manières distinguées, l'émotion contenue.

#london#Youtube#Louis-Ferdinand Céline#Paul Morand#Schopenhauer#Chelsea#Colefax & Fowler#West Ham#Marylebone#Paddington#Paris#Brompton Oratory#John Henry Newman#King Krule#Robert Kime#Thurloe Square#Tottenham#Crystal Palace#Eurostar#Kelly Rutherford#Irishman#Trainspotting#A Long good Friday#Get Carter#Gosford Park#Hyde Park#Antoine de Souroge#Birmingham#Lucas de Heere#Samuel Pepys
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#female tournaments#character tournament#tumblr bracket#barbie roberts#barbie doll#toys#barbie movie#chelsea roberts#iris simpkins#the holiday#kelly barbie#Melanie lippi#heartbreaker 2010#sharpay evans#hsm#high school musical#skipper roberts#skipper barbie#stacie roberts#stacie barbie
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Headcanon - Percy really had dolls when he was a kid!! But because real barbies could be expensive, Sally bought cute little sets for her.










OMG AWWWWW YES THIS IS CANON!!!!
#rain-embrace-nymph#percy and sally#percy jackson#transfem percy jackson#black percy#latino percy#autistic percy jackson#percy is punk#percy is the mom friend#sally jackson#stud!sally#pjo#hoo#barbie#pjo agere#kidcore tag#chelsea roberts#kelly roberts#💌#askies
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Barbie has Eldest Daughter Syndrome.
#barbie#barbie roberts#skipper roberts#tutti roberts#todd roberts#stacie roberts#kelly roberts#chrissy roberts#chelsea roberts#txt
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As much as I enjoyed the barbie movie I was very disappointed by the lack of Kelly/Chelsea references. Unless I blinked and missed it or it happened while I was in the bathroom. I didn't expect either of them to be actual characters, but like Skipper was named and pictured, and even Stacie was one of the dolls featured in the credits.
Kelly was just a huge part of my childhood personally so it made me sad not to see her even mentioned :( but i think I'm in the minority so i get why they didn't try to fit it in
#i think I'm in the minority for even liking Kelly?#I've heard people say she's creepy in the movies#i think she's cute uwu#barbie 2023#barbie#barbie movie 2023#barbie movies#barbie movie#Kelly#chelsea#kelly roberts#chelsea roberts
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FAVORITE FICTIONAL CHARACTERS (9/∞)
Clara from Barbie in The Nutcracker
#2023#characters — clara#characters — barbie roberts#characters — kelly/chelsea roberts#gif collections — favorite fictional characters#gif sets#barbie in the nutcracker#barbie#gifs#barbieverse#my gifs — barbieverse
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Robert Indiana: The Source, 1959–1969, currently on view at Kasmin, presents a fascinating selection of the artist’s work from that decade. Several of his well known paintings like LOVE (pictured above) are included, but it is interesting to see his lesser known work as well as the progression in his work throughout this period.
From the gallery about the exhibition-
…Featuring 20 works drawn exclusively from the artist’s personal collection as endowed by Indiana to the Star of Hope Foundation, the exhibition includes an example from the artist’s first edition of LOVE sculptures, conceived in 1966 and executed between 1966—1968, and a vitrine display of archival materials including some of the artist’s journals. This exhibition marks Kasmin’s first collaboration with the Star of Hope Foundation, which was established by the artist in his lifetime, and the gallery’s eighth solo exhibition of work by Indiana since 2003.
Robert Indiana: The Source, 1959–1969 chronicles the Minimalist origins of Indiana’s signature use of signs, symbols, words and numbers. Pairing canonical works with those rarely seen by the public, the exhibition provides a deeper understanding of Indiana as an artist whose output remains emblematic of American culture. The paintings on view demonstrate the personal iconography the artist ascribed to his artwork: as his peers withdrew from the aesthetics of self-expression, Indiana embarked on a career-defining inquiry into the power of symbols to represent meaning. Organized thematically, the exhibition charts Indiana’s influential depictions of words and numbers in bold colors through his early abstractions, reflections on his personal history and the stages of life, and the poetic inevitability of transcendence—a return to the source.
From the gallery about LOVE and LIP (pictured above)–
After discovering a trove of nineteenth-century packaging stencils in 1960, Indiana began incorporating words and numbers in his paintings, spearheading the adoption of commercial advertisement as a language of art. LIP (1960–61), an early example of a single word painting, features the title word’s yellow letters at the center of two intersecting orbs, whose contours suggestively form a pair of red lips. Unraveling the distinction between sign and symbol, the composition suggests a kiss, a universal bodily expression of love.
More selections and information from the gallery below-

“October Painting”, 1959-60, Oil on canvas
Indiana began this composition, which depicts the shadows of a dracaena plant, in October 1959. “This, I feel, is a very seminal painting,” he wrote in a journal entry the following December, seeking to distinguish his own visual language from artists Jack Youngerman and Ellsworth Kelly.

“Ra”, c.1961, Oil on canvas
From the gallery-
After painting a series of orbs in 1959, Indiana revisited the theme in Ra (c. 1961), a triptych arranging a number of red, blue, and green circles in flattened pictorial space. This work’s title reflects Indiana’s early interest in mythology, referencing the Egyptian sun god Ra, historically depicted with a red solar orb and cobra over his head.
Circles appear in Indiana’s work as early as 1958 and resound through paintings such as Mother and Father (1963-66) and Hallelujah (Jesus Saves) (1969). The arrangement of orbs in Ra suggests Indiana’s fascination with sequences, an avenue he would explore in paintings of numbers including Cardinal Nine (1966), on view nearby.

“Cardinal 9”, 1966, Oil on canvas
Indiana’s Cardinal Numbers series (1966) depicts the numbers one through zero in red, blue, and green. Adopting the typography of a business calendar, Indiana conceived of each number to represent a stage of life. Cardinal Nine represents the near end of the sequence, just before zero. The palette held sentimental significance for Indiana, who recalled memories of the red and green signage of Phillips 66, the gas company where his father worked, against the open blue sky.

“Mother and Father”, 1963-1966, Oil on canvas
From the gallery-
Indiana’s extraordinary diptych Mother and Father (1963-66) depicts the artist’s scantily dressed adoptive parents entering a Model T Ford within two circles, as if observed through a pair of binoculars. Conceived as the first to depict his parents in each of the four seasons, Indiana only realized one iteration of the series, set in the winter. Details of the vehicle’s license plate allude to Indiana’s conception ahead of his birth in September 1928, as if to mythologize the artist’s biography.
In an accompanying artist statement, Indiana described this painting as an essential part of his celebrated American Dream series (1961-2001), which earned Indiana’s first major recognition after early acquisitions by The Museum of Modern Art, Van Abbemuseum, Art Gallery of Ontario, Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, and elsewhere.
Indiana exhibited this painting in an early state in 1964, later adding its stenciled lettering in 1966. He continued to exhibit the work extensively, including in the São Paulo Biennial in 1967 and his traveling institutional retrospectives of 1968, 1977, 1982, and 2013.

“August Is Memory Carmen”, 1963, Oil on canvas
From the gallery-
The number 8 held special resonance for Indiana, whose mother, Carmen, was born in the month of August. August Is Memory Carmen (1963) incorporates the title of a lyric poem Indiana wrote in 1953, four years after her death. Indiana depicted her portrait alongside his father, Earl, in Mother and Father (1963-66), installed nearby.
This exhibition closes 3/29/25. It is presented in dialogue with Pace Gallery’s upcoming exhibition Robert Indiana: The American Dream, which will open May 9, 2025.
#Robert Indiana#Kasmin#Kasmin Gallery#Painting#Abstract Art#American Dream#Art#NYC Art Shows#Art Shows#Chelsea Art Galleries#Star of Hope Foundation#Chelsea Art Shows#Pace Gallery#Pace Gallery New York#Egyptian Mythology#Ellsworth Kelly#Iconography#Jack Youngerman#Love#Minimalism#Numbers#Ra#Sculpture
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NEW CHALLENGE
THE SIMS 4: BARBIE Decades Challenge!

As an aspiring Barbie connoisseur, it gives me great JOY to present this challenge , HUGELY inspired by @sim-himbo Barbie Legacy Challenge and @liyaahgee Urban Barbie Legacy
Barbie has been around since 1959 till now ( 7 generations ) , And adding decades and Barbie lore to the Sims 4 as a challenge would be fun!
Please let me know if you have any suggestions or questions . I would love to hear from fellow Barbie connoisseur ❤ Feel free to tag me @sailorjojogames and use #barbie decades challenge #BarbieDecadesChallenge, I want to see your gameplay ❀ Hope you enjoy this as much as I do x .
All heirs must be named Barbie - optional for generation seven (non-heir children may have any name expect when classified )
You may use the freerealestatecheat for your first house, but try not to use money cheats after that!
You are allowed and encouraged to use lot traits and reward traits to boost skill gain, anything that’s in-game is fair game.
Must refer to Barbie dolls and history - Barbies By Year - Toy Sisters and dress up according to decade.
Must have a pet/pets in each generation.
You are encouraged to use mods - mods needed would be stated.
The race , colour, gender and pronouns of Barbie/Ken/siblings/cousin/friends - DOES NOT MATTER or have to be accurate to THE Barbie lore .
There are other generation ideas for ***generation 2, 4, 5 and 6 at the end, to pick and choose . Enjoy x.
Packs you will need:
EPs: Get To Work, Get Together , City Living, Cats & Dogs, Get Famous, Island Living, High School Years, University, Horse Ranch
GPs: Spa Day*, Parenthood
Optional packs:
Strangerville
*You only need Spa Day for the High Maintenance trait in one of the generations and nothing else, so it’s fine to skip out on it.
Useful tips, links and Barbie Lore and gameplay ideas in this
🎀 🌸google doc 🌸🎀
🎀🌸watch video🌸🎀
Based on the 60's - Classic barbie from 1959
Complete Successful Lineage aspiration
Max Parenting , Cooking and Baking skills
Must have Family-Oriented , Neat and Foodie traits
Must Have 5 children called Barbie Millicent Roberts, Skipper, Stacie, Chelsea/ Kelly and Krissy (if you have twins - called them Todd and Tutti)
***Based on the 70's - Superstar barbie and Malibu Barbie
Complete Master Actress aspiration
Max Acting , Dancing and Singing skills
Must have High Maintenance and Dance Machine traits
Max Actor Career
Must reach at least Proper Celebrity status
Must have a secret affair with a fellow Actor! 🌶
Have a Beach home in Sulani
Have only 2 children - Barbie and Skipper
Optional
Complete the Party animal aspiration -to fit the disco vibes in the 70's
Based on the 80's - Day to night Barbie, Peaches 'n cream and Great shape barbie.
Complete Fabulously Wealthy aspiration
Max Charisma and Logic skills
Max Business career (Investor branch)
Must have Ambitious , Romantic and Non-committal traits
Must reach at least Proper Celebrity status
Have 3 children- Barbie, Skipper and Stacie (does not have to be from the same partner 🌶)
Optional
Be a serial lover (Serial Romantic aspiration) 🌶
Own a Business venue - Use @littlemssam LittleMsSam Mod buyable venues
***Based on the 90's - totally hair barbie, Hawaii fun, magical hair barbie and jewel hair mermaid barbie
Must live in Sulani
Complete Beach Life aspiration
Max Conservationist career (Marine Biologist branch)
Become a mermaid
Max Fitness skills
Must have Child of the Ocean trait
Have 4 children (non-mermaids)- Barbie, Skipper, Stacie and Kelly
Optional
Use The Expanded Mermaid mod by @sp-creates - Max Mermaid Ranks and XP
***Based on 00's - myscenes. Playing as a teen along with generation 4 or can move out as a teen.
Complete Admired Icon teen aspiration
Must graduate High school and have a Prom
Must have a big group of friends - 8-10 sims . Make a club and always hang out with these friend. 🌶 add drama by messing around with the cuties in the group
Must have Creative and Insider traits
Carry onto University...
get into university with the same friend group
Complete Leader of the Pack aspiration
Max Photography and Painting skills
Must complete an art related degree and live on campus
Max Style Influencer Career (Trendsetter Branch)
Get married to one of the friends in the group
Each member of the friend group must have a PET
***Based on the 2010s due to all the unhinged pets playsets that come out during that time and the Farm vet barbie and the Vet barbie .
Complete Friend of the Animals aspiration
Max Veterinarian skill
Run a 5-star vet clinic
Have at least 3 pets - a dog (Taffy) , a cat (Blissa) and a horse (Tawny) and be good friends with all of them
Must have either Cat Lover and Dog Lover trait or Animal Enthusiast trait ( or all of them )
Have a Farm with chickens, mini sheep , mini goats, llamas, cows and horses. (optional - collect all the fish, insects, frogs and axolotls)
Based on the 2020's - inspired by Kamala Harris , presidential candidate barbie and 2023 barbie the movie barbie president
Complete Mansion Baron aspiration
Max Politician career (Politician branch)
Max Charisma skill
Must have Cheerful , Good and Self-Assured traits
Optional
Have a child called Ken
You can stop here , this is according to how long Barbie has existed… The next few generations are not compulsory .
Inspired by 1992/1993 stars ‘n stripes army Barbie
Must live in Strangerville
Complete Strangerville Mystery aspiration
Max Logic and Charisma skills
Max Military career (Either branch)
Must have Erratic and Active traits
Year 3000 inspired by Astronaut barbie and space goddess
Complete Nerd Brain aspiration
Max Astronaut career (Either branch)
Max Robotics and Rocket Science skills
Go to SIXAM at least once and bring a souvenir
Must have Genius and Overachiever traits
Be abducted by Aliens at least once
Fall in love and Marry an Alien
Have a Servo as a family member / Butler
Make your dream Barbie.
Complete at least 2 child aspirations
Complete at least 2 teen aspirations
Complete Renaissance Sim AND Academic aspirations
Max 10 skills
Have 12 or more traits
Graduate from college
Reach the top of any career
Have a house worth 1 Million Simoleons
***Other generation ideas to swap with…
Swap Generation two 70’s movie star barbie with this. Based on the 70's - Superstar barbie and Malibu Barbie
Complete World Famous Celebrity aspiration
Max Dancing and Singing skills
Max skill in at least 2 instruments
Max Entertainer career (Musician branch)
Must have Music Lover trait
Must reach at least Proper Celebrity status
Have a Beach home in Sulani
Have only 2 children - Barbie and Skipper
Optional
Complete the Party animal aspiration -to fit the disco vibes in the 70's
Must have a secret affair with a fellow celebrity ! 🌶
Swap Generation 4 90's sea pearl barbie with this.
Inspired by western stampin' and all the horses that came out in the 90's
Complete Championship Rider aspiration
Max Riding skill
Must make all money from gardening, farming, wine making, etc. No day job!
Must own a horse and have it max every skill
Must have Animal Enthusiast and Rancher traits
Swap for generation five 00s my friends- inspired by Cali girl barbie, city style barbie and fashion fever barbie
Complete Leader of the Pack aspiration
Max Photography and Painting skills
Max Style Influencer Career ( Trendsetter Branch )
Must have Creative and Insider traits
Must have a big group of friends - 8-10 -make a club and always hang out with these friends.
Name children -Barbie, Stacie Kelly and Krissy
Optional
Complete the Beach life aspiration
Date or have an affair with a Prince 🌶
Can use the World famous stylist mod by kiarasims4mod or any model related mod
Swap Generation six 2010s pet vet barbie - Inspired by the show barbie dreamhouse adventurous and barbie vlogs
Complete Friends of the World aspiration
Max Social Media career (Internet Personality branch)
Max Media production and Singing skills
Must reach at least Proper Celebrity status
Must have Cheerful and Outgoing traits
Optional Max social media star aspiration by kiarasims4mod
🎀🌸A huge thank you to @sim-himbo and @liyaahgee for the inspiration for this challenge! 🌸🎀
More Generations ideas and Barbie Challenges
Barbie Legacy Challenge
Urban Barbie Legacy
@sea-cross Barbie CAS Challenge

🌳 // Tumblr // Tiktok // Instagram // Twitter // Twitch // Youtube
Gallery @sailorjojosims 🌸🌸Barbie Month 🌸🌸
#barbie decades challenge#BarbieDecadesChallenge#thesims4#ts4#the sims 4#sims 4 legacy challenge#sims 4 decades challenge#sims 4 legacy#sims 4 challenge#the sims 4 decades challenge#sailorjojo#barbiemonth#the sims community#sims 4#sims#sims 4 gameplay
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Wait
Ken had a brother????
And when was her name Shelly????
I would be fun if the Barbie movie addressed the whole Kelly/Shelly/Chelsea thing and also discontinued Tommy
Barbie: wait... my sister Chelsea used to be called Kelly? When did that change?
*she turns to Ken*: and you used to have a brother, what happened to him? did he die?
Ken *trying to remember*: Tommy? I don't think so?
#barbie#barbie movie#barbie and ken#ken#barbie roberts#ken carson#kelly roberts#chelsea roberts#shelly roberts#tommy carson
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My Care Bear calendar has come in clutch again and let me know that May 28 is Burger Day. (According to different sources online Burger Day may be May 28 or may be August 22. I don't know why there's two different ones - I guess burgers are so important they need two days.)
Around the hype for Barbie (2023), Aussie burger chain Grill'd unveiled the Barbie Dreamburger.
Yes, the bun and sauce are both pink.
Burger King apparently also featured a pink burger in honour of Barbie - though, apparently, only in Brazil.
I'm not sure if it was released anywhere else, but most sources are only giving me Brazil.
Barbie's little sister Chelsea is a big fan of burgers too. Either that, or I'm really hungry looking at her.
I love the dog dressed as the fries too.
Long past are the days where Chelsea, then known as Kelly, would hang around the McDonalds while her big sister Barbie was on the clock.
(Also featuring burger and fries - just in a different form.)
Actually I'm noticing now for the first time that, first of all, Barbie is wearing shorts, which were not standard uniform when I worked at McDonalds, but also that Kelly is wearing a McDonalds themed outfit too. Barbieland features child labour. I have told you this before.
Enjoy Burger Day everyone! Barbie sure will!
#barbie#barbie hamburger stand#chelsea roberts#barbie & kelly#kelly roberts#mcdonalds#burger king#grilld#burger day
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My Goodreads
The Stillwater Girls by Minka Kent
The Half of It: A Memoir by Madison Beer
A Certain Hunger by Chelsea G. Summers
At Certain Points We Touch by Lauren John Joseph
On the Savage Side by Tiffany McDaniel
They’re Going to Love You by Meg Howrey
The Force of Such Beauty by Barbara Bourland
History Keeps Me Awake at Night by Christy Edwall
Thrust by Lidia Yuknavitch
River Sings Me Home by Eleanor Shearer
Wandering Souls by Cecile Pin
The Day I Disappeared by Brandi Reeds
Maame by Jessica George
I’m a Fan by Sheena Patel
Horse by Geraldine Brooks
A Spell of Good Things by Ayobámi Adébáyò
The Quarry Girls by Jess Lourey
Demon Copperhead by Barbara Kingsolver
Woman, Eating by Claire Kohda
Penance by Eliza Clark
Brutes by Dizz Tate
I Who Have Never Known Men by Jacqueline Harpman
Big Swiss by Jen Beagin
Lapvona by Ottessa Moshfegh
Before I Fall by Lauren Oliver
The Candy House by Jennifer Egan
Forbidden by Tabitha Suzuma
Josie and Jack by Kelly Braffet
The Glass Castle by Jeannette Walls
Running with Scissors by Augusten Burroughs
A Stolen Life by Jaycee Dugard
Lessons from a Dead Girl by Jo Knowles
The V Girl: a Coming of Age Story by Mya Roberts
Little Peach by Peggy Kern
In the Dream House by Carmen Maria Machado
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Propaganda Under Cut:
Matilda Wormwood (Younger Sister of Michael): Recommended by Anonymous.
Barbie Roberts (Older Sister of Chelsea, Kelly, Skipper + Stacie): Recommended by Chokit-Pyrus. Barbie plays with her younger sisters.
#female tournaments#character tournament#tumblr bracket#best sister tournament#matilda wormwood#matilda the musical#matilda movie#barbie roberts#barbie
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Kelly Osbourne, Ian Bohen, JR Bourne, Chris Salgardo, amfAR CEO Kevin Robert Frost, Gilles Marini, Katee Sackhoff, Michiel Huisman and other guests pose during the arrival of the Life Ball plane on June 1, 2018 in Salzburg, Austria. The EpicRiders travel from Zurich to Vienna as part of the Life Ball 2018 raising money for amfAR's life-saving research to find a cure for HIV/AIDS.

(back row) Travis Shinn, Adrien Brody, Chris Salgardo, Kevin Robert Frost, Oliver Schorr, Dick Huisman, Katee Sackhoff, JR Bourne, Gilles Marini, Ian Bohen, Michiel Huisman, Tony Mancilla, (front row) Stephen Head, Chelsea Moran, Verena Ebner and kathrin Seiwald during the press kick-off and photo call for the 'amfAR Epic Ride to Life Ball' at Dolder Grand Hotel on May 30, 2018 in Zurich, Switzerland.

(L-R) Adrien Brody, Chris Salgardo, Kevin Robert Frost, Michiel Huisman, Katee Sackhoff, Dick Huisman, JR Bourne, Gilles Marini and Ian Bohen

(L-R) Tony Mancilla, Travis Shinn, Adrien Brody, Chris Salgardo, Kevin Robert Frost, Michiel Huisman, Katee Sackhoff, Dick Huisman, JR Bourne, Gilles Marini and Ian Bohen
#ian bohen#ianbohen#Kelly Osbourne#Ian Bohen#Chris Salgardo#amfAR CEO Kevin Robert Frost#Gilles Marini#Michiel Huisman#Adrien Brody#Kevin Robert Frost#Oliver Schorr#Dick Huisman#Katee Sackhoff#JR Bourne#amfAR#EpicRiders#amfAR Epic Ride to Life Ball
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Executive Order 13818 — Blocking the Property of Persons Involved in Serious Human Rights Abuse or Corruption.
You are witnessing the death of the Pedo Elites and their twisted lifestyles. The false idols of the world are falling. It’s finally happening.
Celebrity homes for sale:
Ellen Degeneres, Johnny Depp, Mathew Perry, Eli Manning, Kat Von D, Shia Lebeouf, The Hemsworth brothers, John Legend and Chrissy Teigen, Brittany Snow, Beyoncé, Jay-Z, Cindy Crawford and Rand Gerber, Gene Simmons, Bella Thorne, Tom Cruise, George Strait, Emily Blunt, Alonzo Mourning, Jemima Kirke, Kevin Jonas, Chelsea Handler, John McEnroe, Tommy Lee, Jason Derulo, Alicia Keys, Frankie Muniz, Keith Richards, Lil Wayne, Peter Thiel, Pharrell Williams, Loris Loughlin and Mossimo Giannulli, Rosie O’Donnell, Kellie Clarkson, Cheryl Tieg, Joe Pesci, Suzanne Somers, Adam Lambert, Meghan Markle, Sean Diddy Combs, Billy Joel, Gary Levinsohn, Dr Phil, Barry Manilow, Mel Gibson, Diane Keaton, 50 Cent, Heidi Klum, Ryan Seacrest, Zsa Zsa Gabor, Jennifer Aniston, Katharine Hepburn, Christie Brinkley, Nicholas Cage, Ricky Martin, Angelica Huston, Charlie Sheen, Burt Reynolds, Emilia Clarke, J.Lo & Alex Rodriguez, Simon Cowell, Kris Jenner, Jeffree Star, Gordon Ramsay, Jason Aldean, Pamela Anderson, Jerry Seinfeld, Jimmy Fallon, Dave Ramsey, Jon Bon Jovi, LeBron James, Matt Damon, J.J. Abrams, Sugar Ray Leonard, Ellen Degeneres, Sylvester Stallone, David Bowie, Clay Mathews, Michelle Pfiefer, David E Kelley, Shonda Rhimes, Rihanna, Pete Townshend, Britney Spears, Joe Jonas, Sophie Turner, Robert Redford, Steve McQueen, Shaquille ONeil, Glen Frey, Sammy Hagar, Stockard Channing, Michael Chiklis, Tom Petty, Serena Williams, Bill Russell, Kathryn Bigelow, Don Rickles, Bruce Kovner, Adam Neumann, Leonardo DiCaprio, Barb Ellison, Alicia Keys & Swizz Beatz, Kate Beckinsale, Robert Herjavic, Josh and Heather Altman , Soleil Moon Frye, Jim Harbaugh, Anthony Kiedis, Fredrik Eklund, Meghan Trainor, Gideon Yu, Hellen Miren, Taylor Hackford, Bette Midler, Todd Phillips, Mitt Romney, Dianne Feinstein, Miley Cyrus, Kelly Clarkson, A-Rod, Bobby Patton-LA dodgers co owner, Dwyane Wade & Gabrielle Union, Michael Amini, B-52 Kate Pierson, Bill Guthy, Victoria Jackson, Will Arnett, Zac Efron, Wayne Gretzky, Katy Perry, Derek Jeter, Mike Piazza, Shane Smith, Bryon Cranston, DJ Khaled, Leonard Ross, Ted Sarandos- Netflix co Ceo, Dustin Johnson, John Fogerty, Melissa Rivers, Jamie Lynn Sigler, Lena Dunham, Lyndsey Vonn, PK Subban, Robyne Moore
Cara and Poppy Delevingne, Big Sean, Steph Curry, Chris Bosh, Phil Collins, Liam Payne, Bryan Singer, Tom Ford, Robby Naish, Tom Brady & Giselle Bundchen, Anthony Davis, Emilia Clarke, Clare Bronfmsn-Seagrams heiress with ties to Nxivm, Jane Fonda, Carmen Electra, Morgan Moses, Bobby Cox, Danny Masterson, Evander Kane, Kate Winslet, Mark Teixeira, Jonah Hill, Judd Hirsch, Carlos Santana, Kennet Chesney, Brooke Shields.
G. Serpent symbolism is all over the catholic religion. In St. Peter’s Basilica in the vatican the pope literally sits in the mouth of a serpent as the tongue and preaches deception.The Druze bloodline of Jesus are the descendants of “Jethro” ,The Priest of Midian in The Bible & “Torah” (Exodus 2:18).
The 16th President Of The United States of America “Abraham Lincoln” descend from The Kahlooni family.
To Governments around the world, WE THE PEOPLE have a message for you;
For too long you have kept us at bay, indoctrinated and asleep, silenced and used but those times are over!
You have used our labor to enrich yourselves at our expense.
You have lied to us constantly through MSM to further ur personal agenda of global dominance.
You have sacrificed us in wars to for personal gain.
You have poisoned us to keep us dependent upon Big pharma
You have thrusted satanic idolatry to affect our future generations
You have played with innocent lives for too long, that ends now!
Liberatores servitutis.
#blacklivesmatter#blackvotersmatters#donald trump#joe biden#naacp#blackmediamatters#blackvotersmatter#news#ados#youtube
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Looking back at 2024, pt. 3: music I enjoyed:
I didn't get to see much music live this year, both the agenda as the tinnitus not being kind at times. However, I listen to plenty of music on a daily basis. And unlike, the previous 2 lists, this one only exists out of music released this year. Both movies and books are dependent of mood. Anyway, without further ado, my favourites:
Chelsea Wolfe - She Reaches Out To She Reaches Out To She Without a doubt my number 1. Over the course of the year, it's the album I've listened to and focused on its individual tracks the most.
After that, it gets closer. Floating Points, Kelly Lee Owens, Or:la, Four Tet and Torus have all been on repeat with relative ease. Robert Dietz's 3 Mirrors delivered strong bangers and the same can be said about the latest I Hate Models EP. Although it was only released a week ago, I'm sure it will be played often in the future.
Lastly, Kontravoid and genCAB speak to my darker side. Seeing the former perform live helped cement him in the top 10, whereas the latter was driven by nostalgia.
Finally track of the year is Badthiings by Brutalismus3000, combining ravey beats and simple lyrics, it was the last thing I heard before falling asleep in the summer. The bad things coming to me easy were insomnia, mosquitoes and overthinking.
Other noteworthy releases: Not Waving & Romance - Wings of Desire Vanity Productions - The Night Has Passed Already Rainsoft - Nature Resonance Priori - This but More Suffer Ring – Book of Miracles Dawn Chorus and the Infallible Sea – Reveries Kim Gordon – The Collective A Taut Line – Restoration Iglooghost – Tidal Memory Exo The Cure – Songs of a Lost World White Ring – Angel 13 (vol 1)
(knowing myself, this list will probably get longer)
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