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#manque de désir
ekman · 3 months
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7/07/2024 – Personnellement, je ne trouve que des motifs de me réjouir à l’énoncé des résultats du troisième tour des consultations populaires. Les élections européennes ont concrétisé, par et dans le système, le colère de ces dix millions de Français qui refusaient leur disparition (je ne détaillerai pas, ici et maintenant, les raffinements du supplice mortel auquel ils sont quotidiennement soumis et que, de toute façon, chacun connait). Ce coup de semonce a été confirmé par un premier tour euphorisant. Mais ce qu’il faut voir, c’est que ledit système a réagi d’abord avec véhémence, puis avec un véritable manque de discernement, produit du court-termisme très en vogue au Château depuis de nombreux mois. Ce que je retiens :
• Le Front Populaire sera défunt dans moins de quinze jours. Alliance de carpes puant la vase et de lapins myxomateux, cet équipage n’avait pour seul objectif que de préserver les pré-carrés, les chasses gardées et autres prébendes de la gauche dite institutionnelle, ou historique, ou progressiste, ou républicaine... qu’importe, ce ne sont là que libellés ronflants imaginés comme autant de certificats de moralité par les zélotes d’une presse subventionnée par l’État et les affairistes. Le Front Populaire va crever la gueule ouverte et la haine qui caractérise les rapports politiques au sein de la gauche va se raviver de plus belle. J’attends avec une impatience gourmande le nom des tenants d’un prochain gouvernement “reflétant les sensibilités différentes, mais complémentaires, exprimées par une majorité de Français dans les urnes, à l’issue du second tour des élections législatives”. Miam !
• Ceux qui imaginaient qu’un RN en majorité absolue pourrait gouverner ce pauvre pays : réveillez-vous ! Ce parti est compatible avec tout ce que l’Occident a produit de notoirement pourri depuis vingt-cinq ans. Il est pour tout ce que nous vomissons, vous et moi. Il est donc la négation de notre substance même. Sa défaite n’est regrettable que parce que son arrivée à la tête du pays aurait accéléré le processus de décomposition totale de la société française.
• La catastrophe économique pendante va probablement se déclencher quelque part entre la clôture des JO et la fin de l’année. L’insolvabilité du gouvernement de la France aura des conséquences inouïes et c’est là, sûrement, que l’extrême-gauche aura se revanche, massivement aidée par les Nouveaux Français du Sud-Orient.
• Ceux, enfin, qui voudraient concocter des phrases définitives sur le destin du pays devraient économiser leur encre ou leur salive. Ce que le bon sens exige que nous observions, c’est que les Français se sont choisi un parlement à leur hauteur. La photographie de la Chambre des Députés donne une image assez honnête et fidèle des mentalités de nos contemporains, quelque part entre le “sauve-qui-peut” et le “no pasaran”. Personnellement, j’en suis à me demander, très sincèrement, s’il reste quelque chose à sauver – et surtout, sauver pour qui ? Pour quoi ?
• Environ dix millions de Français ont exprimé assez clairement leur désir de survie. Demain, après l’accumulation de nouvelles catastrophes encore plus outrageantes, plus saignantes, toujours plus insupportables, ce nombre gonflera dans des proportions inattendues. Par pour de bonnes raisons, d’un point de vue intellectuel – mais ce n’est plus le sujet. Les rangs seront encore plus garnis et des vocations – sans doute inattendues et surprenantes – se feront jour pour guider ces énergies. C’est à partir de ce moment qu’il sera permis d’espérer, même un tout petit peu, car la force du nombre sera déterminante.
J.-M. M.
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jacquesdor-poesie · 7 months
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Quelle joie profonde, en longeant les vitrines du monde, de m'apercevoir que rien ne me fait plus envie. Plus aucune tentation, plus aucun besoin de désirer des choses : je n'ai besoin de rien de matériel, j'ai déjà l'essentiel. Qu'est-ce qui me ferait plaisir, qu'aurais-je envie d'avoir, d'acquérir, de rapporter chez moi ? Rien, sincèrement, profondément, absolument rien, désolé je ne suis plus client. Besoin d'autres choses, besoin de paysages, besoin de voir la mer ou un beau visage, oui, ça oui. Besoin de profiter du silence ou d'une belle voix, oui, ça oui. Besoin du mouvement de la rivière et de l'odeur des sous-bois, oui, ça oui. Besoin de voir l'ocre d'une belle façade sous le soleil, la profondeur d'une ruelle déserte baignée de nuit, oui ça, oui. Besoin de laisser naître en moi une belle idée et peut-être d'en faire trois lignes qui se perdront elles aussi : oui, ça oui, cent fois oui. Pire encore ou mieux encore —c'est au choix : depuis peu je n'attends plus rien, ni personne. Et pourtant... si "plus rien, ni personne"  frappaient à ma porte, j'irais ouvrir et je serais heureux de ce qui suivrait. Je les accueillerais avec plaisir "rien, ni personne", même si à nouveau ils venaient à disparaître. J'en suis arrivé là, je suis capable de ça. Capable de laisser arriver ce qui arrive. Et si cet état devait disparaître avec les acteurs responsables de cet état, ce ne serait pas un drame. Je ne regarde plus dans les vitrines, j'oublie, c'est comme si je gardais les yeux fermés en marchant. Je ne fabrique plus aucune attente, ni aucun de ses produits dérivés : le manque, les frustrations, les désirs incomblés et tout cet inassouvi ravageur qui en découle. Je prends ce qui veut bien venir à moi et me reconnaître. Et sans jamais l'attendre je sais qu'elle existe la minuscule tribu de ceux qui finissent un jour par arriver, s'ils arrivent. L'âge offre ça, ce cadeau, quel cadeau, quelle paix, quel pied (de randonneur) ;  ça doit s'appeler finalement le détachement, ça doit s'appeler finalement la Liberté.
jacques dor
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lisaalmeida · 3 months
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Ma nuit est comme un grand cœur qui bat.
Il est trois heures trente du matin.
Ma nuit est sans lune.
Ma nuit a de grands yeux qui regardent fixement une lumière grise filtrer par les fenêtres.
Ma nuit pleure et l’oreiller devient humide et froid.
Ma nuit est longue et longue et longue et semble toujours s’étirer vers une fin incertaine.
Ma nuit me précipite dans ton absence.
Je te cherche, je cherche ton corps immense à côté de moi, ton souffle, ton odeur.
Ma nuit me répond : vide ; ma nuit me donne froid et solitude.
Je cherche un point de contact : ta peau. Où es-tu ? Où es-tu ?
Je me tourne dans tous les sens, l’oreiller humide, ma joue s’y colle, mes cheveux mouillés contre mes tempes.
Ce n’est pas possible que tu ne sois pas là.
Ma tête erre, mes pensées vont, viennent et s’écrasent, mon corps ne peut pas comprendre.
Mon corps te voudrait.
Mon corps, cet aléa mutilé, voudrait un moment s’oublier dans ta chaleur, mon corps appelle quelques heures de sérénité.
Ma nuit est un cœur en serpillière.
Ma nuit sait que j’aimerais te regarder, chaque courbe de ton corps, reconnaître ton visage et le caresser.
Ma nuit m’étouffe du manque de toi.
Ma nuit palpite d’amour, celui que j’essaie d’endiguer mais qui palpite dans la pénombre, dans chacune de mes fibres.
Ma nuit voudrait bien t’appeler mais elle n’a pas de voix.
Elle voudrait t’appeler pourtant et te trouver et se serrer contre toi un moment et oublier ce temps qui massacre.
Mon corps ne peut pas comprendre.
Il a autant besoin de toi que moi, peut-être qu’après tout lui et moi ne formons qu’un.
Mon corps a besoin de toi, souvent tu m’as presque guérie.
Ma nuit se creuse jusqu’à ne plus sentir la chair et le sentiment devient plus fort, plus aigu, dénué de la substance matérielle.
Ma nuit me brûle d’amour.
Il est quatre heures du matin.
Ma nuit m’épuise.
Elle sait bien que tu me manques et toute son obscurité ne suffit pas pour cacher cette évidence.
Cette évidence brille comme une lame dans le noir.
Ma nuit voudrait avoir des ailes qui voleraient jusqu’à toi, t’envelopperaient dans ton sommeil et te ramèneraient à moi.
Dans ton sommeil, tu me sentirais près de toi et tes bras m’enlaceraient sans que tu te réveilles.
Ma nuit ne porte pas conseil.
Ma nuit pense à toi, rêve éveillé.
Ma nuit s’attriste et s’égare.
Ma nuit accentue ma solitude, toutes mes solitudes.
Son silence n’entend que mes voix intérieures.
Ma nuit est longue et longue et longue.
Ma nuit aurait peur que le jour n’apparaisse jamais plus mais à la fois ma nuit craint son apparition, parce que le jour est un jour artificiel où chaque heure compte double et sans toi n’est plus vraiment vécue.
Ma nuit se demande si mon jour ne ressemble pas à ma nuit. Ce qui expliquerait pourquoi je redoute le jour aussi.
Ma nuit a envie de m’habiller et de me pousser dehors pour aller cherche mon homme.
Mais ma nuit sait que ce que l’on nomme folie, de tout ordre, sème-désordre, est interdit.
Ma nuit se demande ce qui n’est pas interdit.
Il n’est pas interdit de faire corps avec elle, ça, elle le sait. Mais elle s’offusque de voir une chair faire corps avec elle au fil de la désespérance. Une chair n’est pas faite pour épouser le néant.
Ma nuit t’aime de toute sa profondeur, et de ma profondeur elle résonne aussi.
Ma nuit se nourrit d’échos imaginaires. Elle, elle le peut. Moi. j’échoue.
Ma nuit m’observe. Son regard est lisse et se coule dans chaque chose.
Ma nuit voudrait que tu sois là pour se couler en toi aussi avec tendresse.
Ma nuit t’espère. Mon corps t’attend.
Ma nuit voudrait que tu reposes au creux de mon épaule et que je me repose au creux de la tienne.
Ma nuit voudrait être voyeur de ta jouissance et de la mienne, te voir et me voir trembler de plaisir.
Ma nuit voudrait voir nos regards et avoir nos regards chargés de désir.
Ma nuit voudrait tenir entre ses mains chaque spasme.
Ma nuit se ferait douce.
Ma nuit gémit en silence sa solitude au souvenir de toi.
Ma nuit est longue et longue et longue.
Elle perd la tête mais ne peut éloigner ton image de moi, ne peut engloutir mon désir.
Elle se meurt de ne pas te savoir là et me tue.
Ma nuit te cherche sans cesse.
Mon corps ne parvient pas à concevoir que quelques rues ou une quelconque géographie nous séparent.
Mon corps devient flou de douleur de ne pouvoir reconnaître au milieu de ma nuit ta silhouette ou ton ombre.
Mon corps voudrait t’embrasser dans ton sommeil.
Mon corps voudrait en pleine nuit dormir et dans ces ténèbres être réveillé parce que tu l’embrasserais.
Ma nuit ne connaît pas de rêve plus beau que celui-là.
Ma nuit hurle et déchire ses voiles, ma nuit se cogne à son propre silence, mais ton corps reste introuvable. Tu me manques tant. Et tes mots. Et ta couleur.
Le jour va bientôt se lever.
- Frida Kahlo, Lettre à Diego Rivera (12 septembre 1939)
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nemosisworld · 5 months
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Ce que l’on n’a pas, ce que l’on n’est pas, ce dont on manque,
voilà les objets du désir et de l’amour.
Platon
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coovieilledentelle · 3 months
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Vous n'êtes pas seul la nuit, Il y a des désirs qui vous bercent, des pensées qui vous embrassent, des souvenirs qui vous caressent, des manques qui dorment près de vous.
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Du tragique au comique, du désir à la pulsion: après la tragédie, la farce…
Don Giovanni ne cherche pas la femme idéale, le fait qu'il passe d'une femme à une autre n'est pas dû à la déception ou à la déploration d'un manque, loin de rechercher chez l'autre ce qu'il n'aurait pas trouvé chez l'une, Don Giovanni, au contraire, trouve que chaque femme est la bonne, et il n'atteint véritablement le climax de sa satisfaction qu'au moment où il la remet en circuit.
Voilà illustrée la différence entre le désir et la pulsion, le désir vise un objet, le rate (puisque c'est l'objet petit a, objet-cause du désir, impossible à atteindre...) et passe ainsi éternellement d'un objet à un autre, et le désir ne renonce jamais à réussir, ce en quoi le désir est tragique, tandis que la pulsion, elle, trouve sa satisfaction dans son échec même à atteindre l'objet, et à sa sempiternelle remise en circuit, et la pulsion ne renonce jamais à échouer, ce en quoi la pulsion est comique.
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megaverserpg · 3 months
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Les Fléaux - daemonis
TRANSMISSION ‧₊˚ Leur existence est un joug impitoyable imposé par le venin qui coule dans leurs veines. Car un·e Daemonis voit le jour à la suite de la seule piqûre de l’illusionarya vagus, insecte venimeux dont la contamination s’avère incurable. La plaie se mue en une marque unique, laquelle s’entoure et s’orne d'arabesques violacées. Ces enluminures courent sur le derme, marque permanente du fléau insidieux qui se mêle à leur sang jusqu’à la fin de leurs jours. Cette piqûre rend un·e Daemonis esclave de ses désirs, le·a condamne à une quête éperdue à la recherche d'une extase inassouvie. Iel n’a alors de cesse de chercher à combler le vide dévorant son âme sans jamais trouver ce qui viendra un jour lui rendre ce sentiment de satiété et de complétion.
CARACTÉRISTIQUES ‧₊˚ Ne vous fiez pas à l’apparence ensorcelante des Daemonis, car derrière le voile mystique et intrigant dont iels se parent se cachent des pouvoirs perfides. Habiles illusionnistes, iels se font marionnettistes, tissent des mirages pour attiser les esprits imprudents et les égarer dans leur monde chimérique. Pour ne pas succomber à la démence, les Daemonis s’égarent fatalement dans les addictions, qu’importe le genre : addiction au jeu, à l’alcool, aux gens, toutes sortes de consommations excessives semblent enfin devenir un refuge, puis une nécessité. Plutôt qu’un apaisement, iels n’y trouveront finalement que plus de vice encore, les expériences sans fin ne combleront aucun espace dans leurs âmes fragmentées, les vouant à seulement perdre un peu plus de leur identité plutôt que de la retrouver.
RELATIONS AVEC LA COMMUNAUTÉ MAGIQUE ‧₊˚ Ces êtres esclaves du manque suscitent à la fois la méfiance et l'envie dans la communauté sorcière, attirant autant qu'ils repoussent. Leur capacité à altérer la réalité les rend précieux aux yeux du gouvernement, mais leur propension aux addictions les rend marginaux au sein de la société. Approcher un·e Daemonis, c’est prendre le risque de succomber à son univers, et surtout ne plus savoir comment en réchapper, le fléau addict, oui, mais aussi et surtout addictif.
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Un de perdu..
Hier, un homme de 58 ans, avec qui je discutais depuis plus de 15 jours, m'a effacé de ses contactes Instagram et Telegram, et bloqué sur Tumblr. Belle preuve d'immaturité et de susceptibilité pour ne pas dire manque de couilles flagrant ! Je pensais qu'à nos âges, nous savions expliquer ce qui ne nous convient pas et partir comme des gens civilisés. Ben non !
Ce qu'il me reprochait, c'est avant toute chose de ne pas vouloir entrer dans la sphère senso-sexuelle avec lui. Nous avons bien accroché dès les premiers échanges, au point qu'il s'est rapidement emballé et a parlé de sentiments, de feeling, de rencontre des âmes en moins de 48 heures. De mon côté, tous les reds flags se sont dressés ! Probablement parce que je ne ressentais pas une telle attirance mais aussi parce que le coup de l'amoureux, on me l'a déjà fait des dizaines de fois et je sais bien que c'est du blabla.
Néanmoins, j'aimais discuter avec lui, j'aimais sa présence jour après jour mais pas de là à dire que nos âmes étaient connectées. Donc, pour lui, comme pour beaucoup d'hommes (trop !) le désir n'a fait que s'accroitre au fur et à mesure que nous discutions de sujet pourtant tout à fait anodins, ce qui m'agaçait au plus haut point. J'ai dû le remettre à sa place et nous avons eu notre première dispute moins d'une semaine après notre premier échange. Mais il est revenu, a promis de ne plus me mettre la pression et de mon côté, j'ai espéré que le désir allait naitre également. Mais il n'en a rien été. Quand il m'envoyait des photos, même s'il était charmant, rien ne se passait. Je le trouvais lisse, je crois. Il faut dire qu'il est Hollandais et que mon type d'homme est plutôt Latin. Les blonds aux yeux bleu, je n'ai jamais vraiment couru derrière. Comment dire à un homme : Ce n'est pas que je n'éprouve pas de désir, c'est que je n'en ai pas pour toi ! Mais mon manque de désir n'était pas uniquement dû au fait qu'il ne soit pas mon type. J'ai eu des hommes qui ne l'était pas non plus et avec qui tout s'est bien passé. Non, je pense que depuis le départ, quelque chose me gênait chez cet homme, je le sentais frustrer, cynique par moments, donneur de leçons, me rendant coupable de tous nos accrochages et essayant de me faire changer et ça, je déteste ! J'ai fini par lui dire, en début de semaine, que nous ferions mieux d'être des amis et rien de plus. Bien qu'il m'ait dit que j'avais raison, il a continué à m'envoyer des piques dès que possible, sur un emoji cœur que deux amis ne doivent pas s'envoyer par exemple, ou sur le fait que je ressentais la même chose que lui sans me l'avouer. Hier, il devait être plus énervé que de coutume de voir que je restais dans la friend zone et il m'a viré. De mon côté, découvrant cela, je l'ai bloqué sur tous les réseaux de façon à ce qu'il ne soit pas tenté de me recontacter dans quelques semaines !
Voilà, fin de l'histoire. Une histoire qui ne cesse de se répéter encore et encore avec plus ou moins de variante. Ces relations nées sur les réseaux sont encore plus fragiles que du verre et bien plus fausses qu'elles n'y paraissent.
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swedesinstockholm · 3 months
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17 juin
il m'a dit qu'il était attiré par les filles à problèmes. les filles qui ont besoin d'être sauvées. il a besoin de se sentir utile pour pouvoir se sentir digne d'être aimé, un truc comme ça. ce qui explique vraisemblablement l'intérêt qu'il me porte. avant de partir à la chorale je l'ai emmené au cimetière et on a commencé à parler de nos souvenirs d'enfance. on a monté les marches derrière la grande croix au fond près du champ, je lui ai raconté que mon grand-père m'y donnait toujours un morceau de chocolat quand j'étais petite. on regardait les petites araignées rouges qui fourmillaient sur le mur et je lui ai parlé de mon soupçon d'abus sexuel dans mon enfance, sans mentionner le mot abus sexuel. j'ai dit "quelque chose." il s'est peut être passé quelque chose. mais peut être pas. dans un coin tordu de ma tête je me disais peut être que ça va le faire tomber amoureux de moi? en voilà un gros problème à résoudre? mais non, il m'a juste conseillé d'aller voir un psy. je suis un trop gros dossier, ça dépasse ses compétences. je sais même pas pourquoi je suis méchante comme ça, il a été adorable et parfait dans sa réaction.
hier soir pendant qu'on se lavait les dents côte à côte dans la salle de bain je lui ai demandé si j'étais méchante et il m'a dit non, mais que je lançais parfois des petites piques et qu'il aimait bien quand je disais les trucs de manière franche et brute, que ça le prenait toujours par surprise. j'ai dit "elle se réveille" d'un ton autodépréciatif et il a dit oui c'est ça et je me suis dit merde ça veut dire que je suis vraiment un zombie alors. il m'a dit que j'étais dans son top 2 des personnes qui ont la meilleure répartie et je l'ai regardé avec des grands yeux parce que si y a une chose qui me complexe c'est bien mon manque de répartie. il m'a dit que j'avais une répartie de ouf, à l'écrit du moins, puisque c'est comme ça qu'on communique le plus souvent. there's the catch. si seulement je pouvais être aussi cool à l'oral qu'à l'écrit. on chuchotait à travers notre bave de dentifrice en faisant des blagues débiles, c'était trop mignon, ça m'a donné envie d'être sa meilleure pote et qu'y ait plus aucune ambiguïté entre nous, de pouvoir le regarder sans me consumer de désir jusqu'à l'os, de pouvoir lui faire des câlins sans que ce soit maladroit, de plus sans arrêt avoir peur de le mettre mal à l'aise avec mon amour débordant.
quand on est rentrées du concert avec maman il m'attendait en haut des escaliers comme une apparition divine, il était en train de faire réchauffer les pommes de terre et les haricots verts que je lui avais dit de prendre dans le frigo. je me suis assise à table avec lui en picorant des cerises parce que j'avais de la place pour rien d'autre alors que j'avais pratiquement rien mangé de la journée. même ce matin j'ai pas réussi à finir mon petit-déjeuner. on a discuté jusqu'à minuit et puis on est montés et on a continué à discuter jusqu'à une heure et demie dans ma chambre puis dans la sienne. on chuchotait pour pas réveiller maman mais parfois il faisait des bruits bizarres et on rigolait fort. il a regardé tous mes livres et il m'a demandé s'il pouvait en emprunter un, je lui ai donné ma mère rit de chantal akerman mais après il m'a dit que ça faisait un an qu'il avait le livre de william burroughs d'un ami et qu'il était un très mauvais rendeur de livres alors je lui ai dit de me rendre chantal et je lui ai donné clarice lispector à la place. il m'a dit je te le rendrai la prochaine fois et puis il s'est rappelé que je partais à berlin.
la mère de sa fille vivait à berlin quand elle a su qu'elle était enceinte. j'ai une espèce de fascination morbide pour leur histoire. ça me fascine la façon dont c'était voué au désastre depuis le début mais ils ont quand même essayé parce qu'il voulait absolument que ça marche (c'était une fille à problèmes). ça me donne envie de le sauver moi aussi. sauf que moi ça part pas d'un sentiment intéressé. lui il a besoin de sauver les gens pour se sentir bien vis-à-vis de lui même. moi je suis juste une fille.
depuis que j'ai vu un dessin de tara booth sur ig ce matin je me répète what you are feeling is normal comme un mantra, c'est normal d'aimer, c'est normal de ressentir les choses extra fort, c'est normal de pas vouloir le perdre, c'est normal de pas réussir à m'en remettre, et c'est normal de me mettre à sourire de soulagement parce qu'il vient de m'écrire qu'il avait commencé le livre de clarice lispector dans le train et qu'il était sous le charme parce que depuis qu'il est parti ce matin j'attendais qu'il m'écrive pour me rassurer qu'il m'en voulait pas, qu'il m'en voulait pas de pas avoir couru pour aller chercher sa gourde qu'il avait oubliée dans la cuisine pendant qu'on attendait le bus, qu'il m'en voulait pas de l'avoir regardé d'un air triste à fendre l'âme quand il est monté dans le bus, qu'il m'en voulait pas d'avoir oublié de lui rappeler que je vivais avec maman jusqu'à ce que je mette ma clé dans la serrure et qu'il me demande pourquoi y avait marqué nos deux noms sur la sonnette et que je le mette devant le fait accompli, you name it, je pourrais en ajouter trente mille autres. je trouverai toujours une raison qu'on m'en veuille. dans ma tête tout le monde m'en veut en permanence. il m'a dit qu'il demanderait à son psy s'il avait des contacts à berlin qui font de la gestalt thérapie à lui référer. je crois que c'est la méthode que pratiquait ma psy de la clinique. mais ça marche visiblement beaucoup mieux sur lui que sur moi. un peu trop même. est-ce qu'il a vraiment besoin de toute cette confiance en lui?
j'ai repleuré en parlant de lui à maman à midi. ce matin quand il m'a demandé si ça faisait longtemps qu'on vivait ensemble j'ai eu envie de me cacher dans un trou. hier quand elle lui a proposé un thé dans le salon j'avais envie de la jeter par la fenêtre parce qu'elle me volait du temps précieux avec lui et je voulais pas qu'il soit mal à l'aise. la première chose qu'il a faite en arrivant c'est demander où était le piano et il a joué un morceau de judee sill, puis je lui ai demandé de jouer scriabine et il m'a corrigé les accords de uncrazy que j'avais trouvés sur chordify et qui étaient pas tout à fait les bons. dans mes fantasmes je m'asseyais sur le tabouret à côté de lui et on faisait une main chacun en la chantant ensemble, mais dans la réalité je suis incapable d'ouvrir la bouche devant lui.
hier matin avant qu'il vienne (c'était hier matin?? j'ai l'impression que ça fait 150 ans) je regardais un documentaire sur brigitte fontaine et areski parce que j'étais incapable de faire autre chose et 1. brigitte fontaine est ma nouvelle idole 2. dans le doc rebeka warrior racontait qu'ils étaient tombés amoureux d'un coup après trois années passées à travailler ensemble et ça m'a donné un élan d'espoir. je veux qu'on soit aussi cool que brigitte fontaine et areski. hier soir dans la cuisine on parlait du fait de faire pleurer les gens et je lui racontais la première fois que j'avais fait pleurer quelqu'un en chantant une chanson de patsy cline en islande et puis je lui ai demandé s'il avait déjà fait pleurer des gens lui et pendant qu'il réfléchissait j'ai dit en tout cas moi tu m'as déjà fait pleurer et il m'a regardée avec des grands yeux choqués et il a dit ah quand je t'ai brisé le coeur? comme si c'était totalement accessoire. mais pas si accessoire que ça non plus puisque apparemment il y pense à chaque fois qu'il me demande un truc. mais le fait qu'il ait l'impression de se servir de moi tout le temps là c'est un peu humiliant pour moi, parce que ça veut dire qu'il part du principe que je fais les choses pour lui, et pas parce que j'en ai envie par exemple. ça doit être un coup de son égo surdimensionné ça encore.
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vhscorp · 1 year
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Pour qu’un amour dure, les amants doivent absolument savoir être seuls et apprécier leur solitude : s’ils en sont incapables, alors ils basculeront immanquablement dans la dépendance, le manque de confiance et le désir de possession, ce qui sonnera, un jour, le glas de leur amour…
V. H. SCORP
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orageusealizarine · 11 months
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J'ai dû passer sur les quais et tout était d'une fausseté navrante : pas d'angoisse, pas d'excès, pas de nuit. Je recours à la poésie pour excéder ce qui manque au réel, pour justifier l'intensité qui sourd de mon esprit et de mon corps.
Lascivité rêvée dans les yeux de tous comme la lune levée un soir dans l'impossible. Je me dénude sous l'injonction d'un autre : acte absolu qui rappelle la blancheur de nos nuits. S'en remettre au désir seul, dont les éclats infiniment lèchent les peaux qui le pressentent partout (la rue n'étant qu'un espace voilé de volupté).
Être autre : souveraineté ténébreuse, le noir du désir étalé avec des doigts incertains sur ma gorge. Je pénètre la nuit pour n'en pas sortir ; du jour, je n'ai connu que la torpeur aveuglante de la normalité. Je pars à la rencontre de l'impossible, certaine d'arriver à l'impasse que je ne convoite que pour la démentir. Au-delà de l'impensable, une orgie de l'être : son expansion vive.
Verre levé à l'éternité rencontrée dans nos mots, répétition surnaturelle de l'inédit. Sans cesse, l'inconnu. Je m'allonge, je me touche, je porte à mes lèvres la joie révélée. Mais je sais que le ravissement de l'instant vécu jusqu'à son extrémité n'est que le contraire de l'angoisse. À tout moment, la ruine.
Je croulerais sans aucune étreinte dans le vide du ciel, des étoiles coulées sur mes cuisses, bousculée dans une obscurité grandiose. Ce moment sublime où, saisie par l'extase, je me désunis, morcelée dans l'univers. En désastre, je suis apothéosée.
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sissa-arrows · 4 months
Note
Quand je pense qu'il y a des milliers d'Algériens qui sont coincés en Nouvelle-Caledonie depuis des décennies à cause de la France... Je n'ai pas pu voir mon pays pendant 9 mois et j'ai eu l'impression d'étouffer. Ça fait des générations qu'ils n'ont pas vu leur pays pour qui ils ont sacrifié leurs vies. Certains sont morts là bas sans jamais avoir pu retourner en Algérie. À chaque vidéo que je regarde à ce sujet je les vois en train de pleurer. Leur patrie, leur pays leur manque. J'ai envie de pleurer. Pourquoi l'Algérie ne les a pas rapatriés plutôt ? Je ne comprends pas. Ça me brise le cœur.
Alors beaucoup d’entre eux me faisait de la peine jusqu’à que j’apprenne qu’en fait ils savent pas ce que c’est d’être Algériens.
Une des raisons pour laquelle la France a créé un bagne en Kanaky c’était pas que la géographie c’était aussi pour monter les colonisés les uns contre les autres. Les Algériens envoyés là bas était tous (ou quasiment tous) des hommes. Donc tout ces “Algériens de Kanaky” leur dernier ancêtres 100% Algérien date de 1870. Ils sont tous métissés caldoches/Algériens ou Algériens/mélanésiens (principalement Kanak). Le métissage a été fait sur plusieurs générations donc au final ils ont plus une culture de Caldoches ou de Kanak. Ceux qui ont un culture de Kanak pas de soucis ils se rappellent de ce que c’est d’être Algérien et s’ils veulent être rapatrié (ils veulent pas ils veulent juste visiter une partie de la terre de leurs ancêtres et certains ont pu le faire) pas de soucis ils sont les bienvenus. Ceux qui ont une culture de caldoches? Ceux la, la France peut les garder/récupérer après la libération de la Kanaky.
Beaucoup de ceux qu’on voit pleurer me faisait de la peine jusqu’à que je réalise qu’ils soutiennent le colonialisme Français en Kanaky et qu’ils pleurent pour l’Algerie plus comme un pied noir ou un harki pleure pour l’Algerie que comme une Algérien pleure pour l’Algerie.
De la même manière que le simple fait qu’une personne est noir ou arabe ou plus largement racisés ne fait pas d’elle automatiquement un allié dans la lutte contre la suprématie blanche, avoir un ancêtre qui a lutté contre le colonialisme et sacrifié beaucoup ne veut pas dire que la personne est forcément un allié contre le colonialisme.
Perso je pense qu’il faudrai soit conditionner la double nationalité (franco-Algérienne) à un positionnement contre la colonisation de la Kanaky par la France. Mais ce serai très compliqué. Soit il faut attendre la libération de la Kanaky et ne donner la double nationalité (Kanak-Algérienne cette fois) qu’à ceux que les Kanak ont accepté de garder sur leur terre parce qu’ils n’étaient pas des traitres.
Je semble probablement dure mais autant je peux accepter de pas être d’accord avec des Algériens sur plein de sujet autant le colonialisme après ce que notre peuple a vécu c’est niet. Et soutenir le colonialisme français en plus quand il est la raison pour laquelle ton ancêtre a été déporté c’est culotté. Ceux qui ont eu un passport Algérien à l’indépendance ça c’est déterminé non pas à ce que les ancêtres avaient fait ni même au sang uniquement ça c’est déterminé par rapport au positionnement que les gens ont eu face aux colonialisme. La majorité des Algériens « de sang » ont choisis la lutte contre le colonialisme mais les Algériens « de sang » qui ont choisis la lutte pour le colonialisme ne sont pas vu comme Algériens. En même temps des gens comme Audin ou Fanon sont vus comme Algériens alors qu’ils ont zéro sang Algérien mais ils se sont positionnés contre le colonialisme.
Contrairement à ce que je pensais tout les Algériens ne naissent pas ‘hor’ et ceux qui ont une culture Caldoche font partie des Algériens qui ne sont pas naît avec ce désir de liberté et de dignité. À titre personnel je suis reconnaissante à leurs ancêtres mais ça s’arrête là.
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lisaalmeida · 5 months
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Lettre à ma Solitude...
Ma chère,
Ça fait longtemps que j’ai envie te parler,
Est-ce que j’ai le droit de m’adresser à toi directement ?
Je sais que je ne t’ai pas habituée à ça,
J’imagine que ma familiarité soudaine t’incommode
et que ce tutoiement te surprend.
Je le sais en fait, je te connais bien.
À vrai dire, on se ressemble beaucoup toi et moi.
Mais aujourd’hui il me semble important
de faire ce pas vers toi.
Je crois que j’ai beaucoup de choses à te dire
et que j’ai déjà trop attendu.
Allez, fais pas cette tête !
Ce n’est pas comme si on ne se connaissait pas.
Ça fait bientôt vingt-trois ans qu’on cohabite.
Je conçois que cette lettre va te paraitre un peu étrange, comme aux autres qui la liront d’ailleurs.
On ne parle pas souvent de toi ici.
À vrai dire, quand il s’agit de toi,
le sujet est un peu tabou.
La plupart des gens te présentent comme un monstre
à abattre ou une maladie incurable.
Ils sont prêts à toute sorte d’arrangement pour t’éviter.
Je m’étonne de leur entêtement,
Je m’en irrite parfois.
Quand je sors des arguments en ta faveur,
On me répond que c’est si triste d’être seul.
On me parle de ces mamans célibataires
qui galèrent ou des SDF,
de ces gens au chômage, à la retraite.
Tu sais, ces vieux qui meurent tout seuls chez eux,
qu’on ne remarque qu’un an après à cause de l’odeur. Pourtant, ton prénom, quand il sort de ma bouche,
n’a rien à voir avec tout ça.
Je crois qu’ils te confondent avec l’abandon
ou l’isolement, avec une sorte de manque.
Pour moi, tu représentes avant tout un retour à soi.
Un appel à découvrir ses désirs, ses rêves, sa liberté.
Une pause dans ces relations qui sont toujours plus compliquées, dans ce monde qui s’essouffle,
cette société qui s’effrite.
Très tôt, on nous éduque à vivre ensemble, à jouer ensemble, à travailler ensemble.
On nous inculque le compromis,
la patience, on nous apprend à communiquer,
à mentir surtout.
On nous convainc que tu es incompatible avec le bonheur, avec l’amour, et que, contrairement au dicton,
il vaut mieux être avec n’importe qui, plutôt que seul.
Alors j’ai essayé moi aussi.
De faire partie d’un groupe,
d’une communauté, d’un couple.
J’ai passé des années à supporter des compagnies
que je jugeais ennuyeuses pour me sentir acceptée, normale.
Le plus généralement parce qu’on me le demandait et que ça inquiétait ma mère de me voir avec toi. Mais la vérité c’est que je me sens bien plus seule en soirée, entourée par le monde, les lumières, les sons. Je me mêle aux autres, je parle avec ces gens, je me sens vraiment bien parfois, mais souvent, d’un coup, j’ai le sentiment d’être seule au monde. J’ai l’impression que nos paroles sont insensées, tellement superficielles, et qu’il n’y a aucun espoir que l’on se comprenne un jour. Ça t’ai déjà arrivé à toi aussi ?
On rabâche sans cesse les mêmes propos stériles, entendus à la télé, dans les médias, sortis de la bouche des plus cons de ce monde.
On s’emporte les uns contre les autres pour des broutilles et on évite soigneusement les vrais sujets.
Je crois qu’à vivre continuellement en groupe on finit par régresser intellectuellement.
On laisse les autres réfléchir à notre place,
parce que c’est plus simple sur le moment.
Mais avec les années on perd tout esprit critique. Comment veux-tu qu’on soit capable de tolérance,
de jugement, si l’on n’est même pas aptes
à nous faire nos propres idées ?
Malgré ça, je m’interroge :
est-ce que je suis folle ?
Est-ce que je suis la seule à te trouver belle,
et plutôt positive ?
Est-ce que ça fait vraiment de moi quelqu’un d’asocial
de passer du temps avec toi ?...
Net
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icariebzh · 8 months
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"Une chanson pour ici Pour nous dire qu'on a r'froidi Une chanson en souvenir Du temps qu'on voulait détruire Un accord qui nous donne Ce qu'on attend de l'automne Quand y a plus rien à personne Une chanson juste pour toi Juste pour me dire "grouille-toi" Une chanson pour m'haïr Parce que j'ai plus rien à dire Rien à dire cet automne Quand il serait temps qu'on frissonne Parce qu'y a plus rien à personne On voulait chanter dans la rue Pour être moins perdus Puis c'est la rue qu'on a perdue Une chanson par ici On n'a de besoin ces temps-ci Une chanson à retenir Comme on retient nos désirs Va falloir qu'elle soit bonne Si on veut passer l'automne Sans que rien manque à personne Une chanson d'un parti Qui fait plus partie d'ici Une chanson pour repartir Loin du grand musée de cire Excuse-moi d'casser ton fun Mais j'me cherche une rime pour automne Qui rime à rien ni à personne Depuis que j'sais qu'ma terre est à moi L'autre, y est en calvaire Eh calvaire, on va s'enterrer Si c't'un rêve, réveille-moi donc Ça va être notre tour, ça sera pas long Reste par icitte par' ça s'en vient Si c't'un rêve, réveille-moi donc Ça va être notre tour, ça sera pas long Reste par icitte par' ça s'en vient Si c't'un rêve, réveille-moi donc Ça va être notre tour, ça sera pas long Reste par icitte par' ça s'en vient Si c't'un rêve, réveille-moi donc Ça va être notre tour, ça sera pas long Reste par icitte par' ça s'en vient Si c't'un rêve, réveille-moi donc Ça va être notre tour, ça sera pas long Reste par icitte par' ça s'en vient Si c't'un rêve, réveille-moi donc Ça va être notre tour, ça sera pas long Reste par icitte par' ça s'en vient"
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NOTE DE LECTURE : Le désir. Pierre Rey. 1998
Qu'est-ce qui nous porte à être ce que nous sommes ? à aimer ce que nous aimons ? Le désir. Et plus encore à pleurer, à rater, à créer. Pour sur-vivre. 
Pierre Rey, psychanalyste, fait avec nous le tour de la question, commençant par les scansions (du temps), passant par les substitutions (du manque), les fictions (de l'amour), les pulsions (de la mort), l'équation (de l'impossible), les vibrations (du sexe) et les dimensions (de la destinée), pour finir à la création (de l'éthique), ce subtil équilibre de l'acceptation du réel, de soi et de l'autre. 
Parlant de nos névroses et de nos obsessions, de nos manques et de nos manqués, on cherche avec intelligence les mots pour dire l'indicible éternité du désir et l'angoisse d'y accéder jamais.
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Dans le domaine de l'Éros, la position de l'amant (Erastes) et de l'aimé (Eromenos) sont a priori asymétriques.
L'aimé ressent que l'amant voit en lui quelque chose de plus que lui-même, qui provoque son désir.
Cette "chose" en excès qui n'existe que pour le regard de l'amant, Lacan l'appelle objet petit a, l'aimé ne s'y identifie pas.
L'objet petit a est un objet dont il n'y a pas d'idée, puisqu'il est l'inscription du désir lui-même dans l'objet, ce que l'amant voit comme la part perdue de lui-même contenue dans l'Autre.
À ce manque de lui-même (que l'amant voit comme un excès) l'aimé ne peut répondre que par son propre manque, et voilà comment Lacan est fondé à dire qu'aimer c'est vouloir donner quelque chose que l'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas.
C'est aussi pourquoi Lacan dit que l'amour est un sentiment comique.
Ce qui n'empêche pas l'amour d'être sublime, au sens où il sublime le manque lui-même, alors que le désir reste pris dans la logique du "il y a quelque chose qui cloche...", "ce n'est jamais tout à fait ça", l'amour dit au contraire: "c'est ça!", cet être imparfait, faillé, qui ne correspond même pas à lui-même, je l'aime, et je l'aime malgré ses défauts et peut-être même à cause de ses défauts, il n'est pas là pour combler mon manque, mon manque est constitutif, rien ne saurait le combler.
L'amour authentique ne s'adresse qu'à un être imparfait, seul l'être imparfait est digne d'amour.
Si le christianisme est la "vraie religion" (Lacan) c'est qu'elle révèle qu'il n'y a rien à révéler, rien derrière le rideau des apparences, ce qui en fait aussi la religion de l'amour, son Dieu étant digne d'amour car imparfait: il n'est pas omnipotent.
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