Tumgik
#une-brindille
spottys-rathole · 1 year
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24/04 : Il y a deux ans, Sarah était laissée sans surveillance dans la prison fédérale
Mettre la rivalité de gang de côté pour ficher les jetons aux civils, c'est beau ça
Basé sur [X]
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lisaalmeida · 9 days
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L’amour, c’est un parfum.
Quelque chose que tu ne peux pas retenir, posséder ou décrire.
Un je-ne-sais-quoi qui flotte dans l’air, qui semble voué à disparaître mais qui peut propager une énergie plus phénoménale que la course des planètes !
Parfois, le parfum se fait insistant, envahit tout ton être et alors, rien n’est plus comme avant.
Ton paysage intérieur est changé pour toujours.
Et bien longtemps après la première fois que tu as eu cette sensation, bien après que le parfum semble s’être totalement évaporé, il suffit d’une brindille fugitive de ce parfum pour que resurgisse un bouquet de réminiscence, et que tout un grand bonheur que tu croyais perdu ressuscite et fouette à nouveau tes sens, comme l’air rare et fringant des altitudes.
François Garagnon
L’enfant qui savait
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sh0esuke · 4 months
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" Camp Fire "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Javier Escuella
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Après des festivités enflammées, le camp se repose et laisse place à une atmosphère plus calme. Aux yeux d'une certaine demoiselle, c'est le moment idéal pour se rapprocher du garçon dont elle est éprise. Ainsi, elle espère pouvoir passer un peu plus de temps avec lui et peut-être enfin se déclarer.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟑,𝟗𝟏𝟑.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Les filles commencent à s'endormir. Elles tombent comme des mouches depuis que Tilly s'est retirée auprès de sa couchette. La célébration du retour de Sean les a grandement épuisées, après avoir autant bu, chanté, dansé, c'est compréhensible et elles ne sont d'ailleurs pas les seules. Abigail et le petit Jack se sont retirés de l'autre côté du camp ⸺du côté de la charrette de monsieur Pearson⸺.  Il me semble que même le révérend, Molly et Dutch s'en sont allés. Plus grand monde ne rôde dans les parages à la recherche d'un partenaire de chant. Ils sont tous au lit.
Je crois que c'est mon jour de chance.
J'entends les voix de Pearson, Tonton et Arthur raisonner de là où je me trouve. Ils se trouvent autour du feu de camp, ils sont bien les seuls à tenir encore debout, même Sean s'est tut. De la musique flotte dans l'air, elle provient de la guitare de Javier.
J'esquisse un sourire rêveur à cette pensée, rapprochant mes mains de ma poitrine j'accoure auprès de la charrette de Pearson ⸺j'ai fait le tour de ma couchette partagée avec les filles jusqu'à l'entrée du camp, le feu qui sert à réchauffer nos repas et le lieu de travail de notre cuisinier⸺ je suis à la recherche d'une bière. Je sais qu'il y a des caisses un peu partout toutefois avec l'obscurité qui gagne l'endroit j'ai des difficultés à me repérer. Il m'est aussi contraignant d'éviter certains obstacles, notamment les tables et barils. Il me semble qu'il reste des bouteilles auprès de la tente de Dutch, si ni Karen ni Tonton n'ont pas tout vidé, il devrait en rester quelques-unes. Je fais donc le tour du camp à leur recherche.
L'humidité qui parfume les brindilles d'herbe me taquine les chevilles, elle laisse perler des gouttes d'eau le long de mon épiderme jusqu'à tâcher mes souliers. C'est assez inconfortable. Je suis chatouillée de toutes parts. J'accélère donc le pas. Passant devant les derniers hommes réveillés, je ne tarde pas à attirer leur attention.
Tonton se stoppe dans son monologue, il est le premier à me remarquer. Il crie mon prénom et me fait signe d'approcher.
« Approche, ne reste pas dans ton coin, ma petite, viens nous rejoindre ! »
Je me pince les lèvres et acquiesce. Mes mains se saisissent d'une bière tiède tandis que mon corps pivote.
« J'arrive, je viens. »
Arthur est assis sur le tronc d'arbre qui sert de banc, il est dos à moi. Quant à monsieur Pearson il se tient sur une caisse boisée à droite de Arthur et moi-même. Ils sont auprès du feu, profitant de sa luminosité et chaleur. Quant à Tonton et Javier ils nous font face, sous la tente. Tonton a pris place sur une chaise un peu plus vers monsieur Pearson, quant à Javier il fait face à Arthur, à même le sol. Sa guitare tient sur ses cuisses, de celle-ci s'échappe une agréable mélodie. Quant à ce que ces messieurs chantaient plus tôt, je ne préfère pas y repenser.
J'apporte ma bière à mes lèvres, histoire de me donner du courage j'en prends une gorgée et m'avance.
« Comment ça va ce soir ? » parle Arthur. « Pas trop dur ? »
Ma réponse se fait négative. Je parle tout en me rapprochant du feu.
« Outre le retour de Sean c'était plutôt calme aujourd'hui. La routine.. »
« C'est bien. Madame Grimshaw ne vous ménage pas, j'imagine ? »
« Ah, comme si c'était possible. » plaisanté-je. « Le jour où elle arrête de crier les poules auront des dents, tien. »
Ma remarque arrache un rire aux quatre hommes, j'en profite pour m'asseoir par terre. À côté de Javier.
« C'est bien que Sean soit de retour. Sa bonne humeur commençait à me manquer. »
« C'est vrai que sans lui c'était assez tendu. Il faut croire que ses conneries nous changent les idées. » renchérit Arthur.
« Il va nous en faire voir de toutes les couleurs, ça c'est moi qui vous le dit ! » s'exclame Tonton.
Javier ne joue plus très fort. À présent, une mélodie d'ambiance se balade dans l'air, de part sa légèreté elle a transformé l'atmosphère autrefois festive par quelque chose de plus calme. Elle rythme notre discussion sans pour autant nous désorienter. Je pense être la seule à avoir fait cette découverte, ou alors les hommes s'en fichent. Après tout la musique n'est qu'un moyen pour eux de chanter leurs musiques salaces à tout bout de champ.
Curieuse, je lui jette un coup d'œil.
Je suis assise sur sa gauche, les jambes recroquevillées sur le côté.
De mes deux mains, je tiens fermement ma bouteille, si elle n'avait pas été là j'aurais fini par me triturer mes doigts ou toucher mes cheveux toutes les cinq secondes. Plutôt, ici je joue avec l'extrémité ⸺là où se place la bouche⸺ et tente vigoureusement de m'occuper l'esprit.
J'ai des papillons dans le ventre.
Je crois que Arthur l'a remarqué.
Il me zieute accompagné d'un fin sourire aux lèvres, à l'instar d'une figure fraternelle il m'observe. Sans oublier de consommer sa propre bière. Ça fait longtemps qu'il m'a percée à jour, je ne parle pas de ce soir mais plutôt de ces derniers mois. Je suis consciente que je ne suis pas douée pour la discrétion, mon premier but n'est pas de passer inaperçue. À vrai dire c'est le dernier de mes soucis. Arthur me lance un clin d'œil auquel je réponds par un gloussement.
Sans attendre, Tonton nous interrompt.
« Qu'est-ce que vous avez tous les deux ? Vous faites des cachotteries, maintenant ? »
« Et de quoi je me mêle ? » s'emporte Arthur. « Va donc te rendre utile pour une fois et⸺ »
« Je suis utile ! C'est juste ma lombalgie qui m'handicape, si j'étais encore jeune tu peux être sûre qu'on serait sorti de ce pétrin depuis longtemps. »
« Mais bien sûr.. Tant que ça t'aide à dormir.. »
Je pouffe à nouveau.
Ma tête se tourne, je zieute Javier. Ses doigts s'attellent à poursuivre le fil de sa mélodie, quant à ses yeux.. Ils sont plongés dans les miens.
Je souris.
Il sourit.
Je rapproche mes jambes de ma poitrine, ma bière est rapidement laissée à l'abandon devant le feu; elle ne m'intéresse plus vraiment. Déposant ma joue contre mes genoux, je dévoue mon entière attention à Javier. Je.. Je ne⸺
Mon cœur est coincé dans ma gorge.
Mon estomac se fait lourd.
Qu'il est joli.. Je ne peux que m'agripper à mes mollets, les sourcils froncés.
« Comment⸺ Comment tu te portes ce soir ? »
Il touche quelques cordes. D'une lenteur enivrante, Javier les titille sans que, ne serait-ce qu'une fois, son regard ne se détourne du mien. Il ne m'observe pas avec malice. Il me regarde juste. Ça suffit amplement à me mettre dans tous mes états, j'attends qu'il réponde à ma question, en même temps, je combats l'envie de crier et gigoter.
Javier penche la tête.
« On a connu pire. »
« Tu n'es pas trop fatigué ? »
« Tu t'en fais pour moi ? Attention, je pourrais croire que tu as le béguin. » me taquine-t-il.
Mes yeux roulent au ciel.
« Ne te surestime pas, non plus.. C'est juste que Bill m'a parlé de cette histoire de bagarre au bar et puis tu n'es pas revenu au camp alors⸺ Je, je me demandais juste si ça allait... J'ai posé la même question à Arthur. Ne.. ne t'emballe pas. »
« Je m'emballe pas. »
Son rictus me crie le contraire.
Javier continue de jouer de ses doigts avec nonchalance, il fait mine que cette conversation ne lui fait aucun effet, il fait mine de ne rien remarquer pendant que ses doigts s'affairent à nous offrir un moment des plus agréable. Il a une telle aisance avec la musique, c'en est déroutant. Je déglutis à cela. Mes orteils se recroquevillent à l'intérieur de mes souliers. Mes pupilles le contemplent, je bois goulument la vue qu'il m'offre d'ici; son si joli visage, et sa tenue élégante. Il est parfaitement incrusté dans son environnement malgré l'aura luxueuse qui se dégage de lui.
Je suis dans l'incapacité de détourner le regard. Dès le moment où nos yeux se sont croisés j'ai été prise au piège.
Je ne peux pas le nier : c'est ce que je cherchais en m'asseyant auprès de lui. Être prise au piège sous lui, dévorée par ses pupilles aussi dévastatrices que le néant et charmée par le sourire taquin qui prend souvent place sur ses jolies lèvres froncées : c'est exactement ce que je désire. Il faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer. C'est la raison pour laquelle je ne le fuis pas, je pars sans cesse à sa recherche dans l'espoir qu'il m'accueille pour ensuite me perde.
Il m'en faut peu pour être comblée.
Lui, seulement lui.
Javier.
« Tu repars demain ? »
Il arque un sourcil.
« Curieuse ? »
« Non— oui. Je me posais la question... »
« Je pensais faire un tour à Valentine, la dernière fois je n'ai pas pu m'y attarder trop longtemps. Qui sait, peut-être que je trouverais un bon coup. »
« Tu as déjà fait beaucoup. Tu pourrais te reposer ? »
« Ça aussi tu l'as dit à Arthur ? »
Je suis gênée. Son commentaire me force à détourner le regard.
« Non.. c'était... C'était juste histoire de faire la conversation puis— je— »
« Je te taquine. » me coupe-t-il. « J'y ai pensé, mais je tiens pas en place ces derniers temps. J'ai envie de me rendre utile. Je vais voir où ça me mène. »
« Tu vas encore t'absenter alors.. »
« Peut-être. »
J'inspire profondément, ma joue reste collée à mes genoux. J'ai les poumons lourds, tout mon corps se retrouve endoloris alors que je me situe aussi proche de lui. Nos épaules sont à deux doigts de se toucher. J'en rêve.
Mon regard ne se détache pas du sien.
Je suis hypnotisée.
« Tu es sortie du camp depuis qu'on est arrivés ? »
« Arthur nous a accompagnées à Valentine il y a quelques jours. C'était amusant. J'ai beaucoup à faire ici sinon. »
« Tu aimerais y retourner ? »
« Où ça, Valentine ? Oh, oui ! » j'affirme, soudain enthousiaste. « Mais il me faudrait une bonne raison pour convaincre quelqu'un de m'y emmener. J'avais pensé à Arthur mais il fait beaucoup en ce moment. Il y a Bill aussi, mais il est trop bête, il va encore causer des problèmes. »
Javier dépose sa guitare entre Tonton et lui.
« Je suis même pas une option ? Ça me blesse. »
« Tu viens rarement au camp ces derniers jours. Je ne vais pas t'embêter avec ça... »
« M'embêter ? Oh, ma belle, c'est mal me connaître. »
Mon cœur s'emballe.
Je respire fort.
« Ce serait un honneur de pouvoir t'y emmener faire un tour. »
Sa bouche se fend en un sourire.
« Si ça t'intéresse, bien sûr. »
Quelle question, il est évident que je le suis. Ça doit se lire sur mon visage. J'implose.
« Tu as— tu as quelque chose à faire là-bas ? » je m'interroge.
« Pas grand chose. Mais je peux toujours trouver de quoi nous faire un peu d'argent, on fera d'une pierre deux coups. »
Javier extirpe une cigarette de sa poche, il l'enflamme avec son briquet et l'apporte ensuite à ses lèvres. Tout en expirant, il me zieute.
« Tu veux ? »
Une question me brûle la langue.
Lorsque Arthur m'a emmenée à Valentine, ça a été en compagnie de Tonton, Tilly, Mary-Beth et Karen. Au départ, il avait des courses à faire. Son escale là-bas n'avait rien en rapport avec nous.
Je sais que si je dois y aller avec Javier, et que nous revenons les mains vides Dutch s'emportera ⸺il est assez tendu depuis Blackwater⸺, il est impératif que tous les membres du gang se montrent utiles. Mais... Si je dois aller à Valentine avec lui, j'espère secrètement que ça ne sera pas pour travailler.. Si nous nous retrouvons tous les deux dans un tel endroit, j'ose espérer que nous ferons bien plus que défier la loi et nous montrer sournois. J'espère que personne ne se rajoutera. Pas de Sean, ni de Bill, aucune fille pour m'embarrasser, juste moi et lui. Nous deux..
Est-ce que c'est trop demander ?
« Tu as des plans alors ? »
Javier me dévisage.
« T'es bien curieuse ce soir, dis-moi. Tu tiens si peu en place ? »
« Je me disais— on... On pourrait— »
« On ? »
J'arque un sourcil.
« Quelqu'un d'autre vient ? »
Javier secoue la tête. Il esquisse un fin rictus taquin et prend une taffe de sa cigarette; il l'expire tout en me répondant.
« Je pense pas. Les filles en ont eu assez après votre dernière escale et le reste de la bande est occupée de son côté. Ce sera que toi et moi. »
Sans surprise, l'idée me ravit. Je suis plus qu'emballée à la pensée que nous allons nous retrouver seuls.
Plus de madame Grimshaw pour nous couper, plus de Micah pour faire des remarques stupides ⸺même si ça fait déjà quelques semaines qu'il a disparu⸺, plus de Tonton pour gâcher l'ambiance. Tant de fois, nous aurions pu avoir l'occasion de nous rapprocher, de devenir plus, mais à chaque fois le manque d'intimité au sein du camp nous a gênés. Je ne peux m'empêcher de penser que c'est une chance unique. Elle est faite d'or : je refuse de la laisser passer. Le moment est idéal surtout après tout ce que nous venons de vivre, depuis Blackwater, les montagnes enneigées, je ne vois pas de meilleure occasion pour me confesser. Cette fois-ci, pas de Dutch pour nous interrompre, pas de Arthur pour rendre notre interaction gênante.
Je bats des cils un bref instant. Quant à Javier il attrape le cul de sa cigarette et le rapproche de ses lèvres. Il prend une profonde inspiration, l'expire : tout cela sans jamais me quitter du regard. Il m'observe d'un sérieux déconcertant.
Soudain, nous sommes interrompu.
« Eh, les deux fourbes, qu'est-ce que vous complotez ? »
C'est à nous que Tonton s'adresse.
« Ah, laisse les vieux fou, c'est pas tes oignons ! » peste Arthur.
« Tout ce qui se passe autour du feu est mes oignons, c'est mon sanctuaire. Alors, qu'est-ce que vous planifiez ? »
Tonton nous regarde, il balance ses yeux entre Javier et moi.
Il est tellement enthousiaste qu'il sourit grandement, ça ne fait que m'embarrasser davantage. Je détourne le regard malgré moi. Je regarde par dessus l'épaule d'Arthur, là où la tente de Dutch et Molly se trouve, ainsi je n'ai pas à faire face à leur expression curieuse.
Mes joues se creusent, je me mords l'intérieur de la bouche.
« En quoi ça te concerne, le vieux ? » réplique Javier. « Tu contribues à rien et tu voudrais qu'on te raconte nos vies ? La bonne blague. »
« Qu'est-ce que c'est sensé dire ? » s'indigne Tonton.
« Ça veut dire ce que ça veut dire, tien. »
« Non mais je rêve, décidément plus personne n'a de respect pour les malades.. »
« Malade ? La seule maladie que t'as c'est la fainéantise. » rétorque Arthur avec mesquinerie, il n'hésite d'ailleurs pas à ricaner.
« Et ma lombalgie alors, hein ? »
« C'est des conneries ! Tu trompes personne, vieux tas. »
Tonton marmonne dans sa barbe, ça m'arrache un sourire. Je les regarde à nouveau ⸺monsieur Pearson a disparu, il ne reste que nous quatre⸺, Arthur s'en va m'offrir un clin d'œil. Malgré ses quelques maladresses, il fait de son mieux pour m'aider. Je le remercierai plus tard, c'est certain. Les attaques qu'il lance à Tonton me mettent à l'aise, je ne me sens plus mise au pied du mur, toutefois, j'avoue ne plus avoir la force de me tourner vers Javier. Maintenant que notre bulle a été ⸺encore⸺ percée, j'ai comme l'impression que nous ne pourrons plus discuter, alors je me contente d'observer Arthur des étoiles dans les yeux.
Mes doigts triturent nerveusement le tissu de ma robe, je me sens nerveuse.
« Peu importe. » grommelle Tonton. « J'en ai assez entendu, je vais me coucher. »
« Tant mieux, une bonne nuit de sommeil te rendra plus aimable. » plaisante Arthur. « Va donc. »
J'en profite pour me lever.
Javier réagit immédiatement.
« Toi aussi ? » me questionne-t-il.
Tonton ne dort pas loin, il s'installe sur la seconde tente qui se trouve juste à côté du feu de camp. Elle n'est qu'à un petit mètre de nous, c'est là que le révérend s'est assoupi. Je le vois s'installer sur sa couchette et nous tourner le dos, pendant ce temps je dépose mes mains sur mon ventre, j'offre un sourire à Javier.
« Il faut bien que je sois en forme pour demain. Bonne nuit. »
« Oh— euh, ouais. »
Il se gratte la nuque.
« Bonne nuit. »
« Arthur, tu m'accompagnes ? » je demande.
Le concerné secoue la tête.
« Tu m'excuseras, je reste encore un peu avec Javier, on a des trucs à se dire. »
« D'accord, bonne nuit alors. »
« Bonne nuit, repose toi bien. » répond-t-il affectueusement.
Je ne peux pas m'empêcher de zieuter Javier. Il ne m'a toujours pas quittée du regard. Cependant, dès le moment il où je le remarque, je tourne aussitôt la tête, mes joues s'embrasent et mon estomac se recroqueville sur lui-même. Ah, j'ai chaud. J'ai mal à la poitrine. Mes mains se pressent sur mon bas-ventre tandis que j'entends Arthur pouffer. Nous sommes loin d'être discrets, je le savais déjà, mais le fait que nous soyons aussi évidents, même devant Arthur est plus humiliant que prévu.
Mes paumes se font moites.
« Je— Je vais y aller. »
Alors que je m'en vais, je reste sur un petit nuage. Je passe sur le côté de la tente de Dutch, dépasse la roulotte de Arthur, pour rejoindre ma couchette. Elle est aux côtés de celles des filles ⸺comme prévu, elles sont toutes endormies⸺. J'entends les voix de Javier et Arthur résonner, ils ne cessent de parler, accompagnés par le crépitement du feu.
Il fait frais, hormis les quelques lampes à huile éparpillées dans le camp, nous sommes plongés dans un noir complet. Je parle d'un noir si obscur que je n'en vois pas la fin. L'herbe à mes pieds n'est pas visible, je marche en faisant confiance à mon instinct, je ne sais pas ce qui traine par terre, j'avance juste. Tilly, Mary-Beth, Sadie, Karen, elles sont toutes les trois endormies. Il me tarde de les rejoindre. Nous sommes levées depuis très tôt ce matin; il nous a fallu recoudre des vêtements pour ensuite les nettoyer, aider à préparer les repas; se coucher tard n'aide pas. Demain, nous répéterons les mêmes actions, nous passerons la journée à coudre, laver, faire la vaisselle, pour nous coucher tout aussi tardivement. Rien que d'y penser me fait soupirer.
La vie de fugitif peut être frustrante.
Une fois suffisamment approchée de ma couche, je m'assieds dessus. Je remets ma chevelure en état puis passe mes mains sur mes bras, je les frotte vigoureusement.
Un sourire se pose sur mes lèvres.
J'apporte mes mains à ma poitrine, rêveuse, oui je ne peux pas m'empêcher de sourire. Je suis encore toute chamboulée.
Mon interaction avec Javier me revient à l'esprit et j'ai comme l'impression de tomber dans un ravin : c'est violent, je ne peux m'accrocher nul part, ma logique m'abandonne. Je perd pied. Et alors que son image me revient à l'esprit, je ne peux me retenir de glousser.
L'intensité avec laquelle il m'a contemplée, sa voix; ses paroles mielleuses, j'en ai des frissons.
Mes doigts s'agrippent à ma chemise. Je me pince les lèvres et pose mes yeux sur la roulotte d'Arthur ⸺elle a été installé juste devant la notre, nous bloquant ainsi la vue sur le feu de camp⸺ j'ai beau l'examiner dans ses moindres détails, je ne parviens pas à me sortir Javier de la tête. Je repasse notre interaction dans mon esprit, le moindre geste, coup d'œil, ce qui me force à de nouveau glousser. Je secoue la tête et tape des pieds.
Je me retiens de crier, pas seulement de beugler, mais aussi d'exprimer à tout le camp que je l'aime. Je désire l'avoir pour moi toute seule, je n'ai même pas envie d'attendre qu'il m'emmène à Valentine. Je veux être avec lui, là maintenant tout de suite. J'en ai la poitrine serrée.
Dans un tel état, je ne me sens pas de dormir. Je ne fais que revivre notre conversation, j'interprète les moindres gestes qu'il a pu faire en ma présence. Je n'ai pas envie de l'oublier, ne serait-ce qu'une minute. J'ai envie de conserver le sentiment qu'il fait naître au sein de mon cœur. J'ai envie... J'ai envie de penser si fort à lui que son image en finisse gravée dans mon esprit. J'en viens à m'imaginer ce qui pourrait bien se passer si nous nous retrouvons seul à Valentine. Allons-nous nous comporter tels de jeunes mariés ? Nous tenir la main afin de ne pas nous séparer ? Va-t-il enfin me charmer proprement, alors ira-t-il me faire l'amour dans un hôtel, au coin de la rue ? Me dévoilera-t-il ses sentiments avant ou après m'avoir volé mon premier baiser ?
Je ne peux pas y échapper, ces questions me hantent. Toutes ces possibilités...
J'en ai la chair de poule.
Brusquement, j'apporte mes mains à mon visage. Je frotte vigoureusement mes joues.
Je ne devrais pas me laisser aller à de telles pensées, elles sont salaces, déplacées, Javier est un homme bon, je suis folle pour penser ainsi de lui. Nous imaginer dans de telles positions...
Des bruits de pas m'interrompent, je lève la tête.
Arthur pose son avant-bras contre sa roulette, il m'observe d'un œil taquin. Je sursaute. Son chapeau a disparu, il ne le porte plus.
«  Eh, tu pourras penser à lui demain il va pas disparaître, pour l'instant repose-toi. Tu vas te rendre malade. »
J'étouffe un rire.
« Très bien Arthur. »
Il hoche la tête.
« Merci et bonne nuit. » murmuré-je.
« De même. »
Il se décale de sa roulotte et s'en va se coucher. Je l'entends faire, je vois aussi son ombre sur le sol, elle s'agrandit, se mouve avec aise jusqu'à ce qu'elle disparaisse lorsque Arthur s'allonge. Simultanément, je vide mes poumons.
Ses paroles me restent en tête. Je secoue enfin la tête. Doucement, mes mains descendent se poser sur mes cuisses, je contemple un bref instant le ciel étoilé qui nous surplombe puis les bois qui nous servent de cachette.
Il n'y a plus un bruit dans le camp, désormais. Je crois que tout le monde est parti se coucher. Plus de musique, de rires, de discussions enflammées. Il n'y a que ce sentiment de solitude qui m'emporte, pour autant, il n'est pas dérangeant. Il me fait du bien. Je me laisse donc tomber sur ma couchette et me tourne du côté de Karen. Je bats des cils, l'observe endormie de mon côté. Puis, sans attendre, je ferme mes yeux. J'obéis au conseil de Arthur et m'endort sans perdre de temps. Je me recroqueville sur moi-même.
J'ai encore le cœur qui bat à toute allure, l'esprit embrumé. L'image de Javier ainsi que le son de sa voix me restent en mémoire, je suis incapable de les fuir. Pour autant, ça ne me déplaît pas. Si je m'endors, c'est en pensant à lui que je le fais. Il me tarde de passer une nouvelle journée à ses côtés et qui sait, peut-être plus dans les jours à venir.
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NOTE DE LECTURE : Mes forêts. Hélène Dorion. 2021
"mes forêts sont mes espoirs debout un feu de brindilles et des mots que les ombres font craquer dans le reflet figé de la pluie" Cet ouvrage récemment publié et prêté par ma nièce qui l'a étudié pour le Bac de Français cette année est d'une sensibilité rare. L'autrice Hélène Dorion fait le tour de thématiques éternelles : la nature, l'introspection, l'empreinte de l'homme, le temps, la poésie.  Ma nièce avait relevé quelques vers au stabilo jaune / l'empreinte de l'homme, ou bleu / le temps, et je me suis permise de compléter au stabilo rose / la poésie.  Quel plaisir de lire à nouveau de la poésie contemporaine ! et de la faire vivre encore :  "le bord d'une falaise où chutent nos poèmes et la neige nous apprend à perdre tout ce que l'on perdra"
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orageusealizarine · 1 year
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Lire la volupté (je ne l'entends pas) mes larmes sont pour d'autres textes d'autres mots d'autres voix j'ai l'habitude j'ai perdu la délicatesse des jours de pluie j'ai gagné la tendresse des bras j'ai donné chair au langage j'ai voulu que mon esprit fasse chair et il était pour toi chair comme verbe être et non faire la mélodie douce m'a écorchée les jambes et les bras dans les ronces belles du discours dire savoir fermer les yeux à la lisière du faire se perdre ou plutôt se rencontrer plus que soi-même dans le sous-bois les bêtes ont reniflé mes paumes je suis des leurs je suis hors du temple enlacée aux lianes arrêtée pour un temps l'immobilité des pierres et du sang dans mes veines d'autres ont posés leurs griffes sur mon corps les fourrures qui ornent mon cou de reine déchue dans la cohue un meurtre et rien qui ne le fasse arrêter pas de signalement les dents ensanglantées les cuisses j'ouvre les yeux sur le dérisoire chant du mépris l'acte cérémoniel répété pour d'autres noces divertissements flétrissures l’abêtissement des corps sans signification l'attente insupportable d'être achevée pour le plaisir d'un autre et réclamer son dû ou laisser faire en attendant l'orage qui n'épargne ni les prophètes ni les impuissants j'ai roulé dans la terre pour fusionner avec les plantes donner laisser ma fécondité aux arbres se partager le printemps comme dans une autre vie et à une autre époque ailleurs les bourgeons fleurissaient sur les corps et nous nous souvenions de nos vies antérieures comme d'une aube renaissante tes bras avaient du feu et tes doigts étamines à la cheville fardée nous aurions su offrir et contempler nos âmes sur le seuil d'un baiser que nous réapprenons en suçant des étoiles et des brindilles mouillées
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9-alex-9 · 10 months
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L’amour, c’est un parfum.
Quelque chose que tu ne peux pas retenir, posséder ou décrire.
Un je-ne-sais-quoi qui flotte dans l’air, qui semble voué à disparaître mais qui peut propager une énergie plus phénoménale que la course des planètes !
Parfois, le parfum se fait insistant, envahit tout ton être et alors, rien n’est plus comme avant.
Ton paysage intérieur est changé pour toujours.
Et bien longtemps après la première fois que tu as eu cette sensation, bien après que le parfum semble s’être totalement évaporé, il suffit d’une brindille fugitive de ce parfum pour que resurgisse un bouquet de réminiscence, et que tout un grand bonheur que tu croyais perdu ressuscite et fouette à nouveau tes sens, comme l’air rare et fringant des altitudes.
François Garagnon. ' L’enfant qui savait.'
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epopoiia-leblog · 1 month
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Une montée
Il était une fois une montée. Elle marche. Ses pieds avancent sur les pierres, écrasent les brindilles, passent au travers des escargots et verres de terre, les flaques de pluie et la boue. Le soleil se fait encore timide mais le jour arrive pourtant. Ses yeux, sous les paupières des restes embrumés de la nuit, observent le ciel. Encore gris toutefois, mais la tempête est passée. Les oiseaux perchés sur les branches des arbres, et leur envol, au travers des nuages, elle les regarde. Eux chantent par tous les temps, tous les matins, au creux de son oreille, ils la réveillent. Les chats aussi sont là. Ils se faufilent derrière les murs, perchés sur les parapets des maisons dès qu’ils la voient. Ce sont ses pas qui les font fuir, ils la pressentent comme une menace et ses sourires n’y changent rien. Et puis les chiens, ceux qui aboient derrière les grilles de leurs maisons, ils grognent sur son passage et elle frémit, elle accélère, court presque jusqu’au sommet, arrive tout essoufflée. Le danger est passé, c’est autre chose que voilà. Maintenant, de sa hauteur, elle voit le monde tout en bas, ce paysage qui est le sien et tous ces gens qui l’habitent, petits, si petits sous le regard de la colline et des pics des arbres. Elle se sent grande au milieu d’eux et dans ce temps silencieux. C’est une respiration après ce temps pluvieux.
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enoramenguy · 10 months
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La Mère des Cendres
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« Tu vois que je ne suis pas morte. Il y avait un grand arbre ; il s’était battu contre le Feu, et il avait perdu. Il était couché par terre, et le Feu avait laissé des abeilles rouges qui le mangeaient. Je me suis approchée parce que c’était joli. À ton tour, ne t’approche pas de moi. Cela pourrait t’être fatal, et je pense que ces derniers mois t’ont en fait prendre conscience.
Tu vois que je ne suis pas morte. J’ai trop dépéri en ma couche ; l’appel du grand air et du Feu était plus fort. Six mois dans ce lit, entre ces quatre murs, avec pour seule compagnie une Bible, dont les pages me murmuraient, depuis la table de chevet, le souvenir de ma folie. Avec, pour seule conviction que le monde extérieur existait encore, la vue sur ce bel arbre, autrefois luxuriant, autrefois vert, maintenant noir.
Tu vois que je ne suis pas morte. Je sais que tout ce que tu voulais était mon bien. Qu’en m’attachant les poignets au montant du lit, à l’aide de lambeaux de tissus, tu pensais que tu pourrais me contrôler et épargner d’autres vies.
Tu vois que je ne suis pas morte. En m’abandonnant à mon sort tu pensais que je le serais enfin. Ce qui m’a tenue éveillée, ce sont ses cris. Ses pleurs me hurlant que je l’avais trahi, moi, dont le rôle premier était de le protéger. Parfois ses gémissements me réveillaient de ma torpeur, et ce moment entre le rêve et le réveil me faisait croire qu’il était toujours là, et qu’il avait besoin de mon sein. Ses cris résonnaient dans la pièce, comme si son berceau était toujours à sa place, près de la fenêtre aux rideaux rouges. Tout comme ce jour fastidieux où je l’ai pris dans mes bras. Tout comme ce jour où, lui aussi, a fondu dans les flammes. L’odeur n’était pas aussi enivrante que celle de l’arbre. Ce relent insupportable est témoin qu’un nouveau-né n’est pas censé prendre feu ; un arbre, parfois, si.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais je ne t’en veux pas de l’avoir souhaité. Je ne t’en veux pas d’avoir abandonné. Après tout, je n’ai pas emporté mon fils, j’ai emporté notre fils.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais peut-être devrais-je l’être ? Peut-être que Maman aurait-dû m’étouffer dès qu’elle m’eus mit au monde. Peut-être que, jetant un coup d’œil à la cicatrice rougeâtre qu’il lui restait sur le bras, dernier souvenir qu’elle avait de sa propre mère avant qu’elle ne s’immole, elle aurait sû que c’était la meilleure chose à faire. Peut-être espéra-t-elle que je n’avais pas hérité de ce fléau générationnel. Mais, quand à mes treize ans, la robe de ma camarade de classe pris soudainement feu, après qu’elle eut tiré sur mes nattes, j’imagine qu’elle comprit.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais peut-être, qu’intérieurement, je le suis déjà depuis longtemps. Fantôme pyromane, sorcière incontrôlable, fille des flammes de l’Enfer. Te rencontrer fût ce qui me ranima soudainement. A l’école déjà, tu étais le seul qui ne me fuyait pas. Tu m’avoua même que je te fascinais. Grâce à ta douceur, jamais je ne laissai une seule flamme sur ta peau, mais toi, tu en allumas une en mon cœur. Je me souviendrai toujours de nos exercices dans la forêt, où tu m’appris à contrôler ma colère, mes émotions, où je pu enflammer quelques brindilles, avec mon esprit, comme thérapie.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais, même si tu m’avais ressuscitée, et avais fait de moi ta femme, et même si tu m’avais toujours défendue et cachée des regard suspicieux, et n’avais jamais eu peur de ma monstruosité, je mourus à nouveaux, en même temps que notre enfant.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais lui, si. Trop tôt. Nous fûmes peut-être naïfs de penser que mon pouvoir était enfin sous contrôle. Mais, essaies de me comprendre. L’accouchement fût difficile. J’aurais préféré mourir en couche. « Souviens-toi que tu es née cendre et que tu redeviendras cendre. ». Le bébé ne cessait de pleurer, je ne dormais plus. Je me souvenais de tout ce que tu m’avais appris et essayais de garder mon calme. Mais il attrapa une mauvaise grippe, et ses hurlements me scindaient le cœur en deux. Il y avait comme un joueur de tambour dans ma tête et je nageais dans ma sueur. Je sentais que l’infection revenait. Mais tu n’étais pas là, ce jour-là. Tu étais partis au village, espérant trouver de quoi soigner l’enfant. Je ne pouvais plus supporter de l’entendre crier. Sa gorge devait s’enflammer. Alors, je me levais du lit et le pris dans mes bras ; ce qui ne le calma pas. Prise de désespoir, la chair de ma chair pris feu sous mon joug. Ce fût, de nouveau, incontrôlable. Je ne pouvais le lâcher, et tu ne retrouvas qu’un petit corps calciné dans mes bras, à vif, recouverts de cloques.
Tu vois que je ne suis pas morte. Cela grâce à ton amour et ta compréhension sans faille. Je t’en veux de ne pas m’avoir jamais blâmée, je t’en veux d’être tombée amoureux d’un danger vagabond. Je t’en veux de m’avoir donné l’espoir que je pouvais briser la tradition et vivre une vie normale, loin de toute émotion négative, sous contrôle de moi-même. Je t’en veux d’avoir essayé de ne jamais penser que cela n’était pas de ma faute, puisque je ne l’avais pas souhaité. Mais je comprends que tu ne pu jouer le jeu du déni plus longtemps.
Tu vois que je ne suis pas morte. Mais, maintenant que nous n’avons plus de progéniture, laisse moi briser la chaîne ; laisse moi être le Feu. Laisse le Feu m’emporter. Et ne laisse plus jamais le Feu t’atteindre. J’espère juste que, quand tu te réchaufferas près de l’âtre, avec tes futurs enfants et ta future femme, tu penseras à moi. Je te dois la vie, mais maintenant je me dois la mort. C’est en regardant l’arbre par la fenêtre que je compris quel était mon destin. Je cru entendre ses feuilles gazouiller comme un nourrisson, et alors que des larmes recouvraient mes joues, l’arbre s’enflamma. Il se battu longtemps, mais il n’avait aucune chance de gagner. Comme mon bébé. Mes liens prirent feu également, et je pu m’évader vers l’arbre vaincu. Non, ne pleure pas, ne t’excuse pas. Dès lors, quand tu admireras les flammes dansantes, tu verras que je ne suis pas morte. »
Enora Menguy
Suite inventée à partir de l'incipit de Le premier amour (1974) de Marcel Pagnol
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istadris · 1 year
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Le Roi et l’Imperator
@elitadream parce que tes fanarts de Mario et Astérix se rencontrant sont tellement adorables, et ça m’a beaucoup inspiré pour écrire sur leurs ennemis respectifs se rencontrant.
Donc...cadeau ! En attendant d’en voir plus !
*
La créature le toisait de toute sa taille.
Un exploit qui valait la peine d’être noté, étant donné que César avait l’habitude de regarder de haut la plupart ses pairs. Mais plus remarquable encore était la créature elle-même : un curieux et surtout immense hybride entre humain, tortue, et lézard, qui pouvait cracher du feu et briser des rochers à mains nues. Un dragon, suggérait dans un recoin de son esprit une petite voix qu’il s’efforçait à tout prix d’ignorer.
Plus étonnant encore était le fait que la créature était assez intelligente pour penser, parler, et plus encore être un chef, un roi même, de ce qu’il avait compris.
Assez intelligente pour s’esclaffer bruyamment à la proposition de César.
« Alors comme ça tu veux travailler pour moi, hein ? 
—Une alliance est ce que je propose, répondit César froidement, étant donné que nos objectifs semblent concorder à l’heure actuelle. 
—Une « alliance » impliquerait qu’on ait chacun quelque chose d’intéressant à apporter. J’ai la plus grande armée au monde, les meilleurs magiciens à mon service, et je suis le plus puissant de tout mon royaume. Qu’est-ce qu’une brindille comme toi a à offrir qui pourrait bien m’intéresser? 
—Bien des choses, ô roi, mais notamment ce qui te manque : de la stratégie. »
La créature gronda férocement en réponse à l’insulte, s’avançant brusquement en direction de César, ses babines retroussées pour dévoiler des crocs acérés. Il fallut à César tout son sang-froid pour ne pas porter sa main à son glaive ; non pas qu’elle serait d’une grande utilité contre les écailles épaisses de son adversaire.
«  Surveille tes mots, humain. Tu es distrayant pour l’instant, mais mon amusement a des limites.»
Pourtant, aussi caractériel et susceptible qu’était ce monstre, il semblait assez intelligent pour ne pas se laisser aveugler par son orgueil blessé et choisir à la place d’écouter César. Aussi celui-ci, calme et fier, regarda-t-il droit dans les yeux rouge feu qui le foudroyaient,
« Tu l’as dit toi-même : tu possèdes la plus grande armée de ce monde, tu disposes de vastes ressources…mais qu’en est-il de tes conquêtes ? Comment n’as-tu pas encore soumis le monde entier à ton règne ? 
—Ha, parce que tu crois pouvoir faire mieux que MOI ?
—« Mieux » ? Je laisse ce débat aux philosophes. Je sais seulement que je n’avais ni droit de naissance pour prétendre à un trône, ni fortune, ni magie. Et pourtant, je suis aujourd’hui le maître d’un empire en tout sauf en nom;  mes ennemis comme mes citoyens me respectent comme le conquérant du monde connu. Tous ceux qui ont osé s’opposer à moi se sont soumis ou ont péri. Peux-tu en dire autant ? »
Une fumée noire s’échappa des narines du monstre dans un bref grognement, les mots touchant clairement une corde sensible, mais pas au point de provoquer sa rage pour l’instant. César osa même s’éloigner de quelques pas de son interlocuteur, bras croisés dans son dos, contemplant l’étrange paysage les entourant alors qu’il continuait :
« Seul un petit village d’irréductibles continue de résister encore et toujours à mes troupes. Mais contrairement à moi, ils disposent d’une... magie qui leur donne une force surhumaine. Sans cette magie, ils auraient été écrasés depuis bien longtemps. »
La ruse et l’ingéniosité de certains d’entre eux jouaient également un rôle essentiel dans leur lutte...mais César n’avait pas besoin d’évoquer ce détail.
« Deux d’entre eux en particulier ne cessent de déjouer mes plans. Un duo infernal composé d’un petit nabot retors et d’un grand benêt le suivant partout. De ce qu’on m’a dit , ajouta-t-il avec un sourire en coin et un regard amusé en direction du roi,  cela nous fait un point commun. »
—Peut-être bien. Viens-en au fait. »
—C’est très simple, dit César en se tournant pour faire face au monstre. La magie est monnaie courante en ce monde et ta propre force ne fait aucun doute : même avec leurs pouvoirs, tu donnerais du fil à retordre à mes ennemis. Quant aux tiens…aussi puissants soient-ils, deux hommes ne peuvent suffire à protéger un royaume entier d’une campagne que j’aurais planifié. Un petit village où ils peuvent concentrer leurs efforts, oui. Tout un pays ? Je demande à voir. Voilà mon offre : débarrasse-moi des derniers obstacles à mon hégémonie et je m’assurerai que ton armée puisse écraser le royaume qui te tient tête.
—Et pourquoi tes plans seraient-ils plus efficace que les miens ?
—Parce que j’ai vu à l’œuvre tes troupes…si j’observais un tel manque d’organisation dans les miennes, je ferais fouetter mes centurions pour leur incompétence. Une chaîne de commandement inconstante en dehors de leur roi, des plans reposant sur des éléments versatiles et incontrôlables, des tactiques basiques et répétitives…»
Il laissa échapper un petit ricanement.
« Si je ne peux faire mieux, je peux difficilement imaginer faire pire.
—Et laisse-moi deviner, persifla le monstre sur un ton mielleux, je devrais te laisser les mains libres avec MON armée, dans MON royaume. »
Le sourire obséquieux se mua en grimace cruelle alors que le roi leva une de ses pattes, dégainant d’un coup sec des griffes acérées comme des poignards qu’il examina d’un air négligent.
« Et si à la place, je te tuais et je récupérais cette armée dont tu es si fier, hein?
—Alors tue-moi maintenant, au lieu de me faire perdre mon temps » rétorqua César avec un geste dédaigneux de la main. 
Pour la première fois depuis leur rencontre, l’arrogance laissa place à la surprise sur les traits de son interlocuteur, mais César poursuivit sans s’en émouvoir: 
« Je pensais avoir affaire à un roi intelligent, capable de voir où réside son intérêt et de saisir l’opportunité unique qui se présente à lui, mais si je n’ai affaire qu’à une bête primitive bouffie d’orgueil, autant m’épargner une migraine et me donner une mort rapide.»
Les yeux rouges semblèrent s’enflammer avant de s’étrécir, concentrés sur leur proie.
« SI C’EST CE QUE TU SOUHAITES...!!! »
La créature avança brusquement sa gueule vers César en poussant un rugissement à faire trembler le sol, les prémices d’un brasier embrasant les tréfonds de sa gorge.
Et pourtant, malgré le danger, César était…non pas rassuré, mais ...serein. Il avait déjà eu affaire à ce genre de personnes, impulsives, caractérielles et directes ; le monstrueux roi n’était pas du genre à gaspiller du temps à prendre une décision, ni à être sensible s’il fallait se salir les mains face à un élément gênant.
Qu’il vive ou qu’il meurt, César serait vite fixé. Aussi resta-t-il de marbre face à la menace, déterminé à garder sa dignité jusqu’au bout.
Et effectivement, après avoir rugi tout son content, le monstre foudroya César du regard pendant plusieurs secondes, babines retroussées...mais sa grimace de rage se fondit peu à peu en un rictus féroce, avant qu’il ne renversa sa tête en arrière dans un rire gras: 
« GWA HA HA HA !! Tu manques pas de cran, pour une brindille, j’aime ça! »
César parvint à laisser échapper la respiration qu’il avait retenu malgré lui sans que le roi ne semble le remarquer.
Celui-ci tourna à nouveau son regard sur César :
« Tu es sûr de pouvoir me débarrasser de ces deux empêcheurs de conquérir en rond ? »
—Très certainement. Mais seulement si tu acceptes de me rendre la pareille.»
Le roi laissa échapper un nouveau grognement, cette fois plus agacé qu’insulté.
« Tous les humains sont-ils aussi casse-pieds? » grommela-t-il, n’attendant pas la réponse de César avant de reprendre. « Mais tu as raison sur un point : depuis le temps que ces menaces à moustaches ruinent mes plans, je ne peux pas laisser passer la moindre chance de les éliminer. Si tu peux me la donner... Je saurais me montrer reconnaissant. » 
Pour la première fois, il afficha le sérieux et la prestance d’un vrai souverain alors qu’il toisa César, non plus comme que gêneur ou nuisance mais comme un potentiel allié.
« Donne-moi une victoire absolue et je t’offrirai une conquête. Qu’en dis-tu ?»
C’était ce qu’il recherchait depuis le début... et pourtant César prit un moment avant de répondre.
Ce monde était à mi-chemin entre l’absurde et la folie, entre ses couleurs vives, ses paysages chaotiques et ses habitants grotesques. Il pressentait déjà les migraines dans ses tentatives de transformer ces hordes chaotiques en armée disciplinée. Mais sous leur aspect ridicule, ces étranges êtres étaient aussi forts que résistants et disposaient de magie. De pouvoir.
Il fallait qu’il parvienne à en ramener ne serait-ce qu’un fragment avec lui quand il serait de retour à Rome.
César état également conscient qu’il prenait un énorme risque. Il était isolé, loin de ses armées et de l’influence dont il disposait ordinairement. Il voyait aisément l’ambition démesurée du roi bestial, étant donné qu’elle reflétait la sienne, et aurait besoin de s’assurer qu’elle n’inclut pas son propre empire. Il allait devoir surveiller soigneusement ses arrières pour ne pas se retrouver avec un poignard dans le dos dès le moment où cet allié orgueilleux et égocentrique aurait obtenu ce qu’il voudrait.
Mais il n’était pas devenu l’homme le plus puissant de Rome en se montrant pusillanime.
Alea jacta est, décida-t-il en tendant la main pour conclure l’accord.
Il parvint à ne pas fléchir quand la poigne monstrueuse manqua de lui broyer les os de la main.
En revanche, il trébucha et s'effondra sous l’immense claque dans le dos que lui asséna le roi avec un rire tonitruant.
«  Tu sais quoi ? Je sens que toi et moi allons former une très bonne équipe. »
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fuckuuufuckingfuck · 2 months
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J’ai quitté l’Espagne et suis de retour en France. C’est drôle comment je me sens pas ouf instantanément. Du coup, je fais du sport. Je veux pas perdre le poids que j’ai réussi à prendre.
J’ai remarqué que je suis vachement poilu, genre je constate ça seulement maintenant. Je trouve ça giga sexy ? Genre les cuisses poilus, le torse, le corps en général ? Ça me fait plaisir tout ça.
Sinon, vis à vis de la personne mimi je ne sais plus trop. C’était bien d’être loin quelques jours. Je crois qu’on n’a pas les mêmes attentes, ou le même moyen d’y parvenir. Mais je refuse de me torturer avec ça, l’avenir nous le dira.
J’ai envie de me faire tatouer mais ça voudrait dire pas de baignade avant 3semaines minimum et ça c’est po possible.
Hmmmm quoi d’autre… J’ai eu un skateboard pour mon anniversaire et j’ai hâte de trouver un endroit tranquille pour m’y remettre.
Je relis les méditations métaphysiques de descartes et je me demande si les brindilles sont des territoires et les chiens poutine
Je m’égare.
Vous passez une bonne journée ?
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cricxuss · 2 months
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🌹🌳 L'AMANTE ET SA BOUCHE DANS LA FORÊT DES FEUILLUS
Puis il s'est perdu
ô bouche la première
mais elle était experte
sous l'étoffe odorante
de ses cuisses éperdues
aux effluves obsédantes
.
La forêt toute de sève grouillante
sous la voyance du vent
balançait de ses feuilles
et de ses branches
pendantes
.
Puis chemin têtant
lèvres gloussante
la bouche se fit
soudain plus fouilleuse
farfouillante et goûteuse
dans la terre de sa chair
aux lèvres aquifères
au milieu des touffeurs
et des mousses forestières
Et le vent chemin volant
chemin soufflant
fut percé de soubresauts
et de ah et de ô
de brindilles qu'on écrase
et de cris en stridence
sous l'assaut de la bouche
sous l'étoffe odorante
et le poids de l'amante
;
La souce confluente
devait sans doute avoir chu
car soudain tout s'est tu
même pas un oiseau
des aï , i , des u , ô...
Bouche-la première ayant été repue
avait je crois tout bu
.
Si eux l'amante et la bouche au milieu des feuillus
sont quelque temps restés
hébétés et perdus
peut-être même confus
(risquons la rime en "u")
comme dans un ailleurs
sous ce ciel éperdu
elle, la forêt toute de sève coulante
sous la vacance du vent
n'en est jamais revenue
Sans doute elle aussi s'était-elle perdue...
.
Divya Bis
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lisaalmeida · 9 months
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L’amour, c’est un parfum.
Quelque chose que tu ne peux pas retenir, posséder ou décrire.
Un je-ne-sais-quoi qui flotte dans l’air, qui semble voué à disparaître mais qui peut propager une énergie plus phénoménale que la course des planètes !!!
Parfois, le parfum se fait insistant, envahit tout ton être et alors, rien n’est plus comme avant.
Ton paysage intérieur est changé pour toujours.
Et bien longtemps après la première fois que tu as eu cette sensation, bien après que le parfum semble s’être totalement évaporé, il suffit d’une brindille fugitive de ce parfum pour que resurgisse un bouquet de réminiscence, et que tout un grand bonheur que tu croyais perdu ressuscite et fouette à nouveau tes sens, comme l’air rare et fringant des altitudes.
[François Garagnon]
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satinea · 1 year
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Je t'attends sur la route, des rêves en fond de poche, des bracelets de mots, des brindilles de rires, une trace de miel à chaque fleur petite. Tu tousses et dans ta voix j'entends des phrases miennes. Une lumière bleue à mes lèvres défaites comme un doigt de vin chaud. Tes traversées d'images reconstruisent le ciel. Ton bureau dans les arbres apprivoise l'oiseau. Tu inventes des ponts pour décalage horaire. Quand de quelques jonquilles tu refais le soleil, je sais le bois coupé et le feu à venir.
Ile ENIGER
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mes forêts sont mes espoirs debout un feu de brindilles et de mots que les ombres font craquer dans le reflet figé de la pluie
Hélène Dorion. Mes forêts. 2021
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Mon inspiration de la nuit
Petit poème pour les enfants et les adultes qui leur ressemblent.
J'ai volé un rayon de soleil...
J'ai pêché un pétale de lune...
J'ai attrapé un bouquet d'étoiles...
J'ai cueilli une flaque de pluie...
Sous mon oreiller, les ai cachés.
Au petit matin, ai découvert,
Une gerbe au parfum de bonheur
Entourée d'un ruban de sourires...
Suis partie dans les rues, les chemins,
Offrir ces brindilles d'espérance
A tous les passagers de la vie...
Au creux de mes mains, j'ai récolté
Des fleurs de partage et d'amitié
A planter dans les jardins du temps...
Depuis, chaque fois que la nuit tombe
J'emplis mon panier d'éclats de ciel...
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borisdunand · 8 months
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Déprime et rémission
NEANTISME
Envie de rien. Zéro motivation. Sommeil douloureux. Ciel infini gris. Négatif total. Nullité. Défaire les nœuds.  Ne faire que ça. Rien d'autre. Marre. Je suis trop nul. Trop vide. Trop con.
Je me réveille apathique. Je m'habille le plus simplement possible, laisse le téléphone chez moi, prends le canon S120 et vais faire mon petit tour du quartier. Je ne pense à quasi rien je crois.
J'ai trois neurones. Je me sens dépourvu de savoir. Trois brindilles. Je savais des trucs avant. Je ne sais plus rien. Je me sens prisonnier de mon inculture. C'est ça exactement. Un pauvre abruti. Un débile. Un simplet, un ignorant. Le cancre de la classe. L'incapable. Celui qui n'y arrive pas qui ne sait rien qui n'arrive à rien.
Je regarde les jardins des gens: un complètement abandonné à des herbes sauvages, un autre rempli de gros gravier, deux avec du gazon taillé, un avec des jeux d’enfants, l’autre vide. Je ne vois rien qui me plaise. Tout me semble moche, hideux, strictement fonctionnel, dépourvu de la moindre poésie. je pense avec jalouise aux rues dans lesquelles Araki se promène et photographie.
BASCULEMENT
Même pas envie de me sentir autrement. De m'en sortir. De tenter de me raconter une autre histoire. Ou de me remonter le moral. Rien à foutre. Tout d’un coup ce lieu à moi, en moi, existe bel et bien. Ce que je suis, sais, pense, sens, c'est inexistant. Zéro pointé total absolu. OK. Très bien. Pas grave. Je peux reconnaître ça de moi. Je ne sais rien, et je ne saurai jamais rien. Je ne serai jamais plus que ça. Tant pis. Ce lieu qui abandonne, il est bon. Il a du bon.
Ce matin, j'étais très embêté de ressentir une fascination poétique pour tout un tas de détails, j'ai même eu l'impression par moment d'être au Japon. La courbe des murets de chaque jardinet, les affiches en lambeaux, un signe sur le trottoir. Contrarié de me sentir séduit, de ne plus voir toute la crasse environnante. Depuis que j'ai reconnu que mon terrain, c'était ça, et non pas les rues où Araki se promène, que c'était ce territoire là qui était le mien et que je le traversais tous les jours dans une lente promenade qui me réveille avec douceur, à l'abris du trafic des deux routes de l'autre côté des bâtiments, j'ai remarqué combien je le dénigrais activement. Maintenant il existe, et j’y vois de la beauté: elle me saute aux yeux.
EPILOGUE
Un matin, je regarde le soleil sur le tronc des arbres. Micro sensation de micros mouvements dans mes doigts de pieds, mes épaules, ma respiration. Et le son de mes cordes vocales quand j'expire en les resserrant légèrement, rauque roulis au fond de ma gorge, caresse dans les poumons, les entrailles. C'est délicieux. C'est ça que je vis juste maintenant. Je cherchais ailleurs quoi raconter. Mais c'est ça. 
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