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#poème d'un jour
anaalnathrakhs · 2 years
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Je me voyais souvent poétesse Et les mots sous mes doigts comme des caresses Mais la verdure me fuit Dans les jardins de la poésie Je ne suis autorisée qu’en laisse
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Sinon on en parle de ce moment?
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Genre je suis quasiment sûre que c'est une ref au poème de Victor Hugo. Même si c'était pas voulu (et je pense que c'est voulu) ça m'a toujours immédiatement fait penser à ça:
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
- Victor Hugo, « Demain, dès l’aube… », Les Contemplations
Et pour le coup c'est du foreshadowing de malade en soit. Pcq la seule enfant potentielle qu'Arthur trouve est déjà morte depuis longtemps. Son rêve est mort. Tout le reste du poème ressemble à son voyage en plus (la marche déterminée vers un but qui l'obnubile, Guenièvre qui ramasse des fleurs sauvages, le coucher de soleil sur la mer...). Rien que "triste, et le jour sera pour moi comme la nuit" ça ressemble beaucoup à Méléagant qui dit "rien ne sera plus triste que vous."
Et l'écran qui devient noir d'un coup, comme la nuit qui tombe, alors qu'il a pas fini de parler - ça donne pas du tout espoir, ça donne une finalité, une sentence qui s'abat. Bref c'est bien fait.
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lisaalmeida · 7 months
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Poème :
′′ Ce n'est rien de ton corps ′′
Jaime Sabines
Ce n'est rien de ton corps,
Ni ta peau, ni tes yeux, ni ton ventre,
Ni cet endroit secret que nous connaissons tous les deux,
Fosse de notre mort, fin de notre enterrement.
Ce n'est pas ta bouche-bouche
qui est comme ton sexe -,
ni la réunion exacte de tes seins,
Ni ton dos doux et doux,
Ni ton nombril, où je bois.
Ce ne sont pas tes cuisses dures comme le jour,
Ni tes genoux d'ivoire au feu,
Ni tes petits pieds sanglants,
Ni ton odeur, ni tes cheveux.
Ce n'est pas ton regard - c'est quoi un regard ?-
Triste lumière égarée, paix sans maître,
ni l'album de ton oreille, ni tes voix,
Ni les cernes qui te laissent dormir.
Ni ta langue de vipère non plus,
flèche de guêpes dans l'air aveugle,
ni l'humidité chaude de ton étouffement
qui tient ton baiser.
Ce n'est rien de ton corps,
Pas de brin, pas de pétale,
Pas une goutte, pas un gramme, pas un instant :
C ' est juste cet endroit où tu étais,
ces mes bras têtus.
Jaime Sabines (25 mars 1926-19 Mars 1999)
Il était un poète et politicien mexicain reconnu comme l'un des grands poètes mexicains du XXe siècle.
Peinture :
Belarmino Miranda Montoya - De la série Manantial, 2005
Huile sur toile, 110 x 150 cm
Belarmino Miranda Montoya, né à Medellin (Colombie) 1966
′′ Amoureux de l'AMOUR, je pense que je suis un peintre fidèle à l'amour pour la femme ; je veux juste exprimer la beauté de son corps, à l'intérieur d'un fort mais très pur érotisme, sans aucune occultation, de femmes qui sont des emblèmes de la perfection physique, des corps qui crient, livrent, approximation, femmes qui s'imposent.
Je peins l'amour qui n'a pas peur de révéler quoi que ce soit, parce qu'il donne, mais toujours avec un grand humanisme, hautement signifiant, toujours de la main de maîtres anciens et toujours amoureux des femmes hautement poétiques qui irradient beauté, joie et beaucoup d'érotisme ′′
′′ Un artiste ordinaire se contente de son œuvre. Un artiste extraordinaire ne trouve jamais la perfection, il y a toujours autre chose à ajouter, à chercher, un coup de pinceau de plus, une note de plus, une ligne de plus.
La beauté d'une œuvre d'art est dans l'œil de l'observateur. L ' art est dans l'essence de tout être humain, les uns pour le créer et les autres pour l'admirer."
Source : SABINES, JAIME. <<Poèmes en liberté>>. Alliance éditoriale
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fieriframes · 8 months
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[In the pale dust I have discerned signs that frighten me.]
X - Mars Éditions
Sur le voyage du retour de Londres à Paris, j'ai lu Nuit Sans Fin encore et encore. C'était un livre très court; juste 9 poèmes étranges, chacun accompagné d'une photo encore plus étrange. Les première et dernière pages se composaient uniquement d'un triangle, un blanc et un noir. Les poèmes décrivaient une sorte de voyage à travers le monde souterrain. Des rituels magiques et une mythologie élaborée qui n'était pas facile à comprendre. Le vocabulaire était très compliqué; beaucoup de mots inconnus ou démodés. 
Par exemple, la première poème, simplement intitulé I:
Pour se réadapter Ces nombreuses hyènes Qui tout blêmit disparaissent doucement
Je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'ai compris sans comprendre. Ce livre pourrait révéler quelque chose, mais quoi ? Je ne savais pas. Après l'avoir lu en boucle pendant quelques jours sans progresser, je me suis rendu compte que le nom de l'éditeur était bien sûr mentionné au dos du livre. J'ai trouvé leur numéro de téléphone et j'ai décidé de les appeler.
Mars Éditions, bonjour ?
Oui bonjour, je vous appelle parce que j'ai une question sur l’un de vos livres; Nuit Sans Fin.
Pas de problème, comment puis-je vous aider ?
J'ai beaucoup de questions, en fait. Tout d'abord, je me demandais si vous saviez qui l'a écrit ?
Malheureusement, non. Je ne pense pas que cette information soit connue.
Ah, vraiment ? Tellement bizarre. Mais plus curieusement, il n'y a pas de date de publication dans le livre, c'était publié quand initialement ?
La première édition date de 2017, mais je pense que les poèmes sont beaucoup plus vieux. Il y a environ 300 ans, probablement.
Je ne comprends pas. Normalement, un livre comme ça comprend une sorte d'explication; un avant-propos, n'importe quoi. C'est intéressant que vous l'ayez publié juste comme ça, sans contexte ni sans aucune autre information.
Oui, en fait…(longue pause)
Vous êtes toujours là?
Oui. En fait c’est un peu difficile à expliquer. On est une entreprise familiale. L’entreprise a été fondée en 1869 par mon arrière-arrière-grand-père qui s'intéressait aux livres obscurs et mystérieux. Mon arrière-grand-mère, qui a repris l'entreprise, n'était pas différente.
Mais le livre Nuit Sans Fin est beaucoup plus récent et a sûrement été publié récemment?
C'est vrai, mais les circonstances sont compliquées.
Compliqué ?
Oui, après le décès de Michal, l'entreprise était déjà dirigée par sa petite-fille Ray depuis de nombreuses années. Mais il y avait des instructions très détaillées dans son testament à propos de ce livre.
Des instructions?
Comment le publier, quelles informations inclure, quelles photos utiliser, les photos du livre sont évidemment beaucoup plus récentes que les poèmes. Même la date exacte de la publication.
En quoi est-ce si important ?
1er Février, 2017. Le 555e anniversaire de Jean Trithème, ou Johannes Trithemius si vous voulez.
Trithème ?
Un personnage très intéressant. Il était un abbé bénédictin allemand célèbre pour ses découvertes en cryptologie, pour ses chroniques, mais aussi comme ésotériste.
Quel était le lien entre Michal et Trithème ?
En fait, le premier livre que Mars Éditions a publié était une réédition de Stéganographie, son ouvrage le plus connu. Ce livre se présente comme un traité d'angéologie d'inspiration kabbaliste, avec des explications pour communiquer sur de longues distances avec les esprits. À l'intérieur de ce livre, Trithème cachait de nombreux secrets. Il a effectivement inventé la cryptologie, l'art de cacher des informations.
Quel type d'informations ?
Je suis désolé, je dois prendre un autre appel. Au revoir.
Juste comme ça, je suis resté silencieux.
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ltalaynareor · 1 month
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Les adieux d'un roi
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Dans la pénombre de la nuit éternelle, Marcus se tenait seul, son cœur chargé de chagrin et de souvenirs. Les ombres dansaient autour de lui, rappelant le temps où il était heureux avec sa bien-aimée, Didyme. Elle était sa lumière dans les ténèbres, sa raison de vivre.
Les étoiles brillaient faiblement dans le ciel obscur, éclairant à peine la salle vide où Marcus se tenait. Ses yeux sombres étaient emplis de tristesse alors qu'il laissait ses pensées l'envahir, se souvenant de chaque moment précieux passé avec Didyme. Leur amour était pur, puissant et indestructible, mais la mort avait séparé leurs âmes pour l'éternité.
Marcus prit une plume et un parchemin, laissant les mots avec une tristesse profonde. Les vers se formèrent comme des larmes sur le papier, exprimant son amour éternel pour Didyme, sa douleur insurmontable devant sa perte.
"Ma chère Didyme, mon âme sœur,
Ton absence est un fardeau lourd à porter.
Chaque jour, chaque heure, chaque seconde sans toi
Me rappelle à quel point notre amour était vrai.
Les échos de ta voix résonnent dans le vide,
La douceur de ton sourire hante mes nuits.
Ton amour était ma force, ma lumière,
Maintenant, je suis perdu sans toi, ma bien-aimée.
Les étoiles pâlissaient en comparaison de ta beauté,
Mon cœur est brisé, mes espoirs envolés,
Car tu es partie et je suis condamné.
Ma chère Didyme, je t'aime,
Et je te chérirai à jamais.
Un jour prochain, je te rejoindrai.
Et nous serons un, pour toute l'éternité.
Ton Marcus."
Des larmes qui ne pourraient jamais tomber perlaient dans les yeux de Marcus alors qu'il contemplait le poème qu'il venait de composer. Son amour pour Didyme était immortel, tout comme leur lien indéfectible.
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jamie-007 · 7 months
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https://youtu.be/eNGfrUV8NEs
Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal
A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lêvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
G. Brassens
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mamaasawriter · 5 months
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je ne veux plus
écrire de beaux poèmes
je ne veux plus
puiser dans ma tristesse
cultiver l'attente
je ne veux plus être mon propre terrain de jeu je veux
tisser une intimité avec toi
non les poètes ne disent pas toujours "je veux ken"
parce que les poètes ne se mettent pas toujours
dans les situations les plus faciles ou plutôt
les poètes rendent public que l'amour n'est pas
une situation facile et que comme tout le monde
ils désirent et la tendresse fait tanguer le cœur parfois plus qu'un orgasme
et comme tout le monde les objets de désir ont
un travail des amis un concert ce-soir des émotions un passé un enfant deux enfant trois neveux une tante un peu omniprésente un animal de compagnie des kilomètres entre nous une passion et ce n'est pas nous un boss d'autres gens à texter un loisir un voyage de prévu un plan de vie
c'est pour cela qu'ils nous manquent, cela n'a rien avoir avec leur
sourire leur regard qu'on soutient à toute heure du jour et de la nuit leurs gestes marques d'affection fossettes yeux profonds mains douces mains caleuses mains grandes poignets avant-bras épaules cul torse cuisse mollet ventre dos danse leur rire le fait qu'il nous dise merci leur capacité à nous créer des souvenirs d'un rien pour les autres mais vraiment beaucoup pour nous cette main sur notre épaule leur capacité à mettre la lumière sur nous de ne plus nous faire sentir seul de nous apaiser hop d'un coup par leur présence ce bisou sur la joue ce câlin cette pression inhabituelle cette surprise ce cadeau ce temps ce cadeau cette compagnie ce cadeau alors je dis
merci à toi aussi
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cafetplume · 1 month
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"Autour de nous, tout écrit, c'est ça qu'il faut arriver à percevoir, la mouche, elle, elle écrit,sur les murs, elle a beaucoup écrit dans la lumière de la grande salle, réfractée par l'étang. Elle pourrait tenir dans une page entière, l'écriture de la mouche. Alors elle serait une écriture. Du moment qu'elle pourrait l'être, elle est déjà une écriture. Un jour, peut-être, au cours des siècles à venir, on lirait cette écriture, elle serait déchiffrée elle aussi, et traduite. Et l'immensité d'un poème illisible se déploierait dans le ciel.
….
On peut aussi ne pas écrire, oublier une mouche. Seulement la regarder. Voir comme à son tour, elle se débattait, d'une façon terrible et comptabilisée dans un ciel inconnu et de rien."
Extrait de "Écrire" de Marguerite Duras
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abdou-lorenzo · 1 year
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Il est sans doute un rêve fou,
n'en dirai rien qu'à reproduire ces temps-caresses,
ces livres ouverts
partagés,
ces cils-poèmes
en émotion
au bord des yeux.
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Quand le jour doute à tout troubler,
juste rester où je demeure.
L'envie d'un corps offert,
de mots soufflés en creux de cou,
faire tendresse en bord de sein,
en bout du doigt.
Marcher longtemps en long de vagues,
prendre le rythme,
courber les yeux.
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Et se défaire du silence, comme on dirait envie de toi.
La rose offerte sur le soir....🥀💞✨✨
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💞✨🥀💞✨🥀💞✨🥀💞✨🥀💞✨
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desamorce · 10 months
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Dur dur…
Je pense oser le dire, oser en parler, sans transformer en poème, sans détourner le sujet.
Ici est mon refuge depuis des années, seul cet endroit connaît ce que je suis, ce qui me détermine, du moins presque.
Mais ça fait maintenant un moment où moi-même je ne sais plus qui je suis, je ressens rien et tout en même temps, toute émotion est confondue avec une autre, je n'ai pas l'impression d'avancer, ni de reculer, juste de stagner, mais à certain moment j'ai cette sensation de replonger dans les ténèbres, même si elles ne sont plus aussi noires qu'autrefois.
Je devrais avoir l'habitude de tout ça, m'être encrée de ce vide qui m'a construite. Et pourtant je ne me suis jamais sentie aussi peu entourée. Cela persiste, à un tel point que ça m'empêche de profiter pour moi.
On se sent désintéressé de tout être, on se sent remplaçable à tout moment, on se sent inférieur à tout le monde. Malgré que je n'y crois pas, le monde me le chuchote à l'oreille depuis toujours.
Comment ne pas croire le monde, comment ne pas croire à ce que l'on nous dit de tout jeune.
J'essaie de beaucoup écrire pour libérer des sentiments, mais ça ne m'y fait que penser encore plus, normal je suppose, puisque c'est ce qui me définit. Je ne sais pas si je veux m'en débarrasser, qu’est ce qui j’y trouverais d’autres, je ne sais plus trop ce que je veux. Une bulle est censée être claire et lisse, la mienne est floue et pas très nette. Je me sens forte mais sensible, sévère et douce, affectueuse et lassée, sociable et froide.
Je me suis dis que mes efforts me suffisaient à moi-même, que je savais ce que je vaux. Mais en fait, c'est faux. J'ai besoin de montrer que je sais faire, je veux que les autres voient que je suis douée.
J'aimerais me dire que mon amour me suffit à moi-même, que je m'aime et que ça me convient.
Mais en réalité, j'ai besoin d'un être sur qui je peux compter et m'appuyer. Ça devient dur de se frayer un chemin sans personne pour s'épanouir de temps en temps. Le bonheur ne dure que peu de temps, les bonnes pensées ne restent que quelques jours, quelques heures, en ce moment je peux dire qu'elles ne sont que peu présentes.
J'ai parfois envie de pleurer, alors que je me le suis interdit, pour paraître forte ? C'est crégnios...
Je pense parfois vouloir être quelqu'un d'autre, paraître mieux, et d'un autre côté je fais de mon mieux pour aimer qui je suis, pas le choix non ?
Le problème c'est que j'ai pas envie de combattre ça toute ma vie, il y en a à qui la chance sourit, d'autres encore moins que moi c'est vrai. J'ai vu que l'univers donnait les combats les plus difficiles à ses meilleurs soldats, mais je n'ai jamais voulu être soldat, et je n'ai jamais voulu combattre, mais c'est la vie pas vrai, et j'espere que cette guerre aura une fin.
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swedesinstockholm · 1 month
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13 août
de retour sur mon île, cette fois j'ai pris le petit-déjeuner, pas le temps de déjeuner à la maison, je voulais arriver le plus tôt possible pour éviter la chaleur. hier après-midi en remontant le rivage du treptower park j'ai pris le soleil sans m'en rendre compte et j'ai du m'assoir sur le petit banc en bois devant le centre d'informations parce que j'avais la tête lourde et remplie de magma. la femme qui travaillait au centre était française. j'avais envie qu'elle me parle. je portais mon tshirt céline sciamma. je me demandais comment elle avait atterri là et pourquoi. je me suis imaginé qu'on devenait amies mais je suis repartie avant d'en avoir eu l'occasion. en rentrant à l'appart, pendant que je me passais de l'après-soleil sur le visage j'ai entendu d. j. et leurs cinq amis rentrer et j'osais plus sortir de ma chambre. ça faisait quatre jours que j'avais parlé à personne alors sept personnes d'un coup c'était trop. au bout d'un moment je me suis quand même dit lara t'as 33 ans t'es chez toi t'as le droit d'aller te faire un sandwich à la tomate dans la cuisine arrête de te faire souffrir tout le temps bordel alors j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai ouvert la porte de la cuisine, ils étaient tous les sept assis autour de la table avec leurs gros sacs à dos qui prenaient toute la place, sales et fatigu��s et détendus, contrairement à moi. j'ai fait coucou vite fait, encore ensuquée par le soleil, je me suis fait mon sandwich avec mon thsirt pyjama croppé qui me glissait sur l'épaule (sexy) et je suis repartie me terrer dans ma chambre pour regarder un épisode de bored to death.
j'ai rêvé de r. il était à moitié allongé sur moi, je sais plus dans quel contexte. il avait la tête cachée sous un drap et je le découvrais doucement. je crois que je lui caressais les cheveux, même si c'était interdit. les filles et les garçons que j'ai envie de toucher sont toujours des territoires interdits, même si on m'a jamais explicitement interdit de toucher quoique ce soit.
l'hydrogéologue de l'expo l'autre jour disait qu'elle aimait pas trop anthropomorphiser l'eau et je la suis là-dessus, mais je note quand même que l'eau est un peu longue à la détente dans son temps de réaction aux évènements extérieurs, comme le passage d'un bateau par exemple. elle commence à s'agiter avec quelques instants de retard et elle met beaucoup de temps à se calmer, longtemps après que le bateau soit passé. à la soirée de spoken word une poétesse disait que l'eau prenait les coups sans rien dire. on jette une pierre dans la rivière. elle avale la douleur et elle souffre en silence. l'eau est un sujet très à la mode. l'anthropomorphisation aussi. on l'utilise beaucoup je veux dire. moi aussi je le fais. mais pour donner une voix à la nature on est bien un peu obligé de le faire non?
j'ai presque frais à l'ombre de mon saule pleureur qui ne pleure pas. il fait tremper la pointe de ses branches dans la rivière. ça me donne envie de me mettre dessous pour me faire caresser. mon fantasme écosexuel numéro un: le poulpe, numéro deux: le saule pleureur. on dirait les lanières-serpillère du carwash qui s'agitent dans tous les sens. n. m'a parlé d'un poète qu'elle suit sur ig qui a fait des expéditions de poète en arctique et en antarctique. sa bio dit artist-on-boat. peut être que je pourrais me faire envoyer en antarctique pour écrire un recueil de poèmes écosexuels de la banquise? est-ce que je peux fantasmer sur un iceberg? je parie que oui. c'est les fleurs de nénuphar qui se font effleurer à ma place par les branches du saule, petites veinardes. c'est toujours quelqu'un d'autre qui se fait toucher à ma place de toute façon.
14 août
j'ai rêvé de oleg, l'hydrogéologue de la fête dans le jardin. j'étais à l'école mais c'était le soir, le prof un peu spécial et mystérieux nous avait conviés à une espèce de soirée et tout le monde était odieux avec moi, y compris le prof. c'était comme en 7e, y avait même quelques personnes de ma classe de 7e, mais en cent fois pire. on me faisait remarque sur remarque méchante, on se moquait de moi, on me traitait de nulle, tout ce que je faisais était critiqué, on me trouvait répugnante on me disait de pas m'assoir là et on me disait de fermer ma gueule. et puis mon téléphone a sonné et c'était oleg. il était resté chez lui pour faire des traductions latines. il me parlait d'une phrase avec une araignée et j'essayais de me rappeler comment on disait araignée en latin. je suis sortie de la salle pour être au calme mais j'arrivais pas à comprendre ce qu'il me racontait parce qu'il disait des choses trop intelligentes et j'avais l'impression d'être trop bête pour le comprendre. mon cerveau était tout embrouillardé. mais j'étais contente de discuter avec lui et j'avais très envie de lui proposer de passer jeter un oeil à ses traductions. mais je me suis réveillée avant d'en avoir eu l'occasion. à un moment m. voulait que je lui montre le chou que j'avais accroché à la porte de ma chambre, mais quand je le lui ai fièrement montré, il était mort. elle m'a montré comment le faire revenir à la vie mais il était trop mort. c'est la deuxième fois de ma vie que je rêve d'un chou mort.
de retour au treptower park avec ma serviette, un pique-nique, mon kindle et un litre d'eau. il m'aura fallu du temps pour y arriver mais ça y est. on m'a volé mon spot sous le saule pleureur alors je me suis mise sous un autre arbre non identifié parce que je suis nulle en arbres. je les aime mais je retiens pas leurs noms. je suis allongée en face du cimetière sur la presqu'île. hier après-midi comme j'avais pas envie de rentrer de peur qu'y ait encore les amis de j. et d. à l'appart (ils ont l'air gentils mais j'ai du mal à me refaire à la vie sociale après quatre jours de solitude intense, presque six maintenant vu que je continue à voir personne) j'ai entrepris l'exploration de l'autre rive. je me suis arrêtée au supermarché pour me ravitailler en pain (edeka font les meilleurs petits pains de supermarché, j'adore surtout leurs laugenbrötchen briochés salés qui sont légèrement élastiques à la mâche) et au bout d'une marche trop longue sous l'écrasante chaleur je suis tombée sur un cimetière au bord de l'eau avec beaucoup de fleurs, des petites colonnes de pierres empilées sur les tombes dont j'ignore la signification mais j'aime bien, le joli clocher qui me donne l'heure depuis l'autre rive et que j'entends sonner toutes les demies heures et une petite allée de saules pleureurs dont les branches ondulaient sous la brise. je me suis mise dessous pour qu'elles m'effleurent mais j'étais plus dans le mood. c'était un peu décevant. peut être que c'était tout simplement pas le bon saule, chaque arbre est son propre individu, comme les humains, ça peut pas matcher ave tout le monde. et puis on fait pas l'amour dans un cimetière. enfin j'en sais rien, si, pourquoi pas, qu'est-ce qu'ils en ont à foutre les morts, ils sont morts. n. elle aime pas les cimetières et elle aime pas les hôpitaux. je crois qu'on a un rapport à la mort très différent. moi je me sens plus à l'aise au cimetière ou à l'hôpital que dans un club. la mort c'est sur le dancefloor que je le vois. comme rebeka warrior. (je vois la mort ELLE DANSE SUR LE DANCEFLOOR)
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hobbitandnains · 4 months
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L'épopée d'Elanor : Une hobbite de la Comté - Chapitre 2 : Gandalf, protecteur de mon esprit (on Wattpad) https://www.wattpad.com/1449131100-l%27%C3%A9pop%C3%A9e-d%27elanor-une-hobbite-de-la-comt%C3%A9-chapitre?utm_source=web&utm_medium=tumblr&utm_content=share_reading&wp_uname=QueenRaccooon Elanor est une très jeune hobbite qui a la quarantaine. Son passe-temps, c'est lire, écrire des poèmes, écouter les ragots et manger. Comme tout bon hobbit qui se respecte. Elle va faire un jour la connaissance d'un hobbit, de quelques nains et d'un magicien... Note : J'ai déjà fait une fanfiction sur le Hobbit mais quand je l'avais commencé j'étais jeune. J'avais donc envie de refaire une fanfiction avec un regard beaucoup plus adulte.
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lisaalmeida · 1 year
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Tu t'es déjà demandé ce qu'est l'amour ?
Profondément, silencieusement, intimement, dans ton coeur c'est quoi l'amour ?
Peut-être dans une sensation d'un instant, que beaucoup appellent émotion, mais l'amour qu'est-ce que c'est ?
L'amour est l'haleine de vent qui te caresse sur le sommet du sommet d'une montagne ?
L'amour est le sentiment d'espoir face à une prière ?
L'amour est cette infinie paix d'une caresse ?
L'amour... C'est la chaleur d'un câlin sincère ?
L'amour est le doux parfum d'un baiser passionné ?
L'Amour, qu'est-ce que l'amour ?
En un instant tout se crée avec l'amour et dans une seconde tout se transforme. L'amour de la lumière aux jours tous égaux, c'est une lueur de joie dans les sourires des enfants, c'est un instant et l'éternité enfermée en elle. L'amour est un rêve, la lumière allumée du foyer dans une maison à la campagne, c'est un livre de poèmes entre les genoux, c'est une berceuse du soir, c'est la première rencontre des amoureux, c'est la pudeur d'un baiser sous le lampadaire. Des instants d'Éternel enfermés dans un seul, magnifique message : L'amour.
Peut-être que ce qui rend l'amour unique est son insaisissable mourir et revivre à chaque instant.
Jean-Claude Baladán (amespeciale)
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Écrire comme Nathalie Sarraute
Après avoir suivi la routine d'écriture très casanière de Susan Sontag, il était temps d'écrire dans un hors de soi, de rendre son bureau d'écrivain toujours plus nomade. C'est pourquoi j'ai choisi, pendant une journée, de m'essayer à la routine d'écriture de Nathalie Sarraute.
Selon la BNF,
C’est sans doute au cours de la deuxième guerre mondiale – parce qu’à l’époque il s’agissait des rares lieux chauffés en permanence – que Sarraute conçut le rituel d’écriture qu’elle suivit presque jusqu’à sa mort, à 99 ans. Tous les matins, même le dimanche, elle se rendait à un café, « Le Marceau », avenue Marceau, à cinq minutes à pied de chez elle. Elle s’asseyait toujours à la même table et se faisait servir une tasse de café et un pot d’eau chaude. Elle se munissait de feuilles volantes, de ses cahiers de brouillon et de deux stylos feutres, au cas où l’un d’eux viendrait à lui faire défaut. Le café était tenu par des Libanais et les conversations en arabe, qu’elle ne comprenait pas, lui permettaient paradoxalement de se concentrer. Dans ce brouhaha ambiant, elle pouvait sans déranger murmurer ce qu’elle était en train d’écrire.
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Pour commencer à écrire, je me suis donc rendue dans la matinée dans un café non loin de chez moi, je me suis assise devant une fenêtre et j'ai pris un thé (évidemment). J'avais plusieurs objectifs d'écriture ce matin-là : écrire un peu dans mon journal, faire de l'écriture automatique puis me concentrer sur un appel à textes en anglais. Le tout sur papier, puisque Nathalie Sarraute écrivait sur feuilles.
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J'ai passé une dizaine de minutes sur mon journal, comme un échauffement. Puis, j'ai utilisé une autre de mes méthodes "d'inspiration" pour lancer une session d'écriture automatique : j'ai tiré au hasard une carte dans mon jeu de tarot (j'utilise Le Tarot surréaliste) et noté sa signification. Je suis tombée ce jour-là sur le 10 de bâtons, la suite des bâtons représentant la folie et le 10, selon Massimiliano Filadoro, le Blanc-Seing. J'ai pris quelques notes sur ce que ls significations données m'inspiraient, puis j'ai amorcé un récit.
Finalement, cette histoire m'a semblée parfaite pour intégrer mon recueil de nouvelles en cours d'écriture. J'en ai rédigé une page, puis j'ai échaffaudé un plan narratif assez vague pour me permettre une certaine liberté dans la rédaction. En tout, j'ai passé une heure sur ce début de nouvelle.
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J'ai terminé cette matinée d'écriture en me concentrant sur un appel à textes, celui du tout nouveau magazine littéraire & artistique Nowhere Girl Collective, fondé par Dakota Warren. Le thème de l'appel à textes de novembre est ouroboros, un symbole cyclique qui renvoie à l'auto-manducation, à l'autodestruction et au cycle de la vie. À partir de ce sujet, j'ai rédigé le premier jet d'un poème :
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Ayant rempli tous mes objectifs d'écriture pour la journée, je me suis alors rendue au cinéma pour voir Le Règne animal, réalisé par Thomas Cailley. La question du devenir-animal y rejoint celle du devenir soi et du coming of age, mêlant ainsi réflexion sur l'adolescence et, plus généralement, sur la nature humaine. J'ai beaucoup aimé ce film, très bien réalisé et qui aborde avec justesse la notion de deuil.
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Alors, plutôt Susan Sontag ou Nathalie Sarraute ?
Pour ma part, la routine de Sarraute m'a complétement séduite, et m'a qui plus est permise de trouver un café près de chez moi, parfait pour aller écrire dans un équilibré mélange de bruits ambiants et de silence, de mouvement et de tranquillité. Mes productions m'ont beaucoup plus plues que celles écrites la semaine dernière, dont je me suis très rapidement détachée ; j'ai amorcé une nouvelle qui me plaît bien plus que la précédente et je suis pour l'instant relativement satisfaite du poème écrit pour l'appel à textes.
Sur ce, l'on se retrouvera dans un prochain article.
Littérairement vôtre,
Ève
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carraways-son · 3 months
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Vendredi
(...) je pensais à ces hommes qui aiment le ciel / et s'étouffent d'un plafond. (Cécile Coulon, poème "Comment faire", in "Noir volcan")
Ci-dessus, intérieur de la coupole de la chapelle St-Joseph (hospice de la Grave), visitée par F et une copine cet après-midi. C'est à la maternité de la Grave qu'est née notre fille un beau jour de juin. Et à droite, mon amie J, une amie précieuse rencontrée, toute jeune, aux éditions Milan : 36 ans de complicité et d'amitié en dépit de la distance qui nous sépare puisqu'elle vit depuis longtemps en Allemagne, où elle a fondé une belle famille.
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coolvieilledentelle · 2 years
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« Une grand-mère et une petite-fille... L'union entre les deux sera forte et inébranlable, durera toute une vie et même après... Une grand-mère et une petite-fille seront plus que complices, elles seront plus que des amies, elles seront jeunesse et sagesse... Une grand-mère et une petite-fille sont deux âmes sœurs, un lien d'amour, de rires, de jeux et de chants... Une grand-mère et une petite-fille sont un temps infini, elles sont lumière et joie, ce sont des vers, des poèmes et de la magie... Grand-mère et petite-fille sont des fées, des princesses et des sirènes... Ce sont deux anges aux ailes blanches qui volent dans le même ciel... Une grand-mère et une petite-fille se rencontrent, se comprennent comment deux confidences se complètent dans le temps, la vie et l'espace... Une grand-mère et une petite-fille, elles tendront toujours les bras, elles ouvriront toujours les mains... pour le berceau d'un câlin, pour les caresses au bon moment et attendu... Une grand-mère et une petite-fille n'ont pas besoin de se voir tous les jours, elles savent qu'elles sont là, chacune, unies au loin et dans la pensée, dans la mémoire, dans les étoiles et sur la lune... Une grand-mère et une petite-fille personne ne les séparera, ni la distance, ni le temps, ni la mort... Parce que vos souvenirs, vos joies, vos jeux et vos chants vivront dans vos cœurs pour toujours ! L'union entre une grand-mère et une petite-fille est un lien inébranlable et ÉTERNEL... “ Christine Vasquez
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