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#la plèbe
nikoenko · 1 year
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Artwork for OKIN MIXTAPE-Remix Us-Fr
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museumofsins-rpg · 10 days
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NEWPORT, OREGON, 2024
city gangs criminels low fantasy (-18) équipe admin; bengal, lux, mongrel.
ocytocine sur pourpre de lippes, qu'haleine furieuse exalte en belle faim. rictus pourléché, au gré du satan(é)-battant; ô perles de ruine, font gémir ces saints, quand toxines en sanglots rincent les infâmes. et galopent, en fumeuses susurres, les échos d'une plèbe soufflée par pandore.
---- épicentre de la lutte universelle entre le bien et le mal; newport est le berceau mystique des 7 vices et vertus de l'humanité. chaque personnage pourra choisir un vice et une vertu exacerbés parmi la liste originelle, à choisir à l'inscription. les dynamiques personnelles ou organisationnelles seront fortement impactées par votre décision. l'hypocrisie de l'homme n'aura jamais connu pareil paroxysme, puisqu'ici, tous s'accusent des pires maux ou se gargarisent des meilleurs pensées. alors, qui serez-vous?
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leseffrontesfr · 2 months
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— Julius ? — Chérie ? — Pourquoi les gens sont-ils méchants ? — Quelqu’un t’as fait du mal ? — Ces choses que l’on dit sur nous… — Que dit-on ? — Tu sais : « Il fait la sortie des puellarum scholarum le vieux ! », « Ça se voit que t’es cornifrons ! », « Qui croit vraiment que cette jeunette est avec toi pour tes beaux yeux, stultissime ? », « Dulcis pater ! » [NdT : sugar daddy] — Je n’entends rien de tel. — Moi je les entends, et cela me peine. Ce sont des jaloux et des médisants. — Ne crois-tu pas qu’ils soient préoccupés de ton bien être et du respect des bonnes mœurs ? — Oh, mon chéri, tu me taquines ! Mon père a béni notre union sans réserve, j’y ai consenti avec joie et l’on voit bien que je n’ai plus douze ans. Que ne se mêlent-ils de leur culus ? — Adeona, mon cœur, notre union fut en tout point conforme à la loi de Rome, ni moi ni ta famille ne l’auraient voulu autrement. Cependant Vénus, Cybèle et Vesta ont chacune leurs lois. Ainsi que nous sommes, moi en hiver, toi au printemps, leurs jurisprudences divines se contredisent âprement — comme les bacheliers enivrés de vin de Gaule. Vénus dit : qu’importe l’âge et qu’importe demain, si l’amour brûle dans les cœurs des amants… — Je me range sous la loi de Vénus. — Cybèle dit : les moissons de la femme sont précoces, celles de l’homme s’étendent jusqu’à l’automne, mais point au-delà. — Je suis bien aise de connaître le labour sans être aussitôt ensemencée. — Vesta dit : tant que le pilier soutient le toit, que le garde-manger est assez plein, que le sol est propre et le foyer entretenu, la paix logera en cette maison. — Je ne vois pas de contradiction entre ces lois. — Mon pilier s’écroulera bien avant que ton foyer s’éteigne, mon aimée. Si nulle moisson miraculeuse ne survient avant que ma force manque, et si la dernière braise de ton cœur ne trouve plus que les cendres du mien, que restera-t-il pour te réchauffer ? C’est cela que craint la plèbe, du fond de sa sagesse grossière et bruyante. Vois-tu ? Leur fiel n’est pas sans justesse ; leurs insultes ne sont pas sans quelque élan d’amour animal. — Ô mon Julius, je tremble quand tu me rappelles la brièveté du bonheur ! N’ai de crainte pour moi, je t’en prie. Aussi fort que soit le chagrin du veuvage, je serai belle encore et parée de ton héritage. Un autre homme viendra reprendre gaiement le labourage. Au premier de mes enfants je donnerai ton nom. Et si mon nouveau mari manque d’ardeur, je quémanderai un supplément aux hommes de passage. Comme ce fruit que tu manges, la félicité ne peut se garder dans un pot de vinaigre. Goûtons aujourd’hui l’instant suave. Plus tard je goûterai le fruit acide, puis l’amer, à pleine bouche, sans refuser une miette du festin de ma vie. — Quelle grande sagesse dans cette petite tête de femme ! Vois comme les grâces de l’esprit redoublent les attraits du corps : je me sens d’appétit pour labourer encore.
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perduedansmatete · 1 year
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ma pote qui fait des stories pour dire à quel point la vie est belle et à quel point c'est cool de pouvoir rentrer à deux heures du mat chez elle même sous la pluie en une vingtaine de minutes en revenant de peu importe où dans paris maintenant qu'elle a son giga appart ça me fait trop rire elle a fini par dire profitez en (de la vie) bah ici on profite pas non vas y file ton appart de dingue au loyer exorbitant plutôt que de faire la maligne devant la plèbe!!!
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lepartidelamort · 4 months
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L’armée française finalise son déploiement en Ukraine
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Nous l’avons hurlé sur tous les toits pendant deux ans, à présent nous y sommes.
Hélas, maintenant que c’est officiel, il ne se produit rien. La plèbe française marche à l’abîme comme un somnambule.
RFI :
Les lignes bougent vite en Ukraine et les dernières réticences occidentales tombent les unes après les autres. Après l’autorisation de frapper le territoire russe avec des armes occidentales, la seconde ligne rouge qui pourrait prochainement voler en éclat concerne l’envoi de soldats occidentaux sur le sol Ukrainien. Emmanuel Macron pourrait en faire l’annonce le 6 juin, à l’occasion des cérémonies du débarquement et en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky. L’idée fait son chemin et semble même très avancée. Le 20 mai, le général Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises, était à Kiev. Une semaine plus tard, le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Alexandre Syrski a possiblement vendu la mèche en annonçant avoir déjà signé les documents qui permettront aux militaires français de visiter les centres de formations ukrainiens. « La formation sur le sol ukrainien fait partie des chantiers discutés », se contente de dire le ministère des Armées à Paris. Mais l’hypothèse d’instructeurs français en Ukraine prend corps, analyse Elie Tenenbaum, directeur de recherche à l’Institut français des relations internationales : « Il ne s’agit pas pour l’instant, dans ce qui circule, de troupes de combat. Il ne s’agit pas d’opérations de combat à mener en Ukraine. Il s’agit de personnels militaires qui prolongeraient la formation qui est donnée aux soldats ukrainiens. Et il s’agirait ici, de prolonger, du côté ukrainien de la frontière, cette formation. Sachant que ça permettrait aux Ukrainiens de gagner du temps, le temps de déplacement, de s’approprier les enjeux immédiats du terrain, et cetera. »
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Elie Tenenbaum aime la guerre, il est également juif, comme Zelensky
Reste à définir le cadre permettant ce déploiement, car là encore tout le monde n’est pas sur la même longueur d’onde, rappelle Elie Tenenbaum : « On imagine plus difficilement un déploiement sous un format Eumam [La mission d’assistance militaire de l’Union européenne en soutien à l’Ukraine, est une opération de l’Union européenne décidée dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune, NDLR] de l’Union européenne par exemple, parce qu’on sait qu’il y a certains pays pour lesquels cette option n’est pas acceptable, dont l’Allemagne. Donc un format ad hoc avec une coalition de pays volontaires dont la France. Mais on sait qu’il en existe d’autres, la République tchèque, la Pologne, sans doute plusieurs pays baltes, au moins l’Estonie. On pourrait imaginer un cadre strictement ad hoc avec une nation cadre coordinatrice de l’effort mis en place. » La France pourrait prendre la tête de cette coalition d’Instructeurs pour l’Ukraine et pourrait l’annoncer dès la semaine prochaine lors du D-day, pensent certains. Il y aurait d’abord une mission d’évaluation, disent des diplomates français cités par le journal Le Monde, avant d’envoyer plusieurs centaines d’instructeurs, essentiellement pour des missions de maintenance des matériels fournis à l’Ukraine, pointe le spécialiste de l’armement Léo Péria-Peigné, chercheur à l’Ifri : « L’intérêt d’envoyer des formateurs en Ukraine, il est limité. Déjà, on les mettra sur un pan restreint du territoire parce qu’on ne peut pas les approcher trop près du front. On ne pourra pas leur faire organiser de grandes opérations d’entraînement à ciel ouvert parce qu’il faut quand même éviter de prendre une munition russe. Donc, c’est assez contraint. Il y aura probablement du déminage, des opérations de maintenance, de l’apprentissage du commandement, autant d’éléments qui peuvent se faire en intérieur. Maintenant, ce qui va être intéressant, c’est voir ça comme un premier pas, est-ce que ça peut dériver sur autre chose, une fois qu’on aura le pied là-bas. » Et une question reste en suspens, rappelle Elie Tenenbaum, quelle serait la réaction de Moscou à l’arrivée en Ukraine d’instructeurs occidentaux ? « Tout est possible. La Russie pourrait décider de laisser passer, comme elle a laissé passer, le soutien en matériel jusqu’à présent, en sachant que c’est une démonstration de la solidarité vis-à-vis de l’Ukraine. Et ça n’aurait pas forcément un impact immédiat sur le terrain et sur le rapport de force entre la Russie et l’Ukraine. La Russie pourrait finalement décider de l’accepter. Elle pourrait aussi décider de marquer le coup avec des actions hostiles et des frappes, avec des tentatives de déstabilisation. Et là, bien évidemment, il faudrait voir quelles sont les réponses qui peuvent être envisagées. Je pense qu’on y travaille d’ores et déjà avec nos alliés et avec nos partenaires ukrainiens. » La présence de soldats occidentaux sur le sol ukrainien pourrait-elle être interprétée comme une cobelligérance ? L’Estonie, favorable à l’initiative, assure qu’il n’y a dans cette démarche, rien d’escalatoire.
Tout est soigneusement mis en place et ce n’est même pas un secret. Ces quelques centaines « d’instructeurs » sont un appât, aussi bien pour la Russie que pour l’opinion publique française. Le but est d’en faire tuer un certain nombre par les Russes pour justifier l’intervention ultérieure des troupes de l’OTAN.
Au premier soldat français tué, le système saturera l’espace médiatique d’appels patriotards et menacera d’arrêter quiconque fait mine de ne pas soutenir l’entrée en guerre.
L’infrastructure de contrôle mise en place lors du Covid va être utilisée pour surveiller tout le territoire, faire appliquer un couvre-feu, restreindre les activités de la population, surtout politiques, et procéder à des arrestations administratives d’opposants.
L’autre avantage, c’est que Macron pourra se maintenir au pouvoir indéfiniment. Il suffit de regarder l’état de la dette française pour comprendre que la guerre est le moyen pour Macron et la caste dirigeante qu’il représente de se maintenir au pouvoir.
Les juifs de BlackRock n’ont pas investi pour rien en Ukraine. Il n’y a pas de retour en arrière possible.
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Démocratie Participative
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journaldenimportequi · 2 months
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Dimanche 14 juillet 2024
Cat Power under the thunder : soirée de loser
Je n'étais plus aussi chaud qu'avant concernant ce concert de Cat Power. Je ne sais pas, enfin, peut être que la flemme jouait un rôle là dedans. L'idée de prendre le bus et d'aller me fourrer dans un hôtel à deux heures de chez moi ne m'enchantait guère trop. Mais, hé, après tout c'était gratuit, j'aurais été bête d'y renoncer et en plus mon frère n'aurait pas apprécié que je n'y aille pas, si je lui avait fait faux bond pour ce concert et l'article qui devait suivre, il aurait mit un moment à me le pardonner.
Le trajet ne me paru pas bien long, occupé que j'étais à écouter Bruce Springsteen et à lire ce bouquin tout juste entamé, passionnant, « Bukowski, une vie », par Neeli Cherkovski. Dans lequel j'ai appris des nombreuses choses comme par exemple le fait que Bukowski n'était nullement homophobe, une prouesse, pour un mec de son temps, ça ne me le fait que l'aimer encore plus... j'aime aussi beaucoup sa haine du conformisme. Je me retrouve en lui, qui n'a jamais su garder un travail et qui ne vivait que pour l'écriture...longue vie à son œuvre !
Une fois arrivé à Perrache, voilà que, exactement comme la dernière fois et malgré le fait que j'y sois allé trois ou quatre fois, j'ai manqué de ne pas trouve mon chemin pour accéder à ce foutu hôtel Victoria qui est pourtant situé à environ 3 minutes de marche de la gare. Je suis finalement arriver à bon port, transpirant déjà bien trop.
J'ai réglé le prix d'une nuit et j'ai filé au 4ème étage retrouver ma modeste chambre.
Il faisait très chaud, j'ai dû prendre une douche dans une minuscule salle de bain, ça n'a pas rendu la tâche particulièrement facile. Et puis je me suis posé sur mon lit, j'avais des heures à tuer avant d'aller au concert alors j'ai repris ma lecture sur la vie de mon écrivain alcoolique préféré, tournant les pages avec une passion non feinte. Le temps passe vite quand on a de quoi lire !
Le moment venu, je suis parti prendre un Uber (je me déplace toujours en Uber, vous le savez si vous me lisez régulièrement, je hais les transports en commun) et je fut vite amené à bon port.
Je me suis dirigé vers l'entré des invités, loin de l'entrée de la plèbe où les gens faisaient la queue, queue qui me semblait interminable, j'étais fatigué rien qu'en voyant sa longueur.
Et puis je me suis dirigé vers ce comptoir où les gens invités annonçaient leur nom pour récupérer un précieux ticket.
Devant moi, une dame assez âgée qui semblait ne plus avoir toute sa tête, ne cessait de parler de Bob Dylan. « Bob Dylan, Bon Dylan c'est pas Bob Dylan, quoi ? Mais c'est marqué Bob Dylan ?!  C'est qui Cat Power ?» (il était indiqué sur le ticket « Cat Power chante Bob Dylan »). Elle semblait très déçue.
Pendant ce temps j'ai annoncé mon nom, « Yann Pinguet pour Slowshow », et on m'a donné le ticket. J'ai pensé « ouf, je suis vraiment sur la liste, j'ai toujours du mal à y croire décidément! ».
Après ça j'ai foncé vers les stands de nourriture et j'étais le tout premier client. J'avais très faim mais ils n'avaient que de la nourriture exotique à me proposer, alors que moi je ne demandais qu'à engloutir un hot-dog de base, voir un burger., ce genre là... Faute de quoi j'ai décidé de me contenter d'une gaufre au chocolat que j'ai arrosée avec un Pepsi, à défaut de Coca Cola.
Après ça j'ai filé rejoindre ma place. La place en question était pas mal, j'étais pas loin et en face de la scène.
Les ennuis ont commencés à ce moment là. Il faisait gris et l'application météo de mon téléphone annonçait un orage imminent. Par chance, je portais un grand imperméable parce que ma mère me l'avait conseillé à plusieurs reprises jusqu'à que je finisse par lui faire confiance. Il a commencé à pleuvoir et j'ai mis ma capuche, en pensant « quelle bonne idée, cet imper ! ».
Il s'est mis à pleuvoir avec une intensité de plus en plus forte et au moment du début de la première partie du concert je commençais à m'inquiéter parce que mon imper ne couvrait que le haut de mon corps et mes genoux s'en trouvés progressivement trempés.
Sur scène, l'artiste nommé Blumi assurait un show que je commençais à trouver intéressant, lorsque la dernière chanson fut jouée. A ce moment là, je me suis mis debout, totalement hébété, j'avais tout le pantalon trempé et mes chaussures étaient dans le même état. J'ai songé à me casser de là tout de suite, je n'avais qu'une envie, c'était d'être au sec quelque part. Mais je suis resté et le concert a finit par commencer.
A ce moment la le ciel s'était assombrit. Deux musiciens sont arrivés sur la scène, suivis de celle qu'on attendait tous, Chan Marshall, alias Cat Power.
Premier constat : la dame a pris de l'âge, c'est évident,et la personne qui s'installait devant le micro était loin de l'image que je me faisais de Cat Power, à savoir une jolie brune aux cheveux longs coiffés d'une fameuse franche.
A la place se tenait une femme aux contours épais et aux cheveux courts.
Mais après tout, ces considérations esthétiques ne sont pas très importantes, l'important c'est la voix et quand elle a entonné la première chanson, j'ai constaté qu'elle l'avait conservée et en bon état, malgré la clope qu'elle avait cru bon de s'allumer en plein milieu de la chanson.
J'ai ainsi pu écouter cette première chanson, de Dylan, donc. C'était « She Belongs To Me ».
Merveilleux, j'en oubliais presque le fait que j'avais le cul mouillé et les pieds qui pataugeaient dans l'eau. La nuit était tombé et des premières éclairs se faisaient entendre.
Débuta ensuite la seconde chanson, « Fourth Time Around ».
Et là, la chanteuse a interrompu le concert une première fois, pour nous dire qu'elle était effrayé par l'orage, que ce n'était peut être pas prudent de continuer.
Elle a fini par déguerpir une première fois et les gens ont commencés à râler, à siffler... un responsable est arrivé sur la scène, bien embêté, pour nous dire qu'il ne savait pas trop comment allait se dérouler la suite, ce fut la confusion, et puis Cat Power est revenue, et puis elle a repris la chanson exactement là où elle l'avait arrêté, mais l'orage était toujours présent et après quelques éclairs elle a définitivement foutue le camp.
A ce stade là les gens étaient mécontents et ils ont commencés peu à peu à partir, toujours sous la pluie.
Je n'ai pas perdu de temps et je me suis cassé au plus vite, je n'avais qu'une idée en tête, me mettre à l'abri au plus vite, et pour ça il fallait rejoindre mon hôtel.
Tâche ardue, il faisait nuit et pleuvait de plus belle.
Je ne savais même pas quel chemin prendre, alors j'ai suivi des gens et j'ai rejoins une vieille rue étroite qui descendait très bas, et j'ai marché ainsi pendant un bon kilomètre. J'avais ces vieilles rues en souvenir, de l'époque où j'y étais passé avec Marz, mon ex amoureuse mexicaine... c'était beaucoup moins romantique désormais, la rue n'en finissait plus et j'ai fini par retrouver une route et donc, la civilisation, je pouvais enfin appeler un Uber. C'est ce que j'ai fait et je suis parti m'abriter sous un porche en attentant le véhicule.
Finalement j'ai pu enfin rentré à l'hôtel, avec le bas de mon corps totalement trempé.
Résultat des courses, je me suis retrouvé en caleçon sur le lit de ma modeste chambre d'hôtel, sans avoir la possibilité de porter des affaires de rechange et je me suis dit que, vraiment, il était désormais peu probable que je m'aventure un jour à aller revoir un concert de Cat Power !!!
Bande son : Born To Run, Bruce Springsteen
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aurevoirmonty · 3 months
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« Les nations actuelles sont des sécessions victorieuses de la plèbe » affirmait Nicolas Gomez Davila. Si l’écrivain colombien faisait bien évidemment ce constat pour s’en désoler, il signifie néanmoins que toutes les sécessions ne sont pas fatalement vouées à l’échec et qu’elles peuvent même permettre à « la plèbe », que nous rebaptiserons « le peuple » ou « le bloc populaire », de reprendre son destin en mains.
Xavier Eman
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swedesinstockholm · 1 month
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14 août
encore au lit avant onze heures, j'aime mon nouveau rythme. merveilleuse journée allongée au bord de l'eau à lire jenny diski, à regarder les branches des saules pleureurs onduler au dessus de moi et les bateaux et les pédalos passer sur la spree et les mouettes voler au dessus de l'eau comme si j'étais à la mer, est-ce que j'ai encore besoin d'aller à la mer en septembre? j'ai enfin senti ma chance aujourd'hui. comment je peux avoir le droit de passer toute une journée allongée dans l'herbe comme si la canicule n'existait pas à me faire bercer par la brise en lisant et en mangeant des cookies? au milieu de la journée j'ai reçu un mail de point de chute qui me demandaient si je voulais faire une lecture au poetik bazar en septembre, cadeau sur le cadeau. je vais revoir l. et peut être je verrai r. et quand je retournerai à berlin ce sera l'automne et tout ira bien.
17 août
de retour au cimetière sur la presqu'île de stralau. à force de parler de presqu'îles j'ai l'impression d'être en vacances en bretagne. le bus m'a déposée juste devant l'entrée. parfois quand je prends le bus je me sens comme une reine transportée à travers la ville à moindre effort. surtout quand je suis assise tout devant le dos tourné à la plèbe.
une dame tirée à quatre épingles est en train d'arroser une tombe à côté de moi. elle porte des escarpins en python à lanières sur des fins collants noirs, une jupe bleue canard au genou, une blouse noire transparente qui laisse voir son soutien-gorge et un chapeau de paille avec un ruban noir. ça doit pas être pratique pour faire du jardinage. je me demande si elle s'est habillée exprès pour venir au cimetière. pour son mari mort, je sais pas. je me suis rendu compte que je disais très facilement le mot mort. il est mort. elle est morte. là où maman utilise des euphémismes comme il est parti ou elle n'est plus là. elle dit "depuis que loki n'est plus là" par exemple. dans des contextes plus formels, elle dit décédé. mon mari est décédé. c'est quoi ce mot. dcd. on dirait un acronyme. dans le texte sur ma famille que j'ai envoyé à la revue sève je dis d'entrée de jeu "il est mort" en parlant de mon père. je l'ai relu y a pas longtemps et je l'ai trouvé violent. cru. frontal. pas délicat du tout. je me suis dit mais pourquoi j'ai écrit ça? pourquoi j'ai écrit ça comme ça?
un jour maman m'a raconté que quand mon père était mort elle était venue le dire à ma maîtresse d'école pour qu'elle soit au courant et que quand j'avais dit mon père est mort! elle m'avait dit de me taire. plus tard elle a regretté de pas m'avoir laissée m'exprimer. quand je l'ai raconté à mes psys elles ont dit aïe aïe aïe. peut être que j'aime dire les choses comme elles sont en réaction à l'attitude de maman. peut être que mon amour de la franchise et mon refus du tabou viennent de là. depuis qu'elle sait que j'aime les filles par exemple elle m'en a pas parlé une seule fois. jamais. ça doit venir de son éducation, mais moi j'en veux pas de cette éducation. moi je veux dire, alors j'écris. bon voilà j'ai fini d'être pompeuse.
avant de partir j. m'a demandé où j'allais et je lui ai parlé de mon nouveau cimetière, j'ai dit i love writing in graveyards i'm a romantic et il a dit you write so much!! il m'a rappelé que je lui avais toujours pas dit de quoi parlait mon livre et j'ai dit ohlala my book is in a crisis. ils s'imaginent que je fais qu'y travailler toute la journée alors qu'en vérité je fais tout sauf y travailler parce que je suis trop occupée par mon journal qui est mon véritable livre et mon obsession. j'espère qu'il va oublier de me reposer la question. j'aime pas les non-dits mais j'ai des limites dans la révélation de mes secrets. dans la littérature ça va, dans la vraie vie c'est plus compliqué. parfois au lieu de raconter des trucs aux gens j'aimerais juste leur faire lire mon tumblr. comme à f. par exemple. je lui ai jamais parlé de r. j'aimerais bien lui raconter mais j'y arrive pas. je crois que c'est parce qu'elle me pose jamais de questions et quand on me pose pas de questions j'ai du mal à raconter des trucs parce que je me dis, inconsciemment, et si la personne n'en a rien à foutre? mieux vaut ne pas prendre le risque. peut être que c'est aussi pour ça que je ressens le besoin de publier mon journal sur tumblr. pour pouvoir raconter ma vie sans avoir peur d'ennuyer mon interlocuteur.ice. je force personne à me lire. mais je crois que c'est aussi une question de prendre de la place. raconter sa vie c'est prendre de la place et prendre de la place, ça me pose problème.
hier pour compenser ma non sortie de jeudi j'avais décidé de faire une excursion sur la côte baltique. je m'étais couchée super tôt pour être en forme, j'avais commencé à regarder when harry met sally mais j'ai abandonné à mi-chemin parce qu'y avait trop de bruit dans la cour (combien de temps je vais supporter ça?) alors je suis allée au lit et j'ai commencé le livre que n. m'avait passé avant de partir. je me suis masturbée en lisant la scène de sexe d'ouverture, comme un retour aux sources de mes débuts (la première fois que je me suis masturbée hors la douche c'était en lisant une scène de sexe dans lunar park de bret easton ellis). j'avais mis le réveil à 7h20 mais j'ai pas réussi à me lever alors j'ai pris le train d'après avec la correspondance. évidemment le train a pris du retard et la correspondance était loupée, ce qui rajoutait une heure à mon trajet de trois heures, et puis je suis devenue complètement claustrophobe quand deux familles se sont installées à côté avec leurs enfants insupportables et qu'ils ont commencé à déballer mille contenants de nourriture indienne dont l'odeur a envahi tout le wagon. j'ai pensé à tout ce qui pouvait encore se produire pendant le long trajet de retour et j'ai décidé de faire une miranda july et de couper court à mon voyage en descendant à la première gare dans laquelle on s'est arrêtés (dans all fours la narratrice ne va pas plus loin qu'une petite ville de la banlieue de los angeles alors qu'elle était censée conduire jusqu'à new york). j'ai poussé un soupir de soulagement en me retrouvant sur le quai à l'air libre.
il faisait très chaud à oranienburg et je commençais déjà à regretter les 23 degrés du bord de mer baltique promis par la météo de mon téléphone. j'ai marché jusqu'à la rivière et je me suis rendu compte que c'était la havel, la même qu'à pichelswerder le weekend dernier. mes deux meilleures amies depuis que n. est partie c'est la havel et la spree. merci d'exister rivières d'amour. je me suis assise sous un saule pour manger mes biscuits à l'avoine et j'ai tendu le bras pour toucher ses branches poussées vers moi par la brise, persuadée qu'elles le faisaient de leur propre volonté et qu'elles voulaient vraiment me toucher. j'ai marché le long de la rivière pendant un moment, longé le chateau (bof) jusqu'au petit port dont j'ai fait deux fois le tour en plein soleil parce que je savais plus où aller et j'arrêtais pas de changer d'avis. j'étais de nouveau la fille confuse, totalement paumée (sie laufen da verwirrt rum). la fille qui sait pas ce qu'elle veut. j'ai traversé trois fois le même pont avant de me décider à juste retourner m'assoir sous le saule pour attendre le prochain train vers berlin parce que j'avais trop chaud pour faire quoique ce soit, me maudissant pour mes décisions à la con.
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aurianneor · 1 year
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Limiter la richesse individuelle
Les frères Gracchus, Gaius et Tibérius, étaient tribuns, l'équivalent de nos députés et ils ont voulu s'attaquer aux problèmes de l'époque. Les riches étaient peu nombreux mais possédaient presque toutes les terres. Comme ils produisaient toutes les céréales, ils se mettaient d'accord entre eux pour fixer un prix élevé et faisaient venir des étrangers pour travailler à des salaires très bas que les citoyens romains n'acceptaient pas. En 133 avant J-C, Rome était plongée dans une pauvreté généralisée qui tourmentait Rome. Les frères Gracchus ont fait voter une loi qui s'appelait propriété et elle affirmait que la propriété avait une limite en quantité au-delà de laquelle elle était toxique pour la société et une limite d'usage selon laquelle ce n'est pas parce que c'est à moi que je peux en faire ce que je veux. Les frères Gracchus ont été saisis par les riches et leurs hommes de main et jetés dans le Tribe. S'en est suivi 100 ans de guerre civile entre la plèbe et les riches avant que l'empereur Auguste n'instaure les lois des frères Gracchus profitant de l'émoi causé par la mort de Jules César. Quatre cent ans de paix et de prospérité ont suivi. 
En 1930, en France, des juges ont crée le service public de l'eau, nationalisant les sources. Cela a montré que la propriété privée n'est pas sacrée. Ils ont exproprié les propriétaires, et c'était normal. Léon Blum a été harcelé et a quitté sa fonction. 
La victoire du Labour en 1945 au Royaume-Uni a permis d'exproprier les propriétaires de mines. La propriété n'est pas absolue. Les propriétaires sont devenus moins riches et cela les a fait passer en-dessous de la limite de toxicité.
Le 24 novembre 2013, en Suisse, est votée une loi limitant les salaires à 250 fois le salaire minimum. Cela veut dire que pour que les salaires les plus hauts augmentent, il faut augmenter les salaires les plus bas. A titre de comparaison, en France en 2019, les patrons du CAQ40 gagnaient 1128 fois le salaire de leurs employés les plus modestes. Les riches sont très heureux en Suisse.
En 2022, en Ukraine, profitant de l'opportunité de pouvoirs exceptionnels liés à la guerre, le président Zelensky a nationalisé les banques, les chaînes de télévision et les industries possédées par les oligarques. Ceux-ci étaient tellement riches qu'ils décidaient de tout dans le pays, les caisses ukrainiennes étant vides.
Quand Elon Musk intervient dans la guerre en Ukraine, c'est trop. Quand Mark Zuckerberg favorise l'élection de Trump pour s'enrichir, c'est trop. Quand une personne est suffisamment riche pour avoir un propre programme spatial ou a plus d'argent qu'un pays, c'est trop. Quand tes décisions peuvent ruiner la vie de millions de gens alors que tu n'as pas été élu, c'est trop. Quand les 1% les plus riches de l'humanité émettent 100 fois plus de gaz à effet de serre que ceux qui émettent les 99% autres, c'est trop. 
Ces gens méritent d'être riches mais pas à ce point. Ils n'ont jamais rendu à la société ce que la société leur avait donné en premier lieu. La société a formé leurs employés avec des écoles et des universités; ceux-ci sont en bonne santé grâce aux hôpitaux, il y a des routes, des chemins de fer et des aéroports pour transporter leurs biens. Il y a une police et une armée pour les protéger et une justice pour faire valoir leurs droits. Il y a des ressources naturelles pour alimenter leurs industries, etc.
La Columbia University estime que 100 millions de dollars est une limite. C'est largement suffisant pour la personne et pas assez pour être toxique. (Putting a Limit On Wealth - Stephen H. Unger: http://www1.cs.columbia.edu/~unger/articles/wealthLimit.html)
What, if Anything, is Wrong with Extreme wealth: https://www.tandfonline.com/doi/epdf/10.1080/19452829.2019.1633734?needAccess=true&role=button
Having too Much - Ingrid Robeyns: https://www.openbookpublishers.com/books/10.11647/obp.0338
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Les autorités illégitimes: https://www.aurianneor.org/les-autorites-illegitimes/
“The world has enough for everyone’s need, but not enough for everyone’s greed”: https://www.aurianneor.org/the-world-has-enough-for-everyones-need-but-not/
You can’t get enough… Enough!: https://www.aurianneor.org/you-cant-get-enough-enough-the-same-companies/
Qui se cache derrière le drapeau?: https://www.aurianneor.org/qui-se-cache-derriere-le-drapeau/
Riche: https://www.aurianneor.org/riche-cetait-une-belle-journee-et-le-paysage/
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Tomorrow – Chap 4: La démocratie: https://www.aurianneor.org/tomorrow-chap-4-la-democratie-the-panama/
Solidarité Hélvétique: https://www.aurianneor.org/solidarite-helvetique-democratie-semi-directe/
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oviri7 · 1 year
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“Dans une société qui ne sait plus rien de l'Ascète, ni du Guerrier; dans une société où les mains des derniers aristocrates semblent faites davantage pour des raquettes de tennis ou des shakers de cocktails que pour des épées ou des sceptres ; dans une société où le type de l'homme viril – quand il ne s'identifie pas à la larve blafarde appelée “intellectuel” ou “professeur”, au fantoche narcissique dénommé “artiste”, ou à cette petite machine affairée qu'est le banquier ou le politicien – est représenté par le boxeur ou l'acteur de cinéma; dans une telle société, il était naturel que la femme se révoltât. Alors que l'éthique traditionnelle demandait à l'homme et à la femme d'être toujours plus eux-mêmes, d'exprimer par des traits de plus en plus nets ce qui fait de l'un un homme, de l'autre une femme – nous voyons la civilisation moderne se tourner vers le nivellement, vers l'informe, vers un stade qui, en réalité, n'est pas au-delà, mais en-deçà de l'individuation et de la différence entre sexes. De même que la plèbe n'aurait jamais pu se répandre dans tous les domaines de la vie sociale et de la civilisation s'il y avait eu de vrais rois et de vrais aristocrates, ainsi dans une société gouvernée par des hommes vraiment virils, jamais la femme n'aurait voulu ni pu emprunter la voie sur laquelle elle chemine de nos jours.  Aussi la vraie réaction contre le féminisme et contre toute autre déviation féminine ne devrait-elle pas s'en prendre à la femme, mais à l'homme.“
Julius Evola - Révolte contre le monde moderne
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timuschaos · 9 months
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AVATAR #12 | Sœur-rancœur.
Liv Tyler avatars 400*640
© timuschaos
Scénario disponible ici • sirène • ex-assassin • pègre
APOSTROPHE; RORY la seconde, écho d’un nom, d’une pâle imitation dans les yeux de la mater terrible qui préfère toujours celui qui glane la gloire imméritée des ARLEDGE, Darcy le frère paumé qui tisse ses illusions mensongères auxquelles la sœur-rancœur fait allusion pour exercer une pression sans pitié sur cet aîné sans panache dont elle aurait mieux mérité la place. ESPÈCE; SIRÈNE comme tout Arledge respectable, on ne se mêle pas au produit des étables puantes de la plèbe qui ne chante pas la mer comme les belles monstruosités au charme amer. SAISONS; TRENTE-SEPT années mieux employées à trimer pour le clan Arledge que les quarante-trois révolutions solaires de son frère dont l’esprit erre à la façon puérile des chiens léchant la main de leurs maîtres enclavés sur l’île de Cover Island. BESOGNE; HÉRITIÈRE à la main de fer du CLAN ARLEDGE, fouette le dos de ce frère crétin qui se roulerait dans le purin si elle ne tenait pas les rênes de leur destin. MYOCARDE; amour laissé aux imbéciles sans ambition, mais ne dit pas non à une chevauchée ÉPHÉMÈRE un soir d’ivresse débarrassé de tendresse.
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Thank you ♥
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nikoenko · 1 year
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Artwork - 3d motion pour la Sweet Lofi Beat Tape du collectif La Plèbe.
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« Plus scélérate, plus vile que la noblesse dépouillée et que le clergé déchu, la bourgeoisie leur empruntait leur ostentation frivole, leur jactance caduque, qu'elle dégradait par son manque de savoir-vivre, leur volait leurs défauts qu'elle convertissait en d'hypocrites vices ; et, autoritaire et sournoise, basse et couarde, elle mitraillait sans pitié son éternelle et nécessaire dupe, la populace, qu'elle avait elle-même démuselée et apostée pour sauter à la gorge des vieilles castes ! […] Une fois sa besogne terminée, la plèbe avait été, par mesure d'hygiène, saignée à blanc ; le bourgeois, rassuré, trônait, jovial, de par la force de son argent et la contagion de sa sottise. Le résultat de son avènement avait été l'écrasement de toute intelligence, la négation de toute probité, la mort de tout art […] C'était le grand bagne de l'Amérique transporté sur notre continent ; c'était enfin l'immense, la profonde, l'incommensurable goujaterie du financier et du parvenu, rayonnant tel qu'un abject soleil, sur la ville idolâtre qui éjaculait, à plat ventre, d'impurs cantiques devant le tabernacle impies des banques ! »
HYUSMANS, A rebours, 1ère éd. en 1884, p. 332.
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whencyclopedfr · 1 year
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Gracques
Tiberius Sempronius Gracchus (c. 163-133 av. J.-C.) et son frère cadet Caius (c. 154-121 av. J.-C.) étaient des tribuns de la plèbe de la République romaine. En 133 avant notre ère, Tiberius introduisit une réforme agraire, mais il fut battu à mort après son mandat. Onze ans plus tard, en 122-121 avant notre ère, Caius réaffirma la réforme agraire de son frère et tenta d'endiguer la corruption. Il subit le même sort que son frère.
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th3lost4uthor · 2 years
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Au Lotus Pourpre - Acte 10
/!\  ATTENTION  /!\  
Ce chapitre contient une description très graphique empreinte des concepts de mort et de suicide. Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec ces-derniers, vous pouvez directement sauter au paragraphe annoté d’un astérisque (*)
Bonne lecture !
Là, attaché à une épaisse branche, une corde oscillait au gré des vents. Attaché, à la dite corde, se trouvait un corps. Les articulations étaient lâches, les épaules tordues dans une position grotesque ; une vaine tentative instinctive pour se débattre. Pour survivre. Le long de ses jambes, les organes avaient commencé à se délester de leur contenu, à présent superflu, ruinant au passage le pantalon de soie foncée. Les mains, comme le reste de la peau, étaient exsangues. Les seules veines visibles étaient d’un bleu maladif, pas celui du ciel, pas celui de la robe de Mia… Elles serpentaient tels des vers cherchant à s’échapper de cette prison de chaire, désormais inutile, remontant sous la veste brodée de fils d’argent, pour atteindre une nuque à l’angle étrange. L’image de ces poupées maltraitées par les enfants s’imposa : on avait l’impression qu’à la moindre secousse de l’arbre, celle-ci pouvait sauter. De longs cheveux noirs venaient couvrir le visage du défunt, mais si l’on penchait la tête, on pouvait en apercevoir les traits, défigurés par l’agonie. Si l’on penchait la tête, on pouvait voir…
             (*) Ligi dut se contenir pour ne pas hurler.
 Ce…
Ce n’est pas lui !
 « Hiiiiiirrrooooo !! Noooonnn !!! » Cela ne semblait malheureusement pas être la même chance pour celle à ses côtés. « Pourquoi ?! Pourquooooiiii ?!!! »
             Encore anesthésiée par le soulagement, Ligi ne reconnut pas tout de suite la dame à la chevelure de feu, et qui suppliait à deux genoux les Sept Divins de lui rendre son aimé. Elle portait une robe délicate aux accents du printemps : le rose pâle et le vert feuille se mélangeant à la boue. Une broche dorée, taillée sur le motif de brins de blés entrecroisés, en maintenait les pans. Elle ne portait que quelques bijoux sommaires, mais leur finesse témoignait de son rang. Ses lèvres étaient un mélange de rouge et d’ambre, tandis que ses grands yeux noisette, noyés par les larmes et la poudre, étaient d’une grande clarté. Elle était magnifique. Et il s’agissait sans aucun doute de…
 « Madame, je vous en prie ! » Un homme, à l’apparence proche d’un domestique, tentait de la relever. « Vous ne devriez pas- !
- Hiiiirrrrooo !! »
 Tricia… Tricia Primer.
             La plèbe ne semblait pas encore avoir reconnu la fille de l’un des plus grands maréchaux de l’Empire, mais nul doute que ses vociférations ne tarderaient pas à attirer davantage l’attention que le cadavre auxquelles elles étaient lancées. En parlant du malheureux…
 Hiro… ? Comme dans Hiro Savelin ?
             Si tel était le cas, alors comment le délégué des troupes maritimes avait-il pu finir ici ? Et surtout… Pourquoi ? Il était connu que la famille des Savelin, autrefois bourgeoise sans titre, avait pu s’élever par la voie militaire et administrative ; elle était également issue des Plateaux Ouest, mais pourquoi le jeune homme avait-il donc choisi ce lieu, si éloigné de ses terres natales ? Après tout, le suicide, en expiation ou pour raisons médicales, était monnaie courante. Im’bo, gardien des âmes avait tout un code à ce sujet ! Ne pas honorer ses proches en leur permettant de recueillir votre dernier souffle était vécu comme un acte de trahison ! Toutefois, si Hiro n’avait pas souhaité mourir auprès de sa famille, alors… Ligi revint sur Tricia Primer, qui se débattait à présent pour échapper à la poigne de ses serviteurs.
 C’est qu’il avait quelque chose à se reprocher…
Quelque chose de plus grave encore que de ne pas respecter
le droit du deuil.
.
.
Son père a pensé que notre union pourrait renforcer
le statut de nos familles…
.
Les Cimes ne plaisantaient pas avec le protocole.
             Cela n’allait faire qu’un mois, un mois et demi au maximum… Une fille de la Haute ne pouvait pas se permettre un nouveau mariage aussi vite. Pas elle en tous cas. Pas dans ces conditions. Elle n’était même pas sûre que sa séparation avec le Seigneur Yuei n’ait encore été officialisée ! Ce qui signifiait que…
 Au regard de la réputation du Maréchal Primer, son père,
elle n’avait pas dû connaître beaucoup de « fantaisies » avant sa rencontre
avec le Seigneur Yuei.
.
Frustrant pour elle.
.
Aujourd’hui, elle m’a remercié de l’avoir accompagnée au marché ! 
.
Relation univoque
.
Et par-dessus tout… Il voulait le bonheur de son épouse.
.
.
La…
La salope !!
             Ligi se leva d’un bloc et, sans y songer davantage, se dirigea vers le corps gémissant dans la fange. Le mouvement capta le regard d’une partie de la foule, dont celle d’une petite robe bleue. Celle-ci, voyant la démarche de son amie, ne put retenir un juron, cherchant tant bien que mal à la rejoindre avant que ce qu’elle savait comme le cataclysme du siècle ne s’abatte. Les dames de compagnie étaient d’apparence douce et charmante… mais l’on ne déclenchait la colère d’une pute qu’à ses risques et périls.
           Heureusement, la petite cour qui accompagnait Tricia Primer se rendit compte de l’approche, formant un cercle protecteur autours de leur maîtresse. Celle-ci, essuyant son visage, fut comme frappée d’étonnement devant la frêle silhouette enveloppée de la tête aux pieds dans un velours épais, chapeau de paille et mitaines l’accompagnant. Heureusement. Du moins c’est ce qu’elle crut un instant, car si Ligi était parvenue à reconnaître « l’épouse » … l’inverse venait de se produire.
 « T-toi !! » La plainte se transforma en rage aveugle, forçant la dame de compagnie à reculer malgré ses premières intentions. « C’est t-toi, hein ? Des cheveux b-blancs et une t-tenue pareille ? Tu es la p-pute du L-lotus !! »
             Ni une, ni deux, Tricia était à son cou. Parmi les spectateurs, la stupéfaction se mélangeait aux théories les plus folles, tandis qu’une fleur bleue tentait désespérément de rejoindre la pourpre.
 « C’est toi ! Toi !! » Continuait la noble, hystérique. « C’est toi qui me l’as volé !
             Pourquoi fallait-il donc toujours que cela soit de sa faute ?
 « Q-quoi… ?!
- Si tu ne l’avais pas charmé, c’est moi que le Seigneur Yuei aurait aimé : moi et moi seule ! » Le teint noisette de ses iris s’animait de lueurs brulantes. « Tu lui a ouvert tes cuisses et tu as ruiné notre union ! Tu le voulais pour toi seule, hein ? »
             S’en était trop.
 « Mais qu’est-ce que vous racontez enfin ? » Ligi s’agrippa à la fine tunique de son agresseuse. « Par la Déesse, le Seigneur Yuei vous aimait ! Il vous aimait plus que vous ne l’avez jamais aimé ! Et il vous aime toujours sombre sotte ! 
- C-comment os-… ?!
- Non, Tricia Primer, c’est vous qui allez m’écouter. » Jamais une voix aussi terrifiante n’avez secoué corps si mince. « Votre époux était désespéré, oui. Désespéré par l’incapacité de vous « montrer » son amour. Mais jamais il n’a renoncé ! Il a tout essayé, alors même qu’il…! »
 Non. Pas ici.
Pas devant…
 « … qu’il ne parvenait pas à atteindre vos exigences ! Et le pire - le pire, Madame, c’est qu’il en avait parfaitement conscience !!
- E-est-ce une raison pour se v-vautrer dans un bordel ?!
- Le Lotus Pourpre est une maison d’hôtes ! » Et plus si affinités, enfin bref. « Il n’était pas venu y chercher une substitution, mais des conseils ! Et si vous voulez tant le savoir, Madame, ce ne sont pas mes cuisses que j’ai offert à votre époux, mais mes oreilles pour l’écouter, mon épaule pour pleurer… »
 Mon cœur pour…
 - J-je… Il ne m’en a jamais par-…
- Ce n’est pas quelque chose que l’on dit ! Si vous n’avez jamais remarqué le moindre changement, cela est bien la preuve que vous n’en aviez rien à foutre ! Le sexe n’est ni le moyen ni la finalité de l’amour, sinon, toutes les putes de la terre seraient déjà le médaillon au cou ! » Soupir. « Et ça vous l’auriez compris si vous n’aviez pas été occupée par vos propres… expériences avec fut Messire Hiro ici présent. »
             Ce furent les mots de trop pour Tricia Primer. Avant qu’elle n’ait pu voir le geste venir, Ligi reçut de plein fouet le coup de l’autre, remarquablement puissant en considérant sa constitution si gracile. Toutefois, la vive brulure qu’elle ressentit immédiatement ne fut pas celle qui l’inquiéta le plus… Mais celle du soleil.
 « T-tais-toi ! Hiro, lui, m’aimait ! Il a su répondre à mes désirs alors que c-ce… rat de bibliothèque… ! »
             Ligi, les yeux fermement clos, une main devant le visage, cherchait désespérément à retrouver les Luminines, ou même son chapeau, tous deux éjectés avec la gifle qu’elle avait reçue. Comme elle aurait aimé que Lupt’iel lui vienne en aide… Ne serait-ce que pour faire taire l’autre folle ! Tous les « mariages brisés » par elle ou bien ses sœurs n’étaient pas le fait des épouses, bien au contraire, mais dans ce cas précis…
 « Et finalement, est-ce trop demander, hein ?! » Elle sentait son ombre contre sa nuque à vif. « Tout ce que je voulais, c’était d’être aimée !! »
 Mais l’amour peut prendre différents vis-… !
 « Comme si vous n’en receviez pas assez ! Vous devez aussi voler celui des honnêtes épouses ?! » Honnête ? Vous… ? « Et comme pour tout vol… Je réclame justice !! »
             Elle entendit l’air siffler, le cri de Mia qui perçait la clameur de la foule, le rire dément empli de souffrance… Mais elle ne ressentit pas l’impact. Bientôt, une silhouette plus grande encore vint s’interposer entre elle et l’astre du jour, tendit que les bras protecteurs de son amie tentaient de l’aider à se relever. Une voix forte couvrit toutes les autres.
 « Madame… Je crois qu’il est grand temps que vous ne rentriez chez vous. » Ton ferme. « Vos parents vont commencer à s’inquiéter de votre absence.
- Q-Que… ? Toi ?! »
 … Fen ?
 « J’ajouterai que frapper sans raison une de nos concitoyennes, peu importe qu’elle vienne des Plateaux ou même des Steppes, est un crime contre l’Empire et son peuple. Et vous savez que je ne plaisante pas sur les règles et les codes. 
- Et alors ? Je suis… !
- Divorcée, mais plus important… » Murmura-t-il. « … à risque d’être désapprouvée par votre père après votre petite « escapade ». Je vous conseillerai de ne pas faire trop de vagues ici-bas. Vous ne voudriez pas ternir davantage votre image, n’est-ce pas ? 
- Tss ! Vous les hommes êtes vraiment divisés en deux catégories : ceux capables de comprendre les femmes et ceux qui pensent que nous ne méritons pas notre liberté !
- Je pourrai vous rétorquer la même chose, Madame, car chez les femmes se trouvent celles capables de donner leur temps pour l’autre… et celles qui font passer leurs désirs avant… » Relâchant enfin le bras de la noble. « Mais cela serait un brin réducteur, ne croyez-vous pas ? »
             Le serviteur des Yueis profita du retour des domestiques entraînant leur maîtresse loin du devant de la scène, celle-ci continuant malgré tout à sangloter, maugréer et pester à demi-mots, pour rejoindre les deux autres femmes. Avec l’aide de Mia, Ligi était parvenue à récupérer ses différentes protections contre les rayons assassins.
 « Allez… » Leur lança-t-il en pressant le pas vers les ruelles qui les mèneraient vers les Steppes. « Quittons ces lieux. »
______o.).O.(.o______
 De retour sous le grand portail du Lotus Pourpre le trio improbable se firent leurs adieux. Le voyage du retour s’était déroulé dans un silence relativement froid. Celui-ci n’avait été entrecoupé qu’en de rares instants par la méfiance de Mia pour celui qu’elle avait fini par identifier comme le « fils de pute » ayant agressé son amie quelques mois auparavant. Fen s’était brièvement contenté s’expliquer qu’il avait reçu pour mission de suivre Tricia Primer et de s’enquérir de ses relations après son… « départ précipité » du domaine des Yueis. Si Ligi sentit les questions du qui, comment et pourquoi, lui brûler les lèvres, elle préféra s’abstenir. Elle ne se pensait pas capable de pouvoir se lancer dans une nouvelle joute verbale aujourd’hui… Pas après la façon dont l’autre s’était déroulée. Toutefois, avant que leurs chemins ne se séparent, le militaire pour aller faire son rapport aux Cimes, les deux dames de compagnie pour aller gagner le repos qu’elles méritaient, le premier les interpella :
 « Hey, Ligi, c’est ça ?
- On dit « Madame », espèce de-… ! » S’emporta Mia.
« Désolé pour notre rencontre. Je… Je me suis rendu compte que mes propos étaient, disons, infondés, et plus que tout… grossiers. Là-haut, dans les Plateaux, j’ai… particulièrement apprécié vos paroles. Donc… » Il inclina légèrement la tête. « Je vous prie de bien vouloir acceptez mes plus plates excuses… Il s’avère que je me suis trompé sur votre compte : vous êtes quelqu’un de parole, Madame. »
             C’était là la posture la plus courtoise que Ligi ne lui avait vu devant toute autre personne que son maître. En considérant la manière dont leur première entrevue s’était déroulée, ce n’était plus un pas en avant, mais un saut prodigieux. Cependant, plus que tout au monde, ce qu’elle souhaitait après ces péripéties, c’était de pouvoir retrouver la fraîcheur de sa chambre… Elle voulut couper court à la conversation.
 « Je vous remercie, Seigneur Veracci. Soyez assuré que je vous pardonne : vous n’êtes ni le premier, ni serez le dernier à tenir ce genre de discours. Ce nouveau regard fait néanmoins figure d’exception… Et m’honore grandement. » Sourire de courtoisie, teinté d’une certaine sincérité. « Sur ce, au plaisir de vous re-… ! »
             Il ne lui en laissa pas l’opportunité.
« E-et lui aussi !
- Je… Je vous demande pardon ?
- Je veux dire… Enfin… Depuis ce soir-là où… Ar-, je veux dire le Sei-… » Soupir. La fatigue empreint les traits aiguisés. « Arch’ n’est plus le même depuis qu’il est rentré pour la dernière fois du Lotus Pourpre. Aujourd’hui, il est devenu…
- L’ombre de lui-même ? » Suggéra Mia, jusqu’alors demeurée en retrait.
« Humpf ! » Pouffement sarcastique.  « J’aurai plutôt dit « pathétique », mais je suppose qu’on peut également le dire comme ça. »
             Il se tourna vers Ligi, et elle put lire une lueur de désespoir dans le regard que lui renvoyait le domestique mais aussi ami du Seigneur Yuei.
 « Vous n’avez pas à me croire, ni même à lui… pardonner en un sens – je sais mieux que quiconque qu’Arch est un grand sensible… comme peut être une royale tête de con ; jeu de mots volontaire. » Déclara-t-il avec un hochement d’épaules, faisant pouffer Mia au passage. « Mais si vous pouviez au moins… régler cette affaire ? Vous quittez en bons termes ?
- Vous voulez que nous officialisions notre… rupture ? » Ligi leva un délicat sourcil blanc. « Ce terme n’est même pas correcte. Nous n’avons jamais… !
- Oui, oui, je m’en doute. Il n’a jamais été très clair avec… » Geste vague chassant les nuages. « Seulement… Sachez qu’il vous apprécie beaucoup. Vous lancer ce qu’il vous a dit…
- Vous souhaitez que j’apaise sa culpabilité, c’est ça ? » Soupira Ligi.
« Je souhaite qu’il retrouve un tant soit peu de joie de vivre, voilà tout ! » S’impatienta l’autre. « Et ce que je sais avec certitude, c’est qu’au point où nous en sommes, vous êtes la seule capable de lui apporter. J-je ne peux plus supporter de le voir arpenter les couloirs comme un putain de revenant ! »
 …
 « Et… Très sincèrement, Madame… Je pense que cela vous ferait du bien aussi. »
             Ligi laissa son regard se perdre dans les dédales de rues sombres du Quartier des Plaisirs. Au loin, le soleil commençait à disparaître derrière les branches les plus basses de l’Arbre-Cité. Sur les cordes de linge sale, aux fenêtres noircies par la crasse, on commençait à suspendre des lampions de papier, à allumer des bougies où la mauvaise graisse remplaçait la cire parfumée. Lorsqu’au loin ne restait plus qu’une traînée orangée, celle vêtue de lilas ôta son large couvre-chef. D’un geste elle fit de même avec les Luminimes sur la pointe de son nez… les tendant à Fen Verraci.
 « Pourriez-vous lui porter ceci ?
- M-mais… ? » Lança l’autre, incrédule. « Il s’agit d’un de ses cadeaux, non ? C’est même moi qui vous… !
- Attention, Messire, je n’ai pas dit que vous deviez lui rendre, simplement qu’il fallait lui porter. Les mots ont leur importance. » Lui rétorqua-t-elle, un sourire en coin. « Un peu comme quand l’on vient consulter nos services pour une épouse… et non à cause d’elle… »
             Du domestique, elle gagna un rictus connaisseur, et de la femme en bleu à ses côtés, des yeux levés au ciel, désormais assombri et que les étoiles ne tarderaient pas à piquer de leur éclat. Faisant finalement claquer ses bottes contre le pavé, l’échine raidie par la pose quasi-militaire, il demanda dans une dernière exclamation :
 « Au fait, un message pour accompagner votre présent, Madame ? »
 .
.
Eh bien,
c’est très simple,
dites-lui que…
.
               Fin de l’Acte 10
  ______o.).O.(.o______
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raisongardee · 2 years
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“C’est, certes, une bonne chose de prêcher raison et sain bon sens, mais que voulez-vous faire quand ce sont les aliénés d’un asile ou une masse, possédée de façon collective, que vous avez pour auditeurs ? Ces deux catégories sont moins différentes qu’elles ne le paraissent, car les fous, tout comme la plèbe, se trouvent mus par des forces supra-personnelles, qui les subjuguent.”
Carl Gustav Jung, Aspects du drame contemporain, trad. Roland Cahen, 1948. 
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