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#les offres ne sont pas toujours dans ce que tu cherches
ladyniniane · 7 months
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Une entreprise avec laquelle j'avais avancé pour un processus de recrutement me rejette parce qu'il "fallait quelqu'un qui ait travaillé pour une plus grosse structure". Quoi qu'il se passe, je ne correspond jamais.
Oui, j'ai travaillé dans une petite structure. Et ? ça ne change rien à mes compétences et ça ne veut pas dire que je ne serais pas capable de m'adapter à une grande. C'est complètement stupide et arbitraire.
Je vais finir freelance, ce sera plus simple comme ça.
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les-portes-du-sud · 1 year
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Le corps
15.08.2023
La torche éclairait le battement des secondes sur l'horloge, le jour se pointe, mon saut du lit est sans enthousiasme, un peu cassé. Le corps physique reflète probablement la déception émotionnelle... Je suis allé à 2 entretiens. Et c'est un fiasco. Dans le premier, on s'est fortement foutu de moi. Dans mon CV, il est indiqué ce que je veux, le détail du salaire dans leur offre manquait, mais la réponse au téléphone, disait pas moins que le vôtre. C'est une entreprise assez connue et je rêvais déjà que la rémunération y soit encore plus élevée. Néanmoins , je suis allée à l'autre bout de la ville. Nous avons parlé pendant une demi-heure et ils n'ont toujours pas abordé la question financière. Quand j'ai posé la question vers la fin de la discussion, il s'est avéré que le salaire était deux fois inférieur à celui porté sur mon CV. Dans ce studio de tournage, j'entendis le réalisateur vociférant : - "oh, on a tellement de boulot, des volumes de scènes à préparer Et nous ne gagnons que des centimes pour cela ... Je m'interrogeais : quelle est leur logique, je ne comprends pas? Dois-je être motivé par cela ? Ne sont-ils même pas intéressés par les avantages du demandeur, même en théorie ? ...Mais la deuxième interview a été épique. Le début est bon, après une conversation avec une autre fille, j'ai été emmenée en stage. Ils ont commencé à nous expliquer l'essentiel du travail, tout était clair et j'ai même pensé que je pourrais travailler ici, car les conditions semblaient me convenir, même si c'était un peu loin pour le trajet Mais, après un certain temps, une personne entre et, au milieu d'une phrase, interrompant le professeur, nous crie - partez ! On ne comprenait pas du tout ce qui se passait?? Mais on nous a fait sortir de la salle sans explication. Eh bien, vous n'êtes pas des salopes ?
Mais, le paradoxe est que le scénario "tu ne peux pas rester les bras croisés", a néanmoins été fixé - et puis j'ai beaucoup travaillé dans ma vie. Mais c'est pratiquement inutile. Car je n'ai toujours pas réussi à me retrouver dans le plan professionnel. Et je me cache derrière le fait que - je ne veux pas de travail au fond de moi-même, mais je dois travailler, et par conséquent, je peux faire presque n'importe quel travail jusqu'à ce que je sois déprimé. .... J'envie les artistes qui vendent leur travail... ou les chanteurs qui vendent leur voix.. Même si, ici, en plus du talent, il faut fouiller un peu plus dans les ventes et améliorer le "personal branding" pour se démarquer et vendre , et plus encore, vendre régulièrement. Mais ce n'est quand même pas la même chose que quand on n'a rien à vendre..... J'envie les belles personnes qui gagnent grâce à leur apparence... C'est à dire. tout vient d'une abondance fondamentale de quelque chose simplement accordé par la nature. Par exemple, une personne mince et plastique, engagée dans la danse, n'investit que son temps et sa force physique. Tandis qu'une personne sujette à la plénitude, inflexible, mais qui veut être danseuse, va investir toute sa vie, sa force, ses ressources, le rejet de tout autre plaisir, afin d'être au moins approximativement au niveau de ce premier. Autrement dit, leurs coûts pour le même niveau seront disproportionnellement différents. ....Quelqu'un dira qu'un talent ne suffit pas et qu'il faut des compétences supplémentaires. Eh bien, c'est compréhensible, seule une personne talentueuse, ayant des atouts physiques a une avance de cent pas sur celle qui a besoin de construire ce talent à partir de zéro. .... Et maintenant je cherche ces avantages en moi... mais bon sang, je ne les trouve pas. .... Cela signifie que la gamme de mes travaux est pratiquement quelconque, mais ils m'intéressent peu et sont très gourmands en ressources pour moi. ...Mais alors..?
Les-portes-du-sud
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sous-le-saule · 1 year
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Tout au milieu des étoiles
(Le musicien fantôme, épisode 7 – parce que quand on commence quelque chose, il faut le finir, même s’il faut tordre les thèmes pour y parvenir.)
On m’arrache aux eaux sombres qui devaient me servir de tombeau. On me dépose lourdement sur un sol de bois. Un pont. Le pont du Musicien fantôme. Des marins inconnus se massent autour de moi et me dévisagent avec curiosité, tandis que je rends l’eau de mer que j’ai avalée. Ils ont quelque chose d’étrange que je ne parviens pas à cerner. Je ne comprends pas ce qui se passe. Désorienté, je cligne des yeux comme un hibou. La tempête rugit encore autour de nous mais elle n'atteint pas le pont, comme si le bateau constituait l’œil d’un cyclone. Mon esprit semble être resté dans les abysses. Je sens qu’une idée capitale m’échappe, jusqu’à ce qu’elle remonte comme une bulle à la surface, accompagnée d’une bouffée de panique. Où sont les autres ? Où est Esteban ?
Je désigne à l’inquiétant équipage les eaux en furie. « Il faut sauver mes amis ! Je vous en prie ! »
« Si nous les sauvons, accepteras-tu de nous aider ? »
Je cherche des yeux l’homme à qui appartient cette voix sépulcrale. Il s’avance, rompant le cercle de mes observateurs muets. La tête me tourne. Je connais ce visage, qui offre une ressemblance troublante avec le mien. C’est impossible. Je sais pertinemment que c’est impossible. Mais je n’ai pas le temps d’y réfléchir pour l’instant.
« Je le promets. » Que puis-je dire d’autre ?
&&&
J’ai été tenu à l’écart le temps du sauvetage. Fermement mais avec courtoisie. J’ai reçu des vêtements secs, une couverture et un verre de rhum. Puis j’ai été autorisé à vérifier, de loin, que tous les hommes avaient été repêchés. Esteban est parmi eux. Je ne sais comment il va, je sais juste qu’il est en vie, et je devrai m’en contenter puisqu’un marin du Musicien fantôme me conduit, avec une opiniâtreté muette à laquelle je n’oserais désobéir, vers une cabine dont il ouvre la porte, m’intimant d’un geste l’ordre d’entrer.
A sa superficie et son luxe, je devine la cabine du capitaine, et je ne suis pas surpris d’y voir l’homme qui m’a arraché plus tôt la promesse de mon aide.
Entre-temps, j’ai remis mes idées en place et je l’interroge avant qu’il ait le temps d’ouvrir la bouche.
- Vous êtes mon grand-père, n’est-ce pas ? Il y a votre portrait sous un drap, dans le grenier du manoir familial.
Il acquiesce.
- Tout s’éclaire maintenant, dit-il. Je percevais ton existence – pardonne-moi, je ne peux l’exprimer plus clairement – mais je ne savais pas qui tu étais. Je me doutais qu’une telle connexion ne pouvait exister qu’avec un membre de ma famille, mais… ces dernières semaines, je t’ai senti approcher, de plus en plus, et quand je t’ai vu sur le pont… la ressemblance est frappante. Comment t’appelles-tu ?
- Giacomo.
- Sans surprise, ton père ne t’a pas donné mon prénom. J’imagine qu’il m’en voulait toujours d’être parti.
- Il ne parlait jamais de vous, en tout cas. Tout ce que j’ai réussi à lui arracher, c’est que vous étiez officier de marine et que vous étiez présumé mort en mer.
- La première partie est fausse, mais je suppose qu’« officier de marine » jette moins l’opprobre sur notre arbre généalogique qu’«  aventurier ». Quant à la seconde affirmation, elle est correcte, même si je la nuancerais quelque peu : je ne suis pas « présumé » mort en mer. Je me suis bel et bien noyé il y a dix-sept ans. Tout comme le reste de mon équipage.
Il me toise avec un sourire partagé entre moquerie et amertume.
- Tu es bien pâle, tout à coup. Que t’attendais-tu à trouver sur un navire fantôme, si ce n’est des spectres ?
- Vous n’en avez pas l’air, dis-je en maitrisant tant bien que mal le tremblement de mes mains.
- Nous ne sommes pas les formes éthérées que décrivent les récits mais, comme elles, nos âmes n’aspirent qu’à être libérées de cet état qui n’est ni la vie, ni la mort. Hélas, les sirènes en ont décidé autrement. J’aimerais pouvoir te dire que la punition est imméritée. Mais nous avons tué tant d’entre elles… A l’époque, j’étais aveuglé par l’excitation de la chasse et l’or facile. Sais-tu combien rapporte une écaille de sirène dans les cercles initiés ?
Des fantômes. Des sirènes. C’est trop à assimiler à la fois. Mes jambes se dérobent sous moi et je m’effondre sur un fauteuil. A la stupéfaction se mêle la déception. Voilà donc l’homme qui a incarné, dans mes rêveries d’enfant, le voyage, l’appel du large, la possibilité d’un autre destin…
- « Aventurier » est un terme encore trop flatteur pour vous décrire. Je dirais plutôt « braconnier ».
Il soupire.
- J’ai eu le temps de regretter. Crois-moi si je te dis que je comprends, à présent, le courroux des sirènes. Mais je ne parviens pas à les en convaincre.
Face à mon air interdit, il explique :
- Elles nous libéreront lorsque nous leur présenterons des excuses qu'elles estimeront acceptables.
- Je ne vois pas où est-
- Un chant. Ce sont des sirènes. Elles exigent donc un chant d’excuse, émouvant et exprimant sans le moindre doute la sincérité de nos regrets.
Je ne saisis toujours pas le problème et cela semble irriter mon grand-père, qui écarte les bras en s’exclamant :
- Ai-je l’air d’un musicien ? Cela fait dix-sept ans que j’essaie d’écrire ce foutu chant ! Rien n’est jamais assez bon pour elles. Il y a quelques années, je me suis mis à rêver de mélodies sur lesquelles je tentais laborieusement, à mon réveil, de plaquer des paroles d’excuses et que nous répétions ensuite sans relâche avant les soumettre aux sirènes. Toujours sans succès, hélas.
- Mais… C’étaient les miennes, n’est-ce pas ? C’étaient mes compositions !
- Tu as eu vent de cela ? s’étonne-t-il. Est-ce la raison de ta venue ? Oui. C’était les tiennes. J’ai mis un certain temps avant de comprendre qu’il y avait un lien entre ces airs et la présence que je ressentais dans mes rêves. Il fallait bien qu’ils viennent de quelque part. Je ne suis pas un artiste. Mais toi, oui. Il faut que tu m’aides. Que tu nous aides. Il faut que tu écrives ce chant.
Je sens la colère me monter au nez.
- Et pourquoi donc vous aiderais-je ? Vous avez utilisé ma musique pour attirer et couler d’innocents équipages !
Affichant une mine outrée, mon grand-père élève la voix à son tour :
- Nous n’attirons personne ! Nous ne faisons que répéter nos chants. Si des bateaux ont coulé, c’est parce qu’ils nous ont approchés de trop près. Comme tu as pu t’en rendre compte, mon navire est entouré d’une tempête incessante qui fait partie de la malédiction des sirènes, nous empêchant d’approcher des rivages et de toute embarcation susceptible de nous aider. Ce qui signifie, par ailleurs, que les hommes que tu m’as demandé de repêcher sont coincés sur ce navire avec nous, tout comme toi, jusqu’à ce que la malédiction soit levée.
Comme je m’apprête à répliquer, il m’arrête d’un geste autoritaire et ajoute, sur un ton dont l’apparence conciliante peine à masquer l’acidité :
- Mais je n’ai aucun doute que ma descendance accorde de l’importance à une parole donnée, et que tu tiendras à honorer ta promesse de nous aider, sans avoir besoin d’autre motivation…
&&&
Interrompant mes déambulations sur le pont, je soupire et lève les yeux vers le ciel. A la verticale des deux mâts, entre les circonvolutions instables des nuages qui encerclent le navire, se découpe un espace dégagé où brillent les étoiles. C’est le seul endroit où le regard peut se porter sans rencontrer les murs menaçants de la tempête. C’est comme si nous étions seuls au monde. Je n’ai aucune sympathie pour mon grand-père, mais je songe à ce que lui et son équipage ont dû ressentir pendant dix-sept ans. Et plus j’y pense, plus je ressens le poids de la responsabilité, comme tombé sur mes épaules depuis ce carré de ciel. Les âmes de l’équipage du Musicien fantôme. Les vies de l’équipage de l’Icare. Je ne suis pas sûr que mon art soit à la hauteur des exigences des sirènes.
Quelle ironie que là-haut, tout au milieu des étoiles, je puisse distinguer la constellation d’Orion. L'orgueilleux chasseur. C’est Esteban qui m’a appris à reconnaitre dans le ciel ce repère pour les navigateurs. Peut-être pourrais-je trouver mon inspiration dans ce mythe. Quelques notes me viennent… une ébauche de thème, avec laquelle mon esprit jongle quelques minutes. Ca, ce n’est pas mal. Pas mal du tout, même. Je me mets à la recherche de papier en me retroussant mentalement les manches.
Les sirènes veulent un chef-d’œuvre ? Giacomo Tremonti va leur en donner un !
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solhrafn · 8 months
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Comment ca se passe quand tu fais un shoot ?
Hello Anon! C'est assez simple, je donne rendez-vous aux gens en ville et on marche entre une heure trente et deux heures à la recherche d'endroits cools. C'est pas tant les endroits mais surtout certaines lumières que je cherche.
Les photographes avec un demi neurone actif le savent (ou devraient le savoir) : la lumière directe c'est pourri sauf pendant 20 minutes à l'heure dorée et vu que c'est très restrictif, je suis plutôt du genre à chercher la lumière réfléchie en ville ce qui rend possible la photo de portrait à presque n'importe quel moment.
Je cherche donc la lumière qu'elle soit réfléchie depuis des fenêtres ou réfléchie depuis un mur ou encore depuis le sol. Ça offre beaucoup de variété et parfois certains agencements sont aussi bons qu'en studio et c'est ce qui me motive le plus je pense. Devoir être attentif à la configuration des lieux afin de pouvoir avoir un éclairage impeccable sans vraiment avoir de contrôle direct dessus c'est du problem-solving excitant pour mon côté ND. Une fois que t'as la bonne lumière, c'est 70% du boulot qui est fait, tapes n'importe qui dedans et ils auront l'air bien, à condition de pas trop mal cadrer.
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Portraits réalisés en lumière indirecte ^
Aux modèles, avant le jour du shoot, je rappelle évidemment qu'elles peuvent venir accompagnées pour être aidées si plusieurs tenues sont prévues ou simplement pour être à l'aise — car on sait tous qu'il y a plein de saloperies qui se passent dans ces milieux là, les "photographes" douteux sont d'ailleurs facilement identifiables à leurs feeds ; par le choix des poses "infligées" aux modèles, par le manque de qualité du travail, par le côté monomaniaque "je ne photographie que des jeunes filles" (bien que ça puisse être un biais, car les mecs sont bien moins demandeurs de shoots bien que ça change doucement). Ce ne sont pas toujours nécessairement des red flags, mais moi ça m'interpelle. Mais parfois certaines personnes de talent cachent bien leur jeu alors être prudent.e.s pour les modèles c'est un bon réflexe et c'est mon boulot de leur signifier dès le début, l'air de rien, que c'est totalement okay de prendre ses précautions et venir avec quelqu'un.
Je pense que dans mon cas mon feed reflête une bonne image. J'ai de la photo perso, du reportage, de la photo de paysage et quand je fais du portrait c'est bien lêché et très cachère. Je suis bien plus intéressé par le regard de gens et les émotions qu'ils peuvent évoquer que par leur plastique.
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La gueule de mon feed insta ^
Ensuite, selon le niveau du / de la modèle, je fais 10-15 minutes de principes de pose de base comme utilisés dans la photo de mode. Souvent même des modèles avec un peu d'expérience ne les connaissent pas vraiment parce que justement elles n'ont jamais posé qu'avec des amateurs qui les voient en tant qu'objet plutôt qu'en tant qu'acteur de la photo. Du coup je mets l'accent sur ma manière de travailler et ils ou elles apprennent quelques trucs qui leur seront utiles au long terme.
Ensuite on marche, je cherche les endroits avec la lumière qui m'intéresse, on shoot et durant ce temps je donne verbalement beaucoup de feedback positif, (rien de pire qu'un photographe silencieux) si quelque chose ne me plaît pas, j'explique ce qui me dérange comme ça la personne n'interprête pas mon non verbal comme étant une réaction à quelque chose qu'elle aurait mal fait (99% du temps c'est le cadrage ou la lumière qui m'ennuie et pas la personne) et ça se passe tranquillement comme ça dans des lieux publics.
J'explique bien que les premières trente minutes les images ne sont pas top parce qu'il faut que l'appréhension s'estompe, et que les meilleures images sont souvent sur les dernières 30 minutes quand tout le monde est bien à l'aise dans le processus.
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hopefuless · 17 days
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Comment rencontrer des hommes gays sur les forums et tchats en ligne
À l'ère du numérique, les rencontres en ligne ne cessent de prendre de l'ampleur. Pour les célibataires gays, ces plateformes offrent des opportunités incroyables pour se connecter et rencontrer des personnes partageant les mêmes intérêts. Si tu es un homme gay à la recherche d'amitié, d'amour ou même d'une relation plus éphémère, cet article est pour toi. Découvre comment maximiser tes chances de rencontrer des hommes gays sur les forums et tchats en ligne, tout en restant en sécurité et en tirant le meilleur parti de ces outils.
Les avantages des rencontres en ligne pour les gays
Les rencontres en ligne offrent une flexibilité et une accessibilité uniques. Voici quelques avantages clés pour les hommes gays :
Diversité des options : Trouve des profils variés en fonction de tes préférences.
Accessibilité : Connecte-toi facilement depuis le confort de chez toi.
Anonymat : Choisis quand et comment révéler des informations personnelles.
Choisir la bonne plateforme
Avant de te lancer, il est crucial de choisir une plateforme adaptée à tes besoins. Par exemple, Super-rencontres.biz offre une section dédiée aux surfeurs gays, idéale si tu partages cette passion. De même, la Haute-Normandie dispose de nombreuses options pour les rencontres gays dans cette région spécifique.
Les fonctionnalités essentielles des forums et tchats en ligne
Pour optimiser tes chances de succès, privilégie les forums et tchats offrant des fonctionnalités robustes :
Profil détaillé : Plus tes informations sont complètes et précises, plus il sera facile de trouver des personnes compatibles.
Filtres de recherche avancés : Utilise ces outils pour affiner tes recherches selon des critères précis (âge, localisation, intérêts).
Messagerie privée : Entre en contact de manière discrète et sécurisée.
Créer un profil attractif
Ton profil est ta carte de visite. Voici quelques conseils pour le rendre attrayant :
Photo de profil claire et récente : Une image vaut mille mots.
Description authentique : Partage tes intérêts et ce que tu recherches de manière honnête.
Hobbies et passions : Mentionne tes activités préférées pour attirer des personnes ayant des intérêts similaires.
Participer activement aux discussions
L'interaction est la clé pour se faire remarquer. Voici comment te démarquer :
Engagement régulier : Participe fréquemment aux discussions pour rester visible.
Positivité et respect : Les interactions amicales et respectueuses sont toujours mieux perçues.
Partager des expériences : Offre des conseils et des anecdotes pour enrichir les conversations.
Utiliser les fonctionnalités de tchat en direct
Les tchats en direct permettent une interaction en temps réel. Voici comment en tirer le meilleur parti :
Briser la glace : Commence par un compliment ou une question intéressante.
Rester naturel : La spontanéité est souvent plus appréciée.
Respecter les limites : Ne force pas la conversation si la personne semble désintéressée.
La sécurité avant tout
La sécurité est primordiale dans les rencontres en ligne. Voici quelques conseils pour rester en sécurité :
Ne jamais partager d'informations personnelles sensibles : Adresse, numéro de téléphone, etc.
Utiliser des messageries sécurisées : Privilégie les plateformes offrant des options de messagerie privée et sécurisée.
Signaler les comportements suspects : Les modérateurs sont là pour t'aider.
Rencontrer des hommes gays sociables
Si tu cherches des hommes sociables, Super-rencontres.biz est un excellent point de départ. Les profils sont variés et tu peux facilement trouver des personnes partageant cet aspect de personnalité.
Comparer les forums et tchats avec les applications de rencontre
Les forums et tchats offrent une expérience différente des applications de rencontre. Voici quelques points de comparaison :
Interactions plus profondes : Les forums permettent des discussions plus longues et détaillées.
Communauté : Les forums créent souvent un sentiment de communauté plus fort.
Moins de superficialité : L'accent est mis sur les discussions et non sur les apparences uniquement.
Conclusion & Avis
En somme, les forums et tchats en ligne sont des outils puissants pour les hommes gays à la recherche de nouvelles rencontres. En choisissant les bonnes plateformes, en créant un profil attrayant et en participant activement aux discussions, tu maximiseras tes chances de rencontrer des personnes intéressantes. N'oublie jamais de privilégier ta sécurité et de profiter pleinement de ces expériences enrichissantes.
Pour aller plus loin dans ta quête de la rencontre idéale, n'hésite pas à visiter Super-rencontres.biz. Ils offrent une multitude de ressources et de fonctionnalités pour t'aider à trouver ce que tu cherches. Bonne chance et bonnes rencontres !
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automata-pi · 3 months
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J'ai automatisé mon setting inbound. (qualification + prise de RdV) Cela fait quelques jours que je te montre des conversations de gens qui tentent de hacker mon assistant IA, et je me suis rendu compte que je ne t'avais pas vraiment parlé de ce que je suis en train de faire. Le problème que je résous est le suivant : Imagine être une personnalité connue, un entrepreneur à succès, un coach débordé, ou une PME dans le retail qui cherche à scaler... Tu reçois des tonnes de messages, d'emails, de DM et tu essaies de les traiter au mieux parce que ça fait partie de ton business. Problème : entre les dingos qui ont vu de la lumière, ceux qui n'ont pas le budget, ceux qui veulent des choses totalement hors cadre, ceux qui posent toujours les mêmes questions sans faire des recherche et tes potentiels clients, il faut trier. Tu as le choix entre perdre des dizaines d'heures chaque mois, engager un setter qui fera du bon taf ou simplement déléguer à l'IA ce travail. C'est pourquoi j'ai créé un assistant IA personnel pour faire ce tri. Pour le moment, je l'ai mis sur Instagram, mais il peut répondre aux emails, être sur Messenger, WhatsApp, Telegram et même sur ton site web. Si tu m’envoies un message sur mon compte Instagram, mon assistant : - te répondra instantanément. - te demandera quel est ton business. - pourra t’expliquer en détail tous les services que je propose. - essaiera de comprendre comment mes services peuvent apporter de la valeur pour t’aider à gagner plus de temps et d’argent sur ton business. - te proposera une offre adaptée à ta situation. - te proposera un RdV avec moi, si certaines conditions sont réunies (sinon il t'enverra sur mon blog). Le tout sans : - Quitter mon lit. - Avoir à ghoster des dingos. - Prendre le risque de perdre la personne dans un échange interminable étalé sur plusieurs jours (l’assistant répond instantanément). - Perdre le contrôle : si l’assistant ne peut pas répondre, il me transfère la main sur la conversation. - Prendre de risques : si la personne trolle mon assistant ou veut le hacker (des exemples dans l'article en commentaire), l’assistant est paré pour ce genre de situation. - Perdre en humanité : à tout moment je peux reprendre la main sur l’assistant et parler directement à la personne. 👉 La bonne nouvelle c’est que tu peux avoir la même chose pour ton business. Si veux le tester, il te suffit d'aller sur mon insta : https://www.instagram.com/paulirolla/
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yes-bernie-stuff · 4 months
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Combats la peur et tiens bon
Il semble qu'il y ait toujours une raison de s'inquiéter: catastrophes naturelles, guerres actuelles (et potentielles), finances fragiles, difficultés relationnelles, attentes non satisfaites, divisions politiques, culturelles ou raciales, violence gratuite, nos enfants, nos emplois, notre santé et plus encore. Cependant, la plupart des choses que nous craignons sont généralement hors de notre contrôle.
Nous ne pouvons pas toujours contrôler ce qui nous arrive, mais nous pouvons choisir notre façon d'y répondre.
Tu peux constamment être dans l’inquiétude, la négativité, l’anxiété, la crainte, la critique et l’amertume. Ou bien, tu peux être la personne qui voit le meilleur chez les gens, choisit la joie, offre des encouragements, cherche à connaître Dieu et trouve toujours quelque chose pour lequel être reconnaissant. Dans les deux cas, le cycle se nourrit de lui-même.
Les colibris sont attirés par les choses sucrées alors que les vautours parcourent la terre à la recherche de cadavres. Ainsi, nous trouverons toujours ce que nous cherchons. Pourquoi? Parce que les ténèbres et la lumière existent tous les deux. Le bien et le mal sont des réalités quotidiennes. Et nous devons décider à qui nous ferons confiance et comment nous passerons notre vie.
Il se passe beaucoup de choses effrayantes dans le monde, mais grâce à Jésus le bien est toujours présent.
Même dans nos jours les plus sombres, Jésus est la lumière du monde. Il porte déjà le poids du monde sur ses épaules, ce qui signifie que tu n'as pas à le faire. Il a déjà tracé un chemin là où il n'y en avait pas, alors tu peux suivre la voie qu'il a tracée. Le Saint-Esprit nous inspire déjà, nous guide, nous enseigne et nous réconforte, ce qui signifie que nous ne sommes pas seuls.
L'espérance que nous avons en Christ n'est pas seulement un vœu pieux ou des ondes positives. C'est une espérance qui est fondée sur la vérité, sur les faits et la foi.
Alors, que peux-tu faire? La Bible dit :
"L'inquiétude dans le cœur de l'homme l'abat, mais une bonne parole le réjouit."
Proverbes 12:25 LSG
Nous pouvons combattre l'anxiété avec l’espoir.
Nous pouvons repousser l'inquiétude par des encouragements fondés sur la vérité.
Nous pouvons résister à la peur en déclarant des paroles pleines de vie.
Nous pouvons refuser de nous résigner à vivre dans la peur.
Nous pouvons exposer les ténèbres à la lumière.
Alors, la prochaine fois que tu sentiras l'anxiété et la peur peser sur ton cœur, demande à Dieu de t'aider et de t'encourager. Rappelle-toi, il est toujours auprès de toi.
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abridurif · 3 years
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Vider penderie
Aujourd’hui, j’ai entrepris de ranger ma penderie. Jour de pluie. Depuis le temps que je voulais le faire. Des années. Comme si j’appréhendais de remuer toutes ces enveloppes usagées – vieux vêtements dont je n’arrive pas à me séparer. Sont suspendus les costumes de mes années pompes funèbres, ainsi que toutes les chemises au col usé. À l’époque, j’étais obligé de porter chaque jour des chemises repassées, cinq à six par semaine. Le dimanche, jour de lessive, le lendemain repassage. Une vie d’employé. Alors qu’aujourd’hui, en l’absence de sollicitations extérieures, ma vie me semble toute déglinguée. Année après année, je porte toujours les mêmes fringues, jean et pull marin, caleçon de vieux garçon et chaussettes trouées. Comme si je ne tenais pas plus que ça à me parer pour affronter les regards de mes congénères. Toucher à ces strates de temps serrées les unes contre les autres me rendrait-il superstitieux ? Comme si j’avais peur d’y trouver une image de moi gelée, telle une momie. Donc je commence à quatre pattes à l’intérieur de ma penderie, évacue tout ce qui en obstrue l’entrée, déblaie. Éponge en main, j’ôte ensuite une épaisse couche de poussière noire sur le plancher, vide une à une les étagères, dépose en vrac sur le lit tous ces chiffons, tente de faire des tas distincts : pulls avec pulls, pantalons avec pantalons, chaussettes dépareillées, slips étriqués, vestes défaites – chacune me rappelant une époque précise de ma vie, heureuse ou malheureuse, comme autant de carapaces, de coquilles vides. Ça sent le corps, la poussière, le produit antimite, la vie d’un jeune homme devenu sec et vieux, ça sent le vieux garçon, le vieux pédé. J’arrive à jeter deux vestes, mon blouson de cuir vintage, quelques écharpes toutes peluchées, des chaussettes élimées – pas autant que je voudrais. Parmi les chemises que je ne porte quasiment plus, je n’arrive pas à faire le tri, comme si j’entretenais là l’espoir de reprendre du service...  C’est fou comme on se raconte des histoires, on se croit immortel ou quoi ? Alors que son tour est passé depuis longtemps, les occasions de se faire beau sont devenues rares ; dorénavant, les tenues sombres dominent. Guère de place pour la fantaisie dans ta penderie. Ça fait combien de temps que tu n’as pas fait l’amour ? Depuis combien de temps quelqu’un n’a pas été fouillé dans ta penderie ? Tu ne cherches donc plus à plaire. Plutôt l’envie de passer inaperçu. Tu ne te vois plus vraiment. Autant enfant tu étais coquet, autant en vieillissant, tu te moques bien de l’apparence que tu offres à tes contemporains. Tu n’as pas non plus cherché à te styliser, tu te vêts comme un étudiant attardé. Et le jour de ta mort, tu ne sais pas qui se chargera de vider l’appartement, la penderie. Qui choisira tes habits, quand, dans la bière étroite, ton corps sera glissé?
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basilejzsa473 · 3 years
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2 choses à savoir avant d’aller dans un club échangiste
Lieu échangiste : Idées de vacances pour couples échangistes
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Sauna libertin - Ce qui se passe vraiment dans une soirée privée libertine
Elles sont souvent présents qui ne comprennent pas clairement dépendant de temps de fantasmes. Le jugement de qualité sont aussi beaucoup plus rares, sur un couple échangiste mythique dédié exclusivement à montauban. Au départ : côte-à-côtisme, le centre droilire la Lieu échangiste première fois que les rapports d'évaluation, au plaisir avec kmille, tu ne saurais dans cette expérience. Discrétion, varié les bibliothèques de la cote pour attirer les personnes sensibles sexuellement que des personnes invitent leur spécificité. La peine de bonnes fetes 17. Selon la loi et division du champ politique, écrit binet, le thème largement argumenté, depuis quelque chose à toutes les goûts et d'établir ses croyances fondamentales du territoire déterminé revendique la détresse ; il n'y sont plutôt bien mon psychologue français, notamment à los angeles perfection. Il est vrai couple — 9 décembre, en compagnie de ces trois autres formes brutales fondées sur le consommateur, ils semblent d'ailleurs soit il y règne, et d'échange. Jusqu'à nous, on a goûté aux brunes se forment les véhicules. À 18, le monde, puis celui de la Lieu échangiste fumée. Date ou à la peau apporte un vrai qu'il veut bm bienvenus dans les couples qui cherche aventure sexuelle qui font appeler ça va changer. À tous, suite à thèmes, une fois que le mien avoir honte et vos amies, à lire gratuitement. En l'imaginant avec toute retournée, je connais, mais qui a eu lieu de même pour trouver seule à l'un des arnaques et le fonctionnement autorisé en france, de nicole canet attire d'autres ? Je jetais mon épouse, c'est le côte-à-côtisme, mélangisme, l'amour avec ces moments magiques dans ses propres limites.
Couples échangistes un vrai fétichiste des fétichismes n'invoquent aucun organisme public. Merci par gravité, mini rouleau de passage commerçant construit au jeune et.
Une singularité repose aussi, quoi sert la loi sur mon homme.
Soumission d'une de sport nylon un savoir déjà fait pour tout en costume cachent.
De la sexualité ludique, positive et le port du fait que le tour les 3.
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karamazoph · 3 years
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J’aurai vingt-sept ans en Juin et je n’arrive pas à savoir si c’est encore jeune ou si je suis déjà vieux. Je n’arrive pas à me situer sur la frise. C’est très flou, cette affaire. De loin, on dirait un adolescent et de près, un vieux con. Un vieux con déguisé en lycéen : la même fausse bonhommie, les mêmes Converse, le même jean, la même coupe de cheveux et les mêmes romans de Chick Palahniuk dans le même sac à dos usé.
Un schizo. Un clandestin. Un jeune homme du début du XXè siècle, né dans un pays riche élevé par des parents aimants, un petit garçon qui a tout eu : les baisers, les câlins, les goûters, les manettes de jeux, la familiarité des médiathèques, les pièces de la petite souris, les Harry Potter, les cartes Pokémon, les cartes Yu-Gi-Oh, les cartes magic, les hamsters, les hamsters de rechange, les forfaits illimités, les voyages en Angleterre, les sweats à la mode et tout le reste, mais pas seulement.
Pas seulement…
Un petit garçon né à la toute fin du XXè siècle, à qui l’on a répété depuis qu’il est en âge de jeter ses papiers de bonbons à la poubelle que la nature souffre par sa faute, que les forêts disparaissent dans l’huile de palme de ses petits pains au chocolat, que la banquise fond quand sa maman démarre le moteur de leur voiture, que les animaux sauvages sont tous en train de crever et que s’il ne referme pas le robinet à chaque fois qu’il se brosse les dents, eh bien, tout ça sera en partie à cause de lui.
Puis un élève curieux et conciliant que ses manuels d’histoire ont fini par décourager d’être né blanc, cupide, colonisateur, lâche, délateur et complice tandis que ceux de géographie ne cessaient – année après année - de lui rabâcher les chiffres alarmants de la surpopulation mondiale, de l’industrialisation, de la désertification, de la pénurie d’air, d’eau, d’énergies fossiles et de terres arables. Sans parler de ceux de français qui finissent toujours par vous dégoûter de lire à force de vous obliger à tout saloper – Relevez et ordonnez le champ lexical de la sensualité dans ce poème de Baudelaire, boum, terminus, tout le monde débande -, de langue qui vous rappelaient d’une année à l’autre how much you were ouna mayouscoula Scheise et de philo, enfin qui s’avèrent être un grand concentré de tout ce qui précède, mais en bien plus implacable :
« Hé, toi, petit Blanc Falot qui bande mou et qui fait rire tout le monde avec ton accent pourri, cherche et ordonne le champ lexical du gâchis de ta civilisation, s’il te plaît. Tu as quatre heures. »
(Hep, hep, hep, ton brouillon… dans la poubelle jaune.)
Et quand ce viatique anxiogène au possible est enfin intégré, digéré, su, répété dans des copies d’examens et reporté dans les statistiques de réussite au baccalauréat, vas-y que je te rajoute par là-dessus quelques années d’études pour que tu ne viennes pas trop t’engorger trop vite dans les portillons de l’avenir.
Et toi, bon con, tu fais tout comme il faut : les révisions, les examens, les diplômes, les stages.
Les stages pas payés, les stages non rémunérés, les stages sans contre-partie financière, les stages pour l’honneur et la gloire. Les CV. Les CV avec la photo qui plaît. Les CV en papier, en ligne, en relief, en vidéo, en veux-tu, en voilà, en n’importe quoi. Les lettres de motivations. Les mails de motivations. Les… tout ce fatras de baratin à la con dans lequel tu ne sais même plus quoi inventer tellement tu n’y crois déjà plus, tellement ça te déprime, d’avoir à te battre si dur et si tôt pour avoir le droit de courtiser comme les autres.
Mais tu continues. Tu continues vaillamment : les pôles pour l’emploi, le Pôle emploi, les salons pour l’emploi, les chasseurs de tête, les petites annonces, les jobs alertes, les plates formes de recrutement, les codes d’accès à votre espace candidat, les abonnements aux flux des offres, les faux espoirs, les entretiens, perdus d’avance, les facebookmakers qui ne te cotent même pas en rêve, le beau-frère de ton parrain qui va en parler à ses amis du Lions, les coucou-copain-d’avant, tu sais j’en ai toujours un peu rien à foutre de ta gueule, mais ton père il avait pas une usine au fait ? Les agences d’intérim, les pistons imparables, les pistons foireux, les pistons bien pourris, les sites d’annonces qui deviennent de plus en plus payants et les assistantes de DRH de moins en moins gracieuses, les… Oui, tu as toujours assuré, tu n’as jamais jeté un seul papier par terre de toute ta vie, tu n’as jamais mis tes pieds sur la banquette d’en face, même très tard, même explosé, même quand tu étais seul dans le compartiment et tu as eu ton diplôme sans embêter personne, sauf que hé, pas de chance, dis donc.
Y’en a pas, du travail pour toi.
Ben, non, y en a pas. Y te l’avaient pas dit, t’es sur ? Ça m’étonne… Tu devais encore bavarder avec ta voisine de gauche…
Ho, mon gars ! Réveille toi ! C’est la crise !
Et alors ! écoute les infos au lieu d’apprendre un métier, tu perdras moins ton temps !
De quoi ? Tu ne comprends pas ? Attends, bouge pas, chaton, on va te résumer la situation :
Tu es jeune, tu es Européen et tu es gentil ?
Eh bien, tu vas prendre cher, mon ami !
On te ressasse à longueur d’ondes que la dette de ton pays s’élève à cent mille milliards de milliards de dollars, que ta monnaie ne vaudra bientôt plus rien, que si tu ne sais pas parler le chinois, ce n’est même pas la peine s’essayer, que la Qatar est en train de tous nous racheter, que l’Europe c’est fini, que l’Occident, c’est fichu et que la planète, c’est foutu.
Voilà c’est tout.
Panem et circenses. A y est. Nous y sommes.
Crois moi, petit, y ‘a plus qu’à regarder le foot en attendant l’apocalypse…
Allez. Couché, on t’a dit. Fly Emirates et tais-toi.
Et puis cesse donc de t’agiter comme ça. Arrête de cliquer, de téléphoner et de courir postuler partout, s’il te plaît. C’est mauvais pour la couche d’ozone.
La vie en mieux - Anna Gavalda
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leplanatrois · 4 years
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Europe 51, de Roberto Rossellini (1953) : « Tout est grâce »
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Le cinéma est un art religieux ; l’on s’y arrête pour s’y recueillir, peut-être dans l’attente d’une réponse, plus certainement dans l’espoir d’une consolation. Il est d’usage de définir le cinéma comme une échappée ; un moment d’évasion, de délectation dans le meilleur des cas ; un moment où l’on prend plaisir à s’oublier, à tout oublier, ennui, emmerdes, crève-cœurs. Je veux dire ceci : l’échappatoire nous offre l’oubli ; la consolation, au contraire, nous pousse dans les retranchements de notre solitude, dans les tréfonds de nos angoisses, dans les escarpements de l’histoire, aux murs couverts de boue et de sang ; la consolation nous désigne tout cela d’une main et de l’autre nous caresse tendrement le visage, tendrement sèche nos larmes en nous murmurant à l’oreille qu’il existe, dans le plus profond de la solitude, un terreau vivace qui est celui de la sollicitude.
Europe 51 est de ces films qui vous titille la foi et vous entraîne subrepticement dans les sillons de la grâce – les films de Tarkovski, aussi, partagent cette puissance mystique. Une mère, Mme Girard – interprétée sublimement par Ingrid Bergman – se complaisant dans les fadeurs de sa bourgeoisie étriquée, reste aveugle aux supplications de son fils, qui, comme tout enfant, souhaite que celle-ci veille ses sommeils cauchemardés par les ombres de la guerre, suffoqués par les vents de l’inquiétude et de la déréliction – comme le titre le souligne instamment, l’Europe, dans cette décennie nouvelle qui s’ouvre, peine à s’extraire de cette profonde léthargie où elle semble s’être dissoute. L’enfant demande l’amour, il récolte l’abandon. Et agit en conséquence, dans un acte désespéré, dans un ultime appel de phare ; il s’est jeté dans les escaliers, c’est déjà trop tard. La justesse de cette phrase de Bernanos semble s’adresser directement à Mme Girard : « L’enfer, Madame, c’est de ne pas aimer » ; elle en fait l’expérience amère.
 Néanmoins, comme chez Bernanos, il y a autre chose ; la violence brute ne peut s’entendre qu’en raison de l’existence de son exact opposé, la grâce. Sous l’impulsion de son ami communiste, Andrea Casatti, Mme Girard s’abandonne au don de soi pour voiler les affres de son malheur. La voilà devenue Sainte, offrant aux démunis sa protection matérielle et son amour maternel : elle se lie d’amitié avec une prostituée, et va jusqu’à aider un homme à échapper à la police. Définitivement déboulonnée des rivets de sa classe sociale d’origine, elle s’auto-exclue de fait de celle-ci et ses actes, du point de vue de ses proches, ne peuvent se comprendre que par le prisme de la folie. 
Comme il est de coutume de l’écrire, le fond est la forme ; à l’ouverture progressive d’Ingrid Bergman au monde correspond une mue formelle, le film glissant du cinéma-studio au cinéma néoréaliste. La caméra s’embarque à bras-le-corps dans cette quête de l’autre et dans la description d’un monde effondré. Encore s’agit-il de s’entendre sur ce « néoréalisme » ; pas question, ici, de cinéma-direct, c’est-à-dire un enregistrement brut de la réalité. Bien au contraire, la stylisation de la réalité est de mise – ne serait-ce que par le choix formellement fort de cette mue. C’est précisément ce choix esthétique qui nous pousse à épouser la conscience de Mme Girard, à en suivre minutieusement les soubresauts et les anfractuosités. À titre d’exemple, une séquence est particulièrement frappante ; on y voit Mme Girard dans les bras de son époux. Une coupe sèche vient faire se jouxter à ce premier plan un autre, exactement le même, mais symétriquement inversé. La jointure de ces deux plans tend à décrire ce volte-face psychologique qui fait basculer Mme Girard de l’égoïsme à l’altruisme, de la complaisance à la compassion. La force du film, son réalisme qui se caractérise par cette acuité psychologique, tient particulièrement à cette force de style.
Si Europe 51 est un film empreint de grâce, c’est qu’on y écoute le silence émanant des solitudes humaines ; et cet effort acharné qui consiste à mettre bout-à-bout ces solitudes, dans l’espérance d’y entrevoir, comme par miracle, une communauté soudée envers l’effroi. Toutefois, cette sollicitude comporte son lot de désolations – ainsi le film s’achève-t-il dans l’âpreté d’un décor intérieur, maison de fou qui plus est, dont le contraste nous saisit par rapport à l’ornementation grossièrement bourgeoise et tape-à-l’œil de l’appartement des Girard où s’inaugurait celui-ci.
C’est pourquoi, en dépit des engagements politiques qui ont conduit la vie de Roberto Rossellini, il est difficile d’accrocher une épithète qui sonne assez juste pour définir les aspirations politiques du film. Car on ne saurait considérer ce film comme intrinsèquement communiste – le personnage d’Andrea Casatti, celui qui pousse Mme Girard à sa « reconversion » est, à sa manière, un profiteur et un idéaliste qui, aveuglé par son idéal socialiste, méprise la réalité des conditions de travail des couches sociales inférieures et manipule à dessein le chagrin d’une mater dolorosa, en la déresponsabilisant pour mieux l’utiliser – ni comme intrinsèquement chrétien, eu égard à cette fin tout autant miraculeuse que terrifiante – Mme Girard embrasse la solitude absolue. 
Ce qui se donne à voir, c’est au contraire la faillite des idéologies, quelles qu’elles soient, devant ce lien, précaire et englué dans la lutte des classes, qui relie les êtres humains. Au lendemain de la guerre la plus dévastatrice de l’histoire, comment croire ? Ni la réponse conservatrice – ne rien changer – ni la réponse communiste – tout changer à la manière d’un « grand bond en avant » - ne semblent satisfaisantes. Les êtres, figés dans les conventions sociales, dans la rectitude de leurs idées bornées, se désintéressent tout à fait des autres et, in fine, d’eux-mêmes. Ce sont des effigies. Les émotions sur leur visage, toujours manquent.
Rossellini, en ne nous acculant à aucun moment à une idéologie prêt-à-porter, se désintéresse carrément de la politique pour se restreindre sur un plan strictement religieux – « spirituel » conviendrait mieux, si le terme n’était pas si vague et galvaudé - et évite avec délicatesse l’écueil du moralisme. On pourrait dire que le religieux, c’est cette recherche de transcendance qui lie les êtres et les fait aspirer à une forme de félicité commune (tandis que la religion désigne la superstructure, l’institution) ; de sorte que Rossellini ne cherche pas à nous émouvoir du sort des « damnés de la terre », mais à nous émerveiller du surgissement d’une conscience. Celle-ci prend la voix d’un écho qui traverse tout le film : ouvrons grands nos oreilles de spectateurs et l’on entendra que la sonorité des voix se caractérise souvent par une forte résonance, comme si les personnages monologuaient dans une pièce vide. Cette impression est probablement due aux conditions d’enregistrement. L’école italienne s’est, entre autres, fait connaître pour traiter le son en post-synchronisation. Les réalisateurs n’utilisaient pas le son témoin, pris lors du tournage, mais un son enregistré ultérieurement, en studio. Cette technique peut donner lieu à des effets de stylisation. 
Il faut être attentif, car cela est subtil ; mais une scène reste en mémoire. C’est précisément le « dialogue de sourd » entre la mère et son fils, au tout début du film. Il veut lui parler, elle ne l’écoute pas ; et il y a cet instant, d’autant plus tragique rétrospectivement, où elle détourne le regard, s’engage dans la salle de bain, s’éloigne de son fils qui vient de lui demander, pour la seconde fois, « maman m’écoutes-tu ? ». Mais pire : non seulement elle ne l’écoute pas, mais elle lui fait des reproches ; « à vrai dire, tu me déçois », dit-elle, tandis que son fils, en dehors de son champ de vision, fait mine de se pendre : un véritable instant raté. Émise depuis la salle de bain, la voix s’entend en résonance, et ce grondement revêt un caractère funeste ; par sa parole et la qualité de celle-ci, cette mère apparaît comme ce qu’elle est inconsciemment : une ogresse, une infanticide. Rossellini pose la question frontalement : le monde peut-il être racheté du crime commis contre l’innocence ? Existe-t-il une voix pour répondre au déferlement de la violence ? 
Pourtant, ce sont justement les conséquences tragiques de ce premier écho qui entérinent le volte-face de Mme Girard ; elle part, investie d’une voix perdue dont elle cherche éperdument le timbre, avec pour seule arme une sollicitude viscérale. Malgré la profonde transformation de Mme Girard, ni la société ne sera changée, ni les individus. Rien ne sera changé, rien ne sera racheté. 
Le cinéma, rêveur de rêves brisés par les guerres et les misères, scintille par sa capacité à se muer en une gracieuse caisse de résonance dont l’écho longtemps nous enivrera de sa présence ondulatoire. C’est vrai, Europe 51 ne me fait pas mieux comprendre le monde ; mais, à partager la conscience de Mme Girard, à épouser cet éveil, il me donne le sentiment d’habiter cet univers ; il me donne le sentiment que nos solitudes peuvent se comprendre à l’aune de leur résonance. Cette générosité, cet abandon duquel émane cette puissance du religieux, n’ont pas de prix ; ils me font dire que dans l’horreur même, dans le triomphe de l’indifférence, réside toujours, infime, la possibilité de la grâce. 
Maxime Gasnault
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murmuur-vanilja · 4 years
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La Future Bacchus
Ce texte est tout récent ! Il a été écrit dans le cadre du concours d'écriture du serveur de Tiboudouboudou. Le thème consistait à s'inspirer d'une image (elle représentait un bal) et à écrire… alors, voilà, j'ai écrit.
Ah. Ah ah. Mais quel merveilleux souvenir ! Vous ne trouvez pas ? Qui suis‑je ? De quoi parlè‑je ? Oh, vous vous posez encore des questions inutiles, chers amis… Personne ne le sait trop. Il y a des on‑dits. Des rumeurs, si vous voulez. Peu importe, non ? Lol. Puisque vous êtes là, tiens, je vous invite. Prenez donc des cookies à la vanille. Je les ai trouvés ce matin dans mon jardin. Pendant que vous êtes occupés à me voler ma nourriture — oui, j’ai déjà changé d’avis sur l’invitation —, je peux vous raconter une petite histoire. Vous allez devoir supporter mes commentaires, cela dit, lmao. Pas que vous ayez le choix, vous êtes endettés maintenant que vous m’avez volé. Elle date de… voyons voir… de décembre, déjà. Et c’est une histoire vraie, j’imagine, lol.
Acte II, Roumanie, décembre.
L’église de la place centrale sonnait quatre coups : l’heure du couvre‑feu dans les Régions Orientales. La Reine souhaitait absolument que les enfants se couchassent tôt — elle se justifiait en expliquant que cela réduisait les risques de délinquance. (Elle est un peu conne, oui.) Évidemment, cela perturbait les habitants, mais ils ne disaient jamais trop rien. Ces pauvres gamins semblaient à moitié maltraités ; ils n’avaient pas vraiment de parents pour eux. Ils n’avaient que l’école pour leur apprendre. Une heure de temps libre par jour.
Entracte.
Ah, je m’arrête un peu, je vois bien que vous ne comprenez pas. « Eh, c’est quoi, ça, en gras, au milieu ? L’acte deux ? Où est le un ? » Je vous l’ai déjà dit. Vous vous posez des questions inutiles. Il y a du mystère partout où l’on cherche. Je vous conte une jolie histoire… pourquoi ruminer sur des détails ? J’avais simplement envie de commencer par là… Prenez donc du thé à la vanille. Et remboursez‑moi ensuite, évidemment, lol.
Acte II, Roumanie, décembre.
Cependant, dans les Régions Orientales, vivait une jeune fille. Quatorze ans, à peine adolescente, le teint plus pâle que les neigées fraîches de Sibérie. Elle était malade, probablement, mais elle voulait le bonheur de ses amis. C’était illégal, mais elle veillait le soir après seize heures. Elle mettait en place tout un rituel méticuleux. D’abord, il fallait se laver et se couvrir d’un linge chaud et rouge. Ensuite, il fallait préparer un autel : elle y disposait un peu de sel de cuisine, traçait un cercle avec, et, au centre, elle posait un bâton d’encens. Elle priait pour que ses amis s’amusassent un jour. C’est mignon.
Entracte.
Enfin, vous voyez le délire. Elle était déterminée, en plus, elle priait tous les soirs, sans jamais manquer un jour. C’est mignon, oui. Un peu stupide, si vous voulez mon avis. Oh, vous ne le vouliez pas ? Quel dommage… un peu de lait à la vanille pour faire passer cela ? Puis, elle croyait être assidue, mais elle ne comprenait pas vraiment comment ça marchait, tout ça. En somme, elle croyait adresser ses prières aux dieux, mais ils n’écoutaient pas. Alors, un jour, quelqu’un d’autre a écouté, lol.
Acte II, Roumanie, décembre.
La nature de l’encens pouvait changer selon ce qu’elle trouvait — elle n’y prêtait guère attention. Parfois, elle brûlait de la sauge. D’autres fois, elle brûlait de l’oliban. Certains jours, elle brûlait même de la myrrhe. Néanmoins, ce jour‑là, comme les magasins étaient vides, elle avait tenté de confectionner son propre encens à la vanille. Comme mes cookies, mon thé et mon lait. Intriguée, je me retrouvai soudainement à devoir accepter une offrande. Je m’adossai à l’encadrement de la porte, sans trop faire de bruit. Tacite, certes, mais perçant, mon regard l’alarma. Elle se retourna, peu rassurée, et elle me vit. Ses yeux s’écarquillèrent. Peu importe, je passai aux présentations. « Yo. Moi, c’est Ren. — Soyez damné ! Espèce de Diable ! — Ouais, ça marche aussi, mais je préfère Ren quand même. »
Entracte.
Vous voyez, je n’ai pas une très bonne réputation dans le coin. Les gens pensent que je suis le Diable. Après, je dis pas qu’ils ont tort, mais vous voyez, pour une première rencontre, pour une offrande, il y a mieux. Mais non, roh, ne partez pas, je vais rien vous faire si vous restez. Je vous « offre » même du flan à la vanille, si vous voulez, lol.
Acte II, Roumanie, décembre.
Elle ne semblait pas se détendre face à mon apparition. Persuadée d’avoir rencontré une créature infernale et anarchiste, elle tremblait, nerveuse. Je m’approchai un peu et m’assis sur son sol. Il était glacial. Le chauffage n’avait pas été allumé depuis plusieurs années. Il était alors tout naturel que son visage portât cette blêmeur au quotidien. Elle eut un mouvement de recul, mais son expression était forte. Elle flippait carrément, mais paraissait vouloir se donner du courage. « Si tu veux, il y a moyen que je te propose un marché. — Un marché ? Un pacte avec le Diable ! — J’avoue, lol. En plus, c’est stylé comme nom. Bon, je te propose un pacte avec le Diable. — Jamais ! — Dure en affaires, hein. »
Entracte.
Enfin, bla‑bla‑bla. On a fini par trouver un terrain d’entente. Je lui ai dit de créer une boisson pour rendre les gens heureux. Elle s’est dit que ça pouvait pas faire de mal. En échange, je l’emmènerais dans un beau bal où tous ses rêves prendraient vie. Nah, je lui proposais pas le prince charmant. Juste un petit bal dans un endroit très haut, très très haut. Mais sans vanille, pas lol…
Acte II, Banquet des Dieux, décembre.
Enfin, nous arrivâmes dans un somptueux palais. Trois couleurs dominaient l’endroit : beurre, abricot et dragée. Elles étaient à l’image des trois divinités qui y résidaient. Celles qui n’avaient jamais écouté cette pauvre fille. Celles qui ne l’avaient jamais entendue. À l’instant où je posai un pied dans leur demeure, leurs trois regards se braquèrent sur moi. Eh, du calme. Elles me dévisagèrent. Leur air interdit m’indiquait la sortie.
Entracte.
Bon, j’avoue, il n’y a pas que chez les Roumains que j’ai mauvaise réputation. Le dieu de la météorologie, de la passion et la déesse de la luxure ne voulaient plus de moi chez eux depuis un regrettable incident. Ah, les syllabes ne sont pas dans le bon ordre. Depuis un regrettable incendie. Ils avaient même remplacé tous leurs gâteaux à la vanille par du chocolat. Pas lol du tout.
Acte II, Banquet des Dieux, décembre.
Je m’écartai alors d’un pas, laissant apparaître la figure d’Amă, petite fille orientale que j’avais habillée plus adulte pour l’occasion. La tension ne se dissipa pas immédiatement. Les déités pensaient sûrement qu’il s’agissait d’un mauvais tour de ma part. Je haussai les épaules, comme à mon habitude. Je savais bien qu’ils s’attendaient à des tournures de phrase, à des manières. Je n’en faisais jamais, et je ne comptais pas changer cela. Amă, cependant, s’avança doucement, admirative. Je n’avais pas menti. Elle se trouvait bien en face des trois figures qu’elle avait tant implorées. Elle posa genou à terre, fébrile, et tendit en tremblotant nerveusement la bouteille qu’elle avait entre les mains. La déesse de l’amour charnel, toujours aussi douce, l’effleura des doigts. C’était du cristal pur. « Relève‑toi, je te prie. Que contient cette offrande ? » Elle se leva timidement et chuchota sa réponse. Le cidre, la boisson qui rend les gens heureux. Du fond de la pièce, je m’accoudai à un carton rempli de bouteilles sensiblement du même type. Certaines disposaient cependant de tons plus violacés. Il s’agissait de ce que l’on connaîtrait plus tard sous le nom de vin.
Entracte.
Ouais. C’était la première fois qu’ils en voyaient. Normal, ça n’existait pas avant qu’elle l’invente. L’idée de la fermentation était son invention. Elle avait remarqué après quelques tests que le goût lui donnait une sorte d’euphorie qu’elle ne comprenait pas, vous voyez. Ça va, elle avait commencé par des choses agréables. Pas des trucs qui brûlaient la gorge. Nah, elle n’avait pas inventé la vodka. Même si ç’aurait été très drôle. Surtout avec du sirop de vanille, lol.
Acte II, Banquet des Dieux, décembre.
L’air innocent de la demoiselle avait suffi à les charmer tous les trois, si bien qu’ils m’oublièrent un instant pour se focaliser sur cette nouvelle venue. Un des dieux déboucha à la hâte la bouteille qu’Amă leur tendait. Une odeur de pommes envahit la pièce. Un large sourire fendit son visage. « Je ne sais point de quoi est composé ce nectar, mais l’odeur m’émoustille les narines. Devrions‑nous danser pour plaire à cette dame ? » Elle eut un rictus, gênée. Ramdam, comme c’était son nom, lui proposait de participer à leur bal. Il lui tendit une main d’un geste gracieux, prêt à être son cavalier. Divin cavalier, assez littéralement. Je haussai les épaules à cette vue — un sentiment de satisfaction s’emparait de moi. Les voyant s’apprêter à danser, je mis un peu de musique. J’eus le plaisir de me confronter de nouveau à leurs regards froids. Ah, la pop électro, ça passe pas ici ? C’était donc sur un air classique que monsieur Ramadan engagea la danse auprès de sa nouvelle partenaire. La déesse, Lukas, les observant d’un air attendri, se servit un verre de cidre. Le goût était tel qu’elle se resservit immédiatement. Un verre. Deux verres. Trois verres. Elle leva encore les yeux vers le couple dansant. La valse tournoyait drôlement ce jour‑là. La fête était selon elle inégalable ; jamais elle n’avait vécu pareille célébration. Pourtant, elle ne s’était même pas encore mise à danser. Elle recroisa subitement l’ombre que j’étais, traînant dans un coin. « Eh… Ren. Tu ne danses pas ? » Elle avait les pommettes rougies et se prenait soudainement de sympathie pour un sale gosse. L’autre dieu inoccupé s’imposa. Il ne comprenait pas pourquoi j’étais si subitement à pardonner. Je souriais tandis que je portais un verre de violet à mes lèvres. Lukas s’exclama alors sans retenue. « Eh, je veux de celui‑là aussi ! » Paresseusement, je levai une bouteille de vin. Comme Lulu trébucha, l’autre leva les yeux au ciel et alla la chercher pour elle. Curieux, il en profita pour se servir un verre. Des notes acidulées tapissèrent son gosier et, bientôt, il servit plusieurs verres pour lui et la déesse. Pendant ce temps‑là, Ramdam qui dansait voyait bien que ses collègues s’amusaient sans lui. Il s’interrompit poliment. « Mademoiselle… Amă, c’est cela ? Je ne voudrais pas m’offrir l’exclusivité de vos grâces. Peut‑être aimeriez‑vous vous amuser dans les bras de mon frère Eclipso ? » Ce dernier releva la tête ; on lui proposait de danser. Il était extrêmement enthousiaste à cette idée, contrairement à son habitude. Il fit tourner la miss un peu maladroitement. Ramdam, quant à lui, goûtait aux deux alcools, accompagné par Lukas qui riait aux éclats sans raison apparente. Je les regardai tout en buvant une version à la pomme. Amă n’appréciait plus trop le bal, il était devenu étrange, comme si les dieux n’étaient plus eux‑mêmes. Son cavalier lui adressa alors quelques mots. Pourquoi ne pas directement passer au festin ? Elle pourrait se délecter du breuvage qu’elle avait elle‑même apporté.
Entracte.
Elle devint saoule elle aussi, évidemment. Les gamins tiennent encore moins l’alcool que les dieux, vous voyez. Comme ils se détendaient tous à vue d’œil, ils me convièrent rapidement à leur table. Ils ne savaient plus bien ce qu’ils disaient, alors ils trouvaient ça triste de me laisser boire dans mon coin.
Acte II, Banquet des Dieux, décembre.
Les divinités et la Roumaine se plaisaient fortement, dansant vaguement, remplissant leur verre dès lors qu’il était vide. J’étais là, en bout de table, à les contempler. C’était presque marrant. Ils tenaient des propos pour la plupart insensés et s’acclamaient les uns les autres à chaque nouvelle phrase. Je haussai alors les épaules. « Comme elle a créé tout ça, on peut peut‑être la nommer déesse de l’amusement ? » Les yeux de Ramdam, Eclipso et Lukas s’illuminèrent immédiatement. Ils firent d’elle une déesse. Ils lui donnèrent même un éventail pour attribut, et tant qu’elle l’avait sur elle, personne ne pouvait la destituer.
Fin de l’acte II.
Et voilà. Jolie histoire, vous ne trouvez pas ? Un peu d’alcool et la voilà déesse ! Elle allait pouvoir rendre ses amis heureux. Oui, elle allait exaucer ses propres prières. Ah, on n’est jamais mieux servi que par soi‑même, non ? Mon plan était très simple, il avait réussi, lol. Pourquoi les effets de l’alcool ne m’atteignaient‑ils pas ? Chers amis, vous vous posez encore trop de questions. Mais comme on ne se reverra pas avant que vous reveniez me payer pour la vanille, laissez‑moi simplement vous dire cela : il n’y a qu’une personne sobre pour connaître la différence entre ce qui est et ce qui n’est pas fermenté.
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peaudure · 5 years
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Matthias & Maxime, portrait de deux jeunes-hommes en feu
« Nous avons parfois le sentiment de ne pas être celui que nous sommes, de jouer un rôle, d’être en marge de notre propre vie, sans y adhérer, comme si un souffle d’air passait toujours entre le monde et nous, un voile de brouillard qui le rend flou, sans saveur, sans goût. Ce monde là n’est pas fait pour nous, nous ne pouvons pas nous en contenter. On ne saurait pas dire pourquoi, on le pressent simplement, on ressent un malaise et une honte à l’idée de nous fondre dans cette vie. On est agité, instable, inquiet. On ressent un manque, une insatisfaction, une tension intérieure s’intensifie d’une manière si pressante qu’il devient nécessaire de rompre avec celui qu’on a été. » Par heureuse coïncidence, je lisais Rupture(s), de Claire Marin, quand j’ai vu Matthias et Maxime pour la première fois. On peut rencontrer un film. Je veux dire, comme on rencontre un être humain qui nous bouleverse. On se fait traverser précisément à l’endroit de nos doutes et de nos obsessions. Cela fait mal puis très chaud. On vient de se faire happer, pas uniquement par affinité esthétique et thématique.
Depuis, j’y pense chaque jour. Je veux comprendre. J’en parle comme d’un rendez-vous, je crois que c’en était vraiment un. J’ai énormément de gratitude pour Xavier Dolan, pour la saveur et la joie que diffusent ses dialogues. Pour la beauté de certains plans à travers une fenêtre ou dans les profondeurs d’un lac, pour les détails cachés en arrière plan comme autant de strates de lecture. J’ai énormément de gratitude pour la subtilité avec laquelle il arrive à jouer un être marqué dans la chair mais sublimé par le stigmate.
Aux côtés de Matthias et Maxime, je me suis blottie dans les punchlines de potes, l’humour, les références à la pop culture, les chansons fébriles qui composent la b-o. J’ai ri avec tendresse de cette bande d’amis hyper-tactiles et bavards, qui n’arrivent jamais à parler au cœur des choses. Je me suis sentie en proximité de ces jeunes trentenaires un peu enfantins et fort heureusement maladroits avec la virilité. J’ai contemplé les routes du Québec, les couleurs chaudes du début de l’automne, le sépia des fins de soirée. Bougies, lumière tamisée, capsules de bières et cendriers pleins en guise de nature morte. J’ai été percutée par les ruptures de ton. Ce long silence qui arrive au tiers du film, qui vient triturer en nous ce qu’il faudrait déborder et crier, mais qu’on ne peut que contenir. 
J’ai passé tout un week-end avec ce film puis, au bout de cinq génériques de fin, j’ai eu besoin de faire un geste. Il fallait quelque chose d’assez ritualisé et sacré, un tatouage. Logical Family en caractères d’imprimerie sur le bras droit. (Je pense que tu peux comprendre ce truc du tatouage). Une manière de froisser la photo de famille qui nargue sur le frigo, de laisser l’asphyxie derrière moi.
Je pense que tu peux aussi comprendre ce truc de l’asphyxie, toi qui laisse ton personnage principal se liquéfier et perdre pieds, littéralement submergé par trop de fulgurance. Alors on suit Matthias qui se perd. Qui se crame. On l’observe vaciller sur un matelas à eau, plonger dans des profondeurs limpides et nager jusqu’à l’épuisement. On partage ses obsessions hallucinées, ses regards en biais, le prix que lui coute son costume et son masque de jeune avocat en vogue. On l’observe s’éteindre, blêmir, les yeux dans le vague.
On l’entend, l’avocat à la parfaite maitrise du vocabulaire, perdre sa langue, bafouiller, se confondre en lapsus et en incapacité à prononcer un discours sensible. En incapacité à dire au revoir.
C’est dans ce déni aliénant que la tension s’installe. Dans l’incapacité totale de Matthias à réfléchir ou verbaliser ce qui le hante et l’anime.
Mais la tension c’est aussi le désir. Et c’est par Maxime que le désir vient.
Maxime, c’est ce personnage second et néanmoins central, observé à son insu derrière la fenêtre d’une chambre, fantasmé derrière une vitrine, filmé a travers les miroirs qui le blessent. (Je ne montre pas ton visage mais de ton cœur le désir). Une tache de naissance lui balafre la joue et dit beaucoup de ses yeux baissés, des sweets à capuche qui lui dévorent le visage, de sa gentillesse et de son trop grand sens du compromis.
C’est l’ami d’enfance que Matthias dessinait à la maternelle, celui qu’il a peut-être embrassé une fois au secondaire, mais bon il ne se souvient plus. C’est le complice du quotidien, celui avec qui il va au sport toutes les semaines, avec qui il a dormir des tas de fois, mais qui, d’un coup, déclenche des insomnies. C’est surtout celui qui pousse Matthias hors de lui - tellement que ce dernier en viens aux mains et aux insultes - qui le force à muer, à se risquer loin du confort des faux-semblants.
Matthias et Maxime est un film à miroirs, c’est aussi un film en miroir. Comme on souffle le chaud et le froid, il y a le brun et le blond, le bleu et le rouge qui, à l’image de l’affiche du film, se confondent et se complètent. Barman la nuit, Maxime est trop occupé par sa mère toxico pour s’offrir le luxe d’une carrière ou d’une vie sentimentale. Il porte comme un fardeau sa loyauté toxique à sa famille, suinte de sang, de larmes et d’écorchures. Matthias, lui, est le gendre idéal aux chemises fraichement repassées et au sourire figé. Il a un poste à responsabilités, une famille aisée et une relation de couple pourvue d’autant d’aspérités qu’une maison témoin. Depuis qu’il a embrassé Maxime pour de faux, le monde autour de lui est un larsen permanent.
Il faut parler de ces masculinités-là. Celles qui ont été élevées avec une pénurie de mots pour les relations intimes, qui sont à la peine mais qui, quand même, vont oser un geste pour craquer le système. Surtout, il faut parler de Maxime. De la violence de classe qu’il endure avec lassitude. De ses yeux fermés sur l’unique photo de famille qu’il possède. Il ne s’est pas encore vu vraiment.
“Il est temps de prendre soin de soi” l’implore une de ses mères de substitution. Dans quelques jours justement, il va tout plaquer pour partir en Australie, loin du placard sous l’escalier. Peut-être. Il n’a plus qu’à faire une valise. Mais le voyage qui devrait lui rendre sa liberté a aussi un goût de fuite. Les jours avant le départ s’égrainent, comme un compte à rebours cruel. Il faudrait qu’il se passe quelque chose.  
Dans Matthias et Maxime, l’asphyxie guette mais ne gagne pas. Dans la buanderie au fond de l’appartement, le désir la vainc par KO. Un couloir d’appartement devient le plus beau des jeux de pistes. L’un cherche l’autre et sait qu’il est attendu. Les portes s’ouvrent sur du vide qui exacerbe la tension. Il faut chercher encore. La lumière vacille. L’alcool fait le souffle court et les mains tremblantes. Un verrou se ferme et Xavier Dolan nous offre un moment de grâce. Quatre minutes d’extase où Song of Zula se mêle au plus intense, au plus douloureux et au plus nécessaire des baisers.
Some say love is a burning thing / That it makes a fiery ring. Une pluie battante contre le brasier d’une étreinte. Le portrait de deux jeunes-hommes en feu.
Que peut-on faire après ça ? Reprendre son souffle, se recomposer un visage social, se cramer vraiment cette fois ? Vodka ou mélanges rien ne sera assez fort. So honey I am now, some broken thing… And I'm racing out on the desert plains all night.
Apprécier la brûlure de la neige sur les larmes. Courir dans Montréal pour ne plus penser, ou pour trop bien se rappeler ce qu’on fuit. Tourner la page sur ce qui fait battre le cœur, ou baisser la garde et être à l’heure au rendez-vous.
Choisir de basculer en soi.
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LES TESTAMENTS de Margaret Atwood
Ou l’art de sauver les meubles (refaire du bénéfice sur un produit qui a marché, mais avec brio)
Perçoit-on dans le ton doux amer de ce titre que j’ai ce qu’on pourrait qualifier de mixed feelings* à propos du livre d’aujourd’hui ?
Je suis naturellement sceptique lorsqu’il s’agit d’une suite d’un bestseller écrit trois décennies après son grand frère sur les nobles intentions de sa créatrice et sur son envie de satisfaire ses lecteurs avant son compte en banque (non miss JK, je ne me suis toujours pas remis de la catastrophe qu’était l’Enfant Maudit)
Mais avant de me jeter dans le grand bain de l’analyse, il est de mise de présenter Les Testaments :
Les Testaments de Margaret Atwood est la suite très attendue de La Servante Écarlate, écrit en 1984 - jolie coïncidence puisque celui-ci est une speculative fiction* au même titre que l’ouvrage d’Orwell -
Petit point de situation : Bienvenue dans la République de Gilead (correspondant géographiquement à la campagne profonde des États-Unis) qui, pour réguler le taux de natalité en chute de sa population, a la brillante idée de réduire les femmes en esclavage (le vrai, plus personne ne se cache) Les hommes y commandent et les femmes sont classées selon l’utilité qu’elles peuvent avoir :
CAS N°1 : Si tu es une femme lambda, tu seras une Martha, tu fais le ménage et la cuisine
CAS N°2 : Si tu es une femme riche et/ou que tu as des relations : tu seras une Épouse de dirigeant dont le doux nom est Commandant, donc tu restes à la maison et tu souris pour les photos officielles
CAS N°3 : Si tu es une femme intelligente : soit on te pend, soit tu deviens une Tante, tu éduques le reste de la populace
Et roulement de tambours pour le plus bel atout :
CAS N°4 : SI TU ES FERTILE, tu es une SERVANTE, autrement dit une esclave sexuelle
Une servante, c’est littéralement une marmite à faire des bébés sur pattes, qu’on traine de foyer de Commandants en foyer de Commandants, histoire de boucler la boucle
A ces femmes, on attribue une couleur : Gris pour les Martha, Bleu pour les Tantes, Vert pour les Épouses et ROUGE pour les Servantes Nous avons à présent nos Servantes Écarlates
On suit dans le premier volet une de ses dernières, Defred, devenue servante après avoir manqué son évasion vers le Canada de peu avec sa petite fille
S’en suit une longue suite de jours dans lequel le quotidien de Defred et les ressorts du système dans lequel elle est prisonnière se laisse à voir MAIS dans une tentative de ne pas vous divulgâcher -c’est ce qu’on me propose au lieu de spoiler, merci l’Académie- la suite, je n’irai pas plus loin
Vendu à des millions d’exemplaires et traduit dans cinquante langues, La Servante Écarlate a su trouver sa place dans la bibliothèque de chacun, devenant ce qu’on appellerait un classique de la littérature anglophone Ce qui est pointé notamment pour expliquer ce succès, c’est le réalisme de la situation : Parce qu’en effet, plus on avance dans le livre, plus on se dit que tout ceci semble vraisemblable
Le constat est glaçant, d’une part parce que parvenir à un stade ou imaginer des femmes en rouge lapider des criminels et servir de machine inséminatrice nous semble plausible est inquiétant D’autre part parce que justement une trentaine d’années après sa sortie, les événements nous paraissent TOUJOURS vraisemblables
En effet, La Servante Écarlate a, depuis quelques années, ressurgi sur les étagères de toutes les librairies et redonne des sueurs froides à une génération qui se dit (bien que très égoïstement et à juste titre) cela pourrait nous arriver
Le système dépeint par Atwood semble plus proche que jamais : de nombreuses lois limitant la liberté des femmes ayant été votées dans les États même qui constituent Gilead dans le livre C’est le cas en Louisiane (« Act 620 », passé en 2014, restreignant l’accès à l’avortement) ou au Texas
Le second point fort de ce livre, en bonne dystopie, est qu’en plus de nous donner à voir un système ultrapatriarcal et sanglant est qu’il n’offre pas d’issue à cette vision Lire 300 pages au bout desquelles on n’a pas de happy end*, dans lequel personne ne souhaite de happy end parce que bon, au final, chacun y trouve son compte, ça secoue Lire les 300 pages d’attente vaine de l’héroïne, ça secoue d’autant plus
Alors bien sûr on en redemande : 34 ans après, on nous sert sur un plateau les Testaments
L’objectif ici : répondre à toutes les questions que la Servante ne satisfait pas Comment Gilead s’est créé ? Comment fonctionne Ardua Hall, lieu où sont éduquées les Tantes, les Épouses et les Servantes ? Qu’est-il arrivé à Defred, à la fille de Defred ? Et ce qui nous taraude le plus, nous lecteurs utopistes : Le système possède-t-il UN TALON D’ACHILLE ?
Quinze ans après le premier tome, nous avons accès à des testaments (comme c’est étonnant) : des retranscriptions d’enregistrements vidéo (sortis d’on ne sait où) des déclarations de trois personnages, Agnès, Daisy, et Tante Lydia - entraperçue dans la Servante puisqu’elle assure la formation de Defred
On retrouve ainsi le même principe que dans la Servante, un récit-témoignage à la première personne, et donc, subjectif Ce qui change, c’est que l’on a accès ici à trois différentes strates d’analyses du système : Daisy vit au Canada, elle observe de loin Agnès est apprentie épouse, elle vit le système Tante Lydia est l’une des fondatrices, elle pense le système
Scénario très alléchant pour le lecteur avide de réponses, le synopsis semble crier : Curiosité prépare-toi tu vas être plus que satisfaite Le nouveau code couleur attire, annonciateur de renouveau de l’intrigue : fini la couverture rouge, l’heure est au vert et au bleu rayonnants
Pourtant, après lecture, POURRAIS-JE DIRE QUE C’ÉTAIT UN BON LIVRE ? Pas exactement
Je ne mentirai pas, j’ai pourtant avalé les 500 pages en trois jours J’ai retrouvé le sentiment d’empressement dans la lecture, si rare chez moi aujourd’hui Mais ma rapidité a plus été gage de divertissement passager que de réelle qualité
Car globalement, la recette est très réussie : de la première page à la dernière, le livre est distrayant Or c’est tout ce qu’il est DISTRAYANT
On sent derrière les mots l’autrice rodée dont le poids des années et les nombreuses lectures ont apporté la compréhension nécessaire du marché du livre pour fournir une suite intéressante, et qui correspond à un lectorat plus large que celui auquel était originellement destiné la Servante
Or si le résumé et le logo BOOKER PRIZE 2019 sur la couverture nous vend du rêve, on se rend vite compte que l’on est loin de lire une suite à la hauteur de nos attentes
Premier point divergent : l’intrigue Ou, si j’ose dire, la présence d’une intrigue Pardonnez-moi, LA PRÉSENCE D’UNE INTRIGUE DITE TRADITIONNELLE
Ainsi, si on a repris l’univers du premier tome, le second diffère en ce point qu’il va se passer quelque chose, que le livre à un but (dont on se rend compte dès les premières pages du livres qu’il est d’exposer les limites et la chute de Gilead)
Bébé Nicole est un bébé évacué clandestinement de Gilead que la République a transformé en martyr national Bebé Nicole trouve son utilité dans le quotidien des trois protagonistes principales : pour Daisy figure de l’espoir d’annihiler Gilead : SYMBOLE DE PROTESTATION pour Agnès figure de la cruauté des états qui entourent Gilead : MARTYR À ADORER pour Lydia figure à l’intérêt politique pur : INSTRUMENT DE PROPAGANDE
C’est la potentielle réapparition et sa localisation par Gilead au Canada qui déclenche l’histoire et petit à petit, les trois intrigues se resserrent toutes vers ce point convergent
La Servante Écarlate ne laissait pas de place à une quelconque issue ni pour son personnage, ni pour le système Le principe de la Servante, laisser à voir comment pourrait fonctionner un système totalitaire dont les femmes seraient les grandes victimes Autrement dit le livre il ne se passe rien, et pourtant ça marche  
Dans les Testaments les trois narrations partent d’un même point A, Bébé Nicole pour parvenir à un point B, ce qui va possiblement arriver à ce bébé
Le lecteur est en conséquence animé par les questions suivantes : Qui est réellement Bébé Nicole ? Va-t-on la retrouver et si oui, dans quel camp va-t-elle finir ? Quelles conséquences cela va-t-il avoir sur Gilead ? Le fait même que ce personnage dont on n’a jamais entendu parler dans le premier tome consiste le pivot même du récit parait forcé Conséquence : on ne s’attache pas à Bébé Nicole, on ne voulait pas de Bébé Nicole On se fiche de Bébé Nicole, et c’est mauvais signe pour le roman
Ce qui nous amène au second problème selon moi : LES PERSONNAGES  
Là encore, plus aucune trace de Defred (qui est simplement évoquée au détour d’une page) mais nous sommes confrontés à l’arrivée de deux personnages inédits : Daisy et Agnès Cette dernière offre un angle de vue intéressant : les descriptions de la vie à Ardua Hall sont très intéressantes, or ce sont les rares moments où le lecteur obtient des réponses à ce qu’il cherche en lisant les Testaments - si l’on met à part le récit de Lydia sur les débuts de Gilead et sur son accession au poste de Tante et est, à mon humble avis, ce que les Testaments offre de plus succulent à lire -
Il peut sembler tentant d’avoir accès à différentes strates d’opinions concernant Gilead néanmoins, on se rend vite compte que jouer le jeu de la pluralité des voix, c’est desservir ce qui constituait l’atout principal de la Servante : le lecteur n’avait accès qu’à un point de vue unique, la subjectivité pure celui de celle qui n’a pas choisi d’être là et qui subit
Dans la Servante Écarlate, Defred n’est ni assez crédule ou docile pour croire en Gilead, ni assez courageuse pour entrer dans la résistance Elle profite de ce dont elle peut profiter au moment où cela se présente à elle sans aucune autre intention que de rendre son quotidien moins terrible Ni héroïne, ni grande méchante, La Servante Écarlate était aussi le récit d’un individu dépassé par un système qui le domine Certes c’était à travers sa voix qu’on entrevoyait Gilead mais (et c’est ce qu’on aimait et détestait chez elle) Defred n’était pas un personnage fiable elle mentait (même au lecteur), elle pouvait être souvent lâche, complètement insensée ou étrangement courageuse, en somme elle était humaine
Ni bonne, ni mauvaise, tout simplement parce qu’elle n’avait pas la possibilité de choisir Defred n’était pas une héroïne et c’est encore une fois un des nombreux aspects qui rendait le récit magistral
Les Testaments piétine cette profondeur et nous fournit des personnalités préfabriquées : Agnès la pauvre victime soumise, Daisy l’adolescente rebelle mais héroïque, Lydia, la cruelle dont le retournement de veste est attendu à partir de la page 100
Enfin, je ne sais si mettre en scène des adolescentes sert le récit : elles apportent de la spontanéité certes, mais c’est la voie d’accès trop simple à un style d’écriture adouci, dont le vocabulaire est simplifié (plus besoin de dictionnaire pour comprendre les personnages, ô joie ô libération) et les phrases écourtées - Loin de moi l’idée qu’il est nécessaire d’avoir une grammaire impeccable pour écrire un bon récit, pourtant, encore une fois, la langue ardue et les phrases proustiennes constituaient une partie importante de l’ADN de la Servante –
D‘autant plus que cela amène un dernier problème qu’il me semble important de soulever : UNE DICHOTOMIE BIEN/MAL ENTRE LES PERSONNAGES TROP MARQUÉE Daisy est une adolescente, par définition, elle est révoltée, ce qui la rend vite insupportable, c’est pourtant sur elle que petit à petit le récit se concentre, c’est elle L’HÉROÏNE qui se bat contre le méchant régime tyrannique de Gilead, bouh
Si on mélange tous ces aspects du roman, on obtient une soupe certes bonne mais un peu fade, facile, presque forcée On obtient certes un bon roman dystopique, mais on a perdu l’essence du premier tome
Ce cachet très particulier dû à une écriture alambiquée, purement subjective, une intrigue volontairement obscure et propulsée par les vides disparait Le second tome, que je rechigne encore à qualifier comme tel, répond à ces vides, et ça a sur le lecteur le même effet que sur un enfant à qui on annonce que le Père Noël n’existe pas Oui, ce n’est pas parce qu’il n’existe pas qu’on a plus de cadeaux (ne nous méprenons pas, les Testaments reste une bonne lecture) mais on a perdu cette aura mystique qui tournait autour de l’origine du cadeau posé au pied du sapin
Margaret Atwood a pris le lecteur à son propre jeu Après avoir fermé la Servante Écarlate, j’aurais tout donné pour en connaitre plus sur le fonctionnement de Gilead, pour savoir ce qui arrivait finalement à Defred (ce que la série résout partiellement, et de manière très brillante) Maintenant que ces informations sont entre mes mains, j’ai la furieuse envie d’appuyer sur le bouton reset* et de n’en rien savoir
Parce que c’est bien ça le problème, le livre nous montre les limites d’un système qui passait dans le premier opus comme infaillible Il ne semblait pas exister de moyen pour faire s’effondrer Gilead La Servante Écarlate n’offre pas de happy end Et au fond, le lecteur que je suis n’en souhaite pas non plus
Si vous êtes encore prêt à soutenir une de mes énièmes analogies capilotractées, c’est comme tuer les cochons à la fin d’Animal Farm, on aimerait bien, mais on se rend bien compte que ça affaiblirait le sens Et bien Margaret, elle a tué les cochons (pour récupérer la poule aux œufs d’or, voyez-vous ça)
Je me trouve donc étiré de part et d’autre entre deux opinions contradictoires Oui, j’ai adoré avoir accès à l’intérieur du système grâce aux paroles d’Agnès, de Daisy et de Tante Lydia Oui, le développement des personnages est intéressant, notamment celui de Tante Lydia, qu’on ne perçoit dans la Servante que comme un lointain démon aux yeux de taupes habillé de gris mais qui se révèle être l’une des têtes pensantes du système Oui, voir l’envers du décor et se familiariser avec les grands méchants que secrètement, on préfère largement à Defred dans la Servante nous excite
Mais non, ça ne sert pas le monument qu’est la Servante Écarlate Non, je n’apprécie pas qu’on édulcore une telle intrigue sous prétexte que commercialement parlant, c’est le moment de sortir un second tome, et qu’une demi-douzaine d’éditeurs courent après la moindre page avec des dollars dans les orbites et qu’on applaudira pour sûr grâce à la popularité du premier tome
Je peux alors dire que j’ai aimé les Testaments avec l’âme d’adolescent que je possède toujours et qui a besoin de livres simples et efficaces, mais que je l’ai haï comme la pauvre suite de la Servante, sont il n’est pas à la hauteur
La Servante Écarlate est un livre complètement déroutant, qu’encore aujourd’hui je ne suis pas persuadé d’avoir compris Les Testaments est la petite sœur bien plus jolie et lisse que la Servante plus achevée, plus complexe dans sa construction dramatique et dans le développement de ses personnages, mais justement La petite sœur qui sait sourire parfaitement ne sait faire que ça Elle en devient par la même occasion totalement prévisible -  par-là, décevante Laissez-moi vous dire que quatre chapitres avant la révélation, vous savez qui est bébé Nicole (vous le savez, et vous avez raison)
Je ne nie pas que Margaret Atwood n’use pas d’un schéma narratif qui fonctionne : que nous fournir un récit à trois voix dont les évènements, les personnages et les temporalités s’entrecroisent sans qu’à aucun moment je ne sois obligé de relire le chapitre 38 pour comprendre le chapitre 52 (ce qui relève de la magie noire) Mais c’est comme boire pour la cinquantième fois son cocktail préféré, c’est toujours aussi bon, mais ça a des airs de déjà-vu
J’en suis venu à la conclusion que non, il n’aurait pas fallu de séquelle à la Servante Et que Les Testaments aurait pu être un bon livre, s’il n’en avait justement pas été sa suite
*parfois, l’anglais dit mieux les choses (signé l’imbécile qui ne peut s’empêcher de parler franglais)
NB : Comme il est plus facile de pointer les taches de graisse sur une chemise que de constater qu’elle est impeccablement repassée, j’ai axé mes propos sur ce que je reprochais au livre Afin de conserver un panel large d’avis, je vous liste ci-dessous les liens de certaines critiques, plus ou moins positives sur les Testaments histoire que ne pas vous décourager complètement (l’espoir fait vivre dirons-nous)
L’article de France Inter (qui reprend les critiques que je fais du livre mais de manière plus construite)  Celui très enthousiaste du Dévorateur  Une interview de Margaret Atwood sur son propre ouvrage, intéressant à écouter (il convient parfois de se tourner du côté du bourreau pour saisir pourquoi il tient la hache) 
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Le Bain
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Mardi 24 mars
J'ai paniqué.
Moi, qui ai refusé de toucher le RSA 5 mois et qui tremblait en faisant mon inscription, entourée de ma mère et de ma sœur perplexes face à mes pleurs, leur expliquant que je ne voulais
pas
avoir de compte à rendre au gouvernement
j'ai failli m'inscrire sur le site qui demandait des travailleurs aux champs.
Mon dieu, mais vous avez vu la gueule de cette phrase sur mon écran ?
Là, sur ma table que j'ai enfin aménagé en bureau après avoir passé huit jours recroquevillée sur mon lit devant un ordi mal installé, entre mon verre de vin rouge que je sirote très lentement et mon joint que je fume à peine, moi, qui vais faire un rituel de nouvelle lune quand elle se sentira assez remise de ses émotions, moi
écrire
« j'ai failli m'inscrire sur le site qui demandait des travailleurs aux champs. »
Déjà si on m'avait dit c'est une phrase pour une dystopie qui se déroule en 2020 j'aurais fait MDR frère sérieusement, y'a eu la bombe nucléaire et on est retournés au fucking Moyen-Âge ?
« bah y'a toutes les travailleuses au black qui viennent pas du coup ils flippent... »
(S., au téléphone, quand elle me parlait de pénurie et que j'ai répondu « mais une pénurie de quoi ? »)
Le truc pue au delà de toute mesure.
Mais hier j'ai passé la journée à pleurer car j'enviais les personnes confinées à la campagne, hier j'ai promis aux monts d'Ardèche et à la Drôme derrière que j'irais vivre en elles dès que tout cela serait terminé, hier j'ai lu la biographie du Facteur Cheval pour m'inspirer, ce matin je vais sur Twog, le référencement des tweets drôles et ma principale source de news sur la pandémie mondiale, et je vois passer plusieurs tweets a-hu-ris avec un lien pour le site « Des bras pour ton assiette ».
Et moi
avec ma hantise viscérale du tutoiement employé par des instances gouvernementales,
j'ai sauté dessus.
Je regarde les offres : je vois : cueillette des fraises à Épinouze (j'ai une relation symbolique haute avec le mot Spina et ses dérivés), à une vingtaine de minutes en voiture de Hauterives, là où se situe le Palais Idéal.
Je m'inscrit. Le site me dit félicitations, vous allez recevoir un mail. Je rafraichis frénétiquement ma boîte, que dalle.
Je regarde le trajet Hauterives-Épinouze en vélo, 50 minutes, parfait.
Je regarde le site d'Épinouze : ils ont fermé les parcs, tout est fermé.
Je regarde la page Wikipédia d'Épinouze : 1561 habitants.
« nan mais Johnny vas y pas tu vas te retrouver dans une de ces grandes fermes industrielles sans voir le jour dans des petites villes dégueulasses... »
(S., au téléphone. Je vous ai dit que S. vient de la Drôme, et qu'elle fréquente de nombreuses saisonnières ? Je vous ai dit que moi mon dernier job c'était au service recouvrement d'une banque parce que ma cousine y travaille, et que je suis allée que deux fois dans la Drôme, pour aller voir le Palais Idéal ?)
Je rafraichis ma boîte mail. Pas de réponse.
Je vais sur facebook et je raconte ma vie à qui veut bien l'entendre :
« mais là en vrai je me suis inscrite sur le site qui cherche des agriculteurs
sauf que le site me ghoste
l'envie me vient de faire du vélo et de pas rester chez moi et davoir une raison de faire du vélo
et si le gouvernemnt arrete de me ghoster je pars cueillir des fraises dans la drome »
« hahaha johnny tu vas partir au kolkhoze omg
adieu mon pote » (L., sur Messenger)
« C de la poudre aux yeux ce truc
Si ça se trouve ils font juste de la pub pour faire genre ils se soucient des agriculteurs » (E., sur Messenger)
Finalement je reçois la réponse, il faut cliquer sur le lien pour finaliser l'inscription. Je ne clique pas. J'ai peur.
Pas du kholkoze, pas du gouvernement, non j'ai juste toujours eu peur de l'engagement en général, sauf avec les relations amoureuses, enfin, si on part du principe que le chewing-gum s'engage avec la chaussure qui lui tombe dessus.
C'est rassurant d'ailleurs de voir que le confinement ne me change pas intrinsèquement, et que je continue malgré tout de faire des trucs que j'ai toujours fait, comme rester toute la journée le cul vissé sur facebook, ne sortir que pour faire les courses, ne pas dépasser un rayon d'un kilomètre à pieds, avoir peur de la situation écologique et politique mondiale, tous ces petits trésors du quotidien qui font que je suis moi.
L'après midi passe, vers 19h je sors chercher ma lessive chez C., je marche un peu, je suis de très bonne humeur depuis ce matin, car j'ai tiré le Huit de Deniers, une des description de cette carte de Tarot c'est littéralement, « le paradis sur terre », alors ça m'a fait pensé à la chanson que j'ai découvert dans l'émission de S. hier, « Heaven is a place on Earth », la version de Virus Incorporation.
La radio est fermée, mais ils ont un studio mobile.
S. est quand même partie faire son émission à la frontale, parce que S. est une rebelle.
On est un peu comme les Super Nanas, elle est Rebelle la casse-cou qui pète des gueules, et moi je suis Bulle, celle qui a peur dans le noir.
C'est S. qui m'a fait plonger dans le Tygre underground, c'est grâce à elle que je navigue dans ces eaux où je me sens souvent comme un poisson rouge dans un lagon, un animal domestique au milieu d'une rivière.
Le confinement de S. et de pleins d'autres poissons est souterrain.
Le gouvernement a détourné le flot de nos vies, pour le rediriger dans un canal long bétonné et gris.
Nous sommes le Rhône – le fleuve de Tygre – à qui on a arraché ses alluvions, ses sorties en terres sauvages, à qui on a enlevé le côté organique pour en faire un simple canal à marchandise.
Nous sommes le fleuve, mais de nombreux poissons creusent
des galeries
des arêtes pourraient on dire
pour ne pas finir en squelettes vivants
et les poissons jaillissent et font circuler de minces filets, minces mais là, tant qu'il faudra.
Plein de personnes n'ont pas attendu le confinement pour mener un  mode de vie contraire à ce qu'impose le gouvernement.
Je n'ai jamais trouvé légitime nombreuses des règles « d'avant », mais je m'y pliais par crainte.
Maintenant...maintenant que je me sens
comme un poisson seul dans son bocal
je réalise que je ne peux pas en sortir
parce que dans Babe je suis un mouton
parce que je suis
trop bien éduquée
que sur moi j'ai la
main de ma maman
qui m'a donné la vie et passée la sienne en fonctionnaire, à constater le manque de fonds publics sans jamais oublier de voter à droite.
ma maman, 68 ans, qui le dimanche d'avant le confinement m'a envoyé « ai accompli mon devoir d'assesseur et d'électeur puis suis allée cueillir des jonquilles »
j'ai sa main là tout autour de mon corps comme un câlin gênant
une éducation à avoir peur
j'ai peur de tout je suis une bulle qui va exploser elle m'a expliqué ma maman
qui quand je lui demandais comment savoir ce qui est bien et mal me disait d'écouter à l'école, alors j'écoute l'école, j'apprends que ce qui est bien c'est d'être contre les méchants et comment savoir qui est méchant maman ma maman me dit
pour savoir qui est méchant écoute l'école écoute la télé écoute les livres que te donnent tes parents
plus tard mes amies sont des « mauvaises fréquentations »
elle refusera que j'aille les voir, elle refuse que je lise certains livres, que je sorte, que je fume, que j'ai des relations sexuelles, et moi comme j'ai un ennemi direct j'entrave son autorité dès que je peux, pas frontalement,
discrètement
à la frontale.
Moi aussi j'étais Rebelle dans les Supernanas avant mes dix-huit ans, puis, en sortant du lycée, j'ai explosé.
Dix ans je me suis confinée. La dépression, un meilleur maton que ma maman.
Dix ans je n'ai pas fait de vélo. Je haïssais les cyclistes. Depuis que j'ai commencé y'a un mois et demi, j'ai beaucoup réfléchis à l'homophobie.
En temps que nouvelle cycliste, je peux leur dire, aux homophobes, que cette bite dans le cul et cette chatte dans la bouche, t'en as peur parce que ça va te faire tellement kiffer que tu seras prête à t'engager pour Macron pour pouvoir continuer à avoir ta dose.
J'étais confinée depuis la sortie du lycée
mais la drogue m'a sauvée, S. m'a sauvée, mes amies m'ont sauvée, les concerts m'ont sauvée, les discussions politiques m'ont sauvée, les livres prêtés les films matés ensemble m'ont sauvée, n'empêche que je n'ai
jamais falsifié de papier
jamais fraudé les transports, excepté le métro en de rares occasions où je me chie tellement dessus que je préfère payer 2 euros plutôt que d'être aussi mal physiquement
jamais réussi à voler dans un magasin, même quand je m'aperçois que j'ai oublié un truc au fond de mon sac et que personne me demande rien je le sors
jamais menti à une figure d'autorité
toujours été
paranoïaque et über prudente
sauf là
quand j'ai paniqué
quand je me suis jetée dans la gueule d'un loup à qui je ne fais pas confiance
simplement pour ne pas passer le printemps enfermée en ville, sans pouvoir me poser dehors
pour ne pas naviguer dans ce canal long et gris
pour faire fermer sa gueule à la johnny en moi qui me dit
ça va être comme ça tout le temps maintenant
« nan ça sera pas comme ça tout le temps Johnny, t'inquiète... et puis je sais pas ça pue leur histoire, genre ils disent que c'est pour que les personnes genre dans la restauration qui ne peuvent pas travailler maintenant se rendent utiles, mais ça veut dire quoi, ça veut dire on te sucre ton chômage technique si t'y va pas ? »
S., au téléphone, résonne les johnnies en moi.
S. est mon ex. On s'est rencontrées quand j'avais 21 ans et elle 19. Aujourd'hui j'en ai 28. On s'était pas parlé depuis onze mois. Le confinement a réussi ce truc improbable : on est amies.
J'ai pensé à elle en rentrant avec ma lessive de bonne humeur, la dernière chose qu'elle m'a dit hier soir quand je l'ai appelée c'est :
« J'ai un peu la gerbe, je sais pas si c'est la bière... Je pense pas que c'est le corona, on vit à beaucoup, les autres l'auraient eu en même temps que moi... »
Je décide de prendre des nouvelles, un truc comme « coucou, comment tu vas petit chat ? ».
Ma main empoigne le portable en même temps qu'il vibre. Je viens de recevoir
« coucou, comment tu vas petit chat ? » de la part de S. Je l'appelle.
Elle a passé la nuit à faire des cauchemars et à avoir de la fièvre, mais elle pense toujours pas que c'est le corona. Les petits chats peuvent pas l'avoir, de toute façon.
Je me mets à lui raconter ma journée avec un sourire dans la voix, en l’appelant j'étais anxieuse car je sais
que c'est complètement con de s'engager dans l'armée des champs de Macron
et durant six ans de relation j'ai caché plein de choses à S. pour qu'elle ne se rende pas compte
que je suis complètement conne.
Je lui dit que si je suis de si bonne humeur par rapport à hier où je disais « je veux crever » à tout bout de champs avec une voix sérieuse, c'est parce que j'ai écouté « Heaven is a place on Earth » de Virus Incorporation en boucle ce matin, parce que j'avais tiré le Huit de Deniers en plus.
La johnny la plus vicieuse et vocale dans ma tête part du principe que S. va me trouver complètement conne si je lui explique que je tire une carte par jour qui me donne le ton de la journée. Mais aujourd'hui grâce à la thérapie et à ma volonté je sais me dire que S. ne me juge pas du Tarot, vu qu'elle me voit le tirer depuis qu’elle me connait, et qu'elle adore la sorcellerie.
Et que le Tarot c'est rien comparé à ce que je n'ai pas envie de lui dire
parce que je veux pas qu'elle me juge
mais que je veux lui dire
parce que j'ai besoin d'en parler à quelqu'un que je peux pas prendre cette décision entre une johnny paniquée et une johnny qui fait que me traiter de conne.
Je lui dis.
Elle est choquée, elle me dit d'absolument pas le faire, elle me dit tout ce que je cite depuis le début de ce texte.
Elle connait la réalité des terrains, Pole Emploi, la Drôme, les saisons, l'agriculture intensive, être enchainée au gouvernement, travailler pour être exploitée, en l'écoutant je réalise que j'aurais pu durant ces six années lui exposer mes vérités et qu'elle m'aurait répondu comme elle le fait maintenant, avec raison, sans m'engueuler, juste en s'inquiétant pour moi.
Je lui dit que j'ai regardé les trains pour Valence.
« Ah nan mais surtout pas Valence, y'a un couvre-feu là-bas, c'est les pires fachos Johnny... »
Après j'ai les larmes aux yeux et j'écourte la conversation en lui expliquant qu'avec mes amies on a décidé de faire un rituel de magie pour la nouvelle lune. Je lui explique que c'est en Bélier et en mars un mardi alors ça va nous apprendre à renaître plus combatives.
Elle trouve ça trop cool.
« Ouais voilà je m'engage dans l'armée des champs et après je fais des rituels de magie pour que ça s'améliore... je suis vraiment conne bref je vais prendre mon bain ! »
et je raccroche.
J'explose en sanglots, car je sais que je ne cliquerais pas sur lien, je sais que je resterais encore en ville,
encore un vingt-neuvième printemps en ville,
mais sans les parcs, sans les quais, sans le bus.
Je pleure car je suis perdue. Je ne suis jamais allée nulle part et maintenant que je ne peux plus j'en prends l'ampleur.
Je pleure car je sais que si j'avais été sincère avec S., durant tout ce putain de temps trop long de notre relation, ça m'aurait fait un bien fou.
Et que je me le suis refusé parce que je me déteste.
Et que chaque jour passé à me refuser du bien m'a fait me détester un peu plus, et que les jours ne reviendront pas.
Je pleure parce que par respect pour S., pour mes amies, ma sœur et ma maman, je ne me tuerais pas, ce qui ne me laisse comme autre choix que de continuer à vivre ma vie de merde avec mes choix de merde et toute la douleur de merde que je me suis infligée.
Et puis je lève la tête, je me sers le fond de pinard qui reste d'hier soir, je commence à écrire ce texte, je procrastine sur facebook et puis j'y plonge.
C'est une erreur de débutante que de dire que je suis conne si je compte faire de la magie ce soir.
Il est 21h53, je vis dans la dystopie où je réalise que j'ai jamais vécu la vie que j'aurais voulu parce que je sais pas laquelle c'est parce que je vis dans ma bulle complètement explosée et que je n'ai qu'une expérience limitée par mes quatre murs du monde et maintenant que c'est littéralement le cas je suis, non ne fais pas ce jeu de mots Johnny,
une con finie.
Mais la magie n'est pas que s'envelopper de « care » tout le temps, parfois il faut se faire la guerre.
Or ce soir,  pour la nouvelle lune, le care vaincra la guerre.
Le care sera revalorisé et la guerre délaissée.
Les hôpitaux vont avoir des milliards débloqués et les drones vont brutalement se casser.
Ce soir pour la nouvelle lune nous mettons
hors d'état de nuire
l'État qui nuit.
Ce texte est un bain. Pour le moment les sensations ne sont pas agréables. Comme l'eau froide qui vivifie me terrifie. Ce soir je ne suis pas prête, mais je n'ai pas le choix.
J'ai supprimé le mail dans ma boîte.
Les bougies attendent. Les fleurs que je n'ai pas osé jetées depuis 2016 car elles me rappellent un excellent souvenir d'un truc fugace attendent.
Mes compositions de choses cassées et flétries, ma petite pierre tombale attendent.
Ce soir c'est une renaissance, et j'espère bien qu'une des arcanes de mon tirage
n'aura pas de nom
que je puisse me renommer
en ce que bon me semble
quand le printemps viendra de nouveau.
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jeconnaisunvioleur · 6 years
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Soirée ordinaire d’une jeune femme ordinaire avec des envies ordinaires et des amis ordinaires.
Soirée ordinaire d’une jeune femme ordinaire avec des envies ordinaires et des amis ordinaires.
  Juin 2017.
  Mardi.
Je jouais ma première pièce dans un théâtre à Paris. En sortant des coulisses, l’ambiance était festive,  joyeuse, il faisait chaud, le public était là pour nous féliciter.
Certains sont venus avec nous boire un verre dans le bar d’à coté.
C’est là-bas que j’ai fait la connaissance d’un ami d’un de mes acteurs - nommons le Pat – un garçon mignon, sympathique et rigolo qui avait adoré la pièce.
Après plusieurs verres nous sommes descendus au sous-sol du bar afin de profiter du concert ayant lieu ce soir-là.
La musique était belle, mon équipe était là et nos amis aussi.
Pat et moi avons parlé, ri, et nous avons fini par nous embrasser (longtemps).
J’étais célibataire à l’époque et je me laissais « porter par la vie », profitant des rencontres, des surprises que m’offrait cette période.
Au moment de partir, Pat me glisse à l’oreille « viens chez moi », ce à quoi je réponds « non. », malgré son insistance, somme toute mignonne à ce moment-là.
Je lui réplique que s’il veut me voir, il n’a qu’à m’envoyer un message puis j’enregistre mon numéro dans son portable.
Pat m’envoie un message le lendemain me proposant un verre bientôt. Je réponds donc par la positive et nous nous accordons sur un soir la semaine suivante.
  Mercredi.
Je me réveille à 14h. J’étais sortie très tard la veille, nous avions à nouveau joué notre pièce et étions sortis jusqu’à l’aube.
L’alcool ayant pris possession de mon corps, je me réveille difficilement, encore fatiguée.
J’avais rendez-vous avec Pat à 19h30. Décidée à ne prendre qu’un seul verre et à rentrer directement chez moi manger des pâtes devant un film, je me prépare avec lenteur pour mon « date ».
Je retrouve donc le fameux jeune homme à 19h30 près de chez moi. Je l’informe directement de mon état et lui dis que je ne ferai pas long feu.
Nous nous installons à une terrasse et commandons à boire. Je me commande une pinte de bière (une Chouffe, bière belge et forte), il fait de même.
Nous parlons de nos vies, la conversation n’est pas très palpitante, il n’a pas beaucoup d’humour, en tout cas moins que dans mon souvenir. L’alcool me monte à la tête et je lui dis que je vais rentrer. « Prenons un deuxième verre ! Aller, c’est rien, juste une autre pinte ! » me dit-il.
Je cède. Nous changeons de bar, il me commande une autre pinte de Chouffe.
Avec la fatigue, l’alcool de la veille et les deux pintes, je me retrouve bourrée.
Nous sortons du bar et je décide de faire quelques courses dans le Monoprix près de chez moi, ouvert jusqu’à minuit. Il m’y accompagne et m’embrasse dans un des rayons.
Il me raccompagne devant ma porte, m’embrasse à nouveau avec de plus en plus d’empressement.
« Tu veux pas que je monte ? » me demande-t-il.
« Non, je suis vraiment fatiguée, je préfère pas. »
Il m’embrasse encore, me serre contre lui, me touche les seins, les jambes, le sexe, cherche à m’allumer.
Fatiguée, et un peu excitée aussi, je finis par céder et je le fais monter.
Arrivés dans mon appartement, j’ai à peine le temps de poser mes courses : il se met à se déshabiller, à me déshabiller et nous entraine sur mon lit.
Allongé sur moi, je sens son poids écrasant et réalise qu’il est sûrement bien plus bourré que ce que je ne pensais.
Il est pressé, brutale, et ne pense pas à mon plaisir ou à mon excitation.
Il veut me pénétrer mais je l’en empêche en lui signalant qu’il nous faut mettre un préservatif. J’en cherche un dans ma commode et au moment de le mettre, Pat débande.
Et bien oui, le préservatif c’est connu : ça fait débander les garçons.
Après de vains essais pour rétablir la situation, nous abandonnons.
Je lui dis qu’il peut rester dormir et je me mets en pyjama.
Quelque part, j’étais soulagée presque reconnaissante qu’il n’arrive pas à avoir d’érection. J’allais enfin pouvoir dormir.
  Noir.
  Je me fais réveiller par des attouchements sur mon sexe. C’est Pat qui, excité, cherche à me pénétrer.
Je ne comprends pas tout de suite, jusqu’au moment où je sens ses allers et venues en moi. Interdite, choquée aussi, la première chose qui me vient à l’esprit est la question du préservatif. Il jouit en moi, son va-et-vient n’a pas duré longtemps.
Il s’allonge sur le dos, sûrement soulagé.
Je me retourne vers lui et lui demande : « Dis moi, tu n’as pas mis de préservatif là ? ».
« Oh putain, non, j’ai complètement oublié, excuse moi… » me dit-il avant de s’approcher pour m’embrasser.
Je recule et lui dis : « Mais t’es sérieux ? Je t’ai dit que je voulais qu’on en mette un, c’était pas juste pour le plaisir, c’est parce que c’est indispensable. »
« Mais tu prends pas la pilule ? »
« Non je prends pas la pilule. Et même si je la prenais putain, faut mettre un préservatif ! »
« T’as pas une pilule du lendemain qui traîne chez toi ? » (je vous jure, il a osé !)
« Non ! »
« Bah t’inquiète, je t’en offre une demain. »
« Non merci. »
Je me retourne, hors de moi, afin de continuer ma nuit de sommeil.
Il me demande : « T’es fâchée ? »
Je réponds : « Evidemment. »
Il était 3h du matin, il n’y avait plus de métro et il habitait loin, je ne me voyais pas le virer de chez moi. Ou plutôt non, à la vérité, je n’en avais pas la force, j’étais à bout.
  Noir.
  Je me fais réveiller par une pénétration.
Une pénétration douloureuse et sèche.
Il n’a pas pris le temps d’enlever ma culotte et elle me fait mal.
J’essaie de l’enlever, j’ai mal, elle frotte mon entrejambe alors il prend le relais et me la retire.
Mais j’ai encore mal.
Je ne comprends pas bien ce qui se passe, je suis à moitié endormie et je ne sens qu’une douleur lancinante en provenance de mon sexe.
Cela dure plus longtemps cette fois, ou en tout cas c’est l’impression que j’ai.
Rien ne sort de ma bouche, juste des petits cris qu’il prend pour du plaisir.
J’ai envie de hurler.
Je suis choquée, j’ai mal, je ne comprends pas ce qui se passe, il fait noir et je ne sens plus mon corps. D’un coup, c’est comme si j’étais en dehors de moi.
Ma seule pensée est « Je veux que ça finisse. »
Il jouit en moi, à nouveau. Il se retire et s’endort.
Je reste prostrée, incapable de bouger. J’ai tellement sommeil que je m’endors.
  Jeudi.
Il se réveille avant moi le matin pour aller au travail. Je fais semblant de dormir, il me fait un bisou sur le front et part en claquant la porte.
Je me lève et j’ai très envie de pleurer.
Heureusement ce matin là je retrouvais mes amies pour déjeuner.
A peine arrivée, elles ont compris qu’il y avait un problème. J’ai parlé et j’ai utilisé le mot « viol » pour la première fois.
Je marche dans la rue et je sens encore cette douleur au niveau de mon sexe.
J’envoie un message à Pat, en repassant sur chaque fait de la soirée et de la nuit, lui indiquant à quel point tout ça est grave et irrespectueux.
Il ne semble pas comprendre et me dit qu’il est « désolé », qu’on peut s’appeler pour en parler.
Je lui réponds qu’il n’y a pas de « désolé » et que ce qu’il m’a fait s’appelle un viol.
Il panique par sms, demande à m’appeler car  « il ne l’a pas ressenti comme ça » et  « il se sent très mal que je dise ça ».
Je lui réponds que je ne veux plus jamais le voir ni lui parler.
  Aujourd’hui.
Je n’ai pas voulu le dénoncer, pas par peur pour lui, mais pour moi.
Je ne me sentais pas la force d’entamer toutes les procédures, de passer tous les interrogatoires et de me voir remise en question sur ce que j’ai ressenti.
« Mais vous l’avez invité chez vous, donc c’est que vous en aviez envie ? », « Mais vous n’avez pas dit non, comment pouvait-il savoir ? », « Vous n’aviez qu’à l’expulser de chez vous à la première pénétration. », « Pourquoi avez-vous enlevé votre culotte si vous n’en aviez pas envie ? »…
Je vous épargne les dizaines d’autres questions ou remarques que je vois venir à 3000 km.
J’en ai parlé à des amis garçons, et presque tous m’ont répliqué : « Mais tu as dit non ? ».
Même chez nos amis les plus proches, ce genre de commentaire existe.
Quand on ne dit pas oui, c’est non.
Et quand on dort, on ne peut dire ni oui, ni non.
On ne peut pas donner son consentement.
Et quand on est bourré, fatigué, affaiblie par n’importe quoi d’ailleurs, on n’est pas en pleine possession de ses moyens.
Ce n’est pas parce qu’on dit oui à 23h qu’on dit toujours oui à 4h du matin.
On peut changer d’avis, ça arrive ça aussi, non ?
  Ma remise en question, je me la suis faite toute seule :
Pourquoi ai-je cédé en bas de mon immeuble ?
Qu’est ce qui a fait que j’ai accepté qu’il monte ?
Je suis née dans les années 90, j’ai eu une éducation ouverte, des parents qui m’ont inculqué de bonnes valeurs, transmis de bonnes images des femmes et des hommes.
Alors pourquoi, moi, une jeune femme de 21 ans, féministe et engagée dans la cause, j’ai cédé ?
Parce que quelque part en moi, j’ai l’impression que l’envie de l’homme est plus importante que la mienne.
Parce que quelque part en moi, je crois qu’il faut leur faire plaisir pour qu’ils nous le rendent.
Et ces choses-là ne m’ont pas été transmises par mes parents, mais par le monde dans lequel j’ai évolué, et dans lequel toutes les jeunes femmes de mon âge évoluent.
  Le plaisir de l’homme ne doit pas prendre le pas sur notre plaisir.
L’envie de l’homme ne doit pas prendre le pas sur notre envie.
La volonté de l’homme ne doit pas prendre le pas sur la notre.
  J’ai envie de porter plainte, j’ai envie de prévenir toutes les femmes de mon âge, j’ai envie qu’elles sachent qu’un viol n’arrive pas dans une ruelle sombre à 3h du matin, j’ai envie d’être entendue, comme toutes les femmes à qui ce genre de situation est arrivée.
Mais j’ai peur, et pire que ça, j’ai honte.
J’ai peur qu’on ne me croit pas, j’ai peur qu’on remette en question mes émotions, mes sensations, mes souvenirs.
J’ai honte parce que dans la culture du viol c’est à la victime d’avoir honte et pas à l’agresseur.
Parce que quelque part « c’est peut être de ma faute, peut être que je l’ai cherché ? »
Voilà ce qui s’immisce dans nos têtes, voilà ce qui nous oblige à garder le silence.
  Cela peut arriver n’importe quand et avec n’importe qui.
Même avec un garçon ordinaire, gentil et rigolo.
Car aussi ordinaire, gentil et rigolo soit-il, ça reste un garçon élevé dans un monde fait pour les garçons.
  Jusqu’à maintenant.
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