Tumgik
#parole des anciens
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(petite scène de la ville quotidienne, la vie des villages)
« l’orage de septembre est plus dangereux ; il roule, il ne claque pas comme celui de l’été » ; parole de la doyenne du village relatant ce que disaient ses aïeux ; un orage qui dans son avancée devait donner l’impression d’entrainer avec lui les paysages eux-mêmes jusqu’à un point de chute, un point de non retour ; époque où on écoutait dans le moindre détail le son des éléments naturels pour décrypter leur évolution, leur origine, leur sens, où on écoutait les saisons autant qu’on les voyait ; mais ici dans cette phrase se ressent aussi et surtout la rupture climatique, dans les images convoquées ; les orages de septembre qui sont devenus simplement ceux communs, violents et soudains des étés du premier tiers du XXIème siècle ; l’été météorologique qui déborde désormais largement sur octobre ; et cet allongement de la saison éloigne un peu plus cette phrase dans un passé à jamais révolu qui n’existe plus que dans des fragments de mémoire de personnes sur le point de partir ; et avec leur départ c’est aussi le rythme des saisons qui nous quitte
le temps est devenu une variable du grand changement qui nous poursuit, créant à son tour de la nostalgie là où pourtant, lorsque nous sommes nés, l’immuable rayonnait
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© Pierre Cressant
(mercredi 14 septembre 2022)
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iweb-rdc001 · 1 year
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Assasinat de Chérubin Okende : Enfin Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi tombent d'accord sur un seul point
Par Gilbert Ngonga Après la mort du député national d’opposition Chérubin Okende, une enquête a été ouverte à la demande et du gouvernement, et du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi. Alors que tout le monde l’accuse d’être le commanditaire de l’assasinat de l’ancien ministre des transports Chérubin Okende, le Gouvernement dirigé par Jean Michel Sama Lukonde avait annoncé…
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jacquesdor-poesie · 7 months
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Nous sommes la demeure des temps anciens, des disparus, des ruines, de l'oubli. C'est dans cette matière noire, cette sédimentation millénaire que se forment les petites bulles d'air et de lumière qui remontent à la surface. La poésie serait l'endroit où ces clartés natives viendraient éclore, soulèvement de braise redevenue flamme, âme et parole. Comme tous, je dois mon chant vivant à ces champs de ruines d'où remontent le vitrail... Mimosa éclatant sur fond de ciel incendié de gris. Toute la lumière du monde vient de là, elle n'est que la métamorphose de ces obscurités d'astres morts et d'amours perdues ; de retour, un jour, —cycle sans fin, à nos présences et à nos rires.
jacques dor
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LA PLANÈTE DES SINGES : LE NOUVEAU ROYAUME (2024)
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Vers 2328, environ 300 ans après la mort de César, le « Moïse » du peuple des singes, plusieurs clans de primates se partagent désormais le havre de paix où leur chef historique les a conduits. À l'extérieur, les humains ont régressé à l'état sauvage.
Noa est un chimpanzé d'un clan de singes dresseurs d'aigles. Koro, le père de Noa, est l’un des anciens et le chef du village. Avec ses amis Anaya et Soona, Noa se prépare à un rite de passage à l'âge adulte. Pour cette cérémonie très importante, ils doivent collecter des œufs d'aigle en prenant d'énormes risques pour accéder aux nids. La nuit précédant la cérémonie, Noa repère un humain à la recherche de nourriture. Un bref contact entre les deux casse par inadvertance l'œuf de Noa. Il est obligé d'aller rapidement dans la nuit chercher un œuf de remplacement. En chemin, Noa rencontre un groupe de singes guerriers se disant être au service de César et utilisant des armes à la technologie étrange. Les guerriers, masqués, ont tué l’éclaireur du village de Noa. Ils découvrent ensuite son cheval, alors que Noa reste caché. Ils utilisent le cheval pour retrouver l'emplacement du clan. Quand Noa rentre chez lui, à pied, il trouve le village en feu. Il aide son père à libérer les aigles et tente de riposter, mais le général singe Sylva tue Koro. Noa, inconscient après une grosse chute, est laissé pour mort.
Noa se réveille le lendemain et découvre que sa famille et son clan ont été enlevés. Noa enterre le corps de son père et se lance à la recherche des siens, suivi de loin par l'aigle de son père, Aigle-Soleil. Dans les ruines de l'aéroport international de Los Angeles, il rencontre un orang-outan nommé Raka. Ce dernier explique que la bande de pillards a perverti les idées de César et raconte à Noa les véritables enseignements de l'ancien. Il décide finalement d'accompagner Noa. Ils remarquent rapidement qu'ils sont suivis par une humaine. Raka lui offre de la nourriture et une couverture, malgré les réticences de Noa, et la nomme « Nova ». Dans un observatoire abandonné, Noa est subjugué par ce qu'il voit dans l'immense télescope. Au cours de leur voyage, ils rencontrent un groupe d'humains primitifs avant que les singes masqués les attaquent soudainement. Noa et Raka sauvent Nova, qui, à leur grande surprise, sait parler. Elle leur révèle que son vrai nom est Mae et que les singes ont détruit son village. Elle explique également à Noa où ont été emmenés les membres de son clan : dans une colonie autour d'un ancien bunker humain.
En route vers cette colonie, ils tombent dans une embuscade tendue par Sylva, alors qu'ils tentaient de traverser un pont au-dessus d'une rivière. Dans le combat qui s'ensuit, Raka sauve Mae de la noyade mais est emporté par le courant. Noa et Mae sont capturés et emmenés dans l'immense camp des singes sur une plage. Noa y retrouve son clan dont sa mère, Dar, et ses amis Anaya et Soona. On le mène ensuite devant le roi des singes, Proximus Caesar. Ce dernier cherche à « évoluer » en utilisant la technologie humaine apparemment enfermée dans le bunker situé sur la plage. Chaque jour, Proximus pousse ses singes essayer d'ouvrir les portes blindées du bunker, en vain. Proximus invite Noa à dîner avec Mae ainsi que Trevathan, un humain qui s'est allié aux singes et qui divertit le roi chaque jour. Proximus pense que Noa est utile et exige de savoir quel est le plan de Mae et comment ouvrir le bunker, informant Noa qu'elle veut seulement en profiter pour elle-même.
Noa s'oppose à Mae et exige de connaître la vérité et ses réelles motivations, en échange de son aide. La jeune femme révèle qu'elle connaît une entrée secrète pour pénétrer dans le bunker et qu'elle recherche un livre qui pourrait ramener la parole à l'Humanité. Noa espère détruire le bunker à la suite de cela et ramener son clan chez lui. Noa, Mae, Soona et Anaya placent alors des explosifs autour d'un barrage devant le bunker. Trevathan les interrompt et veut avertir Proximus, mais Mae le tue et jette son corps à la mer, à la grande stupeur des trois singes. Le groupe escalade ensuite une falaise verticale vers l'entrée cachée. À l'intérieur, Mae découvre une réserve d'armes et récupère son « livre », qui est en réalité une clé de déchiffrement d'un satellite. Pendant ce temps, les singes découvrent des livres d'images dans le bunker, qui décrivent les humains comme l'espèce autrefois dominante avant les singes, ce qui les amène à se méfier de Mae.
Alors qu'ils sortent du bunker, le groupe est confronté à Proximus et ses sbires. Il menace de tuer Soona, mais Mae tire et tue Lightning, le singe qui tenait Soona en otage. Proximus accepte de laisser partir Noa si elle leur dit où se trouvent les autres armes dans le bunker. Mae refuse et déclenche les explosifs, inondant le bunker avec Noa et les autres singes toujours à l'intérieur. Alors que l'eau monte rapidement dans l'édifice, les singes grimpent le plus vite possible vers la sortie. Noa affronte Sylva. Il parvient finalement à le piéger et le regarde se noyer. Lorsque Noa s'en sort, il est attaqué par Proximus. Alors que Proximus ordonne à Noa de s'agenouiller devant lui, le chimpanzé maîtrise enfin les chants d'aigle de son père et parvient à leur faire attaquer Proximus. Les aigles l'assaillent et le font tomber de la falaise.
Le clan des aigles revient ensuite sur ses terres et y reconstruit son foyer. Mae fait ses adieux à Noa, en cachant derrière elle une arme à feu, au cas où. Elle explique qu'elle pense que les Humains méritent à nouveau leur chance car ils étaient à l'origine l'espèce dominante sur Terre. Noa lui demande quelle liberté auront alors les singes dans ce monde. Au lieu de tirer sur Noa, elle s'en va. Elle se dirige ensuite vers un établissement humain situé dans une base satellite, où elle livre la clé de déchiffrement, permettant à son groupe de réactiver les satellites et de reprendre contact avec d'autres humains. Alors que l'établissement humain rétablit une connexion satellite, Noa et Soona regardent à travers un télescope fixant avec inquiétude un objet invisible dans le ciel.
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lounesdarbois · 10 months
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Ce sont les Anciens qui voient le mieux l'avenir, par exemple les vétérans de l'armée engagés dans les unités combattantes de première ligne qui un jour écrivent leurs mémoires pour qu'elles soient transmises jusqu'à nous. Ainsi de d'Aubigné, Monluc, Céline... Ainsi de Roger Holeindre. Sa fameuse citation "Si l'on descendait dans la rue on serait dissous dans le quart d'heure et les républicains armeraient les banlieues pour sauver les valeurs de la république" s'appuie non sur des spéculations d'intellectuel mais sur son expérience de terrain. Quelle expérience ?
Holeindre était un soldat des années 50-60 spécialisé dans les arrestations de terroristes, car au bout des porteurs de valise se trouvaient les porteurs de bombes, et ces bombes en explosant dans les cafés de famille le matin coupaient en 2 des fillettes, les Lola Daviet d'alors. Holeindre partait loin en mission chez les ennemis, il se déguisait en ennemi, il allait chez eux sans arme, dans leurs campements, et au signal (une sonnerie de sifflet) lui et d'autres se jetaient sur les cibles identifiées et les arrêtaient "à coup de poings dans la gueule", récit authentifié par plusieurs témoignages. Ainsi, quand un monsieur qui a démontré ce degré de courage physique recommande de ne pas descendre dans la rue on peut le croire sur parole.
Pour achever de s'en convaincre il faut relire chaque année au moins une fois Bagatelles pour un massacre (1937) pour trouver de nouveaux éclairages sur la période actuelle. Le processus de persécution des Blancs chez eux a commencé longtemps avant l'avènement de la racaille du bas (années 1970-90), lors de l'immigration de la racaille du haut (années 1920-30). Et c'est la racaille du haut qui permet la racaille du bas, aujourd'hui encore. Si vous attaquez la racaille du bas elle perdra peut-être mais la racaille du haut se lèvera immédiatement contre vous (notion du prioritaire et du secondaire chez Karl Schmitt). Regardez comme ces lâches se frottent les mains sur leurs plateaux télé depuis une semaine ! Si vous calmez la racaille du haut, non seulement la racaille du bas cessera ses déprédations mais sous un pouvoir patriote elle tournera patriote car elle est toujours le décalque de l'esprit du pouvoir. C'est le seul objectif à la fois raisonnable et moral pour le pays.
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Liste des condamnés et mises en examen dans la macronie:
Laetitia Avia - ex députée et porte parole LREM condamnée à six mois de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité pour harcèlement moral.
Anne-Christine Lang - ex députée condamnée à 3 ans d’inéligibilité et 60 000€ d’amende pour détournement de fonds publics.
François Pupponi - condamné à 5000 euros d’amende et 29 000 euros de dommages et intérêts, en janvier 2022, pour abus de biens sociaux et faux et usage de faux.
Alain Griset - ex ministre délégué condamné à six mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité avec sursis pour déclaration incomplète de son patrimoine
Sira Sylla - ex députée LREM condamnée pour harcèlement moral, non-paiement d’heures supplémentaires et de journées de repos.
Jacques Krabal - ex député LREM condamné pour travail dissimulé et harcèlement moral de son ancien directeur de cabinet.
Pierre Cabaré - ex député LREM condamné pour licenciement sans cause réelle et sérieuse d’un collaborateur. Egalement poursuivi pour harcèlement sexuel et moral et agression sexuel par sa suppléante et assistante parlementaire.
Sandrine Josso - condamnée à un an d’inéligibilité pour n’avoir pas présenté ses comptes de campagne de l’élection municipale dans les temps. Également poursuivi pour abus de confiance pour avoir demandé à son assistante de lui prêter 10 000 euros en contractant un crédit à la consommation qu’elle ne veut pas rembourser.
Benoit Simian - condamné à huit mois de prison avec sursis pour harcèlement moral sur son ex conjointe. Également poursuivi pour harcèlement à l’encontre d’une collaboratrice.
Jean-Paul Delevoye - condamné à 4 mois de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende pour ne pas avoir déclaré plusieurs mandats à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
Stéphanie Kerbarh - condamnée pour un licenciement sans cause réelle et sérieuse de son assistant.
Alexandre Benalla - condamné à 3 ans de prison, dont 1 an ferme pour violences volontaires, immixtion dans l’exercice d’une fonction publique, port public et sans droit d’insignes réglementés, recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection et recel de violation du secret professionnel.
Vincent Crase - gendarme réserviste salarié du parti LREM, condamné à 2 ans d’emprisonnement avec sursis, 500 euros d’amende, interdiction de port d’arme de 10 ans et confiscation de celles qui détient pour « violence en réunion », « port d’arme prohibé » et « suppression de données » dans l’affaire des violences du 1er mai 2018 à Paris.
Jérôme Peyrat - condamné pour violences envers son ex-compagne à 3000 euros d’amende avec sursis.
Stéphane Trompille - conseiller de Macron condamné pour « harcèlement sexuel » envers une ex-collaboratrice.
Mustapha Laabid - député LREM condamné à six mois de prison avec sursis, trois ans d’inéligibilité et 10.000 euros d’amende pour abus de confiance.
Claire O’Petit - députée LREM condamnée pour des fautes de gestion.
François Bayrou et Sylvie Goulard - poursuivis pour abus de confiance, recel d’abus de confiance et escroqueries concernant des soupçons d’emplois fictifs d’assistants au Parlement européen.
Alexis Kohler - mis en examen pour prise illégale d’interêts.
Thierry Solère - mis en examen pour « détournement de fonds publics », « trafic d’influence passif » dans le but de faire « obtenir des marchés » à des sociétés immobilières et à une société de conseil, et pour manquements aux obligations déclaratives à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. »
Éric Dupond-Moretti - mis en examen pour « prise illégale d’intérêts »
Alexandre Nardella - mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics » et « recel de détournement de fonds publics ».
Michel Mercier, ancien ministre de la Justice et trésorier du Modem, mis en examen pour « complicité de détournement de fonds publics ».
Richard Ferrand - mis en examen pour prise illégale d’intérêts.
(Liste partielle .....)
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kilfeur · 6 months
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Dans la première affaire de AA4, je me rendais compte que Kristoph Gavin, le patron d'Apollo s'imposait pas mal au début du procès comme pour s'assurer que tout se passe selon son bon vouloir. Leur relation est bien plus professionnelle que celle de Mia et Nick par exemple. En revanche quand Nick le donne des paroles assez cryptiques et qu'Apollo se rend compte de sa capacité de détecteur de mensonges grâce aux tics.
C'est là que les choses changent, le ton de Gavin change devenant plus autoritaire et ferme envers Apollo qui essaie de joindre les deux bouts dans ce procès. Mais quand Nick est dans le banc de la défense, on revoit justement cet ancien Nick quand il présente les faits donc oui il prend le contrôle du procès mais guide et laisse Apollo mener ses propres déductions poussant Kristoph à la faute ! Même le passage où Apollo se rend compte que Nick n'est pas la personne qu'il croit être, brisant son admiration envers lui, le frappant même au visage. Après je le comprends, Nick vient de le mettre au chômage en un procès et son admiration envers lui a prit un coup.
In the first AA4 case, I realized that Kristoph Gavin, Apollo's boss, was quite imposing at the start of the trial, as if to ensure that everything went according to his plan. Their relationship is much more professional than that of Mia and Nick, for example. On the other hand, when Nick gives him some rather cryptic advice and Apollo realizes his ability as a lie detector thanks to nervous tics.
This is where things change, Gavin's tone becoming more authoritative and firm towards Apollo as he tries to make ends meet in this trial. But when Nick is in the defense bench, we see just such an old Nick when he presents the facts, so yes, he takes control of the trial, but guides and lets Apollo make his own deductions, pushing Kristoph to the brink! Even the part where Apollo realizes that Nick isn't the person he thinks he is, shattering his admiration for him, even punching him in the face. I understand why, though: Nick's just put him out of a job in one trial, and his admiration for him has taken a hit.
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curvatio · 1 year
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05. Vibration
J’aime ta voix j’aime tes mots j’aime les mots que tu emploies j'aime toutes tes langues (ancien français inclu) j’aime les tournures de tes phrases j'aime ton vocabulaire loufoque doctoral et vulgaire j’aime quand tu me parles au conditionnel j’aime quand tu me dis s’il te plait doucement et j’aime les silences que tu laisses, parfois, entre deux mots (je pourrais perdre mon cœur pour moins que ça), j’aime quand tu murmures « lève la tête [silence] s’il te plait » quand tu murmures « je te tire pas les cheveux [silence] promis » et ton sourire tout de suite après (et l’univers qui s’ouvre après)
j’aime ta façon d’oser tout dire qui est transparente mais comme personne, j’aime les chemins que prend ta parole, j’aime son extrême, extrême singularité, j’aime quand tu en joues devant tout le monde quand tu fais un spectacle de mots, j’aime aussi quand cinq mots te suffisent, au milieu de ce que disent les autres, pour que soudain j’éclate de rire ; j’aime ta voix grave qui me tue dans le noir, j'aime cette immense chaleur-douceur, des fois j’ai l’impression de mourir seulement en entendant ta voix, j’ai l’impression de tomber dans un creux sans fin dans mon ventre, c’est comme si sous ta voix je pouvais faire – n’importe quoi – et j’aime – que tu me le demandes – (de temps en temps)
j’aime quand tu parles aux oreillers quand tu dis ça donne des envies j’aime quand tu parles au plafonnier quand tu demandes t’as pas des envies débordantes j’aime le culot de raconter – littéralement – l’histoire d’un poissonnier – pour me distraire – de ce que tu me fais – j’aime que tu me fasses en même temps – rire – et trembler – et t’écouter, j’aime (fort) ta façon de me distraire et
autant j’aime (ton corps ta façon de te mouvoir tes trajectoires sur moi ce geste de nouer mes mains sur tes poignets ce geste d’attraper les miens – chaque fois que je les porte à mes yeux – et de doucement les écarter) autant vraiment ta voix elle me fait vibrer à en perdre la tête
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Croire ou avoir la foi?
Dans un texte intitulé «je sais bien mais quand même…» Octave Manonni développe la différence entre foi et croyance.
Lorsque je dis «j'ai foi en vous», j'affirme le pacte symbolique existant entre nous deux, c'est un engagement qui engage, une dimension qui se montre absente dans le simple «croire à…» (croire aux esprits, aux fantômes, etc.)
Les juifs anciens, par exemple, croyaient en de nombreux dieux, de nombreux esprits, mais ce que Jéhovah leur a demandé, c'est de n'avoir foi qu'en Lui, de respecter le pacte symbolique existant entre le peuple judaïque et le dieu qui les avait choisis (ce qui ne leur apparaissait pas forcément comme une bonne nouvelle...)
On peut croire AUX fantômes sans avoir foi en eux, c'est-à-dire sans LES croire (les considérer fourbes et mauvais, ne pas se sentir liés à eux par un pacte ou un engagement quelconque) ..et dans un cas inverse, plus délicat mais crucial, on peut croire (avoir foi en) X sans croire À X.
C'est le cas du grand Autre, l'ordre symbolique, l'instance du langage, le grand Autre "n'existe pas", il n'y a pas de grand Autre substantiel, seulement un ordre virtuel, une fiction partagée, nous n'avons pas à croire À LUI pour LE croire, pour nous sentir liés par quelque engagement symbolique, c'est ce qui se passe, par exemple, lorsque nous "donnons notre parole".
C'est pourquoi, dans le cas de la «croyance à», qui est IMAGINAIRE, la croyance se voit toujours déplacée, (ce n'est jamais "moi qui au crois" à la première personne du singulier, me montrant prêt à assumer une croyance, la nécessité de la fiction d'un autre, un "sujet supposé croire" - à ma place! - s'impose toujours...) alors que dans le cas de la foi SYMBOLIQUE, l'engagement à la première personne du singulier est obligatoirement assumée sur le mode performatif: je sui(t)s ce que je (me) di(t)s, et je ne suis rien d'autre que ce que "je" (l'Autre) me dit(s).
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coeurencrise · 4 months
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Samedi 1er juin 2024,
Je me souviens de toi. Tu me paraissais immense. Homme de soixante-et-onze ans aux signes d'âge apparents. Des rides et des cheveux blancs. Une longue barbe. Tu cristallisais l'hiver en un faciès, alliant le ciel et la neige. Pourtant, aucune preuve de faiblesse ne transparaissait. N'importe quel mot sortant de ta bouche semblait décuplé par ton savoir. Tu m'as parlé de communisme, de tes œuvres architecturales. De ton fils. Je buvais tes paroles et ne refusais jamais ton vin, et encore moins tes cigarettes. Tu remplissais toujours mon verre, je finissais tes bouteilles. Mon cœur débordait de ta générosité, affûté par ta tendresse. Encore aujourd'hui, j'arrive à te trouver un air affable.
Que m'as-tu fait ? Ce soir-là, qu'est-ce que Mehdi a mis dans mon verre ?
De ses yeux aussi, je me souviens. De grands yeux. Globuleux, certainement. Comme s'ils avaient beaucoup à regarder et à transmettre, incapables de tenir en place. Son expression me hante. Personne ne m'a observé avec tant de lubricité. Il y avait quelque chose de véritablement pervers dans sa façon de me sourire et m'observer.
Un an après, j'ai lu Lolita. Peut-être que j'essayais de comprendre ce que tu pouvais voir chez moi. Je me suis projetée sur Dolorès. J'ai cru que je t'avais provoqué, que c'était ma faute. On me l'a souvent dit.
Lundi 3 juin 2024,
L’idée que les monstres possèdent un même et répugnant visage est fausse. Au contraire, ils ont l’air sympathiques. Ils le sont aussi. Le diable ne séduit pas en étalant ses mauvais plans. Il sait prendre son temps et jouer de sa musique. C’est son charme, l’envahisseur. Le début de tout anéantissement, la raison de finir par tout craindre.
Le mal est habile et rôde sur les traits des anges. Ce n’est pas pour rien qu’il est si divinement représenté. Regarde le tableau de Cabanel. On aurait presque envie de se jeter dans ses bras, de le sentir tout entier. Lorsque je suis allée le voir l’an dernier, j’ai de suite compris que Lucifer en personne pourrait me tenter, surtout avec une telle gueule.
C’était pareil pour toi. Les vieillards sont souvent pardonnés pour leur lubricité. Je suppose que leur apparence fait serment de faiblesse, mais toi, tu ne m’as jamais paru inoffensif. À quinze ans, je me doutais de tes penchants, et quand je regarde des types comme Matzneff, l’horreur me frappe du coup de l’évidence. Toi, tu semblais sortir d’une carte postale. Une caricature du père Noël, mais avec un bagage plus lourd, plus intéressant. J’aimais les gens intelligents, me sentir petite et bête. Je pense que c’est en partie pour ça que tu m’attendrissais et que je niais tant les faits se présentant à moi.
Je pense souvent à toi. Peut-être tous les jours. Et à ton fils et à ses amis et à mes anciens amis et aux hommes qui n’ont jamais cessé de me malmener. Quand j’ai peur de marcher dehors, je me rappelle que le vrai danger réside au plus près. Qu’il suffit d’un instant de confiance pour tout chambouler.
J’ai voulu croire que tu voulais mon bien.
Un baiser, c’est doux. Les lèvres sont comme deux petits coussins, deux parcelles de paradis. Nuageuses et veloutées.
Et puis, derrière, il y a trente-deux dents. Des bouts d’émail fixes et toujours prêts à déchirer, voire liquider. Une stature qui réduit aisément en bouillie.
Quand tu me faisais la bise, une certaine chaleur émanait de toi. La chaleur de ton corps, celle qu’il contient et qui menaçait de prendre l’intégralité du mien. Ça a quelque chose de dégoûtant, au fond. Déborder ainsi sur quelqu’un. Sur moi. Sur la petite amie de ton fils. Son ex, ensuite.
J’ai lu Ma Sombre Vanessa. Immédiatement, j’ai trouvé Jacob Strane affreux et prévisible. Nabokov a de nombreuses fois été cité au cours de cette lecture, dont son œuvre la plus connue, Lolita, et quelques vers de Feu pâle.
« Ma sombre Vanesse, aux zébrures carminées, Mon papillon adorable et béni… »
Je ne sais plus trop. Disons que Nabokov m’a toujours rampé sous la peau. C’est la première plume qui m’a transcendé de par sa virtuosité. Lolita m’a hanté, aussi. Il… Elle, m’a fait questionner la légitimité de ma position, et à quel point j’ai pris part à tout ça. Est-ce que je me rendais compte que c’était une sorte de jeu ? Oui. J’avais quinze ans et j’ai toujours été précoce, alors je m’en doutais bien. Je pense que j’aimais les hommes plus âgés, le fait de plaire. J’avais besoin d’une échappatoire, de trouver une utilité à ce qui faisait de moi une adolescente triste et franchement pitoyable. Il m’est arrivé de préférer te parler plutôt que traîner avec ton fils. Trouves-tu que je t’ai provoqué ? Et est-ce que ça fait de moi le problème ?
Mais jamais, jamais je n’aurais cru qu’il m’arriverait ça. Que je serais forcée dans cette spirale qui, je suppose, m’a retourné le cerveau. D’abord, il y a eu l’autre, deux semaines plus tôt. Qui avait mis ses doigts en moi, s’est tordu entre mes jambes. Qui a dit qu’il m’aimait, qu’il n’avait jamais vu de fille aussi parfaite que moi. J’avoue avoir été flattée. Moi, je me détestais.
Je n’avais envie de rien, pourtant. Ce que l’on pense être une réaction positive n’est qu’une façon de faire glisser la chose plus facilement. La mouille devient alors comme de la rouille. Horripilant, n’est-ce pas ? Pour surmonter la peur, je sais que le corps se raidit. Au fil des années, j’ai aussi vu jusqu’où ma mémoire allait pour me détourner de la honte et de la répression.
Ton locataire… Ah, je ne sais pas. Je ne sais pas ce qu’il m’a fait. Je ne sais pas ce que tu m’as fait non plus. Ni toi, ni les autres. Vous êtes une image floue dans mon esprit, un nombre d’heures que je me passe encore et encore. Un épisode en replay ? On n’oublie rien de rien, finalement. Cette peur gravée dans mon ventre, cette éclipse qui sous mes paupières s’imprime à peine on me touche. Je suis encombrée.
La mécanique du viol, je dois dire qu’elle est vraiment spéciale. Elle m’étonne sans cesse.
Les années se sont écoulées et qu’est-ce que j’en ai perdu, du temps. Tellement à essayer de me réparer, d’enfouir ce souvenir et même à l’accabler d’autres impasses. On a dû me voir comme une fille facile mais moi, j’ai surtout cherché à recréer quelque chose. Rejouer la scène et me convaincre que ce n’était pas si désagréable. J’ai cru à ma mascarade, cru à l’idée que moi, ce que j’aimais, c’était les monstres.
Je n’ai jamais su dire non, ni penser à moi. Longtemps, j’ai véritablement cru que mon corps était un objet qu’il fallait user. Un torchon fait pour essuyer des marées de foutre et d’illusions. Tu sais, il m’arrive encore de penser que mon destin est scellé sur les trottoirs et que je pourrais tout foutre en l’air n’importe quand, mais je crois que ça a changé.
Aujourd’hui, j’ai vingt-et-un ans. Ça va faire six ans depuis, et j’ai envie de te le dire : non, tu ne m'as pas eue. Ni toi, ni les autres. Ni la mort, ni les envies de suicide, ni les tentatives, ni l’échec. La gamine que j’étais, je l’ai prise par la main pour la foutre à la porte. Je n’ai plus de temps à accorder à ce que vous m’avez fait, et mon cœur n’essaie plus de vous pardonner.
J’avance enfin. Mon existence ne s’est pas arrêtée et c’est franchement marrant de le constater. Quand je me réveille et que je me sens à peu près bien, je me surprends. Ça me révolte presque. Combat acharné qui a pris plus de la moitié de mes jours. Je ne suis peut-être pas vouée au déclin, ni condamnée à vendre mon corps. Je vais enfin bouger. Je vais partir loin de vous. Ne plus passer devant ta maison, ne plus redouter de vous croiser. Je vais vivre près de la mer et entendre les vagues me mener partout où vous ne pourrez jamais m’atteindre.
J’ai plusieurs fois écrit à votre propos. Désormais, ma plume dépeindra des miracles. Et quand je serai au sommet, j’humilierai votre condition un par un. Tout ce que vous avez tu, je le révélerai. Je vais éclore des milliers de fois. Ce sera ma vengeance.
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iweb-rdc001 · 1 year
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Assasinat de Chérubin Okende : Enfin Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi tombent d'accord sur un seul point
Par Gilbert Ngonga Après la mort du député national d’opposition Chérubin Okende, une enquête a été ouverte à la demande et du gouvernement, et du parti politique Ensemble pour la République de Moïse Katumbi. Alors que tout le monde l’accuse d’être le commanditaire de l’assasinat de l’ancien ministre des transports Chérubin Okende, le Gouvernement dirigé par Jean Michel Sama Lukonde avait annoncé…
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mmepastel · 1 year
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J’écoute le dernier album de PJ Harvey et je l’adore. Viscéralement. Il me fait de l’effet. Je regrette de ne pas avoir encore accès aux paroles, même si je devine qu’elles ne m’éclaireront que partiellement. C’est un album envoûtant, atmosphérique, traversé d’une intensité folle, d’une inquiétude comme celle qu’on ressent en lisant des contes anciens. Il y a de l’étrange, de la douceur, de la rugosité, comme dans une chemin forestier familier mais vaguement angoissant.
Je suis heureuse de l’entendre chanter haut, comme dans White Chalk, avec une pureté qui s’accommode deci-delà d’une ironie un peu triste. On entend aussi une rivière, des chants d’enfants, des oiseaux, des cloches. On sent une sorte de célébration candide de du sacré, même si c’est un chaos personnel iconoclaste (Elvis, Jésus, l’enfance, la langue dialectale du Dorset natal) qui peut difficilement se partager ; bizarrement, ça fonctionne sur moi, française provinciale. C’est son talent de réussir, en dénudant ses chansons ainsi, de toucher à une chanson sophistiquée qui apparaît pourtant primale, comme à l’os, comme la branche de la pochette, fragile, sans fioriture.
Je ne sais même pas laquelle choisir pour l’instant.
Peut-être celle-ci, avec sa ritournelle entêtante, et son panel de vocalises envoûtant.
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llzrabin · 10 months
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The Kills, jeu dévoué
La série de photographies intitulée Dogs Chasing My Car in the Desert, réalisée entre 1996 et 1998 par l'artiste américain John Divola, capture l'instant pendant lequel des chiens poursuivent sa voiture lancée à pleine vitesse sur une route désertique de la Californie du Sud. Toute la puissance existentielle de cette série tient précisément dans la fugacité du moment saisi, celui où le chien atteint la fenêtre du conducteur pour capter son regard, dans l'espoir vain de rattraper la voiture. À propos de ces photographies, John Divola déclare : « Contempler un chien poursuivant une voiture invite à de nombreuses métaphores et juxtapositions : la culture et la nature, le domestique et le sauvage, l'amour et la haine, la joie et la peur, l'héroïsme et l'idiotie. Ici, nous avons deux vecteurs et deux vitesses, celle d'un chien et celle d'une voiture et, étant donné qu'un appareil photo ne capturera jamais la réalité et qu'un chien n'attrapera jamais une voiture, c'est la preuve d'une dévotion à une entreprise sans espoir. »
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John Divola, D05F23 de la série Dogs Chasing My Car in the Desert, 1996-1998.
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John Divola, D10F15 de la série Dogs Chasing My Car in the Desert, 1996-1998.
The Kills ont toujours fonctionné en double et en antagonisme. Alison Mosshart et Jamie Hince sont les deux faces d'une même pièce. C'est la tension entre l'isolement et le désir qui est leur moteur de création. La juxtaposition des opposés – domestique et sauvage, héroïsme et idiotie, joie et peur – est manifeste jusque sur la pochette de God Games, où matador et taureau s'affrontent.
À l'écoute de ce disque, le temps passe à une vitesse folle. C'est le temps d'un regard à 130 km/h derrière soi pour y apercevoir un animal à bout de souffle. Non pas parce que ses chansons sont courtes, mais parce qu'il n'y a rien d'aussi immédiatement obsédant que dans Keep On Your Mean Side, No Wow, Midnight Boom, ou même Blood Pressures et Ash & Ice (qui s'essoufflait déjà parfois). Bien sûr, les premiers morceaux des Kills visaient plus juste par leur proximité avec l'ethos DIY, un beat rustique sur une boîte à rythmes bâtarde, un riff à la manière d'un bluesman aveugle, des paroles crachées avec droiture et l'urgence punk dans la voix. Écouter Keep On Your Mean Side, c'est comme lire un fanzine trouvé à prix libre dans une cave où joue un concert de garage rock en 1997 : Xerox ou 4-pistes, même combat.
L'album God Games, lui, fait plutôt l'effet de séquences de films contemplatifs, se voulant artistiques et en marge des tendances, mais avec un très bon budget alloué au montage. Ce qu'il y gagne en production, il le perd en expressivité personnelle et en saleté sincère. Dans un paradoxe un peu fâcheux, les premiers singles révélés cet été, New York, LA Hex et 103, distillaient jusqu'au gimmick toute la substance de leur univers garage et indie rock, sans produire cet effet accrocheur des anciens tubes. Il y a ici de bonnes idées et quelques fulgurances mais, à rebours du récit promotionnel vendu par le label et le groupe lui-même dans les nombreuses interviews récemment données à la presse, qui promet un changement de son, une liberté absolue et une approche expérimentale de la composition, il est intéressant de constater que les meilleurs morceaux de l'album – j'entends par là, les plus réussis soniquement, ceux dans lesquels on entend l'aisance technique, la facilité de l'habitude – sont ceux qui sonnent comme leurs précédents morceaux.
En cela, la deuxième partie de l'album, de Wasterpiece à Better Days, se réécoute avec plaisir, rappelant les beaux jours de Ash & Ice. Et les chœurs gospel de LA Hex sont une réminiscence des chœurs de Satellite. Mais les synthés, les orgues et le mellotron, ce clavier polyphonique vintage, étaient aussi déjà en usage dans Blood Pressures. Quant aux paroles d'amour-haine, poèmes haletants où tendresse et violence se confondent, histoires d'amours et d'errances qui puent l'essence, elles ont toujours été la pulsation de leur son. Difficile de comprendre en toute bonne foi où se situe le potentiel infini de possibilités musicales dans le processus d'écriture de ce nouvel album, dont le duo parlent pourtant régulièrement. Et la ligne entre référence et paresse de se troubler progressivement. L'adage des Kills, incandescents, qui est de ne jamais regarder en arrière, sonne faux.
Il est des groupes qui mettent des années à trouver leur son, ou bien des artistes dont la signature est justement l'identité caméléon, toujours en mouvement. The Kills, quant à eux, ont trouvé leur signature sonore dès leur rencontre en 2001, scellée par le pacte de ne plus jamais se quitter et de se consumer ensemble par la musique.
Je n'ose pas parler de confort, pourtant il y a toujours eu un peu de cela dans leur musique. C'est d'ailleurs bien ce qui a contribué à créer la formule magique du duo : le confort musical de ce « vieux couple marié » (ce sont les mots de Jamie Hince), c'est la complicité évidente, totale et fusionnelle dès les débuts, alors qu'Alison et Jamie se connaissaient à peine.
Alors, maintenant, quoi ?
Dans la langue anglaise, le proverbe 'to be like a dog that caught the car' désigne quelqu'un ayant atteint son but et ne sachant pas quoi faire de cette victoire. C'est une course vide de sens : le chien n'est pas censé rattraper la voiture. Cette « dévotion à une entreprise sans espoir » dont parle John Divola, c'est peut-être ce qui constitue le moteur créatif des musicien.ne.s, ce point de fuite imaginaire destiné à aider un groupe à construire son œuvre en perspective. Pour mieux s'en affranchir ensuite.
Il me semble que la musique des Kills en 2003 contenait infiniment plus de matière expérimentale et de liberté de création que celle de 2023 engluée dans sa narration de fausse naïveté magique. Comme s'il n'y avait plus rien à raconter au monde. Que faire quand on a déjà atteint la voiture vingt ans plus tôt ? Admettre de ne pas avoir su se renouveler n'est pas gage d'agonie, ce n'est même pas une faute. The Kills peuvent bien poursuivre leurs aventures de rock crade-classe, d'élégance musclée et arty bien à eux (d'aucuns parlent de posture, je ne suis pas de ceux-là, je crois leurs origines punk sincères), leur avenir y est faste. Il n'est pas besoin de maquiller ses intentions, ses faiblesses ou sa constance derrière une légende marketée quand la musique leur colle autant à l'âme.
Originally written for Dans Ta Face B, November 2023.
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crown-of-serpents · 11 months
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Les Enfants des Vents
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Magie - Aéromancie
Bonus : VOL À TRAVERS LES VENTS Capacité à se déplacer à plus ou moins grande vitesse en utilisant les courants d'air, ce qui permet de voler ou de se déplacer sur de longues distances en quelques minutes. Malus : SENSIBILITÉ RESPIRATOIRE Sensibilité aux particules en suspension, ce qui peut perturber leur magie dans des environnements poussiéreux, allergènes, ou avec une mauvaise qualité de l'air.
Palier I - Aisance oratoire : Capacité à captiver les foules et inspirent des changements de par leurs mots. Un véritable don pour la parole. Avec leurs discours, iels influencent les événements. Oreille absolue : Capacité à reconnaître une hauteur de son sans indice préalable. Lecture des vents : Capacité à ressentir l'atmosphère, ce qui permet de prévoir les tempêtes, orages ou plus généralement la météo. Palier II - Forge des vents : Capacité à créer des rafales de vents plus ou moins puissantes. Brouillage des sens : Capacité à manipuler les perceptions. Iels peuvent se rendre invisibles ou rendre des objets invisibles aux yeux de celleux touché.e.s par leur magie. Télékinésie : Capacité à faire bouger des objets sans les toucher. Palier III - Compréhension universelle des langues : Capacité à comprendre et parler toutes les langues vivantes du monde. Les langues mortes comme le latin ou le grec ancien n'entrent pas en compte, mais iels ont plus d'aisance que les autres à les apprendre. Appel des éclairs : Capacité à invoquer des éclairs, manipuler l'électricité ambiante et frapper leur adversaire avec la foudre. Manipulation des nuages : Capacité à manipuler les nuages à leur guise, modifiant ainsi la météo. Les nuages peuvent être simplement déplacés, ou chargés en énergie électrique pour former des orages.
https://www.pinterest.fr/cafetemps/crown-of-serpents/enfants-des-vents-magie-de-lair/
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aurevoirmonty · 9 months
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"Alors le saint Janus, étonnant dans sa double apparition, présenta soudainement ses deux visages à mes yeux. … Il tenait un bâton dans sa main droite et une clé dans sa main gauche, et il me prononça ces paroles de sa bouche avant : 'Écarte ta peur, poète laborieux des jours. Apprends ce que tu cherches et imprègne-toi de mes paroles avec ton esprit. Les anciens - car je suis un phénomène primitif - avaient l'habitude de m'appeler Chaos. Vois de quelle époque lointaine je chante l'histoire ! L'air brillant ici et les trois éléments qui demeurent, le feu, l'eau, la terre, formaient autrefois un seul amas. Lorsque cette masse se sépara une fois, en raison de la discorde entre ses parties, et se brisa pour partir vers de nouveaux foyers, la flamme chercha les hauteurs, un lieu plus proche captura l'air, et la terre et la mer s'installèrent dans la région intermédiaire. À ce moment-là, moi qui avais été une masse ronde et un amas sans forme, j'adoptai une forme et des membres appropriés à un dieu. Même maintenant, petit indice de ma forme chaotique passée, ce qui est devant et derrière en moi semble identique. Écoute la deuxième raison de la forme que tu as demandée, pour que tu puisses comprendre cela et ma fonction ensemble. Tout ce que tu vois tout autour, le ciel, la mer, les nuages, les terres, tout est fermé et ouvert par ma main. La protection de l'immense univers repose uniquement en moi, et le droit de faire pivoter la charnière m'appartient entièrement.'"
Ovide, Fasti 1.95-120
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de-chair-et-d-os · 10 months
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Intervention de Caroline Melon en tant que grand témoin, aux côtés de Gabi Dolff-Bonekämper, historienne de l'art et du patrimoine à l'Université de Berlin, Jo Speigel, homme politique français et ancien maire de Kingersheim, Cécile Renouard, présidente du Campus de la Transition et Raphaël Besson, directeur de Villes Innovations, pour la clôture de la Rencontre nationale des départements pour la culture organisée par Culture•co 1er décembre 23 à L'Envolée - Pôle artistique du Val Briard (77)
Je vais parler de mon endroit, subjectif, parcellaire, sensible et sans doute totalement lacunaire et différent de plein d'autres personnes ici, mais bon, c'est à moi qu'on a donné la parole, tant pis pour vous ;)
Je vais sans doute dire plein d'évidences et de poncifs, je vais pour sûr être caricaturale et schématique.
Comme toujours, mon ressenti ne sera sans doute qu'une grande part de projection de moi-même dans la situation.
Je suis très heureuse d'avour participé à ces trois jours, j'ai fait plein de chouettes rencontres.
Des personnes impliquées, curieuses, avec une envie forte de progresser, un sentiment d'impuissance face à la catastrophe écologique en cours, mais avec une volonté puissante d'apprendre et de trouver des solutions, et une vraie confiance dans l'intelligence collective.
J'ai entendu un président de la communauté de communes hyper engagé sur la nécessité de la présence du théâtre, et ça faisait du bien.
J'ai perçu dans un discours l'expression "public éloigné de la culture", et à l'heure des droits culturels ça me semble bizarre qu'on puisse encore dire cela.
J'ai eu la sensation qu'on était dans un endroit pour prendre le temps de la réflexion, mais qu'on devait toujours aller très très vite dans les interventions, et que parfois cela réduisait la pensée à des phrases pleines de mots-valises empêchant un peu la complexité, même si le foisonnement était par ailleurs extrêmement nourricier.
J'ai entendu le mot transition 2518 fois. Je suis de celles qui croient qu'il faut cesser avec ce vocabulaire de "transition" parce que l'effondrement de la biodiversité avance plus vite que notre capacité à changer notre vocabulaire et à regarder enfin la situation en face.
Ou alors complètement modifier notre lexique, en lien avec Latour ou Damasio pour parvenir à parler d'abondance, de génerosité (et de je ne sais plus quels sont les termes de Damasio mais peut-être quelqu'un s'en souvient), mais en tout cas ne pas rester sur le gué entre deux sémantiques frileuses, à l'heure où la situation est bouillante.
J'étais heureuse d'apprendre que le conseil d'état s'était élevé contre les appels à projets. La personne qui en a parlé a dit que depuis qu'elle avait découvert ce texte, elle le photocopiait et le distribuait à tous ses interlocuteurices. Si il est encore là, j'en veux bien 10 exemplaires, s'il te plaît. Les appels à projet sont une des composantes capitalistes les plus mortifères et symboliques de notre système.
J'ai observé, un peu saisie à vrai dire, la fausse nature reconstituée de l'endroit où on nous étions logés, à Center Park, ces bouleaux plantés parfaitement dans cette parfaite mousse rapportée d'une vraie forêt ou poussée en serre, et cela m'a plongée dans des abimes de réflexion quant à la nécessité de recréer une nature factice enfermée dans des barrières, alors que de vrais bois tout simples se trouvent sur le chemin d'à côté.
J'ai remarqué que l'écriture inclusive avait été très souvent oubliée, sauf étonnamment dans certaines prises de parole des femmes. Je propose que pour équilibrer, la prochaine Rencontre des départements, l'an prochain se fasse en féminin neutre.
J'ai noté qu'une fois de plus nous étions une écrasante majorité de Blanc.he.s dans la salle, mais que la personne qui faisait le ménage à notre départ le soir était Noire, comme toujours, et je me suis demandé quand nous nous donnerons les moyens de mettre un terme à cette violence.
J'étais soulagée, pour de vrai, ça m'a soulagée de voir cet anneau de Moebius dans la tribune d'hier, vous savez ce signe de l'infini, montrer que si l'on prend soin du vivant, on réduit les inégalités sociales et inversement. Et c'était bon de voir "prouvée" la nécessité de la conjugaison de justice sociale et de la protection du vivant.
J'ai été intéressée par une remarque un peu ironique disant que depuis 30 ans les politiques environnementales étaient toujours "expérimentales" et que cela montrait à quel point elles n'étaient toujours pas ancrées dans le domaine public.
J'ai été heureuse d'apprendre lors de la première plénière, grâce à un téléphone resté connecté à l'écran de fond de scène, qu'Alinéa proposait des offres à 40% ce week-end, mais j'ai été un peu déçue de ne pas pouvoir lire le sms d'Eric Fourreau qui était en train d'arriver sur ce même écran.
J'ai appris une nouvelle expression à la mode (chez les ados, tous les parents le savent, en ce moment le monde est soit satisfaisant soit gênant), ici chez nous les moins jeunes, on pense en "silo". C'est aussi le titre d'un roman dystopique de science-fiction assez sombre, et je me suis demandée ce que ça disait de notre contexte.
Pour finir, je me suis retrouvée à me demander comment c'était possible de voir autant de personnes engagées, impliquées, pleines de convictions, de pensées liées au bien commun, au service public dans tout ce qu'il a de plus noble, et en même temps de se dire qu'on n'avait pas encore vraiment de prospective claire sur "ce qu'il fallait faire" à part nos multiples cumuls de bonnes pratiques individuelles.
J'ai présumé que c'était parfois le "système" collectivité, dans sa lourdeur et ses empêchements qui rognait doucement les marges de manoeuvre de chacun.e, ses ardeurs et ses fulgurances pour changer le monde, et je me suis mise à espérer que toutes ces énergies présentes ici se retrouvent fédérées, que chaque personne se donne la place, la responsabilité, l'audace et le droit d'agir de manière forte au sein de la collectivité, et j'ai eu envie de vous dire, parce que ma place d'artiste est précisément l'incarnation d'une parole subjective, intime, située et assumée en tant que telle, avec ses forces et ses fragilités, j'ai eu envie de vous dire, en toute candeur, sans aucune condescendance, sans conviction d'être dans le juste, mais simplement parce que le fait que je sois un point de vue "extérieur" me permet de le voir, comme une amie qui soutient un ou une proche, dont on espère qu'iel le fera pour soi plus tard,
Allez-y, expérimentez, prenez des mesures fortes liées à l'abondance de la terre que l'on n'a pas envie de perdre, tranchez dans le lard, brandissez vos convictions haut et fort, et soyez droit et droite dans vos bottes aux endroits de colère, d'espoir et d'énergie dont les départments, et les autres personnes et structures présentes ici, peuvent être porteurs et leviers, et donnez-vous le droit, élu.e.s et technicien.ne.s, de porter exactement la politique publique que vous avez envie de voir exister.
(Photos : Bertrand Guigou)
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