Tumgik
#Soeur écarlate
my--wonderland · 1 year
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Right here.
Cela faisait une semaine que la bataille s'était déroulée. Une semaine que la lumière avait déserté le regard de son petit-ami. Aislinn ne supportait pas de voir Cleo aussi sombre, aussi soucieux. Elle souffrait avec lui, mais essayait de voir les bons côtés des choses. Le domaine Delfau était absolument somptueux, et elle avait appris à en connaître chaque recoin en sympathisant avec les Delfau et les de Mallet. Son frère s'était remis, et il les avait rejoints quatre jours après la bataille. La Gryffondor s'obligeait à ne penser qu'aux choses positives, sans renier l'existence de tout ce qui allait mal. Mais ils étaient tous réunis, à part Ella, dans ce domaine magnifique, pour une durée indéterminée. Les autres y pansaient leurs blessures, essayant de vivre normalement. Mais Aislinn Ruewen, elle, y voyait un endroit parfait pour faire la fête.
Elle avait réquisitionné tout le manoir des Ruewen-Becker (ou Becker-Ruewen, selon le point de vue) et l'avait décoré du sol au plafond. La jeune femme avait préparé des playlists magiques, et avait aménagé une piste de danse dans le grand jardin derrière le manoir. Un labyrinthe de verdure, avec devant de l'herbe parfaitement tondue, une scène sur laquelle étaient posés plusieurs instruments, des lampions magiques qui flottaient dans les airs, un grand buffet...
Le soir tombait, colorant le ciel d'un joli orangé. Aislinn réglait les derniers détails. Le groupe d'amis était sur scène, ceux qui savaient jouer d'un instrument en joueraient, les autres les activeraient par magie. Les parents, les frères et soeurs et leurs hôtes étaient dans le jardin, discutant joyeusement, mangeant, buvant. Une seule personne était absente : Cleo. Il devait sûrement broyer du noir dans sa chambre.
Après avoir enfilé une robe rouge écarlate, qui lui allait très bien, et des Converse blanches, Aislinn attacha ses cheveux en chignon. Elle ne s'encombra pas de bijoux et, au dernier moment, libéra sa cascade de boucles blondes. Puis, elle fila au manoir des Abraxas-Archer, où Cleo était le seul qui restait. Ses parents et Coraline avaient menti en disant qu'ils allaient juste faire un tour.
La jeune fille toqua, excitée comme une puce, mais s'efforçant de le cacher. Lorsque Cleo ouvrit, son regard sombre se teinta d'étonnement en voyant la tenue d'Aislinn.
- Salut ! lança-t-il en lui souriant.
Son regard s'illumina, et il fit entrer la jeune fille dans le manoir.
- Habille-toi, Abraxas, on va faire un petit tour toi et moi, ordonna Aislinn.
- Euh... quoi ?
- MAINTENANT.
- ... OK ! Attends deux secondes, je vais mettre un manteau !
Sans attendre une réponse, le jeune homme monta les escaliers aussi vite qu'il le pouvait, et tenta de mettre un peu d'ordre dans ses cheveux. Ceci fait, il attrapa des baskets et un gilet, et les enfila avant de descendre les escaliers.
- Je suis prêt ! s'exclama-t-il en attrapant la main d'Aislinn. On va où ?
Aislinn sourit avec un air espiègle, refermant tendrement ses doigts sur les siens. La lumière dans son regard n'avait pas de prix...
- J'aimerais te montrer un truc ! Bouge ton cul, mon amour !
 Cleo éclata de rire.
- Ton langage à la fois cru et plein de mignonnerie est inoubliable.
Ayant la flemme de marcher, la jeune femme transplana directement sur le lieu de la fête. Cleo fronça des sourcils lorsqu'il sentit l'habituelle sensation que procurait le transplanage et grimaça légèrement. Rapidement, l'expression de dégoût laissa place à un visage surpris mais radieux. Les yeux du jeune homme balayait du regard l'environnement autour de lui, passant d'un invité à l'autre.
 - TADAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! JOYEUX NON ANNIVERSAIRE ! hurla l'ancienne Gryffondor, un sourire radieux et fier aux lèvres.
La musique battait son plein, les gens autour de lui dansaient, le buffet se vidait peu à peu. Tout le monde était là, tout le monde sauf Ella, Shel et Damaris... S'efforçant de les chasser de ses pensées, il sentit un élan de bonheur faire gonfler son coeur. L'ancien Poufsouffle se retourna vers sa petite-amie avec un grand sourire, et la prit dans ses bras, ne sachant que dire. Il se sentait à sa place, pour la première fois depuis son arrivée dans cet étrange endroit.
- Merci, murmura-t-il à son oreille.
Le bonheur de Cleo allégea le coeur d'Aislinn. Elle esquissa un sourire radieux, et l'enlaça en fermant les yeux. Elle était tellement contente que ça lui plaise ! La jeune femme avait travaillé dur sur cette surprise. Pour offrir à son petit ami une parenthèse d'innocence et de joie. Certes, il n'y avait rien à fêter, mais ce n'était pas un problème pour Aislinn. Elle trouvait toujours des raisons. Aujourd'hui, il faisait beau, il faisait chaud, le domaine Delfau était magnifique, ils étaient en vie, ils s'aimaient ; en voilà des raisons pour faire la fête. L'ancienne Gryffondor fit le tour du grand jardin. Les invités sourirent au couple, leur proposèrent boissons et nourriture. Aislinn céda à un gâteau au chocolat, puis regarda Cleo.
- J'espère que ça te plaît. Car ce n'est pas fini ! Attends une seconde. Obscuro minuta ! incanta-t-elle.
Un bandeau noir apparut sur les yeux de Cleo. Il ne s'enlèverait qu'au bout d'une minute. Aislinn se dépêcha de lui faire un bisou sur le nez avant de courir sur la scène. Lycorys, Nemesis, Elsie, Connor et tous les autres la rejoignirent. Ils prirent chacun l'instrument qui leur était réservé. Aislinn était la seule à savoir véritablement jouer du sien (la guitare), les autres se contenteraient de les ensorceler afin qu'ils jouent la musique de Right Here, de Ashes Remain. La jeune femme prit sa guitare, accordée au préalable, et passa la bandoulière autour de son dos et son épaule. Elle approcha le micro de ses lèvres roses. A cet instant, le bandeau disparut. Son regard myosotis croisa celui de Cleo, empli de surprise.
Le coeur d'Aislinn battait à tout rompre. Au milieu des dizaines de personnes dont les mouvements s'accordaient en rythme, elle n'en voyait qu'une seule : Cleo. Elle harponna son regard, comme s'il n'y avait qu'eux d'eux dans ce jardin, dans ce manoir, et même au monde entier. La musique l'envahit toute entière, et le trac s'estompa. La jeune femme avait choisi cette chanson parce que c'était un coup de coeur pour elle, à la fois le rythme et les paroles, qui étaient exactement celles qu'Aislinn voulait adresser à celui qu'elle aimait. C'était une promesse d'amour et de soutien, comme elle voulait en faire une à Cleo.
Elle ne s'attendait pas à ce qu'il chante avec elle, mais lorsque sa voix se joignit à la sienne, elle sourit doucement, commençant à gratter sa guitare.
- I can see every tear you've cried
Like an ocean in your eyes
All the pain and the scars have left you cold
I can see all the fears you face
Through a storm that never goes away
Don't believe all the lies that you've been told
La voix d'Aislinn n'était pas très spéciale, mais elle était jolie. Elle s'était entraînée à chanter, et elle s'appliquait pour que chaque note corresponde à la musique. Mais lorsque le rythme s'intensifia, l'ancienne Gryffondor se laissa emporter par ses émotions :
I'll be right here now
To hold you when the sky falls down
I will always
Be the one who took your place
When the rain falls
I won't let go
I'll be right here.
Le jeune homme ne quittait plus Aislinn des yeux, envoûté par la musique.
A la fin de la chanson, la jeune femme descendit de la scène sous les applaudissements déchaînés de toutes les familles. Elle espérait que le symbole de son chant, les paroles qu'elle adressait à Cleo, avait été compris par le jeune homme. Elle se retrouva face à lui, les joues roses. Ses boucles d'or cascadèrent sur ses épaules quand elle retira sa guitare et la posa sur la scène. Ne sachant quoi répondre, pour une fois, elle prit doucement son visage entre ses mains et l'embrassa. Aurélie hurla et siffla, et Oliver lui donna un coup de coude dans les côtes.
- On tape pas les filles, Ruewen !
- T'es une emmerdeuse.
- Je reste une fille. Regarde ces cuties !
- Pourquoi tu me chantes pas des chansons, toi, Becker ?
- Parce que t'es un emmerdeur !
Cleo rougit, et esquissa un sourire timide.
- C'était une très belle chanson, dit-il sérieusement, touché.
Aislinn le regarda, et caressa sa joue en feu, tandis que les siennes s'empourpraient également. Elle gardait son petit air malicieux et fier d'elle.
- Merci ! Je sais, j'ai une très jolie voix !
- C'est vrai, admit Cleo en rougissant un peu plus - si c'était possible.
- Cleo, hum...
Elle savait que si elle réfléchissait trop, elle ne dirait jamais ce qu'elle avait sur le coeur. Alors, elle se jeta à l'eau :
- J'ai organisé cette fête, chanté cette chanson, dans un but précis. Je voulais te prouver que tu ne serais jamais seul. Tant de personnes t'aiment, te soutiennent, sont prêts à se battre pour toi. Certains ont donné leur vie pour toi, et tu culpabilises à cause de ça. Mais tu ne pouvais rien faire pour empêcher leur choix. Leur sacrifice en valait la peine. Tu en vaux la peine. Right Here exprime parfaitement ce que je voulais te dire. Que je voyais ta souffrance. Et que je serais toujours là pour toi. Voilou, je t'aime, bouffon.
Le jeune homme serra doucement la main d'Aislinn et ferma les yeux, bouleversé. Lorsqu'il les rouvrit, son regard était brillant, mais il avait réussi à chasser les larmes qui menaçaient de couler quelques secondes plus tôt. Il fixa Aislinn quelques secondes puis, sans crier gare, se jeta dans ses bras et la serra de toutes ses forces.
- Je t'aime aussi, Ruewen.
Aislinn serra Cleo contre elle, de toutes ses forces. Elle lui prit la main, et fit un signe aux jumeaux Ollivander-Grey, qui ensorcelèrent les instruments pour qu'ils jouent en permanence. C'était une musique aux accents celtiques, joyeuse et légère.
- Danse avec moi !
- Danse avec moi, Ruewen, entendit-on un peu plus loin.
C'était Aurélie Becker, qui donna un coup de coude à son mari.
- L'intérêt m'échappe, rétorqua Oliver, hautain.
- L'intérêt, c'est voir mon corps de rêve onduler sous tes doigts experts.
- Pour ça, pas besoin de danser. Viens, on va dans la chambre de notre manoir...
- J'aime quand tu es entreprenant !
Bouche bée, Aislinn éclata de rire en regardant ses parents s'éclipser, complices.
- Oh Merlin c'est tellement gênant ! Je verrais plus jamais le mot danse de la même façon.
Cleo rit à son tour.
- Danse avec moi, Ruewen, fit-il, un sourire malicieux aux lèvres en tendant sa main à la jeune fille.
Aislinn prit sa main, et l'entraîna dans une danse rapide sur la musique celtique. Ses pas étaient un peu désaccordés, mais elle avait le sens du rythme. Le jeune homme se laissa entraîner par sa petite-amie et son instinct, avec toute la maladresse qui le caractérisait. Lorsqu'il trébucha et s'étala de tout son long par terre, la jeune femme superposa l'image du petit garçon qu'il était lorsqu'ils s'étaient rencontrés, intacte dans sa mémoire photographique. Tout ce qui lui était arrivé l'avait changé, un peu, brisé, sans doute, révélé, bien sûr.
Peut-être était-ce une conséquence de son éducation, prodiguée par le couple le plus bizarre qui soit, mais Aislinn avait toujours pensé que l'amour était un peu exagéré, que ça devait être bien, mais sans plus. Que regarder une personne et savoir, une certitude inébranlable, que c'était elle, celle que vous pourriez accompagner jusqu'au bout du monde, pour laquelle vous feriez tout, celle aux côtés de qui vous vouliez vivre à jamais... c'était enjolivé. Que l'amour entier et véritable, qui donnait envie de se perdre l'un dans l'autre, de fusionner pour ne former plus qu'un... c'était des conneries. Que ces histoires d'âmes soeurs, ça n'avait pas de sens. Eh bien, Cleo Abraxas prouvait tous ces rêves, toutes ces fabulations humaines. Aux yeux d'Aislinn, il les incarnait. Elle l'aimait. Et, putain, c'était peut-être incroyablement terrifiant, mais ça en valait la peine.
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rainbowtheque · 4 years
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Le livre des anciens (Trilogie)
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Titre : Le Livre des Anciens (tome 1: Sœur écarlate ; tome 2:  Sœur grise ; tome 3:  Sœur sainte)
Auteur : Mark Lawrence
3 Romans
Genre : Fantasy
Maison d’édition : Bragelonne 
Disponible en version numérique et papier - Nombre de pages : entre 400 et 530 pages par tome (grand format) et entre 500 et 700 pages par tome (poche)
Age conseillé : Adulte
Résumé :
"Au couvent de la Mansuétude, on forme des jeunes filles à devenir des tueuses. Dans les veines de certaines coule le sang ancien, révélant des talents presque disparus depuis que les Anciens ont accosté sur le rivage d’Abeth. Mais les maîtresses de la lame furtive ne mesurent pas ce dont elles ont hérité à l’arrivée de Nona, une enfant de huit ans qui a déjà du sang sur les mains. Ayant échappé à la potence, elle est recherchée par de puissants ennemis aux mystérieux desseins. Et au cours de son apprentissage de la voie de la lame, elle est rattrapée par les secrets d’un passé violent. Tandis qu’un soleil mourant se lève sur l’Empire, Nona devra affronter ses démons et devenir une redoutable guerrière si elle veut rester en vie…“
Identités représentées :
Un personnage principal bisexuel (même si peu exploité) ; Des personnages secondaires lesbiennes ou bisexuelles.
Thématiques LGBT+ présentes :
Deux belles romances F/F assez importantes dans la trilogie.
Autres thématiques :
Féminisme ; Sororité ; Mythologie ; Quête ; Apprentissage ; Prophétie
TW : Violences physiques
Avis de Camelote Magicadou :
« J'ai adoré ! Mis à part l'univers de fantasy qui est très fouillé, on suit des jeunes filles fortes et badass qui grandissent ensemble et tissent des liens très fort. Les relations amicales sont absolument centrales et tous les personnages principaux sont des femmes (et ça en fantasy ça fait carrément plaisir). Grosse grosse sororité ! Et deux romances f/f qui vont faire battre ton cœur. »
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ladyniniane · 3 years
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Une rencontre dans la serre (Fire Emblem Three Houses)
Après Vigdis et Gladys , c’est au tour de Maeve d’avoir droit à son introduction ! J’espère que ça te plaira @lilias42 !
Note : l’air que chante Maeve est Homo Fugit Velut Umbra/Passacaglia della vita de Stefano Landi (qui a dit que le jeu se déroulait au XIIème siècle :P ?). Je me suis appuyée sur cette traduction en la modifiant un peu. 
Maeve enfila sa tunique et accorda le moins d’attention possible à ses cicatrices. Les souvenirs prisonniers de la chair n’attendaient qu’un regard pour s’échapper. Les plaies savaient se changer en bouches hurlantes. Chanter était alors la seule manière de couvrir les lamentations. Les paroles rassurantes la gardaient sur le droit chemin. Maeve avait confiance en sa voix, ce cri de révolte, cette flamme qu’aucun vent obscur ne pouvait éteindre.
Elle glissa sa baguette dans sa ceinture, puis dissimula son stylet. Enid lui avait appris à le faire surgir entre ses doigts et à frapper avant même que la cible n’ait réalisé la nature du tour de magie. Les points faibles du corps humain ne recelaient aucun secret pour elle. 
La magicienne frappa le sol du pied. « Cesse donc d’y penser ! S’admonesta-t-elle. Tu infliges ça aux autres en prime ». Pourquoi n’était-elle pas capable de trancher l’attache ? Le message était clair, son aînée leur avait tourné le dos. Son esprit insatisfait y revenait pourtant toujours. 
Maeve était de retour dans la cour de la maison. Le saule pleureur ondoyait sous le vent, Enid ferraillait contre les courants d’air. Ses yeux de jade étaient durs, froids et tranchants, sa lutte furieuse, désespérée. La plus jeune sentait la présence de l’ombre sans pouvoir la nommer et son sang se glaçait. 
Il avait suffit d’une nuit pour que tout vole en éclat. Les cris stridents d’Enid, ses cordes vocales sur le point de se rompre, résonnaient encore  dans ses oreilles : « Ils ont touché quelque chose en moi ! Tout le monde dans le voisinage dit que mon visage ne change pas ! Je dois savoir ! Je dois savoir ! ». Tante Nemain avait essayé de parlementer, à peine audible.  Maeve s’était recroquevillée dans son lit, sa poupée blottie contre elle, tétanisée.
Elle reconnaissait désormais douleur de sa « grande soeur », le nuage de ténèbres qui vous assombrissait parfois l’esprit, les démons qui vous tenaient compagnie dans la nuit. 
Les questions sans réponses s’alignaient, s’empilaient. Maeve se passa les mains sur le visage, frotta avec vigueur. De grâce ! Retour au présent ! Le luth l’observait depuis son coin de la pièce, la jugeait en silence. 
« Oh maman, songea alors Maeve, je ne suis pas devenue la personne que tu espérais ». Philomèle l’avait voulue raffinée, à l’abris du besoin, dame de compagnie de quelque grande maison, pourquoi pas. Pourtant, sa fille avait emprunté le chemin écarlate de la guerre, corps meurtri, main souillées. Elle cheminait parmi les cadavres, dans la boue et le sang, convoquait la mort d’un sortilège. C’était ainsi, l’on voulait toujours le meilleur ses successeurs. Maeve n’était pas une exception : « Si me bats, c’est pour que ceux qui viendront après n’aient pas à le faire ». 
Elle releva simplement ses cheveux en un épais chignon à l’arrière son crâne. Le pic qui les maintenait pouvait aussi servir d’armes. Les dernières rondeurs de l’enfance avaient depuis longtemps quitté son visage, son teint était crayeux. Il y avait dans cette substance perdue tout le prix payé. Vorace, la guerre prélevait son tribu, la métamorphosait. Peut-être continuerait-elle à s’étioler jusqu’à ce qu’il ne reste d’elle qu’un squelette, blanc et poli. 
Mais tous finiraient ainsi. Même la terrible impératrice d’Adrestia ne serait un jour que de simples os nus, semblables à ceux des ennemis qu’elle méprisait tant. Revigorée par cette pensée, la magicienne s’arracha à sa macabre rêverie.
-Oh combien tu te trompes
Si tu penses que les années
Jamais ne vont finir,
Il faut bien mourir…
La mélodie lui vint, à la fois défi, fatalisme, et elle la laissa distraitement franchir ses lèvres. 
Dernière étape maintenant. Maeve sortit la boite à maquillage de son tiroir. Il ne lui en restait que peu et elle peinait à s’approvisionner. L’entraînement aurait raison de cet artifice, mais peu lui importait. Seule comptait l’impression de normalité qu’elle retrouvait momentanément ainsi. Un peu de poudre pour redonner de la vigueur à son teint, du rouge sur les lèvres pour ramener de la couleur de son existence. Un vêtement bien choisi, un fard bien appliqué la faisaient aussi paraître plus âgée. Un tour de passe passe réussi en somme.
Pendant qu’elle appliquait les cosmétiques, la magicienne revint à Edelgard. Cette dernière devenait soudain beaucoup moins effrayante lorsqu’elle y pensait ainsi !
Maeve l’avait vue à l’oeuvre lors de la bataille de Gronder. La conquérante avait au début préféré la prudence et supervisé ses soldats depuis l’arrière. Voyant les hostilités se rapprocher d’elle, l’impératrice s’était alors portée au devant de l’ennemi afin de rallier ses troupes faiblissantes.
Parée d’un éclat aveuglant, reconnaissable entre tous au panache écarlate de son casque et aux dorures de son armure, Edelgard avait commencé sa macabre moisson. Maeve s’en rappelait comme un soleil gorgé de sang, une étoile corrompue, de mauvais augure. L’impératrice soulevait son lourd bouclier comme un simple jouet, maniait d’une seule main une arme faite pour être brandie des deux. Il se murmurait que sa hache était vivante et que son tranchant s’agitait, se refermait comme une mâchoire. Une arme animée d’une seule envie : dévorer les chairs ennemies. 
Maeve et les mages s’étaient alors préparés à l’intercepter. La jeune femme avait ignoré la douleur dans ses muscles, la pression à ses tempes. Mais une unité de sorciers impériaux s’était alors interposée. L’escouade de la jeune femme avait jusque-là avancé en étant couverte par les soldats lourds de Duscur. Cela avait alors été à elle de jouer les boucliers. 
Un échange nourri avait alors suivi. Lorsqu’un camarade tombait à ses côtés, il fallait poursuivre et se battre pour deux. Maeve avait dû l’apprendre, ne plus se précipiter pour les aider et briser la formation. Elle avait frappé de toutes ses forces, puisé dans ses dernières réserves avec l’espoir d’ouvrir la voie vers l’impératrice. 
Hélas, sentant le vent tourner, cette dernière avait fait demi-tour avec le restant de ces troupes.
« Si tu ne te sens pas faite pour te battre, avait dit autrefois Amalia, tu n’es pas obligée de continuer. Il faut de tout en ce monde : des soldats, des nourriciers, des artistes…et aucun n’a moins de valeur que l’autre ». 
Mais Maeve avait persisté, même si des progrès restaient encore à faire. « Le fer devient bien une épée sous les coups du forgeron, alors pourquoi ne puis-je pas moi aussi changer de nature ? ». 
L’émaciation n’était pas le seul changement subi par son corps. Elle était désormais plus souple, plus forte, plus rapide. Capable de survivre.
Ce fut sur cette dernière pensée qu’elle quitta la pièce. 
*
-Bravo pour avoir tenu tête à Felix, félicita-t-elle son amie lorsque celle-ci l’eut rejointe, ça c’est notre Vigdis !
L’ombre d’un sourire apparut alors sur les lèvres de cette dernière.
-Je l’affronterai de nouveau ce soir, annonça l’épéiste, et nous verrons. 
Son amie restait imperturbable, sa détermination froide, calculée, féroce. Doutait-elle seulement une fois la porte de sa chambre refermée ? Maeve se promit d’affronter un jour les dangers avec la même défiance. 
*
La journée s’écoula, à perfectionner les formations, à maximiser le potentiel destructeur des sortilèges. Sa rencontre avec la talentueuse Annette s’était révélé plus qu’utile. Maeve se rendit aux bains publics afin de délasser son corps, aussi fourbu que si elle avait passé la journée à agiter une épée. Des fourmillements courraient dans ses extrémités, elle massa ses tempes pour que la migraine ne s’y installe pas : des symptômes ordinaires après une journée passée à utiliser la magie. C’était parfois une affaire de dextérité, pincer la bonne corde pour en tirer le son adéquat. Mais la concentration fluctuait avec la fatigue. Le pouvoir se faisait anguille, il fallait alors le saisir, l’agripper et le contraindre. 
Maeve avait entendu des histoires de mages victimes de leurs propres arcanes dans le feu de l’action. Mais mieux valait ne pas y penser. Elle avait développé ses propres gestes et techniques, connaissait désormais bien les signes avant coureurs. Bien qu’ayant réchappé à Gronder, la jeune femme savait aussi que la véritable lutte se jouerait sur la durée. 
Elle avait plus que tout envie d’un répit. Vigdis était entrain de mener son duel. Gladys rentrerait bientôt de patrouille. Ses pas la menèrent vers la serre tandis que le monastère s’embrasait sous le soleil couchant.
La lumière se déversait à l’intérieur, transformait les vitres en sublimes vitraux et les fleurs en joyaux. Le monde  extérieur avait succombé sous un déluges de flammes rubis. Seul demeurait ce jardin, comme un espace préservé. Ainsi, il existait encore un peu de beauté dans ce monde brutalisé ! 
Maeve déambula sans destination précise, jusqu’à ce que son regard soit attiré par un groupe de fleurs à nulles autres pareilles. La magicienne n’en avait jamais vu de semblables. Leurs couleurs solaires, leurs corolles déployées et leur vivacité la captivaient. Etrangères en ce lieu, elles poussaient malgré tout avec orgueil. 
La jeune femme s’approcha alors. Et attira ainsi l’attention de l’homme qui s’en occupait. Maeve se souvenait de lui : c’était le meneur des lanciers de Duscur et le vassal du prince Dimitri. Il était probablement l’homme le plus grand qu’elle n’ait jamais vu et la dépassait d’au moins trente bons centimètres. Elle ne pouvait que se sentir minuscule en comparaison. 
Sa stature était de plus imposante, sculptée par les années de combat. Tout son visage n’était qu’angle durs, sa mâchoire forte. Nombre de cicatrices claires marquaient sa peau sombre : sur la joue, le front, la lèvre, le menton… Pour autant, son attitude n’était pas nécessairement menaçante. Son regard smaragdin restait pensif, interrogateur. 
-Bonsoir, lui sourit-elle simplement, je ne voulais pas vous déranger. Je regardais simplement les fleurs. 
L’inconnue lui était familière. Dedue comprit alors à la baguette passée à sa ceinture qu’elle était la courageuse magicienne qu’il avait vu combattre à Gronder. Le visage de ses souvenirs était déformé par l’effort, recouvert d’un masque de sang et de suie. La jeune femme s’était érigée en rempart, bras tendus devant elle, pied fermement ancrés dans le sol, déterminée à ne rien laisser passer. Impitoyable, elle n’avait manqué aucune occasion d’éclaircir les rangs ennemis. 
Sa physionomie n’exprimait pour présentement que le calme et une certaine distinction dans son maintien. Dedue nota qu’elle devait être un peu plus jeune que la moyenne de ses camarades de maison. Un sourire lumineux éclairait son visage délicat, lui creusait deux fossettes. Sa carnation était ivoirine, d’une pâleur peut-être accentuée par la fatigue, et ses lèvres pâles. Ses grands yeux curieux n’en paraissaient par contraste que plus sombres. 
Dénouée sur ses épaules, son épaisse chevelure était une rivière d’encre parcourue parfois de quelques vagues. Un rouge gorge, brodé avec beaucoup de talent et de soin au détail, ornait son escarcelle. Dedue songea que cela lui convenait bien.
-Vous ne me dérangez pas, la serre est à tout le monde, rétorqua-t-il simplement. 
Son ton était un peu froid, factuel, mais pas sec pour autant. N’ayant rien de plus à ajouter, le guerrier repris sa besogne. Il avait certes désormais l’habitude de s’ouvrir un peu plus en compagnie de ses camarades, mais ce n’était pas tous les jours que des inconnus engageaient spontanément la conversation avec lui.
Maeve l’observa, fascinée. Ses grandes mains auraient facilement pu ressembler à des battoirs, mais traitaient les fleurs avec une immense délicatesse. Les végétaux paraissaient si fragiles entre ses doigts ! Pourtant, son toucher n’était que précision, légèreté, sureté. Ce qui, couplé à l’impression de force tranquille qui émanait de lui, rendait le tableau étrangement apaisant.
La jeune femme se reprit. Il était inconvenant de fixer quelqu’un ainsi. Elle allait poser sa question et puis partir. 
-Je n’ai jamais vu de fleurs comme celles-ci, d’où viennent-elles ? 
-De Duscur, la réponse fila, tranchante, expéditive. 
Comme lui. Lorsque la tragédie n’avait été pour Maeve qu’une chose lointaine. Elle, sa mère, Enid et tante Nemain formaient leur petite nation dans leur maison reculée. Devenue adulte, la jeune femme avait toujours été horrifiée, glacée, par la brutalité des représailles qui avaient suivi. Toute une nation saignée à blanc, des familles pulvérisées, massacrées… et combien d’innocents dans le lot ? 
Elle imaginait ce que cela pouvait faire de voir son peuple ainsi mutilé, disséminé, de se retrouver déraciné au milieu d’étrangers hostiles, mais se doutait que ses pensées ne pouvaient pas retranscrire la réalité de cette torture 
-Elles sont très belles, complimenta alors Maeve en retour.
Et sa voix ne laissait transparaître que gentillesse et respect.
Dedue la scruta de nouveau, indéchiffrable, peu habitué à ce type de réactions. Il était toujours prêt à se blinder, à laisser les attaques glisser sur lui. Aussi la spontanéité de l’inconnue le désarmait-elle. 
-Merci, son expression s’adoucit un peu, et aussi pour votre aide pendant la bataille. 
Ce fut alors que le sourire de la jeune femme s’agrandit, brillant désormais comme un croissant de lune. Dedue se sentit alors gagné par une chaleur diffuse doublée d’un étrange trouble. 
-Merci à vous pour la votre, corrigea-t-elle, vous nous avez sauvé la mise plusieurs fois. Vous pouvez compter sur moi si nous devons de nouveau nous battre côte à côte. Par ailleurs je m’appelle Maeve Caccini, et vous ?
La réponse fut, comme à l’habitude, brève : 
-Dedue Molinaro.
Le silence qui suivit fut plus confortable. Maeve s’accorda encore un peu de temps dans l’atmosphère si sereine, comme un cocon, de cette serre. Mais elle savait qu’il était bientôt temps de retourner vers le monde extérieur. 
-Je vais vous laisser, annonça-t-elle alors, au revoir et, qui sait, à bientôt peut-être. 
Elle inclina alors la tête, comme en signe de remerciement, son regard était chaleureux, son visage rayonnait de reconnaissance. Dedue se demanda ce qu’il avait fait pour mériter cela.
La serre redevint silencieuse lorsqu’elle partit. Dedue se demanda presque s’il avait rêvé. 
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Des étoiles nues dansent le blues rock n' Roll psyché à la façon des Rollings Stone dans le chaos atroce  mais pourtant si beau .
De la poudre ,des drogues ,du sexe violent et de l'ardeur flamboyante arpentent les nuages sur des décapitations de petits bouts de  peaux .
La comète était au milieu des passants ,le corps vêtue de mutilations écarlates ,droguée mais vivante comme une lumière Orange.
L'hôpital psychiatrique sodomisait un dindon transgenre avec un maquillage à la Bowie tandis que les claxons des voitures pétaient ,baisaient en se défonçant avec la poudre d'un soleil insolent
  .
Il y aurait donc une forme de liberté à avoir les pupilles fermées par l'ivresse , une dégaine de  perroquet bizarre ,les cheveux ébouriffés,la gueule perché dans les nuages ,se cherchant soi même dans le chaos en déambulant dans la rue comme un rat marginal .
Le plus grand cri ,la plus profonde souffrance et la plus grande dualité intérsiderale viens de la liberté car dans mes songes les plus profond j'ai vu Dieu se déchirer en moi même .
Le chaos naissait dans des chambres d'hôtels mutantes ou les fenêtres avaient des têtes d'autruches et les lits étaient des grandes girafes rose.
Il s'accouchait dans la vieille merde brune ,dans les poubelles de l'âme et dans l'enfer .
Il se savourait dans la crise violente ou la tête s'éclatait contre le sol au milieu des boîtes de ravioli collées sur le plafond et des caleçons pleins de peintures sur la gazinière.
Il se dégustait dans  les hurlements ,les pleurs et les extase tordus là où le trouble de la personnalité fait naître l'abyssale génie des cris et des couleurs 
.
Harmonie cherchait la vérité ,dans la nudité des cris et le déchirement fascinant presque  cinématographique de la personnalité atteinte ,entre la psychose ,la névrose et l'overdose.
Le festin nu de William Burroughs apparaît alors sur la table aux côtés des Saintes écritures .
La fusion de ces deux univers profondément opposé et pourtant si proche donnèrent naissance à une sorte de chaos tortionnaire mais à une bouillie d'extase transcendantale et profonde .
Je me souviens encore du parfum des églises et de leur banc ,des femmes pieusement couvertes et des chants qui bouleversent l'âme .
Ils leur manquaient pourtant tant de Couleurs malgres la beauté musicale du lieu alors Harmonie avait inventé son propre délire mutant,son propre catharsis.
La liberté d'un Fuck et d'un shoot est elle plus forte que la liberté de vivre en Dieu ?
Des hommes et femmes nus et hallucinés dans des jardins regardaient les pieux  prêtres et les soeurs dévouées ,chacun se définissant libre de part son propre envol et ne se comprenaient pas .
Je voudrais renaître dans le ventre de ma propre mère pour demander aux poils de sa vulve si ils m'aiment .
Je voudrais mutiler le soleil pour me baigner dans son sang .
Je voudrais prier sur les banc d'une église en étant  vêtue comme une sainte , l'âme tellement  ringarde,chaste  et pudique loin des corps nu vendues et montrées à tout va .
Je voudrais vivre dénudée et pleines de poils  dans un van Multicolore décorés d'ovni et de spirales .
Ô Liberté .
Qui est tu ?
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Nébuleuse
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Les couleurs de ma vie
Ma vie n’a pas toujours été teintée de noir. Je crois qu’étant enfant, elle était colorée. Très colorée. Colorée car j’étais toujours entourée, par mon frère, ma soeur, mes parents, mes animaux, mes camarades de classe, d’autres enfants, ma famille... Je n’étais jamais seule. Je ne savais pas que la vie n’était pas colorée pour tout le monde. Je ne savais pas pourquoi j’avais hâte d’être “plus grande” pour comprendre les sous-entendus de mon entourage. Je ne savais pas que vivre, c’était douloureux. Je ne sais pas si ça a commencé avant le collège ou à mon entrée dans celui-ci, mais ma vie s’est rapidement teintée de couleurs sombres. Tout était devenu terne, et je ne me sentais bien qu’à la maison. Jusqu’à ce qu’un jour, tout soit grisé, noir. Je ne voyais plus avec mes yeux d’enfant, les humiliations, les moqueries et le harcèlement, entre autres, eurent raison de ma joie d’antan. Alors ce n’est pas si étonnant, j’imagine, si à la fin du lycée, ma vie s’est également teintée de rouge. Couleur écarlate et sanguinolante. Puis il y a eu les montagnes russes. Lorsque je rejoignais le sommet du manège, mes yeux voyaient à nouveau toutes ces couleurs, encore plus belles qu’auparavant. Elles étaient accompagnée des rayons du soleil, et d’une légère brise de vent. Puis au sommet, je commençais à me demander quand tout allait se ternir de nouveau, car maintenant que j’avais connu le pire et le meilleur, je savais que le bonheur était quelque chose qui devait être suffisamment travaillé pour être durable. Alors, je descendais brutalement de l’attraction, comme si le chariot quittait même le manège et allait s’écraser dans un champ. Les descentes font très mal. Notamment parce que, lorsque l’on tombe, on ignore si on parviendra à se relever. Si on aura la capacité de se remettre debout, et de décider de chasser tout ce qui s’était terni, parce qu’on ressent alors le besoin de repeindre de mille et une couleurs sa vie. Mais ainsi va la vie, et c’est comme ça que se déroule la mienne, jusqu’ici. Alors cette fois, je tenterai les choses différemment. Je ne chercherai pas toutes les couleurs vives, pastels et tout ce qui accompagnent celles-ci en une seule fois. Je vais entreprendre de conquérir chaque couleur, une à une, même si ça dure plus longtemps. Car cette fois, si je chute de nouveau, je ne veux pas retomber aussi bas. Je tomberai, c’est sûr. Mais je ne m’écroulerai pas. Je ne verrais plus jamais tout en gris, rouge et noir. J’ai laissé ces couleurs derrière moi, et même si elles tentent de s’accaparer toute la place en ce moment, je ne leur laisse plus libre passage. Parce que moi, j’adore le violet, le bleu, le orange, le jaune et le rose. Mon prénom n’est pas synonyme de joie, puisqu’il incarne tout bonnement ce maître mot. Je veux que ma vie soit régie par mes propres couleurs. Je veux être le soleil que j’ai longtemps cherché à voir, durant ces nuits beaucoup trop longues et bien trop noires. Mais je dois dire aussi que j’ai accepté la lune et sa beauté, car si je pense au fin fond de moi être solaire, je sais que mon coeur est lié à l’astre le plus brillant du ciel, lorsque le soleil disparait. Je n’ai pas à fuir la nuit, à l’éviter. Je l’incarne en m’associant à elle. Je m’imprègne de ses couleurs, et je tente d’y ajouter les miennes. Je comprends désormais qu’il n’y a pas de lumière sans obscurité, et pour être heureux, il faut malheureusement être passé par ces nuits sombres où aucune lumière n’était allumée. Mais je crois en moi, et je crois qu’on peut voir toutes les couleurs que l’on souhaite si au lieu de chercher à éclairer celles-ci, on illumine nous-même notre chemin et notre vie. J’ai longtemps cru que ma vie était noire, grise et rouge. Mais maintenant, je sais qu’elle est ce que je parviens à en faire. Alors je crois que jamais plus je n’éteindrai la lumière.
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queenfredegund · 4 years
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1/3 J’ai vu les reblogs pour l’article sur le sexisme dans la fantasy et les interrogations sur des protagonistes masculins qui se feraient violer. Je tenais à signaler que c’est le cas de Jorg dans la trilogie de l’Empire Brisé de Mark Lawrence. C’est d’autant plus marquant que c’est sa première œuvre et qu’elle n’est pas parfaite au niveau des tropes de la fantasy. On dit souvent que l’auteur s’est amélioré depuis (il est dans la liste des auteurs
2/3 conseillés dans l'article avec soeur écarlate sa nouvelle série). Pourtant la trilogie fait plein de chose novatrice déjà au niveau de ces persos. Pour Jorg on a le fait qu'il est très clair que tous les abus et la violence qu'il a subis ne l'ont pas rendu badass mais profondément malheureux et en colère. On a le fait qu'il ne finit jamais avec le perso féminin qui avait été introduit comme son love interest parce que trop de sang a coulé entre eux malgré une attirance mutuelle. (respect
3/3 du perso féminin en tant que perso avant tout). La dernière parole rapportée de “Jorg” est la suivante “Je ne ressens qu'un écho de l'amour qu'il t'aurait porté. Mais c'est un écho assourdissant.” dite à son fils. Bref tout ça pour dire que cette trilogie est pas parfaite mais je la conseille aux amateurs de fantasy grimdark parce que c'est au-dessus du lot et que Jorg est le vilain grimlin le plus attachant de la terre (j'adore les protagonistes en colère). Voilà désolée du dérangement!
Pas de souci, tu déranges absolument pas, et c’est une super recommandation de bouquin ! ;) Dans le même genre, niveau roman historique, il y avait le personnage de Bois-Bourdon  dans La Reine Violée de Chantal Touzet (oui, je sais, y avait le titre normalement…) qui avait été violé jeune garçon par trois des principaux hommes du royaume et se retrouve donc adulte à les tuer un par un par vengeance. 
Là aussi il y avait un semblant de motivation qui pouvait être intéressant, le problème c’est ce que c’est noyé dans une infinité d’histoires tout aussi sexuelles et glauques (genre, Isabelle “Isabeau” de Bavière est sauvagement violée par Charles VI dans l’un de ses premiers accès de folie, Valentine Visconti a été sexuellement abusée par son père, Louis d’Orléans est la victime (oups, je pense qu’on devrait dire l’amant non ?…) du pédophile (ah bah non alors c’est juste un homme qui aime un peu trop les “plaisirs de la chair”) depuis qu’il est tout jeune garçon), donc le côté “vengeance légitime” de Bois-Bourbon passait complètement à côté de la plaque… Bon du coup, moi je recommande pas le roman, hein :p
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carolinedejoie · 5 years
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Les Sorcières ne sont pas des femmes
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J'ai la peau qui gratte. J'ai des boules qui poussent sur les épaules et sur les cuisses. On dirait qu'il y a quelque chose qui demande à sortir de moi. Mon corps se transforme ou en tous cas demande à devenir autrement. Ça me démange, je gratte le vernis sur les ongles, regarde j'ai des bourgeons qui poussent au bout des doigts ! Sous la peau, les écailles, sous la jupe les poils, l'écorce, la sève et la peau d'agrumes. Jeudi j'ai trouvé un essaim d'abeilles dans mon chignon. Hier soir encore il a percé mon front et une corne en est sortie. N'est pas licorne qui veut mais sur le coup ça m'a fait bizarre j'avoue. Je me transforme je transitionne je deviens autre chose et sans trop savoir ce que c'est j'aime bien ça me chatouille sous la peau et peu à peu je prends plus de place. C'est agréable de m'étendre, de me répandre, de laisser s'éloigner les limites de mon corps. Je crois que c'est parce que j'ai beaucoup lu ces derniers temps. Simone m'a dit qu' « on ne naît pas femme mais [qu']on le devient ». Je ne voyais pas trop le rapport avec moi jusqu'à ce que je décide de laisser pousser les poils sous mes aisselles, et puis qu'un jour des plumes en soient sorties, j'étais un peu estomaquée. Parlons-en de mon estomac. Clairement quelque chose ne va pas ça bouge dans tous les sens et ça circule en forme de spirale. Je mange je mange je mange c'est peut-être pour ça que je déborde de partout ? Ma peau ne suffit plus à contenir tout ce qu’il y à l’intérieur, jamais je n'aurais pensé être aussi grande, la peau s'étire et se craquelle au dehors pour laisser grossir le dedans. Judith m'a expliqué qu’on n’en finissait jamais de devenir femme, que c’était un processus, un devenir, une expression en construction permanente. Une boucle. Un masque, un rôle, une mascarade. Une arnaque. Elle appelle ça la performativité. Et il n’y a même pas que les femmes : on jouerait toustes à devenir quelque-chose en permanence. Jouer le jeu du genre auquel on nous a assigné.e à la naissance, ou bien un autre, ou bien plusieurs, ou bien tout mélanger. Je choisis de tout mélanger parce que ça me permet de me réconcilier avec mes différentes facettes. Alors j’ai eu envie d’abandonner le rôle de femme auquel je commençais pourtant à m'habituer. On s'habitue à se ratatiner. J'ai d'abord redoublé la couche de mascara jusqu'à ce que mes cils m’en tombent, puis j’ai constaté qu’à la place de mes cils, des branches de cerisier ont poussé, et quand au printemps mes cils ont fleuri, je n’y voyais plus grand-chose mais j’ai trouvé ça beau. A force de marcher pieds nus j'ai de la corne sous les talons. Rien d'anormal me direz-vous alors je ne me suis pas inquiétée mais l'autre matin j'ai constaté que des racines avaient poussé sous mes pieds. Enracinée, j'ai failli m'offusquer du cliché : une belle plante. Mais, plantée dans ma moquette et sous la terre deux étages plus bas, et les bras écarquillés vers le ciel imaginaire de mon plafond, j'ai senti un drôle de truc : j'étais pile entre les deux. J'étais comme la fleur qui puise l'énergie de la terre en même temps qu'elle capte celle du soleil. Au bout de quelques jours même si des fourmis me grimpaient sur les hanches et que mon menton bourgeonnait pas mal, j'ai développé quelques beaux pétales tout autour de la tête. Ma peau s'ouvre, elle est poreuse comme jamais, et si je pense à m'arroser régulièrement j'aurai bientôt toute une pelouse sur les mollets. Les limites de mon corps s'étendent, et même en me concentrant j'arrive à toucher du bout des branches le cœur des autres. Niveau vulve je surveillais, j'avais hâte de voir les changements, jambes ouvertes devant mon miroir de poche. Au début j'avais espéré des lys à la Georgia O'Keefe, j'y croyais encore quand j'ai vu la tige mais au final j'ai eu un gland. Un très beau gland. Rond et brillant, rose écarlate et tendu vers le monde, plein d'électricité. Une merveille ! Et ma voix aussi a changé : j'ai mué. Jusqu'ici haut perchée et couverte par le bruit du vent et des hommes qui m'expliquent la vie, elle gagne en fermeté, neutralité et universalité. J'ai la voix qui part en sucette. Ça part du ventre et ça n'a pas de tête. Une voix hachée, désincarnée, une voix sans bouche ou avec toutes les bouches. Ce n'est plus tout à fait ma voix, j'aime à penser que c'est la nôtre, à nous toustes. Avec tout ça j'ai compris que ma transformation allait au-delà d'un soi-disant retour à la nature. Retour vers quand ? Monique me dit « fais un effort pour te souvenir », mais je veux aller ailleurs. Nature de quoi ? Ça n'avait pas beaucoup de sens depuis le début, ma chatte n'est pas un potager à cultiver et j'étais déjà cocotte poulette bécasse chienne cochonne et féline à la fois merci pour ça. Non je ne veux pas être Gaïa ou une de ses jumelles parce que j'ai bien écouté quand Dona a dit qu' « il vaut mieux être cyborg que déesse». Je suis cyborg. Je suis hybride. Je suis plurielle. Je suis tout à la fois. J'ai abandonné la condition de femme parce qu'elle était incompatible avec nos libertés. Je renonce à m'objectifier, je m'animalise, me végétalise, me masculinise, me démasculinise, me minéralise, me robotise, me déféminise, me reféminise, me surféminise. Je ne choisis pas. Je prends et je ne jette rien alors forcément je gonfle un peu mais comme ça on me voit mieux. Je te montre que ça n'a aucun sens puisque je vais dans tous les sens. Je m'indigne, je pleure et je suis allongée par terre, je m'étends partout, je répands mes liquides, je suis en train de devenir autre chose. Je mêle mon désir d'horizontalité à mes envies d'hybridité. Je mute, je lute pour me sortir de ta binarité qui me fait mal aux yeux qui me fait mal au dos et écrabouille mon plexus solaire. Je m'articule à toi et à toustes les autres, humains, humaines, non-humains, non-humaines. Paul B. pense qu'il faut « établir une alliance transversale et universelle des corps qui veulent s'extraire des normes. » J'ai porté mon corps volontaire pour participer à amorcer cette alliance. Mi-femme-mi-homme-mi-bête-mi-plante-mi-pierre-mi-machine-mi-tout. C’est une histoire de trait d’union. Je reste là, sur le pont, entre-deux, entre-plus-que-deux en fait. Je ne choisis plus de côtés et c'est tant mieux. Comme ça je suis plus grande et on m'entend mieux quand j’appelle mes soeurs sorcières sirènes centaurEs fantômettes méduses amazones et putains en tout genre. Toustes ensemble on mute, on précipite l’apocalypse et tant mieux : qu’il crève ce monde fatiguant ! Qu’il laisse nos multitudes kaléidoscopales éclore et s’exhiber, s’exciter toutes seules et toutes ensemble, exercer leurs puissances trans, briller sans retenue, déblatérer leurs histoires pas encore écrites ou bien jamais écoutées, et vivre.
Caroline Dejoie, octobre 2019
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maisondesbieres · 4 years
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Nouveautés 22 JanvierPassez une belle fin de semaine:Brasserie Dunham- Viti Vini Vici #7Assemblage de saisons barriquées et bière de table sur peaux de marquette du vignoble de Château de cartes.- Rosé de FunkPetite soeur de la funk écarlate. 2è passage de bière de foudre sur cerises locales du Verger Tougas.- ZibelineLager au houblons TchèquesBrasserie Sir John Brewing co.- Amsterdam Chapitre 1DDH Oat cream India Pale AleMicrobrasserie À la Fût- Rouge 7205Ce fabuleux assemblage entre un Porter Brett de la Brasserie Harricana, notre Rouge de Mékinac et une grisette tirée de notre foudre est tout doux au nez et léger en bouche. L'Octant - Microbrasserie- HypernovaIPA Américaine est une explosion de saveurs.
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daddy-requiem-et-co · 4 years
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Le reboot du monde
7 ans après le combat contre le roi démon Requiem (frère de Mettalion, Démétria, Solice et Harmonia), Flow et Bah’Ral ont fondés chacun une famille et eurent deux enfants chacun, Oblivion est de nouveau menacé par une secte « le lion écarlate » qui utilise la magie de la colère pour semer le chaos et la destruction. Les gardiens sont de nouveaux sollicité mais un autre mal refait surface….Requiem qui semble s’intéresser au garçon de Flow, Huasca, musicien hors pair pour son très jeune âge. Suite aux actes de la secte, un immense cristal (« le coeur de cristal ») est activé et force le monde à reboot, créant de nouvelle terres inconnues, détruisant les villes existantes et bloquant tout Daenae se trouvant ici; coupant cet univers de Daemonia et de Ex Machina, et coupant l'immortalité des dieux/ déesses et roi/reine démon coincées: ainsi fut recréé Oblivion renommé par la suite Néoblivion. Le roi démon de la symphonie profita de cet instant confus après le reboot pour enlever l’enfant qu’il trouvait exceptionnel, pour préparer sa vengeance….et enfin tuer sa soeur, Harmonia…
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fauverianne · 4 years
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Présentation: Daddy Requiem
Présentation de l’univers: l’univers dans lequel se déroule les histoires s’appelle Néoblivion, une des dimension du multivers composé de Dalarium, Daemonia, Ex Machina, Là, Le Monde Endormie, La Fabrique et autre….
Quelques règles de l’univers
Sources d’énergie: toute choses est liée à une source d’énergie, soit Daemonia pour les ténèbres soit Ex Machina pour la lumière
Les Daenaes: ce sont les entités divines et supérieures des univers, ils sont divisés en deux catégories selon à quelle énergie ils sont reliés: les dieux/déesses pour la lumière et les roi démons/ reines démones pour les ténèbres. Ceci sont immortels tant qu’ils sont en liaison avec leur sources d’énergies.
(ps:ils sont les équivalents des dieux en général dans le médiéval fantastique)
Le patriarche et la matriarche: Astra est le patriarche des dieux et des déesses alors que Void est la matriarche des roi et reines démons; ces deux entités sont les « gouverneurs » de leur dimension respective et c'est d’eux que viennent l’énergie et immortalité.
Les héros de Oblivion
Néoblivion, de son nom d’origine Oblivion, est un univers où la musique joue un très grand rôle et les bardes sont très présents dont un groupe d’aventuriers « les Bandjeo’s » composé de 4 membres: Bah’Ral un elfe noir maîtrisant la guitare électrique et faisant partie d’un empire se nommant « l’empire de métal »; Janh Jack un kobold vert maniant le banjo (d’où le nom du groupe), Clint un kobold jaune guerrier possédant le pouvoir du slam et du messie des kobold; et Flow une ent jouant de son triangle en bois magique et de pouvoir psychique (ainsi que de la bheu). Ces musiciens ont sauvé leur dimension à plusieurs reprises, devenant les gardiens d’Oblivion et des artéfacts des Daenaes de la musique: le casque de Metallion protégé par Bah’Ral, l’Herbe des Roi garder par Flow et les gants de Solice en sûreté avec Janh Jack. La plupart d’entre eux ont trouvé leur moitié et on même eu une famille pour la plupart.
Le reboot du monde
7 ans après le combat contre le roi démon Requiem (frère de Mettalion, Démétria, Solice et Harmonia), Flow et Bah’Ral ont fondés chacun une famille et eurent deux enfants chacun, Oblivion est de nouveau menacé par une secte « le lion écarlate » qui utilise la magie de la colère pour semer le chaos et la destruction. Les gardiens sont de nouveaux sollicité mais un autre mal refait surface….Requiem qui semble s’intéresser au garçon de Flow, musicien hors pair pour son très jeune âge. Suite aux actes de la secte, un immense cristal (« le coeur de cristal ») est activé et force le monde à reboot, créant de nouvelle terres inconnues, détruisant les villes existantes et bloquant tout Daenae se trouvant ici; coupant cet univers de Daemonia et de Ex Machina, et coupant l'immortalité des dieux/ déesses et roi/reine démon coincées: ainsi fut recréé Oblivion renommé par la suite Néoblivion. Le roi démon de la symphonie profita de cet instant confus après le reboot pour enlever l’enfant qu’il trouvait exceptionnel, pour préparer sa vengeance….et enfin tuer sa soeur, Harmonia…
Incipit
« Au coeur de la cité de Novyad, ville refuge pour protéger les démons du monde extérieur, le terrible roi démon Requiem prépare son grand retour et sa terrible vengeance en faisant de cet enfant, qu’il a emporté, son arme ultime pour achever son sombre dessins et imposer sa puissance……maaaiiiis, avec un enfant, les choses les plus imprévisibles se produisent….même les plus improbables…(voir même...adorable…) »
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pearlmila · 7 years
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Les reporters déçues
Un mardi après-midi, Solène et moi décidons de sortir dans Paris pour repérer les lieux de mon entretien pour ma future école. De plus, en ayant un peu fouiller dans le quartier de l’Hotel de Ville nous remarquons l’exposition sur Azzedine Alaïa, un célèbre styliste et grand couturier franco-tunisien. Connaissant déjà son travail et ayant déjà eu un retour de ma soeur sur le lieu nous nous y sommes enfouies des étoiles plein les yeux. Le premier coup nous vient à la caisse quand lorsque l’on nous dit que le tarif réduit ne s’applique pas pour nous. 5€. Le même tarif pour l’exposition du « Moma à Paris » à la Fondation Louis Vuitton. Je n’espérai pas non plus avoir le même émerveillement que là-bas. Mais quelle fut notre déception lorsque nous avions passé la caisse.   Une salle à peine plus grande que mon salon. Depuis l’entrée l’on voyait déjà la fin. Je pars donc de mon coté scruter chaque robe. L’on pouvait y analyser comme une sorte de deux visions de la femme. L’une pure et angélique, comme pour une femme innocente et vierge,  par l’utilisation du blanc travaillée de façon très légère et aérienne par des effets de drapés et de volants. Et de l’autre, la femme fatale avec l’association du noir et du cuir, un effet très dominatrice dû au cuir tressé, au laçage et aux vêtements se montrant comme une seconde peau par sa façon à épouser toutes les formes du corps. Ce mélange entre des pièces donnant cet effet de flottement et les autres, lourdes et massives, rendent une dynamique dans la visite. Je continuai donc ma visite dans cette simple scénographie en forme de huit. J’analysais chaque détail des robes, leurs broderies, sequins, plis, découpes, reliefs. Un travail si minutieux qui traduisait les longues heures de dures labeurs pour parvenir à ce résultat. C’est alors que je fus frappée de nouveau par une robe rouge écarlate. Dans cette esprit en noir et blanc, elle accroche l’oeil! Alors pourquoi n’est-elle pas au centre?! Elle se situait au fond de l’exposition, trois robes se battaient sur une sorte de podium. Placée à droite, elle volait la vedette à une meringue noire. Face à ça, mon sens de la maniaquerie refait surface. Ma seule envie? Mettre la robe rouge au centre et la meringue sur le côté pour que les visiteurs se disent « WOUAH, ça le fait » et non « Euh c’est bizarre… Tout est noir et blanc et pourtant il y en a une rouge écarlate, qu’est-ce qu’elle fout là? ». Je commençais à partir loin, à tout vouloir remettre en ordre. Que tout soit cohérent. Solène me sortit de mon moment de phase pour me traiter de folle et de personne trop carré. Ce qui n’est pas tout à fait faux. Même si la sélection des robes étaient magnifiques, la taille de la salle déçoit rapidement et laisse le visiteur rapidement sur sa faim. Après j’associe aussi énormément le prix aux contenus, dans le sens où pour un étudiant il s’agit d’une petite somme et l’on s’attend à un minimum, une bio du créateur. Des vidéos sur les robes présentes, soit au moment du défilé, soit une étape de leur fabrication. Je ne recommande donc pas vraiment cette exposition parce que si je la résume vulgairement, il s’agit de robes placées les unes à côtés des autres sans trop vraiment d’explications ou anecdotes.
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ailleurs-l4s · 4 years
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JOUR 5 - Élodie
Regarder par la fenêtre...le monde. De l'Inde, une offrande de fleurs écarlates arrivée aujourd'hui. Mon amie, ma soeur, je t'espère et les autres, à l'abri.
© Élodie Guignard | Hans Lucas
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jojna-okarm · 5 years
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Nous, nous n'allons pas dire au revoir aux corps
Extrême fatogie du matin.
Je me réveille à la moitié du jour, pensant trouver moins que des pensées, je porte la trace d’un moins que pensée.
Le saumon quand il chante, ne dort que l’après-midi.
Suis l’amour et ses jambes troués. Non pardon, ses joues troués vins-je d’apprendre. 
Ils réveillèrent toute la cour haute cour Toucans, trois toucans maussades qu’enveniment la soie des crabes.
Écrire tout écrire, vivre pour écrire. Faire pour écrire. Avant d’écrire, faire pour écrire. Agir dans le but d’écrire. Agir dans le but d’écrire.
Oui J’étais en prison mais avec la soif du masque. Rouge d’hiver
J’ai dans la chair fait sauter un oeil. Bouscule l’amour Les troues de ses joues sont imprimés. Mais le maquillage, il coulera.
Suis l’amour, ses joues sont trouées.
Pomme tombe de l’arbre La perte fait pleurer, rien que de perdre Fait pleurer.
En nous ils sont Seulement en nous, ceux que l’on ne connaît autrement Que par l’intérieur Ils n’ont jamais été nulle part Ils sont en nous Morts scellés.
La mort scelle ta personnalité ma soeur, définit tes fissures. Te construit.
Faire un nid pour le deuil.
Le miroir donne la tâche, la prise en cible donne la tâche, Lendemain au trottoir écarlate.
La folie ne peut être que passagère Le géant la veille.
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thegirlwiththe · 7 years
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Eté 2017
Mai :
L’amie prodigieuse - Elena Ferrante
L’amie prodigieuse 2 - Elena Ferrante
Juin :
Vernon Subutex - Virginie Despentes
L’amie prodigieuse 3 - Elena Ferrante
Vernon Subutex 2 - Virginie Despentes
La servante écarlate - Margaret Atwood
Juillet :
Les quatre soeurs - Cati Baur & Malika Ferdjoukh
Les jours de mon abandon - Elena Ferrante
Illuminations et nuits blanches - Carson McCullers
Just Kids - Patti Smith
Les braves gens ne courent pas les rues - Flannery O’Connor
Août :
L’autre moitié du soleil - Chimamanda Ngozie Adichie
Le tour du monde du roi Zibeline - Jean-Christophe Rufin
En dehors de ça j’ai pas fait grand-chose (en tout cas pas grand-chose dans le style de ce que je raconte habituellement), j’ai vu l’exposition Van der Elsken au Jeu de Paume, j’en suis sortie plus intriguée par Vali Myers (Voir Patti Smith) et Ata Kando que bouleversée par l’oeuvre du photographe. 
Lisez Virginie Despentes, lisez Chimamanda Ngozie Adichie. Et toutes les autres aussi.
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Chroniques des traditions et fêtes du monde - ép. 2
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Histoires insolites de la St Valentin
Bienvenue à l’écoute de cette nouvelle chronique des traditions et fêtes du monde. 
Aujourd’hui, nous allons voyager en France, en Chine et au Japon pour parler d’une fête d’essence commerciale mais qui a aussi sa petite histoire insolite, j’ai nommé la St Valentin. 
Au fait, n’oubliez pas de vous abonner aux Podcasts et restez à l’écoute !
Le village de Saint-Valentin
Au coeur du Berry se trouve un petit village d’un peu plus de 200 âmes qui, s’il est tranquille le reste de l’année, se voit littéralement pris d’assaut le 14 février de chaque année.
Pourquoi cette célébrité ? Parce que le nom du village est éponyme de celui de la fête célébrée tous les 14 février ? Pas que.
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Par Allymcpatate — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, Lien
De fait, cette célébrité a été voulue et organisée par un homme, Pierre Rousseau, devenu Maire de la petite commune en 1983 et qui constate avec regret que l’après Fête nationale des amoureux (créé en 1965 pour la France) se fait bien désolante pour son village.
Aidé de ses conseillers municipaux, il élabore l’idée d’un projet susceptible d’attirer les amoureux dans son village toute l’année.
C’est ainsi que naît le Parc des Amoureux, un espace de quatre hectares, où les couples peuvent venir planter un arbre (avec la plaque botanique et le nom du propriétaire).
Ensuite, tout s’enchaîne…
un timbre dessiné par Raymond Peynet intitulé “Saint-Valentin” contribue à faire éclater sa popularité
Les échos rapportés par les journaux de l’époque sur le petit village attire bientôt l’attention des japonais. Eh oui, au Japon, la fête des Amoureux est beaucoup plus implantée et bien plus célébrée que dans la France des années 80. (le village sera d’ailleurs bientôt jumelé avec un autre village du Japon, Sakuto-Cho
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Le village développe ensuite avec l’homme d’affaires Masami Kimura un restaurant « Au 14 février » (dont le chef est Jun Kimuya), de même que des partenariat cordiaux et commerciaux avec le « pays du soleil levant ».
Alors oui c’est vrai, tout cela est éminemment commercial mais au-delà de ça, n’est-elle pas sympathique aussi l’histoire de ce petit village ?
La Fête des Amoureux en Chine et au Japon
Cependant, si l’histoire de ce village est cocasse il est tout aussi vrai que le principal reproche fait à la St Valentin, est qu’il ne s’agit pas d’une fête antique mais moderne et surtout très commerciale.
Bien que beaucoup maintenant connaissent l’histoire de Valentin de Terni, qui deviendra en 1496 le “Saint-Valentin patron des amoureux” (pour ceux qui ne la connaissent pas cliquez sur ce lien), la fête en elle-même est en premier célébrée par les anglo-saxons qu’au 16e siècle pour ensuite s’étendre petit à petit au-delà des frontières.
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Mais au-delà de tout ça, il existe une très ancienne fête des Amoureux dans les légendes chinoises, la fête de Qixi, qui deviendra Tanabata au Japon, et qui sont toutes deux très célébrées dans ces deux pays depuis plusieurs siècles.
Qixi, comme Tanabata, raconte la légende du Bouvier (un mortel) et de la tisserande céleste (une déesse), représentés tous deux par les étoiles Altaïr (pour le Bouvier) et Véga (pour la déesse).
Il existe de nombreuses versions de cette histoire, et c’est la version chinoise que j’ai choisi de vous retranscrire ici.
L’empereur céleste avait sept filles toutes plus belles les unes que les autres. La plus jeune, et aussi la plus gentille, était si habile dans l’art du tissage qu’on l’appelait la Tisserande.
Un jour, pour se reposer de leur travail, elle et ses soeurs descendirent sur terre pour se baigner dans une rivière limpide. Près de la rivière vivait un jeune orphelin qui faisait paître les boeufs dans la vallée et vivait avec son frêre aîné et sa belle soeur. Tout le monde l'appelait le bouvier. Il avait alors plus de 20 ans, n'avait pas encore pris femme et travaillait tous les jours du matin au soir.
Sa solitude et sa peine lui avait attiré la sympathie d'un vieux buffle qui vivait jour et nuit avec lui. Ce vieux buffle pouvait comprendre ses paroles et le bouvier les siennes. Au cours des ans, ils étaient devenus de fidèles compagnons partageant ensemble joies et peines.
Ce jour-là, après avoir labouré un lopin de terre, le bouvier mena le buffle au bord de la rivière pour l'abreuver.
C'est alors qu'il vit les sept soeurs se baigner dans la rivière et s'ébattre joyeusement dans l'eau. Toutes étaient très belles, surtout la plus jeune. Comprenant l'émoi du jeune homme, le Buffle lui dit à l'oreille :
- Va prendre les habits qui se trouvent près du saule, et celle que tu aimes deviendra ta femme.
Le bouvier fit deux pas en avant, puis hésita, intimidé.
- Dépêche-toi ! Vous ferez un très beau couple !
Le bouvier s'élança finalement, prit les vêtements de la jeune fille près du saule et fit demi-tour.
Surprises par l'apparition de cet inconnu, les jeunes filles se rhabillèrent en hâte et s'envolèrent dans le ciel.
Seule resta dans l'eau la jeune Tisserande. Le bouvier lui ayant pris ses habits, elle ne pouvait pas sortir et attendait avec impatience, les joues écarlates.
- Bouvier, rends-moi mes habits ! Supplia la Tisserande.
- D'accord, si tu acceptes de devenir ma femme ! Répondit le jeune homme en la regardant amoureusement.
Malgré l'agacement qu'elle éprouvait face à ce jeune homme insolent, l'air sincère et honnête et le regard sentimental du bouvier lui allèrent droit au coeur. Elle hôcha la tête sans mot dire.
Dès lors, le bouvier et la Tisserande devinrent un couple inséparable. L'homme labourait et la femme tissait.
Le temps passa. Quelques années après, le bouvier et la Tisserande avaient un garçon et une fille.
Mais la nouvelle de la vie terrestre de sa fille parvint aux oreilles de l'Empereur Céleste. Furieux qu'on eût ainsi violé la loi céleste, il envoya aussitôt un génie chercher la Tisserande pour la ramener au Ciel.
Contrainte de se séparer de son mari et de ses enfants, la Tisserande pleura de douleur.
Tandis que la Tisserande était escortées jusqu'au Palais céleste, le bouvier ne se consolait pas de la perte de sa femme aimée et les enfants pleuraient après leur mère. Portant ses enfants dans deux paniers au bout d'une palanche, il partit à sa recherche.
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Il allait la rejoindre quand la femme de l'Empereur Céleste apparut et s'ingéra dans l'affaire. Elle agita la main, et une rivière large et profonde aux eaux tumultueuses brisa l'avance du bouvier.
Ainsi, des deux côtés de la Voie Lactée, le bouvier et la Tisserande se regardèrent de loin, sans pouvoir se réunir. Très affligé, le bouvier ne voulut pas quitter le bord de la rivière.
De l'autre côté, la Tisserande regardait les vagues impétueuses les larmes aux yeux, refusant de tisser les brocarts célestes.
Devant leur résistance, l'Empereur Céleste dut faire des concessions et leur permit de se retrouver une fois par an.
Depuis, chaque année, le septième jour du septième mois du calendrier lunaire, les pies célestes forment une passerelle provisoire sur laquelle le bouvier et ses enfants rencontrent la Tisserande.
C’est ainsi que depuis l'Antiquité, chaque année, le soir du septième jour du septième mois du calendrier lunaire, beaucoup de gens restent à veiller dehors, contemplant longuement le ciel et les deux constellations de chaque côté de la Voie Lactée, le Bouvier et la Tisserande.
A côté du bouvier scintillent deux petites étoiles ; on dit que ce sont ses enfants qui viennent voir leur mère.
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pacesanatomy · 8 years
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Il y a quelques temps j'avais fait un post dans lequel je marquai simplement que “si j'étais au bord du gouffre c'était à cause de ma mère”. Mais je l'avais supprimé par peur de me faire juger sûrement. Et pourtant aujourd'hui encore j'en suis à ce stade. Dans 1 mois exactement ça fera 5 ans que j'ai perdu mon père d'un suicide. Un putain de suicide le lendemain de mon anniversaire. Je venais d'avoir 15ans. Merci pour le cadeau Papa, j'oublie pas 💚 Je me suis retrouvée à devoir gérer les problèmes de familles, que ce soit les embrouilles entre frère et soeurs ou gérer la maison : le ménage et tout ce qui va avec. Cette année j'aurai 20 ans. Ma mère est accro aux médicaments, au tabac et aux jeux sur internet. Elle ne travaille pas, ne fait rien de ses journées à part jouer à “sa ferme” sur la tablette et regarder des séries. Mais je comprends pas elle est “fatiguée” comme elle me le répéte à longueur de temps. JE la soutien financièrement quitte à me retrouver à découvert chaque mois. Elle vit sur mes bourses plus que moi je ne vis dessus et pourtant c'est censé être fait pour subvenir à mes besoins et gérer mes études non ? Ah oui parce que bouffone que je suis j'ai entrepris des études de médecine au lieu de trouver un métier plus simple (caissière ?). Elle a un nodule thyroïdien de plus de 4 cm qui est clairement devenu gênant pour elle que ce soit pour respirer, manger ou boire. Je la supplie depuis des mois de se faire soigner pour ça mais rien y fait. Elle avale régulièrement de travers en buvant mais sans gravité en général. Enfin c'est ce qu'elle dit. Mais ce soir, c'était en mangeant. Et c'était pire. Elle m'a agrippé le bras, les yeux rouges écarlates les mains sur la gorge et j'ai même pas su réagir autrement qu'en lui mettant la tête en avant pour qu'elle recrache ce qui était bloqué. Ça a marché. Mais si ça avait pas été le cas j'aurai fait quoi hein ? Je me serai retrouvée avec la mort de ma mère sur la conscience, tout comme j'ai celle de mon père. Ça fait bientôt 5 ans que je gère tout ça toute seule mais là, je suis fatiguée. Ça fait plusieurs fois que je le dis. A ma soeur, ma mère ou encore ma tante mais rien. Personne pour prendre le relais rien du tout. Ce soir j'ai cru voir ma mère mourir. Et peu importe ce que je vais dire rien ne bougera. En ce moment je suis fatiguée. Bien plus que d'habitude et pourtant je n'arrive pas à dormir plus de 4h par nuit. J'ai 20 ans et je vis la boule au ventre constamment. Enfin le mois prochain j'aurai 20 ans. Ou pas.
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