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#les-iles-de-la-madeleine
justwaterflow · 7 months
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Série des
Îles-de-la-Madeleine
's serie
1. La Pointe d'Old Henri, October.
(1/?)
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ascle · 2 years
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En 1987 Marie-Denise Pelletier reprend la chanson de Daniel Balavoine et en fait un hit au Québec. Si bien qu’encore aujourd’hui peu de Québécois savent que c’est, à l’origine, une chanson française. Malgré les années MDP la chante encore avec une élégance et une technique à couper le souffle. Combiné au charme des Îles (de-la-Madeleine)…
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fashionbooksmilano · 6 months
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Azzedine Alaïa Couturier Collectionneur
Olivier Saillard, Miren Arzalluz, Ariel Stark-Ferré, Robinson Boursault
Exposition Palais Galliéra , Paris 2023
Paris Musées, Paris 2023, 224 pages, 23x30,6cm, ISBN 9782759605583
euro 45,00
email if you want to buy [email protected]
Une exposition qui présente, pour la première fois, sa collection patrimoniale exceptionnelle qu’il a réunie au fil du temps. Azzedine Alaïa était un grand virtuose de la coupe. Sa technicité lui venait de la profonde admiration qu’il avait pour les couturiers du passé et d’une longue pratique acquise auprès de ses clientes qu’il a habilement servies. Alaïa était aussi un remarquable collectionneur. Il débute sa collection en 1968, à la fermeture de la maison Balenciaga dont il récupère de précieuses pièces. Captivé par l’étude des créations haute couture du maître espagnol, il développe, dès lors, une passion pour l’histoire de sa propre discipline. Alaïa a réuni plus de 20 000 pièces témoins de l’art de ses prédécesseurs, depuis la naissance de la haute couture à la fin du XIXe siècle jusqu’à certains de ses contemporains. Il est ainsi le plus grand collectionneur de pièces de couturiers parmi les plus prestigieux : Worth, Jeanne Lanvin, Jean Patou, Cristóbal Balenciaga, Madame Grès, Paul Poiret, Gabrielle Chanel, Madeleine Vionnet, Elsa Schiaparelli, ou encore Christian Dior... La création contemporaine est représentée par des pièces de Jean Paul Gaultier, Comme des Garçons, Alexander McQueen, Thierry Mugler ou encore Yohji Yamamoto... Réunissant près de 140 pièces parmi les plus exceptionnelles, le parcours de l’exposition retrace l’histoire de cette inestimable collection qu’Alaïa a constituée dans le plus grand secret et qui n’a jamais été dévoilée de son vivant, en France comme à l’international.
28/10/23
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chic-a-gigot · 1 year
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La Mode illustrée, no. 5, 3 février 1901, Paris. Toilette de visites. Modèle de la Maison Ayme et Cie, boulevard de la Madeleine, 9. Ville de Paris / Bibliothèques Forney
Description de la gravure coloriée:
La jupe de cette toilette, faite en velours et drap vert russe, est doublée de soie de la même teinte; la jupe de doublure est bordée d'un grand volant de velours, plus haut derrière ; la tunique en drap très ajustée, est encadrée de bandes de velours retenues aux angles inférieurs par des ornements en strass.
Le plastron ajusté, exéeutè en velours, ferme de côté sur l'épaule et sous le bras gauche; on le fronce légèrement a la taille; le dos est également garni de velours. Le boléro très court orné de la même façon, que la jupe, ferme devant en croisant sous un bijou de strass. (Voir le croquis représentant la robe vue de dos.) La haute ceinture drapée est faite d'un morceau de velours biaisé ayant 25 centimètres de largeur et soutenue par des baleines; on la ferme devant sous un nœud retenu par une grande boucle de strass.
Les manches, légèrement évasées au bord inférieur s'ouvrent sur des bouillonnés en soie, vert-russe terminés par des poignets en velours; on garnit le bord inférieur des manches découpées avec une bande de velours; deux bandes semblables cerclent le bras, à mi-hauteur.
Le grand chapeau, en velours drapé foncé, est orné de plumes il autruche d'une nuance plus claire, retenues par une boucle de strass. Le dessous de la passe est garni derrière dune grosse touffe de violettes de Parme
The skirt of this ensemble, made of Russian green velvet and cloth, is lined with silk of the same tint; the lining skirt is edged with a large velvet flounce, higher behind; the very fitted cloth tunic is framed by velvet bands held at the lower corners by rhinestone ornaments.
The fitted plastron, executed in velvet, closes on the side on the shoulder and under the left arm; it is gathered slightly at the waist; the back is also lined with velvet. The very short bolero decorated in the same way as the skirt, closes in front by crossing under a rhinestone jewel. (See the sketch representing the dress seen from the back.) The high draped belt is made of a biased piece of velvet 25 centimeters wide and supported by stays; it is closed in front under a knot held by a large rhinestone buckle.
The sleeves, slightly flared at the lower edge, open on silk broths, green-Russian finished with velvet cuffs; the lower edge of the cutout sleeves is trimmed with a strip of velvet; two similar bands encircle the arm, halfway up.
The large hat, in dark draped velvet, is decorated with ostrich feathers of a lighter shade, held in place by a rhinestone buckle. The underside of the pass is garnished behind with a large tuft of Parma violets
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dolphin1812 · 9 months
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Marius is self-aware enough to realize that there's a very big gap between the poverty he's lived and what the Jondrettes are experiencing, and he's kind enough to wish he were doing more. He even thinks of the word misérable:
"They appeared very corrupt and very depraved, no doubt, very vile, very odious even; but those who fall without becoming degraded are rare; besides, there is a point where the unfortunate and the infamous unite and are confounded in a single word, a fatal word, the miserable; whose fault is this? And then should not the charity be all the more profound, in proportion as the fall is great?"
(And in French for the actual word: "Sans doute ils paraissaient bien dépravés, bien corrompus, bien avilis, bien odieux même, mais ils sont rares, ceux qui sont tombés sans être dégradés; d'ailleurs il y a un point où les infortunés et les infâmes se mêlent et se confondent dans un seul mot, mot fatal, les misérables; de qui est-ce la faute? Et puis, est-ce que ce n'est pas quand la chute est plus profonde que la charité doit être plus grande?")
While his empathy is commendable, it's also flawed. First, Hugo himself points out that Marius is feeling disproportionately guilty for "not doing more." The impulse to help others is a good one, but he's not the cause of their poverty. That's a societal issue, not an interpersonal one. The problem with his error isn't just that it makes him feel horrible about himself, but that it places responsibility on him (and other "good" individuals) to "help" the misérables through charity. And charity isn't without value! His charity in paying for rent once made a big difference to the Jondrette family, and the eldest Jondrette daughter was thrilled by his kindness in the last chapter in giving money for meals. But that's the limit of charity: it can be a short-term fix (missing rent once, needing a meal once), but it can't solve the broader problem of continual, crushing poverty. Just as Valjean/Madeleine couldn't address every problem in Montreuil-sur-Mer by being a benevolent mayor, Marius too is incapable of ending poverty just by being a good person.
Moreover, his "pity" and moralizing about the Jondrettes isn't entirely fair. It's true that poverty can force people into crime, as it did Valjean and likely did the Jondrettes. However, Marius' pity doesn't allow for lots of nuance or agency. There's a difference, for instance, between the actions M Jondrette and his daughters can take to alleviate their poverty because of their genders and ages, with Mlle Jondrette having considerably less power than her father. It's not that poverty hasn't forced their decisions, but assuming they're trapped by the "ignorance of poverty" (rather than being confronted with limited options, all of which are probably bad) is condescending, too. Considering the nuances doesn't provide clear-cut answers, either, but a bit more respect for the Jondrettes could allow for solidarity with them instead of simply pity.
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francepittoresque · 3 months
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PERSONNAGE | Madeleine Brès : fille de charron devenue la première doctoresse française en 1875 ➽ http://bit.ly/Madeleine-Bres Il fut un temps où la doctoresse était considérée comme un être d’exception, presque une anomalie. Madeleine Brès parvint la première à vaincre les résistances officielles et à faire reconnaître pour la gent féminine le droit d’aborder les études médicales et de conquérir le diplôme de docteur, au même titre que ses confrères masculins
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pompadourpink · 9 months
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Sophie's Misfortunes - #1
Les malheurs de Sophie - la Comtesse de Ségur, 1858
Chapitre 1 - la Poupée de cire
« Ma bonne, ma bonne, dit un jour Sophie en accourant dans sa chambre, venez vite ouvrir une caisse que papa m’a envoyée de Paris ; je crois que c’est une poupée de cire, car il m’en a promis une.
La bonne: Où est la caisse ?
Sophie: Dans l’antichambre : venez vite, ma bonne, je vous en supplie. »
La bonne posa son ouvrage et suivit Sophie à l’antichambre. Une caisse de bois blanc était posée sur une chaise ; la bonne l’ouvrit. Sophie aperçut la tête blonde et frisée d’une jolie poupée de cire ; elle poussa un cri de joie et voulut saisir la poupée, qui était encore couverte d’un papier d’emballage.
La bonne: Prenez garde ! ne tirez pas encore ; vous allez tout casser. La poupée tient par des cordons.
Sophie: Cassez-les, arrachez-les ; vite, ma bonne, que j’aie ma poupée.
"My maid, my maid!" Sophie said one day running into her maid's room. "Hurry up! Open this crate that daddy sent me from Paris. I think it's a wax doll, because he promised me one!" The maid: "Where is the crate?" Sophie: "In the antechamber. Come quick, please!" The maid set her work down and followed Sophie to the antechamber. A white wood crate was on a chair. The maid opened it. Sophie spotted the blonde and curly head of a beautiful wax doll. She let out a cry of joy and tried to grab the doll, which was still covered in wrapping paper. The maid: "Careful! Don't pull it yet. You'll break everything. The doll is kept in place by some cords," the maid said.
Sophie: "Break them, rip them. Hurry, my maid, so that I have my doll!"
La bonne, au lieu de tirer et d’arracher, prit ses ciseaux, coupa les cordons, enleva les papiers, et Sophie put prendre la plus jolie poupée qu’elle eût jamais vue. Les joues étaient roses avec de petites fossettes ; les yeux bleus et brillants ; le cou, la poitrine, les bras en cire, charmants et potelés. La toilette était très simple : une robe de percale festonnée, une ceinture bleue, des bas de coton et des brodequins noirs en peau vernie.
Sophie l’embrassa plus de vingt fois, et, la tenant dans ses bras, elle se mit à sauter et à danser. Son cousin Paul, qui avait cinq ans, et qui était en visite chez Sophie, accourut aux cris de joie qu’elle poussait.
« Paul, regarde quelle jolie poupée m’a envoyée papa ! s’écria Sophie.
Paul: Donne-la-moi, que je la voie mieux.
Sophie: Non, tu la casserais.
Paul: Je t’assure que j’y prendrai bien garde ; je te la rendrai tout de suite. »
Sophie donna la poupée à son cousin, en lui recommandant encore de prendre bien garde de la faire tomber. Paul la retourna, la regarda de tous les côtés, puis la remit à Sophie en secouant la tête.
The maid, instead of pulling and ripping, took some scissors, cut the cords, removed the papers, and Sophie was able to grab the most beautiful doll she had ever seen. The cheeks were pink with little dimples. The eyes were blue and bright. The neck, the chest, the wax arms, charming and chubby. The outfit was simple: a scalloped, percale dress, a blue belt, cotton stockings and black, patent leather boots. Sophie kissed her more than twenty times and, holding her by the arms, she started to jump and dance. Her cousin Paul, who was five years old, and who was visiting Sophie, ran to her cries of joy. "Paul, look at the lovely doll daddy sent me!" Sophie cried out. "Give her to me, I want a better look at her." "No, you would break her." "I promise you I'll be careful. I'll give her back right away." Sophie gave the doll to her cousin, telling him once again to be very careful not to drop her. Paul turned her around, looked at her from every side and then gave her back to Sophie, shaking his head.
*
Sophie: Pourquoi secoues-tu la tête ?
Paul: Parce que cette poupée n’est pas solide ; je crains que tu ne la casses.
Sophie: Oh ! sois tranquille, je vais la soigner tant, tant que je ne la casserai jamais. Je vais demander à maman d’inviter Camille et Madeleine à déjeuner avec nous, pour leur faire voir ma jolie poupée.
Paul: Elles te la casseront.
Sophie: Non, elles sont trop bonnes pour me faire de la peine en cassant ma pauvre poupée.
Le lendemain, Sophie peigna et habilla sa poupée, parce que ses amies devaient venir. En l’habillant, elle la trouva pâle. « Peut-être, dit-elle, a-t-elle froid, ses pieds sont glacés. Je vais la mettre un peu au soleil pour que mes amies voient que j’en ai bien soin et que je la tiens bien chaudement. » Sophie alla porter la poupée au soleil sur la fenêtre du salon.
« Que fais-tu à la fenêtre, Sophie ? lui demanda sa maman.
Sophie: Je veux réchauffer ma poupée, maman ; elle a très froid.
"Why are you shaking your head?" "Because that doll isn't solid. I'm afraid you're going to break her." "Oh, don't worry. I'll take such good care of her, so much so that I'll never break her. I'm going to ask mother to invite Camille and Madeleine to have lunch with us, so I can show them my beautiful doll." "They'll break her." "No, they're too nice to hurt me by breaking my poor doll." The next day, Sophie combed and dressed her doll, because her friends were supposed to come. While dressing her, she thought she was pale. "Maybe," she said, "she's cold. Her feet are freezing. I'm going to put her in the sun for a little bit so my friends can see that I'm taking care of her and keeping her nice and warm." Sophie went to put the doll in the sun in the sitting room's window. "What are you doing at the window, Sophie?" her mother asked. "I want to warm my doll up, mother. She's very cold."
*
La maman: Prends garde, tu vas la faire fondre.
Sophie: Oh non ! maman, il n’y a pas de danger : elle est dure comme du bois.
La maman: Mais la chaleur la rendra molle ; il lui arrivera quelque malheur, je t’en préviens. »
Sophie ne voulut pas croire sa maman, elle mit la poupée étendue tout de son long au soleil, qui était brûlant.
Au même instant elle entendit le bruit d’une voiture : c’étaient ses amies qui arrivaient. Elle courut au-devant d’elles ; Paul les avait attendues sur le perron ; elles entrèrent au salon en courant et parlant toutes à la fois. Malgré leur impatience de voir la poupée, elles commencèrent par dire bonjour à Mme de Réan, maman de Sophie ; elles allèrent ensuite à Sophie, qui tenait sa poupée et la regardait d’un air consterné.
Madeleine, regardant la poupée: La poupée est aveugle, elle n’a pas d’yeux.
Camille: Quel dommage ! comme elle est jolie !
Madeleine: Mais comment est-elle devenue aveugle ! Elle devait avoir des yeux.
Sophie ne disait rien ; elle regardait la poupée et pleurait.
Mother: "Be careful, she'll melt." Sophie: "No, mother, there's no danger. She's as hard as wood." Mother: "But the heat will make her soft. Something bad will happen to her, I'm warning you." Sophie didn't want to believe her mother. She laid the doll out in the sun, which was scorching hot. At that moment, she heard the sound of a carriage. It was her friends showing up. She ran to go meet them. Paul had been waiting for them on the front steps. They ran into the sitting room, talking all at once. Despite their impatience to see the doll, they first said hello to Mrs. de Réan, Sophie's mother. They then went to Sophie, who was holding the doll and looking at her with dismay. "The doll is blind. She doesn't have any eyes!" Madeleine said. "What a shame! How beautiful she is!" Camille said. "But how did she get blind? She was supposed to have eyes." Sophie didn't say anything. She was looking at the doll and crying.
*
Madame de Réan: Je t’avais dit, Sophie, qu’il arriverait un malheur à ta poupée si tu t’obstinais à la mettre au soleil. Heureusement que la figure et les bras n’ont pas eu le temps de fondre. Voyons, ne pleure pas ; je suis très habile médecin, je pourrai peut-être lui rendre ses yeux.
Sophie, pleurant: C’est impossible, maman, ils n’y sont plus.
Mme de Réan prit la poupée en souriant et la secoua un peu ; on entendit comme quelque chose qui roulait dans la tête. « Ce sont les yeux qui font le bruit que tu entends, dit Mme de Réan ; la cire a fondu autour des yeux, et ils sont tombés. Mais je tâcherai de les ravoir. Déshabillez la poupée, mes enfants, pendant que je préparerai mes instruments. »
Aussitôt Paul et les trois petites filles se précipitèrent sur la poupée pour la déshabiller. Sophie ne pleurait plus ; elle attendait avec impatience ce qui allait arriver.
La maman revint, prit ses ciseaux, détacha le corps cousu à la poitrine ; les yeux, qui étaient dans la tête, tombèrent sur ses genoux ; elle les prit avec des pinces, les replaça où ils devaient être, et, pour les empêcher de tomber encore, elle coula dans la tête, et sur la place où étaient les yeux, de la cire fondue qu’elle avait apportée dans une petite casserole ; elle attendit quelques instants que la cire fût refroidie, et puis elle recousit le corps à la tête.
Les petites n’avaient pas bougé. Sophie regardait avec crainte toutes ces opérations, elle avait peur que ce ne fût pas bien ; mais, quand elle vit sa poupée raccommodée et aussi jolie qu’auparavant, elle sauta au cou de sa maman et l’embrassa dix fois.
Sophie's mother said, "I told you so, Sophie. Something bad would happen to your doll if you insisted on putting her in the sun. Fortunately, the face and the arms didn't have enough time to melt. Come on, don't cry. I'm a very skilled doctor, I might be able to give her back her eyes." "It's impossible, mother. They're gone," Sophie cried. Mrs. de Réan took the doll with a smile and shook her a bit. They could hear something rolling around in the head. "Those are the eyes making the noise you hear," Mrs. de Réan said. "The wax melted around the eyes and they fell. But I'll try to get them back. Undress the doll, children, while I get my tools ready." Right away, Paul and the three little girls came upon the doll to undress her. Sophie wasn't crying anymore. She waited restlessly for what was going to happen. The mother came back. She took her scissors and detached the body sewn at the chest. The eyes, which were inside the head, fell onto her knees. She took them with some pliers and put them back where they were supposed to be. To prevent them from falling again, she poured some melted wax that she brought in a little pan on the place where the eyes were. She waited a little bit to let the wax cool down, then she resewed the body to the head. The little ones didn't move. Sophie watched this whole operation with fear. She was afraid it wouldn't work out. But when she saw her doll fixed up and as beautiful as before, she jumped to her mother's neck and kissed it ten times.
*
« Merci, ma chère maman, disait-elle, merci : une autre fois je vous écouterai, bien sûr. »
On rhabilla bien vite la poupée, on l’assit sur un petit fauteuil et on l’emmena promener en triomphe en chantant :
Vive maman ! De baisers je la mange. Vive maman ! Elle est notre bon ange.
La poupée vécut très longtemps bien soignée, bien aimée ; mais petit à petit elle perdit ses charmes, voici comment. Un jour, Sophie pensa qu’il était bon de laver les poupées, puisqu’on lavait les enfants ; elle prit de l’eau, une éponge, du savon, et se mit à débarbouiller sa poupée ; elle la débarbouilla si bien, qu’elle lui enleva toutes ses couleurs : les joues et les lèvres devinrent pâles comme si elle était malade, et restèrent toujours sans couleur. Sophie pleura, mais la poupée resta pâle.
Un autre jour, Sophie pensa qu’il fallait lui friser les cheveux ; elle lui mit donc des papillotes : elle les passa au fer chaud, pour que les cheveux fussent mieux frisés. Quand elle lui ôta ses papillotes, les cheveux restèrent dedans ; le fer était trop chaud, Sophie avait brûlé les cheveux de sa poupée, qui était chauve. Sophie pleura, mais la poupée resta chauve.
"Thank you, my dear mother," she said. "Thank you. Next time, I'll listen to you, for sure." They quickly redressed the doll, set her on a little chair and went for a triumphant walk while chanting: Hooray for mother! I cover her in kisses! Hooray for mother! She is our angel! The doll lived for a long time, well cared-for, well loved. But, bit by bit, she lost her charms. Here's how. One day, Sophie thought it was a good idea to wash dolls, since people wash children. She took some water, a sponge, some soap and started to clean her doll. She cleaned her so well, that she removed all her color. The cheeks and lips became pale as if she were sick and were forever colorless. Sophie cried, but the doll was still pale. Another day, Sophie thought she had to curl her hair. She put some foil in her hair. She ironed it so that it would curl better. When she removed the foil, the hair stayed within. The iron was too hot. Sophie had burned her doll's hair, she was now bald. Sophie cried, but the doll was still bald.
*
Un autre jour encore, Sophie, qui s’occupait beaucoup de l’éducation de sa poupée, voulut lui apprendre à faire des tours de force. Elle la suspendit par les bras à une ficelle ; la poupée, qui ne tenait pas bien, tomba et se cassa un bras. La maman essaya de la raccommoder ; mais, comme il manquait des morceaux, il fallut chauffer beaucoup la cire, et le bras resta plus court que l’autre. Sophie pleura, mais le bras resta plus court.
Une autre fois, Sophie songea qu’un bain de pieds serait très utile à sa poupée, puisque les grandes personnes en prenaient. Elle versa de l’eau bouillante dans un petit seau, y plongea les pieds de la poupée, et, quand elle la retira, les pieds s’étaient fondus, et étaient dans le seau. Sophie pleura, mais la poupée resta sans jambes.
Depuis tous ces malheurs, Sophie n’aimait plus sa poupée, qui était devenue affreuse, et dont ses amies se moquaient ; enfin, un dernier jour, Sophie voulut lui apprendre à grimper aux arbres ; elle la fit monter sur une branche, la fit asseoir ; mais la poupée, qui ne tenait pas bien, tomba : sa tête frappa contre des pierres et se cassa en cent morceaux. Sophie ne pleura pas, mais elle invita ses amies à venir enterrer sa poupée.
Another day, Sophie, who was busy with her doll's upbringing, wanted to teach her to do some amazing feats. She hanged her by the arms from a string. The doll, which wasn't holding on well, fell and broke an arm. The mother tried to fix her up. But, since some pieces were missing, she had to heat up the wax quite a bit. The arm ended up shorter than the other. Sophie cried, but the arm was still shorter. Another time, Sophie thought that a foot bath would be useful to her doll, since all great people had them. She poured some boiling water into a little bucket and plunged the doll's feet into it. When she pulled her out, the feet had melted and were in the bucket. Sophie cried, but the doll still didn't have legs. After all these misfortunes, Sophie didn't love her doll anymore. The doll had become hideous and Sophie's friends were mocking her. At last, one day, Sophie wanted to teach her to climb trees. She put her on a branch and sat her there. But the doll, who wasn't holding on well, fell. Her head struck some rocks and broke into a hundred pieces. Sophie didn't cry. Instead, she invited her friends to come bury her doll.
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allthecanadianpolitics · 11 months
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(Montréal) Plus de 141 incendies de forêt, soit trois de plus que la veille, sont désormais actifs au Québec. Pour éviter d’aggraver la situation, de nouvelles interdictions d’accès aux forêts sont entrées en vigueur dimanche dans plusieurs régions de la province.
« On fait face à une situation qui ne s’est jamais vue. Des feux d’une telle intensité, mais sur tout notre territoire », a déclaré la ministre des Ressources naturelles et des Forêts et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent et de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Maïté Blanchette Vézina, en conférence de presse dimanche matin.
Toutes les ressources de la province sont actuellement concentrées pour éteindre 35 incendies. « Ces feux que nous avons pris en charge ont été définis pour protéger nos infrastructures névralgiques, comme Hydro-Québec, et protéger notre population et leurs biens », a indiqué le ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de l’Estrie, François Bonnardel.
Plus d’une centaine d’autres ne sont toutefois pas combattus par les pompiers, en raison du manque d’effectifs. « Ils sont considérés hors contrôle, donc ils peuvent continuer de progresser. Dans l’ouest [du Québec], avec les conditions d’assèchement et où il n’y a pas de pluie prévue, ça peut être préoccupant », a déclaré Stéphane Caron, officier principal de la SOPFEU. Ces feux se situent principalement dans des milieux forestiers, où il n’y a pas de communauté, a-t-il précisé. [...]
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maddiesbookshelves · 1 year
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Always Never, by Jordi Lafebre
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It's a love story in reverse. A platonic passion between two people. On the one side, there's Ana, a charismatic woman in her sixties, former mayor newly retired, a wife and a mom. A fighter with a big heart commanding respect. On the other side, there's Zeno, a confirmed bachelor, bookseller close to retiring and PhD student whose thesis took him forty years to write. A free spirit and traveller, as charming as he is mysterious.
Over the years, they have woven together an impossible and inexhaustible love. While going through the excuses that prevented it to happen, we rewind the clock on this romance, with all its twists and turns... Until its origins.
I bawled my eyes out when I reached the last page, it was amazing.
It was probably the most touching and beautiful love story I've read since... forever, maybe. The art style and the colors were what drew my attention first, and what was inside was just as beautiful as the cover.
The backward narration timewise was a really interesting way to tell Zeno and Ana's story because we know that something happened for them to lose touch and miss each other throughout the years, but we're left wondering what until we get there. It also means that some details come back at different points in time and we only understand where they come from later (the lilies were my favorite). It feels like we're being rewarded for paying attention to what's being said and drawn.
Anyways, much much love for this graphic novel, I'll borrow another one by Jordi Lafebre at the library as soon as possible.
French version under the cut
C'est l'histoire d'un amour à rebours. Une passion platonique mais éternelle entre deux êtres. D'un côté, il y a Ana. Sexagénaire charismatique, ancienne maire tout juste retraitée, mariée et maman. Une battante au grand coeur qui impose le respect. De l'autre, il y a Zeno. Célibataire endurci, libraire proche de la retraite et doctorant en physique qui aura mis quarante ans pour terminer sa thèse. Un esprit libre et voyageur, aussi séduisant que mystérieux.
Au fil des années, ils ont tissé ensemble un amour impossible et intarissable. Tout en égrainant les excuses qui ont empêché qu'elle ne prenne forme, on remonte le temps de cette romance et de ses méandres... jusqu'à sa source.
J'ai pleuré comme une madeleine quand je suis arrivée à la dernière page, c'était incroyable.
C'est probablement l'histoire d'amour la plus touchante et la plus belle que j'ai lu depuis... peut-être toujours. Les dessins et les couleurs sont ce qui a attiré mon regard en premier et l'intérieur de la BD est aussi beau que la couverture.
La narration à rebours était un moyen super intéressant de raconter l'histoire d'amour de Zéno et Ana parce qu'on sait qu'il s'est passé certaines choses pour qu'ils se perdent de vue et se ratent au fil du temps, et on se demande comment ça s'est produit jusqu'à ce qu'on y arrive. Ça permet aussi d'avoir des détails qui se répètent et dont on ne comprend l'origine que plus tard (les lys étaient mon détail préféré). On se sent récompensé quand on fait attention à ce qu'il se dit ou ce qui est dessiné.
Bref, gros gros gros coup de cœur, j'emprunterai une autre BD de Jordi Lafebre à la bibliothèque dès que possible.
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fashionbooksmilano · 2 months
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Azzedine Alaïa  Couturier Collectionneur
Olivier Saillard, Miren Arzalluz, Ariel Stark-Ferré, Robinson Boursault
Palais Galliéra Paris Musées, Paris 2023, 224 pages, 23x30,6cm, ISBN 978-2-7596-0558-3
euro 49,00
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Exposition Palais Galliéra , Paris 2023
Une exposition qui présente, pour la première fois, sa collection patrimoniale exceptionnelle qu’il a réunie au fil du temps. Azzedine Alaïa était un grand virtuose de la coupe. Sa technicité lui venait de la profonde admiration qu’il avait pour les couturiers du passé et d’une longue pratique acquise auprès de ses clientes qu’il a habilement servies. Alaïa était aussi un remarquable collectionneur. Il débute sa collection en 1968, à la fermeture de la maison Balenciaga dont il récupère de précieuses pièces. Captivé par l’étude des créations haute couture du maître espagnol, il développe, dès lors, une passion pour l’histoire de sa propre discipline. Alaïa a réuni plus de 20 000 pièces témoins de l’art de ses prédécesseurs, depuis la naissance de la haute couture à la fin du XIXe siècle jusqu’à certains de ses contemporains. Il est ainsi le plus grand collectionneur de pièces de couturiers parmi les plus prestigieux : Worth, Jeanne Lanvin, Jean Patou, Cristóbal Balenciaga, Madame Grès, Paul Poiret, Gabrielle Chanel, Madeleine Vionnet, Elsa Schiaparelli, ou encore Christian Dior... La création contemporaine est représentée par des pièces de Jean Paul Gaultier, Comme des Garçons, Alexander McQueen, Thierry Mugler ou encore Yohji Yamamoto... Réunissant près de 140 pièces parmi les plus exceptionnelles, le parcours de l’exposition retrace l’histoire de cette inestimable collection qu’Alaïa a constituée dans le plus grand secret et qui n’a jamais été dévoilée de son vivant, en France comme à l’international.
07/03/24
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kabbal · 23 days
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Curieuse de Utopirate !!
C'est une fiction originale sur laquelle j'avance très lentement, mais sur laquelle je vais devoir me botter le cul à un moment parce que c'est une réponse à un appel à texte avec une deadline lol
Il y a des pirates queer et un rêve impossible, + plein de drama
Petit extrait :
Angie était large et noueuse, ses longs membres scarifiés perpétuellement ramenés sur elle-même comme une brassée de cordage attendant le moment opportun pour se déplier. Elle sentait le tabac, et en dessous de ça une odeur d’huile, qu’elle mettait dans ses cheveux. Madeleine se rappelait en avoir senti le goût sur sa langue, une éternité auparavant, lorsqu’elle s’amusait à embrasser un crâne autrefois rasé dont Angie chérissait la repousse.
le gros suspense c'est est-ce que j'arriverai à le finir lmao
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marie-chatelaine · 8 months
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Septembre, c'est la saison où les oiseaux ont cessé de chanter. Il y a partout dans l'air un silence mélancolique, une attente. Sur les pentes rousses de la montagne, je connaissais maintenant chaque sentier, et là-haut, près du ciel, toutes ces neiges rondes et lisses que le soleil peint chaque soir en rose avant de plonger derrière le bord du monde .
- Madeleine Ley -
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mariepascaleremy · 1 month
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27 MARS 2024 - MERCREDI SAINT - LE CHOIX : ONCTION OU TRAHISON
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Mercredi, le Christ purifie la sphère de Mercure. C’est l’onction de Béthanie et la trahison de Judas. Il y a un opposition entre Marie-Madeleine et Judas. Ils n’ont pas le même rapport à l’argent, au pouvoir et au sacré. Marie-Madeleine s’élève vers la lumière du Christ tandis que Judas se tourne vers les ténèbres (Mt XXVI-6/16). C'est l'heure du choix : la peur ou la confiance... Les qualités à développer sont : la Foi (qui ne consiste pas à demander à Dieu d’arrêter la tempête mais à faire confiance à Dieu pour nous aider à traverser la tempête) ; spiritualiser sa pensée ; faire des choix ; la persévérance.
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homomenhommes · 10 days
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Très souvent de cochon, ou pouvant faire allègrement la part belle à la sardine ou au thon, la rillette est une bénédiction assez sous-cotée, face à l’omniprésence du sacro-saint pâté. Et pourtant mes asticots, se demander si l’on est plus rillettes ou pâté, est aussi crucial que se questionner si l’on désire plus un homme marié ou un petit célib. Enfin, ce n’est qu’un avis très personnel… Il faut voir la rillette comme un instrument de convivialité, servant de mise en appétit avant des festins accomplis. En apéritif pour accompagner un beaujolais assez jeune, ou en entrée pour se faire le chemin de la becquée, ce mets gras vous mettra dans de véritables beaux draps. Diable, que se batailler les filaments de chair à bout de couteau est un moment privilégié et rempli d’égo. Bouge-toi de là, le plus gros sera pour moi ! Vous aurez compris, mes braves vertébrés, que la rillette est pour moi objet sacré. Laissons pour une fois le pâté là où il est, et plongeons-nous avec veine dans ce délice né en Touraine.
En effet mes agneaux de lait, je vous mens si je vous apprends que les rillettes viennent du Mans. Bien que popularisées dans la ville de la Sarthe grâce à sa production plus industrialisée, c’est bien à Tours que les rillettes ont commencé à jouer, auprès des gourmets, des jolis tours. Mon ami météorologue dirait que grâce au ciel, et surtout aux commerçants de bouche de notre douce Gaule, nous pouvons en tartiner aux quatre coins de la métropole. En parlant de marchand de bien, je vous avais parlé il y a quelques semaines d’un coquin volailler, portant la casquette avec autant d’élégance qu’un Hollandais sur les bords de la Méditerranée. Le chenapan faisait du poulet sa madeleine de Proust, en le déclinant de façon variée. Je vous le donne en mille mes élégants faisans, le bougre proposait de la rillette de poulet ! Vas-y l’écrevisse, fais-moi goûter à ta merveille assaisonnée…
Ici, la volaille cuite longuement dans la graisse faisait office de salle d’attente, avant que ma pintade farcie finisse de me détendre. Mazette, lorsque l’assiette apparut sous mon nez fuitant d’humidité, l’émotion me comblait et me faisait gracieusement renifler. Les longueurs charcutières s’imbriquaient avec la précision d’une orgie rêvée, faisant penser que les volatiles souhaitaient jouer au Mikado, jadis passe-temps désiré. Une tomate cerise coupée en deux, venait rafraîchir l’écuelle avec l’élégance de la légère brise s’avançant pour caresser nos œufs. Je laissais le soin à mon accompagnante de profiter jovialement du potager, et de ses saveurs acidulées. Et puis, impossible de relater cet instant sans mettre en relief le plus sous-évalué des condiments. La coquetterie verte ébranlait nos palais avec sa tonicité légendaire, vinaigrant nos bouchées et nous rappelant que le cornichon avait tout pour plaire. Dorénavant, nous pouvions passer à la suite avec sérénité, la basse-cour ayant pris domicile dans nos entrailles, chichement.
Quel plaisir de parler de la rillette, qui pour un charcutier est une belle fenêtre sur le savoir-faire qu’il aspire à retransmettre. Laissons penser les ignares que la grasse se badigeonne seulement sans grâce dans des sandwichs, et prions ensemble pour qu’elle se propose encore largement sur des tables de maître. Monsieur le volailler, merci pour ce moment.
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NOTE DE LECTURE :  Tous les matins du monde. Pascal Quignard. 1993
J'aime l'écriture épurée, sublime de sublimation, de Pascal Quignard pour dire "tous les matins du monde (sont) sans retour", l'impossibilité d'exprimer le chagrin lié à la perte, le secours de l'art et de la création, de la musique ou de la peinture, nature morte ou vanité de quelques uns, que quelques autres, plus vieux ou plus sensibles, guident vers soi. J'ai eu de la peine pour Madeleine, la fille de Monsieur de Sainte Colombe, qui s'abaisse par amour pour le jeune Marin Marais, élève de son père, et lui donne tout ce qu'elle a : sa viole, son corps et même sa vie. Il y a de l'introspection dans cette lecture, qui pourtant m'a fait buter (lutter ?) contre les implicites de l'auteur et les vils détails du quotidien. On accompagne Monsieur de Sainte Colombe dans son deuil, après le décès de son épouse, dans la solitude troublée de son fantôme et dans le silence empli de sa musique. Pas de reconnaissance pour un chef d'oeuvre donc, mais une belle leçon à recevoir. 
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alain-keler · 1 month
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Dimanche 24 mars 2024.
Maison Européenne de la photographie. L'exposition "extérieurs-Annie Ernaux et la photographie" juxtapose des photographies issues du fonds de la MEP avec des textes de l'écrivaine. L'exposition est à mon gout très réussie.
Dans un de ses textes Annie Ernaux écrit :" l'aveugle de la station Saint-Lazare était là. On commence à l'entendre quand on glisse le ticket dans le tourniquet...Dans une main la canne blanche, dans l'autre une timbale, un chien mou à ses pieds"...
Je l'ai photographié en novembre 2001. À cette époque je photographiais beaucoup dans le métro avec un petit appareil argentique à mise au point automatique. Le projet s'appelle, ou s'appelait "la ballade des âmes perdues"*.
Extraits du texte : 
  Dans le métro il y a aussi ceux qui dorment allongés sur les bancs des stations ou à même le sol : clochards rattrapés par le froid, hommes ou femmes malmenés par la vie et dont l'ultime refuge se trouve là, sous terre, à deux pas de l'enfer qui les guette. Nous, nous ne sommes que les témoins embarrassés d'une société incapable de combattre cette pauvreté, complice d'une machine à broyer les plus faibles pour les cacher aux yeux de ceux qui vivent là-haut. Souvent ils élisent domicile dans les mêmes stations, sur un territoire qu'ils s'attribuent.
   À la station Madeleine, il y a cette femme avec ses deux enfants. Ils sont tout petits. Je crois qu'ils sont beaux, mais je marche trop vite, gêné. Comme tout le monde dans le métro, je ne fais que passer... enfin sauf eux. Et puis il y a cet aveugle avec son chien à la station Saint Lazare. À un coin de couloir, il est là, debout, immobile depuis des mois, accompagné par une musique crachotante projetée par un radiocassette fatiguée de voir passer autant de gens en rejouant les mêmes morceaux. On dirait une statue installée par les services culturels de la RATP. Il n'y a que les yeux de son chien qui bougent, et encore lorsque celui-ci ne dort pas.
 Ce projet n'a jamais vu le jour, si ce n'est que par un petit fanzine de trente-deux pages, imprimé en deux exemplaires.
Mais les photos restent et ressortent de temps à autre, en attendant qu'une bonne âme leur donne une vraie place où elles pourront se montrer.
* Ballade ou balade: Même si on ne pratique plus beaucoup la « ballade » à notre époque, c'est une écriture qu'on rencontre encore souvent. À tort. La « balade » au sens de promenade s'écrit avec un seul « l ». La paire d’ « l » (d'ailes) est plus utile à la « ballade », œuvre poétique ou musicale, qui, elle, peut nous faire décoller. 
Source https://www.projet-voltaire.fr/regles-orthographe/balade-ou-ballade/#
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