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#mon opinion livre
Hantée - Christina Lauren
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nevthereader · 2 months
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books that fundamentally changed me that I'll talk about someday:
Neanderthal Opens the Doors to the Universe
The One Memory of Flora Banks
The Poisonwood Bible
The Raven Cycle (series)
The Catcher in the Rye
The Memory Keeper's Daughter
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icariebzh · 3 months
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 « Deir al-Balah, Gaza, 11 mars 2024, Chère Michelle, Ton nom est la seule chose que je connais de toi pour l’instant. Moi, je m’appelle Tala. Jamais je n’ai imaginé parler un jour à une Israélienne. Encore moins faire ta connaissance alors qu’une guerre est en cours contre mon peuple. Lorsqu’on m’a proposé de t’écrire une lettre, je me suis sentie mal sur le moment, effrayée par l’idée de coopérer inconsciemment avec l’ennemi et de trahir les miens. J’ai peur que cette conversation me mette en danger ainsi que ma famille.  Mais j’ai quand même décidé de t’écrire. D’abord, pour te raconter ce que je vis depuis six mois maintenant. Et surtout pour honorer mon ami Yousif Dawas, tué le 14 octobre par une bombe israélienne. Il n’avait que 20 ans et rêvait de devenir thérapeute. C’était mon camarade d’université. Nous nous retrouvions régulièrement devant l’hôpital Al-Shifa pour aller ensemble à l’université.  
Je suis née à Gaza City il y a vingt ans. Je n’ai jamais quitté l’enclave, qui est une vraie prison à ciel ouvert, tu sais. A l’université, j’étudie le droit. Pendant mon temps libre, j’écris. Les gens disent de moi que je suis un vrai rat de bibliothèque. Avant la guerre, je travaillais du matin jusqu’au soir. Puis, une fois rentréechez moi, j’adorais dévorer un énième livre de ma bibliothèque tout en buvant du thé vert, ma boisson préférée. Je pourrais te parler des heures de mon université. Elle est si belle : on y entend le chant des oiseaux, le bruissement des arbres, on y respire l’air frais et on y trouve des espaces agréables où se reposer. Maintenant, il faudrait que j’écrive ces mots au passé. Car il n’en reste qu’un tas de ruines. Quant à mon diplôme, que j’étais censée obtenir l’an prochain, je ne sais pas quand je pourrai le décrocher.
Désormais, je suis réfugiée à Deir al-Balah, après avoir fui le nord de Gaza, en passant par Khan Younès, où je suis restée quarante jours sans mes parents et mes petites sœurs, qui étaient restés dans le Nord pour garder notre maison. Ils ont fini par partir eux aussi, et on s’est retrouvés en décembre. Nous avons la chance d’avoir trouvé un abri, un toit, des murs. Même s’il me paraît toujours étrange d’appeler ça un abri, étant donné que nous ne sommes protégés ni des bombes ni d’une famine ou d’une épidémie. 
Ce n’est pas courant de parler avec une Israélienne comme toi, Michelle. Personne n’est ami avec des Israéliens ici. D’ailleurs, je ne connais pas grand-chose de votre culture, de vos traditions. A Gaza, on est élevés pour vous haïr. Vous n’êtes rien d’autre que des voleurs de maisons, des auteurs de massacres innombrables qui visent à nous expulser de force ou nous exterminer.
Mais, dans ma famille, on pense qu’il est impossible de tout résoudre par la force. Je partage ce point de vue. Je crois qu’apprendre à connaître les personnes qui revendiquent leur droit à cette terre peut servir notre cause. Et toi, qu’en penses-tu ? Pourquoi as-tu accepté d’entamer cette conversation avec moi ?
Malgré notre adversité, je reste ouverte d’esprit et curieuse d’écouter et de comprendre ton opinion. Peut-être que nous ne pensons pas si différemment finalement, et que nous avons même des choses en commun. Où habites-tu ? Etudies-tu ? Connais-tu des Palestiniens ? 
Ecrire cette lettre me demande un effort colossal. Ces derniers jours, j’ai été incapable de m’exprimer correctement. J’aimerais partager ce que je vis. Ça pourrait me soulager, me faire sortir un peu du chagrin. Je n’ai plus de projet, plus de vie depuis le 7 octobre. Je commence même à me désintéresser de mes activités favorites comme la broderie palestinienne. Mes amis sont morts ou ont fui. Tous sont partis sans dire au revoir. Beaucoup de Palestiniens meurent de malnutrition, des femmes, des nourrissons. Imagines-tu que des enfants font la queue pour remplir une gamelle de soupe ? Nous avons du mal à trouver des légumes, tout est cher ou inexistant. Je déteste voir les rues inondées d’ordures et d’eau sale, les écoles et universités bombardées ou fermées. Je suis fatiguée de sentir la fumée de notre four en argile qui s’incruste dans tous nos vêtements. Et de devoir me déplacer en ��ne ou en charrette. La ville où j’ai grandi a été ravagée. Mes souvenirs ont disparu. Ma bibliothèque aussi. J’ai vu une photo de ma rue à Gaza City, elle est méconnaissable. C’est devenue une ville fantôme. Michelle, que fais-tu pendant que mon peuple meurt sous les bombes ? Est-ce que ça te fait de la peine ?
Notre situation est indescriptible. Nous avons perdu toute forme de vie sensée. Nous installons des tentes sur les ruines de maisons détruites. Très peu de centres de santé peuvent aider les femmes enceintes. Le taux de fausses couches a augmenté, tout comme les accouchements précoces en raison des bombardements violents. Je hais de voir comment la vie est en train de quitter nos corps. Soutiens-tu cette agression ? Pourquoi rien ne marche dès qu’il s’agit du sort de la Palestine ? Quelle offense avons-nous commise, nous Gazaouis, pour vivre de telles horreurs ? 
Michelle, je me demande si tu as déjà questionné la légitimité de ton Etat, ses lois ou ses actions. Personne ne se soucie de la discrimination que nous subissons depuis cent ans. Et le monde est aveugle face à l’apartheid que nous vivons. Comment l’Etat d’Israël peut-il se qualifier d’Etat démocratique ? Crois-tu que nous pourrons un jour vivre en paix ?
Je suis sûre que tu es, comme tous les êtres humains, dotée de sentiments. Tu ressens l’amour, la haine, la colère, la compassion. S’il te plaît, prends pitié de nous. Dis à ton peuple de cesser de nous priver de notre humanité. Notre destin, c’est nous qui devons le choisir.
Respectueusement, Tala » 
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 « Zoran, centre d’Israël, 25 mars 2024, Chère Tala, Je te remercie pour ta lettre. Bien que je n’habite qu’à quelques kilomètres de Gaza, je n’ai jamais parlé à quelqu’un de là-bas. Premièrement, je souhaiterais te dire que je suis désolée de ce que tu vis et t’exprimer mes plus sincères condoléances pour la perte de ton ami Yousif Dawas. Que sa mémoire soit honorée.
 Permets-moi tout d’abord de me présenter. J’ai 24 ans et, comme toi, je suis étudiante en droit. Je m’intéresse au droit pénal et au droit international. J’aime également faire du bénévolat. Avant la guerre, j’aidais les habitants de ma ville qui avaient besoin d’une assistance pour trouver un logement ou obtenir une aide financière de la part de l’Etat. Désormais, ma ville, Sdérot, comme toute la région limitrophe de Gaza, s’est vidée de ses habitants. 
 J’ai quitté ma maison depuis l’attaque du 7 octobre. Depuis, je suis hébergée par la famille de mon petit ami à Zoran, dans le centre d’Israël. C’est plus calme ici, contrairement à ce qui se passe dans le nord ou le sud du pays. Ma maison me manque beaucoup. Je crains que les missiles lancés quotidiennement de Gaza sur le sud d’Israël détruisent tout ce que j’ai. Mon université est fermée, mais nous pouvons suivre nos cours à distance, en visio. 
Je suis née et j’ai grandi à Jérusalem. J’étais scolarisée à l’école “Hand in Hand” [“main dans la main”], où la moitié des élèves sont des Israéliens juifs et l’autre moitié des Palestiniens citoyens d’Israël ou résidents de Jérusalem-Est. Oui, je connais donc des Palestiniens. J’ai fréquenté cet établissement jusqu’à la fin des études secondaires. C’est le seul lycée mixte en Israël où enfants juifs et palestiniens étudient ensemble.
Mon éducation était donc très différente des autres enfants de Jérusalem. Je parlais quotidiennement à des Palestiniens, des Arabes. Les mêmes que la société nous apprend à haïr. Je me souviens que des enfants de mon quartier ne voulaient pas me fréquenter, m’affirmaient que j’étais devenue amie avec des Arabes qui, une fois adultes, viendraient me tuer. Lorsque j’avais 14 ans, des suprémacistes israéliens ont même mis le feu à mon école. Ces années ont fait évoluer ma vision de la société israélienne.
Le 7 octobre au matin, j’ai appris que des terroristes palestiniens s’étaient infiltrés en Israël. Avec mon petit ami, nous nous sommes précipités dans notre abri antimissiles. Nous y sommes restés enfermés pendant près de deux jours, sans électricité ni réseau téléphonique. Nous entendions des coups de feu et des roquettes à l’extérieur, sans pouvoir ni voir ni comprendre ce qui se passait. Le père et la sœur de mon petit ami sont finalement venus nous chercher et nous ont mis en sécurité, dans le centre d’Israël. Quand je suis sortie de chez moi, j’ai vu des corps sur le sol. J’étais horrifiée. As-tu entendu parler de ce qui s’est passé en Israël ce jour-là ? Qu’as-tu ressenti ? 
Des Israéliens ont terriblement souffert ce jour-là. Nous n’en sommes toujours pas remis. Des familles ont été brutalement tuées, kidnappées. Et il y a encore des otages israéliens à Gaza dont on ne connaît pas l’état. Je connais personnellement l’un d’entre eux et je prie tous les jours pour qu’il revienne sain et sauf [130 personnes – dont 34 seraient mortes – sont encore détenues à Gaza, selon les autorités israéliennes]. Dans mon quartier, les premières victimes des massacres du 7 octobre sont un groupe de personnes âgées d’une maison de retraite. Près de chez moi [au kibboutz Be’eri], Vivian Silver, qui était pourtant une militante pacifiste de longue date, a été tuée. Peux-tu me dire ce que les habitants de Gaza pensent de ces victimes innocentes, prises dans une guerre qu’elles n’ont jamais voulue ? Je ne comprends pas que des personnes utilisent les actions et les décisions du gouvernement israélien pour justifier la violence à l’égard des civils. Ce mode d’action ne peut être une réponse à l’occupation. Si je comprends la nécessité de la résistance palestinienne, j’estime qu’elle ne doit pas viser des innocents.
Il est aussi vrai que de nombreuses personnes en Israël sont, depuis le 7 octobre, incapables de voir au-delà de leur propre douleur et de comprendre ce qui se passe à Gaza. Il leur est difficile d’éprouver de la compassion pour les habitants de Gaza, surtout après avoir vu des vidéos dans lesquelles des Palestiniens célébraient l’attaque du 7 octobre. 
Moi, je ne crois pas que nous soyons ennemis. Je m’opposerai toujours à la violence et à la cruauté, quels qu’en soient les auteurs. Les innombrables atrocités commises par Israël contre les Palestiniens au fil des années, de même que la violence subie par les Israéliens, sont également condamnables. La violence ne fait qu’engendrer plus de violence. La guerre menée actuellement par l’armée israélienne nous le prouve. Serais-tu d’accord pour dire qu’il existe de meilleurs moyens pour obtenir justice ? Y a-t-il encore des personnes à Gaza qui croient en une solution pacifique ?
Tala, tu m’as demandé si j’avais déjà remis en question la légitimité de mon pays. Tu sais, mon peuple, le peuple juif, a une longue histoire de persécution à travers le monde. Que ce soit les ancêtres de mon petit ami en Pologne ou les parents de ma mère au Maroc, ils ont été persécutés parce qu’ils étaient juifs. Cette histoire ne justifie en rien les souffrances des Palestiniens ou la Nakba [“catastrophe” en arabe, désignant l’exode en 1948, à la création de l’Etat d’Israël, de 700 000 Palestiniens, contraints de fuir des massacres ou expulsés par les nouvelles autorités]. Mais il est important pour moi de te rappeler le désir profond et l’urgence qu’il y a eu pour nous, Juifs, d’obtenir un Etat en Terre sainte. 
Toutefois, il m’est arrivé de remettre en question la politique et les lois de mon pays. Quand j’avais 14 ans, j’ai rencontré un groupe d’hommes druzes qui refusaient de servir dans les forces de défense israéliennes, alors qu’ils ont l’obligation de le faire. Ces druzes se sentaient Palestiniens et avaient le sentiment qu’Israël tentait de les assimiler pour les affaiblir et les séparer des autres Arabes israéliens. Ça m’a fait réfléchir. Personnellement, j’ai eu la chance d’être exemptée de service militaire pour raison médicale, mais mon petit ami, qui a refusé de servir, a passé six mois dans une prison militaire israélienne.
Nous sommes une minorité en Israël à questionner la guerre actuelle. Les gens ont peur de s’exprimer. Beaucoup ont été arrêtés pour avoir manifesté ces derniers mois. Parfois, j’ai l’impression que la meilleure chose à faire serait de partir, d’aller quelque part où des horreurs ne sont pas commises en mon nom. Mais partir, ce serait égoïste. Je ne peux pas abandonner mon peuple qui souffre. Je m’inquiète de ce qu’Israël deviendra si toutes les personnes qui se battent pour la paix partent. Parfois, j’ai l’impression que nous sommes si peu nombreux que personne ne remarquerait notre absence.
Et puis, j’aime cette terre. Ma famille a vécu en Palestine parmi des musulmans et d’autres juifs pendant de nombreuses générations avant la création de l’Etat d’Israël. J’espère que nous pourrons un jour être tous égaux et libres. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussée à étudier le droit international : ne plus être impuissante face à l’injustice. 
Tu m’as dit que tu lisais beaucoup, j’aime aussi lire. J’aime la littérature russe classique, comme Dostoïevski ou Tolstoï. Mon livre préféré est “Anna Karénine”. Quel genre de livres aimes-tu ? Je suis curieuse de savoir ce qui t’a poussée à étudier le droit.
J’aimerais aussi en savoir plus sur l’histoire de ta famille. Comment était ta vie avant la guerre ? Où vivait ta famille avant 1948 ?
Je suis heureuse de pouvoir t’écrire. J’imagine à quel point cela doit être difficile pour toi. Je me réjouis d’avoir de tes nouvelles et te souhaite un bon ramadan.
Sincèrement, Michelle »
Lettres et Photos- source: Le Nouvel Obs
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aisakalegacy · 3 months
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Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (3/20)
Suite à cette soirée, le jeune Mr. Simmon a commencé à venir passer tous ses dimanches chez nous. J’avais une opinion relativement bonne de lui, puisque j’ai servi aux côtés de son frère dans les Vandoo. Cela me fait penser, je suis navré pour le bras de Constantin. Si on essaye de voir la coupe à moitié pleine, cela aura eu le mérite de le faire réformer… De ce que vous me dites, son moral semble haut et c’est ce qui compte pour bien se soigner, c’est en tout cas ce que me répétait l’infirmière pendant ma convalescence. Ce phénomène de douleur dans la main, je vous en faisais mention il y a quelques années : j’expérimentais quelque chose de similaire, une douleur lancinante dans la jambe droite, au niveau du tendon du mollet… que je n’ai plus, puisque je suis amputé jusqu’au genou. Que Constantin se rassure : cette douleur est temporaire, elle passe. Cette année marquera la quatrième année de l’amputation de ma jambe, et cette douleur ne se concentre désormais plus qu’à l’extrémité de mon moignon, et très rarement.
[Transcription] Louise Le Bris : Monsieur Simmon. Bonsoir. Enfin je veux dire, bon matin. Bonjour. Earnest Simmon : Je vous en prie, Miss LeBris, ne vous levez pas. Qu’étiez-vous en train de lire ? Louise Le Bris : Oh, juste un livre d’image que je possède. Louise Le Bris : Je ne suis pas particulièrement lectrice, mais les lithographies de celui-ci sont très belles. Earnest Simmon : De quoi parle-t-il ? Louise Le Bris : De… poissons. Earnest Simmon : De… poissons ? Vous appréciez les animaux, ou vous avez un intérêt particulier pour les poissons ? Louise Le Bris : Pas spécialement. Enfin, je pêche de temps en temps avec Lucien. Earnest Simmon : Lucien ? Louise Le Bris : Mon petit frère. Earnest Simmon : Ah ! N’est-il pas scolarisé à Albert College ? Louise Le Bris : Depuis quatre ou cinq ans, oui. Earnest Simmon : Mon frère et moi y avons été pensionnaires. Le monde est petit. Il faudra que je le rencontre et qu’il me donne des nouvelles de Miss Tuite et de la vieille Gardiner. Louise Le Bris : Ce nom, Tuite, me dit quelque chose. Lucien a dû m’en parler. Earnest Simmon : Ça ne m‘étonne pas. Elle est si populaire que quand j’étais en dernière année, on menaçait les nouveaux de s’occuper d’eux si on apprenait qu’ils se comportaient mal dans sa classe. Louise Le Bris : Lucien est là ce weekend, vous le verrez si vous restez déjeuner. Il sera ravi d’en discuter avec vous.
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girafeduvexin · 10 months
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Est-ce que vous savez pourquoi il n'y a pas ou peu d'essai en vidéo (au sens Montaigne du terme) sur le youtube français ?
C'est une vraie question parce que ça me tourmente en ce moment. Je parle d'essai, comme Jacob Geller, Hbomberguy, Broey Deschanel, Shaun, Lady Emily. Si vous connaissez pas, je vais citer certaines de leurs vidéos, mais en gros, des essais, aussi bien à l'écrit qu'en vidéo, c'est une réflexion subjective sur un sujet. Montaigne a plus ou moins inventé le terme si je ne me trompe pas et dans son propre livre, il parle aussi bien de racisme que de médecine, de la peur de la mort, toujours à la 1ère personne. Les textes sont en soi ordonnés mais il revendique lui-même de ne pas avoir de méthodologie particulière : ce n'est pas thèse / antithèse / synthèse, intro et conclusion etc.
(Ca risque d'être long donc je coupe ici)
Et sur youtube, en tout cas le youtube américain, on voit ces dernières années des gens qui vont comme Montaigne mais en vidéo, analyser par exemple l'art moderne et le fascisme, le method acting et en quoi c'est problématique, ou la vidéo très connue de Hbomberguy sur Sherlock. Après, on peut considérer que cette dernière vidéo est plus une critique mais personnellement, je trouve qu'il apporte des considérations plus générales sur les séries policières et le travail de Moffat qui dépassent largement la simple critique. On peut aussi citer l'excellente vidéo de Designing For sur Kirby, qui analyse comment les jeux Kirby réussissent à avoir un lore assez profond et sombre sans lourdeur et en restant des jeux légers et vraiment amusants. Bref, y en a beaucoup, sur des sujets très différents mais ce que ces vidéos ont en commun, c'est de proposer d'une part des analyses précises et profondes et d'autre part, un point de vue, une opinion, un vrai engagement de la part de l'essayiste.
Or, dans le youtube français, c'est peu courant. Ca existe, on a Nostalgeek qui a fait une vidéo sur la difficulté dans les jeux vidéos, on a Alphi qui analyse des youtubeurs, des films, des séries et surtout, on a eu l'excellent Karim Debbache, qui après Crossed et Chroma, continue sur Twitch à analyser parfois des films, des jeux vidéo, il a par exemple donné un avis très intéressant sur le film Mario. C'est plus un avis donné à chaud, donc je ne pense pas qu'on puisse techniquement appeler ça un essai mais concrètement, ça a les mêmes qualités : une subjectivité, une analyse approfondie...
(Edit : j'oubliais MisterJday, super aussi.)
Et au passage, sans critiquer, mais Feldup, ce n'est pas un essayiste pour moi, c'est plus un travail documentaire qu'il fait : il cherche des informations sur des jeux oubliés, des mythes d'internet et il nous les présente, et c'est très intéressant, et c'est un super boulot mais ce n'est pas de l'essai, c'est une autre forme de vidéo.
Mon avis, c'est que pour faire un essai, il faut oser prendre parti, ce que faisait/fait Karim Debbache, en disant ouvertement ce qu'il pense de certains films ou de ce qu'est le cinéma en général, même l'art, par exemple quand il parle du second degré et qu'il montre que c'est une très mauvaise excuse. Or, je peeeense que le youtube français préfère parfois être très "neutre" sur beaucoup de sujets, sans doute par peur de perdre de l'audience, je ne sais pas, mais en tout cas, prendre position est "risqué" et évidemment, difficile de faire de bons essais sans ça.
EDIT : j'y réfléchissais dans le bus et selon moi, la différence entre un essai et une vidéo type documentaire/exposé, c'est la présence d'une problématique, même simpliste. La problématique de la vidéo de Broey Deschanel sur Tim Burton, c'est "Peut-on dire que les films de Tim Burton ont perdu en qualité et si oui, à partir de quand ?" (Je simplifie) et en répondant à cette question, elle donne son avis. Dans une vidéo de Feldup, il n'y a pas de problématique, il nous présente un jeu, des faits divers, des creepy pasta et j'insiste, ce n'est pas grave, il n'a pas à avoir de problématique, c'est un autre type de vidéo, qui ont un autre intérêt et qui peuvent parfois me plaire d'ailleurs. Je le prends en exemple parce que c'est lui qu'on me sort quand je cherche des essais vidéos français, mais je n'ai vraiment aucune critique à lui faire.
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leseigneurdufeu · 9 months
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je dois lire des livres de Martine Pouchain pour les cours, choix du livre libre (et vu la spécificité du devoir étant donné que Pouchain n'est pas au programme du reste de mon université, juste de ma classe, j'espère ne pas me griller si d'autres personnes de ma classe sont sur tumblr...) et comme je peux pas discuter de ça avec qui que ce soit d'autre, voilà :
J'ai choisi ses romans policiers historiques, et... bon si j'avais pas grandi avec des Evelyne Brisou-Pellen je penserai peut-être différemment mais Pouchain... c'est bien écrit, mais c'est pas... authentique, d'une certaine manière.
Avec EBP en gros vous avez un personnage qui est un produit de son époque (généralement le moyen-âge, parfois l'antiquité tardive, parfois la révolution française ou l'époque contemporaine...), qui est parfois un peu lâche (Garin Trousseboeuf), qui a le sang chaud et pas de self-contrôle (Ysée Chastelène), qui ne réfléchit pas aux conséquences de ses actions (Petrus), ou qui n'a simplement quasiment aucune information sur sa situation et tire des conclusions erronées (Catherine de Lormont et d'autres). Dans tous les cas, le personnage principal patauge autant que le lecteur, est, sinon un fervent catholique, au moins le produit visible d'une société chrétienne (ou païenne, re: Petrus et ses potes, Celtill...) médiévale ou antique. Les personnages jugent les évènements à l'aune des valeurs de leur époque, et lorsqu'il y a une intrusion peut-être un peu plus moderne, elle est présentée à travers un personnage (généralement le narrateur/héros) qui est, comme précédemment noté, imparfait, et n'est pas jugé comme la science infuse. Lorsqu'une intrigue policière est présente, le lecteur peut deviner dès les premières pages qui est le coupable, ça importe peu car le personnage principal va réussir à s'embrouiller dans ses préjugés, ses angles morts et/ou ses informations, et à ne découvrir la vérité qu'in extremis.
(Il y a aussi la question de la religion : Ysée et sa mère sont à moitié païennes, Celtill l'est carrément, Petrus, Windus et Morgana changent de religion régulièrement, Garin est chrétien mais aime bien faire la grasse mat' le dimanche matin, Loup, bien que forcé d'entrer dans les ordres, s'en accomode bien, Nicole choisit le couvent de son plein gré, Guillemette est chrétienne, etc, et aucun de ces personnages n'est présenté comme ayant la vraie religion ou le meilleur mode de vie/système de croyance)
Avec Pouchain cependant ? Le héros est un amiénois du 13° siècle. Bien entendu, il n'est pas chrétien, mais croit en la réincarnation et en les doctrines védiques. Il a apparemment des pouvoirs qui lui sont donnés par la méditation, dont il ne parle à personne par peur d'être brûlé vif (anachronique. si je me souviens bien on pendait les sorcières, on ne les brûlait pas, et de toute manière vers cette période l'église catholique devait déjà avoir interdit la chasse aux sorcières, même si des exactions ont eu lieu malgré tout). Il a l'ouverture d'esprit d'un homme du 21° siècle et la manière d'exposer ses opinions d'un utilisateur de twitter, tout comme la manière d'amener le sujet. Il n'a absolument aucun préjugé négatif à l'égard de qui que ce soit, fût-ce des saltimbanques, des étrangers... ah si pardon. Il a des préjugés, mais c'est contre les chrétiens qui sont contents de leur vie médiévale, car il les juge demeurés et naïfs. Comme si ce n'était pas 99% de la population amiénoise du 13° siècle dont on parlait. Il a suivi des enseignements hérétiques que la narration présente clairement comme la vérité (re: réincarnation, doctrines védiques, etc) et lorsque le mariage d'un homme de 30 ans avec une fille de 16 ans est annoncé, c'est dégoûtant (pas faux)... ah non, attendez, l'homme de 30 ans est mort, l'adolescente s'enfuit avec son professeur particulier (seul adulte que ses parents lui permettaient de voir) qui a également la trentaine, et il l'épouse, mais c'est vu comme parfaitement normal et sain car, lui, il croit en la réincarnation et le reste, comme le héros, et est donc un homme savant et bon. ça n'a aucun sens.
Quant à ce qui est de l'intrigue policière, on peut deviner qui est le coupable dès les premières pages (c'était mon cas) mais le héros ne va pas s'embrouiller comme chez EBP. Le héros va constamment ridiculiser les craintes légitimes des voisins des victimes, expliquer à quel point il est intelligent, génial, un esprit supérieur en somme, avant de se retrouver à avoir tort sur le coupable, la méthode du crime, en bref, sur TOUT (soit sa femme, qui comme tous les saltimbanques, sait lire le latin couramment bien entendu, soit ses pouvoirs mystiques - car apparemment il en a - lui révèleront le vrai coupable) mais il va avoir très légèrement moins tort que les victimes dont il se moquait et celles-ci vont se mettre à le traiter en héros et à l'admirer pour avoir eu raison tout du long.
En fait, ce qui différencie vraiment EBP et Pouchain (si on ôte... ben, les anachronismes qui parsèment les personnages, lieux et intrigues de Pouchain, ainsi que son irrespect flagrant pour l'époque et la civilisation dans laquelle elle place son intrigue) c'est que lire un EBP donne l'impression qu'on lit une histoire écrite par quelqu'un qui a lut vingt-cinq ouvrages de recherches sur une époque et s'est dit "tiens, je vais écrire toute une histoire pour la jeunesse sur LA TEINTURE AU MOYEN-ÂGE !" "c'est-y pas passionant, le SERVICE DES POSTES EN 1789 ???" "ne partez pas tout de suite, j'ai tellement à vous dire sur le système scolaire à la cour de Charlemagne !" et qui y a ajouté une intrigue au moins vaguement intéressante, des héros attachants, et de l'humour. Tandis qu'avec Pouchain... ben on a juste quelqu'un qui voulait écrire quelque chose à propos d'Amiens. Et du Moyen-Âge. Qui s'est sans doute vaguement renseignée sur la construction de la cathédrale et la fête des fous, les hortillonages et l'ancêtre du handball. Et a ajouté à tout ça une série de meurtres, des personnages moralisateurs qui n'ont pas leur place dans le décor planté, et une ode à l'intelligence d'un personnage qui a mis 200 pages et une vision magique à découvrir ce qui était évident en 50 pages et zéro vision au lecteur.
Bref, grande déception à la lecture de Pouchain et je sais que EBP écrit plutôt pour les enfants et ados que pour les adultes mais faut que j'aille me rincer la cornée en relisant Ysée ou les Messagers du Temps.
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magguy-crossdresser · 11 months
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04 août 2023
Le crossdressing dérange les esprits, c’est une évidence! Et pourquoi donc?…
Sujet rarement évoqué, très peu médiatisé. Même entre amis ou en famille, on en parle pas, c’est même encore plus redouté que parler politique ou religion! Intéressant de savoir pourquoi… Je vous livre mon avis, et je ne prétends pas détenir la vérité.
La vérité est plus ou moins la synthèse des différents avis sur un échantillon suffisamment représentatif. Plus nous serons nombreux à donner notre avis, plus la synthèse sera pertinente… Donc merci de contribuer en réaction.
Quand on parle politique ou religion, les interlocuteurs ne sont pas des inconnus, on connaît plus où moins leurs réactions potentielles, et c’est bien pour cela qu’on ose aborder ces sujets, le risque d’un sévère envenimement de conversation étant jugé improbable. Même d’avis opposés, on peut en debattre, ces opinions n’étant pas considérées comme relevant de l’intime.
D’autres sujets de conversation sont considérés tabou dans les conversations, ce sont en partie ceux qui relèvent de l’intime ( On exclue les conversations entre partenaires sexuels bien évidemment ), ces sujets de l’intime, ce sont en majorité les sujets liés à la sexualité.
Comme dit récemment, l’activité crossdressing n’est pas en lien avec la sexualité. Elle est une activité mixte puisque le crossdressing désigne aussi bien le travestissement d’un homme en femme que d’une femme en homme…
Le crossdressing n’a pas de connotation sexuelle mais reste un sujet tabou, alors pourquoi ?
Celui qui aborderait le sujet serait déjà dans la position d’une déclaration de position. Faire une déclaration sur le crossdressing c’est déjà exposer son point de vue, et poser une question sur le sujet l’étant tout autant… Poser une question sur le crossdressing revient à poser une question piège, une question embarrassante car expliquer sa compréhension et tolérance est le risque d’être perçu comme étant un crossdresser, avec les risques encourus évoqués récemment.
Quand on est crossdresser, on est intimement convaincu de pratiquer une belle et saine activité. Le crossdresser s’estimant déjà mal considéré par la société, il ressent une position de victime, ainsi ça irait à l’encontre de ses convictions de ne pas défendre sa cause. Il aura donc une naturelle tendance à défendre l’activité.
Comment défendre le crossdressing sans paraître être un crossdresser? C’est bien le problème, qui ne devrait pas l’être. Défendre à minima, c’est paraitre être un libertaire, mais si on n’est pas connu pour un esprit libertaire, cette défense aurait connotation de coming out… A une déclaration, on peut éviter le sujet, mais à une question, on doit y répondre. A une question ouverte, on peut faire des pirouettes en répondant banalement évasivement voir bêtement… À une question fermée, ça va être très compliqué, et sans avoir le temps de la réflection, la porte de sortie rapide étant hélas de renier ses idées, se mentir à soi-même, une sorte de mensonge obligé…
L’opposant au crossdressing ne peut lancer ce sujet que s’il est absolument certain que son interlocuteur est de même opinion.
( Ne pas pratiquer le crossdressing ne signifie pas ne pas avoir envie de le faire. On pourrait avoir la folle envie de le faire et malheureusement ne pas pouvoir passer à l’acte pour des raisons matérielles. Même dans ce cas, on doit avoir envie de défendre l’activité… )
Comme il est impossible de connaître l’insondable, l’opposant au crossdressing assimilera ce sujet avec ceux relevant de l’intime et ne pourra pas l’évoquer ( s’il a un minimum de tact et politesse. Certains se permettant tout… )
Aborder le sujet est donc le devoir des crossdressers. Ce n’est que par eux, que l’activité sortira de l’ombre au bénéfice de tous. C’est à nous d’en parler…
Le re-blog est contributif et ne coûte rien…😉
Merci de m’avoir lu.
🔁 Svp … 💋
Magguy Crossdresser
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nvminnd · 1 year
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Un truc marrant sur Kaamelott
C'est que je regarde la série depuis sa première diffusion. On peut carrément dire que j'ai grandi avec (la cause et la solution à tous mes problèmes ça)
Et c'est marrant de voir à quel point mon oeil et mes opinions ont évolués sur la série en ✨️vieillissant✨️
Quand j'étais ado forcément j'adorais Perceval et Karadoc, je vivais que pour les Unagi et les Bottes Secrètes, et Perceval était limite le seul perso que je regardais. Quand les livres V et VI sont sortis, je les avais pas spécialement adorés parce qu'on voyait pas assez Perceval et Karadoc (ouais j'étais obssessed un peu)
Après vers la fac quand la vie d'adulte m'a bien remis les idées en place, au contraire je me suis vachement prise d'affection pour Arthur et surtout pour le livre VI, parce que j'aimais trop analyser les personnages et leurs comportement en me basant sur leurs backstories etc.
Et puis maintenant que je suis bien blasée de la vie en entreprise, mes préférés c'est la team de trouducs d'Orcanie, parce que oui je pratiquerais bien le putsch juste pour le fun et que oui, on voulait tous devenir Arthur ou Perceval en grandissant mais en vrai on est plutôt Galessin (pas que je m'en plaigne)
Bref c'est interessant de voir ces évolutions, ça prouve à quel point la série est riche, avec tous pleins de niveaux de lecture
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ladyniniane · 4 months
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Coucou ! 🍓, 🍬 & 🏜️ (:
Writers Truth & Dare ask game
Salut et merci pour les questions :)
🍓 ⇢ how did you get into writing fanfiction? 
J'y ai répondu ici :)
🍬 ⇢ post an unpopular opinion about a popular fandom character
Je n'ai jamais vraiment apprécié le couple formé par Eowyn et Faramir dans le Seigneur des Anneaux. Déjà parce que le développement est très rapide. Ensuite, la naissance de cette relation s'accompagne d'Eowyn qui abandonne les armes pour une occupation plus féminine et stéréotypée. Elle pose les yeux sur Faramir et ça y est "son cœur change" comme on nous dit dans le livre. Elle avait juste besoin d'un homme pour lui montrer la lumière.
Je sais bien que Tolkien a vécu l'horreur de la guerre et il est donc tout à fait normal qu'il présente la quête de gloire au combat d'Eowyn comme vaine. Son idée d'une fin heureuse c'est que chacun puisse cultiver son jardin en paix et c'est très louable. Cependant, c'est plus la manière dont c'est amené qui me dérange. J'aurais préféré qu'elle parvienne à cette conclusion d'elle-même. Par exemple en observant les femmes des maisons de la guérison et en étant impressionnée par leurs compétences ?
En effet, Tolkien reste un homme de son temps et son traitement des personnages féminins est...ce qu'il est. Le fait que la seule femme combattante du livre soit montrée comme étant dans l'erreur est à mon avis très parlant. De plus, Tolkien a lu et s'est inspiré des saga nordiques. Dans ces dernières, les guerrières au bouclier finissent soit par mourir, soit par se marier et se ranger. Je pense donc que ce n'est pas anodin. L'idée sous-jacente restant qu'il n'est pas naturel ou normal qu'une femme se batte.
De plus, aucun autre personnage masculin (guerrier, s'entend) ne passe par une telle révélation. Et c'est là aussi très révélateur. Pourquoi Eowyn ne pourrait-elle pas être les deux ? Cesser de glorifier la guerre mais rester prête à défendre la vie et les siens ? Pourquoi les femmes devraient-elles tenir dans des cases étriquées ? Et certes, Faramir respecte Eowyn et semble vouloir la traiter en égale, mais je ne suis pas convaincue.
Des Eowyn, parfois très jeunes, il y en a eu pendant la première guerre mondiale. Je n'oserais pas les juger.
(ça me rappelle la période où j'avais des OCs dans cet univers, ah là là.)
(Et je précise bien sûr pour les fans de Tolkien qui liraient ce post que je ne suis pas là pour un débat enflammé. Je suis tout à fait disposée à échanger mais du moment que ça reste courtois).
🏜️ ⇢ what’s your favourite type of comment to receive on your work?
J'aime quand mes lecteurs me disent qu'ils se souviennent de mes histoires longtemps après. J'aime aussi quand quelqu'un me dit que mes histoires l'ont touché.
Mais ce que j'apprécie le plus c'est de savoir qu'une histoire a fait du bien à quelqu'un. Mes écrits sont entre ombres et lumières, mais je veux que mes lecteurs partent avec une impression positive et la sensation d'avoir passé un bon moment. Si je peux offrir un havre de paix dans ce monde difficile, j'en serais ravie.
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raisongardee · 1 year
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“Certes, Goethe déclare que la conversation fait encore plus de bien que la lumière. Et pourtant, mieux vaut ne pas parler du tout que d’entretenir la maigre et poussive conversation qu’offrent habituellement les bipedes et où, pour des convenances aussi stupides que nécessaires, il n’est pas permis de dire les trois quarts de ce qui vous vient à l’esprit, où l’entretien n’est en réalité rien d’autre qu’un pénible exercice de corde raide sur le fil étroit de ce qu’il est consenti de dire sans danger. Si ce n’est avec l’ami ou l’élue de son cœur, chaque conversation laisse en règle générale un arrière-goût désagréable, un léger trouble de la paix intérieure. A l’inverse, chaque occupation de l’esprit avec soi-même se prolonge en une résonnance bienfaisante. Quand je m’entretiens avec les hommes, j’en reçois les opinions, qui sont la plupart du temps fausses, convenues ou mensongères, et formulées dans la misérable langue de leur esprit. Quand je m’entretiens avec la nature, c’est dans toute sa vérité et sans dissimulation qu’elle livre l’être entier de chacune des choses dont elle parle, clairement, inépuisablement, et elle parle avec moi la langue de mon esprit. Mes pensées et leur transmission m’intéressent vivement, la chose est sûre. Mais en règle générale, il n’en va pas de même des bipedes. Cela ne les intéresse pas vraiment de penser et parler librement, leur intérêt pour ces deux choses n’est pas assez vif pour impliquer toute leur personne.
Arthur Schopenhauer, L’art de se connaître soi-même, trad. Laurent Ferec. 
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aurevoirmonty · 1 year
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Monsieur le Président,
Je vous écris de la prison d’Édimbourg, en Grande-Bretagne, où je suis détenu depuis le 10 novembre dernier. Le 8 juin 2023, la justice écossaise se prononcera sur mon extradition que la France réclame afin de me faire purger une peine de prison à laquelle j’ai été condamné en juin 2015.
Quel délit ai-je commis pour qu’on me pourchasse encore après plus de sept ans ? Ai-je braqué une banque, fraudé le fisc massivement, violé ou tué ? Non, j’ai diffusé sur YouTube une vidéo révisionniste — vous diriez : “négationniste” — dans laquelle je dénonçais l’embrigadement politique de la jeunesse au nom du « devoir de mémoire ». J’exposais plus particulièrement les contre-vérités qui lui étaient enseignées à propos d’Auschwitz. Pour cet exposé de moins d’une heure, la justice française m’a infligé un an de prison ferme. J’ai alors fui en Angleterre.
Le révisionnisme n’étant pas un délit au Royaume-Uni, afin d’obtenir mon extradition, les autorités françaises n’ont pas hésité à mentir : elles ont lancé un mandat d’arrêt européen prétendant que j’avais été condamné pour « racisme/xénophobie », un délit qui rend l’extradition automatique. La justice écossaise flairant la manœuvre, Paris a dû lancer un deuxième mandat d’arrêt, en vertu de trois plaintes déposées contre moi, dont une pour « provocation publique à la haine ».
Dans une vidéo diffusée en 2020, j’aurais prêché l’antijudaïsme. Pour l’alléguer, les autorités judiciaires ont extrait 31 secondes d’un exposé de 45 minutes ! Je répondais à un spectateur selon lequel l’extermination des Juifs serait un « mal nécessaire ». Après avoir souligné qu’un « mal nécessaire » était une contradiction morale, j’expliquais pourquoi exterminer les Juifs ne servirait à rien, ceux-ci ne faisant que révéler des dysfonctionnements dont souffriraient nos sociétés et dont nous étions les premiers responsables. Les 31 secondes extraites résument cette opinion : elles ne sauraient constituer un appel à la haine des Juifs.
Le visionnage de toute la vidéo le confirme. Je note d’ailleurs qu’en trente ans de militantisme, je n’avais jamais été poursuivi en vertu de la loi dite “antiraciste”. Pour une raison très simple : je ne suis pas “raciste” dans le sens donné aujourd’hui à ce mot (un “raciste” prônerait la haine raciale). De plus, je me déclare judéo-indifférent. Autrement dit : je n’éprouve ni sympathie ni antipathie pour ce peuple composé — comme tous les peuples — de gens très différents.
Ces poursuites abusives pour « provocation publique à la haine » sont une nouvelle manœuvre tentée par la France qui se démène pour obtenir mon extradition. L’objectif final est de me jeter en prison et de m’y maintenir le plus longtemps possible afin de me réduire au silence.
Quel aveu, Monsieur le Président ! Je ne pouvais espérer, de la part de vos autorités, une reconnaissance plus éclatante de la valeur et de l’importance de mes travaux. En effet, comparons les forces en présence :
d’un côté, la France dotée de multiples musées mémoriaux : le Mémorial de la Shoah à Paris, le Musée de la Déportation à Lyon, le Mémorial de Caen, le Centre de la Mémoire d’Oradour à Oradour-sur-Glane, sans compter les dizaines de « livres de mémoire » à travers tout le pays, auxquels viennent s’ajoutent les programmes scolaires (la Shoah en primaire, au collège et au lycée), les « voyages pédagogiques » au Struthof, à Oradour ou à Auschwitz, les « passeurs de mémoire », les films, les émissions, les livres, les témoins dans les établissements scolaires, car le « devoir de mémoire » bénéficie de milliers de voix — toutes conformes à l’histoire officielle — et d’un financement qui atteint les millions d’euros.
en face de cela, un homme quasiment seul, qui ne dispose d’aucune subvention, seulement des dons venus de son public restreint (deux ou trois milliers de personnes tout au plus) ; qui, pour vivre, donne des cours particuliers ; il diffuse ses travaux à compte d’auteur et vend ses ouvrages au compte-gouttes, car aucun éditeur n’accepte de publier ses recherches ; qui, chassé de toutes les grandes plateformes de partage, publie ses vidéos dans les catacombes d’Internet — à savoir, une chaîne Gab et un blogue aux États-Unis d’Amérique.
Tels sont donc les éléments en présence, que l’on pourrait dépeindre ainsi : face à une immense chorale qui chante à tue-tête accompagnée d’un orchestre assourdissant, un homme seul, muni d’un cône en papier dérisoire en guise de porte-voix. Toutefois, pour les autorités françaises, c’est encore trop : il faut faire taire cet homme seul en le saisissant à tout prix et en le jetant en prison ! Un premier mandat d’arrêt ne suffisant pas, elles en lancent un deuxième après avoir déposé trois plaintes supplémentaires. Oui, vraiment, je ne pouvais espérer une reconnaissance plus éclatante de la valeur et de l’importance de mes travaux.
Vous alléguerez sans doute, Monsieur le Président, que la répression à mon encontre a une tout autre cause : mes thèses, direz-vous, offensent les victimes et peuvent conduire certains éléments fragiles de la population à perpétrer des actes “racistes”. Je répondrai que c’est faux, pour deux raisons.
Je n’ai jamais nié l’effroyable tragédie vécue par les gens présents à Oradour-sur-Glane le samedi 10 juin 1944. Je n’ai jamais nié le drame que fut la déportation précipitée, en pleine guerre, de millions de gens, parmi lesquels des femmes, des enfants, des vieillards, des affaiblis et des handicapés. Si les fouilles menées depuis vingt-cinq ans dans les camps de Treblinka, Sobibor, Belzec et Chelmno n’ont pas permis de découvrir des chambres à gaz, elles ont en revanche contribué à la mise à jour de nombreuses fosses communes improvisées. Ces fosses, je n’en ai jamais contesté l’existence. Elles contiennent les corps de dizaines de milliers de Juifs morts dans les trains ou euthanasiés à leur arrivée, parce que blessés, malades ou trop affaiblis pour aller plus loin vers l’Est. De nombreux récits corroborent ces constats matériels. Dans plusieurs vidéos, j’en ai cité, sans les contester ni les rejeter. S’y ajoutent les conditions de vie dans les ghettos surpeuplés et parfois mal ravitaillés en Pologne ou à l’Est : elles firent de nombreuses victimes que j’ai également mentionnées. Viennent enfin tous les déportés morts dans les derniers mois de la guerre lorsqu’au sein d’une Allemagne laminée par les bombardements, la situation à l’intérieur des camps se détériora (surpopulation, manque de médicaments, ravitaillement insuffisant). Les photos effroyables prises à la libération de Buchenwald, de Dachau, de Vaihingen ou de Bergen-Belsen, je les ai montrées à de multiples reprises, sans jamais les qualifier de montages. Personne, donc, ne peut prétendre honnêtement que j’offenserais la mémoire des victimes en niant leur mort ou les circonstances terribles de leur décès.
quant à mener certaines personnes à commettre des actes “racistes”, ma réponse sera simple : depuis trente ans que je diffuse mes travaux, aucune agression n’est à déplorer, dont je me serais révélé être l’inspirateur.
Cependant, allons plus loin. Oui, admettons que mes exposés puissent conduire une poignée de personnes fragiles à perpétrer des violences “racistes”. Faut-il pour autant priver toute la population de certaines vérités historiques en sanctionnant leur diffusion publique ? Assurément non !
Toutefois, j’entends déjà votre réplique, Monsieur le Président : « Pays de la liberté de recherche, à France n’interdira jamais la diffusion de vérités scientifiquement établies. Avec les négationnistes toutefois, il n’est pas question de vérités, mais de mensonges réfutés par les témoins fiables et une cohorte d’historiens accrédités. Vous êtes bien présomptueux, Monsieur Reynouard, de prétendre avoir raison contre ces gens. »
En réalité, je ne suis pas plus orgueilleux qu’un enquêteur persuadé d’avoir élucidé une affaire malgré les dénégations des inculpés et de leurs avocats. Pourquoi ? Parce que d’Oradour à Auschwitz, j’ai adopté les méthodes traditionnelles utilisées dans des enquêtes criminelles.
Je me suis rendu sur place afin d’examiner la scène du crime allégué ;
j’ai effectué des constats matériels afin de comprendre ce qui a pu se passer ;
j’ai vérifié les récits recueillis (témoignages et aveux) en les confrontant aux constats matériels et en analysant leur cohérence interne ;
j’ai complété mes recherches avec l’étude de documents utiles. En résumé, j’ai établi la matérialité des faits.
Ai-je tort dans mes conclusions ? Débattons-en loyalement, chaque partie pouvant librement s’exprimer et déposer ses documents sur la table. Cette confrontation à armes égales, j’y suis prêt. Je la réclame même.
Vous m’objecterez qu’on ne débat pas d’Histoire avec une personne dénuée de toute formation d’historien. Dois-je en déduire, Monsieur le Président, qu’un non-historien ne saurait intervenir dans une question d’Histoire ? Voilà trente ans toutefois, en 1993, le CNRS publia un ouvrage intitulé : Les Crématoires d’Auschwitz. La machinerie du meurtre de masse.
La presse l’encensa, affirmant qu’il réfutait définitivement les thèses révisionnistes. Or son auteur, Jean-Claude Pressac, était… pharmacien de profession. Plus révélateur encore : l’homme considéré jusqu’à sa mort comme l’expert numéro un de l’Holocauste, Raul Hilberg, n’était pas, lui non plus, historien de formation. Je pourrais également citer Robert Jan Von Pelt, Jean-Jacques Fouché ou Guy Pauchou (pour Oradour). Preuve que des non-historiens peuvent intervenir dans des questions d’Histoire.
Certains de mes contradicteurs — Gilles Karmasyn par exemple — prétendent me réfuter, mais sans jamais accepter le débat. Ils sont comparables à des boxeurs qui, seuls sur le ring, donneraient des coups de poing dans le vide avant de lever les bras en criant : « J’ai gagné ! Il est KO. » À celui qui s’étonnerait de l’absence de l’adversaire, ils répondent : « Voyons ! On ne boxe pas avec un non-boxeur ». Prétendre qu’on ne débat pas d’Histoire avec un non-historien est une dérobade pitoyable.
Certes, je n’ai aucune formation en la matière, mais à Auschwitz et à Oradour, les SS sont accusés d’avoir massacré des innocents. Il s’agit donc d’affaires criminelles. Le fait que les meurtres allégués auraient été commis dans le passé ne modifie pas la nature de la question, donc ne change en rien les méthodes d’enquête. Or, je le répète, j’applique scrupuleusement ces méthodes.
En voulez-vous la preuve ? Voici : à Birkenau, les SS auraient aménagé des chambres à gaz homicides dans quatre grands crématoires. La plus meurtrière — 400 000 victimes alléguées — se serait trouvée dans le Krema II. Les SS auraient déversé le Zykon B par quatre orifices carrés pratiqués dans le toit. Les granulés mortels seraient tombés le long de quatre colonnes grillagées fixées solidement au sol et au plafond. Bien que le crématoire ait été dynamité, le toit, partiellement effondré, subsiste. L’ayant inspecté du dessus et du dessous, je n’ai vu nulle trace ni d’un quelconque orifice d’introduction ni d’une fixation de colonne grillagée. Rien.
Certes, en 2004, trois chercheurs indépendants (MM. Keren, McCarthy et Mazal) prétendirent avoir localisé trois des quatre trous ; mais les autorités du Musée d’Auschwitz n’ont jamais osé invoquer leur étude. Sept ans plus tard d’ailleurs, le directeur du Musée préfaça un Guide historique d’Auschwitz dans lequel les deux auteurs prévenaient qu’il était vain de rechercher l’emplacement exact de ces orifices fantomatiques. Depuis, rien n’a changé.
En cas de débat avec un historien, je porterais tout d’abord la discussion sur ce sujet. Je proposerais que l’on se rende ensemble sur les lieux, à la recherche des trous allégués ainsi que des traces des colonnes grillagées. Je profiterais de notre présence sur le site pour demander à mon contradicteur s’il peut me montrer des traces bleues sur le mur ou au plafond de la « chambre à gaz ».
Au printemps 1943, en effet (date du début des gazages massifs dans les crématoires d’après la chronologie officielle), la structure venait d’être construite. Par conséquent, les maçonneries étaient alcalines. L’acide cyanhydrique prétendument utilisé par les SS pour gazer en masse aurait pénétré en partie dans les matériaux humides (briques, plâtres, béton). Il s’y serait dissocié pour former un pigment à base de ferrocyanures : le Bleu de Prusse.
Très stable, résistant aux rayons lumineux et aux intempéries, les murs et le plafond de la pièce présentée comme ayant servi de chambre à gaz devraient en contenir encore aujourd’hui. Aussi devrait-on y voir des traces bleues plus ou moins larges. Toutefois, l’historien serait dans l’impossibilité de m’en montrer une seule. Prétendrait-il que ce pigment ne peut se former dans une pièce non chauffée ? Je lui démontrerais le contraire. Sur les plans originaux du crématoire, cette salle est désignée comme une morgue. Tout démontre qu’elle a été utilisée à cette fin, sans jamais avoir été reconvertie en chambre à gaz homicide.
« No Hole No Holocaust » (pas de trou, pas d’Holocauste), répétait le professeur Faurisson depuis 1994. Il avait raison, car sans ces trous, les 400 000 victimes alléguées de cette chambre à gaz sont imaginaires. Tous les témoignages et les aveux n’y changeront rien.
Les antirévisionnistes nous demandent : « si les millions de Juifs n’ont pas été exterminés, alors où étaient-ils passés en 1945 ? » Pardon, mais c’est inverser la charge de la preuve. C’est aux antirévisionnistes de démontrer que les Juifs auraient été exterminés systématiquement, parmi lesquels trois millions auraient péri dans des chambres à gaz.
D’après l’Histoire officielle, Auschwitz-Birkenau aurait été le centre de cette extermination par gaz (près d’un million de victimes). La chambre à gaz du Krema II aurait été la plus meurtrière (40 % des asphyxiés). C’est donc elle qu’il faut examiner en premier. Où sont les orifices d’introduction du Zyklon B ? Historiennes et historiens, montrez-les nous, qu’on en discute. Et où sont les traces bleues ? Il est vrai qu’une formation en chimie est nécessaire pour comprendre l’importance de leur absence. Titulaire d’un diplôme de chimie organique, je suis donc mieux placé qu’un historien pour conclure.
Il en va de même à Oradour. Les Waffen SS sont accusés d’avoir massacré plusieurs centaines de femmes et d’enfants dans l’église du village. Ils auraient tenté de les asphyxier avant de les mitrailler, puis d’incendier le bâtiment. L’incendie généralisé aurait transformé le lieu saint en four crématoire, et de très nombreux corps auraient été réduits en cendres. Dans cette affaire, des notions en diffusion de la chaleur, en rayonnement et en résistance des matériaux se révèlent nécessaires.
Mes études m’ayant conduit à étudier ces matières, j’ai mis mes connaissances à profit pour expertiser l’église. Cette expertise fait l’objet d’un chapitre entier de mon ouvrage paru en décembre 2022 : Oradour, le cri des victimes. J’en conclus que l’histoire officielle est fausse : les femmes et les enfants sont morts dans des explosions qui ont ébranlé tout l’édifice. Comment suis-je parvenu à cette conclusion ? Voici :
La préservation du mobilier en bois (le confessionnal dans la chapelle de la Vierge et l’autel de la chapelle Saint-Joseph) dément la thèse de l’incendie généralisé ;
La fusion partielle des cloches (des parties totalement fondues, d’autres intactes au point de montrer encore les motifs qui y étaient gravés) démontre que l’événement destructeur fut très rapide et très bref, en un mot, une explosion ;
L’observation des coups portés à la fine sphère en laiton sous la croix faîtière confirme que le phénomène destructeur fut accompagné d’un souffle puissant.
S’y ajoute l’état des corps retrouvés dans l’église ou à côté : ils ne sont pas carbonisés, mais déchiquetés, avec les habits intacts, comme après un bombardement.
Viennent enfin les récits racontés par la femme présentée comme l’unique rescapée de l’église, Marguerite Rouffanche. Quelques semaines après le drame, par deux fois en novembre 1944, puis une fois janvier 1953 (au procès des Waffen SS) et une encore une fois en 1969 (pour la télévision), elle témoigna. L’étude comparative des différentes versions fait apparaître des contradictions insurmontables et des impossibilités matérielles manifestes.
Fin juin 1944 ainsi, Madame Rouffanche affirma que le massacre de l’église avait commencé avec une « caisse » apportée par deux Waffen SS. L’engin n’avait pas explosé, il avait uniquement dégagé une épaisse fumée noire.
Quelques mois plus tard toutefois, les voûtes de la nef de l’église s’effondrèrent, attestant que l’édifice avait été ébranlé sévèrement. Pour l’expliquer, il fallait invoquer une explosion : le 16 novembre 1944, Madame Rouffanche opéra donc un virage à 180 degrés et prétendit que la “caisse” avait été le siège d’une « petite détonation ».
Toutefois, c’était insuffisant pour expliquer l’ébranlement de ce bâtiment fortifié. Deux semaines plus tard, « l’unique rescapée » changea encore sa version : elle allégua que l’engin avait explosé fortement. Ce témoignage devint le récit officiel, publié partout, cependant que celui du 16 novembre resterait à l’abri des regards, dans les archives militaires fermées au public.
Aux contradictions s’ajoutent des impossibilités manifestes. En particulier, la fuite de Mme Rouffanche hors de l’église, en se hissant jusqu’à un vitrail puis en sautant de quatre mètres de haut sur un plan fortement incliné sans s’occasionner la moindre blessure, un exploit impossible pour une femme de 46 ans.
Dans l’affaire d’Oradour, tout trahit le mensonge improvisé maladroitement. M’appuyant sur les constats matériels, sur les documents et sur des témoignages ignorés, j’affirme qu’un dépôt clandestin de munitions se trouvait sous les combles de l’église, au-dessus des voûtes.
Dans quelles circonstances a-t-il été mis à feu ? Tant que les archives militaires seront fermées aux chercheurs indépendants, aucune réponse certaine ne pourra être avancée. Toutefois, à supposer que, l’ayant découvert, les Waffen SS l’aient fait sauter pour tuer les femmes et les enfants, dès 1944, le fait aurait été révélé : Oradour-sur-Glane aurait été présenté comme un village héroïque dans sa résistance à l’Occupant, victime d’une vengeance abominable des “nazis”. Voilà pourquoi je reste persuadé que les Waffen SS ne portent aucune responsabilité directe dans le déclenchement de la tragédie de l’église.
Ayant découvert que le bâtiment servait à la Résistance locale (qui y cachait des pilotes alliés tombés en France et pris en charge par le réseau d’évasion « Comet Escape Line »), ma thèse est la suivante.
Le 10 juin 1944, des maquisards s’étaient réfugiés dans l’église, avec leurs munitions. En effet, les Waffen SS ayant cerné le village, il était impossible de fuir. Dénoncés par deux collaborateurs vivant dans le bourg (cf. le témoignage de Mathieu Borie enfin publié dans son intégralité), ils firent exploser le dépôt de munitions afin de couvrir leur fuite par une porte latérale qui donnait sur la sortie de l’agglomération. Ils n’avaient pas prévu que les explosions se propageraient au clocher, provoquant la destruction de la voûte fragilisée par la présence de l’oculus. Les gaz surchauffés se répandirent dans la nef, entraînant des débris qui mutilèrent les gens présents.
À Oradour, comme à Auschwitz, mes constats matériels sont indéniables, mes analyses, méticuleuses, et mes arguments, rationnels. Loin de toute considération idéologique, je reste sur le terrain des faits. D’où cette volonté et cet acharnement à me faire taire, les autres raisons invoquées relevant de prétextes fumeux.
La France parviendra-t-elle à me faire extrader ? Peut-être, mais il est trop tard : j’ai diffusé mes travaux sur Internet et j’ai pu de justesse — avant mon arrestation le 10 novembre 2022 — finir mon ouvrage sur Oradour. Depuis janvier dernier, il est en vente.
Voilà une trentaine d’années, tout jeune révisionniste, j’avais été invité chez les Faurisson. Un matin, je discutais dans la salle de travail ; je soulignais que nos adversaires disposaient de moyens financiers et répressifs. Le professeur Faurisson se lavait dans la salle de bain attenante. À ces mots, il entrebâilla la porte et, passant la tête, il lança : « Oui, mais nous, on dort tranquille. »
C’était vrai à l’époque, ça le reste aujourd’hui : dans ma cellule à Édimbourg, je dors tranquille, car ayant semé des graines de vérités historiques, j’ai accompli mon devoir. Désormais, mon destin personnel n’a plus aucune importance. La France que vous représentez peut s’acharner à me faire extrader pour m’emprisonner. Quand on dresse le bilan des forces en présence, son acharnement apparaît comme un aveu : l’aveu que j’ai raison et que mes travaux sont importants. Oui, vraiment, je dors tranquille, et plus vos sbires s’acharneront, plus je dormirai tranquille.
Veuillez croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes sentiments choisis.
Vincent Reynouard
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phil1945 · 2 years
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Les Tueries du Brabant Wallon sont politiques N.1N.2---!
Philippe De Staerke.
Sur ma première page Facebook.be, j’ai joint des vidéos et divers commentaires et opinions traitant du sujet en question.
Un livre a été déposé officiellement par les Éditions Amazone.fr, et Sainte Honoré, a la BnF - Bibliothèque nationale de France.
Téléphone :
0033180980415
386 pages ; 22 x 15 cm
19, euro 90
En vente sur internet et Google,
Maison d’Editions Amazone fr, ou Sainte Honoré de Paris.
28 assassinats rigoureusement suivie d'exécutions en pagailles et ce, sans compter les suicides... et les séries de suicidées...
Oui bonnes gens, ils vous suffira de lire mon livre ou 1000 fois, je prouve matériellement que les seules et uniques fonctions de certains enquêteurs et Magistrats n'auront jamais, et ce, au grand jamais a consister de trouver les vrais vérités, mais surtout réussir a pouvoir continuer de mentir, falsifier, transformer, truquer, étouffer, manipuler par 1000 sabotages, les enquêtes judiciaires et ce, pendant 40 années de la hontes, ou bien évidemment ils auront systématiquement pris soins de fabriquer en parallèle des boucs-émissaires et faux coupables, comme je l'aurais été, pendant de longues années par l'injuste inculpation de ma personne dans les Tueries du Brabant Wallon et de ce faite pour moi
il n'y avait, aucune autres possibilité d'échappatoires, puisque se résumant a marché ou à crever.
Pour ce qui concerne la vie infernale que ce pays m'aura obliger de suivre, il n’existe aucune options de comprehensions humaines a mon encontre, puisque pas la moindre issues de Secours m'aura été accorder et par conséquent, à mon grand désespoir, je resterais malheureusement et ce, jusqu'à la fin des temps dans les mémoires humaines comme le grand salopard voir le pire des Tueurs d'innocentes personnes, et ce, à jamais !-, Alors qu'en réalités tous plaident en ma faveur puisqu'officiellement j'aurais bénéficier de trois, non-Lieux par la Justice de mon pays, qui en plus, auront été ordonner par trois Juridictions différentes, c’est-à-dire par trois collèges de Magistrats les plus éminents et de surcroît totalement intègres puisque totalement indépendants les uns des autres.
Il ne faudrait surtout pas perdre de vue que cette valeur de décisions juridictionnelles et exceptionnelle aura été a chaque fois, composer par trois collèges de Magistrat et ce, sur trois dates différentes qui prend dans mon cas, une valeur de force juger incontestable, car en plus auront été échelonné par trois Cours de Tribunaux décisionnelles composer de Magistrats professionnels du pays qui auront systématiquement plaidé en toute conscience et en ma faveur et par conséquent rend une fois de plus, leurs décisions de Non Lieux incontestable !
Je vous demande a vous la population bien-pensante, d'imaginer, d'analyser objectivement ma position actuelle et ce, pour que vous arriviez enfin a prendre conscience de la réalité officielle de mon innocence dans ses massacres de personnes civils, parce que, trois Parquets du Royaume de Belgique totalement intègre "puisque totalement indépendant l'un de l'autres", m'auront intrinséquement accorder trois Non-Lieu consécutives et a l'unanimités et en plus sur trois dates différentes, alors j’estime que l'ensemble de ses décisions de Justices devrait largement prouver matériellement ma réelle innocence et vous convaincre définitivement, vous la populations , vous l'opinion Public !
MAIS VOILA, malgré le fait que toutes les preuves matérielles de mon innocence plaident 1000 fois en ma faveur, les rouleaux compresseurs de destructions qui auront été lancer contre moi par la hiérarchie de mon... pays doivent forcément continuer de me détruire et ce, au nom et pour la Raison d’État, car certains Journalistes et écrivains doivent continuer de me salir par des mensonges ignoble sur l’ensemble des médias de Google.be et par conséquent, ma vie actuelle et le futur de mon trépas sur terre, laisserons de ma personne une image très noir, englobant automatiquement un ressentie des plus critiques car presque généralisés de l’opinion Public et pourquoi en serait-il autrement et bien simplement parce que mon adversaire ou plus clairement écrits dans le cas présent c'est le Gouvernement de mon pays, qui fatalement restera mon pire énnemies et suivant ses circonstances, il me paraît évident que quoi, que je puissent encore tenter de faire pour démontrer mon innocence dans ses dizaines de crimes sanglants, je resterais bien malgré moi, dans l’historique mensonger de mon pays et ce, pour 1000 ans et plus, puisque pour les plus hautes autorités du gouvernement Belges, n'auront jamais d'autres alternatives que de
refuser ou d'admettre leurs fautes ou leurs milliers d'erreurs alors rien de plus simple pour eux c est de continuer d'utiliser les méthodes les plus vicieuces en m'obligeant de continuer a rester un point d’interrogation dans cette affaire d'état qui qui forcément sera toujours plus COUPABLE de ses dizaines d'exécutions de civils, QU'INNOCENT .
Dans mon livre de 386 pages, je décortiques les moindres accusations + qu'absurdes et pour ce faire, j'anéanti littéralement mais surtout matériellement les multiples accusations de ses dizaines de mythomanes profonds qui sans tenants ou aboutissants m'auront injustement accuser et ce, pendant 40 longues années d'enquêtes judiciaires, alors qu'aujourd'hui en 2022, l'histoire Judiciaires et de la Magistratures prouvent matériellement que l'ensemble de mes accusateurs n'étaient que des véritables malades mentaux, oui je le précise encore une fois, des mythomanes de la pire espèces ou tout simplement des soldats... utiliser par certains Services Spéciaux et Ultra spéciaux pour m'accuser mille et une fois des pires crimes.
Pour mieux comprendre cela , il faudrait sans doute que vous alliées voir ma première page Facebook.be ( De Staerke Philippe)
afin de lire les multiples brouillons de mes récits, et que vous en profitiez aussi pour visionner et écouter les vidéos sur l’ensemble de ma page en questions, ou je précise clairement et 1000 fois de suite, rien que des mythomanes officiellement sortie des prisons psychiatriques
= a des débiles mentaux profonds, oui des SUPERMANS de la dinguerie mais plus certainement des ignares profonds !-, parce que, jamais aucune accusations contre ma personne, n'aura été cohérentes avec les réalités des faits sanglants qui auront toucher mon pays ou des dizaines d'innocents seront froidement exécutés pour la Raison d'État.
Peut- être qu'alors vous comprendrez et ce, seulement aux conditions d'être intelligents car aux cas contraires vous me jugerais coupable !!!
Bonnes gens, je vous demandent de tenter d'imaginer ma position actuel et mon grand désespoir dans cette vie tortueuses que je dois poursuivre depuis 40 années, puisque je dois continuer de vivre avec cette ignominie sur les épaules toute en sachant que fatalement pour mon grand malheurs, je resterais graver dans l'histoire officiels de mon pays et des régistres Judiciaires Nationaux et par conséquent dans les mémoires humaines des générations actuelles et futurs et ce, pour des milliers d’années englobant dans l esprit des citoyens, le doute de mon innocente et plus certainement de croire a ma culpabilité dans ces attentats politiques sans précédent sur le plan de la cruauté humaines
car il ne faudrait pas perdre de vue, qu'il s'agit de 28 victimes innocentes qui auront été massacrez.
Bonnes gens, croyez-moi sur parole que de mon vivant actuel, je subis une véritable vie de désespoirs puisque je peux vous assurer que ma vie présente est vraiment similaire aux flammes de l'enfer a devoir continuer de sentir et d'imaginer systématiquement les vraies réalités qui sont a la porter de mes yeux et de mon sens objective de la vie moderne et de sa triste mentalités de prendre trop souvent les chemins le plus court car assimilant instinctivement et a tour de bras, les rumeurs se transformant en préjuger basée uniquement sur des rumeurs construites de toutes pièces factices par certains systèmes judiciaires et médias et par conséquent pour moi, c'est pas gagner du tout, car je dois me rendre à l'évidence, que je me bats comme le pire des enrager et ce, depuis 40 années contre un gouvernement, c'est-à-dire, toute un pays de onze millions d'habitants et d'opinions individuelles, et quoi que je tentent encore de faire, ceux qui dirigent cet état, auront fatalement toujours raisons et par conséquent continueront de se profiler inlassablement dans l'historique futur de la Belgique comme des Chevaliers Blancs, défendants le bien contre le mal et ce, en prolongeant indéfiniment la manipulations de l'histoire par le biais des dizaines d’écrivains et journalistes ou notamment des compteurs d’histoires propagandistes a 10 centimes, puisqu'étant toujours a la botte du Pouvoir d'États.
Pour moi, cela est vraiment désespérant au possible, car quoi que je puisse encore tenter de faire pour me blanchir, ils continueront a manipulées les mensonges par mille transformations et exagérations, pour me noircir d'avantage et du même coup blanchir les vrais commanditaires et Tueurs du Brabant Wallon .
Pourquoi dans les années avenir en serait-il, autrement, puisqu'ils ne se seront jamais mis des gants pour mentir, tricher, manipuler, falsifier, effacer, truquer ma vie pour assimiler c'est tristes dossiers de la honte a ma personnes ou il ne faudrait pas oublier que 28 innocents auront été exécutés froidement par leurs fautes !
Malgré cette évidence matérielle de leurs implications dans c'est dossiers Judiciaires de la honte, c'est brave.... Gens, c'est respectables... Chevaliers Blancs... devront rester intouchable et surtout continueront d'être blanchie, alors que moi le martyre, le bouc émissaire, l’innocent !-, en résumé le pauvre type, je serais toujours salie au possible par l’historique officiel de mon pays.
Car il ne faudrait pas perdre de vue, que pour d'écrire, transformer en mensonges les vérités pour me noircir, me crucifier, dans le futur, il y aura toujours les médias, journalistes, écrivains a 5 centimes, par conséquent j'estime objectivement que face a cette évidence d'analyse, je n'est aucune chance d'avoir raison en tentant de me blanchir de l'injustice dont j'aurais été victime et pour l'après et la fin de ma vie il me parait plus qu'évident, que quoi que je puissent encore tenter de faire pour dénoncer les vrais pourritures et commanditaires des Tueries du Brabant Wallon,
Les Pouvoirs en place, ne changeront jamais leurs methodes a mon encontre puisqu'ils continueront toujours de transformer la vérité en leurs faveur pour que dans mille ans !-, et a jamais !-, et pour mon grand malheur, je reste officiellement graver dans les mémoires et l'histoire de mon pays, comme l'impitoyable méchant .
Seul un gouvernement a le Pouvoir d’étouffer dans l'œuf une affaire de raison et de sécurité supérieure de l’État.
https://www.editions-saint-honore.com/brand/philippe-de-staerke/
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jf-sa · 1 year
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Français IV - Guide 2
Activités sur le blog:
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1. Prononciation: exercice 6, page 99 du Cahier d’activités:
https://voca.ro/12MEIwn0sqNk
2. Grammaire:
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La petite princesse a vécu longtemps enfermée dans une tour très haute et très loin de sa famille, de ses amis et de ses animaux, car une sorcière maléfique l’a enfermée dans sa tour. Pendant son enfermement, la princesse a eu un petit ami nommé Poilu. Poilu est un lapin blond, avec oreilles et pattes très grandes. La petite princesse a rencontré Poliu un jour pluvieux, sombre et froid, caché dans un panier de nourriture que la sorcière a laissé ce matin-là à la porte; ce jour-là quand le petit Poliu a vu la princesse, il a sauté hors du panier, couru et il s’est caché sous le lit parce qu’il a eu peur du tonnerre et de la étrange fille, mais bientôt il a sorti de sa cachette et la princesse a aimé Poliu comme un ami. Une journée ennuyeuse la princesse s'est souvenue de l’histoire du lapin magique et elle a désiré avec toutes ses forces que Poliu soit le lapin magique de l’histoire ancienne. 
Tous les jours, Poliu disparaissait pour les matins  et la princesse ne le trouvait pas. Ainsi, créant un plan, la princesse se cachait tous les matins pour découvrir le secret de Poliu et elle regardait tous les matins avant le lever du soleil, comment le petit Poliu brillait d’une très belle couleur bleue et disparaissait. Elle restait assise et regardait par la fenêtre et attendait que Poliu revienne.  toujours à midi Poliu revenait mais cette fois avec un éclat de couleur dorée et un de ces jours Poliu est revenu avec une fleur dans sa bouche et la princesse a eu une idée.
La princesse avait pensé longtemps à s’échapper et avait finalement obtenu l’occasion parfaite grâce à la magie de Poliu. Un matin, elle était s'est tue pour pouvoir attraper Poliu avant qu’il ne disparaisse, alors quand Poliu s'avait réveillé et il s'avait enrôlé pour disparaître elle sautant a attrapé le petit lapin, et les deux ensemble ont disparu et sont apparus à l’entrée du château des parents de la petite princesse. Et c’est ainsi que la petite princesse a pu s’échapper de la tour de la méchante sorcière. Après ce jour, la petite princesse n’a jamais revu son ami Poliu, mais elle savait qu’il allait bien, elle pouvait le sentir.
3. S’exprimer: 
Contexte: Le tourisme de masse, document 1 de la page 128 de livre.
Plan:
Mon opinion sur le tourisme de masse en Colombie et sur la protection de la nature.
Les moyens à mettre en place pour protéger la nature.
Complétez cette idée : Pour limiter le tourisme de masse, il faudrait…
Lien de l’activité: https://voca.ro/1hILehgNrq0C
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Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents
C’est assez drôle. Je n’avais pas prévu que ma première critique de Tara Duncan coïnciderait avec la (ou l’une des ?) seule(s) fois où un récap de toute la série se trouve en début de tome. C’est assez bien fait, ça va me permettre de faire une intro et du livre, et de ce blog.
Alors, commençons par le commencement.
Qui je suis ?
Une bibliothécaire jeunesse. J’ai beaucoup lu de livres jeunesse dans ma vie, mais je suis loin d’avoir fait tout le tour de ce qui existe, surtout du côté des « grands classiques ». Ce blog me servira à parler de mes lectures (plus ou moins longuement, on verra si j’ai la motivation).
C’est quoi, Tara Duncan ?
Ouh là. Difficile de résumer 9 tomes d’une saga fantastique ado en quelques lignes. Surtout que, n’étant pas une Taraddict (= une fan de Tara Duncan) je ne connais pas assez bien l’univers pour le résumer simplement. C’est pour ça que je vais, sans aucune honte, copier-coller l’intégralité du résumé des tomes 1 à 9 ! Vous pouvez le trouver à la fin de ce post.
Donc… tu lis Tara Duncan sans connaître l’univers ?
Ta, ta, ta (ra Duncan (lolxdmdrjppjuimor)), me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. J’ai bien lu les tomes 1 à 9, je ne me permettrais pas de faire une critique si j’avais 0 connaissances sur l’univers. Mais disons que j’ai lu ces neuf tomes… cette année. On est en septembre, donc ça fait plusieurs paquets de 400 pages avalés en un peu moins de 9 mois. Autant dire que je n’ai pas la mémoire d’un passionné de la saga qui l’aurait dévorée et redévorée avec joie. Si on me faisait un quiz général dessus, je pense que je saurais répondre aux questions, mais si ça devient pointu, je risque d’avoir du mal.
Tiens, pour exemple, je viens d’en faire un nommé « Avez-vous attrapé le virus Tara Duncan ? » (disponible ici : https://www.quizz.biz/quizz-73200.html), et apparemment, avec mes 64 % de bonnes réponses, je suis "Bien mais pas top". i ça aide qui que ce soit à situer.
Bref, tout ça pour dire que oui, j’ai lu les tomes et que pour autant, non, la série ne me tient pas à cœur, loin s’en faut. Je vais d’ailleurs évoquer tout de suite la personne m’ayant inspiré ce Hateread : Patricklemorse, qui avait fait une critique détaillée de tout le tome 9 sur Deviantart – je vous encourage à la lire si vous ne l’avez pas déjà fait, elle est très fun.
Contrairement à Plm, je ne suis donc pas une fan de la série ayant connu un sentiment de « trahison » et de « déception » au fil de la lecture. J’ai commencé par curiosité, après la lecture de la critique de Plm, et aussi par envie de consommer l’équivalent à l’écrit d’un navet. Donc je n’ai jamais eu une haute opinion de la saga en premier lieu, ni une joie réelle à la lire.
Ce qui m’amène au point suivant :
Qu’est-ce que tu vas faire ? Cracher sur la série, ses fans et l’autrice ?
Non. Je n’aime pas Tara Duncan, j’ai commencé la série avec une vision biaisée, et alors que rien ne m’oblige à partager mon opinion (majoritairement négative), je compte le faire et ne pas mâcher mes mots. La littérature est quelque chose d’important pour moi, et j’ai beaucoup, beaucoup de choses à dire sur la façon dont la série utilise ses personnages et présente ses événements et actions. Je compte essayer de donner de temps en temps un avis plus développé que des insultes en majuscule, mais « Hateread », soit « Lecture haineuse », est un terme approprié pour définir ce que je vais faire.
Mais, qu’on soit bien clairs : je respecte les fans de Tara Duncan. Je respecte aussi madame Sophie Audoin-Mamikonian, autrice de la série (que je vais, comme Plm, appeler « Madame S.A.M » à partir de maintenant). Je ne la connais pas particulièrement, mais ce que je vais critiquer ici est un produit final, voire éventuellement des idées relayées dans son texte, pas son identité ni sa personne, et encore moins l’identité et la personne des lecteurs. Si vous aimez Tara Duncan, c’est très bien. Vous ne devriez laisser personne vous faire penser que c’est la honte ou quoi que ce soit. L’univers peut inspirer, passionner, divertir et je comprends complètement qu’on s’attache aux personnages. Du haut de mon mini blog à peine commencé, je n’ai rien à dire sur votre passion pour les bouquins de cette saga ; gardez la fierté de tout ce qui vous rend heureux(ses) tant que ça ne fait de mal à personne.
Il s’avère juste que je suis une grande fan de littérature et que je consomme beaucoup de bouquins, sur lesquels j’ai du recul (que personne n’est tenu d’avoir), et que la lecture de Tara Duncan m’intéresse pour ce qui est d’articuler les défauts d’une saga que je juge mal écrite.
Dernier point : comme je l’ai dit, je ne connais pas les livres par cœur, et je vais lire le tome 10 au fur et à mesure, ce qui veut dire que je ne connais pas encore la fin. Si quelqu’un tombe sur cette critique et voit que je me trompe sur des éléments des tomes passés, ou souhaite même répondre, je lea prierais simplement :
1) De ne pas me spoiler ce tome ni la suite. Émotionnellement parlant, je doute que ça me déchire particulièrement le cœur vu que je suis pas investie, mais je pense qu’il vaut mieux que je garde intact l’effet des révélations qu’il pourrait y avoir, pour avoir une vraie expérience de « première lecture ».
2) De rester respectueux(se). Comme je l’ai dit, si je ne respecte pas le texte, je respecte les personnes qui le consomment et l’ont produit, et j’aimerais bien que ce soit réciproque.
Autre chose : en plus d’utiliser le même diminutif pour l’autrice que l’a fait Plm, je vais aussi reprendre sa technique de mettre les extraits du tome en italiques. Ça marchait bien pour distinguer les extraits de ses paroles.
Bien, après ce très gros préambule, attaquons avec le résumé, sur lequel je n’ai pas grand-chose à dire mais quand même un peu.
Déjà, madame S.A.M évoque le fait que ses lecteurs s’impatientent des délais de parution :
« Bref, je reçois souvent des mails ou des Mp sur mon Facebook perso : […] qui me disent : « Bon, vu que t’es super-longue pour écrire un livre (un an entre chaque tome qui sort fidèlement vers le 20 septembre chaque année, franchement, vous exagérez un peu quand même) faut que tu nous rappelles ce qui s’est passé avant...»
Pour le coup, je ne peux qu’être d’accord avec notre chère autrice à tête blonde. Pratiquement chaque tome fait plus de 400 pages, vous vous rendez compte de l’enfer que c’est d’être aussi productif en terme d’écriture ? Les brouillons, les première, deuxième, troisième version, les corrections des éditeurs ?? UN livre par an ? Sans compter que la chère dame est mère de deux filles, de ce que j’ai compris. Je crois qu’à sa place, je pleurerais.
Tu m’étonnes que les bouquins sont aussi moisis.
Le résumé commence ensuite.
« Dans le tome 1, Tara pense, parce qu’elle est capable de soulever les objets par la pensée, qu’elle est une sorte de professeur Xavier X-men, avec plus de cheveux et moins de roues »
Bienvenu, ce genre de blague, quand on sait comment elle a traité la question du handicap de Tara dans les, ahem, DEUX TOMES JUSTE AVANT ?
Non, sérieusement, je sais que cette saga a vocation à faire de l’« humour » et que ceci peut passer pour une blague innocente, voire un peu absurde, auprès d’un jeune lectorat que je ne suis pas, mais ça fait quand même vachement tacle gratuit. Enfin bon. Je suis sûre que des concernés en parleront mieux que moi et jugeront mieux que moi si c’est de mauvais goût ou pas, je vais éviter de prendre de leur espace d’expression. Les coms sont là pour ça.
Ah oui, et Xmen c’est le nom de famille de Charles Xavier maintenant. Après tout, on sait tous ce que sont les stilettos de douze, par contre demander à des ados des années 2010 de situer les X-Men, faut pas exagérer /sarcasme.
« Sauf que pas du tout, elle est une sortcelière, Celle-qui-sait-lier les sorts, ce qu’entre nous elle trouve quelque peu ringard. »
Ooooouh, ça y est ça commence. Je sais, c’est probablement encore de l’humour, mais ce genre de commentaire me soûle. C’est sûr que quand on est ado, qu’on pensait notre monde normal et qu’on découvre qu’en fait, il existe une autre société maîtrisant la magie, on s’ennuie. On trouve ça désuet. Réaction logique. Aucune question, aucune fascination, aucune excitation aucune curiosité, non ! On se fait CHIER !
Je ne sais pas, même moi, qui ne suis pas la plus grande fan des dragons dans les histoires, je serais absolument fascinée d’en voir en vrai ! À sa place, depuis les nouvelles espèces jusqu’aux nouveaux aliments, faune et flore, je serais subjuguée, on ne me verrait plus pendant une semaine tant j’aurais envie de tout explorer ! Mais bon. Admettons, les livres se revendiquent plus sur le thème de l’humour que sur celui de la magie, et de plus, Tara n’aime pas la magie, donc ce n’est pas absurde qu’elle n’ait pas plus de curiosité que ça face à tout ce qui l’entoure. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas pousser l’exploration de son conflit avec la magie ? Pourquoi est-ce qu’au début de l’histoire, Tara a l’air à cloche pieds entre découverte ahurie de l’univers et trouver celui-ci dépassé et blasant ?? Elle a TREIZE ANS, nom de Dieu !
En fait, je vais faire un aparté, parce que c’est un premier sujet intéressant, mine de rien. Parce que je comprends d’où ça vient. Ce petit « Lol Tara trouve ça ringard ! » témoigne un peu de la perte de l’émerveillement qu’on vit de nos jours. Ça devient difficile d’être enchanté par la beauté et la magie, passé l’âge de l’enfance, avec toutes les critiques cyniques et pas forcément pertinentes qui fleurissent sur les mondes imaginaires. Il n’y a qu’à voir les désastres des remakes Disney en live-action, qui prennent trop à cœur les top 10 crétins sur YouTube, à base de « Ça n’a pas de sens de punir le prince dans La Belle et la Bête, il avait que onze ans !! ». Et croyez-moi, j’aurais eu moins de mal avec Tara Duncan si l’héroïne avait été au moins investie dans l’univers magique qu’elle découvre, sur le long terme ; mais ce n’est souvent pas le cas. Par exemple, dans le tome 9, Tara risque sa peau en affrontant la Reine Noire, son double maléfique créé à partir d’une infection à la magie démoniaque. C’est donc une situation qui pourrait soulever beaucoup de thèmes : la peur de faire du mal aux autres, la peur d’être une mauvaise personne, l’impuissance de voir un genre de reflet de soi-même commettre des choses atroces sans pouvoir l’en empêcher, la crise identitaire. Même ses amis, le magicgang, pourraient avoir beaucoup de réactions face à ce genre de problème : peur de Tara, méfiance, rejet. Est-ce que tout ça est abordé ? Que nenni ! La Reine Noire est-elle au moins effrayante ? Haha, tu DÉCONNES ? Non, la Reine Noire est ridicule. D’ailleurs je vais l’appeler Dark Tara à partir de maintenant parce que j’ai pas vraiment de respect pour elle.
Dark Tara, donc, est plus occupée à faire de longs monologues expliquant ses intentions plutôt qu’à les mettre en application. Et la narration explique que Tara et sa troupe (qui un coup la redoutent, un coup la traitent comme quantité négligeable), trouvent « le monologue cliché du méchant » parfaitement dépassé et l’utilisent à leur avantage. Donc… Dark Tara est à la fois bête comme ses pieds et pleine d’une intelligence cruelle (où, quand, comment a-t-elle été intelligente, mystère, mais la narration veut vous assurer qu’elle l’est), et également à la fois menaçante et ridicule. Non seulement ça, mais en plus, madame S.A.M fait prétendre à ses héros qu’un coup ils ont sa situation bien en main, un coup ils sont dépassés parce que Dark Tara est trop forte. Tout ça saupoudré d’une dose de considération sur « tous les méchants font des monologues clichés qui aident les héros à s’en sortir ».
Venant d’un ou une auteurice maîtrisant mieux les codes du métalittéraire, ça pourrait être bien écrit, mais je jure que le résultat fait plus pitié qu’autre chose. Cette écriture, on dirait les tentatives d’un enfant fier de son intelligence qui veut absolument que tout le monde sache qu’il ne croit plus au Père Noël. Sauf qu’ici, le Père Noël, ce sont les codes de la littérature fantasy.
Cool.
« Cela empire lorsqu’un type masqué super-louche, un certain Magister, qui a dû mal digérer ses cours de latin à l’école, essaye de la kidnapper »
Okay j’avoue j’ai soufflé du nez avec amusement.
Je n’ai rien à dire sur le reste du résumé, donc je laisse les non-initiés le lire ci-dessous ! Beaucoup de personnages sont évoqués dedans (et bordel, j’ai beaucoup de choses à dire sur certains d’entre eux), mais ça attendra leur apparition dans le livre.
À la prochaine dans le Hateread du prologue !
Résumé intégral des épisodes précédents
1 : Les Sortceliers
Dans le tome 1, Tara pense, parce qu’elle est capable de soulever les objets par la pensée, qu’elle est une sorte de professeur Xavier X-men, avec plus de cheveux et moins de roues. Sauf que pas du tout, elle est une sortcelière, Celle-qui-sait-lier les sorts, ce qu’entre nous elle trouve quelque peu ringard. Elle découvre que sa mère est prisonnière sur une planète improbable où vivent des dragons et des licornes, ce qu’elle trouve encore plus difficile à croire, et que son chien est en réalité son arrière-grand-père.
Dit comme ça, j’admets que ça fait un peu bizarre.
Cela empire lorsqu’un type masqué super-louche, un certain Magister, qui a dû mal digérer ses cours de latin à l’école, essaye de la kidnapper. Tara part sur AutreMonde, où elle se fait des amis étonnants, comme Robin le très beauuuu demi-elfe, Caliban, le Voleur Patenté, Gloria, la Bête du Lancovit, Maître Chem, l’énorme dragon bleu et argent, Fafnir la naine rousse guerrière, et quelques ennemis farouches comme Maître Dragosh le vampyr, Angelica Brandaud, la sortcelière ambitieuse, ou Salatar, la chimère à tête de lion et Premier ministre du Lancovit.
Infectée par un démon, soignée par les Omoisiens, capturée par Magister, Tara parvient à délivrer sa mère et à déjouer les plans maléfiques du maître des sangraves. Sauf qu’en même temps elle apprend qu’elle est l’Héritière d’un immense empire et la clef de l’invasion des démons des limbes, grâce aux objets démoniaques qu’elle est la seule, avec Lisbeth, l’Impératrice d’Omois, à pouvoir approcher...
2 : Le Livre Interdit
Cal est accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Bien à contrecœur, Tara repart sur AutreMonde afin de découvrir qui accuse son ami et pourquoi. Les gnomes bleus délivrent Cal (qui ne leur a rien demandé hein !), en faisant ainsi de lui un fugitif aux yeux d’Omois (ce qui est une très mauvaise idée), afin qu’il les aide contre un monstrueux sortcelier qui les tient en esclavage.
Tara et ses amis n’ont d’autre solution que d’affronter ce sortcelier, car les gnomes bleus ont infecté Cal avec un T’sil, un ver mortel du désert. Ils n’ont que quelques jours pour le sauver. Une fois le sortcelier vaincu, grâce à Fafnir, ils partent pour les limbes grâce au Livre Interdit, afin d’innocenter Cal.
Ce faisant, ils invoquent involontairement le fantôme du père de Tara, mais celui-ci ne peut rester avec sa fille, sous peine de déclencher la guerre avec les puissants démons. Une fois rentrés sur AutreMonde, Tara et ses amis doivent affronter une terrifiante menace.
En essayant de se débarrasser de « la maudite magie » (les nains ont la magie en horreur) Fafnir devient toute rouge. Non, non, pas de colère, mais parce que sa peau devient pourpre car elle a involontairement délivré le Ravageur d’Âme qui conquiert toute la planète en quelques jours, en infectant les sortceliers et autres peuples.
Tara se transforme en dragon et, en s’alliant avec Magister, parvient à vaincre le Ravageur d’Âme. Une fois le Ravageur vaincu, elle abat Magister qui disparaît dans les Limbes démoniaques. Elle pense (en fait, elle espère très fort !) qu’il est mort. Mais entre-temps, l’Impératrice d’Omois qui ne peut avoir d’enfant a découvert que Tara était son héritière et exige qu’elle vienne définitivement vivre sur AutreMonde.
Si Tara refuse, elle détruira la Terre.
3 : Le Sceptre Maudit
Tara est amnésique. Après avoir affronté les armées d’Omois afin de garder son libre arbitre, elle s’est rendu compte qu’elle ne pourrait pas tuer d’innocents soldats juste pour rester sur Terre, et accepte de vivre sur AutreMonde. Mais elle fait une overdose de magie, tant son pouvoir devient de plus en plus puissant et incontrôlable. Une fois sortie de son amnésie, elle retrouve son rôle d’Héritière d’Omois et est la victime des farces dangereuses de deux jeunes enfants, Jar et Mara. Mais sa mère est la cible d’un attentat et un zombie est assassiné (ce qui n’est pas facile, hein, essayez donc de tuer un type mort depuis des années !).
Tara est chargée de l’enquête tandis que Magister attaque le palais avec ses démons pour tenter d’enlever Tara encore une fois (complètement monomaniaque, ce type !). Heureusement ils sont prévenus à temps par le snuffy rôdeur, qui s’est échappé des geôles de Magister.
Folle de rage, l’Impératrice décide d’attaquer Magister dans son repaire et laisse l’Empire entre les mains de son Premier ministre et de Tara. Hélas ! elle est capturée par Magister et se retrouve, bien contre son gré, Impératrice par intérim (ce que, à quatorze ans, elle trouve très, mais alors très moyen comme situation).
Magister envoie son terrible Chasseur, ennemi de Tara et ancienne fiancée de Maître Dragosh, Selenba, la vampyr, espionner Tara. Celle-ci prend l’apparence d’un proche de Tara et blesse gravement l’homme qui fait la cour à la mère de Tara, Bradford Medelus. Puis la magie disparaît et ils se rendent compte que Magister, grâce à l’Impératrice, a eu accès aux treize objets démoniaques, dont le Sceptre Maudit qui empêche les sortceliers d’utiliser leur pouvoir magique.
Coup de chance, les adolescents sont épargnés. Grâce aux salterens, ils trouvent le collier de Sopor, objet qui permet de détruire le Sceptre.
Involontairement capturés par Magister en combattant le Chasseur, ils délivrent l’Impératrice et détruisent le Sceptre. Magister attaque l’empire d’Omois avec des millions de démons, mais Moineau découvre à temps pourquoi le zombie a été assassiné et Magister est vaincu.
Son armée est détruite. Robin va chercher Tara pour célébrer la victoire, mais à sa grande horreur la chambre de la jeune fille est vide.
L’Héritière a disparu.
4 : Le Dragon Renégat
Tara s’est lancée à la recherche d’un document qui lui permettra de faire revenir son fantôme de père. Elle a laissé un mot, mais la démone chargée de le donner à l’Impératrice a oublié. Ses amis partent à sa recherche, tandis qu’un mystérieux dragon assassine un savant dans l’un des laboratoires du palais impérial d’Omois. Puis lance un sort sur Tara. Elle devra se rendre à Stonehenge, où, depuis cinq mille ans, il a placé un terrible piège qui va détruire la Terre et tous ses habitants. Tara va-t-elle résister à sa propre magie dont la trop grande puissance risque de la consumer ?
Grâce à l’aide d’Igor (petit, contrefait, un cheveu sur la langue) et à sa géante de femme (grande, solide, peut assommer un bœuf d’un seul coup de poing), et au fidèle magicgang, Tara parviendra à élucider l’énigme de la disparition de son grand-père, mais surtout à déjouer les plans du mystérieux dragon. Et lorsque Robin l’embrassera, enfin, et que l’Impératrice le bannira pour l’empêcher d’approcher son Héritière, Tara prendra une décision qui coûtera cher à l’une de ses meilleures amies...
5 : Le Continent Interdit
Betty, l’amie terrienne de Tara, a été enlevée par Magister. Et Tara n’a toujours pas retrouvé sa magie. Or le Continent Interdit, où a été amenée Betty, est gardé par les dragons qui refusent que Tara y mette le bout de l’orteil.
Pour sauver son amie, elle n’aura pas le choix. Elle devra retrouver son puissant pouvoir, défier les dragons et dévoiler le terrifiant secret que cachent les gros reptiles volants.
De plus, afin de compléter la liste des ingrédients destinés à réincarner son fantôme de père, Tara découvre que le seul endroit où pousse l’une des plantes, la fleur de Kalir, est justement le Continent Interdit.
Avec l’aide toujours aussi précieuse de Robin, le beau demi-elfe dont elle est de plus en plus éprise, de la dangereuse elfe violette Vala, de Fabrice le Terrien, de Moineau, la Bête du Lancovit, de Cal, le Voleur Patenté et de Fafnir, la redoutable naine guerrière, Tara va devoir faire face à l’ennemi le plus dangereux qu’elle ait jamais rencontré... la Reine Rouge et ses plans déments de conquête d’AutreMonde.
6 : Tara Duncan dans le piège de Magister
Magister est dingue... amoureux de la mère de Tara. Au point qu’il tente de l’enlever. Folle de rage, Tara décide de se transformer en chasseur. Plus question de subir les attaques de son pire ennemi, désormais, c’est elle qui va le traquer. Elle part à la recherche d’objets de pouvoir démoniaques, les fameux « prototypes » ayant servi à fabriquer les originaux conservés par les Gardiens. En soignant Selenba, la redoutable vampyr, Tara apprend à se transformer elle-même en véritable vampyr et vole l’anneau de Kraetovir.
Mais les dragons préparent quelque chose et Tara et ses amis devront partir pour le Dranvouglispenchir et affronter celui qui se tapit dans l’ombre, Magister et ses plans démoniaques. Sauf qu’ils ne pouvaient pas imaginer que les dragons eux aussi avaient l’intention de réduire la Terre et AutreMonde en esclavage. Tara devra affronter l’un de ses plus dangereux adversaires, tapi dans l’ombre, être maléfique pétri de cruauté à côté de qui, Magister est un aimable plaisantin !
7 : Tara Duncan et l’invasion fantôme
En tentant de faire revenir son père d’OutreMonde, Tara libère une horde de fantômes qui possèdent tous les gouvernements d’AutreMonde. Sous ses yeux, son petit ami Robin meurt et elle n’est sauvée que par Xandiar. Après qu’elle a voulu mourir par culpabilité et remords, Cal la sort de sa dépression, et elle part à la recherche de la machine qui va permettre de détruire les fantômes. Mais Magister a appris qu’elle recherchait la machine et lance Fabrice, son nouveau disciple, et Selenba, son terrifiant Chasseur, à ses trousses.
Tara devra donc affronter son ex-meilleur ami avec l’aide d’un étrange garçon à la peau lumineuse et dont la beauté lui tourne la tête. Et de la plus improbable des alliées, Angelica, qui se découvrira un nouveau pouvoir et sauvera, bien involontairement, la planète entière. Jusqu’au dénouement final où Magister découvrira que sa famille est plus étendue qu’il ne le croyait...
8 : L’Impératrice Maléfique
Tara est exilée sur Terre.
Depuis près d’un an, elle est confinée chez Isabella, sa redoutable grand-mère, réduite à éloigner les vampyrs qui sévissent de plus en plus nombreux dans les rues terriennes et, pour tout dire, elle commence à trouver le temps long. Et presque à regretter ses ennuis coutumiers.
Soudain, sur AutreMonde, ses proches sont attaqués les uns après les autres. La jeune sortcelière voudrait revenir, agir, les sauver. Mais lorsqu’on est bloqué sur Terre, difficile d’être efficace ! Sauf peut-être en tentant l’impossible. L’inconcevable. Or c’est là que les choses se compliquent…
Tara est à son tour attaquée chez elle. Sous ses yeux, elle voit mourir Selena, sa mère, après que celle-ci a été mordue par T’eal, le président des loups-garous. Fou de douleur, Magister enlève le corps de Selena, jurant de la ressusciter. Mais un péril bien plus menaçant gronde. L’Impératrice a un comportement parfaitement anormal et empêche Tara de revenir sur AutreMonde, en dépit de tout ce qui s’est passé. Afin de revenir, Tara se résout à passer par les Limbes démoniaques pour accéder à AutreMonde sans passer par les Portes de transfert. Sauf que les Limbes ont bien changé.
À présent, les démons ont terraformé toutes leurs planètes ainsi que leurs habitants. Et le somptueux prince Archange ne laisse pas Tara indifférente.
Une fois de retour, grâce à une étrange entité, la Reine Noire, qui semble être le double maléfique de Tara, la jeune fille et ses amis vont devoir affronter les habitants d’AutreMonde possédés par un puissant sortilège, s’allier avec leur pire ennemi pour résoudre une situation de crise diplomatique et affronter la plus noire des magies. Parviendront-ils à y rétablir l’équilibre ?
Défi d’autant plus difficile à relever qu’à seize ans les cœurs s’affolent et s’emballent, et conduisent à faire de bien mauvais choix...
9 : Tara Duncan contre la Reine Noire
À la grande surprise de tout le monde, Lisbeth, l’Impératrice d’Omois, abdique en faveur de son Héritière, Tara. Ce à quoi la jeune fille répond un non catégorique. Leur face-à-face (dont les courtisans craignent quelques dommages collatéraux... et eux les premiers !) est brutalement interrompu par Magister qui vient supplier Tara de l’aider à ressusciter Selena Duncan (raide dingue amoureux, ce type !) en se servant des objets démoniaques.
Mais Tara, qui sait sa mère parfaitement heureuse en OutreMonde avec son père, refuse. De plus, après son séjour dans les Limbes (passablement flippant), l’Héritière d’Omois est certaine que la magie démoniaque, une fois les Objets utilisés, revient aux démons et leur attribue encore plus de pouvoir. La course contre la montre est engagée ! Magister, après avoir écarté Tara en la contaminant avec la magie démoniaque, se rend sur Terre pour récupérer les Objets sous l’océan Atlantique. Tara et le magicgang, cherchant à l’en empêcher, font un charmant « détour » dans une caverne géante sous terre... sur Terre ! Et y rencontrent les Amazones, la Section Noire d’AutreMonde.
Magister met malgré tout la main sur l’un des Objets, et l’afflux de magie permet à la Reine Noire de prendre le dessus sur Tara. L’entité maléfique s’empare du corps de l’Héritière et expédie cette dernière... en OutreMonde! C’est sans compter sur ses fidèles alliés de toujours qui parviennent à la ramener sur AutreMonde. À l’issue d’un combat acharné et du sacrifice ultime de Cal, Tara réussira finalement à vaincre la Reine Noire.
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willoetrea · 1 year
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l'enfer c'est les autres ma foi
12.03.23, 02:21 - now playing : trop nul icare://
quand j’étais en dernière année de l’Ecole de Culture Générale, j’avais le prof de français le plus débordé que je n’avais jamais vu. c'est-à-dire, il lui est arrivé une fois de venir en classe avec deux chemises (portées donc) et il se trompait tout le temps dans le rendu de nos corrigés avec ceux d’un autre cours. je le voyais comme un passionné, s’emballant souvent dans les explications et les analyses qu’il essayait de nous transmettre. je me suis souvent demandée s’il n’était pas peut-être un peu frustré, de devoir enseigner le français à un niveau aussi intermédiaire que le nôtre. il nous demandait toujours de participer aux cours, parce qu’il voulait pouvoir construire des échanges fructueux avec ses élèves, mais ça se terminait souvent en grands monologues, avec un silence lourd dans la salle. 
il s’avère que je faisais beaucoup d’absentéisme à l’école. cette année-là, je me rappelle avoir accumulé plus de 330 heures de non-présence. toutefois, son cours était celui auquel j’allais le plus. je n’y allais pas forcément parce c’était intéressant, je m’ennuyais beaucoup, mais j’aimais bien écouter ce prof, comme une radio dans l’arrière-fond, pendant que je dessinais dans mon agenda, que j’essayais d’écrire des poèmes ou encore que je geekais sur mon bigo. de temps en temps, je l'interrompais quand il amenait des opinions tirées par quatre épingles. cela me permettait d’entrer en débat avec lui et de questionner ses propos, qu’il aimait soutenir d’une ardeur un peu trop personnelle à mon goût. parfois, je le poussais tellement à bout, qu’il finissait par me renvoyer du cours (oups). 
vu que c’était l’année du certificat de l’ECG, on étudiait le commentaire de texte. on devait être capable d’expliquer un passage choisi d’un livre qu’on aurait travaillé durant l’année. c’est comme ça qu'on s’est retrouvés à étudier Huis Clos. un jour, il s’exclama qu’on allait enfin pouvoir discuter de cette fameuse phrase : “l’enfer c’est les autres”. il était tellement excité, insistant grandement à ce que l’on donne notre avis sur la question. ensuite, il entama une longue tirade, comme à son habitude, afin de définir sa vision du vrai et du juste. ce jour-là, j’étais de mauvaise. c’était trop simple de lui rentrer dedans.
monsieur prof, avançait que Sartre, avec cette phrase, avait trouvé une ultime vérité : nous étions entièrement définis par la réalité que l’autre avait de notre personne. que nous n’existions que dans l’œil de l’autre et que si ce n’était pas pour eux, nous n’aurions aucune essence. il oublia de préciser que Sartre était athée et que s’il percevait les choses ainsi, c’était bien parce qu’il ne croyait pas en l’existence d’une puissance supérieure. je n’ai pas pu m’empêcher de lui dire qu’il avait 100% tort de dire que ce phénomène était un véritable absolu. certes, je pouvais comprendre son point de vue, mais d’aller jusqu’à dire que notre ultime existence n’est que possible si l’on se retrouve en lien avec l'autre était absolument ridicule. je n’avais pas envie d’entendre que c’était une fatalité. parce que pour moi, les autres ne voyaient pas ma vraie valeur. donc si je devais être déterminée par eux, exister seulement grâce à eux, cela voudrait dire que je n’étais qu’un autre cliché gênant de la gow déprimée, en colère, agressive, désorganisée, intense et sombre. donc non, je n’avais pas envie de croire que ses paroles étaient tellement vraies… j’ai réagi. peut-être que c’est parce que ce qui me gênait chez lui c’est ce qui me piquait le plus chez moi. ce prof me dérangeait. et ce à quoi il me renvoyait, mes failles, mes défauts, c’était l’enfer pour moi.
bien évidemment, il a fini par me renvoyer. et je suis allée dans le bureau de la conseillère sociale. quand je lui ai raconté, elle a rigolé, levé les yeux au ciel et a dit : “c’est si drôle comment vous vous amusez à miroiter une personne à la perfection, au point où vous vous retrouvez à l’explosion et la rupture. peut-être que si vous ne preniez pas les choses aussi personnellement, vous vous rendriez compte que finalement ce que vous disiez était du pareil au même”. je ne savais pas quoi dire. elle s'esclaffa et reprit : “oh et puis c’est tellement ironique. vous êtes dans mon bureau parce que vous vous êtes fait renvoyer, et maintenant vous allez avoir une énième retenue, un mercredi après-midi, alors que vous pourriez passer votre temps à faire autre chose. tout ça parce que vous avez eu envie de questionner l’existentialité aujourd'hui. vous voyez où je veux en venir ?” elle me regarda droit dans les yeux, de ses yeux bleus perçants. c’était comme ça qu’elle communiquait avec moi parfois. à travers le regard. des messages qu’elle me faisait passer, destinés uniquement à élever ma petite conscience d’ado.
 …je peux maintenant admettre que cette posture de bad teen gyal en furie était une perte de temps. d’énergie aussi, oui. l’importance que j’accordais à certains combats me paraît anodine et futile aujourd’hui. pour être honnête, je ne m’en souviens même pas de la moitié. mais de ce jour là, comme d’autres, je m’en rappelle. parce que j’ai réagi. et toujours quand je recroise les ombres de mon passé. ils m’en projettent un film muet de mémoires et je n’en vois que le miroir de mes fautes. merci à ce prof et à cette conseillère, à la lecture et la philosophie, merci à la morale et à l’éthique pour leurs enseignements inhérents. l’enfer c’est les autres ma foi, autant en faire quelque chose.
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claudehenrion · 2 years
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L'Eglise en crise - ( I ) : ONGs et compagnie
  Mes amis savent combien je suis chagrin du retrait de la foi et de la pratique en Occident, ces terres “ex- chrétiennes” (heureusement que l'Eglise d'Afrique tient victorieusement tête à la cruauté des prêcheurs fondamentalistes islamistes et que la jeunesse chinoise, comme je l'avais annoncé lors des tranches asiatiques de ma vie (1997 –2006), se découvre un attrait pour le Vrai et le Bien). Les philosophes redécouvrent depuis peu qu'une civilisation ne peut exister sans un rapport avec “plus grand qu'elle”, et que notre “plus grand que nous” à nous ne peut être que chrétien. “La mort de Dieu” signerait la mort de notre monde et donc du monde. Mais la trahison répétée de nos (?) Monsignori, dégoutants, la signe tout autant !
C'est donc très souvent que je me demande (à mon niveau “de mirliton”) pourquoi cet “Adieu aux armes” en pleine bataille, et pourquoi nous acceptons  la fin de tout ce que nous sommes, avons été, et rêverions malgré tout de persévérer à être. Quête infructueuse à qui le retour de l'Avent offre une chance nouvelle ! Pourtant, en ce matin d'un automne qui a été “royal” de beauté et de douceur, il y a comme une lueur d'espoir… Oh ! Pas pour guérir notre horrible ‘’dessèchement de l'âme’’, mais –c'est un premier pas– pour avancer dans la compréhension du moment où nous avons quitté le droit chemin pour nous perdre dans les méandres sans espoir de la non-pensée moderne et progressiste. C’est “Eureka… mais un petit peu” !
Depuis l’ouverture de “Vatican II”, le 11 octobre 1962, j'ai toujours été plus que réservé sur les orientations que ce Concile a cherché à donner à la catholicité : “Se mêler davantage au monde”… était peut être utile, encore que les résultats de cette première étape (comme la chute de la pratique de 65 % à … 2 ou 3 % en 60 ans, et une égale perte d'influence dans la vie de tous les jours. Bravi, Monsignori !) me donnent raison, ainsi que le titre du dernier livre de Chantal Delsol, ‘'La fin de la Chrétienté’’, qui n'était pas envisageable avant 1962… Mais je préfère faire “profil bas”, de façon à ne pas heurter des sensibilités “autres”, tant la grille de pensée imposée par l'Episcopat et la presse anti-chrétienne est entrée dans les esprits.
En revanche, “se laisser absorber”, qui fut la phase suivante, et “se noyer corps et biens” dans le modernisme, qui est la phase actuelle… NON ! En poussant ce cri de douleur, qui nécessite un certain courage tant “les dés sont pipés” –là comme partout ailleurs–, je ne dis pas que le ver est dans le fruit, malgré les horreurs dont nous gratifient certains prêtres et prélats : comme tout le monde, j'ai “mes quelques exemples à moi de cas qui sortent de ce tableau si sombre” : il est vrai que l'on rencontre d'immenses trésors de profondeur, de dévouement, de droiture, partout dans notre Eglise. Mais je n'y trouve plus le merveilleux élan divin que j'ai tant aimé
Le discours disponible, qui refuse et rejette toute opinion contraire, répète tout ce qui est rebattu, ressassé ad nauseam, approximatif, superficiel et redondant, donc inutile : l'état du monde, le dérèglement climatique, les vaccins obligatoires, une science devenue quasi-divinatoire et sûre d'elle par la faute de quelques faux pontifes disqualifiés, la dégradation des mœurs, les profanations à sens unique d'églises (NB : les médias appellent ce prurit anti-chrétien “de l'islamophobie”), les guerres multiples sous des (faux) prétextes économiques et religieux, les élections et des réélections –réputées êtres “truquées” lorsque la victoire n'est pas “du bon côté gauche”–,  les méfaits perpétrés par des gouvernements qui sont rarement à la hauteur de la mission qui est la leur… ou alors des affirmations péremptoires mais mensongères ni soutenues ni expliquées ni justifiées sur l'immigration et les “migrants” (ces deux mots signifiant “entrée en masses incontrôlables de ‘’croyants’’ qui, culturellement, ne s'intégreront jamais”), des idées dangereuses qu'on baptise “valeurs” pour faire croire qu'elles en ont une, ou encore, comme Laudato sí, une écologie mal comprise, façon Greta… Le tout en transformant en énormes “bulles” médiatiques des non-événements qui ne sont en fait que des bulles de savon..  
(NB : le format de ce Blog m'interdit les détails et les nuances, ce que je regrette. L'intelligence confirmée de nos lecteurs me protégera. Il n'empêche : voir le Pare François revenir d'une balade en Grèce en n'ayant trouvé à sauver que 3 familles musulmanes, c'est un drame. Il a prétendu que c'était dû au hasard, et que, “au fond, ils sont tous enfants de Dieu”… Sauf que si on leur avait posé la question, ils auraient dit, avec juste raison, qu'ils se sentent exclusivement “enfants d'Allah”… L'unicité de Dieu et celle d'Allah ne suffisent pas à en faire “le même Dieu”, je suis prêt à écrire dix, cent “billets” pour le démontrer à qui pourrait en douter encore).
On pourrait admettre qu'une église se mêle du quotidien et de l'actualité. Il est déjà plus difficile de la voir en faire son message majeur, et il devient inadmissible qu'elle se comporte en pouvoir matériel qui oriente, recommande, choisit, aiguille et dirige –toujours dans le mauvais sens du progressisme à la mode et d'un présentisme larmoyant, pseudo-humanisme de marches blanches qui n'est que la dictature du moment présent, érigée en “valeur”. Mais, Messeigneurs les épiscopes, ce n'est pas votre métier, ce n'est pas “votre job”, ce n'est pas ce dont vos ‘’ouailles’’ ont besoin et ce qu'elles attendent de vous… si elles ne sont pas déjà contaminées par la dérive en cours. Car pendant que vous cherchez à avoir l'air “dans le coup”, à vous prendre pour des professeurs de morale et à vous ranger du bon côté du manche, qui me parle de ce pourquoi vous existez ? Qui s'intéresse à mon âme, à tout ce qui, en moi, ressortit de l'esprit, de mon devenir, de mes fins finales, de mes aspirations autres que celles du consommateur que je suis aussi, mais que d'autres que vous ont pour mission d'aider et d'orienter, mieux que vous ne le ferez jamais ?
Presque autant que me dégoûtent tous vos manquements à la morale dont vous devriez être les dépositaires et les propagateurs, je vous reproche d'être sortis de votre rôle qui était utile, vital, nécessaire, à la fois immédiat et éternel. Pour me dire pour qui voter, qui a raison entre Trump et Biden, Macron et Zemmour ou Poutine et Zélansky, qui vous autorisez à envahir la France, qui est “migrant” (il y en a si peu) ou qui en veut à ma vie et à mes biens… j'ai nombre de relais dont c'est le métier –bien ou mal rempli, c'est une autre affaire ! Partis politiques, groupements, clubs, syndicats, associations…  j'ai le choix. (Par exemple, en ce qui concerne l'écologie, j'ai le choix entre la bêtise sérielle de Greta Thunberg et les tripatouillages avérés du Giec… et les merveilleux textes de la Genèse que nous relisions l'autre jour…).
En revanche, pas un seul de ces intermédiaires ne va calmer mes angoisses devant la mort d'un proche, ou la mienne, devant la maladie et la douleur, devant mes interrogations morales, mes peurs, mes doutes, mes angoisses éventuelles ! Et c'est là que vous vous réfugiez derrière vos opinions politiques, et que vous évoquez un Dieu qui n'est plus tout-à-fait le nôtre, je veux dire le Dieu de la Bible, des historiens, du message christique, exigeant et parfois dur, qui est devenu un Dieu à l'eau de rose, mièvre et insipide, tout en tolérance et en souci du bonheur des hommes en ce bas-monde… auquel, disait-il, “son royaume n'appartient pas”.
La lueur d'espoir est dans un début de prise de conscience que l'Eglise n'est pas, ne peut et ne doit pas être un prof de morale, une alternative à des opinions économiques ou politiques, voire “une ONG” comme les autres –ce qu'elle tend à devenir, hélas. Elle est d'une autre essence, dans son champ et dans son rapport au temps, à l'urgence, aux priorités, aux finalités, et je suis prêt à parier qu'un véritable “recentrage sur les sources et les fondamentaux” surprendrait tout le monde : les églises, artificiellement privées de transcendance, ne demandent qu'à se remplir à nouveau… Il faut et il suffit qu'on se remette à y reparler de Dieu, d'espérance, d'amour du prochain, de beauté des offices et des liturgies, et du respect qui est dû à…  à peu près tout ce qu'on nous a désappris à respecter. Exprimé  comme ça, ça a presque l'air facile ! (à suivre)
H-Cl.
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