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myinsanitysoul · 2 months ago

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Absinthe et Poison

Univers : Harry Potter x Black Butler (léger)

Paring : Draco Malfoy/Reader !MugglebornNoble, Draco Malfoy/OC

Nombre de mots : 9738 mots

Résumé : Lors de la fête d’intégration des cinquième années à Poudlard, un rapprochement improbable a lieu entre deux personnes diamétralement opposés. Le fils d’un mangemort et la seule née-moldue de serpentard.

NB : Il s’agit d’un de mes OC, si jamais vous souhaitez une version plus neutre (Reader), n’hésitez pas à me le dire !

Avertissements : Insultes, Alcool chez les mineurs, Racisme canon dans Harry Potter, Conversations suggestives.

***

— Woah, j'ignorais que Poudlard avait des rats aussi laids... Dit-il, un air narquois en fixant la jeune fille devant lui, complètement ivre.

Serpentard avait organisé une soirée pour fêter le début d'année, tous heureux de débuter une autre année dans leur maison. Draco avait passé à la soirée à s'amuser avec ses amis mais il y avait des moments où il se retrouvait à jeter un œil à Evangeline Phantomhive, la seule née-moldue de Serpentard. Et par coïncidence, elle était dans son année de promo en 5e année comme lui.

Il l'avait vue se déhancher dans la salle commune, buvant du whisky pur feu, comme si elle était seule. Et par Merlin, il fallait avouer que c'était captivant en dépit de ses origines.

La jeune fille en question jeta un œil par dessus son épaule. Sa robe bleu-verte en soie glissant sur ses courbes à chacun de ses mouvements, les sequins de sa robe brillants à la lumière tamisée de la salle commune. Elle était complètement apprêtée, il n'y avait que ses cheveux qui étaient tenus dans un chignon improvisé par sa baguette. Ses yeux émeraudes se posaient sur les siens, une lueur dorée dansant dans ses yeux.

— Et tu aimes les rats, maintenant, Malfoy ? Demanda-t-elle, la voix rauque, à cause de la déshydratation suite à ses danses.

Ses yeux gris ne purent s'empêcher de parcourir le corps de la jeune fille en face de lui, de haut en bas, détaillant chaque courbe, chaque détail. Il s'attarda sur les sequins qui brillaient, sur les épaules dénudées et la façon dont sa robe moulait parfaitement son corps. Il se redressa légèrement, s'adossant contre le mur et croisa les bras. Il était visiblement ivre, mais ne le montrait pas.

— Pas particulièrement. répondit-il en levant un sourcil.

Elle haussa un sourcil avant de prendre le verre de whisky dans les mains de Malfoy et de boire une gorgée, ne le quittant pas des yeux.

— Merci pour le verre.

Elle lécha doucement ses lèvres pour goûter le goût brûlant d'une goutte de la boisson qui perlait contre sa lèvre inférieure. Elle lui rendit son verre, la marque de son rouge à lèvres sur le bord du récipient.

Un petit sourire supérieur apparut sur les lèvres de Draco alors qu'il regardait la marque du rouge à lèvre de la jeune fille sur le bord du verre. Il ne lâcha pas le regard de la jeune fille, observant chacun de ses mouvements, chacun de ses frémissements.

— De rien. Dit-il simplement en portant le verre à ses lèvres sur la marque qu'elle avait laissée, buvant l'alcool restant d'une traite.

Elle lui tourna le dos, retournant danser sur la piste. Ses hanches se balançaient doucement au rythme de la musique, elle levait les bras au dessus de sa tête, dansant comme si personne d'autre n'était là pour la voir.

Elle était complètement ivre, jamais au monde elle n'aurait fait ça en étant sobre. Il ne quittait plus des yeux le corps élancé de la jeune femme, suivant les mouvements de ses hanches, la façon dont sa robe glissait sur sa peau.

Draco n'était pas non plus sobre, mais il l'était beaucoup plus qu'elle, en cet instant. Il s'approcha d'elle, se tenant derrière elle alors qu'elle dansait et posa les mains autour de sa taille, collant son torse contre son dos. Elle sentit des mains se poser sur sa taille, elle regarda par dessus son épaule et constata qu'il s'agissait de Malfoy.

— Je peux t'aider, blondie ?

Ses mains glissèrent sur sa taille, caressant doucement sa peau alors qu'il posait le menton sur son épaule, son corps collé contre le sien. Son regard gris légèrement vitreux glissa sur la peau dénudée de son cou, remarquant légèrement la courbe douce de sa mâchoire.

Il murmura contre l'oreille de la jeune fille, l'alcool accentuant son accent aristocratique.

— Non, je venais juste profiter de la vue.

Elle frissonna légèrement, sentant le souffle chaud de Malfoy contre sa mâchoire. Instinctivement elle pencha la tête sur le côté, lui jetant un coup d’œil, amusée de son état échevelé.

— Depuis quand tu profites de la vue d’une sang de bourbe, au juste ? Elle sourit, un sourcil se arquant.

Draco remarqua la façon dont la jeune fille réagi légèrement à sa proximité, la façon dont elle pencha légèrement la tête lui donnant accès à son cou. Ses mains glissèrent un peu plus sur la taille de la jeune fille, s'attardant dangereusement sur la courbe de ses hanches.

Il rit légèrement à sa question, son regard gris observant son profil et les lumières de la pièce mettant en relief la courbe de sa mâchoire.

— Depuis que la sang de bourbe en question est plutôt mignonne.

Ses yeux verts observaient le spécimen qu’était Draco Malfoy. Sa mâchoire carrée, son visage et ses très fins, ses yeux gris perçants, sa prestance. Oui, tout chez lui était un appel de sirène, mais elle savait que c’était un cadeau empoisonné.

Il avait beau être objectivement magnifique, c’était un serpent, le plus dangereux et venimeux qui soit. Après tout, son jeu préféré était de s’en prendre aux autres tant qu’ils n’étaient pas comme lui : riche ou de sang pur.

C’était un putain de connard et elle le savait, mais bon, juste pour une fois et après le laisser tomber, ça se tentait, non ? Elle adorait pouvoir dire à tous que Malfoy l’avait dragué, tout en sachant très bien ses origines moldues. Elle était persuadée que ce n’était pas quelque chose dont son père en entendrait parler.

— Vraiment ? Je suis sûre que Parkinson serait pourtant ravie de s’occuper de toi comme il se doit.

Ses yeux gris plongèrent dans les siens, un petit sourire arrogant étirant un coin de ses lèvres. Il s'était collé à elle, ses mains autour de sa taille, la tenant toujours contre lui. Même dans cette situation, il semblait tout de même être celui qui avait le contrôle.

— Parkinson est beaucoup moins désirable que toi, tu dois le savoir. Elle est jolie, mais... elle ne peut pas rivaliser avec le charme d'une sang de bourbe insolente.

Elle émit un rire moqueur. C’était ça, alors ? Il voulait quelque chose qu’il ne devrait pas avoir. Prévisible, mais intéressant.

— Je ne savais pas que tu étais ce genre de type, Malfoy.

Elle se tourna vers lui, faisant face au blond, son air taquin visible. Ses joues étaient rouges à cause du whisky pur feu et d’essoufflement.

Il avait un petit sourire suffisant alors qu'il l'observait, les yeux fixant les traits délicats de son visage. Ses mains glissa sur les hanches de la jeune fille, pressant légèrement sa taille pour qu'elle soit encore plus collée contre lui.

— Oh crois-moi, je suis toujours de ce genre de type.

Il se pencha légèrement en avant, son front pressé contre le sien.

— Si j'ai envie de quelque chose, je l'obtiens. Dit-il, la voix rauque.

Elle se tenait droite, un peu titubante mais son éducation privilégiée lui donnait de l’aplomb même dans ce genre de situation. Evangeline posa ses mains sur celles de Draco les retirant doucement de ses hanches, elle recula d’un pas, le souffle court.

— Dommage alors, je ne suis pas ce genre de filles.

Il fronça légèrement les sourcils, les mains reposant à ses côtés alors qu'elle s'éloignait de lui. Ses yeux gris la regardait, observant chacun de ses mouvements, chaque détail de son visage. Elle l'intriguait, il voulait l'avoir.

Il glissa une main dans la poche de sa robe, faisant tinter les pièces d'or à l'intérieur.

— Chaque chose a un prix, tu sais.

Clac.

Une main frappa la joue de Malfoy, elle était furieuse de sa proposition.

— Je ne suis pas une catin, Malfoy.

Quel connard, elle aurait dû s’en douter, il n’avait aucun respect pour personne. Elle grogna et répliqua pour faire bonne mesure.

— De toute façon, tu n’aurais jamais assez d’argent pour me payer.

Il ne put retenir un petit grognement de douleur quand la main d'Evangeline entra en contact avec sa joue. Il tourna légèrement la tête, passant sa main sur son visage où le coup avait été porté. Ses yeux gris se plongèrent dans les siens, un peu surpris.

— Bordel, tu tapes fort pour une sang de bourbe.

Il ricana amèrement, se penchant en avant pour être à la hauteur de son visage.

— Oh vraiment ? Tente moi.

Elle croisa ses bras contre sa poitrine, défensive. Sa robe remonta légèrement contre sa cuisse. Elle le toisait d’un regard dur et méprisant. Il l’avait presque rendue sobre, ce connard.

— Oui, j’imagine que tu t’y connais en gifle chez les sangs de bourbes... Ça va devenir une spécialité, entre Granger et moi...

Elle eut un souffle à la fois amusé et furieux.

— Mon prix ? Tu n’as pas compris quoi, dans je ne suis pas une catin ? Ton cerveau est atrophié par la consanguinité ?

Son sourire amusé disparut légèrement en entendant sa remarque, sa prise sur la poche dans laquelle se trouvait son argent se resserra légèrement. Ses yeux grise étaient légèrement vitreux alors qu'il restait face à elle, le regard posé sur sa poitrine qui tendait la robe.

— C'était une blague, détends-toi un peu, sang de bourbe.

Il ricana légèrement.

— Et ne ramènes pas la consanguinité dans cette discussion...

Elle roula des yeux, agacée. Elle s’appuyait sur sa jambe droite, sa hanche dans un contrapposto parfait. Ce qu’il pouvait être pénible avec ses insultes répétitives.

— Ça commence à me vexer que tu ne fasses même pas d’efforts dans tes insultes. Et je pense au contraire que la consanguinité et tes insultes vis-à-vis de mon sang ont un rapport. Dit-elle d’un air dédaigneux.

Ses yeux gris ne quittaient pas sa hanche, notant la façon dont sa robe moulait sa jambe, le petit soulèvement du tissu sur sa cuisse. Il avait envie de lui rabattre le caquet. Et ses remarques le poussaient à bout. Il s'approcha d'elle, réduisant l'espace entre eux. Son regard descendit légèrement et se concentra sur sa cuisse.

— Les sangs de bourbe sont vraiment dévergondées, tu sais.

Elle fronça les sourcils à sa remarque déplacée.

— Peut être que les sangs purs sont des prudes. Cette robe m’arrive aux genoux. Elle est tout à fait convenable pour une fête.

Elle serra les dents en le voyant la mater sans aucune honte.

— En revanche, c’est beaucoup moins convenable pour un gentleman de regarder une jeune fille comme ça. Mais j’imagine que ce concept t’est inconnu.

Il leva légèrement les yeux à sa remarque, un air suffisant sur le visage. Ses yeux gris plongèrent dans les siens, la fixant.

— Une robe ne définit pas les bonnes mœurs, sang de bourbe. C'est plutôt ta façon de te comporter, de danser et de te déhancher dans la salle commune qui fait de toi une dévergondée...

Il se pencha légèrement vers elle, réduisant encore plus l'espace entre eux.

— Et je peux te dire que je suis loin d'être un gentleman.

C’était comme un seau d’eau froide sur elle. Elle avait beaucoup trop bu, elle s’était déhanchée sur la piste de danse improvisé dans la salle commune, entourée de d’autres étudiants de son âge de légèrement plus âgés. Auprès de sangs purs, qui n’hésiteraient pas à lui faire du mal à la moindre occasion.

Elle fronçait les sourcils, son expression devenant plus sombre sous le poids des mots de Malfoy.

— Je voulais juste danser.

A vrai dire, sa façon de danser était tout à fait normale perçu par les moldus. Mais dans le monde sorcier, elle se doutait que ce n’était pas vu comme tel.

— Ce n’est pas ma faute si les sangs purs vivent au XVIIIe siècle dans leur tête. Et bien sûr que tu ne l’es pas, tu es un sale type. Rien d’un gentleman.

Elle n'avait pas pensé que c'était un problème, après tout Astoria était venue danser avec elle, comme une sorte de danse de salon moins guindée. Et quelques garçons sang-mêlé aussi.

Son regard la parcourut lentement, son expression restant impassible. Ses yeux se posèrent sur ses mains, sur sa poitrine, sur la courbe de sa hanche et de sa cuisse. Il secoua légèrement la tête, se passant la langue sur les dents avec un petit rictus.

— Il y a une différence entre danser et se déhancher. Dit-il lentement.

Draco la fixa un moment, une étincelle dans les yeux.

— Je peux te montrer ce qu'est vraiment une danse, cependant.

Elle eut un rictus amer, fronçant le nez vers lui. Il la prenait de haut.

— Merci, mais je sais déjà danser, tu ne m’apprendras rien. Apprend à vivre avec ton temps, Malfoy.

Elle n’aimait pas son attitude.

Contrairement à lui, elle avait un titre, un comté qui n’attendait qu’elle quand elle serait majeure. Un rôle exceptionnellement prestigieux auprès de la reine Elizabeth II. Mais évidemment, aux yeux du blond, toutes ses qualités ne reflétaient rien, parce qu’elle ne faisait pas partie de l’élite sang pur chez les sorciers. Elle le jurait, les sangs purs étaient des putains de nazis en robe avec des baguettes.

Il ne put retenir un sourire moqueur quand elle lui dit d'apprendre à vivre avec son temps. Il secoua légèrement la tête, un petit rictus aux lèvres. Il se pencha légèrement en avant, réduisant encore plus l'espace entre eux.

— Oh vraiment ? Tu sais danser un quadrille, peut-être ? Un petit sourire supérieur releva légèrement un coin de sa bouche tandis que ses yeux grises plongés dans les siens.

— Pour l’amour du Christ, Malfoy.

Elle ne releva pas son expression de dégoût à son utilisation d’une expression moldue. Elle roulait des yeux à ses commentaires méprisants. Elle était une Phantomhive pour l’amour du Ciel, elle savait danser, se tenir en public, les codes des éventails, elle connaissait tout ça et plus encore.

— Bien sûr que je sais danser le quadrille, le foxtrot, la valse même la polka. Ce que tu peux être méprisant. Je suis juste plus polyvalente que toi.

Une étincelle d'intérêt traversa son regard à sa remarque. Le fait qu'elle soit plus polyvalente que lui était un choc. Ses yeux gris restaient fixés sur elle, observant chacun de ses mouvements et de ses expressions. Il ne s'était pas attendu à ça de sa part, encore moins que cette sang de bourbe soit capable de danser correctement. Ses yeux se glissèrent sur sa hanche, l'air pensif.

— Tu peux le prouver ?

Elle fit volte-face. Quoi ? Il l’invitait à danser ?

— C’est une blague ? Dit-elle avec un mélange d’incrédulité et de dégoût.

Elle jeta un coup d’oeil autour d’elle. Heureusement, toues les autres élèves étaient soit bourrés soit occupés à autre chose. Personne ne faisait attention à eux. Elle déglutit.

— Je ne danse pas avec toi.

Ses yeux gris restaient fixés sur elle, son expression indéchiffrable. Ses mains glissèrent dans les poches de sa robe, ses yeux parcourant son corps de façon évidente.

— Et pourquoi pas ? Tu as peur ?

Il y avait un léger froncement de sourcils alors qu'il attendait sa réponse, un air supérieur sur le visage. Elle grogna d’exaspération à sa moquerie.

— Pourquoi ?! C’est plutôt l’inverse que tu devrais te poser ! Franchement, pourquoi je danserais avec un nazi en robe.

Elle détourna le regard, agacée de son comportement nonchalant avec elle. Elle ne vit pas sa confusion face au terme « nazi ».

Draco fronça les sourcils un peu plus. Il avait été en train de sourire légèrement à sa réponse précédente, mais avait maintenant un air légèrement perplexe. Ses yeux gris lui lancèrent un regard perplexe, un petit froncement de sourcils sur le visage.

— Un... quoi ?

Le terme « nazi » avait effectivement semé la confusion dans son esprit. Il était rare qu'il se retrouve confronté à des termes moldus, surtout dans une conversation normale. Evangeline souffla d’agacement. Bien sûr qu’il ne comprendrait rien. Elle lui jeta un regard méprisant.

— Laisse tomber, tu comprends rien de toute façon. Je suis pas assez bourrée pour danser avec toi.

Elle détourna le regard de lui avant de lui tourner les dos pour partir. Elle n’allait sûrement pas danser avec lui.

Il fronça légèrement les sourcils alors qu'elle se retournait pour partir. Il poussa un grognement d'irritation. Il n'aimait pas qu'elle le dédaigne ainsi, surtout quand il essayait de lui parler cordialement. Sans même réfléchir, il se glissa derrière elle, les mains agrippant sa taille pour l'empêcher de s'en aller.

Evangeline hoqueta, surprise de sentir une nouvelle fois ses mains sur sa taille.

— C’est pas vrai, Malfoy ! Tu veux pas me foutre la paix ?

Elle méprisait tellement cet enfoiré. Lui et ses idées abjectes. Elle réprima un frisson de plaisir en sentant ses mains sur elle. Elle se dégoûtait elle-même d’apprécier autant son attention.

Il ne répondit pas directement à sa question, préférant la tirer légèrement pour qu'elle soit de nouveau face à lui. Ses mains restaient sur sa taille, maintenait fermement sa place. Il pencha légèrement la tête pour la regarder, l'air agacé.

— Je veux juste danser.

Il y avait un petit rictus sur le front, comme s'il avait conscience qu'elle n'accepterait pas.

Elle souffla, son irritation grandissante pour lui.

— Tu peux te passer de ma compagnie de sang de bourbe, va danser avec Pansy, Daphné ou même danser seul si ça te chante.

Elle sentait son souffle chaud, il sentait l’alcool. Il paraît que le whisky pur feu donnait du courage aux gens qui en buvaient. Ça expliquerait pourquoi elle avait dansé devant tout le monde comme ça, et lui qui ne voulait apparemment pas lâcher l’affaire avec elle. Il avait même avoué qu’il la trouvait mignonne. Quelle plaie.

Sa mâchoire se serra légèrement alors qu'il l'entendait parler de ses amies et de l'alcool dans son souffle. Ses yeux gris restaient fixés sur son visage, observant toutes ses expressions. Il ne l'aurait jamais admis devant elle, mais il avait pris le courage dans le whisky en regardant son spectacle de danse. Les autres élèves l'avaient aussi vu, mais il s'en foutait.

— J'ai pas envie de danser avec elles, j'ai envie de danser avec toi.

Elle se tourna vers lui d’un coup. Elle pointa son visage avec son doigt, le secouant devant son nez.

— Une danse. Et de salon, je ne danse pas avec toi comme j’ai dansé avec Matthews.

Peut être qu’elle aurait la paix. Elle le vit faire la moue à ses dires. Elle roula des yeux à son expression enfantine.

— Puisque tu voulais danser « convenablement ». Dit-elle en faisant des guillemets avec ses doigts.

Il avait un petit air de triomphe sur le visage quand elle avait enfin accepté de danser avec lui, mais sa petite expression fut remplacée par un léger froncement de sourcils alors qu'elle spécifiait que ce serait une danse de salon.

Il leva légèrement les yeux au ciel, un air légèrement grognon. Il se maudissait lui-même. Ça lui apprendra à fermer sa grande bouche de temps en temps.

— Très bien oui, une danse de salon.

Il passa un bras autour de sa taille, la rapprochant un peu plus de lui.

Elle mit une de ses mains dans celle de Draco, l’autre sur son épaule et se laissa guide par le blond sur le tempo de la musique. Elle gardait la tête haute mais refusait de croiser son regard. A regret, elle se dit qu’il dansait bien malgré tout. Cette pensée la mettait en colère.

Elle ne remarqua pas les quelques regards curieux qu’ils attiraient sur eux, se concentrant sur la danse avec lui.

Ses yeux gris restaient fixés sur elle, observant le moindre de ses mouvements alors qu'il la faisait glisser sur la piste de danse. Il ne cherchait pas à croiser son regard et remarqua qu'elle faisait la même chose, elle tenait la tête haute.

Il sentit quelques yeux curieux sur eux, mais ne prêta pas attention à eux, préférant se concentrer sur la façon dont elle se déplaçait avec lui.

— Tu danses vraiment bien.

Elle maintenait sa grâce dans ses gestes. Elle fut un peu surprise de sa remarque, ses épaules se tendant un peu. Toute sa posture, la prestance qu’elle insufflait criait « aristocrate ». Mais bon, c’était plutôt normale pour la fille d’un comte.

— Je sais. Je te l’avais dit.

Elle jeta un regard sur le côté cachant sa mine embarrassée de lui. Elle répondit à contre-coeur.

— Toi aussi.

Il remarqua le léger tressaillement de ses épaules, mais ignora pour le moment, un petit rictus sur les lèvres. Il avait déjà remarqué que, même à Poudlard, il y avait quelque chose autour d'elle qui la faisait se démarquer des autres élèves. Elle se tenait plus droite que les autres sorciers, les gestes plus gracieux et élégants.

— Tu n'as pas exagéré en tout cas...

Il avait du mal à lui concéder un compliment. Elle lui jeta un coup d’œil, ravie de le voir lutter contre son tort.

— Non, et c’est naturel en plus.

Elle eut un sourire narquois, son maintient parfait, comme si elle était inhumaine. Comme ça, il apprendra peut être à ne pas sous-estimer les nés-moldus et les moldus. Dieu savait à quel point son majordome avait été sévère. Au moindre faux-pas, elle devait tout recommencer en boucle. Sebastian était vraiment un diable de majordome. Mais bon, elle l’aimait bien dans le fond, le majordome démoniaque excentrique de son père.

Ses doigts s'agrippaient légèrement à sa taille alors qu'il la faisait virevolter sur le sol, suivant la musique. Sa mâchoire se serra légèrement. Il détestait qu'elle soit si à l'aise alors que lui avait dû apprendre à le devenir par la force. Ses mouvements étaient propres et gracieux, sans effort.

— Ta naissance était peut-être moldue, mais tu as toute la grâce d'une pure-sang.

Elle sourit narquoise, l’amusement brillant dans ses yeux verts.

— Oooh, ça t’énerve de reconnaître que je suis aussi douée que toi dans un domaine de « sang pur » ?

Elle appuya le mot sang pur pour bien lui faire comprendre qu’elle jubilait de son agacement envers elle. Chaque mot qu'elle prononçait semblait exacerber son agacement. Comment pouvait-elle être si insupportable et pourtant si... si attirante.

Ses doigts se resserrèrent légèrement autour de sa hanche alors qu’il la faisait virevolter sur le sol. Sa mâchoire se serra alors qu'il l'entendait appuyer sur le mot « sang-pur ». Il leva légèrement les yeux au ciel.

— Ne pousse pas ta chance, sang de bourbe...

Elle sourit simplement. Il faisait le malin mais c’était lui qui avait insisté pour danser avec elle. La chanson se termina et une autre commença. Elle allait sortir de sa prise mais Malfoy ne lâcha pas.

— Qu’est-ce que tu fais ?

Ses doigts ne la quittèrent pas alors que la chanson se finissait. Il resta proche d'elle. Il ne la quitta pas du regard, les lèvres relevées en un petit rictus arrogant.

— On change de danse.

Il la tira quasiment contre lui, ses mains glissant autour de sa taille. Les premières notes d'une valse commençaient à jouer. Elle grogna d’agacement mais elle le laissa la guider.

— J’avais dit une danse, espèce de tête de mule.

Elle était plus proche de lui que pendant l’ancienne danse. Elle tournait dans son étreinte, suivant ses pas sans fautes. Elle remarqua du coin de l’œil que la plupart des Serpentards les regardaient avec choc et émerveillement.

Ses mains serraient fermement autour de la taille de la jeune fille alors qu'il la faisait pivoter autour de lui. Il remarqua qu'ils attiraient l'attention, mais il s'en moquait. Ses yeux restaient fixés sur son visage, observant les traits délicats de ses yeux, de sa bouche lorsqu'elle parlait.

— J'ai changé d'avis. Une seule danse n'était clairement pas assez.

Pendant il l’a faisait virevolter dans la salle, elle vit son sourire arrogant face aux mines choquées des autres sangs purs. Quand elle revient contre lui, elle fronça les sourcils.

— L’attention sur nous n’a pas l’air de te déranger, tu es si ivre que ça ?

Elle levait les yeux vers lui, la lumière verte de la salle commune dansant sur son visage, faisant briller ses yeux et sa bouche pulpeuse. Quelques mèches de ses cheveux s’étaient échappés de son chignon improvisé, tombant délicatement sur son visage.

Ses yeux parcoururent son corps alors qu'elle se remettait face à lui, ses doigts glissant légèrement le long de sa taille.

Les yeux du blond s'assombrirent légèrement en voyant quelques-unes de ses mèches tomber devant son visage, lui donnant un air encore plus ravissant qu'il ne le croyait possible. Il passa légèrement sa main autour de sa taille pour la rapprocher un peu plus de lui.

— Ivre, juste assez pour me permettre de te supporter.

Elle haussa un sourcil, amusée de sa mauvaise foi.

— C’est toi qui m’a presque supplié de danser avec toi... Par contre attention, Malfoy. Déjà deux danses ? Tu comptes me demander en mariage avant la fin de la soirée ?

Elle savait très bien que non, mais ça l’amusait de le titiller. Il était toujours si imbu de lui-même. Dans les convenances des soirées nobles et sûrement sang pur, supposait-elle, une jeune fille ne dansait qu’une seule fois avec un jeune homme sous peine d’être inconvenant pour les deux partis.

En général, c’était très mal vu à un bal de danser avec le même partenaire plus de deux danses. Sauf si les deux partis étaient mariés.

Il fit de gros efforts pour retenir un ricanement à sa remarque, se mordant la lèvre. Il adorait et détestait à la fois sa manière de lui répondre.

Le fait qu'elle soit assez audacieuse pour lui renvoyer ses propre paroles lui plaisait beaucoup. Il leva légèrement les yeux au ciel à sa prochaine remarque. Il se sentait un peu comme un gamin quand elle le provoquait comme ça, il ne pouvait le nier.

— Ne rêve pas, je te supporte seulement parce que tu danses bien...

Elle leva les yeux au ciel avec un rictus amusée aux lèvres. Elle ricana.

— Ça doit être ça.

Elle sentait les regards posés sur eux dans la salle commune, tout le monde semblait captivé de l’osmose entre les deux. C’était comme si leurs pas étaient aussi naturels que de respirer.

— Et bien entendu, mon rêve c’est de marier avec toi... Dit-elle ironique.

Le blond rit légèrement lorsqu'elle leva les yeux au plafond, mais l'amusement lui quitta le visage à sa prochaine remarque.

Ses yeux s'assombrirent légèrement alors qu'il pensa à la possibilité de l'épouser un jour. Il chassa la pensée rapidement, se moquant de lui-même pour y avoir même pensée. L'idée d'être lié à elle était stupide.

— Et bien, alors je vais devoir t'éveiller de ce rêve...

Elle eut un rire franc. Le premier qu’elle avait avec lui en fait. Elle secoua la tête devant sa blague. Elle était complètement défoncée pour rire sincèrement à une blague de Malfoy.

— Ne t’en fais pas, je m’en remettrais, j’ai une foule de prétendants qui attendent que je fasse mes débuts.

Ses yeux s'écarquillèrent légèrement devant son rire sincère, il ne s'attendait pas à la faire rire pour vrai. Et en entendant son propre rire, le cœur du blond rata un battement. Il fronça légèrement les sourcils alors qu'il l'entendait parler de ses prétendants.

— Ah, vraiment ? Il y a des pauvres idiots stupides au point de se donner en spectacle pour toi...

Elle détourna son visage du sien pour rire discrètement et poliment. Pour une raison quelconque, elle venait de se calquer sur son comportement habituel pour un bal ou une fête huppée.

Alors qu’en réalité, Malfoy et elle ne se croiseraient jamais à ce type d’évènements. Pour la simple et bonne raison qu’elle était née-moldue et que toutes les fêtes auxquelles elle assistait étaient chez les moldus.

— J’ai un peu hâte, c’est toujours aux femmes de se montrer sur leur meilleur jour pour attirer un conjoint quitte à se rendre ridicule. Ça serait très amusant de voir une foule d’hommes débarquer dans mon salon pour me chanter des vers en alexandrins !

Il détestait la façon dont elle semblait si parfaitement à l'aise alors même qu'il lui avait fait son sermon sur ses compétences en danse plus tôt. Et il détestait encore plus cette façon dont elle avait changé son comportement pour une soirée. Il aimait mieux lorsqu'elle était elle-même, bruyante, brisée et audacieusement insolente.

Il ricana légèrement à son commentaire et leva les yeux au ciel.

— Des vers en alexandrins ? Tu plaisantes ?

Elle secoua la tête devant son ricanement.

— Non ! Quoi ? Ce n’est pas ce que tu vas proposer à ta future femme ?

Elle jeta sa tête en arrière en fou rire en imaginant Malfoy en tenue de troubadour médiéval, un luth en train de chanter pour une fille de sang pur au hasard.

Le fait qu'elle rie et soit aussi joyeuse le déstabilisait légèrement, il n'aurait jamais pensé voir un tel sourire sur son visage. Ses yeux restèrent sur elle un moment alors qu'elle riait sans retenue. Il leva légèrement les yeux au ciel puis ricana à son commentaire.

— Même dans tes rêves les plus fous, tu ne m'imagines jamais comme ça. Je ne suis pas assez romantique pour chanter des poèmes stupides...

Elle le sentit la faire tourner, dans leur danse alors que son rire perçait les murs de la salle commune. Les regards des serpentards restaient perplexes devant la position amicale qu’avaient les deux blonds en dansant ensemble. Pansy plissa les yeux à la scène. Quelle blague.

— Pfft.. ! C’est hilarant de t’imaginer comme ça. Oh mon dieu...

Elle avait du mal à arrêter de rire. Elle prit quelques inspirations, pour calmer son hilarité. Elle soupira doucement avant de changer de sujet.

— Personnellement, je vais demander à mes prétendants de me battre dans une série d’épreuves, le meilleur gagnera.

Le fait qu'il arrive à la faire rire autant lui faisait légèrement tourner la tête. Ses yeux parcoururent légèrement la salle commune, remarquant le regard de Pansy et d'autres étudiants qui les fixaient. Il roula des yeux à sa remarque amusée.

— C'est sans aucune surprise que tu décides de faire un carnage parmi tes prétendants... tu es vraiment un petit diable...

La musique classique s’arrêta, elle lui sourit narquoisement.

— Ce n’est pas ma faute si les hommes sont décevants.

La salle commune se remplit de musique des Weirds Sisters. Du rock sorcier, elle s’éloigna, lui tournant le dos pour danser de son côté. Elle admettait que ce n’était pas mal mais à son humble la musique moldue était bien meilleure.

Le blond resta un moment seul, observant les autres Serpentard commencer à danser au milieu de la salle commune sous la musique des Weird Sisters. Ses yeux ne quittèrent pas son dos un seul instant alors qu’elle dansait.

Il ricana légèrement en voyant une nouvelle fois son manque d’intérêt pour l'un des symboles de la société sorcière. Il croisa finalement les bras, restant légèrement en retrait pour pouvoir l'observer confortablement.

Elle retira sa baguette de ses cheveux, les faisant descendre en cascade dans son dos tandis qu’elle bougeait au rythme de la musique. Elle remonta légèrement sa jupe, rangeant sa baguette dans un étui improvisé sur sa cuisse.

Elle vit Astoria se précipiter vers elle, lui demandant une danse, elle rit en hochant la tête. Elle dansait avec son amie comme si rien n’était. Mais elle avait soif, elle subtilisa un verre de whisky pur feu d’un plateau apporté par un elfe de maison à qui les septièmes années avaient marchandé le service pour leur fête contre quelques gallions.

Elle but le verre d’une traite, se laissant entraîner par Astoria dans la danse sans prêter attention à Malfoy qui s’était reculé de la piste dans un coin.

Il resta adossé contre un mur, les bras croisés et les épaules détendues alors que ses yeux restaient fixés sur Evangeline. Il ne put s'empêcher de hausser légèrement les sourcils en la voyant soulever légèrement sa jupe, son regard tombant sur la peau révélée de sa cuisse.

Il resta légèrement en retrait, observant la fête en cours. Ses yeux ne quittèrent pas le corps de la jeune fille. Malgré lui, il sentit un léger agacement à la fois de la voir rire et danser avec Greengrass.

Elle sentit dans son dos un regard pesant sur elle, elle jeta un oeil sur Malfoy qui la fixait. Elle lui fit un grand sourire sans s’arrêter de danser. Elle entraîna ensuite Astoria dans une danse moldue, la faisant passer sous son bras puis inversement. Leurs mouvements étaient fluides. Elles connaissaient bien la danse.

Quelques regards d’autres serpentards se posaient sur elle, curieux de savoir s’ils pouvaient danser avec elle vu que leur « prince » de serpentard avait dansé avec elle plutôt. Elle sentit un tapotement sur son épaule, rencontrant le regard d’un septième année sang-mêlé. Elle accepta sa main, lançant un regard penaud à Astoria et dansa avec lui. C’était très amusant de danser avec quelqu’un qui avait les mêmes bases sur le monde moldue qu’elle.

Il resta adossé contre le mur, observant légèrement le reste de la salle mais son regard ne quittait pas longtemps Evangeline. Il la regardait avec un intérêt légèrement agacé et déçu à la fois. Il ne savait pas exactement ce qui l'agaçait. Peut-être sa façon de danser ou de rire ou simplement de socialiser. Mais il savait qu'il détestait la voir sourire, rire et danser avec d'autres. Il resta silencieux, fixant son verre.

Malfoy vit du coin de l’œil une silhouette se dessiner en face de lui, son cœur rata un battement, espérant que ce soit Evangeline. Pas de chance pour lui, il s’agissait de Parkinson qui lui lançait un regard noir.

— Tu veux bien m’expliquer ce que tu faisais avec cette sang de bourbe, Draco ?

Draco se redressa, serrant les dents d’agacement. Il fixa Pansy à son tour.

— Qu’est-ce que tu veux, Pansy ?

Il croisa les bras, légèrement agacé par son regard noir. Il haussa légèrement les épaules, essayant de se montré le moins concerné possible.

— J'ai dansé avec elle, c'est tout.

Pansy le frappa à la poitrine.

— C’est tout ? C’est tout ?! Tu passes ton temps à nous rappeler que les sangs de bourbes sont en dessous de nous et toi... Tu danses avec une ?

Elle était furieuse contre lui, brûlant de jalousie.

— Comment tu peux faire une chose pareille, qu’est-ce qu’il te prend enfin ?

Draco se mordit la lèvre, légèrement agacé par le geste de l'autre serpentard. Il baissa sa tête légèrement, évitant son regard. Il savait qu'elle avait raison de lui en vouloir.

Il resta silencieux un moment, le regard vers le sol, puis leva les yeux pour lui répondre.

— On était juste en train de danser, c'est tout...

Elle lui cria dessus de colère.

— Tu as ris avec elle, tu lui as fait ce regard tu me fais ! Espèce de salaud, tu me trompes avec un déchet et tu agis comme si rien n’était ?

Elle avait des larmes de rage et de jalousie dans les yeux.

Ses yeux gris s'écarquillèrent légèrement en entendant l'accusation, sentant légèrement sa mâchoire se serrer. Il leva rapidement les mains pour essayer de la raisonner, tentant d'éviter qu'elle pousse des cris et attire l'attention.

— Pansy, écoute-moi... Je ne te trompe absolument pas. C'était juste une danse, rien de plus, je te le garantis-

— Arrête ! Le coupa-t-elle. Je t’ai vu ! Comment tu la cherchais, comme tu la tenais, la regardais, tu ne voulais pas la laisser partir ! Et à l’instant, pourquoi la regardais-tu ?

Elle devenait de plus en plus en colère, blessée de son comportement envers elle. La voix de Pansy commençait à surplomber la musique, attirant les regards de tous vers le couple en pleine dispute.

Evangeline avait actuellement ses bras autour du coup du dit serpentard de septième année, il lui chuchotait des mots doux à l’oreille quand ils entendirent Parkinson crier sur quelqu’un.

Il grimaça en voyant qu'il attiraient les regards autour d'eux, légèrement contrarié. Ses mains se posèrent sur les épaules de la brune, essayant de la calmer un peu.

— Pansy, calme-toi, tu fais une scène…

Il regarda avec agacement le couple qui se formait près d'eux, son agacement montant dans sa poitrine.

Matthews tira doucement la taille d’Evangeline, l’invitant à le suivre loin de l’agitation de la fête. La blonde hocha la tête, jetant un dernier regard à Malfoy et Parkinson avant de suivre Simon hors de la salle commune.

Pansy vit le regard que lançait Draco à la sang de bourbe, elle cria plus fort, le frappant à la poitrine, en pleurs.

— Tu continues en plus !

Les yeux de Draco se fixèrent sur la main de Matthews autour de la taille d'Evangeline, observant le mouvement de ses yeux. Il serra légèrement les poings alors qu'il les regardait partir.

Il se retourna alors pour fixer Pansy, son agacement augmentant alors qu'elle continuait à lui crier dessus. Elle l'avait frappé à plusieurs reprises maintenant et il avait du mal à garder son calme.

— Merde, c'est juste une satanée danse, arrêtes de faire une telle scène...

Pansy s’arrêta, ne sachant même pas quoi dire, elle se retourna et constata que tout le monde les regardaient. Elle gifla Draco et partit en furie dans son dortoir, le laissant dans la salle commune.

Un silence de mort régnait avant que Draco ne fasse une de ses piques légendaires, invitant toute la maison à s’occuper de leurs affaires. Finalement, les gens recommencèrent la fête, incertains au début avant de faire comme si rien ne s’était passé.

La gifle le prit au dépourvu, faisant tressaillir légèrement le reste des personnes autour. Draco resta un moment immobile, une main posée sur la joue rouge et douloureuse.

Il ignora les regards déconcertés autour de lui, gardant une expression stoïque. Alors que la fête reprises peu à peu, les yeux du blond se fixèrent de nouveau sur l'escalier qu'Evangeline et Matthews avaient pris quelques secondes plus tôt.

***

De leurs côtés, Matthews et Evangeline se trouvaient dans le dortoir du garçon, discutant à propos de leurs souvenirs d’enfances. Elle se sentait bien près de lui, il connaissait la vie sans magie, et celle ici aussi. Ce fait, la mettait à l’aise plus qu’avec n’importe quel autre sang pur.

— Et donc, avec mes amis moldus, on a joué au football dans le terrain vague et devine qui ont a croisé ? Potter ! Je savais même pas mais on habite dans le même quartier, c’est dingue non ?

Evangeline écoutait attentivement ce que lui disait le garçon. Elle haussa un sourcil. Potter ? C’était une sacré coïncidence à son sens.

— Potter ? Et donc c’est tout ? C’est la fin de ton histoire folle ?

Simon rit de son impatience et son incrédulité.

— Non ! Le ciel s’est couvert d’un coup, c’était étrange. Il était accompagné d’un grand dadet, un peu comme Goyle, tu vois et quelques garçons moldus. Ils se moquaient de lui et Potter les a menacés avec sa baguette. Il n’y avait que le grand brun qui a eu peur, c’est peut être quelqu’un de sa famille...

Evangeline souffla de rire.

— Et alors ?

— Et alors, ils sont partis en courant, l’air était devenu froid, je te jure qu’il y avait des détraqueurs dans le coin.

Elle écarquilla les yeux.

— Alors, le Daily Prophet... Potter n’a pas menti en disant s’être protégé contre un détraqueur ? C’est effrayant. Que feraient des détraqueurs chez les moldus ?

Simon haussa les épaules.

— Je sais, c’est flippant hein. Je crois que Tu-Sais-Qui est vraiment de retour...

Les deux sorciers se regardaient l’air inquiets de la nouvelle. Evangeline bougea légèrement mal à l’aise. Elle n’aimait pas entendre de celui dont on ne doit prononcer le nom. Un tel personnage aussi malsain qui souhaitait asservir les autres pour le pouvoir, c’était terrifiant.

— Mais... À Poudlard, on est en sécurité, non ?

Un silence prit les deux étudiants. Le ministère avait envoyé un agent pour surveiller les étudiants sans qu’ils ne sachent pourquoi. Dolores Ombrage. Quelque chose était étrange chez elle, elle était trop... Rose, mielleuse, fausse. Le seul bruit dans la pièce était la musique en fond sonore qui venait de la salle commune.

Evangeline s’appuya sur ses mains contre le matelas de Matthews. Elle soupira, voyant l’air tendu du garçon avec qui elle avait dansé deux fois dans la soirée. Elle ne s’attendait pas à cette fin de soirée. Maudit le whisky pur feu qui lui avait retourné le cerveau. Et elle, elle avait dansé avec le fils d’un mangemort.

— Pourquoi t’as dansé avec lui, au fait ? Demanda Matthews, curieux et confus.

— Il m’a quasiment supplié. Dit-elle doucement.

Matthews souffla de rire.

— Malfoy ?

Elle hocha la tête, plus que sérieuse. Le garçon aux cheveux châtains et aux yeux noisettes arrêta de rire.

— Sérieux ?

— Ouais.

— Tu ne devrais pas t’approcher de lui, du tout. C’est un nazi magique.

Evangeline baissa les yeux sur ses genoux, avant de s’appuyer contre le garçon.

— Je sais.

***

Les yeux de Draco étaient fixés sur la porte, perdu dans ses pensées alors que la fête reprenait autour de lui. Son esprit était toujours occupé avec la scène qu'il venait de se jouer avec Pansy, mais il ne pouvait s'empêcher de repenser à Evangeline.

Il remarqua bientôt Crabbe et Goyle, qui buvaient un verre de whisky à côté de lui. Il leur adressa un signe de tête, les invitant à le rejoindre.

Crabbe et Goyle s'installèrent de chaque côté de Malfoy, observant avec lui la fête autour d'eux. Les deux garçons buvaient un verre de whiskey, discutant entre eux à voix basse. Le blond resta silencieux un moment, ses yeux erraient encore vers la porte du dortoir. Il jeta ensuite un regard à ses acolytes.

— Vous avez vu ce qui s'est passé entre Pansy et moi...

Vincent regarda Gregory avant de se tourner vers Draco.

— Difficile de le manquer... Et ce truc avec la sang de bourbe, c’était quoi ?

Ils avouaient n’avoir quasiment rien compris. Un instant, ils mangeaient des bonbons et buvaient de la bièreaubeurre et du whisky pur feu, une seconde plus tard, il y avait Pansy qui fulminait à côté d’eux parce que Malfoy dansait avec Phantomhive.

Le blond grimaça légèrement lorsqu'ils lui firent mention de cela. Il les regarda d'un air légèrement déçu, comme s'ils auraient du bien plus comprendre ce qui s'était passé.

— C'est rien... juste une dispute à propos d'une putain de danse.

Il bu un peu de whisky, secoua légèrement la tête et poussa un léger soupir. Les deux lourdauds le regardent en clignant des yeux. Ils étaient dégoûtés que Malfoy touche la fille comme si... Comme si elle était comme eux.

— D’accord... Mais pourquoi tu as dansé avec elle ?

Le regard du blond s'assombrit légèrement, il serra légèrement la mâchoire en les fixant. Il détestait être questionné comme ça, surtout par eux.

— C'était juste une danse, c'est tout. On s'est un peu embrouillé, c'est rien de grave.

Il évita de répondre à la question, il ne pouvait pas leur dire qu'elle l'attirait et qu'elle le fascinait.

— Elle avait l’air plutôt contente que tu l’emmènes danser, cette sang de bourbe. Remarqua Goyle, perplexe.

— Elle est partie avec Matthews, je les aies vues monter à l’étage. Quelle salope. Elle est facile. Ajouta Crabbe.

Ils ricanèrent de la blonde, se moquant du fait qu’elle semblait se contenter de n’importe quel mec qui voudrait bien d’elle. Alors qu’en réalité, elle avait capté les regards de beaucoup. Des sangs purs aussi. Draco resta silencieux, serrant légèrement la mâchoire en écoutant les deux jeunes hommes commenter le comportement d'Evangeline.

Quand Crabbe appela la blonde « salope », le blond serra ses doigts autour de son verre de plus en plus fort. Silencieusement, il devait admettre qu'elle avait capté l'attention d'un grand nombre de garçons, surtout les sangs purs, et cela ne lui plaisait pas.

Draco fixait le contenu de son verre, pensant à ce que pouvait faire la fille avec un garçon dans un dortoir. Non... Elle lui avait dit qu’elle était de bonne famille, elle ne ferait pas une telle chose.

N’est-ce-pas ?

Il ne comprenait pas pourquoi la pensée d’elle avec Matthews le mettait autant en colère. Il serra sa mâchoire, son nez se crispant d’agacement et de dégoût. Elle avait dansé avec tellement de monde ce soir, et quand elle était dans ses bras, il avait senti quelque chose. Pour une fois, ils ne s’étaient pas insultés mutuellement. Ils avaient ris ensemble, s’étaient taquinés.

Il avait agi comme si... Comme si elle était une sang pure. Il ferma douloureusement ses paupières de frustration. Il ne remarqua qu’à peine Goyle l’interpeler.

Goyle tapa légèrement le bras de Draco, le faisant brutalement revenir à la réalité. Le jeune homme aux cheveux blancs se tourna légèrement vers lui, les yeux toujours fixés sur le liquide dans son verre, essayant d'ignorer ses sentiments tumultueux envers la blonde. Goyle le regarda avec un sourire malveillant, semblant être au courant de quelque chose.

— Tu es sûr qu'il est rien passé entre vous ? T'as l'air agacé.

Malfoy lui lança un regard noir. Ils ne comprenaient jamais rien mais cette situation, ils comprenaient tout, tout de suite ? Il grogna de frustration.

— Il s’est rien passé, je vous ai dit. Pansy fait sa crise habituelle, c’est tout.

Goyle haussa les épaules, acceptant naïvement l’explication de Draco avant de continuer à se moquer de la blonde née-moldue.

— Vous avez vu sa tenue ? Je suis sûre qu’elle fait connaissance avec Matthews en ce moment..

Crabbe ricana aux sous-entendus douteux de son ami.

Une pointe d'agacement monta en lui en entendant leur conversation. Il avait envie de leur dire de la fermer, mais il se força à rester calme. Malgré tout, la pensée de Matthews avec Evangeline dans un dortoir, en train de... Il poussa un lourd soupir, essayant de se reprendre.

Il prit une grande inspiration avant de croiser les bras, essayant de garder un air insouciant, tout en serrant les poings. Le blond était énervé d'entendre toutes ces insinuations.

« J'ai une foule de prétendants, qui m'attendent chez moi. » Se rappela des mots que lui avait dit la blonde plus tôt dans la soirée. Il serra les dents, la poitrine lui faisant mal.

— C’est bon, on a compris. Fermez-la maintenant. Leur ordonna Draco.

— Allez Malfoy, avoue que c’est drôle.

— T’as pu profiter de l’avoir un instant, c’était comment ?

Les deux jeunes hommes s'esclaffèrent légèrement, clairement amusés par la situation. Draco les fusilla du regard, sentant les veines de son front pulser légèrement de colère. Il serra les dents, s'efforçant de contenir sa frustration.

— Ça n'a rien d'amusant.

Un instant, il s'était autorisé à être détendu et amusé, à agir comme si elle était une de leur monde, mais ce n'était qu'un moment, rien d'autre. Une autre voix commenta, la personne s’installant à la droite du blond.

— Au contraire, Malfoy, au contraire.

Blaise posa son bras droit sur la table, son bras gauche sur le dossier de sa chaise alors qu’il se tenait machinalement contre la table avec un sourire narquois pour se moquer de son ami.

— Crabbe et Goyle ne voient rien parce qu’ils sont stupides, mais tout le monde a vu. Je crois que pendant un instant, t’as oublié que c’était une sang de bourbe, hein ?

Le regard du blond se durcit légèrement lorsqu'il vit Blaise prendre place à côté de lui, son sourire narquois semblant le provoquer. Il serra légèrement les poings en entendant ses paroles, sentant la frustration et l'agacement enfler en lui à nouveau. Il détourna légèrement le regard, luttant contre l'envie de répliquer. Au fond de lui, il savait que Blaise avait raison.

Le silence de Draco n’arrêta pas Zabini qui éprouvait un plaisir sans fin de taquiner le blond snob.

— A ta décharge... Elle est très belle. C’est du gâchis, elle aurait pu être une des nôtres, pauvre trésor.

Contrairement à Draco, Blaise était subtile dans ses insultes et son mépris. Tout se passait à demi-mots, dans des jeux de regards, des sourires supérieurs simples. Ses commentaires étaient toujours salés, tranchant comme il faut tout en restant convenable.

Malheureusement, il ne faisait pas d’exception pour les amis.

Le brun avait raison. Elle aurait pu être l'une d'entre eux, si elle avait été de leur sang. Une pensée qui avait traversé l'esprit de Draco à plusieurs reprises depuis qu'il l'avait rencontrée.

Draco croisa les bras sur sa poitrine, une expression légèrement irritée sur son visage. Blaise avait un don pour provoquer les gens et même lui n'était pas immunisé à son sarcasme.

— Je suppose que tu aurais voulu l'ajouter à ton lit de conquêtes, hein Zabini ?

Zabini sourit simplement.

— Je suis un gentleman, voyons.

Il récolta les ricanements de Crabbe et Goyle. La lueur d’amusement, de mépris pour la jeune fille se reflétaient dans ses yeux bruns chauds. Il avait pitié d’elle.

— Si près de l’élite et pourtant si loin... C’est tragique.

Le regard de Draco se durcit légèrement, ses yeux gris se crispèrent. Il détestait entendre Blaise dénigrer Evangeline. Il détestait encore plus le fait qu'il ait raison.

— Elle n'est pas digne d'être de notre entourage, je suis sûr qu'elle préfère les sangs impurs de toute façon. Le blond essayait de se convaincre lui-même autant que les autres.

Zabini se servit un verre de whisky, faisant tourner le liquide ambré dans son verre en cristal, un sourire mutin aux lèvres.

— Ça ne me dérangerait pas de me « salir » avec elle un soir, cela dit. Mais tu as l’air d’être renseigné sur ses préférences, Draco ? Tu veux partager avec la classe ?

Le brun leva son verre vers son ami blond, le liquide de son verre s’échappant presque du récipient alors que qu’il fixait Malfoy avec un air entendu.

Le blond se raidit légèrement quand Zabini fit référence à la question. Ses yeux gris se posèrent brièvement sur le liquide doré qui venait de déborder, avant de se relever pour fixer Zabini.

Il ne répondit pas immédiatement, gardant le silence pendant un moment. Les autres hommes attendaient sa réponse, curieux de connaître sa réponse. Il poussa finalement un petit grognement de dédain, essayant d'ignorer la vague de jalousie qui l'inondait.

— Elle... Elle est avec Matthews.

Crabbe et Goyle hochaient la tête quand Zabini leur adressa un regard interrogateur. Les yeux chocolats de Blaise se posèrent sur l’héritier des Malfoy. Il le sondait pratiquement.

— Ah ? Je vois. Ils se méritent bien, j’imagine. Elle aurait pu avoir pire, un sang-mêlé, c’est mieux qu’un sang de bourbe ou un moldu.Dit-il nonchalamment, buvant une gorgée du breuvage brûlant.

Il savait très bien ce qu’il faisait, il vit Draco se tendre à son commentaire. Il le connaissait par cœur, il était jaloux d’elle et du sang-mêlé.

Le blond serra ses poings légèrement à la remarque de Blaise. Il détestait le fait que Blaise puisse le démonter aussi facilement. Il essaya de garder un air indifférent, mais il y avait une tension évidente dans sa mâchoire serrée et dans sa façon de regarder son ami.

— C'est vrai... Ça aurait pu être pire.

Il baissa les yeux sur son verre, fixant le liquide ambré, se maudissant intérieurement d'être si facilement lu.

Blaise ouvrit la bouche sans quitter Draco des yeux.

— Gregory, Vincent, il y a un buffet qui a été amené par les elfes de maison. Allez voir pour nous, je vous prie. Annonçait-il, la voix douce à ses amis goinfres.

Crabbe et Goyle sursautèrent, les yeux brillants, ne demandant pas deux fois le chemin et laissant Malfoy et Zabini seuls à table.

— Alors, Phantomhive.

Draco resta assis en silence, regardant les deux autres hommes s'éloigner pour aller manger. Il fixa ensuite Blaise, observant ce regard pénétrant dans ses yeux. Il leva légèrement un sourcil, restant impassible.

— Quoi, Zabini ?

— Pas à moi, Malfoy. On sait tous les deux que je le sais.

Il parla doucement, sa voix ferme malgré tout dans son interrogatoire. Il jurait que Draco était un livre ouvert. Ou alors, c’était lui qui était exceptionnellement doué pour le lire.

Le blond resta silencieux, sa mâchoire légèrement serrée. Il savait qu'il était inutile de nier, Blaise lisait en lui comme dans un livre ouvert. Il resta un moment silencieux, fixant le liquide ambré dans son verre, sachant qu'il ne servait à rien de mentir. Il poussa finalement un profond soupir, levant les yeux pour croiser le regard de Blaise.

— Qu'est-ce que tu veux que je dise?

— La vérité, c’est pas mal pour commencer. Dit-il sardonique.

Pourtant son ton n’était pas mordant, il voyait bien le trouble de son ami au sujet de la jeune fille née-moldue. Il était un peu inquiet du comportement de Draco. Ça ne lui ressemblait pas.

Draco resta silencieux pendant un moment, évitant le regard de son ami. Il s'appuya légèrement contre la table, passant sa main dans ses cheveux blond cendré. Il poussa un profond soupir, sachant qu'il n'avait d'autre choix que d'être honnête.

— ... Elle m'attire. C'est tout.

— C’est tout ?

Le blond resta silencieux, ne voulant pas entrer dans les détails. Il détourna légèrement les yeux, ne voulant pas croiser le regard de Blaise. Il se sentait frustré et exaspéré, sachant que son ami allait essayer d'en apprendre plus.

— Oui, c'est tout... elle m'attire, mais c'est sans importance.

— C’est pour ça que Pansy a fait une crise alors ? Que tu boudes dans ton coin dès le début de l’année.. Oui c’est sûrement sans importance. Répond-t-il la voix mêlée de sarcasme.

Blaise le regarda, perplexe face à la médiocrité de ses mensonges. Draco serra légèrement les dents, irrité par le sarcasme dans la voix de Blaise. Il se força à garder son calme, essayant de ne pas se laisser perturber par son air dubitatif.

Il détourna les yeux un moment, fixant son verre. Il poussa un profond soupir, sachant qu'il ne pouvait pas continuer à mentir.

— ... D'accord, peut-être qu'elle m'attire plus que ce que je veux bien admettre. Et alors ?

— Et alors ? C’est triste.

Draco lui lança un regard noir, agacé par sa réponse.

— Triste ? Quel est l'intérêt d'être triste ? Elle n'est pas pour moi. Elle n'a jamais été pour moi. Point final.

— C’est ça qui est pathétique. Ça n’arrivera jamais. Toi, tu vas te marier avec une sang pure, faire des beaux enfants sangs purs, et elle va se marier avec un riche moldu et aura des enfants de son côté. Bref, aucune route qui fait en sorte que vous vous croisiez.

Les yeux du blond s'assombrirent légèrement, son estomac se serrant un peu plus à chaque mot prononcé. Il détestait l'idée qu'elle se retrouve avec quelqu'un d'autre, qu'elle ait des enfants avec quelqu'un d'autre. Il détourna légèrement les yeux, ignorant la douleur dans sa poitrine.

— Je sais. Dit Draco, la voix tremblante bien qu’il essaie de le cacher.

— Ne t’en fais pas, ça te passera, c’est juste de passage.

Draco resta silencieux pendant un moment, détournant les yeux. Il savait que Blaise avait probablement raison. Ces sentiments pour Evangeline, c'était juste quelque chose de passager. Une simple attirance qui serait bientôt oubliée. Il poussa un profond soupir, essayant de garder un air impassible.

— Oui, évidemment. Ça va passer.

— Tu n’as pas l’air convaincu. Si ça ne passe pas, on trouvera des solutions. S’il faut la faire disparaître, on le fera, s’il faut que tu l’oublies, je jetterais le sort. Il y a des solutions.

Draco resta silencieux, légèrement choqué par la proposition de Blaise. Il savait que son ami disait cela en partie pour le provoquer, mais il connaissait également Blaise suffisamment bien pour savoir qu'une partie de lui était sérieuse. Son regard se posa sur son ami, un peu déconcerté.

— Tu n'es pas sérieux, hein ?

Blaise ne répondit pas, il le regarda juste sans sourciller.

Draco resta silencieux un moment, regardant Blaise avec un air légèrement choqué. Il espérait qu'il plaisantait, qu'il ne lui suggérait tout simplement pas de faire disparaître Evangeline...

Il secoua légèrement la tête, essayant de rationaliser les paroles de son ami.

— Ne dis pas de bêtises, Zabini. On ne va pas la tuer.

— Bien sûr que non. Dit-il sans émotions.

Draco le fixa un moment, essayant de déchiffrer son expression. Il ne pouvait pas dire s'il était sérieux ou pas. Blaise pouvait être imprévisible parfois. Il poussa un profond soupir, légèrement troublé par cette conversation.

— Bon sang, Zabini, tu peux être flippant parfois, tu le sais ?

— Vraiment ?

Il était impassible, la voix plate, le regard porté sur l’expression mal à l’aise de Draco.

— Le seigneur des Ténèbres est de retour, ne me dis pas que tu hésiterais face à elle.

Le regard du blond se durcit légèrement, se penchant légèrement contre la table. Il détestait quand Blaise avait raison. Il détestait l'idée de devoir choisir entre elle et le Seigneur des Ténèbres. Il détourna légèrement les yeux, les fixant sur son verre.

— Je n'hésiterais pas. Si c'était nécessaire, je ferais ce qui doit être fait.

— Merlin, tu m’as fait peur, j’ai cru que tu t’étais adoucie pour une sang de bourbe.

Draco lui adressa un regard noir, agacé par sa remarque. Il savait que c'était une tentative pour l'embêter à nouveau. Il croisa les bras sur sa poitrine, détournant les yeux.

— Ne fais pas comme si tu te souciais vraiment de ma loyauté envers le Seigneur des Ténèbres, Zabini. Tu es tout aussi opportuniste que moi.

Blaise sourit à son commentaire.

— Tu me connais si bien.

Draco haussa légèrement les yeux au ciel en réponse au sourire de Blaise. Il connaissait Blaise comme sa poche. Ils se connaissaient depuis trop longtemps pour que l'un des deux soit surpris par l'autre. Le blond poussa un profond soupir, légèrement déstabilisé par la conversation et la profondeur du sujet.

— Oui, malheureusement, je te connais.

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aljeitfael · 4 months ago

Text

(big up à @aozijiuh pour le logo sur le tshirt)

BONJOUR !

Je suis Elliott, et je suis une personne parfaitement normale et saine d’esprit !

Il y a quelques années, j’avais retranscrit sur une carte de Gwendalavir les différents voyages au cours de La Quête d’Ewilan, Les Mondes d’Ewilan et Le Pacte des Marchombres. C’était assez approximatif, mais je m’étais amusée.

Entre temps, Andarta Pictures, le studio qui produit l’adaptation animée de La Quête, a réalisé une incroyable carte de Gwendalavir super détaillée, style Google Earth. A côté de ça, @hel-is-lurking-in-the-shadows, une bonne amie de mon serveur Discord sur Bottero, a commencé à me donner des détails sur la chronologie de La Quête durant une relecture.

Du coup j’ai décidé de remettre le couvert.

(Je vous invite à ouvrir l’image dans un nouvel onglet et zoomer pour l’explorer, ou à télécharger la version HD, car j'ai du compresser les images pour Tumblr)

Cartes tome par tome et explications sous le cut !

Un grand merci à Andarta Pictures qui m’a autorisé à utiliser et publier leur carte, à Helwin (@hel-is-lurking-in-the-shadows) qui m’a donné un grand nombre de détails chronologiques, et à l’ensemble du serveur de Gwendalavir qui débat avec moi des durées de voyage à cheval entre l’Arche et Al-Jeit et de l’âge d’Edwin Til’Illan, avec tableurs Excels à l’appuie.

J’ai pris la liberté de modifier légèrement la carte d’Andarta, et déplacer certains points pour qu’ils correspondent mieux à ma compréhension du canon :

Al-Poll

Le port de Morillan

Le port d’Arfagh

Fériane

La ferme de Milia Jundo

La maison d’Ellana

La maison de Sayanel

Je précise que dans l’ensemble j’ai présumé que les personnages voyageaient en lignes à peu près droites. Je suis bien consciente que dans la vraie vie ça se passe pas comme ça, mais comme on n’a pas de carte des réseaux routiers de Gwendalavir, je suis obligée de présumer que la Team Ewilan se déplace comme des oiseaux migrateurs. Vous remarquerez que je me plains beaucoup dans ce texte. C’est normal, c’est un passe-temps, un de mes préférés derrière le décorticage de détails dans les romans et l’arrachage de cheveux. Promis, je me suis amusée !

LEZGO !

Tome 1 - D'un monde à l'autre

Pas grand chose à dire sur cette carte-ci, mis à part que les distances parcourues sont assez gigantesques comparées à… bah, tout le reste. Vous allez voir, c’est un thème récurrent.

J3 : J’ai placé le point d’arrivée du Grand Pas le plus proche possible d’Al-Vor tout en restant dans la Forêt de Baraïl. Ça fait quand même une trotte de presque 50 kilomètres en une journée. Bon.

J4 et J5 : J’ai tracé une ligne (à peu près) droite entre Al-Vor et la Passe de la Goule, supposant qu’une piste rejoignant ces deux points stratégiques serait à peu près droite, et j’ai appliqué la mêmes distances de voyage que sur J3. Fin J5 Ellana se fait poignarder par le mercenaire, et la troupe revient en arrière pour faire un crochet vers Ondiane.

Suite à quoi Ewilan et Salim repartent sur Terre. Oui, mais où ??

Je n’avais pas prévu qu’une étude cartographique de Gwendalavir allait finalement me mener à Sherlock-Holmser (si si, c’est un verbe) la ville où ont grandi Ewilan et Salim à coup de cartes du réseau ferroviaire de la SNCF. Parfois la vie prend un tour étrange.

On a un nombre très limité d’informations sur leur ville :

Il y a des ruines romaines ou une architecture d’inspiration romaine (mention d’une « tour romaine » au début du T1). Ça n’aide pas des masses car il y en a partout en France.

Elle est assez grande pour avoir à la fois des barres de HLM et un quartier huppé. Pas un village paumé dans la Creuse, donc.

Elle n’est pas en bord de mer ou à proximité des côtes, car Salim déclare n’avoir jamais vu la mer, lorsqu’il découvre le Grand Océan du Sud (dans le T3). Ça permet d’éliminer certaines régions.

Pour se rendre à Paris, Ewilan et Salim on prit un train direct (attention c’est important) à 5h du matin, depuis une gare Grandes Lignes qu’iels ont atteinte probablement à pied (n’ayant pas d’argent pour un taxi ou un bus), et qui les a fait arrivé à Paris Gare de Lyon à « une heure encore matinale ». CA, ça m’intéresse.

Du coup, j’ai fait ce que toute personne sensée ferait dans cette situation, j’ai pris une carte du réseau SNCF et j’ai surligné les lignes de TGV partant de Paris Gare de Lyon, en notant les durées de trajet depuis chaque gare du parcours.

J’ai éliminé les villes en dessous de Valence, car elles sont trop proches de la mer, et le temps de trajet jusqu’à Paris les aurait fait arriver trop tard (j’estime leur arrivée entre 6h et 8h, c’est un jour de semaine et il y a encore des gens en train de prendre des cafés dans des bistros avant d’aller au travail).

Au final ça réduit à 21 villes possibles (et leur banlieue immédiate), ce qui est franchement pas mal comme résultat, à l’échelle de la France.

(J’admets que j’ai pris le réseau ferroviaire de 2025 et pas celui de l’époque de l’écriture de la Quête, mais au moins la zone géographique reste la même.)

Bref ! Retournons en Gwendalavir.

Tome 2 - Les Frontières de Glace

C’est là que je commence à avoir des problèmes.

J11-J14 : Nos chers zigotos atteignent la Passe de la Goule en 4 jours depuis Ondiane. Soit. C’est vachement plus lent que sur J3 à J6, mais iels se sont fait attaquer plusieurs fois, forcément ça ralenti la progression.

J-15 : Une journée entière de pause à la Passe de la Goule. Ou alors il faut une journée pour la traverser, je sais pas comment ça marche les passes dans la montagne mais je pense que Bottero ne le savait pas non plus. En tout cas iels font bien une sacrée pause picnic le temps qu’Ellana aille se fritter avec les Faëls, que Salim faillisse se casser le cou, et tout ce qui s’ensuit. C’est pas comme si iels avaient un Empire à sauver et des Ts’lichs et des Mercenaires au cul.

J16 : Energisé-es par leur picnic, nos ami-es piquent un sprint et parcourent en une journée ce qu’iels avaient précédemment fait en trois jours. J’aurais pu placer la halte du soir de J16 plus à l’Est, mais il est dit dans le texte que l’Arche est visible depuis leur campement. Et je suis désolée, l’Arche ça a beau être un sacré gros pont, on ne la voit pas à 40km de distance.

J17 : La troupe traverse l’Arche… et met cinq jours à arriver à Al-Jeit. Cinq journées, à partir du matin du J17 où iels traversent l’Arche, jusqu’à l’arrivée à Al-Jeit le midi du J21. IELS ONT MIS QUATRE JOURS A PARCOURIR UNE DISTANCE QU’IELS VENAIENT DE TRACER EN UNE JOURNÉE. Et ne venez pas me dire que c’était du terrain difficile, c’est le trajet entre le Gros Pont Sur Le Gros Fleuve et la Capitale de l’Empire. La route est probablement pavée de diamants.

J-21 à 25 : Al-Jeit. J’ai rien à dire sur le sujet à part que les excuses d’Edwin devraient rentrer dans les annales de Gwendalavir.

J26-J27-J28 : Ici c’était un peu tricky. Nos ami-es mettent trois jours à atteindre le port de Morillan (je présume par une piste et pas dans la cambrousse). Andarta avait placé Morillan plus au Sud ; j’ai pris le parti de le déplacer, pour que les distances par jour coïncident avec celles entre l’Arche et Al-Jeit. Avec Morillan plus au Sud, on se retrouverait avec trois jours de marche/cheval où la troupe avance à vitesse de limace.

J29 à J-38 : On a dix jours de voyage par bateau, avec Oh Joie, le détail de quelle partie prend combien de temps : deux jours sur la section Sud du Pollimage, cinq jours sur le lac Chen, trois jours sur la section Nord du Pollimage. J’ai déplacé le port d’Arfagh où la troupe débarque, pour que les distances en bateau soient à peu près cohérentes, mais surtout pour que les distances à pied jusqu’aux Plateaux d’Astariul et sur le plateau aient du sens.

J39 à J45 : Honnêtement je ne ne saurais plus vous dire exactement comment je m’y suis prise pour placer les points, parce que j’ai du le refaire quinze fois. Vu le temps que l’équipe a passé à longer le Pollimage, et le fait qu’iels étaient à la hauteur des champs de bataille lorsqu’iels ont bifurqué vers l’Ouest, logiquement iels n’auraient même pas du traverser les plateaux d’Astariul, juste les plaines du Shaal. Mais bon les plateaux ne sont pas ultra bien délimités sur la carte.

J46 à 49 : Les Plateaux d’Astariul. J’ai vraiment écrabouillé les distances parcourues par jour pour que ça ai du sens, ce qui quand on y pense est logique parce que c’est une région accidentée et sans piste, et apparemment les zigotos se sont paumés un certain nombre de fois.

J50 : Al-Poll ! Sur la carte d’Andarta, Al-Poll était plus au Nord que sur la carte des livres. Avec les distances que j’avais déjà établies, pour moi ça marchait mieux de le redescendre plus au Sud. La Team y arrive en moins d’une journée à pied après avoir campé au pied de la chaîne du Poll, donc ça pouvait pas être bien loin. (sincèrement je pense que Bottero avait jamais vu de montagnes de sa vie et ne savait pas comment ça marchait)

(En vrai j’adorerais discuter avec la/les personne(s) de chez Andarta qui ont réalisé la carte, iels ont fait un travail de malade et il y a un certain nombre de choix qui me posent question, j’aimerais beaucoup connaître leur raisonnement)

Sinon, on en parle du fait que la quête « principale » (libération des Figées) a pris très exactement 50 jours top chrono depuis le premier Grand Pas d’Ewilan ? Elle fait pas les choses à moitié la miss XD

Edwin Til’Illan, héritier des Marches du Nord, général des armées de l’Empire Alavirien, commandant de la Légion Noir, maître d’arme de l’Empereur, vainqueur des Dix Tournois d’Al-Jeit : Oh non, les Sentinelles ont disparu et le verrou Ts’lich bloque nos Dessinateurices depuis sept ans, nous n’avons aucune idée de quoi faire pour les libérer ! Ewilan, 13 ans : Hold my sphère graphe

Bref!

Tome 3 - L'Ile du Destin

J51 à 55 : Revigoré-es par la libération des Figées, nos ami-es tracent comme des flèches shootées au crack à travers les Marches du Nord (vous savez, la chaîne montagneuse infranchissable et couverte de neiges éternelles) à raison d’environ 50 km par jour, là où iels avaient parcouru les Plateau d’Astariul (une région qui, comme son nom l’indique de manière particulièrement éloquente, est plate) à raison de 20 km par jour. Cherchez pas, moi j’ai cessé d’essayer de comprendre. Faut croire qu’Edwin avait très envie de rentrer chez lui.

(Andarta place la Citadelle un peu plus au Nord que la carte des romans, mais ça ne change pas grand-chose au schmilblick, dans tous les cas l’équipe trace comme des fous furieux, du coup j’ai laissé la Citadelle là où Andarta l’a mise.)

J55 à 58 : Les sauveur-euses de Gwendalavir passent des vacances bien méritées à la montagne. Ewilan failli se faire découper en rondelle, elle légumifie une des Sentinelles qu’elle vient juste de libérer, Salim fait une des plus belles déclarations d’amour de la literature française (je dis « une des » parce qu’il en a d’autres en stock), Ewilan et Salim rencontre un type qui est censé être mort depuis un demi-millénaire, et iels repartent sur Terre chercher Mathieu.

La Quête d’Ewilan du point de vue de Mathieu: T1 : Ewilan : Bonjour, j’ai besoin de toi car tu es le seul qui peut libérer l’Empire Alavirien, qui est dans la mouise depuis sept ans. Tu es leur dernier espoir et j’ai bravé la mort plusieurs fois pour venir te chercher. Mathieu: Déso mais nan :/ T3 : Ewilan, revenant un mois et demi plus tard : C’est bon c’est réglé ! :D Finalement on n’avait pas besoin de toi Mathieu: 0_0

J58 à 67 : Voyage par voie de terre jusqu’aux berges du Gour. J’ai fait vaguement une ligne droite avec une longueur qui permettait des journées de voyage pas aberrantes, mais c’est approximatif.

D’après le texte, iels traversent les champs de bataille à J61, finalement sur la carte c’est plutôt J59, ou alors les champs de bataille sont bien plus au Sud (d’ailleurs ça expliquerait aussi J45 lorsqu'iels bifurquent vers Astariul dans le T2), mais du coup ils seraient quasiment sur la forêt d’Ervengue. D’ailleurs je réalise un peu tard que j’aurais du dessiner un détour pour contourner la forêt. Zut.

J67 : Virage vers l’Ouest pour rejoindre le Pont de Chen. Je suis dubitative, mais bon peut-être que c’est le seul endroit où on peut traverser le Gour dans la région.

J68 : -profond soupir- Les gens. Les gens vous allez à AL-JEIT. C’est au SUD. C’est PAS DANS CETTE DIRECTION. Pourquoi vous allez à Al-Chen ???? C’est un énorme détour ??? (et me dites pas que c’est mieux parce qu’il y a une piste, depuis le début iels se baladent dans la cambrousse et ça les empêche pas de tracer comme des fous furieux.) En plus c’est pas comme si Duom avait fait explicitement remarquer que ça serait galère de se balader dans Al-Chen avec un putain de loup ?? On est bien d’accord, ça serait compliqué, mais il y a une solution très simple a ce problème : NE PAS ALLER A AL-CHEN !!!!

...

Jour 68, la troupe va à Al-Chen.

J69 à J75 : Voyage par voie de terre vers Al-Jeit. A priori sur une piste pavée et bien entretenue qui relie ces deux grandes villes principales de l’Empire. Ce qui ne les empêche pas d’avancer à la même vitesse que dans la région complètement sauvage des grandes plaines du Nord. -jette son compas et son équerre par la fenêtre-

J76 à J78 : Voyage par voie de terre vers le port de Faranji. On ne sait pas précisément où est le port dans le texte, j’ai fait confiance à Andarta, cet emplacement paraît assez logique.

J79 et J80 : Voyage par bateau, arrivée à la grand île Aline. L’emplacement de la capitale proposé par Andarta me rend un peu perplexe, on sait que la Team Ewilan l’atteint à pied en à peine une heure, ce qui implique qu’iels aient débarqué à un endroit pas super logique, mais pas complètement déconnant non plus, donc soit. Puis une trentaine de kilomètres de marche en pleine cambrousse dans la nuit noir, avant de taper un somme à peu près au pied du Pic du Destin.

J81 : FIN DU VOYAGE !! Altan et Elicia sont libéré-es, Siam fait du sashimi de Sentinelle, et Ellana se fait poignarder (encore). Nos ami-es rejoignent la côte Sud de Gwendalavir par Pas sur le Côté interposé et organisent un festin digne d’un village d’irréductible gaulois.

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Dans l’ensemble, je pense qu’on peut s’accorder sur le fait que les durées de voyage sont franchement pas logiques, qu’on prenne en compte les pistes VS la cambrousse ou non. Mais bon, Pierre Bottero était instit’ et pas prof de maths pour une raison. Loin de moi l’idée de le critiquer, ce genre de détail est loin d’être important dans une œuvre littéraire, d’autant plus une œuvre aussi riche et belle que la sienne. C’est juste mon kiffe perso de décortiquer ces trucs ^^ Dans tout les cas, ça m’a beaucoup amusée d’explorer la géographie de Gwendalavir et d’essayer de retracer le voyage, et je trouve chouette le fait que les romans donnent assez d’indications pour permettre cet exercice.

Et j’en profite pour adresser un gigantesque bravo à l’équipe d’Andarta Pictures, qui a fait à peu près le même travail mais pour produire cette carte, donc sans la carte. Contrairement à moi qui ai fait ce travail avec la carte qu’iels ont produite en faisant ce travail sans la carte. Vous suivez ? Bref, bravo à elleux pour ce travail de dingues!

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PS : Vous pensiez quand même pas que j'allais vous lâcher aussi tôt! -regarde ses 6 pages Word de texte- je disais donc, si tôt.

Je fais un petit aparté sur la maison d’Ellana/Sayanel (et par extension Fériane et l’auberge du Monde), même si c’est pas dans la chrono : c’est un détail sur lequel j’ai vraiment pas compris le choix d’Andarta (si jamais quelqu’un du studio me lit, ceci n’est pas une critique, c’est une invitation à venir m’expliquer, je vous en prie venez parler cartographie de l’imaginaire avec moi!!).

Déjà parce que j’avais toujours compris que la maison d’Ellana (dans laquelle elle emménage après le voyage avec les Haïnouks, et dans laquelle elle se trouve au début de La Prophétie), et la maison de Sayanel (dans laquelle Ellana et Nillem passent plusieurs semaines après leur Ahn-Ju et avant leur départ pour le Rentaï) sont une seule et même maison. Je ne me rappelle plus si c’était dit explicitement, je sais qu’Ellana dit que c’est une maison que lui a donné un ami parce qu’il ne s’en sert pas, et je crois que Salim fait une remarque comme quoi l’ami est de toute façon un ermite chelou, et Ellana l’engueule en mode « d’où tu parles de Sayanel comme ça petit morveux ».

Bref, on sait que la maison de Sayanel se trouve à 10 km de Fériane, que la maison d’Ellana se trouve au pied des montagnes de l’Est, et que l’auberge du Monde est assez proche de cette maison pour qu’on puisse y aller pour le dîner (genre moins d’une heure à cheval grand max). Et que Fériane se trouve à une soixantaine de kilomètres au Nord-Est d’Al-Jeit. (Je précise que tout ça vient du texte, et pas de la carte des romans.)

Sauf qu’Andarta a mis Fériane à 100km d’Al-Jeit (enfin, iels ont plutôt déplacé Al-Jeit vers le Sud, je viens de m’en rendre compte), et la maison de Sayanel à plus de 100km de Fériane. Sans compter l’Auberge du Monde qui est, heu… loin (j’ai pas compté).

(en rouge les points placés par Andarta, en bleu les miens)

Du coup, Andarta, si jamais vous passez par là, je serais ravie de connaître votre raisonnement (qui est sûrement parfaitement logique et a de très bonnes raisons, et qui du coup me rend curieuse).

Voilà, c’est tout pour moi ^^

#gwendalavir #pierre bottero #la quête d'ewilan #le hobbit théoricien frappe à nouveau #je suis une personne saine d'esprit promis juré j'ai juste des passe temps chelous

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