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#tailler la route
edgarmoser · 2 years
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grand corps malade ben mazué gaël faye - tailler la route
2022
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tiré de l'album "éphémére"
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coolvieilledentelle · 7 months
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L'amour n'est pas tout fait. Il se fait. Il n'est pas robe ou costume prêt à porter, mais pièce d'étoffe à tailler, à monter et à coudre. Il n'est pas appartement, livré clefs en main, mais maison à concevoir, bâtir, entretenir, et souvent réparer.
Michel Quoist- (L'amour est une route)
Une belle soirée chers amis avec la personne que vous chérissez le plus
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suburbangothic-rp · 1 month
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Les lieux privés
Ces lieux sont dissimulés au regard de tous et toutes. Pour pouvoir y entrer, il faudra payer le prix ou réunir les conditions ; il est aussi possible que l’accès à l’un de ces lieux soit offert en récompense lors d’évènements. Le country club et le bar underground servent à créer des communautés dans la communauté, ou contre la communauté. Ils rassemblent des personnages proches, qui se distinguent du reste des habitants, et qui peuvent alors sociabiliser entre eux. Les mines sont surtout là pour celles et ceux qui ont envie de se créer des frayeurs. Chaque lieu secret aura un sous-forum de flood dans lequel les membres pourront sociabiliser, discuter de sujets éventuels, de liens, etc. Les membres ayant accès à ces lieux pourront aussi choisir d’y tenir des mini-évènements pour se rassembler. Ces lieux ne sont pas inamovibles. Si l’un d’eux n’intéresse personne, il sera tout simplement débloqué et converti en forum standard. Un lieu pourra aussi être fermé définitivement ou temporairement à la suite d’un évènement qui se produit in-game (un incendie par exemple). Et bien sûr, d’autres pourront être ajoutés en fonction de la demande des membres. (note : je réfléchis à ajouter 1 ou 2 autres lieux parce que je me demande si ces trois-là sont suffisants. Je n’ai pas encore fait de choix ; s’il vous vient une idée ou une envie, n’hésitez pas à m’en faire part, et pensez à me communiquer un nom ou pseudo que je puisse ajouter aux crédits.)
Le country club L’entre-soi est nécessaire, parce que l’enfer c’est les autres. Nécessaire à la survie de la caste des notables. Elle se terre dans des lotissements clos et se réunit loin des regards. Leur terrain de jeu favori : le Catasauqua Country Club, rebaptisé mesquinement le Catastrophe Cuntry Club par ses indésirables. Là, on se retrouve entre gens bien. On se régale de mets délicats dans une ambiance feutrée avant une partie de golf. L’été on profite de la piscine. Les frais d’adhésion sont exorbitants, c’est le prix de la tranquillité, de l’exclusivité. N’entre pas ici qui veut parce qu’il faut préserver le statut, et les secrets qui viennent avec. Ce qui s’y passe, ce qui s’y dit, ne quitte jamais les murs de l’établissement. Les employés du lieu sont à la fois complices et victimes de leurs bourreaux, terrifiés par la perspective de perdre leur gagne-pain. La direction joue le jeu, trop contente de glaner chèques et secrets pour se priver d’une telle manne.
Note de jeu : l’accès au CCC est débloqué en dépensant des points seulement s‘il est cohérent que votre personnage y soit accepté. Le staff du CCC et la direction n’auront pas besoin de débourser des points pour accéder au lieu. Il est possible qu’un évènement public ait lieu au CCC, auquel cas tous les membres pourront y accéder de manière temporaire.
Les mines Les longs tunnels désertés des anciennes mines de fer plongent dans le flanc de la montagne. De tous les lieux du coin, c’est l’un des plus maudits. Le traumatisme de la fermeture brutale de l’industrie sidérurgique dans les années 80 survit encore comme un cancer en ville. Les symptômes de cette maladie sont nombreux. Des légendes. Des mineurs disparus s’y trouveraient encore, guettant l’arrivée d’intrus qu’ils attaqueraient violemment. On y trouverait des fantômes et des démons. Certains disent même qu’en s’enfonçant trop loin dans les mines, on finirait sa route en enfer.
Note de jeu : l’accès aux mines est débloqué en dépensant des points. Y poster un sujet comporte des risques car chaque sujet sera visité une fois par le maitre du jeu qui y postera un effet aléatoire. En raison des risques, poster un sujet dans les mines rapportera 2x plus de points qu’ailleurs.
Le bar underground Ici, on vient parce qu’on n’a nulle part où aller. On rejoint les rangs grandissants des alternatifs en tout genre, celles et ceux qui n’ont pas voulu ou réussi à se tailler une existence selon le code de conduite calibré de la vie en banlieue. Le volume de la musique est trop élevé, la bière y est bon marché mais fade, les standards d’hygiène n’y sont qu’occasionnellement respectés. Pour son public, le Fat Felix est un lieu de villégiature nocturne où on peut laisser tomber le fardeau du regard des autres le temps d’une nuit. Mais certain.es le sentent : la pollution a gagné l’écosystème. Les prédateurs ont flairé l’opportunité, car dans ce lieu de liberté relative, on peut se fondre dans la masse avec aisance.
Note de jeu : on peut débloquer l’accès au Fat Felix en dépensant des points de rp ou sur invitation d’un.e autre membre y ayant déjà accès (qui devra alors dépenser ses propres points). Le maitre du jeu pourra aussi offrir l’accès au lieu à des personnages qui pourraient y trouver leur bonheur.
Un dernier mot pour la suite Bravo à vous, vous n’avez fait que des bons choix. J’espère que vous serez un peu moins perspicaces avec les intrigues… Le reste du contenu reste caché pour le moment 😉 Je posterai un autre messages pour la fin de semaine avec quelques questions pour vous, notamment concernant une éventuelle date d’ouverture.
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alexar60 · 2 years
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L’enfant des fées (2)
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Le premier épisode est disponible à ce lien
Sa moustache se dessinait parfaitement sur son visage. Louis venait de tailler les bords, cependant, ses pensées s’orientaient encore sur la petite Jeanne. Il revoyait sa visite médicale auprès d’un médecin appelé d’urgence. Le savant, un vieil homme d’une cinquantaine d’années, à la barbe blanche, restait sceptique face aux ecchymoses ainsi qu’aux brulures sur la peau de la fillette. Il avait beau poser des questions, il n’obtenait que des mots mal articulés dans des phrases incomplètes. Louis fut pris de colère en regardant le corps squelettique de Jeanne. Elle ne mangeait pas à sa faim, c’était évident.
Le docteur s’éloigna dans un coin du cabinet, emmenant le commissaire avant de murmurer à son oreille :
-          Vous me dites qu’elle vient d’un milieu aisé ? En êtes-vous certain ?
Les deux hommes observèrent silencieusement Jeanne. Ses cheveux décoiffés couleur paille, le visage bruni par la saleté, des traces noires et bleues visibles à l’œil nu sur les bras, elle ressemblait plus à un fragile épouvantail qu’à une petite fille modèle.
-          J’ai déjà vu des cas similaires dans les bas-fonds de Glasgow et de Londres, pendant mes études, de l’autre côté de la Manche. Mais ces enfants vivaient dans des taudis…pas dans un château, ajouta-t-il.
En fixant plus attentivement, Louis constata de nouveau la maigreur de la gamine. Ses côtes se dessinaient à travers la peau. Il soupira lorsqu’un cri le ramena à la réalité. Une femme intervint en haussant la voix. Une petite voix répondit en promettant de ne plus recommencer. Le commissaire passa ses bras dans un gilet avant de descendre et rejoindre sa famille.
Dans la cuisine, son ainée, Henriette ramassait les restes d’une assiette tombée sur le sol, pendant que son épouse nourrissait un bambin assis sur une chaise longue. L’enfant sourit en voyant Louis.
-          Papa !
Il ria de toutes ses dents. Peu après, il sortit sans avoir oublié d’embrasser tout le monde, sa femme et ses trois enfants. Il aimait énormément ses petits, même s’il ne les voyait pas souvent.
Ce matin-là, il ne faisait pas beau et il oublia son parapluie. Malgré le crachin, il faillit flâner dans le jardin des plantes. Cependant, il remonta l’Erdre à pieds, jusqu’au commissariat, son lieu de travail. Un agent affublé d’une cape et d’un képi, en garde devant l’ancienne caserne, salua Louis qui l’ignora totalement. Il remarqua la limousine de Dion dans laquelle il était monté trois mois plus tôt. Il reconnut son chauffeur qui attendait sagement, le moteur en marche. Soudain Léon, son second l’interpela :
-          On t’attendait ! affirma-t-il.
Et sans obtenir de réponse, il se retrouva dans la voiture qui démarra à toute trombe, faillant renverser un cycliste en sortant de la cours. Durant le trajet, Louis se remémora sa discussion avec le médecin. Il se souvint comment une nonne, travaillant comme infirmière, aida Jeanne à se rhabiller, lui donnant au passage quelques leçons de dictions. Son regard croisa celui de la fillette. Elle semblait triste et perdue, ne comprenant pas pourquoi on était gentil ; pourquoi elle était si seule. Puis elle sortit entrainée par l’infirmière vers une salle d’eau, avant de rejoindre un orphelinat.
-          Je crains qu’elle n’ait des séquelles, annonça-le médecin. Et pour la procédure ?
Le crachin laissa place à un rayon de soleil. Toutefois la route demeurait mouillée voire boueuse en certains endroits. Léon frotta sa casquette. Assis à côté du chauffeur, il se retourna pour distraire son chef de ses pensées. Il annonça une nouvelle pourtant énervante.
-          Joubert est déjà parti. Il devrait nous attendre !
Louis détestait ce magistrat de pacotille. Leur dernière discussion avait fini par l’humiliation du commissaire. Il se revoyait dans le bureau du juge qui, ne s’était pas retenu pour faire la morale. En fait, c’était un lèche-cul de première auprès des personnes de bonne société.
-          Enlever un enfant de sa famille est une honte ! avait-il hurlé. Ce n’était pas votre rôle de vous déplacer pour une histoire pareille ! Vous êtes au service de l’Etat pour nous débarrasser de la racaille, certainement pas pour discréditer des familles honorables et  exemplaires!
A la demande du père qui était revenu de voyage, Jeanne fut restituée à ses parents. Pour Louis, il était évident que ce fut une terrible erreur, mais son opinion ainsi que celle du médecin ne changèrent rien à la décision du juge Joubert ; Il voulut se faire mousser auprès d’une des plus grosses fortunes de Bretagne.
Le portail était grand ouvert, la voiture entra sans ralentir. Devant, plusieurs gendarmes saluèrent les passagers du véhicule. L’allée sembla plus longue qu’à sa première visite. Louis observa le château grandir, s’approcher. Enfin, le véhicule s’arrêta, il descendit sans attendre l’arrêt du moteur. Puis, il prit la direction du parc, vers les policiers visibles à l’orée d’un bois.
Il connaissait l’horreur de la nuit. Il savait ce qu’il s’était passé. Pourtant, il ne pouvait y croire. Il marcha cherchant des têtes connus. Il comprit en voyant la mine déconfite d’un homme qu’il s’agissait du père. Il était encore en robe de chambre. Le commissaire marcha plus vite. Il approcha du lieu du crime. Son regard s’agrandit. Il porta la main sur sa bouche ouverte. Il était devant l’horreur. Ce qu’il ne voulait pas croire. Joubert s’approcha, il gardait la tête basse sous un chapeau de feutre noir.
-          Je suis désolé, murmura-t-il. Si j’avais su…
Louis dévisagea le juge. La colère l’envahit, toutefois, il rangea le poing sans sa poche. Mais, il souhaitait avoir un moment de discrétion pour le cogner. Le bruit d’un appareil photographique ramena son attention sur le crime. Il avait envie de pleurer.
Les policiers regardèrent le tas de cendre sans savoir quoi faire. Ils demeurèrent impuissants, à la fois pris de dégout et de tristesse, devant le petit corps carbonisé de Jeanne au milieu du bucher improvisé. Ses doigts comprimés laissèrent à penser qu’elle était encore vivante quand elle prit feu. Un officier de gendarmerie, képi sous le bras se présenta. Il claqua les talons.
-          Apparemment, elle a été sortie en pleine nuit par sa mère. Cette dernière l’aurait aspergée de pétrole et l’aurait enflammée. La petite n’a pas pu se défendre.
Un sanglot envahit sa voix à chacun de ses mots. Il déglutit puis regarda au loin. Ecœuré, il cracha au sol pour maudire la femme qui sortait du manoir, encadrée par deux de ses hommes. Ses cheveux longs et bruns pendant le long de son corps et de sa figure, amplifièrent sa folie. A la demande de son mari, elle ne portait pas de menottes. Elle marchait lentement, recouverte d’une robe de nuit et d’un châle sur les épaules. Elle tenait dans ses bras une bûche. Quelques protubérances offraient au morceau de bois une forme de visage.
Louis courut vers elle. Il avait besoin de comprendre comment une mère pouvait tuer aussi sauvagement son enfant. Elle s’arrêta lorsqu’elle le vit. Son visage irradiait, ses yeux brillèrent, illuminés par le bonheur. Elle serra le rondin contre sa poitrine et soupira.
-          Elle est revenue ! Vous voyez, j’ai bien fait de m’être débarrassée du monstre. Ils me l’ont rendue, ma petite Jeanne.
Elle se mit à chanter une comptine, tout en berçant la buche. Les policiers demeurèrent effarés devant ses baisers sur le bois.
-          Je ne t’abandonnerai plus jamais, susurra-t-elle au morceau de bois.
Puis, elle partit emmenée par les gendarmes. Un corbeau vola au-dessus des cimes des arbres. Son croassement effraya les autres oiseaux qui s’envolèrent subitement. Au loin, on entendait une cloche ; le tocsin annonçait la guerre.
En ce trois août 1914, Louis Macé comprit qu’à l’image de Béatrice Grayo de Kersilly,  le monde devenait fou.
Alex@r60 – février 2023
Dessin de Rim Baudey
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corydon8 · 11 months
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CECCO ANGIOLIERI
POÈTE HAINEUX
Cecco Angiolieri naquit haineux à Sienne, le même jour que Dante Alighieri à Florence. Son père, enrichi dans le commerce des laines, inclinait vers l’Empire. Dès l’enfance, Cecco fut jaloux des grands, les méprisa, et marmotta des oraisons. Beaucoup de nobles ne voulaient plus se soumettre au pape. Cependant les ghibellins avaient cédé. Mais parmi les guelfes mêmes, il y avait les Blancs et les Noirs. Les Blancs ne répugnaient pas à l’intervention impériale. Les Noirs restaient fidèles à l’Église, à Rome, au Saint-Siège. Cecco eut l’instinct d’être Noir, peut-être parce que son père était Blanc.
Il le haït presque du premier souffle. À quinze ans, il réclama sa part de la fortune, comme si le vieil Angiolieri fût mort. Il s’irrita du refus et quitta la maison paternelle. Dès lors il ne cessa de se plaindre aux passants et au ciel. Il vint à Florence par la grand’route. Les Blancs y régnaient encore, même après qu’on en avait chassé les ghibellins. Cecco mendia son pain, attesta la dureté de son père, et finit par se loger dans le taudis d’un savetier, qui avait une fille. Elle se nommait Becchina et Cecco crut qu’il l’aimait.
Le savetier était un homme simple, ami de la Vierge, dont il portait les médailles, et persuadé que sa dévotion lui donnait le droit de tailler ses chaussures dans du mauvais cuir. Il causait avec Cecco de la sainte théologie et de l’excellence de la grâce, à la lueur d’une chandelle de résine, avant l’heure d’aller se coucher. Becchina lavait la vaisselle, et ses cheveux étaient constamment emmêlés. Elle se moquait de Cecco parce qu’il avait la bouche tordue.
Vers ce temps, commença à se répandre dans Florence le bruit de l’amour excessif qu’avait eu Dante degli Alighieri pour la fille de Folco Ricovero de Portinari, Béatrice. Ceux qui étaient lettrés savaient par cœur les chansons qu’il lui avait adressées. Cecco les entendit réciter et les blâma fort.
— Ô Cecco, dit Becchina, tu te moques de ce Dante, mais tu ne saurais pas écrire de si beaux envois pour moi.
— Nous verrons, dit Angiolieri en ricanant.
Et premièrement, il composa un sonnet où il critiquait la mesure et le sens des chansons de Dante. Ensuite il fit des vers pour Becchina, qui ne savait pas les lire, et qui éclatait de rire quand Cecco les lui déclamait, parce qu’elle ne pouvait supporter les grimaces amoureuses de sa bouche.
Cecco était pauvre et nu comme une pierre d’église. Il aimait la mère de Dieu avec fureur, ce qui lui rendait le savetier indulgent. Tous deux voyaient quelques misérables ecclésiastiques, à la solde des Noirs. On espérait beaucoup de Cecco, qui semblait illuminé, mais il n’y avait point d’argent à lui donner. Ainsi malgré sa foi louable, le savetier dut marier Becchina à un gros voisin, Barberino, qui vendait de l’huile. « Et l’huile peut être sainte ! » dit pieusement le savetier à Cecco Angiolieri, pour s’excuser. Le mariage se fit environ dans le même temps que Béatrice épousa Simone de Bardi. Cecco imita la douleur de Dante.
Mais Becchina ne mourut point. Le 9 juin 1291, Dante dessinait sur une tablette, et c’était le premier anniversaire depuis la mort de Béatrice. Il se trouva qu’il avait figuré un ange dont le visage était semblable au visage de la bien-aimée. Onze jours après, le 20 juin, Cecco Angiolieri (Barberino étant occupé dans le marché aux huiles) obtint de Becchina la faveur de la baiser sur la bouche, et composa un sonnet brûlant. La haine n’en diminua pas dans son cœur. Il voulait de l’or avec son amour. Il ne put en tirer aux usuriers. Il espéra en obtenir de son père et partit pour Sienne. Mais le vieil Angiolieri refusa à son fils même un verre de vin maigre, et le laissa assis sur la route, devant la maison.
Cecco avait vu dans la salle un sac de florins nouvellement frappés. C’était le revenu d’Arcidosso et de Montegiovi. Il mourait de faim et de soif ; sa robe était déchirée, sa chemise fumante. Il revint, poudreux, à Florence, et Barberino le mit à la porte de sa boutique, à cause de ses guenilles.
Cecco retourna, le soir, dans le taudis du savetier, qu’il trouva chantant une docile chanson pour Marie à la fumée de sa chandelle.
Tous deux s’embrassèrent et pleurèrent pieusement. Après l’hymne, Cecco dit au savetier la terrible et désespérée haine qu’il portait à son père, vieillard qui menaçait de vivre autant que le Juif-Errant Botadeo. Un prêtre qui entrait pour conférer sur les besoins du peuple lui persuada d’attendre sa délivrance dans l’état monastique. Il conduisit Cecco à une abbaye, où on lui donna une cellule et une vieille robe. Le prieur lui imposa le nom de frère Henri. Dans le chœur, pendant les chants nocturnes, il touchait de la main les dalles dépouillées et froides comme lui. La rage lui serrait la gorge quand il songeait à la richesse de son père ; il lui semblait que la mer plutôt dessècherait avant qu’il mourût. Il se sentait si dénué qu’il y eut des moments où il crut qu’il aimerait être souillard de cuisine. « C’est une chose, se dit-il, à laquelle on pourrait bien aspirer. »
À d’autres moments, il eut la folie de l’orgueil : « Si j’étais le feu, pensa-t-il, je brûlerais le monde ; si j’étais le vent, j’y soufflerais l’ouragan ; si j’étais l’eau, je le noierais dans le déluge ; si j’étais Dieu, je l’enfoncerais parmi l’espace ; si j’étais pape, il n’y aurait plus de paix sous le soleil ; si j’étais l’Empereur, je couperais des têtes à la ronde ; si j’étais la Mort, j’irais trouver mon père… si j’étais Cecco… voilà tout mon espoir… » Mais il était frate Arrigo. Puis il revint à sa haine. Il se procura une copie des chansons pour Béatrice et les compara patiemment aux vers qu’il avait écrits pour Becchina. Un moine errant lui apprit que Dante parlait de lui avec dédain. Il chercha les moyens de se venger. La supériorité des sonnets à Becchina lui semblait évidente. Les chansons pour Bice (il lui donnait son nom vulgaire) étaient abstraites et blanches ; les siennes étaient pleines de force et de couleur. D’abord, il envoya des vers d’insulte à Dante ; puis, il imagina de le dénoncer au bon roi Charles, comte de Provence. Finalement, nul ne prenant souci ni de ses poésies ni de ses lettres, il demeura impuissant. Enfin il se lassa de nourrir sa haine dans l’inaction, se dépouilla de sa robe, remit sa chemise sans agrafe, son jaquet usé, son chaperon lavé par la pluie et retourna quêter l’assistance des Frères dévots qui travaillaient pour les Noirs.
Une grande joie l’attendait. Dante avait été exilé : il n’y avait plus que des partis obscurs à Florence. Le savetier murmurait humblement à la Vierge le prochain triomphe des Noirs. Cecco Angiolieri oublia Becchina dans sa volupté. Il traîna dans les ruisseaux, mangea des croûtons durs, courut à pied derrière les envoyés de l’Église qui allaient à Rome et retournaient à Florence. On vit qu’il pourrait servir. Corso Donati, chef violent des Noirs, revenu dans Florence, et puissant, l’employa parmi d’autres. La nuit du 10 juin 1304, une tourbe de cuisiniers, de teinturiers, de forgerons, de prêtres et de mendiants, envahit le noble quartier de Florence où étaient les belles maisons des Blancs. Cecco Angiolieri brandissait la torche résineuse du savetier qui suivait à distance, admirant les décrets célestes. Ils incendièrent tout et Cecco alluma les boiseries aux balcons des Cavalcanti, qui avaient été les amis de Dante. Cette nuit-là il étancha sa soif de haine avec du feu. Le lendemain, il envoya à Dante le « Lombard » des vers d’insulte à la cour de Vérone. Dans la même journée, il devint Cecco Angiolieri comme il le désirait depuis tant d’années : son père, vieux autant qu’Élie ou Énoch, mourut.
Cecco courut à Sienne, défonça les coffres et plongea ses mains dans les sacs de florins nouveaux, se répéta cent fois qu’il n’était plus le pauvre frère Henri, mais noble, seigneur d’Arcidosso et de Montegiovi, plus riche que Dante et meilleur poète. Puis il songea qu’il était pécheur et qu’il avait souhaité la mort de son père. Il se repentit. Il griffonna sur-le-champ un sonnet pour demander au Pape une croisade contre tous ceux qui insulteraient leurs parents. Avide de se confesser, il retourna en hâte à Florence, embrassa le savetier, le supplia d’intercéder auprès de Marie. Il se précipita chez le marchand de cires saintes et acheta un grand cierge. Le savetier l’alluma onctueusement. Tous deux pleurèrent et prièrent Notre-Dame. Jusqu’aux heures tardives, on entendit la voix paisible du savetier qui chantait des louanges, se réjouissait de son flambeau et essuyait les larmes de son ami.
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lonelypinksock · 2 years
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verver · 2 years
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SANS REGRET
SANS ESPOIR
Extrait 18
Pas grand chose répondit Blotin , il faut seulement attendre patiemment que le temps fasse son travail puis te changer les idées.
Ray rentra chez lui , auparavant il avait acheté un pack de bières chez l'épicier du coin .
Il avait la ferme intention de s'enfiler toutes ces canettes à défaut de trouver son amie Marie.
Aussi pour oublier un peu tous ces crimes , toutes ces horreurs qu'il portait sur ces épaules.
L'idée de quitter la police lui revenait comme une lancinante berceuse.
Il mit la radio en marche , celle-ci diffusait " satisfaction " des Stones, avec son riff énergique de guitare, les paroles sortaient des tripes de Mick m m m... m....get....no....mm m m ma NO NO NO.
Ray avait des frissons , il n'aurait jamais satisfaction.
Bien qu'il essaie.
Le caractère de ces crimes odieux lui foutait le bourdon , il ne s'habituerait jamais. Il savait pourtant que cela faisait partie du métier. Il fallait qu'il prenne une décision définitive, ça lui trottait dans la tête depuis un bon moment. Ray ruminait cette idée, ce désir quotidiennement depuis un bon moment déjà.
Quitter son emploi pour quoi faire ?
Tailler la route , seul, sans but.
De toutes les façons, il avait retourner le sujet dans tous les sens son boulot consistait à arrêter des criminels puis repartir à zéro sur une nouvelle enquête et ainsi de suite.
Le crime ne prend jamais de pose . C'est un cercle sans fin, panser les plaies les plus atroces de la société, la police ne faisait que cela.
Le plus décourageant c'est que parfois quelques mois plus tard il retrouvait un dangereux récidiviste remis en liberté par une décision de justice un peu légère. Toutes les tares de la société lui tombaient dessus.
Finirait-il par être tranquille un jour ?
C'était la grande question, il voulait être tranquille, heureux de vivre , exister tout simplement et Ray ne voyait rien arriver de tout ça.
Il sentait gagner son impatience et c'est peut-être cela qui lui bouffait le mental. Comme lui disait son collègue Blotin " tu verras tout arrive il ne faut pas chercher puis un matin tu te réveilles et tout est changé".
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stephscanvic · 2 years
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"In a small Wisconsin town, something was about to happen that will send shockwaves around the world…" Présage pile poil de ces fucking Midterms que cette lugubre introduction au film culte "L’invasion des araignées géantes"… et à mon entrée d’appartement. J’y découvre une coloc’ imposante ; sur une échelle de 1 à 10 je dirais 10 pour la peur (poilue) & 10 pour la taille (qui compte, quoi qu’on dise). Je suis bien emmerdée puisque je ne veux pas la tuer (pourquoi le ferais-je ?) mais j’ai peur qu’elle le fasse. Me tuer. Araignée du soir espoir ? Oué oué, je l’imagine bien surgir dans ma salle de bains demain, araignée du matin, chagrin… Il y a donc du Robert Smith en moi en cette nuit de pleine Lune où je n’ai trouvé qu’une arme bio pour me défendre : le chou de Bruxelles. Avec un peu de chance, elle trouvera que ça schlingue suffisamment chez moi pour tailler sa route loin de mes puantes pénates. "And there’s nothing I can do When I realise with fright That the spiderman is having me for dinner tonight!" https://m.youtube.com/watch?v=ijxk-fgcg7c What a nanar: https://m.youtube.com/watch?v=zHFl366QYwE #araignée #poilaunez #spiderwoman #invitéedusoirespoir #pleinelune #thecure #lullaby #somethingbeginningwiths https://www.instagram.com/p/Ckt8Io-NI0B/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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lemondeabicyclette · 2 years
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Tailler la route [Gaēl Faye + Grand Corps Malade + Ben Mazué]
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fidjiefidjie · 2 years
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Belle matinée 💙💙💙🆕️
Grand Corps Malade, Ben Mazué, Gaël Faye 🎶 Tailler la Route
(Éphémère)
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fallenrazziel · 4 years
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Les Chroniques de Livaï #501 ~ ON NE DOIT PAS COMPTER SUR UN MIRACLE (juin 846) Gunther Schültz
L'histoire de Livaï comme vous ne l'avez jamais lue. ​Le personnage le plus populaire de L'Attaque des Titans, le soldat le plus fort de l'humanité… Qui est-il vraiment ? Qu'a-t-il dans le coeur ? Qu'est-ce qui a fait de lui ce qu'il est ? Je me suis mise en devoir de répondre à ces questions en vous livrant ma propre vision de sa vie, de ses pensées, des épreuves qu'il a traversées, ainsi que celles des personnes qui l'ont côtoyé, aimé, admiré, craint, détesté. Si j'essaie le plus possible de respecter le canon, quelques libertés seront prises sur les aspects de sa vie les plus flous. Quelques personnages seront également de mon invention. Livaï, un homme que l'on croit invincible et inatteignable… Est-ce bien sûr ? Jugez-en par vous-mêmes. 
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Je fauche les jambes de ce titan tandis qu'Erd s'occupe de ses bras. Je n'ai plus qu'une paire de lames, je dois aller me ravitailler au plus vite ! Je vais d'abord m'occuper de cette nuque... enfin, dès qu'elle sera accessible, celui-ci est un déviant et il se laisse pas faire !
Je parviens enfin à cisailler la zone mortelle et le monstre s'étale par terre. Je me pose sur lui et scrute au loin. Les civils ont réussi à leur échapper, car nous avons attiré les titans loin d'eux. Un peu trop loin peut-être... Le chariot de réappro s'éloigne de plus en plus, alors je siffle mon cheval afin de le rattraper. Je fais signe à Erd au passage afin qu'il me rejoigne.
Je sais pas où sont Nadja et Claus ; un peu plus à l'ouest, je pense, les attaques sont aussi venues de par là. Ca fait bien une heure que nous combattons et jusqu'à maintenant, on a tenu le coup, avec l'aide des recrues. On peut pas leur enlever leur courage en tout cas...
Toute la cohorte a pressé le pas et les marcheurs ont du mal à suivre le rythme. C'était bien ce qu'on craignait... et le caporal-chef est introuvable. Je suppose qu'il nous fait assez confiance pour nous laisser seuls, mais je serais pas fâché de voir son visage... A tous les coups, il doit être en train de patrouiller le long des flancs pour porter secours aux novices. Il peut pas laisser des soldats dans la merde sans s'en mêler. Il a donné beaucoup plus que nous depuis le début, même s'il le montre pas, il doit être fatigué tout de même.
Je galope près du chariot et saute dedans depuis ma selle. Je contrôle mes bonbonnes et estime que j'ai assez de gaz pour faire face à une nouvelle vague ; je m'empare de nouvelles lames et les range dans mes fourreaux. C'est alors que Nadja se pose près de moi. Son visage est noir de poussière. Elle a beaucoup combattu elle aussi. Claus la suit de près et Erd reste seul à cheval, à surveiller les alentours.
Nous nous ravitaillons tous les trois et je leur demande s'ils ont vu le caporal-chef. Claus assure l'avoir aperçu tenant tête à trois titans en même temps un peu plus au sud. Ca veut dire que nous sommes attaqués sur tout le flanc, ça sent mauvais... Si on se fait cerner, on pourra plus avancer, et à part tenir un siège jusqu'à ce que nos réserves soient vides, on sera impuissants... Le major a un plan de secours, vous croyez ?
Mes camarades baissent la tête sans dire un mot, mais aucun ne semble désespéré. Nadja se redresse, essuie un peu ses joues d'un revers de manche et s'apprête à repartir. Attends ! Il vaut mieux attendre le caporal-chef ici ! Il doit savoir que nous sommes en queue, il va nous rejoindre ! Il faut qu'on s'organise mieux ! Ou alors... envoyer un signal, il rappliquera plus vite. On peut pas continuer à se battre à l'aveugle, sans objectif. Notre feuille de route était claire jusqu'à la ville, mais maintenant, tout à changé. Elle hoche la tête et s'accroupit près de nous.
Erd, envoie un signal pour que le caporal nous trouve ! Il brandit alors son pistolet, et après une brève détonation, une fusée rouge jaillit dans le ciel. Au même moment, de nouveaux titans apparaissent derrière nous, coursant les lignes arrières ! Les civils se mettent à hurler, et quelques chevaux paniquent à cause du bruit. Ne criez pas, les chevaux vont s'emballer, on s'occupe des titans !
Nadja décolle avant nous tous et se porte à hauteur du titan le plus proche. Elle tourne autour de lui, en esquivant ses mains avec grâce et aucun jet de gaz inutile, passe derrière lui et fait exploser une gerbe de sang. Y a pas à dire, elle gère ! La voilà qui s'occupe déjà du suivant ! Je vais pas lui laisser tout le boulot ! Les gars, j'y vais, vous nous rejoindrez quand vous aurez cessé de vous faire dessus !
J'entends Claus protester avec indignation et nous nous jetons tous dans la mêlée. Je distribue mes coups d'épée aux endroits stratégiques, agissant comme un leurre pour les faire courir après moi, ce qui permet à mes camarades d'atteindre leur nuque plus facilement. Ca ne m'empêche pas de tailler quelques cous moi-même, bien que Nadja ne me laisse pas grand-chose... J'aimerais qu'elle retrouve son calme, je ne tiens pas à la voir se précipiter vers la mort, même glorieusement !
Mais j'ai l'impression de m'en faire pour rien. Elle tombe les titans à elle seule, presque sans aucun effort, et nous en sommes réduits à la regarder. Merde, faut pas rester immobiles, les gars ! Je siffle mon cheval mais c'est un titan de douze mètres qui se précipite sur moi ! J'ai juste le temps de m'accrocher à lui avec mon grappin mais l'angle est mauvais et je me retrouve à virevolter comme une poupée au bout d'un fil ! Aargh... j'ai le souffle coupé et mon harnais m'entre dans le corps ! Je suffoque... Au sec...
La pression se relâche et je me sens éjecté au loin... Je reprends mes sens et réussis à me stabiliser au sol. Je ne dois pas rester à terre ! Ma monture vient me chercher et je remonte en selle. Je vois alors ce qui s'est passé. Le titan qui a failli me tuer s'est fait abattre par le caporal-chef en personne. A chaque fois qu'il se bat, on a un mal fou à le distinguer, il va bien trop vite. Je ne comprends ce qui se passe que lorsque que vois les corps titanesques tomber au sol. Enfin, la silhouette de notre supérieur vient reprendre place sur sa selle et nous pouvons tous nous rapprocher de lui.
Les civils en sont à courir maintenant. Certains sont montés en croupe derrière des militaires tellement ils en pouvaient plus ; mais c'est très risqué, de charger ainsi un cheval. Les bêtes risquent de ne pas tenir longtemps. Nous nous rapprochons du caporal ; sa cape est en lambeaux, et je distingue une blessure sur le poitrail de sa jument. Lui-même semble à bout de souffle, et ça me fait peur... Caporal, dites-nous ce qui se passe à l'avant ! La situation est-elle désespérée ?
Il répond en bougonnant que ce n'est pas encore tout à fait le cas, mais que les combats font rage au sud. Les blessés se comptent par dizaines maintenant, et nos rangs ont beaucoup encaissé. Mais le major compte utiliser les explorateurs afin de détourner les titans vers une forêt proche, où nous pourrons les abattre plus facilement, loin des civils. C'est ce qu'il y a de mieux à faire. Sur ce terrain plat, avec tout ce monde à protéger, c'est difficile de tout surveiller. Mais avec les déviants... on peut pas savoir comment ils vont réagir, alors...
Le caporal nous assure que les autres régiments continuerons de défendre les civils ici, mais que c'est à nous de risquer nos vies en priorité. C'est notre devoir... Oui... Vous avez raison ! Si c'est le dernier jour que je vis, je veux que ce soit en protégeant ces gens ! Je... je suis prêt ! Et vous, les gars ? Erd et Nadja hochent la tête avec détermination, mais Claus a moins d'entrain. Il observe Nadja avec insistance... C'est pas le moment de flancher, reprends-toi, vieux ! Il me lance un regard indéfinissable...
Caporal, vous restez avec nous ? Je sens une franche hésitation. J'ignore quels ordres le major lui a donnés... Si c'était si clair, il ne douterait pas... Finalement, il décide que son rôle est de rester au coeur du danger, et qu'il va donc rejoindre les premières lignes. Il ne cessera pas de se déplacer mais il risque de ne pas pouvoir nous venir en aide en cas de besoin. Il désigne Nadja pour nous servir de leader. Ah, pas étonnant, avec elle, on aura l'impression que vous serez avec nous ! A demi tourné sur sa selle, déjà sur le départ, le caporal nous rappelle de bien prêter attention au signal qui sera relayé sur le flanc droit ; quand nous verrons la fusée, nous devrons tous nous diriger à l'ouest jusqu'à atteindre la forêt, en emmenant avec nous les titans qui nous suivront.
Entendu ! Nous ferons tout pour rester en vie et mener ce plan à bien ! Vous pouvez compter sur nous ! Le caporal s'éloigne alors avec un geste de la main, afin de retourner au combat. Nous, nous allons pouvoir souffler un moment. Une fois le point noir galopant disparu au loin, je sens un étrange sentiment m’enserrer le coeur...
Une grande fierté à l'idée que le caporal nous fasse totalement confiance pour nous débrouiller sans lui.
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luma-az · 4 years
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Minute (quart d’heure) pub
C’est le dernier jour du défi « 30 jours pour écrire », et je suis vraiment heureuse d’avoir pris ce train en route ! C’était très amusant à faire (parfois frustrant, mais surtout amusant), et comme j’étais dans une période difficile niveau inspiration, ça m’a vraiment fait beaucoup de bien de replonger dans l’écriture avec des petits textes sans prise de tête. En plus, j’ai découvert plein de comptes francophones d’écriture, et vous lire tous a été un super moment !
J’ai aussi des nouveaux abonnés, à qui je veux dire officiellement : bienvenue ! Mais ne vous attendez pas à ce que je poste des fictions si souvent, en général c’est plutôt un texte trois ou quatre fois dans l’année… Par contre, je reblogue un peu tout ce qui va frapper mon imagination, donc c’est peut-être un peu (beaucoup) le bazar par ici. Si vous voulez lire mes histoires, le plus simple et le plus complet est mon compte Wattpad.
Et tant que je vous tiens, je vais en profiter pour vous présenter mes livres ! Après tout je crois bien que je n’ai jamais fait de récapitulatif, c’est le moment ou jamais.
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Le premier, mon chouchou, celui dans lequel j’ai voulu mettre tout ce que j’aimais et qui du coup est beaucoup trop gros : Les Techs – Tome 1 : les secrets du Laboratoire. C’est sur son tome 2 que je m’arrache les cheveux en ce moment, mais j’en suis à la moitié, donc ça avance, ça avance…
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  (regardez comme il est beau)
(je suis totalement objective)
Résumé : Dans un futur proche, une matière permettant à tous les objets de se connecter et de se régénérer à l’infini est découverte. Dans le plus grand secret sont créés sept enfants, les Techs, capables de se faire obéir de cette matière d’une simple pensée. L’arme ultime ! C’est du moins ce que pensent certains qui viennent détruire le laboratoire où ils sont nés et enlever leurs créateurs, les contraignant à la fuite. Brutalement lâchés dans un monde complexe dont ils ne maîtrisent pas les règles mais où ils doivent jouer un rôle majeur, les Techs peuvent compter sur leurs grands pouvoirs mais aussi de puissants ennemis, et risquent de faire plus de mal que de bien s’ils prennent les mauvaises décisions. Des choix qui n’ont rien de simple lorsque tous les camps en présence se déchirent pour leur mettre la main dessus et que chaque rencontre pourrait être un renfort vital ou bien, au contraire, une menace. Ou pire, celui qui tire les ficelles d’un étrange complot... Les plus : de l’action, de l’aventure, des relations familiales puissantes, de la télépathie qui permet de toucher du doigt des concepts abstraits, beaucoup de psychologie, sauver le monde ne tient parfois qu’à un fil, des enfants qui grandissent, de la géopolitique, un/des complot(s)
Les moins : long, sept personnages principaux, beaucoup de sigles, les héros portent un nom de numéro (il y a une annexe à la fin pour aider les lecteurs à s’y retrouver…)
Disponible sur : Amazon, Kobo, Bookeen, Bookelis, en lecture gratuite sur Wattpad.
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Le deuxième, plus court, plus simple, toujours dans la science-fiction et récit d’initiation : Je suis née après la fin du monde. Ecrit pendant un Nanowrimo sur une idée trop longue pour une nouvelle mais trop courte pour un roman, au final ce format a été parfait pour développer tout ce qui me paraissait intéressant dans l’univers.
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 (on voit que l’ambiance est plus « pour ado » que l’autre, mais ça reste sympathique même pour adulte)
Résumé : La fin du monde ! C'est ce qu'a semblé annoncer l'apocalypse zombie qui s'est abattue il y a vingt ans. Mais certains ont survécu et se sont adaptés. Ils ont construit des villages fortifiés, cultivé de quoi se nourrir, fait des enfants... Pour ces enfants nés après la fin du monde, tout ceci constitue leur environnement naturel. Jo, seize ans, brûle de quitter la sécurité et la routine étouffante de son petit village pour parcourir le monde. Et pour cela, elle veut devenir une messagère, la liaison indispensable entre les survivants. Une ambition qui lui demandera du courage et de la volonté, tandis qu'au cours de son avancée elle va découvrir bien des facettes de la société. Entre les caravanes et les vagabonds, les isolés et les politiciens, les pillards et les chercheurs, chacun joue son rôle dans le nouveau monde qui a succédé au chaos. Et certains sont prêts à tout pour s'y tailler la part du lion.
Les plus : roman initiatique, aventure, découverte, post-apocalypse sans être survival, différences générationnelles, émancipation, des bons chiens, court
Les moins : ironiquement il y a très peu de zombis, beaucoup de personnages qu’on ne fait que croiser, des chiens dangereux, plus de politique que d’action
Disponible sur : exclusivité Amazon (oui j’ai signé un pacte avec Satan. Parce que Satan est efficace. Désolée.)
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Enfin, mon troisième livre (à ce jour) : L’ombrelle de Madame Arriem et autres nouvelles de Science-Fiction. Oui, autant pour les nouvelles je mets souvent des titres courts en un ou deux mots, autant pour les romans c’est de pire en pire. Même si celui-ci n’est pas un roman mais bien, comme son nom l’indique, un recueil de nouvelles.
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 (je mets les deux images pour la couverture parce que je trouve que mon graphiste a fait un boulot génial. On sent quand même les progrès au fur et à mesure des années… Et vu le défi que c’est de résumer l’ambiance de plusieurs nouvelles très différentes, chapeau bas !)
Résumé : Des IA créatrices d’œuvres d’art, des humains qui en sont incapables, une peste cristalline, une course galactique, le cambriolage d’un ordinateur géant et une étrange femme vêtue de dentelle qui rôde dans une zone dévastée… Quelques scènes parmi tant d’autres dans ces histoires qui explorent, testent et suivent les idées les plus folles. Comment chacun peut-il réagir face à l’impensable ? De son mieux, toujours, quoi que ça puisse donner…
Les plus : des situations et des personnages très différents, de l’humour, du drama, de l’horreur, du théâtre…
Les moins : pas le temps de s’attacher, et en général ça vaut mieux
Disponible sur : Amazon, Bookeen, Bookelis, en lecture gratuite sur Wattpad ici, ici et ici.
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Voilà, c’est la fin de cette énorme publicité, merci à ceux qui ont eu le courage de la lire jusqu’au bout, désolée pour la taille des images que je n’ai pas su régler, des bisous !
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onceupontimebrl · 4 years
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Tout ça pour quoi ?
Ça passe si vite. Le temps passe si vite. Aujourd'hui j'ai vingt et un ans, demain se sera vingt deux et j'ai toujours l'impression d'en avoir dix-huit.
Mais qu'est ce qu'il s'est passé depuis que je suis partie de chez moi ? Qu'est ce que j'ai construit ? Qu'est ce que j'ai réussi ?
J'ai l'impression que rien n'a compté et que tout ca, ça a été du vent. Des amitiés pas si solide. Des amours surtout rêvés. Des projets un peu flou. Des diplômes, ça oui. Mais à quoi bon ? Dans quel but ? Et si c'était pas ça ce que je voulais faire, moi ?
Ça me rend folle de penser à ça. Je comprends pas. J'ai envie de redevenir une enfant. De retourner dans tes bras protecteurs. Tes bras qui ne sont plus sur terre.
Je crois que ce que je fais depuis 4 ans, c'est me débrouiller, me dépatouiller, me tailler un chemin dans la vague route qui s'étend devant moi et qui paraît si sinueuse parfois. Tant d'effort, et tout ça pour quoi ? Tout ça pour ça.
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navifragum · 4 years
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mes haines, émile zola (1866)
La haine est sainte. Elle est l’indignation des cœurs forts et puissants, le dédain militant de ceux que fâchent la médiocrité et la sottise. Haïr c’est aimer, c’est sentir son âme chaude et généreuse, c’est vivre largement du mépris des choses honteuses et bêtes.
La haine soulage, la haine fait justice, la haine grandit.
Je me suis senti plus jeune et plus courageux après chacune de mes révoltes contre les platitudes de mon âge. J’ai fait de la haine et de la fierté mes deux hôtesses ; je me suis plu à m’isoler, et, dans mon isolement, à haïr ce qui blessait le juste et le vrai. Si je vaux quelque chose aujourd’hui, c’est que je suis seul et que je hais.
Je hais les gens nuls et impuissants ; ils me gênent. Ils ont brûlé mon sang et brisé mes nerfs. Je ne sais rien de plus irritant que ces brutes qui se dandinent sur leurs deux pieds, comme des oies, avec leurs yeux ronds et leur bouche béante. Je n’ai pu faire deux pas dans la vie sans rencontrer trois imbéciles, et c’est pourquoi je suis triste. La grande route en est pleine, la foule est faite de sots qui vous arrêtent au passage pour vous baver leur médiocrité à la face. Ils marchent, ils parlent, et toute leur personne, gestes et voix, me blesse à ce point que je préfère, comme Stendhal, un scélérat à un crétin. Je le demande, que pouvons-nous faire de ces gens-là ; les voici sur nos bras, en ces temps de luttes et de marches forcées. Au sortir du vieux monde, nous nous hâtons vers un monde nouveau. Ils se pendent à nos bras, ils se jettent dans nos jambes, avec des rires niais, d’absurdes sentences ; ils nous rendent les sentiers glissants et pénibles. Nous avons beau nous secouer, ils nous pressent, nous étouffent, s’attachent à nous. Eh quoi ! nous en sommes à cet âge où les chemins de fer et le télégraphe électrique nous emportent, chair et esprit, à l’infini et à l’absolu, à cet âge grave et inquiet où l’esprit humain est en enfantement d’une vérité nouvelle, et il y a là des hommes de néant et de sottise qui nient le présent, croupissent dans la mare étroite et nauséabonde de leur banalité. Les horizons s’élargissent, la lumière monte et emplit le ciel. Eux, ils s’enfoncent à plaisir dans la fange tiède où leur ventre digère avec une voluptueuse lenteur ; ils bouchent leurs yeux de hiboux que la clarté offense, ils crient qu’on les trouble et qu’ils ne peuvent plus faire leurs grasses matinées en ruminant à l’aise le foin qu’ils broient à pleine mâchoire au râtelier de la bêtise commune. 
Qu’on nous donne des fous, nous en ferons quelque chose ; les fous pensent ; ils ont chacun quelque idée trop tendue qui a brisé le ressort de leur intelligence ; ce sont là des malades de l’esprit et du cœur, de pauvres âmes toutes pleines de vie et de force. Je veux les écouter, car j’espère toujours que dans le chaos de leurs pensées va luire une vérité suprême. Mais, pour l’amour de Dieu, qu’on tue les sots et les médiocres, les impuissants et les crétins, qu’il y ait des lois pour nous débarrasser de ces gens qui abusent de leur aveuglement pour dire qu’il fait nuit. Il est temps que les hommes de courage et d’énergie aient leur 93 : l’insolente royauté des médiocres a lassé le monde, les médiocres doivent être jetés en masse à la place de Grève.
Je les hais.
Je hais les hommes qui se parquent dans une idée personnelle, qui vont en troupeau, se pressant les uns contre les autres, baissant la tête vers la terre pour ne pas voir la grande lueur du ciel. Chaque troupeau a son dieu, son fétiche, sur l’autel duquel il immole la grande vérité humaine. Ils sont ainsi plusieurs centaines dans Paris, vingt à trente dans chaque coin, ayant une tribune du haut de laquelle ils haranguent solennellement le peuple. Ils vont leur petit bonhomme de chemin, marchant avec gravité en pleine platitude, poussant des cris de désespérance dès qu’on les trouble dans leur fanatisme puéril. Vous tous qui les connaissez, mes amis, poètes et romanciers, savants et simples curieux, vous qui êtes allés frapper à la porte de ces gens graves s’enfermant pour tailler leurs ongles, osez dire avec moi, tout haut, afin que la foule vous entende, qu’ils vous ont jeté hors de leur petite église, en bedeaux peureux et intolérants. Dites qu’ils vous ont raillé de votre inexpérience, l’expérience étant de nier toute vérité qui n’est pas leur erreur. Racontez l’histoire de votre premier article, lorsque vous êtes venu avec votre prose honnête et convaincue vous heurter contre cette réponse : « Vous louez un homme de talent qui, ne pouvant avoir de talent pour nous, ne doit en avoir pour personne. » Le beau spectacle que nous offre ce Paris intelligent et juste ! Il y a, là-haut ou là-bas, dans une sphère lointaine assurément, une vérité une et absolue qui régit les mondes et nous pousse à l’avenir. Il y a ici cent vérités qui se heurtent et se brisent, cent écoles qui s’injurient, cent troupeaux qui bêlent en refusant d’avancer. Les uns regrettent un passé qui ne peut revenir, les autres rêvent un avenir qui ne viendra jamais ; ceux qui songent au présent, en parlent comme d’une éternité. Chaque religion a ses prêtres, chaque prêtre a ses aveugles et ses eunuques. De la réalité, point de souci ; une simple guerre civile, une bataille de gamins se mitraillant à coups de boules de neige, une immense farce dont le passé et l’avenir, Dieu et l’homme, le mensonge et la sottise, sont les pantins complaisants et grotesques. 
Où sont, je le demande, les hommes libres, ceux qui vivent tout haut, qui n’enferment pas leur pensée dans le cercle étroit d’un dogme et qui marchent franchement vers la lumière, sans craindre de se démentir demain, n’ayant souci que du juste et du vrai ? Où sont les hommes qui ne font pas partie des claques assermentées, qui n’applaudissent pas, sur un signe de leur chef, Dieu ou le prince, le peuple ou bien l’aristocratie ? Où sont les hommes qui vivent seuls, loin des troupeaux humains, qui accueillent toute grande chose, ayant le mépris des coteries et l’amour de la libre pensée ? Lorsque ces hommes parlent, les gens graves et bêtes se fâchent et les accablent de leur masse ; puis ils rentrent dans leur digestion, ils sont solennels, ils se prouvent victorieusement entre eux qu’ils sont tous des imbéciles.
Je les hais.
Je hais les railleurs malsains, les petits jeunes gens qui ricanent, ne pouvant imiter la pesante gravité de leurs papas. Il y a des éclats de rire plus vides encore que les silences diplomatiques. Nous avons, en cet âge anxieux, une gaieté nerveuse et pleine d’angoisse qui m’irrite douloureusement, comme les sons d’une lime promenée entre les dents d’une scie. Eh ! taisez-vous, vous tous qui prenez à tâche d’amuser le public, vous ne savez plus rire, vous riez aigre à agacer les dents. Vos plaisanteries sont navrantes ; vos allures légères ont la grâce des poses de disloqués ; vos sauts périlleux sont de grotesques culbutes dans lesquelles vous vous étalez piteusement. Ne voyez-vous pas que nous ne sommes point en train de plaisanter. Regardez, vous pleurez vous-mêmes. À quoi bon vous forcer, vous battre les flancs pour trouver drôle ce qui est sinistre. Ce n’est point ainsi qu’on riait autrefois, lorsqu’on pouvait encore rire. Aujourd’hui, la joie est un spasme, la gaieté une folie qui secoue. Nos rieurs, ceux qui ont une réputation de belle humeur, sont des gens funèbres qui prennent n’importe quel fait, n’importe quel homme dans la main, et le pressent jusqu’à ce qu’il éclate, en enfants méchants qui ne jouent jamais aussi bien avec leurs jouets que lorsqu’ils les brisent. Nos gaietés sont celles des gens qui se tiennent les côtes, quand ils voient un passant tomber et se casser un membre. On rit de tout, lorsqu’il n’y a pas le plus petit mot pour rire. Aussi sommes-nous un peuple très gai ; nous rions de nos grands hommes et de nos scélérats, de Dieu et du diable, des autres et de nous-mêmes. Il y a, à Paris, toute une armée qui tient en éveil l’hilarité publique ; la farce consiste à être bête gaiement, comme d’autres sont bêtes solennellement. Moi, je regrette qu’il y ait tant d’hommes d’esprit et si peu d’hommes de vérité et de libre justice. Chaque fois que je vois un garçon honnête se mettre à rire, pour le plus grand plaisir du public, je le plains, je regrette qu’il ne soit pas assez riche pour vivre sans rien faire, sans se tenir ainsi les côtes indécemment. Mais je n’ai pas de plainte pour ceux qui n’ont que des rires, n’ayant point de larmes.
Je les hais.
Je hais les sots qui font les dédaigneux, les impuissants qui crient que notre art et notre littérature meurent de leur belle mort. Ce sont les cerveaux les plus vides, les cœurs les plus secs, les gens enterrés dans le passé, qui feuillettent avec mépris les œuvres vivantes et tout enfiévrées de notre âge, et les déclarent nulles et étroites. Moi, je vois autrement. Je n’ai guère souci de beauté ni de perfection. Je me moque des grands siècles. Je n’ai souci que de vie, de lutte, de fièvre. Je suis à l’aise parmi notre génération. Il me semble que l’artiste ne peut souhaiter un autre milieu, une autre époque. Il n’y a plus de maîtres, plus d’écoles. Nous sommes en pleine anarchie, et chacun de nous est un rebelle qui pense pour lui, qui crée et se bat pour lui. L’heure est haletante, pleine d’anxiété : on attend ceux qui frapperont le plus fort et le plus juste, dont les poings seront assez puissants pour fermer la bouche des autres, et il y a au fond de chaque nouveau lutteur une vague espérance d’être ce dictateur, ce tyran de demain. Puis, quel horizon large ! Comme nous sentons tressaillir en nous les vérités de l’avenir ! Si nous balbutions, c’est que nous avons trop de choses à dire. Nous sommes au seuil d’un siècle de science et de réalité, et nous chancelons, par instants, comme des hommes ivres, devant la grande lueur qui se lève en face de nous. Mais nous travaillons, nous préparons la besogne de nos fils, nous en sommes à l’heure de la démolition, lorsqu’une poussière de plâtre emplit l’air et que les décombres tombent avec fracas. Demain l’édifice sera reconstruit. Nous aurons eu les joies cuisantes, l’angoisse douce et amère de l’enfantement ; nous aurons eu les œuvres passionnées, les cris libres de la vérité, tous les vices et toutes les vertus des grands siècles à leur berceau. Que les aveugles nient nos efforts, qu’ils voient dans nos luttes les convulsions de l’agonie, lorsque ces luttes sont les premiers bégaiements de la naissance. Ce sont des aveugles.
Je les hais.
Je hais les cuistres qui nous régentent, les pédants et les ennuyeux qui refusent la vie. Je suis pour les libres manifestations du génie humain. Je crois à une suite continue d’expressions humaines, à une galerie sans fin de tableaux vivants, et je regrette de ne pouvoir vivre toujours pour assister à l’éternelle comédie aux mille actes divers. Je ne suis qu’un curieux. Les sots qui n’osent regarder en avant, regardent en arrière. Ils font le présent des règles du passé, et ils veulent que l’avenir, les œuvres et les hommes, prennent modèle sur les temps écoulés. Les jours naîtront à leur gré, et chacun d’eux amènera une nouvelle idée, un nouvel art, une nouvelle littérature. Autant de sociétés, autant d’œuvres diverses, et les sociétés se transformeront éternellement. Mais les impuissants ne veulent pas agrandir le cadre ; ils ont dressé la liste des œuvres déjà produites, et ont ainsi obtenu une vérité relative dont ils font une vérité absolue. Ne créez pas, imitez. Et voilà pourquoi je hais les gens bêtement graves et les gens bêtement gais, les artistes et les critiques qui veulent sottement faire de la vérité d’hier la vérité d’aujourd’hui. Ils ne comprennent pas que nous marchons et que les paysages changent.
Je les hais.
Et maintenant vous savez quelles sont mes amours, mes belles amours de jeunesse.
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Après la malédiction, BatB
Titre : Après la malédiction  
Auteur : Yoda-Ben2
Fandom : BatB 2017  
Genre : Introspection, angst, et un petit peu d’horreur.
Rating : T  
Pairing : StanFou en arrière-plan, Belle-Adam  
Agathe sortit de sa masure et se rendit à Villeneuve. En s'approchant, elle vit de loin le village bruisser d'activité. La forge résonnait des coups de marteau de Tom et de son apprenti, la cheminée du boulanger fumait à qui mieux mieux tandis qu'il s'empressait de sortir la nouvelle fournée pour la vendre. Les femmes bavardaient et chantaient au lavoir, un amoureux choisissait un bouquet pour sa fiancée. C'était un jour où Belle et Adam venaient de descendre au village pour rendre visite à tous. Elle les reconnut, sortant de l'école où ils venaient d'apporter une solide provision de livres.
En s'approchant, elle vit une joyeuse assemblée sortir de l'église, une femme élégamment vêtue tenant un nourrisson vagissant dans les bras, en tenue de fête, tandis que le père Robert, souriant, bénissait une fois de plus l'enfançon. Même Clothilde semblait heureuse, remerciant une cliente de son achat de poisson. Monsieur Jean profitait d'un temps de répit pour tailler un jouet dans un bout de bois pour son fils.
Elle vit Stanley et LeFou sortir de leur maison et bavarder avec animation tout en se dirigeant vers le marché. La modiste, reconnaissant son fils, lui fit de grands signes depuis la devanture de sa boutique, auxquels il répondit par le souffle d'un baiser. LeFou s’arrêta auprès d’un colporteur pour acheter un journal, car il savait désormais lire et tenait à se tenir au courant des nouvelles.
Quelle satisfaction, songea Agathe. Cette félicité méritait bien ce sort que j'ai jeté. Ce prince qui était égoïste était désormais un homme généreux et bon. Il ignorait alors l’amour, et son cas était désespéré. Il fallait lui donner une leçon. À lui et tout son entourage, qui n’avait pas su lui enseigner cette chose essentielle.
Gaston n’était plus, mais c’était normal. Il ne pouvait apprendre lui aussi. Sa mort avait délivré LeFou. Elle avait bien vu les regards que le lieutenant adressait à son capitaine, sans espoir de retour. Gaston était trop obnubilé par sa propre personne, il n’aurait jamais appris. Faire céder cette arche sous ses pieds était la seule solution, assurément. Et Stanley avait depuis toujours éprouvé un amour profond pour LeFou, enfin concrétisé. Il circulait entre eux comme l’eau d’une rivière. Non, nul besoin de donner cette leçon-là à LeFou, il la connaissait par cœur.
Lorsque Agathe, perdue dans ses pensées, arriva enfin à la lisière du village, celui-ci tomba dans un silence surnaturel. Le regard des uns et des autres se fit tour à tour dur, suppliant, voire épouvanté.
La marraine de l’enfant fraîchement baptisé fut poussée sans ménagement à l’intérieur de l’église par le père, qui enjoignit au prêtre et aux autres femmes de l’accompagner, elle et l’enfant. Les autres gamins furent immédiatement bâillonnés d’une main sur la bouche et entraînés à l’intérieur, maisons comme échoppes, d’où sortaient pleurs enfantins et recommandations suppliantes de rester calmes. Les portes et les fenêtres se fermèrent. Les passants s’écartèrent brutalement sur son passage, laissant à la mendiante une étrange haie de déshonneur. Aucun d’entre eux n’osait la quitter des yeux, craignant un sortilège.
Elle vit Adam tomber en arrêt lorsqu’elle passa devant l’école, et lut dans le regard du prince une rage folle mêlée de terreur, laissant rapidement place à une sorte d’hébétude terrorisée. Que puis-je y faire ? Semblait-il se demander. Si elle veut me retransformer en monstre, personne ne peut l’en empêcher. Belle la fixait d’un air étrange, semblant lui laisser le bénéfice du doute. Elle se souvenait de celle qu’elle avait pris autrefois pour une simple mendiante, à qui elle avait fait l’aumône en toute simplicité. Elle comptait sur ses actions passées pour gagner son indulgence.
Lorsqu’elle passa devant l’échoppe de Tom, elle lut la haine dans le regard de Jacquot, qui avait passé quasiment toute son enfance sans sa mère, qui était coincée au château sous la forme d’une bassinoire. Le garçon se saisit d’une paire de tenailles avant d’être brusquement arrêté par Tom, qui le ceintura et lui chuchota à l’oreille de se tenir tranquille. Elle vit les larmes couler sur le visage grêlé d’acné avant de le voir renoncer, et le bruit des tenailles tombant à terre fut un vacarme fracassant dans le village plongé dans le silence. Tom ne lâcha pas son apprenti pour autant, tentant de le calmer, ses yeux ne quittant pas la mendiante.
Agathe passa devant LeFou, qui s’était mis légèrement en avant, protégeant Stanley. Celui-ci avait les mains tremblantes, qu’il tentait de son mieux de ne pas approcher du pommeau de son épée. Les armes ne pouvaient rien contre les sortilèges. Mieux valait ne pas avoir l’air trop menaçant. Qui savait ce qu’elle déciderait de leur infliger pour un regard de travers ? LeFou était le seul à la fixer d’un air de reproche. Il avait encore en tête l’injustice cuisante du sort des serviteurs et invités du prince le jour de la malédiction. Agathe ne rendrait certainement pas ces dix ans de perdus à toutes les familles. Monsieur Jean avait désormais des favoris blancs, des rhumatismes en plus d’un tout petit garçon, bien jeune encore, et qui savait combien de temps il vivrait encore ? Clothilde avait des rides, elle aussi. Tandis que leurs proches n’avaient pas changé. Est-ce que cela en valait la peine ? Agathe se souvint des paroles de reproches que le lieutenant de Gaston lui avait adressées juste après la fin de la malédiction. Pour un fou, il portait mal son nom. Elle vit la main de Stanley se poser sur son épaule. Il lui rendit un regard qui se voulait rassurant. C’était les deux seules personnes à avoir osé la quitter des yeux, et juste devant elle. Leur amour était sincère et ils étaient prêts à mourir l’un pour l’autre. Elle était satisfaite.
Elle se dirigea vers l’échoppe de Maître Louis. Celui-ci fit un pas en arrière, son pain sur l’étal.
- Bonjour maître Louis, fit-elle d’un ton qu’elle espérait enjoué.
- Bonjour Agathe, répondit-il d’un ton automatique. Il fit disparaître Benjamin derrière son large dos. Prenez ce que vous voulez.
Agathe choisit sans se presser un pain d’une taille correcte qu’elle emporta sans payer, car c’était là son aumône habituelle. Elle remercia et plaça le pain dans une des poches de son grand tablier et allait repartir, quand elle demanda :
- Et la confiture ?
C’était la plaisanterie habituelle entre elle et Belle, quand cette dernière lui faisait présent d’un pain. Mais le ton de pseudo-reproche fit frémir l’assistance d’épouvante. Elle entendit un bruit derrière elle, et vit Samuel, pâle comme un linge mais l’air décidé, qui venait d’arracher des mains de sa sœur son plateau de pots de confiture. Monsieur Jean retenait la jeune femme, horrifiée de voir son frère aussi près de la mendiante.
- Sammy ! Appela-t-elle, en larmes, n’osant élever la voix.
Samuel posa résolument le plateau sur le bord du puits, devant Agathe, croisant les bras pour qu’on ne voie pas ses mains qui tremblaient.
- Choisissez.
Agathe prit un pot de confiture de fraises sans se presser, qu’elle fourra dans ses poches. Lorsqu’elle s’éloigna, Samuel reprit le plateau et retourna auprès de sa sœur, qui l’enlaça en pleurant. Honnêtement, Agathe n’avait besoin de rien d’autre, et s’apprêta à repartir.
Lorsqu’elle se fut éloignée un peu, elle se retourna. Un peu d’animation semblait être revenue dans le village. Elle distingua Stanley serrer LeFou dans ses bras, plusieurs personnes soupirant de soulagement, des enfants en pleurs qu’on tentait de consoler. Jamais plus ces personnes ne lui adresseraient la parole comme autrefois.
Elle reprit sa route.
Peut-être faudrait-il à nouveau leur apprendre à ne pas se fier aux apparences, songea-t-elle.
Elle trouverait bien une raison.
Fin.
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370220 · 5 years
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Vendredi 16 août, de camping en camping...
Après une bonne nuit, on démarre d' Alzingen vers 10h30 et on rejoint facilement Remich via des petites routes, des bois, les vignes. On surplombe la vallée de la Moselle.
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Donc on redescend tout pour rejoindre l'eau et déjeuner. Mais encore une fois on ne trouve pas de boutiques... il y a bien des magasins, mais plus haut, et vu ce qu'on a descendu on a pas envie de remonter! On de résigne à la MalBouffe.
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Le caca c'est délicieux.....
Pour évacuer tout ça on file tout droit tout plat jusqu'à Schengen.
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On se pose un peu, il est assez tôt, mais peut-être pas assez pour rallier Merzig.
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Finalement on opte pour le camping D'OBERLEUKEN, faut monter à 390m par les vignes...ça fait un petit détour, mais ya pas vraiment de camping sur notre chemin.
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Celle-là, on l'a montée, mais les autres se feront à pied!
On arrive au village, des panneaux indiquant le camping nous amènent en forêt...on devrait être tranquille ça doit être calme ! On rêve d'une douche et d'une bière ! Voire d'un petit verre de blanc!
On se retrouve devant une grosse maison, des chiens aboient, on frappe et on s'aperçoit que c'est visiblement une pension canine...on s'apprête à partir quand une jeune femme sort de la maison. Elle parle un peu français et nous dit que si si,c'est là le camping elle va nous montrer.
Bon, on va voir ça...
Elle nous montre des emplacements pas entretenus, il n'y a pas d'autres campeurs, on voit les jeux pour les chiens et des vieilles caravanes aux portes qui claquent... et les chiens qui gueulent. On comprend bien vite que pour la bière fraîche c'est mort, on lui demande quand même si on peut se doucher avant de lui payer 14 euros...
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Trouves la tente!
Au moins on est peinards on en profite pour tailler la moustache de Pierre !
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On se dit que c'est l'arnaque 14 euros payés cash pour un camping visiblement plus en activité , avec les chiens qui gueulent, mais la solitude et le décor improbable, un peu film d'horreur nous amuse un peu. Jusqu'à ce que Pierre Luc lise par curiosité les avis internet sur ce camping dont un vraiment flippant, qui relate les chiens qui gueulent non-stop,le décor non avenant et l'isolement, et la présence de quelqu'un qui regarde sa tente à 1h du matin....
Il me propose de partir de suite, mais la flemme l'emporte sur la peur et l'imagination.
Bonne nuit!👻
MONTER LE SON!
Cf. Internet : camping Sonnenrodchen, les avis sont fabuleux...
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