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#même ici alors qu'il sait pas très bien quels sont ses sentiments en fait
flashbic · 11 months
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Page 4! Falconi a l'air de ronchonner, là, comme ça, mais il tolèrerait pas que quelqu'un d'autre soit autant dans son espace personnel.
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Traduction et cases individuelles sous le readmore!
Panel 1: "Think of it more as a matter of honor." /" But I easily could have done it."
Panel 2: "Well I'll consider myself lucky then!"
Panel 3 : "And nowadays you'd never do something like that to me, right?" / "Don't tempt me." / "Don't be so grim..."
Panel 4: "I gift you brand new fancy clothes..."/ "And all you do is try and think of ways to kill me."
Panel 5: "Franky, I'm hurt." / "You'll get over it."
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pauline-lewis · 3 years
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I've stopped my dreaming, I won't do too much scheming these days
Au moins une fois par semaine, je me demande ce que je ferais sans le cinéma. Pas la salle de cinéma, qui devient un lointain concept, mais cet espace dans ma télé où se dessinent les imaginaires des autres. J'aime les films sur le moment mais surtout sur le temps long pendant lequel ils infusent et font germer en moi de nouvelles idées. Je réfléchis beaucoup en ce moment à l'idée d'être journaliste-culture, à ce que j'ai mis dans cette notion, à pourquoi je me suis sentie aussi déçue par ce métier, à pourquoi je n'ai jamais voulu "pivoter" pour d'autres sujets plus “rentables” (tout est relatif en 2021), à ce que j'ai fait de ce métier toutes ces années, aux raisons qui font que je veux le laisser derrière moi comme une peau qui se détacherait au fur et à mesure — et dans mes bons moments je vois la caméra de Brian De Palma filmer le corps d'une femme par la lorgnette d’un télescope et tout ce que ce plan fait éclater en moi d’enthousiasmant répond peut-être à ma question. Le travail n'a pas (plus)(de moins en moins) d'importance mais avoir construit une forteresse intérieure faite de films, de disques et de livres m'a donné une raison d'être pendant 15 ans. (j'écrirai plus longuement sur le sujet si le cœur m'en dit, donc rien n'est moins sûr)
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Body Double de Brian De Palma (1984)
La semaine dernière donc, j'ai découvert Body Double de Brian De Palma. Ce que j'ai aimé dans ce film, c'est cette impression que De Palma me menait à la fois exactement où il voulait et que je retournais moi-même complètement son intention en y mettant ma propre lecture, mon propre vécu. J'ai eu l'impression qu'à chaque plan nous discutions, que je lui demandais pourquoi il avait choisi tel ou tel plan et qu'il me répondait en me posant à son tour une question. Avec entre nous deux, un point commun qui nous a mis d'accord tout au long du film : un amour infini et indiscutable pour l'œuvre d'Hitchcock et particulièrement pour Vertigo, dont Body Double est une relecture passionnante. (et bien plus que ça à mes yeux)
Si vous regardez le film avec un regard féministe, il vous fera certainement un peu peur. Voyez le pitch : un acteur qui vient d'être viré d'un film de vampire à cause de sa claustrophobie (l'équivalent du vertige de Vertigo, donc) découvre que sa petite amie le trompe. Il est au fond du trou à boire sa tristesse quand un nouvel ami lui propose de garder la maison d'un homme riche qui a juste besoin qu'on arrose ses plantes. La maison a tout d'un bachelor pad hyper luxueux, avec ses meubles noirs et sa vue plongeante sur la skyline. Et il n'y a pas que ça. L'ami du héros lui montre le véritable avantage de ce logement : une longue vue qui lui permet d'observer une voisine qui chaque soir se lance dans une danse lascive. Chaque soir, à la même heure.
Est-ce que notre héros trouve cela bizarre ? Pas du tout ! Il note le rendez-vous dans son petit agenda et le soir venu il s'installe au télescope pour observer sa voisine, tandis que résonne dans nos oreilles la sublime bande-son de Pino Donaggio. Un vrai soft porn à portée de regard. Sauf qu'un soir (c'est là que Body Double rejoint un autre film d'Hitchcock, Rear Window), il est témoin d'une scène troublante. Il va se mettre à suivre sa voisine, et les frontières entre la réalité et la fiction vont devenir très fines.
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Body Double joue sans cesse avec ce que nous croyons voir. Qui est cette femme qui danse ? Qui est le pervers dans ce film ? Pourquoi le héros se croit au-delà de tout soupçon alors même qu'il était prêt à épier une femme chaque soir ? De Palma réfléchit à chaque scène à son regard de réalisateur, à sa façon de filmer le corps des femmes, anonyme, simple objet de désir (lorsqu'il se montre objectifiant le corps dansant de la jeune femme, avec ces plans qui alternent le point de vue du voyeur et le point de vue de la longue vue, comme une deuxième caméra). À quel point la fiction peut-elle se jouer de nous ? Dans une scène brillante, il filme un baiser tout en musique lyrique et en caméra tournoyante pour nous montrer qu'il n'y a rien de plus simple que d'enrober une agression sexuelle en une superbe scène de cinéma. La figure du monstre traverse d'ailleurs le film : que ce soit le vampire (que le héros réussira finalement à incarner) ou l'"indien". Qui est le monstre et qui est l'homme ? Qui est le prédateur et qui est le chevalier servant ?
En cela, j'ai vraiment lu Body Double comme un film sur le male gaze. Une réflexion profonde qui nous emmène parfois dans des recoins qui nous mettent mal à l'aise en faisant jouer notre propre désir de spectateur·trice.
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Grace and Frankie
Dans ma série "les histoires d'amitié" (c'est comme si je travaillais sur ce sujet, c'est fou), j'ai commencé à regarder Grace and Frankie, qui m'intéressait d'autant plus que je m'étais entichée de Jane Fonda après avoir vu récemment Nine to Five et Barefoot in the Park.
La série raconte l'histoire de deux femmes qui se retrouvent coincées ensemble malgré elles dans leur luxueuse résidence secondaire (désormais ma maison de rêve) après avoir appris que leurs maris les quittaient pour vivre leur amour au grand jour. Les deux femmes sont très différentes : Grace est plutôt réservée, très bourgeoise, elle accorde une importance capitale à la bienséance et aux apparences. Et elle est plutôt de droite, on ne va pas se mentir. Frankie à l'inverse est un esprit libre (de gauche), une artiste dans l'âme qui n'hésite pas à étaler ses sentiments, à s'habiller comme une étudiante en L1 de Socio à la fac Segalen de Brest circa 2007 et à exprimer toute son excentricité. Ensemble, elles vont apprendre à s'apprivoiser et vont se faire évoluer. Grace va aider Frankie à surmonter ses angoisses et son attachement à son ex-mari et Frankie va aider Grace à se libérer des carcans de sa classe sociale et à exprimer ses émotions et sa créativité.
La série, co-créée par Marta Kauffman, fonctionne surtout pour le duo formé par Lily Tomlin et Jane Fonda. Le hasard du calendrier fait que j'avais vu très récemment Nine to Five, un film de 1980 (réalisé par Colin Higgins) dont elles partagent l'affiche avec la formidable Dolly Parton et qui raconte l'histoire de trois collègues de bureau qui imaginent comment se débarrasser de leur patron misogyne. Malgré elles, elles se retrouvent à le séquestrer et prennent, en son nom, plein de décisions qui vont améliorer la vie des employé·es de son entreprise. (j'aurais mieux aimé qu'elles lancent une révolution et fassent cramer leur boîte mais que voulez-vous on fait avec ce qu’on nous donne)
Bref, un peu comme Parks and Recreation, Grace and Frankie est mon petit moment de bonheur du moment, parce que voir deux femmes de plus de soixante-dix ans parler de masturbation et d'amitié, c'est rare et, il faut le dire, assez jubilatoire. Bonus pour la vue sur la mer et la petite terrasse sur le sable.
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De mon plein gré de Mathilde Forget (Grasset)
Je me souviens très bien de la découverte de À la demande d'un tiers de Mathilde Forget, de l'impression très forte que son écriture m'avait laissée et des émotions fortes qui s’en dégageaient. C'était un livre plein de sentiments, de phrases profondes, de questionnements, un livre qui (comme le nouveau) travaillait avec lea lecteur·trice. C'était aussi un texte plein de zones d'ombres, qui explorait parfois des pistes qu'il abandonnait, qui ne forçait jamais d’interprétation ou de réponse. Un livre comme je les aime.
Quand j'ai écouté la série documentaire de Clémence Allezard sur le viol (disponible par ici), j'ai été très émue d'entendre Mathilde Forget témoigner. À un moment elle y lit cet extrait de Léonora Miano, et la force et l’émotion de sa voix me reviennent souvent en mémoire : "On ne se fait pas violer On ne se fait pas On ne se fait pas On ne se fait pas violer on est violée on est on est on est violée on ne se fait rien on est C’est l’autre qui fait Le viol c’est l’autre qui le fait".
Et puis j'ai reçu ce livre, De mon plein gré, paru aux éditions Grasset à la fin du mois de mars. C'est un texte écrit à la première personne qui raconte l'histoire d'une femme qui se rend au commissariat parce qu'elle vient d'être violée. Le récit entremêle les questions intrusives des policiers, les pensées de la narratrice qui se rattache à tous les détails qui lui permettent de survivre (ses ongles, son jean) et les souvenirs d’un passé qu’elle essaie de reconstituer comme un puzzle. C'est un roman policier qui ne connaît jamais de fin, c'est l'histoire d'une histoire qui veut être racontée mais qui est empêchée par des questions déplacées, c'est l'histoire d'une société qui ne sait pas, qui ne pense pas, qui ne montre pas le viol. Et d'une femme qui doit faire récit malgré tout. À tout prix. C’est un livre qu’il faut lire parce qu’il est important, qu’il est parfois bizarrement drôle, parfois dérangeant, parfois difficile mais qu’il est toujours nécessaire, à chaque mot, à chaque phrase, à chaque espace, à chaque silence qu’il fait naître en nous à la lecture.
(Sans transition, j’écoute beaucoup cette chanson en ce moment. Thank God for Stephen Sondheim)
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #478 ~ IL FAUT TOUJOURS SUBIR POUR CHOISIR (avril 846) Gisbert Fritz
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Je ressens un furieux sentiment d'excitation à l'idée de me trouver ici, bien caché dans mon carrosse mais observant tout sans être vu moi-même. Quelle effervescence dans le Quartier Général de la Restauration ! Il faut dire qu'il y a de quoi. Les explorateurs ne doivent plus savoir où donner de la tête ! Je me délecte de leur désarroi !
Cela n'a pas été très difficile de parler plus haut que les autres lors de la séance au Parlement. Mon oncle n'a été qu'un pantin aisément manipulable, et cette décision royale a été votée promptement ; les quelques partisans du bataillon n'ont eu qu'à bien se tenir. De toutes façons, ils ont été obligés de reconnaître que les enquêtes des explorateurs ne menaient à rien depuis un moment, et qu'il fallait prendre des décisions fortes et radicales. Il m'a suffit de déformer les conclusions de Smith, juste un peu... Les gueux grondent de jour en jour davantage et combien de temps devrons-nous encore attendre avant de les voir mendier sous nos fenêtres à Mitras ? Cette misère inutile qui ne sait que grogner se doit de disparaître pour le bien commun.
Si elle pouvait entraîner le bataillon d'exploration avec elle, les choses seraient parfaites. Je me demande vraiment si Erwin Smith se doute un seul instant de la part que j'ai prise dans toute cette affaire... Je l'imagine dans son bureau, tournant en rond, rageant, se chauffant les méninges pour trouver une échappatoire ! J'aimerais tellement savoir ce qu'il compte faire ! Et bien, je le saurais bientôt.
Je jette un oeil de derrière le rideau de velours rouge masquant mes fenêtres. J'aperçois le jeune condamné à mort que j'ai délogé de prison, se dirigeant vers les tables de recrutement. Ce garçon a eu la mauvaise idée de voler de l'argent aux brigades spéciales, pensant que son statut de soldat le rendait intouchable. Il a écopé de la pire sentence... Mais je suis si magnanime que j'ai vu dans son cas une occasion en or... Libéré sur parole, il s'est engagé à espionner les explorateurs pour mon compte, à me rapporter le moindre détail de leurs mouvements internes au niveau de l'état-major. Ses talents militaires et de cambrioleur devraient lui permettre d'être utile assez longtemps. Mais je pense qu'il aura besoin d'être épaulé au plus vite. Je vais devoir retourner dans les prisons lui chercher un acolyte. Aah, l'odeur de ces vieilles geôles remplies de malfrats me plaît toujours autant ! Cela me rappelle que je dois m'assurer que mon champion sera au point pour la semaine prochaine, il doit prendre part à un combat important pour lequel les mises seront élevées.
J'aperçois enfin Reto qui sort d'un bâtiment un peu à l'écart et se dirige vers le carrosse. Nous allons devoir nous résoudre à partir, alors je me plais à observer encore un peu les explorateurs durant les quelques minutes qui restent. Tous ces jeunes gens si roses et frais, quel dommage qu'ils doivent mourir !... Si leur major a un peu de pitié, il s'enfuira la queue entre les jambes avec son roquet insolent au lieu de leur infliger une mort certaine. Autrement... et bien, tant pis pour eux, ma foi. Dans tous les cas, cela fera mon affaire. Quel plaisir insensé à imaginer Smith tombé en disgrâce, et son caporal crotté se traînant dans la boue, là où est sa place !
Reto ouvre la porte du carrosse et essaie de placer sa grande carcasse sur la banquette en face de moi. Pour l'occasion, il a troqué son long manteau et son chapeau noir habituels pour une tenue plus discrète ; il ne voulait pas être repéré par ceux qui connaissent son apparence. Tu as pris ton temps, tu as ce que j'ai demandé ? Il me tend le parchemin sur lequel est inscrite la liste des objets mis aux enchères prochainement. J'ai toujours droit à cette liste avant tout le monde, ainsi j'ai bien plus de temps pour me concentrer sur ce qui m'intéresse. Il va de soi que tous ces articles sont tout à fait illégaux, et si on me voyait en la possession de cette liste, je serais sans doute dans les problèmes jusqu'au cou. Mais je possède bien des moyens de m'éviter ce genre d'ennuis... Reto en est un, le plus fiable. Si je dois faire disparaître des curieux ou des bavards, je n'ai qu'un geste à faire.
Mmh, tout à fait intéressant. Et appétissant. Ce duo d'angelots, là. Un frère et une soeur, c'est ça ? Leur description me paraît tout à fait charmante, j'aurais de quoi faire avec eux s'ils sont encore assez jeunes. Huit et dix ans. Bien, bien... Je note d'autres articles qui me semblent alléchants, puis remets la liste à Reto. Il se rendra dans les bas-fonds afin de prendre possession de la marchandise, comme toujours ; quel que soit le prix. Je ne peux pas prendre le risque de m'y rendre en public. Bien que l'idée de me promener incognito au milieu de ce danger, de cette fange, de cette criminalité tout à fait assumée, m'a toujours donné de délicieux frissons...
Dis-moi, Reto, tu n'aurais pas marché dans quelque chose de nauséabond ? Cela sent le caniveau dans ce carrosse depuis que tu es rentré... Je m'évente d'une main en espérant que cela dissipe l'odeur - Reto observe attentivement le dessous de ses chaussures -, mais rien n'y fait. A croire qu'elle provient de mon imagination. Reto, ouvre une fenêtre, juste un peu. Laisse les rideaux tirés. Dis au cocher que nous partons dans quelques minutes. Il me demande pourquoi ne pas partir maintenant.
Allons, ce n'est pas tous les jours que l'on assiste à la danse macabre de cadavres en sursis. Laisse-moi regarder encore un peu ces martyrs qui n'imaginent qu'à peine ce qui les attend... si leur leader a décidé de jouer les imbéciles.
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a-room-of-my-own · 5 years
Note
[1/2]"on ne mets pas par magie la volonté de faire des opérations lourdes/changements hormonaux dans la tête des enfants et des adolescents. " depuis toujours la dysphorie se développe très bien toute seule quand on grandi dans des milieux homophobes ou qui ne tolèrent pas la non-conformité de genre. Pour les premières générations, la théorie queer est venue remplir une place vide, celle l'explication d'un sentiment déjà présent. Pour moi la contagion sociale n'a commencé que quand la TQ s'est
[2/2]relativement autonomiser de la question de la transexualité et qu'on a commencé à voir des étiquettes du genre "non binaire", du "tu as pas besoin de transitioner pour être trans" et "le sexe c'est une catégorie ideologique", que ça c'est "esthétisé" à outrance et transformé en un genre de sous-culture. Mais ce qui a lancé l'engouement de base, à l'époque de "il y a le sexe et il y a l'id de genre et parfois c'est différent", c'est que ça résonne avec un vécu très largement partagé.
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Bien sûr. De toute façon pour n'importe quelle idéologie, pour que ça prenne il faut que ça vienne combler un vide, quel qu'il soit. Ici c'est un vide identitaire. En plus l'ouverture du mariage n'a évidemment pas résolu la question de l'homophobie, ni celle des blessures psychologiques qu'elle a pu créer. Et ce qui est très pervers c'est que la théorie queer est venue se greffer sur cette blessure en offrant une espèce de panacée universelle. Tu ne te sens pas fille ? Ce n'est pas parce que tu te bats avec d'immenses problème d'estime de toi dûs à l'homophobie que tu as subie, parfois de tes propres parents, mais parce que tu n'es peut-être pas une fille.
Entre la perspective d'une longue reconstruction et celle d'un changement d'étiquetage qui apporterait enfin le sentiment d'adéquation et le bonheur tant recherché, c'est normal que bien des gens se soient fait avoir. La solution queer paraît positive, et simple. Et en plus, elle vient transformer le rejet parental en erreur d'appréciation. Si mes parents avaient su qu'en réalité j'étais un garçon hétéro, ils m'auraient aimée. Et c'est pareil pour les "pansexuels" et autre non binaires, à une nuance près. On m'aurait aimée si seulement on avait compris que je n'étais pas X ou Y. Alors que la réalité c'est on aurait dû m'aimer telle que je suis.
Les failles narcissiques créées par le rejet des figures d'attachement sont faciles à exploiter par des manipulateurs. C'est l'homme d'âge mur qui va aller draguer une jeune fille rejetée par son père parce qu'il sait qu'elle recherche l'affection paternelle. C'est l'employeur qui va exploiter le perfectionnisme outrancier de l'ancien "enfant parfait" qui ne recevait d'affection que s'il se comportait exactement comme attendu.
La théorie queer vient aussi apporter un faux sentiment de pouvoir. On n'est plus victime de la situation, on a le pouvoir de la changer en devenant "qui on est vraiment". C'est un peu le même principe que les guides de développement personnel qui te proposent de devenir "your best self" en faisant du yoga face au soleil le matin à 5h.
Bref, je crois comme toi que c'est une mode qui a prospéré sur un terreau fertile, auprès de gens vulnérables. Après, est-ce que cette théorie a été diffusée et popularisée par des think tanks / lobbies comme Open Society ? C'est aussi le cas.
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helshades · 5 years
Note
ta comparaison entre l'usage de "pur" et de "non-conforme" me laisse perplexe. Même parmi les femmes qui refusent la domination masculine, la plupart vont par ailleurs avoir une manière d'être, des goûts, métiers etc parfaitement dans les normes de ce que la société attend des femmes. Avec quel terme tu ferrais la distinction entres elles et celles qui sont pas conformes à ces normes dans la majorité des aspects de leur vie, au point qu'on les prend pour des H et exclue des groupes de F etc
C’est que ma a comparaison était avant tout une mise en parallèle de généralités du type tout-ou-rien en matière de féminité « sociale » mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi en ce qui concerne la « parfaite » adhésion aux normes des femmes « conformes ».
Je ne cherche pas à faire du mal aux mouches mais il me semble bien qu'il y a une distinction à faire entre le fait que des femmes se conforment (ou cherchent à se conformer) à des modèles et des stéréotypes, voire des archétypes de féminité, au demeurant plus ou moins traditionnels, et l'idée prévalente dans le féminisme, de conformité au « genre », c'est-à-dire ce que les féministes entendraient par « le genre ».
Il y a beaucoup de choses ici qui me posent de réels problèmes philosophiques mais je crois qu'il faut commencer par pointer du doigt ce que l'idée de conformité a d'absolu (autrement dit, on pose une opposition binaire conforme/non-conforme) alors que même la plus rigoriste des mères au foyer catholiques ne se conforme pas totalement à l'idéal féminin qu'elle se sera fixé plus ou moins consciemment, sachant qu'entre sa féminité et celle de la plus pétroleuse des lesbiennes, tellement butch qu'on ne sait pas où s'arrête la femme et où commence la flanelle (respect et amour, les filles), il y a une myriade, si ce n’est une infinité de variations ; on parle bien ici d’idéal, soit par définition quelque chose d’inatteignable.
C’est ça, aussi, le truc. La féminité, prise en tant qu’autre chose que le constat physiologique, n’est qu’un concept, autrement dit une complète abstraction offerte à l’interprétation de tous – ce qui inclut les féministes, et comme nous le savons toutes deux celles-ci sont loin d’être interchangeables. On tente de définir un idéal féminin depuis... probablement depuis que les êtres humains sont des êtres humains, à vrai dire, et sont capables de conceptualiser la différenciation sexuelle. Chaque époque projette ses fantasmes et ses craintes dans des archétypes positifs et des contre-exemples plus ou moins assumés et ces figures évoluent en fonction des réalités matérielles, historiques et géographiques, et conséquemment politiques.
Or, les féministes, qui entendent s’opposer à un idéal féminin perçu comme collectivement néfaste (à l’épanouissement personnel des femmes ; la fusion du privé et du politique paraît être prise comme un donné, ce qui ne me semble pas du tout évident, mais passons), ont généralement l’air de se penser au-dessus des idéaux, dans la réalité la plus concrètement matérielle, une espèce de post-socialisation qui proposerait de prendre les femmes pour ce qu’elles sont, les ayant débarrassées de tous les discours extérieurs qui voudraient les cerner, les simplifier et finalement leur imposer un modèle à suivre. C’est beau mais c’est totalement irréaliste. La société est par essence productrice de discours et de modèles, et la seule façon d’échapper à la contrainte sociale est de retourner à un état de nature complètement fantasmatique, d’une part parce que la nature de l’être humain est de faire société et de construire des abstractions, d’autre part parce que dans la nature, les femmes se font vraiment sauter dessus et engrosser sans aucun obstacle politique à cette violence...
Je sais que je pousse le raisonnement à l’extrême au risque de digresser mais ça me tape sur le système, cette histoire. Le féminisme n’est pas indemne de stéréotypes internes et d’injonctions pour les femmes à suivre des modèles, sauf que ceux-là sont présentés comme une alternative salutaire pour les femmes prises collectivement. La question de la conformité aux normes de la féminité présuppose avant toutes choses qu’il existe un modèle de féminité clairement établi et identifiable par tous dans la société, puis présuppose aussi un modèle concurrent, en miroir du premier. Or, qui peut prétendre qu’il existe aujourd’hui un seul modèle de féminité dans la société occidentale ? Qu’est-ce qu’une femme « conforme à son genre » ? (Qu’est-ce donc que le genre, pour commencer ? Tout militant s’improvise sociologue de nos jours mais il n’est pas certain que l’on puisse tenir même la définition sociologique du gender pour un acquis. Encore une fois, c’est de la justification a posteriori de la captation de crédits académiques, comme souvent en sciences humaines.)
Sous la République romaine (509-44 av. J.-C.), on s’était mis à parler des homines novi pour désigner ces hommes issus de la classe plébéienne (en général de la classe équestre) mais accédant à la noblesse après avoir fait fortune dans les affaires. L’homo novus, tel Cicéron, ne ferait jamais partie des patriciens, l’aristocratie romaine, mais il entendait « mériter » sa position. À la toute fin du XIXᵉ siècle, la Première Vague du mouvement féministe a donné naissance à la New Woman (la maternité de l’expression revenant à l’Irlandaise Sarah Gand, écrivant depuis les États-Unis en 1894) popularisée par l’écrivain américain naturalisé britannique Henry James, ayant consacré une partie de son œuvre imposant aux thèmes féministes : les « Nouvelles Femmes » étaient généralement riches, indépendantes de caractère et d’esprit, cultivées, audacieuses, artistes, de plus en plus impliquées dans la vie politique de leur temps. Elles ont en quelque sorte inventé le « lesbianisme politique » comme alternative au couple hétérosexuel, dangereux pour l’autonomie des femmes ; elles ont de toute façon contribué largement à l’instruction des femmes (des couches sociales supérieures) jusqu’à la fin du XIXᵉ siècle, c’est-à-dire les années 1920.
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Il y a à cette époque une image sciemment construite de la Femme, érigée par les moralistes avec le concours de l’Église catholique revenue en force depuis l’Empire et surtout la première Restauration, et dans une moindre mesure il en existe une autre, mise en avant par les progressistes d’alors, républicains imprégnés de complémentarité dans l’égalité rêvée entre hommes et femmes. Le XIXᵉ siècle, au fond, c’est la seule époque où l'on puisse stricto sensu parler de « patriarcat » en France, parce que c’est celle où l’on théorise vraiment une domination totale des hommes sur les femmes, en voulant que toute la société se conforme au modèle bourgeois très stéréotypé. Paradoxalement – quoiqu’en réalité point du tout, le propre du siècle, celui des révolutions, étant de faire éclater ses propres contradictions de son vivant – la fin du siècle, sous la plume d’écrivains réformateurs féministes, fait grandir un nouveau modèle de féminité, destiné à combattre entre autres la prostitution et ses ravages économiques et sur la santé publique, qui va amorcer la Deuxième Vague du mouvement féministe en « re-sexualisant » l'épouse. Il aura sans doute fallu en passer par-là pour entamer l’autonomisation sexuelle : fusionner les figures de la bourgeoise et de la maîtresse.
Je me permets cet assez long retour en arrière pour faire ressortir ce qui me pose problème même dans le féminisme autoproclamé radical – dans le sens d’un retour aux racines idéologiques du mouvement – et opposé au féminisme majoritaire, qualifié de libéral par rapport à son adhésion à la vision capitaliste des rapports interpersonnels, c’est-à-dire l’individualisme primaire : à mon sens, le féminisme contemporain est de toute façon fortement imprégné d’individualisme, puisqu’il se place sur le terrain de l’identité individuelle, antithétique à la lutte collective. Il s’agit bel et bien d’une perspective libérale de l’émancipation collective – le féminisme est une lutte sociétale et non sociale, ce qui n’est pas sans poser problème à la marxiste que je suis. On me parle d’aliénation féminine mais le discours dominant est en faveur des femmes, même si l’on est tout à fait en droit de juger par ailleurs que ce n’est pas le bon discours et qu’il est porté par les mauvaises personnes.
Le problème principal que me pose le discours féministe « radical » à l’heure actuelle c’est qu’il verse bien facilement dans un rejet le plus radical possible de la corporéité même des femmes, assez paradoxalement. D’un côté, l’on appelle à battre en brèche l’idée selon laquelle le corps serait séparable de l’esprit et qu’une espèce de sexe émotionnel, intellectuel, politique existerait en dehors, voire en dépit du sexe purement physiologique ; d’un autre côté, on tente d’extraire la Femme de sa dimension sociale en tant que membre d’un sexe et par-là même partie d’une dualité. J’ai le sentiment trouble que l’on ne comprend pas très bien l’utilité sociale de la différenciation sexuelle, et que l’on passe à côté d’une analyse authentique de la division sexuée du Travail.
Avec quel terme tu ferrais la distinction entres elles et celles qui sont pas conformes à ces normes dans la majorité des aspects de leur vie, au point qu'on les prend pour des H et exclue des groupes de F etc
C’est une question à haute teneur en problématicité, pas vrai ? Histoire de poursuivre dans le registre provocateur bon teint, je ferais volontiers une comparaison plus-mal-t-à-propos-tu-meurs avec la situation des personnes dites « transgenres » qui se déclarent exclues du féminisme en dépit de leur revendication de « féminité » (entendue comme tout sauf biologique : étymologiquement oxymorique) et font de l’entrisme politique au sein des groupes féministes. Les femmes qui choisissent d’aller délibérément à l’encontre de conventions sociales, arguant justement que ce sont des conventions qu’elles-mêmes n’ont jamais accepté, ces femmes s’excluent de la communauté présumée des femmes qui n’ont pas pensé ce choix ou l’ont refusé pour elles-mêmes. Ceux qui ne se conforment pas à des codes perçus comme allant de soi par la majorité font un choix délibéré de sortir d’un groupe, ce qui peut être vécu par ailleurs comme un moyen politique d’expression voire un but en soi.
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Bon, j’ai l’impression que l’on a beaucoup trop chargé symboliquement les expressions esthétiques de la féminité, ces derniers temps. C’est de toute évidence le propre du militantisme contemporain que de tout mettre sur le même plan – grandeur et misère de la pensée postmoderne – en emballant tout ensemble la maigreur, la maternité, les cosmétiques, la prostitution, la grammaire, l’homosexualité et la minijupe, mais là ça devient suspect, en particulier parce que la critique des unes et autres choses se lance dans un universalisme un peu fiévreux qui ignore au moins autant les nationalismes que les divisions sociales. Dit autrement, on n’est pas « féminine » de la même façon dans toutes les strates de la société, ce qui rend le rejet de la féminité, disons, performative, somme toute très relatif.
Relatif à la masculinité, s’entend. C’est marrant, comme on oublie que dans une dichotomie sexuelle les sexes se définissent fatalement l’un par rapport à l’autre, et que c’est même tout l’enjeu de la division sexuelle des rôles sociaux, à l’origine, pensée pour que chacun ait sa place – et y demeure, l’égalité est une idée moderne. L’enfant prend conscience de sa propre singularité face au monde autour de ses trois ans ; à ce moment-ci, il réalise qu’il appartient à une catégorie fermée d’individus définis par des critères physiques, extérieurs, d’appartenance au sexe, soit masculin, soit féminin. L’idée de Soi exige qu’il y ait l’Autre en face, et que l’autre soit différent de soi. Tout l’enjeu de la sexualité hétérosexuelle est la réunion temporaire de cette altérité absolue des kikis, si l’on me passe l’expression. L’écrasante majorité de l’espèce se trouvant attirée exclusivement par le sexe opposé, il n’est pas étonnant, et il est probablement inéluctable, que l’écrasante majorité des êtres humains cherche à s’exclure catégoriquement du sexe opposé, au moyen d’un assez grand nombre d’artifices. L’arbitraire des critères choisis entre assez rarement en ligne de compte, pour cette raison évidente qu’il ne s’agit jamais que d’une version humaine de la parade nuptiale, une performance dont les « artistes » sont finalement bien conscients.
Je pense que la critique féministe de la « féminité » prise dans son sens étendu de performance sociale censée évoquer le féminin, c’est-à-dire des qualités attribuées aux femmes, cette critique-là a un défaut de conception dès lors qu’on y présuppose, d’une part, la masculinité comme absence de performance, et d’autre part la neutralité comme seulement possible. Elle ne l’est absolument pas : toute apparition en société est une performance, c’est-à-dire une représentation de soi. Imaginer un seul instant un être humain sans représentation du sexe auquel il appartient, c’est s’imaginer un humain hors de la société. Je conçois la frustration de certain(e)s mais il me semble bien que si l’on peut réellement parler de « normes » en matière de représentation de soi, alors il faut qu’une volonté délibérée préside au rejet de telles normes, et selon toutes probabilités la société y verra ou de l’excentricité ou de l’hostilité. Intéressant de constater au passage qu’en ces temps individualistes si peu individués plus personne n’est considéré comme excentrique – c’est assez naturel puisque chacun est le centre de son petit monde.
Alors, j’aimerais te poser cette question : que crois-tu que la Société attende des femmes, et des hommes, au juste ? Peux-tu répondre à cette question sans une lecture « féministe » des rapports entre les sexes, d’ailleurs, ni à l’inverse une lecture religieuse hiérarchisante ? Qu’est-ce qu’une femme, c’est-à-dire toute femme, doit donc faire pour être estimée conforme aux normes dont tu parlais tout à l’heure ? Combien en connais-tu qui satisfassent à ces critères ? Faudrait-il, par ailleurs, qu’elles n’y satisfissent point... ?
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hildagirl99 · 5 years
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Tome 4 : Chapitre 10 : Vérité et coeur brisé
(french version)
Pendant ce temps, Hilda et Cagney recherchent Linda qui s'était "échappée" pendant Luna parlait. 
"Mon dieu, en pleine nuit, il faut la retrouver et vite…" dit Hilda.
"Tu sais, elle a peut-être besoin d'elle seule…" lui répond Cagney. 
"Oui, toutes ces révélations ont dû la blesser, mais il faut la retrouver avant qu'elle tombe quelque part." 
Linda était à quelques kilomètres d'eux, dans la forêt. Elle a préférée être seule mais elle s'est perdue. Tous ces arbres étaient les mêmes. Soudain, une main la saisie par le bras. 
"Aaah !! Qui est là ?" 
"Chuuut, c'est moi, Fio." 
"Mon dieu… qu'est-ce que tu fais là ?" Dit-elle, affolée. 
"Je savais que tu viendrais, je t'ai envoyé une lettre en braille, pour qu'on se retrouve ici, j'ai vite terminé mon discours pour te retrouver." dit Fio, en l'emmenant avec lui. 
"Hein ? Mais je n'ai pas reçu de lettre…" dit Linda, confuse. 
"Ah bon ? Oh… aucune importance, tu es là." 
"Où allons-nous ?" Demande-t-elle. 
"À l'abri des regards." Lui répond Fio. 
Linda commence à stresser, car il y a quelques minutes, grâce à Hilda, dans sa colère, elle a appris que Fio était son neveu. Dire qu'elle en avait le béguin, elle voulait lui en parler mais ses mots restent bloqués en elle. Ils s'arrêtent en dehors de la forêt. Il se positionne devant elle. 
"Ce n'est pas pour rien que je t'ai emmené ici, j'aimerais te dire quelque chose." Dit Fio, sûr de ce qu'il veut dire. Non loin de là, Cagney et Hilda les avaient retrouver mais ils restent cachés derrière un arbre, en les observant. 
"Mon dieu, Fio… il est sur le point d'avouer ses sentiments…" 
"Cagney, il faut les arrêter, sinon, ils vont faire une grosse bêtise." Dit Hilda, angoissée. 
"Je crois que je t'aime…" dit Fio en posant sa main sur la joue de Linda. 
Elle en reste figée. Ne sachant que dire.
"Mais… Fio, je… je suis trop vieille pour toi, tu mérites tellement mieux, et puis je ne te poserai que des problèmes avec mon handicap…" 
"L'âge n'a pas d'importance…" 
"Mais tu es chef ! Tu mérites mieux que moi !"
"Mais c'est toi que j'aime, Linda, je m'en fiche de ce que les autres pourront dire, je suis sûr que c'est réciproque pour toi, ne le nie pas."
"Je ne peux pas Fio, je suis…" prête à lui dire la vérité, elle sent Fio se rapprocher de son visage. 
"Permet moi juste ce baiser." Dit-il en s'approchant de plus en plus. Leurs lèvres n'étaient que à quelques centimètres jusqu'à ce que…
"Nooon !! Fio !! Ne fais pas ça !!" Surgit Cagney en courant vers son fils. Fio sursaute. 
"Papa ? Maman ? Mais que… qu'est-ce que vous faites là ?" 
"C'est pas l'importance… tu ne peux pas être avec elle !" Dit Cagney, épuisé. 
"Hein ? Qu'est-ce que tu racontes ? Pourquoi ?"
"Fio, ce que je vais te dire va certainement te blesser, l'amour entre toi et Linda est impossible." Dit Hilda.
"Comment ça… Vous ne voulez pas que je sois heureux ?" 
"Ce n'est pas notre intention, écoute… Linda est… ma sœur." Dit-elle. 
"Hein ??" Crit-il. Il regarde Linda qui regarde le sol. 
"Linda… dis moi que ce n'est pas vrai !" 
"Je… je suis désolée, j'ai essayé de te le dire, je l'ai appris aujourd'hui, tu es mon neveu, et je suis ta tante." Dit Linda, elle voulait pleurer. Hilda l'a prend dans ses bras. 
"Je suis désolée… je voulais que tu l'apprenne autrement." Murmure Hilda. 
"Désolé si on n'a pas pu te prévenir plus tôt." Dit Cagney. 
Fio, reste figé, incapable de parler. Il était amoureux de sa propre tante sans le savoir. 
"Pourquoi vous ne me l'avez pas dit !" Dit-il, furieux. 
"On pensait que tu le savais, mais quand tu nous a dit de qui tu étais amoureux, on a essayé de te le dire, mais on ne voulait pas te blesser." 
"Mon dieu… mais vous vous en rendez compte ? Si les villageois l'apprennent ? Je serai accusé d'inceste !" 
"Allons, calme toi, tu n'as rien fait avec elle cependant ! on a tous notre part de responsabilité. Personne ne le sait pour le moment, sauf nous. Cela reste secret." Dit-il en le prenant dans ses bras. 
"Laisse moi… j'ai besoin d'être seul…" dit Fio en le repoussant. Et il rentre au château. 
"Il fallait s'y attendre…" 
"Désolé, Linda, j'aurai aimé que tu l'apprenne autrement." Dit Hilda en tenant toujours Linda dans ses bras, celle-ci sanglote. 
"Toute notre vie a été basée sur des mensonges et des secrets, 49 ans que j'ignorais que j'avais une sœur, 7 ans que je connais Fio, je pensais que je l'aimais, mais tu es arrivé à temps, on aurait pu faire une grosse bêtise." 
"Chuuut, je suis là. Maintenant, rien ne va nous séparer." Dit Hilda en embrassant son front. 
"Enfin, le temps que Fio accepte la réalité… le pauvre a le coeur brisé." Murmure Cagney. 
Effectivement, de retour au château, dans sa chambre, Fio refuse de voir qui que ce soit, il s'est enfermé dans sa chambre. Au moment de se coucher, Oswald interpelle Hilda. 
"Hilda, que s'est-il passé, avez-vous retrouvé Linda ?" 
"Oui, ne vous inquiétez pas, mais la vérité lui a fait mal, tout comme Fio, il a appris que c'était sa tante." 
"La vérité fait mal, je peux tout à fait comprendre."
"Il a besoin de temps, elle aussi."dit-elle en bâillant.
"Je ne vous retiens pas, allez vous reposer aussi." 
"Merci, vous pensez que ça sera à quel moment que vous pourrez avouer aux villageois que je suis la fille de Luna ?"
"Pas pour le moment, l'avant dernier jour, certainement. Je serai à vos côtés."
"Merci, Oswald."
Elle se retourne et dit :
"Bonne nuit, et merci, grâce à vous, j'ai eu les réponses à mes questions." Elle referme la porte. 
Oswald est ému, bien qu'il essaie de le cacher. Il avait le sentiment d'accomplir son devoir correctement. Le lendemain, l'atmosphère dans la salle à manger est froide et sans bruits, encore chamboulé des révélations d'hier soir. 
"Bon, s'il vous plaît, on ne va pas se faire la tête pour ça." Dit Hilda en brisant le silence.
"Facile à dire… je suis juste déçu." Répond Fio.
"Ok, j'aurai peut-être dû te le dire avant, dès mon arrivée, que Linda était ma sœur, mais Oswald m'a demandé de ne rien dire." 
"En faite, si je comprends, c'est la faute de Oswald, c'est ça ? Il nous a rien dit avant ! Et pourquoi ?" Demande Fio. 
"Je l'ignore, mais je suis sûre que ce n'était pas son intention, mais le plus important c'est que tout est dit, et que j'ai pu enfin découvrir les réponses à mes questions." 
"Fio, Linda, ne vous faites pas la tête pour ça, après tout, on est une famille, non ?" Dit Cagney. 
"Linda… je suis désolé si j'ai été insistant envers toi, particulièrement cette nuit-là." 
"Je ne t'en veux pas, je suis au contraire contente que tu sois mon neveu, j'aurai peut-être préférée que tu sois quelqu'un d'autre que un membre de la famille pour t'aimer." Dit Linda, avec ironie. 
Fio lui sourit et se met à rire.
"Hehe, oublions ça. Je serai toujours là pour toi, toujours unis." 
"Aaah, c'est tellement mieux quand tout est réglé." Rit Hilda. 
"Profitons de ces derniers jours ensemble." Dit Cagney en câlinant tout le monde. 
Oswald les regarde derrière la fenêtre, et acquiesce un petit sourire, cela lui rappelle ce qu'il a perdu, il y a quelque temps.
"Ooh comme c'est mignon, une famille heureuse et unie, n'est-ce pas ce que tu aimerais récupérer ?" Dit une voix glacial et sourde. Oswald se fige et comprend qui lui parle, il presse le pas pour se cacher, à l'abri des regards. 
"Que me voulez-vous encore… Vous m'avez fait déjà assez souffrir comme ça." 
Une buée noir prend forme : c'était le diable en personne.
"Alors ? Toujours pas décidé à revoir ta famille ? Tu as réfléchi à ma proposition ?" Dit-il avec un petit rire. 
"Je ne donnerai pas mon âme, je veux être avec ma femme et mon fils…" dit Oswald sèchement. 
Le diable tourne autour de lui, il cherche ses mots.
"Mmmh très bien, étant donné que tu ne veuilles pas donner ton âme, peut-être que quelqu'un d'autre fera l'affaire." 
"Comment ça ?" 
"Je vois que tu as la famille Berg au grand complet." 
"Où voulez-vous en venir ?" 
"Je n'en ai pas finis avec cette famille, j'aurai les derniers des Berg."
"Mais que voulez-vous à la fin ?" Dit Oswald en haussant la voix.
"Les sœurs Berg feront l'affaire… je les veux !"
"Non ! Je vous interdit de leur faire du mal ! Sinon…" dit Oswald en position de combat. Mais le diable lui attrape le bras.
"Ou bien quoi ? Pour faire honneur à ta reine adorée décédée ? Tu as peur de la décevoir ?" Dit le diable en souriant malicieusement. 
"Tu avais beaucoup d'admiration pour elle, voir même des sentiments, n'est-ce pas ? C'est vrai que c'était une jolie femme."
"Taisez-vous !! J'étais plus qu'un simple conseiller pour elle ! J'étais son ami le plus cher ! De même pour son époux !"
"Pffff pathétique… Mais cela n'est pas important, je te propose un deal : livre moi les sœurs Berg et je te rend ta famille." 
Oswald ferme les yeux, frustré. 
"Jamais." 
"Oh, quel dommage, dire qu'ils avaient hâte de te revoir." Dit le diable en faisant apparaître une boule de cristal, à l'intérieur, la femme et le fils d'Oswald appellent au secours. Un sentiment de peur et de colère fait bouillir le cœur de Oswald. 
"Ils sont en bonne santé et bien traités." 
Et il fait disparaitre la boule de cristal en mille morceaux. 
"Toujours pas convaincu ? Si tu refuses toujours, ils disparaîtront comme cette boule de cristal, pouf !" 
"Vous êtes un monstre…" 
"Tu choisis, les sœurs Berg, ou ta famille. Et puis qu'est-ce que tu as à perdre ? Ta chère reine n'est plus de ce monde, elle ne te jugera pas, hehe." 
Oswald serre les poings, confronté au pire choix de sa vie. 
"Livre moi les sœurs Berg, en échange ta famille sera saine et sauve, et vous serez réunis…" répète le diable d'une voix sombre et menaçante. 
Il n'a pas le choix.
"D'accord… je… je vous les donnerai…" dit-il avec dégoût.
"Très bien, demain à minuit, sur la place royale, tu seras là, avec elles, averti ou non."
"La place royale ? Mais… tout le monde vous verra !" 
"Et alors ? tout le monde sera au courant que tu es un traître, et que tu as révélé toi-même par erreur, l'endroit où le peuple de la montagne vivait, hahaha !" Dit le diable en se moquant de lui, et dans un ricanement, il disparaît dans le sol, en fumée. 
Oswald tombe sur ses genoux, le visage dans ses mains, ne pouvant croire ce qu'il vient de faire. Il n'a pas le choix, il doit se présenter avec Hilda et Linda sur la place royale, demain à minuit. Va-t-il vraiment le faire ?
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To be continued ~
(colo drawing @yonnichan-art )
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flagblues · 5 years
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Once Upon a Time... in Hollywood
J'ai besoin d'écrire sur ce film. C’est un bon film ? J'ai besoin d'avoir des idées claires. Pour les confronter à des images vagues ? Très drôle.
Quelle nostalgie ? Celle qu'aurait Tarantino pour Hollywood en 1969 ? Je n'y crois pas. Tarantino est le produit de ce qui est advenu ces années là, il est l'après Nouvel Hollywood. Alors il rend hommage au moment de sa naissance ? Mais qui dit naissance dit mort— serait-il alors nostalgique comme le sont Rick Dalton et Cliff Booth, nostalgique des années 50, des feuilletons et des séries B d'1h10 ? Mais la cinéphilie, et particulièrement la sienne (qui a dit post-cinéphilie ?) n'a pas de fonctionnement logique. Tarantino aime les séries B hollywoodiennes des années 50 comme il aime les westerns italiens des années 60 et 70. Il est cinéaste-témoin d'une époque dont il embrasse la tristesse mais sa personne cinéphile a du recul sur le désespoir de Rick Dalton. Il est plus intelligent que la nostalgie. En fait, s'il est nostalgique, il est nostalgique de tout, et Once Upon a Time... in Hollywood n'est pas plus nostalgique que n'importe quel autre de ses films. D'accord d'accord, mais est-ce que c'est un bon film ? C'est son meilleur film, mais pas celui que je préfère. C'est son film qui veut le moins être aimé et c'est pour ça qu'il est beau. Quel besoin de plaire pour raconter cette histoire ? Quelle histoire ? L'histoire d'un has-been qui s'acharne à bien faire, d'un vétéran ni hippie ni réac, violent et fidèle, d'une fille heureuse qui va mourir... Mais elle ne meurt pas. Non, elle ne meurt pas. Alors ? Alors d'autres meurent ; mais l'important, c'est que tu attendes sa mort et son sang sur la porte d'entrée. Tu veux dire, pendant le film ? Oui, tu la vois au cinéma, les pieds sales sur le siège de devant, en train de voir son fantôme, et tu attends sa mort. C'est le plus beau plan de la carrière de Tarantino. Elle sourit de voir ce fantôme. Pauline me dit qu'elle force son sourire pour l'imiter. Puis Pauline va sur google image, et elles ont un peu le même sourire tout court, Margot Robbie et Sharon Tate. Les films ne peuvent pas panser les plaies mais ils sont là. Des images et des sons de morts, des fantômes. Tu me perds un peu, avec tes ectoplasmes. Tant mieux, la perdition, au même titre que l'ambigüité, sont des arts perdus que Tarantino réinvestit. Si on ne se perd pas dans un film à Los Angeles alors le film est raté. Et là, on se perd ? Moi oui, mais pas Cliff Booth.
 Il connaît le chemin. Il sait aller à Spahn Ranch. Il connaît la maison du propriétaire. Tu sais que Tarantino a pris deux semaines pour tourner cette scène ? Celle de Spahn Ranch ? Oui. C'est la meilleure du film. Je suis d'accord. Le plus beau, en fait, c'est la fin de la scène. Quand on va chercher Tex et qu'il galope, mais que la voiture a déjà tourné, California Dreamin'. La version de José Feliciano. Je ne la connaissais pas. C'est le seul moment de western au présent du film. Avant, Charlie n'est pas là. La télévision est allumée. Il y a l'épisode de FBI de Rick Dalton qui passe ce soir. Tu sais, le plan où DiCaprio a un fusil à la main et saute d'une camionnette, qu'on voit partout utilisé comme image promotionnelle du film ? Oui ? On ne le voit qu'à la télé, chez Rick. Cliff le voit et dit à Rick que c'est super quand il fait ça. Ce qu'on pensait être un plan du film est un plan d'un feuilleton dans le film. Donc c'est un téléfilm pour le cinéma ? Ou un film de cinéma pour la télévision ? Arrête avec tes blagues godardiennes, t'es chiant. Tu crois que Tarantino aime Godard ? Bien sûr, mais comme un américain, avec parcimonie ; son préféré c'est Bande à Part. Ben c'est bien Bande à Part. Oui, c'est bien. Et Godard, il aime Tarantino ? Non. Il dit que c'est un "pauvre garçon". Ah... Et pour ce film, il changerait d'avis tu penses ? Non, mais retournons à Hollywood. Je crois que cette histoire de télévision et de cinéma est au cœur du film. Les enfants de la Manson Family viennent tuer le cinéma chez les Polanski mais quand ils croisent Rick Dalton, ils décident d'aller tuer la télévision, la source disent-ils. C'est-à-dire ? Ils disent qu'ils vont tuer ceux qui les ont appris à tuer, tuer les meurtres décomplexés tous les soirs à la télé, dans tous les foyers du pays. C'est pas ce qu'on a toujours reproché à Tarantino, la violence décomplexée ? Si. Alors quoi ? Il s'en défend en mettant cette critique dans la bouche des tueurs de Cielo Drive ? Non, je ne crois pas. C'est là que c'est ambigu et génial. Pour Tarantino, la violence est cathartique, voire jubilatoire quand elle est cartoonesque (Kill Bill). Mais toutes ces anciennes conceptions s'arrêtent quand le film commence. On attend un meurtre qu'on ne veut pas voir, et finalement le meurtre est celui des meurtriers, qui n'en sont plus. Et la violence qui se déchaîne sur eux est odieuse. Comme il l'a déjà montré au ranch, Cliff est vicieusement zélé quand il s'agit de faire mal, et il tue ici en allant bien au-delà de la légitime défense. Ensuite, lorsque Rick utilise le lance-flammes (vengeance d'un passé cinématographique), la scène s'achève par un plan derrière la victime en train de brûler dans la piscine. Le plan dure, presque silencieusement, jusqu'à ce que le corps calciné retombe dans l'eau, là où la scène des 14 Fists of McCluskey s'achève par "burn you nazi scum!", proféré comme une punchline. De là vient le sentiment d'étrangeté qui irrigue l'arrivée de Rick chez les Polanski dans une espèce de faux happy-end démoniaque. Un meurtre en a remplacé un autre et il n'y a rien de franchement positif ou joyeux là-dedans, ce qui n'empêche pas le plaisir de voir les portes du 10050 Cielo Drive s'ouvrir pour Rick. C'est un plaisir amer, comme le film. Triple allitération Le réalisateur du pilote de Lancer s'extasie lorsque Rick Dalton improvise une réplique contenant une triple allitération. Ce plaisir sonore qui envahit le réalisateur fantasque n'est pas innocent. Beaucoup de mots du film partagent ce plaisir, principalement des noms propres. Il suffit de prononcer mentalement le nom des personnages principaux : Rick Dalton et Cliff Booth— quel bonheur. Ce sont des noms parfaits, incisifs, vivants. Ce plaisir nomenclatural m'a rappelé Twin Peaks. Caleb DeCoteau ou Lancelot Court, c'est un peu le même plaisir. Nous y voilà... Quoi ? Rien, tu es prévisible c'est tout. Tu veux dire, parce que je parle de Twin Peaks ? Oui. J'y peux rien... Mais j'y ai pensé pour autre chose aussi. Comme dans The Return avec Fire Walk With Me, et dans Glass avec Unbreakable, Once Upon a Time... in Hollywood réinvestit et même modifie des images de cinéma préexistantes. Tarantino montre réellement un extrait de The Great Escape dans lequel Rick Dalton aurait remplacé Steve McQueen. Le vertige que cela procure est le vertige du film lui-même. Dans la fiction, l'extrait de The Great Escape est une image mentale, mais elle est également une image de Once Upon a Time... in Hollywood. Dès lors, Leonardo DiCaprio peut intercepter les tueurs de la Manson Family dans la rue, et les convaincre d'aller chez lui plutôt qu'à côté. Et après le plan final, c'est une histoire alternative du cinéma qui existe, peut-être une histoire dans laquelle Tarantino n'existe pas, une histoire d'après 430 miles.
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luma-az · 6 years
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Fanfic My Hero Academia : Ambition masquée #2
Début de la fic ici, ici ou ici
Résumé : Bakugo Kastuki, né Sans-Alter, déteste les héros et leur arrogance. Devenu policier, il met un point d'honneur à arrêter les vilains avant eux, même si les risques qu'il prend lui valent des reproches de sa hiérarchie. Malgré son sale caractère, il n'effraie pas le héros Red Riot, qui le séduit peu à peu... mais leur relation ne sera pas si simple.
Pairing : Bakugo Katsuki x Kirishima Eijirou
Avertissement : jurons. Beaucoup.
Taille : 20k mots
Publication d'un nouveau chapitre tous les mercredis
Chapitre 2 : l'art du timing
  « Félicitations, Bakugo !
— Beau travail, mec !
— T'as assuré, champion !
L'ambiance au sein de l'équipe de Katsuki a beaucoup changé aujourd'hui, et celui-ci accueille les félicitations bien méritées avec morgue. Les autres policiers peuvent bien être fiers de lui aujourd'hui, il n'en rien à faire, de ces louanges hypocrites. Pas plus qu'hier, lorsqu'il s'est préparé seul à attaquer, en leur mentant à tous pour que personne ne l'empêche d'agir à sa guise. À part à Hidoineko, son partenaire attitré. Bakugo n'irait pas jusqu'à dire qu'il fait confiance à cet homme effacé et sans énergie, mais ils s'entendent globalement bien : son partenaire est un froussard qui n'a qu'un but dans la vie, dormir au chaud derrière la photocopieuse. Il couvre volontiers le blond explosif lorsqu'il se lance dans une des missions solos dont il a le secret, et il écrit ensuite leur rapport commun qui brode sur l'enquête minutieuse qui les a menés jusqu'au vilain, et invente des prétextes pour justifier que Bakugo n'ait pas attendu les héros. Jusqu'à présent, leur tandem a été plutôt efficace.
La proie qu'il a capturée est cependant bien plus importante que tous les criminels que Bakugo a arrêtés jusque là : un yakuza appartenant au clan du Serpent aux Yeux d'or. Tous les services de police sont sur les dents face aux méthodes inventives et cruelles de ce clan, qui utilise des loubards mal dégrossis et des Sans-Alter frustrés pour occuper les héros et brouiller les pistes. Il a fallu une enquête minutieuse pour remonter la piste jusqu'à l'un des véritables commanditaires. À présent, son interrogatoire devrait permettre d'en savoir bien plus long...
Bakugo a accepté de participer aux réjouissances en l'honneur de son exploit, ce qui est le maximum de diplomatie qu'il soit capable de faire. L'interrogatoire du suspect ne pourra pas commencer avant demain, ordre du commissaire, et tout le service est bien décidé à fêter ça. Certains officiers, au bout de quelques bières, avouent même qu'ils trouvent ça assez classe de voir l'un des leurs rafler la mise avant les héros... avant de se corriger en lui disant de ne pas le refaire, évidemment. Tôt ou tard il se fera tuer s'il continue ses bêtises, tout le monde en est persuadé.
.
Le blond s'éclipse assez tôt. Il a assez sociabilisé avec ses collègues pour au moins un an, et avec sa planque de la nuit dernière il n'a quasiment pas dormi. Sans oublier qu'il a beaucoup de travail demain. Autant aller se coucher vite...
Tout au long du trajet, son esprit ne peut s'empêcher de revenir à la carte de visite de Red Riot. Kirishima Eijirou. Non, il ne l'a pas appelé, bien sûr que non. Une fois hors de portée de ces redoutables yeux de chiot, l'idée même a semblé ridicule. Il ne va quand même pas se laisser aller au point de sortir avec un héros, même gentil, chaleureux et mignon. Ce serait stupide. De quoi ils parleraient, à ce putain de dîner ? Du boulot de héros, d'à quel point ils étaient extraordinaires et supérieurs, etc, etc. Bordel, peut-être même que Kirishima lui dirait du bien de Deku. Autant passer sa soirée avec un feu de poubelle, il s'amuserait davantage.
La proposition le flatte toujours, tout en l'embarrassant malgré tout. Il n’est pas du genre à fuir. D'habitude, que la réponse soit oui ou non, il l'annonce sans détour. Alors que cette fois-ci, son silence ressemble bel et bien à une fuite. Il a même évité de recroiser la route du héros pendant son travail. Il va forcément le revoir tôt ou tard, impossible de l'éviter éternellement. C'est débile. Il se comporte comme un putain de collégien, et ça ne lui ressemble pas. Ça fait un mois et demi que ce cirque dure, que tous les soirs Bakugo se demande s'il va l'appeler ou non, et que tous les soirs il se répond fermement que c'était hors de question. S'il regardait honnêtement ses sentiments, il devrait bien admettre que sa fierté penche du côté du "non", et qu’absolument tout le reste est en faveur du "oui".
Il a appris par Hidoineko que Kirishima s'était renseigné avant de l'inviter, pour savoir s'il était célibataire, gay, et sa nourriture préférée. Des renseignements que ce traitre de Mollusque - son surnom officiel aux yeux de Bakugo - s'est empressé de lui fournir. L'invitation était donc parfaitement préméditée, Kirishima savait ce qu'il faisait. Il avait vraiment l'air de quelqu'un qui rassemble tout son courage avant de tenter sa chance. Ce qui est idiot. Il est beau, c'est un héros très bien coté, il est sociable et aimé de tous. Il pourrait facilement sortir avec n'importe qui de plus facile à vivre que Bakugo Katsuki. Même une bombe à retardement aléatoire serait plus facile à vivre que Bakugo, de l'avis général. Kirishima n'a eu aucune réponse pendant un mois et demi, il n'en attend certainement plus, et si Bakugo l'appelait ce soir il lui répondrait sans aucun doute qu'il s'est trouvé quelqu'un d'autre depuis longtemps.
Ceci dit, il n'est pas obligé de l'appeler pour cette stupide histoire de dîner. Il peut l'appeler pour se moquer de lui et se vanter de son exploit du jour. Après tout, il a réussi là où ces putains de héros se cassaient les dents depuis des mois, ce n'est pas rien. Et avec un peu de chance Red raconterait toute l'histoire à cet abruti de Deku, ce qui est une idée très satisfaisante.
Ayant enfin trouvé un moyen d'être en paix avec son ego, Bakugo attend à peine d'être chez lui pour sortir son téléphone et la fameuse carte de visite. Il connait le numéro par cœur à force de fixer le bout de carton à chaque fois qu'il est indécis, mais jamais il ne l'admettrait.
De la même manière qu'il niera jusqu'à son dernier souffle d'avoir le cœur qui bat à tout rompre durant les quelques sonneries qui le séparent d'un tranquille :
— Allô ?
Bakugo inspire lentement. Non, il n'est pas nerveux, certainement pas. Il sait très bien ce qu'il fait. Il répond avec son assurance habituelle :
— Ici Bakugo Katsuki.
— Oh ! Oh, salut, je... c'est Kirishima Eijirou ! Ah, mais tu le sais, bien sûr, puisque c'est toi qui a téléphoné. C'est super que tu téléphones ! Je pensais que tu ne voulais pas... enfin, que tu ne m'avais pas envoyé paitre pour ne pas m'embarrasser devant tout le monde, mais que tu n'étais pas intéressé. C'est super que tu m'appelles !
— Tu l'as déjà dit, tête d'ortie.
— Tête d'ortie ?
— Quoi, comment tu voudrais appeler cette horreur que tu as sur le crâne ?
Kirishima pouffe de rire, et comme toujours lorsqu'il lui parle, Bakugo se détend. Il ne comprend pas pourquoi le héros réagit comme ça à ses surnoms et ses injures, mais rien à faire, il adore ça. C'est parfaitement stupide. Et incroyablement précieux.
Puisqu'il est au téléphone, il ne se donne pas la peine de cacher son sourire lorsque Kirishima proteste d'un ton amusé :
— Les orties ne sont pas rouges, Bakugo, on ne vous fait pas de cours de botanique à l'école de police ?
— Tu ne vas pas me faire croire c'est un rouge naturel ?
— Touché ! À la base je suis brun. Ça te va quand même ?
— Ça me va ?
— Je t'avais invité à dîner, non ? Ce n'est pas pour ça que tu appelais ? Ah, je suis désolé, j'ai cru que...
Qu'est-ce qu'on peut répondre à un type aussi innocent ? Tous les plans de Bakugo s'effondrent les uns après les autres. Il ne veut pas laisser l'autre triompher et le prendre de haut, mais il doit regarder les choses en face : il n'y a aucun moyen que l'autre triomphe ou le prenne de haut, même sans l'arrestation d'aujourd'hui. Ce serait juste... pas lui.
Le blond s'éclaircit la gorge et tente de rassembler ses pensées. L'idée. Il a appelé en pensant à quelque chose à lui dire. Un truc important.
Ah oui.
— J'ai arrêté Tsuyo Ganko aujourd'hui. Un membre du Serpent.
— Sérieux ? Wouah, Bakugo, c'est génial ! Et ça va ? Tu vas bien ? Tu y es encore allé seul ?
Le cri du cœur. En tant que héros, ce crétin ferait mieux de se soucier de l'enquête et des ramifications du clan que ça suppose, mais non, il s'inquiète pour la santé de l'officier. Venant de n'importe qui d'autre, ça aurait vexé Bakugo qu'on le considère comme trop faible pour se protéger seul. Mais là ça va. À peu près. Le fait que Red l'ait admiré avant de s'inquiéter compense la majeure partie de l'offense, et le policier répond avec orgueil :
— Évidemment que ça va. Je suis juste crevé parce que j'ai enchainé sur une nuit blanche. Mais ce crétin n'a pas réussi à me toucher une seule fois.
Bakugo a tout de même cédé sur ses principes et accepté un Alter de soin, vu qu'il est sorti de son combat avec de graves traumatismes aux tympans dus aux explosions, des brûlures et des côtes cassées après une chute arrêtée de justesse par son harnais de sécurité. Ce dont il n'a pas l'intention de parler à Kirishima. L'autre avait un Alter tranchant et Bakugo n'a pas une seule taillade, il peut légitimement être fier de lui.
Surtout qu'en face, le roux semble tout à fait d'accord :
— C'est le truc le plus génial que j'ai jamais entendu ! Oh, attends, je vais mettre les infos, ils vont passer ça aux infos, non ? Je suis sûr que c'était super chaud ! Comment était son Alter ? Il y avait d'autres gars avec lui ?
— Alter tranchant. Il était seul. J'ai trouvé sa planque et j'ai éliminé ses sbires avant d'arriver jusqu'à lui, il ne s'est douté de rien jusqu'à ce que je défonce sa porte.
— Super ! Je t'imagine trop bien en train de faire ça ! Et, je ne vois rien sur la chaine d'info, ils...
— Personne n'a filmé, qu'est-ce que tu crois. C'était une opération de police, en toute discrétion.
— Oui, mais c'est dommage... Ah, ils passent le communiqué du commissaire ! Hé, mais c'est nul, ça dure deux minutes !
— Évidemment, tête d'ortie, qu'est-ce que tu crois ? Ils ne vont pas me donner une médaille non plus !
— Ben, pourquoi pas ?
— Parce que ce sont des connards.
Des anti-sans-Alter, à son avis. Mais "connards" résume bien l'idée, aux yeux de Bakugo. Sans trop savoir où il va, il enchaine :
— Du coup, si tu veux avoir tous les détails, il va falloir passer par moi.
— Oh, oui, je veux ! Il faut que tu me racontes ça, ça a l'air génial ! Un super combat épique et viril !
— Ouais. Mais j'ai aucune envie de rester trois heures au téléphone, c'est chiant. Ce serait plus simple qu'on se voit.
Après avoir lâché ces mots, Bakugo se maudit intérieurement. Qu'est-ce que c'était que cette invitation détournée toute minable ? Alors qu'il n'avait qu'à enchainer sur la proposition de Kirishima, la dernière fois ou à l'instant, et dire un putain de oui. Mais non, il avait fallu qu'il tourne tout le truc pour paraitre être celui qui fait une faveur, et pas celui qui est content qu'on s'occupe un peu de lui. Foutue fierté. Il le sait, pourtant, que c'est sa plus grande arme et sa plus grande faiblesse. C'est ce qui le fait tenir debout quoi qu'il arrive et quoi qu'il affronte, et le fait gagner. Mais c'est aussi ce qui le fait agir stupidement, s'humilier en bloquant sur des situations complètement banales, blesser tous ceux qui l'approchent de trop près et finir seul.
Ce qui lui va très bien, évidemment. Il n'a pas peur de finir seul. Le reste du monde est composé de crétins après tout.
Il relâche tout de même un soupir de soulagement en entendant Kirishima répondre avec enthousiasme :
— Ouais, ça serait génial ! Dans quinze jours, ça t'irait ? Oh, on pourrait aller au restaurant, j'en connais un qui fait des barbecues coréens à tomber, tu aimes ça, non ? Ou simplement un café, ça peut être cool aussi ! Il y en a un pas loin de...
— Attend un peu, tête d'ortie, pourquoi quinze jours ?
— Hein ? Heu, je risque d'être un peu... pas très... disponible avant ? Je suis désolé, Bakugo, c'était vraiment pas prévu, je...
— Tu es en mission ?
— Ah, non, à ce niveau là je suis complètement libre ! Pour un certain temps.
— Tu es en vacances ? À l'étranger ? Fatgum t'a viré de son agence ? Si c'est ça tue-le, son vieux rade aurait coulé depuis des années sans toi et l'autre elfe dépressif.
— Hé, Fatgum est un type super, et je suis très content d'être son sidekick ! Et non, il ne m'a pas viré. Pourquoi il m'aurait viré ? On s'entend très bien !
— Vacances alors ? Je déteste qu'on m'oblige à poser la même question deux fois, tête d'ortie.
Kirishima pouffe et répond tranquillement :
— Je commence à plaindre ce pauvre Tsuyo si c'est toi qui l'interroges demain. Non, c'est pas vraiment des vacances, c'est juste que j'ai besoin de me reposer. J'ai eu... un petit souci. Mais ça va aller ! Et je vais pouvoir reprendre le travail d'ici deux mois !
— Attend, tête d'ortie, t'es à l'hôpital  ? Dans un foutu hôpital ? Pourquoi personne n'en a parlé ?
— Hum, j'imagine que tu étais occupé avec ton enquête ? Et on n'a rien dit aux médias, donc il aurait vraiment fallu que tu croises tes collègues de la Répartition Héroïque pour...
Croiser ? Bakugo ne "croise" pas ses collègues, il ne découvre pas les faits en discutant de tout et de rien, il est tenu informé. Plusieurs personnes aux postes-clés lui envoient des messages lorsque quelque chose d'important arrive aux héros du top cinquante, et il a dû rendre d'énormes faveurs pour mettre ce système en place.  Mais bien sûr, avec l'enquête et la capture de Tsuyo il n'a pas eu le temps de se mettre à jour. Du coup, le problème doit être tout récent, et si Kirishima peut bavarder aussi tranquillement au téléphone, c'est qu'il n'a rien de grave. L'officier demande :
— C'est ton Alter ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
— Oh, un... truc. Stupide, j'imagine. J'avais presque attrapé un vilain capable de voler, avec mon poids il n'arrivait pas à aller très haut et je pensais qu'avec la fatigue il allait forcément se poser tôt ou tard, donc tout ce que j'avais à faire c'était de ne pas lâcher... Mais il m'a glissé entre les mains. Je veux dire, vraiment glissé, visqueux et tout. Je suis tombé, et c'était haut... Mais pas si haut, tu vois ? Et je voulais me mettre en mode Invulnérable, mais il y avait plein de gens en dessous, et même si ils se poussaient je ne voulais pas faire un gros cratère et un gros impact, ça aurait fait des blessés ! Merde, j'aurais même pu tuer quelqu'un, avec un choc pareil !
Bakugo devine sans mal la suite de l'histoire et se frappe le front du plat de la main. Il lui faudrait deux ou trois mains de plus pour mesurer l'étendue de son désespoir devant cet abruti trop gentil pour son propre bien. Il murmure :
— Alors tu as désactivé ton Alter et tu t'es écrasé sur le sol.
— Hé, on n'était vraiment pas très haut, je savais que je survivrais sûrement. Et comme on était pas haut, ma chute a été très courte, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour réfléchir. S'il te plait, ne me dis pas que c'était stupide. C'est ce que tout le monde me répète depuis hier. C'est super embarrassant...
— Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu t'es cassé quoi ? Pourquoi tu es encore à l'hôpital ?
— Ben, le souci c'est que mon Alter était encore un peu activé, donc au final, je me suis beaucoup fait mal tout seul. Des parties de mon corps étaient dures, et d'autres non, et avec le choc ça a... fait un peu de la bouillie je crois. Ne te moque pas, je t'ai dit que c'est allé très vite !
À cet instant, Bakugo est plus horrifié que sarcastique, une humeur qui ne lui arrive pas souvent. Il n'a même pas envie de lui dire que c'était stupide. Il a envie de lui hurler de ne jamais recommencer une connerie aussi monumentale, et de hurler sur tous les héros qui ont un jour formé Red Riot pour leur faire regretter de ne pas lui avoir appris à se protéger, et de hurler sur tous les civils de cette planète pour être trop faibles et avoir besoin que les héros fassent des choses aussi dingues et dangereuses pour sauver leurs culs. Et de tuer ce vilain visqueux, au passage. Éparpillé façon puzzle jusqu'à la stratosphère, histoire de faire bonne mesure.
Pendant que Bakugo tente de retenir sa colère, Kirishima continue à babiller joyeusement, comme si les détails médicaux sur les outrages et les réparations de ses organes étaient des anecdotes amusantes à partager. Il conclut par :
— Enfin bref, j'ai quinze jours d'hôpital pour qu'ils surveillent si tout est bien réparé, si tout va bien après je sors, j'ai encore un mois sans utiliser mon Alter, et normalement dans deux mois je peux retourner au travail ! Donc on pourra se voir à ce moment-là ? Enfin, si ça te va toujours ? Je veux dire...
— Tu es à quel hôpital ?
— Yanagi Hero Hospital. C'est dans le troisième district. C'est sympa, tout le monde est super avec moi et j'ai une chambre individuelle ! C'est juste dommage que la nourriture soit aussi dégueu, mais c'est toujours comme ça dans...
— Tu peux manger, là ?
— Bien sûr ! Je vais bien, globalement, je dois juste y aller doucement, et...
— Ne t'endors pas.»
Sans plus d'explications Bakugo raccroche et commence à se préparer. Attendre quinze jours, alors qu'il a enfin fini par se décider, et puis quoi encore ?
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christophe76460 · 2 years
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LE PREMIER PÉCHÉ (GENÈSE 1.3)
#Le_premier_péché #Samuel_Matthews #Exhortations
« Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez pas du tout ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux qui connaissent le bien et le mal.
La femme vit que l'arbre était bon à manger, agréable à la vue et propre à donner du discernement. Elle prit de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. » Genèse 3:4-6
Bien-aimés, Adam et Ève étaient très heureux dans leur maison du jardin tant qu'ils suivaient les instructions de Dieu. Ils s'aimaient l'un l'autre, et ils jouissaient d'une étroite amitié avec Dieu.
Dieu venait souvent dans le jardin pour rendre visite à Adam et Ève. Le Dieu invisible se promenait et parlait en quelque sorte avec Adam et Ève comme on pourrait se promener dans un parc avec un ami, (Genèse 3:8).
Puis un jour, une chose terrible s'est produite. Ève se trouvait au milieu du jardin quand un serpent lui a parlé. Pouvez-vous imaginer sa surprise ? Le serpent lui a parlé en langage humain.
En fait, le serpent n'avait aucun pouvoir particulier. Satan, le prince des démons et l'ennemi de Dieu, parlait à travers le serpent. Satan voulait retourner la femme contre Dieu.
SATAN RACONTE SON MENSONGE
Satan dit : « Femme, est-ce que Dieu t'a vraiment dit que tu ne devais manger d'aucun arbre du jardin ? »
La femme répondit à Satan : « Non, nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. Mais il y a un arbre dont nous ne devons pas manger. »
Dieu nous a dit : « Vous ne devez pas manger du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin. Vous ne devez même pas toucher cet arbre, sinon vous mourrez. »
Satan dit à la femme : « Tu ne mourras pas. Dieu sait que si tu manges le fruit de cet arbre, tu apprendras le bien et le mal. Et alors tu seras comme Dieu ! »
ÈVE A CRU LE MENSONGE DE SATAN
Adam et Ève désobéissent à Dieu. La femme vit que l'arbre était beau et que le fruit était bon à manger, et elle désira le fruit car il la rendrait sage. La femme prit donc du fruit de l'arbre et en mangea. Son mari était là avec elle, elle lui donna du fruit et il en mangea.
Dès qu'Adam et Ève ont avalé le fruit, ils ont changé. C'est comme si leurs yeux s'étaient ouverts et qu'ils voyaient les choses différemment.
Ils ont eu un nouveau sentiment de honte. Ils ont réalisé qu'ils n'avaient pas de vêtements et ils étaient gênés. Pour la première fois, ils avaient honte d'être nus. Ils ont donc cousu des feuilles de figuier ensemble et les ont portées en guise de vêtements.
ADAM ET ÈVE SE CACHENT DE DIEU
Pendant la partie fraîche de la journée, Dieu est venu rendre visite à Adam et Ève dans le jardin. Quand Adam et Ève ont entendu les pas de Dieu, ils se sont cachés parmi les arbres du jardin.
Ils se sentaient coupables et honteux. Ils ne voulaient pas voir Dieu, alors ils ont essayé de se cacher. Mais le Seigneur Dieu appela l'homme et lui dit : « Où es-tu ? » Genèse 3:9
Adam a répondu : Adam a répondu : « Je t'ai entendu marcher dans le jardin, et j'ai eu peur. J'étais nu, alors je me suis caché. »
Dieu dit à l'homme : « Qui t'a dit que tu étais nu ? As-tu mangé du fruit de cet arbre particulier ? Je t'ai dit de ne pas manger de cet arbre ! »
Au lieu d'admettre qu'il avait fait quelque chose de mal, Adam a blâmé sa femme. Il a dit à Dieu : « La femme que tu as mise ici avec moi m'a donné du fruit de cet arbre. Alors j'en ai mangé. »
Alors le Seigneur Dieu se tourna vers la femme et dit : « Qu'as-tu fait ? »
Au lieu d'admettre qu'elle avait fait quelque chose de mal, la femme a blâmé le serpent. Elle a dit : « Le serpent m'a trompée et j'ai mangé le fruit. »
LE PÉCHÉ CONDUIT À LA SOUFFRANCE ET À LA MORT
Le Seigneur Dieu dit au serpent : « Tu as fait une très mauvaise chose ; il t'arrivera donc de mauvaises choses. Ce sera pire pour toi que pour n'importe quel autre animal.
Tu devras ramper sur ton ventre et manger de la poussière tous les jours de ta vie. Je ferai de toi et de la femme des ennemis l'un pour l'autre. »
Tes enfants et les siens seront ennemis. Tu mordras le pied de son enfant, mais il t'écrasera la tête. »
[NOTE : Ce verset (Genèse 3:15) est la première prophétie concernant la venue du Sauveur du monde, notre Seigneur Jésus-Christ]
Dieu dit à la femme : « Je te causerai beaucoup d'ennuis quand tu seras enceinte. Et quand tu donneras naissance à des enfants, tu auras beaucoup de peine. Tu désireras beaucoup ton mari, mais il dominera sur toi. »
Dieu dit alors à l'homme : « Je t'ai ordonné de ne pas manger de cet arbre particulier, mais tu as écouté ta femme et tu as mangé de l'arbre. Je vais donc jeter une malédiction sur le sol à cause de toi. »
« Tu devras travailler très dur tous les jours de ta vie pour obtenir la nourriture que donne la terre. La terre fera pousser pour vous des épines et des mauvaises herbes.
Et tu devras manger les plantes qui poussent à l'état sauvage dans les champs. Tu travailleras dur pour ta nourriture, jusqu'à ce que ton visage soit couvert de sueur.
Tu travailleras dur jusqu'au jour où tu mourras, et alors tu redeviendras poussière. J'ai utilisé de la poussière pour te faire, et quand tu mourras, tu redeviendras poussière. »
Le péché consiste à désobéir et à déshonorer Dieu, le Créateur. Le péché entraîne la souffrance et la mort. La mort est entrée dans le monde à cause du péché.
ADAM ET ÈVE SONT CONTRAINTS DE QUITTER LE JARDIN
Le Seigneur Dieu a obligé Adam et Ève à quitter le jardin d'Éden et a placé des anges à l'entrée du jardin pour empêcher l'homme et sa femme d'y revenir.
Dieu y a également placé une épée de feu. Cette épée tournait en rond et bloquait le chemin vers l'arbre de vie.
Adam et Ève étaient très tristes. Adam devait sortir et travailler la terre. Les mauvaises herbes sont apparues et ont ruiné les plantes qu'il faisait pousser pour se nourrir. Des épines ont poussé partout. Afin de faire pousser suffisamment de nourriture, Adam devait arracher et couper les mauvaises herbes.
Le pire, c'est que l'amitié entre Adam et Ève et Dieu avait été détruite. Dieu ne venait plus marcher et parler avec eux comme il l'avait fait dans le jardin. Leur péché les avait séparés de Dieu.
Comme Dieu est la source de la vie, la séparation d'avec Dieu conduit à la mort. Adam et Ève sont morts spirituellement au moment où ils ont désobéi à Dieu, et ce jour-là, ils ont également commencé à mourir physiquement.
QU’APPRENONS-NOUS DE CETTE HISTOIRE ?
Dans cette leçon, nous apprenons plusieurs choses importantes sur Satan, la tentation et le péché.
1. SATAN EST RUSÉ : Le mot "Satan" signifie "Adversaire", "Opposant" ou "Ennemi". Selon la Bible, Satan était autrefois un ange qui servait Dieu dans les cours du ciel. Puis, rempli d'orgueil, il a abusé de la liberté que Dieu lui avait donnée et a entraîné les autres anges dans une rébellion contre leur Créateur.
Satan est ainsi devenu l'ennemi de Dieu.
Satan est très intelligent. Il est plus intelligent que n'importe quel être humain. Par ses mensonges, Satan a convaincu Ève que le fruit défendu était inoffensif et que Dieu avait menti pour qu'elle reste ignorante.
Satan a tenté Ève en lui montrant quelque chose de beau. Puis il l'a tentée en lui offrant quelque chose de délicieux. Enfin, il a fait appel à son orgueil en lui promettant la sagesse, (cf. 1 Jean 2:15-17).
C'est peut-être l'intelligence du serpent qui a convaincu Ève que l'arbre la rendrait sage comme Dieu. Après tout, aucun autre serpent dans le jardin ne pouvait parler comme un être humain.
Aujourd'hui encore, Satan tente les gens par les désirs du corps, l'envie de belles choses et le désir d'être important et puissant.
2. SATAN EST LA SOURCE DU MAL : Ailleurs dans la Bible, Satan est appelé : "Le Méchant", (1 Jean 2:14). Satan est totalement égoïste et sans cœur. Il tuerait volontiers un millier de personnes pour arriver à ses fins. Il utilise les gens comme des marionnettes pour accomplir ses mauvais desseins.
Dans cette histoire biblique, Satan prétend être l'ami d'Ève alors qu'en réalité, il est son pire ennemi. Il promet la liberté, puis fait d'Ève son esclave. Tout en promettant de l'élever, il la tire vers le bas.
Dans son effort pour être sage, Ève a fait une erreur stupide.
Le diable joue encore des tours aux gens aujourd'hui. Il promet la vie mais apporte la mort.
Il a été appelé "Meurtrier dès le commencement"et "Père du mensonge", (Jean 8:44). Dans le jardin d'Éden, Satan a parlé à Ève par l'intermédiaire d'un serpent.
Aujourd'hui, il nous parle dans nos pensées, en nous murmurant : "Allez-y, faites-vous plaisir. Si ça te fait du bien, fais-le. Si tu vois quelque chose que tu veux, prends-le. Si la tricherie t'aide à obtenir ce que tu veux, triche. Si le mensonge t'aide à t'enrichir, vas-y, mens. Si les gens se mettent en travers de ton chemin, écrase-les."
De mille façons astucieuses, Satan nous attire vers le mal. Il nous offre le plaisir, la liberté et la vie mais produit la misère, l'esclavage et la mort.
3. SATAN N’EST PAS L’ÉGAL DE DIEU : Bien que Satan soit une puissante force du mal dans le monde, (Éphésiens 6:10-18), il n'est pas l'égal de Dieu. Il est un être créé, et il agit dans les limites que Dieu a établies.
Dans sa sagesse, Dieu a mis des limites à Satan, (Job 1:12 ; 2:6). En fin de compte, Dieu amènera Satan à la défaite.
4. LE PÉCHÉ NOUS SÉPARE DE DIEU : (Ésaïe 59:1-2). Les mots hébreux et grecs pour "Péché"signifient "Manquer la cible ou le but", "Prendre la mauvaise route" ou "Sortir du chemin".
Dieu sait que nous ne pouvons pas diriger notre propre vie sans nous attirer des ennuis, (Jérémie 10:23). C'est pourquoi il nous a donné une direction à travers sa sainte Parole qui mène à la vie et au bonheur.
Ces directives servent de norme ou de règle. Selon le Saint-Esprit, il n'y a qu'un seul chemin vers la vie et le bonheur, et c'est le chemin de Dieu tel qu'il est révélé dans la Bible, (Jean 14:6).
Lorsque nous rejetons la règle de Dieu et désobéissons à ses commandements, nous manquons la cible, nous prenons la mauvaise route et nous nous écartons du chemin.
En conséquence, nous sommes séparés de Dieu.
Dieu est totalement bon. Dieu est totalement honnête et ne peut pas dire un mensonge, (Tite 1:2).
Quand il fait une promesse, il la tient. Il est honorable et pur. Il n'y a pas de mal en Lui. C'est pourquoi le péché nous sépare de Dieu.
5. DIEU ÉLABORE UN PLAN POUR NOUS SAUVER DU MAL : Lorsque le péché est entré dans le monde, il a séparé les hommes de Dieu. Le péché a ruiné la relation pacifique entre Dieu et son peuple. Alors Dieu a mis en œuvre un plan qui supprimerait la culpabilité du péché et rétablirait la paix entre Lui et l'humanité, (Romains 5:8).
Dieu a dit à Satan : « Tu lui mordras le pied, mais il t'écrasera la tête. »
Ici, Dieu promet que quelqu'un viendra pour vaincre Satan. Un jour, un descendant d'Ève écrasera la tête de Satan. Un jour, Satan sera vaincu. Quelqu'un, tout en souffrant, détruira le pouvoir de Satan sur le peuple qui de Dieu.
Si le Seigneur le veut, nous verrons le plan de Dieu se dérouler alors que nous poursuivons cette série d'études bibliques. Nous vous aimons de l'amour du Seigneur.
Samuel Matthews
Texte anglais traduit avec l’aide de Google traduction,
et adapté en bon français par Gilles Boucher
Original English Study : https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid02pr7imsqqCHKTHZgZzEVJ7n8r42QTvSjtoaMHEAgBrkWKauQHDso9kQs1KVaQA2KLl&id=100008730528046
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critiquexpo · 6 years
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Benoît Maire -”Thèbes”- CAPC de Bordeaux
Exposition - 08 mars - 02 septembre 2018
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Le site internet de Benoît Maire est en anglais. Normal, car comme il est précisé sur la page Bio : "Born 1978, Lives and works in Bordeaux, France." Or à Bordeaux tous le monde parle anglais comme chacun sait. Qu'on me pardonne de commencer cet article par cette remarque, mais je suis exaspéré par la condescendance de tous ces artistes (français) qui affichent ainsi leur mépris pour le premier public susceptible d'aller vers leurs œuvres en ne daignant pas même doter leur vitrine internet d'une interface en français - quitte à être multiliangue. Ceci étant dit l'exposition du CAPC annonçant d'emblée sur le mur blanc, à l'entrée de la salle, le caractère philosophique de la démarche de Benoît Maire, n'importe quel visiteur non informé peut craindre le pire et s'attendre, au mieux à recevoir des leçons (de morale, d'humanisme, etc.), au pire à ne rien comprendre du tout. Rien de tout cela pourtant. Je partais pourtant ici avec un a priori, sinon négatif, du moins suspicieux et méfiant, certainement un peu chauffé par l'exposition de Danh Vo (voir mon billet précédent). Or, plutôt qu'un sentiment d'ésotérisme ou d'abstraction conceptuelle absconse, j'ai eu très rapidement le sentiment d'entrer dans la singularité d'un regard et, disons-le d'emblée, d'une intelligence. Intelligence des choses, intelligence du monde et d'un positionnement dans le monde. Et tout cela sans pour autant être en mesure d'apporter une explication précise, d'attribuer un sens spécifique à telle ou telle pièce exposée. Sans en avoir, surtout, le désir. Et pourtant, alors qu'il est évidemment toujours de bon ton de "questionner", d' "interroger", de "subvertir" etc . il y a là quelque chose de l'ordre d'une réponse, ou de réponses possibles. L'inverse, en quelque sorte, de ce qu'évoque, comme d'habitude, la note d'introduction qui souligne qu'il s'agit de "questionner le statut de l'objet et, par extension, celui de l'artiste" ; navrant, comme d'habitude lorsqu'on a rien à dire de précis. Heureusement, la note d'intention rédigée par Benoît Maire est beaucoup plus claire et surtout, finalement, beaucoup plus simple. Je n'en ferai pas un résumé ici, mais disons qu'elle peut éclairer d'une façon assez juste les pièces exposées et les relations que la scénographie de l'exposition tente d'établir entre elles. Pourtant, ce texte même n'est pas nécessaire, sinon pour confirmer - a posteriori comme ce fut le cas pour moi - ce que paraissent dire les œuvres, sans que jamais une signification stable et définitive se dégage. Bien sûr on percevra bien quelques redondances dans le discours sous-jacent, par exemple, à la présentation de pages de journaux datant de la seconde guerre mondiale et marqués du tampon rouge de la date à laquelle elles furent lus par Benoît Maire. Tribut conceptuel oblige. Mais il y a aussi ces sculptures étranges parce que trop bien faites, trop proches de l'objet de luxe : ces sphinx-coquillage qui portent leur énigme dans leur forme même et fleurtent avec les associations surréalistes - qui d'habitude m'ennuient. Et il y a surtout ces pièces que benoît Maire nomme les "Châteaux", maigres constructions, structures métalliques à la fois fragiles et tendues, où s'assemblent le cuivre et le jaspe - et dont le sens est paradoxalement parfois trop lisible. Je dis cela parce que, justement, ces objets ne sont jamais aussi "intelligents", pour reprendre le terme qui s'est imposé à moi, que lorsque leur sens semble précisément enfoui dans la richesse et la préciosité de leur forme. Je ne suis pas clair ? Je m'explique : l'intelligence est dans la clarté de la relation qui s'établit entre, par exemple, une fine structure architecturale de laiton, évoquant abri ou maison, et le sol rocheux sur lequel repose un de ses pieds : mais roche rendue ici précieuse et polie comme un bijoux, séduisante dans l'artifice qui garde pourtant intact sont statut de roc. Ou bien dans l'insertion d'un simple niveau à bulle dans une barre de marbre (?) polie et surtout taillée avec la rectitude d'une règle de maçon. Et cela sans discours ; ou du moins sans que le discours - dont on sent la proximité - soit rendu capable de parasiter l’intelligence de la chose, de l’objet, du projet. Bien sûr, on n'évite pas toujours les poncifs du temps : les tas de détritus (indexé certes …), l'alignement-inventaire-confrontation un peu facile avec les objets du passé (chaise de Mallet-Stevens ou fauteuil d'Hoffman) ou bien ces peinture de ciel un peu navrantes à force d'affirmer l'incompétence picturale de leur auteur comme emblématique de la quête artistique (motif pittoresque et maîtrise technique). Passons là-dessus. Je préfère finalement lorsque Benoît Maire laisse à ceux qui savent - possèdent le savoir-faire -  le soin de donner à ses idées une forme capable de leur éviter de n'être que des questionnements.
http://www.capc-bordeaux.fr/programme/benoit-maire
http://www.benoitmaire.com/index.php
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23 JANVIER 2017 ~ OBATAKE, JAPON.
Des paillettes sur ta pâtisserie et des bananes à la mayonnaise au ptit déj. Bienvenue au pays de la mignonnitude.
Bref on est ici depuis vraiment pas longtemps mais tout est spécial et ressemble à rien d'autre qu'on a pu vivre auparavant. 
Le premier truc qui saute direct aux yeux c'est les attitudes des gens. On est pas habitués à ça, une sorte de timidité, de manifestations de respect, beaucoup d'humilité. Au contact des japonais on ressens aussi beaucoup leur angoisse, leur envie de bien faire à tout prix. Quand on te remercie, on le fait mille fois de suite, assez frénétiquement d'ailleurs, on se penche, parfois tellement que c'en est gênant, et t'as envie de redresser les gens toi-même, parce que ça connote trop une espèce de soumission embarassante. Quand tu demandes quelque chose, c'est généralement la panique dans ton interlocuteur, on croirait qu'une alerte se déclenche en lui ou elle, comme si il fallait répondre à la demande ou trouver une solution au plus vite, là tout de suite, dans la seconde, sinon il meurt sur-le-champ pendu par les pieds. 
Avec Matis on fait l'hypothèse que c'est dû à une forme de pression, d'exigence de perfection qui fait peut être norme dans l'éducation, on n'en sait rien. Comme si tous les parents et profs étaient psychorigides et tyranniques et avaient engendré un pays de gens qui manquent de confiance en eux et craignent de se tromper à tout moment. Matis remarquait que ça concernait surtout les gens dans le service, et dont les métiers sont considérés moins prestigieux. Comme s'ils devaient compenser le sérieux des autres, qui peuvent se permettre de pas faire de courbettes. Parce que faut le dire, au Japon personne ne semble sortir du cadre. On a l'impression que tout est ficelé, cadré, prévu, pensé pour. Que la société a absorbé les déviances comme les mécontentements. Moi ça me fait un peu bader, parce que tout le monde regarde dans le vide. J'ai l'impression que les gens sont pas heureux, cadrés par des carcans. On a encore jamais vu de flics, de voitures de flics ou de comico. Peut-être que les gens sont tellement autodisciplinés que y'a pas besoin aha.  Ça me fait un peu penser au début de Shaun of the dead. Les zombies tous les matins qui font inlassablement les mêmes trucs et personne s'en rend compte. 
En fait on a le sentiment que les gens ont peur de prendre des décisions, de se mouiller. Plusieurs fois on a retrouvé ces comportements de gens qui cherchent à nous aider mais ne veulent pas prendre de responsabilité, faire preuve de bon sens si cela pourrait aller à l'encontre de la coutume ou de la norme. Le au cas où, le on sait jamais. Genre un gars préférera nous conduire à 50km à 22h parce qu'il ne veut pas prendre la décision d'accepter qu'on plante notre tente juste sur le parking de sa résidence, au cas où le voisin n'apprecierait pas. Ou encore, une jeune employée qui nous confie "si ma patronne n'avait pas été là pour donner son amont je n'aurais pas pu accepter que vous dormiez près du magasin, désolée." Alors qu'il ne s'agit simplement que de donner un petit coup de main qui pourrait sembler aller de soi. Donc la solidarité oui, mais encadrée et validée en amont. Y'a un aspect collabo dans tout ça, genre c'est pas moi qui ai pris la décision j'suis hors d'atteinte. J'veux pas m'engager j'vais reléguer la prise de décision. Jsais pas si le parallèle est trop tiré par les cheveux mais moi ça m'évoque ça.
En plus y'a vraiment que des personnes âgées. Ça nous a rapidement sauté aux yeux. On a pris l'habitude d'avoir une vue d'ensemble des mouvements sur les parkings pour le stop, genre qui est nouveau, à qui on a déjà demandé avant qu'il ne rentre dans le konbini, de quel côté les voitures arrivent, du coup parfois c'est vraiment escargot land sur le parking, avec que des gens âgés qui peinent à se déplacer partout. Y'a un côté rigolo et triste à la fois.
L'environnement joue aussi. C'est l'hiver, tout est gris, mais t'as l'impression que ça changera jamais et que ça a toujours été comme ça. Gris clair, gris foncé, blanc dans les villes. Tout est ultra propre, tellement que je m'assois même sur la cuvette des toilettes de supermarché, chose que je fais parfois même pas chez les gens en France. Jvous jure, chaque coin de rue, chaque recoin de parking qui aurait 4 fois le tetanos et 3 fois la toxiplasmose en France, est ultra hygiénique. Genre le camping urbain c'est même pas dirty. Asceptisation maximale. Y'a beaucoup de mousse par contre, sur les trottoirs, les routes, ça donne un petit côté cosy que j'aime bien.  
En campagne c'est un peu différent. Y'a énormément de collines entièrement recouvertes de forêts. Le paysage est plus marroné, le bois sur les maisons, les champs, un petit air automnal. On retrouve la mousse, aussi. J'arrive pas à me dire à quoi ça ressemble. Un mélange de Russie  et de Canada, peut-être, avec tous les pins. 
Le stop fonctionne d'enfer parce que vu que y'a plein de gens à la retraite, ils ont le temps et nous prennent parce qu'ils n'ont rien de spécial à faire. La plupart des gens qui nous prennent ne vont pas du tout où on va, mais font juste le détour pour nous déposer. Tout le monde se plie en quatre pour nous, comme hier soir où les gens du centre marchand nous ont fait monter prendre un bain, offert un repas digne d'un bon restau de montagne et indiqué un endroit safe où planter la tente. "Heart to heart" disait le cuisinier trop touchant à la carrure d'ours, parce qu'il ne parlait pas anglais. On était aux anges. 
On a vite vu que les gens bronchaient pas ouf quand on stoppait sur le bord de la route alors on est direct passés en mode total stop actif. C'est à dire on se met sur les parkings de konbini (superettes, mot emprunté de l'anglais "convenient" = pratique en anglais) qu'il y a à la fin de chaque ville et on accosté chaque client qui retourne à sa voiture. Ça marche du tonnerre. Y'a des toilettes (cuvette chauffante !!!) dans tous les konbini. On peut boire l'eau du robinet. Dans toutes les petites villes il y a une sorte de centre marchand composé de deux trois bâtiments dont des toilettes publiques gratuites, une boutique de souvenirs, un restaurant et un primeur. Ils y vendent des spécialités régionales, il y a souvent des petits personnages locaux comme emblèmes, c'est sympathique. Bref, le Japon semble pour le moment être le paradis de la fonctionnalité pour un voyageur. Et puis les gens sont ultra prudents au volant. Ils doublent jamais. Les japonnais ont très peur d'avoir des accidents de voiture nous a expliqué une dame.
Faut le dire, on se sent bien ici. Moi je me sens apaisée. On n'a aucune angoisse parce que tout est simple, pas prise de tête, le stop marche, on a le temps, aucun plan en tête, aucun endroit où aller en particulier. Ça nous fait du bien même si à la longue on pourrait s'ennuyer et que je me verrais pas du tout vivre ici, à cause de tout ce que j'ai expliqué avant sur la société ultra normée.
Noé.
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fallenrazziel · 6 years
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Les Chroniques de Livaï #376 ~ CHAQUE VIE FAIT SON DESTIN (août 845) Steffen Wenzel
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes.
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Je ne peux les fuir plus longtemps... A un moment, il me faudra prendre une décision. Et je suis sur le point d'y arriver, cette fois...
Quand Livaï est venu me voir pour me parler hier soir, j'ai cru que j'allais tout balancer. J'étais en train de me déshabiller pour me coucher et il s'est présenté, encore en uniforme, s'est adossé au montant de mon lit et a croisé les bras. Il n'a pas parlé tout de suite mais je savais qu'il était là.
Il m'a demandé d'un ton neutre pourquoi je me mettais à part, pourquoi je n'avais pas pris le lit au-dessus de Mike. J'ai pas eu le coeur de lui dire la vérité, alors je me suis tu. Quel effet ça aurait fait si je lui avais répondu que je voulais être loin d'eux, le plus loin possible, parce que nous voir tous les trois, sans elle au milieu de nous comme avant, était trop dur ? Je serais passé pour un naze, un faible incapable de faire son deuil alors que j'ai déjà enterré tant de camarades...
Mais... si je lui avais dit, il aurait compris ? Peut-être que oui. Je le saurais jamais. Je fais en sorte de continuer à les éviter.
Tout a changé. Les titans nous ont chassés de nos terres, le Mur Maria est tombé, Greta est partie... et tout cela peut recommencer demain. Jamais je n'avais à ce point pris conscience de la précarité de mon existence, en tant qu'explorateur... non, pas seulement. Les civils aussi sont menacés maintenant. Tous peuvent mourir demain. Le temps des explorations vers l'horizon est terminé, notre monde s'est rétréci, et ma vie me semble vide de sens.
Je n'ai pas vécu grand chose en dehors de l'armée. Je m'en rends compte à présent. Et je ne sais plus si je veux continuer comme ça.
Lors de la cérémonie d'investiture d'Erwin, je me sentais comme parti, je n'étais pas là avec eux, mais ailleurs, en dehors de mon corps, et je vivais tout cela avec indifférence. J'ai félicité Erwin comme il se devait mais à son visage soucieux, j'ai bien vu qu'il s'inquiétait pour moi. J'ai tout gardé, je ne voulais rien gâcher... Tout le monde était si fier de lui ; moi aussi, mais je ne parvenais pas à me réjouir vraiment. Une tâche insurmontable l'attend...
Je suis assis sur une banquette dure comme de la pierre, écoutant Hanji Zoe nous faire part de ses dernières découvertes sur les titans qui ont attaqué le Mur Maria, mais je n'arrive pas à me concentrer. Je tapote le bord de mon cahier avec mon crayon, négligeant de prendre des notes, ce que je faisais toujours auparavant. Je regarde autour de moi : que des nouvelles têtes. Beaucoup des anciens sont morts... Je me sens entouré d'étrangers... Ce n'est pas agréable, et j'espère de tout mon coeur que ce cours va bientôt se terminer, car je veux aller prendre l'air...
Enfin, Hanji nous donne le signal du départ. Je claque mon cahier vide, glisse mon crayon à l'intérieur et sort de la pièce sans dire un mot à quiconque. Pourtant les spéculations vont bon train autour de moi, quant à la nature de cette nouvelle menace. Je ne me sens pas concerné du tout ; cela me paraît si loin de mes préoccupations...
Je sors dans la cour et quitte le QGR. Je m'assois sur un banc en plein soleil, et ferme les yeux, laissant la chaleur me remplir doucement d'un sentiment de quiétude devenu très rare... Je n'entends même pas les bruits de la rue. Je voudrais être ailleurs. Mon uniforme me serre de partout, je ne me sens pas à l'aise. Les courroies me cisaillent les cuisses, mes bottes me font mal... Je ne sais pas ce qui m'arrive. Enfin, si, je le sais, mais il faut que je l'accepte avant de monter le voir.
La sensation de la pierre sous mes doigts, le parfum des fleurs blanches, les pleurs de ma mère... je les ai trop vécues, ces choses désagréables... Greta, tu serais d'accord pour ce que je m'apprête à faire ? Car cela me torture... Si je le fais, seras-tu morte en vain ?
Je lève les yeux vers les étages du QGR. Son bureau est juste là - on lui en a donné un nouveau, plus spacieux - et il me suffit d'y aller. Je me tords les mains et mes yeux me picotent un peu. Mes pieds ne veulent pas revenir sur le sol et se mettre en marche. Le vent souffle sur mon visage... Cette sensation... suis-je vraiment prêt à y renoncer ?
Comme dans un rêve, je me vois gravir les marches qui mènent au bureau d'Erwin - du major Erwin - et je ne réalise que plusieurs minutes plus tard que je suis vraiment en train de le faire. Ma main s'immobilise sur la porte en bois verni, et j'essaie de m'empêcher de frapper. Mais ma main bouge d'elle-même et le toc-toc retentit à mes oreilles comme si j'étais dans un caveau. Je me sens vraiment pas bien, je vais pas m'évanouir quand même !
J'actionne la poignée et entre dans la pièce. Je ne crois pas à ce que je vois. Ils sont là, tous les trois. Erwin, Mike et Livaï. Erwin est assis à son bureau, Mike dans le canapé, et Livaï sur la table, avec une tasse de thé. Tous s'immobilisent en me voyant. J'ai l'impression que ma place n'est pas ici et je pense à reculer un moment... Mais non, je dois le faire, une bonne fois. Ne plus garder tout cela en moi...
Mais ils sont trop nombreux. Je veux parler à Erwin seul. Je regarde mes pieds, entre lentement sans refermer la porte. Erwin me demande ce que je veux, et je réponds que je veux lui parler, seul à seul. Mike se lève sans rechigner et se dirige vers la porte. Au moment où il passe devant moi, sa main s'égare sur mon épaule et la presse comme autrefois, quand nous nous battions côte à côte... Cette gentillesse me donne envie de pleurer mais je me retiens. Livaï suit un peu plus lentement, et me jette un regard plein d'incertitude. Je me force à lui sourire, mais le coeur n'y est pas. Je me demande s'il se doute de quelque chose...
Une fois seul avec Erwin, je referme la porte et va me poster devant son bureau. Je m'apprête à le saluer, comme le protocole le veut, mais il m'arrête et se lève pour se porter à ma rencontre. Il me demande si je vais bien et je comprends que ma mine doit être épouvantable. Il me propose même de m'assoir. Oh, c'est aussi horrible que ça ? Mais je veux rester debout, garder cette tension qui m'anime et qui risque de disparaître si je me laisse aller. Erwin reste debout devant moi et je décide de tout lui dire franchement.
Chef... euh, major. Il s'est passé trop de choses qui m'ont profondément blessé... Ces choses me torturent tous les jours. J'y pense sans arrêt ; tous ces morts... j'en ai assez, j'en ai trop vus. Je ne peux plus me concentrer sur mon travail. Je me sens... appelé ailleurs. On a besoin de moi, et... aah, c'est si dur.
Erwin accuse le coup, et reste stoïque, même si je le vois vaciller un tout petit peu sur une jambe. Il se rattrape en s'appuyant sur son bureau - il sait déjà ce que je vais lui demander, j'en suis sûr. Il devine que ce que je viens de lui dire n'est qu'un symptôme et pas la cause...
La mort de Greta... m'a fait prendre conscience de certaines choses ; des choses simples et saines, que j'avais oubliées. Le bataillon a été une famille pour moi, mais... j'ai une autre famille, celle de mon sang, et je crois que ma place est avec eux. Je suis l'homme de la famille maintenant, et... Major, mon grand-père vient de mourir et les obsèques auront lieu demain.
Erwin se désole de cette nouvelle et affirme que mon grand-père était un homme de bien, honorable et courageux. Oui, c'est vrai, il était le pilier de notre famille même s'il n'aimait pas le savoir. Il y a eu... trop de morts dans cette famille... Il se dirige vers son bureau et en tire un document officiel stipulant une permission prolongée pour causes familiales, mais je l'arrête dans son geste. Non, vous n'avez pas compris. Je ne veux pas une permission.
Je suis venu vous informer de ma démission.
Ma vue se brouille un instant, la pièce tourne tout autour de moi et je crois défaillir. Erwin me rattrape avant que je ne m'effondre et me guide vers le divan derrière. Je m'affale sans grâce, et laisse mes émotions sortir par vagues successives. Je suis le fils unique de mes parents ! Ils n'en auront pas d'autre ! J'ai des obligations, des devoirs envers ma famille comme j'en ai eues envers l'humanité ! J'ai eu la chance de survivre... c'est un signe ! J'ai la possibilité de vivre une vie normale, loin des titans, de la mort, des bras et des jambes arrachées, des corps entassés !... Essayez de comprendre !
Il tente de me calmer en me parlant doucement, comme à un petit enfant, et je me souviens alors du jour où il m'a recruté. J'avais dix-neuf ans et il m'a parlé comme maintenant, en me disant que la vie serait dure mais si exaltante, dans son escouade. Ce jour-là, je me suis dit que je ne vivrais pas vieux, que la mort me faucherait en pleine jeunesse dans la gloire... Non, pas vraiment, on ne pense pas à la mort quand on est jeune. On y croit pas vraiment, jusqu'à ce qu'on la contemple face à face.
Les années ont passé, et cette famille me suffisait, car Greta était avec moi. Maintenant qu'elle n'est plus... je dois m'en aller. Sinon, je vais craquer.
Les sourcils d'Erwin s'affaissent un peu - je me souviens comme nous nous amusions de leur taille, Greta et moi, quand il avait le dos tourné ! - et je comprends qu'il ne va pas s'y opposer. Il me relève presque avec tendresse et prononce à voix basse qu'il comprend mon choix même s'il le déplore. Que ma présence manquera à tout le monde. Je sais qu'il est sincère. Et les larmes me montent vraiment cette fois.
Sans même m'en rendre compte, je me penche en avant et lui donne l'accolade, ma joue pressée contre la sienne ; je l'entends me murmurer qu'il m'a vu grandir, qu'il n'a jamais eu à se plaindre de moi, que toutes mes décisions se sont avérées juste, et qu'il n'y a aucune chance que je me trompe aujourd'hui. Que j'ai assez donné de ma personne pour la cause, que je suis en droit de chercher une autre vie à présent, si j'y aspire. Que Greta serait sans doute d'accord pour que je m'en aille si cela peut me permettre d'aller mieux.
Chef... je suis désolé de ne plus pouvoir vous épauler alors que vous en avez le plus besoin... Je sais que je vous laisse entre de bonnes mains, Mike et Livaï veilleront sur vous. Vous pourrez leur dire, pour moi, que... surtout à Livaï. Dites-lui que je ne lui en veut plus. Que si je le fuyais, c'était... à cause de moi, parce que je suis un lâche. Je pourrais jamais lui dire ça en face. Il répond en me regardant dans les yeux qu'il lui dira la première partie du message, mais pas la deuxième ; car je ne suis pas un lâche. D'autres missions m'attendent sur d'autres terrains à présent.
Je sens mon estime pour moi-même remonter. Vous avez vraiment les mots, chef... Vous les avez toujours eus... Je vais aller faire mes valises en vitesse... De toute façon, il ne me reste plus grand chose... Ah si, je dois remettre à Livaï ce tome du "Royaume des Trois Déesses". Il le cherchait partout et j'ai réussi à le dénicher au marché de Trost. Je l'avais acheté pour moi, sur un coup de tête... Mais... ça lui fera plaisir, non ?
Il hoche la tête et fouille dans son bureau pour en sortir un autre document, sur lequel est écrit en gros caractères tout en haut "DEMISSION" et mon coeur se met à battre fort. Je m'assois devant le bureau d'Erwin qui place la feuille face à moi. Je ne la lis même pas et la signe immédiatement. Erwin doit faire de même, et je le sens hésiter quand je lui tends sa plume. Il serre le poing, mais finit par ratifier le document lui aussi. Je dois remettre ce papier en personne au généralissime dans les vingt-quatre heures.
Quand Erwin me présente le parchemin - roulé une fois l'encre sèche -, je me sens si léger... Mais... vous allez tellement me manquer...
Avant de sortir du bureau, je me retourne et ne peut m'empêcher de lui dire une dernière chose. Chef, ces années passées à vos côtés n'ont pas été malheureuses, loin de là. Au contraire, elles ont été les plus belles de ma vie... C'était pareil pour elle...
Prenez soin de vous.
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riovikings · 4 years
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Note de Rio : La mère de Ivar et de ses frères (Aslaug) n'a pas été tué par Lagherta dans ce one-shot.
Asta se promenait sur les quais de Kattegat en attendant l'arrivée de son prince qui était partie en raid avec ses frères et quelques hommes. Déjà quasiment 2 mois et demi que Ivar était parti. Tout comme Ivar manquait à Asta, Asta manquait à Ivar. Sur un drakkar Ivar regarde la ligne d'horizon qui est dressé au loin. Il pensait à Asta. Ses beau cheveux long blond polaire tressées en une tresse africaine. Il se perdait dans ses yeux gris orageux. Il est dans le besoin de ressentir le touché de sa bien-aimée, de sa femme, de sa princesse. Il est sorti de ses pensée par son frère ainé Ubbe.
« - A quoi penses-tu Ivar ?
- A rien.
- Ce rien ce ne serait pas Asta ?
- ... Oui. »
Ivar a répondu sans trop réfléchir à la question. Lui qui par habitude ne parle pas de sa vie sentimental et intime à ses frères, il a simplement répondu « Oui » à l'entente du nom de celle qui fait tous ses désirs. Ubbe à aperçût une lueur de bonheur dans les yeux de son plus jeune frère. Les dieux savent à quel point Ivar Lothbrok est fou amoureux de cette femme unique. Et cela n'échappât pas à Ubbe qui avait remarqué que Ivar est bien différent avec Asta. Il est plus calme, doux, attentionné, protecteur. Même si Ubbe n'y aucun de ses autres frères ne sont au courant de la relation de couple que mène leur petit frère et Asta, ils pensent que ces deux dernier sont seulement de bon amis, mais que Ivar ressent des sentiments plus que amicaux pour Asta. Ubbe tapote le dos de Ivar et regarde ses autres frères avec un sous-entendu « il faut l'aider avec Asta ». Si ils savaient...
Les drakkar arrivent au port de Kattegat. Dans sa robe en satin de couleur bleu, Asta enlace Ivar et salue ses frères. Ils parlent tous ensemble de leur petite aventure. Puis sans en dire plus Asta et Ivar parte en direction de la hutte de la jeune fille. Elle embrasse son bien-aimé.
« - Tu m'as tellement manqué !! Je n'en pouvais plus de t'attendre !!
- C'était insoutenable. Plus que les autres fois. Comme si ma conscience me disait de rester avec toi. Mais à ce que je voie tu es bonne santé princesse. »
Sa conscience ? Asta pensait savoir d'où ceci venait. L'instinct.
« - Je te prépare un bain. Tu as besoin de te laver. »
Ivar plonge son nez dans la chevelure polaire de la jeune fille et inspire son odeur attrayante.
« - A condition que tu vienne avec moi.
- D'accord. » dit-elle avec joie et sourire.
Asta aide Ivar à se déshabiller et à plonger dans l'eau chaude du bain. Elle lui embrasse le front. Elle se déshabille en retour sous le regard admiratif de Ivar qui détail la moindre parcelle de son corps. Il passe un doigt le long de sa colonne vertébral lorsque Asta se tourne pour poser sa robe sur une chaise. Elle frisonne et soupire. Elle rentre dans le bain et s'assoie entre les jambes de son amant qui entoure le buste de Asta de ses bras musclés. Cela fessait trop longtemps qu'il n'avait pas ressenti la douceur de sa peau et la chaleur qui s'émanait d'elle. Il prend délicatement dans ses mains les seins de Asta qui sur le coût lâchât un profond soupir et un couinement de douleur brève. Il remarqua que sa poitrine était un peu plus grosse que à son habitude et que Asta est bien plus sensible. Il n'est pas idiot, il sait pertinemment que quelque chose d'inhabituelle se passe avec Asta. Un tas de scénario se fessait dans sa tête. Mais il a confiance en Asta et sait pertinemment que jamais elle ne serait aller voir un autre homme pour coucher avec lui. Elle est le femme le plus fidèle.
« - Asta tout vas bien ?
- Ou... oui. Tout vas bien ne t'inquiète pas. »
Ivar à la capacité de savoir si Asta mentait ou pas.
« - Asta, rien ne sert de mentir avec moi. Tu le sais mon amour. Alors dit-moi !
- Un jour tu voudrais avoir des enfants ? »
Un peu perplexe Ivar souris à la question. Bien sûr qu'il en voulait, et seulement avec Asta. De plus faire des enfants est très productif et plein de plaisir corporelle.
« - Bien sûr que je veux des enfants. Pourquoi cette question ?
- Et bien il se trouve que j'attends un enfant. Je suis enceinte Ivar. »
Ivar n'en revient pas ! Il pensait qu'il était stérile à cause de la mauvaise expérience qu'il avait eu avec cette tchoin de Margrethe. Mais depuis qu'il avait réussi à faire l'amour à Asta, à lui procuré du plaisir, à jouir en elle, il était devenu euphorique à l'idée de pouvoir avoir des enfants plus tard avec elle. Mais il ne pensait pas que plus tard s'agissait de quelque mois de relation. Mais après tout Asta est déjà en âge de donné naissance. Elle est fertile et lui aussi.
Sans s'en rendre compte Ivar caresse le bas du ventre Asta. Il sentit déjà une enflement, l'enfant qui grandissait.
« - On vas avoir un enfant Asta ?!
- Oui Ivar, ton enfant. Notre enfant. A nous deux. Tu en rêvait et moi aussi.
- Ce jour est enfin venue. »
Ivar embrasse Asta avec tout l'amour du monde. Il est heureux de voir ses désirs se réaliser. De constater que les reste de l'inquiétude de pouvoir ne pas procréer c'est définitivement envolé à l'instant même de l'annonce de la grossesse de Asta.
« - Asta !! Je suis tellement heureux ! Te savoir avec mon enfant dans ton ventre est le plus beau des cadeau !
- Moi aussi je suis heureuse Ivar. Je ne me voyais pas passer ma vie sans toi ! Je suis fiancé au plus beau, au plus fort et au plus intelligent des hommes et être fécondé par lui-même. »
Les deux amoureux s'embrassent langoureusement et tendrement. Dans une lenteur excitante. Mais tout ceci est interrompu par l'arrivé d'une personne dans la hutte de Asta. Une voix retentit.
« - Ivar ?! Tu es là ? »
Les deux jeunes avaient reconnu la voix de la mère d'Ivar qui venait de rentrer dans le petit hall de la hutte. Asta sort du bain et enfile rapidement une robe puis vas voir Aslaug.
« - Bonjour Aslaug ! Comment allez-vous ?
- Bonjour Asta ! Je vais bien et toi ?
- Merci je vais très bien. Vous êtes à la recherche d'Ivar ?
- Oui, il n'est pas rentré. Ses frères m'ont dit qu'il était partis avec toi.
- Ah... heu...oui. »
Asta rougit, gêné de la situation. Il faut dire que ni elle ni Ivar avait mis au courant quelqu'un de leur relation.
« - Il est ici ?
- Heu... o... oui ! Oui, oui !! Il est bien là. Je vais le chercher. Installez-vous sur la table. Je reviens le plus vite possible ! »
Aslaug sourit de l'embarras de la jeune fille qu'elle a vue grandir en compagnie de son plus jeune fils. Et elle se demandait bien ce qu'ils pouvaient entrain de faire pour que Asta soit embarrasser de sa venue dans sa hutte à la recherche d'Ivar.
« - Ivar je t'aide à te laver ta mère attend à côté !
- Je t'en prie, rien ne me fait plus plaisir que de me faire lavé par toi.
- Et avoir un enfant ne te fait pas plaisir ? » sourit-elle malicieusement.
« - Me faire laver et un enfant me font plaisir. Te faire l'amour aussi ça me fait plaisir !
- Tu parles trop ! »
Asta fit une petite tape sur la tête du jeune homme. Elle savonne les cheveux d'Ivar tandis que celui-ci se lave le corps. Puis le rince. Elle lui passe des habits qu'elle pose sur son lit. Ivar lui vole un baiser et sort de la chambre de la jeune fille suivit par celle-ci. Il voit sa mère et l'enlace.
« - Bonjour mère !
- Bonjour Ivar. Comment vas-tu ?
- Bien et vous ?
- Je vais bien merci. »
Asta sert de l'hydromelle à Ivar et à Aslaug. Aslaug regarde du coin de l'œil Asta qui se sert un verre d'eau contrairement à ses habitudes quand il y a des invités chez elle.
« - Tu ne prends pas un verre d'hydromelle Asta ?
- Heu... Non, j'évite d'en boire en ce moment, je préfère boire de l'eau.
- Je vois. Ohh mais tu as les cheveux tout mouillé. Donne moi une serviette que je te les sèches. »
Effectivement. Quand Aslaug est arrivée Asta n'a pas eu le temps de ce séché. Elle prend une serviette que Aslaug utilise. Ivar à bien remarqué que sa mère agissait bizarrement, comme si elle se doutait de quelque chose.
« - Vous allez bien mère ?
- Oui. Pourquoi ça n'irais pas ?
- Je ne sais pas. Je vous trouve étrange aujourd'hui.
- Etrange dis-tu ? C'est plutôt à vous deux qu'il faut dire ça.
- Comment ça ?
- Voyons Asta. Ce n'est pas à moi que tu ferras avaler ceci.
- Je ne comprend pas. Je vous assure. »
Oh que oui elle comprenait très bien, de même pour Ivar. La mère du jeune homme avait décelée quelque chose. Ils savaient que cacher la vérité à Aslaug ne servait plus à rien. Au temps tout avouer.
« - Ivar quand demanderas-tu Asta en mariage ? »
Ivar s'étouffe avec sa boisson et tousse avant de regarder Asta puis sa mère. Il ne s'attendait pas à une tel question !
« - Et bien... Comment vous dire ça ? Asta et moi sommes déjà fiancé. »
Aslaug sourit de toutes ses dents et enlace Asta.
« - Ivar !! Asta !! Quelle bonne nouvelle !! J'étais persuadée qu'un jour ou l'autre vous vous unirez !! Je n'en pouvais plus de vous voir toujours ensemble sans rien que n'avance. Mais visiblement vous avez déjà des projets !!
- Merci Aslaug. Cela nous fait plaisir de vous voir ravie de nos fiançailles.
- Asta tu es la femme parfaite pour mon fils. Je n'aurais souhaité personne d'autre que toi ma chérie. Vous commencez à établir des projets pour votre futur. C'est très bien. Vous grandissez.
- Mère.
- Oui Ivar ?
- Pour ce qui est des projets on en a déjà un qui devrait être réalisé dans quelque temps.
- Lequel ?
- Celui de fabriquer un berceau. »
Aslaug est tellement choqué et émue par le sous-entendu de son fils que des larmes coulent de ses yeux. Elle regarde sont fils et sa belle-fille. Aucun sons ne sort de sa bouche.
« - Mère ?
- Aslaug ?
- Ivar. Asta. Par tout les dieux. Vous avez procrées !! Vous allez avoir un bébé !! »
Aslaug se lève et embrasse fort dans ses bras les deux futurs parents. Elle continue de pleuré de joie et dit :
« - Effectivement Asta. L'hydromelle n'est pas bon pendant la grossesse. »
Elle embrasse le front de Ivar et celui d'Asta, puis béni le ventre de Asta en posant une main sur le bas du dos de Asta et une autre main sur la bas de son ventre. Ivar regarde la scène avec un regard admiratif.
« - Je vous aimes tout les deux mes enfants.
- Vous voulez dire tous les trois mère. »
Ils se mettent à rire puis se rassoies autour de la table. Aslaug reprend la parole :
- « Il faudra annoncer ces deux bonnes nouvelles à vos frères Ivar. Ils sont persuadés que tu n'arrives pas à avouer t'es sentiment à ta charmante fiancé. Enfin ! Ils ne savent pas que vous êtes fiancé ! Ils sont entrain de comploter afin de vous mettre ensemble d'une façon ou d'une autre !!
- Si ils savaient !! »
Quelque minutes plus tard, Aslaug rentre eu près de ses autres fils toute souriante tandis que Ivar et Asta passe une nuit agitée.
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traitor-for-hire · 4 years
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Les quatre filles March - Chapitre 21
Laurie fait des bêtises, et Jo rétablit la paix
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Le visage de Jo le jour suivant offrait un spectacle fascinant, car le secret lui pesait, et elle trouvait difficile de ne pas prendre l'air mystérieuse et importante. Meg le remarqua, mais ne prit pas la peine de la questionner, car elle savait que la meilleure façon d'agir avec Jo était de se plier à la loi des contraires, aussi se sentait-elle sûre que sa sœur lui dirait tout si elle ne lui demandait rien. Elle fut donc plutôt surprise quand Jo ne rompit pas son silence mais prit un air condescendant qui l'agaça profondément. En retour elle affecta un air de réserve digne, et se consacra à sa mère. Jo se trouva donc livrée à elle-même ; car Mrs. March avait pris sa place de garde-malade, et lui avait enjoint de se reposer, de faire de l'exercice, et de s'amuser après son long confinement. Amy n'étant pas là, Laurie était son unique refuge ; et, pour autant qu'elle appréciait sa compagnie, elle ne pouvait s'empêcher de l'appréhender un peu à ce moment, car il était un taquin incorrigible, et elle craignait qu'il ne lui soutire son secret.
Elle avait bien raison ; car le malicieux jeune homme n'eut pas plus tôt soupçonné un mystère qu'il se consacra à le découvrir, mettant Jo à rude épreuve. Il tenta de l'enjôler, de l'acheter ; il se moqua, menaça et gronda ; feignit l'indifférence pour la prendre par surprise ; déclara qu'il était au courant, puis qu'il s'en moquait ; et enfin, à force de persévérance, fut conforté dans l'idée que cela concernait Meg et Mr. Brooke. Indigné de ne pas avoir été mis dans la confidence par son tuteur, il se mit en œuvre d'imaginer des représailles adéquates à cette offense.
Pendant ce temps Meg avait apparemment oublié cette affaire, et était absorbée par les préparations pour le retour de son père ; mais tout à coup un changement sembla se faire en elle, et, durant un jour ou deux, elle ne fut plus elle-même. Elle tressaillait quand on s'adressait à elle, rougissait quand on la regardait, restait très silencieuse, et s'asseyait pour coudre avec une expression timide et troublée. Aux questions de sa mère elle répondit qu'elle allait très bien, et elle réduisit Jo au silence en la suppliant de la laisser tranquille.
« Elle le sent dans l'air - l'amour, je veux dire - et elle succombe très vite. Elle a la plupart des symptômes, elle est agitée et contrariée, elle ne mange pas, ne dort pas, et broie du noir dans son coin. Je l'ai surprise en train de chanter "le ruisseau à la voix argentine", et une fois elle a dit "John," comme tu le fais, et est devenue aussi rouge qu'un coquelicot. Qu'est-ce qu'on va faire ? » dit Jo, l'air parée à toutes les extrémités, même les plus violentes.
« Rien, si ce n'est attendre. Laisse-la tranquille, sois gentille et patiente, et le retour de Père arrangera tout, » répondit sa mère.
« Voici une note pour toi, Meg, dans une enveloppe cachetée. Comme c'est bizarre ! Teddy ne cachette jamais les miennes, » dit Jo le lendemain, en distribuant le contenu du petit bureau de poste.
Mrs. March et Jo étaient absorbées par leurs propres affaires, quand un son venu de Meg les fit lever la tête pour la voir en train de fixer la note, l'air apeuré.
« Mon enfant, qu'y a-t-il ? » s'exclama sa mère en courant à elle, tandis que Jo tentait de lui prendre le papier qui avait causé cet éclat.
« Tout ça est un malentendu - il ne l'a pas envoyée - oh, Jo, comment as-tu pu faire ça ? » et Meg se cacha la figure entre ses mains, en pleurant comme si elle avait le cœur brisé.
« Moi ! Je n'ai rien fait ! De quoi parle-t-elle ? » s'écria Jo, abasourdie.
Les doux yeux de Meg brûlaient de colère quand elle tira une note froissée de sa poche et la jeta à Jo en lui disant d'un ton de reproche,
« Tu l'as écrite, et ce méchant garçon t'a aidée. Comment as-tu pu être si grossière, si méchante, et cruelle envers nous deux ? »
Jo ne l'entendit qu'à peine, car sa mère et elle lisaient la note, écrite d'une main reconnaissable.
« MA TRÈS CHÈRE MARGARET,
« Je ne peux contenir plus longtemps ma passion, et dois connaître mon sort avant mon retour. Je n'ose pas encore en parler à vos parents, mais je pense qu'ils consentiraient s'ils savaient que nous nous adorons. Mr. Laurence m'aidera à m'établir comme il faut, et alors, ma douce, vous me rendrez heureux. Je vous implore de ne rien dire à votre famille pour le moment, mais d'envoyer un mot d'espoir aux bons soins de Laurie à
« Votre dévoué
« JOHN »
« Oh, le petit scélérat ! Voilà comment il entendait me faire payer pour avoir tenu la promesse que j'ai faite à Mère. Je vais lui passer un bon savon, et l'amener ici pour qu'il implore pardon, » s'écria Jo, brûlant d'envie d'exécuter une justice immédiate. Mais sa mère la retint, en disant, avec une expression qu'on lui voyait rarement,
« Stop, Jo, tu dois d'abord te disculper. Tu as joué tant de mauvais tours, que j'ai peur que tu n'aies participé à celui-ci.
— Je n'ai rien fait, Mère, parole d'honneur ! Je n'ai jamais vu cette note auparavant, et je ne sais rien à son sujet, je le jure ! » dit Jo, avec une telle ferveur qu'elles la crurent. « Si j'y avais pris part j'aurais fait mieux que cela, et j'aurais écrit quelque chose de raisonnable. J'aurais pensé que tu aurais compris que Mr. Brooke n'écrirait pas quelque chose de ce genre.
— Ça ressemble à son écriture, » bafouilla Meg, en comparant la note avec celle qu'elle avait en main.
« Oh, Meg, tu n'as pas répondu ? s'exclama vivement Mrs. March.
— Si, je l'ai fait ! » et Meg se cacha à nouveau la figure, submergée par la honte.
« Nous voilà dans le pétrin ! Laissez-moi amener ce vaurien ici pour s'expliquer et être sermonné. Je ne connaîtrai pas de répit avant de lui avoir mis la main dessus, » et Jo partit une nouvelle fois en direction de la porte.
« Chut ! Laisse-moi m'occuper de ça, car la situation est pire que je ne le pensais. Margaret, raconte-moi toute l'histoire, » commanda Mrs. March, qui s'assit auprès de Meg tout en retenant Jo, de peur qu'elle ne s'éclipse.
« C'est Laurie qui m'a donné la première lettre. Il n'avait pas l'air de savoir de quoi il s'agissait, commença Meg sans lever la tête. Ça m'a inquiétée au début, et j'ai pensé te le dire ; puis je me suis rappelé combien tu appréciais Mr. Brooke, alors j'ai pensé que tu ne verrais pas de mal à ce que je garde mon petit secret pour quelques jours. Je suis si stupide que j'aimais à croire que personne ne savait ; et, pendant que je décidais de quoi dire, je me sentais comme les jeunes filles dans les romans. Pardonne-moi, Mère, je paie pour ma bêtise maintenant ; je ne pourrai plus jamais le regarder en face.
— Qu'est-ce que tu lui as dit ? demanda Mrs. March.
— J'ai seulement dit que j'étais encore trop jeune pour tout cela ; que je ne souhaitais pas avoir de secrets pour mes parents, et qu'il devait parler à Père. Que j'étais très reconnaissante de sa gentillesse, et que je serais son amie, mais rien de plus, pour un long moment. »
Mrs. March sourit, l'air satisfaite, et Jo battit des mains en s'exclamant, rieuse,
« Tu es presque l'égale de Caroline Percy, qui était un modèle de prudence ! Continue, Meg. Qu'est-ce qu'il a répondu ?
— Il écrit d'une manière totalement différente ; il dit qu'il n'a jamais envoyé de lettre d'amour, et qu'il est navré que ma canaille de sœur, Jo, ait pris de telles libertés avec nos noms. Il est très gentil et respectueux, mais pense à quel point c'est horrible pour moi ! »
Meg se laissa aller contre sa mère, l'image même du désespoir, et Jo fit les cent pas dans la pièce en traitant Laurie de tous les noms. Tout à coup elle s'arrêta, se saisit des deux notes, et, après les avoir examinées de près, dit fermement, « Je ne crois pas que Brooke a jamais vu aucune de ces lettres. Teddy a écrit les deux, et garde la tienne pour s'en vanter auprès de moi parce que je n'ai pas voulu lui dire mon secret.
— N'aie pas de secrets, Jo ; dis-le à Mère, et évite les ennuis, comme j'aurais dû le faire, l'avertit Meg.
— Oh, ma chérie ! C'est Mère qui m'a demandé de me taire.
— Ça ira, Jo. Je vais m'occuper de Meg pendant que tu vas chercher Laurie. J'irai au fond des choses, et mettrai fin pour de bon à de telles plaisanteries. »
Jo s'en fut, et Mrs. March annonça gentiment à Meg les vrais sentiments de Mr. Brooke. « Maintenant, ma chérie, quels sont tes sentiments ? Est-ce que tu l'aimes suffisamment pour attendre qu'il ait une maison pour vous, ou penses-tu rester libre pour le moment ?
— J'ai eu si peur et j'ai été si inquiète, je ne veux pas entendre parler d'amour avant longtemps - peut-être plus jamais, répondit Meg avec irritation. Si John ne sait effectivement rien de cette folie, ne lui dis rien, et fais en sorte que Jo et Laurie tiennent leurs langues. Je ne veux pas avoir été trompée, tourmentée, et être moquée en plus de ça - c'est une honte ! »
Voyant que le caractère ordinairement doux de Meg s'était enflammé, et que sa fierté avait été blessée par ce méchant tour, Mrs. March l'apaisa en lui promettant le silence, et une grande discrétion à l'avenir. À l'instant où le pas de Laurie se fit entendre dans le couloir, Meg fila dans l'étude, et Mrs. March reçut seule le coupable. Jo ne lui avait pas dit pourquoi elle le demandait, de peur qu'il ne vienne pas ; mais il sut dès qu'il vit le visage de Mrs. March, et resta debout à tourner son chapeau entre ses mains avec un air coupable qui le condamna aussitôt. Jo fut congédiée, mais choisit de faire les cent pas dans le couloir comme une sentinelle, craignant vaguement que le prisonnier puisse s'échapper. Le son des voix dans le parloir enfla et décrut pendant une demi-heure ; mais les filles ne surent jamais ce qu'il s'était passé durant l'entretien.
Quand leur mère les appela, Laurie se tenait auprès d'elle avec un visage si repentant que Jo lui pardonna immédiatement, mais elle ne crut pas sage de trahir ce fait. Meg reçut ses humbles excuses, et fut bien réconfortée par l'assurance que Brooke ne savait rien de la plaisanterie.
« Je ne le lui dirai jamais, jusqu'au jour de ma mort ; des chevaux sauvages ne pourraient pas me l'arracher ; aussi pardonne-moi, Meg, et je ferai n'importe quoi pour te montrer à quel point je suis tout à fait désolé, » ajouta-t-il, l'air très honteux de lui-même.
« Je vais essayer ; mais c'était vraiment indigne d'un gentleman. Je ne pensais pas que tu pouvais te montrer si sournois et si malicieux, Laurie, » répondit Meg, qui essayait de dissimuler sa confusion sous un air grave plein de reproche.
« C'était absolument abominable, et je mérite que tu ne me parles plus pendant un mois ; mais tu le feras quand même, n'est-ce pas ? » et Laurie joignit les mains dans un geste si implorant, et leva les yeux d'une façon pleine d'un tel repentir, en parlant de son ton le plus persuasif, qu'il était impossible de le regarder d'un mauvais œil, en dépit de son comportement scandaleux. Meg lui pardonna, et le visage sévère de Mrs. March se détendit en dépit de ses efforts pour rester grave quand elle l'entendit déclarer qu'il expierait ses péchés par toutes sortes de pénitences, et ramperait comme un ver devant la demoiselle offensée.
Jo, pendant ce temps, resta à l'écart, essayant d'endurcir son cœur contre lui et ne réussissant qu'à arborer une expression de parfaite désapprobation. Laurie la regarda une ou deux fois, mais, comme elle ne montrait aucun signe d'adoucissement, il fut blessé, et lui tourna le dos jusqu'à ce que les autres en aient fini avec lui. Alors il lui fit un profond salut, et partit sans un mot.
Sitôt qu'il fut sorti, elle souhaita avoir été plus clémente ; et, quand Meg et leur mère montèrent à l'étage, elle se sentit seule et se languit de Teddy. Après avoir résisté quelque temps, elle céda à son impulsion, et, armée d'un livre à rendre, s'en alla jusqu'à la grande maison.
« Est-ce que Mr. Laurence est ici ? demanda Jo à une femme de chambre qui descendait les escaliers.
— Oui, miss, mais je ne crois pas qu'il soit visible maintenant.
— Pourquoi, est-il malade ?
— Oh, non, miss ! Mais il s'est disputé avec Mr. Laurie, qui est en colère pour une certaine raison, ce qui contrarie le vieux monsieur, alors je n'irais pas le voir.
— Où est Laurie ?
— Enfermé dans sa chambre, et il ne veut pas répondre, bien que j'aie toqué. Je ne sais pas ce que va devenir le dîner, qui est prêt, parce qu'il n'y a personne pour le manger.
— Je vais aller voir quel est le problème. Je n'ai pas peur d'eux. »
Et Jo monta, et frappa vivement à la porte du petit bureau de Laurie.
« Arrêtez ça, ou j'ouvre la porte et je vous fais cesser ! » cria le jeune gentleman sur un ton menaçant.
Immédiatement, Jo cogna derechef ; la porte s'ouvrit à la volée, et elle se précipita à l'intérieur avant que Laurie puisse se remettre de sa surprise. Voyant qu'il était vraiment en colère, Jo, qui savait comment le prendre, afficha une expression contrite, et, se mettant à genoux avec art, dit, implorante, « S'il te plaît, pardonne-moi d'avoir été si dure. Je suis venue me raccommoder, et ne peux pas partir avant de l'avoir fait.
— Tout va bien ; lève-toi, ne fais pas l'idiote, Jo, » fut la cavalière réponse à sa prière.
« Merci, compte sur moi. Puis-je te demander ce qui ne va pas ? Tu n'as pas vraiment l'air de bonne humeur.
— On m'a secoué, et je ne l'accepterai pas ! gronda Laurie, indigné.
— Qui a fait ça ? demanda Jo.
— Grand-père. Si ça avait été quelqu'un d'autre, j'aurais - » et le jeune homme blessé finit sa phrase d'un geste vif du bras droit.
« Ce n'est rien. Je te secoue souvent, et ça ne te dérange pas, dit Jo, apaisante.
— Bah ! Tu es une fille, et c'est amusant ; mais je ne permets à aucun homme de me secouer.
— Je ne pense pas que quiconque oserait s'y essayer, quand tu aurais l'air aussi orageux que maintenant. Pourquoi as-tu été traité ainsi ?
— Juste parce que je ne voulais pas dire ce que ta mère me voulait. J'ai promis de ne rien dire, et je n'allais pas revenir sur ma parole, évidemment.
— Ne pouvais-tu pas satisfaire ton grand-père d'une autre façon ?
— Non. Il voulait la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité. Je lui aurais raconté ma part dans cette affaire, si je pouvais le faire sans parler de Meg. Comme je ne le pouvais pas, j'ai tenu ma langue, et j'ai supporté les réprimandes jusqu'à ce que le vieil homme m'attrape par le col. Alors je me suis mis en colère et j'ai filé, de peur que je ne m'oublie.
— Ce n'était pas gentil, mais il est désolé, je le sais ; alors descend et réconcilie-toi avec lui. Je t'aiderai.
— J'aime mieux être pendu ! Je ne vais pas me laisser sermonner et rouer de coups par tout le monde, juste pour m'être amusé un peu. J’étais désolé pour Meg, et j'ai demandé pardon comme un homme ; mais je ne vais pas le refaire, quand je n'étais pas en tort.
— Il ne le savait pas.
— Il devrait me faire confiance, et ne pas agir comme si j'étais un bébé. C'est inutile, Jo ; il doit apprendre que je suis capable de m'occuper de moi, et que je n'ai pas besoin de me tenir aux basques de quelqu'un.
— Comme vous êtes soupe au lait, tous les deux ! soupira Jo. Comment comptes-tu régler cette histoire ?
— Eh bien, il devra me demander pardon, et me croire quand je lui dis que je ne peux pas lui raconter la raison de cette agitation.
— Mon pauvre ami ! Il n'en fera rien.
— Je ne descendrai pas avant qu'il ne l'ait fait.
— Allons, Teddy, sois raisonnable ; laisse courir, et j'expliquerai ce que je peux. Tu ne peux pas rester ici, alors quel intérêt à être mélodramatique ?
— Je ne compte pas rester ici longtemps, de toute façon. Je vais m'éclipser et partir en voyage quelque part, et quand je manquerai à Grand-père il se ravisera bien assez vite.
— Je suppose que oui ; mais tu ne devrais pas partir et lui causer du souci.
— Ne me fais pas la morale. J'irai voir Brooke à Washington ; on s'amuse là-bas, et je me distrairai après tous ces ennuis.
— Quel plaisir ce serait ! J'aimerais pouvoir m'enfuir, moi aussi ! » dit Jo, oubliant son rôle de Mentor dans une vision vivace de la vie militaire à la capitale.
« Viens, alors ! Pourquoi pas ? Tu viens et tu fais la surprise à ton père, et je secoue un peu ce bon vieux Brooke. Ce serait une blague formidable ; faisons-le, Jo ! On laissera une lettre disant que nous allons bien, et on partira. J'ai suffisamment d'argent ; ça te fera du bien, et il n'y aura pas de mal, puisque tu iras voir ton père. »
Pendant un moment Jo eut l'air de vouloir accepter ; car, aussi fou qu'était ce plan, il lui convenait très bien. Elle était lasse de jouer les infirmières, et du confinement, elle avait envie de changement, et la pensée de son père ajoutait à la tentation en se mêlant au charme de la nouveauté des camps et des hôpitaux, de la liberté et de l'amusement. Ses yeux pétillaient comme elle les tournait songeusement vers la fenêtre, mais ils tombèrent sur la vieille maison d'en face, et elle secoua la tête avec une triste détermination.
« Si j'étais un garçon, nous nous enfuirions ensemble, et nous amuserions follement, mais comme je suis une pauvre fille, je dois être digne, et rester à la maison. Ne me tente pas, Teddy, ce plan est insensé.
— C'est justement ce qui est amusant, » commença Laurie, avec entêtement. Il mourait d'envie de se libérer de ses obligations, d'une manière ou d'une autre.
« Tais-toi ! s'exclama Jo en se bouchant les oreilles. Je suis condamnée à être convenable, et je ferais aussi bien de m'y résigner. Je suis venue te faire la morale, pas t'entendre parler de choses qui me donnent envie de bondir.
— Je savais que Meg voudrait me décourager, mais je te pensais plus volontaire, commença Laurie, manipulateur.
— Vilain garçon, tais-toi. Assieds-toi et réfléchis à tes péchés, ne va pas en ajouter aux miens. Si j'obtiens de ton grand-père qu'il s'excuse de t'avoir secoué, est-ce que tu abandonneras l'idée de fuir ?
— Oui, mais tu n'y arriveras pas, » répondit Laurie, qui souhaitait se « raccommoder, » mais dont la dignité outragée devait d'abord être apaisée.
« Si j'y arrive avec le jeune, je peux y arriver avec le vieux, » marmonna Jo en quittant la pièce, laissant Laurie penché sur une carte des chemins de fer, la tête entre les mains.
« Entrez ! » La voix rude de Mr. Laurence, comme Jo frappait à sa porte, semblait plus rude que jamais.
« Ce n'est que moi, sir, je suis venue rapporter un livre, » dit-elle platement en entrant.
« Vous en voulez d'autres ? » demanda le vieux monsieur, l'air sombre et fâché, mais tentant de ne pas le montrer.
« Oui, s'il vous plaît, j'aime tellement ce vieux Sam, je pense que je vais essayer le second volume, » répondit Jo, espérant le mettre dans de bonnes dispositions en acceptant une seconde dose du « Johnson de Boswell, » comme il le lui avait recommandé.
Les sourcils broussailleux se redressèrent un peu, tandis qu'il faisait rouler l'escabeau en direction de l'étagère où se trouvait la littérature Johnsonnienne. Jo bondit dessus, et, assise sur la marche la plus haute, feignit de chercher son livre, alors qu'elle cherchait en fait à introduire le dangereux sujet de sa visite. Mr. Laurence semblait soupçonner qu'elle tramait quelque chose ; car, après quelques vifs allers-retours dans la pièce, il lui fit face et prit la parole, si brusquement que Rasselas tomba face contre terre.
« Qu'est-ce que ce garçon a fait ? N'essayez pas de le protéger ! Je sais qu'il s'est attiré des ennuis, à la façon dont il agissait quand il est rentré à la maison. Je n'arrive pas à lui tirer un mot ; et quand j'ai menacé de le secouer pour obtenir la vérité, il a filé à l'étage, et s'est enfermé dans sa chambre.
— Il a bien fait une bêtise, mais nous lui avons pardonné, et nous avons toutes promis de n'en dire mot à personne, commença Jo à contrecœur.
— Ça ne suffit pas ; il ne peut pas s'abriter derrière une promesse faite par des filles aux cœurs tendres. S'il a fait quelque chose de mal, il doit se confesser, demander pardon, et être puni. Dites-moi tout, Jo ! Il n'est pas question que je reste dans l'ignorance. »
Mr. Laurence avait l'air si effrayant, et parlait si vivement, que Jo aurait volontiers pris la fuite, si elle l'avait pu, mais elle était perchée en haut de l'escabeau et il se tenait à son pied, tel un lion sur son passage, aussi devait-elle rester et l'affronter.
« Eh bien, sir, je ne peux rien dire, car Mère l'a interdit. Laurie s'est confessé, a demandé pardon, et a été bien assez puni. Nous ne gardons pas le silence pour le protéger, lui, mais pour protéger quelqu'un d'autre, et cela causera plus de problèmes si vous intervenez. N'en faites rien, s'il vous plaît ; c'était en partie ma faute, mais c'est arrangé maintenant, alors oublions tout ça et parlons du Promeneur, ou de quelque chose de plaisant.
— La peste soit du Promeneur ! Descendez et donnez-moi votre parole que cette tête brûlée n'a rien fait d'ingrat ou d'impertinent. Car si tel est le cas, après toutes vos gentillesses envers lui, je lui administrerai moi-même une bonne correction. »
La menace semblait terrible, mais elle n'inquiéta pas Jo, car elle savait que le vieil homme irascible ne lèverait jamais la main sur son petit-fils, quoi qu'il puisse en dire. Elle descendit docilement, et adoucit l'histoire autant qu'elle le pouvait sans trahir Meg ou omettre la vérité.
« Hum ! Ha ! Bien, si le garçon a tenu sa langue parce qu'il l'a promis, et non pas par entêtement, je lui pardonne. C'est une tête de mule, difficile à manier, » dit Mr. Laurence en se passant la main dans les cheveux jusqu'à avoir l'air d'être sorti au milieu d'une tempête, et cessant de froncer les sourcils, avec un air de soulagement.
« Tout comme moi ; mais un mot aimable me fera obéir quand tous les chevaux du roi et tous ses hommes ne le feraient pas, » dit Jo, essayant de dire un mot en faveur de son ami, qui semblait ne s’être tiré d’un mauvais pas que pour tomber dans un autre.
« Vous pensez que je ne suis pas gentil avec lui, hein ? fut la vive réponse.
— Oh, Seigneur, non, sir ; vous êtes plutôt trop gentil parfois, et un peu trop brusque quand il éprouve votre patience. Ne le pensez-vous pas ? »
Jo était déterminée à dire ce qu'elle avait sur le cœur, et essayait d'avoir l'air calme, même si elle tremblait un peu après son discours audacieux. À son grand soulagement et à sa surprise, le vieux gentleman se contenta de jeter ses lunettes sur la table, et de s'exclamer franchement, « Vous avez raison, jeune fille, c'est bien vrai ! J'aime le garçon, mais il éprouve ma patience plus que je ne peux le supporter, et je ne sais pas comment cela va finir, si nous continuons ainsi.
— Je vais vous le dire - il s'enfuira. » Jo regretta ses mots sitôt qu'elle les eut prononcés ; elle avait voulu l'avertir que Laurie ne supporterait pas plus de contraintes, dans l'espoir qu'il se montrerait plus patient avec le jeune homme.
Le visage rougeaud de Mr. Laurence changea soudain d'expression, et il s'assit en jetant un regard troublé au portrait d'un bel homme accroché au-dessus de la table. C'était le père de Laurie, qui s'était effectivement enfui dans sa jeunesse, et s'était marié contre l'impérieuse volonté du vieil homme. Jo supposa qu'il se rappelait et regrettait le passé, et elle souhaita avoir tenu sa langue.
« Il ne le fera pas, à moins qu'il ne soit vraiment contrarié, et il ne menace de le faire que parfois, quand il en a assez d'étudier. Je pense souvent que j'aimerais venir aussi, surtout depuis qu'on m'a coupé les cheveux ; aussi si nous venons à manquer, faites rechercher deux garçons à bord des bateaux en partance pour les Indes. »
Elle riait tout en parlant, et Mr. Laurence eut l'air soulagé, prenant évidemment le tout comme une plaisanterie.
« Effrontée, comment osez-vous me parler de cette façon ? Où sont passés votre respect et votre bonne éducation ? Bénis soient les enfants, garçons et filles ! Quels tourments ils amènent, et pourtant nous ne sommes rien sans eux, » dit-il en lui pinçant aimablement les joues.
« Allez chercher ce garçon et ramenez-le pour son dîner, dites-lui que tout va bien, et conseillez-lui de ne plus prendre ces airs tragiques avec son grand-père ; je ne l'accepterai pas.
— Il ne viendra pas, sir, il est très mécontent parce que vous ne l'avez pas cru quand il a dit qu'il ne pouvait pas vous raconter toute l'histoire. Je pense que l'avoir secoué l'a vraiment blessé. »
Jo essayait de prendre un air pitoyable, mais devait avoir échoué, car Mr. Laurence commença à rire, et elle sut qu'elle avait gagné la partie.
« J'en suis désolé, et je devrais le remercier de ne pas m'avoir secoué, moi, je suppose. À quoi diable s'attend ce garçon ? » et le vieux monsieur avait l'air légèrement honteux de sa propre irritabilité.
« Si j'étais vous, je lui écrirais une lettre d'excuses, sir. Il dit qu'il ne descendra pas tant qu'il n'en aura pas reçu ; et il parle de Washington, et raconte des absurdités. Des excuses formelles lui feront voir combien il est ridicule, et le rendront plus affable. Essayez, il aime s'amuser, et cette façon est bien meilleure qu'un discours. Je lui porterai votre message, et je lui montrerai son devoir. »
Mr. Laurence lui jeta un regard pénétrant, et mit ses lunettes, en disant lentement, « Vous êtes une petite rusée ! Mais ça ne me dérange pas de faire vos volontés ou celles de Beth. Bien, donnez-moi un bout de papier, et terminons-en avec ces bêtises. »
La note fut écrite dans les termes qu'emploierait un gentleman envers un autre qu'il aurait gravement insulté. Jo déposa un baiser sur le sommet chauve de la tête de Mr. Laurence, et courut glisser la lettre sous la porte de Laurie, en l'incitant, à travers le trou de serrure, à se montrer soumis, convenable, et quelques autres aimables impossibilités. La porte étant de nouveau verrouillée, elle laissa la lettre faire son œuvre, et s'en allait en silence, quand le jeune homme descendit l'escalier en glissant sur la rampe et l'attendit en bas, en disant avec son expression la plus vertueuse, « Quel bon camarade tu es, Jo ! Il ne t'a pas explosé à la figure ? ajouta-t-il.
— Non, il a été plutôt amical, dans l'ensemble.
— Ah ! Je me suis bien fait embobiner ! Même si tu m'as bien laissé tomber tout à l'heure, et que j'étais prêt à aller au diable, commença-t-il d'un ton d'excuse.
— Ne parle pas de cette façon, tourne la page et recommence, Teddy, fiston.
— Je n'arrête pas de tourner de nouvelles pages, et de les abîmer, comme j'abîmais mes cahiers ; et je recommence tant de fois qu'il n'y aura jamais de fin, dit-il avec tristesse.
— Va manger ton dîner, tu te sentiras mieux après. Les hommes grognent toujours quand ils ont faim, » et sur ces mots, Jo fila par la porte de devant.
« C'est une calamine, répondit Laurie en citant Amy, comme il allait s'excuser humblement auprès de son grand-père, qui fit preuve de la modération d'un saint, et de manières extrêmement respectueuses, pour le reste de la journée.
Tout le monde crut l'affaire réglée, et le petit nuage dispersé, mais le mal était fait, car, bien que les autres aient oublié, Meg se souvenait. Elle ne faisait jamais allusion à une certaine personne, mais elle pensait beaucoup à lui, rêvait plus que jamais, et une fois, Jo, en cherchant des timbres dans le bureau de sa sœur, tomba sur un bout de papier où étaient griffonnés les mots « Mrs. John Brooke » ; ce à quoi elle poussa un grognement tragique, avant de jeter le papier dans le feu, avec l'impression que la blague de Laurie avait précipité le jour maudit.
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Lundi 28 septembre 2020
Prêt pour Proust
Voilà un moment que je n'ai pas écrit (il me semble que tous mes récits commencent comme ça, non?). Ca a finit par me manquer et puis je me sens pas bien lorsque je ne publie pas sur mon blog pendant un long laps de temps.
Il s'est passé quelques trucs, depuis la dernière fois. Oh, rien de bouleversant, des choses sympas du genre soirée avec mon frère, anniversaire du neveu, sortie avec les copines. Je ne suis pas très sûr de l'ordre chronologique de ces événements... non, j'exagère, en me concentrant un peu je suis capable de tout reconstituer, surtout que, pour moi, la chronologie, c'est très important, vous savez.  Ai-je déjà évoqué ici mon obsession pour les dates, le temps qui passe, et la chronologie ? J'y pense sans cesse à ces histoires de dates. Alors voilà, je vais relater les choses dans l'ordre, je ne peux faire autrement.
Plusieurs fois j'ai embêté mon frère avec mes messages, pour lui rappeler que  l'on devait remettre nos soirées, vous savez, les bros nights. Il s'en est agacé, m'a envoyé un message un peu condescendant, ce qui aurait pu m'agacer si il ne concluait pas par ce message inhabituellement touchant «Et inutile de me relancer tous les deux jours hein. Je suis toujours très content de ces soirées donc ne t'inquiète pas, je ne t'oublies pas !;) »
Plusieurs jours se sont écoulés avant qu'il ne finisse par me proposer qu'on fasse cette fameuse soirée (qui, au passage, n'avait plus eu lieu depuis des mois à cause du confinement). « Ca te dis un cinéma ? », ok, j'étais partant, bien entendu. Je n'attendais que ça : mon quotidien tend à la solitude et les rares sorties qui me sont proposées je les accepte avec une joie digne d'un adolescent qui vit ses premières soirées entre potes.
Stéphane m'a donné rendez-vous au cœur de Clermont et il est arrivé en vélo. Nous avons commencés par aller boire des bières dans un bar que je ne connaissais pas. Après quoi nous nous sommes rendus dans un autre bar et pendant que nous dégustions nos bières en terrasse, un détail est venu à mes yeux : en face de nous, il y avait une moto garée, sur le réservoir se trouvait un sticker qui semblait ressembler tout à fait aux stickers Slow Show.fr que mon frère avait imprimés pour les distribuer un peu partout (jusqu'à Londres) pour se faire de la pub. Finalement, nous avons terminés nos bières et j'ai pu aller voir la moto de plus près : j'avais raison, il s'agissait bien d'un sticker Slow Show.fr ! C'était rigolo de tomber dessus par hasard.
Et puis nous sommes allés chercher deux pizzas, nous nous sommes installés pour les engloutir dans la rue et nous avons filés au cinéma Les Ambiances où un film nous attendait. La séance fut plaisante et ensuite, nous avons décidés de finir la soirée dans un bar, et là, je suis bien obliger de vous avouer que...j'ai oublié la suite... Nous avons bus, probablement, une ou deux dernières pintes mais je suis incapable de me souvenir à quel endroit... ah, mais si, en tapant ses lignes ça me revient, nous avons été dans une terrasse vers la place du marché en centre ville, non loin de Gaillard où nous nous sommes quittés, là où un taxi m'attendait. Je me sentais bien et j'étais prit d'une légère et raisonnable ivresse. J'étais satisfait de cette soirée que j'avais tant attendu.
Pendant ce temps, parallèlement à la mise en place de cette soirée, j'avais essayé de trouver un moyen de réunir à nouveau Justine et Canel qui s'était si bien entendue la première fois. Ce n'était pas évident, Justine travaille et Canel aussi, il fallait trouver le bon moment et il est arrivé un jeudi. La semaine d'avant, je suis allé au cinéma seul avec Canel, nous sommes allés voir le dernier Emmanuel Mouret. Une histoire d'amour, cela n'étonnera pas celui ou celle qui connaît ce réalisateur. Je suis sorti ravi et ivre d'amour, j'étais amoureux de ce sentiment, oui, amoureux de l'amour, et le film m'a donné très envie d'aimer quelqu'un à nouveau. Canel aussi a elle aussi beaucoup aimé le film. Après ça j'ai emprunté plusieurs de films de ce même réalisateur, désireux d'explorer toute sa filmographie. Mais pardonnez moi cette digression cinématographique et revenons-en à cette sortie avec Justine et Canel : nous avons enfin réussis à nous voir un jeudi. Justine portait un grand chapeau noir et un masque de la même couleur (si vous lisez ces lignes dans un futur plus où moins proche, vous devez savoir que le contexte est un peu particulier, nous sommes en pleine pandémie mondiale et tout le monde porte des masques) qui lui donnaient une allure michaeljacksonesque assez frappante à mes yeux. Ses chaussures aussi étaient remarquables, des chaussures de gangster en noir et blanc, comme on en portaient les mafieux dans les vieux films américains en noir et blanc.
Nous avons ainsi passés plusieurs heures tous les trois, à flâner dans les magasins et à échanger autour d'un verre sur les terrasses de deux bars. A l'issue de cette sortie, j'étais ravi, Justine et Canel s'était encore une fois entendues à merveille : mon plan avait parfaitement marché.
Et puis vint le moment de célébrer l'anniversaire de Paul, mon adorable neveu. J'avais hâte de pouvoir lui remettre mon cadeau, une jolie paire de Air Jordan assez semblables aux miennes. Nous avons pour l'occasion mangés chez mon frère dans sa nouvelle maison, en compagnie de nos parents et de ses beaux-parents. Tout s'est bien passé et le petit avait l'air très cool, avec ces nouvelles chaussures de kéké. Il grandit de jour en jour et il parle beaucoup, désormais. C'est fou de voir les progrès qu'il fait de jour en jour.
Ces derniers temps je suis devenu obsédé par Marcel Proust, et l'envie de lire son A la recherche du temps perdu s'est faite de plus en plus pressante.
Ainsi, j'ai regardé des tas de vidéo sur Proust, et ma fascination pour le personnage n'a cessée de grandir. J'ai fini par acheter un exemplaire de Du côté de chez Swann : à 35 ans, je me sentais enfin prêt pour Proust, il était temps !
Et puis, ces derniers jours, j'ai rencontré quelqu'un avec qui j'échange de nombreux messages sur instagram, elle a l'air assez incroyable, cette petite belge. J'ai hâte d'apprendre à la connaître mieux. Qui sait ce qui pourra suivre ?
En terminant ce récit, j'ai une pensé pour Mélissa qui, très occupée par sa nouvelle vie d'étudiante, a trouvé le temps de m'envoyer un message pour me dire qu'elle avait lu mon dernier récit. J'en ai été fort touché et j'espère qu'elle me lira encore dans les jours qui viennent.
Bande son : Rest, Charlotte Gainsbourg
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blog-bishop · 4 years
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De l'Art de tailler les costumes ou comment la Chloroquine a bouché l'entrée du port
A force de voir passer sur des murs amis, dans Facebook,, des liens allant toujours dans le même sens, celui de la démolition de la Méthode Raoult, avec des arguments son arrogance, son manque de rigueur scientifique, ou pire : des accusations de détournements d'argent public 1 2, mon encre n'a fait qu'un tour et j'ai pondu ce long texte. Comme le titre l'indique, je dis juste en substance que cette haine anti-Raoult est exagérée et que l'affaire de l'Hydroxychloroquine l'est tout autant. Je fais la critique d'un discours. L’aspect « efficacité moléculaire » de l’affaire m’est étranger. Si à un moment donné je parle de dosages c’est pour mettre en lumière des questions de bon sens, et non pour énoncer des vérit��s médicales.
Je m'attarde sur 2 points précis.
1) La méthode Raoult vs la méthode scientifique. Il va falloir que ceux qui se croient du côté des scientifiques sérieux réalisent que eux aussi peuvent s'appuyer sur des arguments d'autorité.
2) La méthode soi-disant journalistique. Sur la prétendue agressivité de Prof Raoult face à certains « journalistes ». Dans laquelle j'analyse à mon tour l'interview malhonnête, c'est le mot, de David Pujadas et l'analyse de Clément Viktorovitch, tout aussi biaisée.
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1) La méthode Raoult vs la méthode scientifique
A la limite, je m'en fiche de Raoult. Je veux dire de sa personnalité. De son égo. De sa soi-disant arrogance. Du vernis apparent. Je me moque de ce qu'il dit sur BFM. Ce qui m'intéresse, c'est ce qu'il fait. Dans ces ITW, j’entends juste quelqu’un qui se défend, et plutôt bien et j’entends en face de lui des gens qui n’ont pas bossé et ne nous apprennent rien d’important. Je l'ai dit ailleurs, certaines personnes peuvent se permettre d'être arrogantes. Envers qui l'est Raoult ? Ses patients ? Ses étudiants ? Non. Envers des journalistes de BFM et LCI. J'y reviendrai dans le 2eme point.
Quand je vais voir mon médecin, je n'ai pas forcément envie de le serrer dans mes bras. Je vais le voir pour qu'il me soigne. C'est ce qu'a fait Raoult, je crois, Le rapport avec un médecin est basé sur la confiance, donc la croyance, et certains vont un peu vite en y voyant un sentiment religieux. Ses admirateurs prendraient les affirmations de Raoult pour parole d’évangile. Mais où est le dogme ? Où est la contrainte ? Où est la menace de l’enfer ? Où est le couteau sous la gorge ?
Beaucoup de gens se focalisent sur Raoult. Mais ils oublient qu'il n'y a pas que Raoult qui a donné le cocktail Hydroxychloroquine + Azithromycine. Des centaines de médecins l'ont fait. (Avant que l'interdiction de prescrire la Chloroquine ne leur soit imposée.) Et ils l’ont fait selon des pratiques acceptables (test massifs, enfin, surtout chez Raoult !) et dans des doses qui semblent raisonnables : 600 mg par jour ; électrocardiogramme pour écarter les personnes à risques ; au début de la maladie ; et sur un court terme. Des idiots, ces médecins ? De dangereux apprentis sorciers, qui ont mis leur patients en péril ? (Rappelons que l'essai Recovery  a donné 2,4g soit 4 fois la dose de Raoult ! https://bit.ly/3fg0Nb3)
Tous les médecins qui ont observé une baisse de la charge virale chez leurs patients : hallucination collective ? Comme l'inquiétant Laurent Alexandre à 22"14, https://youtu.be/1ceFfP64UVY peut-on aller jusqu'à dire que les malades dans la file qu'on voyait devant l'IHU de Marseille était tous jeunes, donc tous en bonne santé ? Logique dans ce cas que leur charge virale aient baissée toute seule. (Rappellons juste que les gens ont été testés massivement, donc que les personnes en réelle bonne santé ont, en toute logique, été écartées.) Admettons une baisse naturelle de la charge virale. A la bonne heure ! La Chloro et l'Azithro ne sont donc que des placebos ! Pas dangereux du tout, puisque les patients sont ressortis sur leurs deux jambes. Alors pourquoi s'énerver comme ça ? Laurent Alexandre s’obstine et défend l’article du Lancet qui aurait raison selon lui de dire : Attention, danger. Pour moi cette obstination c’est faire du bouche-à-bouche à un cadavre. https://youtu.be/hBpkklvXbp8
Comment les opposants à la méthode Raoult expliquent-ils les baisse de la charge virale ? Une baisse naturelle ? Peut-être ! Moi, je veux bien : chaque hiver, quand j'attrape un truc, je ne prends que du doliprane et de la vitamine C. Et j'en sors en à peut près 8-10 jours. (Mais d'abord ai-je attrapé la grippe ? Un gros rhume ?) C’est rarement un truc qui me cloue au lit. Or, ceux qui racontent leur expérience de cette grippe-là parlent d'un truc très puissant qui vous met K.O., comme si on vous avait roué de coups. Bien différent d'une grippe ordinaire. Alors, exagération de leur part ? Peut-être aussi ! Ça commence à faire beaucoup de « peut-être.» Avec tous ces « peut-être », on met Raoult en « bouteille », on le noie dans sa Chloroquine, et on jette le tout dans la rade de Marseille. Ce qui, bien sûr, va boucher le port !
Qui étaient ces médecins qui se sont réunis pour dire : « laissez-nous faire notre travail, laissez-nous prescrire » : https://bit.ly/37lgATc ? Des membres de la secte Raoult ? Ces médecins ont eu l’impression que le cocktail de Raoult  donnait des résultats. A la base, l’idée vient de Chine, mais le prof marseillais remplace la Chloroquine par l’Hydroxychloroquine et ajoute un antibio. Intuition de médecins qui connaissent les traitements. Expérience des dosages. Confiance dans ce qu'ils font. Argument d'autorité ? Et comment. Si je me mets à peindre une toile à base de noir et que Soulages passe derrière moi et me dit : euh là, tu devrais peut-être faire comme ça... (Oui, dans ma tête Soulages me tutoie !) ...j’ai un peu envie de l’écouter. Face à un médecin qui semble avoir de la « bouteille », soit on lui fait confiance, soit on sort de son cabinet. Or, quand on évoque la relation humaine patient-médecins, certains vous répondent éprouvette et big datas. Deux visions de la vie qui s’opposent.
Selon Raoult et d'autres, donc, il fallait soigner. Je n'ai rien contre les études en général, mais quoiqu’on en dise, l'idée de l'urgence à soigner me semble peser plus lourd dans la balance. Il me semble extravaguant que, voyant affluer des malades, aux médecins qui proposent : « On va soigner. On a un truc pas mal, là... » ... on leur réponde : « Non. Vous ne donnez rien, on attend les résultats de l'étude ! - Et pourquoi elle ne vient pas ? - Ben, on sait pas. Mais, il faut être sérieux, la science c'est long... - Et la vie des gens ? Un peu plus court, non ? »
Arguments des opposants : dans un cas de santé public aussi grave, il fallait attendre les résultats d'une étude poussée. Les études en général sont-elles vraiment fiables ? Quand on voit que l'étude du Dr Perronne, saluée par Raoult est ensuite rétractée. Celle du Lancet, Rétractée. Sans parler du New England Journal et de Recovery. Quelle étude va satisfaire tout le monde ? Et si on prévilégiait l'observation directe ? Une étude, admettons, mais la question se pose : que fallait-il faire des malades ? Réponse de Raoult dans cette vidéo à 1'34 : https://youtu.be/HrJBppuSEmk
« Le temps qu'il faut pour traiter une telle maladie est très court. Si on commence à faire des études qui se terminent quand il n'y a plus de maladie, on ne peut pas lutter contre la maladie. »
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Jusqu'à ces derniers mois, une grande partie du public (moi y compris) n'avaient jamais entendu parler de cette fameuse « étude randomisée en double aveugle vs placebo », dont le nom sonne comme un Mantra. J'ai toujours envie de rajouter : « Pour une totale vérité scientifique vers un nouvel âge réminiscent », comme auraient dit les Inconnus. Aujourd'hui, les anti-Raoult n'ont que cette étude à la bouche pour détruire son protocole.
Le grief ? Il n'aurait pas fait ce qu'il fallait. Selon les règles de l'Art. Mais de quel Art parle-t-on ? Du sien ? Du leur ? La médecine est un art au carrefour de plusieurs sciences, comme disait l'autre. Un art. Donc une part d'intuition, une part d'audace, sont nécessaires dans cette aventure.
On reproche à Raoult de ne pas avoir mené à bien ses deux études préliminaires. Je vais vite : Pas de groupe contrôle (pour être sûr qu'il n'y pas de malades qui guérissent spontanément) et pas de Randomisation (afin que toutes les variables pouvant influer sur la maladie soient les mêmes. (Remarque : chez le Youtubeur critique La Tronche en Biais, on nous parle de la nécessité d'un groupe avec personnes ayant des problèmes de co-morbidité. Or, la méthode Raoult exclue dès le départ ces personnes du traitement. Bon. Passons.) Autre reproche fait à Raoult : manipulation des données (outcome switching, en bon français) autrement dit : certaines données ne nous conviennent pas, on les écarte. Etc. Etc. Comme si les études randomisées ne comportaient aucun biais, aucune manipulation possible, ce serait le seul moyen scientifique d’obtenir la vérité. Pas si sûr. Voir plus bas.
Donc Raoult aurait dû pratiquer cette étude en double aveugle vs placébo (dans laquelle ni le médecin, ni le patient ne savent à qui on donne un placébo) ? Mais il était impossible qu'il la réalise. Pour la simple raison, qu'il croyait (et son équipe aussi) que son cocktail donnait des résultats. Aurait-il pu prendre le risque de donner un placebo ? (D'ailleurs, cette histoire de placebo pose des problèmes éthiques qu'on a expédiés un peu vite, voire dont on a quasiment pas parlé. Voir ici page 14, à partir de Au départ d’un essai clinique...) Voir aussi ici. Tu es médecin. Tu vois que chez 700 patients la charge virale baisser. (C'était le 31 mars) Tu as, hélas, un mort. Tu ne dis pas qu'il y a peut-être dans ce traitement quelque chose de possiblement reproductible ?
J'avoue que cette histoire d'études foirées, j'ai beau la retourner dans tous les sens, au final je m'en fous un peu ! L' Hydroxychloroquine et l'Azithromycine avaient subi des essais avant d'être mises sur le marché, non ? Je me répète, mais à priori, les médecins savent faire des dosages. J'imagine qu'en cas de danger de mort imminente, les gens rivés à l'exigence méthodologique, et à qui on proposera un nouveau traitement, vont systématiquement demander une étude en double aveugle randomisée ? D’ailleurs, sur la faiblesse des études en double aveugle, voir à 42"00 le pertinent Idriss Aberkane : https://youtu.be/1ceFfP64UVY
Sur la comparaison entre études randomisées ou observationelles, voir cet article de la Revue des Maladies Respiratoires : https://www.em-consulte.com/rmr/article/157091 Il nous rappelle que les études randomisées sont récentes et posent des problèmes éthiques. Selon Raoult (ITW Elkrief) à 17′28 :  97% des études (en maladies infectieuses) sont observationelles. Des comparaisons entre les méthodes montreraient que les études randomisées ont plus de biais. Ici on nous dit que les études observationnelles peuvent aussi souffrir de biais statistiques, mais que les études randomisées sont surtout très couteuses et difficiles à conduire à grande échelle. Ici : « La portée des études observationelles est souvent plus grande aux yeux des praticiens de terrain que celle d’études menées dans des conditions encadrées avec des patients sélectionnés et très motivés. » Et lire absolument cet article de Claude Rochet qui oppose approche théorique et expérience empirique et sur la même page : le long passage de J-D. Michel contre l’Evidence-Based Medicine. On est au coeur du problème !
Autre question : Pourquoi n'a-t-on pas été fichu, en trois mois et plus, de produire une étude sérieuse ? C'est à dire de reproduire l'expérience et de dire pourquoi elle marchait, ou pas. Ou bien en quoi elle était dangereuse ?
Pourquoi un médecin comme le Dr Patrick Lardenois, Président de la CARMF, une caisse de retraite pour médecins, qui monte un dossier avec des épidémiologistes (afin de créer une étude prospective (certes observationnelle) sur certains des médecins qu'il a « sous la main »), qui écrit à quatre reprises au ministère de la Santé, à la DGS et au ministre en personne, afin d'obtenir l'autorisation, n'obtient-il AUCUNE réponse ? https://youtu.be/IVDfejjuinQ . https://youtu.be/WVfH-8T1WAc Si j’étais taquin, je dirai que la Chloroquine a été un bel os à ronger, qui pendant que tous s’empoignaient à son sujet, nous détournait des autres sujets qui fâchent, comme par exemple la gestion calamiteuse de la crise sanitaire.
Le Dr Violaine Guérin à 1'00 : « Nous voulions faire une étude prospective mais la DGS l'a bloquée. »
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Oui, avec la « méthode Raoult » on est face à une contre-méthode. On verra au final si elle était efficace ou pas. Moi qui suis méfiant de nature je pense qu'on ira vers un statut quo. On nous sortira une énième étude qui dira « p'têt ben que oui, p'têt ben que non, et puis quand même Raoult n'a pas été très sérieux. » Chacun restera sur ses positions. Et on passera à autre chose.
Pour conclure : face à ce discours Anti-Raoult, je fais le constat que quoi qu'il ai fait ou dit, ses adversaires ne lui laissent aucune chance. Je terminerai par cet argument du zététicien La Tronche en biais https://youtu.be/rP2PWgnGn24 argument qui m'avait convaincu à la première écoute, avant que je ne me dise très vite : mais quel portrait à charge ! Voilà son argument final : S'il s'avère que la méthode Raoult est bonne, ses études « pourries » dit-il, ont empêché des médecins de donner le traitement, parce que son manque de rigueur scientifique ne les a pas convaincus. Oui mais s'il « s'avère que la méthode Raoult est bonne » alors on peut tout aussi bien reprocher à ces médecins d'avoir manqué d'audace, de courage ou d'intuition. D'avoir cédé à la peur. Et en ne donnant pas le traitement d'avoir ainsi mis leurs patients en danger.
Comme on reproche à certains d'écouter les Mandarins autoproclamés (genre Raoult) ces médecins auront cédé aux sirènes scientifiques, qui sont aussi dans leur genre des génies autoproclamés. Elles aussi assènent des arguments d’autorité. (La tronche en biais dans sa vidéo s’appuie sur le texte d’un interne en médecine, Maxime Ouafik qu’il répète d’ailleurs mot à mot.)
Saura-t-on vraiment quelle méthode a causé le plus de morts ou sauvé le plus de vies ?
« Attendre d'en savoir assez pour agir en toute lumière, c'est se condamner à l'inaction. » écrivait Jean Rostand.
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2) La méthode des journalistes
Cela part de l'ITW de Raoult par Pujadas. https://youtu.be/_9ckws0ngeQ Puis de l'analyse qu'en a faite Clément Viktorovitch : https://youtu.be/eubSvaIHUa4
Elles sont révélatrices de la façon dont certains journalistes essayent d'enfermer le prof dans un schéma préétabli. De tracer de lui un portrait psychologique qui s'avère fantasmatique. Portrait qui donnera des pièces pour instruire à charge le procès dudit professeur. Dans ces deux cas précis, les protagonistes tentent d'en faire une caricature grossière : c'est un gourou, un prophète, un marchand de rêve, et accessoirement au final, mais ça va de paire : un populiste. (Je ne commente pas ici l'ITW de Ruth El Krief, https://youtu.be/8lH0O-PeCG0 mais c'est du même tonneau. Juste en passant, c'est mal, mais le : « TAISEZ-VOUS » de Raoult envers la petite journaliste Margaux de Frouville, (!), experte santé (!) m'a bien fait rire ! On se croirait dans Docteur House.)
Voyons d'abord l'interview de David Pujadas :
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Suite à cet échange, et ce n'est pas la première fois, on a reproché à Raoult son arrogance extrême. (Raphaël Enthoven, qui invective plus qu’il n’analyse, parle d'humiliation. Rien que ça !)
Sa stature de grand professeur et de grand savant, titres qu'on lui dénie par ailleurs, ne devrait pas autoriser Raoult à parler comme ça, à prendre son interlocuteur de haut, à l'écraser sous son savoir. Il aurait été suffisant, condescendant, méprisant. Mais envers qui et face à quels arguments ?
Et d'abord, pourquoi veut-on absolument que cet homme soit parfait ? Il n'aurait pas le droit à la réplique cinglante, à la colère, à l'ironie, voire au mépris ? Il devrait tout accepter ? Répondre à des propos inexacts ou tendancieux par le sourire en coin du sage ? Mais en l'état, vers qui se porte cette arrogance ? Non pas vers un des ses élèves, qu'il évoque à un moment en se moquant de Pujadas. (Qui n'a jamais eu un prof qui l'a remis ironiquement à sa place ?) On traite comme ça un élève quand il n'a pas bossé. Et Pujadas n'a pas bossé. Il ne s'adresse pas non plus à un de ses patients, dont je doute qu'il le prenne de haut en lui disant : « C'est moi le savant, Vous n'y connaissez rien. Ce traitement va vous sauver ! »
Non, Raoult se rend compte qu'avec Pujadas il a en face de lui un exemplaire de cette caste « journalistique » qui désinforme au lieu d'informer. Le grand frère d'Appoline de Malaise, en somme. (Oui, je sais, c'est : Malherbe, mais ça lui va tellement bien !) Il y a toujours chez ces personnages une histoire pré-écrite. La majorité de leurs questions sont orientées, piégées, biaisées, en fonction de l'histoire qu'ils ont décidé de raconter. (Ici on a, au centre de leur récit, le personnage du Gourou ; le Prophète, le scientifique trop sûr de lui et qui a dérapé.) Raoult le sent et refuse de se laisser prendre dans leurs rets. Il se défend, certes avec virulence, ou disons que les anticorps qu'il fabrique pour repousser les intrusions ennemies sont de nature à les laisser sur le carreau. Donc, le fait de rendre les coups le ferait sortir de son rôle de scientifique ? La bienveillance a des limites, je trouve. Je crois qu'avec certaines personnes on peut se permettre de ne pas prendre de gants (même chirurgicaux), mais plutôt des gants de boxe.
La seule critique que je ferai à Raoult, sur ce sujet, c'est d'accepter ce genre d'interviews, ou plutôt ce genre d'intervieweur.
Moi, ça ne me gêne pas qu'un scientifique réponde à un « journaliste » qui veut le piéger en lui faisant dire qu'il est sorti de son rôle — parce qu'il n'a pas annoncé la date exacte de la fin du Covid — le fasse en le remettant à sa place. D'ailleurs, il est intéressant d’entendre ce que Raoult dit exactement dans cette vidéo du 21 avril :
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Pujadas : « Le 21 avril, vous dites : Dans un mois, il n'y aura plus de cas du tout (de Covid) dans les pays tempérés. Mais il y a encore des milliers de cas un peu partout. » (Sous-entendu : Vous vous êtes bien planté, hein ?) Il veut fait dire au scientifique qu'il a joué les prophètes. Ah... le Prophète, le costume préparé par Pujadas pour permettre ensuite à un Viktorovitch de lui en tailler un autre. Le journaliste va tout faire pour que Raoult l'endosse. (Au final, c'est Pujadas qui a été rhabillé pour l'hiver.)
Mais Raoult évite le piège, il ne répond pas sur la généralité ou les pays tempérés, mais il revient sur Marseille, car c'était le sujet initial et IMPORTANT de sa vidéo du 21. « Que se passe-t-il à Marseille ? »
« Pour nous, l'épidémie est en train de disparaître. » disait-il alors. (Pour nous = à Marseille.)
« On est sur une pente descendante. » (A Marseille, toujours) « Il est possible que l'épidémie (partout ailleurs) disparaisse au printemps. C'est une hypothèse parmi d'autres. »
Notez bien : Il est possible que ; et C'est une hypothèse ! (0"55) On est quand même loin de Nostradamus, non ?
Je pense que face à Pujadas, Raoult ne se rappelle pas qu'il a été prudent au moment de sa digression. C'est pour ça qu'il a l'air un peu perdu et qu'il se raccroche à Marseille. Sinon il lui aurait répondu : « ce que vous appelez prédiction, j'ai appelé ça hypothèse. » Là, je pourrais accabler Pujadas : les « Il est possible que, etc. » il les a entendu... Mais passons.
Voyons maintenant l'analyse que fait le... (comment l'appeler ? Journaliste ? Décodeur ? Politologue ? Spécialiste en rhétorique ?) Clément Viktorovitch...
Mettons de côté son ironie condescendante. (J’en abuse moi aussi.). Que fait-il dans son analyse ? Il jongle avec les concepts : « Cherry Pickin » ; « Discours ad-Populum. » Ok. Mais tout ça pour en arriver où ? Au populisme. Bravo ! Je m'étonne qu'on n'ait pas eu droit au couplet sur le réchauffement climatique, pour invalider Tout Raoult. Le ranger direct dans le camp des faux scientifiques. Ça sera pour la prochaine chronique, sans doute.
Comment qualifier la trouvaille de Viktorovitch qui le rend si content de lui ? « Argument Ad Populistum » ? Allons-y pour les concepts, je sors le mien : Viktorovitch aussi, comme beaucoup d’autres, fait du Story Telling. La petite histoire toute prête. Raoult en appelle aux sondages, il  se range du côté du peuple.. donc c’est un populiste. Le décodeur oublie de dire que juste après sa saillie sur l'élite parisienne, Raoult précise qu'il s'inscrit lui-même dans une élite, pas la même, mais une élite quand même. Viktorovitch l'accuse de mélanger politique et science, mais voilà que le décodeur, (sans n), classe Raoult dans un autre camp, le camp du MAL, (POPULISTE !) « Un discours politique très clairement identifié », dit-il.), voilà que le politologue devient idéologue. C'est mal. Mais on fait avec, pas vrai ?
Parenthèse. Selon Viktorovitch, Pujadas utiliserait des « données ». (Comme si c'était Pujadas le scientifique !) Mais la vraie donnée importante de la vidéo du 21 : « Pour nous, l'épidémie est en train de disparaître » n'intéresse pas du tout Pujadas. Que ce soit vrai ou pas, il s'en fiche. Ce qui l'intéresse c'est que Raoult se soit pris pour Raël. Pujadas veut juste le faire rentrer dans sa case « Gourou prophétique. » Prouver qu'il a dérapé. (voir + bas les méthodes d'Appoline de Malaise, championne de la conduite à risque.) Parenthèse fermée.
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De quoi Viktorovitch accuse-t-il encore Raoult ? De « Cherry Picking » ? De ne parler que de Marseille. D'abord, c'est le sujet initial de la vidéo du 21. (Qu'à l'évidence Viktorovitch n'a pas vue, ou pas revue. « Ses nombreuses prédictions » selon Viktorovitch ne sont : 1) pas si nombreuses. 2) Pas des prédictions. (Voir plus haut.) Pour un analyste de ce niveau, quelle erreur, quel dérapage !)  Il l'accuse de passer sous silence tous les cas qui le contredisent. Mais où est la contradiction ? D'un côté, un mois après la soi-disant « prédiction » de Raoult il reste encore des cas de Covid ici ou là, et de l'autre, à Marseille on observe un net déclin. En quoi ce second fait contredit-il le premier ? Le déclin observé à Marseille découle peut-être du choix de Raoult d’avoir testé et traité ? Je ne m'aventurerai pas sur ce terrain glissant, c'est juste une hypothèse... La question de Pujadas n'aurait-elle pas dû porter là-dessus ? Non, au contraire il s'ingénié à vouloir prouver que Raoult a tout juste le niveau d'un astrologue. Et Viktorovitch en rajoute une couche : Raoult a quitté la route de la Science pour gagner l'ornière infâme du Po-pu-lis-me. Je crois qu'il vaut mieux s'arrêter là.
Analyse contre analyse, en voici une de la méthode Viktorovitch en général. Imparfaite, peut-être, mais très intéressante :
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Bonus en conclusion. Une « simple youtubeuse » a parfaitement analysé l'interview de Raoult par Appoline de Malaise. (L'analyse fonctionne aussi pour Pujadas, et El Krief, mêmes éléments de langage.) Les « bidouillages rhétoriques » dont on a accusé Raoult ne sont pas du côté de celui qu'on croit.
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