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#la dernière geste
anolis3 · 4 months
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"Dans l'Ombre de Paris", first song of "La Dernière Geste", by Morgan of Glencoe.
"Yuri baissa les yeux. Son hôtesse avait raison raison. Assister son époux lorsqu'il le requiert, organiser les réceptions royales et donner un héritier au Royaume de France. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Fin de l'histoire. Fin de la vie. Fin des rêves. À vingt ans. Comme un trai qui s'arrêtait parvenu au bout des rails, sans possibilité de dévier de sa route ni même de la poursuivre un peu plus loin. L'image de la Capitaine Trente-Chênes s'imposa à l'esprit de la jeune femme. "Cette femme n'a pas de chaperon", avait dit Ryûzaki. Pas de chaperon. Pas de père, pas de fiancé, pas d'époux, pas de fils. Pas d'obligations envers un homme qui lui serait supérieur. Et tout un équipage à ses ordres. Qu'importait qu'elle obtînt l'obéissance par le respect ou par la crainte? Un souvenir lointain lui revint en mémoire. un oeil bleu entre des cheveux noirs. La petite Selkie de Gôshi Mayo, enfermée dans sa cage, l'avait dévisagée avec compassion. Comme si la fée avait perçu l'invisible prison dans laquelle on l'élevait, elle, Nekohaima Yuri-hime, troisième femme du Japon, et compris sa solitude.", from Dans l'Ombre de Paris.
"-Pyro, regarde-moi. Tu vas bientôt avoir seize ans, et tu n'as jamais vu le ciel, parce que tu es né ici. Moi, je suis née sous un ciel infini, dans un océan si immense que tu es né ici. Moi, je suis née sous un ciel infini, dans un océan si immense que tu ne peux même pas l'imaginer. J'en ai profité durant bien des années, et il y a un mois encore je dansais sous des étoiles que tu n'as connues qu'en rêve. Voilà pourquoi tu dois aller avec Lady Lore et les enfants. Pour voir les étoiles, le ciel et la mer. Tu ne dois pas mourir avant de les avoir vus, les avoir vus pour de vrai, pas seulement un morceau de ciel et trois étoiles blafardes perdues entre deux immeubles… -Mais pourquoi? -Tu comprendras lorsque tu les verras.", from Dans l'Ombre de Paris.
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valerielemercier · 3 months
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" Il arrive qu'un journal illustré, entrouvert il y a des années, laisse en nous des traces aussi profondes qu'un grand livre ou qu'une rencontre mémorable. À l'époque où Life était l'hebdomadaire américain par excellence, dans un numéro tourné probablement par une main négligente ( toujours ce qu'on s'attendait à voir : la guerre du Vietnam ou celle de Corée, mêlée à des vedettes de cinéma, du sport, ou de la politique du moment ), je tombai sur la dernière page, réservée d'ordinaire à la "photographie de la semaine", sans référence  aux événements d'actualité, élue seulement pour ce que l'image présentait  d'exceptionnel, de beau ou de saisissant. Cette fois, c'était, en pleine page, un instantané de femme vue de dos. Une dame quelconque, un peu épaisse, sans doute située entre la quarantaine et la soixantaine, un manteau de voyage qu'on devinait beige, souliers de ville à talons mi-haut, petit chapeau sûrement acheté dans un grand magasin, sac volumineux, serré sous le bras avec ce geste possessif qu'ont souvent les femmes un peu mûres, et qui contenait à n'en pas douter le porte-monnaie, quelques billets de banque, l'assurance-santé, le portrait des enfants ou des petits-enfants, peut-être un de ces petits carrés de papier de soie imprégnés de produit chimique qui donnent à l'Américain en voyage l'impression de s'être lavé les mains. Une rombière américaine telle qu'on les rencontre, innombrables, dans les magasins de souvenirs et les restaurants convenablement bien côtés. Celle-ci était debout devant une mer calme ; une vaguelette léchait le sable à quelques mètres de ses souliers. Cette photographie prise sans doute au cours d'un petit voyage en Californie, par un mari ou un fils un peu en retrait sur la plage, avait eu les honneurs de la semaine parce que, l'instant qui suivit le déclic, une énorme lame de fond emporta la femme, le chapeau du grand magasin, le manteau, le sac, les papiers d'identité avec les portraits des enfants ou des petits-enfants, en fait, toute une vie. Ce qui avait été une forme, une forme reconnaissable, chérie peut-être, ou détestée, ou l'objet pour les siens d'une tranquille indifférence, tricotant ou jouant ou jouant au bridge, aimant la glace aux framboises, en parfaite santé ou atteinte de varices ou peut-être d'un cancer au sein, et jusqu'aux accessoires et au tout-fait de la société de consommation, s'était d'un seul coup amalgamé à la mer informe. Mrs Smith ( si c'était son nom ), ou Jones, ou Hopkins, avait disparu dans le primordial et l'illimité. J'ai repensé plusieurs fois à elle. J'y pense encore. À l'heure qu'il est, je suis peut-être la seule personne sur la terre à me souvenir qu'elle a été. " M. Yourcenar
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jeanchrisosme · 8 months
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J'ai aimé connaitre ton autre monde, tes blessures et ta langue inconnue. J'ai aimé recommencer le monde avec toi, jusqu'à l'aube nouvelle. J'ai aimé tous nos instants : du premier regard jusqu’à la dernière étincelle. De la seconde où nos cœurs se sont reconnus, jusqu’aux heures où le feu et l'eau s'avouent un amour impossible. J’ai aimé apprendre de notre rencontre et de nos chemins divergents. J’ai aimé les heures calmes, les minutes folles, les chemins de nos peut-être, quand mes étoiles s'accrochaient à ton ciel. J’ai aimé tes colères, tes doutes, ta tendresse et tous tes murmures de lumières. J’ai aimé tes mains sur mes rides, les pas déjà faits, les mots jamais dits, entre la nuit et l'aurore, sur le bord de l’instant et partout où tu rêvais. J’ai aimé notre premier film, notre dernier train et même tous les lieux où l’on ne sera jamais. J’ai aimé tes gestes maladroits, tes éclats de rire et j’aime quand tu sais que tu dors encore au creux de ma mémoire… J’aime ces souvenirs qui viennent de toutes ces années où je t’attendais. Quand, avec toi, je ne voulais que des premières fois. J’aime parcourir nos instants et les rêves et demi, les graver en moi à l’échelle du temps. Retrouver dans le parfum des fleurs cette idée de nous qui fige nos instants d’éternité. Des paupières d'étoiles, à l'ombre de tes cils, la chaleur de mes mains sur ta peau attentive. J'aime te voir sourire et dessiner au crayon de mes nuits, un rêve où tout m’éblouit. J’aime les étoiles que tu mets à côté du soleil quand je te vois partout. Dans la neige et la pluie, au milieu de mes orages. Dans le sourire des mères quand elles portent la vie. Dans tous les rêves des enfants devant les premiers bruits du monde. Entre les lignes et dans la marge. Dans le blanc, le noir et toutes les couleurs qui prennent feu. Dans les matins qui m’attendent, quand je ne sais plus où je commence et où tu finis. Entre les uns et les autres, entre l'espace que tu laisses et le temps qui nous reste. J'aime tes mots. Quand, venus d’un hasard, l'alphabet conduit au verbe aimer, tes mots redressent les ratures et soulèvent la ligne d’horizon. J’aime tes appels, du premier pas, jusqu’à la dernier syllabe. J’aime même les silences qui les précédent, quand tu te tais pour me dire l’essentiel. J'aime quand tu reviens, quand tu retrouves ma route et que tu rêves plus fort que le destin. Même si c’est pour me dire que ton cœur bat de l'aile et qu’il ne sait plus voler. Et que le passé et le présent coïncident rarement…
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e642 · 3 months
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Ça va encore parler de ma relation. Je ne suis pas dans le déni, je sais qu'en parler autant de manière négative est absolument révélateur de l'état de l'art de cette dernière. J'ai besoin d'en parler ici parce que mes parents n'ont jamais ete très intéressés de savoir mes états d'âme, notamment sentimentaux et qu'en plus il y a des choses qui font tilt. Évidemment que je n'avais pas d'intérêt à parler de la tromperie à mes parents ou potes proches car j'ai continué avec lui. Si je l'avais fait, s'en serait suivi de nombreux "tu te plains mais en même temps t'aurais dû le quitter", "moi j'aurais pas pardonné", ect. Ça aurait créé une atmosphère apte aux jugements/opinions tranchants non désirés, de l'inconfort et peut-être même du dégoût. Aucune relation bâtie sur ce genre d'acte et de déception mène à quelque chose de viable surtout quand tu sais que la plupart des gens font leur maximum en début de relation pour se donner bonne figure. J'ai espéré que son comportement n'ait pas eu lieu lors de son maximum et que les comportements positifs d'après ne seraient pas motivés dans le seul but de me rassurer. Dans les faits, il y a eu des hauts et des bas depuis, j'essaie aussi de me modérer, j'ai des insécurités qui biaisent ma sensation d'être aimée, le fait de faire assez, le fait de vouloir qu'on se la donné pour moi. J'ai entendu souvent "il y a des phases dans une relation", c'est vrai, pas rassurant mais en début d'année j'allais le quitter puis après ya eu 2/3 mois idylliques et à nouveau de la merde (maintenant). Depuis que j'ai validé mon année, je suis à la merci de mon esprit malade. Je me questionne très -trop- fréquemment sur cette relation. Pourquoi ne pas partir maintenant ? Pourquoi vouloir attendre que l'autre faute ? Est-ce que je regrette cette relation ? Qu'est ce qu'il s'est passé pour que je bafoue à ce point mes standards ? Qu'est ce que j'attends ? J'ai la réponse à toute ces questions, ça ne me fait pas toujours plaisir et ça montre mes failles. Peut-être pas les mêmes qu'avant, ou avec des variantes. Je remercie seulement ma lucidité. Aujourd'hui j'ai reçu son cadeau d'anniversaire, qui a mis plus d'un mois à arriver, et pendant ce mois là beaucoup de choses se sont dégradées en réalité. Quand je l'ai ouvert ce matin, je me suis dit qu'il ne le méritait pas, que c'était vraiment un trop beau cadeau pour quelqu'un qui en a pas grand chose à foutre. C'est vrai, ça me fait pas si plaisir que ça de lui offrir mais je pense à une chose bête : ma ligne de conduite. Il y a quelques mois, quelqu'un m'a demandé pourquoi rester/pourquoi ne pas me comporter comme lui, et j'avais répondu que je serai carré jusqu'à la fin. Je serai honnête, cordiale et présente jusqu'à la fin pour être irréprochable. Peut-être que je m'en voudrais quand ce sera fini, évidemment je me demanderai pourquoi m'être démenée pour rien, mais ça passera parce que j'ai conscience dans ma relation qu'il n'y a pas d'équité, que je suis le trop même en pensant être le pas assez. Je le fais en connaissance de cause en hommage au respect, aux bons moments passés, aux reproches qui ne pourront pas être formulés. Je serai restée moi, avec mes gestes, mes efforts. La seule chose sur laquelle je ne suis pas entièrement honnête c'est mon deuil.
J'ai souvent entendu qu'une femme prend sa décision, y réfléchit, commence le deuil avant la réelle rupture. C'est ce qu'il se passe pour moi, non sans peine et non sans savoir que j'en aurais quand même quand ça arrivera. C'est dur de quitter quelqu'un parce qu'il.elle ne semble pas suffisant pour nous, ça paraît méprisable comme argument et pourtant... Oui. Oui je conçois que ça puisse être un motif, le plus blessant et le moins légitime souvent mais je conçois. Derrière les "c'est pas toi c'est moi", les "on était pas sur la même longueur d'onde", et autres phrases grotesques, j'entends l'insuffisance. Elle est dure à entendre c'est pour ça qu'on se ridiculise à essayer d'appuyer ça avec des mots plus flous, équivoque mais on en revient là. C'est dur de quitter quelqu'un pour ce qu'il est fondamentalement et je le sais c'est pour ça que j'attends des évènements qui lui feraient tilt aussi. Quoiqu'il en soit, j'ai de l'affection pour lui et le fait que j'en parle si pragmatiquement est une défense. On se prépare comme on peut à une rupture mais je ne suis pas dupe, ça ne sera jamais suffisant.
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alicedusstuff · 1 month
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Lost soul au 3(french version)
Wukong était parti se réfugier au plus profond de la forêt. Macaque l’a regardé. Il avait assisté à la petite réunion avec la troupe de singe. Il comprenait les inquiétudes du peuple, et il était d’accord. Le roi ne pouvait pas simplement se laisser aller à cause de la mort d’un de ses sujets. Il avait un royaume à gérer. Et il devait en prendre la responsabilité. Surtout que maintenant ; il n’était plus là pour aider Wukong à le maintenir. Macaque était un peu blessé que son plus jeune protégé soit celui qui propose à Wukong de passer à autre chose. Mais il comprenait, et était complètement d’accord avec cela. Enfin… il aurait été complètement d’accord avec cela s’il n’avait pas été là, aux côtés de Wukong. Que font les Dieux des enfers ? Cela fait des lustres que Macaque était mort, et personne n’était venu le chercher. Son dossier avait été perdu, où quelque chose comme cela ? Macaque aurait pensé que le royaume des morts aurait une meilleure organisation. Bah… cela laissait toujours le temps à Macaque de veiller sur Wukong. Le singe de l’ombre sortit de ses pensées pour se concentrer sur Wukong. Il continuait à courir. Où Diable est ce qu’il… oh ! Macaque compris la destination de Wukong quand il reconnut l’endroit. Un lieu où Wukong passait le plus clair de son temps, lorsqu’il n’errait pas étrangement sur la montagne.
Les arbres se resserrèrent autour d’eux pour créer une clairière enfermée dans un cocon de branche et de feuille. Chaque mur était recouvert de plantes et de feuilles. La lumière passait unique ment par les feuilles, donnant une ambiance verte, calme et reposante. Macaque se détendit. Sa tombe était certainement le plus bel endroit qu’il ait jamais vu. Wukong entra dans le cocon de clairière, jusqu’à la pierre tombale de Macaque. Il se laissa tomber sans mises en forme devant la pierre. Macaque le regarda faire, et décida de rester debout aux côtés de Wukong, regardant sa propre pierre tombale. Une couronne de fleur reposait sur le dessus de la pierre. Un reste de la dernière visite de Wukong. Les fleurs n’avaient pas encore fané. Macaque était persuadé que c’était à cause d’un sort de conservation que Wukong avait placé sur les fleurs de la petite couronne.
­-Ils demandent à ce que je te laisse partir…
Macaque lança un coup d’œil surpris à Wukong. Il ne s’attendait pas réellement à ce que le singe de pierre se mette à parler.
­-Ils pensent que je devrais passer à autre chose.
­-Comme tu devrais. Acquiesce Macaque bien qu’il ne le pense pas complètement.
Son âme criait pour que Wukong vienne le ramener à la vie. Une prière pieuse qu’il savait être impossible à réaliser. Mais un coin de sa tête lui disait que si. Si, c’était possible. Et cela le rendait si mal. Il n’était pas bon de s’accrocher tant à la vie, alors qu’il allait bientôt disparaître de la vie de Wukong. Après tout, si Wukong avait voulu le ramener à la vie ; il l’aurait fait depuis longtemps. Macaque savait que la peur de mourir de Wukong était la raison principale pour laquelle Wukong n’avait même pas pensé à la ramener. La mort était une chose définitive après tout ; et c’était la principale raison pour laquelle Wukong en avait eu si peur tout ce temps. Le simple fait de penser à ramener quelqu’un de la mort était certainement impensable pour Wukong et la plupart des gens.
­-Je leur ai dis que je ne voulais pas. Je… Macaque… Je ne veux pas t’oublier…
Le cœur du singe de l’ombre se serra encore plus en voyant les larmes couler sur les joues de Wukong. Il avait toujours été faible face aux pleurnicheries de son roi. Oubliant son état, Macaque s’accroupit au niveau de Wukong et mis ses mains sur ses joues. Il se rappela rapidement qu’il était mort, quand le bout de ses doigts disparut dans la peau de Wukong. Il ignora le geste et posa son front contre celui de Wukong, imaginant aussi fort que possible qu’il pouvait lui fournir tout le réconfort qu’il possédait, au travers d’un contact qu’il était désormais incapable d’offrir à son ami le plus cher.
­-Oh, Peaches… espèce d’idiot… Je t’ai déjà dit de trouver un moyen de me ramener en vitesse…
­-Mais comment je pourrais te ramener ?
Macaque soupira. Il était parfois surpris de combien le hasard pouvait correspondre ses paroles à celles de Wukong. C’était presque trop cruel.
­-Je ne sais pas. Tu pourrais demander aux dieux des morts pour commencer. Ils s’y connaissent en décès après tout.
Il n’y eut aucune réponse de la part du roi singe cette fois. Il semblait réfléchir.
­-Si tu es passé par le royaume des morts… Cela doit faire longtemps que tu as dû être réincarné. Je ne pense pas que tu sois puni si sévèrement au Diyu, au point d’y être encore avec le temps. Tu pourrais même passer le premier roi sans problème !
Macaque eu un petit rire. Traverser le royaume des morts en quarante-neuf jours n’était pas à la portée de tout le monde. Chacun devait faire face à sa punition pour ses erreurs passées. Dix rois, huit épreuves. Enfin…c’était si tu n’étais pas considéré assez bon pour le premier des rois. Dans le cas contraire, tu étais de suite réincarnée. Macaque avait fait trop de chose pour penser être immédiatement réincarné. Il s’éloigna un peu de la pierre tombale et renifla.
­-Je devrais voir aux enfers en qui tu t’es réincarné. Je suis sûr qu’il y aura une réponse là-bas. Peut-être même que tu seras ami avec moi à nouveau ? Tu penses que tu m’aimerais bien ? Est-ce que tu es toujours un démon ? Ou une fée peut-être ? Tu étais vraiment cool. Alors, peut-être en quelqu’un de cool.
Macaque leva les yeux pour voir Wukong se relever avec une nouvelle détermination dans les yeux.
­-C’est décidé ! Je vais te retrouver Macaque ! Prépare-toi !
­-Déjà faut-il que tu sois présentable. Se moqua Macaque, en imaginant un Wukong pas lavé depuis des jours, descendre aux enfers pour demander des informations à son propos.
Visiblement ; Wukong eu la même pensée, car il baissa les yeux pour regarder sa fourrure.
­-Mais d’abord, il faut que je me prépare. Et que j’avertisse tout le monde de mon départ. Ils étaient vraiment paniqués plus tôt…
Wukong s’arrêta pour réfléchir. Après ce qu’il venait de se passer ; annoncer son départ immédiat à son peuple, n’était pas la meilleure des solutions. Wukong ne savait pas pourquoi, mais il avait cette boule au ventre qui lui disait qu’il devrait laisser un temps à sa troupe avant de leur annoncer son départ. Wukong soupire longuement et se tourne vers la pierre tombale.
­-Attends-moi encore un peu Macaque. Je ne pense pas que je puisse y aller maintenant… tu sais… à cause d’eux…
Macaque mis une seconde à comprendre de qui parlait Wukong, avant de hocher la tête. Bien sûr. Il comprenait. Il laissera Wukong le temps qu’il pensait que la troupe aimerait avoir avant le premier départ de leur roi bien aimé.
¤¤¤
­-Votre altesse !
Wukong s’arrêta dans sa course et attendit patiemment que Shi Luo arrive à ses côtés. Le singe au marquage bleu arriva avant que Wukong n’atteigne l’entrée du temple, et ralentit avant de s’arrêter complètement aux côtés de Sun Wukong.
­-Vous m’avez demandé votre altesse ?
Wukong fixa le singe qui avait piqué son intérêt. Il avait croisé le plus jeune en revenant du lieu de repos de Macaque ; et lui a dit de le rejoindre plus tard. Le jeunot avait été pris au dépourvu, et avait dû dire à ses amis qu’il reviendrait bientôt. L’action a pris plus de temps que prévu, car Shi Luo jouait à cache-cache avec d’autres démons singes ; et Wukong a eu le temps de prendre une avance considérable. Il avait même pensé à un moment, que le plus jeune ne viendrait pas. Wukong hocha la tête en réponse à la question de Luo.
­-Puis-je savoir pourquoi vous avez demandé à me voir votre altesse ?
­-Ce n’est rien de bien grave. Rétorque Wukong en continuant sa marche.
Shi Luo manqua de trébucher en essayant de suivre Wukong, mais il se rattrapa avec le rouge aux joues, honteux de son manque d’équilibre, avant d’agir comme si rien était arrivé.
­-Je voulais juste parler un peu de Macaque.
Essais d’expliquer Wukong, alors que sa voix commençait à baisser de quelques tons. Le plus jeune se raidit. Il se sentit soudainement mal à l’aise ; comme si on venait de le jeter dans un piège. C’était assez normal étant donné qu’il avait demandé plus tôt à Wukong, de dépasser son deuil en trouvant un autre ami. Quelque chose que le roi considérait comme un remplacement pour Macaque. Shi Luo observa attentivement le roi se poser sur le petit mur de pierre qui entourait le temple. Il n’osait parler, de peur que un mot n’énerve le roi. Était-ce une sorte d’épreuve étrange sortit de l’esprit encore fragile de Wukong ? Cela semblait un peu mauvais. Shi Luo attendit patiemment que son roi reprenne la parole ; chose qui ne sembla pas durer longtemps.
­-Qu’est-ce que tu appelles protégé exactement ? Tu as dit que tu étais un des protégés de Macaque.
­-Oh ! Je suis l’un de ceux que la vielle Lune a sauvé ; et en qui el… il a eu suffisamment confiance pour donner ses enseignements.
­-Ses enseignements ?
Le plus jeune hocha la tête avec vigueur, tout malaise ayant disparu. Le roi était juste curieux.
­- La vieille lune entendait beaucoup de choses. Des secrets de partout et d’ailleurs. Il y a des choses qu’elle entendait, et qu’elle trouvait utile pour la troupe, alors el… il les confiât à des singes de confiances, qui sont aujourd’hui désignés comme ses protégés.
­-Je comprends mieux…
Wukong laissa sa queue fouetter doucement le mur derrière lui, tout en regardant le vide. Il avait l’air un peu mort comme ça, dans ces pensées. Cela inquiéta le plus jeune singe. Il voulut dire quelque chose, mais Wukong le devança.
– Que t’a-t-il appris ?
– Je… suis au regret de vous apprendre que je n’ai rien reçu d’aussi grand que les autres protégés.
– Si Macaque t’a appris, c’est qu’il s’agissait de quelque chose d’utile. Qu’est-ce que c’est ?
Le jeune singe rougis, évita le regard de son roi, et réfléchis à une manière différente de révéler ce qu’on lui avait appris.
– Il m’a enseigné la communication, et la collecte de données.
– Communication et collecte de données hu ?
C’était de biens grands mots pour décrire vol et manipulation. Shi Luo décida que c’était parfait de le dire de cette façon. Macaque lui-même, décrivait les enseignements qu’il donnait à Shi Luo, avec des mots totalement différents de ce qu’ils étaient vraiment. Le fait que Shi Luo le fasse aussi, en face du roi, ne devrait pas être si grave. Peut-être était-ce le fait d’avoir menti que le faisait se sentir ainsi ; mais Shi Luo trouva ses pieds fort intéressants lorsque Wukong l’examina de haut en bas.
– Je vois.
Le jeune démon singe se retint de soupirer de soulagement lorsque l’inspection de roi sembla se dérouler sans accrocs.
– Est-ce que tu pourrais me dire comment était Macaque ?
La question surpris Luo. Il chercha une explication dans les yeux de son roi, avant de se rappeler que Wukong traversait un deuil. Le roi n’avait pas souvent été à la montagne à cause de son voyage. Shi Luo pensa que Wukong voulait savoir si Macaque se portait bien en son absence. Avec un peu de chance, entendre parler de la vieille Lune, calmera son esprit. Shi Luo s’inclina encore avant de s’asseoir à même le sol, et se mettre à l’aise pour raconter tout ce qu’il savait, et ce qu’il pensait. Visiblement, ce qu’il dit était passionnant, car Wukong l’écouta aussi sagement que s’il écoutait Bouddha. Certains singes qui passaient, entendirent que l’on parlait de Macaque, et vinrent rajouter leur propre impression de la vieille Lune. Très vite, ce fut tout un groupe qui s’était fait autour du roi, afin de parler de toutes les parties de Macaque que Wukong avait raté.
Chapitre 1 _ Chapitre 2 _ Chapitre 3
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selidren · 1 month
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Automne 1923 - Champs-les-Sims
4/7
Votre courrier m'a également rappelé que votre Lucien était à peine plus âgé que ma Noé : elle même va avoir dix-huit ans l'année prochaine. Si je ne vois guère mon fils (et ne nous mentons pas, mis à part les changements physiques, Antoine est adulte dans sa tête depuis de très nombreuses années), je constate cette croissance chez mes filles chaque jour qui passe. Sélène a eu une dernière poussée de croissance dernièrement, et c'est officiel, elle dépasse tous les occupants de la maison en taille. Madame Eugénie se demande même si elle n'est pas plus grande que Maximilien à son âge. Elle a également beaucoup de maturité. Elle correspond toujours avec le jeune Gilberto qui retourné au Portugal pour y voir sa famille, mais contrairement à autrefois où elle en n'en pipait mot elle est beaucoup plus ouverte sur le sujet. Il lui arrive même de m'en parler succinctement, et cela semble très sérieux.
Si elle ne parle pas encore de mariage, cela en a tout de même l'odeur. Ils sont encore bien jeunes, mais j'apprécie de voir que son amoureux semble sérieux. Jamais un geste déplacé quand ils sont ensemble, il se contente d'être le plus exemplaire des futurs gendres.
Transcription :
Albertine « Depuis quand est-elle à sa correspondance Madame Armadet ? »
Madame Armadet « Cela fait des heures Madame. Elle écrit feuille sur feuille à son Roméo et à une telle vitesse ! Au point où elle en est, il recevra sans doute un roman. »
Albertine « On ne me l’entendra sans doute pas dire souvent, mais vivement que le jeune Monsieur Bragança rentre de Porto... »
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Éthique psychanalytique et politique
La psychanalyse (la vraie) n’opère que du discours qui la conditionne, le Discours de l’Analyste étant le lien social déterminé par la pratique d’une analyse menée jusqu’à son terme logique.
«Je propose que la seule chose dont on puisse être coupable, au moins dans la perspective psychanalytique, c'est d'avoir cédé sur son désir.»
(Jacques Lacan - Écrits, p.368)
L'éthique de la psychanalyse est exigeante.
Le sujet s'y définit par ses actes qui engagent sa responsabilité.
Or le désir qui anime le sujet ne peut se connaître qu'après-coup, c'est sa dimension tragique. Si cela m'arrive, c'est — que je le veuille ou non — que je l'aurai désiré, au futur antérieur...
Outre l’écart entre la volonté et le désir qui peut aller jusqu’à l’antagonisme, cette observation renvoie à ce que Lacan a nommé la performativité rétroactive du signifiant: le sens ne vient jamais qu’après-coup (le "nachtrag" freudien…)
L'inconscient m'interdit par conséquent tout recours à une prétendue "bonne foi", "intention", "bonne volonté", «la position du psychanalyste ne laisse pas d’échappatoire puisqu’elle exclut la tendresse de la belle âme» (Écrits p.859).
Ce qui compte, ce n'est donc pas ce que j'ai voulu faire, mais ce que j'ai fait. C'est ainsi que le "je n'ai pas voulu ça!" ne vaut pas absolution. Ce que j'ai fait, comme ce qui résulte de ce que j'ai fait, je l'aurai désiré, et ce que je désire, je ne peux le savoir qu’après-coup… et pour le psychanalyste, bien entendu, de ma position de sujet, je suis toujours responsable: c’est cette responsabilité même qui m’aura fait sujet…
L'attitude éthique du psychanalyse procède d'un geste brechtien de distanciation: cela commence par une prise de distance avec la fascination imaginaire, puis c'est l'assomption du manque constitutif du désir, et enfin le sujet tire toutes les conséquences, en soi et pour soi, de l'inconsistance du grand Autre, masquée par le scénario du fantasme... cependant au cours de cette dernière phase Lacan inverse la perspective de la distanciation en proposant l'identification du sujet à son sinthome, ainsi lorsqu'il aura rejoint la place où "es war" (ça était), il n'est plus que ce reste, ce déchet, cette "chose" (sans laquelle le sujet perdrait son dernier support) et il abandonne ainsi cette fausse distance qui caractérise la vie quotidienne ordinaire, inaugurant du même coup une autre façon d’entendre le sens de la formule lacanienne: «l’inconscient c’est la politique»…
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cafetplume · 2 months
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Extrait de la lettre de rupture de Jean-François Champollion pour Zelmire :
"Oui, la langue égyptienne n'était pas seule à être enveloppée de ténèbres. Vous êtes, Zelmire, le hiéroglyphe le plus douloureusement impénétrable auquel je n'ai jamais été confronté. Votre image est une composition inconnue à laquelle je n'ai su résister. Des signes. Vos gestes, votre regard, votre voix. Des idéogrammes, vos créations, votre talent, vos engagements politiques. Cet ensemble c'est immédiatement inscrit en moi au plus profond. Une inscription énigmatiquement imprégnée de mes plus anciennes, de mes plus intimes réminiscences qui m'a transporté dans une région de moi-même dont elle m'a révélé l'existence. Y aurait-il dans cette écriture quelques métaphores cachées, une clé secrète. Je n'ai malheureusement pas trouvé la pierre de rosette qui m'eut aidé à vous déchiffrer. Elle m’eut peut-être sauvé. Notre séparation, votre silence, je les récent comme une perte de ma propre substance. Des bribes de ma chair sont restées accrochées à cette écriture mystérieuse, inaccessible, l'être aimé. Vous. L'être aimé. Vous. Je sais, je tente de m'en convaincre que je ne vous ai pas été indifférent. Ce qui m'a été le plus pénible sans doute, je vous le confesse, c'est une singularité que je n'ai rencontré que chez vous dans vos lettres. Je veux parler de ces lignes soigneusement biffées, de ces phrases entièrement rendues illisibles par des ratures serrées. Comme si dans un impitoyable retrait vous aviez tout de suite voulu effacer des moments de confiance, d'abandon, qui peut-être m'eussent comblé. C'est en tout cas ce que j'imagine maintenant avec quelle amertume. Cette attente que vous m'imposez, je ne puis plus la supporter. Ceci est ma dernière lettre. Fasse le ciel que l'Égypte, ses monuments, ses pharaons, ses sarcophages me permettent de vous oublier. Il y va de ma survie. Adieu. "
Et oui... Certaines écritures restent indéchiffrables...
Ces lettres sont rassemblées dans un recueil. C'est ici pour plus de détails :
https://www.asiatheque.com/fr/livre/lettres-a-zelmire
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ltalaynareor · 3 months
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Le souvenir du roi
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Saladin avançait lentement à travers les ruines de Jérusalem, son cœur lourd de la destruction causée par son armée. Les cris des vaincus résonnaient encore dans ses oreilles, et il sentait le poids de la responsabilité sur ses épaules. En approchant du Saint-Sépulcre, il ne put s'empêcher de ressentir une profonde tristesse en voyant les dégâts infligés par la bataille.
Alors qu'il s'approchait de la tombe de Baudouin IV, Saladin vit une figure familière près de la tombe. C'était Alix de Tripoli, la future comtesse de Tripoli, une femme dont il avait entendu parler, proche du roi Baudouin. Plus d'une fois, on lui avait venté sa beauté, son intelligence et sa sagesse. Il savait aussi que leur relation était spéciale, et il n'était pas surpris de la trouver ici, devant la tombe de son bien-aimé.
Alix semblait perdue dans ses pensées, ses yeux bleus rivés sur la tombe du roi décédé trois ans plus tôt. Saladin s'approcha d'elle avec respect, conscient de son chagrin et de sa peine. Il s'arrêta à quelques pas d'elle, la laissant tranquille dans son recueillement.
Après un moment, Alix tourna la tête et vit Saladin. Ses yeux rencontrèrent les siens, emplis de tristesse et de colère mêlées. Elle ne lui dit rien, mais il pouvait lire dans son regard toute la douleur qu'elle ressentait.
Saladin s'agenouilla devant elle, exprimant silencieusement son chagrin et sa compassion pour ce qui s'était passé. Il savait que les mots étaient inutiles dans de tels moments de douleur.
Les deux restèrent là, silencieux, partageant un moment de deuil et de réflexion. Finalement, Saladin se releva et posa une main compatissante sur l'épaule d'Alix. Elle le regarda, reconnaissant la sincérité de son geste.
"Je suis désolé pour ce qui s'est passé ici", murmura Saladin, ses mots empreints de regret.
Alix hocha la tête, les larmes perlant dans ses yeux. Saladin se leva et s'éloigna, mais avant de partir, il se tourna une dernière fois vers elle.
"Votre chagrin est légitime, et votre amour pour Baudouin est noble. Que sa mémoire reste éternelle", dit-il avant de disparaître parmi les ruines de Jérusalem. Alix resta seule, devant la tombe de Baudouin, laissant échapper un soupir teinté de tristesse et de résilience.
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shakeskp · 4 months
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Des nouvelles de l'écriture
J'allais dire que j'avais retrouvé un rythme d'écriture raisonnable (pour moi, càd entre 15 000 et 20 000 mots par mois), mais je suis quand même à plus de 37 000 mots, la magie continue 🌟🌟
De fait, cette année, comme l'année dernière, je m'étais inscrite à @gywo, Get Your Words Out, le défi où on se donne un objectif d'écriture sur un an. Comme l'année dernière, je visais 150 000 mots... que j'ai officiellement dépassé le 31 mai, tout est possible, il faut croire en soi, tout ça... Du coup, prochain objectif, atteindre 250 000 mots ! 💪
Ce mois-ci, j'ai fini la première partie des Voies, et bien attaqué la deuxième. J'ai fait quelques petites pauses aussi travaillant sur De l'espoir. Et fin mai-début juin étant toujours une période un peu difficile pour le moral pour moi, j'ai commencé un autre one-shot obikin court (moins de 10 000 mots !!! je l'ai quasi fini !!!) et bête pour me faire rire toute seule :D
Si vous êtes encore là, un petit bout de Les Voies convergentes, la deuxième partie des Voies, la scène se passe deux ans et demi après la première partie :
Trois mois s'étaient écoulés depuis leur dernier séjour au temple et l'appartement d'Obi-Wan sentait un peu le renfermé malgré le recycleur d'air. Il posa la boîte sur la table de la petite cuisine avec soin, puis alla ouvrir la fenêtre qui donnait sur le jardin de la Clarté d'Esprit. Il avait eu de la chance que cet appartement-là soit disponible, les places étaient chères quand il s'agissait de vraies fenêtres.
Ceci fait, il alla tout de suite voir si le chardon à duvet de Qui-Gon était toujours intact. La plante était sensible à la Force, comme toutes celles que son maître avait ramenées. Il avait eu la théorie que, une fois suffisamment imbibés de Force, ces végétaux, ou tout autre élément naturel tels que la pierre qu'il avait offerte à Obi-Wan quand il venait d'être padawan, finiraient lentement par prendre conscience. Obi-Wan avait été sceptique. Néanmoins, lorsqu'il avait été temps de vider l'appartement de son maître, il avait gardé celle-ci, la plus ancienne. Pour continuer l'expérience, s'était-il dit, sachant pertinemment que c'était une excuse.
Il avait très bien visualisé l'expression de tendre reproche de Qui-Gon à ce geste ; il avait rétorqué mentalement qu'il gérait très bien son deuil, merci bien. Et si son maître craignait qu'une plante lui crée un nouveau problème d'attachement sous prétexte qu'elle lui avait appartenu, et ceci après lui avoir confié l'humanoïde qu'il avait choisi ? Ce n'était pas Obi-Wan qui avait un problème.
Et s'il s'était contenté du chardon, ça aurait évité d'autres problèmes encore à tout le monde.
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anolis3 · 7 months
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"La Dernière Geste", by Morgan of Glencoe.
"Elle venait de la Terre. Elle, venait de l'Océan. Elle était l'enfant du Soleil. Elle, la petite sœur de la Lune. Elle était promise au monde au temps. Elle, vouée à l'univers et à l'éternité. Des ténèbres naquit leur amitié. De leur amitié naquit La Dernière Geste.", from La Dernière Geste, première chant.
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icariebzh · 7 months
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Chacun possède de curieuses rassurantes que les mystères de la vie lui dictent en filigrane. Parfois, ils sont présupposés, dictés par je ne sais quelle obligation supérieure inscrite dans des livres d'une foi, deux fois, cent fois et lois  divine/devine. Ben ma foi... Et  puis quelquefois, les gestes sont ancrés dans l'histoire de racines familiales, à valeur d'exemple, sans qu'on y prenne toujours garde . Ainsi, dans le champ des possibles de mon pré construit, il est une manière de faire au petit matin et soir aussi, je peux bien  l'avouer, consistant à tapoter avec légèreté et insistance tout de même, le baromètre accroché au mur, pour apprendre un peu de ce que la journée pourrait  réserver météorologiquement  parlant- mais en silence- je vous prie; Cette conduite addictive comme l'on dit en fac de psycho je la tiens de mon paternel qui lui même la briguait de son... Enfin bref... chaque journée passée au bercail avant que mes  jeunes ailes m'emportent vers d'autres univers et printemps compris, j'ai pu constater - du coin de l'oeil- que mon géniteur l'air  sérieux et pénétré, pendant quelques  graves secondes entrait en communion -en tout bien tout honneur- avec son instrument de mesure préféré. Je n'avais pas besoin de prendre la place une fois celle-ci libérée, il me suffisait de regarder sa tête pour comprendre quel sort nous était réservé par les dieux du ciel et tout leur barda. Cela fait longtemps maintenant que papa a grillé sa dernière disque bleu filtre; mais lorsqu'à mon tour -quotidiennement- je titille la pression atmosphérique sur la machine léguée par principe , c'est comme si son index dédoublait le mien; et ce doigt coutumier me rassure,  quelles qu'en soient les conséquences du tableau de bord de père.
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sous-le-saule · 1 year
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Je suis en vie
Dans les fictions, les flics disent toujours que les 48 premières heures après une disparition sont cruciales. Cela faisait 50 heures que j’avais signalé la disparition d’Alice.
Je restais là, planté devant le lavabo, avec l’eau chaude qui coulait depuis je ne savais combien de temps, incapable d’une tâche aussi simple que me débarbouiller le visage.
Une partie de moi, lointaine, s’étonnait de ne pas être en état d’arrestation. La femme et, 15 ans plus tard, la fille ? Qui pouvait croire une coïncidence pareille ?
Mais, au fond, cela importait peu. Je voulais juste savoir si Alice était encore en vie. Sa mère aurait-elle eu ce légendaire instinct maternel qui lui aurait fait dire : « Elle est en vie, je le sens » ? Moi, je ne sentais rien, et j’en avais honte.
Je ne savais qu’une chose : Alice ne m’aurait pas fait ça.
La police pensait le contraire, évidemment. Une ado avec des problèmes à l’école, une dispute récente avec son père, et aucun indice ne laissant supposer un enlèvement ? Ca sentait la fugue à plein nez. Ils m’avaient demandé si des affaires manquaient dans sa chambre, et j’avais avoué, mortifié, que j’étais incapable de leur répondre. Son sac à dos, oui, mais ça ne voulait rien dire. Comment pouvais-je savoir s’il manquait de l’argent ou quelques vêtements dans cette chambre d’adolescente en désordre permanent et dans lequel j’avais gentiment été prié de ne plus mettre les pieds depuis ses treize ans (« mon intimité, papa, tu comprends ? »).
Ils m’avaient posé des questions pleines de suspicion sur notre relation mais je ne savais pas si c’était le traitement normal réservé au père ou si c’était à cause de la disparition de sa mère.
Elle aussi, sans une trace. Pour autant que je sache, elle était à la maison avec Alice. Quand j’étais rentré du travail, la petite pleurait dans son berceau, seule. Le désordre qui régnait dans la maison depuis sa naissance n’était pas pire que d’habitude. La porte était verrouillée. Aucune valise ne manquait, le passeport de Joanne était toujours là, et il n’y avait de mot nulle part.
Je l’avais cherchée. Pendant des années, je l’avais cherchée. Dans les hôpitaux, chez les membres de sa famille et tous les amis que je lui connaissais, dans la ville et puis dans d’autres, collant des affichettes avec sa photo, sur internet… J’avais longtemps été suspecté. Le mari, évidemment. La thèse du suicide avait fini par prévaloir. Dépression post-partum. Elle s’était probablement jetée dans le fleuve. On retrouverait le corps un jour, ou pas. Mais dans le regard de certains, je voyais bien que le doute subsistait.
Et voilà que je refaisais exactement les mêmes recherches, les mêmes démarches, et je ne comprenais pas comment il était possible que ça m’arrive une fois de plus, ni comment j’allais surmonter l’épuisement sans nom qui me gagnait.
Je me mis à pleurer, devant ce fichu robinet que je ne parvenais même pas à fermer. A pleurer comme un gosse, avec la morve et les gros sanglots qui déchirent la poitrine. Parce qu’Alice devait être morte. Parce qu’elle ne m’aurait pas infligé ce doute en sachant par quoi j’étais passé avec sa mère. Elle n’était pas cruelle. On s’entendait bien. Même si on avait nos désaccords. Principalement sur le fait qu’Alice continuait les recherches alors que je trouvais qu’elle, qu’on, devait aller de l’avant maintenant. C’était ça, notre dispute. La dernière fois qu’on s’était parlé.
Je poussai un cri animal et frappai du poing sur le lavabo. Ca ne pouvait pas être les derniers mots que ma fille avait entendus de ma bouche. Je relevai la tête, prêt à fracasser le miroir embué quand quelque chose arrêta net mon geste.
Il y avait une lettre écrite dans la buée. Un J. Puis un E, à l’envers. Des lettres maladroites s’ajoutèrent laborieusement, comme si les écrire demandait un effort considérable. Longtemps, je restai figé face au miroir, partagé entre la certitude que j’avais fini par perdre l’esprit et la crainte que le moindre mouvement ne fasse disparaitre le message.
« Je suis en vie »
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bleucommemonstre · 3 months
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28 juin 2024
En ce moment, j’ai du mal à me livrer comme je le faisais avant sur ce blog, car j’essaye d’anticiper un maximum les réactions des gens pour ne froisser personne. Du coup, je me sens moins sincère et je me retrouve à mentir à des gens que j’aime sur ce que je ressens et ce qu’il se passe dans ma vie.
Il n’y a pas longtemps, je pensais encore que j’avais des sentiments pour mon ex, mais depuis quelque temps, j’essaye d’ouvrir mon cœur aux autres. Avant, je n’arrivais à me sentir belle et aimée qu’à travers ses yeux, mais depuis la rupture, j’ai rencontré des gens formidables qui m’ont fait - d’une manière ou d’une autre - me sentir aimée. C’est compliqué de comprendre que d’autres personnes peuvent être intéressées par moi quand on m’a fait me sentir insuffisante pendant plusieurs mois, pas digne d’amour. J’ai encore du mal aujourd’hui à accepter de me laisser tomber amoureuse ou tout simplement me laisser porter par les événements et les rencontres sans regretter le moindre geste ambigu comme si je le trompais, mais j’ai décidé de ne plus attendre. À quoi bon attendre quelqu’un qui ne veut pas être aimé ? À quoi bon essayer de maintenir quelqu’un dans sa vie alors qu’il veut partir ?
Bref, ces derniers mois, j’ai reçu des « je t’aime » et des déclarations en tout genre, amicales ou amoureuses, et ça m’a fait du bien même si certaines m’ont étouffée plus qu’autre chose. J’ai l’impression que grâce à ça, j’ai pu prendre du recul sur mon ancienne relation.
Je trouve que ça reste quand même très fatigant toutes ces histoires, surtout quand on ne les cherche pas. En ce moment, je crois que j’ai surtout besoin d’amis plus que d’amours, mais je ne ferme plus la porte à cette idée.
Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis guérie, que mon cœur est réparé car non, j’ai des moments de faiblesse où je pleure encore je ne sais trop quoi, mais j’aime à penser que ça me rend juste plus humaine que d’autres. Je ne regrette pas d’avoir aimé et d’aimer encore. Ça ne devrait pas être une honte d’être ou d’avoir été amoureuse, peu importe la fin. J’aime aussi penser que si un jour ça doit arriver, on se retrouvera et, inversement, que si ça n’arrive pas, c’est que ce n’était pas une bonne personne pour moi tout simplement. Je suis en paix avec moi-même. J’ai tout fait de mon côté, tout ce qu’il décide ne me regarde plus et s’il décide que je ne lui conviens plus, soit.
Ce soir, je vais à un repas avec des copains, demain soir j’ai une rave party avec un copain et son groupe de copains (bon là ce n’est pas la meilleure idée, je l’avoue, ça m’angoisse un peu notamment car il est intéressé par moi, selon les rumeurs, mais qui vivra verra) et dans quelques jours, je pars avec un très bon copain à la mer.
Je retiens de tout ça que je ne me suis jamais sentie aussi vivante que dernièrement. Je n’ai jamais fait autant d’expériences que ces derniers mois et d’une certaine manière, il m’a offert une nouvelle mentalité et c’est très bien comme ça. En revanche, je refuse de perdre foi en l’amour et je sais que la vie me réserve encore plein de surprises.
La phrase du renard dans Le Petit Prince : « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante » prend tout son sens maintenant. Bientôt, je trouverai une autre rose et je la rendrai unique, tout comme je l’avais rendu unique.
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marianaillust · 7 months
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"Quirrell leva le bras pour lancer un maléfice mortel, mais Harry, d'un geste instinctif, plaqua les mains contre le visage de son ennemi.
- AAAAAAAAAARG!
Quirrell roula sur le sol, le visage également brûlé..."
L'homme aux deux visages, Harry Potter à l'école des sorciers
La dernière illustration! J'ai illustré le premier livre entièrement ! Une illustration par chapitre 🎊
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pauline-lewis · 8 months
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Now I too can say that I've been happy
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J'aime bien, parfois, quand les films se suivent et s'emboîtent d'une manière un peu particulière. Ces dernières semaines, j'ai vu à la suite Past Lives de Celine Song, Nuits blanches de Luchino Visconti et revu Two Lovers de James Gray (je ne sais pas si parfois ça vous arrive de revoir les films et d'avoir l'impression de les redécouvrir sous un jour tout à fait nouveau comme si on vous avait remplacé les yeux, le cœur ou le cerveau — mais en y réfléchissant vous vous rendez compte que ce sont juste quinze ans de vie, de lectures, d'expériences qui ont réarrangé complètement votre manière de regarder).
Trois films, donc, qui racontent à leur manière la solitude, les amours dont on sait qu'elles n'existeront jamais, les cicatrices que laissent le passé sur le cœur et aussi une forme d'incommunicabilité qui rend mélancolique.
Je suis allée voir Past lives sans trop savoir de quoi il en retournait, j'étais intriguée par la hype. J'ai été surprise, donc, des émotions très fortes que le film faisait parfois naître en moi. Il a une façon très juste de raconter ces relations à distance qui se cristallisent autour de conversations qui remplissent cette solitude bizarre qui a pour moi été synonyme de la fin de l'adolescence. Le film retrace donc l'histoire d'une jeune fille qui quitte la Corée avec ses parents alors qu'elle n'a qu'une petite dizaine d'années et qui se retrouve des années plus tard à discuter en ligne puis sur Skype avec son crush de l'époque. Et puis iels arrêtent de se parler, les années passent, chacun rencontre quelqu'un d'autre, vit sa vie. Et, encore dix ans plus tard, le contact est renoué. Celine Song a une manière vraiment très douce de filmer le léger malaise ces retrouvailles, on peut presque voir se balader à côté des deux ami·es le fantôme de celleux qu'iels ont été. À 10 ans, à 20 ans. Elle rend palpable le temps qui passe et ce qu'il nous fait. J'ai adoré que dans l'invisible, dans les silences, flottent les années, les expériences partagées mais aussi tous les instants que l'on a raté de l'autre. Il y a une scène assez magnifique dans laquelle l'héroïne discute avec son mari et ils se demandent ce qu'il se serait passé s'ils ne s'étaient jamais rencontrés. Ils délient, comme ça, par les mots, tout ce qu'ils ont noué ensemble. J'ai moi-même eu cette conversation plusieurs fois, cette conversation qui nous met au bord d'un précipice, qui nous donne un vertige.
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Et puis quelques jours plus tard j'ai découvert Nuits blanches de Visconti et je pense que cela faisait quelques temps que je n'avais pas aimé un film aussi fort. Adapté d'une nouvelle de Dostoïevski, Nuits blanches raconte l'histoire d'un homme très seul, Mario, incarné par Marcello Mastroianni (définitivement l'un de mes acteurs préférés) qui, alors qu'il erre dans les rues de la ville où il vient d'emménager, croise le chemin d'une jeune femme un peu perdue. Tout le film se passe le soir et cultive ce sentiment d'entre-deux : entre la nuit et le jour, entre la fiction et la réalité, entre la vérité et le mensonge. La jeune fille dont Mario est amoureux en aime un autre : celui qui l'a elle-même sortie de la solitude et d'une famille qui contrôle ses moindres faits et gestes (elle raconte dans un rire triste que sa grand-mère aveugle attache sa jupe à la sienne avec une épingle à nourrice). Il lui a promis de revenir la chercher et elle l'attend, fébrile, comme au bord de la folie.
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Comme dans Two Lovers et dans Past Lives, les relations se répondent mais ne semblent jamais parfaitement alignées. Mario se persuade qu'il est amoureux et se jette à corps perdu dans cette relation qui semble pourtant vouée à l'échec, tant le fantôme du précédent amant (qui, en plus, est incarné par Jean Marais, forcément ça en jette) prend de la place entre elleux. Dans une scène vraiment magnifique, Mario aide Natalia à écrire une lettre d'amour pour cet autre homme et il a l'air de penser que ces mots d'affection pourront peut-être, par ricochet, s'adresser à lui. (Il m'est arrivé de conseiller des chansons d'amour à faire écouter à une autre et d'espérer que la même illusion se produirait) Ils se baladent le long du canal, dans la brume, vont danser. Mario veut y croire, espère jusqu'au bout l'absence de ce deuxième homme qui n'a pas de prénom. Rien ne peut lui arriver puisqu'il sait désormais qu'il peut être heureux. Il est beaucoup question dans le film d'un amour idéalisé, rêvé et de la façon dont il se mesure à la réalité. Une femme qui aime un homme dont elle garde un souvenir qui semble vague, un homme qui tombe amoureux d'une image dans la brume. J'ai évidemment adoré le décor fabriqué à Cinecittà qui donne aux éclairages de nuit un aspect parfaitement irréel — je crois que j'aime le cinéma quand il a cette fausseté là et qu'il sait s'en servir et en jouer.
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Je l'ignorais lorsque j'ai vu le film à sa sortie mais Two Lovers de James Gray est aussi fortement inspiré de la même nouvelle de Dostoievski ("J'ai trouvé cette nouvelle très émouvante. Cet homme souffre de toute évidence d'une sorte de trouble psychologique, mais l'histoire se penche avant tout sur son rapport à l'amour."). Quand je l'ai vu la première fois il semblait me dire qu'il existait deux choix dans la vie, l'un de la sagesse et un de l'aventure. La brune, la blonde. Quand je l'ai revu la semaine dernière il me semblait bien plus profond : j'y ai vu les souffrances des un·es et des autres, le poids de la famille contre un certain désir d'émancipation, la possibilité de la fuite, une violence de classe aussi (dans la scène, cruelle, du restaurant). J'y ai vu de nombreux parallèles avec le film de Visconti (Two Lovers aussi se passe surtout de nuit) même cette scène de l'opéra qui se déroule dans Two Lovers presque hors champ (le personnage de Gwyneth Paltrow est invitée par son amant à en écouter en live tandis que celui de Joaquin Phoenix écoute un CD des plus grandes arias chez lui) et qui est celle de la cristallisation émotionnelle dans Nuits Blanches — Natalia y est emmenée avec sa grand-mère par son amant et elle en profite pour se rapprocher de lui. C'est la scène de la véritable naissance du désir, de la signature d'un pacte silencieux. C'est aussi, dans les deux cas, une scène d'éloignement. Il y a quelque chose qui, avec le temps, m'a touchée d'une manière très différente dans le film, peut-être dans une forme d'incommunicabilité. Il m'est apparu qu'il ne s'agissait pas tant d'une question de "choix" de vie que de questionner une vision de l'amour. J'ai été touchée par la manière dont le personnage principal cherche une vérité pourtant impossible à trouver dans le flou des sentiments, dont il pense que l'amour va le réparer. Peut-être, me suis-je dit en le terminant, que tous les films que j'ai aimé dans ma vie mériteraient que je les revois ne serait-ce que pour que j'ai l'occasion de constater ce que le temps leur a fait et a fait à mon regard. Voilà une résolution comme une autre pour 2024 !
(Si vous êtes arrivés jusque là je vous recommande fortement la BO de Past Lives composée par deux membres de Grizzly Bear, Christopher Bear et Daniel Rossen, et qui est sublime ! Elle est partie direct dans ma playlist "musique pour écrire").
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