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#revanche des femmes
man2maiden · 6 months
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Revanche de la femme - Feminine Inspiration
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a-room-of-my-own · 2 months
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Par rapport au scandale de boxe aux JO, il y a des personnes sur reddit qui disent que les femmes qui souffrent du SOPK sont en réalité des personnes intersexes...
J’ai un SOPK et je suis volontaire pour aller les boxer moi-même.
Le CIO a supprimé il y a des années les tests chromosomiques et se base uniquement sur les passeports des athlètes. Si la boxeuse algérienne a été recalée en compétition c’est justement parce qu’un de ces tests (hors circuit olympique) a révélé des chromosomes XY.
Les mesures du taux de testostérone servent en revanche à dépister le dopage. Mais y’a rien à voir entre un déséquilibre hormonal lié à un SOPK (qui par exemple chez moi provoque des cycles irréguliers) et un dopage à la testostérone comme ce qu’on pouvait donner aux athlètes au temps de l’URSS.
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aisakalegacy · 2 days
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Été 1925, Hylewood, Canada (3/4)
Je ne connais pas ton Jean, mais je me méfierais quand même un peu si j’étais toi, si d’autres personnes qui semblent le connaître et qui sont habituellement de bons juges de caractères, te disent de te méfier. Je sais qu’il existe des femmes qui sont des coureuses de fortune, mais je ne serais pas stupéfait d’apprendre l’existence de leur équivalent masculin. Je ne m’y connais pas vraiment en socialisme. Je sais que ma grand-mère en était une. D’ailleurs nous avons plusieurs de ses ouvrages dans notre bibliothèque familiale. Il m’est arrivé de les feuilleter, mais pas assez pour être en mesure de commenter les éventuelles contradictions dans les idées de ton frère. On n’apprend pas cela au pensionnat méthodiste épiscopalien…
J’ai bien ri en lisant les protestations de ton père. Ses inquiétudes sont charmantes, mais qu’il ne s’en fasse pas pour moi. Je ne fais pas d’études, c’est vrai, mais je n’en suis pas chagriné. J’aime la pêche, j’aime la guitare, et quand je ne suis occupé ni à l’un, ni à l’autre, je suis à Kingston où je travaille dans l’industrie maritime pour une compagnie montréalaise. Nous exploitons des cargos et des paquebots à vapeur pour transporter du charbon, du fer et toutes sortes d’autres choses dont je fais peu de cas. En revanche, j’apprécie particulièrement tout ce que j’y apprends sur la gestion portuaire. J’ai commencé à avoir une idée, mais je ne veux pas t’en parler tout de suite de peur de me ridiculiser si elle ne se réalisait pas.
[Transcription] Lucrèce Rumédier : (rire) Vous m’avez dépassée ? C’est peut-être vrai. Vous avez un génie naturel pour la musique que je n’ai pas. Mais j’ai plus d’expérience que vous, et c’est un atout que vous ne devez pas négliger. Lucrèce Rumédier : Je savais qu’avec assez de pratique, j’arriverai à faire de vous un pianiste aguerri. Je crois que j’ai réussi mon objectif. Agathon LeBris : Alors si je suis si doué que vous le dites, qu’est-ce qui m’empêche de me lancer, maintenant, et de faire carrière ? Lucrèce Rumédier : Vous êtes bien naïf si vous pensez que par votre simple talent, vous passerez les auditions pour des théâtres prestigieux sans qu’on ait jamais entendu parler de vous avant. Agathon LeBris : Je pense que vous êtes simplement jalouse qu’une carrière de pianiste s’offre à moi, alors qu’elle vous a été refusée. Lucrèce Rumédier : Et vous pensez mal : je suis très heureuse de mon anonymat. Vous aviez raison tout à l’heure. Je n’ai plus grand chose à vous apprendre concernant la maîtrise du piano. Lucrèce Rumédier : Mais vous êtes trop jeune pour l’instant pour faire carrière, et je vais m’assurer que vous continuiez à pratiquer. Votre égo est trop grand, et je ne supporterai pas qu'à cause de lui, votre talent se gâche.
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voluxpa · 2 years
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tw; manipulation, mensonges, menaces, harcèlement. (et autres sûrement)
bonjour à tous,
je n’ai jamais fait de post discussion sur mon tumblr, que je réserve uniquement au graphisme mais il me semble que c’est du devoir de tous de prévenir d’un potentiel danger pour protéger la communauté; c’est vraiment une première pour moi, et pour conserver l’anonymat des victimes, leurs prénoms seront remplacés. 
en revanche, je n’ai aucun mal divulguer la véritable identité de cet homme, qui s’appelle benjamin (de pseudo sano/benji quand nous l’avons connu; individu dans la trentaine). il est fort probable qu’il se fasse appeler autrement maintenant, mais il a un mode opératoire repérable puisqu’il reproduit le même schéma. si vous remarquez des similitudes avec une personne de votre entourage, je laisse à votre discernement le soin de l’identifier.
pervers sans aucun doute, cet homme approche des femmes de tout âge, la plus jeune étant âgée de 20 ans. de même, il n’hésite pas à viser des femmes mariées, ou en relation depuis longtemps. mais il semblerait qu’il jette principalement son dévolu sur celles qui traversent des passes difficiles. celles qu’il imagine, à tort ou à raison, « vulnérables » (mais nous le sommes tous après tout, dans une mesure différente j’imagine)
ça commence avec une drague inoffensive, un jeu de séduction léger qui rapidement évolue vers des exigences plus malsaines. l’une de ses victimes, qu’on nommera mélissa, a subit une pression rapidement pour quitter son compagnon et venir emménager avec lui. ne répondant pas positivement à ses avances, il menace dès lors de contacter ses proches pour prétendre qu’elle est en relation avec lui depuis plusieurs mois, qu’elle lui a envoyé des sextos/nudes. à savoir qu’elle n’avait donné aucune information personnelle mais qu’il aura été capable de trouver sur internet son lieu de travail, des informations sur ses proches et son conjoint. de même, les nudes n’étaient pas les siens mais il semblerait que ce malade a compris que ce n'est pas nécessaire d’être dans le vrai pour faire du mal. et avant tout pour effrayer. 
cette mélissa avait un très bon contact avec une joueuse que l’on nommera ici estelle. estelle fût elle aussi une victime de benjamin, qui prétendit à cette dernière que mélissa était très insistante avec lui mais qu’il refusait ses avances. entre temps mélissa a été effrayée par les menaces du joueur et a quitté le forum sans donner d’explications, puisqu’il lui faisait croire qu’elle serait très mal reçue et qu’elle était déjà détestée de ma communauté (faux, évidemment). après avoir gâché cette amitié, il a rapidement profité de l’état dépressif d’estelle qui se confiait sur son mal être. une vulnérabilité qui ressemble à une porte ouverte pour un malade comme lui j’imagine.
lui envoyant cadeaux par la poste et mots d’amours; prétextant qu’il voulait faire sa vie avec elle, qu’il voulait l’épouser. mais refusant toujours d’officialiser leur relation, fermement, au point où il se disputera avec elle quand elle me mettra dans la confidence de leur union. finalement la relation se termine après plusieurs semaines d’un commun accord à cause de la distance.
estelle, très bien entourée irl, finira par apprendre par ses amis qui ont fouillés facebook (que benjamin prétendait ne pas avoir), qu’il était en réalité en couple depuis dix ans avec une femme, et qu’ils avaient même une maison. elle le confronte, il nie, prétend qu’ils sont séparés mais que rien n’a été officialisé auprès de leurs parents respectifs et qu’il n’en parlait pas pour ne pas la faire fuir. si elle ne le croit pas, elle finira cependant par lui envoyer une lettre dans laquelle elle se confie sur ses sentiments et émotions suite à cette altercation.
la conjointe de benjamin tombera sur la lettre avant lui et contactera estelle pour avoir des explications; suite à une conversation téléphonique entre les deux femmes, benjamin se retrouvera célibataire, et évidemment il le prendra mal et réagira avec violence.
en parallèle, cet homme discutait avec une joueuse que l’on appellera julie. cette julie a été elle aussi, hélas, manipulée par ce pervers. qui lui aura prétendu qu’estelle se faisait des films sur eux, qu’elle voulait forcer une relation et que s’il ne lui donnait pas gain de cause, elle menaçait de se suicider. évidemment, pas besoin de préciser que ce mythomane a tout inventé. mais julie un matin me contacte en me disant qu’elle est très inquiète pour estelle parce qu’après cette lettre envoyée à sa compagne, il l’a perdu et qu’en représailles, il souhaite divulguer des photos compromettantes d’estelle sur la toile. 
de là j’ai contacté des proches gendarmes pour savoir quelles mesures pouvaient être prises pour calmer ce grand malade. ils m’ont demandé de pousser estelle à porter plainte parce que je ne pouvais, hélas, à mon échelle, rien faire de plus. elle semblait déterminée à le faire, mais à ce jour je n’ai plus de nouvelles d’elle donc je ne sais pas ce qu’il en est. 
j’apprends aujourd’hui par mélissa, que ce fou furieux prétend à mon sujet (malgré la situation j’ai pas mal gloussé) qu’il aurait refusé d’interpréter mes scénarios parce que je lui faisais des avances. alors que plusieurs pourront l’attester, je lui ai refusé les rôles moi-même. pour diverses raisons dont son instabilité sur le forum, donc vraiment aucun rapport. je précise que je n’ai jamais causé à ce type autrement que pour discuter de liens possibles. pas d’ambiguïté, encore moins de drague.  
il faut savoir aussi, comme je l’ai dit plus tôt, qu’il s’est montré très insistant auprès d’une joueuse qui lui avait fait part de son jeune âge. il faut croire que rien ne l’arrête.
inutile d’ailleurs de préciser que des mesures ont été prises et qu’une sanction immédiate est tombée. bannissement définitif, évidemment. 
je vous demanderai à tous, s’il vous plait, de rester vigilants sur internet. ce n’est pas parce que vous partagez un rp et des échanges discord avec un joueur que vous le connaissez. aussi, divulguez le moins d’informations possibles à votre sujet et surtout, je vous recommande fortement d’éviter d’envoyer des photos exposants votre nudité à de parfaits inconnus via internet. on ne sait jamais sur qui on tombe et ce qu’ils pourraient en faire. (d’une façon générale je ne peux que vous aviser de ne jamais le faire).
j’appelle aussi à votre courage, si vous ressentez une quelconque pression de la part d’un joueur (je parle au masculin mais ça concerne tout le monde hein), si vous trouvez ses requêtes déplacées, si vous trouvez qu’il va trop loin… parlez-en à un administrateur (ou au moins à d’autres joueurs qui pourront eux, remonter l’information). j’ai conscience que parfois c’est difficile, qu’on se dit qu’on sera mal reçus (et on peut l’être, c’est vrai) mais si jamais vous êtes sur un forum et que vous n’avez pas l’impression que vous pourrez être protégé par les fondateurs et modérateurs.. sans vous dire quoi faire, je vous conseille de remettre en question votre présence sur ce rpg. 
je sais qu’en tant qu’admin, et pour l’être d’un très gros forum d’ailleurs depuis un moment, nous n’avons pas à vocation d’être juge ou flic. mais je (à titre personnel, donc, notez bien l’emploi de la première personne du singulier avant de monter sur vos grands chevaux) pars du principe que créer un forum vient avec son lot de responsabilités. je ne cherche pas à ouvrir un débat sur la nature de ces devoirs, j’imagine que chacun gère ça comme il veut. pour certains il s’agira juste de créer un univers et de laisser les joueurs se débrouiller entre eux. je ne dénonce aucun admin. ce n’est pas le but de ce post. et j’ai franchement la flemme d’ouvrir une discussion à ce sujet, vous faites bien comme vous voulez. mais je sais qu’il est important d’être entouré de personnes à qui on peut se confier si une histoire comme celle-ci nous arrive et je vous souhaite sincèrement d’être sur un forum avec une équipe qui saura être à l’écoute mais aussi, qui sera capable d’intervenir. 
malheureusement je vous rappelle aussi qu’à part bannir (ou faire des posts de prévention comme celui-ci) l’individu nous ne pouvons pas faire grand chose de plus. dans des cas comme celui-ci, sachez, qu’il est fortement recommandé d’aller voir les autorités compétentes pour en discuter. pour connaître très bien le milieu de la gendarmerie notamment, je vous assure qu’à moins de tomber sur un abruti fini (et dans ce cas allez juste dans un autre poste) il vous aidera à gérer ce cas. si vous ne trouvez pas le courage en vous de le faire, ou que vous avez tendance à minimiser ce qui vous arrive : parlez-en à votre entourage, et à autant de personnes qu’il le faudra pour qu’elles vous montrent que la situation n’a rien de normal. et qu’elles vous encouragent à faire le nécessaire.
j’ajouterai que si vous avez besoin de me contacter par messagerie privée ou sur discord; je reste à votre disponibilité pour ce cas ou un cas similaire. on fait parti de la même humanité, de la même communauté. et malgré les différences et divergences d’opinions, je serais disponible et ouverte, même si vous ne faites pas partie de mon forum. 
et enfin, je termine pour vous dire que ce post n’a aucun autre but que celui de dénoncer cet individu. j’ai pas la prétention de dire que je sais ce qui est bien/mieux, je suis personne pour vous dire ce qui l’est de ce qui ne l’est pas. j’ai ma morale, vous avez la votre. tout comme vous avez votre histoire et que j’ai la mienne. ici, je vous partage seulement un extrait de mon point de vu personnel (j’ai essayé d’être la plus neutre possible tho).
bonne journée à tous, et restez vigilants.
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alexar60 · 1 year
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Vulgaire
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Trois vieilles dames partant à la messe, s’arrêtèrent devant une affiche du film « Emmanuelle ». Elles étaient éberluées par ce qu’elles découvrirent.
La première : C’est un film,
La seconde : Un film ? Mais pourquoi est-elle à poil ?
La troisième : C’est un film cochon. Ça c’est sûr, c’est un film cochon.
La seconde : Et ils vont le passer au cinéma ?
La première : Oui, c’est prévu dans quinze jours.
La seconde : C’est scandaleux ! Tous les hommes vont aller le voir. En plus, elle fait vulgaire assise comme ça, cette trainée.
La troisième : Ça c’est sûr, c’est une petite trainée. Oui, c’est vraiment une petite trainée.
La seconde : Une pute, oui ! Comment s’appelle-t-elle ?
La première lit l’affiche et répondit lentement: Sylvia Kristel.
La seconde : Avec un nom pareil, c’est une étrangère en plus !
La troisième : Ça c’est sûr, c’est une étrangère. Il n’y a pas de trainée par chez nous.
La seconde : A tous les coups, c’est une allemande. Il n’y a que les allemandes pour se foutre à poil comme ça en photo. On a bien fait d’avoir gagné la guerre. Ça ne m’aurait pas plu d’être à poil en photo.
La première : Ou de Paris. Ma sœur a visité Paris et m’a dit qu’il y avait beaucoup de femmes de mauvaise vie dans Paris.
La seconde : C’est pareil. C’est pas de chez nous !
La troisième : Ça c’est sûr, c’est pas de chez nous.
Un homme passe derrière eux. Il les salue en baissant sa casquette et continue de marcher en les regardant.
La seconde : A tous les coups, il va revenir mater l’affiche.
La troisième : Ça c’est sûr, c’est un cochon.
La première : C’est parce qu’il boit. Il ne va pas à l’église. Il va jouer au tiercé en face. Il va boire et va rentrer saoul comme une bourrique.
La seconde : Elle va être contente sa femme ! Et ce film parle de quoi ?
La première : Je ne sais pas.
La troisième : Ça ne peut être qu’un film grossier. Elle fait tellement vulgaire sur l’affiche. Ça c’est sûr, c’est un film grossier.
La seconde : C’est la faute à Giscard. Depuis qu’il est président, la France fout le camp. Ça ne se serait pas passé comme ça avec Pompidou ni avec le Général.
La troisième : Ça c’est sûr, c’est la faute à Giscard. Je n’aurais pas dû voter pour lui. Et c’est aussi la faute aux beatniks, ces jeunes mal-habillés qui traversent le village avec leurs motos.
La première : Tu as voté Giscard ?
La troisième : Oui, mon mari m’a dit de voter pour lui.
La seconde observe encore l’affiche : Et elle est maquillée comme une poufiasse.
La troisième : Ça c’est sûr, il n’y a que les poufiasses qui se maquillent. Ca fait vraiment vulgaire !
La première : Et ses seins sont tout petits. Elle n’a pas d’enfants.
La seconde : Encore heureux ! A sa place, je n’en ferai pas. J’aurais trop honte qu’ils voient le film.
La troisième : Ça c’est sûr, j’aurais honte aussi.
La première et la seconde commençaient à partir lorsque la troisième demanda : On laisse l’affiche comme ça ?
La première : Oui, on le signalera au curé. Il saura faire quelque-chose contre ce genre de mauvais film.
La seconde : En tous cas, si mon Marcel va voir le film, il prendra un coup de sac à main sur la tête.
La troisième : Et je suis sûr qu’il n’y a pas Louis de Funès dans ce film. Ça c’est sûr, il n’y a pas Louis de Funès.
Elles s’entrèrent dans l’église sans voir les deux garçons qui s’arrêtèrent devant l’affiche. Ils rougirent en voyant l’actrice nue avant de se poser des questions sur la poitrine des filles.
Le mari de la seconde n’ira jamais voir ce film. En revanche, le curé ira le voir incognito. Je veux dire sans son costume de curé.
Alex@r60 – août 2023
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selidren · 4 months
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Printemps 1920 - Champs-les-Sims
2/5
Pour changer de sujet (je pense que vous avez saisi que mon mari peut être compliqué sur de nombreux points), je n'ai pu m'empêcher de rire de la mésaventure de votre fils. Il devait se sentir penaud quand vous l'avez réprimandé, il n'est guère charitable de calomnier les souffreteux, ils ont bien d'autres choses dont se soucier sans qu'un jeune adolescent n'amène les torches et les fourches. Que voulez-vous ? C'est une jeune génération passionnée. Ces dames dont vous me parlez ont cependant l'air adorable. Si elles ont demandé à emprunter la photographie, cela ne m'étonnerait pas qu'elles aient perdu un fils à la guerre. J'imagine que cela suffit pour s'en rendre sévèrement malade.
J'ai fortement pensé à vous ces derniers temps. Selon Madame Eugénie, il fut un temps où Monsieur Auguste parlait à notre famille des anglais qui s'installent à Hylewood, et que les questions évoquant francophones et anglophones sont parfois tendus au Canada. Chez moi aussi, ces maudits anglais ont déclenché un incident diplomatique !
Il y a peu de temps, un jeune gallois (à ce qu'il semble, je ne peux me vanter de savoir différencier un gallois d'un anglais ou d'un écossais), s'est présenté chez une jeune veuve, Anne Barthélémy (ses relations font que nous la connaissons pas le biais de Jeanne, la soeur de Jules). La pauvre jeune femme a perdu son mari en 1916, et il se trouve que le nouveau venu, Monsieur Norton, dis n'avoir eu sa vie sauve que grâce à son mari. Il a mis un moment à la retrouver, et s'est mis à la disposition de la jeune femme, affirmant qu'il devait bien cela à l'homme qui avait donné sa vie pour sauver la sienne. Il est arrivé avec de nombreux cadeaux venus du Royaume-Uni et d'Amérique, et parmi tous ces cadeaux, il y avait des enregistrements magnétiques de chansons américaines pour télégraphones. Ces enregistrements ont fait le tour du village. Je ne sais pas Madame Barthélémy va laisser Monsieur Norton la courtiser encore longtemps, mais en tous cas, la musique l'a séduite. L'enregistrement est donc arrivé chez nous et a beaucoup plu aux filles. Un certain Monsieur Gershwin, à ce qu'il parait, qui commence à devenir très populaire aux Etats-Unis. Peut-être est-il déjà connu au Canada ?
Il a en revanche moins plu à Madame Eugénie qui se plaint d'une invasion de tuniques rouges dans son salon. Cela pourrait prêter à sourire si elle n'avait pas, par ce biais, ramené ses vieilles obsessions et perturbé encore une fois mes enfants.
Transcription :
Eugénie « Que faites-vous jeunes filles ? »
Sélène « Tante Juliette nous a appris la valse la dernière fois qu’elle est venue. »
Arsinoé « Nous nous sommes dit que ce serait intéressant de pratiquer un peu pour ne pas perdre le peu que nous avons assimilé. »
Eugénie « Ce n’est pas précisément une musique adaptée à la valse. Qu’est-ce d’ailleurs ? »
Sélène « De la musique américaine. Je ne me souviens plus du nom de l’artiste. Ils l’ont joué chez les Hurelle la semaine dernière, c’est un cadeau d’un anglais je crois. »
Eugénie « Mmh… Et de quoi ça parle ? »
Arsinoé « Pas la moindre idée. »
Eugénie « Jeunes filles, si vous souhaitez pratiquer la valse, il faut une musique adaptée. Changez immédiatement. »
Eugénie « Voilà qui est mieux. D’ailleurs, comment cette satanée musique s’est retrouvée en ta possession jeune fille ? »
Sélène « Et bien l’anglais l’a joué à Anne pour essayer de l’égayer un peu. »
Eugénie « Oh oui, pauvre enfant. »
Arsinoé « Puis La petite Léone l’a entendue. Elle en a parlé à Simon à l’école, qui a eu envie de l’écouter. Il l’a fait écouter à la mère et à sa grand-mère aussi. »
Eugénie « Jeanne a apprécié ? »
Sélène « Je ne sais pas. »
Eugénie « Ah… Sélène, tiens donc tes grandes jambes plus droites et suis le rythme ! »
Sélène « Mais c’est si lent ! »
Eugénie « C’est normal, il faut commencer lentement. Redresse toi donc un peu ! Seigneur, on dirait ton père quand il a commencé à marcher ! »
Arsinoé « Aïe ! »
Sélène « Oh mince, je suis désolée ! Tu as mal ? »
Eugénie « Que tu es maladroite ! »
Arsinoé « Non, ça va. C’est n’est pas si grave. »
Eugénie « Tu es encore bien trop maladroite pour danser avec ta sœur, Sélène. Je demanderai à tes cousins de te donner des leçons. En attendant, demande donc à Cléopâtre de venir, elle sera plus à même de danser. C’est une enfant qui, à défaut d’être convenable, a un indéniable sens de l’élégance. »
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e642 · 2 months
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Ce qui est magnifique c'est que c'est toujours la faute des femmes. Il suffit de voir comment ont été défendus les deux actes affreux qui se sont déroulés en l'espace de 2 semaines en France. Je parle évidemment du père de famille qui jette ses deux gosses par la fenêtre avant de s'y jeter aussi et de la gamine enlevée et tuée par le père hier soir. C'est majoritairement des hommes qui perpètrent des actes immondes et surtout violents. En effet, les hommes agissent et réagissent avec la colère et la violence, en tout cas, bien plus que les femmes et pour différentes raisons. Si on l'avait déjà bien souligné au niveau des manières de mettre fin à leur jour, on le voit maintenant avec leur rapport à l'autre (et par autre j'entends bcp femmes). Je lisais certains avis sur ces deux histoires sordides au possible dont un qui mettait en lumière l'éducation des hommes. Ça commençait très bien, en effet, la manière dont tu traites toi, les autres et les femmes, ta perception de ça, ça vient beaucoup de ton éducation, du contexte familial dans lequel tu as vécu et de tes traumatismes aussi. Et donc la personne disait que ce manque d'éducation venait des femmes qui avaient élevé ces hommes détraqués et donc, au final, c'était plus de leur faute à elles, qu'à eux. C'est marrant ça, là on parle pas du rôle du père, pourtant bcp élèvent leur enfant à deux ou beaucoup d'enfants ont encore leur deux parents, on parle pas de cette non prise en charge de la charge mentale et des tâches diverses. En revanche, le rôle du père on va en parler quand yen a un qui va faire 5 misérables minutes de ménage de sa propre initiative au sein d'un foyer. Ah là, on va l'applaudir même parce qu'il est trop fort, attentionné et responsable. On parle bcp du rôle maternal en mal car c'est tjrs de leur faute si les gosses sont mal éduqués, si l'enfant pleure, si le repas n'est pas fait de heure fixe, par contre, le role paternel on a tendance à le mettre en avant que quand c'est positif. Et du faux positif qui plus est parce que sérieusement j'ai jamais eu envie d'être fière d'un homme parce qu'il avait plié 3 slips et remis la couette sur le lit hm. Donc ça m'a dérangée cet aspect oui on reconnaît que les hommes manquent cruellement de quelque chose (visiblement de l'éducation et du savoir vivre/être mais pas que) et que ça les mène à des actes terribles, par contre, c'est pas vraiment de leur faute. On les déresponsabilise. Comme le fait que la moitié de ces auteurs sont souvent atteint de troubles mentaux, allant de la dépression, à la personnalité narcissique, en passant par la bipolarité et j'en passe et des meilleurs. On se demande encore pourquoi ils ne sont pas pris en charge et bien ya 2 raisons majeures: la psychiatrie est un des parents pauvres de la santé (sachant que la santé est déjà dans un état minable en France) et que les hommes consultent peu. Ils consultent peu parce qu'on a beau dire qu'on est une génération plus libérée/mature et pleine de moyens, on reste sombrement archaïque sur beaucoup de notions notamment le côté émotionnel chez les hommes. Et malgré tout ça, on a encore du mal à frontalement dire que c'est de leur faute, que la femme ne sera pas toujours là pour faire à sa place et lui dire quoi faire, qu'il est responsable de la même manière dans la parentalité, qu'il faut à un moment donné se déconstruire seul et faire les choses. Et ça m'attriste en fait. Je suis pas là pour dire que c'est aucunement la faute de aucune femme sur cette planète ni qu'aucune femme n'a jamais commis d'actes terribles, je dis seulement que les sondages et les excuses trouvées pour défendre des comportements indéfendables sont déjà explicites.
Et quand j'entends parmi ce ramassis nauséabonds d'excuses qu'il y en a à base de "c'est leurs hormones, les femmes n'ont pas les mêmes, "c'est l'éducation de la mère", "la femme a dû le pousser à bout pour en arriver là" (banalisant viol/violence/agression/meurtre + l'éducation n'est donnée que par les femmes etc) bah ca me heurte honnêtement. Ça me donne l'impression que ça ne changera jamais et que les personnes remises en cause seront toujours les mêmes mais pas souvent les bonnes.
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makeitinkorea · 1 month
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Aujourd'hui nous vous présentons quatre familles de chaebol ainsi que les entreprises qu'elles ont créée. Il s'agit des anciennes familles qui règnent depuis des décennies, mais aussi les plus riches et puissantes du pays (voir du monde).
CHAEBOLS LES PLUS CONNUS, PAR ORDRE DE RICHESSE ET DE PUISSANCE
DAEHAN MOTORS Création : 13 janvier 1952. Fondateur : Seol Byungchul.
Autres dirigeants : Seol Taejoon (fils du précédent), Seol Minkyu (actuel, fils du précédent).
Ce groupe d'entreprises était initialement spécialisé dans la fabrication de véhicules sous la marque Daehan. Aujourd'hui, Daehan Motors est réputé comme l'un des plus grands constructeurs automobiles mondiaux, et touche également à l'aérospatial mais aussi aux transports publics et à l'ingénierie. Devenu le groupe le plus riche du pays, sa famille est l'une des plus puissante au monde.
— FAMILLE SEOL
Famille traditionnelle et patriarcale de chaebols coréens, les Seol résident dans une villa ancestrale du quartier de Yeonhwa où les enfants sont élevés strictement, portant l'héritage d'une grande famille d'entrepreneurs sur leurs épaules. Dans cette famille, les hommes sont largement favorisés pour obtenir les meilleures places de Daehan Motors, les dirigeants de l'entreprise étant choisis de père en fils. A l'inverse, les filles sont élevées de manière à devenir les parfaites épouses au foyer d'un homme riche. Si son épouse est une femme douce et aimante, Seol Minkyu est un homme particulièrement sanguin, stricte, et exigeant, en particulier avec ses enfants. Certains d'entre eux ont docilement suivi la voie qui leur était toute tracée dans l'espoir d'obtenir, peut-être, l'amour d'un père antipathique. D'autres enfants en revanche, plus rebelles, préfèrent prendre un chemin différent, choisissant de dissimuler ou non leurs intentions à leur paternel, à leurs risques et périls.
Seol Minkyu (M, 56 ans). Marié à Cheon Eunjung (F, 52 ans). - Seol Prénom au choix (M, 32 ans). - Seol Prénom au choix (M, 30 ans). - Seol Prénom au choix (F, 27 ans). - Seol Prénom au choix (F, 24 ans).
MIDO GROUP Création : 26 novembre 1962. Fondateur : Ryu Jaehoon.
Autre dirigeant : Ryu Hyesoo (actuelle, fille du précédent).
Leader mondial dans l'industrie cosmétique et la mode, Mido Group détient un réseau exceptionnel de filiales couvrant tous les aspects du secteur. En plus de cela, Mido Group possède également AriL, une chaîne de magasins de cosmétiques omniprésente en Corée du Sud. Les magasins AriL sont réputés pour vendre une variété de produits, des plus abordables aux plus grandes marques de luxe, comme la marque Seora, filiale du groupe. Mido Group est aussi un acteur majeur dans l'industrie de la mode et possède plusieurs chaînes de magasins de vêtements dans le monde entier.
— FAMILLE RYU
Ryu Hyesoo, dirigeante actuelle de Mido Group, est une ancienne mannequin dont le visage a grandement participé à l'explosion de la marque de luxe Seora. Mère de deux jeunes femmes dont elle a fait de véritables princesses, poupées de porcelaines, toujours apprêtées et mises en beauté, elle est une femme de caractère, dirigeante ambitieuse et très acharnée. C'est elle qui a insisté pour que ses filles prennent son nom, plutôt que celui de leur père, afin de perpétrer l'héritage laissé par Ryu Jaehoon. Les filles de la famille Ryu, bien qu'ayant reçu une éducation stricte, ont eu la chance de ne jamais manquer de rien, y compris de l'amour d'une mère qui, bien qu'exigeante, a toujours cédé à leurs moindres caprices. On dit de ces filles qu'elles sont de vraies divas, extrêmement hautaines, et que personne ne peut résister à leur incroyable beauté. Cette façade parfaite cacherait-elle un hideux secret ?
Ryu Hyesoo (F, 52 ans). Mariée à Kang Sungmin (M, 53 ans). - Ryu Prénom au choix (F, 26 ans). - Ryu Prénom au choix (F, 23 ans).
CHEONGHWA CORPORATION Création : 13 août 1964. Fondateur : Cheon Daesik.
Autre dirigeants : Cheon Daehyun (frère du précédent), Cheon Taejin (actuel, fils du précédent).
Chaebol sud-coréen majeur possédant un grand empire commercial et touchant à divers secteurs de l'économie. Fondé dans les années 1960 par la famille Cheon, Cheonghwa Corporation englobe diverses activités allant de l'aviation à l'hôtellerie de luxe, le commerce et les loisirs et infrastructures. Cheonghwa Corporation est notamment à l'origine de la construction du plus grand stade de Corée du Sud qui accueille de grands événements sportifs et concerts, ainsi que de la Dojang Nexus Toxer, un centre de loisir révolutionnaire, devenu l'une des plus belles attractions touristiques de la capitale.
— FAMILLE CHEON
Cheon Taejin espère bientôt prendre sa retraite et compte sur son fils aîné pour prendre la relève. En tant que seul garçon et plus âgé de sa fratrie, Cheon Prénom au choix est au cœur des attentes de ses parents afin de reprendre l'entreprise familiale. Pourtant, le jeune homme au caractère bien trempé préfère profiter de sa jeunesse et ne s'établir sous aucun prétexte. Etant le fils préféré de ses géniteurs qui cèdent à tous ses caprices et le chouchoutent comme s'il n'était encore qu'un enfant, il ne cesse de s'enliser dans des situations compliquées et des scandales qui attisent les gros titres de la presse. Entre drogue, alcool, courses de voiture, bagarres, le couple Cheon ne sait plus comment calmer les ardeurs de ce garçon immature à qui ils n'ont pourtant jamais rien refusé. Ses quatre sœurs, pourtant plus sages, plus matures, peinent à obtenir la moindre attention de la part de leurs parents. La jalousie les poussera-t-elles à briser la future carrière de leur frère dont elles pourraient prendre la place, ou choisiront-elles de rester fidèles et honnêtes envers le clan Cheon ?
Cheon Taejin (M, 63 ans). Marié à Kim Mikyung (F, 54 ans). - Cheon Prénom au choix (M, 27 ans). - Cheon Prénom au choix (F, 25 ans). - Cheon Prénom au choix (F, 22 ans). - Cheon Prénom au choix (F, 19 ans). - Cheon Minji (F, 17 ans).
HYEONMI TECHNOLOGIES Création : 14 mai 1971. Fondateur : Hyeon Jiho.
Autres dirigeants : Hyeon Prénom au choix (actuel, petit-fils du précédent).
Chaebol fondé dans les années 1970, Hyeonmi Technologies est spécialisé dans les secteurs de l'électronique et des communications. Sa filiale, Hyeonmi Electronics, est un leader mondial dans la fabrication d'appareils électroniques, dont des téléphones portables, télévisions, ordinateurs, tablettes, consoles de jeux vidéos, et batteries. Hyeonmi Technologies possède également son propre opérateur de télécommunications : MiTelecom, l'un des principaux fournisseurs coréens, ainsi qu'une chaîne de magasins d'électronique, Mi Store.
— FAMILLE HYEON
Suite au décès de Hyeon Jiho en fin d'année 2023, Hyeon Prénom au choix a hérité de l'entreprise de son grand-père en lieu et place de son propre père, disparu 17 ans plus tôt. Soudainement propulsé à la tête d'une des entreprises les plus puissantes du monde alors qu'il n'était âgé que de 28 ans, le jeune homme a du faire des concessions et abandonner sa vie d'avant, ses amis, ses rêves et ses passions, afin de faire tenir le cap à Hyeonmi Technologies face à la concurrence, et de permettre à sa mère et ses frères et sœurs de continuer à profiter de tout le luxe et le confort que l'entreprise familiale leur permet. Heureusement pour lui, son grand-père, particulièrement dur et autoritaire, lui a enseigné tout ce qu'il avait besoin de savoir avant de lâcher son dernier souffle. Si aujourd'hui, beaucoup de personnes se plaignent du changement de personnalité soudain de Hyeon Prénom au choix, personne ne peut imaginer la difficulté de sa situation et la lourdeur de son fardeau.
Hyeon Minseok (M, 1969-2006). Marié à Yoon Seonhee (F, 53 ans). - Hyeon Prénom au choix (M, 29 ans). Dirigeant actuel. Marié à Nom et prénom au choix (F, âge au choix). - Hyeon Prénom au choix (M, 26 ans). - Hyeon Prénom au choix (F, 22 ans).
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mmepastel · 4 days
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J’ai fini hier le dernier roman d’Alice Zeniter, et le premier que je lis d’elle. Oui, c’est incompréhensible mais je n’ai toujours pas lu L’art de perdre.
En revanche, j’avais été éblouie par son spectacle Je suis une fille sans histoire, écrit et joué par elle-même.
Pour synthétiser grossièrement, on pourrait dire qu’Alice Zeniter est une femme extraordinairement intelligente, un peu comme Zadie Smith à mes yeux. Où qu’elle soit, où qu’elle regarde, elle apporte un éclairage inhabituel, très personnel et lumineux. C’est presque intimidant.
Là, j’ai été très contente de la lire sur le sujet de la Nouvelle-Calédonie car je savais à peine où ça se trouvait et méconnaissais totalement l’histoire de ce territoire outre-mer ; elle s’amuse d’ailleurs au début de cette ignorance plus ou moins généralisée des métropolitains sur cette île si lointaine à laquelle on peine à rattacher une figure célèbre, une géographie… malgré les remous assez actuels.
Mais Alice Zeniter c’est une bosseuse, et le récit des origines, ça la passionne. Alors elle s’est largement documentée, et elle y est allée. Sur le Caillou.
Elle en revient avec ce récit assez copieux et foisonnant, qui dès le titre, annonce vouloir secouer le lyrisme habituel de la conquête des territoires ; en effet, on a du mal à trouver les vrais héros de cette histoire de colonisation, puisqu’au fond, il s’agit bien de cela.
En la lisant, j’ai appris une foule de choses. J’ai pleinement mesuré le racisme auquel les Kanaks ont été confrontés, auquel sans doute ils doivent toujours être renvoyés ; l’idée de l’autrice c’est en effet, que même auprès des bagnards d’ailleurs, eux-mêmes colonisés (par exemple les algériens envoyés là-bas plutôt qu’en Guyane où l’on meurt trop vite), ils ont subi du rejet, comme s’ils étaient la lie de l’humanité… terrible…
Mais, malgré les coups audacieux du récit, les surprises et les inventions de l’autrice, j’ai trouvé que le roman se faisait un peu « manger » par la dimension historique et politique. J’ai eu un peu de peine à me passionner pour Tass, le personnage a priori principal. Je pense que la part politique et historique l’emportent, un peu sur le dos du romanesque, voire même du style. Un peu comme si elle était partie dans tous les sens, un peu comme si son esprit brillant et fourmillant d’idées (et de visions) avait eu du mal à tout « digérer » à travers la fiction en quelque sorte. Je ne sais pas si je suis très claire, ni très juste. C’est une impression. J’ai été décontenancée, au fond, ce qui n’est jamais mauvais en soi… mais je crois que j’aurais voulu plus ressentir les choses plutôt que de les comprendre. Oui. Ça c’est assez proche de mon ressenti. Bref, je continue d’être éblouie par son esprit, sa vivacité, son culot, j’ai une immense estime pour ce qui jaillit de son cerveau, mais je ne crois pas que c’est un livre qui ait éveillé beaucoup de sentiments en moi. Un peu comme le dernier Zadie Smith. CQFD.
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lefeusacre-editions · 3 months
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PAPY A FAIT L'ALGÉRIE, par Maud Bachotet (1/2)
Première partie d'une chronique à la fois familiale et historique, du portrait d'un homme et d'une guerre, "Papy a fait l'Algérie" convoque un réseau d'images gardées secrètes que l'écriture se charge de donner à voir, de transmettre, relier, faire parler. C'est un voyage de recouvrance à la fois physique et mental aux deux pôles Nord/Sud. Maud Bachotet est écrivaine et éditrice, ses travaux d'écriture récents ont pour points de départ l'enquête psycho-géographique, l'imagerie populaire et anonyme, ou encore l'autofiction "psychopompe" (le récit intime se lovant dans celui d'une figure réelle dont l'écrit est leur point de rencontre). "Papy a fait l'Algérie" est sa première contribution au blog du Feu Sacré. Gooble Gobble, bienvenue à elle !
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Les Parapluies de Cherbourg, Jacques Demy.
J’ai tant grandi que la maison d’enfance me semble devenue de poupée. Je déborde aussi bien du lit que de la baignoire, me cogne le crâne dans la largeur de la trémie chaque fois que je descends l’escalier et peux sans peine m’accouder à la table du séjour depuis le canapé tout en ayant un pied dans la cuisine. C’est un peu comme de vivre dans un voilier à jamais amarré.
Je me souviens du jour où la grande marée avait envoyé le fleuve valser dans les ruelles du village. Mon père, craignant le naufrage, avait pulvérisé de la mousse expansive sur le pas de la porte. Depuis la fenêtre, j’espérais que l’eau monte assez pour emporter notre bicoque au loin. Peut-être aurions-nous ainsi pu rendre visite à nos « cousins des îles ». Mais l’eau s’était arrêtée à une dizaine de centimètres seulement de notre porte. Comme pour me narguer. J’étais dévastée. Autant que je le suis aujourd’hui de me coucher bredouille dans mes draps de petit mousse. Après trois années passées sur les bancs de l’université à ne pas chercher à regarder plus loin que l’horizon de la licence (mes parents n’avaient pas su me payer de longue-vue en laiton ni me conseiller dans mon orientation), j’ai dû me résoudre à m’échouer sur le banc de sable bordant mon bled littoral. Me voici donc ensevelie sous une mer de cartons que je me refuse à ouvrir. Quitte à faire trois pas en arrière (un par année passée loin d’ici), je préfère encore m’immerger dans l’hier. Je retourne placards et tiroirs, relie chaque objet, vêtement ou feuille volante à une image de mon enfance ou de mon adolescence – je fais bien plus confiance aux récits de l’inanimé qu’à mes propres souvenirs. Dans la maigre bibliothèque, je tombe sur un livre de Jéromine Pasteur, Chaveta. Entre les pages, tournées à la volée, je feuillette ma mémoire qui se supplée à celles de l’exploratrice. C’est mon grand-père, dont je n’ai jamais vu le nez dans un bouquin, qui me l’avait donné à lire. Je me souviens d’un bateau construit des mains d’une jeune femme sans expérience. Je me souviens de ce même bateau engloutis quelque part sous l’Atlantique et des larmes de la jeune femme sans expérience. Je me souviens aussi d’un plan élaboré à la récré – au fil de ma lecture, peut-être ? – ayant pour dessein une virée à deux (pré-adolescentes sans autre expérience qu’une poignée d’heures de cours de voile) en catamaran. En revanche, je ne me souviens pas sur-le-champ de la forêt péruvienne, des Asháninkas ni des guérilleros. Ce n’était pas tant le prolongement de l’arrivée qui m’avait fascinée que l’urgence du départ.
Cette urgence, je l’avais toujours eue en moi. Enfant, j’avais vidé une valisette en plastique rouge (un jouet) de son contenu (des jouets) pour la remplir de ce qui me semblait nécessaire à la fuite, à savoir deux culottes blanches, un crayon télévision à double mines rouge et bleue et mon ours en peluche rose. Une fois sur le trottoir, tétanisée par le grondement des voitures, j’avais pris conscience qu’il n’était pas si simple de partir et étais rentrée affronter la peur de ma mère assourdie par le vrombissement du Moulinex. Plus tard, j’avais fini par accepter les vacances de la Toussaint, de Noël, d’hiver et d’été à demeure. Mes amies me postaient des cartes où tout était blanc, les pistes de neige comme les plages, et qui me réconfortaient lorsque le vert des champs, des dunes et de la mer me donnait la nausée.
Mon grand-père ne s’est jamais lassé des paysages de son enfance. Tous les matins, il prend sa voiture pour aller saluer la baie et prévoir le temps qu’il fera selon le niveau d’ennuagement du mont. Le samedi, il se laisse conduire par ma grand-mère jusqu’au sémaphore de Granville où il occupe son après-midi à inventorier les bateaux du port. À quoi pense-t-il depuis son banc de guet public ? Au jeune pêcheur en partance pour les grands bancs de Terre-Neuve ? Au jeune appelé sur le point d’embarquer sur l’El Djezaïr ? Au petit garçon rêvant de marcher dans les sabots de son grand-père ? Peut-être m’avait-il mis le livre de Jéromine Pasteur entre les mains pour cultiver chez moi ce désir héréditaire du grand large et qui semblait toujours sauter une génération.
Un jour, ma mère m’a dit : « Je ne comprends pas d’où te viens cette envie de voyager. Moi, je n’ai jamais eu envie de partir. » Je rêvais alors de contrées lointaines, de coutumes exotiques et de langues imprononçables. Je nourrissais une passion dévorante pour la Chine, ensuite détrônée par l’Inde, tandis que ma mère s’était contentée de ne jamais quitter le village qui l’avait vue grandir. Quant à mon père, il n’avait eu qu’à parcourir moins de quatre kilomètres pour l’épouser. La seule personne de mon noyau familial à n’avoir jamais franchi les frontières du village et du pays tout entier se trouvait être mon grand-père. Plus qu’une guerre, l’Algérie avait été pour moi un voyage dans sa jeunesse. Ce n’était pas la Chine, mais ça m’allait bien aussi. C’était un autre continent et on y parlait une langue qui se peint. Quelque part, j’enviais mon grand-père d’avoir « fait l’Algérie ». « Faire l’Algérie », à mes oreilles, ça ne signifiait pas « faire la guerre ». Avec l’innocence de l’enfance, je posais des questions sur le pays et il traçait devant mes yeux des paysages étrangers. Je posais des questions sur la langue et il posait sur la mienne des mots arabes. Je notais déjà sur des feuilles volantes à moitié noircies de dessins tout ce qu’il voulait bien me raconter. Mais j’ai beau fouiller la chambre de fond en comble, je ne parviens pas à mettre la main sur ces premiers témoignages recueillis à l’encre pailletée, peut-être même parfumée. Cette fois, il me faut me fier à ma mémoire.
Je repense à la boîte cartonnée. Plus tôt dans la semaine, mon grand-père m’a demandé au téléphone « dis, la boîte avec mes photos, sais-tu où qu’elle est ? » « C’est moi qui l’ai, papy. Rappelle-toi, tu me l’as prêtée… Je te la rends la prochaine fois que je passe ! » « Ah ! Bon, bon… » Je me suis demandée si ça lui prenait souvent de parcourir ces images. Avant de les lui rendre, je me lance dans un grand inventaire. Je dénombre un total de 190 photographies, 11 cartes postales et photos-cartes et 4 documents. Je distingue les photos de famille des photos que j’associe au service militaire. En attendant que mon grand-père accepte de poser des mots sur ces images, je me contente de les trier à l’estime :
FAMILLE (66)
· Baptême maman (14)
· Maman (15)
· Chantiers (5)
· Chiens (10)
· Fête de mariage (5)
· Autres (17)
SERVICE MILITAIRE (124)
· France (11)
· Algérie (113)
CARTES POSTALES & PHOTOS-CARTES (11)
· Deux femmes devant un décor peint (1)
· Carnaval (1)
· Le vieux pont (1)
· Rue du Pavé (1)
· Gavarnie (1)
· Algérois (1)
· Alger, casbah (1)
· Heureuse année (1)
· Souvenir de mon passage sur l’El Djezaïr (1)
· Souvenir de mon passage sur le Kairouan (1)
· Souvenir de mon passage sur le Ville de Tunis (1)
DOCUMENTS (4)
· Ordre de mission (1)
· Permission (1)
· Ticket de pesage de la grande pharmacie de Bab El Oued (1)
· Carte de prière Sœur Marie-Céline de la Présentation (1)
Les photos ainsi répertoriées, je les scanne une par une. Zoomées et rétroéclairées par l’écran de mon ordinateur, j’en découvre les détails.
Une vue en plongée du pont. Une mer vide occupe quasi entièrement la moitié supérieure du cadre. Au premier plan, deux rangées de valises bon marché, trop petites pour contenir des vies entières. Près des valises, trois hommes en uniforme. L’un d’eux a remarqué la présence du photographe. Il y a de la méfiance dans son regard. Ou peut-être est-ce un rayon de soleil. Sur la gauche de l’image, des civils, trois hommes et une fillette dont la tête est masquée par un foulard, s’appuient au garde-corps pour suivre du regard la trajectoire du bateau. Sur la droite de l’image, un jeune garçon et deux soldats les imitent. Au centre de l’image, deux autres soldats fixent l’objectif. Leur air penaud semble avoir été saisi par surprise. Sans doute le photographe les a-t-il sifflés depuis son nid perché avant de déclencher l’obturateur. Le mauvais cadrage donne à l’image une impression de mouvement.
À force de fixer la photo, je vois la houle onduler, les cheveux ondoyer, les corps tanguer. Surtout, je vois les valises. Le sujet de ce cliché, ce sont elles. C’est le départ. L’ailleurs. L’inconnu. Que met-on dans une valise quand on n’a rien ? Quand on nous somme de tout laisser derrière soi ? De ne prendre que le stricte nécessaire ? Une carte de prière confiée par les mains d’une mère inquiète et qui a marginé au dos « Réciter cette prière pendant neuf jours. N’oublie pas. » ? Moi, dans ma valise, je glisserai cette photo de deux inconnus surpris par le regard de mon grand-père. Il ne remarquera pas qu’elle a disparu.
À faire défiler sur l’écran de mon ordinateur ces paysages en noir et blanc, l’urgence du départ se fait plus que jamais ressentir. Comme l’ont fait avant moi Jéromine, papy, Zachary – la première par défi, le deuxième par devoir, le dernier par nécessité –, je m’en vais prendre la mer. Par dérobade. À une vitesse de 21,5 nœuds, soit 39,8 km/h, il me semble que je pourrais mettre à bonne distance le futur qui s’entête à me rattraper.
Le choix de la destination est simple : 1) il me faut un pays où me rendre par bateau ; 2) il me faut un port d’arrivée au départ de Cherbourg. De tous les pays qui peuplent mes fantasmes d’ailleurs, il ne reste donc plus que la Grande-Bretagne et l’Irlande. Je choisis les rebelles aux colons, la république à la monarchie, la patate à la Marmite, les Pogues à Police.
Pour se rendre à Cork, il n’est pas nécessaire de construire son propre bateau, pas plus qu’il n’est requis de posséder un ordre de mission ou des compétences en matière de pêche à la morue. Il suffit simplement de sélectionner au clic avec ou sans cabine, standard ou supérieure, avec ou sans hublot. Parce que je rêve d’aventure – qui a l’avantage d’être plus à portée de porte-monnaie que le confort –, j’opte pour l’expérience du grand large sans cabine, option hublots à volonté, dix-sept heures de traversée. Débarquée à Rosslare Harbour, il ne me restera ensuite qu’à prendre un premier bus pour Waterford et un second pour Cork. Quatre à cinq heures de route, trois comtés (Wexford, Waterford, Cork), vingt-six arrêts.
Arrivée à Cherbourg, il pleut. Je ne m’en étonne pas. Car l’économie cherbourgeoise repose sur l’eau dans tous ses états. D’un côté la mer, dont quatre ports (militaire, de pêche, de commerce et de plaisance) permettent de tirer profit, de l’autre la pluie, que Jean-Pierre Yvon a l’idée (soufflée par Jacques Demy) d’exploiter en créant en 1986 « Le Véritable Cherbourg », un parapluie haut de gamme multiprimé qui voyagera jusqu’au Japon couvrir la tête de l’actuel empereur Hiro-no-miya Nahurito dont la notice Wikipédia nous apprend qu’il a été décoré Grand maître de l’ordre du Soleil levant mais malheureusement pas de celui de la Pluie tombante. L’Antibourrasque étant à 149 euros, le Pébroque à 299 euros et le Milady en Moire à 650 euros, je prends la pluie. Et je me demande si Geneviève (Catherine Deneuve) aurait pu se refuser à Roland (Marc Michel) et lui jeter ses pierres précieuses à la moustache si seulement elle avait fait une école de commerce et vendu des parapluies de Cherbourg à des princes héritiers.
Je pense à Guy (Nino Castelnuovo), appelé en Algérie dans la première partie du film, en novembre 1957. J’entends ses paroles : Oh... Tu sais, maintenant, ça n’a plus d’importance... / Nous avons même tout notre temps... / Ce matin, j’ai reçu cette feuille de route / et je dois partir pour deux ans... / Alors, le mariage, on en reparlera plus tard... / Avec ce qui se passe en Algérie en ce moment, / je ne reviendrai pas d’ici longtemps... Je pense alors à mon grand-père, Normand lui aussi, ouvrier lui aussi, appelé lui aussi, au même âge, à l’été 1959. C’est drôle, je cours à l’aveugle derrière cette histoire que personne ne veut regarder droit dans les yeux et la voilà qui me devance sur le quai du port de Cherbourg tandis que j’embrasse ma mère, comme tant d’autres l’ont fait avant moi.
Sur la passerelle d’embarquement, je me demande si, là-bas, du côté de la mer Celtique, je trouverais des réponses dans mon disque dur saturé de photos. Sans doute trouverais-je plutôt des questions à poser dans le micro de mon téléphone, que mon interlocuteur, rejetant la faute sur la mauvaise qualité du réseau, pourra ignorer comme bon lui semble.
Depuis le pont, j’observe le quai. Ça fourmille d’adieux en bas. Je distingue mon grand-père, dans son uniforme foncé. Nous ne sommes plus à Cherbourg mais à Marseille. Derrière lui se dresse La Major. Il n’a ni mère à consoler – elle tient son café en Normandie –, ni fiancée à qui chanter des adieux – il ne l’a pas encore rencontrée.
Je sens une présence à mon côté. C’est lui, qui s’accoude au bastingage. Il considère la cathédrale d’un œil déformé à la fois par les rayons du soleil et par un professionnalisme juvénile. À 20 ans déjà, il ne peut s’empêcher de détailler la structure d’un édifice aussi digne – lui qui s’apprête à rejoindre un conflit qui l’est si peu –, de se figurer, sans posséder aucune connaissance de l’histoire de l’art et de l’architecture, quelles techniques les ouvriers de l’époque ont-ils utilisées. Bien plus tard, lorsqu’il sera transporté par taxi à Reims pour qu’un spécialiste de renom pulvérise au laser la tumeur venue se loger dans son oreille, il rendra chaque jour visite (du lundi au vendredi, pendant plusieurs semaines) à la cathédrale de Reims, sans jamais laisser faiblir son admiration.
Je me souviens de la présence de deux photos de La Major, la cathédrale de Marseille, dans la boîte, prises depuis le bateau. Il y en a également trois qui font le tour presque complet (nord, ouest, sud) de Notre-Dame-d’Afrique, à l’ouest d’Alger. Il n’y aucune piété chez mon grand-père. Ces édifices religieux sont pour lui comme des phares. Des points de départ. Et d’arrivée. Des témoins familiers parce que taillés dans le plus noble des matériaux : la pierre.
Je voudrais lui pointer du doigt le Mucem, ce cube posé sur la jetée et voilé d’une mantille de béton. Mais lui ne peut pas la voir. Il ne sait pas encore qu’un musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée verra le jour en 2013 à Marseille et qu’il s’enrichira en 2017 d’une collection d’œuvres et d’objets rassemblée en vue de l’ouverture d’un musée d’histoire de la France et de l’Algérie qui n’aura pas lieu. Alors je me contente de lui dire « est-ce que tu vas finir par me parler ? » Mais lui ne semble pas m’entendre. Son regard s’est posé à son tour sur le quai devenu celui du port de Granville. Il scrute un homme à l’accoutrement d’un autre temps : gros chandail, veste et pantalon cirés, bottes cuissardes, suroît en toile brune, mitaines en laine, baluchon. Zachary, le terre-neuvas. Un peu plus loin, une chorale d’hommes avinés entonne : Ceux qui ont nommé les Bancs / les ont bien mal nommés / ils en font des louanges / ils y ont jamais été. À son côté, une femme fixe la mer avec défi. Derrière eux, une fillette à qui l’on a dit de ne pas se retourner, sous peine de ne pas voir revenir son père, caresse un énorme chien à robe noire qui bientôt s’endort. Je me tourne vers mon grand-père. Je voudrais lui poser des questions sur Zachary, ce grand-père qu’il aimait tant. Mais il a disparu. Je suis de retour à Cherbourg. Et le ferry lève l’ancre.
La seconde partie sera publiée la semaine prochaine.
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man2maiden · 6 months
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Revanche de la femme
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leseffrontesfr · 1 year
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Bonjour Titiou, vous êtes oracle, poétesse lyrique et potinière au forum. Après avoir récité plusieurs harangues contre le mariage devant de nombreuses jeunes patriciennes, vous revenez avec un pamphlet intitulé Mon concubin et l’argent. Comment vous est venu ce réquisitoire ?
Dès l’enfance, les garçons reçoivent plus d’argent que les filles, auxquelles on offre plutôt des cadeaux : robes, bracelets, tuniques, esclaves… Par la suite, les hommes obtiennent des carrières rémunératrices : questeur, haruspice, consul, légionnaire, préfet, et cœtera. Leurs épouses sont obligées de se contenter des revenus du domaine, d’élever leurs enfants, filer la laine et se divertir. Il faut aussi compter tout le temps qu’elles doivent passer à superviser les serviteurs. On constate par ailleurs une tendance plus forte au concubinage, où l’homme reste libre de l’usage de son patrimoine. Ce système bénéficie toujours à celui qui a le plus.
Vous évoquez la « théorie du pot de yaourt » dans votre ouvrage. En quoi consiste-t-elle ?
Je prends souvent l’exemple d’Octavia et Marcus : Octavia n’a que la dot accordée par son père, elle en tire moins de rentes que Marcus ne touche de prébendes et, à l’arrivée du deuxième enfant, ils songent à changer de char. C’est Marcus qui achète le char et les chevaux ou les rembourse seul au prêteur. Pour compenser, Octavia lui prépare d’excellents yaourts au miel ou au garum. Au moment où ils se répudient, Marcus récupère le char qu’il a payé alors qu’Octavia n’a plus que les restes de sa dot, sa laine, ses domestiques et ses pots de lait caillé. Dans un couple, le plus petit revenu (la femme) est donc celui qui a le plus intérêt à s’assurer une sécurité économique : par exemple, pour l’achat d’un char, acheter les brides et les licols (quitte à moins faire de yaourts pour avoir le temps de choisir les bijoux équestres les plus luxueux possibles), afin de se constituer un petit patrimoine.
Selon vous, la nouvelle génération est-elle en train de casser les codes ?
À Rome, la situation des femmes va en s’aggravant parce qu’il y a un décalage entre la loi qui estime que les gens vivent selon les mos majorum, dans la communauté des biens, et la manière dont ils vivent réellement (en ne se mariant plus et en privilégiant le concubinage). L’écart entre les membres d’un couple continue de se faire au détriment des femmes. Les femmes font moins de tâches ménagères grâce aux esclaves mais ce sont toujours elles qui les prennent en charge. En revanche les mouvements comme #MeQuoque contribuent à une prise de conscience. Il faut déconstruire les stéréotypes virilistes !
Avez-vous constaté des contre-exemples à votre démonstration ?
En général, les concubines se reconnaissent beaucoup dans le théorème du pot de yaourt. Il y a évidemment des contre-exemples. Ma cousine Athenais m’a fait porter ce message : « Merci, je ne savais pas tout cela. Je vais hâter mon mariage. » Elle n’a pas compris... Je ne comprends pas.
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stiltonpocket · 11 months
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Heidi
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Heidi est un roman qui fait parti des plus célèbres récits de la littérature d'enfance et de jeunesse. Il a été écrit par la femme de lettres suisse alémanique Johanna Spyri, publié en 1880 et 1881. Grâce au dessin animé, l'héroïne du roman est devenue un personnage mythique connue dans le monde entier. 
Sa tante, Dete, laisse l’orpheline Heidi chez son grand-père, sur un alpage au-dessus de Maienfield dans le Canton des Grisons, en Suisse. Au détriment de ce que tout le monde croit, le vieil homme n’est pas dur du tout. Il s’attache bien rapidement à Heidi, en nous démontrant que les mauvaises langues parlent sans réellement connaître quelqu'un.  
Ici, nous parcourons ensemble une analyse des thèmes, les plus importants dans l'opéra, à travers ses personnages.
Nous commencons par le personnage là où tout à commencé: la tante Dete. 
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La tante d’Heidi n’est pas un personagge des plus aimables. 
Dete était bien jeune à la mort du père d’Heidi et a pris soin d’elle pendant quatre ans. La première fois qu’on lui a offert un emploi à Francfort, elle a refusé, non par compassion mais par sens du devoir. Pour être précis, elle souffrait l’idée d'être jugée par la société à cause d’un choix égoïste.  Ceci est souligné par le temps qu'elle passe en s’excusant envers les villageois tout en montant sur l’alpage avec Heidi. 
Il y a un autre élément essentiel à considérer, qui reviendra plusieurs fois dans la narration: le chalet perdu au sommet des montagnes représente un endroit éloigné par la société, où serait enfermé une partie de soi qui n’est ni acceptée ni intégrée. C’est exactement ce qui est passé à le grand-père et Dete génère la même dynamique avec Heidi: Heidi n’est rien d’autre que le devoir à qu’elle a été appelée et dont elle veut fuir, qui l'oblige à vivre dans quel petit village et à sacrifier ses opportunités de carrière. Il faut s’en débarrasser, où personne ne peut la voir.
Dès qu’elle apparaît dans cette histoire, elle est toujours en train de satisfaire un besoin personnel. Elle laissa Heidi chez son grand-père bien consciente de sa réputation, elle revint la récupérer puis la ramena à Francfort, lorsqu’elle vit une opportunité de gagner de l’argent. Elle essaie de dissimuler ses mauvaises intentions en prétextant qu’Heidi ait besoin d’une éducation. Il s’agit d’une opportunité que personne ne pourrait refuser.  Nous nous rendons compte qu’elle se désintéresse du bien être d’Heidi à Francfort, même lorsque cette dernière risque sa vie par nostalgie.
Il faut analyser chaque personnage en rapport avec son personnage spéculaire. Le premier c’est le rapport entre le grand-père et Dete, car ils émettent une critique à la société. 
Les deux sont les tuteurs d’Heidi et ils ont abandonné le petit village, l’un pour fuir dans les montagnes (rejet complet) et l’autre pour embrasser une société encore plus grande et complexe. Cependant, la croissance narrative de son grand-père l'amène à faire la paix et à se réconcilier avec la société. En revanche Dete se perd dans le système capitaliste avide (juste en contradiction avec la montagne comme endroit des sentiments), représenté par Francfort. Ils montrent deux choix différents et opposés à la société: le rejet complet ou l’immersion totale. 
Heidi, de son côte, représente la pureté et la joie non contaminées par les problèmes des adultes. Cette force l’accompagne dans toutes ses aventures et grâce à elle Heidi change la vie de ceux qui les entourent. Elle touche l’enfant en chacun de nous. 
Le personnage qui s’oppose à la force vitale d’Heidi a été interprété par Mademoiselle Rottenmeier. Elle met en avant des traits de caractère uniquement négatifs en opposition à la force de bien.. Elle considère Heidi comme une sauvage et essaie de lui donner de la discipline à travers la sévérité. Heidi perd complètement la  joie de vivre, jusqu’à risquer la mort par dépression. La seule façon pour elle d’avoir sauvé la vie c’est de la ramener sur l’alpage.  Cela représente la force de guérison de la nature et ce thème est exploré aussi par le personnage de Klara et comment elle récupère l’usage des jambes.
Un autre sujet qu'il faut analyser c’est le rapport entre Peter et Heidi. 
Peter nous donne une vision de la vie dans la montagne opposée à la vision de Heidi. Avec Heidi nous apprenons à apprécier la vie dans la nature, bien qu’elle ne soit pas toujours merveilleuse. La montagne peut se révéler un vrai cauchemar, car elle n’est pas seulement les fleurs et les couleurs, mais aussi l’anàlphabetisme, le travail des enfants et la solitude. Peter n’est pas capable de lire ni d'écrire, il a commencé à travailler à l'âge de cinq ans et il souffre terriblement de la solitude. 
Il y a aussi beaucoup de personnages positifs dans la grande ville, comme toute la famille de Klara et Sebastian. Cela signifie que la société n’est pas seulement un endroit terrible, il y a aussi gens de bon cœur. De plus, les possibilités économiques de la famille de Klara ont pu atténuer les problèmes engendrés par la pauvreté et donner à Heidi et sa famille une vie meilleure. 
Pour conclure, j’ai vraiment adoré le livre et il est devenu un de mes livres favoris de tous les temps. Comme Heidi j’adore la montagne et je souffre de la même nostalgie. La description faite par Johanna Spyri m’a rappelé mon enfance et j'espère qu’elle vous fera la même impression.
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kilfeur · 4 months
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Les choix d'un époux et d'un fils (The choice of a husband and a son)
J'avais décidé de revoir le passage d'Harrow concernant la création de la lance de Sarai servant à tuer Avizandum. Et je trouvais qu'il y avait des choses intéressantes par rapport à la captivité de Callum avec Finnegrin. Harrow essaie justement de passer à autre chose où on le voit jouer à cache cache avec son fils. Ce n'est qu'une fois seul avec Viren, que les choses sérieuses commencent. Harrow gardait au fond de lui son ressenti concernant le deuil de Sarai. Alors que Viren va justement faire remonter son ressenti à ce sujet. Au début, Harrow n'ose pas croire ce que Viren lui propose et on voit qu'il y réfléchit là dessus. Mais préférant se concentrer sur ses enfants mais Viren utilise justement l'arguments de ses enfants, dépourvu de leur mère pour le pousser à faire ce choix. D'ailleurs même le fait que Viren prend le dernier souffle de Sarai ajoutant que c'était quelque chose qu'il voulait faire depuis longtemps. C'est glauque ! Harrow poussé par son deuil, sa colère et sa haine finit par accepter de le faire. Et on voit que ça le peine car clairement c'est quelque chose qui le dépasse.
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Maintenant ce qui les différencie, c'est déjà le fait que Callum soit captif de Finnegrin, le torturant pour lui faire cracher le morceau. Or il refuse de lui donner les infos. Dans cette scène entre Callum et Finnegrin, il lui donne l'illusion du choix, ses amis sont captifs de lui et même si Callum avait justement utiliser le sort. Finnegrin aurait juste à utiliser le sort pour geler leurs sangs pour les tenir au pied. Il utilise la liberté de Callum dans une illusion lui faisant croire qu'il a le contrôle sur son bateau. Mais le jeune garçon voit bien que ses choix sont limités.
Et cette différence est justement la situation mais aussi l'ambiance. Avec Harrow et Viren, Viren le ramène vers le deuil de Sarai. Et je trouvais que justement dans cette scène, c'est l'idéalisation voir même glorification de Viren envers Harrow bien qu'il y a aussi un ressenti personnel vu que Sarai lui a sauvé la vie, l'ambiance a l'air plus fataliste et on peut voir justement les larmes d'Harrow dans cette scène se laissant gagner par son côté sombre. Contrairement à Harrow qui est seule avec Viren, ses amis sont là pour justement l'empêcher de le faire car ils savent que si il le fait, il le regrettera ! Tandis que Finnegrin garde le contrôle sur la situation en le démontrant lorsqu'il gèle le sang de Rayla !
Le déclencheur pour Harrow a été le deuil de Sarai et c'était pas le choix d'un roi ni d'un père mais celui d'un époux. Et c'est assez ironique que ce qui aurait pu l'empêcher de faire ce choix était justement de penser au bien de ses deux enfants. Pour Callum, le déclencheur était certes Rayla mais ça vient aussi par le biais de ses principes. On a vu que Callum veut faire ce qui est juste, fidèle à son propre devoir en tant qu'haut mage et en tant que personne ! Et par la panique de la situation, Callum finit par révéler les ingrédients de ce sort. En revanche ce qui est intéressant est qu'on est pas témoin du moment où il se libère de ses chaînes. Contrairement entre Viren et Harrow où on voit la création de la lance de la défunte Sarai.
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Quand Harrow fait face au roi des dragons, il laisse exprimer sa colère mais aussi sa tristesse lui disant qu'il a pas laissé le choix à sa femme ! Et la scène est tout sauf glorieuse montrant le côté tragique de ces deux personnes ! Et l'expression d'Harrow, il voit ce qu'il a fait et pensant que ce serait enfin fini ! Viren le ramène à la réalité en lui parlant de l'enfant. Pendant un bref instant c'est le père qui revient refusant de tuer l'enfant. Mais quand Viren lui explique que ce bébé dragon pourrait se venger. Harrow n'aime pas ça mais finit par accepter. D'ailleurs j'ai bien aimé le contraste entre Viren et Finnegrin, Viren parlant de ce qui pourrait arriver alors que Callum parle justement à Finnegrin de ce qu'il sait sur le fait qu'il ne pourra pas tout contrôler et il n'aime pas ça en étant silencieux !
Harrow finit par comprendre que la magie noire n'était pas la solution par ses propres expériences ! Et en assumant les conséquences de ces choix par sa mort, se séparant de Viren. Laissant un dernier adieu à Callum, il sait que sa mort laissera un vide. En revanche Callum, avec son tiraillement et le fait qu'il a fait de nouveau de la magie noire le pèse. Mais le garde pour lui, comment il pourrait l'expliquer et maintenant il devra vivre avec ça !
I had decided to rewatch Harrow's passage about the creation of Sarai's spear to kill Avizandum. And I thought there were some interesting things regarding Callum's captivity with Finnegrin. Harrow is trying to move on, and we see him playing hide-and-seek with his son. It's only when he's alone with Viren that things get serious. Harrow kept his feelings about Sarai's mourning deep inside him. Viren, on the other hand, was about to bring up his feelings on the subject. At first, Harrow doesn't dare to believe what Viren is proposing, and we can see that he's pondering it. But he prefers to concentrate on his children, and Viren uses the argument of the children without a mother to push him to make this choice. Even the fact that Viren takes Sarai's last breath, adding that this was something he'd wanted to do for a long time. It's creepy! Harrow, driven by his grief, anger and hatred, finally agrees to do it. And we can see that it pains him, because clearly this is something beyond him.
What sets them apart is the fact that Callum is Finnegrin's captive, torturing him into spilling the beans. But he refuses to give him the information. In the scene between Callum and Finnegrin, he gives him the illusion of choice: his friends are his captives, even if Callum had used the spell. Finnegrin would just have to use the spell to freeze their blood to keep them at bay. He uses Callum's freedom in an illusion to make him believe he has control over his boat. But the young boy sees that his choices are limited.
And this difference is precisely the situation, but also the ambiance. With Harrow and Viren, Viren brings him back to mourning Sarai. And I felt that in this very scene, Viren's idealization and even glorification of Harrow, even though there's also a personal feeling, given that Sarai saved his life, makes the atmosphere seem more fatalistic, and you can see Harrow's tears in this scene, as he lets himself be won over by his darker side. Unlike Harrow, who is alone with Viren, his friends are there to prevent him from doing it, because they know that if he does, he'll regret it! While Finnegrin keeps control of the situation, as he demonstrates when he freezes Rayla's blood!
The trigger for Harrow was Sarai's grief, and it wasn't the choice of a king or a father, but that of a husband. And it's rather ironic that what might have prevented him from making this choice was precisely thinking of the well-being of his two children. For Callum, the trigger was certainly Rayla, but it also came through his principles. We've seen that Callum wants to do the right thing, true to his own duty as a high mage and as a person! And through the panic of the situation, Callum ends up revealing the ingredients of this spell. What's interesting, however, is that we don't witness the moment when he breaks free from his chains. Unlike between Viren and Harrow, where we see the creation of the late Sarai's spear.
When Harrow faces the Dragon King, he lets his anger and sadness show, telling him that he didn't give his wife a choice! And the scene is anything but glorious, showing the tragic side of these two people! And Harrow's expression, seeing what he's done and thinking it would finally be over! Viren brings him back to reality by telling him about the child. For a brief moment, it's the father who comes back, refusing to kill the child. But when Viren tells him that the baby dragon might take revenge. Harrow doesn't like it, but ends up accepting. By the way, I liked the contrast between Viren and Finnegrin, Viren talking about what might happen, while Callum talks to Finnegrin about what he knows about not being able to control everything, and he doesn't like it while being silent!
Harrow came to understand that dark magic was not the answer, through his own experiences! And by assuming the consequences of these choices through his death, parting ways from Viren. Leaving Callum a final farewell, he knows that his death will leave a void. On the other hand, Callum, with his tug-of-war and the fact that he has once again turned to dark magic, weighs him down. But keep it to himself, how could he explain it ? And now he'll have to live with it!
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selidren · 7 months
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Eté 1916 - Champs-les-Sims
10/15
Rose m'a aussi parlé des longues séances de rééducation. Combattre la douleur, redonner confiance malgré le membre perdu. Il est clair qu'au vu de ces blessures affreuses, je n'aurai guère envie d'être un homme à cette époque. Et malgré cela, elle les rafistole du mieux qu'elle peut. Aux défigurés, elle essaie de rendre un semblant de visage, aux estropiés, un semblant d'équilibre avec un membre artificiel. C'est un travail admirable. Admirable, mais bien trop dur pour quelqu'un de faible constitution mentale comme moi. Je grimace quand je vois Madame Eugénie se piquer avec son aiguille, alors recoudre des chairs. J'en tremble rien que de l'écrire.
Transcription :
John « Mademoiselle Beauvais ? Vous êtes occupée ? »
Juliette « En réalité, c’est Madame. En effet, je viens pour chercher pour la séance de rééducation en plein air avec le Docteur de Chastel. »
John « ... »
Juliette « Pourquoi me regardez vous comme cela ? »
John « Quoi ? Oh pardon je… la rééducation oui. »
Juliette « Vous vous sentez mal ? C’est à force de rester en plein soleil, vous avez peut-être une insolation. Allez à l’ombre en attendant que je vous amène un broc d’eau. »
John « C’est sans doute cela. Sauf que c’est vous, le soleil qui m’aveugle et me fait perdre tous mes moyens. Votre beauté irradie comme un astre de midi. »
Juliette « Veuillez m’excuser mais… la consommation d’alcool est interdite aux patients durant tout leur séjour à l’hôpital. »
John « Je ne suis pas ivre. Ou alors ivre de votre voix qui captive mes sens. »
Juliette « Bon, Monsieur le poète va devoir se lever et aller s’asseoir avec ses camarades dans le parc. J’ai autre chose à faire que de vous écouter divaguer. »
John « Oh non, ne vous fâchez pas, je vous en supplie ! Je cherche une façon de vous parler depuis des semaines ! C’est que… vous êtes si jolie. Et les belles femmes m’intimident, surtout avec ma jolie gueule toute balafrée. »
Juliette « *soupir* Ne dites pas cela, même avec une grosse cicatrice au milieu du visage, vous n’êtes pas si mal. Vous n’avez même pas perdu votre nez. En revanche, si vous êtes aussi bon soldat que poète et séducteur, ce n’est pas étonnant que vous vous retrouviez ici. »
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aisakalegacy · 1 year
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Automne 1914, Saint-Jean-sur-Richelieu, Canada (7/22)
Si nous avons des formateurs divers, c’est avec le Capitaine Delacroix que nous traitons le plus. Celui-ci aime le contact direct avec ses hommes, et il me parait de bon jugement. Il a de l’ambition pour nous, plus que nous en avons pour nous-mêmes, et il nous pousse à nous dépasser avec sévérité, mais justesse. Si les officiers français sont ne serait-ce qu’à moitié aussi compétents que lui, vous n’avez aucun soucis à vous faire pour Constantin. D’ailleurs, j’ai entendu dire que les balles allemandes ne tuent pas, ou rarement, cela viendrait du métal dans lequel elles sont faites, qui serait de mauvaise qualité. En revanche, sa femme est un vrai serpent. Elle semble presque se réjouir de nous voir en difficulté, et nous la croisons régulièrement dans le camp, affairée à quelque besogne, à nous contempler avec sa moue dubitative.
[Transcription] Odin Delacroix : Qu’est-ce que tu penses des nouvelles recrues ? Heather Delacroix : Ils n’ont pas l’air bien dégourdi. Odin Delacroix : Rumédier n’est pas en forme, mais il a la tête sur les épaules. Et LeBris a l’air vif. Heather Delacroix : Le vieux ? Odin Delacroix : Il n’est pas si vieux, il doit avoir dix ans de plus quoi moi. Heather Delacroix : Tu as du soucis à te faire…
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