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#mais calmez vous quand même
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"C’est de là que j’ai conclu que comme il me touchait pas, je faisais moi-même partie des grosses mochetés." Guenièvre, livre 5 épisode 02 'Le Rocher et le Fer'
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Toujours aussi charmant
Leur repas s'était éternisé mais le temps ne s'arrête jamais et le devoir appelle toujours à grands cris. Yvain était déjà parti, prétextant un mal au ventre pour s'éclipser faire une sieste, laissant sa sœur et Arthur seuls. 
Marchant d'un pas traînant, Arthur observait les cheveux de sa femme, qui marchait devant, d'un air sombre. Ne tenant plus, il l'attrapa par le bras au milieu du couloir avant de l'interpeller. 
"Attendez."
Elle s'arrêta à sa hauteur et le regarda avec ses grands yeux curieux, les mêmes immenses yeux que la première fois qu'il l'avait vue. 
"Qu'est-ce qu'il se passe ?"
Il fit claquer sa langue contre son palet, sentant déjà l'agacement arrivé sans pouvoir expliquer pourquoi. 
"Ce que vous avez dit tout à l'heure. C'est faux."
Elle fronça les sourcils et cligna des yeux, perdue. 
"Qu'est-ce que j'ai dit ?"
Il se mordit la joue pour ne pas s'énerver. La fatigue le rendait à cran et il n'avait pas la patience ni l'envie de prolonger cette conversation mais ce qu'il avait entendu plus tôt tournait en boucle dans sa tête. Si seulement il arrivait à dormir la nuit. 
"Ne faites pas l'idiote. Ce que vous avez dit à table tout à l'heure."
"Par rapport à Lancelot ?"
Il se rendit compte qu'il avait toujours son bras prisonnier dans sa main et la lâcha comme si il c'était brûlé. 
"Non."
Il souffle par ses narines et siffle entre ses dents.
"L'autre chose."
Comme si sa femme sentait son agitation elle se redressa légèrement, prête à en découdre, prête à répondre à n'importe quel reproche qu'il pourrait lui faire et à se disputer avec lui si besoin il y avait. Comme d'habitude. 
"Qu'est-ce que j'ai fais encore ?"
Sa voix résonna dans le couloir, un peu trop fort au goût d'Arthur qui jeta un regard paniqué au-dessus de son épaule avant de lever les mains pour calmer le jeu.
"Mais rien. Vous avez rien fait."
Guenièvre fit une moue et croisa ses bras sur sa poitrine, pas du tout déphasé par le garde qui les regardait au bout du couloir. 
"Alors qu'est ce qu'il a ? Qu'est ce que vous avez à me reprocher ?"
"Rien, rien. Calmez-vous bon sang. C'est juste que…"
Il soupira. Pourquoi c'était toujours aussi compliqué.
"Écoutez, je ne veux pas me disputer avec vous. Je voulais juste être clair … ce que vous avez dit tout à l'heure est faux."
Il prit le temps de capter ses yeux, d'être sûr qu'elle l'écoutait. 
"Vous n'êtes pas une mocheté. C'est faux et je ne veux pas vous entendre dire de telles âneries."
Le mince sourire et les étoiles dans les yeux de la jeune femme en valaient la peine. Mais le soulagement d'Arthur fut de courte durée et il sentit le piège se refermer sur lui quand elle plissa ses grand yeux pleins de suspicion. 
"Alors pourquoi vous me touchez jamais ?"
Arthur se passa une main sur le visage. Est-ce que c'était la seule chose à laquelle sa femme pensait ? 
"C'est pas le moment, ni l'endroit, de parler de ça."
"C'est jamais le moment avec vous. Ni l'endroit."
La tension dans ses épaules réapparut subitement en traître. 
"Oui mais là de toute façon je peux pas. J'ai mal à la tête."
Elle ouvrit la bouche et Arthur voyant le contre argument arriver se dépêcha d'ajouter. 
"Et réunion ! J'ai une réunion. D'ailleurs ohlala vous avez vu l'heure ! Je vais être en retard. Allez je file !"
Il allait en profiter pour prendre la poudre d'escampette quand il sentit la petite main fraîche de sa femme sur son avant bras. Tous les poils de son corps se dressèrent et il eut un frisson. 
"Attendez."
Et juste comme ça, en un instant, les rôles furent inversés. Il attendit quelques secondes avant de se retourner, cherchant déjà une autre excuse pour s'évader. 
"Est-ce que ça veut dire que vous me trouvez jolie ?"
Les mauvaises habitudes revenant au galop, il se mit à bégayer, incapable de répondre sincèrement.
"M… mais… non ! Enfin non mais si. C… c'est pas ce que j'ai dis. Ce que je voulais dire... "
Elle le regardait s'embourber dans ses explications les sourcils levés et il pria pour une intervention divine ou une catastrophe naturelle. N'importe quoi pour le sortir de là. 
"Bin… disons que ça n'a pas changé. Pareil qu'au début. Oui, voilà. Exactement pareil qu'un début."
Le bras de Guenièvre retomba mollement le long de son corps et elle baissa la tête avant de demander faiblement. 
"Pareil qu'un début ?"
Arthur fit un grimace, pas du tout prêt à encaisser les cris et les larmes qu'il sentait se pointer à l'horizon. Mais au lieu de l'assommer de reproches, Guenièvre se percha sur la pointe de ses pieds et déposa un baiser sur la joue de son mari aussi léger que court avant de s'éloigner, un grand sourire aux lèvres et les joues rouges. 
"Moi aussi je vous trouve toujours aussi charmant." Lui murmura-t-elle avant de s'enfuir en riant.
Arthur soupira de soulagement en voyant les derniers plis de sa robe disparaître au bout du couloir, la sensation de ses lèvres sur sa joue déjà un lointain souvenir.
Il l'avait échappé belle.
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plumedepoete · 1 year
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Une certaine fille - David Frenkel
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Noémie, petite Montreusienne (habitante de Montreux en Suisse) aux yeux couleur bleu ciel, étincelait de ce charme enfantin qui amène à la chérir. Toutefois, aux yeux de sa mère, Claudine, elle n’était qu’une enfant dont elle devait s’occuper, devoir maternel oblige. Très souvent harassée par la fatigue que lui procurait son travail d’infirmière, elle ne prodiguait à sa progéniture que le minimum vital d’affection. Son père, Paul, directeur d’une grande entreprise spécialisée dans l’innovation informatique, était le plus souvent aux petits soins des clients à l’étranger que de s’occuper avec attention d’un foyer où l’amour paternel aurait pu s’engranger. Les deux géniteurs, eux-même souffrant aussi d’avoir été durant leur enfance en proie à une certaine indifférence affective, succombaient inconsciemment à la chape de plomb de l’indifférence de l’amour parental. En manque de câlins parentaux et engoncée dans son mal-être, Noémie n’avait pas tête à la camaraderie avec les autres enfants de son âge. Elle ne trouvait diversion à sa souffrante existence qu’en s’empiffrant de sucreries. Des bonbons aux biscuits, en passant par les chocolats, tout était bon pour qu’elle oubliât sa faim de tendresse parentale. Cependant, à mesure que Noémie grandissait, la solitude filiale dévorant goulûment les friandises l’engageait dans un cul-de sac qui n’en finissait pas de rimer avec dépression ; et dans les abîmes de la déprime, elle entrevoyait le suicide comme ultime secours. C’était un crépuscule d’été, le soleil dardait se derniers rayons sur la cour de l’immeuble. Croyant sa fille endormie, Claudine entra doucement dans la chambre afin de récupérer la serpillière qu’elle y avait laissée. Elle fut prise d’épouvante lorsqu’elle vit sa fille debout sur le large rebord de la fenêtre oscillo-battante ; ils habitaient au septième étage de l’immeuble. « Que fais-tu, Noémie, descends de là, tout de suite ! Lui hurla-t-elle. – Je veux me suicider ! répondit-elle en s’apprêtant à tourner machinalement la poignée. » Heureusement, la fenêtre se bloqua. Noémie avait oublié que la poignée de cette vieille fenêtre s’ouvrait après avoir pressé sur la languette d’acier. « Mais qu’est ce qui t’arrive, es-tu devenue folle ? – Personne ne m’aime dans cette maison ! Se lamenta-elle en pleurs. – Mais qu’est-ce que tu me racontes ? Papa et moi, nous trimons afin que rien ne te manque, et toi tu nous fais un coup pareil . Allez, descends de là tout de suite. » Noémie se résigna, et descendit de là, non s’en avoir lancé à l’adresse de sa mère : « Sors maintenant de ma chambre.  – Non, je ne te laisserai plus toute seule. lui cria la mère » Reculant sur le seuil de la porte, Claudine appela la cuisinière. Elle lui ordonna de garder sa fille, le temps qu’elle cherchât à contacter le médecin de famille. Celui-ci vint rapidement. Quand il rentra dans la chambre de Noémie, sa mère qui s’y trouvait fut en proie aux sanglots. Après lui avoir balbutié en quelques mots le geste de sa fille, le médecin mit la main sur l’épaule de la maman en disant : « Calmez vous Madame, on va appeler l’ambulance pour amener votre fille aux urgences, dit-il en composant le numéro. » En entendant ces mots, Noémie eut une convulsion de révolte qui se manifesta par des cris inhumains et des gestes d’épouvante. « Non, non, non, pas l’hôpital.  – On t’enlèvera là-bas, tes angoisses, lui dit sa mère. – Je ne veux pas, je veux qu’on m’aime, vociféra-t-elle. – Mais, on t’aime, ma fille, et tu verras, à l’hôpital aussi, tout le monde t’aimera » Loin de la calmer, Noémie tomba en légère épilepsie. Le médecin l’allongea et la mis sur le côté en position latérale de sécurité. Les ambulanciers ne tardèrent pas d’arriver et l’embarquèrent au grand dam de celle-ci. A l’hôpital, on fit à Noémie une injection de la dernière génération. Au cours du mois que dura son hospitalisation, un traitement médicamenteux fut associé à des séances de psychothérapie. Ces séances mirent en évidence le manque d’amour parental dont elle était victime. Avant que Noémie retourna chez elle, le psychothérapeute convoqua les parents et leur en fit part. Si dans un premier temps les parents s’efforcèrent de satisfaire les besoins d’amour de leur fille, leurs efforts avaient pour elle un goût qui refuse de se satisfaire des affections mises en scène, tant cela puait l’artificiel. Aussi tomba-t-elle dans une dépression se manifestant de manière différente. Refusant de se lever le matin, elle resta cloîtrée dans son lit jusqu’à point d’heures. Désemparés, abandonnant toute perspective de guérison psychothérapique, et craignant un second geste suicidaire de leur fille, ils prirent la décision de l’interner à l’asile des aliénés. En plus de leur médecin de famille, ils firent appel à un de ses confrères afin que les deux certificats médicaux nécessaires pour justifier leur demande furent établis. Après avoir obtenu l’autorisation de l’autorité compétente, et devant son refus de se faire interner, on administra à Noémie un sédatif par inhalation qui la plongeait dans un profond sommeil. Internée contre son gré dans une maison d’aliénés, Noémie se réveilla dans une chambre vide de tout mobilier, mais pleine de fantômes imaginatifs. Sa profonde dépression l’amenait à s’imaginer qu’en dehors de la chambre une créature se tenait derrière la porte et attendait qu’elle sorte pour lui planter un couteau, car ses parents désiraient se débarrasser d’elle. Désirant mourir, elle voulu sortir de la chambre, mais la porte était fermée à clé. Elle se recroquevilla alors sous sa couverture, comme elle le faisait à la maison lorsqu’elle avait l’impression d’être une pestiférée. Peu de temps après, un infirmier entra et s’adressa à Noémie : « Venez je vous amène chez le médecin chef qui va vous examiner ». En entendant cette voix qui lui semblait parvenir de la froide maison de ses géniteurs, Noémie eut alors des spasmes de révolte ponctués par des cris. L’infirmier, un homme solidement bâtit, la prit alors dans ses bras et l’emmena dans la salle des douches de l’asile. Le jet d’eau sur la peau la calma. Toutefois, elle continuait de gémir continuellement : « Personne ne m’aime, mes parents m’ont abandonné ici ». L’infirmier devant sa détresse, la remit au lit et appela le médecin qui s’empressa auprès de Noémie. « Tu dis que personne ne t’aime, raconte-moi  donc. – Papa et maman ne m’aiment pas vraiment, hoqueta-t-elle en sanglotant.  – J’arrangerai ça, allez, lui dit le médecin d’une voix douce, allez au réfectoire prendre votre déjeuner. » Accompagnée d’un infirmier, Noémie pénétra dans une salle où étaient installées de grandes tables. Elle s’y attabla, comme les autres malades, seule. Comme c’était le jour où le médecin voyait les familles, il convoqua d’urgence Claudine et Paul. Alors que l’on avait emmenée Noémie à l’atelier d’ergothérapie, les parents se présentèrent devant le médecin. « Je vous ai convoqué d’urgence, car votre fille n’a pas sa place ici, dit-il d’un ton péremptoire. – Pour-pour qu-quoi ? bégaya Paul, le père. – Elle est juste en manque d’amour. – Pourtant, mon épouse et moi, efforçons-nous lui donner. – Vous avez lâchez le mot, la racine de son mal, leur répondit-il avec un sourire narquois. Donner de l’amour à la chair de sa chair, devrait se faire sans aucun effort, cela doit être inné en vous. » Le couple demeurant interloqué, le médecin ordonna ; « Allez, reprenez votre fille, elle n’a rien à faire ici. » Claudine et Paul se rendirent tout penaud à l’atelier d’ergothérapie pour prendre possession de leur fille. Dans cette univers froid et étranger, Noémie en les voyant arriver eu un élan naturel vers ses parents. Les enlaçant affectueusement, elle eu ses mots : « je vous en prie, emmenez-moi d’ici. » Les parents, eux, mus par le sempiternel ressort insensible, l’embrassèrent à peine sur le front. On aurait dit que les paroles du médecin gisaient dans les limbes de leur ego. Comment avait-il osé stigmatiser leur conduite, alors que leur entourage professionnel les portât aux nues ? Claudine était adulée pour son savoir-faire avec les malades, et Paul était grandement apprécié par ses subalternes, tant sa psychologie envers eux était empreinte de sympathie. Les trois s’en allèrent récupérer les affaires. Durant tout le trajet du retour, aucune marque d’affection ne fut adressée à l’enfant ; évitant de la tenir par la main, le papa l’empoignait par le haut du bras comme un simple machin. Inconsciemment, les géniteurs ne pardonnaient pas à leur fille d’avoir enclenché l’appréciation peu flatteuse du médecin sur eux. Arrivés à la maison, Les parents mirent sèchement au pas leur progéniture lorsqu’elle fit la fofolle en chantant à tue-tête. Accablée par tant de carence affective, Noémie, leur hurla : «vous ne voulez pas de moi, alors, je vais me jeter sous une voiture». Puis, elle ouvrit la porte palière, et s’échappa. En dévalant les escaliers, elle loupa la dernière marche, et s’affala de tout son long sur le sol juste au moment où une voisine sorti de l’ascenseur appela les parents. Heureusement la chute fut sans gravité. Après cet incident, les parents changèrent d’attitude et accordèrent à leur fille un tant soit peu d’affection. «Ô notre chérie, s’exclamèrent-ils en chœur, sache que tu es notre bien le plus précieux, même si nous te le monteront pas toujours». Se forçant à être rassérénée, Noémie tenta de reprendre le cours du quotidien. Cependant, la résolution parentale s’effilochant au fil des jours, Noémie ne tarda pas à retomber dans les travers de la dépression, au grand désarroi des parents. Ils finirent par admettre que c’était plus fort qu’eux, ils n’arriveront jamais à donner à leur fille cette sollicitude qui vient du cœur. Aussi se dirent-ils puisse leur fille trouver, à défaut d’amour parental, au moins une amitié sans fard. Un mois après la tentative de suicide, les parents emmenèrent Noémie qui fêtait ses quinze ans dans un des restaurants les plus huppés de la place. Avant qu’on leur eût servi le désert, le papa prit la parole : «Écoute, Noémie, tu es malheureuse chez nous, ne vaudrait-il pas mieux pour toi que l’on t’inscrive dans un internat ou tu pourrais, en plus des études, te faire des camarades, voire des amis ? – Çà marche, répondit-elle.» De ne plus être confrontée à une relation avec les parents se réduisant au nécessaire lui permettrait de lâcher prise à la frustration de ne pas être aimée. Aussitôt décidé, aussitôt fait, deux semaines avant la rentrée scolaire, Noémie fut inscrite dans un internat lyonnais situé non loin du collège qu’elle fréquentait. Toutefois, elle ne pouvait s’y adapter. Sevré d’affection parentale, elle s’était confinée dans une tour de solitude où s’appesantir sur soi-même était sa seule marque d’affection. Son esprit ne concevait pas qu’une relation avec des camarades de classe pouvait lui apporter une satisfaction affective. Aussi, la vie en commun avec les pensionnaires se nourrissait de communications et d’échanges réduites au strict minimum. Déjà en difficultés avec les résultats scolaires à l’école et au collège, Noémie, à l’internat, était toujours en proie avec ceux-ci. A la maison, le manque d’amour parental, la réfugiait en elle-même  Elle, l’enfant rejetée, n’avait que faire des résultats scolaires qui iraient enfler l’égo de ses parents. Ce n’était pas les relations stéréotypées avec les internes qui allait la pousser à sortir de son cocon individuel et avoir des ambitions d’études. Elle rata donc son diplôme de fin de scolarité obligatoire et quitta l’internat une année après qu’elle y fut entrée. Âgée de seize ans, les parents s’inquiétèrent du devenir de leur fille. Ils entretenaient des relations de bonne entente avec le maire de la commune, aussi, Paul, le père saisit-il l’occasion de l’installation d’un ordinateur dans l’appartement du dignitaire pour lui faire part de sa préoccupation. Celui-ci lui proposa d’engager Noémie comme fille à tout faire, car sa bonne de service allait le quitter dans trois mois. Il fut convenu qu’après cette période de mise au courant la fille sera rémunérée selon un salaire fixé après entente entre les parents et le maire. Noémie, devenue femme, ne resplendissait pas d’un éclat particulier. Maigrichonne, fluette, petite tête rondelette, aux yeux verts pâle et à la bouche rétrécie, seul son front plissé sous l’effet de certaines paroles lui donnaient une certaine identité. Assignée aux basses besognes du ménage, et le maire et sa famille la considérant comme un outil à son service, Noémie se raccrochait à sa bouée de solitude qui lui servait si souvent de lâcher prise. Toutefois, lors des rares fois où au hasard des rencontres les gens la gratifiaient de paroles aimables son front se marquait de plis, tant elle fut joyeusement surprise. Chaque mercredi, son jour de congé hebdomadaire, avant de rendre visite à ses parents, elle s’arrêtait en chemin pour s’immerger dans l’ambiance d’un marché qui se tenait non loin d’où ils habitaient. Y déambulant régulièrement, certains habitués la saluaient et lui demandaient comment elle allait. Cette bienséance convenue lui faisaient chaud au cœur et s’extériorisait sur son front, peu habituée qu’elle était à ce qu’on s’intéressât à elle en dehors d’instructions esclavagistes. Huit ans après être entrée au service du Maire, le père de Noémie, Paul, mourut subitement d’une crise cardiaque. Pour son épouse se fut le coup de massue. Leur bonne entente conjugale émerveillait plus d’un. La mort du conjoint déchira comme un poignard la musique amoureuse émanant de deux âmes sœurs. Claudine ne s’en releva pas et tomba dans une grave dépression l’entraînant dans un état grabataire qui se prolongea dans le temps. La magnanimité jaillit alors des profondeurs intimes de Noémie ; elle avait beau avoir gros contre sa génitrice, mais la magnanimité portée par la force du cœur la conduisit auprès d’elle. Ce qui ne l’empêcha guère d’être agitée par des pensées hostiles. Ainsi, bien des disputes et réconciliations nourrissaient leurs relations. Quelques temps passèrent ainsi entre l’occupation de Noémie au service du Maire et le cœur au service de la maman, cela jusqu’au jour où les capacités psychiques de cette dernière se détériorèrent jusqu’à tomber dans une sénilité précoce. De condition modeste, et devant se contenter d’une assistance sociale minimale, la maman devint dépendante de l’aide que lui apportait sa fille. Celle-ci faisait de son mieux. Cependant, les altercations provenant de malentendus dus à la perte de mémoire empoisonnaient de plus leurs relations. La mer de souffrance prenait un goût de rance. Un jour de grande désespérance, la mère et la fille entrèrent en transe ; la mère s’époumona : « Ciel atroce », la fille cria : « Nature féroce » ; les deux éclatèrent en longs sanglots coulant à flots. Epuisées, elles gisaient inertes, et, quand par leur fenêtre ouverte, une musique émouvante, envoûtante, magnifia ces deux existences éprouvantes, le Requiem du divin Mozart, passa par là comme par hasard. Claudine mourut sur le champ prise d’une crise d’épilepsie. Quant à Noémie, elle succomba d’une crise cardiaque. Sainte Noémie, tu t’es sacrifiée pour ta mère ; attachée à son esprit, tu fleuris la terre.                                                             F I N David Frenkel Read the full article
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chaotictomtom · 4 months
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en fait c'est pas tant le fait de me faire spoil des trucs ça ok dommage que je puisse genre presque jamais aller à l'aveugle voir un nouvel épisode mais ça temps pis c'est pas grave. mais c'est que ces gens pensent vrmt que tout le monde peut voir l'épisode à la sortie et comme les sunday girlies de succ. de juste d'en parler / partager des screenshots alors que ça fait même pas une heure que c'est sorti genre. calmez vous vrmt. jsp jtrouve ça bâtard un peu PUIS MÊME DE BASE DW C'EST UK POURQUOI C'EST LES US MAINTENANT LES 1ER À POUVOIR LE REGARDER enfin techniquement c'est le monde entier avec un vpn ig mais à 1h/2h du mat pour nous donc bref t'as capté. comme je disais la fandom de saw sont mille fois + respectueux quand tu vois qu'un film qu'on attendait depuis longtemps, y'a eu un mois de différence pour la sortie en france bah managed d'avoir 0 spoil? les gens arrivent à se dire que pas tout le monde va le voir day one c'est zinzin ça le bon sens.... MÊME si les gens sont ultra contents de voir du nouveau contenu woaaah ne pas le gâcher pour les autres c'est un concept qui comprenne mais naaaah
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christophe76460 · 2 years
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Une Semaine d'Expériences avec Dieu(SED N°462022)
Dimanche, 13 novembre 2022
"Dans son propre corps, il a porté nos péchés sur la croix, afin que nous mourions au péché et que nous vivions d’une vie juste."
1Pierre 2,24a
La substitution pénale !
Au temps de la Révolution française, le jeune Aved de Loizerolles comparut devant le tribunal et fut condamné à mort. Son père, vieillard à cheveux blancs, ne voulut pas se séparer de lui et le suivit dans sa prison. Le jour de l’exécution, le jeune homme, accablé, dormait dans son cachot, et le père veillait près de lui.
Bientôt le geôlier, accompagné de soldats, se présente, une liste à la main, et appelle les malheureux dont le dernier jour est venu.
«Loizerolles!»
Personne ne répond.
Une pensée soudaine surgit dans l'esprit du vieillard. C’est lui qui répondra!
Il se présente au second appel, et se met à la file des condamnés qui vont partir pour l’échafaud. Il n’ose embrasser son fils, de peur de le réveiller ou d’exciter les soupçons des gardes; mais, s’adressant à voix basse à l’un de ses compagnons de captivité, qui le considère, les yeux pleins de larmes, il lui dit :
«Quand il s’éveillera, oh! je vous en conjure, calmez-le; empêchez que son désespoir imprudent ne rende mon sacrifice inutile. J’ai le droit d’être obéi. Dites-lui que je lui défends de compromettre cette vie qu’il me doit pour la seconde fois.»
Il sort avec la foule des condamnés, et, en courbant sa tête sur l’échafaud, il murmure ces derniers mots : «Seigneur, veille sur mon fils!» (Source: reseau-chretien-gironde.fr).
Le sacrifice de ce père en rappelle un autre, qui a eu lieu depuis bientôt 2000 ans, à Golgotha, le lieu du crâne. Là-bas, Jésus-Christ a pris la place des pécheurs que nous sommes, sur la croix et a subi ce que méritaient nos actes, la mort: c'est la substitution pénale. "Le Christ était sans péché, mais Dieu L’a chargé de notre péché, afin que, par Lui, nous ayons part à l’œuvre salutaire de Dieu" (2Corinthiens 5,21).
Pour cela, le Christ a le droit d'être obéi par nous. Car, "Il est mort pour tous, ainsi les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes. Ils vivent pour le Christ qui est mort pour eux et qui, pour eux, s’est réveillé de la mort" (2Corinthiens 5,15).
Son sacrifice ne doit pas être rendu inutile par une vie imprudente qui ne tient pas compte de tout ce qu'Il a souffert pour nous. "A votre avis, si quelqu’un couvre de mépris le Fils de Dieu, s’il considère comme sans valeur le sang de l’alliance, par lequel il a été purifié, s’il outrage le Saint-Esprit, qui nous transmet la grâce divine, ne pensez-vous pas qu’il mérite un châtiment plus sévère encore ?" (Hébreux 10,29).
Enfin, le Christ nous défend formellement de compromettre le salut que nous Lui devons. "...considérez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu dans l'union avec Jésus-Christ. Le péché ne doit donc plus régner sur votre corps mortel pour vous faire obéir aux désirs de ce corps. Ne mettez plus les diverses parties de votre corps au service du péché comme instruments du mal. Au contraire, offrez-vous à Dieu, comme des êtres revenus de la mort à la vie, et mettez-vous tout entiers à Son service comme instruments de ce qui est juste" (Romains 6,11-13).
Mon ami(e), dans son propre corps, le Christ a porté tes péchés sur la croix. C'est pourquoi, *cesse de vivre pour le péché et mène une vie qui Lui plaît*(Verset du jour).
Amen !!!
Merci d'être fidèle !
Kwami Pétro
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beatlesonline-blog · 2 years
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queer-frenchmermaid · 2 years
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Les Lillois ont toujours un temps d'avance. Par exemple, les pompiers font sonner l'alarme à 11h45 tous les premiers mercredi du mois au lieu de midi.
Et là ça fait péter des feux d'artifice dans tous les coins, calmez vous le 14 c'est demain
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The Witcher saison 2.
Alors the Witcher s2 fait directement suite à la s1 (heureusement que je suis la quand même n'est ce pas ?). Avant de parler de cette saison il faut que je revienne sur la première.
C'est une série produite par Netflix, ce n'est pas un programme acheté, et en plus c'est de la fantasy ce qui a conduit Netflix à être prudent au niveau de la production, ce qui se ressentait beaucoup beaucoup beaucoup au niveau budget. Alors oui les costumes étaient bons, les décors étaient pas mauvais du tout mais très peu d'effet spéciaux (quand on veut un monde avec de la magie c'est dommage).
Netflix n'a jamais caché que cette saison était un test, que si ça marchait c'est cool mais que si c'était un flop ben poubelle.
La s1 ayant été un succès (alors c'est une adaptation du livre mais clairement ça a attiré les fans du jeux vidéo on va pas faire semblant) deux saisons ont été commandées et c'est la s2 qui est sortie récemment.
Déjà niveau budget on est ENFIN sur un truc propre. Pour moi on ne peut pas aller plus bas. Les décors sont beaucoup plus ouverts, plus grands, beaucoup plus de figurants.
D'un point de vue narratif c'est intéressant. C'est ce que j'appelle une très bonne adaptation, au sens que l'histoire n'est pas vraiment la même, des personnages importants du livre meurts, des personnages tertiaires sont beaucoup plus mis en avant, un gentil devient méchant etc. Donc des gros changements mais l'esprit est le bon.
Et pour moi, à partir du moment où l'essence du livre est là, où je me dis "oui, ça c'est du Witcher" ben j'accepte toutes les infidélités au livre, car adaptation ne veut pas dire trahison mais en plus ça veut dire se faire surprendre ! Par exemple la mort d'Eskel (attention spoiler) je ne m'y attendais pas du tout et j'étais triste car c'est un personnage adorable dans les romans.
Les chansons sont bonnes, plus marquantes que dans la s1 et cette saison confirme que les acteurs sont franchement pas mauvais (bon il n'y avait pas de doute pour Henry Cavil).
Par contre, dans toutes les interviews que j'ai vu tous les acteurs répètent en boucle que c'est une adaptation du livre.
Bon.
Les gens.
Franchement.
On sait que vous ne pouvez avoir que les droits d'adaptation du livre et on a vu tous les clins d'œil que vous avez faits aux jeux (dans la s1 : 0, dans la s2 : 150000),on s'en fiche et l'auteur aussi, il ne regarde pas la série calmez vous il ne fera pas un procès !
La fin m'a un peu interloquée. La révélation de fin de saison est une information que l'on a normalement qu'à la toute fin des romans et la ça arrive (dure de dire combien de saison il va y avoir donc c'est au doigt mouillé) vers le tiers de l'aventure.
J'aurais peut être préférée que ça arrive plus tard pour que ça ait plus d'impact.
Par contre il y a une autre révélation (qui n'a pas encore eu lieu dans la série) qu'on voit venir quand on a lu les livres même si un personnage a été changé par rapport aux romans (un indice chez vous : le mage de feu, on sait tous qui l'envoi n'est ce pas ?)
Bref cette saison 2 fait moins téléfilm que la première, l'histoire est bonne et je suis contente que ça ait marché.
Info intéressante c'est que cette série encourage Netflix a être de plus en plus producteur de ses propre séries car la sortie de la s2 n'a pas seulement fait que les gens ont regardé les nouveaux épisodes, cela a aussi fait voir (ou revoir) la saison 1. Or ce que veut Netflix c'est du temps de visionage. Donc si une sortie de saison fait voir les épisodes en questions mais également d'autres contenues de la plate-forme (ici la saison d'avant) c'est 100% bénef pout eux.
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anthea-kharites · 3 years
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Ça fait si longtemps que je suis sur ce tag sans ne jamais avoir interagi avec qui que ce soit parce que je suis très timide mais je voulais enfin intervenir pour vous dire que vous êtes incroyables. Tous autant que vous êtes. Je vous vois discuter entre vous et vous êtes si bienveillants et gentils, et je trouve ça incroyable que sur ce tag se soit créé une petite famille où tout le monde se connaît et partage le même amour pour Kaamelott. Et puis alors qu’est-ce que vous êtes doués... Vos fanarts refont mes journées, clairement. Le Mélias que je vois ici me réchauffe le cœur (et me le brise aussi parfois;;;), vos Guenièvre sont absolument adorables et ma choupette mérite plus d’appréciation, vos Perceval sont si précieux et doux... et même si je ne shippe ni Arthur x Venec ni Léodagan x Bohort bon dieu que vos dessins sont magnifiques... ça me fait toujours plaisir de les voir. Le fandom n’est peut-être pas bien grand ici mais vous faites beaucoup, et vous le faites bien.
‘Fin bref, je voulais juste partager un peu d’amour avec vous parce que même si je ne me manifeste pas, je passe le plus clair de mon temps sur ce tag, et vous me calmez quand je fais des crises d’angoisses, et vous me réchauffez le cœur quand ça ne va pas. Alors merci, un grand merci. Vous faites vivre le fandom et vous êtes très respectueux, et je peux dire que le fandom Kaamelott est un des plus beaux (si ce n’est le plus beau) fandoms que j’ai rejoint et que je suis extrêmement fier d’en faire parti.
Vous êtes magiques.
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selidren · 3 years
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Eté 1863 - Champs les Sims
5/5
Père a presque explosé. Il s’est mis à hurler après moi comme si il était possédé. Et je me suis retrouvé à bredouiller comme un idiot tandis qu’il débitait ses sentences à une vitesse incroyable, à croire qu’en lui un barrage cédait et me laissait savoir tout ce qu’il n’avait jamais osé me dire. Je ne me savais pas un fils si décevant. J’ai même du esquiver un coup de cane.
J’ai attendu que cesse la tempête, puis Père s’est enfoncé dans une profonde apathie dont je n’ai pas osé le sortir. Vous me comprendrez sans doute quand je vous avoue que depuis, je rase discrètement les murs. Il n’y a que ce petit monstre de Maximilien pour s’en moquer avec rancoeur, car comme vous vous en doutez, les cris de Père ont été entendu par tous, ce qui m’a également humilié devant tous mes frères et soeurs. 
Ah, votre situation me parait si douce. Vous pouvez vivre au grand jour avec la femme que vous aimez et pouvez compter sur vos soeurs Marie et Louise pour vous soutenir. Ne craignez pas de m’écrire de longues lettres, vous savoir heureux me distraiera, car en cet instant j’ai de la peine à me figurer mon avenir dans cette maison avec un père qui me déteste, une mère qui se pique d’indifférence pour moi et un frère qui ne fait que rire de mes malheurs. Mes soeurs sont trop jeunes, et même Lazarine ne m’est pas d’un grand secours. Il sera toujours temps de m’exiler au Canada comme votre Père le fit autrefois pour épargner à ma famille ce qui semble être une grande honte. 
Lisez moi donc, je semble être un homme désespéré. Et pourtant c’est vrai : même l’expectation de la naissance de mon enfant m’emplit de tristesse. Quel avenir lui ai-je bâti pour le moment ? Il n’est pas encore venu au monde que son grand-père ne ressent déjà que de la haine à son égard. Je devrai sans doute arrêter d’écrire avant de m’apitoyer davantage mon cher cousin. 
Veuillez l’assurance de ma profonde amitié
Votre cousin, Matthieu
Transcription :
André : Mais enfin bougre d’âne ! J’ai trimé ma vie durant, sang et eau, pour t’offrir une situation et un héritage conséquent !
Matthieu : Attention à votre canne Père. Calmez vous, pensez à votre santé !
André : Et voilà que mon idiot de fils épouse en secret une souillon, une bonniche, et précisément la seule femme que sa mère lui avait interdit d’épouser !
Matthieu : Mais enfin...
André : Une croqueuse de diamants, ta Nicolette, voilà ce qu’elle est !
Matthieu : Reprenez vos esprits, vous entendez vous parler ?
André : Elle a trouvé un bon pigeon, lui fait un môme, et voilà ! Tu aurai pu épouser une aristocrate, espèce de fils indigne !
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La Femme du Lion
Un petit smut cadeau pour @yumeka-chan après une discution où elle voulait voir un Demetra/Yvain puisque dans le mythe ils ont un enfant ❤️
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La femme du Lion
Ce n'est pas qu'Yvain n'aime pas le sexe, c'est surtout qu'il n'a jamais essayé. A vrai dire, il ne s'est jamais vraiment demandé, il trouve ça juste super classe avoir une femme. Comme son père, comme Arthur, comme un vrai seigneur .
Sauf que Demetra a des besoins, des besoins qu'elle ne peut plus satisfaire simplement avec ses doigts. C'est une femme qui connaît ce genre de chose, qui sait ce qu'elle veut, qui aime la chaleur d'un autre corps, la sueur, les corps qui bougent, le poid d'un homme sur elle, en elle. Malgré ses insinuations son mari, trop stupide ou trop inexpérimenté, ne comprend rien et la frustration la rend sévère et un peu méchante. Pourtant, elle sent bien qu'Yvain ne serait pas contre, elle sent comment il se frotte sur elle la nuit et ses yeux qui regardent fixement la peau de ses épaules et de ses jambes quand elle fait ses ablutions.
Un jour, alors qu'Yvain est en train de dormir, elle décide de prendre les choses en main. Se débarrasser de Gauvain est une mince affaire.
"Allez cueillir des fraises ou mieux allez voir sur la colline si j'y suis."
"Mais c'est pas la saison… "
"Alors allez cueillir des fleurs ! Faites ce que vous voulez mais barrez-vous. Et ne revenez pas avant le coucher du soleil."
Quand Yvain se réveille, il est attaché au lit.
"Femme ! Qu'est-ce que c'est que ces fourberies de scapins !"
Il se débat sans grande conviction contre ses liens.
"J'ai cru que vous vous réveilleriez jamais. C'est pas normal de dormir autant."
Elle s'approche.
"Femme ! Quelle est la signification de cette masca…"
Et lui met la main devant la bouche.
"Non par contre vous la fermez, je suis pas d'humeur. Vous la fermez et vous m'écoutez bien."
Il hoche la tête, il n'est pas habitué à ce côté autoritaire de Démétra qui lui rappelle un peu celui de sa mère alors il arrête de bouger.
"Je suis désolé d'en arriver là mais j'en peu plus moi, je vais devenir dingue."
Elle glisse une main dans ses braies et le touche. Yvain pousse un petit cri de surprise qui se transforme vite en gémissement fébrile quand tout son sang se redirige vers son membre. Démétra sourit.
"Voilà c'est ça, c'est exactement ça qu'il me faut."
Elle dégage le pantalon sans jamais ôter la main devant sa bouche et se met à califourchon sur lui. Un peu paniqué, le chevalier au Lion se met à gigoter, il ne sait pas ce qu'il va lui arriver mais c'est important. La claque que Démétra lui met n'est pas forte, juste assez pour qu'il arrête de bouger, juste assez pour lui remettre les idées en place.
"Calmez-vous. Ça va pas durer longtemps, j'ai besoin que vous vous concentriez deux minutes ok ?"
Il hoche la tête, hébétée par la baffe mais désireux d'être utile. Démétra l'attrape et le place à l'orée de son vagin.
"Respirez, concentrez-vous. Et je vous en prie, ne jouissez pas."
Le désespoir qu'il lit dans ses yeux et sent dans sa voix ne lui plaît pas, il se promet d'essayer de ne jamais l'y revoir. Avec une nouvelle détermination il hoche la tête une fois pour lui dire qu'il est prêt.
Elle s'empale sur lui, lentement avec prudence. Il est beaucoup plus gros qu'Arthur et elle est un peu rouillée. Pour Yvain c'est une torture et le paradis en même temps, il n'a jamais rien vécu de tel, c'est comme si son esprit sortait de son corps tout entier et en même temps il ressent toute les sensations, c'est divin. Sa tête est penchée en arrière, les yeux clos il pousse un râle profond et long.
" Non non non , concentrez-vous."
Il l'écoute, respire par le nez, essaye d'éviter le flot de plaisir. Quand elle l'a complètement en elle, la sensation diminue juste un peu, il ouvre les yeux.  Démétra à la tête penchée en arrière les yeux fermés la bouche entrouverte et Yvain ne peut pas s'empêcher de la trouver magnifique. Il essaye d'attirer son attention, lui montrer qu'il aime ce qu'elle lui fait, son appréciation, quelque chose, une connexion, n'importe quoi.
"Hmm… hm."
Démétra le regarde un sourire aux lèvres.
"Vous aimez ça ?"
Il rougit mais la regarde dans les yeux avant de hocher la tête. Elle ne retire pas sa main pour autant, se relève un peu et replonge. Il gémit, elle aussi.
"Oh mon dieu, oui c'est bon, c'est parfait."
Elle continue encore et encore, ses gémissements remplissent la pièce exiguë, ses doigts se sont faufilés dans la bouche d'Yvain et il les suce et les lèche avec abandon. Après quelques minutes elle se tend et il la sent se contracter autour de lui, son râle lui fait des frissons dans la nuque et il se promet qu'il lui fera refaire ce bruit. Démétra retombe sur son torse, repue et vidée, essayant de reprendre son souffle.
“Je suis désolée de vous avoir utilisé comme ça mais j’en avais vraiment besoin”
Elle retire ses doigts et se relève, Yvain toujours dur en elle. Il se regardent quelques secondes, se toisent. C'est lui qui brise le silence.
"Détachez-moi."
Elle se penche et détache ses liens, obéissante, le besoin intense qui la ravageait apaisé. Il se frotte les poignets, aide le sang à circuler en la regardant. C'est une toute autre femme devant lui. Un peu gênée devant son regard perçant ses yeux le fuit, elle commence à s’excuser.
"Écoutez, je... "
Mais Yvain ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase, il a déjà attrapé son épaule et passé un bras autour de sa taille. Avec une force qu'elle ne lui imaginait pas il inverse leur position, la coinçant entre le matelas dur et lui.
"Qu'est-ce qui vous pr…"
Sa phrase se finit dans un gémissement, il a recommencé à bouger et elle ne s'attend pas à ce nouvel angle. Il ne lui laisse pas le choix du rythme, tantôt rapide et punitif tantôt lent et langoureux. Elle perd un peu la perception du temps et de l'espace, noyée dans son plaisir. Yvain, lui, se concentre, observe et apprend, chaque bruit, chaque cris, chaque plainte. Il veut l'entendre encore et encore, dire son nom, faire ces bruits indécents et goûter la peau de son cou. Ils s'arrêtent juste une seconde pour ôter leurs vêtements entre deux baisers.
Plus tard il ira raconter à qui veut l'entendre qu'il est un bon mari et qu'il honore sa femme au moins 3 fois par jours et au vu de la tapé d'enfants qu'ils ont, personne ne pourra le contredire ni en douter.
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obsidianbunny · 4 years
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Cette journée d’automne s’était travestie en jour de canicule estivale. Derrière les épaisses toiles de la tente de la baronne, Octavia peinait à garder sa concentration sur son travail. De lourdes gouttes de sueur roulaient sur ses pommettes dont les angles marqués rappelaient l’ascendant elfique de la magistère, avant de venir s’écraser sur le bureau qu’elle s’était improvisée en empilant quelques planches en pin. Elle avait attaché son épaisse tignasse rousse à l’aide d’un curieux anneau élastique que lui avait donné Jubilost : une de ses récentes découvertes alchimiques. Cela n’empêchait pas les charmantes boucles de quelques mèches de cheveux indisciplinées de venir chahuter devant ses yeux ; agacée, elle passait son temps à les ranger derrière ses oreilles pour les maintenir en place, sans succès. Ses mains impeccablement entretenues s’affairaient à tisser un charmant sortilège. Elle brodait dans les air des runes avec finesse, puis les mêlait aux mailles très concrètes d’une paire de gants de soie. C’était ses sortilèges préférés, ceux qui étaient aussi beaux qu’utiles. La chaleur mettait sa concentration à rude épreuve, mais elle parvenait à la maintenir tout juste assez pour continuer à travailler efficacement. Les yeux fixés sur son ouvrage, elle ne laisserait rien la perturber.
Le voile d’entrée de la tente se souleva soudain, faisant sursauter la magicienne. Les runes s’envolèrent et se mélangèrent dans un son dissonant de verre brisé.
« Dame Octavia ! », lança une voix de jeune homme un peu tremblotante. « Je souhaiterais m’entretenir avec vous, sauriez-vous m’accorder quelques minutes ? »
Octavia contempla le gâchis de son travail : son sursaut lui avait fait emmêler tous ses glyphes dans une pelote éthérée indébrouillable. Tout son ouvrage était à refaire. Elle poussa un soupir agacé et se retourna pour contempler la source de sa surprise. Elle ne fut que davantage étonnée lorsqu’elle découvrit Tristian devant elle, lui qui d’habitude ne quittait jamais sa tente de guérisseur. Il semblait tout penaud de son entrée maladroite, et rougissait de honte. Peut être même semblait-il intimidé par le regard courroucé que lui avait porté la magicienne.
« Je… je suis navré, je ne voulais pas vous déranger ! Je vous dérange n’est-ce pas ? Oh, pardonnez-moi…
– Calmez-vous, Tristian », le rassura Octavia avec un sourire attendri par sa candeur, « je ne vais pas vous manger. C’est ma faute, si j’ai perdu le fil de mon travail. »
À ces mots, Tristian sembla se détendre un peu. Il continuait cependant à jouer nerveusement avec ses mains, comme s’il ne savait pas quoi en faire.
« C’est rare de vous voir sortir de votre antre », reprit la magistère. « Le travail vous manquerait-il ?
– Oui. Enfin ! Non, je veux dire… J’ai bien assez à faire, j’ai même abandonné une jambe cassée pour venir vous voir. Enfin elle va bien, rassurez-vous ! Vous êtes plus intéressante qu’une jambe cassée. Enfin ça n’a rien à voir, et par ça je veux dire vous. Oh… Pardonnez mon inconséquence... »
Tristian rougissait de plus en plus à mesure qu’il se perdait en bafouilles. Octavia continuait de le regarder avec un sourire aux lèvres, partagée entre la compassion et l’amusement. Le garçon, si candide fut-il, restait très agréable à regarder. Malgré sa nature innocente et son jeune âge manifeste, sa carrure était celle d’un homme, avec de larges épaules et une poitrine puissante. Les traits de son visage, tout comme ses mains, étaient d’une finesse presque artistique. Ses yeux d’un bleu très clair étaient proprement captivants, et ses cheveux blonds brillaient comme d’une lumière divine. Il dissimulait constamment sa tête d’une capuche, comme s’il était conscient d’attirer les regards et qu’il voulait s’en garder. Sa capuche, d’un blanc immaculé, tombait le long de son dos en une cape qui, quand elle s’envolait sous le vent, semblaient le doter de grandes ailes d’ange. Octavia songea que si Sarenrae avait voulu s’incarner sur terre, elle n’aurait peut être pas été plus belle que son humble serviteur.
« Reprenez vous Tristian », lui répondit-elle d’un rire attendri. « Il y a quelque chose dont vous vouliez me parler ?
– En effet, excusez moi. » Le jeune prêtre semblait gêné d’aborder le sujet dont il semblait si pressé de parler en entrant. « Je voulais vous parler du comportement que vous avez à mon égard. Vous prononcez souvent des paroles qui m’interrogent, au sujet de… de nous. C’est comme si vous attendiez quelque chose de moi, et je vous avoue que j’ai de la peine à en saisir la nature.
– Ah, ça ! », lança Octavia dans un éclat de rire assez franc. « Je vous taquine Tristian, vous êtes amusant à embêter. Vous virez au rouge pivoine à l’instant où j’ouvre la bouche, c’est terriblement divertissant.
– Oui mais… Quel en est le but, où souhaitez vous en venir ? » La naïveté de la question prit la magicienne au dépourvu.
« Eh bien… Je vous aime bien Tristian, voilà tout. J’aimerais simplement que nous apprenions à mieux nous connaître. »
Octavia n’était guère habituée à tenir ce genre de discours. Souvent, ses relations avec les hommes tenaient en quelques mots et à beaucoup de langage corporel. Tristian semblait se calmer, peu à peu. Il prit un instant pour réfléchir à ces quelques mots, puis sembla en réaliser le sens. Il fut pris d’une curieuse toux, avant de reprendre :
« Je crains de vous décevoir, Octavia. Les sentiments mortels me sont bien méconnus : toute ma vie est dévouée à Sarenrae. Je ne voudrait pas que mon… ignorance, ne vous fasse défaut.
– Je vois. Mais finalement, qu’en savez-vous ? Peut-être est-ce cette ignorance qui me plaît, chez vous », répondit Octavia, un peu décontenancée.
Tristian souleva un sourcil. Il semblait confus. « C’est… amusant. J’ai l’habitude d’être apprécié pour mon savoir plutôt que pour mon inexpérience », répond-il en souriant. Il reste pensif un instant, avant d’ajouter : « Vous continuez de me surprendre, Octavia. Encore et toujours. »
Les magnifiques yeux de Tristian ne semblaient pas vouloir se détacher de ceux de la magicienne. Octavia se surprit elle-même à rougir, si bien que ce fut-elle qui détourna le regard la première.
« Je… J’en suis ravie. Je suis navrée, j’ai du travail à reprendre, et assez peu de temps…
– Oh, oui ! Naturellement, veuillez m’excuser. Je vous laisse à votre œuvre, je ne voudrais pas vous distraire davantage.
– Merci. » Elle le rappela alors qu’il s’apprêtait à quitter la tente. « Tristian ?
– Oui ?
– J’ai apprécié notre échange. J’aimerais que nous discutions ainsi de nouveau, si le cœur vous en dit. »
Un sourire radieux illumina le visage du jeune prêtre. « Cela me ferait très plaisir. »
Octavia se réveilla lorsque les premiers rayons du soleil vinrent lui percer les paupières. Parfait, pensa-t-elle, maussade. Les derniers jours avaient été longs et douloureux, passés entre attaques de loup-garous et de trolls enchantés. Pour une fois, elle avait voulu s’accorder une grasse matinée bien méritée mais manifestement, un certain astre céleste semblait en avoir décidé autrement. En grommelant, elle se hissa hors de son lit puis de sa tente où tous ses camarades dormaient encore. Quitte à être réveillée, autant mettre à profit les précieuses prochaines heures. Elle se dirigea vers le gué, le point de jonction des trois rivières, au cœur de la future cité de Kandrakhar. Encore habillée légèrement pour la nuit, elle procéda à ses ablutions matinale : elle ne pouvait se sentir correctement réveillée qu’après avoir rincé son visage à l’eau claire. L’eau lui fit un bien fou et le vent frais qui lui battit les joues la réconcilia avec ce début de matinée. Après quelque étirements, Octavia tourna les talons prête à commencer une journée de travail. Elle s’arrêta nette cependant car elle s’aperçut qu’à quelques mètres d’elle, Tristian était en train de prier sur la berge. Il était si calme que la rouquine ne l’avait pas remarqué, ses murmures étaient couverts par le bruit de l’eau. Elle s’assit un peu derrière lui, et le regarda terminer sa prière. Il tenait entre ses mains un chapelet blanc et or, au bout duquel pendait son symbole sacré : un petite statuette de Sarenrae en bois. Octavia l’avait vu la tailler lui même, lors de leur périple à travers les Terres Volées.
À la fin de son rituel, Tristian ne releva pas. Elle resta au bord de l’eau, le regard perdu dans le vide. Ses yeux portaient une émotion carrément sinistre ; même ses cheveux, d’habitude si beaux, semblait à ce moment rêches et grisâtres. Octavia fut prise d’inquiétude.
« Tristian… Vous allez bien ? »
Lentement, comme s’il s’éveillait d’un rêve, Tristian prit la parole faiblement. « Toute ma vie est vouée à la grande déesse, la radieuse Sarenrae. C’est ce que je suis, une part d’elle. Ma vie ne m’appartient pas, parce qu’elle ne compte pas. Ma vie sans elle serait comme une vie sans soleil. Je n’ai pas choisi de l’aimer ou pas : mon amour pour elle est dans ma nature profonde. Et je sais que je serai à jamais auprès de mon véritable amour, même au-delà de la mort. Pourtant ici, parmi les autres mortels... » Il secoua la tête. Il prit une courte pause, avant de poursuivre d’une voix presque distante : « Je ne cesse d’entendre parler d’une autre sorte d’amour. Un amour qui se donne, comme n’importe quelle possession matérielle, pour être repris ensuite. Tout cela semble si… éphémère ? Factice ? Je peine à trouver le mot juste. Quel courage démesuré faut-il, pour tomber amoureux d’un personne que l’on peut perdre ? Que l’on finira inévitablement par perdre ? ».
Octavia se sentait attendrie par les interrogations du jeune homme. Il était si naïf qu’elle aurait pu le prendre pour un enfant dans un corps adulte. Lui qui n’avait vécu que cloîtré dans une église ou livré à lui même dans les étendues sauvages semblait bien perdu, confronté aux réalités de la vie auprès de ses semblables.
« Votre vision de l’amour souffre de votre manque de recul », lui dit-elle d’une voix douce. « Un amour que vous auriez donné de votre plein gré, aurait-il moins de valeur que celui sur lequel vous n’avez aucun contrôle ? »
Tristian garda le silence un instant, puis se tourna vers Octavia. « Je ne pense pas, non. Je ne l’ai simplement jamais rencontré. Loin de moi la présomption de juger quelque chose dont la nature m’échappe. » Sur ses mots, le prêtre se mit à regarder attentivement, intensément la magicienne. La pureté de ses yeux semblait sonder son âme. « Octavia, avez-vous déjà éprouvé tel amour ?
– Ça m’est arrivé, en effet. C’est le genre de sentiment dont on se souvient toute sa vie tant il nous change, même bien après qu’il nous ait été repris. Quand on a vécu dans la souffrance et la haine pendant de nombreuses années, comme j’en ai eu le malheur, on prend pleinement conscience de la valeur de l’amour entre deux mortels. »
Tristian inspira profondément. Il semblait choisir ses mots avec minutie. « Dites-moi. Comment choisissez vous la personne à qui vous confierez votre… confiance ? Écoutez-vous plutôt votre cœur, ou bien votre raison ? Je vous navré de vous infliger des questions si personnelles, mais… je brûle de comprendre. »
C’est avec un sourire amusé que répondit Octavia, presque sans y penser. « J’écoute mon cœur. Il ne fait jamais d’erreur. »
Tristian hocha la tête, comme s’il s’attendait à cette réponse. « Évidemment. Je ne sais pourquoi, mais ça ne me surprend pas. Vous êtes toujours si sincère, dans tout ce que vous faites. C’est ce qui se passe quand les actions d’une personne lui viennent de son cœur. »
Tristian se lève enfin, et Octavia fit de même. Mais à sa grande surprise, le jeune homme s’approcha d’elle tout près, si près qu’elle cru qu’il allait la prendre au creux de ses bras. Il s’arrêta au dernier moment, puis comme s’il avait subitement pris conscience de ses actes, fit un pas en arrière.
« Merci beaucoup pour ces conversations, Octavia. Je chéris chaque moment que j’ai la chance de passer avec vous. J’espère que vous ne me voyez pas trop comme un fardeau. »
Avant même que la magistère puisque rétorquer quoi que ce soit, Tristian s’excusa et prit le chemin de la ville sans attendre. Octavia se demanda ce qu’il venait de se passer, abasourdie. Jamais elle n’avait vu Tristian si tourmenté, si direct aussi. Cela coupait totalement avec son caractère de jeune homme maladroit. Pantoise, Octavia prit un instant pour réunir ses esprits. Tristian avait disparu. Elle décida qu’elle retournerait le voir sous peu. Cette matinée n’avait pas été totalement perdue, en fin de compte.
Octavia attendit dans le froid un bon quart d’heure devant la tente de son ami. Le ciel abandonnait le rose du crépuscule pour le mauve du début de nuit, le soleil était depuis longtemps parti pour d’autres contrées. Elle guettait le départ de Jhod, le vieux soigneur, pour avoir l’occasion de parler seule à seule avec Tristian. Lorsque enfin le voile d’entrée se souleva, elle fut ravie de voir Jhod raccompagner son dernier patient à son lit. Elle le salua d’un signe de tête, il lui sourit en retour. La rouquine attendit quelques instants encore, puis pénétra silencieusement dans l’antre des guérisseurs. Assis sur l’un des lits des patients, éclairé par la faible lueur d’une lanterne à huile, Tristian tournait le dos à l’entrée de la tente. Il tenait un livre dans ses mains, dont Octavia ne parvenait pas à voir la couverture. Le jeune homme semblait absorbé dans sa lecture, tant qu’il ne remarqua pas la magicienne qui se glissait subrepticement dans son dos. Octavia tenta de jeter un œil au livre du jeune prêtre. Si elle ne parvint pas à saisir la nature précise de cet ouvrage, ses yeux rencontrèrent quelques lignes intrigantes qui semblait traiter du « feu sous sa peau » ou encore d’un « puissant désir dans sa voix ». Octavia tendit le cou pour en saisir davantage mais une mèche de ses boucles rousses tomba sur le cou de Tristian, qui sursauta sur le champ. Il referma son livre avec hâte avant de s’écrier :
« Octavia ! Que faites-vous là ? Je ne vous ai pas entendue rentrer.
– Qu’est-ce que vous lisez ? », demanda la magicienne avec un sourire taquin.
Tristian écartait le livre du bout de la main, d’un geste plein de malaise. « Il s’agit de quelque traité sur les relations humaines. C’est Dame Kanerah qui me l’a recommandé. Je lui ai demandé conseil, et elle m’a suggéré de lire ceci. Elle m’a dit que c’était l’ouvrage le plus approprié à traiter… des passions. » Le jeune homme semblait très embarrassé. « Je pense que je ne saisis rien à la littérature.
– J’ai cru voir que ce traité proposait des descriptions plutôt explicites », continua de le taquiner son amie.
Tristian rougit légèrement. « C’est ce qu’il semble, oui. Mais ce qui est décrit là dedans semble tellement… peu naturel, voire prétentieux ! On pourrait croire qu’il s’agit non pas d’une communion entre mortels, mais de vénérer un dieu.
– Pour les avoir vécus, ce genre de moments peut donner quelques aspirations célestes.
– C’est ce dont je veux parler ! », s’agaça Tristian. « Je pensais pouvoir calmer mon esprit, trouver des réponses à ces sujets – non, à ces problèmes, qui me tourmentent. Je pensais trouver des mots à placer sur que je suis incapable d’exprimer. À la place, je n’en suis qu’encore plus confus. »
Octavia et Tristian se regardèrent quelques secondes, l’une tentant d’envelopper de tendresse la détresse de l’autre. Puis soudain ils se mirent à rire, gagnés par l’absurde de la situation.
« Souvent, j’admire la facilité que vous avez à choisir les mots justes pour exprimer ce que vous ressentez », dit joyeusement Tristian.
« Vous vous tourmentez. Vous essayez toujours de trouver les mots justes pour ce qui ne saurait être décrit.
– Que voulez vous dire ? » L’incompréhension sur le visage de Tristian était si lisible qu’Octavia dû se mordre la joue pour ne pas repartir dans un éclat de rire. « Les mots sont les mots, toute la sagesse du monde peut se lire dans les pages de nombreux livres. Même la miséricorde de Sarenrae trouve son reflet dans les textes sacrés... »
Avec une grande délicatesse, Octavia glissa sa main sur celle de Tristian. Rien n’aurait pu trancher le lien invisible qui joignait le regard de ces deux jeunes gens à cet instant. Le temps semblait se figer, ils en oubliaient le son de leurs cœurs dans leurs tempes qui battaient à tout rompre.
« Pourtant, les réponses que vous cherchez ne se trouvent pas dans les livres. »
Les doigts de Tristian venaient s’emmêler avec ceux de la rouquine, dans une caresse qui fit courir un flot de frissons le long de son échine. La chaleur la gagnait, partait de son cœur et empourprait son visage entier. Elle porta son autre main à la joue du jeune prêtre avec une délicatesse infinie. Le temps semblait se suspendre dans cet instant de tendresse.
« Vos mains sont si chaudes. C’est comme si elles étaient vos rayons et vous, le soleil... », lui glissa-t-il dans un souffle. Il lui adressa un sourire désolé avant d’ajouter : « Je ne suis finalement pas plus doué avec les mots que le livre.
– Pas du tout, vous êtes adorable. C’est votre cœur qui parle, et si vous le laissez faire ce sera toujours avec justesse. »
Tristian sembla se figer. Entre deux battements de cœur, il ferma les yeux et couvrit la main d’Octavia de la sienne. Il tourna la tête, et vint poser ses lèvres sur la paume de la magicienne qui sentit une vague de chaleur se propager dans tout son corps.
« Comme les rayons du soleil... », murmura-t-il.
Il restèrent ainsi quelques secondes suspendus dans l’instant. Tristian ouvrit alors de nouveau les yeux, et réalisant la position dans laquelle il se trouvait, jeta un regard effrayé vers la magistère et repoussa doucement sa main.
« Pardonnez-moi ! Pardonnez-moi, j’ai outrepassé tout ce qui m’était permis.
– Quoi ? Ne vous en faites pas, il n’y a pas de... », tenta d’objecter Octavia.
« C’était inconvenant, je prie Sarenrae que je ne vous ai pas mise en colère. Veuillez m’excuser, je dois… aller retrouver Jhod. » Il jeta un dernier regard timide à la magicienne abasourdie par l’inattendu de cette réaction, et lui dit avant de quitter la tente : « Croyez moi, je tiens beaucoup à vous. »
Octavia se retrouva seule dans la demi-pénombre de cette tente. Elle ne revenait pas de ce qu’elle venait de vivre. Jamais un homme n’avait été pour elle un tel mystère. Elle sortit pour tenter de le rattraper, mais elle ne distinguait plus rien d’autre dehors que la lumière des torches des patrouilles de gardes. Le lendemain, ses compagnons et elle partiraient de nouveau hors de la ville, elle ne pourrait pas revoir Tristian. Elle jura de frustration. Les explications devraient encore attendre.
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yunakoart · 5 years
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Haters gonna hate
Suite a mon post d’amûr, je m'attendais à des réaction de haters qui ne me lisent pas jusqu'au bout et donc, saute à des conclusions hâtives. Alors j'en profite pour répondre avec plaisir ! Attention c’est long, mais ça suffit de chercher les batons pour se faire battre. Tous autant que vous êtes.
Azaheet, i see you ~
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Premièrement, pour avoir vécu du harcèlement IRL ET IVL, je ne vois pas le comportement de Sugariel comme du harcèlement, mais la voix de ses convictions, un peu virulente. Si c'était le cas, on pourrait dire que les concernée, le Grand méchant loup et Cendrillon, ainsi que bien d'autres vivent et font également du harcèlement tout les jours. On est tous le Troll/Hater/Connard de quelqu'un d'autre.
Je pourrais même t'accuser de harcèlement parce que : holàlà, tu brises mon petit cœur en osant râler parce que je dis simplement que j'apprécie une personne ! Ne déforme pas non plus mes propos. Puisque c'est là le but principale de mon post, remerciée et donner de l'amour a une personne que j'apprécie et qui m'as poussée de l'avant. Je ne la pousse pas à aller insulter ni spammer ses bourreaux. Si tu m'avais réellement lu, je précise que je ne suis pas toujours en accord avec elle, mais que je l'aime pour ses qualités ET ses défauts.
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Pour en revenir au drama et tout ce merdier. Tout est une question de point de vu.
Il faut savoir que j'ai une grande sensibilité, j'ai toujours tendance a pensé aux autres avant, à me sacrifier, me mettre a la place des autres et bla bla bla. Ça m'as surtout valus beaucoup de couteaux dans le dos, car les gens sont une belle brochette d’égoïste condescendant.
Long story short : de MON point de vu, toutes les concernée de cette histoire sont fautives et débilus. Personne n'est tout blanc ou tout noir.
I - La princesse Harpie.
Je n'adhère pas aux insultes de Sugariel, et j’estime qu'elle va parfois trop loin. Cependant, il s'agit d'un travers dont elle a conscience et qu'elle assume, on l'a poussée à bout et elle explose. C'est humain et c'est normal. Vous pouvez même dire qu'il s'agit d'un bel exemple de "la Victime devient bourreaux" en me traitant d'avocat du diable. Who care.
Si j'ai fait ce post, c'est principalement parce qu'elle m'a touchée et poussée de l'avant. Si vous preniez du recul et que vous essayez de la comprendre, il s'agit juste d'une fille extravertie et unique, qui a un sacré caractère et se bat pour ses convictions. Si on avait cessé de la juger parce qu'elle ne convient pas "aux normes" et qu'on l'avait laissée prendre son fun, rien de tout ceci ne serais arrivée.
Alors oui, pour être une marginale, je comprends l'injustice qu'elle ressent, pour êtres passionnés, je comprends le déchirement au cœur qu'elle a eu quand elle a perdu son fan-club après tout ce qu'elle avait investie dessus. Je n'adhère pas à sa violence, mais je comprends sa colère.
Qui plus est, j'apprécie beaucoup sa mentalité de "on m'envoie du négatif, je renvoie du positif". Voyez-y de la provocation si ça vous amuse, moi, j'y vois de la force que j'admire. Parce que la vie, c'est de la merde, clairement. Pourquoi ? Parce que la grande majorité (aka les moutons) sont des connards. Tout le monde s'offusque pour un rien, se plaît dans le négatif et le toxique sans même s'en rendre compte et préfère s'y complaire. Alors oui, on a besoin de plus de gens qui combattent ça avec du positif, ce qui rendrait le monde meilleur. Bien que là, la Princesse Harpie se perd un peu, vu qu'elle est tombée dans les travers de la colère.
P.S : Si pour vous, être mature c'est aimer QUE le noir et faire la gueule toute la journée, non seulement c'est stupide, mais en plus : merci, mais non merci, je préfère être une gamine toute ma vie.
Comprendre et soutenir ne sont pas synonyme de cautionner. Vous vous trompez si vous pensez que je bois ses paroles et prends tout ce qu'elle dit pour argent comptant, sans faire la part des choses et réfléchir par moi-même.
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II - Le grand méchant loup.
Le grand Méchant loup a parfaitement le droit de ne pas apprécier la princesse Harpie et de vouloir protéger sa tranquillité. Je n'ai jamais dit le contraire. Cependant ce que je lui reproche, c'est sa froideur, ainsi que ses œillères. Pourquoi ? Parce qu'elle c'est braquée d'entrée de jeu, elle a pensée "non", c'est concentrée sur ce qu'elle voyait de négatif et est restée sur son "non" sans essayer de comprendre la personne en face.
Désolée petit loup, mais avec les gens comme Sugariel, ou Bob Lennon, la seule chose à faire est de suivre mon "hakkuna mattata" qui est : "Vivre et laisser vivre" en l’ignorant et la laissant avoir son fun de son côté et toi avoir ton fun du tien. Résultats, t'as fait chier Princesse Harpie, elle te fait chier en retour. Normal.
Au fond, qu'est-ce que ça peu te faire qu'elle est comme elle est ? Si tu étais réellement plus mature et intelligente, tu ne lui aurais jamais prêté la moindre attention. Elle te donne de l'amour, et alors ? Elle aime le rose, et alors ? Ce n'est pas un peu stupide et immature de détester une couleur simplement à cause des clichés que nous impose la société dessus ? On est sur Internet, c'est de l'écrit, c'est à la base très simple de ne pas y prêter attention et faire sa vie.
Parlons de l'affaire "Tsundere". Du point de vu du grand méchant loup, c'est une immonde insulte, du point de vu de la princesse harpie il s'agit d'une taquinerie affectueuse pas bien méchante. Là, ça m'a fait rire, parce que justement les tsundere ne supportent pas qu'on leur dise qu'ils le sont. Hop, je dis ça, je dis rien. Ou alors si, en fait, j'aurais pas mal de preuve pour dire que le grand méchant loup est effectivement une tsundere, sauf que moi, je suis fan de 95% des tsundere. Qui plus est, il s'agit d'un archétype plutôt populaire, alors à sa place, j'aurais plus pris ça comme un compliment sur ma mauvaise foi.
Petite mention spéciale pour l'accusation facile de racisme, où là, je passe vite le sujet sensible pour les petites fleurs en passant directement au fait que je n'ai jamais lu quoi que ce soit de raciste de la part de princesse Harpie. Il y a eu insulte, oui, mais rien a voir avec ça. Après, les humains sont malsains, juste ne pas être a la mode suffi pour qu'on te crache à la gueule. CALMEZ-VOUS. Autre mention pour cette histoire de fan-club, qui ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Je suis bien contente que ce soit l'autre proposition qui a été retenue.
Je ne connais du loup-garou, que ce qui a été dit, et ce qu'elle a laisser entrevoir. Je sais pertinemment que cette froideur, ce comportement de NOPE doit avoir des origines dans son vécu et son ras-le-bol. Je pense même pouvoir la comprendre puisque, aujourd’hui, je ne fais confiance a personne à cause de mes propres blessures. Mais elle à aussi sa part de responsabilités
Bref'. Il y a entre ses deux-là, un gros manque de communication et de compréhension. D'un côté comme de l'autre. Mais il est trop tard pour recoller les morceaux, le mal est fait.
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III - Cendrillon.
Il s'agit de celle dont j'ai eu le moins de retour, donc je vais parler de ce que j'ai constaté et de ce que je connais.
Le forum souffre actuellement d'une censure à outrance, c'est un fait, et des l'instant où on sort un peu du moule on a tendance à se faire immédiatement taper sur les doigts, ou moquer sur Discord. Je ne m'étalerais pas sur les screen de Discord, mais je sais que je ferais mon grand méchant loup face a Cendrillon en me braquant et ne souhaitant pas lui parlé à cause de sa méchanceté gratuite. Je sais, c'est stupide, mais j'assume. Parfois, moi aussi, il faut savoir me prendre avec des gants.
Hum-hum, je m'égare. Je ne connais pas grand chose de Cendrillon, hormis le fait que c'est la première personne à m'avoir noté sur "note la gardienne sur 20" qu'elle m'avait gentiment encouragée et appréciée mes nouvelles idées. À l'époque, j'étais loin d'avoir trouvé les coloris et le style de ma gardienne (aujourd'hui pas mal décriée) mais c'était gentil de sa part. Cependant, ce que j'ai pu constater, c'est qu'elle est tombée dans les travers de la modération.
Qu'est-ce que sont les travers de la modération ? Sachez tout d’abord que TOUT les modérateurs et Administrateur en souffre un jour. Je n'ai pas fait exception. Ils sont humains et donc de ce fait imparfait, propice a l’erreur.
Cela arrive quand il y a eu beaucoup de débordements et une ambiance propices aux tensions. Dans ces moments-là, ça devient très difficile de gèrer les choses. Dans notre stupidité humaine on se dit donc "pour bien faire, je vais être plus à l’affût et serrer encore d'avantages les vis", grosse erreur, on part dans les extrêmes. Cela part d'une bonne intention, avec la mentalité que je connais bien et qui est très tentante de "puisqu'ils ne comprennent que la violence, je vais leurs en donner de la violence" sauf qu'on empire les choses, on veut mettre des gens dans des cases, bien ou pas bien, supprimer le moindre petit truc qui pourrait déplaire ou êtres vus de près ou de loin comme négatif. On peu devenir parano, et là encore, notre esprit à un résonnement débile et on a tendance à perdre notre sang froid et notre impartialité pour, non pas protéger et être bienveillant envers tout le monde, mais pour faire du favoritisme.
Dans mon cas, j'ai fini par fermer mon forum de RP qui était en train de couler. Dans le cas de Cendrillon, je lui conseillerais de prendre des vacances quant à ses responsabilités, autant pour le bien des autres que pour elle-même. Peut-être pas définitivement, mais au moins un certains laps de temps, qu'elle prenne du temps pour se détendre, soufflée de tout ça, réaliser que certains abusent, oui, mais qu'elle a aussi fait des erreurs et qu'elle les assume.
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Bilan : Toute cette histoire, c'est des conneries, tout le monde est fautifs. Faite-moi pas chier. Respectez-vous les uns les autres et laisser les gens êtres eux-mêmes et avoir leur fun. Ce serait aussi bien de passer à autre chose en arrêtant de vous concentrer uniquement sur le négatif.
Pour finir, j'ai simplement partagé mon point de vu (auxquels vous n’êtes pas obligé d'êtres d'accords, cela ne signifie pas pour autant qu'il es faux.) et j'ai donner de l'amour a quelqu'un que j’apprécie. 
Mais aujourd'hui, j'en ai plus qu'assez de devoir m'auto censurer pour faire plaisir aux autres, de devoir supporter des règles qui n'ont aucun sens et la négativité toxique des autres. Donc Fuck. J'ai dit ce que j'avais à dire, si vous êtes assez stupide pour ne pas comprendre et vouloir remuer la merde, tant pis pour vous ce sera sans moi. J'ajouterais simplement un merci à Princesse Harpie de m'avoir donné le courage d'êtres moi-même et de me libérer pour êtres mieux dans ma peau.
Sur ce, c'était mon unique réponse à vos caprices. J'ai mieux à faire que de me complaire dans la négativité, ou me fatiguer pour des choses qui n'en valent pas la peine, comme vous, et je vais aller parler à des gens qui me font du bien, qui positivent et me re donne espoir.
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bekindalways-yt · 4 years
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Skam España [Traduction française] : Saison 4 Episode 5 Clip 3 – Sacrifice
( Traduction anglaise de @skamesptranslations et @theflowerisblue )
6 MAI – MERCREDI 17:17
- Viri : Meuf, je suis sérieuse, je te jure que si je ne l'avais pas fais… je ne serai pas en dernière année.
- Amira : Qu’est-ce que tu dis ?
- Viri : Ouais
- Amira : Et bien genre, c'est comme ça que ça marche, oui.
- Viri : Non meuf. Ma grand-mère me disais tout le temps « pries toujours Saint Thomas avant les examens, et il te portera chance ».
- Amira : Et le reste de l’année ? Tu fais ce que tu veux ou quoi ?
- Viri : Non, meuf.
- Eva : Rien, Lucas ne répond pas. Qu’est-ce qui se passe avec vous deux ?
- Amira : Viri, qui pris Saint Thomas d'Aquin avant les examens.
- Eva : Qu’est-ce que tu dis ? Mais tu es religieuse ? Comme, aller à la messe et tout ?
- Viri : Comme, c'est ce que je disais à Amira, je suis croyante mais à ma façon.
- Eva : Et c'est quoi à ta façon ?
- Viri : Et bien meuf, je ne vais pas à la messe mais parfois je pris.
- Eva : Je le fais aussi !
- Viri : Non, mais pas seulement pour les examens. Genre, aussi, mais quand je ne vais pas bien, ou quelqu'un de ma famille ne va pas bien… Je ne sais pas, cela m'aide beaucoup.
- Amira : Je pense que… Si tu es une croyante et pratique, et bien alors, Tu t'engage. Et qu'il y a quelques règles au dessus de toi et que tu ne peux pas prendre ce que tu aimes le plus, tu vois ? Je ne sais pas. Comme, oui, c'est un dur travail, mais cela te donne aussi des choses.
- Eva : Je ne sais pas… Quelles bonnes choses cela te donne ?
- Amira : Pour moi, par exemple… cela me fait sentir mieux, tu vois ? Genre ça me donne de la sécurité. Savoir qu'il y a quelqu'un au dessus qui te protège.
- Viri : Oui, c’est la même chose pour moi, meuf. Oui.
- Eva : Je ne sais pas, les filles. Pour être honnête je ne pense pas qu'il y a quelqu’un ou un force supérieure qui nous protège et que, je ne sais pas, qui nous contrôle et… et nous juge.
- Viri : Meuf, il ne nous contrôle pas ou ne nous juge.
- Amira : C'est plus comme il t’aider à faire face aux choses. Par exemple, après la prière je me sens beaucoup mieux qu'avant. Et ce n’est pas seulement ça, quand je vais à la mosquée ou… l’atmosphère, le sens de la communauté, genre tout ça me donne vie, tu vois ?
- Viri : Regarde là, regarde là ! Peut-être que tu l'as convaincu et qu’elle va se convertir.
- Eva : Ouais, ouais. Où est la Mecque ? Là ? Ils vont nous virer.
- Viri : Hey, et comment Dani gère la situation ? Je pense que ce qu’il fait est très romantique, meuf.
- Eva : Comme, c’est beaucoup. Je ne pense pas que je connaisse un gars qui ferait ce que Dani fait pour toi.
- Amira : Ouais, et bien. Comme, si pour moi, être une musulmane moi-même et savoir ce que qu'il y a là dedans, comme, je l'ai choisi, et c'est dur… Imagine comment c’est dur pour lui.
- Viri et Eva : Ouais
- Viri : Je ne pense pas que ce soit comme ça, meuf. L'amour vainc tout. Oui.
- Amira : Concentrons nous, car sinon nous finissons par ne rien faire, colle toujours.
- Eva : Calmez-vous, parce que Viri va prier Saint Thomas plus tard pour nous tous et on va réussir l’examen.
- Eva : Pour Biologie, prie pour moi aussi, ok ?
- Viri : Ok
- Eva : Et pour l'Anglais.
-> Clip avec les sous-titres plus tard.
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vampywriter · 5 years
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Une histoire d’avocats
Du temps à tuer + le besoin d’écrire un truc pas sérieux + l’amie qui dit “Raconte-moi une histoire avec des avocats” et voilà.
"La séance est ajournée !" Le marteau s'abat. Les gens sortent de la salle. Avocats et clients discutent.
Du côté de la défense.
"Je connais l'avocat, elle est sérieuse est responsable, les chances sont fortes qu'elle réussisse à obtenir ce qu'elle veut. Mais notre dossier est solide aussi. Vous ferez de la prison, mais si vous vous comportez bien, en deux mois vous serez sortis, et vous n'irez même pas dans la pire prison." "Hmph"
S'il n'y met pas du sien, je ne vais pas faire grand chose pour lui. De toute manière, il va me payer quel que soit le verdict. Faut pas pousser mémé.
"Bon, j'ai un rendez-vous, je vous laisse. A demain 11h hein !"
Du côté de l'attaque.
"Qu'il crève ! Qu'il crève ! Il m'a volé ma licorne adorée, il l'a revendue sur le marché rose ! Je vais l'envoyer au plus profond des enfers ! Qu'on le fouette en place publique ! Qu'on le lynche ! Qu'on l'assassine ! Qu'il crève !" "Sileeeeeence. Continuez comme ça et il vous accusera d'avoir proféré des menaces de mort en son encontre. Son dossier est large, mais il ne vaut pas grand chose. Une source fiable me confirme qu'il est surtout rempli de mensonges, et même avec ces mensonges, il fera de la prison." "Combien de prison ? Il mérite des années de prison. Il mérite de ne plus jamais revoir la lumière du jour. Il a volé et renvendu ma chère licorne, il ne mérite plus rien de bon dans la vie." "Calmez-vous, je vous en prie... Ce n'est pas moi qui décide, vous le savez. Rentrez chez vous, préparez-vous un grand bol de chocolat chaud avec de la chantilly et des vermicelles colorés, roulez-vous dans un plaid devant un épisode de My Little Poney, et on se retrouve demain à 11h ici même, j'ai à faire."
Au 32, rue de Sélénée.
Trois coups à la porte. La poignée s'abaisse. La porte s'ouvre, se referme. Sourires, rires. Le manteau tombe. Les cliquetis des chaussures cessent quand les pieds se libèrent.
"Ah enfin te voilà ! J'ai eu le temps de préparer l'apéro... et le repas !" "Oooh des sandwich au saumon et à l'avocat, je t'aime !" "Alors, cette journée ?" "J'ai beaucoup parlé, j'ai beaucoup écouté, j'ai failli éclater de rire TROIS fois. J'ai dû réconforter mon client à la fin. Heureusement qu'il paye bien celui-là. Et toi ?" "Hmmm... J'ai raconté des salades pendant 2h, mon client ne m'a même pas remercié, sauf si 'Hmph' veut dire 'merci' dans son langage... J'ai failli rire deux fois, mais la deuxième était à cause de tes yeux brillants, alors ça ne compte pas." "Tu as failli rire parce que j'ai failli rire à cause de toi. Tu as failli rire à cause de ta plaidoierie. Félicitations." "Tout le monde ne peut pas avoir mon talent, que veux-tu !" "Je t'aime." "Moi aussi. Mais je préfère le sandwich." "Mais heu... Moi aussi je suis un avocat... Et je suis toute fraîche, j'ai pris une douche... Pour le saumon et le pain, je n'y peux rien." "Et toi aussi je peux te manger ?" "Je suis toute à toi pour le reste de la journée..." "Dans ce cas alors..."
Le sandwich entamé retourne sur le plateau, et les avocats se déshabillent sur le sofa.
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blondechignon · 5 years
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Pourquoi je suis ici ?
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Bonjour TUUUMMMBBBLLLRRRR !
Comment ça va ?!
Moi peut-être que tu t’en fiches comment je vais car on ce connaît pas encore ! Mais sache que je ne sais même pas comment je peux répondre à cette question ! Je vais bien mais en même temps je suis pas 100 % heureuse dans la vie !
J’ai toujours été comme ça une 100 % insatisfaite ! Pour moi je peux toujours faire mieux car il y a toujours mieux ! C’est horrible de vivre comme ça !
Tu te demandes peut-être comment je m’appelle pour mettre une étiquette sur mon front ? Et bien je t’avoue que j’ai cherché pendant une heure un prénom qui claque ! Je voulais pas mettre le miens peut-être pour pas être reconnu... Attention je me prends pas pour une influenceuse ! Je suis pas une Caroline Receveur ou une Kim Kardashian ! Je suis trop timide et dans ma bulle pour me montrer au grand jour ! Alors tu peux m’appeler comme tu veux... Pourquoi pas Laura, Marion, Camille, Fourchette, Table... Mais s’il te plaît respecte moi ! Et en fait je peux te tutoyer ? Non parce que je connais des personnes que ça pourrait déranger justement. Après c’est mon blog donc je fais un peu ce que je veux !
Pourquoi je suis ici ? voilà le titre de mon article, page, billet ? Comment tu appelles ça toi ? Je sais même pas pourquoi je me suis inscrite.En plus au bout de cinq minutes j’ai oublié mon mot de passe donc une galère pas possible à me reconnecter ! Les gars ou les gonzesses qui travaille sur Tumblr s’il vous plaît trouver quelque chose qui soit plus facile pour trouver notre mot de passe !!!! Enfin en même temps je suis pas très douée non plus donc je vous excuse. Je suis ici du coup car je suis au chômage depuis trois jours. Olala calmez-vous je me plains pas c’est un peu moi qui ai décidé ! Enfin c’est plus compliqué que ça ! Du coup trois jours que je suis chez moi seule car mon prince charmant travaille toute la journée et j’ai que le chien avec qui parler ! Je pense que même lui il va se mettre au chômage à la fin car il en peut plus de m’écouter !
Donc voilà je sais plus quoi dire, Je viendrai écrire ici quand mon chien aurait décidé de ne plus m’écouter !
PS la photo n’est pas de moi je suis pas assez doué pour faire ça ! Juste tapé sur Google : « cocooning »
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Maze
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Dans un château au nord du pays vivait le roi Fatrïus et la reine Frïal. Tous les habitants devaient aimer leur roi, sous peine d'être décapité ou écartelé publiquement, ils existaient de nombreuses méthodes d’exécution pour distraire la foule. Fatrïus voulait qu'on l'aime d'une manière ou d'une autre, Frïal n'avait pas recours à la menace pour obtenir l'amour du peuple, elle préférait écouter et trouver une solution pacifique à leurs problèmes après tout sans eux ils ne survivraient pas. Car oui, tous ces petits plaisirs que le Roi adorait dévorer lors du repas venait des paysans, mais ça il s'en fichait comme de sa première chemise. Il avait une hygiène déplorable ainsi qu'une fâcheuse tendance à éructer et flatuler devant les invités qui se faisaient de plus en plus rare. La Reine qui rêvait d'aventure redescendit vite sur terre quand on lui annonça qu'elle allait se marier pour former une alliance entre deux pays. Ainsi commença une nouvelle vie d'ennui avec un homme méprisable.
Malgré sa tristesse la Reine ne se laissait pas abattre, elle tenait à être présente à la salle du trône tous les jours pour entendre les nouvelles du royaume. Le Roi aussi devait s'occuper de cette ''corvée'' comme il disait, la plupart du temps quand une personne venait demander de l'aide il se contentait de faire un mouvement sec vers la droite avec sa main pour signifier qu'il en avait rien à carrer. À force de faire se geste de la main les gens lui avaient donné un nom, ils appelaient ça ''swipper''. Si vous étiez ''swippé'', votre demande ne valait rien à ses yeux, heureusement la Reine arrangeait les problèmes jugés sans intérêt pour le Roi quand il avait le dos tourné.  
Un matin le messager entra paniqué dans la salle du trône.  
— Sire ! il leva ses mains en direction du Roi et s'agenouilla, je suis porteur d'une nouvelle horrible, abominable, affreuse et eff... !      
— Il suffit Touitass ! Veuillez cesser votre pseudo jeu d'acteur !
— Mes excuses Sire je croyais que..
— Vous croyez que ? Et bien ?
— N'oubliez pas que notre bon Touitass est victime d'une malédiction. intervint la Reine.
— Ah oui, vous avez un nombre limité de mot par jour, je me demande pourquoi je vous garde d'ailleurs... fort heureusement l’expéditeur a aussi donné un parchemin. Fatrïus prit le message et le déroula, son visage s'assombrit petit à petit.  
— Un problème ? s’inquiéta le reine.
— Le Sorcier maléfique Maze va venir ici...  
— Maze !?
— Qu'on fasse venir le mage du royaume ! J'exige qu'il lance une tempête sur mes terres ! Ce sorcier de mes deux est déjà venu chez d'autres Rois accompagné d'un orage gigantesque, mais moi je vais le devancer !    
— Vous ne parlez pas sérieusement Fatrïus il n'est pas si...    
— Si je suis très sérieux, maintenant préparez vous à le recevoir et évitez de me faire honte!  
Lui faire honte ? Il se moque de moi ? pensa-t-elle.
Les sorciers avaient pour coutume de soigner leurs entrées, ils pouvaient débarquer à dos de dragon ou se téléporter, le but était surtout d'impressionner. Les mages préféraient rester discret mais quand le Roi exigeait qu'on fasse tomber une tempête on ne le contredisait pas, son magicien s’efforça d'être le plus rapide possible tout en se concentrant afin d’éviter un accident. Tout était prêt pour le plus grand plaisir du Roi, plaisir non partagé par la Reine.
— J'ai entendu des rumeurs sur lui, mais rien de maléfique.
— C'est une affaire qui concerne le sorcier et moi Frïal, restez à votre pl...  
Il fut interrompu par bruit assourdissant, une colonne de flamme bleu apparut devant le roi et la reine, quelque instant après, une forme humaine en sorti. Les flammes se calmèrent pour laisser place à une personne de grande taille, son corps entier était dissimulé par une cape.  
 — Mes hommages, Madame. dit le sorcier en s'inclinant, Frïal n'en revenait pas, elle ne sut quoi répondre.
— C'est à moi que vous devez vous adresser Maze ! cria le roi agacé.
— Mes excuses Sire, je n'ai malheureusement pas le temps de discuter avec vous mais je dois vous féliciter pour cette magnifique tempête, cette attention me touche.
— Vous vous trompez c'était pour...
— Me devancer j'imagine, si ce n'est pas trop vous demander veuillez me remettre ce que je suis venu chercher, il tendit sa main vers la Reine.
— Je ne comprend pas, qu'attendez-vous de moi ?  
— Il n'attend rien ce fils de chien va soulever tout le...  
Maze claqua des doigts et la bouche du Roi disparut, Frïal se leva d'un coup sans crier mais tout de même choquée. Elle était sur le point de l'aider mais une chose se produisit dans sa tête, en avait-elle vraiment envie. Elle se tourna vers Maze et comprit ce qu'il était venu chercher en repensant à la réaction de son époux.  
— Vous êtes venu pour moi ? demanda la Reine d'une voix tremblante.  
— Tout à fait.  
— Et si je refuse ?  
— Votre peuple en pâtira.  
  Que faire ? pensa-t-elle.
— Je vous conseil de venir avec moi.
— Vous... vous lisez dans mes pensées ? elle posa sa main sur son crane par réflexe comme pour empêcher Maze d'entrer dedans.
— Hélas non mais j'ai l'habitude de ce regard, toutes les autres Reines pensaient comme vous au moment ou elles comprenaient l'objet de ma visite.
Les gardes restaient à leurs postes, la peur de se faire transformer en crapaud par le sorcier suffisait à les empêcher de bouger. Le Roi toujours sur son trône arrivait à lâcher des bruits qui ressemblaient à ceci :
 — Mmlfjffl mmmm !!   Nul doute que ses ''paroles'' ne prévoyaient rien de bon pour Maze qui perdait patience. Les flammes recommencèrent à apparaître autour de lui.
— C'est l'heure de faire un choix Frïal, il tendit à nouveau sa main vers elle, mes flammes ne vous feront aucun mal.    
Elle fixa la main du sorcier et tourna son regard vers l'homme qu'elle avait épousée par obligation, qu'il aille au diable ! pensa-t-elle. D'un pas décidé elle s’avança vers Maze et lui attrapa la main, les flammes l'entourèrent pendant plusieurs minutes sans la brûler puis elle se volatilisèrent. Frïal avait les yeux fermés.
— Où suis-je ?  
— Le meilleur moyen de le savoir c'est d'ouvrir les yeux, la voix du sorcier avait changée.
Elle commença par ouvrir un œil puis l'autre et elle découvrit un monde magnifique, des blocs de terre flottait, des créatures qu'on pensaient éteintes volaient tout autour d'elle. Des femmes et des hommes vivaient aussi ici.
— Quel est cet endroit ? demanda Frïal encore sous le choc.
— C'est l'autre côté.
— Je suis morte ?!  
— Non non non je me suis mal exprimé.
— Votre voix à changée, votre visage aussi mais vous êtes quoi ?! Elle ne savait plus du tout ce qu'il se passait.
— Calmez vous je vais vous expliquer, je suis une reine comme vous, du moins je l'étais avant de m'enfuir. Mon ex époux était comme le votre sauf que j'ai eu la chance d'avoir une mère sorcière pour me défendre et me libérer de ce mariage forcé.
— Alors vous n'allez pas me torturer ou pire encore ?
— Non ! Mais enfin pourquoi penser cela ?! le ou plutôt la sorcière enleva sa capuche. Je me nomme Isilda et je vous souhaites la bienvenue de l'autre côté du monde, là ou les créatures fantastiques et les humains vivent en harmonie. Vous êtes la cinquante-deuxième que j'amène ici.
— Je... je ne sais quoi dire.
— Vous n'avez rien à dire, profitez de cette seconde chance pour commencer une nouvelle vie.  
— Attendez tout ceci est incroyable mais que vont devenir les habitants du royaume, Fatrïus va se venger sur eux ?!  
— Il se pourrait que quelqu'un ait lancé une idée de révolution mais allez savoir qui aurait une idée pareil...  
Effectivement une révolution eut lieu des semaines plus tard, le Roi fut exécuté, étant dans l'incapacité de donner des ordres aux gardes pour le défendre faute de bouche. Là où Maze passait les dictateurs trépassaient, c'était d'ailleurs grâce à ses agissement que les soulèvements avaient triplé. Frïal pu réaliser son rêve, partir à l'aventure.      
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